Last posts on zinoviev2024-03-29T01:37:09+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/zinoviev/atom.xmlPrietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlV. Zinoviev : I Believe, O Lord, and I Confesstag:www.chemindamourverslepere.com,2021-01-03:62879172021-01-03T05:10:00+01:002021-01-03T05:10:00+01:00 Choir of The Patriarchal Cathedral of the Epiphany - Dir. Gennadiy...
<p style="text-align: center;"><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/ONAJFp2iRkg?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><div style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><strong>Choir of The Patriarchal Cathedral of the Epiphany - Dir. Gennadiy Kharitonov<br />Zlatopolsky, oktaviste (1987)</strong></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">(si la lecture vidéo est impossible, merci de cliquer <span style="color: #3366ff;"><a style="color: #3366ff;" href="https://www.youtube.com/watch?v=ONAJFp2iRkg" target="_blank" rel="noopener">ICI</a></span>)</span></div>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLe cœur du Système...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2017-02-16:59106762017-02-16T10:00:00+01:002017-02-16T10:00:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Slobodan Despot , cueilli...
<p>Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de <strong>Slobodan Despot</strong>, cueilli dans la lettre d'<a href="http://antipresse.tumblr.com/"><em>Antipresse</em></a> et consacré à ce système dont il est de bon ton de nier l'existence... <span style="font-size: 10pt;">Ecrivain et éditeur, Slobodan Despot est l'auteur de recueils de chroniques mordantes, comme <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2010/10/21/despotica.html"><em><strong>Despotica</strong></em></a> (Xénia, 2010) et <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2014/05/17/la-fin-du-monde-se-fait-attendre.html"><em><strong>Nouvelleaks</strong></em></a> (Xénia, 2015), et d'un merveilleux petit roman intitulé <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2015/11/11/le-miel-5714594.html"><em><strong>Le Miel</strong></em></a> (Gallimard, 2014).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5566292" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/00/2583669813.jpg" alt="Système.jpg" /></p><p></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Le cœur du Système</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>«La propagande sert davantage à nous justifier nous-mêmes qu’à convaincre les autres; plus nous avons de raisons de nous sentir coupables, et plus fervente sera notre propagande.»</em> (Eric Hoffer, <em>The True Believer: Thoughts on the Nature of Mass Movements</em>)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Dans <em>Le Maître et Marguerite</em>, le chef-d’œuvre de Mikhaïl Boulgakov, le Diable apparaît en personne sous la cape du magicien Woland. Le Diable est joueur: il s’amuse à tester la vanité et la crédulité des hommes. Et il sait qu’il n’est d’humains plus crédules que les incrédules de métier. C’est ainsi que son premier interlocuteur, Berlioz, vedette littéraire du Moscou soviétique et athée militant, finira décapité par un tramway, exactement comme le magicien le lui a prédit. Ah! S’il avait un seul instant pris au sérieux l’existence du Tentateur qui venait, justement, de lui offrir une cigarette…</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Des blagues à ne pas faire en société</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>«Qu'est-ce que le Système?» me demandent sans cesse les idiots utiles du Système.</em> (Tweet, 5.2.2017)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Nous sommes témoins d’une plaisanterie semblable lorsque nous parlons du «Système». Il m’arrive ainsi de lancer des aphorismes à ce sujet dont les échos sont connus d’avance: «Complotiste!», me répliquent aussitôt des sceptiques venus de divers horizons culturels et politiques, mais qui ont généralement en commun un binôme de caractéristiques paradoxal: d’un côté, la foi dans le rationalisme et le «fact-checking», et de l’autre des convictions morales et politiques d’une naïveté extrême. Ils s’attribuent à la fois une haute capacité de discernement, une mission de «vigilance citoyenne» et une position critique vis-à-vis du pouvoir. Dans le langage ras-du-sol des <em>services</em>, ce sont de parfaits <em>idiots utiles</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’idiot utile est celui qui croit qu’il ne <em>croit</em> pas ce qu’il croit, mais qu’il le <em>sait</em>. Que sa subjectivité n’y est pour rien. Que sa connaissance ne lui vient pas par un quelconque canal d’influence ou d’endoctrinement, mais de la vérité des choses elle-même. Sans filtre. Sans intermédiaire. Sans diable ni <em>système</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le Système, selon eux, n’existe pas. Ou, s’il existe, il n’a ni malice ni intention particulière. Il fait partie du paysage comme le climat ou la course des astres et obéit aux décrets des institutions comme la charrue au laboureur. Ce qui existe, pour cette catégorie d’esprits, c’est l’«Antisystème», à savoir tous ces milieux étranges et «sulfureux» qui, sous couvert de «résistance» contre un spectre de leur invention, complotent pour renverser la démocratie. Quelquefois, souvent même, ces innocents décrètent que le Système, c’est justement ça: l’Antisystème. Tout comme les étiquettes, les causes et les effets s’intervertissent facilement. Pour que l’«Antisystème» soit moralement condamnable, pour qu’on puisse le censurer et le liquider sans états d’âme, il est nécessaire que sa cause soit une illusion. Mais entre ces deux termes, lequel découle de l’autre? La nécessité de bâillonner l’opposition à cause de ses mensonges, ou la nécessité de prouver que ses vues sont des mensonges afin de la bâillonner?</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;">C’est celui qui dit qui est!</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Les comploteurs dénoncent les complotistes. Quoi de plus normal?</em> (Tweet, 31.1.2017)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Et de même: où se situe le crime de <em>complot</em>, si complot il y a? La divulgation massive, par WikiLeaks, des e-mails de Mme Clinton et de son entourage montre que la direction du parti Démocrate avait été accaparée par des gens qui, littéralement, passaient leur temps à comploter en coulisses: contre la Libye, pour la destruction de l’enseignement et de la conscience civique, pour les intérêts du complexe militaro-industriel, et j’en passe. <em>Le déchaînement même du milieu médiatico-politique face à cette divulgation montre que les tractations secrètes avec des agents d’influence sans investiture démocratique sont un mode de gouvernement admis et protégé.</em> Ainsi le complot a-t-il été attesté comme une réalité indiscutable et omniprésente par ses protagonistes et défenseurs mêmes! Mais par un extraordinaire renversement rhétorique, le crime de complot a été rejeté sur ceux qui, justement, le dévoilaient au grand jour — ainsi que sur leurs hypothétiques alliés russes (car le mot «russe» est un utile déclencheur réflexe qui associe immédiatement à l’espionnage, à la propagande et à la désinformation). En effet, le seul moyen de berner le public et de détourner son attention du complot <em>indiscutable</em> qu’il avait sous les yeux était de pointer du doigt un complot bien plus menaçant, d’autant plus menaçant qu’on ne pouvait en montrer qu’une ombre: celui liant Poutine à Trump via Julian Assange!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Et voici donc les comploteurs devenus complotistes à leur tour en dénonçant le complot des complotistes visant à faire éclater leur propre complot!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">On pourrait étendre ce jeu de miroirs à l’infini. Ce qu’il reflète fondamentalement est très simple et vieux comme le monde: les rapports de force entre l’ordre établi et l’opposition, entre le discours du pouvoir et sa contestation. <em>Selon que vous serez puissant ou misérable,/Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir</em>, résumait sobrement La Fontaine dans «Les Animaux malades de la peste». Ou Blaise Pascal, dans ses <em>Provinciales</em>, s’adressant à ses adversaires jésuites d’une mauvaise foi criante: «Vous êtes quatre-vingt docteurs, mes bons Pères, et je suis seul. Vous avez forcément raison!» (Je cite de mémoire.)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Voilà donc le billard à mille bandes réduit à un vulgaire jeu de quilles: celui qui tient en main la grosse boule est en position de faucher les autres, un point c’est tout. Or, quoi qu’il arrive, la main qui tient la boule est celle du Système. Les quilles peuvent être blanches, jaunes, vertes ou rouges, elles peuvent être «de gauche» ou «de droite», mais le choix à l’échelon des existences se ramène à cela: il y a ceux qui lancent la boule et ceux qui attendent d’être fauchés ou épargnés par le projectile.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Pourquoi tous ces faisceaux?</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>«Une intelligentsia dominante, que ce soit en Europe, en Asie ou en Afrique, traite les masses comme une matière première qu’on peut soumettre à expérimentation, manipuler et gaspiller à volonté.»</em> (Eric Hoffer, <em>The Temper of Our Time</em>, 1967)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le mot <em>système</em> vient du verbe grec <em>systeô</em>, qui signifie attacher ensemble, entrelacer. En politique, le système est souvent représenté par des faisceaux: les convergences d’énergies <em>tenues ensemble</em> par le pouvoir central. On pense machinalement à Rome ou au fascisme italien. On oublie que ces mêmes <em>faisceaux</em> sont aussi sur les <a href="http://t.umblr.com/redirect?z=http%3A%2F%2Fwww.elysee.fr%2Felysee%2Fimages%2Flogo.svg&t=YWJmMWY1MDcyMDExMmY5NzFkZjgyZDcyNGZiNzYwMDA1OWE3NjRiOCw4MmllYkNpNQ%3D%3D&b=t%3ANmI7rqH3eKX1JTixDZ6xMQ&p=http%3A%2F%2Fantipresse.tumblr.com%2Fpost%2F157163763163%2Fle-cœur-du-système&m=1">armoiries de la présidence française</a>. Le Système, c’est le <em>fascisme</em> absolu, l’ordre en soi, tel qu’il se maintient et se perpétue, abstraction faite de l’idéologie et des justifications qu’il se donne. Il prend de plus en plus d’autonomie à mesure que la société humaine se technicise et se complexifie, en cela même qu’il exclut les impondérables du facteur humain tels que le libre arbitre, le bon vouloir, la vindicte ou la clémence.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La meilleure définition du mot tel qu’il nous intéresse ici a été donnée par Pontus de Thyard au XVIe siècle: <em>«Ensemble dont les parties sont coordonnées par une loi»</em>. La loi est au centre. Le Système règne quand aucune volonté humaine, aucune loi morale ne peut se hisser <em>publiquement</em> au-dessus de la loi écrite. Sur le plan <em>officieux</em>, il en va tout autrement: plus la <em>loi</em> publique est rigoureuse, et plus les dérogations octroyées aux satrapes sont généreuses. Plus le <em>commun</em> est jugulé, et plus la <em>nomenklatura</em> s’auto-absout. Il suffit d’observer la classe politique pour s’en convaincre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Encore faut-il que ce que nos yeux voient puisse — ose — remonter jusqu’au cerveau et que celui-ci en tire des conclusions. C’est une étape que le Système s’emploie à désactiver en criblant de tabous le discours public avec l’aide cruciale du dispositif de l’instruction et des médias. Il aura fallu un dressage rigoureux pour enseigner aux consciences contemporaines à craindre l’invocation même du «Système» et à censurer ceux qui en parlent. La <em>crédulité</em> est l’un des éléments clefs de ce dressage. On apprend à admettre n’importe quelle affirmation, pourvu qu’elle vienne d’une source <em>autorisée</em>. Par exemple, qu’une simple grippe saisonnière est une menace pour l’humanité ou qu’un avion de ligne détourné par des pilotes amateurs peut faire crouler un gratte-ciel sans même le toucher. Cette crédulité implique à la fois de l’ignorance (en matière scientifique et logique) et de l’obéissance. Ce qui, à l’aube de la conscience éclairée, était considéré comme des tares à déraciner est devenu aujourd’hui des vertus «démocratiques» que les ingénieurs sociaux entretiennent.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em><a href="http://t.umblr.com/redirect?z=http%3A%2F%2Flog.antipresse.net%2Flink%2Fwikileaks-des-citoyens-ignares-et-obeissants&t=MGY1Y2QxYTAyMGE1NzZlMGYwZGNhNjdiM2VlMjM1MjNlNjZiZGM5Miw4MmllYkNpNQ%3D%3D&b=t%3ANmI7rqH3eKX1JTixDZ6xMQ&p=http%3A%2F%2Fantipresse.tumblr.com%2Fpost%2F157163763163%2Fle-cœur-du-système&m=1">«Nous avons tous été assez satisfaits de dégrader le gouvernement, de laisser tomber le civisme et en général de conspirer à produire des citoyens ignares et obéissants»</a></em> écrivait ainsi en mars dernier Bill Ivey, le «monsieur Culture» de Bill Clinton, à John Podesta, le chef de campagne de Mme Clinton. Ces agents d’influence étaient encore, en mars 2016, ceux qui tenaient la boule du jeu de quilles. Ils étaient au cœur du système, si certains de leur domination qu’ils se permettaient des aveux écrits qu’une personne avisée hésiterait à livrer même à l’oreille d’un ami. Ils ne pouvaient imaginer que, huit mois plus tard, ils se retrouveraient à la place des quilles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ils n’y sont pas du reste, le Système ayant engagé une guerre totale contre ce président indésiré que les médias ne nomment jamais «l’homme le plus puissant du monde» ainsi qu’ils le faisaient avec tous ses prédécesseurs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le Système est impersonnel, même s’il a un ample personnel à son service et même s’il confère à l’élite de ce personnel des pouvoirs dont les rois et les tyrans de jadis ne disposaient pas. L’erreur de ceux qui le contestent (et la technique de ceux qui veulent en détourner l’attention) est de le <em>personnaliser</em>: de réduire des lois générales et des mécanismes à des individus et à des traits de personnalité. Les gouvernements combattus par le Système sont systématiquement réduits à des <em>régimes</em>, et les régimes eux-mêmes à la seule figure de leur chef (Kadhafi, Saddam, Assad, Poutine…); cependant que les «Antisystème» s’acharnent à identifier derrière le mécanisme des «tireurs de ficelles» dont l’existence ou non n’a aucune importance.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Lorsque l’action personnelle commence à compter réellement, c’est qu’on se trouve dans un système de pouvoir individualisé et donc, déjà, en marge du Système. La personnalité de l’ivrogne Juncker n’a pas plus de poids dans l’Union soviétique européenne que celle de l’ivrogne Eltsine n’en avait dans l’URSS finissante, deux systèmes inhumains en fin de course. L’opposition sourde et poltronne du pauvre Obama aux agissements de son propre appareil n’a en rien freiné l’emballement général. Mais le fait même que la personnalité de Vladimir Poutine infléchisse le cours de son histoire montre que la Russie est sortie, en partie, de l’orbite du Système.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Une autre erreur courante consiste à prêter au Système une idéologie. Le Système n’a pas d’idéologie: il se sert en opportuniste de celle qui, à un moment donné, le plus à même de consolider et d’étendre son empire. Il optera naturellement de préférence pour des idéologies collectivistes, globalistes et légiférantes. Le Système est en soi un appareil de soumission. Il exige de chaque individu, à tous les échelons, une soumission plus ou moins étendue et accorde en échange la protection, la sécurité et des privilèges. D’où son alliance naturelle avec l’Islam, qui est la <em>Soumission</em>, si l’on peut dire, à l’état natif. D’un côté comme de l’autre, la Loi balaie les particularités humaines, les raisons individuelles et surtout ces «lois non écrites» d’Antigone qui, à travers les siècles, ont toujours dissuadé notre propre civilisation de se transformer en un mécanisme totalitaire.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;">L’humain contre l’androïde</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Ne jamais nommer le Système: c'est le meilleur service à lui rendre. Persée ne pouvait croiser le regard de Méduse.</em> (Tweet, 10.12.2015)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Or ce que nous observons aujourd’hui dans nos aires est un bouleversement tectonique. L’évolution tranquille du Système vers ce mécanisme parfait <em>via</em> le perfectionnement technique couplé à la régression de l’humain a été bouleversée par une série d’événements politiques, mais aussi de prises de conscience psychologiques. Aux États-Unis, pour parler schématiquement, un <em>outsider</em> a réussi à prendre à revers le Système. Certes, M. Trump était une «huile» de premier plan de l’oligarchie américaine, mais le Système n’est pas réductible à l’oligarchie. Dans le cadre du Système, un juge vénal ou un journaliste illettré a la faculté de faire trébucher l’oligarque le plus puissant pour peu que son action serve le Système. Et non seulement Trump a-t-il réussi à enlever la présidence des États-Unis, mais encore s’emploie-t-il, depuis le premier jour de son mandat, à faire passer en force toute une série de mesures aussi perpendiculaires à la marche du Système que les bâtons qu’on met dans une roue.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour le dire encore plus schématiquement: l’administration Trump, comme l’État de Poutine, comme nombre d’autres insurrections décriées comme «populistes», s’emploie à enrayer la stratégie du Système dans son cœur même, laquelle consiste à abattre toutes les frontières établies par des communautés humaines conscientes (et donc des souverainetés volontaires) pour les remplacer par de nouveaux cloisonnements hermétiques dont lui seul, le Système, aurait les clefs: systèmes de sécurité et de contrôle total, omnisurveillance, dématérialisation documentaire et monétaire, puçage et traçage. Ce n’est pas un hasard si les milliardaires de la Silicon Valley — qui sont pourtant de sa classe sociale — montent en première ligne contre le nouveau président américain, aux côtés des patrons des médias de masse et des vedettes du show-biz, principaux organisateurs du décervelage et de la régression de masse.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’enjeu de la lutte qui se développe aujourd’hui sous nos yeux dépasse les visions et la mission de tous les gouvernants de ce siècle et du précédent. Cette lutte est l’aboutissement d’une longue évolution de la civilisation européenne, qui a mis entre les mains de l’humanité les outils de sa libération en même temps que ceux de son anéantissement. L’enjeu est le choix entre une société encore calquée sur des destinées humaines ou une «entité» gérée par un Système anonyme épaulé par la mince élite gérant l’ensemble des banques et des médias et les prêtres informatiques de la post-humanité.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Coda</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">En ouverture de son ouvrage posthume (inédit en
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlLoi bancaire + loi Taubiratag:plunkett.hautetfort.com,2013-02-06:49795922013-02-06T10:38:00+01:002013-02-06T10:38:00+01:00 = l'univers kafkaïen de la postdémocratie : Rapprochons deux...
<p><span style="color: #ff0000; font-size: small; font-family: verdana,geneva;"><strong>= l'univers kafkaïen de la postdémocratie :</strong></span></p><p> </p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Rapprochons deux informations d'hier : a) la classe politique refuse de scinder les banques pour séparer dépôt et casino ; b) mais elle s'apprête à scinder le livret de famille, pour séparer filiation et reproduction naturelle. </span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">D'un côté, l'Etat abdique sa propre nature politique (la responsabilité du bien commun) ; de l'autre, il se voue à combattre la nature biologique. C'est le décor kafkaïen de la postdémocratie.</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">La postdémocratie </span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">[1] </span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">est née à la fin du XX</span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">e</span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"> siècle. Quand le capitalisme occidental s'est cru seul maître à bord (après la disparition de l'URSS), il lui a suffi d'imposer en Europe l'idée que toute politique – même modérée – devait disparaître aussi, tout Etat étant (forcément) totalitaire </span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">[2]</span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">. Le tour était joué : le <em>"local"</em> (chaque peuple) s'assujettissait au <em>"global",</em> (la sphère financière). La crise actuelle vient de cette situation. </span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">[3]</span></span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Cette crise n'est pas seulement celle de la finance virtuelle ruinant l'économie réelle. C'est aussi le scandale de la démission du politique, de plus en </span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-style: normal;">plus visiblement </span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em>roi nu, </em></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">détournant l'attention de sa scandaleuse nudité en organisant des tapages comme la loi Taubira.</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Mais cette loi et ses dégâts collatéraux (destruction de la filiation, etc), c'est <span style="text-decoration: underline;">aussi</span> la bataille contre le naturel, bataille qui caractérise la postdémocratie.</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">La postdémocratie, c'est en effet la démocratie détournée et dénaturée : </span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em>- détournée</em></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"> de sa finalité politique (animer l'Etat et résister à la finance) vers une autre finalité : le communautarisme, qui est la subversion du public par le privé et réciproquement (inspirée du marketing commercial régentant la planète) ; </span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">- donc une démocratie </span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em>dénaturée, </em></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">et même vouée à <span style="text-decoration: underline;">combattre</span> la nature dans tous les domaines, pour obéir – notamment – aux pressions de l'industrie... comme on le voit dans la loi Taubira à propos du biotech. </span></span> </span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">À ce stade, on ne s'en sortira que par une révolution.</span></span></span></p><p> </p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;"><span style="color: #000000;">____________</span></p><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">[1] Notons que le mot <em>« postdémocratie », </em><span style="font-style: normal;">flétriss</span>ant le nouveau système occidental, fut forgé – quelques années avant sa mort en 2006 – par le philosophe russe Alexandre Zinoviev, qui avait été le plus profond critique du système soviétique ! (Mais ce signe des temps ne fut pas aperçu à l'Ouest). Oeuvres de Zinoviev en français :</span></span></p><ul><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Avenir_radieux">Les Hauteurs béantes, </a><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Éditions_L%27Âge_d%27Homme">L'Âge d'Homme</a><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Avenir_radieux"> (1976) </a></em></span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Avenir_radieux"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>L'Avenir radieux</em></span></span></a><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">, L'Âge d'Homme (1978) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>L'Antichambre du paradis</em>, L'Âge d'Homme (1979) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Notes d'un veilleur de nuit</em>, L'Âge d'Homme (1979) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Sans illusions</em>, L'Âge d'Homme (1979) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Cette fiction dite scientifique</em> in <em>Univers (anthologie périodique) n°17</em>, ed J'ai Ju, 1979 (ISBN : 978-2-277-11958-6) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Nous et l'Occident</em>, L'Âge d'Homme (1981) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Communisme_comme_réalité"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Le Communisme comme réalité</em></span></span></a><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">, L'Âge d'Homme (1981) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Homo sovieticus</em>, L'Âge d'Homme (1982) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>La Maison jaune</em>, L'Âge d'Homme (1982) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Ni liberté, ni égalité, ni fraternité</em>, L'Âge d'Homme (1983) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Katastroika</em>, L'Âge d'Homme (1984) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Le Héros de notre jeunesse</em>, L'Âge d'Homme (1984) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>L'Evangile pour Ivan</em>, L'Âge d'Homme (1984) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>« 1984 » et 1984</em> in <em>Science-Fiction 2 : politique</em>, éd Denoel, juin 1984, (ISBN : 978-2-207-33002-9) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Va au Golgotha, L'Âge d'Homme (1986)</em> </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Para bellum</em>, L'Âge d'Homme (1987) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Le Gorbatchévisme</em>, L'Âge d'Homme (1987) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Ma maison, mon exil</em>, L'Âge d'Homme (1988) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Vivre</em>, Éditions de Fallois (1989) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Confessions d'un homme en trop</em>, Olivier Orban (1990) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Perestroïka et contre-perestroïka</em>, Olivier Orban (1991) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Tsarville</em>, Plon (1992) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Occidentisme_-_Essai_sur_le_triomphe_d%27une_idéologie"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>L'Occidentisme - Essai sur le triomphe d'une idéologie</em></span></span></a><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">, Plon (1995) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>La Grande rupture</em>, L'Âge d'Homme (1999) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>Gaités de Russie</em>, Éditions Complexe (2000) </span></span></p></li><li><p style="margin-right: 1.01cm;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>La suprasociété globale et la Russie</em>, L'Âge d'Homme (2000) </span></span></p></li></ul><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span></p><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">[2] Stupidité des intellectuels occidentaux prétendument <em>« anti-totalitaires » </em><span style="font-style: normal;">(1970-1990)</span><em> </em><span style="font-style: normal;">: tournant contre les</span> gouvernements de l'Ouest les concepts critiques (pourtant intransposables) qui avaient servi à saper l'empire soviétique, ils ont créé le climat mental qui allait permettre le démantèlement du politique au profit du financier, enfermant les peuples dans l'impasse actuelle... dont on ne sortira que dans des conditions dramatiques. </span></span></p><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">[3] Et bêtise des libéraux : ils ne décrivent pas le monde actuel, mais un autre (imaginaire), à l'aide des dogmes de business school d'il y a vingt ans.</span></span></p><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlConversing with Alexander Zinovievtag:euro-synergies.hautetfort.com,2008-07-30:17076912008-07-30T00:05:00+02:002008-07-30T00:05:00+02:00 Conversing with Alexander Zinoviev We all remember...
<div style="text-align: center"><span lang="EN-GB" xml:lang="EN-GB"><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1838275820.jpg" alt="14zinoviev_190.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-1126509" name="media-1126509" /></span></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><u><strong>Conversing with Alexander Zinoviev</strong></u></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><span lang="EN-GB" xml:lang="EN-GB"><strong><em>We all remember the great Soviet dissident Alexander Zinoviev, a lucid analyst not only of all the odds of the Soviet regime but also and especially of all the odds of the human soul, which lead unequivocally to all those forms of rigid totalitarianism. Today Zinoviev criticizes ”Westernikism” with an equal vigor as he criticized Soviet power before. “Westernikism” is in his eyes an American version of a Gleichschaltung of the human soul, which is equally mutilating as the former Soviet version. Because he formulated his sharp critiques under Breshnev's Soviet Union , he was deprived of his Soviet citizenship in the Seventies. Zinoviev was compelled to live a long exile abroad, in Munich in Bavaria , a City which gave a safe harbour to many more Russian emigrations. Zinoviev is now disgusted by the dominant "Westernikism" in the world and cannot accept its haughtiness. He decided thus to leave the West to go back to his Russian homeland. His last work published in Switzerland, La grande rupture (The Big Rupture; ed. L'Age d'Homme, Lausanne) is pushing and assaulting, but without any illusion, full of bitterness and lucidity. A lucidity that will lead him soon to be deprived of his access right to the main media, for having asserted clearly and sharply some truths that aren't universally accepted. Our correspondent in Paris, Xavier Cheneseau, met ex-Soviet dissident Zinoviev during one of his last stays in the French capital. Zinoviev was attended by his publisher and interpreter Slobodan Despot, who translated into French the Russian answers of the philosopher.</em></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><span lang="EN-GB" xml:lang="EN-GB"><strong>Q.: What do you mean by a "Big Rupture" in your book and which is the central topic of it?</strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><span lang="EN-GB" xml:lang="EN-GB"><strong>AZ: The Western-European civilization is doubtless the greatest civilization of history. Its apex was incarnated by the development of the main Nation-States as Germany, Italy, Britain and France . At the beginning of the 20th century, the idea appeared of a definitive decay of this civilization, that from then on was perceived as exhausted and mortal. Today one thing is certain: after having allowed the development of a superior organization system, the Western European civilization undergoes history and is not making it anymore. The rupture, that I define in my book, appeared immediately after the Western victory in the Cold War, followed by the crumbling down of the Soviet Block and the transformation of the United States in the only remaining Super-State of our Planet, ruling the entire Western world without any serious challenger.</strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><span lang="EN-GB" xml:lang="EN-GB"><strong>Q.: According to you, how things evolved towards this situation?</strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><span lang="EN-GB" xml:lang="EN-GB"><strong>AZ: You can explain it by saying that a new level of an organization that is superior than the one ruling the Western societies, was created, also by the fact that all Western societies were integrated in one single unity, which is a super-civilization, in comparison with the Western civilization, and, endly, by the fact that a World Order was instaured under the leading of the Western world. I was astonished some years ago to state that there was a real and a virtual dimension in every thing. The virtual world is now the dominant culture of nowadays people. In fact, people today perceive the real world through the expedient of this virtual world. They only perceive what the virtual world authorizes them to see. The virtual world doen't express the world as it is in plain reality.</strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><span lang="EN-GB" xml:lang="EN-GB"><strong>Q.: According to you, do we still live in a democracy in the context of what you are describing us?</strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><span lang="EN-GB" xml:lang="EN-GB"><strong>AZ: If you want a democracy to exist actually, you need to accept the possibility of a choice, thus you need plurality. During the Cold World, there was a plurality in the world, i. e. the actual possibility of a democracy: you had the coexistence of a communist system, of a capitalist system and of a group of other countries, which were named the "non-aligned". The Soviet Block was influenced by the critiques from the West and the West was influenced by the Soviet Union, due to the fact that communist parties were active on the political checkboards of the Western States. Today, you have only one ideology left, which serves exclusively the one-worldists. The belief that the future of human kind doesn't lay in communism anymore but in americanism (the superior form of Westernikism) is a belief shared by a majority of Westerners.</strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><span lang="EN-GB" xml:lang="EN-GB"><strong>Q.: Nevertheless in Europe and notably in France , you find, despite of all, political forces that still oppose this general trend…</strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><span lang="EN-GB" xml:lang="EN-GB"><strong>AZ: The shear existence of those forces is only virtual, it is not real. Look and you will see that this kind of opposition is more and more formal. As a proof, look at the attitude of the European political class during the war against Serbia . Almost unanimously, this political class supported the aggression against this sovereign and free nation.</strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><span lang="EN-GB" xml:lang="EN-GB"><strong>Q.: Are we then allowed to talk about totalitarianism?</strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong><span lang="EN-GB" xml:lang="EN-GB">AZ: Totalitarianism spreads itself everywhere because the supranational structure impose its rule and law to all nations.</span> There is a non democratic superstructure, which is giving orders, punishes, organizes blocades, bombs and lets people starve. Financial totalitarianism submitted the political powers. Totalitarianism is a cold ideology. It has no feelings and expresses no pity. Besides, we must accept the fact that people do not resist a bank, but can eventually compel any political dictature to handle or leave power.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Q.: Nevertheless, we can say that the system can explode due to the social situation in our countries…</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>AZ: Please, don't display naively illusions. Movements of that sort aren't possible anymore, because the working class has been replaced by the workless, who are in an extremely weak position, and only aspire to one thing; to get a job.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Q.: If I follow your words, you tell me that our societies aren't democratic…</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>AZ: The historical period of the all-pervading democracy of Western style belongs now to the past, because the end of communism introduced us fully in the post-democratic era.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Q.: Which is the role and the power of the media in such a situation?</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>AZ: The role of the media is that of a very important bolt that can work owing to a genuine sphere, which extends without measure the presence and the activity of the capital and the State's interests. It's one of the main pillars on which the Western system settles. The media represent the most powerful instrument to shape the tastes and the forms of knowledge shared by the big mass of people in the world. Today the media represent a real instrument to influence directly the masses. The media interfere in all the sphres of society: sports, everyday life, economics and, of course, politics. Everything becomes an aim for the media. They exert a totalitarian power on the people living nowadays, and even worse, they arrogated for themselves the function of the great arbitrator in the ideological choices.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Q.: How can we in your eyes organize the struggle against this "media-cracy" that surrounds us?</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>AZ: It's an historical struggle. We are the witnesses of history but we also take a part in it. We have to take into account the historical time because we have to bring thousands and even millions of people into movement, without having the certainty to win the battle. We have to take into account the fact that millions of people are today the victims of the mediatic contagion. We simply have to take the exemple of the war against Serbia to state that the number of contaminated people is huge. Moreover we must be always on the look-out in order that our attention may not be deviated by the mediatic smoke curtain.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Q.: How do you see the access to power of Vladimir Putin?</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>AZ: Putin's access to power is indeed the first sign of an interior resistance against globalization and americanization. But Putin's success depends in the end and despite of all from factors that are exterior to Russia.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Q.: We hear a lot about a survival of communist ideology in Russia today…</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>AZ: What do yo mean? Ideas are eternal. The marxist form of communism in Russia has been severely defeated. It survives marginally but isn't operational anymore. Today you cannot start anything with this ideology. As a proof, I would mention the Russian Communist Party itself, which doesn't evoke the Revolution anymore. The communists don't refer to the dictature of the proletariat and evolve even towards liberalism in a certain way.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Q.: Mr. Zinoviev, we thank you for this interview.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <strong>(Interview taken for "Synergon" by Xavier Cheneseau and translated into French by Slobodan Despot and into English by Robert Steuckers). </strong> <p><strong> </strong></p>