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Paul Morand : New York
tag:lebouquineur.hautetfort.com,2023-11-30:6471132
2023-11-30T06:00:00+01:00
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Paul Morand (1888-1976) commence en 1913 une carrière de diplomate qui le...
<p><img id="media-6489940" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lebouquineur.hautetfort.com/media/00/02/4255692116.jpg" alt="paul morand, claudel, stevenson, " />Paul Morand (1888-1976) commence en 1913 une carrière de diplomate qui le conduira aux quatre coins du monde. Révoqué après la seconde guerre mondiale pour proximité avec le régime de Vichy, il est rétabli dans ses fonctions d'ambassadeur en 1953 et mis à la retraite des Affaires étrangères en 1955. Elu à l'Académie française en 1968 il est considéré comme l’un des pères du « style moderne » en littérature, il s'est imposé comme l'un des grands écrivains français du siècle dernier.</p><p>Morand s'est rendu à New York quatre fois entre 1925 et 1929 et en a tiré ce récit paru en 1930, « Je me suis efforcé de demeurer le plus étranger possible, pour mieux expliquer à des étrangers » nous dit-il. Guide touristique alliant les points forts du Guide Bleu et celui du Routard mais écrit avec beaucoup plus de style, reportage pointu et détaillé sachant sortir des sentiers battus des guides, étude sociologique, tout, tout, tout, vous saurez tout sur le New York de ces années-là et de « l’électricité new-yorkaise », un livre référence sur cette ville à nulle autre pareille.</p><p>Paul Morand était à New York vers 1930, j’y suis allé au début des années 90, télévisions et autres médias nous en donnent des images d’aujourd’hui, les époques diffèrent mais globalement rien ne change vraiment, et à suivre les déambulations de l’écrivain sur les lieux que j’avais foulés, j’ai retrouvé mon émerveillement d’alors et mes émotions devant ce trop de tout.</p><p>Morand a l’œil américain comme dit l’expression, perçant et scrutateur, il voit tout et nous en fait profiter. Tous les quartiers sont visités à l’intérieur de Manhattan surtout, tous les milieux sociaux et ethniques explorés, des hôtels et restaurants de luxe entre gens du monde aux bouis-bouis cosmopolites des quartiers Russes, Chinois, Juif, Italien etc. Il goûte à toutes les nourritures, fréquente les salles de jeux ou les tripots. Tout est prétexte à nous instruire, que ce soit quand il va au théâtre (« un divertissement cher ; par contre, pas de pourboire, pas de strapontins et le programme gratuit », ou quand il visite musées ou bien les coulisses d’un grand journal new-yorkais et même la prison de Sing Sing !</p><p>Texte cultivé mais pas indigeste du tout, les références littéraires abondent, l’architecture est omniprésente bien sûr, gratte-ciel, ascenseurs vertigineux, les ponts dont celui de Brooklyn particulièrement (et ce n’est pas Woody Allen qui le démentira !). Impossible de lister tous les sujets abordés dans ce livre. Sans exagérer ce point, je ne peux omettre de signaler que quelques lignes ici et là feraient hurler nos contemporains d’aujourd’hui quand il est question des « nègres » ou des Juifs mais ne prenez pas ce prétexte pour ne pas lire ce bouquin.</p><p>Excellent.</p><p> </p><p> </p><p>« Ceux qui ont connu New York il y a trente ans sont surpris de ce qu’ils voient aujourd’hui. Les gratte-ciel étaient des constructions d’une dizaine d’étages, isolées les unes des autres, très laides. Claudel, qui fut élève-consul à New York, m’en a dit bien souvent la hideur et le vilain coloris. La ville alors était brune, désormais elle est rose. Stevenson qui, misérable et inconnu, y débarqua en 1879, la décrit ainsi : « une ville plate qui ressemble à Liverpool ». Demain, ces immeubles que nous admirons ne nous déplairont peut-être pas moins ; New York apparait plus beau à mesure qu’il est plus neuf. »</p><p> </p><p><img id="media-6489941" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lebouquineur.hautetfort.com/media/01/01/1873338366.2.jpg" alt="paul morand, claudel, stevenson, " />Paul Morand <em>New York</em> GF-Flammarion - 223 pages - </p><p>Préface de Philippe Sollers </p>
Bruno Chiron
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Chacun cherche son âne
tag:www.bla-bla-blog.com,2021-07-26:6328037
2021-07-26T01:00:00+02:00
2021-07-26T01:00:00+02:00
Le spectateur d’ Antoinette dans les Cévennes, la formidable comédie de...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/00/2237474694.jpg" id="media-6278623" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le spectateur d’<em>Antoinette dans les Cévennes,</em> la formidable comédie de Caroline Vignal avec Laure Calamy dans le rôle-titre, ne devrait pas passer à côté de l’influence majeure du scénario : un autre voyage dans les Cévennes en 1879 effectué par l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson et qu’il a conté dans son récit <em>Voyage avec un Âne dans les Cévennes</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Près de 150 ans plus tard, c’est la pétillante Antoinette, institutrice de son état, qui s’embarque dans une drôle d’aventure après qu’elle ait appris que son amant Vladimir – qui est aussi le parent d’une de ses élèves – est parti dans les Cévennes avec sa femme, sa fille et un âne. Ces vacances contrarient la jeune femme, folle amoureuse de cet homme marié et avec qui elle a des projets pour l’été. Sur un coup de tête, elle part elle aussi dans les Cévennes pour rejoindre son bien-aimé. Arrivée sur place, on lui confie pour son voyage Patrick, un âne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Sur une histoire des plus simples – une jeune femme part en pleine cambrousse surprendre son amoureux – Caroline Vignal a construit une délicieuse comédie portée avec talent, justesse et humour par Laure Calamy que l’on avait découverte dans la série <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2020/10/24/un-dernier-10-6271640.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Dix pour cent</em></a>. </span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>L’âne Patrick fait écho à l’amant Vladimir, bien plus têtu</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Antoinette est sur tous les plans de cette histoire d’une amoureuse éconduite marchant sur les pas de Robert Louis Stevenson. Astucieusement, très tôt dans le film, la réalisatrice et scénariste fait dévoiler à des touristes ébahis ce projet de voyage, transformant du même coup cette Antoinette en héroïne locale au fur et à mesure de son excursion.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le voyage dans cette superbe nature cévenole devient le cœur du récit, à telle enseigne que les retrouvailles des deux amants ont lieu assez tardivement dans le récit – et en mettant cette fois l’épouse trompée en avant. Les kilomètres passés sur le GR® 70 ("le chemin de Stevenson") devient aussi pour Antoinette un périple initiatique – et drôle – entrepris par l’institutrice à la fois sensible, fantaisiste, passionnée et sacrément culottée. La relation qu’elle finit par nouer avec son compagnon, l’âne Patrick, parvient à nous toucher. Sans doute aussi parce que l’animal fait écho à l’amant Vladimir, bien plus têtu. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour Antoinette dans les Cévennes, Laure Calamy a obtenu cette année un César mérité pour son interprétation inoubliable. </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;"><em>Antoinette dans les Cévennes</em>, comédie française de Caroline Vignal,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;">avec Laure Calamy, Benjamin Lavernhe et Olivia Côte, 2020, Canal+</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.unifrance.org/film/48231/antoinette-dans-les-cevennes" target="_blank" rel="noopener">https://www.unifrance.org/film/48231/antoinette-dans-les-cevennes</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.canalplus.com/cinema/antoinette-dans-les-cevennes/h/14671999_50001" target="_blank" rel="noopener">https://www.canalplus.com/cinema/antoinette-dans-les-cevennes</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2020/10/24/un-dernier-10-6271640.html" target="_blank" rel="noopener">"Un dernier 10%"</a></span></em><br /><em><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2021/07/15/s-il-vous-plait-rembobinez-6327281.html" target="_blank" rel="noopener">"S’il vous plaît, rembobinez"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/Yqyw3sH666o" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
absolu
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Bénis d'adieux
tag:www.listesratures.fr,2014-05-26:5377984
2014-05-26T16:11:27+02:00
2014-05-26T16:11:27+02:00
Finalement, Le club...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4572310" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/01/01/2577172800.jpg" alt="club du suicide.jpg" /> <img id="media-4572311" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/02/02/3004929174.jpg" alt="bénédiction inattendue.jpg" /> <img id="media-4572312" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/01/00/13782552.jpg" alt="morts ont tous la même peau.jpg" /></p><p style="text-align: center;">Finalement, <strong>Le club du suicide</strong> et ses membres obtinrent <strong>La bénédiction inattendue</strong>. <br />- Après tout, <strong>Les morts ont tous la même peau</strong>..</p>
Zed
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Croisade contre le monde moderne...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-02-07:5291312
2014-02-07T16:00:00+01:00
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La revue Réfléchir et Agir publie dans son dernier numéro (n°46 - hiver...
<p><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">La revue <em>Réfléchir et Agir </em>publie dans son dernier numéro (n°46 - hiver 2014), disponible en kiosque, un dossier sur le monde moderne et les moyens de s'y opposer...</span></span></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4430991" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/1018651065.jpg" alt="Réfléchir&Agir 46.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Au sommaire :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Événement</strong>: Rebatet et Cousteau, taulards à la recherche du temps perdu</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Dossier : Croisade contre le monde moderne</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les jumeaux divins du monde moderne : l'argent et le marché</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La turbo-consommation</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les vrais maîtres du monde : les multinationales</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le poids de la drogue dans la politique mondiale</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Heidegger, la tradition, la révolution, la résistance et l’« anarquisme » </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La désertion du monde</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Entretien avec Renaud Camus</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Faut-il casser la techno-science ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Demain, la grande hybridation ? </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Entretien</strong> avec Márton Gyöngyösi</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Réflexion</strong> : Hans Günther et la pensée nordique</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Histoire</strong> : Esclavage, la mémoire sélective</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Littérature</strong> : Stevenson, l’Écosse et le grand large</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Beaux-arts</strong> : Brassaï</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Musique</strong> : Georges Brassens</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">et les rubriques habituelles...</span></p></blockquote>
MILIQUE
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DEPOUILLEMENT: L'ascension de François HOLLANDE
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2012-05-10:4710879
2012-05-10T23:13:00+02:00
2012-05-10T23:13:00+02:00
DEPOUILLEMENT: L'ascension de François HOLLANDE (2’08’’) «...
<p style="text-align: center;"><iframe width="280px" height="270px" src="http://download.arteradio.com/static/player/export.html?ids=616119" frameborder="no" marginheight="no" marginwidth="no"></iframe></p><h1 style="text-align: center;"><span>DEPOUILLEMENT: </span></h1><h1 style="text-align: center;"><span>L'ascension de François HOLLANDE (2’08’’)</span></h1><h1 style="text-align: center;"><br /><span style="color: #0000ff;"><strong> « Jean-Luc Mélansson, Marine Le Pain »</strong></span></h1><div class="authors" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><a class="author" href="http://www.arteradio.com/auteur/609684/daniel_martin-borret/">Daniel Martin-Borret </a></span></div><div class="authors" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><br /></span></div><p style="text-align: center;"><span style="color: #008080; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>A Saint-Germain de Calberte, petit village cévenol de 500 âmes sur le chemin de Stevenson, on connaît les parcours difficiles. Des primaires socialistes à l'élection présidentielle, chronique d'une victoire, scansion d'une ascension...</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #333333; font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong>Enregistrements : 9 et 16 octobre 11, 22 avril et 6 mai 12</strong></span><br /><span style="color: #333333; font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong>Mise en ondes : Arnaud Forest</strong></span><br /><span style="color: #333333; font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong>Réalisation : Daniel Martin-Borret</strong></span></p>
Kraly
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Pensée du Jour...
tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2011-11-19:3874392
2011-11-19T09:01:36+01:00
2011-11-19T09:01:36+01:00
Ne juge pas la journée en fonction de la récolte du soir mais d'après...
<p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #3a1ae4;">Ne juge pas la journée</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #3a1ae4;">en fonction de la récolte du soir</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #3a1ae4;">mais d'après les graines</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"><span style="color: #3a1ae4;">que tu as semées</span>.</span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff0000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"><em>(Robert Louis Stevenson - écrivain britannique)</em></span></p>
Frasby
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Petit à petit, l'oisif ...
tag:certainsjours.hautetfort.com,2009-11-29:2496826
2009-11-29T10:38:00+01:00
2009-11-29T10:38:00+01:00
Johnson - L’oisiveté engendre l’ennui. Boswell - Si fait,...
<p><span style="font-size: x-small;"><i><b>Johnson</b></i></span> <b>- L’oisiveté engendre l’ennui.<br /></b></p> <p><b><i><span style="font-size: x-small;">Boswell</span></i></b> <b>- Si fait, monsieur, parce que les autres sont occupés, de sorte que nous manquons de compagnie. Si au contraire nous étions tous oisifs, nous n’éprouverions nulle lassitude ; nous nous divertirions les uns les autres.<br /></b></p> <p><a target="_blank" href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/43/James_Boswell_by_Sir_Joshua_Reynolds.jpg">JAMES BOSWELL</a> (1740-1795). Extr. <a target="_blank" href="http://wapedia.mobi/fr/Samuel_Johnson">"La vie de Samuel Johnson"</a>. Editions "L'âge d'homme", 2002.</p> <p><img src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/02/01/680495698.JPG" id="media-2140250" alt="tranquille.JPG" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-2140250" /></p> <p>En juillet 1877, <a target="_blank" href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a9/Robert_Louis_Stevenson_by_Sargent.jpg">Robert Louis STEVENSON</a> publia un essai philosophique tout autant qu'une critique (dans la revue <i>Cornhill Magazine</i>) sur la société et sa relation au travail : <a target="_blank" href="http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/0/6/5/9782844850560.jpg"><i>"Une apologie des oisifs"</i></a> disponible en français aux éditions <i>Allia,</i> en langue originale sous le titre : <i>"An apologize for idlers".</i> Dans l'esprit magnifique de R. L. STEVENSON, (et l'on notera au passage que nos politiques actuelles dites <i>"de civilisation"</i> n'ont pas encore atteint ce seuil extra de modernité, de bienveillance ; pour ne pas dire <a target="_blank" href="http://www.liberation.fr/economie/0101563824-pour-l-emploi-des-jeunes-sarkozy-mise-sur-l-apprentissage">qu'elles s'en éloignent...</a>), <b><i>oisif</i> ne signifie pas <i>"ne rien faire"</i>,</b> mais plus exactement (et dans le flou le plus espéré) : <b><i>"faire des choses intéressantes"</i></b> qui bien sûr, <b><i>"échapperont aux dogmes de la classe dominante"</i></b> il faut bien que l'auteur le mentionne un peu. STEVENSON s'en donne à coeur joie pour critiquer les <i>"besogneux"</i> et cette sacro-sainte valeur-travail, qui n'enlèvera pas pour autant aux humains leur insignifiance. Bien sûr, à présenter comme ça, par ce sujet louant l'être oisif, et qui caresse assez le sens du poil des paresseux, on pourrait vite verser dans la facilité voire dans la complaisance, mais l'imagination solaire (et pas seulement), de STEVENSON, son style digressif, profondément talentueux nous embarquent comme rien. Jamais docte, ni futile, STEVENSON connaît son sujet, évitant les écueils d'une séduction truquée, il se pose en passeur et plus encore, en éclaireur. Ses petits textes gagnent en saveur, quand on les lit, tête en l'air (c'est ainsi que lisent les oisifs), parfois, au bord d'un fleuve drainant tous les lumbagos de sa ville, juste en dessous du tintamarre et du dernier soupir dominical déjà voué aux astreintes <a target="_blank" href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/05/19/comme-un-lundi.html">de maître lundi</a>. Ainsi ai-je dévoré le livre, sans y penser ! près de la cabane du pêcheur Honoré, fine comme l'aile de <a target="_blank" href="http://www.blog.libellulesmaizieres.fr/wp-content/uploads/2009/06/anax_imperator_male_immature_2.jpg">l'Anax imperator</a>, tendre comme <a target="_blank" href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/10/23/dendromancie.html">les pilotis de la maison d' Alceste</a>, que vous finirez bien un jour par entrevoir dans quelque frayage buissonnier, à cette improbable croisée des mondes quand l'oisiveté devient un lit presque amoureux.</p> <p>Sans réserve, j'adorerai toute ma vie STEVENSON qui me prit par la main un jour d'été afin que je puisse échapper à d'autres sortes de lectures, par exemple, celles de ces <i>organismes</i> qui déjà sur l'enveloppe raccolent votre culpabilité. Celles de ces <i>structures</i> qui vous demandent de leur rappeler ce que vous faites dans la vie, cocher des cases, fournir des preuves, remplir encore, et puis signer avec la date, exactement là, où c'est dit. Le tout <i>"accompagné"</i> par le nom de quelqu'un qui <i>"suit votre dossier"</i> <span style="font-size: x-small;">(votre dossier numero tant est suivi par Madame <i>Claude</i> <i>Vairolle)</i></span> tandis que nous, avant que le papier ne soit posté, nous sommes déjà pris dans la <a target="_blank" href="http://imagesinsolites.free.fr/parkimages/ANPEabuse.jpg">peur des conséquences<i>.</i></a> Le dossier doit être renvoyé avant la date prévue, notée en gros <span style="font-size: x-small;">(en rouge parfois)</span> sinon, gare ! s'ensuivront de sourdes menaces aussi lourdes en malentendus etc... Rien que du très banal, mais du très banal de survie.</p> <p>Pour avoir subi deux fois le même entretien dans une pièce sans fenêtre, couleur papier kraft, avec je ne sais quel employé diplômé dans les <i>ressources sociales</i> <span style="font-size: x-small;">(c'est pas comme ça qu'on dit ?)</span> asservi à vous <i>"reclasser</i>", <span style="font-size: x-small;">(parfois on peut très mal tomber)</span>... Pour avoir, par le commerce avec monsieur le subordonné, éprouvé quelques temps la certitude, qu'il fallait urgemment que je sois reclassée, ou que je meurs à petit feu voire sur le champ ; à moins, que j'accepte obligatoirement un autre entretien avec une subordordonnée supérieure et plus spécialisée dans les cas plus ou moins <i>"sensibles"</i> comme ils disent... N °456, deux heures de chaises en plastique orange un gros tas d'épaves dans mon genre tous diplômés des écoles d'art, des comédiens postulant pour figurer (en figurants) dans un futur <a target="_blank" href="http://series-tv.premiere.fr/Louis-la-Brocante"><i>"Louis la Brocante",</i></a> des plasticiens portant à bout de bras, des books monumentaux remplis de photos d'installations en plexiglass qui n'intéresseront pas. Tous, présentables pour la carrière, au rendez vous de la dite chef des subordonnés. Pas de quoi pavoiser. N° 456 ? -<i>" Oui, le 456 c'est moi ! bonjour madame</i> !'. Rampant et lèchant le pied de mon sauveur : <i>"bonjour madame la subordonnée supérieure etc etc..."</i>. Pour avoir foulé un instant le bureau d'une haute responsable de l'ANPE <span style="font-size: x-small;">(lisez encore pour la poilade = de <i>"l'ANPE des artistes",</i> il y a des jours où on se demande qui a crée ces mondes...)</span>, qui regarda une demie-seconde mon piteux Curricoucou.V que j'avais tapé à la machine toute la nuit , recommencé cent fois ... Face à cette dame très importante qui, ne comprenant pas le genre de diplôme que j'avais obtenu, me dit <span style="font-size: x-small;">(en secouant sa grosse tête de lionne, emmanchée d'un petit cou de serpent à tordre)</span> : "<i>Vous ne comptez tout de même pas trouver un travail avec ce genre de diplôme là ?"</i>. Que dire ? Répondre - <i>Ben si !"</i> serait d'une insolence... Donc écouter. Oui. <i>"Chercher la solution ensemble",</i> comme elle disait<i>.</i> <i>"La solution, <span style="text-decoration: line-through;">(ensemble )</span> c'est de vous envoyer au bureau de l'anpe normale pour un reclassement, voilà tout !"</i>. Que dire encore ? Répondre que j'en revenais tout juste, et que c'était même le subordonné, son inférieur de <i>"la normale",</i> qui m'avait envoyée ici ? C'aurait été d'une imprudence ! Ainsi, ai-je durant des jours <span style="font-size: x-small;">(semaines ? mois ?)</span> gaspillé ma jeunesse en cheminant, de l'anpe <i>"normale"</i> à l'anpe des <i>"artistes"</i>, <span style="font-size: x-small;">(c'était le temps où rien n'était regroupé, aujourd'hui ça a fusionné, l'idée est d'ailleurs formidable !!!)</span> pour trouver (ah, j'ai oublié de le mentionner, pardonnez moi), pour trouver un travail. A la base c'était ça l'idée. Trouver un travail. Voilà.</p> <p>Pour avoir vendu des espadrilles invendables dans une vague chausseria de la <i>fosse aux ours</i> <span style="font-size: x-small;">(on en rit encore, moi pas vraiment)</span>, pour avoir classé des barboteuses par ordre alphabétique dans un magasin du genre <i>Grobaby</i> rue de la Barre, pour avoir emballé des éléphants imitation <i>Ganesha</i> en pseudo bois écolo-gaga <span style="font-size: x-small;">(méfiez vous des imitations !)</span> et des bougies idiotes aux vertus relaxantes à l'<i>Hippopotashop</i> du <span style="text-decoration: line-through;">grand</span> centre commercial la part-Dieu par la grâce du reclassement et de mes diplômes prestigieux<i>.</i>.. Pour tout cela, oui, sans réserve j'adorerai toute ma vie STEVENSON, qui, par ses beaux écrits me l'a en quelque sorte sauvée. La vie. Je veux dire la vraie. (Pardonnez la syntaxe), et par la grâce... <span style="font-size: x-small;">(La vie, encore ! n'est pas si mal foutue, au final)</span> de mon <i>"supérieur hiérarchique" =</i> oyez ce terme qui sonne diable ! comme une tautologie à en tartuffer les babouines et les babouins qui se disputent leurs <i>Kinder bueno</i> autour d'une machine à café ; mon patron, donc, (restons simples) du magasin de <i>la fosse aux ours,</i> qui n'était pas un mauvais patron <a target="_blank" href="http://photo.parismatch.com/actu-match/economie/actu/les-grands-patrons-francais-sereins-malgre-la-crise.-69816/416199-1-fre-FR/Les-grands-patrons-francais-sereins-malgre-la-crise1_articlephoto.jpg"><span style="text-decoration: line-through;">(j'adore le patronat !)</span></a><span style="text-decoration: line-through;">,</span> juste un monsieur âgé, genre vieux singe fatigué par sa propre grimace, qui avait pris la peine <span style="font-size: x-small;">(tout de même!)</span> de lire en entier mon <i>"parcours",</i> me convoqua dans son bureau un jour d'été pour m'annoncer : <i>"Enfin je ne comprends pas, vous n'avez rien à faire ici"</i>, j'ai répondu <i>"ben oui je sais bien !</i> et puis de fil en aiguille, comme j'étais plus ou moins virée, nous bavardâmes un brin, le monsieur, m'avoua qu'il s'ennuyait assez dans son métier qu'il avait plus ou moins choisi et qu'il se préparait un départ avant l'âge, pour se retirer à tout jamais, dans les Cevennes afin de passer ses jours à se promener et lire ses auteurs préférés, drôle de destin pour un roi de l'espadrille.... De là il me parla du <a target="_blank" href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/83/Travels_with_a_Donkey_in_the_C%C3%A9vennes.jpg"><i>"Voyage avec âne dans les Cevennes"</i></a> puis de fil en aiguille d'un autre petit livre... C'est un comble, mais grâce à cet homme admirable, je découvris les pensées de STEVENSON et par delà cette très fugitive apologie du patronat, celle <a target="_blank" href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/10/08/comme-un-mercredi.html">des oisifs.</a></p> <p>Ainsi effeuillant au plus loin, une biographie de chausseria, les affres de petite quotidienneté, j'aimerais, vous présenter <a target="_blank" href="http://www.larevuedesressources.org/rubrique.php3?id_rubrique=7">monsieur STEVENSON</a> (faites entrer !). Au grand luxe des flemmes, sous un soleil d'automne baillant dans un ciel doux un peu lacté, <a target="_blank" href="http://www.delemme.fr/calendrier.htm#Hours">de l'heure du coq à l'heure du chien</a>, sur des rives aquarellisées, quand chaque fraction de secondes, entrent toutes en béatitude et <a target="_blank" href="http://www.actualitte.com/actualite/4678-explication-expression-peigner-girafe-oisivete.htm">peignent la girafe</a> aux frais de l'empereur. Monsieur STEVENSON en personne traverse la grande allée, pour nous montrer les beaux sentiers, en déchirant nonchalamment quelques dossiers, et autres pages un peu tâchées...</p> <p><i><b>"Une apologie des oisifs"</b>.</i> Extrait :</p> <p><b>"[...] Je n'ai pas le temps de m'étendre sur ce formidable lieu d'instruction qui fût l'école préférée de Dickens, comme de Balzac, et d'où sortent chaque année bien des maîtres obscures dans la science des aspects de la vie. L'élève qui fait l'école buissonnière [...] peut tomber sur un bouquet de lilas au bord de la rivière et fumer d'innombrables pipes en écoutant le murmure de l'eau sur les pierres. Il entend un oiseau chanter dans les halliers et là, il se laisse aller à des pensées généreuses et voit les choses sous un jour nouveau. Qu'est ce donc si ce n'est de l'instruction ? [...]"</b></p> <p><b><img src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/01/02/144742858.JPG" id="media-2140879" alt="BRESAR_ 1.JPG" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-2140879" /></b><i>Nota 1 :</i> <span style="font-size: x-small;">Toute ressemblance avec des situations réelles, ou des personnes existantes ou ayant existé serait fortuite et indépendante de ma volonté.</span></p> <p>Photo 1 : Le pêcheur Honoré, au bord de son fleuve sacré, pêchant pour rien. Vu côté berges du Rhône, à l'heure du coq.</p> <p>Photo 2 : Un autre petit coin de berge, et son brésar déplumé photographié par l'oisive même, juste après le départ d'Honoré, à l'heure du coq, s'acheminant cahin- caha, vers l'heure du chien. Lyon. Avant- Dernière de Novembre 2009. © Frb.</p> <p><i>Nota 2 : <span style="font-size: x-small;">Pour des raisons bêtement techniques, je suis désolée de ne pouvoir actuellement, visiter, les blogs amis autant que je le souhaiterais. Je vous remercie ô commentateurs ! de venir ajouter un grain extra, au jour le jour, à C.J. et j'ose espérer, être en mesure de reprendre à loisir, ces balades virtuelles, appréciées aux domaines kamarades.</span></i></p>
la bacchante
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TRANSPORTS
tag:lesilesindigo.hautetfort.com,2008-06-03:1645820
2008-06-03T15:49:00+02:00
2008-06-03T15:49:00+02:00
Illustration Maurice Pommier pour la Droguerie marine Mon fils a...
<div style="text-align: center;"><img id="media-1049087" style="border-width: 0pt; margin: 0.7em 0pt;" src="http://lesilesindigo.hautetfort.com/media/02/00/1754994492.jpg" alt="1754994492.jpg" /></div><p><em>Illustration Maurice Pommier pour la <a href="http://pop-pop.fr/droguerie/index.php">Droguerie marine</a></em></p><p>Mon fils a dégoté au fond d'un carton une vieille édition de <em>L'île au trésor</em>; de celles à la couverture verte tendant sur le jaunâtre, à l'odeur tenace de renfermé que prenait toute chose qui avait séjourné un peu plus d'une semaine dans la cabane au fond du jardin landais de mes grands-parents. Il a d'abord fait sit down -je lui ai fait réviser ses verbes anglais ce matin- dans le hamac, puis aussitôt stand up et re-sit down sur un tabouret à côté de moi.<br /> - Je sens que ce truc c’est super, mais je vais te le lire à haute voix. J’entendrai mieux l’histoire. Stevenson, il utilise une langue morte et c’est pas facile tout seul dans sa tête.<br /> - Can you repeat please ?<br /> La mère du petit gars a sitdowné à son tour.<br /> - Langue morte… un peu comme le grec et le latin, tu veux dire ?<br /> Il faudra que je lui redise que ce sont des langues-racines, de celles qui n’ont pas fini de nous porter, de nous transporter.<br /> Le petit gars venait de faire l’expérience de la langue littéraire qui ne se laisse pas avoir du premier coup, qui résiste encore et encore. Il venait de faire l’expérience de ces œuvres qui vous transportent longtemps après les avoir lues.</p><p> </p><div style="text-align: center;"><img id="media-1049099" style="border-width: 0pt; margin: 0.7em 0pt;" src="http://lesilesindigo.hautetfort.com/media/00/02/655410836.jpg" alt="655410836.jpg" /></div><p> </p><p> </p>