Last posts on weil2024-03-29T10:08:24+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/weil/atom.xmlC.CFhttp://lesillon04.hautetfort.com/about.htmlPour un socialisme vraiment populairetag:lesillon04.hautetfort.com,2015-06-22:56441482015-06-22T17:14:00+02:002015-06-22T17:14:00+02:00 S'ils en parlent (!!!), de quel droit les macrons & C° ou autres...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">S'ils en parlent (!!!), de quel droit les macrons & C° ou autres faiseurs se réfugient-ils encore derrière les mots de "Socialisme", "Démocratie", "République", "Droits de l'Homme", "Laïcité", partage.... ?!</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">LE DÉBAT SUR LE SUJET EST DÉFINITIVEMENT CLOS. </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">A en lire l’article qui suit, lumineux, ce débat aurait pu l’être bien plus tôt !</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">Le « déracinement » est décidément notre affaire si l’on admet que « (…) C’est parce que le capitalisme déracine les classes populaires, comme le colonialisme déracine les indigènes, qu’il faut lutter contre ce système. (…) » et la politique telle que manipulée<em> risque d'apparaître comme </em><em>« une sinistre rigolade.»</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lesillon04.hautetfort.com/media/00/02/3142609389.jpg" target="_blank"><img id="media-5081355" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesillon04.hautetfort.com/media/00/02/35291247.jpg" alt="pour un socialisme populaire" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;"><em>Nils Udo (All. 1937...), sculpture de racines, Mexique 1995</em></span></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;"><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;"><a href="http://comptoir.org/2015/06/22/avec-simone-weil-george-orwell-pour-socialisme-vraiment-populaire/" target="_blank"><span style="color: #000000;"><br /><span style="color: #000080;"><strong>Avec Simone Weil et George Orwell, pour un socialisme vraiment populaire</strong></span></span></a></span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">L’écrivain britannique George Orwell et la philosophe française Simone Weil connaissent tous deux depuis quelques années un regain d’intérêt. Alors que la gauche, notamment la gauche radicale — c’est-à-dire celle qui se donne pour objectif de trouver une alternative au capitalisme —, est en crise idéologique et perd peu à peu les classes populaires, on pense qu’elle aurait tout intérêt à se pencher sur ces deux penseurs révolutionnaires.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">Comme le note la philosophe Alice Holt dans un article publié en France dans la revue Esprit[i], « les convergences qui rapprochent Orwell et Weil sont frappantes, pas seulement en ce qui concerne leurs biographies hors du commun, mais aussi en ce qui concerne leurs conceptions politiques dissidentes, fondées sur une expérience directe et caractérisées par la reprise et le remodelage de thèmes traditionnellement de droite, ou encore en ce qui concerne leur critique originale des régimes totalitaires ». Les similitudes en effet sont nombreuses entre les deux contemporains, qui ne se sont jamais croisés et probablement jamais lus, mais qui sont aujourd’hui enterrés à quelques kilomètres l’un de l’autre, dans le sud de l’Angleterre.</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">Espagne</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;"><strong>Militants de la <span style="color: #000080;"><a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2009/01/LOPEZ/16656" target="_blank"><span style="color: #000080;">CNT</span></a></span> et du <span style="color: #000080;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_ouvrier_d%27unification_marxiste" target="_blank"><span style="color: #000080;">POUM</span></a></span> durant la guerre d’Espagne</strong></span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">Sur le plan biographique d’abord, tous deux ont fréquenté des écoles très prestigieuses — Henri IV, puis l’École normale supérieure pour Weil, le Collège d’Eton pour Orwell — et d’en avoir gardé de mauvais souvenirs ; d’être issus de la classe moyenne éduquée — Orwell parle de « basse classe moyenne supérieure »— ; d’avoir eu à cœur de partager les conditions de vie des prolétaires ; d’avoir participé à la guerre d’Espagne — chez les anarcho-syndicalistes de la CNT pour la Française, chez les marxistes non-staliniens du POUM pour l’Anglais[ii] — ; d’avoir contracté la tuberculose — bien que la privation intentionnelle de nourriture semble être la véritable cause de la mort de la philosophe. Mais la proximité est encore plus forte sur le terrain idéologique entre Orwell, socialiste difficilement classable — et parfois qualifié d’« anarchiste conservateur« , qui n’hésite jamais à citer des écrivains libéraux ou conservateurs sans pour autant partager leurs conceptions politiques[iii] —, et Simone Weil, anarchiste chrétienne et mystique, capable d’exprimer sa « vive admiration » à l’écrivain monarchiste Georges Bernanos. Pour les libertaires des éditions de l’Échappée, les deux révolutionnaires préfigurent « à la fois la dénonciation de l’idéologie du progrès, l’attachement romantique à l’épaisseur historique, la critique totalisante du capitalisme sous tous ses aspects, la méfiance envers la technoscience »[iv]. Sans oublier que ces deux sont en premier lieu les défenseurs d’un socialisme original, qui accorde une importance particulière aux classes populaires et à leurs traditions.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;"> <em>« J’ai le plus grand respect pour les ouvriers qui arrivent à se donner une culture. » Simone Weil</em></span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;"><strong>Aimer, connaître, devenir l’oppressé</strong></span></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">Selon le philosophe Bruce Bégout, « chaque ligne écrite par Orwell peut donc être lue comme une apologie des gens ordinaires ».[v] L’attachement politique d’Orwell aux « gens ordinaires » fait écho à leur définition en tant qu’ensemble majoritaire de personnes menant leur vie sans se préoccuper de leur position sociale ou du pouvoir — contrairement aux « gens totalitaires ». Le socialisme est la version ultime de l’abolition de « toute forme de domination de l’homme par l’homme ». Il doit donc être radicalement démocratique et se présenter comme « une ligue des opprimés contre les oppresseurs » qui rassemble « tous ceux qui courbent l’échine devant un patron ou frissonnent à l’idée du prochain loyer à payer » (Le Quai de Wigan, The Road to Wigan Pier). Une coalition des classes populaires qui irait des prolétaires aux classes moyennes — des petits boutiquiers aux fonctionnaires — en passant par les paysans. Pour aboutir, le socialisme doit s’appuyer sur des mots d’ordre simples et rassembleurs, conformes au bon sens des gens ordinaires — comme la nationalisation des terres, des mines, des chemins de fer, des banques et des grandes industries, de la limitation des revenus sur une échelle de un à dix, ou encore de la démocratisation de l’éducation.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">Parallèlement, Simone Weil considère, dans Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale — seul ouvrage publié de son vivant, en 1934 — que l’objectif du socialisme doit être la réalisation de la « démocratie ouvrière » et « l’abolition de l’oppression sociale ». Celle qui était surnommée « la Vierge rouge » — comme Louise Michel avant elle — étend son analyse de l’aliénation des travailleurs par la société industrielle à la classe paysanne. Ces travailleurs ont aussi été réduits à la « même condition misérable » que celle des prolétaires : ils sont tout autant soumis à l’échange marchand, en tant qu’ »ils ne peuvent atteindre la plupart des choses qu’ils consomment que par l’intermédiaire de la société et contre de l’argent ». Ne pas saisir dans sa propre chair le poids de cette aliénation est, pour la philosophe, la raison de l’échec des marxistes et de leur « socialisme scientifique », qui a mené à l’appropriation du mouvement ouvrier par une caste d’intellectuels.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;"> <em>« Tant qu’on ne s’est pas mis du côté des opprimés pour sentir avec eux, on ne peut pas se rendre compte. » Simone Weil</em></span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">Pour Simone Weil, les disciples de Karl Marx — qui « rend admirablement compte des mécanismes de l’oppression capitaliste » —, et notamment les léninistes, n’ont pas compris l’oppression que supportent les ouvriers en usine car « tant qu’on ne s’est pas mis du côté des opprimés pour sentir avec eux, on ne peut pas se rendre compte ». Et la philosophe de regretter : « Quand je pense que les grands chefs bolcheviks prétendaient créer une classe ouvrière libre et qu’aucun d’eux — Trotski sûrement pas, Lénine je ne crois pas non plus — n’avait sans doute mis le pied dans une usine et par suite n’avait la plus faible idée des conditions réelles qui déterminent la servitude ou la liberté des ouvriers, la politique m’apparaît comme une sinistre rigolade. »</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">C’est pourquoi elle choisit d’abandonner provisoirement sa carrière d’enseignante en 1934 et 1935, pour devenir ouvrière chez Alsthom (actuel Alstom), avant de travailler à la chaîne aux établissements JJ Carnaud et Forges de Basse-Indre, puis chez Renault à Boulogne-Billancourt. Elle note ses impressions dans son Journal d’usine — publié aujourd’hui sous le titre La condition ouvrière — et conclut de ses expériences, à rebours de l’orthodoxie socialiste, que « la complète subordination de l’ouvrier à l’entreprise et à ceux qui la dirigent repose sur la structure de l’usine et non sur le régime de la propriété » (Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale).</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">Similairement, George Orwell déplore, dans Le Quai de Wigan, que « le petit-bourgeois inscrit au Parti travailliste indépendant et le barbu buveur de jus de fruits [soient] tous deux pour une société sans classe, tant qu’il leur est loisible d’observer le prolétariat par le petit bout de la lorgnette ». Il poursuit : « Offrez-leur l’occasion d’un contact réel avec le prolétariat […] et vous les verrez se retrancher dans le snobisme de classe moyenne le plus conventionnel. » Comme Weil, le Britannique se rapproche des opprimés, notamment en partageant plusieurs fois les conditions de vie des vagabonds. Dans Dans la dèche à Paris et à Londres (Down and Out in London and Paris), roman publié en 1933 qui s’inspire de ces expériences, il explique qu’il voulait « [s]’ immerger, descendre complètement parmi les opprimés, être l’un des leurs, dans leur camp contre les tyrans. » Par la suite, il se plonge dans l’univers des mineurs des régions industrielles, ce qui lui inspirera la première partie du Quai de Wigan et surtout le convertira définitivement au socialisme.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">Ces expériences ont très fortement influencé les deux auteurs. Alice Holt note d’ailleurs à ce propos que « c’est parce qu’Orwell et Weil ont tous deux fait l’expérience de la souffrance psychologique et physique qu’occasionne la pauvreté, qu’ils mirent autant l’accent sur le potentiel destructeur de l’humiliation, et la nécessité de préserver la dignité des plus pauvres ».</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;"><strong>Weil et Orwell : des socialistes conservateurs ?</strong></span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">Le contact de Weil et d’Orwell avec le monde ouvrier leur a permis de comprendre la souffrance des travailleurs et l’impératif subséquent à préserver « ce qu’il leur reste ». C’est ainsi qu’ils ont tous les deux évolué politiquement vers une forme de conservatisme (ou à du moins à ce qui lui est apparenté aujourd’hui), par respect pour la culture populaire et pour la défense de la dignité des opprimés. Tout en étant profondément révolutionnaires, ils considèrent que la défense des traditions et de la mémoire populaire est un devoir formel. Ainsi, Simone Weil explique, notamment dans L’Enracinement, que : « l’amour du passé n’a rien à voir avec une orientation politique réactionnaire. Comme toutes les activités humaines, la révolution puise toute sa sève dans une tradition. » La common decency (traduit par « décence commune » ou « décence ordinaire ») d’Orwell et l’enracinement de Weil forment le pivot de leur philosophie.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">Bruce Bégout, qui a consacré un ouvrage au sujet (De la décence ordinaire), définit la common decency comme « la faculté instinctive de percevoir le bien et le mal ». « Plus qu’une simple perception, car elle est réellement affectée par le bien et le mal », elle correspond « à un sentiment spontané de bonté qui est, à la fois, la capacité affective de ressentir dans sa chair le juste et l’injuste et une inclination naturelle à faire le bien ». D’après Orwell, ces vertus, qu’il certifie avoir rencontrées au contact des « gens ordinaires », proviennent de la pratique quotidienne de l’entraide, de la confiance mutuelle et des liens sociaux minimaux mais fondamentaux. À l’inverse, elles seraient moins présentes chez les élites, notamment chez les intellectuels, à cause de la pratique du pouvoir et de la domination.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">Pour Simone Weil, l’enracinement — titre de son ouvrage testament, sorte de réponse aux "Déracinés" du nationaliste d’extrême droite Maurice Barrès – est « le besoin le plus important et le plus méconnu de l’âme humaine ». Il est le processus grâce auquel les hommes s’intègrent à une communauté par le biais « [du] lieu, la naissance, la profession, l’entourage ». Pour la Française, « un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l’existence d’une collectivité qui conserve vivants certains trésors du passé et certains pressentiments d’avenir. Participation naturelle, c’est-à-dire amenée automatiquement par le lieu, la naissance, la profession, l’entourage. Chaque être humain a besoin de recevoir la presque totalité de sa vie morale, intellectuelle, spirituelle par l’intermédiaire des milieux dont il fait naturellement partie. » Cet enracinement est la base d’obligations mutuelles entre les hommes – L’Enracinement a d’ailleurs pour sous-titre « prélude d’une déclaration des devoirs envers l’être humain ».</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">Ainsi, Weil estime que « le déracinement est de loin la plus dangereuse maladie des sociétés humaines, car il se multiplie lui-même ». Ce mécanisme passe notamment par la destruction du passé, déplorant que « la destruction du passé [soit] peut-être le plus grand crime. Aujourd’hui, la conservation du peu qui reste devrait devenir presque une idée fixe ». C’est parce que le capitalisme déracine les classes populaires, comme le colonialisme déracine les indigènes, qu’il faut lutter contre ce système. Si le mot « enracinement » est absent de l’œuvre de George Orwell, il est probable qu’il y aurait largement adhéré. Le philosophe Jean-Claude Michéa relève ainsi que chez l’Anglais, « le désir d’être libre ne procède pas de l’insatisfaction ou du ressentiment, mais d’abord de la capacité d’affirmer et d’aimer, c’est-à-dire de s’attacher à des êtres, à des lieux, à des objets, à des manières de vivre. »[vi]</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;"> <em> « Après tout et malgré tout, les gens ordinaires étaient patriotes. » George Orwell</em></span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">L’enracinement, la common decency et l’attachement aux lieux, traditions et à la communauté qui en émane, conduisent Weil et Orwell vers un patriotisme socialiste, qui s’exprimera dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale. La philosophe explique alors dans L’Enracinement qu’« il serait désastreux de [s]e déclarer contraire au patriotisme. Dans la détresse, le désarroi, la solitude, le déracinement où se trouvent les Français, toutes les fidélités, tous les attachements sont à conserver comme des trésors trop rares et infiniment précieux, à arroser comme des plantes malades. » Quant au Britannique, il lie patriotisme et socialisme Simon Leysdans Le Lion et la licorne : socialisme et génie anglais publié en 1940 – que l’un de ses principaux biographes, Simon Leys, considère comme « son manifeste politique le plus complet et le plus explicite »[vii] – afin de théoriser un « patriotisme révolutionnaire« [viii]. Orwell explique : « La théorie selon laquelle « les prolétaires n’ont pas de patrie » […] finit toujours par être absurde dans la pratique. » Dans l’article De droite ou de gauche, c’est mon pays, il ajoute : « Aucun révolutionnaire authentique n’a jamais été internationaliste. »</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;">Pourtant, Orwell et Weil resteront tous deux fidèles à la tradition socialiste et à la solidarité internationale sans jamais tomber dans un nationalisme maurrassien. Orwell, que son service pour l’Empire britannique en Birmanie a converti à l’anti-colonialisme, considère dans ses Notes sur le nationalisme que le patriotisme est un « attachement à un mode de vie particulier que l’on n’a […] pas envie d’imposer à d’autres peuples », tandis que le nationalisme est « indissociable de la soif de pouvoir ». De son côté, Simone Weil écrit à Bernanos à propos du Traité de Versailles : « Les humiliations infligées par mon pays me sont plus douloureuses que celles qu’il peut subir. » Mais c’est surtout leur engagement en Espagne, motivé par l’envie de combattre le fascisme et de défendre le socialisme, qui prouve que la solidarité internationale n’est pas un simple concept pour eux, mais bien une réalité. À l’image de leur patriotisme, leur conservatisme populaire ne s’oppose jamais à leur socialisme, il en est au contraire un fondement.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium; color: #000000;"> <em>« Le révolutionnaire
hoplitehttp://hoplite.hautetfort.com/about.htmlnécessitétag:hoplite.hautetfort.com,2014-07-27:54178592014-07-27T10:36:29+02:002014-07-27T10:36:29+02:00 ...
<blockquote><p><em><img id="media-4640288" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://hoplite.hautetfort.com/media/02/01/3161108206.jpg" alt="Watts-Emeutes.jpg" /></em></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p><em>"On peut poser le problème autrement encore, dit l'Ethnologue. Je m'inspire ici d'une remarque de Georges Corm (Le nouveau gouvernement du monde). Compare ce qu'ils gagnent avec ce que gagnent les gens exécutants, comme le dit cet auteur, "les tâches les plus essentielles à la survie des sociétés (ainsi le personnel infirmier, le personnel enseignant, les médecins généralistes ou les services d'aide à domicile ou même, dans un autre registre, le balayage des rues, les travaux manuels et pénibles du batiment, les travaux de saisie informatique, etc.)". Compare et ensuite dis-moi ce que tu penses d'un régime qui tolère de tels écarts, et non seulement les tolère mais les laisse se creuser toujours davantage, comme c'est aujourd’hui le cas. D'un tel régime et de son échelle de valeurs. A ton avis?" </em></p><p><em>(Eric Werner, Compare, 23/01/2012, Le début de la fin, Xénia)</em></p></blockquote><p>L'Ethnologue de Werner a évidemment raison.</p><p>Et 90, mettons 99 % des gens de cette planète, pensent comme lui.</p><p>Tout le problème, comparaison faite, réside dans le fait que les idées sans le pouvoir, sans la force, ne sont rien.</p><p>Un rapport de force.</p><p>Mais rien de neuf:</p><blockquote><p><em>"L'examen de ce qui est juste, on l'accomplit seulement quand il y a nécessité égale de part et d'autre. Là où il y a un fort et un faible, le possible est excuté par le premier et accepté par le second. [...] Toujours, par une nécessité de la nature, chacun commande partout où il en a le pouvoir."</em></p><p><em>(Thucydide, La guerre du Péloponnèse, cité par Simone Weil, L'Iliade ou le poème de la force- merci hélène:))</em></p></blockquote>
Notehttp://almasoror.hautetfort.com/about.htmlNécrologie de Nicolas Bourbaki (1968)tag:almasoror.hautetfort.com,2014-02-05:52909092014-02-05T15:14:00+01:002014-02-05T15:14:00+01:00 « Les familles Cantor, Hilbert, Noether ; les familles Cartan,...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4430345" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://almasoror.hautetfort.com/media/01/00/2845089007.jpg" alt="nicolas bourbaki" /></p><p>« Les familles Cantor, Hilbert, Noether ;</p><p>les familles Cartan, Chevalley, Dieudonné, Weil ;</p><p>les familles Bruhat, Dixier, Godement, Samuel, Schwartz ;</p><p>les familles Cartier, Grothendieck, Malgrange, Serre ;</p><p>les familles Demazure, Douady, Giraud, Verdier ;</p><p>les familles filtrantes à droite et les épimorphismes strictes,</p><p>mesdemoiselles Adèle et Idèle ;</p><p>ont la douleur de vous faire part du décès de M. Nicolas Bourbaki, leur père, frère, fils, petit-fils arrière-petit-fils et petit-cousin respectivement pieusement décédé le 11 novembre 1968, jour anniversaire de la victoire, en son domicile de Nancago.</p><p>La crémation aura lieu le samedi 23 novembre 1968 à 15 heures au cimetière des fonctions aléatoires, métro Markov et Gödel.<br />On se réunira devant le bar « aux produits directs », carrefour des résolutions projectives, anciennement place Koszul.</p><p>Selon les vœux du défunt, une messe sera célébrée en l'église Notre-Dame des problèmes universels, par son éminence le Cardinal Aleph 1 en présence des représentants de toutes les classes d'équivalence et des corps algébriquement clos constitués. Une minute de silence sera observée par les élèves des Écoles normales supérieures et des classes de Cern.</p><p>Car Dieu est le compactifié d'Alexandrov de l'univers, Groth. IV, 22. »</p><p> </p><p> </p>
Fichtrehttp://fichtre.hautetfort.com/about.htmlConsidérations sur la souffrance - Simone Weil, Blaise Pascal, Romain Debluë, Lucas Cranachtag:fichtre.hautetfort.com,2012-07-19:47769072012-07-19T08:36:00+02:002012-07-19T08:36:00+02:00 Tête du Christ couronné d'épines, Lucas Cranach l'Ancien ...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3671165" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/00/00/680810330.jpg" alt="simone,weil,romain,deblue,souffrance,pathos,croix,pesanteur,migraine,blaise,pascal,cranach" /><br /><span style="font-size: x-small;"><em> Tête du Christ couronné d'épines,</em> Lucas Cranach l'Ancien</span></p><p> </p><p><span style="text-decoration: underline;"><strong>Extrait de ""La pesanteur et la grâce", ou : aux marges du christianisme", 2012, Romain Debluë</strong></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;">La pensée de Simone Weil est une pensée fortement polarisée : le haut et le bas, l'être et le néant, le mouvement ascendant et descendant, sont autant de pôles très nets qui jalonnent ses réflexions. De là l'importance qu'elle accorde avec finesse aux balances et aux mouvements de levier : "Croix comme balance, comme levier. Descente, condition de la montée. Le ciel descendant sur terre soulève la terre au ciel."*</p><p style="text-align: justify;">Là où il y a conscience aiguë du haut et du bas, du Ciel et de la terre, de la pesanteur et de la grâce, il faut nécessairement que plus aiguisée encore se fasse la conscience d'une intersection possible, nécessaire même, de ces deux dimensions ; intersection qui n'est autre que la Croix, dont les bras tendus supportent le contrepoids du monde entier, et sur laquelle "un corps frêle et léger, mais qui était Dieu,"** a rendu au Seigneur la possibilité de souffrir dont Simone Weil n'hésite point à dire qu'elle constitue une forme de supériorité de l'Homme sur Dieu. Supériorité qui, précisément, nécessite l'Incarnation afin que de ne pas constituer un sempiternel scandale. L'Incarnation, c'est donc la souffrance mise à portée de Dieu, permettant à l'Homme non point de rechercher la souffrance comme telle (dolorisme) mais d'en pouvoir faire, lorsque celle-ci, inévitable, se présente, un "usage surnaturel"***, à savoir l'acceptation d'icelle non seulement comme douleur mais également comme <em>modification,</em> - ainsi que le désignait déjà le terme grec de <em>Pathos</em> qui signifie à la fois souffrance et transformation.</p><p style="text-align: justify;">Transformation de soi, bien sûr, mais également - et par là-même sans doute - transformation du rapport que l'on peut entretenir avec le monde et ses lois naturelles. Car il s'agit après tout de parvenir à échapper à cette pesanteur éponyme aux lois immuables dont l'humanité est prisonnière. "Tout ce qu'on nomme bassesse est un phénomène de pesanteur."****</p><p style="text-align: justify;">La pesanteur est la force qui meut l'Homme dans l'orbite des mobiles bas, et qui les fait graviter les uns autours des autres ; c'est la loi universelle du péché : ma souffrance doit attirer celle des autres. Ainsi de cette envie que Simone Weil confesse parfois avoir lors de ses violentes crises de migraines : " j'avais un désir intense de faire souffrir un autre être humain, en le frappant précisément au même endroit du front."*****</p><p style="text-align: justify;">La pesanteur est une force, elle ne peut donc qu'être agissante : d'où ce désir impérieux de voir sa propre souffrance, ou son propre malheur, se communiquer au reste du monde, - à tout le moins à quelques uns de ses proches.</p><p style="text-align: justify;">Nul n'aime à descendre seul, car il y a une mystérieuse volupté à tirer avec soi ceux qui se trouvent à portée de main. La souffrance résultant d'un vide, il est toujours fort satisfaisant de pouvoir le combler, par simple équilibre des fluides, en creusant pareil vide chez autrui. La pesanteur est une force attirante, vers les coprs les plus lourds, donc une force descendante qui, naturellement, ne peut être contrebalancée que par une force inverse : la grâce, dont le premier mouvement est ascendant et le second, à l'autre bout de tel levier, descendant car "s'abaisser, c'est monter à l'égard de la pesanteur morale."******</p><p style="text-align: justify;">La descente de la Croix toujours prélude à une prochaine Ascension.</p><p style="text-align: justify;">La pesanteur, ainsi que l'indique bien ce terme choisi par Simone Weil, est une loi naturelle du monde, une loi à laquelle l'homme ne peut échapper que la "durée d'un éclair. Instants d'arrêt, de contemplation, d'intuition pure, de vide mental, d'acceptation du vide moral. C'est par ces instants qu'il est capable de surnaturel. Qui supporte un moment le vide, ou reçoit le pain surnaturel, ou tombe. Risque terrible, mais il faut le courir, et même un moment sans espérance. Mais il ne faut pas s'y jeter."*******</p><p style="text-align: justify;">La grâce, à l'inverse, n'est pas à proprement parler une force, bien plutôt une contre-force, la surnaturelle suspension des forces mécaniques dont l'Homme est si souvent le jouet. Elle n'est pas une force supérieure s'opposant à la pesanteur, force inférieure, car ainsi que l'écrit Pascal : "Quand la force combat la force, la plus puissante détruit la moindre ; quand on oppose les discours aux discours, ceux qui sont véritables et convaincants confondent et dissipent ceux qui n'ont que la vanité et le mensonge ; mais la violence et la vérité ne peuvent rien l'une sur l'autre."********</p><p style="text-align: justify;">La pesanteur, en tant que force d'attraction, est attachement, lorsqu'à l'inverse, la grâce constitue une puissance de détachement : "Renoncer à tout ce qui n'est pas la grâce et ne pas désirer la grâce."*********</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p>¤ ¤ ¤ ¤ ¤ </p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-family: Verdana;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">*</span></span></span> <span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">Simone Weil, </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">op. cit.</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">, p. 123. </span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Voir également : « Or il n'est pas donné à l'homme de créer. », p. </span></span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">161. Ici en revanche, christianisme éclatant de Simone Weil.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-family: Verdana;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* <span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-family: Verdana;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">*</span></span></span></span></span></span> </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-size: 11.0pt;" lang="EN-US">Ibid.</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">, p. 163.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-family: Verdana;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* <span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-family: Verdana;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* <span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-family: Verdana;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">*</span></span></span></span></span></span></span></span></span> </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-size: 11.0pt;" lang="EN-US">Ibid.</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">, p. 146.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* * * * </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-size: 11.0pt;" lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"> p. 42.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* * * * * </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-size: 11.0pt;" lang="EN-US">Idem.</span></em></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* * * * * * </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-size: 11.0pt;" lang="EN-US">Ibid.</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">, p. 45.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* * * * * * * </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-size: 11.0pt;" lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"> p. 55.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* * * * * * * *</span> Blaise Pascal, </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Les Provinciales,</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> éd. Firmin Didot, 1853, Lettre XII, p. 227.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* * * * * * * * *</span> Simone Weil, </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">ibid.,</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> p. 57.</span> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p>> A consulter pour le texte intégral et beaucoup plus : <a href="http://amicusveritatis.over-blog.com/article-la-pesenteur-et-la-grace-ou-aux-marges-du-christianismes-107300843.html" target="_blank">http://amicusveritatis.over-blog.com/article-la-pesenteur-et-la-grace-ou-aux-marges-du-christianismes-107300843.html</a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p>
Fichtrehttp://fichtre.hautetfort.com/about.htmlConsidérations sur la création - Simone Weil, Romain Debluë, William Blaketag:fichtre.hautetfort.com,2012-07-18:47769002012-07-18T09:44:00+02:002012-07-18T09:44:00+02:00 La création d'Adam, William Blake Extrait...
<p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3666081" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/02/00/2943278570.jpg" alt="simone,weil,romain,deblue,création, William Blake" /><br /><span style="font-size: x-small;"><em>La création d'Adam, </em>William Blake</span></p><p> </p><p> </p><p><span style="text-decoration: underline;"><strong>Extrait de ""La pesanteur et la grâce", ou : aux marges du christianisme", 2012, Romain Debluë</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Ainsi que pour la philosophie médiévale, il ne semble y avoir pour Simone Weil qu'un seul et unique Créateur, Dieu, lequel d'ailleurs n'a pas créé le monde en une action finie, à un instant donné, pour ensuite se contenter de l'observer avec ravissement ou colère, mais au contraire le crée à chaque instant, de perpétuelle façon. Cet acte continuel est par ailleurs conçu pour un acte essentiellement négatif, un acte de retrait : "Dieu renonce - en un sens - à être tout."*</p><p style="text-align: justify;">Il libère et ménage, en quelque sorte, en son originelle omniprésence d'Eternité, une place - l'espace-temps - pour que nous y puissions exister, c'est-à-dire "se tenir hors de ", en l'occurrence hors de Dieu qui s'est "retiré de nous pour que nous puissions l'aimer"**, bouclant ainsi la boucle du monde puisqu'en l'aimant, précisément, nous le laissons entrer en nous lorsque nous parvenons à renoncer aux prétentions de l'être.</p><p style="text-align: justify;">Non point, d'ailleurs, par l'action anesthésiante de quelque aspiration au néant que ce soit, mais au contraire, en vertu d'une volonté d'élévation vers la "joie parfaite et infinie"*** qui stance de toute éternité en Dieu même.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p>¤ ¤ ¤ ¤ ¤ </p><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"><span style="font-family: Verdana;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* </span></span> <span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">Simone Weil, </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">op. cit.</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">, p. 123. </span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Voir également : « Or il n'est pas donné à l'homme de créer. », p. </span></span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">82.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-family: Verdana;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* <span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* </span></span></span> </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Idem.</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> Il faut noter la très forte connotation judaïque de telle théologie, quand bien même il est évident que Simone Weil n'avait nulle affinité particulière, à tout le moins consciente, avec la pensée judaïque. Voir à ce sujet également sa conception de Dieu comme l'Un (p. 162), ainsi que l'idée selon laquelle il faut « placer Dieu à une distance infinie pour le concevoir innocent du mal : réciproquement, le mal indique qu'il faut placer Dieu à une distance infinie. » (p. 182)</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-family: Verdana;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* <span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* <span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* </span></span></span></span> </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Ibid.,</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> p. 88.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3666085" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/00/02/2898245437.jpg" alt="simone,weil,romain,deblue,création,william,blake" /><br /><span style="font-size: x-small;"><em>L'Ancien des jours, </em>William Blake</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p>> A consulter pour le texte intégral et beaucoup plus : <a href="http://amicusveritatis.over-blog.com/article-la-pesenteur-et-la-grace-ou-aux-marges-du-christianismes-107300843.html" target="_blank">http://amicusveritatis.over-blog.com/article-la-pesenteur-et-la-grace-ou-aux-marges-du-christianismes-107300843.html</a></p><p> </p><p>> Pour plus de tableaux : <a href="http://www.eternels-eclairs.fr/tableaux-blake.php" target="_blank">http://www.eternels-eclairs.fr/tableaux-blake.php</a></p><p> </p>
Fichtrehttp://fichtre.hautetfort.com/about.htmlConsidérations sur l'art - Simone Weil, Romain Debluëtag:fichtre.hautetfort.com,2012-07-17:47768812012-07-17T09:27:00+02:002012-07-17T09:27:00+02:00 Château de Versailles Extrait de ""La pesanteur et la...
<p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3666267" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/02/02/1040199014.JPG" alt="simone,weil,romain,deblue,art,versailles,chateau" /><br /><span style="font-size: x-small;">Château de Versailles</span></p><p> </p><p><span style="text-decoration: underline;"><strong>Extrait de ""La pesanteur et la grâce", ou : aux marges du christianisme", 2012, Romain Debluë</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Si l'auteur de l'<em>Attente de Dieu</em> ne fut jamais un authentique écrivain, ni poète ni romancière, c'est sans doute parce qu'elle écrivit un jour, avec sincérité que "laisser l'imagination s'attarder sur ce qui est mal implique une certaine lâcheté ; on espère jouir, connaître et s'accroître par l'irréel. Même attarder son imagination sur certaines choses comme possibles (ce qui est tout autre chose qu'en concevoir clairement la possibilité, chose essentielle à la vertu) c'est déjà s'engager. La curiosité en est la cause. S'interdire (non pas de concevoir, mais de s'attarder sur) certaines pensées ; ne pas penser à."* Ce pensant, elle s'interdit évidemment toute tentation d'un jour essayer de ressembler à Bernanos, dont elle appréciait pourtant les romans, à Baudelaire, à Bloy ou à Barbey d'Aurevilly, autant d'êtres qui passèrent précisément leur vie à laisser leur imagination s'attarder sur les figures multiples et mouvantes qu'à nos yeux sait offrir le Mal.</p><p style="text-align: justify;">Et pourtant, n'écrit-elle pas aussi que "le poète produit le beau par l'attention fixée sur le réel."** ? Or il ne peut y avoir d'attention portée sur quelque chose sans que la pensée, par là-même, se tourne vers ce même objet. Par conséquent, l'artiste peut-il être attentif au Mal sans pour autant s'attarder sur telle méditation ? Y aurait-il alors un vice inhérent non point seulement aux pensées qu'un esprit laisserait se poser sur "ce qui est mal", mais à la faculté d'imagination elle-même, entendue par Simone Weil comme "imagination combleuse"*** ? Cela semble plus que probable car l'imagination est ici la faculté de l'irréalité et, en une réflexion qui semble presque anticiper celles de Baudrillard sur la disparition du monde réel, le philosophe peut ainsi écrire que les crimes de la guerre d'Espagne, bien qu'effectivement commis, "n'ont pas plus de réalité qu'un rêve."****</p><p style="text-align: justify;">L'artiste n'est donc pas un homme d'imagination, c'est-à-dire une machine à fabriquer du rêve, mais au contraire un homme d'attention, donc de prière, puisque l'attention extrême n'en diffère point : il n'y a donc d'artiste que religieux et, partant, "tout art de premier ordre est par essence religieux"*****, comme l'auteur l'affirmera très justement par la suite.</p><p> </p><p>¤ ¤ ¤ ¤ ¤ </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* <span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">Simone Weil, </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">op. cit.</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">, p. 123. </span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Voir également : « Or il n'est pas donné à l'homme de créer. », p. </span></span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">141.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* * </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"> p. 196.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* * * </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">Ibid.</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">, p. 62.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">* * * * </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"> p. 63.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"><span style="font-family: Verdana;"><span style="font-family: Times New Roman;">* * * * *</span></span> </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">Ibid.</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">, p. 236.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3666351" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/02/00/3882505893.JPG" alt="simone,weil,romain,deblue,art,versailles,chateau" /><br /><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;">Château de Versailles</span></span></p><p> </p><p>> A consulter pour le texte intégral et beaucoup plus : <a href="http://amicusveritatis.over-blog.com/article-la-pesenteur-et-la-grace-ou-aux-marges-du-christianismes-107300843.html" target="_blank">http://amicusveritatis.over-blog.com/article-la-pesenteur-et-la-grace-ou-aux-marges-du-christianismes-107300843.html</a></p><p> </p>
Fichtrehttp://fichtre.hautetfort.com/about.htmlConsidérations sur l'amour - Simone Weil, Paul Valéry, Romain Debluë, Auguste Rodintag:fichtre.hautetfort.com,2012-07-16:47768432012-07-16T11:23:00+02:002012-07-16T11:23:00+02:00 Le baiser, Rodin Extrait de ""La pesanteur et la...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3666060" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/02/01/1991344057.jpg" alt="simone,weil,paul,valéry,romain,deblue,amour" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3666061" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/01/02/1591192150.jpg" alt="simone,weil,paul,valéry,romain,deblue,amour" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3666062" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/02/01/1272010249.jpg" alt="simone,weil,paul,valéry,romain,deblue,amour" /><br /><span style="font-size: x-small;"><em>Le baiser, </em>Rodin</span></p><p> </p><p><span style="text-decoration: underline;"><strong>Extrait de ""La pesanteur et la grâce", ou : aux marges du christianisme", 2012, Romain Debluë</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Je ne peux m'empêcher de sentir parfois chez Simone Weil quelque chose d'inhumain à force de cette intransigeante surhumanité dont elle s'efforce de faire preuve jusques en ses plus vagues intuitions, lorsqu'elle écrit par exemple : "Je ne dois pas aimer ma souffrance parce qu'elle est utile, mais parce qu'elle est."*</p><p style="text-align: justify;">Posant ainsi tout à la fois un principe éthique qui en peut faire plus d'un grincer des dents, et la saisissante prémisse d'une ontologie point très nette encore mais où l'amour semble tenir une place prépondérante puisque l'être constitue un argument à la son déploiement. Si je me dois d'aimer ce qui est, ce n'est cependant point par la force d'un panthéisme douteux qui ferait de la Création un amas d'omniprésence divine mais bien plutôt parce qu'il n'existe nul autre moyen d'avoir prise sur le réel : " le seul organe de contact avec l'existence est l'acceptation, l'amour."**</p><p style="text-align: justify;">L'amour conçu comme "la croyance à l'existence d'autres êtres humains comme tels"*** est le seul rempart dont l'esprit humain dispose afin de se prémunir contre la tentation du solipsisme et d'autres idéalismes absolus ; autrement dit la seule preuve recevable de l'existence du monde extérieur est constituée par sa capacité à provoquer tel sentiment en l'Homme.</p><p style="text-align: justify;">Aux yeux de Simone Weil, il n'y a d'être qu'aimable et il n'y a d'aimable que l'être, en vérité ; aussi pourrions-nous, sur le modèle du parlêtre lacanien (Lacan affirmait qu'il n'y a d'être que parlant), nous amuser à désigner telle conception sous lr nom d'<em>aimêtre</em>, ou plus rigoureusement d'<em>êtraimable. </em>L'amour, elle le dit elle-même, a "besoin de réalité"****. Ce en quoi elle s'oppose radicalement à la lucidité tranchante d'un Paul Valéry qui, dans <em>Tel Quel</em>, affirme qu'il "n'existe pas d'être capable d'aimer un autre être tel qu'il est. On demande des modifications, car on n'aime jamais qu'un fantôme. Ce qui est réel ne peut être désiré, car il est réel. [...] Peut-être le comble de l'amour partagé consiste dans la fureur de se transformer l'un l'autre, de s'embellir l'un l'autre dans un acte qui devient comparable à un acte artistique, - et comme celui-ci qui excite je ne sais quelle source de l'infini personnel."***** A quoi Simone Weil répond sobrement : "Ce besoin d'être le créateur de ce qu'on aime, c'est un besoin d'imitation de Dieu. Mais c'est un penchant à la fausse divinité."******</p><p style="text-align: justify;">Voilà sans doute pourquoi, à l'instar de cette dernière qui jamais ne brilla par ses qualités purement littéraires, l'auteur du <em>Cimetière Marin</em> fut un poète immense...</p><p> </p><p>¤ ¤ ¤ ¤ ¤ </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">* Simone Weil, </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">La pesanteur et la grâce</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">, coll. </span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">« Pocket », Plon, 1988, p. 145.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">** </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">Ibid.</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">, p. 123.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">*** </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"> p. 122.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">**** </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">Ibid.</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">, p. 124.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">***** Paul Valéry, </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Tel Quel,</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> coll. </span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">« folio essais », Gallimard, 2008, p. 42-43.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 14.1pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">****** Simone Weil, </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">op. cit.</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">, p. 123. </span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; color: black; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Voir également : « Or il n'est pas donné à l'homme de créer. », p. 130. </span></p><p> </p><p>> A consulter pour le texte intégral et beaucoup plus : <a href="http://amicusveritatis.over-blog.com/article-la-pesenteur-et-la-grace-ou-aux-marges-du-christianismes-107300843.html" target="_blank">http://amicusveritatis.over-blog.com/article-la-pesenteur-et-la-grace-ou-aux-marges-du-christianismes-107300843.html</a></p><p> </p>
Olivier Leguayhttp://www.inclassablesmathematiques.fr/about.htmlDeux podcasts mathématiques sur France Culturetag:www.inclassablesmathematiques.fr,2010-03-17:26565542010-03-17T14:26:00+01:002010-03-17T14:26:00+01:00 Conférence à la BNF: un texte, un mathématicien: Espaces courbes, de Gauss...
<p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Conférence à la BNF: un texte, un mathématicien: Espaces courbes, de Gauss à Perelman en passant par Einstein</span></b><br /> <span style="font-size: small;"><br /> Avec Jean-Pierre Bourguignon, directeur de recherche au CNRS, directeur de l’Institut des hautes études scientifiques.</span></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff;"><b><span style="font-size: medium;">Ecoutez <a target="_blank" href="http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture/nouveau_prog/connaissance/alacarte_fiche.php?src_id=1&diff_id=275000056">ICI</a></span></b></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br /></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><b><span style="font-size: medium;">Le matheux et l'ethnologue - Continent Sciences</span><br /></b></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br /></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Voici ce qu'écrit le grand mathématicien André Weil : « Je fis la connaissance de Lévi-Strauss à New York pendant la guerre ; nous devînmes amis. Il avait séjourné au Brésil et avait conservé, avec ses anciens collègues de la Faculté de Philosophie de São Paulo, d'excellentes relations dont il me fit profiter ; ma nomination à cette Faculté fut entièrement son œuvre . A New York, il s'était lancé dans un vaste travail de sociologie théorique qui devint sa thèse de doctorat (aujourd'hui célèbre) sur les structures élémentaires de la parenté. Un jour, dans l'étude d'un certain type de mariage, il se heurta à des difficultés inattendues et pensa qu'un mathématicien pourrait lui venir en aide. »<br /> C'est ce thème que retient le mathématicien Michel Broué , pour sa conférence intitulée « Des lois du mariage à Bourbaki », celui de la question d'un spécialiste d'éthnologie adressée à un mathématicien. Et des suites qui en furent données.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><b>Michel Broué</b>. mathématicien, Professeur à l'Université Paris Diderot</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><b>Martin Andler</b>. Professeur des universités</span></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-size: medium;"><b>Ecoutez <a target="_blank" href="http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/continent_sciences/">ICI</a></b></span></span><br /></span></p> <p> </p>
Olivier Leguayhttp://www.inclassablesmathematiques.fr/about.htmlLe mariage mathématique des Murngintag:www.inclassablesmathematiques.fr,2009-11-05:24529862009-11-05T13:56:00+01:002009-11-05T13:56:00+01:00 En hommage à Claude Levi-Strauss , Michèle Audin , sur le site...
<p><span style="font-size: small;">En hommage à <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_L%C3%A9vi-Strauss">Claude Levi-Strauss</a>, <a target="_blank" href="http://images.math.cnrs.fr/_Audin-Michele_.html">Michèle Audin</a>, sur le site Images des Mathématiques, nous rappelle sa rencontre avec le mathématicien <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Weil">André Weil</a>:</span></p> <p style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://images.math.cnrs.fr/Hommage-a-Claude-Levi-Strauss.html"><span style="font-size: medium;">"En désespoir de cause il me soumit son problème"</span></a></p>