Last posts on totalitarisme2024-03-28T23:37:08+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/totalitarisme/atom.xmllafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlÉphéméride du 27 Marstag:lafautearousseau.hautetfort.com,2024-03-27:20679552024-03-27T03:30:00+01:002024-03-27T03:30:00+01:00 Le théâtre romain d'Orange, "la plus belle muraille de mon Royaume"...
<h3 style="text-align: right;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><strong>Le théâtre romain d'Orange, <em>"la plus belle muraille de mon Royaume"</em> (Louis XIV)</strong></span></span></h3><h3 style="text-align: left;"> </h3><h3 style="text-align: left;"> </h3><h3 style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><strong>1660 : Louis XIV visite Orange</strong></em></span> </span></h3><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; color: #000000; font-size: 12pt;">Le 28 juillet 1659, Louis XIV a quitté Paris pour Saint Jean de Luz : l'une des clauses du <em>Traité des Pyrénées</em>, en cours de signature avec l'Espagne, stipulait en effet que le Roi de France devait épouser la fille du Roi d'Espagne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">En réalité, les pourparlers et la signature du traité traînant en longueur - le <em>mariage espagnol</em> manquant même d'échouer, et le Roi étant presque sur le point d'épouser une autre princesse ! - le voyage durera quasiment un an, le Roi ne rentrant à Paris, avec sa jeune épouse Marie-Thérèse, que le 13 juillet 1660. <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080; font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="color: #000000;">La Cour quitta d'abord Fontainebleau pour Bordeaux, où elle resta du 19 août au 5 octobre ; elle alla ensuite à Toulouse, du 14 octobre au 27 décembre, puis à Montpellier, du 5 au 8 janvier 1660 ; elle arriva à Nîmes le 9 janvier, et le Roi visita le <em>Pont du Gard</em> le lendemain, 10 janvier (voir l'<span style="color: #000080;"><strong><em><a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/11/01/ephemeride-du-10-janvier.html">Éphéméride du 10 janvier</a></em></strong></span>). Ensuite, le 17 janvier, la Cour arriva à Aix-en-Provence, où elle resta 12 jours, avant de se rendre à Toulon, pour douze jours également.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="color: #000080;"><span style="color: #000000;">Louis XIV en profita pour aller en pèlerinage à Cotignac pour témoigner sa reconnaissance à <em>Notre-Dame de Grâce</em>, à qui il devait sa naissance. Le 2 mars, le Roi entra dans Marseille, mais pas par la <em>Porte de la Ville</em> : il fit ouvrir une brèche dans le rempart, afin de punir l'indocilité des habitants (le 17 octobre précédent, un <em>Ordre du Roi</em> avait en effet été déchiré en pleine séance à l'<em>Hôtel de Ville</em> (voir l'<span style="text-decoration: underline; color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff; text-decoration: underline;" href="https://www.hautetfort.com/admin/posts/Éphéméride%20du%2011%20février"><strong><em>É</em></strong><strong><em>phéméride du 11 février</em></strong></a></span></span></span>). </span> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><span style="color: #000000;">Le 27 mars, le Roi était à Orange : c'est là que, visitant le Théâtre antique, il eut le mot fameux : <em>"<strong>Voici la plus belle muraille de mon royaume !"</strong></em></span></span><em> </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><span style="color: #000000;">Enfin, les choses finissant par se dérouler comme prévu au départ, et le mariage espagnol se précisant, après avoir manqué d'échouer, le Roi, avec toute la Cour, se rendit à Saint Jean de Luz, pour s'y marier, le 9 juin 1660 (voir l'<span style="text-decoration: underline; color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff; text-decoration: underline;" href="https://www.hautetfort.com/admin/posts/Éphéméride%20du%2011%20février"><strong><em>É</em></strong><strong><em>phéméride du 9 juin</em></strong></a></span></span></span>), avant de retourner à Paris, presque un an après l'avoir quittée...</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/1957469847.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5552300" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/1158156871.jpg" alt="27 mars,louis xvii,greuze,victor hugo,eisenhower,convention,génocide,vendée,totalitarisme,république,révolution,louis xvi,marie-antoinette,philippe viii,duc d'orléans" /></a></span></p><h5 style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em><span style="color: #000080;"><span style="color: #000000;">Le Théâtre antique le mieux conservé au monde, inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco :</span></span></em></span></h5><h5 style="text-align: center;"><span style="color: #000080;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><a style="color: #000080;" href="http://www.theatre-antique.com/">http://www.theatre-antique.com/</a></strong></span></em></span></h5><h5 style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><span style="color: #000000;">Depuis 1869, le Théâtre d'Orange accueille le festival français le plus ancien : les Chorégies d'Orange (voir l'</span></span></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/04/24/ephemeride-du-17-juin.html"><em><span style="color: #000080;"><span style="color: #000000;">Éphéméride du 17 juin</span></span></em></a>)...</span></em></h5><h5 style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></em></h5><p style="text-align: left;"><span style="color: #000080; font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/88059071.12.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4984075" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/2482906768.13.jpg" alt="27 mars,louis xvii,greuze,victor hugo,eisenhower,convention,génocide,vendée,totalitarisme,république,révolution,louis xvi,marie-antoinette,philippe viii,duc d'orléans" /></a></strong></em></span></p><p style="text-align: left;"> </p><p><img src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/1822134559.jpg" id="media-5971001" alt="" /></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #000080; font-family: verdana, geneva; font-size: medium;"><em><strong>1785 : Naissance de Louis-Charles, duc de Normandie</strong></em></span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: medium;">Terrible destin que celui de l'enfant qui naît ce jour-là : </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><em><span style="font-family: verdana, geneva;">• il sera l'<strong>Enfant massacré</strong>, qui ne devint jamais grand; </span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><em><span style="font-family: verdana, geneva;">• il sera<strong> le deuxième Roi martyr...</strong></span> </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><img id="media-1602724" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/1214972304.jpg" alt="Louis_XVII_dix_ans2.jpg" width="342" height="404" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><em>"Les Français le savent-ils ? Au coeur de leur Histoire, il y a un infanticide. Cet infanticide fonde la légitimité de leur État moderne. Un enfant-roi a été sacrifié volontairement sur l'autel du Moloch républicain. La Terreur ? Un procédé de gouvernement inventé par la République, recopié jusqu'aujourd'hui et on sait comment. Des têtes coupées pour exprimer un nouveau droit absolu de diriger le monde ? C'est qu'il fallait que le sang royal et populaire giclât pour fonder l'ordre nouveau. C'est ainsi que la France se dit encore aujourd'hui un modèle pour le monde. Effectivement ! Et l'Enfant-roi Louis XVII ? Eh bien, ce fut pire : après avoir tué le roi parce qu'il était roi, la bande qui prétendait diriger la Révolution, comité de salut public en tête avec Robespierre et Commune de Paris avec son procureur et son substitut, Chaumette et Hébert, décidèrent de faire du petit Capet</em> <em>l'instrument de la condamnation de sa mère et il eut à cet effet pour précepteur Simon l'alcoolique. Puis l'horreur, savamment voulue, ayant été accomplie, il fallait, en enfermant l'enfant de manière ignoble, le réduire en rebut de l'humanité. Ce fut consciemment voulu, strictement exécuté. Thermidor ne le sauva pas. Mais, du moins, un peu d'humanité entoura ses derniers moments. Il mourut, il avait dix ans... Le crime est là, injustifiable" </em></strong><em>(Hilaire de Crémiers)</em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Le martyre du petit Roi constitue "<strong>le"</strong> crime absolu, l'horreur suprême. A la tache indélébile qu'il représente pour ceux qui l'ont accompli s'ajoute, comme pour le rendre pire encore, sa négation même. Le fait qu'il soit totalement occulté, totalement nié, est constitutif du délit de <em><strong>négationnisme</strong>,</em> qui se mue en <em><strong>mémoricide</strong>,</em> exactement comme pour le <strong>génocide vendéen</strong>, jamais reconnu, toujours ignoré dans l'histoire <em>officielle,</em> qui repose sur le mensonge...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Pour évoquer sobrement l'enfant-martyr, voici la splendide <em><strong>Ôde à Louis XVII</strong> </em>que lui a consacré Victor Hugo, et le terrible portrait de Greuze, des tous premiers mois de 1795, soit très peu de temps avant la mort du petit Roi... </span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>I : <em>L'Ôde à Louis XVII</em>, de Victor Hugo</strong></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/322322884.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4984072" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/3048041987.jpg" alt="27 mars,louis xvii,greuze,victor hugo,eisenhower,convention,génocide,vendée,totalitarisme,république,révolution,louis xvi,marie-antoinette,philippe viii,duc d'orléans" /></a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p align="center"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">I</span></p><p align="center"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">En ce temps-là, du ciel les portes d'or s'ouvrirent;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Du Saint des Saints ému les feux se découvrirent;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Tous les cieux un moment brillèrent dévoilés;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Et les élus voyaient, lumineuses phalanges,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Venir une jeune âme entre de jeunes anges</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Sous les portiques étoilés.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">C'était un bel enfant qui fuyait de la terre;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Son œil bleu du malheur portait le signe austère;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ses blonds cheveux flottaient sur ses traits pâlissants;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Et les vierges du ciel, avec des chants de fête,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Aux palmes du martyre unissaient sur sa tête</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">La couronne des innocents.</span></p><p align="center"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">II</span></p><p align="center"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">On entendit des voix qui disaient dans la nue :</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">– "Jeune ange, Dieu sourit à ta gloire ingénue;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Viens, rentre dans ses bras pour ne plus en sortir;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Et vous, qui du Très-Haut racontez les louanges,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Séraphins, prophètes, archanges,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Courbez-vous, c’est un roi ; chantez, c'est un martyr !"</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">– "Où donc ai-je régné ? demandait la jeune ombre.</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Je suis un prisonnier, je ne suis point un roi.</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Hier je m'endormis au fond d'une tour sombre.</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Où donc ai-je régné ? Seigneur, dites-le moi.</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Hélas ! mon père est mort d'une mort bien amère;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ses bourreaux, ô mon Dieu, m'ont abreuvé de fiel;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Je suis un orphelin ; je viens chercher ma mère,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Qu'en mes rêves j'ai vue au ciel."</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Les anges répondaient : – "Ton Sauveur te réclame.</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ton Dieu d'un monde impie a rappelé ton âme.</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Fuis la terre insensée où l'on brise la croix,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Où jusque dans la mort descend le régicide,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Où le meurtre, d'horreurs avide,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Fouille dans les tombeaux pour y chercher des rois"</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">– "Quoi ! de ma lente vie ai-je achevé le reste ?</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Disait-il ; tous mes maux, les ai-je enfin soufferts ?</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Est-il vrai qu'un geôlier, de ce rêve céleste,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ne viendra pas demain m'éveiller dans mes fers ?</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Captif, de mes tourments cherchant la fin prochaine,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">J'ai prié ; Dieu veut-il enfin me secourir ?</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Oh ! n'est-ce pas un songe ? a-t-il brisé ma chaîne ?</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ai-je eu le bonheur de mourir ?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Car vous ne savez point quelle était ma misère !</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Chaque jour dans ma vie amenait des malheurs;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Et, lorsque je pleurais, je n'avais pas de mère</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Pour chanter à mes cris, pour sourire à mes pleurs.</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">D'un châtiment sans fin languissante victime,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">De ma tige arraché comme un tendre arbrisseau,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">J'étais proscrit bien jeune, et j'ignorais quel crime</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">J'avais commis dans mon berceau.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Et pourtant, écoutez : bien loin dans ma mémoire,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">J'ai d'heureux souvenirs avant ces temps d'effroi;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">J'entendais en dormant des bruits confus de gloire,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Et des peuples joyeux veillaient autour de moi.</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Un jour tout disparut dans un sombre mystère;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Je vis fuir l'avenir à mes destins promis</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Je n'étais qu'un enfant, faible et seul sur la terre,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Hélas ! et j'eus des ennemis !</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ils m'ont jeté vivant sous des murs funéraires;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Mes yeux voués aux pleurs n'ont plus vu le soleil;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Mais vous que je retrouve, anges du ciel, mes frères,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Vous m'avez visité souvent dans mon sommeil.</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Mes jours se sont flétris dans leurs mains meurtrières,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Seigneur, mais les méchants sont toujours malheureux;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Oh ! ne soyez pas sourd comme eux à mes prières,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Car je viens vous prier pour eux."</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Et les anges chantaient : – "L'arche à toi se dévoile,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Suis-nous ; sur ton beau front nous mettrons une étoile.</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Prends les ailes d'azur des chérubins vermeils;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Tu viendras avec nous bercer l'enfant qui pleure,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ou, dans leur brûlante demeure,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">D'un souffle lumineux rajeunir les soleils !"</span></p><p align="center"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">III</span></p><p align="center"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Soudain le chœur cessa, les élus écoutèrent;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Il baissa son regard par les larmes terni;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Au fond des cieux muets les mondes s'arrêtèrent,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Et l'éternelle voix parla dans l'infini :</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">"Ô roi ! je t'ai gardé loin des grandeurs humaines.</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Tu t'es réfugié du trône dans les chaînes.</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Va, mon fils, bénis tes revers.</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Tu n'as point su des rois l'esclavage suprême,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ton front du moins n'est pas meurtri du diadème,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Si tes bras sont meurtris de fers.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Enfant, tu t'es courbé sous le poids de la vie;</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Et la terre, pourtant, d'espérance et d'envie</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Avait entouré ton berceau !</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Viens, ton Seigneur lui-même eut ses douleurs divines,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Et mon Fils, comme toi, roi couronné d'épines,</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Porta le sceptre de roseau."</span></p><p align="right"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Décembre 1822.</span></p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">-------------------------------</span></p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt; text-decoration: underline;"><strong>II : Le portrait de Greuze</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><img id="media-1602729" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/250982522.jpg" alt="GREUZE LOUIS XVII.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <em>Portrait de Louis XVII, par Greuze, premiers mois de 1795 (peinture à l'huile, 466 mm x 368).</em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; line-height: normal; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">L'enfant a les yeux d'un bleu vif, les cheveux blonds, chemise blanc crème; bretelles gris brunâtre.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Le portrait où l'enflure du visage, le teint blafard, l'attitude affaissée, trahissent un état de maladie avancée, date, selon toute vraisemblance, de 1795. Il ne peut avoir été exécuté que d'après une impression directe.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Greuze essaie une dernière fois d'idéaliser cet enfants que ses bourreaux ont transformé en loque humaine, que Laurent a décrassée et revêtue de linge blanc. Mais il devra le peindre enflé, jaune, dos courbé, poitrine rentrée, yeux
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlÉphéméride du 28 févriertag:lafautearousseau.hautetfort.com,2024-02-28:19663952024-02-28T03:30:00+01:002024-02-28T03:30:00+01:00 1533 : Naissance de Montaigne (ici, son château, à Montaigne ) ...
<h3 style="text-align: right;"><span style="color: #000080; font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>1533 : Naissance de Montaigne (ici, son château, à <em>Montaigne</em>)</strong></span></h3><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><strong>1105 : Mort de Raymond IV de Toulouse</strong></em></span> </span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Il est également appelé <em>Raymond de Saint-Gilles</em>, comte de Toulouse et de Tripoli (nom sous lequel il est, d'ailleurs, plus connu). </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/2035924716.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4923510" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/3711549120.jpg" alt="28 février,montaigne,la boétie,soljénitsyne,les lucs sur boulogne,historial de vendée,génocide,totalitarisme,convention,terreur,colonnes infernales,renan,pagnol" /></a></span></p><div style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Dominant toujours Tripoli du Liban, le <span style="color: #333333;"><strong>Qalaat Sandjil</strong>,</span> le <span style="color: #333333;"><strong>C<span style="color: #333333;">hâteau Pèlerin</span></strong> </span>de Raymond de Saint Gilles, comte de Toulouse...</span></em></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="color: #000080;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong> <a style="color: #000080;" href="http://www.histoiredumonde.net/article.php3?id_article=176" target="_blank" rel="noopener noreferrer">http://www.histoiredumonde.net/article.php3?id_article=176</a></strong> </span></em></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #333333;">Dans notre album</span><span style="color: #666699;"><span style="color: #000080;"> <a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/des-celtes-a-nos-jours-l-aventure-france-par-les-cartes/" target="_self">L'aventure France racontée par les cartes</a></span>, </span><span style="color: #333333;">les deux documents sur</span> <span style="color: #000080;"><a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/des-celtes-a-nos-jours-l-aventure-france-par-les-cartes/3630692326.html" target="_self">La route des Croisades</a></span> <span style="color: #333333;">et<span style="color: #000080;"> <a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/des-celtes-a-nos-jours-l-aventure-france-par-les-cartes/553201800.html" target="_self">Les États latins d'Orient</a></span></span></strong></span></em><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #333333;"><span style="color: #000080;">...</span></span></strong><span style="color: #666699;"> </span></span></em></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/88059071.6.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4922217" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/2482906768.6.jpg" alt="28 février,montaigne,la boétie,soljénitsyne,les lucs sur boulogne,historial de vendée,génocide,totalitarisme,convention,terreur,colonnes infernales,renan,pagnol" /></a></span></p><p style="text-align: center;"> </p></div><p><img src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/3922218028.jpg" id="media-5305024" alt="" /></p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong>1533 : Naissance de Michel Eyquem, seigneur de Montaigne</strong></em></span></p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Admirateur de Virgile et de Cicéron, Montaigne est un humaniste qui prend l'homme, et en particulier lui-même, comme objet d'étude dans son principal ouvrage, <strong><em>Les Essais</em></strong>, entrepris à partir de 1571 à l'âge de 37 ans.</span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/578034463.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1476537" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/2119070458.jpg" alt="montaigne2005.jpg" width="490" height="329" /></a></span></div><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><em><a href="http://www.chateau-montaigne.com/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">http://www.chateau-montaigne.com/</a></em></strong></span></p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Il y annonce <strong>("Avertissement au lecteur") :</strong> </span></p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">"<strong>Je veux qu'on m'y voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans contention et artifice : car c'est moi que je peins."</strong></span></em></p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"> </p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Le projet de Montaigne est de lever les masques, de dépasser les artifices pour se découvrir lui-même : <strong>"Je ne vise ici qu'à me découvrir moi- même, qui serai par aventure autre demain, si nouvel apprentissage me change" (Essais, I).</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Le style de Montaigne ? Il virevolte d'une pensée à l'autre, <strong>"à sauts et à gambades".</strong> Ceci s'explique en partie par le fait qu'il dictait ses pensées. Ses considérations sont en permanence étayées de citations de classiques grecs et romains. Il s'en explique par l'inutilité de "<strong>redire plus mal ce qu'un autre a réussi à dire mieux avant lui".</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Son but est de "<strong>décrire l'homme, et plus particulièrement lui-même (...) et l'on trouve autant de différence de nous à nous-même que de nous à autrui".</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Sa célèbre devise <em>"<strong>Que sais-je ?"</strong></em> apparaît comme le point de départ de tout son étonnement philosophique.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Évoquant son amitié avec Étienne de La Boétie, il a ce mot célèbre : </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>"<strong>Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant : "Parce que c'était lui, parce que c'était moi." "</strong> (Livre 1er, chapitre 28 - voir l'</em></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/07/02/ephemeride-du-18-aout.html"><strong>Éphéméride du 18 août</strong></a>, jour de la mort de celui-ci)</em></span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/595683390.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1476552" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/1166341094.jpg" alt="d2_montaig.jpg" width="538" height="365" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em> </em></span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong>"Le vrai miroir de nos discours est le cours de nos vies."</strong> (Livre I, chapitre 25).</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Montaigne "se raconte" dans sa <em>Librairie</em> (bibliothèque, ci dessus) :</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>"Chez moi, je me détourne un peu plus souvent à ma librairie, d'où, tout d'une main, je commande à mon ménage. Je suis sur l'entrée, et vois sous moi mon jardin, ma basse-cour, ma cour, et dans la plupart des membres de ma maison. Là je feuillette à cette heure un livre, à cette heure un autre, sans ordre et sans dessein, à pièces décousues. Tantôt je rêve; tantôt j'enregistre et dicte, en me promenant, mes songes que voici. Elle est au troisième étage d'une tour. Le premier, c'est ma chapelle; le second, une chambre et sa suite, où je me couche souvent, pour être seul. Au-dessus, elle a une grande garde-robe.</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>C'était, au temps passé, le lieu plus inutile de ma maison. Je passe là et la plupart des jours de ma vie, et la plupart des heures du jour... Mes pensées dorment si je les assis. Mon esprit ne va, si les jambes ne l'agitent : ceux qui étudient sans livre en sont tous là. La figure en est ronde et n'a de plat que ce qu'il faut à ma table et à mon siège; et vient m'offrant, en se courbant, d'une vue, tous mes livres, rangés à cinq degrés tout à l'environ. Elle a trois vues de riche prospect</strong> (<em>perspective</em>, ndlr) <strong>et seize pas de vide en diamètre. En hiver, j'y suis moins continuellement : car ma maison est juchée sur un tertre, comme dit son nom, et n'a point de pièce plus éventée que celle-ci, qui me plait d'être un peu pénible et à l'écart, tant pour le fruit de l'exercice que pour reculer de moi la presse</strong> (<em>la foule</em>, ndlr<strong>).</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>C'est là mon siège. J'essaye à m'en rendre la domination pure, et à soustraire ce seul coin à la communauté et conjugale et civile; partout ailleurs je n'ai qu'une autorité verbale; en essence, confuse. Misérable à mon gré, qui n'a chez soi où être à soi, où se faire particulièrement la cour, où se cacher !...</strong> (Je) <strong>trouve aucunement plus supportable d'être toujours seul, que ne le pouvoir jamais être ".</strong></span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/1789800954.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-2292982" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/633731506.jpg" alt="Montaigne 4.jpg" width="364" height="354" /></a></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Sur Paris, il a écrit ce bel éloge :</span></div><div style="text-align: center;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <strong>"Je ne veux pas oublier ceci, que je ne me mutine jamais tant contre la France que je ne regarde Paris de bon œil : elle a mon cœur dès mon enfance; et m’en est advenu comme des choses excellentes; plus j’ai vu depuis d’autres villes belles, plus la beauté de celle-ci peut et gagne sur mon affection : je l’aime par elle-même, et plus en son être seul que rechargée de pompe étrangère : je l’aime tendrement, jusques à ses verrues et à ses taches : Je ne suis Français que par cette grande cité, grande en peuples, grande en félicité de son assiette, mais surtout grande et incomparable en variété et diversité de commodités, la gloire de la France et l’un des plus nobles ornements du monde. Dieu en chasse loin nos divisions ! Entière et unie, je la trouve défendue de toute autre violence : je l’advise que de tous les partis le pire sera celui qui la mettra en discorde; et ne crains pour elle qu’elle-même; et crains pour elle certes autant que pour autre pièce de cet État. Tant qu’elle durera, je n’aurai faute de retraite où rendre mes abbois; suffisante à me faire perdre le regret de tout autre retraite..." </strong></span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/88059071.6.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4922217" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/2482906768.6.jpg" alt="28 février,montaigne,la boétie,soljénitsyne,les lucs sur boulogne,historial de vendée,génocide,totalitarisme,convention,terreur,colonnes infernales,renan,pagnol" /></a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong>1712 : Naissance de Montcalm</strong></em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <br /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/3472420382.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-3274998" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/1538739435.jpg" alt="14 septembre,leclanche,carte postale,vladimir volkoff,ordre de malte,charles maurras,gerard tenque,la valette,martigues" /></a></span></p><p style="text-align: center;"><strong><em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <a href="http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/encyclopedia/LouisJosephMontcalm-MarquisdeMontcalm.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/encyclopedia/LouisJosephMontcalm-MarquisdeMontcalm.html</a></span></em></strong></p><p style="text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <span style="color: #000080;"><span style="color: #000000;"><strong><em>Dans notre Album </em></strong></span></span><strong><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/des-celtes-a-nos-jours-l-aventure-france-par-les-cartes/">L'aventure France racontée par les cartes...</a></em></strong><span style="color: #000080;"><span style="color: #000000;"><strong><em>, voir la photo <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/des-celtes-a-nos-jours-l-aventure-france-par-les-cartes/1089214984.html" target="_self">"Rêves d'Empire : Nouvelle France (II/III)"</a></em></strong></span></span> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/88059071.6.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4922217" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/2482906768.6.jpg" alt="28 février,montaigne,la boétie,soljénitsyne,les lucs sur boulogne,historial de vendée,génocide,totalitarisme,convention,terreur,colonnes infernales,renan,pagnol" /></a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong>1791 : "Conspiration des poignards"...</strong></em></span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">De l'<em>Encyclopédie Larousse </em>:</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">"Complot imaginaire qui provoque le désarmement de gentilshommes au château des Tuileries, le 28 février 1791...</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">À la suite du départ des tantes de Louis XVI pour Rome, la Constituante débat, le 28 février, d'un projet de décret interdisant l'émigration. Il est rejeté par la droite et par Mirabeau. Une foule nombreuse - favorable à l'interdiction - se rend à Vincennes : le bruit court, en effet, qu'un complot se trame, afin de faire fuir le roi depuis ce château. On ne sait s'il s'agissait d'une manifestation spontanée ou bien d'une diversion organisée par les opposants au décret. La foule est bientôt rejointe par la <em>Garde nationale</em> et La Fayette, qui rétablit l'ordre.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Entre-temps, trois cents à quatre cents nobles, dont certains sont armés de pistolets et de poignards, se sont rassemblés au château des Tuileries pour protéger Louis XVI de l'émeute. Le roi leur ordonne froidement d'abandonner leurs armes et de se retirer. Désavoués, les défenseurs du monarque, accusés d'avoir voulu l'enlever, sont malmenés et évacués sous les huées. Cet épisode retentissant, que les journaux dénoncent comme une conspiration de <em>"Chevaliers du poignard"</em>, illustre les craintes du mouvement populaire face aux progrès de la Contre-Révolution, au moment où les forces émigrées se rassemblent sur les bords du Rhin.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Il constitue surtout une étape dans la rupture entre Louis XVI et les royalistes intransigeants, qui appellent la noblesse, humiliée, à rejoindre l'émigration militaire et à délaisser le roi. Le débat est alors vif dans les milieux royalistes, dont une frange importante se défera de tout scrupule au lendemain de Varennes."</span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/650589693.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-3992529" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/739542951.jpg" alt="28 février,montaigne,la boétie,soljénitsyne,les lucs sur boulogne,historial de vendée,génocide,totalitarisme,convention,terreur,colonnes infernales,renan,pagnol" width="294" height="409" /></a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Estampe représentant le signe de ralliement des "chevaliers du poignard", trouvé sur de Villers, l'un des chevaliers du poignard, tué dans cette journée...</em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: c
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlMythe et sédation démocratiquetag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-02-08:64843312024-02-08T16:41:45+01:002024-02-08T16:41:45+01:00 Mythe et sédation démocratique Adriano Segatori...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6510753" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3871240229.jpg" alt="80e50d7fbedcb7e00e38b690c15fee4c.jpg" width="647" height="647" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Mythe et sédation démocratique</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Adriano Segatori</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://electomagazine.it/il-mito-contro-la-sedazione-democratica/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il existe un gros volume - 738 pages pour être précis - qui mérite d'être étudié, et pas seulement lu. Il a été écrit par Francesco Germinario et s'intitule <em>Totalitarianismo in movimento</em> (Le totalitarisme en mouvement).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6510752" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1574240852.jpg" alt="ISBN-Copertina-TOTALITARISMO-IN-MOVIMENTO-355x600.jpg" width="219" height="371" />Le résumer serait une tâche titanesque, mais je pense qu'il est nécessaire de s'attarder sur un point. La fonction du mythe comme dispositif de rupture d'une vision de l'Histoire comprise comme une succession rationnelle d'événements prédestinés à l'intérieur d'un processus prédéfini et, essentiellement, rationnel et, pourrait-on dire, scientifico-matérialiste.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En partant de Sorel, en passant par Gramsci, Lénine, Schmitt, Hitler, Mussolini et d'autres - avec les distinctions naturelles et les clarifications évidentes - tous les penseurs arrivent à la même conclusion, en identifiant le point essentiel du mythe dans la production de deux actions importantes: la mobilisation des masses et le <em>décisionnisme </em>d'un leader charismatique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Contre une démocratie représentative qui prive le peuple de tout <em>protagonisme</em> politique, à l'exception de celui, fictif et peu concluant, du cirque électoral ou, pire encore, comme à l'époque contemporaine, qui confisque même le droit à la vie privée et à la liberté d'expression; contre une démocratie "discutidora" et chaotique - pour reprendre l'expression de Donoso Cortés - qui s'auto-suffit dans le <em>procéduralisme </em>et le bureaucratisme, ainsi que dans les médiations épuisantes entre des partis politiques uniquement intéressés par leurs propres positions et la défense de leurs propres intérêts; contre une démocratie en proie à l'hésitation et à l'incertitude provoquées par les enchevêtrements administratifs et les formalismes réglementaires, contre cela et surtout contre l'enfermement de l'Histoire dans une voie binaire de prévisibilité et de rationalité, la réanimation d'un mythe, et son incarnation dans une personnalité évocatrice qui décide de son pouvoir politique, détermine l'arrachement à ce qui est considéré comme acquis et l'ouverture vers une réalité nouvelle et inattendue.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'activation du mythe s'accompagne d'une "radicalisation de la dialectique" : finis les compromis, les médiations, les négociations. L'ennemi est identifié de manière schmittienne et, dans la mobilisation des masses, la souveraineté du peuple est établie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La superstition de l'argument est remplacée par la foi en la volonté, et l'autre superstition, celle d'un progrès pacifiste et apprivoisé, mais aussi anesthésiant et donc violent de manière déguisée, est ainsi brisée.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6510754" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1420721974.jpg" alt="ccd53d4bda4cfce16d02330eee3a0272.jpg" width="452" height="727" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pourquoi tous les principaux penseurs politiques cités dans l'essai - à l'exception d'un contingent marxiste en désaccord avec cette perspective - n'ont-ils pas envisagé la possibilité d'une rectification vitaliste de la démocratie de l'intérieur de ses appareils ? Tout simplement parce que la démocratie, dans sa genèse même, est porteuse d'indolence sociale, de paresse morale, d'affaiblissement de tout élan vital. La démocratie apprend au peuple la résilience face aux décisions du pouvoir, et c'est pourquoi elle veille toujours à endormir, à soumettre les masses bruyantes et contestataires.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Face à une démocratie qui a toujours le ton monotone de la narration rassurante et hypnotique de l'Histoire, le mythe politique "ne s'attache pas à la narration, mais à l'action". Il ne s'intéresse pas à la gestion et au maintien du présent, mais veut et prétend construire un avenir, selon ses propres principes et sa propre vision.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Germinario cite la pensée de Caillois selon laquelle "le mythe appartient par définition au collectif, il justifie, soutient et inspire l'existence et l'action d'une communauté". C'est pourquoi la démocratie se divise - vax/novax, gauche/droite, etc. - parce qu'elle a peur de la communauté et qu'elle est terrifiée par la possibilité d'une renaissance du mythe, comme ce fut le cas avec le "fascisme [qui] a réussi à retravailler et à fusionner des thèmes de gauche et de droite [dans] une vision mythique de la politique". Pour savoir pourquoi les choses se sont passées ainsi, posez directement la question à la démocratie.</span></strong></p>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlÉphéméride du 3 décembretag:lafautearousseau.hautetfort.com,2023-12-03:18672842023-12-03T03:30:00+01:002023-12-03T03:30:00+01:00 Le pseudo-procès , gravure d'époque 1792 :...
<p style="text-align: right;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; color: #000080; font-size: 12pt;"><strong>Le<em> pseudo-procès</em>, gravure d'époque</strong></span></p><h3 style="text-align: left;"> </h3><p> </p><h3 style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><strong>1792 : Ouverture du pseudo-procès de Louis XVI</strong></em></span> </span></h3><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">En réalité, il n'y aura pas de <em>procès,</em> au sens vrai du terme, puisque le <em>jugement</em> est rendu d'avance, dicté par Robespierre lui-même : <span style="color: #333333;"><em><strong>Il faut que Louis meure !</strong> <strong>Car si Louis est innocent, alors ceux qui ont fait la révolution sont coupables !</strong></em></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">C'est le sens du discours <em>stupéfiant</em> que tient Robespierre à la Convention... : </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/08/24/l-anti-grand-texte.html" target="_self"><strong>GRANDS TEXTES (XVIII), ou ANTI GRAND TEXTE : Discours de Maximilien de Robespierre (première intervention, le 3 décembre 1792, au cours du pseudo procès de Louis XVI)</strong></a></span></em><br /></span></p><div id="gtx-trans" style="position: absolute; left: 701px; top: 37px;"><div class="gtx-trans-icon"> </div></div><p><img src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/3360722096.jpg" id="media-5231352" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Ce même Robespierre qui<strong>,</strong> 18 ans auparavant, avait <span style="color: #000000;">eu à féliciter le roi Louis XVI rentrant à Paris après son couronnement à Reims, le 15 juin 1775 (il avait alors 17 ans accomplis). </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; color: #000000; font-size: 12pt;">C'était rue Saint-Jacques, devant le Collège <em>Louis-le-Grand</em>. Le professeur de rhétorique avait rédigé pour la cérémonie un compliment superbe en vers, que Robespierre fut chargé de <em>dire</em>, comme étant l'un des élèves les plus doués et les plus méritants. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; color: #000000; font-size: 12pt;">Il pleuvait à seaux ce jour-là, mais le jeune Maximilien était infiniment fier d'avoir eu "l'honneur" de saluer ce jeune roi qui incarnait aux yeux de la nation toute entière les espérance d'un avenir prometteur pour la France.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; color: #000000; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/1398520102.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1926688" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/487927560.jpg" alt="robespierre1.jpg" width="331" height="457" /></a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; color: #000000; font-size: 12pt;"><em>Robespierre, avant...</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> </span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; color: #000000; font-size: 12pt;">C'est le même Robespierre, mais il n'est pourtant plus du tout le même. </span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; color: #000000; font-size: 12pt;">Extraits de son discours :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>"...Il n’y a point ici de procès à faire. Louis n’est point un accusé. Vous n’êtes point des juges. Vous n’êtes, vous ne pouvez être que des hommes d’État, et les représentants de la nation. Vous n’avez point une sentence à rendre pour ou contre un homme, mais une mesure de salut public à prendre, un acte de providence nationale à exercer. Un roi détrôné, dans la République, n’est bon qu’à deux usages : ou à</strong> <strong>troubler la tranquillité de l’État et à ébranler la liberté, ou à affermir l’une et l’autre à la fois. Or je soutiens que le caractère qu’a pris jusqu’ici votre délibération, va directement contre ce but...</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>...Louis fut roi, et la République est fondée : la question fameuse qui vous occupe est décidée par ces seuls mots. Louis a été détrôné par ses crimes; Louis a dénoncé le peuple français comme rebelle; il a appelé, pour le châtier, les armes des tyrans ses confrères; la victoire et le peuple ont décidé que lui seul était rebelle : <em>Louis ne peut donc être jugé; il est déjà condamné,</em> ou la République n’est point absoute. Proposer de faire le procès à Louis XVI, de quelque manière que ce puisse être, c’est rétrograder vers le despotisme royal et constitutionnel; c’est une idée contre-révolutionnaire, car c’est mettre la révolution elle-même en litige. En effet, si Louis peut être encore l’objet d’un procès, il peut être absout; il peut être innocent; que dis-je ! il est présumé l’être jusqu’à ce qu’il soit jugé : mais si Louis est absout, si Louis peut être présumé innocent, que devient la révolution ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Si Louis est innocent, tous les défenseurs de la liberté deviennent des calomniateurs; les rebelles étaient les amis de la vérité et les défenseurs de l’innocence opprimée; tous les manifestes des cours étrangères ne sont que des réclamations légitimes contre une faction dominatrice. La détention même que Louis a subie jusqu’à ce moment, est une vexation injuste; les fédérés, le peuple de Paris, tous les patriotes de l’empire français sont coupables : et ce grand procès pendant au tribunal de la nature, entre le crime et la vertu, entre la liberté et la tyrannie, est enfin décidé en faveur du crime et de la tyrannie..."</strong></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/3891332943.857.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6494268" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/3795001252.927.jpg" alt="3 décembre,louis xvi,robespierre,danton,terreur,convention,totalitarisme,malesherbes,tronchet,de seze,georges claude,l'air liquide,jules monnerot,mazenod" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em>...Robespierre !</em> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/le-veritable-visage-de-robespierre-revele-en-3d_3359803.html"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><em>https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/le-veritable-visage-de-robespierre-revele-en-3d_3359803.html</em></strong></span></a></p><div class="c-chapo " style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em><span style="text-align: center;">(Visage de Robespierre à la fin de ses jours, réalisé par Philippe Froesch,</span> spécialiste de la reconstitution en 3D; un visage marqué par la variole, mais Robespierre avait sans doute aussi une sarcoïdose, maladie inconnue à l'époque...)</em></span></div><p><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Courageusement, mais inutilement - du moins <em>à vue humaine</em>... - François Denis Tronchet, Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes et Raymond de Sèze défendront le roi. Olympe de Gouges (de son vrai nom Marie Gouzes) avait demandé, elle aussi, à défendre le Roi, ce qui lui fut refusé par Robespierre et les révolutionnaires, qui la feront guillotiner onze mois plus tard (voir l'<strong><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/09/10/ephemeride-du-3-novembre.html">Éphéméride du 3 novembre</a></em></strong>). Malesherbes, lui, sera guillotiné en 1794 (voir l'<strong><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/03/01/ephemeride-du-22-avril1.html">Éphéméride du 22 avril</a></em></strong>) : seuls Tronchet et de Sèze resteront en vie après leur courageuse défense de l'innocent, et, un temps inquiétés et menacés de guillotine, menèrent l'un et l'autre une brillante carrière : Tronchet est même... enterré au Panthéon !...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">De Sèze (ci-dessous) aura cette envolée fameuse, lors de sa plaidoirie, qui aura lieu trois semaines plus tard (voir l'<em><strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/10/30/ephemeride-du-26-decembre.html">Éphéméride du 26 décembre</a></strong></em>): </span></p><p style="padding-left: 30px; text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em><strong>"Citoyens.... Je cherche parmi vous des juges, et je n'y vois que des accusateurs.... Je n’achève pas... JE M’ARRÊTE DEVANT L’HISTOIRE : songez qu’elle jugera votre jugement et que le sien sera celui des siècles".</strong></em></span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/763839155.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-2126384" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/1712534589.jpg" alt="Raymond_de_Seze.jpg" width="188" height="217" /></a></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em> Ce pseudo-procès avait été "préparé" (!) et annoncé par un Danton, qui déclarait <strong>"Nous ne jugerons pas le Roi, nous le tuerons !..."</strong> ou par un Saint Just, dans son discours célèbre dans lequel il déclarait : <span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>"Pour moi, je ne vois point de milieu : cet homme doit régner ou mourir."</strong></span> (voir l'<strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/09/23/ephemeride-du-13-novembre.html">Éphémeride du 13 novembre</a></strong>)...</em><br /></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/88059071.17.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5193028" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/2482906768.19.jpg" alt="3 décembre,louis xvi,robespierre,danton,terreur,convention,totalitarisme,malesherbes,tronchet,de seze,georges claude,l'air liquide,jules monnerot,mazenod" /></a></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><strong>1895 : Naissance de Jacques Jaujard</strong></em></span><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000000;">Jacques Jaujard figure dans cette grande cohorte des français<em> illustres et méconnus.</em> Son titre de gloire ? Avoir sauvé les collections du Louvre, juste avant l'arrivée des envahisseurs nazis !... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000000;">Les deux courtes vidéos ci-dessous donnent un léger aperçu de l'exploit qu'a représenté ce service signalé rendu à la France, à son Patrimoine, et à la Culture...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="color: #000000;">Alors qu'il n'était que S<em>ous-directeur des musées nationaux</em>, en 1938 (poste qu'il occupait depuis 1933, après avoir été <em>S</em></span><span style="color: #000000;"><em>ecrétaire général des Musées nationaux</em> en 1925) Jaujard avait pressenti la guerre, la défaite et l'envahissement du territoire; donc, le pillage des oeuvres d'art par les nazis triomphants. Il en avait conclu qu'il fallait organiser la dispersion des trésors du Louvre : idée <em>folle</em>, mais ô combien sage, qu'il réalisa avec une maîtrise et un succès parfaits...</span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><iframe width="344" height="194" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" allowfullscreen="allowfullscreen" frameborder="0" src="http://www.youtube.com/embed/kkTTrVotetI"></iframe></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><iframe width="343" height="193" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" allowfullscreen="allowfullscreen" frameborder="0" src="http://www.youtube.com/embed/TE9gH-jrA5k"></iframe></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/3572885033.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5738886" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/2972033900.jpg" alt="3 décembre,louis xvi,robespierre,danton,terreur,convention,totalitarisme,malesherbes,tronchet,de seze,georges claude,l'air liquide,jules monnerot,mazenod" /></a>Une première fois déjà, et dans des circonstances également tragiques, l'ensemble des collections du Louvre - et le palais lui-même - furent sauvés de la fureur destructrice des Communards : ce fut l'oeuvre admirable de Martian de Bernardy (ci contre), magnifiquement secondé par l'héroïsme et l'efficacité d'un grand nombre de parisiens (voir l'<a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/10/29/ephemeride-du-13-decembre.html"><strong>Éphéméride du 13 décembre</strong></a>)...</em><br /></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/88059071.17.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5193028" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/2482906768.19.jpg" alt="3 décembre,louis xvi,robespierre,danton,terreur,convention,totalitarisme,malesherbes,tronchet,de seze,georges claude,l'air liquide,jules monnerot,mazenod" /></a></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><strong><em>1896 : Naissance de Jérôme Pichon, qui publia en 1846 le premier livre de cuisine français, écrit en 1393 !...</em></strong></span><br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/3019870974.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5720635" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/2996439516.jpg" alt="3 décembre,louis xvi,robespierre,danton,terreur,convention,totalitarisme,malesherbes,tronchet,de seze,georges claude,l'air liquide,jules monnerot,mazenod" /></a></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Il y a fort à parier que plus personne ne se souviendrait de Jérôme Pichon si, en 1846, il n'avait fait publier <em>Le Ménagier de Paris</em>, qui se trouve être le plus ancien livre de cuisine français connu, et qui fut écrit en... 1393 ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Livre manuscrit d'<em>économie domestique et culinaire</em> écrit au XIVème siècle, <em>Le Ménagier de Paris</em> est attribué à "un bourgeois parisien", désireux de faire connaître à sa jeune épouse la façon de tenir sa maison et de faire la cuisine : ledit "bourgeois parisien" avait l'esprit large, puisqu'il écrivit son ouvrage en pensant au remariage de sa jeune veuve, qu'il poussait à se remarier après son propre décès...<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span id="Contexte" class="mw-headline"><em>Le Ménagie</em></span><span id="Contexte" class="mw-headline"><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/3198753275.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5720642" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/2248188369.jpg" alt="3 décembre,louis xvi,robespierre,danton,terreur,convention,totalitarisme,malesherbes,tronchet,de seze,georges claude,l'air liquide,jules monnerot,mazenod" /></a></em></span><span id="Contexte" class="mw-headline"><em>r</em> fut composé </span>après l'accession au trône de Charles VI, mais procède du mouvement littéraire qui s'est développé sous Charles V - le fondateur de la <em>Librairie royale</em> - qui encourageait la composition de traités divers, dans tous les domaines : c'est, par exemple, Charles V lui-même qui demanda à son propre maître-queux Guillaume Tirel, dit Taillevent, de rédiger le <em>Viandier de Taillevent</em>...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Le livre imprimé par Pichon se compose de deux tomes, le premier comprenant une seule "distinction" (ou partie), le second comprenant deux parties; chacune des "distinctions" est divisée en "articles" (ou parties) :</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><dl><dt><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em> <strong> Tome I</strong><br /></em></span></dt></dl><ul style="text-align: center;"><li><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em>Première distinction, et ses neuf articles :</em></span></li><li><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em>1. Saluer et regracier Dieu à son esveiller et à son lever, et s'atourner convenablement;</em></span></li><li><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em>2. S'accompagner convenablement;</em></span></li><li><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em>3. Aimer Dieu, le servir et se tenir en sa grâce — De la messe — Contrition — Confession — Des péchés mortels — Des sept vertus;</em></span></li><li><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em>4. Garder continence et vivre chastement — De Susanne — De Raymonde — De Lucrèce — Des reines de France;</em></span></li><li><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em>5. Être amoureuse de son mari — D'Ève — De Sara — De Rachel — Du chien Maquaire — Du chien de Niort;</em></span></li><li><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em>6. Être humble et obéissante à son mari — Histoire de Griselidis — Femme laissant noyer son mari — D'Ève — De Lucifer — D'une bourgeoise — Du bailly de Tournay — Des abbés et de
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlMattias Desmet et la psychologie du totalitarismetag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-09-22:64024562022-09-22T13:50:19+02:002022-09-22T13:50:19+02:00 Mattias Desmet et la psychologie du totalitarisme Jan...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6388351" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1977247056.jpg" alt="27193-1.jpg" width="434" height="668" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Mattias Desmet et la psychologie du totalitarisme</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Jan Lievens</strong></span></p><div class="D_F ab_C em_N o_h A_6FsP P_3Y3Gk"><span style="font-size: medium; color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span class="en_N i_3mCHE" title="Nieuwsbrief Nr 172 - September 2022" data-test-id="message-group-subject">Source: Nieuwsbrief Nr 172 - September 2022</span></strong></span></div><div class="D_F ab_C Y_eTB en_0"><div class="D_F ab_C em_N en_0 o_h Y_dm5 E_fq7 U_dm5 Q_72FG"><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: large;"><strong><span class="u_b en_0 C4_Z29WjXl" data-test-id="message-from"><span class="D_F rtlI_dz_sSg" data-test-id="email-pill"><span style="font-size: medium;">Knooppunt Delta Vzw</span></span></span></strong></span></span></div></div><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mattias Desmet est sous le feu des critiques. Ce professeur de psychologie clinique à l'UGent a publié au début de l'année "La psychologie du totalitarisme" (chez Pelckmans), dans lequel il analyse la montée du totalitarisme d'un point de vue psychologique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce livre est un grand succès. Il s'est vendu à 20.000 exemplaires en Flandre. Pourtant, son livre n'a pas fait l'objet d'une seule critique dans nos "médias de qualité" (autoproclamés tels), ni d'interviews dans les journaux, les magazines ou les émissions de radio et de télévision. Ceci, bien sûr, a tout à voir avec sa critique de l'approche de la crise du coronavirus.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Consensus élitiste</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En tant que l'un des six éminents critiques de la politique sanitaire, il a participé à la série documentaire "Tegenwind", à laquelle participait également le professeur Lieven Annemans. Le fait que ce documentaire ait été un succès en ligne avec plus de 4 millions de visiteurs il est devenu le lauréat du prix d'audience Ultima (le prix de la culture du gouvernement flamand). On pourrait alors penser que les créateurs ou l'un des six scientifiques seraient invités à un programme très suivi tel que <em>De Afspraak.</em> Mais il n'y a évidemment pas de place pour cela dans les médias flamands dont l'esprit est bien étroit. Au printemps, <em>Tegenwind </em>a été largement diffusé dans l'émission de la VRT mentionnée plus haut, mais il a été rejeté par une foule de bien-pensants, à l'exception de Rik Torfs, qui s'est étonné du manque de tolérance de la part de ceux qui sont encore si fiers d'afficher justement leur "tolérance". C'est ainsi que cela se passe en Flandre en l'année 2022 : toute personne qui ne fait pas partie du consensus élitaire est déclarée <em>persona non grata,</em> et exclue. Noam Chomsky appelle cela la manière habile de garder la population passive et obéissante : le spectre des opinions acceptables est strictement délimité, mais au sein de ce spectre, un débat très animé est autorisé.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6388355" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/538951946.jpg" alt="550x823.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le succès aux États-Unis</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">50.000 exemplaires de la traduction anglaise de son livre, <em>The Psychology of Totalitarianism</em>, auraient déjà été vendus. Desmet est actuellement aux États-Unis pour promouvoir son livre et a fait sensation avec son passage dans le <em>talk-show</em> du célèbre penseur "complotiste" Alex Jones. Il y a fait une déclaration malheureuse sur la chirurgie à cœur ouvert sous hypnose, pour laquelle il s'est immédiatement excusé. Beaucoup plus intéressante et approfondie a été son interview avec Tucker Carlson sur <em>Fox News.</em> Le populiste conservateur Carlson est le commentateur politique le plus regardé aux États-Unis, laissant loin derrière lui la concurrence de CNN et MSNBC. Desmet a eu plus d'une heure pour exposer calmement sa théorie sur la formation des masses et le totalitarisme. Dans un article d'opinion au ton paternaliste, le philosophe de l'UGent Ignaas Devisch <em>(De Standaard,</em> 13 septembre 2022) affirme que Desmet s'est laissé utiliser par Carlson: "Car bien sûr, ces interviews ne portent pas sur Desmet lui-même ou sur son livre (...) Ils ne l'interprètent que parce que son titre de professeur donne de l'autorité aux vues insensées du <em>showmaster </em>et correspond à son programme politique". Comme si Carlson, qui touche des millions d'Américains chaque jour, avait besoin d'un universitaire flamand pour "lui prêter de l'autorité". Une telle affirmation est la meilleure preuve que Devisch n'a même pas regardé l'interview. Convainquez-vous : ICI - <span style="font-family: arial;"><span style="font-size: large;"><a href="https://www.bitchute.com/video/7yt5BRImUQdz/"><span style="color: #999999;">https://www.bitchute.com/video/7yt5BRImUQdz/</span></a></span></span><br /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le totalitarisme technocratique</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pendant ce temps, Desmet fait l'objet d'une campagne orchestrée par les médias habituels alignés sur le régime, avec notamment des témoignages anonymes d'étudiants qualifiant ses cours d'"endoctrinement". Le grand péché de Mattias Desmet est qu'il ne se contente pas de prendre en considération les exemples historiques de totalitarisme. Le national-socialisme du régime hitlérien et le communisme de l'Union soviétique sous Staline sont les principales émanations des systèmes totalitaires du 20ème siècle. Desmet fait référence aux <em>Origines du totalitarisme</em> (1951) de la philosophe juive allemande Hannah Arendt. Elle y expose une vision dystopique du futur selon laquelle, après la chute du nazisme et du stalinisme, un nouveau totalitarisme émergerait, qui ne serait plus dirigé par des "chefs de bande" comme Hitler et Staline, mais par des bureaucrates et des technocrates atones.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6388357" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3521550158.jpg" alt="Mattias-desmet-2-900x600.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'isolement social</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous sommes donc arrivés à l'essentiel de l'argument de Desmet. En Occident, nos libertés sont de plus en plus sous pression. Les voix dissidentes sont de plus en plus censurées et sanctionnées. Les actions intrusives des services de sécurité se multiplient et gagnent en marge de manœuvre, en collaboration avec Big Tech. Le grand récit auto-justificateur</span></strong></span><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> de notre société - le récit des Lumières - ne conduit plus à l'optimisme et au positivisme. L'état psychologique de la société se traduit par un isolement social, une augmentation des congés de maladie dus à la souffrance mentale et une utilisation massive de produits psycho-pharmaceutiques. Desmet parle même d'une épidémie : pas moins de 300 millions de doses d'antidépresseurs sont utilisées chaque année en Belgique. Cela place la Belgique à cette première place peu enviable en Europe. Il s'ensuit que de nombreuses personnes ne sont plus en "résonance" avec le monde qui les entoure, mais sont aliénées par rapport à leurs semblables et à la nature.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Formation de la masse</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans un tel état, beaucoup de gens sont enclins à la formation de masse, ce qui revient à une hypnose de groupe qui prive les individus de toute capacité de distanciation critique et de conscience éthique. Gustave Le Bon a formulé cette idée dès 1895 dans sa <em>Psychologie des foules.</em> La formation de masse est aussi vieille que l'humanité, pensez aux bûchers de sorcières ou à la Révolution française, mais la masse moderne est un phénomène nouveau. Desmet identifie quatre conditions pour la formation de masses à grande échelle : (1) un grand groupe de personnes fait l'expérience de la solitude et de l'isolement social, (2) leur vie n'a pas de sens, il y a un manque de construction de sens, (3) la présence de beaucoup d'anxiété flottante (non liée à une représentation et donc difficile à contrôler) et de malaise psychologique dans la population, et (4) beaucoup de frustration et d'agressivité sans bornes dans la société. Desmet soutient que ces quatre conditions étaient présentes avant la montée du nazisme et du stalinisme et les voit également présentes à notre époque. Le rôle des médias de masse est crucial pour focaliser la peur des masses sur le dissident, le juif, le bourgeois, le non-vacciné. Puis naît la volonté de s'attaquer à l'objet de cette peur et, au stade final, de le détruire.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6388358" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/341930445.jpg" alt="piranhas-123287-1280-c4.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Collectivisme</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En substance, la formation de masse revient à ce qu'une société saturée d'individualisme et de rationalisme bascule soudainement vers la condition radicalement opposée, vers un collectivisme irrationnel et radical. C'est ainsi que Desmet fait le lien avec la crise sanitaire: ceux qui ne s'inscrivent pas dans le récit dominant rompent la solidarité avec le collectif et se voient reprocher un manque de responsabilité civique et de solidarité. Les masses "croient" au narratif officiel, non pas parce qu'il est juste, mais parce qu'il crée un nouveau sentiment d'appartenance. Selon Desmet, il s'agit de comportements rituels qui ont pour fonction de renforcer la cohésion du groupe. Il ne s'agit pas de la connectivité entre les individus mais du lien entre l'individu et le collectif.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Osez penser et osez parler</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour contrer la formation de masse, il est nécessaire que les gens continuent à s'exprimer dans les espaces publics. Desmet voit la cause de cette formation de masse dans une idéologie mécaniste-matérialiste qui est dominante aujourd'hui et se manifeste dans un transhumanisme technocratique. Le livre de Mattias Desmet offre beaucoup de matière à réflexion et à débat social. Notre devise : ignorez les médias de masse, lisez ce livre et, surtout, formez votre propre opinion.</span></strong></span></p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlOrwell et la ”crise sanitaire”tag:lapinos.hautetfort.com,2021-10-24:63457102021-10-24T16:13:00+02:002021-10-24T16:13:00+02:00 Article corrigé (4 févr. 2022) sous forme de fichier pdf à lire ici.
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; color: windowtext;">Article corrigé (4 févr. 2022) sous forme de fichier pdf à lire <a id="media-6331354" href="http://lapinos.hautetfort.com/media/01/00/2396140564.pdf">ici.</a></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLaibach : l'idéologie en musiquetag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-10-04:63407682021-10-04T13:23:21+02:002021-10-04T13:23:21+02:00 Andrey Korneev : Le projet Laibach n'est pas seulement une expression...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6299840" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4110308279.jpg" alt="40230705704_5f733a0802.jpg" width="490" height="685" /></p><p><span style="color: #99cc00; font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Andrey Korneev : Le projet Laibach n'est pas seulement une expression des idées d'un état particulier, mais une auto-identification avec l'état.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Laibach : l'idéologie en musique</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Andrey Korneev</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ex: http://arcto.ru/article/1653</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Objectif : provoquer le maximum d'émotion collective et déclencher la réaction involontaire des masses.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6299842" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1507626111.jpg" alt="laibachmaxi1.jpg" />En explorant le thème de l'influence mutuelle de l'idéologie et de l'art l'un sur l'autre, il est impossible d'ignorer un phénomène de la musique moderne comme Laibach. Ce groupe a fait l'objet de nombreux écrits, les analyses les plus significatives ayant été réalisées par Alexey Monroe dans son livre sur le NSK (Neue Slowenische Kunst) et par Slavoj Žižek. Dans cet article, j'aimerais aborder plus en détail la question de l'influence des idéologies politiques sur la musique ; un art qui diffuse un contenu politique peut-il être considéré comme de l'art, et Laibach est-il un tel traducteur ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il convient de noter que le groupe, étant un produit de l'ère postmoderne, fait inévitablement partie de cette culture dégradée, avec toutes ses caractéristiques inhérentes, y compris son rapport à la politique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Julius Evola écrit à propos de cette relation: "L'une des expressions les plus typiques du désir de "neutralité" de cette nouvelle culture est l'opposition de la culture à la politique. On défend l'idéal de l'art pur et de la culture pure qui ne doit rien avoir en commun avec la politique. Les militants culturels qui défendent le libéralisme et l'humanisme culturel adoptent souvent la position inverse. Le type d'intellectuel ou d'humaniste qui s'oppose à tout ce qui a le moindre rapport avec le monde politique - l'idéal et l'autorité de l'État, la discipline rigide, la guerre, le pouvoir et la domination - est bien connu, refusant d'accepter la valeur spirituelle ou "culturelle" de ces idées. En conséquence, certains historiens de la culture s'efforcent de séparer catégoriquement l'"histoire culturelle" de l'"histoire politique", faisant de la première un domaine entièrement autonome.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien sûr, le pathos anti-politique et l'aliénation inhérents à la culture et à l'art "neutres" sont largement justifiés par la dégradation du champ politique, par le bas niveau auquel les valeurs politiques ont récemment glissé. Mais au-delà, il s'agit d'une certaine position de principe, grâce à laquelle plus personne ne remarque l'anormalité d'une telle situation, la "neutralité" étant devenue une caractéristique fondamentale de la culture contemporaine.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6299844" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1237251263.jpg" alt="liberation_poster_web-1.jpg" width="496" height="703" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Afin d'éviter les malentendus, il convient de préciser que la situation inverse, qui doit être reconnue comme normale et créative, n'est pas celle où la culture est mise au service de l'État et de la politique (ici, comme ci-dessus, nous utilisons ce concept dans le sens moderne dégradé), mais une situation où une seule idée, qui incarne le symbole fondamental et central d'une société donnée, montre sa puissance et exerce simultanément une influence correspondante, souvent invisible, à la fois sur la sphère politique (avec toutes les conséquences inhérentes à la culture) et sur la société.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Étant donné l'absence totale de civilisations de type organique aujourd'hui et le triomphe presque sans équivoque des processus de désintégration dans tous les domaines de l'existence, une telle situation semble presque impensable, et la seule alternative, bien que fatale (puisqu'elle est elle-même fausse et pernicieuse), est soit une position "neutre" de l'art et de la culture, dépourvue de toute légitimation ou signification supérieure, soit le service de forces politiques vraiment bâtardes, comme dans les "régimes totalitaires", surtout ceux qui auraient été le cas.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6299845" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1206234646.jpg" alt="liberation-day-hero.width-1200.jpg" width="567" height="354" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sur la base de cette alternative, on ne peut certainement pas attribuer à Laibach une position neutre, car les thèmes politiques émergent assez activement dans le travail du groupe. Mais peut-on les qualifier d'"acolytes de forces politiques bâtardes" ? Pas vraiment. Comme l'écrit Alex Monroe dans son livre, "LAIBACH applique le son/la force sous forme de terreur systématique (psychophysique) comme thérapie et comme principe d'organisation sociale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Objectif : provoquer une émotion collective maximale et déclencher une réaction de masse involontaire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Conséquence : soumission effective à la discipline d'un public rebelle et aliéné, éveillant un sentiment d'appartenance et d'engagement total à un Ordre supérieur.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Résultat : en obscurcissant son intellect, le consommateur est réduit à un état de remords abject, qui est un état d'aphasie collective, qui est à son tour un principe d'organisation sociale".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ainsi, le projet de Laibach n'est pas simplement un exposant des idées de tel ou tel État, de telle ou telle idéologie, mais une auto-identification avec l'État, et un État totalitaire en plus. Cette identification a atteint son apothéose dans la transformation du Neue Slowenische Kunst en État NSK. Et puisque, selon Evola, à l'époque de la naissance du groupe et encore aujourd'hui, il n'existe aucun type organique de civilisation, mais seulement des forces politiques bâtardes qui dominent sous des "régimes totalitaires", qui se sont formés sous l'influence des théories du "réalisme marxiste" et du national-socialisme, en s'identifiant à ces régimes, les animateurs de Laibach ne sont pas des traducteurs et donc des serviteurs des idées diffusées, mais des acteurs qui jouent le rôle du personnage négatif et influencent le public en conséquence. Le jeu précis d'un acteur accepté comme un personnage peut être considéré comme de l'art, tandis que la propagande effrénée de toute idée politique par le biais de l'art relève de la vulgarité.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6299846" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/743615180.jpg" alt="imalpges.jpg" />Nous devrions revenir à l'essence postmoderne de Laibach. Alexandre Douguine révèle ainsi l'essence du postmoderne : "Le postmoderne, en tant qu'étape radicalement nouvelle, repose sur le fait que le processus de négation (c'est-à-dire la modernité proprement dite) a épuisé son contenu, son sens. Il n'y a plus rien à nier (du moins en Occident, où la modernité en tant que programme a été conçue et mise en œuvre). Le prémoderne est épuisé, excédentaire, il n'y a donc plus rien à moderniser, et le moderne perd son sens. De cette manière, le postmoderne restaure ce qui a déjà été épuisé pour le démolir à nouveau et ridiculiser ses valeurs. Le travail de NSK consiste précisément à restaurer le matériel qui doit être supprimé, désactivé ou rendu implicite pour que le système puisse continuer à fonctionner sans problème dans le présent. L'essence postmoderne de l'association est également remarquée par l'historien de l'art slovène Tomas Breitsch : "Ils ont identifié la croix et le trophée de chasse, le grand art et le kitsch, l'avant-garde et le Biedermeier... Pourtant, IRWIN (un groupe d'artistes travaillant pour la NSK) est totalement attaché à la réalité fonctionnelle de l'ensemble. La performance est leur style car ils savent qu'il n'y a pas besoin d'y croire car elle convainc le spectateur par la force".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6299847" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/221353965.jpg" alt="R-128831-1557794461-6492.jpeg.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La question qui reste posée est de savoir pourquoi les idéologies auxquelles Laibach s'intéresse et répond de manière appropriée sont devenues obsolètes, et comment le groupe va continuer à se développer en fonction de la modernisation des idéologies. Žižek affirme que, dans la pratique, l'idéologie totalitaire développée a abandonné sa prétention à la vérité: "Elle n'est plus prise au sérieux, même par ses auteurs: son statut n'est que celui d'un moyen de manipulation, exclusivement externe et instrumental; sa charte n'est pas affirmée par sa véracité, mais par la simple violence extraterritoriale et la promesse de bénéfices. De toutes les idéologies jamais "jouées" par le groupe, il n'y en a qu'une - le libéralisme - qui continue à consumer les masses avec son prétendu non-totalitarisme. Elle vainc ses ennemis non pas par la force ouverte mais en agissant de manière plus subtile. Par conséquent, le groupe doit développer de nouvelles mesures adéquates d'identification à celui-ci afin d'avancer sur la voie de la créativité. Le fait que Laibach soit en plein désarroi est confirmé par leur hiatus de 7 ans, de 2006 à 2014, par le fait qu'ils se tournent vers des matériaux de musique classique non conventionnels (l'album LAIBACHKUNSTDERFUGE), par l'écriture des bandes originales des films Iron Sky, qui sont une parodie d'un nazisme déjà hors de propos, par leurs voyages en Corée du Nord, dont le "communisme" devient progressivement quelque chose d'exotique même dans le monde moderne. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6299848" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1166336749.jpg" alt="layrtbl.jpg" width="294" height="438" />L'émergence d'une idéologie différente, prétendument formée, est peu probable dans un avenir proche, de sorte que la résistance de Laibach à un régime totalitaire mais déjà libéral est toujours pertinente. Espérons donc que l'album "Spectre" de 2014 sera une nouvelle étape dans le développement et l'intensification de la "terreur systématique (psychophysique) comme thérapie". Ou un moment où ils repensent leurs tactiques pour une résistance plus active et plus subtile.</span></strong></span></p><p> </p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlDu Totalitarismetag:lapinos.hautetfort.com,2020-11-23:62794252020-11-23T16:45:00+01:002020-11-23T16:45:00+01:00 Pour un disciple de Karl Marx, le "totalitarisme" peut se définir comme la...
<p style="text-align: justify;"><strong>Pour un disciple de Karl Marx, le "totalitarisme" peut se définir comme la formule chrétienne de la dictature.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>K. Marx a ainsi immédiatement dénoncé les "Droits de l'homme" comme une ruse bourgeoise impérialiste ; "bourgeoise" c'est-à-dire chrétienne.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>K. Marx écrit ainsi : <em>"La démocratie est à tous les autres régimes politiques ce que le christianisme est à toutes les autres religions."</em></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>K. Marx sait-il que le "christianisme" dont il parle est satanique, contrecarrant l'avertissement divin : "<em>Mon Royaume n'est pas de ce monde.</em>" ?</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Intéressons-nous plutôt à Shakespeare, vers qui Marx remonte comme Freud remonte à Platon.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>- Shakespeare est à la fois plus difficile et plus simple que Marx. Plus difficile, car notre époque en proie à l'intellectualisme a pris ses distances avec les récits mythologiques qui formaient le socle de la culture et de la sagesse antiques.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>La culture bourgeoise est une culture romanesque, privée de mythologie... Shakespeare est isolé au sein de la culture bourgeoise comme Hamlet est isolé au Danemark.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>On peut définir l'art de Shakespeare comme l'inverse de l'art cinématographique ; Shakespeare n'a rien de fascinant. La culture et la critique littéraires bourgeoises ont donc creusé un fossé entre Shakespeare et l'homme moderne.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Cependant Shakespeare est plus simple que Marx car la mythologie va à l'essentiel. Shakespeare est beaucoup moins démonstratif que Marx. Shakespeare se débarrasse de l'intellectualisme en le caricaturant sous les traits de Polonius et en l'expédiant dans l'au-delà d'un coup d'épée.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Il y a de nombreux points de correspondance entre Homère et Shakespeare, néanmoins Homère n'a pas connu la Révélation ; il n'a connu que l'Ancien testament.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Francis Bacon explique d'où le mythe tire sa force et pourquoi il n'est pas démodé. </strong><strong>Le théâtre de Shakespeare s'avère l'oeuvre laïque chrétienne la plus anticléricale de l'Occident moderne. Il est difficile de ne pas y voir la main de F. Bacon.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>- L'athée Georges Orwell a donné dans la fable <em>"1984"</em> une description assez précise du gouvernement totalitaire. Cette fable souligne le rôle décisif joué par les intellectuels dans la dictature socialiste de "Big Brother". Les intellectuels contribuent notamment à élaborer une "culture-opium" et à concevoir la "novlangue", qui ramène le langage humain au niveau d'un simple outil de communication animal.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>La foi chrétienne dispose mieux que l'athéisme à voir dans le totalitarisme un satanisme, c'est-à-dire non pas une simple dictature destinée à assurer la domination d'une petite élite sur une majorité d'hommes soumis (dans ce cas la dictature ne se présenterait pas sous la forme paradoxale ou complexe décrite par Orwell), mais un régime disposé et orienté contre la foi chrétienne, c'est-à-dire contre la Révélation.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Bien qu'il soit athée, la réaction d'Orwell s'explique (il l'explique lui-même ainsi) par sa volonté de ne pas sombrer dans la folie ; Orwell est conscient qu'il n'y a pas de raison humaine autonome.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>La "Vérité", avec tout ce qu'elle suppose d'ardu et de risqué pour l'homme, a pour Orwell comme pour Marx une importance capitale.</strong></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLe port du masque et la domestication des masses par l’oligarchie...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2020-06-12:62443952020-06-12T10:00:00+02:002020-06-12T10:00:00+02:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Maffesoli , cueilli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de <strong>Michel Maffesoli</strong>, cueilli sur <a href="https://lecourrierdesstrateges.fr/"><em>Le Courrier des Stratèges</em></a> et consacré à la stratégie de mise sous contrôle de la société civile déployée par l'oigarchie. Penseur de la post-modernité, Michel Maffesoli a publié récemment <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2014/01/15/les-nouveaux-bien-pensants-5272813.html"><em><strong>Les nouveaux bien-pensants</strong></em></a> (Editions du Moment, 2014) , <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2018/02/01/etre-postmoderne-6022655.html"><em><strong>Être postmoderne</strong></em></a> (Cerf, 2018), <em><strong><a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2019/03/07/la-force-de-l-imaginaire-6133032.html">La force de l'imaginaire - Contre les bien-pensants</a></strong></em> (Liber, 2019) ou, dernièrement, <em><strong>La faillite des élites</strong></em> (Lexio, 2019).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6142802" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/4198150577.jpg" alt="Masques_France.jpg" width="448" height="252" /></p><blockquote><p class="entry-title"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Maffesoli : le port du masque et la domestication des masses par l’oligarchie</strong></span></p><section class="elementor-element elementor-element-352f84e7 elementor-section-boxed elementor-section-height-default elementor-section-height-default elementor-section elementor-top-section" data-particle_enable="false" data-particle-mobile-disabled="false" data-id="352f84e7" data-element_type="section"><div class="elementor-container elementor-column-gap-default"><div class="elementor-row"><div class="elementor-element elementor-element-7fdc7ad7 elementor-column elementor-col-100 elementor-top-column" data-id="7fdc7ad7" data-element_type="column"><div class="elementor-column-wrap elementor-element-populated"><div class="elementor-widget-wrap"><div class="elementor-element elementor-element-3b2709bb elementor-widget elementor-widget-text-editor" data-id="3b2709bb" data-element_type="widget" data-widget_type="text-editor.default"><div class="elementor-widget-container"><div class="elementor-text-editor elementor-clearfix"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Un monde entièrement stérilisé, promouvoir une vie sans microbe, ce qui, bien entendu, induit la nécessité de se laver les mains le plus souvent possible, de développer les gestes barrière et la distanciation sociale, le tout selon l’injonction connue : « pour votre protection » voilà bien l’objectif de l’oligarchie au pouvoir !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Répétées sur un ton macabre et <em>ad nauseam</em>, de telles recommandations et autres impératifs catégoriques de la même eau, soulignent bien ce qu’est, en vérité, la société de contrôle qui risque de s’imposer à tous et à tout un chacun. Qui risque, car à l’encontre de ce que croient les esprits chagrins, le pire n’est pas certain.</span></p></div></div></div></div></div></div></div></div></section><section class="elementor-element elementor-element-2c2abe59 elementor-section-boxed elementor-section-height-default elementor-section-height-default elementor-section elementor-top-section" data-particle_enable="false" data-particle-mobile-disabled="false" data-id="2c2abe59" data-element_type="section"><div class="elementor-container elementor-column-gap-default"><div class="elementor-row"><div class="elementor-element elementor-element-4df119fa elementor-column elementor-col-100 elementor-top-column" data-id="4df119fa" data-element_type="column"><div class="elementor-column-wrap elementor-element-populated"><div class="elementor-widget-wrap"><section class="elementor-element elementor-element-2cbdc1fa elementor-section-boxed elementor-section-height-default elementor-section-height-default elementor-section elementor-inner-section" data-particle_enable="false" data-particle-mobile-disabled="false" data-id="2cbdc1fa" data-element_type="section"><div class="elementor-container elementor-column-gap-default"><div class="elementor-row"><div class="elementor-element elementor-element-41f0b804 elementor-column elementor-col-50 elementor-inner-column" data-id="41f0b804" data-element_type="column"><div class="elementor-column-wrap elementor-element-populated"><div class="elementor-widget-wrap"><div class="elementor-element elementor-element-19fe3cd0 elementor-widget elementor-widget-text-editor" data-id="19fe3cd0" data-element_type="widget" data-widget_type="text-editor.default"><div class="elementor-widget-container"><div class="elementor-text-editor elementor-clearfix"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Vers une société de contrôle</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le danger cependant est bien réel. Les protagonistes de la domination médiatique s’emploient, de par le pouvoir qu’ils détiennent, à convaincre que les règles, préparant une telle aseptie de l’existence, généralisée, soient acceptées, voire intériorisées, ce qui rend bien difficile la rébellion contre le totalitarisme en train d’émerger.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ces tenants du pouvoir médiatique, perroquets de l’oligarchie politique, déversent, sans aucune vergogne un Niagara de vérités approximatives et divers lieux communs afin de justifier le port du masque, le confinement et autres préconisations vaines, qui semblables aux agents pathogènes d’une authentique pandémie tendent à contaminer, de proche en proche, une multiplicité de gogos trouvant dans la mascarade généralisée une manière de donner du sens à une vie en étant de plus en plus dépourvue.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Songeons à cet égard à ce que Max Scheler (« <em>Nature et formes de la sympathie</em><em> »</em>) nommait, fort simplement, les processus de la « contamination affective ». Plus proche de nous, Jean Baudrillard a longuement développé les puissants et inéluctables mécanismes de la « viralité ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ces contaminations, cette viralité sont utilisées pour maintenir voire consolider la dictature de l’argent, réduisant l’homme « animal politique » à l’animal économique. C’est cela que le système s’emploie à générer. Et ce pour durer encore un moment. Pour survivre. Et cela le pousse à mettre en place une réglementation de plus en plus minutieuse, de plus en plus stricte. Au nom toujours de la protection des populations. <em>Big Brother</em>, le Grand Frère, veille sur la santé de tous !</span></p></div></div></div></div></div></div></div></div></section></div></div></div></div></div></section><section class="elementor-element elementor-element-19624f84 elementor-section-boxed elementor-section-height-default elementor-section-height-default elementor-section elementor-top-section" data-particle_enable="false" data-particle-mobile-disabled="false" data-id="19624f84" data-element_type="section"><div class="elementor-container elementor-column-gap-default"><div class="elementor-row"><div class="elementor-element elementor-element-158540c7 elementor-column elementor-col-100 elementor-top-column" data-id="158540c7" data-element_type="column"><div class="elementor-column-wrap elementor-element-populated"><div class="elementor-widget-wrap"><div class="elementor-element elementor-element-37297378 elementor-widget elementor-widget-text-editor" data-id="37297378" data-element_type="widget" data-widget_type="text-editor.default"><div class="elementor-widget-container"><div class="elementor-text-editor elementor-clearfix"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Domestication de masses</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le déterminisme économique de l’oligarchie au pouvoir la conduisant, paradoxalement, à susciter une crise économique de grande ampleur. Mais le paradoxe n’est qu’apparent, car l’objectif d’une telle crise, est, en réalité, de susciter une domestication stricte des masses. On en donnera pour exemple le sort cruel et peu médiatisé réservé à tous les métiers de « l’anormalité » : prostitution, travail au noir, échange de services voire mendicité : ceux-là ne mourront peut-être pas du virus, mais de faim et de misère. Car aucune des mesures prises par un État soudain très généreux ne leur est destinée. Seuls les participants au « contrat social » bénéficient de la protection sociale, fondée sur les réflexes de peur et de repli.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Cette stratégie de la peur est on ne peut plus perverse. Perverse, car en son sens étymologique, <em>per via</em> (par voie détournée) : par la crainte du chômage, de l’appauvrissement, des traites en cours à payer, le système poursuit inexorablement son objectif essentiel : mettre au pas un peuple toujours prompt à se rebeller. Assujettissement urgent, car on voit, un peu partout de par le monde, la « révolte des masses » (Ortega y Gasset) revenir à l’ordre du jour.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La voix de l’instinct populaire devient de plus en plus tonitruante quand l’on pressent, plus ou moins confusément, que le fondement de toute démocratie authentique, à savoir la puissance du peuple, puissance instituante, n’est plus prise en compte par le pouvoir institué, c’est-à-dire par le pouvoir d’une élite en perdition.</span></p></div></div></div></div></div></div></div></div></section><section class="elementor-element elementor-element-7b0a93cc elementor-section-boxed elementor-section-height-default elementor-section-height-default elementor-section elementor-top-section" data-particle_enable="false" data-particle-mobile-disabled="false" data-id="7b0a93cc" data-element_type="section"><div class="elementor-container elementor-column-gap-default"><div class="elementor-row"><div class="elementor-element elementor-element-25ebcca5 elementor-column elementor-col-100 elementor-top-column" data-id="25ebcca5" data-element_type="column"><div class="elementor-column-wrap elementor-element-populated"><div class="elementor-widget-wrap"><div class="elementor-element elementor-element-52b22534 elementor-widget elementor-widget-text-editor" data-id="52b22534" data-element_type="widget" data-widget_type="text-editor.default"><div class="elementor-widget-container"><div class="elementor-text-editor elementor-clearfix"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Comment l’oligarchie contre la rébellion des masses</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">C’est pour contrer une telle rébellion instinctuelle que l’oligarchie utilise les habituels outils de la politique : tactique et stratégie. Tactique à court terme : mascarade généralisée, mise à distance de l’autre, imposition des précautions de divers ordres, interdiction des rassemblements et manifestations de rue. Stratégie sur le long terme : isolement de chaque individu, uniformisation galopante, infantilisation de plus en plus importante. Et ce, afin de conforter un pouvoir on ne peut plus abstrait. C’est toujours ainsi que celui-ci a procédé : diviser pour mieux régner.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Abstraction du pouvoir, car ainsi que le savent les plus lucides observateurs sociaux, c’est le <em>primum relationis</em>, la relation essentielle qui constitue le vrai réel de l’humaine nature. Ainsi que l’indique Hannah Arendt, « c’est la présence des autres, voyant ce que nous voyons, entendant ce que nous entendons, qui nous assure de la réalité du monde », qui conforte notre propre réalité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Comment peut-on vivre une telle « réalité » en avançant masqué, en maintenant une barrière entre l’autre et moi, en refusant les câlins propres à cet « Ordo amoris » qu’est toute vie sociale ? Mais cette tactique et cette stratégie du pouvoir oligarchique s’emploient dans un monde apparemment non totalitaire à préparer à une réelle domination totalitaire. Et c’est bien un tel totalitarisme qui est l’objectif ultime et intime d’un État de plus en plus obèse.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Puis-je rappeler ici la lucide analyse de Guy Debord dans ses « <em>Commentaires sur la société du spectacle</em><em> »</em>. Il montrait que les deux formes du spectaculaire : concentrée (nazisme, stalinisme) et diffuse (libéralisme) aboutissaient immanquablement à un « spectaculaire intégré ». Celui du pouvoir médiatique, celui de la technocratie et des divers experts leur servant la soupe. Le tout, bien sûr, s’appuyant sur une Science tout à fait désincarnée, science n’étant plus qu’une industrie soit-disant scientifique. Ce qui donne une nouvelle Caste, celle des scientistes qui sont avant tout ce que l’on peut appeler « des savants de commerce » ou représentants de commerce, légitimant l’oligarchie en lui fournissant en bons commerciaux les arguments, les éléments de langage et divers poncifs servant à endormir le bon peuple.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Politiques, journalistes, experts, toujours entre-soi et constituant, pour reprendre une prémonitoire remarque de Guy de Maupassant, « une société délicate, une société d’élite, une société fine et maniérée qui, d’ordinaire, a des nausées devant le peuple qui peine et sent la fatigue » (<em>La Vie errante</em>). Nausée devant un peuple sentant mauvais et qu’il faut donc, de ce fait, tenir à distance. C’est bien cela l’essence du totalitarisme en train de s’élaborer. Non seulement maintenir la distance entre l’élite et le peuple, mais également imposer une distanciation entre les membres de ce dernier.</span></p></div></div></div></div></div></div></div></div></section><section class="elementor-element elementor-element-45744543 elementor-section-boxed elementor-section-height-default elementor-section-height-default elementor-section elementor-top-section" data-particle_enable="false" data-particle-mobile-disabled="false" data-id="45744543" data-element_type="section"><div class="elementor-container elementor-column-gap-default"><div class="elementor-row"><div class="elementor-element elementor-element-54169293 elementor-column elementor-col-100 elementor-top-column" data-id="54169293" data-element_type="column"><div class="elementor-column-wrap elementor-element-populated"><div class="elementor-widget-wrap"><section class="elementor-element elementor-element-83b4d3f elementor-section-boxed elementor-section-height-default elementor-section-height-default elementor-section elementor-inner-section" data-particle_enable="false" data-particle-mobile-disabled="false" data-id="83b4d3f" data-element_type="section"><div class="elementor-container elementor-column-gap-default"><div class="elementor-row"><div class="elementor-element elementor-element-32762818 elementor-column elementor-col-50 elementor-inner-column" data-id="32762818" data-element_type="column"><div class="elementor-column-wrap elementor-element-populated"><div class="elementor-widget-wrap"><div class="elementor-element elementor-element-7c49a4b4 elementor-widget elementor-widget-text-editor" data-id="7c49a4b4" data-element_type="widget" data-widget_type="text-editor.default"><div class="elementor-widget-container"><div class="elementor-text-editor elementor-clearfix"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Le totalitarisme doux du Big Brother étatiste</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Distanciation sociale, gestes barrière aidant, ayant pour seul objectif d’assurer la main mise sur un peuple toujours potentiellement dangereux. Il y a en effet, une étroite relation entre la violence totalitaire, celle de la technocratie et l’idéologie du service public, la bureaucratie. Celle-ci ne sert nullement le peuple, mais met le peuple à son service. Analysant le rapport tétanique existant entre technocratie et bureaucratie j’avais en son temps parlé d’un « totalitarisme doux » (<em>La Violence totalitaire, </em>1979). J’aurais pu également dire « totalitarisme intégré ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Intégré par tous ces « imbéciles » hantant tels des zombies masqués les rues de nos villes. Imbéciles, stricto sensu, ceux qui marchent sans bâton (<em>bacillus</em>), ces bâtons que sont le discernement et le bon sens. Comment, étant masqué peut-on connaître ou reconnaître l’autre, c’est-à-dire, en son sens fort, naître avec (<em>cum nascere</em>) ou connaître (<em>cum nocere) </em>avec cet autre, ce qui est le b.a.-ba de tout être ensemble.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La mascarade généralisée, la distanciation clamée à temps et à contretemps, voilà les armes principales du <em>Big Brother</em> étatiste, qui en aseptisant à outrance suscite un climat irrespirable, où à court terme, il ne sera plus possible de vivre. De vivre, tout simplement en syntonie avec la parentèle, les amis, les voisins, les proches et les lointains déterminant l’<em>habitus</em>, ces principes pratiques, qui selon St Thomas d’Aquin fondent toute vie sociale.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le totalitarisme si doux soit-il, au travers des injonctions dont il vient d’être question a la prétention (l’ambition ?) de dénier le mal, le dysfonctionnement ou même transhumanisme aidant l’idée de finitude et de mort.</span></p></div></div></div></div></div></div></div></div></section></div></div></div></div></div></section></blockquote><section class="elementor-element elementor-element-761a3154 elementor-section-boxed elementor-section-height-default elementor-section-height-default elementor-section elementor-top-section" data-particle_enable="false" data-particle-mobile-disabled="false" data-id="761a3154" data-element_type="section"><div class="elementor-container elementor-column-gap-default"><div class="elementor-row"><div class="elementor-element elementor-element-a233969 elementor-column elementor-col-100 elementor-top-column" data-id="a233969" data-element_type="column"><div class="elementor-column-wrap elementor-element-populated"><div class="elementor-widget-wrap"><div class="elementor-element elementor-element-2ca2a935 elementor-widget elementor-widget-text-editor" data-id="2ca2a935" data-element_type="widget" data-widget_type="text-editor.default"><div class="elementor-widget-container"><div class="elementor-text-editor eleme
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa manipulation mentale, une arme de destruction massive de notre démocratie directe et participativetag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-02-23:62128712020-02-23T00:50:00+01:002020-02-23T00:50:00+01:00 La manipulation mentale, une arme de destruction massive de notre...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-6091077" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2118178849.jpg" alt="manipulation-mentale-1024x683.jpg" /></p><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La manipulation mentale, une arme de destruction massive de notre démocratie directe et participative</strong></span></h1></header><div class="entry-content"><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par PD. Dr. méd. Dominique Schwander</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://www.lesobservateurs.ch</span> </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les manipulateurs pervers narcissiques représentent 2 à 3 % de la population occidentale et les psychopathes 1%. Ils sont parmi nous. Des élus, des politiques et, évidemment, des spécialistes en communication, des meneurs de campagne électorale nous manipulent, sans être nécessairement des pervers narcissiques ou des psychopathes. Tous ces gens, les mass médias et leur intelligentsia journalistique qui a trahi sa mission de leader informateur, font des efforts conscients pour manipuler de manière éhontée l’opinion publique et les électeurs. Nous sommes tous plus ou moins manipulés car nous sommes tous humains et donc manipulables.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les techniques et stratégies de manipulation mentale sont exercées individuellement, par exemple dans une famille ou sur le lieu de travail. Sun Tzu, Mahomet, Pavlov, Schopenhauer, Goebbels, Bernais, Chomsky, Bush, Obama, le couple Clinton, Merkel, Erdogan, Macron, Leuthard, Sommaruga, Berset, Darbellay, etc, étaient/sont des adeptes de la manipulation de masse. Les techniques de manipulations de masse sont exercées sur une population à des fins politiques, idéologiques, religieuses, économiques ou militaires. Depuis Sun Tzu, les armées et les dictatures ont toutes leur manuel de manipulation et de diversion, par exemple l’armée des USA: <em>« </em><em>Silent weapons for quiets wars"</em>. Operations Research Technical Manual TW-SW7905.1.1979. Et bien sûr tant de gouvernements, pas seulement de pays musulmans et de dictatures, ont peur de laisser un libre penseur, un individu critique, voir une partie du peuple Souverain développer leurs propres sphères d’influence, ce qui risque de remettre en question les fondements de la société et leur pouvoir mais surtout créerait des changements sociaux remettant en cause la légitimité, le statut et les avantages d’élus carriéristes et de hauts fonctionnaires.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les autorités qui manipulent un peuple ne mènent pas une vie exemplaire sur le plan moral, bien au contraire. A force d’être manipulé, tôt ou tard, le peuple laisse un régime autoritaire puis une dictature être instaurés. Les supporters de cette dictature manipulent à loisir, profitent de la situation, la corruption se généralise et contamine toute la société, de bas en haut. Ils oublient vite que, dès que la classe dominante cesse d’être un symbole des valeurs éthiques, sa chute devient inévitable, même si cela prend beaucoup de temps. Finalement, comme on peut l’observer en Afrique et en Amérique latine, les entrepreneurs et les élus font l’apologie de la corruption en affirmant que grâce à elle l’économie est florissante et le produit national brut augmente chaque année. Promus dans la caste aux côtés d’oligarques enrichis ou rêvant de le devenir, ils ne voient plus que, sauf quelques exceptions semblables à eux, la classe moyenne s’appauvrit, le pouvoir d’achat baisse plus que le PIB augmente, les pauvres augmentent, sont prêts à écouter un groupe d’aristocrates de l’esprit communistes et à les soutenir afin de rompre sciemment avec le démocratisme ploutocrate, corrompu et exploiteur.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6091078" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3569695495.jpg" alt="controle-mental-10-techniques.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ci-après une liste non-exhaustive de comportements, de stratégies, de tactiques et de techniques de manipulation mentale, dénommée aussi sujétion psychologique, dont l’objectif est toujours de contrôler notre perception de la réalité en prenant le contrôle psychique du sujet manipulé, qu’il est plus juste de nommer la victime:</span></strong></p><ul><ul><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le gas lighting est une tactique de manipulation mentale qui consiste à déformer ou à fausser le récit des évènements de manière à faire douter la victime de sa mémoire, de sa perception et de son équilibre psychique, par exemple l’électeur, une femme maltraitée ou un Donald Trump. Cette tactique s’appuie sur la dissonance cognitive, c’est-à-dire le conflit entre deux différentes informations, entre deux pensées contraires, entre deux opinions. Le déni de la réalité et du contenu intolérant, meurtrier et impératif du coran et des autres textes musulmans « sacro-saints » est une telle manipulation mensongère entretenue par des élus islamo-collabos, angéliques ou idiots utiles. Pour ces derniers en déni, l’islam-idéologie est une religion de paix, de tolérance et de bonheur. Pour les autres, qui ont pris connaissance du coran, des hadiths, etc, et qui observent la réalité quotidienne autour d’eux, c’est une idéologie guerrière, militante, envahissante, d’une autre temporalité et irrationnelle.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Manipulation du langage: les idéologues et les politiques doctrinaires manipulent le langage. Par exemple l’islam-idéologie est très proche du communisme et du socialisme par leur manipulation du langage.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jouer sur l’émotion est une technique classique pour empêcher toute analyse rationnelle d’une situation. On fait appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion. C’est ce que font quotidiennement les présentateurs à la télévision, des élus, des imams, plutôt que d’essayer d’apporter des faits, des explications objectives, une observation impartiale et d’encourager les spectateurs et les gens à analyser et à raisonner avant qu’ils choisissent ou décident par eux-mêmes. Manipuler ou susciter des émotions permet d’accéder à l’inconscient et au moi narrateur des individus, à influencer les gens dans leurs idées, leurs peurs individuelles ou collectives, leurs désirs, par exemple le paradis pornographique de Allah et de sa superstar Mahomet. Ce faisant les manipulateurs nous suggèrent des comportements et des décisions que nous croyons venir du plus profond de notre être, alors que ce n’est pas le cas.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La stratégie de la diversion et de la distraction est très utilisée et très efficace. Elle détourne l’attention du public des vrais problèmes pour lui imposer à la place du superflu insignifiant que l’on met savamment en scène dans les émissions d’actualité traitées dans les mass médias. Le réchauffement climatique, la possession légale d’armes, « <em>panem et circenses » </em>de la Rome antique, les manifestations sportives actuelles, les rituels de l’islam-idéologie, le pas d’amalgame, en sont des exemples quotidiens.</span></strong></li><li><p style="text-align: center;"><img id="media-6091079" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2508473511.jpeg" alt="5c93150536000027256db476.jpeg" /></p></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La stratégie de l’homme de paille ou sophisme de l’épouvantail est très utilisée en politique et en islam. Elle représente de manière fausse ou exagérée, de façon absurde ou irrationnelle, vos propres pensées et sentiments. Cela finit par invalider totalement notre droit à avoir ou à exprimer des pensées, des émotions, une opinion ou un vote et finalement nous avons des doutes, culpabilisons et changeons d’avis. Les pervers narcissiques, les psychopathes essayent de représenter nos opinions, nos émotions et nos expériences vécues de manière fausse, absurde ou irrationnelle afin de convaincre les autres que nous avons nous des défauts de caractère et sommes irrationnels.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Traiter les gens comme des enfants: des émissions grand public ou de la publicité s’adressent à nous comme à des enfants, ce qui génère des réactions émotionnelles <em>« </em><em>cool </em><em>»</em> du public confronté en réalité à de graves problèmes qui sont ainsi minimisés, vu qu’ils suscitent bien peu de réactions.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Maintenir les gens dans l’ignorance sous prétexte que les gens qui savent sont dangereux, menacent l’équilibre du système en place, de l’établissement politico-économique, religieux ou idéologique. Toute dictature, tout gouvernement autoritaire et/ou théocratique maintiennent l’instruction publique et l’éducation à un niveau très bas. Cela fait partie des techniques pour que des systèmes autoritaires, (Inquisition par exemple), idéologiques (islam-idéologie par exemple) ou corrompus (nation africaine ou sud-américaine), perdurent. C’est attristant. En réalité, l’instruction publique et les mass médias sont les deux secteurs à partir desquels le monde pourrait devenir, sans corruption ni violence, renouvelé et élevé moralement. L’instruction publique nourrit ou empoisonne l’esprit de l’enfant. Les mass médias nourrissent ou empoisonnent l’esprit de l’adulte. De nos jours, l’école et les mass médias sont tous deux aux mains d’une gauche dénuée d’esprit: les remettre aux mains de l’esprit et de la raison serait la plus haute tâche de toute politique idéale, de toute révolution idéale</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Encourager la médiocrité en érigeant au rang de valeurs, la bêtise, la vulgarité, la sexualisation de tout, l’ignorance, voir un rap idiot, grossier et sexuel ou les émissions de télé-réalité. Plus la chanteuse est vulgaire, sexualisée et désinhibée, plus elle est adulée et considérée une superstar. On encourage le public à se complaire dans la médiocrité puis à élire des médiocres.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La stratégie du différé ajourne une mesure impopulaire en la présentant comme une concession équitable, le port du voile islamique ou du burkini, la viande halal. On nous fait accepter finalement telle mesure parce qu’elle ne nous affecterait pas directement ou dans l’immédiat.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La stratégie du problème/solution clé en main consiste à faire croire au public que beaucoup de situations ou événements présentés comme aléatoires ou liés au hasard (par exemple le réchauffement climatique), répondent à une logique implacable. Cette manœuvre fait que la solution apportée qui serait parfaitement inacceptable en temps normal, est non seulement acceptée mais également plébiscitée par ceux-là mêmes qui en feront les frais. Par exemple, en brûlant des cierges et en diminuant les libertés l’une après l’autre, suite à un acte terroriste musulman, en ayant du lait dans nos veines et pas du vitriol comme le terroriste musulman, nous transformons petit à petit une démocratie en une démocrature.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le manipulateur emploie différentes formes de menaces, de chantage et d’abus mental pour prendre un ou des individus en otage. Il essaye de vous terrifier pour que vous soyez toujours en accord avec lui. C’est ce qui se passe dans les zones de non-droit dites aussi zones islamisées de France, de Suède, etc. Dans le monde des manipulateurs, les pervers narcissiques sont les seules personnes à avoir raison, et tout autre avis ou menace pour leur supériorité entraîne leur rage.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Culpabiliser l’esprit de révolte ou d’indignation: en inversant les valeurs dans un Etat-nation, en culpabilisant le révolté et l’indigné, en les tenant pour responsables de leurs peines ou malheur, en leurs faisant accepter progressivement une mauvaise image de soi, les manipulateurs dépriment et inhibent toute nouvelle action. La révolte et l’indignation sont alors remplacées par la culpabilité.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si le manipulateur n’arrive pas à modifier la manière dont vous vous percevez vous-même et vous vous exprimez en public, il cherche, par des campagnes de rabaissement public, de diffamation et d’harcèlement à contrôler et à changer la manière dont les autres personnes vous perçoivent. La diabolisation ad hiltlerum ou traiter d’extrême droite un élu de droite, Christophe Blocher ou Donald Trump, est devenue, depuis Staline, une pratique émotionnelle courante de la politique guerrière que mène la gauche et les partis qui lui sont soumis. Depuis des années, de telles frappes préventives manipulatrices sont faites quotidiennement contre le Front national français et les partis populistes de droite.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La triangulation est une technique très utilisée par de nos élus avant les votations concernant une initiative, Elle consiste à faire intervenir l’opinion réelle ou supposée, voire la menace d’une tierce personne, faiseur d’opinion, relais d’opinion, ancien élu, professeur d’université, guide religieux, etc, ou même le public lors d’un débat publique ou télévisé, tout en invalidant en même temps la réaction légitime des victimes face à l’abus.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le manipulateur est toujours obsédé à maintenir un contrôle permanent des moindres petits aspects de votre vie et de vos émotions. A ce faire, il va même inventer des situations de conflit, afin de vous déstabiliser et de vous affaiblir. Ainsi l’islam-idéologie gère chaque facette de la vie du musulman pratiquant, ne lui laisse aucun espace de liberté, condamne tout individualisme et glorifie son oumma.</span></strong></li><li><p style="text-align: center;"><img id="media-6091081" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2520736252.jpg" alt="800x420-trump-manipulator.jpg" /></p></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La projection mentale est un mécanisme de défense des manipulateurs. Ainsi depuis XIV siècles les musulmans utilisent les juifs et Israel comme bouc émissaire et recourent à leur victimisation expiatoire pour justifier leurs razzias, leurs attaques, leurs guerres asymétriques ou hybrides et leurs actes terroristes. Ce faisant, les musulmans manipulateurs déplacent leurs responsabilités, refusent de reconnaître leurs torts et d’assumer leurs actes.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Attaqué le manipulateur, par exemple tel Tariq Ramadan, utilise des stratagèmes élaborés, employant des biais cognitifs, des sophismes, des arguments fallacieux et la taqyia de la nébuleuse musulmane, soit une conversation absurde et irrationnelle. Ces stratagèmes lui permettent de crier au complot, de gagner le débat, de manipuler et de vaincre l’adversaire, d’avoir toujours le dernier mot, même en ayant complètement tort. Nombres de manipulateurs dans les débats, plutôt que de prendre le temps d’examiner attentivement différentes perspectives, généralisent tous vos propos et arguments en faisant des discours généralisants qui ne reconnaissent pas les nuances.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le conditionnement destructeur pratiqué par le manipulateur nous conditionne lentement et durablement parce que, en particulier, il craint tout ce que nous aimons d’autre, à part lui qui s’estime le meilleur. Nos élus eurolâtres et nos bruxellisés s’adonnent à ce travers manipulateur</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La stratégie du dégradé est classique; quand l’addition est trop lourde, on fait plusieurs tickets. Voyez Berset avec l’AVS, les retraites vieillesse et l’assurance maladie et accident ou les revendications et exigences croissantes des immigrants musulmans.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Créer des problèmes, puis offrir des solutions. Le problème peut être par exemple une <em>« false flag operation ». </em>Les raisons données par les Français et leurs alliés pour s’ingérer militairement en Iraq et en Syrie furent des manipulations mensongères bien pires que celles données par les USA de Bush pour s’ingérer militairement en Iraq.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Finalement la stratégie et la technique de l’avenir: connaître les gens mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes. Les techniques de pointe en algorithmes, en intelligence artificielle, en biologie, en neurobiologie, en génétique, en psychologie appliquée, par exemple concernant le moi narrateur, toutes exploitées par face de plouc, WhatsApp et autres réseaux « sociaux » scrutinateurs-surveilleurs-contrôleurs-espions apporteront tant de connaissances nouvelles sur la femme, l’homme, la société et leurs fonctionnements, que l’individu lui même ne se connait pas aussi bien que ceux qui ont accès à ce savoir, tout particulièrement aux puissants algorithmes nous concernant. Si nous ne réagissons pas
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlUsages staliniens de la Révolution numériquetag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2020-02-15:62128552020-02-15T10:49:00+01:002020-02-15T10:49:00+01:00 Certains croient voir dans l'affaire Benjamin Griveaux (démissionnaire de...
<p><img id="media-6091064" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/02/3016116337.jpg" alt="6e3030535b8d2afda19e1354494c0e7f.jpg" />Certains croient voir dans l'affaire Benjamin Griveaux (démissionnaire de la campagne pour la mairie de Paris) une <a href="https://www.francetvinfo.fr/politique/benjamin-griveaux/americanisation-de-la-vie-politique-nausee-la-classe-politique-s-indigne-de-la-diffusion-des-videos-attribuees-a-benjamin-griveaux_3825917.html">"américanisation"</a> de la vie politique française.</p><p>Erreur de perspective. Trump, aux Etats-Unis, est toujours au pouvoir, malgré un passif sexuel compromettant plus lourd que celui de Griveaux.</p><p> </p><p>En France, on assiste au contraire au nouvel effet d'une<strong> influence russe post-soviétique</strong> très active sur les réseaux sociaux... et dans la rue (activisme radical anti-Macron), alliant:</p><p> </p><p>1/ <strong>stalinisme new look</strong> (extrême-gauche sectaire)</p><p>2/<strong> populisme</strong> ("anti-mondialisme" primaire et démagogie) </p><p>3/ <strong>outils de la Révolution numérique </strong>(réseaux sociaux d'internet en particulier)<strong><br /></strong></p><p>La synthèse en anglais sur <a href="https://www.hautetfort.com/admin/posts/Policing%20Stalin's Socialism: Repression and Social Order in the Soviet Union ..."><em>Ordre social et répression sous Staline</em></a>, par David Shearer (Yale Univ Press, 2009), est à relire, notamment son chapitre "Cataloguer la population" (<a href="https://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=oC1ylmvtvn4C&oi=fnd&pg=PP1&dq=moral+order+ussr+stalin&ots=mmbAtrfPe8&sig=lScIcvWJrUjAwnER38m3EcgcEzI&redir_esc=y#v=snippet&q=catalouing%20population&f=false">p.158 et suivantes</a>).</p><p>Grace à des protocoles d'espionnage numérique et de collecte assez simples, ce catalogage est à la portée, aujourd'hui, de nombreux acteurs de déstabilisation.</p><p>Le melenchoniste mégalomane Juan Branco était déjà auteur de l'<em>outing</em> forcé de Gabriel Attal (<a href="https://www.purepeople.com/article/gabriel-attal-oute-le-jeune-secretaire-d-etat-evoque-enfin-son-homosexualite_a333533/1">lien</a>).</p><p>On retrouve Branco aujourd'hui avec Pavlenski, divulgateur de la vidéo qui fit tomber Griveaux, qui affirme: "cela va donc continuer" (<em><a href="https://fr.sputniknews.com/france/202002141043069740-griveaux-est-le-premier-de-nouvelles-videos-x-de-personnalites-publiques-vont-sortir-affirme/">Spoutnik</a></em>).</p><p>D'autres gêneurs politiques doivent ainsi s'attendre à subir le même déballage crapoteux (qui évoque la méthode russe du <a href="https://www.franceinter.fr/emissions/capture-d-ecrans/capture-d-ecrans-09-novembre-2017"><em>KOMPROMAT</em></a>).</p><p>On discerne, au-delà de la menace lancée, une tendance. Celle d'un mariage monstrueux entre les promesses d'une libéralisation de la communication et de l'information, grâce à internet, et le catalogage généralisé d'une population à des fins de contrôle politique sectaire, éliminant tout gêneur grâce aux données privées stockées.</p><p>Ce que <strong>Staline</strong>, avec les moyens qu'il avait, a tenté durant des années.</p><p>Et ce que <strong>Xi JingPing</strong>, dans la Chine actuelle, pratique à l'échelle de plus d'un milliards d'habitants (<a href="https://larevuedesmedias.ina.fr/cybercontrole-en-chine-lomni-surveillance-lere-du-numerique">lien</a>).</p>
ylepapehttp://lactualitedessocialistes.hautetfort.com/about.htmlChine : ”Ce totalitarisme high tech est sans précédent”tag:lactualitedessocialistes.hautetfort.com,2019-06-05:61563502019-06-05T17:50:00+02:002019-06-05T17:50:00+02:00 Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, l'armée réprime le mouvement...
<p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/cGFe1pjgDfI" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p>Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, l'armée réprime le mouvement d'étudiants, d'intellectuels et d'ouvriers chinois, qui dénonçait la corruption et demandait des réformes politiques et démocratiques depuis la mi-avril. Reportage de Dominique André. Vidéo de Nathalie Lopes et Eric Chaverou.</p>
alvathttp://lafrancereconciliee.hautetfort.com/about.htmlL’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Tienanmen ou la mort de la démocratie universelletag:lafrancereconciliee.hautetfort.com,2019-06-03:61558572019-06-03T12:31:43+02:002019-06-03T12:31:43+02:00 1989 est cette année cruciale pour notre deuxième millénaire actuel où le...
<p style="text-align: justify;">1989 est cette année cruciale pour notre deuxième millénaire actuel où le monde a, tout à la fois, cru en la démocratie planétaire et vu ses espoirs en la liberté universelle se fourvoyer.</p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Parce que 1989, c’est à la fois la chute du mur de Berlin, le 9 novembre, mais aussi la terreur qui s’est abattue sur la place Tienanmen de Pékin quelques mois auparavant, dans la nuit du 3 au 4 juin, tuerie d’une barbarie inouïe dont nous fêtons le triste trentenaire aujourd’hui.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">A l’espoir et à la joie de voir la libération des peuples à l’Est de l’Europe, nous avons également expérimenté, dans la même année, le désespoir et la douleur d’assister, impuissants aux massacres de ce peuple chinois qui voulaient seulement goûter à l’ivresse de cette liberté chérie qui soi-disant ne fait partie de «sa culture» (ce que tous les sondages sérieux, c'est-à-dire non-trafiqués par la pouvoir communiste, disent sans aucune contestation possible).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Mais même si la libération de l’Est de l’Europe de la chape de plomb soviétique continua – la chute du mur est postérieure aux chars de la honte –, c’est bien la révolution mondiale de la liberté qui s’est brisée ce 4 juin parce que les autocrates du PC chinois ont montré aux peuples encore sous le joug de dictatures que ce mouvement vers la liberté n’était pas inéluctable, ce qu’ont très bien compris très rapidement des régimes comme Cuba, l’Iran, la Syrie, le Vietnam, etc. et que comprennent très bien d’autres aujourd’hui comme la Russie, la Turquie, le Venezuela et toujours Cuba, l’Iran, la Syrie, le Vietnam…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Oui, Tienanmen n’est pas seulement l’écrasement du désir de la démocratie en Chine mais bien la pierre angulaire sur laquelle s’appuient tous les régimes autocratiques, dictatoriaux et totalitaires pour résister et empêcher leurs peuples de les chasser du pouvoir et d’installer des régimes démocratiques.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Sans parler des mouvements terroristes qui, eux aussi, ont trop bien retenus la «leçon Tienanmen» comme Daesh, par exemple, en expliquant, dans un bourrage de crâne aussi simpliste qu’efficace pour des personnalités fragiles et ignorantes, que la «démocratie occidentale» était le diable.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Or, non seulement ce n’est évidemment pas le cas mais, surtout, il ne s’agit pas d’un régime «occidental» mais d’une légitime demande de vivre libre par tout individu vivant sur notre terre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">La Chine est devenue aujourd’hui le modèle de la société totalitaire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Intelligemment, le pouvoir «communiste» a su jouer profil bas depuis l’élection de Donald Trump, les provocations incessantes de personnages comme Poutine, Erdogan, Orban, Duterte, Assad ou encore Salvini (liste non exhaustive!), pour avancer son «agenda».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Comme Narendra Modi en Inde qui a met en place une société dominée par un nationalisme ethnique et religieux à l’ombre des frasques des mouvements populistes extrémistes, Xi Jinping travaille à l’élaboration d’une société policière de la surveillance des Chinois grâce aux instruments traditionnels de toute dictature mais aussi de toutes les avancées technologiques – sans parler de la présence d’une terrible et gigantesque administration–, qui permettent un fichage de toute une population, le visionnage de tous ses actes, physiques et intellectuels, dans la rue mais aussi chez chaque citoyen grâce à des caméras et des micros, avec un système abjecte de punition et de récompense.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Les «mauvais» citoyens, ceux qui, par exemple, ne traversent pas sur les passages piétons et dont on publie la photo sur des écrans géants de leurs quartiers avec leurs noms et leurs adresses, ne peuvent prétendre à un emploi ou un appartement, les «bons», ceux qui par exemple, dénoncent leurs «mauvais» voisins, peuvent plus facilement voyager et obtenir un crédit.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Sans même parler des prisonniers politiques qui croupissent dans des camps de «rééducation» qui n’ont rien à envier à ceux de la période maoïste (dont monsieur Xi est un admirateur) ou assignés à résidence et victimes sans cesse de brimades.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Oui, c’est cela la Chine du XXI° siècle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Oui, la victoire du totalitarisme sur la liberté, il y a trente ans, place Tienanmen, voulue par Deng Xiaoping, a engendré une société de la surveillance, de la traque, de la délation et de la mise au pas systématiques, Cette société si redoutée au XX° siècle est en train de se mettre en place grâce aussi au silence assourdissant des dirigeants des démocraties.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Et l’on se dit que si la révolte pacifique de Tienanmen avait réussie…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Mais on se dit aussi que la Chine, qui ne fait plus mystère de dominer le monde en devenant la première puissance mondiale, a vocation à exporter son «modèle» de société (qui intéresse déjà bien des pays en Asie et en Afrique).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">C’est pourquoi, trente ans après, tout démocrate qui se respecte, doit être solidaire de tous les dissidents chinois actuels ainsi que tout aussi volontaire que les manifestants pacifiques de la place Tienanmen, afin d’empêcher les maîtres de Pékin de parvenir à leurs fins.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Oui, ce monde est en train de prendre un virage de plus en plus dangereux où les pires prédictions d’Orwell ou de Huxley ne sont plus des fantasmes mais souvent des réalités présentes ou en devenir.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Peut être que je vois un peu trop le verre à moitié vide.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Alors, vivement le 9 novembre pour célébrer la chute du mur de Berlin!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Tout en pensant à cette jeunesse écrasée sur le macadam face à la cité interdite, lieu d’un pouvoir qui massacra tant de gens aux cours de son histoire…</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p> </p><p> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlPour mieux saisir la post-vérité, relire Hannah Arendttag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-02-13:61282412019-02-13T00:26:00+01:002019-02-13T00:26:00+01:00 Pour mieux saisir la post-vérité, relire Hannah Arendt par...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-5951966" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2630592858.jpg" alt="har.jpg" width="461" height="322" /></p><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Pour mieux saisir la post-vérité, relire Hannah Arendt</strong></span></h1><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Mazarine Pingeot</span></strong></span></p></header><div class="entry-content"><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source : <a style="color: #999999;" href="https://theconversation.com/pour-mieux-saisir-la-post-verite-relire-hannah-arendt-71518" target="_blank" rel="noopener noreferrer">The Conversation, Mazarine Pingeot</a><br /></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">M’interrogeant sur la « post-vérité », ou ce qu’on appelle ainsi, j’ouvris la <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%88re_post-v%C3%A9rit%C3%A9">page Wikipédia</a>fort documentée et anormalement longue (détaillée et passionnante) pour une notion aussi récente. Sans doute la longueur des articles du net sur le net est-elle à proportion de la contemporanéité, pour ne pas dire de l’actualité bien que les deux notions aient tendance à fusionner, du concept. Un concept encore assez mal défini, et qui fut forgé en réaction à une série d’événements politiques et géopolitiques dont le mensonge de Bush Junior à propos des armes de destruction massive en Irak est le préalable, mais dont la multiplication, de la propagande du Brexit au grand déballage de « Bullshit » de Trump sont la consécration.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Raison pour laquelle l’expression d’ère « post-vérité » a été élue « mot de l’année 2016 » par le dictionnaire d’Oxford, qui la définit ainsi :</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« ce qui fait référence à des circonstances dans lesquelles les faits objectifs ont moins d’influence pour modeler l’opinion publique que les appels à l’émotion et aux opinions personnelles. »</span></strong></span></p></blockquote><span id="rss" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"></span><h3><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ère post-vérité, ère de l’indifférence</span></strong></span></h3><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et si j’utilise le terme de « bullshit », c’est que Wikipédia me rappelle justement le titre de <a style="color: #999999;" href="http://bit.ly/2ilUFUx">l’article</a> du philosophe américain Harry Frankfurt, publié en 1986 : « De l’art de dire des conneries », où il distingue le mensonge qui s’appuie sur une reconnaissance de la vérité et la connerie qui se fiche éperdument de la simple distinction entre vérité et mensonge.</span></strong></span></p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Or cette indifférence à la vérité a été très précisément analysée par Hannah Arendt dans « vérité et politique » où elle revient en philosophe sur le monde qu’Orwell avait décrit en romancier. C’est même là son point central, et je ne résiste pas à la tentation de la citer,</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« … le résultat d’une substitution cohérente et totale de mensonges à la vérité de fait n’est pas que les mensonges seront maintenant acceptés comme vérité, ni que la vérité sera diffamée comme mensonge, mais que le sens par lequel nous nous orientons dans le monde réel – et la catégorie de la vérité relativement à la fausseté compte parmi les moyens mentaux de cette fin – se trouve détruit. » (« Vérité et politique », dans La <a style="color: #999999;" href="http://bit.ly/2jnqWcn">crise de la culture</a>, folio poche p. 327-328).</span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Autrement dit, le danger de la post-vérité n’est pas le mensonge, qui en soit peut même constituer une forme de liberté par rapport au factuel, mais bien l’indifférence à la distinction entre mensonge et vérité. Nous parlons ici de « vérité de fait », et si la prétention à la vérité peut aussi être un danger pour le politique en ce que le réel est soumis à des interprétations diverses et contradictoires, elle doit demeurer une idée régulatrice à moins de sombrer dans un parfait cynisme.</span></strong></span></p><h3><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5951973" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2420390838.jpg" alt="hartot.jpg" />Les traces du totalitarisme</span></strong></span></h3><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si Hannah Arendt me semble être une source stimulante pour comprendre l’ère post-vérité, ce n’est pas seulement parce qu’elle a écrit ce texte en 1964, (et déjà, dans les <a style="color: #999999;" href="http://bit.ly/1lZFheY"><em>Origines du totalitarismes</em></a> publié en 1951 elle en faisait état) et qu’à ce titre, on peut admettre soit qu’elle était visionnaire, soit que le concept de post-vérité remonte malheureusement bien plus loin que les lubies d’un Donald Trump adossées à l’exponentielle prolifération de la rumeur et de l’opinion indépendamment de tout <em>fact checking</em> que représente la Toile ; la post-vérité est la vérité de tout totalitarisme, autrement dit de toute politique où l’idéologie tend à se substituer intégralement au réel.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Totalitarisme dont l’<a style="color: #999999;" href="http://bit.ly/2jZPBml">école de Francfort</a>, et Hannah Arendt elle-même montrent que certaines de ses tendances perdurent en démocratie, du fait de la structure de masse : la masse est la condition de possibilité du régime totalitaire, elle l’est aussi du capitalisme libéral – la publicité par exemple substituant là aussi à la valeur réelle d’une chose, une simple image, et peu importe que cette image soit fausse.</span></strong></span></p><h3><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Homme privé – homme public</span></strong></span></h3><figure class="align-right zoomable"><figcaption></figcaption></figure><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Revenons alors à la deuxième raison pour laquelle j’en appelle à Hannah Arendt, et à sa conception de la vie privée dans son opposition à la vie publique qu’elle emprunte à la philosophie grecque – ce qu’elle expose dans la <a style="color: #999999;" href="http://bit.ly/2j8VFc0"><em>Condition de l’homme moderne</em></a>, paru en 1958 ; opposition qui me semble particulièrement pertinente pour comprendre la victoire de l’ère post-vérité.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Grecs distinguaient la vie privée et la vie publique de façon très différente de la nôtre, qui a vu émerger le phénomène du social, dépassant, voire abolissant cette distinction : la vie privée est celle de l’homme économique, indépendamment de son inscription dans le monde humain, c’est-à-dire le monde où l’on produit du sens reconnu et manifeste, des objets, et des œuvres, et tout ce qui, étant public, transcende l’homme privé aliéné à la seule nature.</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Vivre une vie entièrement privée, c’est avant tout être privé de choses essentielles à une vie véritablement humaine : être privé de la réalité qui provient de ce que l’on est vu et entendu par autrui, être privé d’une relation “objective” avec les autres, qui provient de ce que l’on est relié aux objets communs, être privé de la possibilité d’accomplir quelque chose de plus permanent que la vie. La privation tient à l’absence des autres ; en ce qui les concerne l’homme privé n’apparaît point, c’est donc comme s’il n’existait pas. » écrit Hannah Arendt (<a style="color: #999999;" href="http://bit.ly/2j8VFc0">éd. Pocket, p. 99</a>).</span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et voilà que l’homme privé est devenu tout puissant. Tout puissant, mais demeurant privé, privé de cette transcendance qui caractérise le monde humain. L’ascension de l’homme économique est allée de pair avec la destruction du monde commun et du politique tout à la fois. Or « la réalité » est étroitement liée à l’idée de monde commun comme seul lieu d’une véritable existence humaine. C’est dans cet espace-là que peut avoir encore du sens la notion de vérité de fait, dans sa relation à la réalité humaine (et non scientifique) :</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Notre sens du réel dépend entièrement de l’apparence, et donc de l’existence d’un domaine public où les choses peuvent apparaître en échappant aux ténèbres de la vie cachée ».</span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et dans « apparence », il ne faut pas entendre l’apparaître dans son opposition à l’être, mais au contraire comme sa révélation.</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Pour nous l’apparence – ce qui est vu et entendu par autrui comme par nous mêmes – constitue la réalité. Comparées à la réalité que confèrent la vue et l’ouïe, les plus grandes forces de la vie intime – les passions, les pensées, les plaisirs des sens – mènent une vague existence d’ombres tant qu’elles ne sont pas transformées (arrachées au privé, désindividualisées pour ainsi dire) en objets dignes de paraître en public. (…). C’est la présence des autres voyant ce que nous voyons, entendant ce que nous entendons, qui nous assure de la réalité du monde et de nous-mêmes (…) ».</span></strong></span></p></blockquote><h3><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mise en scène du « moi privé »</span></strong></span></h3><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais si l’individu privé, non pas dans sa singularité mais dans son conformisme, se substitue, à travers sa duplication, et la guise de relation que constitue le réseau, au monde commun, si la structure de « masse », remplace la notion de « commun » corrélative de pluralité, alors la réalité en effet n’a plus lieu d’être, sinon à s’éparpiller en de multiples points de vue, dont la vue ne porte pas sur une réalité commune, comme le proposerait le modèle monadologique de Leibniz, mais sur le point de vue lui-même, dans un reflet à l’infini de l’œil : le point de vue qui ne reflète plus le monde, mais bien le moi privé.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et de fait, c’est encore le moi privé que la télévision vient mettre en scène aujourd’hui, non seulement celui d’anonymes qui par ce biais deviennent ce qu’il est convenu d’appeler des « people » ou « demi-people », exposant leur intimité et déplaçant ce qui auparavant n’était pas digne d’appartenir à la sphère publique, vers ce nouvel espace, où les choses apparaissent, mais délestées de toute possibilité de transcendance.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cet espace d’apparaître est devenu le champ du public, et de ce fait la mort du public. Le privé l’a emporté, cédant la place à l’intimité de l’homme politique au détriment de son discours – aux émotions et à la psychologie au détriment de la pensée.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À ce titre, je citerais volontiers la phrase de Guy Carcassonne, constitutionnaliste, et trouvée sur Wikipédia, tiré du papier d’Éric Aeschimann dans <em>Libération</em> le 14 juillet 2004 :</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« À tort ou à raison, les hommes politiques ont l’impression que l’appréciation que les Français vont porter sur eux ne sera pas liée à la qualité de ce qu’ils disent, mais à la rapidité et à l’intensité de leur émotion. »</span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">ou encore Claude Poissenot dans The Conversation du 22 novembre 2016 :</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Les individus sont désormais définis par un « moi émotionnel ». Devenir soi-même est devenu une norme. (…) Le populisme de « l’après-vérité » (est) un effet pervers de la modernité qui invite les individus à se construire eux-mêmes »</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5951974" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2401711240.jpg" alt="hardessin.jpg" width="509" height="246" /></p></blockquote><h3><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Faillite du commun, faillite du langage</span></strong></span></h3><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’homme privé était jadis l’esclave. Il l’est encore aujourd’hui. C’est l’esclavage qui est devenu public, et de ce fait vertu. L’aliénation à des « valeurs » qui n’ont rien de partageable en tant que valeurs communes, puisqu’elles consacrent l’individualisme – ce qui est « à moi » et non aux autres, de la richesse à l’enfance, de la femme ou des enfants à la coiffure. Bref, tout ce qui était exclu du champ du politique et du monde humain par les Grecs.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La réalité commune qui définissait le monde humain, champ de l’action et de la parole, a fait faillite : chacun a la sienne, les communautés ont les leurs, les algorithmes s’occupent de ne les faire jamais se rencontrer. Faillite de l’idée même de vrai, et de toute prétention à établir quelque chose de commun à partir du réel.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Car pour établir quelque chose de commun, encore faut-il parler le même langage : faillite donc du langage qui s’est déconnecté de sa vocation à dire, au profit d’un simple accompagnement d’émotions, et qui pourrait en réalité se réduire à des interjections ou des onomatopées, mais auxquelles on a rajouté des story tellings. Le plaisir du récit n’a pas totalement disparu.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5951975" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/200575104.jpg" alt="harcult.jpg" />Car si l’on est dans une ère post-vérité, c’est donc qu’on est dans une ère post-langage. Certes, déjà les sophistes usaient du langage comme d’un simple outil de pouvoir, au demeurant fort rémunérateur (cf. Les Zemmour qui en font profession et gagnent très bien leur vie, à proportion de leurs outrances – l’outrance est aujourd’hui économiquement rentable) – ce qui tendrait à relativiser le préfixe de « post ».</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il semble pourtant que le phénomène se soit accentué. Et s’il est vrai que la Raison est soumise à un perpétuel mouvement dialectique, disons que nous sommes confrontés à sa figure la plus triste, à sa fixité la plus morbide, avant qu’elle-même ne se réinvente pour se libérer de ce qu’elle est devenue : la technique autonome d’un côté, la crédulité dans la parole humaine et sa valeur de l’autre.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Platon s’était érigé contre les sophistes pour asseoir l’idée du vrai qui sauverait et le logos et la pensée ; Descartes s’était érigé contre les sceptiques pour sauver la philosophie et la science ; c’est lors de crises majeures de la vérité que la philosophie s’est refondée. On peut espérer voir surgir le nouveau héraut du « critère ».</span></strong></span></p><h3><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La reconnaissance du vrai contre l’opinion</span></strong></span></h3><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pourtant, la société de masse semble être un phénomène nouveau au regard des millénaires passés, et rendre le différend d’autant plus irréductible : car lorsque le commun n’est plus, lorsque le moi est érigé en norme et dupliqué à l’envi, lorsque les réseaux et la toile offrent aux pulsions la possibilité d’immédiatement s’exprimer, lorsqu’il n’est plus de sanction face au mensonge puisqu’il se présente comme une opinion et que l’opinion est devenue toute puissante (le moi émotionnel
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlDans la Matricetag:lapinos.hautetfort.com,2018-11-07:61028242018-11-07T11:09:00+01:002018-11-07T11:09:00+01:00 Quelques moralistes athées décrivent bien le totalitarisme ;...
<p style="text-align: justify;"><strong>Quelques moralistes athées décrivent bien le totalitarisme ; expliquant, par exemple, qu'il procède de la ruse plutôt que de la violence, contrairement à la tyrannie antique.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>G. Orwell caricature ainsi la tendance du discours totalitaire à vider complètement les mots de leur sens : <em>"La guerre c'est la paix, l'esclavage c'est la liberté, l'ignorance c'est la force." </em>On peut ajouter à la liste :<em> "La censure, c'est la liberté d'expression.</em>"</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>La ruse est une "douce violence" : en sont particulièrement victimes et la répandent autour d'eux les agents du capitalisme dont l'existence ressemble à un long étouffement entrecoupé d'orgasmes, traversée de rares éclairs de conscience.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Le procédé totalitaire a donc assez bien été décrit et analysé ; mais le propos des moralistes athées est descriptif et se heurte comme à une énigme à la motivation profonde de cette nouvelle manière de tyrannie plus pénétrante.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Seuls les chrétiens comprennent ce qui se trame vraiment, et c'est probablement Shakespeare qui l'a le mieux exposé. En effet la culture totalitaire opère le renversement le plus radical que l'on puisse concevoir du commandement évangélique d'obéir à l'Amour.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>J'énumère sur ce blog plusieurs exemples, mais il n'est que d'examiner la culture au sujet de l'amour, justement, pour le constater.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Tandis que la culture antique ignore l'amour ou presque -on pourrait dire qu'elle ne le connaît que sous la forme du lien le moins social qui soit, c'est-à-dire l'amitié-, <em>a contrario</em> il n'y a presque rien dans la culture totalitaire qui ne soit justifié par le désir, déguisé en amour.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Cet amour-là, parfaitement contrefait - l'amour de Juliette pour Roméo, et de Roméo pour Juliette, l'amour d'Ophélie pour Hamlet, l'amour de Laërte pour sa soeur, l'amour d'Othello, etc., Shakespeare n'en a pas souligné la contrefaçon par hasard, mais parce qu'il permet de déceler l'antichristianisme.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Un autre indice qui ne trompe pas, c'est le rôle subversif de premier plan joué par de soi-disant chrétiens dans la culture totalitaire. Quiconque affrontera la démocratie-chrétienne se rendra vite compte que cela revient à affronter Satan en personne - dont les démocrates-chrétiens affirment (on les reconnaît notamment à ce signe) qu'il n'existe pas.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>En effet les évangiles et l'Apôtre -Shakespeare dans ses pas- ont prévenu les chrétiens que l'Antéchrist vient de l'intérieur de l'Eglise.</strong></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa ponérologie politique (Andrew Lobaczewski)tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-07-10:60654402018-07-10T00:05:00+02:002018-07-10T00:05:00+02:00 La ponérologie politique (Andrew Lobaczewski) ...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5840167" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/716445688.jpg" alt="andrewlobaczewski.jpg" /></p><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;">La ponérologie politique (Andrew Lobaczewski)</span></h1><div id="meta" class="style-scope ytd-watch"><div id="meta-contents" class="style-scope ytd-watch"><div id="container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="list-container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><a class="yt-simple-endpoint style-scope ytd-video-owner-renderer" href="https://www.youtube.com/channel/UCUToCUpK5ZAH6S6ZXktfWEA"><img id="img" class="style-scope yt-img-shadow" src="https://yt3.ggpht.com/a-/ACSszfFDjaodZTZodtNfD2Pfs9amds5lGU34xh2Aag=s88-mo-c-c0xffffffff-rj-k-no" alt="" width="48" /></a><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><div id="owner-container" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><span style="font-size: 18pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/channel/UCUToCUpK5ZAH6S6ZXktfWEA">Michel Drac</a></span></strong></span></div></div></div></div></div></div><div id="notification-preference-toggle-button" class="style-scope ytd-subscribe-button-renderer"><span style="font-size: 14pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </span></strong></span></div><div id="content" class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 14pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une note de lecture sur un essai transdisciplinaire psychosociologique rédigé par un psychologue polonais confronté au système du Bloc de l'est : l'étude de la genèse du mal, appliqué à des fins politiques <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?redir_token=Wyc4jGbDFPx4p9EabjhMtaPND3h8MTUzMTI1MDc2MEAxNTMxMTY0MzYw&q=https%3A%2F%2Fwww.amazon.fr%2Fpon%25C3%25A9rologie-politique-gen%25C3%25A8se-appliqu%25C3%25A9-politiques%2Fdp%2F2916721126&v=uFDS84er2K8&event=video_description">https://www.amazon.fr/pon%C3%A9rologi...</a></span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"> </div><div class="style-scope ytd-expander"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/uFDS84er2K8" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></div><div class="style-scope ytd-expander"> </div><div class="style-scope ytd-expander"><img id="media-5840168" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1216161007.jpg" alt="ALOB-livre.jpg" /></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlUne loi Macron contre les « fakes » ?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-01-13:60167342018-01-13T12:37:11+01:002018-01-13T12:37:11+01:00 Une loi Macron contre les « fakes »? par...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5752497" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3538549796.jpg" alt="fake-news-macron-elu-president-de-la-r.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span class="article_titre">Une loi Macron contre les « fakes »?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt;"><strong><span class="article_titre" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">par François-Bernard Huyghe</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt;"><strong><span class="article_titre" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ex: http://www.huyghe.fr</span></strong></span></p><div class="resume"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans ses vœux à la presse. E. Macron a glissé quelques phrases sur les <em>fake news</em> et sur la nécessité <a style="color: #999999;" href="http://www.lefigaro.fr/medias/2018/01/03/20004-20180103ARTFIG00251-emmanuel-macron-annonce-un-projet-de-loi-contre-les-fake-news-sur-internet.php">d’une loi pour les combattre</a> : «<em> J'ai décidé que nous allions faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles... Propager une fausse nouvelle [n'y] requiert que quelques dizaines de milliers d'euros et peut se faire dans l'anonymat complet</em>». Et d’ajouter : « <em>Les plateformes se verront imposer des obligations de transparence accrue sur tous les contenus sponsorisés afin de rendre publiques l'identité des annonceurs et de ceux qui les contrôlent mais aussi de limiter les montants consacrés à ces contenus</em>.»</span></strong></span><br /><div style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Il est un peu tôt pour critiquer le contenu de la future loi (qui, par définition devrait ajouter quelque chose à la <a style="color: #999999;" href="https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-la-liberte-de-presse-au-risque-de-la-communication-retour-sur-la-declaration-demmanuel-macron-du-3-janvier-par-jacques-sapir/">loi de 1881</a> «<em>La publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique, ou aura été susceptible de la troubler, sera punie d’une amende de 45 000 euros.</em> ».</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> La nouveauté pourrait donc être non pas de punir après coup des propos diffamatoires et destinés à provoquer des désordres (ce qui pouvait se concevoir avec de très sérieuses garanties juridiques) mais, en particulier en période électorale, de faire fermer des sites et des comptes. Ce qui, pour pousser l’hypothèse plus loin, suppose de contraindre les plateformes et les founisseurs d’accès, donc des acteurs techniques pas forcément domiciliés en France, à réaliser cette opération dans un délai rapide, comme c’est déjà le cas de facto pour les contenus terroristes.</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> E. Macron semble ici s’engager sur la même voie qu’<a style="color: #999999;" href="https://www.theguardian.com/media/2016/nov/20/barack-obama-facebook-fake-news-problem">Obama</a> qui, sept ans après avoir exalté le rôle libérateur des médias sociaux dans le printemps arabe, se disait <a style="color: #999999;" href="https://www.newyorker.com/magazine/2016/11/28/obama-reckons-with-a-trump-presidency">obsédé</a> par le pouvoir de la désinformation en ligne.</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> On voit bien dans quel contexte interviendrait cette loi :</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Des émissions se multiplient pour mettre en garde le public ; des revues consacrent leur couverture au <a style="color: #999999;" href="http://huyghe.fr/actu_1499.htm">thème</a> de la démocratie menacée par le faux « Y a-t-il encore une vérité ? », « Sommes-nous si faciles à manipuler ? », « Le vrai, le faux et le presque vrai » sans oublier les enquêtes sur les « théories du complot. Délires conspirationnistes ou armes de propagande » ou « L’ère de la désinformation ». La peur du fake devient une obsession contemporaine.</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Et ce n’est rien par rapport Aux médias anglo-saxons qui annoncent que Trump a tué la vérité, que nous vivons à l’ère de la post-vérité, que <em>fakes, bullshit, hacks, trolls</em> autre néologismes menacent la démocratie, que la croyance dans les certitudes scientifique est menacée par les obscurantismes. Ceci s’explique par le fait que les médias <em>mainstream</em> d’outre-Atlantique ne peuvent admettre ni l’échec de Clinton qu’ils soutenaient très majoritairement, ni la propension de Trump à les traiter de « fakes eux-mêmes » et à affirmer des énormités justement destinées à provoquer les élites, ni le scepticisme des masse envers des thèmes comme le réchauffement climatique ou la société multiculturelle. Par un mécanisme de causalité diabolique qui rappelle la guerre froide, on en conclut vite que si le peuple pense faux, c’est qu’il est victime de mensonges délibérés, d’interférences étrangères et de complots idéologiques. Suivant son tempérament, on mettra l’accent sur les manœuvres diaboliques des russo-populistes, sur le ressentiment des petits blancs peu éduqués prêts à croire tout ce qui contrarie les élites, ou sur les mécanismes pervers des réseaux sociaux et leur « effet de bulle ». Mais l’idée générale est la même : nos démocraties sont menacées par une déviation de la liberté d’expression et par ceux qui l’exploitent au service d’idéologies illibérales.</span></strong></span></div><div style="text-align: left;" align="justify"> </div><div style="text-align: left;" align="justify"><p style="text-align: center;"><img id="media-5752501" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/111820577.png" alt="CNN.png" /></p><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Cette mentalité est contagieuse : récemment le Monde titrait sur les interférences étrangères qui auraient pu fausser le Brexit, l’élection Trump et le référendum de Catalogne, notre propre élection présidentielle n’ayant échappé que de peu au phénomène. Beaucoup avaient suggéré que l’élection française avait failli être faussée avec les rumeurs sur Macron et la diffusion en dernière minute de courriels du mouvement en Marche. Notons au passage que Macron a plutôt bénéficié des attaques contre lui : les prétendues rumeurs sur son homosexualité lui ont donné l’occasion de bons mots, et les fuites (donc a priori la révélation de document authentiques et pas du tout de fakes) de courriels de son parti sont intervenues si tard (juste le dernier week-end) que personne n’en a parlé sur le fond, sauf pour le décrire comme victime d’un complot russe.</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Ce soudain intérêt pour les question est aussi lié à la crise de la presse menacée par l’information en ligne. Les médias « classiques » tendent à se relégitimer ou à justifier sa fonction de sélectrice et médiatrice des événements et multipliant les rubriques de <em>fact-checking</em> (les Décodeurs, cross-check, Désintox...). Assumant sa position de correctrice d’une information anarchique, la presse devrait aussi se poser la question du scepticisme qu’elle rencontre, elle.</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - L’idée que c’est un coup des Russes et des fachos, que les électeurs finalement pas très malins se laissent abuser par des rumeurs et intoxications et qu’il faudrait contrôler et éduquer, cette idée a tout pour rassurer ceux qui les énoncent. Si les gens votent mal, c’est qu’ils sont niais, victimes de la manipulation illibérale ; s’ils croient ce que leur racontent d’autres naïfs sur les réseaux sociaux, nous avons bien raison de lire les journaux et de regarder les débats télévisés ; s’ils n’ont pas l’esprit critique comme nous, nous n’avons finalement qu’un problème de formation et de communication. Les « gens » pensent a) parce qu’ils sont victimes d’un quasi complot b) parce qu’ils sont rétifs à l’esprit critique et scientifique c) parce qu’ils sont habités par des peurs irrationnelles et fantasmes divers qui les amènent à croire n’importe quoi (phobies, stéréotypes, repli identitaire...) et à se défier des sachants. Il n’y a donc pas de cause objective, juste un dysfonctionnement que nous, les partisans de la vérité et de la rationnalité, devrions réparer scientifiquement.</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Que pourraient être les conséquences d’une loi contre les fausses nouvelles ? En attendant que le projet prenne forme, nous conseillerions au législateur de réfléchir aux effets pervers qu’elle pourrait avoir.</span></strong></span></div><div style="text-align: left;" align="justify"> </div><div style="text-align: left;" align="justify"><p style="text-align: center;"><img id="media-5752504" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1730844566.jpg" alt="CNN Fake News Trump Cartoon.jpg" /></p><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - D’abord, bien sûr, un effet sur les <a style="color: #999999;" href="https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-la-liberte-de-presse-au-risque-de-la-communication-retour-sur-la-declaration-demmanuel-macron-du-3-janvier-par-jacques-sapir/">libertés</a>. Qui déterminera le vrai du faux et le condamnable de la simple erreur ? Le fait non avéré de l’égarement idéologique ? L’intention perverse de la méfiance excessive envers le discours dominant ? Le trucage de la critique ? L’intoxication de l’interprétation ? Pour cela, il faudrait à la fois établir les faits vrais, la sincérité de ceux qui les rapportent et les intérêts qu’ils servent. Mais c’est aussi la démarche de pays qui établissent la censure au nom de la lutte contre le mensonge. Ainsi le <a style="color: #999999;" href="http://securityaffairs.co/wordpress/67325/intelligence/force-47-vietnam.html">Vietnam</a> vient de se doter d’une cyberbrigade, la force 47, pour lutter contre les « vues erronées » et pour faire pression sur les plateformes... Il va devenir un peu difficile de s’en indigner.</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - L’effet boomerang : si vous vous adressez à des gens qui pensent que les médias leur mentent, que l’information est contrôlée et que la vérité est ailleurs, en retirant ou en signalant certaines informations comme officiellement fausses, ne risquez vous pas de les renforcer dans leur conviction ? Des <a style="color: #999999;" href="https://www.politico.com/story/2017/09/11/facebook-fake-news-fact-checks-242567"> études récentes</a> montrent par exemple que le fait de signaler un contenu comme suspect ou controversé peut exercer un effet d’attraction et lui faire de la publicité.</span></strong></span><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Un exemple entre cent. Suivant <a style="color: #999999;" href="http://www.liberation.fr/france/2018/01/06/pres-d-un-francais-sur-cinq-doute-encore-de-la-version-officielle-de-l-attentat-de-charlie-hebdo_1620600">Libération</a>, un Français sur 5 doute aujourd’hui de la « version officielle » des attentats contre Charlie Hebdo. Le problème est-il à chercher dans la fachosphère, la complosphère et l’identitosphère qui auraient égaré de pauvres jeunes ? Ou faut-il se poser la question du scepticisme des masses et de l’impuissance des médias à faire adhérer au consensus ?</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - L’effet marteau pour écraser une puce. Il est certes exact qu’il existe des contenus sponsorisés à des fins politiques (mais beaucoup moins qu’il n’existe de comptes qui publient des nouvelles politiques délirantes pour attirer des visites et des cliques à des fins de commercialisation publicitaire). Et gardons la proportion ; comme nous les <a style="color: #999999;" href="http://huyhge.fr/actu_1496.htm">signalison</a> quand on identifie 3.000 comptes « russses » avec un budget de 100.000 dollars sur Facebook, cela fait 0,1 % des revenus publicitaires quotidiens de la plateforme. </span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - L’effet de renforcement en faveur des grands du Net. Ce sont eux qui, finalement, ont le pouvoir de retirer un contenu, de fermer un compte, de créer les algorithmes qui signaleront les contenus dangereux ou illégitimes, de classer les contenus, d’en rendre certains inaccessibles à la recherche, etc. Tout ce que fera le politique avec sa lenteur, ses décrets et ses tribunaux ne deviendra efficace que si les acteurs économiques et techniques dédicent de surveiller, déréférencer et punir. Donc de <a style="color: #999999;" href="https://www.monde-diplomatique.fr/2018/01/RIMBERT/58251">censurer</a> suivant leurs critères, après avoir créé cette économie de l’attention où justement le sensationnel, le choquant et surtout ce qui plaît au sein d’une communauté d’affinités est systématiquement favorisé. Comme le note la <a style="color: #999999;" href="https://www.laquadrature.net/fr/macron_fake_news">Quadrature du Net</a>, « la propagation de fausses informations n’est que le symptôme d’un mal bien plus large cuasé par le ciblage publicitaire ».</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - L’effet de myopie idéologique. On encourage ainsi l’idée que les erreurs politiques sont le produit mécanique des mauvaises influences et des désinformations. Avec un corollaire implicite qui est qu’une population préservée des pouvoirs du faux et bien éduquée serait naturellement libérale et plutôt satisfaite au moins du système politique. À poser un camp des véridiques contre un camp des irrationnels, on oublie que l’affrontement politique est aussi celui de valeurs et d’intérêts, pas seulement de vérités (<em>there is no alternative</em>) et de lubies.</span></strong></span></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlOECD studie: Meeste Europese landen, ook Nederland, geen democratie meertag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-11-18:60005242017-11-18T18:27:39+01:002017-11-18T18:27:39+01:00 OECD studie: Meeste Europese landen, ook Nederland, geen democratie...
<div class="title" style="text-align: left;"><p style="text-align: center;"><img id="media-5724757" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3179662351.jpg" alt="police18330-acab.jpg" /></p><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">OECD studie: Meeste Europese landen, ook Nederland, geen democratie meer</span></strong></span></div><div class="title" style="text-align: left;"> </div><div class="contentinfo" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="http://xandernieuws.punt.nl/">Xander</a> </span></strong></span></div><div class="contentinfo" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ex: http://xandernieuws.punt.nl</span></strong></span></div><div class="introtext" style="text-align: left;"><p><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>6 van 10 Nederlanders voelen zich genegeerd door tal van besluiten door politiek Den Haag</em></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Dramatisch: Slechts 12% Fransen denkt nog serieus genomen te worden</em></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Met een kanselier die volledig op eigen houtje, zelfs zonder instemming van het parlement, besloot om de grenzen van haar land en Europa open te zetten voor miljoenen moslimmigranten, is het niet vreemd dat nog maar 24% van de Duitsers denkt enige invloed op de politiek te hebben.</em></span></strong></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Uit een onderzoek van de OECD (<em>Organisation for Economic Co-operation and Development</em>) blijkt dat de meerderheid van de inwoners van de meeste Europese landen, inclusief Nederland, vinden dat ze geen invloed meer hebben op de regering, ook niet via vrije verkiezingen. Met andere woorden: deze landen zijn ondanks hun vaak hoge welvaart en parlementaire systeem niet langer democratisch, maar worden feitelijk totalitair geregeerd. Opvallend: de hetze van de politiek en massamedia ten spijt, is uitgerekend het Rusland van president Vladimir Putin één van de slechts 4 landen waar de meerderheid wèl de ervaring heeft dat de politiek naar hen luistert.</span></strong></span></p></div><div class="normaltext"><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De in Parijs gevestigde OECD stelt iedere 2 jaar een ‘<a style="color: #999999;" href="http://www.oecd.org/statistics/how-s-life-23089679.htm">welzijnsindex</a>’ op, waarin tal van terreinen worden onderzocht die het welbevinden van de bevolking tussen 16 en 65 jaar oud bepalen. De statistiek van 2017 laat een diepe kloof tussen de overheid en de burgers zien, die in de loop der jaren steeds groter wordt. Die kloof is in alle categorieën zichtbaar: rijk, arm, oud, jong, man, vrouw, hoog of laag opgeleid.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Hoewel veel mensen in de 35 onderzochte landen –zowel in als buiten Europa- zeggen een prettig en vervuld leven te hebben, voelen ze zich steeds verder verwijderd van de politieke besluitvormingsprocessen, die er eigenlijk voor en namens hen zouden moeten zijn.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Vertrouwen in overheid verder gedaald</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Het inkomen, de levensverwachting en het aantal banen zijn sinds 2005 weliswaar verbeterd, maar toch zijn er teveel mensen die niet geprofiteerd hebben van het ‘lichte herstel’ van de economie. Sinds 2007 is de baanonzekerheid met een derde gestegen, en is de gemiddelde levenstevredenheid gedaald.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Vooral het vertrouwen in de publieke instituten zoals de overheid is diep gezonken. Een gemiddelde van slechts 38% heeft nog vertrouwen in hun regering, 4% minder dan het toch al lage percentage in 2006. Slechts één derde denkt nog dat burgers enige invloed hebben op de politiek.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Anti-democratische besluiten, ook in Nederland</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nederland scoort met 40% nog bovengemiddeld ‘goed’. Desondanks vinden 6 van de 10 Nederlanders dat om het even welke regering in Den Haag niet naar hen luistert, en niet langer hun belangen behartigt. Hoewel de OECD studie geen oorzaken noemt, wordt algemeen aangenomen dat het overdragen van steeds meer macht aan de EU, de almaar hoger wordende lasten, en daarnaast de massa immigratie uit islamitische landen drie van de voornaamste redenen van de toenemende ontevredenheid zijn.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Schrijnende anti-democratische voorbeelden uit ons eigen land zijn er te over; denk bijvoorbeeld aan de voor ons land extreem kostbare invoering van de euro (terwijl de meerderheid daarop tegen was), de genegeerde referenda over een Europese Grondwet (is er ondanks een duidelijk NEE toch gekomen middels het Verdrag van Lissabon) en Oekraïne, de gebroken ‘geen cent meer naar Griekenland’ beloftes, et cetera.. De regeringspartij met ‘Democraten’ in zijn naam, D66, wil zelfs helemaal van de volksraadpleging af, en dat terwijl de invoering hiervan ooit de belangrijkste reden van oprichting van deze inmiddels anti-democratische partij was.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Het voornemen van het nieuwe kabinet Rutte III om de belastingen voor grote bedrijven te verlagen, maar de lasten voor de gewone man opnieuw flink te verhogen (energie, zorg, vervoer), zal niet bepaald bijdragen aan een eventueel herstel van het vertrouwen in de politiek.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Wanneer is de kritieke ondergrens bereikt?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">EU-kernlanden Duitsland (24%), Italië (17%) en Frankrijk (12%) scoren ronduit dramatisch op de OECD lijst. Het zijn mogelijk niet toevallig de landen met de hoogste immigratie- en islamiseringcijfers. De vraag is hoelang het duurt voordat een meerderheid van de Europese bevolking voelt door de huidige politici over een kritieke ondergrens te worden geduwd, en vooral of er dan nog tijd is om op democratische wijze het tij te keren. Van de EU hoeven ze niets te verwachten, die doet er juist alles aan om de democratie en soevereiniteit van de lidstaten stap voor stap geheel op te heffen.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Xander</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(1)<a style="color: #999999;" href="http://www.anonymousnews.ru/2017/11/18/oecd-studie-bestaetigt-deutschland-wird-totalitaer-regiert-mitspracherecht-gleich-null/"> Anonymous</a></span></strong></span></p></div>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlErnst Jünger et le déchiffrement du monde...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2017-11-01:59940612017-11-01T16:00:00+01:002017-11-01T16:00:00+01:00 Les éditions L'Harmattan viennent de publier un essai de Luc-Olivier...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions L'Harmattan viennent de publier un essai de <strong>Luc-Olivier d'Algange</strong> intitulé <em><strong>Le déchiffrement du monde - La gnose poétique d'Ernst Jünger</strong></em>. Écrivain, poète et essayiste, Luc-Olivier d'Algange a collaboré à de nombreuses revues, dont <em><a href="http://www.revue-elements.com/nouvelle-ecole-Charles-Maurras.html">Nouvelle École</a></em>, et a également participé à plusieurs <em>Dossiers H</em>, dont ceux sur Ernst Jünger, René Daumal et Dominique de Roux...</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5713691" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/1012088589.jpg" alt="Algange_Le déchiffrement du monde.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" L’œuvre d'Ernst Jünger ne se réduit pas à ses récits et journaux de guerre. C'est une méditation originale sur le Temps, les dieux, les songes et symboles. Elle mène de l'art de l'interprétation au rapport des hommes au végétal et à la pierre, elle est aussi une rébellion contre l'uniformisation, incarnée dans la liberté supérieure de l'Anarque envers tous les totalitarismes. Cet ouvrage qui met en regard la pensée de Jünger et celles de ses maîtres, de Novalis à Heidegger, entend rendre compte de son dessein poétique et gnostique. Il donne à voir le monde visible comme l'empreinte d'un sceau invisible. "</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLes complices...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2017-09-20:59799072017-09-20T16:00:00+02:002017-09-20T16:00:00+02:00 Les éditions Grasset viennent de publier, sous le titre Les complices ,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions Grasset viennent de publier, sous le titre <em><strong>Les complices</strong></em>, le troisième tome d'<a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2015/10/15/une-histoire-mondiale-du-communisme-5700655.html"><em><strong>Une histoire mondiale du communisme</strong></em></a>, ouvrage monumental signé par Thierry Wolton. Journaliste et historien, Thierry Wolton a publié de nombreux ouvrages consacré au communisme comme <em><strong>Le KGB en France</strong></em> (Grasset, 1985) ou <em><strong>Le Grand recrutement</strong></em> (Grasset, 1993).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5687546" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/3067546570.jpg" alt="Wolton_Communisme_les complices.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" Après <em>Les Bourreaux</em> (tome 1, le communisme d’en haut, du côté du pouvoir) et <em>Les Victimes</em> (tome 2, le communisme d’en bas, du côté de la société), Thierry Wolton achève sa monumentale trilogie « Une histoire mondiale du communisme » par ce dernier volume : <em>Les Complices</em> (le communisme dans les têtes)<em>.</em></span><br /><span style="font-size: 10pt;">L’auteur s’attache, dans ce volet de son essai d’investigation historique, à tous ceux qui ont permis au communisme de prospérer avec un tel succès dans l’espace et avec une telle longévité dans le temps.</span><br /><span style="font-size: 10pt;">Les dizaines de PC dans le monde avec leurs millions d’adhérents ; l’aveuglement idéologique de la quasi-totalité des intellectuels de l’époque ; la complaisance de la plupart des responsables politiques occidentaux à l’égard des régimes marxistes-léninistes ; l’aide apportée par les capitalistes cupides aux économies socialistes : autant de visages et de formes de complicité.</span><br /><span style="font-size: 10pt;">A l’heure du bilan, maintenant qu’il est établi que l’espoir s’est mué en tragédie, les responsabilités apparaissent multiples et planétaires, ce qui rend ce passé si douloureux et la volonté de l’oublier impérieuse. Regarder ces vérités en face, sans honte mais sans concession, est pourtant une nécessité si l’on veut comprendre notre époque, héritage direct de ce siècle communiste achevé.</span><br /><span style="font-size: 10pt;">Fidèle à sa méthode, Thierry Wolton brosse ici un grand récit ponctué de témoignages, d’anecdotes, d’analyses qui viennent compléter sa réflexion. Il montre aussi combien cette aventure humaine a façonné le visage de notre nouveau siècle, faisant de cette <em>Histoire mondiale du communisme</em> un livre au présent. </span><br /><span style="font-size: 10pt;">Sa trilogie, saluée par la critique et les meilleurs spécialistes, fait déjà date dans l’historiographie du communisme. "</span></p></blockquote>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlRutherford Instituut: Toekomst Westerse burgers is totalitaire controle en onderdrukkingtag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-07-08:59602432017-07-08T01:52:00+02:002017-07-08T01:52:00+02:00 Rutherford Instituut: Toekomst Westerse burgers is totalitaire controle...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5655054" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4212538148.jpg" alt="NSA-Big-Brother-is-Watching-You.jpg" /></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Rutherford Instituut: Toekomst Westerse burgers is totalitaire controle en onderdrukking</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://xandernieuws.punt.nl</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>‘Het onbenullige Westerse publiek bestaat voornamelijk uit niet-lezers en televisie- en internet zombies’</em> </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>‘Als u wilt weten hoe de toekomst eruit ziet: een laars die op een menselijk gezicht stampt – voor altijd’</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><br /> <em>Social media, en vooral Facebook, zijn een machtig wapen in de hand van overheden, multinationals en lobbygroepen, die de mensheid in één politiek-correcte richting willen dwingen, en alle afwijkende meningen stapsgewijs willen criminaliseren.</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">John W. Whitehead, oprichter van The Rutherford Institute en auteur van ‘Battlefield America: The War on the American People’, schrijft dat een groot aantal bekende science fiction films uit het verleden over een totalitaire staat waarin de burgers in ruil voor ‘veiligheid’ al hun vrijheden zijn kwijtgeraakt, in het Westen inmiddels waarheid zijn geworden, of dat in de nabije toekomst zullen worden. ‘De overheid en grote concerns volgen alles wat we doen, net zoals Big Brother in Orwells ‘1984’. We veranderen in een samenleving van toeschouwers wier vrijheden worden afgepakt, maar daar blij om zijn, omdat de mensen door propaganda en hersenspoeling (door de media) geen enkele neiging meer hebben om in opstand te komen.’ Dat kan maar tot één soort toekomst leiden: totalitaire controle en onderdrukking.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Het gros van de Amerikanen en Europeanen ‘weten hun plek en hun plichten, en begrijpen dat ze geen echte rechten hebben, maar dat ze zullen worden beschermd zolang ze zich conformeren en zo min over zichzelf denken, dat ze hun aangewezen lot accepteren, en niet in opstand komen of vluchten.’ Zo’n samenleving wordt omschreven in ‘The Handmaid’s Tale’.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Minority Report</em> voor groot deel realiteit geworden</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">15 jaar geleden was Steven Spielbergs <em>Minority Report</em> –met megaster Tom Cruise- een wereldwijde sf-kaskraker. Die film, gebaseerd op Philip K. Dicks duistere, bijna profetische visie van een toekomstige politiestaat, speelde zich in 2054 af, maar dat had volgens Whitehead net zo goed 2017 kunnen zijn. ‘We zitten nu al gevangen in een wereld met een alziende, alwetende en almachtige overheid. Als je het waagt buiten de lijnen te treden zullen in het zwart geklede SWAT teams en pre-crime eenheden een paar hoofden platstampen om de bevolking onder controle te brengen.’</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Toezicht- en bewakingscamera’s die overal worden opgehangen, en deels worden uitgerust met gedrag-voorspellende software (vooral op luchthavens), enorme datacenters die miljarden telefoongesprekken en emails van nietsvermoedende burgers opslaan, <em>(in ontwikkeling zijnde)</em> zelfrijdende auto’s, spraakgestuurde apparaten, gezichtsherkenningsystemen, drones, cyberaanvallen <em>(niet in het minst door de overheid zelf)</em>, en politie eenheden die speciaal gericht zijn op het stoppen van criminelen (en terroristen) vóordat ze hun slag slaan – al deze aspecten uit ‘Minority Report’ zijn realiteit geworden.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5655055" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2687527620.png" alt="abrutis.png" /></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Onbenullige Westerse publiek bestaat voornamelijk uit zombies</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Al deze zaken konden zonder slag of stoot worden ingevoerd, omdat ‘het onbenullige Amerikaanse <em>(en Europese)</em> publiek voornamelijk bestaat uit niet-lezers en televisie- en internet zombies. Toch zijn we jarenlang in boeken en films gewaarschuwd voor zo’n onheilspellende toekomst. De volgende films geven wellicht het best weer waar we ons als samenleving nu mee geconfronteerd zien: ‘</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">Fahrenheit 451 </span>(1966): In een futuristische samenleving zijn boeken verboden. De maatschappij is zo obsessief politiek-correct geworden, dat vrijwel iedereen zijn gewone spreken en praten vooraf (zelf) censureert. <em>(Kortom: de grote droom van modern ‘links’)</em>.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">THX 1138 (</span>1970): Een ontmenselijkte samenleving wordt totaal gecontroleerd door een politiestaat. De burgers moeten gedwongen pillen slikken om hen passief te houden. Hun namen zijn vervangen door cijfer/letter combinaties zoals THX1138. Iedereen die het waagt de regels te trotseren wordt onmiddellijk door de politie met elektroshock wapens (inmiddels ook in Nederland realiteit) tot gehoorzaamheid gedwongen.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">Soylent Green</span> (1973): In het overbevolkte New York zijn de mensen afhankelijk van synthetisch voedsel geproduceerd door de Soylent Corporation. De chaotische wereld wordt beheerst door gewetenloze multinationals wier enige doel het maken van zoveel mogelijk winst is.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">Blade Runner</span> (1982): In het 21<sup>e</sup> eeuw is een mensenleven weinig meer waard. Iedereen kan naar believen worden geëlimineerd door de politie (of ‘blade runners’). Androïden (robots) lijken in zowel uiterlijk als gedrag als twee druppels water op echte mensen, en hebben hen in veel beroepen vervangen.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">Nineteen Eighty-Four</span> (1984): De beste verfilming van George Orwells beroemde sf-roman. In een door technologie gedomineerde wereld zijn de mensen al hun vrijheden kwijtgeraakt, en worden ze 24/7 totaal gecontroleerd en gemanipuleerd door het complex van overheid-media en multinationals. Beroemd geworden slogans zoals ‘Vrijheid is Slavernij’ en ‘Onwetendheid is Kracht’ gelden anno 2017 voor steeds meer mensen die onvoorwaardelijk blijven geloven dat de overheid altijd het goede met hen voorheeft, en de media hen de waarheid vertellen.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">They Live</span> (1988): Mensen zijn gevangenen geworden van hun eigen apparaten, en worden zo in beslag genomen door entertainment en de media, dat ze niet in staat zijn om effectief in opstand te komen – of enkel elkaar aanvallen.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">The Matrix</span> (1999): De mensheid wordt door technologie, die de vorm heeft aangenomen van hyperintelligente wezens, in een constante droomstaat, de ‘Matrix’ gehouden. Hacker Thomas Anderson, wier alias ‘Neo’ is, ontdekt dat de complete realiteit om hem heen niet echt is, maar een illusie om alle mensen volgzaam en onder controle te houden.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">Minority Report </span>(2002): Zoals eerder in dit artikel omschreven laat deze film een wereld zien waarin technologie autonoom is geworden (zoals zelfrijdende auto’s), en alle mensen bij voorbaat verdachten zijn in een wereld die zo strak wordt bestuurd en gecontroleerd door computers en machines, dat alle misdaad is uitgebannen.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">V for Vendetta</span> (2006): Een corrupte en totalitaire overheid houdt door middel van een keihard optredende geheime politie de controle over de samenleving. Iedereen die hier aan probeert te ontsnappen of zelfs maar een afwijkende mening heeft, is automatisch een ‘terrorist’.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">Land of the Blind</span> (2006): Gebaseerd op een aantal historische gebeurtenissen, waarin tirannen tijdens revoluties omver werden geworpen, en werden vervangen door nieuwe leiders die net zo kwaadaardig bleken te zijn.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Bevolking wordt wakker, maar te laat</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">De rode draad in al deze films is het (te) langzaam groeiende besef bij een deel van de Westerse bevolking dat de overheid niet per se het goede met hen voorheeft, en niet meer luistert naar hun wensen en zorgen. In Europa en Nederland geldt dat met name de massa immigratie en islamisering van onze landen. Denk ook aan genegeerde referendums zoals dat over de Europese Grondwet, en vorig jaar over Oekraïne.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">De sluipend sterker wordende politiestaat, waarin nog maar één politiek-correcte mening wordt toegestaan, is wellicht het duidelijkste zichtbaar in Duitsland en Zweden, waar overheidsmedewerkers die zich kritisch uitlaten over het massa immigratie beleid en over de islam worden berispt en/of ontslagen, en social media inmiddels miljoenenboetes kunnen krijgen als ze weigeren vergelijkbare kritische berichten van bezorgde burgers te verwijderen.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Maar ook in ons eigen land gaat het hard die kant op. Voorbeeld: het bijna collectief in de ban doen van de tweede politieke partij, waarmee de mening en –gezien de toenemende criminaliteit en terreuraanslagen meer dan terechte- zorgen van anderhalf miljoen kiezers als niet-politiek-correct worden genegeerd.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5655057" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3186153227.jpg" alt="Couple-ce-que-dit-votre-maniere-de-dormir-a-deux.jpg" /></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Blijven slapen... totdat het ook met u en uw geliefden gebeurt</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">‘Zelfs de beste intenties van mensen bij de overheid moeten onvermijdelijk wijken voor het streven om ten koste van alles de macht en controle behouden,’ vervolgt Whitehead. ‘Uiteindelijk zullen de mensen wakker moeten worden voor de politiestaat. Vroeg of laat zullen de zaken die nu alleen andere mensen overkomen, ook ons en onze geliefden overkomen.’</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">‘Zodra die pijnlijke realiteit begint door te dringen, zal dat gebeuren met de kracht van een SWAT team dat door uw voordeur heen breekt, een taser op uw buik zet, en een pistool tegen uw hoofd zet. En dan kunt u niet wegzappen, niet naar een andere realiteit, en u nergens achter verschuilen.’</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">‘Zoals George Orwell al waarschuwde: ‘Als u wilt weten hoe de toekomst eruit ziet: een laars die op een menselijk gezicht stampt – voor altijd.’</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Xander</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">(1) <a style="color: #999999;" href="http://rutherford.org/publications_resources/john_whiteheads_commentary/you_want_a_picture_of_the_future_imagine_a_boot_stamping_on_your_face_short">The Rutherford Institute</a> via <a style="color: #999999;" href="http://www.zerohedge.com/news/2017-07-03/you-want-picture-future-imagine-boot-stamping-your-face">Zero Hedge</a></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlErnst Nolte et les fondements historiques du national-socialisme...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2017-06-07:59512362017-06-07T16:00:00+02:002017-06-07T16:00:00+02:00 Les éditions Desclée de Brouwer viennent de rééditer un ouvrage d' Ernst...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions Desclée de Brouwer viennent de rééditer un ouvrage d'<strong>Ernst Nolte</strong>, désormais classique, <em><strong>Les fondements historiques du national-socialisme</strong></em>, dans une nouvelle traduction assurée par Philippe Baillet. Historien et philosophe, élève d'Heidegger, Ernst Nolte a étudié le phénomène totalitaire à travers le bolchévisme, le fascisme et le nazisme. Il est notamment l'auteur du <strong><em>Fascisme dans son époque</em></strong> (Bouquins, 2008) et de <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2011/02/02/la-guerre-civile-europeenne-1917-1945.html"><strong><em>La guerre civile européenne 1917-1945</em></strong></a> (Perrin, 2011), ouvrage important qui a suscité de très vifs débats lors de sa parution.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5639356" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/2194243179.jpg" alt="Nolte_Fondements historiques du national -socialisme.jpg" /></p><blockquote><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" Auteur de livres célèbres sur les guerres mondiales, civiles et idéologiques du xxe siècle, Ernst Nolte tente ici de caractériser et de définir les fondements historiques du national-socialisme. Il démontre que ni Hitler ni son mouvement ne peuvent être pensés comme un phénomène simplement « produit » par les circonstances, même exceptionnelles, au sein desquelles ils sont apparus et ont pu prendre les aspects que nous leur connaissons.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Selon Nolte, le plus grand danger historiographique consiste à réinterpréter les circonstances de départ à la lumière de leur point d'arrivée. Il renverse l'analyse et tourne son attention vers les racines de tous les thèmes idéologiques et historico-politiques qui se sont nourris, avec une efficacité et une virulence extraordinaires, de ces circonstances. La diffusion dans la société (pas uniquement allemande) de l'antisémitisme, du darwinisme social, du nationalisme à base raciale et du bolchevisme ; leur nature idéologique ; leur déformation ultérieure dans l'idéologie de <em>Mein Kampf</em>, etc. : tels sont les grands thèmes d'un ouvrage où se déploie l'analyse noltienne des fondements du national-socialisme. "</span></div></blockquote>
Pournyhttp://michelpourny.hautetfort.com/about.htmlDevant les ruines d’un murtag:michelpourny.hautetfort.com,2017-06-03:59504962017-06-03T11:17:12+02:002017-06-03T11:17:12+02:00 N ous voilà face à nous-mêmes, orphelins, pour la...
<p><br /><br /></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"> <span style="font-size: 18pt;">N</span>ous voilà face à nous-mêmes, orphelins, pour la première fois dans notre histoire, débarrassés des entraves qui nous firent tant souffrir qu’on en voit encore les stigmates dans nos corps et nos esprits. Par manque de jugement, par inexpérience, nous nous sommes fait rouler pendant des siècles par les bonimenteurs vendeurs de dogmes, de dieux et d’avenir radieux. Jusqu’au siècle dernier il aura fallu des millions de victimes pour enfin nous réveiller. Nous pouvons nous frotter les yeux. Le réveil est difficile, certains d’entre nous dorment encore.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"> Qu’apporte cette situation nouvelle ? Il y a peu d’exemples dans l’histoire où l’homme se trouva face à lui-même. Sauf peut-être quand après une catastrophe il lui fallut tout reconstruire. Aujourd’hui, derrière une montagne d’objets hétéroclites sonnants, scintillants, clignotants, communicants, envahissants, nous sommes nus. Robinsons abandonnés sur une page blanche. Des maçons, truelle en main, désemparés au pied des ruines d’un mur. Tout à refaire, tout à reconstruire.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"> Il y a, il y aura des faux-fuyants. Certains admirables, fuir dans la musique, s’adonner à la peinture, jouer sur scène. D’autres encore : jouer partout et toujours, occuper ses mains, son corps, son esprit, courir du matin au soir une bouteille d’eau minérale à la main, se vautrer le temps d’un match dans un canapé en vidant des sachets de chips, ne plus penser à rien, tout oublier et cultiver son potager. Des faux-fuyants plus méchants, rendre les autres responsables de tous les malheurs, désigner, dénoncer, réécrire l’histoire, dire qu’il n’y eut pas de catastrophe, que tout est inventé, qu’on soupçonne l’existence d’un complot, mentir. D’autres aussi, constatant que les idées ont fait leur temps, chercheront un sauf-conduit dans la parenté, se demanderont non ce qu’ils sont mais d’où ils viennent, s’inventeront une culture, une appartenance, un domaine sacré, une communauté.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"> Je ne pense pas immédiatement à ceux qui viennent d’ailleurs. On ne s’est jamais autant plongé dans les recherches généalogiques. Jusque dans les classes où il est demandé aux élèves de dessiner leur arbre familial. Et chacun de plaider pour son pays, sa région, son village, son quartier. Le pompon revient aux Corses et aux Bretons et je mets des majuscules. Ces gens vivent dans un Eden inimitable. Si vous les avez un jour à votre table, ils vous rendront un grand service : ils vous montreront que vous ne savez rien, que vous n’avez rien à dire, mais si par malheur vous êtes du nord, ils vous rejetteront dans le gris et la froidure. Le pire des imbéciles s’il est breton ou corse de cœur et d’esprit aura, partout où il sera, le monopole de la parole. Et malheureusement pour vous, pas dans sa propre langue, mais en français.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"> Quel est l’intérêt de savoir d’où vient quelqu’un ? Il est plus simple d’aller voir sur place. Je ne connais pas la Corse, mais la Bretagne est une région de France magnifique où l’on rencontre des gens très bien, accueillants et qui ne vous bassinent pas avec leur océan, leur vent du large, leurs poissons, leurs druides, les algues thérapeutiques et l’histoire de la marine à voile. On est toujours assez grand pour se rendre compte par soi-même de ce qu’on voit, de ce qu’on entend et de ce qu’on mange. </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"> Cet intérêt -nouveau par son ampleur- pour tout ce qui touche aux origines s’accompagne automatiquement d’un questionnement sur les traditions, les coutumes. Plus d’un goût prononcé d’ailleurs que d’un questionnement. Les traditions sont là pour être admirées, à l’occasion perpétuées, mais jamais questionnées. La coutume est hors de question au sens littéral du terme. Attention danger. Car s’il est des traditions amusantes, il en est d’autres inquiétantes que les démocrates que nous sommes ne tiennent pas particulièrement à exhumer. </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"> Hormis la Corse et la Bretagne, il y a une autre région qu’il faut prendre avec des pincettes. Elle ne vient pas du fond des âges, est encore en rodage mais prometteuse. Elle n’est ni au nord ni au sud, elle ceint les villes, elle a ses us et coutumes, ses règles, ses héros et ses dieux. Elle a une particularité dont ne dispose aucune autre région de France : on ne peut l’évoquer, la décrire, la penser qu’avec compassion. On la dit déshéritée, défavorisée, laissée sur le bord du chemin, oubliée de la république. De ses quartiers on dit qu’ils sont sensibles, un terme que la langue n’attribuait qu’à des êtres humains. Etes-vous de là ? On vous plaindra ou l’on vous condamnera. Sans se demander qui vous êtes. </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"> Un retour dangereux à ces théories qui parlaient non des hommes, mais des masses. Dangereux car il arrive qu’un troupeau cherche son berger. Et le trouve. Cela s’est vu dans le passé. Les grandes théories politiques des siècles derniers n’ont pas franchi les limites de la sociologie. A la suite de Marx, elles se sont accordées pour dire que c’est l’être social qui détermine la conscience. Elles ont écarté toute idée de personne. Elles ont raisonné en termes de classe, de nation, quand ce n’est pas de race. On a vu vers quelles horreurs cette façon de ne pas penser l’homme a plongé l’humanité. </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"> Attention alors à ne pas accorder une existence qu’elle n’a pas à la gent des quartiers ! Pas plus que la découverte de canaux sur la planète Mars n’indique la présence de martiens, l’alignement de barres d’immeubles ne nous permet d’induire une identité pour leurs habitants. Et comme les quartiers que nos politiques pensent déshérités n’ont pas le monopole de la misère et de la détresse, les paysans et les pêcheurs pauvres ne se ressemblent pas non plus. Nous sommes tous différents, et même si certains ici ou là sont confrontés aux mêmes problèmes, chacun est maître de son destin. </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"> Ne commettons pas l’erreur de juger les gens en fonction de leur couleur de peau, de leur origine géographique ou ethnique, de leur milieu social, de leur lieu d’habitation, de leur philosophie ou de leur pensée politique. Car toutes ces choses n’atténuent en rien les circonstances d’une conduite. En les prenant en compte, on cultive l’irresponsabilité, c’en est fini du libre-arbitre qui était et est encore le propre de l’homme. </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"> Regarder l’individu en se demandant d’où il vient, c’est un peu ce que ferait le policier s’il prenait exclusivement en compte le casier judiciaire d’un suspect. N’enfermons personne dans la geôle de ses origines, ne collons à personne un casier généalogique. Bien sûr il y a des circonstances, des causes, des non-dits, mais à la fin des fins il y a toujours quelqu’un. Sinon, c’en est fini de la justice, et bien pire. </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"> Comme c’est ridicule de coller l’étiquette « juif » à un israélien, ça l’est aussi de penser le français « chrétien » ou l’arabe « musulman ». Nous sommes ainsi faits que même après des siècles d’histoire, il reste au plus profond de nous un carré irréductible de liberté, qui nous rend insensible à l’air du temps, à ce qui se dit, à l’idée dominante, à l’opinion.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"> Que faire de cette liberté ? En attendant que nos philosophes se penchent sur la question, dans la crainte toutefois qu’ils découvrent un nouveau dieu, prenons nos responsabilités. Les idées dangereuses sont trop souvent venues d’en haut, la sagesse personne n’en a le monopole. Au lieu de scruter l’horizon dans l’espoir d’y voir un but à atteindre, une cible, un idéal à poursuivre, un Eden où mieux vivre, un fruit à cueillir, rangeons définitivement nos lunettes d’approche.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"> Regardons nos pieds. Depuis que l’homme a appris à marcher nous leur devons beaucoup. Il fallut les entraver pour nous faire taire, leur imposer de longues déportations, des marches de la mort pour en finir avec nous. Ils sont l’alfa et l’oméga du manifestant, du marcheur silencieux. Sans eux, finies les protestations, les revendications portées de Bastille en République, évanouie aussi la démocratie, oh combien les tyrans peuvent les craindre ces pieds qui ont fait tomber tant de monarques, mais qui ont aussi fait le malheur des fantassins, de la piétaille innocente conduite à la guerre par des marchands de canons ! Et s’il est arrivé qu’on leur accorde trop de confiance, jusqu’à espérer l’impossible, ils ont aussi permis qu’on s’évade, mille fois ils nous ont fait sauter les clôtures, mille fois ils nous ont sauvés. Sauf chez les acrobates, ils sont la seule partie de nous-mêmes en contact avec la planète.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"> Prendre en considération cette partie basique de notre corps, ce n’est pas regarder vers le bas. Comme ces manifestants de Leipzig en 1989 qui marchaient en chantant qu’ils étaient le peuple. On leur avait trop dit et répété que le peuple était ceci et cela, que c’était dans les livres, et qu’on pensait beaucoup à lui. De la réalité les livres n’en savent rien. Il fallait souffrir pour faire la différence entre une façon de voir les choses et la vie vraie.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"> Ineptie cette vision d’Aristote selon laquelle la partie la plus noble de l’individu est la partie la plus éloignée du sol. Si on prend en compte l’espace intersidéral, le plus grand philosophe du monde serait bien malin de nous dire où est le haut, où est le bas. Où est le Haut, où est le bas ? Si le clocher de mon village s’élève vers le Très-Haut, il faut plaindre les chrétiens des antipodes dont les églises ont été édifiées à l’envers.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"> Si l’on pouvait se dispenser d’impliquer chacun d’entre nous dans des projets qui nous dépassent et nous feront souffrir un jour ou l’autre ? Il faut en finir avec les luttes finales, les manifestes, les textes sacrés, les paradis et les enfers.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"> Si la lutte pour la survie de l’humanité n’était qu’un combat de tous les jours, une grande partie de rigolade sans point de mire, sans programme, sans finalité autre que la vie bonne, le bonheur simple ?</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"> Si c’était cela la vraie transcendance : la quête à l’intérieur de soi de tout ce que nous avons de possible, de vrai, de fort, de beau ? Finissons-en avec nos ethnies, nos origines, nos frontières, nos croyances et traditions grosses de haine et de ressentiment. Oui, oublier ! Mais pas tout. Si elle nous fait réfléchir, tenons la mémoire en éveil. Peu m’importe que mon père fût italien ou français, ma mère parisienne ou bourguignonne. De savoir qui ils furent est mille fois plus important. Pour le meilleur ou pour le pire.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"> La difficulté qui se présente à nous, c’est l’effacement de la personne. A force de tout expliquer en termes généraux de classe, d’ethnie, de continent, de mode de vie, de croyance ou de communauté, les individus que nous sommes ont vu leur jardin secret réduit comme une peau de chagrin. Rien n’est plus caché sauf l’argent sale, les armes et la drogue, et encore. On nous dit et nous répète que s’il y a une vérité quelque part, elle est à rechercher avant, ailleurs. Jamais en nous-même. Avec la fin de l’identité, le mépris vis-à-vis de l’idée de personne, c’est le culte de l’irresponsabilité qui s’impose. Sociologisme, marxisme et psychanalyse ont bien travaillé. La responsabilité s’est déplacée de l’homme vers la société, l’histoire, le passé, le père, le ça. Quand le délit, le viol et le crime s’expliquent, comment au bout du compte ne pas excuser ?</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"> L’individu est devenu un résultat, un croisement de voies, de rocades et de déviations infinies au bout desquelles il se perd et disparaît. Nous serions devenus à ce point irresponsables que les bonnes âmes de radio nous conseillent de nous couvrir, d’être prudents sur la route ou de mettre de la crème solaire. Des associations de bénévoles ramassent nos détritus sur les plages. On nous dit comment élever nos enfants, pour qui il ne faut pas voter, éviter les graisses, ne pas fumer, rester sobre, on nous apprend aussi à fermer les yeux, à penser comme il faut. Les journalistes ne parlent plus de père et de mère, mais de papa et de maman. Nous sommes sous assistance perpétuelle, traités comme des enfants dans une société où il n’est plus nécessaire d’exister. La preuve : ces millions de messages semés sur tous les sites, pour dire le plus souvent ce qui passe par la tête, sans signature. Société d’anonymes qui ont des idées sur tout sans le courage d’en être les auteurs. D’où les injures et pire encore : les mensonges, la haine, le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie, la pornographie, la pédophilie. L’anonymat caché sous un pseudonyme est la manière d’être de pseudo individus qui n’ont pas encore atteint l’âge adulte et s’y calfeutrent.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"> Ce qu’on ne pouvait supporter des régimes totalitaires, c’était que l’Idée ou le Guide dictait ce qu’il fallait penser et faire. Mieux encore, qu’il incombait au peuple de se convaincre qu’il était lui-même l’auteur de ce qu’en réalité on lui faisait penser et faire. Le risque qui est le nôtre aujourd’hui dans cette société qui voit disparaître toute idée d’individualité, où toute pensée personnelle est écrasée sous une montagne d’informations et de désinformations à la portée de tous, c’est que l’opinion comble le vide et qu’à côté du législatif, de l’exécutif et du judiciaire un quatrième pouvoir s’installe : celui de la bêtise. Promesse d’un nouveau totalitarisme contre lequel, à l’heure qu’il est, nous ne sommes pas suffisamment préparés.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><br /><strong>§</strong></p><p> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlEen analyse van het debat tussen 1933 en 1953 over de oorzaken van het totalitarismetag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-05-13:59431032017-05-13T01:13:00+02:002017-05-13T01:13:00+02:00 De totalitaire staat in Europa Een analyse van het debat tussen...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5623090" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3655682715.jpg" alt="histoire,totalitarisme,théorie politique,politologie,sciences politiques,philosophie,philosophie politique" /></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;" align="center"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>De totalitaire staat in Europa</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;" align="center"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Een analyse van het debat tussen 1933 en 1953 over de oorzaken van het totalitarisme</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"> <span style="color: #999999; font-size: 18pt;">Brecht Awouters</span></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;" align="center"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Scriptie voorgelegd aan de Faculteit Letteren en Wijsbegeerte,<br />voor het behalen van de graad van<br />Master in de Geschiedenis.</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;" align="center"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Academiejaar: 2007-2008</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;" align="center"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #999999;"><strong>Katholieke Universiteit Leuven</strong></span><span style="color: #999999;"> </span></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;" align="center"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Promotor: Dr. A. De Dijn</span></strong></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"> </p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #ffcc99;"><strong><a style="color: #ffcc99;" href="http://www.ethesis.net/totalitarisme/totalitarisme_dankwoord.htm">Dankwoord</a></strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #ffcc99;"><strong><a style="color: #ffcc99;" href="http://www.ethesis.net/totalitarisme/totalitarisme.htm#Inleiding">Inleiding</a></strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Hoofdstuk 1: <span style="color: #ffcc99;"><a style="color: #ffcc99;" href="http://www.ethesis.net/totalitarisme/totalitarisme.htm#Hoofdstuk 1. Het concept totalitarisme">Het concept totalitarisme</a></span></strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 1.1. Hernieuwde belangstelling voor het totalitarisme</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 1.2. Omschrijving totalitarisme</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 1.3. Ontstaan en verspreiding van de term totalitarisme</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Hoofdstuk 2: <span style="color: #ffcc99;"><a style="color: #ffcc99;" href="http://www.ethesis.net/totalitarisme/totalitarisme.htm#Hoofdstuk 2. De start van een breed debat vanaf het Interbellum">De start van een breed debat vanaf het Interbellum tot aan begin van de Tweede Wereldoorlog</a></span></strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 2.1. De eerste studies na de confrontatie</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 2.2. Religieus geïnspireerde verklaringen</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 2.3. Peter Drucker en zijn origins of totalitarianism</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 2.4. Belangrijke nieuwe inzichten voor het verdere discours</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 2.5. Besluit hoofdstuk twee</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Hoofdstuk 3: <span style="color: #ffcc99;"><a style="color: #ffcc99;" href="http://www.ethesis.net/totalitarisme/totalitarisme.htm#Hoofdstuk 3. Verdere tegenstellingen binnen he">Verdere tegenstellingen binnen het debat aan het einde van de Tweede Wereldoorlog</a></span></strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 3.1. Tweespalt in het debat</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 3.2. Het marxistische discours</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 3.3. Het liberale discours</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 3.3.1. Hayek en von Mises</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 3.3.2. Verdere beschouwingen over de vrijheid</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 3.4. Besluit hoofdstuk drie</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Hoofdstuk 4: <span style="color: #ffcc99;"><a style="color: #ffcc99;" href="http://www.ethesis.net/totalitarisme/totalitarisme.htm#Hoofdstuk 4. Een vernieuwde intensiteit met Hannah A">Een vernieuwde intensiteit van het debat met Hannah Arendt op de voorgrond</a></span></strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 4.1. Een nieuwe context</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 4.1.1. Een nieuwe totalitaire vijand</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 4.1.2. De ontdekking van de Duitse vernietigingskampen</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 4.2. Hannah Arendt</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 4.2.1. The origins of Totalitarianism van Hannah Arendt</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 4.2.2. Debat tussen Eric Voegelin en Hannah Arendt</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 4.3. Jacob Talmon</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 4.4. Besluit hoofdstuk vier</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Hoofdstuk 5: <span style="color: #ffcc99;"><a style="color: #ffcc99;" href="http://www.ethesis.net/totalitarisme/totalitarisme.htm#Hoofdstuk 5. Einde van het totalitarisme in Europa,">Einde van het totalitarisme in Europa, maar niet van het debat erover</a></span></strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 5.1. Hoogtepunt totalitarisme voorbij in Europa</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 5.2. Conferentie over het totalitarisme</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 5.2.1. De problemen van het totalitarisme</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 5.2.2. The nature of totalitarianism</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 5.2.3. Waldemar Gurian</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 5.3. Geen einde van het debat</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 5.4. Besluit hoofdstuk vijf</strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #ffcc99;"><strong><a style="color: #ffcc99;" href="http://www.ethesis.net/totalitarisme/totalitarisme.htm#Besluit">Besluit</a></strong></span></p><p style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #ffcc99;"><strong><a style="color: #ffcc99;" href="http://www.ethesis.net/totalitarisme/totalitarisme.htm#Bibliografie">Bibliografie</a></strong></span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlUn fonctionnaire de la Grande Terreur...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2017-05-06:59395362017-05-06T16:00:00+02:002017-05-06T16:00:00+02:00 Les éditions Gallimard viennent de publier une étude...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions Gallimard viennent de publier une étude biographique signée par <strong>Alexeï Pavlioukov</strong> et intitulée <em><strong>Le fonctionnaire de la Grande Terreur : Nikolaï Iejov</strong></em>. Alexeï Pavlioukov est chercheur à l'institut de sociologie de l'académie des sciences de Russie.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5616922" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/1819892920.jpg" alt="Pavlioukov_Ejov.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" Le nom de Iejov, ministre du NKVD, la police politique soviétique, est associé pour toujours au moment le plus sinistre de l’histoire russe, celui de la Grande Terreur (1937-1938) et de ses millions de victimes. </span><br /><span style="font-size: 10pt;">Alexeï Pavlioukov a eu accès aux archives centrales du FSB (les services de police politique), habituellement fermées aux chercheurs, et en particulier aux dossiers d’instruction de Iejov lui-même et de ses plus proches collaborateurs, quand ils furent à leur tour arrêtés. Cherchant à se disculper, tous racontèrent dans le détail comment la machine avait été mise en marche sur ordre de Staline, et comment elle avait fonctionné pendant un peu moins de deux ans avec ses quotas de victimes planifiés. </span><br /><span style="font-size: 10pt;">Iejov, personnalité banale, sinon falote, apprenti tailleur, soldat adhérant pendant la révolution au parti bolchevik dont il devient un fonctionnaire, s’élève peu à peu à l’intérieur de l’appareil grâce à une vertu que très vite relèvent ses chefs : l'aptitude à exécuter coûte que coûte les ordres reçus, sans états d’âme autres que la promesse d’une promotion. Petit, timide, piètre orateur, inculte, il serait probablement depuis longtemps oublié s’il était resté un homme de l’appareil du parti responsable des cadres et n'avait pas été, par la volonté de Staline, appelé à s’occuper de la police politique.Le lecteur suit pas à pas cette ascension, puis la chute quand Staline décide de mettre fin à la Grande Terreur et de se débarrasser de ses exécutants. </span><br /><span style="font-size: 10pt;">Iejov fut un rouage essentiel de la Grande Terreur ; sa biographie est en réalité celle d’un système avec la part de hasards, de rencontres, d’opportunités de carrière, de logique bureaucratique et d’effets sanguinaires, dictés tant par l’aveuglement idéologique que par les circonstances d’une réalité qui échappe aux plans et se montre rétive aux programmes. C’est, somme toute, la biographie scrupuleuse d’une criminalité de bureau. "</span></p></blockquote>
Pournyhttp://michelpourny.hautetfort.com/about.htmlSommes-nous perdus?tag:michelpourny.hautetfort.com,2017-04-05:59296172017-04-05T13:48:10+02:002017-04-05T13:48:10+02:00 J e me souviens d’un temps où il était difficile...
<p align="CENTER"> </p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: x-large;"> J</span></strong><span style="font-size: 12pt;">e me souviens d’un temps où il était difficile d’avouer qu’on ne croyait en rien. Idée insupportable pour une religion fanatisée. Elles ne le sont pas toutes, au moins dans leur pratique. La personne qui m’avait appris à lire la Bible, me rencontrant quelques années après, nous étions en 1968 en pleine guerre, me dit d’une voix douce : « Tu sais Michel, il y a ce qui passe, il y a ce qui reste. » Dans Ce qui reste, je mets la majuscule, car je connaissais la personne, et le ton de sa voix était sans équivoque. Sans doute possible il y avait plus d’humanité dans le christianisme de cette dame que dans l’œil conquérant et sûr de lui d’un héroïque combattant de barricade. Que je n’étais pas d’ailleurs.</span><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: 12pt;"> Mais la croyance se perd. Au mieux elle s’égare et prend des chemins variés, parfois inattendus. Cela n’est pas nouveau. Ce qui l’est par contre, c’est qu’on n’a plus foi en rien. L’agnostique du siècle des Lumières et du suivant, s’il mettait en doute l’existence d’un dieu, si l’athée la contestait absolument, c’était au profit de la croyance au progrès, à la science, au travail émancipateur de la raison. Comme s’il était impossible de n’avoir foi en rien, libérés du lien avec la divinité, les hommes se mirent à espérer un avenir radieux sur terre. Porte était ouverte à l’idée du progrès qui, à califourchon sur la science, allait nous apporter tout ce qu’en les siècles des siècles les dieux n’avaient pu nous accorder. Comme disait le philosophe, sur le trône encore chaud de Dieu on installa le Socialisme.</span><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: 12pt;"> Là, on pourrait s’appesantir sur les horreurs du totalitarisme, ce n’est pas le sujet. Par dérision, je prendrai le côté positif des choses, disons le verre à moitié plein. Car voyez-vous, au temps du Goulag, les gens croyaient en quelque chose. Ils espéraient. Tout allait mal, guerre, misère, dictature, régime policier, déportations, mais c’était un passage obligé. Au loin, par delà les nuages, il y avait l’espoir d’un monde nouveau, à visage humain. A l’ouest, la perspective était encore plus enthousiasmante, car on avait l’espoir, sans les inconvénients –c’est tout l’avantage du capitalisme, on peut rêver à la société future sans avoir à la construire-. Le mot est dit : à l’est à l’ouest au nord et au sud on pouvait rêver. Dieu était mort, certes, mais d’autres meneurs de foule, géniaux, avaient conçu la société de nos rêves, et plus que cela car ils n’étaient pas des utopistes, ils fournissaient l’équipement, les outils, les conseils pour le montage. Tout était entre nos mains : lutte des classes, syndicats, partis, internationale, sans oublier l’essentiel : la désignation de l’ennemi à abattre : le Capital, l’impérialisme et ses délégués locaux : bourgeois, banquier, koulak, curé dans un premier temps, puis au fil des ans en affinant : la politique libérale, les petit bourgeois, les déviationnistes, les « jaunes », les renégats, les indécis, puis les démocrates tout court, les gens de tous les jours qui n’entrent dans aucun tiroir, les inclassables qui ne croient qu’en ce qu’ils vivent et ce qu’ils voient.</span><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: 12pt;"> Et pourtant c’était beau. Autant le fascisme hitlérien fut toujours à bannir, on peut même s’étonner qu’il ait vécu douze ans vu ce qu’il promettait d’horreurs dès son avènement, autant le socialisme dont le substrat idéologique n’impliquait ni le concept de race, ni l’idée de conquête et de guerre, mais au contraire l’idée admirable de l’émancipation de l’humanité, autant le socialisme répondait avec excellence à l’aspiration de millions d’hommes et de femmes qui n’avaient plus rien à espérer. Une société aussi prometteuse incluant mille souffrances et le Goulag a pu ainsi survivre plus de soixante dix ans. Quelle dictature fasciste ou militaire sur plus de cent millions d’êtres humains pourrait en dire autant ? Aucune.</span><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: 12pt;"> Oui mais voilà. Les barbelés qui enfermaient ces gens ont été coupés, le mur est tombé. Comme ces maisons en construction d’où sortent des fers à béton rouillés et qui restent comme cela, abandonnées et tristes car on ne peut s’empêcher de penser qu’une famille en avait fait un projet pour la vie, et puis la vie justement en décida autrement, comme ces ruines qu’on rencontre dans des lieux déshérités, le communisme n’a pas été édifié. A-t-il seulement commencé à l’être ? Alors des millions de gens se frottent les yeux, se disent que tout est foutu. Beaucoup plus que cela : c’est leur combat, leur foi, leur vie qui s’écroulent. Non seulement il n’y a plus rien, mais on s’est trompé. Tout ça pour ça. Terrible. Peut-on avec des mots commenter la profondeur de leur désespoir ? Seul peut-être le théâtre pourrait le faire.</span><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: 12pt;"> Désespoir. Car l’homme vit dans le projet. Quand il n’y a plus rien au bout, ni dieu ni maître à penser, quand il n’y a que les soucis et les petites joies du quotidien, l’esprit ne rencontre que du vide, si loin qu’il pense il ne voit rien venir. Pour les hommes et les femmes que nous sommes, travailler, s’aimer, avoir des enfants, construire une maison, sortir et voyager, ce n’est pas une vie. Nous avons cru nous libérer en rompant tous nos liens avec le ciel et les grandes idées, et nous voilà orphelins, en manque, perdus. A la question que pose le philosophe « Que puis-je espérer ? » l’homme d’aujourd’hui n’a pas de réponse.</span><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: 12pt;"> Le vide. En Haut, en bas, partout. A force de négation nous avons fait du ciel un désert et le risque encouru est à la mesure de notre soif : prêts que nous sommes à boire n’importe quoi, le premier malotru venu qui promettrait la lune pourrait bien combler notre attente.</span><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">§</span></p>
MCSJuanhttp://tramesnomades.hautetfort.com/about.html« Si le lien des mots à leur référence est coupé… »tag:tramesnomades.hautetfort.com,2017-04-02:59283102017-04-02T00:39:00+02:002017-04-02T00:39:00+02:00 Si le lien des mots à leur référence est coupé, toutes les manipulations...
<p><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-6158531" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/01/02/3847929030.jpg" alt="jérôme ferrari,mots,pensée,manipulations,identité,instrumentalisation,politique,conformisme,fondamentalisme,hannah arendt,vérité,mensonge,totalitarisme,islam,chroniques,livres" /><span style="font-size: 14pt;">Si le lien des mots à leur référence est coupé, toutes les manipulations sont possibles.</span></span></p><p><span style="font-size: 8pt;">Jérôme Ferrari, entretien, L’Humanité</span></p><p> </p><p>Acuité des questionnements sur l’actualité, dans cet entretien. L’auteur (qui enseigne la philosophie) publie des chroniques parues dans La Croix (il dit ne pas être croyant mais avoir une sorte d’attirance pour quelque chose qui est de l’ordre de la spiritualité, sans savoir pourquoi). Il a voulu, à travers ces chroniques, ne pas répondre à l’immédiateté vaine, mais prendre le recul de la pensée, appliquer les outils de la philosophie pour poser un regard sur le mouvant des événements, des thèmes de la période. Parce qu’il en percevait la nécessité. L’urgence sans précipitation, en quelque sorte. </p><p>Et effectivement il met l’accent sur des failles importantes qui menacent la communication et l’information : les fausses vérités auxquelles des gens vont croire et les réalités factuelles qu’ils refuseront de prendre en compte en croyant faire oeuvre de vigilance, alors qu’ils se laisseront prendre aux pièges du complotisme ou de ces « faits alternatifs » inventés par des manipulateurs. Il repère, pour l’avoir étudié sur lui-même, les modalités de l’enfermement dans des codes conformes (le groupe, le courant, la norme militante qui refuse la complexité, le doute, le retrait et le questionnement dérangeant de l’individu). Il examine le lien entre le social et ce qui fait cadre autrement, pour interroger la crise politique que nous vivons (la présidentielle en est un symptôme…). Et enfin (parmi les éléments que je choisis de citer, parce qu’ils me semblent centraux, il questionne, d’un côté, les pièges identitaires et leur instrumentalisation politique (nation figée, appartenance close et univoque), et, d’un autre côté, le fondamentalisme religieux, particulièrement dans une dérive de l’islam en islamisme (dérive qui est associée à un autre piège identitaire, quand l’identité se mêle à des concepts liés au sacré). </p><p><span style="text-decoration: underline;">Citations</span> (entretien) : « En 1951, Hannah Arendt a écrit : « Le citoyen idéal d’un régime totalitaire n’est pas un militant convaincu, c’est quelqu’un pour qui la distinction entre vérité et mensonge n’a plus aucun sens. » Nous y sommes : » (…) « Mon expérience m’a guéri du militantisme. Il conduit, selon moi, à une grégarisation de la pensée. Je parle d’un conformisme social qui imprègne les individus et n’a rien à voir avec leur intelligence. » (…) « Les superstructures ne correspondent plus à la réalité sociale. Peut-être qu’en France l’explosion de la droite et de la gauche, pour des raisons assez symétriques, est le signe de cette crise. Avec des choses inacceptables : être un homme politique, voir les tentations identitaires, le gros danger qui guette, et trouver que c’est une bonne idée d’en jouer, c’est criminel, indigne. » (…) « Avoir vécu dans des pays arabes à majorité musulmane permet de faire l’expérience de la pluralité de l’islam, de constater que, de fait, c’est la version fondamentaliste qui tend à se répandre majoritairement. C’est inquiétant parce que cela tend à valider l’identification qui est faite ici entre islam et fondamentalisme. » </p><p>L’entretien, L’Humanité, 24 mars 2017... <a href="http://bit.ly/2nYeSDb">http://bit.ly/2nYeSDb</a> </p><p>Deux liens sur le livre qui reprend les chroniques de La Croix : « <span style="text-decoration: underline;">Il se passe quelque chose</span> », de <span style="text-decoration: underline;">Jérôme Ferrari</span>, Flammarion… </p><p><span style="text-decoration: underline;">La Cause littéraire</span>… <a href="http://www.lacauselitteraire.fr/il-se-passe-quelque-chose-jerome-ferrari">http://www.lacauselitteraire.fr/il-se-passe-quelque-chose-jerome-ferrari</a> </p><p><span style="text-decoration: underline;">Fiche Decitre</span>… <a href="http://www.decitre.fr/livres/il-se-passe-quelque-chose-9782081408838.html">http://www.decitre.fr/livres/il-se-passe-quelque-chose-9782081408838.html</a> </p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlSaint Marxtag:lapinos.hautetfort.com,2017-03-28:59265452017-03-28T15:36:00+02:002017-03-28T15:36:00+02:00 Saint Marx veut nous tirer du rêve où la bourgeoisie a ses racines et...
<p style="text-align: justify;"><strong>Saint Marx veut nous tirer du rêve où la bourgeoisie a ses racines et les actionnaires de la bourgeoisie veulent emprisonner l'humanité.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>A la suite de Shakespeare, Marx est un briseur de rêve, un massacreur d'Avenir, là où la bourgeoisie se trouve enracinée. Coupez la bourgeoisie de ce pieux mensonge qu'est le rêve, et elle se mettra à convulser.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Tenez-en pour preuve que le rêve et l'argent sont deux plans identiques, et voyez ce qu'une petite saignée d'argent entraîne dans les régimes capitalistes : ils commencent déjà à se faire dessus.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>L'Etat soviétique a immédiatement rétabli le rêve dans ses droits. Tandis que l'Eglise romaine théorisait le paradis au-delà, le parti soviétique a théorisé le paradis sur terre et l'a appelé "socialisme". Non pas Marx ; Marx est resté fidèle à la science.</strong></p><p style="text-align: justify;"><em><strong>"Le Capital est le principal ennemi du Capital." </strong></em><strong>: ce qui est valable pour le Capital est valable pour le Totalitarisme, dont le capitalisme représente la raison sociale, l'impulsion nerveuse.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Autrement dit, le totalitarisme trouve en lui-même son point de rupture ; il vient de la tension extrême à laquelle la rhétorique du mensonge est soumise.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>On ne peut avoir une vision d'ensemble du totalitarisme, cette barbarie qui s'avance au nom de la culture et du progrès, de la démocratie, si l'on ne comprend pas quel est son mobile. Si Marx n'est pas loin de le cerner, c'est en raison de ses références bibliques.</strong></p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlDans la Matricetag:lapinos.hautetfort.com,2017-03-06:59183892017-03-06T17:03:52+01:002017-03-06T17:03:52+01:00 Une expression à la mode, "réalité augmentée", est typique du lexique...
<p style="text-align: justify;"><strong>Une expression à la mode, "réalité augmentée", est typique du lexique totalitaire. En effet la technologie n'améliore pas la perception de la réalité : elle ne l'augmente pas mais l'altère.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Il faut ajouter que c'est dans le domaine de la science que cette altération est la plus grave : les outils de plus en plus puissants et précis au service de la science ne permettent pas de mieux percevoir la réalité dans son ensemble. Ces outils performants sont aussi trompeurs que les sens dont l'homme est naturellement dotés.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Les outils technologiques sophistiqués permettent de mieux voir les détails, mais ils ne sont d'aucune utilité pour traduire la réalité cosmique de façon intelligible.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Prenons un exemple : "l'infini", qui n'est au départ dans le langage des mathématiciens que la manière de désigner ce qui est difficilement quantifiable, tant spatialement que temporellement, a pris peu à peu dans les régimes technocratiques le sens d'une valeur définissable, puis certaine, et perdu sa signification "en creux". L'outil a ainsi contribué à abolir des limites fondées autrefois sur l'expérience.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>La tâche de l'ingénieur, du concepteur des nouveaux outils de la science, est beaucoup plus abstraite que celle du savant, au sens strict, qui s'efforce au contraire de se rapprocher de la réalité, dont l'homme est éloigné à cause du défaut ou de la marge d'erreur de ses sens.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Cette altération de la réalité par les outils et le discours technocratique est aussi observable en divers points tel que celui-ci : la science technocratique a opéré sa jonction avec la science-fiction, dont le but courant est de divertir. Autrement dit, l'expérience a une part très réduite dans la science technocratique. Beaucoup de lois et de propriétés de la physique moderne ont un usage industriel et technologique, mais elles ne rendent compte de la réalité physique globale que d'une façon très parcellaire.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Le savant technocrate moderne n'est pas exactement aveugle, mais les lunettes qu'il porte indiquent bien la focalisation excessive de son attention sur tel ou tel détail, qui l'empêche d'avoir conscience de l'ensemble.</strong></p>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlTvetan Todorov (1939-2017)tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2017-02-10:59092662017-02-10T00:00:00+01:002017-02-10T00:00:00+01:00 L'historien des idées Tzvetan Todorov est mort ce mardi 7 février 2017...
<p><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/01/00/2441516516.png" target="_blank"><img id="media-5563513" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/01/00/4179856836.png" alt="tvetan todorov,notice nécrologique,intellectuel,totalitarisme,lumières,bulgarie,france,sciences humaines" /></a>L'historien des idées <strong>Tzvetan Todorov</strong> est mort ce mardi 7 février 2017 à l'âge de 77 ans. Pionnier de la critique textuelle, proche de Roland Barthes et de Gérard Genette, Tzvetan Todorov est né en 1939 à Sofia, en Bulgarie, et s'est installé définitivement en France en 1963. À partir des années 1980, il se tourne de plus en plus vers des problèmes historiques et moraux, comme la question du totalitarisme.</p><p>Le magazine <a href="https://www.scienceshumaines.com/mort-de-tzvetan-todorov_fr_37773.html"><em>Sciences Humaines</em></a> nous propose de (re)lire un entretien qu'il avait accordé en 2009.</p><p><a href="https://www.scienceshumaines.com/mort-de-tzvetan-todorov_fr_37773.html">Lien.</a></p>
nauherhttp://off-shore.hautetfort.com/about.htmlDe corps et d'esprittag:off-shore.hautetfort.com,2017-01-08:58959872017-01-08T18:30:00+01:002017-01-08T18:30:00+01:00 Ainsi donc en a décidé le législateur, évitant d'en faire la moindre...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Ainsi donc en a décidé le législateur, évitant d'en faire la moindre publicité, comme il est habituel pour ce qui change les fondements moraux et les implications politiques des individus. Il s'agit, diront certains, de trois fois rien, et pourtant... Depuis le 1er janvier, sauf expression dûment constatée, c'est-à-dire écrite, tout décédé appartient à la science et le prélèvement d'organes est <em>de facto</em>. La famille, à laquelle, jusqu'alors, on demandait son consentement, quand le mort n'avait rien dit à ce sujet (Ceci concernait particulièrement les jeunes gens, et l'on comprend fort bien qu'à vingt-cinq ans, on ne se pense pas en cadavre, moins encore en <em>vivier thérapeutique</em>), désormais, la famille n'a plus que le droit de se taire. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Ce billet est au moins le moyen de préciser que, pour ma part, il est hors de question qu'on puisse me prélever quoi que ce soit. Eût-il été le fruit d'une démarche personnelle, concédé comme acte singulier, je m'y fusse intéressé. À partir du moment où il devient le résultat d'une décision étatique unilatérale, c'est <em>niet. </em>Mon corps n'appartient pas à l'État, moins encore à toutes les officines médicales qui font aujourd'hui leur beurre en manipulant du vivant à partir des morts (sans parler du vivant à partir du vivant). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">On me dira que c'est manquer singulièrement d'humanisme. Certes, mais je m'en moque : je ne suis pas humaniste pour deux sous. Encore faudrait-il s'entendre sur le terme d'ailleurs, parce que la <em>doxa </em>ultra-libérale dont l'objectif est de rendre tout monnayable use assez aisément, avec l'aide des idiots gauchistes de service, de la corde humaniste pour justifier ses intérêts. Elle vante un progrès salvateur, une nouvelle ère scientifique dont la téléologie tourne autour du rêve d'éternité. En clair, il s'agirait de se voir à l'égal de Dieu. Je vois moins loin : je sais que je suis mortel, que je vais mourir. Je sais aussi que j'ai une âme et que celle-ci ne peut se départir d'un certain dégoût quant à ce souci affiché par les autorités concernant mon bien-être physique. Ce n'est que la poursuite illusoire d'un toujours plus dévastateur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Pourquoi mon âme ne céderait-elle mon corps mort au bonheur d'un quidam ? La beauté du geste, ma participation à l'Humanité, etc, etc, etc. Répondons alors que cette marche forcée pour une intégration totale, pour ne pas dire totalitaire, de l'être dans le corps économique d'une société avide de tout recycler me ramène aux analyses successives de MIchel Foucault, de Giorgio Agamben ou de Céline Lafontaine sur cette terreur ultime du pouvoir : la bio-politique. La soumission de mon cadavre aux impératifs du trafic thérapeutique est une des pires choses qui puisse arriver. Reléguer la famille au rang de spectateurs impuissants après la <em>découpe </em>montre fort bien que nos démocraties libérales et scientistes n'ont pas tout oublié des délires nazis <span style="font-size: 10pt;">(1)</span>. Il n'y a rien de plus odieux que de voir l'État vous poursuivre jusqu'au tombeau, parce que vous lui devez tout et que vous n'êtes rien. Cela est à mille lieues de ce que suppose la sacralisation de la mort par le biais du religieux. Là où celui-ci relie, rassemble, celui-là, dans sa forme néo-libérale, joue sur la désintégration morale, affective, sociale et culturelle de l'individu. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Dans cette décision, dont on ne fait pas, bien sûr, la publicité, il y a, dissimulé, tous les effets de cette dérive humaniste dont on voudrait nous faire croire qu'elle ne se fonde que sur la propension du pouvoir à vouloir le bien des hommes. De cette humanisme-là, je me suis depuis longtemps méfié. <em>L'homme de Vitruve</em>, de VInci, est l'illustration parfaite (si l'on peut dire) de cette ambiguïté. Derrière la fascination pour la perfection esthétique, il y a, on le sait, une aspiration à un absolu contenu dans un genre humain affranchi de toutes les tutelles. L'intérêt pour l'anatomie du peintre ne répondait pas qu'à des problématiques de <em>représentation. </em>Il s'agit aussi de creuser le mystère du fonctionnement organique auquel pourrait se réduire la magie de cette si étrange machine qu'est l'homme.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">S'occuper des corps exclusivement, ne voir en eux que des ressorts techniques, des <em>éléments</em> utilisables ou transférables, oublier le respect de leur intégrité (ou bien tenir cette intégrité comme une coquetterie égoïste), découpler l'histoire d'une vie avec la dépouille qui en résulte, c'est tomber dans un matérialiste pratique réduisant l'individu, jusque dans le silence de sa disparition, à n'être qu'une ressource, une variable d'ajustement, une opportunité, un système d'exploitation. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">On s'inquiète régulièrement d'une société de contrôle, d'une numérisation des destinées. C'est une mode que de revendiquer que nous ne sommes pas des numéros. Mais cette angoisse n'est qu'une partie du problème : l'extension infinie des pouvoirs étatiques ou para-étatiques a comme seul but de nous intégrer à un processus marchand où tout peut être <em>transactif</em> (si j'ose ce néologisme).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">On ne s'étonnera pas que ce soit sous un gouvernement de gauche que ces horreurs adviennent. Ces gens sont les plus zélés quand il faut œuvrer, sous couvert d'intérêt général, pour de discrètes officines dont le seul <em>credo</em> tient<em> </em>non en en l'amour du prochain mais à la rationalisation des sources de profit.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000000;">(1) Rien de moins et pour ceux que ce genre de propos choquerait, je les renvoie, comme exemple parmi d'autres, au magnifique modèle social-démocrate suédois et à sa pratique sur un demi-siècle de la stérilisation forcée...</span></p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlBachar El Assad reprend la Syrietag:creseveur.hautetfort.com,2016-12-18:58883982016-12-18T10:44:44+01:002016-12-18T10:44:44+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-5526928" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/01/00/458449881.JPG" alt="Bachar change son peuple.JPG" /></p>
Espérance Nouvellehttp://esperancenouvelle.hautetfort.com/about.htmlQuand l’Allemagne de l’Est enlevait ses enfantstag:esperancenouvelle.hautetfort.com,2016-11-23:58781842016-11-23T12:58:00+01:002016-11-23T12:58:00+01:00 Au.M. Publié le mercredi 23 novembre 2016 à 07h44 - Mis à...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5509033" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://esperancenouvelle.hautetfort.com/media/00/00/4008654719.png" alt="totalitarisme, école, scolarisation forcée, Marie-Martine Schyns" /></p><div class="col-sm-12 block_item__double-sm block_item__triple"><div class="article"><header><p class="article-productionData"><span style="font-size: 10pt;"><span class="article-productionData-author">Au.M.</span> <span class="article-productionData-date"> Publié le <time title="mercredi 23 novembre 2016 à 07h44" datetime="2016-11-23 07:44:52"> mercredi 23 novembre 2016 à 07h44 </time> - Mis à jour le <time title="mercredi 23 novembre 2016 à 07h45" datetime="2016-11-23 07:45:37"> mercredi 23 novembre 2016 à 07h45</time></span></span></p></header></div></div><div class="col-md-8 block_item__double-md"><div class="article"><div id="article-text" class="article-text"><span style="font-size: 10pt;">Médias/Télé <strong>La RDA a volé 10 000 enfants au nom d’une utopie. La Une, à 22 h 15.</strong></span><p class="lettrine1cara"><span style="font-size: 10pt;">L’enquête fut "<em>longue et difficile</em>", reconnaissent Gadh Charbit et Anne Véron. Les deux réalisateurs livrent toutefois un document abouti sur "<em>le mystère des enfants volés</em>".</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Dans l’ancienne République démocratique allemande (RDA), au nom d’une utopie éducative (centrée sur l’homme socialiste nouveau), le parti unifié, les services sociaux à l’enfance, la Stasi ont traqué les "<em>anticonformistes</em>".</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Ils ont contrôlé les moyens de communication, espionné "<em>des suspects</em>" jour et nuit, arraché 10 000 enfants à leur famille.</span></p></div></div></div><p><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.lalibre.be/culture/medias-tele/quand-l-allemagne-de-l-est-enlevait-ses-enfants-583474cfcd70a4454c03eba9">> Lire la suite</a></span></p><p>[<a href="http://web.archive.org/web/20161123114130/http://www.lalibre.be/culture/medias-tele/quand-l-allemagne-de-l-est-enlevait-ses-enfants-583474cfcd70a4454c03eba9">Archive</a>]</p><p><span style="font-size: 10pt;">"<strong>RDA, le mystère des enfants volés</strong>", sur La Une, mercredi 23 novembre à 22h15.</span></p><p> </p><p class="tt2"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Quand l’Etat est-allemand enlevait ses enfants</strong></span></p><p class="txt3 description-article"><span style="font-size: 10pt;">Fruit d’une longue enquête, ce documentaire signé Gadh Charbit et Anne Véron revient sur une politique d’adoptions et de placements forcés.</span></p><p class="bloc_signature"><span style="font-size: 10pt;"><span id="publisher" data-source="LE MONDE">LE MONDE</span> | <time datetime="2016-05-28T08:37:53+02:00">28.05.2016 à 08h37</time> • Mis à jour le <time datetime="2016-05-28T10:07:35+02:00">28.05.2016 à 10h07</time> | <span class="signature_article"> Par <span class="auteur txt2_120"> <a class="auteur" href="http://www.lemonde.fr/journaliste/alain-constant/" target="_blank">Alain Constant</a></span></span></span></p><div id="articleBody" class="contenu_article js_article_body"><p class="taille_courante"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Fruit d’une longue enquête, ce documentaire signé Gadh Charbit et Anne Véron revient sur une politique d’adoptions et de placements forcés.</strong></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Calme, posée, fixant la caméra et parfois esquissant un timide sourire, Helga Labs délivre des paroles qui, dans le contexte de ce passionnant documentaire, résonnent de manière sinistre. En 1989, avant que ne tombe le mur de Berlin, cette femme élégante était ministre de l’éducation de la République démocratique allemande. Bras droit de la redoutable Margot Honecker (l’épouse du chef de l’Etat Erich Honecker) et ancienne responsable des Pionniers, organisation des Jeunesses communistes, cette militante pure et dure de la cause du socialisme réel à la sauce est-allemande n’a jamais renié ses convictions.</span></p></div><p><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2016/05/28/quand-l-etat-est-allemand-enlevait-ses-enfants_4928116_1655027.html">> Lire la suite</a></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/3ywqMyb8enM?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p> </p><p><span style="font-size: 10pt;"><em>RDA, le mystère des enfants volés, </em>de Gadh Charbit et Anne Véron (France, 2015, 52 min).</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 10pt;">Lire aussi :</span></p><p class="page-title"><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.contrepoints.org/2013/09/03/137364-assaut-policier-chez-famille-scolarisant-ses-enfants-domicile-les-enfants-enleves-force">> Assaut policier chez une famille scolarisant ses enfants à domicile, les enfants enlevés de force</a></span></p><p><span style="font-size: 8pt;">[<a href="http://web.archive.org/web/20160330170324/http://www.contrepoints.org/2013/09/03/137364-assaut-policier-chez-famille-scolarisant-ses-enfants-domicile-les-enfants-enleves-force">Archive</a>]</span></p><p> </p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlRêveuse bourgeoisietag:lapinos.hautetfort.com,2016-10-28:58654692016-10-28T14:34:00+02:002016-10-28T14:34:00+02:00 On peut résumer le mobile de la culture bourgeoise à l'incitation au rêve...
<p style="text-align: justify;"><strong>On peut résumer le mobile de la culture bourgeoise à l'incitation au rêve ; l'objectivation de la culture bourgeoise est le développement sans fin de la technologie (le progrès tend vers une fin, contrairement au "développement") ; aux gadgets technologiques, il faut ajouter les gadgets intellectuels comme la théorie de la relativité d'Einstein, et de nombreuses théories adjacentes, dont le caractère onirique est remarquable, au point que l'on devrait parle de "science surréaliste".</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Ainsi la culture bourgeoise renferme la recette du totalitarisme, dont la tournure d'esprit est médiévale. Ainsi, lorsque G. Orwell fait observer que les lunettes de l'intellectuel ne lui permettent pas de distinguer les effets du totalitarisme, on peut compléter cette remarque en disant que l'intellectuel est une invention du moyen-âge.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Tous les détracteurs ou critiques de la culture médiévale, tant sur le plan artistique que scientifique, philosophique ou religieux, ont écrit un chapitre pour fustiger l'intellectualisme.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Dans la culture médiévale, comme dans la culture bourgeoise ou dans les régimes totalitaires, l'intellectuel joue le rôle crucial qui consiste à entretenir l'illusion du progrès.</strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlDeconstructing George Orwell and explaining why Animal Farm and 1984 are not anti-socialist workstag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-10-25:58647432016-10-25T00:08:00+02:002016-10-25T00:08:00+02:00 Deconstructing George Orwell and explaining why Animal Farm and...
<div id="watch7-headline" class="clearfix"><div id="watch-headline-title"><p style="text-align: center;"><img id="media-5486149" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/291274703.3.jpg" alt="george-orwell.jpg" /></p><h1 class="watch-title-container"><span style="color: #ff6600; font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span id="eow-title" class="watch-title" dir="ltr" title="Deconstructing George Orwell and explaining why animal farm and 1984 are not anti-socialist works"><span style="font-size: 24pt;">Deconstructing George Orwell and explaining why <em>Animal Farm</em> and <em>1984</em> are not anti-socialist works</span> </span></strong></span></h1></div></div><div id="watch7-user-header" class=" spf-link "><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><a class="yt-uix-sessionlink yt-user-photo g-hovercard spf-link " style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UCVAofLHgnJaGwEElwY0bk8w" data-sessionlink="itct=CDAQ4TkiEwjZkJS4wvHPAhUDGRwKHZpRC5Eo-B0" data-ytid="UCVAofLHgnJaGwEElwY0bk8w"> <span class="video-thumb yt-thumb yt-thumb-48 g-hovercard" data-ytid="UCVAofLHgnJaGwEElwY0bk8w"> <span class="yt-thumb-square"> <span class="yt-thumb-clip"> <img src="https://yt3.ggpht.com/-iYWpJh722ko/AAAAAAAAAAI/AAAAAAAAAAA/FZiA-MynyHc/s88-c-k-no-mo-rj-c0xffffff/photo.jpg" alt="Yakov Germanov" width="48" height="48" data-ytimg="1" /> </span> </span> </span> </a></strong></span><div class="yt-user-info"><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><a class="g-hovercard yt-uix-sessionlink spf-link " style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UCVAofLHgnJaGwEElwY0bk8w" data-sessionlink="itct=CDAQ4TkiEwjZkJS4wvHPAhUDGRwKHZpRC5Eo-B0" data-ytid="UCVAofLHgnJaGwEElwY0bk8w">Yakov Germanov</a></strong></span></div><span id="watch7-subscription-container" style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"></span></div><div id="action-panel-details" class="action-panel-content yt-uix-expander yt-card yt-card-has-padding" tabindex="0"><div id="watch-description" class="yt-uix-button-panel"><div id="watch-description-content"><div id="watch-description-clip"><div id="watch-description-text" class=""><p id="eow-description" class=""><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">I explain Orwell's background and deconstruct <em>1984</em> and <em>Animal Farm</em> and explain why capitalists who use his work tovsupport his aims are wrong to do so.</span></strong></span></p><p class=""><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://www.youtube.com/embed/AltdWjl4rcs" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></div></div></div></div></div>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlLe ”Danton” de Wajda, un révélateur.tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2016-10-11:58594972016-10-11T23:39:39+02:002016-10-11T23:39:39+02:00 Le cinéaste polonais Andrzej Wajda vient de mourir, rejoignant au paradis...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Le cinéaste polonais Andrzej Wajda vient de mourir, rejoignant au paradis des grands hommes l’autre grand Polonais du siècle, le pape Jean-Paul II, en attendant Lech Walesa, l’ouvrier des chantiers de Gdansk. Au moment même où la Pologne oublie ses liens historiques avec la France et préfère des hélicoptères états-uniens aux appareils français Caracal, il n’est pas inutile néanmoins de nous souvenir de ce film de Wajda qui porte sur une part sombre de notre propre histoire, la Révolution française, et qui vit Gérard Depardieu endosser le rôle d’un Danton entraîné et dépassé par l’événement. « Danton » est un film qui, comme le rappelle Guillaume Perrault dans les colonnes du <strong><em>Figaro</em></strong> de ce mardi 11 octobre, a fortement dérangé une certaine gauche qui s’apprêtait alors à célébrer le bicentenaire de la Révolution de 1789, en particulier par ce qu’il disait de l’esprit des républicains de 1794 et du mécanisme qu’ils avaient mis en place et qui, d’ailleurs, allait broyer la plupart d’entre eux…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Je me souviens que <strong><em>Combat royaliste</em></strong>, l’éphémère journal du <strong>MRF</strong> (Mouvement Royaliste Français), avait, à l’époque, vanté <strong>ce film surprenant qui détruisait le mythe d’une Révolution innocente et vertueuse</strong>. De plus, nous regardions alors avec intérêt ce qui se passait dans la patrie du cinéaste, arborant parfois sur nos pulls le badge « <strong>Solidarnosc </strong>» et défilant contre ce communisme qui restait encore (mais plus pour longtemps) maître du jeu de l’autre côté du Rideau de fer, et nous ne pouvions nous empêcher de faire <strong>des rapprochements entre les deux régimes dictatoriaux, celui de 1794 en France et celui des années 1980 en Pologne</strong> (même si cette dernière n’était pas la Russie de Lénine). En cela, Wajda confirmait ce que nous disions depuis si longtemps et il y apportait sa crédibilité et son statut de grand cinéaste mondialement reconnu.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Guillaume Perrault résume avec bonheur la réception de ce film emblématique dans la France de François Mitterrand, ce président ambigu dont je soupçonne désormais qu’il n’était pas forcément mécontent de participer, à sa manière de « Florentin », à la déconstruction du mythe grand-révolutionnaire… « <strong>Le ministère de la culture, dirigé à l’époque par Jack Lang, a accepté de coproduire <em>Danton</em> de Wajda. Or, sorti sur les écrans français en janvier 1983, le film stupéfie ses bailleurs de fonds. Loin de donner une image « globalement positive » de la Révolution comme ils l’escomptaient, l’artiste polonais peint la Terreur dans toute son horreur. Il décrit la peur qui taraude les Conventionnels face à Robespierre, croque les membres les plus extrémistes du comité de salut public – Collot d’Herbois, Billaud-Varenne – comme des demi-fous, ressuscite le règne de la délation, la paranoïa, les procès truqués, la guillotine. </strong>» Pour le royaliste que j’étais, fortement imprégné de la pensée contre-révolutionnaire et « héritier » des Vendéens et des Chouans (dont j’appris bien plus tard qu’ils avaient pu être mes ancêtres de chair, près de Loudéac et à Saint-Florent-le-vieil !), ce film était une « divine surprise » qui venait appuyer et approuver, par le talent du cinéaste et par l’image, ma propre dénonciation de ce qu’avait été le moment fondateur de la République en France. Mais, étrangement, je n’avais pas vraiment « exploité » cette œuvre, comme si j’avais craint, en le faisant, de la rendre moins convaincante aux yeux des spectateurs : une timidité que je n’ai plus désormais, d’ailleurs !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">La République a-t-elle développé, en sa période inaugurale, une sorte de totalitarisme, heureusement inachevée ? Peut-être n’en avais-je pas alors, au début des années 1980 et de mon engagement politique, entièrement conscience, malgré ma lecture de Bertrand de Jouvenel, et il me faudra attendre un séminaire organisé par la revue rouennaise <strong><em>L’Avant-garde royaliste</em></strong> sur « le totalitarisme », l’année suivante je crois, pour m’en convaincre vraiment. Tout comme je ne prendrai vraiment conscience des méthodes exterminatrices de la Première République en Vendée que lorsque Reynald Secher viendra présenter à ma mère (et en ma présence), un soir d’automne, quelques unes de ses découvertes faites dans des cartons d’archives jusque là inexploités. Lui-même s’avouait estomaqué par ce qu’il avait trouvé et qui dépassait tout ce que l’on pouvait imaginer et craindre… Et c’était moi, le royaliste, qui semblait incrédule devant les preuves qu’ils m’annonçaient de cet infernal génocide, voté par les Conventionnels en 1793 ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Pourtant, Wajda avait ouvert la voie d’une reconnaissance plus vaste des mécanismes sanglants des régimes totalitaires par la force évocatrice de son œuvre et l’interprétation magistrale d’un Depardieu, Danton à la fois « grande gueule » et étonnamment faible et fataliste face à l’engrenage de la Terreur dont il avait créé l’un des principaux instruments, le Tribunal révolutionnaire. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Par son film, « <strong>Wajda livre le fond de son âme : la Terreur est une première manifestation du totalitarisme. L’excuse par les circonstances (la nécessité de lutter contre les ennemis intérieurs et extérieurs), invoquée par les ex-terroristes eux-mêmes après le 9 Thermidor et répétée par des générations d’hommes politiques et historiens français pendant un siècle et demi, se révèle spécieuse. Et c’est à bon droit que Lénine comptait les Jacobins parmi ses précurseurs.</strong> » Nombre de républicains français verront ainsi dans la révolution bolchevique russe une répétition (victorieuse pour quelques décennies) de la Grande Révolution française, et préféreront fermer les yeux sur les crimes de Lénine en se rappelant que « la fin justifie les moyens », et que Robespierre, après tout, n’avait pas agi autrement que le dictateur communiste : n’était-ce pas pour la « bonne » cause ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Les totalitarismes reposent aussi sur l’aveuglement et le déni des réalités, et cela en tout temps </span></strong><span style="font-family: Verdana;">: Andrzej Wajda, en définitive, le montrait quand les réactions de la Gauche de l’époque le démontraient…</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlMozart censuré pour complaire à la Turquietag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-06-06:58108642016-06-06T00:05:00+02:002016-06-06T00:05:00+02:00 Mozart censuré pour complaire à la Turquie Ex:...
<div class="content-wrap"><div id="content" class="single-post"><div class="post-wrap"><article id="post-122665" class="post-122665 post type-post status-publish format-standard has-post-thumbnail hentry category-breves tag-censure tag-don-giovanni tag-erdogan tag-merkel tag-mozart"><header class="entry-header"><div class="entry-image"><p style="text-align: center;"><img id="media-5387702" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/200232128.jpg" alt="mozart-don_giovanni._fricsay._berlin.jpg" /></p><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Mozart censuré pour complaire à la Turquie</strong></span></div><div class="entry-image"> </div><div class="entry-image"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.riposte-catholique.fr</span></strong></span></div></header><div class="entry-content"><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La Turquie serait- elle devenue la nouvelle maîtresse de l’Europe ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’air dit « du catalogue » est l’un des plus célèbres du <em>Don Giovanni</em> de Mozart. Rappel de la situation : Donna Elvira, séduite et abandonnée par Don Giovanni, le cherche pour se venger. Don Giovanni s’enfuit, laissant son valet Leporello lui dire la vérité. Pour ce faire, le valet se réfère à une liste des noms des conquêtes de son maître. Il propose à Donna Elvira de la lire avec lui. Donna Elvira découvre qu’elle n’est qu’un élément de la longue liste de femmes séduites et abandonnées. Le texte chanté par Leporello ne contient aucun nom propre, mais des noms collectifs ou des catégories : « En Italie six cent quarante, en Allemagne deux cent trente, une centaine en France, en Turquie quatre-vingt-onze « .</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5387705" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3042706382.jpg" alt="dg4779878.jpg" />Or, la dernière partie de la phrase vient d’être censurée à Berlin, au Komische Oper qui programme actuellement Don Giovanni. La « Turquie » a été remplacée par la « Perse ». Cette initiative de la direction a été prise pour ne pas offenser la sensibilité des millions de citoyens turcs vivant en Allemagne, mais surtout pour ne pas créer de malentendus diplomatiques avec Erdogan, qui ces derniers mois a exercé de fortes pressions auprès des autorités allemandes et des médias en ce qui concerne l’image de la Turquie dont il convient de ne pas se moquer publiquement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’ordre de modifier le texte du livret écrit par Lorenzo da Pont, et donc de censurer le chef d’œuvre de Mozart (ou plutôt, est venu des responsables du théâtre en question, mais la demande émane directement du gouvernement fédéral. Comme si les négociations en cours avec le gouvernement turc pour la gestion des flux migratoires impliquaient l’obligation de ne pas créer une source de tension avec Erdoğan. Même au prix de la censure. La demande du gouvernement était d’effacer complètement la partie « fautive » l’opéra, le théâtre a négocié un compromis, en remplaçant la Turquie par la Perse.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La priorité du gouvernement allemand est, en ce moment, de satisfaire les demandes de la Turquie et la « diplomatie » de Madame Merkel est prête à tout. Même à censurer notre patrimoine culturel.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Cette initiative est choquante a priori et rappelle des souvenirs nauséabonds. Mais le côté ridicule de l’affaire devrait l’emporter et recadrer les auteurs d’une telle décision dans les limites étroites de leur champ de vision, car si les autres chefs d’état sont aussi médiocres, il faut s’attendre à des conséquences tragiques :</span></strong></p><ul><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’Italie, la France et les mouvements féministes allemands vont demander la suppression du début de la phrase.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’Iran va faire valoir que tout le monde sait que la Perse, c’est eux et qu’une fois de plus l’occident a choisi le camp des Sunnites contre les Chiites.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les Lettres Persanes de Montesquieu vont remplacer « turqueries » dans le Bourgeois Gentilhomme de Molière.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les atlas devront être refondus car La Marche Turque va devenir le Marché Persan.</span></strong></li></ul><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« Le respect que tu veux obtenir, c’est toi qui en décideras ». Proverbe turc.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-air-du-catalogue-revu-et-corrige-180614" target="_blank">Source </a>Agoravox, confirmée Radio Classique</span></strong></p></div></article></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.html« The Circle », le roman d’un monde totalitaire inspiré par Googletag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-05-22:58045022016-05-22T00:05:00+02:002016-05-22T00:05:00+02:00 « The Circle », le roman d’un monde totalitaire inspiré par...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5376172" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/4059679686.jpg" alt="words_dave-eggers.jpg" /></p><h1 class="article-block__title ng-binding"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>« The Circle », le roman d’un monde totalitaire inspiré par Google</strong></span></h1><div class="main-column"><div class="article-meta"><div id="sas_21482"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span class="article-meta__authors" style="color: #999999;"> <span class="article-meta__author-custom ng-binding">Par <a style="color: #999999;" title="Philippe Vion-Dury" href="http://api.riverains.rue89.nouvelobs.com/philippe-vion-dury">Philippe Vion-Dury</a></span></span></strong></span></div><div><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span class="article-meta__authors" style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span class="article-meta__author-custom ng-binding"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://rue89.nouvelobs.com</span> </span></span></strong></span></div></div></div><div class="main-column"><div class="main-column"><div class="main-column__layout"><div class="main-column__main"><div class="article__content"><div><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Quand Mae Holland est embauchée par The Circle (Le Cercle), l’entreprise vient tout juste de devenir la plus puissante du monde grâce à son système TruYou. TruYou a aboli l’anonymat et unifié tous les services sur le Net.</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« The Circle », le dernier roman de Dave Eggers (pas encore publié en France), raconte un univers dont la ressemblance avec Google n’échappera à personne. La transparence, la civilité et le partage sont les piliers de cet nouvel âge numérique dicté par une entreprise privée.</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Si on devait le comparer à la référence absolue en matière de dystopie (contre-utopie) qu’est « 1984 » d’Orwell :</span></strong></p><ul class="ng-scope"><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Eggers a décidé de se projeter dans un avenir très proche (quelques années tout au plus) quand Orwell opérait un bond de 44 ans ;</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Eggers a choisi de décrire le pouvoir totalitaire de l’intérieur et depuis ses hautes instances – le protagoniste principal devient peu à peu l’un des rouages. Orwell, lui, décrivait de l’extérieur un monde totalitaire ;</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Eggers raconte l’engrenage qui conduit à l’instauration du cauchemar totalitaire quand le récit d’Orwell s’ancrait plusieurs décennies après son avènement.</span></strong></li></ul><h3 class="ng-scope"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Des faiblesses, mais une vraie réflexion</span></strong></span></h3><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Il met en scène les angoisses de notre quotidien d’internaute. C’est bien là tout l’art de la dystopie : se faire plus peur que de raison. Mais à pousser le bouchon un peu loin, Eggers s’expose à des critiques (parfois justifiées) qui relèvent les incohérences technologiques (que pointent <a style="color: #999999;" href="http://www.wired.com/underwire/2013/10/the-circle-review-dave-eggers/">Wired</a>, <a style="color: #999999;" href="http://www.theatlantic.com/technology/archive/2013/11/the-zings-and-arrows-of-dave-eggers/281132/">The Atlantic</a> ou le <a style="color: #999999;" href="http://www.nytimes.com/2013/11/03/books/review/the-circle-by-dave-eggers.html?pagewanted=2&_r=0">New York Times</a>).</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5376175" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1715030418.jpg" alt="eggers7017632.jpg" />Et c’est vrai qu’il manque deux choses essentielles à un (très) bon roman : finesse et substance, tant dans les personnages (qui manquent vraiment de profondeur) que dans l’avènement du système totalitaire.</span></strong></p><div class="numero clearfix ng-scope"><div class="nombre"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">1</span></strong></span></div><div><h2><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Le tout-connecté : la dictature des réseaux sociaux</span></strong></span></h2></div></div><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Il n’est pas question dans « The Circle » de réseaux sociaux, mais d’un réseau social, Zing, d’échelle planétaire et universellement adopté. Une sorte de mix entre Google Plus et Twitter. Au fil du récit, les « Zingers » deviennent de plus en plus obsessionnels, harcelant, exigeant, masquant derrière une politesse de façade une intransigeance narcissique.</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Il est impossible d’ignorer ces nouveaux cercles et « liens » sociaux, autant qu’il est impossible de refuser d’y prendre part. Les entreprises exigent une participation active à la communauté, une réponse à tous, une image soignée.</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Censé réunir, le réseau social sépare : ceux qui s’en écartent sont des parias. Ceux qui en font partie sont en compétition : le « ParticipationRank » donne à chacun son degré de popularité sur le réseau, et tous bataillent de superficialités pour grimper cette nouvelle échelle sociale.</span></strong></p><div class="numero clearfix ng-scope"><div class="nombre"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">2</span></strong></span></div><div><h2><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La transparence absolue : à bas l’anonymat et la vie privée</span></strong></span></h2></div></div><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« Les secrets sont des mensonges, la vie privée est un vol, partager est prendre soin » (« Secrets are Lies, Privacy is Theft, Sharing is Caring »). Voilà les trois maximes résumant la philosophie du « Cercle » qui ne sont pas sans rappeler la sainte-trinité de l’univers de « 1984 » : « La guerre, c’est la paix ; la liberté, c’est l’esclavage ; l’ignorance est la force ».</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Dans le monde de « The Circle », l’individu se doit de s’effacer face à la communauté, c’est-à-dire l’humanité. Garder pour soi un sentiment, une expérience vécue ou une chose vue, revient à voler les autres de l’opportunité de s’enrichir.</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La planète se couvre de petites caméras haute-résolution, les hommes aussi. Tout doit pouvoir être capté et enregistré au profit de la mémoire commune, mensonges et secrets n’ont plus le droit de voiler le regard omniprésent de la communauté, et tout endroit doit être accessible en direct sur son écran.</span></strong></p><div class="numero clearfix ng-scope"><div class="nombre"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">3</span></strong></span></div><div><h2><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Supprimer le bouton « supprimer »</span></strong></span></h2></div></div><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Société du « big data » oblige, il faut stocker toujours plus de données. L’information est la matière première qui sert à connaître et donc influencer et conditionner chacun de nous. The Circle retire donc le doigt de ses usagers du bouton « supprimer », avant d’effacer tout simplement le bouton quand la technologie le permet enfin.</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Comme l’héroïne du roman l’apprend à ses dépend, tout acte répréhensible ou intime capté par une caméra ou un portable, tout écrit ou commentaire qui finirait sur Internet sera éternel. Impossible de se défiler, les preuves ne disparaissent pas. Le droit à l’oubli est devenu tabou, et chacun se censure lui-même pour éviter le faux pas : même pas besoin de police de la pensée.</span></strong></p><div class="numero clearfix ng-scope"><div class="nombre"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">4</span></strong></span></div><div><h2><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Faillite du système démocratique et totalitarisme inversé</span></strong></span></h2></div></div><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’ultra-médiatisation et la société informationnelle ont participé à l’abattement du système démocratique : le temps médiatique contraint les politiques à la dramaturgie au détriment du fond et décrédibilise tout le système. L’un d’entre eux accepte de devenir « transparent » et de porter une mini-caméra en permanence. Et tous le suivent peu à peu, bon gré mal gré.</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les gens partagent entre eux, sans intermédiaire, votent d’une simple pression sur écran tactile. Les études, questionnaires et pétitions pleuvent sans interruption sur des terminaux omniprésents. On échange d’un bout à l’autre de la planète sur tous les sujets, si bien que les identités culturelles et nationales s’effacent.</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Grand marionnettiste, le Cercle récupère tout cela à son compte sans interférer, centralise cette activité en son sein. Après le totalitarisme répressif du XXe siècle, le « soft totalitarisme » du début des années 2000, bienvenue dans le cauchemar de demain : <a style="color: #999999;" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Inverted_totalitarianism">le totalitarisme inversé</a></span></strong></p></div></div></div></div></div></div>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlS.A. NOBEL DE LITTÉRATUREtag:lantidote.hautetfort.com,2016-05-07:57984072016-05-07T09:00:00+02:002016-05-07T09:00:00+02:00 2 La Fin de l’homme rouge , livre de Svetlana Alexievitch, est...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"><img id="media-5364340" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/926993551.jpg" alt="ALEXIEVITCH SVETLANA FIN HOMME ROUGE.jpg" />2</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="text-decoration: underline;">La Fin de l’homme rouge</span>, livre de Svetlana Alexievitch, est bourré de la souffrance du peuple russe. L’étonnant, c’est que certains communistes intimement convaincus sont restés d’indéfectibles fidèles du Parti, même après avoir passé dix ans dans les camps de travail sibériens, pour avoir dévié si peu que ce soit de la « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">ligne </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">» officielle, du moins dans l’acte d’accusation que la police rédigeait et, au besoin, fabriquait intégralement pour les besoins de la cause (ce gars qui, sous la torture, avoue qu’il est un espion, puis demande au juge d’instruction pour qui il est convenu d’espionner et qui, face à l’échantillon que l’autre lui présente, opte pour l’espionnage au profit des Polonais). Beaucoup ont toujours ignoré jusqu’au motif réel de cette accusation.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">En tout cas, d’innombrables Russes (et autres) non communistes (ou pas assez), mais aussi des communistes pur jus, ont eu à connaître les camps. Tout le monde a entendu parler du Goulag, acronyme signifiant « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">administration centrale des camps</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> ». L’URSS en a compté des milliers, répartis sur tout le territoire soviétique (ce que veut dire l' "Archipel" dont parle Soljenitsyne). Parmi eux, celui de Karaganda, où Anna Maïa, architecte de 59 ans, raconte que, petite fille, elle dut y suivre sa mère, qui avait été condamnée, et qu’elle y est, devenue adulte, retournée, dans une sorte de pèlerinage. Ensuite, elle se dit qu’elle n’aurait pas dû.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Voici ce qu’elle raconte. Elle est assise dans l’autobus, à côté d’un vieillard qui lui parle du camp, autrefois : « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">"Vous parlez des baraques ? On a détruit les dernières il y a deux ans. Avec les briques, les gens se sont construit des remises, des saunas. Les terrains ont été vendus pour y construire des datchas. On se sert des barbelés pour délimiter les potagers. Mon fils a un terrain ici. Eh bien, vous savez, ce n’est pas très agréable … Au printemps, avec la fonte des neiges et les pluies, des ossements remontent au milieu des pommes de terre. Ça ne dérange personne, on a l’habitude. Ici, les os, c’est comme les cailloux, il y en a partout … On les jette le long des terrains, on marche dessus … On les piétine. On est habitués ! Dès qu’on commence à creuser, ça grouille littéralement …" J’avais le souffle coupé, j’ai cru que j’allais m’évanouir. Le vieux s’est tourné vers la fenêtre : "Tenez, là-bas, derrière ce magasin, ils ont comblé un cimetière. Et là-bas aussi, derrière les bains." Je n’arrivais plus à respirer. A quoi m’étais-je attendue ? A voir des pyramides ? Des monuments funéraires ? </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">» (p.308). A ne pas lire au moment de l’apéro.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Non plus que cet autre passage, où l’ancien colonel devenu homme d’affaires raconte le mariage qu’il a failli faire, et auquel il a renoncé après avoir rencontré son futur beau-père, dont il restitue les discours tenus un jour de boisson forte : « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">Je suis un soldat, moi ! On me donnait des ordres, et j’obéissais. J’exécutais des gens. Si on t’en donnait l’ordre, tu le ferais, toi aussi. Tu-le-fe-rais, nom de Dieu ! Je tuais des ennemis. Des saboteurs. Il y avait un papier officiel avec écrit dessus : "Condamné à la mesure suprême de défense sociale". Une sentence du gouvernement … Ah, c’était du boulot, je te dis pas ! Si le type n’est pas tué sur le coup, il s’écroule et il gueule comme un porc … Il crache du sang … Le plus désagréable, c’est de tirer sur quelqu’un qui rigole. Soit il est devenu fou, soit il te méprise. Les hurlements et les jurons, ça pleuvait des deux côtés. Faut jamais manger avant de faire ça. Moi je ne pouvais pas</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> » (p.326-327).</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Plus loin : « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">Tu sais, c’était rare, mais ça arrivait qu’on tombe sur un soldat à qui ça plaisait de tuer … On le retirait de l’équipe des exécutants et on le mutait ailleurs. On n’aimait pas les gens comme ça</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> ». Pour finir là-dessus : « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">On oblige la personne à se mettre à genoux, et on tire avec son revolver presque à bout portant dans la tempe gauche … près de l’oreille. A la fin de la journée, on a la main qui pendouille comme un vieux chiffon. C’est surtout l’index qui déguste. Nous aussi, on avait un plan à remplir, comme partout. Comme à l’usine. Au début on n’y arrivait pas. On n’y arrivait pas physiquement. Alors ils ont fait venir des médecins, un conseil de médecins, et ils ont décidé de faire des massages aux soldats deux fois par semaine. Des massages de la main droite et de l’index droit </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">» (p.327).</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Svetlana Alexievitch, dans <u>La Fin de l’homme rouge</u>, a aussi recueilli une riche matière où apparaît, de façon éparse mais relativement nette, le portrait de ce qu’on appelle en général « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">l’âme russe</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> ». Pour donner une idée approchante de la chose, disons que ce portrait est à même de provoquer chez les féministes exaltées le pire des urticaires virulents. Pensez : les femmes sont très généralement des mères dévouées, y compris pour leurs maris, et les hommes sont tous sommés de se conformer au rôle de héros virils, vodka comprise : « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">Nos hommes sont des martyrs, ils sont tous traumatisés, soit par la guerre, soit par la prison. Par les camps </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">» (p.255). On voit que j’exagère à peine.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Ce qui frappe aussi, au moment de l’effondrement de tout le système soviétique en 1991, c’est la rapidité avec laquelle les voisins, russes et autres, sont devenus des ennemis. Du jour au lendemain, les Géorgiens, les Tadjiks, les Abkhazes, se sont jetés sur les Russes, brutalement considérés comme des étrangers ou des envahisseurs. Ils les ont chassés, parfois tirés comme des lapins. Alexievitch raconte l’histoire de cette femme qui a épousé un Russe, que son propre frère agonit d’injures pour ce seul motif. Je ne me rappelle plus s’il le tue.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">On reconnaît le mécanisme qui a dressé les uns contre les autres, dans les années 1990, les Serbes contre les Croates ou les Bosniaques : ce fut brutal. Des voisins qui jusque-là vivaient en bonne entente, se mariaient et avaient des enfants ensemble, se retournent contre des voisins. Cela reste tout à fait incompréhensible : pourquoi la vie en bon voisinage devient-elle, du jour au lendemain, impossible, insupportable, inenvisageable ? Qu’est-ce qui fut mis sous le couvercle, pendant ces dizaines d’années ? Qui peut m’expliquer ? Cela dépasse l’entendement.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Dernier point à mentionner : le tableau que peint Svetlana Alexievitch de la vie quotidienne des gens simples, du petit peuple, que cela soit dans le régime soviétique ou après la chute de l’Empire, ne change guère. Certains considèrent même que leur situation nouvelle est pire qu’avant. Si la « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">perestroïka </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">» a suscité l’enthousiasme, la façon dont toutes les entreprises publiques, après 1991 (Boris Eltsine), tout ce qui faisait le « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">bien commun</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> » ont été dépecés, les remplit d’une profonde amertume, eux qui sont obligés de courir à droite et à gauche toute la journée, simplement pour trouver le moyen de survivre.</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">La fortune insolente et soudaine de ceux qu’on n’a pas tardé à appeler les « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">oligarques </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">», les pouvoirs exorbitants que la richesse leur donne, sont proprement écœurants. Beaucoup ne les considèrent pas autrement que comme des gangsters. Est-il vrai que Vladimir Poutine, le « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">capo dei capi</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> », en quelque sorte, possède quarante datchas ? Que sa fortune personnelle se monte à plusieurs milliards de dollars ? Le plus étonnant, dans certaines pages, c’est que beaucoup regrettent non pas le communisme, mais la perte de l’idéal exaltant auquel ils croyaient et qui les motivait.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Si <span style="text-decoration: underline;">La Fin de l’homme rouge</span> ne ressemble pas à ce qu’on a coutume de nommer littérature, le travail de collecte auquel s’est livrée Svetlana Alexievitch pour composer ce livre aboutit à cet objet littéraire, certes non identifié, mais d’une puissance d’évocation que j’ai rarement rencontrée dans des romans plus traditionnels.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Voilà ce que je dis, moi.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlS.A. NOBEL DE LITTÉRATUREtag:lantidote.hautetfort.com,2016-05-06:57978872016-05-06T09:00:00+02:002016-05-06T09:00:00+02:00 S VETLANA A LEXIEVITCH 1 Quel livre terrible que La Fin...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: 24pt;">S</span>VETLANA <span style="font-size: 24pt;">A</span>LEXIEVITCH</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"><img id="media-5363474" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/926993551.jpg" alt="littérature,prix nobel de littérature,svetlana alexievitch,la fin de l'homme rouge,urss,staline,stalinisme,communisme,totalitarisme,grande guerre patriotique,kremlin,mikhaïl gorbatchev,perestroïka,loubianka,nkvd" />1</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Quel livre terrible que <u>La Fin de l’homme rouge</u>, ce gros livre (542 pages grand format) de Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature. Pour situer le cadre, disons que l’auteur s’est faite journaliste pour recueillir des dizaines de témoignages, chez les gens les plus divers, en les interrogeant non sur l’URSS, Staline ou le Communisme, mais sur la façon dont leur vie quotidienne se déroulait concrètement. On n’est pas dans les généralités abstraites et les grands principes. On est dans la réalité tangible d’existences particulières.</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Svetlana Alexievitch a fait de cette façon de procéder une véritable méthode de composition littéraire. Les fines bouches pourront bien dire qu’en laissant la parole à d’autres, l’auteur évite d’avoir à surmonter l’épineux problème de l’écriture et du style, et qu’à la limite, ce n’est donc pas de la littérature. Certes.</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Je répondrai que l’empilement de témoignages qui sont autant de cas particuliers, formulés dans des registres de langue extrêmement divers (du populaire au très soigné), finit par produire un effet saisissant de généralité, dont se dégage un vrai point de vue sur un monde, à la fois vaste et profond, comme dans les romans de Balzac. Comme dans la grande littérature. Une plongée terrifiante au cœur de la vie dans le système totalitaire mis en place par Staline (mais déjà, Lénine avait montré ce dont il était capable).</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Ce que les gens racontent dans le micro de l’auteur recouvre une période de temps très large, qui va, en gros, de la « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">grande guerre patriotique </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">» (1941-1945), et même un peu avant, à nos jours, y compris le moment de bascule du communisme au capitalisme, que la phase de transition qui s’est appelée la perestroïka (Gorbatchev) a sinon provoqué, du moins facilité. Quelques interlocuteurs évoquent, au sujet du dernier maître du Kremlin communiste, la « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">faiblesse </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">» de Mikhaïl Gorbatchev.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">C’est vrai que, vu rétrospectivement, le système soviétique finissant ne tenait plus que par l’extrême rigidité de ses structures bureaucratiques, et Gorbatchev a peut-être commis l’erreur de juger qu’on pouvait instiller une dose de souplesse dans un édifice qui, sclérosé de la base au sommet, n’attendait qu’une chiquenaude pour s’écrouler brutalement : « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">Sans Terreur, tout va s’écrouler en un clin d’œil</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> » (p.324), dit assez justement un ancien exécuteur politique, qui s’était fait prescrire des massages de la main droite pour soigner les crampes qu’il avait le soir, quand il avait dû appuyer trop souvent sur la queue de détente (c'est le vrai nom de la "gâchette") de son revolver dans la journée, dans les caves de la Loubianka.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Reste que le livre de Svetlana Alexievitch, en offrant au lecteur de plonger dans l’avant et dans l’après, permet de mesurer la profondeur et l’intensité du malheur auquel le peuple russe, dans son immense majorité, semble destiné. Toutes sortes de « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">profils </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">» s’y côtoient, du plus humble ouvrier jusqu’à l’ancien colonel devenu un entrepreneur prospère (émigré au Canada).</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Les récits où la cruauté du système soviétique apparaît en pleine lumière sont légion. Par exemple celui-ci, d’un homme dont la femme a été arrêtée par le NKVD, comme beaucoup de ses amis : « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">A la dernière réunion du Parti, quand on avait récité la litanie des félicitations au camarade Staline, toute la salle s’était levée. Il y avait eu une tempête d’ovations. "Gloire au camarade Staline, l’organisateur et l’inspirateur de nos victoires ! Gloire à Staline ! Gloire à notre Guide !" Cela a duré un quart d’heure, une demi-heure … Tous les gens se regardaient, mais personne ne voulait être le premier à se rasseoir. Ils restaient assis. Et, je ne sais pas pourquoi, je me suis assis. Machinalement. Deux hommes en civil se sont approchés de moi : "Pourquoi vous êtes-vous assis, camarade ?" Je me suis levé d’un bond</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> » (p.211). Inutile de dire que les ennuis ne faisaient que commencer. Sur le bureau du juge d’instruction, il reconnaît l’écriture de son voisin dans la lettre qui le dénonçait, celui qui a ressorti à la police, mot à mot, les conversations que sa femme et lui avaient en sa présence.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Dans la cellule de cinquante personnes où il est enfermé, il raconte l’histoire drôle qui a envoyé son narrateur dans les griffes de la police politique : « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">Il y a un portrait de Staline au mur, un conférencier fait un exposé sur Staline, un chœur chante une chanson sur Staline, un artiste déclame un poème sur Staline … Qu’est-ce que c’est ? Une soirée consacrée au centenaire de la mort de Pouchkine </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">». Ce genre d’histoire abonde dans le livre, et donne une idée de la glaciation totalitaire qui a immobilisé le pays tout entier pendant soixante-dix ans.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Les seules échappatoires qui offraient aux gens une issue de secours, une soupape de sûreté, étaient l’alcool, les livres et la cuisine. Pas le mitonnage de petits plats, mais la pièce où on les prépare. Les « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">réunions </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">» qui s’y déroulent n’ont rien d’officiel, et c’est le seul endroit où les propos sont à peu près libres, si l’on excepte les délateurs possibles, mais aussi les éventuels micros, vers lesquels on se retourne parfois, par défi, pour s’adresser au flic censé écouter.</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Autre histoire de dénonciation, p.87 : deux femmes sont très amies, elles ont chacune une fille. L’une, un jour, quand elle est arrêtée, demande à l’autre de veiller sur sa fille. Dix-sept ans après, quand elle revient, elle baise les pieds de son amie, pour avoir veillé sur l'enfant. Et puis un jour où elle peut consulter le dossier qui l’a envoyée en camp, quand elle découvre que la lettre de dénonciation avait été écrite par cette « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">meilleure amie</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> », elle se pend.</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Autre histoire encore : « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">Mais oncle Vania est revenu … Sans dents, avec une main desséchée et un foie hypertrophié. Il a recommencé à travailler dans son usine, au même poste, il était dans la même pièce, le même bureau … </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';">(Il allume une autre cigarette.)</span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif';"> Et celui qui l’avait dénoncé était assis en face de lui. Tout le monde le savait, et oncle Vania le savait aussi … Ils allaient aux réunions et aux manifestations, comme avant</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> » (p.321).</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Sans commentaire.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Voilà ce que je dis, moi.</span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa tentation totalitaire du multiculturalismetag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-05-05:57969782016-05-05T00:05:00+02:002016-05-05T00:05:00+02:00 La tentation totalitaire du multiculturalisme...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-5361814" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2313765042.jpg" alt="multiculti44603_41166833de_c1.jpg" /></p><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La tentation totalitaire du multiculturalisme</strong></span></h1></header><div class="entry-content"><div id="fb-root" class=" fb_reset"><div style="position: absolute; top: -10000px; height: 0px; width: 0px;"><div><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><iframe width="300" height="150" src="http://staticxx.facebook.com/connect/xd_arbiter.php?version=42#channel=f3f58ad7e2b8c34&origin=http%3A%2F%2Flesobservateurs.ch" tabindex="-1" title="Facebook Cross Domain Communication Frame" aria-hidden="true" id="fb_xdm_frame_http" scrolling="no" allowfullscreen="allowfullscreen" allowtransparency="true" name="fb_xdm_frame_http" frameborder="0"></iframe><iframe width="300" height="150" src="https://staticxx.facebook.com/connect/xd_arbiter.php?version=42#channel=f3f58ad7e2b8c34&origin=http%3A%2F%2Flesobservateurs.ch" tabindex="-1" title="Facebook Cross Domain Communication Frame" aria-hidden="true" id="fb_xdm_frame_https" scrolling="no" allowfullscreen="allowfullscreen" allowtransparency="true" name="fb_xdm_frame_https" frameborder="0"></iframe></span></strong></span></div></div><div style="position: absolute; top: -10000px; height: 0px; width: 0px;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"> </span></strong></span></div></div><h3><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Extrait d'une tribune de Mathieu Bock-Côté dans <a style="color: #999999;" href="http://www.lanef.net/t_article/limites-du-constructivisme-mathieu-bock-cote-26223.asp?page=0" target="_blank">La Nef</a> :</span></strong></span></h3><h3><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">"[...] Il y a des limites au constructivisme. On ne saurait réduire l’humanité à sa souffrance, comme le souhaite la gauche humanitaire, non plus qu’à sa force de travail, comme le prétend la droite néolibérale, qui voudrait réduire les populations à autant de ressources humaines à déplacer selon les exigences à la fois capricieuses et fonctionnelles du capital. On ne saurait déraciner et transplanter des peuples à loisir, sans provoquer d’immenses tensions.</span></strong></h3><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5361818" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1036086270.jpg" alt="multikulti-braun.jpg" /><span style="color: #ffcc99;">Le déni des cultures est un déni anthropologique grave, qui conduit, à terme, à une inintelligibilité du monde semeuse de tensions et de conflits. Le déni des cultures est un déni du réel.</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’impératif de l’ouverture à l’autre, qu’on présente comme la fondation éthique du régime diversitaire, bute sur deux questions : de combien d’autres s’agit-il et de quels autres s’agit-il ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Il y a un certain paradoxe à voir l’idéologie multiculturaliste chanter la diversité du monde mais amalgamer tous les peuples dans la figure de l’autre, comme s’il y avait, fondamentalement, une interchangeabilité de toutes les cultures. Dès lors, dans la mesure où aucune n’est liée à un territoire, il suffirait d’un peu de pédagogie interculturelle pour qu’elles apprennent à cohabiter.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">On voit à quels désastres une telle philosophie désincarnée et étrangère aux passions humaines comme à l’histoire peut conduire. L’utopisme entretient une psychologie politique particulière : lorsque l’utopie est désavouée par le réel, elle blâme ce dernier et entend durcir l’application de sa politique. Plus la société désavoue ses commandements, plus elle croit nécessaire de pousser loin l’expérimentation politique. La tentation totalitaire du multiculturalisme lui vient justement de ce constat d’un désaveu du réel.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La question de l’immigration, de ce point de vue, est une des plus importantes de notre temps, parce qu’elle rappelle à sa manière la part irréductible de chaque culture, ce qui ne veut pas dire non plus qu’elles sont imperméables entre elles.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La réalité désavoue cette fiction idéologique maquillée derrière la référence au vivre ensemble. On a beau chanter la multiplication des identités qui témoignerait d’une floraison des minorités dans une société ouverte à chacun de ses membres, on constatera surtout une désagrégation du corps politique, on doit surtout y voir un éclatement de la cité qui ne parvient plus à assumer une idée historiquement enracinée du bien commun. […]"</span></strong></p></div>
Aristide Leucatehttp://lactionpolitique.hautetfort.com/about.htmlLe socialisme ou la voie française au totalitarismetag:lactionpolitique.hautetfort.com,2016-03-15:57746742016-03-15T15:51:00+01:002016-03-15T15:51:00+01:00 Sous l’intitulé « Hongrie, Pologne, Croatie : le grand bond en arrière »,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Sous l’intitulé « <em>Hongrie, Pologne, Croatie : le grand bond en arrière</em> », le dernier communiqué du Parti gouvernemental a-national-socialiste ne craint pas le ridicule (dont on finirait presque par regretter qu’il n’eût finalement jamais tué, ce qui entrouvrirait un espoir). Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes affirme un brocard du droit romain, notamment en les imputant aux autres. Dissection d’une dictature qui vient.</span></p><p style="text-align: center;"><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Démocratie d’apparence</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Il n’y a que les candides – c’est-à-dire la grande majorité de nos compatriotes se prosternant devant le Dieu Télévision, à raison d’une moyenne de 3 heures quotidiennes, selon les données 2013 de l’INSEE – pour penser et ânonner que « nous sommes en démocratie », celle-ci entendue comme le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. D’abord quel peuple, tant celui-ci subit les lavages corrosifs et dissolvants de l’ethno-diversité multiraciale et…multi-conflictuelle ? Ensuite, quelle démocratie ? A cette enseigne, il n’est qu’à citer le citoyen de Genève pour se convaincre que, depuis la Révolution de 1789, ce soi-disant mode de gouvernement n’a jamais été, au mieux, que le fourrier des duperies et autres tartufferies, au pire, que l’antichambre des totalitarismes les plus funestes : « <em>il n'y a pas de gouvernement si sujet aux guerres civiles et aux agitations intestines que le démocratique ou populaire, parce qu'il n'y en a aucun qui tende si fortement et si continuellement à changer de forme, ni qui demande plus de vigilance et de courage pour être maintenu dans la sienne. C'est surtout dans cette constitution que le citoyen doit s'armer de force et de constance, et dire chaque jour de sa vie au fond de son cœur ce que disait un vertueux Palatin dans la Diète de Pologne : Malo periculosam libertatem quam quietum servitium. S'il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes</em> » (J.-J. Rousseau, <em>Du Contrat Social</em>, Livre III, Chapitre IV). Dans sa variante représentative, la démocratie française et européenne n’apparaît plus que comme un faux-semblant, un théâtre d’ombres platoniciennes où seul le spectacle (au sens de Guy Debord) de l’Oligarchie est exhibé comme l’unique réalité spectaculaire devant le regard atonal de citoyens-consommateurs, se mettant directement en scène dans leur propre spectacle de l’aboulie organisée. La soi-disant « majorité », censée refléter la non moins fantasmagorique « volonté générale », est ce nouveau nom qui transforme la démocratie réelle (idéelle) en démo-despotisme légal. Tocqueville l’avait entrevu, lorsqu’il s’effarait d’avoir « <em>fait en Europe d’étranges découvertes. La république, suivant quelques-uns d’entre nous, ce n’est pas le règne de la majorité, comme on l’a cru jusqu’ici, c’est le règne de ceux qui se portent fort pour la majorité. Ce n’est pas le peuple qui dirige dans ces sortes de gouvernements, mais ceux qui savent le plus grand bien du peuple : distinction heureuse, qui permet d’agir au nom des nations sans les consulter, et de réclamer leur reconnaissance en les foulant aux pieds.</em> (...) <em>On a découvert de nos jours qu’il y avait dans le monde des tyrannies légitimes et de saintes injustices, pourvu qu’on les exerçât au nom du peuple</em> » (<em>De la démocratie en Amérique</em>, Partie II, Chapitre IX).</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Vérité en deçà des Pyrénées…</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Le parti gouvernemental en France échappe d’autant moins à cette analyse qu’il participe, depuis 1981, de ce processus délétère de mise en coupe réglée de la France et de son peuple. En ayant imposé un racialisme d’État par la promotion de SOS Racisme – ainsi que le démontre sa dénomination, qui vise, à bien y regarder, à défendre explicitement un racisme anti-français et anti-européen –, puis le « mariage » inverti, sans oublier l’introduction dès l’école primaire, de la théorie du genre, l’Éradication nationale à la sauce Peillon-Belkacem, l’euthanasie de nos vieux non rentables (variable d’ajustement du communisme de marché), la submersion migratoire extra-européenne planifiée etc., le tout soutenu par une logorrhée intimidante et aseptisée. De ce point de vue, François Hollande n’a point faibli. Tout à sa médiocrité, il n’en reste pas moins le plus dur des satrapes dans ce qu’il a d’ignoblement vil et d’intrinsèquement mou. Assisté de Manuel Valls, son chien de garde, aussi pathologiquement atrabilaire que dangereusement velléitaire, ils excellent, tous deux, à rendre l’atmosphère de notre pays, proprement irrespirable. « Peu de gens savent que les lois sécuritaires en vigueur en France sont deux fois plus restrictives que celles en vigueur dans l’Italie fasciste », ose remarquer le philosophe Giorgio Agamben (<em>L’Obs</em>, 17 septembre 2015) – qui observait également que « <em>choc et scandale ne sont pas des notions utiles pour comprendre: elles servent, en général, à refuser de comprendre</em> ». Et pourtant, non content d’entretenir l’ennemi islamo-mafieux dans nos murs, nos apprentis dictateurs, Benithollande et Adolfo (Ramirez) Valls, n’hésitent pas à faire dire que de l’autre côté de l’Öder, le parti PiS (parti conservateur polonais Droit et Justice) « <em>peut gouverner seul, sans coalition. Son programme s’articule autour de quelques principes : la centralisation du pouvoir, le nationalisme, l’euroscepticisme, l’atlantisme</em> ». Quel scandale, en effet, lorsque, chez nous, le PS ressemble, à s’y méprendre à un parti gouvernant seul sans coalition (autre qu’avec ses surgeons groupusculaires que sont les écologistes et autres radicaux), un programme s’articulant autour de quelques principes : la centralisation du pouvoir, la francophobie, l’europhilie béate, l’atlantisme. La rue de Solferino poursuit avec la double bénédiction de l’Élysée et de Matignon, en disant que « <em>sous l’influence de l’Église, le PiS pourrait faire de la religion une épreuve du baccalauréat</em> ». Mais comment est-ce tolérable, quand, dans notre Socialie hexagonale, la théorie du genre a déjà fait son entrée dans les manuels scolaires quand les « cours » de (ré)éducation civique et morale endoctrinent nos enfants avec « l’esprit Charlie », le « vivre-ensemble » et l’allahïcité. La Croatie en prend aussi pour son grade « <em>qui voit une droite dure arriver au pouvoir » et la nomination « comme ministre de la culture,</em> [de] <em>Zlatko Hasanbegovic, un ancien militant du mouvement d’extrême droite</em> [brrr !] <em>proche à la fois des milieux islamistes et catholiques de tendance dure</em> ». Sous nos tropiques, il est vrai que le PS n’est nullement suspect de bienveillantes collusions ou de frontales connivences avec ces mêmes islamistes (du Qatar jusque dans nos chères banlieues périurbaines) sans parler des fanatiques influents du Grand Orient de France. Au surplus, que trois de nos ministres possèdent la bi-nationalité franco-marocaine, ne semble incommoder personne…</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La dictature PS ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Grave et solennel, ce même PS n’en finit pas de s’inquiéter de ce « <em>vent mauvais</em> » qui « <em>souffle sur l’Europe centrale et orientale. Une orbanisation rampante et dangereuse</em> ». et de conclure, en forme de pathétique apothéose que « <em>le temps est venu de donner un coup d’arrêt à ces dérives autoritaires dans toute une partie de l’Europe qui conduisent à des attaques contre l’État de droit ce qui revient à saper les bases du projet européen qui s’était construit contre toutes les formes de totalitarisme</em> ». Il n’y a, décidément, pire aveugle que celui qui s’obstine à ne pas voir. Par leur action corrosive et corruptrice, précipitant l’âme de la France dans l’infâme marmite aux crapauds mondialiste, les socialistes vallso-hollandais correspondent en tous points à la description du totalitarisme dressée par Hannah Arendt. Un récent article paru dans <em>Contrepoints</em> (24 février) s’essayait d’en brosser l’ontogénèse – n’aurait été, de la part de l’auteur de l’article, une implicite prémisse libérale qui en affaiblit inévitablement la démonstration car, si l’on veut être conséquent, encore convient-il de coudre à même sac le pseudo libéral-conservatisme avec le libéral-socialisme, les deux tentant de conjuguer leur libéralisme sur un mode oxymorique. Il importe, en effet, de comprendre que l’ADN idéologique du socialisme techniciste et progressiste emprunte, en droite ligne, aux totalitarismes homicides du XXe siècle, eux-mêmes issus de la matrice révolutionnaire des Lumières. Déjà en 1981, son entrée par effraction aurait dû inquiéter, non pour ce qu’il avait de trop évident dans ses liens alors supposés ou fantasmés avec Moscou, mais à cause des infernales promesses prométhéennes qu’il recelait. La droite française n’est pas la plus irresponsable de cet état de fait, ayant, d’une part, De Gaulle <em>regnante,</em> contribué volontairement à inoculer le germe gauchiste au cœur des institutions (Culture, Instruction publique), d’autre part, subit l’impudence intimidante (jusqu’à la surenchère mimétique de la fraction la plus progressiste de cette droite) de ces doctrinaires insanes. C’est ainsi que la prégnance d’un système préconçu de pensée – ou, plus exactement, la posture réflexe, quasi instinctive [anti-intellectuelle, donc] consistant à tenir le « vrai », le « bon » et le « beau » pour des réalités forcément temporaires et dépassables, dans ce qu’elles ont de « rétrogrades », « réactionnaires » sinon « moyenâgeuses » – comme support de leurs actes « politiques » nourrit cette emprise totalitaire qu’Arendt décrivit précisément comme un « processus ». « <em>La pensée idéologique s'émancipe de la réalité que nous percevons au moyen de nos cinq sens, et affirme l'existence d'une réalité « plus vraie » qui se dissimule derrière toutes les choses que l'on perçoit et règne en cachette</em> ». Les logiques prétendument sous-jacentes font alors fi des déterminismes sociaux qu’il importe de corriger à n’importe quel prix. Il s’ensuit, mécaniquement, une interprétation captieuse de l’histoire dont les évènements sont retravaillés <em>a posteriori</em>, selon les nécessités du moment : « <em>l’historicisme hégélien transmis par Marx en héritage à l'idéologie considère normal le refus de regarder ou d'accepter chaque chose « comme elle est » et en une interprétation systématique de toute chose comme n'étant qu'un stade d'une évolution ultérieure</em> » écrivait encore Arendt dans <em>Les Origines du totalitarisme</em>. Doit-on attendre, résignés, l’avènement des camps ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Article paru dans <em>L'Action française 2000</em>, 3-16 mars 2016, n°2927</span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlQuand on sonne les cloches à Richard Millet...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-03-07:57696992016-03-07T10:00:00+01:002016-03-07T10:00:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Brighelli ,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de <strong>Jean-Paul Brighelli</strong>, cueilli sur son blog <a href="http://blog.causeur.fr/bonnetdane/"><em>Bonnet d'âne</em></a> et consacré au dernier épisode en date de la chasse à l'homme lancée par la bien-pensance contre l'écrivain <strong>Richard Millet</strong>...</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5311789" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/00/3056583361.jpg" alt="Millet_Brighelli.jpg" width="451" height="139" /></p><p> </p><blockquote><p class="title" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Quand on sonne les cloches à Richard Millet, ce n’est pas l’angélus !</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">De Richard Millet, je ne sais pas grand-chose. Nous fîmes une émission ensemble chez Ardisson en 2005, je venais de sortir <em>la Fabrique du crétin</em>, et lui <em>le Goût des femmes laides</em> — un joli roman fort bien écrit sur un sujet somme toute assez peu labouré, sinon par Brassens <a href="https://www.youtube.com/watch?v=HFzHpONoPZo">dans une chanson moins connue que d’autres</a>.</span><br /><span style="font-size: 10pt;"> Puis il a disparu de mon radar jusqu’en 2012. Cette année-là, il publiait <em>Langue fantôme</em>, un pamphlet sur l’état assez peu littéraire de la langue littéraire actuellement en usage en France, suivi d’un (très court) <em>Eloge d’Anders Breivik</em>, éloge paradoxal qui lui servait de prétexte à fustiger cette Europe ouverte à toutes les migrations. Et non, comme ont voulu le croire tous ceux qui ne l’avaient pas lu, à célébrer le tueur norvégien.</span><br /><span style="font-size: 10pt;"> Emoi dans Boboland ! Annie Ernaux se fendit aussitôt dans <em>le Monde</em> d’une <a href="http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/10/le-pamphlet-de-richard-millet-deshonore-la-litterature_1758011_3232.html">tribune-pétition</a>, co-signée par une foule d’écrivains connus (Le Clézio, dont Millet cultive une sainte horreur depuis vilaine lurette) et inconnus (tous les autres) réclamant la tête de l’imprécateur de ce vivre-ensemble que la rue de Grenelle, à la même époque, érigeait opportunément en totem de l’Education. Millet, qui vivait essentiellement d’un poste de lecteur chez Gallimard (à qui il a tout de même permis d’obtenir le Goncourt au moins en deux occasions, pour <em>les Bienveillantes</em> et pour <em>l’Art français de la guerre</em>) se trouva fragilisé, marginalisé, et confiné dans une léproserie. En attendant le prochain faux-pas qui permettrait de lui coller douze balles dans la peau et la tête dans la lunette de la Veuve.</span><br /><span style="font-size: 10pt;"> Du coup, je m’étais intéressé aux écrits polémiques de ce garçon un peu trop chrétien pour moi, qui se la joue « hanté pénultième » <a href="http://zone-critique.com/2015/11/02/richard-millet-ecrivain-posthume/">selon le joli mot d’un critique</a>, mais qui dit des choses justes sur l’état actuel de la littérature française (pas très loin de ce qu’avaient asséné en leur temps Pierre Jourde dans <em>la Littérature sans estomac</em> et Jourde & Naulleau dans leur <em>Précis de littérature du XXIème siècle</em>) et l’apocalypse molle dans laquelle on engloutit la langue, littéraire ou non — dans une déconstruction dont j’ai moi-même analysé la chronologie, les intentions et les effets dans Voltaire ou le jihad.</span><br /><span style="font-size: 10pt;"> Sur ce, Millet, briguant manifestement la palme du martyre, a accumulé aux éditions Pierre-Guillaume de Roux ou Fata Morgana les petits essais assassins. Evidemment, la Bien-pensance Unique ne l’avait pas lâché, et il ne l’a pas lâchée. Ainsi, quand notre homme, dans un article publié dans <em>la Revue littéraire</em> et intitulé <a href="http://www.leoscheer.com/blog/2016/01/08/2332-la-revue-litteraire-par-richard-millet-dans-le-point">« Pourquoi la littérature française est nulle »</a>, a récemment tiré à vue le dernier livre de Maylis de Kerangal (qui ça ?), ex-signataire de la pétition Ernaud — une dame très bien du tout-Paris qui compte —, le petit peuple des écrivains en cour a supplié Antoine Gallimard de se débarrasser enfin du trublion… Tous (<a href="http://www.lepoint.fr/editos-du-point/bernard-henri-levy/un-phalangiste-a-la-nrf-considerations-sur-le-cas-richard-millet-06-09-2012-1503318_69.php">BHL en tête</a>, qui ne s’en serait douté ?) ou presque tous — Sollers par exemple a intelligemment continué à <a href="http://sollers.unblog.fr/2009/09/15/quel-avenir-pour-la-litterature/">dialoguer avec Millet</a>, expliquant que « Richard Millet a eu un tort, celui de mêler à ses considérations sur la littérature des idées politiques, et des idées politiquement incorrectes. Elles ont permis à l’opinion, surtout l’opinion militante, se voulant extrêmement engagée, de l’accuser, avec des mots injurieux, d’être révisionniste et d’avoir écrit une immondice ; allant jusqu’à s’en prendre aux éditions Gallimard en s’exclamant : « Comment avez-vous pu publier une chose pareille ?! » Cette immédiateté de la réaction inquisitoriale, et je dirais même stalinienne, m’amène à dire que désormais, n’importe quelle interprétation peut avoir lieu sur des motifs « politiques » – je mets des guillemets – où on accuse d’emblée l’autre de racisme, d’ antisémitisme, etc., et je trouve que ça commence à bien faire. Pas vraiment parce que ça m’indigne « personne ne ment davantage qu’un homme indigné », a dit Nietzsche – mais parce qu’il y a une volonté d’éviter le débat de fond, c’est-à-dire ce que Richard Millet voit comme un désenchantement, un effondrement, une dévastation de la littérature, et sur quoi je suis en partie d’accord.»Pour avoir écrit ces lignes, il sera beaucoup pardonné à Sollers.</span><br /><span style="font-size: 10pt;"> Comme nous l’avons vu avec Kamel Daoud, la pétition-indignée-fatwa est l’actuel substitut du couteau de boucher dans le Nouveau Totalitarisme de l’Impensée-Unique. Antoine Gallimard, qui a un côté anarchiste bourgeois, avait longtemps fait le gros dos devant les hurlements des pintades. Mais bon, Mme de Kerangal est un auteur-maison, il y avait comme une déloyauté à pointer sa vacuité tout en travaillant pour la rue Sébastien-Bottin — désormais rue Gaston Gallimard…</span><br /><span style="font-size: 10pt;"> Aux dernières nouvelles, rapportées par Jérôme Béglé <a href="http://www.lepoint.fr/societe/la-nouvelle-affaire-richard-millet-02-03-2016-2022268_23.php">dans <em>le Point</em></a>, Millet prend la porte. <a href="http://www.lepoint.fr/societe/richard-millet-le-systeme-a-donne-l-ordre-qu-on-ne-parle-plus-de-mes-livres-02-03-2016-2022308_23.php">Pas content</a>, le bougre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Qu’on me comprenne bien.</span><br /><span style="font-size: 10pt;"> Comme Pierre Jourde qui a écrit sur le sujet <a href="http://pierre-jourde.blogs.nouvelobs.com/richard-millet/">des choses sensibles et définitives</a>, je suis très loin de co-signer toutes les déclarations de Millet. Mais qu’un quarteron de littérateurs s’arroge le droit de demander sa tête me révulse. Que le trio infernal Louis / Lagasnerie / Eribon pense avoir le droit de dire qui doit vivre (les homos de gauche ?) et qui doit mourir (les hétéros de droite ?) me paraît symptomatique d’une époque qui faute de savoir se colleter au réel s’en remet encore une fois à l’idéologie : c’est vrai en littérature, en Education et en Economie, sans parler des Affaires étrangères. La question n’est même pas de savoir si Millet a raison de dénoncer comme il le fait l’emprise de l’Islam et le métissage — il y a dix mille manières de le dire. Le problème est qu’on lui interdise de parler — quoi qu’il dise. Qu’on lui interdise de vivre — quoi qu’il fasse. Que les petits marquis de la Gauche (je reviendrai quelque jour sur ce que <em>le Point</em>, il y a peu, appelait finement « la gauche Finkielkraut ») profitent bien des micro-particules de pouvoir qu’ils pensent aujourd’hui posséder. Le retour de bâton pourrait être terrible, et je ne lèverai pas le petit doigt pour leur épargner la géhenne — comme dirait Millet qui pense Bible en main, Belzébuth m’en préserve !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Jean-Paul Brighelli</strong> (<em>Bonnet d'âne</em>, 4 mars 2016)</span></p></blockquote>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlComment le désir d'émancipation libérale est porteur d'un système post-totalitairetag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-02-15:57601852016-02-15T11:36:52+01:002016-02-15T11:36:52+01:00 Comment le désir d'émancipation libérale est porteur d'un système...
<div class="copy-paste-block"><div id="content-top" class="withDate withSubtitle"><p style="text-align: center;"><img id="media-5294595" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3005278377.jpg" alt="delsol-chantal-assouline.jpg" /></p><h1 class="s0"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Comment le désir d'émancipation libérale est porteur d'un système post-totalitaire</strong></span></h1><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Entretien avec Chantal Delsol</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.atlantico.fr</span> </span></strong></span></p><p class="chapo size-11"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Dans son dernier livre, <em>la Haine du monde,</em> Chantal Delsol explique comment l'Occident postmoderne mène une croisade contre la réalité du monde au nom de l'émancipation totale. </span></strong></span></p><p class="chapo size-11"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Chantal Delsol, philosophe, membre de l'Institut, poursuit une oeuvre majeure à la croisée de la métaphysique et du politique. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages aux éditions du Cerf dont <span style="line-height: 1.4;">"Le Nouvel âge des pères" (2015), </span><span style="line-height: 1.5;">"Les pierres d'angles" (2014) et "L'âge de renoncement" (2011).</span></span></strong></span></p><div class="article_tools-image"><div id="article_tools_dst" class="article_tools"><div id="content-body"><h3 class="s2 size-11"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Atlantico : <em><span style="color: #ff6600;">Selon vous, la volonté d'émancipation par le communisme, ou celle de la période de la Terreur, venait d'en haut. Elle était imposée par l'Etat, alors qu'aujourd'hui elle est individualisée. Cette nouvelle forme de l'émancipation est-elle meilleure ou pire ? Pour quelles raisons ?</span> </em></span></strong></h3><p class="size-10"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Chantal Delsol : Meilleure ou pire tout dépend selon quels critères. La terreur est ce qu’il y a de pire, et quand on pense à ce qu’ont subi les sujets des totalitarismes on aurait honte de comparer à quoi que ce soit. Cependant il faut préciser une chose : la terreur détruit les vies et les existences, mais en semant des martyrs elle sème aussi la résistance et la ferveur : les militants des droits de l’homme écrivent en cachette, les prêtres disent la messe dans les caves. Mais la dérision détruit beaucoup plus surement, ce peut être une sorte d’acide sur lequel l’herbe ne repousse plus.</span></strong></p><p class="size-10"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Pour lutter contre la terreur il faut être courageux, pour lutter contre la dérision il faut être intelligent et profond : il faut carrément retourner aux racines – c’est plus difficile et cela confère à la dérision une plus grande force de frappe.</span></strong></p><h3 class="s2 size-11"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Cette recherche d'une émancipation plus personnelle n'est-elle pas due au fait que les "simples" citoyens ne croient plus au politique et aux élites, dont ils se sentent déconnectés?</em> </span></strong></span></h3><p class="size-10"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">C’est dû à l’individualisme en général. Et au dégoût de l’oppression étatique et idéologique après ce qui s’est passé au XX° siècle. Personne n’acceptera plus de devenir le pion d’un système. Mais les mêmes finalités doivent être obtenues individuellement. L’un des exemples les plus intéressants est l’ « eugénisme libéral », qui nous montre que finalement ce que l’on reprochait à Hitler ce n’était pas l’eugénisme, mais le fait que cet eugénisme venait de l’Etat – puisque nous le justifions aujourd'hui quand il est individuel. Ce raisonnement date d’ailleurs de la période révolutionnaire. Par exemple, on le trouve chez Sade (dans Français encore un effort…) quand il délégitime la peine de mort parce qu’elle vient de l’Etat, et la justifie quand elle est le fruit du désir individuel…</span></strong></p><h3 class="s2 size-11"><em><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">Notre volonté d'émancipation est-elle finalement plus destructrice que créatrice ? Dans certains cas, n'exprime-t-elle pas une forme de négation coupable, ou en tout cas dangereuse, de la réalité ? Lesquels ?</span> </span></strong></em></h3><p class="size-10"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’émancipation est évidemment constructrice : comment peut-on nier par exemple que l’abolition de l’esclavage par les sociétés occidentales était constructrice de civilisation ? Mais l’émancipation commence à engager des destructions quand elle récuse la notion même de limite, quand elle se déploie sans réfléchir. Je pense qu’il y a là une négation de la réalité parce qu’une réalité résiste : une réalité anthropologique et morale que nous ne pouvons pas évincer. L’être humain ne peut pas devenir n’importe quoi, la différenciation du bien et du mal, non plus (sinon nous ne serions pas si horrifiés devant les destructions totalitaires). Tout n’est pas possible !</span></strong></p><div class="smart-paging-pager"><div class="copy-paste-block"><h3 class="s2 size-11"><em><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Sans pointer bêtement du doigt une catégorie de la population en particulier, qui est à l'origine de cette négation de la réalité ?</span></strong></span></em></h3><p class="size-10"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">D'une manière générale, les courants qui récusent l’existence d’une anthropologie et d’une morale qui nous précèdent et nous dépassent. C’est à dire les pensées de la déconstruction en philosophie, en littérature, en art, et en politique une grande partie des courants de gauche. C’est extraordinaire de détester la réalité à ce point. Nous avons vu tout le long du XXe siècle les désastres humains qui se produisent quand on dit « tout est possible », et il y a des courants qui continuent à croire que tout est possible.</span></strong></p><p class="size-10"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">C’est le sujet de mon livre.</span></strong></p><h3 class="s2 size-11"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Pourtant nous souffrons d'une vacuité du symbolique. Alors comment ré-enchanter le monde sans tomber dans l'écueil du progressisme aveugle que vous dénoncez ? </em> </span></strong></span></h3><p class="size-10"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Il ne faut pas croire que la vacuité du symbolique dont vous parlez peut trouver une réponse dans je ne sais quelle nouvelle construction. On ne ré-enchante pas le monde parce qu’on le décide ! D'ailleurs je ne vois pas en quoi « ré-enchanter le monde » nous ferait tomber dans le progressisme aveugle… Le phénomène de refus de la réalité que je décris, est à la fois vide de symbolique (dans son matérialisme par exemple), et aussi créateur de certains ré-enchantements (par le retour aux mythes, dans j’ai parlé dans L’âge du renoncement)…</span></strong></p><h3 class="s2 size-11"><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Peut-on parler d'une nouvelle génération plus "rebelle" et défiante, ou d'un contexte qui rend cette demande de rupture plus forte ?</span></strong></em></span></h3><div id="adslvr_wrapper_video_container_78553" style="padding: 0px; overflow: hidden; width: 1px; height: 1px; margin: 0px auto; text-align: center; position: relative;"><div id="video_container_78553" style="width: 1px; height: 1px; position: relative;"><div style="position: absolute; top: 0px; left: 0px; width: 100%; height: 100%;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><object style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%; padding: 0px; margin: 0px; display: block; width: 100%; height: 100%;" data="http://cdn-static.liverail.com/swf/ui/vpaid-player.swf?build=201406161543" type="application/x-shockwave-flash" width="300" height="150"></object>Les générations qui viennent sont capables de répondre à ces destructions dont je parle. Elles ont compris qu’il fallait retourner aux fondements pour lutter contre la dérision. Je suis frappée par leur courage et leur détermination. Ma génération, qui est celle de Mai 68, n’est pas aussi sympathique ! Elle est tombée tout entière dans les idéologies les plus violentes et n’a jamais assumé ses convictions meurtrières. Nous avons des enfants qui ne nous ressemblent pas et c’est une bonne chose.</span></strong></div></div></div><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les générations qui viennent sont capables de répondre à ces destructions dont je parle. Elles ont compris qu’il fallait retourner aux fondements pour lutter contre la dérision. Je suis frappée par leur courage et leur détermination. Ma génération, qui est celle de Mai 68, n’est pas aussi sympathique ! Elle est tombée tout entière dans les idéologies les plus violentes et n’a jamais assumé ses convictions meurtrières. Nous avons des enfants qui ne nous ressemblent pas et c’est une bonne chose.</span></strong></div></div></div></div></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLivre: La haine du monde de Chantal Delsoltag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-02-15:57601732016-02-15T11:18:00+01:002016-02-15T11:18:00+01:00 Livre: La haine du monde de Chantal Delsol Edouard...
<div id="xmb40"><div id="xma30004000" class="xhstitre"><p style="text-align: center;"><img id="media-5294579" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/193797386.jpg" alt="chantal_delsol_iafrate.jpg" /></p><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Livre: La haine du monde de Chantal Delsol</strong></span></div><div class="xhstitre"> </div></div><div class="pubcarrepost"><div class="xauteurboxlabel"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a style="color: #999999;" title="Articles par Edouard Chanot" href="http://www.bvoltaire.fr/auteur/edouardchanot" rel="author">Edouard Chanot</a></span></strong></span></div><div class="xauteurboxbio"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Directeur de l'Institut Clisthène et doctorant en philosophie politique</span></strong></span></div><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.bvoltaire.fr <img class="xautart" src="http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=boulevard-voltaire-21&l=as2&o=8&a=208067949X" alt="" width="1" height="1" border="0" /></span></strong></span></div><div class="xcontent"><div id="xml20" class="content"><div class="pf-content"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5294580" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3611480278.jpg" alt="9782204108065-56a237361d263.jpg" />« Éduque- les, si tu peux » : c’est par ces mots de Marc-Aurèle que Chantal Delsol concluait son ouvrage sur le populisme, enjoignant nos gouvernants au respect de l’enracinement, et le peuple à élever prudemment son regard. <em>La Haine du Monde</em>, son dernier essai, poursuit cette réflexion sur la modernité tardive, nous éduquant à notre tour.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">En fin de compte, nous dit-elle, le conflit intellectuel que nous traversons oppose les démiurges aux « jardiniers ». Tandis que les premiers espèrent « transfigurer le monde », ces derniers « l’aiment et le cultivent ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les démiurges sont les enfants du siècle des Lumières. Ils s’activent pour émanciper l’homme des particularismes – des « emprises », diraient-ils – familiaux, religieux, communautaires, nationaux ou culturels. Ainsi Chantal Delsol pense-t-elle que ces démiurges sont emportés par un désir identique à celui des communistes du XXème siècle. Mais la modernité tardive réussit son « œuvre d’arrachement au monde » là où le communisme avait échoué.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La dérision est en effet aujourd’hui préférée à la terreur. Delsol évoque Sade, qui susurrait déjà aux oreilles des révolutionnaires d’user d’une telle subversion, dans son pamphlet <em>Français, encore un effort pour être républicains</em> (1795). A quoi bon user de balles ou de guillotines quand il suffit de tourner l’ancien monde en ridicule pour mieux l’abattre ? Ainsi notre société est-elle devenue sadique, détruisant ses fondements dans un gigantesque éclat de rire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Indéniablement, nous aurions tort de penser que la seule récusation de la terreur « suffirait à nous débarrasser des totalitarismes ». La violence prend de nouvelles formes car, à trop arracher l’humanité au monde, nous nous isolons les uns des autres : « l’isolement est la conséquence du refus des particularités ». Privés de nos particularités qui nous constituent, nous n’avons jamais été autant livrés à nous-mêmes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Certains refusent de le voir et en veulent davantage. Persuadés de leur supériorité, les chantres de l’émancipation croient être – comme ceux des totalitarismes d’hier – un aboutissement. Se plaçant à la fin de l’histoire, ils voudraient maintenant nier le tragique de l’existence humaine. Le trans- ou post-humanisme, « dernière phase de l’émancipation totale à laquelle nous convie la modernité », veut en finir avec la finitude de l’existence. Il est un rêve d’immortalité.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Chantal Delsol ne peut accepter une telle naïveté : « Nous ignorons si [ce monde post-humain] se réalisera ; mais nous savons déjà que même s’il se réalisait, il ne tiendrait pas ses promesses qui sont en réalité des feintes ». Car cette démesure est un u-tupos, une « image sans lieu ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Ainsi est-ce justement le sens du lieu, donc du particularisme, de la limite et de la mesure, qu’il importe de retrouver. Car « l’homme ne peut devenir singulier et accéder à l’universel que s’il est d’abord et en même temps particulier ». Aussi impatiente qu’arrogante, la modernité tardive, elle, n’est qu’universalisme.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Et, comme souvent, c’est dans les actions simples que nous trouvons la trace d’un absolu : « le jardinier qui travaille sous ma fenêtre ne cherche pas l’efficacité, nous explique Chantal Delsol, mais la fécondité. Il n’est pas un romancier, il n’est pas installé là pour créer un monde, mais pour parfaire celui qu’il a trouvé en arrivant ». Cet essai est une leçon, disions-nous.</span></strong></p></div><div class="signature"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" title="Articles par Edouard Chanot" href="http://www.bvoltaire.fr/auteur/edouardchanot" rel="author">Edouard Chanot</a></span></strong></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlKwaliteit onderwijs laag door hersenspoelingtag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-02-05:57557232016-02-05T15:18:22+01:002016-02-05T15:18:22+01:00 Kwaliteit onderwijs laag door hersenspoeling Bart Bohemen...
<header class="entry-header page-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-5285942" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2081084189.jpg" alt="brainwashing.png.jpg" /></p><h1 class="entry-title "><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong>Kwaliteit onderwijs laag door hersenspoeling</strong></span></h1><div class="entry-content"><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><time class="entry-date published" datetime="2014-12-30T17:34:55+00:00"></time><span class="byline"><span class="author vcard"><a class="url fn n" style="color: #999999;" href="http://curiales.nl/author/sicarius/">Bart Bohemen</a></span></span></strong></span><br /><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong>Ex: http://curiales.nl</strong></span><br /><br /><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Wereldburgerschap</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Wereldburgerschap is een oude theorie die aangereikt wordt in een nieuw politiek correct jasje. Tegenwoordig worden leerlingen al op (zeer) jonge leeftijd in <a style="color: #999999;" href="http://www.wereldburgerschap.nl/">wereldburgerschap</a> onderwezen, maar het komt ook op grote schaal voor in het voortgezet- en hoger onderwijs. Wereldburgerschap dwingt een individueel overdreven veel open te staan voor andere culturen, waardoor het besef van nationale trots- en identiteit in gevaar komt. Volgens wereldburgerideologen bestaan er in de ideale wereld geen volken of grenzen meer. Kortom, een irrationele theorie waarvan de toegevoegde waarde nog bewezen moet worden. Voor meer informatie wat betreft wereldburgerschap verwijzen wij u door naar het artikel van <a style="color: #999999;" href="http://curiales.nl/2014/11/30/wereldburgerschap-in-het-onderwijs/">Daniël Leeuwenhart</a>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Cultuurrelativisme</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Cultuurrelativisme gaat er van uit dat culturen te gecompliceerd zijn om met elkaar vergeleken te worden. Aanhangers van cultuurrelativisme beweren daarom dat alle culturen gelijk aan elkaar zijn. Zonder dat we het doorhebben is cultuurrelativisme diep geworteld in onze maatschappij. Probeert u maar eens te verkondigen dat de westerse cultuur in bepaalde opzichten beter is dan andere culturen. Inderdaad, dat is vrijwel onmogelijk. Maar waarom is dit eigenlijk niet mogelijk? Afgelopen oktober werden er in het Oost-Afrikaanse land Tanzania zeven mensen levend <a style="color: #999999;" href="http://news.yahoo.com/seven-burned-death-tanzania-witchcraft-attacks-110621571.html">verbrand</a> omdat zij verdacht werden van hekserij. Enkele maanden eerder werden er in Iran twee mannen opgehangen voor het feit dat ze homoseksueel waren. Het is duidelijk dat wij in vergelijking met Tanzania en Iran een grotere mate van vrijheid en veiligheid genieten. Is het daarom verkeerd te zeggen dat onze cultuur in bepaalde opzichten beter is?</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Joods-christelijke traditie</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Langzaam maar zeker <a style="color: #999999;" href="http://www.nd.nl/artikelen/2013/februari/14/kleine-scholen-moeten-verdwijnen">verdwijnt</a> het christelijk onderwijs uit Nederland. Veel geschiedenis en waarden van onze cultuur zijn verbonden aan de Joods-christelijke traditie. In krimpgebieden door heel Nederland verdwijnen de komende jaren scholen. De nog bestaande scholen worden gefuseerd en meestal gaat men dan over op openbaar onderwijs. Nederlandse christenen vrezen dat hun identiteit zal verdwijnen. Met uitzondering van enkele partijen maakt de Nederlandse politiek geen aanstalten om het christelijk onderwijs in bescherming te nemen en voort te zetten. Vooral de linkerkant van het politiek spectrum is blij met het verdwijnen van de Joods-christelijke waarden uit het onderwijs. Deze zelfde linkerkant stelt vreemd genoeg geen Kamervragen over de opkomst van islamitisch onderwijs in Nederland. De kwaliteit van het onderwijs op islamitische scholen is vaak slecht. Bovendien staan erg veel islamitische waarden haaks op onze westerse waarden.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><img id="media-5285944" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1436279691.jpg" alt="just-say-no-to-school-indoctrination.jpg" />Linkse indoctrinatie</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> In november 2013 startte Yernaz Remautarsing, student politicologie aan de Universiteit van Amsterdam, de <a style="color: #999999;" href="https://nl-nl.facebook.com/pages/Linkse-indoctrinatie-op-mijn-universiteit/317329701730105">Facebook-groep</a> “Linkse indoctrinatie op mijn universiteit”. De pagina is zeker een bezoek waard. De groep heeft momenteel bijna 3000 leden en bevat een stortvloed aan informatie over links onderwijs op universiteiten in heel Nederland. Zo komen wij erachter dat op de Universiteit van Amsterdam een portret van Karl Marx hangt. Verder dwingen leraren studenten linkse lectuur te kopen.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Klimaatverandering</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Ook klimaatverandering is een betwist onderwerp. Bijna iedereen heeft er wel een mening over. Onder experts en geleerden is er een grote mate van verdeeldheid over het onderwerp. Helaas is er in het onderwijs weinig ruimte voor verschillende meningen en standpunten. Klimaatverandering wordt op verschillende universiteiten als vak aangeboden. Hierdoor zijn studenten geneigd te geloven dat klimaatverandering de oorzaak van menselijke activiteit is. De school zal toch heus geen onwaarheden verkondigen?</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Oikofobie</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Oikofobie betekent de angst voor het eigene. De Haagse Hogeschool is een goed voorbeeld van een onderwijsinstelling die bang is de Nederlandse identiteit uit te drukken. Zo werd in <a style="color: #999999;" href="http://www.telegraaf.nl/binnenland/20524651/__Toch_kerstboom_Haagse_Hogeschool__.html">2009</a> de kerstboom uit de school verwijderd, omdat deze niet meer zou passen bij het internationale- en diverse karakter van de school. Ook het eerder genoemde wereldburgerschap wordt hier bijna heilig verklaard. Verder verdwijnen er ook steeds meer Nederlandstalige opleidingen, waardoor studenten gedwongen worden lessen te volgen in het Engels. Bovendien worden er informatieavonden gegeven om Zwarte Piet uit te leggen aan internationale studenten. Uiteraard is de initiatiefnemer van deze avond van buitenlandse afkomst en fel tegenstander van Zwarte Piet.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Het is duidelijk dat het Nederlandse onderwijssysteem vele twijfelachtige, irrationele en soms zelfs gevaarlijke theorieën onderwijst. In plaats van aandacht te besteden aan deze theorieën, zouden leraren hun tijd veel beter kunnen besteden aan het geven van waardevolle vakken of bijles. Waarom wordt er toch zoveel waarde gehecht aan doctrines waarvan de waarheid en functionaliteit betwist wordt?</span></strong></span></p></div></header>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlThéologie de la provocation...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-01-29:57511332016-01-29T16:00:00+01:002016-01-29T16:00:00+01:00 Les éditions des Syrtes viennent de publier un essai de Gérard Conio...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions des Syrtes viennent de publier un essai de <strong>Gérard Conio</strong> intitulé <em><strong>Théologie de la libération - Causes et enjeux du principe totalitaire</strong></em> et préfacé par <strong>Michel Onfray</strong>. Agrégé de lettres modernes et traducteur de nombreux auteurs russes et polonais, Gérard Conio a écrit sur l'art et le cinéma.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5278596" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/01/2436917027.jpg" alt="Théologie de la provocation.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" La provocation est l'essence de la modernité. Les révolutions qui ont accouché du monde moderne ont marqué les étapes d'une décadence d'autant plus inexorable qu'elle a pris le visage du progrès. Le principe totalitaire est aussi universel que la présence en chacun de nous du «tiers inclus», à savoir l'espionnage des âmes exercé par un pouvoir inquisiteur qui s'installe à l'intérieur même des consciences. Ce principe tire son origine de la promesse du Christ de ne jamais quitter ses disciples.</span><br /><span style="font-size: 10pt;"> Prenant appui sur l'«affaire Azef», emblème de la provocation à la veille de la Première Guerre mondiale, déconstruisant un faux antisémite pour décrypter le mécanisme d'une intoxication de masse, guidé par Vassili Rozanov qui a posé les jalons de la «théologie de la provocation» en la mettant lui-même en pratique pour mieux en dénoncer les tenants et les aboutissants, Gérard Conio chemine à travers les grands bouleversements intellectuels de la culture russe pour dénoncer une vérité occultée : l'essence de la provocation est dans l'inversion des valeurs.</span><br /><span style="font-size: 10pt;"> Et les catastrophes qui ne cessent d'ébranler le monde au nom de la démocratie et des «droits humains» sont la meilleure preuve de cette mystification qui s'appuie sur les grands sentiments pour nous fermer les yeux sur des vérités que nous refusons de voir. "</span></p></blockquote>
Pournyhttp://michelpourny.hautetfort.com/about.htmlCoucou c'est nous !tag:michelpourny.hautetfort.com,2016-01-26:57503792016-01-26T10:07:00+01:002016-01-26T10:07:00+01:00 L a cour siège devant une femme gigantesque qui, poitrine...
<p> </p><p align="CENTER"> </p><p align="JUSTIFY"><font size="5">L</font>a cour siège devant une femme gigantesque qui, poitrine nue et d’un pas décidé, guide le peuple. </p><p align="JUSTIFY">Sur le banc, Ricardo, Smith, Mill sont accusés d’avoir dépouillé la grande dame de ses propriétés humaines, créatrices, qui faisaient de l’homme un être responsable et maître de son destin. Ces libéraux ne sont pas des libérateurs, mais des promoteurs de l’économie libérale, en termes clairs, du capitalisme sans entraves pour lequel la seule recherche du profit donne tous les droits à l’entrepreneur, y compris celui d’oublier ceux de l’homme. D’oublier que la force de travail qui produit ses propres richesses est aussi constituée de femmes et d’enfants. </p><p align="JUSTIFY">Sur le banc, Marx et Engels. En défendant l’idée que l’homme est totalement dépendant des lois de la nature, de l’histoire et de la société, ils ont préparé l’asservissement de l’homme, conçu l’idée d’une dictature du prolétariat comme un mal nécessaire, en échange de la promesse d’une liberté toujours reportée dans le futur. </p><p align="JUSTIFY">Sur le banc, Hitler et Staline. Pour eux, la liberté de l’individu était un danger pour l’état. Ils ont mis un terme à toutes les libertés en instaurant des régimes de terreur dont le caractère totalitaire a entraîné une partie du peuple à se faire le complice, à feindre d’ignorer, sinon à ignorer l’accomplissement des pires crimes contre l’humanité. </p><p align="JUSTIFY">Ces sept hommes ont un point commun : leur casier judiciaire est vierge. Ils n’ont encore jamais été jugés. </p><p align="CENTER"> </p><p align="JUSTIFY">Les charges contre Ricardo sont légères. Le président rappelle tout de même que le prévenu s’est fait le chantre du libéralisme économique. </p><p align="JUSTIFY">Ricardo :<em> « J’ai écrit, Monsieur le président, mot pour mot, que les amis de l’humanité ne peuvent que désirer que, dans tous les pays, les classes laborieuses aient le goût du confort et qu’elles soient stimulées par tous moyens légaux à se les procurer. » </em> </p><p align="JUSTIFY">Le président s’adresse à Smith : « <em>Smith, Adam,</em> <em>vous êtes né en 1723 à Kirkcaldy. En philosophe, à vos débuts, vous avez fait des recherches sur les sentiments moraux, mais très vite, votre pensée a dérapé, et vous penchant sur l’économie, vous êtes devenu le théoricien du capitalisme libéral, vous en avez fait l’apologie, défendu la division du travail, sans jamais évoquer la misère ouvrière et l’aliénation qu’elle entraîne. »</em> </p><p align="JUSTIFY">Smith :<em> « Faux, j’ai dit que le travail accroissait la production, qu’il était la source de toute richesse. J’étais économiste, mon rôle ne consistait pas à m’apitoyer sur le sort des uns et des autres, mais d’analyser, de théoriser, car il ne s’agissait pour moi ni de rire, ni de pleurer, mais de comprendre. »</em> </p><p align="JUSTIFY">Le président :<em> « Vous avez dit que tout homme demeure en pleine liberté de suivre la route que lui dicte son intérêt et de porter où il lui plaît son industrie et son capital… »</em> </p><p align="JUSTIFY">Smith :<em> « J’ai écrit que cette liberté existait pour tout homme à la condition qu’il n’enfreigne pas les lois de la justice. » </em> </p><p align="JUSTIFY">Le président :<em> « J’appelle à la barre le premier témoin. » </em></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"> Un enfant entre dans la salle d’audience. </p><p align="JUSTIFY">Le président :<em> « Veux-tu nous dire ton nom, ton prénom, ton âge et … » </em> </p><p align="JUSTIFY">L’enfant :<em> « Dickens, Charles. Je suis trop jeune pour porter toute la responsabilité de mon existence. En allant, le matin, à Hungerford Stairs, je ne peux résister à l’achat d’un gâteau rassis vendu à moitié prix sur des plateaux, à la porte des pâtissiers de Tottenham Court Road , dépensant souvent ainsi l’argent que j’aurais dû garder pour mon déjeuner. Nous avons une pause d’une demi-heure pour le thé. Lorsque j’ai assez d’argent, je me rends dans un café et prend une tasse de café et une tranche de pain et de beurre. Quand je suis sans le sou, je fais un tour au marché de Covent Garden et regarde fixement les ananas.</em></p><p align="JUSTIFY"><em>Je n’exagère pas, inconsciemment et involontairement, l’insuffisance de mes ressources et les difficultés de la vie. Je sais que dès que j’ai un shilling, je le dépense pour déjeuner ou prendre le thé. Je sais que je travaille du matin au soir, avec des hommes et des garçons vulgaires, moi-même minable… Je sais que je traîne dans les rues, insuffisamment vêtu et mal nourri. </em></p><p align="JUSTIFY"><em>Je sais que sans la miséricorde de Dieu, je deviendrais facilement, vu l’abandon dans lequel je vis, un petit voleur ou un petit vagabond. »</em></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY">L’enfant remercie l’assistance qui l’a écouté avec attention, et quitte la barre. </p><p align="JUSTIFY">Le juge rappelle alors les charges qui sont retenues contre Mill John Stuart: « <em>Vous êtes né en 1806, philosophe de formation, pour vous, la liberté ne vous intéresse qu’économique. Elle est un bien qui passe avant l’égalité, ce qui est votre droit. Mais vous vous en êtes violemment pris à la notion d’égalité sociale, en affirmant que si celle-ci était mise en œuvre, elle dépouillerait les individus des caractères les plus élevés de la Nature humaine. Vrai ou faux ? »</em> </p><p align="JUSTIFY">L’accusé se tourne vers son défenseur, il est un peu perdu. L’avocat de Mill rappelle que celui-ci avait demandé à l’état d’intervenir pour venir en aide aux déshérités, qu’il avait prôné une réforme du droit de propriété, et la création de coopératives de production, propositions qui, appliquées par un souverain courageux, auraient pu atténuer les inégalités trop criantes engendrées par un capitalisme incontrôlé. </p><p align="JUSTIFY">Karl Marx, hors de lui, tente de se dresser sur ses maigres jambes, mais son handicap ajouté à la loi réelle de la pesanteur le rappellent à la triste matérialité d’un fauteuil roulant réel :<em> « Venir en aide aux déshérités ? Charité ; réforme du droit de propriété ? Mais la propriété est un vol ! Des coopératives de production ? Entre qui et qui ? La coopération c’est du vent, chaque fois que l’histoire humaine a produit quelque chose de positif, ce fut à l’issue d’une lutte, d’un affrontement ! Et puis, de souverain courageux, laissez-moi rire, citez-m’en un seul…»</em> </p><p align="JUSTIFY">Le Président : « <em>Monsieur Marx, je vous rappelle que vous êtes vous-même accusé, cela vous aidera à mesurer vos propos, et peut-être aussi à argumenter. Quant à vous, Messieurs Smith et Mill, vous avez prôné ce libéralisme économique débridé, favorisant une concurrence effrénée dans un siècle où l’industrialisation à régime forcé n’a oublié que l’homme, la femme et l’enfant. Quand je parle d’un siècle, je pourrais dire deux. Car lorsque tout a été librement industrialisé ici, en Europe, il a fallu trouver de nouveaux débouchés, et pour cela : coloniser, librement. Et faire la guerre à ceux qui, librement aussi cherchaient des débouchés. Oui, la guerre ! »</em> </p><p align="JUSTIFY">Marx :<em> « …portée par le capitalisme comme la nuée porte l’orage ! »</em></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY">Confusion chez les libéraux. Ils tentent une dernière carte. Ils font entrer un témoin. </p><p align="JUSTIFY"><em>« John Locke, né le 29 Août 1632, philosophe. »</em> </p><p align="JUSTIFY">L’assistance est médusée. Elle est composée de gens instruits. Une rumeur –chuchotée- parcourt les rangs du public : <em>« C’est le théoricien de la première révolution sociale, en Angleterre, en 1688 ! »</em> </p><p align="JUSTIFY">Le président :<em> « Du calme ! Maître, vous avez la parole. » </em> </p><p align="JUSTIFY"> John Locke :<em> « Monsieur le juge, mesdames, messieurs, je ne suis ici ni pour mettre en cause ni pour défendre les intérêts de quiconque. Un mot, un seul, entendu au cours de ce procès me porte ce jour devant vous. Ce mot est : liberté. </em></p><p align="JUSTIFY"><em>J’entends évoquer le droit, l’état, la propriété, les richesses, et surtout, j’entends des hommes défendre le plus fermement leur conviction. Je voudrais dire qu’à mon sens et s’ils parlaient d’une seule voix, ils auraient tous raison.</em></p><p align="JUSTIFY"><em>Nous avons trop souffert dans notre Angleterre d’une monarchie qui accordait au monarque un droit divin, d’une société dont le prince était nécessairement au-dessus de toute loi, où le sujet ne pouvait prétendre à aucun recours, à aucune liberté. L’homme est l’œuvre d’un Créateur tout-puissant, il en est la propriété, chacun doit la respecter. Cela vaut pour l’état, fût-il le plus puissant. Cela donne à l’homme une liberté à l’égard de tout pouvoir terrestre… »</em> </p><p align="JUSTIFY">A ces mots, des applaudissements se font entendre sur les bancs des « libéraux », que le président fait rapidement cesser. </p><p align="JUSTIFY">« …<em> mais par le fait qu’elle est accordée à chacun d’entre nous par un acte divin, cette liberté n’est pas une licence, elle n’octroie pas le droit de mettre en cause celle d’un autre. » </em></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY">L’avocat de Karl Marx, tout sourire, demande la parole : </p><p align="JUSTIFY"><em>« Maître, pouvez-vous nous dire s’il était dans le Projet du Créateur d’octroyer à quelques individus la liberté de faire ramper des petits enfants sous des machines, de jour ou de nuit pendant de longues heures, et cela pour quelques sous ? »</em> </p><p align="JUSTIFY"><em>« …j’ai dit, monsieur, que cette liberté n’accorde pas le droit de mettre en cause celle d’un autre. Personne n’a de pouvoir arbitraire sur lui-même et encore moins sur les autres, nul ne peut détruire une vie, ni les biens d’autrui. »</em> </p><p align="JUSTIFY">Les propos du philosophe, sans être sibyllins ne sont pas suffisamment engagés d’un côté ou de l’autre pour recueillir l’assentiment des uns ou des autres. A cela s’ajoute le fait que la tension qui règne dans le tribunal où tant de grandes idées sont en cause, et aussi peut-être la vie ou la mort de quelques hommes qui les prônèrent, cette tension ne permet pas aux accusés, au public, aux jurés même de s’accorder la distance nécessaire pour comprendre, ou seulement entendre les propos d’un sage. </p><p align="JUSTIFY">Le président : <em>« Témoin suivant ! Levez-vous, présentez-vous…</em> </p><p align="JUSTIFY">L’accusé : <em>Marx, Karl, né en 1818 à Trèves, en Allemagne, philosophe, journaliste, fondateur avec Engels de l’Association Internationale des Travailleurs.</em> </p><p align="JUSTIFY">Le président : <em>Marx Karl, la liberté pour vous, dans la société que vous qualifiez de bourgeoise, dîtes-moi si je me trompe, se réduit au droit de propriété privée…</em> </p><p align="JUSTIFY">Marx : <em>…droit de jouir de ses biens à son gré, sans tenir compte d’autrui, indépendamment de la société, droit d’en disposer, droit de l’égoïsme…</em> </p><p align="JUSTIFY">Le président : <em>Vos propos vont à l’encontre de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui reconnaît le droit de propriété comme un droit fondamental. En avez-vous conscience…</em> </p><p align="JUSTIFY">Marx : <em>…déclaration conforme à une conception bourgeoise de l’individu, très pointilleuse dès qu’il s’agit de préserver l’ordre social existant.</em> </p><p align="JUSTIFY">Le président : <em>Reconnaissez-vous avoir déclaré que la liberté ne deviendra une réalité pour l’individu que lorsque le mode de production fondé sur l’exploitation de l’homme par l’homme aura pris fin…</em> </p><p align="JUSTIFY">Marx : …o<em>ui…</em> </p><p align="JUSTIFY">Le président : <em>… que la liberté vraie ne peut se concevoir qu’au stade supérieur de la société communiste, après le dépérissement de l’état ?</em> </p><p align="JUSTIFY">Marx : <em>Oui.</em> </p><p align="JUSTIFY">Le président : <em>Monsieur, le troisième millénaire étant entamé, et en estimant la date de vos premiers écrits aux alentours de 1840-1850, un calcul mental rapide nous donne pour vos thèses un âge d’un siècle et demi. Un petit pas pour l’humanité, mais un grand pour l’ère industrielle, que vous définissez comme la grande époque des guerres et des révolutions. Pour les guerres, on ne peut pas vous donner tort. Pour le reste, la société communiste et le dépérissement de l’état, pouvez-vous préciser votre pensée, en l’illustrant d’exemples ?</em> </p><p align="JUSTIFY">Marx : ….. </p><p align="JUSTIFY">Le président : <em>Veuillez monsieur, nous citer le nom d’un seul pays dans lequel la société devenue communiste a vu dépérir l’institution étatique ?</em> </p><p align="JUSTIFY">Marx : ….. </p><p align="JUSTIFY">Engels : <em>L’état…</em> </p><p align="JUSTIFY">Le président : <em>Veuillez vous présenter !</em> </p><p align="JUSTIFY">Engels : <em>Engels Friedrich, né en 1820 à Barmen, en Allemagne, auteur d’ouvrages sur les premières sociétés humaines et co-auteur avec Karl Marx de traités et pamphlets politiques. Je voudrais revenir sur l’état. Il ne devint une réalité qu’avec la division de la société en classes. De Force publique, il n’en a que l’apparence. Il est la force nécessaire au maintien d’un ordre compatible avec les intérêts de la classe dominante. Il faut replacer la question des libertés individuelles dans ce contexte. Quelle liberté pour le prolétaire dans une société qui ne reconnaît son existence qu’en tant que force de travail, qui ne voit en lui qu’un simple agent de production ?</em> </p><p align="JUSTIFY">Le président : <em>Monsieur Engels, nous ne sommes plus au XIX° siècle. Ce prolétaire dont vous parlez a des droits, aujourd’hui, et il en use. Je vous retourne la question : Quelle sera la liberté du prolétaire dans la société que vous appelez de vos vœux ?</em> </p><p align="JUSTIFY">Marx : <em>Dans la société communiste, par définition, il n’y aura plus de prolétaires !</em> </p><p align="JUSTIFY">Le président : <em>Donc, du jour au lendemain…</em> </p><p align="JUSTIFY">Marx : <em>Non, au cours d’une étape transitoire le prolétariat établira sa dictature…</em> </p><p align="JUSTIFY">Le président : <em>Je vous remercie.</em></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY">Les avocats de Marx sont nombreux dans la salle, philosophes, universitaires, intellectuels de gauche modérée ou extrême, cinéastes, poètes, anciens résistants de toutes les heures –de la première ou de la dernière. Ils sont indignés. Trop habile, ce président qui réussit en quelques minutes à faire prononcer au Grand Maître le mot fatidique, le mot qui condamne, le mot qui tue. <em>Dictature</em>. Ils viennent à la barre les uns après les autres, ces avocats de l’impossible, maîtres du langage, sans jamais se répéter ni s’attarder sur l’argument. Ils récitent, ils déclinent le dogme par tous les bouts, dix orateurs, dix fois le même discours dans des termes, des modulations, des effets toujours renouvelés. Du travail d’artiste.</p><p align="JUSTIFY"> <em>-Monsieur le président, dans l’histoire certaines dictatures ont eu un caractère progressiste, regardez la France de Robespierre, la Russie de Lénine…</em> </p><p align="JUSTIFY"><em>-Regardez la Grande Egypte de Nasser, Cuba de Castro, la Chine de Mao, la Roumanie de Ceaucescu, l’Albanie de Hodja, le Vietnam d’Ho Chi Minh, le Cambodge de Pol Pot, dictatures certes, mais tellement riches de progrès social et aussi ne l’oublions pas, bastions anti-impérialistes ! Oh des excès il y en eut, pour ça oui ! De la terreur, de la guerre révolutionnaire, de la violence, de la délation, de la déportation, de la rééducation, de la psychiatrie, il y en eut, pour ça oui …</em> </p><p align="JUSTIFY">L’orateur s’enflamme. Ses amis lui font signe de raccourcir. </p><p align="JUSTIFY">-…d<em>es peuples entiers, Monsieur le président, vous entendez, des peuples ont été déplacés, et je suis gentil. Des années après, ceux qui tentaient de retourner dans leur village en étaient chassés, car un nouvel article de la Constitution exigeait un passeport. Je passe sur la chasse aux juifs, je passe sur le chauvinisme Grand Russe, je passe sur la déportation en Sibérie de ceux qui avaient -en libérateurs- pénétré dans les camps de la mort nazis. Je passe sur l’internement, la torture, les aveux, la mise à mort de révolutionnaires sincères par des révolutionnaires de circonstance, bureaucrates sans principes, usurpateurs, je passe sur les génocides. Je passe Monsieur le Président sur beaucoup de grands malheurs et je vais vous étonner. </em><em><u><strong>Tout cela était nécessaire</strong></u></em><em><u> !</u></em> </p><p align="JUSTIFY">Hurlements dans la salle, l’indignation gagne même les bancs de la défense. On lui fait signe d’aller s’asseoir, d’autres demandent la parole, l’orateur s’accroche à la barre : </p><p align="JUSTIFY"><em>-Oui…tout cela était nécessaire : Car l’Histoire est une lutte de classes, il faut un parti pour mener cette lutte. Au regard de l’Histoire, le Parti a donc toujours raison et ceux qui agissent contre le Parti, ou même hors du Parti, ou encore sans tenir compte de la stratégie du Parti, ceux-là s’excluent eux-mêmes du processus historique, ils doivent être éliminés.</em> </p><p align="JUSTIFY">Murmures dans la salle, qui s’amplifient et deviennent des hurlements en réaction au dernier mot « éliminés ». </p><p align="JUSTIFY">Le président : <em>La révolution serait donc incompatible avec les minorités, les juifs, les héros de la deuxième guerre mondiale, les révolutionnaires d’un autre tendance que celle du …chef ?</em> </p><p align="JUSTIFY">- <em>vous oubliez les koulaks, les ouvriers dont la productivité n’atteint pas la limite basse de la norme du plan, les écrivains, les scientifiques, les sportifs, les cosmonautes, les médecins, surtout celui du secrétaire général,
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLE VINGTIÈME SIÈCLE ET LES ARTS 3/9tag:lantidote.hautetfort.com,2015-12-08:57267832015-12-08T09:00:00+01:002015-12-08T09:00:00+01:00 ESSAI DE RECONSTITUTION D’UN ITINÉRAIRE PERSONNEL (récapitulation...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5233949" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/1911993240.4.jpg" alt="Drapeau-France.jpg" /></p><p align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">ESSAI DE RECONSTITUTION D’UN ITINÉRAIRE PERSONNEL</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">(récapitulation songeuse et un peu raisonnée)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">3/9</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">De l'importance de la lecture.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Ce qui est sûr, c’est que l’art contemporain, la musique contemporaine, la poésie contemporaine (en ai-je bouffé, des manuscrits indigestes, futiles, vaporeux ou dérisoires, au comité de lecture où je siégeais !), tout cela est tombé de moi comme autant de peaux mortes. De ce naufrage, ont surnagé les œuvres de quelques peintres, de rares compositeurs, d’une poignée de poètes élus. Comme un rat qui veut sauver sa peau, j’ai quitté le navire ultramoderne. J'ai déserté les avant-gardes. C’est d’un autre rivage que je me suis mis à regarder ce Titanic culturel qui s’enfonçait toujours plus loin dans des eaux de plus en plus imbuvables.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Comment expliquer ce revirement brutal ? Bien malin qui le dira. Pour mon compte, j’ai encore du mal. Je cherche. Le vrai de la chose, je crois, est qu’un beau jour, j'ai dû me poser la grande question : je me suis demandé pourquoi, tout bien considéré, je me sentais <u>obligé</u> de m’intéresser à tout ce qui se faisait de nouveau.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Mais surtout, le vrai du vrai de la chose, c’est que j’ai fait (bien tardivement) quelques lectures qui ont arraché les peaux de saucisson qui me couvraient les yeux quand je regardais les acquis du 20<sup>ème</sup> siècle comme autant de conquêtes victorieuses et de promesses d'avenir radieux. J’ai fini par mettre bout à bout un riche ensemble homogène d’événements, de situations, de manifestations, d’analyses allant tous dans le même sens : un désastre généralisé. C’est alors que le tableau de ce même siècle m’est apparu dans toute la cohérence compacte de son horreur, depuis la guerre de 14-18 jusqu’à l’exploitation et à la consommation effrénées des hommes et de la planète, jusqu'à l’humanité transformée en marchandises, en passant par quelques bombes, quelques génocides, quelques empoisonnements industriels.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><img id="media-5234481" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/4118682418.jpg" alt="ORIGINES DU TOTALITARISME.jpg" />Au premier rang de ces lectures, je crois pouvoir placer <u>Les Origines du totalitarisme</u>, de Hannah Arendt : un panorama somme toute effrayant sur l'histoire longue de l'Europe. A tort ou à raison, j’ai déduit de ce livre magnifique et complexe que le nazisme et le stalinisme étaient non pas des parenthèses monstrueuses de l’histoire, mais deux formes de parfait accomplissement du système capitaliste, en phases simultanées de rationalisation intégrale de la vie et de despotisme halluciné de l’irrationnel. Un système totalitaire met en œuvre de façon parfaitement rationnelle un délire absolu. A moins qu'il ne mette en œuvre de façon totalement délirante un absolu de la Raison.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">A tort ou à raison, j’ai conclu de cette lecture décisive qu’Hitler et Staline, loin d’être les épouvantails, les effigies monstrueuses et retranchées de l’humanité normale qui en ont été dessinées, n’ont fait que pousser à bout la logique à la fois rationnelle et délirante du monde dans lequel ils vivaient pour la plier au fantasme dément de leur toute-puissance. Hitler et Staline, loin d’être des monstres à jamais hors de l’humanité, furent des hommes ordinaires (la « </span><em><span style="font-size: 14pt;">Banalité du Mal</span></em><span style="font-size: 14pt;"> » dont parle Hannah Arendt à propos du procès Eichmann). Il n'y a pas de pommes s'il n'y a pas de pommier. Ils se contentèrent de pousser jusqu’à l’absurde et jusqu’à la terreur la logique d’un système sur lequel repose, encore et toujours, le monde dans lequel nous vivons.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Hitler et Staline (Pol Pot, …) ne sont pas des exceptions ou des aberrations : ils sont des points d’aboutissement. Et le monde actuel, muni de toutes ses machines d’influence et de propagande, loin de se démarquer radicalement de ces systèmes honnis qu’il lui est arrivé de qualifier d’ « </span><em><span style="font-size: 14pt;">Empire du Mal</span></em><span style="font-size: 14pt;"> », en est une continuation qui n’a eu pour talent que de rendre l’horreur indolore, invisible et, pour certains, souhaitable.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Un exemple ? L’élimination à la naissance des nouveau-nés mal formés : Hitler, qui voulait refabriquer une race pure, appelait ça l’eugénisme. Les « </span><em><span style="font-size: 14pt;">civilisés </span></em><span style="font-size: 14pt;">» que nous sommes sont convenus que c’était une horreur absolue. Et pourtant, pour eux (pour nous), c’est devenu évident et « </span><em><span style="font-size: 14pt;">naturel </span></em><span style="font-size: 14pt;">». C’est juste devenu un « </span><em><span style="font-size: 14pt;">bienfait </span></em><span style="font-size: 14pt;">» de la technique : permettre de les éliminer en les empêchant de naître, ce qui revient strictement au même. C’est ainsi que, dans quelques pays où la naissance d’une fille est une calamité, l’échographie prénatale a impunément semé ses ravages.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;"><img id="media-5234595" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/3350630263.jpg" alt="ELLUL BLUFF TECHNO.jpg" />D’ailleurs c’est au sujet de la technique que, grâce à un certain nombre d’autres lectures, s’est poursuivi le travail qui a fini par saper en moi, jusqu'aux fondations, la croyance dans le « </span><em><span style="font-size: 14pt;">Progrès </span></em><span style="font-size: 14pt;">». Les ouvrages de Jacques Ellul (<u>Le Système<img id="media-5234489" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/2765955181.jpg" alt="ANDERS GÜNTHER.jpg" /> technicien</u>, <u>Le Bluff technologique</u>) ont, entre autres, marqué cette facette de l’évolution. La lecture récente de <u>L’Obsolescence de l’homme</u>, de Günther Anders (premier mari de Hannah Arendt), n’a rien fait pour arranger ma vision des choses.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Je citerai une troisième facette de ladite évolution : une réflexion tirée d’ouvrages d’économistes, parmi lesquels ceux du regretté Bernard Maris (à <img id="media-5234527" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/1664177527.jpg" alt="MARIS BERNARD ANTIMANUEL 1.jpg" />commencer par les deux volumes de son <u>Antimanuel d’économie</u>), assassiné en janvier 2015 dans les locaux de <u>Charlie Hebdo</u>. Dans ses débats hebdomadaires avec l’ultralibéral Jean-Marc Sylvestre, le vendredi, il m’avait ouvert les yeux sur la possibilité de conserver une société humaniste fondée sur le partage et la redistribution des richesses, en opposition frontale avec les tenants de la dérégulation illimitée de l’économie (« </span><em><span style="font-size: 14pt;">pour libérer les énergies</span></em><span style="font-size: 14pt;"> », autrement dit pour entrer dans la grande compétition planétaire, forme économique de la guerre de tous contre tous).</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;"><img id="media-5234600" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/1402520557.jpg" alt="MURAY ESSAIS.jpg" />J’allais oublier, dans l’énumération de ces lectures décisives, celle, plus récente, de l’énorme pavé (1764 pages) des <u>Essais</u> de Philippe Muray (<span style="text-decoration: underline;">L'Empire du Bien</span>, <span style="text-decoration: underline;">Après l'Histoire</span> I, II, <span style="text-decoration: underline;">Exorcismes spirituels</span> I, II, III, IV, Les Belles Lettres, 2010, que j'ai lus dans l'ardeur et la gratitude). Cette ponceuse puissante a achevé de me décaper des dernières traces du verni de l’ancienne dévotion qui me faisait m’agenouiller devant l’idole « </span><em><span style="font-size: 14pt;">Modernité </span></em><span style="font-size: 14pt;">». C'est au Philippe Muray des <span style="text-decoration: underline;">Essais</span> que je dois de m'être débarrassé des derniers remords que j'aurais pu nourrir suite à la grande volte-face qui s'est opérée en moi en face de la « <em>Modernité </em>».</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Mais je dois<img id="media-5234609" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/542935120.jpg" alt="FINKIELKRAUT DEFAITE PENSEE.jpg" /> reconnaître que Muray avait été précédé, trente ans auparavant par le mémorable <u>La Défaite de la pensée</u> (Alain Finkielkraut, Gallimard, 1987, lu à parution et plusieurs fois relu), qui avait préparé et balisé le chemin, avec son désormais célèbre chapitre « </span><em><span style="font-size: 14pt;">Une paire de bottes vaut Shakespeare </span></em><span style="font-size: 14pt;">». </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><img id="media-5234632" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/3491264566.jpg" alt="MICHEA ENSEIGNEMENT IGNORANCE.jpg" />Il faudrait citer bien d'autres lectures (les quatre volumes d'<span style="text-decoration: underline;">Essais, articles, lettres</span> de George Orwell, les bouquins de Jean-Claude<img id="media-5234633" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/1703249788.jpg" alt="LASCH CHRISTOPHER CULTURE NARCISSISME.jpg" /> Michéa (<span style="text-decoration: underline;">L'enseignement de l'ignorance</span>, <span style="text-decoration: underline;">L'Empire du moindre mal</span>, ...), <span style="text-decoration: underline;">La Culture du narcissisme</span>, <span style="text-decoration: underline;">Le Moi assiégé</span> de Christopher Lasch, ...). Inutile, peut-être, de dire que quand j'ai découvert Michel Houellebecq (c'était avec <span style="text-decoration: underline;">La Carte et le territoire</span>), la "conversion" était accomplie. C’en était fini des mirages du Progrès. J'avais choisi mon camp : celui des « <em>Dissidents de l'époque </em>» (infiniment préférable à celui, tellement commode, de "réactionnaires").</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">L'Histoire (le Pouvoir, la Politique), la Technique, l'Economie, donc : la trinité qui fait peur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Restent les Lumières originelles : étonnamment et bien que je ne sache pas si le résultat est très cohérent, au profond de moi, elles résistent encore et toujours à l'envahisseur. Sans doute parce qu'en elles je vois encore de l'espoir et du possible. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></span></p>
E. S.http://www.upgradepc.review/about.htmlÉvadez vous !tag:www.upgradepc.review,2015-12-06:57271892015-12-06T12:39:00+01:002015-12-06T12:39:00+01:00 La dictature n'est pas une fatalité, il est encore temps de s'évader, de...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://www.upgrade-pc.fr/media/02/01/1488111868.jpg" target="_blank"><img id="media-5234152" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://www.upgrade-pc.fr/media/02/01/2089146474.jpg" alt="évasion.jpg" /></a><em>La dictature n'est pas une fatalité, il est encore temps de s'évader, de dire non.</em></p>