Last posts on shoah
2024-03-28T23:50:21+01:00
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Jean-Luc ROMERO-Michel
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Merci au travail quotidien de la Shoah !
tag:www.romero-blog.fr,2024-01-22:6481544
2024-01-22T23:55:00+01:00
2024-01-22T23:55:00+01:00
Comme des élus parisiens représentant toutes nos sensibilités, j’étais aux...
<div style="text-align: justify;">Comme des élus parisiens représentant toutes nos sensibilités, j’étais aux côtés d’Anne Hidalgo à #Auschwitz à quelques jours de la libération de ce camp, il y a 79 ans.</div><div style="text-align: justify;">Comme chaque année, nous honorons la mémoire des victimes de la Shoah pour ne jamais oublier et continuer sans relâche notre combat contre l’antisémitisme.</div><div style="text-align: justify;">Merci au travail quotidien de la Shoah qui est si indispensable en ces temps incertains et de repli sur soi.<p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/01/00/2579574967.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6506437" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/01/00/3378959998.jpeg" alt="5c2084f0-4d2b-4848-b9ff-c43f810e03ca.jpeg" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/02/02/3176751488.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6506438" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/02/02/71337927.jpeg" alt="E1B35C27-F61B-4F34-B755-239E720DC55D.jpeg" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/01/00/3453743597.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6506439" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/01/00/3843122193.jpeg" alt="04EBB459-C182-4DDD-90E8-5F3954E12FE4.jpeg" /></a></p></div><p style="text-align: justify;"> </p>
robinsondesiles
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Atlit, la vibration des arbres
tag:robinsondesiles.hautetfort.com,2023-09-24:6461390
2023-09-24T11:06:00+02:00
2023-09-24T11:06:00+02:00
« Ce sera sur toute la terre, parole de Hachem ! Sur elle les deux tiers...
<p><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"><img id="media-6475173" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://robinsondesiles.hautetfort.com/media/02/00/2532697176.jpg" alt="f5939d30-5bc0-452c-9555-6024dd0ec5fd.jpg" /><span style="font-size: 12pt;">« Ce sera sur toute la terre, parole de Hachem ! Sur elle les deux tiers seront retranchés et un tiers restera. Je l'épurerai au feu comme on épure l’or et l’argent. Et alors il criera mon Nom, et Moi, je lui répondrai : je dirai « Voici mon peuple » et il répondra « voici mon Elohim » … »</span></span></em></p><p><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">(Zacharie 13,8…)</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Arial, sans-serif;">Dans la chaleur de l’été, j’étais arrivé de Haïfa, croyant m’arrêter pour une pause en forme de sieste, là sur le bord de la grande route. De curieux eucalyptus brandissaient leurs branches vers le ciel, espérant échapper leur feuillage de la poussière du chemin que je voulais suivre pour aller vers la mer. Mais non. Sur la droite, des baraques noircies se dissimulaient derrière les buissons, avec une entrée austère, et des mots hachés en hébreu sur un fronton sévère. Et des barbelés autour. Un camp ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Arial, sans-serif;">Quelques places pour se garer dans la poussière surchauffée, quelques pas pour fuir la fournaise de midi, et, passé la porte d’entrée et la climatisation du hall d’accueil, me voilà face à une allée de vieux cyprès, posés comme des cierges immobiles de chaque côté d’une longue allée brûlante. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Arial, sans-serif;">Ils m’attirent, Ils m’appellent. Ils me crient à la mémoire. Et me voilà prisonnier d’eux. Mes mains saisissent un tronc, il s'accroche à elles, les étreigne, et je lâche l'emprise, mais un autre m'attire puis un autre, puis un autre encore. Ils vibrent tous de la même façon. Avec une douleur longue et lancinante qui me traverse comme une onde brûlante et sourde. Alors je comprends cette soudaine révélation qu’ils retiennent depuis que leurs racines ont fouillé ce sol devenu sanctifié.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Arial, sans-serif;">Ils me disent l’histoire de ces lieux, la construction des baraquements sur un modèle qui ressemblait tellement à ceux de camps de concentration, ceux des septentrions noirs et horribles, ceux des îles proches et des îles lointaines<span style="font-size: 10pt;">(1)</span>, le quadrillage de l’espace ocre et bleu, sans rien pour y trouver un peu de joie ou de bonheur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Arial, sans-serif;">Ils me racontent les prisonniers entassés là, rescapés des camps de la mort, migrants déroutés de leur vie d’avant, usés par les privations, aux regards perdus mais dont les âmes crânaient de vouloir venir ici, quoiqu’il en eût coûté pour y arriver. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Arial, sans-serif;">Ils disent les braises qui se consumaient dans les yeux de ces survivants, porteurs des cendres des feux promis à leurs générations, épurés par les flammes de la haine, épurés par les longs calvaires subis, épurés par les proches disparus, épurés par la survie sauvage, épurés par ce voyage sublime et fou, aux noms de tous les leurs, </span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 16px;">depuis</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 16px;"> </span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 16px;">longtemps</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 16px;"> </span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 12pt;">disparus ou soudainement assassinés, tous ceux-là qui murmurent à leurs âmes dans leurs sommeils obnubilés: « oui, c’est toi qui seras demain à Jérusalem ! ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Arial, sans-serif;">Et pourtant. Tout parait tranquille autour de nous. Des touristes se prennent en photo dans les baraquements reconstitués pour leur dire cette folle histoire. Ils écoutent de loin les mots appris par cœur par des filles qui servent de guide, mais dont aucune n’a jamais senti les vibrations des arbres. Ils rient de la désuétude de l’endroit et filent se réfugier dans la climatisation de la salle vidéo.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Arial, sans-serif;">Et je reste dehors, et j’écoute encore la mélopée des arbres qui vibrent et qui me racontent l’Histoire, en faisant croire que c’est le vent de la mer qui leur fait murmurer ce que personne ne veut plus entendre...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Arial, sans-serif;"><img id="media-6475353" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://robinsondesiles.hautetfort.com/media/00/01/3125081382.jpg" alt="atlit 1945.jpg" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Arial, sans-serif;"><img id="media-6475354" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://robinsondesiles.hautetfort.com/media/02/02/4259614710.jpg" alt="atlit 1946.jpg" /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Arial, sans-serif;">Pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Atlit </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: Arial, sans-serif;">(1) camps de concentration de Chypre et de l'île Maurice</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: Arial, sans-serif;">©Daniel Bruch - 09/2023</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Arial, sans-serif;"> </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> </span></p>
Jean-Luc ROMERO-Michel
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Exposition émouvante des dessins de Cabu sur la rafle du Vel d’Hiv'
tag:www.romero-blog.fr,2022-07-21:6393122
2022-07-21T21:22:00+02:00
2022-07-21T21:22:00+02:00
En ces jours de mémoire des Juifs parisiens martyrs de la Shoah, j'ai visité...
<div style="caret-color: #000000; color: #000000; font-family: Calibri; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px; -webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;">En ces jours de mémoire des Juifs parisiens martyrs de la Shoah, j'ai visité avec Laurence Patrice et Karen Taieb l’exposition passionnante et émouvante de Cabu et de ses dessins sur la rafle du Vel d’Hiv au Mémorial de la Shoah.<p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/02/01/3027970352.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6374395" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/02/01/3588363858.JPG" alt="cabu,jean luc romero michel,shoah" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/01/01/2491897252.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6374396" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/01/01/1027334697.JPG" alt="cabu,jean luc romero michel,shoah" /></a></p></div>
fredlautre
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CABU : LA RAFLE DU VEL D'HIV
tag:lantidote.hautetfort.com,2022-07-16:6391901
2022-07-16T09:00:00+02:00
2022-07-16T09:00:00+02:00
16 juillet 1942 - 16 juillet 2022 En 1967, Cabu a vingt-neuf ans. La...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">16 juillet 1942 - 16 juillet 2022</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6373006" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/2854603076.jpg" alt="LA GRANDE RAFLE CANDIDE 1.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">En 1967, Cabu a vingt-neuf ans. La revue <span style="text-decoration: underline;">Le nouveau Candide</span> lui commande une série de dessins pour accompagner la publication de "bonnes feuilles" du livre-choc de Claude Lévy et Paul Tillard, <span style="text-decoration: underline;">La Grande rafle du Vel d'Hiv</span> (Robert Laffont, 1967).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6373012" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/1567359498.jpg" alt="LA GRANDE RAFLE CLAUDE LEVY PAUL TILLARD.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Cabu lit le livre. Cette lecture le bouleverse. Il en tire une quinzaine de dessins très forts, à commencer par l'autobus chargé du transport des personnes arrêtées.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6373004" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/4206932829.jpg" alt="ZC.jpg" width="537" height="350" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Désolé, le format du dessin rend celui-ci difficile à caser en entier : on n'aperçoit plus qu'une partie d'un des deux miliciens surveillant les prisonniers. Ci-dessous, le même dessin tel que paru dans <span style="text-decoration: underline;">Le Progrès</span> du 16 juillet 2022, d'après une photo de Véronique Cabut.</span></em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6373055" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/3951686281.jpg" alt="dessin,bande dessinée,cabu,laurent joly,la grande rafle du vel d'hiv,revue le nouveau candide,claude lévy,paul tillard,shoah,régiime de vichy,antisémitisme,mémorial de la shoah,16 juillet 1942,vélodrome d'hiver,éditions tallandier" width="553" height="280" /><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></em></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">A l'occasion du quatre-vingtième anniversaire de la rafle, l'historien du régime de Vichy et de la Shoah Laurent Joly vient de publier les dessins de Cabu (augmentés d'un inédit), qu'il met en contexte et commente de façon claire et concise (Tallandier, juin 2022, avec le Mémorial de la Shoah).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6373005" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/255858077.jpg" alt="ZG.jpg" width="543" height="365" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Je ne veux pas redire (mal) ce que raconte et explique très bien Laurent Joly sur le statut des juifs sous le régime de Vichy, la collaboration active de celui-ci à la politique antisémite des nazis et la déportation de 12.884 juifs à partir de la grande rafle du 16 juillet 1942.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6373011" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/2960174076.jpg" alt="ZI.jpg" width="524" height="744" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Une arrestation manquée : qu'est devenue cette famille en fuite ?</span></em></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">C'est d'avoir entendu Laurent Joly parler de son travail, de l'époque, de Cabu qui m'a fait acheter le livre où se trouvent les dessins de Cabu.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6373014" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/1222668109.jpg" alt="ZD.jpg" width="532" height="387" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Pour moi, ces dessins, c'est Cabu avant Cabu. J'ignorais totalement ce travail de commande. J'imagine que le dessinateur n'en était pas à son coup d'essai : il faut bien vivre. Il dessine pour beaucoup de revues, parmi lesquelles, évidemment, Hara Kiri. Ici, ce n'est pas le grand méchant Cabu qu'il a pu être en compagnie de Cavanna, Choron et consort. La seule chose qui me chiffonne, dans la publication de Cabu-Laurent Joly, c'est celle-ci :</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6373025" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/1552461359.jpg" alt="CABU MARQUE DEPOSEE.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Cabu !!!! Une marque déposée !!!! Non, l'époque est trop cruelle avec le sens des choses, le sens de la vie. Certes, j'imagine les diverses contraintes juridiques qui pèsent sur les publications, sur les épaules des ayants-droits, etc. Mais Cabu, une marque déposée, ça non, vraiment, ça ne passe pas !</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">***</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Note : La grande rafle du Vel d'Hiv, je ne veux pas réviser l'Histoire de France : c'est un crime, un point c'est tout. Un crime français ! Je ne reviens pas là-dessus. Je relèverai quand même que les Allemands, qui avaient réclamé 40.000 juifs à Pétain, René Bousquet et leurs affidés, en obtinrent finalement 13.000, ce qui est déjà énorme. Impossible d'avoir une vue d'ensemble sur les grains de sable qui ont fait obstacle. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Parmi ces grains de sable, je salue les membres des forces de l'ordre qui, chargés de la sale besogne, sont passés la veille du jour J au domicile de certaines personnes visées pour les inciter à partir. Qui, lorsque tel ou tel se défilait par l'issue de secours, ont ostensiblement tourné la tête de l'autre côté. Qui, sans empêcher la globalité du crime de se commettre, en ont en quelque sorte atténué l'énormité. Qui, sans prétendre au titre de "Héros", ont quelque droit, fût-il parcellaire, à celui de "Juste", fût-il anonyme.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p>
ivre de livres
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La Carte postale Anne Berest
tag:asautsetagambades.hautetfort.com,2022-04-01:6367033
2022-04-01T05:50:00+02:00
2022-04-01T05:50:00+02:00
Un livre que je n’ai pas lâché et pour moi en ce moment cela tient de...
<p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Un livre que je n’ai pas lâché et pour moi en ce moment cela tient de l’exploit. Foin du battage médiatique autour de ce livre, sachons reconnaitre la sagesse de la jeune génération qui a couronné ce livre du <span style="color: #c92626;"><strong>Goncourt des lycéens</strong></span>.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="https://goncourt-lyceens.ac-rennes.fr/spip.php?article1532"><img id="media-6335398" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/02/01/2907765861.jpg" alt="shoah" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="https://goncourt-lyceens.ac-rennes.fr/spip.php?article1532"><span style="font-size: 12pt; color: #c92626;">Anne Berest lit un extrait de son livre </span></a></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Une carte postale jetée dans une boite aux lettres sans âge chez <span style="color: #c92626;"><strong>Lelia </strong></span>la mère de l’auteure.<br /></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Nous sommes en janvier 2003 et sur la carte quatre prénoms <span style="color: #c92626;">Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques<br /></span></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le père, la mère et leurs deux enfants, tous morts en déportation à <span style="color: #c92626;"><strong>Auschwitz.</strong></span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335185" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/00/00/1025018303.jpg" alt="shoah" /></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Comprendre la provenance de cette carte, la relier au passé, reconstruire petit à petit l’histoire de la famille <span style="color: #c92626;"><strong>Rabinovitch,</strong></span> c’est ce que vont faire Anne la fille, aidée de<span style="color: #c92626;"><strong> Lelia Picabia</strong></span> la mère afin de suivre le fil rouge vers les grands parents Rabinovitch, les oncles et tantes disparus mais aussi ceux qui ont survécu comme <span style="color: #c92626;"><strong>Myriam </strong></span>celle dont le prénom n’est pas sur la carte postale et qui sont passés entre les mailles du filet.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335187" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/02/02/2262539296.jpg" alt="shoah" /></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Aujourd’hui tout lecteur intéressé par la <span style="color: #c92626;"><strong>Shoah</strong></span> sait que longtemps le silence s’est fait autour de la déportation, autour du retour des camps, autour de la responsabilité des autorités.<span class="Apple-converted-space"> <br /></span></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Mais en voir l’implication directe, non pas pour une entité floue « l<em>es juifs </em>» mais pour des personnes nommées, décrites jusque dans leurs défauts, leur beauté, leur maladresse c’est tout autre chose.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #c92626;"><strong>Anne Berest</strong></span> à travers sa quête fait entendre la voix des exilés, des oubliés, des disparus, des victimes mais aussi la voix de ceux et celles qui ont tendus la main.<br /></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Si vous avez lu <span style="color: #c92626;"><strong>Les Disparus</strong></span> de Daniel Mendelsohn, vous reconnaitrez ici la même quête, le même souci et la même interrogation face à l’identité juive.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335189" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/01/01/1947364526.jpg" alt="shoah" width="378" height="297" /></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">J’ai aimé ce livre pour sa richesse, il m’a rappelé un livre lu il y a longtemps mais qui est aujourd’hui encore dans ma bibliothèque : <span style="color: #c92626;"><strong>Adieu Volodia de Simone Signoret </strong></span>qui décrivait si bien ces immigrés fuyant les pogroms et tentant vaille que vaille de « <em>s’assimiler</em> » persuadés que la France était leur salut.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335191" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/00/01/1138260031.jpg" alt="shoah" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #c92626;">le rêve sioniste </span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le lecteur traverse le temps des années 20 à aujourd’hui mais aussi toute l’Europe malmenée de la Russie à la Pologne, de la <span style="color: #c92626;"><strong>Lettonie </strong></span>à la France, le lecteur rencontre le rêve sioniste en <span style="color: #c92626;"><strong>Palestine </strong></span>qui n’a pas toujours des couleurs joyeuses.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #c92626;"><strong>Collaborateurs et résistants</strong></span> se mêlent, bêtise et malhonnêteté administrative des autorités d’après guerre qui refusent le terme de déporté, qui nie les faits et leurs conséquences et chape de plomb qui recouvre les crimes pendant des années.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335192" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/00/00/467340013.jpg" alt="shoah" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #c92626;">Les Rafles</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">J’ai aimé la façon qu’a l’auteur de dire le plus difficile en peu de mots. Elle sait nous transmettre cette inquitétude qui se transforme en peur puis en <span style="color: #c92626;"><strong>panique</strong></span> devant la montée de l’horreur.<span class="Apple-converted-space"> <br /></span></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Elle sait parfaitement nous transmettre la colère, <span style="color: #c92626;"><strong>l’incrédulité,</strong></span> la sidération, puis après, le mutisme de ceux qui sont revenus.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">J’ai aimé la construction et l’apparition de personnages comme <span style="color: #c92626;"><strong>Irène Némirovski</strong></span> ou Grabrielle Buffet et Vicente Picabia ou même André Gide.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">J’ai aimé la démarche d’Anne Berest qui dit « <em>Je me reconnais enfin : je suis fille et petite fille de survivants </em>»<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335194" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/02/00/3590650220.jpg" alt="shoah" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #c92626;">Le Film Les Guichets du Louvre </span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">J’ai aimé la façon qu’à l’auteur de rythmer son récit par des dates qui touchent la famille Rabinovitch mais aussi tout citoyen de l’époque : 30 janvier 1933,<span class="Apple-converted-space"> <strong> </strong></span><span style="color: #c92626;"><strong>juillet 1942 </strong></span>et la rafle du Vel d’hiv qui pour moi est illustré par le film<span class="Apple-converted-space"> </span><span style="color: #c92626;"><strong>Les Guichets du Louvre<span class="Apple-converted-space"> </span></strong></span>le film de Michel Mitrani où l’on voit à la fois le zèle d’une police aux ordres et le courage de ceux qui surent désobéir.</span></p><p> </p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Une remarque :<span class="Apple-converted-space"> </span>parfois il y a confusion entre qui parle et de qui on parle. Mais est ce un petit défaut ou une volonté de l’auteure car c’est bien le propre de ce genre de quête d’être en permanence dans le flou, l’incertain, le rêve mêlé au cauchemar.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #c92626;"><strong>Lisez</strong></span> et<span style="color: #c92626;"><strong> faites lire ce livre</strong></span>, offrez le aux plus jeunes, une jolie façon de tisser le lien entre un passé douloureux et un futur que l’on voudrait meilleur.</span></p><table style="border-collapse: collapse; width: 51.29682997118156%; height: 265px; margin-left: auto; margin-right: auto;" border="1"><tbody><tr style="height: 265px;"><td style="width: 50.5%; height: 265px;"><p style="text-align: center;"><img id="media-6335180" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/01/02/2722217800.jpg" alt="shoah" /></p></td><td style="width: 49.5%; height: 265px;"><p style="text-align: center;"><img id="media-6335181" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/02/00/1668444241.gif" alt="shoah" width="145" height="218" /></p></td></tr></tbody></table><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Pour poursuivre cette lecture vous pouvez aussi lire <span style="color: #c92626;"><strong>Les Disparus </strong></span>de Daniel Mendelsohn, <a href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2010/06/20/les-enfants-aussi-la-grande-rafle-du-vel-d-hiv.html"><span style="color: #c92626;"><strong>La Rafle du Vel d’Hiv </strong></span></a><span class="Apple-converted-space"><a href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2010/06/20/les-enfants-aussi-la-grande-rafle-du-vel-d-hiv.html"> </a>de Claude Levy et Paul Tillard</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335195" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/01/02/4085844961.jpg" alt="shoah" /></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #c92626;"><strong>Le livre</strong></span> : La Carte Postale<span class="Apple-converted-space"> </span>- Anne Berest<span class="Apple-converted-space"> </span>-<span class="Apple-converted-space"> </span>Editions Grasset</span></p><p> </p>
Jean-Luc ROMERO-Michel
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27 janvier. Il y a 77 ans, le camp d’Auschwitz-Birkenau était libéré.
tag:www.romero-blog.fr,2022-01-27:6362825
2022-01-27T20:01:00+01:00
2022-01-27T20:01:00+01:00
27 janvier. Il y a 77 ans, le camp d’Auschwitz-Birkenau était libéré. En...
<div style="text-align: justify;">27 janvier. Il y a 77 ans, le camp d’Auschwitz-Birkenau était libéré.</div><div style="text-align: justify;">En cette Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah, n’oublions jamais et travaillons sans relâche à faire reculer la haine.<p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/02/02/1359024912.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6329213" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/02/02/3473772976.jpg" alt="12D256EA-F527-4B41-9C70-9898760B7363.jpg" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/00/02/943613504.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6329214" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/00/02/608437890.jpg" alt="A24D19AE-11ED-4919-9A2B-0D5A0F73B961.jpg" /></a></p></div><p> </p>
Jean-Luc ROMERO-Michel
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Une expo à découvrir absolument dans ce Mémorial qui fait notre fierté.
tag:www.romero-blog.fr,2021-10-14:6344137
2021-10-14T20:05:00+02:00
2021-10-14T20:05:00+02:00
Semaine parisienne de lutte contre les discriminations : visite guidée de...
<div style="text-align: justify;">Semaine parisienne de lutte contre les discriminations : visite guidée de l’émouvante exposition du Mémorial de la Shoah « homosexuels et lesbiennes dans l’Europe nazie. »</div><div style="text-align: justify;">Une histoire souvent méconnue.</div><div style="text-align: justify;">Une expo à découvrir absolument dans ce Mémorial qui fait notre fierté.<p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/02/00/1616778659.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6303785" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/02/00/72931915.jpg" alt="2c038aad-9071-404f-b480-aaa8d2c8c199.jpg" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/00/01/2413131593.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6303786" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/00/01/4135669939.jpg" alt="088f0dcc-56e5-4274-9f1c-3a41778ccd5f.jpg" /></a></p></div>
Creseveur
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Uchronie Zemmour 1942
tag:creseveur.hautetfort.com,2021-09-28:6340294
2021-09-28T15:26:37+02:00
2021-09-28T15:26:37+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-6297888" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/02/00/1384788847.JPG" alt="Uchronie Zemmour 1942.JPG" /></p>
Bruno Chiron
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Épitaphe pour Charlotte Salomon
tag:www.bla-bla-blog.com,2021-05-19:6315958
2021-05-19T00:00:00+02:00
2021-05-19T00:00:00+02:00
Ce qui frappe d’emblée dès les premières lignes de Charlotte , que...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/02/3507824079.jpg" id="media-6258418" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ce qui frappe d’emblée dès les premières lignes de <em>Charlotte</em>, que David Foenikinos a publié en 2014, c’est la composition du texte. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’auteur a opté pour un texte écrit sous forme de versets. Vrai récit, faux roman, pas tout à fait un poème, on serait tenté de dire que c’est une épitaphe qu’écrit David Foenkinos. Une épitaphe sur 250 pages autour d'une artiste terrassée pendant ses jeunes années, en pleine seconde guerre mondiale.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Charlotte</em> fait partie de ces œuvres personnelles que l’écrivain français présente ainsi : "Pendant des années, j'ai pris des notes. / J'ai parcouru son œuvre sans cesse. / J'ai cité ou évoqué Charlotte dans plusieurs de mes romans. / J'ai tenté d'écrire ce livre tant de fois. / Mais, comment ? / Devais-je être présent ? / Devais-je romancer son histoire ? / Quelle forme mon obsession devait-elle prendre ?"</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Mais qui est cette Charlotte en question ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Charlotte </em>est, pour commencer, l’histoire de la peintre Charlotte Salomon et de famille juive allemande, marqués par des tragédies et des suicides – celui d’une tante en 2013 puis de sa mère alors qu’elle est une jeune enfant. La jeune fille, à l’intelligence et la sensibilité développés, est élevée par son père Albert, remarié avec une chanteuse lyrique, Paula Lindberg qui l’élève comme sa propre fille. C’est indirectement grâce à cette dernière que Charlotte rencontre l’homme qui va la marquer durablement, Alfred Wolfsohn, musicologue, professeur de chant et pédagogue exceptionnel. </span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Une épitaphe sur 250 pages</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Lorsque les nazis arrivent au pouvoir, la vie devient de plus en plus dure, dangereuse et cruelle pour cette famille juive allemande. Mais c’est aussi au cours de cette période que Charlotte s’ouvre à l’art, et en particulier à l’art pictural. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La seconde guerre mondiale éclate et Charlotte est envoyée en France, en sécurité croit-on. Elle rejoint sur la Côte d’Azur ses grands-parents maternels, loin d’Albert, Paula et Alfred. Mais ce qui devait être des retrouvailles familiales et un soutien se transforme en cauchemar pour la jeune femme. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La vie de Charlotte Salomon est de celle qui a été, à ma connaissance, oubliée. Elle a laissé une œuvre unique et autobiographique, <em>Leben? oder Theater?</em> (<em>Vie ? Ou théâtre ?</em>). On sait que<a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/03/10/est-ce-que-les-femmes-doivent-etres-nues-pour-entrer-dans-un-6033107.html" target="_blank" rel="noopener"> les artistes féminines ont été largement oubliées dans l’histoire de l’art et dans les galeries des grands musées</a>. Le récit biographique et romancé de Charlotte Salomon est un moyen de découvrir cette œuvre totale et personnelle mêlant des centaines de gouaches et d’aquarelles, des textes et de la musique. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Après avoir lu <em>Charlotte</em> de David Foenkinos, un roman bouleversant jusque dans ses dernières pages, il est certain que la curiosité vous mènera sur les pas de Charlotte. L’écrivain lui a fait la plus belle des épitaphes et le plus beau des hommages.</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">David Foenkinos, <em>Charlotte</em>, éd. Gallimard, 2014, 256 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://twitter.com/davidfoenkinos" target="_blank" rel="noopener">@DavidFoenkinos</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2019/08/27/david-foenkinos-son-oeuvre-6172307.html" target="_blank" rel="noopener">"David Foenkinos, son œuvre"</a></span></em><br /><em><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2020/09/21/a-la-place-du-mort-6264596.html" target="_blank" rel="noopener">"À la place du mort"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/5o2zd7Rp1UU" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Bruno Chiron
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Terrible sourire
tag:www.bla-bla-blog.com,2021-04-25:6311671
2021-04-25T00:00:00+02:00
2021-04-25T00:00:00+02:00
À l'occasion de la Journée nationale du souvenir des victimes et des...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/00/02/1968993359.png" id="media-6250940" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">À l'occasion de la<a href="https://www.education.gouv.fr/journee-du-souvenir-des-victimes-de-la-deportation-10025" target="_blank" rel="noopener"> Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation</a>, le dimanche 25 avril, France 24 publie un nouveau webdocumentaire : Le sourire d’Auschwitz. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">En réalisant des recherches sur sa région d’origine, la Bretagne, Stéphanie Trouillard, journaliste à France 24, découvre la photo d’une déportée du Morbihan, Marie-Louise Moru, dite Lisette. Un cliché pris à Auschwitz sur lequel la jeune femme, étonnamment souriante, semble défier ses bourreaux. Cette attitude emplie de bravoure va inspirer une longue quête pour retracer le parcours tragique de cette résistante.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Longtemps resté dans l’ombre, le destin de Lisette retrouve la lumière à travers des textes, photos et documents d’archives. </span><br /><span style="font-size: 10pt;">Journaliste à France 24, Stéphanie Trouillard s’est spécialisée depuis plusieurs années dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Quatre ans après la sortie du webdocumentaire multi-primé <em>Si je reviens un jour</em>, les lettres retrouvées de Louise Pikovsky, elle propose une nouvelle enquête sur cette période à l'occasion de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Quatre chapitres composent le documentaire de Stéphanie Trouillard, <em>Le sourire d’Auschwitz</em> : "Oser dire non", "La dénonciation", "Le convoi des 31 000"et "La reconnaissance". Le récit d’une Française ordinaire plongée en enfer pendant l’une des périodes les plus noires de notre histoire. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le documentaire est à découvrir <a href="https://webdoc.france24.com/sourire-auschwitz/index.html" target="_blank" rel="noopener">sur le site de France 24.</a></span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Stéphanie Trouillard, <em>Le sourire d’Auschwitz</em>, webdocumentaire historique français, 2021<br /></span><span style="font-size: 10pt;">Dimanche 25 avril 2021, France 24</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://webdoc.france24.com/sourire-auschwitz/index.html" target="_blank" rel="noopener">https://webdoc.france24.com/sourire-auschwitz/index.html</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2021/04/23/amandine-deslandes-6311412.html" target="_blank" rel="noopener">"Amandine Deslandes : "Je pense que l’on a fait de Simone Veil une icône féministe contre sa volonté"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6250941" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/02/2442335784.jpg" alt="sophie trouillard, webdocumentaire,france télévision,france 24,seconde guerre mondiale,shoah,auschwitz,camp d’extermination" /><br /><em><span style="font-size: 8pt;">Stéphanie Trouillard, journaliste à France 24</span></em></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Bruno Chiron
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Amandine Deslandes : ”Je pense que l’on a fait de Simone Veil une icône féministe contre sa volonté”
tag:www.bla-bla-blog.com,2021-04-24:6311412
2021-04-24T00:00:00+02:00
2021-04-24T00:00:00+02:00
Nous avions parlé il y a quelques semaines de la biographie de Simone...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/02/704246540.JPG" id="media-6250534" alt="" /></p><blockquote><p style="text-align: justify; padding-left: 80px;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Nous avions parlé il y a quelques semaines de la biographie de Simone Veil par <a href="https://www.amandinedeslandes.fr" target="_blank" rel="noopener">Amandine Deslandes</a>. Cet ouvrage passionnant sur une femme politique exceptionnelle à plus d'un tire méritait que l'on s'y attarde de nouveau. Une interview d'Amandine Deslandes s'imposait. L'auteure de </em>Simone Veil, Mille Vies, Un Destin <em>(éd. City) a bien voulu répondre à quelques questions.<br /></em></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Bla Bla Blog – Bonjour Amandine. Vous êtes l’auteure d’une <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2021/04/03/en-suivant-la-route-de-simone-veil-6307364.html" target="_blank" rel="noopener">biographie sur Simone Veil</a>. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans cette entreprise, que l’on imagine ardue ? </strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong>Amandine Deslandes –</strong> Je dois avouer que j’ai toujours voulu écrire, et secrètement rêvé d’être publiée. Alors, j’écrivais, sans trop en parler à personne, à part mon associé, qui est également mon compagnon dans la vie. Nous avons eu l’occasion de rencontrer dans le cadre de notre travail un membre de <a href="http://www.city-editions.com" target="_blank" rel="noopener">City Éditions</a>. Ils ont une partie de leur activité spécialisée sur les biographies et les témoignages. Alors, nous nous sommes mis en quête d’un thème. Avec le tournage d’un film biopic, nous avons choisi d’écrire sur Madame Veil. Je me suis très vite éprise du sujet, à la fois sur les sujets en lien avec la protection sociale et sur la question du droit des femmes. C’était si naturel de raconter cette grande dame ! C’est vrai que c’était du sport d’écrire en seulement trois mois, surtout avec ma vie professionnelle en parallèle, mais c’était aussi très galvanisant !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – Quelles ont été vos sources ? </strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong>AD –</strong> L’écriture de cette biographie a nécessité un très gros travail de recherche. J’ai d’abord lu tous les ouvrages parus sur sa vie. Ensuite, il s’est agi de compiler des archives. Aujourd’hui avec les moyens dont on dispose, l’accès à l’information est facilité. J’ai regardé les vidéos archives de l’INA, comme les anciens débats télévisés ou encore <a href="https://m.ina.fr/video/I04348954/simone-veil-a-propos-de-sa-deportation-video.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Le Divan</em></a> d’Henri Chapier, puis lu de très nombreux articles, dans <em>Paris Match, Le Figaro, Le Monde, Le Point</em>, et tant d’autres. J’ai également écouté des podcasts parus au moment de sa disparition. J’ai beaucoup travaillé à base de photos ou encore de cartes pour me représenter les lieux et les personnes, et pouvoir les décrire avec justesse. Je dirais en fait que, le plus difficile, c’est presque de savoir arrêter les recherches ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – Le lecteur sera sans doute surpris de voir que la période de sa vie la plus sombre, celle de la déportation, fait l’objet d’une vingtaine de pages alors qu’il s’agit d’une période capitale dans sa vie. Est-ce par manque de sources ? </strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong>AD –</strong> Je ne crois pas que cela soit le sujet. Je crois avoir trouvé ce dont j’avais besoin pour travailler cette partie terrible de sa vie. Toutefois, cela a, proportionnellement à la durée de sa vie, représentée, certes une période très sombre, mais relativement courte. Je ne voulais pas non plus la résumer à sa judéité. Cela ne me semblait pas la définir, et encore moins être conforme à ce qu’elle aurait probablement souhaité. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – Simone Veil semble avoir d’ailleurs longtemps été discrète cette période. </strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong>AD –</strong> C’est une horreur. Je crois que personne n’est à même de comprendre la réalité de ce que les déportés ont vécu. Cela a été très dur pour moi d’écrire sur le sujet, et aujourd’hui quand j’en parle, j’ai toujours la gorge qui se noue. Alors, quand on l’a vécu, je n’ose même pas imaginer. Elle a vécu un traumatisme terrible, et je crois qu’elle n’avait pas envie d’être réduite à cela, ce qui ne l’a pas empêché bien au contraire d’œuvrer pour le devoir de mémoire. </span></p><blockquote><p style="text-align: justify; padding-left: 80px;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>"Le plus difficile, c’est presque de savoir arrêter les recherches !"</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – À la lecture de votre biographie, il apparaît contre toute attente que c’est la loi sur l’adoption sur laquelle elle a travaillé qui est sa plus grande fierté. Avez-vous vous-même été surprise par son regret que ce ne soit pas cette loi qui porte le nom de « Veil » mais la loi sur l’IVG ?</strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong>AD –</strong> Il me semble qu’elle n’était pas, en son for intérieur, pro-avortement. Elle pensait cependant qu’il s’agissait d’une question de santé publique et de droit. Il était indispensable pour elle de mettre fin à cette hypocrisie de société et de permettre une réelle avancée en matière des droits de la femme. Toute sa vie, elle a œuvré à la défense du droit de l’être humain. Je crois qu’elle aurait aimé que la loi sur l’adoption porte son nom, elle la considérait comme un bel aboutissement de son travail de juriste.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – N’y a-t-il pas une énigme "Simone Veil" ? Et cette femme d’un milieu bourgeois plutôt conservateur qui donne naissance à l’une des plus grandes révolutions sociétales du XXe siècle ? </strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong>AD –</strong> Je ne pense pas que l’on puisse réduire Simone Veil à un simple paradoxe de société. Elle était certes d’un milieu bourgeois et mondain, mais elle avait une forme de rébellion en elle. C’était un esprit libre. Elle était capable de se fondre dans le Tout-Paris tout autant que de s’emporter contre une injustice criante. Elle cherchait en toute chose un équilibre en rejetant les clivages partisans. Je crois que c’est la marque de fabrique de son engagement, et c’est un point dans lequel je me retrouve profondément. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – Vous insistez aussi sur son engagement européen. Qu’est-ce qui reste aujourd’hui de son héritage européen ?</strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong>AD –</strong> Elle a été une Européenne convaincue très tôt. C’est ainsi qu’elle a suivi son mari muté en Allemagne, car elle croyait profondément en l’importance de la réconciliation. Elle a été la première femme Président du parlement européen. C’est en soi un héritage. Bien que son passage à la tête de l’assemblée ait été court, elle a beaucoup œuvré pour la construction européenne. C’est elle qui a fait rayonner le parlement et lui a donné la crédibilité face aux autres instances européennes dont il dispose encore aujourd’hui. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – Parlez-nous de ses relations avec Jacques Chirac, assez complexes d’après ce que l’on peut lire. </strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong>AD –</strong> Complexes, je ne sais pas. Ambivalentes, certainement. Il l’a beaucoup soutenu, et il avait une affection particulière pour elle. Il l’appelait « Poussinette ». En même temps, c’était un ambitieux. Je cite dans le livre une phrase qu’elle répète à son sujet : "Jacques Chirac et moi sommes des amis. Mais l’amitié et la politique sont deux choses différentes." Je pense qu’ils ne partageaient pas exactement la même vision de la politique. Elle était profondément centriste, et lui n’était pas, ce que l’on pourrait appeler un homme de compromis ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – Simone Veil est décédée en juin 2017, soit quelques mois seulement avant le déclenchement du mouvement #MeToo. D’après vous, comment aurait-elle réagirait, elle qui est une des figures du féminisme français ? </strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong>AD –</strong> Je pense que l’on en a fait une icône féministe contre sa volonté. Elle ne se revendiquait pas de ce mouvement. Il m’apparait qu’elle était avant tout un défenseur des droits, des droits de la femme en particulier. Elle pensait d’ailleurs à la fin de sa vie que le chemin était loin d’être terminé, et qu’il ne fallait pas oublier d’où l’on venait. La mémoire, encore et toujours. Je ne suis pas certaine qu’elle aurait apprécié ce mouvement. Elle a incité les femmes à faire appliquer leurs droits. Cependant, elle était, en toutes circonstances, pour la justice et le respect de l’être humain. Elle n’aurait pas probablement cautionné l’utilisation parfois déviante des réseaux sociaux. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – Merci d’avoir répondu à ces questions. <br />AD – </strong>Merci à vous de m’avoir donné l’opportunité de partager ma passion de cette grande dame ! <strong><br /></strong></span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Amandine Deslandes, <em>Simone Veil, Mille Vies, Un Destin</em>, éd. City, 2021</span></strong><br /><a href="https://www.amandinedeslandes.fr" target="_blank" rel="noopener"><strong><span style="font-size: 10pt;">https://www.amandinedeslandes.fr</span></strong></a><br /><a href="https://www.facebook.com/amandine.deslandes.marseille" target="_blank" rel="noopener"><strong><span style="font-size: 10pt;">https://www.facebook.com/amandine.deslandes.marseille</span></strong></a><br /><a href="http://www.city-editions.com" target="_blank" rel="noopener"><strong><span style="font-size: 10pt;">http://www.city-editions.com</span></strong></a></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Voir aussi : </em><a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2021/04/03/en-suivant-la-route-de-simone-veil-6307364.html" target="_blank" rel="noopener"><em>"En suivant la route de Simone Veil"</em></a></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 8pt;"><em>Photo : © Yohan Brandt</em></span></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/pcKmyQAYcm0" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Bruno Chiron
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En suivant la route de Simone Veil
tag:www.bla-bla-blog.com,2021-04-10:6307364
2021-04-10T00:00:00+02:00
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C’est peu de dire que Simone Veil est une personnalité majeure de la...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/01/3999181486.jpg" id="media-6243994" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">C’est peu de dire que<a href="http://simoneveil.fr" target="_blank" rel="noopener"> Simone Veil</a> est une personnalité majeure de la Ve République. Femme politique dans un milieu masculin, elle est restée une personnalité populaire et admirée, y compris quatre ans après sa mort, en juin 2017. Une vraie référence, en dépit du fait qu’elle n’a été ni Présidente de la République, ni première ministre. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Dans son ouvrage, <em>Simone Veil, Mille Vies, Un Destin </em>(éd. <a href="http://www.city-editions.com/index.php?page=livre&ID_livres=1315&ID_auteurs=651" target="_blank" rel="noopener">City</a>), <a href="https://www.amandinedeslandes.fr" target="_blank" rel="noopener">Amandine Deslandes</a> revient sur le destin peu ordinaire de cette femme issue de la bourgeoisie parisienne "éclairée". L’enfance heureuse de la petite Simone Jacob, modelée par le patriotisme et la laïcité, n'est absolument pas déterminé par les origines juives de la famille, à telle enseigne qu’"elle aurait oublié qu’elle était juive sans la guerre."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La grande rupture de sa vie est celle de l’Occupation et de sa déportation à Auschwitz puis Bergen-Belsen, avant une Marche de la Mort . </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La biographe consacre moins de 20 pages à cette expérience inhumaine et traumatisante, mais c’est cette période d’un an est essentielle pour comprendre le parcours d’une survivante, mais aussi une incomprise dans une France qui, après la seconde guerre mondiale, qui souhaite tourner au plus vite la page de l’Occupation et du génocide juif. La blessure indicible sera toujours là, d’autant plus que la jeune Simone ne s’est jamais considérée comme juive : "Simone Veil était entrée française dans les camps. Elle est ressortie juive."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La sortie de la guerre est d’autant plus difficile que "les déportés raciaux n’ont pas eu le même traitement que les autres… sont considérés comme moins importants." De plus, Simone en vient à jalouser sa sœur, une survivante elle aussi, mais qui est passée par la Résistance et est considérée comme une héroïne. L’autre déchirure est un deuil : celle de Madeleine Jacob, surnommée "Milou", avec qui Simone a partagé les épreuves des camps. En 1952, après des études à Sciences-pop et la rencontre avec son futur mari Antoine Veil, Milou décède dans un accident de voiture.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les années suivantes sont celles d’une carrière dans la fonction publique autant que d’un engagement pour améliorer les conditions d’incarcération dans les prisons françaises. Les femmes détenues subissent des conditions pires que les hommes, constate Simone Veil : "L’administration pénitentiaire m’a davantage empêchée de dormir que le ministère de la Santé !", commente-t-elle plus tard.</span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>"Simone Veil était entrée française dans les camps. Elle est ressortie juive"</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Elle est nommée ensuite à la direction des affaires civiles. Elle travaille sur le dossier de l’adoption et rédige un projet de loi révolutionnaire, plaçant l’enfant au centre du processus : "Sa plus grande fierté professionnelle… Elle regrettera toujours que la loi dénommée Veil soit sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) plutôt que [cette loi sur l’adoption]".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">1969 marque l’arrivée de Simone Veil dans le grand bain de la politique – masculine. Quelques années plus tard, le jeune Président élu, Valéry Giscard d’Estaing fait entrer Simone Veil dans son gouvernement pour lancer des réformes sociales. Et parmi ces réformes, il y a cette loi pour l’IVG, qui va être le vrai marqueur politique de cette femme politique atypique. Elle entre dans le gouvernement de Jacques Chirac avec qui, comme l’explique Amandine Deslandes, les relations – "une centriste et un anti-compromis" – ne vont jamais être simples : amitié, confiance et respect n’empêchent pas les manœuvres politiciennes, les désaccords, voire les coups bas.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La réforme de l’IVG fait l’objet d’un chapitre particulièrement documenté. Amandine Deslandes décrit bien l’atmosphère révolutionnaire qui régnait au mi-temps des années 70, rendant indispensable une loi qui pouvait défriser les plus conservateurs : "Si tu ne règles pas ce problème dès le début du septennat, nous auront droit à un avortement sauvage devant l’Élysée !", prévint un témoin à une Simone Veil qui incarnait cette réforme capitale pour le droit des femmes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Sans doute s’agit-il là du point de départ d’une histoire passionnée entre la France et Simone Veil, dans la carrière passa ensuite par le Parlement européen. elle en fut une Présidente investie, comme le dit l’auteure. C'était une voix européenne qui portait haut des messages de paix, de réconciliation et de modération. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Figure charismatique à la parole portant loin, Simone Veil n’est pas une personnalité classique, comme le montre Amandine Deslandes : de nouveau ministre dans les années 90 sous le gouvernement de cohabitation de d'Edouard Balladur, c’est finalement moins comme responsable politique qu’elle a laissé sa trace que comme figure morale. Que l'on pense à ses fonctions de Sage au Conseil Constitutionnel puis à son élection à l'Académie française en 2008. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Amandine Deslandes insiste bien entendu sur l’importance de son passé de déportée, qui fait d’elle une des gardiennes de la mémoire des victimes de la Shoah. L’autre combat majeur est celui pour le droit des femmes, qui lui fait dire : "Le bonheur des femmes est un des problèmes fondamentaux de notre société." Un combat plus que jamais d’actualité. On serait curieux aujourd’hui de l’entendre parler des combats féministes, alors qu’elle s’est éteinte quelques semaines avant le déclenchement du raz-de-marée #MeToo. </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Amandine Deslandes, <em>Simone Veil, Mille Vies, Un Destin,</em> éd. City, 2021</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.amandinedeslandes.fr" target="_blank" rel="noopener">https://www.amandinedeslandes.fr</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/amandine.deslandes.marseille" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/amandine.deslandes.marseille</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.city-editions.com/index.php?page=livre&ID_livres=1315&ID_auteurs=651" target="_blank" rel="noopener">http://www.city-editions.com</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://simoneveil.fr" target="_blank" rel="noopener">http://simoneveil.fr</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2020/04/20/la-terreur-au-grand-jour-6231703.html" target="_blank" rel="noopener">"La terreur au grand jour"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/cTAmCUgoSZ4" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Jean-Luc ROMERO-Michel
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27 janvier : Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah
tag:www.romero-blog.fr,2021-01-27:6293726
2021-01-27T12:05:00+01:00
2021-01-27T12:05:00+01:00
27 janvier : Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah et...
<div>27 janvier : Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah et de prévention des crimes contre l'humanité.</div><div>N’oublions jamais. Ne baissons pas la garde. Nous nous souvenons.</div><div>#WeRemember<p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/01/00/3595200591.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6221038" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/01/00/992334626.JPG" alt="IMG_8503.JPG" /></a></p></div><p> </p>
Jean-Luc ROMERO-Michel
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La rafle des notables de Anne Sinclair, un livre bouleversant à lire pour ne pas oublier ! Jamais...
tag:www.romero-blog.fr,2020-08-07:6254582
2020-08-07T00:05:00+02:00
2020-08-07T00:05:00+02:00
Anne Sinclair a eu la gentillesse de m’envoyer son dernier livre « la...
<p class="p3" style="text-align: justify;"><span class="s2">Anne Sinclair a eu la gentillesse de m’envoyer son dernier livre « la rafle des notables ».<br /></span><span class="s2">Ce n’est certes pas une lecture d’été légère mais c’est un témoignage personnel et bouleversant sur la rafle de 743 juifs français en décembre 1941. Un épisode de la déportation pas assez connu.<br /></span>Une rafle qui emmènera des avocats, écrivains, magistrats, patrons au camp de Compiègne d’ou partira en mars 1942 le premier convoi de déportés de France vers Auschwitz. Quelques mois avant la Rafle du Vel’ d’Hiv de juillet 42.<br />L’auteure avec pudeur et émotion nous raconte la vie épouvantable de ses notables dans ce camp de concentration auxquels ont été adjoints 300 juifs étrangers.<br />Un hommage bouleversant a ces héros de Compiègne qui ne doivent pas être oubliés.<br />Un livre bouleversant à lire pour ne jamais oublier ! Jamais...</p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/01/02/3136781793.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6157516" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/01/02/1491590949.jpg" alt="065E95A2-5617-4D58-B65C-C4CFF8D0C95F.jpg" /></a></p>
Bruno Chiron
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La terreur au grand jour
tag:www.bla-bla-blog.com,2020-04-21:6231703
2020-04-21T00:00:00+02:00
2020-04-21T00:00:00+02:00
Voici l’un des ouvrages les plus terribles qui soit : Patrick Desbois...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/media/00/02/1056845301.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6121898" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.bla-bla-blog.com/media/00/02/4143891895.jpg" alt="patrick desbois,essai,shoah,seonde guerre mondiale,urss,ukraine,yahad in unum,juifs,allemands,einsatzgruppen,claude lanzmann,enquête,témoins,massacres,génocide" /></a>Voici l’un des ouvrages les plus terribles qui soit : Patrick Desbois poursuit son insatiable travail d’historien, de chercheur et de porteur de mémoire sur la Shoah par balles. Depuis une quinze d’années, L’auteur et l’équipe de <a href="https://www.yahadinunum.org/fr" target="_blank" rel="noopener">Yahad – In Unum</a> retournent sur les terres de l’ex URSS pour recueillir les preuves et les témoignages sur le processus d’extermination contre les juifs qui a causé la mort de 1,5 à 2 millions de personnes, hommes, femmes, enfants et vieillards entre 1941 et 1944. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le dernier ouvrage qu’il a sorti, <em>La Shoah par Balles</em> (éd. Plon) est une synthèse autant qu’une réflexion sur ce processus de massacres à très grande échelle, qui ont précédé la mise en route des camps de la mort, sans jamais s'arrêter complètement "En dépit de la mise en fonctionnement des camps d’extermination, les fusillades à l’Est continuèrent, aussi bien en Pologne que dans les territoires soviétiques occupés, jusqu’aux portes de Leningrad et de Stalingrad" comme le dit le site <a href="https://www.yahadinunum.org/fr/what-is-the-holocaust-by-bullets/" target="_blank" rel="noopener">Yahad – In Unum</a>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La Shoah par balles a ceci de singulier que cette série de tueries épouvantables ont été pendant des années méconnues, avant que le père Patrick Desbois décide de s’y intéresser, notamment pour des raisons familiales comme il l’explique dans son essai. En introduction de l’ouvrage, Denis Peschanski parle "<em>d’extermination de proximité</em>", expression éloquente qui place la question du témoin, du voisin et de la responsabilité individuelle au cœur du livre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le lecteur n’y trouvera pas de développement chronologique ni d’informations sur les responsables. Il faut dire que la liste des tueries est pléthorique et lorsque Patrick Desbois s’arrête sur un lieu et une opération, le nombre de victimes est proprement ahurissant et se compte en milliers, voire en dizaine de milliers en quelques jours, voire en quelques heures (les 30 000 tués de Babi Yar près de Kiev en deux jours, les 29 et 30 septembre 1941). Des chiffres qui donnent le tournis. Andreï, un Ukrainien réquisitionné pour l’occasion parle ainsi du ghetto de Rokytne : <em>"Dans ce village, un Allemand seul a exécuté en un long après-midi, plus de 700 Juifs !</em>" Une sibylline note de bas de page au début du livre donne même la nausée : "<em>On compte parmi les autres moyens d’extermination l’utilisation de poison, l’enterrement vivant ou la mort des victimes dans des mines et des puits.</em>"</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">En faisant parler des protagonistes, des personnes très âgées et souvent enfants ou adolescents au moment des faits, Patrick Desbois et ses collaborateurs font resurgir des faits oubliés et des traumatismes cachés – même si les témoins eux-mêmes ne se montrent pas singulièrement détachés. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’essai est divisé en cinq parties qui entendent décrire le processus de la Shoah par balles :<em> "la veille", "le matin", "le jour", "le soir" </em>et <em>"le lendemain"</em>. Les rassemblements, les préparatifs (y compris la cuisine pour les assassins), les fusillades et le comblement des fosses étaient menées de manière si implacable et si rapide que les Einsatzgruppen (les unités mobiles allemandes en charge de ces tâches) avaient forcément besoin de l’aide et de la participation des populations locales pour mener à bien ces exterminations au grand jour.</span></p><blockquote><p style="text-align: justify; padding-left: 80px;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><em><strong>"Dans ce village, un Allemand seul a exécuté en un long après-midi, plus de 700 Juifs !"</strong></em></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Patrick Desbois a pris l’habitude de savoir poser des questions à la fois très factuelles et très pertinentes afin de dévoiler la vérité. Qui décidait de la taille des fosses où avaient lieu les tueries ? Pourquoi les témoins se taisent-ils au sujet de tel ou tel fait ? Pourquoi les témoins ne se souviennent pas des donneurs d’ordre ? Jusqu’où les paysans réquisitionnées sont-ils responsables dans le processus ? <em>"Il nous est parfois difficile de percevoir les plus petites gens, les petites mains, les voisins comme responsables. Du pire comme du meilleur."</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les scènes traumatisantes ne manquent pas. Car ces gens ordinaires, ces paysans, et souvent aussi des enfants, qui assistent au massacre (il y a cet exemple d’une tuerie à côté d’une cour de récréation), sont d’abord témoins de la fin atroce de voisins, de proches, du boulanger qui les servait au village et parfois même d'amis, à l’instar de cette jeune fille, devenue vieillarde, n’ayant jamais pu oublier son amoureux de l’époque disparu lors d’un de ces massacres ("<em>Alexandra aimait Ziama comme une jeune fille peut aimer un jeune homme. La fracture de l’espèce humaine voulue par les nazis n’avait pas pu entamer cet amour</em>"). Il s'agit d'un des témoignages les plus bouleversants.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La Shoah par balles, drapée dans un manteau idéologique, est avant tout une monstruosité criminelle présente à chaque pages : les rassemblements humiliants ("les danses"), les colonnes de personne en route vers leur mort ("<em>Que nous sommes loin de l’image des Juifs qui avancent docilement comme des moutons !</em>"), la description des fosses, les heures interminables de tirs ou les viols de masse ("<em>Le village tout entier savait que les Juifs allaient être fusillés le matin, à l’aube. Il n’était pas difficile d’imaginer les appétits…</em>").</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Patrick Desbois, à l’instar d’un Claude Lanzmann, fait de la parole des témoins une arme contre le silence pour raconter l’indicible. Au soir de leur vie, des milliers de témoins prennent enfin la parole pour raconter ce qu’ils ont vu : comment ils ont creusé des fossés, comment leur mère a préparé consciencieusement le repas des assassins, comment ils ont transporté des Juifs jusqu’aux fosses, comment ils ont amené les planches sur lesquelles se tenaient les victimes, comment des jeunes villageois faisaient office d’armurier, comment le pillage a été assumé autant par des soldats allemands pillards que par la population civile ou comment on tuait des bébés sans gaspiller de balles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La plongée dans cette réalité à la fois sordide et terrifiante de la seconde guerre mondiale est proprement vertigineuse. Patrick Desbois raconte ainsi qu’alors qu’il s’apprête à interroger un témoin, une dame leur adresse des reproches véhéments: ils se tiennent au milieu d’un jardin au-dessus duquel a été creusé une fosse et où dorment des centaines de victimes. L’extermination au grand jour est à maints égards ce "<em>« spectacle » horrible et rassurant : "Regarder son voisin condamné à mort semble provoquer de la jouissance.</em>" Les témoins, ces voisins ordinaires, sont devenus des acteurs de la grande machine génocidaire. "<em>Il a fallu beaucoup de petites mains, volontaires, réquisitionnées ou forcées, pour que les Juifs soient assassinés en public.</em>"</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Patrick Desbois,<em> La Shoah par Balles<br /></em>Préface de Denis Peschanski, éd. Plon, 2019, 328 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.yahadinunum.org/fr" target="_blank" rel="noopener">https://www.yahadinunum.org/fr</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/08/25/une-bibliotheque-contre-la-guerre-6074433.html" target="_blank" rel="noopener">"Une bibliothèque contre la guerre"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="481" height="137" src="https://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=0f1e7fa6-7666-4014-97b6-1ea8f16087c6" frameborder="0" scrolling="no"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Bruno Chiron
http://www.bla-bla-blog.com/about.html
Le mur du silence
tag:www.bla-bla-blog.com,2020-03-31:6225607
2020-03-31T14:34:00+02:00
2020-03-31T14:34:00+02:00
Si vous voulez vous faire une idée du Ghetto Intérieur de Santiago H....
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/00/4236433245.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6110860" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/00/3305749703.jpg" alt="santiago h. amigorena,"roman,récit,shoah,juif,argentine,pologne,silence" /></a>Si vous voulez vous faire une idée du <em>Ghetto Intérieur</em> de Santiago H. Amigorena (éd. POL), ce roman très remarqué lors de la dernière rentrée littéraire, évitez de vous référer au 4e de couverture, pour le moins aride. Il est vrai que la prestigieuse maison littéraire – comme beaucoup de ses consœurs – n’a jamais été très inspirée pour ses textes de présentation – du moins, lorsqu’elle en proposait. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Le Ghetto intérieur</em> est le récit poignant du silence de Vicente Rosenberg, le grand-père de l’auteur, immigré en Argentine dans les années 20. Alors que cet homme originaire de Pologne a trouvé en Amérique du Sud une nouvelle vie – une femme, Rosita, avec qui il aura deux enfants, un emploi à responsabilités, des amis immigrés comme lui et une nouvelle patrie – sa conscience est resté dans son pays d’origine et sa famille juive.</span></p><blockquote><p style="text-align: justify; padding-left: 80px;"><strong><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;">L'indicible</span></strong></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le roman de Santiago H. Amigorena démarre en septembre 1940, lorsque la seconde guerre mondiale fait déjà rage, le point de départ du cauchemar juif. Vicente Rosenberg se renseigne sur les nouvelles dans son pays, de plus en plus rempli d’angoisse pour ce qui s’y passe, et en particulier pour sa mère qu’il n’a pas su convaincre de l’accompagner en Argentine. De mois en mois, la réalité de ce qui se passe dans la Pologne en guerre rattrape cet homme exilé à des milliers de kilomètres : "<em>Comme tous les Juifs, Vicente avait pensé qu'il était beaucoup de choses jusqu'à ce que les nazis lui démontrent que ce qui le définissait était une seule chose : être juif.</em>" </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La grande force de ce court récit familial est de parler de la manière dont cet homme va vivre son isolement loin de sa mère et de son pays natal. Santiago H. Amigorena ponctue son livre de passages sur la Solution Finale, auxquels répond l’incapacité de Vicente de se confier ne serait-ce qu’à sa femme : "<em>Il voulait parler, mais, prisonnier du ghetto de son silence, il ne pouvait pas parler. Il ne savait plus.</em>" </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Face à l’indicible, désespéré et démuni ("<em>Brutalement, à ce moment-là, Vicente était devenu étranger à lui-même. Il était devenu un autre, un autre vide de sens, vide d’espoir, vide d’avenir</em>"), cet immigré juif va peu à peu s’enfermer dans un insupportable silence ("<em>Il voulait parler, mais prisonnier du ghetto de son silence, il ne pouvait pas parler. Il ne savait plus</em>"), que l’auteur a choisi de mettre fin : "<em>J’aime à penser que Vicente et Rosita vivent en moi, et qu’ils vivront toujours lorsque moi-même je ne vivrai plus.</em>"</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Santiago H. Amigorena, <em>Le Ghetto intérieur</em>, éd. POL, 2019, 191 p.</span></strong><br /><strong><a href="http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-8180-4781-1" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-size: 10pt;">http://www.pol-editeur.com</span></a></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi :<a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2017/07/08/pendant-que-j-ecrivais-j-etais-avec-elle-5961225.html" target="_blank" rel="noopener"> "Pendant que j’écrivais, j’étais avec elle</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/O5ykK5A89pk" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
MCSJuan
http://tramesnomades.hautetfort.com/about.html
Mémoire de l'horreur concentrationnaire... Lire, savoir.
tag:tramesnomades.hautetfort.com,2020-01-27:6208242
2020-01-27T03:07:00+01:00
2020-01-27T03:07:00+01:00
Note référençant plus de vingt livres, trois films sur les victimes de...
<p><img id="media-6083601" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/00/00/612398710.png" alt="1 TERMINUS_AUSCHWITZ_poster.png" />Note référençant plus de vingt livres, trois films sur les victimes de déportation et de génocide : Juifs, Gitans... Plus des pages d'histoire (dont une sur la Shoah par balles et une sur la déportation d’homosexuels), des émissions de France Culture, des poèmes, des dessins-témoignages, une citation... D'abord, livre, le témoignage de Félix Spitz, survivant de 91 ans. (Descendre sur la page pour lire la présentation). Cet ouvrage fait partie aussi de la sélection parue dans Le Monde des livres. Importance de ces paroles de survivants alors que l'antisémitisme sévit (augmentation de 74% en un an, la moitié des actes racistes alors que le pourcentage des Juifs est de 1% en France, et que seuls des Juifs ont été tués parce que Juifs dans notre pays). Importance, aussi, des témoignages, car le négationnisme du génocide existe encore (voir notamment le dernier lien de la note). Et il y a eu aussi des signes inquiétants de racisme visant les Gitans, les Roms, à partir de rumeurs, et malgré les démentis. </p><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;">(</span><strong style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;"><span style="text-decoration: underline; color: #cc99ff;">Mise à jour, le 29-01-20.</span></strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;"> Additif. Notes, articles et dossiers :</span></div><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;">les commémorations, des témoignages, info sur la soirée </span></div><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;">de la 2 sur l’antisémitisme - documentaire et débat, </span></div><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;">un entretien avec Simon Epstein, </span></div><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;">une réflexion de David Gakunzi, un dossier sur le négationnisme…</span></div><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;">plus liens ajoutés dans la rubrique "Histoire"). </span></div><div> </div><div><strong><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;"> Infos complé</span></span></strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;"><strong><span style="text-decoration: underline;">mentaires</span></strong>, voir notes des <span style="text-decoration: underline;">catégories </span></span></div><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;">"Antisémitisme", "Complotisme/Négationnisme"</span></div><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;">et "Culture gitane" (liste des catégories, marge gauche, descendre un peu)... </span></div><div> </div><div><span style="text-decoration: underline;"><img id="media-6084595" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/00/00/2389716749.jpg" alt="mémoire,histoire,déportation,génocide,shoah,samudaripen,juifs,gitans,tsiganes,bibliographie,filmographie,déni" /></span></div><div><span style="text-decoration: underline;">LIENS</span>…</div><div> </div><div><span style="text-decoration: underline;">QUELQUES LIVRES</span>...</div><div> </div><div><span style="text-decoration: underline;">Personne ne me croira</span>, de <span style="text-decoration: underline;">Félix Spitz</span>, éd. Fayard...</div><div>leslibraires.fr… <a class="" href="https://cutt.ly/6rRg0bE" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://cutt.ly/6rRg0bE</a></div><div> </div><div><span data-offset-key="7cdr5-0-0"><span style="text-decoration: underline;">Mauthausen</span>, page C</span><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0">ercle.jean.moulin... </span><a class="" href="https://cutt.ly/WrRg29o" target="_blank" rel="nofollow noopener"><span style="font-size: small;">https://cutt.ly/WrRg29o</span></a></div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0"> </span></div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0">T<span style="text-decoration: underline;">erminus Auschwitz</span>, page éd. Michel Lafon... </span><a class="" href="https://cutt.ly/2rRg9Jg" target="_blank" rel="nofollow noopener"><span style="font-size: small;">https://cutt.ly/2rRg9Jg</span></a></div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0"> </span></div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0"><span style="text-decoration: underline;">Bibliographie</span> Babelio. Un (très bon) choix de <span style="text-decoration: underline;">17 LIVRES</span> sur les camps... </span><a class="" href="https://cutt.ly/5rRg3vw" target="_blank" rel="nofollow noopener"><span style="font-size: small;">https://cutt.ly/5rRg3vw</span></a></div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0"> </span></div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0"><span style="text-decoration: underline;">Samudaripen, le génocide des Tsiganes.</span> LIVRE de <span style="text-decoration: underline;">Claire Auzias</span>, page Librairie Gallimard... </span><a class="" href="https://cutt.ly/ErRg70W" target="_blank" rel="nofollow noopener"><span style="font-size: small;">https://cutt.ly/ErRg70W</span></a></div><div><pre><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="text-decoration: underline;">Destins gitans : des origines à la solution finale</span>, </span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">éd. Gallimard… résumé </span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">(et sur le site de Decitre voir le sommaire…).</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Page éditeur… <a class="" href="https://cutt.ly/2rTnXgq" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://cutt.ly/2rTnXgq</a><br /><br /><span style="text-decoration: underline;">Les Derniers</span>, le LIVRE de <span style="text-decoration: underline;">Sophie Nahum</span>. <span style="text-decoration: underline;">Éd. Alisio</span>, janvier 2020. <br /></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Portraits de survivants, qui s’expriment sur le passé et le présent… <br /><a class="" href="https://cutt.ly/RrUsOEw" target="_blank" rel="nofollow noopener"><span style="font-size: small;">https://cutt.ly/RrUsOEw</span></a></span></pre><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="text-decoration: underline;">Sortir de l’ère victimaire</span>, de <span style="text-decoration: underline;">Iannis Rodier</span>, <span style="text-decoration: underline;">éds. Odile Jacob</span>, 2020. Page éditeur… </span></div><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">L’émotion n’est pas l’approche qui fonctionne pour enseigner la Shoah. L’auteur fait le point sur ce qui ne marche pas pour proposer d’aller au-delà du compassionnel et d’aborder le sujet en faisant de l’histoire et en analysant l’idéologie, la politique.</span></div><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><a class="" href="https://cutt.ly/9rUsO0L" target="_blank" rel="nofollow noopener"><span style="font-size: small;">https://cutt.ly/9rUsO0L</span></a></span></div><pre><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> </span></pre></div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0">-------------------------</span></div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0"><span style="text-decoration: underline;">FILMS (une sélection)... </span></span></div><div> </div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0"><span style="text-decoration: underline;">Shoah</span>, le documentaire de <span style="text-decoration: underline;">Claude Lanzmann</span>... Page de France24... </span><a class="" href="https://cutt.ly/crRg6Or" target="_blank" rel="nofollow noopener"><span style="font-size: small;">https://cutt.ly/crRg6Or</span></a></div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0"> </span></div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0"><span style="text-decoration: underline;">Liberté,</span> film de <span style="text-decoration: underline;">Tony Gatlif</span> (né en Algérie) sur <span style="text-decoration: underline;">le génocide des Gitans</span>... Page Allociné... </span><a class="" href="https://cutt.ly/lrRhwky" target="_blank" rel="nofollow noopener"><span style="font-size: small;">https://cutt.ly/lrRhwky</span></a></div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0"> </span></div><div><div><span style="text-decoration: underline;"><strong><span style="color: #cc99ff; text-decoration: underline;">MISE À JOUR</span></strong>, 28-01-20. ARTE</span> a eu la bonne idée de rediffuser le film de <span style="text-decoration: underline;">Pepe Danquart</span>, <span style="text-decoration: underline;">Cours sans te retourner</span>, récit adapté d’une histoire vécue, la fuite pour survivre d’un enfant polonais juif… Rediffusé aussi le 5 février à 13h35.</div><div>Disponible en DVD. Lien, Arte… <a class="" href="https://cutt.ly/krRM5re" target="_blank" rel="nofollow noopener"><span style="font-size: small;">https://cutt.ly/krRM5re</span></a></div></div><div> </div><div>-------------------------</div><div><div><span style="text-decoration: underline;">RADIO</span>. <span style="text-decoration: underline;">France Culture</span>, émissions. "<span style="text-decoration: underline;">Quatorze récits d'Auschwitz, la force du témoignage</span>"… <a class="" href="https://cutt.ly/vrRM6Ky" target="_blank" rel="nofollow noopener"><span style="font-size: small;">https://cutt.ly/vrRM6Ky</span></a></div></div><div>-------------------------</div><div> </div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0"><span data-offset-key="7cdr5-1-0"><span style="text-decoration: underline;">HISTOIRE...</span></span></span></div><div> </div><div><pre id="ydp83a02c44yiv1817388252yMail_cursorElementTracker_1580181521453"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">"<span style="text-decoration: underline;">Qu’est-ce que la Shoah ?"</span>. <span style="text-decoration: underline;">Mémorial de la Shoah</span>...</span><br /><a href="https://urlz.fr/bGQv" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://urlz.fr/bGQv</a></pre></div><div><div><pre><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="text-decoration: underline;">Histoire de la Shoah</span>… Dossier, clips,<span style="text-decoration: underline;"> AKADEM</span>... </span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><a class="" href="https://cutt.ly/wrTnZyl" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://cutt.ly/wrTnZyl</a></span></pre><pre><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="text-decoration: underline;">La Shoah. Aux origines du génocide.</span> </span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">(page et DOSSIER, par <span style="text-decoration: underline;">André Larané</span>).</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="text-decoration: underline;">HERODOTE</span>… <a href="https://cutt.ly/yrTnZKV" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://cutt.ly/yrTnZKV</a><br /></span></pre><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="text-decoration: underline;">Auschwitz, le nom du mal absolu</span>. </span></div><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Par <span style="text-decoration: underline;">Annette Wieviorka</span>, historienne (CNRS)… </span></div><div><span style="font-size: 8pt;"><a class="" href="https://cutt.ly/CrYfZvJ" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://cutt.ly/CrYfZvJ</a></span></div><div> </div></div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0"><span style="text-decoration: underline;">Le génocide tsigane</span>.. NOTE, sur Mémoires tsiganes...</span><a class="" href="https://cutt.ly/brRg4rg" target="_blank" rel="nofollow noopener"><span style="font-size: small;">https://cutt.ly/brRg4rg</span></a></div><div><pre><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="text-decoration: underline;">PORAJMOS</span>. Le génocide des Gitans et Tsiganes…</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">NOTE historique… <a href="https://cutt.ly/rrTnKaO" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://cutt.ly/rrTnKaO</a></span></pre><pre><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="text-decoration: underline;">Porajmos</span> (l’engloutissement). </span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Les persécutions des Tsiganes </span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">(page, chronologie et carte). </span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">AKADEM… <a href="https://cutt.ly/ZrTnZmC" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://cutt.ly/ZrTnZmC</a> </span></pre><pre><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="text-decoration: underline;">Tsiganes, de la stigmatisation au génocide…</span> </span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Page et DOSSIER, <span style="text-decoration: underline;">HERODOTE</span>… </span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><a href="https://cutt.ly/nrTnXqe" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://cutt.ly/nrTnXqe</a></span></pre></div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0"><span data-offset-key="7cdr5-1-0"><span style="text-decoration: underline;">Tsiganes entre persécution et génocide</span>... NOTE. cercleshoah.org...</span></span><a class="" href="https://cutt.ly/1rRg4Jr" target="_blank" rel="nofollow noopener"><span style="font-size: small;">https://cutt.ly/1rRg4Jr</span></a></div><div><pre id="ydp83a02c44yiv1817388252yMail_cursorElementTracker_1580181521453"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="text-decoration: underline;">La Shoah par balles</span>. "<span style="text-decoration: underline;">Les fusillades massives des Juifs en Ukraine, <br />1941-1944</span>"… </span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Cette mémoire doit être associée aux commémorations <br />des camps de l’horreur </span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">nazie… <br /><span style="text-decoration: underline;">Mémorial de la Shoah</span>…</span> <a href="https://cutt.ly/orR1tVY" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://cutt.ly/orR1tVY</a> </pre></div></div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0"><span data-offset-key="7cdr5-1-0"><span style="text-decoration: underline;">La déportation d'homosexuels</span> (ou supposés tels). Pas massive, mais réelle... (Le Triangle rose). Sur herodote.net... </span></span><a class="" href="https://cutt.ly/srRheHC" target="_blank" rel="nofollow noopener"><span style="font-size: small;">https://cutt.ly/srRheHC</span></a></div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0">--------------------------</span></div><div> </div><div><span spellcheck="false" data-offset-key="7cdr5-1-0"><span style="text-decoration: underline;">POÈMES pour mémoire</span>…C</span>ercleshoah.org...</div><div> <a href="https://www.cercleshoah.org/spip.php?article482" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://www.cercleshoah.org/spip.php?article482 </a></div><div> </div><div>-----------------------------</div><div><pre id="ydp83a02c44yiv1817388252yMail_cursorElementTracker_1580181521453"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="text-decoration: underline;">DESSINS pour témoigner</span>… <span style="text-decoration: underline;">Léon Delarbre</span> a réussi à dessiner ce qu’il <br />voyait et vivait à Buchenwald, et à conserver ses dessins pour <br />témoigner de ces réalités. <br />PAGE qui présente la biographie de Léon Delarbre,<br />contient un diaporama de ses oeuvres, <br />et donne le titre d’un livre, <br /><span style="text-decoration: underline;">Buchenwald par ses </span></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="text-decoration: underline;">témoins</span>, éd. Belin, 2004… <br />ASSO-Buchenwald-dora…</span> <a class="" href="https://cutt.ly/wrR1egN" target="_blank" rel="nofollow noopener"><span style="font-size: small;">https://cutt.ly/wrR1egN</span></a></pre></div><div>----------------------------</div><div><span style="text-decoration: underline;">Réfléchir sur l'aveuglement</span>. Là c'est celui sur la Shoah et Samudaripen, le génocide, l'horreur programmée du nazisme. (Mais il y eut le même pour le stalinisme - sauf Camus et quelques rares. Et il y a le même, idéologique, sur l'islamisme, pour beaucoup. Comme si le déni était un choix ordinaire.).</div><div><span style="text-decoration: underline;">CITATION</span> (et livre, recension sur le site du CCLJ)...<div dir="ltr" data-setdir="false">"L’abomination était en marche. Ils le savaient. Ils se sont tus. Ceux qui parlaient, on ne les a pas écoutés. En quoi les cécités d’hier peuvent-elles aider à comprendre celles d’aujourd’hui ? Si elles le peuvent." <span style="text-decoration: underline;">Daniel Scheidermann</span> – <u>Berlin, 1933 – La presse internationale face à Hitler</u> – Seuil – 2018. <a class="" href="http://www.cclj.be/node/12767" target="_blank" rel="nofollow noopener"><span style="font-size: small;">http://www.cclj.be/node/12767</span></a></div><div dir="ltr" data-setdir="false"><span style="font-size: small;">_____________________________________________________________</span></div><div dir="ltr" data-setdir="false"> </div><div dir="ltr" data-setdir="false"><strong><span style="font-size: 8pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif; color: #cc99ff;"><span style="text-decoration: underline;">MISE À JOUR</span>… 29-01-20</span></strong><div><pre><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;"><span style="text-decoration: underline;">COMMÉMORATIONS…</span> Les leaders mondiaux rendent hommage aux victimes <br />de la Shoah. <span style="text-decoration: underline;">Note CCLJ</span>… <a id="ydp4dcfa1c2yiv7988773499linkAnchor_1580252523202" href="http://www.cclj.be/node/13157" target="_blank" rel="nofollow noopener">http://www.cclj.be/node/13157</a></span></pre><pre><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;"><span style="text-decoration: underline;">Mise en garde des derniers survivants d’Auschwitz</span>… (Et rappel des torts<br /> des Alliés, l’inaction au sujet des camps de la mort)… <br /><span style="text-decoration: underline;">Times of Israël</span>… <a class="" href="https://urlz.fr/bHue" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://urlz.fr/bHue</a></span></pre><pre><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;"><span style="text-decoration: underline;">DOCUMENTAIRE et DÉBAT… Sur la 2</span>, . Soirée sur l’antisémitisme. <br />Documentaire qui analyse les sources, de la dramatique Affaire Dreyfus,<br />en passant par le faux des Protocoles des Sages de Sion, jusqu’aux <br />attentats et assassinats ciblant des Juifs parce que Juifs. <br />L’antisémitisme historique et l’antisémitisme actuel (extrême droite <br />et néonazis, extrême gauche obsédée par le conflit Israël-Palestine,<br />islamistes et leurs complices). Visages des victimes, rappel des faits.<br />Témoignages de vécus quotidiens, agressions et menaces. /Et débat, <br />avec des interlocuteurs de qualité. Réflexion sur le long déni malgré <br />les morts qui se succèdent. Réflexion sur ce racisme qui concerne<br />(comme le dit le rabbin Delphine Horvilleur) l’autre trop semblable à soi. <br />Et rappel du fait que l’antisémitisme est le premier marqueur de<br />basculements qui concerneront ensuite tout le monde. <br />Article d’<span style="text-decoration: underline;">Ouest-France</span>, précis et renvoyant à des pages en relation <br />avec les faits évoqués… <a class="" href="https://urlz.fr/bHuf" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://urlz.fr/bHuf</a></span></pre><pre><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;">----------------------
fredlautre
http://lantidote.hautetfort.com/about.html
2020 : HEURTER LES SENSIBILITÉS
tag:lantidote.hautetfort.com,2020-01-20:6205979
2020-01-20T09:00:00+01:00
2020-01-20T09:00:00+01:00
AUJOURD'HUI, LES JUIFS. Un génial pied-de-nez du génial Gébé au...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">AUJOURD'HUI, LES JUIFS.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6079835" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/3656440564.jpg" alt="JUIFS 1972 07 24 N88.jpg" width="452" height="597" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Un génial pied-de-nez du génial Gébé au sacro-saint et sempiternel "Devoirrr de Mémoirrre" (appuyer le plus fort possible là où les consonnes font mal). Charlie Hebdo du 24 juillet 1972.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6079836" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/2565503750.jpg" alt="JUIFS 1978 11 02 N 416.jpg" width="518" height="390" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Là c'est Wolinski qui s'y colle, et il ne fait pas dans la dentelle. Il n'y a pas beaucoup de consonnes, mais ça fait quand même très mal. Charlie Hebdo du 2 novembre 1978.</span></p>
centrifuge
http://eklektik.hautetfort.com/about.html
L'industrie de l'Holocauste
tag:eklektik.hautetfort.com,2019-02-15:6119447
2019-02-15T12:06:00+01:00
2019-02-15T12:06:00+01:00
Alors que Michel Warschawski dénonçait les politiques du gouvernement...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-5937100" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://eklektik.hautetfort.com/media/00/02/3419738216.jpg" alt="415s5ObXtZL._SX323_BO1,204,203,200_.jpg" />Alors que Michel Warschawski <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="http://eklektik.hautetfort.com/archive/2018/08/29/a-tombeau-ouvert-6075798.html">dénonçait les politiques du gouvernement israélien appliquées à la population palestinienne</a></span> et effectuait un plaidoyer pour une société israélienne plus ouverte, et que <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="http://eklektik.hautetfort.com/archive/2007/06/19/est-il-permis-de-critiquer-israel.html">Pascal Boniface démontrait à la même époque comment il était devenu impossible de critiquer l'Etat israélien sous peine (non justifiée) d'être taxé d'antisémitisme</a></span>, Norman G. Finkelstein, fils de survivants du ghetto de Varsovie et politologue américain, effectue une étude précise et une mise en accusation de ce qu'il appelle "l'industrie de l'Holocauste". Grâce à cette industrie (exploiter la souffrance des Juifs ayant subi la Shoah), l'Etat israélien et la société israélienne se sont assignés un rôle de victimes. "Cette façon spécieuse de se poser en victime rapporte des dividendes considérables et en particulier elle immunise contre toute critique, si justifiée soit elle" (p. 7). Finkelstein démontre (le tout est minutieusement documenté) que la mémoire de l'Holocauste est une construction idéologique liée à des intérêts précis et que "ce sont des hommages qui s'adressent non pas à la souffrance juive, mais à la puissance juive" (p. 12).</p><p style="text-align: justify;">Au passage, l'auteur montre que l'industrie de l'Holocauste falsifie l'histoire (chapitre II : la manipulation de l'histoire), ses idéologues mettant en avant le caractère historiquement unique de l'Holocauste et faisant de celui-ci le point culminant de la haine irrationnelle et éternelle des Gentils contre les Juifs. Machinerie bien huilée et bénéficiant du soutien inconditionnel du gouvernement des Etats-Unis, l'industrie de l'Holocauste s'est notamment lancée dans une croisade financière contre des banques suisses et l'Allemagne (chapitre III : la double extorsion), réclamant des compensations financières astronomiques pour les descendants de Juifs ayant subi la Shoah. Là où le bas blesse, c'est que la quasi-totalité de cet argent a en fait rempli les caisses des organismes juifs et pro-sionistes, notamment américains, qui n'en ont reversé qu'une partie infime (ou rien pour certaines associations) aux personnes supposées être en droit d'obtenir une telle rétribution... <strong>J N</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Norman G. Finkelstein</strong>, <em>L'industrie de l'Holocauste. Réflexions sur l'exploitation de la souffrance des Juifs</em>, Paris, La Fabrique, 157 p.</p>
Zébra
http://fanzine.hautetfort.com/about.html
Caricature Emmanuel Macron
tag:fanzine.hautetfort.com,2019-01-30:6124939
2019-01-30T15:01:00+01:00
2019-01-30T15:01:00+01:00
La Semaine de Zombi. Mercredi : On parle parfois de "société des...
<p style="text-align: justify;"><strong>La Semaine de Zombi. Mercredi : </strong>On parle parfois de "société des loisirs" ou de "société du spectacle", mais "société du travail" résume mieux, plus radicalement la culture moderne.</p><p style="text-align: center;"><a href="http://fanzine.hautetfort.com/media/02/00/287479240.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5946172" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/02/00/2503988662.jpg" alt="webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,caricature,emmanuel macron,shoah,arbeit macht frei,travail,dessin,presse,satirique,editorial cartoon,zombi" /></a></p><p style="text-align: left;"><img id="media-5938585" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/00/01/987647449.jpg" alt="webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,caricature,crs,psy,docteur,médecin,gardien,paix,haine,dessin,presse,satirique,editorial cartoon,zombi" /></p><p style="text-align: left;">L'Annus Horribilis 2018 en 75 caricatures par Zombi <a href="http://fanzine.hautetfort.com/media/01/00/2697534381.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ici</a> (fichier PDF léger).</p>
France Catholique
http://pourunefranceforteetcatholique.hautetfort.com/about.html
L’influence puissante et nocive du Lobby contre le Maréchal Pétain !
tag:pourunefranceforteetcatholique.hautetfort.com,2018-11-13:6104952
2018-11-13T19:59:24+01:00
2018-11-13T19:59:24+01:00
Il n'aura pas résisté longtemps. Moins de vingt-quatre...
<p class="font_8"><span style="font-weight: bold;"> </span></p><p class="font_8" style="text-align: justify;"> </p><p class="font_8" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Il n'aura pas résisté longtemps. Moins de vingt-quatre heures. Après avoir rendu hommage au maréchal Pétain le 7 novembre au matin en disant qu’il avait été « un grand soldat » en 14-18 et qu’il méritait l’hommage de la nation au même titre que les sept autres maréchaux de la Grande Guerre, <strong>Emmanuel Macron a fait aussitôt machine arrière devant les cris d’orfraie du CRIF, de la LICRA, du Grand Orient de France et d’une grande partie de la classe politique, des communistes</strong> à certains représentants du Rassemblement national comme Steeve Briois, l’ahuri et inverti maire d’Hénin-Beaumont.</span></p><p class="font_8" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Se disant “choqué” par les propos du chef de l’Etat, le CRIF, comme à son habitude, n’a pas fait dans la nuance : « La seule chose que nous retiendrons de Pétain, c’est qu’il a été, au nom du Peuple français, frappé d’indignité nationale lors de son procès en juillet 1945 », a ainsi déclaré le président du Crif, Francis Kalifat. Il est vrai qu’en indignité, le CRIF s’y connaît ! Jacques Attali, le mentor de Macron, a publiquement rappelé à l’ordre son poulain : « Que le président de la République rende hommage au responsable des lois anti-juives, de la rafle du Vel d’Hiv et d’autres horreurs serait un sacrilège. Et j’ai assez confiance en Emmanuel Macron pour penser qu’il n’en fera rien. »</span></p><p class="font_8" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>La réaction du CRIF et de ses esclaves et acolytes a, comme d’habitude, été suffisante pour faire plier le président de la République ! ... </strong></span></p><p class="font_8" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Bien que ce dernier ait répété qu’il était contre « une police de l’histoire » (pourquoi alors n’abroge-t-il pas la loi Fabius-Gayssot ?) et qu’il fallait « regarder la réalité en face », il a reculé le soir même. Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, écrivait sur Facebook le soir même. « Aucun hommage ne sera rendu à Pétain le 10 novembre aux Invalides. Les maréchaux dont l’honneur n’a pas été entaché, ceux-là, et ceux-là seuls, recevront l’hommage de la République : Foch, Joffre, Lyautey, Franchet d’Esperey, Fayolle, Maunoury. Pas Pétain, qui a été frappé d’indignité nationale pour avoir collaboré avec la barbarie nazie de façon odieuse et criminelle. » Selon Benjamin Griveaux, « dans les propos » d’Emmanuel Macron concernant le maréchal, « il n’était nullement question d’hommage républicain, mais de vérité historique ». <strong>Mais la quête de la vérité historique est une revendication dangereuse dans une République qui repose sur le mensonge, l’imposture et la falsification de l’histoire !<br /></strong></span></p><p class="font_8" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p class="font_8" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>La vérité, c’est que le maréchal Pétain est toute sa vie resté fidèle à lui-même, toujours soucieux d’économiser le sang français, de veiller à l’intendance, d’être à l’écoute de ses soldats, de ses compatriotes.</strong> </span></p><p class="font_8" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">S’il a reçu le qualificatif glorieux de vainqueur de Verdun, et joui d’un extraordinaire prestige, c’est qu’il avait su redonner le moral à ses troupes, les galvaniser, en montrant que les soldats n’étaient pas de la chair à canon mais des êtres humains qui méritaient d’être traités dignement, décemment, malgré la tragédie de la guerre. C’est ce même souci de sauver ce qui pouvait l’être et de préserver autant que possible son peuple du malheur et de la division qui l’anima de 1940 à 1944 et qui lui fit faire don de sa personne à la France. Alors que la guerre en juin 1940 avait déjà fait cent mille morts et deux millions de prisonniers et que des millions de Français fuyaient sur les routes, que le désastre était total, <strong>il réussit à négocier un armistice le moins défavorable possible puisque la moitié du territoire métropolitain restait en zone libre et la France gardait la totalité de son empire colonial. </strong></span></p><p class="font_8" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Puisque nous vivons dans un univers judéocentré, tout le bien qu’a pu faire le maréchal Pétain ne compte pas. Il est effacé, il est gazé par la Shoah qui agit comme un virus effaçant de nos mémoires notre véritable histoire nationale et transformant nos héros les plus valeureux en fieffés assassins. <strong>Le statut des juifs suffit à gommer aux yeux de la Synagogue l’héroïsme et les vertus d’un maréchal de France tant aimé de ses Poilus, voilà où nous en somme en France !</strong></span></p><p class="font_8" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Les organisations juives prétendent à longueur de journée qu’elles luttent contre la haine, mais qui déverse des flots de haine à jets continus, qui agit en censeur de l’histoire, qui pousse des cris d’orfraie dès qu’un propos n’a pas l’heur de leur plaire, qui menace, exige, condamne, ordonne sans cesse, qui se veut l’arbitre des élégances, qui édicte la frontière entre le bien et le mal, le permis et l’interdit, le digne et le nauséabond ? </span></p><p class="font_8" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Interrogé par Elkabbach à la fin de son second septennat sur la volonté de Klarsfeld de faire condamner officiellement la France pour son attitude prétendument criminelle à l’égard des juifs pendant la guerre, Mitterrand avait répondu : « cela, c’est l’entretien de la haine ». On ne saurait mieux dire. Et lors de l’ultime petit-déjeuner qu’il prit à l’Elysée, le 17 mai 1995, quelques heures avant de céder sa place à Jacques Chirac qui paya très vite « sa dette électorale à la communauté juive » en prononçant le honteux discours du Vel d’Hiv le 16 juillet 1995, François Mitterrand confia à l’académicien Jean d’Ormesson à propos de la campagne médiatique orchestrée contre lui au sujet de ses relations avec Bousquet (le célèbre, pas l’ectoplasme de la Nouvelle librairie !) et de son refus de se plier au diktat de Klarsfeld : <strong>« Vous voyez là l’influence puissante et nocive du lobby juif ».</strong> </span></p><p class="font_8" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p class="font_8" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Cette influence n’a nullement reculé depuis la mort de Mitterrand, bien au contraire. Et elle ne date pas d’aujourd’hui. <strong>Quasiment tous les présidents de la République, même les plus judéoserviles, ont fait face, à un moment donné, aux attaques du Sanhédrin parce qu’ils ont fait une déclaration ou pris une initiative jugée non judéo-comptatible !</strong></span></p><p class="font_8" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> De Gaulle, qui a toujours été entouré d’israélites autour de lui, de René Cassin à Maurice Druon, qui a fait d’un petit-fils de rabbin, Michel Debré, le Premier ministre de la France, qui avait comme ami Lucien Neuwirth, le père de la pilule contraceptive, a été attaqué pour avoir évoqué en 1967, au moment de la guerre des Six Jours « un peuple d’élite, sûr de lui et dominateur ». Pompidou, ancien de la banque Rothschild, qui servit pendant son mandat présidentiel les intérêts de la finance apatride, fut critiqué pour avoir partiellement gracié en 1972 l’ancien milicien Paul Touvier et pour avoir appelé à tourner la page de ce temps « où les Français ne s’aimaient pas ». Déclaration en effet contraire à la vengeance talmudique et à la traque aux vieillards dont est friand le Lobby ! Le très cosmopolite Giscard fut lui aussi mis en cause, ainsi que son Premier ministre Raymond Barre, pour l’attentat de la rue Copernic et pour leur réaction jugée insuffisamment compatissante à l’égard des victimes juives, car, dans l’esprit de certains, une victime est forcément juive ! Quant à Mitterrand, on l’a dit, bien qu’il ait nommé Laurent Fabius Premier ministre, promulgué la loi Gayssot, se soit entouré de conseillers comme Attali, qu’il ait peuplé le PS, ses gouvernements successifs et l’audiovisuel de juifs patentés, le Lobby qui en veut toujours plus et qui en fait toujours trop lui a fait payer son refus de condamner la France, comme Klarsfeld l’exigeait. C’est ainsi que les grands media dont on sait qui les dirige ont tout à coup reproché à Mitterrand les fleurs qu’il faisait déposer chaque 11 novembre, de 1986 à 1992, sur la tombe du maréchal Pétain à l’île d’Yeu, puis sa longue amitié avec Bousquet, sa francisque, ses relations amicales par le passé avec des personnalités jugées sulfureuses et extrémistes. Choses que le Tout-Paris savait, que RIVAROL et Minute avaient depuis longtemps révélées, mais que l’on mettait tout à coup en exergue à la fois pour le faire fléchir et pour le punir de son manque de docilité. </span></p><p class="font_8" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"><strong>Il faut le dire et le répéter : tant que le pays ne sera pas délivré de cette « influence puissante et nocive », toute renaissance nationale sera vaine, tout discours sur le relèvement français restera un mensonge ou une illusion. La patrie ne renaîtra que quand disparaîtra le culte de la Shoah.</strong></span></p><p class="font_8" style="text-align: justify;"> </p><p class="font_8" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p class="font_8" style="text-align: right;"><span style="font-weight: bold; font-size: 12pt;"><span style="font-family: arial,ms pゴシック,ms pgothic,돋움,dotum,helvetica,sans-serif;"> </span></span></p><p class="font_8" style="text-align: right;"> </p>
fredlautre
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6/8 MES 11 NOVEMBRE
tag:lantidote.hautetfort.com,2018-11-11:6101397
2018-11-11T09:00:00+01:00
2018-11-11T09:00:00+01:00
6 MON MONUMENT AUX MORTS DE 1914-1918 POUR UN...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">6</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 24pt;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">MON MONUMENT AUX MORTS </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 24pt;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">DE 1914-1918</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">POUR UN CENTENAIRE DIGNE</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Dans un assez grand désordre :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Aast 64, Abainville 55, Abancourt 59, Abancourt 60, Abaucourt sur Seille 54, Abbaretz 44, Abbecourt 60, Abbenans 25, Abbeville 80, Abbeville Saint Lucien 60, Abelcourt 70, Abère 64, Abidos 64, Abilly 37, Abitain 64, Abjat 24, Ablain Saint Nazaire 62, Ablainzevelle 62, Ablancourt 51, Ableiges 95, Ablis 78, Ablon 14, Ablon sur Seine 94, Aboncourt 57, Abondance 74, Abondant 28, Abos 64, Abreschviller 57, Abrest 03, Abriès 05, Abscon 59, Abzac 33, Accolans 25, Accolay 89, Accous 64, Achenheim 67, Achères 78, Achères la Forêt 77, Acheville 62, Achicourt 62, Achiet le Grand 62, Achiet le Petit 62, Achy 60, Acigné 35, Aclou 27, Acq 62, Acqueville 50, Acquin 62, Acy en Multien 60, Adainville 78, Adast 65, Adelans 70, Adervielle Pouchergues 65, Adinfer 62, Adon 45, Adriers 86, Affoux 69, Affringues 62, Agassac 31, Agde 34, Agen 47, Ageville 52, Agnetz 60, Agnez les Duisans 62, Agnicourt et Séchelles 02, Agnières 62, Agnières en Dévoluy 05, Agnin 38, Agnos 64, Agny 62, Agon Coutainville 50, ..............................................................................</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le long paysage de monuments aux morts, ce long cortège funèbre, que je présente ici résulte d'un choix. J'aurais bien voulu pouvoir faire figurer ici l'intégralité des photos que j'ai amassées sur le disque dur de mon ordinateur, mais la démesure de l'ambition n'a pas tardé à me sauter à la figure. Rendez-vous compte : seize mille cent quarante-huit photos !!! Et pourtant, 16.148, c'est tout de même très peu : ce n'est pas la moitié des 36.000 monuments qui ont été édifiés sur le territoire français entre 1920 et le début des années 1930 (si l'on excepte de rarissimes localités dépourvues en 1914 d'hommes en âge de combattre ou qui ne déplorèrent aucun tué). Alors, vous pensez bien, le presque-rien qui figure ici n'a rien d'un inventaire. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">On l'aura compris en lisant la liste ci-dessus : je suis parti du village qui l'inaugure (la liste) dans l'ordre alphabétique, et à partir de là j'ai égrené ceux qui venaient à la suite. Et je me suis arrêté à Agon Coutainville (Manche). Une bonne soixantaine (65, si j'ai bien compté), c'est-à-dire si peu que rien : une goutte de sang dans un océan rouge en furie. Derrière chacun de ces monuments, la béance à jamais incolmatable des absents. Des absents sans nombre, qui se retrouvent là, dont il faudrait prononcer le nom, lui aussi sans nombre (entre 1.400.000 et 1.700.000 Français, selon les dénombrements).</span></p><p><img id="media-5908591" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/2943930702.jpg" alt="DOUAUMONT 3.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Nécropole de Douaumont (Meuse).</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Derrière chaque croix bien blanche, il faut voir un corps bien ancré dans le sol, deux bras à l'horizontale et une tête bien droite. Imaginez à quoi ressemblerait ce champ si chaque croix s'animait soudain (un faible écho au « Debout les morts ! » lancé par l'adjudant Jacques Péricard à ses hommes le 8 avril 1915). Combien, ici, si quelqu'un sait (mais attention, en comptant l'ossuaire) ? Et qu'est-ce qu'ils diraient, si toutes les croix s'animaient ?</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Sachant que dans beaucoup de localités, à lire la liste des morts, on voit que des familles ont été décimées, et parfois rayées de la carte, on aura peut-être une idée du massacre avec la reproduction ci-dessous de la première page d'un vieux Code Postal (1995) : les 65 villages énumérés plus haut sont loin d'occuper la totalité de cette page, qui ne compte pas moins de 158 noms de communes. Il en reste 93.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Et il reste encore 246 pages et 732,5</span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;"> colonnes comportant chacune entre 50 et 60 noms de localités. Il faut une imagination dévorante pour se faire une minuscule idée de l'énormité innommable de la chose.</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5908413" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/1416689473.2.jpg" alt="001.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Oui, la Première Guerre Mondiale a bien été la première Shoah de l'histoire du monde (je fais exprès d'utiliser le mot hors du contexte habituel).</span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><img id="media-5909032" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/3646199526.JPG" alt="guerre 14-18" />J'ai aussi un classement des photos par département, et ce n'est pas inintéressant. Par exemple, parmi les 890 photos collectées dans le Pas-de-Calais (62), on trouve de tout, du plus humble obélisque presque nu, simplement revêtu des noms des morts (Bajus, à gauche) à la mise en scène grandiose et spectaculaire de l'héroïsme, du sacrifice et du deuil par de vrais spécialistes (Auchel, à droite, sculpture de Félix Alexandre Desruelles, photo Michel Beirnaert). Je ne porte pas de jugement : c'est juste une question de moyens et de volonté (et de disponibilité : y a-t-il un artiste dans le coin ?).</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><img id="media-5909033" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/1406278057.JPG" alt="guerre 14-18" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le désordre alphabétique du champ de bataille (je n'ai pas dit "le champ d'honneur") ci-dessous, qu'observeront les connaisseurs à la lecture de ce billet, n'est imputable qu'à ma totale incompétence en informatique : je ne comprends pas la logique du système que j'utilise, alors je me suis débrouillé comme j'ai pu : au début, on peut commencer par la fin de la liste, mais après, c'est beaucoup plus flou. Un indice : la photo en bleu-blanc-rouge a été prise à Abscon (59). La toute première à Agon Coutainville (50). Et la toute dernière, en bas à droite, à Ablancourt (51).</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><img id="media-5910028" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/1419926646.JPG" alt="guerre 14-18" /><img id="media-5910025" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/3775645848.JPG" alt="guerre 14-18" /><img id="media-5910027" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/3243825137.JPG" alt="guerre 14-18" /><img id="media-5910024" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/3767724378.JPG" alt="guerre 14-18" /><img id="media-5910023" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/1118131229.JPG" alt="guerre 14-18" /><img id="media-5910019" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/1162533494.JPG" alt="guerre 14-18" /><img id="media-5910020" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/2729729320.JPG" alt="guerre 14-18" /><img id="media-5910021" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/3072154651.JPG" alt="guerre 14-18" /><img id="media-5910005" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/474558242.JPG" alt="guerre 14-18" /><img id="media-5910000" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/2921841273.JPG" alt="guerre 14-18" /><img id="media-5909999" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/725653210.JPG" alt="guerre 14-18" /><img id="media-5908589" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/302496721.JPG" alt="Adriers S 86.JPG" /><img id="media-5908588" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/3028434328.JPG" alt="Adon 45.JPG" /><img id="media-5908587" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/4193942952.JPG" alt="Adinfer 62.JPG" /><img id="media-5908586" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/2912358539.JPG" alt="Adervielle Pouchergues 65.JPG" /><img id="media-5908585" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/797232797.jpg" alt="Adelans 70.jpg" /><img id="media-5908584" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/4105397464.JPG" alt="Adast 65.JPG" /><img id="media-5908583" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/4064130572.JPG" alt="Adainville 78.JPG" /><img id="media-5908422" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/1477763347.JPG" alt="Acy en Multien 60.JPG" /><img id="media-5908421" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/2203228539.JPG" alt="Acquin 62.JPG" /><img id="media-5908420" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/2643470622.JPG" alt="Acqueville 50.JPG" /><img id="media-5908419" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/1728335948.jpg" alt="Acq 62.jpg" /><img id="media-5908417" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/1333353062.JPG" alt="Aclou 27.JPG" /><img id="media-5908416" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/3258439950.JPG" alt="Acigné 35.JPG" /><img id="media-5908414" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/3244907873.JPG" alt="Achy 60.JPG" /><img id="media-5908412" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/1175306772.JPG" alt="Achiet le Petit 62.JPG" /><img id="media-5908410" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/1612513633.JPG" alt="Achiet le Grand 62.JPG" /><img id="media-5908409" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/3663711064.JPG" alt="Achicourt 62.JPG" /><img id="media-5908408" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/860037240.JPG" alt="Acheville 62.JPG" /><img id="media-5908407" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/185052941.jpg" alt="Achères-la-Forêt 77.jpg" /><img id="media-5908405" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/2197615313.JPG" alt="Achères 78.JPG" /><img id="media-5908404" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/1432264442.JPG" alt="Achenheim 67.JPG" /><img id="media-5908403" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/1733203311.JPG" alt="Accous 64.JPG" /><img id="media-5908402" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/4115579299.JPG" alt="Accolay 89.JPG" /><img id="media-5908401" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/4012382765.JPG" alt="Accolans 25.JPG" /><img id="media-5908399" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/3901612626.JPG" alt="Abzac 33.JPG" /><img id="media-5908398" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/3900024655.JPG" alt="Abscon 59.JPG" /><img id="media-5908397" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/2743395357.JPG" alt="Abriès 05.JPG" /><img id="media-5908395" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/2568428892.JPG" alt="Abrest 03.JPG" /><img id="media-5908394" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/2858388396.JPG" alt="Abreschvillers 57.JPG" /><br /><img id="media-5908354" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/3911185353.JPG" alt="Ablis 78.JPG" /><img id="media-5908358" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/896418294.JPG" alt="Aboncourt 57.JPG" /><img id="media-5908359" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/1559061964.JPG" alt="Abondance 2 74.JPG" /><img id="media-5908360" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/1001267746.JPG" alt="Abondant 28.JPG" /><img id="media-5908356" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/1846714533.JPG" alt="Ablon 14.JPG" /></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5908357" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/293120083.JPG" alt="Ablon sur Seine 94.JPG" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">En fait, j'ai une très longue histoire avec les monuments aux morts. Plus exactement depuis le jour d'été où, en 1976, quelque part autour du plateau du Larzac, j'ai, pour la première fois de ma vie, lu tous les noms gravés dans la pierre. Plusieurs familles étaient frappées plusieurs fois : jusqu'à cinq fois le même nom de famille. Je n'avais jamais eu l'idée de lire les noms des morts. La lecture m'a réveillé en sursaut. C'est peu de dire que ce fut un choc. Derrière chaque nom, de la chair humaine ravagée. Il faut dire que j'avais fait mon service militaire (en fait de "militaires", les bidasses étaient surtout les bonniches de l'institution, puisque affectés aux basses besognes : je n'ai jamais été exercé au "combat", à part juste deux ou trois séances de tir en douze mois), et que je venais de participer à la "Marche pour la démilitarisation", partie de Metz et arrivée à Douaumont (voir ici aux 7 et 8 novembre). Et Douaumont, c'est déjà un choc.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Laurent Gauthier, le frère de ma grand-mère paternelle, était mort dans les premières batailles de la guerre. Et le beau-frère de celle-ci – René Chambe, alors sous-lieutenant – avait cherché à tout prix à la consoler en lui faisant espérer que Laurent était prisonnier (« <strong><em>Pour Laurent, j'ai écrit dix fois qu'il ne faut pas s'inquiéter outre-mesure. <span style="text-decoration: underline;">C'est même très bon signe ce silence</span></em></strong> (souligné dans le texte de la lettre de René Chambe à sa belle-soeur). <strong><em>Il est sûrement prisonnier. Combien de prisonniers ne peuvent écrire !!</em> </strong>»), avait nourri mon imagination des épopées que ses livres exaltaient (René Chambe : Au Temps des carabines, Guynemer, ....). J'étais donc sensibilisé. Réceptif. Motivé. Né presque trente ans après l'Armistice, je n'ai toujours pas digéré le fleuve de sang depuis ce jour d'été de 1976.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5913004" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/236105199.jpg" alt="guerre 14-18,11 novembre,commémoration,soldat inconnu,grande guerre,première guerre mondiale,monuments aux morts,photographie" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5913006" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/1236457279.jpg" alt="guerre 14-18,11 novembre,commémoration,soldat inconnu,grande guerre,première guerre mondiale,monuments aux morts,photographie" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Carte postale envoyée le 29 novembre 1918 </span></em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">[mais où est mentionné au recto "22 novembre, 10 H du matin", jour de l'entrée des troupes françaises dans Strasbourg]</span><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> par René Chambe à sa mère : « Strasbourg !!! </span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Notre corps d'armée y est entré le premier ! Vous devinez, ma chère Maman, notre joie. Si vous aviez vu le délire de la population !!! Mais je ne peux entreprendre de vous le décrire ici. Dans 2 ou 3 jours, j'enverrai un long récit à Suz. </span></em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">[Suzanne]</span><em><span style="font-family: 'tim
Bruno Chiron
http://www.bla-bla-blog.com/about.html
Rencontre avec un alter-artiste
tag:www.bla-bla-blog.com,2018-10-03:6094280
2018-10-03T20:34:00+02:00
2018-10-03T20:34:00+02:00
Cette chronique est une rencontre avec un artiste à part....
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em><a href="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/01/1659196092.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6049331" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/01/2470427753.jpg" alt="jean-luc bremond,tambour,violon,klezmer,shoah,canada,abitibi-témiscamigue,québec,indiens,tribu indienne,algonquins,roman" /></a>Cette chronique est une rencontre avec un artiste à part. <a href="https://www.jlbecrit.ovh/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Jean-Luc Bremond</a> est un homme discret et loin des sentiers battus. Il est une vraie figure de ce que l'on pourrait appeler l'alter-culture. Loin du courant mainstream, ses livres sont d'authentiques cheminements intérieurs sur lesquelles souffle l'aventure, la grande. "J’écris pour voyager, libérer les pensées qui naissent dans l’expire de l’imagination et dans le souffle de l’inspiration" dit-il lui-même. Jean-Luc Bremond a publié en quelques mois deux romans, </em>La révolution du Klezmer<em> et </em>Le Chant du Tambour<em> et (Cinq Sens éditions). Il a bien voulu répondre à nos questions</em></span><span style="font-size: 10pt;"><em>.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Bla Bla Blog – Voulez-vous vous présenter en quelques mots ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Jean-Luc Bremond –</strong> Je suis né dans le Pas-de-Calais, sans m’y être fixé. Du nord au sud de la France, villes et villages, avec un détour en Suisse, pays d’origine du côté paternel, j’ai choisi de vivre en communauté, où j’ai maintenant passé plus de la moitié de ma vie. Dans ce collectif, rural et artisanal, j’ai rencontré le Québec au-travers ma compagne, fondé une famille et appris plusieurs métiers, dont celui de boulanger. <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – Pouvons-nous dire que vous appartenez à cette catégorie d’écrivains à la fois en marge, tout en étant engagés ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>JLB –</strong> L’écriture est venue sur le tard. L’engagement pour la justice et la paix, beaucoup plus tôt. Ce que je raconte vient de l’imaginaire, fécondé par des lectures, rencontres, voyages, vie proche de la nature, un intérêt précoce pour les peuples, leur histoire humaine, plus que celle des conflits armés. J’essaie de comprendre ce qui prédispose les hommes à choisir la guerre plutôt que l’entraide et le respect ; j’oppose au racisme, nationalisme, communautarisme, populisme, pacifisme, fondamentalisme (…), enfermant et détruisant pour le seul profit, les simples rapports des humains enclins à la créativité qui ouvre et construit. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – Vous avez sorti deux romans à quelques mois d’intervalles, ce qui est assez inhabituel. <em>La Révolution du Klezmer</em> et<em> Le Chant du Tambour</em>. Quand ont-ils été écrits ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>JLB –</strong> Dans l’ordre, il y a environ cinq ans. D’autres ont suivi. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="http://www.bla-bla-blog.com/media/00/00/1659196092.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5895302" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.bla-bla-blog.com/media/00/00/2470427753.jpg" alt="DSC_1448.jpg" /></a>BBB – <em>La révolution du Klezmer</em> se passe en Europe orientale dans l’entre-deux guerres. La première guerre mondiale est terminée et le monde va, dans quelques années, connaître un conflit dévastateur, notamment pour les juifs. Pourquoi avoir choisi les années 20 pour situer votre roman ? </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>JLB –</strong> </span><span style="font-size: 10pt;">J’ai découvert la musique klezmer par la danse. En voyageant dans les pays d’Europe centrale, j’ai pu constater que la recherche d’identité nationale se figeait encore dans ces années de perte de territoire, post première guerre mondiale, pour retrouver le grand pays, la souveraineté culturelle et religieuse. Quand m’est venue l’idée de raconter l’histoire d’un klezmer, un musicien, je l’ai placé dans son milieu juif où, dans les années 20, s’affrontaient ceux qui recherchaient l’intégration pour sortir de la souffrance de la discrimination, quitte à faire des compromis, et ceux qui voulaient y échapper par le sionisme, une possible terre de liberté, sans concession, aveuglés par le nationalisme. Les idéologies séparent ; la musique, ou tout autre expression venant du tréfonds de la personnalité, pourrait résister à la division et empêcher l’histoire de se répéter.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – En filigrane c’est la Shoah qui se dessine. On pense à cette sinistre Garde de Fer.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>JLB –</strong> J’ai très jeune été choqué par la Shoah, révolté contre cette ignominie ; aussi parce qu’un de mes grands oncles s’était porté volontaire comme médecin à la libération d’un camp d’extermination, et qu’un autre était mort comme prisonnier, en tant que résistant, dans un autre camp. En écrivant, je ne pouvais m’empêcher de penser à la fin tragique de mes protagonistes. La garde de fer en Roumanie, la terreur blanche en Hongrie, le fascisme en Italie, le nazisme en Allemagne…Par jeu d’alliance et de collaboration, l’étau se resserrait pour ceux que ces mouvements xénophobes condamnaient. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – Il est question dans votre roman de déracinement, de culture, de la place du religieux. Ce sont des notions qui ont marqué votre existence ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>JLB –</strong> Je viens d’une famille où le religieux fait intégralement partie d’un engagement social. Mes ancêtres protestants ont connu la tentative d’éradication par le pouvoir religieux ; peut-être m’ont-ils transmis dans mes gènes la résistance par la tolérance et la culture du respect.</span></p><blockquote><p style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Je viens d’une famille où le religieux fait intégralement partie d’un engagement social</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – Après le violon d’Elijah, il y a le tambour d’Achachak <em>(Le Chant du Tambour).</em> Vous êtes musicien en plus d’être écrivain ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>JLB –</strong> Je joue de temps en temps du violon et de la flûte. Bien que j’aspire à en faire davantage, je n’ai pas fait de la musique une priorité. Lors des fêtes, je ressors mes instruments ; je regrette de ne pas le faire plus souvent. En revanche, mon épouse joue quotidiennement de la harpe ; je baigne dans un univers musical. La musique accompagne les danses que j’anime hebdomadairement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB –<em> Le Chant du Tambour</em> (éd. 5 Sens), votre dernier roman paru, se passe au Canada, dans la tribu indienne des Algonquins. Voulez-vous nous dire quelques mots sur cette tribu amérindienne d’autant moins connue que lorsqu’il s’agit d’Indiens on pense plus au territoire des États-Unis ?<br /></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>JLB –</strong> C’est une tribu vivant dans la région de l’Abitibi-Témiscamigue au Québec. Elle a gardé tant bien que mal sa culture et sa spiritualité ; elle a une prophétie sur la venue des Blancs qui a pris progressivement de la place dans mon roman. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – Pourquoi avoir choisi ces Algonquins ? Vous semblez y être très attachés.<br /></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>JLB –</strong> J’ai choisi les Algonquins, et non les Innus, ou Montagnais, de la région de ma compagne, suite à la lecture d’un livre de Dominique Rankin, "<em>on nous appelait les sauvages.</em>" Je n’y suis pas plus attaché qu’à n’importe quels peuples subissant le mépris parce qu’ils sont différents.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – Qu’ont-ils à nous dire à nous, Européens ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><strong style="font-size: 10pt;">JLB –</strong><span style="font-size: 10pt;"> Le respect de la terre et de ses éléments, sous peine d’effondrement de la planète, par notre recherche de profit, sans égard pour les vivants. Une culture qui inclue, même l’ennemi, pour sortir de l’anéantissement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – <em>Le Chant du Tambour</em> parle de rite initiatique. C’est un thème capital dans votre roman. Définiriez-vous Le Chant du Tambour comme un roman initiatique, un conte ou bien un roman historique ?<br /></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>JLB –</strong> C’est un roman initiatique sur fond historique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – Il est aussi question de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Exposition_universelle_de_1915" target="_blank" rel="noopener noreferrer">l’exposition universelle de San Francisco</a>, bien moins connue en France que celles de Paris au XIXe et début XXe siècle. Pourquoi en avoir parlé ?<br /></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>JLB – </strong>J’ai eu connaissance de cette exposition dans un livre, la Bible tchouktche ou le dernier chaman d'Ouelen, de Youri Rytkhèou. En recherchant la documentation sur cette exposition, j’ai été effaré par l’orgueil colonial en pleine guerre mondiale. J’y ai donc placé mon personnage pour montrer l’impitoyable égoïsme des colonisateurs. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – La défense de l’environnement est un sujet de plus en plus discuté. Vous en parlez également dans ce roman dont l’histoire nous semble si éloigné.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><strong style="font-size: 10pt;">JLB – </strong><span style="font-size: 10pt;">L’histoire n’en est pas éloigné, puisque l’environnement fait intégralement partie de la culture des amérindiens. Respecter et soigner la terre, en se considérant comme un de ses éléments, et non comme distinct d’elle en la dominant, est une solution pour l’humanité puisse cohabiter avec ce qui la fait vivre : oxygène, eau, végétaux et animaux ; ainsi, l’individu, plutôt que de penser à lui-même, son propre intérêt, devrait se relier avec tous les vivants et préserver l’environnement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – <em>La Révolution du Klezmer</em> et <em>Le Chant du Tambour</em> sont parus aux <a href="https://www.5senseditions.ch/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">éditions 5 Sens</a>. Je crois sav<span style="font-size: 10pt;">oir que cet éditeur est important pour vous.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>JLB – </strong>J’ai découvert cette maison quand elle a accepté de publier mon premier roman. J’ai apprécié le travail, tant par la qualité de la relation que de la réalisation du livre. La difficulté est qu’elle n’ait pas de diffuseur ; cela m’a permis de vous contacter.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>BBB – En effet. Et c'était un plaisir d'échanger avec vous. Merci.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Jean-Luc Bremond, <em>La Révolution du Klezmer</em>, éd. 5 Sens, 2017, 234 p.<br />Jean-Luc Bremond, <em>Le Chant du Tambour</em>, éd. 5 Sens, 2018, 202 p.<br /><a href="https://www.jlbecrit.ovh" target="_blank" rel="noopener noreferrer">https://www.jlbecrit.ovh</a><br /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/Yq-rzExFtW4" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
A lire
http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.html
Marceline Loridan-Ivens (1928-2018)
tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2018-09-19:6090636
2018-09-19T00:00:00+02:00
2018-09-19T00:00:00+02:00
Une grande dame s'en est allée. Documentariste, écrivaine, meilleure...
<p><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/00/2234459384.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5888536" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/00/177645246.jpg" alt="713339-marceline-loridan-ivens.jpg" width="128" height="160" /></a>Une grande dame s'en est allée. Documentariste, écrivaine, <a href="https://www.marieclaire.fr/,marceline-loridan-ivens-meilleure-amie-de-simone-veil,815611.asp">meilleure amie de <strong>Simone Veil</strong></a>, <strong>Marceline Loridan-Ivens</strong> partageait avec cette dernière une amitié très profonde, forgée dans la fournaise de l'expérience concentrationnaire.</p><p>Survivante d’Auschwitz, de Bergen-Belsen et de Theresienstadt (<a href="https://www.lemonde.fr/livres/article/2018/01/20/marceline-loridan-ivens-le-rapport-a-mon-corps-a-ete-totalement-ravage-par-les-camps_5244478_3260.html">lien</a>), elle a tiré sa révérence à 90 ans (<a href="https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2018/09/18/l-ecrivaine-et-cineaste-marceline-loridan-ivens-ancienne-deportee-a-auschwitz-est-morte_5356952_3382.html">lien</a>).</p><p>Documentariste douée, voix, plume forte et indomptable, militante des droits des femmes, elle avait aussi signé en 2010 une chronique bien sentie, dans le quotidien <em>Le Monde</em>, intitulée "<strong>Mais, que vous a fait Israël ?</strong>" (<a href="https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/06/10/mais-que-vous-a-fait-israel_1370630_3232.html">lien</a>).</p>
centrifuge
http://eklektik.hautetfort.com/about.html
Shoah
tag:eklektik.hautetfort.com,2018-08-27:6075192
2018-08-27T10:35:00+02:00
2018-08-27T10:35:00+02:00
"Nous avons arraché la Shoah à la sphère du sacré et nous l'avons...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-5856632" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://eklektik.hautetfort.com/media/01/02/2333040953.jpg" alt="220px-Avraham_Burg_by_David_Shankbone.jpg" />"Nous avons arraché la Shoah à la sphère du sacré et nous l'avons transformée en un outil politique banal et creux, une arme tactique et utile dans l'arsenal du peuple juif. Plus puissante encore que Tsahal et les bombes atomiques niées de l'Etat juif. Elle est devenue indissociable de nous-mêmes et nous n'avons laissé aucune place aux autres".</p><p style="text-align: justify;"> <strong>Avraham Burg</strong>, <em>Vaincre Hitler. Pour un judaïsme plus humaniste et universaliste</em>, 2008, p. 27</p>
A lire
http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.html
Claude Lanzmann (1925-2018)
tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2018-07-06:6064600
2018-07-06T09:01:00+02:00
2018-07-06T09:01:00+02:00
Homme de contrastes, de passions, de polémiques, d'âpres emportements...
<p><img id="media-5838929" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/00/2449673163.jpg" alt="Le-realisateur-de-Shoah-et-Le-Dernier-des-injustes-Claude-Lanzmann-est-mort.jpg" />Homme de contrastes, de passions, de polémiques, d'âpres emportements parfois, l'intellectuel Claude Lanzmann était tout cela. Mais quand la poussière sera retombée sur le long sillage de ce riche destin français singulier, l'oeuvre majeure qu'il nous laisse restera: le film-témoignage <a href="https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2018/07/05/johann-chapoutot-shoah-est-contemporain-d-un-virage-culturel-opere-par-les-historiens_5326341_3382.html"><strong>SHOAH</strong></a> (1985).</p><p>Jeune étudiant, je me souviens l'avoir vu en salle, dans un cinéma d'art et d'essai, et en être sorti différent.</p><p>Claude Lanzmann n'aimait pas qu'on décrive <a href="https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2018/07/05/johann-chapoutot-shoah-est-contemporain-d-un-virage-culturel-opere-par-les-historiens_5326341_3382.html"><strong>SHOAH</strong></a> comme un "documentaire". Le terme, effectivement, est moins juste que celui de film-témoignage. Un gigantesque travail de mémoire, <a href="https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2018/07/05/johann-chapoutot-shoah-est-contemporain-d-un-virage-culturel-opere-par-les-historiens_5326341_3382.html">monument d'histoire orale</a>, qui donne la parole à celles et ceux qui ont vu, de près ou de loin, s'accomplir le <strong>processus indicible de la Solution Finale</strong> visant à l'extermination des Juifs d'Europe.</p><p><strong>A voir absolument</strong>, tout comme il faut relire l'hommage que l'historien et académicien Max Gallo avait écrit au sujet de Claude Lanzmann à l'occasion de la parution des mémoires de ce dernier, en 2009.</p><p><a href="http://www.lefigaro.fr/cinema/2018/07/05/03002-20180705ARTFIG00143-claude-lanzmann-l-eternel-combattant-par-max-gallo.php"><strong>Lien.</strong> </a></p>
Blandine
http://blongre.hautetfort.com/about.html
Eva Mozes Kor - Survivre un jour de plus
tag:blongre.hautetfort.com,2018-03-12:6033455
2018-03-12T00:27:10+01:00
2018-03-12T00:27:10+01:00
Vient de paraître aux éditions Notes de Nuit, dans la collection "le...
<p>Vient de paraître aux éditions Notes de Nuit, dans la collection "le passé immédiat" :</p><p><em><strong>Survivre un jour de plus</strong></em><br /><strong>Le récit d'une jumelle de Mengele à Auschwitz</strong><br />Eva Mozes Kor & Lisa Rojany Buccieri<br />Traduit de l'anglais par Blandine Longre <br />Notes de Nuit, mars 2018</p><p style="text-align: justify;">Née dans le village de Porţ, en Roumanie, Eva Mozes Kor est déportée à Auschwitz-Birkenau avec sa famille au printemps 1944. Ses parents et ses deux sœurs sont assassinés dès leur arrivée. Les cadettes, Eva et Miriam, dix ans, livrées au Dr Mengele, vont subir ses expérimentations sur les jumeaux. Portées par l’énergie hors du commun d’Eva, elles survivent à ces tortures. Après une dizaine d’années passées en Israël, Eva s’installe en 1960 dans l’Indiana avec son mari et fonde une famille. Elle crée en 1984 une association destinée à rapprocher et recenser les jumeaux victimes des expériences de Josef Mengele. Après la mort de Miriam, elle fonde en 1995 à sa mémoire le CANDLES Holocaust Museum and Education Center. Célèbre aux États-Unis, Eva Kor donne des conférences dans le monde entier sur des sujets liés à la Shoah, à l’éthique médicale, au pardon et à la paix. Son histoire a fait l’objet de deux documentaires : <em>Forgiving Dr. Mengele</em> (2006) et <em>The Story of Eva</em> (2018).</p><p><a href="https://l.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.notesdenuit-editions.net%2F&h=ATPE_W6ANsmEEcPIiMq7zNwAZsxdSF2mBWhhKUN95k2JbCmf4YNYt3RpI3f9Tiza0njZNt7nJu5M1k4zikP513pNxzRQiynnyMe9qHaVJwFqypjDvCF-8Ek0EBi33zOpTfA0SyutnZqPyiItQJL6e1A" target="_blank" rel="nofollow noopener noreferrer" data-ft="{"tn":"-U"}" data-lynx-mode="origin">http://www.notesdenuit-editions.net/</a></p><p><a href="https://www.thestoryofeva.com" target="_blank" rel="noopener noreferrer">https://www.thestoryofeva.com</a></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5781441" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blongre.hautetfort.com/media/02/00/1647640906.jpeg" alt="eva mozes kor,survivre un jour de plus,mengele,shoah,éditions notes de nuit" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p> </p>
ivre de livres
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Lutter contre l'oubli
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2017-09-08T04:26:00+02:00
2017-09-08T04:26:00+02:00
L'histoire ne nous tombe pas du ciel, Elle ne tient que par...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5683189" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/00/02/1932837851.jpg" alt="shoah" /></p><p><span style="font-size: 14pt;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">L'histoire ne nous tombe pas du ciel,<br /></span></em></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>Elle ne tient que par l'attention et la persévérance de ceux qui veulent son incertitude</em> *</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>La véritable tragédie n'est jamais une confrontation directe entre le Bien et le Mal, mais plutôt, de façon plus exquise et plus douloureuse à la fois, un conflit entre deux conceptions du monde irréconciliables</em>. **</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>Oublier les morts serait les tuer une deuxième fois</em>.***</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 14pt; color: #cc1414;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Les Livres </span></strong></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">* Pierre Pachet - La violence du temps - Editions du Seuil<br /></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">** Daniel Mendelsohn - Les Disparus - Editions Flammarion<br /></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">*** Elie Wiesel - La nuit - Editions de Minuit</span></p>
A lire
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Les Justes de Trémel (Bretagne), une série à découvrir
tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2016-07-01:5821387
2016-07-01T00:55:30+02:00
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En cette année 2016, le dossier de Guillaume Louis Le Quéré , dit...
<p><em><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/00/1279967697.4.jpg" target="_blank"><img id="media-5406470" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/00/1305095716.10.jpg" alt="CM Capture 1.jpg" /></a>En cette année 2016, le dossier de <strong>Guillaume Louis Le Quéré</strong>, dit «Tonton Tom» </em>(ci-contre)<em>, a été déclaré recevable par les services du <strong>Mémorial de la Shoah</strong> pour l’obtention du titre de «Juste parmi les Nations». Le comité doit se prononcer officiellement dans les temps à venir. Guillaume Le Quéré, ses sœurs et ses enfants, et plus globalement la <strong>Mission protestante baptiste de Trémel</strong> permirent en effet à plusieurs juifs d’échapper à la mort en 1943-1944. Ces faits étaient déjà connus de quelques historiens. Mais c’est la redécouverte d’un document écrit qui a rendu possible la finalisation du dossier.</em></p><p>Remercions l'historien <strong>Jean-Yves Carluer</strong> d'avoir minutieusement reconstitué ce dossier, dans une série en cinq volets (<a href="http://protestantsbretons.fr/docs-cont/les-justes-de-tremel-1/">Partie 1</a>, <a href="http://protestantsbretons.fr/histoire/etudes/les-justes-de-tremel-2/">Partie 2</a>, <a href="http://protestantsbretons.fr/histoire/etudes/les-justes-de-tremel-3/">Partie 3</a>, <a href="http://protestantsbretons.fr/histoire/etudes/les-justes-de-tremel-4/">Partie 4</a>, <a href="http://protestantsbretons.fr/histoire/etudes/les-justes-de-tremel-5/">Partie 5</a>) consultable sur son site internet.</p><p>Une série qui mériterait publication dans une grande revue d'histoire!</p>
GOUTTES D'EAU
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Si c'est un homme
tag:gouttesdo.hautetfort.com,2016-04-04:5784140
2016-04-04T18:53:19+02:00
2016-04-04T18:53:19+02:00
Au rayon Témoignages , ce livre est un incontournable. Non pas encore un...
<p>Au rayon <em>Témoignages</em>, ce livre est un incontournable. Non pas encore un livre sur la Shoah et les camps, mais il est plutôt Le Livre, l’un des premiers écrit et publié— dès 1947— accueilli pendant plus d’une décennie par un silence général, une volonté d’occultation qui a causé les ravages que l’on sait, et peut-être à long terme une des causes de la disparition tragique de son auteur.</p><p> </p><p>Ce qui confère au témoignage de Primo Levi un caractère tellement particulier tient dans la réflexion qui sous-tend chaque fait rapporté. Le récit des souffrances et des humiliations subies est transmis en même temps que la recherche de sens, non pas du pourquoi elles sont infligées, mais du pourquoi et comment les supporter et résister à leur pouvoir dévastateur.</p><p>Page 18 <em>: « Nous découvrons tôt ou tard dans la vie que le bonheur parfait n’existe pas, mais bien peu sont ceux qui s’arrêtent à cette considération inverse qu’il n’y a pas non plus de malheur absolu. Les raisons qui empêchent la réalisation de ces deux états limites sont du même ordre : elles tiennent à la nature même de l’homme, qui répugne à tout infini. Ce qui s’y oppose, c’est notre connaissance toujours imparfaite de l’avenir ; et cela s’appelle, selon le cas, espoir ou incertitude du lendemain. »</em></p><p>Ce paragraphe qui figure dans les premières pages du témoignage de Primo Levi éclaire le sens de ce récit volontairement épuré de tout pathos, alors même que les faits précisément retranscrits confinent à l’horreur absolue, à la barbarie érigée en système, à la folie humaine légitimée, autorisant les crimes de masse qui nous font encore frémir.</p><p>Arrivé au camp d’Auschwitz – Monowitz fin février 1944, Primo Levi déroule avec une précision « scientifique » l’organisation de la vie au Lager. Par <em>chance</em>, il fait partie de ceux qui sont retenus pour travailler et avec ses compagnons d’infortune, il s’adapte à la faim, au froid, à la torture quotidienne du manque, à la promiscuité des couchettes occupées à plusieurs, au bruit des autres pensionnaires du dortoir, aux vols à répétition qui n’en sont plus dès lors que ce sont des actes de survie.</p><p>Page 111 : « <em>Aujourd’hui est une bonne journée. Nous regardons autour de nous comme des aveugles qui recouvrent la vue, et nous nous entre-regardons. Nous ne nous étions jamais vus au soleil : quelqu’un sourit. Si seulement nous n’avions pas faim !</em></p><p><em>Car la nature humaine est ainsi faite, que les peines et les souffrances éprouvées simultanément ne s’additionnent pas dans notre sensibilité, mais se dissimulent les unes derrière les autres par ordre de grandeur décroissante selon les lois bien connues de la perspective. Mécanisme providentiel qui rend possible notre vie au camp.</em></p><p><em> </em></p><p>Primo Levi était un humaniste. Né en 1919, il n’a découvert sa judéité qu’à travers la discrimination des lois antijuives qui apparaissent dès 1938 dans l’Italie de Mussolini. C’est dire que l’ouverture d’esprit hérité de ses parents ne l’avait pas préparé à la soumission. Ingénieur Chimiste, à vingt-quatre ans, il entre en Résistance en 1943, mais comme il l’a clairement exprimé tout au long des conférences et interventions de la dernière partie de sa vie, il ne s’est jamais rangé du côté de la rébellion physique. S’il a tenu le coup, lui, dans les conditions où tant d’hommes sont morts autour de lui, cela tient à la chance, mais aussi à cette capacité de réflexion qui lui permet d’analyser le danger, de l’amadouer en comprenant sa nature, de contourner l’animalité que l’extrême dénuement fait réapparaître en nous. Page 20 : <em>Rares sont les hommes capables d’aller dignement à la mort, et ce ne sont pas toujours ceux auxquels on s’attendrait. Bien peu savent se taire et respecter le silence d’autrui.</em></p><p><em> </em></p><p>Aussi importantes sans doute que ce récit pourtant très incisif, les réflexions annexes à cette édition Pocket retirée en 2014, nous permettent de mieux comprendre le message et les leçons que cet homme a su mettre en évidence. Chaque lecteur aborde évidemment ce livre avec sa propre expérience de la vie et ses engagements individuels, mais il me semble que la vision et la compréhension de l’Humanité que nous livre ici Primo Levi constituent un axe de pensée auquel il serait bon de se référer souvent, surtout en cette période. D’ailleurs, n’a-t-on pas récemment repris cette phrase de Heinrich Heine, poète juif allemand du XIXème siècle, cité par Levi page 306 : « <em>ceux qui brûlent les livres finissent tôt ou tard par brûler les hommes ». </em>Paroles prophétiques et glaçantes, qui n’ont rien perdu de leur brûlante actualité.</p><p> </p><p><em> </em></p><p>Page 293 : <em>Les Lager nazis ont été l’apogée, le couronnement du fascisme européen, sa manifestation la plus monstrueuse ; mais le fascisme existait déjà avant Hitler et Mussolini, et il a survécu, ouvertement ou sous des formes dissimulées, à la défaite de la seconde guerre mondiale.</em></p><p>À la question récurrente concernant les causes du développement de l’antisémitisme, Primo Levi apportait cette réponse en 1976 :</p><p><em>L’aversion pour les Juifs, improprement appelée antisémitisme, n’est qu’un cas particulier d’un phénomène plus général, à savoir l’aversion pour ce qui est différent de nous. (…) L’antisémitisme est un phénomène typique d’intolérance . pour qu’une intolérance se manifeste, il faut qu’il y ait entre deux groupes en contact une différence perceptible : ce peut-être une différence physique (…) Mais notre civilisation compliquée nous a rendu sensibles à des différences plus subtiles, comme la langue et les dialectes (…) Ou bien la religion avec toutes ses manifestations extérieures et sa profonde influence sur la manière de vivre, ou encore la façon de s’habiller et de gesticuler, les habitudes publiques et privées.</em></p><p>N’est-elle pas plus que jamais une analyse aiguë de notre société au tournant du troisième millénaire ?</p><p style="text-align: center;"><a href="http://gouttesdo.hautetfort.com/media/01/00/2206294546.jpg" target="_blank"><img id="media-5338644" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://gouttesdo.hautetfort.com/media/01/00/3861610505.jpg" alt="Primo Levi, Témoignages, camp de concentration, Lager, Shoah, l'italie de Mussolini, la déportation, antisémitisme " /></a></p><p>Si c’est un homme</p><p>Primo Levi</p><p>Pocket (janvier 2003)</p><p>Édition initiale : Turin 1958 et 1976</p><p>Édition française 1987</p><p>ISBN : 978-2-266-02250-7</p><p> </p>
Littérature de partout
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Julien Bosc, De la poussière sur vos cils : recension
tag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2016-02-20:5760534
2016-02-20T07:13:27+01:00
2016-02-20T07:13:27+01:00
Les vers en exergue extraits de Dans la...
<p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5295176" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/01/02/257355651.jpg" alt="julien bosc,de la poussière sur vos cils,jacques lèbre,shoah,folie,mémoire,témoin,juif" /></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> Les vers en exergue extraits de <em>Dans la Conversation</em>, recueil de Jacques Lèbre, orientent la lecture du livre : les corps gazés dans les camps de la mort ont été brûlés et « quelques-uns peuvent dire encore / [...] j’ai vu la fumée s’élever dans le ciel ». Le long ‘’poème prosé’’ de Julien Bosc n’est pas un récit, on y lit des « scories de l’innommable », les traces de ce que des témoins ont écrit, ce qui demeure pour nous de ce qu’ils ont vécu — « quelqu’un cette nuit écrit à partir d’une mémoire qui n’est pas la sienne ». Et d’abord un mur, mur de mémoire, « preuve » du passé et qui porte des noms : pour sa construction, sont énumérés tous les matériaux qui ont été utilisés au cours du temps en divers lieux pour bâtir un mur, marbre, pierre, banco, etc. Rien de tout cela ne convient, et à la question de sa matière une seule réponse : « — Telle la mémoire ? / — Tel le miroir sans tain de la souvenance oui. » Mais la parole sur ce qui fut semble impossible, il n’y aurait que « <em>les mots creusés sur le vide</em> », et cependant personne n’a, aujourd’hui, « le droit d’oublier ce que nous ne pouvons raconter ». C’est à partir de cette impossibilité qu’écrit Julien Bosc.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> Ce qui peut être écrit l’est ici dans une forme particulière. Deux personnages, Lui et Elle, dialoguent dans divers lieux ; au début la nuit dans un pré, plus tard dans un hôpital pour la guérir de la folie née du souvenir de l’holocauste (« Elle perdit la raison »), puis dans un village « Entre la montagne et la mer ». Leurs échanges sont parfois accompagnés d’un commentaire et s’achèvent par un fragment en italique, introduit par le « Ô » du lyrisme et reprenant littéralement ou pour le sens ce qui précède. On pense à un livret d’opéra ou à une tragédie, avec dialogues, voix hors champ ou didascalies, intervention d’un chœur, et ce d’autant plus que les répliques sont toujours brèves, la syntaxe et le vocabulaire dépouillés, des fragments de dialogue répétés, la répétition se produisant aussi dans une réplique : </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> Jamais, jamais je n’ai pu, je n’ai pu jamais, jamais pu, jamais, mais malgré moi tout le temps, minute après minute, nuit et jour sans répit, ni rien, sans répit ni rien, ni rien pouvoir, rien pouvoir faire, rien pouvoir faire taire, à en devenir folle. Folle.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> La folie naît du souvenir des camps de la mort, ceux de la ‘’solution finale’’, ce qu’explicite un seul échange :</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> — Votre nom est-il juif ?</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> — Oui.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> — Êtes-vous juif ?</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> — Oui.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> — Êtes-vous innocent ? Êtes-vous coupable ?</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Réponse qui ne peut être entendue : une pierre « est-elle innocente ou est-elle coupable ? ». </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> La seule amorce de récit du livre est présentée comme un rêve par l’homme, elle décrit un lieu d’où l’on ne peut sortir, un couloir, où des chiens dévorent le visage et le nom, métaphore de l’identité à faire disparaître. Les images de destruction brutale abondent dès l’ouverture ; le dialogue évoque d’abord une porte et des fenêtres, pourtant il ne s’agit pas d’une maison, d’un refuge, la clef est perdue, une main broyée, les yeux aveugles, l’ordre même de la nature défait avec le « givre incandescent ». La poussière sur les cils ? non, ce sont les cendres qui retombent, et avant la mort ce sont les fils barbelés, la langue tranchée, le nom broyé, « les wagons de la mort et la folie dans les wagons ». </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> Que reste-t-il après « la nuit du retour sans retour » ? Le livre pourrait s’achever sur des questions comme celles-ci, « Quel témoin ? Le témoin du récit ? Quel récit ? » Il reste des noms, des noms inscrits sur un mur, dans la mémoire, et reste donc « le récit d’un mur ». Le hasard des publications a mis sur ma table le livre de Julien Bosc et un entretien de Philippe Beck, ‘’Dialogue de la poésie avec la prose testimoniale’’(1)<sup> </sup>; j’en détache pour conclure quelques lignes, qui disent aussi la nécessité pour la poésie d’écrire après les témoins : « Les proses de témoignage (le réel prosant et prosé) en disent toujours plus. C’est l’excès qui demande la poème, selon moi, et en réponse aux vers de Celan : « <em>Niemand / zeugt für den / Zeugen. </em>» (« Gloire de cendres », dans <em>Renverse du souffle</em>). « Nul / ne témoigne pour le / témoin. » Le poète ni le romancier ne témoignant à la place du témoin, et cela se dit en vers libres ; le « témoin » est rejeté après le deuxième vers — le suspens est catégorique. Mais le témoin n’est pas seul et sa prose est précédée, parlée déjà ; elle doit être continuée. »</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">——————————————————————————————</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">1. </span><font size="4" face="Baskerville">‘’Dialogue de la poésie avec la prose testimoniale’’, entretien de Philippe Beck avec Frédéric Detue, dans </font><em style="font-family: Baskerville; font-size: 14pt;">Europe</em><font size="4" face="Baskerville">, ‘’Témoigner en littérature’’, janvier-février 2016, p. 221-235. L’ensemble du numéro, dès l’introduction de Frédéric Detue et Charlotte Lacoste, est remarquable.</font></p><p> </p><p><span style="color: #0000ff;"><font size="4" face="Baskerville">Julien Bosc, <em>De la poussière sur vos cils</em>, La tête à l'envers, 2015, 13, 50 €. </font></span></p><p><span style="color: #ff0000;"><font size="4" face="Baskerville">Cette note a été publiée dans <em>Sitaudis</em> le 5 février 2016.</font></span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p>
francois
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Le fils de Saul.
tag:dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com,2015-11-11:5714515
2015-11-11T15:36:00+01:00
2015-11-11T15:36:00+01:00
On parle beaucoup ces temps ci d’un film « Le fils de Saul »...
<p>On parle beaucoup ces temps ci d’un film « <em>Le fils de Saul </em>» qui, dit « <em>Le Monde </em>», « <em>est précédé (et suivi) d'une rumeur extrêmement positive. Mieux, il a été adoubé par les cautions morales françaises les plus respectées dans le domaine de la Shoah, parmi lesquelles sa figure la plus emblématique, et la plus autoritaire, Claude Lanzmann. </em>». C’est évidemment une caution. Il n’empêche, je n’irai pas le voir, j’ai depuis de nombreuses années une indigestion de faits qui, bien-sur exceptionnels, se sont déroulés il y a plus de 70 ans et pour lesquels on cherche à culpabiliser les Français qui n’y furent pour rien. 70 ans c’est le temps qu’il faut pour qu’une œuvre tombe dans le domaine public et au bout duquel on peut l’utiliser librement. A cette occasion je voudrais faire un vœu : Qu’on profite de ce délai qui a vu disparaître les témoins directs pour, abroger toutes les lois mémorielles et surtout la loi Gayssot qui interdit toute recherche sur cette période et que l’élimination des juifs d’Europe regagne le domaine de l’histoire.</p><p>D’autant que « <em>le fils de Saul </em>» se présente comme un roman et ne se réclame pas de la vérité historique.</p><p>« <em>Le fils de Saul </em>» se déroule pour sa plus grande partie à l'intérieur des bâtiments abritant les chambres à gaz et les crématoires de Birkenau, il traite des <em>Sonderkommandos </em>(les Juifs qui travaillaient sous la contrainte des nazis dans les chambres à gaz et les fours crématoires) et c’est bien cela qui à mon sens mérite réflexion car ces malheureux ont été placés devant un choix devant lequel je ne sais pas d’ailleurs ce que j’aurais fait : ils pouvaient obéir et aider leurs bourreaux à éliminer leurs correligionnaires, ou avoir le courage de refuser au risque certain de leur vie.</p><p>Je suis persuadé qu’il y en eut de ces héros immédiatement oubliés, mais je constate que ce sont les autres, ceux qui ont accepté de collaborer dont on parle aujourd’hui.</p><p>La critique que Nathalie Skowronek fait de ce film, exprime bien d’ailleurs la crainte de l’auteur, Lazlo Nemes, de se heurter à des tabous, des interdits : Il a fait un film <em>« à la fois spectaculaire et prudent </em>». On voit<em> « </em><em>qu'on marche sur des œufs et que plane l'interdit de la représentation </em>», et c’est bien ce qui est navrant, de voir où est réduite en France, la liberté d’expression. Il eut probablement suffi que Claude Lanzmann s’y oppose pour que ce film ne sorte pas.</p>
Xavier JASSU
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Cause(s) de la Shoah
tag:lapinos.hautetfort.com,2015-11-02:5709862
2015-11-02T13:24:15+01:00
2015-11-02T13:24:15+01:00
Aux Etats-Unis où l'on prend les sciences humaines et la sociologie au...
<p style="text-align: justify;"><strong>Aux Etats-Unis où l'on prend les sciences humaines et la sociologie au sérieux, certains étudiants planchent sur les causes de la Shoah, ou : qu'est-ce qui a pu conduire à autant de barbare cruauté ? Inconsciemment, l'Amérique sait aussi qu'elle est une sorte "d'Allemagne bis". On le reconnaît à son art, le cinéma, gigantesque éloge rendu à l'armée, la police et l'automobile.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Il y a quelques années sur ce blog j'avais écrit une petite nouvelle où les Etats-Unis se transformaient subitement en Allemagne nazie, et les Juifs fuyaient se réfugier en Allemagne, devenu le pays le plus sûr du monde pour les Juifs. Je parle ici des Juifs qui se disent tels, et non des juifs qui le sont selon dieu (si un Juif me lit, j'espère qu'il goûtera mon humour).</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Les Américains feraient mieux de s'interroger sur les causes de la violence quotidienne qui règne aux Etats-Unis, en particulier l'infamie du travail, rançon du péché selon le juif Moïse. C'est quand même plutôt étonnant que dans un pays de culture "judéo-chrétienne", on pense communément comme Hitler que "le travail rend libre", au seul prétexte qu'il enrichit.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>La principale cause de la Shoah, c'est l'ignorance des sociétés modernes, leur nullité scientifique. Beaucoup de moyens techniques ne remplacent pas la science, c'est-à-dire une forme d'élévation de la pensée dont l'ingénieur est entièrement dépourvu, quand il ne cherche pas à s'attribuer le mérite qu'il n'a pas, de telle ou telle invention plus ou moins fortuite. L'ingénieur est comme un cochon qui voudrait prendre place à table parmi les hommes, au seul prétexte qu'il a découvert la truffe.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>La disparition de l'esprit critique est l'effet le plus évident de la nullité scientifique du monde moderne.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Des causes comme l'irresponsabilité croissante du personnel politique, pris dans des engrenages, une mécanique qui dépasse la volonté individuelle, ne sont que des causes secondaires.</strong></p>
Creseveur
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Nethanyaou fait du révisionnisme pour accabler les palestiniens
tag:creseveur.hautetfort.com,2015-10-22:5704184
2015-10-22T11:16:00+02:00
2015-10-22T11:16:00+02:00
Submergé par sa haine des palestiniens, Nethanyaou pousse jusqu'à...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5191875" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/01/01/955044103.JPG" alt="Nethanyou fait du révisionnisme.JPG" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;">Submergé par sa haine des palestiniens, Nethanyaou pousse jusqu'à faire du révisionnisme en prétendant que Hitler ne souhaitait pas exterminer les juifs, mais que l'idée serait venue du grand Mufti de Jérusalem.</p>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIS
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Père Marie-Benoît : comment un prêtre capucin a sauvé des milliers de Juifs de l'Holocauste
tag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2015-03-10:5571799
2015-03-10T00:00:00+01:00
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Le Père Marie-Benoît (1895-1990), prêtre capucin, agit dès 1940...
<p><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/02/02/854307929.jpg" alt=""/></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: medium;">Le Père Marie-Benoît (1895-1990), prêtre capucin, agit dès 1940 à Marseille en faveur des familles juives. Faux papiers, faux certificats de baptême, filières clandestines pour fuir en Espagne ou en Suisse... Il permet l'évasion et le sauvetage de milliers de Juifs. Rapidement soupçonné par la Gestapo, il trouve refuge à Rome, au Vatican, où il poursuit et intensifie son action en créant une impressionnante organisation internationale d'aide aux familles juives persécutées. Il agit souvent en s'opposant à l'Institution romaine. Au mémorial des héros des martyrs de la Shoah, il sera placé parmi les premiers Justes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: medium;">Le livre de Susan Zuccotti retrace non seulement l'extraordinaire destin de cet homme de foi, de courage et d'abnégation, mais décrit aussi de façon inédite la coopération européenne tant en Allemagne qu'en France ou en Italie qui contribua à sauver de nombreux Juifs de l'Holocauste.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: medium;">En s'appuyant sur de nombreuses archives et ses propres entretiens avec le Père Marie-Benoît et ceux qu'il a pu sauver, l'auteur nous offre le premier portrait de celui qu'on appela "le Père des Juifs", dans un livre non seulement historiquement majeur mais haletant de bout en bout.</span></p><p> </p><blockquote><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: medium;">‡ Père Marie-Benoît. Comment un prêtre capucin a sauvé des milliers de Juifs de l'Holocauste, Susan Zuccotti, éditions Bayard, 2015, 448 p. (26,90 €).</span></strong></span></p></blockquote>
Marie-Paule DARCHICOURT
http://blogdemariepauledarchicourt.hautetfort.com/about.html
Shoah business: le tonneau des Danaïdes de la repentance européenne!
tag:blogdemariepauledarchicourt.hautetfort.com,2015-03-04:5571430
2015-03-04T13:23:26+01:00
2015-03-04T13:23:26+01:00
La shoah génère depuis soixante-dix ans un flot...
<h3 id="p1"><span> </span></h3><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><p style="text-align: center;"><a href="http://synthese-editions.com/home/55-shoah-la-saga-des-reparations.html" target="_blank"><img id="media-4927935" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://synthesenationale.hautetfort.com/media/01/01/2239740566.jpg" alt="A kling 2015.jpg" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="color: black;">La shoah génère depuis soixante-dix ans un flot ininterrompu de sommes astronomiques au titre des « réparations/compensations » aux victimes juives. En se penchant sur l’historique de ces versements, une convergence d’intérêts saute aux yeux : celle qui unit les dirigeants américains et certaines organisations juives d’outre-Atlantique, ligués pour faire payer les Européens et les obliger à traduire en espèces sonnantes et trébuchantes leur inépuisable culpabilité et leur autoflagellation permanente, bien soigneusement entretenues.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">C’est l’histoire de cette véritable saga, aux implications politiques et financières évidentes, qui est ici contée. Depuis les premières restitutions opérées dès la fin du conflit jusqu’aux développements les plus récents. Mais non les moins lucratifs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black;"><span style="color: black; font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Shoah, la saga des réparations</em>, Anne Kling, Editions Mithra, mars 2015, 256 pages, 18,00 €</span></span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: black;"><span style="color: black;"><span style="color: black; font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Le commander en ligne <span style="color: #800000;"><a href="http://synthese-editions.com/home/55-shoah-la-saga-des-reparations.html" target="_blank"><span style="color: #800000;">cliquez ici <br /></span></a></span></span></span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a id="media-4927991" href="http://synthesenationale.hautetfort.com/media/01/02/3118376630.pdf"><span style="color: #800000;">Bulletin de commande</span></a></span></strong></span></p></div></div></div>
Jean-Luc ROMERO-Michel
http://www.romero-blog.fr/about.html
Session du conseil régional d’Ile-de-France et exposition « Vision des jeunes d’Ile-de-France – Auschwitz Birkenau »
tag:www.romero-blog.fr,2015-02-11:5551822
2015-02-11T00:05:00+01:00
2015-02-11T00:05:00+01:00
De jeudi à vendredi se déroulera la session du conseil régional...
<p style="text-align: justify;">De jeudi à vendredi se déroulera la session du conseil régional d’Ile-de-France présidée par Jean-Paul Huchon.<br />A cette occasion, les élus pourront voir <a href="http://www.iledefrance.fr/fil-actus-region/auschwitz-1945-2015-cours-histoire">une exposition pleine de sens</a> qui sera installée dans l’hémicycle.<br />En effet, depuis 15 ans, la région Ile-de-France a un accord avec le Mémorial de la Shoah qui a permis à 6000 lycéens et apprentis franciliens, accompagnés d’anciens déportés, d’effectuer une visite sur le site d’Auschwitz-Birkenau.<br />24 lycées et CFA franciliens – 560 jeunes – témoignent de leur visite dans cette expo qui a beaucoup de sens en cette période particulièrement troublée.<br />C’est donc une belle opportunité qui est offerte aux élus de pouvoir consulter dans l’endroit où nous siégeons, les photos, les textes de<a href="http://www.iledefrance.fr/fil-actus-region/auschwitz-1945-2015-cours-histoire"> cette exposition </a>qui ensuite ira dans les lycées.</p><p> </p>
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http://pdf31.hautetfort.com/about.html
La République donne notre argent aux « victimes » de la Shoah
tag:pdf31.hautetfort.com,2015-02-09:5555157
2015-02-09T09:42:18+01:00
2015-02-09T09:42:18+01:00
Publié par Guy Jovelin 9 février 2015 par Pierrot Shoah business...
<p>Publié par Guy Jovelin</p><h3 class="entry-header" style="margin: 0px; padding: 3px 0px; font-family: Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 1.6em; color: #333333; font-weight: 400; line-height: 19.2000007629395px; background-color: #fcf7eb;"><a style="margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; color: #5d8bb3;" title="Permanent Link to "La République donne notre argent aux « victimes » de la Shoah"" href="http://www.contre-info.com/la-republique-donne-notre-argent-aux-victimes-de-la-shoah" rel="bookmark"><img style="float: left;" src="http://pdf31.hautetfort.com/media/01/00/724249439.jpeg" alt="" width="158" height="153" /></a></h3><div class="entry-date" style="margin: 0px; padding: 0px; text-align: right; font-size: 0.9em; color: #777777; font-family: 'Lucida Grande', 'Segoe UI', Verdana, Arial, sans-serif; line-height: 19.2000007629395px; background: url('http://www.contre-info.com/wp-content/themes/unnamed-lite/images/bg_meta.png') 50% 0% no-repeat #fcf7eb;"><span style="font-size: small;">9 février 2015 par Pierrot</span></div><p style="margin: 0px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: 'Lucida Grande', 'Segoe UI', Verdana, Arial, sans-serif; font-size: 13.1999998092651px; line-height: 19.2000007629395px; text-align: justify; background-color: #fcf7eb;"><span style="font-size: small;"><strong style="margin: 0px; padding: 0px;">Shoah business ! Ça continue toujours 70 ans après la fin de la seconde guerre mondiale. Alors que la France n’a pas géré de camps de concentration et n’a rien à voir avec un quelconque processus d’extermination de populations, les juifs américains continuent d’organiser la quête/le racket.</strong></span></p><p style="margin: 0px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: 'Lucida Grande', 'Segoe UI', Verdana, Arial, sans-serif; font-size: 13.1999998092651px; line-height: 19.2000007629395px; text-align: justify; background-color: #fcf7eb;"> </p><p style="margin: 0px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: 'Lucida Grande', 'Segoe UI', Verdana, Arial, sans-serif; font-size: 13.1999998092651px; line-height: 19.2000007629395px; text-align: justify; background-color: #fcf7eb;"><span style="font-size: small;">« <em style="margin: 0px; padding: 0px;">La SNCF n’a jamais été tenue pour responsable de la déportation. Elle a été un instrument de la déportation. (…) c’est de la responsabilité des autorités françaises </em>» d’en assumer les conséquences, a rappelé la diplomate française. Par conséquent l’entreprise publique SNCF « <em style="margin: 0px; padding: 0px;">n’est pas partie dans les discussions (ni) dans la mise en oeuvre</em> » de l’accord.</span></p><p style="margin: 0px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: 'Lucida Grande', 'Segoe UI', Verdana, Arial, sans-serif; font-size: 13.1999998092651px; line-height: 19.2000007629395px; text-align: justify; background-color: #fcf7eb;"><span style="font-size: small;"><strong style="margin: 0px; padding: 0px;">NDLR : pas besoin de préciser que la rédaction de CI ne peut donner son avis historique sur la question sans risquer une condamnation en vertu de la loi Gayssot de 1990.</strong></span></p><p style="margin: 0px 0px 10px; padding: 0px; text-align: justify; background-color: #fcf7eb;"><span style="color: #333333; font-family: 'Lucida Grande', 'Segoe UI', Verdana, Arial, sans-serif; font-size: small; line-height: 19.2000007629395px;"><strong style="margin: 0px; padding: 0px;">Source : </strong></span><span style="background-color: #ffffff; line-height: 19.2000007629395px;"><span style="color: #333333; font-family: 'Lucida Grande', 'Segoe UI', Verdana, Arial, sans-serif; font-size: small;"><strong><a href="http://www.contre-info.com/">http://www.contre-info.com/</a></strong></span></span></p>
ZEC & Cie
http://zec.hautetfort.com/about.html
L'extermination
tag:zec.hautetfort.com,2015-01-28:5546183
2015-01-28T12:05:00+01:00
2015-01-28T12:05:00+01:00
Varsovie, années 40 : Ils avaient construit une image du juif telle...
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://www.franceculture.fr/sites/default/files/imagecache/ressource_full/2015/01/19/4988445/Birkenau.jpg" alt="Birkenau.jpg" width="216" height="216" /></p><p class="spip" style="text-align: justify;"><img id="media-4822586" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://zec.hautetfort.com/media/01/02/2595204095.png" alt="3992716853.png" width="28" height="24" />Varsovie, années 40 : Ils avaient construit une image du juif telle que c’est dans l’indifférence qu’ils avaient enfermé 500 000 personnes de religion juive dans le ghetto de Varsovie, y menaient des incursions régulières, tuant hommes, femmes et enfants, affamant cette population réduite à un état de misère indigne, ouvrant parcimonieusement les portes du ghetto pour laisser de temps en temps passer quelques vivres."</p><p class="spip" style="text-align: right;"> <em><a href="http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?auteur48" target="_blank">Philippe Lewandowski</a></em></p><p style="text-align: justify;"><br /><img id="media-4822586" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://zec.hautetfort.com/media/01/02/2595204095.png" alt="3992716853.png" width="28" height="24" /> Les millions de juifs qui ont été exterminés par les nazis dans les plaines de Pologne avaient des traits communs qui permettent de parler d'un judaïsme européen. Ce n'était pas tant le sentiment d'appartenance à un peuple mythique, ni la religion car beaucoup d'entre eux s'en étaient détachés : c'étaient des éléments de culture commune."</p><p style="text-align: right;"><a title="La Deuxième Mort du Judaïsme" href="http://www.ujfp.org/spip.php?article1374" target="_blank"><em>Eric Hazan<br /></em></a></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-4822586" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://zec.hautetfort.com/media/01/02/2595204095.png" alt="3992716853.png" width="28" height="24" />Aujourd’hui comme hier, nous demeurons saisis par l’injonction Plus jamais ça ! Que plus jamais on ne tolère l’oppression d’un groupe humain quel qu’il soit, sur quelque base que ce soit. Et que nous ne nous trompions pas lorsqu’il s’agit d’en tirer les enseignements. Aujourd’hui, on montre du doigt et on tue des Juifs en France et il y a des années que des Musulmans, des Roms, des Noirs, des migrants subissent le même sort. Des synagogues sont profanées ou la cible de violences. Des dizaines de mosquées sont attaquées ou incendiées, et plus encore ces dernières semaines. Autant de crimes racistes mais qui provoquent des réactions très différentes de la part du gouvernement et des médias.</p><p style="text-align: right;"><a href="http://www.ujfp.org/spip.php?article3798" target="_blank"><em>Commémorer la libération d'Auschwitz en refusant le racisme et le fascime,</em> </a><br /><a href="http://www.ujfp.org/spip.php?article3798" target="_blank">par le Bureau National de l’UJFP<br /> </a></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-4822586" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://zec.hautetfort.com/media/01/02/2595204095.png" alt="3992716853.png" width="28" height="24" />Nous rendons hommage a tous ceux, modestes héros et héroïnes, qui ont engagé leur vie dans une bataille face à l’armée d’un pouvoir qui contrôlait presque toute l’Europe. Face à l’oppression, il y a toujours résistance : contre le nazisme en France, à Vilnius, en Allemagne même et, des années après, en Egypte et en Algérie contre le pouvoir colonial aussi bien qu’en Afrique du Sud contre l’apartheid. »</p><p style="text-align: justify;">« Il en est de même aujourd’hui : les masques changent mais c’est toujours le même combat. Nous, filles et fils de résistants au nazisme, affirmons notre soutien a la résistance palestinienne, car le pouvoir sioniste en Israël, a usurpé notre nom collectif (juifs), pour en notre nom disent-ils, mener une politique de répression coloniale féroce et d’apartheid. »</p><p>« L’hommage à nos parents, martyrs ou survivants, est à l’unisson de l’hommage aux résistants du peuple palestinien dont les droits fondamentaux, humains et nationaux sont bafoués (...)</p><p style="text-align: right;"><em><a href="http://www.legrandsoir.info/COMMUNIQUE-LES-FILLES-ET-FILS-DE-MAREK-EDELMAN.html" target="_blank">Communiqué des fils et filles de Marek Edelman</a></em> (mai 2008)</p><h4 style="text-align: center;"><br /><a href="http://www.europalestine.eu/spip.php?article1474" target="_blank">"Si rien n’a été transmis avant, le voyage à Auschwitz est inutile"</a></h4><p style="text-align: justify;"><a href="http://www.europalestine.eu/spip.php?article1474" target="_blank">Entretien avec Annette Wieviorka, Le Monde, 2005</a><br /><br /><em><img id="media-4822586" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://zec.hautetfort.com/media/01/02/2595204095.png" alt="3992716853.png" width="28" height="24" />Les déplacements scolaires à Auschwitz sont souvent présentés comme des réponses à une montée de l’antisémitisme. Qu’en pensez-vous ?</em><br /><br />C’est une vision religieuse : comme s’il suffisait d’avoir été à Auschwitz pour être vacciné contre la haine, pour devenir lucide sur les dangers du monde actuel. Si c’était vrai, cela se saurait. En réalité, on charge la visite de quelque chose qu’elle ne peut pas apporter. On attend un choc alors qu’il arrive à des élèves très sensibles de ne rien ressentir. Ils se trouvent un peu honteux et répètent les slogans que l’on attend d’eux : "J’ai compris où le racisme menait", "Plus jamais ça"... D’un point de vue éducatif, c’est vain. Peut-être faudrait-il réfléchir sur autre chose.<br /><br /><em>Beaucoup d’élèves se montrent au contraire bouleversés.</em><br /><br />Bien sûr, il ne faut pas généraliser. Mais il existe un problème général d’identification. Birkenau, c’est l’extrême de l’extrême de l’extrême. Quelque chose qu’on ne peut se représenter à moins d’être très malade. On ne peut demander aux élèves de s’identifier ni aux victimes, ni a fortiori aux auteurs de ces assassinats de masse. Il faudrait davantage insister sur les faits qui peuvent avoir des échos dans le présent pour les jeunes : sur le fichage, l’indifférence et la lâcheté devant la persécution, la coupure du lien social, les gens qui conduisent les trains... tout ce qui s’est passé en amont des chambres à gaz et qui leur a permis de fonctionner.<br /><br /><em>Certains élèves font état d’une sorte de saturation d’informations sur la Shoah, parfois en se plaignant de l’absence de leur propre mémoire douloureuse (esclavage, guerre d’Algérie) dans les cours. Comme analysez-vous cette réalité ?</em><br /><br />Si ce sentiment de saturation existe, c’est qu’on ne cesse de faire de la morale et que cela ennuie les élèves. Si l’on considère plutôt Auschwitz comme quelque chose qui continue d’interroger, ce ras-le-bol disparaît. Il faut cesser de substituer la morale à la réflexion. Cesser de dire aux lycéens : "Attention, vous allez être des nazis si..." Pourquoi un jeune accepterait-il cette vision de lui, cette injonction morale et sociale à être bouleversé ?<br /><br /><em>Votre critique des voyages scolaires ne remet-elle pas plus globalement en cause l’accaparement de l’histoire par la mémoire ?</em><br /><br />Non seulement par la mémoire, mais aussi par les médias et le politique. Laissons les professeurs et les élèves travailler, laissons cette histoire vivre pour les générations qui viennent ! Cessons de faire des leçons de morale ahurissantes qui nous posent, nous adultes de 2005, comme les porteurs d’une vertu que n’avaient pas nos aïeux ! Nous nous donnons bonne conscience, alors que nous devrions nous inquiéter du monde que nous avons fait et dans lequel beaucoup de jeunes vivent dans des conditions déplorables. Que signifient nos leçons sur la République, l’intégration, l’antiracisme alors qu’ils subissent l’exclusion, les discriminations liées à leurs origines et ont tant de mal à imaginer leur place dans la société ?</p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.france2.fr/evenements/jusqu-au-dernier-la-destruction-des-juifs-d-europe" target="_blank"><img style="margin: 0.7em auto; display: block;" src="http://www.france2.fr/evenements/sites/default/files/images/theme-site/2015/01/02/jusqu-au-dernier-graphisme-291749-686299.png" alt="jusqu-au-dernier-graphisme-291749-686299.png" width="550" height="100" /></a><strong>J<a href="http://www.france2.fr/evenements/jusqu-au-dernier-la-destruction-des-juifs-d-europe" target="_blank">usqu'au dernier, la destruction des juifs d'Europe</a></strong></p><h4 style="text-align: center;"><a href="http://www.france2.fr/evenements/jusqu-au-dernier-la-destruction-des-juifs-d-europe" target="_blank">Emissions - France 2</a></h4><p style="text-align: justify;"><img id="media-4822586" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://zec.hautetfort.com/media/01/02/2595204095.png" alt="3992716853.png" width="28" height="24" />Il nous a donc semblé fondamental de « revisiter » l’histoire de la destruction des Juifs d’Europe. Et tout aussi important de commencer par une évidence : avant la discrimination, la répression, l’anéantissement, les populations juives d’Europe occidentale, centrale et orientale étaient vivantes. Culturellement et socialement. Diverses, multiples, certaines intégrées et assimilées, d’autres enracinées sur des marges de l’Empire russe, singulières et religieuses. Juifs et laïcs, religieux, classes laborieuses ou bourgeois intellectuels, artisans, médecins, ouvriers, agriculteurs, ce monde était vivant avant d’être englouti.</p><h4 class="title" style="text-align: center;">La libération des camps<br />Émissions sur France-Culture</h4><h4 class="title" style="text-align: left;"> <strong>La Fabrique de l'Histoire</strong></h4><p>26 janvier : <a href="http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-70-ans-de-la-liberation-des-camps-14-lundi-actualite-michel-agier" target="_blank">70 ans de la libération des camps 1/4 - Lundi actualité : Michel Agier et Fabrice Virgili</a></p><p>Mardi 27 janvier : <a href="http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-70-ans-de-la-liberation-des-camps-24-2015-01-27" target="_blank">Retour au Struthof – un documentaire d’Anaïs Kien, réalisé par Françoise Camar</a></p><p>Mercredi 28 janvier : <a href="http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-70-ans-de-la-liberation-des-camps-34-2015-01-28" target="_blank"> Après les camps, quelle réparation ?</a></p><p style="text-align: justify;">Jeudi 29 janvier : <a href="http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-70-ans-de-la-liberation-des-camps-44-2015-01-29" target="_blank">Regard soviétique sur la libération des camps<br /><br /></a><strong>Sur les Docks</strong> du 26 au 29 janvier 2015 (<a title="http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-0" href="http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-0">http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-0</a>) :</p><p>> Lundi 26 janvier : Collection Témoignages : 1945-1946 en France, le retour des camps à travers des archives de l’INA<br /><a title="http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-temoignages-1945-en-france-le-retour-des-camps-2015-01-26" href="http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-temoignages-1945-en-france-le-retour-des-camps-2015-01-26">http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-temoignages-1945-en-france-le-retour-des-camps-2015-01-26</a></p><p style="text-align: justify;">> Mardi 27 janvier : Collection Sur Les Lieux de : Auschwitz-Birkenau, conserver les camps de la mort ?<br /><a title="http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-sur-les-lieux-auschwitz-birkenau-conserver-les-camps-de-la-mort-20" href="http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-sur-les-lieux-auschwitz-birkenau-conserver-les-camps-de-la-mort-20">http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-sur-les-lieux-auschwitz-birkenau-conserver-les-camps-de-la-mort-20</a></p><p style="text-align: justify;"> > Mercredi 28 janvier : Collection Enquêtes : Juifs dans la Résistance<br /><a title="http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-enquetes-juifs-dans-la-resistance-2015-01-28" href="http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-enquetes-juifs-dans-la-resistance-2015-01-28">http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-enquetes-juifs-dans-la-resistance-2015-01-28</a></p><p style="text-align: justify;">> Jeudi 29 janvier : Collection particulière, des femmes et des bébés à Ravensbrück<br /><a title="http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-particuliere-des-femmes-et-des-bebes-a-ravensbrueck-2015-01-29" href="http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-particuliere-des-femmes-et-des-bebes-a-ravensbrueck-2015-01-29">http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-particuliere-des-femmes-et-des-bebes-a-ravensbrueck-2015-01-29</a> <img style="margin: 0.7em auto; display: block;" src="http://www.franceculture.fr/sites/default/files/imagecache/ressource_full/2015/01/21/4989529/20080606_1626849824_od_wyzwolenia_do_powstania_6.jpg" alt="20080606_1626849824_od_wyzwolenia_do_powstania_6.jpg" width="420" height="286" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><div class="biographie"><div class="field field-type-multimedia-editorial-element field-field-oeuvre-description"><div class="field-items"><div class="field-item odd"> </div></div></div></div>
francois
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Ca suffit
tag:dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com,2015-01-27:5545693
2015-01-27T16:55:00+01:00
2015-01-27T16:55:00+01:00
Nous sommes le 27 janvier 2015 et tout le monde est en émoi pour les 70 ans...
<p class="MsoNormal">Nous sommes le 27 janvier 2015 et tout le monde est en émoi pour les 70 ans de la libération des camps d’extermination. On pourrait croire que c’était là le but de la guerre, libérer les juifs de l’oppression et qu’il ne restait plus que quelques détails à régler pour venir à bout des nazis. Déplacements de chefs d’état, commémorations en tout genre, j’ai l’impression que le 7 mai 2015 fera bien pâle figure.</p><p class="MsoNormal">J’espère que le Président Hollande va s’abstenir de faire encore repentance injustifiée pour la responsabilité de la France dans ce crime et qu’il en laissera le soin au Président allemand qui devrait aussi être présent.</p><p class="MsoNormal">A titre d’exemple je voudrais rappeler tout ce que les télévisions et radios françaises vont nous infliger cette semaine :</p><p class="MsoNormal">FRANCE2- <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Jusqu’au dernier</em> –<em style="mso-bidi-font-style: normal;">la destruction des juifs d’Europe</em> – Série de 8 documentaires de 50 minutes.</p><p class="MsoNormal">TOUTE L’HISTOIRE- <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Spéciale Claude Lanzmann</em>, Projection de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Shoah</em> (9 heures !) suivie d’un entretien et de 3 autres documentaires. Diffusé deux fois.</p><p class="MsoNormal">PLANÈTE+ <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Izieu des enfants dans la Shoah.</em></p><p class="MsoNormal">HISTOIRE- <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Cycle Libération des camps</em>. 7 documentaires.</p><p class="MsoNormal">TF1- <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Grands reportages : retour à la vie 70 ans après.</em></p><p class="MsoNormal">FRANCE 3. <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Les enfants de la nuit</em>- suivi de – <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Drancy 1941-1944.</em></p><p class="MsoNormal">FRANCE 5.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;">Les évadés du III° Reich.</em></p><p class="MsoNormal">EUROPE 1. <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Thomas Sotto reçoit Tal Bruttman, Rainer Hoess et André Berkover</em>.</p><p class="MsoNormal">FRANCE CULTURE. « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">La grande table </em>» interrogera l’historien Georges Bensoussan et « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">La fabrique de l’histoire </em>» et « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Sur les docks </em>» diffuseront plusieurs débats.</p><p class="MsoNormal">FRANCE INTER. Dans le <em style="mso-bidi-font-style: normal;">7-9</em> Patrick Cohen s’entretiendra avec Marceline Loridan-Ivens et Annette Wieviorka. « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">L’Instant M </em>» recevra Paul Rozenberg.</p><p class="MsoNormal">RTL aura 2 envoyés spéciaux à Auschwitz.</p><p class="MsoNormal">N’est ce pas excessif ? Surtout pour des évènements exclus de l’Histoire par la loi Gayssot et dont on n’a pas le droit de discuter sous peine de poursuites ?</p><p class="MsoNormal">Je lis d’autre part qu’on continue à trainer à Auschwitz 70 ans après, des gamins de différents collèges y compris de ZEP. Dans quel but ? Veut-on les convaincre du malheur éternel des juifs qui pour beaucoup, issus de l’immigration, font figure d’oppresseurs, ce ne me semble pas une très bonne idée.</p><p class="MsoNormal">Dans la clase de 3° du collège Jean-Baptiste Clément classé ZEP dans le 20° arrondissement de Paris on étudie la <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Shoah</em> sous l’égide de la « professeure » de français Stéphanie Convertino qui organise un voyage à Auschwitz depuis 5 ans ; il me semble que ces jeunes feraient mieux de s’intéresser à l’histoire de France.</p><p class="MsoNormal">Enfin on ne peut que constater que le lobby juif est toujours aussi actif<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et écouté au risque de lasser et d’agacer de nombreux <em>goyim</em>.</p><p class="MsoNormal"> </p><p class="MsoNormal">Le 27 janvier 2015</p><p class="MsoNormal"> </p><p class="MsoNormal"><a href="http://www.hautetfort.com/admin/filemanager/index.php?thumbnails="><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com</span></a><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"> </span></p>
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http://pdf31.hautetfort.com/about.html
« 70ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, entretenir la shoah ? Mais qu’en est-il des génocides liés au
tag:pdf31.hautetfort.com,2015-01-27:5545326
2015-01-27T10:01:59+01:00
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Depuis des années, les bien-pensants nous sensibilisent à la shoah de...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><img id="media-4881267" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://pdf31.hautetfort.com/media/02/00/1142242337.6.jpeg" alt="Franck.jpeg" /><span style="font-size: small;">Depuis des années, les bien-pensants nous sensibilisent à la shoah de différentes manières, avec des méthodes récurrentes : Films, documentaires, témoignages de rescapés, tout est orchestré pour marquer les esprits de manière intempestive et pour tout dire intemporel.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Faut-il rappeler à nos contemporains, qu’au-delà de ce matraquage médiatique, bien des crimes contre l’humanité ont perdurés et perdurent encore à travers le monde…</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Dois-je rappeler à nos lecteurs que le communisme a tout de même fait 100 millions de morts à travers le monde. Personne n’évoque aujourd’hui le génocide perpétué par les khmers rouges de Pol Pot, les répressions sanglantes sous Mao Tsé Toung, et de Joseph Staline « le petit père des Peuples », etc.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Alors certes, le National-socialisme a fait des victimes ciblées du fait de sa doctrine initiale, mais l’URSS de Staline a tuée beaucoup plus de juifs, Les pogroms ayant toujours existés, la différence entre les deux idéologies, c’est que l’une s’affichait ouvertement antisémite et que l autre l’était tout autant sans en assumer l’appellation !!</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Il ne s’agit pas pour nous de minimiser les victimes de la seconde guerre mondiale, un mort est un mort, mais il n’y a pas de morts supérieurs à d’autres ! Comme il n’y a pas de génocide plus terrible que d’autre !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Revenir sans cesse sur la shoah, impliquerait le fait qu’il s’agirait d’une vérité intangible et ceci au détriment d’autres génocides !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La guerre n’engendre que désastre, meurtre, désolation ! Sous le troisième Reich, des camps existaient où les gens mourraient, sous l’URSS , les goulags étaient des camps de rééducation où l’on mourait également .</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">j’évoquerai également le sinistre camp 113 où le traitre Boudarel, torturait les soldats français, puisqu’il était aux ordres du Viet Cong communiste , ce qui n’a pas empêché l’Education Nationale française, de lui offrir une chaire à l’université, bien des années après, histoire de « marxiser » les esprits !!</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Alors dans 100 ans, 200 ans, les tenants de la pensée unique nous parleront encore et toujours de la shoah, a nous de perpétuer la mémoire d’autres génocides !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Franck Pech</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Délégué Départemental Adjoint du Parti de la France31</span></p>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
A chacun son sacré !...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2015-01-22:5540822
2015-01-22T10:00:00+01:00
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Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique courageuse et lucide d'...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span><span>Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique courageuse et lucide d'<strong>Éric Zemmour</strong> sur <em><a href="http://www.rtl.fr/emission/z-comme-zemmour">RTL</a></em>, datée du 20 janvier</span></span></span><span style="font-size: small;"><span><span> 2015 et consacrée </span></span></span><span style="font-size: small;"><span><span>à la liberté d'expression et aux tabous propres à chaque civilisation...</span></span></span></p><p> </p><p><iframe width="480" height="270" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x2f45j7" allowfullscreen=""></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x2f45j7_eric-zemmour-a-chacun-son-sacre_news" target="_blank">Éric Zemmour : "À chacun son sacré"</a> <em>par <a href="http://www.dailymotion.com/rtl-fr" target="_blank">rtl-fr</a></em></p>
francois
http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com/about.html
Chantage, racket, extorsion de fonds.
tag:dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com,2014-12-07:5505557
2014-12-07T15:36:00+01:00
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La France va verser 60 millions de dollars aux autorités américaines pour...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">La France va verser 60 millions de dollars aux autorités américaines pour indemniser les victimes américaines de la Shoah déportées depuis la France vers les camps d’extermination et qui n’auraient pas été indemnisées.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Le prétexte de cette indemnisation est le rôle supposé de la SNCF dans le transport vers les camps. Je dis supposé car la SNCF, si elle a eu du matériel réquisitionné par les Allemands, n’a jamais assuré de transport en dehors du territoire national.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Il n’empêche : plusieurs états américains sous la pression des organisations juives, en particulier l’Anti-Defamation League (ADL) <span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">organisation américaine de lutte contre l'antisémitisme, ont <em style="mso-bidi-font-style: normal;">blacklisté </em>la SNCF pour des appels d’offres publics.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">Le but de cet accord est donc de lever ces oppositions et de permettre à la SNCF de soumissionner. <em>" Les Etats-Unis se sont engagés à défendre la France contre toute nouvelle action, et en particulier les actions de nature judiciaire "</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">C’est donc un accord entre Etats car<em>" la SNCF n'a jamais été tenue pour responsable de la déportation. Elle a été un instrument de la déportation. </em>- … - C<em>'est de la responsabilité des autorités françaises </em><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;">d'en assumer les conséquences </em>», a souligné Mme Sparacino-Thiellay ambassadrice française aux droits de l'homme. Ce qui veut dire que la France, elle, fut responsable des déportations, alors qu’elles furent imposées uniquement par les Allemands occupants et que c’est en France que les juifs furent le plus épargnés.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">D’ailleurs Arno Klarsfeld lui même reconnaît que la SNCF n’était en rien coupable mais se loue de cet accord qui va permettre d’indemniser des victimes qui ne l’avaient pas été. Voire. Mais dans ce cas pourquoi la France et pas plutôt l’Allemagne ?</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">De plus, il est bien évident que ces victimes n’étaient pas américaines au moment des faits mais souvent d’une nationalité ennemie : Allemand, Autrichien, Hongrois… ce qui change quand même les choses. Elles ont émigré par la suite aux Etats Unis.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">Les mots qui viennent à l’esprit à la lecture de cet accord sont : chantage, racket, extorsion de fonds, toutes choses indignes de la part d’un Etat de droit comme les Etats Unis.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">Avec ce genre de chose, il ne faudra pas s’étonner, de voir se développer l’antisémitisme et prospérer les stéréotypes.</span></p><p> </p>
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http://pdf31.hautetfort.com/about.html
La Shoah dès la crèche ?
tag:pdf31.hautetfort.com,2014-12-03:5502808
2014-12-03T11:35:21+01:00
2014-12-03T11:35:21+01:00
Publié par Guy Jovelin C’est Actu J qui le...
<div class="meta" style="margin: 0px; padding: 0px 0px 0px 3px; color: #878789; font-size: 11px;"><p style="margin: 0px; padding: 0px; display: inline-block;"> </p><p style="margin: 0px; padding: 0px; display: inline-block;">Publié par Guy Jovelin</p></div><div class="entry" style="margin: 26px 0px 0px; padding: 0px; color: #222222; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;"><div class="ob-section ob-section-html" style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; word-wrap: break-word; zoom: 1; width: 600px;"><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px;"><img style="height: 1018px; width: 550px;" src="http://jeune-nation.com/wp-content/uploads/2014/12/actuj-endoctrinement-enfants-588x1088.png" alt="" /></p><p id="yui_3_5_0_1_1417593619021_50409" style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; text-align: justify;">C’est <em>Actu J </em>qui le précise : le langage est <em>« métaphorique »</em>. Manipuler et endoctriner les élèves de primaire, de collège et de lycée n’était pas suffisant, il faut s’attaquer aux plus petits des Européens. C’est ce que propose ce livre dont <em>Actu J </em>dit : «<em> Les parents – mais aussi les enseignants – doivent l’acquérir au plus vite </em>».</p><p id="yui_3_5_0_1_1417593619021_50402" style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; text-align: justify;"><a style="transition: color 200ms ease; -webkit-transition: color 200ms ease; text-decoration: none; color: #2786c2;" href="http://jeune-nation.com/">Source</a></p></div></div>
comptines
http://librairiecomptines.hautetfort.com/about.html
ADAM ET THOMAS
tag:librairiecomptines.hautetfort.com,2014-11-28:5501682
2014-11-28T21:13:00+01:00
2014-11-28T21:13:00+01:00
roman de Aharon APPELFELD Traduit de l’hébreu par Valérie...
<p><span style="text-decoration: underline;"><a href="http://librairiecomptines.hautetfort.com/media/01/01/1549364332.jpg" target="_blank"><img id="media-4780898" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://librairiecomptines.hautetfort.com/media/01/01/631725695.jpg" alt="shoah,juif,guerre,nature,amitié" /></a>roman</span><strong><br /></strong>de<strong><span style="color: #ff9900; font-size: medium;"> Aharon APPELFELD</span><br /><span style="color: #ff9900;">Traduit de l’hébreu par Valérie Zenatti. Illustrations de Philippe Dumas</span><br />L’école des loisirs, mars 2014, 151 pages – 15€</strong></p><p>Adam et Thomas sont deux enfants juifs de neuf ans déposés par leurs mamans respectives dans la forêt. Tout deux ont été exfiltrés du ghetto pour échapper aux rafles. La mère d’Adam, comme celle de Thomas, lui a promis de revenir le chercher. En attendant, il leur faut survivre dans la forêt, affronter la faim, le froid et les nombreuses questions qui les habitent. Pourquoi les juifs sont-ils persécutés ? Pourquoi les enfants juifs sont-ils pourchassés ? D’où vient la haine ? Que signifient les rêves ? Comment parler aux animaux ? Adam et Thomas sont très différents. Leurs échanges, comme leur vie dans la forêt sont riches en questionnement et découvertes.</p><p>Les grands écrivains pour adultes ne font pas toujours de grands livres pour enfants. Celui-ci, premier roman pour enfants de l’écrivain israélien Aharon Appelfeld, magnifiquement illustré par Philippe Dumas, est immense. Bien sûr il est inspiré de la vie de son auteur, lui aussi obligé, à huit ans, de survire dans la forêt après s’être échappé d’un camp nazi mais de cette expérience terrible et vraie, Aharon Appelfeld a fait un conte qui atteint l’universel. Peut-être parce que comme il le dit lui même, il est des situations qui plongent le réel dans l’imaginaire :</p><p>« <em>Je me suis retrouvé seul dans la forêt, responsable de ma propre survie. Une situation sortie droit d’un conte, même si elle était ma réalité</em> ».</p><p>Voilà des années que j’écris de petites notices sur les livres qui m’ont plus et celle-là ne vient pas facilement. Chaque fois que je démarre une phrase, je suis submergée par l’émotion. <strong><em>Adam et Thomas</em></strong> me brûle les mains et le cœur. Chaque fois que je le feuillète, que je lis un extrait ou que je contemple une image, mon cœur se retourne dans ma poitrine. Comme si cette plongée dans l’enfance, la nature, le rapport au monde, au fait de grandir… me ramenait à une expérience personnelle moi qui ait connu une enfance banale de gamine privilégiée. </p><p>Peut-être que cette capacité de livrer un récit où se mêle le tragique et l’espoir, l’intime et l’universel, fait la matière des chefs d’œuvres. <strong><em>Adam et Thomas </em></strong>est un livre unique, déjà un classique. Un inestimable cadeau fait par un immense écrivain à ceux dont il dit qu’ils ont « u<em>n contact premier avec toute chose (…) un rapport à la fois très direct et spirituel aux objets, aux êtres.</em> »</p><p><em>Ariane Tapinos (article publié, en novembre 2014 dans le numéro 69 de la revue <strong>Citrouille</strong>).</em><br /><br />* Toutes les citations sont extraites de l’entretien réalisé par L’école des loisirs avec Aharon Appelfeld et disponible sur le site de l’éditeur.</p><p><span style="text-decoration: underline;"> </span></p>
joguess
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Sacré Robert !!!
tag:lefetard.hautetfort.com,2014-11-03:5481679
2014-11-03T00:28:49+01:00
2014-11-03T00:28:49+01:00
Je m’appelle Robert Faurisson. J’ai 52 ans. Je suis professeur à...
<p>Je m’appelle Robert Faurisson. J’ai 52 ans. Je suis professeur à l’université Lyon 2. Dans cette université, j’ai longtemps enseigné la critique de textes et documents. La critique de textes et documents consistent, dans un texte, dans un document quelconque, à discerner ou à essayer de discerner le sens et le contresens, le vrai et le faux. Cela peut consister à analyser une photographie, à voir ce qu’elle est en réalité, et à ce qu’on cherche à lui faire dire. J’ai commencé à m’intéresser au problème des chambres à gaz vers 1960. J’ai appris soudain vers 1960 deux surprenantes nouvelles. <br /><br /><br />ici : http://hugequestions.com/Eric/HoloHoax/Faurisson-video-F.html<br /><br />et ici :<br /><br />https://www.youtube.com/watch?v=jLSKFTz9Jqc<br /><br />http://robertfaurisson.blogspot.fr/</p>
fredlautre
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RENÉ CHAMBE AVANT 1914 (1)
tag:lantidote.hautetfort.com,2014-10-13:5465185
2014-10-13T09:00:00+02:00
2014-10-13T09:00:00+02:00
Nous sommes entrés, le 3 août dernier, dans la cent unième année après le...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Nous sommes entrés, le 3 août dernier, dans la cent unième année après le début du premier suicide de l'Europe. Ce n'était pas une « <em>tentative </em>» ou je ne sais quel appel à l'aide lancé par un être humain en détresse de solitude, mais un suicide volontaire et pensé, mûrement réfléchi, préparé, organisé, puisqu'il a duré quatre ans (et le pouce : août 14-novembre 18). Un suicide dont la réussite a dépassé toutes les espérances des autres nations du monde, Etats-Unis en tête, qui n'attendaient que ça pour monter à l'assaut de la <span style="line-height: 115%; font-size: 14pt;">– paraît-il – forteresse</span>. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><img id="media-4719337" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/2140982233.jpg" alt="VARLOT 1.jpg" /></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Le centenaire de cette première Shoah (c'en est une, mais "premier génocide" si le mot vous défrise) fabriquée par le continent européen soi-même, extermination du vivier mâle de ses plus grands pays, est célébré à grands renforts de trompes par toutes sortes de gnomes, nabots, moucherons et autres freluquets politiques intéressés de près ou de loin à l'instrumentalisation dans le présent de cette tragédie du passé. Je ne mange pas de ce pain-là.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><img id="media-4719338" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/943501577.jpg" alt="VARLOT 2.jpg" /></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Pendant les quelques jours qui viennent, je me propose de célébrer ce centenaire de l'humain inhumain. Pas n'importe comment. Le visiteur régulier de ce blog sait combien me touche cette sinistre période. Je ne suis pas le seul : l'œuvre du grand Jacques Tardi (ci-dessus les deux véridiques et terribles premières images de <span style="text-decoration: underline;">Varlot soldat</span>, avec Didier Daeninckx), pourtant né en 1946, montre quel impact peut encore avoir la "Grande Guerre" sur certains esprits. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">J'avais, dans un précédent blog maintenant fermé, très longuement (82 articles abondamment illustrés) rendu hommage aux morts de cette guerre, à travers quelques-uns des 36.000 monuments qu'elle a laissés derrière elle sur tout le territoire de la <span style="text-decoration: underline;">nation</span> (qui prononce encore ce mot ?) française, avec, gravé dans la pierre, le nom de chaque tué, que celui-ci demeure dans le souvenir de la commune comme un « <em>Enfant de ...</em> », comme une « <em>victime</em> » ou, plus bizarrement, comme un « <em>héros</em> », ou qu'il fasse partie, perdu dans la masse, de l'humble « <em>A nos morts</em> », si répandu.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">J'aurais pu ouvrir une fois de plus la galerie de mes « <em>monumorts</em> », dans un profond salut photographique à un nouveau contingent de monuments, du plus dépouillé au plus architecturé, puisés dans l'imposante réserve que j'ai constituée au fil du temps (plus de 15.000 photos, voir les albums échantillons dans la colonne ci-contre). J'ai préféré procéder autrement.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Saisissant une occasion offerte par le hasard, ma célébration de ce centième anniversaire, ici même, consistera en effet en la publication de quelques documents rigoureusement inédits : un certain nombre de lettres envoyées aux siens de mai à décembre 1914 par un combattant de la première heure. J'ai cru intéressant de faire précéder cette publication de deux poèmes du même auteur, l'un de 1906, l'autre du jour même de la déclaration de guerre, où se révèlent la fougue et l'enthousiasme d'un jeune homme plein de rêves de grandeur qui, afin de les réaliser, avait opté pour la carrière des armes.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="color: black; font-size: 14pt;">René Chambe n’a pas toujours été général, mais enfin, il l’est devenu. Et attention, pas n'importe comment : en partant à dix-neuf ans de tout en bas de l’échelle, quand il s’est engagé au 10<sup>ème</sup> Hussards de Tarbes comme « </span><em><span style="color: black; font-size: 14pt;">cavalier de 2<sup>ème</sup> classe</span></em><span style="color: black; font-size: 14pt;"> ». Cela se passait le 9 octobre 1908 (l’heure n’est pas indiquée). Il avait six ans devant lui pour voir venir la guerre et pour s'y préparer.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">En fait, si je reparle de cet homme, qui fut aussi grand soldat qu'écrivain et chasseur devant l'Eternel (il y a pire, comme carte de visite), c’est qu’une circonstance extérieure inopinée m’a incité à remuer quelques papiers que je conservais dans un carton, lui-même enfoui sous un bric-à-brac poussiéreux : René Chambe faisait tout pour se faire oublier. Il avait tort.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">J’avais évoqué cette belle figure dans ce blog, à plusieurs reprises, en décembre 2011, octobre 2012, enfin, dans une simple allusion, le 2 mars de cette année. Voilà-t-il pas que récemment, je reçois un message. Un de ses arrière-petits-fils (que, comme on disait à Lyon autrefois, je ne connais « <em>ni des lèvres ni des dents</em> ») a déniché, dans la blogosphère, mes petites écritures, que j'avais "agrémentées" de quelques croquis, que René a dessinés sur le vif dans les tranchées en janvier 1915. Les croquis ont piqué sa curiosité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Il prend contact pour voir un peu de quoi il retourne. Je précise que le descendant en question, René n’ayant eu que des filles, porte un autre patronyme que son bisaïeul. Le nom a été transmis par son frère aîné, Joseph. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">C'est à ce frère que René écrit la carte postale ci-dessus, le 26 novembre suivant son incorporation : « <em>Ici nous commençons sur le terrain de manœuvres, le travail d'ensemble et le service en campagne (l'oncle Maurice t'expliquera ce que c'est). C'est demain que les bleus (4 bleus par peloton) commencent le travail d'ensemble. J'ai l'honneur d'être parmi ces 4 bleus</em> ». </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="color: black; font-size: 14pt;">Eh oui ! Il faut bien commencer, devait se dire le futur général.</span><span style="color: black; font-size: 14pt;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p>
Zed
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Mon Holocauste...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-10-06:5462559
2014-10-06T16:00:00+02:00
2014-10-06T16:00:00+02:00
" Si la littérature avait encore une influence, ce livre salutaire...
<blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">" <em>Si la littérature avait encore une influence, ce livre salutaire abolirait les Jeux olympiques de la victimisation auquel nous assistons aujourd'hui.</em> " <strong>Alain Finkielkraut</strong> (<em>Journal du dimanche</em>, 21 septembre 2014)</span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions du Cherche-Midi viennent de publier <em><strong>Mon holocauste</strong></em> un roman de <strong>Tova Reich</strong>. Fille de rabbin, ex-femme du directeur du musée de l’Holocauste de Washington, Tova Reich est romancière. <em>Mon Holocauste </em>est son premier livre publié en France. Ceux qui veulent découvrir le fond de réalité de cette satire pourront utilement se reporter à l'essai de <strong>Norman G. Finkelstein</strong>, <strong><em>L'industrie de l'holocauste </em></strong><span id="productTitle" class="a-size-large"><strong><em>: réflexions sur l'exploitation de la souffrance des juifs</em></strong> (La Fabrique, 2001)...<br /></span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4714890" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/01/49438566.jpg" alt="Mon holocauste.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">" Bienvenue dans la famille Messer. Le père et le fils, Maurice et Norman, vivent par et pour le génocide juif. Le premier dirige le musée de l'Holocauste de Washington, le second préside une société, Holocaust Connections, Inc., chargée de distribuer une appellation « Holocauste compatible » aux produits de ses clients. Autour d'eux se presse une foule de donateurs, d'artistes, d'intellectuels, tous soucieux d'obtenir un label socialement désirable et commercialement rentable. Tout va pour le mieux jusqu'au jour où Nechama, la fille de Norman, décide de se convertir au catholicisme et d'entrer au carmel d'Auschwitz.</span><br /><br /><span style="font-size: small;"> Avec ce roman furieux, sans hypocrisie ni tabou, Tova Reich s'en prend, sous la forme d'une satire irrésistible, aux « professionnels de l'Holocauste ». Salué par la critique américaine, comparé aux oeuvres de Philip Roth, <em>Mon Holocauste </em>a fait scandale lors de sa sortie aux États-Unis. "</span></p></blockquote>
fredlautre
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LE LIEVRE DE PATAGONIE 4/4
tag:lantidote.hautetfort.com,2014-08-15:5424693
2014-08-15T09:00:00+02:00
2014-08-15T09:00:00+02:00
Le titre du livre, pour finir. L’auteur tente d’expliquer l’incongru de la...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"><img id="media-4651490" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/1911168885.jpg" alt="LANZMANN 1 CLAUDE.jpg" />Le titre du livre, pour finir. L’auteur tente d’expliquer l’incongru de la formule avant de poser le point final. J’avoue que j’ai beau écarquiller les yeux, je n’arrive pas à discerner les contours des raisons de ce choix. Et pourtant j'essaie. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Claude Lanzmann est un « </span><em><span style="color: black; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-style: normal; mso-bidi-font-family: Arial;">passionné </span></em><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» congénital. Il a un impérieux besoin de se sentir en parfaite adéquation avec ce qu’il fait. Il a un impérieux besoin de ressentir, d’éprouver intimement le « </span><em><span style="color: black; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-style: normal; mso-bidi-font-family: Arial;">vrai </span></em><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» de la situation où il se trouve. Un « </span><em><span style="color: black; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-style: normal; mso-bidi-font-family: Arial;">vrai </span></em><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» capable de justifier pleinement sa présence en ce lieu à ce moment. Et tant qu’un certain déclic ne s’est pas produit, il a l’impression d’avancer en aveugle dans sa vie. De ne pas "y être" complètement.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je suis d'accord avec ce besoin d'authenticité, mais je dirai qu'après tout, ça le regarde : ce lièvre patagon-là exprime l'émoi particulier de l'auteur dans une circonstance qui lui appartient. Il n'apporte rien de significatif au lecteur parce qu'au fond c'est un lièvre <span style="text-decoration: underline;">gratuit</span>. Un cheveu sur la soupe si vous voulez.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Lanzmann évoque le déclic qui s'est produit sur la « </span><em><span style="color: black; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-style: normal; mso-bidi-font-family: Arial;">piazza del Duomo</span></em><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> » de Milan, où il s’est mis à réciter à voix haute le début de <span style="text-decoration: underline;">La Chartreuse de Parme</span>. Il évoque le même déclic, de façon beaucoup plus forte, par la façon dont lui est venue l’idée des images de Treblinka pour <span style="text-decoration: underline;">Shoah</span> : « </span><em><span style="color: black; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-style: normal; mso-bidi-font-family: Arial;">Il y a eu, à Treblinka, l’ébranlement hallucinant, aux conséquences sans fin, déclenché par la rencontre d’un nom et d’un lieu, la découverte d’un nom maudit sur les panneaux ordinaires des routes et de la gare, comme si rien, là-bas, ne s’était passé </span></em><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». Que vient donc faire le lièvre, face à un tel choc ?</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Certes, on croise des lièvres, au cours du récit. Son pare-chocs n’en tue que trois au cours d’un voyage nocturne (Serbie ?), sur les dizaines qui traversent les faisceaux de ses phares (à la différence du lièvre qui bondit en travers, le lapin, lui, quand il voit les phares, se met à courir <span style="text-decoration: underline;">le long de la route</span>). Il observe les animaux qui franchissent en toute insouciance les barbelés de Birkenau. Mais son choix se porte sur ce lièvre aperçu, là encore de nuit, non loin d’El Calafate, dont il parle à la page 192. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Il affirme, dans la conclusion du livre : « </span><em><span style="color: black; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-style: normal; mso-bidi-font-family: Arial;">…me poignardant littéralement le cœur de l’évidence que j’étais en Patagonie, qu’à cet instant la Patagonie et moi étions vrais ensemble. C’est cela, l’incarnation </span></em><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» (p. 546, antépénultième et pénultième phrases du livre). Bon, moi je veux bien, ce lièvre qui poignarde le cœur. J'espère, je veux bien croire que l’éditeur n’est pour rien dans le choix de la Patagonie, parce que : « </span><em><span style="color: black; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-style: normal; mso-bidi-font-family: Arial;">C’est un titre qui pète, ça, coco ! </span></em><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». Car ce lièvre n’occupe dans la réalité du livre et de la vie (racontée) de Claude Lanzmann qu’une toute petite lucarne à peine visible. Disons que ce sont des "hors-champ". Mais pourquoi pas ?</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Le titre du film, c'est autre chose. L'auteur raconte à la fin du <span style="text-decoration: underline;">Lièvre de Patagonie</span> (pp. 525-526) comment et pourquoi il a choisi ce mot de la langue hébraïque : « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Le terme apparaît dans la Bible à plusieurs reprises. Il signifie "catastrophe", "destruction", "anéantissement", il peut s'agir d'un déluge, d'un tremblement de terre, d'un ouragan. Des rabbins ont arbitrairement décrété après la guerre qu'il désignerait "la Chose". Pour moi, "Shoah" était un signifiant sans signifié, une profération brève, opaque, un mot impénétrable, infracassable. Quand Georges Cravenne, qui avait pris sur lui l'organisation de la première du film, voulant faire imprimer les bristols d'invitation, me demanda quel était son titre, je répondis : "Shoah". - Qu'est-ce que cela veut dire ? - Je ne sais pas, cela veut dire "Shoah". - Mais il faut traduire, personne ne comprendra. - C'est précisément ce que je veux, que personne ne comprenne</em> </span>». On me dira ce qu'on voudra, cette intention est proprement géniale. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je veux dire qu'elle se place à la hauteur du crime : l'extermination d'une race, aucun mot humain ne peut la signifier. Même si le mot est aujourd'hui devenu un nom propre, passé tel quel dans le langage (pour Lanzmann, le film en est de toute évidence à l'origine), mais plus ou moins galvaudé, utilisé par les uns et les autres, tour à tour, comme bouclier, comme étendard, comme arme, voire comme image de marque. </span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ce que je ne comprends pas, pour achever le parcours, complexe parce que contrasté, dans ce livre généreux, d’une richesse bourrée jusqu’à la gueule, c’est la raison pour laquelle le film a été refusé par beaucoup de Juifs. Lanzmann raconte ça : c’est comme si le film se heurtait à un tabou. Et pour moi, c'est un mystère. Et c'est l'étonnement de l'auteur.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4651488" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/2989216959.jpg" alt="COFFRET DVD 1.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">Simon Srebnik rejoue à 47 ans, pour Claude Lanzmann, la scène de ses treize ans. Il chante la même chanson (un petite maison blanche). Il dit, en parcourant paisiblement le site de Chelmno, où fut expérimentée l'extermination des Juifs par le gaz : « <em>C'était aussi paisible à l'époque qu'aujourd'hui</em> ».</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Car chez beaucoup de Juifs, d'après Lanzmann, le refus est total et spontané. Si absolu que beaucoup d’entre eux n’ont même pas pu envisager de visionner <span style="text-decoration: underline;">Shoah</span>. Comme si un mur sacré s’était tenu devant eux pour leur en interdire l’accès. Même que le cardinal Lustiger, grand Catholique mais Juif à l’origine, a joué devant l’auteur la comédie : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Je l’ai vu !</span></em><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> », avant d’avouer lamentablement que cela ne lui était vraiment pas possible. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Il y a là quelque chose qui me reste en point d’interrogation : que se passe-t-il, là, précisément ? Peut-être est-ce, tout simplement, insoutenable. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ce qui me vient alors, c'est une scène au début du film. C'est vrai qu'on est frappé par le visage obstinément souriant de Michael Podchlebnik, comme s'il l'avait figé en y appliquant un masque. Il s'est comme cuirassé dans son sourire, ouvert sur ses dents impeccables. Mais Claude Lanzmann est impitoyable : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Pourquoi souriez-vous toujours ? – Si on est vivant, il vaut mieux sourire </span></em><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». Mais il poursuit, cruel : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Quand vous étiez dans le Sonderkommando, quelle a été votre réaction ? – Un jour, j’ai reconnu le cadavre de ma femme et de mes enfants, et là …</span></em><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ». </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">La tête, soudain, de Michael Podchlebnik, quarante ans après !</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">La décomposition du sourire de Michael Podchlebnik ! </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Les sanglots de Michael Podchlebnik, ! …</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4651486" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/1290442980.png" alt="PODCHLEBNIK.png" /></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je comprends que ce ne soit pas possible, là où ma raison s’arrête. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Vous voulez que je vous dise ? Le film <span style="text-decoration: underline;">Shoah</span>, de Claude Lanzmann, est la version contemporaine du Mur des Lamentations : le vestige d’un Temple détruit. Et c'est Claude Lanzmann et nul autre qui l'a édifié, ce vestige. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Et <span style="text-decoration: underline;">Le Lièvre de Patagonie</span>, en racontant concrètement comment le cinéaste est finalement parvenu, après douze ans de démarches de toutes sortes, à bâtir ce monument, en donne une idée d'une force irrésistible. Toute cette partie du livre est parcourue d'une profonde et puissante vibration, imposant un sentiment d'oubli de soi, d'urgence et de nécessité impérieuse. Tout cela emporte le lecteur.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">De ces « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Mémoires</em> </span>» de Claude Lanzmann, c'est décidément ce que je retiendrai, loin devant tout le reste.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p>
fredlautre
http://lantidote.hautetfort.com/about.html
LE LIEVRE DE PATAGONIE 3/4
tag:lantidote.hautetfort.com,2014-08-14:5424692
2014-08-14T09:00:00+02:00
2014-08-14T09:00:00+02:00
Mais le plat de résistance et le point culminant de tout le livre est...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"><img id="media-4651491" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/1911168885.jpg" alt="LANZMANN 1 CLAUDE.jpg" />Mais le plat de résistance et le point culminant de tout le livre est certainement le récit des innombrables tribulations, péripéties, émotions et souffrances qui ont jalonné la conception puis la réalisation de ce que Claude Lanzmann considère (à juste titre selon moi) comme l’œuvre de sa vie : <span style="text-decoration: underline;">Shoah</span>. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">En 1985, Jean Daniel (<span style="text-decoration: underline;">Le Nouvel Observateur</span>) lui dit, le soir après la première projection du film (« <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>film sans cadavre, sans aventure individuelle</em> </span>») enfin achevé après cinq ans de montage : « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Cela justifie une vie</em> </span>». Je ne suis pas loin d'être d'accord.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Au fond, tout le livre est écrit pour aboutir à ce moment décisif (un moment qui a quand même duré douze ans) : un film de neuf heures dix minutes fait de tous les souvenirs des derniers témoins oculaires de l'extermination des Juifs, membres des Sonderkommandos, survivants, SS gardiens des camps ou ayant appartenu aux Einsatzgruppen (auteurs de ce qu'on appelle - improprement selon Lanzmann - la "Shoah par balles"). Une entreprise colossale que Claude Lanzmann a menée à bien contre vents et marée. Si les collaborateurs et techniciens divers sont nombreux, sa volonté à lui est absolument centrale : il s'est fixé cet objectif, il s'y tiendra. Il s'y est tenu.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Il nous fait entrer dans les coulisses, nous décrit les obstacles, nous dresse des portraits remarquables, tels que ceux d’Abraham Bomba, de Simon Srebnik, de Henrik Gawkowski et d’autres. Je regretterai tout de même que l’auteur n’essaie pas d’exposer davantage les liens de causalité entre <span style="text-decoration: underline;">Shoah</span> et le reste de sa vie, qui n’a pas forcément préparé le lecteur à cette épreuve finale.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4651962" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/2215373247.jpg" alt="BOÎTIER RECTO.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">Henrik Gawkowski remonte dans la machine à vapeur qu'il conduisait quarante ans avant, et refait le même chemin vers le camp de Treblinka (600.000 Juifs). Henrik Gawkowski ne supportait de faire alors ce qu'il faisait que grâce aux doses massives de vodka qu'il s'envoyait.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">J’avoue que cette partie – la plus intense – m’a définitivement conquis, même si l’auteur n’explique rien à proprement parler. Mais il fait mieux que ça : il montre. Et ça, je le dis, il sait faire. Chapeau bas, monsieur Lanzmann. Il amène le lecteur au cœur de son sujet, dans un récit dont le suspense n'est pas absent.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Il nous montre toutes les ruses qu’il lui a fallu déployer pour approcher, amadouer et apprivoiser ceux qui pouvaient et devaient lui servir de témoins dans son œuvre sur l'extermination. <span style="text-decoration: underline;">La Destruction des juifs d’Europe</span> est le titre exact du monumental livre-phare de Raul Hilberg. Il a servi de Nord à la boussole que Lanzmann a posée sur sa carte de travail cinématographique, quand il a eu l’idée inouïe de faire un film avec les gens de l’époque même où les faits s’étaient déroulés. Les derniers <span style="text-decoration: underline;">témoins oculaires</span>.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Il raconte surtout – et c’est l’essentiel – ce qui se passe au fond de ces hommes, en particulier ceux qui faisaient partie des « </span><em><span style="color: black; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-style: normal; mso-bidi-font-family: Arial;">Sonderkommandos </span></em><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» (qui devaient extraire les cadavres des chambres à gaz), à partir du moment où ils sont conduits à évoquer l’inévocable, à dire l’indicible : l’horreur. Très fort ! Ces témoins se mettent à exister, puissants de vérité, au moment où l'innommable surgit de leur mémoire, formulé par leur bouche : quelque chose en eux, soudain, se brise. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Il raconte comment il a amené Abraham Bomba, l’ancien coiffeur revenu des camps, à faire semblant de couper les cheveux à un copain dans un vrai salon de coiffure, en Israël, pendant qu’il se confiait à la caméra. Il raconte comment il a amené Simon Srebnik, qui avait treize ans à l’époque, à lui chanter la chanson qu’il chantait pour le SS dans la barque à fond plat qu’il poussait sur les eaux de la Ner, aux abords de Chelmno, le camp où fut expérimentée l’extermination par le gaz (400.000 juifs, je reprends les chiffres de l'auteur). </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Il raconte aussi l’imposture : pour intégrer à son film le témoignage d’anciens SS, comme il n’arrivait à rien en y allant sincèrement et de bonne foi, il décide d’utiliser une caméra cachée (la « </span><em><span style="color: black; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-style: normal; mso-bidi-font-family: Arial;">paluche </span></em><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">», reliée sans fil à une régie installée dans un minibus banalisé), ce qui lui permet de recueillir les confidences de quelques-uns (Franz Suchomel).</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Cette ruse manque de lui causer les pires ennuis avec la justice allemande, sans compter le cassage de gueule qu’il a subi, à cause de ses amis qui, du fait de la chaleur, avaient ouvert la porte du minibus : les propos enregistrés clandestinement s’entendaient dans la rue, ce qui avait alerté les voisins et la famille ! Tant pis pour le témoignage de cet ancien chef des Einsatzgruppen !</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je ne reviens pas sur le mal que j’ai dit des récits de vie. J'insiste : il n’y a pas de vies exemplaires, chacun devant se démerder avec ce qui lui a été donné. <span style="text-decoration: underline;">Le Lièvre de Patagonie</span> comporte des parts non négligeables d’autobiographie. Je m’en serais passé sans problème. Encore une fois, que m’importent les amours d’un monsieur avec une dame, s’appelât-elle Simone de Beauvoir ? Que m’importent les louanges que les uns et les autres ont adressées à monsieur Lanzmann pour ce qu’il écrivait (sur le curé d’Uruffe, par exemple) ? </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">La preuve, c’est que, visitant le cimetière du Montparnasse, je me suis bien volontiers incliné sur la tombe d’Honoré Champion, je me suis récité avec dévotion « </span><em><span style="color: black; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-style: normal; mso-bidi-font-family: Arial;">Le Mort joyeux</span></em><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> » sur la tombe de Baudelaire (« </span><em><span style="color: black; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-style: normal; mso-bidi-font-family: Arial;">Dans une terre grasse et pleine d’escargots, Je veux creuser moi-même une fosse profonde… </span></em><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">»), mais je n’aurais pour rien au monde fait le plus petit détour par la tombe de ce couple infernal, dont le nom divinisé continue de nous brasser et empuantir l’air du temps : la tombe de « </span><em><span style="color: black; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-style: normal; mso-bidi-font-family: Arial;">SartretBeauvoir </span></em><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">», symbole - paraît-il - de la « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Modernité</em> </span>».</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4656215" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/716367711.jpg" alt="LANZMANN INDEX B.jpg" /></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je regrette vivement que les deux soient omniprésents dans le livre, comme le montre l'index des noms (ci-dessus) qui complète le récit.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4651479" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/3454967900.JPG" alt="CIMETIERE MONTPARNASSE CHAMPION 2.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">Un saint patron pour les libraires et les éditeurs.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Le Lièvre de Patagonie</span></span><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> a donc été conçu et voulu pour être un récit de vie. J’y vois pourtant quelque chose de plus et de mieux qu’une vie particulière : une forme, à mes yeux, d’incarnation de l’Histoire (grand H). <span style="text-decoration: underline;">Le Lièvre de Patagonie</span> est un livre où s’incarne jusque dans la chair rouge et vivante de l’homme la volonté de la vie de vaincre l’Histoire. C’est-à-dire la Mort.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je veux dire que, pour Claude Lanzmann (enfin, comme je l’ai compris), l’humanité peut se rendre maîtresse de son destin. Personnellement, j’en suis beaucoup moins sûr : c’est une forme d’idéalisme. Et d’idéalisation de la liberté. Mettons que je ne suis pas du tout sartrien. Encore moins « </span><em><span style="color: black; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-style: normal; mso-bidi-font-family: Arial;">sartretbeauvoirien </span></em><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">».</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p>