Last posts on stofflet2024-03-29T08:59:34+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/stofflet/atom.xmlMarquis des Chouanshttp://beaudricourt.hautetfort.com/about.htmlLe 26 janvier 1796, Stofflet s'adresse à ses compagnons d'armestag:beaudricourt.hautetfort.com,2020-01-26:62081292020-01-26T16:40:05+01:002020-01-26T16:40:05+01:00 " Braves amis, le moment est venu de vous montrer. Dieu, le roi, le...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6083397" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://beaudricourt.hautetfort.com/media/00/00/3283208176.JPG" alt="3756645180.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: georgia,palatino;">"<strong>Braves amis, le moment est venu de vous montrer. Dieu, le roi, le cri de la conscience, celui de l'honneur et la voix de vos chefs vous appellent au combat !! Plus de paix ni de trêve avec la république, elle a conspiré la ruine entière du pays que vous habitez.</strong>". </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: georgia,palatino;">Telle est la proclamation qu'a adressé le <strong>général Stofflet</strong> à ses partisans, en leur demandant de se réunir prés de Jallais, sur les landes de Cabournes. Seront-ils nombreux à répondre à son appel ? Rien n'est moins sûr, car la politique de pacification menée par Hoche a fait la preuve de son efficacité. La liberté religieuse et l'abolition de la conscription ont satisfait les paysans, qui hésitent d'autant plus à reprendre les armes qu'ils savent que Hoche contrôle étroitement la région sur le plan militaire. Stofflet lui-même pense que cette nouvelle insurrection n'a guère de chance de réussir.</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: georgia,palatino;"> "<strong>Nous marchons à l'échafaud, mais c'est égal. Vive le roi quand même !</strong> " </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: georgia,palatino;">Aurait-il dit à ses proches après avoir pris sa décision. Le retour du comte d'Artois en Angleterre, après les espoirs soulevés par sa venue à l'Ile d'Yeu, a découragé bien des bonnes volontés. C'est pourtant sur l'ordre du prince et de son frère, transmis par le comte Colbert de Maulévrier, que Stofflet fidèle, a rompu ce <strong>26 janvier 1796</strong> la paix conclue avec la République...</span></em></span></p>
Marquis des Chouanshttp://lasentinellelegitimiste.hautetfort.com/about.htmlAm 26. Januar 1796 wandte sich Stofflet mit folgenden Worten an seine Waffenbrüdertag:lasentinellelegitimiste.hautetfort.com,2020-01-26:62079872020-01-26T08:04:00+01:002020-01-26T08:04:00+01:00 Stofflet, Generalissimus nach Laroche-Jacquelin's Tode, tapfer, roh....
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Stofflet, Generalissimus nach Laroche-Jacquelin's Tode, tapfer, roh. Nicolaus Stofflet war aus Lothringen gebürtig, von Jugend an Soldat, später aber Jäger in Diensten des Grafen Colbert, in Maulevrier. Er war, nächst Charette, das wichtigste Parteihaupt der Vendeer, und wenn auch an edlen Eigenschaften mit einem d'Elbée, Bonchamps, Lescure und Laroche Jacquelin gar nicht zu vergleichen, doch oft von größerem Einflusse, als diese braven Männer. Stofflet war 44 Jahre alt, als er gefangen und zu Angers erschossen wurde.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6083135" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasentinellelegitimiste.hautetfort.com/media/00/02/5124086.png" alt="1528972813.png" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span class="_5yl5"><span class="st">«</span> Meine tapferen Freunde, der Zeitpunkt ist gekommen, euch zu zeigen, dass Gott der Herr, der König, die Stimme des Gewissens und der Ehre und eure Dienstaelteren, euch zum Kampf aufrufen.</span> <span class="_5yl5">Lasst der Republik weder Rast noch Ruh, die an der Zerstörung des Landes, das ihr bewohnt, mitgewirkt hat ! <span class="st">»</span></span></span></em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6083131" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasentinellelegitimiste.hautetfort.com/media/01/01/870892205.jpg" alt="533539658.jpg" /></p><p><span class="_5yl5" style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Dies war die Ansprache, die der General Stofflet seinen Partisanen hielt und sie damit aufforderte, sich um ihn zu versammeln, um den Kampf gegen die Republik w</span><span class="_5yl5" style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">ieder aufzunehmen.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6083133" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasentinellelegitimiste.hautetfort.com/media/00/02/776356973.png" alt="3085653448.png" /></p>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlPour Dieu et le Roi avec Stofflettag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2016-01-16:57394712016-01-16T00:00:00+01:002016-01-16T00:00:00+01:00 Ce petit ouvrage est avant tout l'histoire d'un brave parmi les...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">Ce petit ouvrage est avant tout l'histoire d'un brave parmi les braves, d'un Lorrain parti sur les terres vendéennes afin de combattre pour son Dieu et son souverain, histoire racontée avec simplicité aux enfants. Il s'agit de l'histoire du général Nicolas Stofflet.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">Dans ce livre s'exprime la voix du peuple de Vendée derrière un général venu de Lorraine qui, lui-même, était issu du peuple. Peuple et hommes de guerre savaient, comme leurs généraux, défendre avec légitimité une famille, une ferme, un village, un prêtre. Ils n'étaient pas particulièrement aguerris au métier des armes, mais ils étaient animés d'une grande foi et d'une grande sincérité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Pour Dieu et le Roi avec Stofflet</em> transmet aux jeunes générations un esprit, une foi, une conviction qui furent ceux partagés par Nicolas Stofflet, mort sous les balles de la république pour avoir trop aimé son pays, son Dieu et son roi.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">La Lorraine et la Vendée commémorent cette année le 220ème anniversaire de la mort de Nicolas Stofflet. Ce modeste ouvrage veut en rappeler le souvenir.</span></p><blockquote><p> </p><p><span style="color: #ff6600; font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>‡ Pour Dieu et le Roi avec Stofflet, Brigitte Lundi, éditions Les Petits Chouans, 2015, 77 p., ill. (12 €). Disponible sur <span style="color: #000080;">www.petits-chouans.fr</span></strong> </span></p></blockquote><p><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/01/02/2664587124.jpg" id="media-5257245" alt="" /></p>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlHistoire des guerres de Vendée (1793-1832)tag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2015-03-26:55850732015-03-26T00:00:00+01:002015-03-26T00:00:00+01:00 Des causes - la Constitution civile du clergé, la levée en masse...
<p><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/01/00/3786290404.jpg" alt=""/></p><p> </p><p><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: medium;">Des causes - la Constitution civile du clergé, la levée en masse décrétée par la Convention, l'exécution du roi Louis XVI et la Terreur - à l'ultime révolte conduite sous l'égide de la duchesse de Berry au début de la Monarchie de Juillet, la grande et la petite histoire des guerre de Vendée nous est racontée par un maître.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: medium;">Emile Gabory est en effet l'auteur d'une monumentale histoire des guerres de Vendée parue en sept volumes, synthétisée ici en un seul afin de rendre cette vaste étude très accessible au grand public.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: medium;">Un ouvrage à lire afin de se souvenir du plus grand génocide franco-français jamais reconnu par la république.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><blockquote><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: medium;">‡ Histoire des guerres de Vendée 1793-1832, Emile Gabory, éditions Perrin, 2015, 305 p. (21 €).</span></strong></span></p></blockquote>
Marquis des Chouanshttp://beaudricourt.hautetfort.com/about.htmlStofflet, le 26 janvier 1796...tag:beaudricourt.hautetfort.com,2015-01-26:55240982015-01-26T00:10:00+01:002015-01-26T00:10:00+01:00 " Braves amis, le moment est venu de vous montrer. Dieu, le roi, le cri...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><em><span style="font-family: georgia,palatino;">"<strong>Braves amis, le moment est venu de vous montrer. Dieu, le roi, le cri de la conscience, celui de l'honneur et la voix de vos chefs vous appellent au combat !! Plus de paix ni de trêve avec la république, elle a conspiré la ruine entière du pays que vous habitez.</strong>".</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em><span style="font-family: georgia,palatino;">Telle est la proclamation qu'a adressé le <strong>général Stofflet</strong> à ses partisans, en leur demandant de se réunir prés de Jallais, sur les landes de Cabournes. Seront-ils nombreux à répondre à son appel ? Rien n'est moins sûr, car la politique de pacification menée par Hoche a fait la preuve de son efficacité. La liberté religieuse et l'abolition de la conscription ont satisfait les paysans, qui hésitent d'autant plus à reprendre les armes qu'ils savent que Hoche contrôle étroitement la région sur le plan militaire. Stofflet lui-même pense que cette nouvelle insurrection n'a guère de chance de réussir.</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><em><span style="font-family: georgia,palatino;"> "<strong>Nous marchons à l'échafaud, mais c'est égal. Vive le roi quand même !</strong> "</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em><span style="font-family: georgia,palatino;">Aurait-il dit à ses proches après avoir pris sa décision. Le retour du comte d'Artois en Angleterre, après les espoirs soulevés par sa venue à l'Ile d'Yeu, a découragé bien des bonnes volontés. C'est pourtant sur l'ordre du prince et de son frère, transmis par le comte Colbert de Maulévrier, que Stofflet fidèle, a rompu ce <strong>26 janvier 1796</strong> la paix conclue avec la République...</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4832867" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://beaudricourt.hautetfort.com/media/01/02/3756645180.JPG" alt="stof.JPG" /></p>
Marquis des Chouanshttp://beaudricourt.hautetfort.com/about.htmlLe 26 janvier 1796, Stofflet s'adresse à ses compagnons d'armestag:beaudricourt.hautetfort.com,2014-01-27:52831402014-01-27T22:20:54+01:002014-01-27T22:20:54+01:00 " Braves amis, le moment est venu de vous montrer. Dieu, le roi, le...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4418972" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://beaudricourt.hautetfort.com/media/00/00/3756645180.JPG" alt="stof.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><em><span style="font-family: georgia,palatino;">"<strong>Braves amis, le moment est venu de vous montrer. Dieu, le roi, le cri de la conscience, celui de l'honneur et la voix de vos chefs vous appellent au combat !! Plus de paix ni de trêve avec la république, elle a conspiré la ruine entière du pays que vous habitez.</strong>". </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em><span style="font-family: georgia,palatino;">Telle est la proclamation qu'a adressé le <strong>général Stofflet</strong> à ses partisans, en leur demandant de se réunir prés de Jallais, sur les landes de Cabournes. Seront-ils nombreux à répondre à son appel ? Rien n'est moins sûr, car la politique de pacification menée par Hoche a fait la preuve de son efficacité. La liberté religieuse et l'abolition de la conscription ont satisfait les paysans, qui hésitent d'autant plus à reprendre les armes qu'ils savent que Hoche contrôle étroitement la région sur le plan militaire. Stofflet lui-même pense que cette nouvelle insurrection n'a guère de chance de réussir.</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><em><span style="font-family: georgia,palatino;"> "<strong>Nous marchons à l'échafaud, mais c'est égal. Vive le roi quand même !</strong> " </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em><span style="font-family: georgia,palatino;">Aurait-il dit à ses proches après avoir pris sa décision. Le retour du comte d'Artois en Angleterre, après les espoirs soulevés par sa venue à l'Ile d'Yeu, a découragé bien des bonnes volontés. C'est pourtant sur l'ordre du prince et de son frère, transmis par le comte Colbert de Maulévrier, que Stofflet fidèle, a rompu ce <strong>26 janvier 1796</strong> la paix conclue avec la République...</span></em></span></p>
Marquis des Chouanshttp://beaudricourt.hautetfort.com/about.htmlLORRAINS ET ALSACIENS DANS LES GUERRES DE L'OUESTtag:beaudricourt.hautetfort.com,2013-02-09:49831962013-02-09T23:42:00+01:002013-02-09T23:42:00+01:00 La Lorraine a gagné en Vendée une bienheureuse, Soeur Odile Baumgarten,...
<p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;"><img id="media-3962966" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://beaudricourt.hautetfort.com/media/02/02/3738898112.jpg" alt="soeur.jpg" />La Lorraine a gagné en Vendée une bienheureuse, Soeur Odile Baumgarten, née le 15/11/1750 à Gondrexange dans le pays des étangs ; son histoire tragique et glorieuse était cependant déjà évoquée depuis 1953 sur les beaux vitraux de l'église de son pays natal, comme elle l'était sur ceux de la chapelle du Champ des Martyrs d'Avrillé près d'Angers. Postulante des Filles de la Charité dans notre vieil hospice S.-Nicolas, elle quitta la Lorraine en 1775 pour Paris, puis pour l'Ouest. Arrêtée à l'hôpital S.-Jean d'Angers, elle fut fusillée le 1e r février 1794, enchaînée à Soeur Marie-Anne dont elle partage la gloire.</span></em> </p><p dir="ltr" align="justify"><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;">Nicolas Stofflet est né en Lorraine, le 3 février 1753, sous le règne débonnaire du roi Stanislas, à Bathelémont-lès-Bauzémont, tout petit village entre Luné ville et Vic-sur-Seille. Son père y était meunier. L'essentiel de sa foi religieuse lui fut communiqué par sa mère Barbe Mézier, âme pieuse, forte et simple, comme on en rencontre de nombreuses dans la campagne lorraine et comme l'était certainement aussi, près de là, à Gondrexange, Catherine Gadel, mère de soeur Odile Baumgarten, la martyre d'Angers. Après avoir servi 17 ans dans Lorraine Infanterie, Stofflet fut racheté par le comte Colbert de Maulévrier, alors en garnison à Lunéville. Stofflet lui aurait sauvé la vie ainsi qu'à sa fille au cours d'une chasse au sanglier ; mais il est possible aussi que le comte de Maulévrier ait fait la connaissance de Stofflet, grâce à la soeur de celui-ci, « belle et vertueuse personne » qui s'occupait des enfants Colbert (Voir le livre d'Edmond Stofflet, imprimé à Pont à Mousson). Alors que Stofflet était garde des bois dont jouissaient les officiers du corps de la gendarmerie de Lunéville, il avait connu et accompagné à la chasse le Marquis de la Rochejaquelein, père du généralissime vendéen, dont il devait recueillir ultérieurement la succession. Signalons en passant que les Messins ont oublié que le comte Colbert de Maulévrier, pendant son ambassade dans l'Electorat de Cologne, s'était acquis leur reconnaissance en 1789, en assurant le ravitaillement de la ville. Le Comité municipal de Metz lui avait écrit le 11 novembre 1789 une longue lettre de remerciements dont nous extrayons ce court passage : ... « Vous avez été Monsieur, le bienfaiteur signalé de cette ville, Metz vous voue une reconnaissance tant de ce que vous avez fait, que de ce que vous voudrez faire pour elle... ».</span></em> </p><p dir="ltr" align="justify"><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;">Mais en 1787, c'est en Anjou que Stofflet est garde des bois et commis facteur du comte de Maulévrier ; sa qualité d'étranger au pays et ses fonctions de garde-chasse ne l'ont pas empêché de prendre un grand empire sur les paysans, tous cependant, peu ou prou, braconniers. Le 13 mars 1794, les conscrits d'Yzernay qui ont refusé « d'aller tirer à la milice » et qui ont rossé les cavaliers républicains envoyés pour rétablir l'ordre, viennent chercher Stofflet dans la forêt de Maulévrier où il s'était réfugié à la suite des premiers excès révolutionnaires et où, attendant les événements, il occupait son temps à fabriquer des munitions. Avec eux se trouvait le bisaïeul de René Bazin, régisseur du comte de Colbert et futur lieutenant du garde-chasse.</span></em></p><p dir="ltr" align="justify"><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;">Les gars d'Yzernay, réuni avec ceux de Maulévrier vont devenir les futurs grenadiers de Stofflet. Ils prennent le château de Vezins, ce qui leur amène des renforts considérables en particulier, les hommes rameutés autour de Tonnelet, autre garde-chasse de Colbert de Maulévrier. Réunis aux insurgés de S.-Florent, conduits par Cathelineau, le futur généralissime, ils prennent le nom d'armée catholique (et non encore royale) et, par acclamation, élisent comme premier général de l'insurrection de l'Ouest, le Lorrain Stofflet. </span></em></p><p dir="ltr" align="justify"><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;"><img id="media-3962968" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://beaudricourt.hautetfort.com/media/01/02/390484932.jpg" alt="stofffs.jpg" />De La Gorce décrit ainsi la rencontre entre les gens de Cathelineau et ceux de Stofflet : « Comme après avoir longé le coteau des Gardes on cheminait entre Trémentines et Nuaillé, on fut rejoint par des gens d'aspect assez martial, pieux aussi, mais avec un peu plus de fusils et un peu moins de chapelets. Ils venaient de Maulévrier, d'Yzernay, de Vezins, de Latour-Landry, paroisses perdues dans les bois et aux moeurs un peu plus rudes que celles du reste des Mauges... Du milieu de ces hommes, le chef se détachait avec un relief singulier, on l'appelait Stofflet... On le disait dur, brutal jusqu'à la violence ; en revanche, il était vigoureux, endurant la fatigue, d'une habileté prodigieuse à manier les armes et les chevaux, terrible, mais avec des accès de bonhomie et pour les braconniers qui le craignaient fort, il avait par intervalles des tolérances habiles qui surprenaient et qui charmaient. En lui se réunissait ce qui subjugue : la force, l'adresse, l'aplomb et tout ce monde inculte et rude qu'il entraînait à sa suite, lui trouvait un grand air de commandement ». Et c'est maintenant une armée de 12 à 15 000 hommes, sous les ordres de Stofflet, qui, au son des cantiques, marche sur Cholet, défendue contre l'attaque de ces roturiers par le marquis de Beauvau. Après la défaite et la mort de celui-ci, la capitulation de Cholet entraîne le soulèvement général du bocage.</span></em> </p><p dir="ltr" align="justify"><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;">Nous glisserons sur les détails de la carrière de Stofflet, qui selon lui, aurait assisté à cent cinquante combats (comtesse de La Bouëre). Il joua un rôle décisif à Doué, à Châtillon, à Cholet, à Baupréau et à la prise de Laval. Stofflet, premier général Vendéen, deviendra Major général de la Grande Armée et sera le dernier général en chef de l'armée des Rebelles de la Vendée, ainsi que le proclame l'affiche de son jugement qui se trouve au Musée de Nancy.</span></em> </p><p dir="ltr" align="justify"><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;">Pour ses compatriotes, Stofflet paraît un géant avec ses cinq pieds et cinq pouces, c'est-à-dire un peu plus de 1 m 75 ; son signalement militaire qui est vraisemblablement le plus fidèle, s'écarte notablement de celui que donneront ultérieurement ses fidèles, en particulier, Landrin, qui parle de son physique sec de ses cheveux noirs et de ses « chambes » un peu bancales. Ses soldats qui le redoutaient, tout en le respectant, l'avaient baptisé : Mistoufflet, Sifflet ou le Sabreur, mais ils ne consentaient à avancer que si M. Stofflet était en avant, payant de sa personne. Son coup d'oeil, ses connaissances militaires, la discipline sévère qu'il imposait à ses gens, en firent un des meilleurs capitaines de l'armée vendéenne. Crétineau-Joly le définit ainsi : « A côté de tous ces noms, la gloire et le patrimoine de la Vendée, on distinguait déjà un homme grand et robuste, au teint brun, aux yeux et aux cheveux noirs, à l'air dur, à la parole ardente, sous un accent lorrain. Cet homme s'était élevé bien haut dans l'estime de ses compagnons d'armes, par une activité, par une intelligence, une appréciation des événements au-dessus de son éducation, c'était Nicolas Stofflet, garde-chasse du château de Maulévrier ; Stofflet qui de son humble bandoulière aux armes de Colbert, a su se faire une écharpe de commandement. Dès que les paysans l'eurent vu au feu, ils prirent confiance en cet homme endurci aux fatigues, si propre au commandement et d'une franchise qui souvent allait jusqu'à la rudesse. Lorsqu'on marchait au combat, ils demandaient : « Monsieur Stofflet est-il en avant ? » Quand la réponse était affirmative, plus sûrs même de leur courage, ils s'élançaient sans crainte ». </span></em></p><p dir="ltr" align="justify"><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;">Stofflet allait à la bataille avec panache et au cri de « l'entends-tu Marie-Jeanne », il faisait joyeusement décharger sur les bleus, avec sans doute plus de bruit que de mal, la fameuse Marie-Jeanne, pièce de 12 en bronze aux armes de Richelieu, mascotte des vendéens, prise et reprise dans les batailles. Mais il ne supportait pas de se faire traiter de citoyen, et lors de la prise de Fontenay, l'enfant Grimonard, âgé de 7 ans, se fit rudement tirer les oreilles pour n'avoir pas su assez rapidement s'adapter à l'évolution politique. </span></em> </p><p dir="ltr" align="justify"><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;">L'iconographie historique concernant Stofflet est rare, surtout en Lorraine, mais nous pouvons nous le figurer d'après la statue de la salle de la Révolution du musée de Nancy, fidèle copie de celle de la Chapelle du bois d'Izernay ; il y est représenté dans son uniforme de garde-chasse avec le grand bicorne qui est conservé au musée de S.-Florent-le-Vieil ; il a gardé en brassard sa plaque de garde-forestier aux armes de Colbert qu'il continuait à porter en hommage à ses anciens maîtres auprès desquels après la paix, il n'aspirait qu'à reprendre ses fonctions de garde-chasse à Maulévrier. Mm e de La Rochejaquelein qui ne l'aimait guère, en fait, elle aussi, le vétéran d'un régiment allemand ; elle lui reproche son ambition, sa dureté, mais reconnaît que, brave, actif et intelligent, les officiers l'estimaient beaucoup et que les soldats lui obéissaient mieux qu'à personne. Le témoignage de ceux qui l'ont connu s'écarte tout de même souvent du portrait qu'en a fait une certaine histoire officielle : « Son air militaire, précise Coulon son secrétaire, le faisait prendre par ceux qui ne le connaissaient pas, pour un homme de grand rang », il ajoute : « Ses talents étaient uniques pour cette guerre, il faisait agir avec douceur, avec amitié ses paysans et à l'occasion, était dur et sévère de manière à les encourager à la victoire et à les contenir dans la défaite ; son courage était extrême ; dans la victoire, il savait se posséder et dans l'adversité, conserver le sang-froid des braves ; il faisait espérer à ses soldats que dans la revanche, on serait plus heureux ».</span></em> </p><p dir="ltr" align="justify"><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;">Le général d'Audigné cite en appendice de ses Mémoires, le manuscrit inédit de l'abbé Chevallier, curé de Ste-Lumine de Coûtais, ancien membre de l'Assemblée nationale de 1789 et ancien aumônier vendéen : « Stofflet est mort, hélas ! C'est un deuil national pour la Vendée, elle a perdu son bras droit..., c'était un homme d'un courage extraordinaire qui dans deux ans à peine, avait livré plus de cent cinquante combats. Quoique né de basse extraction, il avait des sentiments infiniment supérieurs..., mais ce qui fait de lui un grand homme, c'est qu'il ne s'en fit jamais accroire et que défiant absolument de lui-même, il n'agit jamais que par les lumières de son conseil. Si on a à lui reprocher quelqu'acte de violence, sa popularité lui avait gagné les coeurs et sa bienfaisance naturelle lui avait gardé l'affection. Il était né pauvre, il est mort pauvre...»</span></em> </p><p dir="ltr" align="justify"><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;">Pour les Vendéens, c'est un « homme de l'Est », Alsacien ou Lorrain peu importe, mais considéré de ce seul fait comme un homme dur, intransigeant sur la discipline « qui n'avait pas la délicatesse d'un Cathelineau ni d'un Bonchamp » ; mais il avait cependant l'art de plaire..., très affable à table et en société, parlant galanterie et chantant à couplets à son tour et à son rang, aimant les marches guerrières et cadencées, sobre dans les repas, jamais dérangé par le vin, ni bavard ni prodigue, le luxe ne régnait ni sur ses habits, ni sur sa table. Les auteurs de l'Ouest font souvent de Stofflet un Alsacien à l'accent « tudesque » (Crétineau-Joly, Brunisleau, Gabory, etc.). La confusion vient, ou s'est perpétuée, de ce que nombre d'ouvrages ont été écrits au temps où l'Alsace et la Lorraine annexées étaient unies par un trait d'union et d'éminents auteurs de l'Ouest ne se sont pas rendu compte de la gravité de leur erreur. </span></em> </p><p dir="ltr" align="justify"><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;">Stofflet voulait donner à ces paysans trop indisciplinés, un minimum d'organisation militaire. L'armée d'Anjou fut ainsi organisée en six divisions et dans chaque division, fut placée une compagnie de cinquante cavaliers qui furent appelés dragons pour les distinguer des chasseurs de Stofflet qui formaient deux compagnies (Comtesse de la Bouëre). Les fantassins, jaloux des cavaliers, les surnommaient ironiquement les « marchands de cerises ».</span></em> </p><p dir="ltr" align="justify"><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;">Il organisa aussi en petite cavalerie un corps de tambours dirigé par le célèbre major La Ruine, dont les roulements de caisses décidèrent souvent des défaites républicaines et scandèrent les entrées triomphales dans les villes conquises.</span></em></p><p dir="ltr" align="justify"><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;"><img id="media-3962969" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://beaudricourt.hautetfort.com/media/02/01/2107005792.jpg" alt="hopi.jpg" />Dans son camp installé dans la forêt de Vézins, il créa un hôpital sous la direction du chirurgien Baguenier-Désormeau ; il y avait également son parc de réserve, une imprimerie, un atelier d'étoffes et d'habillement, une salpètrerie et une facture de poudre. Selon la tradition vendéenne, alors que Stofflet était en expédition, son camp fut surpris, à la suite d'une trahison, le 25 mars 1794 par la colonne républicaine de Crouzat et Grignon qui se livra à un massacre en règle, laissant sur place, plus de 2 000 victimes désarmées. Sur les lieux s'élève actuellement une chapelle que gardent les statues de Stofflet et de Cathelineau et ce « cimetière des martyrs » est signalé par des panneaux à plus d'une lieue à la ronde. Stofflet prévenu et renforcé par les soldats de Richard et de Marigny, attaqua avec 7 000 hommes fous de rage, les soldats de Crouzat et de Grignon, retranchés aux Ouleries à quelques kilomètres d'Ezernay. Après un violent combat il examina les massacreurs. A la bifurcation des chemins d'Yzernay et de Cerqueuex, se trouve actuellement un grand calvaire qui porte sur son socle massif, l'inscription suivante : « Croix élevée en 1894 à la mémoire des Vendéens tués dans les combats des Ouleries le 18 et le 27 mars 1794 ». Mais Stofflet ne s'en laissait pas imposer par les aristocrates et en particulier par les émigrés envers qui il nourrissait une prévention et à qui il ne manquait pas de donner des leçons, lorsque l'occasion s'en présentait. A Entrammes, s'adressant, un peu méprisant, à M. de S.-Hilaire, émigré breton : « Voulez-vous, lui dit-il que je vous montre comment dans notre armée, on enlève une batterie ? » Il fait sabrer les artilleurs par 12 cavaliers et tourne les pièces de Kléber contre les bleus. Il fit du chevalier de Colbert, frère de son maître, son ambassadeur auprès du comte d'Artois et on ne manqua pas de souligner que c'était le garde-chasse qui envoyait désormais en ambassade, les nobles, ses anciens maîtres. Il sut donner le commandement à des plébéiens et il distingua Cadoudal qui fut capitaine dans sa cavalerie. Par contre, il fut trop sensible aux intrigues des hommes d'église, en particulier, à celles de Barbotin qui signe sa première proclamation et surtout de Bernier, le futur négociateur du Concordat, qui n'ayant pu subjuguer Charette, se servit de Stofflet, avant peut-être de le livrer.</span></em></p><p style="text-align: center;" dir="ltr" align="justify"><em></em><img id="media-3962970" style="margin: 0.2em auto 1.4em; display: block;" title="" src="http://beaudricourt.hautetfort.com/media/00/02/2075630493.png" alt="jacqusto.png" /> <span style="font-size: x-small;"><strong>Jacques Cathelineau (le Saint d'Anjou) - Nicolas Stofflet</strong></span></p><p dir="ltr" align="justify"><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;">Selon Landrin son compagnon, les principes de Stofflet furent, religion, courage et fidélité. Il fut en effet fidèle dans ses amitiés, mais trop tenace dans ses aversions et on ne manqua pas de lui reprocher son animosité constante pour Charette, qui nuisit à la cause commune. L'exécution de Marigny, dont il ne fut qu'en partie responsable, continue également à lui être amèrement reprochée par tous les auteurs royalistes. Mais quelle que soit l'opinion que l'on ait de Stofflet, tout le monde </span></em><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;">s'accorde sur son courage ; Hoche lui-même qui a bien su distinguer les nuances de psychologie des Vendéens et des Chouans, dans sa proclamation à ces derniers, rendait un hommage à Stofflet, en opposant les « héros des fossés », (les Chouans) au courage de Stofflet. Ce courage s'affirma jusqu'au Champ de Mars d'Angers le 25 février 1796. En face du peleton d'exécution, il refuse le bandeau et s'écrie : « Eloignez-vous, je vais vous apprendre une fois de plus qu'un général Vendéen n'a pas peur des balles ». Donnant la main à son aide de camp le prussien de Lichtenheim, il commande le feu et tombe en criant : « Vive la religion.Vive le Roi ». Mais auparavant, il avait demandé aux soldats s'il y avait un Lorrain dans le peloton. Il remit sa montre au militaire qui sortait des rangs, en lui disant : « Tiens prends ceci en mémoire de moi ». Loin de nous de contester à Stofflet le titre de Vendéen qu'il revendiqua au moment suprême, il faut cependant constater qu'une de ses dernières pensées a été aussi pour son pays natal, le clocher de Bathelémont et les forêts de Lunéville. Mais c'est en Vendée angevine, dans la cour du château de Maulévrier qu'est élevé un monument à celui, « qui toujours fidèle à Dieu et au Roi, mourut en obéissant ». A Yzernay, une rue porte son nom et sa statue veille à l'entrée de la porte de la chapelle du « cimetière des martyrs » dans le bois de Vezins. Un calvaire a été érigé en 1977 à la Saugrenière à l'endroit où il fut capturé ; lors de l'inauguration de cette croix, l'abbé Gélineau s'exprimait ainsi : « Ce Lorrain, après avoir servi fidèlement le pays </span></em><em><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;">pendant seize ans, en qualité de caporal, était venu en 1787 comme garde-chasse chez le comte Colbert de Maulévrier. Disons seulement que cet homme simple, étranger au pays, qui n'était pas sans défaut et avait le caractère rude, avait gagné dès l'abord, la confiance de son entourage. S'il devint tout de suite un grand chef
Marquis des Chouanshttp://beaudricourt.hautetfort.com/about.htmlLe 26 janvier 1796, Stofflet s'adresse à ses compagnons d'armestag:beaudricourt.hautetfort.com,2013-01-26:49688992013-01-26T12:59:00+01:002013-01-26T12:59:00+01:00 " Braves amis, le moment est venu de vous montrer. Dieu, le roi,...
<p style="text-align: center;"> <img id="media-3941530" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://beaudricourt.hautetfort.com/media/00/02/3854918579.JPG" alt="stoffel.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><em><span style="font-family: georgia,palatino;">"<strong>Braves amis, le moment est venu de vous montrer. Dieu, le roi, le cri de la conscience, celui de l'honneur et la voix de vos chefs vous appellent au combat !! Plus de paix ni de trêve avec la république, elle a conspiré la ruine entière du pays que vous habitez.</strong>". </span></em></span></p><p><span style="font-size: small;"><em><span style="font-family: georgia,palatino;">Telle est la proclamation qu'a adressé le <strong>général Stofflet</strong> à ses partisans, en leur demandant de se réunir prés de Jallais, sur les landes de Cabournes. Seront-ils nombreux à répondre à son appel ? Rien n'est moins sûr, car la politique de pacification menée par Hoche a fait la preuve de son efficacité. La liberté religieuse et l'abolition de la conscription ont satisfait les paysans, qui hésitent d'autant plus à reprendre les armes qu'ils savent que Hoche contrôle étroitement la région sur le plan militaire. Stofflet lui-même pense que cette nouvelle insurrection n'a guère de chance de réussir.</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><em><span style="font-family: georgia,palatino;"> "<strong>Nous marchons à l'échafaud, mais c'est égal. Vive le roi quand même !</strong> " </span></em></span></p><p><span style="font-size: small;"><em><span style="font-family: georgia,palatino;">Aurait-il dit à ses proches après avoir pris sa décision. Le retour du comte d'Artois en Angleterre, après les espoirs soulevés par sa venue à l'Ile d'Yeu, a découragé bien des bonnes volontés. C'est pourtant sur l'ordre du prince et de son frère, transmis par le comte Colbert de Maulévrier, que Stofflet fidèle, a rompu ce <strong>26 janvier 1796</strong> la paix conclue avec la République...</span></em></span></p>
Marquis des Chouanshttp://beaudricourt.hautetfort.com/about.htmlUne stèle à la mémoire de Stofflet en Lorrainetag:beaudricourt.hautetfort.com,2010-11-01:29671862010-11-01T00:00:00+01:002010-11-01T00:00:00+01:00 Stofflet Rappel du parcours héroïque de...
<p style="text-align: center;"><img id="media-2725796" style="margin: 0.7em 0;" src="http://beaudricourt.hautetfort.com/media/00/01/4217396409.jpg" alt="250px-Stofflet.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> <span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-size: medium;">Stofflet</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-size: medium;"> </span></strong></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong>Rappel du parcours héroïque de ce soldat des droits de Dieu </strong>: <em><span style="font-family: Arial;"><strong>Stofflet</strong> (Jean-Nicolas), né à Bathelémont </span><span style="font-family: Arial;">en 1753, était fils d'un meunier. Après avoir servi pendant 16 ans comme simple soldat, il devint garde-chasse du comte de Colbert-Maulevrier. Il prit part en 1793 au soulèvement de la Vendée</span><span style="font-family: Arial;">, se distingua dans toutes les occasions, s'attacha à d'Elbée, et devint major général de l'armée vendéenne. Il remplaça La Rochejaquelin </span><span style="font-family: Arial;">dans le commandement en chef en 1794. A la suite de différents avec Charette</span><span style="font-family: Arial;">, il traita avec la Convention </span><span style="font-family: Arial;">en 1795. Il recommença la guerre la même année, sur l'invitation du comte d'Artois (le futur <strong>Charles X</strong></span><span style="font-family: Arial;">), avec le grade de maréchal de camp, qui lui avait été conféré; mais il ne put réunir qu'un petit nombre de soldats, et tomba dans les mains des républicains, qui le conduisirent à Angers</span></em><span style="font-family: Arial;"><em>, où il fut fusillé en 1796. Il fut un des meilleurs chefs de la Vendée militaire, de l'armée Catholique et Royale</em>.</span> </span></p><p><span style="font-size: small;"> </span></p><p><span style="font-size: small; color: #ff0000; text-decoration: underline;"><strong>Ci-joint l'article paru dans la presse locale le Vendredi 29 octobre 2010 :</strong></span><span style="font-size: small; text-decoration: underline;"><strong> </strong></span></p><p><img id="media-2725802" style="margin: 0.7em 0;" src="http://beaudricourt.hautetfort.com/media/01/02/178713538.jpg" alt="img003.jpg" /></p><p> </p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: small;">(Article proposé par un fidèle lecteur de nos pages) </span></em></p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlVendée.tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2008-08-24:17643952008-08-24T14:42:40+02:002008-08-24T14:42:40+02:00 La Vendée dite « Militaire », beaucoup plus vaste que le...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">La Vendée dite « Militaire », beaucoup plus vaste que le département du même nom, a été le lieu d’une véritable guerre civile qui n’a pas cessé avec la mort de Robespierre contrairement à ce que l’on croit souvent : c’est ce que rappellent les musées consacrés à ces <b>guerres de Vendée</b>, à Cholet dans un cadre officiel et à Saint-Florent-le-Vieil dans un cadre plus rustique et mémorial, musées que j’ai visités vendredi dernier dans la foulée l’un de l’autre. Des souvenirs de cette terrible page d’histoire illustraient des panneaux expliquant les causes, les événements et les conséquences de « <b>la Vendée</b> » : ainsi, à Cholet, le crâne de l’un des chefs insurgés, Nicolas Stofflet, dont on retrouve le couvre-chef… à Saint-Florent ; des drapeaux fleurdelysés, des sacrés-cœurs rouges et des cocardes blanches des paysans et des notables royalistes en guerre contre les Bleus de cette République si peu amicale malgré la fraternité inscrite sur ses frontons ; d’immenses tableaux de facture romantique (typiques du début XIXe siècle) censés représenter les grands chefs vendéens et chouans (puisque Cadoudal s’y trouve aussi en majesté) placés dans une salle ronde de Cholet comme une sorte de panthéon monarchiste ; de multiples illustrations issues des deux camps et des proclamations des uns et des autres ; des maquettes reproduisant les batailles mais aussi des objets du « culte » vendéen, comme les beaux restes de la grande statue sculptée par Maxime Real del Sarte, endommagée par une bombe et par les déménagements successifs, statue qui représente un paysan vendéen brandissant vers le ciel un cœur surmonté d’une croix…</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Cette page d’histoire cruelle et qui a tant divisé les Français est aujourd’hui presque oubliée, et je dois avouer que durant ma visite d’une heure au musée de Cholet, je n’ai croisé qu’un couple avec son enfant, tandis qu’à Saint-Florent, le jeune gardien des lieux m’indiquait qu’il n’y avait en moyenne guère plus d’une douzaine de visiteurs quotidiens… De plus, j’ai pu constater comment la mémoire de cette terre s’était perdue au fil des siècles, et en particulier du dernier achevé, sans doute à cause de l’école, si « pudique » dans le meilleur des cas sur cette révolte antirépublicaine, incompréhensible pour ceux qui croient que République et libertés sont synonymes (ce que dément l’Histoire, qu’on le regrette ou non), mais parfois si hargneuse contre ces « rebelles » coupables de ne pas apprécier les bienfaits de ce régime régicide : la lecture des manuels scolaires est souvent édifiante à cet égard… Mais les autres responsables de cet effacement de la mémoire, qui n’en est d’ailleurs pas un dépassement mais le remplacement par une autre, plus artificielle et « politiquement correcte », ce sont les curés qui, dans les années soixante, se sont faits les chantres d’une « <b>nouvelle gauche</b> », très inspirées des idées démocrates-chrétiennes et qui, pour faire accepter le message chrétien à un monde de plus en plus matérialiste et consumériste, ont préféré sacrifier des traditions « gênantes » car n’apparaissant pas dans le <b><i>sens de l’Histoire</i></b>, véritable croyance de l’époque… Je parle ici des traditions populaires historiques, enracinées, pas forcément des questions religieuses, mais, dans ce cas précis, elles étaient néanmoins pratiquement indissociables des pratiques sociales, voire politiques, des habitants de cet espace de la Vendée Militaire.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ainsi, si cette Vendée est une histoire, si elle peut être une source de réflexions, y compris politiques, si son épopée mérite d’être appréciée et racontée, elle n’est pas une île en dehors du monde contemporain : au-delà des souvenirs, qu’il n’est pas inutile de rappeler et de perpétuer, car ils constituent aussi, bons ou mauvais, une part de l’identité historique royaliste, il faut penser ce qu’elle est aujourd’hui, et cela doit être, pour la France toute entière, dans ses diversités, une règle politique. C’est sans doute cela que Maurras appelait « <b>l’empirisme organisateur</b> », pour comprendre et agir sur le monde contemporain, sans nostalgie aucune mais sans oubli non plus : l’Histoire ne doit pas être un boulet mais un arc aux tensions mille fois renouvelées, aux flèches mille fois lancées ; un bel instrument et non des chaînes ou des regrets… Car la nostalgie ne fait pas une politique, elle n’en est que la paralysie dans un passé figé, incompréhensible sans porter autre chose que des plaintes ou des orgueils : la politique ce n’est pas vraiment cela, c’est bien plutôt ce que Maurras (encore lui !) évoquait comme « <b>la tradition critique</b> », la seule qui vaille pour ceux qui veulent servir la France sans forcément oublier ce qu’ils sont et d’où ils viennent.</span></p>