Last posts on turquie
2024-03-28T14:14:25+01:00
All Rights Reserved blogSpirit
https://www.hautetfort.com/
https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/turquie/atom.xml
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Quelle Turquie sans Atatürk?
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-02-09:6484518
2024-02-09T19:42:44+01:00
2024-02-09T19:42:44+01:00
Quelle Turquie sans Atatürk? Gennaro Malgieri Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6510966" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2836284742.jpg" alt="3f1f9318e064f3544f421f413d3617d9.jpg" width="653" height="679" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Quelle Turquie sans Atatürk?</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Gennaro Malgieri</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Source: </span></strong></span><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt;"><a style="color: #999999;" href="https://electomagazine.it/quale-turchia-senza-ataturk/">https://electomagazine.it/quale-turchia-senza-ataturk/</a></span></strong></span></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">J'ai l'impression que le mausolée massif, imposant et somptueux de Mustafa Kemal Ataturk, l'Anitkabir, qui domine Ankara, a été saccagé. Le père de la patrie n'est plus à sa place dans ce tombeau qui a abrité sa dépouille pendant soixante-deux ans. Quel est le rapport entre ce monument à la gloire laïque de la Turquie et la vague islamiste qui menace d'engloutir la révolution ?</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6510983" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2536877158.jpg" alt="thumbs_b_c_ec86425867687d48c28e642266dbe03e.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6510986" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/4283561829.jpg" alt="10296406-sculpture-dans-anitkabir-mausolee-de-mustafa-kemal-ataturk-ankara-photo.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il ne voulait pas d'une puissance régionale fondamentaliste et confessionnelle, sinistrement voilée et victime d'une revanche ottomane, bien qu'hypocritement résurgente derrière un hommage formel à son nom. Atatürk voyait loin. Et il a mis fin aux guerres de religion, condition indispensable à la revitalisation d'un monde moribond. Sainte-Sophie à Istanbul est le symbole de la nation, de toutes les confessions, de toutes les croyances: musulmans et chrétiens peuvent se retrouver au nom d'une nation unie, porte de tolérance pour un Orient ébranlé, hier comme aujourd'hui, par un <em>vaticanisme </em>sanguinaire. Le rêve du jeune soldat devenu chef d'un Etat enfin respecté après la défaite ottomane s'estompe. Du parc Gezi aux terres turques servant de bases plus ou moins dissimulées à des manœuvres politico-militaires sans scrupules, la Turquie s'enfonce, elle à qui, il y a quelques années encore, je reconnaissais le droit de faire partie de l'Union d'une Europe qui aurait bénéficié de la "contagion" du kémalisme, dont la liquidation était au contraire, pour beaucoup, la condition préalable à l'entrée dans le club bruxellois.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Malgré tout, après des militaires arrogants et ambitieux, des politiciens médiocres, des bureaucrates corrompus, nous avons cru qu'avec l'avènement de Tayyp Erdogan, le temps commençait à venir. Atatürk pourrait continuer à dormir paisiblement dans son Anitkabir.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le drapeau de l'Islam ne serait pas déployé sur la nation qui se portait candidate pour être le modérateur des convulsions du Levant et pour agir en Occident comme messager de l'intégration politique, sinon des coutumes et de la civilisation.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Atatürk est mort petit à petit au cours de ses dernières années. Ses portraits, qui accueillent le voyageur dès sa descente d'avion dans n'importe quel aéroport turc et l'accompagnent partout, sont comme effacés. Le nouveau seigneur de l'ambiguïté orientale s'empressera-t-il de les faire disparaître ? Il ferait preuve de cohérence s'il le faisait. Il y a longtemps que quelqu'un a souhaité qu'Atatürk reste présent comme une figure <em>désidéologisée</em>, la référence patriotique la plus sûre et la plus inattaquable en somme. Et même ceux qui n'approuvaient pas l'abolition de la loi coranique n'auraient pas hésité à se reconnaître comme un "tout" dans la diversité. C'est l'inverse qui s'est produit.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces dernières années, la Turquie a eu de nombreuses occasions de se montrer à la hauteur de l'héritage d'Atatürk : elle les a toutes gâchées. Tout comme son dirigeant a jeté aux orties l'héritage de Kemal Pacha, construit pour libérer un peuple des idolâtries ottomanes tardives, afin d'affirmer une conception autocratique du pouvoir, sans aucun sens de la communauté composite et complexe à laquelle il appartient. Sur les ruines du kémalisme s'élève désormais le cri d'une nation étouffée dans le conformisme. L'Occident est loin. Daesh est plus proche. Dans le village syrien reculé de Yamadi, non seulement un avion russe s'est écrasé, abattu par un missile de l'armée de l'air turque, mais le mince espoir d'une défense commune contre un ennemi que ceux qui disent le combattre et n'assument pas la responsabilité de sa victoire sacrilège a été brisé.</span></strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Ankara défend l'accord de Montreux: ”Nous ne voulons pas de l'OTAN en mer Noire”
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-02-08:6484357
2024-02-08T17:54:00+01:00
2024-02-08T17:54:00+01:00
Ankara défend l'accord de Montreux : "Nous ne voulons pas de...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6510797" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2883106338.png" alt="Location-map-of-the-Turkish-Straits-Sea-Area-TSSA.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ankara défend l'accord de Montreux : <span style="color: #99cc00;">"Nous ne voulons pas de l'OTAN en mer Noire"</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://zuerst.de/2024/02/05/ankara-verteidigt-das-abkommen-von-montreux-wir-wollen-die-nato-nicht-im-schwarzen-meer/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ankara/Bruxelles. L'OTAN insiste depuis longtemps pour renforcer sa présence en mer Noire et faire ainsi pression sur la Russie. Mais la Turquie, qui contrôle le détroit des Dardanelles, s'y oppose obstinément, en s'appuyant sur un accord international en vigueur depuis des décennies, la Convention de Montreux de 1936.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ankara vient de faire une déclaration à ce sujet. Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, s'est exprimé sans ambiguïté lors d'une visite en Bulgarie : "La Turquie continuera à appliquer strictement la Convention de Montreux sur les détroits", a-t-il déclaré à l'issue d'une rencontre avec son homologue bulgare Marija Gabriel, avant d'ajouter : "Il n'y a aucune possibilité de ne serait-ce que réfléchir à ce sujet, et encore moins d'en débattre".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ankara a récemment bloqué le passage en mer Noire de dragueurs de mines britanniques achetés par l'Ukraine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le chef de la marine turque, l'amiral Ercumed Tatlioglu, a également déclaré dans un discours : "Nous ne voulons pas de l'OTAN et de l'Amérique en mer Noire".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dès le début de la guerre en Ukraine, Ankara avait invoqué l'article 19 de la Convention de Montreux pour interdire le Bosphore aux navires de guerre, qu'ils appartiennent aux parties impliquées ou à des pays non riverains de la mer Noire. Le traité de Lausanne a certes attribué les détroits à la Turquie après la Première Guerre mondiale, mais les a démilitarisés. Le traité de Montreux a révisé cette disposition en faveur de la Turquie en 1936. Depuis lors, la Turquie a le droit de "militariser" les détroits, mais elle a certains droits et obligations en ce qui concerne le passage. Ainsi, Ankara peut (mais ne doit pas) interdire le passage du détroit aux navires de guerre des puissances belligérantes, à moins qu'ils ne soient en route vers leur port d'attache (mü).</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Demandez ici un exemplaire gratuit du magazine d'information allemand ZUERST ! ou abonnez-vous dès aujourd'hui à la voix des intérêts allemands !</span></strong></span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Suivez également ZUERST ! sur Telegram : <span style="color: #ffcc99;">https://t.me/s/deutschesnachrichtenmagazin</span></span></strong></span></em></span></p>
Jean-Luc ROMERO-Michel
http://www.romero-blog.fr/about.html
Ravi d’avoir fait la rencontre de Yasar Bazancir, militant kurde LGBTQIA+
tag:www.romero-blog.fr,2024-01-31:6482887
2024-01-31T00:00:00+01:00
2024-01-31T00:00:00+01:00
Très heureux d’avoir fait la rencontre de Yasar Bazancir, militant kurde...
<div style="text-align: justify;">Très heureux d’avoir fait la rencontre de Yasar Bazancir, militant kurde LGBTQIA+, grâce à Pinar Selek.</div><div style="text-align: justify;">Nous avons parlé de la diaspora kurde et turque, mais aussi de l’intolérable politique haineuse contre les LGBTQI en Turquie, menée par Erdogan et son parti conservateur.<p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/01/00/2392281717.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6508745" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/01/00/1003735023.jpeg" alt="IMG_5335.jpeg" /></a></p></div><p style="text-align: justify;"> </p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Et maintenant, Biden sanctionne Erdogan et les Émirats. Biden cherche des ennemis passionnément
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-16:6476052
2023-12-16T16:22:48+01:00
2023-12-16T16:22:48+01:00
Et maintenant, Biden sanctionne Erdogan et les Émirats. Biden...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;"><img id="media-6497860" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3450910031.jpeg" alt="1619203599581.jpeg" width="552" height="310" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Et maintenant, Biden sanctionne Erdogan et les Émirats. Biden cherche des ennemis passionnément</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Ala de Granha</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://electomagazine.it/ed-ora-biden-sanziona-erdogan-e-gli-emirati-cercasi-nemici-appassionatamente/</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Les États-Unis sanctionnent des entreprises turques et émiraties, ainsi que chinoises, pour avoir vendu à la Russie des produits que Washington considère comme dangereux pour le pauvre Zelensky. Et, ayant une mentalité de jardin d'enfants, les Etats-Unis ne font aucune distinction entre alliés, semi-alliés et adversaires. Tout comme ils ignorent le respect des engagements et de la légalité internationale. "Je suis moi et vous n'êtes pas un c....". La seule chose qu'ils ont apprise de la vieille Europe, c'est la logique du Marquis Del Grillo.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Parce qu'eux, les maîtres américains, peuvent fabriquer et vendre à Israël les bombes au phosphore interdites. Et le "boucher de Tel-Aviv" peut les utiliser contre les enfants de Gaza. Personne n'intervient pour punir Netanyahou et ceux qui lui fournissent des armes. Pas de sanctions contre les criminels, s'ils sont sur la "bonne" liste.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Mais Erdogan s'est retrouvé sur la liste des "vilains" alors que la Turquie est membre de l'OTAN. Oui, mais il a osé critiquer les "bouchers israéliens", à qui il continue pourtant de vendre de l'énergie. Et puis il ne ratifie pas l'adhésion de la Suède à l'OTAN : un méchant ! Peu importe, à Washington, qu'Erdogan tergiverse parce que les Américains eux-mêmes ne veulent pas lui vendre des avions pourtant promis à la Turquie. La politique du deux poids deux mesures se retrouve dans toutes les décisions des Yankees. Ils peuvent décider de respecter ou non leurs engagements, les autres ne le peuvent pas.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Ainsi, la politique commerciale d'Ankara, comme celle des Émirats et de la Chine, doit être décidée à Washington. Mais la Chine ne peut pas se permettre de réagir en bloquant les livraisons de ce dont les États-Unis ont besoin. Sinon, les journalistes italiens pleureront sur le comportement incompréhensible et intolérable de Pékin. Il faut accepter les sanctions sans réagir. Parce qu'elles sont établies par les bons. Et les journalistes italiens sont toujours du côté des bons. Le pluralisme de l'information devrait être autre chose, mais l'éthique professionnelle veut que ce qui est établi par les Américains soit la loi absolue.</span></strong></span><br /><br /></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Le Bosphore, point névralgique de la géopolitique
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-04:6474359
2023-12-04T20:06:00+01:00
2023-12-04T20:06:00+01:00
Le Bosphore, point névralgique de la géopolitique Peter W....
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6495227" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2678683584.jpg" alt="6705e2fbdb23e3d3116e11b0ad2e248b.jpg" width="493" height="616" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Le Bosphore, point névralgique de la géopolitique</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Peter W. Logghe</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source : Knooppunt Deltapers - Nieuwsbrief N°184 - Novembre 2023</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Là où la terre et la mer se rencontrent, il y a place pour des tensions géopolitiques, en particulier lorsqu'il s'agit d'États concurrents bordant des mers ou des lacs intérieurs. Cette tension est évidente pour tous autour du canal de Suez, dans l'océan Indien, dans la mer de Chine méridionale, avec les nombreux différends entre la superpuissance chinoise et des États comme le Japon, Taïwan, les Philippines et d'autres.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Bosphore, sur la mer Noire, est moins connu, alors que l'invasion de l'Ukraine par la Russie met de plus en plus en évidence l'importance géopolitique de ce détroit turc. Sur la base de la convention de Montreux de 1936, la Turquie a joué à plusieurs reprises ses atouts stratégiques. En raison de la mondialisation du commerce et donc de l'augmentation considérable du transport maritime, la Turquie a récemment développé le projet du "canal d'Istanbul" - pour soulager partiellement le Bosphore, mais sans bénéficier moins de l'augmentation du transport maritime.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ana Pouvreau, docteur en études slaves à l'université Paris-IV Sorbonne, diplômée en relations internationales et études stratégiques à l'université de Boston, consacre un long article dans la revue française <em>Conflits </em>(revue de géopolitique), n°48 (novembre-décembre 2023) à ce bras de mer aux dimensions limitées, qui a joué et continuera à jouer un rôle politico-économique très important. Il s'agit d'un détroit d'une trentaine de kilomètres reliant les continents européen et asiatique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les Ottomans ont compris depuis longtemps l'importance géopolitique de cette portion de mer: en 1393 et 1451, ils ont construit des fortifications sur le Bosphore, ce qui leur a permis de prendre Constantinople en 1453. Surtout, ils ont compris qu'en agissant ainsi, ils contrôlaient l'accès des navires à la mer Noire, et donc l'ensemble de la mer Noire et de ses États. La mer Noire devint ainsi un lac turc, au détriment de la Russie. Pendant des siècles, les Russes ont été contraints de toujours demander l'autorisation au sultan pour naviguer à travers le Bosphore. L'équilibre a basculé au XVIIIe siècle, lorsque les Russes ont pu conquérir la côte nord de la mer Noire, obtenant ainsi le droit de naviguer en mer et de traverser le détroit. Cependant, le Bosphore a continué à provoquer des tensions géopolitiques.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Importance de la Convention de Montreux (20 juillet 1936)</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'auteur Ana Pouvreau souligne à juste titre dans <em>Conflits </em>l'importance de la convention de Montreux, toujours en vigueur. Cet accord international garantit le libre passage des navires commerciaux. Le passage des navires de guerre est soumis à des restrictions particulières. En particulier, les États de la mer Noire qui ne sont pas riverains doivent limiter le nombre de navires de guerre et leur tonnage. La Turquie a le pouvoir de refuser l'accès au Bosphore à tout navire et de le faire à sa discrétion - en temps de guerre, la Turquie s'est appuyée sur cette disposition. Le 27 février 2022, la guerre en Ukraine a été déclarée menaçante, ce qui a permis à la Turquie de prendre des mesures restrictives sur la base de cette convention.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si le Bosphore est l'une des portes d'accès à la Russie pour l'Europe occidentale, les détroits sont le seul accès maritime possible à la Méditerranée pour la Russie et donc un point géopolitique névralgique pour la flotte russe en mer Noire. Grâce à l'adhésion de la Turquie à l'OTAN, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord a contrôlé l'accès à la mer Noire pendant des décennies, ce qui n'est pas négligeable. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Avec l'éclatement de l'Union soviétique, explique Ana Pouvreau, l'espace pontique est devenu encore plus ouvert à l'Alliance atlantique. La tension s'est toutefois accrue avec la sécession de la Transnistrie, de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, qui ont rejoint la Russie. Pour Igor Delanoë, expert de la Russie, cette région reste "une plaque tournante militaire pontique-caucasienne", que la Russie considère comme une opportunité de répondre aux politiques d'endiguement des États-Unis, augmentant ainsi l'influence russe dans la région. Ana Pouvreau, par exemple, fait référence au déclenchement de la guerre en Syrie en 2011. La Russie a alors immédiatement mis en place une base de soutien maritime - également connue sous le nom de <em>Syria Express</em> - afin d'apporter une aide militaire (via le Bosphore) au régime d'Assad sur le terrain. Les navires russes sont passés en masse par les détroits turcs.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La mer Noire et la mer d'Azov sont de véritables plaques tournantes des échanges commerciaux entre la Russie et le reste du monde, notamment par l'intermédiaire du port de Novorossiysk, qui est discrètement devenu le port le plus important de Russie - d'où l'importance, là encore, du Bosphore. Environ 40 % de la production brute de pétrole de la Russie passe par le Bosphore. La Russie fournit à la Turquie suffisamment de carburant - la Turquie était et est toujours opposée aux sanctions économiques contre la Russie. La Russie est en outre le premier exportateur de céréales et de farine et, grâce au Bosphore, un acteur mondial de la sécurité alimentaire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La mondialisation de l'économie a considérablement accru les échanges commerciaux dans et autour du Bosphore. Pour les États riverains que sont la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie, l'Ukraine, la Russie et la Géorgie, ce détroit est d'une importance capitale. En 2019, selon l'auteur de <em>Conflits</em>, 40.000 navires ont transité par le Bosphore. Depuis plusieurs années, le trafic est même saturé, obligeant les navires à de longues attentes. Istanbul a grandi avec le commerce mondial et est aujourd'hui l'une des plus grandes métropoles du monde, avec 15,84 millions d'habitants.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De plus, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Turquie est devenue une plaque tournante de l'énergie et un port de transit pour le pétrole et le gaz de l'Asie vers l'Europe encore plus important qu'il ne l'était déjà. La Turquie, quant à elle, met en œuvre depuis 2021 son projet de canal d'Istanbul, qu'elle espère achever d'ici 2027. Selon le gouvernement turc, ce canal devrait réduire la pression sur le Bosphore. Le canal aura une longueur de 45 km et une largeur de 275 mètres. Le passage sera payant, ce qui pourrait toutefois avoir des conséquences juridiques car cela compromettrait la liberté de navigation. La Russie se méfie de ce projet, car ce nouveau canal permettrait à l'OTAN d'acheminer plus rapidement ses troupes vers la mer Noire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Bosphore est peut-être moins connu du grand public, mais sa place n'est pas négligeable dans les tensions géopolitiques croissantes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Peter Logghe</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Conflits, Revue de Géopolitique, </em>novembre-décembre 2023, n°48, 32 rue du Faubourg Poissonnière, F-75010 Paris.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6495228" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1725392036.png" alt="1.png" /></span></strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Erdogan tonne contre Israël mais vend de l'énergie à Tel Aviv. Et seuls les journalistes américains ont peur
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-04:6474355
2023-12-04T19:54:00+01:00
2023-12-04T19:54:00+01:00
Erdogan tonne contre Israël mais vend de l'énergie à Tel Aviv. Et...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6495223" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1237591027.jpg" alt="1714726c817af50457d810aae9d27a2e-1671286230.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Erdogan tonne contre Israël mais vend de l'énergie à Tel Aviv. Et seuls les journalistes américains ont peur</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Enrico Toselli</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://electomagazine.it/erdogan-tuona-contro-israele-ma-vende-energia-a-tel-aviv-e-si-spaventano-solo-i-giornalisti-usa/#google_vignette</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le "boucher de Tel-Aviv", comme Erdogan a appelé Netanyahou, a recommencé à massacrer des civils à Gaza, tandis que ses tireurs d'élite ont assassiné deux enfants de 9 ans en Cisjordanie. Et le dirigeant turc hausse encore le ton. Il fulmine. Il demande que les Israéliens soient jugés pour crimes de guerre. Mais, dans les faits, il ne fait absolument rien. À tel point que les Iraniens, furieux, ont fait capoter une réunion au sommet. Téhéran voudrait qu'Ankara ferme les robinets de l'énergie vendue à Israël, mais Erdogan regarde les comptes et, tout en vociférant, continue d'encaisser.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Parce que les Palestiniens sont des amis, mais que les Israéliens ont l'argent. Logique levantine, trop compliquée pour les jeunes esprits des médias américains qui ne peuvent comprendre le triple, quadruple jeu des Turcs sur la scène internationale. Pour eux, les cow-boys de l'information, vous êtes soit avec eux, soit contre eux. Si vous obéissez à RimbanBiden, si vous défendez les intérêts américains, vous faites partie des gentils. Comme Meloni, comme Scholz. Si vous êtes contre eux, vous êtes un méchant à la tête d'un État voyou. Cela vaut pour la Russie, pour l'Iran, pour la Chine (bien qu'il faille le dire à voix basse).</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Mais il y a eu ensuite le comportement ambigu de ceux qui faisaient partie des gentils. La Turquie, surtout. Celle que les esprits simples des journalistes yankees appelaient "la malade de l'Otan". Car Erdogan n'a pas encore donné son feu vert à l'adhésion de la Suède. Il augmente le prix pour l'accorder. Il veut des avions que les États-Unis ne veulent pas lui donner. Et pendant ce temps, il flirte avec Poutine et fait du commerce avec Zelensky. Il s'étend en Afrique et trouve des intérêts communs avec l'Iran. Il ignore les Ouïghours, son peuple frère, en Chine pour avoir les coudées franches dans les négociations avec Pékin. Il fait la nique à l'Union européenne dont, après tout, il peut aussi se passer. Il dit oui à tout le monde et fait ce qu'il pense être bon pour la Turquie.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dans la pratique, il se contente de faire de la politique étrangère. De manière cynique, parfois exaspérante. Mais en gardant à l'esprit, contrairement à d'autres, qu'il est là pour protéger les intérêts turcs. Pas ceux des États-Unis, de la Russie ou de la Chine. Conscient qu'il est un non-arabe avec de nombreux voisins arabes. Et d'être placé dans un carrefour extrêmement complexe et difficile.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il est sans doute plus facile de rester dans la niche à attendre les ordres de Washington. Avec la seule pensée de devoir faire des déclarations absurdes pour justifier l'injustifiable. En faisant semblant de ne pas voir que les voisins deviennent eux aussi nerveux. Mais il suffit d'un voyage dans les châteaux pour que la politique étrangère soit oubliée.</strong></span></p>
Le Photon
http://lephoton.hautetfort.com/about.html
C'était le 26 novembre...
tag:lephoton.hautetfort.com,2023-11-26:1916530
2023-11-26T00:35:00+01:00
2023-11-26T00:35:00+01:00
330. Un groupe de légionnaires transporte à l'hippodrome de la...
<p>330.</p><div style="text-align: center;"><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/02/1972086591.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-2126422" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/02/359000584.JPG" alt="Hippodrome de la Nouvelle Rome (reconstitution).JPG" /></a></div><p>Un groupe de légionnaires transporte à l'hippodrome de la Nouvelle Rome, inaugurée capitale de l'Empire le 11 mai 330 après six ans de travaux sur le site de Byzance, la statue de Constantin Ier, premier empereur chrétien, donnant ainsi le signal de fêtes qui dureront quarante jours. La ville sera renommée Constantinople après la mort de son fondateur, survenue en 337.</p><p>1095.<br />À l'occasion d'un synode tenu à Clermont, le pape Urbain II lance un appel à la croisade pour "reconquérir le tombeau du Christ". "Si ceux qui iront là-bas perdent leur vie pendant le voyage sur terre ou sur mer, ou dans la bataille contre les païens, déclare-t-il, leurs péchés leur seront remis en cette heure". Forte de 12 000 chevaliers et de près de 100 000 fantassins, aventuriers et mendiants, la croisade atteindra la Palestine trois ans plus tard.</p><p>1177.<br />Baudoin IV de Jérusalem, dit le roi Lépreux, défait Saladin à Montgisard, près de Ramla, en Palestine.</p><p>1812.<br />Début du passage de la Bérézina, l'épisode le plus célèbre de la retraite de Russie. Au gué de Stoudianka, les pontonniers du général Éblé entrent dans la légende.</p><p>1857.<br />Mort à Neisse, en Silésie (aujourd'hui Nysa, en Pologne), du poète romantique allemand Joseph von Eichendorff.</p><p>1883.<br />Naissance à Fribourg-en-Brisgau du juriste conservateur allemand Otto Koellreutter. Directeur de la revue de droit public <em>Archiv des öffentlichen Rechts</em> à partir de 1927, partisan d'un antiparlementarisme couplé à une nouvelle forme d'"État populaire", il se ralliera dans un premier temps au national-socialisme, avant de se transformer en 1939 en adversaire résolu du régime.</p><p>1902.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/02/02/2276024502.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-2767439" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/02/02/3739121621.jpg" alt="George Frederick Baer.jpg" /></a>Rendu furieux par une grève qui paralyse depuis près d'un an les mines de charbon de Pennsylvanie, George Frederick Baer, représentant du patronat, déclare dans un article que "les droits et intérêts du travailleur doivent être placés entre les mains, non pas d'agitateurs ouvriers, mais entre celles d'hommes chrétiens à qui Dieu, dans son immense sagesse, a confié la gestion de la propriété privée dans ce pays. S'opposer à eux, c'est s'opposer à Dieu".</p><p>1952.<br />Mort à Stockholm de l'explorateur et géographe suédois Sven Hedin. Il traversa huit fois la chaîne de l'Himalaya, dont un sommet porte son nom. Il explora également le Tibet, l'Asie centrale et le Turkestan chinois. Il publia de nombreux ouvrages, dont <em>Ein Volk in Waffen</em> (1915), <em>Nach Osten</em> (1916) et <em>L'Amérique dans la lutte des continents</em> (1943). Ses archives forment aujourd'hui une section du musée ethnographique de Stockholm.</p><p>1965.<br />À la base saharienne de Hammaguir, la fusée Diamant met sur orbite le premier satellite français A1.</p><p>1981.<br />Mort à Gand du journaliste et universitaire belge Leo Picard. Il fut jusqu'en 1915 rédacteur en chef du journal <em>De Vlaamse Post</em>, et devint ensuite l'un des historiographes du mouvement flamand.</p>
Jean-Luc ROMERO-Michel
http://www.romero-blog.fr/about.html
Mon total soutien à Erol Onderoglu, représentant RSF en Turquie
tag:www.romero-blog.fr,2023-10-12:6465667
2023-10-12T22:10:00+02:00
2023-10-12T22:10:00+02:00
Mon total soutien à Erol Onderoglu, représentant RSF en Turquie, dont le...
<div style="text-align: justify;">Mon total soutien à Erol Onderoglu, représentant RSF en Turquie, dont le procès se poursuivra à partir de demain.</div><div style="text-align: justify;">6 ans d’acharnement judiciaire pour avoir soutenu un quotidien pro-kurde.</div><div style="text-align: justify;">La Turquie doit cesser ses attaques répétées contre la liberté d’expression. </div><div style="text-align: justify;">#supportErol<p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/00/02/4198547016.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6481884" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/00/02/3347331290.jpeg" alt="IMG_8162.jpeg" /></a></p></div>
Le Photon
http://lephoton.hautetfort.com/about.html
C'était le 7 octobre...
tag:lephoton.hautetfort.com,2023-10-07:1832430
2023-10-07T11:40:00+02:00
2023-10-07T11:40:00+02:00
1507. Les troupes françaises envoyées par Louis XII pour piller le...
<p>1507.<br />Les troupes françaises envoyées par Louis XII pour piller le Luxembourg et la Namurois sont taillées en pièces par les paysans de ces régions.</p><p>1571.<br />Victoire de Lépante. Les vaisseaux vénitiens, espagnols et génois, commandés par Don Juan d'Autriche, envoient par le fond la flotte turco-arabe.</p><p>1878.<br />Naissance à Paris de Georges Valois, dont Lénine disait qu'il fut "le plus intéressant économiste d'Europe". D'abord lié à l'Action française, avec laquelle il rompit bruyamment, il fonda en 1925 le Faisceau, premier parti "fasciste" français. Il anima ensuite une coopérative de tendance littéraire, la République syndicale, fut arrêté pour gaullisme en 1940 et mourut du typhus en déportation, au camp de Bergen-Belsen.</p><p>1885.<br />Naissance à Copenhague du physicien danois Niels Bohr, prix Nobel de physique en 1922.</p><p>1895.<br />Naissance à Rulles du grammairien belge Maurice Grevisse. Alors que sa langue maternelle était le gaumais, une variante du dialecte lorrain, son <em>Bon usage</em> (1936) est désormais considéré comme l'une des meilleures grammaires de français.</p><p>1914.<br />À bord d'un avion Voisin Type III, le sergent Joseph Franz et le caporal Louis Quenault abattent un appareil allemand aux environs de Reims. C'est la première victoire aérienne homologuée de l'histoire.</p><p>1939.<br />Un mois après le début de la guerre, <em>Paris-Soir</em> explique que "les sous-marins allemands ont déjà perdu la partie". Le 31, le même journal écrira : "Pavés volants ! C'est l'expression de mépris que certains aviateurs allemands appliquent à leurs nouveaux avions de chasse, dont ils déplorent le peu de maniabilité".</p><p>1949.<br />Staline proclame la République Démocratique Allemande.</p><p>1953.<br />Le gouvernement hongrois d'Imre Nagy accepte de rendre à la Grèce 600 enfants (sur un total de 28 000) enlevés dans des villages du nord du pays par les communistes grecs à la fin de la guerre civile, afin d'être endoctrinés dans les pays de l'Est.</p><p>1978.<br />Mort à Paris du philosophe orientaliste français Henry Corbin.</p><p>1988.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/00/2273490558.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-2683185" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/00/1942985753.jpg" alt="Stéphane Lupasco.jpg" /></a>Mort à Paris du philosophe et épistémologue français d'origine roumaine Stéphane Lupasco.</p>
lanvert
http://lanvert.hautetfort.com/about.html
Pinar Selek, l’acharnement judiciaire de l’Etat turc se poursuit
tag:lanvert.hautetfort.com,2023-10-02:6464143
2023-10-02T21:21:37+02:00
2023-10-02T21:21:37+02:00
Communiqué LDH et FIDH Aux côtés de nombreuses autres associations et...
<p style="text-align: justify;">Communiqué LDH et FIDH</p><p style="text-align: justify;">Aux côtés de nombreuses autres associations et syndicats, citoyennes et citoyens, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) et la FIDH (Fédération internationale pour les droits humains) étaient présentes pour soutenir Pinar Selek lors de son cinquième procès à Istanbul.</p><p style="text-align: justify;">Pinar Selek défend courageusement les droits humains et la justice sociale. Elle est aussi une chercheuse et une écrivaine féministe qui porte la voix des minorités, qu’elles soient kurdes, arméniennes, LGBTQI+. C’est pour cela que Pinar Selek est victime d’un acharnement judiciaire de la part de l’Etat turc.</p><p style="text-align: justify;">En effet, après un an de prison en 1998 et quatre acquittements en 2006, 2011 et 2014, elle continue à être poursuivie car systématiquement le procureur a fait appel et la Cour suprême a demandé un nouveau jugement. En mars 2023, après que la Turquie ait lancé un mandat d’arrêt international contre Pinar, le cinquième procès commençait. Il s’est réglé en quelques dizaines de minutes, le juge ayant demandé le renvoi au 29 septembre 2023. C’est la même scène qui s’est rejouée aujourd’hui devant trente avocats français et turcs et une salle d’audience pleine à craquer. Le fait que les droits d’une seule personne soient bafoués est une raison suffisante à notre mobilisation mais en Turquie de nombreuses personnes, militants des droits humains, journalistes, avocats sont inquiétés, incarcérés après des procès inéquitables et souvent sans fondement. En soutenant Pinar Selek ce sont plus généralement les libertés, les principes du droit et l’égalité que nous défendons.</p><p style="text-align: justify;">Le 29 septembre 2023</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://solidarites.ch/wp-content/uploads/2022/09/solidarites-409-web-selek.jpg" alt="solidarites-409-web-selek.jpg" width="662" height="494" /></p>
Jean-Luc ROMERO-Michel
http://www.romero-blog.fr/about.html
Plus que jamais, nous sommes aux côtés de Pinar Selek...
tag:www.romero-blog.fr,2023-10-01:6463951
2023-10-01T20:18:00+02:00
2023-10-01T20:18:00+02:00
Une fois de plus, nous étions nombreuses et nombreux à nous être déplacés...
<div style="text-align: justify;">Une fois de plus, nous étions nombreuses et nombreux à nous être déplacés pour le procès de Pinar Selek à Istanbul.</div><div style="text-align: justify;">Pour Paris et, au nom de Anne Hidalgo, je conduisais une délégation pluraliste avec @raphaelleprimet @boris_tweets et @RaphaelleRL pour assurer le soutien de la capitale à la sociologue et défenseure des droits humains #PinarSelek.</div><div style="text-align: justify;">Nous avons encore assisté à une parodie de justice et un nouveau procès aura lieu le 28 juin 2024.</div><div style="text-align: justify;">Plus que jamais, nous sommes aux côtés de Pinar qui subit, depuis 25 ans, un acharnement judiciaire aussi injuste que scandaleux.<p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/02/02/83454492.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6479026" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/02/02/4236253273.jpeg" alt="da6a83aa-2a9b-40e7-a8a9-e2a189cd9bfc.jpeg" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/01/02/3605073639.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6479027" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/01/02/1753057049.jpeg" alt="f7657b78-d618-4e8c-82d1-a9a0da4e61e6.jpeg" /></a></p></div><p> </p>
Jean-Luc ROMERO-Michel
http://www.romero-blog.fr/about.html
Pinar Selek subit un acharnement judiciaire inhumain de la part de la Turquie.
tag:www.romero-blog.fr,2023-09-22:6462318
2023-09-22T00:06:00+02:00
2023-09-22T00:06:00+02:00
Toujours autant d’émotion à retrouver, à Nice, Pinar Selek qui subit un...
<div style="text-align: justify;">Toujours autant d’émotion à retrouver, à Nice, Pinar Selek qui subit un acharnement judiciaire inhumain de la part de la Turquie.</div><div style="text-align: justify;">Avec Anne Hidalgo, Paris est à ses côtés et je conduirai une délégation d’élus à Istanbul pour son procès qui se déroulera le 29 septembre.</div><div style="text-align: justify;">Cette défenseure des droits des femmes, des personnes LGBTQI, des kurdes, des Arméniens et de tant d’autres mérite toute notre solidarité.<p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/02/00/2013759644.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6476907" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/02/00/1576327332.jpeg" alt="pinar selek,jean luc romero michel,turquie" /></a></p></div>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Les atlantistes se félicitent de l'échec de l'accord sur les céréales en Ukraine. Mais la Russie et la Turquie signent d
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-09-06:6460164
2023-09-06T20:05:12+02:00
2023-09-06T20:05:12+02:00
Les atlantistes se félicitent de l'échec de l'accord sur les...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6473292" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2289083206.jpg" alt="shutterstock_2169054311.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Les atlantistes se félicitent de l'échec de l'accord sur les céréales en Ukraine. Mais la Russie et la Turquie signent des accords anti-américains</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Enrico Toselli</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Sources: https://electomagazine.it/gli-atlantisti-festeggiano-il-mancato-accordo-sul-grano-ucraino-ma-russia-e-turchia-firmano-accordi-anti-usa/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le sommet entre Poutine et Erdogan ? Un échec, selon le journalisme italien dit "de qualité". Et selon les pleurnichards du TG qui, au moins, ne prétendent pas faire du journalisme de qualité. La rencontre aurait donc été un échec parce que Poutine aurait osé exiger un traitement égal: la Russie n'entraverait pas les exportations alimentaires ukrainiennes et les atlantistes n'entraveraient pas les exportations agricoles russes. Mais les larbins de Biden n'ont pas apprécié.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pas d'accord, alors ? Cela n'a pas vraiment fonctionné de cette manière. Le langage corporel d'Erdogan et de Poutine lors des salutations finales aurait dû inciter les professionnels de la désinformation à un minimum de prudence.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En fait, la déclaration commune a gelé l'enthousiasme des ennemis de la Russie. Tout d'abord, les deux pays commenceront à utiliser leurs monnaies respectives dans leurs échanges commerciaux, en réduisant progressivement l'utilisation du dollar. La Turquie et la Russie se sont fixé pour objectif d'atteindre l'équivalent de 100 milliards de dollars d'échanges bilatéraux d'ici 2030, contre 23,5 milliards de dollars en 2019.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais l'élément le plus intéressant est la motivation qui sous-tend l'accord : la tentative de se défendre contre l'arrogance américaine exprimée par des pressions indues, des droits de douane et des sanctions.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pas mal pour un pays de l'OTAN comme la Turquie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il ne fait aucun doute qu'Erdogan a l'habitude de jouer sur plusieurs tableaux à la fois. Mais on verra dans les prochaines semaines si l'accord de Sotchi aura aussi des répercussions sur les relations régionales, de la Syrie à l'Iran, de l'Azerbaïdjan à la Libye.</span></strong></span><br /><br /></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Ukraine: la guerre de la mer Noire
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-08-13:6456548
2023-08-13T19:41:01+02:00
2023-08-13T19:41:01+02:00
Ukraine: la guerre de la mer Noire Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6468174" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2274306814.jpg" alt="mer-noire.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ukraine: la guerre de la mer Noire</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://www.piccolenote.it/mondo/ucraina-la-guerra-del-mar-nero</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Si la guerre s'étend à la mer Noire, ce sera un désastre pour notre région", a averti Recep Erdogan. Et c'est exactement ce qui est en train de se passer: "L'Ukraine déclare la guerre aux navires russes qui transitent par la mer Noire", titre <em>Politico</em>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Oleg Ustenko, conseiller économique du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a déclaré à <em>Politico</em>: "Tout ce que les Russes déplacent dans les deux sens sur la mer Noire constitue pour nous des cibles militaires valables, en représailles au retrait de la Russie de l'accord sur les céréales de la mer Noire conclu sous l'égide de l'ONU et aux attaques de missiles contre des entrepôts agricoles et des ports", l'allusion étant faite aux attaques contre Odessa, les Russes affirmant qu'elles n'ont touché que des cibles militaires.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un pétrolier russe a déjà été pris pour cible: un drone l'a endommagé. L'attaque a fait grimper en flèche l'assurance des navires russes. Un point pour l'Ukraine. Mais ce qui sous-tend cette déclaration, c'est que Kiev et ses sponsors ont l'intention de rendre la mer Noire impraticable.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il s'agit donc d'une nouvelle escalade où, de surcroît, les cibles sont manifestement civiles (il ne s'agit pas d'erreurs de ciblage). Mais surtout, cela rend cette mer dangereuse pour tout le monde, et pas seulement pour les navires russes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La mer Noire au bord de la catastrophe</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce sont les navires turcs, qui naviguent assez régulièrement sur cette mer, qui seront les plus menacés. Cela pose d'ailleurs un sérieux problème à Ankara, car le contrôle de cette partie de la mer, grâce au Bosphore, constitue pour elle un atout géopolitique et économique majeur.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De plus, il ne faut pas oublier que si le pétrolier russe avait coulé, la marée noire aurait également inondé les plages ukrainiennes et turques. Et c'est là que les choses se compliquent, et de beaucoup (où est Greta Thunberg qui criait à l'écocide lorsque le barrage de Kakhovka s'est effondré ?)</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce n'est pas pour rien qu'Erdogan est sérieusement inquiet, comme en témoigne la déclaration que nous avons rapportée dans l'incipit de notre note. Dans la guerre, il y a des limites à respecter: la Russie ne bombarde pas Kiev, l'Ukraine devrait aussi s'interroger sur les siennes, car la décision risque de provoquer une catastrophe dont elle ne sortira pas indemne.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La particularité suicidaire de la décision indique qu'elle est induite, c'est-à-dire par ses commanditaires, qui ne se soucient guère des conséquences pour l'ensemble de la région, comme le prouve également l'envoi à Kiev de bombes à fragmentation américaines, qui feront des victimes civiles pendant des décennies (voir ce qui s'est passé au Laos avec les bombes à fragmentation fabriquées par les États-Unis).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Rappelons au passage que l'idée d'une intervention agressive en mer Noire est chère à la Grande-Bretagne et qu'elle a trouvé un soutien enthousiaste chez les néoconservateurs américains. Ainsi le <em>Times </em>de mai 2022 : "La Grande-Bretagne examine avec ses alliés la possibilité d'envoyer des navires de guerre en mer Noire pour protéger les navires marchands transportant des céréales ukrainiennes".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le défi de la mer Noire sert également à maintenir la guerre en vie: la contre-offensive terrestre ukrainienne ayant échoué, un autre front doit être ouvert.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6468175" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3422168760.jpg" alt="hatay.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'explosion de Derince et la rencontre Poutine-Erdogan</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Outre les nuages qui s'amoncellent au-dessus de la mer Noire, la Turquie a été secouée ces derniers jours par un autre événement de mauvais augure: il y a deux jours, une explosion a dévasté des silos de stockage de céréales dans le port de Derince. Cette explosion a alarmé tout le pays, car les silos contenaient 75.000 tonnes de céréales, dont 20 % ont été perdues.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'enquête sur les causes de l'explosion est toujours en cours. La première explication, à savoir que l'explosion a été causée par la compression du grain, est quelque peu hasardeuse, mais elle permettrait d'éviter une enquête plus approfondie et des litiges plus risqués. Il reste en effet la possibilité d'un sabotage. Si cette hypothèse se confirme (ce qui est actuellement difficile), Erdogan a menacé de fermer le Bosphore.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En attendant les nouvelles et les décisions à venir, il n'en reste pas moins que les sirènes d'alarme retentissent à Ankara, au point qu'Erdogan a convoqué le Conseil de sécurité nationale (Anadolu).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans ce contexte, il convient de noter que le 3 août, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a annoncé que Poutine et Erdogan se rencontreraient prochainement, confirmant ainsi l'annonce faite plus tôt par le président turc. Outre la question cruciale de l'Ukraine, les deux présidents partagent désormais le souci de la mer Noire.</span></strong></span></p><p> </p>
Le Photon
http://lephoton.hautetfort.com/about.html
C'était le 10 août...
tag:lephoton.hautetfort.com,2023-08-10:1747157
2023-08-10T18:10:00+02:00
2023-08-10T18:10:00+02:00
-480. Les derniers Spartiates de Léonidas tombent aux Thermopyles. 1557. La...
<p>-480.<br />Les derniers Spartiates de Léonidas tombent aux Thermopyles.</p><p>1557.<br />La France n'ayant pas respecté la paix de Vaucelles, Philippe II d'Espagne reprend les armes et, grâce aux cavaliers du comte de Hornes et aux "bandes d'ordonnance", remporte la victoire de Saint-Quentin, à la suite de laquelle il fera construire le palais de l'Escurial.</p><p>1793.<br />Inauguration du musée du Louvre, qui ouvrira dès le lendemain ses portes au public.</p><p>1823.<br />Marcos Botsaris, l'une des principales figures de la révolution grecque de 1821, est tué lors de la bataille de Karpenission. Après avoir repoussé de nombreuses offensives de l'armée turque, il avait pris part à la défense de Missolonghi et s'était également distingué par son action héroïque à la bataille de Petta. Nommé commandant en chef de l'armée révolutionnaire, il avait décliné cet honneur en déclarant : "Celui qui veut servir sa patrie n'a pas besoin de titres, mais d'une épée".</p><p>1878.<br />Naissance à Stettin, en Poméranie, du médecin et écrivain allemand Alfred Döblin (<em>Berlin Alexanderplatz</em>, 1929).</p><p>1900.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/00/829336805.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/00/1812529408.jpg" alt="Wilhelm Petersen.jpg" /></a>Naissance à Elmshorn, près de Hambourg, du peintre et dessinateur Wilhelm Petersen.</p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p><br />1912.<br />Mort à Bad Schwalbach de l'architecte allemand d'origine huguenote Paul Wallot, constructeur entre 1884 et 1894 des bâtiments du Reichstag de Berlin.</p><p>1920.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/02/985763557.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/02/1106422263.JPG" alt="Mustapha Kemal.JPG" /></a>Signature du traité de Sèvres, qui décide la suppression de l'empire ottoman. La Grande-Bretagne, la France, l'Italie et la Grèce se partagent la moitié du territoire turc. Le troisième quart est transformé en République indépendante d'Arménie. Le reste, désigné comme la Turquie, est placé sous le contrôle d'une commission internationale. Apprenant la nouvelle à Ankara, Mustapha Kemal, le "Loup gris d'Angora", jure de se venger du sultan qui a accepté de voir démembrer son empire : "Je sauverai la Turquie. Je la rendrai grande et libre !"</p><p>1932.<br />La CGT et la CGTU (communiste) ayant lancé l'année précédente une campagne contre "les étrangers qui volent le travail des Français", le gouvernement d'Édouard Herriot (groupe radical et radical-socialiste) fait adopter une loi de "protection de la main-d'œuvre nationale". Elle prévoit notamment que, dans le secteur public, la proportion de travailleurs étrangers ne pourra pas dépasser 5 %.</p><p>1944.<br />L'abbé Pierre-Marie Lec'hvien, recteur de Quimper-Guézennec (Côtes d'Armor), est enlevé et tué de deux balles dans la tête par des résistants. Poète et défenseur de la langue bretonne, il était suspecté de sympathies autonomistes du fait de son amitié avec l'abbé Perrot, également assassiné le 12 décembre 1943 par la résistance communiste, à Scrignac (Finistère).</p><p>1962.<br />Mort à Courbevoie de l'écrivain et conteur français d'origine alsacienne Jean Variot. Auteur à partir de 1919 de nombreux travaux sur les légendes et les traditions orales d'Alsace, il fut au cours de sa vie proche à la fois de Georges Sorel, de Charles Maurras et de Charles Péguy. Il participa en 1909 au projet (resté sans suite) de création d'une revue qui se serait appelée <em>La Cité française</em>, à laquelle devaient collaborer, sous le patronage de Sorel, de jeunes royalistes et des militants syndicalistes révolutionnaires.</p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Les États-Unis fomentent des affrontements entre l'Arabie et les Émirats. Et Ankara provoque Moscou avec les Circassiens
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-07-22:6453476
2023-07-22T19:07:24+02:00
2023-07-22T19:07:24+02:00
Les États-Unis fomentent des affrontements entre l'Arabie et les...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><img id="media-6463740" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1861354605.jpg" alt="thumbs_b_c_8cd96c4a34324926c9a12a65a96d2b10.jpg" width="587" height="330" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Les États-Unis fomentent des affrontements entre l'Arabie et les Émirats. Et Ankara provoque Moscou avec les Circassiens</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Enrico Toselli</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://electomagazine.it/gli-usa-fomentano-scontri-tra-arabia-ed-emirati-e-ankara-provoca-mosca-con-i-circassi/</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong>Même RimbamBiden s'est rendu compte que les atlantistes étaient de plus en plus isolés à cause de leur arrogance. Et ses marionnettistes ont couru se mettre à l'abri. Les premiers signes commencent à se manifester. L'Arabie saoudite, sous l'impulsion de la Chine, améliore ses relations avec l'Iran, qui, lui, se rapproche de la Russie. Et les États-Unis font pression sur les Émirats arabes pour qu'ils commencent à détériorer leurs relations avec Riyad. Y a-t-il un risque d'affrontement armé? Pas pour l'instant, mais le cas échéant, les marchands d'armes feraient aussi sauter les bouchons de champagne dans les pays arabes.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><img id="media-6463741" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1230642616.jpg" alt="Migrations-des-Circassiens-6-e1559553601110.jpg" /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><img id="media-6463743" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1253743653.jpg" alt="5ede8e60861d7_sotchi.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong>D'autres signaux viennent de la Turquie. Celle-ci a d'abord décidé de flanquer une gifle aux Russes en violant les accords qui concernaient les prisonniers du bataillon Azov. Ensuite, elle a donné le feu vert aux nouvelles entrées scandinaves dans l'OTAN. Enfin, elle accueille une vague réunion de Circassiens qui veulent créer un État indépendant et anti-russe dans le Caucase.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong>Tout cela alors que se prépare une rencontre entre Erdogan et Poutine, le premier étant persuadé de pouvoir convaincre le second de la reprise de l'accord sur les exportations de blé et de maïs de l'Ukraine.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong>De toute évidence, Erdogan estime que quelques gifles aujourd'hui et demain ne sont pas une provocation, mais juste une manière commode de faire monter les prix. En revanche, il cherche à obtenir le feu vert de Bruxelles pour entrer dans l'Union européenne.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong>Une entrée qui ne serait pas facile à gérer. Non pas pour des raisons religieuses, mais parce que la Turquie représenterait la première armée de l'UE et aurait droit à plus de députés européens que l'Italie et la France. Avec tout ce que cela implique en termes de poids politique dans l'Union.</strong></span></p><p> </p>
lanvert
http://lanvert.hautetfort.com/about.html
Sommet de l’OTAN : l’Ukraine, la Suède et la Turquie à l’ordre du jour
tag:lanvert.hautetfort.com,2023-07-15:6452304
2023-07-15T22:50:00+02:00
2023-07-15T22:50:00+02:00
Edito du 13 juillet 2023 de Cartooning for Peace Vilnius, capitale de la...
<p style="text-align: justify;">Edito du 13 juillet 2023 de Cartooning for Peace</p><p style="font-weight: 400; text-align: justify;">Vilnius, capitale de la Lituanie, est devenue cette semaine une des villes les plus protégées du monde, le temps d’accueillir un sommet crucial de l’OTAN qui s’est tenu les 11 et 12 juillet. Un premier sujet brûlant s’est réglé avant même le début du sommet : la Turquie a accepté de soutenir l’adhésion de la Suède après 18 mois de blocage. En contrepartie, la Suède s’est engagée à durcir ses lois antiterroristes à l’encontre du PKK et à « dynamiser » son soutien à l’intégration de la Turquie à l’Union européenne, et les États-Unis à fournir des F16 à Ankara.</p><p style="font-weight: 400; text-align: justify;">Ce sommet de l’OTAN a également été affairé par l’Ukraine et son adhésion au sein de l’Alliance : si le président Zelensky, présent sur place, a d’abord regretté « l’indécision » et la « faiblesse » des alliés, il a tout de même obtenu de nouvelles garanties sécuritaires et l’assurance de rejoindre l’OTAN par une voie accélérée dès la fin de la guerre.</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://www.cartooningforpeace.org/wp-content/uploads/2023/07/8-Kak-scaled-e1689242183329.jpeg" alt="8-Kak-scaled-e1689242183329.jpeg" /></p><p style="text-align: center;">Dessin de Kak (France)</p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
L'adhésion de la Suède à l'OTAN: l'UE paiera-t-elle le prix du changement d'attitude d'Erdogan?
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-07-14:6452296
2023-07-14T21:27:34+02:00
2023-07-14T21:27:34+02:00
L'adhésion de la Suède à l'OTAN: l'UE paiera-t-elle le prix du...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6461798" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/888841234.jpg" alt="flag-7222488_1280-1170x780.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>L'adhésion de la Suède à l'OTAN: l'UE paiera-t-elle le prix du changement d'attitude d'Erdogan?</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Bernhard Tomaschitz</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://zurzeit.at/index.php/schwedens-nato-beitritt-zahlt-die-eu-den-preis-fuer-erdogans-haltungsaenderung/</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Y a-t-il eu des accords en coulisses concernant l'élargissement de l'OTAN et les ambitions turques pour adhérer à l'UE ?</strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le président turc Recep Tayyip Erdogan a renoncé à son opposition à l'adhésion de la Suède à l'OTAN. Cela ouvre la voie à l'adhésion de ce pays scandinave au Pacte de l'Atlantique Nord, dont le sommet s'est tenu tout récemment dans la capitale lituanienne, Vilnius. Erdogan avait jusqu'à présent refusé l'adhésion de la Suède à l'OTAN, arguant que Stockholm ne prenait pas de mesures suffisamment fermes contre le Parti des travailleurs kurdes (PKK), un parti marxiste interdit en Turquie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le changement d'attitude d'Erdogan est d'autant plus remarquable qu'en amont du sommet de l'OTAN, le président turc avait conditionné son accord à l'adhésion de la Suède à l'OTAN à la reprise des négociations pour l'adhésion turque à l'UE: "Aplanissez d'abord le chemin de la Turquie vers l'Union européenne, puis nous ouvrirons la voie à la Suède, comme nous l'avons fait pour la Finlande".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il n'est désormais pas exclu que des arrangements en coulisses aient pu avoir lieu avant le sommet de l'OTAN à Vilnius. Le président du Conseil de l'UE, Charles Michel, a fait savoir qu'il souhaitait dynamiser les relations avec la Turquie. Il a discuté avec Erdogan "des moyens de mettre l'accent sur la coopération entre l'UE et la Turquie et de redynamiser nos relations", a écrit Michel.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On ne sait pas exactement de quoi Michel a discuté avec Erdogan. Ce qui est sûr, c'est que si un lien était effectivement établi entre l'adhésion de la Suède à l'OTAN et les ambitions turques pour l'UE, ce serait un coup dur pour l'UE. Surtout, cela montrerait qui est réellement aux commandes de l'UE : les États-Unis.</span></strong></p>
lafautearousseau royaliste
http://lafautearousseau.hautetfort.com/about.html
Éphéméride du 4 juillet
tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2023-07-04:2238807
2023-07-04T03:30:00+02:00
2023-07-04T03:30:00+02:00
La tombe de Chateaubriand, sur l'îlot du Grand-Bé, à Saint Malo...
<p style="text-align: right;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000080;"> <span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La tombe de Chateaubriand, sur l'îlot du Grand-Bé, à Saint Malo</strong></span></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p> </p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><strong>1848 : Mort de Chateaubriand, "l'Enchanteur" </strong></em></span> </span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>"Quand la mort baissera la toile entre moi et le monde, on trouvera que mon drame se divise en trois actes... </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Dans mes trois carrières successives, je me suis toujours proposé une grande tâche : voyageur, j'ai aspiré à la découverte du monde polaire; littérateur, j'ai essayé de rétablir la religion sur ses ruines; homme d'État, je me suis efforcé de donner aux peuples le vrai système monarchique représentatif avec ses diverses libertés. </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Des auteurs modernes français de ma date, je suis quasi le seul dont la vie ressemble à ses ouvrages : voyageur, soldat, poète, publiciste, c'est dans les bois que j'ai chanté les bois, sur les vaisseaux que j'ai peint la mer, dans les camps que j'ai parlé des armes, dans l'exil que j'ai appris l'exil, dans les cours, dans les affaires, dans les assemblées que j'ai étudié les princes, la politique, les lois et l'histoire... </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #333333;"><strong>Si j'ai assez souffert dans ce monde pour être dans l'autre une Ombre heureuse, un peu de lumière des Champs-Élysées, venant éclairer mon dernier tableau, servira à rendre moins saillants les défauts du peintre : la vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux..."</strong></span> </span></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #333333;">Sur la tombe,<strong> "Point d’inscription, ni nom, ni date, la croix dira que l’homme reposant à ses pieds était un chrétien : cela suffira à ma mémoire"</strong></span> </span></em></p><p><img src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/105140914.jpg" id="media-5091343" alt="" /></p><p style="text-align: center;"><strong><em><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Petite promenade dans l'oeuvre de Chateaubriand, au moyen de sept extraits...</span></em></strong></p><p><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><strong>I</strong> : <strong>"...En traçant ces derniers mots, ce 16 novembre 1841, ma fenêtre qui donne à l'ouest sur les jardins des Missions étrangères, est ouverte : il est six heures du matin; j'aperçois la lune pâle et élargie; elle s'abaisse sur la flèche des Invalides à peine révélée par le premier rayon doré de l'orient : on dirait que l'ancien monde finit et que le nouveau commence. Je vois les reflets d'une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil. Il ne me reste qu'à m'asseoir au bord de ma fosse, après quoi je descendrai hardiment, le crucifix à la main, dans l'éternité."</strong> (fin des Mémoires, to</span><span style="font-family: verdana,geneva;">me II, p.939). </span></span><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong>II</strong> : <strong>".....La royauté légitime constitutionnelle m'a toujours paru le chemin le plus doux et le plus sûr vers l'entière liberté. J'ai cru et je croirai encore faire l'acte d'un bon citoyen en exagérant même les avantages de cette royauté, afin de lui donner, si cela dépendait de moi, la durée nécessaire à l'accomplissement de la transformation graduelle de la société et des moeurs..."</strong> (MOT, tome II, p.700).</span></p><div style="text-align: left;"><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/3891332943.246.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6272622" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/3795001252.279.jpg" alt="4 juillet,chateaubriand,bourbons,vallee aux loups,napoleon,turquie,roi,royaute,voltaire,chatenay" /></a></p><p style="text-align: center;"><em style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Maison de Chateaubriand, la Vallée aux Loups, Chatenay-Malabry</em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"> </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></div></div><div><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong>III</strong> :<strong> "Il y a quatre ans qu'à mon retour de la Terre-Sainte, j'achetai près du hameau d'Aulnay, dans le voisinage de Sceaux et de Chatenay, une maison de jardinier, cachée parmi des collines couvertes de bois. Le terrain inégal et sablonneux dépendant de cette maison, n'était qu'un verger sauvage au bout duquel se trouvait une ravine et un taillis de châtaigniers. Cet étroit espace me parut propre à renfermer mes longues espérances; <em>spatio brevi spem longam reseces</em>. Les arbres que j'y ai plantés prospèrent, ils sont encore si petits que je leur donne de l'ombre quand je me place entre eux et le soleil. Un jour, en me rendant cette ombre, ils protégeront mes vieux ans comme j'ai protégé leur jeunesse. Je les ai choisi autant que je l'ai pu des divers climats où j'ai erré, ils rappellent mes voyages et nourrissent au fond de mon coeur d'autres illusions.</strong></span></div><div style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Si jamais les Bourbons remontent sur le trône, je ne leur demanderai, en récompense de ma fidélité, que de me rendre assez riche pour joindre à mon héritage la lisière des bois qui l'environnent : l'ambition m'est venue; je voudrais accroître ma promenade de quelques arpents; tout chevalier errant que je suis, j'ai les goûts sédentaires d'un moine. Depuis que j'habite cette retraite, je ne crois pas avoir mis trois fois les pieds hors de mon enclos. Mes pins, mes sapins, mes mélèzes, mes cèdres tenant jamais ce qu'ils promettent, la Vallée-aux-Loups deviendra une véritable chartreuse. Lorsque Voltaire naquit à Chatenay, le 20 février 1694, quel était l'aspect du coteau où se devait retirer, en 1807, l'auteur du Génie du Christianisme ?</span><span style="font-size: medium;"> </span></strong></div><div><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/3891332943.243.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6272623" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/3795001252.262.jpg" alt="4 juillet,chateaubriand,bourbons,vallee aux loups,napoleon,turquie,roi,royaute,voltaire,chatenay" /></a></p></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></div></div><div><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong>Ce lieu me plaît : il a remplacé pour moi les champs paternels; je l'ai payé du produit de mes rêves et de mes veilles; c'est au grand désert d'Atala que je dois le petit désert d'Aulnay; et pour me créer ce refuge, je n'ai pas, comme le le colon américain, dépouillé l'indien des Florides. Je suis attaché à mes arbres; je leur ai adressé des élégies, des sonnets, des odes. Il n'y a pas un seul d'entre eux que je n'aie soigné de mes propres mains, que je n'aie délivré du ver attaché à sa racine, de la chenille collée à sa feuille; je les connais tous par leurs noms, comme mes enfants; c'est ma famille, je n'en ai pas d'autre, j'espère mourir au milieu d'elle..."</strong> (MOT, tome I, p.6).</span><span style="font-size: medium;"> </span></div><div><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></div><div><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></div><div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/189463296.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1814625" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/1591137173.JPG" alt="CHATEAUBRIAND ARMES.JPG" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Armes de Chateaubriand, Vicomte et Pair de France</em> </span></div><div style="text-align: center;"> </div></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong>IV</strong> : <strong>"Il y a des temps où l'on ne doit dépenser le mépris qu'avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux..."</strong> (MOT, tome 1, p.877).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/275850095.gif" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1814631" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/512120693.gif" alt="CHATEAUBRIAND SIGNATURE 1782.gif" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em>Signature datant de 1782</em></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></div></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong>V</strong> :<strong> "...Vous êtes jeune, monsieur, comme cet avenir que vous songez et qui vous pipera; je suis vieux comme ce temps que je rêve et qui m'échappe. Si vous veniez vous asseoir à mon foyer, dites-vous obligeamment, vous reproduiriez mes traits sous votre burin : moi, je m'efforcerais de vous faire chrétien et royaliste. Puisque votre lyre, au premier accord de son harmonie, chantait mes Martyrs et mon <em>pèlerinage,</em> pourquoi n'achèveriez-vous pas la course ? Entrez dans le lieu saint; le temps ne m'a arraché que les cheveux, comme il effeuille un arbre en hiver, mais la sève est restée au coeur : j'ai encore la main assez ferme pour tenir le flambeau qui guiderait vos pas sous les voûtes du sanctuaire..."</strong> (MOT, tome II, p.517).</span><span style="font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/1195580441.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1814633" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/811981491.jpg" alt="CHATEAUBRIAND LETTRE 1803.jpg" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><p><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em>Lettre de Chateaubriand au ministre des Relations extérieures Cacault, du 12 juillet 1803. Lettre autographe signée sur papier à en-tête de la République française<br /><br />Chateaubriand, secrétaire d’ambassade à Rome, y rapporte sa présentation en tant que<strong> "simple particulier et homme de lettre"</strong> à Victor-Emmanuel 1er de Sardaigne et son épouse.</em></span><span style="font-size: medium;"> </span><span style="font-size: medium;"> </span></p></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong>VI</strong> : <strong>"...Après Alexandre, commença le pouvoir romain; après César, le christianisme changea le monde; après Charlemagne, la nuit féodale engendra une nouvelle société; après Napoléon, néant : on ne voit venir ni empire, ni religion, ni barbares. La civilisation est montée à son plus haut point, mais civilisation matérielle, inféconde, qui ne peut rien produire, car on ne saurait donner la vie que par la morale; on n'arrive à la création des peuples que par les routes du ciel : les chemins de fer nous conduiront seulement avec plus de rapidité à l'abîme..."</strong> (MOT, tome II, p.261).</span><span style="font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></span><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/3891332943.247.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6272624" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/3795001252.280.jpg" alt="4 juillet,chateaubriand,bourbons,vallee aux loups,napoleon,turquie,roi,royaute,voltaire,chatenay" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em> Portrait de Chateaubriand, Anne-Louis Girodet,</em></span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.</em></span></p></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></div></div></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"> </span><span style="font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong>VII</strong> : <strong>"...Prétendre civiliser la Turquie en lui donnant des bateaux à vapeur et des chemins de fer, en disciplinant ses armées, en lui apprenant à manoeuvrer ses flottes, ce n'est pas étendre la civilisation en Orient, c'est introduire la barbarie en Occident : des Ibrahim futurs pourront amener l'avenir au temps de Charles-Martel, ou au temps du siège de Vienne, quand l'Europe fut sauvée par cette héroïque Pologne sur laquelle pèse l'ingratitude des rois..."</strong> (MOT, tome II, p.261).</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/1564564768.2.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1916726" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/1239609941.2.jpg" alt="CHATEAUBRIAND MAISON NATALE.jpg" /></a></em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Maison natale de Chateaubriand, </em><em>Hôtel de la Gicquelais, Saint Malo</em> </span><br /></span></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">•</span> </strong></span><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><strong><span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #000080; text-decoration: underline;" href="http://www.maison-de-chateaubriand.fr/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">http://www.maison-de-chateaubriand.fr/</a></span></strong> </span></em></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">• </span></em></strong></span><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><strong><a style="color: #000080;" href="http://www.saint-malo.net/saint-malo-rues.htm#chateaubriand" target="_blank" rel="noopener noreferrer">http://www.saint-malo.net/saint-malo-rues.htm#chateaubriand</a></strong> </span></em></span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="padding-left: 90px;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #666699; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><strong><span style="color: #333333;">• Voir notre album (80 photos),</span></strong> <span style="color: #000080;"><strong><a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/ecrivains-royalistes-i-chateaubriand/" target="_self">Écrivains royalistes (I), Chateaubriand</a></strong></span></span></em></span></p><p style="padding-left: 90px;"> </p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> <strong>• Le jeune Vicomte de Chateaubriand servit dans le Régiment de Navarre, l'un des plus anciens régiments du Royaume : dans notre Album <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/d-hier-a-aujourd-hui-regiments-d-histoire/">Drapeaux des régiments du Royaume de France</a>, voir la photo <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/d-hier-a-aujourd-hui-regiments-d-histoire/2759272274.html">"Le Régiment de Navarre"</a>...</strong></span></em></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/4200184554.png" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6009136" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/588616128.png" alt="4 juillet,chateaubriand,bourbons,vallee aux loups,napoleon,turquie,roi,royaute,voltaire,chatenay" /></a></p><p> </p><p> </p><div style="text-align: center;"><div><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><img id="media-4888607" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/2482906768.5.jpg" alt="3 fevrier,philippe auguste,paris,esther,racine,boileau,lully,phedre,louis xiv,simone weil,thibon,mauriac,stofflet" /></span></p></div></div><div><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"> </p></div></div><div><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"> </p></div></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><strong>1936 : Reims inaugure - en sa présence - la rue Rockefeller</strong> </em></span></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/3535656122.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5630156" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/3107428578.jpg" alt="4 juillet,chateaubriand,bourbons,vallee aux loups,napoleon,turquie,roi,royaute,voltaire,chatenay" /></a></p></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Il s'agit, pour la ville martyre, de remercier le très généreux mécène et donateur qui a permis - à Reims mais aussi ailleurs - de relever plusieurs monuments emblématiques de notre Patrimoine (voir l'<strong><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/04/20/ephemeride-du-23-mai.html">Éphéméride du 23 mai</a></em></strong>).<br /></span></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sa
Le Photon
http://lephoton.hautetfort.com/about.html
C'était le 30 juin...
tag:lephoton.hautetfort.com,2023-06-30:1689243
2023-06-30T22:30:00+02:00
2023-06-30T22:30:00+02:00
1402. Bataille d'Ancyre (Ankara, Turquie). Les troupes de Bajazet sont...
<p>1402.<br />Bataille d'Ancyre (Ankara, Turquie). Les troupes de Bajazet sont écrasées par les Mongols de Tamerlan.</p><p>1598.<br />Promulgation par Henri IV de l'édit de Nantes, qui autorise les protestants à pratiquer librement leur culte, sauf à la cour et à Paris. Retour en France de la paix religieuse.</p><p>1834.<br />Alfred de Vigny achève <em>Chatterton</em>, au terme de dix-sept nuits de travail. Il écrit aussitôt une préface qui constitue un véritable réquisitoire contre la société bourgeoise et un vibrant plaidoyer en faveur d'une conception aristocratique de la poésie : "N'entendez-vous pas le bruit des pistolets solitaires ?"</p><p>1857.<br />Mort à Pierrefitte-sur-Seine du naturaliste, explorateur et paléontologue français Alcide Dessalines d'Orbigny. Au cours d'un voyage de sept ans en Amérique latine, il découvrit et décrivit des milliers d'espèces inconnues. On lui doit aussi un manuel méthodique de <em>Paléontologie française</em> en neuf volumes.</p><p>1903.<br />Arrivé en Suisse l'année précédente pour y chercher du travail, le jeune Benito Mussolini, soupçonné d'inviter les travailleurs italiens à la grève, est conduit en train à Chiasso pour être expulsé.</p><p>1934.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/02/175341248.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1852214" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/02/1016721974.jpg" alt="Edgar Julius Jung.jpg" /></a>Au cours de la "nuit des longs couteaux", Hitler fait éliminer la fraction révolutionnaire de la NSDAP, ainsi que certains chefs de la SA, dont Ernst Röhm. Plusieurs représentants de la Révolution conservatrice, parmi lesquels Edgar Julius Jung, sont également assassinés à l'occasion de cette "purge".</p><p> </p><p> <br /><br /></p><p>1941.<br />Un décret de l'État français, signé par le maréchal Pétain et l'amiral Darlan, sépare le pays nantais du reste de la Bretagne, en rattachant la Loire-Inférieure à la "région d'Angers".</p><p>1945.<br />M. Caballero, secrétaire général du parti communiste en Algérie, écrit dans <em>L'Humanité</em> : "Ceux qui réclament l'indépendance de l'Algérie sont des agents conscients ou inconscients d'un autre impérialisme".</p><p>1962.<br />À Rome, <em>L'Osservatore romano</em> met à nouveau en garde contre les œuvres de Pierre Teilhard de Chardin, qui « renferment de telles ambiguïtés, et même des erreurs si graves, qu’elles offensent la doctrine catholique ».</p><p>1968.<br />Conséquence des émeutes du mois de mai : au second tour des élections législatives, le parti gaulliste UDR obtient 64,3 % des sièges. C'est la première fois, en France, qu'un parti obtient la majorité absolue au Parlement.</p>
Le Photon
http://lephoton.hautetfort.com/about.html
C'était le 29 mai...
tag:lephoton.hautetfort.com,2023-05-29:1637898
2023-05-29T21:10:00+02:00
2023-05-29T21:10:00+02:00
1416. À la bataille navale de Gallipoli, l'amiral vénitien Pietro Loredan...
<p>1416.<br />À la bataille navale de Gallipoli, l'amiral vénitien Pietro Loredan remporte une victoire écrasante sur la flotte turque.</p><p>1453.<br />Mehemet Ali s'empare de Constantinople. 40 000 habitants sont massacrés par les Turcs, 50 000 sont réduits en esclavage. Fin de l'empire byzantin.</p><p>1793.<br />Frappée d'un emprunt forcé, la ville de Lyon se déclare en révolte contre les "oppresseurs de la Convention". Assiégée à partir du mois d'août, la ville se rendra le 9 octobre. La Convention la rebaptisera "Commune affranchie" et décrétera la destruction de ses quartiers centraux.</p><p>1830.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/00/888999219.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/00/270501640.jpg" alt="Louise Michel.jpg" /></a>Naissance de Louise Michel, alias Enjolras (surnom tiré des <em>Misérables</em> d'Hugo), au château de Vroncourt (Haute-Marne), des ébats du châtelain Étienne-Charles Demahis (ou de son fils Laurent ?) avec la servante Marianne Michel.</p><p> </p><p> </p><p> </p><p><br />1880.<br />Naissance à Blankenburg du philosophe allemand Oswald Spengler, auteur du <em>Déclin de l'Occident</em>.</p><p>1921.<br />Référendum à Salzbourg : plus de 99 % des suffrages exprimés se prononcent pour un rattachement de l'Autriche à la république allemande de Weimar.</p><p>1937.<br />Le cuirassé allemand <em>Deutschland</em>, appartenant à la force de contrôle internationale, est bombardé en rade d'Ibiza par deux avions de combat de l'Espagne républicaine, qui tuent 23 marins et en blessent 83 autres (dont 19 succomberont à leurs blessures).</p><p>1942.<br />Une ordonnance allemande impose aux Juifs résidant en France le port de l'étoile jaune. Le maréchal Pétain s'y étant opposé, cette mesure ne sera jamais appliquée en zone Sud.</p><p>1947.<br />L'historien Jacques Benoist-Méchin comparaît devant la Haute-Cour de justice. Condamné à mort le 6 juin, gracié le 30 juillet, il restera incarcéré à la prison de Clairvaux jusqu'au 24 décembre 1953.</p><p>1968.<br />Mort à La Frette-sur-Seine de l'écrivain français Jacques Boutelleau, dit Jacques Chardonne (<em>Le Bonheur de Barbezieux</em>, 1938). Styliste de haut vol, "épuré" à la Libération, il fut avec son ami Paul Morand le père spirituel des "Hussards".</p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Erdogan gagne, les néoconservateurs perdent
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-05-29:6445403
2023-05-29T19:58:53+02:00
2023-05-29T19:58:53+02:00
Erdogan gagne, les néoconservateurs perdent Source:...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6450624" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2245516410.jpg" alt="180625123719-07-turkey-election-062418.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Erdogan gagne, les néoconservateurs perdent</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.piccolenote.it/mondo/vince-erdogan-perdono-i-neocon</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est un Erdogan rajeuni qui a célébré sa réélection devant une foule immense. L'Occident avait parié contre lui et a "perdu", comme il l'a dit dans son premier discours. Et, en effet, les milieux hyper-atlantistes avaient fait des pieds et des mains pour soutenir son adversaire Kemal Kilicdaroglu, qui avait promis de ramener la Turquie à l'obéissance silencieuse aux diktats de l'OTAN et d'engager Ankara dans l'acharnement anti-russe <em>(Responsible Statecraft).</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Même si les intentions de Kilicdaroglu étaient quelque peu illusoires, puisque toutes les forces qui le soutenaient n'avaient pas le même penchant atlantiste, cela aurait certainement affaibli l'axe existant avec la Russie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cela n'a pas été le cas, et maintenant Erdogan, qui pour gagner s'est éloigné encore plus de l'Occident, se sentira encore plus ferme pour persévérer dans la ligne suivie jusqu'à présent, qui lui a attiré le consensus dans son pays.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une ligne qui ne renie pas les relations établies par Kemal Ataturk avec l'Occident, mais qui, en même temps, ne se sent pas liée par elles, conduisant son pays à rétablir avec l'Orient des relations qui avaient été rompues au nom des diktats atlantistes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est intéressant de noter que la victoire électorale n'a pas suscité de protestations, bien que certains médias aient fait état d'une prétendue fraude électorale de la part de l'autorité centrale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En d'autres temps (en Ukraine - en 2014 - ou au Venezuela - en 2019 - pour ne citer que deux cas frappants), de telles allégations avaient servi de base au déclenchement de manifestations de rue contre la victoire volée, manifestations que l'Occident avait utilisées comme levier pour tenter de renverser le gouvernement élu.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6450623" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2608628819.jpg" alt="742a7e91-2b5b-4a25-9e13-3affc4771cf4_w670_r0.7502857142857143_fpx50.96_fpy33.75.jpg" width="434" height="579" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le fait qu'Erdogan a également été capable de gérer la période post-électorale est une autre indication de la force du sultan.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il reste les nombreux problèmes de la Turquie, auxquels Erdogan est appelé à s'attaquer, notamment la reconstruction des zones touchées par le récent tremblement de terre. Et le caractère autoritaire de son gouvernement, un peu dénoncé par tous les médias occidentaux. Une propension qui n'est pourtant pas une marque de fabrique du sultan, la Turquie n'ayant connu que des pouvoirs forts depuis l'époque d'Atatürk.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une dernière remarque concerne la guerre d'Ukraine, à propos de laquelle Erdogan a joué le rôle de médiateur, parvenant même à accueillir plusieurs réunions entre les parties en conflit et à faciliter le seul accord conclu entre elles, celui concernant le transit des céréales ukrainiennes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un travail qu'il a dû abandonner ces derniers mois en raison de l'engagement électoral qui l'a complètement absorbé. Maintenant qu'il est plus fort, il peut reprendre ce rôle, augmentant ainsi les chances de ceux qui tentent de rétablir la paix dans ce pays européen ravagé.</span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La Turquie maintient le cap : Erdogan clairement réélu au second tour
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-05-29:6445400
2023-05-29T19:47:00+02:00
2023-05-29T19:47:00+02:00
La Turquie maintient le cap: Erdogan clairement réélu au second...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6450600" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/893619644.jpg" alt="cover-r4x3w1200-6453d8a26db78-295ae06d694dbcda7fa6473f5d8ecaf7485c899f-jpg.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La Turquie maintient le cap: Erdogan clairement réélu au second tour</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://zuerst.de/2023/05/29/die-tuerkei-bleibt-auf-kurs-erdogan-im-zweiten-wahlgang-klar-bestaetigt/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ankara. La Turquie a voté - et elle a finalement choisi assez clairement Erdogan lors du second tour de l'élection présidentielle du 28 mai qui opposait le chef du gouvernement de longue date, Erdogan, à son challenger Kemal Kilicdaroglu. Erdogan a obtenu 52,16% des voix dimanche soir après le dépouillement de tous les votes, contre 47,84% pour Kilicdaroglu. Le troisième candidat, Sinan Ogan, de la coalition de droite <em>Ata Ittifaki,</em> avait également voté pour Erdogan au premier tour, il y a deux semaines, et a appelé ses partisans à voter pour lui au second tour.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le résultat du scrutin est avant tout une déception pour les élites libérales de gauche occidentales, qui avaient clairement favorisé Kilicdaroglu. Ce dernier s'était engagé à renforcer les liens entre la Turquie et l'Occident et, surtout, à promouvoir les "valeurs européennes" telles que le culte LGBTiste. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, son propre parti, le CHP (Parti républicain du peuple), était considéré par les observateurs occidentaux comme "élitiste" et "nationaliste". L'alliance électorale de Kilicdaroglu avait même envisagé un "changement de régime" en cas d'arrivée au pouvoir, afin de mettre la Turquie sur la voie de l'Occident.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Malgré les difficultés économiques considérables de la Turquie, l'inflation galopante et, plus récemment, les manquements du gouvernement après le tremblement de terre de début février, la majorité des électeurs turcs n'ont pas voulu de changement et ont manifesté leur confiance dans le président sortant Erdogan, qui dirige le pays depuis maintenant 20 ans.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Premier ministre hongrois Orbán a été l'un des premiers à le féliciter dimanche. Sur Twitter, il a écrit qu'il s'agissait d'une "victoire sans équivoque". Le chef du Kremlin, M. Poutine, a également adressé ses félicitations dimanche soir, avant même le dépouillement de tous les votes. Au grand dam de l'Occident, Erdogan a renforcé ses relations avec la Russie au cours des dernières années et ne supporte pas les sanctions occidentales. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6450607" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3964284285.png" alt="266510-MAP-SIMONE-final-e1530700941361.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au contraire, Ankara peut se réjouir du rôle privilégié d'intermédiaire énergétique russe - en contrepartie des voies de transport de gaz et de pétrole d'Europe de l'Est, de plus en plus incertaines ces dernières années, le gaz russe s'écoule depuis 2020 directement de la Russie vers la Turquie via le gazoduc Turk Stream.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le challenger malheureux Kilicdaroglu a entre-temps reconnu le résultat des élections et a déclaré qu'il n'avait pas l'intention de les contester (mü).</span></strong></p><p><em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Demandez ici un exemplaire gratuit du magazine d'information allemand ZUERST ! ou abonnez-vous dès aujourd'hui à la voix des intérêts allemands !</span></strong></em></p><p><em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Suivez également ZUERST ! sur Telegram : <span style="color: #ffcc99;">https://t.me/s/deutschesnachrichtenmagazin</span></span></strong></em></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Fractures turques
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-05-28:6445219
2023-05-28T11:47:08+02:00
2023-05-28T11:47:08+02:00
Fractures turques par Georges FELTIN-TRACOL Sinan Oğan...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6450146" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1309114049.jpg" alt="son-dakika-cumhurbaskani-erdogan-sinan-ogan-la-15928772_2823_amp.jpg" width="577" height="323" /></span></strong></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Fractures turques </strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Georges FELTIN-TRACOL</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sinan Oğan est la grande surprise du premier tour de la présidentielle turque. Certes, il ne se qualifie pas pour le second tour, mais ses 5,17 % pèsent déjà sur le duel entre le président sortant Recep Tayyip Erdoğan qui frôle la réélection avec 49,52 % et son rival républicain du peuple Kemal Kılıçdaroğlu (44,88 %). Quant au quatrième candidat issu du Parti de la mère-patrie d’orientation libérale-conservatrice, Muharrem İnce se retire dans les derniers jours de la campagne, d’où son 0,43 %.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Quelques esprits forts pointent aussitôt l’activisme débordant de l’AKP (Parti de la Justice et du Développement) auprès des classes les plus populaires, activisme qualifié de « clientélisme ». Dommage qu’ils ne mentionnent jamais le clientélisme gigantesque du Parti démocrate de Joe Biden dans certains États, comtés et municipalités des États-Unis.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On peut croire que les électeurs de Sinan Oğan se reporteront sur le président Erdoğan au second tour. La vie politique turque est en réalité plus subtile. Âgé de 55 ans et d’origine azerbaïdjanaise, Sinan Oğan a étudié à Moscou au début du XXI<sup>e</sup> siècle. Il milite de 2010 à 2015 au sein du mouvement pantouranien MHP (Parti d’action nationaliste) de Devlet Bahçeli dont il devient l’un des députés. En 2015, le MHP l’exclut, car il refuse le rapprochement entamé avec l’AKP.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6450147" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3878097133.jpeg" alt="bb95065_1684147764850-fwiipqhwiaqrlqg.jpeg" width="419" height="682" /></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">À l’occasion de cette campagne présidentielle, Sinan Oğan se présente au nom de l’Alliance ancestrale, une coalition électorale récente des pantouraniens radicaux du Parti de la Victoire, des conservateurs libéraux du Parti de la Justice, des kémalistes sociaux du Parti « Mon Pays » et des progressistes du Parti de l’Alliance turque. Le candidat de cette entente veut d’une part interdire l’ensemble des formations politiques kurdes, séparatistes et loyalistes. Il dénonce d’autre part avec une rare insistance les 4,5 millions d’étrangers dont 3,5 millions de réfugiés syriens. Il ne souhaite pas assister au début d’un grand remplacement des Turcs. Il se montre enfin fort méfiant envers les islamistes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">C’est un point d’accord avec Kemal Kılıçdaroğlu dont les aïeux kurdes et alévis seraient originaires de la région arabophone iranienne du Khouzistan. Les observateurs le peignent régulièrement en pantin atlantiste, ce qui est exagéré. Le candidat kémaliste entretient volontiers de bonnes relations avec l’Irak, l’Iran et la Syrie. S’il était élu, sa présidence provoquerait tôt ou tard de profondes divergences au sein de l’Alliance de la nation entre les pro-occidentaux et les tenants du non-alignement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">La bipolarisation exprimée au moment de la présidentielle masque un foisonnement politique considérable avec des unions circonstancielles et hétéroclites dues au mode de scrutin. Un multipartisme vivace s’épanouit sous un apparent dualisme pour le plus grand plaisir des électeurs. L’abstention est autour de 14 % et les votes blancs et nuls ne dépassent pas les 2 %.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6450148" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1103032584.jpg" alt="16840987762172245860_1200x630.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’Alliance de la nation regroupe les kémalistes historiques du CHP (Parti républicain du peuple), les conservateurs musulmans du Parti démocrate, les islamistes traditionalistes du Parti de la Félicité, le Parti de la Démocratie et du Progrès, le Parti pour le changement de la Turquie, le Parti du Futur de l’ancien Premier ministre AKP Ahmet Davutoğlu, et les nationalistes du Bon Parti. Fondé et dirigé par Meral Akşener qu’on dit proche des milieux atlantistes, le Bon Parti soutient une ligne nationale-laïque intransigeante. Ministresse de l’Intérieur entre 1996 et 1997, elle a fortement réprimé l’opposition kurde, d’où des tiraillements répétés avec ses partenaires de la « Table des Six ». L’hétérogénéité de la coalition explique-t-elle son échec aux élections législatives ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">En effet, le 14 mai dernier, les électeurs turcs participent à la fois aux élections présidentielles et législatives. Depuis la révision constitutionnelle de 2017 qui établit un régime présidentialiste, les mandats du président et des députés sont concomitants. Si le président démissionne ou s’il dissout le parlement, chef d’État et députés retourneront en même temps aux urnes. Cette articulation originale a été proposée dans la décennie 1990 en France par Jean-Pierre Chevènement qui reprenait une idée du club Jean-Moulin, un cénacle de la gauche technocratique des années 1960.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">La Grande Assemblée nationale compte 600 membres élus pour cinq ans au scrutin proportionnel de liste bloquée à un seul tour dans 87 circonscriptions, en général des provinces mais pas toujours, au prorata du nombre d’habitants. Le seuil d’élection de 10 % a été abaissé à 7 %.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">L’Alliance de la nation réalise 35,02 %, gagne 24 sièges, soit 212 élus (169 pour le CHP et 43 pour le Bon Parti). Elle subit la concurrence inévitable de l’Alliance du travail et de la liberté qui rassemble les Kurdes du HDP (Parti démocratique des peuples), le Parti des travailleurs de Turquie et le Parti de la Gauche verte éco-socialiste libertaire. Ce regroupement de gauche sociétale fait 10,54 %, compte 65 députés et perd deux sièges.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6450149" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/252485614.jpg" alt="2. Sitzverteilung.jpg.271472.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le grand vainqueur des législatives est donc le camp présidentiel avec 49,40 %. Malgré une perte de 26 sièges et un recul de près de sept points par rapport à 2018, l’Alliance du peuple remporte 323 élus : 268 pour l’AKP, 50 pour le MHP qui augmente d’un siège et 5 pour les islamistes du Nouveau parti de la Prospérité de Fatih Erbakan, fils du mentor d’Erdoğan. Il faut inclure dans cette alliance présidentielle les nationaux-islamistes panturcs du Parti de la Grande Unité qui perdent leur unique siège, les sociaux-démocrates du Parti de la Gauche démocratique et les Kurdes islamistes traditionalistes anti-séparatistes du Parti de la Cause libre qui s’inspirent de la Garde de Fer roumaine. Pour l’anecdote, le parti La Patrie de l’eurasiste de gauche radicale Doğu Perinçek ne recueille pour sa part que 54.789 voix (0,10 % et perd 0,13 point…).</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Si Kemal Kılıçdaroğlu accède à la présidence de la République, il devra cohabiter avec un parlement hostile bien que la nouvelle constitution limite strictement ses prérogatives. On comprend mieux pourquoi Sinan Oğan se pose en faiseur de roi. Il a dès à présent interpellé les deux finalistes au sujet de l’immigration massive qui bouleverse la donne démographique turque.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">La Turquie s’intègre de plus en plus dans les méandres de la « société liquide » ultra-libérale 3.0. Le surgissement de Sinan Oğan sur la scène politique signale la radicalisation nationale et identitaire d’une opinion publique très fracturée. Peu importe le président élu, le Bloc occidental atlantiste devra prendre en compte une nation turque fière et sûre d’elle-même. L’échéance électorale du 28 mai prochain se révèle ainsi décisif non seulement pour l’avenir de la Sublime Porte, mais aussi pour l’Europe, le Proche-Orient, le Caucase, l’espace pontique, l’Asie Centrale et même le continent africain.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;"> </span></strong></p><p align="right"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">GF-T</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;"> </span></strong></p><ul><li><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;"> « Vigie d’un monde en ébullition », n° 75, mise en ligne le 23 mai 2023 sur <em>Radio Méridien Zéro</em>.</span></strong></li></ul><p> </p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Grèce : L'ancien Premier ministre Karamanlis sur l'Ukraine et la Turquie
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-05-18:6443758
2023-05-18T16:24:19+02:00
2023-05-18T16:24:19+02:00
Grèce : l'ancien Premier ministre Karamanlis sur l'Ukraine et la...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6448011" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1513281880.jpg" alt="karamanlis_web.jpg" width="588" height="366" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Grèce : l'ancien Premier ministre Karamanlis sur l'Ukraine et la Turquie</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: http://www.defenddemocracy.press/greece-former-pm-karamanlis-on-ukraine-and-turkey/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'ancien premier ministre grec Kostas Karamanlis (ND, conservateur) a vivement critiqué l'UE pour avoir suivi la ligne américaine dans le conflit ukrainien, au lieu de prendre l'initiative dans la recherche d'une solution pacifique. Il a déclaré lors d'une réunion publique à Athènes :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Quiconque soutient la victoire totale de l'une des parties belligérantes (en Ukraine) n'a aucun contact avec la réalité ou souhaite la perpétuation du conflit. Or, c'est avant tout l'Europe qui pâtit de la prolongation de la guerre et de ses conséquences. Mais au lieu de jouer un rôle moteur dans la recherche d'une solution, elle se laisse conduire et entraîner par les choix de tiers. Pire encore, l'Europe apparaît souvent divisée sur ses priorités politiques dans cette crise. Mais si l'Europe elle-même ne se manifeste pas pour mettre fin à la guerre qui se déroule sur son propre sol, l'horizon ne peut être que sombre".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce n'est pas la première fois que M. Karamanlis critique la politique de l'UE et des États-Unis en Ukraine. Ex-PM Karamanlis dit que l'UE doit prendre l'initiative pour mettre fin rapidement à la guerre en Ukraine | eKathimerini.com - <span style="color: #ffcc99;">https://www.ekathimerini.com/news/1185853/ex-pm-karamanlis-says-eu-must-take-initiative-for-swift-end-to-ukraine-war/</span> ).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais, signe supplémentaire du régime totalitaire que nous vivons en Occident, ses déclarations ont "disparu" des médias grecs, malgré le fait qu'il soit un ancien Premier ministre et qu'elles aient trait aux questions les plus brûlantes de notre époque.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6448023" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1640013016.png" alt="Aegean-Sea-Islands-map.png" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">M. Karamanlis a également critiqué vivement la Turquie et l'UE au sujet des revendications turques sur les îles grecques, qu'Ankara met en avant de manière très agressive.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Les choses sont claires : le statut des îles est donné et n'est pas à remettre en question. Le droit de défense et de dissuasion pour la sécurité des îles n'est pas négociable. Le droit d'étendre les eaux territoriales est unilatéral en vertu du droit international et relève de la juridiction exclusive de chaque pays".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ankara occupe une grande partie de la République de Chypre, après une invasion sanglante de l'île, qui a fait plus de victimes en pourcentage de la population que l'invasion américaine de l'Irak et vu le nettoyage ethnique de sa population. Elle dispose également de la plus grande flotte de débarquement du monde face aux îles grecques de l'Egée orientale. Aujourd'hui, avec le sens de l'humour qui caractérise la politique étrangère turque, à la fois kémaliste et néo-ottomane, la Turquie demande à la Grèce de démilitariser les îles, ce qui permettrait à Ankara de les envahir à un coût minime.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Karamanlis a ajouté que la Grèce et la Turquie peuvent se rendre au Tribunal de La Haye, mais uniquement pour délimiter le plateau continental et la zone économique exclusive, car aucun pays qui se respecte ne peut accepter de soumettre sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale à une quelconque négociation, médiation ou décision de justice.</span></strong></span></p><p><em><span style="color: #999999; font-size: 10pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous rappelons à nos lecteurs que la publication d'articles sur notre site ne signifie pas que nous sommes d'accord avec ce qui est écrit. Notre politique est de publier tout ce que nous considérons comme intéressant, afin d'aider nos lecteurs à se forger une opinion. Il nous arrive même de publier des articles avec lesquels nous sommes en total désaccord, car nous pensons qu'il est important que nos lecteurs soient informés d'un éventail de points de vue aussi large que possible.</span></strong></span></em></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La Turquie à la veille d'élections cruciales
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-05-12:6442835
2023-05-12T17:43:56+02:00
2023-05-12T17:43:56+02:00
La Turquie à la veille d'élections cruciales Source:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6446608" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3612504482.jpg" alt="cecd2afa87a832333859d612b91ac9f9.jpg" width="569" height="854" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La Turquie à la veille d'élections cruciales</strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;">Source: <a style="color: #999999;" href="https://katehon.com/ru/article/turciya-nakanune-reshayushchih-vyborov">https://katehon.com/ru/article/turciya-nakanune-reshayushchih-vyborov</a></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Turquie organise des élections présidentielles et législatives le 14 mai prochain. La situation politique interne du pays est très tendue. De facto, l'avenir du pays se jouera ce jour-là.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Principaux rivaux</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'événement principal des prochains jours en Turquie est l'élection présidentielle. Les deux principaux candidats sont le président sortant Recep Tayyip Erdogan et Kemal Kılıçdaroğlu, chef du Parti républicain du peuple (CHP). Les sondages d'opinion - selon les sympathisants des sondeurs, ils donnent un avantage de 1 % à l'un ou l'autre candidat. Mais un second tour est également tout à fait possible, car outre Kılıçdaroğlu et Erdoğan, plusieurs autres candidats se présentent et il est possible qu'aucun des principaux prétendants n'obtienne plus de 50 % des voix le 14 mai. Un second tour devrait alors être organisé dans une quinzaine de jours.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6446609" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/471807698.jpg" alt="kilicdaroglu-cumhurbaskani-erdogan-ve-yakinlarina-tazminat-odeyecek-1020587-5.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'opinion publique est divisée en deux. Il s'agit en grande partie d'un vote pour ou contre Erdogan. Ainsi, Kılıçdaroğlu est soutenu par une coalition hétéroclite de partis, comprenant les kémalistes libéraux (CHP), les islamistes (SAADET), les anciens fonctionnaires d'Erdoğan Ali Babacan et Ahmet Davutoğlu avec leurs partis, et les nationalistes du Bon Parti (IYI). Outre ces structures politiques, qui se présentent également aux élections législatives sous la forme d'un bloc, l'Alliance nationale, la candidature de Kılıçdaroğlu aux élections présidentielles est également soutenue par le Parti démocratique des peuples kurde (HDP), qui est accusé d'avoir des liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan, un parti terroriste. La seule chose que toutes ces forces ont en commun est leur désir de renverser Erdogan à tout prix.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Repères en matière de politique étrangère</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans sa campagne électorale, Recep Tayyip Erdoğan met en avant sa réussite à élever le rôle de la Turquie sur la scène internationale, à en faire un leader régional et à développer les infrastructures du pays. L'opposition, rassemblée autour de Kılıçdaroğlu, reproche aux autorités la détérioration de la situation économique de la Turquie, notamment ces dernières années, l'inflation et la dépréciation de la monnaie nationale, la livre turque.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'opposition ne cache pas ses liens avec les Etats-Unis. Kılıçdaroğlu a récemment rencontré l'ambassadeur américain en Turquie, Geoffrey Flake. À l'automne dernier, il s'est rendu aux États-Unis, où il a disparu de la vue des journalistes pendant huit heures. On ne sait pas de quoi et avec qui il a discuté pendant cette période. Auparavant, le président américain Joe Biden avait ouvertement déclaré son intention d'évincer Recep Tayyip Erdogan lors des élections. Après les États-Unis, le principal rival d'Erdogan s'est rendu au Royaume-Uni pour y rencontrer des "investisseurs".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'opposition espère une aide de l'Occident, notamment des pays anglo-saxons, dans le domaine économique. Si elle arrive au pouvoir, certaines positions géopolitiques de la Turquie pourraient devenir une monnaie d'échange.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En échange d'une aide financière et de la levée de certaines sanctions, Kılıçdaroğlu et son équipe pourraient opter pour une détérioration progressive des relations avec la Russie : en matière de sanctions anti-russes, de coopération technique et militaro-technique, de coordination des actions en Syrie, de corridor aérien vers la Syrie, d'assistance militaro-technique au régime de Zelenski.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6446610" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/981162460.jpg" alt="97108695bd93b6be52fa0334874c8722-1462454620.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans une interview accordée au <em>Wall Street Journal</em> le 9 mai dernier, Kemal Kılıçdaroğlu a promis de se joindre aux sanctions anti-russes et de suivre la ligne de l'OTAN dans la politique étrangère du pays. Il ne faut pas oublier que l'équipe de Kılıçdaroğlu comprend Ahmed Davutoğlu (photo), l'architecte des politiques néo-ottomanes de la Turquie dans les années 2010, qui était premier ministre lors de la destruction tragique en 2015 d'un Su-25 russe dans le ciel de la Syrie. Les pilotes qui ont abattu l'avion ont agi sur ordre de Davutoğlu. Davutoğlu, malgré son néo-ottomanisme, est également un homme politique pro-américain.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le même temps, les États-Unis n'ont pas utilisé tous les leviers à leur disposition pour soutenir l'opposition. Cela pourrait signifier qu'ils font pression sur l'équipe d'Erdogan en même temps, montrant qu'ils sont prêts à travailler avec eux aussi, mais en échange de certaines concessions.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Conséquences immédiates</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À la veille de l'élection, chacune des parties en présence a fait savoir que, dans certaines circonstances, elle pourrait ne pas accepter les résultats. Suleyman Soylu, chef de la MIL turque, affirme que les États-Unis tentent d'interférer dans les élections turques. Pour sa part, Muharrem Erkek, adjoint de Kemal Kılıçdaroğlu, a accusé Soylu lui-même d'avoir préparé le trucage. Une situation a été créée qui pourrait se transformer en une tentative de "révolution de couleur" ou, à tout le moins, en troubles de masse.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une crise de pouvoir prolongée pourrait également se produire si une force politique remporte les élections présidentielles et une autre les élections législatives. Cela est possible dans une société divisée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si l'opposition turque l'emporte, il est fort probable que les divisions internes au sein d'un camp uni par le seul désir de se débarrasser d'Erdogan s'intensifieront. Les contradictions internes sont susceptibles de conduire à une scission et à des élections anticipées dans les six prochains mois. Il convient de noter que l'opposition, à l'exception de Babacan et Davutoğlu, n'a aucune expérience de la gestion d'un État depuis 20 ans. La Turquie a beaucoup changé sous le règne d'Erdogan. Il est probable qu'en l'absence d'une figure charismatique à la barre, ils ne seront pas en mesure de faire face à la gouvernance de l'État et de régler les différends internes, ce qui entraînera une aggravation des tendances à la crise en Turquie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les grâces accordées pour le coup d'État de 2016 inspiré par Fethullah Gulen, basé aux États-Unis, pourraient entraîner de graves problèmes internes et une détérioration des relations avec la Russie.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6446611" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1912186954.jpg" alt="_115650743_mediaitem115650741.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Kılıçdaroğlu avait précédemment promis "le soleil et le printemps" aux personnes renvoyées pendant les décrets relatifs à l'état d'urgence. Après la tentative de coup d'État de 2016, plus de 170.000 fonctionnaires et militaires, professeurs d'université et des centaines de médias et d'ONG ont été licenciés en Turquie en deux ans pour leurs liens avec l'organisation de Gulen. Des poursuites ont été engagées contre 128.000 personnes soupçonnées d'avoir participé au coup d'État.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Soutenir les participants au putsch, les gracier et les renvoyer de l'étranger, y compris à des postes gouvernementaux, alors que la Russie a joué un rôle clé dans l'échec du putsch en avertissant Erdogan de la tentative de coup d'État, pourrait conduire au renforcement d'une strate anti-russe au sein de l'élite dirigeante, des médias et des ONG de Turquie et à l'expansion des mécanismes de gouvernance externe dans le pays. À l'intérieur de la Turquie, une telle amnistie conduirait à un affrontement avec les opposants au putsch, qui sont descendus dans la rue en 2016 pour défendre le pays contre les gülenistes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, la victoire d'Erdoğan et de son Parti de la justice et du développement (AKP) n'augure pas d'un redressement prochain du pays. Jusqu'à présent, les dirigeants turcs actuels ne montrent aucun signe de capacité à résoudre les problèmes économiques. Un autre problème pourrait être une crise de pouvoir au sein du parti. Le parti d'Erdogan est uni autour de son leader charismatique. Une détérioration significative de sa santé ces derniers temps pourrait entraîner une augmentation des tendances centrifuges au sein des "élites erdoganistes". Il existe déjà un "pôle patriotique" conditionnel représenté par le ministre de l'intérieur Suleyman Soylu, qui critique constamment les États-Unis, et un pôle axé sur le dialogue avec l'Occident représenté par le porte-parole d'Erdoğan, Ibrahim Kalın, et le ministre des affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu, qui ne cessent de parler de la loyauté de la Turquie à l'égard des engagements euro-atlantiques.</span></strong></p><p style="margin-bottom: 12.0pt;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est clair que la Russie devra trouver une approche de ces élites au-delà de la relation personnelle entre le président Poutine et le président Erdogan. Toutes les voies possibles de communication et de rapprochement doivent être envisagées, à la fois sur la base d'intérêts pragmatiques et des vues idéologiques des personnages clés : l'antiaméricanisme (Soylu) et le traditionalisme (Kalın - en tant qu'adepte du philosophe René Guénon et des mystiques islamiques : Ibn Arabi et Mulla Sadr).</span></strong></p>
Le Photon
http://lephoton.hautetfort.com/about.html
C'était le 22 avril...
tag:lephoton.hautetfort.com,2023-04-22:1585487
2023-04-22T22:45:00+02:00
2023-04-22T22:45:00+02:00
-404. L'armée spartiate victorieuse pénètre dans Athènes. 254. À Tyr, dans...
<p>-404.<br />L'armée spartiate victorieuse pénètre dans Athènes.</p><p>254.<br />À Tyr, dans l'actuel Liban, mort d'Origène, Père de l'Église. Pour suivre à la lettre l'enseignement des Écritures, il s'était fait castrat.</p><p>571.<br />Naissance de Mahomet, à La Mecque en Arabie saoudite.</p><p>1625.<br />Le pape Urbain VIII publie la bulle <em>Sedes apostolica</em>. Les Juifs du Portugal sont déclarés hérétiques. Le même pontife fit condamner Galilée.</p><p>1689.<br />Les dragons de Louis XIV, ayant surpris une assemblée protestante clandestine, massacrent plus de cent personnes à Saint-Germain-de-Calberte, dans les Cévennes. La répétition d'actions de ce genre donnera naissance au mot "dragonnade".</p><p>1805.<br />Naissance à Coulommiers du chevalier Henri-Roger Gougenot des Mousseaux. À l'âge de vingt ans, il succéda à son père dans la charge de gentilhomme de la chambre du roi Charles X, puis se consacra à l'étude des société secrètes et publia de nombreux ouvrages contre le judaïsme et la franc-maçonnerie (<em>Le Juif, le judaïsme et la judaïsation des peuples chrétiens</em>, 1869). Ses pamphlets antisémites, rédigés dans l'esprit du traditionalisme catholique du XIXe siècle, lui valurent d'être fait commandeur de l'ordre Pontifical par Pie IX.</p><p>1876.<br />La population bulgare de Batak, dans les Rhodopes, se soulève contre l'occupant ottoman. Une semaine plus tard, l'armée turque entame un carnage : 5000 habitant finiront massacrés, décapités, empalés ou brûlés vifs dans une église.</p><p>1925.<br />Après une réunion électorale dans le préau des écoles de la rue Championnet à Paris, un groupe de manifestants communistes ouvre le feu sur des membres des Jeunesses patriotes, faisant quatre morts et une cinquantaine de blessés. L'un des auteurs de l'attaque, acquitté par les tribunaux, sera embauché au siège de <em>L'Humanité</em>.</p><p>1961.<br />Coup de force à Alger, où les généraux Challe, Jouhaud et Zeller, bientôt rejoints par Salan, s'emparent du pouvoir avec l'appui de plusieurs régiments parachutistes. La tentative de putsch s'effondrera trois jours plus tard.</p><p>1986.<br />Mort à Chicago de l'historien des religions d'origine roumaine Mircea Eliade (<em>Traité d'histoire des religions</em>, 1949). La froideur de l'accueil qu'il avait reçu en France (sa candidature fut rejetée par le CNRS) l'avait conduit à s'installer aux États-Unis en 1956.</p><p>1998.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/01/1901876495.gif" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/01/1143753344.gif" alt="Régine Pernoud.gif" /></a>Mort à Paris de l'historienne française Régine Pernoud, auteur de plusieurs ouvrages réhabilitant la culture médiévale (<em>Lumière du Moyen Âge</em>, <em>La Femme au temps des cathédrales</em>).</p>
Jean-Luc ROMERO-Michel
http://www.romero-blog.fr/about.html
À cet instant débute le procès contre Pinar Selek, poursuivie injustement depuis 25 ans.
tag:www.romero-blog.fr,2023-03-31:6436270
2023-03-31T14:05:00+02:00
2023-03-31T14:05:00+02:00
À cet instant débute le procès contre Pinar Selek, poursuivie injustement...
<div style="caret-color: #000000; color: #000000; font-family: Calibri; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; text-align: justify; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -moz-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;">À cet instant débute le procès contre Pinar Selek, poursuivie injustement depuis 25 ans. Nous sommes plus de 70 venu.e.s de France pour vous apporter notre soutien total. J’y représente Paris, à vos côtés depuis le début.</div><div style="caret-color: #000000; color: #000000; font-family: Calibri; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; text-align: justify; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -moz-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;">Stop à l’acharnement judiciaire !</div><div style="caret-color: #000000; color: #000000; font-family: Calibri; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; text-align: justify; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -moz-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;">#PinarSelek<p style="text-align: center;"><img id="media-6436769" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/00/00/3677595001.jpeg" alt="daa1d392-012a-44fe-91af-b756e9ee2dab.jpeg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6436770" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/02/02/3980901233.jpeg" alt="IMG_3018.jpeg" /></p></div>
Jean-Luc ROMERO-Michel
http://www.romero-blog.fr/about.html
Fier de remettre, au nom d’Anne Hidalgo, la médaille Grand Vermeil à Pinar Selek !
tag:www.romero-blog.fr,2023-03-28:6436258
2023-03-28T20:07:00+02:00
2023-03-28T20:07:00+02:00
Fier de remettre, au nom d’Anne Hidalgo, la médaille Grand Vermeil à Pinar...
<div style="caret-color: #000000; color: #000000; font-family: Calibri; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; text-align: justify; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -moz-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;"><div style="caret-color: #000000; color: #000000; font-family: Calibri; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; text-align: justify; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -moz-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;">Fier de remettre, au nom d’Anne Hidalgo, la médaille Grand Vermeil à Pinar Selek, militante humaniste & défenseure acharnée des droits humains.</div><div style="caret-color: #000000; color: #000000; font-family: Calibri; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; text-align: justify; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -moz-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;">À l’avant-veille de son procès à Istanbul où je me rendrai pour représenter la ville de Paris, Paris lui apporte son soutien.</div> militante humaniste et défenseure acharnée des droits humains.<p style="text-align: center;"><img id="media-6436758" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/00/01/3060289839.jpeg" alt="pinar selek,jean luc romero michel,turquie" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6436759" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/02/00/2876072343.jpeg" alt="pinar selek,jean luc romero michel,turquie" /></p></div><div style="caret-color: #000000; color: #000000; font-family: Calibri; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px; -webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;"> </div><div style="caret-color: #000000; color: #000000; font-family: Calibri; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px; -webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;"> </div>
lanvert
http://lanvert.hautetfort.com/about.html
Justice pour Pinar Selek
tag:lanvert.hautetfort.com,2023-03-25:6435080
2023-03-25T21:13:49+01:00
2023-03-25T21:13:49+01:00
Alors que va s’ouvrir en Turquie un nouveau procès contre la franco-turque...
<p style="text-align: justify;">Alors que va s’ouvrir en Turquie un nouveau procès contre la franco-turque résidant en France, des personnalités parmi lesquelles les Nobel Shirin Ebadi et Annie Ernaux et l’ancien garde des sceaux Robert Badinter appellent, dans une tribune au <em>Monde</em>, le gouvernement à protester officiellement auprès des autorités turques.</p><p style="text-align: justify;">Le 31 mars 2023, un procès va s’ouvrir à Istanbul à la demande de la Cour suprême de Turquie. Ce sera la mise en accusation d’une parole libre, de l’intelligence critique, de la démocratie. Ce procès sera le dernier d’une longue série qui s’étend sur vingt-cinq années à l’initiative du pouvoir turc et dont la sociologue Pinar Selek est la cible.</p><p style="text-align: justify;">Que reproche le pouvoir turc à Pinar Selek ? Tout. Qu’a-t-elle fait ? Rien. Rien de répréhensible, rien d’illégal, rien de scandaleux. N’empêche : ce rien est en trop, il dérange. C’est un rien qui parle de sujets dérangeants dont la seule évocation vaut blasphème pour le pouvoir.</p><p style="text-align: justify;">En démocratie, ce rien-là s’appellerait liberté de conscience ou encore liberté de la recherche, voire liberté, tout court. En Turquie, il expose à la vindicte cruelle d’un gouvernement pour qui ces libertés ne sont que désordre, qui en bannit la mémoire et réprime sauvagement ceux – et plus encore celles – qui auraient l’audace de s’en réclamer, publiquement ou non. Pinar Selek en a fait l’expérience douloureuse.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Quatre verdicts d’innocence !</strong></p><p style="text-align: justify;">A la fin des années 1990, elle est étudiante à l’université d’Istanbul, où elle travaille sur le traitement des minorités en Turquie. Cela déplaît. Arrêtée en juillet 1998, elle se voit sommée de livrer les noms des militants kurdes interviewés dans le cadre de ses recherches. Son refus lui vaut d’être torturée et de rester emprisonnée plus de deux années. Sur ces entrefaites, une bonbonne de gaz explose sur le marché des épices d’Istanbul. Le gouvernement se saisit immédiatement de cet « attentat » pour promouvoir Pinar Selek au rang infâmant de terroriste.</p><p style="text-align: justify;">Depuis, sur la base de ces charges, Pinar Selek a été jugée à quatre reprises : en 2006, en 2008, en 2011 et finalement en 2014. A chaque fois, la justice turque, peu réputée pour sa mansuétude, l’a acquittée. Pinar Selek ? Innocente, une fois. Innocente, deux fois. Innocente, trois fois et, pour une dernière fois le 19 décembre 2014, innocente. Quatre verdicts d’innocence ! Cela suffirait à n’importe qui, n’importe où.</p><p style="text-align: justify;">La Cour suprême de Turquie, elle, n’entend pourtant pas en rester là. Le 21 juin 2022, elle a annulé le dernier acquittement de Pinar Selek. Cela pourrait n’être qu’ubuesque, n’était que, de ce fait, elle se retrouve sous le coup d’une condamnation à la prison à perpétuité et d’un mandat d’arrêt international délivré à son encontre.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Pour un coup d’arrêt à cet acharnement liberticide</strong></p><p style="text-align: justify;">Il est plus que temps de porter un coup d’arrêt à cet acharnement liberticide ; les pays européens doivent cesser de regarder ailleurs et la France, pays d’adoption de Pinar Selek, devrait mettre un point d’honneur à peser de tout son poids pour défendre, au-delà de Pinar Selek, les principes qu’elle affiche.</p><p style="text-align: justify;">Un proverbe turc affirme : « Mille amis, ce n’est pas trop ; un ennemi, c’est beaucoup. » L’ennemi de Pinar Selek est puissant. Pour l’affronter, elle n’aura pas trop de mille amis. C’est pourquoi nous nous tenons à ses côtés, dans son combat pour la justice, la démocratie, la liberté.</p><p style="text-align: justify;">C’est pourquoi nous appelons le gouvernement français à prendre toutes les mesures de protection et de sécurité pour Pinar Selek, citoyenne franco-turque, et à adresser une protestation officielle auprès des autorités turques.</p><p style="text-align: justify;">C’est pourquoi nous exigeons des autorités turques qu’elles annulent immédiatement et sans condition la condamnation à perpétuité de Pinar Selek, qu’elles mettent fin au harcèlement judiciaire ininterrompu dont elle est victime.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Premiers signataires :</strong> Etienne Balibar, philosophe ; Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux ; Patrick Baudouin, président de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) ; Gérard Chaliand, écrivain ; Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix ; Annie Ernaux, prix Nobel de littérature ; Ariane Mnouchkine, directrice du Théâtre du soleil, Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France ; Leila Shahid, ancienne ambassadrice de la Palestine ; Françoise Vergès, politologue et féministe antiraciste.</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://www.livreshebdo.fr/sites/default/files/styles/article_principal/public/assets/images/pinarselek17philippematsasopalelianalevi.jpg?itok=iUZor0qt" alt="pinarselek17philippematsasopalelianalevi.jpg?itok=iUZor0qt" /></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Erdogan face à l'épreuve ultime
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-03-21:6434353
2023-03-21T20:20:35+01:00
2023-03-21T20:20:35+01:00
Erdogan face à l'épreuve ultime Alexandre Douguine...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6433967" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2040910380.jpg" alt="erdogan_stade.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Erdogan face à l'épreuve ultime</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Alexandre Douguine</span></strong></span></p><div class="post-sidebar"><div class="post-sidebar-item post-sidebar-labels"> </div></div><div class="post"><div class="post-body-container"><div id="post-body-788932723705589563" class="post-body entry-content float-container"><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;">Bron: <a style="color: #999999;" href="https://www.geopolitika.ru/en/article/erdogan-facing-ultimate-test?fbclid=IwAR36icSQULkI4_DoAD9Gw66JNsdIBVFN6v7i0qQ-WnJrCrjo2iJluEaoG1c">https://www.geopolitika.ru/en/article/erdogan-facing-ultimate-test?fbclid=IwAR36icSQULkI4_DoAD9Gw66JNsdIBVFN6v7i0qQ-WnJrCrjo2iJluEaoG1c</a></span><br /></span></strong></p></div></div></div><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Note du traducteur :</span> <em>Alexandre Douguine analyse ici la situation en Turquie du point de vue russe et dans le cadre actuel de la guerre entre la Russie et l'Ukraine (ou plutôt entre la Russie et l'OTAN) en mer Noire, enjeu de la vieille rivalité russo-ottomane. La situation actuelle implique un changement d'approche significatif. Pour l'Europe (ou pour l'idée de Maison commune), la nécessité d'accepter les arguments d'Erdogan, qui souhaite limiter l'ingérence américaine, va de pair avec un rejet de la politique d'Erdogan</em> <em>consistant à manipuler la diaspora turque contre les sociétés européennes, une manipulation qui aurait lieu même si la marque idéologique notoire des régimes d'Europe occidentale n'était pas le wokisme. </em></span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En Turquie, la date des élections présidentielles a été annoncée. Il s'agira probablement de l'épreuve la plus difficile pour Erdogan jusqu'à présent et sur le plan intérieur -avec le renforcement de l'opposition néolibérale pro-occidentale (en particulier le Parti républicain du peuple), une scission au sein du Parti de la justice et du développement (AKP) lui-même, un grave ralentissement économique, l'inflation, les conséquences d'un monstrueux tremblement de terre. Sur le front extérieur, avec l'intensification du conflit avec les États-Unis et l'Union européenne et le rejet de plus en plus marqué des politiques d'Erdogan par les dirigeants mondialistes de la Maison Blanche.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lutte pour la souveraineté</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'aspect principal de la politique d'Erdogan est l'importance qu'elle accorde à la souveraineté. C'est le point central de sa politique. Toutes ses activités en tant que chef d'État s'articulent autour de cet axe. Dans un premier temps, Erdogan s'est appuyé sur l'idéologie islamiste, une alliance avec les régimes salafistes sunnites extrêmes du monde arabe. Durant cette période, il a collaboré très étroitement avec les Etats-Unis, les structures de Fethullah Gulen servant de charnière dans cette coopération. Les kémalistes laïques, les nationalistes turcs, de gauche comme de droite, étaient alors dans l'opposition. Cela a culminé avec l'affaire Ergenekon, dans laquelle Erdoğan a arrêté l'ensemble du haut commandement militaire, qui adhérait traditionnellement à l'orientation kémaliste.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À un moment donné, cette politique a cessé de promouvoir la souveraineté et a commencé à l'affaiblir. Après l'opération militaire russe en Syrie et le crash de l'avion turc en 2015, Erdoğan a été menacé : premièrement, les relations avec la Russie se sont détériorées, amenant la Turquie au bord de la guerre ; deuxièmement, l'Occident, insatisfait de la politique de souveraineté, était prêt à renverser Erdoğan et à le remplacer par des collaborateurs plus obéissants - Davutoğlu, Gül, Babacan, etc. Les gülenistes, anciens alliés d'Erdoğan et principaux opposants au kémalisme, sont devenus la colonne vertébrale du complot.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6433968" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2395921189.jpg" alt="3863291.jpg" /></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En 2016, alors que les relations avec la Russie se sont quelque peu clarifiées, l'Occident, en s'appuyant sur les fethullahistes (gülenistes), a tenté d'organiser un coup d'État, qui a toutefois été déjoué. Le fait qu'un nombre important de kémalistes patriotes, d'officiers militaires libérés par Erdogan peu avant le coup d'État, et leur structure politique, le parti Vatan, aient soutenu Erdogan plutôt que les militaires pro-occidentaux au moment critique a été un facteur décisif. Le fait est qu'à ce stade, les nationalistes kémalistes (de gauche comme de droite) avaient compris qu'Erdogan construisait sa politique sur le renforcement de la souveraineté et que l'idéologie était secondaire pour lui.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Étant donné que les conspirateurs gülenistes et les autres Occidentaux qui se sont rebellés contre Erdoğan suivaient servilement l'Occident mondialiste, ce qui conduisait inévitablement la Turquie à un effondrement total et à l'élimination de l'État-nation, les kémalistes ont décidé de soutenir Erdoğan pour sauver l'État. La Russie a également soutenu en partie Erdogan, réalisant que ses ennemis étaient des marionnettes de l'Occident. Les nationalistes turcs du Parti du mouvement nationaliste (MHP) ont également fini par se ranger à ses côtés.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Depuis 2016, Erdoğan a embrassé des positions proches du kémalisme patriotique et en partie de l'eurasisme, proclamant ouvertement la priorité de la souveraineté, critiquant l'hégémonie occidentale et prônant un projet de monde multipolaire. Les relations avec la Russie se sont également progressivement améliorées, bien qu'Erdoğan ait occasionnellement fait des gestes pro-occidentaux. Désormais, la souveraineté est devenue son idéologie et son objectif politique le plus élevé.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6433969" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3183852960.jpg" alt="indexkilic.jpg" width="355" height="259" /></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, l'opposition libérale sous la forme du Parti républicain du peuple (Kılıçdaroğlu - photo), qui s'est d'abord opposée à la ligne islamiste du premier Erdoğan et a ensuite rejeté la souveraineté, a exploité une série d'erreurs de calcul sur le plan intérieur et économique. Il est parvenu à obtenir un certain nombre de postes clés lors des élections, notamment en présentant ses propres candidats à la mairie des deux principales villes, Ankara et Istanbul. Erdoğan s'est également heurté à l'opposition de ses anciens collègues du parti AKP au pouvoir, qui sont également opposés à l'eurasisme et à la souveraineté et orientés vers l'Occident - les mêmes Ahmet Davutoğlu, Abdullah Gül, Ali Babacan, etc.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est dans cette situation qu'Erdogan se rendra bientôt aux urnes. L'Occident est manifestement mécontent de lui en raison de sa désobéissance - en particulier sa démarcation contre la Suède et la Finlande, dont la Turquie a empêché l'adhésion à l'OTAN ; la politique relativement indulgente d'Ankara à l'égard de la Russie, contre laquelle l'Occident collectif mène une guerre en Ukraine, a encore irrité les mondialistes de Washington et, surtout, les dirigeants modernes de la Maison Blanche et les élites mondialistes de l'Union européenne n'acceptent catégoriquement pas le moindre soupçon de souveraineté de la part de leurs vassaux ou de leurs adversaires.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quiconque est prêt à se soumettre à l'Occident doit renoncer totalement à sa souveraineté en faveur d'un centre de décision supranational. Telle est la règle. Les politiques d'Erdogan la contredisent directement, c'est pourquoi Erdogan doit être démis de ses fonctions, à n'importe quel prix. Si l'Occident globalitaire a échoué dans le coup d'État de 2016, il devra tenter de renverser Erdogan lors des élections de 2023, quel qu'en soit le résultat. Après tout, il y a toujours la pratique des révolutions colorées en réserve.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est exactement ce que nous avons vu à nouveau en Géorgie, dont les dirigeants, après le départ de l'ultra-occidental et libéral Saakashvili, ont essayé de rendre la Géorgie un peu plus souveraine. Mais cela a suffi à Soros pour activer ses réseaux et lancer une révolte contre l'attitude "trop modérée" à l'égard de la Russie et l'orientation "inacceptablement souveraine" du régime contrôlé par l'oligarque pragmatique Bedzina Ivanishvili.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Erdogan est en train de constituer une coalition politique sur laquelle il pourra compter lors des élections. La colonne vertébrale sera évidemment l'AKP, un parti largement fidèle à Erdogan, mais sans substance et composé de fonctionnaires peu enthousiastes. Techniquement, c'est un outil utile, mais en partie embarrassant. En Turquie, nombreux sont ceux qui attribuent les échecs de l'économie, le développement de la corruption et l'inefficacité du système gouvernemental aux responsables de l'AKP et aux cadres administratifs nommés en leur sein. Si Erdoğan est une figure charismatique, l'AKP ne l'est pas. Le parti prospère grâce à l'autorité d'Erdogan, et non l'inverse.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6433970" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1534967753.jpg" alt="indevelyrvdex.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alliés et adversaires d'Erdogan</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les alliés traditionnels seront évidemment les nationalistes turcs du parti Mouvement nationaliste turc de Devlet Bahçeli (photo). Pendant la guerre froide et par inertie dans les années 1990, les nationalistes turcs étaient strictement orientés vers l'OTAN et poursuivaient une ligne antisoviétique (puis antirusse). Dans les années 2000, cependant, leurs politiques ont progressivement commencé à changer. Ils se sont de plus en plus éloignés de l'Occident libéral et se sont rapprochés du vecteur souverain d'Erdogan. Idéologiquement, ils sont plus flamboyants que l'AKP, mais leur radicalisme leur aliène une partie de la population turque. En tout état de cause, l'alliance idéologique et politique avérée d'Erdogan avec Bahçeli est cruciale pour son avenir.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Erdogan peut également compter sur le soutien de mouvements politiques soufis, petits mais influents, qui ne bénéficient pas d'un soutien de masse. Leur rôle est de combler le vide laissé par la défaite des structures gülénistes qui se réclamaient d'un "mouvement soufi". Le soufisme est assez répandu dans la société turque et certains tariqats considèrent Erdoğan comme la figure dont dépend la renaissance spirituelle de la Turquie. Mais la diversité du soufisme turc, ainsi que d'autres courants spirituels - notamment les Alévis et les Bektashi - laisse une large place à d'autres opinions.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tous les Occidentalistes s'uniront contre Erdogan et il n'est pas exclu que, cette fois, les mondialistes activent un réseau d'agents tant au sein de l'AKP lui-même que dans d'autres structures de l'État. Compte tenu de la situation difficile d'Erdogan, pour des raisons d'âge et de santé, il s'agit peut-être de sa dernière chance - non seulement en tant qu'individu, mais aussi en tant que figure historique qui a lié son destin et sa politique à la souveraineté de l'État turc. S'il réussit maintenant et assure la continuité de la voie en lui donnant une formulation idéologique stricte, il entrera dans l'histoire de la Turquie comme le deuxième Atatürk, le sauveur de l'État à une époque de bouleversements critiques. S'il tombe, il est très probable qu'une série de désastres attende la Turquie, car quiconque prendra sa place sera orienté vers l'Occident, ce qui signifie que l'effondrement de la Turquie à l'avenir est imminent, car les mondialistes n'ont en aucun cas oublié les plans du Grand Kurdistan.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien sûr, ils n'ont pas réussi à mettre en œuvre cette provocation pendant la vague de révolutions colorées et après l'invasion de l'Irak et de la Syrie, mais la chute d'Erdogan donnera un nouveau souffle à ces projets. Enfin, les adversaires d'Erdogan seront contraints à une confrontation sérieuse avec la Russie, parce que leurs maîtres de l'OTAN l'exigeront, et ce sera un autre facteur de l'effondrement de la Turquie. Erdogan lui-même sera vilipendé par ses successeurs et l'enchaînement des catastrophes de l'État turc conduira à l'oubli pur et simple de son nom. Erdogan aborde donc ces élections comme s'il s'agissait de sa dernière bataille. Non seulement en tant qu'homme politique, mais aussi en tant que figure historique, véritable leader et symbole de son peuple. Il peut enfin consolider ce statut, mais s'il perd, il risque de le perdre irrémédiablement et n'aura pas d'autre chance.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Atatürk vert</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans cette situation, l'analyse géopolitique suggère qu'Erdoğan dispose d'une autre ressource : moins une ressource de masse qu'une ressource idéologique et d'image. Ce sont les mêmes kémalistes patriotes qui, contrairement au libéral Kemal Kılıçdaroğlu du Parti républicain du peuple, malgré la dure répression pendant l'affaire Ergenekon, se sont rangés aux côtés d'Erdoğan au moment critique et, oubliant les vieilles rancunes, ont pleinement soutenu sa ligne souveraine. Certains milieux qualifient Erdoğan d'"Atatürk vert", c'est-à-dire le dirigeant turc, le leader national aux tendances islamiques. Le visage politique de ce groupe extrêmement influent en Turquie, composé principalement d'officiers militaires de tous grades, est le parti de gauche Vatan, dirigé par le leader charismatique Doğu Perinçek (photo, ci-dessous).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6433971" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2065597390.jpg" alt="akp-nin-haddini-bilmez-dedigi-perincek-ten-hz-muhammed-sozlerine-aciklama-1058986-5.jpg" /></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">D'un point de vue électoral, le parti n'était pas du tout représentatif, mais son importance réside ailleurs : il est le centre qui élabore l'analyse géopolitique la plus actuelle de la Turquie, un parti idéologique eurasien avec une position multipolariste et un véritable centre intellectuel de défense et d'illustration de la souveraineté turque. Les journaux <em>Vatan</em>, <em>Aydınlık </em>et <em>Teori</em>, la chaîne de télévision <em>Ulusal</em>, les nombreux blogs et sites web font de cette entité le principal atout. Les liens historiquement forts de Vatan avec la Russie, la Chine, l'Iran et la Corée du Nord doivent également être pris en compte. Pour Erdogan, qui joue désormais contre l'Occident, ce vecteur qu'est ce club anti-mondialisation et multipolariste pourrait s'avérer décisif. Si Vatan est inclus dans la coalition, Erdogan pourra également se délier les mains face à l'Occident : la connexion avec les principaux pôles du monde multipolaire, et en particulier avec la Russie, dont dépend une grande partie de la politique et de l'économie turques modernes, et donc le destin d'Erdogan lui-même, sera solidement assurée.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Erdoğan a démontré tout au long de sa vie qu'il avait un très bon sens de la géopolitique.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il choisit toujours des alliances qui renforcent la souveraineté turque. Kemal Ataturk lui-même faisait de même. Cependant, si la situation change et que les anciens alliés s'avèrent être un obstacle à l'indépendance et à la liberté de la Turquie, Erdogan est toujours prêt à les sacrifier.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Turquie se trouve aujourd'hui en équilibre entre un Occident unipolaire et un Orient multipolaire, l'Eurasie. Il en est ainsi depuis l'origine de l'État-nation turc. Mais les proportions de cet équilibre ont été déterminées différemment à chaque tournant de l'histoire. Parfois, il était important de faire un pas vers l'Est (comme l'a fait Kemal Ataturk en s'alliant avec Lénine); à d'autres moments, il s'agissait de faire un pas vers l'Ouest.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dès lors...</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Aujourd'hui, la Russie, autrefois rivale géopolitique de la Turquie, et plus encore les autres pôles du monde multipolaire, ne constituent pas une menace pour la souveraineté turque et c'est un fait objectif ; au contraire, l
Creseveur
http://creseveur.hautetfort.com/about.html
Macron prépare une réforme constitutionnelle
tag:creseveur.hautetfort.com,2023-03-14:6433179
2023-03-14T18:23:05+01:00
2023-03-14T18:23:05+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-6432455" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/02/02/2212546475.JPG" alt="Macron III.JPG" /></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Le tremblement de terre en Turquie dans un contexte géopolitique
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-02-25:6430242
2023-02-25T20:10:13+01:00
2023-02-25T20:10:13+01:00
Le tremblement de terre en Turquie dans un contexte géopolitique...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6428088" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2238801028.jpg" alt="d41586-023-00364-y_23996644.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le tremblement de terre en Turquie dans un contexte géopolitique</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Leonid Savin</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.geopolitika.ru/article/zemletryasenie-v-turcii-v-geopoliticheskom-kontekste</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Toute catastrophe, qu'elle soit d'origine naturelle ou humaine, constitue toujours un défi pour les autorités au pouvoir - les victimes et le grand public attendent de leur gouvernement une action immédiate et, surtout, correcte, en surveillant de près tant les déclarations que les actions des autorités. Une situation similaire existe aujourd'hui en Turquie. L'énorme tragédie qui a fait des centaines de milliers de victimes (quelque 40.000 morts) a non seulement mis à l'épreuve l'ensemble du peuple turc, mais est également devenue un catalyseur de batailles politiques. Ce faisant, l'opposition a été proactive.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Des défis pour Erdogan</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Avant qu'Erdogan n'apparaisse à la télévision pour s'adresser à la nation, Kemal Kılıçdaroğlu, chef du plus grand parti d'opposition turc, le Parti républicain populaire, a déclaré qu'il se rendrait à Hatay avec ses collègues, le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, le maire d'Ankara Mansur Yavas et le maire d'Izmir Tunç Soyer, qui ont remporté les élections de 2019 face aux candidats du Parti de la justice et du développement (AKP), actuellement au pouvoir. Kiliçdaroğlu a prononcé son discours devant les citoyens de Hatay tard dans la soirée du 7 février. En contraste frappant avec le discours d'Erdogan, Kiliçdaroğlu est apparu à la lumière d'un plafonnier de rechange dans la ville, toujours privée d'électricité, entièrement vêtu de noir, et a imputé la responsabilité de la catastrophe au régime sans grande cérémonie, en déclarant : "cet effondrement est entièrement le résultat d'une politique rentière systématique. Il n'y a pas de place pour qu'Erdogan, le palais ou ces bandes de rentiers se rencontrent."</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La veille du tremblement de terre, la coalition d'opposition a également annoncé qu'elle désignerait son candidat pour se présenter contre Erdogan le 13 février. Alors que l'on avait craint une scission au sein de l'opposition en raison de différends sur le choix du candidat principal, les jours qui ont suivi le tremblement de terre ont montré une certaine unité. Cela présente certains risques pour l'AKP.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6428092" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2006416279.png" alt="fiche séisme turquie 1.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La journaliste turque Ceyda Karan relève six aspects clés liés aux problèmes du tremblement de terre et de ses suites :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">1) le long retard ou le manque d'assistance aux victimes de la part de l'État. Cela a été affecté par l'ampleur de la catastrophe, de sorte que l'État n'était tout simplement pas en mesure d'aider tout le monde en même temps ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2) La réponse inadéquate de l'agence d'urgence, qui fait partie du ministère de l'intérieur. Manque d'équipement de sauvetage nécessaire et de personnel qualifié ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">3) Tentatives de censure des critiques du gouvernement formulées par l'opposition et blocage temporaire des médias sociaux ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">4) L'utilisation controversée des forces armées turques pour répondre au tremblement de terre. Seuls 3500 militaires ont été déployés au cours des 24 premières heures, alors que 50.000 soldats et officiers turcs se trouvent en Syrie. Les équipes de secours de Russie, d'Espagne et d'Israël ont eu le temps de déployer des hôpitaux de campagne plus tôt ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">5) La complexité des élections prévues en mai. Erdogan n'a le mandat de reporter les élections qu'en cas de guerre, et la catastrophe actuelle crée une toile de fond négative pour lui permettre de remporter une majorité de sièges parlementaires pour le parti de la justice et du développement ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">6) Les relations avec la politique étrangère, car les relations de la Turquie avec les pays de l'UE et de l'OTAN étaient tendues à la veille du tremblement de terre. À l'inverse, il y a eu un rapprochement avec la Syrie sous la médiation de la Russie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le cinquième point est le plus important à l'heure actuelle, car selon la loi, les élections ne peuvent être reportées. Mais les partisans du report affirment qu'il existe un autre moyen : le Haut Conseil électoral, connu sous le nom de YSK, arbitre final des litiges électoraux, peut décider qu'il n'est pas prêt à organiser des élections dans les 10 provinces durement touchées et dans un contexte de déplacement sans précédent des électeurs vers d'autres villes. En effet, en 1966, le YSK a décidé que les élections locales pouvaient être reportées après qu'un tremblement de terre ait frappé les provinces orientales deux jours avant le scrutin, rendant impossible la tenue des élections. Une décision devrait être prise prochainement, et les émissaires de l'AKP sont maintenant à l'écoute de l'opinion publique pour ne pas perdre leur réputation.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Toutefois, James Ryan, de l'Institut de recherche sur la politique étrangère basé aux États-Unis, établit généralement un lien entre les dégâts du tremblement de terre et le propre parti d'Erdogan. Il écrit que "la raison pour laquelle cela dérange tant Erdogan est que la nature de ces dizaines de milliers de morts - les immeubles d'habitation en béton détruits - frappe au cœur de la stratégie de gouvernement de son parti ... Dans sa hâte de construire un nombre énorme de nouveaux logements, le gouvernement turc a accordé des centaines de milliers de dérogations aux normes de sécurité sismique dans tout le pays, y compris pour 75.000 bâtiments dans la zone aujourd'hui touchée par ces tremblements de terre. Au cours de la dernière décennie, ce développement s'est emballé pour construire non seulement d'importants nouveaux projets de logements, mais aussi des "méga-projets" douteux, dont deux nouveaux ponts sur les détroits du Bosphore et des Dardanelles, un nouvel aéroport majeur dans la banlieue d'Istanbul et un projet de canal destiné à contourner les détroits par la province turque de Thrace. Une grande partie de cette construction a été payée par des injections de dette étrangère, dont une grande partie provient des alliés de la Turquie dans le golfe Persique, à commencer par le Qatar et plus récemment des EAU et de l'Arabie Saoudite. Les visiteurs d'Istanbul ces dernières années n'ont pu s'empêcher de remarquer la vitesse à laquelle les gratte-ciel et les projets de développement sont apparus dans le paysage - un fait moins visible mais non moins vrai est que ce développement s'est produit à un rythme similaire dans tout le pays, et en particulier dans le sud-est de la Turquie qui s'urbanise rapidement, une région qui a également subi le tribut social et économique de l'afflux de millions de réfugiés syriens depuis 2011. En gros, le gouvernement AKP a investi du capital économique et politique dans cette région pendant dix ans, et il a été réduit à néant en quelques heures."</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De toute évidence, Erdogan sera tenu pour responsable de tout cela. Si l'on sait déjà que les autorités ont procédé à la détention de représentants d'entreprises de construction dont les maisons se sont avérées moins sûres que d'autres, il ne faut pas oublier que ce commerce n'aurait guère été possible sans le patronage des élites au pouvoir. La recherche active d'un bouc émissaire sera entreprise par l'opposition, qui a été privée de divers privilèges en temps voulu.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6428094" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1523076999.jpg" alt="csm_20230216_seisme_turquie_b092de7121.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Erdoğan ne doit pas sous-estimer d'autres risques politiques, notamment une éventuelle escalade des conflits à l'intérieur du pays. Une étude sur l'impact des tremblements de terre sur les conflits intra-étatiques, basée sur une analyse statistique de 185 pays de 1975 à 2002, montre que les tremblements de terre "augmentent non seulement la probabilité d'un conflit, mais aussi que leur impact est plus important, les tremblements de terre de plus grande magnitude affectant des zones plus denses de pays ayant un produit intérieur brut plus faible ainsi que des conflits préexistants".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'auteur de l'étude écrit que "si de nombreux universitaires, décideurs et organisations d'aide suggèrent que les catastrophes naturelles rassemblent les groupes et atténuent les conflits, les tremblements de terre peuvent en fait stimuler les conflits intra-étatiques en provoquant des pénuries de ressources clés, en particulier dans les pays en développement où la concurrence pour les ressources rares est la plus intense."</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Évaluations externes</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Erol Yaibok, du <em>Centre for Strategic and International Studies</em> (Washington DC), a affiné l'étude du problème social en Turquie. Au-delà de la première phase active de recherche et de sauvetage, souligne-t-il, l'impact physique et psychologique sur les personnes sera bien plus important et plus durable. Par conséquent, les donateurs internationaux et les ONG devront tirer les leçons d'autres catastrophes naturelles (par exemple, les tsunamis ou les ouragans) pour apprendre à coordonner l'aide, à renforcer la résilience locale et à utiliser et renforcer les structures de réponse locales.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En plus des pertes humaines causées par le tremblement de terre, l'ampleur de la dévastation signifie que tous les efforts de secours seront difficiles en raison des routes bloquées, des ponts endommagés, des coupures de communication et d'électricité, des pénuries de nourriture et d'eau et d'autres perturbations critiques ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Gaziantep elle-même est le centre économique et politique d'une région qui est littéralement sur la ligne de front depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011. Sur les près de 3,8 millions de réfugiés enregistrés en Turquie, plus d'un million de Syriens vivent près de la frontière turco-syrienne, près d'un demi-million dans la seule ville de Gaziantep. Et les conséquences du tremblement de terre ne feront qu'exacerber une situation déjà tendue. Pour les réfugiés syriens, le tremblement de terre crée un nouveau traumatisme en plus des anciens.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6428095" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/793234966.png" alt="capture-decran-2023-02-09-a-05.19.30.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les experts de RAND qui examinent le tremblement de terre et ses conséquences sous l'angle de diverses options de politique internationale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jesse Riposo écrit que "les estimations actuelles de l'impact économique de la catastrophe comprennent près de 70 milliards de dollars de pertes de logements et 10,4 milliards de dollars supplémentaires de pertes économiques. Ces estimations préliminaires ne correspondent probablement pas à l'ensemble des dommages, car il faudra sans doute des mois pour évaluer et établir le coût total de la reconstruction. Ces coûts semblent être dus à la construction non conforme aux normes de nombreuses propriétés, ce qui pourrait conduire à des poursuites judiciaires et servir de rappel brutal de l'importance de mettre en œuvre des codes et des normes de construction plus durables. Alors que la Turquie prend des mesures pour reconstruire, elle devrait réfléchir à la manière dont elle fera respecter une mise en œuvre et une adhésion plus strictes à des règles de construction sûres."</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Howard Schatz aborde un sujet plus sensible sur le plan politique, en notant que "l'aide à la Syrie est une question beaucoup plus complexe. La plupart des dégâts ont été causés dans des zones de la Syrie qui sont en partie contrôlées par la Turquie et des groupes rebelles affiliés, y compris le groupe terroriste reconnu Hayat Tahrir al-Sham, une ramification d'Al-Qaïda.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Malgré cela, une aide est nécessaire. Schatz suggère d'impliquer le groupe connu sous le nom de Casques blancs. Les États-Unis font partie des nombreux pays qui soutiennent cette organisation. Cependant, ils sont connus pour être des provocateurs qui ont en fait porté de fausses accusations afin d'accuser le gouvernement Assad.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'appel de Schatz n'est-il pas une tentative d'utiliser cette tragédie pour un autre sabotage ? C'est tout à fait possible. D'autant plus que Schatz appelle l'une de ses options de secours "le transport aérien de fournitures aux Casques blancs, coordonné à l'avance. Cela pourrait inclure de la nourriture vitale, de l'eau, des médicaments et des abris tels que des tentes isolées." Et probablement de nouveaux matériaux pour le sabotage et la provocation, y compris des armes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un couloir passant par le Kurdistan irakien et l'administration autonome dirigée par les Kurdes du nord et de l'est de la Syrie a également été proposé comme option alternative. Cela nécessite de négocier à travers les lignes de contrôle avec les groupes dirigés par la Turquie ou le gouvernement syrien.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'incompréhension de Schatz de la situation réelle au Kurdistan est ici évidente. Les Kurdes irakiens ne coopèrent pas avec les Kurdes syriens. Et même lorsqu'il y avait une menace d'ISIS (une organisation interdite dans la Fédération de Russie), les Kurdes syriens ne coopéraient pas avec les Kurdes irakiens. Quel genre de couloirs pour l'aide humanitaire existe-t-il ? Bien que la question kurde elle-même doive également être soulevée, car en Turquie, non seulement les Turcs de souche mais aussi les Kurdes, qui vivent en grand nombre dans la partie orientale du pays, ont souffert. Dans la ville de Gaziantep, déjà mentionnée, environ un demi-million de personnes sont des Kurdes de souche.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6428097" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3287039922.png" alt="2560px-Kurdish_majority_Turkey-es.svg.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et James Scheer observe que "la Turquie est confrontée au problème de la 'congestion des accès'. La Syrie y est certainement plus sujette ; mais les voies de transit aériennes, maritimes et terrestres de la Turquie sont submergées par l'énorme afflux d'aide humanitaire. Leur approche originale consistant à prendre les choses selon le principe du premier arrivé, premier servi n'a tout simplement pas fonctionné. Il semble également nécessaire de s'engager avec la Turquie sur des méthodes de récupération sûres. La Turquie devra peut-être commencer par évaluer l'habitabilité des bâtiments encore construits mais fragiles. Il y a aussi le problème de la surveillance et de l'application des codes de construction et de la mise à niveau sismique des structures existantes avant le prochain grand tremblement de terre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est probable que certains États seront prêts à aider à résoudre ces problèmes à certaines conditions.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La diplomatie des tremblements de terre</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-famil
lanvert
http://lanvert.hautetfort.com/about.html
Turquie : appel à soutien et solidarité avec Pinar Selek, victime de harcèlement judiciaire
tag:lanvert.hautetfort.com,2023-02-19:6429157
2023-02-19T23:03:00+01:00
2023-02-19T23:03:00+01:00
Le 21 juin 2021, l’agence de presse officielle turque a annoncé...
<p class="" style="text-align: justify;">Le 21 juin 2021, l’agence de presse officielle turque a annoncé l’annulation, par la Cour Suprême de Turquie, du quatrième acquittement de Pinar Selek qui avait été prononcé le 19 décembre 2014. Pinar a été condamnée à la prison à perpétuité et un mandat d’arrêt international a été délivré à son encontre. Avant ce dernier rebond judiciaire, Pinar a comparu dans le cadre de trois procédures, qui ont toutes constaté son innocence.</p><p class="" style="text-align: justify;">Emprisonnée et torturée pour ses recherches sociologiques sur les Kurdes, les trans, les objecteurs de conscience, les enfants à la rue, les prostituées… qui gênaient le pouvoir turc, celui-ci a décidé de faire d’elle une « terroriste ».</p><p class="" style="text-align: justify;">En 1998, à la suite de l’explosion d’une bonbonne de gaz au marché aux épices (« le marché égyptien ») d’Istanbul, l’écrivaine est accusée d’avoir posé cette bombe et elle a été emprisonnée pendant deux ans et demi.</p><p class="" style="text-align: justify;">Cet acharnement politico-judiciaire du pouvoir turc, qui dure depuis 25 ans, s’inscrit dans un contexte de répression inouïe visant toutes les personnes qui défendent la démocratie et l’Etat de droit. A quelques mois d’élections cruciales pour le régime, les plus hautes instances judiciaires aux ordres du pouvoir veulent faire taire toute velléité de contestation.</p><p class="" style="text-align: justify;">Nous le refusons comme nous refusons que l’écrivaine et sociologue soit une fois de plus victime d’un pouvoir autoritaire et liberticide.</p><p class="" style="text-align: justify;">Nous refusons qu’elle soit la victime collatérale d’une politique de complaisance des pays européens à l’égard d’un tel régime qui sévit en <a class="react-router-link" href="https://www.amnesty.fr/pays/turquie">Turquie.</a></p><p class="" style="text-align: justify;">Nous affirmons notre solidarité non seulement avec Pinar mais également avec l’ensemble des minorités et des démocrates de Turquie.</p><p class="" style="text-align: justify;">Défendre Pinar Selek, c’est se tenir aux côtés de toutes celles et tous ceux qui sont victimes d’abus, de répression, de terreur… Nous exprimons notre solidarité pleine et entière avec celles et ceux qui se sont engagés pour les droits des femmes, des LGBTQI, des minorités (Alévis, Arméniens, Kurdes…) persécutées en Turquie.</p><p class="" style="text-align: justify;">Une délégation assistera, au nom des signataires, au procès du 31 mars 2023, à Istanbul, et d’ici là nous demandons :</p><ul><li class="src-client-components-HTMLSerializer-__HTMLSerializer___listItem" style="text-align: justify;">au gouvernement français de prendre toutes les mesures de protection et de sécurité pour Pinar Selek, citoyenne franco-turque, et d’adresser une protestation officielle auprès des autorités turques ;</li><li class="src-client-components-HTMLSerializer-__HTMLSerializer___listItem" style="text-align: justify;">aux autorités turques, d’annuler immédiatement et sans condition la condamnation à perpétuité de Pinar Selek et de mettre fin au harcèlement judiciaire ininterrompu dont elle est victime.</li></ul><p class="src-client-components-HTMLSerializer-__HTMLSerializer___listItem" style="text-align: justify;"> </p><p class="src-client-components-HTMLSerializer-__HTMLSerializer___listItem" style="text-align: center;"><strong><a href="https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/turquie-appel-a-soutien-et-solidarite-avec-pinar-selek-victime-de-harcelement-judiciaire">Voir la liste des signataires sur le site d'Amnesty International</a></strong></p><p class="src-client-components-HTMLSerializer-__HTMLSerializer___listItem" style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://images.prismic.io/amnestyfr/473ba3a6-7551-4bdc-8c98-b59b0d3da274_Pinar_Selek.jpg?auto=compress,format&rect=0,0,1920,914&w=1680&h=800" alt="473ba3a6-7551-4bdc-8c98-b59b0d3da274_Pinar_Selek.jpg?auto=compress,format&rect=0,0,1920,914&w=1680&h=800" width="606" height="288" /></p><p style="text-align: center;">Portrait de Pinar Selek, 2022, France / © Eric Dervaux via Hans Lucas </p>
lanvert
http://lanvert.hautetfort.com/about.html
Séisme meurtrier en Syrie et en Turquie
tag:lanvert.hautetfort.com,2023-02-12:6427935
2023-02-12T21:48:02+01:00
2023-02-12T21:48:02+01:00
Edito de Cartooning for Peace du 9 février 2023. La nuit du lundi 6...
<p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;">Edito de Cartooning for Peace du 9 février 2023.</p><p style="text-align: justify;">La nuit du lundi 6 février, un séisme de magnitude 7,8 a frappé la zone frontalière entre la Turquie et la Syrie. La région, à cheval sur trois plaques tectoniques, est coutumière de ce genre de phénomènes. Le bilan ne cesse de s’alourdir pour atteindre un total de 17 000 morts ce jeudi 9 février, dont environ 3 000 victimes en Syrie.</p><p style="text-align: justify;">Les secours sur place sont aidés depuis mardi par des renforts internationaux mais les 72 heures cruciales pour espérer retrouver des survivants touchent à leur fin. La lenteur de l’intervention des autorités turques est vivement critiquée. En Syrie, la peine est double puisque la catastrophe a touché des régions en partie rebelles, déjà ostracisées par le pouvoir et dépendantes d’aides humanitaires.</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://www.cartooningforpeace.org/wp-content/uploads/2023/02/9-Chappatte-Suisse-Le-Temps-0802.png" alt="9-Chappatte-Suisse-Le-Temps-0802.png" /></p><p style="text-align: center;">Chappatte (Suisse ) dans Le Temps</p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La Libye et les intérêts géopolitiques de ses voisins
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-01-28:6425268
2023-01-28T21:03:34+01:00
2023-01-28T21:03:34+01:00
La Libye et les intérêts géopolitiques de ses voisins par le...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6420603" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1233470357.jpeg" alt="shutterstock_1882454419-777x437.jpeg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La Libye et les intérêts géopolitiques de ses voisins</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par le Groupe de réflexion Katehon</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/la-libia-e-gli-interessi-geopolitici-dei-vicini</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Depuis le renversement du gouvernement en 2011, la Libye est divisée. Tripoli et l'Occident ont tenté de contrôler la partie orientale du pays, un fief de l'"Armée nationale libyenne" (ANL) dirigée par le maréchal Khalifa Haftar. Par la suite, le double pouvoir a prévalu et le pays a cessé de fonctionner comme un seul État.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le peuple et le parlement de la partie orientale ont opté pour une coopération avec l'"Armée nationale libyenne" dirigée par le maréchal Haftar. À l'ouest, dans la capitale Tripoli, le gouvernement d'accord national (CAN) soutenu par l'ONU et l'UE, dirigé par Fayiz Saradj, est au pouvoir. Son mandat a cependant déjà expiré.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">D'autres pays ont réagi différemment aux événements en Libye. En 2011, la Grèce a soutenu l'opération militaire de l'OTAN contre Mouammar Kadhafi en mettant à la disposition des membres de l'Alliance atlantique des aérodromes militaires et une base navale. Cependant, l'armée grecque n'a pas été directement impliquée dans l'opération. En 2020, la Turquie a déployé ses troupes et des mercenaires syriens à sa solde en Libye, qui ont d'abord arrêté l'offensive de l'"Armée nationale libyenne" de Khalifa Haftar, puis l'ont repoussée de Tripoli à Syrte. Haftar n'a pu être sauvé que par Le Caire, qui a menacé Ankara d'envoyer ses troupes en Libye.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les relations diplomatiques entre Le Caire et Ankara ont été rompues en 2013 après que le chef de l'armée égyptienne de l'époque, As-Sisi, a mené un coup d'État militaire contre le président égyptien Mohamed Morsi, soutenu par Erdogan (et les Frères musulmans, un groupe interdit en Russie).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lors de la visite d'une délégation turque de haut niveau au Caire en 2021, la Turquie s'est trouvée désavantagée: d'une part, en raison du blocus du Qatar et, d'autre part, parce qu'Ankara n'avait pas été acceptée dans le forum sur le gaz, qui réunissait presque tous les pays de la Méditerranée orientale, dont l'Italie, l'Égypte, la Grèce, Israël, Chypre grecque, la Jordanie et la Palestine. Ce qu'Ankara n'a pas apprécié, c'est le renforcement de l'amitié entre Grecs et Egyptiens.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6420607" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3265152750.jpg" alt="grafik.jpg" width="551" height="305" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Turcs ont alors suggéré aux Égyptiens d'oublier toutes les vieilles rancunes et de se réconcilier. Le Caire se méfiait plutôt de cette suggestion. Les Égyptiens ont répondu en suggérant que les pays devaient d'abord surmonter leurs différences accumulées. La question qui nous occupe est la critique des dirigeants égyptiens par les médias turcs. Le Caire est également mécontent de l'accord de coopération militaire de 2019 signé avec l'ancien "gouvernement d'entente nationale" de Faiz Saraj, qui autorise les forces militaires turques à se trouver sur le territoire libyen, et du document sur la démarcation des frontières maritimes avec la Libye. Le Caire a également demandé à Ankara de cesser de s'ingérer dans les affaires intérieures des pays arabes et de ne pas accorder la citoyenneté turque aux Égyptiens vivant en Turquie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Turcs ont ensuite satisfait à certaines de ces demandes, comme la modération des critiques de l'Egypte sur leurs chaînes de télévision. Néanmoins, la Turquie continue de pousser le concept de "patrie bleue", qui prévoit l'expansion de ses eaux territoriales dans la mer Égée, la Méditerranée et la mer Noire. À cette fin, Ankara a l'intention de conclure un accord similaire pour délimiter les frontières maritimes avec l'Égypte, ce qui pourrait transformer la Méditerranée en un "lac turc" à l'avenir, aux dépens du Caire. Ce n'est pas une coïncidence si de nombreux experts estiment que c'est précisément sur la piste libyenne que Le Caire et Ankara auront le plus de mal à négocier des concessions mutuelles. Il est peu probable que les Turcs et les Égyptiens acceptent de céder l'un à l'autre des positions importantes en Libye, qui revêtent une importance stratégique pour les deux pays.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est possible qu'une délégation de responsables libyens, dirigée par le président du parlement Aguila Saleh, se soit rendue au Caire à la mi-décembre pour concilier les positions de l'Égypte et de ses alliés libyens. Le programme de la visite comprenait des réunions avec le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry, l'envoyé spécial des Nations Unies en Libye Abdoulaye Bathily et le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Abu al-Ghaith. Au cours des réunions, Sameh a déclaré que l'actuel premier ministre libyen, Abdul Hamid Dbeiba, devra accomplir un certain nombre de tâches en vue des prochaines élections libyennes, dont la date n'a pas encore été fixée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, ces tâches ne sont pas encore achevées, le Premier ministre les a en fait fait dérailler, mettant en péril la finalisation de ce que l'on appelle le cadre constitutionnel, c'est-à-dire la rédaction des dispositions constitutionnelles déterminant les modalités et les règles de participation aux élections. À un moment donné, c'est la raison pour laquelle les élections parlementaires et présidentielles prévues pour décembre 2021 n'ont jamais eu lieu.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au début du mois de décembre de l'année dernière, la National Oil Corporation (NOC) de Libye a également invité les entreprises internationales avec lesquelles elle avait précédemment signé des accords d'exploration et de production de pétrole et de gaz à reprendre leurs activités dans le pays. L'organisation l'a déclaré dans un texte publié sur son site officiel. Le NOC a justifié cet appel par l'amélioration progressive de la situation sécuritaire. Pour sa part, le défunt "Gouvernement d'entente nationale" dirigé par Abdel Hamid Dbeiba a également appelé les investisseurs étrangers à revenir et à reprendre leurs activités dans les champs pétrolifères et gaziers. Les entreprises occidentales ont commencé à négocier les conditions de travail, mais jusqu'à présent, peu de progrès ont été constatés. L'année dernière, les chiffres globaux de production et d'expédition ont été généralement bons, avec des revenus totaux de 22 milliards de dollars. Mais en raison de l'instabilité politique, les perturbations pourraient se poursuivre dès 2023.</span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La Turquie et la Suède s'opposent à l'OTAN
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-01-24:6424399
2023-01-24T19:47:54+01:00
2023-01-24T19:47:54+01:00
La Turquie et la Suède s'opposent à l'OTAN Markku Siira...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6419495" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3909286492.jpg" alt="693772Image1.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La Turquie et la Suède s'opposent à l'OTAN</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Markku Siira</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Bron: <a style="color: #999999;" href="https://markkusiira.com/2023/01/22/turkki-ja-ruotsi-nato-napit-vastakkain/">https://markkusiira.com/2023/01/22/turkki-ja-ruotsi-nato-napit-vastakkain/</a> </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce week-end, la ratification de l'adhésion de la Suède à l'OTAN a fait un nouveau pas de géant en arrière lorsque Rasmus Paludan, connu pour ses performances anti-islamiques, a été autorisé par les autorités suédoises à "protester" devant l'ambassade de Turquie à Stockholm en brûlant un Coran.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selon le bureau présidentiel turc, autoriser la manifestation, alors que la Turquie avait demandé à plusieurs reprises son interdiction, est susceptible d'alimenter "l'islamophobie". Selon les autorités turques, "s'attaquer aux valeurs sacrées n'est pas de la liberté mais de la barbarie".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le ministre suédois de la Défense, Pål Jonson, devait se rendre en Turquie la semaine prochaine, mais sa visite prévue n'aura pas lieu. Devlet Bahçeli, du parti nationaliste pro-turc Milliyetçi Hareket Partis, a pour sa part affirmé que "l'adhésion de la Suède à l'OTAN ne sera pas acceptée pour cette raison".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Étant donné que les autorités suédoises n'ont fait aucune tentative pour empêcher cette manifestation provocatrice de Paludan, il semble de plus en plus probable que la Suède retire sa candidature à l'OTAN, rejetant ainsi commodément la faute sur la Turquie, qui ne peut accepter le concept occidental libéral de liberté d'expression et de manifestation.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aujourd'hui, les plus ardents partisans suédois et finlandais de l'OTAN traitent déjà Paludan de "troll russe", bien qu'il brûle des corans depuis des années et qu'il ne serait pas anti-OTAN, dit-on. Les plus cyniques pourraient arguer que tout le spectacle a été mis en scène afin de n'inclure que la Finlande, plus importante stratégiquement et plus anti-russe, en première ligne de la frontière orientale de l'alliance d'invasion, tandis que l'élite suédoise resterait en sécurité à l'extérieur.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6419496" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2204293867.png" alt="17358bc_1674210901228-image-8.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Entre-temps, <em>The Economist,</em> "le magazine britannique pro-millionnaire", a publié un "rapport spécial sur l'empire d'Erdoğan". Avec sa couverture écarlate évoquant "la dictature imminente de la Turquie", il semble que l'obstination d'Erdoğan commence vraiment à agacer les puissances occidentales et qu'elles veulent le voir mis au pas - et de préférence remplacé lors des prochaines élections en Turquie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le leader tchétchène Ramzan Kadyrov a également commenté les événements en Suède. En tant que musulman, il condamne naturellement l'autodafé du Coran, mais il appelle également le monde islamique à s'unir - après toutes les injustices, les guerres et les tentatives de changement de pouvoir contre les musulmans - contre le véritable ennemi commun, à savoir l'Occident de l'OTAN.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Alors que l'ordre mondial cherche une nouvelle position, les pays musulmans d'Asie occidentale sont également en pleine mutation. Qu'adviendra-t-il des ambitions de l'Occident si et quand la Syrie et la Turquie règleront leur différend ? L'Arabie saoudite a déjà annoncé sa volonté de commercer dans des devises autres que le dollar et l'Iran a des partenariats stratégiques avec la Russie et la Chine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Turquie est un partenaire géopolitiquement important pour l'Alliance de l'Atlantique Nord dirigée par les États-Unis, bien qu'elle entretienne également des relations étroites avec la Russie. La Turquie possède également les deuxièmes forces armées les plus importantes de l'OTAN. Elle joue un rôle important dans sa région et a également une influence dans les Balkans occidentaux, en Méditerranée orientale et également en Afrique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le premier ministre turc de longue date a un jour décrit la démocratie comme un voyage en tramway: "lorsque vous arrivez à destination, vous descendez simplement". Aujourd'hui, l'Occident craint que si un Erdoğan de plus en plus "autocratique" est autorisé à rester à la tête de la Turquie, le pays de l'OTAN ne se retrouve dans le camp des rivaux de l'Occident.</span></strong></p>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Quel avenir aux empires ?...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2023-01-16:6421464
2023-01-16T10:00:00+01:00
2023-01-16T10:00:00+01:00
Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre de Lauzun cueilli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de <strong>Pierre de Lauzun</strong> cueilli sur <a href="https://geopragma.fr/"><em><strong>Geopragma</strong></em></a> et consacré à la question des empires. Membre fondateur de <em>Geopragma</em>, Pierre de Lauzun <span dir="ltr" style="left: 119.668px; top: 463.784px; transform: scaleX(1.00629);" role="presentation">a fait carrière dans la banque et la finance.</span></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6415395" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/1781994950.jpg" alt="Empire.jpg" /></p><blockquote><p class="page-title" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Quel avenir aux empires ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Nous sommes tellement convaincus que la démocratie à l’occidentale est l’étape finale de l’histoire que nous n’envisageons pas un instant que celle-ci puisse aller dans un autre sens. Cela résulte du fait que la démocratie étant sacralisée dans nos sociétés comme le bien par excellence, on ne voit d’alternative que dans ce qui parait être le mal absolu, et qu’on croit être l’opposé exact de la démocratie, le totalitarisme. Mais il y a d’autres configurations possibles, comme l’histoire l’a montré. Et notamment les empires. L’actualité met en outre les projecteurs sur la coupure en cours entre les démocraties occidentales et ce qu’on perçoit comme une alternative russo-chinoise, vue comme autoritaire, agressive et, précisément, impériale.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">On parle donc beaucoup d’empires. Mais avec beaucoup d’imprécision. Il y en a eu des formes variées dans l’histoire, mais le terme n’a son sens plein que pour désigner un pouvoir autoritaire, direct, sur un territoire vaste et relativement hétérogène, dépassant l’horizon d’une nation. C’est le sens qui sera retenu ici. Au sens strict il n’y a en plus vraiment aujourd’hui, tout au plus partiellement : le langage courant parle d’empire américain, pour ce qu’il est plus précis d’appeler une <em>hégémonie</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Est-ce à dire qu’il n’y en aura plus à l’avenir ? Non, et le contraire est même probable. Nous sommes en effet dans une période de transition : nos systèmes donnent bien des signes de faiblesse, les brassages de peuples s’intensifient notamment dans les pays avancés, de nouvelles puissances montent, et la guerre réapparaît là où on ne l’attendait plus. L’histoire va donc se remettre en mouvement. Or dans une période troublée et évolutive, la formule impériale a toutes ses chances. Ce qui ne veut pas dire que cela soit souhaitable…</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Qu’est-ce qu’un empire ?</em></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Le terme d’empire défini comme ci-dessus s’oppose à celui de nation. Ce qui caractérise sauf rares exceptions une nation est son homogénéité ethnoculturelle. L’empire, lui, est plurinational, même si une ethnie ou nation y domine. La problématique de l’empire se définit dès lors largement par rapport à la question nationale. Un des aspects de cette opposition est la question de la démocratie. Comme je l’ai montré ailleurs (<em>Les Nations et leur destin</em>), le système démocratique exige normalement de s’appliquer à une nation, homogène, ayant la même langue et la même culture. Une nation peut être démocratique (au sens large) ou pas, un empire normalement pas.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Un empire est en général le fruit d’une conquête militaire, et le rapport de forces en reste une dimension essentielle. Certains sont plus ou moins éphémères, et sans trace historique ultérieure. Car ils durent en général moins que les nations au sens large, parce que plus complexes, et faute du support objectif que ces dernières trouvent dans le fait national. Mais on a des cas d’empires qui ont duré longtemps et joué un rôle significatif, ainsi Rome, ou la Chine impériale. Toutes deux se sont avérées capables d’offrir une possibilité réelle d’assimilation aux populations conquises et d’abord à leurs dirigeants. Par-là de tels empires ont adopté certains des traits d’une nation, et notamment une certaine unité linguistique. Et ils ont duré plus longtemps.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">L’expérience de l’Europe est tout à fait différente. L’histoire européenne n’a pas fourni de cas d’unification impériale et s’est même caractérisée par son éloignement de ce modèle, qui imprégnait pourtant les esprits encore au Moyen Âge. Cette grande fragmentation politique sur une base largement nationale est spécifique à l’Europe. Quant aux empires coloniaux européens à partir du XIX<sup>e</sup>, ils étaient clairement distingués de leurs métropoles. Celles-ci étaient des démocraties au moins partielles, nationales, et leurs empires non. Ils ont joué un rôle décisif pour modeler la planète telle que nous la connaissons. Mais fondés qu’ils étaient sur des principes contradictoires et sur un rapport de force transitoire, sans véritable assimilation, ils ont très peu duré.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Empires et nations : forces et faiblesses</em></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">On l’a dit, l’empire est une entité vaste, complexe, réunissant des parties hétérogènes. L’État-nation, lui, raisonne sur un seul peuple, un seul territoire, une seule communauté politique. La nation tend à homogénéiser et exclure ce qui n’entre pas dans son schéma, l’empire lui traite différemment les différents peuples. Il accepte la différence comme telle, moyennant soumission ; l’État-nation cherche à la dépasser. Cette hétérogénéité possible permet à un empire de gouverner, du moins un temps, des ensembles plus vastes et diversifiés, ce que la base nationale exclut. Les empires sont d’ailleurs souvent pragmatiques et flexibles, tant que leur pouvoir n’est pas remis en cause.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">L’existence de sous-communautés est relativement compatible avec les systèmes autoritaires et donc les empires. Mais c’est contradictoire avec une démocratie. Celle-ci suppose en effet que les élections se fassent sur la base d’un vote sur des options diverses, au sein d’une population suffisamment cohérente et homogène pour que la minorité accepte la loi de la majorité comme représentative d’un peuple auquel tous s’identifient. Si ce n’est pas le cas, la démocratie sera remise en cause et, au-delà d’elle, la vie commune et la solidarité qu’elle comporte.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">D’où une conséquence importante : l’empire (ou un autre système autoritaire) peut donner une réponse à la désagrégation de systèmes politiques, notamment démocratiques, si leur hétérogénéité notamment culturelle ou ethnique devient ingérable. Ce qui nous conduit à une interrogation importante pour notre époque. Au vu de l’hétérogénéité et des fragilités croissantes de nos constructions politiques, l’idée vient à l’esprit que les chances des empires à l’avenir sont loin d’être nulles, malgré leur limites.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Des exemples d’empires dès aujourd’hui ?</em></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Où en est-on aujourd’hui ? Si nous n’avons actuellement plus d’empire au sens retenu ici, certaines situations méritent attention.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Il y a d’abord actuellement plusieurs exemples intermédiaires, de pays pluriethniques ou plurinationaux, mais où l’une de ces nations ou ethnies est nettement majoritaire et structure l’État. Des exemples évidents en sont l’Iran, la Turquie, certains pays d’Amérique latine Ces minorités fortes subsistent, mais elles sont en position d’infériorité nette ; et donc cela peut durer.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Le cas russe est à mettre à part. Il y a toujours eu dans l’empire russe comme en URSS une majorité russe, mais les minorités y étaient importantes. A l’époque, le pouvoir avait su se maintenir par un mélange d’autoritarisme et d’intégration habile d’élites locales, qui trouvaient une place dans le système impérial. Cet empire s’est désagrégé. Reste aujourd’hui une situation confuse. Il y a en Russie même des minorités appréciables, notamment musulmanes. En cela, elle se rangerait plutôt dans la série précédente. Mais le cas russe en diffère à deux titres, le premier étant la présence de minorités russes à l’extérieur, question sensible et reliée au passé impérial. Le deuxième est que la Russie ne considère pas ce qui relevait de l’empire russe ou de l’URSS comme complètement extérieur. D’une certaine façon, sa conception de soi et ses frontières ne sont pas clarifiées. D’où la question d’une permanence impériale dans la problématique russe.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">La Chine présente des traits analogues, avec ses minorités tibétaines, ouïgoures etc., mais en moins marqué : la prépondérance de l’ethnie chinoise y est massive ; en outre son territoire correspond très largement à celui de l’ancien empire et elle a peu de revendications historiques à faire valoir.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em>A terme, la réémergence d’empires ?</em></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Un empire à l’ancienne suppose la conquête militaire par un pays de ses voisins. A première vue, il paraît ne pas y avoir de base pour cela dans le monde que nous connaissons aujourd’hui. En outre le maintien de l’hégémonie américaine dans des zones majeures de la planète rend l’exercice difficile.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Il y a une exception possible, on l’a vu : la Russie. Mais en regardant de près, la réponse ne paraît pas non plus assurée. On note d’abord dans ce pays une hésitation entre le modèle impérial et un modèle national russe : l’invasion de l’Ukraine est-elle motivée par la remise en cause de sa réalité comme État, au profit d’une vision impériale ; ou n’assiste-t-on pas, de façon pas nécessairement consciente côté russe, à une affirmation ethnico-nationale proprement russe ? En tout cas l’agression a eu pour effet de souder un sentiment national ukrainien jusqu’ici flou, appelé à durer au moins dans la partie centre et ouest. De ce point de vue, l’invasion aura probablement ce résultat <em>a priori</em> paradoxal d’y faire basculer la problématique dans un sens national homogène, comme l’ont fait les nettoyages ethniques post-yougoslaves. S’agissant des autres minorités russes ou russophones de la périphérie immédiate, on pourrait imaginer une agression russe dans les pays baltes (mais la Russie se heurterait ici directement à l’Otan), ou au Kazakhstan. Mais là encore cela ne déboucherait pas sur un empire, et par certains côtés au contraire : on s’éloignerait de ce modèle pour se rapprocher d’une logique purement nationale (agressive en l’occurrence). Tout autre est la question des éventuelles ambitions russes au-delà de ce périmètre russophone, notamment dans sa zone de domination anciennement soviétique (Caucase, Asie centrale, etc.). Mais en supposant que la Russie en ait l’intention, elle ne paraît en état d’aller bien loin, au vu des limites de l’armée russe apparues en Ukraine, sans parler de celles de l’économie et de la démographie ; et elle se heurterait assez vite à d’autres puissances (Otan, et même Chine). Et ce serait <em>a fortiori</em> le cas au-delà de ces zones. Dès lors, la perspective véritablement impériale apparaît dans les années qui viennent plutôt limitée pour ce pays, au-delà d’une forme d’hégémonie sur une partie de l’ancienne URSS.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">La perspective impériale est en revanche bien plus plausible à terme plus ou moins éloigné dans le monde arabo-musulman, surtout avec le recul de l’hégémonie américaine. Ainsi dans le monde arabe où les États restent assez artificiels, et souvent sans base nationale propre suffisante. Par ailleurs, Turquie et Iran, en partie hétérogènes, ont été de vrais empires et s’en souviennent. La Turquie notamment, avec sa nostalgie ottomane soigneusement entretenue par R. Erdogan et la constitution progressive d’un rôle international qui pourrait assez vite tourner à l’empire. Mais un Iran dépassant l’impasse actuelle pourrait aussi entrer dans ce schéma.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">De même, la possibilité d’empires est tout à fait concevable à terme en Asie, notamment avec l’impressionnante émergence de puissances comme la Chine ou l’Inde. Certes, cela ne paraît pas être leur priorité dans l’immédiat, car elles sont pour l’essentiel axées sur leur montée en puissance, même si elles ne dédaignent pas d’exercer une forme d’hégémonie. Mais la situation pourrait évoluer à terme plus long. Et leur surpuissance par rapport aux pays voisins sera alors considérable.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Une forme nouvelle d’empire : l’Europe ?</em></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Il est intéressant d’élargir le débat au-delà des empires classiques, construits sur une base guerrière. A notre époque on peut en effet envisager des processus différents d’évolution vers des formes politiques de type impérial. A terme plus ou moins long, dans un contexte instable où la confiance deviendrait très difficile, des formules robustes comme celle-là peuvent alors avoir leurs chances. La remarque vaut bien sûr d’abord pour les empires éventuels qu’on vient d’évoquer, des hégémonies pouvant devenir tellement prégnantes qu’elles ressemblent à des empires ; on pense alors naturellement d’abord à la Chine.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Mais la question mérite d’être posée dans le cas de l’Europe. En fait, élément militaire mis à part, l’Union européenne ressemble quelque peu à un empire : ce n’est pas une nation mais elle est composée de nations variées ; elle constitue un pouvoir supranational en surplomb, qui se fonde certes en principe sur les démocraties nationales, mais tend à considérer le niveau national comme subalterne, historiquement dépassé, à réguler par en-haut. Ce pouvoir n’est pas élu directement comme un pouvoir politique national ; le ‘parlement’ est élu sur la base d’élections qui se font en fait sur des listes nationales ; l’exécutif n’est pas élu. Le pouvoir politique européen n’est donc pas véritablement responsable devant des électeurs. Ce pouvoir reste toutefois limité à certains domaines, même s’ils sont de plus en plus vastes ; on reste donc dans une situation intermédiaire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Comment peut-il évoluer ? Il ne peut pas se construire politiquement comme une démocratie nationale : il n’y a pas de peuple européen, ni de vie politique européenne. Il pourrait évidemment se rebâtir sur un projet différent, fondé sur ses nations, mais il ne prend pas ce chemin. Il peut bien sûr continuer de stagner dans un entre-deux bâtard sous hégémonie américaine : c’est le plus probable.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Mais, hors une dislocation possible, on peut imaginer un autre scénario, surtout en cas de crise grave. Dans un contexte de fragilisation des systèmes politiques et économiques nationaux, dont les bases d’identification nationale ont été érodées, ce à quoi s’ajoute l’hétérogénéité croissante des populations vivant en Europe, avec une immigration massive qui peut encore s’accélérer, on peut imaginer, lors d’une crise très grave, un transfert de pouvoir massif, plus ou moins consensuel des états membres à Bruxelles, qui deviendrait tête d’une sorte d’empire. Cela dit, cet empire resterait un peu bizarre, du fait que militairement il est <em>a priori</em> peu probable à ce stade qu’il se détache de l’Otan et donc de l’hégémonie américaine. C’est donc un scénario, mais pas la plus forte probabilité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Pierre de Lauzun</strong> (<em>Geopragma</em>, 8 janvier 2023)</span></p></blockquote>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La sécurité énergétique européenne entre les mains de la Turquie?
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-10-27:6408843
2022-10-27T14:20:00+02:00
2022-10-27T14:20:00+02:00
La sécurité énergétique européenne entre les mains de la Turquie?...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6397516" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2318129817.png" alt="46359003_7.png" width="573" height="573" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>La sécurité énergétique européenne entre les mains de la Turquie?</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Markku Siira</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Source: https://markkusiira.com/2022/10/26/euroopan-energiavarmuus-turkin-kasissa/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'importance géostratégique de la Turquie est devenue embarrassante pour les politiciens finlandais qui pensaient que l'adhésion à l'OTAN serait un jeu d'enfant. Ils doivent maintenant attendre avec angoisse que le président Erdoğan ait la grâce de ratifier l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'alliance militaire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Plus généralement, l'importance de la Turquie devient évidente pour d'autres personnalités politiques européennes alors que l'Europe se débat avec une crise énergétique qui s'aggrave. En effet, couper les liens avec la Russie n'a eu pour conséquences qu'une cascade de conséquences malheureuses.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Qu'il s'agisse des exportations de céréales de la région de la mer Noire ou de l'approvisionnement en énergie des pays producteurs de l'Est, le Bosphore et les liens avec l'Eurasie jouent à nouveau, comme si souvent dans l'histoire, un rôle géopolitique crucial. Le fait est que la Turquie est désormais essentielle pour la sécurité européenne", écrit Karin Kneissl, ancienne ministre autrichienne des Affaires étrangères.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La part de la Russie dans les importations européennes de gaz est tombée à moins de 10 % depuis la perturbation politique du gazoduc Yamal-Europe et le sabotage du gazoduc Nord Stream.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alors que la coopération énergétique entre la Russie et l'Europe a été délibérément réduite par les États-Unis, le partenariat entre la Russie et la Turquie n'a fait que s'intensifier. Déjà au début de 2020, le projet TurkStream a été lancé, et plus récemment, le 19 octobre, Erdoğan a annoncé qu'il s'était mis d'accord avec Poutine pour établir un centre d'approvisionnement en gaz naturel en Turquie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Selon Poutine, la Russie peut faire de la Turquie une nouvelle route principale pour ses approvisionnements en gaz. Avec la construction d'un second gazoduc et la création d'un centre d'approvisionnement, le gaz russe continuerait d'être acheminé de la Turquie vers des pays tiers, notamment vers l'Europe. En outre, une bourse du gaz pourrait être mise en place en Turquie pour déterminer les prix.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien que l'UE souhaite, pour des raisons politiques, contourner les sources d'énergie russes, il s'agit déjà d'un projet géographiquement difficile. Alors que Bruxelles, sous la pression des États-Unis, est à l'agonie, la Turquie est l'un des pays heureux de pouvoir combler le vide de consommation.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6397519" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/691076609.png" alt="South_Stream_mapdddffdffdd.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Turquie a déjà bénéficié en 2014 du projet SouthStream, qui est ensuite devenu TurkStream. L'UE a finalement perdu, tandis qu'Ankara a gagné, puisque l'UE achète désormais aussi du gaz russe via la Turquie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette route énergétique sera encore étendue lorsque le projet gazier russe en Turquie démarrera. À mesure que la Russie adapte son rôle, la Turquie pourrait devenir un acteur clé de la sécurité énergétique de l'UE. En abandonnant la coopération directe avec la Russie, l'UE pourrait devoir négocier les questions énergétiques avec la Turquie à l'avenir.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En tant que plaque tournante pour divers projets énergétiques, Ankara a tenté par le passé de devenir membre de l'Union européenne, ce à quoi Bruxelles n'a pas consenti. Il semble maintenant que la Turquie change de cap et s'oriente vers l'Eurasie et deviendra bientôt membre de l'Organisation de coopération de Shanghai. Malgré son adhésion à l'OTAN, la coopération d'Ankara avec Moscou et Pékin ne fait que se renforcer.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'UE a joué au poker énergétique avec les Américains et s'est retrouvée avec les cartes les plus faibles. Lorsque vous fuyez l'ours russe, vous rencontrez le loup gris turc. L'Europe deviendra-t-elle bientôt plus dépendante de la bonne volonté turque ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La deuxième question est la suivante : les États-Unis - soupçonnés d'avoir fait sauter les gazoducs Nord Stream - permettront-ils à la Turquie, membre de l'OTAN, de conclure un tel partenariat énergétique avec la Russie ? Après tout, l'objectif a été de rendre l'Europe dépendante de l'Amérique pour l'énergie également. Selon des sources russes, il y a déjà eu des tentatives de sabotage du pipeline TurkStream.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Comme le suggère Kneissl, "les mois à venir montreront de façon éclatante à quel point les gouvernements de l'UE ont traité de façon irresponsable les besoins de sécurité énergétique du continent".</span></strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La conflit oublié du Karabakh
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-09-22:6402452
2022-09-22T13:29:38+02:00
2022-09-22T13:29:38+02:00
Le conflit oublié du Karabakh Peter W. Logghe Bron:...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6388344" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1173193264.jpg" alt="ANP-304997293.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le conflit oublié du Karabakh</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Peter W. Logghe</span></strong></span></p><div class="D_F ab_C em_N o_h A_6FsP P_3Y3Gk"><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt; color: #999999;"><span class="en_N i_3mCHE" title="Nieuwsbrief Nr 172 - September 2022" data-test-id="message-group-subject">Bron: Nieuwsbrief Nr 172 - September 2022 - </span></span></strong><strong><span style="font-size: 14pt; color: #999999;"><span class="u_b en_0 C4_Z29WjXl" data-test-id="message-from"><span class="D_F rtlI_dz_sSg" data-test-id="email-pill">Knooppunt Delta Vzw</span></span></span></strong></span></div><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'invasion de la Russie et la guerre en cours en Ukraine ont relégué au second plan - dans les médias en tout cas - d'autres conflits sur notre planète. L'escalade militaire du conflit du Karabakh entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan au mois d'août jette une lumière claire sur la situation particulièrement tendue dans la région. Les acteurs géopolitiques du Caucase du Sud, outre les deux adversaires que sont l'Arménie (qui revendique le Karabakh) et l'Azerbaïdjan, sont la Turquie, l'Iran et la Russie. La guerre en Ukraine, par exemple, amène la Russie à réduire ses effectifs dans et autour du Karabakh, modifiant ainsi l'équilibre des forces existant.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans les derniers jours de juillet, le conflit, qui avait commencé en 2020, s'est rallumé. Suite à des bombardements mutuels, l'armée azerbaïdjanaise a très récemment lancé une offensive éclair et pris le contrôle de plusieurs endroits stratégiques. Ce qui a fait que le gouvernement des nationalistes arméniens à Stepanakert (capitale du Karabakh) a décidé de déclarer immédiatement la mobilisation générale.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les tensions géopolitiques croissantes persistent</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le conflit militaire enfle donc à nouveau, préoccupant Téhéran, Constantinople et Moscou. Ce qui pouvait ressembler aux premiers pas vers une solution stable avec un cessez-le-feu en 2020 s'est toutefois progressivement transformé en un fouillis de passages frontaliers peu clairs et de prétendues troupes de maintien de la paix de la Turquie et de la Russie.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6388345" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2487420188.jpg" alt="NK_2020_Map_Image_Christopher_J_Khachadour.jpg" width="582" height="460" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En novembre 2020, les gouvernements d'Arménie, de Russie et d'Azerbaïdjan ont conclu un cessez-le-feu. Le retrait des troupes arméniennes des territoires occupés en Azerbaïdjan et le stationnement de troupes russes dans la région étaient à peu près les principaux éléments constitutifs au cœur de la trêve. Cela a permis au président russe Poutine de souligner son rôle de "courtier honnête de la paix" et aussi de faire comprendre aux Arméniens à quel point leur situation était désespérée (sans l'aide de la Russie).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Russie, cependant, a dû laisser assez rapidement la place à une autre superpuissance (régionale). La Turquie, sous la direction de son très ambitieux président Recep Erdogan, avait utilisé des drones technologiquement avancés et agressifs pour influencer le cours de la guerre en faveur de son partenaire et allié, l'Azerbaïdjan. Sans la participation de l'Arménie, les troupes turques ont pu accéder aux territoires contestés. Alors qu'elles devaient rester en dehors des zones véritablement arméniennes, les troupes turques étaient désormais également aux commandes du centre de contrôle qui était censé aider à surveiller le cessez-le-feu.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sans surprise, le début des hostilités entre la Russie et l'Ukraine suite à l'invasion de la Russie a été suivi avec un intérêt particulier en Azerbaïdjan. Encore et encore, des attaques (limitées) azéries contre des soldats et des civils arméniens ont eu lieu dans la région. On a remarqué que de plus en plus de prisonniers ont été faits. Les observateurs occidentaux pensent que l'Azerbaïdjan est occupé à poser des mines dans de nouvelles zones pour préparer une nouvelle offensive. L'Azerbaïdjan espère qu'une offensive bien préparée et coordonnée lui permettra d'avancer si rapidement que le Karabakh arménien pourra être entièrement placé sous son contrôle. Cela permettrait à l'Azerbaïdjan non seulement de forcer l'entrée au Nakhitchevan (une exclave de l'Azerbaïdjan prise en sandwich entre l'Arménie et l'Iran), mais aussi d'établir une liaison terrestre avec la Turquie. Aux dépens des Arméniens, qui perdraient ainsi non seulement le Karabakh, mais aussi d'importantes portions de leur territoire à l'est (où leurs terres s'étendent jusqu'à la frontière de l'Iran).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et nous en arrivons ainsi au troisième partenaire dans le jeu d'échecs géopolitique. L'Iran a clairement montré son mécontentement face aux escarmouches entre ses voisins. L'ayatollah Ali Khamenei a clairement indiqué que si l'Iran était très heureux que l'Azerbaïdjan ait repris le contrôle de vastes zones de son territoire, une modification des frontières irano-arméniennes: non, Téhéran ne veut pas de ça. Selon l'Iran, il s'agit d'"une route commerciale millénaire" - lisez : redessiner ces frontières est trop délicat.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6388346" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1020885067.jpg" alt="AzerbaijaniSpeaking.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans la région, l'Iran a longtemps été considéré comme un ami à moitié caché de l'Arménie. Les deux pays partagent une aversion historique pour la Turquie et entretiennent de bonnes relations avec les Russes. Après le discours de Khamenei, des troupes iraniennes ont été immédiatement envoyées dans la zone frontalière. Pour l'information de nos lecteurs, plus d'Azéris vivent en Iran qu'en Azerbaïdjan même. Ainsi, les sentiments pan-turcs qu'Erdogan ne cesse de jouer ne sont pas seulement particulièrement bienvenus et sensibles en Azerbaïdjan, mais aussi dans certaines provinces iraniennes. Une offensive militaire turque réussie dans le Caucase du Sud pourrait être particulièrement menaçante pour l'État pluripolaire qu'est l'Iran.</span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Kurdes : ethnologie, religion, géopolitique
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-08-18:6396811
2022-08-18T17:26:21+02:00
2022-08-18T17:26:21+02:00
Kurdes : ethnologie, religion, géopolitique par l'équipe de...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6379908" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3573456419.jpg" alt="kurden-demonstration-100~_v-HintergrundL.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Kurdes : ethnologie, religion, géopolitique</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par l'équipe de Katehon.com</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Source: https://www.geopolitika.ru/article/kurdy-etnologiya-religiya-geopolitika</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Groupes ethniques et tribus kurdes</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les Kurdes sont un peuple indo-européen qui, à partir d'un certain moment, a commencé à jouer un rôle important dans la région qui englobe l'Anatolie orientale, la zone nord de la Mésopotamie et le nord-ouest de l'Iran, une région précédemment habitée par les Hourrites, qui ont ensuite migré vers le Caucase.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les Kurdes sont les descendants des Mèdes, des tribus iraniennes nomades, qui sont arrivés à la fin du IIe - début du Ier millénaire au nord-ouest de l'Iran moderne, où ils ont fondé un État appelé Mèdie. Au VIIe siècle avant J.-C., ils ont créé un immense empire, qui comprenait de nombreux peuples, territoires et langues. Le noyau des Mèdes est resté dans les mêmes territoires qui sont devenus le pôle de leur expansion, où se trouvait également leur capitale Ekbatana (la ville iranienne moderne de Hamadan). Les descendants directs des Mèdes, outre les Kurdes, sont les peuples caucasiens des Talysh et des Tat (qu'il convient de séparer strictement des Juifs des montagnes).</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379914" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2875741306.jpg" alt="2-2EmpireHitites.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379915" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1375932907.gif" alt="13-Urartu-9-6mta.gif" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Comme les Kurdes vivaient sur le territoire des anciens Hurrites et Urartiens, qui étaient également des Arméniens et des Kartvéliens assimilés, on peut supposer qu'il y avait une composante hurrite dans leur ethnogenèse. Dans le même temps, des populations captives de Houthis (Tochars), de Kassirs et de Lullubéens, que certains historiens considèrent comme des Indo-Européens, vivent depuis des temps immémoriaux dans les montagnes du Zagros, au nord-ouest de l'Iran. Ils peuvent également avoir participé à l'ethnogenèse des Mèdes et des Kurdes. L'ancien nom des Kurdes était "kurtii", en grec Κύρτιοι, et des références à eux en tant que peuple habitant les régions de l'Atropatène (Azerbaïdjan) et du nord de la Mésopotamie sont conservées dans des sources anciennes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans les chroniques persanes, le terme "kurt" (kwrt) désigne les tribus iraniennes nomades habitant le nord-ouest de l'Iran, ce qui permet d'inclure les Kurdes dans la typologie des sociétés touraniennes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On peut distinguer plusieurs groupes parmi les Kurdes :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Les Kurdes du nord, qui forment la base du peuple kurde actuel - les Kurmanji (kurmancî), le nom - kur mancî - étant interprété comme "fils du peuple de Mèdie" ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- La partie sud des Kurdes de Kurmanji est désignée par l'ethnonyme iranien Sorani ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Un groupe distinct est constitué par les Kurdes de Zaza, qui se nomment eux-mêmes <em>dımli</em>, <em>dymli</em>, et sont les descendants des peuples du nord de l'Iran qui vivaient autrefois dans la région de Dailam, au sud de la mer Caspienne (ces peuples étaient appelés "caspiens") ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Le peuple kurde Ghurani, qui habitait aussi autrefois la région de Daylam mais a ensuite migré plus au sud que les Kurdes de Zaza, a la même origine;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Les plus méridionaux sont les Kurdes Kelhuri, ainsi que les tribus Feili et Laki, dont la situation est similaire,</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Auparavant, les Luriens qui vivaient dans le sud-ouest de l'Iran étaient comptés parmi les Kurdes, et aujourd'hui ils sont communément appelés Iraniens.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379916" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2114620809.jpg" alt="H-abitat-of-speakers-of-the-Kurdish-Complex-today-Hennerbichler-2011-p-56.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il existe également une hypothèse selon laquelle les Kurdes et les Baloutches seraient apparentés.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Contrairement aux autres peuples iraniens, les Kurdes ont longtemps conservé un mode de vie nomade, ce qui, combiné à l'habitat montagneux, leur a permis de garder intactes de nombreuses caractéristiques archaïques, entretenant ainsi un lien continu avec la culture touranienne.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les Kurdes sont aujourd'hui un peuple important (plus de 40.000.000 d'âmes) qui vit sur le territoire de quatre États - la Turquie, l'Irak, la Syrie et l'Iran - mais qui ne dispose pas de son propre statut d'État. Ceci est également un indicateur de la préservation par les Kurdes d'une société traditionnelle affectée par la modernisation dans une moindre mesure que les peuples parmi lesquels les Kurdes vivent. Cependant, les processus de modernisation les atteignent également, ce qui a créé un "problème kurde" au siècle dernier, c'est-à-dire qu'il a soulevé la question de la création d'un État kurde séparé, car dans la Modernité politique, on ne peut penser à un peuple en dehors de l'État, c'est-à-dire à une nation politique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Mèdie et les polities kurdes médiévales</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans le lore kurde, il y a l'idée de leur lien avec l'Arche de Noé. Parce que les Kurdes ont vécu dans les régions adjacentes au mont Ararat, ils se considèrent comme les descendants directs des habitants du village situé à son pied, que Noé a fondé lorsqu'il est descendu dans la vallée à la fin du Déluge. Cette même légende d'une présence autochtone et originelle dans les régions situées entre la mer Noire et la mer Caspienne, dans la région du mont Ararat, se retrouve chez d'autres peuples caucasiens - notamment les Arméniens, les Géorgiens et les Tchétchènes, qui - chacun selon sa logique ethnocentrique - y trouvent un certain nombre de preuves symboliques. Les Kurdes du vingtième siècle justifient cela par leur descendance des Urartiens et des Hurrites, ce qui est toutefois généralement vrai des Arméniens, des Kartveliens et des Vainakhs, dont l'ethnogenèse - bien qu'à des degrés divers - inclut les Hurrites. Cependant, l'identité kurde proprement dite est touranienne (tribus nomades indo-européennes) et plus spécifiquement mède.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En supposant un lien génétique direct avec les Mèdes, les Kurdes peuvent être considérés comme porteurs d'une tradition étatique ancienne, antérieure à la Perse et revendiquant la succession d'un empire mondial après sa prise conjointe de l'Assyrie avec les Chaldéens de Nouvelle-Babylone. Mais aux époques suivantes, à commencer par les Achéménides, l'Iran était aux mains des Perses, qui habitaient les territoires du sud de l'Iran, et les terres de Mèdie, ainsi que l'Arménie et d'autres territoires, n'étaient que des provinces iraniennes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À une certaine époque - après la mort d'Alexandre le Grand - les tribus nomades (touraniennes) des Parthes, qui ont fondé la dynastie des Parthes, se placent également à la tête de l'Iran, mais la base culturelle reste toujours les traditions spécifiquement persanes, ce qui devient encore plus prononcé à l'époque sassanide. Néanmoins, il existe une théorie, partagée par de nombreux historiens, selon laquelle les Parthes et les Kurdes sont apparentés, car tous deux habitaient les territoires du nord de l'Iran et appartenaient à des peuples indo-européens nomades. Plus tard, les peuples du nord de l'Iran et de l'Atropatène (Azerbaïdjan) se trouvent à la périphérie de ce processus, et lors de la vague suivante de création d'un État iranien, venant tout juste du nord sous les Safavides, les Turcs iraniens (chiites-kizilbashi) s'avèrent être la base de l'élite politique. Les Kurdes ne jouent pas un rôle majeur dans ce processus.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379920" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2525042849.jpg" alt="Iranian_Kurds_celebrating_Nowruz.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379921" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4228484058.jpg" alt="nowruz-rituals-in-the-iranian-kurdish-village-of-palangan-SURFIRAN-8-1.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Historiquement, les Kurdes, descendants des Mèdes, étaient zoroastriens, et la religion zoroastrienne de l'Iran sassanide était traditionnelle pour eux.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dès le premier siècle de notre ère, le christianisme a commencé à être prêché parmi les Kurdes. Eusèbe de Césarée rapporte que Thomas l'Apôtre a prêché parmi les Mèdes et les Parthes. Comme les Kurdes chrétiens vivaient dans les régions orientales, le nestorianisme s'est ensuite répandu parmi eux, ce qui les a fait entrer dans l'Église iranienne. Au Kurdistan, il y avait de nombreux centres influents de la religion nestorienne qui ont joué un rôle important à cette époque - le centre d'Erbil au 16ème siècle, celui de Jezir au 17ème siècle, et la ville kurde de Kujan au 19ème siècle est devenue le centre d'un diocèse nestorien. Le miaphysisme s'est également répandu (cette fois sous influence arménienne). </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379922" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2954705894.png" alt="1200px-Dioceses_of_the_Church_of_the_East.svg.png" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'expansion du nestorianisme en Asie</span></strong></span></em></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À partir du VIIe siècle de notre ère, lorsque l'Iran a été envahi par les Arabes, qui ont atteint le Caucase et le sud de la mer Caspienne, c'est-à-dire occupé tout le territoire historiquement habité par les Kurdes, ces derniers se sont retrouvés sous l'autorité du califat arabe et, par suite, sous l'influence de l'islam. Au début, les Kurdes ont opposé une résistance farouche aux Arabes lors de leur conquête de Holwan, Tikrit, Mossoul, Jizra et de l'Arménie du Sud, puis ils ont pris part aux révoltes anti-arabes. Petit à petit, cependant, les Kurdes eux-mêmes ont commencé à se convertir à l'Islam. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Parmi eux, l'islam sunnite du <em>mazkhab shafiite</em> est le plus répandu, ce qui les rapproche des musulmans du Daghestan et du Caucase du Nord dans son ensemble. Une petite minorité de Kurdes pratique le chiisme. À l'époque de la propagation du soufisme (IXe siècle), les Kurdes ont volontiers accepté ses enseignements, et le soufisme dans ses deux principales versions, <em>naqshbandiya </em>et <em>kadyriya</em>, est devenu une partie intégrante de l'islam kurde. Cependant, le soufisme ne s'est pas répandu avant le XVIe siècle.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À certaines périodes, les Kurdes ont créé des formations politiques de grande envergure et fondé des dynasties dirigeantes. L'une de ces dynasties kurdes était les Shaddadids ou Saddadides, qui ont établi un État indépendant sur le territoire de l'Albanie caucasienne aux XI-XIIe siècles. Les Saddadides pratiquaient l'islam sunnite et se présentaient comme des adeptes de l'islam, contrairement à la Géorgie et à l'Arménie chrétiennes. En 1072, la dynastie s'est divisée en deux branches: Ganja et Ani. La population des émirats de Ganja et d'Ani était majoritairement arménienne et la culture majoritairement perse.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les Saddadides ont régné jusqu'à la fin du douzième siècle. Plus tard, les Kurdes ont reconnu la domination des Seldjoukides, avec lesquels ils étaient alliés, et ont obtenu le droit de créer une autre entité vassale, l'émirat d'Ani.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une autre dynastie kurde a été fondée dans la province de Jebel en 959 par le chef kurde de la tribu Barzikan, Hasanwayhid bin Hasan, qui a été renversé par les Bouyides.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une autre dynastie, la plus célèbre, fut celle des Mervanides (de 990 à 1096). Cette dynastie kurde a été fondée par Abu Ali bin Mervan bin Dustak.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379924" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/636027818.jpg" alt="shawn-slg.jpg" width="384" height="606" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Salah ad-Din (1138 - 1193), le plus grand chef militaire du XIIe siècle, qui était d'origine kurde et appartenait à la même tribu Ravadi, dont le fondateur de la dynastie des Shaddadis - Mohammed Shaddad ben Kartu devrait être mentionné séparément.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Salah ad-Din dépose le dernier souverain chiite de l'État fatimide, élimine le califat fatimide, conquiert aux croisés d'immenses territoires du Moyen-Orient, dont la Terre sainte, et devient le sultan d'Égypte, d'Irak, du Hedjaz, de Syrie, du Kurdistan, du Yémen, de Palestine et de Libye, établissant la dynastie ayyoubide, qui existera jusqu'en 1250. Mais dans ses exploits, Salah ad-Din ne parle pas au nom des Kurdes en tant que communauté, mais au nom des Seldjoukides, au service desquels il était et sur l'armée desquels il comptait.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Néanmoins, le fait même de l'existence de dynasties kurdes confirme le modèle classique des débuts touraniens: les nomades indo-européens belliqueux sont souvent devenus les fondateurs de dynasties ou l'élite militaro-politique d'États sédentaires.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La région habitée par les Kurdes jusqu'au treizième siècle était appelée "Jebel" (littéralement, "Hautes terres") par les Arabes; plus tard, elle a été connue sous le nom de "Kurdistan". Au début du XVIe siècle, il existait de petites principautés ou émirats kurdes au Kurdistan: Jazire, Hakari, Imadia, Hasankayf, Ardelan (au Kurdistan iranien), Soran et Baban. En plus de ceux-ci, il y avait des fiefs plus petits. En outre, depuis le début du Moyen Âge (de 1236 à 1832), les Kurdes yézidis possédaient un petit émirat dans le nord de la Mésopotamie, le Sheikhan. L'"État idéal" des Yazidis, en partie politico-administratif, en partie ethno-religieux, comprenait Sheikhan et Sinjar, ainsi que la vallée sacrée de Lalesh, où se trouve le principal sanctuaire yazidi - la tombe de Sheikh Adi, le fondateur de la religion kurde du yazidisme.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379926" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3187904846.jpg" alt="Lalish-Iraqi-Kurdistan-4.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Après l'établissement de la dynastie safavide, les Iraniens ont délibérément détruit l'indépendance des principautés kurdes. Le souvenir de la résistance héroïque des Kurdes à cet égard est conservé dans les légendes kurdes sur la défense de la forteresse de Dymdım. Après la défaite du Shah par les Ottomans sous Selim I, la majeure partie du Kurdistan est passée sous la domination des Turcs, qui ont également commencé à abolir les principau
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La guerre des grains et la nouvelle posture de la Sublime Porte
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-08-07:6395284
2022-08-07T13:37:03+02:00
2022-08-07T13:37:03+02:00
La guerre des grains et la nouvelle posture de la Sublime Porte...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6377789" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/998274097.jpg" alt="shutterstock_396579595.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La guerre des grains et la nouvelle posture de la Sublime Porte</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Irene Ivanaj</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt; color: #999999;">Source: https://secolo-trentino.com/2022/07/31/la-guerra-del-grano-e-la-nuova-postura-della-sublime-porta/</span></strong></span></p><p><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le rôle d'Erdogan en tant que grand médiateur dans la guerre Russie-États-Unis via l'Ukraine, alliée de l'OTAN mais également capable d'une ligne autonome, tandis que l'Europe tâtonne dans le noir.</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le grain, plus encore que le gaz, est une arme diplomatique entre les mains de la Russie et une guerre d'usure se profile en mer Noire, avec le déploiement de grandes puissances. La phase de libre-échange mondial des biens et des capitaux, ainsi que le transport des personnes à bas prix partout, est un souvenir, avec un blocage consécutif des chaînes d'approvisionnement mondiales. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Chine, qui montre qu'elle voit loin, s'est préparée à la guerre et surtout à une économie de guerre. L'année dernière, elle a accéléré son désengagement de la dette publique américaine, même si cela avait été prévu depuis des années. D'autres puissances régionales, comme la Turquie et Israël, tentent de trouver des équilibres alternatifs et, pour des raisons évidentes, de ne pas contrarier le géant russe. Les alliés occidentaux, ayant peu à peu oublié l'usage de la diplomatie, tentent de rafistoler les adhésions à l'UE ou à l'OTAN en cherchant désespérément d'autres alliés et se targuent d'être prêts au dialogue dans le Haut-Karabakh.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De l'autre côté de la mer d'Azov, Erdogan a enregistré plusieurs victoires diplomatiques et militaires en Afrique et au Moyen-Orient. La semaine dernière, il a conclu l'accord sur les céréales en faisant office de garant entre les deux parties - la chaleur et les copeaux seront pris en charge plus tard ; peut-être après avoir remporté les élections prévues l'année prochaine. Du nouveau rôle de la Turquie, Carlo Marsili, ancien ambassadeur d'Italie à Ankara, a parlé avec beaucoup de clarté lors du 19ème atelier international du think tank <em>Il Nodo di Gordio,</em> organisé par Daniele Lazzeri à Baselga di Pinè.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6377808" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2262140670.jpg" alt="01_03_22_Sinem.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Parmi les nombreuses bizarreries que l'on peut lire sur la Turquie, l'une d'entre elles est que c'est un pays isolé. Ce n'est pas vrai : pas plus tard qu'en mars dernier, le premier ministre israélien, le président azéri, la chancelière allemande, le ministre arménien des affaires étrangères, le premier ministre néerlandais se sont rendus sur place [...]. En juillet, le troisième sommet italo-turc a donné une impulsion importante aux relations diplomatiques, qui s'étaient quelque peu relâchées avec le temps. La deuxième bizarrerie est de prétendre que la Turquie est anti-occidentale et n'est pas un allié fiable. C'est faux, c'est un pays qui, en raison de sa géographie particulière, a suivi une voie unique en matière de politique étrangère. Un pays musulman, membre de l'OTAN, candidat à l'UE, membre du Conseil de l'Europe, membre du G20, premier partenaire de nombreux pays africains, avec une très forte présence en Somalie, etc. aura nécessairement des intérêts différents qui ne sont souvent pas faciles à concilier."</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6377809" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3607311795.jpg" alt="108036_TUR20210618ErdoganAA_1624023202236.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Depuis le début de la guerre, Erdogan "</span></strong><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">[...] s'est érigé en médiateur, convoquant les présidents russe et ukrainien au forum d'Antalya. L'opération a abouti hier (25 juillet, ndlr) à la signature d'un accord rouvrant le trafic aux navires ukrainiens chargés de céréales. Un succès significatif". L'accord se compose de deux documents, l'un signé par les parties turque et russe et l'autre signé par la partie ukrainienne avec les Turcs. Pour parvenir à cet accord, la Turquie a dû jouer un rôle diplomatique qui, selon une certaine presse, était ambigu, mais qui s'est révélé au contraire précieux. D'une part, elle a condamné l'invasion russe aux Nations unies, fourni des drones à l'Ukraine, accueilli de nombreux réfugiés, activé la convention de Montreux de 36 sur les détroits dans une fonction restrictive, mais n'a pas appliqué de sanctions et a poursuivi le dialogue politique avec Moscou [...].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Abordant un point controversé, Marsili a déclaré :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> "En ce qui concerne le veto turc à l'entrée de la Suède et de la Finlande dans l'OTAN, la Suède - selon les Turcs - abrite le quartier général du PKK, une organisation dont le but est la division de l'État turc par la création d'un nouvel État kurde, qui n'a jamais existé à ce jour. Un objectif totalement opposé à celui de l'OTAN".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Erdogan négocie depuis une semaine pour établir les procédures opérationnelles standard de la base logistique installée sur les détroits par les Turcs pour guider les navires le long des routes minées par les Ukrainiens eux-mêmes, alors que les Russes craignent que les couloirs soient utilisés pour importer des armes et que les Ukrainiens accusent les uns et les autres de voler des cargaisons de céréales syriennes qui ont été repérées au Liban. Mais la semaine dernière a vu les retombées économiques de la tension : l'Égypte a retiré une commande de 240.000 tonnes de céréales ukrainiennes, une nouvelle détérioration des relations, et maintenant la guerre déborde sur le front géorgien, voisin et partenaire de la Turquie.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6377810" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3380004644.png" alt="Gudauri.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et ces derniers jours, la situation en Géorgie se détériore rapidement, élargissant le champ de la confrontation. Dans les accords bilatéraux de l'année dernière, une règle générale a toujours été d'examiner les sujets un par un, mais cela pourrait ne pas être possible. Le mois dernier, il y avait déjà eu des tensions avec l'ambassadrice américaine, Georgia Degan, qui était accusée de vouloir fomenter une guerre dans le pays. En effet, l'ouverture d'un éventuel second front serait particulièrement préjudiciable à Moscou, mais la population géorgienne ne semble pas en être convaincue. Il y a une semaine, des manifestations avaient rempli les places pour la visite à Tbilissi d'une délégation du Parlement européen qui encouragerait l'entrée du pays dans l'Union. Entre-temps, avant-hier, un accord datant d'avant le 24 février ou janvier entre la Russie et la Géorgie a été publié : une partie du littoral de l'Abkhazie ira aux Russes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Erdogan a été très habile pour gérer la neutralité d'un pays qui a un pied en Europe et un autre en Asie, un allié occidental unique, qui a tellement élargi ses accords qu'il peut négocier avec n'importe qui, souvent à ses propres conditions. Ajoutez à cela les multiples infrastructures réalisées au fil des ans, à tel point qu'elle est devenue une plaque tournante pour les hydrocarbures.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6377811" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3491999520.jpg" alt="thumbs_b_c_89cbc0894c9b93996055bcd8e55ec0ce.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Europe et l'Amérique, quant à elles, ont certes préparé le reste du monde à s'organiser, mais sans construire une alternative aux relations brûlées au fil du temps. <em>My way, or the highway, </em>ont-ils dit au monde ces dernières années ; les Américains ont les ressources pour le faire, l'Europe non. Erdogan a agi rapidement, il est retourné en Géorgie et a renouvelé un accord commercial de 3 milliards avant-hier. La politique n'attend plus l'heure de la justice internationale, et la diplomatie est un travail sur lequel on prend facilement du retard. En témoigne le procès qui oppose l'Arménie à l'Azerbaïdjan, ouvert à la Cour internationale de justice après neuf mois d'accusations mutuelles de génocide, qui a entre-temps été déclaré "résolu" avec la reprise du conflit du Haut-Karabakh. Là aussi, Erdogan a placé et déplacé ses pions.</span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Erdogan, Poutine, Iran et Ukraine: le grand complot des drones
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-08-05:6395130
2022-08-05T19:35:53+02:00
2022-08-05T19:35:53+02:00
Erdogan, Poutine, Iran et Ukraine: le grand complot des drones...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6377571" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/254298370.jpg" alt="Erdogan-drones.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Erdogan, Poutine, Iran et Ukraine: le grand complot des drones </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>SOURCE : https://it.insideover.com/guerra/erdogan-putin-iran-e-ucraina-il-grande-intreccio-dei-droni-2054515.html</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La "relation spéciale" entre Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine se poursuit. Après le sommet de Téhéran où les deux présidents se sont rencontrés pour le sommet dit du "format Astana", le "sultan" et le "tsar" se retrouveront le 5 août à Sotchi, en Russie. Une rencontre qui confirmera non seulement la ligne de dialogue qui n'a jamais été interrompue entre Ankara et Moscou, même pendant les phases les plus délicates de la guerre en Ukraine, mais aussi une sorte de regain d'intérêt de la part des présidents russe et turc pour apparaître ensemble, rétablissant une accélération même physique dans les relations entre les deux pays qui semble presque être un plongeon dans le passé, certainement avant la soi-disant "opération militaire spéciale".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il y a de nombreuses questions sur la table. Il y a le nœud constitué par la Syrie, qui a déjà été révélé lors du sommet de Téhéran. Il y a le blé, étant donné que, pas plus tard qu'hier, un centre logistique a été ouvert à Istanbul pour contrôler les exportations de blé ukrainien à travers la mer Noire. L'un des points les plus importants de l'accord signé en Turquie par Moscou et Kiev avec le gouvernement d'Ankara et les Nations Unies. Mais comme l'a expliqué le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, l'accent de cette réunion sera également mis sur la coopération dans le domaine militaire. Une clarification qui a surtout servi à ne pas démentir les hypothèses circulant ces dernières heures sur un prétendu intérêt russe pour une coopération dans la production des célèbres drones Bayraktar TB2 de fabrication turque. Des drones qui, comme on l'a vu dans l'actualité ces derniers mois, sont devenus des armes clés aux mains des forces ukrainiennes.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6377573" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3765713105.jpg" alt="246745862.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'accord entre Kiev et Ankara pour la fourniture de ces machines de guerre n'a jamais été apprécié par le Kremlin, qui a toujours considéré ce pacte comme une sorte de coup de poignard dans le dos commis par Erdogan. Non seulement le président turc a des liens familiaux avec le géant de la défense (Selçuk Bayraktar, le directeur technique de Baykar, est le mari de la fille d'Erdogan, Sumeyye), et donc tous les accords sont considérés comme une sorte d'affaire personnelle, mais il faut également se rappeler que jusqu'à présent, ces drones ont également été appréciés par des pays profondément rivaux de la Russie, en commençant par l'Ukraine et en terminant par la Pologne et la Lettonie. L'image n'est donc certainement pas l'une des meilleures du point de vue de Poutine, compte tenu également du type de relation construite au fil des ans avec le dirigeant turc. Et ce facteur ne doit certainement pas être sous-estimé. Cependant, le fait que Moscou puisse maintenant être intéressé par une collaboration avec Ankara dans ce même secteur suggère non seulement la valeur de ces systèmes pilotés à distance produits par la Turquie, mais aussi le désir du Kremlin de faire un pas en avant en entrant dans un domaine complexe non seulement sur le plan stratégique, mais aussi sur le plan diplomatique. En substance, il s'agit de s'insinuer dans un système qui voit la Turquie fournir, pour l'instant, des technologies de guerre aux ennemis de la Russie.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pour l'instant, Moscou n'a ni confirmé ni infirmé cette hypothèse. Peskov a seulement déclaré que la coopération en matière de défense entre les deux pays est "constamment à l'ordre du jour" et que cela indique qu'il existe un partenariat très important entre les deux gouvernements. Mais ce qui importe avant tout, c'est le timing de ces rumeurs à la lumière d'un point d'interrogation qui a marqué la visite de Poutine à Téhéran : la fourniture éventuelle de drones iraniens à la Russie. Une hypothèse divulguée par des sources américaines et qui n'avait pas trouvé un mur de déni aussi clair de la part de la République islamique. Au contraire, l'Iran a pris soin de préciser que la coopération avec la Fédération de Russie était de longue date. Et de nombreux observateurs avaient spéculé qu'en cas de vente d'appareils iraniens à Moscou, une véritable guerre éclaterait dans le ciel ukrainien entre les drones d'Ankara et ceux de Téhéran, les premiers aux mains de Kiev, les seconds aux mains de l'ennemi.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6377574" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2397716655.jpg" alt="maxresdefaerdpiutggfdult.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La rumeur d'un éventuel intérêt russe pour les drones turcs Bayraktar TB2 changerait encore la donne. Le <em>Daily Sabah, </em>un quotidien proche des cercles autour d'Erdogan, a rapporté des rumeurs d'intérêt de la part de la Russie et des Émirats arabes unis pour un travail conjoint avec la Turquie sur ces drones. Et la question aurait également été discutée lors d'une réunion du parti AKP d'Erdogan. Mais selon les rapports du <em>Daily Sabah,</em> le PDG de Baykar, la société qui produit les Bayraktar TB2, a déclaré qu'il soutenait la résistance ukrainienne et qu'ils n'avaient aucun accord avec le Kremlin.</strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Poutine convient avec l'Iran d'intensifier l'utilisation de monnaies nationales autres que le dollar et de renforcer la
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-20:6392914
2022-07-20T16:30:34+02:00
2022-07-20T16:30:34+02:00
Poutine convient avec l'Iran d'intensifier l'utilisation de...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><img id="media-6374053" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/4248351394.jpg" alt="thumbs_b_c_508d707ee6f8d77110dd085fb9f32838.jpg" /></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong>Poutine convient avec l'Iran d'intensifier l'utilisation de monnaies nationales autres que le dollar et de renforcer la coopération internationale en matière de sécurité</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt; color: #999999;"><strong>par KontraInfo</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Source: https://noticiasholisticas.com.ar/putin-acordo-con-iran-intensificar-el-uso-de-monedas-nacionales-por-fuera-del-dolar-y-reforzar-la-cooperacion-en-materia-de-seguridad-internacional/</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Le président russe Vladimir Poutine a déclaré, lors d'une rencontre avec le président iranien Ebrahim Raisi, qu'ils ont "renforcé la coopération internationale en matière de sécurité" et qu'ils "peuvent se targuer de chiffres commerciaux records", en réponse aux sanctions américaines imposées aux deux nations. Le président iranien, pour sa part, a exprimé à M. Poutine son espoir que "votre visite officielle en Iran sera un tournant dans le renforcement des relations entre les deux pays, tant sur l'agenda régional qu'international". Les deux nations s'acheminent vers un traité de coopération stratégique global et ont convenu d'intensifier les paiements en monnaies nationales, hors de l'hégémonie du dollar.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>"Une attention particulière a été accordée au renforcement de la coopération dans les domaines de l'énergie, de l'industrie et des transports. Nous avons convenu de la réalisation d'importants projets communs et de l'intensification de l'utilisation des monnaies nationales dans les paiements directs entre les deux pays", a déclaré M. Poutine.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>S'exprimant lors d'une réunion tripartite des dirigeants de la Russie, de l'Iran et de la Turquie à Téhéran, le dirigeant russe a également souligné que "la présence de l'État islamique et d'autres groupes extrémistes en Syrie doit prendre fin pour toujours". "Je tiens à souligner que la situation dans les territoires non contrôlés par les autorités syriennes est particulièrement inquiétante. C'est de là que viennent les véritables menaces de la criminalité, de l'extrémisme et du séparatisme. Cette situation est en grande partie due à la ligne destructrice des pays occidentaux, menés par les États-Unis, qui cherchent à démembrer à terme l'État syrien. Par conséquent, il est souhaitable que des mesures supplémentaires soient prises dans notre format pour stabiliser ces zones et les rendre au contrôle du gouvernement syrien légitime", a déclaré M. Poutine.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Le président iranien Ebrahim Raisi a déclaré au début des discussions que la présence illégale des troupes américaines en Syrie est un facteur de déstabilisation pour la région. "Il est nécessaire que les forces américaines quittent la région, y compris la Syrie, le plus rapidement possible", a déclaré M. Raisi. Le dirigeant perse a accusé Washington de piller les ressources syriennes, notamment le pétrole, et a condamné les frappes aériennes d'Israël sur le territoire syrien.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><img id="media-6374054" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1762107056.jpg" alt="4218110.jpg" /></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Le président russe est arrivé mardi à Téhéran, où il a tenu plusieurs séries d'entretiens bilatéraux avec les dirigeants de la Turquie et de l'Iran. Il a également pris part à une réunion trilatérale des chefs des Etats garants du processus d'Astana sur la résolution de la situation en Syrie : le président iranien Ebrahim Raisi et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, rapporte TASS. Il a également rencontré le chef suprême de la nation perse, l'Ayatollah Ali Khamenei.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>L'une des questions les plus pressantes est le développement des relations entre la Russie et l'Iran sur le plan économique, compte tenu des sanctions anti-russes imposées par l'Occident et de la signature éventuelle d'un accord permanent entre l'Iran et l'Union économique eurasienne pour la création d'une zone de libre-échange. Au cours des quatre premiers mois de 2022, les échanges commerciaux entre la Russie et l'Iran ont augmenté de 31 %, a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>La veille de la visite, le Kremlin a déclaré que la Russie avait déjà remis au gouvernement iranien un projet de traité sur la coopération stratégique globale, qui pourrait être signé "assez rapidement" après la présentation et l'adoption de quelques amendements supplémentaires.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Les négociations sur l'accord nucléaire iranien - le plan d'action global conjoint (JCPOA) signé en 2015 et suspendu après que l'ancien président américain Donald Trump a annoncé en 2018 le retrait unilatéral des États-Unis - constituent une autre question clé, les deux nations préconisant de restaurer le document dans son format original.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>L'agenda de Poutine à Téhéran prévoit également une réunion bilatérale avec son homologue turc. Entre autres sujets, Poutine et Erdogan discuteront des paiements en monnaies nationales autres que le dollar et de l'éventuelle visite du président turc à Moscou.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Les parties devraient également discuter de la situation autour de l'Ukraine et de l'exportation sûre des céréales ukrainiennes, ce qui prévoit la création d'un centre de coordination à Istanbul.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Selon de nombreux experts, la rencontre de Poutine avec le président iranien Ebrahim Raisi pourrait être considérée comme une réponse à la récente visite du président américain Joe Biden en Israël et en Arabie saoudite, qui a été marquée par une opposition à l'Iran dans la région. Les discussions russo-iraniennes seront donc suivies de près à Riyad et leur résultat sera certainement pris en compte à la lumière de la prochaine réunion de l'OPEP+ début août. La Russie, pour sa part, est intéressée par l'utilisation de la voie de transport du pétrole iranien pour contourner les sanctions logistiques occidentales : par la mer Caspienne, vers les ports iraniens du golfe Persique, puis vers l'Inde.</strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Un premier accord sur les céréales ukrainiennes et le déblocage de Kaliningrad
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-17:6392436
2022-07-17T14:31:51+02:00
2022-07-17T14:31:51+02:00
Un premier accord sur les céréales ukrainiennes et le déblocage de...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6373274" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2716495053.jpg" alt="thumbs_b_c_4f851c2bfe1ab75499f890e01d51fa19.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Un premier accord sur les céréales ukrainiennes et le déblocage de Kaliningrad</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://piccolenote.ilgiornale.it/56721/un-primo-accordo-sul-grano-ucraino-e-lo-sblocco-di-kaliningrad</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La réunion à Istanbul sur le rétablissement du transit ukrainien de céréales en mer Noire a été couronnée de succès. Antonio Guterres, Secrétaire général de l'ONU, l'organisme qui a servi de médiateur entre les Russes et les Ukrainiens aux côtés de la Turquie, a déclaré que la réunion des délégations des pays en guerre était "une lueur d'espoir",</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une déclaration relayée par l'agence Anadolu, qui ajoute : "Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a annoncé que les responsables turcs, ukrainiens, russes et de l'ONU avaient convenu de créer un centre de coordination à Istanbul pour faciliter les exportations de céréales ukrainiennes."</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Akar a déclaré que les participants ont trouvé un terrain d'entente sur plusieurs questions techniques, telles que la sécurité de la navigation sur les routes commerciales, ainsi que sur les contrôles conjoints d'entrée et de sortie dans les ports."</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il reste encore quelques détails à régler, poursuit l'agence d'Ankara, qui seront discutés lors d'une réunion ultérieure qui se tiendra en Turquie, mais les "progrès" sur ce point ont également été confirmés par Zelensky, qui était jusqu'à présent le plus réfractaire à l'entente car, comme d'autres dans le camp occidental, il espérait utiliser la crise alimentaire mondiale comme levier pour une intervention des navires de l'OTAN en mer Noire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le nœud du blé ukrainien semble donc avoir été dénoué, même si le manque d'officialité, qui n'arrivera qu'après la prochaine réunion, incite à une certaine prudence.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au-delà de la donnée en elle-même, qui est plus que pertinente, il faut noter qu'une fois de plus, la part du lion des négociations russo-ukrainiennes a été prise par la Turquie, qui avait déjà favorisé les rencontres entre les parties au début de la guerre.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et c'est depuis l'effondrement du dialogue initial que Russes et Ukrainiens ne s'étaient pas rencontrés, ce qui rend ce sommet sur le blé encore plus important.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et il est intéressant, dans ce sens, que la note de remerciement finale de Guterres ait loué la Turquie pour son "engagement exceptionnel" au cours des discussions, ainsi que pour le "rôle critique qu'Ankara jouera à l'avenir" (également Anadolu).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Guterres fait référence à la finalisation de l'accord sur les céréales, mais le flou de la phrase laisse également entrevoir autre chose, à savoir la possibilité qu'Ankara puisse arracher davantage aux parties belligérantes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une possibilité encore incertaine, mais il convient de noter que, parallèlement à l'accord sur le blé ukrainien, le différend sur Kaliningrad, l'enclave russe à laquelle la Lituanie avait imposé un blocus commercial, suscitant l'irritation risquée de Moscou (le <em>Washington Post </em>l'a qualifié de "provocation imprudente"), a également été débloqué.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'UE a finalement convaincu la Lituanie, réticente, de laisser passer les trains entre l'enclave et la Russie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un <em>one-two</em> sur fond de déclarations belliqueuses. Des indices de détente qui semblent s'aligner sur les scénarios de certains analystes qui parlent d'un changement de climat sur le conflit.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous ne sommes pas à la fin de la guerre, ni, semble-t-il, au début de sa fin. Mais nous sommes certainement à la fin de son commencement. En d'autres termes, l'Occident a maintenant reconnu que toutes ses prédictions d'une victoire à court terme sur la Russie, produite par une vaillante résistance militaire ukrainienne (lire l'OTAN) et l'effet dévastateur des sanctions, ont été réduites à néant par la réalité.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une réalité qui a également posé des critiques dramatiques à l'autre perspective, cette fois-ci à long terme : celle d'une guerre qui épuiserait le pays de Poutine. Là aussi, la réalité dit que cette guerre épuise l'Europe et une grande partie du monde plus que la Russie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une fois ces géostratégies illusoires terminées, l'Occident doit revoir ses plans. Il reste, certes, bien que moins affirmée, la perspective d'user la Russie (elle ne peut pas non plus s'éteindre avant la fin de la partie). Mais à côté de cela, des hypothèses d'un tout autre signe commencent également à être envisagées, à savoir comment sortir indemne de cette souricière dans laquelle les néocons et les dirigeants de l'OTAN ont conduit le monde.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si l'on pense seulement que le flot d'armes vers l'Ukraine était censé servir, comme tous les stratèges - télévisés et autres - l'ont répété et le répètent, à amener Kiev à la table des négociations en position de force, on peut voir comment cette perspective s'amenuise également, car la position de l'Ukraine s'affaiblit de jour en jour.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il s'agit donc de mettre fin au conflit sans donner la victoire à Poutine, ce qui devient de plus en plus difficile au fil du temps.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les déclarations des dirigeants ukrainiens sur la création prochaine d'une armée d'un million d'hommes ne changent rien à l'affaire. Il s'agit d'une hyperbole propagandiste, car les armées ne sont pas créées de toutes pièces, et les civils ne peuvent pas non plus être transformés par magie en troupes de choc en quelques jours. Ce sont là des trucs de boucher, de producteurs de chair à canon.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il ne reste plus qu'à attendre, malheureusement, que l'Amérique sorte du tunnel, même s'il est difficile de voir comment. Un simple cessez-le-feu peut offrir une certaine marge de manœuvre à cet égard, car il peut être vendu comme une impasse momentanée, comme ce fut le cas pour la guerre de Corée, une impasse qui a ensuite duré plusieurs décennies. Mais même cette solution présente des problèmes critiques pour Washington, qui doivent être surmontés d'une manière ou d'une autre.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Toutefois, il convient également de noter que l'alternative folle de l'option de l'apocalypse, à réaliser par l'escalade (nous renvoyons sur ce point à une note de <em>Responsible Stratecraft),</em> également prônée avec ferveur par les néocons et leurs acolytes, semble avoir perdu de son mordant pour le moment. Bien. </span></strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Disputes internes au sein de l'OTAN
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-10:6391463
2022-07-10T22:15:00+02:00
2022-07-10T22:15:00+02:00
Disputes internes au sein de l'OTAN Par Alexander Markovics...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6371812" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3655932033.jpg" alt="DWO-AP-Teaser-Erdogan-NATO-Erweiterung-pd-jpg.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Disputes internes au sein de l'OTAN</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par Alexander Markovics</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le sillage des opérations militaires russes, deux nouveaux États souhaitent rejoindre l'alliance offensive américaine de l'OTAN : la Suède et la Finlande. La fin de la neutralité déjà bien érodée de ces deux Etats signifierait une menace potentielle pour la Russie venant du nord : Saint-Pétersbourg, la deuxième ville russe, Mourmansk, le port de la mer du Nord, ainsi que des forces navales supplémentaires de l'OTAN dans la région de la mer Baltique, donneraient de sérieux tracas à Moscou. Tous les pays de l'OTAN sont favorables à l'élargissement au nord - mais le deuxième membre le plus puissant de l'Alliance sur le plan militaire, la Turquie dirigée par Recep Tayip Erdogan, oppose son veto à l'élargissement de l'Alliance. Erdogan exige que la Finlande et la Suède cessent de soutenir les groupes kurdes PKK et YPG.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bien que le PKK figure sur la liste des organisations terroristes de l'UE, ce groupe terroriste d'obédience avérée à la gauche, qui s'aligne de plus en plus sur la ligne libérale de l'Occident depuis la fin de la Guerre froide, dispose d'un vaste réseau de soutien en Europe, notamment en Allemagne et en Autriche. Pour la Turquie, cela est particulièrement important, car un conflit armé couve depuis des décennies dans l'est du pays avec des partisans du PKK - qui utilisent notamment des pays comme la Finlande et la Suède pour échapper aux poursuites judiciaires d'Ankara. Pour la Turquie, cette demande est un aspect non négociable de sa souveraineté. Son récent veto montre que, depuis la présidence d'Erdogan, elle est prête à faire valoir ses intérêts nationaux, même face à Washington. Ainsi, la Turquie a également refusé de se joindre aux sanctions occidentales contre la Russie. Ce faisant, la Turquie prend non seulement en compte ses intérêts économiques - elle dépend non seulement du gaz russe, mais aussi des céréales et des touristes de Moscou - mais suit également la vieille doctrine d'Atatürk consistant à entretenir de bonnes relations avec la Russie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Enfin, Ankara se souvient très bien des événements de l'été 2016 : à l'époque, l'Occident avait soutenu un coup d'État du mouvement Gülen (un ancien partenaire d'Erdogan) contre son allié fidèle, la Turquie. Peu après, des provocations de militaires pro-occidentaux à l'encontre de la Russie ont culminé avec la destruction d'un avion russe. Une guerre entre la Turquie et la Russie - et donc une guerre mondiale - était alors imminente, qui n'a pu être évitée que grâce à la médiation courageuse des cercles eurasiens de Russie et du Parti de la Patrie en Turquie. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'attitude de l'Occident dans ce conflit au sein de l'OTAN reste ambivalente : en particulier dans la lutte contre l'État islamique - également créature de l'Occident - Washington a misé sur un soutien aux associations kurdes armées et à l'État kurde "Rojava", créé grâce au soutien occidental. Cette entité, créée dans le cadre de la guerre en Syrie, viole encore aujourd'hui la souveraineté de la Syrie et sert l'Occident en privant l'État du Levant de ressources précieuses - pétrole, coton et nourriture. Du point de vue occidental, les combattants kurdes ne semblent pas encore avoir fait leur devoir. La Turquie est également active dans le nord de la Syrie et n'y joue pas un rôle glorieux, notamment en occupant la ville d'Afrin. Les préoccupations sécuritaires de la Turquie vis-à-vis des milices kurdes au service de l'Occident peuvent se justifier, mais pas l'occupation de certaines parties du pays voisin. L'offensive récemment annoncée par la Turquie contre les Kurdes dans le nord de la Syrie est un casse-tête pour Washington et dépend du bon vouloir de la Russie, qui y détient la maîtrise de l'air.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6371813" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1673863732.jpg" alt="1356153.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le président croate Zoran Milanovic s'oppose également à l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN, ce qui le place en porte-à-faux par rapport au gouvernement croate - le journal <em>Deutsche Stimme</em> a rapporté sa position critique sur les mesures Corona. Milanovic veut bloquer l'élargissement au nord jusqu'à ce que les Croates obtiennent une position plus forte dans la loi électorale bosniaque. Il contribue ainsi à déstabiliser davantage l'État bosniaque sous protectorat de l'UE/OTAN, dont la pérennité est de plus en plus mise en doute, y compris par les Serbes.</span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La Turquie et l'ordre multipolaire
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-05-24:6383521
2022-05-24T12:46:44+02:00
2022-05-24T12:46:44+02:00
La Turquie et l'ordre multipolaire par Pierluigi Fagan...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><img id="media-6359761" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3376947137.png" alt="Turk_1_0703.png" width="561" height="375" /></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong>La Turquie et l'ordre multipolaire</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt; color: #999999;"><strong>par Pierluigi Fagan</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Source : Pierluigi Fagan & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/turchia-e-ordine-multipolare</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Je m'inspire d'un article sur la Turquie paru dans <em>Ria Novosti</em> (Russie), pour montrer la complexité des jeux multipolaires. La Turquie est l'idéaltype d'un lieu géo-historique multipolaire. Pendant plus de six siècles, un empire musulman sunnite, avec un passé plus récent en tant que société réformiste laïque. Asiatique mais toujours méditerranéenne, la Turquie est née de peuples non indigènes qui ont migré il y a des siècles de l'Asie centrale, où leur ethnie et leur langue sont originaires, la zone violette de la carte (ci-dessous, entre la Caspienne et l'Aral, les peuples Orghuz).</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6359764" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1496750132.jpg" alt="0-39478.jpg" /></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Il va sans dire qu'il existe un penchant naturel pour les peuples de langue turque (les quatre "stans" d'Asie centrale, cercle jaune), bien que ceux-ci soient également courtisés par les États-Unis, sont les alliés (économiques et militaires) pas toujours convaincus de la Russie, qui demeurent en étroite relation économique avec la Chine. En utilisant ces trois zones horaires du cadran général, nous allons procéder dans le sens des aiguilles d'une montre pour voir les autres lignes de relation entretenues par la Turquie contemporaine.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Avec la Chine, la concurrence porte précisément sur la zone de l'Asie centrale et surtout sur les Ouïghours, avec lesquels, soit dit en passant, les ancêtres des Orghuz ont eu un conflit historique au 8e siècle. Les djihadistes ouïghours (chinois) ont été un élément important utilisé par la Turquie dans le récent conflit en Syrie. D'autre part, Ankara regarde avec satisfaction le projet chinois BRI, qui devra compter avec la zone turque pour son développement. L'analyse même des relations avec la Chine montre une dynamique typique des relations multipolaires, à savoir le découplage des intérêts militaires et économiques. On peut être en concurrence sur l'un et collaborer sur l'autre, et investir davantage sur l'un au détriment de l'autre peut servir à équilibrer les relations avec différents partenaires. <span style="color: #ffcc99;">Le réseau systémique élastique qui en résulte est précisément ce qui caractérise un "ordre multipolaire", un concept que beaucoup ont du mal à comprendre.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Il semble que les Turcs aient désormais une présence militaire dans l'Afghanistan post-conflit, dont ils gèrent actuellement l'aéroport. La Turquie développe fortement son industrie militaire dont elle utilisera les produits pour la géopolitique de sa région, en concurrence avec les Russes, les Chinois et les Américains ou les Européens. Sur l'Iran nous ne rapportons rien de spécial, les relations sont discrètes bien que les deux pays soient des ennemis historiques et naturels.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>La courbe bleue signale l'allié organique le plus proche d'Ankara, le Qatar. Mais depuis l'époque des grandes frictions entre le Qatar et les monarchies du Golfe, nous sommes passés à une recomposition des intérêts. Ainsi, après l'affaire du journaliste saoudien taillé en morceaux à Ankara (l'affaire Khashoggi), qui avait rendu les relations avec les Saoudiens très aigres, ceux-ci ont maintenant rouvert des relations diplomatiques selon leurs intérêts (Ligne verte, sur la carte).</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>La Turquie a un ennemi naturel à sa porte, à savoir les factions kurdes de Syrie (YPG), liées au Parti communiste kurde (PKK) de Turquie, qu'Ankara considère comme des terroristes. C'est la raison, avec d'autres questions d'approvisionnement militaire et de relations avec la Grèce, l'ennemi des ennemis pour Erdogan, pour laquelle les négociations USA-Suède/FIN-TURK donnent le feu vert à l'entrée des Scandinaves dans l'OTAN. Ce problème est moins simple que présenté habituellemen et typique des contradictions entre politique intérieure et extérieure dans les systèmes multipolaires. Pour les Suédois et les Finlandais, il s'agit d'abjurer leur amitié idéale et valorisante avec les formations politiques de la démocratie radicale (le tournant d'Öçalan vers la pensée démo-anarcho-écologiste et féministe de M. Bookchin), pas du tout simple en termes d'échelles de valeurs pour les deux pays historiquement en tête du classement occidental des "démocraties complètes". Le reste, c'est-à-dire les fournitures d'armes et de technologies demandées par Ankara, s'arrangera, mais ce point, en termes de politique intérieure, sera douloureux pour les deux Etats scandinaves.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>La nouvelle géopolitique d'Ankara a également conduit à une récente recomposition des relations avec Israël, où Erdogan s'était distingué en étant pratiquement le dernier musulman à soutenir le Hamas (plus de forme que de fond, mais cela compte dans le monde arabe). Cela s'explique également par le cercle jaune ci-dessus. C'est là que se trouve le plus grand trésor, encore caché dans les entrailles de la terre, le gaz naturel. Mais il y a aussi un enchevêtrement multipolaire. La région est dominée par l'Égypte, qui, dans les partitions que constituent les différentes formes de sunnisme politique, est aux antipodes d'Ankara (même si le rapprochement avec les monarchies arabes alliées du Caire pourrait apaiser les esprits) et les deux sont dans des camps opposés en Libye. Il y a ensuite Israël, le Liban et la Syrie, précisément la partie nord-ouest où se trouve une présence militaire russe stratégique. Mais surtout Chypre, ou plutôt le différend historique entre les zones grecque et turque, et bien sûr la Grèce en tant que propriétaire de facto de la mer Égée, autant un ennemi extérieur que les Kurdes sont un ennemi intérieur.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>En Libye, Ankara est avec nous et au moins formellement aussi les Américains contre les Russes-Emiratis-Français. L'ancrage turc en Libye est peut-être la présence militaire étrangère la plus importante d'Ankara et fait partie d'une stratégie méditerranéenne très complexe, mais considérée comme stratégique au plus haut degré également parce qu'elle a une base géo-historique solide.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Passons pour l'instant sur la ligne blanche des relations avec les États-Unis, sur laquelle nous reviendrons en conclusion. L'article russe fait allusion à quelque chose de nouveau qui devra être vérifié et suivi. Les Américains auraient promis à Ankara d'entrer dans l'EMS-EPA, qui est un traité de collaboration entre les États-Unis, Israël, la Grèce et Chypre (Grèce) pour forer dans la mer Égée et faire un nouveau gazoduc <em>(East Med)</em> utile à l'opération de désengagement de l'Europe vis-à-vis des approvisionnements russes. Le sujet de beaucoup d'impolitesse mutuelle entre Ankara et Athènes ces dernières années et d'une longue perspective en tout cas. La Grèce, à son tour, s'allie localement avec la France et l'Italie. Un bel enchevêtrement, du pain pour la haute diplomatie, fournir des armes un peu ici et un peu là, ce qui n'est pas du tout facile. Comme dans le cas des sacrifices demandés aux Scandinaves pour lever le blocus turc, convaincre les Grecs sera une tâche ardue, mais là encore, le poids d'Athènes est nul sur le plan international et géopolitique, ils avaleront l'accord à n'importe quel prix, si Washington le veut. Ce n'est pas le cas de la population grecque. La haine des Grecs pour les Turcs est inextinguible, elle est au cœur de l'identité nationale la plus viscérale. </strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>La Turquie a pénétré profondément dans les Balkans musulmans, le Kosovo et l'Albanie en premier lieu. Ankara fait du chantage à l'UE et à l'Allemagne <em>in primis,</em> avec laquelle elle partage une importante communauté étrangère, sur le problème des migrants que les perturbations alimentaires et climatiques récentes et futures vont accroître, augmentant ainsi le pouvoir de chantage d'Erdogan. En outre, alors que l'Ukraine dépose sa demande d'adhésion à l'UE en une demi-heure, Ankara a déposé sa demande d'adhésion à l'UE en 1987, une UE avec laquelle elle partage une présence dans l'OTAN. Et pendant que nous sommes sur le sujet, notez la fourniture de drones turcs mortels à Kiev, comme un acte d'équilibre contre les Russes, pour maintenir l'équilibre à trois dans la mer Noire.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><img id="media-6359763" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/111202074.png" alt="800px-Map_of_Turkic_languages.svg.png" /></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Nous en arrivons ainsi aux relations complexes avec les Russes. Ankara veut maintenir des relations bivalentes sur le plan militaire, mais cordiales sur le plan économique (elle n'a pas participé aux sanctions et a tenté d'organiser des sommets de la paix), un cas typique d'équilibrage avancé. Pour débusquer les "ambiguïtés" d'Erdogan (les mentalités dichotomiques qualifient d'"ambiguïté" tout ce qui n'est pas tout simplement noir ou tout simplement blanc) ou peut-être simplement pour suivre les intérêts des alliés "stan", Moscou a invité Ankara à rejoindre leur union militaire (OTSC), même si elle sait que c'est peu probable puisque les Turcs font partie de l'OTAN. Attention au Caucase. Ankara est avec l'Azerbaïdjan dans l'affaire du Nagorno-Karabakh, contre l'Arménie, la Russie à l'opposé. Je signale la sortie récente de Kadyrov (Tchétchène-Russe) engagé et à bien des égards crucial dans le conflit en Ukraine, un musulman, qui se dresse précisément contre les "ambiguïtés" d'Erdogan, la Tchétchénie est au beau milieu du Caucase et il y a des Tchétchènes qui sont peut-être parrainés par les Turcs du côté ukrainien, chose que n'apprécie pas Kadyrov dont le poids politique en Russie augmente.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Nous pouvons donc conclure en revenant sur les relations avec les États-Unis. En avril dernier, les États-Unis et la Turquie auraient mis en place un nouveau "mécanisme stratégique" conjoint, dirigé par Victoria Nuland (!), dont la première réunion a eu lieu à Washington entre Blinken et Cavasoglu il y a quelques jours. Tous les jeux énumérés ici composent un parallélogramme très complexe dans lequel les États-Unis tentent de s'insérer aux côtés d'Ankara, en donnant et en demandant. Après tout, Erdogan a fait de l'équilibre multipolaire la figure structurelle de sa stratégie géopolitique.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Nous avions besoin du cas turc à la fois pour actualiser le tableau des relations complexes avec le sommet turc et pour montrer à quel point elles sont complexes. On peut compter au moins 25 États de la vaste région "péri-ottomane" impliqués dans les relations avec Ankara, dont, en plus, trois puissances (USA-Russie-Chine), pour six macro-zones -Asie-Arabie-Afrique-Europe-Amérique-Méditerranée-, avec de multiples interrelations militaires, économiques, culturelles-religieuses, énergétiques, migratoires, géopolitiques, compétitives et coopératives. </strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Ce thème (la géopolitique d'aujourd'hui et de demain) sera désormais comme cela. Vous comprendrez donc comment le fait de s'enfermer dans l'angoisse du jugement, de surcroît litigieux, avant même d'avoir compris 10% du sujet, de cette affaire ou d'autres, expose la plupart au ridicule. Ceux qui minimisent ensuite la complexité vont également au-delà du ridicule, ce qui devrait être souligné et qui était alors le but implicite du poste laborieux. </strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>[Le post mentionne le balayage des sujets mais ne suit pas entièrement le contenu de l'article de <em>Ria Novosti</em> que je joins tout de même par souci d'exactitude: <span style="color: #ffcc99;">https://ria.ru/20220522/ssha-1789945361.html</span> ].</strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
En limitant les mouvements de Moscou, Erdogan joue à la roulette russe
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-05-07:6380652
2022-05-07T22:02:27+02:00
2022-05-07T22:02:27+02:00
En limitant les mouvements de Moscou, Erdogan joue à la roulette...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6355463" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2825812389.jpg" alt="Les-relations-entre-la-Turquie-et-lUkraine-vont-bien-au-dela.jpg" width="574" height="301" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>En limitant les mouvements de Moscou, Erdogan joue à la roulette russe</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Abdel Bari Atwan</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;">Source: https://www.ideeazione.com/limitando-le-mosse-di-mosca-erdogan-sta-giocando-alla-roulette-russa/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La décision de la Turquie de fermer son espace aérien aux avions militaires et civils russes à destination du nord de la Syrie a surpris de nombreux observateurs. L'annonce de cette décision par le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu aux journalistes turcs lors de sa tournée en Amérique latine a soulevé de nombreuses questions sur ses implications futures pour les relations russo-turques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est peu probable que cette décision ait pu être l'un des résultats d'un accord turco-américain suite à des contacts discrets entre le président Recep Tayyip Erdogan et son homologue américain Joe Biden pour sévir contre la Russie. Contrairement à son prédécesseur Donald Trump, M. Biden estime qu'il est difficile d'assurer la sécurité régionale sans la Turquie, qui est un membre originel de l'OTAN. L'accord entre les deux pays prévoyait donc d'étendre la coopération économique et de répondre aux besoins de la Turquie en matière de défense, notamment en ce qui concerne les systèmes de missiles avancés F-35, Patriot et THAAD.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il y a plusieurs explications à la décision d'Ankara. La première est que les États-Unis ont fait pression sur la Turquie après qu'il soit apparu que les Russes dirigeaient la bataille de Marioupol et d'autres zones du sud-est de l'Ukraine depuis la base aérienne russe de Hemeimim, dans le nord de la Syrie - d'où étaient menées des attaques stratégiques contre les forces ukrainiennes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une deuxième explication possible est qu'Erdogan a réussi à améliorer les relations de son pays avec Washington en profitant du besoin désespéré des États-Unis d'avoir des alliés régionaux dans la guerre par procuration de l'OTAN en Ukraine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais là où l'un perd, un autre gagne. À la suite de la décision surprise de la Turquie, Téhéran a astucieusement proposé d'autoriser les avions russes à utiliser l'espace aérien iranien pour atteindre les bases navales et aériennes du nord de la Syrie. Bien que ces temps de vol puissent être plus longs, il y a des avantages immédiats pour les deux pays, en particulier pour l'Iran, qui a maintenant renforcé davantage sa relation stratégique avec l'axe Russie-Chine. L'Iran n'a pas été ambigu: depuis le début de la crise militaire ukrainienne, il n'a pas condamné les actions de Moscou et est resté tranquillement parmi les alliés tacites de la Russie. <br /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le président russe Vladimir Poutine s'est montré généreux envers son homologue turc. Il a pardonné à Erdogan son erreur de 2015, lorsque les défenses aériennes turques avaient abattu un avion russe Sukhoi qui avait pénétré pendant quelques secondes dans l'espace aérien de la Turquie, près de la frontière turco-syrienne. Il a fallu une série de sanctions russes de bonne envergure pour que le président turc s'excuse dans toutes les langues, y compris le russe, pour cette mésaventure.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Poutine a fait preuve de compréhension, voire de patience, à l'égard de l'occupation par la Turquie de zones dans le nord de la Syrie, contrairement aux souhaits de ses fidèles alliés à Damas. Toutefois, la dernière décision d'Ankara d'établir une zone d'exclusion aérienne russe ne sera pas si facile à pardonner, surtout si elle est suivie d'autres mesures telles que l'interdiction du passage des navires de guerre russes par les détroits du Bosphore et des Dardanelles vers la Méditerranée, conformément à l'accord de Montreux.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cela reste une option à la lumière de l'amélioration rapide - bien que furtive - des relations turco-américaines; mais choisir de s'aligner sur Washington au sujet de l'Ukraine risque également d'accroître les coûts militaires, politiques et économiques de la Turquie, un an avant les élections cruciales du pays.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">S'aligner davantage sur les États-Unis signifie également qu'Erdogan ne pourra pas continuer à jouer son rôle soigneusement élaboré de médiateur "neutre" dans cette crise, et accueillir la prochaine réunion au sommet entre les présidents turc et ukrainien.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6355479" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2167055293.jpg" alt="s400-990x611.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les aspirations turques à étendre la coopération commerciale avec la Russie à 100 milliards de dollars par an seront également touchées, et la vente de systèmes de défense antimissile russes S-400 supplémentaires à la Turquie sera peu probable. Plus sérieusement, la Russie pourrait réagir en développant ou en élargissant ses relations avec le parti séparatiste des travailleurs du Kurdistan (PKK) et en soutenant ses opérations en Turquie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Politiquement parlant, l'opération militaire russe en Ukraine est une question de vie ou de mort pour Poutine. Par conséquent, sa réponse aux mouvements inamicaux d'Ankara sera probablement décisive et pourrait se jouer sur plusieurs fronts :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">- Le front syrien :</span> afin de maintenir l'équilibre dans les relations russes avec la Turquie, Poutine s'est fortement opposé au désir des dirigeants syriens d'envahir Idlib pour éliminer les groupes terroristes djihadistes qui y sont basés et rendre le contrôle de ce territoire à Damas. Même si la position de Moscou ne change pas encore, la reprise et l'intensité des opérations militaires russes à Idlib entraîneront la fuite d'un plus grand nombre de Syriens vers le territoire turc, qui accueille déjà plus de 3 millions de réfugiés syriens.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">-<span style="color: #ff6600;"> Renforcement des relations russo-iraniennes :</span> cela aura un impact négatif sur les ambitions régionales d'Erdogan - notamment en Asie occidentale et centrale - en tenant compte du fait que la Chine, qui constitue le troisième bras, et plus fort, dans cette alliance naissante, est un membre à part entière de cette troïka.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">- Le front arabe : </span>Le désir de la Turquie d'améliorer ses relations avec l'Arabie saoudite, l'Égypte et d'autres États du golfe Persique et du monde arabe pourrait être entravé par le rapprochement de ces pays avec la Russie et la Chine, qui coïncide avec la rupture de leurs relations avec leur allié américain traditionnel. L'alliance Russie-Iran-Chine (RIC) peut faire beaucoup en Asie occidentale pour perturber les relations d'Ankara dans la région. Il convient de noter que Riyad n'a pas encore répondu aux ouvertures diplomatiques turques, notamment en ce qui concerne la fermeture du dossier étatique sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ces derniers mois, le leadership d'Erdogan a été caractérisé par la confusion et la volatilité. Parmi les récents développements politiques, citons le renforcement impopulaire des liens d'Ankara avec Israël, son implication progressive dans la crise ukrainienne et le réchauffement des relations avec Washington. Celles-ci interviennent à un moment critique, non seulement en pleine crise économique nationale, mais aussi un an avant les élections présidentielles et législatives qui menacent sérieusement le pouvoir détenu par Erdogan.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le président Poutine a peut-être décidé dans un premier temps de fermer les yeux sur la vente par la Turquie des drones Bayraktar qui ont probablement contribué à la mort de quelque 2000 soldats russes en Ukraine, et a accepté à contrecœur le rôle d'intermédiaire joué par la Turquie dans la crise. Au niveau stratégique, cependant, il lui sera difficile de tolérer l'accélération des nouveaux rapports de la Turquie avec l'Occident américanisé.<br /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est vrai que la Turquie est une puissance régionale, et qu'elle est militairement forte, mais il est également vrai que le camp dirigé par les États-Unis vers lequel elle penche est en déclin, déchiré par les divisions, et échoue dramatiquement dans son régime de sanctions économiques contre la Russie. De plus, ce camp est confronté à l'alliance de deux superpuissances, d'une troisième nucléaire (l'Inde) et d'une quatrième en devenir (l'Iran), qui représentent ensemble plus de la moitié de la population mondiale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le nouveau pari du président Erdogan relatif à la Russie est risqué et pourrait se retourner contre lui au mauvais moment.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">4 mai 2022</span></strong></p>
Jean-Luc ROMERO-Michel
http://www.romero-blog.fr/about.html
Nous demandons la libération immédiate de Osman Kavala
tag:www.romero-blog.fr,2022-05-05:6380375
2022-05-05T23:11:00+02:00
2022-05-05T23:11:00+02:00
Depuis Paris, nous soutenons la résolution adoptée par le Parlement...
<div style="caret-color: #000000; color: #000000; font-family: Calibri; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; text-align: justify; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -moz-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;">Depuis Paris, nous soutenons la résolution adoptée par le Parlement européen. Nous condamnons la décision prise par la justice turque à l'encontre du défenseur des droits de l'homme Osman Kavala. Nous demandons donc sa libération immédiate.</div>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Eastmed Poseidon, le gazoduc méditerranéen qui change la donne gazière
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-03-27:6373534
2022-03-27T13:57:22+02:00
2022-03-27T13:57:22+02:00
Eastmed Poseidon, le gazoduc méditerranéen qui change la donne...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6344849" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/4072810031.jpg" alt="eastmed-660x330.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Eastmed Poseidon, le gazoduc méditerranéen qui change la donne gazière</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999;">Par Gian Piero Joime</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;">Source: https://www.ilprimatonazionale.it/economia/eastmed-poseidon-gasdotto-guerra-ucraina-mediterraneo-228356/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Rome, 26 Mar - Que la grave crise énergétique dépende de la dépendance déséquilibrée aux combustibles fossiles importés de quelques pays est désormais bien connu. Le fait qu'une grande partie du gaz importé en Italie, et en Europe, provienne de Russie est désormais un fait notoire. Le fait qu'en 1991, nous ayons extrait de notre territoire 20 milliards de m3 de gaz, qui seront réduits à un peu plus de 3 milliards en 2021, est également un fait connu. Tout comme la recette pour surmonter la crise est également bien connue : revenir à l'extraction du gaz, accélérer les énergies renouvelables, construire de nouvelles usines de regazéification, diversifier les sources d'approvisionnement, et pour ceux qui le savent et le peuvent, investir dans le nucléaire. Et participer à des projets de nouveaux gazoducs. Tout cela est logique, mais très complexe, comme le montre le cas du projet EastMed Poseidon.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">EastMed Poséidon : de 2016 à 2020, allez, arrêtez et repartez</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le pipeline EastMed Poseidon, annoncé dès 2016, prévoit un pipeline terrestre de 600 km d'Israël à Chypre, puis un autre de 700 km jusqu'en Crète (où il pourrait y avoir de nouvelles découvertes par Exxon et Total déjà engagés dans des investigations), avant de se connecter à la Grèce continentale dans le Péloponnèse, puis à l'Italie, à Salento.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6344850" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3685020444.jpeg" alt="6247ed26-c317-46ab-bc58-5ae490579ae1-jpeg.jpeg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Appartenant à IGI Poseidon, une coentreprise entre la société grecque DEPA et Edison, et coûtant plus de 6 milliards de dollars, avec une capacité estimée à 11 milliards de mètres cubes (bcm) par an, avec un potentiel allant jusqu'à 20 bcm/an, le projet de pipeline EastMed-Poseidon, géré par l'italien Eni, le français Total et l'américain Chevron, serait le plus long jamais réalisé, mais aussi très coûteux. D'une longueur d'environ 1900 kilomètres, avec des pipelines posés jusqu'à 3000 mètres de profondeur dans la mer Méditerranée, le gazoduc vise à relier directement les champs de gaz de la Méditerranée orientale - les champs israéliens (Tamar et Léviathan), égyptiens (Zohr) et chypriotes (Calypso, Aphrodite) - à la Grèce continentale en passant par Chypre et la Crète, en se connectant aux gazoducs Poséidon et IGB (Interconnecteur Grèce-Bulgarie), pour transporter le gaz vers l'Italie et le réseau européen de gazoducs.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'accord pour la construction du gazoduc a été signé le 2 janvier 2020 à Athènes par les dirigeants de la Grèce, de Chypre et d'Israël. Tous les pays impliqués dans le projet sont membres du <em>East Mediterranean Gas Forum</em> (EMGF), un forum parrainé par les États-Unis et l'UE et promu par Le Caire. Toujours en 2020, en raison de l'effondrement des prix des hydrocarbures pendant la pandémie de Covid-19, des réserves américaines et des problèmes géopolitiques liés aux tensions avec la Turquie, le projet a été temporairement mis en veilleuse.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">2021 : aller, s'arrêter et repartir</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En mars 2021, cependant, le projet d'<em>EastMed </em>a franchi une nouvelle étape : IGI Poseidon, le GRT israélien <em>Israel Natural Gas Lines Company</em> (INGL), qui avait déjà rejoint l'équipe en 2019, ont en effet signé un "addendum" supplémentaire au protocole d'accord de 2019, en vertu duquel les deux parties s'engagent à travailler conjointement à la conception et au développement de l'intégration du nouveau gazoduc avec le réseau gazier national d'Israël et avec les mêmes champs du bassin levantin d'où provient le gaz destiné à alimenter ce gazoduc, dont la phase de conception devrait être achevée au cours de l'année 2022. Le gazoduc EastMed, lit-on dans une note publiée par IGI Poseidon, complétera le réseau d'infrastructures énergétiques de la Méditerranée orientale en créant une nouvelle voie de transport de gaz naturel qui profitera à toute la région dans une perspective de relance post-Covid-19. "La coopération fructueuse entre IGI et INGL garantira aux ressources gazières de la région un accès stable au plus grand marché énergétique, l'Europe, grâce à un projet défini et mature, le projet de gazoduc EastMed."</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6344851" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/117632801.jpeg" alt="eastmed1.jpeg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En 2021 également, il y a un pas en arrière, du côté italien, avec le Pniec (le plan national pour l'énergie et le climat) : "Bien que le projet puisse permettre à partir de 2025 une diversification supplémentaire des itinéraires actuels, il ne représente pas une priorité étant donné que les scénarios de décarbonisation peuvent être mis en œuvre grâce aux infrastructures existantes et au PTA susmentionné". Le point d'atterrissage d'Eastmed se trouverait à Otranto, à 20 kilomètres au sud de la sortie d'un autre oléoduc, Tap, qui a commencé à fonctionner en 2020 au milieu d'une grande controverse. Le Pniec, également pour cette raison, semblait déterminer la fin du projet, également parce que le délai pour les travaux, prévu pour juin 2021, était maintenant largement dépassé. Et pourtant Poséidon a redémarré, avec l'arrêté du ministère de la Transition écologique du 26 mars 2021 : " Les délais de réalisation du projet de méthanoduc IGI Poséidon section Italie... sont prolongés comme suit : le délai de démarrage des travaux est reporté au 1er octobre 2023 et le délai d'achèvement des travaux est reporté au 1er octobre 2025 ". Le ministre Roberto Cingolani a donc décidé que le Poséidon était nécessaire et qu'il serait construit, accordant à la société de construction un délai supplémentaire de quatre ans pour le terminer.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les objectifs turcs et le revirement américain</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En janvier 2022, cependant, Washington a informé Athènes de ses réserves à l'égard de l'oléoduc EastMed, officiellement en raison de la faisabilité technique et économique du projet et de son impact environnemental. Des réserves qui, avant tout soutenues par des raisons en réalité géopolitiques, constituent un obstacle au développement du pipeline. <span style="color: #ffcc99;">Washington a alors invité les Européens impliqués dans le projet à le remplacer par des alternatives régionales telles que la construction de terminaux GNL pour l'exportation du gaz de schiste américain.</span> Ainsi, alors que Trump avait parrainé le projet, la décision de l'administration Biden sur EastMed modifie la position américaine, également dans le but d'éliminer une tension majeure sur les routes du gaz entre les acteurs de la région méditerranéenne ; en particulier avec la Turquie, véritable nœud crucial du gazoduc EastMed et du pouvoir en Méditerranée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Depuis son lancement, le projet Eastmed a exclu Ankara du rôle de plaque tournante du transit du gaz offshore méditerranéen au profit de la Grèce, et a renforcé le rôle de l'Égypte et d'Israël dans le système d'alimentation en gaz.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, juste au moment où le projet EastMed se développait, la Turquie a conclu un protocole d'accord pour la démarcation des frontières maritimes avec le gouvernement d'entente nationale (GNA) de l'époque à Tripoli en novembre 2019 et dans le cadre de la doctrine géopolitique de la "patrie bleue" basée sur la souveraineté maritime turque en Méditerranée. Les revendications de souveraineté maritime d'Ankara à la suite de l'accord avec Tripoli ont entraîné une exploration et un forage intenses pour le gaz par des navires turcs soutenus par des drones et des navires de guerre, qui ont également entravé les activités d'exploration d'Eni dans les eaux chypriotes sous licence du gouvernement de Nicosie. L'apogée de l'attitude dominante de la Turquie en matière de souveraineté en Méditerranée, et de contrôle de ses trésors, a eu lieu en juin 2020, lorsque la frégate française Courbet a été éclairée par le radar de ciblage d'un navire de guerre turc escortant un navire marchand à destination de la Libye.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6344852" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/438052885.png" alt="EastMed-1024x579.png" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6344853" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3811458251.png" alt="5172eae_574530147-tkmavwat-630.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, la guerre en cours en Ukraine et la nécessité de réduire drastiquement la dépendance au gaz russe - ainsi que de diversifier toutes les sources d'approvisionnement - rendent urgentes la conception et la mise en œuvre d'une politique énergétique résolument tournée vers la souveraineté nationale et continentale. Et ainsi, le projet EastMed est de nouveau sur les rails. Ainsi, les États-Unis reviennent (du moins semble-t-il) sur leurs choix de janvier, au point de déclarer avec Andrew Light, sous-secrétaire américain aux affaires étrangères au ministère de l'Énergie : "Après les derniers développements, nous allons jeter un nouveau regard sur tout...... Il ne s'agit pas seulement de la transition verte, mais aussi de la transition qui nous éloigne de la "Russie". Les États-Unis pourraient donc donner le feu vert à EastMed Poseidon. Un projet méditerranéen vaste et complexe, pour la sécurité énergétique européenne et italienne, semble donc avoir une souveraineté clairement limitée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Gian Piero Joime</span></strong></p>