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Zed
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Le Banquet des Soudards !...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2020-07-18:6251173
2020-07-18T13:00:00+02:00
2020-07-18T13:00:00+02:00
Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un récit...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un récit satirique intitulé <em><strong>Le Banquet des Soudards</strong></em>. Qui sera digne de remplacer Francisco Pizarre, à la table de Zeus, aux côté d'Agrippa d'Aubigné, de Renaud de Châtillon, du capitaine Voulet et de Vlad l'Empaleur ?... Une réjouissante revue des candidats !<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Historien et africaniste, Bernard Lugan a publié de nombreux ouvrages, comme <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2015/03/12/osons-dire-la-verite-a-l-afrique-5581759.html"><em><strong>Osons dire la vérité à l'Afrique</strong></em></a> (Rocher, 2015), <em><strong><a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2017/12/13/heia-safari-6008026.html">Heia Safari ! - Général von Lettow-Vorbeck</a></strong></em> (L'Afrique réelle, 2017), <em><strong>Atlas historique de l'Afrique</strong></em> (Rocher, 2018) et <em><strong>Les guerres du Sahel</strong></em> (L'Afrique réelle, 2019), mais aussi deux romans avec Arnaud de Lagrange, dont <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2020/01/31/les-volontaires-du-roi-6209299.html"><em><strong>Les volontaires du Roi</strong></em></a> (Balland, 2020).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6153078" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/00/1997721166.jpg" alt="Lugan_Le Banquet des soudards.jpg" /></p><blockquote><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">" C’est un banquet comme on n’en fait plus, hilarant et phénoménal : des Soudards, des pillards, des paillards invités à la table de Zeus lui-même, sur le Mont Olympe, pour le distraire et lui rappeler que le sang reste la liqueur préférée des dieux. La plus belle brochette, mais de ceux qui embrochent, de massacreurs et de mauvais coucheurs que l’histoire ait portée. Jamais Odin en son banquet n’en vit autant. On n’entre pas dans cette compagnie sans crimes de guerre longs comme un sabre. Zeus les a tirés des arrière-mondes infernaux où ils croupissaient. Les voici ripaillant et vociférant aux champs Élyséens, par-dessus les hommes, à côté des dieux. Tous bâtards selon l’état civil ou selon leurs états de service.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">On ne pouvait plus drolatiquement, avec autant de jubilation, se payer une tranche d’horreur – et de bonheur d’expression – en guise d’antidote à la terreur molle que la société compassionnelle fait peser sur nous. "</span></p></blockquote>
Christian Jougla
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LE CHATIMENT DE PROMETHEE PAR J. JORDAENS
tag:christianjouglaecrivain.hautetfort.com,2020-01-31:4787668
2020-01-31T17:53:00+01:00
2020-01-31T17:53:00+01:00
Le Châtiment de Prométhée par Jacob Jordaens Jacob Jordaens,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #ff9900;"><em>Le Châtiment de Prométhée</em> par Jacob Jordaens<br /></span></span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; color: #ff9900; font-size: 10pt;">Jacob Jordaens, peintre flamand (vers 1593-1678) influencé par Rubens, le Caravage, Bassano, demeura profondément naturaliste.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; color: #ff9900; font-size: 10pt;">Le mythe de Prométhée inspira de nombreux écrivains et penseurs : Hésiode, Eschyle dans l'Antiquité, Byron, Shelley et Gide dans les temps modernes.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; color: #ff9900; font-size: 10pt;">Prométhée, un Titan, déroba dans le ciel le feu pour le transmettre à l'humanité. Zeus le condamna à être enchaîné sur le Caucase, où un aigle -attribut de Zeus et pouvant tenir la foudre dans ses serres- vint chaque jour lui ronger le foie qui se recréait sans cesse. Héraclès mit fin au terrible supplice de Prométhée en tuant l'aigle d'une flèche.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5309873" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://christianjouglaecrivain.hautetfort.com/media/00/01/271312582.jpg" alt="jacob jordaens,peintre naturaliste,le châtiment de prométhée,titan,aigle,caucase,zeus" /></p><p style="text-align: justify;"> <span style="font-family: georgia,palatino;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #ff00ff;"> <em>Le Châtiment de Prométhée</em> (1640) par Jacob Jordaens.<br /></span></span></span></p>
Lizouzou
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”Histoires noires de la mythologie : Méduse & Io” d'Anne Vantal et Clémentine Beauvais
tag:lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com,2019-09-05:6165058
2019-09-05T09:54:00+02:00
2019-09-05T09:54:00+02:00
- Méduse : le mauvais oeil d'Anne Vantal Méduse est l'une des...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6014534" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com/media/01/01/1893798393.jpg" alt="histoires,noires,mythologie,méduse,mauvais,oeil,io,amour,zeus,anne,vital,clémentine,beauvais,nathan" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">- <span style="text-decoration: underline;"><strong>Méduse : le mauvais oeil</strong></span> d'Anne Vantal</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Méduse est l'une des trois gorgones avec ses sœurs Euryale et Sthéno. Un jour, Méduse rencontre Poséidon, qui en profite pour abuser d'elle, près du temple d'Athéna. Cette dernière veut se venger car son temple a été souillé. Comme elle ne peut pas se retourner contre Poséidon, elle décide de se venger sur Méduse en la privant de sa beauté. Ainsi Méduse voit ses cheveux se transformer en une multitude de serpents et son regard pour statufier n'importe quel mortel.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">J’arrête ici mon résumé car il reste encore à savoir ce qu'il advient de Méduse après cette terrible vengeance. Je vous laisse découvrir cela par vous-même, notamment le rôle de Persée par la suite.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Je connaissais le personnage de Méduse par son aspect physique (les cheveux en serpents) et par son étrange pouvoir (quiconque la regarde sera transformé en pierre) mais je ne savais pas que cela été dû à une vengeance d'Athéna. De plus, cela est dû à un viol, elle paie alors qu'elle n'est qu'une victime ! J'ai également appris ce qu'il advenait d'elle par la suite. Son destin est l'un des plus noirs de la mythologie et trouve bien sa place dans cette collection des éditions Nathan !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">- <span style="text-decoration: underline;"><strong>Io : pour l'amour de Zeus</strong></span> de Clémentine Beauvais</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Io est une jeune prêtresse au temple d’Héra. Un jour, elle rencontre un berger qui n'est autre que Zeus déguisé. Ce dernier la désire et le courtise. Mais Héra l'apprend et décide de se venger en la transformant en vache. Elle est alors gardée dans un enclos par le géant d'Argos. Zeus confie alors à Hermès le soin de libérer Io. Mais que va faire Héra lorsqu'elle l'apprendra ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Tout comme pour Méduse, je préfère me taire et vous laisser l'opportunité de découvrir ce qu'il advient du personnage de Io en lisant ce roman.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Clémentine Beauvais nous parle à merveille du personnage de Io, encore un personnage qui a subit la vengeance d'une déesse ! Le personnage de Io a soif de liberté et s'interroge sur son identité, mais également sur le désir et l'amour interdit !</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Ces deux romans possèdent un lexique qui permet de repérer les divers personnages, lieux et coutumes de la mythologie grecque. Ils contiennent également un dossier expliquant les origines de ces histoires. Et enfin, une carte généalogique qui permet au lecteur de bien se repérer au point de vue des personnages.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Bref, deux romans centrés sur deux personnages féminins : Méduse et Io ! A découvrir !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Je remercie <a href="https://editions.nathan.fr/" target="_blank" rel="noopener">les éditions Nathan</a> !</span></p>
Pedros
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M. MÉLENCHON, s’il inquiète parfois, N’EST PAS MÉCHANT ! Il SE SOIGNE AVEC LES CHANSONS DE CARLA BRUNI !
tag:xyzabcd.hautetfort.com,2017-10-28:5993691
2017-10-28T12:02:00+02:00
2017-10-28T12:02:00+02:00
UN SCOOP ! M. MÉLENCHON, quand il est DÉPRIMÉ, se shoote en...
<p><strong><em><u>UN SCOOP ! M. MÉLENCHON, quand il est DÉPRIMÉ, se shoote en s’enivrant en boucle de CARLA BRUNI ! ... OUAH ! </u></em></strong></p><p><strong>VOILA pourquoi Jupiter-Zeus Macron est rassuré par Mélenchon, ne s’inquiète pas ! </strong></p><p>Il a eu l’occasion de mesurer le tonus, les potentialités de l’INSOUMIS ! C’EST UN GENTIL ! UNE FLEUR BLEUE !</p><p>Personnellement, donc subjectivement ou dans mon Référentiel, il n’est pas question de critiquer ce protestataire MÉLENCHON ! Ses reproches sont légitimes, logiques !</p><p>Sauf que je trouve sa logique trop « cartésienne ».</p><p><em>(Lui et tous/toutes les autres (Excepté les éthologues et des personnes qui tiennent à demeurer anonymes !), ont enterré le Bilan de 2005 concernant notre génome, c. à d. le résultat « 0,6% » de différence avec celui du chimpanzé ruinant définitivement le fantasme chrétien « L’homme a été créé à l’image de Dieu » et celui des rationalistes « L’homme est un dieu en devenir »</em></p><p><em>Lui et les autres ne réfléchissent-ils/elles pas comme si la logique quantique-biologique n’existait pas et pire : comme si ce n’était pas précisément elle qui menait le Monde ? !)</em></p><p><strong>La consultation de l’émission 7h51 France-Inter psychanalyse M. Mélenchon en une remarque !</strong></p><p>Un des procédures : <a href="https://www.franceinter.fr/">France Inter – Info, Culture, Humour, Musique</a></p><p>Toute l'info analysée & décryptée par <strong>France Inter</strong> : politique, société, culture, humour, musique, sciences ... Plus d'<strong>émissions</strong> à (ré)écouter.</p><p>https://www.<strong>franceinter</strong>.fr</p><p> Ouvrir : <a href="https://www.franceinter.fr/emissions/le-6-9">LE 6/9 </a>Par <a href="https://www.franceinter.fr/personnes/pierre-weill">Pierre Weill</a></p><p>Y chercher la fin ...7h51 : <a href="https://www.franceinter.fr/emissions/itw-societe-civile">LA PERSONNALITÉ DE LA SEMAINE</a></p><p><a href="https://www.franceinter.fr/emissions/la-personnalite-de-la-semaine/la-personnalite-de-la-semaine-28-octobre-2017">Patrice Duhamel, journaliste et écrivain </a>Par <a href="https://www.franceinter.fr/personnes/patricia-martin">Patricia Martin</a></p><p><strong>ON ABOUTIT SUR : « Les jours d'après » – <em>(« Du général de Gaulle à Juppé et Hollande : le chagrin des lendemains »)</em></strong></p><p>Tout récent : 18 octobre 2017 de <a href="https://www.amazon.fr/s/ref=dp_byline_sr_book_1?ie=UTF8&field-author=Patrice+Duhamel&search-alias=books-fr&text=Patrice+Duhamel&sort=relevancerank">Patrice Duhamel</a> (Auteur), <a href="https://www.amazon.fr/s/ref=dp_byline_sr_book_2?ie=UTF8&field-author=Jacques+Santamaria&search-alias=books-fr&text=Jacques+Santamaria&sort=relevancerank">Jacques Santamaria</a> (Auteur)</p><p><em>On retrouve les mêmes présentations chez : <a href="https://www.amazon.fr/ref=nav_logo/257-2877701-0562543">https://www.amazon.fr/</a> , <a href="https://www.decitre.fr/">https://www.decitre.fr/</a> <a href="https://www.leslibraires.fr/">https://www.leslibraires.fr/</a> <a href="https://www.librairielabuissonniere.com/">https://www.librairielabuissonniere.com/</a> </em></p><p><em> </em>« Toute vie consacrée à l'action publique se trouve bouleversée par un moment douloureux : celui où tout s'arrête.<br /> Nous avons choisi de raconter les jours d'après de vingt-trois personnalités françaises, de De Gaulle à Manuel Valls, de Giscard à Jacques Delors, de Simone Veil à Jospin, présentant chacune un cas singulier dans son rapport au pouvoir. On découvrira ainsi ceux qui le quittent définitivement, par choix ou nécessité, ceux qui sont contraints de s'en éloigner après quelque revers mais qui s'emploient à le reconquérir, ceux qui ne comprennent pas que le pouvoir les délaisse pour un temps ou pour toujours...<br /> Le défaut des hommes et des femmes politiques, y compris chez les grands fauves, est peut-être de ne pas savoir, et souvent de ne pas vouloir se préparer à ce jour où le pouvoir les quittera. Mais, au fond, n'en est-il pas ainsi de toute histoire d amour ? »</p><ul><li><em><a href="https://www.fnac.com/">https://www.fnac.com/</a> </em></li></ul><p><em>Portraits de personnalités politiques françaises après leur départ du pouvoir, du général de Gaulle à François Hollande en passant par Valéry Giscard d'Estaing, Michel Rocard et Lionel Jospin. Les auteurs décrivent le maelstrom des émotions qui prend le dessus, entre mélancolie, sentiment du devoir accompli ou nostalgie.</em></p><p><strong>*** Ci-joint L’ÉLÉMENT FONDAMENTAL DE SA STRUCTURE MENTALE !</strong></p><p><strong>En 2002, la défaite de Jospin l’a presque cassé !</strong></p><p><strong>Pendant des jours, en pleine détresse, il a écouté en boucle les chansons de Carla Bruni !</strong></p><p><strong>C. </strong><strong>Q. F. D. ? ! </strong></p><p><strong>Vive Carla Bruni !</strong></p><p><strong>Mesdames et Messieurs les « toujours plus » exploité(e)s et en dépression, écoutez CARLA <em>(Foi de Mélenchon !)</em></strong></p><p><strong>C. Q. F. D. ? ! </strong></p><p><strong>Vive Carla Bruni !</strong></p><p><em>Amen (Pierre Payen (Dunkerque)</em></p><p><em>N. B. 1) Le Tariq Ramadan, encore un « HOMME » et non pas un homo sapiens ... qui tient à revendiquer qu’il n’est pas un « 0,6%+ » ou un chimpanzé-bonobo « boosté », vient d’être attaqué en Justice par une seconde femme !</em></p><p><em>D’autres plaintes ne suivront-elles pas ? !</em></p><p><em>La radio nous apprend que « l’enfant de chœur », Eric Woerth, le spécialiste, continue son cirque en jurant qu’il n’a jamais eu de malfaçons financières pendant la campagne présidentielle ! ! !</em></p><p><em>Tous jurent sur la Bible ou/et le Coran ! ! !</em></p><p><em>But that's not the question !</em></p><p><em>N. B. 2) Le biologiste-philosophe Henri Laborit, aurait très bien expliqué ce phénomène !</em></p><p><em>(Of course, ce dit philosophe n’est pas un « littéraire » qui se laisse balader par les dits « mots » et les fantasmes secondaires ! ! !)</em></p><p><em>N. B. 3) M. Sarkozy, tout Zorro de Neuilly qu’il est, ne peut être un vrai méchant ! Puisqu’il aime Carla !</em></p><p><em>N .B. 4) Des pensées du jour d’Altermonde-sans-frontières</em></p><p><em> Celle du 28/10/17</em></p><p><em>Mieux vaut allumer sa petite bougie que de s’acharner à maudire les ténèbres. (Lao Tseu)</em></p><p><em>Du 27/10/17 : La civilisation c’est une infime pellicule de vernis recouvrant une épaisse couche de barbarie. (Sigmund Freud)</em></p><p><em>La société n’offre plus aux yeux du sage qu’un assemblage d’hommes artificiels et de passions factices » (Jean-Jacques Rousseau 1712<strong> -</strong>1778<strong>) </strong></em></p><p><em>Quelle époque terrible que celle où des idiots dirigent des aveugles. William Shakespeare</em></p><p><em>Des images d'Altermonde-sans-frontières</em></p><p> <img id="media-5713056" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://xyzabcd.hautetfort.com/media/00/01/3131231087.jpg" alt="Carla Bruni, Mélenchon, Macron, Jupiter, Zeus, Sarkozy, Cerveau, Cerveau émotionnel, Cerveau primitif, Cerveau néocortical, Néocortex, Logique, Cartésianisme, Binaire, Logique binaire, Quantique, Logique quantique, Logique biologique, Chanson, Musique, Laborit, Insoumis, Tariq Ramadan, Maladie, Dépression" /><img id="media-5713057" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://xyzabcd.hautetfort.com/media/01/02/3608698336.jpg" alt="Carla Bruni, Mélenchon, Macron, Jupiter, Zeus, Sarkozy, Cerveau, Cerveau émotionnel, Cerveau primitif, Cerveau néocortical, Néocortex, Logique, Cartésianisme, Binaire, Logique binaire, Quantique, Logique quantique, Logique biologique, Chanson, Musique, Laborit, Insoumis, Tariq Ramadan, Maladie, Dépression" /><img id="media-5713058" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://xyzabcd.hautetfort.com/media/02/00/1017303829.jpg" alt="Carla Bruni, Mélenchon, Macron, Jupiter, Zeus, Sarkozy, Cerveau, Cerveau émotionnel, Cerveau primitif, Cerveau néocortical, Néocortex, Logique, Cartésianisme, Binaire, Logique binaire, Quantique, Logique quantique, Logique biologique, Chanson, Musique, Laborit, Insoumis, Tariq Ramadan, Maladie, Dépression" /></p><p> </p><p> </p>
Zed
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Essais sur le mythe...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2017-10-14:5988697
2017-10-14T16:00:00+02:00
2017-10-14T16:00:00+02:00
Les éditions Allia viennent de publier un recueil de textes de Walter F....
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions Allia viennent de publier un recueil de textes de <strong>Walter F. Otto</strong> intitulés <em><strong>Essais sur le mythe</strong></em>. Philosophe et historien des religions Walter F. Otto est notamment l’auteur de deux livres importants, traduits en français : <em><strong>Les Dieux de la Grèce</strong></em> et <em><strong>Dionysos, le mythe et le culte</strong></em>.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5704475" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/3267707570.jpg" alt="Otto_Essais sur le mythe.jpg" /></p><blockquote><div class="text wysiwyg" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">"« <em>Dans les temps archaïques, lorsque le mythe n’était pas seulement le battement d’ailes d’un rêve, et ne provoquait pas seulement un bref séisme au fond de l’âme humaine, comme si le monde lui-même s’était soudain déclaré ; lorsqu’il parut dans toute sa violence irrésistible, telle une colonne de feu projetant ses lueurs à l’horizon, alors les peuples allèrent à sa rencontre par des actes cultuels dont le sens originel nous est devenu à vrai dire aussi obscur que le sens propre du mythe.</em> »</span></div><div class="text wysiwyg" style="text-align: justify;"> </div><div class="text wysiwyg" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Cronos dévorant ses enfants, Athéna sortie de la tête de Zeus ou Persée tranchant la tête de Méduse... Aujourd'hui encore, la sauvagerie des mythes nous frappe alors même que leur invraisemblance nous maintient à distance. Là est la nature ambivalente du mythe, qui a perdu sa capacité de persuasion sans perdre de sa puissance visionnaire. Le mythe gît dans l’ombre quand la raison se déploie dans la lumière, comme le jour cède à la nuit, comme une part cachée de nous-mêmes.</span><br /><span style="font-size: 10pt;"> Dans cet ensemble de quatre essais complémentaires (<em>La percée jusqu'au mythe antique au XIXe siècle</em> ; <em>Mythe et parole </em>; <em>Le mythe </em>; <em>La langue comme mythe</em>), parus entre 1934 et 1959, Walter F. Otto nous montre combien les représentations et les impulsions qui nous habitent s’accordent secrètement avec le mythe. Loin d'être un récit primitif, il est aux origines mêmes de toute création : civilisation, langue, art et poésie."</span></div></blockquote>
Pedros
http://xyzabcd.hautetfort.com/about.html
Comment prendre les poussées volontairement mensongères de M. Macron ? !
tag:xyzabcd.hautetfort.com,2017-09-17:5980736
2017-09-17T19:45:35+02:00
2017-09-17T19:45:35+02:00
Est-ce inquiétant docteur ? ! Humour. Jupiter ne...
<p><strong><u>Est-ce inquiétant docteur ? ! </u></strong></p><p><strong>Humour. Jupiter ne continuerait-il pas à délirer ou fantasmer « grave » selon ses humeurs ? !</strong></p><p><strong>Ne rêve-t-il pas <em>(les yeux ouverts)</em> peut-être depuis le lycée et son éblouissement « Brigitte » ? !</strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt;">*** La leçon de Macron à des CM2 sur une célèbre ordonnance a fait hurler cette historienne ! ! !</span></strong></p><p><strong><u>"L'édit n'impose en aucun cas le français comme langue aux populations du royaume!"</u></strong></p><p>16/09/2017 14:28 CEST | <strong>Actualisé</strong> 16/09/2017 14:53 CEST</p><ul><li><strong><a href="http://www.huffingtonpost.fr/author/romain-herreros">Romain Herreros </a>Journaliste politique au <em>HuffPost. </em> <a href="http://www.huffingtonpost.fr/">http://www.huffingtonpost.fr/</a></strong></li></ul><p> </p><p>Emmanuel Macron au Château de Monte-Cristo au Port-Marly le 16 septembre, à l'occasion des Journées du Patrimoine.</p><p>POLITIQUE - À l'occasion des journées du patrimoine ce samedi 16 septembre, <a href="http://www.huffingtonpost.fr/news/emmanuel-macron">Emmanuel Macron</a>, en compagnie de <a href="http://www.huffingtonpost.fr/2017/09/16/journees-du-patrimoine-2017-stephane-bern-charge-dune-mission-sur-le-patrimoine-par-emmanuel-macron_a_23211431/?utm_hp_ref=fr-homepage">son nouveau "monsieur patrimoine" Stéphane Bern</a>, a visité avec une classe de CM2 le château de Monte-Cristo dans les Yvelines, où a demeuré l'écrivain Alexandre Dumas.</p><p>Au cours de cette visite, l'animateur a présenté aux élèves l'ordonnance de Villers-Cotterêts signée en 1539 par François Ier, "qui fait du français la langue officielle", a-t-il expliqué. "Si nous parlons tous le français, c'est grâce à l'ordonnance de Villers-Cotterêts", a assuré Stéphane Bern.</p><p>Après l'animateur, Emmanuel Macron a également joué les profs d'histoire, en insistant auprès des enfants: "à ce moment-là, dans son château, le roi a décidé que tous ceux qui étaient dans son royaume devaient parler français". Une séquence pédagogie immortalisée par les services du chef de l'État puis relayée sur son compte Twitter (vidéo ci-dessous).</p><p>Sauf que cette version a fait hurler l'historienne Mathilde Larrère (ancienne membre du Parti de gauche), connue sur Twitter <a href="http://www.huffingtonpost.fr/2016/08/30/pourquoi-marianne-a-t-elle-le-sein-nu-la-reponse-de-trois-historiens_n_11772446.html">pour corriger les politiques qui instrumentalisent l'histoire</a>. Dans une série de tweets, cette spécialiste des révolutions et de la citoyenneté à l'Université Paris-Est Marne-la-Vallée a taillé en pièces la leçon du chef de l'État.</p><p>"L'édit n'impose en aucun cas le français comme langue aux populations du royaume!", écrit-elle, précisant que celui-ci porte uniquement sur "les actes légaux et notariés". "L'édit, c'est surtout une étape dans l'imposition du pouvoir royal", poursuit-elle, expliquant que l'imposition du français à toute la population arrive bien plus tard. "Ce que vous tentez d'attribuer à François Ier... c'est la Révolution qui l'impose", s'étrangle-t-elle (l'intégralité <a href="https://twitter.com/LarrereMathilde/status/909015182587891712">de son coup de gueule ici</a>).</p><p>Si l'ordonnance de Villers-Cotterêts (également nommée ordonnance Guillemine) est un acte fondateur de la francisation de l'administration, elle n'avait pas vocation à mettre fin à l'utilisation des patois locaux. Ce que le président a pourtant laissé entendre aux élèves.</p><p style="background: white;"><strong><em><u>ET SI LE DIGNOSTIC du psychiatre italien </u></em></strong><strong><em><span style="color: black;">Adriano Segatori</span></em></strong><em><span style="color: #545454;"> </span></em><strong><em><u> n’était pas totalement faux ? !</u></em></strong></p><p style="background: white;"><em><span style="color: #222222;">[[[Internet : </span></em><a href="http://lagauchematuer.fr/2017/09/16/le-comportement-de-macron-est-conforme-a-lanalyse-du-psychiatre-italien-segatori-qui-le-definit-comme-psychopathe/"><em><span style="color: #660099;">Le comportement de Macron est conforme à l'analyse du psychiatre ...</span></em></a><em><span style="color: #222222;"> </span></em></p><p style="background: white;"><em><span style="color: #006621;">lagauchematuer.fr/.../le-comportement-de-macron-est-conforme-a-lanalyse-du-psychi...</span></em></p><p style="background: white;"><em><span style="color: gray;">Il y a 20 heures - </span></em><em><span style="color: #6a6a6a;">Le comportement</span></em><em><span style="color: #545454;"> de </span></em><em><span style="color: #6a6a6a;">Macron est conforme à l'analyse du psychiatre italien</span></em><em><span style="color: #545454;"> ... le</span></em><em><span style="color: #6a6a6a;">psychiatre italien Adriano Segatori</span></em><em><span style="color: #545454;"> livrait son analyse au sujet du ... j'y vois plutôt le fait que le développement </span></em><em><span style="color: #6a6a6a;">d'Emmanuel Macron</span></em><em><span style="color: #545454;"> se soit ...</span></em></p><p style="background: white;"><a href="https://www.egaliteetreconciliation.fr/Macron-est-un-psychopathe-l-analyse-d-un-psychiatre-italien-45493.html"><em><span style="color: #660099;">"Macron est un psychopathe" : l'analyse d'un psychiatre italien ...</span></em></a><em><span style="color: #222222;"> </span></em></p><p style="background: white;"><em><span style="color: #006621;">https://www.egaliteetreconciliation.fr/Macron-est-un-psychopathe-l-analyse-d-un-psyc...</span></em></p><p style="background: white;"><em><span style="color: gray;">3 mai 2017 - </span></em><em><span style="color: #545454;">"</span></em><em><span style="color: #6a6a6a;">Macron est</span></em><em><span style="color: #545454;"> un psychopathe" : </span></em><em><span style="color: #6a6a6a;">l'analyse</span></em><em><span style="color: #545454;"> d'un </span></em><em><span style="color: #6a6a6a;">psychiatre italien</span></em><em><span style="color: #545454;"> ... Le professeur</span></em><em><span style="color: #6a6a6a;">Adriano Segatori est</span></em><em><span style="color: #545454;"> un </span></em><em><span style="color: #6a6a6a;">psychiatre</span></em><em><span style="color: #545454;"> et psychothérapeute </span></em><em><span style="color: #6a6a6a;">italien</span></em><em><span style="color: #545454;">. Son analyse du profil </span></em><em><span style="color: #6a6a6a;">d'Emmanuel Macron</span></em><em><span style="color: #545454;">, basée notamment sur sa biographie et .... J'ai du mal à comprendre ce </span></em><em><span style="color: #6a6a6a;">comportement</span></em><em><span style="color: #545454;"> que l'on peut qualifier de lâche.</span></em></p><p style="background: white;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=NNDgsw39m9s"><em><span style="color: #660099;">"Macron est un psychopathe" : l'analyse d'un psychiatre italien ...</span></em></a><em><span style="color: #222222;"> </span></em></p><p style="background: black;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=NNDgsw39m9s"><em><span style="font-family: 'MS Gothic'; color: white;">▶</span></em><em><span style="color: white;"> 8:52</span></em></a> </p><p style="background: white;"><em><span style="color: #006621;">https://www.youtube.com/watch?v=NNDgsw39m9s</span></em></p><p style="background: white;"><span style="color: gray;">3 mai 2017 - Ajouté par ERTV Officiel]]]</span></p><p style="background: white;"><span style="color: #545454;">Le professeur </span><span style="color: #6a6a6a;">Adriano Segatori est</span><span style="color: #545454;"> un </span><span style="color: #6a6a6a;">psychiatre</span><span style="color: #545454;"> et psychothérapeute </span><span style="color: #6a6a6a;">italien</span><span style="color: #545454;">. Son analyse du profil </span><span style="color: #6a6a6a;">d</span><span style="color: #545454;"> ...</span></p><p><em>Amen !</em></p><p><em>Pierre Payen (Dunkerque) ou Xyzabcd ...<br /></em></p><p><em>Selon un autre dire : « Plus on est de fous et plus on rit » ? ! Je ne sais pas ... !</em></p><p><strong><em><u>N. B. Que signifient cette succession de petits petits pas près de la pyramide du Louvre ? !</u></em></strong></p><p><em>Pendant les 5 minutes, ne s’est-il pas consacré définitivement JUPITER ou ZEUS ? !</em></p><p><em>Ne parle-t-il pas cash quand il identifie des « illettrées », avant quelques jours plus tard, de les ranger avec les « RIENS » ? ! </em></p><p><u>Ensuite, LUI, le philosophe, le surdoué, le communicateur, pourquoi n’a-t-il pas pris la peine de préciser quels/quelles étaient les « fainéant(e)s en question ? ! </u></p><p><u>Conscient d’avoir humilié à son tour les « Sans-dents » du Génie de Tulle, alors qu’il avait toute la latitude de « se refaire » en les caressant dans le sens du poil, de bien préciser qui étaient ces fainéants, au contraire, il a piqué de nouveau à vif ! </u></p><p><strong><u>Si M. Sarkozy s’est coulé au Fouquet’s puis sur le yacht Bolloré, notre Jupiter, peut-être psychopathe affirmé </u></strong><em>(Ne serait-il pas intéressant de mener une enquête auprès différents psy ? !)<strong><u> ne sait peut-être non pas non plus où il vient de s’engager !</u></strong></em></p><p><em><u>Il appelait Sarkozy Louis XI ! </u></em></p><p><em><u>François « 0 » a préféré ne pas jouer au Louis XVI !</u></em></p><p><strong><em><u>Quelle sera la destinée de notre Jupiter ? !</u></em></strong></p><p> </p>
Ferrier
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La religion des Hellènes.
tag:thomasferrier.hautetfort.com,2017-07-30:5967375
2017-07-30T13:56:00+02:00
2017-07-30T13:56:00+02:00
Que dire de plus de la religion qui a inspiré tant de génies...
<p style="text-align: justify;"><img src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/00/2385045191.png" alt="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/00/2385045191.png" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5666747" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/02/01/2980699889.jpg" alt="parth.jpg" /></p><p style="text-align: justify;">Que dire de plus de la religion qui a inspiré tant de génies européens, la Grèce étant par bien des aspects la matrice de l’Europe entière, dont elle tire son nom. Les statues d’Alcamène, de Scopas, de Praxitèle, le Parthénon aussi bien que les Jeux Olympiques, tous n’ont dû leur existence qu’à cette religion.<br /><br />Le dieu suprême et sans égal est Zeus, le *dyeus indo-européen renforcé des pouvoirs d’un dieu de l’orage sans doute sous l’influence crétoise. A l’origine, il a pour épouse ou parèdre la terre-mère, qui est Gê Mêtêr ou Déméter, cette dernière portant bien d’autres noms comme Héra, « la déesse de la belle saison » ou Dionê, « celle de Zeus », et aux temps mycéniens *Diwiya (forme féminine de Zeus). Déméter était surnommée Europê en Béotie, ce qui nous rappelle qu’avant de désigner une princesse phénicienne ou crétoise, l’Europe désignait la terre-mère par excellence et notre continent en particulier.<br /><br />Ce sont les poètes qui enrichiront ce panthéon de générations antérieures de figures divines, qui recoupent exactement les fonctions des dieux olympiens. Les titans Hypérion et Phébé ne sont qu’une variation d’Hélios et de Séléné, puis d’Apollon et d’Artémis. Prométhée est Héphaïstos, Japet est Arès. Le triplement du dieu céleste, entre Ouranos, Cronos et Zeus est sans doute lié à la mythologie hourrite. Le nom même d’Ouranos (sanscrit Varuna) a sans doute désigné Zeus aux temps archaïques.<br /><br />Les fils et filles de Zeus composent ce panthéon, et toutes se retrouvent dès l’époque mycénienne. Il y a ainsi Arès, dieu de la guerre, qui à l’époque ancienne était au premier plan. Même s’il a conservé sa place parmi les douze olympiens, Arès a perdu de sa superbe, sauf chez les Spartiates. Il est possible que sa déchéance ait suivi la chute des palais mycéniens. <br /><br />Il a surtout été concurrencé dans son rôle par d’autres figures divines, comme Athéna, protectrice des acropoles, comme Héraclès, qui accomplit une série d’exploits associés généralement au dieu orageux (Thor par exemple) et qui devaient initialement être attribués à Arès. Un vieux mythe narre également la capture d’Arès par les géants Aloades et sa libération par Hermès. Cela rappelle la déchéance d’Indra en Inde, pris d’effroi face au démon Vritra, et qui ne retrouva ses forces que par l’intervention du dieu du feu Agni. Enfin, lors des premiers jeux olympiques de la période mythique, avant leur recréation par Héraclès en 776 avant J.C selon la tradition, le dieu Apollon triompha ainsi d’Arès à la boxe et d’Hermès à la course de vitesse.<br /><br />La déesse de l’aurore est présente sous différentes hypostases dans le panthéon grec. Si Eôs (« Aurore ») a un rôle mineur sous sa forme authentique, sous les traits d’Athéna et d’Aphrodite, son rôle est immense. Athéna, en tant que fille de Zeus, incarne la dimension guerrière et intellectuelle de l’Aurore, tandis qu’Aphrodite est l’Aurore sortie des eaux, qui annonce le printemps et réveille l’amour. Son nom est à rapprocher des Apsaras indiennes, nymphes célestes sorties des eaux et qui peuplent le paradis d’Indra. Le rapprochement avec la déesse ouest-sémitique Ashtoreth est fortuit. Si l’Aphrodite Ourania d’Hésiode s’inspire de cette déesse, il existe chez Homère une autre Aphrodite, fille de Zeus et de Dioné.<br /><br />L’Aurore était à l’origine l’épouse d’Arès et d’ailleurs Athéna et Aphrodite sont parfois qualifiées d’Areia (« d’Arès »). La déesse Eôs elle-même est connue comme l’une des amantes d’Arès, suscitant la jalousie d’Aphrodite.<br /><br />Héphaïstos est le dieu du feu et de la forge. Son rôle est très limité même si à l’origine il représentait le feu en général. Hestia est une timide déesse du foyer, limitée à son rôle originel, tout comme la Vesta romaine. <br /><br />Zeus aura de nombreuses autres liaisons, aboutissant à la naissance de nouveaux dieux et de héros, comme Hermès (fils de Maia), le messager des dieux, Apollon et Artémis (enfants de Léto) et les Dioscures (enfants de Léda). Il faut notre rue Léto était une ancienne déesse de la nuit, comme Nyx, et son nom est identique à celui de la déesse indienne de la nuit Ratri. Léda de son côté était une déesse du désir, son équivalente indienne de même étymologie étant Rati. On la retrouve aussi sous les traits de la déesse slave Lada, épouse de Svarog. Léda était aussi la mère d’Hélène dont le nom signifierait « vengeance divine », tout comme les Erinyes, ce qui expliquerait son rôle essentiel dans le déclanchement de la guerre de Troie. Enfin, le nom d’Artémis rappelle celui de l’ours (*arktos) et désigne la déesse de la chasse. On retrouve son équivalente celte sous les traits de la déesse Artio.<br /><br />Les frères de Zeus, avec qui il a partagé le monde entre ciel, terre et enfers, sont Poséidon et Hadès. Poséidon n’est pas « l’époux de la terre » selon une étymologie populaire mais « le maître des eaux », ce qui en fera ensuite naturellement le dieu de la mer. Hadès signifie « l’invisible » selon une étymologie proposée par les Grecs anciens eux-mêmes. Son nom véritable est devenu tabou, mais il est probable que la forme poétique Aidoneus ait été son théonyme originel. <br /><br />Le personnage de Minôs, roi de Crète et qui deviendra juge infernal, fait indiscutablement penser à *Manus, le premier homme selon la mythologie indo-européenne (Manu en Inde, Mannus chez les Germains). Il était peut-être le premier dieu infernal aux temps de la Grèce mycénienne. Cerbère qui garde la porte des Enfers est l’héritier direct du chien infernal indo-européen (sanscrit Sarvaras, scandinave Garmr).<br /><br />Hermès et Pan désignaient à l’origine la même divinité, préposée à l’élevage mais aussi conducteur des morts, dieu messager et dieu guide. Pan est le *Pauson indo-européen (sanscrit Pushan, lituanien Puskaitis, latin Faunus), que les Celtes appelleront Cernunnos et les Slaves Volos. Hermès, dont le nom fait penser au dieu messager scandinave Hermod, ne devait à l’origine qu’être un aspect spécifique de Pan. Tout comme le dieu Terminus à Rome, Hermès était associé aux frontières, voies et limites de propriété.<br /><br />La religion des Grecs anciens, depuis l’époque mycénienne jusqu’à nos jours, n’a jamais cessé d’inspirer le génie européen. Le christianisme n’a jamais pu effacer de nos mémoires ces grandes figures, qui survécurent au moyen-âge (lire pour s’en convaincre « La survivance des dieux antiques » de Jean Seznec) et inspirèrent la Renaissance. Il suffit de songer aux œuvres de Rabelais, de Ronsard ou des poètes du Parnasse pour constater que l’antique foi, réfugiée dans les arts et la poésie, a survécu. Et de nos jours des Grecs entendent la rétablir, l’Olympe entendant à nouveau des chants en faveur de ses hôtes après des siècles de silence.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)</strong></p>
Zed
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Le symbolisme dans la mythologie grecque...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2017-03-14:5918025
2017-03-14T16:00:00+01:00
2017-03-14T16:00:00+01:00
Les éditions Payot viennent de rééditer dans leur collection de poche un...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions Payot viennent de rééditer dans leur collection de poche un essai de <strong>Paul Diel</strong> intitulé <em><strong>Le symbolisme dans la mythologie grecque</strong></em>. "<span class="notice_livre">Psychologue français d’origine autrichienne, philosophe de formation, Paul Diel (1893-1972) a approfondi sa propre recherche sous l’influence des découvertes de Freud et d’Adler, travaillant notamment sur les rêves et les mythes".</span></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5578401" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/00/4092223328.jpg" alt="Diel_Symbolisme dans la mythologie grecque.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" Einstein admirait la puissance de sa pensée. Paul Diel, psychothérapeute mort en 1972, inventeur de la psychologie de la motivation, était aussi philosophe. "Quand on aura suivi Paul Diel dans les associations de mythes, on comprendra que le mythe couvre toute l'étendue du psychisme mis à jour par la psychologie moderne. Tout l'humain est engagé dans le mythe" (Gaston Bachelard). Icare, Tantale, Persée, Zeus, Gaïa, les Titans, Chronos, Midas, Eros et Psyché, Prométhée, entre autres, nous concernent tous : comme eux, nous sommes menacés par la tentation de la démesure, hantés par la vanité et la culpabilité, la soif de pouvoir, la multiplication des désirs... "</span></p></blockquote>
Ratatosk
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Zeus et Europe, une hiérogamie cachée et l'annonce d'un destin européen
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-10-30:5867270
2016-10-30T00:05:00+02:00
2016-10-30T00:05:00+02:00
Zeus et Europe, une hiérogamie cachée et l'annonce d'un destin européen...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5490081" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/46935093.jpg" alt="rapto de Europa escultura de Oscar Alvariño Punta del Este Uruguay.jpg" /></p><h3 id="p1" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Zeus et Europe, une hiérogamie cachée et l'annonce d'un destin européen</strong></span></h3><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Thomas Ferrier</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Zeus est qualifié d’Eurôpos, c'est-à-dire « au large regard », chez Homère. En sanscrit, dans le Rig-Veda, le dieu suprême Varuna est décrit comme Urucaksas, forme parallèle de sens exactement identique. De longue date, non sans raison, Varuna et le grec ont été comparés, l’un et l’autre venant alors de la forme originelle indo-européenne *Werunos, au sens de « dieu de l’espace » (c'est-à-dire le dieu vaste). En Inde comme en Grèce, ce surnom du dieu céleste *Dyeus est devenu une divinité en tant que telle.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les Grecs, sous l’influence probable de la théogonie hourrite ou hatti, influence indirecte due vraisemblablement aux Hittites, ont multiplié les divinités jouant le même rôle. On peut ainsi souligner qu’Hypérion, Hélios et Apollon sont redondants, de même que Phébé, Séléné et Artémis (sans oublier Hécate). C’est aussi le cas du dieu suprême qui est ainsi divisé en trois dieux séparés que sont Ouranos, Cronos et Zeus. En réalité, tout porte à croire que Zeus est le seul et unique dieu du ciel, malgré Hésiode, et qu’Ouranos n’a jamais été à l’origine qu’une simple épiclèse de Zeus. De même, Varuna a sans doute été un des aspects de Dyaus Pitar, avant de se substituer à lui, et de ne plus laisser à son nom d’origine qu’un rôle très effacé dans la mythologie védique.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Ce Zeus Eurôpos, ce « Dyaus Urucaksas », a selon la tradition grecque de nombreuses épouses. Or une déesse est qualifiée d’Eurôpê à Lébadée en Béotie et à Sicyone dans le Péloponnèse. Ce nom d’Eurôpê, dont le rattachement à une racine phénicienne ‘rb est purement idéologique, et ne tient pas une second d’un point de vue étymologie, est nécessairement la forme féminine d’Eurôpos. Or ce n’est pas n’importe quelle déesse qui est ainsi qualifiée, elle et uniquement elle, de ce nom d’Eurôpê, indépendamment de la princesse phénicienne, crétoise ou thrace qu’on appelle ainsi, et qui n’est alors qu’une vulgaire hypostase. C’est Dêmêtêr, mot à mot la « Terre-mère », version en mode olympien de Gaia (ou Gê) et peut-être déesse d’origine illyrienne, même si non nom apparaît vraisemblablement dès l’époque mycénienne.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Il existe en effet en Albanie moderne une déesse de la terre, qui est qualifiée de Dhé Motë, ce qui veut dire la « tante Terre » car le sens de motë, qui désignait bien sûr la mère, a pris ensuite le sens de tante. De même, le nom albanais originel de la tante, nënë, a pris celui de la mère. Cela donne aussi une déesse Votrë Nënë, déesse du foyer analogue à la déesse latine Vesta et à la grecque.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le nom de Dêmêtêr, qu’il soit purement grec ou illyrien, a le sens explicite de « Terre-mère » et remonte aux temps indo-européens indivis, où elle portait alors le nom de *Đγom (Dhghom) *Mater. Ce n’était pas alors n’importe quelle divinité mais sous le nom de *Diwni [celle de *Dyeus], elle était ni plus ni moins l’épouse officielle du dit *Dyeus (le « Zeus » indo-européen). L’union du ciel et de la terre, de Zeus Patêr et de Dêô (Δηώ) Matêr donc, remonte ainsi à une époque antérieure même aux Grecs mycéniens. </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Il est donc logique qu’à un Zeus Eurôpôs soit unie une Dêmêtêr Eurôpê, l’un et l’autre étant des divinités « au large regard », l’un englobant l’ensemble du ciel et la seconde l’ensemble de la terre, à une époque où celle-ci était encore considérée comme large et plate, d’où ses deux noms divins en sanscrit, à savoir Pŗthivi (« la plate »), c'est-à-dire Plataia en grec et Litavis en gaulois, et Urvi (« la large »).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5490084" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/4211572844.jpg" alt="europanew.jpg" /></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’union de Zeus sous la forme d’un taureau avec Europe est donc une hiérogamie, une union sacrée entre le ciel et la terre, union féconde donnant naissance à trois enfants, Minos, Eaque et Rhadamanthe, chacun incarnant l’une des trois fonctions analysées par Georges Dumézil. La tradition grecque évoque d’autres unions de même nature, ainsi celle de Poséidon en cheval avec Dêmêtêr en jument, cette déesse ayant cherché à lui échapper en prenant la forme de cet animal. Dans le cas d’Europe, on devine qu’elle aura elle-même pris la forme d’une vache.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le nom d’Europe qui désigne le continent qui porte son nom indique qu’elle est la Terre par excellence, mère nourricière du peuple grec vivant sur un continent béni par Zeus lui-même. Lui donner une origine phénicienne, à part pour des raisons poétiques bien étranges, est donc un contre-sens auquel même certains mythographes antiques se firent prendre. </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Et que son premier fils se soit nommé Minôs, là encore, ne doit rien au hasard. Bien loin d’être en vérité un ancien roi de Crète, il était surtout un juge infernal et le plus important. Or Minôs n’est en réalité que le premier homme, celui que les Indiens appellent Manu, d’où les fameuses lois qui lui sont attribuées, et les Germains Manus. L’idée que le premier homme devienne à sa mort le roi des Enfers n’est pas nouvelle. Le dieu infernal Yama et son épouse Yami ayant été par exemple le premier couple mortel. Minôs est le « Manus » des Grecs, bien avant qu’Hésiode invente Deucalion. Et s’il juge les hommes au royaume d’Hadès, la seule raison en est qu’il est celui qui a établi les anciennes lois.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Ainsi l’Europe est-elle non seulement la Terre par excellence, l’épouse de Zeus en personne, dont Héra n’est qu’un aspect, celui de la « belle saison » et de la « nouvelle année » (sens de son nom latin Junon), mais elle est la mère des hommes, la matrice de la lignée des éphémères, ou du moins d’une partie d’entre eux.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Europa est ainsi la mère de Gallia et de Germania, de Britannia et d’Italia, d’Hispania et d’Hellas et désormais mère aussi de nouvelles nations comme la Polonia, la Suecia et la Ruthenia (Russie), depuis les fjords de Thulé jusqu’à Prométhée sur sa montagne, depuis la Lusitania jusqu’aux steppes profondes de Sarmatia.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)</span></strong></p></div></div></div>
Ferrier
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Zeus et Europe, une hiérogamie cachée et l'annonce d'un destin européen
tag:thomasferrier.hautetfort.com,2016-10-29:5867256
2016-10-29T16:51:00+02:00
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Zeus est qualifié d’Eurôpos, c'est-à-dire « au large regard », chez...
<p style="text-align: justify;"><img src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/00/2385045191.png" alt="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/00/2385045191.png" /></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-5490043" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/02/01/1205116351.png" alt="95620996.png" width="293" height="203" />Zeus est qualifié d’Eurôpos, c'est-à-dire « au large regard », chez Homère. En sanscrit, dans le Rig-Veda, le dieu suprême Varuna est décrit comme Urucaksas, forme parallèle de sens exactement identique. De longue date, non sans raison, Varuna et le grec ont été comparés, l’un et l’autre venant alors de la forme originelle indo-européenne *Werunos, au sens de « dieu de l’espace » (c'est-à-dire le dieu vaste). En Inde comme en Grèce, ce surnom du dieu céleste *Dyeus est devenu une divinité en tant que telle.<br /><br />Les Grecs, sous l’influence probable de la théogonie hourrite ou hatti, influence indirecte due vraisemblablement aux Hittites, ont multiplié les divinités jouant le même rôle. On peut ainsi souligner qu’Hypérion, Hélios et Apollon sont redondants, de même que Phébé, Séléné et Artémis (sans oublier Hécate). C’est aussi le cas du dieu suprême qui est ainsi divisé en trois dieux séparés que sont Ouranos, Cronos et Zeus. En réalité, tout porte à croire que Zeus est le seul et unique dieu du ciel, malgré Hésiode, et qu’Ouranos n’a jamais été à l’origine qu’une simple épiclèse de Zeus. De même, Varuna a sans doute été un des aspects de Dyaus Pitar, avant de se substituer à lui, et de ne plus laisser à son nom d’origine qu’un rôle très effacé dans la mythologie védique.<br /><br />Ce Zeus Eurôpos, ce « Dyaus Urucaksas », a selon la tradition grecque de nombreuses épouses. Or une déesse est qualifiée d’Eurôpê à Lébadée en Béotie et à Sicyone dans le Péloponnèse. Ce nom d’Eurôpê, dont le rattachement à une racine phénicienne ‘rb est purement idéologique, et ne tient pas une seconde d’un point de vue étymologique, est nécessairement la forme féminine d’Eurôpos. Or ce n’est pas n’importe quelle déesse qui est ainsi qualifiée, elle et uniquement elle, de ce nom d’Eurôpê, indépendamment de la princesse phénicienne, crétoise ou thrace qu’on appelle ainsi, et qui n’est alors qu’une vulgaire hypostase. C’est Dêmêtêr, mot à mot la « Terre-mère », version en mode olympien de Gaia (ou Gê) et peut-être déesse d’origine illyrienne, même si non nom apparaît vraisemblablement dès l’époque mycénienne.<br /><br />Il existe en effet en Albanie moderne une déesse de la terre, qui est qualifiée de Dhé Motë, ce qui veut dire la « tante Terre » car le sens de motë, qui désignait bien sûr la mère, a pris ensuite le sens de tante. De même, le nom albanais originel de la tante, nënë, a pris celui de la mère. Cela donne aussi une déesse Votrë Nënë, déesse du foyer analogue à la déesse latine Vesta et à la grecque.<br /><br />Le nom de Dêmêtêr, qu’il soit purement grec ou illyrien, a le sens explicite de « Terre-mère » et remonte aux temps indo-européens indivis, où elle portait alors le nom de *Đγom (Dhghom) *Mater. Ce n’était pas alors n’importe quelle divinité mais sous le nom de *Diwni [celle de *Dyeus], elle était ni plus ni moins l’épouse officielle du dit *Dyeus (le « Zeus » indo-européen). L’union du ciel et de la terre, de Zeus Patêr et de Dêô (Δηώ) Matêr donc, remonte ainsi à une époque antérieure même aux Grecs mycéniens. <br /><br />Il est donc logique qu’à un Zeus Eurôpôs soit unie une Dêmêtêr Eurôpê, l’un et l’autre étant des divinités « au large regard », l’un englobant l’ensemble du ciel et la seconde l’ensemble de la terre, à une époque où celle-ci était encore considérée comme large et plate, d’où ses deux noms divins en sanscrit, à savoir Pŗthivi (« la plate »), c'est-à-dire Plataia en grec et Litavis en gaulois, et Urvi (« la large »).<br /><br />L’union de Zeus sous la forme d’un taureau avec Europe est donc une hiérogamie, une union sacrée entre le ciel et la terre, union féconde donnant naissance à trois enfants, Minos, Eaque et Rhadamanthe, chacun incarnant l’une des trois fonctions analysées par Georges Dumézil. La tradition grecque évoque d’autres unions de même nature, ainsi celle de Poséidon en cheval avec Dêmêtêr en jument, cette déesse ayant cherché à lui échapper en prenant la forme de cet animal. Dans le cas d’Europe, on devine qu’elle aura elle-même pris la forme d’une vache.<br /><br />Le nom d’Europe qui désigne le continent qui porte son nom indique qu’elle est la Terre par excellence, mère nourricière du peuple grec vivant sur un continent béni par Zeus lui-même. Lui donner une origine phénicienne, à part pour des raisons poétiques bien étranges, est donc un contre-sens auquel même certains mythographes antiques se firent prendre. <br /><br />Et que son premier fils se soit nommé Minôs, là encore, ne doit rien au hasard. Bien loin d’être en vérité un ancien roi de Crète, il était surtout un juge infernal et le plus important. Or Minôs n’est en réalité que le premier homme, celui que les Indiens appellent Manu, d’où les fameuses lois qui lui sont attribuées, et les Germains Manus. L’idée que le premier homme devienne à sa mort le roi des Enfers n’est pas nouvelle. Le dieu infernal Yama et son épouse Yami ayant été par exemple le premier couple mortel. Minôs est le « Manus » des Grecs, bien avant qu’Hésiode invente Deucalion. Et s’il juge les hommes au royaume d’Hadès, la seule raison en est qu’il est celui qui a établi les anciennes lois.<br /><br />Ainsi l’Europe est-elle non seulement la Terre par excellence, l’épouse de Zeus en personne, dont Héra n’est qu’un aspect, celui de la « belle saison » et de la « nouvelle année » (sens de son nom latin Junon), mais elle est la mère des hommes, la matrice de la lignée des éphémères, ou du moins d’une partie d’entre eux.<br /><br />Europa est ainsi la mère de Gallia et de Germania, de Britannia et d’Italia, d’Hispania et d’Hellas et désormais mère aussi de nouvelles nations comme la Polonia, la Suecia et la Ruthenia (Russie), depuis les fjords de Thulé jusqu’à Prométhée sur sa montagne, depuis la Lusitania jusqu’aux steppes profondes de Sarmatia.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)</strong></p>
Ratatosk
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Du mot proto-indo-européen *deywos
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-02-01:5753684
2016-02-01T19:45:00+01:00
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Du mot proto-indo-européen *deywos par Thomas Ferrier...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5282771" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3109091244.jpg" alt="zeus-statue-mount-olympus.jpg" /></p><h3 id="p1" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Du mot proto-indo-européen *deywos</strong></span></h3><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Thomas Ferrier</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com</span> </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Qu’est-ce qu’un *deywos, mot qui a abouti au latin deus et au français « dieu » ? D’autres termes pour désigner les divinités ont été employés par les Indo-Européens indivis, à l’instar de *ansus, « esprit divin » [scandinave Ass, indien Asura) ou de *dhesos, « celui qui est placé (dans le temple) » [grec theos] et bien sûr le terme germanique *gutaz désignait « celui qu’on invoque », mais *deywos aura été le plus courant et le mieux conservé puisqu’on le retrouve à peu près partout (gaulois devos, germano-scandinave tyr, balte dievas, sanskrit devas, latin deus, iranien daeva). </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La racine de *deywos est bien connue, et on la retrouve dans le nom de *dyeus, le « ciel diurne », à la fois phénomène physique et divinité souveraine. On peut la traduire par « céleste » aussi bien que par « diurne » mais aussi par « émanation de *dyeus ». </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La divinité suprême *Dyeus *Pater est en effet l’époux d’une parèdre du nom de *Diwni (« celle de *dyeus ») qui est le nom marital de la déesse de la terre, son épouse naturelle, formant le couple fusionnel dyavaprithivi dans l’Inde védique. Les *Deywôs sont donc les fils de *Dyeus, tout comme les *Deywiyês (ou *Deywâs) sont ses filles. C’est leur façon de porter le nom patronymique de leur divin géniteur. </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les *Deywôs sont donc par leur nom même les enfants du ciel, ce qui place leur existence sur un plan astral, l’ « enclos des dieux » (le sens même du mot *gherdhos qu’on retrouve dans Asgard, le royaume divin des Scandinaves) étant situé sur un autre plan que le monde des hommes mais placé systématiquement en hauteur, généralement à la cime de la plus haute montagne ou de l’arbre cosmique, ou au-delà de l’océan, dont la couleur est le reflet du ciel bleu, dans des îles de lumière (Avallon, Îles des Bienheureux…). </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Mais ils forment aussi une sainte famille, autour du père céleste et de la mère terrestre, l’un et l’autre régnant dans un royaume de lumière invisible aux yeux des hommes. </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Toutefois, le ciel diurne ne s’oppose au ciel de nuit que dans une certaine mesure. Sous l’épiclèse de *werunos, le dieu « du vaste monde » [grec Ouranos, sanscrit Varuna], *Dyeus est aussi le dieu du ciel en général, les étoiles étant depuis toujours les mânes des héros morts, souvenir que les Grecs lièrent au mythe d’Astrée, déesse des étoiles et de la justice, qui abandonna le monde en raison des pêchés des hommes. Astrée elle-même n’était autre que la déesse *Stirona indo-européenne que les Celtes conservèrent sous le nom de Đirona (prononcer « Tsirona ») et que les Romains associèrent à Diane. </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Quant à la parèdre de *Dyeus, on la retrouve sous les noms de Diane et de Dea Dia à Rome, de Dziewona en Pologne pré-chrétienne et de Dionê en Grèce classique, celle-là même qu’on donne pour mère d’Aphrodite. De même la déesse de l’aurore (*Ausos) est dite « fille de *Dyeus » [*dhughater *Diwos], terme qu’on retrouve associé à Athéna mais aussi plus rarement à Aphrodite. </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">*Diwni, l’épouse du jour, devient *Nokwts, la nuit personnifiée. Le *Dyeus de jour cède alors la place au *Werunos de nuit. Tandis que les autres *Deywôs dorment, *Dyeus reste éveillé. L’idée d’un dieu du jour et de la nuit, donc aux deux visages, est à rapprocher du Janus romain, dieu des commencements, époux alors de la déesse de l’année *Yera (Héra) ou de la nouvelle année (Iuno).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Thomas FERRIER <em>(Le Parti des Européens)</em></span></strong></p></div></div></div>
tiniak
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Taon va la cruche à Io...
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2013-11-24T01:44:00+01:00
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Je suis née - le sais-tu ? de la curiosité d'un génie méconnu de la...
<div>Je suis née - le sais-tu ? de la curiosité</div><div>d'un génie méconnu de la cinématique</div><div>mais n'allons pas nous perdre en trop de dialectique</div><div>je suis vachement belle et sans viscosité !</div><div> </div><div>J'ai défié l'ancien temps qui fut longtemps loué</div><div>au fils inconséquent, à la femme acariâtre...</div><div>et n'allais pas au champ, drivée par quelque pâtre</div><div>mais l'amour que j'avais des regains de nuées</div><div> </div><div>La tête d'un géant bouge encore à mes pieds</div><div>- ses yeux ornent de paon la queue de fanfaron !</div><div>Au cul, un vilain taon, j'ai fait le tour du monde</div><div>avant d'entendre enfin ce mot de Prométhée :</div><div> </div><div><em>"Vu comm' t'es vach'ment belle, pas besoin de brouter</em></div><div><em> tu vas tout recouvrer de ta splendeur pastelle</em></div><div><em> en certaine égyptienne et forte citadelle</em></div><div><em> pour peu qu'on se rappell' qui t'as défigurée"</em></div><div> </div><div>Bon, me voilà Isis, dans un temple fermé</div><div>à regretter mon champ, mes compagnies futiles</div><div>avec leur poil plus brun et leurs noms imbéciles</div><div>L'amour vache, ça va, si c'est pour la journée !</div><div> </div><div><div class="text_exposed_root text_exposed" style="display: inline;"><div style="color: #000000; text-align: right;"><p style="text-align: right;"><a href="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/02/3129393890.jpg" target="_blank"><img id="media-4338985" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/02/4222793845.jpg" alt="poésie,io,mythes,au logis,hoppner" /></a></p><span style="color: #888888;">tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></div><div style="color: #000000; text-align: right;"><span style="color: #888888;">pour un Impromptu Littéraire - tiki# euh... chépu 0_0</span></div><div style="color: #000000; text-align: right;"><span style="color: #888888;">Ah, bah <a title="atteindre sur le site des IMPROMPTUS LITTÉRAIRES..." href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2013/11/22/12939-tiniak-vachement-belle" target="_blank">200-2</a> quand même !</span></div></div><div class="text_exposed_root text_exposed" style="display: inline;"><span class="text_exposed_show" style="display: inline; color: #888888;"><br /></span></div></div>
Ferrier
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Qui/que sont les dieux ?
tag:thomasferrier.hautetfort.com,2012-12-02:4916434
2012-12-02T20:25:00+01:00
2012-12-02T20:25:00+01:00
Les fondements du « paganisme », c'est-à-dire d’une vision multiple du...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-3865041" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/02/02/3910201666.jpg" alt="paganisme,christianisme,islam,polythéisme,liberté,science,zeus,cosmos" />Les fondements du « paganisme », c'est-à-dire d’une vision multiple du divin (« polythée »), reposent sur la croyance en l’existence d’êtres supérieurs, de forme humanoïde, qu’on appelle « dieux ». Mais que sont donc ces dieux et quel lien ont-ils avec les êtres humains ?<br /><br />A la différence du monothéisme qui postule l’existence d’un dieu démiurge, hors du monde, manœuvrant les hommes comme de simples pions sur l’échiquier cosmique, les dieux « païens » s’inscrivent strictement à l’intérieur de ce cadre qu’est le cosmos. Que l’univers naisse d’un œuf cosmique, du sacrifice d’un homme primordial, cela n’a pas d’importance. Il est un fait que si démiurge il y a eu, il était antérieur à l’univers. C’est « Chaos » personnifié qu’on retrouve dans la mythologie grecque, c’est sans doute Janus, le dieu des commencements et des fins dans la mythologie romaine. Mais désormais, au sein du cosmos, son rôle est désormais nul, s’il n’est pas mort en le faisant naître. Cela ne signifie pas que les forces de destruction, et d’involution, cherchant à ramener le monde à avant son existence, n’existent pas. Sa personnification classique est celle d’un serpent ou d’un dragon que combat le dieu de l’orage.<br /><br />Les dieux sont les piliers de l’univers, ce qu’il faut comprendre dans l’expression indo-européenne *ansus, pour désigner une divinité, les garants de l’ordre. Ils incarnent les forces à l’œuvre au sein du monde pour protéger celui-ci de la destruction.<br /><br />Ces forces du cosmos, et de la nature, sont en relation avec les différents éléments, à savoir en premier lieu les astres (soleil, lune, terre, étoiles, planètes), les phénomènes atmosphériques (ciel de jour, nuit, aurore, crépuscule, orage, arc en ciel) et les éléments (vent, eau, feu), et enfin les animaux et les végétaux. Si l’évolution des mentalités, et le progrès technique, enrichissent ces dieux primordiaux de fonctions nouvelles, en relation avec les activités humaines (guerre, industrie, science, économie, agriculture) ou même les concepts (amour, intelligence théorique, intelligence pratique) et les innovations (musique, sculpture, écriture), il ne s’agit que de variations sur un même thème.<br /><br />Ainsi, le dieu de l’orage, du tonnerre et de l’éclair, s’est-il vu enrichi de fonctions supplémentaires, comme le fait de patronner la guerre, de protéger les combattants, de donner la victoire à ceux qui le méritent, et jusqu’à assurer la paix aux frontières. De même, la déesse de l’aurore est-elle devenue déesse de l’intelligence pratique mais aussi de l’amour, du tissage, du mariage et de la famille. La déesse de la terre est devenue déesse de l’agriculture. Le dieu de l’eau est devenu le dieu des lacs et des rivières, puis le dieu de la mer et des océans, et enfin le dieu des marins. Le dieu des bêtes sauvages est devenu le guide des troupeaux, puis le dieu des chemins, le dieu des chemins de l’esprit (science) et même le dieu du commerce. Enfin le dieu du soleil, astre de vie, est devenu le dieu de la justice, car il voit tout, le dieu des arts et de la beauté, le dieu de la médecine car les anciens connaissaient les propriétés bénéfiques des rayons solaires, et le dieu garant des contrats et des serments. <br /><br />Si le rôle des dieux s’est accru avec le temps, leurs pouvoirs n’ont en rien été diminués, bien au contraire. Ils président même les institutions politiques des tribus, des cités puis des états, et jusqu’aux confréries professionnelles. En Grèce classique, Arès est le dieu des soldats, Aphrodite la déesse des hétaïres, Hermès le dieu des marchands, et des voleurs, Déméter la déesse des paysans, Zeus le dieu des responsables politiques, Héphaistos le dieu des forgerons et des ouvriers, Athéna la déesse des tisseuses mais aussi celle des savants et des sages.<br /><br />Il y a donc différents niveaux de lecture de ce que les (anciennes) divinités peuvent représenter. Si le cœur historique et fondamentale d’un dieu est son lien avec une force de la nature spécifique, comme Silvanus protège les forêts, comme Pomona protège les arbres fruitiers, comme Vesuna préside à la production de biens, avec un animal emblématique (le loup pour Mars à Rome, l’ours pour Artémis, l’aigle pour Zeus, le cerf pour Cernunnos, le corbeau pour Apollon, la chouette pour Athéna), il est aussi un acteur de la vie publique, un acteur de la vie économique, de la vie sociale, de la vie culturelle. Le temple exalte le génie des architectes, et des mathématiciens. La nécessité d’une statue cultuelle excite l’imagination et la talent des sculpteurs. La religion inspire aussi le poète.<br /><br />Les œuvres de Phidias, d’Alcamène, de Scopas, de Praxitèle nous rappellent à quel point l’ancienne religion a suscité la création d’œuvres d’art inestimables. La poésie d’Homère, d’Hésiode, de Pindare, de Virgile, en sont d’autres exemples, comme l’est la philosophie d’Héraclite, de Platon ou d’Aristote. La Renaissance a remis au goût du jour ces arts majeurs, sublimés par la musique, de même que le romantisme, qui au souffle gréco-romain y ajoutera le souffle hyperboréen. Lorsque Ronsard pense à l’amour, la figure d’Aphrodite lui apparaît immédiatement. Lorsque David s’apprête à peindre, il a à l’esprit les mânes de Romulus et de ses hommes face aux Sabins, les Horaces se préparant au combat, Brutus l’ancien levant le glaive vengeur en hommage à Lucrèce outragée.<br /><br />Les dieux « païens » encouragent les hommes à être meilleurs, à user de leur intelligence, à faire preuve de courage. L’homme a été forgé doué de raison, animé par le doute, qui fonde la science. Son rapport avec les dieux est celui que l’on peut avoir avec un ami puissant et bien disposé à son égard, mais qui peut se fâcher et cesser d’apporter son appui, ou même aider celui qui aura été davantage méritant. Le Dieu monothéiste exige en revanche la soumission absolue à son égard, le rejet de la raison si celle-ci s’oppose à sa volonté, le renoncement à tout ce qui fait un être humain, et même à sa liberté. Les Grecs anciens pouvaient honorer un Zeus qualifié de Eleutherios, « libérateur » mais jamais le Dieu chrétien n’a reçu une telle épithète. Là où le Dieu des païens souhaite que l’homme accomplisse son destin, le Dieu monothéiste veut l’entraver. Si l’homme s’avise de vouloir manger de la pomme de l’immortalité, de l’éternelle jeunesse et de la sagesse suprême, il est puni et mis plus bas que terre. Héraclès au contraire terrasse le gardien du jardin des Hespérides, consomme ses pommes, et accède ainsi, après sa mort dans la souffrance sur le bûcher du Mont Oeta, à l’éternité. <br /><br />Ce que Nietzsche appelle le surhomme, décrit comme un fil tendu entre l’homme et le dieu, entre l’inhumain et le surhumain, et pour qui à l’époque moderne l’incarnation idéale était Napoléon Ier, les anciens l’appelaient herôs en grec, divus (« divin ») en latin. Le bon empereur était fait divus par le Sénat, mais en revanche le mauvais empereur était maudit, son nom même était effacé, il subissait la damnatio memoriae.<br /><br />Le dieu païen pouvait ainsi être qualifié de philos, « ami », ou même de comes, « compagnon ». Le jeune Constantin avait ainsi Sol Invictus Comes à ses côtés, tout comme le shah iranien avait Mithra. Et dans certaines traditions, comme dans le zoroastrisme, les héros avaient un rôle bien plus décisif pour l’avenir de l’univers que les dieux eux-mêmes. De même, Wagner ne lie-t-il pas le crépuscule des dieux à la mort de Siegfried ?<br /><br />Il n’y avait pas d’athées dans l’antiquité « païenne », même si Lucien de Samosate se moque des bigots, même si Evhémère présente les dieux comme des rois et des héros devenus « divins » par leurs actions. Les savants évoquaient les dieux comme un objet de recherche comme un autre. Ils étaient même des « objets philosophiques ». Les dieux d’un paysan du Latium étaient pourtant les mêmes que ceux d’un grand philosophe athénien. Celtes, Romains, Grecs, Germains et Slaves ne s’affrontaient pas au nom de dieux différents. Les Varègues suédois et les Slaves, qui formeront unis la Rus’ de Kiev, considéraient leurs dieux comme identiques sous d’autres noms, ainsi Thor et Perun, Odin et Volos, Balder et Dazbog. A Torsberg, « colline de Thor », au Danemark, on a même retrouvé un bouclier dédié au Mars romain, comme si les deux divinités n’en formaient qu’une.<br /><br />L’antique religion fut ainsi au service de la science, de la liberté, de la prospérité économique, du courage des combattants, de l’honneur des hommes et des femmes. Elle ne constituait pas un frein au développement mais l’accompagnait avec bienveillance et l’encourageait même. Lorsque le christianisme, puis l’islam, se sont abattus sur le monde « païen », la science recula, le doute céda la place à la foi aveugle, la liberté sombra face à un esclavage d’une nature nouvelle, non plus l’asservissement du seul corps mais aussi celui de l’âme. Même si tout ne fut pas ténèbres, même si la lumière perçait grâce à la ténacité de penseurs, de savants, de chefs et d’aventuriers, même si en plein Occident chrétien et à Byzance des écoles philosophiques de haute tenue existaient, c’était une Europe bridée, une Europe ralentie dans sa marche vers le progrès par le fanatisme. La Renaissance fut le coup le plus dur, et le plus salutaire, porté à cette civilisation obscurcie. Elle n’était que le début d’une remise en cause complète d’une tutelle devenue à nouveau insupportable. C’est ainsi que certains penseurs en vinrent à se souvenir avec émotion de l’époque où on honorait des dieux multiples, de cette époque de liberté où science et religion s’accordaient au service de l’humanité.<br /><br />Lorsque l’homme accomplit son rôle au sein de la nature qui l’a vu naître, lorsqu’il se place au service de la raison et de l’ordre en toutes choses, lorsqu’il cherche à comprendre le vivant et les lois de l’univers, lorsqu’il fait preuve de raison et de modestie, de mesure et d’amour de la vérité, son être résonne avec le monde. C’est le principe platonicien remis à l’honneur par Léonard de Vinci de l’homme microcosme, reflet à petite échelle de l’harmonie cosmique. C’est ainsi qu’il est au sens strict un écologiste, un défenseur de son environnement, et œuvre aux côtés des dieux à la préservation de ce monde qui est nôtre, de cette richesse et de cette diversité. <br /><br />Le « paganisme » a su unir science et conscience, progrès technique et respect de la nature. Les religions modernes, même celles dont l’extrémisme a été durablement émoussé par la liberté scientifique, n’ont pas ces vertus. L’athéisme moderne est hémiplégique, il n’a fait que la moitié du trajet. Se détourner du Dieu qui opprime amène à se tourner vers ce Dieu qui libère et non à nier le caractère sacré de la nature. L’Europe retrouvera la maîtrise de son destin lorsqu’elle ira au bout de cette révolution mentale qui lui est si nécessaire, car « l’homme de l’avenir sera celui qui a la mémoire la plus longue » (Nietzsche).</p><p style="text-align: justify;"><strong>Thomas FERRIER </strong>(LBTF/PSUNE)</p>
Christian Jougla
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”LEDA ET LE CYGNE” DU CORREGE
tag:christianjouglaecrivain.hautetfort.com,2012-08-13:4798315
2012-08-13T19:53:00+02:00
2012-08-13T19:53:00+02:00
Que de tribulations subit ce tableau du Corrège (Antonio Allegri),...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia,palatino; color: #ff9900; font-size: medium;">Que de tribulations subit ce tableau du Corrège (Antonio Allegri), peintre italien du XVI<sup>e</sup> siècle qui porta le nom de sa ville natale, Correggio ! "Léda et le Cygne" connut l'Italie, l'Espagne, la Suède, puis parvint entre les mains de Philippe d'Orléans.<br /></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: georgia,palatino; color: #ff9900; font-size: medium;">Louis, fils de Philippe d'Orléans, s'empressa de faire découper cette toile et donna l'ordre de détruire tout particulièrement la tête de Léda. La tête de la belle mortelle fut entièrement repeinte par Charles Coypel, ce qui permit à cette toile de rester une des plus séduisantes œuvres du Corrège.</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia,palatino; color: #ff9900; font-size: medium;"> </span><br /><br /><span style="font-family: georgia,palatino; color: #ff9900; font-size: medium;">Léda, épouse du roi de Sparte, fut aimée de Zeus métamorphosé en cygne afin de la séduire. Elle mit au monde des œufs d'où surgirent deux couples de jumeaux : Castor et Pollux, Hélène et Clytemnestre.</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: georgia,palatino; color: #ff9900; font-size: medium;">Le Corrège apporta de l'érotisme à ce thème mythologique avec Léda et ses compagnes nues au sortir d'un bain dans un étang de la forêt. Tout est d'une grâce exquise.</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: georgia,palatino; color: #ff9900; font-size: medium;">Ce tableau est au <em>Kaiser-Friedrich Museum,</em> à Berlin.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3722845" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://christianjouglaecrivain.hautetfort.com/media/00/01/4172238264.3.jpg" alt="léda et le cygne,le corrège,peinture,zeus,érotisme" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #ff00ff;">"Léda et le Cygne" du Corrège.<br /></span></span></span></p>
Fodio
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Божественный мудрость*
tag:fodio.hautetfort.com,2012-08-13:4803780
2012-08-13T04:53:00+02:00
2012-08-13T04:53:00+02:00
L’homme serait l’œuvre de Prométhée, façonné avec de la terre et des...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: georgia,palatino;">L’homme serait l’œuvre de Prométhée, façonné avec de la terre et des parties de divers animaux. Voulant accroitre le genre humain, ce titan dérobe le feu au char du Soleil à l’aide d’un faisceau de férules qu’il enflamme. Las ! au lieu de lui témoigner de la gratitude, les hommes dénoncent le forfait de Prométhée à Zeus, mais celui-ci s’en réjouit. Il décide en accord avec les autres dieux de faire présent aux hommes de la jeunesse éternelle ; mais ces derniers placent naïvement le précieux cadeau sur le dos d’un âne. Et voilà que l’animal assoiffé tombe sur un serpent près d’une source. Il négocie l’accès à l’eau et c’est ainsi que la faculté de se régénérer est passé bêtement de l’homme aux mains du reptile, si on peut dire.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: georgia,palatino;">Sur ce, Prométhée pas très content décide de ruser avec Zeus en lui offrant un taureau farci d’ossements au lieu de bonne graisse. Comme en outre il essaye de violer Athéna, Zeus décide de lui tendre un piège. Il commande au fameux sculpteur Héphaïstos de fabriquer une femme, Pandora, dotée par chacun des dieux d’un don, le tout placé dans une cruche, le fameux vase de Pandore. Cette dernière a pour mission d’offrir le vase à Prométhée, mais le madré Titan refuse l’offrande et c’est son frère jumeau, le benêt Epiméthée, qui l’accepte. Aussitôt il ouvre le vase laissant s’échapper tous les malheurs et catastrophes enfermés dedans ne parvenant à y conserver que l’espérance placée tout au fond.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: georgia,palatino;">Là-dessus, Zeus condamne Prométhée à être entravé à une colonne sur le mont Caucase. Là, un aigle vient lui dévorer le foie pendant le jour tandis que l’organe repousse pendant la nuit.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: georgia,palatino;">Seul Héraclès parviendra à délivrer Prométhée de cette fâcheuse posture, transperçant l’aigle de ses flèches. </span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: georgia,palatino;">« <em>Heureux qui a pu connaitre les causes des choses, foulé à ses pieds toute crainte, le destin inexorable, et le tumulte de l’Achéron avide.</em> » </span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: georgia,palatino;">La fable de Prométhée est des plus importantes car elle fournit une explication au problème de l’origine de l’homme et de sa condition d’être mortel. Cette fable grecque présente de nombreuses analogies avec celle d’Adam et Eve. Prométhée signifie providence ; le titan agit en effet en démiurge pourvoyant aux besoins de l’homme.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: georgia,palatino;">Non seulement l’homme trouve dans sa prudence un mobile suffisant pour vivre et s’organiser, mais de plus l’homme parait être le centre du monde qui de chaque chose trouve l’usage et récolte les fruits de la nature ; Les révolutions des astres servent à établir les calendriers ; les vents servent à la navigation, les animaux à la nourriture, etc. L’homme paraissant le but de la nature reflète donc Prométhée qui l’a créé. Le mélange de terre et de parties d’animaux rappelle que l’homme est de toutes les espèces de créatures vivantes sur la terre la plus composite et la plus complexe. Aussi l’homme fut-il nommé microcosme dans l’antiquité. Malgré cette place cruciale dans la nature, l’homme n’en serait pas moins démuni et privé de défenses sans le feu. Or le feu est justement « le secours des secours » que le titan Prométhée procure à sa créature par le moyen d’une férule, c’est-à-dire d’une baguette creuse. Cette image traduit l’idée de captation discrète de l’énergie du soleil par le corps humain, en même temps que la force percutante du feu. La dénonciation de Prométhée par les hommes est surprenante. Mais les hommes insatisfaits de leur condition, qui accusent la nature, sont les plus inventifs et artistes en réaction. Cette réaction plait d’ailleurs aux dieux qui de surcroît accordent à l’homme la jeunesse éternelle.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: georgia,palatino;">L’épisode de l’âne indique que les anciens croyait le gain de la jeunesse éternelle possible, bien que difficile car la sagesse expérimentale progresse lentement, comme un âne. Par manque de persévérance elle peut divaguer. <em>L’Art est long et la vie est brève</em> se plaint ainsi Hippocrate.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: georgia,palatino;">La fable énumère aussi les obstacles qui peuvent entraver le progrès et qui tiennent à la condition humaine. La religion est souvent hypocrite qui propose comme la ruse de Prométhée une offrande factice. Épiméthée représente le type d’homme qui cède à la volupté incarnée par Pandore œuvre du forgeron Héphaïstos. Ce type d’homme parvient mieux à jouir mais son imprévoyance et son ignorance l’exposent à de cruelles désillusions. La volupté est toujours à l’origine des guerres, des bains de sang, de la tyrannie et des divers fléaux humains. Les disciples de Prométhée au contraire sont plus prudents écartant ainsi beaucoup de maux. Cependant ils ressentent plus cruellement les affres de la condition humaine ou du destin, qui les ronge intérieurement. Rares sont les hommes qui réunissent prudence et tranquillité d’esprit. Une telle vertu n’est pas innée chez Prométhée. Le plus grand crime de Prométhée qui lui vaut la lacération des entrailles est l’attentat à la pudeur d’Athéna.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: georgia,palatino;">Souvent les hommes imbus de leurs sciences ou de leurs arts tentent d’assujettir la sagesse divine aux sens ou à la raison humaine.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: georgia,palatino;">D’après F. Bacon, Illustré par Zombi <a href="http://autrou.20minutes-blogs.fr/">ici</a></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: georgia,palatino;">* Divine </span></strong><strong><span style="font-family: georgia,palatino;">Sagesse</span></strong></span></p>
Ferrier
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Restaurer des Jeux Olympiques authentiques
tag:thomasferrier.hautetfort.com,2012-07-29:4793339
2012-07-29T18:41:12+02:00
2012-07-29T18:41:12+02:00
En 394 après J.C, l’empereur Théodose, revenu vainqueur d’Italie...
<div class="postbody" style="text-align: justify;"><img src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/02/02/356790240.4.png" alt="" /></div><div class="postbody" style="text-align: justify;"> </div><div class="postbody" style="text-align: justify;"><img id="media-3686701" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/02/2459947527.jpg" alt="discobole.jpg" />En 394 après J.C, l’empereur Théodose, revenu vainqueur d’Italie après avoir écrasé l’armée romaine occidentale d’Eugène, avec l’appui de ses nombreux mercenaires orientaux et huns, décide de mettre fin aux Jeux Olympiques, une des plus estimables traditions millénaires du peuple grec, un moment de paix et de saine concurrence entre les athlètes, un symbole de ce panhellénisme vanté par Isocrate mais qui avait échoué à se réaliser politiquement. Les autorités chrétiennes sous lesquelles l’empereur s’était de son plein gré placé ne supportaient plus ces cérémonies païennes en l’honneur de Zeus Olympien.<br /><br />Il est vrai que si la tradition place la naissance des Jeux Olympiques en 776 avant J.C, date qui servira d’année zéro selon le calendrier hellénique, il s’agissait déjà de nouveaux jeux olympiques, réinstaurés notamment par l’intervention du spartiate Lycurgue. Les premiers jeux olympiques eurent en effet lieu à Olympie mais avec des athlètes un peu particuliers, à savoir les dieux eux-mêmes, autour du fils de Zeus, le héros et demi-dieu Héraclès en personne. C’est ainsi que la mythologie évoque les victoires d’Apollon, qui surpasse Hermès à la course et triomphe d’Arès au pugilat. Que ce soit l’initiative de Zeus en personne, d’Héraclès ou encore du père fondateur Pélops, dont le Pélopponèse porte le nom, leur dimension sacrée a toujours été affirmée. C’est en l’honneur de Zeus Olympien, dont la statue chryséléphantine ornait un temple considéré comme l’une des sept merveilles du monde, que les athlètes venus de toutes les cités de la Grèce s’affrontaient dans des joutes. Le vainqueur, démontrant ainsi qu’il avait la faveur des dieux, avait droit à sa statue personnelle, et même si sa cité était flattée de sa victoire, c’était l’athlète et lui seul qu’on honorait. Isocrate voit dans ces Jeux la base même de l’idée panhellénique, et la trève sacrée qui obligeait toutes les cités à cesser leurs opérations militaires durant les Jeux, était une belle manière de souligner la parenté profonde entre tous les citoyens grecs.<br /><br />Bien sûr, les autres divinités du panthéon grec étaient aussi à l’honneur, et notamment les divinités hippioi par paire (« équines »), liées notamment aux combats, à savoir d’une part Arès Hippios et Athéna Hippia, et d’autre part Poséidon Hippios et Héra Hippia, mais aussi la Terre-Mère en personne, Déméter Chamynè (« la déesse qui dort à même le sol »).<br /><br />Lorsque le baron de Coubertin entreprend avant 1896 de restaurer les antiques Jeux Olympiques, animé par une profonde foi en l’esprit européen et en une nostalgie sincère pour l’ancienne tradition hellénique, il cherche explicitement à s’extraire du cadre chrétien et bourgeois du sport. C’est naturellement qu’il songe à Athènes comme lieu des premières Olympiades modernes, et c’est ainsi qu’en 1896, un millénaire et demi après le décret infâme de Théodose, que les jeux en l’honneur de Zeus, mais sans que la référence aux dieux ancestraux soit explicite, voient à nouveau le jour. <br /><br />En 1896, à l’exception de l’Ethiopie et du Japon, et des colonies européennes de peuplement en Amérique, les nations olympiques sont les nations d’Europe car le reste du monde est colonisé, en cours de colonisation ou simplement soumis à une tutelle européenne, comme la Chine. Lorsque le baron de Coubertin invente l’olympisme moderne, il le crée en européen décidé à éclairer les autres européens et à créer une solidarité de fait entre les peuples du continent. Malheureusement, son initiative n’empêchera pas la première guerre mondiale, qui se résume là encore à une guerre civile européenne. <br /><br />Le drame c’est que le principe d’une représentation nationale était un facteur de concurrence détestable, de fierté nationaliste mal placée, et non l’hommage rendu à la civilisation européenne et aux athlètes. L’Allemagne nazie en 1936 s’emparera de son flambeau pour glorifier son idéologie mortifère, détournant ainsi la matrice hellénique pour magnifier ses objectifs conquérants, mais elle sera imité par les Etats-Unis et l’Union Soviétique au cours de la guerre froide, et désormais par la Chine (2008). A Moscou, à Los Angeles puis à Pékin, chaque régime, chaque modèle politique et économique, essaie d’avoir la suprématie. C’est d’ailleurs pourquoi les media donnent tant d’importance au classement des médailles par pays.<br /><br />En outre, le capitalisme mondialisé a tout envahi, les droits télévisuels créant une manne financière artificielle considérable. Et le fait que le lieu où se déroulent les Jeux change à chaque fois a des conséquences en matière d’environnement particulièrement désastreuses, amenant à construire des infrastructures qui ne serviront plus jamais, mais aussi de graves conséquences économiques. La crise de la Grèce est ainsi intimement liée aux Jeux Olympiques de 2004 qui s’y sont déroulés.<br /><br />Refonder les Jeux Olympiques, dans un esprit de rupture total avec la mondialisation libérale qui s’en est emparée, mais aussi dans celui d’un retour à la matrice grecque et à la volonté originelle de Coubertin de ranimer cette flamme sacrée, c’est mettre à bas le pseudo-olympisme contemporain, et dont on voit une nouvelle manifestation à Londres en cette année 2012.<br /><br />La première mesure forte serait de décider que les Jeux Olympiques se dérouleront systématiquement tous les quatre ans à Athènes. Cela permettrait d’aider les Grecs à sortir de leur marasme économique en rentabilisant des installations coûteuses qui ne servent plus à rien. <br /><br />La seconde mesure serait de décider de briser le caractère international des Jeux Olympiques modernes et d’en affirmer en revanche le caractère strictement européen. Cela implique de restreindre les JO aux seuls athlètes européens et d’en exclure également les sports étrangers ou non traditionnels. Les JO se substitueront ainsi par exemple au Championnat d’Europe d’athlétisme.<br /><br />La troisième mesure serait d’affirmer le caractère amateur des JO, en clair revaloriser le sport amateur au détriment du sport professionnel. Ce sera privilégier l’importance de la victoire plutôt que celle du temps de référence, du record, chose inconnue des Grecs anciens. En particulier, l’athlétisme en Europe cesserait d’être professionnel. On peut imaginer l’organisation de pré-olympiades dans chaque ville, dans chaque euro-région, mettant en concurrence des sportifs européens amateurs, tout en supprimant l’idée de représentation nationale. Un athlète gagnera en tant que citoyen européen et non en tant que représentant de telle nation, de telle région. Dans l’antiquité, les vainqueurs d’Olympie étaient honorés de la même manière, qu’ils viennent d’Athènes, de Sparte ou de Thèbes, non en tant qu’athéniens, spartiates ou thébains, mais en tant que grecs.<br /><br />Le vainqueur d’une compétition ne gagnera pas d’argent, ne bénéficiera d’aucun sponsoring, n’aura pas le droit de participer à des compétitions internationales rétribuées, mais se verra doté d’une couronne de feuilles de chêne dorées.<br /><br />Par ailleurs, le principal problème c’est l’argent corrupteur du sport, lié aux droits de retransmission. Les nouveaux Jeux Olympiques devront alors voir leur système de diffusion totalement modifié, à savoir l’existence d’une seule retransmission officielle, identique au niveau européen, selon un format unique diffusé exclusivement par les chaînes publiques en Europe. La publicité sera totalement bannie aussi bien des retransmissions qu’au sein des lieux de compétition sportive ou sur les maillots. Tout gain éventuel généré par ces Jeux Olympiques servira à l’entretien des installations et éventuellement sera reversé aux caisses du futur Etat européen.<br /><br /><img id="media-3686702" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/01/00/2649042152.jpg" alt="zeus.jpg" />Enfin, la dernière réforme, sans doute la plus provocatrice, sera de restaurer la dimension sacrée des Jeux Olympiques, allant au-delà de la cérémonie « néo-païenne » actuelle consistant à allumer la flamme olympique par les rayons du soleil. Mikis Theodorakis, lorsqu’il composa pour les JO son « Hymne à Zeus », avait déjà introduit implicitement cette dimension jovienne. Des cérémonies traditionnelles, conformes au rite antique, pourraient être introduites, afin que les Jeux Olympiques retrouvent leur sens vraiment « olympique », en l’honneur des Olympioi, et premiers vainqueurs des Jeux.<br /><br />Les compétitions de natation ou de sports nautiques seraient exclues des Jeux Olympiques mais se dérouleraient lors des Jeux Isthmiques (en l’honneur de Poséidon, dans l’antiquité) et ce la même année. Les Jeux Olympiques d’hiver seraient parallèlement maintenus, avec deux modifications principales, leur dimension strictement européenne et leur caractère amateur. On peut enfin imaginer réintroduire les Jeux Pythiens (concours de poésie, de théâtre et pourquoi pas de cinéma) et les Jeux Néméens, afin que les quatre fêtes sportives de l’antique Hellade soient réintroduites, et pas seulement celle d’Olympie.</div><div class="postbody" style="text-align: justify;"><p style="text-align: justify;"><strong>Thomas FERRIER </strong>(LBTF/PSUNE)</p></div>
Zébra
http://fanzine.hautetfort.com/about.html
Planche Prometheus
tag:fanzine.hautetfort.com,2012-06-14:4751923
2012-06-14T17:30:00+02:00
2012-06-14T17:30:00+02:00
Voici la planche 4/7 de mon "Prométhée", à paraître prochainement dans Zébra...
<p style="text-align: justify;">Voici la planche 4/7 de mon "Prométhée", à paraître prochainement dans Zébra n°3. Si l'intérêt pour cette fable antique (analogue de celle de la Genèse des juifs) n'a pas faibli malgré le temps, comme l'atteste sa récente adaptation au cinéma par Ridley Scott, c'est sans doute parce qu'elle fournit une réponse synthétique au problème (ô combien crucial) de la condition humaine ; les jumeaux Prométhée et Epiméthée représentent en quelque sorte les bornes de l'entendement et de la volonté humaines.</p><p style="text-align: justify;">- Ceux qui veulent en savoir plus pourront lire <a title="J.-P. Vernant et J. Lacarrière sur Prométhée" href="http://www.fabriquedesens.net/Mythe-de-Promethee-l-experience-du" target="_blank">ce dialogue entre feux les hellénistes Jacques Lacarrière et Jean-Pierre Vernant</a>.</p><p style="text-align: justify;">- Ainsi que le <a title="Prométhée par Francis Bacon" href="http://books.google.fr/books?id=50DoaOmSPhUC&dq=francis%20bacon%20sagesse%20des%20anciens&hl=fr&pg=PA566#v=onepage&q&f=false" target="_blank">chapitre de la "Sagesse des Anciens" de l'immortel Francis Bacon Verulam</a>.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://fanzine.hautetfort.com/media/02/00/3706535943.jpg" target="_blank"><img id="media-3627392" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/02/00/196669074.jpg" alt="fanzine,zébra,bd,illustration,mythologie,prométhée,prometheus,zeus,éphaïstos,françois le roux,planche,jacques lacarrière,jean-pierre vernant,francis bacon verulam" /></a></p>
Zébra
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Prométhée, l'Insoumis
tag:fanzine.hautetfort.com,2012-04-27:4695747
2012-04-27T19:15:00+02:00
2012-04-27T19:15:00+02:00
Dessin extrait de "Prométhée, l'anti-Adam" , au sommaire du prochain n° de...
<p style="text-align: justify;">Dessin extrait de <em>"Prométhée, l'anti-Adam"</em>, au sommaire du prochain n° de Zébra, après Dionysos (n°1) et Dédale (n°2) (par F. Le Roux)</p><p style="text-align: justify;">Prométhée offre à Zeus deux taureaux en offrande, au choix : l'un rempli de graisse, l'autre d'os. L'un symbole de piété sincère, l'autre d'hypocrisie religieuse...</p><p style="text-align: center;"><a href="http://fanzine.hautetfort.com/media/02/02/10835752.jpg" target="_blank"><img id="media-3557633" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/02/02/2082648881.jpg" alt="prometheus,prométhée,fanzine,zébra,bd,bande-dessinée,illustration,mythologie,zeus" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><br /></span></p>
Ferrier
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La Colère des Titans ou l’athéisme militant
tag:thomasferrier.hautetfort.com,2012-04-09:4671693
2012-04-09T12:14:00+02:00
2012-04-09T12:14:00+02:00
La suite du Choc des Titans était attendue ; malheureusement, le...
<p style="text-align: justify;"><img src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/01/02/229287637.png" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-3529109" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/01/02/2239679914.jpg" alt="wrathofthetitans03.jpg" />La suite du <em>Choc des Titans</em> était attendue ; malheureusement, le changement de réalisateur a modifié en profondeur de nombreux aspects du premier film, au point tel que la jonction entre les deux n’est pas des plus aisées, et en premier lieu, la vision donnée des dieux olympiens n’est plus du tout la même.<br /><br />Dans le premier film, à l’exception des scènes coupées où les dieux sont omniprésents, les olympiens en armures divines apparaissent inspirées en partie de l’univers de Saint Seiya, mais leur divinité n’est en aucune manière niée, même si leur puissance semble dépendre de la foi des mortels à leur égard. Dans le second film, la plupart des dieux ont disparu ou sont déchus. Et surtout l’étrange principe de dieux mortels est affirmé. Cela va même beaucoup plus loin. Si les mortels ont une âme immortelle, les dieux n’auraient qu’une âme éphémère. Une fois morts, ils disparaissent purement et simplement. Or, dans la religion grecque, c’est la mortalité et uniquement elle qui distingue dieux et hommes, les dieux étant éternellement jeunes, et de corps comme d’âme, immortels. Non seulement les dieux peuvent vieillir et s’affaiblir, mais dans le film ils meurent et se transforment en poussière.<br /><br />La négation de la divinité des dieux est la principale caractéristique d’un film qui est réussi sur un plan graphique, et aussi sur l’utilisation de la 3D, et qui offre de belles scènes d’action. Revenons sur les principaux aspects de ce thème dans le film. En premier lieu, Zeus est trahi par son propre fils, Arès, le dieu de la guerre, trahison qui ne s’explique pas par la nature même du dieu mais par le fait qu’il est un fils mal aimé, jaloux de l’amour qu’a Zeus pour son autre fils, le héros Persée. Des autres fils de Zeus il n’est plus fait question, ni d’Apollon ni d’Athéna, que l’on voit dans le premier film. Il est également trahi par son frère Hadès, qui se venge ainsi de s’être vu reléguer aux enfers, ceux-ci étant d’ailleurs d’esprit fort chrétien, à la fois sombres et rougeoyant de lave incandescente. L’objectif des deux comploteurs est de libérer Cronos, père de Zeus, d’Hadès et de Poséidon. Il faudrait d’ailleurs m’expliquer comment une forme de géant de lave a pu donner naissance à des dieux anthropomorphes ayant la même taille et apparence que les mortels.<br /><br />Au final, Arès est tué par Persée en combat singulier, et Zeus et Hadès combattent ensemble leur père une dernière fois, même si c’est là encore Persée muni d’un trident de combat synthétisant les trois sceptres des trois dieux principaux (Zeus, Hadès et Poséidon), idée tout à fait originale d’ailleurs. Héphaïstos quant à lui apparaît comme un vieillard un peu fou mais courageux, tué au final par Arès. Les dieux apparaissent donc davantage comme de puissants êtres, mais fondamentalement mortels, rappelant ainsi l’évhémérisme antique, ce courant de pensée repris par les chrétiens et présentant les dieux comme des anciens rois et héros divinisés. C’est la vision exactement contraire de celle du film « Les immortels », où les héros rejoignent les dieux en accédant ainsi à l’immortalité par le fait de mourir au combat. Le directeur de la Colère, Jonathan Liebesman, n’a pas choisi d’adopter la même approche que celui des Immortels, l’indien Tarsem Singh. Le fait que ce dernier soit un indien, certes sikh, a certainement joué de manière déterminante dans la vision qu’il offre des dieux, dont la divinité n’est pas remise en question.<br /><br />A la fin du film, le père (Zeus) et le fils (Persée) se réconcilient avant que le dieu suprême ne meure dans ses bras. De mémoire, c’est la première fois dans un film que le dieu du ciel meure. Il y a toutefois une allusion christique qui est faite à plusieurs reprises. Au début du film, Zeus est ainsi attaché à une forme d’arbre au cœur du Tartare et voit ses forces littéralement absorbées par Cronos. L’image rappelle étrangement la crucifixion. En outre, à plusieurs reprises, Zeus apparaît comme un vieillard à la barbe blanche, image classique qu’on utilise pour représenter Dieu dans la tradition chrétienne, à rebours du premier film où il apparaît sous une forme majestueuse.<br /><img id="media-3529110" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/02/02/2633715091.jpg" alt="titans.jpg" />La Colère des Titans se révèle donc un film profondément athée et dans lequel le héros agit sans noblesse et en ne s’affirmant tel qu’à l’extrême fin, où il accepte enfin son destin. Il paraît vraiment de plus en plus difficile aux Etats-Unis de proposer un film, ou une série télévisée, dans lequel on prend les dieux vraiment au sérieux, et on les présente conformément à leur nature telle que présentée dans la tradition gréco-romaine, ou même germano-scandinave. Le film de Leterrier n’était pas tombé dans ses travers, mais les annonçait par ce lien fait entre la foi des mortels et la puissance des dieux. Liebesman pousse le raisonnement jusqu’au bout, les mortels n’ayant plus besoin des dieux. Le seul cas de prière, une femme priant Arès de la secourir, n’est d’ailleurs pas récompensé, puisque Arès intervient mais dans le sens exactement contraire, exécutant cette fidèle de son épée. Ceci dit, l’image selon laquelle prier une divinité lui permet de venir à vous immédiatement et en personne est assez innovante.<br /><br />Il faut enfin souligner que dans la vision donnée des dieux olympiens, le film original « La Colère des Titans », avec notamment Ursula Andress dans le rôle d’Aphrodite et Laurence Olivier dans celui de Zeus, restait conforme à la tradition antique quant à la vision qu’il proposait des dieux. On aurait pu moderniser cette image sans pour autant remettre en question le caractère divin des Olympiens. Il est dommage qu’en la matière il y ait eu régression. De tous les péplums modernes, Gladiator reste un film inégalé, par les manifestations de piété religieuse de base qui s’y trouvent. La scène où le chef des gladiateurs prie Mars en touchant le pied d’une statue du dieu en l’appelant « vieux camarade » est mémorable. Maximus honorant les dieux lares, c'est-à-dire ses ancêtres morts, à plusieurs reprises, en est une autre. Dans la version originelle, Scott avait su également ne pas du tout évoquer le christianisme. Dans la version longue en revanche, les poncifs classiques sur les persécutions réapparaissent, avec notamment une scène coupée puis réintroduite où un enfant chrétien est dévoré par un lion. Il est plus que probable que Scott ait au final voulu céder au lobby chrétien.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Thomas Ferrier (PSUNE)</strong></p>
Ferrier
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ZEUS/ΖΕΥΣ (et son ancêtre indo-européen *dyeus)
tag:thomasferrier.hautetfort.com,2012-01-01:4234828
2012-01-01T19:28:00+01:00
2012-01-01T19:28:00+01:00
Zeus Patêr, « père des dieux et des hommes », était le dieu suprême du...
<p style="text-align: justify;"><img src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/01/02/229287637.png" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-3364647" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/02/00/4283115160.jpg" alt="zeus_cc03.jpg" />Zeus Patêr, « père des dieux et des hommes », était le dieu suprême du panthéon grec, et il peut être intéressant de retrouver la vision originelle que les anciens Grecs avaient de lui. La méthode comparative a permis de le relier au dieu romain Jupiter, dans sa forme originelle Diespiter, et au dieu indien Dyaus Pitar, reconstituant un ancien *dyeus pəter (*dieŭs pəter), qui est mot à mot « le ciel diurne père ». En tant que dieu du ciel lumineux, il s’oppose en théorie à un dieu du ciel étoilé, qui serait *werunos, et qu’on retrouve sous le nom grec d’Ouranos et sous le nom indien Varuna, dont le sens signifierait « le dieu vaste », même si certains spécialistes pensent que *werunos n’était au final qu’un aspect de *dyeus.<br /><br />Alors que l’image classique d’un Zeus foudroyant nous vient naturellement à l’esprit, comme pour son homologue latin Jupiter, Zeus était au départ, on l’a vu, un dieu du ciel lumineux, privé ainsi de la fonction orageuse qu’on lui connaîtra. Ainsi, son homologue indien Dyaus, mais aussi le hittite Sius, le lituanien Dievas, et enfin le dieu germano-scandinave Tius/Tyr, sont des dieux purement célestes, alors que la foudre relève du dieu de deuxième fonction, dieu à la fois de l’orage et de la guerre, à l’instar de l’indien Indra, du hittite Tahrunt, du lituanien Perkunas ou encore du dieu germano-scandinave Donar/Thor. En revanche, ni l’Arès grec ni le Mars romain ne semblent disposer d’une telle fonction, même si certains mythes italiques dédiés au second relient bien ce dernier, de manière discrète, à ce rôle.<br /><br />La religion proto-indo-européenne témoigne ainsi d’une opposition entre le dieu du ciel lumineux et le dieu du ciel orageux, entre *dyeus et *maworts, opposition qui sur un plan symbolique distingue le père et le fils. En tant que dieu d’un ciel intermédiaire, *maworts est lié à la déesse aurorale *ausos et s’il a pour père le maître des cieux, il a pour mère la déesse de la terre, parfois représentée dans ce rôle par l’épouse officielle du dieu souverain, à l’instar d’Héra. Thorr est ainsi le fils d’Odhinn, qui a repris une partie des rôles de Tyr, et de Jörd, la Terre personnifiée. Indra apparaît aussi comme le fils du couple ciel/ terre, c'est-à-dire Dyaus/Pŗthivi.<br /><br />Une explication possible est de considérer cette évolution de *dyeus par l’influence des populations pré-indo-européennes de la région, et en particulier des Crétois. En effet, il ne semble pas que chez ces derniers le dieu du ciel et le dieu de l’orage aient été deux divinités identiques, et qu’un dieu guerrier ait existé privé de ce rôle. Cela pourrait expliquer pourquoi Zeus possède la foudre mais qu’Arès est cantonné à un rôle strictement militaire. Une autre explication serait qu’Héraclès, dont le nom signifie « gloire d’Héra », peut-être épiclèse à l’origine d’Arès, et dont l’héroïsme et l’usage d’une massue le rapprochent du Thor scandinave, ait fait concurrence au dieu guerrier. Mais, à aucun moment, et dans aucun mythe, Héraclès n’apparaît lançant la foudre.<br /><br />Dans la mythologie grecque, Zeus a eu plusieurs épouses successives, sans parler de nombreuses maîtresses parmi les déesses et les mortelles. En premier lieu, il a épousé Thémis, la Justice, puis Mêtis, la Sagesse, correspondant ainsi aux principales valeurs incarnées par Zeus, à savoir la sagesse infinie, « Ahura Mazda » en vieil iranien, et la justice divine. Parmi ses maîtresses, Léda et Léto ont eu du dieu des jumeaux, les Dioscures (Castor et Polydeucès) de la première, Apollon et Artémis de la seconde. Léda et Léto semblent correspondre linguistiquement à deux divinités indiennes, à savoir Rati, déesse de l’amour, et Ratri, déesse de la nuit.<br /><br />Les autres épouses et maîtresses apparaissent comme autant d’incarnations de la déesse-mère par excellence, la Terre. C’est bien sûr le cas de Déméter, de l’indo-européen *dhghōm məter, « terre-mère », mais aussi de Maia (la « Mère »), et probablement d’Héra, si on relie cette dernière à la racine *er(t)a qui désigne également la Terre. Les Indo-Européens pouvaient nommer l’épouse de *dyeus par du nom de *diwnī, « celle de *dyeus », désignant cette déesse dans son rôle de parèdre du dieu. On la retrouve sous les traits de la grecque Dioné, mère d’Aphrodite, alors que Danaé en revanche provient du nom de la déesse indo-européenne des eaux, *Danu.<br /><br />Dans la tradition grecque, Zeus est bien géniteur de plusieurs dieux de seconde génération (Arès, Héphaistos, Apollon, Hermès, Aphrodite) mais partage le pouvoir avec ses frères (Poséidon et Hadès) et ses sœurs (Héra, Hestia et Dêmêtêr) et par ailleurs n’est pour rien dans l’existence des dieux célestes (Hélios, Séléné et Eôs) qui semblent même préexister à sa naissance. <br /><br />En fait, la mythologie grecque aime à dédoubler ces trois divinités en autant de versions. Le Soleil est ainsi Hypérion sous sa forme titanienne, Apollon sous sa forme olympienne, et Hélios en général. La Lune est Phébé sous cette première forme, Artémis sous la seconde, et simplement Séléné. Quant à l’Aurore, Eôs, elle apparaît sous une forme olympienne à la fois sous les traits de la déesse guerrière Athéna et de la déesse amoureuse Aphrodite. En effet, la déesse indo-européenne de l’aurore, *ausos, possède ces deux dimensions simultanément. Le lien entre la déesse aurorale et le dieu orageux est assuré par l’existence culturelle d’une Athéna Areia et d’une Aphrodite Areia, toutes deux en relation avec Arès, et par un mythe faisant d’Arès l’amant d’Eôs, comme il l’a été selon cette fameuse version odysséenne, d’Aphrodite elle-même.<br /><br />Sous l’influence anatolienne en effet, Zeus lui-même n’est pas le premier dieu, même si la tradition indo-européenne évoque certes un dieu des commencements, qui serait *yanos, d’où viendrait le nom du Janus latin, dieu antérieur à *dyeus mais sans filiation avec ce dernier, et qu’on pourrait retrouver avec Chaos en grec. Le premier dieu du ciel est ainsi Ouranos, suivi de son fils Cronos et enfin de son petit-fils Zeus. Cela ne correspond pas à la tradition indo-européenne où *dyeus est bien *pəter au sens fort, la seule exception étant alors l’existence d’une épouse, parce qu’elle-même *məter, et engendre tous les autres dieux et déesses composant le panthéon. Maître de la lumière, c’est sous la forme de ses trois fils principaux que se partage la chaleur divine, entre le feu céleste (*sawel, « l’astre solaire »), l’éclair ou feu de l’espace intermédiaire (*maworts) et le feu terrestre (*egnis, « le feu »). Ainsi Zeus est-il bien père d’Apollon, d’Arès et d’Héphaistos, qui correspondent à l’origine à ces trois dimensions ignées.<br /><br />Enfin, de toutes les filles de *dyeus, la plus estimée est celle qui est qualifiée de *dhughətêr *diwos (fille de *dyeus), à savoir la déesse de l’aurore *ausos. On retrouve cette dimension chez les Grecs puisque Athéna, déesse la plus estimée par son père, est qualifiée elle aussi de « Fille de Zeus ».</p><p style="text-align: justify;"><strong>Thomas Ferrier</strong></p><p><span style="color: #ff0000; font-size: x-small;"><strong>Addendum:</strong> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;">Certains affirment que "Dieu" viendrait du nom de Zeus, alors que c'est plus complexe. On l'a vu, Zeus vient du nom indo-européen du dieu du ciel, *Dyeus. Ce dernier nom a servi pour former le terme générique en usage pour désigner un dieu ou une déesse, *deywos et *deywi (ou *deywa). Le *deywos est une émanation de *Dyeus. Alors que le nom de *Dyeus a donné le grec Zeus et le latin Dies (nominatif de Ju-piter), le mot *deywos a donné le latin <em>deus</em>, le celte <em>devos</em>, le sanscrit <em>devas</em>, le mot *deywi/*deywa ayant de son côté abouti au latin <em>dea</em>, au celte <em>deva</em>, au sanscrit <em>devi</em>. Sous l'empire romain, le mot Dieu (avec d majuscule), latin <em>Deus </em>(en grec <em>Theos</em>, bâti sur un autre terme indo-européen pour désigner une divinité, *dhesos), a été employé par les "païens" pour désigner le dieu suprême, Zeus/Jupiter, parfois remplacé par Hélios Anikêtos/Sol Invictus par certains païens de l'antiquité tardive, et a aussi été repris par les chrétiens pour désigner leur dieu unique.</span></p>
VALERIE BERGMANN
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Hébé et L'Aigle de James Pradier
tag:valeriebergmann.hautetfort.com,2011-12-08:3898842
2011-12-08T12:35:00+01:00
2011-12-08T12:35:00+01:00
Jeunesse, vitalité, vigueur et puissance sont ici représentées...
<p>Jeunesse, vitalité, vigueur et puissance sont ici représentées symboliquement. Hébé, est selon la mythologie grecque, fille Zeus et d'Héra. Cette sculpture appartient à la seconde moitié du 19ème siècle. </p><p>Elle est exposée au Musée des Beaux-arts de la ville de Rennes.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3331415" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://valeriebergmann.hautetfort.com/media/02/00/1155642010.jpg" alt="Pradier, Hébé, aigle, sculpture, statue, mythologie" /></p><p>Néo-classicisme et "Grand style" en sont le courant. Pradier fait parti de la mémoire de Toulon et du Midi, pour y avoir laissé une production importante. Entre 1820 et 1850 se profila une crise identitaire entre le respect de l'ordre figé déjà établie et une liberté créatrice.</p>
Jean-Pierre WILLEMS
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Européen de France
tag:willemsconsultants.hautetfort.com,2011-12-08:3898402
2011-12-08T01:43:00+01:00
2011-12-08T01:43:00+01:00
C'est à Paris que cela se passe, salle Pleyel. Une cantatrice italienne,...
<p style="text-align: justify;">C'est à Paris que cela se passe, salle Pleyel. Une cantatrice italienne, Cécilia Bartoli, chante un opéra écrit par un allemand, Haendel, en langue anglaise et présenté pour la première fois à Covent Garden. Elle est accompagnée d'un orchestre Suisse dirigé par un chef singulier au prénom espagnol, Diego Fasolis. Le thème, les déboires de Sémélé victime de l'amour de Zeus et de l'exaltation qui en résulte, met en scène des dieux Grecs. En une soirée, toute l'Europe est offerte dans ce qu'elle a de meilleur.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3330994" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/02/01/534426600.jpg" alt="Gustave_Moreau_004-Zeus et Semele.jpg" width="317" height="598" /></p><p style="text-align: center;">Gustave Moreau - Zeus et Sémélé - 1895</p><p style="text-align: justify;">Le couple franco-allemand ? foutaise. L'Europe à deux vitesses ? pourquoi pas à trois ou quatre, c'est à dire plus d'Europe. L'Europe dans ce qu'elle a de meilleur ce n'est ni l'Europe sans les nations, ni un peu d'Europe par dessus les nations. Ce sont des nations singulières qui font le choix, ou plutôt le confirment, de s'inscrire dans une histoire commune. C'est la suite de Voltaire et Diderot conseillers des princes de l'Est, c'est la suite des mouvements de population qui ont façonné l'Europe, des Wisigoths installés à Toulouse en passant par les Espagnols en Flandres, c'est la confirmation que le chemin de l'universel passe par le singulier. On peut trouver du sens à la nation en étant internationaliste. Parole d'un européen de France : si vous n'y croyez pas, courez écouter Sémélé.</p>
Ferrier
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Immortals - retour sur l'Olympe
tag:thomasferrier.hautetfort.com,2011-11-27:3884773
2011-11-27T18:08:00+01:00
2011-11-27T18:08:00+01:00
Avertissement à ceux qui n’ont pas encore été voir ce film, film que je...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-2222941" style="margin: 0em 0px; border-width: 0px;" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/01/02/229287637.png" alt="rel-C5.png" /></p><p style="text-align: justify;"><em>Avertissement à ceux qui n’ont pas encore été voir ce film, film que je vous recommande. <strong>Cet article dévoile des éléments clé de l’intrigue.</strong></em><br /><br /><img id="media-3313607" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/02/673777905.jpg" alt="immortals1.jpg" />Tarsem Singh, producteur indien, ce qui a pu influencer sa vision des olympiens, assisté des réalisateurs de 300, nous propose Immortals, en salle en France depuis le 23 novembre, un nouveau péplum en 3D utilisant les dernières technologies en matière d’effets spéciaux. Le scénario, écrit par deux helléno-américains, Charles et Vlas Parlapanides, est centré sur une Grèce de légende, au XIIIème siècle avant notre ère, à une époque proche de celle retenue par Petersen dans son Troy. A la différence du second, qui tentait de reconstituer une Grèce mycénienne crédible en guerre contre une Troie anatolienne, le film ne cherche pas le réalisme. L’Athènes classique, se retrouve ainsi propulsée sept siècles auparavant, et se voit ainsi située à côté d’un mont Tartare, et y apparaît plus brillante que l’historique.<br /><br />Dans ce cadre mythologique dans lequel, à la différence de Troy et de 300, les dieux interviennent concrètement, le héros Thésée, réduit à son mythe le plus élémentaire, le combat contre le Minotaure, ce dernier étant incarné par un guerrier à masque taurin, est choisi par Zeus, qui l’a entraîné à son insu, grimé sous les traits d’un vieillard joué par John Hurt, pour s’opposer à un roi crétois dominateur et castrateur, au sens strict, incarné par le remarquable Mickey Rourke, jouant le personnage d’Hypérion (et qui est assimilable à Minos).<br /><br />Comme dans Clash of the Titans, Zeus a interdit au nom d’une règle obscure aux dieux d’intervenir en faveur des humains, alors même que l’ennemi de Thésée envisage de libérer les Titans, en se servant de l’arc d’Héraclès, pour se venger de dieux inactifs face à son drame personnel. La vision de la religion est d’ailleurs très moderne, même si transposée aux dieux hellènes, opposant une forme d’athéisme d’état à une religiosité populaire méprisée. Pour les dirigeants, les dieux ne sont que des allégories poétiques, alors qu’ils sont authentiques pour les simples mortels. Ceux-ci font le choix de ne pas apparaître aux yeux des mortels, et ne comptant que sur la foi des mortels en eux-mêmes. Pourtant, il ne s’agit pas dieux distants, car ils ont le souci des hommes, mais de dieux contraints à l’impuissance.<br /><br />Cette règle, toutefois, et malgré les menaces de Zeus de la faire appliquer en condamnant à mort ceux qui y dérogeraient, ce qui est étrange pour des dieux immortels, est contournée par Poséidon, Athéna et Arès. Il est assez surprenant que de tous les dieux, c’est Arès, le dieu de la guerre, très décrié dans la tradition grecque et dans la tradition mythographique moderne, qui prenne ses responsabilités, muni d’un marteau de guerre qui l’assimile ainsi au Thor nordique, en écrasant le crâne des adversaires d’un Thésée enchaîné. Il le paiera de sa vie, car en effet, dans cette fresque mythologique, les dieux apparaissent mortels, mais on comprendra à la fin qu’ils ne le sont que d’apparence.<br /><br />Au final, les Titans, sortes d’anti-dieux à la peau bleue et lépreuse, se limitant à de sauvages grognements, sont libérés et obligent les dieux à combattre et à mourir pour en préserver l’humanité. Seul Zeus parvient à survivre, alors que ses frères, ses fils et ses filles meurent à ses côtés. Il emporte le corps de sa préférée, Athéna, sur l’Olympe, sans oublier de sauver Thésée, qui accède en récompense de ses actes à l’immortalité. En effet, le principe de l’immortalité de l’âme est explicitement affirmé, et le ciel se conquiert.<br /><br />La dernière scène du film, vision du futur qui apparaît au jeune Acamas, fils de Thésée, explicite cette réalité, à savoir que le combat des dieux contre les titans, du cosmos contre le chaos, est éternel, et que les héros immortels combattent à côté d’eux pour protéger l’univers. Cette scène, qui rappelle le crépuscule des puissances (Ragnarök) de la mythologie germano-scandinave, évoque le principe cyclique d’éternité du monde. Certains commentateurs ont voulu voir l’affirmation de principes chrétiens, mais le film présente au contraire, même involontairement, même selon une lecture moderne des religions anciennes, une vision assez juste de l’antique paganisme.<br /><br /><img id="media-3313612" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/01/3649862381.jpg" alt="immortals,les immortels,zeus,arès,thésée,tarsem singh,freida pinto,thomas ferrier" />Dans un style classique et épuré, où le statuaire grec est globalement respecté, même s’il est quelque peu « brekerisé », Tarsem Singh présente une population grecque essentiellement européenne, même si pour des raisons bien connues, il a été contraint d’introduire un petit pourcentage d’acteurs afro-américains dans son casting, mais toujours dans des rôles très secondaires. On imagine les pressions qui peuvent exister outre-atlantique pour imposer un casting cosmopolite, ce qui aboutit à choisir un afro-américain pour jouer le dieu scandinave Heimdall dans Thor ou une afro-américaine pour jouer l’iranienne Roxane dans le médiocre Alexander d’Oliver Stone. Singh semble se venger lorsqu’il aborde la question de la représentation des dieux. Ceux-ci portent des armures lorsqu’ils combattent et des tenues beaucoup plus légères dans les autres cas. Il a insisté de manière évidente sur le caractère nordique des dieux, même si Zeus reste d’un brun classique et a une barbe légère, conformément à la tradition et au statuaire antiques. Le choix d’une actrice indienne, Freida Pinto, pour jouer la prophétesse Phèdre et qu’il unit au héros Thésée, jouée par Henry Cavill, est surprenant mais semble réussi. Cette union symbolique de l’Occident indo-européen d’avec l’Orient indo-européen est une heureuse trouvaille.<br /><br />Si Tarsem Singh a été plus prudent que Zach Snyder dans 300, afin d’éviter de bien embarrassantes critiques malgré son origine, il a tenté de réduire la « diversité » à son minimum syndical. La vision qu’il donne des dieux de l’Olympe en est d’ailleurs l’antidote. Appréciable également est le début du film où les oracles parlent a priori en grec (moderne).</p><p style="text-align: justify;"><strong>Thomas Ferrier<br /></strong><em>Secrétaire général du PSUNE</em></p>
Ferrier
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Mythe n°6 : « Europê » est d’origine phénicienne - par Thomas Ferrier
tag:thomasferrier.hautetfort.com,2010-02-22:2620151
2010-02-22T00:06:00+01:00
2010-02-22T00:06:00+01:00
De manière récurrente, dans la plupart des ouvrages consacrés à l'histoire...
<p style="text-align: justify;"><img src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/02/61545598.jpg" alt="Europa_on_bull_2.jpg" id="media-2293917" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />De manière récurrente, dans la plupart des ouvrages consacrés à l'histoire de l'Europe, revient tout à fait naturellement le mythe de la princesse Europê, à laquelle on associe systématiquement une origine phénicienne, alors que d'autres variantes lui en donnent une crétoise. A ce mythe on en ajoute généralement un autre, par le biais d'une étymologie fantaisiste rattachant le nom de la grecque Europê à un vocable d'origine sémitique.</p> <p style="text-align: justify;">Cette idée d'attribuer au nom qui désigne notre continent une origine étrangère, non-européenne et non-hellénique, n'est pas innocente, car elle est le reflet de l'idéologie dominante dans les media cherchant selon le mythe chrétien de la lux ex oriente, « la lumière venant de l'orient », à nier le génie propre à notre civilisation, qui serait nécessairement tributaire des autres. Il est ainsi exact que les écritures européennes modernes sont issues de l'alphabet phénicien, ce qui ne signifie pas que d'autres signes spécifiquement européens n'aient pas été ajoutés, pour représenter les voyelles par exemple, et que l'Europe ait été sans écriture auparavant, puisqu'elle en a été vraisemblablement la créatrice, et que la Grèce possédait déjà l'écriture linéaire (le linéaire B) à l'époque mycénienne, écriture qui ne doit rien à l'orient.</p> <p style="text-align: justify;">Il est donc convenu de considérer le nom d'Europê comme venant du phénicien <i>ereb</i>, désignant le couchant. Voilà qui témoigne d'une méconnaissance profonde des bases mêmes de la linguistique. Il suffit de songer que le terme grec Erêbos, qui ressemble bien davantage à ce terme phénicien, vient par exemple de l'indo-européen *regwos, désignant le ciel intermédiaire (auroral et crépusculaire). De manière récurrente, et à quelques exceptions notables près, on a donc choisi de négliger l'étymologie authentique du nom d'Europê, qui signifie en réalité « au large regard ». Le terme est composé du grec εύρυς, « large », et όπη, « vue » (indo-européen *werus + *okw-).</p><p style="text-align: justify;">De la même façon, Europê serait phénicienne, ce qui est exact dans l'une des versions du mythe. Cette origine phénicienne que les Grecs donnaient à certains personnages, comme Cadmos, fondateur de la cité de Thèbes selon la mythologie, ne signifiait pas grand-chose en vérité. C'était une forme de lieu commun, comme d'attribuer des origines égyptiennes à la philosophie, alors qu'en réalité, cette dernière a semble-t-il été davantage influencée par l'Inde lointaine. De la même façon, la guerre de Troie, cette cité étant placée en Asie, semble désigner en vérité, comme l'a montré Alexandre Tourraix en 2000 dans son ouvrage « L'Orient, mirage grec », une guerre archaïque entre Thébains et autres Grecs. En effet, le plus troublant dans le récit homérique, c'est le caractère fondamentalement hellénique des Troyens. Cela ne signifie pas pour autant qu'à l'époque mycénienne Troie n'ait pas subi de pillage. L'auteur indique ainsi que « les sources littéraires et iconographiques attestent d'une orientalisation de leurs mythes et de leurs épopées, contemporaine de la migration grecque en Ionie, et de leurs entreprises commerciales et coloniales en Asie Mineure et en Méditerranée orientale ».</p> <p style="text-align: justify;">Ainsi, attribuer à la thébaine Europê une origine phénicienne fut une invention ultérieure de la mythologie et ce cher Pausanias, dans sa description de la Grèce, rappelle au contraire le mythe originel. En effet, dans la cité de Lébadée (l'actuelle Livadia), en Béotie, non loin de Thèbes, existait un culte rendu à la déesse Dêmêter, la « terre-mère » (indo-européen *ðghōm *māter), honorée avec l'épiclèse d'Europê (Ευρώπη), épiclèse qu'on retrouve au masculin sous la forme d'Europôs (Ευρώπος) et attribuée alors à Zeus. Déméter « au large regard » était ainsi l'épouse d'un Zeus « au large regard » et il est plus que probable que cette épiclèse remonte à l'époque indo-européenne. Ainsi l'Europe désignait-elle la terre par excellence, symbolisée par sa déesse, et par extension la terre hellénique et le continent tout entier. De ce fait, Hippocrate parle des Européens (Europaioi), incluant les Grecs, comme d'un terme générique, comprenant les autres habitants de notre continent (Celtes, Thraces, Scythes d'Europe, Romains... etc). Selon lui, les caractéristiques principales des Européens sont le refus de la soumission, c'est à dire l'amour de la liberté, la bravoure au combat et la haine de la tyrannie. On songe alors à la haine bien connue des Romains pour les rois.</p> <p style="text-align: justify;">Thomas FERRIER (PSUNE)</p>
Raymond ALCOVERE
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Zeus et Io
tag:raymondalcovere.hautetfort.com,2009-05-21:2202074
2009-05-21T00:15:00+02:00
2009-05-21T00:15:00+02:00
Zeus donnait de fréquents rendez-vous à Io en se changeant en nuage......
<p><img src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/media/00/01/1440171339.jpg" alt="200px-Correggio_028c.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-1768082" /><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;">Zeus donnait de fréquents rendez-vous à Io en se changeant en nuage...</span></span></p> <p><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;">Zeus et Io, Le Corrège</span></span></p> <p> </p>