Last posts on écologistes2024-03-28T13:07:46+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/écologistes/atom.xmlRatatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlOskar Lafontaine démonte les Verts: ”Tant que les Verts seront au gouvernement, les intérêts américains seront promus”tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-06-29:64499192023-06-29T20:40:42+02:002023-06-29T20:40:42+02:00 Oskar Lafontaine démonte les Verts: "Tant que les Verts seront au...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6458484" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3471635860.jpg" alt="oskar-lafontaine.jpg" width="474" height="679" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Oskar Lafontaine démonte les Verts: "Tant que les Verts seront au gouvernement, les intérêts américains seront promus"</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://zuerst.de/2023/06/27/lafontaine-zerlegt-die-gruenen-so-lange-die-gruenen-an-der-regierung-sind-werden-us-interessen-umgesetzt/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sarrebruck. L'ancien chef de la SPD et ex-chef du groupe parlementaire de gauche <em>(Die Linke) </em>au Landtag de la Sarre, Oskar Lafontaine, vient de nouveau d'apporter dans une interview un contrepoint vigoureux à la politique ukrainienne de l'Allemagne fédérale et n'a pas hésité à critiquer les Verts.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans l'entretien qu'il a accordé au blogueur et journaliste indépendant Tom Wellbrock, Lafontaine a réitéré son analyse, déjà exprimée précédemment, selon laquelle l'Occident porte une part de responsabilité dans la guerre en Ukraine. "L'Ukraine n'est que le champ de bataille. En Ukraine, les Etats-Unis se battent contre la Russie", a ajouté Lafontaine, tout en précisant: "Celui qui croit que l'on peut mettre fin au conflit en livrant des armes doit maintenant, après plus d'un an, réfléchir à la question de savoir si c'était la bonne voie".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lafontaine règle également ses comptes avec la politique des Verts. Leur politique ne sert pas l'Allemagne, comme on peut le voir clairement dans la politique qu'ils préconisent en matière énergétique. Au contraire, elle rend les produits allemands plus chers et nuit ainsi à la place économique du pays dans le monde. Lafontaine est encore plus clair: "Les Verts sont soumis à la politique américaine dans une mesure que je n'aurais jamais soupçonnée. Tant que les Verts seront au gouvernement, les intérêts américains seront promus" (rk).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Demandez ici un exemplaire de lecture gratuit du magazine d'information allemand ZUERST ! ou abonnez-vous ici dès aujourd'hui à la voix des intérêts allemands !</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Suivez également ZUERST ! sur Telegram : <a style="color: #999999;" href="https://t.me/s/deutschesnachrichtenmagazin"><span style="color: #ffcc99;">https://t.me/s/deutschesnachrichtenmagazin</span></a></span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlPour les Verts, deux poids deux mesures : Habeck mise sur l'énergie nucléaire en Ukraine - et ferme des centrales nucléatag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-04-10:64376112023-04-10T19:29:49+02:002023-04-10T19:29:49+02:00 Pour les Verts, deux poids deux mesures : Habeck mise sur l'énergie...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6438860" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/4138703529.jpg" alt="439eb00b8a20884651f6f266cee83573786b7ac1642d6b83b8b3a.jpg" width="575" height="323" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Pour les Verts, deux poids deux mesures : Habeck mise sur l'énergie nucléaire en Ukraine - et ferme des centrales nucléaires allemandes</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://zuerst.de/2023/04/10/gruene-doppelmoral-habeck-setzt-in-der-ukraine-auf-atomkraft-und-schaltet-deutsche-akws-ab/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Kiev. Lors de sa visite de solidarité en Ukraine, ce n'est pas la ministre fédérale des Affaires étrangères Baerbock qui a tiré sur plusieurs boucs émissaires, mais son collègue, issu du même parti, le ministre fédéral de l'Économie Robert Habeck (Verts).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En effet, alors qu'il veille à ce que les trois dernières centrales nucléaires allemandes soient fermées ce mois-ci malgré la crise énergétique et la pénurie de gaz, il mise d'autant plus ouvertement sur la poursuite de l'exploitation des centrales nucléaires locales à Kiev. Notez que les centrales nucléaires allemandes, y compris Isar 2 en Bavière (photo), sont parmi les plus sûres et les plus efficaces au monde, alors que l'Ukraine en guerre reste à la norme soviétique.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6438861" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/569707881.jpg" alt="Gelände_des_Kernkraftwerk_Isar_(KKI).jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Après sa rencontre avec le ministre ukrainien de l'énergie, Herman Halouchtenko, M. Habeck a déclaré dans une interview au journal allemand <em>Die Welt</em> : "L'Ukraine s'en tiendra à l'énergie nucléaire. C'est tout à fait clair - et c'est très bien tant que ces centrales fonctionnent en toute sécurité. Elles ont été construites donc elles existent".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Peu préoccupé par la guerre, M. Habeck a également manifesté un intérêt touchant pour un approvisionnement énergétique ukrainien durable et respectueux du climat - la part des énergies renouvelables dans le mix électrique ukrainien devrait être portée à 50 % à l'avenir. L'Ukraine se qualifie pour cela dans la mesure où le pays dispose de grandes surfaces et bénéficie de plus d'heures d'ensoleillement que l'Allemagne au niveau régional.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Office fédéral allemand des statistiques en sait plus : selon lui, le mix énergétique ukrainien en 2022 était composé à environ 60% d'énergie nucléaire et à environ 26% d'électricité produite à partir de charbon. L'éolien, le solaire et l'hydraulique n'en représentent même pas 10 %. Dans ces conditions, il n'est pas certain que les Ukrainiens acceptent "l'invitation à la décarbonisation" lancée par Habeck.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais ce n'est pas aux Ukrainiens, mais à ses propres compatriotes que l'invité vert allemand a infligé un coup de massue peut-être encore plus contondant. En effet, M. Habeck a précisé que les investissements des entreprises allemandes en Ukraine étaient garantis par le gouvernement fédéral malgré la guerre. Il s'agit actuellement de onze projets en Ukraine avec 21 garanties d'investissement pour un total de 221 millions d'euros. Trois d'entre eux se sont ajoutés depuis le début de la guerre. Selon le ministère de M. Habeck, 21 demandes sont actuellement en cours. En d'autres termes, les entreprises allemandes peuvent aisément répercuter sur l'Etat allemand et, en fin de compte, sur le contribuable, les pertes et notamment les dommages de guerre qu'elles subissent sur les sites ukrainiens.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce modèle économique est particulièrement séduisant pour le groupe d'armement Rheinmetall - le fabricant de chars de Düsseldorf souhaite justement créer de toutes pièces en Ukraine une nouvelle usine de production pour son propre char de combat ultramoderne KF-51. Le Kremlin a déjà annoncé qu'il détruirait l'usine si nécessaire. Rheinmetall ne peut que profiter de cette situation : si l'usine de chars est pulvérisée par des missiles russes, c'est le contribuable allemand qui paiera. (he)</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Demandez ici un exemplaire de lecture gratuit du magazine d'information allemand ZUERST ! ou abonnez-vous ici dès aujourd'hui à la voix des intérêts allemands !</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Suivez également ZUERST ! sur Telegram : https://t.me/s/deutschesnachrichtenmagazin</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL'activisme écologiste et utopique comme adversaire de la civilisation européennetag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-09-25:64029592022-09-25T13:23:29+02:002022-09-25T13:23:29+02:00 L'activisme écologiste et utopique comme adversaire de la...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6389043" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3834091857.jpg" alt="cover-r4x3w1000-5c88ece098ae3-080-hl-bmengelle-719056.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>L'activisme écologiste et utopique comme adversaire de la civilisation européenne</strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>L'environnementalisme agit comme un adversaire révolutionnaire de la civilisation européenne</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Source: https://www.tradicionviva.es/2022/09/03/el-activismo-ecologista-utopico-como-adversario-de-la-civilizacion-europea/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans <em>Die Welt,</em> la philosophe Bérénice Levet accuse le militantisme environnemental, qui repose sur des idéologies utopiques, d'agir comme un adversaire révolutionnaire de la civilisation européenne. Cet activisme doit être opposé à l'idée traditionnelle de la protection de l'environnement, qui recherche "la stabilité, la durée et la continuité". Une "écologie cohérente et consistante" préserve la nature "sans sacrifier les hommes" et, surtout, préserve leur culture.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6389044" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1501446431.jpg" alt="1640658623_9791032923696_v100_1_863dc75b78.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les militants écologistes utopiques ont agi dans le contexte d'un mouvement plus large, celui de la gauche radicale, partageant sa position révolutionnaire et son désir ardent de "déconstruction". Pour eux, la protection de l'environnement n'est qu'un "alibi" et, en fait, ils veulent détruire la culture européenne. Ils se caractérisent par un "dégoût pour le mode de vie français" et rejettent également la civilisation européenne "dans laquelle ils ne voient que domination et surexploitation" et une "immense entreprise de production de victimes". De plus, ils "se moquent de la loyauté et de la solidarité des peuples avec leurs coutumes, leurs traditions et leurs paysages".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le "nihilisme absolu" s'exprime dans des cas récents, où l'on a vu des activistes endommageant des œuvres d'art. On ne peut pas "prétendre se soucier de la nature et en même temps piétiner l'héritage des siècles". Par ce comportement, les militants soulignent leur refus de la "responsabilité de la civilisation historiquement constituée".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces militants partageaient également la vision de la gauche radicale, celle d'incarner les "bâtisseurs d'une nouvelle humanité" qui pouvait être créée par les "mesures de coercition les plus fortes". Pour elle, les gens ne sont "que du matériel" qui "doit être moulé" au sens de l'idéologie. La personne à laquelle ils aspirent "n'est liée à aucune communauté historiquement constituée". Cela devrait passer, par exemple, par une refonte du système éducatif, qui devrait se passer de "l'enseignement du savoir, du passé et des grandes œuvres de l'esprit" et former à la place d'autres militants qui s'opposent à la civilisation européenne en raison de "l'oppression des femmes, des minorités sexuelles et ethniques". Pour les militants écologistes utopistes, l'homme "n'a pas d'âme", mais seulement une identité de victime. Leur vision du monde est donc "juste une branche du wokisme".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ils voulaient effacer les positions opposées par la "culture de l'annulation" <em>(cancel culture).</em> Ils ont de plus en plus de succès. En France, il existe désormais "une peur énorme d'être étiqueté comme un champion de l'identité française", et les élites politiques du pays, confrontées aux intimidations des militants, refusent également de "reconnaître la légitimité de ce que la philosophe Simone Weil appelle le besoin fondamental de l'âme humaine: l'attachement à un mode de vie familier". Avec leurs "exigences idéologiques et moralisatrices", ils ont également "détourné les hommes politiques des décisions rationnelles, par exemple sur la question de l'utilisation de l'énergie nucléaire".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6389045" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2208369684.jpg" alt="M02246811775-large.jpg" />Le philosophe Bertrand de Jouvenel a parlé d'un "pacte millénaire" que "l'homme occidental a conclu avec la terre". Cela doit être renouvelé. La condition préalable à cela est que les citoyens européens développent une "conscience claire de la fragilité, de la vulnérabilité et de la beauté de ce qui nous est confié" (1).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Levet a approfondi sa critique de l'activisme environnemental utopique dans son ouvrage <em>L'écologie ou l'ivresse de la table rase.</em> Nous traiterons, dans la brève suite de cet article, des tendances de la gauche radicale dans le mouvement environnemental en Allemagne.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous présentons ici en détail les impulsions conservatrices traditionnelles en matière d'écologie et de questions environnementales.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les questions d'écologie et de durabilité sont d'une importance fondamentale pour l'existence à long terme d'une communauté. En utilisant l'exemple d'un certain nombre de cultures disparues, le géographe Jared Diamond a montré que la surexploitation des ressources ou un changement rapide des conditions environnementales dépassant la capacité d'adaptation de ces cultures était un facteur décisif de leur effondrement. Ces questions jouent un rôle de plus en plus important dans le débat public des sociétés occidentales. Cette situation est sous-tendue par une prise de conscience croissante du fait que ces sociétés vivent de plus en plus de leur substance, consommant des matériaux et d'autres ressources qu'elles ne peuvent plus entretenir et renouveler dans une mesure suffisante.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La vision traditionnelle du monde européen perçoit les gens comme porteurs d'un héritage à transmettre intact aux générations futures et est orientée vers la durabilité. Elle considère également les gens comme les gardiens et les conservateurs des fondements naturels et culturels de la vie communautaire. Cette vision du monde repose donc sur une compréhension holistique de l'écologie, qui vise la protection globale de tous les fondements de la vie des individus et des communautés, y compris les fondements spirituels et culturels de la vie. Cette vision du monde peut contribuer de manière décisive à surmonter les défis existentiels auxquels ne sont pas seulement confrontées les sociétés occidentales.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Du point de vue de l'enseignement social chrétien, Joseph Ratzinger (Benoît XVI) a accueilli en principe le débat sur l'écologie parce que toute recherche quant à la durabilité ou la résilience d'une communauté et la gestion attentive des biens matériels, intellectuels et culturels sur lesquels elle repose sont une partie fondamentale de la recherche du bien commun, que l'enseignement social chrétien considère comme la tâche centrale de l'action politique (2).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6389046" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/76181612.jpg" alt="Hersche_Profilbild.jpg" />Selon Peter Hersche (photo), il y a depuis longtemps un manque d'acteurs politico-idéologiques en Allemagne qui se rattachent à la tradition chrétienne-conservatrice de la pensée écologique. Ce mode de pensée est issu de cette tradition, depuis longtemps reléguée au second plan, qui a reconnu, il y a environ 200 ans, les défis écologiques qui deviennent particulièrement évidents aujourd'hui (3).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans ce contexte, Roger Scruton a trouvé choquant que les partis conservateurs en particulier "n'aient pas reconnu la cause de la protection de l'environnement [...] comme étant la leur. Empoisonné par la montée de la pensée économique chez les politiciens modernes, car ils considèrent que "former des alliances avec des personnes qui pensent que les efforts pour préserver les choses sont futiles et dépassés" (4).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cet article a été initialement publié en allemand sur <span style="color: #ffcc99;">https://renovatio.org/</span>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Notes: <br /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> (1) Ute Cohen : "'C'est du nihilisme'", <em>Die Welt ,</em> 26 août 2022, p. 14.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> (2) Joseph Ratzinger (Benoît XVI) : <em>Le sel de la terre. Le christianisme et l'Église catholique au XXIe siècle, </em>Munich 1996, p. 40.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> (3) Peter Hersche : " Le long chemin vers 'Laudato si' ", <em>Herder-Korrespondenz ,</em> n° 2/2016, p. 35-38, ici : p. 38.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> (4) Roger Scruton : <em>L'idée d'être conservateur. Un guide pour le présent et l'avenir,</em> Munich 2019, p. 153.</span></strong></span></p><p> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes Verts échouent contre eux-mêmes et contre la réalitétag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-26:63938412022-07-26T21:46:07+02:002022-07-26T21:46:07+02:00 Les Verts allemands échouent contre eux-mêmes et contre la réalité...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6375418" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/65844118.jpg" alt="die-gruenen-coronavirus-101~_v-videowebm.jpg" width="571" height="321" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Les Verts allemands échouent contre eux-mêmes et contre la réalité</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par Peter Haisenko</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://ansage.org/die-gruenen-scheitern-an-sich-selbst-und-an-der-realitaet/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Depuis le début, la marque de fabrique des Verts est de tout critiquer, mais de ne jamais faire de propositions concrètes pour améliorer les choses. Et surtout pas de propositions réfléchies. Aujourd'hui, ils sont au gouvernement et doivent s'accommoder de la réalité. L'échec est programmé. Le parti des "Verts" était infesté de personnes issues de la "scène soixante-huitarde". J'ai fait l'expérience directe de leur mode de pensée lors d'une manifestation à Munich en 1968, alors que j'avais seize ans. Déjà à l'époque, notre corps enseignant était contaminé par l'idéologie rouge et nous avions été encouragés à participer aux manifestations contre les lois d'urgence au lycée. Pour nous, c'était plutôt une partie de plaisir, car le sujet n'avait pas vraiment d'importance pour nous. Il faisait beau et il y avait beaucoup de jeunes rassemblés au Vieux Jardin Botanique. Oui, c'était amusant de bloquer le tramway avec des <em>sit-in. </em>Puis le slogan "Nous demandons du temps d'antenne à la radio bavaroise" a fait le tour de la ville! Plusieurs milliers de manifestants se sont dirigés vers le bâtiment du <em>Bayerischer Rundfunk.</em> Ils ont scandé "Temps d'antenne !".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quoi qu'il en soit, je me suis retrouvé à l'avant, à côté du "grand Zampano". A mi-chemin environ, j'ai posé la question au leader : "Qu'est-ce qu'on va dire quand on aura le temps d'antenne ?" La réponse est venue spontanément: "Tu es stupide ? Je ne sais pas ! De toute façon, nous n'aurons pas le temps d'antenne !" C'est à ce moment-là que j'ai compris de qui ces gens étaient les enfants. J'ai fait quelques pas rapides devant moi, j'ai tourné à gauche vers la gare la plus proche et j'ai pris le train pour rentrer chez moi. Depuis cette expérience, je n'ai plus de mots pour qualifier ces fous furieux. Jusqu'à aujourd'hui - car même lors de la création du parti "Les Verts", je n'ai pas vu qu'ils aient fait montre d'une autre attitude fondamentale. Des exigences parfois absurdes ont toujours été formulées, sans jamais présenter de solution constructive.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6375419" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2286364031.jpg" alt="orikbginal.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Avec Kelly et Bastian, le "parti de la paix" est mort</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Avec Petra Kelly et Gerd Bastian à leur tête (photo), les premiers Verts pouvaient donner l'impression d'être un parti pour la paix. "Sortir de l'OTAN" était un de leurs <em>leitmotive</em>. Cela convenait également aux nombreux "soixante-huitards" qui, il n'y a pas si longtemps, protestaient contre la guerre brutale des États-Unis au Vietnam. Question intermédiaire: où sont-ils tous passés, d'ailleurs, avec les guerres d'agression menées récemment par les États-Unis ? Kelly et Bastian, comme on le sait, ont rapidement quitté le parti - par une mort prématurée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En 1998, Schröder a formé un nouveau gouvernement avec les Verts. Les Verts n'avaient pas obtenu 7%, mais avec les 40,9% du SPD et la répartition des sièges, une majorité a ainsi pu être formée, mais elle n'avait toujours pas la majorité absolue des voix des électeurs. Si l'on considère la politique qui a suivi, on comprend pourquoi le rouge et le vert ont dû prendre le pouvoir : avec un gouvernement "noir" (c'est-à-dire "chrétien-démocrate"), la guerre en Yougoslavie n'aurait pas été possible, pas plus que la participation à la guerre en Afghanistan. Les Rouges et les Verts de l'opposition auraient dû s'y opposer, comme le veut l'habitude. Mais il était clair que les "noirs" allaient donner leur accord silencieux. Question intermédiaire : quelqu'un se demande-t-il pourquoi nous avons à nouveau un gouvernement dominé par les rouges et les verts ? Un résultat électoral qui a été délibérément créé par Merkel ?</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un parti vert pour la paix est un oxymore</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lors de la dernière campagne électorale, les Verts se sont présentés comme le parti de la paix. Le fait que cela n'ait pas été démonté par les médias monopolisés en raison de l'expérience de la dernière participation des Verts au gouvernement en dit long. Mais ce qui devait arriver arriva. Quelques minutes seulement après leur entrée au gouvernement, Baerbock et consorts ont battu le tambour de la guerre contre la Russie. Cela a culminé avec des déclarations selon lesquelles ils voulaient ruiner l'économie de la Russie pour y mettre en place un autre gouvernement. En clair, il s'agit d'appauvrir la population jusqu'à ce qu'elle se soulève contre Poutine. Oui, on veut provoquer une révolte et on n'a aucun scrupule à ce qu'elle se termine dans le sang. Après tout, ce ne sont que des Russes. N'oublions pas que ce sont toujours les Verts qui ont voté en faveur de la prolongation des missions de l'armée allemande à l'étranger et des sanctions contre la Russie.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6375421" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2514719867.jpg" alt="28034450-ukraine-konflikt-baerbock-2sywavwNfgec.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais comme les Verts n'ont jamais été capables d'aller au bout des choses, ils se retrouvent aujourd'hui, alors qu'ils doivent assumer des responsabilités, et plus que la dernière fois, devant leur propre casse. Les disciples de Schwab et de l'OTAN se sont tellement embourbés dans leur haine de la Russie que leur idéologie verte leur explose à la figure. Cela ne peut pas fonctionner si l'on coupe toutes les sources d'énergie fiables et si l'on veut en plus se passer de l'énergie venue de Russie. Mais comment peut-on espérer que des connaissances aussi profondes puissent s'établir au sein de l'équipe dirigeante d'un parti dont les membres, et surtout l'équipe dirigeante, ont un niveau d'éducation aussi catastrophique ? Ah oui, pour l'énergie du Qatar, on peut déjà faire une profonde courbette. Le Qatar, où les homosexuels sont encore cruellement punis. Mais cela n'a pas influencé la politique des Verts.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les Verts renient leur idéologie</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour leur haine atlantiste de la Russie, les Verts sont prêts à renoncer à toutes, mais alors à toutes leurs idéologies fondamentales. Les centrales à charbon déjà fermées sont réactivées. À Munich, la chef du groupe parlementaire des Verts, Katrin Habenschaden, demande maintenant que la centrale nucléaire d'Isar continue de fonctionner. Baerbock a persuadé le Canada de débloquer la turbine de compression de gaz pour la livrer à la Russie, en dépit des sanctions. Son argument était qu'il y aurait des soulèvements populaires si les gens devaient se geler la carcasse et abandonner leur prospérité pour faire triompher l'Ukraine et pour perdre la Russie. C'est donc la même ministre des Affaires étrangères qui veut ruiner l'économie de la Russie et qui doit maintenant se rendre compte qu'elle ruine notre pays. Je pense que sa crainte d'une colère populaire est justifiée, tout comme le fait qu'elle doive craindre pour son intégrité personnelle dans ce cas. Sinon, qu'est-ce qui aurait pu déclencher sa prise de conscience ?</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6375422" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2909789159.jpg" alt="h_57179873-800x450.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lorsque l'on entend Habeck (photo) parler ces derniers temps, on a l'impression qu'il est prêt à hurler l'instant d'après. Bien sûr, il ne cesse de répéter qu'il faut rapidement devenir indépendant de l'énergie russe. Quel qu'en soit le prix, surtout pour les citoyens. Mais il sait lui-même que cet objectif idiot ne pourra pas être atteint avant au moins dix ans. La seule solution, dit-il, est de prendre moins de douches, et de préférence froides. Aussi froides que nos maisons doivent le devenir. Mais les voitures électriques doivent être produites en masse et les voitures à combustion doivent être interdites dès demain. D'où proviendra alors l'électricité nécessaire à cette folie ?</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quelle estime de soi faut-il avoir pour se soumettre à des patrons incompétents ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous voilà revenus au point de départ. Quand un écologiste est-il allé au bout de sa pensée ? Et je ne parle pas seulement de la matière première épuisable qu'est le lithium, mais aussi des mégatonnes de cuivre qu'il faudrait pour acheminer les masses d'électricité vers les stations de recharge via de nouveaux câbles. Une électricité qui n'existerait pas. Il suffit de voir l'augmentation du prix du cuivre.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6375423" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1651237870.jpg" alt="Ricarda-Lang.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La cheftaine des Verts, Ricarda Lang (photo), brille elle-même par son ignorance. Elle affirme avec fermeté que les centrales nucléaires ne sont pas pertinentes pour obtenir des logements chauds. Elle dit que les centrales nucléaires ne fournissent pas de chaleur. Or la seule chose que fournit le nucléaire, c'est de la chaleur. Celle-ci est ensuite transformée en électricité ou directement utilisée dans les serres. Notre chancelier montre également son ignorance technique en répétant les bêtises de Lang. Quant à Ricarda Lang, outre le fait que la quantité de calories qu'elle doit ingérer pour conserver sa difformité permettrait de nourrir deux familles nombreuses en Afrique, je ne comprends pas comment quelqu'un peut reconnaître cet être comme chef de file. A 28 ans, elle n'a jamais rien fait de correct dans la vie et a abandonné ses études sans obtenir le moindre diplôme. Que faut-il penser de l'état d'esprit d'un Vert qui a choisi cet être comme cheffesse et qui lui est ainsi subordonné ? Ou Mme Baerbock, qui a du mal à prononcer sans erreur un mot de trois syllabes.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Exiger quelque chose ou le faire soi-même, ce n'est pas la même chose.</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il y a tout simplement une différence entre formuler des demandes insensées et déconnectées de la réalité, en sachant que vous n'êtes pas responsable de leur mise en œuvre, et devenir soudainement responsable. Bien sûr, on peut toujours faire des bêtises, mais avec un délai de carence. Ainsi, on dit maintenant qu'à partir de 2035, il ne doit plus y avoir de véhicules à combustion. C'est dans 13 ans, et les Verts ne savent probablement pas s'ils seront encore responsables du pays à ce moment-là. D'ici là, quelqu'un d'autre pourrait se charger de la soupe qu'ils nous servent actuellement. Mais actuellement, ils sont confrontés à une réalité qui ne peut plus être maîtrisée idéologiquement. Il s'agit de problèmes pratiques qui, s'ils ne sont pas résolus de manière réaliste, peuvent justement déclencher un soulèvement populaire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ils l'ont quelque peu compris - et c'est ainsi qu'ils s'agitent maintenant entre l'idéologie et la peur de la colère du peuple. Comme le montre le cirque autour de la turbine à gaz, ainsi que le problème des céréales, ils doivent maintenant essayer de contourner leurs propres sanctions de la manière la plus discrète possible. Avec la réactivation des centrales à charbon fermées et la prochaine prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires, ils ont déjà essuyé un échec cuisant sur le plan idéologique ; ils se sont brisés sur la réalité. Seule la solidarité sans faille des médias fidèles aux verts et à la gauche les empêche de se faire démolir par les journalistes. Mais en interne, les choses se gâtent déjà de toutes parts. Si, en raison des circonstances, ils doivent encore mettre en service Nord-Stream 2, la coalition "<em>Ampel</em>" ne pourra que démissionner collectivement. En effet, elle serait alors également en conflit avec son maître à Washington et il faudra alors s'y retrouver dans un tout nouvel ordre mondial. D'une manière ou d'une autre, les Verts sont en train d'échouer contre eux-mêmes, contre leur idéologie de tordus et contre le choc avec la réalité. Ce sera amusant pour certains, mais en tout cas décevant pour les Verts.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cet article a d'abord été publié sur <em>Anderweltonline</em>: <span style="color: #ffcc99;">https://www.anderweltonline.com/klartext/klartext-20222/die-gruenen-scheitern-an-sich-selbst-und-an-der-realitaet/</span></span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes bellicistes éco-durablestag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-11:63915642022-07-11T18:38:35+02:002022-07-11T18:38:35+02:00 Les bellicistes éco-durables par Andrea Zhok Source :...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6371982" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3388021221.jpg" alt="csm_SpiegelNr.18Titel_a8ab476e89.jpg" width="433" height="588" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Les bellicistes éco-durables</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Andrea Zhok </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source : Andrea Zhok & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/i-bellicisti-eco-sostenibili</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Parmi les milliers de choses qui m'échappent dans le cheminement de la pensée des dirigeants occidentaux, il en est une qui concerne le sujet séculaire du réchauffement climatique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Supposons que la contribution anthropique au réchauffement climatique soit effectivement déterminante (je sais que ce n'est pas facile à prouver, mais c'est une possibilité à envisager).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À la lumière de ce constat, il serait en effet judicieux de réduire la portée mondiale d'un certain nombre de productions et de systèmes de production à fort impact (non seulement en ce qui concerne les gaz à effet de serre, mais en général la pollution atmosphérique qui sévit dans de nombreuses agglomérations urbaines).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Maintenant, si l'urgence première est effectivement d'endiguer ces processus à l'échelle mondiale, ma question est la suivante : mais provoquer une rupture par une guerre mondiale de quelque manière que ce soit, avec une course aux armements associée, est-ce vraiment une voie astucieuse ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Je veux dire, vous conviendrez que pour obtenir un quelconque résultat mondial, nous avons besoin d'un niveau élevé d'accord mondial sur les stratégies. Sinon, si les quelque 800 millions d'Occidentaux adoptent la stratégie environnementale X et que les 6,5 milliards de non-Occidentaux adoptent la stratégie environnementale non-X, on n'obtiendra pratiquement aucun résultat.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Donc, si je comprends bien, vous nous demandez, à nous Occidentaux, de faire du vélo, d'éteindre les barbecues, de réintroduire ou de développer l'énergie nucléaire, de mettre au rebut les voitures à combustion, etc. etc. alors que dans le même temps, vous nous obligez à nous isoler, en tant qu'Occidentaux, de la majorité de la population de la planète, à entamer une course aux armements avec eux (une industrie proverbialement <em>energivore</em>), à fomenter des conflits directs comme en Ukraine (quelqu'un veut faire le calcul des "émissions nocives" d'une guerre où l'artillerie joue un rôle prépondérant ?), avec pour conséquence le recours d'urgence à toutes les sources d'énergie qui étaient taboues jusqu'à hier matin (du charbon au fracking) ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En termes plus simples.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Croyez-vous vraiment que le réchauffement climatique d'origine anthropique est l'horizon d'une catastrophe future ? Eh bien, alors nous avons sacrément besoin de concorde internationale et de pactes coordonnés, et vous devez tout faire pour y parvenir.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si, en revanche, vous cherchez systématiquement les ennuis, provoquez la plus grande puissance nucléaire du monde de quelque manière que ce soit (de Maidan à Kaliningrad), exigez que les conflits ne prennent fin qu'avec la défaite finale de l'un des prétendants, déclarez que la Chine est une menace pour la sécurité internationale et ordonnez à "votre peuple" de rompre tous les liens culturels, économiques et diplomatiques avec les BRICS, eh bien, cher ami, permettez-nous de douter que vous considériez le réchauffement climatique comme la menace que vous dites être.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alors, on peut bien faire du vélo parce que c'est la santé, mais pour ne savoir ni lire ni écrire, on croira aux stratégies climatiques occidentales quand on verra un comportement cohérent au sommet.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et un comportement cohérent ne consiste pas à se déguiser en prophètes écologistes pendant que vous alimentez la troisième guerre mondiale.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe général de brigade à la retraite Erich Vad: il règle maintenant ses comptes avec les écolos fauteurs de guerretag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-04-28:63789652022-04-28T10:25:44+02:002022-04-28T10:25:44+02:00 Le général de brigade à la retraite Erich Vad: il règle maintenant ses...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6353046" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3178566915.jpg" alt="Erich-Vad-ist-ehemaliger-General-und-Ex-Berater-der-ehemaligen-Bundeskanzlerin-Angela-Merkel.jpg" /></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600; font-size: 24pt;"><strong>Le général de brigade à la retraite Erich Vad: il règle maintenant ses comptes avec les écolos fauteurs de guerre</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; color: #999999; font-size: 18pt;"><strong>Par Sven Reuth</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://www.compact-online.de/brigadegeneral-a-d-erich-vad-jetzt-rechnet-er-mit-gruenen-kriegstreibern-ab/?mc_cid=3b95b79c94&mc_eid=128c71e308</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Une escalade de la guerre en Ukraine comporte d'énormes risques pour l'Allemagne. C'est ce que le général de brigade à la retraite Erich Vad n'a cessé de rappeler ces dernières semaines. Il s'est exprimé clairement sur le bellicisme des Verts. <br /></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Erich Vad est un homme qui possède la plus grande expérience et a occupé les plus hauts postes de direction. De 2006 à 2013, il a été chef de groupe à la Chancellerie fédérale, secrétaire du Conseil fédéral de sécurité et conseiller en politique militaire de la chancelière Angela Merkel. Cette ascension a été possible malgré le fait que Vad ait donné en 2003 une conférence à l'<em>Institut für Staatspolitik</em> sur le thème "Le maintien de la paix et la géopolitique dans la pensée de Carl Schmitt". En 1996, Vad avait déjà publié le livre <em>Stratégie et politique de sécurité. Perspectives dans l'œuvre de Carl Schmitt.</em></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6353048" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1385729081.jpg" alt="798x1200.jpg" width="366" height="551" /></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt;">"Nous n'avons pas besoin d'une guerre par procuration"</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Il y a deux semaines à peine, Vad avait déjà provoqué un scandale selon l'ambassadeur ukrainien Melnyk parce que, dans une interview accordée à <em>Die Welt, </em>il ne voulait pas attribuer à Poutine une intention de bombarder une clinique et faisait en outre référence au nombre élevé de victimes que les guerres menées par l'Occident avaient fait au cours des dernières décennies. Son message principal à l'époque était le suivant:</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;"> <em>"Si nous ne voulons pas de la troisième guerre mondiale, nous devrons tôt ou tard sortir de cette logique d'escalade militaire et entamer des négociations".</em></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Hier, dans le talk-show <em>Maybritt Illner, </em>Erich Vad a de nouveau suscité l'irritation en critiquant à la fois la ligne belliciste des Verts et l'attitude complètement naïve de la majorité de la société allemande face à une éventuelle escalade de la guerre en Ukraine. Son message de base était que l'établissement d'un cessez-le-feu rapide devrait être prioritaire par rapport à la question de savoir quel camp remporterait la victoire à la fin.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Vad a déclaré à ce sujet:</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;"> <em>"Nous n'avons pas besoin en Europe centrale d'une guerre par procuration pendant des années, qui a le potentiel de dégénérer en guerre nucléaire".</em></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt;">"Nous ne voulons pas d'une victoire de l'Ukraine"</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Toute "rhétorique guerrière" devrait être évitée. Afin de montrer clairement que la négociation rapide d'un cessez-le-feu et la recherche d'une solution politique à long terme au conflit sont prioritaires, aussi le gouvernement allemand devrait enfin déclarer :</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;"> <em>"Nous ne voulons pas la victoire de l'Ukraine".</em></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Il s'est montré particulièrement critique à l'égard du rôle actuel des Verts dans la politique fédérale. Il a déclaré à ce sujet :</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;"> <em> "Ce qui me dérange, c'est quand les politiciens des Verts présentent les solutions militaires comme l'objectif ultime. C'est complètement fou ! Ce sont des politiciens Verts qui ont refusé et condamné le service militaire à l'époque !"</em></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6353051" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2060765005.jpg" alt="merkels-ex-general-a-d-erich-vad-zerlegt-bundeswehrfuhrung-1117180343155605504.jpg" /></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Vad avait déjà déclaré dans son interview à <em>Die Welt</em> qu'il estimait totalement erroné de dénier au président russe son humanité et de le qualifier de despote pathologique avec lequel personne ne peut plus parler. Après tout, il y a eu dans un passé récent d'autres guerres terribles et contraires au droit international, en Irak, en Syrie, en Libye et en Afghanistan, menées par des puissances occidentales.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Voici revenu le temps du nazisme</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;">La bulle de gauche libérale et woke de Twitter est déjà en ébullition suite aux déclarations de Vad. On y fait notamment référence à un texte de Vad paru il y a 19 ans dans le magazine intellectuel de droite <em>Sezession </em>pour justifier l'interdiction imposée à cet expert patenté de participer à un talk-show. Si la campagne devait aboutir, l'un des rares critiques de la guerre encore en vie disparaîtrait de la scène publique.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6353050" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3038149533.jpg" alt="Cover_COMPACT_Spezial_33_shop.jpg" /></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;">COMPACT-Spécial "L'image de l'ennemi russe - L'OTAN en marche" fournit les arguments pour un nouveau mouvement pour la paix. L'Allemagne doit rester neutre dans le conflit ukrainien - c'est la seule façon de protéger notre pays ! 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Notehttp://almasoror.hautetfort.com/about.htmlUn bel article de Lionel Tassantag:almasoror.hautetfort.com,2021-09-28:63401662021-09-28T22:06:00+02:002021-09-28T22:06:00+02:00 ""Il y a trois acteurs dans la tragédie du loup: les éleveurs, les...
<p style="text-align: justify;">""Il y a trois acteurs dans la tragédie du loup: les éleveurs, les écologistes et les chasseurs. Chacun a sa solution. Ce résumé me paraît parfait. Plus on s'en mêle, pire c'est. Il y a fort à parier que ce serait moins pire pour tout le monde (éleveurs ET loups) si on laissait tout ça se débrouiller. En résumé, le loup est protégé et donc, devrait être interdit de tir mais on pourrait laisser aux bergers le droit de défendre leur troupeau en cas d'attaque. Le loup est un animal intelligent : ce serait beaucoup plus productif de lui montrer qu'il ne doit pas s'approcher de tel endroit plutôt que d'octroyer des quotas de tirs, sans connaître le loup qu'on va tirer ni ses intentions. Ce qui se passe actuellement est la pire des solutions : on tire des loups à l'aveugle et on affaiblit les meutes. De ce fait, des loups seuls ou des meutes diminuées n'ont d'autres choix que de se rabattre sur les proies faciles que sont les moutons. Cet amateurisme administratif se retrouve dans bien d'autres domaines où, soit pour acheter un minimum de paix sociale, soit par manque de moyens, soit par manque de connaissance des décideurs (ou tout ça en même temps), on fait les choix des plus mauvais"."</p><p style="text-align: justify;">Lire la suite : <a href="http://www.lta38.fr/2021/09/des-nouvelles-du-loup.html" target="_blank" rel="noopener">DES NOUVELLES DU LOUP</a></p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlLa réflexion sur la décroissance et l'économie : vers la Monarchie ?tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2021-09-22:63391892021-09-22T19:35:29+02:002021-09-22T19:35:29+02:00 Dans la campagne des primaires écologistes des Verts, une candidate a tenu...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Dans la campagne des primaires écologistes des Verts, une candidate a tenu un discours fort intéressant et moins dogmatique que celui habituellement tenu par les représentants d’un « écologisme légal » qui, trop souvent, n’a que peu à voir avec l’écologie réelle et beaucoup plus avec des idéologies venues d’Outre-Atlantique. Même si elle n’a pas accédé au second tour de cette primaire, il n’est pas inintéressant de la relire et, dans certains cas, de la citer en se demandant, d’ailleurs, pourquoi elle ne l’est pas plus par les grands médias, alors même que ses idées peuvent contribuer utilement au débat et à la réflexion. C’est une confrontation courtoise qu’elle a eu avec le président des patrons des petites et moyennes entreprises François Asselin qui a attiré mon attention (débat publié dans <strong><em>Libération</em></strong> du mercredi 15 septembre dernier) et qui me paraît mériter quelques échos et approfondissements. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Delphine Batho, puisque c’est d’elle dont il s’agit, a été ministre de l’écologie sous François Hollande durant environ un an avant d’être mise à la porte sur proposition du premier ministre d’alors, Jean-Marc Ayrault, qui n’avait pas supporté les critiques d’icelle sur un budget qui accordait peu de place à une politique écologique digne de ce nom. Cette mésaventure, qui en dit long sur la duplicité de la Gauche et du Parti Socialiste, en particulier sur les questions environnementales, va peu à peu mener l’ancienne ministre à préciser sa réflexion écologique et à conclure à la nécessité de la <strong>décroissance</strong>, s’éloignant alors des théories habituelles et conformistes du « développement durable » (sic), dont le théoricien historique de la décroissance Serge Latouche parle depuis fort longtemps comme d’un oxymore. Bien que ce terme de décroissance, aujourd’hui, serve souvent de repoussoir (parce qu’il est, à tort, confondu avec le terme de « récession » et qu’il semble, encore plus à tort, être le contraire de celui de « prospérité »), l’ancienne ministre, désormais présidente de Génération écologie, en a fait son cheval de bataille tout comme Arnaud Montebourg, il y a dix ans, avait enfourché celui de la <strong>démondialisation</strong> dans une démarche alors aussi disruptive que celle de Mme Batho en 2021. A-t-elle raison ? En tout cas, elle a de bonnes raisons d’employer ce terme et de vouloir le populariser, et elle a, sans aucun doute, pris date pour de prochains rendez-vous politiques et environnementaux, les autres candidats (dont les deux finalistes de cette semaine) ayant préféré éluder ce thème qui, pourtant, mérite au moins réflexion ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Le terme de décroissance, qui a été préféré à celui de « l’a-croissance » il y a une quinzaine d’années (le « a » privatif entraînant, à l’oral, une confusion certaine sur le mot…), est de plus en plus employé dans les milieux soucieux des questions environnementales, quand le journal mensuel qui l’affiche en titre depuis presque vingt ans (2004) l’a popularisé près d’une frange non négligeable des partisans d’une écologie active et pas seulement médiatique ou conformiste, malgré des oppositions fortes et parfois violentes de certains extrémistes, plus de gauche qu’écologistes, et malgré les moqueries, plus grinçantes désormais devant la poussée du terme dans les débats environnementaux, des libéraux et des milieux économiques. L’intérêt du débat entre Mme Batho et M. Asselin publié par <strong><em>Libération</em></strong> est de préciser, en quelques lignes, ce que recouvre la notion de décroissance par celle qui s’en réclame désormais : « <strong>La décroissance est (…) un mouvement volontaire et progressif, choisi démocratiquement et mis en œuvre par le dialogue social, de réduction progressive de notre empreinte écologique, c’est-à-dire de la consommation d’énergie et de matières premières. Elle s’entend au sens macroéconomique. Cela veut dire qu’il faut sortir d’un certain nombre d’actifs toxiques et développer ce qui a une utilité sociale, ce qui concourt à atteindre l’objectif de bien-être humain avec une empreinte carbone neutre.</strong> » Si la stratégie évoquée ici (« <em>choisi démocratiquement</em> ») peut apparaître encore un peu naïve dans une société de consommation où tout est mis en place pour « consommer sans raison » et dans laquelle les populations sont peu disposées à résister aux sirènes du « consommatorisme », le reste de la définition me paraît crédible sans, pour autant, être complète et sans vraiment plonger dans <strong>les racines du mal</strong>, c’est-à-dire <strong>l’individualisme frankliniste</strong> (« le temps c’est de l’argent », à comprendre aussi comme « le temps c’est <strong>mon</strong> argent »…) <strong>et les fondements de l’industrialisme capitaliste et de la société de consommation contemporaine</strong>, trop énergivore pour être considérée comme acceptable. Mais cette définition a le mérite de sortir du seul domaine écologique pour entrer dans celui de l’économie, ce qui paraît logique au regard de son interlocuteur et des inquiétudes sociales des populations. La décroissance prônée n’est pas la misère que certains annoncent, mais bien plutôt le retour à une économie équilibrée et ramenée à sa juste place d’utilité sociale, avec des conséquences moins lourdes sur les ressources terrestres et marines que celles de l’actuelle société de « gourmandise et de gaspillage » : il ne s’agit pas de « régresser » mais de <strong>privilégier la qualité de vie sur la quantité de dépenses et d’extractions de matières premières</strong>, dépenses et extractions souvent trop polluantes et sources de trop nombreux rejets de gaz à effet de serre dans notre atmosphère. En soi, la décroissance est « <strong>la raison économique</strong> (dans le sens de la mesure contre la démesure, contre l’hubris) <strong>accordée à l’écologie</strong> », et non la destruction de l’économie : il s’agit de reconnaître que, sans limites environnementales (mais c’est vrai aussi des limites économiques et sociales), l’économie se fourvoie et menace de faire dépérir, non seulement les équilibres socio-économiques, mais aussi et surtout les complémentarités et les équilibres environnementaux. La décroissance n’est pas « l’anti-économie », elle est la « juste économie », intégrée aux milieux naturels comme humains et soucieuse d’une conciliation apaisée entre les uns et les autres : à la fois contre l’économie de prédation et contre celle de l’outrance. En cela, <strong>la décroissance fait naturellement plus pour la justice sociale que les appétits d’une croissance qui dévore la planète sans contenter tous ceux qui vivent sur celle-ci</strong>. Il est néanmoins à rajouter que le contentement n’est pas toujours synonyme de « satisfaction », celle-ci reposant énormément sur la volonté d’assouvir une tentation, et la société de consommation sait malheureusement jouer sur cette corde sensible près de nos contemporains pour maintenir son hégémonie dans notre monde et sa « société distractionnaire », pour reprendre le beau et terrible mot de Philippe Muray… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Dans son propos, Mme Batho évoque les « <strong>actifs toxiques</strong> » : il y a deux manières d’entendre la formule, celle des <strong>produits spéculatifs</strong> (risqués en Bourse comme périlleux pour les travailleurs considérés alors, dans le cas de cette spéculation, comme de simples variables d’ajustement taillables et corvéables à merci, particulièrement dans des pays qui nous sont lointains) et celle des <strong>ressources dangereuses</strong>, dans leur extraction-production et leur consommation, leur usage, comme celles qui polluent pour donner, dans le même temps, une énergie nécessaire au transport, au chauffage ou à d’autres aspects de la société technique. Il est à noter que, dans la réalité, ces deux aspects des actifs toxiques peuvent s’appliquer en même temps à certains produits, comme ceux issus du sous-sol ou de l’agroalimentaire, par exemple. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">L’enjeu environnemental n’est pas négligeable dans une logique économique pensée à long terme. Mais, <strong>en notre société « pressée »</strong> (et le qualificatif peut s’entendre, là encore, en plusieurs sens, de la vitesse et de l’immédiateté souhaitées à celui de la pression destinée à tirer le meilleur – ou le plus grand, ce qui n’est pas forcément la même chose - profit des ressources comme du travail, parfois au détriment de la nature et des hommes eux-mêmes…), <strong>le long terme est trop souvent « défait » par la logique démocratique commune</strong> qui raisonne, en notre pays particulier, en termes d’abord électoraux et, en notre République du quinquennat, de cinq ans en cinq ans… Ce qu’évoque ici Mme Batho ne peut que s’inscrire dans un long terme que, seul, peut permettre un Etat disposant de la continuité, non sur deux quinquennats mais sur trois, quatre ou dix quinquennats : en somme, une suite dynastique ! <strong>La décroissance de Mme Batho, pour être efficace et ne pas disparaître</strong> <strong>au détour d’une élection</strong> ou d’une autre qui favoriserait ceux qui prônent un « croissancisme » toujours plaisant pour les consommateurs compulsifs, <strong>doit s’inscrire, au faîte de l’Etat, par une continuité qui, si elle ne veut pas pour autant être fixiste, doit s’organiser autour de l’axe intergénérationnel</strong>, celui qu’incarne <strong>la Monarchie royale, héréditaire et successible, éternellement renouvelable</strong> par la célèbre formule : « <strong>Le roi est mort… Vive le roi !</strong> »…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes succursales vertes de Washington en Europetag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-06-04:63201202021-06-04T16:32:49+02:002021-06-04T16:32:49+02:00 Les succursales vertes de Washington en Europe Le parti...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6265402" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1198484125.png" alt="1200px-Bündnis_90_-_Die_Grünen_Logo.svg.png" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Les succursales vertes de Washington en Europe</strong></span></p><p align="center"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Le parti allemand des Verts est susceptible d’entrer dans une coalition gouvernementale aux élections de septembre après avoir renié ses origines et s’être rallié à Washington. </strong></span></p><p align="center"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Par Diana Johnstone</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Source <a style="color: #999999;" href="https://consortiumnews.com/2021/05/03/diana-johnstone-washingtons-green-branches-in-europe/"><span style="color: #ffcc99;">Consortium News</span></a></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour l’Empire Américain, il est essentiel de dominer l’Europe, directement grâce à l’Otan, et indirectement par le biais d’un réseau de traités, d’institutions et d’organisations de l’élite qui établissent un consensus politique et sélectionnent les futurs dirigeants des pays européens. L’influence envahissante de Washington a profondément détérioré les relations entre les pays de l’Europe de l’Ouest et la Russie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Russie est une grande nation qui a une place importante dans l’histoire et la culture européenne. La politique de Washington est d’expulser la Russie de l’Europe de manière à affermir sa propre domination sur le reste du continent. Cette politique conduit à susciter artificiellement de l’hostilité et a détruire ce qui devrait être des relations mutuellement profitables entre la Russie et l’Occident.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est tout à fait évident pour tous les observateurs sérieux que le commerce entre une Russie riche en ressources et une Allemagne hautement industrialisée s’impose naturellement et profite aux deux parties – en particulier à l’Allemagne. L’oléoduc Nordstream 2 symbolise cette coopération profitable : il est sur le point d’être achevé et fournirait à l’Allemagne et à d’autres consommateurs européens, du gaz naturel à un prix raisonnable. Les États-Unis sont déterminés à empêcher que l’opération Nordstream 2 s’accomplisse. Les raisons évidentes sont de faire barrage à « l’influence russe », de vendre à l’Allemagne un gaz américain plus cher obtenu par fracturation hydraulique, et en dernière instance d’affaiblir le soutien populaire à Poutine dans l’espoir de le remplacer par une marionnette américaine, comme l’ivrogne Eltsine qui ruina la Russie dans les années 90.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais pour ceux des Européens qui préfèrent s’opposer au Nordstream 2 en prenant une posture d’une grande élévation morale, il y a tout un ensemble de prétextes disponibles, tous largement fictifs : le vote de la Crimée pour réintégrer la Russie, faussement présenté comme une mainmise militaire ; l’incroyable saga du non-empoisonnement d’Alexei Navalny ; et le dernier en date : une obscure explosion en République Tchèque, en 2014, qu’on attribue tout à coup à ces deux mêmes espions russes qui, prétendument, n’ont pas réussi à empoisonner les Skripal à Salibury en 2018.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selon la doctrine libérale qui justifie le « libre-marché » capitaliste, c’est leur intérêt économique qui conduit les gens à faire des choix rationnels. Il s’ensuit que beaucoup de bons observateurs ont placé leurs espoirs d’une véritable opposition à la politique américaine d’isolement de la Russie, dans l’intérêt bien compris des politiciens allemands et en particulier des dirigeants économiques allemands.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6265398" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/846360593.jpg" alt="gruene-jpg.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ffcc99;"><em>Annalena Baerbock </em></span><br /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les élections allemandes de septembre : pragmatisme contre pharisaïsme</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En septembre prochain il y aura en Allemagne des élections parlementaires qui décideront de l’identité du prochain chancelier successeur d’Angela Merkel. En politique étrangère, le choix pourrait être entre le pragmatisme et le moralisme, et on connaît maintenant celui qui l’emportera.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le pharisaïsme agressif a sa candidate : Annalena Baerbock, que les Verts ont choisie pour être le futur chancelier. Le moralisme ostentatoire de Baerbock se révèle dans ses remontrances à la Russie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Baerbock a quarante ans, elle est environ d’un an plus jeune que le parti des Verts lui-même. Elle est la mère de deux jeunes enfants, ancienne championne de trampoline et elle sourit même lorsqu’elle parle – l’image même d’une heureuse et innocente nature. Elle a appris à parler anglais couramment en Floride, lors d’un échange entre lycées, elle a étudié le droit international à la London School of Economics, et elle prône (surprise, surprise !) un partenariat étroit avec l’administration Biden pour sauver le climat et le monde en général.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Après que Baerbock fut choisie comme candidate des Verts, un sondage Kantar la montra en tête avec 28%, de tout un ensemble de candidats, juste devant le parti chrétien-démocrate à 27%. Plus surprenant fut un sondage de quinze cents dirigeants d’entreprise fait par l’hebdomadaire économique <em>Wirtschaftswoche, </em>qui montra que Baerbock était, de loin, leur favorite.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Résultats du sondage :</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Annalena Baerbock : 26.5%<br />Christian Lindner, FDP : 16.2%<br />Armin Laschet, CDU : 14,03%<br />Olaf Scholz, SPD : 10.5%<br />Indécis : 32.5%</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est naturel que le FDP libéral obtienne un bon score chez les dirigeants d’entreprises – Christian Lindner est également partisan de sanctions sévères contre la Russie, ce qui montre que les chefs d’entreprise préfèrent les deux candidats les plus antirusses. Bien entendu, ils peuvent être motivés d’abord par des questions intérieures. Le candidat CDU, Armin Laschet, en revanche, est un modéré raisonnable, qui prône des relations amicales avec la Russie. Mais on dit qu’il manque de charisme personnel.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Deux autres partis figuraient dans le sondage Kantar. Die Linke, le parti de la Gauche, faisait 7%. Ses figures les plus connues, Sarah Wagenknecht et son mari Oskar Lafontaine, sont ouvertement critiques de l’Otan et de l’agressive politique étrangère étatsunienne. Mais les dirigeants du parti qui s’accrochent à leurs faibles espoirs d’être inclus, à titre d’associés minoritaires, dans une hypothétique coalition de gauche, craignent d’être disqualifiés en adoptant de telles positions.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le parti « Alternative pour l’Allemagne » est favorable à une normalisation des relations avec la Russie, mais depuis qu’il a été étiqueté d’extrême droite, aucun autre parti ne voudrait se joindre à lui dans une coalition.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les gouvernements allemands sont mis en place par des coalitions. Les Verts peuvent aller vers la gauche (leurs origines) ou vers la droite. Le déclin historique des Sociaux Démocrates (SPD) et la faiblesse du parti de la Gauche, font qu’une coalition des Verts avec la CDU est la plus probable. Cette coalition pourrait inclure le SPD ou le FDP, selon le résultat des élections.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans les pays occidentaux, l’un après l’autre, l’opposition à la politique belliqueuse de l’OTAN se renforce, soit à droite, soit à gauche du spectre politique, mais ces opposants ne peuvent se rassembler car ils se divisent sur maints autres sujets. De sorte que c’est le centre conformiste qui l’emporte, et comme le soutien des partis traditionnels, CDU et SPD, s’érode, les Verts ont toutes les chances d’occuper ce centre.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le programme des Verts : R2P et le Grand Reset</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Baerbock est le pur produit d’une sélection transatlantique des dirigeants politiques. Entre deux sauts sur son trampoline, son intérêt professionnel a toujours porté sur les relations internationales dans une perspective anglo-américaine, y compris sa maîtrise de droit international à la London School of Economics.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sa formation à la gouvernance transatlantique comprend son appartenance au Fonds Marshall pour l’Allemagne, au Programme des Jeunes Dirigeants du Forum Economique Mondial et au Comité Europe/Transatlantique de la Fondation Heinrich Böll du parti des Verts.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">A partir de cette base, elle s’est élevée rapidement jusqu’à la direction du parti, avec très peu d’expérience politique et aucune expérience administrative.<br />Les Verts sont en complète harmonie avec la nouvelle croisade de l’administration Biden, laquelle vise à refaire le monde sur le modèle américain. En écho au Russiagate, et sans la moindre preuve, les Verts accusent la Russie d’immixtion malveillante en Europe, alors qu’ils mettent en avant leur propre immixtion bienveillante dans la politique intérieure russe, en faveur d’une « opposition démocratique » toute théorique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Leur programme électoral affirme que « la Russie est devenue progressivement un État autoritaire et sape de plus en plus la démocratie et la stabilité de l’Union européenne et des pays limitrophes ». En même temps, le Verts « veulent soutenir et intensifier les échanges » avec le mouvement démocratique en Russie qui, selon eux, « se renforce eu égard aux droits de l’homme, à la démocratie et au règne de la loi ».</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6265399" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/223568372.jpg" alt="2-format2020.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ffcc99;"><em>Pile de tuyaux pour le gazoduc North Stream 2 au port de Mukran, septembre 2020 </em></span><br /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Verts prônent de strictes sanctions contre la Russie et l’arrêt complet de Nordstream 2 : « Le projet d’oléoduc Nordstream 2 est non seulement dommageable quant au climat et à la politique énergétique, mais également d’un point de vue géostratégique – en particulier quant à la situation en Ukraine – on doit donc y mettre fin . » </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Verts exigent aussi que le gouvernement russe remplisse ses engagements des accords de Minsk pour mettre fin au conflit dans l’est de l’Ukraine, ignorant le fait que c’est le refus du gouvernement de Kiev de respecter ces accords qui empêche toute solution au conflit.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Baerbock est entièrement favorable aux « interventions humanitaires ». Les Verts proposent ainsi de changer les règles des Nations Unies pour pouvoir passer outre le veto des grandes puissances (détenu par les États-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni et la France) afin d’utiliser la force militaire pour « empêcher un génocide ». Son enthousiasme pour la R2P (« Responsabilité Pour Protéger » [« Responsability to Protect »], si bien utilisée en Libye pour détruire ce pays) devrait avoir un écho favorable dans une administration Biden où l’ancien ambassadeur aux Nations Unies, Samantha Power, est à la recherche de victimes à sauver.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Inutile de dire que les Verts n’ont pas oublié l’environnement, et ils voient la « neutralité climatique » comme une « grande chance pour l’Allemagne en tant qu’espace industriel ». Le développement des « technologies de protection du climat » devrait fournir « une impulsion pour de nouveaux investissements ». Leur programme demande la création d’un « euro digital », la « sécurisation d’une identité numérique sur le portable », et des « services administratifs numérisés ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De fait, le programme économique des Verts ressemble beaucoup au Grand Reset prônée par le Forum Economique Mondial de Davos, avec une nouvelle économie centrée sur le changement climatique, l’intelligence artificielle et la numérisation de tout.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le capitalisme international a besoin d’innover pour stimuler l’investissement productif et le changement climatique lui en fournit l’aiguillon. En tant que «young leader » du Forum Economique Mondial, Baerbock a sûrement appris cette leçon.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6265400" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/4086501985.jpg" alt="Joschka_Fischer_2014.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Joschka Fischer, champion des retournements de vestes </span></strong></em></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quarante ans plus tôt, les Verts allemands demandaient la fin de la Guerre Froide et condamnaient les « images de l’ennemi », ces stéréotypes malveillants appliqués aux anciens ennemis de l’Allemagne. Aujourd’hui, les Verts promeuvent les « images de l’ennemi » russe et sont les premiers à contribuer à la nouvelle Guerre Froide.<br />Baerbock n’a pas eu besoin de trahir les idéaux des Verts, ils avaient déjà été entièrement trahis avant qu’elle adhère au parti, il y a 22 ans, par Joschka Fischer.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Fischer était un ancien gauchiste beau parleur qui dirigeait l’aile « réaliste » des Verts. Sa nomination comme ministre des affaires étrangères en 1998 fut accueillie avec enthousiasme par de hauts dirigeants américains en dépit du fait qu’il avait abandonné ses études secondaires et qu’il avait passé sa jeunesse comme bagarreur de rue gauchiste à Francfort, non loin des bases américaines.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En mars 99, le ministre des affaires étrangères Fischer donna la preuve de ce qu’il valait en conduisant l’Allemagne et son parti Vert « pacifiste » à participer au bombardement de l’Otan contre la Yougoslavie. Un renégat est particulièrement appréciable dans ce genre de circonstances.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Beaucoup de Verts hostiles à la guerre par principe quittèrent le parti, mais les opportunistes s’y engouffrèrent. Fischer réussit à toucher les cordes sensibles : la raison qu’il donna pour faire la guerre était « Jamais plus Auschwitz » – ce qui n’avait rien à voir avec la question du Kosovo mais était moralement intimidant.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Fischer apprit de son mentor, l’ancienne secrétaire d’état américaine Madeleine Allbright, l’art de la porte tournante, et en 2007 il se lança dans le métier de consultant avec sa propre firme de conseil d’entreprises sur la manière de mettre à profit les circonstances politiques dans les différents pays.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’opportunisme peut être un art. Il collectionna aussi les conférences lucratives et les doctorats honoraires d’universités de par le monde – lui qui ne termina jamais ses études secondaires. De son squat de jeunesse, il était p
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa nouvelle Merkel sera plus jeune et plus à gauchetag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-05-22:63175502021-05-22T17:40:01+02:002021-05-22T17:40:01+02:00 La nouvelle Merkel sera plus jeune et plus à gauche Ex :...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6261013" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2371921786.jpg" alt="Allemagne-qui-est-Annalena-Baerbock-l-ecologiste-qui-pourrait-remplacer-Merkel.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>La nouvelle Merkel sera plus jeune et plus à gauche</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ex : <a style="color: #999999;" href="https://katehon.com/ru/news/novaya-merkel-budet-molozhe-i-levee">https://katehon.com/ru/news/novaya-merkel-budet-molozhe-i-levee</a></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il y a six mois, les Allemands essayaient de deviner qui, parmi les solides hommes en blazers représentant divers partis, dirigerait le pays après les élections de septembre. Aujourd'hui, la situation a radicalement changé. Depuis que le parti allemand "Union 90/Verts" a désigné Annalena Baerbock comme candidate à la chancellerie, sa cote augmente rapidement. Jusqu'à présent, 28 % des électeurs sont prêts à voter pour son parti, ce qui en fait la favorite dans la course électorale. Même la CDU/CSU d'Angela Merkel ne remporte pas encore ce pourcentage élevé de voix.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si les Verts parviennent à conserver leur avance, Mme Baerbock, âgée de quarante ans, deviendra le plus jeune chancelier de l'histoire de l'Allemagne. En même temps, les experts politiques sont presque certains qu'elle sera le premier ministre le plus à gauche que le pays ait jamais vu.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La plus jeune du parti</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">D'une certaine manière, le parcours de Baerbock est également lié à l'histoire des Verts. Elle est née en 1980, un peu après la création du parti. Elle a grandi dans une ferme dans ce qui était alors l'Allemagne de l'Ouest, en Basse-Saxe. Ses parents hippies l'ont emmenée avec eux à des manifestations antinucléaires. Les Verts, dont l'émergence a été précédée par le mouvement étudiant des années 1960, étaient considérés comme l'un des partis radicaux de l'époque et étaient surnommés les "mangeurs de muesli militants".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Peu à peu, l'organisation est passée de la frange politique au courant dominant et, lorsque Baerbock a atteint sa majorité, les Verts sont devenus des partenaires juniors du parti social-démocrate (SPD) de centre-gauche dans la coalition au pouvoir.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pendant tout ce temps, Annalena Baerbock a étudié. À 16 ans, elle a passé un an en Floride en tant qu'étudiante d'échange. Elle a ensuite étudié les sciences politiques à Hambourg avant de se rendre au Royaume-Uni pour obtenir une maîtrise en droit international à la London School of Economics (ndt : ces diplômes sont contestés désormais).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En conséquence, l'actuelle Baerbock donne avec assurance des interviews en anglais, ce qui, même de nos jours, ne va pas de soi pour les poids lourds de la politique allemande.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Avant de se lancer dans la politique, Mme Baerbock a pratiqué le sport de manière professionnelle - elle est une ancienne championne de plongée.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"C'est un sport un peu marginal", déclare Waltraud Schelkle, professeur d'économie politique à l'Institut européen de la London School of Economics. - "Son succès dans ce domaine montre qu'elle avait une certaine autodiscipline, de l'ambition et de la résilience dès son plus jeune âge.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Gravir les échelons de la carrière</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Après avoir travaillé un temps comme journaliste pour le journal allemand <em>Hannoversche Allgemeine Zeitung,</em> Baerbock a rejoint les Verts dans les années 2000 et est devenue l'assistante de l'eurodéputée Elizabeth Schrödter.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'arrivée d'Annalena Baerbock chez les Verts marque la fin d'un tournant dans l'histoire du parti: son premier mandat au gouvernement fédéral, où le parti écologiste était le partenaire junior dans une coalition avec le parti social-démocrate de centre-gauche, est terminé.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pendant ces sept années, de 1998 à 2005, les Verts ont dû faire face à de nombreuses réalités politiques. Sous la direction de Joschka Fischer, alors ministre allemand des affaires étrangères, le parti a soutenu la décision d'envoyer des troupes allemandes au Kosovo dans le cadre de la campagne de l'OTAN contre l'épuration ethnique. Lors du congrès du parti à Bielefeld en 1999, un désaccord sur cette question a conduit à une scission qui a duré des années.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Baerbock a rejoint le parti après tous ces débats et conflits. Par conséquent, elle a évité le ballast politique associé à certaines des figures principales du parti. Néanmoins, sa première tentative de se présenter au Bundestag en 2009 n'a pas abouti. En 2013, cependant, elle a remporté un siège au parlement et est depuis devenue l'un des dirigeants et co-dirigeants de son propre parti.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bon avec les poings</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sous la direction de Baerbock et de son collègue Robert Habeck, avec qui elle codirige le parti depuis 2018, les Verts sont devenus une force centriste majeure dans la politique allemande, y compris en matière de politique étrangère.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À la fin de l'année dernière, l'organisation a approuvé un programme qui qualifiait l'OTAN d'"acteur indispensable à la sécurité européenne" et promettait un financement fiable des forces armées allemandes. Depuis lors, Mme Baerbock a réitéré ces engagements dans des discours et des interviews. Toutefois, comme beaucoup de membres de son parti, elle critique l'idée de consacrer 2% du PIB à la défense.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le parti appelle à une réduction de 70 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990 et ce, d'ici à 2030. Cela semble bien plus radical que l'objectif actuel du gouvernement, qui est de 55 %. Pour l'atteindre, il faudrait éliminer progressivement le charbon et l'énergie nucléaire et faire disparaître les voitures à essence et diesel des routes allemandes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En outre, le parti entend réintroduire un impôt sur la fortune pour les biens d'une valeur égale ou supérieure à 2 millions d'euros, qui avait été supprimé en 1997. Dans le cadre de ces plans, les personnes ayant les revenus les plus élevés devraient également payer plus de 50 % de leurs bénéfices sous forme d'impôt sur le revenu. Les appels à une réintroduction de l'impôt sur la fortune et à une augmentation significative de l'impôt sur le revenu sont également soutenus par les sociaux-démocrates, avec lesquels les Verts pourraient s'allier. De nombreux hommes d'affaires y voient une menace et certains envisagent même de quitter le pays si une telle évolution se produit.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le successeur de Merkel</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La majeure partie de la presse allemande parle de Baerbock comme d'une "bouffée d'air frais". Certains la comparent à Tony Blair, d'autres à Angela Merkel. "Certains comparent son style à celui d'Angela Merkel, car elle n'est pas super charismatique, pas très drôle", note la journaliste du <em>Frankfurter Allgemeine Zeitung,</em> Helen Bubrowski, qui a déjà interviewé Mme Baerbock. Elle se souvient que la leader des Verts a appelé ses collègues tard dans la nuit "parce qu'elle avait une question sur le troisième paragraphe d'une certaine page d'un traité international". "Elle a une approche très pratique et très pragmatique de la politique", déclare M. Bubrowski.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Selon les experts, le succès électoral de M. Baerbock dépendra en grande partie de la capacité du candidat de la CDU/CSU, Armin Lachet, à retenir les partisans de Mme Merkel lorsque celle-ci démissionnera.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lachet, 60 ans, est le premier ministre de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, un catholique fervent dont le père était autrefois ingénieur des mines de charbon. Il a été choisi comme candidat du parti après une lutte angoissante pour la direction. Mais les récents sondages d'opinion le montrent impopulaire en tant que candidat à la chancellerie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cela dit, Annalena Baerbock est ouvertement sympathique à tous les médias, notamment aux chaînes de télévision allemandes ARD et ZDF. L'autre jour, un journaliste conservateur a demandé en plaisantant si les redevances de télévision et de radio (8 milliards d'euros par an), que tous les Allemands doivent payer, ne pourraient pas être ajoutées aux dons politiques exonérés d'impôts pour les Verts. Certains journalistes ont même affirmé que Mme Merkel aurait préféré que Mme Baerbock la remplace au poste de chancelier plutôt qu'un membre de son propre parti. Cependant, il s'agit très probablement d'une invention de l'imagination des fans de la potentielle nouvelle ‘’Frau Kanzlerin’’.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Source : <span style="color: #ff6600;">Octagon</span></span></strong></span></p>
Pournyhttp://michelpourny.hautetfort.com/about.htmlPermettre et interdiretag:michelpourny.hautetfort.com,2021-05-04:63137802021-05-04T10:31:51+02:002021-05-04T10:31:51+02:00 O n reproche aux écologistes –au moins à certains d’entre eux-...
<p class="western" style="text-align: justify;" align="justify"> </p><p class="western" style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: x-large;"><strong>O</strong></span><span style="font-size: 12pt;">n reproche aux écologistes –au moins à certains d’entre eux- d’être le parti des interdits : suppression des sapins de Noël, interdiction pour les enfants de rêver aux avions, condamnation du diesel… et des bateaux à voile qui polluent énormément.</span></p><p class="western" style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: 12pt;"> Mais à leur décharge, on oublie de dire qu’ils sont le parti des permissions : droit de se baigner en burkini, droit de subventionner une association islamiste pro-turque, droit pour le délinquant de préparer ses coups sans être filmé par des caméras liberticides…</span></p><p class="western" style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: 12pt;"> Bref, il y va du jugement sur les écologistes comme sur l’être humain en général, on oublie cette évidence : l’âme humaine est d’une complexité inouïe.</span></p><p class="western" style="text-align: justify;" align="justify"> </p><p class="western" align="center"><span style="font-size: 12pt;">§</span></p>
Christian COTTET-EMARDhttp://cottetemard.hautetfort.com/about.htmlCarnet / Pourquoi je ne voterai jamais pour les écologistestag:cottetemard.hautetfort.com,2021-04-09:63085082021-04-09T01:18:19+02:002021-04-09T01:18:19+02:00 À propos des problèmes liés à la pression de l’activité humaine sur...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6245857" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/00/4160164990.jpg" alt="politique,polémique,élections,calcul électoral,écologistes,écologie politique,fausse écologie,écologie punitive,ressentiment,imposture,pastèques,opinion,carnet,note,journal,blog littéraire de christian cottet-emard,nouvelles du front,affrontement,idées,idéologie,environnement" /></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">À propos des problèmes liés à la pression de l’activité humaine sur l’environnement naturel, j’entends souvent dire qu’<em>il faut changer de logiciel</em>. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">On ne changera pas de logiciel avec les écolos qui sont actuellement sous le feu justifié des critiques et qui, à peine arrivés par accident électoral aux manettes dans quelques grandes villes, révèlent (j'allais dire « dévoilent » mais ce n'est pas le bon terme en ce qui les concerne) brutalement leurs visages d'idéologues sortis des poubelles de l'extrême-gauche (là au moins, le recyclage fonctionne). </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">De cette extrême-gauche qui a toujours poursuivi le même but (prendre le pouvoir par la violence et « rééduquer » les esprits sous prétexte de faire le bonheur des peuples contre leur gré), ces soi-disant écolos ont les mêmes réflexes, notamment celui de s'allier cyniquement avec l'ennemi pour tenter d'exister (cf Strasbourg). De ce côté-là, rien de nouveau sous le soleil. Je me réjouis que ces imposteurs soient démasqués. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">La véritable écologie qui ne peut être ni fanatique, ni punitive ni naïve est déjà à l'œuvre dans la science et dans les progrès techniques. Il y a certes des dérives à corriger, d’ailleurs l'écologie politique telle qu'elle se structure depuis quelques temps en est une belle, avec ses ayatollahs et leurs suiveurs de cette nouvelle petite bourgeoisie verte hors-sol, perdue dans sa confusion mentale faite de rêveries plus ou moins New-age, d'ignorance scientifique, d'inculture et de ressentiment. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Il suffit de gratter un peu sous l’écolo-bobo-gaucho parfois islamo-facho compatible dont nous avons tous quelques exemplaires dans nos entourages respectifs pour<span class="Apple-converted-space"> </span>trouver quelqu’un qui, en réalité, a des comptes à régler avec sa propre culture, son éducation chrétienne, son milieu bourgeois, son échec conjugal, sa soif de revanche sociale ou que sais-je encore (les origines du ressentiment sont multiples) et ce n’est pas sur ce socle pourri que se bâtira la véritable et nécessaire écologie.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript"><!--Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');//--></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa dérive des Vertstag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-04-06:63078962021-04-06T11:22:16+02:002021-04-06T11:22:16+02:00 La dérive des Verts par Franck BULEUX Ex:...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-6244837" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/4209495922.jpg" alt="10489717.jpg" /></p><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La dérive des Verts </strong></span></h1><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Franck BULEUX</span></strong></span></h1><div class="entry-meta" style="text-align: left;"><strong><span class="posted-on" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;">Ex: http://www.europemaxima.com </span><time class="entry-date published" datetime="2021-04-04T17:46:14+00:00"></time></span></strong></div></header><div class="entry-content"><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On peut considérer <em>Les Verts</em> – ou plus exactement depuis 2010, <em>Europe-Ecologie – Les Verts</em> (EELV) – sous plusieurs aspects.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En France, la réelle poussée de ce mouvement politique date des municipales de 1977 avec des scores dépassant les 10 % dans de nombreuses grandes villes, leur permettant assez souvent, grâce à un massif report de voix à gauche, socialiste ou communiste, de battre des maires sortants proches alors de la majorité giscardienne. Brice Lalonde, à Paris, et Antoine Waechter, à Mulhouse, se présentaient comme des candidats neufs, issus de la candidature de René Dumont, aux présidentielles de 1974, qui capitalisa 1,3 % des suffrages exprimés.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6244840" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2285504096.jpg" alt="antoine_waechter_sipa.jpg" /></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce ballon d’essai de 1977 mettra du temps à se pérenniser dans les urnes, malgré une certaine sympathie du public. Il faudra attendre 1989 pour qu’une liste « verte » dépasse les 5 % aux européennes avec les 11 % d’Antoine Waechter, qui, avec près de 2 millions des suffrages, talonne la liste de Jean-Marie Le Pen, déjà ancré dans la vie politique, avec 12 %.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Antoine Waechter n’hésitait pas, d’ailleurs, à cette époque, à participer à des conventions organisées par le GRECE (Groupement de recherches et d’études pour la civilisation européenne), principal mouvement de ce que l’on appelle la « Nouvelle Droite ». D’ailleurs, Waechter quitta le mouvement vert, devenu rose et rouge, pour fonder, plus tard, le <em>Mouvement écologiste indépendant</em> (MEI) qu’il dirige toujours, sans visibilité électorale.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6244841" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2872011172.jpg" alt="indexMEI.jpg" width="438" height="180" /></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les années 1990 virent une concurrence politique entre « réalistes » et « fondamentalistes », selon l’expression allemande consacrée au sein des « <em>Grünen</em> », mettant en scène le toujours sémillant Lalonde, roue de secours de la gauche et Noël Mamère, avec <em>Génération écologie</em> (GE) face à Dominique Voynet, pour <em>Les Verts</em>, qui deviendra ministre. Les enquêtes d’opinion nous montrèrent assez rapidement et clairement qu’il y avait une porosité certaine entre les électorats socialiste et écologiste. La chute du PS à partir de 1992 (avec les affaires financières et celle du « sang contaminé » et l’usure du président Mitterrand) faisait gonfler le vote écologiste, même fractionné, plafonnant à 15 % aux régionales de 1992.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et puis, la suite se passe à gauche toute : une ministre écologiste en 1997 dans le gouvernement Jospin (le temps de la « gauche plurielle » cinq ans avant la « gauche plus rien »), le retour du « révolutionnaire des crèches » (voir son livre <em>Le Grand bazar</em>) Daniel Cohn-Bendit tête de liste aux européennes de 1999… Depuis cette fin de siècle, <em>Les Verts</em>, qui deviendront, en symbole de leur totale soumission à l’Union européenne, EELV, ce mouvement n’est qu’un pseudopode du PS. La preuve la plus récente : pour éviter que les socialistes ne tombent en dessous des 5 % aux présidentielles, <em>Les Verts</em> ne présentèrent pas de candidat (une première depuis 1974) pour soutenir le candidat résiduel, l’élu islamo-compatible de Trappes, Benoît Hamon qui, en culminant avec 6 % des suffrages, évita la déroute totale, puisque Defferre avait fait moins bien que lui, en candidat socialiste, en 1969, avec 5 %. Hamon mieux que Defferre ! On a les victoires que l’on mérite, merci les écologistes !</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et pourtant, il y eut des « tendances » plus marquées à droite, le combat environnementaliste n’est-il pas celui d’une droite conservatrice ancrée dans le respect de l’ordre naturel ? La biodiversité, si chère aux écologistes, ne devrait-elle pas, aussi, s’appliquer aux populations humaines en tous points du globe ? Plus haut, j’ai indiqué la présence de Waechter auprès d’Alain de Benoist, le « pape » de la « Nouvelle Droite ». Il fut même un temps, que tout le monde a oublié, que je rappelle dans un de mes essais consacré à l’Europe des régions, où, à Strasbourg, le groupe des <em>Verts</em> incluait la <em>Ligue du Nord</em> italienne, mouvement dont est issu l’ancien ministre Matteo Salvini, en compagnie, d’ailleurs, des nationalistes flamands [NDLR <em>Europe Maxima</em> : de la <em>Volksunie</em> et non du <em>Vlaams Blok</em>].</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6244844" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1274889730.jpg" alt="indexmriv.jpg" width="399" height="237" /></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À une certaine époque, le mouvement <em>Vert</em> permettait des débats sur certains sujets de société, comme celui des vaccins. La députée européenne (depuis 2009), Michèle Rivasi, qui se proclame « vaccin critique » n’hésitait pas à dire : « Aujourd’hui, les vaccins créent plus de problèmes qu’ils n’en résolvent, il est temps de changer de paradigme sur la prévention. ». Et aujourd’hui, cette ancienne députée de la Drôme (1997 – 2002) n’a plus accès à la parole publique.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le très convenable Yannick Jadot, avec ses 13 % aux européennes (à comparer avec les 11 % de Waechter dès 1989 ou les 10 % de Cohn-Bendit en 1999, voire les 15 % aux régionales de 1992…) se voit en « faiseur de roi », ou roi lui-même, sur un malentendu électoral, en 2022.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les prises de position de Jadot sont celles du PS, parfois plus audibles pour cause d’une absence de charisme du secrétaire national socialiste actuel, un certain Olivier Faure. Certes, on peut penser que la très parisienne Hidalgo fera oublier aux électeurs Bobos (qui sont nombreux à voter EELV : plus de chanvre et moins d’automobiles, plus de tofu et moins de viande…) l’existence même de Jadot.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6244845" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3736171135.jpg" alt="yannick-jadot-2_5729973.jpg" /></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le vote écologiste, sous son double aspect environnementaliste et animaliste (même si les 2 % du <em>Parti animaliste</em> en 2019 permettent de distinguer un électorat proche de la conception « anti-spéciste » des espèces), est un électorat qui est compatible avec une droite fondée sur les respects des valeurs traditionnelles. La porosité, pour légère qu’elle soit, existe entre la droite nationale et les écologistes, les mouvements politiques concernés commencent à s’en rendre compte avec le développement du thème du « localisme ». En revanche, le « vote Bobo » qui s’exprime parfois au PS, parfois chez EELV, est probablement l’électorat le plus servile du système, celui qui, faisant fi du localisme, préférera toujours le lointain à son prochain.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le « râteau » Jadot, sorti pour mobiliser l’électorat jeune en 2019, risque de servir, encore une fois, en 2022. Il est donc temps, sans démagogie électorale, de séparer le bon grain de l’ivraie, la préservation d’un ordre naturel versus le Village global, si cher à nos « pastèques » (verts à l’extérieur mais rouges à l’intérieur).</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="right"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Franck Buleux</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">• D’abord mis en ligne sur <em>Meta Infos</em>, le 29 mars 2021.</span></strong></p></div>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlLrem ricane sur les premiers sondages peu encourageant à gauchetag:creseveur.hautetfort.com,2021-02-08:62961772021-02-08T14:44:26+01:002021-02-08T14:44:26+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-6225302" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/01/02/3536702057.JPG" alt="Premiers sondages 2.JPG" /></p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlL'écologie politique aujourd'hui. Partie 2 : Les Verts au risque de la gestion écologique municipale.tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2020-07-02:62494322020-07-02T14:20:01+02:002020-07-02T14:20:01+02:00 Les Verts élus maires pourront-ils appliquer une véritable...
<p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">Les Verts élus maires pourront-ils appliquer une véritable politique écologiste au sein de leurs villes ? Il est évident que la question va vite connaître un commencement de réponse, dès les prochaines semaines, en particulier sur le plan de l’aménagement urbain : la construction de nouveaux ensembles immobiliers repose aussi sur des choix municipaux, et il sera intéressant de voir comment les nouveaux édiles pourront appliquer une politique de densification sans attenter aux équilibres des centres-villes anciens et de leurs paysages, par exemple. Des tours plus hautes ? Des rénovations plus nombreuses ? Quelles aides municipales pour ces dernières ? Le danger, éminemment social, serait que le coût des travaux à effectuer entraîne le départ définitif des populations les moins aisées ou les plus âgées, incapables de régler des factures d’isolation thermique et de ravalement de plus en plus élevées, et, par un effet mécanique d’aubaine, la gentrification accélérée de ces mêmes lieux, déjà bien entamée depuis plus de deux décennies. Or ce processus, favorable à la clientèle électorale des Verts, risque aussi de muséifier les cœurs de ville dans une sociologie de « bourgeoisie mondialisée », souvent liée au secteur tertiaire et aux métiers de l’informatique et de la communication, mais peu intéressée aux activités artisanales « physiques », qu’elles soient « industrielles » ou « de services ». La disparition des cafés populaires au profit de « bars lounge » ou de restaurants branchés, déjà bien avancée aussi, n’est pas forcément une bonne nouvelle pour la sociabilité des villes et le nécessaire « composé » social d’un tissu urbain équilibré. La « fracture territoriale » est déjà là, au cœur de cette évolution citadine qui paraît comme consubstantielle à la métropolisation, nationale ou mondiale…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">Néanmoins, les Verts ont une occasion de briser ce cercle vicieux et, ainsi, de montrer que la question sociale n’est pas un « détail » pour eux mais, au contraire, une réelle préoccupation : la saisiront-ils, ou obéiront-ils à un tropisme bourgeois qui fut celui de la Révolution française dès les premiers émois de 1789 ? En ce sens, l’histoire, par sa connaissance et son étude, peut permettre d’éviter quelques écueils et de contourner quelques pièges que nos démocraties recèlent. Mais sans doute faudra-t-il qu’ils mènent une véritable « réforme intellectuelle et morale » en leur sein et, en particulier, parmi leurs équipes dirigeantes et d’encadrement, et qu’ils dépassent le strabisme politique qui fait loucher, ici, plus vers la gauche que vers la droite, au risque de ne pas avoir une juste vision des choses. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">Sur la question de l’habitat urbain, qui n’est pas dissociable le plus souvent de la bonne gestion et préservation du patrimoine, en particulier historique (Poitiers, Tours, ou Lyon sont des cités fort riches en ce domaine, et qui méritent que l’on s’en préoccupe sans tomber dans les facilités du simple appât à touristes), sans doute faudra-t-il faire le choix d’une politique de long terme qui privilégie l’habitat plutôt que le ludique, le festif ou le simple commercial : redonner vie aux centres-villes passe par une politique de densification humaine, non pour l’entassement, mais pour la vie même des quartiers centraux au-delà des soirées ou des longues journées marchandes. Faut-il en évacuer l’automobile ? Si la tendance est à la piétonnisation générale, il me semble qu’un équilibre doit être néanmoins sauvegardé, ce qui n’empêche pas la « débitumisation » des places de stationnement et une meilleure protection des cyclistes comme des piétons. En ce domaine comme en d’autres, le dogmatisme s’avère être une erreur, et le pragmatisme raisonné une politique utile, destinée à améliorer les situations plutôt qu’à les bloquer. « Savoir raison garder » : la vieille formule des rois capétiens établit, à mon sens, la bonne stratégie, ce qui n’empêche ni la passion ni la discussion. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">Les nouveaux édiles « Verts » sauront-ils tenir la barre d’une écologie municipale à la fois dynamique et populaire, ou céderont-ils au tropisme (clientéliste ?) de leur catégorisation sociale dominante, tropisme (et inquiétude) évoqué plus haut ? Si leur pratique se limite à quelques mesures vélocipédiques et à la démagogie du « politiquement correct », ils auront usurpé l’étiquette d’écologistes ; mais si leur politique valorise tous les aspects d’une écologie « du bon et du beau », des paysages à la biodiversité, des traditions locales à la projection dans l’avenir par le recours à la matière grise plutôt qu’aux énergies fossiles, leur crédibilité et leur légitimité pourraient s’en trouver bien établies dans le temps, c’est-à-dire utilement enracinées. Il revient aux royalistes de veiller à ce que l’écologie ne soit pas qu’un alibi facile pour un nouveau « pays légal » verdâtre quand il s’agit de répondre aux défis environnementaux contemporains et aux attentes d’un « pays réel » aujourd’hui déboussolé et inquiet devant des processus climatiques, économiques et politiques qui lui paraissent imposés, parfois sans juste mesure… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">L’un des marqueurs de « l’écologité » de la politique des municipalités « vertes » pourra être, pour les royalistes, l’intérêt porté par celles-ci à la cause des arbres, mais il ne sera pas, bien évidemment, le seul critère d’appréciation. De plus, le rôle des royalistes devrait être de porter les couleurs d’une écologie intégrale qui n’oubliera ni la préservation des grands équilibres environnementaux et de tous leurs aspects, ni la défense d’une spécificité humaine contre les dérives transhumanistes. L’écologie intégrale n’est pas que la préservation de la nature comprise comme « environnement » mais elle l’est aussi de la nature humaine et de ses héritages historiques : l’écologie intégrale est aussi éminemment politique, et elle sera toujours du côté d’Antigone plutôt que de Créon, fût-il adoubé par les Verts…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">(à suivre)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlUN RAZ-DE-MARÉE ÉCOLOGISTE, VRAIMENT ?tag:lantidote.hautetfort.com,2020-06-30:62488692020-06-30T09:00:00+02:002020-06-30T09:00:00+02:00 ÇA RESTE A VOIR. Le monde vibrionnant des éditorialistes, commentateurs,...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">ÇA RESTE A VOIR.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Le monde vibrionnant des éditorialistes, commentateurs, politologues, sondeurs de l'IFOP, politistes ou "enseignants à Sciences Po" (Paris, évidemment : on y compte environ 1.100 "profs à Sciences-Po") frétille d'avoir ressenti jusque sur leurs doigts de pied hypersensibles la "Grande Vague Verte", et se met à tirer des plans mirifiques sur la comète de la Grande Prise de Conscience des populations face à l'urgence du réchauffement climatique. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Les gens, nous dit-on à propos de la prise des grandes villes (Lyon, Strasbourg, Bordeaux, ...) par des candidats écologistes, ont désormais assimilé la nécessité pressante de lutter pour garder à la planète Terre une atmosphère encore vivable pour l'humanité (ce que les paresseux du bulbe persistent à appeler "sauver la planète", alors que la planète, elle s'en bat l’œil, du sort de l'humanité, parce que la planète, elle s'en sortira toujours, quel que soit son état bio-physico-chimique).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">S'il y avait effectivement une prise de conscience générale, j'en serais ravi, convaincu moi-même que la poursuite des méthodes actuelles de prédation sur tous nos milieux naturels mène la dite humanité à sa disparition. Mais d'une part je n'en suis pas si sûr, et d'autre part je crois nécessaire de doucher les enthousiasmes prématurés que ces victoires municipales de valeureux guerriers de la biodiversité et de la défense de l'environnement ont suscités. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Oh je ne suis pas un grand analyste. Je me contente de regarder les chiffres. En l'occurrence, à l'occasion des élections municipales, je me suis amusé à recompter les voix obtenues par chaque candidat à la mairie de Lyon, non par rapport aux "suffrages exprimés", mais par rapport au nombre des inscrits, calculs que les journaux ne mettent presque jamais en évidence, les non-votants (alias les abstentionnistes) étant considérés a priori comme des non-citoyens, qui n'ont qu'à fermer leur gueule. Je persiste à penser que, en toute démocratie, l'abstention devrait inciter penseurs et responsables à s'interroger sur le sens de tout ça.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Or, comme on le sait, jamais l'abstention n'a été aussi forte, depuis 1958, à des élections municipales, encensées par la gent journalistique comme étant restée la plus populaire, le maire étant demeuré le seul responsable politique "à portée de baffe" (mais Gérard Collomb s'était mis depuis longtemps hors de portée des baffes). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Et pourtant, ce serait diablement intéressant de se demander par combien d'électeurs <strong><span style="text-decoration: underline;">inscrits</span></strong> ont été finalement élus les édiles qui gouvernent nos villes. Je veux dire que le raisonnement par rapport aux inscrits – et non pas seulement aux suffrages exprimés – fait surgir la question de la <span style="text-decoration: underline;">légitimité</span> des élus à gouverner. Sur le papier et selon la loi, les résultats étant ce qu'ils sont, Grégory Doucet sera le prochain maire de Lyon. Mais sa base est mince.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">En ce qui concerne Lyon, je ne dissimulerai pas ma joie de voir sévèrement blackboulé une vieux politicard rompu à toutes les manœuvres qui, pour rester au pouvoir, s'est prêté à toutes les compromissions avec les pouvoirs économiques, et qui a fini par s'embrouiller complètement dans les fidélités à ses nombreux idéaux "humanistes", au point de ne plus savoir à quel Nord (Mallarmé, évidemment) se fier. Apprendre que dimanche soir, avant d'oser se montrer, Gérard Collomb a pleuré dans son bureau ajoute un grain de sel à ma jubilation.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ma joie s'accompagne cependant d'un constat qui se charge de la modérer. Car quand je regarde les chiffres, je relativise le succès des écologistes. On me dit que Lyon a été submergé par une vague "verte" ? Qu'en est-il exactement ? Oh, le succès de Grégory Doucet ne fait aucun doute si l'on s'en tient aux "suffrages exprimés". </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Mais regardons ce succès à l'aune des citoyens inscrits sur les listes électorales. Vous savez par quelle proportion d''inscrits monsieur Grégory Doucet sera élu au premier Conseil Municipal de samedi prochain ? Je vous le dis tout net : 22% des inscrits (et la maire du VIII° arrondissement, 14,18 % des inscrits). Bon, c'est sûr la petite majorité obtenue dans les urnes donne légalement les mains libre à Grégory Doucet (ville de Lyon) et à Bruno Bernard (Lyon Métropole). Mais difficile dans ces conditions de parler de raz-de-marée.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 36pt;">22 % !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ça me fait de la peine de refroidir les enthousiasmes militants, mais je crois quand même qu'il est urgent de ne pas s'emballer et de rester attentif à l'action des équipes maintenant au pouvoir. Pour l'écologie, il va falloir attendre un peu que le gros du peuple s'y mette, et pas par défaut. Maintenant qu'ils sont au pouvoir, on pourra enfin juger sur pièces.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlL'écologie politique aujourd'hui. Partie 1 : Les Verts, héritiers des royalistes d'antan ?tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2020-06-29:62488472020-06-29T20:09:57+02:002020-06-29T20:09:57+02:00 Les élections municipales de 2020 « virent au vert », affirmait un...
<p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Les élections municipales de 2020 « virent au vert », affirmait un observateur au soir de la « vague verte » qui s’empare, avec des scores parfois sans appel, de grandes villes, voire de métropoles qui semblaient promises « ad vitam æternam » aux partis « sérieux », c’est-à-dire de la droite et de la gauche classiques et « républicaines », ce dernier adjectif n’indiquant pas grand-chose, en fait, sur l’attachement des susdits aux institutions de la République… Mais la très forte abstention, peu surprenante au regard de la situation autant psychologique que politique, ne peut tout expliquer, loin de là, et, en démocratie électorale, « les absents ont toujours tort », ce que soulignait d’ailleurs le premier ministre lui-même dans son intervention havraise du soir. Si les Verts (Europe Ecologie-Les Verts, selon leur étiquette) peuvent conquérir des municipalités, c’est aussi parce qu’ils correspondent à la nouvelle sociologie des grandes villes : un journaliste, parlant en terme de classes, signalait qu’ils représentaient le nouveau « vote bourgeois » quand les classes plus populaires, désormais, désertaient les urnes pour préférer des formes d’action directe (Gilets jaunes, par exemple) ou des stratégies d’indifférence ou de retrait volontaire, motivées par le « déni » parlementaire du référendum de 2005 et par les impasses du dilemme « populistes ou démocrates » qui conforte toujours un peu plus le Système contemporain au profit d’un « pays légal » qui sait se renouveler éternellement sans menacer son Pouvoir… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Bien sûr, les Verts appartiennent au camp de la Gauche avec, parfois, une pointe de sectarisme qui, dans les cas extrêmes, n’a rien à envier à celui des partisans robespierristes de La France Insoumise ; bien sûr, leur idéologie s’inscrit dans l’européisme et le mondialisme tout en dénonçant les souverainismes et nationalismes qui, pourtant, peuvent représenter des formes « populaires » de contestation et d’affirmation politique des nations historiques ; bien sûr, ils paraissent plus attentifs à la circulation des vélos en ville qu’à la sécurité des citoyens et des commerces en périphérie ; bien sûr… Mais, au-delà de cela, leur écologisme, pour incomplet et opportuniste qu’il soit, mérite l’attention, et il faut bien reconnaître que c’est, en démocratie, le rapport de forces qui peut faire, aussi, bouger les choses : les royalistes, observateurs attentifs mais trop souvent passifs ou impuissants, ne peuvent le négliger ou le bouder s’ils veulent peser en politique. Car, ne l’oublions pas, les royalistes ont été, historiquement, les premiers à évoquer et à défendre l’environnement, ne serait-ce que face aux principes et effets de la Révolution qui, au nom de la Liberté individuelle et de la Propriété privée libérale, a livré les forêts et les terres aux appétits d’une bourgeoisie urbaine plus soucieuse de profits immédiats que d’investissements sur le long terme. Quand la Révolution française en ses temps républicains s’exclame « Du passé, faire table rase », cela se traduit aussi par la destruction des forêts et des bois (environ 3 millions d’hectares déforestés depuis 1789 jusqu’en 1800…), et ce sont bien les Chouans qui, réfugiés dans les zones de bocage ou les bois de l’Ouest, paraissent comme les meilleurs défenseurs de ces arbres qui les protègent en les cachant… Le royaliste Chateaubriand, quant à lui, ne cesse de se lamenter, et même avant la Chouannerie, du « désert » qui progresse au sein même du pays ! Le XIXe siècle cherchera à réfréner le mouvement de déforestation mais il accentuera de façon dramatique les pollutions par l’industrialisation et l’urbanisation, malgré les dénonciations d’un Barbey d’Aurevilly et d’un Paul Bourget, fervents royalistes et inquiets des conséquences, y compris environnementales, du monde qui naît des révolutions, française et industrielle, en l’espace de moins d’un siècle… Enracinés, comment les royalistes pourraient-ils négliger ce qui nourrit ou assèche la terre, eux qui y sont fondamentalement attachés avec la volonté de transmettre l’héritage des temps passés et de le faire prospérer ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Dans ces dernières années, les royalistes du Groupe d’Action Royaliste ont soutenu le refus d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes ; dénoncé l’artificialisation abusive des périphéries urbaines et des campagnes, littorales ou agricoles ; milité contre l’abattage des grands arbres (à Rennes, par exemple) et pour la préservation de la biodiversité, florale ou animale ; etc. Aussi, quand ces thèmes sont portés par d’autres, plus audibles et mieux considérés (en particulier par les médias qui, d’une certaine manière, choisissent « leurs » écologistes), pourquoi devrions-nous nous plaindre ? Durant des années, le combat écologiste, largement moqué par une Droite libérale qui ne valait, sur ce plan-là, guère mieux que la Gauche social-démocrate, paraissait comme un combat d’arrière-garde réservé à quelques utopistes chevelus ou à de vieux propriétaires traditionalistes, accrochés à leurs paysages anciens, entre landes et talus… Et, malgré les vibrants discours des caciques des grands partis sur le « développement durable » (un oxymore ?), ce sont bien le bétonnage et l’arboricide urbain, les transports aériens polluants et la mondialisation énergivore, etc. qui poursuivaient irrémédiablement leurs progrès et leurs dégâts : il a fallu l’épreuve du confinement pour, enfin (mais sur un temps trop réduit), voir diminuer les pollutions liées au rejet de gaz à effet de serre ou de particules fines dans l’atmosphère ! Il est d’ailleurs possible que cette période durant laquelle la nature a repris quelques uns de ses droits ait aussi motivé, ou plutôt conforté le choix de nombreux électeurs citadins pour les listes se réclamant de l’écologie. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Je connais néanmoins toutes les limites de cette poussée électorale des Verts, liées souvent à leurs propres conceptions de l’écologie et de la politique qui ne sont pas forcément les miennes ni celles des royalistes en général. La complaisance de certains de leurs nouveaux élus municipaux envers les communautarismes contemporains, leur strabisme politique, leur inclination aux utopies européistes et mondialisées ne me sont guère agréables à lire et à entendre, et je ne les partage pas. Mais, une fois nos précautions prises et nos préventions affirmées, il convient de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain : nombre de leurs électeurs et, même, de leurs militants ont la volonté de changer le cours de la mondialisation libérale et écocide, et de préserver ce qui peut et doit l’être, y compris à rebours des grandes tendances de la métropolisation et de la société de consommation, vite revenue de son évanouissement du printemps confiné. Pourtant, il n’est pas inutile de penser l’écologie au-delà même des partis qui s’en réclament : l’écologisme intégral, né puis théorisé au sein du petit monde royaliste dans les années 1980, pose la question de la nature même de la société mais aussi de l’homme qui y vit, et de son rapport à l’environnement, non pour nier les conflictualités mais pour les maîtriser et les apaiser sans détruire ni l’un ni l’autre… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">(à suivre)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlFASCISME ECONOMIQUE ...tag:lantidote.hautetfort.com,2019-10-29:61860622019-10-29T09:00:00+01:002019-10-29T09:00:00+01:00 ... J'ENFONCE LE CLOU. (voir ici au 26 octobre) ***...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">... J'ENFONCE LE CLOU.</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">(voir ici au 26 octobre)</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">***</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><img id="media-6048967" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/2287821157.jpg" alt="GUEULE OUVERTE.jpg" width="548" height="380" /></span></span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">C’ÉTAIT EN 1974 </span></strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;"><span style="font-size: 14pt;">(sauf les incrustations)</span></span><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">,</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">IL Y A QUARANTE-CINQ ANS. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">La préoccupation proprement écologique qui a imprégné les années 1970 se doublait de préoccupations beaucoup plus vastes et essentielles, je veux dire de préoccupations entièrement politiques, sociales, sociétales, psychologiques, mentales, intellectuelles, etc. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Et bien entendu de préoccupations économiques, l'économie étant alors déjà devenue la moderne dictature qui met les milliards de vies de l'humanité en coupe réglée. Et c'était avant la financiarisation de l'économie, avant la numérisation de tout, avant le processus de Grande Privatisation de Tout, avant la robotisation, avant l'Intelligence Artificielle, avant ..., avant ..., etc.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Les "écologistes" de l'époque, vous savez, ces rêveurs impénitents incapables de tenir compte des "réalités", avaient parfaitement compris que les grandes compagnies multinationales ("transnationales" si vous voulez) avaient déjà pris le dessus sur les forces politiques nationales et internationales (ONU, etc.). Les capitaines d'industrie étaient déjà plus puissants que des chefs d'Etat, même si ça ne sautait pas encore aux yeux.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Les mêmes écologistes avaient compris que celui qui fabrique la structure dans les cellules de laquelle vit l'humanité de la Terre et qui en détient les clés exerce de fait la fonction de Maître du monde. Et la structure efficace, je veux dire celle qui a des effets sur la réalité, ne se trouvait déjà plus dans la politique, mais dans les forces économiques. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Pierre Fournier qui, en compagnie de quelques-uns, a fondé La Gueule ouverte en 1972, avait parfaitement compris que l'ordre anti-écologique (l'économie capitaliste triomphante) qui était en train de s'installer était aussi un ordre politique, un ordre qui, parlant au nom de la liberté (liberté d'entreprendre, liberté des échanges commerciaux, liberté d'embaucher, d'exploiter, de licencier), rendait inimaginables la dissidence, la sécession et la révolte. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Autrement dit : tuait dans l’œuf l'idée même et le désir de liberté (je parle de la vraie liberté, qui est celle du vrai courage : la liberté de dire <span style="text-decoration: underline;">non</span>, quelles que soient les conséquences pour soi-même – je pense par exemple à Liu Xiao Bô). </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">La seule et unique perspective offerte aux hommes aujourd'hui, c'est la compétition sauvage et sans pitié. Individus, entreprises, populations, Etats se retrouvent broyés dans l'engrenage de cette machine. C'est ça, le fascisme économique.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">L'ordre économique qui règne aujourd'hui sur le monde, et qui le mène à sa perte, est désormais une entité surhumaine, inatteignable et toute-puissante. Une entité qui exerce un pouvoir que tous les <span style="text-decoration: underline;">mots</span> disponibles peuvent critiquer, attaquer ou dénoncer, mais que nul <span style="text-decoration: underline;">acte</span> venu de foules globalement assujetties n'est en mesure d'ébranler.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">***</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ce que j'avais ajouté le 27/10.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">J'ai omis de préciser que le dessin de Gébé figurait en "une" du n°16 de La Gueule ouverte (février 1974) sous le titre suivant, que je trouve évocateur, et tout à fait dans l'optique où je l'ai présenté. Les GAFA dont on parle aujourd'hui sont encore plus puissants qu'à l'époque, puisqu'ils échappent totalement à l'autorité des Etats (mais l'Etat américain se félicite de la chose).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6050166" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/3184708455.jpg" alt="16 BIS.jpg" width="538" height="300" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Derrière les puissants de l'économie, le régime politique.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">***</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Et pour enfoncer le clou de cette vision des choses, voici la une de juin 1974 par le grand Cabu. Pour un Sivens ou un Notre-Dame-des-Landes, combien de triangles de Gonesse, de GCO de Strasbourg, "Anneau des Sciences" à la Métropole de Lyon ? J'en passe et des meilleurs.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6050165" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/3130410297.jpg" alt="20 CABU JUIN 1974.jpg" width="545" height="491" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">***</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ajout du 29/10.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Et ci-dessous un autre aspect du n°16 de La Gueule ouverte de février 1974 (toujours Cabu, évidemment).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6049852" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/1798708741.2.jpg" alt="16 CABU.jpg" width="414" height="792" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Dans cette espèce de bibendum Michelin, on reconnaît le Pompidou de la fin, dopé à la cortisone et aux multinationales. Ajouter aux marques présentes Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, Twitter, etc.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Tout est là, tout est clair, on ne pourra pas dire qu'on ne savait pas.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlECOLOGIE = ANTICAPITALISME 2/2tag:lantidote.hautetfort.com,2019-06-15:61581442019-06-15T09:00:00+02:002019-06-15T09:00:00+02:00 2 Donc l’anticapitalisme dont je parle n'est en rien "communiste", mais...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">2</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Donc l’anticapitalisme dont je parle n'est en rien "communiste", mais exclusivement écologique, et l'écologie authentique dont je parle est exclusivement anticapitaliste, sachant qu'il ne s'agit ici en aucune manière d'un choix "politique" au sens pépère (= gauche/droite), tout au plus d'un choix <span style="text-decoration: underline;">politique</span>, au sens où l'entendaient les Grecs, impliquant la décision de tout le corps social dans le choix de son organisation et de son mode de vie. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Car le seul, l'unique, l'exclusif coupable des crimes écologiques actuels (pillage des ressources, destructions innombrables, poubellisation généralisée, ...), c'est le capitalisme industriel et productiviste. Et ce brillant résultat a été vendu à l’humanité grâce à un argumentaire où scintillaient toutes les promesses miraculeuses : l’arracher à la malédiction biblique de la souffrance et du travail, et lui apporter tout à la fois bonheur, prospérité, confort et raton laveur. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">L’économie capitaliste a atteint cet objectif, inutile de le nier, et chacun (moi compris) est heureux ou désireux de profiter de ses apports. Au passage, c'est fou ce qu'elle a pu inventer et fabriquer en matière de ratons laveurs superflus et inutiles, pour amuser, divertir, détendre, détourner l'attention, etc. Et s'enrichir. Je veux évidemment parler des "gadgets" et autres marchandises sans utilité, le raisonnement étant fondé sur : « Qu'est-ce qu'on pourrait bien trouver à leur vendre ? ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Cette réussite a été rendue possible par l’invention de toutes sortes de <u>moteurs</u>, je veux dire de moyens de produire de la force (vapeur, pétrole, électricité, …) par des moyens artificiels (je fais abstraction du moulin à vent, de la voile ou de la roue à aube, qui ne faisaient qu’<u>utiliser</u> – intelligemment – l’énergie produite par la nature). <span style="font-size: 14pt;">Avec le moteur, l’homme a forcé la nature à lui donner infiniment plus que ce dont elle était capable spontanément.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Bien sûr, un moteur consomme le potentiel énergétique qu'on lui injecte, et la quête effrénée de sources d'énergie qui en découle est une partie cruciale du problème actuel. Toute la civilisation actuelle repose sur le moteur et son carburant. C'est sur le moteur que l'humanité a fait retomber l'essentiel de la quantité de travail. Enlevez le moteur, que reste-t-il ? Tout le monde à la réponse : de combien de moteurs nous servons-nous dans une journée ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le capitalisme a donc réussi, mais d'une part en réservant tous les fruits de la récolte à une infime minorité de privilégiés (pays "riches"), et d'autre part en prenant soin, tout au long de son développement, de glisser sous le tapis toutes les saloperies que la machine qu’il avait mise en route jetait à tous les vents, dans toutes les eaux, dans tous les sols et dans tous les êtres.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Il y a maintenant plus d’un demi-siècle que de grands illuminés (la liste est connue) ont été assez perspicaces pour voir que le "développement" étendu à tous les pays conduisait à une impasse, que le tapis n'était plus assez grand pour tout cacher, et que les saloperies commençaient à déborder par tous les pores de la nouvelle civilisation. Ils furent aussi assez inconscients pour proclamer cette vérité à la face du monde, en tenant pour négligeable de passer pour des rigolos ou des faux prophètes. C’est pourtant eux qui avaient raison, c’est aujourd’hui avéré. Et il est sans doute trop tard pour remédier à la folie qui a produit la catastrophe à laquelle nous assistons sans trop nous en formaliser encore (ça commence à remuer vaguement, mais concrètement ? et à quel rythme ?).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le capitalisme productiviste et technico-industriel s'est imposé il y a deux siècles. A partir de là, il a répandu le Mal (la démesure). Nos ancêtres y ont goûté : ils ont trouvé le Mal délectable, ils en ont vu les bienfaits présents, les bénéfices futurs et, pour tout dire les « progrès » promis à l’humanité. Ils ont donc accueilli le Mal à bras ouverts, avec joie et fierté, persuadés d’œuvrer pour le Bien. Ils ont bu jusqu'à l'ivresse le philtre d'amour du progrès technico-industriel offert par Méphisto (voir le second Faust, je ne sais plus dans quelle scène), qui devait rendre l'humanité puissante et invulnérable. Tragique erreur. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Et nous-mêmes en sommes tellement gorgés qu’il est devenu indissociable de notre être. Qu'il est devenu notre chair, notre <span style="text-decoration: underline;">nature</span>, c'est bizarre, mais c'est comme ça. Nous respirons capitaliste, nous mangeons capitaliste, nous buvons capitaliste, nous forniquons capitaliste, nous déféquons capitaliste, nous dormons capitaliste, nous éduquons capitaliste, nous pensons capitaliste, etc. La moindre de nos cellules est capitaliste jusqu'au noyau. Comment logerait-on un écologiste dans ce milieu hostile ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">En un mot : <u>chacun de nous est tout entier capitaliste</u>, de la tête aux pieds, du sol au plafond, du cœur à la peau, du fond à la surface et de la naissance à la mort. Mieux : chacun de nous (y compris moi) est en soi un capitalisme en réduction, puisqu'il en est le produit, et militant avec ça, puisque le fait de consommer alimente le système (comment faire autrement ?). Chacun de nous se trouve dès sa naissance petit porteur de tout le capitalisme. Chacun de nous devient dès lors une parcelle vivante du système capitaliste. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Nous n'avons pas le choix : au mieux, complices taraudés par le doute ; au pire, partisans enthousiastes. Qu'ils soient velléitaires ou résolus, portés par la mauvaise conscience ou par la haine, tièdes ou bouillants, qu'ils aient la ferme intention de détruire le capitalisme ou qu'ils travaillent à le corriger ou à l'améliorer, les ennemis du système sont eux aussi pris <span style="text-decoration: underline;">dans</span> le système, et du coup sont bourrés de contradictions.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Je veux dire que nous sommes tous si intimement imprégnés de ce que le capitalisme a fait du monde et des hommes qu’il est absolument inenvisageable de nous enlever la moindre parcelle du système sans nous arracher un morceau vital de chair. Nous hurlerions sous la torture. Il suffit pour s’en rendre compte de voir ce que nous coûtera l’abandon de misères telles que les touillettes, les cotons-tiges, et tous les objets en plastique à usage unique. Ne parlons pas du smartphone.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Alors dans ces conditions, tout ce que proposent sincèrement les gens conscients, actifs et responsables pour que le pire n’arrive jamais, tous les appels aux gouvernants, aux puissants, aux industriels et même aux individus, tout cela n’est que poudre de perlimpinpin, miroir aux alouettes, faux espoirs et charlatanerie. Tous les « Discours de Politique Générale » de tous les Edouard Philippe auront beau se « teinter de vert » (« <em>Plus personne n’a aujourd’hui le monopole du vert ! </em>», a-t-il textuellement scandé le 12 juin), on restera très loin du compte. Je dirai même : à côté de la plaque.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Et le succès de Yannick Jadot aux élections européennes reste, sur le planisphère des activités humaines, une voie de garage, même s'il indique la persistance d'un sentiment de culpabilité des populations à l'égard de la nature naturelle (enfin, ce qui en subsiste) : à quel taux de probabilité s'élèvent ses capacités d'action <span style="text-decoration: underline;">efficace</span> ? Ses possibilités de transformer l'existant ? Combien sont-ils, les Verts, au Parlement européen ? Et qu'est-ce que le Parlement européen, dans le vaste chaudron de la mondialisation ?</span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">***</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Cette hypocrisie générale, ce mensonge n’est plus de mise. Thomas Piketty a bien raison d'intituler sa chronique du Monde du 9 juin 2019 "<em>L'illusion de l'écologie centriste</em>". Malheureusement, il se contente d'observer les jeux de vilains des politicards en présence, du coup la portée de son papier en souffre. Ce n’est pas de demi-mesures, d'accommodements courtois, de corrections à la marge, de remèdes de surface que l’humanité a besoin : ce serait d’un retour radical et volontaire à une <u>conception raisonnable de tous nos rapports avec le monde</u>. Carrément l'utopie, quoi !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">C’est précisément cette conception que nous avons perdue et oubliée depuis deux siècles : nous avons quitté sans retour le monde ancien. Et malgré tous les hypocrites "c'était mieux avant" ou "c'était le bon temps", nous nous félicitons à chaque instant, par nos gestes mêmes, du fait que ce monde ancien nous soit devenu étranger (ringard, vieillot, suranné, etc.). Si par extraordinaire nous décidions de retrouver ce mode de vie (frugalité, sobriété, etc.), l’événement serait d’une violence insoutenable (y compris pour moi). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Vous imaginez la quantité astronomique de <strong><span style="text-decoration: underline;">travail</span></strong> qui nous retomberait sur le dos ? Ce serait une conversion infiniment douloureuse. De façon plus réaliste, je crois que la perte est définitive et irréversible : on n'arrête pas une machine qui a les dimensions de la planète et qui régente l'existence de (presque) tout le monde.. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Et si beaucoup de gens souhaitent "faire des gestes pour la planète" (nous culpabilisons), personne n'a vraiment compris. Je veux dire que <u>personne n'est prêt</u> (moi compris) à <strong><span style="text-decoration: underline;">perdre</span></strong> tout ce qu'il faudrait pour retrouver l'équilibre perdu. Parce que ce serait individuellement trop coûteux. Sans même parler des efforts constants du système pour accroître sa puissance et son emprise, personne ne peut s'extraire de l'engrenage, même les écologistes convaincus, qui aiment se raconter de belles histoires (consommer "bio", circuits courts, agriculture raisonnée, permaculture, etc.). A quelle hauteur s'élève leur refus du système ? Leurs concessions au système ? Tout ça ressemble à : « Encore quelques minutes, monsieur le bourreau ! ». </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Il nous faudrait réapprendre tout ce que nos ancêtres connaissaient par cœur. Dans quelle école apprendrions-nous aujourd’hui ce dont nous nous sommes dépouillés avec soulagement et enthousiasme il y a deux siècles et dont nous avons perdu la mémoire ? Comment trouverions-nous, sept milliards que nous sommes, un terrain d’entente avec la nature, avec la planète, avec le monde, bref : avec les <u>nécessités</u> irréductibles de la nature et des éléments ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Quel coup de baguette magique nous inculquerait le sens et le respect des <u>limites</u> à ne pas dépasser, que l’humanité a respectées pendant pas mal de millénaires, et dont nous avons fait en deux cents ans des guenilles indignes d’être portées, que nous avons jetées aux orties ? L'humanité présente éprouve une haine viscérale des limites, comme le montrent à profusion les inventions des "créateurs culturels" dans leurs spectacles où fourmillent la transgression, l'attentat aux tabous, le franchissement des limites. Après toutes les Déclarations des droits humains, à quand la signature solennelle de la <span style="text-decoration: underline;">Déclaration Universelle des Limites Humaines</span> ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">L’humanité présente est une Cendrillon qui n’a pas entendu les douze coups de minuit : il nous reste la citrouille, les rats et les trous dans la pantoufle de vair. Grâce à la machine du capitalisme industriel et productiviste, l’humanité retournera dans son taudis avec les pieds écorchés. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Malheureusement, il nous reste quand même, indéracinable, le rêve de la splendeur du palais princier, le rêve des vêtements chamarrés du bal de la cour. Il nous reste le rêve du bonheur définitif, le rêve de l’abondance des biens, le rêve des fontaines où coulent l’or de nos désirs et les diamants de la certitude de pouvoir les assouvir : la créativité humaine (l'innovation technique) reste pour nous infinie, et nous n'avons ni les moyens ni l'envie d'inverser le cours de l'histoire. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">L’humanité présente rêve. Elle vit dans un conte de fées. Elle a fait de la planète un Disneyland géant en même temps qu'une poubelle, et n’envisage à aucun prix d’en sortir. L’humanité, qui a les pieds dans la merde, ne renonce pas à ses rêves sublimes, et ce ne sont pas les écologistes qui la réveilleront. </span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">La réalité l’attend au coin du bois.</span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">« <em>La mort lui fit au coin d'un bois le coup du père François</em> ».</span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">"Grand-père", Georges Brassens.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">En résumé, si, pour être écologiste, il faut détruire le capitalisme, il faudrait en même temps dire <span style="text-decoration: underline;">comment on fait</span>. Jusqu'ici, le capitalisme a régulièrement prouvé qu'il était <span style="text-decoration: underline;">increvable</span> : il a tout digéré, y compris ses pires ennemis. Paul Jorion déclarait assez justement que les capitalistes ne feraient quelque chose pour sauver la planète que si ça leur rapportait. Autrement dit : aucune issue. Tant que l'écologie ne consiste qu'en pratiques fort sympathiques, mais infinitésimales, soigneusement montées en épingle par ses partisans, et qu'elle n'a, à part ça, que des mots à opposer au système capitaliste, celui-ci peut dormir tranquille : il ne sera pas dérangé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Moralité : être écologiste aujourd'hui, ça n'existe pas. Et ça n'est pas près d'exister.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlÉCOLOGIE = ANTICAPITALISME 1/2tag:lantidote.hautetfort.com,2019-06-14:61571792019-06-14T09:00:00+02:002019-06-14T09:00:00+02:00 1 Toutes les grandes âmes, politiques ou autres, se rendent compte...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">1</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Toutes les grandes âmes, politiques ou autres, se rendent compte aujourd’hui que les populations électorales et consommatrices sont de plus en plus préoccupées par l’état de la planète, le changement climatique, l’empoisonnement chimique de l’environnement et autres réalités antipathiques. En un mot, les populations sont de plus en plus sensibles aux questions écologiques. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Pour leur donner l’impression qu’ils gardent un peu la maîtrise des choses, tous les "amis du peuple" qui briguent ses suffrages ont inscrit la protection de l’environnement à leur programme, sous forme de quelques virgules verdâtres, quelques phrases de sinople ou quelques paragraphes smaragdins, bref : des déclarations d'intention. Disons-le : ils veulent juste faire joli, et ça ne tire pas à conséquence. Le programme du parti écologiste lui-même, dont le chef provisoire ne vise rien de moins que la conquête du pouvoir (déclaration récente de Yannick Jadot), est – et c’est logique – entièrement consacré à ce thème. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Tous ces braves gens mentent effrontément. Ils mentent quand ils parlent de « développement durable ». Ils mentent quand ils parlent de « croissance verte ». Ils mentent quand ils enfourchent le cheval des « énergies renouvelables ». Ils mentent quand ils parlent de « consommateurs responsables » et de « tri sélectif ». Et la chaîne Biocoop se fout de nous, avec son slogan sur le "consomma<strong><span style="text-decoration: underline;">c</span></strong>teur". Pour résumer, dans la vie politique, l'écologie reste une potiche garnie d'une plante verte dans un coin de la scène où pérorent les responsables.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">S’agissant d’écologie et de défense de l’environnement, il n’y a qu’une seule vérité : <u>personne n’est écologiste s’il n’est pas résolument anticapitaliste</u>. Aucun humain ne peut se prétendre écologiste s’il ne considère pas le capitalisme comme l’Ennemi à détruire. Toute autre position, qui accepte de transiger avec ce principe est une lâcheté, une tricherie, un mensonge, une imposture. Partant de cette prémisse, on aura beau chercher un écologiste avec une lanterne à la main, on n'en trouvera pas. Cela veut dire accessoirement que tout le monde ment, y compris les écologistes estampillés.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">***</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le titre de ce billet est en soi un pléonasme. Pour être vraiment écologiste, il faut être un anticapitaliste résolu. J'avoue que, politiquement, le problème est difficile à résoudre. Dans les croyances les plus répandues, se déclarer anticapitaliste, c'est automatiquement être étiqueté bolchevique, marxiste, collectiviste, communiste, et toutes ces vieilles représentations armées d'un couteau entre les dents, où la planification autoritaire voisine avec la police politique, le Goulag, le KGB et les charmants souvenirs qu’a laissés le camarade Staline, petit père des peuples par antiphrase.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Cet anticapitalisme-là est une sinistre farce qui a été soigneusement entretenue par l'armée des agents de l'URSS à l'étranger connus sous le nom de "partis communistes". Car contrairement à la légende, l’URSS <span style="text-decoration: underline;">n’était pas</span> anticapitaliste (Lénine a réprimé les premiers vrais soviets) : après 1945, elle fut seulement <span style="text-decoration: underline;">antiaméricaine</span>. Et ça change tout. Ce qu'on nous a présenté pendant presque un siècle comme la patrie de l'anticapitalisme n'était ni plus ni moins qu'un autre système capitaliste, mais un capitalisme d'Etat, c'est-à-dire opposé au capitalisme à l'américaine, fondé, lui, sur la libre entreprise et l'initiative individuelle. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Dans l'un, tout était fait pour favoriser la libération des énergies des hommes entreprenants et courageux, dans l'autre, tout était administré par le couvercle d'une bureaucratie tatillonne et policière. – Soit dit par parenthèse, le rejeton bâtard de l'URSS nommé Nouveau Parti Anticapitaliste (Olivier Besancenot) ne fait que brouiller la donne. Heureusement : qui y croit ? Je ferme la parenthèse.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">En dehors de cette différence – cruciale pour ce qui est des droits de l'homme – on aurait pu calquer à peu près le système soviétique sur le système américain : les deux s'entendaient à merveille pour faire de l’industrialisme et du productivisme à outrance l'alpha et l'oméga de la perfection des inventions humaines (voir par exemple la course à la bombe, la course à la Lune, les Jeux olympiques, ...). Le seul moteur qui alimentait l'antagonisme sauvage (quoique mimétique) que tout le monde prenait pour une incompatibilité de nature, une antinomie essentielle, c'était la performance dans tous les domaines possibles. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">On se souvient du mythe de Stakhanov, ce "héros" du prolétariat mondial capable de remonter du fond de la mine cinq fois plus de charbon que le communiste ordinaire ; on se souvient de la souveraineté du "Plan" dont, systématiquement, le Soviet suprême concluait a posteriori que "le bilan était globalement positif". L'Amérique et l'URSS se sont simplement tiré la bourre pendant un demi-siècle pour savoir lequel des deux serait capable d'étouffer l'autre sous la masse supérieure de ses performances économiques, scientifiques et militaires chiffrées. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">L'URSS a trahi tous les gogos qui ont cru aux "lendemains qui chantent". Une trop longue illusion qui a plongé toutes les gauches et les travailleurs de la planète entière dans la stupeur et le découragement quand l'imposture, au début des années 1990, s'est brutalement révélée pour ce qu'elle était, et que le "communisme" s'est désintégré sous nos yeux, dans une déflagration soudaine, comme par un effet de prestidigitation, où les apparatchiks purs et durs ont su se glisser du jour au lendemain dans le costume rutilant (et mafieux) des "oligarques" gourmands et forcenés. L'URSS abattue a laissé</span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> le champ libre aux Etats-Unis, qui ont pu croire que l'ennemi était définitivement à terre, et qu'il ne se relèverait jamais.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6002440" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/1416689473.3.jpg" alt="001.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Vignette quasi-conclusive de Les Secrets de la Mer noire, de Bergèse et De Douhet, n°45 de la série "Buck Danny". Le volume est paru en 1994 !!!</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Pour ce qui est du productivisme, de l’industrialisme et de la destruction de la nature, USA et URSS s’entendaient comme larrons en foire, avec cependant une prime aux soviétiques qui se souciaient de la vie humaine et de la sauvegarde de l'environnement <span style="text-decoration: underline;">encore moins</span> que les Américains (c'est tout dire), comme l’ont montré les premières interventions après l’accident de Tchernobyl (voir La Supplication, de Svetlana Alexievitch, Lattès, 1998). Et il paraît qu’il vaut mieux ne pas tremper un orteil dans les eaux de Mourmansk ou de la Mer blanche, à cause des déchets innommables qui y ont été immergés. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le capitalisme, incarné par son champion américain, est un anti-écologiste endurci, c'est sa nature, on le sait. Mais son ennemi déclaré, la soi-disant anticapitaliste et "communiste" URSS, était encore plus anti-écologiste que lui. L'écologie est le seul anti-capitalisme authentique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">A suivre.</span></p>
Zébrahttp://fanzine.hautetfort.com/about.htmlCaricature Ecolostag:fanzine.hautetfort.com,2019-06-06:61565912019-06-06T13:45:00+02:002019-06-06T13:45:00+02:00 Caricature par WANER
<p>Caricature par WANER</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6000081" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/00/02/3479615089.jpg" alt="webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,caricature,écologistes,écolos,parlement européen,dessin,satirique,waner" /></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlÉCOLOGISTES EN MIE DE PAINtag:lantidote.hautetfort.com,2018-10-09:60950862018-10-09T09:00:00+02:002018-10-09T09:00:00+02:00 Dans la série "Des nouvelles de l'état du monde" (N°62). Bon, voilà...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Dans la série "Des nouvelles de l'état du monde" (N°62).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Bon, voilà qu'ils nous refont le coup. Ça les reprend comme une vieille vérole : ils ont réintroduit des ourses (gravides) dans les Pyrénées. Ils se sont mis dans le crâne que c'était bon pour la "biodiversité". La biodiversité !!! Ils ne savent même pas ce que c'est. Ils auraient pu demander à monsieur Gilles Bœuf, qui connaît la question jusque dans les recoins. Ils veulent "refaire" de la biodiversité sans savoir (ou en faisant semblant de ne pas savoir) comment celle-ci s'est mise en place. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Ils ignorent même le sens du mot "écosystème". C'est quoi, ça ? Un écosystème, comme tous les systèmes, c'est un réseau complexe de relations, d'interactions, d'interdépendances qui s'est mis en place dans un lieu, une région donnés, où les minéraux, les végétaux et les animaux se sont mis d'accord pour vivre là, en voisins plus ou moins courtois, ce qui a rendu possibles les vies particulières de chacun. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Et ce système ne s'est pas mis en place au hasard ou du jour au lendemain : il a fallu un processus pour aboutir à un <span style="text-decoration: underline;">équilibre</span> qui rend possible la vie de tous les éléments qui le composent, le système, avec ses proies, ses prédateurs, ses complémentarités et ses échanges. C'est un système d'autorégulation 100% <span style="text-decoration: underline;">naturel</span>. Soyons fou, appelons ça, tout simplement, la Nature. Les écologistes dont je parle ici sont en fait des ennemis de la Nature. Au nom de l'idée qu'ils s'en font.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">La confondante niaiserie qui consiste à réintroduire du "sauvage" là où les conditions de vie ont énormément changé avec le temps (principalement du fait des activités humaines), devient une escroquerie en même temps qu'un coup de force, quand on réfléchit précisément à l'extraordinaire complexité des interactions qui ont fabriqué l'équilibre de cet écosystème au cours du temps. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">C'est Alexandre le Grand qui, parce qu'il ne voyait aucune possibilité de défaire le nœud gordien a résolu le problème du tranchant de son épée. Bon, c'est sûr, il n'avait pas que ça à faire, mais ça revient quand même à nier purement et simplement cette complexité en la faisant disparaître au moyen d'une solution radicalement simple, et surtout brutale. Les "écologistes" dont je parle ici ont inventé l'écologie brutale. Ce sont des violents, comme les carnophobiques qui ont incendié un abattoir dans l'Ain récemment (6 départs de feux simultanés constatés par la gendarmerie).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Le raisonnement de ces gens qui usurpent l'étiquette "écolo" est lui aussi d'une radicale simplicité : « Il y a eu un jour des ours dans les Pyrénées (des loups dans le Mercantour, des lynx dans les forêts du Jura, etc...), il n'y a pas de raison pour qu'il n'y en ait pas de nouveau ». Raisonnement d'une bêtise ahurissante. A ce compte-là, il faudrait remettre des loups dans la région d'Orléans comme à l'époque de Saint-Simon qui raconte que leur chasse était prisée des grands seigneurs (et pourquoi pas réhabiliter les grands seigneurs ?). Et des aurochs dans les plaines d'Europe centrale, sans doute ? L'âge d'or des temps préhistoriques, peut-être ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Ils voudraient bien reconstituer le paysage idyllique qu'ils ont élaboré dans le confort de leur petite tête. Ils me font penser aux grotesques qui reconstituent la vie au moyen âge (Autun, entre autres), la vie des chouans (le Puy du Fou) ou la bataille d'Austerlitz, autant de spectacles qui reviennent à faire semblant, à faire mumuse un moment avant de remettre les habits normaux. Des jeux de bac à sable faits pour se divertir ou attirer les touristes, mais qui ne portent pas trop à conséquence.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Sauf que dans les Pyrénées (ou ailleurs, s'agissant des loups), il y en a, des conséquences, et pas minces : des brebis par centaines. Au mépris du travail des bergers. Être écolo de cette façon ignoble, je dis juste : « Non merci ! ». Si c'est ça, être écologiste, alors je dis aux chasseurs : « Allez-y, les gars, foncez ! Ours, loups, tirez dans le tas ! ». Il paraît d'ailleurs que c'est fameux, le rôti d'ours. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Parce que, pendant que ces irresponsables satisfont leur marotte imbécile, les conditions concrètes d'existence de l'humanité ne cessent de se dégrader, sous les coups de l'ultralibéralisme mercantile qui pille la planète en toute tranquillité et travaille méthodiquement au réchauffement climatique (voir le dernier rapport du GIEC qui vient de paraître), à la montée inexorable des inégalités de niveau de vie et à la violence qui en résultera bientôt (résulte déjà). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Notre avenir s'annonce très sombre, voire catastrophique, sur le plan économique, sur le plan géopolitique et sur le plan écologique. Tout pour plaire à Sa Majesté le Chaos. Et que font les "écologistes" (autoproclamés) ? Ils réintroduisent des ourses dans les Pyrénées. Le reste, ils s'en foutent ! Quand le sage montre la lune, l'attardé mental piqué d'"écologie" se fourre le doigt dans l’œil jusqu'à l'anus.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Je serais la Nature, je dirais la belle phrase attribuée à je ne sais plus qui : « Seigneur, protégez-moi de mes amis, quant à mes ennemis, je m'en charge ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Sauf que ...</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLA VACANCE DE M. HULOTtag:lantidote.hautetfort.com,2018-08-31:60759402018-08-31T09:00:00+02:002018-08-31T09:00:00+02:00 Dans la série "Des nouvelles de l'état du monde" (N°57). LA DÉFAITE DE...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Dans la série "Des nouvelles de l'état du monde" (N°57).</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">LA DÉFAITE DE L'ENVIRONNEMENT</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">ou</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">« L'ÉCOLOGIE, ÇA COMMENCE À BIEN FAIRE ! ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Je ne fréquente pas les cabinets ministériels, je ne circule pas dans les couloirs du pouvoir aux heures de pointe : je suis donc dans l'incapacité de dévoiler quoi que ce soit sur la fracassante démission du ministre de l'écologie. Si l'on se contente d'observer les faits, on peut cependant en tirer une conclusion bien nette : sale temps pour la planète ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Il est clair aujourd'hui que le placement de Nicolas Hulot dans le gouvernement d'Emmanuel Macron n'était qu'une manœuvre cosmétique et décorative : c'était un pur coup de com' destiné à récupérer au profit de ce dernier l'aura de popularité dont est nimbée l'image médiatique de Hulot. Pur et simple alibi dans un gouvernement par ailleurs entièrement converti à l'ultralibéralisme, Nicolas Hulot a quand même mis une année et le pouce avant d'avouer publiquement qu'il ne comptait pour rien dans les forces en présence. Il a mis plus d'un an pour admettre et avouer qu'il n'était qu'une potiche. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le départ de Hulot met à nu et dévoile au grand jour la vraie vérité de Macron à l'égard de la défense de l'environnement. Je l'entends d'ici penser très fort la même chose que Nicolas Sarkozy : « L'écologie, ça commence à bien faire ! ». Cela s'appelle "METTRE BAS LES MASQUES". Oui, Nicolas Hulot n'était que le masque vert du président de la république (à ne pas confondre avec Le Visage vert, péché véniel du par ailleurs grand Gustav Meyrink, l'immortel auteur du Golem et de La Nuit de Walpurgis).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Que révèle l'aveu public d'impuissance de la part de l'ex-ministre ? Selon moi, malgré toutes les belles déclarations sur la prise de conscience de l'urgence, les gens au pouvoir et tous les cercles intéressés qui grenouillent pour orienter les décisions en leur faveur se soucient de l'écologie comme de leur premier biberon. Pour l'économie et pour la politique (ça va ensemble, puisque les deux ont à voir avec le <span style="text-decoration: underline;">pouvoir</span>), la nature est un réservoir, et tant que le réservoir n'est pas complètement à sec, il faut y aller joyeusement. Tant qu'il reste des victuailles dans le placard, pas de raison de ne pas se servir. Les gens qui sont aux manettes ne sont pas prêts à changer les règles du jeu et les façons de fonctionner. Il semble même que le contraire soit vrai (un rapport suggère de construire six EPR dans les vingt ans qui viennent).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Soit dit en passant, ceux qui classent les écologistes parmi les groupes de pression ("lobbies") se foutent de la gueule du monde. Il suffit de comparer les forces de frappe en présence pour se rendre compte que la capacité des défenseurs de l'environnement d'influer sur les décisions n'a rien à voir avec le pouvoir de nuisance des légions de porte-flingue grassement payés pour représenter les industriels auprès des décideurs : la FNSEA (une sorte de mafia) bombarde le gouvernement de demandes de dérogation pour pouvoir continuer à répandre leurs pesticides néonicotinoïdes qui exterminent les abeilles</span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">. Et je ne parle pas des instances européennes de Bruxelles, où les vrais lobbyistes – qui se comptent par milliers – ricanent de voir le petit Martin Pigeon suer sang et eau pour faire avancer la cause écologique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Macron, sans rien avouer publiquement, a emboîté le pas derrière Donald Trump : il a concrètement dénoncé les accords de Paris (COP 21). La seule loi de Macron est celle de la compétition économique acharnée, compétition dans laquelle tous les moyens sont bons. Avec les conséquences qu'on sait pour la planète et l'humanité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Voilà ce que révèle la démission de Nicolas Hulot. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">La planète sait donc à quoi s'en tenir sur le sort qui lui est réservé. Même chose pour les humains qui l'habitent. </span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe chef de la fraction des “Verts” en Allemagne veut de nouvelles alliances asiatiques pour l’Europe !tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-07-21:60678372018-07-21T19:52:00+02:002018-07-21T19:52:00+02:00 Adieu à l’alliance américaine ? Le chef de la fraction des...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5844497" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3089391055.jpg" alt="habeck.jpg" width="553" height="368" /></p><p><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Adieu à l’alliance américaine ? </strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 24pt;">Le chef de la fraction des “Verts” en Allemagne veut de nouvelles alliances asiatiques pour l’Europe !</span> </strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Robert Habeck, chef de la fraction des Verts estime que l’Europe a besoin de nouveaux partenaires et alliés, surtout en Asie, quitte à ne plus être orientée exclusivement sur le partenariat transatlantique.</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; color: #999999; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Par Marco Maier</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Enfin, un gars parmi les Verts qui devient intelligent ! Après avoir quasiment exclu le mouvement pacifiste de ses rangs et surtout depuis le gouvernement Schröder/Fischer, les Verts de la tendance « Realo » et leurs amis ralliés à l’établissement ont donné le ton dans le parti qui, depuis, n’a cessé de vouloir pratiquer une politique férocement antirusse, surtout sous la pression du lobby homosexuel, ce qui a permis aux atlantistes de contrôler la marche des affaires en politique étrangère, induisant une suite ininterrompue de stratégies filandreuses et boiteuses. Aujourd’hui, les choses semblent changer : le chef du parti, Robert Habeck veut que l’Union Européenne se choisisse de nouveaux partenaires et alliés.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">“Certes, nous ne pouvons pas abandonner l’espoir que nous plaçons dans une Amérique après Trump, où les relations transatlantiques reprendraient vigueur”, a déclaré Habeck, “mais une chose doit être claire désormais : l’Europe doit forger de nouvelles alliances, surtout en Asie ». L’Europe doit abandonner l’idée qu’il n’y aurait « qu’un seul véritable allié », a insisté Habeck. « En lieu et place du vieux camp (atlantiste), nous devons faire émerger un tissu d’alliance, suffisamment puissant, pour éviter toutes nouvelles guerres ». Ce qui est important, c’est que « l’Europe doit agir à l’unisson », a demandé le chef des Verts, « sinon nous ne jouerons plus aucun rôle (sur la scène internationale), y compris l’Allemagne ».</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Président des Etats-Unis, a-t-il ajouté, « a un plan : la destruction de l’ordre ancien ». Dans le conflit qui oppose désormais l’Europe aux Etats-Unis, la Chine pourrait devenir l’un de nos partenaires, a dit Habeck, même si la République Populaire n’est nullement un modèle sur le plan des droits de l’homme (ce qui semble important pour les Verts…). Notre commentaire : s’il faut s’unir contre Trump, les droits de l’homme semblent tout d’un coup revêtir une importance bien moindre pour les Verts.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Toutefois, le politicien vert s’oppose contre toute augmentation aveugle du budget militaire allemand, comme l’a réclamé le Président des Etats-Unis et quelques politiciens allemands de la CDU, de la CSU et de la FDP. « Avant de poser la question ‘combien ?’, il faut poser la question du pourquoi et l’expliquer”, selon Habeck. « Au départ, il faut procéder à une analyse stratégique pour déterminer quelles sont les tâches de la Bundeswehr et celles de ses partenaires européens aujourd’hui ». Et c’est sur la base de cette analyse stratégique qu’il faudra fixer les dépenses et non autrement. </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ex : <a style="color: #999999;" href="https://www.contra-magazin.com">https://www.contra-magazin.com</a> </span></strong></span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlPAPA, C'EST QUAND L'EFFONDREMENT ? 1/2tag:lantidote.hautetfort.com,2018-03-31:60075952018-03-31T09:00:00+02:002018-03-31T09:00:00+02:00 Je crois aujourd'hui que toutes les questions qu'on peut se poser sur...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Je crois aujourd'hui que toutes les questions qu'on peut se poser sur la politique, l'économie, les relations entre les gens (la vie "sociétale") sont du pipi de chat par rapport à la question globale de la survie des êtres vivants sur la planète. Après la démonstration faite par les Allemands que 80% des insectes ont disparu du territoire en trente ans, on apprend que 30% des oiseaux "ordinaires" de nos campagnes ont également disparu en 15 ans. Les spécialistes de la biodiversité font des diagnostics à peu près identiques sur tous les continents. Qui s'en soucie ? J'ai du mal à prendre au sérieux tout ce qui ne tourne pas autour des questions de la survie de l'espèce humaine et de toutes les espèces vivantes. Ce ne sont pas, par exemple, quelques malades mentaux (je veux parler des "vegans") qui insultent un mort du Super U de Trèbes au motif qu'il était boucher qui me convaincront du contraire (écrit le 31 mars).</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Je remets donc en ligne, plutôt deux fois qu'une, ce billet écrit le 13 décembre 2017.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Des nouvelles de l'état du monde (10).</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">1/2</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Paul Jorion (encore lui) vient de publier <span style="text-decoration: underline;">A quoi bon penser à l’heure du grand collapse ?</span> (Fayard). Pardonnons-lui l’anglicisme : l’anglais lui est si familier qu’il lui est devenu <img id="media-5736586" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/1948864949.jpg" alt="JORION COLLAPSE 2017.jpg" />naturel. Un « collapse », c’est un effondrement. Il en est convaincu : la catastrophe est inéluctable. J’avais suivi le conseil de lecture qu’il donnait dans le billet audiovisuel qu’il poste chaque semaine sur son blog ("Le temps qu'il fait") : j’avais lu <span style="color: #ff0000;"><a style="color: #ff0000;" href="http://lantidote.hautetfort.com/archive/2015/06/24/en-attendant-l-effondrement-3-5643212.html">Comment tout peut s'effondrer</a> </span></span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;"><span style="font-size: 14pt;">(sans point d’interrogation) de Pablo Servigne et Raphaël Stevens (Seuil, 2015).</span><span style="font-size: 14pt; margin-top: 0.2em; margin-bottom: 1.4em; margin-left: 0.7em;"><img id="media-5736587" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/2854298576.jpg" alt="SERVIGNE & STEVENS.jpg" /></span></span> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Les auteurs constataient l’état déplorable de la planète dans une foule de domaines, et pronostiquaient le pire si rien n’était fait. La première partie du livre (jusqu’à la page 133, c’est l’état des lieux), donnait froid dans le dos, avec plein de petits graphiques montrant très bien l’emballement planétaire des productions et des destructions à partir de 1950.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5736588" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/3175701326.jpg" alt="SERVIGNE 2.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Dioxyde de carbone, azote, méthane, poissons, forêts, températures, acidification, ...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">J’avais hélas été horriblement déçu ensuite par ce qu’ils entrevoyaient et proposaient pour éviter que l’histoire humaine s’achève en eau de boudin. J'avais dit ici même cette déception dans mon billet du 24 juin 2015 (voir lien plus haut, et note en fin de billet). Au lieu de dire franchement et directement que le monde va à la catastrophe si les nantis du Progrès, du bien-être et de la technique (en gros : l'occident) ne renoncent pas à leur mode de vie de gaspillage et de dévoration des ressources, ils misaient tous leurs espoirs sur la nécessité de « changer les mentalités » (ben voyons, ma parole, ils n'ont pas compris ?), plaçant les solutions dans la sphère quasi-exclusive de la psycho-sociologie contemporaine, c’est-à-dire, pour aller vite, sur la capacité des moyens techniques et médiatiques de façonner les comportements de masse par une propagande judicieusement conçue. Comme si le problème et sa solution étaient là. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Comme si les atteintes à l’environnement se réduisaient aux habitudes de consommation inculquées aux populations. Comme si la question du mode de production des nuisances n’était pas concerné en premier lieu. Comme si - soit dit en passant - le rôle des sciences humaines était d'agir sur les orientations des sociétés (aveu de militantisme "scientifique" ?). </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">La question qui me vient, à chaque invention de telles solutions, c’est évidemment toujours la même : « Comment tu fais, coco ? ». Car malheureusement pour les auteurs, on a lu Beauvois et Joule (Petit traité de manipulation ...), Edward Bernays (Propaganda) et quelques autres : on sait ce qu'il en est de la manipulation mentale et du formatage des esprits par l'intermédiaire d'une psychanalyse habilement instrumentalisée et correctement mise en œuvre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">La question, en l’occurrence : si la publicité peut influencer ponctuellement (dans une certaine mesure) les attitudes des populations ordinaires, comment va-t-on procéder au changement de « mentalité » de tous les gens qui trouvent un puissant intérêt matériel et financier dans l’actuelle marche du monde et dans une « mondialisation » qui se réduit à une compétition féroce entre acteurs transnationaux ? Comment va-t-on faire changer d'avis les gens qui détiennent le pouvoir et l’argent qui va avec ? Ils croient vraiment, Servigne et Stevens, que les gros lards de l'économie mondiale vont battre leur coulpe et se laisser tondre ? Le diagnostic des deux compères est sans appel, mais leur remède est plus foireux qu’une colique frénétique. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Paul Jorion est plus lucide, plus réaliste et plus rationnel : <span style="text-decoration: underline;">La Crise du capitalisme américain</span>, écrit en 2004-2005, où il annonçait, entre autres, la crise de<span style="background-color: #ffffff;">s</span> « subprimes », est sorti en janvier 2007, trop tard pour servir à qui que ce soit pour parer la menace. Aurait-il permis d’empêcher la crise si un éditeur courageux et conscient avait osé le publier aussitôt écrit ? </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><br /><iframe width="360" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/oLPYIKw6k8E?feature=oembed" frameborder="0" gesture="media" allow="encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">La conclusion que l'auteur tire aujourd’hui (<span style="background-color: #ffffff; color: #000000;">"Le temps qu'il fait", 1 décembre 2017</span>) de sa débauche d’activités pendant tant d’années pour expliquer l’urgence, avertir les responsables et mobiliser les foules laisse à penser que lui-même n'y croit guère, avec raison selon moi (« J'ai fait ce que j'ai pu », dit-il, comme quoi même les gens spécialement doués ne peuvent que ce qu'ils peuvent). C'est sans doute pourquoi, lassé de rompre des lances contre les moulins à vent, il a décidé de passer le relais de l’action à des bonnes volontés neuves et encore fraîches. Paul Jorion, fatigué, raccroche les gants, pour consacrer sa belle intelligence à des tâches plus personnelles et plus gratifiantes. C’est regrettable, mais on le comprend : militant, ce n'est vraiment pas un métier. Heureusement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Alors l’effondrement, maintenant ? Comme Servigne et Stevens, Jorion le voit inéluctable. Il n’est pas le seul : Guy McPherson, Claude Bourguignon, Gilles Bœuf et tant d’autres dont, tout dernièrement, 15.000 scientifiques du monde entier, ne cessent d’alerter sur ce qui attend la planète et l’humanité si sept, et bientôt dix milliards d’hommes se mettent à vouloir vivre comme des nababs sur un gâteau en train de fondre. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">J’ai déjà dit ici ("L'humanité en prière") pourquoi je crois que l’inéluctable est inéluctable : pour la raison que plus un système est global et interdépendant, moins les individus, même regroupés en vastes ensembles d'influence (partis, lobbies ou autres), peuvent y changer la moindre virgule ou le plus petit guillemet. Je n’y reviens pas. La question que je me pose aujourd’hui porte sur la raison de l’apathie, de la passivité massive qui accueille obstinément les cris poussés par des savants d’ordinaire froids comme des constats. Pourquoi une telle surdité ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Un effondrement, tous ceux qui ont assisté à l’implosion des grandes barres de La Duchère à Lyon (on pourrait dire la même chose dans bien des endroits) savent comment ça se passe : ça fait du bruit, de la poussière et un gros tas de gravats à déblayer (pour les mettre quelque part, pourvu que ce soit ailleurs). Ça dure quoi ? En un clin d’œil tout est terminé, il n’y a plus rien à voir. Voilà justement le problème : un effondrement, c’est instantané. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Or, l’effondrement dont parlent Servigne et Stevens, Paul Jorion, Gilles Bœuf et consort n’est pas visible à l’œil nu. Il se produit sous nos yeux, mais si lentement ! Un effondrement qui se produit à la vitesse imperceptible, si l’on veut, de l’aiguille des minutes sur le cadran de la montre ou de l’ombre du soleil à midi en plein été, est-ce crédible ? Pas assez en tout cas pour que le détecteur de mouvement déclenche le signal. Ce n’est pas une durée d’ordre géologique, mais ça donne une idée. Apprendre que 80% des insectes ont disparu en trente ans sur le territoire européen est déjà plus parlant. Mais pour ça, il faut des statistiques scientifiquement établies.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Pour notre malheur, l’effondrement qui nous entraîne aujourd’hui se produit donc avec beaucoup trop de lenteur pour que nos moyens de perception soient mis en alerte. C’est un effondrement indolore, inodore et sans saveur. Un effondrement qui s'écoule tranquillement, grisâtre, et si lentement que nous sommes déjà fatigués d'en entendre parler : arrête de rabâcher, vieux schnock, il est où l'effondrement ? Rien en effet ne semble avoir changé depuis la veille, tout le paysage est semblable ou presque, si l’on excepte quelques changements imperceptibles ou hors de notre portée visuelle. Tout le monde regarde le même film, mais c’est un immense plan-séquence tourné en immense ralenti. Ce n’est pas l’immobilité complète, mais comme ça semble ne pas avancer, on se dit qu’à ce rythme-là, on a le temps de voir venir. Qui remarque le vieillissement, jour après jour, sur le visage aimé de la personne qui partage sa vie ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Gilles Bœuf, dans un cours au Collège de France où il parlait de l’effondrement des effectifs dans les espèces animales, voyait très juste : aux écologistes qui clament que « l’humanité va dans le mur » (ils n’ont pas tort sur le fond, mais), il répondait qu’il n’y a pas de mur et qu’il n’y aura pas de grand choc. Simplement, plus la situation va aller en se dégradant, plus le cadre et les conditions de vie des vivants vont devenir difficiles. On en voit déjà des manifestations, mais si parcellaires et circonscrites dans leurs dégâts (l'île de Saint-Martin n'est pas New York) que très peu de gens font le lien entre elles pour se dire que la situation d'ensemble est grave. Pour les journalistes, ce sont des "événements". A la rigueur des "catastrophes", mais soigneusement localisées, et prises en charge par la "communauté internationale". (« Mais que fait la communauté internationale ? », pleurent en chœur les journalistes des plus gros journaux du monde et les présidents des plus grosses ONG).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">L'espace de la conscience individuelle a bien du mal à se hisser jusqu'à la hauteur de l'enjeu global. Et, s'il y parvient, à en tirer toutes les conséquences pour son propre compte.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Voilà ce que je dis, moi.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">15 décembre 2017 : Pablo Servigne est interviewé sur France culture. Il n'y a décidément pas grand-chose à espérer du monsieur. Pour contrer les représentations catastrophistes de l'avenir du monde, il vient avec des collègues de publier un ouvrage qui tend à démontrer que l'on ne trouve pas dans la nature seulement des rapports "prédateur-proie", mais qu'il y a aussi, partout, de l'entraide. Comme exemple d'entraide, il cite la pollinisation. Ah bon, c'est nouveau, ça vient de sortir. La pollinisation, c'est de l'entraide, maintenant. Ça m'a bien fait rire. Les pommiers de font pas des poires. Pablo Servigne est atteint jusqu'au verre de ses lunettes d'une maladie qui continue à faire des ravages : l'optimistose aiguë. Symptôme principal : une bonne grosse pomme bien rouge et bien gonflette. Mais la pomme gonflette est dans l'air du temps : Peter Wohlleben est l'auteur à succès de La Vie secrète des arbres, où il développe l'idée qu'il n'y a pas que les humains à pratiquer l'entraide (surtout quand ça les arrange) : il y a aussi les arbres. La nature sera désormais un modèle idéal de ce que doit être, et sera peut-être, la société altruiste. Message : il suffirait que les humains s'inspirent de ... pour ... « <span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"><em>Si tous les gars du monde devenaient de bons copains et marchaient la main dans la main, le bonheur serait pour demain</em> </span>». Ouais ! Farpaitement !</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><br /><iframe width="360" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/wGwHnFUDmww?feature=oembed" frameborder="0" gesture="media" allow="encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlL’HUMANITÉ EN PRIÈRE 3tag:lantidote.hautetfort.com,2018-03-28:60028202018-03-28T09:02:00+02:002018-03-28T09:02:00+02:00 18 novembre 2017 Des nouvelles de l'état du monde (7). 3/4...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">18 novembre 2017</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Des nouvelles de l'état du monde (7).</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">3/4</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">LA SUBVERSION PAR LA TECHNIQUE</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Revenons aux bienfaits et méfaits de la technique : tout outil peut, à l'occasion, se transformer en "arme par destination" (comme disent les juristes pénalistes) : marteau ou tournevis, ou encore « <em>un coup de bûche excessif</em> » fera très bien l'affaire pour « <em>estourbir en un tournemain un noctambule en or massif</em> » (tonton Georges). Parmi les maux, les vices et les tragédies dont souffre notre "Modernité", beaucoup sont aimablement fournis par les mêmes instruments qui ont façonné notre si splendide, si brillant et si confortable cadre de vie. Tous les Comités d'Ethique sont de grossiers alibis flasques, de vulgaires rustines gélatineuses pour faire semblant de boucher des trous : certes oui, on peut dire que la technique est la MEILLEURE des choses produites par l'humanité. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;"><span style="font-size: 14pt; color: black;">Mais la technique est aussi (et dans le même mouvement) la PIRE. Demandez donc à Günther Anders et à son concept de « honte prométhéenne » ce qu'ils en pensent : comment pouvez-vous être heureux et fier d’avoir créé un objet (il pensait à la bombe atomique) dont la puissance dépasse allègrement toutes vos capacités de contrôle ? Comment se fait-il que nous soyons comme des bambins béats devant des objets qui surpasseront bientôt nos capacités de compréhension ? </span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;"><span style="font-size: 14pt; color: black;">Georges Friedmann, déjà, connu comme sociologue du travail, était plus raisonnable, qui s'inquiétait de ce que la technique a forcément des effets non négligeables sur la structure même de la société et sur la représentation du monde qu'elle induit. Ce que Günther Anders reproche à la technique quand l'homme laisse libre cours à son génie inventif et innovant est très simple : plus l'objet fabriqué contient d'ingéniosité et de complexité, moins son utilisateur est capable d'en comprendre le fonctionnement, donc de rester pleinement maître de ses actes. <span style="text-decoration: underline;">Il est juste dépassé</span>. Par l'objet, par tout l'amont industriel devenu invisible dans l'objet fini, par tout son quotidien, façonné par l'accumulation de ce type d'objet.</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;"><span style="font-size: 14pt; color: black;">Essayez donc de réparer votre télévision, votre IPhone, votre tablette numérique, pour voir. Essayez donc d'intervenir en quoi que ce soit sur vos objets connectés, tiens, pour voir. Cela s'appelle de l'incompétence. <span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: black;">Les ravis du numérique sont tous (ou presque) des incompétents. Ils se contentent de biberonner la nouveauté à la mamelle des GAFA, nourrices modernissimes. Et de compter, en cas de besoin, sur les petites mains des techniciens spécialistes, auxiliaires puériculteurs.</span></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;"><span style="font-size: 14pt; color: black;">Quand le juge estime que l'automobiliste aurait pu éviter l'obstacle qui s'est invité tout d'un coup dans son champ de vision, il lui colle une amende pour un motif très simple : « défaut de maîtrise du véhicule ». Je pose la question : sur lequel des objets qu'il utilise quotidiennement, voire en permanence, son utilisateur a-t-il la maîtrise ? C'est exactement ce que reprochait à la technique Günther Anders dès les années 1950 : nous ne parvenons plus à maîtriser les objets produits à grands renforts de neurones dans les laboratoires de "Recherche et Développement". Défaut de maîtrise ! Nos objets nous échappent.</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;"><span style="font-size: 14pt; color: black;">Nous ne pouvons plus soutenir le rythme, ne serait-ce que pour esquisser un effort d'adaptation. Par le simple geste de l'achat, nous voilà promus au rang d' « utilisateurs », c'est-à-dire, ni plus ni moins, de « consommateurs » réduits à la passivité. Aussi frénétique que soit notre usage de l'objet, le seul fait de l'utiliser est un acte d'obéissance, de soumission, d'allégeance, puisqu'il entraîne un lien de dépendance, de la conception au mode d'emploi, en passant par la réparation éventuelle : il nous échappe. Cela signifie que ce sont ces objets qui nous agissent. Ils ont pris l'initiative, et nous suivons. </span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;"><span style="font-size: 14pt; color: black;">Notre seul choix d'hommes libres : dire oui ou non à ce programme. Ceux qui disent oui sont mus soit par leur contexte professionnel, forcément impérieux, soit par l'idée qu'ils se font des avantages procurés, dont ils seraient bien bêtes de se passer, « <span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"><em>c'est tellement pratique !</em> </span>». Bref : ils adhèrent. Celui qui dit non a au moins la satisfaction de se dire qu'il reste libre, lui. Malheureusement, il se trouve dans un environnement de plus en plus généralement gouverné par ces objets. A quoi bon entretenir son petit lopin en agriculture biologique, quand celui-ci est cerné par des terres bourrées de chimie ? Il n'y aura pas d'îlots préservés. Rendez-vous, vous êtes cernés.</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Les tribus primitives avaient un peu plus de sagesse que nous, quand elles prenaient le temps qu'il fallait pour soumettre la moindre nouveauté à de longs palabres et à un examen détaillé des implications et conséquences possibles. Elles <span style="text-decoration: underline;">savaient</span> que le risque dont chaque nouveauté est chargée était la déstabilisation de tout le corps social, du fait que la nouveauté porte en soi l'invalidation de l'existant. La nouveauté nous fait trouver ringard, vermoulu, arriéré, périmé ce que nous avons, ce que nous savons, ce que nous mangeons, ce que nous pensons, et même ce que nous sommes. La nouveauté, même à dose raisonnable, vient démentir ce qui était. Pour notre malheur, plus bornés que l'humanité primitive, nous avons perdu ce savoir élémentaire. L'humanité "moderne" est devenue intestinale : capable d'avaler de la nouveauté à dose massive pour l'excréter toujours plus vite. Tout est devenu jetable. Nous faisons du monde que nous n'exploitons pas encore (ou plus du tout) une énorme décharge. Vider / remplir / vider / remplir : voilà l'horizon.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Or s'il n'y a pas la durée, il n'y a pas de vrai : qu'est-ce qu'une vérité dans un monde de changements permanents, rapides et profonds ? Qu'est-ce qu'une vérité à "obsolescence programmée" ? Pour qu'un peu de vrai puisse s'établir, il faut lui donner sa chance, lui laisser un peu de temps, voir s'il convient, pour qu'on puisse placer en lui une confiance un peu durable. La durée est une condition essentielle du vrai. Plus une vérité est précaire, moins elle est une vérité, et plus nous devenons inquiets et vulnérables. Demandons-nous en passant qui a intérêt à raccourcir sa durée de vie : à coup sûr, ceux qui travaillent d'arrache-pied à alimenter en carburant le moteur de l'innovation technique. A programmer l'obsolescence accélérée du vrai. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">L'innovation technique est l'ennemie du vrai, puisqu'elle ne cesse de démentir (croyons-nous) le cadre de nos certitudes et de nos repères. Nous avons pris la stabilité et la durée en horreur. Or, plus une situation est instable, plus elle est conflictuelle et incontrôlable. Et plus elle peut devenir dangereuse : un Vrai qui se fragmente voit se multiplier des "vrais" parcellaires qui s'affrontent. Quand plus rien n'est assez fort pour unifier un corps, celui-ci devient un champ pour la bataille que se livrent ses parties.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Ceci au moins est vrai pour tout, de la mésentente conjugale et du divorce à la coexistence entre les peuples. La technique n'est que l'un des facteurs de l'instabilité (et de l'insécurité) qui monte partout mais, c'est sûr, elle joue les premiers rôles dans le fait que nous bazardons de plus en plus vite le vrai à la poubelle. Conséquence : l'insécurité (militaire, économique, climatique, identitaire, ......) grandit à tous les étages de notre magnifique building, et dans tous les compartiments. Le building tremble sur ses bases. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">On nous en rebat les oreilles : seuls ceux qui sauront s'adapter seront sauvés. S'adapter ! Le commandement unique de l'époque actuelle ! On ne vous dit pas à quoi, mais "Adaptez-vous" ! Soyez réactif ! Mobile ! Labile ! Fluide ! Plastique ! Si vous n'avez pas de "projet personnel", tout est prévu pour vous forger, sur mesure et à la demande, une personnalité adaptée et adaptable. Si possible, débarrassez-vous de votre "moi", ce lourd bagage qui vous embarrasse. On vous passera dans la machine à profiler pour conformer vos "données personnelles" aux exigences du marché du moment.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Matériellement gavés, nous jetons ce que nous avons, nous désirons ce que nous n'avons pas encore (et dont des marchands avisés se hâtent de remplir nos poches et nos cerveaux). Nous devenons tous des Hans im Schnokeloch de la chanson alsacienne (« Er hat alles was er will, und was er hat das will er net, und was er will, das hat er net », "il a tout ce qu'il veut, mais ce qu'il a il n'en veut pas, et ce qu'il veut il ne l'a pas"). Hans est un homme profondément malheureux. Il est certain que le vrai, s'il ne dure pas un peu, a tôt fait de devenir du faux. Si nous ne construisons plus rien de durable et que nous choisissons l'écoulement accéléré des instants, où le suivant infirme et abolit le précédent, cela revient à dire que nous nous enfonçons dans l'erreur en même temps que dans l'inconnu. L'humanité a besoin de durée pour prendre le temps de voir venir son avenir. Plus on va vite, plus on est aveugle. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Nous avons fait de l'innovation, du changement (ah, l'inoubliable slogan « Le changement c'est maintenant » d'un certain François Hollande), de l'invention perpétuelle d'une nouvelle nouveauté, le moteur à explosion de notre histoire. Et notre histoire elle-même, qui a pris cette histoire au pied de la lettre, explose : aucun spécialiste, aucun devin ne comprend ce qui arrive à l'humanité sous la poussée de la technique devenue folle. L'avenir est de plus en plus futur et imprévisible, donc <span style="text-decoration: underline;">dangereux</span>. L'ébranlement des structures est devenu notre structure. Au bénéfice de qui ? Devinez : qui tiendra les leviers de la technique tiendra la société. Et les hommes qui la composent. Au reste, c'est ce qui est en train de se passer, avec le règne des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft). La lutte qui est en train de se dérouler sous nos yeux est une énorme lutte pour le POUVOIR.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Notre obsession — en vérité un culte idolâtre — de l'innovation compétitive à outrance est l'incarnation parfaite de la Subversion permanente, que combattaient encore, il n'y a pas si longtemps (mai 1968, Raymond Marcellin, c'était hier), toutes les forces de l'ordre. Mais que fait la police ? Personne n'a-t-il donc aperçu ce danger ? D'où vient ce consentement massif au bouleversement de nos bases existentielles ? D'où vient que les humains acceptent avec une telle unanimité de se laisser emporter par ce torrent furieux ? Car quel ordre social (voire politique) résisterait à cet ouragan ? L'espèce tout entière n'a même pas le temps de s'adapter à son nouvel environnement que celui-ci a déjà changé. Le programme est écrit : les gagnants de la compétition seront un nombre infime, et ils laisseront à l'énorme masse des perdants gougouttes et miettes à se partager. Fraternellement, n'en doutons pas ! Personne n'a des yeux pour voir ça. Vous ne trouvez pas ça terrible ?</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">« QUE FAIRE ? » Au rythme actuel des innovations, personne ne peut dire dans quel état sera la société dans deux ans : elle est emportée dans un tsunami technologique qui fascine et envoûte les foules, mais qui nous fabrique une réalité presque totalement inconnue, humainement et concrètement, que nul ne peut décrire, et qui est en train (TGV : à très grande vitesse) de réduire à néant nos points de repère et d'ancrage, sociaux et autres, pour y substituer des artefacts (algorithmes) autrement puissants dans la connaissance intime et dans le contrôle de la population (données personnelles). Un terrible pouvoir se profile à cet horizon-là.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Le pire, c'est qu'il y a apparemment une majorité de gens pour s'en féliciter et s'y livrer pieds et poings liés, consentants et enchantés, comme s'ils étaient ravis de vivre dans un roman de science-fiction. L'innovation nous submerge avant même que nous ayons pris le temps de réfléchir aux conséquences que les plus récentes, pas encore digérées (au fait, à quoi il sert, le Comité Consultatif National d'Ethique ?), entraînent sur la conduite de nos vies : si ce n'est pas une folie, j'aimerais qu'on me dise ce que c'est.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14.0pt; color: black;">Jorion, lui, est persuadé que si des gens assez nombreux arrivent à construire les conditions d'une volonté collective forte, tout est encore possible. Tiens, comme c'est bizarre, c'était le slogan électoral de Nicolas Sarkozy en 2007 : « <span style="font-size: 10.0pt; color: black;">ENSEMBLE, TOUT DEVIENT POSSIBLE !</span></span><span style="font-size: 14.0pt; color: black;"> ». Ce mot d'ordre séduisant est un pur et simple slogan, une incantation magique, comme le constatent jour après jour les bonnes volontés qui appellent à la « convergence des luttes ». Fédérer les volontés, touchant l'avenir de la planète ? Je veux bien, mais cette belle question "que faire ?" bute forcément sur cette autre, plus problématique : "comment on fait, Toto ?". Les leaders syndicalistes eux-mêmes l'ignorent. Voilà une belle équation à quelques milliards d'inconnues.</span></span></p><p style="text-align: justify;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: black;">« QUE FAIRE ? » Je ne crois pas que c'est en devenant l'infatigable militant prêt à tous les sacrifices pour faire triompher la cause que celle-ci triomphera en effet. Au reste, pour être plus antipathique qu'un "militant pour la bonne cause", il faut une ambition et une volonté de nuire opiniâtres.</span></p><p style="text-align: justify;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: black;">J'en dirai peut-être un mot prochainement : pour aller très vite, je reproche au militant de faire beaucoup de mal à force de circuler dans son seul tunnel, et d'être guidé par le mépris de tout ce qui n'est pas lui, au point de jeter à la poubelle neuf mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf causes (= 9.999 tunnels), toutes également respectables, pour en défendre une seule, la dix millième, celle qui le concerne, lui, à l'exclusion de toutes les autres, au motif qu'il se permet de la juger la seule noble et la plus importante - et de quel droit, cette hiérarchie entre les causes, je vous prie ? </span></p><p style="text-align: justify;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: black;"><span style="font-size: 14pt; color: black;">L’ultralibéralisme sauvage a contaminé le monde – bénévole mais plein de gnaque – des associations de militants : concurrentes déchaînées les unes des autres, elles se livrent une lutte sans merci pour atteindre le micro ou la caméra d’un média de masse ou l’oreille compréhensive d’un puissant bien disposé. La compétition fait rage. Il est entendu que celle qui gagne (celle qui se voit offrir un créneau pour délivrer son message, voire pour faire voter une loi favorable) est celle qui a su tisser le réseau le plus serré et le plus nombreux, et qui a placé aux meilleurs endroits ses agents d’influence.</span></span></p><p style="text-align: justify;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: black;"><span style="font-size: 14pt; color: black;">L’action d’un militant, qu’il le veuille ou non, nuit à toutes les causes autres que la sienne. Le m
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlL’HUMANITÉ EN PRIÈRE 2tag:lantidote.hautetfort.com,2018-03-27:59995002018-03-27T09:00:00+02:002018-03-27T09:00:00+02:00 17 novembre 2017 Des nouvelles de l'état du monde (6). Ceci n'est...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">17 novembre 2017</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Des nouvelles de l'état du monde (6).</span></p><p align="center"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">Ceci n'est que la moitié supérieure de la "Une" du Monde du mardi 14 novembre 2017. Rien que la moitié, mais toute la moitié.</span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">2/4</span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">SOLUTIONS : LES RÊVES ET LA RÉALITÉ</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">N’en déplaise aux 15.000-scientifiques-issus-de-184-pays, si l’humanité finit par bouffer tout le fromage planétaire, ce ne sera, au fond, que pure logique : la logique du monde occidental, riche, vorace et en moyenne bien portant, étendue à tous ceux qui en étaient écartés. Autrement dit, la logique d’une disparition programmée : un occident qui n'a pour projet que de substituer, partout dans le monde, notre économie de gaspillage à la traditionnelle et raisonnable - mais aléatoire - économie de subsistance. Car ils sont bien gentils, les 15.000 scientifiques, mais qu’est-ce qu’ils proposent pour éviter le désastre ?</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Ils proposent le même genre de solutions que Gabriel Zucman pour la finance folle (La Richesse cachée des nations), que Paul Jorion pour le capitalisme (Se Débarrasser du capitalisme …), et que tous ceux qui, dans le dernier chapitre de leurs ouvrages critiques, tentent régulièrement de répondre à la question « QUE FAIRE ? » et nous tendent la guirlande fleurie de leurs propositions : il faut bien finir une critique sur du positif, n'est-ce pas. Ouvrir sur un avenir meilleur. Fournir des perspectives. Proposer des "solutions". Car il est convenu, entre gens civilisés, de ne pas donner prise à la contre-attaque : « C'est bien joli, vous critiquez, vous critiquez, mais qu'est-ce que vous proposez à la place ? ».</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Mais cette contre-attaque, c'est juste pour intimider grossièrement l'adversaire : comme s'il fallait forcément, avant toute dénonciation de quoi que ce soit, concevoir et élaborer un modèle complet de remplacement clé en main. Un moyen classique de faire taire les mauvais coucheurs, quoi : selon les historiens, pour accomplir la Révolution française, ça a pris minimum cinq ans (Robespierre, 9 thermidor), maximum une centaine (III° République). En 1789, le scénario n'était pas écrit, c'est le moins qu'on puisse dire, et les Etats Généraux ont bien été précédés par l'exposé de <span style="text-decoration: underline;">doléances</span>, que je sache. Il faut laisser à l'histoire le temps de se faire. Quand quelque chose est critiquable, il faut commencer par dire ce qui ne va pas, non ? Ce n'est pas parce que vous trouvez que quelque chose cloche que vous ne pourrez ouvrir le bec qu'après avoir mis tout un nouveau "Contrat social" noir sur blanc, non ?</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Mais, en général bons princes, les critiques se plient à la convention. Ce n'est peut-être pas ce qu'ils font de mieux, mais c'est parce qu'ils pensent que, s'il est possible de faire quelque chose, on ne peut pas se permettre de ne pas le faire. Et qu'on ne peut pas rester là-devant les bras ballants et les deux pieds dans le même sabot. Louable volontarisme, où l'on reconnaît la morale d'un Théodore Monod : « Le peu qu'on peut faire, il faut le faire ». Il ajoutait : « Sans illusions ». Il y a de l'héroïsme dans ce "sans illusions". Hommage, classique et obligatoire, à l'énergie de l'optimisme et à l'inépuisable inventivité de l'homme. Quant aux propositions, disons-le, elles sont toutes frappées du sceau du bon sens (qualité « fleur-de-coin ») et d’une raison de roc, mais elles sont toutes carrément mirobolantes, de la cave au grenier et du sol au plafond. Eh oui, ce serait si simple ! Au comptoir, ça se dit : « Y a qu'à ! ». A l'université, on dit : « Il faut ! », et en général : « D'urgence ! » (ou variantes variées : « Il est impératif », « Il est du devoir d'un responsable », etc.).</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">« QUE FAIRE ? » Tout le monde a des idées sur ce qu’il faudrait faire pour que le monde tourne plus rond. Mieux : tout le monde sait ce qu’il <u>faut faire</u>, même et surtout les premiers responsables de la situation, qui savent tellement à quoi s'en tenir qu'ils ont déjà pris leurs précautions pour se mettre à l'abri en cas de. Qu'est-ce qu'il propose, Zucman ? Des sanctions contre la finance folle, des tarifs douaniers, un cadastre financier mondial, un impôt sur le capital, un impôt sur les sociétés, … Tout ça est bel et bon ("rien que du bon", aurait dit le Gotlib de Superdupont allant sauver la nouille française), mais en attendant que ça tombe, le financier fou se cure la dent creuse en souriant. Tiens, au moment des "Paradise papers", ça ne vous fait pas drôle de réentendre Sarkozy, en 2009 je crois, proclamer que "les paradis fiscaux, c'est fini !" ?</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Jorion, lui, voudrait que le capitalisme tienne compte de l’environnement, accepte le principe d’une régulation, cultive une véritable « science » économique, cesse de favoriser la concentration de la richesse, etc. Là encore, "rien que du bon", mais autrement dit : il faudrait que les capitalistes cessent de capitaliser : les capitalistes, eux, un rien narquois, attendent Jorion tranquillement. Car, malheureusement, et c'est toujours la même chose pour les solutions, Zucman et Jorion oublient de nous dire <u>comment on fait</u>. C'est un peu embêtant. Oui, je sais, ce qui compte, c'est d'agir, et si possible d'agir en nombre. Ouais ! J'ai pratiqué ça, il fut un temps. Mais il y a une différence entre agir au sommet, agir à la base et exhorter "à la cantonade" les troupes éventuelles (pour les "galvaniser", n'en doutons pas, la galvanisation est un procédé qui a bonne presse).</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Je note, à propos de l'efficacité des actions parties de la base, qu'il a fallu un mort à Sivens pour que le projet de barrage consente à se laisser modifier (pas "supprimer", notez bien). Rendement de ces fameuses "actions parties de la base" : zéro virgule miettes. Car s'il faut des morts pour faire avancer la cause de la planète, il va falloir que les défenseurs de l'environnement acquièrent sans tarder une mentalité de martyr. Si la mort de Rémi Fraisse est un « accident », à quand les djihadistes de l'écologie prêts au sacrifice de leur vie ? Qui est "prêt à mourir pour que vive la planète" ?</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">« QUE FAIRE ? » Paul Jorion, l’homme qui passe pour un devin depuis qu’il a prédit l’effondrement financier lors des « subprimes » de 2007-2008, va jusqu’à découper son avant-dernier livre (<u>Vers un Nouveau monde</u>, Renaissance du livre, 2017, le dernier vient de paraître, ça ne traîne pas) en « <em>1) Le monde tel qu’il est</em> », « <em>2) Le monde tel qu’il devrait être </em>». "Le monde tel qu'il devrait être" : on nage en plein rêve ! Ce livre, qui voudrait être une plate-forme politique, n’est rien d’autre que l'espoir plein de lui-même d’un adolescent bien informé. Le genre d'idéalisme compact qu'on a à dix-huit ans. C'est pourtant le même Jorion qui déclarait encore il y a peu que les puissants accepteront de faire quelque chose pour sauver le monde, mais seulement si ça leur rapporte. Allez comprendre.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Il est vrai que Paul Jorion avoue une grande faille dans son raisonnement en ce qu’il est un admirateur ahurissant de la technique, cette preuve de la prodigieuse créativité et de l'ingéniosité humaines. Selon lui, la technique est totalement neutre, et ses effets bénéfiques ou néfastes dépendent exclusivement de l’usage qui en est fait. C'est manifestement faux : plus la technique est puissante et sophistiquée, plus les sociétés humaines en subissent les effets en profondeur. Si c'est ça, être neutre ! A l'exemple de Macron ("ni droite ni gauche"), Jorion plaide pour le "ni Bien ni Mal" en matière de technique.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;"><span style="font-size: 14pt; color: black;">Certes, le Mal n’est pas dans les choses (disons : dans la Nature), on est d'accord, mais il existe, à l’égal du Bien, dans toutes les fabrications humaines, avant même leur fabrication, potentiellement : dès la conception, l’objet recèle le meilleur et le pire des intentions humaines, en ce qu’il rendra tous ses usages <u>possibles</u>, positifs comme négatifs. Je n'irai pas jusqu'à affirmer, comme Günther Anders, que, "parce que c'est possible, cela <span style="text-decoration: underline;">doit</span> être fait" (je cite de mémoire), mais on sait à quoi on peut s'attendre en matière d'intentions humaines.</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Je crois, quant à moi, que si l'on a les bienfaits de la technique, il faut aussi, comme on fait dans les livres de compte (dépenses / recettes), en compter <span style="text-decoration: underline;">simultanément</span> les méfaits, et cesser de parler bêtement, par exemple, de « destruction créatrice », célèbre niaiserie de Schumpeter, qui repose sur la conception opiomaniaque de l'irrésistible avancée de l'humanité vers le Bien. Comme tout le monde, j'aime le Bien. Mais quant au Mal, contrairement à beaucoup, je crois qu'il est vital de le reconnaître et de le nommer là où il est : en nous. Nous le côtoyons ici et maintenant. Où que nous allions, nous le portons en nous. En matière de technique, il n'y a pas de bienfaits sans des méfaits équivalents. Schumpeter pensait que les premiers compensaient largement les seconds, ce qui justifiait le sacrifice de l'existant au nom de la "croissance économique". Cela aussi, c'est manifestement faux. Ce qui est curieux, c'est que, face à chaque merveilleux apport de la technique, personne ne pose la question de savoir ce que cet apport nous enlève, et même dont il nous prive peut-être. C'est le point aveugle de l'estampille flamboyante du « <strong><span style="font-family: georgia, palatino, serif;">Progrès</span></strong> ».</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Mon théorème implicite ? Dès le moment que vous disposez d'une technique, vous pouvez être sûr que tous ses usages seront mis en œuvre, les meilleurs comme les plus funestes. Les "Docteur Folamour" sont des humains comme vous et moi : impossible de les retrancher. L'ivraie pousse toujours au milieu du bon grain. Axe du Bien et Axe du Mal sont des fatrasies nées dans des cerveaux malades et vénéneux. Je crois infiniment plus juste et plus subtile l'image du Tao : il y a du Mal dans le Bien et réciproquement (peu importe ici ce que veulent vraiment dire "yin" et "yang"). Cette idée s'applique particulièrement bien à tout ce que produit le génie technique des hommes. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Excellente raison, de mon point de vue, pour considérer ce génie technique avec méfiance et en peser toutes les "trouvailles" avant d'estimer qu'elles répondent à des "besoins" effectifs. Tous les vrais besoins des hommes sont comblés dès aujourd'hui si l'homme le décide. Les nouveautés actuelles surfent sur le fait que beaucoup de gens (une minorité globale quand même) attendent fiévreusement la nouveauté de demain, au simple motif qu'ils ont de quoi vivre. Ils sont juste assez riches pour ne pas trop s'en faire, mais plus oisifs ou intérieurement démunis, donc ils s'ennuient, regardent la télévision et ne savent pas quoi faire de leur existence, dont ils pressentent qu'elle est devenue plus ou moins superflue et vide de sens. Ils passent beaucoup de temps à consommer de la raison de vivre. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: black;">Car il n'y a pas de raison pour que les raisons-de-vivre ne deviennent pas des marchandises comme toutes les autres marchandises. Les raisons de vivre pullulent dans les supermarchés du désir. Avec des durées de vie extrêmement variables : de l'extrême précarité d'une chaussette à l'imputrescibilité de l'âme, c'est au choix de chacun. Quand ils en ont usé une, la plupart des gens attendent avec impatience qu'on leur propose la suivante, si possible rutilante et pas trop chère. C'est pourquoi on les appelle des "consommateurs". Rares sont ceux qui préfèrent l'indélébile à l'effaçable.</span></span> </p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlL’HUMANITÉ EN PRIÈRE 1tag:lantidote.hautetfort.com,2018-03-26:59992782018-03-26T09:00:00+02:002018-03-26T09:00:00+02:00 16 novembre 2017 Des nouvelles de l'état du monde (5). LE MONDE,...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">16 novembre 2017</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Des nouvelles de l'état du monde (5).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5722856" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/2054921097.jpg" alt="LA UNE.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">LE MONDE, MARDI 14 NOVEMBRE</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">**********************************</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">1/4</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">CHANGER DE MODE DE VIE ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">Ils sont 15.000, cette fois, à avoir signé le message : un gros paquet de lanceurs d'alerte ! En vingt-cinq ans, reconnaissons-le, il y a eu un net progrès : en 1992, ils n’étaient que 1.700. Mais qui ça, « ils » ? Les scientifiques, voyons, et issus de 184 pays ! Et ils alertent sur quoi ? Toujours la même chose : l’avenir de la planète en général, et de l’humanité en particulier, qui leur paraissait déjà dramatiquement bouché il y a un quart de siècle, et pour lequel, aujourd’hui, ils n’ont plus trouvé de mots un peu nouveaux et assez forts pour réveiller encore une fois les attentions endormies et les consciences anesthésiées. Alors ils se sont dit qu'en s'y mettant à 15.000, leur voix aurait plus de chances d'être entendues et porterait plus loin. L’espoir fait vivre, paraît-il.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">Car la situation, depuis ce temps (rétrospectivement béni), n’a cessé de se dégrader sur tous les fronts de l’environnement, excepté la couche d’ozone, qui a décidé de cesser de disparaître. Mais il n’y a pas que le réchauffement climatique, ce fléau dû à la débauche d’énergie consommée par des industries de plus en plus gourmandes et par de plus en plus de milliards d’individus, autant dans les « tâches » de production que de consommation : il y a aussi les forêts éradiquées (la déforestation a repris au Brésil), les vertébrés raréfiés (moins en nombre d’espèces (biodiversité) qu’en stock de chacune), l’eau douce rationnée (quelques guerres de l’eau pointent à l’horizon). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">L'industrialisation à outrance de la pêche est en train d'envoyer les poissons marins dans un passé révolu (on prend des poissons de plus en plus petits, donc de plus en plus jeunes, au mépris de leurs cycles de reproduction, cf. Gilles Bœuf), et l'industrialisation à mort de l'agriculture d'exterminer les insectes (80% de moins en trente ans, du moins en Europe, comme en témoignent tous les jours les pare-brise de nos voitures). L'industrie totale est en train de convaincre le vivant de foutre le camp et de quitter le navire. Il ne reste guère que la population humaine (mais aussi la ruminante), les températures et les zones côtières mortes (dixit l'Avertissement des 15.000) pour croître, multiplier, en rétrécissant l'espace vital disponible, et à grandes enjambées pour arriver plus vite à la chute finale.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">La planète va mal, on le sait : cela fait vingt-cinq ans que les gens qui savent nous le répètent à satiété, nous le rabâchent au point de nous soûler à force de sinistres prophéties. Aujourd’hui, tout le monde est au courant, même ceux qui ne sont pas au courant. Tout le monde, même ceux qui sont aux commandes – enfin, quand je dis « aux commandes », c’est façon de parler : qui peut se vanter d’être aux commandes de la machine incontrôlable qui gouverne la marche du monde ? Une machine faite de myriades de volontés tendues vers un même but : la croissance, l'efficience, la concurrence exacerbée, la productivité et la consommativité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">Et puis pire : que peuvent ceux qui savent, quand ceux qui auraient le pouvoir de faire ne font pas ? Car ceux qui savent ne datent pas d’hier, et ils ne sont pas restés inactifs, depuis le premier pavé jeté dans la mare de la richesse universelle promise, en 1962 (Rachel Carson, Printemps silencieux, et sans parler de Jacques Ellul, Günther Anders et les autres). Rendons-nous compte : trente ans exactement avant le « message d’alerte » de 1992 ! Et encore vingt-cinq ans depuis ! Et je ne compte pas les tentatives intermédiaires, comme La Gueule ouverte, de Pierre Fournier et ses copains d'Hara Kiri. Ce ne sont pas les voix qui ont manqué. Malheureusement, on le constate avec une amertume de métronome, ceux qui savent ne sont pas ceux qui peuvent, et ceux qui peuvent sont excessivement durs d’oreille. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">Bon, c’est vrai, admettons : la « communauté scientifique » (comme on dit) a pris son temps pour tendre l’oreille à ces premiers vagissements de la cause, le train était un peu lourd pour la toute petite locomotive, mais il s'est mis en mouvement, tiré par des locos plus nombreuses et de ce fait plus puissantes, et il a trouvé aujourd’hui son rythme de croisière et avance crânement, de jour en jour plus sûr de son fait. Depuis, si on voulait énumérer les voix "autorisées" (je veux dire "qui savent de quoi elles parlent") qui se sont élevées, on n’en finirait pas : elles se présentent en bataillons serrés. La rubrique "Planète" du journal Le Monde, par sa qualité remarquable, est une preuve que le thème a largement infusé dans l'ensemble du bocal de la société.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">De plus en plus de gens abordent le sujet de front dans les conversations, de moins en moins de gens osent s’afficher climatosceptiques (qui trouve normale l'énormité toute récente d'une tempête tropicale sur l'Irlande, pays situé entre 52° et 56° de latitude nord ?). Les gens qui savent sont de plus en plus nombreux à être au courant du désastre qui vient. Même les puissants font mine de tomber la veste pour se mettre au boulot, et mettent en scène le magnifique pavage de leurs bonnes intentions (COP 21) : c'est dire si la pression est forte (sûrement des élections en ligne de mire). Mais qu’est-ce que ça change ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">C’est sûr, on n’a pas le droit de faire la fine bouche : d’un certain point de vue (par rapport à ce qui était), nous allons dans le bon sens. Mais d’un autre point de vue (par rapport à ce qui vient), le doute est diablement permis. Le journal Le Monde (daté mardi 14 novembre), qui publie l’appel des scientifiques, formule en effet cette exigence (et c’est en « une ») : « <em>"Pour éviter une misère généralisée et une perte catastrophique de biodiversité", les scientifiques appellent l’humanité à changer radicalement de mode de vie </em>». Pas moins. Malheureusement, c’est précisément là que le bât blesse le baudet, qui n’en peut plus de braire dans le désert.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">Ça veut dire quoi, changer de mode de vie ? C'est très simple : cesser de produire et de consommer comme des fous. Pour nous, c'est devenu tellement naturel et évident que nous l'avons oublié : consommer, c'est faire disparaître (il n'y a que la masse astronomique de nos déchets à ne pas disparaître). L'humanité est devenue un intestin. Remplacer un téléphone parce qu'il a deux ans ("Mais il est vieux, votre téléphone !", me disait, toute faraude et pleine de commisération, cette très jeune employée de la boutique Orange) est tellement entré dans les mœurs, que contester ce simple fait ressemble à une atteinte aux droits individuels.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">Changer de mode de vie, ça commence par un truc impossible : cesser de considérer comme un simple geste sans conséquence l'achat, la possession et l'usage de chacun de nos objets techniques quotidiens, tous éléments de notre confort, dont la plupart ont comme point commun d'être des machines, mues par l'électricité ou l'essence (même électrique, il n’y a pas de voiture propre : il faut bien que le courant soit produit quelque part, et c'est dans ce quelque part, charbon, pétrole ou nucléaire, qu'est le problème). Nous avons le plus grand mal à nous dire que cette possession et cet usage sont en soi un problème, à cause de toutes les implications énergétiques qui en découlent : ils nous rendent tellement de services pratiques et efficaces qu'il n'y a guère que nos fonctions naturelles (dormir, manger, excréter) qui ne sont pas dans la dépendance des machines (et encore). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">Nous ne tenons aucun compte des conditions de leur production ou de leur destin de rebuts car, pour tout ce qui n'est pas "dormir, manger, etc.", ces objets se sont rendus indispensables, alors comment pourrions-nous envisager de nous en passer ? Ils ont assisté à notre naissance et nous tiennent lieu de milieu naturel bien davantage que les mécanismes de la biosphère, le cycle de l'eau, la photosynthèse et le rythme des saisons. Prétendre nous les interdire reviendrait à arracher sa prothèse à un unijambiste. C'est même plus qu'un besoin : nous y sommes aussi "accros" que le camé à sa piqûre. Sans eux, la vie nous semble impossible. Qu'on pense seulement à la panique quand un de ces appareils décide de se mettre en grève, alors imaginez le gros "black out" électrique que certains redoutent pour cet hiver. La Panne, quelle Angoisse !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">« <em>Quoi ? C'est ça, changer de mode de vie ? Vous voulez que je jette mon aspirobot ? Mon lave-linge ? Mon mixer ? Mon smartphone ? Mais vous n’y pensez pas ! </em>» Eh oui ! Nous avons conscience, dans le meilleur des cas, de la catastrophe à venir mais, à part une élite morale composée de gens soucieux d’appliquer à leur existence la sobriété et la frugalité qu’ils jugent globalement nécessaires (Pierre Rabhi fait figure d’icône en la matière), qui parmi nous est prêt à renoncer aux facilités que lui procurent tous ces objets du quotidien qui lui épargnent tant de sueur et de fatigue, et qui lui procurent, disons-le, le plaisir d'avoir l'impression de maîtriser la situation ? George W. Bush l’avait d’ailleurs fièrement et martialement affirmé en septembre 2001 : personne n'a le droit de modifier quoi que ce soit de nos manières de vivre ! Il est vrai qu'il s'adressait aux seuls Américains, ces gavés de l'abondance (sauf les pauvres).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">Et si les gens au pouvoir sont du même avis, c’est qu’ils savent que, s’ils prônent le « changement radical » réclamé par les scientifiques, ils peuvent tirer un trait sur leur réélection. Horresco referens ("je frémis rien que d'y penser") ! Ne nous leurrons pas : l’écrasante majorité des populations qui « vivent bien » aujourd’hui ne renoncera à aucun élément de son cadre confortable, tandis que celles qui « ne vivent pas bien » n’auront de cesse, ou bien de rétablir une situation dont le sort les a provisoirement chassés, ou bien d’acquérir coûte que coûte les éléments de ce confort. Avant les décideurs, ce sont les populations elles-mêmes qu’il faudrait convaincre. Et ce n’est pas gagné.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">Car si notre mode de vie, à nous occidentaux, est horriblement coûteux, il demeure tout à fait enviable pour tous ceux qui n'en jouissent pas, et même pour les cohortes de pauvres que nos sociétés fabriquent allègrement. Quand je compare mon cadre de vie avec celui d'un SDF ou d'un habitant du Malawi (capitale Lilongwe), je suis plutôt satisfait de mon sort matériel. Nous avons fait ce qu’il fallait pour y parvenir. Nous y avons mis le temps, en boulottant, il faut le dire, le fromage des autres quand le nôtre a rétréci en Europe. Mais s’il est enviable, il ne faut pas s’étonner qu’il donne envie à tous ceux qui en étaient privés de s'asseoir à la table de la bombance perpétuelle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: black; font-family: 'times new roman', times, serif;">D'autant que notre « morale démocratique » nous interdit de voir dans cette envie des pays pauvres la catastrophe qu'elle entraînera fatalement dans la réalité : le fromage planétaire, maintenant que tous les démunis du monde se sont vu reconnaître le droit légitime d'y croquer à leur tour, aura fini de fondre dans un avenir pas très lointain. C'est la morale du gâteau : plus on est de fous, plus vite il est avalé. C'est la loi, si le partage est équitable. Heureusement pour la Terre et pour nous, pourrait-on dire, il est encore très loin d'être équitable, et ça nous donne un peu de temps pour voir venir. A part quelques écervelés, l'homme n'est pas si partageux qu'il veut bien le dire, surtout quand il possède. Si j'étais cynique, je dirais merci aux inégalités.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: black;">C'est sans doute ce que se disent ceux qui possèdent infiniment plus que moi.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlQU’EST-CE QU’UN ÉCOLOGISTE ? 4/4tag:lantidote.hautetfort.com,2018-03-25:59894452018-03-25T09:00:00+02:002018-03-25T09:00:00+02:00 20 octobre 2017 Des nouvelles de l'état du monde (4). 4 Alors tout...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">20 octobre 2017</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Des nouvelles de l'état du monde (4).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">4</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Alors tout bien considéré, qu'est-ce qu'un écologiste ? C'est un être malheureux, mécontent d'être malheureux, malheureux d'être mécontent. Selon moi, c'est un désespéré qui aime la vie, et qui est désespéré pour cette raison : il regarde le monde réel avec un peu trop de lucidité. C'est quelqu'un qui se raconte qu'il est peut-être encore possible d'arrêter la machine infernale et qui, pour la même raison, persiste à chercher, écrire, s'égosiller, courir, gesticuler, se démener, bref : "faire quelque chose", tout en étant persuadé que non, au point où l'on en est arrivé, c'est cuit, mais qui a verrouillé cette certitude dans le cabinet secret de tout au fond, dont il a jeté la clé au motif qu'il ne faut pas injurier l'avenir. "On ne sait jamais", se dit-il à la manière de ceux qui "n'y croient pas", mais que ça n'empêche pas, semaine après semaine, de remplir leur grille de loto. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Et puis s'il fallait cesser de vivre à chaque fois que meurt un proche, on serait mort depuis longtemps, se dit-il. Voilà : est un écologiste quelqu'un qui se prépare à porter deuils après deuils et qui, pour continuer à sourire à la vie, fredonne sans se lasser : « J'ai des tombeaux en abondance, Des sépultures à discrétion, Dans tout cimetière de quelque importance, J'ai ma petite concession. » (tonton Georges). D'une certaine manière, ce que je fais ici même présentement, c'est un peu "remplir ma grille de loto" : on ne sait jamais ! C'est vous dire l'état d'esprit.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le tableau de la « mouvance » (« sensibilité » se porte aussi assez bien cette année) écologiste que j'ai essayé depuis quelques jours de dresser est sûrement incomplet, partiel et partial. J’ai seulement voulu en parcourir ce qui m’en a semblé les principaux aspects. Quel avenir ce tableau sommaire des préoccupations écologiques laisse-t-il entrevoir pour la planète ? J’ai envie de dire que, s’il y a une indéniable prise de conscience au sein de la communauté scientifique et parmi un certain nombre de voix en mesure de résonner dans les médias (je n'ai pas dit : en mesure de faire bouger les choses), le rapport des forces en présence et la lenteur pesante de l'évolution des consciences (ne parlons pas des intérêts en jeu, qui font résolument barrage) laissent mal augurer de nos lendemains. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Qu’est-ce qui autorise un tel pessimisme ? D’abord la faiblesse structurelle due à l’inorganisation du camp des défenseurs de l’environnement. J'ai dit pourquoi hier, en parlant de la relation au pouvoir. Car les défenseurs sont multiples et hétérogènes, aussi multiples et hétérogènes que les problèmes qui menacent la survie de la vie sur terre. Car il n'y a pas que le réchauffement climatique dans la vie, il faut varier les plaisirs : il y a aussi l'agonie des sols cultivables de la planète, due à un productivisme agricole halluciné, qui consomme frénétiquement toutes sortes d'intrants chimiques (voir les travaux de Claude Bourguignon, ingénieur agronome) ; il y a, depuis trente ans en Europe, la division par cinq (- 80 %) des effectifs d'insectes volants, vous savez, ceux qui s'écrasaient sur les pare-brise, forçant l'automobiliste à s'arrêter souvent pour le nettoyer (je vous parle d'un temps que les moins de ...), catastrophe pour laquelle les scientifiques incriminent les mêmes intrants ; il y a la déforestation massive de certaines régions au profit de plantations autrement plus rentables (palmier à huile, eucalyptus, végétaux OGM, ...) ; il y a l'acidification de la surface des océans, qui rend problématique la survie des récifs coralliens et des planctons ; il y a l'empoisonnement de la chair des hommes par toutes sortes de molécules chimiques, qui n'est sûrement pas étranger à l'explosion des maladies chroniques, dont le cancer (les spécialistes parlent d'une épidémie : voir Notre Poison quotidien, de Marie-Annick Robin, La Découverte, 2013) ; il y a la mortalité humaine due à la pollution : neuf millions de personnes en 2015, selon une étude qui vient de paraître dans The Lancet, la grande revue scientifique britannique. Il y a ... Il y a ... Il y a ... Tout ça, ça fait des combats disparates, des luttes manquant de cohérence, des résistances tirant à hue et à dia. Cela ne fait pas une force.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le changement climatique reste quand même la menace la plus globale et la plus visible (voir les ouragans récents, dont le dernier, certes dégradé en "tempête tropicale", a frappé l'Irlande (une tempête tropicale sur l'Irlande !!! Et peut-être bientôt « un oranger sur le sol irlandais », salut Bourvil), après avoir suivi une trajectoire qui sidère les météorologistes !), mais la guerre des hommes contre la planète a bien d'autres visages. Et cette guerre a été déclarée il y a un peu plus de deux siècles, quand les progrès techniques et le machinisme naissant ont opéré le passage d'une économie de subsistance à une économie de production de masse. Il paraît clair que l'accroissement de la puissance économique a été fidèlement suivie comme son ombre par un accroissement identique et synchrone de la pollution et de la dégradation des environnements. En bout de course, plus les pays du monde ont été nombreux à s'industrialiser, plus se sont multipliés les agents destructeurs. Plus l'homme a créé des richesses, plus il a nui à la nature. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">C’est maintenant indéniable : la gravité et l’intensité des pollutions découlent directement de la croissance industrielle. C’est l’industrie sous toutes ses formes qui nous a donné les agréments dont nous jouissons depuis toujours. C’est l’industrie qui, pour nous offrir tant de biens, a opéré, dans le même mouvement, la dévastation de la biosphère, dont nous voyons aujourd’hui la gravité. La pollution est directement le prix que nous faisons payer à la planète pour acheter notre confort. Plus nous vivons confortablement, plus nous sommes nuisibles : voilà l'équation. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Pour être sûr de la chose, il suffit de regarder les changements intervenus en Chine depuis quarante ans : plus le pays s'est enrichi et industrialisé, plus massives ont été les pollutions. La Chine a expérimenté en quatre décennies ce que les pays anciennement industrialisés ont fait en deux siècles. Les atteintes à l'environnement sont à la mesure de la démesure du pays (l'Inde suit à petite distance : à eux deux, une petite moitié de l'humanité). Peut-être pour ça que c’est en Asie que la prise de conscience est la plus rapide au niveau de la population, peut-être aussi des dirigeants. C'est d'autant plus urgent que, si la planète pouvait supporter le "développement" à l'époque où il concernait cinq cent millions de "privilégiés", elle menace de crever la gueule ouverte au moment où chacune des sept milliards de fourmis qui encombrent sa surface se mettent à rêver de "vivre à l'américaine". </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Quid des populations occidentales ? Laquelle (moi compris) est prête à renoncer à quoi que ce soit de son confort et de ses facilités quotidiennes ? Quid des industriels, lancés dans la féroce compétition mondiale ? Lequel est disposé à se rogner les griffes pour faire plaisir aux écologistes ? Quid des financiers, traders et autres spéculateurs, dont l’unique obsession est de faire grimper toujours le taux de leurs profits ? Lequel de ces vautours est prêt à dire : « J’arrête » ? Tout cela fait système : chacun des éléments tient à tous les autres et n’existe que parce que les autres existent. En un mot, chacun des éléments est <span style="text-decoration: underline;">solidaire</span> de tous les autres. Quand une machine est ainsi construite, allez donc la mettre en panne ou, simplement, la ralentir dans sa marche. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Qu’y a-t-il en face de ce monstre compact ? Des forces dispersées, plus ou moins vaguement organisées. Le GIEC ? On demande aux scientifiques de conduire des recherches et de produire des rapports. Pas de prendre les décisions que ces rapports appelleraient. Les ONG ? Elles peuvent avoir une influence éventuelle, c’est certain, mais ont-elles seulement le pouvoir d'infléchir la trajectoire ? Greenpeace tire un feu d’artifice dans l’enceinte de la centrale nucléaire de Cattenom ? La belle affaire : c’est mauvais pour l’image d’EDF, mais quoi d'autre ? Tout le monde a déjà oublié.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Les associations de militants ? Mais chacun des GPI ("Grands Projets Inutiles", genre ND des Landes, Lyon-Turin, …) voit se former à chaque fois des associations à objet spécifique, déconnectées de toutes les autres : comment ces forces éparpillées pourraient-elles se fondre en un ensemble qui pourrait rivaliser en cohérence et en puissance, mettons avec un animal aussi stratégiquement structuré que le Forum de Davos (on pourrait encore mieux parler du groupe Bilderberg, ou même de la Trilatérale, qui en est l'émanation), où les membres de la fine fleur des élites mondiales se tiennent par la barbichette, se serrent les coudes et ricanent au spectacle des petits agités qui prétendent les empêcher de danser en rond ? Les vaguelettes de surface n'ont jamais mis en danger les gros navires. Pour s'en persuader, il n'y a qu'à observer la vitesse à laquelle la limace européenne s'achemine vers l'interdiction du glyphosate. Sans parler de la brusque volte-face du clown américain en matière de réchauffement climatique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Que peut-on faire en définitive pour s'opposer efficacement au processus global de cet ordre des choses ? D'excellents esprits disent, au motif qu'il faut toujours "finir sur une note d'espoir" : « Il ne faut pas se décourager. Il faut garder l'espoir. Tout est toujours possible. Nul ne connaît l'avenir. » (Hubert Reeves, Paul Jorion et plein d'autres volontaristes). Mais je ne suis pas volontariste. Je suis de l'avis de Günther Anders parlant d'Ernst Bloch, l'auteur de Le Principe Espérance : « Il n'a pas eu le courage de cesser d'espérer ». Je crois au contraire qu'il faut avoir le courage de cesser d'espérer : l'espoir est une telle machine à entretenir l'illusion qu'il rend aveugle sur ce qui est possible, ici et maintenant. Cette philosophie n'est pas confortable, j'en conviens, mais c'est la seule qui vaille : cessons de nous projeter dans l'avenir, et occupons-nous du présent, si c'est possible.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Et au présent, que peut-on faire ? Pas grand-chose, je le crains. Et si lentement ! La tâche est démesurée, et chacun se demande par quel bout commencer et quel fil il faudrait tirer pour faire obstacle au pire. Toutes ces montagnes à soulever ! Et pour obtenir quel résultat ! Et si encore la "croissance" se déroulait dans une atmosphère paisible et tranquille ! Mais pensez-vous ! Partout, c'est la concurrence, la compétition, le conflit, la guerre. Non, franchement, tout bien considéré, c'est mal parti. La destruction fait partie du programme.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">D’accord, je ne suis pas un optimiste, mais j’ai le pessimisme un peu argumenté malgré tout. Non, ça ne me console pas. Bien obligé de faire avec. Ce qui me console, c'est ce rouge du domaine Gallety 2015 (un Saint-Montan) qui arrosait l'autre jour un sublime brie à la truffe de chez Galland, en même temps que les amygdales de quelques lurons pas tristes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Voilà ce que je dis, moi.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlQU’EST-CE QU’UN ÉCOLOGISTE ? 2/4tag:lantidote.hautetfort.com,2018-03-23:59894422018-03-23T09:00:00+01:002018-03-23T09:00:00+01:00 18 octobre 2017 Des nouvelles de l'état du monde (2). 2 Face à ces...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">18 octobre 2017</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Des nouvelles de l'état du monde (2).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">2</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Face à ces militants foutrement déconnectés du réel, les vrais écologistes. Je veux dire les gens normaux, spectateurs sidérés de la rage autodestructrice de l’espèce humaine, de plus en plus massive et précipitée, qui fait ses dégâts dans les recoins les plus reculés de la planète (on a trouvé d'intéressantes concentrations de pesticides dans des animaux des abysses des grandes fosses océaniques, à 8000 mètres de profondeur). Ces écologistes sont d'abord, je le répète, des gens normaux, effarés, abasourdis, qui veulent en savoir plus sur le désastre qui s'annonce, pour savoir à quelle sauce ils vont être mangés, et qui grappillent comme ils peuvent, à droite et à gauche, les myriades d’informations disséminées sur tous les canaux disponibles. </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Ils reçoivent par exemple en pleine figure le fait que l'Anses (autorité de sûreté de quelque chose) vient d'autoriser le sulfoxaflor, alors même que beaucoup de responsables eux-mêmes commencent à regarder de travers les néonicotinoïdes tueurs d'abeilles et autres insectes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Ils rassemblent donc informations et documents, mais c'est pour en faire quoi ? Ils ne savent pas toujours bien. On les trouve épars en provenance des forêts qui disparaissent ; des glaces du grand nord qui fondent plus vite que leur ombre, menaçant de submersion tout ce qui vit à proximité du littoral ; des eaux de surface des océans qui s’acidifient et se peuplent de continents de plastique ; de l’air que nous respirons dans les villes, qui améliore sans cesse le rendement de la mortalité humaine prématurée ; des camps d'extermination des insectes ouverts en plein air par les tenants de l'agriculture industrielle et productiviste ... j’arrête l’énumération.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Les causes de ces phénomènes se trouvent – c’est désormais certain (voir La Contamination du monde, de François Jarrige et Thomas Le Roux, Seuil, 2017) – dans toutes les cathédrales industrielles qui nourrissent de molécules sans cesse nouvelles, et toutes plus ingénieuses et subtiles les unes que les autres, l’air que nous respirons, le sol que nous foulons, les plantes et animaux que nous mangeons, les objets dont nous nous servons – molécules peu à peu incrustées et accumulées dans la moindre cellule de notre corps, avec des effets que les industriels, avec une belle et curieuse unanimité, s’échinent à nier en bloc : « Prouvez scientifiquement que c'est dû à la nocivité de nos produits ! », proclament-ils dans une attitude de dignité outragée, tout en dépensant des fortunes dans des stratégies destinées à rendre dociles les décideurs au moment de la délibération et de la signature. L'examen des "Monsanto papers", dont on trouve le détail des turpitudes dans Le Monde, est à cet égard tout à fait instructif : on reste ahuri d'apprendre que des "scientifiques" vendent leur signature, leur âme et leur honneur à l'entreprise, en acceptant qu'un article mitonné dans la cuisine de cette dernière soit publié sous leur nom dans des revues "à comité de lecture". </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Des esprits avisés font remarquer fort justement que ce serait plutôt aux industriels d’apporter la preuve scientifique de l’innocuité de leurs produits et de leurs inventions. Malheureusement, ces derniers ont pour eux la force de l'évidence de la chose nouvellement créée, chargée de belles promesses d'avenir. De plus, ils sont passés maîtres dans l’art de renverser les rôles et d’inverser la charge de la preuve. Ils sont aidés en cela par le consentement massif des populations qui, bénéficiant déjà de toutes les facilités matérielles offertes par ces produits et ces inventions, au confort desquels ils sont tellement accoutumés, se feraient hacher menu plutôt que d'y renoncer. Tout en entretenant sans le dire, vu la contradiction, une mauvaise conscience douloureuse, qui leur procure juste le sentiment de culpabilité suffisant pour les rendre réceptifs à toutes les campagnes de propagande (« T'es responsable ! Fais un geste pour ta planète ! Trie tes déchets ! Mouche ton nez ! Dis bonjour à la dame ! »), chacun étant invité à se dire : oui, c’est moi qui suis nul, je ne fais pas ce qu’il faudrait, je dois essayer de m'améliorer, mea maxima culpa, etc.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Les premiers écologistes sont évidemment ceux qui, dûment payés pour ça du fait de leur compétence professionnelle, collectent l’information là où elle se trouve : sur le terrain. Le thème de la pollution a ouvert depuis les années 1970 d’innombrables champs de recherche aux scientifiques et à leurs laboratoires. Ils sont en effet ceux qui établissent de façon indubitable, en les mesurant avec rigueur et précision, la réalité et l’origine des nuisances qui, autrement, ne pourraient tout au plus être considérées que comme du « ressenti ». Le GIEC (1500 chercheurs du monde entier, au bas mot) et ses rapports impitoyables sont l’émanation directe de leurs longs travaux. Concernant le « changement climatique », l’humanité peut en effet se fonder sur ceux-ci pour tenter de prévenir le pire, puisqu’elle dispose d’une masse de données qui sont autant de preuves. En prend-elle le chemin ? Je pose seulement la question, de crainte de la réponse. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Viennent ensuite les nombreux autres vrais écologistes qui se sont donné pour tâche de faire un peu de publicité à ces travaux austères et plutôt confidentiels, et d’en diffuser dans le plus large public possible l’essentiel de la substance. Je veux parler des gens – assez divers et nombreux aujourd’hui, appelons-les des « passeurs », pour faire une concession au vocabulaire à la mode – qui écrivent des livres sur le sujet et des journalistes spécialisés qui publient des articles. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Parmi eux, pêle-mêle et à des titres divers : Rachel Carson (Printemps silencieux), Naomi Oreskes et Patrick Conway (Les Marchands de doute), Jacques Ellul (Le Bluff technologique), Lewis Mumford (Les Transformations de l’homme), Günther Anders (L’Obsolescence de l’homme), Paul Jorion (Le Dernier qui s’en va éteint la lumière), Servigne et Stevens (Comment tout peut s’effondrer), Marie-Monique Robin (Notre Poison quotidien), Hervé Kempf (L’Oligarchie ça suffit), Fabrice Nicolino (Un Empoisonnement universel), etc … j’en oublie car je n’en finirais pas. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Je citerais volontiers dans la liste le nom de Stéphane Foucart (Le Monde), s'il ne venait pas de pondre un article bien étrange sur les OGM, dont il fait semblant de réduire le problème à son aspect « recherche scientifique », alors qu’il me semble clair que l’essentiel n’est pas dans les risques sanitaires potentiels, mais dans l’inéluctable brevetabilité du vivant promue par Monsanto et consort, qui ne vise à rien de moins qu’à la confiscation de toutes les semences, c’est-à-dire à l’appropriation privée et rémunératrice de toutes les sources de l’alimentation humaine et animale. Bien sûr, monsieur Foucart, qu'on n'est pas contre les recherches scientifiques en génétique (encore que cela pourrait prêter à discussion).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le but final ? Interdire légalement à tout jardinier, à tout paysan, à tout cultivateur, où qu'il soit sur la planète, d'utiliser des semences autres que celles sorties des laboratoires, qu'un Grand Livre Officiel des Semences Autorisées répertoriera en détail, avec leur carte d'identité génétique. Avec une police des semences aux aguets et au taquet. </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">De quoi richement alimenter ad vitam aeternam les comptes bancaires des actionnaires, aux dépens des populations laborieuses, rendues au servage, dont le métier est de produire ce qui nourrit l'humanité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Quant à Stéphane Foucart, j'attends d'en savoir plus pour être sûr qu'on peut quand même lui faire confiance : ses articles jusqu'ici ont toujours été très affûtés.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlQU’EST-CE QU’UN ÉCOLOGISTE ? 1/4tag:lantidote.hautetfort.com,2018-03-22:59894412018-03-22T09:00:00+01:002018-03-22T09:00:00+01:00 17 octobre 2017 Des nouvelles de l'état du monde (1). 1 Il y a...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">17 octobre 2017</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Des nouvelles de l'état du monde (1).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">1</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Il y a deux sortes d’écologistes : ceux dont la presse parle, parfois en abondance à la suite d'une action spectaculaire (Greenpeace à Cattenom, manif de brebis en plein centre de Lyon, ...), et, qui plus est, sous l’angle du conflit entre les « pro » et les « anti », du genre de ce qui nous fabrique de gentils « débats de société », dont nul n'a que faire mais qui permettent de passer le temps et de s'être trouvé pour un temps une raison de vivre, avant la suivante. Et puis il y a ceux dont on ne parle dans la presse « de référence » que sous forme de dossiers et d’articles plus ou moins digestes pour le vulgum pecus, qui ne feront jamais grimper l’audimat et qui, pour cette raison, ne seront qu’exceptionnellement mis en vedettes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">La « COP21 » de Paris en 2015 appartient à cette catégorie des exceptions qui confirment la règle : un événement soigneusement mis en scène, et devenu spectaculaire parce que les participants officiels le voulaient ainsi. Les vrais écologistes sont, on l'a compris, du côté le moins visible : à cette occasion, ils ont été noyés dans la masse et le protocole. Il est bien entendu faux de croire que tous les chefs d'Etat présents se sont convertis à l'écologie à cette occasion : il n'y a ni baguette magique, ni Saint-Esprit. D'autant que la COP21, si elle abordait le problème le plus global, laissait de côté d'autres problèmes, eux aussi cruciaux, au premier rang desquels l'empoisonnement du vivant avec les développements des industries chimiques.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Comment définir les premiers de ces écologistes ? Ce sont d’abord des emmerdeurs : leur premier objectif semble en effet de venir emmerder les diverses catégories d’individus qui ont affaire aux confettis de nature sauvage que la civilisation concède à l’exigence de « préservation de la qualité du milieu ». Les emmerdés, de leur côté, sont régulièrement, entre autres, les bergers. Le qualificatif d’écologistes, dans ce cas, repose sur l'exigence de réintroduction pour rebiodiversifier l'environnement. Ce sont eux qui ont tout fait pour que l’ours s’acclimate de nouveau dans les Pyrénées, plus récemment le lynx dans le Jura ou les Vosges (combien et par qui ces animaux ont-ils été <span style="text-decoration: underline;">payés</span> ?). Ce sont eux qui se dressent contre les fusils des chasseurs quand ceux-ci font mine de vouloir tuer des loups, au motif que les bergers d’alpage se plaignent des terribles déprédations qu’ils commettent dans leurs troupeaux de brebis.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Soyons clair et net : ces « écolos » n’ont rien compris à la biodiversité qu’ils affirment favoriser. Ils croient être des défenseurs des droits de la nature. La biodiversité, ce n’est pas le loup dans les Alpes quel qu’en soit le prix à payer. La biodiversité, pour savoir ce que c'est, demandez à Gilles Bœuf, le bouillant professeur temporaire au Collège de France (chaire "développement durable") : c’est tout un système complexe de dépendances en chaîne : la façon dont s’organisent les innombrables éléments minéraux, végétaux et animaux qui font qu'il y a de la vie dans un environnement donné à un moment donné. Introduisez l’écrevisse américaine dans les rivières françaises, elle aura vite fait de déblayer le terrain à son seul profit. Le loup dans les Alpes ne fera jamais une biodiversité à lui tout seul. Médiatiquement parlant, le loup en France peut aujourd'hui, à la grande rigueur, passer pour un abcès de fixation destiné à détourner de l'essentiel l'attention du grand nombre. En vérité, écologiquement, le loup est aujourd'hui une nuisance.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">C’est ainsi que, dans ses Mémoires, Saint-Simon évoque la chasse au loup que pratiquaient certains seigneurs de la cour de Louis XIV, dans la décennie 1700 ou un peu après, dans l’Orléanais, quand l’animal y était signalé faisant des dégâts. De même, c’est ainsi que, dans les régions d’Inde où pullulait le tigre, l’urbanisation galopante a restreint son aire de développement et que, comme le fauve s’en prend aux humains, ceux-ci se voient contraints de le pourchasser. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le loup a disparu de France pour l’exacte même raison : les sociétés humaines ont partout étendu leur emprise, au gré de l’expansion industrielle et de la prolifération humaine, engloutissant dans un passé révolu tout ce qui préexistait, jusqu’à faire oublier l’entier du contexte naturel, historique et technique qui entourait la possibilité même de l’animal. C’est bête, hein, vous vous rendez compte, tout ce qu’il faudrait <u>désinventer</u>, tout ce qu’il faudrait faire retourner au néant pour reconstituer à l’identique les circonstances d’avant la disparition ! Pour restaurer à l’identique le même système de relations, disons le mot : le même écosystème ! Et avec le même mode de vie que les Français de l’époque, odeurs comprises, s’il vous plaît ! Voilà qui s’appellerait « faire table rase ». </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Pour le coup, on aurait vraiment le « retour à la bougie ». </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">C’est dit : dans le fond du fond, ces gens-là ne sauraient en aucun cas être qualifiés d'écologistes. Il faudrait les inculper pour faux et usage de faux. La preuve, c'est que ce sont eux qui se rendent le plus visibles, à l'occasion de leurs actions. En réalité, la "nature" qu'ils prétendent défendre est une vue de l'esprit. Tout au plus sont-ils, contrairement à d'autres, d'authentiques réactionnaires : que tout soit comme autrefois (c'est la définition du mot). Mais je les soupçonne de vouloir garder, bien cachée au fond de la grange où ils viendraient de rentrer la fenaison (biologique) pour les bêtes cet hiver, une mobylette avec une bonne réserve de mélange deux temps (à 6%). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Soyons sérieux : ces écologistes en mie de pain rêvent tout éveillés. Ils rêvent d’îlots d'un passé irénique et idyllique, perdus dans l’océan d’un présent bouleversé, îlots qui seraient miraculeusement préservés du fracas de l'histoire en marche derrière la muraille infranchissable de leurs bonnes intentions, elles-mêmes inscrites dans la loi. Entre les loups et les brebis d’alpage, je vote brebis : en tant que carnivore, je n’aime pas la concurrence déloyale que me livre l’animal. Cette race d’écologistes se caractérise donc par un crétinisme qui serait inoffensif s’il n’était vindicatif et revendicatif. Avec eux, la pollution mondiale et le réchauffement climatique sont tranquilles, et peuvent dormir sur leurs deux oreilles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">On observe cette logique policière de l’îlot miraculeusement préservé dans la démarche militaire de la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a décidé d’abolir le pot d’échappement dans un délai rapproché : d’un côté, on demande très poliment aux industriels les plus polluants s'ils verraient un inconvénient à ce qu'il leur faille réduire leurs émissions sales de 10% ou 20%, mais en leur accordant de larges délais pour se mettre aux normes (en attendant le climat climatique, il ne faut pas nuire au climat des affaires), pendant que de l’autre, on caporalise tout le reste de la population pour la faire marcher droit, et gare aux tribunaux pour les rétifs. </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">C'est sans doute ce qu'on appelle l’écologie démocratique.</span></p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlNotre Dame des Landes requinque Hulottag:creseveur.hautetfort.com,2018-01-18:60184362018-01-18T14:45:06+01:002018-01-18T14:45:06+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-5755519" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/00/01/1805254230.JPG" alt="Notre Dame des Landes requinque Hulot.JPG" /></p>
Olivier Descampshttp://olivierdescamps.hautetfort.com/about.htmlPolitique Vs Polémiquetag:olivierdescamps.hautetfort.com,2016-06-27:58198392016-06-27T10:20:39+02:002016-06-27T10:20:39+02:00 Dans l'édition tourquennoise du journal Nord-Éclair du 27 juin, une...
<p></p><p><font face="Trebuchet MS, sans-serif"><font size="2">Dans l'édition tourquennoise du journal Nord-Éclair du 27 juin, une journaliste rapportant les propos du maire au sujet de la gare de Tourcoing écrit qu'il "politise" le débat. Eh non, Madame, dans ce cas là, le <strong>maire de Tourcoing, Vice-Président à la Métropole Européenne de Lille, Vice-Président au Conseil Régional, Président de "Les Républicains" 59, ancien député, ancien porte parole de M. Sarkozy et ancien "dauphin" de M. Vanneste</strong> ne politise pas le débat, il polémique. C'est à dire qu'il se situe au niveau 0 de la politique.</font></font></p><p><font size="2"><font face="Trebuchet MS, sans-serif">Faire de la politique, c'est proposer des projets à ses concitoyenNEs, polémiquer (du grec</font> <font color="#252525"><font face="sans-serif"><em>polêmikôs</em></font></font>, <font face="Trebuchet MS, sans-serif">disposé à la guerre), c'est instaurer un débat belliqueux, agressif, et par expérience, stérile.</font></font></p><p><font face="Trebuchet MS, sans-serif"><font size="2">Voilà, en partie, à mon avis, une des raisons du désintérêt croissant des citoyenNEs avec ce qu'ilsELLES considèrent comme de la politique. LeA journaliste ne devrait pas entretenir la confusion. </font></font></p><p><font face="Trebuchet MS, sans-serif"><font size="2">La politique (du grec</font></font> <font color="#252525"><font face="sans-serif"><font size="2"><em>politikôs</em></font></font></font> <font face="Trebuchet MS, sans-serif"><font size="2">de</font></font> <font color="#252525"><font face="sans-serif"><font size="2"><em>polis</em></font></font></font> <font face="Trebuchet MS, sans-serif"><font size="2">la ville, la cité) est la science de l'organisation de la cité. Ainsi, faire de la politique revient à penser l'organisation du vivre-ensemble ou comment faire société. Il faut bien comprendre, notre planète étant finie (dans le sens de bornée, limitée), que nous sommes "obligéEs" de nous organiser pour vivre ensemble; il est donc nécessaire d'adopter certaines règles de vie commune du style "</font></font><font face="Trebuchet MS, sans-serif"><font size="2"><em>Ma liberté finit là où commence celle de mon voisin</em></font></font><font face="Trebuchet MS, sans-serif"><font size="2">". La politique est le moyen de fixer ces règles. Mais voilà, dans une société, chaque individu peut avoir un avis différent, un projet différent. Il faut donc se mettre d'accord sur les modalités qui permettront à un avis ou un projet de prévaloir sur un autre. Dans une dictature, c'est l'avis du chef qui prévaut. Dans une démocratie (du grec</font></font> <font color="#252525"><font face="sans-serif"><font size="2"><em>démokratia</em></font></font></font> <font face="Trebuchet MS, sans-serif"><font size="2">de</font></font> <font color="#252525"><font face="sans-serif"><font size="2"><em>demos</em></font></font></font> <font face="Trebuchet MS, sans-serif"><font size="2">le peuple et</font></font> <font color="#252525"><font face="sans-serif"><font size="2"><em>kratôs</em></font></font></font> <font face="Trebuchet MS, sans-serif"><font size="2">le pouvoir), le débat citoyen permanent devrait en être la méthode; les différents avis ou projets sont départagés au moyen d'élections précédées d'une "campagne électorale" qui devrait être un large débat citoyen. Ces élections sont remportées par celle ou celui qui remporte soit la majorité, soit le plus grand nombre de suffrages.</font></font></p><p><font face="Trebuchet MS, sans-serif"><font size="2">La polémique s'installe là où il n'y a plus de débat. Elle ne propose pas de contre-projet. La polémique enclenche une guerre de "petites phrases" sur le plan de la calomnie ou de la diffamation et non sur celui des idées. </font></font></p><p><font face="Trebuchet MS, sans-serif"><font size="2">La polémique n'est pas seulement le degré "0" de la politique, c'est surtout le terreau du repli sur soi, de l'individualisme par rapport au collectif, de l'antiparlementarisme par rapport à la démocratie, de l'adhésion au populisme par rapport l'émancipation du peuple, de l'inféodation au pouvoir de l'argent par rapport à celui des idées.</font></font></p><p><a id="media-5403863" href="http://olivierdescamps.hautetfort.com/media/00/02/1747906293.pdf">Nord Éclair - Clic-Clac Gare.pdf</a></p><p> </p>
Olivier Descampshttp://olivierdescamps.hautetfort.com/about.htmlCommuniqué de Presse ”ZAC Petit-Menin” - 14 juin 2016tag:olivierdescamps.hautetfort.com,2016-06-15:58153562016-06-15T10:37:00+02:002016-06-15T10:37:00+02:00 Après que les pelleteuses et les gros engins de chantier soient entrés en...
<p>Après que les pelleteuses et les gros engins de chantier soient entrés en action pour défigurer les derniers hectares de terres agricoles et zones humides du Versant Nord-est et avant l'arrivée des bétonneuses, on vit un petit moment moins bruyant où l'on peut entendre les cris d'orfraies des maires du secteur, à savoir Roncq, Neuville-en-Ferrain et Tourcoing.</p><p>L'opportunément nouveau militant LR, tout frais élu député, maire de Roncq et Vice-Président de la MEL s'étrangle aujourd'hui dans la presse régionale, feignant découvrir un projet totalement différent de ce qu'on lui aurait vendu.</p><p>L'omniprésent chef de file LR dans le nord, ex-porte-parole de N.Sarkozy, maire de Tourcoing, VicePrésident du Conseil Régional, Vice-Président de la MEL, fervent soutien du projet y compris lorsqu'il siégeait comme chef de l'opposition au Conseil Municipal de Tourcoing, vole au secours du précédent, bombant le torse, lui vivant, on ne lui fera pas avaler des couleuvres !</p><p>Et pourtant, tout ce qui se passe actuellement, le groupe local <em><strong>EELV Tourcoing & environs / Vallée de la Lys</strong></em> ainsi que les groupe des éluEs vertEs au Conseil municipal de Tourcoing lors du précédent mandat, l'avaient déjà dénoncé.</p><p>La <strong>constante opposition au projet des écologistes</strong> est motivée par le fait que ce projet Immochan de la Zone du Petit-Menin n'est que de la poudre aux yeux lancée par des investisseurs à des politiques qui croient à n'importe quelle promesse de créations d'emplois.</p><p>Les écologistes ont toujours répété que ce projet aboutirait dans le meilleur des cas à une délocalisation de Leroy-Merlin et Boulanger d'Auchan Roncq vers la Zone du Petit-Menin, de quelques cellules commerciales qui finiront de dévitaliser les commerces de centre-Ville à Tourcoing et attaqueront ceux des centres-villes de Roncq et Neuville-en-Ferrain.</p><p>Les écologistes ont toujours dénoncé un projet daté du Xxè siècle, qui rejoint la collection sans fin des projets inutiles car inadaptés à leur époque.</p><p><strong>Aujourd'hui, les écologistes ne peuvent que déplorer les dégâts déjà occasionnés à l'environnement et appellent toutes celles et tous ceux que l'environnement intéresse à s'opposer à ce projet inutile, coûteux et destructeur, révélateur de politique à courte vue. </strong></p><p>Ils demandent aussi aux maires outragés sus-cités de les rejoindre dans leur combat pour une autre économie que celle qui a pour unique but de faire de l’argent.</p><p><strong>Ils leur demandent enfin de s'engager dans des politiques qui profitent aux gens, et pas à quelques élites.</strong></p><p>Pour le Groupe,</p><p>Olivier Descamps</p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlDe verwarring van Vander Taelentag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-04-21:57907432016-04-21T00:05:00+02:002016-04-21T00:05:00+02:00 Door: Sander Carollo Ex: http://www.doorbraak.be De...
<div class="cotegory-title"><h1 id="article-author" style="font-weight: bold; font-size: 12px;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999;">Door: Sander Carollo </span></strong></span></h1><p><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.doorbraak.be</span></strong></span></p></div><div><h1 class="custom-title"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 36pt; color: #ff6600;"><strong>De verwarring van Vander Taelen</strong></span></h1></div><div id="article-nodeview"><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><img id="media-5350725" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3480747092.jpg" alt="taelen-luckas-vander.jpg" /><span style="color: #99cc00; font-size: 14pt;">De gewezen Groen-politicus ergert zich aan de politieke correctheid van links, maar klinkt zelf geregeld tegenstrijdig.</span></span></strong></span></p></div><div class="article_content"><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;">Sinds Luckas Vander Taelen in 2004 in Vorst een huis kocht, heeft hij het gevoel dat hij de stad heeft zien veranderen en hij er dagelijks aan participerende observatie doet. Intussen schreef de naar Brussel uitgeweken Aalstenaar al meerdere boeken over onze hoofdstad en laat hij ook in columns geregeld zijn stem horen. Zo vroeg hij zich al in september 2009 in een column af waarom we toch zo weinig durfden ‘opkomen voor de wetten en waarden van het land waarin we leven’. Hoewel hij zich nog gesteund voelde door de basis, is het sindsdien nooit meer goed gekomen met zijn partij. Kristof Calvo zei hem eens dat hij meer aan politiek moest doen en niet zo veel moest schrijven. De top van Ecolo kon nog minder dan die van Groen zijn schrijfsels smaken en beschouwde Vander Taelen vanaf toen naar eigen zeggen als een racist. Toch heeft het vrij lang geduurd eer hij de politiek verliet. Hij nam nog deel aan de verkiezingen van 2014, weliswaar op een onverkiesbare plaats.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;">Volgens Vander Taelen heeft Groen een enorme kans gemist door zijn koudwatervrees voor een aangepast standpunt over de uitdagingen van de multiculturele maatschappij. Pas na de aanslagen van november 2015 in Parijs durfde voorzitster Meyrem Almaci het te hebben over de waarden die ons dierbaar zijn en die we moeten verdedigen tegen fundamentalistische aanslagen. Die aanslagen inspireerden Vander Taelen om dit boekje (120 pagina’s) te schrijven. De ietwat wollige titel <em>De grote verwarring</em> op de old skool boekcover slaat eigenlijk vooral op de bedenkelijke houding van politiek links en in het bijzonder bij Groen. ‘Vooral aan de linkerkant van het politieke spectrum zorgde het religieuze geweld voor veel verwarring’, schrijft de auteur. ‘Traditioneel had links met veel vuur de multiculturele samenleving verdedigd en dat engagement maakte het links soms heel moeilijk om op een ondubbelzinnige manier te reageren op fundamentalistische religieuze eisen die afkomstig waren van nieuwkomers.’</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><img id="media-5350726" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/4044077759.jpg" alt="lvdt-brussel-de-tijdbom-tikt-verder.jpg" />Over zijn gewezen partij lezen we iets anders. ‘De alomtegenwoordigheid van de religie in de jeugdjaren en de opleiding van heel veel partijleden verklaart heel veel van de verkramping waarvan Groen tot op heden blijk geeft in elke discussie over multiculturalisme en islam.’ Het lijkt niet echt te kloppen met wat hij over zijn exit bij Groen zei in <em><a style="color: #999999;" href="http://www.brusselnieuws.be/nl/nieuws/de-grote-verwarring-van-luckas-vander-taelen" target="_blank">Brussel Deze Week</a></em>: ‘Tachtig procent van de Groen-kaders was het met mijn analyses eens, maar ze zwegen nadat ik voor de partij-inquisitie verschenen was.’ Valt dit nog te verklaren door opleiding en religie in de jeugdjaren? Even verder in het interview lezen we dan weer: ‘Groen is uiteindelijk een katholieke partij die nooit het antiklerikalisme van de socialisten gedeeld heeft. Zij kunnen zich niet inbeelden dat atheïsten geen godsbeeld hebben, en geen godsdienstige regels in hun leven willen. Dat is bij Groen het probleem.’ Echt? Zijn de multiculturele standpunten tussen ‘de antiklerikale’ sp.a en ‘het katholieke’ Groen dan zo verschillend? Heeft CD&V dan door zijn katholieke wortels een verkrampte houding over multiculturalisme en islam?</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;">Een andere passage leidt Vander Taelen in door te zeggen dat Groen zich telkens vanuit een ideologische rechtlijnigheid afgezet heeft tegen elke vorm van populisme. Op het partijbestuur maakte hij namelijk een discussie mee over hoe er gereageerd moest worden op de toegenomen straatcriminaliteit in Oostende, die veroorzaakt was door een toestroom van vluchtelingen die naar Engeland probeerden te raken. Uiteindelijk werd er na meer dan een uur besloten dat de plaatselijke mandatarissen aan de bevolking moesten gaan uitleggen dat de situatie van de vluchtelingen bijzonder precair was en dat er in de eerste plaats iets gedaan moest worden aan de situatie in hun thuisland, zodat de ontheemden zouden terugkeren. Vander Taelen noemt het zelf een bizar standpunt. Dat is het minste wat je kan zeggen. Maar wat is er dan populistisch aan het afkeuren van de daden?</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;">Vander Taelen heeft een merkwaardige verhouding met zijn partij en dat merken we opnieuw bij deze publicatie. Zijn afzonderlijke cases, columns en ook de essays in dit boek zijn zeker interessant. Hij ergert zich aan wantoestanden in Brussel, bij bepaalde moslims en de technieken die linkse protagonisten gebruiken om het debat uit de weg te gaan. Toch wringt hij zichzelf al eens in bochten. Opnieuw een passage uit het interview in <em>Brussel Deze Week</em>: Vander Taelen bracht zijn lidmaatschapskaart binnen (om weer aan journalistiek te doen, S.C.), en zwoer nooit meer aan politiek te doen. ‘Tenzij er een kans voorbij wandelt,’ voegt hij er aan toe. ‘Maar op mijn leeftijd begin ik vrede te nemen met afstand.’ Dat klinkt vastberaden, opportunistisch en relativerend tegelijk. Bovendien past hij naar eigen zeggen niet echt in de politiek omdat hij oprecht wil zijn. Ondanks zijn oprechtheid heeft hij het dan nog lang volgehouden bij Groen, als we zijn verhalen zowat lezen.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;">Ten slotte luiden zijn oplossingen, zeker voor een gewezen politicus, vrij pover. Het onderwijs moet de scheiding tussen Kerk en Staat benadrukken en op het lokale niveau moet massaal worden ingezet om jongeren te bereiken. <em>That’s it</em>. Vander Taelen zei in Brussel Deze Week dan weer wel dat de analyse van Vlaams Belang over de islam ‘grotendeels klopte’, ‘maar hun enige antwoord een ranzig discours was over deportaties’ …</span></strong></span></p><div class="review-details" style="font-size: 13px;"><div id="book_rating"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><img id="media-5350728" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1594490661.jpg" alt="Luckas_Vander_Talelen_BDW1515.jpg" width="212" height="316" /><span style="font-size: 14pt;">Beoordeling : * *</span></span></strong></span></div><div id="book_title"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Titel boek : <span style="color: #ff6600;"><em>De grote verwarring</em></span></span></strong></span></div><div id="book_subtitle"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Subtitel boek : <span style="color: #ff6600;"><em>Hoe moeten we reageren op islamitisch fundamentalisme?</em></span></span></strong></span></div><div id="book_author_name"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Auteur : Luckas Vander Taelen</span></strong></span></div><div id="book_editor"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Uitgever : Houtekiet</span></strong></span></div><div id="book_pages"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Aantal pagina's : 120</span></strong></span></div><div id="book_price"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Prijs : 14.99 €</span></strong></span></div><div id="book_isbn_no"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">ISBN nummer : 9789089240675</span></strong></span></div><div id="book_publish_year"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Uitgavejaar : 2016</span></strong></span></div></div></div>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlRetour vers la Quatrième République...tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2016-02-12:57589112016-02-12T11:10:50+01:002016-02-12T11:10:50+01:00 Le remaniement ministériel de jeudi est l'exemple même de ce qu'il aurait...
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 11pt;" size="2">Le remaniement ministériel de jeudi est <strong>l'exemple même de ce qu'il aurait fallu éviter si l’État et la politique voulaient garder quelque crédit aux yeux de nos concitoyens</strong>... Il n'a été, en définitive, que <strong>le retour assumé par le chef de l’État aux us et coutumes de la Quatrième République</strong>, défunte de ses errements (et de ses principes aussi) en 1958, et que nos socialistes molletistes (référence à Guy Mollet, et non aux œufs du même nom...) contemporains semblaient regretter au point, pour le président de la République, de ne gouverner que par « ententes et compromis ». Ainsi, l'entrée au gouvernement d'un radical de gauche, dont la qualité politique principale est surtout d'être le dirigeant d'un vieux parti-témoin de la République, et celles de présumés écologistes qui confondent « remaniement » et « reniement » (en particulier Mme Cosse, exemple caricatural de l'arrivisme et de la combinaison), montrent bien l'ampleur de l'hypocrisie d'une certaine Gauche dont les principes sont grands et la vertu, elle, bien petite...</font></font></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 11pt;" size="2">Dans l'opinion publique, et je parle aussi de celle qui ne se contente pas de s'exprimer dans les urnes, c'est, non pas l'incompréhension, mais plutôt ce désaveu méprisant à l'égard d'une classe politicienne qui, visiblement, n'entend rien et ne veut rien comprendre : alors que l'on demande des hommes d’État, il n'y a que des individualités et des calculateurs... La faute à ces derniers, ou, bien plutôt, la faute à un régime qui, au-delà de quelques uns de ses serviteurs qui sont aussi bons commis (dans le sens honorable du terme) du Bien commun, oublie le sens même de l’État et de son service ? </font></font></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 11pt;" size="2">Si <strong>le général de Gaulle, issu d'une tradition monarchiste pour laquelle il importait d'abord de servir et non de « se » servir</strong>, avait voulu en finir avec la Quatrième République, c'était pour<strong> restaurer l’État et le libérer de la pression des partis et, au-delà, de la Finance, cette « fortune anonyme et vagabonde »</strong> qu'il exécrait au plus haut point. Son jugement à l'égard du dernier président de la Troisième République, Albert Lebrun, pour lequel il éprouvait « compassion et cordialité », serait sans doute encore plus sévère à l'égard de nos politiciens et gouvernants actuels que cette simple reconnaissance désolée qui condamnait l'ancien « fantôme de la Troisième République » et, plus encore alors, cette dernière disparue dans la défaite de juin 1940 : « <strong>Au fond, comme chef de l’État, deux choses lui avaient manqué : qu'il fût un chef ; qu'il y eût un État</strong> », soupirait de Gaulle...</font></font></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 11pt;" size="2">En somme, en quelques mots et en restant poli à l'égard de ceux qui occupent la tête de ce « semble-État » qu'est devenue la Cinquième République, <strong>tout est dit</strong> : pour hier, certes, mais encore plus, désormais, <strong>pour aujourd'hui</strong>...</font></font></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlHollande, le loup, les chasseurs et la campagnetag:creseveur.hautetfort.com,2015-10-21:57036122015-10-21T11:51:44+02:002015-10-21T11:51:44+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-5190873" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/01/01/2739815292.jpg" alt="Hollande le loup les chasseurs et la campagne.jpg" /></p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlPlacé et de Rugy fondent le parti de l'espoir d'entrer au gouvernementtag:creseveur.hautetfort.com,2015-10-20:57032192015-10-20T16:06:59+02:002015-10-20T16:06:59+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-5190057" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/02/01/4117984174.JPG" alt="De Rugy et Pllacé fondent l'UDE.JPG" /></p>
alvathttp://lafrancereconciliee.hautetfort.com/about.htmlEcologisme et Centrisme, deux humanismes pour un juste équilibretag:lafrancereconciliee.hautetfort.com,2015-09-05:56806262015-09-05T22:42:46+02:002015-09-05T22:42:46+02:00 La création de l’UDE (Union des démocrates et écologistes) par des élus en...
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">La création de l’UDE (Union des démocrates et écologistes) par des élus en rupture de ban avec EELV, positionnée au centre de l’échiquier politique vient rappeler fort à propos que l’humanisme du Centrisme implique nécessairement la protection et la préservation de l’environnement, donc de la nature.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le respect de la personne humaine au cœur des valeurs centristes inclut évidemment le respect de son environnement.</span></p><p><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">Faut-il rappeler que le premier grand politique qui engagea un programme de protection de la nature fut le président des Etats-Unis Theodore Roosevelt (1901-1909), un centriste, qui créa les parcs naturels nationaux, les forêts nationales et les réserves naturelles, pour faire en sorte, notamment, que les générations futures ne soient pas spoliées par la génération présente en matière écologique.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sans oublier que le principe même de responsabilité, cher au Centre, est fondamental pour ce qui concerne le respect de l’environnement.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sans parler du juste équilibre, évidemment.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien entendu, la préoccupation écologiste n’est pas une spécificité du seul Centrisme.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Que ce soit à droite ou à gauche, il existe de vrais écologistes à côté de leur vision de la société.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Néanmoins, ici comme ailleurs, le Centrisme se distingue (et les partis centristes feraient bien d’en faire de même!) parce qu’il est d’abord un humanisme, c’est-à-dire qu’il est foncièrement attaché à l’humain et à l’humanité.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dès lors, son rapport à l’écologisme -- dont la justification est également l’humanisme – se fait à travers le respect de l’environnement de l’humain et non d’une sacralisation mystique de la nature qui serait bonne par essence quand l’action de l’être humain serait mauvaise par définition.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette primauté de l’humain ne signifie pas pour autant que le Centrisme cautionne une quelconque justification de la détérioration et la destruction de celle-ci par celle-là, bien au contraire.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En revanche, cela veut dire que pour le Centrisme, le respect de la nature est la conséquence du respect de l’humain, qu’un environnement sain et non pollué est nécessaire au bien être humain.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Contrairement à ce que croient les écologistes jusqu’au-boutistes, englués dans une idéologie fanatique voire totalitaire qui s’accorde bien avec la volonté de tout contrôler des extrêmes de droite et de gauche, cette relation où l’humain est son fondement, n’amoindrit pas l’action de préservation de l’environnement mais elle la remet dans la perspective qu’une société humaine est d’abord là pour assurer le bien être de ses membres.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce qui passe «naturellement» par la protection de son environnement.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’écologisme pour l’écologisme ne peut De plus, l’humanisme défendu par les centristes prend également ses racines dans la démocratie chrétienne en appelant à une humanité telle que pouvait la concevoir, par exemple, un Saint-François d’Assise, pour qui les animaux étaient des êtres vivants à qui l’on doit le respect et qui voyait dans la protection de la nature, un devoir des hommes et des femmes.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une conception reprise par le pape François.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En cela, l’expérience UDE va être intéressante à suivre.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si ses membres sont capables d’écarter toute velléité de donneurs de leçon qui détiennent la vérité et qui veulent imposer un monde qui sort tout droit de leurs phantasmes millénaristes pour se focaliser sur le réel et le concret afin de travailler réellement à améliorer l’environnement et à combattre tout ce qui le détruit par des mesures positives ou par une pédagogie non-stigmatisante où le reproche le dispute au sermon, alors ils pourraient espérer fonder un vrai mouvement écologique pérenne et non un regroupement de zozos qui se tirent dans les pattes continuellement.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si c’est le cas, alors l’UDE pourrait devenir ce que l’UDI n’a pas su être.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sinon, il ne sera qu’un autre groupuscule au milieu d’autres groupuscules écolos, défendant avec un esprit de chapelle bien maîtrisé dans la sphère écologiste, son petit pré carré et ses intérêts propres.</span></p><p class="MsoNormal"> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alexandre Vatimbella</span></p><p class="MsoNormal"> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Voir le site <a href="http://www.lecentrisme.com/">Le Centrisme</a></span></p><p class="MsoNormal"> </p><p> </p><p class="MsoNormal"> </p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlJean-Vincent déPlacé quitte EELV et ses gauchistestag:creseveur.hautetfort.com,2015-08-29:56769082015-08-29T10:02:08+02:002015-08-29T10:02:08+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-5142322" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/01/02/55357094.JPG" alt="Placé quitte eelv et ses gauchistes.JPG" /></p>
Albert Dreslonhttp://vanvesauquotidien.hautetfort.com/about.htmlCARNETS DE CAMPAGNE MUNICIPALE A VANVES : MODEM, ECOLOGISTES…tag:vanvesauquotidien.hautetfort.com,2014-02-04:52889702014-02-04T05:15:00+01:002014-02-04T05:15:00+01:00 Normal 0 21 MicrosoftInternetExplorer4...
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La gauche avec la gauche !</em> » a réagit Bernard Gauducheau (UDI) après l’annonce du ralliement du Modem de Vanves au PS. D’ailleurs, trois d’entre eux figurent sur la liste conduite par Antonio Dos Santos : Nicole Lemeur et Bernard Léon à une place éligible, et Gilles Guillamot. « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Je ne leur ai rien demandé et je savais qu’ils ne viendraient rien me demander puisqu’ils n’ont jamais caché leur proximité avec les socialistes. Ils ont été désavoués par les instances nationales du Modem. C’est un épiphénoméne. Ils ne sont 10 ! </em>» ajoutait le Maire. Pour ce qui est des instances nationales, « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">les responsables du Modem ne veulent surtout pas de vagues et laissent libre les équipes locales en fonction des situations communales</em> » comme l’expliquait Philippe Grebert, candidat Modem à Puteaux qui était présent samedi soir à l’école Marceau. Un responsable Modem qui est favorable « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">au rassemblement du centre, en l’occurrence, l’alternative Modem-UDI qui est un projet pour les européennes, en perspective de l’élection présidentielle de 2017. Il y a une logique au niveau national, à ce que les partis se rassemblent, d’autant plus les partis du Centre. Pour ces européennes et ces présidentielles où on peut imaginer qu’il y aura un candidat centriste après une primaire. La question se pose maintenant pour les élections locales et municipales où on ne peut pas faire un copier-coller de ce principe, avec des situations locales complexes, où les choses se feront en fonction d’une expérience de terrain, de réseaux locaux, d’alliances anciennes</em> ». Et il reconnait que, dans les Hauts de Seine, c’est assez particulier, avec un Modem qui soutient là un maire ou une liste de droite, et ici plutôt une liste plutôt de gauche, ce qui est sujet à polémique et à une certaine désinformation comme à Clichy où il est présent pratiquement dans toutes les listes PS, UDI, UMP, et.... à Vanves. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">ECOLOGISTES :</strong> Les écologistes qui organisent leur première réunion publique ce soir à 20H30 à l’école Larmeroux, se plaignent que « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">le</em> <em style="mso-bidi-font-style: normal;">maire</em> <em style="mso-bidi-font-style: normal;">ait pas mal piqué dans le programme des verts… mais il n’est pas assez loin ! </em>», et surtout « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">qu’il se soit écologisé par la force des événements</em> » avec l’arrrivée de Vélib’, le développement du durable et la maitrise des énergies, l’agenda 21 etc… « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">L’écologie n’appartient à personne en particulier, mais à tout le monde. L’écologie est un devoir pour tout le monde. En ce qui me concerne, il serait inimaginable qu’étant chargé au niveau de notre communauté d’agglomération (GPSO) des questions environnementales, de la mise en œuvre de l’agenda 21, du plan climat-énergie territorial, de la définition de la trame verte et bleue découlant des accords de Grenelle II, je ne puisse pas avoir, pour ma commune, une approche écologique. On me reproche d’avoir mis en place l’agenda 21 à Vanves, tout simplement parce que nous nous sommes attaqués, et les autres communes de l’agglo de la même façon, à la mise en oeuvre de façon global de notre agenda 21 sur l’agglo pour le décliner ensuite au niveau local</em> » indique Bernard Gauducheau<em style="mso-bidi-font-style: normal;">. » C’est pour cela qu’il y a eu deux étapes : la premiére communautaire, la seconde locale qui est arrivé voilà quelques mois. Et son processus suit son cours tout fait naturellement. J’ai écouté et entendu certaines des associations qui se réclament de l’écologie et j’ai tenu compte de certaines remarques dans la mise en oeuvre de projets municipaux, parce que tout le monde a des idées. Dés l’instant, où elles sont positives, je ne vois pas de raison de les rejeter</em></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> ».</span><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> </span> </strong></span></p>
Kralyhttp://lessongesdunenuit.hautetfort.com/about.htmlNouveau Monde... (1)tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2013-08-14:51402522013-08-14T05:00:00+02:002013-08-14T05:00:00+02:00 Dans cette nouvelle rubrique « Nouveau Monde », je donnerai la...
<p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: justify; margin: 0px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #ff0000;"><em>Dans cette nouvelle rubrique<span style="color: #00ff00;"> « Nouveau Monde »,</span> je donnerai la parole à ceux qui ont souci de changer le « monde », philosophes, écrivains, poètes, biologistes, écologistes… Ceux dont la parole change du train-train quotidien, ceux qui ont quelque chose de novateur à annoncer sur le plan de la planète. Il y aura aussi bien des textes d’écrivains, des interviews, des vidéos, des extraits d’émissions télé. </em></span><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"><em>À tout honneur : Pierre Rabhi ouvre le bal... « prophète d’une “spiritualité concrète, ce pionnier d’une révolution écologique tranquille s’adresse aussi bien aux hommes en lutte contre la désertification de leurs terres qu’à ceux qui découvrent la désertification de leur âme</em></span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;">”...</span></span></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: justify; margin: 0px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #ff0000;"><em><br /></em></span></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: center; margin: 0px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #ff0000;"><em><br /></em></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4212576" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lessongesdunenuit.hautetfort.com/media/01/00/1915680420.23.jpeg" alt="images-1.jpeg" /></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: center; margin: 0px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #ff0000;"><em><br /></em></span></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: justify; margin: 0px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #ff0000;"><em><br /></em></span></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: center; margin: 0px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #00ff00;">Avant-propos</span></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: center; margin: 0px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #000000;"><br /></span></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: center; margin: 0px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #00ff00;"><br /></span></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: justify; margin: 0px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #00ff00;">Bien des explorateurs européens ont relaté leurs aventures à travers les continents qui n'étaient pas les leurs, pourquoi moi, africain, ne rendrais-je compte de mon itinéraire presque forcé à travers le continent matériel et culturel de la nation française ?</span></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: justify; margin: 0px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #00ff00;">Ce moi qui n'a pas eu de choix est-il issu d'un acte d'amour entre deux civilisations ou d'un viol de l'une par l'autre ? Devait-il se réclamer de la culture islamique et quasi féodale ou de la chrétienté moderne ? Devait-il bâillonner le primitif ou "L'évolué" ? Une issue existe-t-elle en dehors des reniements pour celui qui n'est plus adapté à son propre terreau d'origine et ne le sera jamais tout à fait celui de son pays d'accueil ?</span></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: justify; margin: 0px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #00ff00;">Telles ont été mes questions jusqu'au jour où j'ai compris que les conflits et l'ambiguité dont je souffrais étaient les mêmes que ceux dont souffre la planète entière. Krishnamurti me désigna les religions organisées, le nationalisme, les idéologies, la valorisation raciale et culturelle, le culte du drapeau, des diplômes et de la compétition, comme autant d'éléments de division et, par conséquent, de raisons d'entretenir le meurtre permanent avec lequel et duquel nous vivons.</span></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: justify; margin: 0px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #000000;"><br /></span></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: justify; margin: 0px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #000000;"><br /></span></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: justify; margin: 0px;"><span style="color: #ff0000;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;">(Extrait de "Du Sahara aux Cévennes" de Pierre Rabhi - Ed. "Albin Michel - 1995)</span></em></span></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: justify; margin: 0px;"><span style="color: #ff0000;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"><br /></span></em></span></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: justify; margin: 0px;"><span style="color: #ff0000;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;">à suivre... </span></em></span></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: justify; margin: 0px;"><span style="color: #ff0000;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"><br /></span></em></span></p><p style="font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; text-align: justify; margin: 0px;"><span style="color: #ff0000;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;">(Place au Nouveau Monde...)</span></em></span></p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlLes écologistes déçus de l'assemblée Nationaletag:creseveur.hautetfort.com,2012-06-27:47643782012-06-27T10:10:03+02:002012-06-27T10:10:03+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-3644397" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/00/00/3944199725.jpg" alt="Pas d'écolos président de commission à l'AN.jpg" /></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLES VERTS DE TERRE-A-TERREtag:lantidote.hautetfort.com,2012-03-04:46228702012-03-04T09:00:00+01:002012-03-04T09:00:00+01:00 Peu de gens connaissent le nom de RUTH STEGASSY. C’est normal, son émission...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Peu de gens connaissent le nom de RUTH STEGASSY. C’est normal, son émission <span style="text-decoration: underline;">Terre à terre</span>, sur France Culture, a été placée de 7 à 8, le samedi. En pleine grasse mat’, en pleins câlins du week end, en plein effort de repopulation de la France. On peut regretter la modestie, pour ne pas dire l’obscurité de cette tranche horaire. On peut néanmoins se consoler en se disant qu’internet permet d’écouter l’émission après-coup. Encore faut-il être au courant que ça existe. </span> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3468129" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/2087087734.jpg" alt="ruth stegassy,france culture,écologie,écologistes,eva joly,élection présidentielle,terre à terre,denis cheissoux,co2 mon amour,france inter,jean-marie pelt,drogue et plante magique,environnement,marie grosman,roger lenglet,menace sur nos neurones,réseau environnement santé,alzheimer,parkinson,neurotoxiques,maladie neurodégénératives,alain deneault,offshore" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino;">SANS ENGRAIS AJOUTÉ</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je ne suis pas sûr que <span style="text-decoration: underline;">Terre à terre</span> soit un bon titre pour cette excellente émission. L’expression « terre à terre » signifie « au ras des pâquerettes ». Le <span style="text-decoration: underline;">Robert</span> indique « matériel et peu poétique ». Il y a là, visiblement, du péjoratif. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Et il me semble aussi que ça contredit la hauteur de vue à laquelle se situent quelques remarquables invités de RUTH STEGASSY. J’ajoute qu’elle n’a pas mal fait de supprimer les émissions publiques au « phyto-bar », qui faisaient vraiment ringard, avec les immanquables questions en pataugas de gens sûrement sympathiques mais pas très bien informés (j’essaie d’être gentil).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">C’est le créneau « écologiste » de la station culturelle nationale. C’est la bonne conscience environnementale des radios publiques, plus ambitieuse et moins « consensuelle » (et dans un créneau plus secret), que <span style="text-decoration: underline;">CO² mon amour</span>, gentille émission du sémillant DENIS CHEISSOUX, qui sévit sur France Inter le samedi après-midi, et qui donne à chaque fois la parole au très catholique JEAN-MARIE PELT, dont j’avais lu il y a fort longtemps le fort intéressant <span style="text-decoration: underline;">Drogue et Plantes magiques</span> (et non pas « Drogue<strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="text-decoration: underline;">s</span></strong> », comme indiqué dans la notice wikipedia). Mais <span style="text-decoration: underline;">CO² mon amour</span> fait dans le « grand public ».</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Tout ça pour parler de l’émission <span style="text-decoration: underline;">Terre à terre</span>, de RUTH STEGASSY. J’évoquais très brièvement, il y a quelques jours, l’émission du 10 décembre dernier, où RUTH STEGASSY interroge MARIE GROSMAN et ROGER LENGLET, auteurs du livre <span style="text-decoration: underline;">Menace sur nos neurones</span>, Alzheimer, Parkinson … et ceux qui en profitent (Actes Sud).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"><a href="http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-maladies-neurodegeneratives-et-environnement-2011-12-10">http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-maladies-neurodegeneratives-et-environnement-2011-12-10</a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">L’intérêt de cette émission est de faire découvrir quelque chose que les toxicologues professionnels connaissent sur le bout des doigts : des connaissances scientifiques extrêmement précises et documentées sur les corrélations entre la diffusion incontrôlée de substances neurotoxiques (arsenic, mercure, etc …) et l’explosion (il n’y a pas d’autre mot) des cas de maladies d’Alzheimer et de Parkinson. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">L’intérêt de cette émission est d’être une sorte de bulle (bien modeste) qui éclate à la surface : en l’occurrence, l’énorme savoir accumulé par les toxicologues est totalement ignoré des politiques (ça, on savait), mais aussi, et plus bizarrement du corps médical dans son ensemble. Quand on fournit un peu de documentation à un médecin, il tombe de haut : « Quoi ? C’est aussi grave que ça ? ». </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Une sorte de paroi étanche s’élève entre ceux qui savent et le corps social : c’est comme si ce savoir n’existait pas, alors même qu’il touche notre vie quotidienne d’on ne peut plus près. L’exemple de la présence de sels d’aluminium dans l’eau du robinet devrait à lui seul faire exploser les ventes d’eaux minérales, car les spécialistes ont prouvé qu’ils sont pour quelque chose dans la maladie d’Alzheimer. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Dans l’émission <span style="text-decoration: underline;">Terre à terre</span> du 18 février, un Canadien (ALAIN DENEAULT, auteur de <span style="text-decoration: underline;">Noir Canada</span>, de <span style="text-decoration: underline;">Offshore, paradis fiscaux et souveraineté criminelle</span> et <span style="text-decoration: underline;">Faire l’économie de la haine</span>) explique pourquoi toutes les entreprises de recherches et d’exploitation minières se font domicilier au Canada : le droit canadien est tellement généreux avec ce genre d’entreprise qu’aucune plainte pour dégâts irréversibles sur l’environnement n’aboutira jamais. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"><a href="http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-noir-canada-2012-02-18">http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-noir-canada-2012-02-18</a> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Bref, je ne saurais trop recommander l’écoute de cette émission remarquable. Même si l’écolo folklo, genre « retour à la terre », n’est pas absent du paysage, du moins RUTH STEGASSY donne-t-elle la parole à des initiatives locales qui valent ce qu’elles valent. Je me rappelle une émission lointaine où un Africain racontait comment il avait monté un réseau destiné à reconstituer la mangrove par la plantation d’arbres (des palétuviers ?). Et ça marchait du tonnerre. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Quel est le pouvoir de ce genre d’émission ? Il vaut mieux ne pas se poser la question. Gardons l’idée simple que c’est juste un petit fenestron qui s’ouvre à date fixe sur une autre façon de voir, de concevoir et de faire le monde. Rien que pour ça, cette émission est indispensable. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p> </p><p> </p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlLes verts derrière Eva Jolytag:creseveur.hautetfort.com,2011-11-24:38809302011-11-24T13:51:08+01:002011-11-24T13:51:08+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-3308486" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/01/02/2737829083.jpg" alt="Les verts derrière Joly.jpg" /></p>
Ferrierhttp://thomasferrier.hautetfort.com/about.htmlDanemark, Berlin : victoire de la fausse gauche grâce aux faux écologistestag:thomasferrier.hautetfort.com,2011-09-18:37842902011-09-18T22:25:00+02:002011-09-18T22:25:00+02:00 Cette semaine, trois élections émaillent l’actualité politique...
<p style="text-align: justify;"><strong><img id="media-2174134" style="margin: 0em 0px; border-width: 0px;" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/01/01/774434111.png" alt="bandeauedito3.png" /></strong></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-3204028" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left;" title="" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/02/3345077312.jpg" alt="774626_social-democrat-leader-helle-thorning-schmidt-waves-at-the-party-s-election-headquarters-in-copenhagen.jpg" />Cette semaine, trois élections émaillent l’actualité politique européenne, à savoir les élections législatives au Danemark et en Lettonie et les élections municipales de Berlin. J’analyserai les élections lettones dans un autre article, car les deux autres élections se ressemblent quant au résultat et aux enseignements du scrutin.<br /><br />La coalition de droite, étêtée depuis le départ de Rasmussen à l’OTAN, et depuis sa victoire sans majorité soumise au bon vouloir du Parti du Peuple Danois (DFP), nationaliste, craignait l’épuisement de son alliance électorale. Les sondages indiquaient une avance certaine à la « gauche » incarnée notamment par le Parti Social Démocrate. <br /><br />Au final, la droite libérale avec 26.7% des voix améliore de 0.5% son score de 2007 et gagne un siège supplémentaire. La gauche sociale-démocrate quant à elle, non seulement ne progresse pas, mais perd 0.7% des voix, avec un score de 24.8% (contre 25.5% il y a quatre ans). Enfin, le parti nationaliste DFP perd 1.6% des voix avec 12.3% (contre 13.9% en 2007) ; cet échec relatif et son premier recul depuis son existence s’explique aisément par l’affaire Breivik, qui a eu en Norvège des conséquences dommageables pour le Parti du Progrès (FP), avec un score très décevant de 11.5% environ aux municipales, et par le fait qu’aucun des deux principaux partis n’a annoncé vouloir remettre en cause la politique migratoire actuelle.<br /><br />La victoire de la « gauche » s’explique donc par le succès de ses alliés et par l’affaiblissement de ceux des Libéraux (Venstre). La gauche radicale incarnée par le Parti Socialiste du Peuple (SFP) n’en est pas responsable, puisque avec 9.2% des voix et un recul de 3.8% par rapport à 2007. Ce sont les écologistes «rouges-verts » de la Enhedslisten qui avec 6.7% des voix et les libéraux-sociaux (DRV) avec 9.5% qui progressent nettement, respectivement de 4.5 et de 4.4 points. En revanche, la droite conservatrice (KFP) avec 4.8% des voix, contre 10.4% en 2007, perd dix précieux sièges. Au final, avec 89 sièges contre 86 sièges pour la droite et l’extrême-droite, la « gauche » sociale-démocrate s’impose de justesse, au sein d’une coalition hétéroclite mais plutôt libertaire.<br /><br />Cette montée du centre-gauche et de l’écologie au détriment des gauches et des droites radicales se confirme également aux élections municipales allemandes de Berlin. La SPD sortante perd 2.6 points avec un résultat de 28.2% des voix. Dans le même temps, la CDU avec 23.3% des voix progresse de 2 points. Comme au Danemark, les alliés de la droite en revanche s’effondrent. La FDP, alliée au niveau national à la CDU, qui obtenait encore 7.6% des voix en 2006, s’effondre littéralement avec 1.8% des voix et perd toute représentation au conseil municipal. Là encore, comme au Danemark, ce sont les écologistes, Die Grünen, qui avec 17.6% des voix progressent de 4.5 points. Une coalition rouge-verte semble se dessiner à l’horizon pour les prochaines élections législatives pour remplacer la coalition CDU/CSU/FPD sortante. L’effet Fukushima, auquel Angela Merkel a répondu en cédant au lobby anti-nucléaire, a encouragé l’électorat à soutenir une formation qui obtient des résultats sans même être aux affaires.<br /><br />La gauche radicale recule également. Alors qu’elle totalisait en tout 16.3% (Die Linke et l’ancien WASG de Lafontaine) en 2006, Die Linke obtient péniblement un 11.7%, faisant des scores encore imposants dans certains quartiers de Berlin-Est. Toujours divisée, la droite radicale progresse légèrement par rapport à 2006. Republikaner, NPD et PRO (de Schill) faisaient 3.6% en 2006, alors qu’en 2011, NPD, Pro Deutschland et Die Freiheit font 4.3%. La seule NPD, qui avait fait scandale avec une affiche provocatrice d’Udo Voigt, interdite par la justice, régresse légèrement de 0.5%.<br /><br />La crise économique, qui semble relativement préserver le Danemark et l’Allemagne, aboutit paradoxalement à une montée en puissance de la « gauche » bobo, au détriment de la gauche radicale mais aussi de la gauche plus classique. Cette situation n’est pas transposable en France où au contraire le Parti Socialiste empêche l’émergence du Parti de Gauche de Mélenchon et de la candidate écologiste, Eva Joly, qui semble peiner en ce début de campagne.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Thomas Ferrier<br /></strong><em>Secrétaire général du PSUNE</em></p>
DBAUDhttp://dominiquebaud.hautetfort.com/about.htmlMais qui est-elle?tag:dominiquebaud.hautetfort.com,2011-07-18:37163792011-07-18T22:34:23+02:002011-07-18T22:34:23+02:00 Qui est-elle pour s’autoriser à proposer ainsi la suppression d’une de nos...
<p>Qui est-elle pour s’autoriser à proposer ainsi la suppression d’une de nos traditions les plus sacrées, les plus symboliques, les plus respectueuses de tous ceux qui se sont battus voire même sont morts pour notre pays.</p><p>Ne voyez-vous pas dans cet épisode les limites de la double, voire de la triple nationalité qui continuerait à être autorisée et sur laquelle j’ai osé prendre position récemment …. Et m’y tenir.</p><p><br />Je n’insisterai pas sur la réalité des conditions de son arrivée dans notre pays, ni sur les circonstances de son obtention de la nationalité française, ni sur ses allers retours franco norvégiens…<br />Pour autant, je ne voterai pas pour elle, d’abord parce qu’elle ne représente pas les idées pour lesquelles je me bats quotidiennement depuis des années, mais aussi car je ne pourrais jamais voter pour un candidat potentiel à la Présidence de la République qui n’a pas fait le choix unique de la nationalité du pays envers lequel il a de telles prétentions.</p><p><br />Tout est lié, soyez en sûrs. Ses déclarations et le reste. Même si sa candidature reste démocratiquement possible, j’y vois néanmoins un danger, celui de permettre à quelqu’un qui ose contester nos racines culturelles dans un français pas toujours audible, de prétendre nous représenter tant sur la sphère nationale qu’internationale.<br /><br />Dominique Baud</p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlC'est dit, c'est fait: Hulot se présente!tag:creseveur.hautetfort.com,2011-04-14:32035292011-04-14T12:45:03+02:002011-04-14T12:45:03+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-2985586" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/01/02/2716975042.jpg" alt="Hulot se présente.jpg" /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlJoschka Fischer: belliciste vert!tag:euro-synergies.hautetfort.com,2011-04-09:31740772011-04-09T00:25:00+02:002011-04-09T00:25:00+02:00 Anton SCHMITT : Joschka Fischer : belliciste...
<p style="text-align: center;"><img id="media-2970656" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2042917707.jpg" alt="joschka-fischer.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR">Anton SCHMITT :</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #99cc00; font-size: xx-large;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR">Joschka Fischer : belliciste vert !</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><span style="color: #c0c0c0; mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ffff00; font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span lang="FR"><span>L’ancien ministre allemand des affaires étrangères Joschka Fischer appelle son pays à faire la guerre à la Libye !</span></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span lang="FR"><span> </span></span></em></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR">Le paragraphe 80 du code pénal de la République Fédérale d’Allemagne prévoit des sanctions pour tout citoyens qui appelle à lancer une guerre d’agression. Concrètement, tout appel à une guerre d’agression devrait, selon le code pénal « être puni de détention à perpétuité ou d’une détention non inférieure à dix années ». Ce paragraphe n’a jamais été sollicité avant la réunification allemande de 1989-1990. Cette disposition du code pénal correspond aux principes sous-tendant l’article 26 de la Loi Fondamentale (Grundgesetz). Le passé très récent nous montre que la justice allemande cherche des échappatoires pour ne pas avoir à poursuivre le délit d’appel à la guerre d’agression. </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR">Lorsqu’en 2006 plusieurs plaintes sont déposées contre d’importants décideurs politiques de la RFA à cause de la participation d’agents allemands du renseignement à la guerre contre l’Irak, ces plaintes ont été considérées comme non recevables.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Ainsi, le Procureur général de la République, écrivait, le 26 janvier 2006, dans le texte du Document 3 ARP 8/06-3 : « D’après le texte univoque de l’ordonnance, c’est la préparation à une guerre d’agression, et non la guerre d’agression en elle-même, qui est punissable, si bien que la participation à une guerre d’agression, préparée par d’autres, n’est pas punissable ». </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR">Indépendamment du fait que l’on rejette ou non comme abominable la guerre civile que mène le dictateur libyen Kadhafi, l’immixtion perpétrée par l’OTAN et, plus particulièrement, par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, dans ce conflit intérieur libyen constitue bel et bien une guerre d’agression. L’ONU n’a décrété que l’établissement d’une zone de « non survol » et décidé que des mesures soient prises pour protéger les civils contre les attaques lancées par les fidèles du Colonel Kadhafi. </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR">Les résolutions de l’ONU n’ont jamais évoqué l’intervention militaire de l’OTAN aux côtés des adversaires de Kadhafi. L’Allemagne, avec le Brésil, la Chine, la Russie et l’Inde, s’est abstenue lors du vote au Conseil de sécurité de l’ONU. Malgré cette sagesse, il se trouve des follicules, en Allemagne, pour déplorer le fait que le pays « se soit isolé » sur le plan international. Pourtant, vu l’article 26 de la Loi Fondamentale, l’Allemagne ne pouvait pas faire autre chose que s’abstenir. </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR">Or voilà que Joschka Fischer<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>—membre du parti écologiste qui fut le ministre fédéral des affaires étrangères sous Gerhard Schröder—<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>a exigé que le pays se positionne autrement. Dans les colonnes du « Süddeutsche Zeitung », cet « homme d’Etat » (?) manifeste bruyamment sa désapprobation : « Il ne me reste que la honte face à la démission de notre gouvernement et, hélas aussi, face à celle des dirigeants rouges et verts de l’opposition, qui ont encore eu le toupet d’applaudir à cette scandaleuse erreur ». A la suite de cette déclaration, Fischer adoptait le ton moralisant : « cette option [du gouvernement fédéral allemand actuel] n’a plus rien à voir avec une politique étrangère liée à de hautes valeurs morales ni avec les intérêts de l’Allemagne et de l’Europe ».<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Bien qu’en prononçant ces vives paroles, Fischer légitime par le verbe une guerre d’agression, il ne doit pas craindre qu’un policier vienne l’arrêter au petit matin à son domicile. Quand on applique les paragraphes du code pénal allemand en matières d’ « excitation du peuple à la haine » (« Volksverhetzungsparagraphen »), on pense à toutes sortes de choses mais certainement pas à la conduite d’une guerre d’agression.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR">Anton SCHMITT.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Trebuchet MS'; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">(Article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°13/2011 ; <a href="http://www.zurzeit.at/"><span style="color: #c0c0c0;">http://www.zurzeit.at/</span></a> ). </span></strong></span></p>
Laurent de Boissieuhttp://www.ipolitique.fr/about.htmlBilan des élections cantonales pour les écologistes (hors EELV)tag:www.ipolitique.fr,2011-04-06:31782532011-04-06T22:52:00+02:002011-04-06T22:52:00+02:00 Les résultats détaillés (tris et calculs personnels): nuance...
<p><span style="text-decoration: underline;">Les résultats détaillés (tris et calculs personnels):</span></p><table style="border-collapse: collapse;" border="1" cellspacing="0" cellpadding="3"><tbody><tr><td align="center">nuance</td><td align="center">candidats</td><td align="center">voix</td><td align="center">% (1)</td><td align="center">% (2)</td></tr><tr><td>Cap21 (3)</td><td align="right">26</td><td align="right">16.660</td><td align="right">0,18</td><td align="right">10,47</td></tr><tr><td>AEI</td><td align="right">16</td><td align="right">3.339</td><td align="right">0,04</td><td align="right">3,74</td></tr><tr><td>GE (4)</td><td align="right">10</td><td align="right">2.171</td><td align="right">0,02</td><td align="right">3,20</td></tr><tr><td>MEI (5)</td><td align="right">4</td><td align="right">4.073</td><td align="right">0,04</td><td align="right">19,47</td></tr><tr><td>LT-NEHNA</td><td align="right">14</td><td align="right">3.460</td><td align="right">0,04</td><td align="right">3,20</td></tr><tr><td>MHAN</td><td align="right">4</td><td align="right">489</td><td align="right">0,01</td><td align="right">1,46</td></tr><tr><td>RE</td><td align="right">1</td><td align="right">62</td><td align="right">0,00</td><td align="right">1,08</td></tr><tr><td>PPLD</td><td align="right">10</td><td align="right">468</td><td align="right">0,01</td><td align="right">1,10</td></tr><tr><td>BE (6)</td><td align="right">1</td><td align="right">1.085</td><td align="right">0,01</td><td align="right">16,31</td></tr><tr><td>AE</td><td align="right">2</td><td align="right">220</td><td align="right">0,00</td><td align="right">5,18</td></tr><tr><td>LVVDM</td><td align="right">3</td><td align="right">415</td><td align="right">0,00</td><td align="right">3,24</td></tr><tr><td>divers</td><td align="right">24</td><td align="right">10.892</td><td align="right">0,12</td><td align="right">9,93</td></tr><tr><td align="right">Total</td><td align="right">115</td><td align="right">43.334</td><td align="right">0,47</td><td align="right"> </td></tr></tbody></table><p>(1) moyenne nationale</p><p>(2) moyenne sur les cantons présents</p><p>(3) Y compris les candidats Cap21 soutenus par EELV</p><p>(4) Y compris les candidats GE soutenus par le MoDem</p><p>(5) Dont un candidat MEI soutenu par EELV</p><p>(6) Soutenu et avec remplaçante PS</p><p> </p><p>AEI - Alliance Écologiste</p><p>GE - Génération Écologie</p><p>MEI - Mouvement Écologiste Indépendant</p><p>LT-NEHNA - Le Trèfle - Les Nouveaux Écologistes Homme, Nature, Animaux</p><p>MHAN - Mouvement Homme, Animaux, Nature</p><p>RE - Renouveau Écologique</p><p>PPLD - Parti Pour La Décroissance</p><p>BE - Bretagne Écologie</p><p>AE - Ajaccio Énergie</p><p>LVVDM - Ligue Verte (Val-de-Marne)</p><p> </p><p><span style="text-decoration: underline;">Les élus:</span></p><table style="border-collapse: collapse;" border="1" cellspacing="0" cellpadding="2"><tbody><tr><td align="center">nuance</td><td align="center">département</td><td align="center">canton</td><td align="center">élu</td><td align="center">sortant</td></tr><tr><td style="text-align: center;">Cap21 (1)</td><td style="text-align: left;">Haut-Rhin</td><td style="text-align: left;">Huningue</td><td style="text-align: left;">Max Delmond</td><td style="text-align: center;">non</td></tr><tr><td style="text-align: center;">divers (2)</td><td style="text-align: left;">Alpes-Maritimes</td><td style="text-align: left;">Grasse-Sud</td><td style="text-align: left;">Jean-Raymond Vinciguerra</td><td style="text-align: center;">oui</td></tr></tbody></table><p>(1) Cap21 soutenu par EELV, le PS et le MoDem</p><p>(2) Divers écologiste avec soutien EELV et PS</p><p> </p><p><span style="font-size: xx-small;">[la publication de cette note a tardé car j'attends toujours que GE me confirme ses dix candidats - d'autres notes sont en préparation mais dans l'attente de quelques retours de partis politiques]</span></p>