Last posts on toubib2024-03-28T15:27:27+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/toubib/atom.xmlLe Corbeau 78http://corboland78.hautetfort.com/about.htmlPas si notable que celatag:corboland78.hautetfort.com,2015-05-27:56288992015-05-27T05:00:00+02:002015-05-27T05:00:00+02:00 Dans la rue, c’est la maison la plus anodine et en poussant un peu, on...
<p>Dans la rue, c’est la maison la plus anodine et en poussant un peu, on pourrait dire que c’est la plus moche. La haie de clôture est rarement taillée, débordant sur le trottoir elle gêne la circulation des passants, quant au portail en bois qui fut blanc jadis, il ne tient que par une sorte de miracle ou un bricolage savant. Ce n’est pas non plus une cabane de charbonnier, qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas écrit.</p><p>Si je m’étonne à chaque fois que je passe devant, c’est qu’il s’agit de la maison de mon médecin. Comme les temps changent. Replongez-vous dans les romans de Flaubert, Zola ou Maupassant ou d’autres encore de cette époque de la fin du XIXème siècle, quant un des personnages était médecin, il était un notable de la ville. Le maire, le notaire, le médecin, dans les petites villes ces personnes à la situation sociale enviable, se voyaient conférer une certaine autorité dans les affaires publiques. Autres temps, autres mœurs. Aujourd’hui, mon médecin généraliste n’est plus qu’un toubib, ceci expliquant cela.</p><p> </p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlCONTINUONS LE COMBAT ?tag:lantidote.hautetfort.com,2011-12-02:38915452011-12-02T17:31:00+01:002011-12-02T17:31:00+01:00 Après le sujet sérieux, après le sujet grave, voilà un sujet ...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Après le sujet sérieux, après le sujet grave, voilà un sujet <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>déplaisant. Un sujet qui m’est inspiré par ce que j’entends régulièrement. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">J’étais allé rendre visite à Dédée quelque part en Dauphiné. J’y tenais. Va savoir pourquoi, au fond du fond. Elle avait du mal à tenir debout. Amaigrie à faire peur. Elle trouva néanmoins la force de rire en me disant : « Oui, Frédéric, on retournera dans les marais, un soir de Noël, pour faire les loups ». Quinze jours après, elle n’était plus de ce monde. Je l’aimais beaucoup. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">« Faire les loups », je vais vous dire ce que c’est. Pendant une soirée de Noël, tout le monde était sorti pour prendre l’air et faire de la place dans les estomacs pour la suite. Il faisait nuit, il était tard, mais sans plus. Par jeu, j’avais commencé à pousser des cris dans le suraigu, comme je sais faire, à la façon des loups, dit-on. Et comme le proposait le générique d’une émission de radio il y a fort longtemps (« Loup-garou », de PATRICE BLANC-FRANCARD ?). </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Dédée s’y était mise, elle faisait ça très bien : on avait donné tous les deux une sorte de concert improvisé, de loups hurlant à la lune. L’imitation devait être assez réussie, si j’en juge par les lumières extérieures des maisons qui s’allumèrent à ce moment. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">On entend fréquemment, à propos de gens qui sont morts « des suites d’une longue maladie » ou « d’une cruelle maladie », qu’ils se sont battus avec courage contre la maladie. Dédée ? Oui, elle s’est battue. Mais d’abord, ça veut dire quoi, « se battre contre la maladie » ? Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? J’avoue que je l’ignore.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Se battre contre n’importe quelle maladie, je vois bien. Ça veut dire, en gros, se soigner. On va chez le toubib, il fait un examen sérieux (Docteur L., 30 minutes) ou pas sérieux (Docteur P., 4 minutes, tension comprise), il vous fait rhabiller, il vous fourgue une ordonnance, vous la suivez, vous êtes guéri. On a fait ce qu’il fallait. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Se battre contre la maladie, ça veut donc dire « se soigner ». Accessoirement, ça veut dire, faire ce que le docteur a dit de faire. Et normalement, ça marche. Dans la plupart des cas. Le problème se pose quand la maladie devient « longue » ou « cruelle ». </span><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">De l’usage de l’euphémisme et de la périphrase, quand ça devient vraiment grave. GEORGES BRASSENS, dans « Le Bulletin de santé », dit « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">ce mal mystérieux dont on cache le nom</em> ». Disons-le : il s’agit du cancer. Cancer de ce que vous voudrez, c’est un mot qui fout la trouille. Je signale en passant qu’on n’a pas fini de l’entendre, le mot. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Pour vous en convaincre, allez voir <span style="text-decoration: underline;">La Société cancérigène</span>, de GENEVIEVE BARBIER et ARMAND FARRACHI : 262 % d’augmentation entre 1950 et 1988, + 20 % entre<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>1980 et 2000. Les décès ? 7 % en 1920, 30 % en 2000. Un homme sur trois, une femme sur quatre en meurt, aujourd’hui en France. Je ne m’affole pas, j’essaie de voir en face. Je précise quand même que je ne suis pour rien dans cette évolution. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Se battre contre la maladie, j’ai dit que c’était « obéir à son médecin ». Faire ce qu’il ordonne. Vous avez envie de vivre, et vous n’avez pas envie de mourir ? Obéissez. Soumettez-vous à l’autorité du médecin.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Pour le cancer, deux ordonnances : la chirurgie ou la chimiothérapie. Il y a aussi la radiothérapie, mais bon. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Se battre contre la maladie, c’est prendre les médicaments qui sont sur l’ordonnance. C’est aller bien sagement à sa « chimio » pour vomir tripes et boyaux. C’est passer par le bloc opératoire pour se faire enlever un morceau de corps pourri. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">C’est ça, que je ne comprends pas : c’est donc ça, se battre ? Et je ne parle que des cas où les toubibs ne se sont pas trompés dans leurs diagnostics, dans leurs appréciations, où ils ont vraiment fait ce qu’il fallait, rien que du pertinent, de l’idoine et de l’adéquat. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Si les gens croient qu’avoir le moral quand on est malade suffit pour vaincre le cancer, libre à eux. Quelle différence objective, à l’arrivée, y a-t-il entre quelqu’un qui « s’est battu » et quelqu’un qui s’est « laissé aller » ? Vous en voyez une, vous ? A quoi ça me servirait, en pareil cas, d’avoir la volonté de « me battre » ? </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Non, franchement, je préfèrerais qu’on dise qu’untel ou unetelle a FAIT FACE à la maladie, qu’il ou elle l’a bien regardée dans les yeux. « Se battre », on ne m’enlèvera pas de l’idée que c’est le genre de pieux mensonge qu’on dit pour réconforter. Je n’aurais pas envie qu’on me réconforte comme ça. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">C'est PIERRE DESPROGES qui disait, et il savait de quoi il retournait, dans son propre cas : « Vivons heureux en attendant la mort ». Ça oui, c'est une vraie leçon.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">PS : Promis, la prochaine fois, je rigole. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p>