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Notes sur le tag : littérature; poésie; anthologie; livres
Dernières notes
Morceaux choisis - Paul Celan
Paul Celan Personne ne nous pétrit de nouveau dans la terre et l'argile, personne ne souffle la parole sur notre poussière. Personne. Loué sois-tu, Personne. C'est pour te plaire que nous voulons fleurir. Pour t'aller à l'encontre. Néant nous étions, nous sommes, nous resterons, fleurissant; la rose de néant, la rose de personne....
Publié le 24/03/2015 dans LA SCIE REVEUSE par Claude Amstutz | Lire la suite...
Lire les classiques - Paul Verlaine 1a
Paul Verlaine O triste, triste était mon âme À cause, à cause d’une femme. Je ne me suis pas consolé Bien que mon cœur s’en soit allé, Bien que mon cœur, bien que mon âme Eussent fui loin de cette femme. Je ne me suis pas consolé Bien que mon cœur s’en soit allé. Et mon cœur, mon cœur trop sensible Dit à mon âme: Est-il...
Publié le 17/03/2015 dans LA SCIE REVEUSE par Claude Amstutz | Lire la suite...
Morceaux choisis - Pierre Clavilier
Pierre Clavilier J'habite un pays de glaise où les maisons en toutes saisons longent la falaise. Les étoiles se lèvent au son des chants des cormorans venus des océans jusqu'aux terres essoufflées. Quelques mouettes échouées sur des rochers hurlent au-dessus les transparences blessées de cette houle souvent...
Publié le 13/03/2015 dans LA SCIE REVEUSE par Claude Amstutz | Lire la suite...
Morceaux choisis - Louise de Vilmorin
Louise de Vilmorin Ma peur bleue, ma groseille, L’amour est une abeille Qui me mange le cœur Et bourdonne à ma bouche Que tu nourris et touches Des baisers du malheur. Mon ange sans oreilles, Ma peur bleue, ma groseille, Ne viendras-tu jamais À l’envers de ma porte? Es-tu de cette sorte Ange sourd et muet? Tes mains sans teint,...
Publié le 06/03/2015 dans LA SCIE REVEUSE par Claude Amstutz | Lire la suite...
Morceaux choisis - Louise de Vilmorin
Louise de Vilmorin Je l’aime un peu, beaucoup, passionnément, Un peu c’est rare et beaucoup tout le temps. Passionnément est dans tout mouvement: Il est caché sous cet: un peu, bien sage Et dans : beaucoup il bat sous mon corsage. Passionnément ne dort pas davantage Que mon amour aux pieds de mon amant Et que ma lèvre en baisant son visage. Louise de...
Publié le 15/02/2015 dans LA SCIE REVEUSE par Claude Amstutz | Lire la suite...
Morceaux choisis - Alain Jouffroy
Alain Jouffroy A toi la stupeur immobile de ma joie Mon sourire de marbre blanc Mon regard lavé dans la source du sous-bois A toi mes mains de ville ouverte A toi mes genoux d'écureuil A toi ma voix la plus lointaine A toi tout ce qui tisse nuit et jour à travers moi A toi la lagune où nous nous sommes connus A toi les revenants du soleil A toi ces palais...
Publié le 30/01/2015 dans LA SCIE REVEUSE par Claude Amstutz | Lire la suite...
Morceaux choisis - Yannis Ritsos
Yannis Ritsos Heures d'oubli involontaire ou délibéré. Lassitude. Fermer les yeux. Qu'avons-nous gagné tant de siècles durant à fouiller dans la nuit sombre, sans dormir, la moindre lueur, distinguant à peine une fenêtre en miniature sur les verres de lunettes de l'enfant myope - une fenêtre soi-disant ouverte sur le miracle du...
Publié le 05/01/2015 dans LA SCIE REVEUSE par Claude Amstutz | Lire la suite...
Lire les classiques - François Coppée
François Coppée merci à Hélène H C'est l'heure exquise et matinale Que rougit un soleil soudain. A travers la brume automnale Tombent les feuilles du jardin. Leur chute est lente. Ou peut les suivre Du regard en reconnaissant Le chêne à sa feuille de cuivre, L'érable à sa feuille de sang. Les dernières, les...
Publié le 24/12/2014 dans LA SCIE REVEUSE par Claude Amstutz | Lire la suite...
Lire les classiques - Juana Inès de la Cruz
Juana Inès de la Cruz Dehors, dehors, mon angoisse; que le respect ne t'immobilise pas: car c'est louange à la peine que perdre la crainte des maux. Que la douleur sorte à grands cris si elle veut montrer sa grandeur, et qu'on la croie insupportable ne pouvant pas se cacher. Jaillissent des signes dans la bouche de ce que le coeur brûle,...
Publié le 16/12/2014 dans LA SCIE REVEUSE par Claude Amstutz | Lire la suite...
Lire les classiques - Victor Hugo
Victor Hugo On a tant abusé du regard dans les romans d'amour qu'on a fini par le déconsidérer. C'est à peine si l'on ose dire maintenant que deux êtres se sont aimés parce qu'ils se sont regardés. C'est pourtant comme cela qu'on s'aime et uniquement comme cela. Le reste n'est que le reste, et vient après. Rien n'est plus réel que ces grandes secousses que deux âmes se donnent en...
Publié le 07/12/2014 dans LA SCIE REVEUSE par Claude Amstutz | Lire la suite...
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