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Bruno Chiron
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Duo pour un SLOGAN
tag:www.bla-bla-blog.com,2022-05-30:6384161
2022-05-30T00:01:00+02:00
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Après leur souriante reprise du titre de Vincent Delerm , "Les filles...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/00/01/948557005.jpg" id="media-6360664" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Après leur souriante reprise du titre de <a href="https://vincent-delerm.com/" target="_blank" rel="noopener">Vincent Delerm</a>, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=t5WzhG9zHlA" target="_blank" rel="noopener">"Les filles de 1992 ont trente ans"</a>, revoilà <a href="https://www.facebook.com/slogan.musique" target="_blank" rel="noopener">SLOGAN </a>dans un nouveau single, <a href="https://alterk.lnk.to/LesPortes" target="_blank" rel="noopener">"Les portes"</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le <a href="https://www.youtube.com/channel/UCqM7W265bw3R8elmvZIUvCg" target="_blank" rel="noopener">duo lyonnais</a>, formé de Clémence Cremer et Nicolas Steib, proposent un morceau intimiste autour du besoin d’avancer, de vivre et, finalement, d’aimer : "<em>Peu m'importe le nombre de portes / Mes jambes me portent</em>".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">S’appuyant sur une orchestration sobre, les voix délicates de SLOGAN se font mélancoliques, douces-amères et ne parvenant pas tout à fait à taire une douleur invisible : "<em>Je porte encore c'est invisible / Dans mon ventre le souvenir d'un enfant</em>". Il n'est pas anodin que le groupe parle de leur musique comme de la "pop impudique".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le groupe est aussi aux manettes du clip qui accompagne la chanson, un clip co-réalisé par Rémi Dumas.</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">SLOGAN, <em>Les portes</em>, Le Divan / Hélice, 2022</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://alterk.lnk.to/LesPortes" target="_blank" rel="noopener">https://alterk.lnk.to/LesPortes</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/slogan.musique" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/slogan.musique</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2022/05/13/noy-meirson-oule-oule-critique-6379582.html" target="_blank" rel="noopener">"Oula, oula ! Ça va trop vite"</a></span></em></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 8pt;"><em>Photo : © Camille Stella</em></span></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/fPVlVr9oUAg" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
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Calvados : le slogan « Pas d’islamisation chez nous » sur les bulletins de vote du PDF est interdit pour « risque de tro
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2017-06-09T15:48:00+02:00
2017-06-09T15:48:00+02:00
Publié par Guy Jovelin le 08 juin 2017 par Léo Kersauzie — 9 juin 2017...
<p>Publié par Guy Jovelin le 08 juin 2017</p><p style="text-align: right;">par <a title="Articles par Léo Kersauzie" href="http://www.medias-presse.info/author/kersauzie/" rel="author">Léo Kersauzie</a> <span class="separator">—</span> 9 juin 2017</p><div id="post-75157" class="clearfix post-wrap post-75157 post type-post status-publish format-standard has-post-thumbnail hentry category-exportmci category-politique tag-calvados tag-carl-lang tag-legislatives-2017 tag-pdf"><div class="entry"><div id="container"><div class="container-decorator1"><div class="container-decorator2"><div id="center"><div class="center-decorator1"><div class="center-decorator2"><div class="content"><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><figure id="attachment_74084" class="wp-caption alignnone"><img class="size-large wp-image-74084" src="http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2017/05/jeanne2017-carl-lang-1024x683.jpg" sizes="(max-width: 690px) 100vw, 690px" srcset="http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2017/05/jeanne2017-carl-lang.jpg 1024w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2017/05/jeanne2017-carl-lang-300x200.jpg 300w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2017/05/jeanne2017-carl-lang-768x512.jpg 768w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2017/05/jeanne2017-carl-lang-600x400.jpg 600w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2017/05/jeanne2017-carl-lang-82x55.jpg 82w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2017/05/jeanne2017-carl-lang-75x50.jpg 75w" alt="" width="558" height="372" /><figcaption class="wp-caption-text">Carl Lang, président du Parti de la France</figcaption></figure><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le Parti de la France, que dirige l’ancien eurodéputé Carl Lang, se présente aux élections législatives dans le cadre du cartel qui réunit aussi les Comités Jeanne, Civitas, le SIEL, l’Alliance Royale et la Ligue du Sud. Les candidats du Parti de la France couvrent 56 circonscriptions. Sur les bulletins de vote de leurs candidats figure en plus des noms des candidats et du logo du Parti de la France, le slogan suivant : « <em>Pas d’islamisation chez nous : Défendons nos familles, nos traditions, nos libertés</em>« .</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Mais Carl Lang a signalé qu’il s’est trouvé un magistrat, président de la commission de propagande du Calvados, pour, de manière totalement arbitraire et contraire au code électoral et à la jurisprudence, décider de rejeter ces bulletins de vote avec la mention « <em>Pas d’islamisation chez nous</em><em>« </em> au motif totalement fallacieux de risque de trouble à l’ordre public.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Or, explique le président du PDF, « <em>il n’y a malheureusement pas de recours possible avant l’élection face aux décisions arbitraires et militantes de ce genre de commissaire politique. Nos candidats vont donc devoir livrer leurs bulletins de vote dans chacune des mairies de la circonscription et nos bulletins ne seront pas dans les enveloppes envoyées à chaque électeur</em>« .</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Source : <a href="http://www.medias-presse.info/calvados-le-slogan-pas-dislamisation-chez-nous-sur-les-bulletins-de-vote-du-pdf-est-interdit-pour-risque-de-trouble-a-lordre-public/75157/">medias-presse.info</a></span></p></div></div></div></div></div></div></div></div></div></div></div></div>
nauher
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D'ici
tag:off-shore.hautetfort.com,2017-02-14:5908262
2017-02-14T15:22:00+01:00
2017-02-14T15:22:00+01:00
"Lorsqu'on emploie trop de temps à voyager, on devient enfin étranger en...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">"Lorsqu'on emploie trop de temps à voyager, on devient enfin étranger en son pays." Voilà ce qu'écrivait Descartes, dans <em>Le Discours de la méthode</em>. Il en savait quelque chose, lui qui vécut si longtemps dans les Provinces-Unies avant de mourir en Suède.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Force est de constater que nous n'avons même plus besoin d'un quelconque exode, ou d'une longue pérégrination incertaine pour éprouver ce singulier sentiment de l'étranger face à ce qui nous entoure. Il suffit d'entendre la conjuration des imbéciles qui nous gouvernent pour s'assurer que nous ne sommes plus en France. Le travail de sape d'une histoire française continue de plus bel. Il s'agit d'abattre les dernières réticences pour que le triomphe d'une mondialisation barbare et assassine achève son œuvre. Il faut encore quelques coups pour que ce qui fait notre substance (du moins la mienne tant la violence de ce qui se passe me touche au plus profond) ne soit plus qu'une longue procession marchant gravement vers le cimetière. Je suis né en France, j'y ai vécu et je ne suis pas sûr d'y mourir (pour le temps que Dieu me prêtera vie). Pas sûr, en effet, parce qu'à choisir il vaut mieux être un étranger dans une contrée qui vous regarde comme tel, plutôt que de l'être dans ce qui fut naguère votre patrie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Le multiculturalisme libéral s'était appuyé depuis longtemps sur le relativisme gauchiste, son goût de la repentance unilatérale, sa soumission sournoise à l'ordre marchand, ses combats contre la langue fasciste (vieille antienne des Tel quellistes qui, dans le même temps, trouvaient Mao formidable), son obsession contre l'église catholique, son adhésion à un concept fourre-tout de culture, dont même Lévi-Strauss a fini par mesurer qu'il nous menait vers la terreur de la pensée individualisée comme revendication en soi. Le multiculturalisme libéral et le relativisme gauchiste sont des alliés objectifs pour que nous ne soyons plus nous-mêmes, c'est-à-dire ni des citoyens, ni des hommes d'un lieu, ni des hommes d'une culture. À la place il y a le libre-service d'une pensée morcelée et d'un droit exorbitant à satisfaire ses moindres désirs, ce qui revient à infantiliser l'individu pour qu'il puisse être le plus docile possible et adhérer aux lois du marché divinisé <span style="font-size: 10pt;">(1)</span>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Le progressisme, quand il n'est pas le fruit d'une réflexion longue et mesurée, c'est la mort. Ni plus, ni moins. C'est la science sans conscience, la technique sans morale, le contrôle permanent <em>pour le bien de tous</em> et la violence psychologique en ligne de mire, parce que le nouveau management, par exemple, n'est pas une erreur du système mais son fondement. Notre devenir est sombre mais il y a tant de raisons de s'amuser, de se divertir, au sens pascalien bien sûr : le foot, les comiques, le porno, les jeux de hasard, le portable, la coke démocratisée, le new age, la sagesse orientale... que tout passe, et que les catastrophes les plus sournoises ne font l'objet d'aucune attention, ni médiatique, ni politique. Peut-on de toute manière espérer autre chose de la sphère journalistique et de l'univers politique ? Je vois combien cette tournure d'esprit qui est la mienne (mais je ne suis pas le seul) n'a que peu de chance d'être entendue. Cela est prévisible quand on a érigé, au fil des décennies, la contestation de fond en théorie du complot. L'ordre libéral agit face ce qui se présente comme opposant selon deux manières. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Soit il intègre, il digère et il fait du nouvel élément neutralisé un instrument pour justifier de sa tolérance : propagande de la prétendue liberté. C'est le mode de la récupération. Il suffit de voir combien l'art, et en particulier l'art américain depuis 45, a servi les causes de l'impérialisme dont il croyait faire le procès. Il intègre ce qui est, dans le principe, un avatar de sa dialectique. Il faut être d'une bêtise incommensurable pour s'extasier sur Andy Warhol ou Jeff Koons et ne pas comprendre en quoi ils ne sont ni provocateurs, ni subversifs mais des exploitants rusés d'une liberté d'expression qui se résume à la mise au point d'un concept exploitable, aussi débile soit-il.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Quand il n'intègre pas, le libéralisme fustige, calomnie, manipule, incarcère parfois. Il a beaucoup appris du nazisme et du stalinisme, en fait. Les Américains ont d'ailleurs avec diligence recyclé un certain nombre d'hommes du IIIe Reich au sortir de 45. Histoire de voir. Comme au poker. Il ne peut y avoir de vérité que dans ses livres et ses analyses : le libéralisme a toujours raison et ses partisans, au nom de la liberté, défendent cette idéologie. La liberté, à n'importe quel prix. La liberté du marché, à n'importe quel coût... Si l'on n'entre pas dans le cadre, on est banni. La force du libéralisme dans sa forme contemporaine tient à ce qu'il ne semble rien imposer. Mais tout coule de source.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Cette dernière semaine, donc, pendant que la France idiote s'indignait des turpitudes de François Fillon, turpitudes qui, si elles sont avérées, et rien n'est moins sûr, sont dans l'ordre classique des pratiques politiques françaises<span style="font-size: 10pt;"> (2)<span style="font-size: 14pt;">, pendant que les antennes, les sites web et le papier journal faisaient leurs choux gras des malheurs du sarthois, on apprenait que le comité pour la candidature de Paris aux JO de 2024 avait choisi son slogan : <em>Made for sharing</em>. N'est-ce pas magnifique ! La langue française boutée hors de son territoire. Pourquoi ? La raison invoquée, celle qui semble la plus acceptable sans doute, renvoie au fait que 80 % de ceux qui vont décider de l'attribution parlent anglais. Ainsi fallait-il se plier à cette exigence du colonisateur anglo-saxon : prendre sa langue, apprendre sa langue et oublier la sienne. Ce que les Allemands ne réussirent pas à faire en 40, le libéralisme du nouveau siècle y parvient. Et cela, au mépris même de la langue à laquelle on se soumet, parce que le moindre individu maniant l'anglais sait que <em>Made for sharing</em>, c'est du globish de mauvais élève, que jamais un Anglais n'userait de cette formule, et qu'il dirait simplement :<em> For sharing</em>. Les décérébrés qui ont applaudi à ce choix de collabos n'ont même pas été capables d'écrire correctement dans leur nouvelle langue. Leur esprit est tellement esclave des ordres financiers et des espoirs de breloques qu'ils ont négligé la grammaire <span style="font-size: 10pt;">(3)</span>. Ils sont comme le Esaü biblique : ils perdent leur âme pour un plat de lentilles. Ce choix ne peut se réduire à un parti pris marketing, parce qu'il touche à l'une des essences qui font ce pays : la langue. Après avoir abandonné ses frontières et sa monnaie, avec toutes les conséquences prévisibles que l'on connaît, après avoir renoncé à sa souveraineté <span style="font-size: 10pt;">(4)</span>, voilà qu'elle renonce à sa langue. </span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">Le lecteur comprendra mon émoi. La langue : celle de mon père, celle de ma mère. La langue maternelle. Ce dont je suis constitué au plus profond. La langue de mes premières écritures, de mes premières lectures, des auteurs de l'enfance <span style="font-size: 10pt;">(5)</span>. Renier sa langue est une des pires trahisons auxquelles on puisse céder. C'est oublier le regard que l'on a sur le monde, abandonner le partage des temps anciens, faire taire la voix intérieure de ses colères secrètes, de ses chagrins honteux, de ses interrogations parfois futiles. Dans la langue maternelle, il y a le chant intime des heures et la fructification par la lecture et la parole de toute une éducation. Abandonner cela, c'est être vil. Abandonner sa langue, dans un cadre officiel, c'est ne plus vouloir être. C'est éteindre son intériorité en abandonnant l'antériorité de la langue. Ceux qui agissent ainsi ne connaissent ni la fierté, ni le courage. Ils nieront, arguant qu'ils ont le goût de l'effort et du sacrifice, qu'ils savent donner d'eux-mêmes. Sans doute, s'ils parlent de performances, de temps, de muscles, d'entraînement. Mais ce sont là des considérations individuelles, des appréciations égocentrées. Je parle, moi, de la langue comme partage et comme identité, de la langue qui charrie des siècles et transporte des histoires, des récits. Le français. La langue française. Et je pense à du Bellay, à la Pléiade, à la souplesse spirituelle de Montaigne, à la rigueur de Racine, à la subtilité des moralistes classiques, à l'inventivité de Diderot, aux méandres rousseauistes, à la tournure déliée de Beaumarchais, à l'éclat mélancolique et acéré de Chateaubriand, à la précieuse magie nervalienne, au brio de Stendhal, à la torsion rimbaldienne, aux excès de Huysmans, aux salves de Barrès et de Péguy, à la circumnavigation mémorielle de Proust, à l'ampleur claudélienne, à la brutale lucidité de Bernanos, aux jongleries pérecquiennes, à la luxuriance de Chamoiseau. </span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">Je pense à eux quand, comme un écho à la bêtise olympique, je lis deux jours plus tard le suffisant Macron affirmer : "il n'y a pas de culture française. Il y a une culture en France et elle est diverse." Que faut-il entendre sinon qu'il s'agit de facto de jeter le passé aux orties, de se contenter d'une culture de l'immédiateté, du temps présent, consommable, participant du mouvement consumériste général. Propos négationniste devant l'histoire sans doute, à condition de considérer qu'il y ait une Histoire. Or, la saillie macronienne nous informe du contraire. Comme un relent des annonces de Francis Fukuyama en son temps, le pseudo franc-tireur de la politique hexagonale tire un trait sur le passé. Il se démasque et apparaît alors, derrière l'arrogance jeuniste, le procès fait à notre filiation spirituelle, intellectuelle et morale. On renvoie ainsi la littérature, les arts, la culture classiques, à n'être plus que des vestiges poussiéreux que l'on pourra au mieux javelliser pour les vendre à des visiteurs incultes et photographes. </span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">L'annonce de Macron a le grotesque des formules qui se veulent révolutionnaires. On peut en rire. On en rirait d'ailleurs s'il était seul dans son coin, si sa <em>phrase </em>était héritée d'un esprit de provocation très français, comme on en trouve chez Joubert, Paul-Louis Courier, Joseph de Maistre, Bernanos. Mais ce n'est pas cela. Il s'agit d'une annonce programmatique, d'une formulation toute politique. Et par un hasard sinistrement facétieux, on retrouve l'écho du globish. Macron nie une culture française pour une culture <em>made in France</em> en quelque sorte. C'est plus qu'une nuance : la transformation de la culture en produit, selon des principes qui obéissent à une loi du marché. Or, le marché ne veut pas, sauf à développer des niches pour <em>happy few</em>, de produits trop marqués. Il faut <em>voir grand</em>, être mondial. C'est <em>l'ici et maintenant</em> qui compte : la culture comme élément intégré à la croissance, à l'épanouissement du PIB. Dès lors, il est nécessaire de reléguer le passé aux oubliettes, et ce pour deux raisons.</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">1)Une partie du passé est inexploitable comme tel. Pour des raisons juridiques (l'inscription aux monuments historiques par exemple) ou pour des raisons de distance culturelle, justement (en quoi les églises ou la peinture religieuse signifient-elles encore quelque chose dans une société déchristianisée ?). Ce passé-là, sauf à le relooker, comme on dit, ou à en faire un spectacle de foire (les fameux sons et lumières), est lettre morte.</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">2)Si la culture est désormais un produit (quoique cela ne date pas d'aujourd'hui : le XIXe bourgeois post-révolutionnaire avait compris son intérêt et le sinistre Voltaire, déjà...), elle ne peut s'intégrer que dans la logique du renouvellement, dans cette catastrophe de l'étonnement, de la surprise, de l'inattendu, comme n'importe quel article manufacturé ou n'importe quel service. Or, l'indexation de la création sur le degré de nouveauté est une des explications de l'appauvrissement de celle-ci.</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">L'imposture funeste de Macron tient dans le déplacement même du référent français. La détermination d'une "culture en France", contrairement à ce que supposerait une lecture rapide, ne renvoie pas à un concept historique incluant un temps écoulé, le tradition (et donc : une transmission), mais à une réduction spatiale quasi géographique dont le contenu neutralise justement toute considération temporelle. La géographie physique sans l'histoire, si l'on veut. La France n'est plus qu'une étendue circonscrite mais figé. C'est une aire qu'il faut comprendre comme une étiquette. Culture <em>made in France</em>. </span></span></span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">A ce point la France n'est plus un pays, pas même un territoire. Le négationnisme mondialiste pousse sa logique jusqu'au bout.</span></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">Cette manière de passe l'histoire par la fenêtre est en cohérence avec l'entreprise troublante qui, depuis les premières aspirations européennes d'après-guerre, sous couvert d'une défiance envers l'attachement national, veut dévitaliser, bien au-delà des craintes fascistes (ou supposées telles), la légitime filiation de l'homme français dans sa relation au lieu où il a vécu et dont il sent la présence viscérale. Il s'agit de la francité qu'il faut éliminer. Une francité qui n'a rien à voir avec un quelconque repli sur soi. Elle a été caricaturée : frilosité, xénophobie, étroitesse d'esprit <span style="font-size: 10pt;">(6)</span>. L'expérience de la profondeur peut-elle être ainsi bassement qualifiée quand on en trouve la voix chez des auteurs aussi divers que Barrès, Proust, Larbaud <span style="font-size: 10pt;">(7)</span>, Béraud, Giono, Jouhandeau, Aragon, Michon, Bergounioux, Millet,... Et qu'affirme Senghor, en 1966, dans un discours à l'université Laval de Québec : « La Francophonie, c’est par delà la langue, la civilisation française, plus précisément l’esprit de cette civilisation, c’est-à-dire la culture française, que j’appellerai Francité ». C'est rien que cet esprit multi-séculaire que veut liquider Macron.</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">"Il y a une culture en France, et elle est diverse." Nul n'a besoin d'être grand clerc pour décrypter le sens de cette dernière considération. La diversité dont parle Macron correspond à la transformation ethnico-culturelle dont le think tank Terra Nova a théorisée les implications politiques, transformation que l'on voudrait nier mais qu'un chercheur comme Christophe Guilluy a très bien analysée <span style="font-size: 10pt;">(8)</span>. Il faut ainsi comprendre que la France n'existe plus que comme une immanence géo-politique, intégrée à des préoccupations propres au marché, et la transcendance historique non seulement n'est plus prise en considération mais doit être niée. L'accueil enthousiaste fait à une immigration massive, sur laquelle peu s'interrogent quant à son surgissement <span style="font-size: 10pt;">(9)</span>, n'est pas un hasard. Sur ce point, la théorie du grand remplacement de Renaud Camus est insuffisante parce qu'elle s'en tient à une conception ethnicisée du territoire autant qu'à une interprétation historique de la démographie. En fait, ce bouleversement ne se fait pas dans le seul but de détruire l'Europe : il s'agit d'un modèle plus général de déterritorialisation des individus. Le migrant d'aujourd'hui n'est pas le gagnant de demain : il est le futur esclave d'un espace dans lequel il reste, volontairement ou non, étranger, remis à un communautarisme étroit, capable d'être<em> là</em> ou <em>ailleurs</em>. Le nomadisme du pauvre n'est pas le cosmopolitisme du riche mais il est utile au riche pour pouvoir anéantir toute implication sociale et culturelle autre que celle d'une participation peau de chagrin à la grande aventure de la globalisation. La diversité est comme la littérature-monde : une mascarade pour embellir l'asservissement <span style="font-size: 10pt;">(10)</span>. Voilà pourquoi Macron, l'ultra-libéral <span style="font-size: 8pt;">(11)</span>, hait la France, l'histoire de France et tout ce qui pourrait entretenir notre mémoire.</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">Macron est le pire de ce que quarante ans d'intérêt pour la politique nationale m'ont mis devant les yeux. Voter Macron, c'est le néant d'un demi-siècle d'existence. Qu'il puisse devenir président d'une république que je conchie ne me dégoûte pas : cela m'effraie.</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-se
Line GINGRAS
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Je ne comprends pas
tag:chouxdesiam.hautetfort.com,2017-02-13:5910371
2017-02-13T06:23:00+01:00
2017-02-13T06:23:00+01:00
« Made for Sharing » Paris n'est donc plus français? Paris sans fierté?
<p>« Made for Sharing »<br />Paris n'est donc plus français?<br />Paris sans fierté?</p>
stephanedugast
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MOT MARIN : MATAF (& HÉNAFF)
tag:stephanedugast.hautetfort.com,2016-08-22:5831116
2016-08-22T08:29:00+02:00
2016-08-22T08:29:00+02:00
«Pâté Hénaff, pâté du mataf» : un slogan publicitaire choc qui...
<p style="line-height: 150%;" align="justify"><strong><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><strong>«Pâté Hénaff, pâté du mataf» : un slogan publicitaire choc qui raconte des liens indéfectibles depuis les années 1920 entre une marque de pâté 100 % bretonne et la Marine nationale. Pourquoi ? Comment ? Les explications… </strong></span></font></font></font></strong></p><p><img src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/01/2911613496.jpg" id="media-5423550" alt="" /></p><p style="line-height: 150%; text-align: right;" align="justify"><img id="media-5440335" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/01/51407939.jpg" alt="mot,mer,marine,slogan,pâté hénaff,guiness,pâté mataf,argot,vocabulaire,matelot,glamour,bernard stamm,roland jourdain,marc guillemot,miss france,2011,laury thilleman,alan stivell,erik orsenna,olivier roellinger" /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"><span style="font-size: 8pt;">Composition Dominique Simonneau / <a href="http://www.diagonale-groenland.asso.fr/" target="_blank">Diagonale Groenland</a></span><br /><br /></span></span></font></font></font></span></p><blockquote><p style="line-height: 150%;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; color: #000080;"><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"><strong>A l'instar de la bière Guinness pour les Irlandais, le pâté Hénaff fait partie de l’ADN de tout bon breton. Son fabriquant est d'ailleurs installée à Pouldreuzic dans le Finistère, en plein cœur du pays bigouden.</strong> </span></span></font></font></font></span></p></blockquote><p style="line-height: 150%;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Fournisseur </span></span></font></font></font><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">de la Marine militaire française en petites boîtes bleues contenant son pâté pur porc depuis les années 1920, l'entreprise bretonne a ainsi initié un partenariat inédit que célèbre le slogan : <span style="font-size: 10pt;"><strong><span style="color: #000080;">«<font color="#000000">Le </font></span>Pâté Hénaff, le pâté du Mataf<span style="color: #000080;">»</span>. </strong></span></span></span></font></font></font> </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5423552" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/02/4053111023.jpg" alt="mot,mer,marine,slogan,pâté hénaff,guiness,pâté mataf,argot,vocabulaire,matelot,glamour,bernard stamm,roland jourdain,marc guillemot,miss france,2011,laury thilleman,alan stivell,erik orsenna,olivier roellinger" /></p><blockquote><p style="line-height: 150%;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><strong><span style="color: #000080;"><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;">La marque Hénaff est un produit apprécié des marins. Il y a à cela plusieurs raisons. C'est un produit qui conserve longtemps et qui est facile d'emploi. C'est de surcroit un metprisé des marins pendant leurs pauses casse-croûte et leurs quarts de nuit, dont le fameux «Zéraq» (NDLR : le quart de «zéro à quatre heures du matin»). </span></font></font></font></span></strong></span></p></blockquote><p style="line-height: 150%;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><strong><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Quant au dernier terme de «mataf» du slogan, il </span></span></font></font></font></strong><strong><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">fait référence</span></span></font></font></font></strong><strong><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"> en argot </span></span></font></font></font></strong><strong><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">au</span></span></font></font></font></strong><strong><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"> marin, et plus spécifiquement </span></span></font></font></font></strong><strong><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">au </span></span></font></font></font></strong><strong><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">matelot, soit le plus bas grade dans la pyramide de la Marine militaire (NDLR : l'équivalent d'un soldat de deuxième classe dans l'armée de Terre). </span></span></font></font></font></strong></span></p><p style="line-height: 150%; text-align: right;" align="justify"><img id="media-5440393" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/02/3158529615.jpg" alt="mot,mer,marine,slogan,pâté hénaff,guiness,pâté mataf,argot,vocabulaire,matelot,glamour,bernard stamm,roland jourdain,marc guillemot,miss france,2011,laury thilleman,alan stivell,erik orsenna,olivier roellinger" /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><strong><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"><span style="font-size: 8pt;">Composition Dominique Simonneau / <a href="http://www.diagonale-groenland.asso.fr/" target="_blank">Diagonale Groenland</a></span></span></span></font></font></font></strong></span></p><p style="line-height: 150%;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><strong><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"><span style="font-size: 8pt;"><em>GLAMOUR </em>LE PÂTÉ HÉNAFF ?</span> </span></span></font></font></font></strong></span></p><p style="line-height: 150%;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><strong><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Ces dernières années (et ce bien avant son centenaire), la marque Hénaff s'est </span></span></font></font></font></strong><strong><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">également </span></span></font></font></font></strong><strong><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">«glamourisée». </span></span></font></font></font></strong><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Un Club des Amoureux du pâté a ainsi vu le jour en 2006. Il compte aujourd’hui plus de 10 000 membres, </span></span></font></font></font><font color="#000080"><span lang="zxx"><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">parmi lesquels quelques personnalités, dont des navigateurs - </span></span></font></font></font></span></font><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Bernard Stamm, Roland Jourdain, Marc Guillemot - une Miss France bretonne Laury Thilleman, le musicien Alan Stivell, l’écrivain Erik Orsenna ou encore le chef étoilé Olivier Roellinger. </span></span></font></font></font></span></p><p style="line-height: 150%;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Le pâté Hénaff a même sa<em> Garden Party, </em></span></span></font></font></font><font color="#000080"><span lang="zxx"><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">la Garden Pâté</span></span></font></font></font></span></font><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">, célébrée chaque été à Pouldreuzic. Là-même où est installée la Maison du Pâté Hénaff qui est un véritable musée dédié à la petite boîte bleue.</span></span></font></font></font></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5423551" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/02/227280682.jpg" alt="mot,mer,marine,slogan,pâté hénaff,guiness,pâté mataf,argot,vocabulaire,matelot,glamour,bernard stamm,roland jourdain,marc guillemot,miss france,2011,laury thilleman,alan stivell,erik orsenna,olivier roellinger" /></p><p style="line-height: 150%;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Non content de sillonner la planète, </span></span></font></font></font><font color="#000080"><span lang="zxx"><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">le pâté Hénaff s'aventure désormais dans l’espace</span></span></font></font></font></span></font><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">. Fin 2013, l’entreprise familiale a été choisie pour concocter, en lien avec le chef Alain Ducasse, une quinzaine de plats cuisinés pour les astronautes de la station spatiale internationale. </span></span></font></font></font></span></p><p style="line-height: 150%;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Hénaff a été retenue car c'est la seule conserverie en France à disposer, depuis 2008, d</span></span></font></font></font><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">'une certification </span></span></font></font></font><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">décerné</span></span></font></font></font><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">e</span></span></font></font></font><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"> par l'administration nord-américaine pour les produits à base de viande. </span></span></font></font></font><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Comme quoi, le «pâté du</span></span></font></font></font><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"> mataf» a les pieds autant sur terre qu'en mer et dans l'espace ! (SD)<br /></span></span></font></font></font></span></p><p style="font-weight: normal; line-height: 150%; text-decoration: none; text-align: right;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><font style="font-size: 10pt;" size="2">Photographies © Hénaff</font></font></font></span><font color="#000000"><font face="Verdana, sans-serif"><strong><font style="font-size: 10pt;" size="2"><span style="font-weight: normal;"> <br /></span></font></strong></font></font></p>
Zébra
http://fanzine.hautetfort.com/about.html
En Mai, fais xxxxxxxxxxxxx
tag:fanzine.hautetfort.com,2016-05-12:5800981
2016-05-12T19:05:00+02:00
2016-05-12T19:05:00+02:00
La Semaine de Zombi. Jeudi.
<p><strong>La Semaine de Zombi. Jeudi.</strong></p><p style="text-align: center;"><a href="http://fanzine.hautetfort.com/media/01/00/2379440460.jpg" target="_blank"><img id="media-5369096" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/01/00/1355920065.jpg" alt="webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,gratuit,bande-dessinée,caricature,sois jeune,foot,slogan,mai 68,pastiche,dessin,presse,satirique,editorial cartoon,zombi" /></a></p>
Littérature de partout
http://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.html
John Ashbery, Vague
tag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2015-12-12:5729538
2015-12-12T05:00:00+01:00
2015-12-12T05:00:00+01:00
Tu l’as dit, petit Comme tu es courageux ! Parfois ....
<p style="text-align: center;"><img id="media-5238044" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/02/01/1496505813.jpg" alt="john_ashbery.jpg" /></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Tu l’as dit, petit</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Comme tu es courageux ! <em>Parfois</em>. Et l’injonction</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Demeure, mur blanc tout simple. Encore un affaire en cours.</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Mais n’est-ce pas là précisément la nature des affaires, dit</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> quelqu’un d’autre, l’air dégagé.</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Tu ne peux pas tout laisser en plan au beau milieu, et puis filer.</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Et si tu y prêtais incessamment l’oreille, jusqu’à</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Ce qu’elle s’intègre à ton âme, corps étranger bien à sa place ?</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Je te demande si souvent de réfléchir à la rupture que tu es en train</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">D’accomplir, cette révolution. Le temps se drape encore, pourtant,</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Sur tes épaules. Le bulletin météo</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">N’a pas parlé de pluie, mais tu as le cul qui baigne dedans, alors ?</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Trouve-toi d’autres prévisions. Celles-ci sont bonnes à jeter.</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Les journaux d’hier, et ceux des semaines précédentes couvrent</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Le temps écoulé, de plus en plus lointain, dans un ordre quasi parfait.</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> Ça ne sert</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Qu’à te couper la parole. Le passé ne sert à rien d’autre.</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Jusqu’au moment où, ton auto sortant brutalement d’une route</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Pour tomber dans un champ, tu demeures assis à évoquer les heures.</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">C’était pour cela le baratin, les mensonges</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Que nos murmures répétaient jusqu’à leur donner un parfum de vérité ?</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Mais maintenant, comme quand on mord une monnaie dévaluée,</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> ils se font possessions</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Alors que montent les étoiles. Et la ridicule machine</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Continue à égrener ses slogans : « Encore bourré... », « de chez nous</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">À chez toi... » « On les a portés un certain temps, ils faisaient partie de</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> nous »</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Chaque jour semble imbu de lui-même, il n’est pourtant</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Fait que de quelques haricots colorés et d’un peu de paille sur la terre</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> battue</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Dans le rai de lumière où danse la poussière. Il y a eu de la place, c’est vrai ;</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Et c’est toi qui l’a ménagée en t’en allant. Quelque part, quelqu’un</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Écoute ton rire, l’avale comme un verre d’eau fraîche,</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Ni heureux, ni horrifié. Et cette posture, ce poteau fiché là, c’est toi.</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">John Ashbery, <em>Vague</em>, Traduit de l’américain par Marc Chénetier,</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Joca Seria, 2015, p. 44-45.</span></p><p style="text-align: center;"> </p>
nauher
http://off-shore.hautetfort.com/about.html
Langue morte
tag:off-shore.hautetfort.com,2015-01-22:5541405
2015-01-22T11:32:00+01:00
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Il paraît que "l'inventeur" de Je suis Charlie chercherait à...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; color: #000000;">Il paraît que "l'inventeur" de <em>Je suis Charlie</em> chercherait à récupérer le droit intellectuel de la formule afin de contrer les dérives mercantiles qui en sont faites. C'est bien là le moindre problème qui se pose. Ce garçon est en effet d'une touchante naïveté <span style="font-size: small;">(1)</span>, à croire qu'il ne vit pas dans le même monde que nous. Il devait savoir que l'exploitation, la transformation et le recyclage sont des piliers du libéralisme et du post-moderne. Rien n'est sacré, en la matière, et nul ne peut espérer échapper à un destin monétisé. il aurait dû se souvenir du ré-investissement fort peu révolutionnaire des portraits du Che dans les années 70 : badges, tee-shirts ou posters, au choix. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; color: #000000;">Ce regret de "l'auteur" est louable mais vain, car il ne pouvait en être autrement quand l'instantané et l'émotion sont le terreau d'une "trouvaille", d'un slogan efficace et lisible. C'est publicitaire, et rien de plus. Il faut le prendre comme tel. Pas une idée, mais un exercice de rhétorique soumis aux critères d'une annonce mémorisable et claire (du moins dans son évidence d'annonce, parce que cette <em>clarté</em> est bien sûr très fausse). <em>Je suis Charlie</em> n'est pas, dans sa nature de ralliement simplificatrice, autre chose qu'un affichage de marque<span style="font-size: small;"> (2).</span> Il faut jouer sur le potentiel du signifiant et le tour est joué. Il n'y a pas de différence entre <em>Je suis Charlie</em> et <em>Quand c'est trop, c'est Tropico</em>, <em>Vittelisez-vous</em> ou <em>C'est bon, c'est bio</em>. L'opportunité du jeu fait l'efficacité du message. En clair : on a pris pour une parole politique ce qui n'était qu'une manipulation linguistique, pas même un trait d'esprit <span style="font-size: small;">(3).</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; color: #000000;">Et cette manipulation vaut par la chance que la langue donne comme licence poétique à celui qui en use. <em>Je suis Charlie</em> tombe sous le sens (et disons-le : au-dessous du sens), comme seraient tombés sous le sens <em>Je suis Le Monde</em>, <em>Je suis L'Humanité</em>. Pour ces deux cas-là, c'eût été magique d'imaginaire grandiloquent (et de récupération tout aussi grotesque). On aurait un défilé de Français prenant sur eux la puissance de la Terre et des Hommes. Ils auraient, par le biais d'une métaphore faussée, rehaussé le procès de l'universalisme dont ils se gargarisent sous prétexte que leur pays a fait la Révolution française et les Droits de l'Homme. Oui, Je suis Le Monde aurait eu de la gueule comme on dit et les plus anciens y auraient trouvé l'écho malicieux du we are the world humanitaire concocté par Michael Jackson et compagnie pour se donner bonne conscience sur la misère éthiopienne. On comprend que l'affaire était moins jouable avec <em>Je suis Le Figaro</em>, sauf si l'on est prêt à une petite entorse littéraire pour revoir la formule en <em>Je suis Figaro</em> <span style="font-size: small;">(4),</span> et moins encore <em>Je suis L'Express</em>, <em>Je suis L'Obs</em>, Je suis<em> Valeurs Actuelles</em>. C'est donc la plasticité du signe qui fait effet, pas le sens en soi. Encore faut-il remarquer que cette réussite en matière de communication se justifie par une suppression lourde, une quasi amputation : Je suis Charlie et non Je suis Charlie-Hebdo. La réalité du journal laisse la place à une personnification un peu gênante.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: large;">Mais ce raccourci, qu'au premier abord on expliquera par le souci de frapper l'esprit, n'est pas sans conséquence, et ce à deux niveaux. Il efface d'abord le journal, soit : l'objet du délit et les caricatures. Dès lors, tout le monde s'est empressé de sortir avec sa petite pancarte <em>Je suis Charlie</em> et les dessins sont passés à la trappe. C'était le prix à payer pour que tout le monde s'y retrouve, à commencer par ceux qui bavaient sur l'hebdomadaire satirique. On pouvait alors parler de la liberté de la presse, dans un contexte étrangement neutralisé par le politique, alors que la question portait d'abord sur les caricatures de Mahomet et les folies de l'islamisme. Cette <em>coupure </em>est ensuite tout bénéfice pour le débordement narcissique à peu de frais. De journal <em>Charlie</em> devient une sorte de personnage vide dont chacun peut endosser l'illusoire héroïsme. Il y a alors une théâtralité assez tragique que redoublera d'ailleurs l'appel au plus grand nombre, comme s'il fallait gonfler les chiffres pour masquer les baudruches de la pensée. L'identification est moins salvatrice (politiquement) que gratifiante (personnellement). Cet appel biaisé dans sa construction, même inconsciente, est le moyen faible et réducteur par quoi l'unanimité montre qu'elle n'existe que sur le plus petit dénominateur commun. Et le besoin affectif, quoiqu'il soit artificiel, de se retrouver ensemble ne pouvait que fonctionner avec un tel mot d'ordre. On sent dans ce Je suis Charlie, par quoi le je de chacun se retrouve dans l'autre, cette chimère à la fois narcissique et vaguement ridicule d'une unité/unicité des membres. C'est la suspension de toute démarcation au profit d'un idéalisme de bazar.</span> <em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">I am he as you are he as you are me And we are all together. </span></em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">C'est beau et niais comme du Lennon pur sucre...<br /></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; color: #000000;"><em>Je suis Charlie</em>, c'est un peu le <em>Ich bin ein Berliner</em>, à la portée de toutes les consciences, un effet d'annonce qui n'aura pas besoin de se donner des devoirs. On fait sa sortie du dimanche et on rentre le soir en montrant ses selfies et ses photos panoramiques. C'est donc pire que tout. Plutôt que dire qu'on est soi, vraiment soi, et qu'en tant qu'individualité on s'affirme pour élaborer une collectivité qui vibre, on prend tous le même masque, le même nom, on fait masse, et c'est le silence futur... Ce n'est plus le <em>Je suis</em> absolu d'une pensée raisonnée, un héritage cartésien par quoi je m'abstrais du seul besoin de mes affects, mais un <em>Je suis</em> qui obéit au mot d'ordre, disparaissant derrière la pancarte. <em>Je suis Charlie</em>, à longueur de rues, grouillant sur les places, ou l'art de ne plus exister dans une différence cumulative qui est la vraie force des foules refusant d'être bêtes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; color: #000000;">Il n'est donc pas étonnant que l'effet boomerang fut spectaculaire. L'aphasie politique que cache ce slogan, que les autorités et les politiques ont repris comme un seul homme, petits godillots d'une pensée neutralisée, ouvrait la porte à toutes les horreurs et toutes les inepties. <em>Je suis Charlie</em> induisait <em>Je ne suis pas Charlie</em> mais aussi <em>Je suis Kouachi</em>, <em>Je suis Coulibaly</em>, etc. On avait en un instant pulvérisé toute possibilité d'opposer une vraie parole à l'horreur et l'horreur pouvait, selon une réciprocité dans la forme, rendre coup pour coup. On peut certes déplorer, être dégoûté de voir comment certains se sont emparés de la formule initiale mais c'était couru d'avance. En discréditant le politique au profit d'une symbolique humanisée sans profondeur, on laisse la possibilité à l'adversaire de choisir ses héros.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; color: #000000;">Je me demande bien ce qu'ont fait les marcheurs dominicaux de leurs affichettes : les coller au-dessus de l'ordinateur dans le bureau, les aimanter sur le frigo, ou les punaiser sur la porte d'une chambre adolescente ? Ou bien, à la poubelle déjà, comme un slogan déjà usé. Et c'est justement là qu'est le pire de l'histoire : ce sentiment diffus qu'avec une telle rhétorique d'agence de pub, il ne peut rien rester, parce que le politique n'est plus pensé comme une action mais une réaction épidermique. Je suis effaré de l'optimisme revendiqué devant cette levée populaire. Tous derrière Charlie, comme derrière une équipe de foot. Guère plus. Ce n'est pas un hasard, je crois, que des journalistes idiots aient fait des parallèles quantitatifs avec la victoire de 1998. 1998 : à l'époque, le cri de ralliement était <em>black, blanc, beur</em>. Aussi crétin que <em>Je suis Charlie</em>, aussi illusoire...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">(1)Encore que je ne crois guère à sa naïveté, parce qu'il est directeur artistique du magazine<em> Stylist</em>. Il connaît le milieu. Il peut difficilement passer pour le manipulé du système.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">(2)De là sa déclinaison en tee-shirt. Blanc sur fond noir : efficacité maximale et concordance avec tout ce qui peut se porter...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">(3)Dont les implications sont bien plus lourdes de contenu, comme l'a montré Freud...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">(4)Ne serait-ce que pour rappeler que sans "le droit de blâmer, il n'y a point d'éloge flatteur"...</span></p>
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tag:bijou-noir.hautetfort.com,2013-05-09:5062508
2013-05-09T04:48:00+02:00
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En mai 68, dans les tracts comme sur les murs des facs, des usines ou dans...
<p>En mai 68, dans les tracts comme sur les murs des facs, des usines ou dans la rue, slogans et graffitis se sont multipliés contribuant à donner une image libertaire et libératrice de ce mouvement (libération de l'expression, du désir, de la créativité):</p><p> </p><p><span style="color: #ff00ff;"><strong>À bas le vieux monde!</strong></span></p><p><br /><strong>Arrêtez le monde, je veux descendre !</strong></p><p><br /><strong>Ayez des idées...</strong></p><p> </p><p><span style="color: #00ff00;"><strong>Aimez-vous les uns sur les autres</strong></span></p><p><br /><strong>Consommez plus, vous vivrez moins.</strong></p><p><br /><strong>Cours camarade, le vieux monde est derrière toi !</strong></p><p><br /><span style="color: #ff00ff;"><strong>Dessous les pavés c'est la plage...</strong></span></p><p><br /><strong>Élections pièges à cons!</strong></p><p><br /><span style="color: #00ff00;"><strong>Être libre, c'est participer.</strong></span></p><p><br /><strong>L'état c'est chacun de nous</strong></p><p><br /><strong>Il est douloureux de subir les chefs, il est encore plus bête de les choisir.</strong></p><p><br /><strong><span style="color: #ff00ff;">Il est interdit d'interdire !</span><br /></strong></p><p><br /><strong>Ils pourront couper toutes les fleurs, ils n'empêcheront pas la venue du printemps</strong></p><p><br /><span style="color: #00ffff;"><strong>L'imagination prend le pouvoir</strong></span></p><p><br /><strong>Je participe.Tu participes.Il participe.Nous participons.Vous participez.Ils profitent.</strong></p><p> </p><p><strong>Je ne veux pas perdre ma vie à la gagner</strong></p><p><br /><span style="color: #ff00ff;"><strong>Jouissez ici et maintenant</strong></span></p><p><br /><strong>L'action ne doit pas être une réaction mais une création</strong></p><p><br /><strong>Mes désirs sont la réalité</strong></p><p><br /><strong>Ni robot, ni esclave</strong></p><p><br /><span style="color: #00ffff;"><strong>Nous ne voulons pas d'un monde où la certitude de ne pas mourir de faim s'échange contre le risque de mourir d'ennui.</strong></span></p><p><br /><strong>On ne revendique rien, on prend</strong></p><p><br /><strong>Oubliez tout ce que vous avez appris. Commencez par rêver</strong></p><p><br /><span style="color: #ff00ff;"><strong>La poésie est dans la rue</strong></span></p><p><br /><strong>Prenez vos désirs pour la réalité</strong></p><p><br /><strong>La révolution, c'est une INITIATIVE</strong></p><p><br /><strong>Seule la vérité est révolutionnaire.</strong></p><p><br /><span style="color: #ff00ff;"><strong>Soyez réaliste, exigez l'impossible !</strong></span></p><p><br /><strong>Tout pouvoir abuse. Le pouvoir absolu abuse absolument.</strong></p><p><br /><strong>Tout ce qui est discutable est à discuter.</strong></p><p><br /><span style="color: #00ffff;"><strong>Fermons la télé, Ouvrons les yeux!</strong></span></p><p><br /><span style="color: #ff00ff;"><strong>La beauté est dans la rue.</strong></span><br /><br /><br /><strong>La police vous parle tous les soirs à 20h.</strong></p><p> </p><p><a title="slogans" href="http://istravail.com/article385.html" target="_blank"> En lire plus ici</a></p><p><a title="site slogan 68" href="http://www.slogans-manifs.fr/cat/1/maximes-mai-1968" target="_blank">ou là </a></p><p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4087605" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/01/00/4206045122.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4087608" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/01/02/1842443231.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4087610" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/00/02/1070353123.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;">Depuis, les graffitis et slogans, créatifs, provocateurs, cinglants ou humoristiques ont rivalisé d'inventivité sur les murs ou les pancartes un peu partout,</p><p style="text-align: center;">prenant part éventuellement ici ou là aux arts de rue...</p><p style="text-align: center;">(au fil du quotidien ou lors de mouvements protestataires):</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4093918" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/02/00/3726551523.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4093919" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/00/01/3832642002.png" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4093920" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/00/01/1644716167.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4093921" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/02/00/2426317419.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4093922" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/02/01/404719961.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4093923" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/00/02/2088690832.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4093924" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/00/01/4129162760.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4093925" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/00/01/3817133025.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4093926" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/02/01/912470057.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4093932" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/00/01/557167425.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4093927" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/01/01/343188012.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4093928" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/01/00/2215021372.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4093929" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/00/01/843989455.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" width="315" height="386" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4093931" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/02/00/932462705.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;">“La télévision fait de la mort un spectacle, de la femme un objet et de la politique un cirque”</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4093933" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/00/02/2281602365.jpg" alt="slogan,mai 68,tags" /></p><p style="text-align: center;"> </p>
kl loth
http://kl-loth-dailylife.hautetfort.com/about.html
”le changement c'est maintenant !” (by Michel Jeannès)
tag:kl-loth-dailylife.hautetfort.com,2012-06-24:4761442
2012-06-24T14:21:00+02:00
2012-06-24T14:21:00+02:00
(trouvé-choisi par Michel Jeannès) Précision de kl loth : Je confirme...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3640208" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://kl-loth-dailylife.hautetfort.com/media/01/01/4177163790.png" alt="changement,slogan,campagne électorale,sclérose" /></p><p style="text-align: center;">(trouvé-choisi par Michel Jeannès)</p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c13e48;"><span style="text-decoration: underline;">Précision de kl loth</span> : Je confirme que ce tweet est tout à fait stratégique. Il s'agissait pour moi à la fois d'un clin d'œil à la campagne électorale de François Hollande, et surtout d'une réaction exaspérée à l'attitude d'une personne de ma connaissance dont le leitmotiv est "<em>c'est le changement qui m'angoisse</em>".</span><br /><span style="color: #c13e48;">De plus, le "manuscrit" sur lequel je peaufine en ce moment — et que j'espère pouvoir rendre public sous une forme ou sous une autre —, reprenant des notes rédigées à l'époque de mes dix-neuf ans, témoigne également de ma lutte d'alors contre la résignation à l'immuable.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #c13e48;">Wer rastet, der rostet !<br /></span></strong><span style="color: #c13e48;">(= qui s'arrête se rouille)</span></p>
nauher
http://off-shore.hautetfort.com/about.html
De la couleur avant toute chose...
tag:off-shore.hautetfort.com,2012-01-13:4392479
2012-01-13T13:29:00+01:00
2012-01-13T13:29:00+01:00
D'accord, pas d'accord ? Réagissez aux articles du Monde.fr Pour...
<div class="outils_position"><div class="toolbar"><br /><div class="slides"><div class="slide_down reagir" style="display: none;"><div class="gauche" style="width: 310px;"><span class="txt_gris"><strong>D'accord, pas d'accord ? Réagissez aux articles du Monde.fr</strong></span><br /> Pour réagir, devenez abonné pour seulement <strong> 15€ /mois + 1 mois offert.</strong> <a class="abonnez-vous" href="http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ZOP&clef=BOUTON_OUTILS" rel="nofollow">Abonnez-vous</a> <span class="reaction_link"><span class="fle_gris obf_link">Découvrez les réactions</span></span></div><div class="droit"><form class="formulaire_login_outils" action="/teaser/#" method="post"><input type="hidden" name="url_zop" value="http://abonnes.lemonde.fr/elections-americaines/article/2012/01/11/c-est-maintenant-le-slogan-de-francois-hollande-pour-2012_1628016_829254.html" /> <input type="hidden" name="url" value="http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2012/01/11/c-est-maintenant-le-slogan-de-francois-hollande-pour-2012_1628016_829254.html" /> <label>Déjà abonné ?</label><p><input id="login" class="text" type="text" name="login" value="email" /></p><p><input class="pass" type="password" name="password" value="xxxxx" /><input class="submit" type="submit" value=" " /></p><p class="aide"><input type="checkbox" name="sauv_login" checked="checked" /> Mémorisez | <a href="http://www.lemonde.fr/web/ep/password_retrouver/1,27-0,1-0,0.html">Oublié ?</a></p></form></div></div><div class="slide_down classer" style="display: none;"><div class="gauche" style="width: 310px;"><span class="txt_gris"><strong>Pas le temps de lire cet article ? 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On admettrait une explication</span> <span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">un peu décalée de deux mecs en fin de soirée, vodka-red bull, sur un coin de table, à une heure de l'échéance. Mais pas du tout. DDBA et fils ont planché sérieusement pour si peu...</span></p><p class="LM_image" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">Parce qu'invoquer le changement pour un parti de gauche relève de la tautologie. C'est leur fonds de commerce depuis toujours. La gauche, c'est par principe (du moins est-ce ainsi qu'elle se vend) la rupture avec l'ordre, la terreur, la tradition, la morale (à compléter selon son humeur). Encore faut-il reconnaître que l'esprit aventureux en a pris un sérieux coup. Le <em>changement</em> (de qui ? de quoi ?) n'est pas la <em>révolution</em>. Et Hollande ne promet donc pas à son électorat (et à la France) des lendemains qui chantent. Petit bouleversement en perspective, inscrit dans le choix typographique d'ailleurs, puisque ce mot est en caractère maigre, dans la taille la plus petite de l'annonce. Le roi de Corrèze est visiblement plus soucieux de nous annoncer le temps de l'événement : <em>maintenant</em>. Au cas où le peuple français aurait oublié que l'élection présidentielle était vendue comme la clé de voûte de notre prétendue démocratie. Un peu comme un gars qui rameuterait ses potes pour leur rappeler que samedi prochain, autant dire maintenant, c'est son anniversaire, qu'ils peuvent venir, sans oublier les cadeaux. D'ailleurs, il n'échappera pas à l'oeil que c'est moins le changement qui est signifié que l'équation entre <em>maintenant</em> (une affaire de timing) et François Hollande. C'est son tour, en quelque sorte.</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="API" style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">Il n'y a pas lieu de s'attarder sur la médiocrité poétique (au sens où l'entendait Jakobson) du message. Construit sur une allitération en /ɑ̃/, il révèle chez ses concepteurs un sens du rythme et du mot pour le moins simpliste. S'il s'agissait de marteler une signification, ils ont fini par la noyer dans une prosodie aussi lourde qu'inefficace. Le ch<strong><em>an</em></strong>gem<em><strong>en</strong></em>t, c'est mainten<em><strong>an</strong></em>t Fr<em><strong>an</strong></em>çois Holl<em><strong>an</strong></em>de... Ce slogan est poussif, à l'oreille comme à la vue.</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="API" style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">À ce niveau, on pourrait penser que la formule 2012 des socialistes ne nous apprend rien. Sur le plan de la rhétorique classique, c'est certain, et il faut une conviction de militant aveugle pour lui trouver l'écho mitterrandien de la <em>force tranquille</em>. Que nenni !</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="API" style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">L'intérêt est ailleurs. Dans un très intéressant article publié par l'UPR, on trouve une observation curieuse sur les couleurs du logo UMP</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img class="alignright" src="https://fbcdn-photos-a.akamaihd.net/hphotos-ak-ash4/305076_10150299834792612_367713397611_7892931_5190611_a.jpg" alt="" width="180" height="94" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">Le bleu et le rouge choisis par le parti héritier du gaullisme ne renvoient nullement à ceux du drapeau tricolore mais ont leur correspondance dans le domaine américain, ainsi qu'on peut le constater dans les exemples suivants</span></p><p style="text-align: center;"><img src="http://www.u-p-r.fr/wp-content/uploads/2011/09/s3_US_logos.jpg" alt="http://www.u-p-r.fr/wp-content/uploads/2011/09/s3_US_logos.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">C'est aussi l'étrange choix du candidat François Hollande. Le rose (et la rose au poing) qui fit la signature du parti dirigé par lui pendant dix ans a disparu pour une conformité chromatique anglo-saxonne. Peut-être une façon subliminale d'indiquer un changement à l'américaine, comme quelqu'un qui voudrait accompagner le mouvement libéral. Une manière d'annoncer la couleur sans le dire vraiment...</span></p><p> </p>
L U C
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Tiré d’une histoire vraie
tag:l-illustretheatre.hautetfort.com,2011-11-10:3864040
2011-11-10T22:00:00+01:00
2011-11-10T22:00:00+01:00
Vous l’avez sans doute déjà lu ici ou là, qui sur la couverture d’un...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Vous l’avez sans doute déjà lu ici ou là,</strong> qui sur la couverture d’un roman à succès, au générique d’un film ou d’une série télévisée ; inclus dans la bande-annonce du prochain thriller à 50 000 000 de dollars et même en guise de présentation de certaines BD : « Tiré d’une histoire vraie », « D’après des faits authentiques », « Inspirée d’événements réels », vrai, réel, véridique… Comme si la qualité d’une œuvre dépendait de la réalité de l’histoire qu’elle raconte !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Je trouve cela terriblement <span style="color: #008000;">dégradant</span>.</strong> On tire le public vers le bas, on développe chez le lecteur ou le spectateur sa médiocre attirance pour le sensationnel, au détriment du sensible et du sensé.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10pt;">Quel enfantillage nous pousse à trembler davantage pour une histoire vraie que pour une histoire forte ? Le public tourne son regard vers ce slogan racoleur de la même façon qu’il ralentit sa voiture pour mieux contempler l’accident qui vient de se produire. Ah là là, quel frisson !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>« Tiré d’une histoire <span style="color: #008000;">vraie </span>» !</strong> Non mais, imaginez un peu la couverture du <em>Tartuffe</em> de MOLIÈRE, affublé de cette publicité : « Jean-Baptiste Poquelin vous présente son dernier chef d’œuvre : <em>Le Tartuffe</em>, pièce en 5 actes inspirée de faits réel » !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10pt;">Et Tintin ? Pourquoi pas Tintin tant qu’on y est ? « <em>Tintin et Milou</em>, d’après des personnages ayant existé » ! Et aussi : « <em>Harry Potter</em>, l’histoire vraie qui a inspiré la saga »… « Exclusif : Jean de LA FONTAINE nous confie quel est le vrai corbeau qui lui a inspiré sa célèbre fable » !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: 10pt;"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>J’avais réussi à convaincre ma compagne d’aller voir <em><span style="color: #008000;">Intouchables</span></em> plutôt que <em>la Couleur des Sentiments</em>.</strong> Je n’ai pas été déçu. Excellent travail de la part de François CLUZET, comédien que j’ai toujours admiré (oups ! c’est vrai qu’on ne dit plus « admirer », il faut employer le verbe « respecter » ; « admirer », ça fait con-con désormais, alors qu’avec « respecter », on préserve sa virilité…) François CLUZET donc, porte le film d’un bout à l’autre, avec l’aide d’Omar SY.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10pt;">Oh, je ne pense pas qu’il s’agisse là du plus grand film que j’aurai vu cette année, mais tout de même, jusqu’à la fin, entendez bien, jusqu’à la fin ce film m’a plu.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Et puis patatras : « <span style="color: #008000;">Tiré d’une histoire vraie </span>».</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10pt;">Vite, j’essaye de ne pas gâcher mon plaisir à cause d’une si petite phrase, je feins de ne pas avoir vu, j’essaye de regarder ailleurs ; de toutes façon, le film est terminé, non ? Non. Le film n’est pas fini, il a fallu subir quelques secondes de trop, de simples phrases inscrites à l’écran et rappelant que les deux protagonistes ont réellement existé, et qu’ils vivent aujourd’hui ici et là, et qu’ils ont depuis accompli ceci et cela. Pire : nous avons eu droit à des images les montrant tous deux, côte à côte.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10pt;">Eh oui, parce que c’est bien connu, une image c’est forcément vrai… enfin, en tout cas plus vrai qu’un simple texte, non ? Et si jamais un spectateur ne le croyait pas que tout ça est « tiré d’une histoire vraie », quel malheur pour le 7<sup>ème</sup> art ! Alors vite, on en remet une couche. Puisqu’on vous le dit que c’est arrivé : regardez les images, elles le prouvent.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3286773" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://l-illustretheatre.hautetfort.com/media/00/02/2206573102.jpg" alt="slogan, cinéma, intouchables" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Qu’est-ce qu’on en a à faire du talent de François CLUZET,</strong> d’Omar SY et de tous ces personnages secondaires qui mériteraient pourtant qu’on les admi… pardon, qu’on les respecte ? « Inspiré de personnages ayant réellement existé », c’est bien la seule chose qui compte, n’est-ce pas ? Et tant pis pour les choix esthétiques, les cadrages, le montage, la direction d’acteur, l’éclairage… tout ça n’est rien. Le scénario ? Les dialogues ? Laissez moi rire, cela ne compte pas face à cet argument massue : « d’après une histoire vraie ».</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Je m’y engage solennellement aujourd’hui :</strong> je ne veux plus lire que des œuvres « inspirées de faits réels ». De toute mon existence, je ne veux plus entendre parler des tragédies antiques, encore moins de celles de CORNEILLE et de RACINE. Plus jamais je ne lirai <em>le Songe d’une Nuit d’été</em> de William SHAKESPEARE. Je tourne définitivement le dos aux <em>Caprices de Mariane</em> d’Alfred de MUSSET et refuserai obstinément de lire <em>Ubu roi</em> d’Alfred JARRY.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Et qu’on se le dise, cet article est lui-même inspiré de <span style="color: #008000;">fait réels </span>: celui d’un gars qui en a marre de ces slogans qui nous tirent vers le bas.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong></strong> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-size: 10pt;">_____________________________________________</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong></strong> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10pt;">En lien, un article du journal <strong>Rue-89</strong> au sujet du film <em>Intouchables</em> ; <span style="color: #ff0000;"><strong><a title="Lien vers l'article de Rue-89." href="http://www.rue89.com/2011/11/10/intouchables-un-monde-irreel-pour-une-france-fatiguee-226367" target="_blank"><span style="color: #ff0000;">cliquez ICI</span></a></strong></span>.</span></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
http://surduvent.hautetfort.com/about.html
EVIAN : EAUX INTERNATIONALES
tag:surduvent.hautetfort.com,2010-08-03:2847693
2010-08-03T21:30:00+02:00
2010-08-03T21:30:00+02:00
Notons le proverbe, exprimé en dialecte local. En...
<p style="text-align: center;"> </p> <div style="text-align: center;"><a href="http://surduvent.hautetfort.com/media/00/01/1608429274.jpg" target="_blank"><img id="media-2584562" style="margin: 0.7em 0;" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/00/01/187583312.jpg" alt="evian-live-young3.jpg" name="media-2584562" /></a></div> <p style="text-align: center;"><br /> <span style="font-family: trebuchet ms,geneva;">Notons le proverbe, exprimé en dialecte local.<br /> <br /> En quelque sorte, l'adage de Haute-Savoie...</span><br /> <br /></p>
Olivier Leguay
http://www.inclassablesmathematiques.fr/about.html
Signal fort dans un bruit faible ou signal faible dans un bruit fort?
tag:www.inclassablesmathematiques.fr,2009-12-09:2500316
2009-12-09T18:30:00+01:00
2009-12-09T18:30:00+01:00
Dans une société de communication , le bruit devient envahissant et la...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><b>Dans une société de communication</b>, le bruit devient envahissant et la possibilité de se faire entendre se fait bien souvent à grand renfort de publicité. Si les mathématiques ont joui d'une position archi-dominante dans le système éducatif français et ont formé une image nette et presque archétypale dans l'inconscient collectif pendant la période post-bourbakiste, il semble que la situation soit en passe de changer radicalement.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Pendant les nombreuses années de vaches grasses, les mathématiques ont été "naturellement" <b>un signal fort dans le bruit faible</b> de la société, où seul l'énoncé de leur nom suffisait à se rappeler du sérieux de l'affaire. Parents, enfants et toutes les autres disciplines furent dressées pendant quelques générations au garde à vous devant l'injonction permanente d'une société qui n'avait de cesse de penser que réussite scolaire était synonyme de réussite en mathématiques, en Mathématique faudrait-il plutôt dire. Ce n'est pas tant la situation que je pointe ici, que la facilité déconcertante avec laquelle les mathématiques ont intériorisé et incarné chez ceux qui les ont enseigné et pratiqué, et sur un temps très long, cette mission de triage du bon grain de l'ivraie et de la formation du scientifique qui remonte au XVIIIème siècle, laissant des traces aussi profondes jusqu'à aujourd'hui.<br /> <br /> <b>La situation change</b>. Et si elle le fait vite, c'est peut-être aussi qu'à force de conserver une position sans continuer à fournir un argumentaire audible, cela n'a pas permis de faire émerger une réflexion profonde sur le sujet. Les mathématiques se trouvent en carence idéologique malgré un usage généralisé. Le problème est qu'aujourd'hui parler des mathématiques représente <b>un signal faible dans un bruit fort</b>. Les bonnes intentions seront difficiles à faire reconnaître des mauvaises, l'enrobage pédagogique dans l'enseignement secondaire ne suffira plus à faire avaler la pilule d'un niveau et d'un coût, qui, s'il est trop bas pour certains est toujours trop haut pour d'autres, d'autant plus quand la figure du vulgum pecus commute en celle du citoyen contribuable. Les universitaires, en haut de leur tour devront user du porte voix pour expliquer et endiguer la désaffection croissante des étudiants dans cette discipline. Les chercheurs devront se parer de leurs meilleurs atouts pour montrer que leur univers fait bien partie de la vie réelle et que leur quotidien est bien celui d'un professionnel et non d'un monsieur Tournesol inadapté à la société qui l'entoure. Tout ce gentil monde devra se réunir avec la société réseautée et numérisée pour en discuter et faire renaître des cendres un Phénix un peu amoché et célébrer en grandes pompes la résurection.<br /></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><br /> <a href="http://www.flickr.com/photos/pablosanz/2406346962/" title="signal:noise test-vid067 de pablosanz, sur Flickr"><img src="http://farm3.static.flickr.com/2398/2406346962_d51d906122.jpg" height="359" width="449" /></a></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><a href="http://www.flickr.com/photos/pablosanz/2406346962/" title="signal:noise test-vid067 de pablosanz, sur Flickr">Photo: Pablosanz</a></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Avant de poursuivre, je voudrai exposer quelques remarques qui ne sont pas toutes nécessairement personnelles:</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le père que je suis se demande s'il n'avait pas été enseignant, si son fils aurait eu d'aussi bonnes notes en maths si le jour où il n'arrivait pas à recopier la ligne de "H" en CP sans déformer les lettres ni à tracer le symétrique d'une moitié de sapin de Noël, il n'avait pas découvert que c'était simplement parce que le regard de l'enfant travaillait de façon relative et non absolue en se tournant vers le dernier symbole qu'il avait écrit!</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L'enseignant que je suis se demande comment il est possible que de prestigieux lycées puissent légalement remplacer le programme de mathématiques de la classe de terminale par la première moitié du programme de la première année d'école préparatoire aux grandes écoles, alors que d'autres n'ont pas de professeurs de mathématiques pendant des semaines consécutives.<br /></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le pédagogue que je suis pense qu'il existe une distinction forte entre enseigner les mathématiques et enseigner à faire aimer les mathématiques, et a comme l'impression que la demande générale d'aujourd'hui est plutôt sur le second point que sur le premier tant dans l'intention d'accroître le nombre de vocations scientifiques que pour celle de rendre la période d'éducation initiale soutenable le plus grand nombre.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le père que je suis se demande s'il peut décemment orienter son fils vers une carrière scientifique compte tenu de la faible reconnaissance sociétale.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L'ancien étudiant que je suis se demande comment l'université a pu lui enseigner cinq ans de mécanique théorique (des maths!) sans jamais lui faire toucher une planche à dessin, ni un logiciel de DAO.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le sociologue que je suis se demande si les expressions "formation du scientifique" et "formation de l'esprit", tellement utilisées pour vanter les mérites de notre chère et tendre souffreteuse ont aujourd'hui un quelconque sens concret dans la société.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le fainéant que je suis se demande, pour qui n'a pas de facilités en maths, si le retour sur investissement dans la discipline vaut le coup.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le politique que je suis se demande pourquoi faire subir à l'ensemble de la société une épreuve dont il n'y a guère que les professeurs de la discipline qui la trouve digne du plus grand intérêt et peut-être quelques passionés et chercheurs.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le chef d'entreprise que je suis trouve que les maths sont bien trop enfouies dans les produits pour être d'un quelconque intérêt.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le philosophe que je suis se demande si la notion de performance isolée est encore en phase avec une pensée qui se structure de plus en plus en réseaux. Ou pour préciser, si la vision des mathématiques comme archétype de la performance individuelle est encore viable et porteuse de sens chez les jeunes générations.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le vulgarisateur que je suis, se demande s'il est possible d'intéresser le grand public avec un sujet autour des mathématiques.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le français moyen que je suis se demande à quoi peuvent bien servir les mathématiques, s'il s'est d'ailleurs jamais posé la question autrement qu'en pensant il y a bien longtemps, à la note attendue à l'examen terminal.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le blogueur que je suis se demande si parler des maths sur un blog est vraiment utile, et à qui c'est utile.</span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;">L'élève que j'ai été s'est souvent posé la question de l'utilité de tout cela mais comme d'autres élèves faisaient ce qu'on leur demandait sans broncher, il a préféré répondre à des questions de maths que de philo, c'était plus simple pour lui...</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L'enseignant que je suis se demande si pour former les scientifiques de demain...<br /></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Etc...</span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;">Les remarques précédentes ne contiennent pas de réponses implicites, mais veulent mettre en lumière le point suivant:</span></p> <p style="text-align: center;"><b><span style="font-size: small;">En fait chacun a son point de vue sur les maths!</span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><b>Et c'est ce point de vue profondément diffus</b> qui doit être pris en considération dans une réponse structurée à toutes ces questions, puis être concentrée, amplifiée et renvoyée en direction du grand public. C'est parce que la communauté mathématique (au sens très étendu: édition, presse, enseignants, recherche, élèves et étudiants, parents, officines de cours particuliers..) formée elle-même de personnes aux besoins et aux attentes très différents forment des <b>di</b><b>scours de niveau sonores similaires</b>, en direction de cibles différentes que le discours vers l'extérieur et le plus grand nombre n'est plus très audible. Il n'existe plus d'état visible de cohérence au repos, comme par exemple après Bourbaki et avant le temps de la modélisation/simulation (finance et climat sont les domaines les plus visibles aujourd'hui, peut-être aurons-nous demain la santé publique, la guerre et la paix, le bonheur...). Retrouver cet état de repos, c'est se poser toutes ces questions, plus bien d'autres d'ailleurs, y répondre de façon simple (ce qui ne veut pas dire simpliste) et pragmatique puis orienter la réponse vers le grand public. Les mathématiques tendent à se spécialiser à outrance dans les hautes sphères de la recherche et à s'enfouir dans les objets (souvent numériques) qu'elles fabriquent ou qu'elles traitent. Leur enseignement systématique ne fait plus consensus. D'unifiées, elles semblent aujourd'hui éclatées et elles sont souvent implémentées dans un ordinateur. Elles sont donc devenues <b>invisibles en tant que corps et que produit</b>.<br /></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><b>Comment devrait être intériorisé, en France, aujourd'hui le mot "Mathématiques" par le plus grand nombre?</b></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Sans réponse à cette question, point de salut. Certes les matheux sont peu habitués à se tourner vers l'extérieur, mais au temps des modèles de plus en plus présents dans la vie quotidienne et de la persistance d'une forme de sélection scolaire qu'elles servent de façon à peine masquée qui ne vise pas seulement à "isoler" le meilleur scientifique, leur éloignement proclamé de la vie de tous les jours ne colle que très peu avec la réalité des faits. Elles sont en fait presque trop présentes pour ne pas être coupables...<br /></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><b>Un message fort et positif, qui colle au quotidien de chacun, est à inventer</b> et il faudra de l'énergie pour amplifier ce signal faible dans un bruit fort afin qu'il devienne <b>signal très fort dans un bruit fort</b>. Je pense que nous ne sommes pas loin de la nécessité d'une approche marketing.<br /></span></p>