Last posts on tarantino2024-03-29T12:46:18+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/tarantino/atom.xmljoliefillehttp://netravaillezjamais.hautetfort.com/about.htmlJoZet appelle Tarantino à l'aide pour son EP Hors-Champtag:netravaillezjamais.hautetfort.com,2023-05-05:64417302023-05-05T17:16:00+02:002023-05-05T17:16:00+02:00 JoZet est un talent à suivre de la pop française. Si vous ne la...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6444830" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://netravaillezjamais.hautetfort.com/media/00/02/4060573759.jpg" alt="Jozet, Tarantino, Hors Champ" /></p><h2>JoZet est un talent à suivre de la pop française. Si vous ne la connaissez pas, découvrez son clip de Traantino à l'occasion de la sortie de son EP Hors Champ.</h2><h3>Découvrez Tarantino, le clip de JoZet qui se croit au cinéma.</h3><p> </p><p>JoZet nous présente son nouvel EP Hors-Champ. De son vrai nom Marion Clavie, cette jeune artiste nous propose de la chanson française aux sonorités pop cinématiques. Sa plume et sa sensibilité sont inspirées par des artistes comme Juliette Armanet, Françoise Hardy ou encore Véronique Sanson. Son identité musicale est marquée par un phrasé aérien et poétique qui révèle la douceur de sa voix.</p><h3>Voici Tarantino, le nouveau clip de JoZet à découvrir :</h3><p><iframe width="560" height="315" title="YouTube video player" src="https://www.youtube.com/embed/wxjElvzu0D4" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p>Après avoir exercé le métier de Chef de Projet durant quelques années, elle a décidé de suivre sa passion et de démissionner afin d’exercer le métier de chanteuse ainsi que l’apprentissage <a href="http://netravaillezjamais.hautetfort.com/archive/2023/04/25/robin-mckelle-chante-elle-fitzgerald-avec-impressions-of-ell-6440049.html">du piano</a>. Laissez-vous séduire par sa plume, ainsi que par sa sensibilité car elle s’inspire de Juliette Armanet, Françoise Hardy ou encore Véronique Sanson.</p><p>Sa musicalité l’oriente également vers des artistes électro-pop comme Christine and the Queens, Lana Del Rey, ou London Grammar. Nous vous proposons de découvrir le single « Tarantino », un titre qui fait un clin d’oeil aux films du réalisateur Quentin Tarantino.</p><h3>L'EP Hors-Champ est en écoute sur <a href="https://open.spotify.com/artist/395ytQ0sibJRjuuhEs82HX">Spotify</a></h3><p style="text-align: center;"><img id="media-6444831" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://netravaillezjamais.hautetfort.com/media/00/01/1009564270.JPG" alt="Jozet, Marion Clavie" /></p>
Bruno Chironhttp://www.bla-bla-blog.com/about.htmlGirl Warrior de la guitaretag:www.bla-bla-blog.com,2020-11-22:62783482020-11-22T00:00:00+01:002020-11-22T00:00:00+01:00 Si Morgane Ji était un personnage de fiction, il est certain qu’elle...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/01/2605861103.jpg" id="media-6194863" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Si <a href="https://www.morganeji.com" target="_blank" rel="noopener">Morgane Ji</a> était un personnage de fiction, il est certain qu’elle aurait choisi celui de cow-girl dans un western de Sergio Leone ou de Tarantino.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Il est vrai qu’il plane dans son album <em>Woman Soldier</em> un souffle à la fois sauvage, aventurier et aussi très actuel, grâce à ses compositions travaillées et l’utilisation de l’électronique. Avec "Mon Nom est personne", nous voilà dans un western à la chaleur plombante, et en français : "Mon nom est personne je ère dans ton désert comme personne / Je suis ta prisonnière. " </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Un hommage bien sûr à Sergio Leone pour cette chanson d’amour qui finit mal : "Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse" ! Il flotte réellement sur cet opus cette atmosphère de western-spaghetti à l’exemple des rythmiques appuyées, lourdes comme un soleil désertique ("Fear No More"). </span><span style="font-size: 10pt;">Cette référence cinématographique est présent dans l’album dans une version électro. Électro comme du reste le premier morceau de l’opus, "Tom Thumb".<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> Le son soul et électro rock est porté par une voix tour à tour soyeuse et vindicative, dans un morceau rugueux. Il faut dire que Morgane Ji se révèle comme une vraie warrior, une guerrière de la guitare qui décoche ses notes comme on envoie des flèches en plein cœur. Gare à elle : "I feel like a ticking time bomb".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Morgane Ji nous séduit avec une pop à la fois sophistiquée, ponctuée ça et là de vagues d’électro ("Radio On"), et revenant aux classiques, comme le prouve le choix d’instruments acoustique : il y a les guitares, bien sûr, mais aussi cet étonnant banjo : "Somebody sang a song on the radio / I grabbed my banjo". Sans oublier sa voix, puissante et soul, à l’instar de "No", un titre consacré à une séparation : "We live in a world of separation / Where every man can be a lion… Stay out of myy land / We must try to remain friends... / Don’t stay so close."</span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px;"><span style="color: #00ccff;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Révélation réunionnaise de l'année</span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Dans "Homo sapiens", morceau mêlant pop et world musique, Morgane JI se met dans la peau d’une australopithèque : "Dans ma tête d’australopithèque / Sous ma peau de bête rien ne m’arrête." Des rythmes tribaux mêlés à des sons électroniques propulsent l’auditeur dans le temps pour dire que le Sapiens ne change décidément jamais dans sa soif d’écraser l’autre et de "faire la guerre" : "Je fais la guerre et traque mes frères à grands coups de hache, / A coups de revolver, je veux plus de tout, surtout plus de terre." Oui, rien ne change, même si les mœurs sont a priori plus policés : "Je fais la guerre dans les rangs de derrière les affaires sont les affaires / J’ai les dents longues et une peau de bébé je suis homo habilis customisé… Mais faut pas me dire que je ne suis pas sérieux, costumes et boutons, / De manchettes, moi monsieur, j’ai des talonnettes."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Tout autant engagée, c’est sur des rythmes martiaux que Morgane Ji lance "Woman Soldier", un nouvel hommage au western autant qu’un chant féministe pour dire la puissance et la force des femmes : "I’m a soldier / A woman soldier, proud a a man. / A red rainbow through sunlight / One last arrow, one fast fight."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour "Maloya", qui se réfère à une musique et une danse réunionnaise, la chanteuse choisit le contrepied, avec un morceau qui faut le choix du créole, sans abandonner pour autant sa facture pop world étincelante et bouleversante, avec toujours ses ponctuations d’électro et de guitares électriques qui en font toute la modernité. Cette revisite du <a href="https://www.reunion.fr/decouvrir/culture/le-maloya-l-ame-musicale-de-la-reunion" target="_blank" rel="noopener">maloya</a> fait sens pour une artiste qui a été consacrée cette année révélation réunionnaise de l'année pour cet album, justement. Sa biographie indique par ailleurs qu’elle a fait partie des 2000 enfants ex-mineurs transférés de la Réunion vers la métropole durant la page sombre de l'histoire des <a href="https://www.franceculture.fr/histoire/enfants-de-la-creuse-une-memoire-defaillante-sur-un-crime-impuni" target="_blank" rel="noopener">"enfants de la Creuse"</a>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Avec "I Miss You", on découvre derrière une composition maîtrisée une femme délicate et plus attentionnée et attentive que l’on imagine : "Pardon me, Oh try / Excuse me, / New I’m so so sorry / Pardon me ! Oh try ! / Excuse me, / Now watch me ! / I’m small and petrified."</span><br /><span style="font-size: 10pt;">Excuses acceptées.</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Morgane Ji, Woman Soldier, Aztec Music, 2020</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.morganeji.com" target="_blank" rel="noopener">https://www.morganeji.com</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/morganeji" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/morganeji</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Voir aussi : </em><a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2020/11/06/aurus-poetique-et-vivant-6274158.html" target="_blank" rel="noopener"><em>"AURUS, poétique et vivant"</em></a></span></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/qU5ejSHr1h4" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>Suivez aussi <span style="color: #ff00ff;">Arsène K.</span> sur <a style="color: #808080;" href="https://twitter.com/ArsneK1" target="_blank" rel="noopener">Twitter</a> et <a style="color: #808080;" href="https://www.facebook.com/Ars%C3%A8ne-K-Auteur-105345074514407" target="_blank" rel="noopener">Facebook</a></strong></span></p>
ZAhttp://zoomarriere.hautetfort.com/about.htmlSur vos écrans en 1998tag:zoomarriere.hautetfort.com,2017-08-07:59690852017-08-07T00:13:00+02:002017-08-07T00:13:00+02:00 EDITORIAL : Par Edouard S. Rendus certainement nerveux par le rythme...
<p><strong>EDITORIAL :</strong></p><p>Par Edouard S.</p><p><strong><img id="media-5669478" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://zoomarriere.hautetfort.com/media/01/01/2405338254.jpg" alt="jackieB00.jpg" /></strong>Rendus certainement nerveux par le rythme de publication des notes zoomarrièresques passé de mensuel à très aléatoire, vous attendez fébrilement le titre du meilleur film de 1998 ? Et bien vous ne le dénicherez pas dans l'habituelle liste étoilée dressée ci-dessous !<br /><br />Non, ce n'est pas <em>Jackie Brown</em> de Quentin Tarantino, film de la maturité poussant même les <em>Cahiers du Cinéma</em> à reconnaître enfin le talent du cinéaste excité. Non, ce n'est pas le sublime <em>Fleurs de Shanghai</em>, fascinante plongée dans le passé et plus gros succès du jusque-là confidentiel maître taïwanais Hou Hsiao-hsien. Non, ce n'est ni <em>Minuit dans le jardin du bien et du mal</em>, ni <em>Harry dans tous ses états</em>, bonnes cuvées proposées les sexagénaires Clint et Woody.</p><p>Le film de 1998 est en fait un documentaire produit et diffusé par Canal+ dès la fin de la Coupe du Monde de football remportée par l'équipe de France et réalisé par Stéphane Meunier au plus près du staff et des joueurs. <em>Les Yeux dans les Bleus</em> est, comme le stupéfiant <em>Kingdom</em> de Lars Von Trier, un produit télévisuel, et, comme le puissant <em>Festen</em> de Thomas Vinterberg, un film tourné caméra à l'épaule. Il est également, aussitôt, un succès populaire, comme le <em>Titanic</em> de James Cameron (et ses 20 millions et quelques spectateurs), et un film culte, comme le <em>Big Lebowski</em> des frères Coen, à ceci près que <em>Les Yeux dans les Bleus</em> montrent l'équipe du Capitaine Deschamps éviter l'iceberg brésilien et remporter le trophée en jouant non pas au bowling mais bien au football.</p><p>On trouve dans le documentaire de Meunier des répliques aussi mémorables que le fameux "<em>Il s'appelle Just Leblanc</em>" du <em>Dîner de cons</em> (<a href="https://www.youtube.com/watch?v=aZVHPbbFSOE">30 secondes brillantes</a> perdues dans un océan de nullité), avec, en premier lieu, le mythique "<em>Muscle ton jeu Robert !</em>" envoyé par le grand Aimé Jacquet à Robert Pirès. Notons également qu'il y eut, comme pour <em>Les Visiteurs</em>, deux suites oubliées par tous bien que reposant sur le même principe immersif (réalisées à l'occasion de la Coupe du Monde suivante en 2002).</p><p>Comme la première moitié d'<em>Il faut sauver le soldat Ryan</em>, <em>Les Yeux dans les Bleus</em> donnait le sentiment du jamais vu, par la proximité que Meunier était parvenu à entretenir avec les footballeurs français, une proximité qui, en 1998, sentait encore le vrai puisque nous n'étions pas encore entrés totalement dans notre société de la (fausse) transparence et de la véritable manipulation par l'image. Malheureusement, c'est surtout pour le pire que ce film inestimable annonce tout ce qui viendra par la suite dans le domaine du document sportif. A compter de cette date, tous les services des sports n'auront de cesse de proposer à leurs spectateurs des "plongées inédites dans l'intimité des champions", lassantes ribambelles d'images de vestiaires, d'entraînements et de discours motivants. Irrémédiablement privé des droits de retransmission des grands événements sportifs par les chaînes payantes, le service public s'est fait un spécialiste de l'exercice, qui est devenu ainsi une sorte de cache-misère.</p><p>Alors effectivement, <em>Les Yeux dans les Bleus</em> n'est pas un film de cinéma. Mais ce n'est pas juste un document. Stéphane Meunier a eu certes la chance d'être au bon endroit au bon moment et de voir la France l'emporter grâce à deux coups de boule (non répréhensibles ceux-là) du Roi Zidane. Encore fallait-il mettre ces instants captés en forme, bâtir une narration prenante, utiliser habilement les musiques en rendant par exemple supportable le <em>I Will survive</em> de Gloria Gaynor et prolonger la joie ressentie en juin et juillet 1998, avant de voir tout cela s'évaporer quelque peu avec le temps. Car aujourd'hui, il est vrai que les enfants courant après le ballon s'en "footent" un peu des <em>Yeux dans les Bleus</em>. Tandis que <em>Kirikou</em>, ça marche toujours...</p><p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/xNrB2brPjYA?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 115%;" align="JUSTIFY"> <em> <br /></em></p><p><strong>LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :</strong></p><p>Une liste de 218 longs métrages (sur les 464 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.</p><table width="634"><tbody><tr><td width="199"> </td><td width="43">Antoine</td><td width="43">Céline</td><td width="43">Christophe</td><td width="43">Dr.Orlof</td><td width="43">Edouard</td><td width="43">FredMJG</td><td width="43">Ludovic</td><td width="43">Nolan</td><td width="43">Rémi</td><td width="48">Vincent</td></tr><tr><td width="199"><a href="http://www.encyclocine.com/index.html?menu=&film=29544"><span style="color: windowtext;">Jackie Brown </span></a></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;" width="43"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;" width="43"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td></tr><tr><td width="199"><a href="http://www.encyclocine.com/index.html?menu=&film=29837"><span style="color: windowtext;">Les Fleurs de Shanghai </span></a></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;" width="43"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td></tr><tr><td width="199"><a href="http://www.encyclocine.com/index.html?menu=&film=29890"><span style="color: windowtext;">Festen </span></a></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>**</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;" width="43"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong><a href="http://drorlof.over-blog.com/article-7048818.html">***</a></strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td></tr><tr><td width="199"><a href="http://www.encyclocine.com/index.html?menu=&film=29573"><span style="color: windowtext;">The Big Lebowski </span></a></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>**</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>**</strong></span></td><td style="text-align: center;" width="43"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;" width="43"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>**</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td></tr><tr><td width="199"><a href="http://www.encyclocine.com/index.html?menu=&film=29772"><span style="color: windowtext;">Conte d'automne </span></a></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;" width="43"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>**</strong></span></td></tr><tr><td width="199"><a href="http://www.encyclocine.com/index.html?menu=&film=29619"><span style="color: windowtext;">Dieu seul me voit </span></a></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;" width="43"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;" width="43"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td></tr><tr><td width="199"><a href="http://www.encyclocine.com/index.html?menu=&film=29693"><span style="color: windowtext;">The Kingdom II</span></a></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;" width="43"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;" width="43"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td></tr><tr><td width="199"><a href="http://www.encyclocine.com/index.html?menu=&film=29465"><span style="color: windowtext;">Harry dans tous ses états </span></a></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;" width="43"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;" width="43"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>**</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>**</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td></tr><tr><td width="199"><a href="http://www.encyclocine.com/index.html?menu=&film=29516"><span style="color: windowtext;">Minuit dans le jardin du bien et du mal </span></a></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;" width="43"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>**</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;" width="43"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>**</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong> </strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>****</strong></span></td></tr><tr><td width="199"><a href="http://www.encyclocine.com/index.html?menu=&film=29777"><span style="color: windowtext;">Chat noir, chat blanc </span></a></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>***</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica,arial,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>**</strong></span></td><td style="text-align: center;"><span s
Cinéambulanthttp://cineclubambulant.hautetfort.com/about.html2016, très belle année de cinématag:cineclubambulant.hautetfort.com,2016-12-31:58930072016-12-31T10:46:00+01:002016-12-31T10:46:00+01:00 2016 : année de cinéma aussi passionnante que l’actualité aura été...
<p>2016 : année de cinéma aussi passionnante que l’actualité aura été dégueulasse. 2016 a été une année idéale pour se réfugier dans les salles obscures même si beaucoup de films ont fait écho aux horreurs du monde. Je me souviens de <em>Moi, Daniel Blake</em> (Loach) aussi bien pour sa fin triste que pour les minutes qui ont suivi ma sortie du cinéma. Je marchai avenue de Flandres (Paris 19) où s’entassaient sur plus d’une centaine de mètres les tentes de migrants. La désolation du film se prolongeait dans la rue, bien plus intensément.</p><p><img src="http://cineclubambulant.hautetfort.com/media/01/01/63419959.jpg" id="media-5535692" alt="" /></p><p>En 2016, les films que j’ai préférés sont les suivants :</p><p><strong><a href="http://cineclubambulant.hautetfort.com/archive/2016/08/30/toni-erdmann-maren-ade-chercher-le-bonheur-5841820.html">Toni Erdmann</a></strong> : parce que c’est un film drôle et sinistre qui met tout son cœur à nous faire aimer la vie dans un contexte des plus désespérants : la vie solitaire d’une expatriée dans la Roumanie essorée par les multinationales. Maren Ade a réalisé pour moi le film le plus original de 2016.</p><p><strong>Diamant noir</strong> : parce que dans ce film noir d’Arthur Harari, le beau Niels Schneider joue un personnage tragique digne du Lantier / Gabin de <em>La bête humaine</em> (Renoir). Cet homme lesté d’une hérédité trouble cherche sa vérité dans le milieu fermé des diamantaires anversois. Pas courant dans le cinéma français cette veine romanesque à la Zola.</p><p><strong>Elle </strong>: parce que c’est du Chabrol abâtardi par un hollandais ricanant. Isabelle Huppert y joue la reine des tordues, à laquelle Verhoeven adjoint une cours de personnages tout aussi pervers. La trame du thriller n’est pas très rigoureuse mais ce film s’amuse à tremper dans le malsain les plus beaux spécimens de la bourgeoisie française.</p><p><strong><a href="http://cineclubambulant.hautetfort.com/archive/2016/09/27/juste-la-fin-du-monde-dolan-juste-emouvant-5853069.html">Juste la fin du monde</a></strong> : parce que Xavier Dolan utilise les stars du cinéma français comme un orchestre de solistes tonitruant. Chacun joue sa brillante partition sans pouvoir s’accorder aux autres. C’est bien souvent dans les réunions de famille, au milieu des <em>siens</em>, qu’on se sent le plus seul. Après <em>Mon roi</em>, Vincent Cassel est encore prodigieux.</p><p><strong>Julieta </strong>: parce que Pedro Almodovar dirige ce mélodrame simple d’une main souveraine. Il est parvenu à faire de cette femme abandonnée par sa fille unique une héroïne tragique, un personnage de la mythologie croyant semer la malédiction autour d’elle. Chez l’espagnol on retrouve cet art pointilleux de la couleur, des costumes et des décors qui en disent plus qu’une page de dialogue. On a beau s’y attendre, c’est un vrai maître !</p><p><strong>Café society</strong> : parce qu’après tant de films, pour certains mauvais (Scoop, Blue Jasmine, To Rome with love), Woody Allen arrive à m’émouvoir avec une histoire très sentimentale d’occasions manquées. D’une photographie luxueuse, digne des tableaux de Tamara Lempicka, il rend un hommage attendri à l’âge d’or d’Hollywood et à Fitzgerald. Jesse Eisenberg et Kristen Stewart se croiseront sans pouvoir s’aimer, hélas !</p><p><strong>Les ogres</strong>: parce que j’ai aimé suivre sur les routes de France cette troupe débraillée de saltimbanques jouant du Tchekhov. Parce qu’avec ses accents généreux et <em>slaves, </em>ses disputes homériques et ses coups de cafard, le film de Léa Fehner bouscule les convenances psychologiques et sociologiques du cinéma français. De plus, on y découvre en M. Déloyal un fabuleux comédien : Marc Barbé. </p><p><strong><a href="http://cineclubambulant.hautetfort.com/archive/2016/11/11/mademoiselle-de-park-chan-wook-encore-un-film-culte-5872812.html">Mademoiselle</a> </strong>: parce qu’il fallait mettre un représentant de ce cinéma coréen outrancier que j’aime tant et que celui-ci surpasse <em>The strangers</em> et <em>Dernier train pour Busan</em>. Parce que Park Chan-Wook n’a pas peur de marier romance lesbienne, cruauté sadienne, thriller, peinture et manuscrits précieux pour raconter une histoire de libération féminine.</p><p><a href="http://cineclubambulant.hautetfort.com/archive/2016/01/15/les-huit-salopards-5745395.html"><strong>Les huit salopards</strong></a>: parce que c’est mon mauvais goût à moi ! Un film ultra-bavard, crasseux et violent qui aurait dû me dégouter pour longtemps de Tarantino. Au contraire ! Huis-clos débordant de haine et de mauvais esprit contre l’Amérique à la Walt Disney, comme une prémonition de l’élection de Donald Trump…</p><p><strong><a href="http://cineclubambulant.hautetfort.com/archive/2016/12/24/paterson-jarmusch-portrait-d-un-poete-5890959.html">Paterson</a> </strong>: parce que les cheveux noirs de Golshifthe Farahani, étalés sur l’oreiller, c’est de la poésie qui jaillit dès le réveil.</p><p>Sinon, il y a eu d’autres films, honorables ou excellents qui auraient pu figurer dans ce classement mais qui ont manqué pour moi d’un quelque chose qui ne s’explique pas toujours : <em>Carol, Aquarius, Manchester by the sea, The strangers, Moi Daniel Blake, Dernier train pour Busan, Merci patron, Ma loute, La loi de la jungle, Nocturama, Premier contact</em>…</p><p>Petite mention (positive) à <em>Comancheria</em> de David Mc Kenzie. Ce film classique ne révolutionne rien mais il a la beauté et la solidité d’un western d’antan. Deux frères (Ben Foster, Chris Pine) braquent des banques pour sauver la propriété de leur mère menacée d’une saisie. Ils sont poursuivis par un rangers bourru joué par Jeff Bridges, personnage symbolisant la justice immanente censé s’abattre sur les criminels. On a beau être au Texas, contrée qui ne rigole pas avec le crime, le scénario nous montre comment un fait divers peut se légitimer dans une lutte désespérée entre prolétaires et compagnies qui pillent ce pays autrefois prospère. Le film parvient à être glamour par l’intermédiaire du charismatique Chris Pine, tout en étant social. Le Texas y est un personnage à part entière de <em>Comancheria</em>. La caméra nous le montre dans sa réalité crue : petits villes ennuyeuses, peuplées de gens appauvris et besogneux, terre aride, mutilée par les puits de pétrole.</p><p>Petite mention (négative) à <em>the Assassin</em> de Hou Hsia-Hsien. Avant que cette année ne s’achève, je me suis dit que je ne pouvais pas manquer le « chef d’œuvre » du maître taïwanais. Craignant qu’à l’issue d’une grosse journée de travail, il ne provoque les mêmes effets soporifiques qu’un Apichatpong Weerasethakul, je décidais de le visionner en VOD un samedi de vacances, l’organisme densément pourvu en caféine, au cas où. Hélas, ce film adoré de la critique est tellement hermétique et désincarné qu’il m’a assommé. Certes il est splendide visuellement mais comme la plupart des films à costumes asiatiques. Certes la sublime Shu Qi joue, ô paradoxe, un assassin qui n’assassine que rarement et j’aurais dû être sidéré par tant d’audace. Mais cette histoire assez simple quand on lit le résumé, est narrée de manière si obscure ! A moins que vous ne soyez titulaire d’un doctorat en sinologie ou que le plissement délicat et imperceptible d’une soie éclairée à la bougie provoque en vous des torrents de ravissement, vous en sortirez en état de somnolence avancé. Quand des critiques commencent par vous dire qu’en fait il ne faut surtout pas chercher à comprendre l’intrigue et qu’il ne faut surtout pas confondre ce film de sabre (wu-xia pan) avec un film de sabre, qu’il faut avant tout se laisser emporter (mais par quoi exactement ?), c’est qu’il y a un léger problème…</p><p>Conclusion : 2016, année de cinéma hybride, impur, imparfait où les genres ont été plutôt malmenés, pas toujours avec réussite mais c’est tant mieux !</p>
Bruno Chironhttp://www.bla-bla-blog.com/about.htmlWestern ou northern ?tag:www.bla-bla-blog.com,2016-07-30:58322102016-07-30T10:00:00+02:002016-07-30T10:00:00+02:00 Pour une fois, je vais vous parler non pas d’un film mais de deux films,...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/00/3403273904.jpg" id="media-6109100" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour une fois, je vais vous parler non pas d’un film mais de deux films, sortis en ce début d’année à quelques jours d’intervalles et présentant bien des similitudes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>The Revenant</em> d’Alejandro González Iñárritu, avec Leonardo DiCaprio et Tom Hardy, et<em> 8 Salopards</em> de Quentin Tarrantino, interprétés notamment par Samuel L. Jackson, Kurt Russell et Jennifer Jason Leigh, revisitent tous deux à leur manière le western. Le western ou plutôt le "northern" car ces deux (très) longs métrages (156 minutes pour le premier et 187 minutes pour le second) se passent dans le grand froid, au cœur de l’Amérique légendaire du XIXe siècle. </span><span style="font-size: 10pt;">Ces films signés par des réalisateurs emblématiques du cinéma indépendant américain (même si Iñárritu est mexicain) offrent deux visions originales, quoique diamétralement opposées, d’un genre qui a connu un nombre important de mues au cours du XXe siècle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pendant de longues décennies, le westen rimait avec conquête de l’ouest, grandes chevauchées <em>fordiennes,</em> figures héroïques du cow-boy "<em>à la John Wayne</em>" ou du trappeur blanc contre l’Indien (forcément) sauvage. Devenu plus sombre à partir des années 60, le western a changé de perspectives en ne cachant plus les horreurs du XIXe siècle : que ce soit la violence, omniprésente dans les films de Sergio Leone ou de Clint Eastwood ou encore le génocide indien dans <em>Little Big Man</em> et <em>Danse avec les Loups</em>. Iñárritu et Tarantino ont choisi à leur tour de s’approprier ce genre cinématographique archirebattu.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Dans <em>The Revenant</em> et<em> 8 Salopards</em>, le spectateur se trouve en terrain<em> a priori</em> connu : pionniers contre indiens dans le premier film, chasseurs de primes et hors-la-loi dans le second. La nature sauvage, la neige et le blizzard sont des prétextes pour nouer une intrigue où les hommes peuvent se révéler soit des héros hors du commun soit de parfaites abominations.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>The Revenant</em> a été scénarisé à partir d’un fait authentique survenu en 1823. Traqués par des Indiens, des trappeurs, conduits par Hugh Glass (Leonardo DiCaprio) et son films métis Hawk, prennent la fuite au milieu d’une nature sauvage. Blessé par un ours au cours d’un combat, Glass est laissé pour mort et enterré, non loin de son fils qui a été tué pour permettre la fuite des autres trappeurs. Porté par une volonté animale, Glass parvient à se relever. Il prend la route, seul au milieu d’une nature hostile, pour retrouver ses congénères et se venger. Porté par un Leonardio Dicaprio inspiré et la plupart du temps muet, Iñárritu conte l’histoire d’un calvaire et d’une leçon de survie d’autant plus frappante qu’elle s’inspire d’une histoire réelle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/02/1905430528.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-5424581" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/02/3338857515.jpg" alt="maxresdefault (1).jpg" /></a>Pour <em>8 Salopards</em>, Tarantino a écrit de toute pièce une histoire de crapules, de haine et de morts dans une Amérique sombre et glaciale. Une diligence transporte quatre hommes et une femme, la hors-la-loi Daisy Domergue, en plein blizzard. Un chasseur de prime, John Ruth (Kurt Russell), doit la conduire à Red Rock pour y être pendue. Deux autres compagnons d’infortune les accompagnent : outre le conducteur de diligence O.B. (James Parks), il y a un second chasseur de primes, Marquis Warren (Samuel L. Jackson), et le futur shérif de Red Rock, Chris Mannix (Walton Goggins). Pris par la neige, la diligence doit s’arrêter dans une auberge où sont déjà présents quatre autres voyageur : Oswaldo Mobray, le bourreau de Red Rock (Tim Roth), un cow-boy, Joe Gage (Michael Madsen), le Mexicain Bob (Demián Bichir) et le général confédéré Sanford Smithers (Bruce Dern). Bientôt, il s’avère qu’au moins un de ces voyageurs est de mèche avec Daisy Domergue pour la libérer et ne laisser aucun témoin.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Là où Iñárritu mettait en valeur la nature sauvage, silencieuse, spectaculaire, impitoyable ou salvatrice (voir la magnifique scène du cheval mort !), Tarantino bâtit un huis-clos suffoquant, ultra-violent et aux dialogues incisifs. La libération d’une prisonnière - habitée par une démentielle Jennifer Jason Leigh - est le prétexte pour un règlement de comptes, d’abord à coup de mots (comme pour tous les Tarantino, celui-ci est particulièrement bavard) puis à coup de revolvers, fusils, armes blanches ou corde. Comme dans <em>The Revenant</em>, il est aussi question de vengeances et de règlements de compte, mais là où Iñárritu construit un drame épique, psychologique et tragique (la mort d’un enfant est le point de départ d’une épopée tragique de plus de 300 kilomètres), Tarantino fait des<em> 8 Salopards</em> un ballet sanglant et cruel sur fond des séquelles de la guerre de Sécession. Aucun des personnages n’est ménagé dans ce western en dépit de quelques séquences d’humour noir. Le visage de l’Amérique des pionniers en sort égratigné, dans un joyeux bain de sang et sur une bande originale soignée comme toujours chez le réalisateur de <em>Pulp Fiction</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>The Revenant</em> et <em>8 Salopards</em> signent peut-être le retour d’un genre, le western, que l’on avait, à l'instar du personnage joué par Leonardi DiCaprio, trop vite enterré.</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;"><em>The Revenant</em> d'Alejandro González Iñárritu, avec Leonardo DiCaprio et Tom Hardy,<br />Etats-Unis, 156 mn, 2015, en DVD et Blu-ray</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><em>8 Salopards</em> de Quentin Tarrantino, avec Samuel L. Jackson, Kurt Russell,<br />Jennifer Jason Leigh, Walton Goggins, Demián Bichir, Tim Roth,<br />Michael Madsen, Bruce Dern, Channing Tatum et Zoë Bell,<br />Etats-Unis, 187 mn, 2015, en DVD et Blu-ray</span></strong></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/GMjAQ_-M4uA" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
Greg Armatoryhttp://dartetdamour.hautetfort.com/about.htmlKill Bill 1&2 [Cinéma/Critiques]tag:dartetdamour.hautetfort.com,2016-03-06:57701212016-03-06T18:24:00+01:002016-03-06T18:24:00+01:00 L'anecdote est maintenant bien connue : c'est sur le tournage de...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #000000;"><img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px;" src="http://www.colesmithey.com/.a/6a00d8341c2b7953ef01156f347514970c-pi" alt="Afficher l'image d'origine" width="220" height="352" /> <img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px;" src="http://fr.web.img2.acsta.net/medias/nmedia/18/35/13/45/18376014.jpg" alt="Afficher l'image d'origine" width="236" height="351" /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;">L'anecdote est maintenant bien connue : c'est sur le tournage de Pulp Fiction que Quentin Tarantino et Uma Thurman ont commencé à bâtir l'intrigue de ce qui allait devenir le diptyque Kill Bill. Bien leur en a pris puisque je considère ce film (en deux parties) comme son chef d'oeuvre (surtout comparé à ses dernières productions), car il lui a permis de sublimer son propre cinéma et celui dont il s'est nourri durant toute sa jeunesse, et ce, avec une générosité et une inspiration exemplaires.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px;" src="http://www.lepoint.fr/images/2015/08/26/1964025lpw-1964051-article-jpg_3025034_660x281.jpg" alt="Afficher l'image d'origine" width="475" height="232" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em><span style="color: #000000;">Une succession de combats qui va rentrer dans les annales, grâce en premier lieu à la tenue portée par Uma qui renvoie directement au film Le Jeu de la mort avec Bruce Lee. Les masques de ses adversaires, quant à eux, sont une référence directe à Kato, le fidèle acolyte du Frelon Vert joué par Bruce Lee lui-même dans la série éponyme qui l'a fait connaître à Hollyood. Evidemment plus le spectateur est cultivé et curieux, plus il sera en mesure d'apprécier le cinéma de Tarantino. Kill Bill en est une autre parfaite illustration.<br /></span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt;"><em><span style="color: #000000;"><img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px;" src="https://49.media.tumblr.com/0785de56eb1da785dd2b19e1e071ed75/tumblr_mj7zy9tENf1qcdj5xo1_500.gif" alt="Afficher l'image d'origine" width="483" height="253" /></span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000;"><em>Dans Kill Bill la parole n'est pas d'argent, mais d'acier et La Mariée le fait parler comme personne.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;">Kill Bill c'est tout d'abord Uma. Dire qu'elle crève l'écran dans le rôle de cette Mariée laissée pour morte et éprise de vengeance est un doux euphémisme. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;">Passant tour à tour de la vulnérabilité de mère endeuillée à celle de tigresse déchaînée en passant par une sorte de candeur enfantine (la rencontre avec Hattori Hanzo), Uma crédibilise parfaitement toutes les nuances de son personnage, lui conférant une dimension iconique immédiate, mais lui donnant une épaisseur qui va bien au-delà de la simple caricature que la thématique traitée pouvait engendrer. L'actrice, totalement investie dans ce rôle sur-mesure taillé rien que pour elle, va ainsi rejoindre naturellement le panthéon des guerrières du 7ème art aux côté de Sigourney Weaver/Helen Ripley, Linda Hamilton/Sarah Connor et d'autres qui ont démontré de bien belle manière que la femme au cinéma ça pouvait être autre chose que la belle de service qui crie et gesticule ou qui sourit bêtement dans les bras du bellâtre de service.<br /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px;" src="http://www.ecranlarge.com/uploads/image/000/436/original-409056-262.jpg" alt="Afficher l'image d'origine" width="422" height="290" /></span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 10pt; color: #000000;">Vivica Fox est sublime en tueuse aguerrie qui reflète malgré elle le futur littéralement avorté de la Mariée. A noter que quelques années plus tard, l'actrice doublera une autre tueuse dans le jeu <span style="color: #3366ff;"><a style="color: #3366ff;" href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2013/08/20/hitman-absolution-jeux-video-tests-x-box-360-5144494.html">Hitman Absolution</a></span> en un clin d'oeil sobre, mais tout de même savoureux. Après avoir longtemps annoncé un épisode centré sur la vengeance de la fille de Vernita green, Tarantino a renoncé à l'entreprise, laissant les fans sur leur faim. Je ne désespère pas d'imaginer moi-même cette suite sous forme de fanfic, car j'ai quelques idées sous le coude.<br /></span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;">Car évidemment le thème de la vengeance porte tout le film, mais encore une fois il est ici mis en scène à merveille, car il se place en héritage direct de la culture cinématographique revendiquée par Tarantino, lequel avec Kill Bill rend un hommage aussi vibrant que personnel à tout un pan du 7ème art qui l'a façonné : films de samouraïs, Blaxpoitation, films de kung-fu, westerns, de la série B voire Z, mais pour lui rien n'est à jeter. Ce cinéma Bis il l'a exploré via Boulevard de la Mort sur lequel il a fait fausse route malgré de bonnes idées (Kurt Russell en bad guy et le final). Le western, il l'abordera enfin franchement dans <span style="color: #3366ff;"><a style="color: #3366ff;" href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2014/04/08/django-unchained-cinema-critiques-5342473.html">Django Unchained</a></span>, puis plus récemment encore dans Les 8 Salopards (en reprenant Kurt Russell justement) sans pour autant parvenir à ne serait-ce qu'égaler ce doublé gagnant.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;">Tarantino persévère dans le film choral, mais sa griffe s'est émoussée et il serait peut-être bon de revenir à quelque chose de plus épuré, tranchant en se focalisant davantage sur un seul personnage.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px;" src="http://images.amcnetworks.com/ifc.com/wp-content/uploads/2016/03/3.-Kill-Bill.jpg" alt="Afficher l'image d'origine" width="478" height="278" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000;"><em>Un casting hétéroclite fait de stars en plein essor, de fidèles compagnons et de réjouissants come-backs et caméos (le shérif de Une Nuit en Enfer) que Tarantino va exploiter</em> <em>magnifiquement en concevant pour chacun un personnage emblématique qu'on aura plaisir à voir confronté à la vengeance sans pareille de la Mariée. Le fameux Bill du titre restera quant à lui dans l'ombre tout au long du premier film avant d'apparaître sous les traits d'un comédien choisi avec une précision d'orfèvre par un cinéaste qui connaît ses classiques sur le bout des doigts et n'a eu de cesse de les régurgiter à sa sauce. Dans Kill Bill 1 & 2, la sauce prend et elle prend vachement bien !</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;">Car si Kill Bill 1 & 2 sont présentés comme deux films séparés, ils ne font en vérité qu'un et vouloir les dissocier comme les comparer est une monumentale erreur qui prive du plaisir d'apprécier et de comprendre l'oeuvre dans son ensemble.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;">Interprétation, écriture et mise en scène travaillés de concert, mais impossible de ne pas mettre en avant la BO que Tarantino a toujours énormément soigné, la cerise sur le Kato en quelque sorte, avec une prédilection pour la musique western de <span style="color: #3366ff;"><a style="color: #3366ff;" href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2016/02/29/enfin-l-oscar-pour-leo-cinema-thematiques-5766824.html">Ennio Morricone qui a justement remporté récemment son premier oscar grâce a son travail sur les 8 Salopards de Tarantino.</a></span> La boucle est bouclée ! <br /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><iframe width="420" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/b57KntD8thg" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><iframe width="420" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/TJtzUytD-gw" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #000000; font-size: 14pt;"><em>Si vous avez aimé, vous aimerez peut-être :</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><span style="color: #3366ff;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2010/07/22/la-vengeance.html" target="_self"><span style="color: #000000;"><span style="color: #3366ff;">La Vengeance</span></span></a></span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2013/05/13/mes-indispensables-cinema.html" target="_self"><span style="color: #3366ff;">Mes Indispensables</span></a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #3366ff; font-size: 12pt;"><em><a style="color: #3366ff;" href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2015/07/04/girl-power-cinema-5651064.html" target="_self">Girl Power, Fast and Furious and Expendables</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2015/03/14/everly-cinema-critiques-5583038.html"><span style="color: #000000; font-size: 14pt;"><em><img id="media-4969894" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://dartetdamour.hautetfort.com/media/02/01/3282645115.jpg" alt="EVERLY-Affiche-USA.jpg" width="271" height="399" /></em></span></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2013/01/28/science-pulp-fiction-episode-1-fanfictions.html"><span style="color: #000000; font-size: 14pt;"><em><img id="media-3943560" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://dartetdamour.hautetfort.com/media/01/01/2650294074.jpg" alt="starwars,j.j. abrams" width="282" height="211" /></em></span></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2009/02/25/space-squad-le-futur-sera-feminin-mais-pas-seulement.html"><span style="color: #000000; font-size: 14pt;"><em><img id="media-1551718" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://dartetdamour.hautetfort.com/media/00/01/2096840747.jpg" alt="Space Squad.jpg" width="286" height="200" name="media-1551718" /></em></span></a></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: small;"><span style="background-color: #ffffff;">Ce blog c'est pas juste un passe-temps</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">j'y bosse dur tous les jours</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">Je ne te demande pas d'argent</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">mais juste en retour</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">un petit commentaire</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">Ce sera mon salaire</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">C'est plus précieux que ça en a l'air</span></span></em></span></p>
Cinéambulanthttp://cineclubambulant.hautetfort.com/about.htmlLes huit salopards: quelque chose continue d'accrocher...tag:cineclubambulant.hautetfort.com,2016-01-15:57453952016-01-15T23:27:00+01:002016-01-15T23:27:00+01:00 Le chasseur de prime John Ruth (Kurt Russell) escorte Daisy Domergue...
<p>Le chasseur de prime John Ruth (Kurt Russell) escorte Daisy Domergue (Jennifer Jason Leigh) jusqu’à Red Rock où elle doit se faire pendre. Sur le chemin, ils prennent dans leur diligence un autre chasseur de primes, Major Marquis Warren (Samuel Jackson) puis le futur de shérif de Red Rock, Chris Mannix (Walton Goggins). Le blizzard les obligent à faire escale dans une auberge, « la mercerie de Minnie » (Minnie's Haberdashery) où ils rencontrent quatre autres hommes aux intentions louches : Mobray (Tim Roth), le général Smithers (Bruce Dern), Bob (Demian Bichir) et Joe Gage (Michael Madsen). Ont-ils quelque chose à voir avec Daisy ? Pourquoi les tenanciers de la mercerie de Minnie sont-ils absents ?</p><p><img src="http://cineclubambulant.hautetfort.com/media/02/00/1950642041.jpg" id="media-5268282" alt="" /></p><p><strong>Pièce de théâtre</strong></p><p>Entrecoupant son introduction de gros plans d’un Christ en croix ployant sous la neige, Tarantino nous avertit : le Christ est écrasé par les péchés des hommes que nous allons voir. On pourrait ajouter, de manière parodique « Au commencement était le Verbe et puis l’hémoglobine a coulé à flots » ; effectivement, le spectateur va assister pendant 3 heures à une dilatation verbale débouchant sur une explosion finale de violence. Débutant par quelques plans larges de paysages enneigés, le film se resserre très vite sur des espaces confinés : l’intérieur de la diligence puis de la mercerie de Minnie. Il est découpé en 5 chapitres, 5 actes d’une pièce de théâtre. Les trois unités (action, temps, lieu) sont à peine distordues par des flashbacks. Chaque salopard est un archétype de citoyen américain après la Guerre de Sécession, qui fait écho à l’Amérique d’aujourd’hui: le nigger, le mexicain, la femme (les minorités ?), face à la majorité des hommes blancs, sudistes, yankees ou autres. Le dialogue dévide sans complexe son flot continu de paroles violentes, racistes, sexistes à l’unisson d’une Amérique contemporaine qui étale ses divisions et ses haines décomplexées.</p><p><strong>S’exprimer en auteur</strong></p><p>Il paraît difficile de restreindre <em>les Huit salopards</em> à un film d’exploitation utilisant sans vergogne les ficelles de l’ultraviolence. Tarantino, qu’on le veuille ou non, a décidé de s’exprimer en auteur. Pas subtile, pas intello, il vomit ce qu’il a dire –cf. une scène d’empoisonnement peu ragoutante. Il a tant de choses à dire que son dialogue se dilate sans fin en répétitions et en reformulations bouffonnes. Tarantino théâtralise, étire les séquences, donne dans l’inflation verbale puis dans l’explosion macabre. Je l’avoue j’ai trouvé un plaisir à cette purée verbale, à l’abattage outrancier des acteurs (Walton Goggins), à l’étirement jusqu’à plus soif des dialogues. Ceux qui attendaient un western épique et de grands espaces seront déçus, ils se retrouveront dans un huis-clos grandiloquent débordant d’hémoglobine. Il n’empêche que le choix du western n’est pas neutre. Cette forme traitant des fondations du pays permet au cinéaste d’en donner sa vision sans concession. Une vision pas toujours fine, d’un pays imbibé de violence, où elle s’exerce avec le plus de hargne sur et entre les plus faibles – il n’y a qu’à voir comment termine Daisy Domergue.</p><p><em>Les Huit salopards</em> est l’aboutissement d’un propos politique amorcé depuis <em>Inglorious basterds</em>. Dans ce dernier, il s’identifiait aux juifs pour donner une branlée aux nazis et dans <em>Django unchained</em> au héros noir pour dérouiller les blancs racistes. Ici, le massacre n’épargne personne mais un improbable duo se forme, association de contraires que je ne dévoilerai pas. Il semble que ceux qui restent soient ceux qui tiennent à la vraie-fausse lettre du Président Lincoln, leitmotiv dans le film, contrefaçon de bons sentiments qu’on garde avec soi pour se remonter le moral malgré la violence du réel. Oui Tarantino fait dans le propos politique et il n’a qu’à voir le traitement qu’il impose à la mercerie de Minnie, vision disney d’une Amérique gentille et accueillante qui ne résiste pas dix minutes à la violence.</p><p>Je préférais Tarantino quand il revivifiait les formes du film noir dans <em>Reservoir dogs</em> ou dans <em>Pulp Fiction</em>. Mais quelque chose d’impur, de grotesque et d’énergique continue d’accrocher dans son cinéma. Il y a une intrigue dont on attend impatiemment le dénouement et un sous-texte politique qu’on peut s’amuser à décrypter. <em>Les Huit salopards</em> n’est pas un chef d’œuvre mais certainement pas un mauvais film.</p>
Fichtrehttp://fichtre.hautetfort.com/about.htmlKill Bill 2 - Tarantinotag:fichtre.hautetfort.com,2013-10-25:47083052013-10-25T07:00:00+02:002013-10-25T07:00:00+02:00 Film : Kill Bill 2 (2004, durée 2h15) Réalisateur :...
<p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3572675" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/00/02/2158409125.JPG" alt="kill bill.JPG" width="462" height="299" /></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;">Film : Kill Bill 2 (2004, durée 2h15)</p><p style="text-align: left;">Réalisateur : Quentin Tarantino</p><p style="text-align: left;">La mariée (Uma Thurman), Bill (David Carradine), Budd (Michael Madsen), Elle Driver (Daryl Hannah)</p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;">¤ ¤ ¤</p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;">Bill : Alors, tu as un polichinelle dans le tiroir ?</p><p style="text-align: left;">La mariée : Une polichinelle.</p><p style="text-align: left;">Bill : Eh benh, c'est un rapide que tu as choisi, il n'a pas perdu son temps.</p><p style="text-align: left;">La mariée : Tu l'as vu, Tommy ?</p><p style="text-align: left;">Bill : C'est le blond ?</p><p style="text-align: left;">La mariée : Oui.</p><p style="text-align: left;">Bill : Je l'ai vu, oui. J'adore sa teinture.</p><p style="text-align: left;">La mariée : Tu as promis d'être gentil.</p><p style="text-align: left;">Bill : Je n'ai rien promis, j'ai dit que je ferai de mon mieux. Mais tu as raison. Et que fait ton jeune fiancé dans la vie ?</p><p style="text-align: left;">La mariée : Il a magasin de disques d'occasion à El Paso.</p><p style="text-align: left;">Bill : Un amateur de musique.</p><p style="text-align: left;">La mariée : Il aime beaucoup la musique, oui.</p><p style="text-align: left;">Bill : Comme nous tous. Et toi, que fais-tu pour gagner ton pain ces temps-ci ?</p><p style="text-align: left;">La mariée : Employée dans une boutique de disques.</p><p style="text-align: left;">Bill : Ah, d'accord. Tout à coup tout est plus clair. Et tu es contente ?</p><p style="text-align: justify;">La mariée : Oh oui, très contente, gros malin. J'écoute de la musique toute la journée. Et je parle musique toute la journée, c'est hyper cool. Je ne pouvais pas rêver mieux comme environnement pour élever ma fille.</p><p style="text-align: justify;">Bill : C'est mieux que courir le monde pour tuer des gens un peu partout en étant payé des fortunes nettes d'impôts ?</p><p style="text-align: left;">La mariée : Tu as mis le doigt dessus.</p><p style="text-align: justify;">Bill : Eh benh, ma très chère, chacun son truc. Bon, enfin, sans vouloir m'immiscer, je suis impatient de vouloir rencontrer ce jeune homme. Je suis un peu, comment dire, pointilleux en ce qui concerne ton mariage.</p><p><em style="text-align: left;"><br /></em></p><p><em style="text-align: left;">Tuerie dans l'église.</em></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Edouard S.http://nightswimming.hautetfort.com/about.htmlDjango unchainedtag:nightswimming.hautetfort.com,2013-01-19:49623082013-01-19T23:37:00+01:002013-01-19T23:37:00+01:00 " Non, je ne voudrais pas faire les films qu'a faits John Huston dans les...
<p>"<em>Non, je ne voudrais pas faire les films qu'a faits John Huston dans les trente dernières années de sa vie. J'ai l'impression que, désormais, chaque mauvais film annule le bénéfice de trois bons et je veux garder de bonnes stats !</em>" dit Quentin Tarantino dans le dernier <em>Télérama</em>. <strong><em>Django unchained</em></strong> annule donc la moitié de sa carrière puisqu'il n'a tourné jusqu'à présent que sept films. Dans le même temps (sur vingt ans), les autres grands réalisateurs américains qui peuvent lui être comparés (par l'âge, le goût pour les genres populaires et le statut d'auteur jamais remis en cause) tenaient une toute autre cadence : Joel et Ethan Coen en signaient onze, Tim Burton douze, Steven Soderbergh vingt et un.</p><p>Sortir un film tous les trois ans assure à Tarantino le maintien de l'étiquette "culte" scotchée sur son dos et lui donne l'impression de pouvoir étirer sur presque trois heures l'histoire sans intérêt de son Django sans que personne ne sourcille. Or, à mes yeux, cette fois-ci, il s'écroule. A tous points de vue.</p><p>Tarantino, cinéaste de la parole. Jamais ses dialogues n'auront à ce point plombé le récit. Ici, ils paraissent en effet interminables. D'une part, ils rendent le cynisme du personnage du Dr Schultz et la prestation de son acteur Christoph Waltz irritants au possible (et Di Caprio poursuit son travail sur le chemin scorsesien sans être, malheureusement, dirigé par le réalisateur des <em>Infiltrés</em>). D'autre part, contrairement à ce qu'il se passait dans les précédents films du cinéaste, ils sont totalement dépourvus d'enjeu : ni vraiment digressifs, ni vraiment utiles dramatiquement (ne s'y opère aucun retournement, aucun changement de point de vue). Il ne leur reste alors plus qu'à tourner inlassablement dans les bouches, à la grande auto-satisfaction de leur auteur.</p><p>Tarantino, cinéaste déstructurant. Le récit est déroulé de façon linéaire, sans aucune surprise. Quelques flash-backs parfaitement attendus et de timides flash-forwards font une moisson bien maigre pour supporter l'alternance morne de séquences parlées et de séquences saignantes.</p><p>Tarantino, cinéaste de la violence. Décidément, <em>Django unchained</em> confirme ce qu'<a href="http://nightswimming.hautetfort.com/archive/2009/08/20/inglourious-basterds.html"><em>Inglourious basterds</em></a> laissait penser : la violence qui s'étale fonctionne dorénavant de la manière la plus simpliste et la plus basse qui soient. Lorsqu'elle est l'œuvre des salauds, elle sert à choquer le spectateur. Lorsque les héros y ont recours, elle le lie, par le clin d'œil, à leur vengeance et lui propose d'en jouir. Parfois, le cinéma de genre a bon dos...</p><p>Tarantino, cinéaste du jeu historique. Voilà qui est nouveau depuis <em>Inglourious</em>, et ce n'est, à mon avis, pas du tout une bonne nouvelle. Il y a trois ans, il flinguait Hitler. Cette fois-ci, il venge les Noirs américains de décennies d'esclavage (mais par l'intermédiaire, bien sûr, d'un guide, presque un surhomme). Soit, je peux, à la rigueur, l'admettre, tout en précisant bien que Tarantino la joue facile, sans risque moral aucun, en toute bonne conscience. Mais ce qui m'agace profondément dans ce film, au delà de sa violence orientée, de sa longueur inadaptée et de son manque de stimulant narratif, c'est que, si il est pensé comme un hommage que j'imagine sincère au western italien, il l'est aussi comme instrument servant à faire la leçon au cinéma classique américain, de D.W. Griffith à John Ford. Nul doute qu'il y ait matière à interroger certains aspects de ce cinéma-là, mais à travers ce <em>Django unchained</em> et le discours qui l'accompagne, Tarantino le rejette sans aucun discernement, bien confortablement installé en 2012.</p><p> </p><p><strong>DJANGO UNCHAINED</strong> de QuentinTarantino (Etats-Unis, 165 min, 2012) <span style="color: #999999;"><strong>****</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3931831" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/00/00/1264164890.jpeg" alt="djangounchained.jpeg" /></p>
Le Corbeau 78http://corboland78.hautetfort.com/about.htmlMa semaine télé du 3 au 9 janviertag:corboland78.hautetfort.com,2011-01-10:30581082011-01-10T07:00:00+01:002011-01-10T07:00:00+01:00 Albert Raisner est décédé, encore une figure emblématique de ma jeunesse qui...
<p>Albert Raisner est décédé, encore une figure emblématique de ma jeunesse qui fout le camp. Il était de bon ton à une certaine époque de se moquer de lui mais c’est grâce à une émission comme <em>Age tendre et tête de bois </em>(1961-1966) et les yéyés que j’ai commencé à m’intéresser à la musique et aux rythmes anglo-saxons, la toute première marche du <em>Stairway to Heaven</em> qui conditionnera toute ma vie.</p><p><img id="media-2835894" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://corboland78.hautetfort.com/media/02/02/3182308182.jpg" alt="110110 Buche.jpg" />Lundi, curieuse idée que de programmer en janvier un film typiquement de décembre, sur W9 <strong>La bûche</strong> (1999) de Danièle Thompson. On ne peut pas non plus s’arrêter à des détails de ce genre, aussi c’est avec plaisir que j’ai renoué avec la préparation du réveillon de Noël en compagnie de Charlotte Gainsbourg, Sabine Azéma dont on ne dira jamais assez de bien et Emmanuelle Béart. Une histoire de famille éclatée, de couples en décomposition et d’un frère inconnu qui fait son apparition. Loufoque, agaçant, tendre et émouvant, une comédie dramatique réussie.</p><p>Mercredi, bel effort de France2 qui programme un téléfilm complexe de Benoît Jacquot, <strong>Les faux-monnayeurs </strong>adaptation du roman de Gide. Je n’ai pas lu le roman, donc je ne peux pas comparer mais le plus difficile pour moi a été de voir des gamins d’une dizaine d’années se comporter comme des adultes avec des ambitions littéraires et sentimentales qui paraissaient factices. Ce qu’on peut accepter à la lecture (chacun se créant ses propres images mentales) passe moins facilement à l’écran où les images vous sont imposées. Des mioches en costard/cravate (d’accord, on se vêtait ainsi en 1930) discutant littérature tout en buvant du champagne pendant une réception mondaine ... Pourtant je suis resté jusqu’à la fin, car indéniablement il y avait là, la trace d’une œuvre forte et trouble même si le scénariste a du très certainement gommer (pédérastie entre l’oncle et le jeune Olivier ?) et élaguer beaucoup dans le texte d’origine dont André Gide voulait faire son testament littéraire « Il me faut, pour écrire bien ce livre, me persuader que c’est le seul roman et le dernier livre que j’écrirai. » </p><p><img id="media-2835895" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://corboland78.hautetfort.com/media/02/01/2423737506.jpg" alt="110110 Jardin Alexandre.jpg" />Jeudi sur France5 on ne s’est pas vraiment marré durant <strong>La grande librairie</strong> de François Busnel. Alexandre Jardin venait présenter son dernier ouvrage <em>Des gens très bien</em>, où il déballe sa vie familiale et le rôle de son grand-père durant la seconde guerre mondiale en tant que Directeur du cabinet de Pierre Laval et l’un des principaux responsables de la Rafle du Vel’d’Hiv. A voir le visage crispé de l’écrivain, on devine que le silence absolu qui régnait sur cette histoire dans sa famille et les questions d’ordre plus général, soulevées par ce fait – un homme ordinaire et bon semble-t-il – qui envoie vers la mort des enfants et des adultes sans un clignement de paupière, tourmente Alexandre Jardin et qu’il n’est pas près de se relever de son <em>comin’out</em>. Nous étions un peu gênés devant cet homme désemparé qui quémandait du regard l’approbation de ses voisins de plateau pour son acte de révélation et qui n’avait visiblement pas le temps de dire tout ce qu’il avait sur la patate durant les quelques minutes que lui accordait cette émission en direct. Sur la même chaîne, suivait une émission plus gaie, <strong>Un soir avec…</strong> et aujourd’hui il s’agissait de Frédéric Dard. Un portrait amoureux et tendre du célèbre écrivain disparu et de son fabuleux héros, le commissaire San-Antonio. Images d’archives <img id="media-2835897" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://corboland78.hautetfort.com/media/01/00/1280258792.jpg" alt="110110 Dard.jpg" />et courtes interviews, tout cela m’a donné envie de relire l’un de ses polars paillards et truculents qui ont enchanté ma jeunesse. Une fois de plus, je constate avec amertume qu’il fut un temps où j’exultais pour un nouveau roman, un nouveau film ou disque, aujourd’hui tout me paraît bien fade et je dois me pousser au cul pour faire semblant de m’enthousiasmer. Le syndrome du « c’était mieux avant », une autre maladie mortelle.</p><p>Vendredi, normalement c’est le jour du poisson mais sur France2 c’était celui du poulet avec <strong>L’ombre d’un flic</strong> un téléfilm de David Delrieux avec Aurélien Recoing. Un polar particulièrement noir où flics et truands sont tous pourris avec un scénario bien à la française, tous se trimballant des problèmes psychologiques de toute sorte. Mise en scène originale, acteurs excellents et lenteur pesante mais faite consciemment, ce téléfilm méritait d’être vu même s’il ne renforce pas l’image de la police. </p><p><img id="media-2835899" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://corboland78.hautetfort.com/media/01/02/785190562.jpg" alt="110110 Cage aux folles.jpg" />Samedi, théâtre sur TF1 en direct de la Porte Saint-Martin avec <strong>La cage aux folles</strong>. Quarante ans après sa création par Jean Poiret et Michel Serrault je retrouve Georges et Albin mais le temps a passé, il me semble qu’ils étaient plus drôles autrefois, j’ai des souvenirs d’éclats de rire alors que ce soir je ne lâche que des sourires. Didier Bourdon et Christian Clavier font leur boulot mais c’est très lourd et si l’on pouvait encore rire en 1973 des personnages outrés de ce couple homo, de nos jours ça ressemble à une mascarade de patronage, comme de plus les acteurs hurlent leur texte, rien n’allège cette bouffonnerie. Encore une soirée nostalgique où le plaisir n’était pas dans le vu de ce soir, mais dans le souvenir du vu passé. </p><p>Dimanche soir j’enregistre <em>Pulp Fiction</em> de Tarantino sur W9 en poire pour la soif un soir de disette télévisuelle et je regarde sur TF1 le film de Lee Tamahori (2007) <strong>Next</strong> avec Nicolas Cage. J’aime bien l’acteur même s’il a tourné dans pas mal de navets aussi. Ce soir encore il n’est pas dans un chef-d’œuvre et Julianne Moore sa partenaire n’est pas sur la liste de mes actrices préférées loin de là, mais je me laisse prendre à ce film d’action un peu fantastique. Je ne suis pas fier de moi mais je n’ai aucune raison de rougir non plus. </p><p>Une grosse semaine de télé puisque tous les jours, sauf mardi, j’étais collé devant mon poste. Du triste et du souriant, du coloré et du noir, du film et du théâtre, du français et de l’américain, tout cela ressemble fort à un pot-pourri sans que ce soit péjoratif pour autant. </p><p> </p><p> </p><p> </p>
Danahttp://seletpoivre.hautetfort.com/about.htmlesmeraldatag:seletpoivre.hautetfort.com,2010-05-29:27661432010-05-29T21:25:00+02:002010-05-29T21:25:00+02:00 A u cas où vous ne le sauriez pas, ksénia a l'habitude de donner des...
<div style="text-align: center"></div> <p style="text-align: justify;"><strong>A<span style="color: #000080;">u cas où vous ne le sauriez pas, ksénia a l'habitude de donner des noms à ses plantes. C'est ce qu'elle vient de faire aussi pour ce bégonia qu'on m'a gentiment offert sans savoir que je suis une serial flower killer et j'ai pensé vous le montrer, car j'ai moi-même marre d'ouvrir le blog et de tomber sur le manteau sel et poivre. </span></strong></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"> </span></p> <div style="text-align: center"><strong><span xml:lang="FR" style="font-size: 7.5pt; color: #333399; font-family: Verdana;" lang="FR"><img src="http://seletpoivre.hautetfort.com/media/01/00/2009250929.JPG" alt="IMG_0270.JPG" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-2485120" /></span></strong> <div style="text-align: center"></div> </div> <div style="text-align: justify;"></div> <div style="text-align: justify;"><strong><span xml:lang="FR" style="font-size: 7.5pt; color: #333399; font-family: Verdana;" lang="FR">J<span style="color: #000080;">e me rends compte que j'ignore tout sur l'origine de ces belles fleurs, viendraient-elles, comme la fameuse bohémienne, de l'Espagne ? Auraient-elles , comme elle, comme moi, l'âme errante ? Quoi qu'il en soit, elle m'apprend la lenteur et je participe à l'explosion de ses bourgeons avec le même émerveillement que procure l'écoute de ses propres désirs en quête d'équilibre et d'épanouissement. De quoi donner envie de chanter comme le malheureux Frollo :</span></span></strong></div> <div style="text-align: justify;"><span xml:lang="FR" style="font-size: 7.5pt; color: #333399; font-family: Verdana;" lang="FR"><strong><span style="color: #000080;"><em><span style="color: #000080;">"Cet océan de passion<br /> Qui déferle dans mes veines<br /> Qui cause ma déraison<br /> Ma déroute, ma déveine<br /> <br /> Doucement j'y plongerai<br /> Sans qu'une main me retienne<br /> Lentement je m'y noierai<br /> Sans qu'un remords ne me vienne "<br /></span></em></span></strong></span></div> <div style="text-align: justify;"></div> <div style="text-align: justify;"><strong><span xml:lang="FR" style="font-size: 7.5pt; font-family: Verdana;" lang="FR"><span style="color: #000080;">Et pendant ce temps le printemps s'impose et son parfum discret nous enrobe de sensualité et peint des tableaux en vert et rouge. La colline s'étoffe, et moi je m'effeuille.</span></span></strong></div> <div style="text-align: justify;"><strong><span xml:lang="FR" style="font-size: 7.5pt; font-family: Verdana;" lang="FR"><span style="color: #000080;">Du rouge vif, oui, sur les copies de mes élèves, sur ma table :</span></span></strong></div> <div style="text-align: justify;"> <div style="text-align: center"><strong><span xml:lang="FR" style="font-size: 7.5pt; font-family: Verdana;" lang="FR"><span style="color: #000080;"><img src="http://seletpoivre.hautetfort.com/media/02/02/843528341.jpg" alt="Photo079.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-2485164" /></span></span></strong></div> </div> <div style="text-align: justify;"><strong><span xml:lang="FR" style="font-size: 7.5pt; color: #333399; font-family: Verdana;" lang="FR">e<span style="color: #000080;">t à mes oreilles. Car les premières cerises me ramènent toujours à l'enfance et je ne résiste pas à m'en faire une éphémère parure. Je sais, je devrais mûrir. Mais il paraît que chez certaines gens le thymus, la glande de l’enfance, met plus de temps à disparaître. Toute la vie.</span></span></strong> <p><strong><span xml:lang="FR" style="font-size: 7.5pt; color: #333399; font-family: Verdana;" lang="FR"><strong><span xml:lang="FR" style="font-size: 7.5pt; font-family: Verdana;" lang="FR"><span style="color: #000080;">Il reste comme un endroit un peu mou dans la poitrine qui nous sauve de l’anémie de l’ âme et de la cécité sentimentale.</span></span></strong></span></strong></p> <div style="text-align: center"> <div style="text-align: center;"></div> </div> <p><strong><span xml:lang="FR" style="font-size: 7.5pt; font-family: Verdana;" lang="FR"><span style="color: #000080;">Non, je n'ai pas été taguée en rouge, mais je ne peux pas finir cette note sans vous recommander de toutes mes forces le visionnement de "Inglorious Basterds". Un film qui m'a émue et m'a secouée. Et d'où certaines vérités surgissent encore d'un certain humour. Des mots justes, simples, forts.</span></span></strong></p> <p><strong><span xml:lang="FR" style="font-size: 7.5pt; font-family: Verdana;" lang="FR"><span style="color: #000080;"> Une magnifique Esmeralda des temps modernes incarnée par Mélanie Laurent joue à la vie à la mort...</span></span></strong></p> <p><strong><span xml:lang="FR" style="font-size: 7.5pt; font-family: Verdana;" lang="FR"><span style="color: #000080;"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=IBk0-43GIdY">http://www.youtube.com/watch?v=IBk0-43GIdY</a></span></span></strong></p> <p><strong><span xml:lang="FR" style="font-size: 7.5pt; font-family: Verdana;" lang="FR"><span style="color: #000080;">Sans oublier le personnage censé être négatif, mais qui m'a fait succomber à son charme... Si c'est vrai que Tarantino est un fétichiste des pieds, C.Waltz réussit merveilleusement à le transmettre. La scène où il enlève la chaussure de Diane Kruger a éveillé mon instinct de joueuse et je me suis ruée vers mon placard histoire d'en sortir une paire de souliers ( ?) rouges, avec, dans mes oreilles, la voix embrumée de C.W. " If the shoe fits, you must wear it ".</span></span></strong></p> <p><strong><span xml:lang="FR" style="font-size: 7.5pt; font-family: Verdana;" lang="FR"><span style="color: #000080;">C'est vrai, il manquait son genou pour recevoir mon pied. Mais n'est pas Cendrillon qui veut, hélas !</span></span></strong></p> </div> <div style="text-align: justify;"></div> <div style="text-align: justify;"></div> <div style="text-align: justify;"></div> <div style="text-align: justify;"></div> <div style="text-align: center"> <div style="text-align: center;"><span style="color: #000080;"><img src="http://seletpoivre.hautetfort.com/media/00/01/1177245009.jpg" alt="Photo067.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-2485186" /></span></div> </div> <p> </p>
Pascal Adamhttp://theatrummundi.hautetfort.com/about.htmlSur Mauvaise paixtag:theatrummundi.hautetfort.com,2009-10-31:24456782009-10-31T23:17:00+01:002009-10-31T23:17:00+01:00 A Ambre, dont je ne sais rien ; aux autres...
<div style="text-align: center"><i><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/02/02/1700321396.jpg"></a></span></i></div> <p align="right" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: right;" class="MsoNormal"> </p> <p align="right" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: right;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">A Ambre, dont je ne sais rien ;</span></span></i></p> <p align="right" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: right;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">aux autres lecteurs, connus et inconnus, amis ou ennemis, de ce blog.</span></span></i></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Commençons, par goût pour l’auto-dérision, par citer l’un de nos meilleurs auteurs comiques, heureusement décédé :</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Ayant ainsi à tenir compte de lecteurs très attentifs et diversement influents, je ne peux évidemment parler en toute liberté. Je dois surtout prendre garde à ne pas trop instruire n’importe qui. »</span></span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Times New Roman;"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;">Guy Debord, <i>Commentaires sur la société du spectacle</i></span></b></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/02/01/2010281312.jpg"></a></span></div> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/02/00/2010281312.2.jpg"><img name="media-2074797" src="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/02/00/1544150668.2.jpg" alt="Kill Bill.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-2074797" /></a></div><div style="text-align: center"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/01/01/2010281312.jpg"></a></span></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">J’ai ouvert un nouveau fichier à minuit passé. Etant passablement fatigué, je voulais écrire une note courte sur le sujet qui m’avait occupé pendant la journée comme pendant quantité d’autres journées ces vingt dernières années : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">ce que c’est qu’une phrase </i>; et comme je ne suis pas tellement capable de théorie, en donner une illustration qui pourrait reprendre, sans lui être toutefois redondante, cette autre note étrangement intitulée <i><a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/archive/2009/05/07/defaire-la-folie.html">Défaire la folie</a></i>. Ainsi ai-je écrit la trop brève nouvelle <i style="mso-bidi-font-style: normal;"><a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/archive/2009/10/29/mauvaise-paix.html">Mauvaise paix</a></i>, dont la concision même tient avant tout à la fatigue que je vous dis<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> </i>; nouvelle, donc, que j’ai mise en ligne de suite, pour ainsi dire sans relire. Bon débarras. Roule, Mimile.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Au réveil, hier matin, café debout, je la relis. Et m’aperçois que je n’ai pas du tout écrit ce que je voulais, ou pensais. La surprise, néanmoins, n’est pas désagréable. Je souris.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Je souris de penser que j’avais commencé de rédiger cette fiction à la première personne du singulier, ce qui eût permis peut-être à de mauvais lecteurs de croire accéder à je ne sais quelles révélations privées ; mais plus encore de comprendre que ce qui m’allait de soi, et que dans ma concision je n’ai pas pris la peine de préciser, allait de toute évidence n’être que très peu compréhensible à mon lecteur, fût-il de bonne foi et quoique la bonne foi ne soit à l’ignorance de nul secours.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Comme la nouvelle est brève, je vais la couper en deux, puis examiner comme je l’entends chaque partie.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Première partie :</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Il a levé le nez de son café et il l’a regardée. Puis il a prononcé, assez lentement, la phrase qui s’était formée dans son cerveau. Et il l’a regardée la recevoir. Et, pour ainsi dire, il a vu la phrase exploser dans sa tête. Il a regardé ses yeux s’embuer et admiré l’effort qu’elle faisait pour retenir les larmes. Puis il a repris, par gentillesse, la conversation anodine qu’ils tenaient jusque là. »</span></span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Il y a donc dans <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Mauvaise paix</i> un homme et une femme. L’homme dit à la femme une phrase qui manque la faire pleurer.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Et c’est à peu près tout.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Nous ne savons pas où sont ces gens. On sait seulement que l’homme boit un café. Mais le nombre des lieux dans lesquels un homme peut boire un café n’est pas fini. Du lit au troquet en passant par la thermos des randonnées…</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Nous ne savons pas davantage quelle heure il est, et rien ne dit, par exemple, que ce café soit celui du matin.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Nous ne savons pas qui ils sont l’un pour l’autre. Rien ne nous en est dit. Ils peuvent être un couple – au sens de la copule –, ou des amis, ou des amants, ou des collègues, ou simplement des connaissances (comme on dit) ou des parents (père-fille, mère-fils).</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span> Mais je sais néanmoins, en choisissant de ne pas écrire tout cela, que le simple fait d’écrire qu’<i style="mso-bidi-font-style: normal;">un homme dit à une femme une phrase qui manque la faire pleurer</i> donnera instantanément l’idée – ne me demandez pas pourquoi, puisque j’ignore même qui sont la plupart de mes lecteurs actuels – à tout lecteur adulte et sain d’esprit que ces personnes-là couchent ensemble, ou ont couché ensemble ou sont sur le point de le faire ; et que là se trouve, pour ainsi dire le nœud de l’affaire, même si une pruderie bien compréhensible préférera parler d’amour où je parle de coucher.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">A telle enseigne que je peux même me permettre de ne pas <i style="mso-bidi-font-style: normal;">donner</i> au lecteur cette phrase que dit l’homme à la femme (et cela tombe foutrement bien car, pour tout vous dire, au moment d’écrire cette histoire, je n’ai pas la moindre idée d’une phrase choc, sincère<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> ou vacharde à glisser là).</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ce qui est d’autant plus amusant que nous ne savons pas non plus quelle est cette conversation qui a précédé <i style="mso-bidi-font-style: normal;">cette phrase</i> inconnue, conversation que l’homme, voyant l’effet produit par sa phrase, décide de reprendre « par gentillesse ».</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Je tiens quant à moi, au vu de tout ce que nous ne savons pas, que mesurer un peu objectivement le degré d’ironie contenu dans ce « par gentillesse » est impossible, mais aussi que les hypothèses, du fait même de l’absence de ces précisions, sont toutes également recevables.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Puisqu’ici, c’est le lecteur qui, en quelque sorte et avec plus ou moins de conscience, raconte l’histoire ou du moins, s’en fait l’interprète, sans se départir le moins du monde de mettre au compte de l’auteur ce qui lui-même le dérange dans sa propre interprétation.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Tout cela me va très bien.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Bien. Venons-en maintenant au moment que, pour parler vulgairement, « ça chiotte un peu ».</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Deuxième partie :</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">« C’est bien plus tard qu’il a compris qu’il s’était aussi fait mal. Mais il a bien failli, une fois encore, ne pas s’en apercevoir. – Mais elle, tu l’aimes ? C’est le genre de questions auxquelles, sincèrement, il n’a jamais eu de réponse. Du coup, il a plutôt tendance à dire oui. Pour avoir la paix. »</span></span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Donc, cette arbitraire seconde partie commence par un assez vague mais assez explicite à mon goût « C’est bien plus tard… » destiné à signifier, en somme, et pour tomber à la tautologie, que du temps a passé. Oui, c’est assez simple, désolé.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Nous ne savons pas néanmoins combien de temps. Certes.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> J’imagine pourtant qu’un lecteur attentif, je veux dire ayant remarqué que la phrase précédente commençant par un « Puis… » était encore relative à la conversation en cours, peut déduire que ce « bien plus tard » est quant à lui relatif à un quelconque moment – non précisé donc – postérieur à cette conversation de la première partie mettant aux prises un homme et une femme.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">On m’objectera peut-être que j’aurais pu signifier cette ellipse en ouvrant un nouvel et second paragraphe. Objection rejetée. Je tiens à mon histoire en un paragraphe unique.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Jusque là, donc, en gros, ça se tient.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Mais voilà le problème (<i>mea culpa</i>).</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Il y a une phrase, à présent. Une phrase parlée. Introduite par un tiret et posant une question.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">« – Mais elle, tu l’aimes ? »</span></span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">C’est là que ça chiotte, donc.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ou plutôt. C’est là que ça coince. Ça passe, si vous voulez. Mais ça passe en coinçant.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Pourquoi ? Parce que le locuteur n’est pas précisé. Et que je cours le risque que mon lecteur aille penser, allez savoir pourquoi ! que la question se rapporte à la conversation de la première partie. Alors que pourtant nous sommes dans ce « bien plus tard » où il n’est plus question que de l’homme seul. Ça coince parce que si mon lecteur se met à penser que cette question a été ou est posée par la femme de la première partie, il est justifié à continuer de penser que cet homme et cette femme sont un couple – au sens toujours de la copule – et qu’il est question d’adultère dans mon texte. Et si tel est le cas, le sens se ferme. Et telle n’est point ma volonté (mais on a l’inconscient qu’on peut – j’ai acheté le mien d’occase et je ne cesse de me ruiner en réparations diverses).</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Non. Cette phrase devait être, et elle peut certes être lue ainsi, ce qui ne suffit pas, bien plus explicitement, la question que se pose à lui-même cet homme à présent seul à propos de cette femme avec laquelle il a eu, bien avant, cette conversation dont nous savons que nous ne savons rien.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">De sorte qu’il y ait toujours deux personnages seulement, et aucun troisième pour ainsi dire « hors champ ».</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Mais cela n’est pas assez clair. <i>Mea culpa.</i></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">J’aurais en somme dû être plus précis pour que la situation entre cet homme et cette femme ne puisse pas être réduite à une hypothèse certaine !</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">J’aurais pu écrire, par exemple :</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Il se demanda s’il aimait cette femme. »</span></span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Pas s’il aimait <i>encore</i> cette femme. Non, juste, s’il aimait cette femme.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Mais voilà.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Cette phrase écrite ainsi eût ruiné ma nouvelle.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Puisque je me demandais simplement <i>ce que c’est qu’une phrase.</i></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Et que je voulais simplement montrer comment, en somme, une seule phrase fout le bran.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">En somme, il y a la première phrase, celle qui manque faire pleurer la femme, dont nous ne savons rien. <i>Elle n’est pas là : il n’y a pas de phrase.</i></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Et la seconde, que nous pouvons lire en toutes lettres, et que tout le monde comprend à côté, moi le premier.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Je ne ferais bien sûr croire à personne que cette phrase parle d’<i>amour</i> par hasard. Et que le lecteur, toujours un peu plus salace qu’il ne voudrait, pense en termes de <i>coucheries.</i> (Cartésien tendance Freud grave, le <i>coïto ergo sum</i> n’est pas le moins lourdingue ni le moins partagé des symptômes de notre basse époque.)</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">That’s all, folks !</span></span></i></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="line-height: 115%;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;">[PS :Rassurez-vous. Je ne vais pas faire un commentaire comme celui-ci pour chaque billet publié sur TM.]</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p>
Edouard S.http://nightswimming.hautetfort.com/about.htmlInglourious basterdstag:nightswimming.hautetfort.com,2009-08-20:23330012009-08-20T18:44:00+02:002009-08-20T18:44:00+02:00 (Quentin Tarantino / Etats-Unis - Allemagne - France / 2009) ■■□□...
<p style="text-align: justify;">(Quentin Tarantino / Etats-Unis - Allemagne - France / 2009)</p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">■■□□</span></p> <p style="text-align: justify;"><img src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/01/01/1503638772.jpg" id="media-1935531" alt="ingloriousbasterds.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><b>Oui...</b></p> <p style="text-align: justify;">Oui, Tarantino est sans doute le seul grand cinéaste populaire capable de provoquer chez le public une excitation palpable lorsque le noir se fait dans la salle.</p> <p style="text-align: justify;">Oui, l'introduction d'<b><i>Inglourious basterds</i></b> est extraordinaire, imposant d'abord un léger recul par sa vision léonienne de la France occupée avant de se ré-approprier avec force la séquence, par un étirement du dialogue au-delà du raisonnable et par une caméra tournant dangereusement autour des protagonistes.</p> <p style="text-align: justify;">Oui, le texte est brillant et les jeux de langages sont d'autant plus savoureux qu'ils font entendre plusieurs langues et accents (français, allemand, américain, anglais, italien). Surtout, ce respect de l'idiome est moins un gage de réalisme qu'un élément moteur de la narration (cela dès l'ouverture du film avec le passage du français à l'anglais, diaboliquement justifié en fin de séquence).</p> <p style="text-align: justify;">Oui, la scène de l'échange en italien est l'une des choses les plus drôles vues et entendues cette année au cinéma.</p> <p style="text-align: justify;">Oui, Christoph Waltz a mérité son prix cannois pour son interprétation de ce terrible manipulateur nazi polyglotte, à l'élocution et au vocabulaire parfaits. Les meilleures scènes du film sont celles où il apparaît (ajoutons simplement celle du bistrot, où il est absent, et retranchons l'ultime séquence du sous-bois).</p> <p style="text-align: justify;">Oui, il est toujours intéressant de se retrouver dans une production hollywoodienne aussi arythmique, où les moments les plus saisissants sont de longues plages de dialogues.</p> <p style="text-align: justify;">Oui, <i>Inglourious basterds</i> transpire l'amour sincère du cinéma, ce qui peut donner lieu à des trouvailles sans pareil (la décision d'utiliser la pellicule nitrate pour l'incendie).</p> <p style="text-align: justify;"><b>Mais...</b></p> <p style="text-align: justify;">Mais, le couple que forment Mélanie Laurent et Daniel Brühl, malgré la sympathie que chacun peut dégager par ailleurs, est bien pâlot et Brad Pitt, depuis <a href="http://nightswimming.hautetfort.com/archive/2008/12/31/burn-after-reading.html"><i>Burn after reading</i></a>, commence à prendre un peu trop goût à la caricature comique.</p> <p style="text-align: justify;">Mais, un effet de mise en scène pataud comme, lors de la deuxième rencontre entre Shosanna et Landa, le bref retour explicatif d'une image de la première, même utilisé sous couvert de second degré, reste un effet pataud.</p> <p style="text-align: justify;">Mais, si faire un film dont on pourrait sans dommage retirer ou ajouter des bobines, des personnages ou des intrigues, c'est prouver une liberté et une aisance, c'est aussi prendre le risque de la dilution du récit et du détachement du spectateur.</p> <p style="text-align: justify;">Mais, cette violence est souvent pénible en ce qu'elle pousse le spectateur à ricaner (ricaner de se voir choqué).</p> <p style="text-align: justify;">Mais, Tarantino conforte son public dans ses certitudes. Pendant tout le film, le Colonel Landa aura été en position de force dans ses confrontations, rendant leur dénouement inéluctable. Cette vérité, Tarantino la réfute brutalement dans sa dernière séquence, sans autre raison que de laisser chacun à sa place, du bon et du mauvais côté. Dans le cinéma, les nazis applaudissaient aux exploits guerriers du <i>Héros de la nation</i>. Au final, Tarantino demande à son spectateur de faire la même chose devant le geste vengeur de Brad Pitt.</p> <p style="text-align: justify;">Mais, quand on ne manque pas de tancer Paul Verhoeven ou Bryan Singer pour un trait de caractère trop épaissi ou une liberté romanesque avec l'Histoire, on passe tout à un Tarantino bien à l'abri derrière les paravents du post-modernisme cinéphile et du méta-film. Nul doute que lorsque quelqu'un l'interrogera plus tard sur ce qu'il pense des gamins persuadés qu'Hitler a été tué par un commando de juifs assoiffés de vengeance, il s'en sortira en répondant avec un large sourire : "<i>Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende</i>".</p>
Sandra Mézièrehttp://www.inthemoodforcannes.com/about.htmlMon bilan du Festival de Cannes 2009 : l’étourdissante nostalgie d’une étreinte briséetag:www.inthemoodforcannes.com,2009-05-30:22172922009-05-30T23:08:54+02:002009-05-30T23:08:54+02:00 Cannes n’est déjà plus qu’une rumeur lointaine, qu’un...
<div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/02/320903355.png"><img name="media-1786051" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/02/851417802.png" alt="affichecannes20093.png" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1786051" /></a></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">Cannes n’est déjà plus qu’une rumeur lointaine, qu’un brouhaha étouffé par l’actualité arachnéenne qui tisse sa toile dévoreuse et impitoyable,</span> <span style="font-family: times new roman,times;">pourtant, il y a à peine une semaine que le Festival de Cannes s’achevait et avec lui 13 jours d’une tornade dévastatrice qui me laissent encore <strong>nostalgique, éblouie, incrédule, étourdie, mélancolique comme après une almodovarienne étreinte brisée, mais aussi enrichie d’illusions magnifiques, ou magnifiquement tragiques</strong>.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> <strong>Nostalgique</strong> après ces 13 jours qui, dans ma mémoire, déjà, se teintent de noir et blanc tant ils semblent appartenir à une mythologie cinématographique. Tant le temps semblait glisser au lieu de s’écouler. Tant tout paraissait joyeux, idyllique, désinvolte, léger. Tant c’était agréable de jouer à l’être le temps d’un festival.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">Comment, d’ailleurs, ne pas être nostalgique après 13 jours aussi intenses dont je n’ai pu et voulu retranscrire qu’une infime part ici? Comment ne pas être nostalgique après 13 jours où réalité et fiction n’ont cessé de s’entrelacer, s’enlacer même au point de se confondre, me duper parfois même? Comment ne pas être nostalgique après 13 jours de rencontres improbables et magiques, cinématographiques et humaines? Comment ne pas être nostalgique après ce qui était pour moi un 9ème Festival de Cannes et sans nul doute le meilleur...jusqu'à présent? Comment ne pas être nostalgique quand la déroutante réalité a repris ses droits ? Comment ne pas être nostalgique quand, à trop tutoyer les étoiles, on en oublie que même elles, meurent un jour, que l’éblouissement peut-être trompeur, voire fatal ?</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"><strong>Incrédule</strong> tant ce festival semble s’être évanoui comme un songe qui procure une douloureuse et parfois illusoire beauté à ces instants aussi magiques qu’éphémères. De projections en soirées, de l’ouverture à la clôture, de rencontres magnifiques en retrouvailles trop vite esquissées ou d'autres insensées démontrant l’imagination d’une beauté et d’une violence cruelles et sans bornes de la réalité, de la vertigineuse salle du Théâtre Lumière à la luminosité d’une Croisette insolemment radieuse, de la projection jubilatoire d’ « Inglourious Basterds » à ma journée ludique et princière avec l’équipe L’Oréal, de ces instants festifs et joyeux avec les autres blogueurs, de l’inénarrable projection du magistral et nerveux « Prophète » de Jacques Audiard à la leçon de cinéma des frères Dardenne, de la plage Miramar à la plage Majestic 62, de la plage du Martinez aux coulisses du Grand Journal, du 3 :14 à la villa Murano, d'un documentaire d'une poésie rageuse à des films mis en scène avec une maestria sidérante, de la voix ensorcelante de Bryan Ferry à l'enthousiasme communicatif de Quentin Tarantino, de la gravité légère d'Edouard Baer à l'exubérance mélancolique de Pedro Almodovar, de voitures officielles en limousines, de la salle du soixantième à la salle Bunuel, tant d’instants indicibles gravés dans ma mémoire, tant d’instants où lueurs et bruits incessants vous troublent, déguisent la réalité, transportent.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"><strong>Etourdie</strong> comme après un rêve dont le réveil est parfois douloureux mais dont l’état semi-comateux dans lequel il vous laisse anesthésie agréablement les pensées aussi confuses et troublantes soient-elles. Etourdie comme après une danse endiablée qui ne vous laisse le temps de reprendre ni votre souffle ni vos esprits ni de saisir la (dé)mesure de l’instant.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">Moi que l’actualité passionne habituellement, je me suis surprise à ne même pas ouvrir un journal pendant ces 13 jours si ce n’est le quotidien du Film Français, bible du festivalier. Cannes plus que jamais cette année pour moi a été une sorte de bulle où rien d’autre ne semblait exister, où le monde s’arrêtait aux portes de la Croisette et tournait autour du palais des festivals. Le cinéma m’environnait, m’absorbait, procurait des reflets <strong>éblouissants</strong> à la réalité. Bien sûr tout était, comme toujours, excessif et dérisoire. J’ai juste feint de l’ignorer. Bien sûr la crise n’était pas bien loin : les plages étaient cette année deux fois moins nombreuses, de même que les affiches de film qui ornent habituellement les façades, certaines sociétés comme la Paramount étaient d'ailleurs pour la première fois absentes de la Croisette, le cinéma américain était ainsi peu présent sur la Croisette… Qu’importe: Cannes, le temps de ce festival, nous a donné une illusion d’éternité. Comme ces deux amants magnifiques surpris et immortalisés en pleine étreinte dans « Voyage en Italie » de Rossellini qu’Almodovar cite dans ses « Etreintes brisées ».</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">Emportée par le tourbillon cannois, cette année plus que jamais, je regrette juste de n’avoir vu aucun film de la section Un Certain Regard où chaque année je fais les plus belles découvertes cinématographiques et de n’avoir vu qu’un film de la Quinzaine des Réalisateurs. Ma soif de découvertes cinématographiques n’a pas été étanchée, ce festival l’a même intensifiée…</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-themecolor: text1;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">J’évoquais il y a quelques jours mes pronostics avec un bref avis sur chaque film en compétition (</span></span></span><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/24/palmares-du-festival-de-cannes-2009-mes-pronostics-un-festiv.html#comments"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">voir article ici</span></span></span></a><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">), j’y évoquais aussi ce que représente depuis quelques années une palme d’or cannoise, le message qu’elle adresse au monde, le reflet qu’elle souhaite donner de ses espoirs, ses blessures, ses craintes, ses désirs, ses désordres, sa folie, de ses rêves… même si depuis quelques années les rêves n’ont plus leur place dans un palmarès et surtout une palme d’or qui se veut avant tout engagée et sociale, ce qui sans doute éloignait d’office le film de Quentin Tarantino qui, pourtant, certes est un film de divertissement qui s’assume comme tel mais montre aussi un visage de la barbarie, étonnamment et tristement actuel à l’image du film de Haneke « Le ruban blanc », palme d’or de cette édition 2009, sans doute d’apparence (d’apparence seulement) plus cinéphilique (En lisant</span></span> <a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/22/la-critique-d-inglourious-basterds-de-quentin-tarantino-palm.html"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">ma critique d’ “Inglourious Basterds” en cliquant ici</span></span></span></a> <span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">vous constaterez à quel point ce film est celui d’un cinéphile pour les cinéphiles) et en tout cas plus austère. A la définition de l'art(iste) d'Anatole France "L'artiste doit aimer la vie et nous montrer qu'elle est belle. Sous lui, nous en douterions", le palmarès a préféré celle de Rodin "L'art est la plus sublime mission de l'homme puisque c'est l'exercice de la pensée qui cherche à comprendre le monde et à le faire comprendre." Sans doute cette "machine de vérité" qu'évoquait la présidente du jury de ce 62ème Festival de Cannes, Isabelle Huppert, en ouverture... mais le cinéma ne peut être que cela, n'est heureusement pas que cela, même si cet autre pan du cinéma a été ignoré cette année par le palmarès cannois (mais aussi, il faut le dire, par sa sélection).</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-themecolor: text1;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">Cette année, plus que jamais la compétition cannoise avait à son générique de grands réalisateurs qui, néanmoins, souvent , n’ont pas réalisé leurs meilleurs films et j’avoue que cette année aucun film ne m’a enthousiasmée comme « Entre les murs » de Laurent Cantet</span></span></span><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2008/05/17/je-veux-voir-de-joana-hadjithomas-er-khalil-joreige-avec-ca.html#comments"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">, « Je veux voir » de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige</span></span></span></a><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">,</span></span> <a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2008/05/24/la-frontiere-de-l-aube-de-philippe-garel-conte-poetique-et.html#comments"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">« La frontière de l’aube » de Philippe Garel</span></span></span></a><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">, « Le silence de Lorna » des frères Dardenne,</span></span> <a href="http://www.inthemoodforcinema.com/archive/2008/11/14/avant-premiere-two-lovers-de-james-gray-une-poignante-histoi.html#comments"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">« Two lovers » de James Gray</span></span></span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">, «</span></span></span><a href="http://www.inthemoodforcinema.com/archive/2008/06/26/valse-avec-bashir-d-ari-folman-un-documentaire-d-animation.html#comments"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> Valse avec Bachir » d’Ari Folman</span></span></span></a> <span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">ou</span></span> <a href="http://www.inthemoodforcinema.com/archive/2008/10/10/vicky-cristina-barcelona-de-woody-allen-entre-romantisme-su.html"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">« Vicky Cristina Barcelona » de Woody Allen</span></span></span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">, l’année passée. (Vous pouvez trouver les critiques de tous ces films sur ce blog).</span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-themecolor: text1;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">Cette année aucune thématique n’a été mise en exergue, si ce n’est la mise en abyme, comme si le cinéma, tel Narcisse, se mirait dans son reflet, à s’y noyer, pour oublier, s’oublier, se rassurer, à nous y perdre délicieusement, et dangereusement parfois aussi. On retrouve bien sûr, notamment dans “Un prophète” et “A l’origine” la thématique carcérale beaucoup plus présente l’an passé (avec de nombreux plans derrière une vitre, un grillage etc), témoignage d’un monde qui étouffe et peine à respirer mais ce dont a surtout témoigné ce cru 2009: c’est de la rassurante diversité du cinéma mondial (et l’étonnante inventivité, audace du cinéma asiatique ou de "jeunes" cinéastes comme Alain Resnais !) malgré une austérité, et même une radicalité, une violence assez prégnantes au-delà des disparités géographiques et cinématographiques, plaie béante qui semble dépasser les frontières. On a aussi observé cette année davantage de grandes mises en scènes (Almodovar, Tarantino, Resnais…) que de grands scénarii…</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-themecolor: text1;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">Mais pour l’heure, je vais essayer de comprendre et analyser les émotions ravageuses de ce festival, loin de la violence et / de l’éclat parfois trompeurs des images, loin de l'éblouissement cannois, loin de la frénésie carnassière, loin de l’urgence rageuse cannoise qui fait que les mots jetés à la va-vite trahissent parfois les pensées, et ne les traduisent pas toujours avec justesse et avec le recul nécessaire pour apprécier chaque instant à sa juste et (dé)mesurée valeur…</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-themecolor: text1;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-themecolor: text1;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">J’en profite aussi pour vous donner rendez-vous au</span></span> <a href="http://www.inthemoodfordeauville.com/"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">Festival du Cinéma Américain de Deauville</span></span></span></a> <span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">qui fêtera cette année ses 35 ans, prochain grand rendez-vous festivalier que vous pourrez suivre en direct sur mes blogs (avant-premières, films en compétition, soirées, conférences de presse…) et auquel j’assisterai pour la 17ème année consécutive… mais en attendant vous pourrez retrouver sur ce blog de nombreuses critiques de films , en avant-première, à l'affiche ou de classiques du septième art mais aussi des nouvelles...</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-themecolor: text1;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"><strong> A suivre</strong> : notamment ma critique de « Map of the sounds of Tokyo » d’Isabel Coixet (compétition officielle 2009)</span></span></span></p>
Sandra Mézièrehttp://www.inthemoodforcannes.com/about.htmlLe Festival de Cannes continue sur Inthemoodforcannes.comtag:www.inthemoodforcannes.com,2009-05-28:22137472009-05-28T11:05:39+02:002009-05-28T11:05:39+02:00 Après quelques jours éloignée du blog pour retrouver mes esprits...
<div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/01/773561268.JPG"><img name="media-1782280" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/01/1666315948.JPG" alt="2009_0514Cannes200920007.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1782280" /></a><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/02/773561268.JPG"></a> <p style="text-align: justify;">Après quelques jours éloignée du blog pour retrouver mes esprits après cette grisante parenthèse cannoise, vous pourrez bientôt et dès aujourd'hui lire de nouveaux articles (sur <a href="http://www.inthemoodforcinema.com/">In the mood for cinema</a> mais aussi sur <a href="http://www.inthemoodforcannes.com/">In the mood for Cannes</a>) concernant ce Festival de Cannes 2009 avec pour commencer ma critique des "Etreintes brisées" de Pedro Almodovar mais aussi de "A l'origine" de Xavier Giannoli, "Visage" de Tsai Ming-Liang, "Map of the sounds of Tokyo" d'Isabel Coixet, "Les herbes folles" d'Alain Resnais etc et un nouveau bilan de ce Festival de Cannes 2009. Cette année le temps m'a manqué pour écrire aussi bien et autant que je l'aurais souhaité, je vais donc me rattraper dès aujourd'hui...</p> <p style="text-align: center;"><strong><span style="text-decoration: underline;">En attendant retrouvez mes anciens articles publiés sur In the mood for Cannes:</span></strong></p> <p style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/13/edito-in-the-mood-for-cannes-n-1-ce-que-represente-le-festiv.html#comments">Edito "in the mood for Cannes" n°1: ce que le Festival de Cannes représente pour moi</a></p> <p style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/14/l-ouverture-du-62eme-festival-de-cannes.html#comments">L'ouverture du 62ème Festival de Cannes (cérémonie d'ouverture et projection de "Là-haut")</a></p> <p style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/19/la-beaute-de-l-ephemere-1-ma-journee-avec-l-oreal-suite.html#comments">Ma journée avec L'Oréal (Martinez, projection de "Bright star" de Jane Campion...)</a></p> <p style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/19/ces-cinq-premiers-jours-cannois-ont-ressemble-a-un-film-un-f.html#comments">De battre mon coeur s'est arrêté: "Un Prophète" de Jacques Audiard...</a></p> <p style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/20/la-beaute-de-l-ephemere-episode-3-vengeance-de-johnnie-to-et.html#comments">Soirée Allociné/Philips et "Vengeance" de Johnnie To</a></p> <p style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/21/women-are-heroes-coproduit-par-juliette-renaud.html">"Women are heroes", un documentaire coproduit par Juliette Renaud et vivement recommandé par Inthemoodforcannes.com</a></p> <p style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/23/le-grand-journal-vu-de-la-loge-vip-et-la-soiree-canal-plus-s.html">Le Grand Journal vu des coulisses et soirée Canal + sur la plage du Martinez</a>( Quentin Tarantino, Mélanie Laurent, Diane Krüger, Christoph Waltz...)</p> <p style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/23/la-lecon-de-cinema-des-freres-dardenne-au-62eme-festival-de.html">La leçon de cinéma des frères Dardenne au 62ème Festival de Cannes (résumé et vidéos)</a></p> <p style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/21/brad-pitt-et-quentin-tarantino-a-cannes-pour-inglourious-bas.html">Brad Pitt et Quentin Tarantino à Cannes pour "Inglourious Basterds</a>"</p> <p style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/22/la-critique-d-inglourious-basterds-de-quentin-tarantino-palm.html">Ma critique d' "Inglourious Basterds" de Quentin Tarantino: ma palme d'or du Festival de Cannes 2009</a></p> <p style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/21/instantane-cannois-yvan-le-bolloch-et-son-groupe.html">Instantané cannois: Yvan Le Bolloch et son groupe (plage du Gray d'Albion)</a></p> <p style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/21/instantane-cannois-jerry-lewis.html">Instantané cannois: Jerry Lewis</a></p> <p style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/24/palmares-du-festival-de-cannes-2009-mes-pronostics-un-festiv.html">Palmarès du 62ème Festival de Cannes, mes pronostics: un festival truffaldien</a></p> <p style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/25/palmares-du-62eme-festival-de-cannes-en-direct-de-la-croiset.html#comments">Palmarès du 62ème Festival de Cannes en direct de la Croisette</a></p> </div>
Sandra Mézièrehttp://www.inthemoodforcannes.com/about.htmlPalmarès du Festival de Cannes 2009, mes pronostics: un festival truffaldien...tag:www.inthemoodforcannes.com,2009-05-24:22072462009-05-24T10:31:00+02:002009-05-24T10:31:00+02:00 Il y a 11 jours, lors de la cérémonie d’ouverture, lorsqu’il faisait...
<div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcannes.com/media/02/02/320903355.png"><img name="media-1774514" src="http://www.inthemoodforcannes.com/media/02/02/851417802.png" alt="affichecannes20093.png" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1774514" /></a></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">Il y a 11 jours, lors de la cérémonie d’ouverture, lorsqu’il faisait référence à François Truffaut, le maître de cérémonie, Edouard Baer, n’imaginait sans doute pas à quel point l’ombre du cinéaste planerait sur ce festival… mais avant d’en venir au caractère truffaldien de ce Festival de Cannes 2009, pour moi en tout cas, et des films qui y ont été présentés, je tenais à préciser que Cannes continuera toute la semaine prochaine sur «<a href="http://www.inthemoodforcinema.com"> In the mood for cinema</a> » et sur «<a href="http://www.inthemoodforcannes.com"> In the mood for Cannes</a> » puisque vous y retrouverez de très nombreuses photos et vidéos que je n’ai pas encore eu le temps de mettre en ligne mais aussi mes critiques de « A l’origine » de Xavier Giannoli, « Les Etreintes brisées » de Pedro Almodovar, « Les Herbes folles » d’Alain Resnais, « The time that remains » d’Elia Suleiman, « Visage » de Tsai Ming-Liang etc. Vous pourrez également lire mon bilan de ce festival, et mes commentaires sur le palmarès.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">Cette année, je n’ai ainsi pas eu le temps que j’aurais aimé avoir pour vous parler de chaque film mais finalement j’aime cette idée de vous en parler avec recul, loin de l’agitation, la frénésie, cette course à l’information vorace et effrénée, et parfois vaine qui règne à Cannes, et si je n’ai probablement pas eu le temps c’est sans doute, parce que, comme disait Truffaut « la vie a beaucoup plus d’imagination que nous ». Oui, décidément, la vie a été particulièrement imaginative cette année me faisant vivre un festival incroyable insolite, unique, irréel maniant les fils du hasard et du destin avec une habileté et une inventivité inégalées. Peut-être cette inventivité de la réalité est-elle la raison pour laquelle j’ai vu cette année certes de très bons films qui ne m’ont néanmoins pas enthousiasmée comme d’autres les années passées à l’exception d’ «<strong> Inglourious Basterds</strong> » (<a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/22/la-critique-d-inglourious-basterds-de-quentin-tarantino-palm.html">cliquez ici pour lire ma critique d' "Inglourious Basterds" de Quentin Tarantino</a>), un film que, pourtant, je pensais détester, et qui pour moi mérite désormais <strong>la palme d’or</strong>. Le jury d’Isabelle Huppert décernera-t-il une deuxième palme d’or à Quentin Tarantino qui l’avait déjà obtenue pour « Pulp Fiction » , un cinéaste avec lequel elle a de surcroît eu quelques dissensions au moment du casting de ce même « Inglourious Basterds » ?</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> Avant le festival, <a href="http://www.toujoursraison.com">un blogueur</a> m’a demandé, à la simple lecture des synopsis, sans avoir vu aucun film, quel serait, selon moi <strong>la palme d’or 2009</strong>. J’avais alors nommé «<strong> The time that remains » d’Elia Suleiman</strong>. Et je le nommerai, aussi, à nouveau. Dans ce film Elia Suleiman déjà récompensé par le Festival pour « Intervention divine » (prix du jury en 2002), mêle ses propres souvenirs à ceux des membres de sa famille, dressant un portrait de la vie quotidienne de ces Palestiniens qui sont restés sur leurs terres natales et qu’on nomme « Arabes-Israéliens » vivant comme une minorité dans leur propre pays. Ce film burlesque et politique, grave et poétique, visuellement parfait (à l’image d’« <strong>Inglourious Basterds » de Quentin Tarantino, « Les Etreintes brisées » de Pedro Almodovar</strong>) qui emprunte à Keaton et à Tati pourrait bien se voir couronné de la distinction suprême pour la perfection de chacun de ses plans mais aussi pour l’absurdité d’une guerre qu’il souligne à la manière de Tati, la désamorçant par la "politesse du désespoir", le rire, mais aussi par sa poésie enchanteresse. Un film pacifiste, de surcroît drôle et poétique : une palme d’or idéale non ?</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">Si la <strong>palme d’or</strong> est un prix cinématographique, couronnant le talent d’un cinéaste, elle est, en effet, bien au-delà de ça, le reflet d’un message adressé au monde, ou bien le reflet de ses souffrances, d’une plaie mise à nu. Et si cette palme devait être politique, alors elle reviendrait indéniablement à <strong>Suleiman</strong>. Si elle devait couronner le talent, l’imagination, la jubilation du spectateur, le plaisir (une notion parfois oubliée cette année mais que Tarantino concilie admirablement avec une exigence artistique remarquable) ce serait <strong>Tarantino.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">Viennent ensuite «<strong> Les Etreintes brisées » de Pedro Almodovar et « Un Prophète » de Jacques Audiard</strong>. Le premier présente comme point commun avec le film de Tarantino d’être une déclaration d’amour fou au cinéma ( et à <strong>Penelope Cruz</strong> dont le cinéaste sublime et révèle le talent et la beauté ravageuse comme rarement un cinéaste l’a fait avec une actrice), pour certains un film moins bon que les précédents, il n’en demeure pas moins d’une maîtrise parfaite, d’un graphisme fascinant, influencé par Hitchcock, Bunuel, Rossellini (et même Truffaut par le biais de Jeanne Moreau décidément très présente dans l’esprit des cinéastes cannois, voir plus bas)… un film d’une sensualité mélancolique qui est aussi un régal de chaque instant pour les cinéphiles. Certains lui ont reproché son manque d’émotion qui à mon avis sied au contraire au caractère des personnages et montre encore une évolution dans son cinéma.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> Non seulement cette mise en abyme relie le film d’<strong>Almodovar</strong> et celui de <strong>Tarantino</strong> mais aussi leurs dénouements qui se font joliment écho. Pour moi, il serait impossible que l’un et l’autre ne figurent pas au palmarès même si un prix autre que la palme d’or serait peut-être une déception pour le cinéaste espagnol dont on dit qu’il pensait déjà l’obtenir pour « Volver » (couronné d’un prix d’interprétation collectif).</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">Vient ensuite <strong>« Un Prophète » de Jacques Audiard</strong>, un film d’une intensité rare qui non seulement met en exergue les difficultés de vie dans les prisons, l’inhumanité qui y règne et qu’elle suscite, une plaie à vif de notre société, mais qui est aussi un divertissement. Ce sujet en pleine actualité et la maîtrise là aussi impressionnante du cinéaste pourraient lui valoir une <strong>palme d’or</strong> même si on dit sur la Croisette que deux palmes d’or françaises consécutives seraient impossibles pour deux films qui par ailleurs possèdent en commun de souligner des réalités sociales brûlantes. Il pourrait donc se voir remettre, au même titre que les films précédemment cités, <strong>le prix du jury ou le Grand prix du jury</strong> (qui en général prime l’originalité et la recherche) ou <strong>bien un prix spécial du jur</strong>y et plus vraisemblablement <strong>un prix d'interprétation</strong> (voir ci-dessous).</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">Concernant <strong>le Grand Prix du jury</strong>, qui en général crée la surprise, le jury pourrait également primer un film plus déconcertant (et ils n’ont pas manqué pendant ce festival) à l’exemple de « <strong>Visage » de Tsai Ming-Liang</strong>, allègrement sifflé hier soir et qui a pourtant le mérite de dérouter, de nous embarquer sur des chemins inhabituels mais à Cannes l’impatience, l’exigence de l’immédiateté, le refus de laisser le temps au temps ont fait que la moitié de la salle avait quitté la projection quand la lumière s’est rallumée. Ce film est pourtant (lui aussi) un vibrant hommage au cinéma et à Truffaut (on retrouve ainsi trois de ses actrices fétiches avec une mariée non plus en noir mais en blanc, dans une scène irrésistible ; il souligne les jambes de Fanny Ardant à la manière de Truffaut dans « Vivement dimanche » et puis bien sûr la présence de Jean-Pierre Léaud, sans oublier « le tourbillon de la vie » fredonné comme si de rien n’était)… Et comme le dit Ken Loach : « Le cinéma, c’est comme le foot : quand on joue sans risque, on peut gagner mais le match sera bien vite oublié ».</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> Le jury pourrait également créer la surprise en remettant ce prix à «<strong> Nuit d’ivresse printanière » de Lou Ye</strong> ou à un film qui a suscité la polémique : <strong>« Antichrist » de Lars Von Trier</strong> (que je n’ai pas vu mais au cours de la projection duquel de nombreux spectateurs se sont évanouis, sans compter le réalisateur refusant de revenir dans le Grand Théâtre et s’étant enfermé dans les toilettes). Oui, Gilles Jacob avait raison : Cannes n’est pas un festival pour « les âmes sensibles ». Sa violence peut surgir, brutalement, à chaque instant.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> Ce prix pourrait aussi être beaucoup plus consensuel en couronnant un film d’un classicisme irréprochable comme «<strong> Bright star » de Jane Campion,</strong> ou «<strong> Map of the sounds of Tokyo » d’Isabel Coixet</strong>, un film d’une simplicité envoûtante, ou bien encore la folie juvénile de l’octogénaire <strong>Alain Resnais dans "Les herbes folles"</strong> (là encore un film avec une mise en abyme qui pour moi s’apparente davantage à un court-métrage à chute, le cinéaste semble s’être beaucoup amusé mais ce film dont je vous reparlerai ces jours prochains est loin d’être son meilleur).</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">Ce prix pourrait aussi être attribué à un film de genre, le western urbain de <strong>Johnnie To « Vengeance ».</strong> Les films précités pourraient également se voir remettre un prix spécial ou une mention spéciale.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">Concernant <strong>le prix du scénario :</strong> les films de <strong>Pedro Almodovar, Quentin Tarantino, Jacques Audiard ou encore celui d’Isabel Coixet</strong> (« Map of the sounds of Tokyo ») pourraient également y prétendre. Ce sont en tout cas mes favoris dans ce domaine et parmi ceux que j’ai vus. (même si d’après les échos de la Croisette «<strong> Vincere</strong> » pourrait aussi prétendre à ce prix, mais je ne l’ai pas vu…)</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">Enfin concernant les <strong>prix d’interprétation, pour le prix d’interprétation masculine</strong> : <strong>Tahar Rahim</strong> dans «<strong> Un Prophète</strong> », LA révélation de ce festival (ce qui serait par ailleurs un moyen de récompenser le talent de directeur d’acteurs de Jacques Audiard, et une « consolation » si ni la palme d’or ni le grand prix ni le prix du jury ne pouvaient lui être remis), <strong>Elliot Tiber</strong> pour « Taking Woodstock » (je précise que je n’ai pas vu ce film), <strong>François Cluze</strong>t dans « A l’origine », <strong> Sergi Lopez</strong> dans « Map of the sounds of Tokyo ».</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> Concernant le <strong>prix d’interprétation féminine</strong> : <strong>Abbie Cornish</strong> dans «<strong> Bright star</strong> » ou <strong>Penelope Cruz</strong> dans « <strong>Les Etreintes brisées »</strong> (mes choix avec <strong>Tahar Rahim</strong> dans le film de Jacques Audiard, pour le prix d’interprétation masculine). Récompenser l’actrice espagnole serait là aussi une manière de récompenser l’immense directeur d’acteurs qu’est <strong>Pedro Almodovar</strong> et empêcher qu’il ne reparte bredouille (ce qui, à mon sens, est impossible). Il pourrait également s’agir de <strong>Katie Jarvis dans « Fish tank</strong> », <strong>Charlotte Gainsbourg dans « Antichrist », Giovanna Mezzogiorno dans « Vincere »</strong> (je précise que je n’ai pas vu ces trois derniers films).</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">Je précise en effet à nouveau que je n’ai pas vu tous les films de la compétition et notamment le film de <strong>Michael Haneke « Le Ruban blanc » et « Vincere » de Marco Bellochio</strong> dont on dit également qu’ils pourraient figurer au palmarès (même si concernant le premier la position d’isabelle Huppert est un peu délicate puisqu’il s’agit du cinéaste qui lui avait permis d’obtenir le prix d’interprétation féminine à Cannes pour « La Pianiste ».)</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">Si ce festival a été pour moi une « joie » immense, à tel point que je me demande encore si qui était réel ou ne l’était pas, la réalité ayant bien souvent dépassé l(m)a fiction et me confrontant chaque jour à un choix cornélien entre la vie et le cinéma (même si les deux se subliment réciproquement, se consacrer à l'un c'est parfois oublier l'autre, aussi entremêlés soient-ils à Cannes, comme nulle part ailleurs), j’espère que le retour à la réalité ne sera pas une « souffrance ». « Les films sont plus harmonieux que la vie. Il n’ya pas d’embouteillages dans les films, il n’y a pas de temps mort » écrivait François Truffaut (citation de « La Nuit Américaine »). Ce festival qui s’est apparenté à un film, aussi a été plus harmonieux que la vie qu’il a sublimée. Sans aucun temps mort. Sans une seconde pour éprouver l’écoulement du temps. Sans une seconde pour réaliser. Pour réaliser que c’était la vraie vie. Pour réaliser que ces instants vont s’enfuir à jamais mais que leur souvenir restera, majestueux, inaltérable. Claude Sautet (que, je sais, je ne me lasse pas non plus de citer) disait que le cinéma doit « faire aimer la vie ». La vie est-elle si cruelle, insupportable pour que les cinéastes nous donnent cette année surtout envie d’aimer le cinéma ? Resnais, Tarantino, Almodovar, Tsai Ming-Liang ont ainsi signé des films de cinéastes et de cinéphiles, des mises en abyme tortueuses et savoureuses. Non, je crois surtout qu’ils avaient envie de dire qu’ils aimaient le cinéma. Passionnément. Je vous avais bien dit dans mon édito que le cinéma sortirait grand vainqueur. Quoiqu’il arrive. Viva il cinema !</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><strong>A suivre sur «</strong><a href="http://www.inthemoodforcinema.com"><strong> In the mood for cinema »,</strong></a> <strong>«</strong><a href="http://www.inthemoodforcannes.com"><strong> In the mood for Cannes</strong></a><strong> » et</strong> <a href="http://www.offcannes.com"><strong>« Off Cannes »</strong></a> <em>(le blog d'Allociné à Cannes pour lequel j'écris également)</em><strong> :</strong> de nouvelles critiques de films présentés sur la Croisette, mes commentaires sur le palmarès, mon bilan de ce Festival de Cannes 2009, de nombreuses vidéos et photos inédites et des remerciements auxquels cette année tout particulièrement je tiens à consacrer un article entier.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><strong>Mes favoris de ce Festival de Cannes 2009</strong>: "Inglourious Basterds" de Quentin Tarantino, "Les Etreintes brisées" de Pedro Almodovar, " The time that remains" d'Elia Suleiman, "Un prophète" de Jacques Audiard, "Map of the sounds of Tokyo" d'Isabel Coixet<span style="font-size: small; font-family: Calibri;"> .</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: small;"> Alors, quel(s) message(s) Isabelle Huppert et son jury veulent-ils adresser au monde et à celui du cinéma, quel(s) reflet (s) veulent-ils en donner? Réponse et analyse ce soir sur ce blog...</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: small;"> </span></span></p>
Sandra Mézièrehttp://www.inthemoodforcannes.com/about.html62ème Festival de Cannes: toutes les rumeurs sur la sélection officielle 2009!tag:www.inthemoodforcannes.com,2009-04-19:21540482009-04-19T16:24:00+02:002009-04-19T16:24:00+02:00 Pour vous faire patienter en attendant le 23...
<div style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/01/1682333499.jpg" target="_blank"><img id="media-1706948" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/01/1729241332.jpg" alt="etreintes.jpg" name="media-1706948" /></a></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/02/1082173223.jpg" target="_blank"><img id="media-1706964" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/02/578503190.jpg" alt="regrets.jpg" name="media-1706964" /></a></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/02/00/108681388.jpg" target="_blank"><img id="media-1706972" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/02/00/366116512.jpg" alt="inglourious2.jpg" name="media-1706972" /></a></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/00/1148025841.jpg" target="_blank"><img id="media-1706983" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/00/1944488453.jpg" alt="woodstock.jpg" name="media-1706983" /></a></div></div></div></div></div><p style="text-align: justify;"><a href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/02/02/1226105796.jpg" target="_blank"><img id="media-1706928" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/02/02/1865774518.jpg" alt="les fameuses marches....jpg" name="media-1706928" /></a>Pour vous faire patienter en attendant le <strong>23 Avril, date à laquelle sera annoncé le programme de ce 62ème Festival de Cannes</strong>, un programme entièrement repris et commenté sur <a href="http://www.inthemoodforcinema.com/">« In the mood for cinema</a> » et « <a href="http://www.inthemoodforcannes.com/">In the mood for Cannes »</a> dès le 23 Avril, voici une liste de films qui pourraient bien figurer dans la sélection officielle 2009 avec une rumeur très persistante pour certains d’entre eux comme <a href="http://www.inthemoodforcinema.com/archive/2009/02/17/inglourious-basterds-de-quentin-tarantino-teaser.html#more">«</a><strong><a href="http://www.inthemoodforcinema.com/archive/2009/02/17/inglourious-basterds-de-quentin-tarantino-teaser.html#more"> Inglourious Basterds » de Quentin Tarantino</a>, « Public Enemies » de Michael Mann, « Soudain le vide » de Gaspard Noé, « Les Etreintes brisées » de Pedro Almodovar, « Socialisme » de Jean-Luc Godard, « <a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/04/11/johnnie-to-et-johnny-hallyday-a-cannes-pour-vengeance.html#comments">Vengeance » de Johnnie To</a></strong>…</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">On remarque dans cette liste de <strong>nombreux habitués de la Croisette (Jim Jarmusch, Fatih Akin, Michael Haneke, Christophe Honoré, Pedro Almodovar, les frères Coen, Ken Loach...) mais aussi, parmi eux, de nombreux réalisateurs déjà récompensés parfois même d’une palme d’o</strong>r.</p><p style="text-align: justify;"> D’autres, absents ces dernières années de la Croisette, pourraient revenir cette année comme <strong>Jane Campion ou Jean-Luc Godard.</strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> Je vous propose, en prime, (ci-dessous, sous la liste) <strong>la bande-annonce de "Public Enemies" de Michael Mann et celle de "Looking for Eric" de Ken Loach.</strong></p><p style="text-align: justify;"> Je vous rappelle que vous pourrez <strong>suivre ce 62ème Festival de Cannes commenté en direct sur «</strong><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/"><strong> In the mood for Cannes</strong></a><strong> » (dont je vous rappelle aussi qu’il est le blog lauréat du <a href="http://www.lorealcannes.fr/">concours de blogs du Festival de Cannes 2008)</a> et «</strong><a href="http://www.inthemoodforcinema.com/"><strong> In the mood for cinema</strong></a><strong> » du 13 au 25 Mai 2009</strong>.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> Je vous rappelle enfin que nous savons pour l’instant <strong><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/01/02/isabelle-huppert-presidera-le-jury-du-62eme-festival-de-cann.html">qu’Isabelle Huppert</a> sera la présidente du jury</strong>, <a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/04/10/edouard-baer-maitre-de-ceremonie-pour-la-2eme-annee-consecut.html">qu</a><strong><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/04/10/edouard-baer-maitre-de-ceremonie-pour-la-2eme-annee-consecut.html">’Edouard Baer</a>, pour la deuxième année consécutive, sera le maître de cérémonie de l’ouverture et la clôture et que <a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/03/20/la-haut-le-nouveau-film-des-studios-disney-pixar-en-ouvertu.html">« Là-haut »</a> sera le film d’ouverture.</strong></p><p class="MsoNormal"> <strong><span style="text-decoration: underline;">Liste des films pressentis pour la sélection officielle du Festival de Cannes 2009 (<em>par ordre alphabétique des noms de leurs réalisateurs)</em> :</span></strong></p><p class="MsoNormal"><em>Cliquez sur "lire la suite" pour voir la liste des films pressentis pour cette sélection cannoise 2009 et pour voir les bandes-annonces</em></p><div style="text-align: center;"> <strong><span style="text-decoration: underline;">Liste des films pressentis pour la sélection officielle du Festival de Cannes 2009 (<em>par ordre alphabétique des noms de leurs réalisateurs)</em> :</span></strong></div><p style="text-align: center;"> Soul Kitchen de Fatih Akin</p><p style="text-align: center;">Les Etreintes brisées de Pedro Almodovar</p><p style="text-align: center;">Agora d'Alejandro Amenabar</p><p style="text-align: center;">Fish Tank d'Andrea Arnold</p><p style="text-align: center;">Le Prophète de Jacques Audiard</p><p style="text-align: center;">Vincere de Marco Bellocchio</p><p style="text-align: center;">Rapt de Lucas Belvaux</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">Bright Star de Jane Campion</p><p style="text-align: center;">L'affaire Farewell de Christian Carion<span style="mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US" xml:lang="EN-US"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">Thirst de Park Chan-Wook</p><p style="text-align: center;">Persécution de Patrice Chéreau</p><p style="text-align: center;">The Vintner's Luck de Niki Caro</p><p style="text-align: center;">A Serious Man des frères Coen</p><p style="text-align: center;">Tetro de Francis Ford Coppola</p><p style="text-align: center;">White Material de Claire Denis</p><p style="text-align: center;">Ne te retourne pas de Marina De Van</p><p style="text-align: center;">Hadewijch de Bruno Dumont</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">Napoli, Napoli, Napoli d'Abel Ferrara</p><p style="text-align: center;">Liberté de Tony Gatlif</p><p style="text-align: center;">Je suis parti de rien de Xavier Giannoli</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">The Imaginarium Of Dr Parnassus de Terry Gilliam</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">This is love de Matthias Glasner<span style="mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US" xml:lang="EN-US"> </span></p><p style="text-align: center;">Socialisme de Jean-Luc Godard</p><p style="text-align: center;">Io sono l'amore de Luca Guadagnino</p><p style="text-align: center;">L'Armée du crime de Robert Guédiguian</p><p style="text-align: center;">Le Ruban blanc de Michael Haneke</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">Kûki ningyô (Air Doll) d'Hirokazu Kore-Eda</p><p style="text-align: center;">Non ma fille, tu n'iras pas danser de Christophe 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Michael Mann</p><p style="text-align: center;">Terminator 4 de McG</p><p style="text-align: center;">Chop Chop de Brillante Mendoza</p><p style="text-align: center;">Je suis heureux que ma mère soit vivante de Claude Miller</p><p style="text-align: center;">Visages de Tsai Ming-Liang </p><p style="text-align: center;">Bailout de Michael Moore</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">Tales of the Golden Age de Cristian Mungiu</p><p style="text-align: center;">Soudain le vide de Gaspard Noé</p><p style="text-align: center;">Il Grande Sogno de Michele Placido</p><p style="text-align: center;">Intermediar de Corneliu Porumboiu</p><p style="text-align: center;">Nymph de Pen-ek Ratanaruang</p><p style="text-align: center;">Les herbes folles, d'Alain Resnais</p><p style="text-align: center;">Heartless de Philip Ridley</p><p style="text-align: center;">Metropia de Tarek Saleh</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">You don't Even Know d'Hong Sang Soo</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US" xml:lang="EN-US"> </span>Red Eagle de Wisit Sasanatieng</p><p style="text-align: center;">Les Beaux gosses de Riad Sattouf</p><p style="text-align: center;">El Árbol de Carlos Serrano Azcona</p><p style="text-align: center;">Ashecliffe de Martin Scorsese</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">A Goldfish of the Flame de Seijun Suzuki</p><p style="text-align: center;">Sound of Noise d'Ola Simonsson et Johannes Stjärne Nilsson</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">The Informant de Steven Soderbergh</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">Forgiveness de Todd Solondz</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">The Time that remains d'Elia Suleiman</p><p style="text-align: center;">Triage de Danis Tanovic</p><p style="text-align: center;">Inglourious Basterds de Quentin Tarantino</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">The Warrior and the Wolf de Tian Zhuangzhuang</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">Vengeance, de Johnnie To</p><p style="text-align: center;">Baria de Giuseppe Tornatore</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">Mr. Nobody de Jaco van Dormael</p><p style="text-align: center;">Antichrist de Lars von Trier</p><p style="text-align: center;">Vision – Hildegard Von Bingen de Margarethe Von Trotta</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"> My Year Without Sex de Sarah Watt</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">The Age of Tatoo de Jia Zhang Ke</p><p class="MsoNormal"><strong><span style="text-decoration: underline;">BANDES-ANNONCES ("Public Enemies" de Michael Mann et "Looking for Eric" de Ken Loach- teaser-):</span></strong></p><p class="MsoNormal"> </p><div id="allocine_blog" style="width: 420px; height: 335px;"><strong><span style="text-decoration: underline;"><object width="100%" height="100%" data="http://www.allocine.fr/blogvision/18878665" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowScriptAccess" value="always" /><param name="src" value="http://www.allocine.fr/blogvision/18878665" /><param name="allowfullscreen" value="true" /></object></span></strong></div><p class="MsoNormal"><a style="font-size: 10px; font-family: Arial;" href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=136219.html" target="_blank">Plus d'infos sur ce film</a></p><div id="allocine_blog" style="width: 420px; height: 335px;"><object width="100%" height="100%" data="http://www.allocine.fr/blogvision/18871613" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowScriptAccess" value="always" /><param name="src" value="http://www.allocine.fr/blogvision/18871613" /><param name="allowfullscreen" value="true" /></object></div><p><a style="font-size: 10px; font-family: Arial;" href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=128515.html" target="_blank">Plus d'infos sur ce film</a></p>
Edouard S.http://nightswimming.hautetfort.com/about.htmlÊtes-vous Tarantinophile ?tag:nightswimming.hautetfort.com,2008-04-04:15481372008-04-04T13:48:00+02:002008-04-04T13:48:00+02:00 Pour moi, Reservoir dogs fut une révélation comme on en connaît peu dans...
<p align="justify"><img name="media-941012" src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/02/00/1083353042.jpg" alt="221253807.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-941012" />Pour moi, <em>Reservoir dogs</em> fut une révélation comme on en connaît peu dans le genre premier film-coup de poing. Ce petit polar est l'un des rares à vraiment mériter le qualificatif, employé pour tout et n'importe quoi, de "film culte". Cette appelation accollée à <em>Pulp fiction</em> est un peu plus problématique, dans le sens où le coup fut cette fois-ci bien préparé. Sans vouloir renier l'immense plaisir ressenti lors de sa vision, je dois dire que la recherche de la connivence ricanante avec le spectateur et un soupçon de complaisance m'empêchaient de crier au chef d'oeuvre. Après la tornade, <em>Jackie Brown</em> fut donc une excellente surprise et la confirmation éclatante que le monsieur était bien plus qu'un petit malin hyper-doué. Rythme ralenti, personnages inoubliables, récit et mise en scène brillantissimes. Puis vint ce <em>Kill Bill</em>, dont je ne comprends toujours pas l'intérêt, autre que commercial, de l'avoir scindé en deux longs volets. Tarantino a fait son film de sabre et a magnifié Uma Thurman, bien bien. Cela tient surtout, selon moi, du cirque avec quelques beaux morceaux dedans. Enfin, <em>Boulevard de la mort</em> le ramène encore au pays de l'hommage cinéphile, mais ici avec une production et un scénario plus en accord avec le genre abordé. Et toujours ce même plaisir du cinoche, des images, de la musique et des corps...</p> <p align="justify">Tout cela passé dans mon <em>powerful calculating computer</em>, cela donne :</p> <p align="justify">**** : Reservoir dogs (1992), Jackie Brown (1997)</p> <p align="justify">*** : Pulp fiction (1994), Boulevard de la mort (2007)</p> <p align="justify">** : Kill Bill 1 & 2 (2003/2004)</p> <p align="justify">* : -</p> <p align="justify">0 : -</p> <p align="justify">N'hésitez pas à laisser vos commentaires...</p>
Edouard S.http://nightswimming.hautetfort.com/about.htmlBoulevard de la morttag:nightswimming.hautetfort.com,2007-08-27:11918522007-08-27T16:48:00+02:002007-08-27T16:48:00+02:00 (Quentin Tarantino / Etats-Unis / 2007) ■■■□ Retour sur le...
<p align="justify">(Quentin Tarantino / Etats-Unis / 2007)</p> <p align="justify"><font size="4">■■■□</font></p> <p align="justify"><img name="media-516258" src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/02/00/5e8d135b8157266632777a3ff04b97ca.jpg" alt="6b715b8f0bd2131d63ad0f6e3c285897.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-516258" />Retour sur le <em><strong>Boulevard de la mort</strong></em>, que j'avais été voir un peu à reculons en juin dernier, ce qui est très dangereux vu le cinglé qui sillonne cette route. Ma réticence initiale tenait à la nature du film : l'hommage à la série B des années 70. <em>Kill Bill</em> avait été plus ou moins vendu comme cela, avec plus de tapage il est vrai. Pour la première fois, Tarantino patinait, étirant son métrage inutilement jusqu'à donner deux trop longs films, brillants mais par endroits boursouflés, aux scènes d'actions virtuoses mais fatiguantes.</p> <p align="justify">Ouf, rien de tel ici. L'hommage ne se transforme pas en grosse machine qui veut trop dire et trop montrer à la fois. Intrigue simplissime, amusant vieillissement artificiel de l'image (sautes dans les plans, rayures de la pellicule...), efficace bande son gorgée de vieux morceaux pop rock et abondants clins d'oeil (même au sens littéral du terme, voir le regard caméra de Kurt Russell avant d'entamer sa course folle) : l'aspect pastiche est évident. La belle idée du film est la construction en deux parties, racontant différemment deux histoires très semblables : un groupe de filles rencontre Stuntman Mike (Kurt Russell) et cela finit mal sur la route. C'est paradoxalement cette répétition qui fait passer les longues séquences de tchatche entre copines. Ces scènes, dans la seconde partie, nous les raccordons à celles du début, nous voyons autre chose qu'un simple bavardage. Tarantino ne réussit pas seulement ses deux pans du tableau, il soigne aussi la pliure. Ainsi cette scène extraordinaire dans les couloirs de l'hôpital, où le Sheriff explique à son adjoint les mobiles et le déroulement du crime dans les moindres détails, corroborant tout à fait ce que l'on a vu depuis une heure, et finit tout aussi tranquillement son monologue en déclarant qu'il ne fera rien pour arrêter son suspect.</p> <p align="justify">Kurt Russell s'en donne à coeur joie et les deux bandes de filles sont renversantes (dont la magnifique Rosario Dawson, découverte dans le <em>Kids</em> de Larry Clark et vue entre autres dans la <em>25e heure</em>). Zoé Bell, véritable cascadeuse, s'intègre parfaitement au second groupe. Sa présence permet à Tarantino, outre un bel hommage aux ouvriers de l'ombre du cinéma, de réaliser une époustouflante course poursuite en voitures, sans trucage numérique. Autant la scène de l'accident qui clôturait la première partie est fulgurante (atroce et fascinante par son montage répété et le jeu sur la lumière), autant cette poursuite est étirée. Mais même pour qui n'est absolument pas un fan de bagnoles, pour peu que le réalisateur soit compétent, il est évident que ce spectacle est l'un des plus cinégénique qui soit (la vitesse sur les routes américaines désertes, ça marche presque à tous les coups : <em>Point limite zéro</em>, <em>Duel</em> etc...). Le final est réjouissant malgré le fait qu'il contienne l'un des deux très brefs moments discutables du film. Le détachement de Tarantino le fait céder parfois à un humour complaisant par rapport à la violence. Les trois copines n'hésitent pas à laisser tomber la quatrième seul face à un gros libidineux et le plan qui clôt la séquence se veut drôle mais laisse peu de doutes quant à la suite des évènements (ce genre de détail montre que <em>Boulevard de la mort</em> comme grand film féministe, il ne faut pas trop pousser quand même...). Enfin, le tout dernier plan est aussi inattendu que violent. L'effet est heureusement atténué par l'explosion musicale finale, formidable reprise par April March du <em>Laisse tomber les filles</em> chanté par France Gall dans les sixties.</p> <p align="justify">Une exercice de style où quelque chose vit, où le pastiche n'empêche pas l'adhésion, voilà la réussite de Tarantino. Peut être devrait-il tourner toujours comme cela : rapidement, enchaînant les projets, sans trop se laisser emporter dans de grosses entreprises. <em>Boulevard de la mort</em> n'est pas le plus grand film de l'année, ce n'était sans doute pas non plus le plus important présenté à Cannes, il n'empêche qu'il laisse en mémoire de sacrés moments de cinéma. Et qu'il prend sa petite place juste à côté de <em>Pulp Fiction</em>, un peu derrière <em>Jackie Brown</em> et surtout ce <em>Reservoir Dogs</em> fracassant que Tarantino ne dépassera sans doute jamais, mais peu importe puisqu'au moins, il est de retour.</p>
dragibushttp://lesinsectesontnosamis.hautetfort.com/about.htmlLe boulevard de la morttag:lesinsectesontnosamis.hautetfort.com,2007-06-21:11083152007-06-21T22:40:00+02:002007-06-21T22:40:00+02:00 A la toute fin du dernier Tarantino il y a...
<p> </p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://lesinsectesontnosamis.hautetfort.com/media/00/02/d6190bc14b073045972bdb071a4c6dce.jpg"><img name="media-417698" src="http://lesinsectesontnosamis.hautetfort.com/media/00/02/d6190bc14b073045972bdb071a4c6dce.jpg" alt="d6190bc14b073045972bdb071a4c6dce.jpg" style="margin: 0.7em 0pt; border-width: 0pt" id="media-417698" /></a></div> <p> </p> <p> </p> <p>A la toute fin du dernier Tarantino il y a une scène de poursuite (bon c'est un peu la base du film vous allez me dire...) où des filles coursent Stuntman Mike (Snake Plissken is alive !!!) dans la campagne, là bas vers Chateauroux.</p> <p>Et brusquement les 2 bolides, circa 1970, lancés à une vitesse ahurissante, déboulent sur une route à 4 voies pleines de SUV ou de voitures japonaises actuelles qu'elles percutent joyeusement (et violemment) et continuent leur poursuite imperturbables.</p> <p>Cette scène résume bien Tarantino, soit un obsédé des années 60 70 (et des pieds de femme ) sous ses formes musicales, cinématographiques, graphiques et qui se retrouve à notre époque avec ses films, ses codes, ses références, tel Hibernatus, et bouscule ainsi le cinéma depuis 10 ans.</p> <p>Le "Boulevard de la mort" ressemble beaucoup à "Kill Bill" dans la forme.</p> <p>C'est une grosse compilations de ses obssessions plaquée sur un scénario mince comme un chèque (vu de profil) : en gros un tueur en série, en voiture, tue des filles en les percutant à fond les ballons avec sa grosse voiture (bonjour les sous entendus ....) "à l'épreuve de la mort".</p> <p>Vroum vroum. </p> <p>Le tout est rythmé par environ 70 titres obscurs de funk ou de r'n' blues (bientôt dispos en triple compilation) et par des discussions interminables de filles (sans considérations donc sur Madonna ou les cheese burger, mais toujours éclaboussées de pleins de "fuck" et autres "motherfucker" ouf !!!).</p> <p>Pour rendre hommage à ses films de référence que personne n'a vu, Tarantino s'est ingénié à mettre des faux raccords, des scratches sur sa pellicule et des filtres dégueus qu'on se croirait dans "les rues de San Francisco". </p> <p>Bon faut dire que son film va logiquement avec celui de Roberto "Sin City" Rodriguez <a href="http://www.youtube.com/watch?v=EsTCNDMb3WU">"Planet Terror"</a> (sortie en août pour la partie zombies toute aussi débile) et qu'ils sont sortis ensemble aux Etats Unis, dans un même programme. Mais devant l'échec de la chose, le distributeur à décidé ici de 2 sorties distinctes, histoire de limiter la casse (oui il ya trop de "sorties" dans cette phrase je suis bien d'accord mais je vous jure je vais me soigner)</p> <p>Alors Tarantino à dû rallonger sa sauce, et certainement ses dialogues, pour en arriver à la version sortie (rechute) chez nous.</p> <p>On sent des longueurs, certainement pas présentes à la base, mais il faut dire que la poursuite démente de fin et la fin (débile) du film valent le détour (sans compter l'apparition mémorable d'un sheriff et de son fils "son number 1").</p> <p>Tarantino à signé 3 polars exemplaires (Reservoir Dogs, Pulp Fiction et Jackie Brown) avec une formidable qualité narrative et trois compilations (Kill Bill 1 et 2, Le boulevard de la mort) de ses passions (cinéma bis, Z, japonais des années 60 et 70, musique, mode de vie, références diverses quant à cette époque...).</p> <p>Pour ma part j'ai toujours préféré les vrais albums aux best of.....</p> <p> </p> <p> </p>
Nikolazhttp://inblogwetrust.hautetfort.com/about.htmlDeathproof : Le FILM de la MORT !tag:inblogwetrust.hautetfort.com,2007-06-07:10841202007-06-07T23:45:00+02:002007-06-07T23:45:00+02:00 J'ai vu récemment DEATHPROOF , le dernier film de Quentin Tarantino...
<div align="justify"><a href="http://www.niko-blog.fr/media/01/00/e089062ee5290d4ca5585eb8232eb2d7.jpg" target="_blank"><img src="http://www.niko-blog.fr/media/01/00/c1a6e76e6b7ab02d8636c122a32b3906.jpg" alt="e089062ee5290d4ca5585eb8232eb2d7.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" /></a>J'ai vu récemment <b><font color="#00CCFF">DEATHPROOF</font></b>, le dernier film de <font color="#00CCFF"><b>Quentin Tarantino</b></font> (dans lequel il tient d'ailleurs un petit rôle, un peu à la manière de Hitchcock, sauf que QT fait plus que de simplement apparaître, il campe le patron d'un bar paumé à Austin, Texas) ; quoi dire sur ce film déjanté (sans nul mauvais jeu de mots, bien évidemment, vous me connaissez) ? C'est un film hautement jouissif, tant du point de vue de sa réalisation, toute tarantinesque, que de point de vue des acteurs - ou plutôt devrait-on dire des actrices ! <font color="#00FFFF">L'histoire, comme toujours chez Quentin, n'est qu'un prétexte à une débauche de plans bien troussés et ne sert que de fil rouge à une multiplicité de moments de pur bonheur cinématographique.</font> Le film est construit en deux parties distinctes, le personnage du cascadeur Kurt Russell, sorte de <i>desperado</i> sans feu ni lieu, étant le seul fil conducteur - encore une fois sans mauvais jeu de mots, non mais ! On suit avec plaisir les tribulations de ces 8 héroines (qui vont par quatre, comme les packs de bière), dont le premier groupe finira mal, mais sera en quelque sorte vengé par le second.</div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"><a href="http://www.niko-blog.fr/media/02/02/b432248f4e6e0af6584c56abd4822ed8.jpg" target="_blank"><img src="http://www.niko-blog.fr/media/02/02/9bf46003b850e3370a7b335e6fa1219a.jpg" alt="b432248f4e6e0af6584c56abd4822ed8.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" /></a>Du reste, il est à signaler quelques scènes gore, et l'on se demande si l'interdiction du film aux moins de 12 ans est motivée par les dialogues fleuris à caractère sexuel des héroines ou bien par les scènes sanguinolantes qui ne cachent rien des têtes arrachées ou des jambes sectionnées lors d'un crash impressionnant que Tarantino repasse avec délectation au ralenti au moins trois fois ! Le personnage du cascadeur est assez cocasse, dans le fond, puisqu'il est interprété de façon très macho dans la première partie du métrage, alors qu'à la fin du film Kurt Russell pleurniche de s'être fait prendre à son propre jeu - <font color="#00FFFF">il finira d'ailleurs dans un sale état et sur le bord de la route...</font></div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"><a href="http://www.niko-blog.fr/media/02/02/92ed57c59f566b32253d4f621c4d0667.jpg" target="_blank"><img src="http://www.niko-blog.fr/media/02/02/0de996712f47b328e6c800e14f74ced1.jpg" alt="92ed57c59f566b32253d4f621c4d0667.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 0pt 1.4em 0.7em; float: right" /></a>La musique est bien sûr également un trait caractéristique des films de Tarantino ; <font color="#00FFFF">la bande originale semble tout droit sortie des années 70, et je me suis surpris à taper du pied à de nombreuses reprises, tant les chansons donnent la pêche !</font> Celle du générique de fin, notamment, m'est restée un long moment dans la tête alors que je rentrais à pied de Convention à chez moi. Tout est fait pour le plaisir du spectateur, et tout se veut un vibrant hommage aux films de série B américains que l'on pouvait voir dans les années 60 et 70 ; dès le début du film, la typographie utilisée, les défauts voulus de la pellicule, rappellent les anciennes "<font color="#00CCFF"><b>FEATURE PRESENTATIONS</b></font>" des salles de ciné US du milieu du siècle dernier... Aux Etats-Unis, il était coutumier de voir un petit dessin animé avant les films, de même que les actualités, et Tarantino fait de petits clins d'oeil à cela avant le début de son film. </div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"><a href="http://www.niko-blog.fr/media/01/00/885a06072008db9e9299b607c625b9aa.jpg" target="_blank"><img src="http://www.niko-blog.fr/media/01/00/e46fa5d12b433b80fe413afa814b948a.jpg" alt="885a06072008db9e9299b607c625b9aa.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" /></a><font color="#00CCFF"><b><i>Ce film, dont le spectateur sort groggy, est un peu un croisement entre CRASH de Cronenberg et DUEL de Spielberg</i></b></font> ; on ne voit pas le temps passer, on s'ébaubi des scènes spectaculaires et <strike>des charmes</strike> du charme des actrices, on a la tête emplie des chansons pêchues dont QT saupoudre son film avec passion, mais l'on peut se demander si le spectateur n'aura pas quelques sueurs froides au moment de reprendre le volant pour rentrer chez lui après avoir assisté à cette entreprise de démolition en bonne et due forme !</div>