Last posts on uniformisation2024-03-29T07:45:51+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/uniformisation/atom.xmlZedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlUn manifeste contre l’idéologie des droits de l’homme...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-05-14:58010632016-05-14T10:00:00+02:002016-05-14T10:00:00+02:00 Vous pouvez ci-dessous découvrir un entretien, réalisé le 10 mai 2016 par...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Vous pouvez ci-dessous découvrir un entretien, réalisé le 10 mai 2016 par <strong>Martial Bild</strong> pour <a href="http://www.tvlibertes.com/"><em>TV Libertés</em></a>, avec <strong>Alain de Benoist</strong>, à l'occasion de la réédition de son essai <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2016/04/07/au-dela-des-droits-de-l-homme-5785158.html"><em><strong>Au-delà des droits de l'homme</strong></em></a> (Pierre-Guillaume de Roux, 2016), dans lequel il s'attaque à l'idéologie des droits de l'homme qui constitue un instrument de domination mais aussi de nivellement et d’uniformisation au service du système global... <br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><iframe width="485" height="273" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://www.youtube.com/embed/UCclUquZaxM" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlVous avez dit diversité ?....tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-03-04:57682632016-03-04T10:00:00+01:002016-03-04T10:00:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist , cueilli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Nous reproduisons ci-dessous entretien avec<strong> Alain de Benoist</strong>, cueilli sur <a href="http://www.bvoltaire.fr/"><em>Boulevard Voltaire</em></a> et consacré à la question de la diversité...</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5011350" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/4285958275.2.jpg" alt="Alain de Benoist 2.jpg" width="442" height="340" /></p><div class="xsentavatar" style="padding-left: 20px;"> </div><blockquote><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>« Diversité ? Le choix entre libéralisme de droite et libéralisme de gauche, Pepsi ou Coca »</strong></span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>À l’heure où les médias dominants nous assomment de « diversité », il suffit de voyager un peu pour constater que c’est plutôt l’uniformité qui règne en maître. Paradoxe ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">C’est vers 2007, sous l’influence d’une mode venue des États-Unis, que le terme de « diversité » (sous-entendu : « d’origine ») a commencé à recouvrir le champ sémantique de ce qu’on appelait auparavant les « minorités visibles ». Quand on dit, par exemple, que la 41<sup>e</sup> cérémonie des César a « sacré la diversité », il faut entendre que les minorités y ont été mises à l’honneur (sauf quand elles étaient évoquées de façon non conformiste, ce qui explique que l’excellent film de Jacques Audiard, <em>Dheepan</em>, n’ait pas obtenu la moindre récompense) aux dépens de la majorité. C’est dans le même esprit que Delphine Ernotte, nouvelle présidente de <em>France Télévisions</em>, a pu déclarer voici quelques mois qu’<em>« on a une télévision d’hommes blancs de plus de cinquante ans et ça, il va falloir que ça change »</em>. En d’autres termes, il faut promouvoir les races-qui-n’existent-pas en faisant disparaître celle qui n’a pas le droit d’exister. Comme nous sommes dans une société de type orwellien, on comprend du même coup que la promotion actuelle de la « diversité » vise en réalité à la faire disparaître.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Une autre façon de procéder est de mettre en place un faux-semblant de pluralité, assorti d’une fausse liberté de choix. Prenons à nouveau l’exemple de la télévision : il y a toujours plus de choix puisqu’il y a toujours plus de chaînes, mais comme elles disent toutes plus ou moins la même chose, le choix est en réalité inexistant. On pourrait faire la même observation à propos des partis politiques, qui emploient presque tous des mots différents pour délivrer le même message, à savoir qu’il n’y a qu’une seule société possible. On a le choix entre le libéralisme de droite et le libéralisme de gauche, comme on a le choix entre <em>L’Express</em> ou <em>Le Point</em>, Total ou Esso, Pepsi ou Coca.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’uniformisation des modes de vie est elle-même impliquée par l’expansion planétaire du marché et la nécessité inhérente au système de l’argent de poursuivre à l’infini le processus de mise en valeur du capital. La diversité n’y est donc tolérée que sur fond d’uniformité concrète et d’universalité abstraite. La société tout entière se transforme en machine à fabriquer du Même.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Et la diversité culturelle ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La diversité culturelle est le constat qu’il existe des cultures différentes. Or, depuis deux millénaires, toutes les doctrines universalistes visent à nous persuader que les hommes sont fondamentalement les mêmes. Sécularisées à partir du XVIII<sup>e</sup> siècle, ces croyances aspirent à l’arasement de ce que Max Weber appelait le <em>« polythéisme des valeurs »</em>, à la suppression des frontières et au gouvernement mondial. L’image de l’homme qu’elles véhiculent est celle d’un homme hors-sol, délié de toute forme d’appartenance et d’enracinement, qui ne serait gouverné que par des références abstraites (les droits de l’homme) et des mécanismes sociaux impersonnels (le contrat juridique et l’échange marchand). L’idée générale est qu’il faut détruire les cultures et les peuples, c’est-à-dire précisément la diversité, en favorisant l’hybridation et le « métissage » généralisé comme idéaux normatifs d’un vaste dispositif d’uniformisation. Il y a là une allergie aux différences, à l’altérité réelle, qui fait songer au <em>« monotonothéisme »</em> dont parlait Nietzsche.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Claude Lévi-Strauss, pour qui la civilisation impliquait la <em>« coexistence de cultures qui offrent le maximum de diversités entre elles »</em>, disait déjà en 1955, dans <em>Tristes Tropiques</em> : <em>« L’humanité s’installe dans la monoculture ; elle s’apprête à produire la civilisation en masse, comme la betterave. »</em> Nous en sommes là, à une époque où toute culture qui prétend ne pas s’aligner sur le modèle dominant est régulièrement présentée comme « archaïque », scandaleuse ou menaçante.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Au-delà de ce qui se passe chez les humains, il y a aussi la biodiversité, c’est-à-dire la diversité des vivants. Or, là aussi, les nouvelles ne sont pas rassurantes ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">En 3,8 milliards d’années, cinq extinctions massives de toutes les formes de vie ont eu lieu sur Terre. La dernière en date, celle du Crétacé-Tertiaire, il y a 65 millions d’années, a vu la disparition de près de 80 % des espèces de l’époque (dont les célèbres dinosaures). Plusieurs millions d’années sont nécessaires pour recouvrer une diversité biologique suite à une extinction massive. Or, de l’avis unanime des spécialistes, nous sommes entrés actuellement dans la sixième phase d’extinction de masse du vivant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’activité humaine ne cesse d’accélérer le rythme d’extinction des espèces, qui est aujourd’hui au moins cent fois supérieur au rythme naturel. Les grands animaux sont massacrés, les écosystèmes durablement pollués, les habitats de nombreuses espèces détruits, la surexploitation, le productivisme et la déforestation faisant le reste. D’ores et déjà, près de 41 % des amphibiens, 26 % des mammifères et 13 % des oiseaux sont menacés d’extinction. Au rythme actuel de plusieurs milliers ou dizaines de milliers d’espèces anéanties chaque année, nous aurons éliminé d’ici à la fin du siècle plus de la moitié des espèces animales et végétales de la planète, jusqu’à atteindre le seuil fatidique de 75 % d’espèces disparues, au-delà duquel on peut parler d’extinction de masse. Et nous en subirons les conséquences car, étant donné que les espèces ne vivent pas côte à côte, mais en interaction les unes avec les autres et avec leurs milieux, il existe un lien systémique entre les écosystèmes et la biosphère. Ce qui revient à dire que nous dépendons de la biodiversité. En nous attaquant à elle, c’est nous-mêmes que nous mettons en danger.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Alain de Benoist</strong>, propos recueillis par Nicolas Gauthier (<em>Boulevard Voltaire</em>, 1er mars 2016)</span></p></blockquote>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlUne nouvelle agriculture pour demain (1ère partie : l'agriculture française en crise ?)tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2014-02-17:53013982014-02-17T21:51:00+01:002014-02-17T21:51:00+01:00 Normal 0 21 MicrosoftInternetExplorer4...
<p><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables/> <w:SnapToGridInCell/> <w:WrapTextWithPunct/> <w:UseAsianBreakRules/> </w:Compatibility> <w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument></xml><![endif]--></p><p><!--[if gte mso 10]><style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable{mso-style-name:"Tableau Normal";mso-tstyle-rowband-size:0;mso-tstyle-colband-size:0;mso-style-noshow:yes;mso-style-parent:"";mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;mso-para-margin:0cm;mso-para-margin-bottom:.0001pt;mso-pagination:widow-orphan;font-size:10.0pt;font-family:"Times New Roman";}</style><![endif]--></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">« <strong>Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France</strong> » : cette citation célèbre de Sully, ministre du roi Henri IV, a-t-elle encore un sens aujourd’hui ? Certes, le Salon de l’Agriculture remporte chaque année un succès populaire indéniable mais de plus en plus on le visite comme on irait au zoo, c’est-à-dire en quête d’exotisme plus que de racines ; certes, il reste environ un million de personnes qui travaillent dans le secteur agricole mais de moins en moins en relation avec les saisons et les paysages et de plus en plus en fonction des cours des produits agroalimentaires ; certes, les productions agricoles françaises se vendent et s’exportent encore bien mais elles ne constituent plus qu’une part dérisoire du PIB français (environ 4 %)… </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">En fait, <strong>l’agriculture française est en crise, mais surtout elle semble douter d’elle-même, presque négligée par un État qui ne la considère que sous le seul angle économique</strong> quand il faudrait la penser sous les angles sociaux, environnementaux, voire même politiques, dans le cadre d’une stratégie à long terme et d’une politique d’aménagement du territoire dont les terroirs, les paysages et les sociétés locales humaines ne peuvent être absentes. D’ailleurs, <strong>cette crise, qui provoque de nombreux drames dans le monde des exploitants agricoles</strong> (suicides nombreux, marginalisation sociale et isolement, endettements dangereux, arrachages d’arbres fruitiers ou abandon –et disparition- de cultures ou d’espèces végétales comme animales…), <strong>n’est que le prolongement ou la pratique d’une mondialisation qui uniformise plus encore qu’elle n’internationalise les produits tirés de l’activité agricole</strong>, et d’une logique agroalimentaire qui privilégie les profits et les grandes quantités, souvent (même si cela souffre quelques belles exceptions) au détriment de la qualité et des traditions des terroirs et des communautés. <strong>La logique de la société de consommation n’arrange rien en favorisant des formes de restauration rapide et bon marché qui dévalue les attitudes du bien manger et dévalorise la nourriture comme les arts de la table</strong>, les ramenant à une simple routine quantitative, trop sucrée, trop salée et trop grasse : du coup, les consommateurs sont peu sensibles, la plupart du temps, à la provenance ou à la qualité propre des produits alimentaires, n’en considérant que le prix ou le goût plaisant sans en mesurer les conséquences ni même les saveurs véritables…</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">Et pourtant ! <strong>La France est un pays d’une richesse absolument exceptionnelle, et ses terroirs, multiples et si variés, révèlent et recèlent des trésors qu’il serait dommage de laisser perdre ou s’oublier</strong>, que cela soit dans le domaine des vins, des fromages, des légumes ou des viandes, entre autres : la France est, disait-on jadis, un véritable jardin et ses 28 millions d’hectares de Surface agricole utile (mais quelques autres millions peuvent aussi permettre des activités agricoles, entre landes et forêts, par exemple) nous le rappellent, comme la diversité des produits qui en sont issus et que nous retrouvons, parfois, sur les marchés locaux. C’est une chance qu’il nous faut saisir ou, plutôt, ressaisir : <strong>le « pétrole vert » de la France, c’est bien l’agriculture !</strong> Encore faut-il ne pas faire n’importe quoi, et ordonner les activités et les productions agricoles aux capacités et aux qualités des lieux, dans le respect des paysages et des climats qui sont, tout de même, les maîtres naturels d’une agriculture saine et appropriée à la pérennité des milieux. Cela nécessite de prêter plus d’attention aux modes de production eux-mêmes, et d’en limiter, autant que faire se peut, les inconvénients pour les terres comme pour les hommes. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">Bien sûr, l’agriculture actuelle est productiviste et très mécanisée, très « chimique », mais ce n’est pas une fatalité et <strong>il est possible</strong> (et sans doute nécessaire, d’ailleurs) <strong>de la « désindustrialiser » sans pour autant faire s’effondrer les quantités produites nécessaires à la consommation nationale et à l’exportation </strong>: une réorientation de la formation professionnelle et de la production agricole est possible, comme l’a été, dans les années 50-60, la politique de modernisation qui, si elle a permis l’augmentation des quantités produites, a parfois négligé, gravement, les conséquences environnementales et culturales. <strong>Il s’agit, non d’un retour en arrière, mais d’une meilleure prise en compte des conditions nécessaires à la pérennisation des milieux et de la présence agricole en France, partout où la terre peut donner à nourrir, mais aussi à vêtir et à installer</strong> (construction et ameublement, etc.), <strong>les hommes</strong>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">(à suivre) </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p>
Le déclinologuehttp://dernieregerbe.hautetfort.com/about.htmlRégis Debray et Jean-Paul Brighelli plaident pour les frontièrestag:dernieregerbe.hautetfort.com,2011-02-20:47243112011-02-20T03:41:00+01:002011-02-20T03:41:00+01:00 /Éloge des frontières/, l'hymne à la résistance de Debray Samedi 8...
<p><span style="font-size: small; font-family: 'trebuchet ms', geneva;"><a href="http://www.marianne2.fr/Eloge-des-frontieres--l-hymne-a-la-resistance-de-Debray_a201381.html"><strong style="background-color: white;"><span style="color: #0000ff;">/Éloge des frontières/, l'hymne à la résistance de Debray</span></strong></a></span></p><p><span style="color: #837b73; font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;">Samedi 8 Janvier 2011 à 12:01</span></p><p><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;"><strong><span style="text-transform: uppercase; background-color: #f3f1ef;">Par JEAN-PAUL BRIGHELLI - BLOGUEUR ASSOCIÉ de <em>MARIANNE</em></span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;"><br /><span style="margin-top: 0.2em; margin-right: 1.4em; margin-bottom: 0.7em;"><img id="media-3592217" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://dernieregerbe.hautetfort.com/media/02/01/2219113769.jpg" alt="régis debray, éloge des frontières" /></span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: 'trebuchet ms', geneva;"><strong><span style="color: #272727;">Le dernier livre de Régis Debray, <em>Éloge des frontières</em>, est une attaque en règle des chantres du village global planétaire. L'essayiste Jean-Paul Brighelli salue cette désacralisation de la globalisation indifférenciée, et fait à son tour l'éloge des séparations, de la contrainte et des différences, contre la standardisation des idéologues de la mondialisation.</span></strong></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: 'trebuchet ms', geneva;"><em><span style="color: #272727;"> « Une idée bête enchante l’Occident : l’humanité, qui va mal, ira mieux sans frontières. D’ailleurs, ajoute notre </span></em><span style="color: #272727;">Dictionnaire des idées reçues<em> (dernière édition), la démocratie y mène tout droit, à ce monde sans dehors ni dedans…</em> » </span><span style="color: #272727;"><br /> </span><span style="color: #272727;">Ainsi commence <em>Eloge des frontières </em>(Gallimard), un tout petit livre où Régis Debray vient de rassembler des conférences prononcées en mars 2010 à la Maison franco-japonaise de Tokyo. </span><span style="color: #272727;"><br /> </span><span style="color: #272727;">Et dans ce monde de fausses valeurs, où on échange un Michel Houellebecq contre un Stéphane Hessel ou, au choix, deux barils d’Ariel, je voudrais dire tout le bien que cet opuscule mérite — les livres qui vous rendent intelligent ne sont pas si fréquents. </span><span style="color: #272727;"><br /> </span><span style="color: #272727;">Dans la frénésie européano-mondialiste, dont le credo - ou l’incantation - se limite à proclamer la fin des frontières (et, tant qu’à faire, de l’Histoire), cela fait du bien de lire que les exaltés de l’ouverture, les apôtres de la <em>World Music</em>, tous ceux qui trouvent que « <em>le mantra déterritorialisation</em> » est un joli mot, et autres excités de la globalisation, nous tricotent un monde dangereusement inquiétant. </span><span style="color: #272727;"><br /> </span><span style="color: #272727;">Les légendes fondatrices, explique Debray, « <em>tracent des lignes</em> ». Romulus délimite la Cité d’un sillon si profond que le premier qui le saute - son frère, en l’occurrence - en paie le prix fort. <span style="background-color: #ffff99;">La civilisation, c’est la démarcation. </span></span><span style="color: #272727;"><br /> </span><span style="color: #272727;">Dans l’espace d’abord : Dieu commence par séparer (la lumière de la ténèbre, l’eau de la terre, Eve d’Adam, etc. - en bon petit diable, souligne notre conférencier, qui arrive d’une époque où l’on étudiait encore le grec en classe). Et le sacré procède de cette séparation. Le <em>templum </em>(Debray arrive aussi d’un système scolaire où l’on faisait du latin…) dérive du verbe grec <em>temnein</em>, qui signifie découper. Le profane se tient à l’avant d’une limite qui détermine l’espace religieux proprement dit, et le <em>rex</em> est celui qui <em>reget fines</em>, qui délimite les frontières. C’est aussi le rôle des chefs, à commencer par les chefs de famille, que d’énoncer aux enfants la limite - mais voilà : le règne de l’enfant-roi (et jamais on n’a mieux senti l’oxymore de l’expression), du citoyen universel et du banquier transfrontalier ouvre l’ère du brouillage des limites, et, bientôt, de leur effacement. </span><span style="color: #272727;"><br /> </span><span style="color: #272727;">On comprend le propos. <span style="background-color: #ffff99;">Effacer les différences, c’est produire de l’indifférence.</span> Nous avons passé quelques dizaines de millénaires à construire des bulles - grottes, maisons, murailles, cantons ou famille, tout comme la nature a fabriqué des gousses et des carapaces -, que l’on prétend éclater, en nous sommant d’être désormais membres d’un « village global ». Le Bien serait cette standardisation qui dit que je suis semblable à mon voisin, tout en prétendant respecter nos différences, dissonances autorisées d'un concert universel. </span><span style="color: #272727;"><br /> </span><span style="color: #272727;">La frontière, cependant, pour être sans cesse reculée, fait de la résistance. On détruit l’enceinte de Philippe-Auguste, le Mur des Fermiers généraux, les fortifs’, mais on a le périphérique, et le Grand Paris de demain élaborera sa propre limite : les villes reconstituent sans cesse leur intra muros. Et la banlieue, indistincte, est vécue comme une menace, un espace de non-droit - un faux bourg. Encore que la Cité (ainsi les voyous appellent-ils leur citadelle) se reconstitue sans cesse, et génère ses propres lois. C’est même, explique Debray, qui a de la mémoire, une réalité politique : on commence par chanter que « <em>l’Internationale sera le genre humain</em> », et l’on finit par construire des rideaux de fer. Il en est de même dans la <em>World Enterprise</em>, qui abolit les frontières pour en édifier immédiatement d’autres - entre Etats-Uniens et Mexicains, entre Neuilly et Aubervilliers, entre Espagnols et Maghrébins. Pour ne rien dire des Israéliens et des Palestiniens. <span style="background-color: #ffff99;">Tout déracinement engendre son ghetto</span>. L’industrie de la serrure trois points et de la barrière de sécurité ne s’est jamais mieux portée que dans ce monde prétendument ouvert. L’Union Européenne, qui n’a jamais existé que sur le papier des illusions bruxelloises, mesure aujourd’hui ce qu’a coûté la perte de cette frontière symbolique que représentaient les diverses monnaies. À moins de supposer que l’euro est l’autre nom du Deutsche Mark - une évidence que les Grecs, les Irlandais, les Portugais et bientôt pas mal d’autres paient au prix fort. </span><span style="color: #272727;"><br /> </span><span style="color: #272727;">La culture fait partie de ces clôtures. Bien entendu, nos démocrates béats la prétendent plurielle, ouverte, multipolaire. Et les illusionnistes de la pédagogie ont tenté d’imposer en classe cette vision du « tout se vaut ». Sans comprendre que l’Ecole avait été bâtie, dans les années 1880, avec des murs de papier, plus solides encore que la pierre, où étaient imprimés la <em>Légende des siècles</em> et le <em>Tour de France de deux enfants</em>, Racine et Corneille, Rabelais et Stendhal. </span><span style="color: #272727;"><br /> </span><span style="color: #272727;">Mais <span style="background-color: #ffff99;">on préfère aujourd’hui faire lire aux enfants les contes du monde entier, écrits dans une langue soigneusement lavée de toute difficulté, un </span><span style="background-color: #ffff99;"><em>globish</em></span><span style="background-color: #ffff99;"> où le présent de narration est toujours préféré au passé simple, toujours trop complexe, le mot vulgaire au mot savant, et les bons sentiments à la complexité</span>. Sans voir que les lycées-casernes enfantaient plus de Rimbaud forts en thème que les « <em>espaces de vie</em> » conçus par les architectes modernes : l’enfant profite de la contrainte, de la clôture, de la règle - sans nécessairement se la prendre sur les doigts. Il erre en revanche dans l’espace mental sans délimitation que lui dessinent les pédagogies de l’apocalypse molle. Et au lieu de sublimer ses frustrations en efforts, en travail, en désir de mieux faire, il les libère au tout premier degré en violence exercée sur les autres et sur lui-même. Le cancre-roi est le cancer des cultures dissoutes. Au lieu de lui imposer des paliers, on lui laisse la porte ouverte - à 83% de réussite, le Bac est-il encore un rite de passage ? </span><span style="color: #272727;"><br /> </span><span style="color: #272727;">La contrainte fabrique sans doute pas mal de conformistes. Mais l’absence de hiérarchie profite au caïdat : quand Rome s’est prétendue ville universelle, et que tous les peuples conquis ont eu droit à la citoyenneté, les barbares ont franchi le <em>limes</em>, et se sont installés dans la Cité - <em>urbi et orbi</em>, jusqu’à ce que de nouvelles frontières apparaissent. </span><span style="color: #272727;"><br /> </span><span style="color: #272727;">« <em>Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites</em> », disait le sapeur Camember. Profondeur remarquable de la tautologie. La civilisation, la culture, l’éducation - ou l’écriture -, c’est l’expérience des limites. « <em>Le principe de laïcité</em>, explique Debray, <em>portait un nom : la séparation.</em> » De l’Eglise et de l’Etat. De la sphère privée et de la sphère publique. De l’instituteur et du curé (ou du rabbin, ou de l’imam). « <em>La loi au forum, le privé à la maison</em> ». La séparation donne forme, donne corps. Eduquer, c’est, sans cesse, imposer des limites. <span style="background-color: #ffff99;">Le barbare - celui qui est venu frapper à la porte de l’Empire, comme celui qui a enlevé Ilan Halimi - n’a ni limites, ni contrainte. Et c’est ce que nous fabriquons, à grands coups d’école ouverte, de dissolution des disciplines - l’idéal des pédagogistes -, de désordre. On veut nous faire croire que le désordre est créateur, quand c’est la contrainte qui accouche d’œuvres d’art</span>. À Malraux qui demandait comment aider les créateurs, on répondit crûment : « <em>Mettez-les en prison</em> » - l’ombre de Sade, dont Debray souligne tout ce qu’il doit à la Bastille, est là pour en témoigner. </span><span style="color: #272727;"><br /> </span><span style="color: #272727;">Et de conclure : « En avant, les bonnets d’âne ! » (Si !), avant de définir le « sans-frontiérisme », qui est à la fois un économisme, qui « avalise le moins d’Etat en masquant son corollaire, le plus de mafia », un technicisme (un standard unicode, une hubris robotique qui se donne pour une méta-culture mondiale), un absolutisme (celui du délinquant ou celui du prophète, qui ne reconnaissent aucune limite à leurs appétits. Ajoutons-y le tyran, qu’il ait la barbichette de Napoléon III ou les talonnettes de Napoléon IV) et un impérialisme — hégémonie de Rome autrefois, des Etats-Unis hier, des banquiers aujourd’hui. </span><span style="color: #272727;"><br /> </span><span style="color: #272727;">Le « <em>rouleau compresseur</em> », comme dit Debray, de la convergence et nos mots-fétiches, consensus, concertation et compromis, sont des concepts qui commencent mal. Et de préférer la culture, qui absorbe tout en sachant rejeter, qui trie, digère ou vomit, qui sait la différence entre Mozart et Sexion d’assaut, entre Laclos et Paulo Coelho, entre Degas et Vénilia. </span><span style="color: #272727;"><br /> </span><span style="color: #272727;">Debray achève sa diatribe par une invocation à tous ceux qui refusent encore la « <em>dilution dans l’universel</em> », selon le mot d’Aimé Césaire - tous ceux qui ont rêvé de cartes et d’estampes et de journées de la jupe, de maisons de la culture et non de <em>no man’s land</em>, de centres-villes qui ne soient pas des centres commerciaux, de service public et non de logique de marché, de gastronomie et non de <em>fast food</em>… <em>Éloge des frontières</em> est un vrai hymne à la résistance, à la différenciation - et, in fine, aux Lumières, contre la tentation obscurantiste de l’uniformité.</span></span></p>
Frasbyhttp://certainsjours.hautetfort.com/about.htmlL'homme qui cachait l'homme qui cachait l'homme...tag:certainsjours.hautetfort.com,2010-09-24:29262852010-09-24T14:20:00+02:002010-09-24T14:20:00+02:00 Ou du pareil au même (ad libitum)... On m'avait pourtant bien prévenue de...
<p><strong>Ou du pareil au même (ad libitum)...</strong></p><p>On m'avait pourtant bien prévenue de ne pas suivre les inconnus et surtout de ne pas faire du vélo en ville (sous ecstasy ou <a href="http://www.essentielle.be/fr/wp-content/uploads/2008/12/ess-118-champagne-1-a4.jpg" target="_blank">Veuve Clicquot)</a>, au risque de subir mentalement quelques dommages, donc ne faites pas comme moi, c'est mon conseil, sinon vous viendrait à l'esprit une question ouvrant des gouffres,<em> </em> et ce serait un peu comme entrer dans<a href="http://www.univ-rouen.fr/ABISS/L1/WEB/CELL-SOU/Images/clonerepro.bmp" target="_blank"> la quatrième dimension.</a> Tout comme peut s'avérer dangereux<a href="http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=4836" target="_blank"> (pour le cerveau)</a> d'aborder cette question précédant la théorie<a href="http://10secrets.fr/wp-content/uploads/2010/08/albert1.jpg" target="_blank"> (vertigineuse)</a> de la pelure d'oignon: <em>"qu'y a t-il après la pelure d'oignon ?</em>", Réponse presque certaine (fournie par nos experts):<em> "Une autre pelure d'oignon !"</em>. Certes ! mais comme il nous en faudrait toujours plus, s'ensuivrait une autre question (celle du lecteur sagace voire du sceptique):<em> "oui, mais les pelures d'oignons, sont elles exactement pareilles ?". </em>Or dans sa grande confusion, la tenancière (filaturiste), trop occupée à retrouver ses esprits, n'aurait à vous offrir (pour patienter), que 23 secondes (un peu troublantes) d'un petit film burlesque qu'on aurait pu intituler (en toute humilité) à la manière de Baudoin de BODINAT: <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/06/28/la-vie-sur-terre.html" target="_blank">"La vie sur terre".</a> Autrement dit, la tenancière telle<a href="http://www.chilton.com/paq/archive/PAQ-01-281.html" target="_blank"> Ponce Pilate </a>(rien que ça), abuserait de l'esquive, et, livrant désormais toute théorie (dont celle hallucinée, d'un probable clonage d'humains (à quelques détails près) <a href="http://www.deezer.com/listen-540426" target="_blank">qu'on nous aurait dissimulé</a> ) s'en remettrait au <em>bon sens </em>général (ou sans vouloir vous flatter, à la<em> raison du plus fort</em>), autrement dit : c'est à vous de voir ...</p><p style="padding-left: 30px;"><strong> </strong></p><p style="padding-left: 30px;"><strong><img id="media-2675371" src="http://static.hautetfort.com/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" alt=" http://certainsjours.hautetfort.com/media/02/02/2246817104.mov" /></strong></p><p><strong> </strong></p><p>Concernant la vie sur terre, et d'éventuels "clonages", ( de gens, de mallettes, de vêtements, de meubles etc...) quelques images d'anthologie à revoir ci dessous:</p><p><a href="http://www.youtube.com/watch?v=Qifl9saFtSw&feature=related" target="_blank">http://www.youtube.com/watch?v=Qifl9saFtSw&feature=related</a></p><p>Pour le plaisir encore</p><p><a href="http://www.youtube.com/watch?v=7xNnRBksvOU&feature=related" target="_blank">http://www.youtube.com/watch?v=7xNnRBksvOU&feature=related</a></p><p>Et pour<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/09/09/eaux-profondes.html" target="_blank"> les amateurs de vélo,(</a><em><a href="http://www.velov.grandlyon.com/" target="_blank">"Lov"</a> </em>ou<em><a href="http://www.velib.paris.fr/" target="_blank"> "Lib")</a></em>, sous ecstasy, (il y en a !), comme il paraît (et on y croira dur comme fer) que "tout finit par des chansons": j'ajouterai la musique de nuit, à écouter <a href="http://www.deezer.com/listen-7045896" target="_blank"> ICI</a></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARDhttp://surduvent.hautetfort.com/about.htmlFORMATAGE (définition)tag:surduvent.hautetfort.com,2009-03-17:20935382009-03-17T21:30:00+01:002009-03-17T21:30:00+01:00 formatage, n.m.: 1- uniformisation des apparences, des façons...
<p> </p> <p><strong>formatage, n.m.:</strong> <strong>1-</strong> uniformisation des apparences, des façons de faire. <strong>2-</strong> effacement total, en parlant d'un support informatique.</p> <p>Insensiblement, ces deux acceptions tendent à se confondre. </p>