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Jacques GIMARD
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MOT VIRAL 02
tag:nostaljg.hautetfort.com,2020-05-21:6240322
2020-05-21T17:28:00+02:00
2020-05-21T17:28:00+02:00
Le mot viral de ce mois n’a pas choisi la facilité. Puisqu’il sert...
<p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6135998" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://nostaljg.hautetfort.com/media/01/02/2358260214.jpeg" alt="Compliqué-C.jpeg" />Le <span style="color: #993300;"><strong>mot viral</strong></span> de ce mois n’a pas choisi la facilité. Puisqu’il sert souvent d’alibi à tout ce que nous peinons à expliquer. Comme il n’est pas toujours aisé de trouver les mots pour se faire comprendre, l’expression est trop tentante pour nous dispenser d’aller plus loin. <strong><span style="color: #993300;"><em>« C'EST COMPLIQUÉ ! »</em> </span></strong>Combien de fois, par jour, cette sentence est-elle prononcée ?</span></p><p><img src="http://nostaljg.hautetfort.com/media/01/01/1072604291.jpeg" id="media-6135994" alt="" /></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 18pt;"><em><span style="color: #993300;"><strong>Question de posture</strong></span></em></span></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><img id="media-6135999" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://nostaljg.hautetfort.com/media/00/01/3243806973.jpeg" alt="Compliqué-A.jpeg" />Mot viral assez paradoxal dans une époque qui célèbre partout et en tout le culte de la positive attitude.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">La prochaine fois qu’une personne ponctue son propos par <em>« C’est compliqué »</em>, admettez sagement qu’aucune solution ne viendra d’elle. Considérez plutôt cette conclusion comme une réponse-clef justifiant l’inertie. Plus que conclure, le <em>« C’est compliqué »</em> inaugure l’une de ces trois postures :</span></p><ul style="text-align: justify;"><li><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Feindre de connaître toutes les dimensions du problème rencontré, avec un consentement tacite au <em>statu quo</em>. Autrement dit, impossible de faire mieux.</span></li><li><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Suggérer que la solution ne peut venir que des autres, plus qualifiés, plus avertis, plus informés. Autrement dit, impossible de livrer son point de vue.</span></li><li><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Renvoyer le problème au lendemain, et se résoudre à la procrastination. Autrement dit, impossible de trancher.</span></li></ul><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Bref, il y a comme une ambiance de renoncement dans ce mystérieux <em>« C’est compliqué »</em>. Comme une résignation à subir les choses, parce que la vie est déjà bien assez <em>« compliquée »</em>. Et pourtant, si nous comparons avec la génération de nos aïeux, reconnaissons que notre vie est beaucoup moins <em>« compliquée » </em>que ne fut la leur.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Autre travers, sémantique celui-là : les adeptes de la formule <em>« C’est compliqué »</em> peinent à faire la différence entre <strong>le complexe</strong> et <strong>le compliqué</strong>. Si bien que tout est compliqué, même si tout n’est pas complexe !</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="color: #993300; font-size: 18pt;"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong>Question de culture</strong></span></em></span></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6136000" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://nostaljg.hautetfort.com/media/02/01/1204609619.jpeg" alt="Compliqué-B.jpeg" />Nuance subtile et tellement utile, que seule l’étymologie latine permet d’affiner pour nous rendre la vie plus légère.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le mot <strong><em>« compliqué »</em></strong> procède du verbe latin <em>complicare</em>, <em>« plier en enroulant deux éléments ensemble »</em>. Exercice assez délicat, semble suggérer cette opération bassement matérielle, surtout pour les maladroits ! Comment créer un ensemble de deux éléments disparates, plus ou moins compatibles, plus ou moins embarrassants ? Tout cela requiert du temps, du soin et de la patience. À la simple idée de s’y lancer, nous butons déjà sur l’obstacle. Question de méthode ou d’adresse ? En tout cas, cela nous demande de réfléchir pour surmonter la difficulté, pour trouver <em>« la »</em> solution.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: black;">Le mot <strong><em>« complexe »</em></strong> vient du mot latin <em>complexus</em>, participe passé passif du <em>complector</em>, <em>« ayant embrassé, enlacé ou contenu »</em>. Référence tacite à des éléments imbriqués, solidaires, cohérents, dépendant les uns des autres, dont l’agencement n’est pas toujours compréhensible de prime abord.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: black;">Au sens propre, surgit aussitôt une différence causale de bon sens. Une chose sera compliquée parce que nous l’avons rendue telle. Et une chose sera toujours complexe par nature.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: black;">Au sens figuré, la nuance est encore plus perceptible. Une <em>« personne compliquée »</em> est celle qui se dérobe à la simplicité ou se révèle incapable de lui donner priorité. Une <em>« personne complexe » </em>présentera, elle, une personnalité aux multiples facettes, qu’elles soient déroutantes ou rassurantes.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: black;">Complexe versus compliqué : pas facile, admettons, de retenir la nuance. Plus difficile de la restituer au moment où, emporté dans le fil de conversation, nous nous hasardons à lâcher : <em>« C’est compliqué ! »</em></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: black;">Gardien vigilant de notre patrimoine linguistique, <em>l’Office québécois de la langue française</em> nous propose un procédé mnémotechnique qui vient poser des émotions sur la nuance :</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em><span style="color: black;">L</span></em><em><span style="color: black;">’amour est déjà un sentiment <strong>complexe</strong>.</span></em></span></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em><span style="color: black;">Alors pourquoi Isabelle s’entête-t-elle à vivre des amours <strong>compliquées</strong></span></em></span></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em><span style="color: black;">qui tournent toujours au drame ?</span></em></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: black;">Déjà complexe par nature, l’amour. Alors pourquoi le rendre compliqué, par des actes déraisonnables ou irraisonnés ?</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: black;">Moralité : la prochaine fois que vous vous surprendrez à dire <em>« C’est compliqué »</em>, pensez à l’étymologie latine et aux mystères de l’amour. Et vous réaliserez soudain que rien n’est compliqué, à moins que vous ne vous preniez plaisir à tout rendre <em>« compliqué ».</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://nostaljg.hautetfort.com/media/00/02/927781853.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6136001" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://nostaljg.hautetfort.com/media/00/02/3034979677.jpeg" alt="Complexe-Compliqué.jpeg" /></a><span style="color: black; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </span></p>
Ferrier
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Zeus et Europe, une hiérogamie cachée et l'annonce d'un destin européen
tag:thomasferrier.hautetfort.com,2016-10-29:5867256
2016-10-29T16:51:00+02:00
2016-10-29T16:51:00+02:00
Zeus est qualifié d’Eurôpos, c'est-à-dire « au large regard », chez...
<p style="text-align: justify;"><img src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/00/2385045191.png" alt="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/00/2385045191.png" /></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-5490043" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/02/01/1205116351.png" alt="95620996.png" width="293" height="203" />Zeus est qualifié d’Eurôpos, c'est-à-dire « au large regard », chez Homère. En sanscrit, dans le Rig-Veda, le dieu suprême Varuna est décrit comme Urucaksas, forme parallèle de sens exactement identique. De longue date, non sans raison, Varuna et le grec ont été comparés, l’un et l’autre venant alors de la forme originelle indo-européenne *Werunos, au sens de « dieu de l’espace » (c'est-à-dire le dieu vaste). En Inde comme en Grèce, ce surnom du dieu céleste *Dyeus est devenu une divinité en tant que telle.<br /><br />Les Grecs, sous l’influence probable de la théogonie hourrite ou hatti, influence indirecte due vraisemblablement aux Hittites, ont multiplié les divinités jouant le même rôle. On peut ainsi souligner qu’Hypérion, Hélios et Apollon sont redondants, de même que Phébé, Séléné et Artémis (sans oublier Hécate). C’est aussi le cas du dieu suprême qui est ainsi divisé en trois dieux séparés que sont Ouranos, Cronos et Zeus. En réalité, tout porte à croire que Zeus est le seul et unique dieu du ciel, malgré Hésiode, et qu’Ouranos n’a jamais été à l’origine qu’une simple épiclèse de Zeus. De même, Varuna a sans doute été un des aspects de Dyaus Pitar, avant de se substituer à lui, et de ne plus laisser à son nom d’origine qu’un rôle très effacé dans la mythologie védique.<br /><br />Ce Zeus Eurôpos, ce « Dyaus Urucaksas », a selon la tradition grecque de nombreuses épouses. Or une déesse est qualifiée d’Eurôpê à Lébadée en Béotie et à Sicyone dans le Péloponnèse. Ce nom d’Eurôpê, dont le rattachement à une racine phénicienne ‘rb est purement idéologique, et ne tient pas une seconde d’un point de vue étymologique, est nécessairement la forme féminine d’Eurôpos. Or ce n’est pas n’importe quelle déesse qui est ainsi qualifiée, elle et uniquement elle, de ce nom d’Eurôpê, indépendamment de la princesse phénicienne, crétoise ou thrace qu’on appelle ainsi, et qui n’est alors qu’une vulgaire hypostase. C’est Dêmêtêr, mot à mot la « Terre-mère », version en mode olympien de Gaia (ou Gê) et peut-être déesse d’origine illyrienne, même si non nom apparaît vraisemblablement dès l’époque mycénienne.<br /><br />Il existe en effet en Albanie moderne une déesse de la terre, qui est qualifiée de Dhé Motë, ce qui veut dire la « tante Terre » car le sens de motë, qui désignait bien sûr la mère, a pris ensuite le sens de tante. De même, le nom albanais originel de la tante, nënë, a pris celui de la mère. Cela donne aussi une déesse Votrë Nënë, déesse du foyer analogue à la déesse latine Vesta et à la grecque.<br /><br />Le nom de Dêmêtêr, qu’il soit purement grec ou illyrien, a le sens explicite de « Terre-mère » et remonte aux temps indo-européens indivis, où elle portait alors le nom de *Đγom (Dhghom) *Mater. Ce n’était pas alors n’importe quelle divinité mais sous le nom de *Diwni [celle de *Dyeus], elle était ni plus ni moins l’épouse officielle du dit *Dyeus (le « Zeus » indo-européen). L’union du ciel et de la terre, de Zeus Patêr et de Dêô (Δηώ) Matêr donc, remonte ainsi à une époque antérieure même aux Grecs mycéniens. <br /><br />Il est donc logique qu’à un Zeus Eurôpôs soit unie une Dêmêtêr Eurôpê, l’un et l’autre étant des divinités « au large regard », l’un englobant l’ensemble du ciel et la seconde l’ensemble de la terre, à une époque où celle-ci était encore considérée comme large et plate, d’où ses deux noms divins en sanscrit, à savoir Pŗthivi (« la plate »), c'est-à-dire Plataia en grec et Litavis en gaulois, et Urvi (« la large »).<br /><br />L’union de Zeus sous la forme d’un taureau avec Europe est donc une hiérogamie, une union sacrée entre le ciel et la terre, union féconde donnant naissance à trois enfants, Minos, Eaque et Rhadamanthe, chacun incarnant l’une des trois fonctions analysées par Georges Dumézil. La tradition grecque évoque d’autres unions de même nature, ainsi celle de Poséidon en cheval avec Dêmêtêr en jument, cette déesse ayant cherché à lui échapper en prenant la forme de cet animal. Dans le cas d’Europe, on devine qu’elle aura elle-même pris la forme d’une vache.<br /><br />Le nom d’Europe qui désigne le continent qui porte son nom indique qu’elle est la Terre par excellence, mère nourricière du peuple grec vivant sur un continent béni par Zeus lui-même. Lui donner une origine phénicienne, à part pour des raisons poétiques bien étranges, est donc un contre-sens auquel même certains mythographes antiques se firent prendre. <br /><br />Et que son premier fils se soit nommé Minôs, là encore, ne doit rien au hasard. Bien loin d’être en vérité un ancien roi de Crète, il était surtout un juge infernal et le plus important. Or Minôs n’est en réalité que le premier homme, celui que les Indiens appellent Manu, d’où les fameuses lois qui lui sont attribuées, et les Germains Manus. L’idée que le premier homme devienne à sa mort le roi des Enfers n’est pas nouvelle. Le dieu infernal Yama et son épouse Yami ayant été par exemple le premier couple mortel. Minôs est le « Manus » des Grecs, bien avant qu’Hésiode invente Deucalion. Et s’il juge les hommes au royaume d’Hadès, la seule raison en est qu’il est celui qui a établi les anciennes lois.<br /><br />Ainsi l’Europe est-elle non seulement la Terre par excellence, l’épouse de Zeus en personne, dont Héra n’est qu’un aspect, celui de la « belle saison » et de la « nouvelle année » (sens de son nom latin Junon), mais elle est la mère des hommes, la matrice de la lignée des éphémères, ou du moins d’une partie d’entre eux.<br /><br />Europa est ainsi la mère de Gallia et de Germania, de Britannia et d’Italia, d’Hispania et d’Hellas et désormais mère aussi de nouvelles nations comme la Polonia, la Suecia et la Ruthenia (Russie), depuis les fjords de Thulé jusqu’à Prométhée sur sa montagne, depuis la Lusitania jusqu’aux steppes profondes de Sarmatia.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)</strong></p>
stephanedugast
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MOT MARIN : PAVILLON #2
tag:stephanedugast.hautetfort.com,2016-05-20:5785411
2016-05-20T09:16:00+02:00
2016-05-20T09:16:00+02:00
Sur n'importe quel bateau, et ce quelque soit son tonnage ou son mode de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><strong>Sur n'importe quel bateau, et ce quelque soit son tonnage ou son mode de propulsion, ne parlez jamais de «drapeau» mais préférez le terme «pavillon» ! Pourquoi ? Comment ? Deuxième chronique à propos d'un mot marin à l'histoire agitée... <br /></strong></span></p><p><img src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/01/636440959.JPG" id="media-5340767" alt="" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5340773" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/01/2449476659.jpg" alt="2015MLVC018_057_011.jpg" /></p><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 8pt;">(<a href="http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2016/03/17/mot-marin-pavillon-etymologie.html" target="_blank">LIRE L'ÉPISODE 1</a>)</span> Sur les bâtiments de de la Marine de guerre - et ce même lorsqu'ils sont à quai - le pavillon tricolore est arboré chaque jour entre la cérémonie des couleurs du matin et celle du soir.</span></p><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">Le matin, le pavillon est «envoyé» en présence de tout le personnel lors de «l'appel». Le soir, ce même pavillon est «rentré» par le personnel de service. À la mer, le pavillon est hissé en permanence soit au mat de pavillon arrière, soit à la corne, de jour comme de nuit.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5340779" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/02/1999100845.jpg" alt="mot marin,pavillon,drapeau,étymologie,stéphane dugast,littré,dictionnaire" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;" align="justify"><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt; color: #000080;">Défini par le décret du 27 pluviôse an II (15 février 1794) grâce aux dessins du peintre David, les trois couleurs de notre pavillon national ne sont cependant pas d’égale superficie sur un bateau : le bleu représente ainsi 30 % de la surface, le blanc 33 % et le rouge 37 %.</span></strong></p></blockquote><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">Un rapport différencié des trois couleurs afin tout simplement d'obtenir un effet visuel d’égale largeur des trois bandes de notre pavillon lorsqu'il flotte à la mer. Notons que le pavillon national dans la Marine est le même que celui hissé à terre (que les terriens appellent «drapeau»).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5340775" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/01/2668559998.jpg" alt="2015MTLN181_133.jpg" /></p><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">Outre-Manche, les gens de mer doivent être plus vigilants. Car outre l’<em>Union Jack</em>, exclusivement réservé au bâtiment transportant la reine et le <em>First Sea Lord</em> (le grand chef de la marine militaire, la Royal Navy) , il existe 3 pavillons : un pour la marine de guerre, un pour la marine marchande et un autre pour la plaisance. Ces 3 pavillons intègrent chacun l’Union Jack dans le canton supérieur droit. Perfide ou plutôt subtile Albion ?</span></p><p style="text-align: right;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">Stéphane DUGAST</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 8pt;">Photographies : © Médiathèque Marine nationale</span></span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 8pt;">Source : dictionnaire Littré</span></p>
Kraly
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L'humilité...
tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2016-03-22:5777495
2016-03-22T05:00:00+01:00
2016-03-22T05:00:00+01:00
L’humilité Le terme humilité est à rapprocher du mot humus, qui...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><img id="media-5326069" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lessongesdunenuit.hautetfort.com/media/00/00/349057970.22.jpeg" alt="humilité,étymologie,coeur,humain,noble,sincérité,qualité,dignité,origine,soi,position,acceptation,être,valeur,gratitude,réflexion,comprendre,savoir,connaître" />L’humilité</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #ffffff;"> Le terme humilité est à rapprocher du mot humus, qui en est la source étymologique, et qui a donné par ailleurs le terme homme. Cela semble signifier que l’humilité consiste, pour l’homme, à se rappeler qu’il est poussière (ou littéralement : « fait de terre », c’est-à-dire de la matière la plus commune). Cela semble indiquer aussi que l’humilité est une attitude proprement humaine : et de fait, si l’homme n’est pas le seul être dont on puisse dire qu’il fut tiré du limon, il paraît bien être le seul à le savoir.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #ffffff;"> Mais du coup, il est aussi le seul à pouvoir l’oublier — et pire : à vouloir l’oublier. Au-delà de l’image du matériau (terre, humus), le terme d’humilité renvoie en effet à l’idée d’une provenance étrangère, d’une impuissance à être sa propre origine ; il paraît impliquer aussi, du même coup, l’idée d’une incapacité à s’accomplir par ses seules forces ; en un mot, il s’agirait d’avouer qu’il n’est rien en nous, hormis peut-être nos fautes et nos manquements, que nous puissions nous attribuer à nous-même, à nous seul. Or cette double impuissance n’est pas facile à admettre ; elle semble, à certains, incompatible avec la dignité de l’être humain, et sa reconnaissance constituerait à leurs yeux une intolérable humiliation. </span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #ffffff;"> Mais justement, est-ce une même chose d’être humble et d’être humilié ? Etre humble, est-ce se rabaisser, se manquer de respect à soi-même ? Cela doit-il conduire, en particulier, à accepter que les autres nous traitent comme « moins que rien » ?</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #ffffff;"> Humilier quelqu’un consiste à nier sa dignité, ou du moins à manifester uniquement ses pauvretés et ses déficiences ; concrètement, cela revient souvent à le réduire à son animalité, ou à sa dimension purement physique : rien de plus humiliant pour un homme, par exemple, que de voir l’accomplissement de ses fonctions organiques privé du secret ou de l’habillage qui l’humanisent. Mais refuser cette humiliation, serait-ce manquer d’humilité ? Et inversement, faudrait-il refuser d’être humble pour échapper à l’humiliation ? Non pas, si humilité et affirmation de sa dignité sont, en vérité, compatibles, voire indissociables. Telle est du moins la position que l’on s’efforce ici de préciser.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #ffffff;"> D’une part, l’humilité ne consiste pas à se croire dépourvu de dignité, mais à se savoir incapable d’en être soi-même la source, et à se reconnaître impuissant à exister « à la hauteur » de celle-ci. En tant qu’être humain, je suis bien plus qu’un peu de boue (ou d’humus), contrairement à ce que suggère l’étymologie prise au pied de la lettre. Mais ce que je suis de plus, je ne me le suis pas donné à moi-même ; en outre, par mon comportement envers moi-même comme envers autrui, sans doute le trahis-je bien plus souvent que je ne l’honore. Ainsi, autant mon refus de ma dignité ne serait pas une vraie humilité (mais quelque chose qui pourrait être une profonde ingratitude), autant l’humilité véritable se manifeste par l’acceptation du fait que l’aide d’autrui m’est absolument indispensable. L’aide dont j’ai eu besoin pour être, tout simplement, en ce sens que je dois ma venue à l’être, et mon statut d’être pourvu de dignité, à autre chose ou à quelqu’un d’autre que moi-même. L’aide dont j’ai besoin, ensuite, pour tenter de ne pas être trop indigne de ma dignité : car précisément, celle-ci a quelque chose d’infini et d’absolu, qui fait de son plein respect une tâche au-dessus de mes forces — voire des forces humaines en général. Ainsi se préciserait la conciliation évoquée plus haut : être humble, ce n’est pas se considérer comme sans valeur, c’est au contraire voir sa propre grandeur et se sentir petit devant elle.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #ffffff;"> D’autre part et par conséquent, l’humilité ne saurait conduire à se laisser traiter comme un être sans valeur, et à accepter toutes les humiliations. Nulle incompatibilité entre être humble et exiger le respect : car ce dont j’exige le respect, à savoir ma dignité, c’est aussi ce dont je reconnais ne pouvoir être l’auteur. En ce sens, je demeure effacé et discret (« humble ») lors même que je mets en avant ma dignité d’être humain.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #ffffff;"> Concluons : il semble particulièrement important de ne pas se tromper sur le vrai sens de l’humilité, car toute erreur à son sujet irait forcément de pair avec une méprise sur le vrai sens de la dignité, et donc sur la juste attitude à avoir envers soi-même comme envers autrui.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000;"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">source : G.R.</span></em></span></p>
stephanedugast
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MOT MARIN : PAVILLON
tag:stephanedugast.hautetfort.com,2016-03-17:5775722
2016-03-17T17:51:00+01:00
2016-03-17T17:51:00+01:00
De grâce, ne parlez jamais de «drapeau» à un marin mais préférez le...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif;">De grâce, ne parlez jamais de «drapeau» à un marin mais préférez le terme «pavillon» ! Pourquoi ? Rapides explications sémantiques.</span> </font></font></span></strong></p><p><img src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/01/2502373351.jpg" id="media-5322575" alt="" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5322581" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/00/400616833.jpg" alt="mot marin, pavillon, drapeau, étymologie, stéphane dugast, littré, dictionnaire, " /></p><p class="western" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2">Q</font></font><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2">uadrilatère d'étoffe, généralement plus large que haut, s'attachant par un de ses côtés à un mât ou à une drisse, le pavillon est</font></font><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"> hissé à quai ou à la mer sur tout bâtiment. Pavillon de poupe, pavillon de beaupré, pavillon de conseil… </font></font></span></p><p class="western" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2">Les marins militaires distinguent les pavillons en fonction de leur emplacement ou de leur usage. Placé au mât de l'arrière, la pavillon indique la nationalité d'un navire de guerre (et de commerce). Placé à d'autres mâts, il indique la présence d'un officier général qui se trouve à bord ou qui commande un une force ou un groupe de bâtiments et d'aéronefs.<br /></font></font></span></p><p class="western" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2">Jadis, le pavillon blanc était signe de paix ; le rouge synonyme de combat et de guerre. Le pavillon rouge pouvant également désigner un bâtiment employé pour le transport de poudres ou matières explosives en rade. Le pavillon jaune indiquait des maladies contagieuses. </font></font></span></p><blockquote><p class="western" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><strong><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="color: #000080;">Plus fameux, le pavillon noir était celui des pirates et des forbans. Au cours des 16ème et 17ème siècles, le noir deviendra, telles les voiles d'Ulysse, signe de deuil.</span> </font></font></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: center;"><img id="media-5322577" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/02/913040019.jpg" alt="mot marin, pavillon, drapeau, étymologie, stéphane dugast, littré, dictionnaire, " /></p><p class="western" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2">Le terme pavillon va donner lieu dans la langue populaire à nombre d'expression comme «amener son pavillon», pour signifier qu'un navire se rend, ou encore «baisser pavillon, mettre pavillon bas» pour signifier que l'on reconnaît son infériorité.</font></font></span></p><p class="western" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2">Par abus de langage un pavillon peut désigner la Marine ou encore la puissance maritime d’une nation. </font></font></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5322582" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/02/1158009578.jpg" alt="mot marin, pavillon, drapeau, étymologie, stéphane dugast, littré, dictionnaire, " /></p><blockquote><p class="western" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><strong><span style="color: #000080;">Quant à l'étymologie du terme, elle proviendrait du latin <em>pāpiliōnem</em> au sens de «tente» par analogie aux tentes ou aux tentures battues par les vents, faisant alors penser à des papillons</span></strong>. </font></font></span></p></blockquote><p class="western" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2">Ainsi, les marins d'antan auraient-ils vu dans le drapeau flottant fièrement au vent et éclatant dans ses couleurs vives, un lépidoptère. </font></font></span></p><p class="western" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2">Assurément imagée et poétique, la langue maritime emprunte souvent des figures fleuries. Une tendance faisant mentir la phrase culte de Michel Audiard : «<em>C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases</em>» ! </font></font></span></p><p class="western" style="text-align: right;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2">Stéphane DUGAST<br /><span style="font-size: 8pt;">Photographies : © Médiathèque Marine nationale</span><br /><span style="font-size: 8pt;">Source : dictionnaire Littré </span></font></font></span></p><p class="western" style="margin-right: 3cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%; widows: 0; orphans: 0;" align="justify"> </p>
Solko
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La gardienne du ragoût
tag:solko.hautetfort.com,2014-07-18:5413169
2014-07-18T23:07:00+02:00
2014-07-18T23:07:00+02:00
C’est une grande question que de définir ce qu’est la justice. Il...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium; color: #000000;">C’est une grande question que de définir ce qu’est la justice. Il faut – comme souvent – revenir à l’étymologie. <em>Justice</em>, on le sait, a pour origine le mot latin <em>jus, juris</em>, un neutre latin de la troisième déclinaison, dont <em> Gaffiot</em> qui cite Cicéron donne en sens 1 « le droit, la justice » (<em>omnes viri boni jus ipsum amant</em>… tous les hommes de bien aiment le droit en lui-même). Cette justice, la République en a fait une sorte d’allégorie qui jadis trônait avec sa ridicule balance maçonnique sur ses billets de banque, entre celle du Commerce et celle de l’Industrie. Les livres d’école nous ont appris à la respecter, à grands coups de citation de <em>l’Esprit des Lois</em> et autres penseurs des Lumière. Et pour certains, à la craindre.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium; color: #000000;">Un deuxième sens, plus discret et sans aucun doute plus instructif, apparaît tout en fin de l’article du <em>Gaffio</em>t, et après deux colonnes d’exemples, tous plus grandiloquents les uns que les autres. <em>Jus juris</em> signifie <em>jus, sauce, brouet</em>. Et de fait, le<em> Robert</em> à l’article du mot français<em> jus</em> rappelle que l’étymologie du mot est bien également <em>jus juris</em>. <em>Justice</em> et <em>jus de viande</em> sont deux mots français descendant d’un même étymon. En grammaire, on appelle cela des doublets. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium; color: #000000;">L’explication en est simple, je la tiens d’un vieux professeur de latin du temps sérieux de jadis, qui nous avait donné une version de Tite Live dans laquelle un général romain ayant gagné une guerre contre un chef africain se voyait offrir par ce dernier au soir de la défaite un<em> jus</em>, c'est-à-dire un <em>ragoût de porc</em>. Et le vieux professeur de nous expliquer que la justice était si mal rendue à Rome qu’on avait donné son nom à un ragout, à moins que ce ne fût le contraire : il se pouvait bien que le ragoût ait donné son nom à la justice, tant les iniquités des décisions de justice constatées entre citoyens étaient grandes. Le chef africain, en proposant ce plat au général romain, sacrifiait donc à un rite militaire avec une mordante ironie, puisque ce dernier, en tant qu’hôte, ne pouvait refuser de se nourrir en sa compagnie de cette si bonne justice.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium; color: #000000;">Rien n’a changé depuis l’Empire, n’en déplaise à l’Esprit profané des lois. Chaque jour apporte son lot d’exemples, tragiques ou badins, aux citoyens qui se demandent, bras ballants : que pouvons-nous faire ? La Garde des Sceaux, grenouille outrecuidante, devrait se rappeler lorsqu’elle évoque le « respect des décisions de justice », qu’elle n’est jamais, comme le furent ses prédécesseurs, que la gardienne du Ragoût, c'est-à-dire d’une cuisine politique qui, de Rome jusqu’à nos jours, n’a eu de cesse de demeurer répugnante et même, dans certains cas, odieuse.</span></p><p style="text-align: center;"><span class="Style1" style="margin: 0px; padding: 0px; color: #5b3e00; font-weight: bold; font-family: sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16.899999618530273px; text-align: -webkit-left;"> </span><img id="media-4632629" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/01/01/3557154588.jpg" alt="justice,ragoût,gaffiot,étymologie,garde des sceaux,république,corruption,empire,rome" /><span class="Style2" style="margin: 0px; padding: 0px; color: #5b3e00; font-family: sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16.899999618530273px; text-align: -webkit-left;"><br /></span></p><p style="text-align: center;"><span class="Style1" style="margin: 0px; padding: 0px; color: #800000; font-weight: bold; font-family: sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16.899999618530273px; text-align: -webkit-left;">Allégorie de la justice</span></p><p style="text-align: center;"><span class="Style2" style="margin: 0px; padding: 0px; color: #800000; font-family: sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16.899999618530273px; text-align: -webkit-left;">© Ordre des avocats de Paris</span></p>
Feuilly
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Etymologie
tag:feuilly.hautetfort.com,2013-09-17:5169149
2013-09-17T00:05:00+02:00
2013-09-17T00:05:00+02:00
Je voudrais revenir, encore une fois, sur le Charroi de Nîmes, ou plus...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: large;">Je voudrais revenir, encore une fois, sur le Charroi de Nîmes, ou plus exactement sur les notes de Claude Lachet, le professeur de Lyon III qui a traduit le texte. On trouve dans ces notes de nombreuses remarques étymologiques et certaines ont attiré mon attention.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: large;">Ainsi en va-t-il du mot « <span style="text-decoration: underline;">Bachelier </span>». Dans les chansons de geste, ce terme désigne toujours une personne jeune, quelle que soit sa condition sociale. On peut donc traduire ce terme par « adolescent ». Souvent, le mot est accompagné par un adjectif qui souligne les qualités propres à la jeunesse (audace, enthousiasme, générosité). A partir du XIV° siècle, « bachelier » désigne le premier grade universitaire.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: large;">« <span style="text-decoration: underline;">Payer en monnaie de singe</span> ». Le pont reliant l’île de la Cité à la rive gauche de la Seine s’appelait le « Petit Pont » et c’était le plus ancien pont de Paris. Construit en pierre en 1185, il a souvent été détruit par les crues du fleuve (ou même par les incendies qui embrasaient les maisons de bois dont il était bordé). Pour le traverser, il fallait payer. Seuls les jongleurs étaient dispensés du péage. Pour prouver leur état de jongleurs, ils faisaient exécuter des tours à leur singe, d’où l’expression « payer en monnaie de singe ». </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: large;">« <span style="text-decoration: underline;">Oïr </span>» : du latin « audire », le verbe oïr est le terme usuel au Moyen-Age pour désigner le fait de percevoir des sons. Les formes trop brèves de ce verbe et les homophonies gênantes avec celles du verbe avoir ont entraîné son abandon au profit du verbe « entendre ». Comme chacun sait, oïr a survécu à l’impératif (« oyez », formule qu’employaient les hérauts), dans l’expression « par ouï-dire » et dans l’adjectif « inouï ».</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: large;">« <span style="text-decoration: underline;">Repaire</span> ». Ce terme provient indirectement du mot latin « patria », ce qui ne saute pas aux yeux. En effet, à côté de « patria » existait le verbe « repatriare » ( rentrer dans sa patrie, rentrer chez soi), lequel avait donné repairier en ancien français, avec le sens premier de revenir dans un endroit familier. Ensuite, par extension, il a signifié demeurer, séjourner. Du coup, le déverbal « repaire » a pris le sens de ‘retour », « endroit où l’on séjourne », mais aussi de « gîte des animaux sauvages ». A partir du XVII°, on distingue « repaire » (lieu de refuge pour les animaux ou les individus dangereux) et « repère » (retour à un point déterminé, la marque servant à retrouver un emplacement). Notons pour ce dernier terme un rapprochement inconscient avec le latin « reperire » (retrouver).</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: large;">« <span style="text-decoration: underline;">Femme</span> ». Le terme latin « uxor » (femme mariée) avait donné en ancien français « oissour », bientôt remplacé par « moillier » (du latin « mulier » lequel désignait d’abord et plus généralement toute personne de sexe féminin), toujours avec le même sens. Le même étymon a bien entendu donné « mujer » en espagnol. C’est au XV° siècle que « moillier » disparaît à son tour au profit de « femme ». Ce mot est en fait un participe présent passif qui signifiait « qui est sucée, qui allaite » et s’appliquait dans un premier temps exclusivement aux animaux femelles. On rapprochera le terme du verbe « fellare », sucer, lequel a donné « fellation » en français. Comme quoi l’étymologie réserve bien des surprises…</span></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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Gérard MACÉ : le LATIN RETROUVÉ
tag:surduvent.hautetfort.com,2013-01-25:4966559
2013-01-25T21:30:00+01:00
2013-01-25T21:30:00+01:00
Pour que l' aqua devienne de l' eau , il a fallu que l'érosion de la...
<blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;">Pour que l'<em>aqua</em> devienne de l'<em>eau</em>, il a fallu que l'érosion de la consonne, l'usure des voyelles transforment un rocher en sable fin.<br /> </span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;"><strong><span style="color: #000080;">Gérard MACÉ</span></strong>, revue Europe N° 1000.</span></p></blockquote><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3938277" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/01/02/569561682.JPG" alt="eau,rocher," /></p>
Feuilly
http://feuilly.hautetfort.com/about.html
Histoire de moules...
tag:feuilly.hautetfort.com,2012-12-18:4930960
2012-12-18T00:05:00+01:00
2012-12-18T00:05:00+01:00
Une lectrice fidèle a employé récemment dans un commentaire le terme...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: small;">Une lectrice fidèle a employé récemment dans un commentaire le terme « bouchot » que je ne connaissais pas, n’étant pas né au bord de la mer (elle non plus à vrai dire) mais au milieu des bois. Il s’agit des pieux non écorcés (en chêne ou en châtaignier) d’environ 6 mètres de long qu’on enfonce dans le sable et qui servent à l’élevage des moules. </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: small;">Selon le Robert historique, le mot serait originaire du Poitou. On trouve le<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>mot « bouchaux » en ancien français, issu du latin médiéval « buccaudum ». Ce dernier serait apparenté à<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>un autre mot du latin médiéval (dans la même région toujours), « buccale », lequel désignait l’endroit où l’eau s’échappait à la sortie d’un étang (latin classique « bucca », la bouche, lui-même d’origine celtique et qui avait supplanté le mot latin « os »)</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Calibri;">Notre « bouchot » était donc employé dans le Poitou au sens de vanne d’écluse, puis il a désigné plus précisément la sortie d’un parc en clayonnage pour emprisonner le poisson, puis finalement un parc aménagé pour la culture des moules (les pieux étant souvent alignés de manière à former un V). On parla donc de « moules de bouchot » ou tout simplement de « bouchots ». Le terme « bouchot(t)eur » désigne quant à lui assez logiquement un mytiliculteur (terme savant formé à partir du grec </span></span><span style="mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE">mutilos/</span><span style="mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Calibri;">mytilos, coquillage)</span></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Calibri;">Les peuples étant plus inventifs que les dictionnaires et plus portés vers le merveilleux, ont imaginé une légende. On dit qu’un Irlandais, un certain Patrice Waltonum (tous les Irlandais s’appellent Patrice ou Patrick, c’est bien connu) s’était échoué en 1235 dans la baie de l’Aiguillon (à la limite de la Vendée et de la Charente-Maritime, là où la Sèvre niortaise vient se jeter dans l’Atlantique, autrement dit dans le Pertuis breton, en face de l’île de Ré). Voulant s’établir là, il se mit en devoir d’attraper des oiseaux de mer pour se nourrir. Pour ce faire, il planta des pieux dans le sable, et tendit des filets entre eux.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Cependant, comme ces pieux se trouvaient en partie submergés à marée haute, les moules et les coquillages vinrent s’y fixer et le brave Irlandais dut bien constater qu’il attrapait plus de moules que d’oiseaux de mer. Il aurait ensuite perfectionné sa technique en reliant ses piquets par des claies, sur lesquelles les moules vinrent elles aussi se fixer. Cette structure, dont le nom irlandais était « bout choat » aurait donné par déformation notre « bouchot ». C’est du moins ce que dit la légende et même si rien n’est vrai, cela reste une belle histoire. </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Calibri;">Des linguistes voient plutôt l’origine du mot « bouchot » dans le nom patois d’une forme de piège immergé pour capturer l’anguille dans le marais poitevin (avec toujours cette idée que le piège est constitué de pieux et de filets et prend la forme d’un v).<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Le mot dériverait de « boucher » (obstruer le « bouchaux », terme qui désignait comme on l’a vu plus haut la sortie d’une retenue d’eau). C’est donc bien la volonté de boucher un orifice qui prédomine (soit ici le goulot étroit du piège dans lequel s’est faufilée l’anguille, soit dans d’autres cas la sortie de l’étang, afin d’empêcher l’eau de s’écouler). Notre mot « bouchon » comme notre verbe « boucher »viennent d’ailleurs de l’ancien français « bousche » (poignée de paille, faisceau de branchage), venant du latin populaire « bosca » (broussailles). Ce « bosca » est un neutre pluriel en latin, mais il existait aussi comme substantif masculin, lequel, au pluriel, donne évidemment « bosci », d’où notre terme de « bois ».</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Calibri;">Je me demande jusqu’à quel point il n’y aurait pas eu confusion entre « bucca » (la bouche) cité plus haut et « bosca » (le bouchon de branchage servant à fermer cette bouche).</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Calibri;">Certains pensent que la technique du piège à anguille aurait pu être utilisée sur le littoral. On aurait accroché des filets à des pieux alignés de manière à former un entonnoir en V. Les poissons qui cherchaient à gagner le large à marée basse auraient ainsi été conduits dans une nasse qui « bouchait » la sortie. Ces pieux se couvrant naturellement de moules, on aurait alors eu l’idée d’en planter pour l’élevage (en ensemençant les pieux à l’aide de cordes couvertes de larves et en enfermant les moules dans un filet). La forme en V (ou en W s’il y avait deux V) prise par les alignements de pieux est bien attestée autrefois, ce qui semble confirmer que l’origine de notre mytiliculture doit remonter à ces pièges à poissons.</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Calibri;"><img id="media-3885957" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://feuilly.hautetfort.com/media/02/02/2147183723.gif" alt="moules, marais poitevin, bouchot, étymologie " /></span></span></span></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 10pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE">Laissons maintenant l’étymologie pour faire un peu d’histoire et de géographie et nous pencher sur l’évolution de la culture des moules. Pendant très longtemps, cette technique d’élevage sur bouchots ne s’est pratiquée que sur la côte atlantique, car il n’y a que là que les larves se fixent naturellement sur les pieux. En plus, elle semblait se limiter à l’embouchure de l’aiguillon. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Rappelons à ce propos que c’est à cet endroit que se trouvait l’ancien golfe du Poitou, (encore attesté dans l’Antiquité). Composé de petites îles, il devint marécageux à cause des dépôts de l’océan et des alluvions des différents cours d’eau, comme la Sèvre Niortaise. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Au VII° siècle, des moines entreprirent des travaux d’assèchement, en construisant des canaux. Au XIII° siècle, après la </span>Guerre de Cent ans, les rois de France encouragèrent le travail des moines. Mais il ne suffisait pas de creuser des canaux, il fallait aussi élever des digues (contre les avancées de la mer et contre les débordements des rivières). Henri IV fit venir des ingénieurs hollandais, passés maîtres dans leur pays dans ce genre de travaux. Ils étaient par ailleurs huguenots, ce qui pour l’ancien protestant qu’était le roi (« Paris vaut bien une messe ») ne gâchait rien. Bref, on parvint tant bien que mal à assécher ce golfe, qui est devenu aujourd’hui le marais Poitevin, appelé aussi la « Venise verte ». </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 10pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Calibri;">Mais revenons à nos moules. Il faut attendre le XIX° siècle pour que la culture des moules se développe de la Vendée jusqu’à l’île d’Oléron. Dans les années 1950, ce type de culture a été implanté dans la baie du Mont St Michel et dans le Cotentin, ce qui fait qu’aujourd’hui c’est la Normandie qui est devenue la première région productrice de moules de bouchot au monde. Comme les larves ne se fixent pas naturellement aux pieux dans cette région, on tend des cordes de captage sur la côte Atlantique (Noirmoutier, etc.). Les bébés moules viennent s’y déposer et on rapporte les cordes en Normandie afin de les fixer sur nos fameux bouchots. </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 10pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span style="mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="font-family: Calibri; font-size: small;"><img id="media-3885999" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://feuilly.hautetfort.com/media/02/00/4170757326.jpg" alt="moules, marais poitevin, bouchot, étymologie " /> </span></span></span></p>
fredlautre
http://lantidote.hautetfort.com/about.html
CONNAIS-TOI TOI-MÊME, C'EST UN ORDRE !
tag:lantidote.hautetfort.com,2012-01-29:4568033
2012-01-29T09:04:00+01:00
2012-01-29T09:04:00+01:00
PREAMBULE VENU DU FOND DES ÂGES (Attention, c'est du lourd !)...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">PREAMBULE VENU DU FOND DES ÂGES</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">(Attention, c'est du lourd !)</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><div style="padding: 1pt 4pt; border: 1pt solid windowtext; mso-element: para-border-div; mso-border-alt: solid windowtext .5pt;"><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; border: currentColor; text-align: justify; line-height: normal; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Madame Coutufon m'a dit avant-hier que « connais-toi toi-même » est le plus célèbre des préceptes que les Grecs avaient gravé sur le fronton du temple d’Apollon à Delphes. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; border: currentColor; text-align: justify; line-height: normal; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; border: currentColor; text-align: center; line-height: normal; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt;" align="center"><span style="padding: 0cm; border: 1pt solid windowtext; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Γνῶθι σεαυτὸν</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; border: currentColor; text-align: center; line-height: normal; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt;" align="center"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">(= gnôthi séautonn)</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; border: currentColor; text-align: justify; line-height: normal; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; border: currentColor; text-align: justify; line-height: normal; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Madame Coutufon, vous ne le savez peut-être pas, c'est chez elle que j’achète mon beurre demi-sel, mes épinards et mes conserves, me l’a dit, pas plus tard que ce matin : « Un peu de grec dans la conversation, ça vous pose un homme ». Alors je m’exécute. Est-ce que j’en suis plus « posé » pour autant ? Rien n’est moins sûr. J’en suis marri.</span></p></div><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">DEVELOPPEMENT GRAVE ET PROCESSIONNEL</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">J’ai connu un type, dans le temps, il s’appelait Œdipe. Eh bien, ça lui aurait fait du bien d’au moins passer devant ce foutu temple, et de la voir, cette foutue devise, au lieu d’aller voir cette vieille sorcière, sur son trépied, au fond de sa grotte enfumée. « What a pity ! », s’exclame l’anglais peu au fait de l’orthographe grecque. Ça aurait évité au nommé Œdipe tous les ennuis qu’il a pris sur le paletot par la suite. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ben oui, il se serait posé les bonnes questions : « Qui suis-je ? Où cours-je ? Dans quel état j’erre ? ». Il aurait pris le temps d’y répondre. Au lieu que là, bille en tête, il est parti dans les pires embiernes (comme on disait chez moi) : « Tu tueras ton père et tu épouseras ta mère ». Il a pris ça pour des ordres, le con ! Alors que c'était le dernier avertissement avant la sanction !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Pourtant, le premier commandement du Décalogue (que c’est Dieu qui l’a dit, alors !) le stipule expressément : « Tu ne tueras point », et le vingt-deuxième et demi : « Tu n’épouseras pas ta mère, même si elle te le demande poliment ». En tout cas, c’est pas moi, c’est la Bible. Il faut tout leur dire.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">De toute façon, ce type-là, je vais vous dire, je le sentais pas bien. D’abord, il la ramenait sans arrêt. Tu lui voyais les chevilles enfler à vue d’œil. C’est tellement vrai que c’était devenu son surnom (« chevilles enflées »), je te jure que c’est vrai. Va voir la voisine, Madame Etymologie, si tu me crois pas. Et mouche-toi avant de lui parler. Œdipe ? Personne pouvait le piffer, parce qu’on voyait bien que tout ce qu’il voulait, c’était flanquer des complexes à tout le monde. Qu’est-ce qu’il s’en croyait !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Le pire, c’est que ça marchait. Et que ça marche encore. Infect, je vous dis. J’ai eu beau en parler à Sigmund, son meilleur pote, rien n’y a fait. Au contraire, Sigmund, ce salaud, il a tout de suite flairé la bonne affaire, et il a illico monté sa boîte, qu’il a appelée « Au Complexe d’Œdipe ». Je te dis pas le succès monstre : il a ouvert une boutique, et tout de suite ça a été l’affluence. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Au point qu’il a été obligé d’ouvrir des boutiques en série un peu partout, et de les confier à des gérants – pas toujours bien nets, il faut bien le dire. Et ça a marché du feu de dieu. La boîte principale s’est progressivement scindée en succursales multiples, sous les « raisons sociales » les plus diverses. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ça a d’abord été la succursale « Jung », puis la « Rank » ou « Reik », je ne sais plus, et puis les scissions se sont multipliées, comme n’importe quel groupuscule trotskiste en ordre de marche, et l’on ne compte plus, aujourd’hui les « appellations d’origine » plus ou moins contrôlées. Il y a eu la « Reich », la « Lacan », et tellement d’autres que tu peux pas imaginer ; tout est bon dans le cochon pour appâter le gogo. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">En fait, Sigmund se démerdait pour instaurer une concurrence acharnée entre toutes ces succursales. Les bisbilles entre « Néo-école freudienne » et « Ecole néo-freudienne », c’était du chiqué, juste pour la galerie, juste pour mettre de l’animation, quoi ! <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Il mettait de l’huile sur le feu de dieu, et en sous-main, c’est lui qui tirait les marrons du feu de dieu. Un jour, on a appris par les journaux qu’en fait, depuis le départ, une holding appelée « Œdipe et Sigmund », chapeautant l’ensemble du groupe, avait été fondée et astucieusement domiciliée aux îles Caïman, l'empereur du paradis fiscal dans l'empire des paradis fiscaux.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">La thune qu’ils se font, les gaillards, à se prélasser sur la plage, avec plein de bimbos en pleines formes qui viennent leur caresser le cuir et le reste, et plus si affinités, pendant que leurs milliers de comptes en banque leur crachent du cash sans qu’ils aient à lever le petit doigt pour ça. Ecœurant. Tout ça parce qu’ils ont trouvé l’idée du siècle, allonger sur des milliers de divans des dizaines de milliers de paumés pour qu’ils racontent leur vie. Ces gars-là, ils gagnent des fortunes rien qu’en respirant (réplique piquée à <span style="text-decoration: underline;">La Vérité si je mens</span>).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Il y aurait même une affaire « Œdipe et Sigmund », si l’on en croit les révélations fracassantes de Pierre Péan, l’enquêteur justicier bien connu, qui a reçu bien des menaces de mort à cause de ça. Selon lui, la Mafia serait une assemblée d’enfants de chœur, comparée aux réseaux tentaculaires et inextricables de la holding « Œdipe et Sigmund ».</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Leur spécialité ? Une multinationale du racket. Avec le consentement exprès des victimes, s’il vous plaît. Aucun juge, aucun policier n’a jamais pu apporter la moindre preuve du plus minime délit. Même pas un témoin repenti. Bien mieux et plus efficace que la Scientologie, c'est dire. Soit dit entre parenthèses, il se murmure dans les cercles bien informés que Pierre Péan serait le « ghost writer » du « best seller » de Michel Onfray, <span style="text-decoration: underline;">Le Crépuscule d’une idole</span>. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">On s’en souvient, l’intrépide chevalier-philosophe de Caen, et par ailleurs graphomane infatigable (jusqu’à dix gros ouvrages publiés en une seule année !), était parti en guerre contre les moulins à vent de la mystérieuse confrérie. Sans plus de succès au demeurant que <span style="text-decoration: underline;">Le Livre noir de la psychanalyse</span>, quelques années plus tôt. La puissance de l’hydre est encore telle que rien ne peut en ébrécher la carapace. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">En attendant, on se perd en conjectures sur les motifs d’un succès que rien ni le temps qui passe ne semble devoir amoindrir. Une hypothèse audacieuse a cependant été formulée récemment : et si, après tout, le nommé Œdipe était tout de même passé devant ce foutu temple d’Apollon et avait lu la foutue devise ? <span style="padding: 0cm; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt;">Γνῶθι σεαυτὸν</span> ? « Connais-toi toi-même » ? Ce n’est pas impossible. Le temps de vérifier, et je vous tiens au courant. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">On verra si c'est à suivre, cette affaire.</span></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
http://surduvent.hautetfort.com/about.html
SONDAGE (définition)
tag:surduvent.hautetfort.com,2012-01-10:4375900
2012-01-10T21:30:00+01:00
2012-01-10T21:30:00+01:00
sondage, n.m. : résidu grossier de l'époque,...
<p> </p><p> </p><p style="text-align: justify;"><img id="media-3378712" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/02/00/624455503.gif" alt="serre-livres," /> <br /><br /><strong><br /><br /><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">sondage, n.m. :</span></strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;"> résidu grossier de l'époque, enveloppe du temps. Etymologie <em>son d'âge</em> non attestée. Le sondage, autrefois délaissé, est aujourd'hui très prisé pour ses qualités nutritives (notamment dans le secteur de la presse). Il est également d'un usage facile pour rouler dans la farine. </span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Locution proverbiale : <em>faire l'âne pour avoir de bons sondages</em>.</span></p><p> </p>
Feuilly
http://feuilly.hautetfort.com/about.html
Automne
tag:feuilly.hautetfort.com,2011-09-21:3787190
2011-09-21T07:00:00+02:00
2011-09-21T07:00:00+02:00
Automne,du latin « automnus ». Mot probablement d’origine...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE">Automne,du latin « automnus ». Mot <span> </span>probablement d’origine étrusque, mais les Romains avaient fini par le confondre avec le verbe « augere », croître, augmenter. C’est que l’idée première était bien positive, celle d’une saison où l’on engrangeait les récoltes, où la terre donnait en abondance fruits et légumes et récompensait ainsi les hommes du mal qu’ils s’étaient donné au printemps pour labourer. Jusqu’au XII° siècle, on employait d’ailleurs le terme « gain » (temps de la récolte) et pas notre mot « automne », qui est en quelque sorte emprunté tel quel au latin au XIII° siècle, dans un premier temps toujours avec cette idée de récolte, puis progressivement avec celle de déclin.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE">« Gain » , déverbal<span> </span>de gagner (gaigner) désignait bien ce que l’on gagne et s’appliquait donc à la saison qui suit l’été (voir aussi le « regain » si cher à Jean Giono), caractérisée par son abondance. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE">Les dictionnaires ne nous disent pas pourquoi on est passé de ce sens positif à celui négatif de déclin, de mort annoncée. Là où les hommes de l’Antiquité et du Haut Moyen-âge ne voyaient que récompense ou don gratuit, ceux qui les ont suivis n’ont plus vu que l’idée de mort lente. Les mentalités avaient-elles changé ? Le Christianisme culpabilisateur avait-il fait son œuvre ? Le climat du Nord de la Gaule, si différent des hivers romains cléments explique-t-il cela ? C’est l’histoire de la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine en fait. Les Anciens regardaient derrière eux et voyaient dans l’automne le résultat concret de leurs efforts antérieurs tandis que leurs successeurs avaient déjà les yeux tournés vers l’hiver qui s’approchait inéluctablement. <span> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE">Il est vrai que la chronologie antique était cyclique : de même que les saisons revenaient d’année en année, l’Histoire elle-même était circulaire, chaque civilisation passant régulièrement par un Age d’or suivi de périodes plus sombres. Dans le Moyen-âge chrétien, au contraire, le temps est devenu linéaire. Dieu a créé l’homme et celui-ci doit vivre sur terre un certain nombre de siècles avant la fin du monde et le grand jugement de l’Apocalypse. L’être humain n’est plus que de passage en quelque sorte et il a les yeux tournés vers sa mort prochaine. Il voit donc dans l’automne l’annonce de cette fin qui s’approche et il la souhaite autant qu’il la redoute. Comme Chrétien il espère en finir au plus vite avec cette vie terrestre et il aspire au Royaume de Dieu, mais comme être humain, évidemment, il voit avec angoisse approcher sa propre fin. Dans tous les cas, il ne voit plus dans l’automne que le commencement d’un déclin inéluctable et plus du tout cette saison belle, aux couleurs chatoyantes, qui remplit nos greniers et nous empêche de mourir de faim une fois l’hiver venu.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><img id="media-3207215" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://feuilly.hautetfort.com/media/00/00/835063545.jpg" alt="automne,étymologie" /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial, sans-serif;">Photo personnelle</span></p>
Feuilly
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De la route que l'on suit.
tag:feuilly.hautetfort.com,2011-08-18:3744630
2011-08-18T07:00:00+02:00
2011-08-18T07:00:00+02:00
Nous nous sommes penchés, l’autre jour, sur l’étymologie des mots...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;" lang="FR-BE">Nous nous sommes penchés, l’autre jour, sur l’étymologie des mots « chemins » et « marche ». Voyons maintenant quelle est l’origine du terme « route ».</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;" lang="FR-BE">La route (XVI° s.) ou « rote » (XII° s.) vient du latin populaire « rupta », substantif issu du participe passé de rumpere (briser, ouvrir) que l’on retrouvait dans l’expression « via rupta » autrement dit la voie ouverte. L’idée initiale était donc d’ouvrir un passage (à travers une forêt par exemple, ou une montagne). Par la suite, le mot a désigné une voie de communication de première importance (ce qui exclut les voies urbaines ou rues, qui elles sont locales). De là dérivent des expressions comme « barrer la route », « feuille de route » ou encore « faire de la route ».</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;" lang="FR-BE">Employé par métaphore pour désigner la voie que l’on suit, le mot « route » a pris le sens de moyen utilisé pour parvenir à son but : « la route du succès », « être sur la route de quelqu’un », « être sur la bonne route », etc. Notez que « faire fausse route » s’appliquait initialement au domaine maritime, mais dans son sens abstrait il est envisagé aujourd’hui dans un contexte purement terrestre.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;" lang="FR-BE">Le mot route a fini par désigner les communications et les échanges entre certains points du globe : la route de la soie, la route du rhum. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;" lang="FR-BE">Notons qu’il existait un verbe « router » (XIV° s.), qui était intransitif et qui voulait tout simplement dire « marcher ». On le retrouve toujours dans des dialectes comme le wallon. Dans l’Ouest, on retrouve aussi le dérivé « routin », pour désigner un petit chemin.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;" lang="FR-BE">Notre mot « routine », vient bien évidemment de « route » (au sens figuré de moyen, ligne de conduite). Il a d’abord évoqué un savoir-faire acquis par une pratique prolongée mais il a fini par prendre le sens d’action accomplie par habitude. D’où le sens péjoratif contemporain : habitude d’agir, de penser toujours de la même manière. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;" lang="FR-BE">Et les « routiers », me direz-vous ? Le terme est ancien et n’a pas toujours désigné les conducteurs de camions, ceux-là qui nous effraient sur les autoroutes avec leurs mastodontes. Non, ce mot, on le rencontre déjà au XII° s. avec le sens de « valet d’armée ». Un peu plus tard, on le retrouve (mais au pluriel cette fois) pour désigner des soldats irréguliers organisés en bandes qui pillaient les provinces. Le sens était donc plus ou moins celui de « voleur de grand chemin ». C’est de ce sens que viendrait l’expression « un vieux routier » (homme habile, expérimenté, qui a beaucoup voyagé).</span> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR-BE"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">Vous me suivez toujours ?</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR-BE"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;"><a href="http://www.rome-roma.net/les-voies-romaines.html"><img id="media-3161569" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://feuilly.hautetfort.com/media/00/01/3146246891.jpg" alt="route,étymologie" /></a>Rome, Via Appia</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p>
Feuilly
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Sur les chemins...de la langue
tag:feuilly.hautetfort.com,2011-08-09:3736734
2011-08-09T07:00:00+02:00
2011-08-09T07:00:00+02:00
« Partir sur les chemins » disais-je l’autre jour…. Ce...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;" lang="FR-BE">« <em>Partir sur les chemins</em> » disais-je l’autre jour….</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;" lang="FR-BE">Ce qui nous renvoie à la première activité de l’homme. Dès la préhistoire, l’homme se déplaçait et marchait. Nos ancêtres étaient d’ailleurs des chasseurs-cueilleurs non sédentarisés et la marche était l’essence-même de leur vie. Ils devaient se déplacer pour survivre et tenter de trouver en d’autres endroits les aliments nécessaires à leur organisme.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;" lang="FR-BE">Le chemin est aussi vieux que la marche et donc aussi vieux que l’homme.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;" lang="FR-BE">Ce qu’on sait moins, c’est que le mot « chemin » est lui-même très ancien. Il provient du latin populaire « camminus », lequel trouve son origine dans un mot celtique qui a laissé des traces dans les langues romanes. (italien cammino, espagnol camino, portugais caminho). On peut supposer que le gaulois a survécu plus longtemps dans les campagnes, celles-ci étant habituellement moins ouvertes aux influences extérieures, par leur isolement-même. Il ne faut pas perdre de vue non plus le bon sens des gens qui y habitent, généralement peu enclins à suivre les modes nouvelles et préférant répéter inlassablement des gestes anciens qui ont fait leurs preuves. On peut donc imaginer que les citadins parlaient déjà le latin tandis que dans les campagnes le celtique était encore bien vivace (un peu comme les patois d’oc ou d’oïl, qui survivent toujours aujourd’hui dans les régions rurales). </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;" lang="FR-BE">Rien d’étonnant non plus à ce que ce soit le langage des paysans qui nous ait donné le mot « chemin », car si la ville est un lieu clos et exigu où on demeure immobile, en dehors des murs qui la circonscrivent, dans les terres sauvages et infinies qui la bordent, on se déplace et on marche.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;" lang="FR-BE">On opposera donc le « chemin » (voie tracée dans la campagne) à la « rue », propre à la ville. Si cette dernière est bordée de maisons, le chemin au contraire n’est qu’un simple passage dans l’immensité de la nature. Le monde citadin est celui de la culture, tandis que le chemin appartient encore à la nature. C’est à peine s’il renvoie discrètement à une activité humaine. En terre, bordé de végétation, parfois difficilement praticable, il suggère simplement la présence des hommes qui sont passés là avant nous. Des hommes dont nous ne savons rien, que nous n’avons jamais rencontrés et que nous ne rencontrerons peut-être jamais. En ville, dans une rue, je suis avec les hommes. Sur un chemin, je suis seul dans la nature, mettant simplement mes pieds là où un de mes semblables, un jour, a déposé les siens. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;" lang="FR-BE">Le mot chemin a donné différentes expressions : chemin de ronde, voleur de grand chemin, se mettre en chemin, à mi-chemin, chemin faisant, le chemin de la vie, faire son chemin, le droit chemin, etc. Personnellement, celle que je préfère, c’est « chemin de traverse », car là il s’agit de sortir des sentiers battus pour suivre une voie anormale, insolite, parallèle ou non à la voie principale. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;" lang="FR-BE">Du chemin, passons à la marche. Le terme « marche » provient du francique « markhon » (marquer, limiter, mettre une marque, une borne). La « marche », c’est donc d’abord une frontière, une limite, comme dans l’intitulé de ce site « Marche romane » (une région de frontières, quelque part aux limites de la Romania). Quant à « marcher », lui, son sens premier en ancien français est celui de « fouler aux pieds », de « mettre le pied sur » Par exemple, dans l’expression « marcher sur les pas de ». De là, on passe à l’idée de se mouvoir, de se déplacer. Ensuite, au XVII° siècle, on appliquera ce verbe au fonctionnement d’un mécanisme (cette montre marche bien) ou d’une affaire (ses affaires marchent bien).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR-BE"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">Le déverbal « marche » (d’un escalier) renvoie au sens premier puisque c’est la partie de l’escalier sur laquelle on pose le pied (le vieux mot « degré » s’en est du coup trouvé supplanté). Le sens actif (action de se déplacer) n’est attesté qu’à partir de 1508, nous dit le Robert historique (qui vaut décidemment tous les romans). Il s’applique d’abord aux déplacements des troupes (d’où l’expression « en ordre de marche » ou encore le terme « marche militaire » qui désigne un morceau de musique qui incite à la marche). Il faudra attendre le XVII° siècle pour que notre mot « marche » désigne le déplacement d’un groupe de personnes. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR-BE"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">Eté 2011, photo personnelle </span></span> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR-BE"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;"><img id="media-3151230" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://feuilly.hautetfort.com/media/00/01/1360337435.jpg" alt="étymologie,marche,chemin" /></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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CADUCEE (définition)
tag:surduvent.hautetfort.com,2010-11-26:3003232
2010-11-26T21:31:00+01:00
2010-11-26T21:31:00+01:00
caducée, n.m. : emblême des hérauts, adopté ensuite...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"> <img id="media-2767728" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/01/00/624455503.gif" alt="serre-livres jaune petit.gif" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>caducée, n.m. :</strong> emblême des hérauts, adopté ensuite par le corps médical.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Etymol. : latin <em>caduceus</em> signifiant <em>verge</em>. Ce point nous éclaire sur l'absence de parenté avec le mot <em>caduc</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"> </span></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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INSIDIEUX (définition)
tag:surduvent.hautetfort.com,2010-09-14:2894760
2010-09-14T21:30:00+02:00
2010-09-14T21:30:00+02:00
insidieux, adj. : qui rappelle que les choses finissent toujours...
<p> </p><p><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;"><strong>insidieux, adj. :</strong> qui rappelle que les choses finissent toujours mal.</span></p><p><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Étymologie : ainsi Dieu veut.</span></p><p> </p><p> </p>
nauher
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Bertrand Redonnet, Carto-(ro)mancier en mouvement (à propos de Géographiques)
tag:off-shore.hautetfort.com,2010-03-30:2675581
2010-03-30T01:00:00+02:00
2010-03-30T01:00:00+02:00
Ils devisent, autour d'une table, d'un repas, non pas comme des...
<p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Ils devisent, autour d'une table, d'un repas, non pas comme des socratiques qui voudraient chercher raison, mais habités d'une jovialité qui rappellerait plutôt les personnages de Boccace ou de Marguerite de Navarre. Cependant ce ne sont pas des hist<i>oires</i> qu'ils racontent, des fictions. Ils évoquent leur <i>pays</i>, hors toute ferveur bassement nationaliste. Mais qu'est-ce que le pays ?</span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">À mille lieues des bouffeurs de poussière et de mirages (il n'est pas l'homme de la Patagonie, des terres australes ou de l'équateur, pour faire joli. Tant mieux : les voyageurs démonstratifs me lassent). Bertrand Redonnet choisit le proche, le simple, le détail. Ses <i>Géographiques</i> sont d'abord le maillage du souvenir, le tissage d'une transition qui nous ramène à l'origine : origine des lieux et origine des mots. L'étymologie fera partie de l'aventure. Le texte est bien aussi ce croisement des abscisses et des ordonnées, des latitudes et des longitudes de la langue. Mais l'auteur évite soigneusement l'écueil de l'érudition impressionnante, de la somme qui signe sa présence. Tout mot, s'il mérite une histoire, et la sienne en premier, n'est qu'une relance pour une remontée de chair et de souffle. Les considérations climatiques, météorologiques ne sont que pré-textes, appuis poétiques pour la résurrection des beautés du monde. Et celles-ci apparaissent dans la source de l'être. Ce qu'échangent les personnages n'est pas la prévalence leur propre parcours mais l'envie d'en faire connaître la rêverie.</span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La construction dialogique, soit : une certaine forme de désordre, nous renseigne sur le besoin que nous avons d'entretenir la parole pour que l'individu ne disparaisse pas. Chaque interlocuteur ne vient pas avec son cheminement seul. Il roule son passé et semble se redécouvrir dans le mouvement même de la parole. Voilà ce qui, plus encore que les images surgissantes, métaphores et métonymies (que je suis bien d'accord avec lui quand il la place au-dessus de tout !), porte la poésie de Bertrand Redonnet : cette tension contradictoire de ceux qui <i>disent,</i> à peine visibles et pourtant fondus dans le paysage dont ils habitent encore les secrets. Les lecteurs habitués aux textes courts publiés sur son <a href="http://lexildesmots.hautetfort.com/">blog</a>, y retrouvent cette légèreté du trait qui le caractérise : la retenue.</span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Parlions-nous de personnages ? La dénomination convient-elle ? Et l'histoire ? Le fil conducteur ? Dans la cartographie générique de la littérature, cet hégélianisme sclérosant, <i>Géographiques</i> est une transgression. Le discours de chacun, son dis-cursus, détour(nement) de la parole singulière, n'a pas besoin de tout l'appareillage des ordres littéraires. Il parle lui-même de <i>divagations</i>. Peut-on parler également de vagabondages. Rien de formaliste, en somme, parce qu'alors il y aurait un début, un milieu, une fin. Double fin : finitude et finalité. Or l'écrivain veut que de ces rencontres il n'y ait nul épuisement. Elles sont exemples, sorte de gai-savoir sans doctrine. <i>Géographiques,</i> jusqu'au choix de l'adjectif plutôt que le substantif, ne donne pas un définitif à l'espace. C'est une incitation à faire notre propre chemin. Tant mieux.</span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Pour l'heure, l'auteur vit en Pologne. Il clôture d'ailleurs sur «cette terre (qui) parfois oublie tout d'elle-même et plonge dans un coma livide. Un coma qui vous regarde avec le blanc des yeux. Un coma sans prunelles et sans paupières». Mais lui regarde, toujours, persistant : «les deux élans promènent alors leurs mélancolies erratiques». Dernière image du livre. Par un glissement polysémique subtil, le lecteur saisit ce qui fait peut-être l'essence de ce beau livre : une nostalgie discrète qui se refuse à l'inertie.</span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Bertrand Redonnet, <i>Géographiques. Divagations</i>. Le temps qu'il fait, mars 2010</span></span></p> <p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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STRING (définition)
tag:surduvent.hautetfort.com,2009-11-12:2459950
2009-11-12T21:30:00+01:00
2009-11-12T21:30:00+01:00
string, n.m. : sous-vêtement dont la particularité est d'être...
<p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <p><b><span style="font-family: mceinline;">string, n.m. :</span></b> <span style="font-family: mceinline;">sous-vêtement dont la particularité est d'être étroit comme un fil.<br /> Vient du latin</span> <i><span style="font-family: mceinline;">stringĕre</span></i> <span style="font-family: mceinline;">signifiant serrer, lier. Cette notion de lien serait également à l'origine de l'expression c</span><i><span style="font-family: mceinline;">ul et chemise</span></i><span style="font-family: mceinline;">.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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PROMESSE (définition)
tag:surduvent.hautetfort.com,2009-09-11:2363757
2009-09-11T21:30:00+02:00
2009-09-11T21:30:00+02:00
promesse, n.f. : ce qui vient avant la messe (préposition latine...
<p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <p><b><span style="font-family: mceinline;">promesse, n.f. :</span></b> <span style="font-family: mceinline;">ce qui vient avant la messe (préposition latine</span> <i><span style="font-family: mceinline;">pro</span></i> <span style="font-family: mceinline;">indiquant l'antériorité temporelle).</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">Synonymes : grasse matinée, croissant-beurre, bistrot, PMU.</span></p> <p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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Sans QUEUE ni TÊTE (rediffusion de l'été)
tag:surduvent.hautetfort.com,2009-08-13:2295022
2009-08-13T21:30:00+02:00
2009-08-13T21:30:00+02:00
Le prénom LOUIS serait dérivé de CLOVIS. En effet, il...
<p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">Le prénom LOUIS serait dérivé de CLOVIS.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">En effet, il proviendrait de la troncation par les premiers rois Louis du C initial: CLOVIS - C = LOVIS = LOUIS (CQFD). Cette opération linguistique traduisait leur déférence vis à vis de leur illustre prédécesseur.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;"><br /> Il est à noter que la papes dénommés PIE ont usé du même stratagème, par égard pour le saint fondateur de l'Eglise, PIERRE.<br /> <br /> On remarque alors avec stupeur que les rois s'amputent volontiers par la tête, tandis que les papes se délestent plus facilement de leur queue.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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MÉDITATION (définition)
tag:surduvent.hautetfort.com,2009-07-10:2278527
2009-07-10T21:30:00+02:00
2009-07-10T21:30:00+02:00
méditation, n.f.: action de penser profondément avec une grande...
<p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <p><span style="font-family: mceinline;"><b>méditation, n.f.:</b> action de penser profondément avec une grande concentration.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">Littéralement : aller au centre, ce qui n'empêche pas de musarder en chemin.</span></p> <p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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ENGRENAGE (définition)
tag:surduvent.hautetfort.com,2009-05-03:2167210
2009-05-03T18:30:00+02:00
2009-05-03T18:30:00+02:00
engrenage, n.m.: mécanisme dont les pièces s'engrènent....
<p> </p> <p><strong>engrenage, n.m.:</strong> mécanisme dont les pièces s'engrènent. L'étymologie évoque le grain, qui s'engage dans la trémie du moulin. Il est donc de la nature d'un engrenage de souffrir la présence des grains de sable.</p> <p>Le savoir aide à le supporter.</p> <p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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ECUREUIL (définition)
tag:surduvent.hautetfort.com,2009-03-26:2115019
2009-03-26T21:30:00+01:00
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écureuil, n.m. : petit mammifère rongeur à queue...
<p> </p> <p> </p> <p><strong>écureuil, n.m. :</strong> petit mammifère rongeur à queue touffue vivant dans les bois.</p> <p>Son nom vient du latin <i>sciurus</i>, lui-même issu de deux mots grecs signifiant <i>queue</i> et <i>ombre</i>. L'écureuil est donc celui dont la queue procure de l'ombre.</p> <p>Ainsi, malgré les rigoureux travaux d'Aristote, on voit que les observations des Anciens manquaient parfois de finesse, car d'autres espèces animales peuvent produire davantage d'ombre, comme par exemple la baleine ou le diplodocus.</p> <p> </p> <p> </p> <p> </p>
L'Hérétique
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Le MoDem et l'Europe vus de Grèce
tag:heresie.hautetfort.com,2009-02-28:2072870
2009-02-28T23:47:00+01:00
2009-02-28T23:47:00+01:00
Cherchant des infos dans google actualités sur les derniers sondages IFOP...
<p>Cherchant des infos dans google actualités sur les derniers sondages IFOP pour le MoDem (plusieurs journaux parlent de 12% alors qu'en principe le sondage de la mi-février donne 14%) je suis tombé par hasard sur le journal grec <a href="http://www.kathimerini.gr/4dcgi/_w_articles_kathremote_1_24/02/2009_268774">i kathimirini</a> :</p> <p>i kathimirini, c'est ne gros l'équivalent du Monde en Grèce, sauf que c'est à droite.</p> <p>Très marrant de traduire le passage en faisant l'étymologie grecque de chaque mot, vous allez comprendre pourquoi :-)</p> <p>Déjà, je cite l'article en grec moderne.</p> <p>Στη Γαλλία, η δημοσκόπηση που έκανε η Ifop για λογαριασμό του περιοδικού Paris Match το Φεβρουάριο, δείχνει ότι το κεντροδεξιό κόμμα του Νικολά Σαρκοζί (UMP) έρχεται πρώτο με 26% και ακολουθούν οι Σοσιαλιστές (PS) με 23% και οι Κεντρώοι Φιλελεύθεροι (MoDem) με 14,5%.</p> <p>J'essaie de traduire comme ça, à vue de nez :</p> <p>En France, un sondage qu'a fait l'IFOP pour le compte du périodique Paris Match en février montre que le parti de centre-droit de Nicolas Sarkozy (UMP) vient en tête avec 26% puis suivent les Socialistes (PS) avec 23% et les Centristes Libéraux (MoDem) avec 14.5%.</p> <p>Je pense que Φιλελεύθερος se traduit par libéral, a priori. C'est assez marrant parce que les Grecs, qui n'ont pas de parti centriste, considère l'UMP comme un parti de centre-droit. Les Britanniques considéraient le gouvernement de Villepin également comme du centre-droit. Il est vrai qu'il n'existe pas de parti centriste en Grèce.</p> <p>Φιλελεύθερος, en fait, cela vient du grec ancien (on s'en doute !) : du verbe φιλῶ (jaime) et du nom ἐλευθερια (liberté). Donc, en somme, nous autres démocrates français, sommes avant tout des gens qui aimons la liberté.</p> <p>Amusant aussi l'étymologie de δημοσκόπηση que nous traduisons par "sondage".Ça vient de δῆμος (le peuple) et de σκοπῶ (j'examine) en grec ancien. En somme, nous, en France, on sonde, et en Grèce, on examine le peuple. Moi, je trouve que l'étymologie et le choix des mots renseignent souvent sur le mode sous-jacent de considérer les individus sur le fond.</p> <p>Pour sonder, j'ai retenu qu'au moyen-âge, c'est surtout un truc en métal qu'on vous fout dans le c.. Encore utilisable aujourd'hui. Cela dit, sonde est sans doute aussi à rapprocher de sound en anglais : sound, on le sait, c'est un son, un bruit. Parce qu'une sonde, au départ, ça sert à déterminer une profondeur. Bref, avec un sondage, on vérifie ce qu'il y a comme bruit...</p> <p>Mais des étymologies plus sérieuses associent le mot à "sund" (mer en nordique) à moins que cela ne soit sub + unda (le flot, la mer, l'eau et cetera...)</p> <p>Dans tous les cas de figure, j'en comprends qu'un sondage, c'est aussi l'art de savoir ce qui fait des vagues ou non. Enfin...chez les Français. Chez les Grecs, au moins, on est direct, et on considère qu'on scrute le peuple, au sens noble et politique du terme, d'ailleurs, parce qu'il y a d'autres mots en grec pour exprimer le populo.</p> <p>Cela dit, pour revenir à l'article d'i Kathimirini, il est fort intéressant puisqu'il fait le tour des derniers sondages dans de grands pays européens pour les prochaines élections européennes : FDP à 16% en Allemagne, Lib-Dem à 16% en Angleterre, MoDem à 14.5% en France. Et apparemment, l'ADLE passerait de 103 sièges à 95, les Socialistes de 215 à 195 et les Conservateurs (PPE) de 284 à 265. Le quotidien grec semble penser que les trois principaux groupes européens seraient victimes des turbulences liées à la crise économique.</p> <p>NDLR à Fotini si elle me lit : tout lu sans dictionnaire ni Systran, ce coup-là, c'est pour ça, d'ailleurs, que je ne suis pas sûr d'avoir tout capté à 100%. Si j'ai bien compris, il y aurait un autre sondage réalisé en Italie qui ne donnerait que 90 sièges à l'ADLE ?</p> <p>NDLR : j'ai cherché aussi Bayrou dans le moteur de recherche du journal en essayant d'orthographie en grec, et nada pendant longtemps jusqu'à ce que je me souvienne que le "β" en grec, c'était le son "v" et que le son "b" en grec se rend par ça : "μπ". Et là, du coup, j'ai trouvé dans Kathimirini. Eh ben figurez-vous qu'ils parlent bien de Bayrou en Grèce et même de l'affaire Pérol, <a href="http://www.kathimerini.gr/4dcgi/_w_articles_kathremote_1_24/02/2009_268807">puisqu'ils ont relevé ce qu'avait dit Bayrou à propos de Pérol et l'illégalité de sa nomination</a> :</p> <p>Οξεία ήταν η αντίδραση του κεντρώου κόμματος του πρώην υποψήφιου προέδρου Φρανσουά Μπαϊρού, το Μόντεμ, που μίλησε για παρανομία.</p> <p>Trop marrant la manière dont ils graphient François : Φρανσουά. Il faut lire Frannnnsouuuua. Trop drôle :-) Et le MoDem, au fait, ça s'écrit comme ça : Μόντεμ. Ne surtout pas utiliser le delta pour faire un "d" mais le "n" grec et le "t" grec, qui, à la suite l'un de l'autre donnent le son "d". Bon, on commence à parler de nous à l'étranger : sympa, non ?</p> <p>βοιλι-βοιλου, oups, pardon, voili-voilou, voulais-je écrire :-)</p> <p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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NARGUER (définition)
tag:surduvent.hautetfort.com,2009-02-06:2026030
2009-02-06T21:30:00+01:00
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narguer, v.tr.: railler avec mépris. Provient d'une...
<p> </p> <p> </p> <p><strong>narguer, v.tr.:</strong> railler avec mépris.</p> <p>Provient d'une racine latine <i>nares</i> (narines, nez).</p> <p>Ainsi, narguer par un pied de nez constitue une redondance, ce qui ajoute à l'inconduite une entorse à la grammaire.</p> <p> </p> <p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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LOTISSEMENT (défintion)
tag:surduvent.hautetfort.com,2009-02-01:2018380
2009-02-01T18:30:00+01:00
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lotissement, n.m. : ensemble de maisons...
<p> </p> <p> </p> <p><strong>lotissement, n.m. :</strong> ensemble de maisons construites sur un terrain divisé en lots.</p> <p>Etymologie : haut allemand <i>lôz,</i> signifiant<i> </i>sort, héritage, destinée.</p> <p>C’est ainsi que, pignon, terrasse, carrelage, chacun au gré du hasard souffre d’une malfaçon différente.</p> <p> </p> <p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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FINISTÈRE (définition)
tag:surduvent.hautetfort.com,2009-01-06:1972697
2009-01-06T21:30:00+01:00
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Finistère : Pointe occidentale de l’Europe, tirant...
<p> </p> <p> </p> <p><b>Finistère :</b> Pointe occidentale de l’Europe, tirant son nom de l’expression latine <i>de finibus terrae</i>.</p> <p>Il est à noter, en revanche, que personne ne sait où la terre commence.</p> <p> </p> <p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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CIRQUE (définition)
tag:surduvent.hautetfort.com,2009-01-02:1972682
2009-01-02T21:30:00+01:00
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cirque, n.m. : enceinte destinée à accueillir un...
<p> </p> <p> </p> <p><b>cirque, n.m.</b> : enceinte destinée à accueillir un spectacle.</p> <p>Bien que la magie figure parmi les arts du cirque, l’étymologie est sans rapport avec Circé, ce qui est confirmé par le fait qu’on n’y a jamais vu un dompteur de pourceaux.</p> <p> </p> <p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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SOU (définition)
tag:surduvent.hautetfort.com,2008-11-07:1881614
2008-11-07T23:30:00+01:00
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sou , n.m. : ancienne unité monétaire. Bien qu’issu du latin...
<p><br /> <br /> <strong>sou</strong>, n.m. : ancienne unité monétaire.<br /> Bien qu’issu du latin <em>solidus</em> (massif), le mot est sorti d’usage au profit de <em>liquide</em>.<br /></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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Le COURS du SUCRE
tag:surduvent.hautetfort.com,2008-08-18:1745991
2008-08-18T20:11:00+02:00
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Le caramel, obtenu en chauffant le sucre, tient...
<p> </p> <p> </p> <p> </p> <p>Le caramel, obtenu en chauffant le sucre, tient pourtant son nom du carambano espagnol, qui désigne le glaçon, probablement en raison de l’effet visuel produit.</p> <p>L'étymologie parfois souffle le chaud et le froid.</p> <p> </p> <p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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MOTUS
tag:surduvent.hautetfort.com,2008-06-08:1650972
2008-06-08T16:15:00+02:00
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"Le langage marche au pas avec les bourreaux".Indirectement, le poète Tomas...
"Le langage marche au pas avec les bourreaux".Indirectement, le poète Tomas TRANSTRÖMER nous rappelle que "mot" et "muet" découlent de la même racine indo-européenne "mu", qui signifie "lier".En effet, le mot sert à lier les idées.De son côté, le muet a langue liée.Il poursuit:"Voilà pourquoi nous devons chercher un autre langage".Mais un langage sans mot: voilà la difficulté. Bien qu’en brassant les mots, la poésie y parvient parfois, quand elle suggère une idée par l’association d’images.
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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QUATRE SAISONS
tag:surduvent.hautetfort.com,2008-05-29:1636289
2008-05-29T22:15:00+02:00
2008-05-29T22:15:00+02:00
A la Sainte Catherine ceciaprès les saints de glace celaPendant l'hiver...
A la Sainte Catherine ceciaprès les saints de glace celaPendant l'hiver guèreni en été: ça grilleraitLe latin "sationem" désigne le temps propice pour semer.Nous en avons récolté nos "saisons".
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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SAGESSE PAYSANNE
tag:surduvent.hautetfort.com,2008-05-16:1619588
2008-05-16T21:27:00+02:00
2008-05-16T21:27:00+02:00
La racine est commune, entre le "paysan", le "pieu" dont il se sert pour...
La racine est commune, entre le "paysan", le "pieu" dont il se sert pour enclore son champ, et la "paix" qu'il en retire, vis-à-vis de ses voisins.Ce n'est pas une vision bien optimiste de la nature humaine, mais l'étymologie a toujours raison.Si tu veux la paix, cloture ta parcelle!
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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RHODODENDRONS
tag:surduvent.hautetfort.com,2008-03-11:1509557
2008-03-11T20:56:33+01:00
2008-03-11T20:56:33+01:00
Encombréela demeure bourgeoisede rhododendronsCependant le simple plantait...
Encombréela demeure bourgeoisede rhododendronsCependant le simple plantait des arbres roses
Pascal Adam
http://theatrummundi.hautetfort.com/about.html
Notation, étymologie, symbole : un paragraphe de Cicéron
tag:theatrummundi.hautetfort.com,2008-03-08:1503205
2008-03-08T00:15:00+01:00
2008-03-08T00:15:00+01:00
« On tire aussi beaucoup de...
<div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/00/00/1081444796.gif"></a><a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/00/01/1081444796.gif"></a> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/00/02/1081444796.gif"></a><a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/00/02/1144707548.jpg"></a></div> <a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/00/01/1081444796.3.gif"></a><a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/00/02/1144707548.jpg"><img name="media-890276" src="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/00/02/970392640.jpg" alt="1144707548.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-890276" /></a></div> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman"><strong>« On tire aussi beaucoup de l’étymologie <i>(notatio)</i>. Cela consiste à faire sortir son argumentation du sens d’un mot, ce que les grecs appellent « etumologia » *, c’est-à-dire en un mot, <i>ueriloquium</i> (1). Mais nous, fuyant un mot nouveau insuffisamment harmonieux, nous appliquons à ce groupe de phénomènes le mot <i>notatio</i>, parce que les mots sont le signe <i>(nota)</i> des choses. Aussi Aristote emploie-t-il de même en grec « sumbolon » *, qui correspond au latin <i>nota</i>. D’ailleurs, comme la chose est claire, il faut moins s’inquiéter du nom. »</strong></font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman"><strong>Cicéron, <i>Topiques</i>, § 35</strong></font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Les Belles Lettres, 2002, première édition 1924, texte établi et traduit par le (naguère) célèbre Henri Bornecque.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">* En grec dans le texte (je ne dispose pas d’une police grecque).</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3"><font face="Times New Roman">(1) Mot à mot « véritable acception du terme ». <i>(Note de H. Bornecque.)</i></font></font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p>
Olivier Leguay
http://www.inclassablesmathematiques.fr/about.html
Mots, maths et histoire : logarithme et algorithme
tag:www.inclassablesmathematiques.fr,2007-10-06:1252411
2007-10-06T18:05:00+02:00
2007-10-06T18:05:00+02:00
Les mots utilisés en mathématiques sont chargés de l'histoire du concept...
<p align="justify">Les mots utilisés en mathématiques sont chargés de l'histoire du concept qu'ils nomment. en partant de l'étymologie de termes mathématiques.</p> <p align="justify"><a target="_blank" href="http://www.ellipse.ch/Auteur.aspx?Auteur=2629129"><font color="#FF6600"><img name="media-587525" src="http://beverycool.hautetfort.com/media/02/01/1b6d9cffba1f790ff722e5ebb30e5456.jpg" alt="85160e36be5d6845c2a43c2f43b4114f.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-587525" />Bertrand Hauchecorne</font></a> rédige dans <a target="_blank" href="http://www.edpsciences.org/journal/index.cfm?edpsname=quadrature">Quadrature, magazine de mathématiques pures et épicées</a>, la rubrique " Mots, maths, histoire ".<br /> <br /> Au gré des numéros, on y apprend par exemple l'origine du mot "hasard", qui provient de az zahr désignant la fleur en arabe, celle qui apparaissait sur la face gagnante des dés à jouer.<br /> <br /> <br /> Dans l'extrait suivant Bertrand Hauchecorne nous présente l'origine des mots logarithme et algorithme.<br /></p> <p align="justify">Algorithme et logarithme</p> <p align="justify">Logarithme, ce mot fait frémir tous ceux que les mathématiques ont traumatisé pendant leur scolarité. Autant que la notion qu’il représente, sa sonorité rappelant le grec, son éloignement des mots du langage courant en sont la cause. Avec des mots comme algorithme, il connote pour le commun des mortels les mathématiques les plus ardues. Il est formé par le mathématicien et théologien écossais John Neper (1550–1617) au début du XVIIème siècle sur les mots grecs logos et arithmos.</p> <p align="justify">Logos</p> <p align="justify">Ce mot a en grec le sens de mise en rapport dans des acceptions les plus larges. Ainsi il peut désigner la parole car elle met en rapport les individus, le discours car il synthétise les idées. Il désigne aussi le jugement ou la raison car ils mettent en rapport différents arguments. Pour les premiers chrétiens, logos est utilisé pour désigner le message du Christ, pour signifier son universalité dans la mesure où il explique le monde et que toute vérité s’y inscrit. On reconnaît la même racine grecque dans le suffixe logie que l’on utilise pour désigner différentes disciplines scientifiques. Ainsi topologie correspond à science des lieux et a évincé analysis situ, analyse des positions. Aristote appelait logike l’étude du raisonnementdont le syllogisme (encore la même racine) est un élément essentiel. Ceci a donné en français le mot logique.</p> <p align="left">De logos à ratio et raison</p> <p align="justify">Les Romains ne sont pas de grands mathématiciens et leur langue n’a souvent pas de mot pour désigner certains concepts philosophiques ou mathématiques. Le mot latin ratio désigne d’abord le calcul. Comme c’est l’un des multiples sens de logos, il est choisi, pour traduire les différentes acceptions de ce mot. On comprend ainsi le double sens de rationnel en français, doué de raison et nombre fractionnaire. Raison, en français reprend les différents sens du mot latin et c’est la raison pour laquelle, de nos jours, on parle encore de la raison d’une série géométrique. Arithmos et numerus Le mot grec arithmos a donné l’adjectif arithmétiké d’où provient notre mot arithmétique. Les Grecs différenciaient d’ailleurs la logistique, mot où l’on reconnaît la racine logos de l’arithmétique. La première désignait le calcul et le maniement pratique des opérations alors que la seconde était plus théorique, on parlerait de nos jours de théorie des nombres. Les Romains n’ont aucun équivalent du mot arithmos. La notion de nombre est en fait une abstraction amenée par les mathématiques grecques. Concevoir le nombre 5 en lui même, abstraction de tous les ensembles à cinq éléments comme par exemple cinq cailloux ou cinq bâtons, nécessite une démarche intellectuelle. Aussi pour traduire le mot arithmos, les Romains utilisent le mot numerus. Celui-ci désigne à l’origine une grande quantité, en quelque sorte un grand nombre. On retrouve encore ce sens en français dans l’adjectif nombreux. Dans notre langue numerus a donné nombre.</p> <p align="justify"> </p> <p align="center"><img name="media-586463" src="http://beverycool.hautetfort.com/media/01/00/c6e6d0c03da56b627971a95f078680d8.jpg" alt="c6e6d0c03da56b627971a95f078680d8.jpg" id="media-586463" /></p> <p align="center">Figure 1</p> <p align="justify"><br /> <br /> <strong>Logarithme</strong></p> <p align="justify">Soixante-dix ans avant Neper, le moine et mathématicien allemand Michael Stifel (1486–1567) met en relation la suite des entiers avec celle des puissances de 2 (voir la figure 1) et montre comment on peut ainsi transformer une multiplication en addition et une division en soustraction.</p> <p align="justify">Cependant la notion de logarithme est introduite par Neper en 1614. Il le fait en partant d’un exemple de cinématique. Le mathématicien anglais Henry Briggs (1561–1630) comprend aussitôt l’intérêt de cette relation entre les nombres et voit ainsi le moyen de faciliter les calculs en transformant les multiplications en addition. Pour ceci il faut choisir la base 10. Après unerencontre avec Neper, il publie les premières tables de logarithmes. Neper choisit d’appeler ces nombres des logarithmes. Il les considère comme des relations entre des nombres. Il choisir alors d’utiliser les racines grecques logos et arithmos et crée le mot logarithmus puisqu’il écrit en latin. Signalons qu’en 1620, indépendemment de Neper, l’astronome et mathématicien suisse Jobst Bürgi (1552–1632), définit les logarithmes en exploitant l’idée de Stifel.</p> <p align="left"><strong>Algorithme</strong></p> <p align="justify">Quelle ressemblance entre ces deux mots ? La fin est la même et les quatre premières lettres ont subi une permutation. Pourtant le premier est d’origine grecque et le second arabe. Étrange ? Le mot algorithme est une déformation du nom du mathématicien arabe, ou plus exactement persan Mohammed ibn Musa Al Khwarizmi (788–850). Son ouvrage Kitab al jabr w’al muqabalah traite, entre autre, de la résolution des équations du second degré et nous a donné le mot algèbre. Cependant, c’est un livre dont seule la traduction latine nous est parvenu Algoritmi de numero indorum qui a rendu son nom célèbre. Le mot algoritmi est en fait une latinisation de Al Khwarizmi. On peut remarquer que la fin du mot est déformée puisque le z est devenu t. Il faut y voir une influence du mot grec arithmos. Ainsi terminé, le mot créé faisait plus mathématique. Il ne restait plus qu’à y ajouter le h que l’on retrouve dans arithmétique (le th transcrit la lettre grecque thêta) et le tour était joué. On voit ainsi qu’en étymologie les choses sont parfois complexes et que la prononciation et a fortiori l’orthographe peuvent être influencées par la proximité d’un autre mot, de sens voisin, et sans rapport au départ avec lui. Vers 1500, on opposait les abaquistes qui comptaient avec un boulier, aux algoristes qui utilisaient les chiffres arabes. Nous pouvons dire que de nos jours, nous sommes tous des algoristes<font color="#FF6600">.</font></p> <p align="justify"><font color="#000000"><strong><img name="media-587516" src="http://beverycool.hautetfort.com/media/01/00/d68db3c08817b76ec0ad5557cad427b7.jpg" alt="df7c9679502974cbe7c637dde0b1557e.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-587516" />En plus du livre "</strong></font> Les mathématiciens de A à Z ", Bertrand Hauchecorne publie le livre " Les mots et les maths " :<br /> <br /> Quelle relation y a-t-il entre une base canonique et l'âge canonique, entre une combinaison linéaire et les combinaisons que portaient nos grands-mères, entre une série entière et une série télévisée ? Plus sérieusement, d'où viennent les mots que nous utilisons en mathématiques ? Quand sont-ils apparus ? Quel rapport y a-t-il entre un mot mathématique et son homonyme du langage courant ?<br /> <br /> Cet ouvrage répond à ces questions en retraçant l'origine et l'histoire de plus de 500 mots utilisés en mathématiques.</p> <p align="justify"> </p> <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center"><em><img name="media-587558" src="http://beverycool.hautetfort.com/media/01/01/52580ed8616d5bd8d301ebd5e61fd23a.jpg" alt="b260b64f786ab6d4d630554f96700c99.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-587558" /></em></div> <p align="justify">Quadrature, magazine de mathématiques pures et épicées, s'adresse aux enseignants, étudiants, ingénieurs, amateurs de mathématiques. La plupart des articles requièrent un bon niveau de terminale scientifique ou une première année de premier cycle. Les auteurs sont des mathématiciens, mais aussi des enseignants et des étudiants.</p> <p align="justify">Quadrature <span style="font-size: 10pt; font-family: Arial">est éclectique : certains articles présentent des mathématiques toutes récentes, tandis que d'autres donnent un nouveau point de vue sur des sujets traditionnels ou encore ressuscitent des questions de géométrie ancienne. On trouve également dans le magazine un forum, des nouvelles, des notes de lecture, des articles d'histoire des mathématiques et des articles de réflexion en relation avec l'actualité. Enfin, un large "coin des problèmes" permet aux lecteurs de poser des questions, qu'ils en connaissent la réponse ou pas.<br /> <br /> Le rédacteur en chef de Quadrature , <a target="_blank" href="http://www.clairaut.com/">Olivier Courcelle</a>, m'a aimablement donné l'autorisation de reproduire l'extrait précédent de la revue ainsi que Bertrand Hauchecorne qui en est le rédacteur.<br /> <br /> Je joins le fichier PDF qui vous permettra de lire l'intégralité de l'article précédent, la partie un peu "technique" n'apparaissant pas : <a name="media-587543" href="http://beverycool.hautetfort.com/media/00/02/7db35266251ca2422be9cf7319267b95.pdf" title="media-587543" id="media-587543">q04029.pdf</a></span></p> <p align="justify">Pour les plus écrivains d'entre vous, remarquez, dans le lien précédent, l'appel à contribution pour participer à la rédaction du magazine.</p> <p>Pour compléter sur les logarithmes:</p> <span style="font-size: 10pt; font-family: Arial">Construction des logarithmes de Neper ( PDF ) : <a href="http://perso.orange.fr/nvogel/Dossiers/Logarithme%20n%E9p%E9rien/logNeperien.pdf">ICI</a></span> <p align="justify">Histoire des Logarithmes de Xavier Lefort : <a target="_blank" href="http://www.gobiernodecanarias.org/educacion/penelope/fr_conflefort.htm">ICI</a><br /> <br /> Les logarithmes de Charles Martin ( PDF ) : <a target="_blank" href="http://www.ac-grenoble.fr/maths/perso/Martin/Logarithmes%20_CM.pdf">ICI</a><br /> <br /> Un beau diaporama PowerPoint de l'APMEP - IREM de la Réunion - belle iconographie : <a target="_blank" href="http://perso.orange.fr/apmep_reunion/JOURNEES/Grands%20Probl%E8mes/Daniel.ppt">ICI</a></p> <p align="justify">Histoire des Logarithmes livre publié par l'IREM : <a target="_blank" href="http://www.editions-ellipses.fr/collection2.asp?identite=47">ICI</a> et présentation <a href="http://educmath.inrp.fr/Educmath/dossier-parutions/logarithmes">ICI</a></p> <p>Fichier PDF de 33 pages de Simone Trompler. Association Librecours : <a target="_blank" href="http://www.librecours.org/documents/4/478.pdf">ICI</a><br /> <br /> "De la supputation des logarithmes" Ozanam par F. Laroche Promenades Mathématiques : <a target="_blank" href="http://promenadesmaths.free.fr/logarithmes_ozanam.htm">ICI</a></p> <p>La construction des logarithmes de Neper ( PDF 14 pages ) Nicole Vogel : <a target="_blank" href="http://pagesperso-orange.fr/nvogel%20/Dossiers/Logarithme%20n%C3%A9p%C3%A9rien/logNeperien.pdf">ICI</a></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
http://surduvent.hautetfort.com/about.html
COMPRENDRE LA MECANIQUE
tag:surduvent.hautetfort.com,2007-06-02:1071529
2007-06-02T22:20:00+02:00
2007-06-02T22:20:00+02:00
S'intéresser aux richesses de la langue n'interdit pas de mettre les mains...
S'intéresser aux richesses de la langue n'interdit pas de mettre les mains dans le cambouis. On apprend ainsi que la "mécanique" dérive du grec "mêkhanê", provenant lui-même d'une racine induisant l'idée de ruse. La mécanique est donc la ruse employée pour déjouer l'adversité, contrer les propriétés des choses, ou les détourner à notre profit. Si l'on reprend le jeu de l'idéogramme chinois (le lecteur cherchera un peu plus en arrière la note précédente), on pourra par exemple dessiner le mot à l'aide à l'aide d'une roue.
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
http://surduvent.hautetfort.com/about.html
UNE ABSENCE NOMMEE DESIR
tag:surduvent.hautetfort.com,2007-06-01:1071526
2007-06-01T22:15:00+02:00
2007-06-01T22:15:00+02:00
Avoir la tête dans les étoiles peut donner de grandes satisfactions. C'est...
Avoir la tête dans les étoiles peut donner de grandes satisfactions. C'est ainsi qu'on apprécie l'étymologie du mot "désir". Le latin "desiderata" désigne très précisément le de-siderata, c'est-à-dire l'absence d'étoiles. Désirer serait donc constater l'absence et, dans un sens plus actif, rechercher l'inaccessible. On imagine alors, si nous étions chinois, la peine à trouver l'idéogramme décrivant ce manque. Peut-être un ciel noir?