Last posts on tiers-monde2024-03-28T17:48:22+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/tiers-monde/atom.xmlAlcestehttp://www.belgicatho.be/about.htmlLe crépuscule des mythes révolutionnairestag:www.belgicatho.be,2022-11-30:64146492022-11-30T16:36:00+01:002022-11-30T16:36:00+01:00 Dans cet article écrit pour Belgicatho, Paul Vaute explore quelques...
<p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Dans cet article écrit pour Belgicatho, Paul Vaute explore quelques "illusions lyriques" d'hier et d'aujourd'hui, non sans souligner l'aveuglement de leurs chantres cléricaux.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"> Il y a quelques semaines, dans un discours diffusé à la radio et à la télévision, le président du Nicaragua Daniel Ortega qualifiait l'Eglise catholique de "<em><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;">tyrannie parfaite</span></em>". Rosario Murillo, sa très influente épouse – et vice-présidente du pays – en remettait une couche en dénonçant des "<em><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;">actions sataniques</span></em>", rien moins, commises par l'épiscopat à l'encontre du gouvernement. Le pape François venait pourtant d'assurer que le dialogue était maintenu entre autorités religieuses et politiques à Managua… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"> Quel dialogue, quand le nonce apostolique a été expulsé, quand un évêque est assigné à résidence, quand les religieuses prolongeant l'œuvre de mère Teresa en se consacrant aux soins des plus pauvres sont déclarées illégales, quand nombre de prêtres, de religieux, de chrétiens engagés sont harcelés par la police, emprisonnés, contraints à l'exil pour avoir dénoncé les exactions du pouvoir… ? En moins de quatre ans, les paroisses nicaraguayennes ont subi plus de 190 attaques et profanations<a href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>. Jusqu’à il y a peu, l'Eglise était seule à échapper encore partiellement au contrôle étroit exercé sur la société civile, lequel s'est resserré depuis les manifestations réprimées dans le sang en avril 2018 (plus de 350 morts). Cet espace est aujourd'hui réduit à la portion congrue.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"> Ample, bien sûr, est la réprobation qu'expriment nos médias et nos ténors politiques devant la situation faite au plus vaste pays de l'Amérique centrale. Mais comment expliquer que les yeux aient tant tardé à s'ouvrir ? Au temps de la première la junte sandiniste dirigée par Ortega (1981-1990), il ne faisait pas bon, dans les milieux de la bien-pensance progressiste, formuler la moindre réserve à son égard. Qu'importaient l'état d'urgence, les libertés fondamentales déjà suspendues, la désorganisation économique liée à la collectivisation, la mise au pas du clergé non rallié à la cause, la fanatisation politique des jeunes déguisée en alphabétisation, la répression menée contre les indiens Miskitos jugés trop indépendants… Et qu'importait si l'appauvrissement du pays avait neutralisé fissa les effets bénéfiques des quelques réformes sociales du début. "<em><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;">Il faudra des années pour que le pays récupère seulement le niveau de 1979</span></em>", affirmait le <em><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;">New York Times</span></em> en septembre 1988. Alors que le PIB global était de trois milliards de dollars, la dette s'élevait à sept milliards, essentiellement dus à l'Union soviétique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Parmi les thuriféraires du premier pouvoir ortéguiste en Belgique, l'ONG catholique Entraide et Fraternité, dont les projets sont financés notamment par les campagnes du Carême de partage, occupait une place de choix. En 1983, le matériel d'animation édité par ses soins comprenait un calendrier fait de photos, de citations et de réflexions où était présenté, comme héros du combat pour le développement, le prêtre ministre nicaraguayen Ernesto Cardenal (on y trouvait aussi Gramsci!). Interrogé à ce propos, un responsable d'E&F estimait que personne "<em><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;">ne met en cause le choix qu'il a fait, j'en suis persuadé sans le connaître personnellement, de bonne foi, avec risque d'erreur, comme un témoignage de service rendu au peuple</span></em>"<a href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Amélie BERTHELIN, "Nicaragua: l'Eglise à l'épreuve du couple Ortega", 4 oct. 2022, Aide à l'Eglise en détresse, <a href="https://aed-france.org/nicaragua-leglise-a-lepreuve-du-couple-ortega/">https://aed-france.org/nicaragua-leglise-a-lepreuve-du-couple-ortega/</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> <em>La Libre Belgique</em>, 5-6 nov. 1983.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> Pendant ce temps, au Nicaragua même, on assistait à une sacralisation délirante du sandinisme. De grandes affiches dans les églises portaient le slogan "<em>Sandino hier, aujourd'hui, demain</em>", directement inspiré de l'acclamation de la vigile pascale, le chef guérillero précurseur tenant la place du Christ. Le père Jean-Pierre Van Schoote, à l'époque directeur spirituel du Collège pour l'Amérique latine, me raconta avoir assisté sur place au sermon d'un prêtre qui, parlant du retour du Christ, expliquait aux fidèles que cette seconde venue avait eu lieu… le 19 juillet 1979, date de la révolution sandiniste<a href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>! Des liturgies étaient en outre inventées, au cours desquelles des prêtres – et parmi eux, le ministre Cardenal – pratiquaient sur des enfants un baptême "adapté", suivant un rite imaginé dès 1972 par le théologien de la libération uruguayens Juan Luis Segundo. Il ne s'agissait plus d'ordonner à Satan de sortir de la créature au nom de Dieu, mais bien de prononcer ces nouvelles paroles rituelles: "<em>Au nom de la Révolution, je t'ordonne, esprit du capitalisme, esprit de l'impérialisme, esprit du somozisme, sors de cette créature</em>". Et la formule "<em>Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit</em>" était devenue "<em>Je te nomme membre de la Révolution</em>". </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> En 2007, Daniel Ortega revenait au pouvoir en présentant, il est vrai, un profil politique apparemment en nette rupture avec la vieille garde révolutionnaire de son parti. Mais depuis, le couple présidentiel, à la tête d'une véritable oligarchie familiale, a avancé ses pions et s'est arrogé tous les leviers de commande sans que le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) n'y trouve à redire. L'espoir qu'avait fait naître la réconciliation entre Ortega et le cardinal archevêque de Managua Miguel Obando Bravo s'est transformé en illusion. L'interdiction de l'avortement, héritage de cette brève lune de miel opportuniste, ne corrige que bien peu, faute de mesures sérieuses d'accompagnement, le bilan négatif du régime. Il en alla de même dans la Roumanie de Ceauşescu.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><strong>Pèlerinages à La Havane</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> Le cas Nicaragua n'est nullement isolé. Après les désillusions des communismes asiatiques (Chine, Cambodge, Vietnam, Corée du Nord…) et du castrisme sont venues celles de la "vague rose" des soft-socialismes qui prétendaient conduire aux lendemains qui chantent sans passer par la coercition totalitaire. Je ne m'appesantirai pas ici sur les premiers, tant ils sont historiquement disqualifiés, ne devant leur survie qu'à la remise en cause de leurs fondements même, au moins au plan économique et à l'exception de l'immuable dynastie régnant à Pyongyang. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> La référence à l'expérience de l'<em>Unidad Popular</em> au Chili sous Salvador Allende (1970-1973) s'est tout autant raréfiée dans le discours de la gauche, tant il est devenu difficile de cacher ou de minimiser les désastres amplement documentés qu'elle accumula. Un mois après le putsch militaire qui mit violemment fin à la désorganisation et à la quasi-guerre civile, le tollé des "progressistes" effarouchés n'a pratiquement pas permis d'entendre l'ex-président démocrate-chrétien Eduardo Frei qui, pourtant, avait alors tout dit: "<em>Lorsqu'un gouvernement comme celui d'Allende refuse d'appliquer les lois, défie et insulte la Cour suprême, ne tient pas compte de la majorité du Congrès, provoque le chaos économique, méprise et piétine les libertés individuelles et politiques, pour livrer les produits aux monopolisateurs communo-gauchistes du marché noir. Lorsqu'un gouvernement commet tous ces abus et ces crimes, la rébellion devient un devoir.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> "<em>Si un peuple a été trop affaibli ou trop traqué pour pouvoir s'insurger contre un pouvoir bardé de janissaires, surtout importés de l'étranger, alors oui, que l'armée relaie son bras et fasse sa besogne. Les militaires ont sauvé le Chili</em>"<a href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> Avant de passer au présent, la mémoire ayant ses droits, il doit être permis de rappeler que la commission belge francophone de Justice et Paix – membre du réseau international né de la création d'une commission pontificale Justitia et Pax en 1967 – proposait aux fidèles, à la fin des années '70, les écrits d'ultras de la théologie de la libération tels que le Sri Lankais Tissa Balasuriya, sous la plume duquel on pouvait lire, entre autres perles, que les masses chinoises conduites par Mao et le Parti communiste, "<em>ont fait l'expérience d'un processus de libération réelle durant les trois dernières décades</em>"<a href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a>. En revanche, un dom Hélder Câmara, trop réaliste sans doute, ne trouvait pas grâce aux yeux des pourfendeurs des "<em>structures d'injustice</em>". Dans ce cercle cléricalo-marxiste émergeait aussi un François Houtart, prêtre et une des figures de proue de la sociologie à l'Université catholique de Louvain, qui chantait les louanges de Cuba et du Vietnam communistes, entre autres.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> Dans la sphère politique aussi, des affinités plus ou moins surprenantes ont fait leur chemin. Le Parti du travail de Belgique (PTB), qui a le vent en poupe ces temps-ci, fait bien oublier que le fondateur d'Amada-TPO dont il est issu, Ludo Martens, fut notamment l'auteur d'un livre à la gloire de Staline<a href="#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a>. Rien d'étonnant si ses successeurs n'ont jamais renié leur solidarité avec La Havane et éprouvent les plus grandes difficultés à critiquer Pékin. Mais on aurait tort de ne s'offusquer que des positions des plus radicaux quand, de l'Europe au Mexique, le monde des affaires ne cessa de réclamer en chœur la levée de l'embargo contre Cuba, quand le Club Med s'installa à Varadero sans susciter la moindre levée de boucliers, ou quand Bill Clinton renvoya dans l'île des boat people repêchés au large des côtes américaines sans que son image présidentielle en soit le moins du monde ternie… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> Bien avant les assouplissements très relatifs du régime des Castro ces dernières années, l'ancien président du Parti socialiste belge francophone Philippe Busquin fut envoyé en mission exploratoire à Cuba comme vice-président de l'Internationale, désireuse de se rapprocher des communistes locaux. Après avoir rencontré plusieurs responsables de haut rang, il ne cacha pas, selon l'agence Belga, "<em>son attachement sentimental à Cuba, la révolution et son rêve passé d'une société sans argent</em>"<a href="#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a>. C'est aussi, sans doute, au nom d'un "<em>attachement sentimental</em>" que le libéral Louis Michel qui, quand il était ministre des Affaires étrangères, nous déconseillait d'aller skier en Autriche où l'extrême droite participait au pouvoir, ne dédaignait pas en revanche de faire de la moto sur le Malecón havanais.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><strong>D'étranges figures christiques</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> Fermons la parenthèse et venons-en aux versions "softs". En Amérique latine, elles ont repris un peu partout le pouvoir, comme ce fut déjà le cas au début des années 2000 et après un reflux autour de 2010, encore que leurs victoires soient souvent très étriquées. Les enseignements de l'histoire récente n'en mériteraient que plus d'être pris en compte.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> Quel est le pays qui a connu le plus haut taux d'émigration ces dernières années ? Non, ne cherchez pas au sud de la Méditerranée: c'est le Venezuela. Selon l'Organisation des Etats américains (OEA), le nombre de ses habitants réfugiés à l'étranger atteindra les sept millions en 2022, soit quelque 25 % de la population totale. Cet exode n'a pas d'autres raisons que la mauvaise gouvernance, la violence, l'insécurité, la pénurie de biens essentiels. Le dauphin d'Hugo Chávez ne peut plus faire illusion en disséminant les revenus plantureux du pétrole. Cela n'empêche pas le régime vénézuélien de compter toujours le PTB parmi ses fidèles admirateurs<a href="#_ftn8" name="_ftnref8">[8]</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> Mise en œuvre à partir de 1998, la "révolution bolivarienne" n'a pas attendu le décès en 2013 de son fondateur, présenté comme une figure quasi christique, pour porter ses "fruits". Dès les années suivantes, la récession économique et la hausse du chômage frappaient à la porte. L'or noir aidant, des réformes sociales ont certes été mises en œuvre, comme l'aide aux coopératives de petits producteurs agricoles, mais l'absence de diversification dans les activités, la dépendance à l'égard des importations, la corruption endémique, le trafic de stupéfiants guère contrarié, l'administration inefficace… ont conduit à la gabegie. Le coup d'accélérateur donné à partir de 2007 à la "marche vers le socialisme", marqué par le contrôle gouvernemental de la Banque centrale, les expropriations sans procédures judiciaires ou encore la création d'une milice populaire directement commandée par le chef de l'Etat, n'a évidemment rien arrangé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> Avant le Venezuela, Haïti a aussi connu, mais à doses homéopathiques, les singularités de la théologie de la libération au pouvoir, avec pour héros le père Jean-Bertrand Aristide (défroqué depuis). J'entends encore le diacre de ma paroisse liégeoise d'alors évoquer ce personnage dans une "homélie", avec des trémolos dans la voix, comme un grand saint des temps modernes. Et tant pis si, ici comme au Nicaragua, la hiérarchie ecclésiale avait jugé bon de rappeler les dispositions du droit canon enjoignant aux prêtres, sauf circonstances particulières, de ne pas exercer de mandat politique. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> Elu dans l'euphorie en 1990, renversé par un coup d'Etat militaire en 1991, rétabli dans ses fonctions avec l'aide des marines américains en 1994 (merci Bill!), relevé par le candidat de son parti en 1996, réélu en 2000 au terme d'un scrutin boycotté par l'opposition, contraint de démissionner et de s'exiler en 2004 sous la pression de la rue et de pays étrangers, Etats-Unis en tête, Aristide n'a pas bénéficié, c'est le moins qu'on puisse dire, d'une autorité stable, mais ce n'est pas faute de s'en être donné les moyens. Parmi ceux-ci ont figuré les "chimères", des bandes armées sur lesquelles il s'appuyait en leur garantissant l'impunité pour leur trafic de drogue. Elles firent presque regretter les sinistres "tontons macoutes" de la dynastie Duvalier. Pendant son second mandat surtout, le libre cours donné à la corruption, les assassinats commandités en haut lieu et le climat de terreur alimenté un peu partout par les groupes paramilitaires progouvernementaux ont éloigné tout espoir d'une solution pacifique aux crises haïtiennes. Il est vrai que les détenteurs antérieurs comme postérieurs du <em>black power</em> à Port-au-Prince n'ont guère fait mieux.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><strong>Scandales à la chaîne</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> On attendait plus de mesure et de pondération d'un Rafael Correa, président de l'Equateur (2007-2017), représentant d'une ligne sociale tenant compte des impératifs du marché, à l'opposé d'un Chávez ou d'un Ortega, plus proche d'un Lula au Brésil. Loué chez nous d'autant plus qu'il avait fait ses études à l'Université catholique de Louvain et y avait rencontré son épouse, Correa s'est reposé lui aussi, tant qu'il a pu, sur le secteur des industries extractives pour financer ses programmes sociaux. Mais depuis son départ du pouvoir suivi de son exil en Belgique, les placards ont libéré leurs cadavres. En avril 2020, l'ancien chef de l'Etat a été condamné pour corruption, par contumace, à huit ans de prison<sup> </sup>et 25 ans d'inéligibilité. Etaient encore mentionnés vingt-cinq autres chefs d'inculpation le ciblant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> En Bolivie, de l'avis général, la politique sociale d'Evo Morales (2006-2019), dirigeant du Mouvement pour le socialisme (Mas) situé à l'extrême gauche de l'échiquier, a déçu. Mais comme bien d'autres, il a su régaler les oreilles à défaut des ventres. Ses discours favorables aux Amérindiens ou au traitement du lithium dans le pays plutôt qu'à l'étranger ont enrichi le catalogue de citations de nos intellectuels en chaise longue. Ceux-ci aimeront moins se rappeler que le Chávez bolivien a favorisé avant tout les ethnies dont il était proche. Ou qu'il s'est comporté en vainqueur des élections de 2019, qu'il avait manipulées – et auxquelles il s'était présenté en s'asseyant sur la limitation constitutionnelle du nombre de mandats consécutifs –, avant d'être poussé dehors par l'armée. Ou que, comme ancien dirigeant syndical des <em>cocaleros</em>, il ne mit pas beaucoup d'empressement – c'est une litote – à combattre les narcotrafiquants. Sans parler de l'exploitation intensive des matières premières, sans beaucoup de souci des enjeux écologiques (s'il s'était appelé Bolsonaro, ce simple fait aurait suffi à le vouer aux gémonies).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> Au Brésil, on reconnaîtra à Luiz Inácio Lula da Silva, dit Lula, d'avoir fait preuve, pendant ses premiers mandats présidentiels (2003-2011), d'un sens du compromis et d'un pragmatisme qui n'ont d'ailleurs pas manqué de jeter le trouble chez ses partisans. Mais même si les condamnations prononcées contre lui ont été annulées pour vice de forme en 2021, l'accumulation des affaires de corruption, de trafic d'influence, de blanchiment d'argent, d'enrichissement illicite, de détournement de fonds publics, de pots-de-vin… qui ont concerné ses ministres, les responsables du Parti du travail (PT), sa formation, et jusqu'à son chef de cabinet et successeur Dilma Rousseff, a de quoi confondre l'entendement. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> Le déferlement a commencé dès 2005 avec la révélation des mensualités versées à des députés alliés au PT pour approuver des projets de loi. Début d'une série sans fin… L'enquête qui a peut-être le plus déstabilisé la classe politique au pouvoir est celle menée sur le vaste système de trucage des marchés publics impliquant la société pétrolière Petrobras et les entreprises du secteur des bâtiments et des travaux publics. Elle a même pris une dimension internationale avec l'implication du géant brésilien Odebrecht dans la corruption de plusieurs hauts dirigeants latino-américains. Et quand le Sénat a fini par voter la destitution de la présidente Rousseff, celle-ci ayant dissimulé des subventions et engagé des dépenses supplémentaires sans autorisation législative, le vice-président Michel Temer, appelé à assurer la jonction jusqu'aux élections de 2018, s'est trouvé à son tour mis en cause dans plusieurs scandales! C'est ainsi que la gauche a tiré les marrons du feu pour la droite radicale incarnée par Jair Bolsonaro. Et si Lula a été réélu à la présidence le 30 octobre dernier, c'est d'une courte tête et en devant compter avec un Congrès national dominé par ses adversaires.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><strong>De Nkrumah à Mugabe, le temps des Ubu rois</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> En Afrique, l'heure des illusions lyriques est passée depuis longtemps. On peut dater de la courte tyrannie et des frasques de Laurent-Désiré Kabila au Congo (1997-2001) la fin des utopies révolutionnaires. Mais celles-ci ont eu auparavant la vie dure et le même art consommé de jeter de la poudre aux yeux.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> Les échecs des étatismes économiques et culturels, pourtant, furent précoces. En Egypte, le socialisme nassérien, soumettant les entreprises aux interventions brouillonnes d'une administration toute-puissante, s'est révélé à ce point contre-performant qu'on a fini par restituer une autonomie de gestion aux sociétés nationalisées. Le tournant pris avec l'<em>infitah</em> libérale de Sadate a néanmoins maintenu le secteur public en place.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> Ailleurs, l'aimable dilettantisme d'un Senghor ou le rayonnement ambigu d'un Mandela ne peuvent faire oublier l'extraordinaire floraison de tant d'autocraties paranoïdes, de tant de Néron et de Caligula qu'on croyait populaires parce qu'ils provenaient du peuple. Qu'on ait pu considérer en Europe un Kwame Nkrumah comme l'apôtre du non-alignement et de la dignité conquise des Ghanéens demeurera un sujet d'étonnement pour les historiens. Il était pourtant aisé de prendre et faire prendre la mesure de la déraison sectaire imposée par celui qui alla jusqu'à se faire appeler l'Infaillible (Katamanko), voire le Rédempteur ou le Messie (Osagyefo), faisant emprisonner ou disparaître tous ses opposants, écrasant le pays sous de folles dettes contractées pour financer une politique de pur prestige, avant d'aller mourir à Bucarest. Plus médiatiques mais ni plus ni moins délirants, les cas d'Idi Amin Dada en Ouganda, de Jean Bédel Bokassa en République centrafricaine ou de Francisco Macías Nguema en Guinée équatoriale ont longtemps bénéficié des mêmes étonnantes indulgen
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLa France, pays du tiers-monde ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2021-02-08:62956732021-02-08T16:00:00+01:002021-02-08T16:00:00+01:00 Le numéro 39 du mensuel conservateur L'Incorrect est arrivé en...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Le numéro 39 du mensuel conservateur <a href="https://lincorrect.org/"><strong><em>L'Incorrect</em></strong></a> est arrivé en kiosque. On peut découvrir à l'intérieur un bon dossier consacré à la tiers-mondisation de la France, des entretiens avec, notamment, <span style="left: 132.284px; top: 488.36px; transform: scaleX(1.24749);">Pierre Vermeren, Karl Zéro, Jean-François Colosimo ou Thierry Wolton</span></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">, et les rubriques habituelles "<em>Politique</em>", "<em>Monde</em>" "<em>Essais</em>", "<em>Culture</em>", "<em>Envers et contre-cool</em>" et <em>"La fabrique du fabo"</em>... </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Le sommaire complet est disponible <a href="https://lincorrect.org/wp-content/uploads/2021/02/Incorrect39-sommaire.pdf"><strong>ici</strong></a>.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6224478" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/1710219142.jpg" alt="Incorrect 39.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><div> </div>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlECOLOGIE POUR UNE AUTRE FOIStag:lantidote.hautetfort.com,2018-04-14:38924752018-04-14T09:00:00+02:002018-04-14T09:00:00+02:00 Ce billet du 4 décembre 2011, remis en ligne aujourd'hui, a été assez...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ce billet du 4 décembre 2011, remis en ligne aujourd'hui, a été assez amplement remanié (comme on dit dans un autre secteur : "Edition revue et corrigée").</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Résumé : ce qu'on appelle la pollution n'est rien d'autre que le produit logique de tous les objets qui nous donnent confort et facilité. </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Mais je vais vous dire une bonne chose : la pollution, on n’en parlerait pas si cette façon de vivre était restée confinée et circonscrite. La pollution, on ne saurait même pas ce que c’est. Tu te rends compte, le bonheur ? Au lieu de ça, c'est l'angoisse. Et pourquoi ça, je vous le demande ? Parce que tous les non-occidentaux en ont voulu. Rien que des jaloux. Pas de la pollution : des objets dont nous sommes si fiers. Tu te rends compte, le culot ? Mais c'est la loi : si tu veux les objets, tu prends la pollution dans la foulée, c'est logique et forcé, c'est livré avec. Et plus on se met nombreux à les vouloir, ces sacrés objets, plus grosse elle va devenir, la pollution, c'est logique et forcé. Plus tu consommes, plus tu pollues. C'est proportionnel. Peut-être même que, à certaines conditions, ça peut devenir exponentiel. </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Et c'est vrai, si l'usage des objets fabriqués avait été réservé aux habitants de leur aire de production d'origine, en gros et pour résumer, l’Amérique du Nord, l’Europe occidentale, l’Australie et le Japon, je vous le dis, on n'en serait pas là ! Ce qu’on appelait, il n’y a pas si longtemps, les « pays développés ». Mettons un milliard d’individus. Qui vivaient tranquilles à piller la planète en bons pères de familles. Ça pouvait durer encore un peu. Disons quelques siècles sans se faire trop de mouron.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Tandis que là, si tout le monde s'y met, ça ne va plus être possible. Qu’est-ce qui leur a pris, à tous les autres, de les vouloir, ces objets ? Ils vivaient heureux (pas les objets, ballot !). Un mode de vie simple, pas de livres donc pas de littérature écrite, une alimentation frugale, des ambitions modestes pour les enfants, pas d'impôts, une existence « à l’ancienne », héritée des ancêtres. Ils avaient tout, sans avoir nos objets. Bon, ils ne gagnaient pas lourd, mais comme la vie ne coûtait rien ... (remarquez que, à la réflexion, c'est peut-être ça, notre problème : que ça ne leur coûte rien, de vivre : une piste à explorer).</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Les femmes gardaient vivants quelques enfants, sur une vingtaine de grossesses. Au moins, la mortalité infantile n’était pas faite pour les chiens. C’était le bon temps. Personne ne se plaignait. C’était comme ça. Quand on excisait, il n’y avait pas vingt clubs de tiers-mondistes huppés et de droits-de-l'hommistes magnanimes pour vous tomber sur le râble et vous faire renoncer à vos coutumes séculaires et barbares. </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Notez que, pour la mortalité infantile, c’était du pareil au même chez nous, deux cents ans avant. Je ne sais plus quel médecin anglais a fait faire un bond à la fertilité finale des femmes quand il a enseigné le lavage des mains aux accoucheuses et à ses collègues (je me rappelle, en janvier 1973, mon étonnement et ma légère incrédulité quand j'avais vu l'accoucheur de ma première fille procéder à un très long et très méticuleux lavage des mains, au savon de Marseille et à l'eau froide, dans un lavabo du large et long corridor de l'ancienne Maternité de la Croix-Rousse, désormais ultramoderne). On a appelé ça le progrès. On y a cru. Dans le fond, c’est la médecine européenne qui a inventé la « bombe démographique ».</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">C’est vrai que l’occident, en même temps qu’il voyait se multiplier les sympathiques « créateurs de richesse », le dollar entre les dents, a vu proliférer les indispensables « grandes âmes » (sens du mot magnanime). Comment, se sont-ils écriés, nous allons chercher chez les sauvages les matières qui nous permettent d’avancer sur la voie du Progrès, et nous les laisserions éloignés des bienfaits de ces avancées ? C’est le moment de leur envoyer la médecine, et puis tiens, tant qu'on y est, le docteur Schweitzer à Lambaréné avec dans ses bagages Raoul Follereau pour lutter contre la lèpre. C'est comme ça et pas autrement qu'on a allumé la mèche de la « bombe démographique ».</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">La Terre parvient à son 1<sup>er</sup> milliard vers 1800, à son 2<sup>ème</sup> vers 1925, à son 6<sup>ème</sup> en 1999. Elle vient d’atteindre son 7<sup>ème</sup> milliard (ce sont les chiffres en gros). Aux dernières nouvelles, la Terre, encore toute grosse, aurait déclaré : « Je suis contente, et j’espère faire mieux la prochaine fois ». On se croirait à l’arrivée du critérium de Tence (Haute-Loire) dans les années 1960, quand Fayard arrivait toujours premier. On l’encourage. Et on applaudit très fort. « Tiens bon, la Terre ! Allez, citius, altius, fortius ! », comme aurait dit Coubertin ou son copain curé.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Donc, le monde <strong>non</strong> occidental vivait très bien comme ça. Disons qu'il vivait. Et puis le monde occidental a débarqué avec sa médecine. Accessoirement et en même temps, il a voulu apporter l’occident en personne. Autrement dit, en plus de la médecine, les objets, le goût des objets modernes, ceux qui marchent à l’électricité et à l'essence, ceux qui sortent des usines.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">C'est qu'il fallait bien apporter la médecine au Tiers-Monde pour transformer les populations démunies, d’abord en autant de clientèles en bonne santé, ensuite en clientèles solvables. Parce que les usines occidentales crachaient leurs objets à jet continu et que les marchés des pays développés étaient saturés. Il fallait élargir à tout prix.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">On a donc imaginé toutes sortes de « marchés potentiels » pour écouler tous ces surplus. Hannah Arendt explique ça très bien dans <span style="text-decoration: underline;">Les Origines du totalitarisme</span> (deuxième partie, je crois, celle sur l’impérialisme). Elle intitule d’ailleurs drôlement un paragraphe « Embarras suscités par les droits de l’homme ». Vous m’excusez de la remettre sur le tapis, c’était juste en passant. De toute façon, ce n'est pas tout à fait ça qu'elle dit.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">L’occident a donc exporté l’occident, partout où c’était possible, ce qui veut dire « partout ». L'occident a implanté l'occident dans le monde. Le monde s’est occidentalisé dans la foulée. Et la foulée, qu'est-ce qu'elle a fait ? Elle a continué. Et il faut le comprendre, le monde, il a voulu « vivre à l’occidentale ». C'est-à-dire avec l'électricité, l'essence et l'eau courante. Et quand l'Amérique a pris la tête de l'occident, tout le monde s'est mis à vouloir adopter l' « american way of life ». Ben oui : un Progrès décisif, pour le coup, mais une Catastrophe.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Surtout l'électricité. Plus de courant ? Rendez compte ? Plus de télévision ! Autant dire plus rien. L'angoisse. Moi, j'en rigole, rien qu'à l'idée de la pléiade d'empaffés qui seraient radicalement privés de montrer leur trombine dans le poste, et d'en toucher les dividendes. Sur la paille, Nagui, Hanouna, Bern, Salamé.</span><span style="font-size: 14pt;"> Réfléchis : combien de temps passes-tu dans la journée avec quelque chose qui marche à l'électricité ou à l'essence ? Trop. Et l'énergie, électrique ou pétrolière, il faut la produire. Eh oui, les petits enfants, c'est produire et consommer qui se sont mis d'accord pour faire la vilaine pollution. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Vous allez demander s'il est possible de produire sans polluer ? La réponse est oui, mais à deux conditions : d'une part le nombre, la quantité, et d'autre part la simple satisfaction des besoins. Si tu produis juste ce dont tu as besoin, pas de problème. C'est quand l'homme commence à s'ennuyer qu'il se met à éprouver des besoins dont il n'a pas besoin. C'est quand il ne sait plus à quoi elle sert, la vie qu'il vit : il a besoin de se remplir de toutes sortes de choses dont il n'a rien à faire en réalité. </span></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Vivre à l'occidentale, ça veut dire, en réalité, un poste de télévision dans chaque pièce de la maison, des frigos et congélateurs pleins à ras bord, des voitures, des ascenseurs, des téléphones portables, des ordinateurs, et tout le reste. Bref, vous avez compris, le « confort moderne ». Vivre à l'américaine (ou à l'occidentale), ça veut dire : avoir trop. </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Y a pas de raison que vous autres occidentaux soyez seuls à posséder tout ça. Tout le monde a droit au trop. Et quand on y réfléchit, on se dit que c’est bien vrai : il n’y a aucune raison rationnelle pour priver de nos bienfaits matériels les six milliards d’hommes qui n’en disposaient pas encore.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Vous avez compris pourquoi la énième conférence sur le climat, qui a lieu en ce moment à Durban, en Afrique du sud, est vraiment très mal partie. On nous dit qu’il faut abonder un fonds mondial pour le climat. D’abord, je demanderai : « Quel argent ? ». Mais l’argent, on en trouve toujours quand c’est important aux yeux des gens importants.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ensuite, je demanderai : « Au nom de quelle raison et de quel principe l’occident empêcherait les pays pauvres (et les pays avancés des pays pauvres, les désormais fameux B.R.I.C.S.) d’accéder au même degré de bonheur matériel qu’il a pour son compte atteint autour de 1900 ou 1920 ? ».</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">La plaidoirie est remarquable, non ? Merci pour l'orateur. C’est entendu, tout le monde a le droit d’être trop riche et de consommer bien au-delà de ses besoins, exactement comme les occidentaux. Il n’y a pas de raison. Comme ça, l’extraction forcenée des ressources (étape nommée « au départ ») va s’élargir et devenir furieuse, puis tonitruante, et la poubelle (étape nommée « à l’arrivée ») va se rétrécir, puis devenir minable. Et l'humanité va y élire domicile, dans la poubelle. Ce qu'elle a un peu commencé à faire.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Vous savez comment ça va finir, en toute logique ? Les étapes « au départ » et « à l’arrivée » vont se confondre. Concrètement, ça va donner quoi ? Ben, ça me paraît évident. Quand l’extraction forcenée va arriver dans le mur, eh bien c’est tout simple, elle va extraire directement ce qui se trouve dans la poubelle. C'est pour ça que le recyclage a l'avenir devant lui. Pierre Dac, alias Sar Rabindranath Duval, poursuit illico : « Mais il l'aura dans le dos chaque fois qu'il fera demi-tour ».</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Oui, elle va extraire directement dans la poubelle le carburant qui actionne la production de produits. J’appellerais volontiers ça « la planète autophage ». Sauf que c’est ceux qui s’agitent dessus qui vont creuser le sol sous leurs propres pieds. Je vois bien les dessins d’un nommé Granger qui dessinait dans les années 1970. Un genre d’humanité autophage.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5800303" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/931258752.jpg" alt="écologie,civilisation occidentale,amérique,europe,bombe démographique,tiers-monde,tiers-mondisme,droits de l'homme,démographie,progrès,gérard lauzier,hannah arendt,les origines du totalitarisme,conférence de durban,jean-michel jarre,liberté égalité fraternité" /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Il a même dessiné les pochettes des premiers disques du génie musical que le monde entier nous envie : Jean-Michel Jarre (ci-dessus Oxygène, 1976, 18 millions d'exemplaires vendus dans le monde). Bon, c’est vrai qu’il fait plutôt dans l’esbroufe et le spectaculaire que dans le musical, ne parlons même pas de l’artistique, mais Michel Granger, en dessin, ça reste une pointure. Je ne sais pas ce qu’il est devenu.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">L’objectif, c’est que sept, puis neuf milliards d’humains puissent vivre « à l’européenne ». Non, ce serait injuste : autorisons-les à vivre « à l’américaine ». A l'européenne, il faudrait juste trois planètes identiques pour que ça soit viable. A l'américaine, c'est cinq planètes, qu'il faudrait. Comme ça, ce sera plus net.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">C’est bien vrai, finalement, que l’occident (américanisé jusqu'à l'âme) est schizophrène. D’un côté, l’économie, la richesse, le progrès, le confort, la croissance, la technique. De l’autre, les principes, la justice, les droits de l’homme, les grandes âmes (« mahatma », en hindi), l'humanitaire et la charité publique, internationale et "sans frontières". D’un côté, la liberté (de s’enrichir). De l’autre, l’égalité et la justice. On est donc devant cette belle équation à résoudre : comment continuer à croître, tout en voulant imposer la justice ?</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Drôle de paradoxe, quand même : liberté + égalité = planète invivable. Vous ne trouvez pas que c'est bizarre ? Et si vous ajoutez le troisième terme, la fraternité, je crois que c'est plutôt une sorte de guerre qui se profile à l'horizon, vous ne croyez pas ? </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; te
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlL'autre tiers-mondisme...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-05-27:58067762016-05-27T10:00:00+02:002016-05-27T10:00:00+02:00 Les éditions Akribéia viennent de publier un essai de Philippe Baillet...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions Akribéia viennent de publier un essai de <strong>Philippe Baillet</strong> intitulé <em><strong>L'autre tiers-mondisme - Des origines à l'islamisme radical.</strong></em> Traducteur d'italien, spécialiste d'Evola et collaborateur de nombreuses revues, Philippe Baillet est déjà l'auteur de <strong><em>Pour la contre-révolution blanche - Portraits fidèles et lectures sans entraves</em></strong>,(Akribéia, 2010) et de <em><strong>Le parti de la vie - Clercs et guerriers d'Europe et d'Asie</strong></em> (Akribéia, 2015).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5380539" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/00/711703492.jpg" alt="Autre tiers-mondisme.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" Le fait de parler d’un « autre tiers-mondisme », différent du tiers-mondisme progressiste, peut dérouter mais se justifie. En effet, s’appuyant sur une documentation très variée – du modeste bulletin militant à l’ouvrage classique – et puisant à des sources francophones, allemandes, italiennes, britanniques et nord-américaines, cet ouvrage met au jour un important corpus de textes, qui va des lendemains de la Grande Guerre à nos jours.</span><br /><span style="font-size: 10pt;">À travers eux, l’ « autre tiers-mondisme », en cela bien antérieur à l’apparition de la formule « tiers-monde » en 1952, se dévoile comme inséparable d’une tentative de Troisième Voie européenne. Celle-ci s’affirme d’abord avec le préfascisme de D’Annunzio, se poursuit avec les nationaux-révolutionnaires allemands ou encore avec la gauche nationale-socialiste (des frères Strasser à Johann von Leers). Mais la « solidarité anti-impérialiste » ne passera jamais, aux yeux de Hitler et de Rosenberg, avant la « défense de la race ». Après 1945, l’ « autre tiers-mondisme » refait surface chez Maurice Bardèche admirateur de Nasser ou chez François Genoud soutien actif du FLN. Il trouve son théoricien proprement politique avec Jean Thiriart, auprès duquel se forme Claudio Mutti, ensuite favorable à la révolution islamique d’Iran et converti à l’islam.</span><br /><span style="font-size: 10pt;">Ainsi se précisent les contours d’un « parti islamophile » présent en Europe de l’Ouest sous une forme « docte » et culturelle, qui doit beaucoup à l’influence de l’œuvre de René Guénon, et sous une forme « simple » et politique, dont les écrits d’Alain Soral sont la dernière expression en date.</span><br /><span style="font-size: 10pt;">À l’heure où l’islamisme radical incarne de plus en plus la forme agressive du flot montant des peuples de couleur contre la race blanche, cette somme, caractérisée par le sens de la profondeur historique, remet dans leurs vraies perspectives de nombreuses questions d’une brûlante actualité. "</span></p></blockquote>
O.Bhttp://vivrecestlechrist.hautetfort.com/about.htmlJean-Paul II et les jeunes : 01 - au Parc des Princes - juin 1980tag:vivrecestlechrist.hautetfort.com,2014-04-30:53577502014-04-30T06:00:00+02:002014-04-30T06:00:00+02:00 Réponses de Jean-Paul II aux questions des jeunes rassemblés au...
<p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #008000;"><em>Réponses de Jean-Paul II aux questions des jeunes rassemblés au Parc des Princes - Paris dimanche 1er juin 1980 (suite du post du 29/04). Jean-Paul II se révèle ici être un vrai guide spirituel. Ce dialogue avec la jeunesse allait se poursuivre tout au long de son pontificat en particulier par ces temps forts que furent les JMJ</em></span><br /></strong></span></p><p><span style="font-size: small; color: #000000;"><strong><em>(Des livres pour aller plus loin avec Jean-Paul II <a href="http://www.paroleetsilence.com/JEAN-PAUL-II-_collection_98.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ici</a>)</em></strong></span></p><p><span style="font-size: small; color: #000000;"><strong><em>La page de Jean-PaulII sur le site du Saint Siège <a href="http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/index_fr.htm" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ici</a></em></strong></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>11</strong>. Vous avez aussi posé la question - la quatrième - sur <span style="color: #0000ff;">la prière</span>. Il y a plusieurs définitions de la prière. Mais on l'appelle le plus souvent un colloque, une conversation, un entretien avec Dieu. En conversant avec quelqu'un, non seulement nous parlons, mais aussi nous écoutons. La prière est donc aussi une écoute. Elle consiste à se mettre à l'écoute de la voix intérieure de la grâce. A l'écoute de l'appel. Et alors, comme vous me demandez comment le Pape prie, je vous réponds : comme tout chrétien : il parle et il écoute. Parfois, il <span style="color: #0000ff;">prie</span> sans paroles, et alors il écoute d'autant plus. Le plus important est précisément ce qu'il "entend". Et il cherche aussi à unir la prière à ses obligations, à ses activités, à son travail, et à unir son travail à la prière. Et de cette manière, jour après jour, il cherche à accomplir son "service", son "ministère", qui lui vient de la volonté du Christ et de la tradition vivante de l’Église. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>12.</strong> Vous me demandez aussi comment je vois ce service maintenant que j'ai été appelé depuis deux ans à être <span style="color: #0000ff;">Successeur de Pierre</span> (question numéro six). Je le vois surtout comme une maturation dans le sacerdoce et comme la permanence dans la prière, avec Marie, la Mère du Christ, de la manière dont les Apôtres étaient assidus à la prière, dans le <span style="color: #0000ff;">Cénacle</span> de Jérusalem, quand ils ont reçu l'Esprit-Saint. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">En plus de cela, vous trouverez ma réponse à cette question à partir des questions suivantes. Et par-dessus tout celle concernant la réalisation du <span style="color: #0000ff;">Concile Vatican II</span> (question quatorze). Vous demandez si elle est possible. Et je vous réponds : non seulement la réalisation du <span style="color: #0000ff;">Concile</span> est possible, mais elle est nécessaire. Et cette réponse est avant tout la réponse de la foi. C'est la première réponse que j'ai donnée, au lendemain de mon élection, devant les cardinaux réunis dans la Chapelle Sixtine. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C'est la réponse que je me suis donnée à moi-même et aux autres, d'abord comme évêque et comme cardinal, et c'est la réponse que je donne continuellement. C'est le problème principal. Je crois qu'à travers le <span style="color: #0000ff;">Concile</span> se sont réalisées pour l’Église à notre époque les paroles du Christ par lesquelles il a promis à son Église l' <span style="color: #0000ff;">Esprit de vérité</span>, qui conduira les esprits et les cœurs des Apôtres et de leurs successeurs, en leur permettant de demeurer dans la vérité et de guider l’Église dans la vérité, en réalisant à la lumière de cette vérité " les signes des temps ". </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C'est justement ce que le Concile a fait en fonction des besoins de notre temps, de notre époque. Je crois que, grâce au <span style="color: #0000ff;">Concile</span>, l'Esprit-Saint " parle " à l’Église. Je dis cela en reprenant l'expression de saint Jean. Notre devoir est de comprendre de manière ferme et honnête ce que " dit l'Esprit-Saint ", et de le réaliser, en évitant les déviations hors de la route que le Concile a tracée à tant points de vue. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">(...)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>14</strong>. L’œuvre de l'<span style="color: #0000ff;">unité des chrétiens</span>, j'estime qu'elle est une des plus grandes et des plus belle tâches de l’Église pour notre époque.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Vous voudriez savoir si j'attends cette unité et comment je me la représente ? Je vous répondrai la même chose qu'à propos de la mise en œuvre du Concile. Là aussi je vois un appel particulier de l'Esprit-Saint. Pour ce qui concerne sa réalisation, les diverses étapes de cette réalisation, nous trouvons dans l'enseignement du Concile tous les éléments fondamentaux. Ce sont eux qu'il faut mettre en œuvre, chercher leurs applications concrètes, et surtout prier toujours avec ferveur, avec constance, avec humilité. L<span style="color: #0000ff;">'union des chrétiens</span> ne peut se réaliser autrement que par une maturation profonde dans la vérité, et une conversion constante des cœurs. Tout cela, nous devons le faire dans la mesure de nos capacités humaines, en reprenant tous les " processus historiques " qui ont duré des siècles. Mais en définitive, cette union, pour laquelle nous ne devons ménager ni nos efforts ni nos travaux, sera le don du Christ à son Église. Tout comme c'est déjà un de ses dons que nous soyons entrés sur le chemin de l'unité. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>15</strong>. En poursuivant la liste de vos question, je vous réponds : j'ai déjà parlé très souvent des devoirs de l’Église dans le domaine de la <span style="color: #0000ff;">justice</span> et de la <span style="color: #0000ff;">paix</span> (quinzième question), prenant ainsi le relais de l'activité de mes grands prédécesseurs Jean XXIII et Paul VI. demain en particulier, j'ai l'intention de prendre la parole au siège de l'UNESCO, à Paris. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je me réfère à tout cela parce que vous demandez : que pouvons-nous faire pour cette cause, nous les jeunes ? Pouvons-nous faire quelque chose pour empêcher une nouvelle guerre, une catastrophe qui serait incomparable, plus terrible que la précédente ? Je pense que, dans la formulation même de vos questions, vous trouverez la réponse attendue. Lisez ces questions. Méditez-les. Faites-en un programme communautaire, un programme de vie. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Vous les jeunes, vous avez déjà la possibilité de promouvoir la <span style="color: #0000ff;">paix</span> et la <span style="color: #0000ff;">justice</span>, là où vous êtes, dans votre monde. Cela comprend déjà des attitudes précises de bienveillance dans le jugement, de vérité sur vous-mêmes et sur les autres, un désir de justice basé sur le respect des autres, de leurs différences, de leurs droits importants : ainsi se prépare pour demain un climat de fraternité lorsque vous aurez de plus grandes responsabilités dans la société. Si l'on veut faire un <span style="color: #0000ff;">monde nouveau</span> et fraternel, il faut préparer des hommes nouveaux. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>16</strong>. Et maintenant la question sur le Tiers-Monde (question numéro huit). C'est une grande question historique, culturelle, de civilisation. Mais c'est surtout un problème moral. Vous demandez à juste titre quelles doivent être les relations entre notre pays et les pays du<span style="color: #0000ff;"> Tiers Monde</span> de l'Afrique et de l'Asie. Il y a là, en effet, de grandes obligations de nature morale. Notre monde " occidental " est en même temps " septentrional " (européen ou atlantique). Ses richesses et son progrès doivent beaucoup aux ressources et aux hommes de ces continents. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Dans la nouvelle situation dans laquelle nous nous trouvons après le Concile, il ne peut pas ne chercher là-bas que les sources d'un enrichissement ultérieur et de son propre progrès. Il doit consciemment, et en s'organisant pour cela, servir leur <span style="color: #0000ff;">développement</span>. Tel est peut-être le problème le plus important en ce qui concerne la <span style="color: #0000ff;">justice</span> et la <span style="color: #0000ff;">paix</span> dans le monde d'aujourd'hui et de demain. La solution de ce problème dépend de la génération actuelle, et elle dépendra de votre génération et de celles qui suivront. Ici aussi, il s'agit de continuer le témoignage rendu au Christ et à l’Église par plusieurs générations antérieures de missionnaires religieux et laïcs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>17.</strong> La question: comment <span style="color: #0000ff;">être aujourd'hui le témoin du Christ</span> ? (numéro 18). C'est la question fondamentale, la continuation de la méditation que nous avons placée au centre de notre dialogue, l'entretien avec un jeune. Le Christ dit : " <span style="color: #0000ff;">Suis-moi</span> ". C'est ce qu'il a dit à Simon, le fils de Jonas auquel il a donné le nom de Pierre, à son frère André, aux fils de Zébédée, à Nathanaël. Il dit : " Suis-moi", pour répéter ensuite, après la Résurrection : " Vous serez <span style="color: #0000ff;">mes témoins</span> (Ac 1,8) "</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Pour être <span style="color: #0000ff;">témoin du Christ</span>, pour lui rendre témoignage, il faut d'abord le suivre. Il faut apprendre à le connaître, il faut se mettre, pour ainsi dire, à son école, pénétrer son mystère. C'est une tâche fondamentale et centrale. Si nous ne le faisons pas, si nous ne sommes pas prêts à le faire constamment et honnêtement, notre témoignage risque de devenir superficiel et extérieur. Il risque de ne plus être un <span style="color: #0000ff;">témoignage</span>. Si au contraire nous restons attentifs à cela, le Christ lui-même nous enseignera par son Esprit, ce que nous avons à faire, comment nous comporter, en quoi et comment nous engager, comment conduire le dialogue avec le monde contemporain, ce dialogue que<span style="color: #0000ff;"> Paul VI</span> a appelé le <span style="color: #0000ff;">dialogue du salut</span>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>18</strong>. Si vous me demandez par conséquent : " <span style="color: #0000ff;">Que devons-nous faire</span> dans l’Église, surtout nous les jeunes ? ", je vous répondrai : apprendre à connaître le Christ. <em>Constamment</em>. <em>Apprendre le Christ</em>. En Lui se trouvent vraiment les trésors insondables de la sagesse et de la science. En Lui l'homme sur lequel pèsent ses limites, ses vices, sa faiblesse et son péché, devient vraiment "<span style="color: #0000ff;"> l'homme nouveau</span> ". Il devient l' homme " pour les autres ", il devient aussi la gloire de Dieu, parce que " la gloire de Dieu c'est l'homme vivant " comme l'a dit au deuxième siècle <span style="color: #0000ff;">saint Irénée de Lyon</span>, évêque et martyr. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">L'expérience de deux millénaires nous enseigne que dans cette œuvre fondamentale, la mission de tout le peuple de Dieu, il n'existe aucune différence essentielle entre l'homme et la femme. Chacun dans son genre, selon les caractéristiques spécifiques de la féminité et de la masculinité devient cet " <span style="color: #0000ff;">homme nouveau</span> ", c'est-à-dire cet homme " pour les autres ", et comme homme vivant il devient la gloire de Dieu. Si cela est vrai, tout comme il est vrai que l' Église, au sens hiérarchique, est dirigée par les successeurs des Apôtres et donc par les hommes, il est certainement d'autant plus vrai que, au sens charismatique, les femmes la " conduisent " tout autant, et peut-être encore plus. Je vous invite à penser souvent à <span style="color: #0000ff;">Marie</span>, la Mère du Christ. <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>19</strong>. Avant de conclure ce témoignage basé sur vos questions, je voudrais encore remercier très spécialement les nombreux représentants de la jeunesse française qui, avant mon arrivée à Paris, m'ont envoyée des milliers de lettres. Je vous remercie d'avoir manifesté ce lien, cette communion, cette coresponsabilité. Je souhaite que ce lien, cette communion et cette coresponsabilité se poursuivent, s'approfondissent et se développent après notre rencontre de ce soir. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je vous demande aussi de renforcer votre union avec les jeunes de l'ensemble de l’Église et du monde, dans l'esprit de cette certitude que le Christ est notre chemin, la vérité et la Vie (cf. Jn 14,6)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Unissons-nous maintenant dans cette prière que Lui-même nous a enseignée, en chantant le " Notre-Père ", et recevez tous pour vous, pour les garçons et les filles de votre âge, pour vos familles et pour les hommes qui souffrent le plus, la bénédiction de l'évêque de Rome, successeur de saint Pierre. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><em><strong>Notre Père qui êtes aux cieux...</strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em><strong><span style="color: #008000;">Le chrétien, dans cette "méditation" de Jean-Paul II avec la jeunesse, se définit comme un être en dialogue avec le Christ. Le Pape invite à " apprendre à connaître le Christ... constamment " : condition nécessaire pour être un témoin authentique. C'est la pédagogie du Christ qui appelle ses apôtres à venir à sa suite avant d'être envoyés aux Nations,pour annoncer la Bonne Nouvelle du salut.</span> </strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><em><strong><span style="font-size: medium;"> </span></strong></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlConversation avec Alain de Benoist... (3)tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-04-14:50435922013-04-14T10:05:00+02:002013-04-14T10:05:00+02:00 Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist à...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par <strong>Alain de Benoist</strong> à Nicolas Gauthier et publié sur <em><a href="http://www.bvoltaire.fr/">Boulevard Voltaire</a></em>. Alain de Benoist y évoque la construction européenne et la montée en puissance des pays « émergents »...</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4057934" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/00/2292600298.png" alt="Alain de Benoist 5.png" width="334" height="374" /></p><p> </p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong><span style="font-size: medium;">Conversation avec Alain de Benoist... (3)</span><br /></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>De longue date, vous avez été partisan de la construction d’une Europe fédérale. Mais l’Europe qu’on nous vend aujourd’hui aurait plutôt des airs de jacobinisme. Votre avis ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ceux qui décrivent l’Union européenne comme une <em>« Europe fédérale »</em> montrent par là même qu’ils n’ont pas la moindre idée de ce qu’est le fédéralisme, et plus spécialement le fédéralisme intégral, tel qu’il a été défini par Alexandre Marc, Robert Aron ou Denis de Rougemont. Dans un système fédéral, les problèmes doivent être résolus au plus bas niveau possible, seules remontant vers le haut les décisions qui ne peuvent être prises aux échelons inférieurs. C’est ce qu’on appelle le principe de subsidiarité ou de compétence suffisante. L’Union européenne s’est organisée selon le principe inverse, qui est un principe d’omnicompétence : une Commission de Bruxelles dont les membres n’ont aucune légitimité démocratique décide souverainement sur à peu près tout, du haut vers le bas. C’est en cela que l’Europe est très profondément jacobine.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La construction européenne s’est opérée dès le départ en dépit du bon sens. On a d’abord misé sur le commerce et l’industrie au lieu de miser sur la politique et la culture. Après la chute du système soviétique, au lieu de chercher à approfondir ses structures politiques, l’Union européenne a choisi de s’élargir à des pays surtout désireux de se rapprocher de l’OTAN, ce qui a abouti à son impuissance et à sa paralysie. Les peuples n’ont jamais été réellement associés à la construction européenne. Enfin, les finalités de cette construction n’ont jamais été clairement définies. S’agit-il de créer une Europe-puissance, aux frontières bien délimitées et qui puisse jouer son rôle dans un monde multipolaire, ou une Europe-marché, noyée dans une vaste zone de libre-échange sans considération des données de la géopolitique ? La crise de l’euro a encore aggravé les choses. La souveraineté dont les nations (et les régions) sont progressivement dépossédées disparaît dans un trou noir sans qu’émerge pour autant une souveraineté européenne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Vous étiez également partisan d’une union entre l’Europe et ce qu’on appelait naguère le <em>« tiers-monde »</em>, c’est-à-dire ces nations qu’on donne aujourd’hui pour <em>« émergentes »</em>. Avec le recul, maintenez-vous cette position, et que vous inpire le dernier sommet du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Mon livre <em><a href="http://www.amazon.fr/gp/product/2221042301/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&camp=1642&creative=19458&creativeASIN=2221042301&linkCode=as2&tag=boulevard-voltaire-21">Europe, Tiers monde, même combat</a><img style="border: none !important; margin: 0px !important;" src="http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=boulevard-voltaire-21&l=as2&o=8&a=2221042301" alt="" width="1" height="1" border="0" /></em>, publié chez Robert Laffont en 1986, défendait l’idée d’une Europe autonome, s’appuyant sur les pays du tiers-monde qui se voulaient eux-mêmes indépendants des blocs. C’était l’époque des <em>« non-alignés »</em>. Je souhaitais que l’Europe ne s’alignât ni sur la sphère d’influence soviétique ni sur la sphère d’influence américaine. Je nourrissais aussi de la sympathie pour des pays qui, contrairement à ce qui s’est passé chez nous, n’avaient pas encore liquidé leurs sociétés traditionnelles. Vous vous souvenez sans doute que, dans son discours de Dakar, l’abominable Sarkozy, fier héritier des Lumières, faisait reproche aux Africains de se vouloir <em>« en harmonie avec la nature »</em> et ne donner dans leur imaginaire aucune place à l’<em>« idée de progrès »</em>. J’aurais plutôt tendance à les en féliciter. Aujourd’hui, le monde a changé mais mon intuition reste la même. Je vois avec sympathie la montée en puissance des pays <em>« émergents »</em> dont le dernier sommet du BRICS – une alternative à Bretton Woods et à Davos – apporte la confirmation. La grande question qui se pose aujourd’hui est de savoir si le nouveau <em>« Nomos de la Terre »</em> sera un <em>universum</em> ou un <em>pluriversum</em>, c’est-à-dire si nous nous dirigeons vers un monde unipolaire, soumis de fait à la thalassocratie américaine, ou vers un monde multipolaire où les grands foyers de culture et de civilisation pourront être autant de pôles de régulation par rapport à la globalisation. L’éradication des singularités collectives, la suppression progressive des peuples et des cultures au profit d’un grand marché planétaire homogène sont à mon sens l’un des plus grands dangers actuels. L’humanité n’est vraiment riche que de sa diversité. L’<em>« émergence »</em> des pays de l’ex-tiers-monde peut nous aider à la préserver.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>De même, l’actuelle Commission européenne paraît imprégnée d’esprit nordique, soit à la fois puritain – politiquement correct –, décadent – avancées sociétales pour tous – et d’inspiration ultralibérale, tradition capitaliste anglo-saxonne oblige. Et donne, de fait, l’impression de concentrer ses attaques contre les <em>« PIGS »</em> (Portugal, Italie, Grèce, Espagne), peuples de culture catholique et orthodoxe, chez lesquels on travaille pour vivre alors que d’autres préfèrent vivre pour travailler. On se trompe ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ce que vous dites n’est pas faux, mais reste un peu sommaire. Comme disait Voltaire, <em>« dès qu’il s’agit d’argent, tout le monde est de la même religion »</em>. Beaucoup de gens croient malheureusement que l’argent et la monnaie sont une seule et même chose. L’argent est cet équivalent universel qui permet de ramener toute qualité à une quantité de l’ordre du plus ou du moins. Dans un monde où l’on ne produit les choses que pour être achetées ou vendues, le règne de l’argent est indissociable du modèle anthropologique de l’<em>Homo œconomicus</em>, qui n’est mû que par le désir de maximiser en permanence son meilleur intérêt matériel. Le type dominant de notre époque, qui est le type du narcissique immature, s’appuie tout naturellement sur l’axiomatique de l’intérêt, qui tend à rabattre toute valeur sur la seule valeur d’échange. Pourtant, que ce soit dans le Sud ou le Nord de l’Europe, je pense que les classes populaires restent convaincues que la capacité de l’être humain à agir indépendamment de ses seuls intérêts égoïstes demeure le fondement même de toute attitude honorable. Voyez sur ce point <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2013/03/03/titre-de-la-note.html">le dernier livre de Jean-Claude Michéa</a>.</span></p><div class="auteur" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Alain de Benoist</strong>, propos recueillis par Nicolas Gauthier (<em>Boulevard Voltaire</em>, 12 avril 2013)</span></div></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.html2013 : la France paupérisée...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-01-03:49442452013-01-03T10:05:00+01:002013-01-03T10:05:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un article, malheureusement parfaitement...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un article, malheureusement parfaitement juste, de <strong>Cathy Cardaillac</strong>, cueilli sur <a href="http://www.polemia.com/index.php"><em>Polémia</em></a> et consacré à la paupérisation galopante qui gagne notre pays...</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3905791" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/00/1689712348.jpg" alt="sdf métro.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br /></span></p><blockquote><p><span style="font-size: medium;"><strong>Il pleut dans les couloirs du RER</strong></span></p><p><strong><span style="font-size: small;">La France d'aujourd'hui, c'est la Pologne des années 1980</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Il y a la pauvreté d’abord. La récente « conférence contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale » s’en est inquiétée, débouchant sur un « pacte de solidarité » annoncé par le premier ministre. Autant de jolis mots qui masquent très mal la terrible réalité : 9 millions de personnes, soit 14% de la population, vivent en dessous du seuil de pauvreté (fixé à 964 euros par mois pour une personne seule). La réalité crue de la pauvreté nous saute de plus en plus violemment à la figure. Les bidonvilles ont refait leur apparition tout le long du périphérique, le bois de Vincennes est investi été comme hiver par des sans-abris vivant sous la tente, les marchés de biffins permettent à ces pauvres de gagner 5 euros par jour en vendant de la nourriture périmée à d’autres pauvres. A côté de cette misère – très souvent d’importation –, il y a aussi la pauvreté petite bourgeoise, celle de ces Français qui vous demandent discrètement un euro ou deux pour manger, ou qui renoncent à chauffer leur logement. Ce n’est pas l’augmentation prévue du RSA qui va remédier au problème. Si le choix politique de l’assistanat marchait, ça se saurait. La préférence française pour l’assistanat est, au contraire, le terreau de la pauvreté, notamment parce qu’il encourage son importation.</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Il pleut dans le RER </strong></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La pauvreté n’est pas qu’individuelle. En témoigne l’indigence des infrastructures. Certes, le TGV est formidable, mais de moins en moins de gens le prennent car son prix a explosé. L’usage d’une voiture, et même sa simple possession, étant devenu un luxe, nombreux sont ceux qui sont de fait assignés à résidence, comme l’étaient les malheureux Polonais que nous regardions avec pitié dans les années 1980.</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Parlons donc des infrastructures que nous pouvons ou devons utiliser, celles du quotidien en région parisienne. Il pleut dans le RER. Non, j’exagère, il ne pleut pas encore sous terre, mais l’humidité suinte des murs et des plafonds lépreux et l’usager slalome entre les flaques et le troupeau. Le RER est plein toute la journée, mais aux heures de pointe, les gens sont traités comme du bétail. Pas comme des salers sur les pentes du massif Central, non, comme du bétail de batterie. En plus d’être inhumaines et dégradantes, les conditions de transport sont telles qu’elles sont dangereuses. Il y aura des morts un jour, et d’ailleurs il y en a déjà (agressions, « pousseurs »). Autre joie du transport, le défilé de mendiants de toute sorte qui énervent ou émeuvent (et dans le dernier cas finissent par coûter cher). Le métro de Moscou, au moins, était propre, beau et ordonné.</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>« Vous avez vu leur tête ? » </strong></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Et la profonde dépression qui se lit sur les visages… Où est la Parisienne des gravures de mode et celle que s’imaginent les étrangers ? Les femmes que l’on voit dans les transports en commun n’ont pas plus envie de s’habiller que les Polonaises des années 1980. Là, l’argent seul n’est pas en cause. C’est bien l’envie qui manque. L’envie de plaire, l’envie de se plaire, l’envie de se faire beau pour les autres, pour paraître en société.</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">A quoi bon se faire beau dans une société aussi laide ? En haut, il y a les soi-disant « élites », en fait la nouvelle nomenklatura : footeux, mannequins, acteurs, chanteurs, politiques et « grands » journalistes, en vacances d’hiver à Marrakech en leur <em>riad</em>. Et en dessous il y a tous les autres – même ceux qui ne s’en rendent pas encore compte – voués à des autoroutes trop chères, à des routes saturées, à des transhumances annuelles et à des séjours touristiques de plus en plus brefs. Invités à se précipiter dans des magasins encore ouverts le 23 et le 24 décembre jusqu’à minuit pour pouvoir acheter leurs « derniers cadeaux ». Il y a la consommation pour les pauvres – les cadeaux <em>made in China</em> achetés dans la cohue – et celle pour les riches, l’équivalent français et actuel des magasins d’Etat soviétiques et des <em>beriozka</em> réservées aux possesseurs de devises. La malbouffe pour le grand nombre, et la gastronomie pour les riches. En région parisienne, voit-on encore des ouvriers manger dans des petits restos ? Non, les ouvriers vont à la boulangerie s’acheter une quiche qu’ils mangent dehors, comme les étudiants, comme les « profs » (on n’ose plus parler de professeurs), comme les employés de bureau dont les tickets restaurant couvrent non pas le prix d’un resto mais celui d’une quiche et d’une boisson gazeuse à la Défense.</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>« C’est la débandade généralisée ! » </strong></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La pauvreté collective, c’est aussi celle des services publics en déshérence. Hôpital, école, université, police, justice, armée, la paupérisation avancée gangrène tous ces secteurs. A la poste, vous avez de la chance si vos cartes de vœux ne mettent pas plus d’une semaine à arriver et si vos colis ne sont pas ouverts et pillés. Il est un domaine toutefois où l’Etat français sait encore être efficace : le recouvrement de l’impôt, surtout sur les classes moyennes.</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>« Joyeuses fêtes ! »</strong></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La pauvreté collective est aussi spirituelle. Haine de soi et démoralisation imposée aux Français, avec pour résultat une défrancisation massive, manifeste dans la langue de tous les jours, les prénoms, la disparition de l’histoire de France. La belle fête de Noël est réduite à la surconsommation alimentaire et matérielle, sans plus aucune référence chrétienne. D’ailleurs le mot même de Noël, pas assez « inclusif », tend à être remplacé par celui de « fêtes ».</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em><strong>Big brother</strong></em> <strong>est partout</strong></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Et pire que tout, le mensonge permanent dans lequel nous vivons, et l’autocensure. Car la police de la pensée rôde, certes, sans violence physique, mais après tout même la Stasi utilisait plus la contrainte psychologique que la violence physique. Est-on libre quand on risque son travail ou un contrôle fiscal pour penser et surtout vouloir faire savoir que l’immigration n’est pas forcément une chance pour la France, que l’avenir européen n’est pas radieux et/ou que le pays est dirigé de façon catastrophique et irresponsable depuis 30 ans ? Pierre Sautarel a été convoqué une quinzaine de fois au commissariat en un an par des autorités qui l’accusent d’être responsable du blog fdesouche. Pour l’affaire de la mosquée de Poitiers, quatre militants ont été mis en examen et contraints à se présenter chaque semaine au commissariat de Poitiers, même quand ils habitent à l’autre bout de la France. Leur porte-parole a été viré de son école et est convoqué au commissariat le 31 décembre au soir. L’arsenal répressif est riche, entre les lois liberticides et les intimidations et vexations de toute sorte.</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong> 300 000 à 400 000 citoyens français vivent dans la capitale britannique </strong></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Et puis, il y a l’exode de tous ceux qui le peuvent : les riches, mais aussi les jeunes, et ceux qui ont un diplôme vendable à l’étranger. Le phénomène est absolument massif et n’a pas encore fait l’objet de la prise de conscience qu’il mérite. La dette, la paupérisation, les bidonvilles, même, tout cela a fait l’objet ou est en train de faire l’objet d’une prise de conscience : même le JT de France 2 en parle ! Quand les médias parlent de l’émigration – qu’ils préfèrent d’ailleurs qualifier du nom euphémisant d’expatriation – c’est pour la présenter comme un phénomène positif, et non comme la véritable sécession à bas bruit qu’elle est souvent.</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong> La drogue, la recherche du bonheur ou le rejet de la débine ? </strong></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Pour ceux qui ne peuvent pas changer de vie, il y a aussi la fuite dans la drogue ou dans les médicaments psychotropes. Les jeunes Français sont les plus gros consommateurs de cannabis et les Français (surtout les femmes) sont champions du monde de la consommation d’antidépresseurs, anxiolytiques et somnifères. Comme toujours, on accuse les médecins, qui prescrivent trop, paraît-il. Mais ne faudrait-il pas s’interroger plutôt sur le besoin auquel ces médecins répondent ?</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Conclusion : les Français sont pauvres et malheureux ! </strong></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les Français vivent mal, les Français sont pauvres. Le Tiers-Monde sans le soleil, c’est ça la France d’aujourd’hui. Face à une telle dépression, il n’y a qu’une alternative : la renaissance ou le suicide. En Pologne, pendant l’Avent, il y a des chorales d’enfant, des crèches et des vendeurs de carpes à tous les coins de rue. Toute l’année, les ouvriers et les employés mangent au restaurant, dans des restaurants où la patronne fait la cuisine. Trouverons-nous notre Solidarnosc ?</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Cathy Cardaillac</strong> (<em>Polémia</em>, 26 décembre 2012)</span></p></blockquote>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLA SAINTE TRINITE DES ECOLOGISTES (suite)tag:lantidote.hautetfort.com,2012-03-20:46419142012-03-20T09:00:00+01:002012-03-20T09:00:00+01:00 Résumé : l’auto-flagellation de l’écologiste occidental croise...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Résumé : l’auto-flagellation de l’écologiste occidental croise avantageusement les erreurs magistrales d’analyse des économistes occidentaux, et tout ce petit monde prêche sa bonne parole sur les ondes. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Tout ça est excellent pour la croissance mondiale, le commerce mondial, les affaires mondiales. Et au passage, désastreux pour la planète. Dans ces conditions, je me demande ce qu’il y a à « réparer ». Où est-elle la « DETTE ECOLOGIQUE » ? Dès que j’entends qu’il s’agit de « réparer », je ferme les écoutilles. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Pour une première raison relativement simple : on ne fera croire à personne que les classes dirigeantes et possédantes (il y en a dans tous les pays du monde) sont dans l’ignorance de l’état de misère dans lequel vivent leurs concitoyens. Que les dirigeants et possédants de tous les pays commencent par redistribuer les richesses dont bénéficie leur pays, alors oui, mais alors seulement, on pourra parler de « dette écologique ». Eventuellement. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Pour cette autre raison simple que nul ne saurait réparer l’histoire. Les occidentaux ont fait ceci, cela et encore autre chose. Ce sont les faits, dont la chaîne interminable forme l’histoire. Et j’ajoute que si les peuples anciennement colonisés n’avaient pas, sous une forme ou sous une autre, tiré quelque <span style="text-decoration: underline;">bénéfice</span> de la colonisation, ils ne seraient pas en mesure de réclamer repentance. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ce n’est pas pour rien que les classes dirigeantes africaines s’empressent d’envoyer leurs rejetons dans les plus grandes universités américaines ou anglaises. SAIF AL ISLAM KHADAFI est sorti de Cambridge, si je ne me trompe. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Et puis franchement, vouloir juger et condamner les crimes commis au cours de l’histoire, ce serait vouloir remplir le tonneau des Danaïdes. Qui réclame aux Romains des dommages et intérêts pour la colonisation de la Gaule ? Faudra-t-il punir les descendants de Catherine de Médicis, qui a ordonné la Saint-Barthélemy ? Les crimes écologiques commis depuis « les indépendances » (comme il faut dire) le sont, que je sache, par des Africains d’Afrique, des Brésiliens du Brésil et des Indonésiens d’Indonésie. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ils sont bien péruviens de naissance, les dirigeants contre lesquels se battent les Péruviens d’origine indienne, parce qu’ils autorisent l’implantation de mines d’or épouvantablement polluantes à proximité de leurs réserves d’eau potable. Qui vend aux Chinois, Coréens, Japonais, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>les terres cultivables de Madagascar, du Gabon, du Cameroun, au détriment de leur propre population paysanne ? </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">A cet égard, il serait bon de réviser la terminologie employée dans les médias et les organisations internationales : « colonisateur », de toute évidence, c’est du passé. C’est fini, y en a plus. Mais les baux de location de 99 ans des terres de pays du sud par les riches pays émergents ont un aspect léonin qui ne devrait échapper à personne.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Si l’on ne parle plus de « colonisateurs », on pourrait bien parler des « prédateurs » modernes, qui font exactement la même chose que l’Occident au temps des colonies, mais, d’une part, avec la bénédiction de l’Organisation Mondiale du Commerce, au motif que ce sont des transactions établies « librement » entre Etats souverains ; et d’autre part dans des dimensions incomparables avec l’ancien temps. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Le présent PILLAGE de la planète n'a pas de précédent. Et le présent PILLAGE de la planète n'a jamais été aussi LEGAL. Et entre nous (et entre parenthèses), ce que beaucoup, d'un air gourmand, appellent la mondialisation, n'a jamais été aussi <span style="text-decoration: underline;">légalement injuste</span>. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">On pourrait même dire que, somme toute, les crimes écologiques commis par les occidentaux du temps de la colonisation honnie (qui avait au moins la décence de faire l'effort de justifier l'injustifiable) doivent être considérés comme tout à fait anodins et dérisoires par rapport à ce qui se pratique depuis « les indépendances » (environ cinquante ans), et se pratique aujourd’hui à échelle infiniment plus grande, puisque tout le monde veut « vivre à l’occidentale ». </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Or c’est une banalité (à la limite du ressassement) de dire que si sept milliards d’humains vivaient un jour « à l’américaine », la Terre ne suffirait pas, que c’en est au point qu’il faudrait quatre autres planètes. Et si même il était possible de mettre à profit quatre autres planètes, elles seraient l’objet de la même voracité et de la même prédation. L’échéance ne serait que retardée. Lamentable, évidemment. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">A ce titre, parler de « dette écologique » est une pure et simple fumisterie. Ce genre d’écologiste, avec ses « bons sentiments », se livre à une très belle imposture. La vérité, c’est que, de deux choses l’une : soit le monde entier a le « droit » de vivre à l’occidentale, et dans ce cas la planète est dans de sales draps ; soit les sept milliards d’humains arrivent à s’entendre pour répartir équitablement et redistribuer les richesses produites dans un esprit de justice. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je vous laisse deviner ce qui va arriver. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlL'ENFANT A LA SAUCE ONUtag:lantidote.hautetfort.com,2011-11-03:38469772011-11-03T09:00:00+01:002011-11-03T09:00:00+01:00 DIGRESSION : de l’importance des grands sentiments internationaux....
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">DIGRESSION : de l’importance des grands sentiments internationaux.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Tout laisse à penser que la tyrannie exercée à l’encontre des enfants a été définitivement balayée de notre meilleur des mondes. La meilleure preuve en est donnée par l’étalage des grands sentiments, au premier rang desquels figurent les grands sentiments internationaux. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Qu’on se le dise : contrairement à ce que laisse entendre un ménestrel du nom de GEORGES BRASSENS (« et <em style="mso-bidi-font-style: normal;">les grands sentiments n’étaient pas de rigueur </em>», c’est dans « Les Amours d’antan »), les grands sentiments internationaux sont de rigueur, comme les huit jours infligés au bidasse qui fait basculer la roue avant du camion dans la fosse d’évacuation des cuisines en roulant sur la plaque métallique qui la dissimule lâchement. Mais il n’y a plus de service militaire obligatoire.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Et pour que nul n’en ignore, il a été décidé d’apposer dans toutes les salles de classe la « Convention Internationale des Droits de l’Enfant ». Cette attrayante feuille dépliable et en couleur a été collée ou piquée dans le mur et, sans doute à force d’avoir été lue et relue par des jeunes avides d’apprendre ce qu’il ne sera plus désormais licite de leur faire subir, commence en général assez vite à montrer des signes de fatigue aux pliures et aux points d’attache, et tend d’elle-même à se décomposer sous le poids déchirant de sa propre importance. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">On comprend l’avidité des jeunes yeux à la lecture de ce long poème lyrique de cinquante-quatre articles eux-mêmes subdivisés en des strophes d’importance variée, signalées suivant le cas par un grand I, ou un petit 1, voire un petit a (au total plus d’une centaine de subdivisions, sans doute dans le souci d’aérer le texte et d’en rendre la lecture plus facile), et rédigées par l’armée austère des juristes internationaux les plus qualifiés et les mieux dotés de la nécessaire et solide fibre poético-juridique, qu’on a vu se manifester avec un succès comparable dans la langue ô combien limpide de la « Constitution Européenne » de célèbre mémoire. Vous pouvez vérifier : cette phrase est grammaticalement irréprochable. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Que cet effort syntaxique soit pour nous tous l’occasion tant attendue de lever notre verre hilare au « Préambule » de cette Convention des Droits de l’Enfant, car le dit « Préambule » est lui-même constitué d’une seule phrase. Attention, prenez votre souffle, c’est comme pour une immersion à 4000 mètres sans oxygène : </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 81pt; text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;">Les Etats parties à la présente Convention</span></span><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;">, Considérant que, conformément aux principes proclamés dans la Charte des Nations Unies, la reconnaissance inhérente à tous les membres de la famille humaine, ainsi que l’égalité et le caractère inaliénable de leurs droits, sont le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde,</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 81pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;">Ayant présent à l’esprit le fait que …</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 81pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;">Reconnaissant que les Nations Unies, …</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 81pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;">Rappelant que, dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme …</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 81pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;">Convaincus que la famille, …</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 81pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;">Reconnaissant que l’enfant, pour l’épanouissement harmonieux de …</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 81pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;">Considérant qu’il importe de préparer pleinement …</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 81pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;">Ayant présent à l’esprit que la nécessité d’accorder …</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 81pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;">Ayant présent à l’esprit que, comme indiqué dans la Déclaration …</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 81pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;">Rappelant les dispositions que la Déclaration …</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 81pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;">Reconnaissant qu’il y a dans tous les pays …</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 81pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;">Tenant dûment compte de l’importance …</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 81pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;">Reconnaissant l’importance de la coopération internationale pour …</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 81pt; text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;">Sont convenus de ce qui suit</span></span><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;"> : …………………………………….</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Tout ceci est UNE SEULE phrase, évidemment, sinon ce ne serait pas drôle. On appelle ça des « considérants » : rien que des participes présents mis en apposition (j’ai souligné la proposition principale). Savourez le travail. Chapeau les artistes ! Un simple échantillon, et violemment tronqué, qui plus est. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Et j’ai corrigé quelques coquilles. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Vous comprenez que mon petit effort syntaxique de tout à l’heure n’est rien du tout, face à ce simple « Préambule » du monument juridique qui s’apprête à déferler juste après (54 articles), écrit dans le même ton poétique. Enfoncé, BAUDELAIRE. Et ça s’appelle un texte international. On comprend que son application effective se heurte à quelques difficultés. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">On ne se doute pas de l’utilité (rions un peu) des fonctionnaires internationaux, pourtant, ils ne ménagent pas leurs efforts. Parcourant le monde avec à la main un carnet et un crayon, ils s’arrêtent dès qu’ils rencontrent un enfant. Ils lui posent les sept cent soixante-treize questions réglementaires que comporte le questionnaire officiel, auquel les ambassadeurs de cent quatre-vingt-douze pays sont arrivés après seulement soixante-deux ans de fructueuses réflexions et négociations.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Parmi les questions, notons par exemple, prise au hasard, la n° 343 bis : « Disposez-vous, le matin, d’un bol pour le café au lait ? ». La 343 ter : « Combien de tartines beurrées avez-vous le loisir d’y tremper ? ». Et la 343 quater : « Avez-vous le choix entre le miel et la confiture ? ». On voit par là que l’enfance ne laisse personne indifférent, à commencer par les grandes institutions, prouvant ainsi le haut degré de civilisation où le monde est enfin parvenu, après tant de siècles d’obscurantisme. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Ayant accompli sa mission de huit ans de vacations et divagations diverses, avec son carnet dûment et durement rempli, le fonctionnaire international peut alors rentrer d’Afrique à New York au volant de son 4 x 4 (c’est un 4 x 4 spécialement conçu pour la traversée de l’Atlantique à la rame) et fait son rapport. En général, il le tape sur une vieille machine mécanique de marque Underwood, tant il se veut économe des deniers alloués par les Etats du monde à l’institution à laquelle il s’enorgueillit d’appartenir. Il en a encore onze sur la planche.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Quand les douze rapports des douze fonctionnaires internationaux sont empilés sur le bureau de leur « n + 1 », deux fois plus large et long que le leur propre, comme le veut la hiérarchie, celui-ci monte dans son 4 x 4, deux fois plus long que le précédent, pour se rendre à la réunion des douze « n + 1 », dans le bureau beaucoup plus vaste du<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>« n + 2 », douze étages plus haut (ce sont des 4 x 4 à roues carrées, spécialement conçus pour le franchissement sans treuil des escaliers internationaux). </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Après confrontations, additions, multiplications et réflexions poussées, le « n + 2 » ordonne à sa secrétaire de rédiger la synthèse, après avoir agité la sonnette d’alarme officielle de l’institution internationale, et de les transmettre (la synthèse et la sonnette d’alarme), <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>au secrétariat général. Cette synthèse, où il est fait mention du nombre officiel des enfants pauvres qui ont été dénombrés dans le monde, est immédiatement traduite dans les autres langues officielles de l’institution internationale. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">On envoie ensuite synthèse et sonnette à tous les organes de presse du monde, sous forme de notice illustrée et chiffrée. Cette précaution a pour but et pour effet d’épargner aux journalistes des dits organes de presse le difficile et fastidieux travail d’analyse, de compréhension et d’interprétation des chiffres communiqués, des fois qu’il leur prendrait l’idée de leur faire dire autre chose que ce pour quoi ils ont été fabriqués. Chacun sait qu’un bon journaliste est un journaliste docile.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Le lendemain même de la réception de la notice illustrée et chiffrée, tous les organes de presse publient les mêmes chiffres alarmistes en première page et en gros titres : « 400 MILLIONS D’ENFANTS DANS LE MONDE VIVENT EN DESSOUS DU SEUIL DE PAUVRETÉ ». L’alarme aura donc résonné jusqu’au fond des chaumières, et la collecte des dons spontanés pourra donc commencer dès le lendemain aux aurores. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">On ne se doute pas assez combien sont liées l’alarmisation des foules et la collecte des fonds pour venir en aide aux autres foules car, bien entendu ce ne sont pas les mêmes foules : les unes vivent au chaud, les autres vivent en zone tempérée, mais avec la clim. Un autre fonctionnaire international passera l’année prochaine avec un autre questionnaire pour demander aux parents de l’enfant si par hasard eux aussi sont pauvres. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">L’institution internationale, en lisant ces gros titres, se frotte les mains et déclare : « Personne pourra dire qu’on a pas fait le job ! »(« to do the job », en américain), avant de fixer la date de la prochaine réunion, qui sera comme chaque fois dans une petite gargote new yorkaise, un français trois étoiles en général. En attendant, le secrétaire général officiel de l’institution internationale invite tous les collaborateurs ayant collaboré à joindre leur coupe de champagne officiel à la sienne et à entonner dans la langue officielle et d’une voix fière et <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>déterminée, l’hymne officiel à la gloire de leur action. C’est d’ailleurs le seul moment où il arrive qu’on entende des fausses notes. Pourtant, tous « connaissent la musique ». </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Et le lendemain, les organes de presse du monde entier pourront enfin faire les gros titres qu’ils retenaient à grand-peine sur l’incroyable agression subie dans son travail par une femme de chambre de couleur marron foncé dans la suite 2806 d’un grand hôtel de la ville, de la part d’un fonctionnaire international blanc, quoique <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>légèrement gris du fait des libations internationales, aperçu la veille participant à une réunion importante dans le cadre de ses fonctions. Et chacun se dira : « Heureusement que l’actualité change <span style="mso-spacerun: yes;
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlJE DENONCE 6tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2011-06-14:36229192011-06-14T13:41:00+02:002011-06-14T13:41:00+02:00 Je dénonce le secteur industriel et financier De favoriser...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3052804" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/00/1953638897.jpeg" alt="DENONCIATION.jpeg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; font-family: arial black,avant garde; color: #003366;">Je dénonce le secteur industriel et financier</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; font-family: arial black,avant garde; color: #003366;">De favoriser des écnanges inégaux et mortifères</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; font-family: arial black,avant garde; color: #003366;">Au détriment d'un tiers-monde déjà affaibli.<br /></span></p><p style="text-align: center;"> </p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlRetour au Camp des Saints...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-02-13:31029332011-02-13T10:42:00+01:002011-02-13T10:42:00+01:00 « La pitié ! La déplorable, l’exécrable pitié, la haïssable pitié !...
<blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> <em>« La pitié ! La déplorable, l’exécrable pitié, la haïssable pitié ! Vous l’appelez : charité, solidarité, conscience universelle, mais lorsque je vous regarde, je ne distingue en chacun de vous que le mépris de vous-mêmes et de ce que vous représentez. </em>[…] <em>En pariant sur la sensibilité, que vous avez dévoyée, des braves gens de chez nous, en leur inculquant je ne sais quel remords pour plier la charité chrétienne à vos étranges volontés, en accablant nos classes moyennes prospères de complexes dégradants </em>[…], <em>vous avez créé de toutes pièces au coeur de notre monde blanc un problème racial qui le détruira, et c’est là votre but. »</em></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Robert Laffont viennent de rééditer <em><strong>Le Camp des Saints</strong></em>, l'extraordinaire roman de <strong>Jean Raspail</strong>, publié initialement en 1973, qui met en scène l'invasion pacifique d'un Occident impuissant par le Tiers-Monde. Visionnaire, prophétique, le livre l'était en identifiant les maux dont souffre notre civilisation et qui provoquent son effondrement : irénisme, veulerie, bienpensance, haine de soi, lâcheté... L'auteur a fait précéder cette nouvelle édition d'une longue préface, particulièrement incisive, intitulée <em><strong>Big Other</strong></em>, qui se veut un dernier cri d'alarme avant la submersion définitive.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un entretien de l'auteur avec <strong>Bruno de Cessole</strong>, publié par l'hebdomadaire <em><a href="http://www.valeursactuelles.com/">Valeurs actuelles</a></em>.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-2888840" style="margin: 0.7em 0;" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/2636197919.JPG" alt="camp_des_saints_2011.JPG" /></p><p> </p><blockquote><h1 class="title" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Jean Raspail : “Ouvrir les yeux sur les mensonges”</span></h1><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Revenant sur l’étonnante aventure de son livre, Jean Raspail raconte sa genèse comme les raisons de son audience, et confie ses ultimes convictions.</strong> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Votre livre le Camp des saints, qui est réédité ce mois-ci avec une importante préface inédite, a été publié la première fois en 1973. Comment s’est imposé à vous ce que l’on peut considérer comme votre premier grand roman ?</strong> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Effectivement, j’avais publié auparavant deux romans de jeunesse qui n’avaient pas eu beaucoup d’écho, et des récits de voyage qui avaient touché un assez large public. L’image qu’ils donnaient de moi était celle d’un écrivain voyageur, qui se penchait avec intérêt et sympathie sur des peuples étrangers ou des minorités oubliées. <em>Le Camp des saints</em> tranchait de façon radicale à la fois avec cette image et avec la nature de mes précédents ouvrages, et même tranche avec mes romans ultérieurs. Si un livre m’a été “donné” ou “inspiré”, ce fut bien celui-là, encore que je n’accorde pas une considération particulière à la notion romantique de l’écrivain “mage et prophète”… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">On m’avait prêté une villa au bord de mer, dans le Midi. De la pièce que j’avais choisie pour écrire j’avais une vision à 180° sur l’horizon. Un jour que je contemplais cette vue idyllique, je me suis dit : « <em>Et s’Ils arrivaient de la mer ?</em> » Je me suis vu à la place du vieux professeur qui, du haut de sa terrasse, aperçoit dans sa longue-vue une armada de rafiots en ruines avec leur cargaison d’émigrants misérables rêvant à la Terre promise de l’Occident.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Je n’avais aucune idée de ces “Ils”, et pas davantage des personnages du roman, de l’intrigue et moins encore de sa fin. J’ai commencé à écrire, sans aucun effort, ce qui ne m’était pas naturel, et deux ans plus tard le livre était achevé. Le titre m’est venu de la lecture de l’Apocalypse, du chapitre 20, qui annonce qu’au terme de mille ans, des nations innombrables venues des quatre coins de la Terre envahiront «<em> le camp des saints et la Ville bien-aimée </em>».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>En aucune façon vous n’avez été sensible à la pression de l’actualité ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong> </strong> Nullement, car on parlait peu à cette époque des flux migratoires. C’est sous la présidence de Giscard qu’a été inaugurée la politique de regroupement familial, qui a généré ces flux. <em>Le Camp des saints </em>ne fait pas référence à une communauté précise d’émigrants. Il n’est question ni des populations du Maghreb ni de l’Afrique, et aucunement d’une communauté religieuse particulière.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les migrants que j’évoque représentent le tiers-monde dans son ensemble. Si je les appelle les «<em> gens du Gange </em>», c’est que l’idée de multitude innombrable était liée dans mon esprit au continent indien. Quant à l’armada de bateaux hors d’âge sur lesquels ils embarquent, il s’agit d’une réminiscence de l’<em>Exodus</em> et aussi du phénomène plus récent des <em>boat people</em>, à cette exception près que les raisons de l’exode de ces derniers étaient politiques.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Quelles ont été les réactions de l’éditeur à la réception de votre manuscrit, puis de la presse et du public à la sortie du livre ?</strong> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Robert Laffont, mon éditeur, et toute son équipe lui ont réservé un accueil très chaleureux. Du côté de la presse, qui, au début, n’a pas été très abondante, les journaux de gauche sont restés silencieux et, dans la presse de droite, le livre, s’il a été loué par <em>Valeurs actuelles</em>, sous la plume de Pol Vandromme, a été éreinté par<em> le Figaro</em>… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">En fait, la critique s’est surtout manifestée lors de la réédition de 1985, pour laquelle j’avais donné une préface, sous le premier septennat de François Mitterrand. C’est alors que j’ai fait l’objet d’un tir de barrage et qu’on m’a décrété infréquentable. Il y a eu de violentes attaques, notamment celle de Max Gallo, qui, depuis, a quelque peu changé d’avis…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">À l’étranger, <em>le Camp des saints</em> a été traduit dès 1975 aux États-Unis chez Charles Scribner’s Sons à New York et a suscité quantité d’articles. Le livre a été bien accueilli du public, et même des universitaires, qui l’ont inscrit au programme de plusieurs établissements. Dans la foulée, de nombreuses traductions étrangères ont suivi… En France, le livre s’est écoulé à 15 000 exemplaires, moins que ce qu’espérait Laffont, puis, vers la fin de 1974, alors qu’il aurait dû achever sa carrière, les commerciaux, à leur surprise, ont observé qu’il poursuivait sa progression. Jusqu’à la réédition de 1985, quelque 8 000 exemplaires par an, en moyenne, se sont vendus grâce au bouche à oreille. Je n’ai jamais rencontré un seul de ses lecteurs qui n’en en ait acheté qu’un exemplaire. Ils le prêtaient, on ne le leur rendait pas, ils en acquéraient un autre. Ainsi <em>le Camp des saints </em>a-t-il élargi son audience pour atteindre, toutes éditions et traductions confondues, près de 500 000 exemplaires jusqu’à aujourd’hui.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Attachez-vous un prix particulier à cette réédition de 2011 et à la préface “musclée” que vous avez rédigée, sous le titre : « Big Other »?</strong> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Cette réédition revêt pour moi une importance plus haute que les précédentes car il me semble que le moment où elle s’inscrit est crucial. La vision développée dans le roman sera sans doute une réalité autour de 2050. La plupart des démographes sont d’accord sur le caractère inéluctable du phénomène, qui touche d’autres pays d’Europe. Les minorités dites visibles seront alors des majorités et ce sont les Français dits de souche qui seront minoritaires. Des pans entiers de ce pays seront peuplés de Français d’origine extra-européenne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">On me dira que la France a été constituée par des vagues d’immigration successives. Certes, mais l’immigration des siècles précédents était composée d’immigrés d’origine européenne, qui, en deux ou trois générations, se sont intégrés dans le modèle français. Or, le modèle d’intégration républicain se révèle inopérant depuis au moins une décennie. On assiste à la prolifération du communautarisme, à la juxtapo-sition de groupes revendiquant leurs différences ethniques, religieuses, culturelles, qui ne se reconnaissent pas dans le “vouloir vivre ensemble” qui fait le ciment d’une nation, comme le soulignait Renan.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Je défie nos gouvernants de prétendre qu’il s’agit là d’un progrès. Nous sommes ou serons confrontés à un retour à la tribalisation, qui m’apparaît comme le contraire de la civilisation. On a beaucoup parlé, récemment, de la nature de l’identité française, des limites de notre capacité assimilatrice, et puis on a enterré le débat dès que Big Other a froncé le sourcil. Qu’est-ce que Big Other ? C’est le produit de la mauvaise conscience occidentale soigneusement entretenue, avec piqûres de rappel à la repentance pour nos fautes et nos crimes supposés – et de l’humanisme de l’altérité, cette sacra-lisation de l’Autre, particulièrement quand il s’oppose à notre culture et à nos traditions. Perversion de la charité chrétienne, Big Other a le monopole du Vrai et du Bien et ne tolère pas de voix discordante.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Je n’ai jamais été un écrivain engagé, mais je n’ai jamais, non plus, dissimulé mes convictions, et j’aimerais que <em>le Camp des saints</em> ouvre les yeux des lecteurs sur les mensonges et les illusions qui pervertissent notre vie publique. Depuis sa parution, j’ai reçu énormément de courrier, et j’ai discuté avec nombre d’hommes politiques, de droite et de gauche. Ce qui m’a frappé, c’est le contraste entre les opinions exprimées à titre privé et celles tenues publiquement. Double langage et double conscience… À mes yeux, il n’y a pire lâcheté que celle devant la faiblesse, que la peur d’opposer la légi-timité de la force à l’illégitimité de la violence.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Je crains, hélas ! que l’épilogue de la pièce ne soit déjà écrit, mais j’aurai au moins joué mon rôle d’estafette et essayé de libérer le pouvoir de la parole. À l’âge que j’ai, du reste, je n’ai plus rien à perdre : cette réédition est ma dernière “sortie”. L’occasion de rappeler, sans mépris et sans haine, que l’Autre, contrairement à ce qu’assurait François Mitterrand, n’est pas totalement chez lui chez moi !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Propos recueillis par <strong>Bruno de Cessole</strong> (<em>Valeurs actuelles,</em> 10 février 2011)</span><strong><br /><br /></strong></p></blockquote>
L'Hérétiquehttp://heresie.hautetfort.com/about.htmlIndigné ? l'imposture de Hesseltag:heresie.hautetfort.com,2011-01-04:30509682011-01-04T13:14:00+01:002011-01-04T13:14:00+01:00 Il m'agace Stéphane Hessel. J'avais autrefois pour lui une certaine estime....
<p>Il m'agace Stéphane Hessel. J'avais autrefois pour lui une certaine estime. Mais quand il a commencé à se compromettre avec les mouvances islamistes radicales, il a perdu tout crédit à mes yeux. Le terrorisme ? De l'exaspération, juste de l'exaspération. Enfin, le terrorisme islamique, seulement. S'il agit d'un radicalisme qui le dérange, le voilà à évoquer des crimes contre l'humanité. J'ai lu <a href="http://anyhow-anyhow.blogspot.com/2011/01/pour-stephane-hessel-de-la-part-de.html">ce qu'en dit le blog Anyhow</a>, dont j'ai trouvé l'analyse très juste.</p><p>Hessel se prévaut de sa qualité de résistant et de juif pour pouvoir dire tout le mal qu'il pense d'Israël. Mais Hessel n'est pas juif. Il est protestant, et son père était également protestant. Son discours pro-palestinien frise l'obsession. Des peuples victimes de déni, il y en a beaucoup dans notre bas-monde. Pourquoi s'arrêter sur celui-là, surtout quand l'on sait qu'il n'existait aucune Palestine en tant que nation avant l'Etat d'Israël ? Le terme ne recoupait jusqu'alors qu'une réalité géographique. La Palestine, je le rappelle a été créée pour pouvoir asseoir les revendications arabes sur le territoire d'Israël. Bien sûr, cette création recoupe aussi des aspirations légitimes, celles d'Arabes qui vivaient tranquillement en Palestine et n'avaient rien demandé à la création d'Israël. Mais il n'y avait pas de peuple palestinien en tant que tel.</p><p>Comme résistant, ma foi, il a eu un parcours certes tout à son honneur, mais il faudrait un jour dire clairement que la participation à la Résistance n'est pas nécessairement un label de clairvoyance, même si elle dénote un courage et/ou un engagement indéniable.</p><p>Je rejoins Anyhow pour dénoncer les approximations d'Hessel, quand elles ne renvoient pas purement et simplement à un discours idéologique et tiers-mondiste : la mondialisation en cours ne nous profite guère, du moins, à l'heure actuelle, mais les pays émergents en font largement leur beurre, et là-bas, une classe moyenne se constitue. Hessel se complaît donc dans un gloubi-glouba très à la mode, par les temps qui courent.</p><p>Il est tendance, Hessel, ça ne m'étonne pas de le retrouver à Europe-écologie. Europe-écologie, c'est tendance aussi...C'est un peu leur Dalaï-Lama à eux, en somme...Mais bon, comme le dit Anyhow, c'est un produit saisonnier : comme tant d'autres avant lui, la mode ne va pas durer.</p><p>Comme Anyhow, je me défie des indignations excessives, et je lui emprunte donc son mot final, relevé chez Niezstche, "Nul ne ment autant qu'un homme indigné"...</p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlSamir Amin et la notion de ”déconnexion”tag:euro-synergies.hautetfort.com,2010-09-24:28992152010-09-24T00:05:00+02:002010-09-24T00:05:00+02:00 Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1986 Samir Amin et la...
<p style="text-align: center;"><img id="media-2645810" style="margin: 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/918565972.jpg" alt="PF_AminS_JB-3.jpg" /></p><p><span style="font-size: medium; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1986</span></strong></span></p><p><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Samir Amin et la notion de "déconnexion"</span></strong></span></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR">Les thèses de l'économiste égyptien Samir AMIN, dont la réputation internatio- nale est désormais un fait acquis, demeurent objets de débat de fond. Ce qui indique leur importance. Dans La déconnexion, livre essentiellement consacré aux différentes hypothèses sérieuses de "sortie" hors du système mondial, Samir AMIN passe en revue les différentes expériences de "déconnexion" tentées dans plusieurs régions du Tiers Monde et nous propose une grille analytique inspirée du marxisme.</span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR">Il ne s'agit pas, pour l'auteur, de plaquer sur la diversité du réel une grille théorique et dogmatique. Comme Alain LIPIETZ, Samir AMIN ne croit pas que le marxisme soit une idéologie réductrice de la réalité à des déterminismes socio-économi- ques. Autrement dit, appuyant ses réflexions sur les écrits des "papes" du marxisme (MARX, LENINE mais aussi et surtout MAO ZEDONG), AMIN nie que, selon le principe orthodoxe bien connu, "l'économie, ce soit le destin".</span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR">La prise en compte nécessaire des cri- tères quantitatifs que sont les faits économiques et sociaux (investissements productifs, capital financier international, niveau de développement des nations selon les indices mondiaux que sont le PNB, le revenu par tête, etc.) ne signifie pas que l'on débouche obligatoirement sur un réductionnisme économique. Comme chez LIPIETZ, le "marxisme" de Samir AMIN est une méthodologie. Bien évidemment, nous ne suivrons pas l'économiste égyptien quand il affirme que le "matérialisme historique" est une clef essentielle d'appréhension du réel. Pourtant, il est utile de bien lire l'évolution de cette école "néo-marxiste" (eux-mêmes préférant se proclamer vrais continuateurs du marxisme-léninisme) qui tend à intégrer de nouveaux champs dans la tentative de compréhension du réel.</span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR">Un des champs nouveaux explorés par cette école est celui des peuples et des nations. Selon eux, il est autant impossible de faire l'impasse sur l'existence de communautés humaines structurées par une histoire et une langue commune, qu'il peut être indispensable de souligner l'hétérogénéi- té culturelle positive de ces peuples. Le "marxisme" orthodoxe refusait cette prise en compte au nom d'une démonie de l'économie qui, selon les néo-marxistes, était "anti-scientifique".</span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR">En appuyant ses recherches sur cette nouvelle réflexion, AMIN tente donc de faire le bilan des diverses voies choisies pour échapper au système de mondialisation économiste. Critiquant avec vigueur certaines écoles d'obédience marxiste, il constate que le capitalisme a engendré deux phénomènes apparemment contradictoires mais au fond analogues dans leurs effets: d'une part, un phénomène dit "d'hétérogénéi- sation" qui tend à diviser le monde en deux groupes économiques et humains différents et, d'autre part, un phénomène "d'homogé- néisation" ou encore de "mondialisation".</span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR">La première tendance est la conséquence du phénomène de "dualisation" du monde. D'un côté, un hémisphère développé économiquement, où les niveaux de vie moyens des citoyens assurent la satisfaction non seulement des besoins essentiels (nourriture, soins, éducation) mais de besoins plus artificiels (possession de biens de con- sommation à moyenne valeur ajoutée et à rapide obsolescence: télévisions, voitures automobiles à large diffusion, etc...). Cet hémisphère, Samir AMIN le nomme "euro- péen", puisque le capitalisme a été et reste encore synonyme de l'expansion européenne et du néo-colonialisme. Nous préférons, pour notre part, en nous référant à d'autres séries de critères, le nommer occidental. L'Europe fait bien sûr partie des régions ayant un très haut niveau de vie, et ayant quasi totalement éliminé les grands risques de misère collective à grande échelle que subissent encore les populations du Tiers Monde. </span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR">Mais d'un autre point de vue, l'Europe est aussi partie intégrante de ce même "Tiers Monde". Si on veut bien refuser le critère exclusivement économique, ou même le critère racial, les Européens sont autant victimes de la croissance du capitalisme mondial que les peuples exploités du Tiers Monde. Prenons, par exemple, le critère culturel. L'éradication des cultures autochtones au profit d'une conception "civilisatrice" mondialisée, véhiculée par les médias occidentaux, touche autant les peuples européens que ceux du Tiers Monde. La manipulation médiatique constitue même une étape supérieure de colonisation que ne connaissent pas tous les citoyens des peuples moins avancés (PMA), en ce sens que les réseaux de diffusion et d'alphabétisation limitent encore cette stratégie de pénétration culturelle par les grandes firmes de production transnationalisées.</span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR">Face à ce premier hémisphère, une nébuleuse unie par une même situation de dépendance économique et financière: le Tiers Monde. La volonté déclarée pour ces derniers d'assurer à leurs peuples un niveau de vie décent leur permettant la satisfaction des besoins minimaux à chaque être humain, induit les dirigeants des pays concernés à choisir une politique de libération nationale. La décolonisation opérée dans les années 50 et 60 en est l'exemple historique le plus évident. Mais cette étape "politique" de conquête de l'indépendance nationale est-elle suffisante? Non, répond AMIN. Elle est l'étape préliminaire, mais ne résoud aucun des vrais problèmes qui se posent dans notre économie-monde.</span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR">En effet, l'interdépendance croissante entre les Etats indépendants (juridiquement parlant) assure une nouvelle forme de domination sur les peuples pauvres par les firmes transnationales et les Etats capitalistes d'Occident. Le vrai problème qu'il faut alors résoudre est d'intégrer ou de déconnecter par rapport à ce système dominant qui est précisément le système capitaliste. </span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR">Intégration qui peut signifier soit surexploitation des forces de travail (les stratégies de délocalisation se justifient alors en termes de coût) soit surexploitation des richesses locales (les profits sont en général transférés à l'extérieur et profitent très médiocrement à l'expansion locale) soit, enfin, augmentation réelle du niveau de vie des habitants (le cas des pays semi-industrialisés comme la Corée du Sud ou Singapour). En fait, les cas d'espèces se traduisent en général par les deux premières hypothèses. Le pouvoir politique local peut alors se tourner vers trois hypothèses majeures: dans un premier cas, il peut "jouer le jeu" du système; on constate alors le développement d'une bourgeoisie locale et quelquefois même de classes moyennes. Il y a aussi, concomittant à ce fait, aggravation des inégalités, augmentation de la migration rurale vers les villes et phénomènes indirects de "mondialisation" culturelle, en particulier consommatoires. Le pouvoir peut ensuite tenter de prendre le contrôle des richesses nationales afin de mieux répartir les bénéfices de la croissance. Selon AMIN, il ne s'agit pas encore de "construire le socialisme" mais de mieux équilibrer la croissance. La bourgeoisie devient alors "nationaliste" et prétend représenter les intérêts du peuple. Loin de condamner cette tendance nationale et populaire de certains Etats et dirigeants du Tiers Monde (NASSER en Egypte, SOEKARNO en Indonésie, etc.) au nom d'un marxisme pur et dur, AMIN considère cette étape comme globalement positive et réfute les critiques dogmatiques portées à leur encontre. A ce propos, il ne se prive pas de critiquer les thèses de "marxistes occidentaux" qui, tel Bill WARREN, ont une position hostile à tout mouvement national, au nom d'une orthodoxie idéologique et qui, AMIN le souligne, rejoint bizarrement les thèses mondialistes des ultra-conservateurs néo-libéraux des dirigeants des organismes financiers internationaux (FMI, Banque Mondiale, etc...).</span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR">Enfin, les dirigeants peuvent décider la déconnexion. Celle-ci n'est pas une rupture brutale, pas plus d'ailleurs qu'un régime strict d'autarcie absolue. La déconnexion se présente comme la création politique d'une économie autocentrée et autorégulée. La rupture est le résultat de cette volonté de ne plus se plier aux règles établies par les bénéficiaires du système capitaliste. Par exemple en substituant à la loi de la valeur internationale la loi de la valeur nationale. A ce titre, Samir AMIN donne en exemple la voie maoïste. La déconnexion opérée pendant de nombreuses années par le gouvernement chinois a permis à la société chinoise de mettre en pratique un principe essentiel: ne compter que sur ses propres forces. Pour MAO, la révolution soviétique de Russie avait commis une grossière erreur: elle avait refusé de s'appuyer sur le binôme campagnes/villes en suivant une politique planifiée de ponctions sur la production rurale. D'où, selon MAO, la tendance dite "révisionniste" du soviétisme, qui assurait la prédominance de la ville sur la campagne.</span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR">Enfin, Samir AMIN propose une analyse sur quelques tentatives selon lui incohérentes de déconnexion: le mouvement des Verts en RFA et la révolution populaire islamique. On regrettera la faiblesse et la légereté avec lesquelles ces deux sujets sont ici traités. Mais, globalement, le livre d'AMIN est richissime en pistes idéologiques.</span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR">Ange SAMPIERU.</span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR"> </span></strong></p><p class="MsoPlainText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;" lang="FR">Samir AMIN, La déconnexion. Pour sortir du système mondial, Editions La Découverte, Paris, 1986, 120 FF.</span></strong></p><p> </p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlVaseline capitalistetag:lapinos.hautetfort.com,2010-03-12:26487882010-03-12T14:34:05+01:002010-03-12T14:34:05+01:00 Le désormais fameux "principe de précaution" français vise à limiter les...
<p style="text-align: justify;"><b>Le désormais fameux "principe de précaution" français vise à limiter les dégâts du principe d'irresponsabilité au coeur de l'économie capitaliste centralisée. Il est l'équivalent dans notre régime républicain du (beaucoup plus efficace) système d'actions judiciaires en vigueur aux Etats-Unis.</b></p> <p style="text-align: justify;">Cette irresponsabilité, les médiats ne sont pas parvenu dernièrement à la dissimuler complètement aux profanes, vu l'amplitude du dernier séisme. L'impéritie des cinq cent familles qui dirigent la France a éclaté à la figure des Français. Question d'identité nationale, on peut penser que les Français ne sont pas la population la plus enthousiaste à se faire enculer par le genre de VRP qu'il est convenu d'appeler 'élu' ou 'représentant du peuple'.</p> <p style="text-align: justify;">Autant dire que le "principe de précaution" est une cautère sur une jambe de bois, qui a de quoi faire marrer les escrocs libéraux dans leurs barbes. <b>Qu'on ne s'y trompe pas, les plus malins sont ici les inventeurs du "principe de précaution" et non leurs détracteurs</b>. Le principe de précaution ne change rien à l'état de fait de l'économie capitaliste, dans un sens ou dans l'autre. En revanche <b>il contribue à faire gober au plus grand nombre cette théorie selon laquelle l'Etat se préoccupe du sort des citoyens, ce qui constitue dans le type d'Etat totalitaire "mou" où nous sommes un rôle religieux essentiel</b> (la violence est subie par les populations du tiers-monde).</p> <p style="text-align: justify;">Rejoignant la haine chrétienne du monde ou de la société, <b>Karl Marx en son temps a reconnu dans le socialisme la plus grande ruse.</b></p> <p style="text-align: justify;">On peut comparer le libéral de droite et celui de gauche à deux boutiquiers. Le premier veut le beurre et l'argent du beurre ; le second sait bien qu'il vaut mieux réserver un petit pot de cette graisse pour enduire les maux des sans-grade, et mieux protéger ainsi le fonds de commerce d'éventuels mouvements de colère. La meilleure preuve en est que Sarkozy après Chirac, sans oublier ce crétin de Fillon, ont vite dû remiser leurs petits programmes <i>"made in USA"</i> pour militants de l'UMP dès lors qu'ils ont été confrontés à la réalité de la tactique électorale et gouvernementale.</p> <p style="text-align: justify;"> </p>
Ferrierhttp://thomasferrier.hautetfort.com/about.htmlNetanyahu contre l'immigration africainetag:thomasferrier.hautetfort.com,2010-01-23:25752732010-01-23T18:26:00+01:002010-01-23T18:26:00+01:00 "Les infiltrations clandestines de migrants africains en Israël sont un...
<p style="text-align: justify;"><strong><img src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/00/621211065.jpg" alt="janvier.jpg" name="media-2236381" id="media-2236381" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />"Les infiltrations clandestines de migrants africains en Israël sont un phénomène dangereux à éradiquer"</strong>, à déclaré le Premier ministre Netanyahou lors d’une réunion générale du patronat israélien. ”Ils provoquent des dommages culturels, et socio-économiques, et nous entraînent vers le Tiers-monde”, a-t-il ajouté.</p> <p style="text-align: justify;"><a target="_blank" href="http://www.guysen.com/news_Netanyahou-les-infiltrations-de-migrants-africains-sont-dangereuses_260727.html">SOURCE (GUYSEN NEWS)</a> | <a target="_blank" href="http://socialiste.forumactif.com/actualites-europeennes-european-news-f22/netanyahu-contre-l-immigration-africaine-t9409.htm">Forum du PSUNE</a></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlCharles Michel en denken op lange termijn...tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-10-02:23933042009-10-02T00:20:00+02:002009-10-02T00:20:00+02:00 Charles Michel en denken op lange termijn... Geplaatst...
<p style="text-align: center;" class="date"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/367274338.jpg" alt="media_xl_903223.jpg" style="margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em; border-width: 0px;" id="media-2006669" /></span></span></p> <p style="text-align: center;" class="date"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;">Charles Michel en denken op lange termijn...</span></span></span></p> <p class="date"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Geplaatst door</span></span></span></strong> <a href="http://yvespernet.wordpress.com/"><span style="font-family: verdana,geneva;"><strong><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">yvespernet</span></span></strong></span></a> <strong><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">op 23 september 2009</span></span></span></strong></p> <div class="entrytext"> <div class="snap_preview"> <p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">…blijkt geen goede combinatie. En waar blijkt dit uit?</span></span></span></strong></p> <div style="left: -10000px; width: 1px; position: absolute; top: 0px; height: 1px; text-align: justify;" id="_mcePaste"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">…blijkt geen goede combinatie. Aanleiding hiervoor?</span></span></span></strong></div> <div style="left: -10000px; width: 1px; position: absolute; top: 0px; height: 1px; text-align: justify;" id="_mcePaste"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">http://www.hln.be/hln/nl/2659/Voedselcrisis/article/detail/1000036/2009/09/22/Eindelijk-Michel-pleit-om-honger-te-bestrijden-met-melk-die-boeren-wegkappen.dhtml</span></span></span></strong></div> <div style="left: -10000px; width: 1px; position: absolute; top: 0px; height: 1px; text-align: justify;" id="_mcePaste"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Elke vijf seconden overlijdt in de wereld een kind van de honger, en boze boeren gieten hier in Europa de melk met de miljoenen liters uit op hun akkers: heel veel mensen hebben het hier bijzonder moeilijk mee en ze worden eindelijk bijgetreden door een politicus.</span></span></span></strong></div> <div style="left: -10000px; width: 1px; position: absolute; top: 0px; height: 1px; text-align: justify;" id="_mcePaste"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Pleidooi</span></span></span></strong></div> <div style="left: -10000px; width: 1px; position: absolute; top: 0px; height: 1px; text-align: justify;" id="_mcePaste"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Onze minister voor Ontwikkelingssamenwerking Charles Michel gaat bij EU-voorzitter Zweden en bij de Verenigde Naties bepleiten om de melk die boze boeren nu op hun akkers lozen naar landen te sturen waar hongersnood heerst, zoals Somalië, Ethiopië en Kenia….blijkt geen goede combinatie. Aanleiding hiervoor?</span></span></span></strong></div> <p style="text-align: justify;"><em><a href="http://www.hln.be/hln/nl/2659/Voedselcrisis/article/detail/1000036/2009/09/22/Eindelijk-Michel-pleit-om-honger-te-bestrijden-met-melk-die-boeren-wegkappen.dhtml"><span style="font-family: verdana,geneva;"><strong><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">http://www.hln.be/hln/nl/2659/Voedselcrisis/article/detail/1000036/2009/09/22/Eindelijk-Michel-pleit-om-honger-te-bestrijden-met-melk-die-boeren-wegkappen.dhtml</span></span></strong></span></a></em></p> <p style="text-align: justify;"><em><strong><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Elke vijf seconden overlijdt in de wereld een kind van de honger, en boze boeren gieten hier in Europa de melk met de miljoenen liters uit op hun akkers: heel veel mensen hebben het hier bijzonder moeilijk mee en ze worden eindelijk bijgetreden door een politicus. [...] Onze minister voor Ontwikkelingssamenwerking Charles Michel gaat bij EU-voorzitter Zweden en bij de Verenigde Naties bepleiten om de melk die boze boeren nu op hun akkers lozen naar landen te sturen waar hongersnood heerst, zoals Somalië, Ethiopië en Kenia.</span></span></span></strong></em></p> <p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">lk geef toe, het klinkt allemaal simpel en heel nobel. Wij hebben voedsel te veel, zij hebben voedsel teveel. Maar door de landbouwoverschotten te gaan weggeven, ga je niets oplossen. Sterker nog, dan ga je de zaken veel erger maken. Één van de grootste problemen van Afrika zit immers in de kapitaalsconcentratie. Je hebt een kleine topklasse met enorm veel geld, een enorme onderlaag met niets en daartussen zit amper iemand. Er is in andere woorden geen middenstand in Afrika, geen lokale ondernemers, geen “burgerij” (in de mate dat die term volledig toepasbaar is hier).</span></span></span></strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Wat gaat gratis voedsel weggeven veroorzaken? In gebieden waar enkel een economische woestenij is, kan dat inderdaad problemen op korte termijn oplossen. In gebieden waar er nog een iewat onafhankelijk economisch leven is, onafhankelijk van de grote elites aan de top en waar de middenstand genoeg kapitaal kan vergaren om te overleven, is dit soort beleid een regelrechte ramp! Laten we ons even verplaatsen in de geest van de gemiddelde Afrikaanse consument in die laatste gebieden. Je hebt honger en je kan kiezen:</span></span></span></strong></p> <ol style="text-align: justify;"> <li><strong><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Voedsel bij de lokale winkel kopen en kapitaal verliezen.</span></span></span></strong></li> <li><strong><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Voedsel krijgen bij de voedselbedeling uit westerse landen.</span></span></span></strong></li> </ol> <p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Het overgrote merendeel zal voor optie twee kiezen. Dit zorgt echter voor een verarming van de lokale Afrikaanse economie en een verergering van de economische toestand in Afrika. Iets dat destijds ook gebeurd is in de vleesmarkten rond de Sahel-landen waar de gratis voedseloverschotten vanuit Europa uiteindelijk een economische sector in opbouw, die op lange termijn had kunnen zorgen voor een onafhankelijkheid van die landen voor voedselvoorraad, instortte. Men zou beter dit voedsel aan goedkope prijzen verkopen aan de lokale middenstand gecombineerd met een beleid waarbij</span></span></span></strong> <a href="http://nl.wikipedia.org/wiki/Microkrediet"><span style="font-family: verdana,geneva;"><strong><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">microkredieten</span></span></strong></span></a> <strong><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">een prominente rol spelen.</span></span></span></strong></p> <p style="text-align: justify;"> </p> </div> </div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL'Afrique malade de ses hommes politiquestag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-06-05:22154382009-06-05T00:35:00+02:002009-06-05T00:35:00+02:00 « L'Afrique malade de ses hommes politiques » Ex:...
<h3><span style="color: #99ccff;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">« L'Afrique malade de ses hommes politiques »</span></span></span></h3> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #99ccff;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: small;">Ex:</span></span> <a href="http://www.polemia.com/"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: small;">http://www.polemia.com/</span></span></a></strong></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #99ccff;"><strong><em>Robert Dussey, Ddocteur en philosophie politique, propose une analyse de la situation politique et économique du continent africain qu’il voudrait dégagée de tout préjugé. Comme le titre de son ouvrage pourrait le laisser penser, l’étude entreprise devrait porter sur l’élite politique africaine et les travers de cette société qui portent une large responsabilité dans les difficultés et retards que connaît ce continent.<br /></em><br /> D’emblée l’auteur fait preuve de lucidité en reconnaissant que la reconstruction de l’Afrique sera longue, aléatoire et difficile, résultant de l’instauration d’un Etat de droit et d’institutions démocratiques. Pour être durable, elle doit être avant tout assumée par les Africains eux-mêmes et sortir de la marginalité qui la caractérise. Les conditions déterminantes restant la paix, facteur de stabilité, et l’intégrité de dirigeants soucieux de servir. Cette approche nouvelle et courageuse ne résiste toutefois guère aux stéréotypes et glisse très vite vers la mise en accusation de l’Occident. Si l’irresponsabilité des hommes politiques y est dénoncée, le lecteur comprend également que les intellectuels, à l’instar de l’auteur, ne parviennent pas à pousser suffisamment l’analyse pour se contenter de trouver des boucs émissaires faciles et complaisants, à savoir les ex-puissances coloniales. On y revient toujours sans pour autant faire avancer la réflexion ni vraiment contribuer à sortir l’Afrique des ses retards et de sa marginalité.<br /> <br /> A défaut de traiter un sujet de grand intérêt, cet écrit a le mérite d’illustrer les travers de la vision conformiste portée sur l’Afrique depuis plus de quarante ans.<br /> <br /> L’Afrique : une souveraineté au rabais<br /> <br /> Après avoir une nouvelle fois constaté que la guerre, l’instabilité et la dégradation des conditions économiques et sociales ont marqué depuis les indépendances une constante dans ces pays, on retrouve l’habituelle accusation à l’égard des anciennes puissances coloniales qui ont sauvegardé leurs intérêts stratégiques en accordant aux africains une souveraineté au rabais. Les conflits qui ont redoublés depuis la fin de la guerre froide sont bien entendu l’héritage du colonialisme et des actions agressives de l’Occident qui gênent la progression des pays africains dans la voie de l’indépendance politique et du renouveau économique et social.<br /> <br /> L’auteur cherche les raisons de la volonté de domination de l’Occident et s’attaque à la pensée hégélienne. Pour celle-ci, la raison gouvernant le monde, « le monde de l’Esprit » domine les sociétés. Ce monde est celui de la culture qui s’oppose à l’état de nature. L’Afrique, proche de l’état de nature, ne fait pas partie du « monde de l’Esprit » et se situe de ce fait hors du champ de l’Histoire. L’auteur nous affirme même que pour les hégéliens, parce que la Grèce est la terre natale de la pensée occidentale, toute pensée qui ne viendrait pas de l’Occident serait considérée comme fausse et serait donc à l’origine de son complexe de supériorité, de son mépris pour l’Afrique et de sa méconnaissance de l’histoire africaine.<br /> <br /> Si l’Occident, comme toute grande civilisation, a pu avoir un complexe de supériorité il est inexacte de prétendre qu’il considère toute autre pensée comme fausse. Dès le Moyen-âge celui-ci s’est penché sur les différentes pensées originaires d’Orient ou même d’Extrême-Orient ; la réciproque n’étant pas toujours vraie. Par ailleurs, ce n’est pas en prétendant que l’Afrique aurait assumé le premier rôle civilisateur du monde, et donc en cherchant stupidement à renverser ce complexe de supériorité, que l’auteur fera avancer la réflexion. Affirmer derechef que les Africains auraient perdu leur dynamisme à cause de la brutalité de la colonisation et qu’ils seraient traumatiser en raison de la domination axée sur la force des armes modernes est une excuse plus que surannée. Ce n’est pas en ayant recours à ce type de raisonnement que l’élite intellectuelle africaine va aider ses peuples. Rappelons que les peuples d’Asie ont eux aussi connu la colonisation avec les mêmes moyens et qu’ils ne manquent pas pour autant de dynamisme, ni ne passe leur temps à expliquer leurs échecs comme étant la conséquence d’une colonisation qu’une majorité d’entre eux n’a jamais connue. On peut d’ailleurs se demander à juste titre si cela ne serait pas dû au haut degré de civilisation auquel étaient parvenus les peuples d’Asie avant leur colonisation par les puissances occidentales. Et que dire de l’Occident lui-même qui a subit deux conflits successifs d’une violence sans égale par ailleurs et qui a su retrouver les ressources et le dynamisme nécessaires pour se reconstruire.<br /> <br /> De plus, établir naïvement une différence entre ceux qui prennent sans rien donner, les Occidentaux, et ceux qui comme les Chinois et les Soviétiques concevraient la coopération en termes d’échange et d’intérêts réciproques est une preuve supplémentaire d’un acharnement contre l’Occident.<br /> <br /> L’Afrique est certainement soumise à des influences et des tentatives de domination comme le sont tous les autres peuples. Est-il nécessaire de répéter qu’il n’y a qu’une lutte de tous contre tous et que la puissance de certaines n’est que le résultat de leur propre capacité et de leur volonté ? Les jeux d’influence ont toujours existé et existeront toujours.<br /> <br /> L’Afrique : héritage d’autoritarisme légué par l’administration coloniale.<br /> <br /> Affirmer encore, comme le fait Robert Dussey, que la situation dans laquelle se trouve l’Afrique est le résultat d’un appauvrissement systématique qui a été rigoureusement planifié dans le cadre de la domination capitaliste relève là encore d’un discours formaté, séquelle de la propagande des années 70.<br /> <br /> La conjonction de l’attitude des impérialistes et de la gestion déprédatrice des élites dirigeantes africaines aurait, selon lui, une influence négative sur l’attitude des populations à l’égard du travail. Le sujet mériterait d’être approfondi et répondrait parfaitement à l’objet du livre mais encore une fois ce n’est pas ce que fait l’auteur. Il se contente de renchérir en avançant que les sources de l’autoritarisme ne tiennent pas de la tradition africaine, mais sont bien évidemment une résultante de l’intrusion européenne. Si l’Etat en Afrique fonctionne la plupart du temps sur la mode prébendier et parasitaire c’est là encore une conséquence de l’Etat colonial qui a joué un rôle par l’intermédiaire des élites mise en place. Ainsi, les relations difficiles qui existent entre l’Etat et la société devraient beaucoup à l’héritage d’autoritarisme légué par l’administration coloniale.<br /> <br /> A ceci s’ajoute le clientélisme qui étouffe toute velléité démocratique. Ce clientélisme est essentiellement ethnique et est considéré par certains gouvernants comme une variable incontournable de l’espace politique africain. Cela ne faisant qu’amplifier les innombrables tensions sociales, la concurrence économique y est également étouffée et maintient donc un état de pauvreté ne laissant comme seule alternative de se tourner vers la communauté internationale.<br /> <br /> Inutile de préciser que ces bailleurs de fonds sont les Etats honnis de l’Occident. Ceux-ci finissant par s’opposer à ces pratiques et à promouvoir la démocratie dans le seul but de protéger leurs intérêts.<br /> <br /> L’auteur admet cependant qu’à tous les niveaux de la vie sociale, politique et économique le sentiment tribaliste prime sur le sentiment national. Ce caractère constitutif se retrouve pratiquement dans l’ensemble des pays africains. Il n’est pas le seul. D’un point de vue social et culturel, on y retrouve des situations désuètes, un niveau général d’instruction extrêmement faible, une sous-administration, un état sanitaire défectueux, une croissance démographique galopante et le transfert de certains profits en Occident au lieu de les réinvestir. En outre, toujours selon lui, les responsables politiques africains ayant un niveau intellectuel indispensable pour assumer la tâche du redressement sont peu nombreux. A l’échelle du continent même, les africains sont incapables de s’entendre pour former une véritable Union africaine. Pour lui, sur presque tous les points les pays africains sont en retard. l’Organisation de l’unité africaine a échoué.<br /> <br /> Echec de l’Organisation de l’unité africaine et de l’Union africaine.<br /> <br /> Non seulement l’OUA a échoué mais la nouvelle Union africaine déçoit déjà. Elle ne parvient pas à créer les conditions d’une véritable unité politique, économique et culturelle. Il n’existe toujours pas de véritable coopération technique, politique, économique et culturelle entre Etats. L’Union africaine reste prisonnière d’une majorité d’Etats non-démocratiques.<br /> <br /> En l’an 2000, environ 75.1% d’entre eux vivaient en dessous du seuil de pauvreté et 60.3% dans une extrême pauvreté. Les Etats discrédités tendent à se retirer de la sphère sociale et les dépenses publiques ne cessent de diminuer. Leurs dirigeants n’ont pas eu de vision économique stratégique ou prospective. La discussion se focalise sur la variable politique comme s’il s’agissait de la seule dimension. De 1965 à 1985, puis de 1985 à 2003, la croissance annuelle du PNB africain par tête n’a été en moyenne que de 2%. La production alimentaire n’a pas suivi la croissance démographique.<br /> <br /> Cet échec économique trouverait son origine dans l’attitude des élites africaines à l’égard du colonialisme considéré comme « mauvais » et à travers lui du libéralisme. Par rejet de ce dernier ces élites se sont tournées vers l’économie planifiée où l’Etat s’est doté d’importants pouvoirs économiques qui se sont progressivement concentrés entre les mains d’un seul. Mauvaises orientations et restrictions ont miné ces économies alors qu’en parallèle les dépenses militaires connaissaient une forte augmentation.<br /> <br /> Une telle situation de faiblesse a mis le continent à la merci des grandes sociétés étrangères qui aujourd’hui le dominent et l’exploitent. L’auteur va même jusqu’à affirmer que les guerres étant un facteur efficace de déstabilisation, toute une politique de création de conflits permanents a été élaborée par les ennemis de l’Afrique en vue de l’affaiblir encore. L’Afrique serait devenue un champ de bataille pour les compagnies occidentales souvent soutenues par leurs états respectifs. Ce point, pertinent, mériterait d’être développé et illustré, même si cela doit être fait avec précaution. C’est d’ailleurs sur de tels points que l’auteur devrait mettre l’emphase mais malheureusement le lecteur reste sur sa fin. Plutôt que de ratiociner sur le colonialisme, une analyse claire et sans parti pris sur la situation actuelle apporterait plus et permettrait d’identifier les acteurs de ces manipulations et leurs complices locaux. Cela n’est certes pas chose facile et sans doute sans danger mais éviterait de s’égarer dans des réflexions dépassées qui détournent des vrais enjeux actuels.<br /> <br /> Corruption et inaptitude<br /> <br /> Reconnaissons cependant la dénonciation que fait Robert Dussey du coût économique de la corruption et de l’inaptitude de plus de la moitié des hommes politiques africains à gouverner. Ceux-ci sont incapables de fournir les biens collectifs essentiels ni d’imposer la primauté du droit ou d’assurer la sécurité. Cet abandon - ou hélas cette volonté de ne rien faire pour améliorer la situation – a généré une irresponsabilité collective qui se manifeste par la privatisation par chacun de la parcelle d’Etat dont il dispose, sans respect du bien commun. Une complicité plus ou moins mafieuse finissant par s’établir entre les dirigeants politiques et les opérateurs économiques.<br /> <br /> La conséquence de tout cela est que l’Afrique a perdu de son importance économique. La communauté internationale, par le biais d’organismes comme la Banque mondiale ou le Front monétaire international, est devenue plus interventionniste tant sur le plan économique que budgétaire. L’endettement est chronique – sa dette extérieure a triplée de 1980 à 2000 - et l’Afrique ne parvient pas à s’adapter au marché mondial. La part de l’Afrique dans le marché mondial ne cesse d’ailleurs de décroitre, passant de 4.5% dans les années soixante à 2% actuellement. Ce qui relativise les affirmations de l’auteur sur l’obsession de domination économique de l’Occident.<br /> <br /> Les raisons de ce recul seraient l’application des accords du cycle de l’Uruguay qui font perdre à L’Afrique noire son statue privilégié sur le marché européen et accélèrent son exclusion définitive. A la différence de la majorité des autres pays de Tiers-Monde, L’Afrique n’a pas modifié la structure de ses exportations, elle a perdu en compétitivité. La chute de ses exportations s’est accompagnée d’une baisse de 50% des importations par tête. L’Afrique représentait 2.4% des exportations mondiales en 1970, 1.7% en 1986 et seulement 1% en 2004. Elle est désormais directement concurrencée par les autres pays en voie de développement, notamment les pays asiatiques. Les investissements directs étrangers ont représenté entre 1990 et 2000 1% du total des investissements contre 40% pour l’Asie.<br /> <br /> C’est donc plus d’un désintérêt croissant de la part de l’Occident que devraient s’inquiéter les intellectuels Africains. Et si l’Aide publique au développement (APD) apparait pour eux comme une mise sous tutelle qui déresponsabilise les africains la cause ne teint-elle pas plus à l’Afrique elle-même plutôt qu’à la volonté de domination de puissances tiers?<br /> <br /> L’Afrique aurait, toujours selon l’auteur, une masse critique de chercheurs et de praticiens de tous niveaux qui serait détournée au profit de l’étranger. Là encore, ne renverse-t-on pas la logique des faits ? Ne serait-ce pas ces chercheurs et praticiens qui fuient l’Afrique vers des pays étrangers qui ont déjà des difficultés pour fournir des emplois décents à leurs propres élites? Ce n’est certainement pas l’Occident qui arrache les chercheurs et praticiens africains à leurs continents mais biens ceux-ci qui veulent s’y installer alors qu’il n’y a pas de véritable demande les concernant. C’est sur ces points importants que l’on était en droit d’attendre une réflexion approfondie de la part de Robert Dussey. Les élites politiques ne sont pas les seuls à porter la responsabilité du naufrage de leur continent. Les intellectuels africains portent dans leur ensemble une part de responsabilité dans la situation actuelle. Ne nions pas les influences extérieures qui s’exercent à son encontre, comme sur tous les continents, mais puisque Robert Dussey évoque les pays asiatiques à plusieurs reprises, une analyse comparative sur leur évolution depuis la fin du colonialisme serait la bienvenue. Certes, comparaison n’est pas raison, mais une telle démarche permettrait sans aucun doute d’identifier les facteurs qui ont conduit l’Afrique vers sa marginalisation.<br /> <br /> <br /> Admettons le en toute honnêteté, ce livre est décevant et n’apporte rien de fondamentalement nouveau sur le sujet. On y trouve certes quelques chiffres utiles mais non la réflexion pertinente ni l’approche nouvelle que pouvait laisser entrevoir le titre. L’auteur, à travers sa mise en accusation répétée de l’Occident, illustre parfaitement cette irresponsabilité des intellectuels qui cherchent plus des boucs émissaires qu’à identifier froidement les raisons de leurs échecs. Dénoncer le prétendu complexe de supériorité de l’Occident n’exonère pas du comportement indigent de l’élite africaine. L’incapacité de certains hommes politiques africains à diriger leur Etat est trop souvent une incitation à l’interventionnisme. C’est l’assistanat qui est à la source de cet interventionnisme. Comment ne pas se substituer à ces acteurs ineptes alors que les moyens financiers mis à disposition ne sont pas les leurs ? Ne pas intervenir serait pire et équivaudrait à non assistance à continent en faillite.<br /> <br /> Bruno Odier<br /> 22/05/09<br /> Polémia<br /> 25/05/09<br /> <br /> Docteur en philosophie politique, Robert Dussey est universitaire : il enseigne à l'université de Lomé et à l'ENA du Togo, notamment sur les questions de paix, de gestion et de résolution des conflits. Il est actuellement conseiller diplomatique du Président de la République du Togo.<br /> <br /> Robert Dussey, <em>L'Afrique malade de ses hommes politiques : Inconscience, irresponsabilité, ignorance ou innocence</em> ?, Picollec, 2008, 252p.<br /> <br /></strong></span></p>
L'Hérétiquehttp://heresie.hautetfort.com/about.htmlLe Tiers-Monde est la sauvegarde de l'agriculture européennetag:heresie.hautetfort.com,2009-04-19:21536732009-04-19T11:48:00+02:002009-04-19T11:48:00+02:00 Ce sont les paysans du Tiers-monde qui sont -si j'ose dire !- l’étalon-or...
<p><i>Ce sont les paysans du Tiers-monde qui sont -si j'ose dire !- l’étalon-or de la pauvreté de la planète. Ce sont les paysans du Tiers-monde qui n'ont pas le niveau de vie élémentaire minimum, mais le plus bas que l'on puisse imaginer, pour pouvoir manger. <b>Et c'est parce que les paysans du Tiers-monde, ce milliard de paysans actifs, donc, ces deux milliards de bouches à nourrir, ne réussissent pas à vendre leur production à des prix de subsistance que nous nous trouvons, en grande partie, dans la crise dans laquelle nous vivons</b>.<br /> <br /> Or, je le répète, il n'y a d'accès aux enjeux mondiaux pour un pays comme la France, que par une organisation de nations telle que l'Europe le permet. C'est donc avec la certitude que nous portons quelque chose d'essentiel pour le monde que nous siégerons au Parlement européen.</i></p> <p><i>Deuxièmement, notre affirmation politique est celle-ci : lorsque l'on parle de politique agricole, on ne doit pas se contenter de parler de production agricole. Une politique agricole, c'est une politique qui pose la question de la production et des producteurs. Nous avons à poser la question des productions agricoles et celle des paysans.<br /> <br /> Le but que nous nous fixons, c'est celui d'arrêter de voir le tissu agricole se défaire, se déliter et se dissoudre, pour défendre en effet un nombre de paysans et d'exploitations familiales suffisantes pour que la culture agricole de la France subsiste. Car si on laisse disparaître le nombre suffisant d'exploitations agricoles, alors on va avoir une conséquence, celle de créer de l'irréversible.<br /> <br /> On ne peut plus revenir en arrière lorsque les exploitations ont disparu, parce qu’en même temps que les exploitations disparaissent, ce qui disparaît aussi c’est un savoir-faire, une culture, une présence, des habitudes, des gestes, des savoir-faire, dans la société, la commune dans laquelle on vit.</i></p> <p><i>Cela est irréversible et nous avons donc le devoir d’y prendre garde. C'est ce qui fait une coupure à l'intérieur de l'Europe, entre deux visions de la politique agricole : entre d’un côté ceux qui ne s'intéressent qu’aux productions et donc qu’aux marchés, et de l’autre ceux qui s'intéressent aussi aux producteurs et donc à la défense du tissu agricole, et nous c'est là que nous serons.<br /> <br /> Tous les élus qui sont avec nous, s'engagent autour de cette idée. Nous avons à défendre les exploitants et les exploitations autant que les productions. C'est la raison pour laquelle l’enjeu mondial et un enjeu de tissu agricole. Alors, nous nous prononçons clairement pour une orientation qui est, à mon sens, la seule défendable : c'est l'organisation des marchés et non pas l'abandon aux marchés.<br /> <br /> Il y a deux options : ceux qui considèrent que l'on doit accepter l'abandon aux marchés, et ceux qui considèrent que l'on doit restaurer l'organisation des marchés, organisation qui, jusqu'à maintenant, était abandonnée depuis de nombreuses années. C'est là que nos élus se trouveront. C'est dans cette orientation qu'ils vont se battre</i> .</p> <p>Bon, j'avoue, j'ai triché : ce n'est pas de moi, c'est de Bayrou <a href="http://www.mouvementdemocrate.fr/evenements/conventions-europeennes-2009/convention-thematique-europe-agriculture-peche-paysdelaloire-150409/bayrou-discours-cloture-convention-ouest-150409.html">lors de la convention du MoDem sur l'agriculture et la pêche</a> le 15 avril dernier...Je trouvais juste le lien entre la crise agricole dans le Tiers-Monde et la nôtre particulièrement bien pensé...</p> <p> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlOccidentalismetag:euro-synergies.hautetfort.com,2008-12-07:19326262008-12-07T00:15:00+01:002008-12-07T00:15:00+01:00 Occidentalisme Gevonden op:...
<p><a rel="bookmark" href="http://yvespernet.wordpress.com/2008/12/04/occidentalisme/" title="Permanente Link naar Occidentalisme"></a></p> <h2 style="text-align: center"><a rel="bookmark" href="http://yvespernet.wordpress.com/2008/12/04/occidentalisme/" title="Permanente Link naar Occidentalisme"><span style="color: #940c0e;"><img name="media-1435870" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1327550524.jpg" alt="BurumaOccidentalisme.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1435870" /></span></a></h2> <p style="text-align: center"> </p> <p><a rel="bookmark" href="http://yvespernet.wordpress.com/2008/12/04/occidentalisme/" title="Permanente Link naar Occidentalisme"></a></p> <h2><a rel="bookmark" href="http://yvespernet.wordpress.com/2008/12/04/occidentalisme/" title="Permanente Link naar Occidentalisme"><span style="color: #940c0e;">Occidentalisme</span></a></h2> <p class="date"><strong>Gevonden op:</strong> <a href="http://yvespernet.wordpress.com"><strong>http://yvespernet.wordpress.com</strong></a></p> <p class="date"><strong>Een paar dagen geleden heb ik nieuwe aankopen gedaan in De Groene Waterman. Één van mijn aankopen was het volgende boek: “Occidentalisme: het Westen in de ogen van zijn vijanden” van Uitgeverij Olympus. Autheurs zijn Ian Buruma en Ashivai Margalit. Het geeft een interessante kijk op de vijandige denkwijzes tegenover het Westen. Van de anti-modernistische conferentie van Kyoto van 1942 tot en met het huidige islamisme. Ook het stuk over het verschil in denkwijze, en de onmogelijkheid om elkaar te verstaan, tussen de Russisch-Orthodoxen en de Amerikaanse protestanten is interessant. Het geeft ook goed weer hoe de aanslagen van 11 september 2001 enorme hoeveelheden symboliek met zich meedroegen.</strong></p> <div class="entry"> <div class="snap_preview"> <p style="text-align: justify;"><strong>Ook de afkeer van traditionalisten en anderen tegenover steden komt uitgebreid aan bod, met vaak verrassende citaten en anekdotes tot gevolg. Op pagina 30 bijvoorbeeld:</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>“<em>Friedrich Engels zag iets ‘afstotelijks’ in de stedelijke massa’s van Manchester en Londen, ‘iets waartegen de menselijke natuur rebelleert’. De stad is waar mensen van ‘alle rangen en standen langs elkaar heen drommen’, lukraak, willekeurig en vooral onverschillig”</em>.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Een visie die ook gedeeld wordt T.S. Eliot die in zijn poëzie uithaalde tegenover de goddeloosheid van de steden. Maar ook een Sayyid Qutb, islamitisch denker, die in 1948 New York bezocht, vond de steden een afgrijselijk iets. Hij nam aanstoot aan “<em>de atmosfeer van verleiding, de schokkende sensualiteit van het dagelijks leven en het onbetamelijke gedrag van Amerikaanse vrouwen</em>” (pagina 36).</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Een rode lijn in het boek is de clash tussen de traditionalisten, ongeacht hun culturele en religieuze achtergrond, die de “modernisten” hoogmoed verwijten. Steden worden beschouwd als plaatsen van verderf, waar de islam ze in het verleden als bakens van kennis tenmidde van woestijnen nomadische onwetendheid zag, de hoogmoed en speculatiedrang van handelaars op de beurs wordt verworpen. Wat de modernisten achterlijkheid noemen, zal door de traditionalisten als een rijkdom worden gezien. Het boek is ook een aanrader omdat het de dingen wat in perspectief zet, wat zeker nodig als men de aanslagen in Mumbai e.d. in perspectief wilt plaatsen.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Ik raad het boek dan ook zeer aan, voor de prijs (€10) moet je het alvast niet laten!</strong></p> </div> </div>
hoplitehttp://hoplite.hautetfort.com/about.htmlKulturkampftag:hoplite.hautetfort.com,2008-04-15:15664002008-04-15T18:46:00+02:002008-04-15T18:46:00+02:00 « (...) Les partis politiques spécialisés dans la dénonciation...
<div style="border: 1pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt"> <p class="MsoNormal" style="border: medium none ; padding: 0cm">« (...) Les partis politiques spécialisés dans la dénonciation anti-immigrés ne sont rien d'autre que des partis démagogiques petits-bourgeois, qui essaient de capitaliser sur les peurs et les misères du monde actuel en pratiquant la politique du bouc émissaire. L'expérience historique nous a montré vers quoi conduisent de pareils joueurs de flûte ! Il faut ici distinguer l'immigration et les immigrés. L'immigration est un phénomène négatif, puisqu'elle est elle-même le fruit de la misère et de la nécessité, et les sérieux problèmes qu'elle pose sont bien connus. Il est donc nécessaire de chercher, sinon à la supprimer, du moins à lui enlever le caractère trop rapide et trop massif qui la caractérise actuellement. Il est bien évident qu'on ne résoudra pas les problèmes du Tiers-monde en conviant ses populations à venir en masse s'installer dans les pays occidentaux ! En même temps, il faut avoir une vue plus globale des problèmes. Croire que c'est l'immigration qui porte principalement atteinte à l'identité collective des pays d'accueil est une erreur. Ce qui porte atteinte aux identités collectives, c'est d'abord la forme d'existence qui prévaut aujourd'hui dans les pays occidentaux et qui menace de s'étendre progressivement au monde entier. Ce n'est pas la faute des immigrés si les Européens ne sont plus capables de donner au monde l'exemple d'un mode de vie qui leur soit propre ! L'immigration, de ce point de vue, est une conséquence avant d'être une cause : elle constitue un problème parce que, face à des immigrés qui ont souvent su conserver leurs traditions, les Occidentaux ont déjà choisi de renoncer aux leurs. L'américanisation du monde, l'homogénéité des modes de production et de consommation, le règne de la marchandise, l'extension du marché planétaire, l'érosion systématique des cultures sous l'effet de la mondialisation entament l'identité des peuples beaucoup plus encore que l'immigration. (...) »</p> <p class="MsoNormal" style="border: medium none ; padding: 0cm"> <a href="http://hoplite.hautetfort.com/media/00/00/823124322.jpg" target="_blank"><img src="http://hoplite.hautetfort.com/media/00/00/495527766.jpg" id="media-962609" alt="823124322.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" name="media-962609" /></a><a href="http://hoplite.hautetfort.com/media/00/02/78221443.jpg" target="_blank"><img src="http://hoplite.hautetfort.com/media/00/02/78221443.jpg" id="media-962610" alt="78221443.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" name="media-962610" /></a><br /> Alain de Benoist, <i>C'est-à-dire</i>, Les Amis d'Alain de Benoist, 2006.</p> </div>