Last posts on tchécoslovaquie2024-03-28T12:19:53+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/tchécoslovaquie/atom.xmlLe Photonhttp://lephoton.hautetfort.com/about.htmlC'était le 21 août...tag:lephoton.hautetfort.com,2023-08-21:17605962023-08-21T21:10:00+02:002023-08-21T21:10:00+02:00 Antiquité. À Rome, fête des Ludi Consuales , que la tradition fait...
<p>Antiquité.<br />À Rome, fête des <em>Ludi Consuales</em>, que la tradition fait remonter au temps de Romulus. Au Circus Maximus, des courses de chars étaient organisées en l'honneur du dieu agreste Consus.</p><p>1635.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/00/428109949.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-2608967" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/00/1298081669.jpg" alt="Félix Lope de Vega y Carpio.jpg" /></a>Mort à Madrid de l'écrivain espagnol Félix Lope de Vega y Carpio, auteur de plus de 1800 pièces profanes et de 400 drames religieux. On lui doit aussi un roman pastoral (<em>Arcadia</em>, 1598) et des poésies d'inspiration épique.</p><p> </p><p> </p><p> </p><p><br />1914.<br />Début de la bataille de Charleroi, appelée bataille de la Sambre par les Allemands. Le caporal Drieu la Rochelle, qui y fut blessé à la tête, dira que ce fut l'expérience la plus forte de sa vie (<em>La Comédie de Charleroi</em>, 1934).</p><p>1938.<br />Au 19ème pèlerinage de l'Yser, à Dixmude, lecture solennelle d'une liste de 10 000 noms de soldats flamands tombés au champ d'honneur pendant la Première Guerre mondiale.</p><p>1944.<br />Sur l'intervention du Dr Milliez et du professeur Pasteur Vallery-Radot, Alexis Carrel est suspendu de ses fonctions de régent de la Fondation pour l'étude des problèmes humains.</p><p>1947.<br />Mort à Neuilly-sur-Seine du constructeur automobile français d'origine italienne Ettore Bugatti. Né dans une famille d'artistes, il est considéré comme l'un des pionniers de l'industrie automobile de compétition. Sa devise : "Rien n'est trop beau, rien n'est trop cher".</p><p>1968.<br />Les troupes soviétiques pénètrent dans la nuit en Tchécoslovaquie et procèdent à l'arrestation de ses principaux dirigeants. Fin du "printemps de Prague".</p><p>1969.<br />À Jérusalem, un certain Michael Cohen met le feu à la mosquée El Aqsa, construite sur l'emplacement du temple de Salomon, l'un des hauts-lieux de la spiritualité musulmane. Vive émotion dans les pays arabes.</p>
Elisabethhttp://boulevarddesresistants.hautetfort.com/about.htmlEN LECTURE : LA VIE EST AILLEURStag:boulevarddesresistants.hautetfort.com,2023-07-17:64526492023-07-17T14:11:21+02:002023-07-17T14:11:21+02:00 Sur les 5 livres de Milan KUNDERA actuellement dans ma bibliothèque, j'ai...
<p>Sur les 5 livres de Milan KUNDERA actuellement dans ma bibliothèque, j'ai choisi celui-là.</p><p><img id="media-6462653" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/media/01/00/2759529956.jpg" alt="kundera,milan kundera,auteur,livre,culture,tchécoslovaquie" /></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p><img id="media-6462654" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/media/01/01/2743145354.jpg" alt="kundera,milan kundera,auteur,livre,culture,tchécoslovaquie" /></p>
Tinouhttp://tinouaujourlejour.hautetfort.com/about.htmlUne semaine en Tchéquie -11-tag:tinouaujourlejour.hautetfort.com,2019-10-02:61799202019-10-02T14:04:00+02:002019-10-02T14:04:00+02:00 Le printemps de Prague , du 5 janvier au 21 août 1968. La...
<p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;"><span style="text-decoration: underline;"><strong><br /><img id="media-6039308" src="https://static.hautetfort.com/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" alt=" http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/01/01/1192172079.3.mp3" /><br /></strong></span></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Le printemps de Prague</strong></span>, du 5 janvier au 21 août 1968.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">La république socialiste de Tchécoslovaquie fait partie des pays du bloc de l'Est sous contrôle des dirigeants de l'URSS.Dans les années soixante, la production industrielle stagne, le secteur agricole est très en retard et le régime est caractérisé par un manque total de démocratie : parti politique unique, répression de la population par la police et le service de renseignements, censure de tous les écrivains et artistes.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">La population aspire à plus de liberté sans remettre en cause pour autant le régime socialiste. C'est le 5 janvier 1968 qu'Alexandre Dubcek est nommé premier secrétaire du Parti communiste et la présidence du pays est confié à Ludvik Svoboda. Il met en œuvre aussitôt un programme d'assouplissement.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Mais, à Moscou, Brejnev voit d'un mauvais œil cette émancipation qui risque forcément de faire tache d'huile et de s'étendre aux pays limitrophes (Pologne, Hongrie, Bulgarie, Roumanie, etc). Il ouvre donc toute une série de négociations avec la Tchécoslovaquie, puis, le 3 août, une rencontre de tous les pays de l'Est a lieu à Bratislava. Il s'agit pour eux de réaffirmer leur fidélité au marxisme-léninisme et à l'internationalisme prolétarien. De son côté, l'URSS se réserve le droit d'intervenir si un système bourgeois visait à s'établir dans un de ces pays. </span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">En gros, le message était le suivant : <strong><em>Rentrez dans le rang et tout ira bien !</em></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">La menace ne fut sans doute pas prise assez au sérieux par le dirigeant tchèque. </span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;"><span style="text-decoration: underline;">Mardi 20 août 1968</span>, il est 20h30. Des parachutistes russes en civils atterrissent sur un vol de l'Aéroflot à l'aéroport de Prague et en prennent aussitôt le contrôle. Quelques heures plus tard les premiers Antonov An-12 atterrissent et débarquent des troupes et du matériel lourd. Durant la nuit, les chars amassés aux frontières du pays font route vers la capitale. Au petit matin le centre de Prague est investi par les troupes soviétiques, le président Svoboda est en état d'arrestation, la tour de la radio est prise d'assaut. Le soir du 21 août 1968, toute la ville est aux mains des troupes soviétiques.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Dubcek appelle la population à ne pas résister. Il y aura néanmoins près de 150 morts, plusieurs centaines de blessés.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Voilà donc ce que fut le printemps de Prague. J'espère ne pas avoir fait d'erreur dans ce résumé. </span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Il en suivit une vague d'immigration ; environ 70 000 Tchéques quittèrent le pays dans les mois qui suivirent. Après le printemps, vint l'automne, c'est à dire <em>la normalisation : </em>procès, arrestations, emprisonnements.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">La chape de plomb du communisme retomba impitoyablement sur la Tchécoslovaquie. Il faudra attendre 20 ans pour que les choses se remettent à bouger. </span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Je me souviens exactement où j'étais le 20 août 1968. J'avais alors 19 ans et j'avais organisé un voyage avec mes parents dans plusieurs pays d'Europe. Nous étions allés successivement à Rotterdam, Amsterdam, Berlin et nous nous étions arrêtés dans une petite auberge bavaroise pour quelques jours quand la nouvelle de l'invasion de Prague parvint à notre connaissance. Les Allemands — ceux de l'Allemagne fédérale j'entends !—étaient atterrés.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Moi, j'étais très triste : quelques jours auparavant, nous avions eu l'occasion de passer à Berlin-Est et j'avais été profondément suffoquée de voir à quel point la vie y semblait profondément désespérante. Des constructions hideuses, un délabrement des infrastructures, des magasins vides de toutes denrées. Je savais que la vie dans les pays communistes étaient loin d'être joyeuse, mais à ce point ! Apprenant l'allemand et le russe, j'avais plusieurs amies avec qui j'entretenais une correspondance très régulière. Il y avait Irena en Pologne, Evelyn à Berlin, Aline à Odessa, Tatiana à Budapest. Toutes, sans exception, rêvaient un jour de pouvoir passer à l'ouest ...</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">La vie nous a séparées et je ne sais pas ce qu'elles sont devenues hormis Irena que j'avais revue en 1987 chez elle, à Poznan. Avant la guerre, son père était architecte. Il fut arrêté et envoyé en camp de concentration à Buchenwald, ainsi que son frère. Après la guerre, sa maison fut réquisitionnée par les Russes et elle ne put garder qu'une seule pièce, les autres étant données à d'autres familles polonaises. C'est ainsi que lorsque je suis allée la voir en compagnie de mon mari et de ma fille, nous couchions tous les trois dans cette unique pièce, Irena dormant dans une cabane construite dans le jardin, à côté des toilettes. En 1987 ...</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Je ne regrette pas cette expérience car d'abord j'étais heureuse de la revoir, je lui avais apporté plein de choses essentielles dont elle ne disposait pas car difficiles à trouver ou trop chères comme le café, les cigarettes, des médicaments, etc. Enfin, je voulais que ma fille voit la réalité de la vie de l'autre côté du Rideau de Fer. Mission accomplie !</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">À notre retour, j'avais fait les démarches nécessaires pour que sa fille, Ewa, puisse venir chez nous en France. Elle passa un mois à la maison.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">En France, on ne peut pas vraiment dire que la population a réagi à ces événements. Les gens étaient encore plongés dans Mai 68, et se foutaient franchement de ce qui se passaient ailleurs. Seules les manifs contre la guerre du Vietnam tenaient le haut du pavé.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Quelques photos prises sur le vif :</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6039294" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/01/01/651979073.jpg" alt="tchécoslovaquie,prague,invasion" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6039295" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/02/02/283731509.jpg" alt="tchécoslovaquie,prague,invasion" /></p><p><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">" Rentrez chez vous ! "</span></em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6039296" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/02/01/763973509.jpg" alt="tchécoslovaquie,prague,invasion" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6039297" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/00/01/2678690709.jpg" alt="tchécoslovaquie,prague,invasion" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6039298" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/01/02/2731129381.jpg" alt="tchécoslovaquie,prague,invasion" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6039299" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/01/01/4275050151.jpeg" alt="tchécoslovaquie,prague,invasion" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6039300" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/00/02/3624528197.jpg" alt="tchécoslovaquie,prague,invasion" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6039301" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/00/02/1515814548.jpg" alt="tchécoslovaquie,prague,invasion" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6039302" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/02/00/1731811108.jpg" alt="tchécoslovaquie,prague,invasion" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6039303" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/02/00/857155988.jpg" alt="tchécoslovaquie,prague,invasion" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6039304" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/01/00/1958171460.jpg" alt="tchécoslovaquie,prague,invasion" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6039305" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/01/00/1238858484.jpg" alt="tchécoslovaquie,prague,invasion" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6039306" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/01/00/4227311332.jpg" alt="tchécoslovaquie,prague,invasion" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6039307" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/01/02/267381285.jpeg" alt="tchécoslovaquie,prague,invasion" /></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">En 2003, j'avais photographié le monument aux victimes du communisme :</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6039293" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/02/02/1814589072.jpg" alt="tchécoslovaquie,prague,invasion" /></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Cette fois-ci, je n'ai pas eu le temps d'y retourner.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Pour en savoir davantage :</span></p><p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/eJorGRyO8Jg" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/GCaq2NAQH2k" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlCérémonie du centenaire de l'armistice de 1918tag:lanvert.hautetfort.com,2018-11-04:61024992018-11-04T22:02:00+01:002018-11-04T22:02:00+01:00 Les cérémonies de commémoration du centenaire de la fin de la Première...
<p style="text-align: justify;">Les cérémonies de commémoration du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale ont été préparées <img style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://www.ville-vouziers.fr/media/Affiche_3_novembre_logos.jpg" alt="Affiche_3_novembre_logos.jpg" width="286" height="405" />longtemps en avance dans tout le pays, et également à Vouziers .</p><p style="text-align: justify;">Les élus de Vouziers ont décidé de fixer ce temps fort au 03 novembre, afin de ne pas entrer en concurrence avec les manifestations nationales du 11 novembre. Les représentants des pays combattants, invités à se joindre à cette journée ont pu ainsi inscrire dans leur agenda leur venue en Argonne.</p><p style="text-align: justify;">Ce sont les Tchèques et les Slovaques qui composaient la délégation la plus importante, avec des représentants officiels de l'Ambassade de leur pays, mais aussi des élus nationaux, des élus locaux, des militaires, des associations de mémoire, des musiciens et de simples citoyens. La Russie était aussi officiellement représentée, ainsi que l'Allemagne, la présence d'officiels allemands marquant le caractère irréversible de la réconciliation entre les anciens ennemis.</p><p style="text-align: justify;">C’est à la nécropole de Chestres que se sont déroulées dès le matin les cérémonies les plus marquantes. Ce lieu renferme les corps de plus de 2000 soldats français, mais aussi de plusieurs centaines de combattants tchécoslovaques et russes. La nécropole de Chestres se situe à quelques centaines de mètres de la cote 153 où périrent de nombreux légionnaires tchécoslovaques partis à l'assaut d'un fort point de défense allemand.</p><p style="text-align: justify;">Ce qui fait également de ce lieu un endroit de mémoire particulier, c'est la coexistence d'un cimetière militaire allemand où 1843 soldats reposent. Depuis plusieurs dizaines d'années, la séparation végétale entre les deux parties a été enlevée, créant un espace uni pour les repos des anciens ennemis.</p><p style="text-align: justify;">Le soleil se montrait assez généreux pour réchauffer les participants qui faisaient une deuxième étape sur la place Carnot, devant le monument aux Morts de la ville. Pas moins de huit autobus assuraient le déplacement de tous ceux qui s'étaient inscrits pour cette grande journée de mémoire. C'est donc devant une foule importante que la cérémonie s'est déroulée. Après les dépôts de gerbes, la sonnerie "Aux Morts" et la Minute de silence, ce sont les enfants de l'école Dodeman qui ont interprété les différents hymnes nationaux. Auparavant, ces enfants avaient, chacun leur tour, déposé un fleur bleue, blanche ou rouge devant le Monument aux Morts.</p><p style="text-align: justify;">C'est en suivant l'Harmonie municipale qu'un cortège s'est formé pour se rendre au lycée Masaryk. Ce bâtiment est la résultante d'un don de la jeune République tchécoslovaque, en reconnaissance de l'aide apportée par la France lors de sa création. Le lycée porte le nom de <span class="st">Tomáš Garrigue Masaryk, premier président tchécoslovaque, élu en 1920, après avoir été reconnu comme chef du gouvernement provisoire de l'après-guerre. C'était donc le lieu privilégié pour lui rendre hommage, notamment au moyen d'une exposition.</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="st">Après la pose du repas de midi, l'itinérance s'est poursuivie à Terron, lieu de combats féroces lors de la prise de la rive droite de l'Aisne, combats au cours desquels les volontaires tchécoslovaques se sont illustrés.</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="st">Le passage à Bobo, où est implanté le monument tchécoslovaque, était incontournable. Sur ce monument, une inscription est présente en deux langues :</span></p><p style="text-align: justify;"><em><span class="st"><span class="Style54">" Passant ! Ici et aux environs, les 21e et 22e régiments de volontaires tchécoslovaques ont versé leur sang pour la liberté de la Tchécoslovaquie ainsi que pour la gloire et la grandeur de la France aimée.<br />Honneur aux héros tombés ! "<br />" Dosvedcuji na tomto místé, že zde a v okolí 21. a 22. pluk cechoslovaku dobrovolniku s nadšením obétoval svoji krev pro svobodu ceskoslovenska a pro slávu a velikost drahé francie.<br />Cest padlým hrdinum ! "</span></span></em></p><p style="text-align: justify;"><span class="st"><span class="Style54">C'est en fin d'après-midi que le cortège a rejoint le cimetière allemand de Vouziers, qui jouxte le cimetière civil de la commune. Cette étape n'est pas habituelle lors des cérémonies du 11 novembre, mais la présence d'un représentant de la République fédérale allemande justifiait ce passage.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span class="st"><span class="Style54">Toujours en présence des porte-drapeaux, des musiciens tchèques et de l'Harmonie municipale, un dernier dépôt de gerbes a eu lieu devant la fosse qui regroupe de nombreuses victimes allemandes non-identifiées.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span class="st"><span class="Style54">C'est donc à la nuit tombante, avec un soleil qui continuait à être présent comme tout au long de la journée, que se sont achevées ces cérémonies vouzinoises.</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5910361" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lanvert.hautetfort.com/media/01/02/1291513308.JPG" alt="P1420067.JPG" /></p><p style="text-align: center;">Les représentants officiels des différentes nations devant le Monument aux Morts.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5910362" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lanvert.hautetfort.com/media/01/01/2205166188.JPG" alt="P1420083.JPG" /></p><p style="text-align: center;">Les Légionnaires tchèques défilent.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5910378" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lanvert.hautetfort.com/media/00/02/1063803296.JPG" alt="guerre 1914 1918,armistice 1918,cérémonie officielle,masaryk,tchécoslovaquie,chestres,vouziers,légionnaires tchécoslovaques,terron sur aisne" /></p><p style="text-align: center;">La haie d'honneur devant l'entrée du lycée Masaryk.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5910365" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lanvert.hautetfort.com/media/01/01/1388700067.JPG" alt="P1420143.JPG" /></p><p style="text-align: center;">Dépôt de gerbe au cimetière allemand de Vouziers.</p>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlConférence ”L'engagement des Tchèques et des Slovaques dans la Grande Guerre”tag:lanvert.hautetfort.com,2018-10-15:60972732018-10-15T21:21:00+02:002018-10-15T21:21:00+02:00 Jeudi 1er novembre 2018 à 20h Centre culturel Les Tourelles, salle...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 24pt;"><strong>Jeudi 1er novembre 2018 à 20h </strong></span><br /><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-size: 24pt;">Centre culturel Les Tourelles, salle A. Girardot</span> </strong></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;">Vouziers et les villages de la rive droite de l’Aisne, Chestres, Vandy, Terron-sur-Aisne ont été libérés en octobre 1918 par les troupes de la 4ème armée commandées par le général Gouraud dont deux régiments de chasseurs tchécoslovaques à qui il est rendu hommage chaque année au 11 Novembre. <br />En 2018, l’année du centenaire de ces combats, les célébrations à Vouziers auront lieu le 3 novembre et revêtiront un caractère exceptionnel avec la présence de 5 ambassadeurs. Dans le cadre de ce centenaire, la rédaction du Curieux Vouzinois a demandé à Michel Coistia de mener des recherches sur l’engagement des Tchèques et des Slovaques dans la guerre de 1914 à 1918.</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://aufildesmotsetdelhistoire.u.a.f.unblog.fr/files/2009/03/timbre.jpg" alt="timbre.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><br />Cela a exigé deux ans de travail. Peu de personnes savent en effet pourquoi des Tchèques et des Slovaques citoyens austro-hongrois donc à priori alliés des Allemands se sont battus aux côtés des Alliés de la Triple Entente : France, Grande-Bretagne, Russie, tout au long de la guerre de 1914 à 1918. Les Tchèques et les Slovaques constituaient des minorités slaves qui subissaient depuis des siècles la domination des Germains et des Magyars.</p><p style="text-align: justify;">Progressivement l’idée de revendiquer un Etat indépendant s’est forgée et a été mise en œuvre par <span class="st">Tomáš</span> Garrigue Masaryk, <span class="st">Edvard Beneš</span> et Milan <span class="st">Rastislav Štefánik</span>. Pour cela, il a fallu constituer une armée tchéco-slovaque et se battre au côté de la triple Entente pour pouvoir finalement, après la victoire, obtenir la création de l’Etat Tchécoslovaque.</p><p style="text-align: justify;">La démarche des Tchèques et des Slovaques a été compliquée par le fait que dès la déclaration de guerre ils ont été mobilisés dans l’armée austro-hongroise. La diaspora dans le Monde s’est engagée en masse. De nombreux soldats austro-hongrois ont déserté, d’autres se sont fait faire prisonniers. Ensuite, ils ont rallié la France et là encore les choses n’ont pas été simples.</p><p style="text-align: justify;">Incorporés d’abord dans la Légion Etrangère, ce qui ne convenait pas à la stratégie politique des Tchèques et Slovaques, il a fallu convaincre les divers gouvernements français et alliés pour enfin pouvoir constituer et former une armée nationale tchécoslovaque et monter au front.</p><p style="text-align: justify;"><br />C’est toute cette histoire que Michel Coistia racontera le jeudi 1er novembre à 20 heures au cinéma Les Tourelles au cours d’une conférence soutenue par un diaporama richement illustré (entrée libre). <br /> « Une armée pour une Nation » tel est le sous-titre du livre écrit par Michel Coistia Il relate plus complètement encore l’épopée des légionnaires dans un numéro hors série de 168 pages du Curieux Vouzinois, en vente 15 euros à la bibliothèque des Tourelles. À l’issue de la conférence une séance de dédicaces sera organisée.</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2018/06/21/14_18_centans2018sem25sa_la_brigade_tch_coslovaque-00_00_15_10-3722113.jpg?itok=F1TG0mck" alt="14_18_centans2018sem25sa_la_brigade_tch_coslovaque-00_00_15_10-3722113.jpg?itok=F1TG0mck" width="655" height="368" /></p>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlDarney (88) : le centenaire de la création de la Tchécoslovaquie se prépare activementtag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2018-04-23:60454912018-04-23T00:05:00+02:002018-04-23T00:05:00+02:00
<p><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/02/01/282984303.2.jpg" id="media-5803849" alt="" /></p>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlDarney (88) : conférence sur Edouard Bénès par Jean-François Michel le 14 avriltag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2018-04-11:60423792018-04-11T00:05:00+02:002018-04-11T00:05:00+02:00
<p><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/00/00/3748485676.jpg" id="media-5798522" alt="" /></p>
Cinéma militanthttp://cinemamilitant.hautetfort.com/about.htmlAprès Hitlertag:cinemamilitant.hautetfort.com,2016-06-12:58141862016-06-12T19:37:00+02:002016-06-12T19:37:00+02:00 Réalisation : David Korn-Brzoza Année de sortie : 2016...
<p><strong><img id="media-5394108" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cinemamilitant.hautetfort.com/media/02/01/886318986.jpg" alt="Après Hitler,deuxième guerre mondiale,allemagne,dénazification,france,épuration,urss,joseph staline,pologne,hongrie,tchécoslovaquie,tactique du salami,États-unis,harry truman,winston churchill,plan marshall,guerre froide,rideau de fer,stalinisme,documentaire,david korn-brzoza" />Réalisation :</strong>David Korn-Brzoza</p><p><strong>Année de sortie :</strong> 2016</p><p><strong>Pays :</strong> France</p><p><strong>Durée :</strong> 1 h 31</p><p style="text-align: justify;">Ayant pour fond exclusif des images d’archives, ce documentaire relate les principaux événements historiques européens allant de la capitulation du Troisième Reich jusqu’aux premières années de la Guerre froide.</p><p style="text-align: justify;">S’ouvrant sur la situation en Allemagne après la défaite, il montre ensuite et notamment la libération des rescapés de l’Holocauste, le retour des prisonniers de guerre, la dénazification en Allemagne, l’épuration en France, la division de l’Allemagne et de Berlin en zones d’influence contrôlées par les Alliés ou encore la mise en place du Plan Marshall. Ce documentaire fait en outre état de comment le stalinisme aura succédé au national-socialisme dans les pays d’Europe de l’Est.</p>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlEdvard Benes, un drame entre Hitler et Stalinetag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2015-01-16:55304522015-01-16T00:00:00+01:002015-01-16T00:00:00+01:00 Edvard Beneš (1884-1948) est une figure majeure de l'histoire tchèque....
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: medium;"><a href="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/02/01/308253361.jpg" target="_blank"><img id="media-4843339" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/02/01/3356572651.jpg" alt="benes.jpg" /></a>Edvard Beneš (1884-1948) est une figure majeure de l'histoire tchèque. Ministre des Affaires étrangères pendant 17 ans puis deuxième président de la République tchécoslovaque, il a joué un rôle capital pour avoir été confronté à trois grandes expériences historiques : la fin des empires en 1818, la confrontation avec le monde hitlérien et la division de l'Europe en deux avec le passage de sa moitié orientale sous la tutelle communiste. En résumé, sa vi incarne la tragédie européenne du XXe siècle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: medium;">Si Beneš a été l'objet de très nombreux travaux en Pays tchèques, c'est qu'il est au cœur d'interrogations et de polémiques centrales pour les identités nationale et étatique. Au niveau européen, son nom est lié à la fin de l'Empire austro-hongrois auquel il était un opposant farouche, à la Conférence de la paix de la région parisienne, à la politique de l'entre-deux-guerres. Il est aussi en relation avec le système international de l'époque, qu'il s'agisse des relations bilatérales avec la France, de la sécurité collective ou des grands événements qui ont marqué cette période. Ce sont surtout les accords de Munich de septembre 1938 qui sont associés à son nom, comme victime de l'abandon des puissances occidentales, et le basculement de son pays lors du "coup de Prague" de février 1948.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: medium;">N'ayant fait l'objet d'aucune biographie en France, l'auteur s'est attaché à croiser les archives françaises, tchèques et slovaques ainsi que les centaines d'ouvrages parus sur cette personnalité controversée pour en dresser un portrait juste.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: medium;">Pour nous Lorrains, si Beneš est surtout l'opposant radical à la dynastie Habsbourg-Lorraine qui règne sur l'empire austro-hongrois, il fut aussi présent sur notre territoire puisqu'il se rendit à Darney, dans le sud-ouest vosgien, en 1918, lieu où stationnaient des troupes tchèques et slovaques et où fut proclamé la création de l'Etat tchécoslovaque.</span></p><p> </p><blockquote><p><span style="color: #ff6600; font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: medium;"><strong>‡ Edvard Beneš. Un drame entre Hitler et Staline, Antoine Marès, éditions Perrin, 2015, 506 p., ill. (26 €).</strong></span></p></blockquote>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlHistory of Czech-German relationshiptag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-11-13:54854402014-11-13T00:05:00+01:002014-11-13T00:05:00+01:00 Lukáš Novotný Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4752417" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2605173435.gif" alt="76.gif" /></p><h1 class="page-title archive-head" style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Lukáš Novotný </span></strong></span></h1><div id="post-1725" class="post-1725 post type-post status-publish format-standard hentry category-new-european-conservative tag-deutsch tag-heinz-rutha tag-konrad-henlein tag-lukas-novotny tag-othmar-spann tag-walther-heinrich tag-cestina"><div class="entry-meta" style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> Ex: http://neweuropeanconservative.wordpress.com </span></strong></span></div><h2 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong><a href="http://neweuropeanconservative.wordpress.com/2014/11/07/kameradschaftsbund-history-of-czech-german-relationship-novotny/" rel="bookmark"><span style="color: #ff6600;">Kameradschaftsbund: History of Czech-German relationship – Novotný</span></a></strong></span></h2><div class="entry entry-content"><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">“Kameradschaftsbund: Contribution to the history of Czech-German relationship” by Lukáš Novotný (PDF – 2.3 MB & 2.4 MB):</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a href="https://neweuropeanconservative.files.wordpress.com/2014/11/kameradschaftsbund-contribution-to-the-history-of-czech-german-relationship-part-1.pdf"><span style="color: #c0c0c0;">Kameradschaftsbund – Contribution to the history of Czech-German relationship (Part 1)</span></a></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a href="https://neweuropeanconservative.files.wordpress.com/2014/11/kameradschaftsbund-contribution-to-the-history-of-czech-german-relationship-part-2.pdf"><span style="color: #c0c0c0;">Kameradschaftsbund – Contribution to the history of Czech-German relationship (Part 2)</span></a></span></strong></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4752421" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1198505382.jpg" alt="15x472_bum1.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">NOVOTNÝ, Lukáš: “Kameradschaftsbund. Contribution to the history of Czech-German relationship (Part one).” In: <em>Prague Papers on the History of International Relations</em>, Prague – Vienna, Institute of World History, Faculty of Arts and Philosophy, Charles University Prague [Filozofická fakulta Univerzity Karlovy v Praze] – Institute of World European History, Faculty of Historical and Cultural Sciences, University of Vienna, 2008, s. 291–309. ISBN 978-80-7308-254-3. <<a href="http://usd.ff.cuni.cz/?q=system/files/novotny%20kamerad.pdf" rel="nofollow"><span style="color: #c0c0c0;">http://usd.ff.cuni.cz/?q=system/files/novotny%20kamerad.pdf</span></a> >.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">NOVOTNÝ, Lukáš: “Kameradschaftsbund. A Contribution to the History of the Czech-German Relationship (Part two).” In: <em>Prague Papers on the History of International Relations</em>, Prague – Vienna, Institute of World History, Faculty of Arts and Philosophy, Charles University Prague [Filozofická fakulta Univerzity Karlovy v Praze] – Institute of World European History, Faculty of Historical and Cultural Sciences, University of Vienna, 2009, s. 387–405. ISSN 1803-7356. ISBN 978-80-7308-296-3. <<a href="http://usd.ff.cuni.cz/?q=system/files/novotny%20kamarad.pdf" rel="nofollow"><span style="color: #c0c0c0;">http://usd.ff.cuni.cz/?q=system/files/novotny%20kamarad.pdf</span></a> >.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Note: See also “Othmar Spann: A Catholic Radical Traditionalist” by Lucian Tudor: <<a href="http://neweuropeanconservative.wordpress.com/2014/06/23/othmar-spann-tudor/" rel="nofollow"><span style="color: #c0c0c0;">http://neweuropeanconservative.wordpress.com/2014/06/23/othmar-spann-tudor/</span></a> >.</span></strong></p></div></div>
Edouard S.http://nightswimming.hautetfort.com/about.htmlLes diamants de la nuittag:nightswimming.hautetfort.com,2012-10-18:48671082012-10-18T22:35:00+02:002012-10-18T22:35:00+02:00 Deux jeunes hommes sautent d'un train en marche, leur tenue et les ordres...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3798151" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/01/01/1968489565.jpg" alt="nemec,tchécoslovaquie,guerre,60s" /></p><p style="text-align: justify;">Deux jeunes hommes sautent d'un train en marche, leur tenue et les ordres aboyés en allemand entre les coups de feu laissant penser qu'il s'agissait d'un convoi de déportés. Ils courent à perdre haleine dans la forêt, ne s'arrêtent qu'exténués pour boire l'eau des ruisseaux et se reposer sous les branchages. Dans une ferme, ils trouvent enfin à manger puis repartent. Mais ils sont bientôt repris par le groupe de vieux villageois miliciens qui avait organisé la chasse à l'homme. Au moment d'être transférés, ils sont abattus... ou ils s'évadent à nouveau, lancés dans une autre course sans fin.</p><p style="text-align: justify;"><strong><em>Les diamants de la nuit</em></strong> racontent une survie, une résistance, une lutte individuelle. Jan Nemec traite de l'horreur historique à travers le prisme d'une douleur particulière et fait donc un film tout en ressenti. Quasiment muet du début à la fin, il n'est fait que de sensations, celles que la fuite éperdue provoque : le froid, la faim, la peur... Si en 1964 la poursuite ainsi mise en scène a pu réactiver chez les spectateurs le souvenir des <a href="http://nightswimming.hautetfort.com/archive/2007/12/26/les-poupees-du-diable-les-chasses-du-comte-zaroff.html"><em>Chasses du comte Zaroff</em></a>, aujourd'hui la minceur de l'argument et l'intégration profonde des fuyards dans une nature hostile balayée par de longs et sinueux plans séquences semblent plutôt annoncer quelques <a href="http://nightswimming.hautetfort.com/archive/2011/04/07/essential-killing.html"><em>Essential killing</em></a> et autres <em>Gerry</em>.</p><p style="text-align: justify;">C'est qu'à un premier pari audacieux, se superpose un second. Ce réalisme poussé est en effet constamment bousculé par une mise en scène formaliste qui fait apparaître au milieu des plans de fuite des hallucinations, des souvenirs, des projections mentales. Le récit est donc soumis à de brusques dérapages, des arrêts et des suspensions. Les sauts dans le temps et l'imaginaire se multiplient, la bande son est supprimée, déplacée ou étouffée. Semblant œuvrer dans le réalisme (socialiste ?), Nemec avance en fait plus sûrement sur le terrain de Buñuel et de Resnais. Du premier, il retrouve le sens de l'absurde et les images saisissantes de fourmis dans le creux des mains, du second, les sauts de chaîne narrative et les reprises de plans identiques, à intervalles réguliers et à quelques détails près.</p><p style="text-align: justify;">Le risque encouru est celui de l'esthétisme plaqué sur un sujet grave. La gratuité est à mon sens évitée tout simplement parce que les déconnexions intempestives de la réalité, visuelles ou sonores, se donnent comme une représentation psychique particulière. Ce sont des pensées naissant dans le cerveau de l'un des deux hommes que nous visualisons, cela de manière directe, au moment où elles arrivent (le moment le plus fort, sur ce plan-là, est la rencontre avec la fermière : le jeune se voit, tout comme nous, la tuer à trois reprises, avant de la laisser finalement lui donner quelques morceaux de pain sans la toucher). Ce sont des pensées qui, littéralement, l'assaillent. A force de suivre avec sa caméra (pré-)van-santienne les deux fuyards, de les accompagner aux plus près de leur souffle, Nemec parvient à entrer dans le crâne de l'un d'eux et à accorder son regard aux divagations de son esprit traqué.</p><p style="text-align: justify;">S'appuyant sur une série d'oppositions franches (l'onirisme et le réalisme, le naturel et l'artifice, le rire et le râle, la chair et l'esprit...), n'ayant pas peur de la répétition ni de la longueur des plans, le film, assurément, a de quoi désarçonner mais sa brièveté (une heure à peine) fait sa force, comme sa conclusion, qui dessine en même temps deux figures contradictoires, une ligne brisée et une boucle. Joyau d'un cinéma tchécoslovaque qui, décidément, dans ces années-là, en offrit beaucoup, <em>Les diamants de la nuit</em> est le premier long métrage d'un cinéaste alors âgé de vingt-sept ans seulement et malheureusement oublié aujourd'hui (malgré la distribution française en 1968 de ses deux titres suivants, <em>Les martyrs de l'amour</em> et <em>La fête et les invités</em>*).</p><p> </p><p>* : Les DVD des<em> Diamants de la nuit</em> et de <em>La fête et les invités</em> sont édités par <a href="http://www.malavidafilms.com/index.php">Malavida</a>.</p><p> </p><p><span style="font-size: xx-large;"><strong>***<span style="color: #999999;">*</span></strong></span></p><p><img id="media-3798146" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/02/02/1180274773.jpg" alt="nemec,tchécoslovaquie,guerre,60s" /><strong>LES DIAMANTS DE LA NUIT</strong> (<em>Démanty noci</em>)</p><p>de Jan Nemec</p><p>(Tchécoslovaquie / 63 min / 1964)</p>
diazdhttp://pcfevry.hautetfort.com/about.htmlDISPARITION DE LISE LONDONtag:pcfevry.hautetfort.com,2012-04-02:46614182012-04-02T09:07:42+02:002012-04-02T09:07:42+02:00 L'ancienne résistante communiste Lise London, veuve d'Arthur London, dont...
<p><strong>L'ancienne résistante communiste Lise London, veuve d'Arthur London, dont le procès stalinien en Tchécoslovaquie a été rendu célèbre par le film "L'Aveu", est décédée samedi à Paris à l'âge de 96 ans. Ses obsèques auront lieu jeudi 5 avril à 10h30 au cimetière parisien d'Ivry.</strong></p><p><a href="http://pcfevry.hautetfort.com/media/00/00/2976434726.jpg" target="_blank"><img id="media-3515814" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://pcfevry.hautetfort.com/media/00/00/938964951.jpg" alt="pcf, pierre laurent, résistance , tchécoslovaquie, urss, lise london, arthur london, constantin costa-gavras, yves montand, " /></a>Né en 1916 en France de parents espagnols, engagée très tôt au PCF, Elisabeth Ricol rencontre à Moscou en 1935 le communiste tchèque Arthur London, qu'elle épouse avant de s'engager dans la guerre civile espagnole, puis dans la Résistance en France. Elle fut déportée à Ravensbrück.</p><p>Après la guerre, Lise London s'installe en Tchécoslovaquie où son mari devient vice-ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement communiste installé par l'URSS. Mais dans le cadre des purges staliniennes, Arthur London tombe en disgrâce et est arrêté en 1951.</p><p>Arthur London, finalement libéré en 1956 et réfugié en France, relate les interrogatoires, tortures et procès qu'il subit dans le livre "L'Aveu", publié en 1968 et porté deux ans plus tard à l'écran par Constantin Costa-Gavras, avec Yves Montand dans le rôle d'Arthur et Simone Signoret dans celui de Lise. Lise London, dont le mari est mort en 1986, était restée adhérente au Parti communiste, en dénonçant "le dévoiement du socialisme par Staline".</p><p><strong>"Ouvrez grands les yeux, soyez vous-mêmes"</strong></p><p>Saluant "une femme exceptionnelle,<a title="voir son communiqué" href="http://www.humanite.fr/fil-rouge/notre-camarade-lise-london-nest-plus.-une-femme-exceptionnelle-nest-plus-pierre-laurent--pcf" target="_blank"> Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,</a> a repris les mots de Lise London pour lui rendre hommage: "Ouvrez grands les yeux, ne vous laissez pas enfermer dans les certitudes, n’hésitez pas à douter, battez-vous contre les injustices, Ne laissez pas la perversion salir les idéaux communistes. Soyez vous- mêmes", dira notre camarade Lise London à ceux qui l'interrogeaient encore sur son engagement communiste présent. "Ouvrez grands les yeux... soyez vous-mêmes ", chère Lise, en chérissant ta mémoire, nous serons fidèles à ton injonction.</p><p>* Photo prise par les nazis lors de son arrestation</p><p>Article publié par<a title="journal l'Humanité" href="http://www.humanite.fr/" target="_blank"> l'Humanité</a></p><p><iframe width="410" height="308" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x17m97?foreground=%23EC1D04&highlight=%23809443&background=%23232912"></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x17m97_lise-london-entretien_news" target="_blank">Lise London : Entretien</a> <em>par <a href="http://www.dailymotion.com/alternatives-images" target="_blank">alternatives-images</a></em></p><p> </p>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlLa mémoire de Darney (Vosges) : les verriers, l'amitié franco-tchécoslovaque... et le président Barbiertag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2012-03-12:46228792012-03-12T00:00:00+01:002012-03-12T00:00:00+01:00 [Vosges Matin]
<p style="text-align: center;"><a href="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/00/02/887799634.jpg" target="_blank"><img id="media-3468059" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/00/02/282984303.jpg" alt="darney.jpg" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/00/01/2713802531.jpg" target="_blank"><img id="media-3468061" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/00/01/767590984.jpg" alt="barbier.jpg" /></a></p><p style="text-align: center;">[Vosges Matin]</p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlVáclav Havel: The “Inner Enemy”tag:euro-synergies.hautetfort.com,2011-12-28:42206782011-12-28T00:14:00+01:002011-12-28T00:14:00+01:00 Václav Havel: The “Inner Enemy” By Kerry Bolton Ex:...
<p id="BlogTitle" style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Václav Havel: The “Inner Enemy”</strong></span></p><p id="BlogDate" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">By <span style="text-decoration: underline;">Kerry Bolton</span> </span></strong></span></p><div id="BlogContent" style="text-align: left;"><p><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> Ex: http://www.counter-currents.com/</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="color: #ffcc99; font-size: medium;"><em>An inner enemy is more dangerous than an outer one, because while he seems to belong, he is actually a kind of alien. An inner enemy is dangerous in two respects: first because of his own activity, and second, because of his usefulness to the outer enemy. . . . After the War, the American occupation of Europe and the despoliation of Europe were made possible only by the Michel-stratum,[1] which hired itself out to the enemy to establish vassal-governments, churchill-regimes, in every province of Europe. During this period between the Second and Third World Wars,[2] the Michel as an American agent is more dangerous than he would otherwise be himself. The reason for this is the advance of History since the 19th century has rendered his whole world-outlook completely useless to him, even for purposes of sabotage, while to the Americans it is still useful as a means of control over Europe. Thus the Culture-diseases of Culture-retardation remains in the body of Europe only because of the American occupation.</em></span> — <span style="font-size: medium;">Francis Parker Yockey[3]</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-3358383" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3118486721.jpg" alt="havel3.jpg" />Václav Havel, the last president of Czechoslovakia and first president of the Czech Republic, died on December 18, 2011. His eulogies reveal him to be an excellent specimen for the study of the role of the “inner enemy” in the process of cultural pathology. In Havel we have a particularly devolved example of the <em>Michel</em> element that worked for the spiritual, political, cultural, and economic subjugation of the Western Cultural organism by the forces of cultural parasitism, distortion, and retardation. Indeed, the cultural pathologist can place him in the <em>genus michelus</em> along with such contemporaries such as Boris Yeltsin, Lech Wałęsa, and Mikhail Gorbachev.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">The most apparent symptoms in identifying an apparently normal human as a member of <em>genus michelus</em> are the accolades received from media pundits and political and plutocratic luminaries, and in particular those directly from the organs of the Culture-Distorter. In this instance, like the much-lauded Gorbachev,[4] Havel receives his acclaim for the role he played in dismantling the Soviet bloc.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">That the collapse of the Warsaw Pact was greeted with such acclaim and is remembered as “inspirational” by the Right, from nazis to conservatives, is an indication of the banality of much of the “Right,” which remains oblivious to the Soviet bloc having been the only major force of conservatism in the world, and to the USA being the global harbinger of decay.[5] This American role was recognized not only by Yockey, but also — approvingly — by Trotskyites, many of whom became avid Cold Warriors,[6] and by necon strategists such as Ralph Peters.[7]</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Given that the Warsaw Pact was the only geopolitical entity that constrained American global hegemony, Havel’s contribution to its demise is lauded as a great victory for “democracy” and “freedom.” However, those are words that are used by many regimes and systems, no matter what their character, and have been euphemisms since the time of Woodrow Wilson’s Fourteen Points for post-war international reconstruction in the image desired by the US for the subordination of all nations, peoples, and cultures to everything that is conjured by the word “America.”</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Havel is said to have been an idealistic opponent of the consumerist ethic, yet what is one to think of an individual who allowed himself to be mentored and patronized by the likes of George Soros and flitted about among the luminaries of plutocracy? Solzhenitsyn did not allow himself to be used in such a manner by the forces of Culture Distortion nor did he succumb to their blandishments. Solzhenitsyn was a mystic, Havel, as will be shown, a seedy Zionist purveyor of cultural syphilis.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Havel’s critique of “The West,” like Solzhenitsyn’s was perceptive, stating: “There is no need at all for different people, religions and cultures to adapt or conform to one another. . . . I think we help one another best if we make no pretenses, remain ourselves, and simply respect and honor one another, just as we are.”[8]</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Here was a cultural icon who obviously knew the processes of leveling that were taking place in the world, but who was nonetheless willing to let himself be used in their service, for the sake of nebulous sales pitches like “democracy” and “human rights.” Like the much lauded Gorbachev, Havel became an icon of manufactured dissent in the interests of international capital that pulls the strings behind the façade of “democracy,” and, as will be seen, of the Culture Distorters who had long been fearful of the directions being taken by the descendants of the Black Hundreds, and worried that the Warsaw Pact constituted a new Axis of the type predicted by Yockey in his final essay “The World In Flames.”</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">The “velvet revolutions” that were instigated, funded, and planned by the Soros network, National Endowment for Democracy, Freedom House, and dozens of others, were a prelude to the same types of revolt that continue to be inflicted upon the former Soviet bloc states and that are taking place under the mantle of the “Arab Spring.”[9]</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">“Rootless Cosmopolitanism”</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">The collapse of Czechoslovakia as part of the implosion of the Soviet bloc provides a special example of the role of Culture-Distortion. Other than Culture pathologists such as Yockey, the Soviet leadership following the ouster of Trotsky and the Old Bolsheviks, were fully aware of the destructive nature of cultural nihilism. Ironically, the Soviet bloc stood as the only significant bulwark against what Hitler had termed “cultural bolshevism.” While Yockey’s theory of Culture Pathology[10] shows that the presence of a foreign body in the cultural organism spontaneously creates the phenomena of Culture-distortion, Culture-retardation, and Culture-parasitism; these symptoms can also be consciously pressed into the service of politics.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em>Kulturkampf</em> is a major part of the world offensives of both plutocracy and Zionism to the extent that at the very beginnings of the Cold War the CIA recruited sundry disaffected anti-Soviet socialists, and in particular Trotskyites, into the Congress for Cultural Freedom to try and subvert the Soviet bloc and impose “American” values over the world in the name of “freedom of artistic expression.” Their favored mediums were Abstract Expressionism and jazz.[11] The Congress was established under the figurehead of Professor Sidney Hook, a “lifelong Menshevik” who had organized a committee for the defense of Leon Trotsky at the time of the Moscow Trials, and a recipient of the Congressional Medal of Freedom from Ronald Reagan. Other Congress luminaries included Bertrand Russell, the pacifist CND guru who had sought a pre-emptive nuclear strike against the USSR in the interests of “peace.” The Congress promoted the type of art that had been exposed as subversive “rootless cosmopolitanism” by Stalin, et al., who correctly perceived it as part of a political offensive.[12]</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">The program of <em>Kulturkampf</em> against the Soviet bloc can be traced to Trotsky, always a very handy tool for international finance. In 1938 André Breton,[13] Mexican communist muralist Diego Rivera,[14] and Leon Trotsky issued a manifesto entitled: <em>Towards a Free Revolutionary Art.</em>[15] The manifesto was published in the Autumn 1938 issue of <em>The Partisan Review</em>, a magazine that was of significance in the Cold War-Trotskyite offensive. Trotsky, according to Breton, had actually written the Manifesto, which states:</span></strong></p><p style="padding-left: 30px;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Insofar as it originates with an individual, insofar as it brings into play subjective talents to create something which brings about an objective enriching of culture, any philosophical, sociological, scientific, or artistic discovery seems to be the fruit of a precious <em>chance</em>, that is to say, <em>the manifestation, more or less spontaneous, of necessity</em>. . . . Specifically, we cannot remain indifferent to the intellectual conditions under which creative activity takes place, nor should we fail to pay all respect to those particular laws that govern intellectual creation.</span></strong></p><p style="padding-left: 30px;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">In the contemporary world we must recognize the ever more widespread destruction of those conditions under which intellectual creation is possible. . . . The regime of Hitler, now that it has rid Germany of all those artists whose work expressed the slightest sympathy for liberty, however superficial, has reduced those who still consent to take up pen or brush to the status of domestic servants of the regime. . . . If reports may be believed, it is the same in the Soviet Union. . . . True art, which is not content to play variations on ready-made models but rather insists on expressing the inner needs of man and of mankind in its time — true art is unable <em>not</em> to be revolutionary, <em>not</em> to aspire to a complete and radical reconstruction of society. . . . We recognize that only the social revolution can sweep clean the path for a new culture. If, however, we reject all solidarity with the bureaucracy now in control of the Soviet Union it is precisely because, in our eyes, it represents, not communism, but its most treacherous and dangerous enemy. . . .</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">The criterion for art given here by Trotsky seems more of the nature of the anarchism of Breton and of the future New Left than of the collectivist nature of Marxism. F. Chernov, whose important statement on the arts from a Stalinist viewpoint will be considered below, was to refer to such art as “nihilism.”</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Given that the manifesto was published in <em>The Partisan Review</em>, which was later to receive subsidies from the CIA and the Tax-exempt Foundations as party to what became the “Cultural Cold War,” this Trotskyist art manifesto served as the basis for the art policy that was adopted after World War II by the CIA and the globalists as part of the Cold War offensive.[16] Trotsky wrote <em>Towards a Free Revolutionary Art</em> as a call for mobilization by artists throughout the world, to oppose on the cultural front Fascism and Stalinism, which to many Leftists and communists were synonymous:</span></strong></p><p style="padding-left: 30px;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">We know very well that thousands on thousands of isolated thinkers and artists are today scattered throughout the world, their voices drowned out by the loud choruses of well-disciplined liars. Hundreds of small local magazines are trying to gather youthful forces about them, seeking new paths and not subsidies. Every progressive tendency in art is destroyed by fascism as “degenerate.” Every free creation is called “fascist” by the Stalinists. Independent revolutionary art must now gather its forces for the struggle against reactionary persecution.[17]</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">While the Congress for Cultural Freedom was established in 1949, and on a more formal basis in 1951, its origins go back to the defender of Trotsky, Professor Sidney Hook, who had established an embryonic movement of similar name in 1938, and who served as the figurehead for the Congress knowingly under the auspices of the CIA.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">The Stalinists responded with a vigorous call not only to “Soviet patriotism” but also to the cultural legacy of the Russian people. If one were looking for a Marxist articulation of cultural theory, it would more likely be found coming from the official and semi-official agencies of the USA, rather than those of the Soviet bloc.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">In 1949 a major article in the organ of the Central Committee of the Bolshevik party, Chernov condemned the infiltration of cosmopolitanism in Soviet arts, sciences, and history.[18] The article stands as a counter-manifesto not only to the Trotskyites and the “cultural cold war” of the time, but also as an enduring repudiation of modernism and rootless cosmopolitanism as it continues to manifest in the present age of chaos.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Chernov began by referring to articles appearing in <em>Pravda</em> and <em>Kultura i Zhizn</em> (“Culture and Life”), which “unmasked an unpatriotic group of theatre critics, of rootless cosmopolitans, who came out against Soviet patriotism, against the great cultural achievements of the Russian people and of other peoples in our country.” Chernov described this coterie as “rootless cosmopolitans” and “propagandists for decadent bourgeois culture,” while they were “defaming “Soviet culture.” The culture of the “West” is described as “emaciated and decayed,” a description with which any Spenglerian would concur. The “Soviet culture” referred to by Chernov is the classic “great culture of the Russian people” and should not be mistaken as a reference to the “communist culture” that one would have in mind when thinking of the mass and crass propaganda spectacles of Maoist China. By 1949 the highest Soviet authority, whose views Chernov must have been conveying, had perceived that the USSR was the target of broad-ranging cultural subversion: “Harmful and corrupting petty ideas of bourgeois cosmopolitanism were also carried over into the realms of Soviet literature, Soviet film, graphic arts, in the area of philosophy, history, economic and juridical law and so forth.”[19]</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">It seems that these “rootless cosmopolitans” were stupid enough to believe that they were in a State that was still pursuing Marxian ideas, despite the clear message that had been given during the Moscow Trials a decade previously,[20] along with the virtual extinction of the “Old Bolsheviks.” One, comrade Subotsky had, as presumably a good Marxist, sought to undermine the concept of nationality, and repudiate the idea of the heroic ethos that had become an essential ingredient of Soviet life and doctrine, especially since the “Great Patriotic War.” Hence Chernov wrote damningly of this “rootless cosmopolitan” whose views on culture seem suspiciously Trotskyite:</span></strong></p><p style="padding-left: 30px;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">The rootless-cosmopolitan Subotsky tried with all his might to exterminate all nationality from Soviet literature. Foaming at the mouth this cosmopolitan propagandist hurls epithets towards those Soviet writers, who want “on the outside, in language, in details of character a positive hero to express his belonging to this or that nationality.”[21]</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Chernov continued: “These cosmopolitan goals of Subotsky are directed against Soviet patriotism and against Party policy, which always has attached great significance to the national qualities and national traditions of peoples.” Chernov then described an “antipatriotic group” promoting “national nihilism” in theater criticism, this concept being, “a manifestation of the antipatriotic ideology of bourgeois cosmopolitanism, disrespect for the national pride and the national dignity of peoples.”</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Chernov identified “rootless cosmopolitism” as part of a specific foreign agenda, which was certainly formalized that year – 1949 – with the founding of the Congress for Cultural Freedom:</span></strong></p><p style="padding-left: 30px;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">In the calculation of our foreign enemies they should divert Soviet literature and culture and Soviet science from the service of the Socialist cause. They try to infect Soviet literature, science, and art with all kinds of putrid influences, to weaken in such a way these powerful linchpins of the political training of the people, the education of the Soviet people in the spirit of active service to the socialist fatherland, to communist construction.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Chernov warned with prescience of what is today called the “
Edouard S.http://nightswimming.hautetfort.com/about.htmlValérie au pays des merveillestag:nightswimming.hautetfort.com,2011-11-10:38459152011-11-10T23:25:00+01:002011-11-10T23:25:00+01:00 ** ** Valérie est une jolie fille de treize ans. Elle vit avec sa...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3267133" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/01/01/1973118511.jpg" alt="Jires,tchécoslovaquie,70s" /></p><p><span style="font-size: xx-large;"><strong>**<span style="color: #999999;">**</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;">Valérie est une jolie fille de treize ans. Elle vit avec sa grand mère dans un village où arrivent, en même temps, une troupe de comédiens et une procession de moines. Autour de sa maison rôde un être maléfique surnommé "le Putois" et un jeune homme bienveillant, "l'Aiglon", qui se révèle être le fils du précédent. Le garçon va se charger de protéger Valérie contre tous les hommes ou créatures qui l'entourent et qui ne pensent qu'à abuser d'elle.</p><p style="text-align: justify;"><strong><em>Valérie au pays des merveilles</em></strong>, film d'un Jaromil Jires responsable quelques mois plus tôt d'une belle <em><a href="http://nightswimming.hautetfort.com/archive/2009/11/13/la-plaisanterie.html">Plaisanterie</a></em>, est difficile à décrire tant il suit la logique des rêves et leur emprunte le caractère aventureux de leurs articulations. A aucun moment, et pas plus au début qu'à la fin du récit, nous ne nous sentons arrimés à une quelconque réalité. Nous restons dans le rêve de Valérie. Par conséquent, tout peut advenir et le cinéaste ne se prive pas d'assembler des séries de plans dont la nature est totalement imprévisible.</p><p style="text-align: justify;">Cette esthétique de la surprise incessante est agréable mais peut aussi paraître quelque peu vaine. Le travail sur la forme est constant, chaque plan se voulant puissamment expressif. Les cadrages improbables abondent, comme les jeux de lumière et de caches (le traitement de l'espace est très particulier, l'architecture de la maison de Valérie, par exemple, se faisant presque "mouvante"). Une impression de trop plein se fait jour car les références semblent innombrables (partant des deux plus évidentes, Lewis Carroll et Bram Stoker), les pistes qui s'ouvrent sont mutliples et l'apparence des personnages eux-mêmes peut changer en un instant. La mise en scène de Jires impressionne mais prend le risque de lâcher le spectateur et de le mettre à distance.</p><p style="text-align: justify;">Pour autant, malgré l'onirisme absolu impregnant l'objet, c'est un véritable récit qui se met en place. Si des bifurcations désarçonnent, si des symboles échappent, si des images restent difficiles à définir, une histoire nous est bien contée. C'est celle d'une innocence en péril, d'une virginité menacée. Une lutte est engagée entre le blanc qui caractérise le monde de Valérie et le noir du tentateur maléfique, entre la lumière solaire et la pénombre des caves.</p><p style="text-align: justify;">La beauté virginale est aussi celle de certaines images irisantes que compose le cinéaste. Cependant elle est très loin de ressembler à une quelconque pudibonderie. Valérie est une jeune fille en danger ayant ses propres troubles, ses émois, ses curiosités. Le surgissement de la monstruosité de l'empêche pas d'aller de l'avant et elle ne détourne pas le regard si elle surprend un couple faisant l'amour. L'aventure, qui laisse une large part à l'érotisme, s'apparente au passage vers la sexualité. La dernière séquence illustre d'ailleurs l'accession à un autre état, harmonieux pour tous, y compris ceux que l'on croyait repoussés.</p><p style="text-align: justify;">Dans ce film riche de prolongements, le ballet des nombreux personnages convoqués finit par prendre la forme d'un nœud de vipère familial, ce qui ouvre plus encore à une profonde dimension psychanalytique et donne, sur la durée, une certaine épaisseur à des figures au départ schématiques. Malgré les thèmes périlleux, comme celui de l'inceste, qui apparaissent alors, malgré les agissements sanguinaires des vampires qui le peuplent, ce déroutant <em>Valérie au pays des merveilles</em> reste jusqu'au bout d'une grande douceur. Encore une chose étonnante.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">A lire : une <a href="http://www.kinok.com/index.php?option=com_content&view=article&id=488:critique-dvd-valerie-au-pays-des-merveilles-de-jaromil-jires&catid=34:chroniques-dvd">chronique DVD enthousiaste</a> signée par un praticien bien connu.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p><img id="media-3267132" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/00/01/3199740501.jpg" alt="Jires,tchécoslovaquie,70s" /><strong>VALÉRIE AU PAYS DES MERVEILLES</strong> (<em>Valerie a tyden divu</em>)</p><p>de Jaromil Jires</p><p>(Tchécoslovaquie / 73 min / 1970)</p>
MCSJuanhttp://tramesnomades.hautetfort.com/about.htmlJan Patocka, CITATION, et réflexion. « Ce qu’il faut, c’est dire la vérité »…tag:tramesnomades.hautetfort.com,2011-04-15:32064312011-04-15T19:27:00+02:002011-04-15T19:27:00+02:00 La phrase qui suit a été rédigée par le philosophe Jan Patocka sur son...
<p><img id="media-2987528" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/02/01/828267355.jpg" alt="Platon et l'Europe.jpg" /></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Calibri;">La phrase qui suit a été rédigée par le philosophe Jan Patocka sur son lit d’hôpital, avant de mourir des suites des interrogatoires subis, pour être un des acteurs de la dissidence, et le porte-parole de la Charte 77. Prague… Elle a la force d’une résistance menée au point de mourir. Ce sont de mots comme cela dont on a besoin, parce qu’ils sont marqués au fer rouge de la torture, de la dignité conservée dans les pires conditions. « Ne pas se laisser effrayer et intimider ». Si lui a pu le faire, dans un tel contexte, ceux qui refusent les mots de la haine le pourront, ici et maintenant (dans un contexte différent où les pressions sont idéologiques, mais où il n’est pas toujours facile de savoir dire cette vérité de l’éthique en affrontant la confusion de la pensée qui tente de dominer la raison, avec des certitudes nées des mauvaises peurs). </span></span></p><p><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: x-large;"> <em><span style="font-size: 14pt;">«Ce qui est nécessaire, c’est de se conduire en tout temps avec dignité, de ne pas se laisser effrayer et intimider. Ce qu’il faut, c’est dire la vérité.»</span> </em></span><span style="font-size: medium;">Jan Patocka cité par Robert Maggiori, dans l’article de<em> Libération</em> du <span style="text-decoration: underline;">31-04-11</span>, "<span style="text-decoration: underline;">Patocka, Prague à l'âme</span>" : </span></span><span style="font-size: medium;"><a href="http://www.liberation.fr/livres/01012328899-pato-ka-prague-a-l-ame"><span style="color: #0000ff; font-family: Calibri;">http://www.liberation.fr/livres/01012328899-pato-ka-prague-a-l-ame</span></a> </span></p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: small;">……………………………………………………………………………………………………………………………………………</span></p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Pour situer un peu plus l’auteur :</span></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: large; text-decoration: underline;">Jan Patocka</span>, "<span style="font-size: large;"><span style="text-decoration: underline;">Platon et l’Europe</span>"</span>, éds. Verdier. Site de l'édition... <span style="font-family: Calibri; color: #0000ff; font-size: small;"><a href="http://www.editions-verdier.fr/v3/auteur-patocka.html">http://www.editions-verdier.fr</a> </span> Extraits de presse : </span></span></p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: small;">« </span>Ce qui change tout est que ce très bon livre, mais qu’on croirait écrit en 1910 et auprès duquel Habermas serait postmoderne, ne sort pas de la vieille Sorbonne ou d’un Club pour l’arrêt des Horloges, mais de la Prague de 1973, où il a paru en samizdat dans la nuit soviétique. Alors, le cœur serré, on pense en le lisant, à ce qu’en 1943 René Char écrivait de la <em>Madeleine à la veilleuse</em> peinte par Georges de la Tour : « La femme explique, l’emmuré écoute. Merci à Georges de la Tour, qui maîtrisa les ténèbres hitlériennes avec un dialogue d’êtres humains. <span style="font-family: Calibri; font-size: small;">»</span> (Libération, 1983)</p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: small;">« </span>Qui se souvient encore du rôle de la Charte 77 en Tchécoslovaquie aura peut-être oublié jusqu’au nom de Jan Patocka, l’un de ses principaux porte-parole et inspirateurs, qui devait mourir le 13 mars 1977 à la suite d’interrogatoires prolongés de la police. » (<span style="font-family: Calibri;">…</span>) <span style="font-family: Calibri;">« </span>Terré dans une cave de Prague où il tenait des séminaires, qu’il rédigeait ensuite, avant qu’ils ne soient diffusés sous la forme de samizdats, Jan Patocka a vécu dramatiquement l’expérience de la ligne de front qu’il décrit dans un chapitre central des <em>Essais hérétiques</em>. <span style="font-family: Calibri; font-size: small;">» </span>(Le Nouvel Obs. 1983)</p><p><span style="font-family: Calibri;">…………………………</span></p><p><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: large;"><span style="text-decoration: underline;">ESSAIS HERETIQUES</span>.</span> Présentation de <em>l’éditeur</em> (extrait) : </span>« </span>Remontant aux origines de la philosophie européenne, il aborde alors les problèmes du choix, du souci de l’engagement, et de la violence. La Charte 77 dont Jan Patocka fut le premier porte-parole, trouve ici une première tentative d’expression philosophique. » <span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: small;">Fragment d’un article (sur la page de l’éditeur),<em> Libération</em>, entretien avec Erika Abrams : </span>« </span>faut dire que, dans l’ensemble, son œuvre s’adresse plutôt à des philosophes professionnels. Ce n’est pas le cas des <em>Essais </em>qui peuvent toucher un bien plus vaste public. Patocka pose des questions nouvelles. »</p><p><span style="font-family: Calibri;">………………………</span></p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: small;"><span style="text-decoration: underline; font-size: 12pt;">Jan Patocka</span>, sur <span style="text-decoration: underline;">Bibliomonde</span> : </span><a href="http://www.bibliomonde.net/auteur/jan-patocka-1696.html"><span style="font-family: Calibri; color: #0000ff; font-size: small;">http://www.bibliomonde.net/auteur/jan-patocka-1696.html</span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Calibri;"> (note, biblio, et livre référencé, sur l’Europe - pensée comme horizon universel, non comme série de pays enfermés dans le retour au nationalisme)</span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-family: Calibri;">Fiche wikipedia </span></span><em>: </em></span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jan_Pato%C4%8Dka"><span style="font-family: Calibri; color: #0000ff; font-size: small;">http://fr.wikipedia.org/wiki/Jan_Pato%C4%8Dka</span></a></p>
Edouard S.http://nightswimming.hautetfort.com/about.htmlLe soleil dans le filettag:nightswimming.hautetfort.com,2010-10-10:29318662010-10-10T13:55:39+02:002010-10-10T13:55:39+02:00 (Stefan Uher / Tchécoslovaquie / 1962) ■□□□ Comme la plupart des titres...
<p style="text-align: justify;">(Stefan Uher / Tchécoslovaquie / 1962)</p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">■□□□</span></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-2689023" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/00/02/2473573692.jpg" alt="soleil02.jpg" />Comme la plupart des titres composant le catalogue de Malavida, éditeur s'étant donné pour noble tâche de sortir les films des nouveaux cinémas nord et est-européens des années 60 de l'ombre dans laquelle ils se sont progressivement vus rejetés, <strong><em>Le soleil dans le filet</em></strong> (<em>Slnko v sieti</em>) est alléchant. A l'origine de la seconde naissance d'un cinéma slovaque quasi-inexistant jusque-là, le film de Stefan Uher est également auréolé d'une réputation de précurseur de la nouvelle vague ayant porté ses voisins de la région tchèque, Milos Forman en tête.</p><p style="text-align: justify;">Aujourd'hui, la découverte laisse pourtant perplexe et il nous semble, comme il arrive parfois, que le film se retrouve à marcher à rebours du mouvement dans lequel il est supposé s'inscrire. Ce hiatus ne tient pas à la forme mais au fond. <em>Le soleil dans le filet</em> organise un conflit de générations qui tourne à l'avantage des anciennes, fortes de la sagesse que confère un âge avancé, et crée une opposition entre la campagne et la ville qui laisse peu de doute sur le jugement que l'on doit porter sur chacune, à voir la façon dont est filmée la dernière. Que les câbles électriques et les antennes de télévision soient entassés dans le cadre et que les transistors et les hauts-parleurs crachent agressivement et de manière continue des tubes rock'n'roll peut passer pour une inquiétude compréhensible face au présent. La diffusion de plus en plus évidente d'effluves nostalgiques et l'inclination pour la ressoudure des liens familiaux sont plus gênants pour une œuvre se voulant libre et "nouvelle". L'histoire qui nous est contée est celle de deux jeunes gens ayant un mal fou à s'aimer correctement, se séparant le temps d'un été et fricotant chacun de leur côté. Or, il est assez édifiant d'observer que seule la fille verra sa petite trahison mise à jour, la désignant finalement seule fautive. Contrairement aux meilleurs films contemporains de celui-ci, le charme de la jeunesse n'agit pas.</p><p style="text-align: justify;">La modernité de la forme, elle, n'est pas contestable. Lumière et cadrages sont soignés (la belle copie proposée permet de profiter du très beau noir et blanc), souvent inventifs. Le montage détache les plans les uns des autres plutôt qu'il ne les lie (surlignant alors les sentences cyniques du héros désenchanté). La progression se fait autant plastique que narrative. Fort moderne également est la présence accentuée des objets, certains détournés, d'autres à l'omniprésence forcée. Ces efforts formels pourraient porter leurs fruits si la teneur du propos ne les contredisait pas autant. En l'état, ils n'ont que la valeur d'un exercice de style, exercice certainement profitable pour d'autres qui viendront plus tard.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: right;">Chronique dvd pour <a href="http://www.kinok.com/index.php?option=com_content&view=article&id=430:critique-dvd-le-soleil-dans-le-filet-de-stefan-uher&catid=34:chroniques-dvd"><img id="media-2460118" style="border-width: 0pt; float: right; margin: 0.2em 0pt 1.4em 0.7em;" src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/00/01/1125680788.2.jpg" alt="logokinok.jpg" /></a></p>
Cinéma militanthttp://cinemamilitant.hautetfort.com/about.htmll'aveutag:cinemamilitant.hautetfort.com,2010-03-21:26629822010-03-21T20:02:00+01:002010-03-21T20:02:00+01:00 Réalisation : Costa-Gavras Année de sortie: 1970 Pays: France,...
<p><strong><img id="media-2348412" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://cinemamilitant.hautetfort.com/media/02/00/2001179435.jpg" alt="l'aveu.jpg" />Réalisation</strong>: <span class="fs11">Costa-Gavras</span></p><p><strong>Année de sortie:</strong> 1970</p><p><strong>Pays:</strong> France, Italie</p><p><strong>Durée</strong>: 2h20</p><p style="text-align: justify;">Le vice-ministre des affaires étrangères de Tchécoslovaquie, militant communiste de renom, est soudainement appréhendé par la police politique qui l'emprisonne et le torture dans le but de lui faire signer de faux aveux l'inculpant d'espionnage ....</p><p style="text-align: justify;">Ce film est une adaptation du récit éponyme d'Arthur London.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p>La bande-annonce:</p><div id="blogvision"><iframe width="365" height="270" style="width: 365px; height: 270px;" src="http://www.allocine.fr/_video/iblogvision.aspx?cmedia=19537550" frameborder="0"></iframe></div>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlDarney (Vosges) : le bourg s'expose à Austerlitztag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2010-03-02:26224252010-03-02T00:00:00+01:002010-03-02T00:00:00+01:00 [Vosges Matin | 07.02.10]
<div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/00/01/1489105483.jpg"><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/00/01/1917970321.jpg" alt="darney à austerlitz.jpg" id="media-2296870" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" name="media-2296870" /></a></div> <div style="text-align: left;">[Vosges Matin | 07.02.10]</div>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlDarney (Vosges) : le bourg s'expose à Austerlitztag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2010-02-02:26224212010-02-02T00:00:00+01:002010-02-02T00:00:00+01:00 [Vosges Matin | 07.02.10]
<div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/02/02/1489105483.jpg"><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/02/02/1917970321.jpg" alt="darney à austerlitz.jpg" id="media-2296863" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" name="media-2296863" /></a></div> <div style="text-align: left;">[Vosges Matin | 07.02.10]</div>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlDarney (Vosges) : drôle d'histoire pour drôle de guerretag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2010-01-27:25630882010-01-27T00:00:00+01:002010-01-27T00:00:00+01:00 [Vosges Matin]
<div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/00/01/887799634.jpg"><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/00/01/282984303.jpg" alt="darney.jpg" name="media-2222109" id="media-2222109" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></div> <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center">[Vosges Matin]</div>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlDarney et la République tchèque : une vieille histoiretag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2009-12-05:24904102009-12-05T00:00:00+01:002009-12-05T00:00:00+01:00 [Vosges Matin | 18.11.09]
<div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/02/00/887799634.jpg"><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/02/00/282984303.jpg" alt="darney.jpg" name="media-2132413" id="media-2132413" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></div> <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: left;">[Vosges Matin | 18.11.09]</div>
Edouard S.http://nightswimming.hautetfort.com/about.htmlLes fruits du paradistag:nightswimming.hautetfort.com,2009-12-03:24773012009-12-03T22:15:07+01:002009-12-03T22:15:07+01:00 (Vera Chytilova / Tchécoslovaquie / 1970) □□□□ Savoureux coup de pied...
<p style="text-align: justify;">(Vera Chytilova / Tchécoslovaquie / 1970)</p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">□□□□</span></p> <p style="text-align: justify;"><img src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/02/00/377379007.jpg" id="media-2139578" alt="fruits6.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />Savoureux coup de pied lancé à la morale et aux usages cinématographiques, <i>Les petites marguerites</i> avaient imposé en 1966 Vera Chytilova et son cinéma provocateur et ludique. Trois ans plus tard, avec <b><i>Les fruits du paradis</i></b> (<i>Ovoce stromu rajskych jime</i>), coproduction montée difficilement entre Belgique et Tchécoslovaquie, on observe que, si les outils sont les mêmes, l'ambition est décuplée, et que les chemins de la fable mènent cette fois-ci vers l'ésotérisme. Passé un prologue évoquant, à grands renforts de surimpressions, le paradis perdu par Adam et Eve, l'expérimentation recouvre un récit très vaguement situé et centré sur un triangle amoureux. Toutes les règles, qu'elles soient esthétiques ou narratives, sont transgressées par une Vera Chytilova cherchant à exacerber les singularités de sa vision artistique.</p> <p style="text-align: justify;">La conséquence en est une ivresse auteuriste qui se retourne contre elle-même : l'érotisme devient purement cérébral, l'humour et la fantaisie paraissent sans objet, laborieux dans l'hommage au burlesque, et, pourrait-on dire, infantilisants, dans le sens où l'on entend rire comme rient parfois les enfants, pour rien. Surtout, puisque tout réel, toute incarnation, ont disparu, il est impossible d'échapper à la gratuité et à l'évanouissement du sens (c'était bien la confrontation avec la société qui faisait tenir le récit également fragmenté des <i>Petites marguerites</i>). Aucune logique ne parcourt les scènes, les rapports entre les personnages sont aléatoires et les mots proférés n'ont pas de valeur narrative (changer totalement les dialogues ne provoquerait pas de changement notable). Obscure, non par la complexité de son tissage mais par la reprise de symboles qui échappent ou qui n'intéressent pas, la trame ne parvient jamais à se transformer en récit.</p> <p style="text-align: justify;">Considéré comme un catalogue surréaliste, <i>Les fruits du paradis</i> peut éventuellement satisfaire le curieux. En effet, la beauté plastique de la plupart des plans photographié par Jaroslav Kucera saute aux yeux, certains tendus entre les techniques d'animation chères à Jan Svankmajer (sans l'inquiétante étrangeté) et celles du cinéma muet (notamment dans la vitesse de défilement des images). L'œil est flatté et contemple une série de tableaux. Mais l'autonomie des séquences est accusée sans cesse par la débauche expérimentale. Comme pour toute démarche cinématographique radicale, il faut au moins prendre acte de celle de Vera Chytilova. Avouons qu'elle nous a toutefois semblé mener tout droit dans une impasse.</p> <p style="text-align: justify;">(Chronique dvd pour <a href="http://www.kinok.com/index.php?option=com_content&view=article&id=150&Itemid=83">Kinok</a>)</p>
Edouard S.http://nightswimming.hautetfort.com/about.htmlLa plaisanterietag:nightswimming.hautetfort.com,2009-11-19:24658142009-11-19T13:40:34+01:002009-11-19T13:40:34+01:00 (Jaromil Jires / Tchécoslovaquie / 1969) ■■■□ Par vengeance, un...
<p style="text-align: justify;">(Jaromil Jires / Tchécoslovaquie / 1969)</p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">■■■□</span> </p> <p style="text-align: justify;"><img src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/02/00/1759298752.jpg" alt="plaisanterie.jpg" id="media-2099078" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />Par vengeance, un homme décide de séduire une femme qu'il sait être mariée à celui qui, quinze ans auparavant, fut à l'origine de son éviction politique et de sa rupture amoureuse. La concomitance de ces deux aspects est importante car Jaromil Jires, pour cette adaptation du roman de Milan Kundera (qui venait à peine d'être publié au moment où le cinéaste s'y attelle, en plein printemps de Prague), se tient constamment en équilibre entre le point de vue général sur la société et l'intime.</p> <p style="text-align: justify;">La chappe de plomb qui pesait sur la Tchécoslovaquie de 1949 s'éclaire à travers l'emballement que provoque l'écriture, sur une simple carte postale, d'une plaisanterie sur "l'optimisme" du peuple communiste (et les séquences d'internement semblent susciter des analogies entre prisonniers et déportés qui font froid dans le dos). Ce fait, expliquant la motivation de Ludvik, le personnage principal, est révélé progressivement par l'entremise de flash-backs, de la voix-off et de divers glissements temporels. La caméra se fait subtilement subjective pour organiser ces retours du passé, disséminant notamment d'étranges champs-contrechamps qui entremèlent les deux époques (l'usage de la caméra subjective est particulièrement remarquable, jusque dans un basculement du point de vue qui s'opère, temporairement, lorsque la "victime" de Ludvik détourne le cours des choses). La mise en scène, par ces légers décalages, traduit fort bien l'obsession du personnage et son incapacité à se défaire du passé, cela malgré son apparente nonchalance et sa posture de coureur de jupons (les images de son procés lui reviennent après qu'il eut suivi une belle jeune femme dans la rue jusqu'à la mairie de la ville). La voix-off, bien relayée, pour une fois, par la post-synchronisation, contribue à l'impression d'un hors-temps. En l'excluant de l'université et du parti, les camarades de Ludvik l'ont expulsé de la marche de l'histoire, marche qu'il ne peut plus rattraper, malgré les bouleversements apparus dans les années 60.</p> <p style="text-align: justify;"><em><strong>La plaisanterie</strong></em> (<em>Zert</em>) est le récit d'un désenchantement. Ludvik ne trouve plus beaucoup d'intérêt à la pratique musicale et il repousse l'ombre du pardon. Ce pessimisme ne contamine heureusement pas la mise en scène, qui capte avant tout la vie. L'apesanteur littéraire est ainsi constamment tenue, par la présence des corps et des objets, comme on tiendrait un ballon d'enfant par un fil.</p> <p style="text-align: justify;">(Présenté au <a href="http://www.cinema-histoire-pessac.com/">Festival du Film d'Histoire de Pessac</a>)</p>
comptineshttp://librairiecomptines.hautetfort.com/about.htmlLe Mur | album de Peter SIStag:librairiecomptines.hautetfort.com,2009-11-06:24563302009-11-06T14:27:00+01:002009-11-06T14:27:00+01:00 Mon enfance derrière le rideau de fer éd. Grasset jeunesse | oct....
<p><b><span style="color: #ff0000;"><a href="http://librairiecomptines.hautetfort.com/media/01/02/1985110537.gif" target="_blank"><img src="http://librairiecomptines.hautetfort.com/media/01/02/1614372428.gif" id="media-2087922" alt="mur SIS.gif" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-2087922" /></a>Mon enfance derrière le rideau de fer</span><br /> éd. Grasset jeunesse | oct. 2007 | 16,90€</b></p> <p>Avec <i><b>Le Mur</b></i>, Peter Sís conclut une (provisoire?) trilogie du souvenir, entamée avec <i><b>Les Trois Clés d'or de Prague</b></i> en 1994 et poursuivie avec <i><b>Tibet. Les Secrets d'une boîte rouge</b></i> en 1998. Trois livres qui cernent le rapport de l'auteur à son pays natal, la Tchécoslovaquie, et à la ville où il a grandi, Prague. Trois livres qui s'inscrivent, en même temps qu'ils lui échappent, dans l'histoire récente du pays - le communisme, la Guerre froide, le Bloc de l'Est... Trois livres qui explorent les espaces de liberté que l'auteur a su se ménager avant son exil américain dans les années 80.<br /> Dès les pages de garde, on repère immédiatement l'emplacement du Bloc de l'Est sur le planisphère. Par un premier effet de loupe, on discerne la place de la Tchécoslovaquie. Loupe qui obéit strictement aux lois de la cartographie, ce qui n'est pas le cas d'une seconde loupe, qui nous montre Prague cette fois. Un rond au milieu indique simplement: «Chez moi».</p><p>Dès l'ouverture, certains des motifs visuels et des codes graphiques de l'album sont posés: le type de dessin, la couleur rouge. Significativement, le cercle formé par Prague apparaît en blanc, comme si la ville formait un îlot de résistance. D'autre part, les loupes sont placées en dehors du continent européen et surtout loin du bloc communiste, au beau milieu de la mer. Ceci, bien entendu, pour des raisons liées à l'organisation spatiale de la double-page. Mais l'effet produit est clairement celui d'une extraction au Bloc communiste. Par ailleurs, sur le planisphère, Prague forme un œil, situé à la fois au milieu de la Tchécoslovaquie mais aussi de la page. Le programme du livre est ainsi affirmé visuellement: puissance du regard, œil ouvert qui traduit la vigilance face à l'uniformité de la masse rouge, écrasante, qui cerne le pays.</p> <p>STRUCTURE DE L'ALBUM<br /> Des doubles-pages dépeignent le quotidien, et notamment ce qui est OBLIGATOIRE (écrit ainsi, en gras et en capitales). La structure très composée de ces pages, formées de rectangles superposés qui viennent à leur tour former un rectangle plus grand, positionné bien au milieu de la page et cerné d'un blanc tournant – cette structure va évoluer et en quelque sorte se libérer au fur et à mesure de l'aspiration de la Tchécoslovaquie à la liberté et de la conscience peu à peu en éveil de Peter. Des double-pages à la composition plus libre, au nombre de six, prennent le pas vers la fin du livre sur les autres pages. Elles affirment l'aspiration, puis l'accession, à la liberté. Des double-pages extraites des carnets de l'auteur, sont au nombre de trois. Ici le texte est prédominant. Il est placé dans un cadre qui occupe l'essentiel de la double-page. Ce cadre est lui-même entouré par de multiples cadres plus petits, collages de dessins, d'affiches et de photos – essentiellement des portraits.</p> <p>LA COULEUR<br /> Le <b>rouge</b> est disséminé partout et investit sous forme de motifs (drapeaux, étoiles, faucilles et marteaux, foulards, fusées, etc) les dessins en noirs et blanc. Par extension, le rouge (le Parti) domine tous les aspects de la vie du pays, les paysages, l'espace urbain, mais aussi l'intérieur des maisons. Le rouge codifie, à l'aide de motifs qui reviennent rituellement, la vie de tous les jours. Même l'espace privé tend à disparaître, colonisé par les motifs rouges témoignant de l'emprise du Parti jusque dans l'intimité des gens. Dans Le Mur, le rouge «clignote»: de constants rappels de couleur sont disséminés dans les images et sollicitent l'œil par flashes multiples. Le <b>bleu</b> et le <b>jaune</b> des dessins d'enfants de Peter s'opposent au rouge. Liberté qui ne réside pas seulement dans les couleurs employées, mais aussi dans la forme, qui privilégie les courbes aux lignes droites. Le jaune vif du dessin d'enfant, sur un trottoir, attire le regard en premier. On sent bien qu'il s'agit là d'une forme naturelle de résistance dont l'enfant témoigne dès sa naissance. Tendance qui est pourtant très vite encadrée, au sens strict: les couleurs demeurent, mais le dessin se conforme à l'art officiel.</p> <p>Vient enfin le triomphe du polychrome sur le monochrome. La couleur unique sert à l'auteur à cerner un monde uniforme, où le dogme s'impose à la pensée individuelle. Peter Sis oppose à cet univers un monde coloré où la multiplication des formes et des couleurs témoigne de la liberté nouvelle qui saisit le pays jusqu'aux événements d'août 1968: des formes douces et colorées, des couleurs aux harmonies contrastée, qui tranchent les unes sur les autres. Expression même de l'insouciance, de l'hédonisme, du rêve. Figuration d'un paysage mental dans lequel Peter vagabonde librement. Il en va de même dans les deux pages où les jeunes peignent une fresque colorée sur un mur que les autorités repeignent obstinément en blanc. À nouveau, la liberté est «encadrée», enfermée dans une série de rectangles qui composent une architecture très rigide, dont seules la forme et la couleur se posent en contrepoint. Toute la séquence peut d'ailleurs être lue comme une conquête de l'abstraction. Le dernier dessin nous présente une fresque peinte à la volée et se réduisant à une forme colorée zébrant le mur. «<i>Tout ce qui vient de l'Ouest paraît coloré et désirable</i>». Cette page est essentielle dans la formulation d'une prise de conscience qui se fait jour chez l'enfant. Les activités clandestines sont reléguées au sous-sol, dans un réseau de galeries qui métaphorisent les méandres de la pensée. Cette prise de conscience est alimentée par le halo qui coiffe l'immeuble et se présente comme une sorte de petite cosmogonie où le rock tient une place cruciale. Par sa forme, le halo s'oppose à la forme dure et rectangulaire de l'immeuble. La sphère des centres d'intérêt interdits, organisée en harmonie circulaire et colorée, défie la rectitude et la monotonie de la construction. Le spirituel triomphe du matériel, l'évanescence de la pesanteur.</p> <p><i>d'après Boris Barbiéri, mai 2008<br /> <span style="color: #0000ff;">Pour lire l'analyse intégrale, avec images à l'appui</span> <a href="http://librairiecomptines.hautetfort.com/archive/2008/12/17/lettre-d-information-n-4-les-30-ans-de-comptines.html"><b>C'EST ICI</b></a></i></p>
Edouard S.http://nightswimming.hautetfort.com/about.htmlEclairage intimetag:nightswimming.hautetfort.com,2009-10-15:24142782009-10-15T21:36:47+02:002009-10-15T21:36:47+02:00 (Ivan Passer / Tchécoslovaquie / 1965) ■■□□ La courbe de la carrière...
<p>(Ivan Passer / Tchécoslovaquie / 1965)</p> <p><span style="font-size: medium;">■■□□</span></p> <p align="justify"><img src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/02/02/982142644.jpg" id="media-2043654" alt="eclairage7.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-2043654" />La courbe de la carrière d'Ivan Passer a commencé par épouser exactement celle de son collègue et ami Milos Forman : participation à l'écriture de trois films de ce dernier (<i>Concours</i>, <i>Les amours d'une blonde</i> et <i>Au feu les pompiers!</i>), passage à la réalisation en s'appuyant sur une méthode de tournage proche (acteurs non-professionnels, travail basé sur l'improvisation), premier rôle féminin confié à Madame Forman (Vera Kresadlova), excellent accueil critique international avant l'exil et la poursuite des activités aux États-Unis. À partir de là, les chemins divergent brusquement car lorsque Forman s'impose dans les années 70 grâce à des films grinçants et spectaculaires, Passer doit batailler ferme pour glisser sa sensibilité dans des oeuvres plus normalisées. De l'ensemble de sa filmographie, seuls <i>Né pour vaincre</i> (<i>Born to win</i>, 1971) et <a href="http://nightswimming.hautetfort.com/archive/2007/10/10/cutter-s-way.html"><i>La blessure</i></a> (<i>Cutter's way</i>, 1981) confirmeront réellement les promesses d'<b><i>Éclairage intime</i></b> (<i>Intimni osvetleni</i>). De fait, le nom de Passer reste aujourd'hui relégué dans l'ombre alors que nombre de critiques en faisaient, à la fin des années 60, l'auteur le plus important du nouveau cinéma tchèque.<br /> <br /> Cette place accordée alors au cinéaste, sur la foi d'un seul long-métrage (et du court <i>Un fade après-midi</i>, 1964), peut étonner. L'une des explications possibles à cet engouement tiendrait du phénomène de génération. Tout cinéphile, particulièrement dans ses jeunes années, connaît un jour ce sentiment d'être soudain en phase avec une oeuvre, la révélation se mêlant à la reconnaissance (la découverte peut avoir concerné Monte Hellman, Leos Carax, Jim Jarmusch, Hal Hartley, Sofia Coppola... chacun, selon son âge et son goût, ajoutera les noms qu'il voudra). Sur ces films qui nous sont chers, le temps ne nous semble plus avoir de prise, mais les publics nous succédant peuvent parfois n'y trouver qu'un certain charme.<br /> <br /> Souvent, ces oeuvres sont fragiles, ne déroulant qu'un fil narratif ténu. <i>Éclairage intime</i> est avant tout une chronique, dans laquelle l'attention aux petits riens du quotidien est plus importante que la progression du récit. Aucun clou dramatique ne vient ponctuer cette histoire de soliste se retrouvant chez un ancien ami, à l'occasion d'un concert dont nous ne verrons finalement rien. L'arrivée d'un couple de jeunes citadins à la campagne : la mise en place de toute une série d'oppositions pouvait provoquer des étincelles scénaristiques, voire l'établissement d'une hiérarchie des valeurs. Pourtant, Ivan Passer se garde de toute critique et de tout jugement moral, ses vignettes, qu'elles soient centrées sur les figures locales ou sur son dandy praguois de héros, croquent avec amusement et tendresse. Nous sommes au coeur d'un cinéma du détour et de l'observation qui trouve sa meilleure expression dans la longue séquence de l'enterrement, avec ses à-côtés incongrus et calmes. L'humour est constant mais le rire jamais négatif. La vie irrigue subtilement les plans : il n'est pas rare que le cadre se décentre brièvement, attiré par une action secondaire, qu'un arrière-plan s'entrouvre sur une activité ludique insoupçonnée. La lumière naturelle et chaleureuse ainsi que le rythme, qui est celui de la marche, participent de notre attachement aux personnages.<br /> <br /> Les comédiens sont des amateurs mais des vrais musiciens. Démarrant sur une répétition d'orchestre, l'oeuvre est toute entière dédiée à la musique. Dans le salon de Bambas, un quatuor s'exercera ou tentera de le faire, régulièrement et comiquement perturbé par les interventions extérieures ou les remarques incessantes de deux de ses membres. Cependant, même ces pauses forcées et ces échanges relativement vifs recouvrant la musique se coulent dans le mouvement. Tout dans <i>Éclairage intime</i> finit par devenir musical : un grincement de portail, un chant d'oiseau, un klaxon, des ronflements. La lumière elle-même, comme elle pénètre dans le salon, aide à trouver cette harmonie générale.<br /> <br /> Le prolongement logique de l'allégresse musicale est la danse. Un bal succède à l'enterrement mais les mouvements dansés se retrouvent en plusieurs endroits et en des moments moins attendus. La grand-mère se lance ainsi dans quelques exercices physiques et trois silhouettes féminines se mettent à avancer en rythme dans le couloir, semblant caler parfaitement leur démarche légère sur la partition entendue. Toujours attaché à extraire la poésie du réel, Passer maintient le lien avec la réalité : la grand-mère évoquait sa vie passée dans un cirque et les trois femmes marchaient précautionneusement vers la chambre des enfants endormis.<br /> <br /> Il est une dernière danse, dans un mouvement plus pathétique, celui de Petr et de Bambas, lorsque leurs silhouettes se découpent dans la nuit sous les phares des voitures. C'est que l'arrivée de Petr a provoqué quelques interrogations existentielles chez Bambas : est-il coincé par sa petite vie de famille, est-il étouffé par sa femme, ses enfants, ses beaux-parents, ne vaut-il pas mieux que ces concerts provinciaux, ces fêtes de village, ne devrait-il pas partir à l'aventure en compagnie de son ami ? Cette inertie est gentiment moquée dans une dernière séquence étonnante qui fige les personnages. Mais là non plus, Passer n'inflige pas de leçon. Le bonheur peut aussi bien naître d'une accommodation face à sa "petite vie". En traitant cette problématique de manière biaisée, en passant par une longue soirée d'éthylisme, la dernière partie de ce film très court voit s'opérer une certaine dilution, une sorte d'arythmie sans doute provoquée par la difficulté, sans cesse mise à jour, de faire partager au spectateur de cinéma un état d'hébriété.<br /> <br /> Ce relatif affaissement narratif, au moment où s'imposent le plus nettement les enjeux moraux du film, constitue la principale limite d'<i>Éclairage intime</i>. Il ne faut toutefois pas s'y arrêter et goûter à son charme afin de profiter de cette nouvelle occasion qui nous est offerte de plonger dans une période féconde de l'histoire du cinéma, probablement celle où de jeunes réalisateurs ont représentés avec le plus de gourmandise et de tendresse leurs contemporains.</p> <p align="justify">(Chronique DVD pour <a href="http://www.kinok.com/index.php?option=com_content&view=article&id=114&Itemid=83">Kinok</a>)</p>
Gaëlle Mannhttp://gaelle.hautetfort.com/about.htmlVIDEO Le ”printemps de Prague” il y a 40 anstag:gaelle.hautetfort.com,2008-08-21:17613452008-08-21T17:52:00+02:002008-08-21T17:52:00+02:00...
<p><a href="http://www.dailymotion.com/video/x6i7ol_printemps-de-prague-ecrase-40-ans-n_news">http://www.dailymotion.com/video/x6i7ol_printemps-de-prague-ecrase-40-ans-n_news</a></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa ”Légion Tchèque” en Russietag:euro-synergies.hautetfort.com,2008-08-15:17459472008-08-15T00:05:00+02:002008-08-15T00:05:00+02:00 Erich KÖRNER-LAKATOS: La “Légion...
<div style="text-align: center"><strong><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/552550585.jpg" alt="prag.h4.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1211197" /></strong></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Erich KÖRNER-LAKATOS:</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong><span style="text-decoration: underline;">La “Légion tchécoslovaque” en Russie</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>A la mi-août 1914, le Tsar va à l’encontre d’une demande des Tchèques vivant en Russie, qui veulent constituer des unités autonomes dans l’armée impériale russe. Sur la Place Sainte-Sophie de Kiev, les premiers éléments de cette légion tchèque prêtent bientôt serment de fidélité à l’autocrate de toutes les Russies. Il s’agit de quatre compagnies de fantassins, dont les soldats se nomment eux-mêmes “Ceska Druzina”, la “suite tchèque”; ils veulent à tout prix libérer leur patrie de la domination autrichienne. Les journaux russes considèrent cet engagement comme une curiosité, voire une bizarrerie: ils appellent cette petite troupe la “Légion Hussite”.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Dans le cadre de la 3ème Armée russe, les “Hussites”, commandés par le Lieutenant-Colonel Lokocky, réussisent leur mission: faire de l’agitation panslaviste dans le dos de l’ennemi. En octobre déjà, près de Jaroslaw en Galicie, des éléments du 36ème Régiment d’Infanterie austro-hongrois et du 30ème Régiment de la Landwehr se rendent sans avoir résisté. Mais le coup de maître des “Hussites” a eu lieu le 3 avril 1915. Au Col de Dukla dans les Carpathes, le 28ème Régiment d’Infanterie, composée essentiellement de ressortissants tchèques, et plus de 1400 hommes du Régiment de la Place de Prague passent avec armes et bagages dans le camp russe. Mais ce ne fut pas tout: lors des combats le long de la San, les 26 et 27 mai, de nombreux soldats du 18ème Régiment d’Infanterie de Königgrätz, du 21ème Régiment de Tschaslau et l’entièreté du 98ème Régiment d’Infanterie de Hohenmauth désertent. Ces régiments étaient tous composés de soldats récrutés ou mobilisés dans des régions tchèques.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>La plupart de ces soldats, qui venaient de rompre leur serment, n’a pas envie de poursuivre la guerre; seuls peu de transfuges s’engagent dans la Légion, dont les 1673 hommes (fin 1915) demeurent majoritairement des Tchèques de Russie. En décembre 1916, la Légion compte 2500 soldats; ce nombre est vraiment réduit, si on tient compte que 50.000 à 60.000 soldats tchèques de l’armée impériale autrichienne sont prisonniers des Russes; leurs sentiments sont toutefois peu loyaux à l’endroit de Vienne, comme l’atteste le témoignage de nombreux codétenus allemands ou hongrois, auxquels, ostensiblement, ils ne manifestent aucun esprit de camaraderie. Certains essaient d’amadouer les gardiens russes en leur disant qu’ils sont “leurs frères slaves”, ce qui ne leur rapporte que des coups.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Sur pression de leurs alliés occidentaux, courtisés par Masaryk et Benes, le Ministère des Affaires Etrangères du Tsar accepte en février 1917 la constitution d’une armée tchèque autonome en Russie. Les “Hussites” de la première heure inondent alors les camps de prisonniers de tracts appelant à l’engagement dans cette nouvelle armée mais les résultats sont maigres. Le nouveau gouvernement Kerenski à Saint-Pétersbourg regarde cette agitation avec méfiance mais ne souhaite pas contrarier Paris et Londres.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Dans la foulée de l’offensive Broussilov, les trois régiments de la Légion Tchèque (désormais forte de 3530 hommes) se retrouvent le 2 juillet 1917 près de Zborov, une localité de Galicie, située entre Lvov et Tarnopol, face au 35ème régiment d’Infanterie de Pilzen (61% des hommes sont tchèques), au 75ème Régiment d’Infanterie de Neuhaus, autre ville de Bohème (le Régiment compte plus de quatre cinquièmes de Tchèques) et à une unité croate. A la suite du travail de sape et d’agitation des “Hussites”, ce corps de troupes impériales et royales austro-hongroises, se rend après un bref combat; en tout, 62 officiers et 3150 hommes. Seules quelques unités, essentiellement allemandes et croates, résistent avec acharnement malgré le risque de prendre une balle dans le dos, meilleur moyen pour les déserteurs de se frayer un passage vers l’ennemi.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Plus tard, la République tchécoslovaque célèbrera le combat de Zborov comme le jour de la naissance de l’armée nationale; les “Hussites” ont effectivement gonflé cette victoire sans combat pour en faire un mythe héroïque. Même les alliés occidentaux tombent dans le panneau et soutiennent la Légion. A la fin de l’année 1917, la Légion Tchécoslovaque, qui se donne désormais ce nom alors qu’il n’y a que 3% de Slovaques parmi ses effectifs, compte désormais 35.000 hommes car bon nombre de prisonniers accordent foi aux promesses qui leur sont faites ou fléchissent devant les pressions. Mais les belles promesses ne se concrétisent pas: à l’automne de 1917, plus aucun approvisionnement ne parvient de Russie, les Tchèques sont obligés de réquisitionner des stocks; d’autres marchandises sont saisies sans autre forme de procès, comme l’admit Masaryk lui-même. La Paix de Brest-Litovsk met la Légion tchèque dans une sale position: elle risque d’être livrée à l’Autriche-Hongrie. Les Bolcheviks accordent le 15 mars 1918 un laisser-passer à la Légion, à la condition toutefois qu’elle n’intervient pas dans les conflits internes de la Russie. Masaryk décide d’évacuer ses hommes vers le Pacifique en empruntant le Transsibérien; ensuite, ces soldats embarqueront à Vladivostok pour parcourir la moitié du globe et aller garnir le front français. Le 25 avril, effectivement, les premiers légionnaires tchèques atteignent le port sibérien d’Extrême-Orient; en mai, 14.000 autres soldats les rejoignent, en une douzaine de tenues différentes, sans armes, car les partis de la guerre civile russe les leur ont prises, en guise de péage pour les laisser passer.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1422667814.jpg" alt="tschechische-legion.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1211198" /></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Au printemps de 1918, l’état-major britannique conçoit un plan: faire passer une partie de la Légion par Arkhangelsk et l’amener sur le front occidental. Ce plan déclenche une grosse agitation dans les rangs des “Hussites”; un grand nombre d’entre eux cultivaient sans nul doute des arrière-pensées; il valait mieux, pensaient-ils, effectuer un très long voyage par le Transsibérien, attendre un navire sur les côtes du Pacifique, traverser le plus grand océan du monde et faire ainsi le tour du globe. A ce moment-là, spéculaient-ils sans doute, la guerre serait finie et ils échapperaient tous au front de France, auquel aspiraient prétendument les forts en gueule et les Svejks de la nouvelle Légion.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>La ville de Tchéliabinsk dans l’Oural fut alors le théâtre de querelles et de bagarres, où l’abus de vodka ne fut certes pas étranger, entre Tchèques et Bolcheviks. Pour cette raison, Trotski ordonne le 25 mai, dans une circulaire télégraphiée, de désarmer immédiatement les légionnaires tchèques. Cet ordre fut vain car le long du Transsibérien les soldats de l’Armée Rouge sont trop peu nombreux et rassemblés dans des bandes désordonnées; ils ne feront pas le poid devant les légionnaires tchèques armés jusqu’aux dents. Très rapidement, les principales gares de la voie de chemin de fer entre la Volga et Vladivostok tombent aux mains des légionnaires tchèques.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Le 18 juin 1918, ils prennent la ville de Troïk et y commettent une hécatombe; parmi les victimes, beaucoup de prisonniers austro-hongrois de langues allemande ou hongroise. Le 10 août, Kazan tombe à son tour aux mains de la Légion Tchèque. Dans la ville prise, ils s’emparent des réserves de devises de la Banque Impériale Russe de Saint-Pétersbourg, qui y avaient été entreposées. En tout, 651 millions de roubles-or.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Ennivrés par leurs succès, dû à la faiblesse des effectifs de l’Armée Rouge et à l’inexpérience de ses combattants, et excités par les Alliés occidentaux, qui répandant la légende de la coopération étroite entre les puissances centrales et Lénine, la Légion se pose alors en dominatrice de la Sibérie. Le comportement des légionnaires à l’endroit de la population est épouvantable.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Mais le sort des armes, d’abord favorable aux légionnaires tchèques, n’a pas duré. En septembre, les Rouges attaquent et leurs succès sont fulgurants. Mais les Tchèques ont suffisamment de temps pour faire partir 250 trains de marchandises pillées, de munitions et d’armes. La Légion démoralisée quitte alors les rives de la Volga et se replie vers l’Est, en même temps que l’Amiral Koltchak, ancien commandant en chef de la flotte de la Mer Noire et désormais chef des armées blanches. Koltchak et les Tchèques ont désormais partie liée.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>En dépit des défaites, le nombre de légionnaires ne cesse de croître car, à Prague, le 28 octobre 1918, naît officiellement la République tchécoslovaque indépendante; beaucoup de prisonniers avaient attendu ce moment pour se joindre à la Légion et pour rentrer le plus vite possible en leurs foyers, en toute légalité. A la fin mai 1919, l’ensemble de la Légion se trouve en Sibérie occidentale, entre l’Oural et le Lac Baïkal. En Europe, la guerre est finie. Les Tchèques ne veulent plus qu’une chose: partir.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2039678053.jpg" alt="protektorat10.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1211199" /></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Lorsque les Rouges prennent Irkhoutsk et barrent aux légionnaires la route de l’Est, les Tchèques sacrifient l’Amiral Koltchak et livrent le 15 janvier 1919 leur ami et allié aux Bolcheviks, afin de pouvoir fuir librement vers l’Est, vers Vladivostok. Quelques jours plus tard, le malheureux amiral blanc fit face au peloton d’exécution. Plus tard, les Tchèques, la mort dans l’âme, doivent abandonner le trésor russe pris à Kazan. Mais pas entièrement. Sur le dernier tronçon du Transsibérien, le long du fleuve Amour, les troupes japonaises font face aux Rouges et permettent aux Tchèques de passer. Beaucoup de Tchèques utilisent l’or et l’argent de Kazan pour faire des transactions importantes. Ils achètent, à des prix très nettement inférieurs à ceux du marché, du cuivre (quelque 740.000 tonnes), du coton (5600 tonnes), du caoutchouc (5000 tonnes) et du salpètre (2500 tonnes). Plus de vastes quantités de cuir, de peaux et de machines. A Vladivostok, la Légion réquisitionne vingt-huit wagons transportant des pneus de camion, pour une valeur de 38 millions de roubles. En plus, les légionnaires, pillent la résidence du consul du Danemark, dont les objets d’art précieux se sont retrouvés en 1922 dans le Musée National de Prague.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Gerburg Thunig-Nittner écrit dans son ouvrage de référence sur la Légion Tchèque, paru en 1970: “On n’expliquera jamais complètement comment les légionnaires, à titre individuel, ont acquis cette immense fortune, qu’ils ont rapporté dans leur pays. On ne pourra jamais prouver, non plus, quelles sont les parties de cette fortune qu’ils ont acquises en toute régularité et quelles sont celles qu’ils se sont appropriées de manière illégale. Mais qu’en ce domaine, ce soit seule la loi du plus fort qui ait primé, voilà qui est hors de doute”.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Le retour au pays, via le Grand Océan, commença le 9 décembre 1919. Les “Svejks” peinaient sous le poid de leur butin. Immanquablement, cette situation nous amène à méditer le “Ring des Polykrates” de Schiller, où l’on trouve les vers suivants: “De trésors étrangers richement chargée/ revient dans les eaux de la patrie/ la forêt des bateaux aux nombreux mâts” (“Mit fremden Schätzen reich beladen/ Kehrt zu den heimischen Gestaden/ Der Schiffe mastenreicher Wald”).</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Erich KÖRNER-LAKATOS.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°35/2006; trad. franç. : Robert Steuckers).</strong></p>