Last posts on tranchées2024-03-29T15:06:05+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/tranchées/atom.xmlElisabethhttp://boulevarddesresistants.hautetfort.com/about.htmlNOEL 1914 DANS LES TRANCHEEStag:boulevarddesresistants.hautetfort.com,2022-12-27:64190662022-12-27T15:45:00+01:002022-12-27T15:45:00+01:00 Extrait du Journal de guerre de mon grand-père Arthur. J'ai publié...
<p class="western" align="LEFT"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;">Extrait du Journal de guerre de mon grand-père Arthur. </span></span></p><p class="western" align="LEFT"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;">J'ai publié son Journal de guerre intégralement dans mon livre ARTHUR et MADELEINE paru chez TheBookEdition en 2012.</span></span></p><p class="western" align="LEFT"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><img id="media-6412096" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/media/02/00/1318645958.jpg" alt="noël,tranchées,guerre 14-18,argonne,verdun,première guerre mondiale,grand-père,arthur" /></span></span></p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"> </p><p class="western" align="LEFT"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">"On repart aux Islettes le 21 novembre au matin. La neige tombe et tout le long du chemin on la reçoit en flocons serrés. Cela empêche les avions et les obus. C’est tout ce que l’on demande. On est vacciné pendant ce temps contre la typhoïde et beaucoup sont malades. Nous reprenons notre vie de famille avec le père Guillemin. Mais elle fût de courte durée.</span></p><p class="western"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le 28 on repartait en réserve à la maison forestière où on travaille à faire des abris à la sapinière. Dans la nuit du 1<sup>er</sup> au 2 décembre, on reprenait les avant-postes à la Haute Chevauchée. Les tranchées sont près de celles de l’ennemi et pour aller au Commandant il faut suivre de longs boyaux sinueux et pendant la route les balles affluent. Leplus va souvent au court et je lui donne les rapports. Le Capitaine malade est resté aux Islettes et c’est le Lieutenant Kern qui reprend le commandement. Quelle barbe ! Toute la journée il ne cherche qu’à ennuyer tout le monde. Je m’y fais quand même. Tous les soirs avec Leplus, Rivière et Clément on se fait le chocolat au lait et on s’amuse bien malgré la proximité des boches. On fume des pipes, on fait des manilles. L’on passe ainsi le temps sauf quand Kern nous ennuie. Quelle vie que celle des tranchées. Il pleut et on est plein de boue. Toujours enterrés sans relâche. Quelle vie. Leplus connaît très bien l’Abbé Hazard et on cause ainsi comme de vieilles connaissances. Il a été son élève à l’école St Joseph. Leplus est sans nouvelles de sa famille depuis le début. Il est avocat à Lille. Quel bon chrétien !</span></p><p class="western"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">On revient à la Sapinière les 10 et 11. On repart au 31<sup>ème</sup> (Soutrens) et arrivée le soir. La nuit se passe sous la pluie, une nuit noire sous les balles. Laudin est tué, 3 sont blessés.</span></p><p class="western"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le lendemain on continue les tranchées sous la pluie. On est relevés le 13 et on repart à la Sapinière. On se repose. Arrive Raymond et des engagés et volontaires. Je suis content de revoir mon chef-adjudant Pecquemal. La cuisine est bonne, on se repose. A la source on fait le nettoyage.</span></p><p class="western"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Aux avant-postes le 17, première journée et embêtement avec Kern. On construit une casemate. On passe les soirées avec les agents de liaison. Dans les tranchées, la pluie et la boue. Leplus part aux éclaireurs. On bombarde les tranchées ennemies, des tranchées de 20 lignes. On joue aux cartes le soir, on fait des manilles.</span></p><p class="western"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le 23 décembre, on pose des fils de fer à 5 sur la Haute Chevauchée. On entend le sifflement des balles.</span></p><p class="western"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Nous sommes relevés le 26, après le Réveillon du 24 où l’on boit du chocolat et où l’on rigole. En réserve au poste du Commandant, on fait les corvées. On se réveille à 6 heures. Il rentre tous les jours du ravitaillement et on a de nouveau des ennuis avec Kern.</span></p><p class="western"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le 31, Kern part et Raymond est nommé sous-lieutenant. Nous sommes contents du départ de Kern. Mais en ce dernier jour de 1914, les corvées sont arrosées d’obus. Vermeren est tué et on a des blessés dans la tranchée ".</span></p><p class="western"><span style="font-size: medium;">(Photos d'une feuille de houx que mon grand-père Arthur avait gardée dans un tiroir, en souvenir de NOEL 1914)</span></p><p class="western"><span style="font-size: medium;"><img id="media-6412089" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/media/01/01/607913002.jpg" alt="noël,tranchées,guerre 14-18,argonne,verdun,première guerre mondiale,grand-père,arthur" /><img id="media-6412090" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/media/01/00/1011078716.jpg" alt="noël,tranchées,guerre 14-18,argonne,verdun,première guerre mondiale,grand-père,arthur" /></span></p><p class="western"> </p><p class="western"> </p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlMacron et Gaudin planqués dans les tranchéestag:creseveur.hautetfort.com,2018-11-07:61032362018-11-07T18:05:10+01:002018-11-07T18:05:10+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-5911541" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/02/01/3788627993.JPG" alt="Macron à l'abri des tranchées.JPG" /></p>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlMega-cratère de la cote 108 : la science a tranché.tag:lanvert.hautetfort.com,2017-11-25:60020012017-11-25T21:23:00+01:002017-11-25T21:23:00+01:00 L'association pour la Sauvegarde du Patrimoine du Vouzinois ( ASPV )...
<p style="text-align: justify;">L'association pour la Sauvegarde du Patrimoine du Vouzinois ( ASPV ) organisait vendredi 17 novembre une conférence sur la géographie de la guerre 14-18. Pierre Taborelli, de l'université de Reims porte un regard neuf avec les outils les plus modernes sur les traces de ce conflit centenaire. Il termine une thèse sur "les conditions géographiques et l'organisation spatiale de la zone de front durant la Grande Guerre en Champagne-Ardenne".</p><p style="text-align: justify;">En fait, il étudie en géographe les bouleversements liés à la Grande Guerre, en partant de la réalité du front durant le conflit, jusqu'aux traces encore perceptibles aujourd'hui.</p><p style="text-align: justify;">La salle du CPR s'est révélée trop petite pour le nombre de personnes intéressées par cette soirée. Le conférencier s'est montré passionné et passionnant, illustrant son propos d'images et d'exemples très concrets. Sa zone d'étude couvre l'ancienne région Champagne-Ardenne, qui a financé une partie du projet.</p><p style="text-align: justify;">On a ainsi appris que le méga-cratère de Berry-au-Bac ne date pas de 1915, comme il était couramment indiqué jusqu'à maintenant. Il résulte de l'emploi de 60 à 70 tonnes d'explosif, dans la guerre des mines qui s'est déroulée lors de la stabilisation du front, en particulier entre 1915 et 1918. Le méga-cratère de Berry-au-Bac, mesure 76 mètres de diamètre, et a une profondeur de 22 mètres. Le travail des chercheurs a permis de dater sa création à 1918, lors d'une des dernières grandes offensives dans ce secteur.</p><p style="text-align: justify;">Pierre Taborelli et ses collaborateurs ont particulièrement étudié le système des tranchées. Celles-ci sont très fortement liées au conflit 1914-1918, période dans laquelle le front a peu bougé pendant de très longs mois. Ces tranchées mettaient en partie les combattants à l'abri des tirs, en particulier d'artillerie. L'année 1914, avec sa guerre de mouvement et donc des déplacements à découvert pour les troupes, a été très meurtrière avec des journées terribles (plus de 500 000 morts entre août 1914 et janvier 2015).</p><p style="text-align: justify;">Les tranchées sont apparues progressivement, à partir du simple trou individuel jusqu'au réseau le plus complexe. Il y a eu 10 000 Km de tranchées et de boyaux sur le 90 Km de front situés en Champagne-Ardenne. Les réseaux étaient le plus souvent constitués de 4 lignes, permettant le repli en cas d'attaque ennemie.</p><p style="text-align: justify;">Si les traces sont encore bien perceptibles en zone forestière, du moins au sol, elles sont parfois presque totalement effacées en zone cultivées. Dans ces deux situations, des techniques modernes (utilisant avion et ordinateurs puissants) peuvent permettre de retrouver les localisations des différents ouvrages. Les cartes militaires de l'époque complètent et confirment ces investigations.</p><p style="text-align: justify;">En plus de l'intérêt historique, ces travaux ont des implications actuelles. Ils sont très utiles lors de grands chantiers, en permettant de guider les travaux de terrassement en fonction des zones de combats. (zone Farman à Reims).</p><p style="text-align: justify;">De nombreux obus chimiques n'ayant pas explosé, la localisation précise des secteurs les plus bombardés permet de définir des zones à risques de pollution des nappes phréatiques.</p><p style="text-align: justify;">Une soirée très enrichissante grâce à un conférencier qui a su faire la liaison entre un travail universitaire et une vulgarisation attrayante, et faire également le lien entre les bouleversements créés par le conflit et les conséquences encore perceptibles de nos jours.</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://vlecalvez.free.fr/berry8.jpg" alt="berry8.jpg" width="674" height="423" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://geomorphologie.revues.org/docannexe/image/11711/img-4.jpg" alt="img-4.jpg" width="688" height="428" /></p><p style="text-align: center;">Le réseau de tranchées en Champagne et en Argonne</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5728413" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lanvert.hautetfort.com/media/02/02/4101329598.JPG" alt="P1370653.JPG" /></p><p style="text-align: center;">Pierre Taborelli présenté par Michel Coistia</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5728414" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lanvert.hautetfort.com/media/00/00/3373628174.JPG" alt="P1370652.JPG" /></p><p style="text-align: center;">Une salle très largement remplie, et totalement comblée à l’issue de la conférence.</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p>
Estrella Oscurahttp://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/about.htmlCris de Laurent Gaudétag:lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com,2017-11-11:58292762017-11-11T19:56:29+01:002017-11-11T19:56:29+01:00 Cris de Laurent Gaudé , Le livre de poche, 2005[2001], 181p. ...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5420199" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/media/02/02/3507094558.jpg" alt="Cris.jpg" /><br /><span style="font-size: 14pt;"><strong><em>Cris</em> de Laurent Gaudé</strong></span>, Le livre de poche, 2005[2001], 181p.</p><p style="text-align: center;"> </p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: book antiqua,palatino,serif;">Je me demande bien quel visage a le monstre qui est là-haut qui se fait appeler Dieu, et combien de doigts il a à chaque main pour pouvoir compter autant de morts.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p></blockquote><p style="text-align: justify;"><strong>Quelques soldats au quotidien dans l'enfer des tranchées</strong>, un gazé qui agonise déjà oublié de tous, un sauvageon mi-homme mi-bête qui terrorise les vivants et les morts, un jeune homme en permission en partance pour Paris: en somme, rien que de très attendu pour un roman sur la Première Guerre Mondiale.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Il faut pourtant ajouter à cela</strong>, qui est évidemment vrai et vous résume - de manière bien superficielle - le propos de <em>Cris</em>, <strong>qu'il s'agit du premier roman de Laurent Gaudé</strong>. Par conséquent, au-delà d'un récit factuel, d'une peinture plus vraie que nature, il serait plus juste de dire qu'il donne voix, qu'il donne <em>cris</em> à ses personnages qui prennent la parole en <strong>de fulgurants monologues comme autant de chants païens poussés à la face d'un monde en déliquescence</strong>. Enfermés dans leur corps presque-déjà-mort, s'attachant sauvagement à ce qu'il leur reste de vie, de souffle, de hargne, ils forment tous une communauté étonnamment soudée au-delà des mots impossibles. Ils se rejoignent tous d'une manière ou d'une autre. La plongée que propose Gaudé dans ces intériorités coupées de tous, profondément torturées, démentes, humaines, est sans doute une des plus intéressantes manières de nous donner à ressentir une expérience aussi limite et indicible que celle de la guerre. Il faut accepter du coup, d'aller d'un personnage à l'autre en <strong>des phrases courtes, lapidaires, parfois averbales</strong>. Bien que le style puisse dérouter, il participe à la nécessaire aridité du propos.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Et puis, sorti des tranchées, il y a Jules, qui ouvre et ferme systématiquement les cinq parties de ce roman comme autant d'actes tragiques.</strong> Jules, celui qui s'en va pour mieux revenir, qui connaît l’ambiguïté de sentiments qu'implique une permission : joie, angoisse, dégoût, plaisir, indifférence, rejet. Jules, à mesure du récit, se sent habité d'un devoir de transmission. Cette permission doit permettre de dire, de faire comprendre la guerre. Il tentera le discours frontal et essuiera un cuisant échec. Puis il tentera la voie de l'art. <strong>Dans tout ce cauchemar, c'est l'art qui purge, lave, apprend, transcende</strong>. Mine de rien, on en revient au théâtre cathartique. Ou, plus justement, on atteint ici le talent de Laurent Gaudé, qui ne s'est pas démenti depuis, de <strong>créer un pont subtil et passionnant entre l'art du roman et celui du théâtre</strong>.</p><blockquote><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: book antiqua,palatino,serif;">Je cours maintenant. Je sais où je vais. J’ai compris ce que voulait le gazé. Je voudrais lui dire qu’il peut se rassurer. J’ai enfin compris ce qu’ils veulent, tous ceux qui me parlent à voix basse. Je vais me mettre à l’œuvre. [...]</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: book antiqua,palatino,serif;">Tous les carrefours. Toutes les places. Le long des routes. À l’entrée des villages. Partout. Je ferai naître des statues immobiles. Elles montreront leurs silhouettes décharnées. Le dos voûté. Les mains nouées. Ouvrant de grands yeux sur le monde qu’elles quittent. Pleurant de toute leur bouche leurs années de vie et leurs souvenirs passés. Je ne parlerai plus. La pluie de pierres m’a fait taire à jamais. Mais un à un, je vais modeler cette colonne d’ombres. Je les disperse dans les campagnes. C’est mon armée. L’armée qui revient du front et demande où est la vie passée. Je ne parlerai plus. Je vais travailler. J’ai des routes entières à peupler. À chaque statue que je finis, la voix qui me hante se tait. Ils savent maintenant que je suis les mains de la terre et qu’ils ne mourront pas sans que je leur donne un visage. Ils savent maintenant qu’ils n’ont pas besoin de cri pour être entendus. Une à une les voix s’apaisent. Mais il en revient toujours. C’est une vague immense que rien ne peut endiguer. Je leur ferai à tous une stèle vagabonde. Je donne vie, un par un, à un peuple pétrifié. J’offre aux regards ces visages de cratère et ces corps tailladés. Les hommes découvrent au coin des rues ces grands amas venus d’une terre où l’on meurt. Ils déposent à leur pied des couronnes de fleurs ou des larmes de pitié. Et mes frères des tranchées savent qu’il est ici des statues qui fixent le monde de toute leur douleur. Bouche bée.</span></p></blockquote>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlConférence : ”Une cartographie complète des tranchées de la grande guerre : comment et pourquoi ?”tag:lanvert.hautetfort.com,2017-11-10:59979352017-11-10T22:11:00+01:002017-11-10T22:11:00+01:00 Vouziers, salle du CPR le 17-11-2017 à 20:30 A 20h30 Pierre...
<p style="text-align: justify;"><span class="agenda_lieu">Vouziers, salle du CPR</span> <span class="agenda_date">le 17-11-2017 à 20:30</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="agenda_date"><span class="agenda_descriptif">A 20h30 Pierre Taborelli, doctorant en histoire, réalise au sein d'une équipe, une cartographie complète des tranchées françaises et allemandes de la guerre de 1914-1918. Comment, avec quels outils cette cartographie a-t-elle pu être finalisée? Sous quelle forme se présente-t-elle? Et à quoi va pouvoir servir cette cartographie? Conférence illustrée.</span></span></p><div id="ligne_01" style="text-align: justify;"><span class="agenda_tarif">Tarif(s) : Gratuit</span></div><div id="ligne_02" style="text-align: justify;"><span class="agenda_organisateur">Organisateur - Association de Sauvegarde du Patrimoine Vouzinois</span></div><div style="text-align: justify;"><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://patrimoine-vouzinois.fr/images/joomgallery/originals/accueil_14/nov_17_1_20171115_1381600114.jpg" alt="nov_17_1_20171115_1381600114.jpg" width="541" height="765" /></p></div><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://www2.assemblee-nationale.fr/var/ezflow_site/storage/images/media/histoire/14-18/expo/une-tranchee/23328-1-fre-FR/une-tranchee.jpg" alt="une-tranchee.jpg" width="667" height="375" /></p>
Kurganhttp://bouquinorium.hautetfort.com/about.htmlPierre MIQUEL : Les poilus - La France sacrifiéetag:bouquinorium.hautetfort.com,2015-04-05:55974912015-04-05T11:17:00+02:002015-04-05T11:17:00+02:00 Pierre MIQUEL : « Les poilus - La France...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma;"><span style="font-size: large;">Pierre MIQUEL :</span></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 1pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma;"><span style="font-size: large;">« Les poilus - La France sacrifiée »</span></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 5pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma;">Présentation éditeur : </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma;">« 1914 : face à la surpuissance allemande, la France, dépourvue d’artillerie lourde, ne peut opposer que le sacrifice de ses fantassins pour tenter de stopper l’ennemi. Ils seront 250.000 poilus à périr durant les premiers mois d’une guerre qui mobilisera, au total, 65 millions d’hommes… dont 9 millions mourront au combat. L’historien Pierre Miquel nous fait revivre dans ce livre, destiné à devenir un ouvrage de référence, quatre années de souffrances, d’offensives meurtrières et d’horreurs vécues. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma;">Ces quatre années changent radicalement l’image du combattant. Le poilu de 1914 et celui de 1918 ne mènent plus le même combat. En 1914, il monte au front avec l’illusion d’une victoire rapide. En 1917, il sait qu’il va à la mort ; en 1918, équipé de grenades, appuyé par des chars et des avions, il s’agit déjà du combattant de 1940. Dans les 2 cas la France est presque seule et, en 1914 comme en 1940, ces hommes seront à l’avant-garde de ces terribles affrontements. » </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma;"><span style="font-size: 5pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma;">Talentueux conteur, <strong>Pierre Miquel</strong> s’empare du lecteur et plonge avec lui aux côtés des poilus dans la boue et le sang… Son récit, à la manière des tableaux impressionnistes, est ponctué d’anecdotes puisées dans l’abondante et patiente moisson de témoignages de combattants… Tous les passionnés d’aventure humaine seront bouleversés par cet ouvrage». (L’Histoire)</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 5pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt;">France Loisirs – 2001 – 508 pages – </span><strong style="font-family: Verdana; font-size: 9pt;">20,5 x 13,5 cms</strong><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt;"> – 600 grammes.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma;">32 pages de reproductions photographiques en N&B et 12 pages de cartes. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma;">Reliure éditeur cartonnée, rouge avec titre en foré sur tranche + jaquette couleurs.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="font-size: 5pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Etat = Reliure et jaquette en excellent état, intérieur propre et sain… </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Rien à signaler, tout à fait bon pour le service ! </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="font-size: 5pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">>>> <strong><span style="text-decoration: line-through; font-size: 10pt;">4 €uros.</span> </strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-size: 10pt;">/ <strong>Vendu !</strong></span> Temp. indisponible.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="color: #ff0000;"><img id="media-4995133" style="color: #000000; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11px; text-align: center; margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://bouquinorium.hautetfort.com/media/02/01/744133574.jpg" alt="Ann.0014_MIQUEL_Poilus-01.jpg" /></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><img id="media-4995134" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bouquinorium.hautetfort.com/media/00/00/1811605782.jpg" alt="Ann.0014_MIQUEL_Poilus-02.jpg" /> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: Tahoma; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><img id="media-4995135" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bouquinorium.hautetfort.com/media/01/02/1452982438.jpg" alt="Ann.0014_MIQUEL_Poilus-03.jpg" /></span></span></span></p>
Albert Dreslonhttp://vanvesauquotidien.hautetfort.com/about.htmlCENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 18 – UN DEBUT D’ANNEE 15 DANS LE FROID, LA BOUE, LE SANG POUR LE FRONT, LE Ctag:vanvesauquotidien.hautetfort.com,2015-02-08:55540372015-02-08T05:00:00+01:002015-02-08T05:00:00+01:00 Normal 0 21 MicrosoftInternetExplorer4...
<p><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables/> <w:SnapToGridInCell/> <w:WrapTextWithPunct/> <w:UseAsianBreakRules/> </w:Compatibility> <w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument></xml><![endif]--></p><p><!--[if gte mso 10]><style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable{mso-style-name:"Tableau Normal";mso-tstyle-rowband-size:0;mso-tstyle-colband-size:0;mso-style-noshow:yes;mso-style-parent:"";mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;mso-para-margin:0cm;mso-para-margin-bottom:.0001pt;mso-pagination:widow-orphan;font-size:10.0pt;font-family:"Times New Roman";}</style><![endif]--></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der ». D’autant plus en ce début Février où la 71éme section UNC Vanves Malakoff tient aujourd’hui son assemblée générale annuelle. Paul Guillaud, son président, qui a l’habitude, à cette occasion, de faire des rappels historiques, ne manquera pas de narrer les événements qui ont marqué 1915, notamment à Vanves avec la création par le conseil municipal du premier atelier « tricot du soldat » rue Raspail (Mary Besseyre) en Janvier puis d’ une œuvre des prisonniers de guerre et des combattants le 27 Novembre auquel tenait beaucoup Aristide Duru, le maire de l’époque. </strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> «<em style="mso-bidi-font-style: normal;"> 1915 fut la première année d'un nouveau cours de l'Ecole de Guerre, avec des paysages vrais, des écoles à feu sans trucages avec tirs réels et cadavres pour de bon.....Guerre des tranchées, l'ennemi en double, les allemands et les intempéries, les attaques et les orages, les obus et la pluie et la neige.... c'était la guerre d'usure ! Et la prise en compte d'un nouveau concept : le Front, lacis de tranchées, aux lignes plus ou moins parallèles reliées par des boyaux pour le ravitaillement et la relève…maigre rempart, veillés par les oreilles et les yeux des guetteurs. Avec pour compagnons les rats.Derrière le Front, plus ou moins caché dans des bois, l'Artillerie encore plus loin les services des régiments en ligne, les cantonnements, les lits de paille </em>» raconte Paul Guillaud dans la partie historique de son intervention de l’assemblée générale de la section UNC Vanves Malakoff</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">« <em style="mso-bidi-font-style: normal;">1915 est une année de boue et de sang ! Aux massacres en mouvement de l’année 1914, où la stupéfaction saisit les soldats, succède la guerre de position. Il n’y a plus de champ de bataille, mais des tranchées séparées par un no man’s land où pousse une nouvelle forme de végétation : le fil de fer barbelé</em> » décrit un historien de la guerre 14-18. « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Du front, les poilus vanvéens, comme tous les autres, racontent la violence, mais aussi le vide, l’attente qui englue le temps. Tenir une tranchée, c’est y rester nuit et jour dans la boue, le froid, au milieu de la vermine, des rats engraissés de chaires humaines et des poux gavés de sang de soldat. Entre l’arrivée de la soupe et celle du courrier, il fait tuer le temps à défait de tuer l’ennemi</em> » ajoute t-il</span><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">En région parisienne, le temps est aux priéres publiques organisées dans toutes les églises pour le succès des alliès, d’autant plus que le gouvernement français a donné, en Janvier 1915, son accord pour participer à l’opération des Dardanelle avec une escadre navale placée sous les ordres de l’amiral Guépratte qui débute à la mi-Février. Depuis la fin du mois de Janvier, la météo n’est pas à la fête, avec pluie, neige, gel qui se sont abattus sur la Région parisienne et le nord de la France, désorganisant les liaisons et freinant les offensives. Aucun stock de charbon n’avait été constitué pour l’hiver 1914-15 à Vanves. Un marché avait été passé avec la société Sellier de Bourg la Reine qui n’avait pas été exécuté à cause de la mobilisation. La ville s’était alors adressée à l’Intendance militaire qui lui avait fournit un charbon de mauvaise qualité. C’est la raison pour laquelle, la municipalité commença vraiment à se préoccuper de l’approvisionnement en charbon qui allait devenir un problème crucial, en constituant des stocks pour l’hiver suivant, dés le printemps 1915. A partir du 5 Février 1915, toute information météo est désormais interdite dans les journaux pour ne pas renseigner l‘aviation ennemie. L‘armée doit faire face à une crise de munitions. Malgré une production de 60 000 obus de 75 par jour, seulement 30 000 parviennent au front en raison d’un déficit en poudre et explosifs</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">« <em style="mso-bidi-font-style: normal;">L'année 1915 fut la plus sanglante de la guerre, avec des gains de terrains pratiquement sans résultat. En 1914, on était convaincu que la guerre serait de courte durée, sans incidence du terrain, avec des manœuvres rapides et débordantes d'une infanterie offensive, avec du matériel léger, au maximum le canon de 75 ...pratiquement sans obusiers, mortiers et canons de longue portée. En 1915 les poitrines suppléent à l'insuffisance d'artillerie....Le commandement veut « grignoter » l'ennemi. Avec de véritables massacres pour la prise éphémère d'une tranchée. Avec des chiffres impressionnants pour les morts sur le terrain, disparus, morts sanitaires ou dans les hôpitaux : 74 000 en Decembre 14 et janvier 15 ; 69 000 morts en Février Mars, 143 000 morts enavril mai juin : 48 000 morts en juillet aout ; 131 000 morts en Septembre à novembre : 22 000 morts en Décembre 1915 et janvier 1916 : 22 000 morts.c’était l'année des hécatombes.....</em> » raconte Paul Guillaud</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">« En Janvier 1915, la municipalité créée un un atelier « tricot du soldat » rue Raspail (Mary Besseyre maintenant) pour fournir du travail aux femmes et filles des mobilisés, secondé par un chemisier vanvéen. « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Les mères, les sœurs, les épouses, les fiancées, les petites amies se mirent toutes à tricoter avec l’acharnement d’une armée d’active. Les soldats sentirent ainsi, à la chaleur du tricot de laine, que les femmes pensaient à eux </em>» lit-on dans « Croquis Paris » en Octobre 1915. Le tricot était devenu une cause nationale dès le lendemain de la mobilisation générale. A mi-année 1915 la ville reçoit de l’intendance de l’armée, avec son magasin de l’habillement, installée rue Larmeroux, un lot de 10 939 chemises à confectionner. Du coup, le conseil municipal décide de créer, à partir de cet atelier, le 28 Août 1915, un « ouvroir municipal », sorte d’atelier de confection, pour fournir des uniformes et des effets de lingeries aux poilus, qui occupera plus de 150 ouvrières et pour lequel, il consacre une ligne de crédit dans son budget (50 000 frs dans le BP 1917). De surcroît, il permet d’éviter tout profit de guerre, l'ouvroir de Vanves étant dirigé et contrôlé par la municipalité.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlL’ANNÉE 1914 DE RENÉ CHAMBE (1)tag:lantidote.hautetfort.com,2014-10-15:54613522014-10-15T09:00:00+02:002014-10-15T09:00:00+02:00 René Chambe, le futur auteur reconnu d’une somme sur l’histoire de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">René Chambe, le futur auteur reconnu d’une somme sur l’histoire de l’aviation (Flammarion, 1948, plusieurs fois complétée et rééditée, dernière édition en 1972), est donc entré à dix-neuf ans (« </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14pt;">engagé volontaire pour trois ans</span></em><span style="font-size: 14pt;"> ») au 10<sup>ème</sup> régiment de Hussards, cantonné à Tarbes, le 9 octobre 1908. Matricule n°413. C’était un vendredi, j’ai vérifié, en la « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14pt;">Saint Denys l’Aréopagite</span></em><span style="font-size: 14pt;"> ». Ce premier évêque de l’Eglise d’Athènes avait écouté le prêche de Saint Paul aux intellectuels de la ville, qui avaient éclaté de rire en l’entendant parler de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>« </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14pt;">résurrection des corps </span></em><span style="font-size: 14pt;">». Lui, au contraire, fut saisi par la foi. L’entreprise de René se présentait donc sous les meilleurs auspices.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Le 25 février 1909, il passe brigadier, devient sous-officier le 28 novembre 1910. Admis à l’école de Saumur (<span style="line-height: 115%; font-size: 14pt;">20<sup>ème </sup></span>dragons), promu sous-lieutenant avec effet au 1<sup>er</sup> octobre 1913, c’est donc en jeune officier qu’il se prépare à la guerre. Mais avant d’entrer dans celle-ci, il écrit un dernier poème le jour même de sa déclaration, où il livre ses états d’âme. Je respecte toujours scrupuleusement orthographe et ponctuation, flottements (rarissimes) compris. Et je laisse évidemment le commentaire littéraire aux commentateurs.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">« </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14pt;">Ferme de Romanet, près Limoges. Soirée du 3 août 1914.</span></em><span style="font-size: 14pt;"> »</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Le sort en est jeté ! Nous partons tout à l’heure,</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">La Guerre est déclarée ! Je suis jeune officier !</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Et j’ai le plus beau grade ! Oh ! tant pis que je meure.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Mon rêve est là vivant ! Mon grand sabre d’acier</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Va sortir du fourreau ! La minute est unique ! </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Nous allons donc enfin pouvoir nous coleter</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Avec leurs grands uhlans à la sombre tunique,</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Au casque légendaire !! On va les culbuter !</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Je le sais, j’en suis sûr. Et nous allons inscrire </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">A larges coups d’épée de superbes Iéna</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Pour bien les assurer que toujours il y en a !</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Aux monstrueux placards de leur sinistre Empire !</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Oh ! ma joie est immense et je voudrais crier !</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Allons mes cavaliers, une fleur à nos casques,</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Nous allons nous ruer dans les grandes bourrasques,</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ainsi que nos aïeux, droits sur les étriers !!!!</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">------------------------------------------------------</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Maintenant la nuit tombe et je me sens infâme</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">D’avoir autant de joie …. Tant de cœurs sont brisés </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Par le dernier baiser des bras frais d’une femme</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">D’une blonde fiancée ou de bambins frisés ….</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Qu’importe il faut partir ! Pas d’yeux mouillés de larmes !</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Marchons le regard clair et muselons nos cœurs !</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Nous en reparlerons en essuyant nos armes</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Que le sang macula de tous nos souvenirs !</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Mais pas pour le moment ! Il ne faut pas ternir</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">La beauté de l’instant par une défaillance !!!</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Adieu beau Limousin, adieu le frais vallon,</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Adieu les châtaigniers si verts ! Le genêt blond</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Qui, sous le vent de mai, doucement se balance ….</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">--------------------------------------------------------</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Mais voilà que je rêve – et nous partons demain !</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Que j’aligne des vers sur une page blanche</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Quand on entend déjà sonner sur nos chemins</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Le pas lourd des Teutons, gigantesque avalanche !</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Voyons mais je suis fou ! Voici le Kaïser</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Suivi de son Kronprinz au sourire macabre !</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Non ! il n’est plus question de rimailler des vers !</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Je brise mon crayon ! La parole est au sabre !!!</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Je suppose que personne ne s'aventurera à expliquer le ton de ce poème : au tout début des hostilités, tout le monde était belliqueux, beaucoup allaient jusqu'à la haine. Je n’ai aucune preuve que René ait par la suite continué à versifier. </span><span style="font-size: 14pt;">Je note juste le tréma sur le i de Kaiser, pour que les douze syllabes y soient (diérèse).</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">« </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14pt;">Le plus beau grade</span></em><span style="font-size: 14pt;"> » ! On croit rêver. Le sous-lieutenant, en 1914, est l’officier subalterne qui entraîne ses hommes hors de la tranchée, à l’assaut de l’ennemi, le premier à s’exposer aux balles. Il est visible de si loin, avec son pantalon garance. <span style="font-size: 14pt;">« </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14pt;">Le plus beau grade</span></em><span style="font-size: 14pt;"> », vraiment ! Sans doute faut-il comprendre que le sous-lieutenant est l'officier le plus proche des hommes de troupe, que c'est lui qui les connaît le mieux parce qu'il est constamment au milieu d'eux.</span> En plus, je signale au passage que l’officier, tout au moins avant l’adoption, dictée par la raison, de la tenue bleu-horizon, se tient debout (l'honneur ! le panache ! la chevalerie ! tout ça remue dans l'âme de René Chambe) face à l’ennemi, quand ses hommes restent couchés en train de viser. </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Les carnages cumulés de ces deux folies du début de cette démence massive de la guerre ont coûté terriblement cher en élite à l’armée française, non : à la population française. Ne jamais oublier qu'<span style="text-decoration: underline;">à la mi-septembre</span> 1914, les pertes françaises s'élèvent déjà à plus de 300.000 morts et disparus !!! La faute sans doute à la stratégie de l'« <em>offensive à outrance</em> », chère au haut Etat-Major national. Si la tuerie avait soutenu l'endiablé de ce rythme pendant quatre ans, c'est plus de 5.000.000 de morts qu'aurait eus à déplorer la France !!! Trois fois plus de noms à graver sur la pierre des monuments !!!</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Mais on n'en est pas encore là. La guerre vient juste d'être déclarée. Et puis il se trouve que René n'est pas dans l'infanterie, mais dans la cavalerie, que les états-majors mettront beaucoup à contribution pour les reconnaissances au contact de l’ennemi. Et puis de toutes façons les premières tranchées, c’est encore loin, pensez, le 3 août : il faut attendre octobre (qu'est-ce que deux mois ?) pour transformer les bidasses en terrassiers ! René se plaindra d'ailleurs d'avoir à combattre « <em>comme des fantassins </em>».</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">L’avenir montre que René Chambe n’eut jamais à regretter de n’être pas poète : s’il ne vendit pas des armes au désert du Harar, comme certain glorieux désœuvré qui n'a pas besoin d'être nommé pour que tout le monde pense à lui, il avait appris à s’en servir. Il s’en servit, et de quelle manière. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">L'épique, c'est bien joli, mais ce ne sont que des mots, des phrases, des vers : de la littérature. René Chambe n'attend qu'une chose, c'est de laisser tomber le langage pour l'action : « <em>Je brise mon crayon ! La parole est au sabre !!!</em> ». La littérature viendra plus tard.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">René Chambe, sans hésiter, sans état d'âme, a jeté aux orties toute la poésie épique pour se jeter tout entier dans l'épopée concrète.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Et ça a de la gueule !</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p>
GregDamonhttp://gregoiredamon.hautetfort.com/about.htmlChattertontag:gregoiredamon.hautetfort.com,2013-12-12:52448672013-12-12T09:57:00+01:002013-12-12T09:57:00+01:00 Dans la vie à partir de maintenant ça sera comme ça, gamin : Un...
<p><span style="font-size: large;">Dans la vie à partir de maintenant ça sera comme ça, gamin : </span></p><p><span style="font-size: large;">Un poème, un carton, un poème, un carton, un poème...</span></p><p><span style="font-size: large;">Et à partir de maintenant je te préviens,</span></p><p><span style="font-size: large;">Je vais me mettre à te raconter mes guerres.</span></p><p><span style="font-size: large;">Tiens, passe-moi la lampe.</span></p><p><span style="font-size: large;">Comment, c'est ça que tu appelles <em>emballer</em> ?</span></p><p><span style="font-size: large;">Allons, passe-moi le journal, je vais te montrer.</span></p><p><span style="font-size: large;">Pis tu prendras ce que tu voudras, tu porteras le reste chez Cash Converters,</span></p><p><span style="font-size: large;">Et si c'est pas assez bon pour eux y a Emmaüs juste en face,</span></p><p><span style="font-size: large;">Ou, au pire, l'enfer de la Bibliothèque nationale...</span></p><p><span style="font-size: large;">Enfin tu verras.</span></p><p><span style="font-size: large;">C'est toi qui verras.</span></p><p><span style="font-size: large;">Tu feras ce que tu voudras.</span></p><p><span style="font-size: large;">Moi, non, ça me gênait pas que mon vieux ait fait ni les tranchées ni Dien Ben Phu ni 68.</span></p><p><span style="font-size: large;">Il me reste juste à retrouver le gendarme qui l'a giflé en 83.</span></p><p><span style="font-size: large;">Je lui fais le coup de l'accident de voiture, </span></p><p><span style="font-size: large;">Et ce sera tout bon pour moi.</span></p><p><span style="font-size: large;">On y bouchera 2-3 trous ils n'y verront que du feu à l'état des lieux.</span></p><p><span style="font-size: large;">Après, tu feras ce que tu voudras.</span></p><p><span style="font-size: large;">Enfin, tu verras.</span></p><p><span style="font-size: large;"><br /></span></p><p><span style="font-size: large;">Tiens, passe-moi le chatterton.</span></p><p><span style="font-size: large;"><br /></span></p>
BrunoReyhttp://brunorey.hautetfort.com/about.html3 Une affiche de la guerre 14 18tag:brunorey.hautetfort.com,2013-11-09:52175462013-11-09T23:34:00+01:002013-11-09T23:34:00+01:00
<p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4321083" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://brunorey.hautetfort.com/media/01/01/3842926533.JPG" alt="GUERRE 14 18, militaria, affiche 14 18, militaire, armée, ww1, wwi, poilus, tranchées, BH, verdun, " /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4321121" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://brunorey.hautetfort.com/media/02/00/2681091237.JPG" alt="DSC_0177.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4321111" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://brunorey.hautetfort.com/media/02/02/2729319701.JPG" alt="aFFICHE 14 18" /></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlDES CAVEAUX POUR LES POILUStag:lantidote.hautetfort.com,2013-11-09:52169392013-11-09T09:00:00+01:002013-11-09T09:00:00+01:00 MONUMENT AUX MORTS DE CHANAS, ISÈRE MONUMENT AUX MORTS DE...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4320100" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/2772384026.JPG" alt="Chanas 38.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">MONUMENT AUX MORTS DE CHANAS, ISÈRE</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4320111" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/14037242.JPG" alt="Clermont 34.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">MONUMENT AUX MORTS DE CLERMONT-L'HÉRAULT, HÉRAULT</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4320113" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/3793902624.JPG" alt="La Flamengrie 02.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">MONUMENT AUX MORTS DE LA FLAMENGRIE, AISNE</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4320114" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/2393580590.JPG" alt="Montastruc de Salies 31.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">MONUMENT AUX MORT DE MONTASTRUC-DE-SALIES, HAUTE-GARONNE</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4320115" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/4158108900.JPG" alt="Palaja 11.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">MONUMENT AUX MORTS DE PALAJA, AUDE</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4320116" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/4188637611.JPG" alt="Riotord 43.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">MONUMENT AUX MORTS DE RIOTORD, HAUTE-LOIRE</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4320117" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/2305009217.JPG" alt="Roquebrune Cap Martin 06.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">MONUMENT AUX MORTS DE ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN, ALPES-MARITIMES</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4320118" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/760037300.JPG" alt="Saint Pastous 65.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">MONUMENT AUX MORTS DE SAINT-PASTOUS, HAUTES-PYRÉNÉES</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlINDICE DE PRESENCEtag:lantidote.hautetfort.com,2013-11-08:52154522013-11-08T09:00:00+01:002013-11-08T09:00:00+01:00 MONUMENT AUX MORTS DE SAULZET, ALLIER **** ...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4317600" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/582192522.JPG" alt="Saulzet 03.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">MONUMENT AUX MORTS DE SAULZET, ALLIER</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">****</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">LA PERSONNE QUI HABITE CE REZ-DE-CHAUSSEE AIME LES ORIGAMIS. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">JE CONNAIS QUELQU'UN QUI EN FAIT DE BIEN PLUS BEAUX, MAIS CE N'EST PAS GRAVE.</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">REGARD INDISCRET QUOIQUE LICITE SUR UN MONDE INTÉRIEUR AFFECTUEUX</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlHENRI BOSCO : LE SANGLIERtag:lantidote.hautetfort.com,2013-11-07:52154212013-11-07T09:15:00+01:002013-11-07T09:15:00+01:00 MONUMENT AUX MORTS DE MERIAL, AUDE **** HENRI...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4317582" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/3595790803.JPG" alt="Mérial 11.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">MONUMENT AUX MORTS DE MERIAL, AUDE</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">****</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">HENRI BOSCO : LE SANGLIER</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ah le beau livre ! Je le dis sans ambages, bille en tête et sans détour : <span style="text-decoration: underline;">Le Sanglier</span> est un des deux livres les plus puissants que j’ai lus qui soit sorti de la plume de Henri Bosco. Pour un peu, et si l’appellation n’était pas galvaudée aujourd’hui, je parlerais volontiers de chef d’œuvre. Et je tiens à l’adjectif « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">puissant </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». J’avais gardé d’une première et ancienne lecture deux images. Celle de l’étreinte sauvage qu’une femme faisait subir dans le noir au narrateur. Celle d’un incendie démesuré. A la relecture, je les ai effectivement retrouvées, intactes et brûlantes. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4317658" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/3438616101.jpg" alt="1932 LE SANGLIER.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Le narrateur, pour cette fois, on l’appellera « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Monsieur René</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ». Il vient passer tous les ans deux mois de vacances au Mas des Ramades, situé au sortir du « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Vallon des Cavaliers</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> », dans le Luberon (on lit ce nom tour à tour avec et sans accent au cours du récit, et je refuse de me battre pour la cause de l’accent ou non sur Luberon.). Il aime ce « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">quartier </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» précisément pour son isolement.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4317663" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/1386797326.jpg" alt="C MAISON CAVALIERS LUBERON JP BAREA.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">LA MAISON DES CAVALIERS, AU DÉBOUCHÉ DU VALLON DU MÊME NOM</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">(PHOTO J.-P. BARÉA, POUR L'AMITIÉ HENRI BOSCO)</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Pourtant cette année-là, dès son arrivée dans la carriole de Firmin, il sent quelque chose de changé. Quelque chose dans l’attitude de Firmin ? Dans le comportement de la Titoune, brave femme qui approvisionne « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Monsieur René </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» ? Pourquoi Firmin s’attarde-t-il après l’arrivée, lui qui disparaît d’habitude sans demander son reste ? On dirait qu’il veut empêcher par sa présence la Titoune de dire des choses importantes à « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Monsieur René</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ».</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Et puis surtout, le premier soir, quand les deux se sont retirés et que « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Monsieur René</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> » se retrouve seul, il est soudain pris de panique, à cause d’une « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">présence </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» menaçante qui s’est introduite dans la maison, un être sans visage et sans forme dont il discerne vaguement le contour dans l’obscurité. Heureusement, cette menace, il sent bientôt qu’elle a disparu. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Chose curieuse, au même moment, la Titoune, sur le chemin du retour (qu’elle connaît comme sa poche) a tellement la frayeur de sa vie qu’elle en tombe sur le derrière, qu’il faudra que le Titou s’inquiète et aille la chercher, et que dorénavant, pour rien au monde, on ne la ferait revenir aux Ramades. Il faudra que Firmin demande à sa nièce Marie-Claire, jeune fille de seize ans, de s’occuper du ménage et de la cuisine de « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Monsieur René</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ».</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ce qui se passe dans la tête de Marie-Claire n’est jamais expliqué, seulement montré et raconté, et encore, pas en entier. Le personnage tient un peu du caractère de Tante Martine : un cœur aimant et généreux, mais un refus farouche de le laisser paraître, qui donne aux réactions et gestes le rugueux nécessaire à la dissimulation de la tendresse. Ici, le carnet des comptes : quand un sentiment se met à affleurer, elle réclame la somme que son patron lui doit pour l’achat de quelques légumes. Passez muscade.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Mais au fil du récit, le masque se fendille. C’est une irruption surprenante aux Ramades en pleine nuit, pour demander à « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Monsieur René </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» de ne pas retourner « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">là-bas</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ». C’est, au cours d’un affût à l’observatoire ménagé par Firmin au-dessus de la clairière nommée le « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Repos-de-la-Bête </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">», une tache claire que le narrateur aperçoit au loin sur une grande table de pierre au-dessus d’une falaise. Tout se passe comme si Marie-Claire tenait à son maître et veillait sur lui pour écarter le danger.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Car il y a du danger, comme on le comprendra progressivement. Le lecteur croit d’abord que c’est ce colosse accompagné d’un énorme et redoutable sanglier, aperçu lors du premier affût en compagnie de Firmin dans l’observatoire aménagé quelque part au cœur de la montagne du Luberon. L’animal qui donne son titre au livre est plus libre, en quelque sorte, que l’hercule qui hante la montagne, car il en franchit la limite, comme « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Monsieur René </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» le constate un jour juste devant chez lui. Le colosse, lui, ne le fera jamais.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Mais attention quand Firmin lui tire dessus et le rate : la course effrénée dans laquelle les deux hommes se lancent pour échapper à la poursuite du géant et de la bête ne leur permet qu’in extremis de se trouver en sécurité. Dans l’affolement, René en a laissé sur place tout son matériel de peinture. Firmin prétendait tirer sur l’animal, mais bizarrement la ligne de mire du mousqueton Mauser que lui a prêté son compagnon d’aventure s’est déporté en direction de l’homme : résultat la balle est passée entre les deux. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Un degré supplémentaire dans l’intensité est franchi lorsqu’intervient une étrange femme aux cheveux noirs, aux yeux flamboyants, au corps sauvage. « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Monsieur René</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> » l’observe dans le vallon désormais familier : elle aussi semble craindre le colosse et le sanglier. Une nuit où, étendu sur son lit, tout habillé et dans l’obscurité, elle s’introduit dans la maison et se jette sur lui pour l’étreindre avec une incroyable sauvagerie. Puis elle s’échappe.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">La suite est haletante : Marie-Claire était là, elle s’enfuit, poursuivie par la gitane furieuse, puis, à une certaine distance, par le narrateur. Celui-ci arrivera dans le vallon trop tard pour sauver l’adolescente : l’autre aura eu le temps de la saisir pour la précipiter dans un « trou de charbonnier » où elle se brise les reins. Puis il entend Firmin tirer sur la Caraque.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">On extrait Marie-Claire de son trou, on la porte jusqu’à un abri de berger : elle est morte. Mais ce n’est pas fini, car les Caraques sont toute une tribu. Ils campent dans un château abandonné. C’est la femme sauvage qui les domine et sans doute les commande. Ils veulent, on ne sait pourquoi, récupérer le corps de l’adolescente. Une bataille sévère s’ensuit, où le narrateur se découvre dans le colosse un allié imprévu, qui taille très vite des coupes claires dans les rangs des Caraques. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Et puis un incendie se déclare après une série d’explosions. Le narrateur aperçoit la femme sauvage sur la terrasse de pierre dominant une falaise. Elle semble terrifiée. Il y a de quoi : le sanglier débouche de l’obscurité. Elle recule, et finit par tomber dans le vide. Justice est faite. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Au total, un livre où s’affrontent des forces primitives. Un livre violent, mais où la brutalité est graduée avec une science incroyable du début à la fin. Et un livre dont le programme est quasiment annoncé dès les premières pages, animalité, violence et incendie compris.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Un roman magistral.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p>
robinsondesileshttp://robinsondesiles.hautetfort.com/about.htmll'odeur de la guerretag:robinsondesiles.hautetfort.com,2013-04-20:50500962013-04-20T00:16:00+02:002013-04-20T00:16:00+02:00 Léon. Les civils, ils n'ont pas idée de ce que c'est, l'odeur de la...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-4067440" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://robinsondesiles.hautetfort.com/media/00/00/1446752772.jpg" alt="bombe tranchée.jpg" /><span style="font-size: medium;">Léon. Les civils, ils n'ont pas idée de ce que c'est, l'odeur de la guerre. Au début, sur le front, ça me faisait vomir tout le temps, je pouvais rien avaler. Et puis la faim s'y est collée, l'a bien fallu manger quand même, la soupe froide et les fayot<span id=".reactRoot[1].[1][4][1]{comment164223900404108_199693}.0.[1].0.[1].0.[0].[0][2].0.[3]"><span id=".reactRoot[1].[1][4][1]{comment164223900404108_199693}.0.[1].0.[1].0.[0].[0][2].0.[3].0"><span id=".reactRoot[1].[1][4][1]{comment164223900404108_199693}.0.[1].0.[1].0.[0].[0][2].0.[3].0.[0]">s mal cuits.</span></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> La terre, quand elle se fait violer par les obus qui la pénêtrent en profondeur sur 2 ou 3 mètres et qui explosent au milieu des pauvres types qui s'envolent avec de la mitraille plantée dans leur corps, elle lâche cette odeur de tripes fraîches, la même qu'on sent quand on vide les lapins à la ferme. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Plus tard, dans la brume, à la nuit ou à l'aurore, d'autres odeurs viennent braver nos narines. Celles des cadavres qui se décomposent, qui se mélangent à celle de la poudre refroidie. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Cette saloperie te colle à la peau, elle se met dans ta chemise comme une mauvaise maladie, et elle te brûle comme un feu. Après quelques jours, tu n'y penses plus, et, comme chez nous, elle t'accompagne comme les morpions qui ne vont pas tarder à te bouffer... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Seule consolation: les alboches en face, ils endurent autant que nous, mais sans pinard. Ben voui, mon Léon, le pinard c'est ce qui nous sauve, comme le tafia qu'on nous fait boire avant l'assaut, bien à jeun pour qu'on soit saouls plus vite, pour qu'on ne sente plus rien, ni odeur ni douleur, ni compassion, ni pour nous-mêmes ni pour les autres ... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Courage, frère d'arme, t'oublieras jamais ce moment-là, mais tu seras consolé, si on s'en sort, par ta petite femme chérie ...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">(Robinson, tranchées de la Somme, avril 1915)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://www.facebook.com/photo.php?fbid=164223900404108&set=a.151043021722196.1073741826.151041275055704&type=1#!/leon1914">https://www.facebook.com/photo.php?fbid=164223900404108&set=a.151043021722196.1073741826.151041275055704&type=1#!/leon1914</a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> </span></p>
Nerielhttp://filelalaine.hautetfort.com/about.htmlRecit de voyage : Verduntag:filelalaine.hautetfort.com,2009-05-01:21725232009-05-01T11:40:00+02:002009-05-01T11:40:00+02:00 Dans la fôret d'Argonne la terre garde leurs traces ...
<p style="text-align: center;"><b>Dans la fôret d'Argonne la terre garde leurs traces<br /></b></p> <p style="text-align: center;"> </p> <div style="text-align: center"><img src="http://filelalaine.hautetfort.com/media/00/00/1550355102.JPG" id="media-1729364" alt="P1010170.JPG" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" name="media-1729364" /></div> <p style="text-align: center;"><b>cicatrices de la terre.</b></p> <p style="text-align: center;"> </p> <div style="text-align: center"><img src="http://filelalaine.hautetfort.com/media/02/01/648600062.JPG" id="media-1729368" alt="P1010172.JPG" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" name="media-1729368" /></div> <p style="text-align: center;"><b>Ici ce sont tenus, les espoirs de retour des Poilus</b></p> <p style="text-align: center;"><b>(Vestige de tranchée)</b></p> <p style="text-align: center;"> </p> <div style="text-align: center"><b><img src="http://filelalaine.hautetfort.com/media/01/02/1656029177.JPG" id="media-1729370" alt="P1010164.JPG" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" name="media-1729370" /></b></div> <p style="text-align: center;"><b>debouts, en éveil</b></p> <p style="text-align: center;"><b>(Ossuaire)<br /></b></p> <p style="text-align: center;"> </p> <div style="text-align: center"><img src="http://filelalaine.hautetfort.com/media/00/00/28670304.JPG" id="media-1729373" alt="P1010129.JPG" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" name="media-1729373" /></div> <div style="text-align: center"> <div style="text-align: center"> <div style="text-align: center"><img src="http://filelalaine.hautetfort.com/media/00/00/1020612848.JPG" id="media-1729383" alt="P1010128.JPG" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <br /></div> <br /></div> <p style="text-align: center;"><b>espérant un improbable retour au foyer ...</b></p> <p style="text-align: center;"><b>(Emplacement du village de Freury-devant-Duaumont)</b></p>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlL’artisanat des tranchées au Musée Lorrain de Nancytag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2008-11-13:18954032008-11-13T12:54:00+01:002008-11-13T12:54:00+01:00 Le Musée Lorrain expose, jusqu'au 9 mars 2009, les objets confectionnés...
<p style="background: white; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 10pt; color: #ff9900; font-family: Verdana; mso-bidi-font-family: Arial;">Le Musée Lorrain expose, jusqu'au 9 mars 2009, les objets confectionnés par les Poilus pour tuer le temps dans les tranchées ou à l’arrière. D'émouvants souvenirs du premier conflit mondial.</span></b></p> <p style="background: white; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; color: #000000; font-family: Verdana; mso-bidi-font-family: Arial;"> </span></p> <p style="background: white; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; color: #000000; font-family: Verdana; mso-bidi-font-family: Arial;"><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/02/00/164705648.jpg" alt="Douilles gravées 14-18 (1).jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-1391998" /><span style="color: #000000;">Beaucoup de Lorrains gardent en mémoire ces vases confectionnés dans des douilles d'obus qui trônaient sur le manteau de la cheminée de leurs grands-parents. Le Musée</span></span> <span style="color: #000000;"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana; mso-bidi-font-family: Arial;">Lorrain <span>en possède une impressionnante collection. Il conserve aussi de nombreux menus objets réalisés par les soldats français et allemands pour tuer le temps entre deux assauts. A l'occasion du 90<sup>ème</sup> anniversaire de l'Armistice de 1918, le Musée</span> Lorrain <span>présente, dans une salle du 2<sup>ème</sup> étage du Palais ducal, une exposition-dossier intitulée « <i>L'art dans les tranchées »</i>. La formule est parlante. Cependant, elle ne reflète pas la réalité, expliquent Eric Moinet, conservateur du musée et le professeur Alain-Julien Surdel, commissaire de cette exposition et spécialiste de la Grande Guerre. « <i>Dans les tranchées, on ne faisait rien, même pas fumer, pour éviter de se signaler à l'ennemi. C'est en deuxième ligne que les soldats s'adonnaient à la réalisation d'objets, à partir de matériel de récupération. La Lorraine était une région de positions qu'il fallait tenir. Par exemple, dans les Vosges, les Allemands tenaient la Chapelotte et le Val-de-Lièvre. Souvent, ils sont restés du début jusqu'à la fin de la guerre. Théoriquement, les Français passaient une semaine en première ligne, une semaine en seconde ligne et bénéficiaient de trois jours de repos, sauf pendant les combats</i> ».</span></span></span></p> <p style="background: white; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 10pt; color: #000000; font-family: Verdana; mso-bidi-font-family: Arial;"> </span></b></p> <p style="background: white; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; color: #000000; font-family: Verdana; mso-bidi-font-family: Arial;"><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/02/00/41424127.jpg" alt="fabrication de bagues.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-1391995" />L'exposition se veut très didactique et montre les matériaux utilisés par les soldats : douilles d'obus et de balles, os de boucherie, cornes de vaches, outils provenant de la trousse réglementaire ou engins sommaires, comme cette enclumette allemande bricolée à partir d'un obus. Des photos tirées du journal <i>L'Illustration</i> de 1915 montrent les soldats à l'ouvrage. Une activité encouragée par la hiérarchie militaire. Le résultat figure dans les vitrines : des vases à décor floral et politique, dont certains sont de véritables œuvres d'art, inspirées de l'Art Nouveau. Une vitrine est consacrée à une étonnante collection de cannes, principalement allemandes.</span></p> <p style="background: white; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; color: #000000; font-family: Verdana; mso-bidi-font-family: Arial;"> </span></p> <p style="background: white; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; color: #000000; font-family: Verdana; mso-bidi-font-family: Arial;"><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/02/01/328916284.jpg" alt="nénette et rintintin.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-1391993" />On peut voir aussi des objets en aluminium : bagues et pendentifs pour les épouses, quarts gravés. Les Allemands ont beaucoup peint sur os et sculpté le bois. En témoignent deux remarquables crosses de fusils Lebel figurant un couple. Les soldats pensaient à leurs enfants et leur fabriquaient des jouets (dînettes et avions) et confectionnaient de nombreux coupe-papier, dans l'attente de courrier. Mais les deux pièces, sans doute les plus émouvantes, parce que les plus fragiles, sont deux poupées de laine « <i>Nénette et Rintintin »</i> fabriquées par les marraines de guerre et portées par les soldats dans leur vareuse, en guise de porte-bonheur.</span></p> <p style="background: white; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; color: #000000; font-family: Verdana; mso-bidi-font-family: Arial;"> </span></p> <ul> <li> <blockquote> <div style="background: white; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 10pt; color: #ff9900; font-family: Verdana; mso-bidi-font-family: Arial;">Un film réalisé par Régis Caël, d'Ere Production, accompagne cette exposition. Des conférences guidées sont prévues tous les dimanches à 15 h.</span></b></div> <div style="background: white; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"></div> </blockquote> </li> <li> <blockquote> <div style="background: white; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 10pt; color: #ff9900; font-family: Verdana; mso-bidi-font-family: Arial;">Par ailleurs, le Musée Lorrain, qui souhaite enrichir sa collection d'objets de la Première Guerre mondiale, lance un appel aux donateurs. Contact courriel :</span></b> <b><span style="font-size: 10pt; color: #0000ff; font-family: Verdana;"><a href="mailto:museelorrain@mairie-nancy.fr">museelorrain@mairie-nancy.fr</a></span></b></div> </blockquote> </li> </ul> <p style="background: white; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p>