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Vespa Roma
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2020-02-24T13:40:43+01:00
2020-02-24T13:40:43+01:00
« Au sein de l'inventaire des moyens de déplacement qu'effectue le...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">« Au sein de l'inventaire des moyens de déplacement qu'effectue le photographe [Bernard Plossu], la <em>vespa</em> occupe une place particulière. Objet cinématographique par excellence depuis les années cinquante jusqu'au <em>Caro diario</em> de Nanni Moretti, la vespa est le symbole de la fluidité dans un monde engorgé, mais aussi celui de la démocratie du transport, de la belle mécanique accessible à tous. Le deux-roues semble consubstantiel à la ville méditerranéenne : il sied au climat, à l'étroitesse des rues, aux formes pentes qui découragent le cycliste. Sa photogénie ne reçoit jamais de démenti. Le conducteur du scooter est assuré de séduire : il a pour lui la jeunesse et l'absence de prétention. La vespa incarne à merveille le design de l'Europe méridionale en tant qu'il produit beaucoup d'effets avec une apparente économie de moyens, et qu'il assigne d'emblée au déplacement une dimension ludique : elle offre, comme autant de sacoches légères, de petites primes de plaisir. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Cette brève et très claire évocation de la Vespa par Jean-Louis Fabiani t’a ramené plus de trente ans en arrière, alors que tu découvrais Rome pour la première fois, et plus particulièrement à une fin d’après-midi, non loin du cimetière protestant, où tu étais venu rendre hommage à John Keats. Il était cinq heures et le petit magasin, pour faire tes courses avant de repartir au lido d’Ostia, n’était pas encore ouvert. Il aurait dû l’être mais tu découvrais depuis une semaine la qualité élastique de la sieste transalpine. Il faisait chaud et sur la porte de l’enseigne : <em>chiuso</em>. Alors, pour échapper à la lassitude, et parce que l’agitation de la gare Ostiense te répugnait, tu t’assis à même le sol, contre un mur, à un carrefour, et bientôt commença un ballet dont tu avais déjà observé quelques épisodes, furtivement, et dont tu pus pendant plus d’une demi-heure, vérifier la spectaculaire permanence.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">A la croisée des quatre voies, chacun arrivait avec une désinvolture klaxonnante pour signifier qu’il allait passer. On freinait à peine ; on se frôlait ; on accélérait ; on râlait ; on esquivait. Et cette singulière anarchie sans conséquence grave (ni glissade, ni accrochage) n’était pas le seul fait des automobilistes, avec la carrosserie en bouclier. Loin de là. Les deux-roues y tenaient le rôle principal. Ils semblaient s’amuser de tout. Deux-roues ? Pour être plus précis : les Vespa. En solo, ou en duo, avec la belle derrière, en amazone. Sans casque. C’était encore le temps mémorable des cheveux au vent. Imagine-t-on, à l’instar de Moretti, Cary Grant et Audrey Hepburn avec un intégral ou un bol, dans <em>Vacances</em> <em>romaines</em>. Tout, dans ce trompe-la-mort, au carrefour, à peine une décélération, donnait à la Vespa et à ses périlleux pilotes, une dimension jubilatoire et, bien sûr, cinématographique, comme le rappelle Fabiani. L’abeille piquait ta curiosité et tu n’espérais pas qu’une catastrophe vînt ternir cette démonstration du hasard heureux. Les météores suivent leur trajectoire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Tu avais donc l’occasion de vérifier que l’Italien et la Vespa étaient inséparables, quasi consubstantiels. Partout sur les trottoirs, dans les cours, dans les ruelles ; partout le devoir de composer avec leur art de se faufiler ; et sur les grands axes, des nuées où se mélangeaient les banlieusards, les gandins, les cravatés et même, parfois, les soutanes. En ce début des années 80, ces équipées doucement sauvages te donnaient l’illusion de te plonger dans la Rome des années 50, de sentir l’insouciance trouble d’une vie exubérante essayant de s’accommoder des règles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">La Vespa avait, jusque dans la ligne, l’élan gracile de sa <em>désignation</em>. Elle était moins un mode de transport qu’un idéal de fluidité et un modèle chevaleresque, quand un garçon invitait une fille <em>pour faire un tour</em>. Il y avait en elle une esthétique ronde, quasi féminine. En France, nous avions l’immonde mobylette, le 102 ou 103 Peugeot, qui n’était rien d’autre qu’un gros vélo motorisé. D’un côté, le charme ; de l’autre, la grossièreté. Quand on regardait la Vespa, tu voyais une frontière dans l’art de la séduction. La séduction par la conduction. Tout un programme.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Au fil des années et de tes retours à Rome, tu as déploré que la Vespa soit lentement mise au rebut, au profit du scooter. De l’italien à l’anglais, il y a un monde. L’anglicisation de la planète est un signe éminemment mortifère. Seuls les imbéciles de la communication universelle peuvent béatement s’y retrouver. Le problème, c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux. Le scooter, on le comprend aisément, n’est pas la Vespa, mais une imitation customisée pour territoires sécuritaires/sécurisés et pour les adeptes de la gadgétisation à outrance. Le scooter glisse lentement vers la moto de ville pour actifs CSP+ ou pour petits frimeurs de banlieue. Ce ne sont plus les formes douces de la version italienne mais la modélisation mastoc, bourgeoise et empesée d’un univers qui étale son désir insatiable de confort. La <em>frime </em>tendre et juvénile a laissé la place à la bouffissure satisfaite. De fait, le scooter est un des <em>objets</em> les plus hideux de notre époque. Il pue l’assise et l’ambition. La Vespa n’est plus qu’un vestige. Comme beaucoup de signes par quoi nous marquions des différences spatiales et culturelles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Le déclin de la petite abeille suit la disparition des frontières et de la monnaie. Les douaniers sont des spectres ; tu paies en euros ; les rues romaines sont scooterisées. Il ne faut pas croire au hasard, en la matière, et la désolation qui t’habite est un paysage où les éléments les plus étrangers en apparence se disposent de manière très <em>efficace. </em>Tu n’es pas de ceux que la practicité du monde (ne pas s’arrêter à la douane ; ne pas montrer ses papiers) et la rationalité économique (plus de changes ; plus de dévaluation) fascinent. Au contraire. Parce qu’un monde unique n’en est plus un. La Vespa est italienne et toutes les années où tu as pu retourner dans ce pays, du temps de la frontière et de la lire, tu en as eu le cœur net. Sa relégation, au-delà de quelques ajustements <em>pour faire moderne </em>est un sujet qui t’attriste. Cela n’a rien à voir avec la nostalgie, moins encore avec ce goût frelaté du patrimoine. Ton regret compte moins que ce sentiment diffus d’une muséologie des différences, les vraies, celles qui donnent du sens et de l’histoire à la vie, pour permettre le triomphe de l’uniformité libérale.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">(1)Jean-Louis Fabiani, préface à Bernard Plossu, <em>L'Europe du sud contemporaine</em>, Images en manœuvres Editions, 2000</span></p>
tiniak
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Escape game
tag:pavupapri.hautetfort.com,2019-02-26:6131923
2019-02-26T20:27:00+01:00
2019-02-26T20:27:00+01:00
Le monde était à ciel ouvert Il fleurait bo n , dans l’alentour des parfums...
<p>Le monde était à ciel ouvert<br />Il fleurait bo<strong>n</strong>, dans l’alentour<br />des parfums gras et prometteurs<br />Je ne voulais pas savoir l’heure<br />(me contentais de ses contours)<br />et jurais n’avoir pas souffert</p><p>La porte était fermée, pourtant<br />(à double tour, me semblait-il…)<br />l’<strong>i</strong>dée me vint, dans ce chenil<br />que tu m’y laissas trop longtemps<br />croupir<br />pour que ne survînt, là, le besoin d’advenir</p><p>Les ombres reculaient soudain !<br />De leur impérieux œuvre au noir<br />il surgissait des <strong>c</strong>oloris<br />déchirant les bruns et les gris<br />que mes songes, dans ce couloir<br />caressaient du plat de la main</p><p>Ayant rec<strong>o</strong>uvré la palette<br />animant de neuf ma rétine<br />j’ai loué la grâce divine<br />qui m’aura rendu mes lunettes<br />d’un rire<br />plus éclatant que ne le serait Agadir</p><p>Adieu, chenil, laisse, collier !<br />Je viens promener dans tes pas<br />et fredonner quelque <strong>l</strong>argo<br />Un fantôme à cru sur le dos<br />je lance à nouveau ton Vespa<br />sur le bitume et le gravier</p><p>Avec ta clé rouillée en poche<br />(tu sais, celle de Malakoff…)<br />je suis à nouveau, bel et sauf<br />le Chien qui n’y voit rien de moche<br />à mourir<br />depuis que j’ai compris que tu fus mon N<strong>a</strong>dir</p><p> </p><p style="text-align: right;"><img id="media-5957935" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/02/3167663196.jpg" alt="tiniak,poésie,nicola peldher,vespa,deuil" /></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #808080;">tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span><br /><span style="color: #808080;">pour un Impromptu Littéraire - tiki<a title="à lire parmi Les (autres) Impromptus Littéraires..." href="https://impromptuslitteraires.blogspot.com/2019/02/tiniak-escape-game.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">#344</a></span></p>
nauher
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Les frontières de la Vespa
tag:off-shore.hautetfort.com,2016-06-10:5813588
2016-06-10T23:36:00+02:00
2016-06-10T23:36:00+02:00
« Au sein de l'inventaire des moyens de déplacement...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5392911" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://off-shore.hautetfort.com/media/01/00/3912762976.jpg" alt="vespa,italie,rome,jean-louis fabiani,modernité,uniformité,nostalgie,objets" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">« Au sein de l'inventaire des moyens de déplacement qu'effectue le photographe [Bernard Plossu], la <em>vespa</em> occupe une place particulière. Objet cinématographique par excellence depuis les années cinquante jusqu'au <em>Caro diario</em> de Nanni Moretti, la vespa est le symbole de la fluidité dans un monde engorgé, mais aussi celui de la démocratie du transport, de la belle mécanique accessible à tous. Les deux-roues semble consubstantiel à la ville méditerranéenne : il sied au climat, à l'étroitesse des rues, aux formes pentes qui découragent le cycliste. Sa photogénie ne reçoit jamais de démenti. Le conducteur du scooter est assuré de séduire : il a pour lui la jeunesse et l'absence de prétention. La vespa incarne à merveille le design de l'Europe méridionale en tant qu'il produit beaucoup d'effets avec une apparente économie de moyens, et qu'il assigne d'emblée au déplacement une dimension ludique : elle offre, comme autant de sacoches légères, de petites primes de plaisir. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Cette brève et très claire évocation de la Vespa par Jean-Louis Fabiani t’a ramené plus de trente ans en arrière, alors que tu découvrais Rome pour la première fois, et plus particulièrement à une fin d’après-midi, non loin du cimetière protestant, où tu étais venu rendre hommage à John Keats. Il était cinq heures et le petit magasin, pour faire tes courses avant de repartir au lido d’Ostia, n’était pas encore ouvert. Il aurait dû l’être mais tu découvrais depuis une semaine la qualité élastique de la sieste transalpine. Il faisait chaud et sur la porte de l’enseigne : <em>chiuso</em>. Alors, pour échapper à la lassitude, et parce que l’agitation de la gare Ostiense te répugnait, tu t’assis à même le sol, contre un mur, à un carrefour, et bientôt commença un ballet dont tu avais déjà observé quelques épisodes, furtivement, et dont tu pus pendant plus d’une demi-heure, vérifier la spectaculaire permanence.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">A la croisée des quatre voies, chacun arrivait avec une désinvolture klaxonnante pour signifier qu’il allait passer. On freinait à peine ; on se frôlait ; on accélérait ; on râlait ; on esquivait. Et cette singulière anarchie sans conséquence grave (ni glissade, ni accrochage) n’était pas le seul fait des automobilistes, avec la carrosserie en bouclier. Loin de là. Les deux-roues y tenaient le rôle principal. Ils semblaient s’amuser de tout. Deux-roues ? Pour être plus précis : les Vespa. En solo, ou en duo, avec la belle derrière, en amazone. Sans casque. C’était encore le temps mémorable des cheveux au vent. Imagine-t-on, à l’instar de Moretti, Gregory Peck et Audrey Hepburn avec un intégral ou un bol, dans <em>Vacances</em> <em>romaines</em>. Tout dans ce trompe-la-mort, au carrefour, à peine une décélération, donnait à la Vespa et à ses périlleux pilotes, une dimension jubilatoire et, bien sûr, cinématographique, comme le rappelle Fabiani. L’abeille piquait ta curiosité et tu n’espérais pas qu’une catastrophe vînt ternir cette démonstration du hasard heureux. Les météores suivent leur trajectoire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Tu avais donc l’occasion de vérifier que l’Italien et la Vespa étaient inséparables et quasi consubstantiels. Partout sur les trottoirs, dans les cours, dans les ruelles ; partout le devoir de composer avec leur art de se faufiler ; et sur les grands axes, des nuées où se mélangeaient les banlieusards, les gandins, les cravatés et même, parfois, les soutanes. En ce début des années 80, ces équipées doucement sauvages te donnaient l’illusion de te plonger dans la Rome des années 50, de sentir l’insouciance trouble d’une vie exubérante essayant de s’accommoder des règles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">La Vespa avait, jusque dans la ligne, l’élan gracile de sa <em>désignation</em>. Elle était moins un mode de transport qu’un idéal de fluidité et un modèle chevaleresque, quand un garçon invitait une fille <em>pour faire un tour</em>. Il y avait en elle une esthétique ronde, quasi féminine. En France, nous avions l’immonde mobylette, le 102 ou 103 Peugeot, qui n’était rien d’autre qu’un gros vélo motorisé. D’un côté, le charme ; de l’autre, la grossièreté. Quand on regardait la Vespa, tu voyais une frontière dans l’art de la séduction. La séduction par la conduction. Tout un programme.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Au fil des années et des retours à Rome, tu as déploré que la Vespa soit lentement mise au rebut, au profit du scooter. De l’italien à l’anglais, il y a un monde. L’anglicisation de la planète est un signe éminemment mortifère. Seuls les imbéciles de la communication universelle peuvent béatement s’y retrouver. Le problème, c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux. Le scooter, on le comprend aisément, n’est pas la Vespa, mais une imitation customisée pour territoires sécuritaires/sécurisés et pour les adeptes de la gadgétisation à outrance. Le scooter glisse lentement vers la moto de ville pour actifs CSP+ ou pour petits frimeurs de banlieue. Ce ne sont plus les formes douces de la version italienne mais la modélisation mastoc, bourgeoise et empesée d’un univers qui étale son désir insatiable de confort. La <em>frime </em>tendre et juvénile a laissé la place à la bouffissure satisfaite. De fait, le scooter est un des <em>objets</em> les plus hideux de notre époque. Il pue l’assise et l’ambition. La Vespa n’est plus qu’un vestige. Comme beaucoup de signes par quoi nous marquions des différences spatiales et culturelles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Le déclin de la petite abeille suit la disparition des frontières et de la monnaie. Les douaniers sont des spectres ; tu paies en euros ; les rues romaines sont scooterisées. Il ne faut pas croire au hasard, en la matière, et la désolation qui t’habite est un paysage où les éléments les plus étrangers en apparence se disposent de manière très <em>efficace. </em>Tu n’es pas de ceux que la practicité du monde (ne pas s’arrêter à la douane ; ne pas montrer ses papiers) et la rationalité économique (plus de changes ; plus de dévaluation) fascinent. Au contraire. Parce qu’un monde unique n’en est plus un. La Vespa est italienne et toutes les années où tu as pu retourner dans ce pays, du temps de la frontière et de la lire, tu en as eu le cœur net. Sa relégation, au-delà de quelques ajustements <em>pour faire moderne </em>est un sujet qui t’attriste. Cela n’a rien à voir avec la nostalgie, moins encore avec ce goût frelaté du patrimoine. Ton regret compte moins que ce sentiment diffus d’une muséologie des différences, les vraies, celles qui donnent du sens et de l’histoire à la vie, pour permettre le triomphe de l’uniformité libérale.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><font>(1)Jean-Louis Fabiani, préface à Bernard Plossu, <em>L'Europe du sud contemporaine</em>, Images en manœuvres Editions, 2000</font></span></p>
Nuits hirsutes
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Reste-t-il du mascara?
tag:nuitshirsutesetpagesfoutraques.hautetfort.com,2011-09-28:3798689
2011-09-28T18:59:00+02:00
2011-09-28T18:59:00+02:00
Souvent lorsque je m’allonge auprès de la cheminée pour...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 27pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 27pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 27pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Souvent lorsque je m’allonge auprès de la cheminée pour goûter aux plaisirs de l’hiver, ma bien-aimée lève ses yeux ronds écarquillés, sur ses pommettes, vers moi, et sous ses boucles blondes entortillées, m’interpelle : « Te rappelles-tu, Stephan, des ocres de Sienne ? » ; Et tandis que mes paupières tombent, cette courte phrase ne me quitte pas : « Te- rappelles-tu, Stephan, des ocres de Sienne ? » Avons-nous assez d’imagination pour recréer des couleurs ? Ou sommes-nous condamnés à reprendre la route de Sienne ?</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">J’ai cherché longtemps une réponse. Songez que lorsqu’une personne disparaît, son timbre de voix est le premier à nous quitter. Enregistrons la voix des personnes aimées.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Je bois un café noir, Piazza del Duomo. Sa mousse brunâtre laisse une trace sur les rebords de la tasse. Les passants sont rares à sept heures du matin. L’un d’eux, un chapeau de paille sur la tête a des airs de propriétaire terrien. La terre est encore féconde en Toscane, aussi verticale que ses arbres centenaires. Mon esprit divague et quelques pigeons voltigent devant les blocs de marbre blancs alternés de bandes sombres. La construction de l’édifice fut interrompue par la grande peste du XIVème<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>siècle, qui décima la ville. Le bâtiment gigantesque n’est donc plus que l’immense transept de l’Eglise primitive. La nef d’une blancheur d’albâtre ne vit jamais le jour…</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Ainsi prit fin le rêve d’innocence. </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000; mso-tab-count: 1;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Je décide de quitter la place. Quelques enfants tentent de saisir des pigeons. Les nuages éclairés en contre-jour prennent un aspect argenté. Je déambule dans les rues longues et étroites comme des tables de banquets. La phrase me fait frissonner. Les réverbères dans l’ombre matinale semblent des pendus aux gibets. Sienne est un écrin, cerné de Cyprès, vallonné de vignes, étouffé de chaleur toscane. Je croise un porche sous lequel Casanova a passé une nuit. On l’imagine vieillissant, avec sa canne, au détour d’une auberge. Les rues descendent comme dans un précipice. Aucun linge ne sèche sur les fenêtres de Sienne. La cité n’est pas miséreuse comme les villes du Sud et du Golfe de Naples, où les maisons sans crépi laissent un goût d’inachevé. Pas de volcan non plus. Tout est calme. Un vieillard assis sur une rambarde devant le Battistero fume une cigarette. Est-il dans le secret des couleurs ? </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Il me décrit d’une voix claire l’Hôpital Santa Maria Della Scala, les saignées effectuées au Moyen Age dans les services d’urgence, la volonté des édiles siennois d’en faire un établissement de pointe. « Les infirmiers devaient se laver les mains, les lits en bois étaient interdits pour lutter contre les acariens. » Mais l’hôpital a dû sa richesse à la peste et aux héritages nombreux qui s’ensuivirent. Sienne est une ville bâtie sur des cendres, sur les cadavres brûlés pour freiner l’épidémie. L’un des derniers à mourir dans le bâtiment, avant qu’il ne devienne un monument historique, fut Italo Calvino, l’auteur facétieux du <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Baron perché. </em>Mais la beauté de Sienne n’est pas guillerette, elle est empreinte d’élégance. Les chevaux tombés, sur la Piazza del Campo, en forme de coquillage, lors de courses frénétiques, ont recouvert le sol, les portes et les murailles de sang séché. </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>La toscane est volubile mais se tait entre 13 heures et 18 heures pour laisser à la ville son raffinement silencieux. Sienne est un monastère, ouvert sur des vignes qui naissent et meurent sur ses terres rocailleuses. Le soleil s’abat sur les visiteurs et les laisse exsangues sans volonté comme un lézard dont le seul désir est de profiter des rayons<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>brûlants. Nul n’ose percer son secret. Si sa place en coquillage est unique, et ne sacrifie pas au plan des villes romaines, la cité demeure une perle régulière. Rien n’est baroque à Sienne. Nul ne sait ce qui se passe dans les arrière-cours des castellari, ces hôtels particuliers que la bourgeoisie<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>a désormais investis. </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000; mso-tab-count: 1;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>A quoi bon réformer la beauté. Elle est au rendez-vous nacrée d’ocre, et muette. Au couchant, il n’est pas rare de rencontrer<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>un frison ayant appartenu aux Médicis : il galope seul sur la Piazza, avant de s’engouffrer dans une ruelle, sa robe empourprée par le crépuscule. On raconte que lorsqu’une fille s’amourache d’un Siennois, elle passe déposer une branche d’olivier sur sa fenêtre. Si un moineau se pose sur le rameau, le garçon l’épouse. Les Siennois sont des plaisantins, cependant ils ont une conscience aigue de la splendeur de leur ville. On ne doit pas rire avec elle.</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Rassure-toi cependant, lectrice, l’époque où du poison était fabriqué dans des arrière-salles est désormais révolue ; mais les touristes sont des vampires, ils sucent l’âme des villes qu’ils visitent. Cette âme<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>se dissipe comme un parfum. </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000; mso-tab-count: 1;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>La carte postale, l’odieuse, reste épinglée aux murs. </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p>
10bono
http://ciaociaoitalia.hautetfort.com/about.html
La Vespa (diaporama)
tag:ciaociaoitalia.hautetfort.com,2009-11-06:2454562
2009-11-06T12:00:00+01:00
2009-11-06T12:00:00+01:00
Bienvenue à tous les amoureux de la mythique Vespa. Aujourd'hui je vous...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: large;"><span style="color: #ffffff;">Bienvenue à tous les amoureux de la mythique Vespa. Aujourd'hui je vous présente un petit diaporama en musique de l'histoire de la Vespa.</span><br /></span></span></span></p> <p style="text-align: center;"><object height="370" width="425" data="http://www.slideboom.com/player/player.swf?id_resource=109241" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="wmode" value="transparent" /> <param name="id" value="onlinePlayer" /> <param name="allowScriptAccess" value="always" /> <param name="quality" value="high" /> <param name="bgcolor" value="#ffffff" /> <param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="flashVars" value="title=L'histoire de la vespa&url=http://www.slideboom.com/presentations/109241/L%27histoire-de-la-vespa&mode=0&idResource=109241&siteUrl=http://www.slideboom.com&embed=1&startAuto=0&autoReplay=0&autoOpenShareScreen=1" /> <param name="src" value="http://www.slideboom.com/player/player.swf?id_resource=109241" /> <param name="name" value="onlinePlayer" /> <param name="flashvars" value="title=L'histoire de la vespa&url=http://www.slideboom.com/presentations/109241/L%27histoire-de-la-vespa&mode=0&idResource=109241&siteUrl=http://www.slideboom.com&embed=1&startAuto=0&autoReplay=0&autoOpenShareScreen=1" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p>
Neriel
http://filelalaine.hautetfort.com/about.html
Moyens de locomotion
tag:filelalaine.hautetfort.com,2008-12-27:1967060
2008-12-27T12:57:00+01:00
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<p style="visibility: visible; text-align: center;"><object height="320" width="426" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,40,0" classid="clsid:d27cdb6e-ae6d-11cf-96b8-444553540000"><param name="quality" value="high" /> <param name="scale" value="noscale" /> <param name="salign" value="l" /> <param name="wmode" value="transparent" /> <param name="flashvars" value="cy=ms&il=1&channel=3314649325746577015&site=widget-77.slide.com" /> <param name="src" value="http://widget-77.slide.com/widgets/slideticker.swf" /> <embed height="320" width="426" src="http://widget-77.slide.com/widgets/slideticker.swf" flashvars="cy=ms&il=1&channel=3314649325746577015&site=widget-77.slide.com" wmode="transparent" salign="l" scale="noscale" quality="high" type="application/x-shockwave-flash" /></object></p>