Last posts on truffaut2024-03-28T22:53:25+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/truffaut/atom.xmlHoudaerhttp://houdaer.hautetfort.com/about.htmlCHAÎNES d'infos continues...tag:houdaer.hautetfort.com,2023-11-13:64709412023-11-13T14:22:00+01:002023-11-13T14:22:00+01:00
<p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/02/01/2354528881.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6489668" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/02/01/3771633754.jpg" alt="15025570_10154761207688872_1470247668836764598_o.jpg" /></a></p><p style="text-align: left;"> </p>
Houdaerhttp://houdaer.hautetfort.com/about.html”Povre...”tag:houdaer.hautetfort.com,2021-04-28:63126152021-04-28T21:40:40+02:002021-04-28T21:40:40+02:00 Povre je suis de ma jeunesse De povre et de petite extrace....
<p style="text-align: left;"><img id="media-6252555" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/00/356943478.jpg" alt="Truffaut 52.jpg" /></p><div dir="auto"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><em>Povre je suis de ma jeunesse</em></span></div><div dir="auto"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><em>De povre et de petite extrace.</em></span></div><div dir="auto"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">François Villon</span></div><div dir="auto"> </div>
Houdaerhttp://houdaer.hautetfort.com/about.html”Les salades de l'amour”tag:houdaer.hautetfort.com,2016-12-04:58612602016-12-04T00:00:00+01:002016-12-04T00:00:00+01:00 L'avez-vous lu ?
<p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/00/488053467.jpg" target="_blank"><img id="media-5480183" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/00/3032510516.jpg" alt="Pisier.jpg" /></a></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">L'avez-vous lu ?</span></p><p style="text-align: left;"> </p>
Houdaerhttp://houdaer.hautetfort.com/about.htmlParler de livres entre potestag:houdaer.hautetfort.com,2016-11-27:58710172016-11-27T22:10:27+01:002016-11-27T22:10:27+01:00
<p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/01/2875793611.jpg" target="_blank"><img id="media-5496566" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/01/2171470187.jpg" alt="parler entre potes.jpg" /></a></p><p style="text-align: left;"> </p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlAu temps de la Nouvelle Vague...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-08-02:58318802016-08-02T14:00:00+02:002016-08-02T14:00:00+02:00 Les éditions Auda Isarn viennent de publier Au temps de la Nouvelle Vague...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions Auda Isarn viennent de publier <em><strong>Au temps de la Nouvelle Vague</strong></em>, un recueil d'articles de <strong>Philippe d'Hugues</strong>, complétés par une postface de <strong>Michel Marmin</strong>. Écrivain et historien du cinéma, Philippe d'Hugues est notamment l'auteur de <em><strong>L'envahisseur américain</strong></em> (Favre, 1999), <em><strong>Les écrans de la guerre</strong></em> (De Fallois, 2005), <em><strong>Chronique buissonnière des années 50</strong></em> (De Fallois, 2008) ou de <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2013/04/19/causeries-du-dimanche.html"><em><strong>Les Causeries du dimanche</strong></em></a> (Auda Isarn, 2013).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5424942" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/224666692.jpg" alt="Nouvelle vague.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" Que représente aujourd'hui la Nouvelle Vague ? Un chapitre ancien (plus de soixante ans) de l'histoire du cinéma. la plupart des protagonistes ont disparu : Truffaut, Chabrol, Rohmer, Resnais, Demy sont morts depuis plus ou moins longtemps. Sauf Godard. Il ne subsiste aucun autre pionnier essentiel;</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Beaucoup de leurs films s'effacent des mémoires, quand les plus jeunes spectateurs ne les ignorent pas complétement. A l'heure du triomphe technologique, des productions à la <em>Star Wars</em>, que peut signifier la notion de « film d'auteur », leur mot d'ordre et grand cheval de bataille. Leurs premiers essais en noir et blanc, avec des acteurs inconnus, quel peut être leur effet sur le public aujourd'hui ? Le même que celui de Méliès ou Feuillade sur les auteurs de la Nouvelle Vague au moment où ils débutaient.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">C'est dire à quel point on ne se rend plus compte aujourd'hui de l'importance du mouvement qu'ils ont incarné à leur apparition. Et de la sensation que causèrent en leur temps des titres comme <em>Tirez sur le pianiste</em>, <em>Les Bonnes Femmes</em> ou <em>Adieu Philippine</em>, il faut avoir vécu cette période pour s'en faire une idée juste et prendre l'exacte mesure de l'événement. C'est cette atmosphère difficile à imaginer aujourd'hui que restitue le livre de Philippe d'Hugues. Les articles ici rassemblés ont été écrits sur le moment et rendent le mouvement des années 60, à mesure de son déroulement. ils sont le témoignage précieux d'une aventure unique qui, deux générations plus tard, fait rêver les amoureux du cinéma."</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p></blockquote>
ZAhttp://zoomarriere.hautetfort.com/about.htmlSur vos écrans en 1983tag:zoomarriere.hautetfort.com,2015-11-10:57131802015-11-10T21:58:00+01:002015-11-10T21:58:00+01:00 EDITORIAL : Par Jean-Luc L. 1983 Fin d'une époque Mai 1981 n'avait pas...
<p><strong>EDITORIAL :</strong></p><p>Par Jean-Luc L.</p><p style="margin-bottom: 0cm;"><img id="media-5209843" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/00/02/4075373255.jpg" alt="1983,rohmer,bergman,pialat,argento,allen,oshima,jones,gilliam,truffaut,marker,eastwood" />1983 Fin d'une époque</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Mai 1981 n'avait pas marqué de rupture avec le cinéma des années 70. L'élection de Mitterrand ne faisait qu'entériner la victoire de l'idéologie dominante depuis 1968. En revanche, l'entrée dans la rigueur en 1983 avec le gouvernement Fabius et le refus de sortir du SME marquent une fracture profonde avec le passé. Cette faillite de l'idéologie devant l'efficacité du libéralisme sera accentuée ensuite avec la chute du mur de Berlin et l'éclatement de l'URSS.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">1983, c'est également la date de sortie de <em>Vivement dimanche</em>, le dernier film de François Truffaut emporté par le cancer en 1984. 1983 clôt ainsi une longue période, définie comme celle d'une coexistence pacifique et enrichissante entre un centre du cinéma, populaire, et sa périphérie, plus ouverte sur la nouveauté. Avec <em>A nos amour</em>, Pialat réalise un dernier film psychologique et social avant de s'essayer au film de genre avec <em>Police</em>. Rohmer réalise <em>Pauline à la plage</em>, comédie gracieuse, cruelle et sensuelle avant Les nuits de la pleine lune, quatrième film de la série "Comédies et proverbes" au ton très pessimiste.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">1983, on ne le sait pas encore amorce la chute vertigineuse de la fréquentation en France. Après un pic supérieur à 200 millions d'entrées en 1982, on passe dès 1985, pour la première fois depuis l'après-guerre au-dessous des 175 millions de spectateurs. On en sera à moins de 125 millions en 1988. Soit, après la relative stabilité des années soixante-dix, une chute de 40 % en six ans (et le plus faible nombre d'entrées depuis 1928).</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Cette chute des entrées se double d'un second phénomène, au moins aussi inquiétant : ces 40 % de public perdu sont des spectateurs de films français (et de films étrangers non anglo-saxons, déjà marginalisés). Le public du cinéma américain reste relativement stable, ce sont les productions françaises qui cessent, assez brutalement, d'attirer le public. Cette perte est encore aggravée par le fait que ce public déficient est, encore plus majoritairement que le public global, composé d'adolescents : de 1983 à 1988, la chute globale est de 37 % mais la baisse de fréquentation des 15-24 ans est de 42 %. Massivement, les jeunes, qui sont aussi l'avenir du public, ne se déplacent plus dans les cinémas que pour voir des films américains.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">1983 : L'Amérique de Reagan s'est trouvée un héros avec <em>Rambo</em> qui sort sur nos écrans entouré des deux James Bond, le non approuvé <em>Jamais plus jamais</em> et <em>Octopussy</em> estampillé EON et United Artists. Mais, ici aussi, le cinéma du centre souffre. Francis Ford Coppola, qui avait réussi à concilier sa vocation d’auteur et le désir de recréer le Hollywood d’antan avec son studio American Zoetrope, fondé en 1968 à Los Angeles le revend cette année là. Les expérimentations (<em>One from the Heart</em>, 1982, <em>Rumble Fish</em>, 1983) cesseront donc pour un temps. Heureusement Scorsese sort des sentiers battus pour la farce grinçante qu'est <em>La valse des pantins</em> et Clint Eastwwod se fait le témoin fantomatique d'une époque appelée à disparaitre dans <em>Honkytonk man</em>.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">1983. Sortie en France de <em>Fanny et Alexandre</em> que Bergman présente comme son dernier film : "<em>Je ne ferai plus de long métrage. Je ne me suis jamais autant amusé, et je n’ai jamais autant travaillé.</em> Fanny et Alexandre <em>représente la somme totale de ma vie en tant que réalisateur... Je préfère laisser la réalisation de films à des gens plus jeunes. Je n’ai plus assez d’énergie.</em>" Mais le pire n'est jamais certain : Bergman tournera pourtant encore un film (<em>Après la répétition</em>) et onze téléfilms dans les vingt années suivantes !!!</p><p> </p><p><strong>LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :</strong></p><p>Une liste de 189 longs métrages (sur les 634 sortis en salles) et 2 courts, avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.</p><table border="0" frame="VOID" rules="NONE" cellspacing="0"><colgroup><col width="355" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /></colgroup><tbody><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" width="355" height="21"> </td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">Céline</font></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">Christophe</font></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">Dr.Orlof</font></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">Edouard</font></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">FredMJG</font></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">Jocelyn</font></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">Ludovic</font></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">Nolan</font></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">Rémi</font></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">Vincent</font></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">Pauline à la plage (Rohmer)</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">***</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">Fanny et Alexandre (Bergman)</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">*</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">A nos amours (Pialat)</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">**</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">***</font></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">Ténèbres (Argento)</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"><a href="http://drorlof.over-blog.com/article-c-etait-ecrit-71223190.html">***</a></font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"><a href="http://fortinecinoche.blogspot.com/2013/04/tenebres.html">****</a></font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">**</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">Zelig (Allen)</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">**</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">***</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">**</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"><a href="http://fortinecinoche.blogspot.com/2013/09/zelig.html">****</a></font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">**</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">Furyo (Oshima)</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">***</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">**</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"><a href="http://drorlof.over-blog.com/2015/03/les-rituels-d-oshima.html">****</a></font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"><a href="http://fortinecinoche.blogspot.com/2013/06/furyo.html">****</a></font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">**</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">***</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">***</font></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">Monty Python, le sens de la vie (Jones & Gilliam)</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">**</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"> </font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">***</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">***</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">****</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">***</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">**</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">**</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">***</font></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><font size="1" color="#000000" face="Times New Roman">Vivement dimanche ! (Truffaut)</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">**</font></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">**</font></strong><
Bruno Lagrangehttp://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/about.htmlHitchcock-Truffaut, d'Hitchcock et Truffauttag:leblogdebrunolagrange.hautetfort.com,2015-09-28:56883692015-09-28T07:30:00+02:002015-09-28T07:30:00+02:00 Hitchcock théoricien du cinéma Hitchcock-Truffaut Ce livre...
<p style="margin: 1em 0px; text-align: center;" align="center"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;">Hitchcock théoricien du cinéma</span></span></em></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: center; mso-add-space: auto;" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 16pt;">Hitchcock-Truffaut</span></strong></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Ce livre est constitué d’une série d’entretiens que Truffaut eut avec Hitchcock, principalement en 1966. Ce n’est pas une hagiographie, mais l’examen critique d’une œuvre. Hitchcock développe sa théorie du cinéma, explique pourquoi il a opté pour le suspense et ce qu’est le fameux </span></em></strong><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Mac-Guffin<em style="mso-bidi-font-style: normal;">.</em></span></strong></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Dans ce livre, Hitchcock, répondant aux questions de Truffaut, passe en revue les films qu’il a tournés. Il remonte à ses débuts en Angleterre, dans les années vingt, au temps du cinéma muet. En 1966, au moment où se déroulent les entretiens, il éprouve une véritable nostalgie pour le muet, qui faisait du cinéma un art cent pour cent visuel. On peut supposer que dans ses premiers films il fut influencé par Fritz Lang. Cependant, quand Truffaut lui demande quels films du cinéaste allemand il avait vus, Hitchcock ne répond pas vraiment à la question. Il reste évasif et préfère changer de sujet, comme s’il avait une gêne à parler de Fritz Lang, son aîné de quelques années, qui certainement l’a inspiré. En fait, Hitchcock préfère parler de lui, de son œuvre et de ses théories sur le cinéma.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> <a href="http://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/media/02/00/3665030157.jpg" target="_blank"><img id="media-5163099" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/media/02/00/1020311943.jpg" alt="hitchcock, truffaut" /></a> </span>Hitchcock passe un long moment à s’expliquer sur le suspense, qui est au centre de son œuvre. Il oppose le suspense à la surprise et dit pourquoi il a préféré l’un à l’autre :</span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>« <em style="mso-bidi-font-style: normal;">La différence entre le suspense et la surprise est très simple et j’en parle très souvent. Pourtant, il y a fréquemment une confusion dans les films, entre ces deux notions. Nous sommes en train de parler, il y a peut-être une bombe sous cette table et notre conversation est très ordinaire, il ne se passe rien de spécial, et tout d’un coup : boum, explosion. Le public est surpris, mais, avant qu’il ne l’ait été, on lui a montré une scène absolument ordinaire, dénuée d’intérêt. Maintenant, examinons le suspense. La bombe est sous la table et le public le sait, probablement parce qu’il a vu l’anarchiste la déposer. Le public sait que la bombe explosera à une heure et il sait qu’il est une heure moins le quart – il y a une horloge dans le décor ; la même conversation devient tout à coup intéressante parce que le public participe à la scène. Il a envie de dire aux personnages qui sont sur l’écran : </em>« Vous ne devriez pas raconter des choses si banales, il y a une bombe sous la table, et elle va bientôt exploser. » <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Dans le premier cas, on a offert au public quinze secondes de surprise au moment de l’explosion. Dans le deuxième cas, nous lui offrons quinze minutes de suspense. »</em></span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">La conclusion d’Hitchcock est qu’il faut préférer informer le public quand on le peut. Dans le même ordre d’idée, il explique ce qu’est le <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Mac-Guffin</em>, qui est récurrent dans son œuvre. Le <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Mac-Guffin</em>, c’est le prétexte qui permet de construire une intrigue. Il s’agit par exemple de papiers, de documents, de secrets, dont le contenu est important aux yeux des personnages du film ; mais, pour le réalisateur, ils ne sont qu’un prétexte pour mettre en danger son héros. Le principe du <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Mac-Guffin</em> a été largement utilisé au cinéma, il a aussi été repris en bande dessinée, notamment dans les albums de Tintin ; ce sera le fétiche ou le sceptre royal que veulent arracher les bandits.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: center; mso-add-space: auto;" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;">Selon Hitchcock, plus réussi est le méchant,</span></span></strong></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: center; mso-add-space: auto;" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;">plus réussi sera le film</span></span></strong></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Hitchcock rappelle que son ambition première est de distraire les gens et qu’en conséquence filmer la vie quotidienne ne l’intéresse pas :</span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>« <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Je ne filme jamais une tranche de vie car, cela, les gens peuvent très bien le trouver chez eux ou dans la rue, ou même devant la porte du cinéma. Ils n’ont pas besoin de payer pour voir une tranche de vie. </em>[…] <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Tourner des films, pour moi, cela veut dire d’abord, et avant tout, raconter une histoire. Cette histoire peut être invraisemblable mais elle ne doit jamais être banale. »</em></span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Hitchcock concède cependant que le spectateur accepte de s’ennuyer dans la première demi-heure d’un film, à condition qu’ensuite l’intensité dramatique suive une ligne ascendante. C’est ce qu’il appelle <em style="mso-bidi-font-style: normal;">la courbe montante d’une histoire.</em> Et toujours selon lui, il ne faut jamais négliger le personnage du méchant, car, dit-il, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« Plus réussi est le méchant, plus réussi sera le film. »</em></span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Qu’on ne s’y méprenne pas, ce livre, n’est pas une hagiographie ; on n’y trouve aucune trace de vénération béate pour Hitchcock. Tout en étant un admirateur sincère de son œuvre, Truffaut n’hésite pas à la critiquer. Et Hitchcock lui-même, sous certaines conditions, accepte bien volontiers de se livrer à son autocritique. Truffaut en fait la remarque dans sa conclusion : <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« On l’a vu tout au long de ce livre, Hitchcock était plutôt sévère pour son travail, toujours lucide et volontiers autocritique… à condition toutefois que le film discuté soit ancien de quelques années et que son échec ait été compensé par une plus fraîche réussite. » </em>Ainsi Hitchcock se félicite du succès universel de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Psychose </em>(<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Psycho</em>), qui n’aura coûté que huit cent mille dollars et qui aura rapporté treize millions de bénéfices, et il émet un vœu à l’adresse de Truffaut : <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« J’aimerais que vous fassiez un film qui vous rapporterait autant d’argent à travers le monde ! » </em>En revanche, il critique lourdement certains de ses films précédents ; il dit avoir honte d’avoir pris un gros salaire pour <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Les Amants du Capricorne </em>(<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Under Capricorn</em>), qui fut un échec ; et il dit du <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Faux Coupable</em> (<em style="mso-bidi-font-style: normal;">The Wrong Man</em>) : <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« Classons ce film dans les mauvais Hitchcock »</em>, provoquant, sur ce point, le désaccord de Truffaut qui trouve des qualités à ce film.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Pour qui connaît un peu les films d’Hitchcock, ce livre est une porte d’entrée sur le monde du cinéma et le métier de réalisateur.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"> </span></span></em></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Hitchcock-Truffaut</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">, d’Alfred Hitchcock et François Truffaut, 1983, collection Ramsay Poche Cinéma (épuisé) et éditions Gallimard.</span></span></p>
Bruno Lagrangehttp://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/about.htmlLa Peau douce, de Truffauttag:leblogdebrunolagrange.hautetfort.com,2015-09-14:56826442015-09-14T07:30:00+02:002015-09-14T07:30:00+02:00 L’engrenage fatal d’un adultère La Peau douce Un homme d’âge...
<p style="margin: 1em 0px; text-align: center; text-indent: 35.4pt;" align="center"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;">L’engrenage fatal d’un adultère</span></span></em></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: center; text-indent: 35.4pt;" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 16pt;">La Peau douce</span></strong></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;">Un homme d’âge mûr se prend de passion pour une jeune hôtesse de l’air qui devient son idée fixe. Il la retrouve en cachette et s’efforce de donner le change à sa femme et à son entourage. Truffaut, qui a assimilé les leçons d’Hitchcock, filme ce drame de l’adultère comme un suspense.</span></span></em></strong></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Directeur de la revue <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Ratures</em>, Pierre Lachenay est un spécialiste reconnu de littérature française. Son dernier livre, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Balzac et l’argent</em>, fait autorité. Invité à donner une conférence au Portugal, il prend l’avion, et, au cours du vol, il repère la jeune hôtesse de l’air qui assure le service. Coïncidence : à Lisbonne, tous deux descendent dans le même hôtel. Ils se reconnaissent et sympathisent. Il l’invite à boire un verre au restaurant de l’hôtel. Il lui parle de Balzac et arrive à retenir son attention. Pendant toute une soirée il l’abreuve de paroles et elle les boit. La différence de classe sociale et l’écart d’âge ne semblent pas un obstacle. Rentré à Paris, Lachenay veut absolument revoir Nicole, la jeune hôtesse de l’air. Elle est devenue son idée fixe.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> <a href="http://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/media/01/01/484180167.jpg" target="_blank"><img id="media-5153104" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/media/01/01/1232499323.jpg" alt="La Peau douce, truffaut, Dorléac, Jean Desailly, Daniel Ceccaldi, Nelly Benedetti" /></a> </span>Pierre Lachenay est un homme d’âge mûr. C’est un individu rangé et un mari fidèle, père d’une fillette. Jusqu’ici il n’a jamais trompé sa femme, mais le démon de midi s’est emparé de lui. Sa passion pour Nicole est plus forte que tout et menace de le consumer. Depuis qu’il a fait sa connaissance, il est devenu un autre homme. Lui-même ne se reconnaît plus. Dorénavant sa vie est orienté dans un seul but, être auprès d’elle. Cet objectif conditionne toutes les décisions qu’il a à prendre. Invité dans une ville de province à donner une conférence sur Gide, il pense d’abord refuser. Mais quand il s’aperçoit que cela lui donne l’occasion de s’éloigner de sa femme et de retrouver Nicole en toute liberté, il accepte, quitte à mentir aux autres, mais aussi à lui-même, en ce qui concerne ses véritables motivations.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Le spectateur sait que Lachenay veut revoir sa maîtresse et se demande comment il va s’y prendre pour donner le change à son entourage, car Lachenay tient à sa respectabilité ; il veut continuer de fréquenter régulièrement Nicole sans que quiconque soit au courant. Mais mener une double vie n’est pas son fort. Il se montre maladroit, est un piètre dissimulateur et s’enferre dans ses mensonges. Lachenay se place tout seul dans une situation intenable et sans issue.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>La force de Truffaut est d’avoir filmé ce drame de l’adultère comme un suspense. Autant on peut émettre des réserves sur les films noirs qu’il a tournés, autant ici la réussite est complète. Pour narrer son histoire, il a assimilé les leçons d’Hitchcock. Dès les premières minutes, le suspense se met en place dans un moment banal de la vie quotidienne. Lachenay est en route pour l’aéroport, mais sa voiture est prise dans un embouteillage, si bien qu’il risque de manquer son avion. Dans ces instants, l’accompagnement musical renforce la tension. La partition de Georges Delerue fait penser aux musiques de Bernard Hermann, le compositeur « attitré » d’Hitchcock.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Dans ses films, Truffaut accorde beaucoup d’importance à ses personnages. Ici c’est encore le cas. La relation entre Lachenay et Nicole, joués par Jean Desailly et Françoise Dorléac, apparaît vite comme étant intense, alors qu’a priori tout les oppose. Lachenay est le prototype du bourgeois intellectuel, installé dans la vie, qui a beaucoup lu et beaucoup réfléchi. Il traite Nicole en fillette, lui disant qu’il la préfère en robe, plutôt qu’en blue-jean, et il aime à l’appeler <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« ma petite fille »</em>. Pourtant, malgré sa jeunesse, c’est elle qui se montre plus raisonnable et plus réfléchi que lui. Même si elle a plaisir à le voir, elle comprend bien que leur relation ne peut être durable. Mais lui, aveuglé par sa passion, refuse de voir la réalité en face. Il se comporte comme un grand enfant, se trouve à chaque fois des excuses et refuse de rompre, alors qu’il est encore temps. Tout cela est appelé à déboucher sur ce qu’un personnage du film appelle <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« un beau gâchis »</em>.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"> </span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">La Peau douce,</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"> de François Truffaut, 1964, avec Françoise Dorléac, Jean Desailly, Nelly Benedetti et Daniel Ceccaldi, DVD MK2.</span></span></p>
ZAhttp://zoomarriere.hautetfort.com/about.htmlSur vos écrans en 1981tag:zoomarriere.hautetfort.com,2015-09-12:56807982015-09-12T22:58:00+02:002015-09-12T22:58:00+02:00 EDITORIAL : Par Vincent J. " Regarde, quelque chose à changé / L'air...
<p><strong>EDITORIAL :</strong></p><p>Par Vincent J.</p><p><img id="media-5149495" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/02/02/3547525255.jpg" alt="heavens00.jpg" />"<em>Regarde, quelque chose à changé / L'air semble plus léger / C'est indéfinissable</em>", chantait Barbara à Pantin en octobre 1981. Elle a chanté aussi "<em>Car de tous les souvenirs / Ceux de l’enfance sont les pire</em>" mais je me souviens de cette atmosphère limpide du lundi 11 mai 1981. La veille mon père avait sorti le champagne, la France était socialiste et les lecteurs du Figaro attendaient les chars Russes sur la place de la Concorde. Je me souviens très bien de cet air du lundi matin et c'est loin d'être mon pire souvenir. Malgré tout ce qui s'est passé après, ce matin là, je ressentais un élan sur le chemin du lycée, puissant, inédit. J'avais quinze ans, assez vieux et à la fois assez jeune pour le ressentir pleinement, sans arrière-pensées, un élan idéal pour accompagner cette période où on laisse l'enfance derrière soi.</p><p>Je me souviens de 1981. J'ai quinze ans et mon rapport au cinéma ne cesse de s'affirmer. Il se structure. Depuis trois ans je fréquente la cinémathèque de Nice, dans la vieille ville, les salles du centre ville avec mes amis et le cinéma Art et Essais de la place Garibaldi, le Mercury et ses sept salles à deux pas de chez moi. A la maison, je tente de négocier sur la télévision les cinémas de minuit de Patrick Brion et le ciné-club de Claude Jean-Philippe. Je suis dans la presse les festivals de Cannes et après quelques essais, j'ai adopté un système de fiches que je range dans des petits classeurs noir, laissant tomber la notation par petites étoiles que je trouve trop scolaire. Je commence à acheter des livres (le <em>John Wayne</em> d'Allen Eyles en premier) et je regarde les revues sans encore me décider pour une. 1981, pour le cinéma, je suis dans l'élan aussi.</p><p>Je me souviens de l'été 1981. Les dernières grandes vacances chez ma grand-mère en Picardie. Je découpe les grandes pages de VSD, en noir et blanc, et un article surtout excite mon imagination tout le mois d'août. Il présente le nouveau héros devant envahir les écrans la rentrée : Indiana Jones. Chapeau mou, barbe de trois jours, fouet sur l'épaule, blouson de cuir, le regard franc de Harrison Ford dans la lignée de son personnage de Han Solo qui m'avait tant séduit l'an passé. Aux commandes, outre Georges Lucas, il y a un réalisateur dont j'ai pour l’instant manqué tous les rendez-vous : Steven Spielberg. Et je me souviens de la série d'affiches dans le passage souterrain de la gare quand je suis rentré à Nice, cette affiche où le héros semble sortir du mur, comme du souvenir d'un autre cinéma, celui que je connais bien. Cette affiche, je vais la mettre au dessus de mon lit et elle va y rester près de trente ans.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5149499" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/01/02/3748306106.jpg" alt="198101.jpg" /></p><p>Je me souviens aussi des prémices. De l'émission <em>Temps X</em> des frères Bogdanoff bien avant qu'ils ne ressemblent à leurs momies botoxées, le samedi après-midi sur TF1. Ils diffusent un reportage sur le tournage du film et l'on y voit Harrison Ford tourner la scène où il est tiré derrière le camion. Et puis <em>Métal Hurlant</em>, la revue, qui met en couverture Indiana Jones dessiné par le grand Jim Steranko, l'auteur des peintures préparatoires, sublimes, pour Lucas et Spielberg. Un Indiana Jones fumeur à la carrure de Superman. "Les aventuriers de l'arche perdue<em> est un film idiot, démagogique, nostalgique, tout ce que vous voulez, mais un film sain car il est fait pour rendre heureu</em>x" écrit Jean-Pierre Dionnet dans l'éditorial tandis que Philippe Manœuvre s'extasie sur plusieurs pages "<em>J'étais pratiquement à quatre pattes sur la moquette, grattant le sol, jouant du fouet, boxant les nazis et serrant dans mes bras la divine Karen Allen</em>".</p><p>Enfin, je me souviens très bien de la séance (le film sort le 16 septembre), avec mes amis du lycée, dans la grande salle à l'ancienne du Gaumont de l'avenue Jean Médecin. Plutôt ce qui me reste très clairement, c'est ce sentiment d’exhalation, d'excitation, et la façon très particulière dont il se prolongeait à la sortie. Cette joie sans retenue, cette envie de courir, de bondir sur les toits des voitures, d'être mal rasé et de porter un Fedora. J'avais déjà vu pas mal de films, j'en verrai bien d'autres, et si j'aurai des chocs esthétiques, émotionnels, intellectuels parfois plus forts, l'effet de <em>Raiders of the lost ark</em> reste unique. John Wayne était mort deux ans plus tôt, et Steven Spielberg, introduisant son héros de la même façon que John Ford dans <em>Stagecoach</em> (<em>La chevauchée fantastique</em>) par un vif travelling avant sur son visage, m'offrait une superbe passerelle entre mes admirations d'hier et les figures mythiques qui appartiendraient à ma génération en propre. De cette promesse naît aussi mon indéfectible admiration pour le réalisateur.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5149500" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/02/02/829194692.jpg" alt="198102b.jpg" /></p><p>Mais il serait injuste de limiter mes souvenirs de 1981 à ce film. Deux autres œuvres m'ont beaucoup marqué cette année là et dans le même état d'esprit, avec une composante supplémentaire. Présenté au Festival de Cannes, <em>Excalibur</em>, la vision de John Boorman des récits des chevaliers de la table ronde a divisé la critique. Mais pour moi, c'était une vision sacrément neuve des films de chevalerie que je pratiquais jusqu'alors. Je découvrais les yeux ronds une succession d'images fantastiques, épiques, violentes et surtout sexuelles. L'étreinte entre le chevalier en armure (Uther joué par le débutant Gabriel Byrne) et Ygraine, duchesse de Cornouailles (jouée par Katherine Boorman) dans une ambiance d'ombres et de flammes, c'était quelque chose. Épique, violent, sexuel, c'était aussi le cas de <em>Métal Hurlant, le film</em> (d'animation), la machine à rêver comme l'écrivait la revue inspiratrice. L'équipe du canadien Gérald Potterton donnait le mouvement aux dessins de Richard Corben, Moebius ou Berni Wrightson. Le film a certes ses limites, mais sur l'instant, il est lui aussi un pur plaisir adolescent, musical et coloré, avec son abondance de monstres affreux, de femmes aussi pulpeuses que généreuses, de héros rugueux et de mondes incroyables. Et puis la vision de la guerrière Taarna chevauchant son ptérodactyle sur les accents lyriques d'Elmer Bernstein, à quinze ans, c'est unique.</p><p>Pour bien revenir à ces sentiments de 1981, il faut oublier tout le reste, le futur. Oublier tous les films que je découvrirai plus tard, John Carpenter et son New-York en ruines, Martin Scorsese et les vingt kilos pris par Robert De Niro pour jouer <em>Raging Bull</em>, Brian De Palma qui fait subir les derniers outrages à Angie Dickinson dans <em>Pulsions</em>, l'audace d'un cinéma français qui permet à Gérard Courant de sortir <em>Cœur bleu </em>en salles, à Guy Debord son fameux <em>In girum imus nocte et consumimur igni</em> et à un petit jeune, Jean-Jacques Beineix, de surprendre son monde avec <em>Diva</em>. Oublier que c'est la dernière fois que Sergio Corbucci est distribué en France. Oublier aussi que bêtement influençable, je ne suis pas allé voir <em>Heaven's gate</em> (<em>La porte du paradis</em>), le film de Michael Cimino précédé de sa mauvaise réputation américaine. Malgré l'accueil plus chaleureux de la critique française qui apprécie peut être le côté "marxiste" de l'épopée ciminesque, c'est dans l'air du temps, le public ne suit pas. Il faut dire que nous n'avons que la version amputée de plus d'une heure et qu'il faudra bien une dizaine d'années avant de découvrir <em>Heaven's gate </em>dans toute sa splendeur. Oublier aussi tous les autres, Rohmer, Lynch, le cinéma fantastique et d'horreur, Fulci le charcutier transalpin, Mann, Corneau, Truffaut et ses amants tragiques, Tavernier, Techiné, tous ces films dont je grappille à l'occasion des images à la télévision, comme pour le <em>Stalker</em> d'Andreï Tarkovski, qui ne me séduira guère plus tard. Oublier aussi que 1981, c'est le premier concert français de Bruce Springsteen dont j'ignore alors jusqu'au nom.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5149502" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/00/00/856526160.JPG" alt="198103.JPG" /></p><p>Oublier pour ne pas intellectualiser, pour ne pas prendre de recul, ne pas analyser en adulte, et mieux se souvenir. Et pour retrouver intact, je crois, ce sentiment ouvert où se mêlent dans le même élan l'Histoire, la vie et le cinéma, "<em>Oh mes quinze ans, oh mes merveilles</em>", il me suffit des premières mesures de la musique de John Williams et d'un claquement de fouet.</p><p> </p><p><strong>LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :</strong></p><p>Une liste de 194 longs métrages (sur les 721 sortis en salles) et 2 courts, avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.</p><table border="0" frame="VOID" rules="NONE" cellspacing="0"><colgroup><col width="273" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /></colgroup><tbody><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" width="273" height="21"><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Céline</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Christophe</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Dr.Orlof</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Edouard</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">FredMJG</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Jean-Luc</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Jocelyn</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Ludovic</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Nolan</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Vincent</span></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">La Porte du paradis (Cimino)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://drorlof.over-blog.com/article-paradis-perdu-115700770.html">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/cimino/porteduparadis.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Raging Bull (Scorsese)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/scorsese/ragingbull.htm">**</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">La Femme d'à côté (Truffaut)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/truffaut/femmedacote.htm">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">*</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Stalker (Tarkovski)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">*</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/tarkovski/stalker.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;
ZAhttp://zoomarriere.hautetfort.com/about.htmlSur vos écrans en 1980tag:zoomarriere.hautetfort.com,2015-08-10:56674222015-08-10T19:16:00+02:002015-08-10T19:16:00+02:00 EDITORIAL : Par Nolan " Je suis ton père ". La nouvelle décennie...
<p><strong>EDITORIAL :</strong></p><p>Par Nolan</p><p align="JUSTIFY"><img id="media-5118897" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/00/00/2662654338.jpg" alt="bigredone00.jpg" />"<em>Je suis ton père</em>". La nouvelle décennie commence par une révélation fracassante lors du meilleur épisode de la série <em>Star Wars</em>. Une ligne de dialogue que tout le monde connaît d'un film symbolisant à la fois un renouvellement dans l'industrie hollywoodienne et l'imminente disparition du Nouvel Hollywood avec le retentissant échec de <em>La Porte du Paradis</em> sorti aux Etats-Unis en novembre.</p><p align="JUSTIFY">Maintenant que j'ai parfaitement résumé une année cinématographique qui est aussi celle de ma naissance que peut-on écrire sur 1980 au cinéma ? Jetons un petit coup d'œil sur le nombre d'entrées.<br />Ce n’est pas exceptionnel...<br />Contrairement au reste du monde, les Français ne se ruent pas pour voir <em>L'</em><em>Empire contre-attaque</em> mais le film rassemble tout de même près de trois millions d'entrées. Ils lui préfèrent d'autres films multi-rediffusés que nous n'avons pas vus : <em>La Boum</em> et <em>Kramer contre Kramer</em>.<br />D'ailleurs côté box-office et cinéma français, ce n’est pas bien excitant. Il y a certes le Truffaut (pas vu non plus), machine à César, financée – c'est à l'époque encore inédit – par une chaine de télé (TF1), mais ce sont surtout des comédies au mieux à peine regardables, au pire nullissimes (<em>Inspecteur la bavure, Les Sous-doués, Le Coup du parapluie, La Cage aux folles 2, Le Guignolo</em>…) et des polars oubliés (<em>Trois hommes à abattre, La Femme flic,</em> …) qui peuplent le haut du classement. Seuls Alain Resnais et Paul Grimault relèvent le niveau avec <em>Mon Oncle d'Amérique</em> et <em>Le</em> <em>Roi et L'Oiseau</em>.<br />Côté anglo-saxon, c'est un peu mieux : on préfère largement les succès populaires des<em> Blues Brothers</em>, <em>Y a-t-il un pilote dans l'avion ?</em>, <em>La Vie de Brian</em>… à ceux des pitreries d'un Pierre Richard ou d'un Jean-Paul Belmondo en roue libre.<br />Côté auteurs, ça va quand même. Kubrick, Pialat, Fellini, Kurosawa, Godard, Tavernier, Fassbinder, Carpenter sortent des films remarquables et remarqués (respectivement <em>Shining, Loulou, La Cité des Femmes, Kagemusha</em> – financé puis amputé par Georges Lucas et Francis Ford Coppola –, <em>Sauve qui peut (la vie), La Mort en direct, Le Mariage de Maria Braun, Fog</em>).<br />Notons également <em>1941</em> de Spielberg, comédie qui connut un échec public et critique mais pour laquelle nous avons toujours eu beaucoup d’affection.<br />Remarquons encore le peu d'enthousiasme que déclenchent le Allen (<em>Stardust Memories</em>) et la suite de <em>Rocky</em> (autour des 500 000 entrées) et que personne ou presque n'est allé voir le Eastwood (<em>Bronco Billy</em>). Avec 120 000 entrées, il réunit autant de spectateurs que <em>Labyrinth Man</em>, désormais plus connu sous le nom d'<em>Eraserhead</em> et premier film du jeune David Lynch.<br />Enfin, on découvre qu'il y a même eu une suite à <em>American Graffiti</em> qui n’a retenu l’attention que de 30 000 courageux… George Lucas, son producteur, se trouve donc un peu partout : à la fois en haut du box-office avec Dark Vador, palmé d'or à Cannes grâce à Kurosawa et complètement oublié avec une suite que personne ne demandait.</p><p> </p><p><strong>LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :</strong></p><p>Une liste de 180 longs métrages (sur les 728 sortis en salles) et 1 court, avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.</p><table border="0" frame="VOID" rules="NONE" cellspacing="0"><colgroup><col width="273" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /></colgroup><tbody><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" width="273" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Céline</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Christophe</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Dr.Orlof</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Edouard</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">FredMJG</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Jean-Luc</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Jocelyn</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Ludovic</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Rémi</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Vincent</span></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Au-delà de la gloire (Fuller)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Shining (Kubrick)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">°</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/kubrick/shining.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Loulou (Pialat)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/pialat/loulou.htm">**</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Mon oncle d'Amérique (Resnais)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/resnais/mononcledamerique.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Gloria (Cassavetes)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/cassavetes/gloria.htm">**</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Monty Python, la vie de Brian (Jones)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">*</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Le Dernier Métro (Truffaut)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman;
ZAhttp://zoomarriere.hautetfort.com/about.htmlSur vos écrans en 1978tag:zoomarriere.hautetfort.com,2015-06-11:56359822015-06-11T23:22:00+02:002015-06-11T23:22:00+02:00 EDITORIAL : Par Edouard S. Une fois n'est pas coutume, il est peut-être...
<p><strong>EDITORIAL :</strong></p><p>Par Edouard S.</p><p align="JUSTIFY"><img id="media-5066718" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/02/01/1033270630.jpg" alt="1978,ozu,peckinpah,tarkovski,kurosawa,deville,cassavetes,wilder,friedkin,truffaut,oshima" />Une fois n'est pas coutume, il est peut-être moins amusant mais plus intéressant d'éditorialiser "cette année-là" (comme disait alors et pour la dernière fois, malheureusement pour lui, Cloclo) non pas comme si l'on s'était téléporté en 1978 mais bien ici et maintenant, en 2015.<br />Passons rapidement sur l'effrayant podium du box office (tout n'était donc pas mieux avant) pour nous pencher sur notre tableau récapitulatif. Nous constatons alors que parmi les films les plus appréciés de notre équipe, plusieurs n'ont cessé d'être réévalués à la hausse depuis l'époque de leur sortie. Souvent reçus sans égard, avec condescendance ou déception, <em>Croix de fer</em> de Sam Peckinpah, <em>Fedora</em> de Billy Wilder, <em>Le Convoi de la peur</em> de William Friedkin, voire <em>Assaut</em> de John Carpenter se retrouvent, 27 ans plus tard, à de très belles places. Au contraire, on imagine qu'<em>Intérieurs</em> (Woody Allen), <em>Un mariage</em> (Robert Altman), <em>L'Homme de marbre</em> (Andrzej Wajda), <em>The Last Waltz</em> (Martin Scorsese), <em>L'Hérétique</em> (John Boorman), <em>L'Argent des autres</em> (Christian de Chalonge), <em>Retour</em> (Hal Ashby) ou <em>Un papillon sur l'épaule</em> (Jacques Deray), avaient accumulés plus d'étoiles dans la presse de 78 qu'au sein de notre petite communauté.<br />Palme d'or à Cannes, <em>L'Arbre aux sabots</em> d'Ermanno Olmi n'a pas, à Zoom Arrière, que des défenseurs, tandis que l'inclassable <em>Dossier 51</em> de Michel Deville continue d'étonner. Et <em>Annie Hall</em>, notre favori de 1977, vous souveniez-vous vraiment qu'il fut récompensé de l'Oscar du meilleur film ?<br />Alors le cinéma en 78, c'est quoi (pour parler réellement comme en 2015) ? Tarkovski ? Oshima ? Bergman ? Cassavetes ? Spielberg ? Oui, un peu. Mais il y a surtout autre chose.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5068926" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/00/00/2252457886.jpg" alt="1978,ozu,peckinpah,tarkovski,kurosawa,deville,cassavetes,wilder,friedkin,truffaut,oshima" /></p><p align="JUSTIFY">On sait que l'une des premières batailles critiques entre les <em>Cahiers du Cinéma</em> et <em>Positif</em> s'est cristallisée autour des noms de Mizoguchi et de Kurosawa, dès les années cinquante, soit les derniers temps de la splendeur de l'un et les premiers de l'autre, mais on se rappelle moins, sans doute, que le troisième grand maître du cinéma japonais, Yasujiro Ozu, n'est apparu chez nous comme tel qu'en 1978, soudainement, presque entièrement ignoré qu'il fut jusque là. C'est dans la foulée de quelques séances à la Cinémathèque Française que furent distribués en salles pour la première fois <em>Voyage à Tokyo</em>, <em>Le Goût du saké</em>, <em>Fin d'automne</em> (en 1979) et <em>Dernier Caprice</em> (en 1982).<br />En mars 1978, les <em>Cahiers</em> proposent dans leur numéro 286 une douzaine de pages sur le cinéma d'Ozu. A une présentation par Jean Narboni succèdent un texte de Sado Tadao et un autre de Paul Schrader, le cinéaste auteur d'un fameux ouvrage publié en 1972 aux Etats-Unis, <em>Transcendental style in film : Ozu, Bresson, Dreyer</em>, duquel la revue tire également plusieurs extraits à cette occasion.<br />De son côté, <em>Positif</em> va plus loin encore en consacrant quarante pages au Japonais, réparties sur les numéros 203 et 205 de février et d'avril. Hubert Niogret y signe une étude et une filmographie, Eithne Bourget analyse <em>Bonjour</em>, Michel Ciment renseigne sur la réception de l'œuvre par la critique anglo-saxonne, tandis que sont repris de publications étrangères un texte de Robin Wood sur <em>Voyage à Tokyo</em>, un hommage de l'acteur Chishu Ryu à son réalisateur, et des propos d'Ozu lui-même sur ses films.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5068927" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/01/01/3182955409.JPG" alt="1978,ozu,peckinpah,tarkovski,kurosawa,deville,cassavetes,wilder,friedkin,truffaut,oshima" /></p><p align="JUSTIFY">Les premières lignes de l'article de Michel Ciment éclairent parfaitement sur la situation d'alors :<br />"<em>Nous nous berçons de certitudes apaisantes. A l'heure des échanges culturels intensifs, des voyages aisés, des festivals et des rencontres à n'en plus finir, qui donc pourrait penser que l'œuvre d'un des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma, Yasujiro Ozu, soit totalement inconnue en France ? Cinquante ans après la réalisation de son premier film, quatorze ans après sa mort, sort pour la première fois à Paris une de ses œuvres, </em>Tokyo Monogatari<em> (</em>Voyage à Tokyo<em>). Et la littérature cinématographique qui souvent pallie les carences de la distribution ne peut guère davantage se vanter. Ni </em>Positif<em>, ni les </em>Cahiers du cinéma<em>, ni aucune autre revue française ne lui ont prêté la moindre attention, hormis quelques notules ici ou là. Les histoires du cinéma (Sadoul, Bardèche, Bordas) ne le mentionnent que brièvement et c'est alors souvent pour égarer le lecteur sur une fausse piste, en reliant Ozu par exemple au néo-réalisme de Zavattini (ses compatriotes Gosho et Naruse feraient en l'occurrence beaucoup mieux l'affaire). Les seuls accès en langue française au cinéaste japonais sont : 1°) une fiche très brève de Claude-Jean Philippe (</em>Dossiers du cinéma<em>, </em>Cinéastes I<em>, Casterman, 1971), 2°) quelques pages stimulantes de Noël Burch dans </em>Praxis du cinéma<em> (Gallimard, 1969) qui contrastent avec le silence des autres théoriciens et analysent l'utilisation des deux espaces (comme dans </em>Nana<em> de Renoir) et l'importance du champ vide, et enfin et surtout 3°) L'"</em>Anthologie du cinéma<em>" (n°64, 1971) rédigée par Max Tessier, le meilleur spécialiste français du cinéma japonais avec Hubert Niogret, et qui a le mérite de donner une information de base, même si l'auteur avoue que sa connaissance des films est très incomplète (particulièrement précieuses sont, dans cette plaquette, outre l'illustration et la filmographie, les déclarations d'Ozu dont nous avons donné dans notre numéro 203 une traduction complète et chronologique). Ces connaissances livresques se complétaient à l'occasion, au fil des ans, par la présentation furtive, à la Cinémathèque française, dans les conditions que l'on sait, de certains films d'Ozu.</em>"<br /><br />En France, la visibilité de l'œuvre de l'un des cinéastes les plus étudiés, les plus vénérés, les plus aptes à faire réfléchir sur l'art de la mise en scène, est donc restée quasiment nulle jusqu'en 1978. Heureusement, après les sorties en salles mentionnées, l'édition vidéo prit le relais et augmenta l'offre. En 1994, une demi-douzaine de ses films fut aussi distribuée dans les cinémas.<br />Il est certain que le grand public ne s'est jamais senti concerné mais tout spectateur un tant soit peu cinéphile sait aujourd'hui ce qu'est un plan "à la Ozu". Pour beaucoup, la découverte de son cinéma fit office de passage obligé. Et après avoir englouti, souvent fasciné, tous ces films sans toujours pouvoir les revoir, avouons-le, on peut aisément arriver à les mélanger et se trouver dépourvu au moment de défendre telle ou telle préférence dans la filmographie, n'en distinguant certains que par leur période de réalisation (noir et blanc ou couleur ? titre saisonnier ou pas ?). Toutefois, une nouvelle preuve est fournie ci-dessous de la permanence de l'intensité véhiculée par ce <em>Voyage à Tokyo</em>, le Ozu le plus évident peut-être. Mais avec ce cinéaste et les aléas du marché des reprises, l'avantage est que la découverte semble ne jamais devoir finir (voir les diffusions, relativement récentes, d'<em>Il était un père</em> ou du <em>Fils unique</em>).<br />Que les choix de couverture des <em>Cahiers</em> et de <em>Positif</em> se recoupent, la chose n'est pas si rare, mais pour le coup, en cette année 1978, voici un véritable signe, le marqueur d'un événement dans l'histoire de la cinéphilie en France.</p><p style="text-align: left;"> </p><p><strong>LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :</strong></p><p>Une liste de 200 longs métrages (sur les 707 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.</p><table border="0" frame="VOID" rules="NONE" cellspacing="0"><colgroup><col width="273" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /></colgroup><tbody><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" width="273" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Buster</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Céline</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Christophe</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Dr.Orlof</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Edouard</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">FredMJG</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Jean-Luc</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Jocelyn</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Ludovic</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Vincent</span></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Voyage à Tokyo (Ozu)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://drorlof.over-blog.com/article-parents-et-enfants-120420028.html">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/ozu/voyageatokyo.htm">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Le Goût du saké (Ozu)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://drorlof.over-blog.com/article-crepuscule-120163551.html">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/ozu/goutdusake.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Croix de fer (Peckinpah)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Le Miroir (Tarkovski)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/tarkovski/miroir.htm">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size:
ZAhttp://zoomarriere.hautetfort.com/about.htmlSur vos écrans en 1977tag:zoomarriere.hautetfort.com,2015-05-12:56203322015-05-12T21:31:00+02:002015-05-12T21:31:00+02:00 EDITORIAL : Par Céline Be kind, rewind. Pas besoin de remonter ma...
<p><strong>EDITORIAL :</strong></p><p>Par Céline</p><p align="JUSTIFY"><img id="media-5036724" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/01/00/358095763.jpg" alt="anniehall00.jpg" />Be kind, rewind. Pas besoin de remonter ma montre pour revenir en 1977. Cette année, les montres sont à quartz : "<em>la magie quotidienne à votre poignet</em>". Si Roger Moore n’est pas l’espion que j’aime le plus, j’ai adopté sa Seiko à affichage digital qui égrène heures, minutes et secondes, comme le compte à rebours d’une année explosive. Tic, tac, tic, tac... Non, ces trucs là ne font pas un bruit. Alors, "<em>Silence on (re)tourne !</em>"</p><p align="JUSTIFY">Janvier<br />Deux regards intenses du cinéma en couverture de La Revue du Cinéma et de Cinéma 77, Klaus Kinski dans <em>Nuit d’or</em> et Marcello Mastroianni dans <em>Todo Modo</em>. Dans Positif, les films du mois <em>La Rose et la flèche</em>, <em>Le Coup de grâce</em>, <em>Moi, Pierre Rivière</em>…, <em>Jonas, qui aura vingt-cinq ans en l’an 2000</em> et <em>Nuit d’or</em>. Le programme est chargé et, comme le dit une jeune lectrice dans le courrier de La Revue du cinéma, "<em>les prix étudiants, une blague ! Les samedis-dimanches, les jours de fêtes, comme par miracle, nous avons droit au tarif normal.</em>" Heureusement, les étudiants de la faculté de Nancy organisent le 2ème Festival Universitaire du Film Underground. On y découvre Anger, Morrissey et Brakhage. Entre "Cinéma et luttes des minorités" et "Erotisme et Underground", les amphis font le plein. L’année cinématographique commence et Henri Langlois s’en va…</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5036789" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/02/01/196859106.jpg" alt="1977,allen,buñuel,truffaut,resnais,fellini,erice,wenders,argento,chang,depalma" /></p><p align="JUSTIFY">Février<br />"<em>Les traits creusés, mais l’allure toujours sportive, une pilosité à faire pâlir d’envie Burt Reynolds, les gestes parfois mécaniques, le regard souvent vague.</em>" Mais qui peut bien être cet acteur interrogé dans les pages de Cinéma 77 ? Il n’avait plus tourné depuis 1932 parce qu’"<em>on voulait me faire faire n’importe quoi : pendant la guerre, combattre à Pearl Harbour, me battre en duel avec Zorro, rencontrer les basketteuses soviétiques et, dernièrement, détourner des avions sur Kampala.</em>" S’il a accepté de rejouer ce rôle, c’est parce qu’il était "<em>attaché sentimentalement à cette histoire d’amour</em>". L’acteur ne regrette rien, mais formule quelques réserves sur ce nouveau film, qui ne laisse "<em>plus beaucoup de place pour l’inconnu, pour l’imaginaire</em>" et sa partenaire "<em>plus terre à terre, plus en chair</em>" qui n’a pas l’"<em>allure diaphane</em>", l’"<em>aspect immatériel</em>" de la première. King Kong a la dent dure.<br />Sur la façade des cinémas, Ferracci illustre magistralement <em>Providence</em> d’Alain Resnais, puis <em>Le Casanova de Fellini</em>. La belle affiche tente d’attirer le spectateur vers le grand écran alors que le petit propose un programme qui donne le tournis. Voir et revoir.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5036792" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/02/02/3660912428.jpg" alt="1977,allen,buñuel,truffaut,resnais,fellini,erice,wenders,argento,chang,depalma" /></p><p align="JUSTIFY">Mars<br />La saison des Festivals commence et il y en a pour tous les goûts : science-fiction et fantastique au Grand Rex ou à Clermont-Ferrand, "La Femme dans le cinéma" à Bruxelles, courts métrages français à Epinay, humour à Chamrousse ou Festival du film des droits de l’homme à Strasbourg. Dans Positif, on revient sur la cinquième édition du Festival d’Avoriaz. Le jury présidé par Steven Spielberg a remis le Grand prix à <em>Carrie</em> et une mention spéciale à Sissy Spacek pour son interprétation. Alain Garsault s’interroge sur la disparition du fantastique traditionnel, "<em>qui ne survit que par le satanisme</em>" et l’ingérence de la science-fiction. L’heroic fantasy pointe aussi son nez avec <em>Les Sorciers</em> <em>de la guerre</em> de Ralph Bakshi, "<em>branche de la science-fiction</em>" qui, lit-on, ne peut "<em>se développer sur l’écran autrement que par l’animation, tant elle exige de décors, de personnages, d’événements, éloignés de la réalité</em>".<br />Connaissez-vous le célèbre PINOTALZIBERMAN ? La revue consacre cinq pages à ce metteur en scène d’un film unique "<em>utilisant l’ensemble des codes culturels, les maniant et les remaniant, avec des procédés rhétoriques propres à ceux employés par la pub.</em>" Pendant ce temps sur FR3, dans l’émission <em>L’Homme en question</em>, Claude Chabrol déclare que "<em>la connerie est plus intéressante car sans limites</em>".</p><p align="JUSTIFY">Avril<br />Retour sur un week-end <em>Cahiers </em>à Nantes dans les Cahiers du Cinéma. Quelques mots de Serge Daney résonnent : "<em>Nous avons besoin aujourd’hui de films qui mettent le son moins fort. Qui obligent autant à tendre l’oreille qu’à bander le regard</em>".<br />Dans la nuit du 8 au 9 avril, une salle d’Art et d’Essai de Perpignan est victime d’un vol avec effraction : 3 films, une caméra 16 mm et divers autres objets. Le 26 avril, un certain Comité perpignanais pour la paix sociale (que personne ne connaît) envoie au cinéma une lettre de chantage, exigeant la projection du film <em>L’Arnaque</em> et bien d’autres revendications fantaisistes comme le lâcher de poissons rouges dans la rivière ou le chauffage dans la guérite du policier de garde devant la préfecture. A suivre.</p><p align="JUSTIFY">Mai<br />Rebondissements dans l’affaire du cinéma d’Art et d’Essai de Perpignan. Le 3 mai, un coup de téléphone au nom du Comité pour la paix sociale informe le cinéma que trois bobines volées se trouvent à la cité universitaire. Le 12 mai, après un nouveau coup de téléphone, un film est retrouvé brûlé. D’après la revue Cinéma 77, "<em>la vraie raison (sans doute) de ce vol et de la destruction du film, réside dans cette phrase située au centre d’un dernier coup de téléphone : "on te forcera à donner des films pornos"</em>".<br />13 mai : c’est l’ouverture du trentième Festival de Cannes et Maurice Bessy dresse un bilan noir de la situation du cinéma français : "<em>Et si ce festival était celui de la dernière chance ?</em>". 28 mai : le Festival de Cannes s’achève. A la télévision, le bilan contrasté se dresse depuis la plage de la Croisette. En effet, c’est en maillot de bain que la journaliste Monique Pantel et José Artur livrent leur point de vue sur le palmarès. On aura tout vu.</p><p align="JUSTIFY">Juin<br />Il présidait le plus grand festival de cinéma du monde il y a encore quelques jours, Roberto Rossellini s’éteint le 3 juin. Dans la chronique des lecteurs de Cinéma 77, on s’emporte contre le tableau de la cote des films : "<em>Quel est l’ostrogoth qui a osé n’accorder qu’une seule étoile à </em>Hello Dolly<em> ? Croyez-moi, c’est le </em>Potemkine<em> de la comédie musicale !</em>". Au lendemain d’une nouvelle augmentation du prix des places de cinéma (15,50 francs en juin), on fait aussi le récit de projections catastrophiques : le son qui baisse jusqu’à devenir inaudible et la taille réduite de l’écran "<em>qui commence à nous rapprocher du cinéma amateur à domicile : à quand les salles de cent personnes devant un écran de télévision ?</em>". Le lecteur-spectateur craint d’y voir "<em>les dernières cartouches d’une industrie à bout de souffle faute d’avoir compris que, sans cesser d’être une industrie, elle pouvait être autre chose de plus…</em>" Rien ne va plus.</p><p align="JUSTIFY">Juillet-Août<br />Sur les plages de France, on écoute en boucle <em>Comme un oiseau</em>. A Paris, une jeune fille d’à peine quinze ans traîne sa planche à roulettes au Trocadéro. Elle est belle et parle un français parfait. On ne sait pas très bien si elle travaille ou est en séjour linguistique à Paris. Une main attentive entre dans le champ de la caméra pour la coiffer alors qu’elle répond au journaliste. Rayonnante, Jodie Foster rappelle aux jeunes adolescents qui l’entourent qu’on "<em>ne dit pas des gros mots sur les télés</em>". Elle tourne <em>Moi, fleur bleue</em>.</p><p align="JUSTIFY">Septembre<br />Dark Vador est la star en couverture de Positif qui consacre quinze pages au film de George Lucas. <em>La Guerre des étoiles</em> y est décrit comme "<em>un divertissement pour speed freaks en blue jeans, une extravaganza de surfeur cosmique</em>". "La Guerre des étoiles<em> se situe à une époque indéterminée, dans une galaxie non spécifiée : elle peut avoir lieu dans un passé bien révolu ou dans un avenir vertigineusement lointain. Luke Skywalker accepte tout ce qui lui arrive avec un sentiment de familiarité, comme quelqu’un que l’inattendu n’étonnera jamais, un abonné de l’extraordinaire. Un univers nouveau, un mode de vie inédit répondent pour lui au : "what’s new ?" de l’étudiant californien devant un point d’herbe bien roulé. L’éternité pour lui est un rollercoaster, une attraction pop.</em> (…) <em>Pas de message occulte dans ce tohu-bohu spatial où les monstres et les fusées renvoient aux animaux familiaux et à la première bagnole d’adolescent. Le seul lien, presque involontaire, de ce film avec l’Histoire, c’est que par un caprice monumental de la consommation, George Lucas a (jusqu’au prochain record de recettes) bouleversé l’Histoire du Showbiz.</em> (…) La Guerre des étoiles <em>avec sa panoplie de voyageurs dans le temps digne d’un Abercrombie and Fitch du programme Apollo nous ramène à l’âge béni où les valeurs se télescopent, et où </em>Le Conquérant de la planète Mars<em> se lit d’une traite comme </em>Les Trois mousquetaires<em> ou </em>Les Illuminations de Rimbaud<em>. Cette jouvence qui réhabilite les genres a quelque chose du cadeau de Noël. Il contient lui aussi sa dialectique : elle est sur le seuil de votre porte, dans la bouteille de lait.</em>" Trip to the stars.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5036793" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/00/00/3932988806.jpg" alt="1977,allen,buñuel,truffaut,resnais,fellini,erice,wenders,argento,chang,depalma" /></p><p align="JUSTIFY">Octobre<br />16 octobre 1977, une bombe explose dans le Ridgetheatre de San Francisco qui projette <em>Cet obscur objet du désir</em>. Quatre bobines sont volées et on retrouve sur les murs des inscriptions injurieuses. Une des inscriptions est signée Mickey Mouse. Buñuel racontera plus tard cet événement en précisant d’abord qu’il avait tenu "<em>à installer un climat d’attentats et d’insécurité, celui que nous connaissons tous, où que nous vivions dans le monde</em>". L’explosion finale (ou réelle) n’effacera pas le trouble de la dernière image ; cette main qui reprise soigneusement la déchirure d’une dentelle blanche ensanglantée… Au fait, il paraît que de nombreux spectateurs n’ont pas remarqué qu’elles étaient deux…</p><p align="JUSTIFY">Novembre<br />C’est l’heure des comptes. "<em>Irrésistible descente</em>", le nombre de spectateurs décroît de façon vertigineuse. On s’inquiète, on réclame des réformes, on montre du doigt le petit écran, le prix des places, les exploitants… Entre restrictions et incitations, certains cherchent des solutions. "<em>L’absence de photos à l’entrée d’un cinéma, leur remplacement par des affichettes ne comportant que du texte, signalent traditionnellement les films à caractère pornographique. Néanmoins, cette méthode a été utilisée lors de la sortie à Paris d’un film fantastique interdit aux moins de 13 ans.</em>" Cinq affichettes pour un film :</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5037710" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/00/00/3544777482.jpg" alt="1977,allen,buñuel,truffaut,resnais,fellini,erice,wenders,argento,chang,depalma" /></p><p align="JUSTIFY">Décembre<br />Numéro 200 de Positif. Ils ont répondu à l’appel lancé au début de l’année 1977 et ont envoyé des correspondances, des projets, des scénarios originaux ou des dessins. L’ensemble est d’une richesse inouïe, mais il en manque un… Il s’en est allé le jour de Noël. Goodbye, the Tramp.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5036831" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/02/00/3609535822.jpg" alt="1977,allen,buñuel,truffaut,resnais,fellini,erice,wenders,argento,chang,depalma" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5036833" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/02/00/1965566896.jpg" alt="1977,allen,buñuel,truffaut,resnais,fellini,erice,wenders,argento,chang,depalma" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><strong>LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :</strong></p><p>Une liste de 205 longs métrages (sur les 691 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.</p><table border="0" frame="VOID" rules="NONE" cellspacing="0"><colgroup><col width="273" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /></colgroup><tbody><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" width="273" height="21"><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Buster</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Céline</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Christophe</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Dr.Orlof</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Edouard</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">FredMJG</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Jean-Luc</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Jocelyn</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Ludovic</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Vincent</span></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Annie Hall (Allen)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/allen/anniehall.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Cet obscur objet du désir (Buñuel)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/bunuel/cetobscurobjet.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </
Bruno Lagrangehttp://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/about.htmlLe Dernier Métro, de Truffauttag:leblogdebrunolagrange.hautetfort.com,2015-02-23:55622842015-02-23T07:30:00+01:002015-02-23T07:30:00+01:00 Le film aux dix Césars Le Dernier Métro A Paris, sous...
<p style="margin: 1em 0px; text-align: center; text-indent: 35.4pt;" align="center"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;">Le film aux dix Césars</span></span></em></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: center; text-indent: 35.4pt;" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 16pt;">Le Dernier Métro</span></strong></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">A Paris, sous l’Occupation, Marion Steinert dirige le théâtre Montmartre. Bernard Granger, un jeune acteur qui lui donne la réplique, la trouve froide et distante, comme si elle avait quelque chose à cacher. Dans ce film, les deux rôles principaux sont tenus par Catherine Deneuve et Gérard Depardieu. Truffaut, qui les dirige, s’est plu à recréer l’atmosphère de l’époque. </span></em></strong><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Le Dernier Métro <em style="mso-bidi-font-style: normal;">fut couvert de récompenses à la cérémonie des Césars de 1981.</em></span></strong></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Paris, 1942. La vie culturelle est intense. Pour échapper à la noirceur du temps, la population fait le plein des salles de spectacle. Le dernier métro, qui donne au film son titre, est celui que les Parisiens ne doivent surtout pas manquer le soir, s’ils veulent être rentrés chez eux avant le couvre-feu.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Le jeune acteur Bernard Granger obtient un rôle dans la pièce que prévoit de monter le théâtre Montmartre. Son directeur, Lucas Steinert, ayant pris la fuite, c’est son épouse, Marion, qui assure l’intérim. Au fil des répétitions, Bernard Granger apprend à connaître Marion Steinert, à qui il donne la réplique. Il est intrigué par son comportement qu’il trouve froid et distant, comme si elle avait quelque chose à cacher.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> <a href="http://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/media/00/00/1155464499.jpg" target="_blank"><img id="media-4985334" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/media/00/00/3025845075.jpg" alt="le dernier métro,truffaut,deneuve,depardieu,poiret,heinz bennent,jean-louis richard,andréa ferréol,paulette dubost,maurice risch,sabine haudepin" /></a> </span>Dans ce film, François Truffaut a su recréer l’atmosphère de l’Occupation. Il ne force pas sur le côté sombre de l’époque et ne montre pas de scène violente. Il cherche à rassurer le spectateur en le faisant profiter du cocon que représente le théâtre, l’essentiel du film se déroulant entre ses quatre murs. Le lieu sert d’échappatoire, il semble situé à des années-lumière du fracas des armes. L’ambiance est apaisée et apaisante. Le calme est seulement troublé par des coupures intempestives de courant et des alertes aériennes. Comme si de rien n’était, les comédiens vivent leur vie et leurs amours, et font leur métier. Ils sont quand même soumis aux aléas du ravitaillement et doivent remettre un certificat d’aryanité pour pouvoir travailler. Comme à toutes les époques, certains cherchent la réussite à tout prix ; ainsi une jeune actrice affirme qu’il faut tout accepter pour se faire remarquer. Dans son cas, sous l’Occupation, « tout accepter » nécessite de sortir en compagnie d’un officier allemand.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Certains épisodes sont authentiques. Quand le jeune Bernard Granger gifle le critique du journal <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Je suis partout</em>, cela renvoie à la correction donnée par Jean Marais à un journaliste qui avait écrit sur Cocteau des choses déplaisantes. Quand, à la Libération, un metteur en scène réputé est arrêté en robe de chambre puis libéré, cela fait référence aux multiples déboires que connut Sacha Guitry à cette période. Et quand un acteur échappe à l’arrestation dans une église, l’épisode en question est directement inspiré d’une histoire vécue par un oncle de Truffaut.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Le film se passant dans un théâtre, il a un côté théâtre que l’on peut qualifier d’assumé. Le film et la pièce que jouent les comédiens finissent par se confondre dans un tout. Catherine Deneuve joue Marion Steinert et n’a pas de mal à se montrer froide et distante, les autres comédiens la vouvoient et l’appellent « Madame ». Gérard Depardieu interprète Bernard Granger avec la sobriété qui pouvait être la sienne à l’époque.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Dans ce film très « théâtre », les dialogues donnent l’impression d’être soigneusement écrits. Si l’on voulait, on pourrait ironiser sur l’aspect « qualité française » du film. Petite explication : Truffaut, quand il était un critique redouté, n’avait pas de mots assez durs pour fustiger ses aînés, tels Jean Delannoy ou Autant-Lara, auxquels il reprochait leur académisme. Il leur opposait les maîtres de la série B hollywoodienne et leur sens du rythme.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Ici, dans <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Le Dernier Métro</em>, nous sommes loin de la série B, le rythme étant assez lent. Le spectateur est invité à prendre son temps pour profiter de la qualité du jeu des acteurs et de la reconstitution. Visiblement, Truffaut s’est plu à donner un caractère rétro à son film. C’est lui qui a sorti de l’oubli la chanson <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Mon amant de Saint-Jean</em>, bien avant que le rétro devienne « tendance » au cinéma et dans la variété.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>En 1981, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Le Dernier Métro </em>fut couvert de Césars. Il gagna dix des douze récompenses attribuées cette année-là.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"> </span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Le Dernier Métro,</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"> de François Truffaut, 1980, avec Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Jean Poiret, Heinz Bennent, Jean-Louis Richard, Andréa Ferréol, Paulette Dubost, Maurice Risch et Sabine Haudepin, DVD MK2.</span></span></p>
ZAhttp://zoomarriere.hautetfort.com/about.htmlSur vos écrans en 1971tag:zoomarriere.hautetfort.com,2014-10-30:54795562014-10-30T22:18:00+01:002014-10-30T22:18:00+01:00 EDITORIAL : Bornes chronologiques sur la route 71 Par Edouard S. -...
<p><strong>EDITORIAL :</strong></p><p>Bornes chronologiques sur la route 71</p><p>Par Edouard S.</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-4742709" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/01/02/1955643437.jpg" alt="messager00.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span lang="fr-FR">- 27 janvier : Début de la troisième "Semaine de Positif". La revue présente dans deux cinémas parisiens sept films inédits : <em>Les Dieux et les morts</em> de Ruy Guerra, <em>Promenade avec l'amour et la mort</em> de John Huston, <em>Trois tristes tigres</em> de Raoul Ruiz, <em>Fête funèbre</em> de Mathias Klopcic, <em>Tiers monde, troisième guerre mondiale</em> de Julio Garcia Espinosa, <em>La Reconstitution</em> de Lucian Pintilie et <em>Paysage après la bataille</em> d'Andrzej Wajda. Un copieux numéro spécial accompagne la manifestation.<br />- 26 février : Mort de Fernandel. En parcourant la filmographie, relativement longue, de cet acteur très populaire, on cherche des titres marquants. Hormis, éventuellement, l'amusante <em>Auberge rouge</em> d'Autant-Lara, aucun ne saute aux yeux.<br />- 8 mars : Mort d'Harold Lloyd. Certes, sa carrière s'est faite au temps du muet, mais son importance dans l'histoire du cinéma comique est sans commune mesure avec celle du précédent.<br />- 10 mars : Sortie de <em>Rio Lobo</em> et des <em>Clowns</em>. Le premier est une nouvelle variation westernienne imaginée par le vétéran Howard Hawks après <em>Rio Bravo</em> et <em>El Dorado</em>. De l'un à l'autre il est permis d'y déceler quelques déperditions mais également de garder un certain plaisir. Le second est un vrai-faux documentaire signé par Federico Fellini, un film méconnu qui transforme un petit sujet en grand art et qui culmine dans un final hallucinant.<br />- 20 mars : Sortie de <em>Love story</em>. Les amours contrariées de Ryan O'Neal et Ali McGraw vont faire pleurer plus de cinq millions de spectateurs dans l'hexagone, pester une bonne partie de la critique et atterrer les quelques courageux membres de Zoom Arrière s'étant décidés à voir ce gros mélo des familles.<br />- 14 avril : Sortie du documentaire de Marcel Ophuls, <em>Le Chagrin et la pitié</em>. Cette "Chronique d'une ville française sous l'occupation", production suisse destinée à la télévision, attendait depuis 1969 le feu vert de l'ORTF qui ne vint jamais. Une sortie discrète sur un écran du Quartier Latin fut alors décidée cette année. Malgré la durée exceptionnelle de projection (4h30), le bouche-à-oreille fit son effet. Une salle des Champs-Elysées prit le relais et le succès fut immédiat.<br />- 16 avril : Sortie de <em>Trafic</em>. Trois ans après l'échec public de <em>Playtime</em>, son chef d'œuvre, Jacques Tati tente de se relever avec ce projet franco-hollandais conçu autour de l'idée de la folie automobile de l'époque.<br />- 12 mai : La découverte émerveillée de l'œuvre de Jacques Tourneur se poursuit avec la sortie, vingt-huit ans après sa réalisation, de <em>L'Homme-léopard</em>. Cette nouvelle plongée dans le fantastique n'a peut-être pas la force de celles que nous vécûmes avec <em>La Féline</em> ou <em>Vaudou</em>, mais elle n'en confirme pas moins le génie du cinéaste.<br />- 17 mai : Dernier jour du Festival de Cannes. La présidente Michelle Morgan et les huit autres membres du jury (dont Sergio Leone) sanctionnent une très belle sélection par un palmarès sans faille. Le Grand Prix couronne <em>Le Messager</em> de Joseph Losey, le Prix Spécial du Jury récompense conjointement <em>Taking Off</em> de Milos Forman et <em>Johnny s'en va-t-en guerre</em> de Dalton Trumbo et le Prix du 25e anniversaire est décerné à Luchino Visconti pour <em>Mort à Venise</em> et l'ensemble de son œuvre.<br />- 18 août : Sortie des <em>Proies</em> de Don Siegel, stupéfiant western qui bifurque très vite vers le huis-clos horrifique et sexuel. Clint Eastwood y façonne, pour de bon, une certaine mythologie.<br />- 1er octobre : Sortie des <em>Tueurs de la lune de miel</em>, premier film de Leonard Kastle, qui s'était distingué auparavant dans l'opéra. A mille lieues de la scène théâtrale, il a réalisé là l'un des films noirs les plus étonnants de l'histoire du cinéma, baignant dans une violence documentaire, froide et terrifiante.<br />- 9 octobre : Projection d'<em>Out 1</em> de Jacques Rivette, film de douze heures et quarante minutes. Le cinéaste, ne trouvant aucun distributeur, décidera plus tard de raccourcir la durée à quatre heures de ce qu'il nommera alors <em>Out 1 : Spectre</em>.<br />- 9 octobre (aussi) : "<em>Trois rédacteurs, Jean-Louis Comolli, Jean Narboni, Pascal Bonitzer, signent, en Italie, le 9 octobre 1971, lors de la "Mostra Cinema Libero" de Poretta Terme, une déclaration fracassante dénonçant, outre les positions idéalistes de</em> Positif<em> et de</em> Cinéma 71<em>, le "révisionnisme" du PCF et le "pseudo-théoricien révisionniste" Lebel</em> (...)<em>. A contrario, les</em> Cahiers<em> disent pouvoir collaborer avec</em> Cinéthique<em> et</em> Tel Quel<em>, sur la base du "principe marxiste et léniniste, repris et développé par le Parti Communiste Chinois dont la Grande révolution culturelle prolétarienne en est la mise en application éclatante"</em>". (Antoine De Baecque, <em>Les Cahiers du Cinéma, Histoire d'une revue</em>, tome 2)<br />- 3 novembre : Sortie de <em>THX 1138</em>. En décors blancs se déroule une étrange histoire de science-fiction. Le jeune réalisateur qui en est responsable semble avoir un talent visuel peu commun. Reparlera-t-on dans le futur de ce George Lucas ?<br />- 24 novembre : La sortie de l'excellent <em>Conformiste</em> en février dernier n'était donc pas la seule bonne nouvelle de l'année reçue de la part du jeune italien Bernardo Bertolucci. La sortie de cette mystérieuse <em>Stratégie de l'araignée</em> vient confirmer à nos yeux l'importance de ce nouveau venu. Certes, cet engouement n'est pas forcément partagé par tous les membres de Zoom Arrière (certains misant plutôt, dans ce même pays, sur le maniériste Dario Argento).<br />- 28 novembre : Votre serviteur arrive au monde, exactement 6 mois après une certaine Isabelle Carré.<br />- 8 décembre : Sortie de <em>La Folie des grandeurs</em>. La nouvelle grosse machine comique de Gérard Oury est plutôt une bonne surprise. Aux côtés de l'inusable Louis De Funès, Yves Montand y remplace avantageusement Bourvil, décédé peu avant le début du tournage. <br />- 15 décembre : Sortie de <em>Deep end</em> de Jerzy Skolimowski. Le cinéaste voyageur polonais a posé ses valises à Londres pour filmer un troublant manège entre Jane Asher et l'adolescent John Moulder-Brown. Il en a tiré son plus grand film à ce jour.<br />- 17 décembre : Sortie de la "comédie militaire" de Claude Zidi, <em>Les Bidasses en folie</em>, avec les Charlots. Bilan humain : 7 millions d'entrées.<br />- 19 décembre : Ce n'est pas en France, mais en Angleterre qu'est sorti pour l'instant le film le plus passionnant de 1971. Ici, il faudra attendre quelques semaines pour débattre de ses mérites. Il s'agit d'<em>Orange mécanique</em> de Stanley Kubrick.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><strong>LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :</strong></p><p>Une liste de 211 longs métrages (sur les 498 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.</p><table border="0" frame="VOID" rules="NONE" cellspacing="0"><colgroup><col width="302" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /></colgroup><tbody><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" width="302" height="21"><span style="color: #000000; font-family: Calibri;"> </span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Buster</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Céline</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Christophe</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Dr.Orlof</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Edouard</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">FredMJG</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Jean-Luc</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Ludovic</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Rémi</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Vincent</span></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Le Messager (Losey)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/losey/messager.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Les Deux Anglaises et le continent (Truffaut)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/truffaut/deuxanglaises.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Deep End (Skolimowski)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">°</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://drorlof.over-blog.com/article-masculin-feminin-100813519.html">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/skolimowski/deepend.htm">**</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Les Tueurs de la lune de miel (Kastle)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Les Proies (Siegel)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-
ZAhttp://zoomarriere.hautetfort.com/about.htmlSur vos écrans en 1970tag:zoomarriere.hautetfort.com,2014-09-12:54464522014-09-12T23:13:00+02:002014-09-12T23:13:00+02:00 EDITORIAL : Par Vincent J. Nice. Jeudi 17 septembre 1970 . Par la...
<p><strong>EDITORIAL :</strong></p><p>Par Vincent J.</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-4688254" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/01/02/972108189.jpg" alt="lafeline00.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span lang="fr-FR">Nice. <span id="OBJ_PREFIX_DWT146_com_zimbra_date" class="Object">Jeudi 17 septembre 1970</span>. Par la grâce de la machine à remonter le temps de Zoom Arrière, me voici place Masséna, à la terrasse d'un café du grand bâtiment jaune et blanc du Casino Municipal, pas loin du Nain Bleu, un disquaire, et de la salle de cinéma qui propose à l'affiche le dernier film de Claude Chabrol, <em>La rupture</em> avec Stéphane Audran et Jean-Pierre Cassel. Georges Lautner vient d'y passer en repérage pour son prochain film, </span><em>Il était une fois un flic</em>. A l'ombre des arcades à l'italienne, j'écoute tinter les glaçons dans le pastis et déplie <em>Nice-Matin</em>. Rentrée des classes <span id="OBJ_PREFIX_DWT147_com_zimbra_date" class="Object">lundi</span> dernier, grèves en Calabre (2 morts quand même), à Détroit, au Canada et en Espagne, affrontements entre Palestiniens et Jordaniens, septembre noir commence. Je passe. Page des cinémas. Nice en 1970, ce sont 39 salles qui maillent toute la ville, cinémas de prestige de l'avenue Jean Médecin qui compte huit salles, cinémas de quartier, cinémas d'exclusivité, salles paroissiales, et même signe des temps, le premier Drive-in à l'ouest de la ville, en face de l'aéroport.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Nice est alors une véritable ville-cinéma. Les studios de la Victorine voient défiler les tournages (Truffaut, Verneuil, Young, Audiard, Valère...) et le parc de salles est le second de France juste après Paris. Ce sont toutes des salles uniques, vastes temples du septième art, sauf le Paramount, avenue de la liberté qui s'est scindé en deux. Un précurseur. Le cinéma est encore la sortie royale. Les spectateurs ont le choix. Il y a le majestueux Escurial de l'architecte Léonard Varthaliti avec les fresques à l'antique d'Eugène Doucet, ses colonnes et son balcon aux courbes blanches et ses 1400 fauteuils. Il y a les prestigieux Gaumont et Variétés avec leurs balustrades de cuivre et les rideaux de velours sombre. Il y a le Royal, trésor d'art déco avec ses cariatides qui montent une bienveillante garde à l'entrée. Il y a l'Esplanade, le Central et le Star que fréquente Louis Nucéra. Il y a le Jeanne d'Arc sous une église et les très anciens Studio 34 et Politéama, place Garibaldi, qui ne s’appelle pas encore Mercury... Il y a le choix, le prix des places est entre 2 et 3 francs, et le spectacle est permanent.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Alors, quelle toile se faire en 1970 ? <em>M.A.S.H.</em>, grand prix du festival de Cannes réalisé par Robert Altman est au Vog. <em>Chisum</em>, dernier succès avec John Wayne est à l'Avenue. "Seul Billy the Kid tirait mieux que Chisum !". Philippe Clair expose sa<em> Grande Java</em> avec le pauvre Francis Blanche au Français annonçant "deux heures de fou-rire". Le film de Chabrol "un suspense diabolique" a les honneurs de l'Escurial et il est interdit aux moins de 13 ans. La sortie du moment c'est un western italien de Tonino Valerii, <em>Texas</em> avec le beau Giuliano Gemma "le champion du western" présent dans cinq salles dont le Drive-in. Gros succès annoncé pour le puissant film de Sidney Pollack, <em>On achève bien les chevaux</em> projeté au Gaumont dont la façade s'orne des grandes peintures sur toile de Roger Peradotto. "Un choc visuel" annonce l'affiche au-dessus des critiques élogieuses de Robert Chazal, Alexandre Astruc, Jean De Baroncelli, Louis Chauvet ou Michel Capdenac alias Dobzynski. <em>L'initiation</em> du québécois Denis Héroux est vendu comme un film coquin à l'Excelsior : "La découverte de l'amour, les joies du plaisir. Interdit aux moins de 18 ans". Le visage de Jack Palance orne les frontons des Monte-Carlo et Paramount pour <em>Pas de pitié pour les héros</em> de León Klimovsky, et cela suffit. Dans la seconde salle du Paramount, les spectateurs peuvent vibrer au "Premier film policier érotique" en compagnie des splendides Elsa Martinelli et Marisa Mell qui jouent sous la direction inspirée de Luci Fulci <em>Perversion story</em>. Le <em>Domicile conjugal</em> de François Truffaut entame sa cinquième semaine de succès au Ritz. La grande œuvre de Sergio Leone <em>Il était une fois dans l'Ouest</em> est toujours à l'affiche au Royal (Comme j'aurais aimé le voir là !). Richard Harris est suspendu au Forum sur la Promenade des Anglais pour <em>Un homme nommé cheval</em> d'Eliott Silverstein "Il devient guerrier sioux après le rite d'initiation le plus hallucinant jamais vu !". Le Colisée propose Dustin Hoffman et Mia Farrow en Panavision-couleurs dans <em>John et Mary</em> de de Peter Yates. "Peut on séparer une mère de son enfant ?" demande-on au Casino-Club derrière les galeries Lafayette pour <em>Le procès de Julie Richard</em> de Larry Peerce. Robert Mitchum frime dans <em>Anzio</em> un "film géant" de guerre et Charles Bronson "encore plus terrifiant" aux côtés de Tony Curtis et Michèle Mercier fait de même dans <em>Les baroudeurs</em>.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Dans les salles de quartier, à l'est, on donne dans le double programme. <em>Matt Helm règle ses comptes</em> et <em>Cent dollars pour un shérif</em> au Central place du Pin ; <em>Pour un whisky de plus</em> et<em> Gonflés à bloc</em>, dont l'action se déroule pendant le rallye de Monte-Carlo, au Politéama ; <em>La brigade des cow-boys</em> et <em>La vengeance de Siegfried</em> au Pax rue de la République. Quelques reprises encore, <em>Violettes impériales</em>, en hommage à Luis Mariano disparu en juillet, au Fémina, <em>Les 7 mercenaires</em> insubmersible au Rex "galopant à bride abattue", et <em>Les 55 jours de Pékin</em> de Nicolas Ray dans la belle salle de l'Esplanade. Ouf ! Au col d'Eze, on offre Pissaladière et vin rosé. J'y passerais bien avant de me faire un ou deux films. Pas de risque de paradoxe temporel en me croisant enfant, je suis un petit parisien de six ans du côté de la Porte Dorée.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p><strong>LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :</strong></p><p>Une liste de 169 longs métrages (sur les 455 sortis en salles) et 2 courts, avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.</p><table border="0" frame="VOID" rules="NONE" cellspacing="0"><colgroup><col width="302" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /></colgroup><tbody><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" width="302" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Buster</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Céline</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Christophe</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Dr.Orlof</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Edouard</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">FredMJG</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Jean-Luc</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Ludovic</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Rémi</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Vincent</span></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">La Féline (Tourneur)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/tourneur/feline.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Tristana (Buñuel)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://drorlof.over-blog.com/article-6576052.html">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/bunuel/tristana.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Le Genou de Claire (Rohmer)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://drorlof.over-blog.com/article-23541511.html">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/rohmer/genoudeclaire.htm">**</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://inisfree.hautetfort.com/archive/2009/03/13/le-genou-de-claire.html">****</a></span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Les Damnés (L. Visconti)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/visconti/damnes.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Le Boucher (Chabrol)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://nightswimming.hautetfort.com/archive/2009/06/23/le-boucher.html">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/chabrol/boucher.htm">**</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-fa
ZAhttp://zoomarriere.hautetfort.com/about.htmlSur vos écrans en 1968tag:zoomarriere.hautetfort.com,2014-07-10:54077892014-07-10T22:12:00+02:002014-07-10T22:12:00+02:00 EDITORIAL : Par le Dr Orlof Difficile de dresser un bilan...
<p><strong>EDITORIAL :</strong></p><p>Par le Dr Orlof</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-4623241" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/01/00/1987814375.jpg" alt="200100.jpg" />Difficile de dresser un bilan cinématographique de cette année 68 alors que le plus beau des films semble s’être déroulé dans la rue. Tout se passe comme si ce souffle de liberté, ce goût de l’insoumission que l’on ressentait depuis quelques années dans de nombreux films s’étaient soudainement propagés dans la population estudiantine et ouvrière pour faire face à un pouvoir gaulliste en pleine décrépitude. Que restera-t-il de l’embrasement de Mai 68 ? Seul l’avenir pourra nous le dire mais il est d’ores et déjà certain que rien ne sera plus comme avant.</p><p style="text-align: justify;">Et le cinéma dans tout ça ? Il est amusant de constater que de nombreux réalisateurs furent, d’une certaine manière, des précurseurs de ces évènements. Lorsqu’en février 1968, le pouvoir gaulliste décide de mettre son nez dans la gestion de la Cinémathèque française et de limoger Langlois, c’est le tollé immédiat. Les cinéastes de l’ancienne "nouvelle vague" prirent alors la tête d’un vaste mouvement de protestation qui regroupa les cinéastes les plus célèbres du monde entier. <br />En plein cœur des évènements de mai, on retrouve Godard et Truffaut (mais également Lelouch, Malle, Berri…) venus à Cannes pour interrompre le festival. Certains cinéastes protestent (Polanski qui n’arrive pas à saisir la véritable teneur de cette révolution et qui croit voir ressurgir les spectres du stalinisme à la polonaise) tandis que d’autres retirent leurs films. Un des films préférés de notre rédaction, le splendide <em>Je t’aime, je t’aime</em> d’Alain Resnais souffrira de cette annulation du festival et sera très peu vu. Mais qu’importe : l’art se fait désormais dans la rue. <br />Si Truffaut et Godard sont ensemble sur scène pour empêcher la projection de <em>Peppermint frappé</em> de Carlos Saura en s’agrippant aux rideaux devant l’écran, c’est peu dire que leurs trajectoires respectives diffèrent. A mille lieues des évènements politico-sociaux, l’auteur des <em>400 coups</em> poursuit les aventures d’Antoine Doinel dans <em>Baisers volés</em>. Sentimental, drôle, élégant et nostalgique, le film a enchanté notre équipe. A l’inverse, Godard a abandonné cette année les circuits traditionnels de distribution. Pour l’ORTF, il tourne un film didactique intitulé <em>Le gai savoir</em> mais la chaîne de télévision refuse de le diffuser. Et comme l’époque n’est plus au "je" de l’auteur mais au "nous" collectif, il tourne collectivement un film militant intéressant mais aride : <em>Un film comme les autres</em>.<br /><br />Dans la foulée de Mai 68, les états généraux du cinéma sont créés. Une nébuleuse de films militants vont être tournés pendant les évènements et après. Les collectifs éphémères se forment et disparaissent. D’anciens élèves de l’IDHEC et les membres d’un groupe évoluant dans le cadre libertaire de la clinique psychiatrique de La Borde dirigée par Jean Oury et Félix Guattari s’étaient déjà unis pour créer le collectif ARC (atelier de recherche cinématographique) dont le but était de réaliser collectivement des films politiques et sociaux. <br />On pourra se faire une petite idée de toute cette effervescence militante dans la "compilation" proposée dans <em>Mai 68 par lui-même</em>. Certains titres sont de véritables coups de poing (<em>La reprise du travail aux usines Wonder</em>) tandis que d’autres sont plus directement politisés comme <em>Oser lutter, oser vaincre</em> du groupe "Cinéma Ligne Rouge". Pour une vision plus globale et/ou désenchantée de ces évènements, on regardera le grand documentaire de William Klein <em>Grands soirs, petits matins</em> ou l’intéressant film de Labarthe et Comolli <em>Les deux marseillaises</em>.<br /><br />L’équipe de Zoom Arrière ne semble guère avoir goûté au bouillonnement révolutionnaire de Mai. Elle a distingué des films qui s’inscrivent à la fois dans le cinéma de genre (la science-fiction, le western…) mais capables néanmoins d’innover. Kubrick l’emporte avec son fabuleux <em>2001, l’odyssée de l’espace</em>, grand spectacle capable de réjouir les familles du monde entier et fable métaphysique ouvrant à de multiples interprétations. Quant à Leone, il poursuit avec <em>Le bon, la brute et le truand</em> son travail de déconstruction des mythes du western classique. De la flopée de westerns italiens que nous avons pu voir cette année, celui-là est assurément le meilleur. Dans le même esprit, attribuons des mentions à ceux qui surent renouveler les conventions de genres stéréotypés : Polanski avec son effrayant <em>Rosemary’s baby</em> dans le domaine de l’épouvante, Fleischer et son étonnant <em>Etrangleur de Boston</em> dans le domaine du film criminel ou encore Schaffner avec son film d’anticipation <em>La planète des singes</em>. <br /><br />Pour conclure, un petit mot des "nouveaux cinéma" qui naquirent un peu partout dans le monde à la suite de la "nouvelle vague" française et qui portaient en eux, d’une certaine manière, cet esprit de subversion qui a gagné les campus en 68. Ces courants ont été assez bien représentés cette année puisque nous avons pu découvrir un Bertolucci déjà ancien (<em>Prima Della Rivoluzione</em>) et un excellent Pasolini (<em>Œdipe roi</em>) pour l’Italie, le splendide <em>Chronique d’Anna Magdanela Bach</em> de Jean-Marie Straub pour l’Allemagne, le controversé <em>Rouges et blancs</em> de Jancso pour la Hongrie, un nouveau Forman (<em>Au feu les pompiers</em>) pour la Tchécoslovaquie sans parler des jeunes cinéastes français prometteurs (Luc Moullet, Philippe Garrel, Philipe Bordier…)<br /><br />Que restera-t-il de 68 ? Une riche année cinématographique et l’utopie d’un monde où l’Art et la vie ne feraient plus qu’un…</p><p style="text-align: justify;"> </p><p><strong>LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :</strong></p><p>Une liste de 145 longs métrages (sur les 450 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.</p><table border="0" frame="VOID" rules="NONE" cellspacing="0"><colgroup><col width="333" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /></colgroup><tbody><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" width="333" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Buster</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Céline</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Christophe</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Dr.Orlof</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Edouard</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">FredMJG</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Jean-Luc</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Ludovic</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Rémi</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Vincent</span></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">2001, l'odyssée de l'espace (Kubrick)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/kubrick/2001.htm">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Le Point de non-retour (Boorman)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/boorman/pointdenonretour.htm">**</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Le Bon, la brute et le truand (Leone)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/leone/bonlabruteetletruand.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Je t'aime je t'aime (Resnais)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://arkepix.com/kinok/DVD/RESNAIS_Alain/dvd_jetaimejetaime.html">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/resnais/jetaimejetaime.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://inisfree.hautetfort.com/archive/2008/04/28/a-la-francaise.html">***</a></span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Le Plongeon / The Swimmer (Perry)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://ilaose.blogspot.com/2013/04/the-swimmer.html">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Baisers volés (T
ZAhttp://zoomarriere.hautetfort.com/about.htmlSur vos écrans en 1962tag:zoomarriere.hautetfort.com,2014-01-10:52628042014-01-10T22:30:00+01:002014-01-10T22:30:00+01:00 EDITORIAL : Par Edouard S. " Avez-vous voyagé récemment ? Il y a...
<p><strong>EDITORIAL :</strong></p><p>Par Edouard S.<strong><br /></strong></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-4389416" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/00/01/3255883375.jpg" alt="liberty00.jpg" />"<em>Avez-vous voyagé récemment ? Il y a deux choses que nous jalousent les pays étrangers : De Gaulle et la Nouvelle Vague.</em>" Cette sarcastique entrée en matière est celle d'un texte incendiaire signé Robert Benayoun, titré <em>Le Roi est nu</em> et ouvrant le numéro 46 de la revue <em>Positif</em>. Paru en juin, il arbore une photographie tirée du film d'Alain Cavalier, <em>Le Combat dans l'île</em>, sur laquelle Henri Serre braque son revolver. L'accroche est la suivante : "Feux sur le cinéma français".<br />Sur quatorze pages, Benayoun, dans le style brillamment imagé et drôlement enlevé qui est le sien, démonte avec une férocité revendiquée l'imposture que représente à ses yeux la Nouvelle Vague. Moquée pour son art de la publicité et du <em>packaging</em> développé au sein des <em>Cahiers du Cinéma</em> ("<em>Dans ce chaos sciemment édifié, qu'apportait de neuf la Nouvelle Vague, hormis des conditions nouvelles de production, et un réseau d'entraide limité mais efficace sur le plan des "relations publiques" ?</em>"), accusée de s'ébattre dans l'incompétence ("<em>On ne comprend pas pourquoi les cinéastes de la N.V. ont, dans l'exercice de la critique, jeté un discrédit sur John Huston en le traitant d'amateur. Car c'est un cinéma de l'amateurisme qu'ils promulguent. Un cinéma où l'incompétence, si elle n'est de règle, est adoptée comme clause de style</em>"), pointée du doigt parce qu'elle n'a "rien à dire" ("<em>Rien d'étonnant à ce compte si l'on croit retrouver dans les films de Godard l'état de certains maniaques dépressifs qui s'écoutent longuement parler sans savoir ce qu'ils se racontent</em>"), elle finit par être renvoyée dans les cordes d'une confusion idéologique faussement apolitique ("<em>Disons-le tout net, c'est dans ce jeu furtif que finalement surgissent les caractéristiques les plus perfides de la pensée de droite. Bien peu d'intellectuels </em>revendiquent<em> de nos jours une idéologie réactionnaire. C'est chez les fins causeurs sourds d'eux-mêmes, chez les défenseurs trop assidus de la </em>manière<em>, et les amateurs passionnés de la confusion mentale envisagée comme une liberté de dire n'importe quoi qu'on retrouve immanquablement les nostalgiques de l'arbitraire</em>").<br />Pour Benayoun et <em>Positif</em>, un autre cinéma doit être défendu, un cinéma "désembourgeoisé" et "déchauvinisé". Il est selon eux à chercher par exemple du côté des courts métrages marginaux consacrés à l'Algérie, et, plus sûrement encore, auprès de réalisateurs abusivement amalgamés par la presse au "noyau dur" de la Nouvelle Vague.<br />Ce tri, la revue l'effectue dans un dictionnaire du nouveau cinéma français placé au centre de ce numéro 46. Au fil de ces quarante-huit entrées, on retient les descentes en flammes de Chabrol, Doniol-Valcroze, Pollet ou Godard, la relative indifférence envers Demy, l'inquiétude inspirée par De Broca, Melville ou Vadim, l'indulgence, cependant, affichée envers Truffaut et Varda, et même la défense, entre Deville et Sautet, d'Astruc, Kast, Rouch, Rozier et Rivette. Et finalement, d'après <em>Positif</em>, les meilleurs se nomment Franju, Gatti, Malle, Marker et Resnais, soit ce que l'on a appelé, commodément, le groupe de la "Rive gauche".</p><p style="text-align: justify;">L'hostilité de Robert Benayoun et ses amis positivistes n'est pas nouvelle mais en cette année 62, elle devient un peu plus partagée. Au sein du cinéma français, des voix s'élèvent, de plus en plus régulièrement, certaines allant jusqu'à accuser la Nouvelle Vague d'être à l'origine de la crise le secouant. L'enthousiasme de la saison 59/60 semble déjà loin : après l'échec public de <em>Tirez sur le pianiste</em>, Truffaut n'arrive pas avec <em>Jules et Jim</em> à rassembler la moitié des spectateurs qui s'étaient pressés aux <em>400 Coups</em>, tandis qu'<em>Une femme est une femme</em> (Godard), <em>Lola</em> (Demy) ou <em>Les Bonnes Femmes</em> (Chabrol) enregistrent des scores d'une faiblesse préoccupante.</p><p style="text-align: justify;">Une riposte s'impose donc. Et celle-ci doit notamment s'orchestrer depuis la "maison-mère". En décembre 62, les <em>Cahiers du Cinéma</em> sortent, sous une couverture aguicheuse mettant en vedette les deux héroïnes d'<em>Adieu Philippine</em> de Jacques Rozier, un numéro spécial "Nouvelle Vague". Longtemps la position des <em>Cahiers</em> a été ambigüe : soumise à l'énorme difficulté de promouvoir des noms issus de ses rangs sans provoquer les accusations de pur copinage, la revue avait adopté jusque là une stratégie de défense <em>a minima</em>, comme si les choses allaient de soi. Et en effet, comme le rappelle l'introduction du numéro, les trois cinéastes longuement interviewés (séparément) pour cette occasion par des rédacteurs des <em>Cahiers</em>, le sont pour la première fois : Chabrol, Godard et Truffaut !<br />Avec eux est tiré un premier bilan de la Nouvelle Vague, bilan qui, en bien des endroits, apparaît comme un point final avant de passer à autre chose. Au-delà des problèmes spécifiques à chaque film abordé, sont notables les propos relatifs à la crise de la production et de la distribution ("<em>Tout ne va pas parfaitement ces temps-ci, mais il ne faut pas oublier que, lorsque tout allait bien, cela dépassait toute espérance</em>", Truffaut), à l'idéologie ("<em>Les gens, à l'époque, ne croyaient pas qu'il y avait des fascistes en France. C'est aussi bête que cela. Ils ont donc cru que c'était moi le fasciste, puisqu'ils ne voulaient pas croire que c'était ceux qu'ils voyaient sur l'écran. Depuis, ils ont changé d'avis. </em>Les Cousins<em>, actuellement, ce n'est absolument plus ambigu</em>", Chabrol), à la critique, totalement désabusés ("<em>Tant qu'un film comme</em> Une femme est une femme<em> ne sera pas imposé à des gens qui, au fond, ne demandent qu'à savoir ce qu'il faut en penser, le travail ne sera pas fait</em>", Chabrol, "<em>Avant, il y avait toujours de quoi dire. Maintenant que tout le monde est d'accord, il n'y a plus autant de choses à dire</em>", Godard, "<em>Quant aux</em> Cahiers<em>, tout ne m'y satisfait pas, bien sûr, mais je ne pourrais pas dire comment ils devraient être. C'est comme pour le reste : il y a crise, tout est beaucoup plus difficile</em>", Truffaut) et aux autres cinéastes ("<em>Lui, c'est le pire. Il a trahi tout ce qu'il a pu trahir, y compris lui-même</em>", Godard sur Vadim).<br />Après avoir abordé les problèmes économiques et le rapport au public sous la forme de tables-rondes, l'heure vient donc, là aussi, de faire clairement le tri, de dégager de la masse étiquetée "NV" ceux qui, dorénavant, seront défendus becs et ongles par la rédaction. La forme du dictionnaire est choisie ici aussi. Y entre un total de 162 "nouveaux cinéastes". L'idée étant de sélectionner drastiquement, les louanges sont finalement proportionnellement aussi rares qu'elles l'étaient dans <em>Positif</em> six mois plus tôt. Cavalier, Colpi, Malle, Mocky, Deville, Sautet ou De Broca soulèvent peu d'enthousiasme. Enrico, Vadim, Lamorisse ou Lelouch subissent de vigoureux assauts. Ceux qui s'en sortent ont pour noms Astruc, Etaix, Gatti, Marker, Melville, Pollet, Robbe-Grillet ou Varda et les "phares" désignés sont Demy, Leenhardt, Rouch, Rozier et, comme chez "l'adversaire", Franju et Resnais. Mais en ce qui concerne les réalisateurs étant passés par la case "critique aux <em>Cahiers</em>" me direz-vous (Chabrol, Givray, Godard, Kast, Keigel, Rivette, Truffaut, Doniol-Valcroze et Rohmer, ces deux derniers toujours aux commandes à la rédaction) ? Et bien l'astuce, dans une démarche ironique, est de remplacer la notice attendue par une citation tirée d'une presse défavorable (souvent sous la plume de Georges Charensol) !</p><p style="text-align: justify;">A Zoom Arrière aussi, le choix est fait, comme vous le découvrirez ci-dessous. Cette année, Godard, Truffaut et Varda ont reçu de notre part un soutien presque sans faille, tandis que Rohmer, Franju et Cavalier ne se retrouvent pas si loin au final.<br />Mais, bien sûr, le cinéma en 1962 ce n'était pas seulement la bataille franco-française : voyez l'abondance de péplums italiens, la mode du film à multiples réalisateurs, l'éternel retour de Welles, la confirmation Kubrick, l'éclat Edwards/Hepburn, la révélation Pasolini, la surprise Clayton, l'infini débat autour d'Antonioni et surtout, surtout, la permanence de deux maîtres, John Ford et Luis Buñuel !</p><p style="text-align: justify;"> </p><p><strong>LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :</strong></p><p>Une liste de 121 longs métrages (sur les 430 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.</p><table border="0" frame="VOID" rules="NONE" cellspacing="0"><colgroup><col width="357" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /></colgroup><tbody><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" width="357" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Buster</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Christophe</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Dr.Orlof</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Edouard</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">FredMJG</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Jean-Luc</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Jocelyn</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Ludovic</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Rémi</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Vincent</span></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">L'Homme qui tua Liberty Valance (Ford)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://drorlof.over-blog.com/article-la-legende-de-l-ouest-53875503.html">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/ford/hommequitualibertyvalance.htm">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Viridiana (Buñuel)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://drorlof.over-blog.com/article-24617673.html">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/bunuel/viridiana.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://ilaose.blogspot.com/2011/05/viridiana.html">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Jules et Jim (Truffaut)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/truffaut/julesetjim.htm">**</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Vivre sa vie (Godard)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/godard/vivresavie.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">****</span></strong></td><
ZAhttp://zoomarriere.hautetfort.com/about.htmlSur vos écrans en 1959tag:zoomarriere.hautetfort.com,2013-10-10:51918432013-10-10T21:18:00+02:002013-10-10T21:18:00+02:00 EDITORIAL : Par Christophe 1959 marque un tournant dans l'histoire...
<p><strong>EDITORIAL :</strong></p><p>Par Christophe<strong><br /></strong></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-4280247" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/01/02/2629860551.jpg" alt="contes00.jpg" />1959 marque un tournant dans l'histoire du cinéma. Tandis qu'émergent diverses "nouvelles vagues", le cinéma classique finissant donne quelques uns de ses plus beaux fruits. En France, sortent : <em>Le Tombeau hindou</em>, <em>Rio Bravo</em>, <em>Comme un torrent</em>, <em>Les Nus et les morts</em>, <em>Le Temps d'aimer et le temps de mourir</em>, <em>Autopsie d'un meurtre</em> ou encore <em>Les Contes de la lune vague après la pluie</em>. Exposé à une telle avalanche de joyaux incandescents, le terrain est propice à l'embrasement ; il trouve son allumette en la personne de Michel Mourlet. Fréquentant assidûment le cinéma Mac-Mahon près de la place de l'Etoile, Mourlet appartient à la bande des mac-mahoniens, chapelle cinéphile comme il en pullule en cette fin des années 50. C'est Eric Rohmer, alors rédacteur en chef des <em>Cahiers du cinéma</em>, qui accorde au jeune théoricien l'opportunité de publier son manifeste dans la déjà célèbre revue jaune aux conditions expresses de l'imprimer en italique et de le faire précéder d'un avertissement comme quoi il n'engage pas la rédaction. Précautions uniques dans l'histoire du journal.<br /><br />Aussi radicales puissent-elles paraître, les quinze pages de <em>Sur un art ignoré</em> sont d'abord l'aboutissement du travail théorique entamé à la Libération afin de débarrasser la critique cinématographique de la nostalgie du muet qui souvent parasitait ses jugements dans les années 30 (cf par exemple l'<em>Histoire du cinéma</em> de Bardèche et Brasillach). André Bazin avait ainsi montré que lorsque William Wyler découpait l'adaptation d'une pièce de théâtre, il faisait autant oeuvre de cinéaste qu'un Eisenstein. Ce faisant, il défendait la continuité et le réalisme en partant du postulat que le cinéma se distingue des autres arts en ceci qu'il enregistre la réalité et n'a donc pas besoin de recourir à des conventions pour représenter le monde. Dans cette optique, la possibilité d'enregistrer le son constitue évidemment un progrès. <br /><br />Mourlet va jusqu'au bout de la logique bazinienne et, contrairement au père fondateur des <em>Cahiers</em> qui encensait des cinéastes aussi truqueurs que Welles ou de Sica, affiche avec éclat la conformité entre ses principes et ses goûts. Il a certes eu des précurseurs. Outre Jacques Rivette et Eric Rohmer, il faut se rappeler Philippe Demonsablon qui écrivit au cours des années 50 de belles critiques sur les films de Dwan, Walsh, Mizoguchi. Le titre de son article consacré aux <em>Amants crucifiés</em>, "Splendeur du vrai" peut d'ailleurs être considéré comme un parfait résumé du mac-mahonisme. Affirmant la prééminence du découpage sur le montage, l'inanité des surimpressions et autres artifices visibles, Michel Mourlet montre avec force arguments que le cinéma est essentiellement l'art de la mise en scène. Un cinéaste doit tout à la fois respecter les données de la réalité et les organiser de façon à plonger le spectateur dans un état de fascination. <br /><br />"<em>Le point d’accomplissement du cinéma, atteint en de rares instants par les grands d’entre les grands : Losey, Lang, Preminger et Cottafavi, consiste à dépouiller le spectateur de toute distance consciente pour le précipiter dans un état d’hypnose soutenu par une incantation de gestes, de regards, d'infimes mouvements du visage et du corps, d’inflexions vocales, au sein d'un univers d’objets étincelants, blessants ou bénéfiques, où l’on se perd pour se retrouver élargi, lucide et apaisé.</em>"<br /><br />De là découlent les caractéristiques ordinairement attachées aux Mac-Mahoniens : l'importance capitale du corps des acteurs, l'érotomanie affichée, un certain goût de la violence, la quête de l'instant sublime, Lang préféré à Hitchcock* et la virulence des anathèmes et dithyrambes qui parfois peuvent amuser le cinéphile de 2013. <br />"<em>Nous reprochons à nos pères d'avoir placé Meissonnier avant Cézanne, mais ne voyons-nous pas - dans notre siècle de lumières -</em> Les Nuits Blanches<em> de Visconti préférées aux</em> Aventures de Hadji<em> de Don Weis ?</em>"<br />Rarement phrase aura fait réaliser combien est ténue la frontière entre le sublime et le ridicule. Il y a en effet bien du panache à aller aussi délibérément à contre-courant de l'opinion dominante pour parier aussi franchement sur la postérité. S'il est aujourd'hui facile de ricaner, n'oublions pas que des cinéastes aussi divers que Raoul Walsh, Ida Lupino, Jacques Tourneur, Joseph Losey ou Vittorio Cottafavi doivent aux mac-mahoniens l'essentiel de leur fortune critique.<br /><br />Si l'éclat de <em>Sur un art ignoré</em> reste vif aujourd'hui, il le doit également à la qualité de la prose de son auteur, une prose où le lyrisme superbe des formules ne le cède jamais à la rigueur de l'expression. Esprit touche-à-tout, Michel Mourlet est d'abord un grand écrivain français et sa langue est celle de la clarté et de la précision**. On ne saurait certes en dire autant de tous ses émules (Jean-Claude Biette en premier lieu). Brillant polémiste, il manie aussi la dérision avec une joie dionysiaque. Un tel style était le vecteur parfait de ce qui demeure, au fond, une apologie du classicisme traduisant une conception aristotélicienne du monde. Cette conception du monde allait bien sûr être sérieusement remise en question au début des années 60.<br /><br />Face à Godard (qui cita fallacieusement <em>Sur un art ignoré</em> en exergue du <em>Mépris</em>), face à Resnais, face à Antonioni, quelle position adopter ? Cultiver un idéal esthétique ou vivre avec son temps ? Pendant quelques années, les deux tendances allaient cohabiter aux <em>Cahiers du cinéma</em>. En 1963, Rivette trancha et évinça brutalement Rohmer le classique. Désormais, les <em>Cahiers</em> épouseraient - avec une ardeur qui leur fait honneur - chaque chimère de l'époque : structuralisme, gauchisme, maoïsme, feuilletons américains...<br /><br />Dans les années 60, les Mac-Mahoniens se retrouvaient donc dans la position des vieux critiques par eux moqués pour leur nostalgie du muet. Le malheur est que personne n'ait jamais défendu la "modernité" cinématographique d'une façon aussi brillante que Michel Mourlet pour leur donner tort, l'ère de l'entre-soi et du consensus mou ayant succédé aux stimulantes querelles de chapelle des années 50***. Chassés de la revue jaune, ils étaient accueillis par Jean Curtelin qui leur ouvrait en grand les colonnes de <em>Présence du cinéma</em>. Ils y prêcheraient la bonne parole jusqu'en 1967, date d'un superbe et définitif "adieu au mac-mahonisme" signé Jacques Lourcelles, camarade de Mourlet devenu pour ainsi dire seul auteur de la revue. La minorité cinéphile restée convaincue des vérités révélées dans <em>Sur un art ignoré</em> n'avait plus qu'à entretenir sa mélancolie face à un monde qui ne s'accordait plus à ses désirs.</p><p style="text-align: justify;"><br />* "<em>Le maelstrom de la caméra autour du visage d’Henry Fonda pour exprimer son angoisse, ou les colorations successives de James Stewart en proie au cauchemar du vertige, procèdent de la même impuissance devant l'acteur, en suppléant une incapacité à révéler ses virtualités passionnelles — du dedans — par une crispation de tout ce qui n'est pas l’acteur, de tout ce qui est en dehors, de même que les écrivains médiocres forcent le style et brutalisent les mots pour tenter de donner à sentir ce qu'ils ne sentent pas.</em>" <br /><br />** Mourlet, revenu de la cinéphilie depuis belle lurette, consacre aujourd'hui une part importante de son temps à la défense de la langue française<br /><br />*** voir l'ostracisme pur et simple dont fut victime au cours des années 70 feu Jean-François Tarnowski pour avoir fustigé les théories de Christian Metz dans les colonnes de <em>Positif</em>. On était loin de l'esprit de la polémique "courtoise mais inébranlable" entre Michel Mourlet et Alain Robbe-Grillet quinze ans plus tôt. Entre-temps, le cinéma avait pénétré l'université..</p><p style="text-align: justify;"> </p><p><strong>LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :</strong></p><p>Une liste de 130 longs métrages (sur les 426 sortis en salles) et 1 court, avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.</p><table border="0" frame="VOID" rules="NONE" cellspacing="0"><colgroup><col width="303" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /><col width="71" /></colgroup><tbody><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" width="303" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;"> </span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Buster</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Christophe</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Dr.Orlof</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Edouard</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">FredMJG</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Jean-Luc</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Ludovic</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Rémi</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Timothée</span></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE" width="71"><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Vincent</span></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Les Contes de la lune vague après la pluie (Mizoguchi)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/mizoguchi/contesdelalunevague.htm">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Sueurs froides (Hitchcock)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">*</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/hitchcock/vertigo.htm">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">La Mort aux trousses (Hitchcock)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">**</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/hitchcock/mortauxtrousses.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td></tr><tr><td style="border: 1px solid #000000;" align="LEFT" valign="MIDDLE" height="21"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: xx-small;">Rio Bravo (Hawks)</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">***</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;"><a href="http://drorlof.over-blog.com/article-perennite-du-mythe-112707037.html">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;"><a href="http://nightswimming.hautetfort.com/archive/2012/02/13/rio-bravo.html">****</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;"><a href="http://www.cineclubdecaen.com/realisat/hawks/riobravo.htm">***</a></span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;">****</span></strong></td><td style="border: 1px solid #000000;" align="CENTER" valign="MIDDLE"><strong><span style="color: #000000; font-family: Times New Roman; font-size: small;"><a href="http://inisfree.hautetfort.com/archive/2009/11/14/rio-bravo-partie-1.html">****</a></span></strong></td></tr><tr><td
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlCauseries du dimanche...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-04-19:50473352013-04-19T16:03:00+02:002013-04-19T16:03:00+02:00 Les éditions Auda Isarn viennent de publier Causeries du dimanche , un...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Auda Isarn viennent de publier <strong><em>Causeries du dimanche</em></strong>, un recueil d'articles de <strong>Philippe d'Hugues</strong> parus autrefois dans l'hebdomadaire <em>La Nation française</em> de Pierre Boutang. Ecrivain et historien du cinéma, Philippe d'Hugues est notamment l'auteur de <em><strong>L'envahisseur américain</strong></em> (Favre, 1999), <em><strong>Les écrans de la guerre</strong></em> (De Fallois, 2005) ou <em><strong>Chronique buissonnière des années 50</strong></em> (De Fallois, 2008).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4063625" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/1678857327.jpg" alt="causeries.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">" Qu'y a-t-il de commun entre Fantomas et Sainte-Beuve ? Entre Benjamin Constant et Benoist-Méchin ? Entre Mauriac et Morand ? Entre Nabokov et Rebatet ? Entre Bardèche et Truffaut ? Entre Emile Faguet et Roland Barthes ? Entre Audiberti et Von Salomon ? Entre Brasillach et Jünger ? Eh bien, il y a ceci de commun, qu'à un moment ou à un autre, ils ont retenu l'attention de Philippe d'Hugues qui les a étudiés tantôt « à la cavalière », tantôt plus en profondeur, selon l'humeur et les circonstances.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ces études, rassemblées dans le présent volume, constituent un kaléidoscope bigarré, un panorama hétéroclite de la vie intellectuelle de la seconde moitié du XXe siècle, telle qu'on pouvait l'observer à partir d'un observatoire privilégié et de quelques autres, épisodiques mais bien situés. Avec le recul, il a semblé que les observations ainsi recueillies conservaient leur intérêt, voire une certaine actualité imprévue au départ. Le mérite en revient surtout à une époque qui recelait à son insu bien des richesses. Ces années mortes peuvent encore nous sembler bien vivantes. C'est la leçon que fournit ce livre où se dessine en filigrane une conception de la vie voire une certaine philosophie de l'histoire. On y trouvera beaucoup à glaner. C'est comme un film qu'on peut projeter en boucle, avec arrêt sur image pour n'en rien laisser passer. "</span></p>
Fichtrehttp://fichtre.hautetfort.com/about.htmlL'Amour en fuite - Truffauttag:fichtre.hautetfort.com,2012-06-28:47038172012-06-28T06:38:00+02:002012-06-28T06:38:00+02:00 Film : L'Amour en fuite (1979, durée 1h30) Réalisateur :...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3567432" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/01/02/2857219010.JPG" alt="l'amour en fuite -.JPG" /></p><p> </p><p style="text-align: left;">Film : L'Amour en fuite (1979, durée 1h30)</p><p style="text-align: left;">Réalisateur : François Truffaut</p><p style="text-align: justify;">Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud), Christine Doinel (Claude Jade), Colette (Marie-France Pisier)</p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;">¤ ¤ ¤</p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: justify;">Antoine Doinel : A quoi reconnait-on qu'on est amoureux ? On est amoureux quand on commence à agir contre son intérêt.</p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;">¤ ¤ ¤ ¤ ¤</p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: justify;">Antoine Doinel : Au cinéma, des images violentes t'ont amenée à chercher refuge contre mon épaule. Ah ! Comme j'étais content ce soir-là que tu n'aimes pas la boxe !</p><p style="text-align: left;"> </p>
Fichtrehttp://fichtre.hautetfort.com/about.htmlDomicile conjugal - Truffauttag:fichtre.hautetfort.com,2012-06-27:47038132012-06-27T06:41:00+02:002012-06-27T06:41:00+02:00 Film : Domicile conjugal (1970, durée 1h40) Réalisateur :...
<p> <img id="media-3567426" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/01/01/245524955.jpg" alt="domicile conjugal.jpg" width="491" height="281" /></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;">Film : Domicile conjugal (1970, durée 1h40)</p><p style="text-align: left;">Réalisateur : François Truffaut</p><p style="text-align: left;">Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud), Christine Doinel (Claude Jade)</p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;">¤ ¤ ¤ </p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;">Antoine Doinel : Tu es ma petite s<span style="line-height: 115%; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: black; font-size: 8.5pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">œ</span>ur, tu es ma fille, tu es ma mère.</p><p style="text-align: left;">Christine Doinel : J'aurais bien voulu aussi être ta femme. </p><p style="text-align: left;"> </p>
Fichtrehttp://fichtre.hautetfort.com/about.htmlJules et Jim - Truffauttag:fichtre.hautetfort.com,2012-06-26:47037932012-06-26T08:20:00+02:002012-06-26T08:20:00+02:00 Film : Jules et Jim (1962, durée 1h42)...
<p> <img id="media-3567421" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/01/02/1374613474.jpg" alt="julesjim.jpg" /></p><p> </p><p>Film : Jules et Jim (1962, durée 1h42)</p><p>Réalisateur : François Truffaut</p><p>Catherine (Jeanne Moreau), Jules l'Autrichien (Oskar Werner), Jim le Français (Henri Serre)</p><p> </p><p>¤ ¤ ¤ </p><p> </p><p>Voix off : Le bonheur se raconte mal. Il s'use aussi avant que l'on ne remarque l'usure.</p><p> </p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlElle est tout sourire avec l'un, mais ne renonce pas à l'autre... que trament-ils avec Bernadette?tag:creseveur.hautetfort.com,2011-04-29:33061822011-04-29T14:37:04+02:002011-04-29T14:37:04+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-3007158" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/02/02/4157497779.jpg" alt="Jules et Jim en corrèze.jpg" /></p>
Hornusshttp://lame-son.hautetfort.com/about.htmlEpisode XXIII: Vincent Delermtag:lame-son.hautetfort.com,2010-02-12:26062022010-02-12T16:50:00+01:002010-02-12T16:50:00+01:00 Au début des années 2000, dans le sillage des Biolay, Bénabar, Delerm and co...
<p>Au début des années 2000, dans le sillage des Biolay, Bénabar, Delerm and co est apparu une nouvelle génération d'auteur-compositeur-chanteur très vite rangée sous l’appellation médiatiquement contrôlée "nouvelle chanson française". Cette nouvelle vague vocale s’apprête en 2010 à célébrer ses dix ans d’existence. Retour dans le désordre sur les albums phares (une trentaine) des trentenaires talentueux qui à leur manière décompléxée ont repris le flambeau des Murat, Miossec, Dominique A ou Katerine des années 90 dont l’écriture leur avait ouvert d’autres voies</p> <p> </p> <p> </p> <p style="font-style: normal;" xml:lang="fr-FR" lang="fr-FR"><a target="_blank" title="site myspace non officiel" href="http://www.myspace.com/vdelerm"><b><img src="http://lame-son.hautetfort.com/media/01/00/2140322262.jpg" id="media-2275081" alt="Delerm2002.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-2275081" />Vincent Delerm, <i>Vincent Delerm</i> (Tôt ou Tard, 2002)</b></a></p> <p style="font-style: normal;" xml:lang="fr-FR" lang="fr-FR">Nouvelle plume française cinéphile, Vincent Delerm réussit son entrée parmi les auteurs intimistes. Si la langue est sobre, parfois affectée aussi, les métaphores sont luxuriantes au cours de cette suite d'histoires douces-amères ou décalées. Entre clins d'œil à des figures du septième art ("Fanny Ardant et moi", "Deauville sans Trintignant"), compte rendu drolatique de l'ennui ("Le monologue shakespearien") ou inventaire amoureux à la Prévert ("Cosmopolitan", avec l'actrice Irène Jacob), Delerm ballade sa voix, linéaire et qui ne sonne pas toujours juste, guidé par un piano. Ainsi que des pincées de cordes et de ténues notes cuivrées.</p> <p><span xml:lang="fr-FR" lang="fr-FR"><span style="font-style: normal;">"Il peut y avoir autant de romantisme et de lyrisme dans le fait de faire ses courses qu'à se trouver en haut d'un volcan ou au bord d'un lac." La formule du fils de l'écrivain Philippe Delerm contient tout entière le credo qu'il a adopté et travaillé en chanson. Son répertoire parvient d'ailleurs à rendre émouvante une "blanquette de veau", à sublimer les détails du quotidien. Si bien que beaucoup voient déjà en lui le renouveau de la chanson française. Peu après la publication de ce premier disque, le</span></span> jeune premier de 26 ans féru de François Truffaut et d'Alain Souchon n'a d'ailleurs plus eu une minute à lui. L'humour fin de ce Normand à l'écriture singulière, les touches de deuxième degré plus saillantes et la mise en scène originale de son spectacle ont fait de sa tournée un rendez-vous plébiscité.</p> <p>Ex-étudiant en lettres se destinant à une carrière de professeur, baigné "dans une culture familiale portée sur la chanson et le cinéma intimiste", Delerm cultive un goût pour "une écriture sociale, très britannique" dès l'adolescence. "A l'époque, il y avait déjà une grande proximité entre ce que je vivais et écrivais. Tout en mettant de la distance, de l'ironie, parler de moi m'intéressait particulièrement. L'alternance et l'équilibre entre ces deux axes d'une même vie me fascinent."</p> <p>Pas de narcissisme dans cette démarche, juste l'envie de donner corps à ses désirs. Des cours de théâtre permettent à l'auteur et compositeur d'exprimer plus facilement cette idée en public. "Faire de la chanson, ce n'est pas être qu'une bulle d'émotion qui se livre. Il faut tenter d'éviter les écueils dans un récital. Calculer les effets, même si le mot effraie les artistes."</p> <p>Chanteur lucide, le protégé de Thomas Fersen réunit ses chansons-tableaux sur disque. Un carton. Soucieux de cohérence, il ne garde qu'une poignée de textes abusant de noms propres et de références – "pour exister au début, il faut enfoncer le clou" – et prend soin du son. Les ambiances reflètent un état d'esprit mélancolique identique aux mots: "Ce n'est pas de la tristesse. Mais de la joie dans la mélancolie, liée à une forme d'ennui." Qui ravit souvent, agace parfois par son omniprésence. Mais ne laisse rarement indifférent.</p> <p>(Les citations de Vincent Delerm sont extraites d'un papier personnel paru dans le quotidien <a target="_blank" title="site du journal" href="http://www.letemps.ch">Le Temps</a> du 7 février 2003)</p>
Houdaerhttp://houdaer.hautetfort.com/about.htmlça finit à la page des faits-divers...tag:houdaer.hautetfort.com,2008-06-13:11192142008-06-13T06:55:00+02:002008-06-13T06:55:00+02:00 ... mais avant , qu'est-ce que c'est beau !...
<div style="text-align: left"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/01/d097c72b3bb9dd96d654abf7e821a1ae.jpg" target="_blank"><img id="media-430935" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" alt="d097c72b3bb9dd96d654abf7e821a1ae.jpg" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/01/d097c72b3bb9dd96d654abf7e821a1ae.jpg" name="media-430935" /></a></div> <div style="text-align: left">... mais <a href="http://prettyvacant.hautetfort.com/images/medium_dorleac.jpg">avant</a>, qu'est-ce que c'est beau !</div> <div style="text-align: left"> <div style="text-align: center"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/00/170a12f712c17f3abdf189138571fdd0.jpg" target="_blank"><img id="media-430940" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" alt="170a12f712c17f3abdf189138571fdd0.jpg" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/00/170a12f712c17f3abdf189138571fdd0.jpg" name="media-430940" /></a></div> </div> <div style="text-align: left"> <div style="text-align: right"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/01/eaaec52bdf6507ec0f57bd6fd78006e7.jpg" target="_blank"><img id="media-430936" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" alt="eaaec52bdf6507ec0f57bd6fd78006e7.jpg" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/01/eaaec52bdf6507ec0f57bd6fd78006e7.jpg" name="media-430936" /></a></div> <div style="text-align: right"><a href="http://365joursouvrables.blogspot.com/2007/04/entendu-hier-soir-sur-france-culture-et.html">L'indice</a> + <a href="http://www.bienvenueapalma.fr/films/peaudouce.htm">deux</a> <a href="http://www.bienvenueapalma.fr/films/peaudouce2.htm">articles</a> à lire après avoir vu le film</div> </div> <div style="text-align: left"><a href="http://365joursouvrables.blogspot.com/2007/04/entendu-hier-soir-sur-france-culture-et.html"></a></div> <div style="text-align: left"></div> <p><object height="344" width="425" data="http://www.youtube.com/v/TRY3YJ8-6vo&hl=fr&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowscriptaccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/TRY3YJ8-6vo&hl=fr&fs=1&" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p>
Le Corbeau 78http://corboland78.hautetfort.com/about.htmlDites le avec des fleurstag:corboland78.hautetfort.com,2008-05-11:16122982008-05-11T15:29:00+02:002008-05-11T15:29:00+02:00 Ce fût la ruée. Exhortés par le temps magnifique qui règne sur la région...
<span style="font-size: 10pt; font-family: 'Comic Sans MS'"><img name="media-1009860" src="http://corboland78.hautetfort.com/media/00/01/1916213686.JPG" alt="1322545439.JPG" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-1009860" />Ce fût la ruée. Exhortés par le temps magnifique qui règne sur la région parisienne depuis plusieurs jours, nous étions nombreux à avoir eu la même idée ce week-end, faire un tour chez Truffaut pour faire provision de plantes, fleurs ou pots pour décorer nos petits chez nous. Attendri par la vigueur retrouvée de la suspension pendue dans ma loggia depuis l’été passé, abandonnée là tout l’hiver sans soin aucun ni protection particulière contre les bourrasques de vent frisquet, pour lui rendre hommage je l’avais débarrassée de la masse de feuilles et tiges desséchées depuis bien longtemps, taillant à la va-vite dans ce fourbi entremêlé, raccourcissant par ici, réduisant par là avant de l’abreuver jusqu’à plus soif d’une eau teintée d’engrais léger. Depuis une huitaine les bourgeons se tendaient vers la lumière et quelques fleurs timides venaient d’éclore, signe indubitable d’un printemps installé. Il était donc temps de repeupler les deux jardinières fierté de mon balcon qui me poseraient à l’égal de mes voisins pas bien doués pourtant dans ce genre d’activité. Tout était bien clair dans ma tête, je devais acheter des plantes fleuries, des jaunes et des bleues ou mauves, quoi exactement je ne savais pas, mais l’effet esthétique devait faire alterner dans mes bacs ces deux couleurs qui je trouve, se marient à merveille. De plus le jaune est la couleur de l’année si j’en crois les magazines féminins que je ne néglige jamais de feuilleter quand l’occasion se présente. Nous partîmes à deux et nous vîmes pfff ! nombreux en arrivant au parking de la jardinerie déjà nommée. Cramponné à mon chariot cahotant, j’entamais le gymkhana dans les allées, sous les serres, entre les poteries géantes, le long des longues tables de fleurs en pot, sous les suspensions tombant des plafonds, cherchant d’un œil inquiet dans les chariots des autres aussi, les plantes que je convoitais, buté sur mon idée de départ. Après deux ou trois tours dans ce qui ressemblait à une promenade au milieu des autos tamponneuses de la Fête des Loges, je me suis vite lassé et j’ai laissé mon esprit pragmatique reprendre le dessus. J’étais venu chercher des plantes jaunes et bleues, je suis reparti avec des géraniums lierre mauves et blancs. Et alors ? Je fais ce que je veux sur mon balcon, non ?<span> </span> <span> </span><span> </span><span> </span></span> <p> </p>
Edouard S.http://nightswimming.hautetfort.com/about.htmlÊtes-vous Truffaldien(ne) ?tag:nightswimming.hautetfort.com,2008-02-22:14791142008-02-22T19:14:00+01:002008-02-22T19:14:00+01:00 En cette soirée de Césars, pourquoi ne pas se pencher sur le recordman de...
<p align="justify"><img name="media-862111" src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/01/01/4fcb4d2e3048c97f5870ae20f6a41e9a.jpg" alt="4ca5d6101626b8cad14406d3569953ff.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-862111" />En cette soirée de Césars, pourquoi ne pas se pencher sur le recordman de 81, celui qui depuis 25 ans a pris un peu la place de Renoir comme Père du cinéma français, celui que tout nouveau réalisateur "sensible" se doit d'évoquer, celui dont les formules doivent être connues sur le bout des doigts par nos grands critiques ("le train dans la nuit", "le cinéma plus harmonieux que la vie", "faire faire des belles choses à de jolies femmes", tout ça...), celui qui peut rassembler tout le monde puisqu'il a violemment fustigé la vieille garde pour plus tard s'en rapprocher : notre Saint François.</p> <p align="justify">Bon, sans ironie, faut dire que Truffaut, dans l'ensemble, c'est quand même pas mal. Mes préférences à moi, sans surprise pour les deux meilleurs :</p> <p align="justify">**** : Les 400 coups (1959), Jules et Jim (1962)</p> <p align="justify">***: Tirez sur le pianiste (1960), La peau douce (1964), Baisers volés (1968), L'enfant sauvage (1969), Deux anglaises et le continent (1971), La nuit américaine (1973), L'argent de poche (1975), L'homme qui aimait les femmes (1976), Le dernier métro (1980), La femme d'à côté (1981), Vivement dimanche (1983)</p> <p align="justify">** : La mariée était en noir (1967), La sirène du Mississippi (1969), Domicile conjugal (1970), L'histoire d'Adèle H (1975)</p> <p align="justify">* : Fahrenheit 451 (1966)</p> <p align="justify">o : La chambre verte (1978)</p> <p align="justify">Pas vu : Une belle fille comme moi (1972), L'amour en fuite (1978)</p> <p align="justify">Si ça vous dit, à vous de commenter...</p>
Raymond ALCOVEREhttp://raymondalcovere.hautetfort.com/about.htmlLa nuit américainetag:raymondalcovere.hautetfort.com,2006-09-08:6345392006-09-08T22:25:40+02:002006-09-08T22:25:40+02:00 En 1973, c'est l'année de La nuit américaine, de François Truffaut, son...
<img src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/images/medium_2390.jpg" alt="medium_2390.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" />En 1973, c'est l'année de La nuit américaine, de François Truffaut, son chef-d'oeuvre, où il réussit le tour de force de montrer le tournage d'un film et de raconter une histoire, des histoires en même temps, de réaliser aussi un vrai film...