Last posts on syngenta2024-03-28T19:37:06+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/syngenta/atom.xmlfredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlCONTRE LA VÉRITÉ, LA CONTROVERSEtag:lantidote.hautetfort.com,2018-04-12:38482462018-04-12T09:00:00+02:002018-04-12T09:00:00+02:00 5 novembre 2011 Ou : « Comment fausser un débat...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">5 novembre 2011</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Ou : « Comment fausser un débat scientifique ».</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Petit 1 – On sait désormais, depuis qu’a éclaté l’affaire Servier, que <span style="text-decoration: underline;">l’industrie pharmaceutique</span> dans son ensemble prétend œuvrer au bénéfice de la santé des populations, alors que le premier bénéfice visé est d’ordre actionnarial : ce n’est pas l’efficacité sanitaire qu’on cherche, mais la rentabilité, le rendement par action, la profitabilité, les bénéfices, bref, les picaillons, la fraîche, le flouze, le pèze, la brocaille, et tout ce qui est convertible en or.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Remarquez, on le savait déjà depuis, par exemple, le travail de Philippe Pignarre (<span style="text-decoration: underline;">Le Grand secret de l’industrie pharmaceutique</span>). On sait d’ailleurs que cette industrie est de plus en plus incapable de découvrir ou d’inventer de nouvelles molécules efficaces, comme si, pendant que le rendement des investissements en Recherche et Développement tend vers zéro, les profits, eux, tendaient vers l’infini.</span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le Monde diplomatique, dans un numéro déjà ancien, avait publié un article génialement intitulé : "Pour vendre des médicaments, inventons des maladies". La logique de l'industrie pharmaceutique est prioritairement la logique de l'actionnaire. C'en est au point que la production de certains médicaments ou "génériques" dégage des marges tellement faibles qu'elle est purement et simplement abandonnée.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Petit 2 – On sait maintenant, au sujet d’entreprises comme Monsanto,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Syngenta (Novartis), Pioneer Hi-Bred, Bayer CropScience, que <span style="text-decoration: underline;">les industries biotechnologiques</span>, qui prétendent avoir pour objectif la suffisance alimentaire de l’humanité en 2050, visent essentiellement à s’assurer ad vitam aeternam une <span style="text-decoration: underline;">rente viagère</span> monstrueuse, une fois qu’elles auront breveté toutes les semences génétiquement modifiées par leurs soins, autrement dit une fois qu’elles se seront <span style="text-decoration: underline;">approprié</span> tout le vivant.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Quelle que soit la validité des études <span style="text-decoration: underline;">scientifiques</span> qui promeuvent ce genre de semences, validité dont il est légitime a priori de douter, la principale objection à faire à l’usage généralisé des O.G.M. est d’ordre <span style="text-decoration: underline;">économique</span> et <span style="text-decoration: underline;">moral</span> et en bout de course, <span style="text-decoration: underline;">politique</span>. Qui oserait s’arroger le droit de <span style="text-decoration: underline;">privatiser</span> toute la nature, tout le vivant et, pourquoi pas tant qu’on y est, toute l’humanité ?</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Que ceux qui contestent une telle assertion regardent ce qui se passe à Bruxelles et mettent le nez dans la façon dont les réglementations européennes sur les semences se mettent en place (voyez pour cela ma note du 11 juin).</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">3 – On sait enfin (« Attendez-vous à savoir », disait la renommée Geneviève Tabouis) qu’il en sera de même très bientôt pour <span style="text-decoration: underline;">l’industrie chimique</span>, à cause du Bisphénol A. Monsieur André Cicolella, de Réseau Environnement Santé, a beaucoup contribué à faire connaître le Bisphénol A.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">J’ai évoqué ici même le 4 octobre le cas du Bisphénol A, pour faire écho à la remise en question de la certitude héritée de Galien, l’ancêtre de la pharmacie, qui a légué à tous ses successeurs le dogme suivant : « La dose fait le poison », encore largement en vigueur dans les « milieux autorisés ».</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">C’est sur la base de ce dogme que toutes les autorités sanitaires, depuis qu’elles existent, ont défini ce qu’on appelle un « seuil », ou « D.J.A. » (Dose Journalière Admise), au-delà duquel la santé humaine risquerait d’être affectée par un produit déterminé. Il semble qu'on s'achemine de plus en plus vers une formule plus proche de la vérité, du genre : « le poison fait le poison », quelle que soit la dose.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">4 - Je ne cite que pour mémoire le négationnisme des industriels du tabac luttant par tous les moyens pour qu'aucune législation ne vienne limiter ou entraver leur commerce fructueux. Avec l'amiante, on a encore un autre exemple des efforts des industriels pour influer de tout leur poids sur les décisions politiques dans un sens favorable à leur activité.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Bilan d'étape, sans rire : </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: 14pt;">Ces trois branches industrielles</span></span><span style="font-size: 14pt;">, qui veulent continuer à prospérer financièrement, font tout pour empêcher que soient rendues publiques les nuisances éventuelles des innovations qu’elles vendent au prix fort. Elles redoutent que se fasse jour dans l’opinion publique, puis, plus gravement, chez les décideurs, la méfiance sur l’innocuité de ce qu’elles présentent comme des progrès indéniables. S’agissant de ces industries, ne serait-on pas fondé à parler d’organisations criminelles (qui mettent en circulation, sciemment et impunément, des poisons) ?</span></span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -5.4pt 0pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Elles ont donc adopté systématiquement une unique stratégie pour peser de tout leur poids sur la puissance publique et retarder la fermeture du robinet à fric. Cette stratégie porte un nom.</span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><div style="margin-left: 117pt; margin-right: 102.6pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; border: windowtext 1pt solid; padding: 1pt 4pt 1pt 4pt;"><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt; padding: 0cm;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">LA CONTROVERSE.</span></p></div><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 3.6pt 0pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 3.6pt 0pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">La trouvaille est géniale. Rien de plus démocratique et rationnel en apparence que l’arme de la controverse. Rien de plus malhonnête et pervers que cette arme entre les mains des avocats de ces industries. Car il faut distinguer le scientifique, en gros, un ahuri qui regarde surtout dans son microscope et dans son tube à essai, et le décideur (administratif ou politique), qui occupe une position comparable à celle d’un verrou : c’est lui qui a le pouvoir d’ouvrir ou de fermer le verrou.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 3.6pt 0pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 3.6pt 0pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le scientifique n’avance rien dont il ne soit sûr. Ça tombe bien, le décideur ne décide (dans la théorie bleu ciel, on suppose qu’il est honnête) qu’en toute certitude. Un seul cas est susceptible de retenir sa main d’agir sur le verrou. Vous avez deviné : c’est la controverse. Car si l’industriel réussit à planter dans le paysage de la certitude scientifique quelque chose qui ressemble à un doute crédible, la main du décideur, qui allait fermer le verrou sur le Bisphénol A, s’arrête en pleine action. Le décideur attendra la fin de la controverse. Dans dix ans ou plus.</span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Ce n’est pas ici le lieu d’entrer dans la subtilité des raisonnements scientifiques et des arguments répliqués par les industriels. Je ne tiens pas à vous chasser par l’ennui chers lecteurs (on m’a dit de flatter pour attirer du monde). Pour rester le plus clair possible, et pour résumer l’excellent et complet article de Stéphane Foucart, dans <span style="text-decoration: underline;">Le Monde</span> daté du 29, qui prend le temps, lui, d’entrer dans les détails, je me contenterai de schématiser les deux logiques qui s’affrontent.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">A ma gauche, sur le ring, les scientifiques [oui, c'est un ring particulièrement vaste], qui conduisent des recherches, obtiennent des résultats, publient ces résultats dans des revues. Bref, qui travaillent. Au fil du temps et des avancées, se forme ce qu’il faut appeler un consensus au sein de la communauté scientifique.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">C’est le cas à propos du Bisphénol A : <span style="text-decoration: underline;">tous</span> les connaisseurs sont d’accord pour admettre que cette molécule a des effets inquiétants. Cela s’appelle le « consensus de Chapel Hill » (2006). Les quarante spécialistes en question affirment qu’ils ont établi quelques certitudes, c’est tout.</span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">A ma droite, sur le même ring, les belliqueux, je veux dire les industriels, ainsi que leur produit, le Bisphénol A, qui entre dans la composition d’objets largement commercialisés, donc qui génère des profits non négligeables.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Pour eux, il est nécessaire de continuer à vendre ce produit pour que l’argent continue à entrer dans la caisse. Il est même nécessaire de continuer <span style="text-decoration: underline;">à tout prix</span>, fût-ce celui de la santé des foules, à cause de tous les industriels qui ont besoin du Bisphénol A dans les marchandises qu'ils fabriquent.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Ces deux-là étaient faits pour se rencontrer sur le pré, en champ clos, les armes à la main. Il est donc logique que ces logiques entrent en guerre. En réalité, seuls les industriels veulent la guerre. La guerre n'intéresse pas les scientifiques : ils veulent juste établir un <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="text-decoration: underline;">savoir</span>. Les industriels ne veulent pas savoir, mais accroître leurs <span style="text-decoration: underline;">avoirs</span>.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Et le moyen principal qu’ils ont trouvé, dans toutes leurs guerres contre la science et pour le profit, c’est d’introduire, pour anéantir le consensus scientifique, l’idée de controverse. La controverse, c’est l’idée magistrale ! Elle tient de l’art de la guerre chez les Chinois. Et c’est très efficace.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Médiator, Mon 810, Bisphénol A, trois produits, une seule stratégie : la controverse. Notons en passant que c<span style="color: black;">’est</span> aussi la stratégie adoptée par les <span style="color: black;">climatosceptiques</span> qui ont jeté le discrédit sur les travaux du G. I. E. C. (réchauffement climatique). Mais il y avait aussi une sombre histoire, soi-disant, de "complot".</span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justif
Catherine Morandhttp://est-cebienraisonnable.hautetfort.com/about.htmlLa face obscure du miracle indientag:est-cebienraisonnable.hautetfort.com,2012-10-26:49495772012-10-26T10:33:00+02:002012-10-26T10:33:00+02:00 Par Catherine Morand, journaliste L’expression est de la...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span class="citation" style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH">Par Catherine Morand, journaliste </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span class="citation" style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH">L’expression est de la romancière indienne Arundhati Roy, qui évoque régulièrement dans ses écrits le sort de centaines de millions de paysans, spoliés de leurs terres, livrés aux multinationales de l’agrobusiness, sans appui ni protection de l’Etat, véritables laissés pour compte du « miracle » économique indien, alors qu’ils représentent plus de 70% de la population.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span class="citation" style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span class="citation" style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH">Ces véritables « damnés de la terre » - qui croupissent dans une misère sans issue, se suicident pas dizaines de milliers en absorbant des pesticides, quittent leur lopin de terre, étranglés qu’ils sont par des dettes - ont repris en ce début du mois d’octobre 2012 leur bâton de pèlerin pour crier leur désespoir, et marché, marché, marché, sur des centaines de kilomètres. Une « marche de la justice » coordonnée par le mouvement Ekta Parishad, qui s’inspire de la « marche du sel » menée par Gandhi en 1930 pour arracher l’indépendance aux colons britanniques.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span class="citation" style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span class="citation" style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH">Ils avaient déjà été des milliers à marcher en octobre 2007 pour exiger une véritable réforme foncière, qui leur permettrait de devenir propriétaires de la terre qu’ils cultivent depuis des générations, et d’échapper ainsi à la prédation de l’Etat central et des sociétés privées de l’agrobusiness qui font main basse sur la terre. Mais sans succès.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span class="citation" style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span class="citation" style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH">Le 11 octobre dernier en revanche, une semaine seulement après le début de la marche de quelque 100'000 paysans sur la capitale Dehli, le gouvernement indien a fait une volte-face spectaculaire en s’engageant à procéder rapidement à une réforme agraire majeure. Du coup, les marcheurs ont mis un terme à leur périple, dans la ville d’Agra qui abrite le Taj Mahal, pour célébrer cette victoire, en parlant de ce 11 octobre 2012 comme « d’un jour historique dans une cité historique ». </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span class="citation" style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span class="citation" style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH">Le gouvernement central de Dehli s’est engagé à convaincre chaque Etat de mettre rapidement en œuvre une réforme agraire, à présenter d’ici 6 mois une directive qui offre un meilleur droit au logement et à l’accès à la terre pour des millions de paysans, et promis la mise en place de tribunaux spéciaux afin de résoudre les conflits interminables autour de la propriété de terres, qui opposent souvent des paysans à des grandes compagnies actives dans l’agrobusiness. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span class="citation" style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span class="citation" style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH">Une semaine plus tard, le 19 octobre 2012, le prestigieux quotidien économique indien « The Economic Times » lâchait une autre « bombe » en annonçant dans ses colonnes qu’un comité de six experts scientifiques indiens de premier plan, mandatés par la Cour Suprême recommandait un moratoire de dix ans et l’arrêt total des essais en plein champ de l’ensemble des cultures génétiquement modifiées, coton transgénique compris. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span class="citation" style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span class="citation" style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH">Si le moratoire était confirmé, cela représenterait une belle victoire pour toutes les organisations paysannes, de protection de l’environnement, de consommateurs, qui luttent et résistent depuis des années à l’introduction d’OGM dans l’agriculture indienne. Ainsi que pour l’ancien ministre de l’environnement Jairam Ramesh qui avait exigé un moratoire sur l’introduction d’une variété d’aubergine transgénique estampillée Monsanto, malgré les pressions insensées de la compagnie américaine, qui exerce un lobby incessant sur les élus indiens.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span class="citation" style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span class="citation" style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH">En apprenant cette nouvelle, j’ai aussitôt repensé aux villages indiens dans lesquels je me suis rendue il y a trois ans, inondés par une publicité outrancière de Monsanto et de Syngenta, vantant les bienfaits de leur coton transgénique, mettant en scène des gourous ou des acteurs de Bollywood, pour les aider à convaincre les paysans indiens d’acheter leurs semences de coton génétiquement modifiées, qu’ils devront racheter chaque année au prix fort. Les récentes recommandations du comité d’experts scientifiques auprès de la Cour Suprême représentent en tout cas un véritable pied de nez au très puissant lobby agrogénétique indien, animé et soutenu par Monsanto, Syngenta et quelques autres. (<em>publié dans le quotidien Le Courrier, Genève, 26.10.2012)</em></span></span></p>
Catherine Morandhttp://est-cebienraisonnable.hautetfort.com/about.htmlL'Afrique dit non aux OGMtag:est-cebienraisonnable.hautetfort.com,2012-08-29:49495692012-08-29T15:22:28+02:002012-08-29T15:22:28+02:00 Par Catherine Morand, journaliste « Depuis quelques années, nous...
<p><span style="line-height: 115%; font-family: Arial; font-size: small; mso-ansi-language: FR-CH; mso-bidi-font-weight: bold;" lang="FR-CH">Par Catherine Morand, journaliste</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; line-height: 115%; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="line-height: 115%; font-family: Arial; font-size: small; mso-ansi-language: FR-CH; mso-bidi-font-weight: bold;" lang="FR-CH">« Depuis quelques années, nous assistons à une véritable agression de nos paysans, de nos chercheurs, mais aussi de nos responsables politiques, afin qu’ils ouvrent toute grande la porte de l’Afrique aux OGM (organismes génétiquement modifiés)». J’ai rencontré dernièrement l’auteur de cette affirmation, une scientifique malienne, Assétou Samaké, biologiste, généticienne et professeur à l’Université de Bamako. Femme pressée, énergique, brillante, elle sillonne l’Afrique de l’Ouest, avec un message clair : pour elle, ainsi que pour les membres de la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (COPAGEN), dont elle fait partie, les semences transgéniques que les grandes compagnies agrochimiques comme Monsanto, Syngenta et les autres, veulent imposer à l’Afrique, sont une imposture. </span></p><p><span style="line-height: 115%; font-family: Arial; font-size: small; mso-ansi-language: FR-CH; mso-bidi-font-weight: bold;" lang="FR-CH">Elle évoque ces rencontres organisées aussi bien sur le continent africain qu’aux Etats-Unis, auxquelles sont conviés à grands frais des chefs d’Etats, des ministres de l’agriculture, ainsi que des responsables de centre de recherche ou des leaders d’associations paysannes, pour leur expliquer que l’agriculture africaine a besoin des OGM et que la recherche agricole, sur le continent, doit aller dans ce sens. « On les invite, on les loge dans les plus grands hôtels, on leur montre de grands champs de coton ou de soja transgéniques, et à leur retour, ils ne jurent que par les OGM », dénonce Assétou Samaké, qui n’hésite pas à parler d’une forme de « corruption idéologique ».</span></p><p><span style="line-height: 115%; font-family: Arial; font-size: small; mso-ansi-language: FR-CH; mso-bidi-font-weight: bold;" lang="FR-CH">Du coup me raconte-t-elle, le peu de ressources financières consacrées à la recherche scientifique sur le continent africain est<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>réorienté vers les OGM et les biotechnologies . « Il s’agit là d’un détournement de ressources, car les besoins des paysans africains qui assurent la majorité de la production alimentaire ne se situent pas là ». </span></p><p><span style="line-height: 115%; font-family: Arial; font-size: small; mso-ansi-language: FR-CH; mso-bidi-font-weight: bold;" lang="FR-CH">Reste que dans un contexte de grande précarité économique, il est difficile pour un chercheur bien formé, mais privé de crédits, de résister aux fonds colossaux mis à la disposition par Monsanto, Syngenta, mais aussi l’USAID, ou encore l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), pour faire de la recherche sur des variétés de mil, de sorgho ou de maïs transgéniques. « Après la corruption idéologique de nos dirigeants vient la corruption financière de nos chercheurs », dénonce Assétou Samaké ».</span></p><p><span style="line-height: 115%; font-family: Arial; font-size: small; mso-ansi-language: FR-CH; mso-bidi-font-weight: bold;" lang="FR-CH">Elle évoque avec un brin de nostalgie la situation qui prévalait dans les années 60-70. Les Etats africains misaient alors sur l’autosuffisance alimentaire et une valorisation des ressources génétiques nationales. « Nous disposions alors de structures de recherches dignes de ce nom, qui avaient été nationalisées après les indépendances, explique-t-elle. La recherche agricole nationale a obtenu des résultats intéressants dans l’amélioration de nos semences locales, adaptées à notre contexte ». Puis vint le temps des ajustements structurels du FMI et de la Banque mondiale, avec des coupes importantes dans le budget de la recherche ; et une réorientation des politiques agricoles. « On n’a plus alors parlé d’autosuffisance alimentaire, mais de sécurité alimentaire, en clair, on nous a dit : « Mangez ce qu’on vous apporte et taisez-vous ! Ne demandez pas d’où viennent les semences, nous nous occupons de tout ».</span></p><p><span style="line-height: 115%; font-family: Arial; font-size: small; mso-ansi-language: FR-CH; mso-bidi-font-weight: bold;" lang="FR-CH">Pour cette scientifique brillante, le fait que l’Afrique perde de plus en plus le contrôle de ses programmes de recherche scientifique, de ses ressources génétiques, de ses semences, de ses choix même en matière d’alimentation, représente une douleur, une catastrophe. Elle tente d’en savoir le plus possible sur ce qui se concocte dans les laboratoires pour modifier génétiquement de variétés africaines dont les semences devront être rachetées chaque année au prix fort par les paysans. « Nous avons beaucoup de peine à obtenir les informations sur ce qui se trame dans les laboratoires de recherche, regrette-t-elle. Nous devons recouper les témoignages de paysans, de chercheurs. ». </span></p><p><span style="line-height: 115%; font-family: Arial; font-size: 11pt; mso-ansi-language: FR-CH; mso-bidi-font-weight: bold;" lang="FR-CH"><span style="font-size: small;">C’est ainsi qu’elle a appris l’existence d’un sorgho génétiquement modifié développé par Syngenta en Suisse, avant d’être expérimenté en Afrique du Sud. Ou encore de niébé, qui fait l’objet d’expérimentations dans des laboratoires au Burkina Faso, pays devenu lui-même un véritable laboratoire pour toutes sortes d’expériences transgéniques, et ce dans l’opacité la plus totale. « Les tests sur les OGM sont cachés dans nos pays, parce que leurs promoteurs savent qu’il y a de la résistance », conclut-elle, bien décidée à tout faire pour accroître cette résistance.</span> </span></p>
Nature25http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/about.htmlLobbys pro-OGMtag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2010-11-25:30023592010-11-25T15:14:00+01:002010-11-25T15:14:00+01:00 Titre initial : Un demi milliard de dollars pour influencer la...
<p style="text-align: justify;">Titre initial :</p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;">Un demi milliard de dollars</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;">pour influencer</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;">la politique en matière d’OGM</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-2768561" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/01/1683318580.jpg" alt="OGM.jpg" /></p><p style="text-align: justify;">Selon un rapport publié en novembre 2010 par Food & Water Watch, c’est 572 millions de dollars qui ont été dépensés depuis 1999 par les 50 plus grandes entreprises, qui possèdent des brevets sur l’agriculture et l’alimentation - comme Syngenta, Monsanto, BASF, Bayer - et deux associations professionnelles impliquées dans les biotechnologies et l’agriculture - Biotechnology Industry Organization (Bio) et CropLife America - pour mener des campagnes ou organiser du lobby auprès du Congrès en vue de favoriser l’introduction des biotechnologies végétales. <br /><br />Cette somme est répartie ainsi : 547 millions de dollars ont été dépensés pour du lobby directement auprès du Congrès et 22 millions de dollars ont été donnés à des candidats au Congrès. <br /><br />Le rapport note aussi une augmentation des dépenses au cours de la dernière décennie. Ainsi, les dons représentaient 2,4 millions de dollars en 2000, et 5,3 millions de dollars en 2008.<br /><br />Une part importante de cet argent a servi à éviter que la nourriture issue d’OGM puisse être étiquetée comme le réclame une majorité d’étatsuniens, ou à faire pression sur des gouvernements étrangers pour qu’ils ne limitent (voire n’interdisent) pas les cultures transgéniques.<br /><br />Le rapport donne de nombreux exemples. Ainsi BIO a dépensé plus de 4 millions de dollars au cours du premier semestre 2010 pour que la FDA autorise les animaux transgéniques et qu’elle fasse pression sur l’Union européenne pour qu’elle revienne sur sa décision d’interdire la viande issue d’animaux clonés. <br /><br />Par ailleurs, cette organisation s’est mobilisée financièrement en 2004 pour défendre le projet de loi HR 4561 dont le but était de promouvoir les biotechnologies agricoles à l’extérieur des États-Unis ou pour faire accepter la résolution n°252 qui visait à utiliser l’OMC pour attaquer les réglementations européennes sur les OGM.<br /><br />Le rapport précise aussi que ces entreprises emploient plus de 300 anciens membres du personnel du Congrès ou de la Maison Blanche. <br /><br />Parmi eux, John Bradley Holsclaw qui, après avoir été onze ans conseiller du Sénateur Bob Dole, a créé sa propre agence de lobby, Tongour Simpson Holsclaw, laquelle a eu comme client Monsanto, Bio et Aventis. <br /><br />La connaissance précise des rouages de l’administration américaine lui a permis d’opérer un lobby efficace.<br /><br /><br />Auteur : Rédaction infogm.org<br />Source : <a href="http://www.infogm.org">www.infogm.org</a></p><p> </p>
Catherine Morandhttp://est-cebienraisonnable.hautetfort.com/about.htmlDieu et les OGMtag:est-cebienraisonnable.hautetfort.com,2010-04-04:49495612010-04-04T08:06:05+02:002010-04-04T08:06:05+02:00 Par Catherine Morand, journaliste - Le Matin Dimanche - le 4 avril 2010...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Par Catherine Morand, journaliste - Le Matin Dimanche - le 4 avril 2010</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Il faut être devenu « Dieu Omniscient Soi-même » pour savoir à quoi ressemblera un monde truffé d’OGM concluait il y a 15 jours mon voisin de chronique Claude Monnier. Je me permets de le rassurer : il n’y a rien de théologique dans cette affaire. Juste un formidable business qui fait main basse sur les semences du monde, en s’arrogeant le droit de breveter et de privatiser le patrimoine de l’humanité.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Pour avoir un avant-goût du monde que nous préparent Monsanto, Syngenta, DuPont/Pioneer ou BASF, on peut déjà aller faire un petit tour en Argentine, où le soja transgénique et les tonnes d’herbicide qu’il exige virent au cauchemar national. Et en Inde où quelques années après l’introduction du coton Bt transgénique, les paysans, pris à la gorge par un endettement sans issue, se suicident par dizaines de milliers. Et en Afrique où Monsanto se sert du Burkina Faso comme tête de pont pour pénétrer le marché du coton, malgré les résistances.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Une offensive planétaire donc, assortie de pressions insensées. En voyant comment l’Union européenne peine à résister aux assauts des multinationales agrochimiques qui fabriquent des OGM, on comprend à quel point des pays économiquement sinistrés et politiquement fragiles se retrouvent sans défense face à une force de frappe qui utilise tous les moyens pour imposer ses produits ; avec l’appui de l’administration américaine, la fondation Bill Gates, la Banque mondiale, l’USAID, et beaucoup d’autres.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Pourtant, depuis des temps immémoriaux, les paysans produisent leurs propres semences, les échangent, les améliorent. Mais cela ne sera bientôt plus possible : il s’agira de racheter chaque année les semences brevetées, estampillées Monsanto ou Syngenta, beaucoup plus chères. Et problématiques : le 6 mars dernier, le newsmagazine <i style="mso-bidi-font-style: normal;">India Today</i> annonçait que Monsanto reconnaissait la faillite de son coton Bt et les ravages qu’il engendre en Inde.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Pas besoin d’être « Dieu omniscient », donc, pour prédire que des catastrophes génétiques se profilent à l’horizon. Il est d’ailleurs piquant de constater que les mêmes firmes qui imposent partout leurs semences clonées fabriquées à l’identique, financent à coups de milliards de dollars une chambre forte souterraine en béton sur l’archipel norvégien du Spitzberg, près du Pôle Nord, où sont stockées toute la variété des graines du monde. Le 15 mars dernier, on apprenait que cette « Arche de Noé verte » avait déjà recueilli les semences de 500'000 espèces végétales, après seulement deux ans d’existence. C’est dire si on peut attendre le déluge en paix.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p>