Last posts on traumatisme2024-03-28T20:58:33+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/traumatisme/atom.xmlCarmen SERGHIE LOPEZhttp://www.cefro.pro/about.htmlTraumatisme et résiliencetag:www.cefro.pro,2023-10-01:64625182023-10-01T08:00:00+02:002023-10-01T08:00:00+02:00 ( Photo- Nice. Lever de soleil) Le psychiatre Boris...
<p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-6476749" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.cefro.pro/media/01/02/1434365200.JPG" alt="DSC_5178.JPG" /></span></p><p> </p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">(<em>Photo- Nice. Lever de soleil)</em></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Le psychiatre <span style="color: #003366;"><strong>Boris Cyrulnik </strong></span>explique qu’après un trauma, on est coupé en deux, c’est-à-dire qu’on est clivé. Il y a une partie de nous qui parle facilement, qui s’exprime, qui travaille, qui rigole, et une autre partie qui souffre en secret. On croit que le problème est réglé, alors qu’en fait il est enfoui.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Invitée dans l’émission <strong><em>La Grande Librairie</em></strong>, l’écrivain belge <span style="color: #003366;"><strong>Amélie Nothomb</strong></span> parle de son récent livre <span style="color: #003366;"><strong><em>Psychopompe</em></strong></span>, où elle évoque, dans une page glaçante, un épisode biographique traumatisant: le viol collectif qu’elle avait subi sur une plage au Bangladesh, à 12 ans. Comment est-elle parvenue à l’écrire ? Elle répond que c’était indispensable. </span></p><blockquote><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">"<em>Psychopompe", il est question de quelqu'un qui s’approche autant que possible de la mort et qui en revient. C’est de la résilience. Encore faut-il s’approcher autant que possible de la mort. Ma manière à moi d’avoir approché cette mort, ça a été cette agression. Donc je ne peux pas raconter l’expérience Psychopompe en omettant cet épisode qui de fait a failli m’emporter. Ca m’a plongée dans une totale irréalité. Ce qui s’est passé était tellement fou, je ne voyais pas les agresseurs, quand je suis sortie de l’eau, heureusement que ma mère a prononcé deux paroles pour commenter ce qu’elle avait vu, parce que sinon j’aurais réellement pensé avoir déliré, avoir inventé cet épisode monstrueux.</em></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>L’écriture m’a sauvée. Je pense qu’on a tous un danger intérieur, qui est très difficile à identifier, peut-être pas le même pour tous. Je ne sais pas au juste quel est mon danger intérieur, mais je sais qu’il est très important de m’en sauver.</em></span></p></blockquote><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">« <em>Dans quelle mesure cet événement a déterminé l’écrivain que vous êtes ? </em>» demande l’animateur de l’émission.</span></p><blockquote><p><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Comment on se sauve d’un truc pareil ? Y a pas moyen. Alors moi, par la suite, j’ai poussé l’expérience de recherche de la mort, mais presque jusqu’à son terme. J’ai cessé de m’alimenter, je suis devenue anorexique au finish, et j’ai réellement failli mourir. Bon, à la dernière seconde, j’en suis revenue. Encore fallait-il se reconstruire. J’ai commencé à écrire à ce moment-là, sans savoir le moins du monde ce que je faisais, et sans savoir qu’il y avait là une possibilité de reconstruction. Ce n’est pas de la magie. Il a fallu des années et des années d’écriture pour qu’il y ait une reconstruction.</span></em></p></blockquote><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">« <em>Aujourd’hui, vous vous sentez vivante ? </em>»</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">« <em>Oh oui, vraiment. Vraiment aujourd’hui, je me sens vivante. </em>»</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Quelques extraits du livre <a id="media-6476748" href="http://www.cefro.pro/media/02/02/417292409.pdf">dans ce document PDF.</a></span></p><p> </p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #003366;"><strong>Référence </strong></span></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt; color: #003366;"><strong>Amélie NOTHOMB</strong>, <em><strong>Psychopompe</strong></em>, Editions Albin Michel, 2023</span></p><p><span style="color: #003366;"><em><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Archives</span></strong></em></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><a href="http://www.cefro.pro/archive/2015/09/22/la-memoire-2-5688709.html">http://www.cefro.pro/archive/2015/09/22/la-memoire-2-5688709.html</a> (<em>sur les blessures émotionnelles)</em></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><a href="http://www.cefro.pro/archive/2017/07/17/le-tspt.html">http://www.cefro.pro/archive/2017/07/17/le-tspt.html</a></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><a href="http://www.cefro.pro/archive/2021/04/26/une-pathologie-de-la-memoire-le-tspt.html">http://www.cefro.pro/archive/2021/04/26/une-pathologie-de-la-memoire-le-tspt.html</a></span></p><p> </p><p> </p>
JustmarieDhttp://www.lesfemmesendisent.fr/about.htmlMon amie la rosetag:www.lesfemmesendisent.fr,2022-02-17:63666252022-02-17T13:07:00+01:002022-02-17T13:07:00+01:00 On est si peu de choses et mon amie la rose est morte ce matin. Je...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6334737" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lesfemmesendisent.fr/media/02/01/3092277761.jpeg" alt="traumatisme,enfance,guérison,minotaure,asterion,rose" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;"><br />On est si peu de choses et mon amie la rose est morte ce matin.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Je ne voudrais pas que l'écrit d'hier puisse être le dernier. Il a des accents rageurs alors qu'en fait je ne suis plus dans ces reproches depuis longtemps.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Ce qui a changé ces derniers temps c'est ma capacité à regarder les situations en face sans émotions perturbatrices et cela me permet de me poser de nouvelles questions pour aller plus loin.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Bien sûr si un dialogue ouvert avec les protagonistes était possible cela faciliterait la compréhension des événements mais depuis toujours le dialogue vrai est impossible.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Il ne reste que les traces et l'imaginaire du pire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Car oui je pense que souvent ce que l'on imagine est pire que la réalité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">C'est qu'il en faut peu pour traumatiser un enfant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Quelques mots. Un geste.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Puis le travail de mémoire vient creuser les sillons. L'esprit est comme pris au piège dans le labyrinthe et le Minotaure caché dans le plus obscur repli nous terrifie. Nous arpentons encore et encore les couloirs sombres de nos traumatismes à en user le pavé et la semelle de nos godillots. Si le traumatisme primal nous est inconnu ou inaccessible, nous nous heurtons aux murs à chaque changement de direction et le Minotaure reste un monstre chimérique. C'est peut-être que ce n'est pas la direction qu'il faille changer mais notre état d'esprit.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Alors vient le temps des stratégies.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Nous allons négocier avec le traumatisme.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">La plus simple des stratégies est le déni mais c'est aussi la plus dangereuse car vous allez nourrir le Minotaure avec l'énergie surpuissante de l'inconscient. Choisir le déni c'est marcher à reculons, les yeux bandés et prendre le risque de tomber dans un puits sombre et profond, peuplé de créatures démoniaques. Auriez-vous un jour le courage d'y descendre volontairement ? J'en doute. Mais un traumatisme nouveau même minime peut à tout moment en ouvrir la trappe sous vos pieds.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Si votre déni vous a doté d'ailes de cire et de plumes vous pourriez être tentés, tels des Icare de télé-réalité de chanter « je vais bien tout va bien » vous condamnant ainsi à battre des ailes et brasser du vent sans cesse car c'est alors tout le sol du labyrinthe qui serait l'entrée du puits vous interdisant le repos ; et monter plus haut assurerait la chute.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Avancer vaille que vaille sans jamais se retourner c'est ignorer qu'un élastique de longueur variable vous relie au Minotaure et que plus vous allez avancer et plus cet élastique va se tendre et pour amoindrir votre effort vous allez prendre des virages de plus en plus souvent, croyant faire face a des vents contraires. Mais, comme tout système dynamique, cette avancée à marche forcée aura des limites, vous condamnant au mieux à un surplace laborieux chahuté de vents changeants et au pire à un renvoi brutal aux origines de votre traumatisme écrabouillé, vous éclaboussé d'une bouillie sanglante de Minotaure devenu incompréhensible.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Après le déni vient la stratégie de la conscience passive, la tétanie prudente. Je sais qu'un monstre est là quelque part. Je le sais je vois son ombre au mur de ma caverne refuge qui n'est en fait qu'un carrefour saisissant. Cette ombre se mêle à la vôtre à chaque mouvement. Mais que va-t-il se passer au déclin du jour ? L'ombre projetée va grandir, grandir jusqu'à vous engloutir, tout entier.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Alors quoi ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">La guérison est un plan complexe qui se déroule par étape.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">L'urgence consiste à se mettre à distance de sécurité du trauma ; pas trop loin afin d'en avoir une image précise ; assez loin afin qu'il ne puisse pas aggraver la blessure.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Ensuite faire péter le plafond du labyrinthe, laisser l'alternance des jours et des nuits nous donner la cadence.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Chaque jour œuvrer, contempler, observer chaque encoignure, les inscrire en conscience.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Sentir les pierres solides sous les pieds, prendre conscience de ses capacités actuelles faire un état des lieux et commencer à imaginer quelle sorte de lame pourrait vous être utile, qu'elle sorte de l'âme.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Vous nourrir de connaissances et de travail bien réalisé. Vous préparer à affronter le monstre.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Durant les nuits, se souvenir des jours chauds et lumineux. Palper vos armes nouvelles, cultiver votre réassurance. Bercer l'enfant de souffrance pour apaiser ses douleurs et ses craintes. Lui dire qu'à chaque nouvelle acquisition vous devenez plus habile, plus fort.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Un matin se mettre debout. Être grand. Décider qu'il est temps.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Alors ce jour vous saurez que vous êtes à l'exacte bonne distance du Minotaure.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Trois choix vous seront alors offerts. </span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Si le traumatisme est ancien, devenu énorme, nourri de déni, lourd de conséquences douloureuses, alors de votre lame la plus puissante vous devrez « lui faire la peau ». Avec amour. Amour pour vous. Et au soir tombant, informer l'enfant de la mise à mort ou de la condamnation à vie, officielle et juste de son bourreau. Toucher le Minotaure de la pointe acérée du glaive de la justice c'est rendre possible sa transformation en un pilier de marbre et de pouvoir s'élever dessus.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Mais peut-être que le traumatisme est secondaire ou de moindre envergure, pas si effrayant que ça finalement et que vous voudrez juste vous en libérer.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Alors, parce que l'élastique aura la tension idéale, vous couperez une à une chaque fibre qui vous relie à lui et à la dernière section chaque demi-brin tombera mollement au sol, sans vous blesser, sans réveiller le Minotaure endormi. Vous lui direz au revoir et merci et vous poursuivrez votre quête d'un plus loin, l'enfant soulagé perché sur vos épaules.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Si l'enfant pense que le trauma compte pour lui alors, en gardant arme au côté et idéale distance, vous emmènerez avec vous le Minotaure domestiqué. Avec vous, comme en laisse, ce choix vous demandant une vigilance de chaque instant.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Et si malgré vous l'affrontement a lieu lors d'une nuit froide et sombre, souvenez-vous des jours lumineux et soyez la lumière car vous n'êtes pas vos traumatismes. Tenez-le à distance vaillamment avec vos armes anciennes. Ce n'est pas le moment d'allumer la forge aux flammes dansantes, mères de géants agités. </span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Rassurer l'enfant effrayé et rappelez-vous que l'autre nom du Minotaure est Astérion « petite étoile » et promettez lui qu'un jour, vous apprendrez auprès des anciens comment faire la bonne lame et que vous en ferez une.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">Au matin suivant, faites-le.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6334736" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lesfemmesendisent.fr/media/02/00/3656954213.jpeg" alt="traumatisme,enfance,guérison,minotaure,asterion,rose" /></p>
Bruno Chironhttp://www.bla-bla-blog.com/about.htmlLes corneilles n’oublient jamais les visagestag:www.bla-bla-blog.com,2019-05-14:61503912019-05-14T00:00:00+02:002019-05-14T00:00:00+02:00 Amateurs de thrillers hitchcockiens tordus à souhait, cette BD est faite...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/00/01/3858794373.jpg" id="media-6043562" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Amateurs de thrillers hitchcockiens tordus à souhait, cette BD est faite pour vous. Timothée Le Boucher signe <em>Le Patient</em> aux éditions Glénat : une petite merveille, après le remarqué <em>Ces jours qui disparaissent</em> (qui devrait être adapté au cinéma).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Cette bande dessinée somptueuse plonge dans l’histoire d’un crime familial sordide. Une famille est retrouvée assassinée à l’arme blanche après que Laura Grimaud, l’aînée des enfants, ait été croisée déambulant un couteau ensanglanté à la main. Seul Pierre Grimaud, son frère de 15 ans, est retrouvé en vie, gravement blessé et dans le comas. L’adolescente de 17 ans, déclarée coupable de ces crimes, sera enfermée avant qu’elle ne mette fin à ses jours.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Six ans après ce fait divers, Pierre sort de son comas. Une psychologue, Anna Kieffer prend en charge le jeune patient afin de comprendre ce qui s’est passé mais aussi de traiter les traumatismes du jeune homme. </span></p><blockquote><p style="text-align: justify; padding-left: 80px;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Une grenade scénaristique</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Entre la scientifique et l’ancienne victime du "<em>massacre de la rue des Corneilles</em>", une étrange relation se noue, alors que Pierre se plaint de recevoir des visites dans sa chambre d’un mystérieux homme en noir. Et il est vrai qu’autour de l’hôpital, un étrange individu rôde.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le moins que l’on puisse dire est que Timothée Le Boucher prend son temps pour déplier l’intrigue autour des séquelles d’un crime finalement jamais complètement élucidé. L’auteur a usé d’un soin particulier dans le traitement des lieux, des espaces, des regards et des dialogues dans un huis-clos de plus en plus étouffant. Tel un joueur d’échec, l'auteur avance ses pièces les unes après les autres, avant de dégoupiller sa grenade scénaristique à partir de la moitié du livre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Manipulation, traumatismes, souvenirs persistants : Timothé le Boucher souligne qu’à l’instar des corneilles, les victimes n’oublient jamais. Anna Kieffer incarne l’héroïne hitchcockienne par excellence : femme fatale mais fragile, c’est elle le fil conducteur de cette histoire de plus en plus intime. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La bande dessinée donne également une large part aux personnages secondaires – patients, infirmières, médecins – dont certains deviennent essentiels à l’intrigue. Une intrigue rondement menée pour un récit sombre et déstabilisant. Une vraie réussite.</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Timothé Le Boucher, <em>Le Patient</em>, éd. Glénat, coll. Mille Feuilles, 2019, 292 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://timotheb.canalblog.com" target="_blank" rel="noopener">http://timotheb.canalblog.com</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/11/25/changez-vous-mademoiselle-6108103.html" target="_blank" rel="noopener">"Changez-vous, mademoiselle"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/GqDcxPi3Pqk" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong><a style="color: #808080;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Likez, partagez</a>, <a style="color: #808080;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #808080;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a> </strong>les blablas de Bla Bla Blog !</span></p>
Val d'amourhttp://leblogdesgrapilleursdelivresdemusiqueetdecinemaduvaldamour.hautetfort.com/about.htmlL'homme qui tombe, de Don DeLillo, Actes Sud 2008tag:leblogdesgrapilleursdelivresdemusiqueetdecinemaduvaldamour.hautetfort.com,2019-04-12:61434212019-04-12T11:48:00+02:002019-04-12T11:48:00+02:00 En cette matinée du 11 septembre 2001, il y a, dans la main de Keith,...
<div><a href="http://leblogdesgrapilleursdelivresdemusiqueetdecinemaduvaldamour.hautetfort.com/media/00/02/249024913.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-5977979" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leblogdesgrapilleursdelivresdemusiqueetdecinemaduvaldamour.hautetfort.com/media/00/02/3998467056.jpg" alt="L-homme-qui-tombe.jpg" /></a>En cette matinée du 11 septembre 2001, il y a, dans la main de Keith, masqué de cendres, criblé d’éclats de verre et revenu d’entre les morts dans l’appartement de son ex-épouse, Lianne, une mallette qui ne lui appartient pas et que sa main de rescapé serre de toutes ses forces. Tandis que Keith se rapproche et s’éloigne d’une autre femme rencontrée dans l’enfer des tours, Lianne s’abandonne à l’inquiétude que lui causent l’attitude farouche de son fi ls, l’atelier d’écriture pour malades d’alzheimer dont elle a la charge, l’Homme qui Tombe, ce performeur que la police traque, la santé de sa mère qui vit depuis des années une incompréhensible liaison avec un mystérieux Européen toujours entre deux avions, entre deux univers…</div><p>"<em>L'action se déroule à New-York le jour du 11 septembre 2001. Livre qui traite des personnes qui ont survécu, des témoins, et des proches des survivants. J'ai trouvé cette lecture difficile, l'écrivain passant constamment d'un personnage à l'autre. Je n'ai pas aimé." </em>SM</p><p>L'avis de Amesoul sur Babelio:</p><p><em>" Avec son dernier roman "</em>L'Homme qui tombe<em>", DeLillo et son écriture fragmentaire livre un ouvrage marquant, qui poursuit le lecteur de loin en loin une fois les pages refermées. Face aux débris de leurs vies, les personnages sillonnent les rues de Manhattan meurtries à tenter de recoller les morceaux, comme on peut, maladroitement souvent.</em></p><div class="text row"><div id="cri_6651" style="height: 100%; overflow: hidden;"><em>Keith remonte Broadway complètement hagard, le bras gauche meurtri, la main droite serrant une mallette, alors qu'autour de lui tout n'est que brouillard de cendres, odeur infecte de kérosène et courses éperdues de compagnons d'infortune.</em><br /><em>Lianne, épouse séparée de Keith depuis deux ans, le voit revenir tel un zombie sur le pas de sa porte, le visage incrusté de petits éclats de verre. Ils ne cherchent même pas à comprendre ce qui les réunit soudain à nouveau. Dans ces minutes et celles qui suivront dorénavant, doit-on encore chercher un sens à la vie ? Ils assumeront peu à peu leur tendance à l'incommunicabilité, pour en faire un atout, une protection. Keith continuera à avancer dans la vie, en la domptant grâce au poker entre hasard, chance et stratégie. Pourquoi lui s'en est sorti?</em><br /><em>Dérives, tempêtes sous des crânes, (se laisser) tomber au plus profond de soi-même pour trouver une paix impossible. Bribes de pensées éparses jeter à la face du lecteur pour percer le mutisme des traumatisés, de ceux qui ont laissé une part d'eux-mêmes au pied des tours en miettes.</em><br /><em>Lianne anime également des ateliers de mémorisation et d'écriture pour des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, tentant d'exorciser le souvenir d'un père n'ayant pu supporter cette déchéance. Pansements de la mémoire de ceux qui peu à peu la perdent.</em><br /><em>Le cheminement d'êtres trimballant leurs doutes. Doute qui devient certitude inébranlable pour Hammad celui qui, de Hambourg en passant par l'Afghanistan et la Floride, dit se combattre lui-même et ira jusqu'à briser ses ailes contre ces vitres qui semblent dominer le monde. L'événement tragique et marquant de ce début de siècle n'est qu'une toile de fond, à aucun moment l'auteur ne cherche à en comprendre les raisons ou les causes, mais plutôt à replacer la vie à l'échelle d'êtres humains qui se battent avant tout avec eux-mêmes.</em><br /><em>Dans les oeuvres de DeLillo, il y a souvent tout ce que j'aime avec l'ancrage historique et social, la fiction dans le réel, l'introspection des personnages, le soucis du détail, et bien sûr le style inimitable... Des pages parfois âpres qui demandent toute l'attention du lecteur, qui dérangent dans leurs constructions, qui s'impriment petit à petit dans l'esprit.</em><br /><em>Un immense auteur, maître de la psyché, au summum de son art. le souffle puissant d'une prose entêtante qui vous happe. Une écriture expressionniste par petites touches, déroutante mais qui fait peu à peu apparaître ce qui fait le charme complexe des âmes humaines.</em>"</div></div>
syb24http://untempspoursoi.hautetfort.com/about.htmlL’EMDR - Quesako ?tag:untempspoursoi.hautetfort.com,2018-06-08:37016812018-06-08T14:10:00+02:002018-06-08T14:10:00+02:00 Lorsqu’un événement difficile voire traumatique n’a pu être...
<p>Lorsqu’un événement difficile voire traumatique n’a pu être « digéré », il continue à avoir des incidences sur nos comportements, notre physiologie et notre vie en général : pensées obsédantes, troubles du sommeil, anxiété, difficultés de concentration, maladies de peau ou digestives, etc…</p><p>L’EMDR consiste à <strong>retraiter l’information dysfonctionnelle</strong> par des <strong>stimulations sensorielles bilatérales et alternées</strong> (balayage devant les yeux, taping sur les genoux ou stimulations sonores) tout en étant guidé par un thérapeute dûment formé.</p><p>Peu d’outils thérapeutiques ont fait couler autant d’encre que celui-ci. Son utilisation sur des Etats de Stress Post-Traumatiques (PTSD) ou sur des phobies, notamment, a donné des résultats jugés parfois spectaculaires.</p><p><img src="http://untempspoursoi.hautetfort.com/media/01/02/513047718.jpg" id="media-5826469" alt="" /></p><p><img id="media-3108392" title="" src="http://untempspoursoi.hautetfort.com/media/02/02/1058722068.jpg" alt="oeil.jpg" /></p><p>Pour autant, pour que l’outil fonctionne, il est important de respecter quelques règles de base :</p><ul><li>Instaurer une relation de <strong>partenariat</strong> entre le thérapeute et le patient qui est actif et engagé dans le processus</li><li>Évaluer si la demande (et parfois l’état) du patient est compatible avec l’utilisation de l’outil</li><li>Bien identifier <strong>l’évènement « cible » </strong>avec les émotions / sentiments et pensées associées</li><li>Installer des états ressources et d’auto-relaxation chez le patient</li><li>Distinguer cette approche d’une thérapie verbale : après la désensibilisation, on parle de ce que l’on perçoit et ressent dans l’ici et maintenant (pas d’analyse)</li></ul><p>Et de suivre les étapes du protocole qui va de la prise de contact et de l’évaluation à la ré-évaluation en fin de travail. En général, l’étape de désensibilisation elle-même n’est entreprise qu’en 2<sup>ème</sup>séance si la cible est identifiée rapidement. Le nombre de séances varient selon le nombre de traumatismes ou problématiques à travailler.</p><p style="text-align: right;"> </p><p><img id="media-3108397" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://untempspoursoi.hautetfort.com/media/00/02/3194339843.jpg" alt="oeil2.jpg" /> <strong>Indications de l’EMDR :</strong></p><ul><li>Traumatismes majeurs : viol, attentat, accident, deuil…</li><li>Disputes, humiliations, maltraitance…</li><li>Phobies</li><li>Troubles chez l’enfant</li></ul><p>Un livre accessible à tous, pour en savoir plus :</p><p><em>« L’EMDR » de Jacques Roques – InterEditions, Dunod 2008</em></p>
Carmen SERGHIE LOPEZhttp://www.cefro.pro/about.htmlRésiliences/Livretag:www.cefro.pro,2016-09-01:58421052016-09-01T07:35:00+02:002016-09-01T07:35:00+02:00 (Photo: L'Atlantique à Edisto Beach, Caroline du Sud) Cet ouvrage...
<p id="yui_3_16_0_ym19_1_1472652879185_2661"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-5445072" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.cefro.pro/media/02/01/471103936.jpg" alt="psychologie, traumatisme, émotions négatives, résilience, livre " /></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>(Photo: L'Atlantique à Edisto Beach, Caroline du Sud)</em></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Cet ouvrage récent réunit l’apport de quatorze universitaires et praticiens de sept pays au sujet du concept de <span style="color: #003366;"><em><strong>résilience</strong> </em></span>dans plusieurs domaines : psychologie et psychiatrie, socio-écologie, travail social, réadaptation, éducation, organisation des systèmes, science des matériaux, économie, culture, droit et relations internationales. De là le terme au pluriel <a href="https://www.amazon.fr/R%C3%A9siliences-ressemblances-diversit%C3%A9-Boris-Cyrulnik/dp/2738134491/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1472655308&sr=1-1&keywords=r%C3%A9siliences+Serban+Ionescu">Résiliences, Ressemblances dans la diversité.</a></span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1472652879185_2663"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #003366;"> "L’origine de ce terme se perd dans la nuit des temps, mais il a été utilisé dans une variété de contextes depuis au moins 2065 ans. Son histoire est riche et variée. Il est passé d’une langue à l’autre, d’un pays et d’une culture à une autre, d’une discipline à une autre. Au cours de ce processus, il a été défini et redéfini". <span style="color: #000000;">Un</span></span> chercheur aurait trouvé plus de 225 définitions de la <em>résilience</em>. "<span style="color: #003366;">Au cours de la Seconde guerre mondiale, la résilience est devenue monnaie courante dans des disciplines comme la psychologie et l’anthropologie. (...) Dans son essence, la résilience est un simple concept. Tout comme un matériau doit être robuste et ductile afin de résister et d’amortir la force qui lui est appliquée, la société, par analogie, doit manifester de la résistance et de l’adaptabilité, et ses membres doivent réagir de la même manière. Le problème est comment un tel état peut être atteint. <strong>Holling</strong>, l’écologue des systèmes, définissait la résilience en référence à l’homéostasie, la propension d’un système à revenir à l’équilibre. Les systèmes écologiques pourraient le faire si on leur permettait de récupérer après des chocs, si l’échelle temps impliquée n’était pas si longue que celle du changement climatique ou de la montée du niveau des mers, et si les frontières du système étaient fermées. Le problème avec les individus et la société, et davantage avec la nature, est l’absence d’une base pour l’équilibre. Tout est tendanciel. Alors, la meilleure formulation pour la résilience est celle basée sur <em>bondir en avant </em>(<em>bouncing forward</em>) et non pas <em>se remettre </em>(<em>bouncing back</em>) après que le système a reçu un choc. Bien sûr, la physique et les sciences sociales ont remis en question l’utilisation du concept d’équilibre et ce, de manière remarquablement similaire</span>." </span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1472652879185_2665"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #003366;">"La résilience est quelque chose que nous voulons tous réaliser et que nous voulons promouvoir comme partie intégrante du développement humain. Bien sûr, la résilience et le développement vont main dans la main. Dans la réduction du risque de catastrophes, il est bien connu -mais curieusement beaucoup moins mis en pratique- que la sécurité ne peut être réalisée sans relier la réduction de catastrophes au processus de développement général. Dans la même veine, les processus de réduction du risque doivent être durables, en soi et comme partie d’un agenda général de durabilité qui limite notre consommation excessive des ressources. La résilience ne peut être atteinte sans réduire la vulnérabilité et accroître la durabilité. En plus du niveau social, le concept de résilience a été largement appliqué à la santé des individus. Généralement, elle ne peut être atteinte sans un certain niveau du bien-être."</span> Mais qu’est-ce que le bien-être ? Il est rarement défini car il y a une répugnance universelle à être normatif sur quelque chose d’aussi controversé politiquement. "<span style="color: #003366;">Les preneurs de décisions ont peur qu’une définition du bien-être puisse les forcer à l’offrir et peut-être aussi à le refuser à certains qui aspirent à en bénéficier. La question de savoir si la résilience est le contraire de la vulnérabilité fait penser au débat qui consiste à déterminer si pauvreté et vulnérabilité sont synonymes, auquel la réponse définitive est <em>presque mais pas tout à fait"</em></span>. L’acquisition de la résilience implique la réduction de la vulnérabilité, mais probablement cela n’est pas suffisant.</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1472652879185_2667"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><strong id="yui_3_16_0_ym19_1_1472652879185_2668">En psychologie et en psychiatrie, </strong>le mot résilience apparaît pour la première fois dans <em>l’American Journal of Psychiatry</em>, en 1942, quand <span style="color: #003366;"><strong>Mildred C. Scoville</strong></span> évoque "<span style="color: #003366;">l<em>’étonnante résilience</em> des enfants confrontés, pendant la guerre, à des <em>situations dangereuses pour leur vie"</em>. "Dans ce texte, Scoville cite l’article publié, la même année, par <strong>Dorothy Burlingham</strong> et <strong>Anna Freud</strong>, qui notaient que des enfants ayant vécu des bombardements répétés et très destructeurs ne présentaient pas de signes observables de <em>chocs traumatiques</em>. La résilience psychologique devient objet de recherche avec les thèses de doctorat, soutenues à l’Université Stanford, par <strong>Jack Block</strong> (1950) et <strong>Jeanne Block</strong> (1951). Les travaux des époux Block ont fait émerger le concept de <em>résilience du moi</em> dont le sens est précisé en 1980, quand ils le définissent comme l’un des facteurs sous-jacents à l’adaptation. La résilience du moi serait, selon ces deux chercheurs, la capacité à s’adapter de manière flexible." </span></span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1472652879185_2670"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">En comparant le développement de l’intérêt pour la résilience aux Etats-Unis et en France, nous constatons que le mot résilience apparaît en anglais beaucoup plus tôt qu’en français."<span style="color: #003366;">C’est le philosophe <strong>Francis Bacon</strong> qui l’utilise pour la première fois, en 1626, dans son ouvrage <em id="yui_3_16_0_ym19_1_1472652879185_2671">Sylva Sylvarum</em> ou <em id="yui_3_16_0_ym19_1_1472652879185_2672">Histoire naturelle</em> pour désigner la manière dont l’écho <em>rebondit</em>."</span> Selon le Trésor de la langue française, édité par le CNRS, la première occurrence en français du mot résilience (sous la forme <em>résélience</em>) date de 1906, et celle de la forme utilisée actuellement (<em>résilience</em>), de janvier 1911. Les écrivains français adoptent plus tard ce mot, et "<span style="color: #003366;"><strong>Paul Claudel</strong> utilise dans <em>L’élasticité américaine </em>(1936/1965) le mot anglais resiliency sans le traduire en français, pour désigner une caractéristique du tempérament américain, qui assemblerait les idées d’élasticité, de ressort, de ressource et de bonne humeur".</span></span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1472652879185_2674"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">En France plus particulièrement, le concept de résilience est à l’origine d’une nette ambivalence. Pendant que certains chercheurs le trouvent passionnant, d'autres le critiquent parce qu'il risque de porter ombrage à leurs options théoriques ou au monopole de leur pratique. Il est important de signaler le parallèle qui existe entre le développement de la recherche sur la résilience aux Etats-Unis et dans les pays anglo-saxons, et l’essor de la psychologie positive dans ces pays, approche qui vise "<span style="color: #003366;">l’étude des conditions et processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des gens, des groupes et des institutions</span>. <span style="color: #003366;">Il s’agit donc d’une approche qui concerne, en même temps, l’épanouissement et le développement personnel, les relations interpersonnelles et les questions sociales, voire politiques. Dans les pays anglo-saxons, on considère que l’espoir, l’optimisme, une <em>attitude positive</em> sont les clefs de la santé et de la longévité. Selon <strong>Seligman</strong> (2002), l’un des principaux promoteurs de la psychologie positive, le but de cette approche est de catalyser un changement qui amènerait la psychologie centrée uniquement sur la réparation des pires choses de la vie à s’intéresser aux moyens d’améliorer la qualité de la vie. Le message du mouvement de la psychologie positive est de rappeler que la psychologie doit aussi se consacrer aux forces humaines, pour aider à construire à partir de ces forces. L’accent mis sur les forces des individus rapproche la psychologie positive d’une orientation proche, développée aux Etats-Unis, dans le cadre du travail social. Il s’agit de la pratique basée sur le concept d’habilitation (<em>empowerment</em>, en anglais), qui vise à identifier les forces effectives ou potentielles, les ressources internes ou externes des personnes, ainsi que les ressources additionnelles qu’il faut développer. Loin de constituer une pratique fondée sur un optimisme excessif, l’habilitation tient compte des déficits et des limitations des personnes pour lesquelles elle est utilisée"</span>.</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1472652879185_2676"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Les débats sur le concept de résilience sont nombreux. Certains chercheurs considèrent que la résilience est une caractéristique personnelle stable qui englobe un ensemble de traits reflétant les ressources globales et la solidité du caractère, la flexibilité psychique en réponse aux circonstances environnementales stressantes, un facteur qui protège contre les adversités et les émotions négatives. Pour d’autres chercheurs la résilience n’est pas et ne peut être un trait. </span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1472652879185_2678"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #003366;">"Le fait de considérer la résilience comme une caractéristique individuelle pourrait avoir des conséquences négatives. Sans vouloir minimiser le rôle des facteurs individuels dans le processus de résilience, il est évident que cette manière de de concevoir la résilience pourrait conduire à la valorisation sociale de certains individus, envisagés comme <em>plus forts</em>, et respectivement, à la stigmatisation de ceux qui ne font pas ou font difficilement face à l’adversité.</span> <span style="color: #003366;">Dans la perspective <em id="yui_3_16_0_ym19_1_1472652879185_2679">résilience en tant que résultat</em> de la rencontre de l’individu avec l’adversité chronique ou le traumatisme</span>, des chercheurs ont observé <span style="color: #003366;">trois groupes de <em>phénomènes de résilience</em> chez les individus à risque: 1) l’apparition de résultats meilleurs qu’attendus; 2) le maintien, pur et simple, d’une <em>adaptation positive</em> en dépit des expériences stressantes vécues et 3) une bonne rémission après le trauma</span>. <span style="color: #003366;">En France, en particulier, certains universitaires et praticiens considèrent qu’il n’est possible de parler de résilience qu’après un traumatisme. Cette position pourrait être en relation avec l’influence de la psychanalyse (ou le concept de traumatisme occupe une place importante) et avec une résistance au changement de paradigme qu’entraînerait l’utilisation du concept de résilience dans la pratique clinique"</span>.</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1472652879185_2582"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Le concept de résilience psychologique suscite un intérêt rarement rencontré "<span style="color: #003366;">parce qu’il fascine en objectivant une attitude optimale face aux adversités de la vie, face aux traumatismes"</span>, et en même temps, "i<span style="color: #003366;">l déclenche des appels à la prudence, un travail, réalisé avec rigueur, de clarification terminologique, visant à affiner le concept de résilience, en utilisant les informations issues de son analyse à niveaux multiples, en projetant de nouvelles recherches longitudinales, en collaboration avec ceux qui l’utilisent dans d’autres domaines"</span>. </span></p><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"> </span></div><p> </p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlHAVRE ULTIMEtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2016-05-10:57874222016-05-10T14:01:00+02:002016-05-10T14:01:00+02:00 HAVRE ULTIME Tout de suite après le traumatisme amoureux...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5344488" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/02/1751029708.jpeg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt; color: #008000;"><strong>HAVRE ULTIME</strong></span></p><p style="text-align: center;"><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Tout de suite après le traumatisme amoureux</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Qui a causé l'éclatement de son monde intime,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il a initié de nombreuses tentatives, toutes avortées,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Glanant grâce à elles d'infimes quartz de lui-même</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Et faisant exploser les petites et les grandes vérités </strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>A l’affût dans le tourbillon des apitoiements obscurs.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Sans verser une larme, il a poussé la logique à l'extrême </strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dans l'éventualité d'une résolution de l'énigme posée</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Aux arcanes d'une mémoire écorchée au fil de sa colère.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Mais dans le capital-temps où chaque heure se ressemble</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>S'est révélée l'annonce d'un désastre aux effluves fétides</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Arguant qu'il ne le retiendrait plus de ce côté-ci de la vie.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il se mit dès lors à rédiger un chant d'adieu incisif</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Disant a d'autres le havre ultime d'une déchéance</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Qui désormais le fascine trop pour l'effrayer encore.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlHAVRE ULTIMEtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2016-03-25:57617612016-03-25T14:47:00+01:002016-03-25T14:47:00+01:00 HAVRE ULTIME Tout de suite après le traumatisme amoureux...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5297176" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/01/3881797131.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt; color: #008000;"><strong>HAVRE ULTIME</strong></span></p><p style="text-align: center;"><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Tout de suite après le traumatisme amoureux</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Qui a causé l'éclatement de son monde intime,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il a initié de nombreuses tentatives, toutes avortées,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Glanant grâce à elles d'infimes quartz de lui-même</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Et faisant exploser les petites et les grandes vérités </strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>A l’affût dans le tourbillon des apitoiements obscurs.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Sans verser une larme, il a poussé la logique à l'extrême </strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dans l'éventualité d'une résolution de l'énigme posée</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Aux arcanes d'une mémoire écorchée au fil de sa colère.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Puis, dans le capital-temps où chaque heure se ressemble,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>S'est révélée l'annonce d'un désastre aux effluves fétides</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Arguant qu'il ne le retiendrait plus de ce côté-ci de la vie.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il se mit dès lors à rédiger un chant d'adieu incisif</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Disant a d'autres le havre ultime d'une déchéance</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Qui désormais le fascine trop pour l'effrayer encore.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Carmen SERGHIE LOPEZhttp://www.cefro.pro/about.htmlLa mémoire (2)tag:www.cefro.pro,2015-09-22:56887092015-09-22T21:57:00+02:002015-09-22T21:57:00+02:00 ( Photo Nice -Le square Durandy en 2014 ) La mémoire continue à poser...
<p><span style="font-size: small; font-family: verdana, geneva;"><img id="media-5163747" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.cefro.pro/media/00/00/1145756437.jpg" alt="mémoire,technologie,neurosciences,cerveau,faux souvenirs,traumatisme,croyance,guérison" />(<em>Photo Nice -Le square Durandy en 2014</em>)</span></p><p><span style="font-size: small; font-family: verdana, geneva;">La mémoire continue à poser de nombreuses questions aux scientifiques, bien que de nombreuses réponses aient été apportées. Nous savons que la fabrication de souvenirs est le résultat d’une réaction biochimique qui a lieu particulièrement dans les neurones responsables de nos sens. Nous savons également que <em><strong><span style="color: #003366;">la mémoire à court terme</span> </strong></em>(de travail) est localisée dans des aires spécifiques du cerveau, et qu’elle a en commun avec <span style="color: #003366;"><em><strong>la créativité</strong></em></span> le processus de combiner des unités d’information (des <em>bits</em>). Par le simple fait d’être vivants et ouverts au monde, nous enregistrons des impressions sur notre agenda mental, pour intégrer ensuite les différents <em>bits</em> dans des combinaisons nouvelles, que nous appelons nos propres idées, une sorte d’assemblage multimédia des <em>bits</em> existants. Comme dans <span style="color: #003366;"><em>l’intertextualité</em></span>, où un texte se crée toujours dans une relation intertextuelle explicite ou non, à d’autres textes. Nous savons aussi aujourd'hui comment les souvenirs sont encodés dans les neurones du cerveau grâce à la synthèse de certaines protéines dans les cellules, comment la fréquente répétition des signaux libère du magnésium et fixe le calcium, ce qui rend possible le stockage stable et permanent dans <span style="color: #003366;"><strong><em>la mémoire à long terme</em></strong></span>, comment un processus chimique de renforcement à long terme fait que les connexions entre les neurones soient renforcés régulièrement. Nous savons que nous avons une <span style="color: #003366;"><em><strong>mémoire émotionnelle</strong></em></span> ou épisodique (le vécu) et une <span style="color: #003366;"><strong><em>mémoire sémantique</em></strong></span>, qui inclut nos connaissances. Qu’en est-il de notre mémoire (sémantique, bien entendu) dans l’ère des nouveaux <span style="color: #003366;"><em><strong>outils technologiques</strong></em></span> ?</span></p><p id="yui_3_16_0_1_1442942636027_2298" style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><span style="color: #003366;"><strong>Clive Thompson</strong></span> montre dans son livre <span id="yui_3_16_0_1_1442942636027_2300" lang="EN-US"><a href="https://www.brainpickings.org/2013/09/13/clive-thompson-smarter-than-you-think/">«<span style="color: #003366;"> <em>Smarter than you think. How technology is changing our minds for the better </em></span>»</a>, que ces outils - les moteurs de recherche et </span>l’intelligence artificielle qui bat les champions aux échecs- sont inextricablement liés à notre esprit mental, avec lequel ils travaillent en tandem, en changeant profondément la façon dont nous nous souvenons, nous apprenons, ou «nous agissons » émotionnellement, intellectuellement, politiquement sur la connaissance. Dans le meilleur des cas, ces outils nous aident à retenir et à communiquer davantage, dans le pire, ils nous livrent à la manipulation de leurs créateurs, mais dans l’ensemble ce qui se passe est profondément positif. Notre perception du monde et de nous-mêmes évoluera toujours d’une façon dynamique, et tout va se jouer à l’intersection de la technologie et de la psychologie. Nous sommes arrivés à « <span style="color: #003366;"><em><strong>externaliser </strong></em></span>» notre mémoire. Consulter un moteur de recherche est différent de regarder dans une encyclopédie, c’est comme poser la question à une personne surdouée, nous lui déléguons cette tâche. C’est un phénomène que <span style="color: #003366;"><strong>Daniel Wagner</strong></span>, psychologue de Harvard, appelle « <strong><span style="color: #003366;"><em>transactive memory</em></span></strong> » : deux têtes font un meilleur travail qu’une seule. Ce partage du travail de remémoration nous rend plus intelligents collectivement et élargit notre aptitude à comprendre le monde qui nous entoure. La compétence à rechercher dans le stock de souvenirs d'autrui représente la caractéristique de notre relation évolutive avec l’information, et elle forme profondément notre expérience de la connaissance. Apparemment, cela peut signifier un rétrécissement de notre capacité mentale, mais il existe un substrat d’une importance capitale : l’externalisation exige que nous apprenions ce que la machine sait, donc une sorte de <span style="color: #003366;"><em><strong>méta-connaissance</strong></em></span> nous permettant de retirer l’information quand nous en avons besoin. Thompson observe que nous avons utilisé cette «<em><span style="color: #003366;"> transactive memory </span></em>» depuis des millénaires avec d’autres humains. Dans la vie de tous les jours, nous sommes rarement isolés, et faire <span style="color: #003366;"><em>des transactions d’informations</em></span> nous permet d’être performants à des niveaux élevés, en accomplissant des actes de raisonnement impossibles par nous seuls. Les machines de recherche font, à beaucoup d’égards, une meilleure « <span style="color: #003366;"><em>transactive memory</em></span> » que nous-mêmes, et nos habitudes de recherche se sont adaptées aussi. Nous obtenons sur le Web beaucoup plus qu’une réponse, et l’important est de savoir comment fonctionne l’esprit de ce partenaire : où sont les points forts, les points faibles, les biais. C’est ainsi que nous jugeons les gens autour de nous, mais pour ce qui est de la machine, c’est plus difficile. Les moteurs de recherche sont des compagnies commerciales, donc si nous voulons nous baser sur la connaissance numérique mise en ligne, nous devons regarder d’un oeil sceptique. C’est là une vraie compétence à acquérir, comme celles pour les maths et l’écriture.</span></p><p style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"> </p><p id="yui_3_16_0_1_1442942636027_2304" style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Les chercheurs ont découvert que les aires de notre cerveau responsables de la formation des souvenirs, et celles qui sont responsables de l’autocontrôle, sont fortement liées. Si nous restons concentrés ou si nous sommes disciplinés, nous sommes moins aptes à nous souvenir de ce qui se passe. <a href="http://www.sciencealert.com/researchers-show-how-self-control-can-drain-your-memory-banks">L’autocontrôle et la mémoire se partagent les mêmes ressources </a>dans le cerveau, d’où la théorie que si nous sommes inhibés, nous oublions plus vite. Cela met en lumière la relation entre la réponse de l’inhibition (l’autocontrôle) et les processus cognitifs (la perception, l’attention, la mémoire). Pour le moment, ce n’est qu’une théorie spéculative, mais une piste à explorer pour le traitement des troubles de l’attention (ADHD).</span></p><p style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"> </p><p id="yui_3_16_0_1_1442942636027_2308" style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><span id="yui_3_16_0_1_1442942636027_2310" lang="EN-US">Nos souvenirs </span>sont-ils toujours<span id="yui_3_16_0_1_1442942636027_2312" lang="EN-US"> réels? </span>Les <span style="color: #003366;"><strong><em>faux souvenirs</em></strong></span> (quelque chose qui n’a jamais eu lieu - un événement insignifiant, mais aussi une agression) peuvent affecter tout le monde. Les psychologues et les neuroscientifiques ont des réponses, mais le phénomène garde encore son mystère. <a href="http://thescienceexplorer.com/are-your-memories-real">Selon une étude récente</a>, quand nous nous rappelons quelque chose, nous nous rappelons en réalité la dernière fois où nous avons évoqué le souvenir respectif, et non le souvenir de l’événement réel. Chaque fois que nous nous souvenons d’un événement, la mémoire est affectée et modifiée par nos pensées, nos perceptions, nos émotions. De petits changements dans le souvenir d’un événement à chaque évocation peuvent faire boule de neige et donner un faux souvenir. Nous croyons qu’il est vrai ainsi qu’il a évolué dans notre tête. Comme nous savons, les souvenirs sont stockés grâce aux protéines spécifiques du cerveau, et ces protéines peuvent être reformées ou modifiées à chaque fois que le souvenir est remémoré. Les scientifiques disent que beaucoup de nos souvenirs quotidiens sont reconstruits en faux souvenirs parce que notre vision du monde change constamment. S’il existe des trous dans notre souvenir, notre mémoire les remplit avec la connaissance du moment, avec des croyances ou des attentes. Les fortes émotions associées à un événement peuvent jouer un rôle dans les faux souvenirs. </span></p><p style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><span style="color: #003366;"><strong>Elisabeth Loftus</strong></span>, psychologue cognitiviste et experte dans le domaine de la mémoire, a consacré de nombreuses années à des recherches très poussées sur les faux souvenirs, surtout à une époque où la théorie de la « <span style="color: #003366;"><em>mémoire réprimée</em></span> » était encore à la mode et avait fait beaucoup de victimes. </span></p><p style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">«<span style="color: #003366;"><em> Les chercheurs ont démontré, à travers des exemples authentiques et grâce aux expérimentations, qu’il est possible de croire qu’on a vécu quelque chose qui n’est jamais arrivé (…) Et il arrive que, si les patients affirment ne se souvenir de rien, le thérapeute leur pose la question encore, encore et encore… Jusqu’à ce que la mémoire leur « revienne ». Voilà ce que je découvrais, en étudiant tous ces cas de « mémoire réprimée » avec les comptes rendus écrits des séances de thérapie. Si le patient affirmait ne se souvenir d’aucun abus sexuel dans son enfance, le thérapeute essayait toutes sortes de techniques telles l’hypnose ou l’interprétation des rêves pour aider le patient à recouvrer la mémoire. Selon moi, ces souvenirs surgissant en cours de thérapie avaient tout simplement été induits par le thérapeute. Evidemment, les gens n’appréciaient pas beaucoup ce genre d’explication (…) Les défenseurs de la théorie de la mémoire réprimée ont utilisé toutes sortes de moyens pour me faire taire (…) Ce n’est pas un débat sur la réalité ou l’horreur des abus sexuels, incestes ou autres violences envers les enfants. C’est un débat à propos de la mémoire (…) Il y a moins de cas judiciaires de « mémoire réprimée », parce que le nombre de sceptiques a augmenté… </em></span>» (<strong>Les Nouveaux Psys</strong>, trad. P.de Sutter).</span></p><p style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"> </p><p id="yui_3_16_0_1_1442942636027_2316" style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><a href="http://wakeup-world.com/2015/01/31/how-to-heal-emotional-trauma/wuw_paginate/disabled/">Comment guérir les traumatismes émotionnels </a>?</span></p><p id="yui_3_16_0_1_1442942636027_2320" style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Un traumatisme émotionnel n’est pas simple à guérir, probablement parce que nous ne comprenons pas vraiment ce que sont nos <span style="color: #003366;"><strong><em>blessures émotionnelles</em></strong></span> et que les voies de guérison que nous utilisons ne fonctionnent pas. Il faudra d'abord comprendre que la blessure émotionnelle n’est pas l’expérience traumatisante originelle, mais la croyance que nous en formons. En réalité, c’est cette croyance qui nous diminue et nous fait souffrir. Nous recherchons la sécurité affective, et notre réponse naturelle à tout événement traumatisant est de lui donner un sens. Nous faisons cela en créant des croyances, qui sont des <span style="color: #003366;"><em><strong>croyances traumatisantes</strong></em></span> et qui deviennent <span style="color: #003366;"><em>des blessures émotionnelles</em></span>. La raison pour laquelle les gens ne guérissent pas est qu’ils essayent de guérir l’expérience traumatisante, et non les croyances traumatisantes. En comprenant que les blessures émotionnelles sont en réalité les croyances traumatisantes que nous avons sur nous et sur le monde, nous avons le pouvoir de guérir.</span></p><p id="yui_3_16_0_1_1442942636027_2324" style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Deux personnes peuvent avoir le même traumatisme, comme expérience, et des réponses complètement différentes parce qu’elles développent des croyances différentes. Les croyances traumatisantes créent des <span style="color: #003366;"><strong><em>besoins émotionnels</em></strong></span> que nous devons rencontrer pour pouvoir guérir, malgré la barrière invisible que les croyances mettent entre nous et ces besoins. Par exemple, si la croyance traumatisante est « <em>je n’ai aucune valeur </em>», le besoin émotionnel consiste à se sentir digne, et si nous nous sentons inconditionnellement digne, la blessure se fermera. <span style="color: #003366;"><em>C’est pourquoi la guérison est un défi, car les croyances traumatisantes comblent le moi et le sabotent en même temps</em></span>. Nous aurions tort de croire que les croyances (traumatisantes), que nous avons le droit de développer quand nous avons été blessés, nous protègent. En fait, elles déterminent, altèrent et créent plus que nous ne souhaitons. Elles ont une profonde influence sur la réalité parce qu'elles véhiculent de l’émotion affective intense. Donc, si nous pensons être impuissants, nous attirons des situations qui renforcent cette croyance. Une clé essentielle en vue de la guérison est de <span style="color: #003366;"><em>prendre toute sa responsabilité</em></span> à l’égard de sa vie et de ses blessures. Tant que nous blâmons l’extérieur, nous éloignons de nous le pouvoir de guérison. C’est nous seuls qui formulons nos pensées, et donc c’est nous qui sommes responsables de créer et de croire à nos croyances traumatisantes. Celles-ci nous font souffrir parce qu’elles nous déconnectent de ce que nous sommes réellement, et cela parce que notre moi profond ne peut jamais croire que nous sommes faibles ou sans valeur. <span style="color: #003366;"><em>La souffrance</em> </span>sera notre système d’orientation, une sorte de guide intérieur qui nous alerte de la déconnexion, afin que nous puissions guérir en abandonnant les croyances traumatisantes. Le but le plus élevé des expériences traumatisantes est d’attirer notre attention sur les croyances cachées ou sous-jacentes qui existent dans notre psyché. L’expérience traumatisante active la croyance cachée, de sorte que nous en soyons conscients et puissions guérir (nous ne pouvons pas guérir quelque chose dont nous ne sommes pas conscients).</span></p><p id="yui_3_16_0_1_1442942636027_2328" style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Il existe quatre croyances traumatisantes : <span style="color: #003366;"><em>la victimisation, la faiblesse, l’absence de valeur, la perte.</em></span></span></p><p id="yui_3_16_0_1_1442942636027_2332" style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">La clé de la guérison en cas de <strong><em><span style="color: #003366;">victimisation</span></em></strong> est de percevoir qui on est réellement, en se rappelant que l’on est le créateur de sa propre vie. Une fois que nous sommes devenus conscients des croyances cachées qui ont favorisé l’expérience traumatisante, nous pouvons les retourner, en dénonçant leur fausseté et en nous tournant vers un but plus élevé.</span></p><p id="yui_3_16_0_1_1442942636027_2336" style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">La plupart d’entre nous sommes conditionnés à croire que le monde a un pouvoir sur nous, et quand un événement négatif se produit, <strong><span style="color: #003366;"><em>la faiblesse</em></span></strong> est le sens que nous lui donnons. Guérir de cette croyance, c’est embrasser notre pouvoir intrinsèque, celui qui ne vient pas du contrôle, et dont la source, qui se trouve au centre de notre être, nous relie à l’univers. C’est un voyage affectif de la faiblesse vers la force.</span></p><p id="yui_3_16_0_1_1442942636027_2340" style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><strong><span style="color: #003366;"><em>L’absence de valeur</em></span></strong> est la croyance traumatisante la plus profonde, nous y sommes programmés dès notre jeune âge. Au moment où un événement négatif se produit, nous nous demandons pourquoi c’est à nous que cela est arrivé. La souffrance ne s’en va pas jusqu’à ce que la fausse croyance de notre absence de valeur ne soit abandonnée, et que nous ne cessions de chercher la preuve de notre valeur dans le monde extérieur. Le monde extérieur ne peut nous donner notre valeur, comme il ne peut non plus nous la prendre, car celle-ci est<span style="color: #003366;"><em> intrinsèque et garantie</em></span>.</span></p><p id="yui_3_16_0_1_1442942636027_2344" style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Souvent, quand nous avons une blessure émotionnelle, nous croyons que quelqu'un d'autre nous a pris quelque chose que nous pouvons récupérer. <strong><span style="color: #003366;"><em>La perte</em> </span></strong>ne crée pas forcément une blessure émotionnelle (la perte d'un proche, par exemple), elle fait partie du flux de la vie. Le chagrin est une réponse naturelle, et nous devons laisser passer. Mais si cela ne se produit pas, la perte peut devenir une blessure émotionnelle, et si nous développons une croyance traumatisante concernant une perte d’amour, nous risquons de bloquer toute nouvelle relation potentielle et nous couper de notre moi-aimant, au lieu de nous aligner sur le rythme de l’univers où l’idée de perte n’existe pas.</span></p><p style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"> </p><p id="yui_3_16_0_1_1442942636027_2265" style="margin: 0.1em 0px; padding: 0px; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; font-size: 16px;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Comment guérir les croyances traumatisantes ? <span style="color: #003366;"><em>Abandonner l’identification avec la blessure</em></span> (avec le temps, la blessure nous donne une identité, et nous avons du mal à y renoncer). <span style="color: #003366;"><em>Ne pas attendre l’amour des autres</em></span>, mais aimer soi-même (c’est plus sûr, écrivait Shakespeare). Il faut aussi <span style="color: #003366;"><em>ressentir les émotions dans le corps</em></span>, car c’est là qu’elles s’inscrivent, et ne pas les repousser avant que le processus de « <em>leur traitement</em> » soit complet (comme on traite une information). Une autre clé est d’aller vers un événement passé et le revoir sous un autre jour, en donnant à notre moi-passé <span style="color: #003366;"><em>un nouveau set de croyances</em></span> (le recadrer en quelque sorte) qui autorisent la valeur, le pouvoir, la connexion au vrai moi. Nous pouvons aussi <span style="color: #003366;"><em>aller en profondeur et chercher une vérité</em></span> capable de nous rendre libres. Chaque pensée, chaque croyance a une vibration, et les blessures émotionnelles sont des croyances à vibrations basses (la peur est la plus basse). Nous pouvons essayer d’élever nos vibrations en nous tournant vers l’amour, le pardon, quelque chose de positif, et la blessure se dissoudra car elle n’existe pas à une vibration supérieure. Enfin, pour guérir, <span style="color: #003366;"><em>il faut de l’engagement et de la persévérance</em></span>. Comme le trauma crée des circuits dans notre cerveau pour des croyances qui nous diminuent, la guérison émotionnelle a besoin de <span style="color: #003366;"><em>recréer le circuit inverse</em></span> dans le cerveau : de nouveaux patterns de pensées qui soient
Zébrahttp://fanzine.hautetfort.com/about.htmlVaisselle & psychanalysetag:fanzine.hautetfort.com,2014-12-30:55231492014-12-30T17:35:23+01:002014-12-30T17:35:23+01:00 par LB
<p style="text-align: center;"><a href="http://fanzine.hautetfort.com/media/01/02/447836091.jpeg" target="_blank"><img id="media-4831299" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/01/02/2145355470.jpeg" alt="webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,caricature,psy,traumatisme,vaisselle,divan,dessin,presse,editorial cartoon,zombi" /></a></p><p><em>par LB</em></p>
Notehttp://almasoror.hautetfort.com/about.htmlLa chambre obscuretag:almasoror.hautetfort.com,2014-12-28:55218842014-12-28T18:45:00+01:002014-12-28T18:45:00+01:00 Comme l'âme est lourde quand elle ne sait plus qui elle est ni où elle va....
<p>Comme l'âme est lourde quand elle ne sait plus qui elle est ni où elle va. Les vacanciers d'hiver vont et viennent sur le remblai, dans les restaurants. Dans le train une femme parlait sur son fils d'un ton si méprisant et arbitraire que je me suis mise à prier pour lui. Que faire dans ce cas là ? Pourquoi tant de gens font tant d'enfants qu'ils n'arrivent pas à aimer, embourbés qu'ils sont dans leur malêtre, dans leurs absurdités mentales ? L'enfant l'appelait sans cesse, il quémandait je ne sais quelle preuve d'affection et, plus de deux heures durant, ne recueillit que des signes de haine. Il n'avait pas encore sept ans.</p><p>Depuis mon départ de cette maison du 13, je n'ai pas lu un livre. J'ai du mal à chanter juste (une nouveauté). J'ai dansé une fois, enserrée dans un corset de fer que je ne me connaissais pas. J'ai découvert des musiques qui me plongent dans des ambiances plus douces encore et plus profondes qu'auparavant. J'ai nagé, lentement, dans l'eau dormante.</p><p>Depuis mon envol, j'ai modifié ma conception de la tarte au citron. Amère, désormais, plus jamais meringuée. Et surtout, que la saveur du sucre n'apparaisse pas.</p><p>Depuis que j'existe, je me suis rencontrée trois fois.</p><p> </p><p><iframe width="480" height="360" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/9wa5K74-0qQ" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
Jacques-Emile Mirielhttp://jemiriel.hautetfort.com/about.htmlLe petit Marcellintag:jemiriel.hautetfort.com,2014-04-13:53458152014-04-13T06:13:00+02:002014-04-13T06:13:00+02:00 Dans La Nouvelle Héloïse , le dénouement tragique est...
<p style="text-align: left;"><img id="media-4518576" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://jemiriel.hautetfort.com/media/02/01/3224072002.2.jpg" alt="cy twombly dessin.jpg" /></p><p style="text-align: left;"> Dans <em>La Nouvelle Héloïse</em>, le dénouement tragique est provoqué par le fils de Julie. En tombant dans l'eau sous ses yeux (pour être sûr qu'elle le sauve ?), celui-ci devient la cause directe de la mort de sa mère. Certes, l'enfant ne l'a sans doute pas vraiment fait exprès, même si la psychanalyse nous dirait que quelque pulsion inconsciente, propre aux relations mère-fils, a pu se trouver à l'origine de l'accident. On peut aussi imaginer que, par la suite, la vie entière du petit garçon sera tourmentée par cet événement traumatisant, fondateur pour lui. Il se sentira éternellement coupable, et même se considérera quasiment comme le <em>meurtrier</em> de sa mère : je crois que, s'il avait écrit ce roman à notre époque, Rousseau aurait sans doute insisté sur cet aspect souterrain de l'âme enfantine, et décrit en détail les affres du petit Marcellin.</p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-small;">Illustration : Cy Twombly</span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlACCEPTER L’ÉPHÉMÈRE 2tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2014-01-13:52369672014-01-13T09:10:00+01:002014-01-13T09:10:00+01:00 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4351662" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/02/2171603175.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><br /></strong></span></p><p class="Textbody" style="text-align: center;" align="center"><strong><span class="StrongEmphasis"><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif'; color: blue;">A l'attention des multiples lecteurs</span></span> <span class="StrongEmphasis"><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif'; color: blue;">qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.<br /> Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...</span></span></strong></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong>ACCEPTER L’ÉPHÉMÈRE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong>2<br /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Et on le retrouve abattu par l'infinie tristesse et traumatisé par l'exploration éreintante et incessante des territoires jusque-là obscurs et inconnus de sa nuit intérieure.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Tout son jeune univers a subitement basculé. Ses certitudes ont vacillé. Désormais, il doit affronter le vide moral, le manque de perspectives, l'omniprésence de l'inacceptable, l'horreur répulsive des faits avérés. Il se sent tellement abandonné, tellement vulnérable face à cette réalité impossible à modifier. La blessure est profonde. Terriblement profonde. Trop peut-être !</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Parce que l'absence de l'absente lui est insoutenable et que cela le dessèche encore et encore.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Parviendra-t-il un jour à sublimer son chagrin ?</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Le voilà, lui que j'ai aidé à grandir, devenu lui aussi un écorché de la vie.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Il sait désormais que certaines circonstances peuvent anéantir la beauté des êtres et faire saigner le bleu de n'importe quel ciel.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Mais, existe-t-il une autre alternative sur cette terre que d'accepter l'éphémère ?</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>(FIN)<br /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong> </strong></span></p><p><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong> P. MILIQUE</strong></span><strong></strong></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlTRAUMATISME ULTIMEtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-12-26:36888512013-12-26T05:58:00+01:002013-12-26T05:58:00+01:00 TRAUMATISME ULTIME C'est à la fois le...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3092299" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/00/3403540293.jpg" alt="Violée-002.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">TRAUMATISME ULTIME </span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">C'est à la fois le refus et la peur</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Qui réfute en elle l'improbable confident</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">A qui confine le malaise exacerbé de colère</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Au cœur d'une horreur absolue aux arômes délétères.</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Tâche intime, noire et terrible,</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Hurlant la détresse de vivre qui fouaille sans cesse,</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Et la traumatise, suffocante, d'une folle abomination.</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Les murmures lointains d'une vie après cet outrage,</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Définitivement gravé au marbre du tragique et de l'irréparable,</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Lui impose la froideur écorchée et méthodique</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Du destin au baume de futur qui organisera sa survie.</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">P. MILIQUE </span></strong></span></p>
Soundandfuryhttp://talememore.hautetfort.com/about.htmlL'effet papillontag:talememore.hautetfort.com,2013-09-15:51666562013-09-15T13:25:00+02:002013-09-15T13:25:00+02:00 Jenna Fox, pour toujours , Mary E. Pearson Avis chrono' Le...
<h2><strong><em><img id="media-4250228" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://talememore.hautetfort.com/media/02/01/2694408250.jpg" alt="jenna fox, pearson, le papillon qu'on a pas envie d'être, identitité, souvenir, traumatisme, éthique, science, pas le clonage mais pas loin" /><span style="color: #ffffff; background-color: #3366ff;">Jenna Fox, pour toujours</span></em><span style="color: #ffffff; background-color: #3366ff;"> , Mary E. Pearson</span></strong></h2><p><strong><span style="color: #3366ff; background-color: #ffffff;">Avis chrono'</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Le thème m'attirait mais j'ai été très déçue du manque de finesse du roman, qui nous traîne péniblement de page en page. Avoir attendu si longtemps pour ça, beuh... Ceci dit, en roman jeunesse, pour réfléchir à ce qui fait l'identité, c'est un support convenable.</strong></p><hr /><p style="text-align: justify;"><strong>Jenna Fox est une adolescente, qui se réveille un matin sans aucun souvenir après un accident et un long coma. Sa famille a déménagé, son père ne passe que rarement à la maison, sa grand-mère la déteste... Nous seulement la jeune fille doit reconstruire son passé comme un puzzle en regardant toutes les vidéos prises par ses parents qui l'idolâtraient, mais elle doit surtout élucider les comportements étranges de ses proches et répondre à bien d'autres questions. Sans compter son histoire d'amour qui commence.</strong></p><p style="text-align: justify;">Très pénible , un livre dont on ne peut rien dire sans dévoiler des rebondissements essentiels de l'intrigue. Si vous ne voulez pas de spoiler, contentez-vous de cette dernière ligne: c'est un roman potable, qui se laisse lire et qui traite un peu des problèmes d'ado et beaucoup de problèmes d'éthique.</p><p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Attention, les éléments suivants risquent de trop vous en faire deviner:</strong></span></p><p style="text-align: justify;">J'ai été assez déçue de ce livre, qui traînait dans ma P.A.L depuis des années. Une amie, qui séjournait cet été chez moi l'a sorti, l'a lu, l'a tellement adoré que je me suis dit qu'il était temps de le lire aussi. Mais mon enthousiasme ne rejoint pas le sien.</p><p style="text-align: justify;">Je ne me suis pas attachée aux personnages et même si je n'avais pas deviné à 100% qui était Jenna, j'en étais tout de même très très près depuis le début. C'est mou. Un livre mou.</p><p style="text-align: justify;">Le seul intérêt que j'y ai trouvé a été dans cette réflexion éthique sur l'identité. Qu'est ce qui fait de nous l'être que nous sommes?<br />Si malheureusement on doit m'amputer d'une jambe, d'un bras, je suis toujours moi.<br />Si on me greffe un organe? Aussi.<br />Et si je perds mes souvenirs? <br />Où est la limite basse? Après combien de modifications cesse-t-on d'être soi?</p><p style="text-align: justify;">Le papillon, dans le roman - je n'ai pas vérifié si cette zone du cerveau existe vraiment - c'est exactement cela: le coeur de notre individu, ce qu'il ne faut pas toucher. Le minimum qui doit être conservé pour rester soi-même.</p>
galaventhttp://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/about.htmlAccidenttag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2013-06-11:50905442013-06-11T07:31:00+02:002013-06-11T07:31:00+02:00 La nuit. Un instant d’inattention. Un choc bruyant et traumatisant. Puis...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; font-size: medium; mso-ansi-language: FR;"><span>La nuit. Un instant d’inattention. Un choc bruyant et traumatisant. Puis le silence et l’absence de mouvement…</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4140576" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/02/00/1389768480.2.jpg" alt="dessin,encre de chine,réalisme,traumatisme" /></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: small;">Dessin à l’encre de Chine fait une nuit de cafard.</span></span></em></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Soundandfuryhttp://talememore.hautetfort.com/about.htmlLa vie après leur morttag:talememore.hautetfort.com,2012-11-05:48879732012-11-05T23:22:00+01:002012-11-05T23:22:00+01:00 Les lieux sombres, Gillian Flynn Avis chrono' Un thriller sans...
<h2><strong><img id="media-3824612" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://talememore.hautetfort.com/media/01/00/2857970694.jpg" alt="les lieux sombres,gillian flynn,thriller réaliste,litt us,amérique victime,traumatisme,souvenirs,satanisme,écriture époustoufflante,coup de coeur de sound ^^" /><span style="color: #ffffff; background-color: #d4782a;">Les lieux sombres, Gillian Flynn</span></strong></h2><p><span style="background-color: #ffffff; color: #d4782a;"><strong>Avis chrono'</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><strong>Un thriller sans faille. Jusqu'au bout, j'ai conservé mon impatience de découvrir la vérité. J'ai mordillé mes lèvres en m'interrogeant, avec l'héroïne, sur sa capacité de résilience, sur les limites de sa responsabilité. Et par dessus tout, j'ai été soufflée par le réalisme de ces caractères de l'Amérique profonde.</strong></p><hr /><p style="text-align: justify;"><span style="color: #008080;"><strong>"Des enfants qui ont... provoqué quelque chose."</strong></span></p><p style="text-align: justify;">La petite Libby Day a grandi. Mais de quelle manière? Elle reste prostrée chez elle sans chercher à travailler. Inutile! Quand ses fonds sont épuisés, elle fait appel à la compassion de ses semblables. Libby vole, aussi, tout ce qui lui tombe sous la main, compulsivement. Libby est l'héroïne de ce récit pourtant elle n'est guère sympathique. Difficile de lui en vouloir, car Libby, toute petite, a assisté au massacre sanglant de sa mère et de ses deux soeurs. Seule survivante, elle a permis par son témoignage de faire condamner le monstre auteur de ce crime: Ben Day, son propre frère.</p><p style="text-align: justify;">Il ne faut guère qu'une poignée de pages pour tomber raide accro de ce thriller! Miam, c'est tout comme j'aime! Sans aucun temps mort, avec une construction diabolique: Adulte, Libby rencontre un lobby de "fans" qui se repaissent de faits divers sanglants. Ils ont chacun leur théorie sur ces meurtres mais pas de bol, aucune ne fait intervenir Ben... Tous le considèrent comme une pauvre victime innocente, un agneau emprisonné à tort. Le fond de commerce de Libby-vous-savez-la-pauvre-petite-Day-qui-a-survécu est mis à mal. C'est tout juste si les fans ne lui crachent pas à la figure. Bien décidée à se prouver à elle même que Ben est coupable, qu'elle ne l'a pas accusé à tort, elle accepte d'enquêter sur son propre passé.</p><p style="text-align: justify;">En alternance, d'autres chapitres nous racontent cette fameuse dernière journée de la famille Day, minute après minute, on avance vers le moment fatidique, vers la révélation, parfois dans la peau de la malheureuse mère, qui s'échine à nourrir sa marmaille, écrasée de dettes, harcelée par son banquier, jugée par les voisins, quand ce n'est pas l'ex-mari violent, le parfait connard, qui revient jouer cinq minutes au père modèle, le temps de fouiller dans les tiroirs à la recherche d'un petit billet... Parfois nous suivons Ben, le meurtrier potentiel, ado isolé, gosse trop pauvre pour être populaire, malheureux à s'en rendre ivre de colère, amoureux d'une pétasse qui l'humilie, victime de ses hormones, victime de tout.</p><p style="text-align: justify;">Bon sang... qu'ils sonnent justes ces personnages! La vie sordide, crasseuse, de l'Amérique profonde, comme on dit, des fermiers endettés, des gamines qui tapinent, des esprits étroits et mesquins. De la souffrance, pas aigüe, juste lancinante, insupportable du fait de sa monotonie, de sa banalité. <br />Enfin un auteur qui comprend qu'un bon thriller ne se construit pas en enchérissant à coup de sang et de sperme et qu'il suffit de nous jeter à la gueule de vraies existences, de celles face auxquelles il est plus facile de fermer les yeux. Car croyez-moi, s'il y a une chose certaine, à propos des Day, c'est que leur vie fait bien plus peur que leur mort.</p><p style="text-align: justify;">Ce n'est pas la seule question dérangeante soulevée par le récit. Le gentil groupe qui embauche la Libby adulte vaut aussi son pesant de cacahuètes. Triste satire de notre société... La mère de famille dans sa maison de banlieue qui tente de pimenter sa morne existence en écrivant à des meurtriers en prison, en collectionnant les pièces glauques d'un destin plus dramatique encore que le sien.</p><p style="text-align: justify;">Ils sont terribles ces portraits, criants de vérité. Le pire de tous est celui de Libby. Il est impossible de l'aimer, culpabilisant de ne pas l'aimer, c'est une victime, pire: une <em>enfant</em> victime... Mais elle est si molle, à se repaître de son malheur, à ne rien faire pour se prendre en main.</p><p style="text-align: justify;">Le lieu sombre du récit, c'est le crâne de cette gamine qu'un traumatisme empêche de grandir.</p><p style="text-align: justify;">Ce roman coup de coeur est un cadeau d'anniversaire! Il aura passé relativement peu de temps dans ma P.A.L, comme vous pouvez le voir. S'il se trouve dans la vôtre, ne perdez pas de temps. Et s'il ne s'y trouve pas, qu'est ce que vous attendez?</p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlMALADIE SANS NOMtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2012-04-07:42991082012-04-07T06:35:00+02:002012-04-07T06:35:00+02:00 MALADIE SANS NOM Cela pourrait être la chronique...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3373358" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/00/553115384.2.jpg" alt="MALADE.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;">MALADIE SANS NOM<br /><br /><br />Cela pourrait être la chronique d'une déchéance,<br />Une course effrénée à l'abime et à ses conséquences<br />Traumatisantes, entre déréliction et autodestruction. <br /><br />Il arbore un parcours douloureusement chaotique<br />Et, balayer par les tourments de son histoire,<br />Il n'est guère désireux de s’immiscer dans le troublant<br />De cet ailleurs défait de pitoyable errance.<br /><br />De fait, il reste totalement assujetti à l'absurdité<br />De sa glauque destinée avérée inhumaine,<br />Et il est, sans possibilité d'oubli, marqué à vie<br />Par cette terrible humiliation dont il fut victime.<br /><br />Le voilà atteint d'une maladie sans nom<br />Dont il sait déjà qu'il ne se relèvera pas.<br /><br />Alors, il décide de brader ce qui lui reste de vie<br />Pareils à d'autres qui n'ont pas hésiter à se jeter dans le vide,<br />Tant son impatience désabusée lui ordonne de laisser aller...<br /><br />P. MILIQUE </p>
Cassiopéehttp://unpolar.hautetfort.com/about.htmlLa femme d'un homme qui, de Nick Barlaytag:unpolar.hautetfort.com,2012-03-23:46490662012-03-23T09:06:00+01:002012-03-23T09:06:00+01:00 Une chronique d' Herveline Chef d'oeuvre ! Tu t’es...
<p style="text-align: justify;"><br /><span style="color: #0000ff;"><em><strong><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> <img id="media-3501505" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://unpolar.hautetfort.com/media/01/02/2036235243.jpg" alt="alcoolisme, anorexie, drogue, folie, perception de la réalité, psychologie, road story, traumatisme" />Une chronique d'<a href="http://www.librairiesoleilvert.com/" target="_self"><span style="text-decoration: underline;">Herveline</span></a></span></strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Chef d'oeuvre ! Tu t’es demandé comment tu allais commencer cette chronique. Une bonne partie de la nuit. Et puis ce matin, encore. Tout le temps où tu as été plongée dans le noir, tout te paraissait clair, d’une fluidité impressionnante. Mais aux lueurs de l’aube, lorsque tu as tiré le clavier et taper les premières lettres, tu as eu peur, peur que tous tes arguments, toute ta diatribe nocturne s’évapore. Tu n’avais pas pensé une seconde que cet OLNI (objet littéraire non identifié) aurait raison de toi. Tu avais pourtant été prévenue… ou pas.<br /></span><br /><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> Et tu t’es mise à écrire, oh, sans comparaison avec Nick Barlay, bien sûr. Quelle prétentieuse tu serais. Mais tu l’as fait et tu as parlé, longtemps, d’un chef-d’œuvre, d’un monument incontournable. Tu es allée chercher au plus profond de toi ce qui l’avait rendu si différente, si atypique, si déstabilisante cette histoire de la Femme d’un Homme qui, ou l’inverse, ça marche aussi. Tu t’es souvenu des univers de David Lynch, de Philip K. Dick et d’une réalité qui pouvait être distendue, malmenée, manipulée.<br /></span><br /><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> Tu as perçu la folie latente, la profondeur d’une âme meurtrie, la complexité à voir, à exprimer autrement que par l’oubli de soi, l’alcool, la non-faim, les Pilules Magiques et tu as entrepris, malgré toi, cette road-story, ce jeu de piste psychologique, immersif, aux côtés de Joy. Tu n’as pu te détacher de son destin, car, le marionnettiste Nick tenait bon les ficelles, les siennes, les tiennes. Il a tellement emmêlé savamment tout ça que tu as su, trop tard que tu étais prise au piège de l’identification. Ta réalité, la sienne ne faisait plus qu’une. Et tu n’as plus levé les yeux. Car tu savais que si tu interrompais ce lien, tu ne comprendrais plus rien à rien, que tu lâcherais prise et que tu ne recroiserais plus de sitôt un tel personnage.<br /></span><br /><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> Tu as tenu bon, malgré les digressions et les introspections, parfois drôles, loufoques, métaphoriques. Tu as croisé des visages étranges, vécu des situations rocambolesques, basculé dans un univers parallèle au tien où tu te voyais évoluer comme Joy se voit par les yeux froids d’une caméra… ou croit, ou pense, ou veut se voir. Elle t’a baladée dans la quête d’identité de son défunt mari, prétexte, à se retrouver elle-même. Elle t’a déployé tout un jargon imagé et auto-critique, t’a fait entrer dans sa tête par le "tu" inhabituel de la narration et finalement t’a emmenée jusqu’au bout. Là où le point de non-retour est indéfinissable, là où une lueur d’espoir et de bonheur semble transparaître. Mais tu n’en es pas totalement sûre. Parce que tu ne penses pas qu’il puisse y avoir une seule version, la tienne ou la sienne. Tu comprends qu’il faudra du temps, des échanges, d’autres lectures d’autres chroniqueurs, pour effleurer qu’un dixième d’une bonne interprétation.</span><br /><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> <br />Bref, tu as lu un grand livre, magistralement écrit, psychologiquement fort, qui te marquera un très long moment.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><strong><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Herveline (<span style="text-decoration: underline;"><a href="http://www.librairiesoleilvert.com/" target="_self">Librairie Soleil Vert</a>)</span></span></em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><em><strong><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">La femme de l'homme qui (The wife of a man who) <br /><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Nick Barlay<br />Quidam éditeur (octobre 2011)<br />368 p<br />22 €</span></span></strong></em></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> Quatrième de couverture</span></strong><br /><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Que faire quand votre mari est retrouvé mort dans une chambre d'hôtel dans des circonstances pour le moins incongrues ? Pour Joy Fisher, c'est l'évidence : il faut reconstituer le puzzle de sa vie cachée.</span></em><br /><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Vincent travaillait-il au sein d'une entreprise de cosmétiques ou évoluait-il dans les eaux glauques des réseaux criminels européens ? Sans s'en douter, Joy entame sa descente aux enfers dans les brumes de l'Allemagne et de la Belgique. Et le mystère de cette épouse à l'esprit noyé d'alcool et de psychotropes supplante peu à peu celui de son défunt mari...</span></em></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> </span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
kl lothhttp://kl-loth-dailylife.hautetfort.com/about.htmlDevoir de traumatisme ?tag:kl-loth-dailylife.hautetfort.com,2008-11-11:18932642008-11-11T13:58:00+01:002008-11-11T13:58:00+01:00 Aujourd'hui 11 novembre, commémoration de l'armistice de la Première Guerre...
<p style="text-align: justify;">Aujourd'hui 11 novembre, commémoration de l'armistice de la Première Guerre Mondiale.<br /> On reparle encore une fois de <i>devoir de mémoire</i>.<br /> Ayant passé mon enfance en Lorraine, le souvenir des deux guerres mondiales était omniprésent, jusqu'au monument aux Morts visible depuis la fenêtre de la maison familiale.<br /> J'en garde un certain traumatisme, les guerres apparaissant dans mes cauchemars. Pourtant je n'ai heureusement pas connu la guerre moi-même…</p>