Last posts on yeti2024-03-29T08:17:58+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/yeti/atom.xmlRatatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlJordi Magraner, l'homme qui devint ”Roi” !tag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-05-10:62370602020-05-10T00:26:00+02:002020-05-10T00:26:00+02:00 Jordi Magraner, l'homme qui devint "Roi" ! Via...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6130580" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3447843226.jpg" alt="jordi32.jpg" width="535" height="607" /></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 24pt;">Jordi Magraner, l'homme qui devint "Roi" !</span> </strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Via Facebook/Emmanuel Leroy</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jordi Magraner était un zoologiste français d'origine catalane que j'ai rencontré dans les années 80 dans la région <span class="text_exposed_show">lyonnaise où il travaillait alors. A la fin de cette décennie, il quitta la France pour un tour du monde avec quelques amis, mais quand ils furent arrivés au Pakistan, aux confins de l'Hindou Kouch, ils découvrirent une région très semblable au biotope alpin, et surtout un peuple relique, les Kalashs, et subjugués, ils s'installèrent sur place pour découvrir cette région sauvage et ses habitants, ces derniers ayant réussi à conserver leur paganisme ancestral malgré l'environnement islamique. </span></span></strong></p><p><strong><span class="text_exposed_show" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les amis de Jordi rentrèrent en France au bout de quelques mois, mais lui est resté sur place, il a appris leur langue, s'est vêtu comme eux, a vécu comme eux, et quand je l'ai retrouvé en 2001, là-bas où il m'avait convié avec un groupe d'amis, nous avons assisté à la grande cérémonie regroupant les habitants des 3 vallées kalashes où il fut revêtu de la robe des Anciens qui le plaçait dans la position de "Grand homme du peuple kalash", car comme dans les sociétés indo-européennes archaïques, et notamment chez les Celtes, les Germains ou les Slaves, il n'y avait pas de roi, sauf dans les temps de guerre où l'assemblée des Anciens, élisait celui d'entre eux qui leur paraissait le plus apte à les conduire, mais pour la durée de la guerre seulement. Jordi avait fait un travail considérable pour la découverte et la préservation de cette société, véritable témoignage survivant de notre plus haute antiquité. </span></strong></p><p><strong><span class="text_exposed_show" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sa formation de scientifique l'avait amené aussi à s'intéresser de manière rigoureuse aux histoires locales de "yétis" et il en avait tiré un travail de grande qualité (disponible ici : <a style="color: #999999;" href="https://daruc.pagesperso-orange.fr/hominidesreliquesasiecentrale.pdf?fbclid=IwAR2Y1EII02_7aL26G1QDhtbRNURiUplJ7kyTeQgaYSl1sj86vUK19GWgsc8" target="_blank" rel="noopener nofollow" data-ft="{"tn":"-U"}" data-lynx-mode="asynclazy" data-lynx-uri="https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fdaruc.pagesperso-orange.fr%2Fhominidesreliquesasiecentrale.pdf%3Ffbclid%3DIwAR2Y1EII02_7aL26G1QDhtbRNURiUplJ7kyTeQgaYSl1sj86vUK19GWgsc8&h=AT0WxB_mZlAuLNWdY9btQOsMzpBOw-Zl9r1ZUYf2sTgP3MHEFcPg50LfXlpQ3nlnTVxpLciFz_Lq2sHJF6WNbxNW0WxzDiG6v9kPpwzf4f_1OicSmtWjg-ddQQasyL_vqbGZh-Xu9-RaBBfJN0ItDrc3cab_HvNIR7w">https://daruc.pagesperso-orange.fr/hominidesreliquesasiecen…</a>). Mais comme il touchait à tout, il était en contact régulier avec le commandant Massoud, qui habitait si je puis dire, de l'autre côté de la montagne, c'est-à-dire à une bonne semaine de voyage à cheval avec le franchissement de sommets à plus de 5000. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6130581" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1696487070.jpg" alt="F.Becquelin,anthropologue,genevieve et les garconsIN MEMORIUM.jpg" /></p><p><strong><span class="text_exposed_show" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce voyage devait être l'occasion pour mes amis et moi, de rencontrer le Lion du Panshir, mais ce dernier fut malheureusement assassiné par deux Tunisiens, 2 jours avant le 11 septembre 2001, probablement sous commandite américaine. L'invasion de l'Afghanistan était prévue pour bientôt, et il ne fallait pas que les Tadjiks soient en position de force. Mais le travail de Jordi gênait aussi beaucoup de monde. Les équipes scientifiques grecques, très présentes dans cette région de Chitral pour démontrer à toutes forces que ces peuples sont des descendants directs de guerriers d'Alexandre le Grand, ce qui n'était qu'une jolie légende, maintenant prouvée par les différentes études génétiques qui ont été faites au début des années 2000. </span></strong></p><p><strong><span class="text_exposed_show" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jordi, en défendant la culture kalashe, dérangeait aussi les Talibans et les milieux musulmans très infiltrés par le wahhabisme depuis que les Américains avaient introduit cette doctrine dans la région par l'intermédiaire de leur agent Ben Laden pour lutter contre les Soviétiques dans les années 80. Mais il dérangeait aussi les services pakistanais de l'ISI, très en cheville à l'époque avec leurs homologues de la CIA. </span></strong></p><p><strong><span class="text_exposed_show" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bien évidemment, je n'imagine pas une seconde les archéologues grecs, aussi remontés qu'ils aient pu être contre le travail de Jordi qui démontait le leur, vouloir s'attaquer physiquement à lui. Pourtant, il fut assassiné dans la nuit du 2 au 3 août 2002 en compagnie d'un de ses serviteurs. Le ou les coupables n'ont jamais été retrouvés, mais un autre de ses serviteurs, d'origine afghane, a disparu pendant la nuit. Ils furent probablement drogués puis égorgés durant leur sommeil. Sa mort fut une grande perte pour le peuple kalash en voie d'extinction lente par acculturation à son environnement musulman. On n'aime pas beaucoup les kafirs là-bas. Ishpata baya Jordi !</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6130582" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2052252997.jpg" alt="pakistan10.jpg" /></p>
Dam Chadhttp://krtnt.hautetfort.com/about.htmlKR'TNT ! 419 : DICK DALE / MILES KANE / D N O / LOW SUN / MARNOST / SEEDS IN BARREN FIELDS / FILL THE NANE / YETItag:krtnt.hautetfort.com,2019-05-15:61508912019-05-15T10:56:10+02:002019-05-15T10:56:10+02:00 KR'TNT ! KEEP ROCKIN' TILL NEXT TIME LIVRAISON...
<p lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm; background: transparent; text-decoration: none;" align="CENTER"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: AR DARLING;"><span style="font-size: 300%;"><strong><span style="background: #9999ff;">KR'TNT !</span></strong></span></span></span></p><p lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm; background: transparent; text-decoration: none;" align="CENTER"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: AR DARLING;"><span style="font-size: x-large;"><strong><span style="background: #9999ff;">KEEP ROCKIN' TILL NEXT TIME</span></strong></span></span></span></p><p lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm; background: transparent; text-decoration: none;" align="CENTER"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: AR DARLING;"><span style="font-size: x-large;"><strong><span style="background: #9999ff;">LIVRAISON 419</span></strong></span></span></span></p><p lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm; background: transparent; text-decoration: none;" align="CENTER"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: AR DARLING;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="background: #9999ff;">A ROCKLIT PRODUCTION</span></strong></span></span></span></p><p lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm; background: transparent;" align="CENTER"><span style="color: #ffff00;"><span style="font-family: AR DARLING;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="background: transparent;"><a href="mailto:LITTERA.INCITATUS@GMAIL.COM"><span style="color: #000000;"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: #9999ff;">LITTERA.INCITATUS@GMAIL.COM</span></span></span></a></span></strong></span></span></span></p><p lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm; background: transparent; text-decoration: none;" align="CENTER"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: AR DARLING;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="background: #9999ff;">16 / 05 / 2019</span></strong></span></span></span></p><p lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm; background: transparent; text-decoration: none;" align="CENTER"> </p><table border="4" width="100%" cellspacing="0" cellpadding="5"><colgroup><col width="256*" /> </colgroup><tbody><tr><td valign="TOP" width="100%"><p style="background: #ffff00;" align="CENTER"><span style="font-family: AR DARLING;"><span style="font-size: large;">DICK DALE / MILES KANE / </span></span></p><p style="background: #ffff00;" align="CENTER"><span style="font-family: AR DARLING;"><span style="font-size: large;">D N O / </span></span><span style="font-family: AR DARLING;"><span style="font-size: large;">LOW SUN</span></span></p><p style="background: #ffff00;" align="CENTER"><span style="font-family: AR DARLING;"><span style="font-size: large;">MARNOST / SEED IN BARREN FIELDS </span></span></p><p style="background: #ffff00;" align="CENTER"><span style="font-family: AR DARLING;"><span style="font-size: large;">FILL THE NAME / YETI</span></span></p></td></tr></tbody></table><p lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm; background: transparent; text-decoration: none;" align="CENTER"><span style="color: #ff0000; font-size: 14pt;"><strong>TEXTES + PHOTOS SUR : <a href="http://chroniquesdepourpre.hautetfort.com/?fbclid=IwAR0aJzLA4ZcrbkVLGlniWwopy2B5gkgT0G9SX5vTR-Wg6Lm4EL4Bx6ak5uA" target="_blank" rel="nofollow noopener" data-ft="{"tn":"-U"}" data-lynx-mode="asynclazy" data-lynx-uri="https://l.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fchroniquesdepourpre.hautetfort.com%2F%3Ffbclid%3DIwAR0aJzLA4ZcrbkVLGlniWwopy2B5gkgT0G9SX5vTR-Wg6Lm4EL4Bx6ak5uA&h=AT2vvAjFBO2948VrtNQ9LE0lkmWTVxWA6Hv7SiHQ9RsbtOTrQIZEyZY5qtAsLlloGUx8qKVWPb-qPFwKFPMzZcXBj0bmtpaSiLy204GV1ySRoUQ0JMGsWEjTYNVXzANtUp2R94cxjgEeeXmc09VKt93oGLlt3kJnDZPR7dG6OsG2lqwR4aN1e0sq">http://chroniquesdepourpre.hautetfort.com/</a></strong> </span></p><p lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm; background: transparent; text-decoration: none;" align="CENTER"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; background: #ffcc99; line-height: 120%;" align="CENTER"><strong><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: x-large;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;">Tagada, voilà les Dale tones</span></span></span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; background: #ffcc99; line-height: 120%;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; background: #ffcc99; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large;"><strong>Plus de surf pour Dick Dale. Il est allé prendre ses quartiers au paradis des Surfers. Son copain Dieu lui a réservé un transat sur la plage au sable d’or. Comme ça, il pourra continuer de mater les belles gonzesses en bikini. </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; background: #ffcc99; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large;"><strong> Dick Dale occupe dans l’inconscient collectif la même place que Link Wray : celle d’une centrale atomique à deux pattes. Link et Dick ont pour particularité de s’être imposés avec des instros et un surtout un son. Ces deux-là avaient une vision très claire de ce que peut signifier le mot power. Link et Dick ne jouaient pas de la guitare, ils envoyaient des éclairs. </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; background: #ffcc99; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large;"><strong> Dick Dale fait surface au début des années soixante et devient la figure de proue du Surf Sound californien. Il commence par enregistrer quelques albums avec les Deltones dans les early sixties. Ces albums vont fournir ce que les designers appellent <em>the template of the Surf Sonic Boom</em>.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; background: #ffcc99; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large;"><strong> Si on aime bien les albums planplan, alors il faut écouter <em>Surfer’s Choice</em>, paru en 1962. On y sent le rock en pré-chauffe. Le «Surf Beat» d’ouverture est joué à la bonne dégaine surf, mais il manque la niaque. Et en matière le surf, la niaque est indispensable. Le hit du disk s’appelle «Misirlou Twist», un vrai twisting de surf à thème mélodique. C’est du pénultième de crête, une vraie glissade en dérapage contrôlé. Le «Surfing Drums» qu’on trouve en B est monté sur du Diddley beat. Dick sait rocker le Bo. Ils terminent avec l’excellent «Let’s Go Trippin’» délicatement délié au surf sound, mais c’est le sax qui fait tout le boulot. </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; background: #ffcc99; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large;"><strong> C’est sur <em>King Of The Surf Guitar </em>que se trouve le plus beau hit de Dick. Eh oui, le morceau titre est une merveille absolue, l’apanage de la phantom guitar mythique. Dick Dale y joue des gimmicks qui s’écroulent comme des falaises de marbre dans le lagon magique. Plus loin, il chante du nez son «Dick Dale Stomp» dans une ambiance early Beach Boys. C’est le même genre de cavalcade. Il mérite bien sa couronne de King of the Stomp. Et puis en B, il fait des ravages avec l’exotica d’«Hava Nagila». Il charge la barque de power. Dick file sous le vent du Pacifique. Admirable rumble de fast running cat. Et puis il faut le voir surfer son «Riders In The Sky», classic surf stomp attaqué au gratté de base et vite schtroumphé jusqu’à la l’os. On assiste à un effarant roller coaster, avec tous les dérapages contrôlés qu’on voudra bien imaginer. Oui, tout ça pour dire qu’on ne s’ennuie pas quand on sort un album du vieux Dick de l’étagère. </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; background: #ffcc99; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large;"><strong> Dick s’est mis du cambouis sur la gueule pour la pochette de <em>Checkered Flag</em>, qui reste certainement l’un de ses meilleurs albums. Au moins pour trois raisons. Un : «Big Black Cad» qui sonne exactement comme un hit des early Beach Boys. Deux : «426-Super Stock», pur jus de rock on the Beach serti d’un solo fougueux et couvert d’écume. Trois : «Night Rider», qui referme le cortège de la B et qui s’envole littéralement. Dick pique sa crise, il joue à la bloblotte menaçante, il gratte ses dégelées sous un vent mauvais et crée toutes les conditions d’un suspense qu’on appelle aussi le Surf Sound System. D’autres cuts hantent cet album, comme par exemple «The Scavenger», admirable slab de rockab californien doté d’un vroom de départ en trombe et d’un fervent solo de sax. Ou encore «Mag Wheels», joli shuffle de surf battu à la diable. «The Wedge» vaut aussi le détour car ce diable de Dick joue au débotté de gratté névralgique. </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; background: #ffcc99; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large;"><strong> Par contre, il rate complètement la pochette de <em>Summer Surf</em> paru en 1964. C’est là qu’on trouve l’excellent «Banzai Washout», sidérante descente de big bad surf. Quand Dick s’énerve, ça s’entend. Toute la tension maximaliste du Surf Sound est là, il joue à la menace du grand requin blanc. Par contre, le morceau titre de l’album est assez foireux. Dick pompe le riff d’Eddie pour «Feel So Good», mais c’est de bonne guerre, à l’époque, tous les guitariste étaient fascinés par «Summertime Blues». On attend des miracles de «Surfin’ Rebel» qui n’est en fait qu’un joli shoot de tagada, mais avec une belle construction harmonique que scandent voluptueusement de rudes descentes de tiguili. Dick et ses amis finissent ce fier album avec une nouvelle giclée de tagada intitulée «Thunder Wave». Le surf doit tout, absolument tout, à l’énergie. </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; background: #ffcc99; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large;"><strong> Dick pilote une voiture de course sur la pochette de l’excellentissime <em>Mr. Eliminator</em>. On trouve du beau classic Surf Sound en A, dans «Flashing Eyes» et du pur jus de Surfin’ USA dans «The Victor», Dick does it right, un brin orientaliste, il gratte ses cordes à la bonne aventure, mais c’est en B que se joue le destin de cet album vroom-vroom, et ce dès «Blond In The 406», merveilleux shoot de California pop encore une fois digne des early Beach Boys. On reste dans le joli son avec «Firing Up», prestance, prestance, oui mais des Panzani ! C’est le son de la Belle Époque, celle des early sixties du sable chaud et pouf, voilà une nouvelle virée avec «My X-KE». Ah on peut dire qu’ils adorent partir en virée ! S’ensuit un pulsatif idéal nommé «Nitro Fuel», ça bassmatique sous la peau du groove, ça profile admirablement bien sous le vent. Toute la belle énergie du Dick Dale Surf bouillonne dans ce coup de Nitro et il boucle avec un «Hot Rod Alley» superbe. Car voilà un fabuleux shoot de good timey rock’n’roll, avec un clin d’œil appuyé au Guitar Man des contes et légendes. </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; background: #ffcc99; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large;"><strong> N’allez pas croire que <em>Live At Ciro’s</em> soit l’album live du siècle. C’est pourtant paru en 1965, mais diable, comme c’est mou du genou. Dommage car le «Peter Gunn» d’ouverture de bal donne le ton, mais derrière ça ne suit pas. Dick s’amuse avec «Summertime Blues» et «Bonie Moronie», mais le surf reste au vestiaire. Il chante son «Don’t Stop Now» avec âpreté et «Watusi Jo» est à peine plus surf. Ce n’est donc pas le hot Surf hell dont on peur rêver. Il viendra plus tard.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; background: #ffcc99; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large;"><strong> Dick Dale refait surface vingt ans plus tard avec <em>The Tiger Losse</em>. C’est un album live enregistré au Golden Bear. Au dos de la pochette, Dick explique que ses albums studio avec les Deltones ne capturaient pas le power du Surf Sound et donc il a arrêté les frais. <em>The Tiger Losse</em> est nettement supérieur au <em>Live At Ciro’s</em>. Cette fois, Dick s’est entouré d’ingés son compétents. On retrouve tous les vieux coucous d’avant, à commencer par «The Wedge». Dick fout la pression et la rythmique fonce dans le tas. Il n’existe rien de pire d’un groupe de Surf en colère. Ces mecs sont effarants de vitalité. Ils savent battre le fer pendant qu’il est chaud. Après avoir pompé goulûment le «Gimme Some Lovin’» du Spencer Davis Group («Pick And Play») et tapé une resucée de «Summertime Blues», Dick tire l’overdrive avec «Miserlou» qu’il charge de toute la grandiloquence du Surf beat. On a là une version spectaculaire. En B, il ressort son vieux «Let’s Go Trippin’» qu’il gratte au déroulé de notes, il diguilite comme une bête et tout explose avec «King Of The Surf Guitar», bien servi par des chœurs de filles, comme dans la version originale. Dick grimpe dans les octaves du big Surf Sound et envoie une dégelée de pâmoison. Il termine cet excellent album avec un shoot de rock classique, «Jessie Pearl». Il y croise le fer avec son guitariste rythmique Richard Smith.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; background: #ffcc99; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large;"><strong> C’est avec <em>Tribal Thunder</em> paru en 1993 que Dick Dale va donner toute sa mesure. On le prend pour un vieux pépère du surf, mais attention, il a dix mille fois plus de niaque que n’en peut rêver toute ta philosophie, Horatio. Tiens commence par écouter «Nitro», tu vas prendre le son en plein dans ta gueule. Bhhham ! Dick joue à la pulsion maximaliste, il envoie dans le circuit du bombast haute pression. Il n’existe rien d’aussi dévastateur sur cette terre. Et derrière, Prairie Prince bat ça si sec ! Cet album est un véritable festival de haute voltige. Dick Dale joue à la folie des manèges, il redonne vie au big bad Surf, il fait son dieu du trebble dans «Esperanza» et shoote ses arpeggios au clair de la lune. Il joue tous ses cuts à la clameur extrême, il survole les villes et n’en finit plus de remonter son manche dans des grooves d’anticipation. C’est avec «Caravan» qu’il explose toutes les expectitudes, il multiplie les dégringolades de manche, il démultiplie les possibilité de la démesure, il les pousse même dans leurs retranchements, ça va loin, cette affaire, monsieur le commissaire. Il passe en mode attaque galactique avec «The Eliminator». Il devient viral et atteint à la démesure transgénique. Il sonne comme un essaim killer, il lâche de grosses grappes et Prairie Prince bat le beurre out of it. On parle ici de violence extrême. Plus rien à voir avec la version studio. Ça dépasse tout ce qu’on peut imaginer en termes de puissance sonique et de battage. Il passe au beat tribal des Indiens d’Amérique avec «Speardance», et les chœurs résonnent dans l’écho du temps. Ça sonne jusque dans la stratosphère et les choses s’enveniment avec «Hot Links», un medley de «Catherine Crawl» et de «Rumble». Eh oui, Dick Dale rend hommage à Link Wray, c’est la rencontre de deux géants sur fond de frappe sèche. Dick ramène toute l’énergie du Surf sound pour la mixer à la délinquance de Link Wray. Et pour ça, il gratte des notes vertigineuses. On reste dans un absolu de violence sonique avec «The Long Ride», véritable exaction de Surfin’ Bird. Dick dalle bien le chemin de l’enfer, il joue tout au vif argent délicatement égrené. Toutes les notes sonnent comme des ducats. Il termine cet album mirobolant avec le morceau titre et rentre dans le lard du Diddley beat à coups de Surf mania. Dick Dale est un démon, il peaufine son univers avec ses doigts velus et étire sa mélasse à l’infini, all over the rainbow. On est dans Bo ! Here we go with Bo ! Dick n’en finit plus d’entrelacer à l’infini. C’est spectaculaire de furioso et d’admirabilis, les mots claquent des doigts, ce mec nous élève avec son énergie, il va jouer là-haut, là où l’air est pur, il connaît les secrets de l’altitude et ses copains jouent comme des fous. Tiens je te donne mille albums de garage pour un <em>Tribal Thunder</em>. Et même deux mille, si tu veux. </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; background: #ffcc99; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large;"><strong> L’année suivante, il récidive avec <em>Unknown Territory</em>. Dick rocks it off ! Avec «Scalped», on est scalpé par le wooooz d’intro et ça taillade sec à la suite. On se croirait dans <em>The Revenant </em>au milieu des ours et des Arikaras. Dick joue comme un trappeur, comme un mec rendu dingue par la solitude et dévoré par les poux. Il joue à l’expressivité maximale qui est l’état dans lequel on se retrouve dans les situations extrêmes. Le Surf de Dick Dale atteint des degrés de violence inusités. Derrière, on retrouve Prairie Prince, le batteur fou qui fit un temps partie des Tubes. Véritable coup de génie que de «Terra Dicktyl». La violence de l’attaque constitue l’apanage du Surf rock. Dick Dale explose le son dans l’exercice de son pouvoir. Il l’envoie percuter l’horizon. Complètement dévastateur ! Il dévore les collines, gnac gnac gnac au power de mover. C’est du Terra Dicktyl à dents longues. Dick dales it out ! Il embarque son «Ghostrider In The Sky» à la folie pure. Oui, Dale est dingue. Fou à lier. Il balance des clameurs d’éléphant dans son rumble et les deux autres derrière battent la cavalcade comme ils peuvent. Tagada tagada, c’est Dale qui déboule, garez-vous, il est fou ! Mad ! Stupéfiant ! Il faut aussi se pencher sur le cas de «Mexico», battu à la brèche. Il te tombe encore une fois sur le râble, à coups de regains de forge. Dick Dale démolit tout à coups de flash guitar. Dick Dale is the real deal, the Power king. Il fait une sacrée reprise de «California Sun». Il y ramène tout son power virulent, il ne peut pas s’empêcher de l’exploser, il balance même du vocal dans sa fournaise. C’est complètement extravagant. Même quand il fait du balloche, comme c’est le cas avec «Maria Elena», il le surjoue au power maximalis. Le dernier gros coup de l’album s’appelle «Hava Nagila», un thème connu comme le loup blanc des steppes du Kilimandjaro. Évidemment, il l’explose en plein vol. C’est plus fort que lui. Nouvelle chevauchée infernale avec «The Beast», et on voit encore une fois les colonnes du temple s’écrouler sous les coups de boutoir. Tout est battu à la pire sauvagerie. Dès que Dick ramène sa fraise, on est foutu. Il place plus de chorus dans un seul cut que n’en place Johnny Thunders dans tous ses albums. Il termine en beauté avec une version chantée de «Ring Of Fire». On sort de là épuisé et ravi, comme du lit d’une courtisane. </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; background: #ffcc99; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large;"><strong> Dick Dale reste sur sa lancée avec <em>Calling Up Spirits</em>, un nouveau festin de son. Ouverture de bal avec «Nitrus», explosé d’entrée de jeu. Au moins, on sait où on met les pieds. On retrouve Prairie Prince, derrière. Il bat «The Pit» à la vie à la mort. Dick Dale part à l’attaque et n’en démord pas. Il joue «Catamount» aux heavy riffs et explose son panoramique à coups de solos déclamatoires. Guitar devil ! Quand il part en solo c’est toujours à la régalade. Il cale son morceau titre sur le