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4 beaux-livres jeunesse à découvrir
tag:librairiemlire.hautetfort.com,2017-02-01:5905845
2017-02-01T13:43:27+01:00
2017-02-01T13:43:27+01:00
EXTRAORDINAIRES, SAUVAGES ET MINUSCULES ! Amour, tendresse, gros calins,...
<p style="text-align: justify;">EXTRAORDINAIRES, SAUVAGES ET MINUSCULES !</p><p style="text-align: justify;"><em>Amour, tendresse, gros calins, peur, phobie. Il se passe toujours quelque chose entre les enfants et les animaux. Cela durera d’ailleurs toute la vie. Les éditeurs l’ont bien compris et proposent depuis des années de très beaux livres sur ce thème. Coup d’œil sur quatre nouveautés particulièrement réussies sur le thème des animaux.</em></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><em> </em></p><p style="text-align: justify;"><em>Le livre extraordinaire des animaux</em> est sans doute graphiquement le plus impressionnant de cette série.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5557865" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://librairiemlire.hautetfort.com/media/01/00/115058160.jpg" alt="9782374080505-C-Le-Livre-extraordinaire-T0.jpg" /></p><p style="text-align: justify;">Par sa taille tout d'abord. Ce livre rentre dans la catégorie des livres géants. Et il fallait au moins ça pour mettre en avant le sublime travail de Val Walerczuk.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5557867" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://librairiemlire.hautetfort.com/media/02/00/2324101920.jpg" alt="Livre-extra_animaux-01-1024x696.jpg" /></p><p style="text-align: justify;">C'est absolument bluffant ! Avec un trait ultra réaliste, à la limite de la photographie, le lecteur est happé par ces grandes images et a tout de suite envie de feuilleter le livre. Sont présentés une trentaine d'animaux à chaque fois sur une double page, en grand format. A côté de ces illustrations, un court texte accompagne l'image pour donner les informations documentaires nécessaires aux plus jeunes. Cela reste assez succinct mais suffisant pour répondre aux principales questions des enfants. Le tout fait de ce livre un documentaire à part, à la limite du beau-livre qui trouvera parfaitement sa place sur la table basse familiale.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">LE LIVRE EXTRAORDINAIRE DES ANIMAUX</p><p style="text-align: justify;">illustré par Val Walerczuk</p><p style="text-align: justify;">Urban Kids - 20.50€</p><p style="text-align: center;">*****</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5557775" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://librairiemlire.hautetfort.com/media/00/01/3415528369.jpg" alt="nord0.jpg" /></p><p style="text-align: justify;">On avait adoré l'année dernière parcourir les grandes terres du Sud pour découvrir tous les animaux sauvages qui y vivent. Pour cette fin d'année, le talentueux Dieter Braun revient pour nous faire découvrir les animaux du Nord. C'est tout le programme du très élégant <em>Animaux sauvages – Voyage en Terres du Nord</em>. <em> </em>Ce qui frappe tout d'abord c'est la qualité graphique des illustrations de Braun.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5557774" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://librairiemlire.hautetfort.com/media/01/00/4143249921.jpg" alt="nord1.jpg" /></p><p style="text-align: justify;">Contrairement au précédent livre, Dieter Braun aime le graphisme et n'hésite pas à réinterpréter les animaux qu'il présente. Travaillant sur la forme géométrique qu'il mêle à des trames de couleur vintage, le résultat est vraiment remarquable et il parvient en mettant en scène chaque animal dans son quotidien à donner vie à ces représentations. Son dessin est accompagné par quelques informations sur l'animal qui permet aux enfants de se repérer et de se documenter.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5557773" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://librairiemlire.hautetfort.com/media/01/02/2975105233.jpg" alt="nord2.jpg" /></p><p style="text-align: left;">ANIMAUX SAUVAGES - VOYAGE EN TERRES DU NORD</p><p style="text-align: left;">Dieter Braun</p><p style="text-align: left;">Milan jeunesse - 22€</p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><a href="https://www.librairiemlire.com/livre/10041429-animaux-sauvages-dieter-braun-editions-milan">vous pouvez l'acheter ici</a></p><p style="text-align: center;"> *****</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5557776" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://librairiemlire.hautetfort.com/media/00/00/893964299.jpg" alt="sauv1.jpg" /></p><p style="text-align: justify;">Pour rester dans le même domaine, nous vous conseillons également le très beau <em>Sauvages ! </em>d'Irène Schoch.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Présentant une dizaine d'espèces sauvages, le plus souvent en danger, Irène Schoch propose un très beau bestiaire d'animaux sauvages. C'est cette fois ci la gravure qui est utilisée comme méthode d'illustration. Cela donne de très belles représentations en noir et blanc qui rendent parfaitement l'aspect sauvage de ces animaux. Le texte qui accompagne ces images est très intéressant et alterne entre des données historiques, le rapport de ces animaux à l'homme et des données plus habituelles sur le quotidien et le descriptif de ces animaux.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5557777" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://librairiemlire.hautetfort.com/media/01/01/1927850715.jpg" alt="sauv2.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: left;">SAUVAGES</p><p style="text-align: left;">Irène Schoch</p><p style="text-align: left;">Grandes Personnes - 16€</p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><a href="https://www.librairiemlire.com/livre/10016656-sauvages--irene-schoch-les-grandes-personnes">Pour se le procurer c'est ici</a></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> *****</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5557778" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://librairiemlire.hautetfort.com/media/02/00/2805050546.jpg" alt="anim1.jpg" /></p><p style="text-align: justify;">Dernier très bel ouvrage sur ce thème, nous vous proposons de découvrir le monde étonnant des animaux microscopiques. Bactéries, insectes, végétaux, petites bêtes, tous sont présents dans le magnifique ouvrage <em>Les mondes invisibles des animaux microscopiques </em>de Hélène Rajcak et Damien Laverdunt.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5557863" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://librairiemlire.hautetfort.com/media/02/02/3767653986.jpg" alt="anim2.jpg" /></p><p style="text-align: justify;">La découverte de ces mondes inconnus est absolument passionnante, complètement hallucinante pour les enfants qui ne pensent pas vivre autour de tant de petites bestioles. Par un jeu de rabats et de vue microscopiques, le lecteur va se documenter et découvrir 10 écosystèmes différents .</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5557864" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://librairiemlire.hautetfort.com/media/00/00/3723624402.jpg" alt="anim3.jpg" /></p><p style="text-align: justify;">C'est vraiment très beau et on se croirait de temps en temps dans des scènes de science-fiction. Un bon moyen de s'informer avec passion sur tout ce monde caché.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">LES MONDES INVISIBLES DES ANIMAUX MICROSCOPIQUES</p><p style="text-align: justify;">Hélène Rajcak et Damien Laverdunt</p><p style="text-align: justify;">Actes sud junior - 19,50€</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.librairiemlire.com/livre/9611301-les-mondes-invisibles-des-animaux-microscopiques-damien-laverdunt-actes-sud">Vous le voulez ? C'est par là</a></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p>
stephanedugast
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PAS SI SAUVAGE FINALEMENT ?
tag:stephanedugast.hautetfort.com,2016-12-21:5889418
2016-12-21T08:22:00+01:00
2016-12-21T08:22:00+01:00
La ville de Paris est célébrée pour la beauté de son architecture et la...
<p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; line-height: 150%;" align="justify"><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;"><strong>La ville de Paris est célébrée pour la beauté de son architecture et la richesse de son patrimoine, moins pour ses milliers d’animaux qui viennent s’y installer mais doivent s'adapter à la vie urbaine et cohabiter avec les hommes. Un livre - et un documentaire diffusé sur M6 le 1er janvier prochain - racontent cette histoire étonnante mais en la mettant en scène. Un parti-pris qui a étonné Pascal Hémon, chroniqueur sur le blog <em>Embarquements</em>. Explications. </strong> </span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; line-height: 150%;" align="justify"> </p><p><img src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/02/3871173810.jpg" id="media-5528916" alt="" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; line-height: 150%;" align="justify"><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;">Lorsque j'ai reçu le livre sur la vie sauvage à Paris, j'ai d'abord été ravi de l'opportunité d'en apprendre un peu plus sur ce phénomène qui permet à des animaux dits "sauvages" de s'installer, ou de se réinstaller, dans la capitale.</span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; line-height: 150%;" align="justify"><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;">La première de couverture, un faucon en gros plan survolant la tour Eiffel, m'évoque le Paris d'Adèle Blanc-Sec, et cultive le mystère et le symbole. En ouvrant le livre, on découvre de belles photos dont certaines fascineront le lecteur : citons subjectivement le renard devant la Grande Bibliothèque, les ragondins de l'île Saint-Louis et bien d'autres.</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5528914" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/02/360126770.jpg" alt="paris,ville,urbain,animaux,sauvages,frédéric fougea,catherine sauvat,la martinière" /></p><blockquote><p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; line-height: 150%;" align="justify"><strong><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;"><span style="color: #000080;">L'auteur, Frédéric Fougea, également le réalisateur du <a href="https://www.youtube.com/watch?v=PEGBTibvov8" target="_blank">film documentaire diffusé sur M6 le 1er janvier 2017</a>, précise son intention dans un avant-propos.</span> </span></span></strong></p></blockquote><p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; line-height: 150%;" align="justify"><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;">Puis viennent les chapitres, un par animal, dont on imagine qu'ils sont également ceux du film, avec dans l'ordre : les oies cendrées, le renard, les ragondins, le faucon pèlerin, le bombyx, les corneilles, les silures, les pigeons ramier, les canards et pour terminer les chevaux de l'école militaire et les abeilles de l'apiculteur de Paris. </span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; line-height: 150%;" align="justify"><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;">Dans chaque chapitre on trouve une mise en situation du lieu ou du monument de Paris impliqué dans le territoire de l'animal, ainsi qu'une page scientifique décrivant l'espèce et certaines particularités.</span></span></p><blockquote><p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; line-height: 150%;" align="justify"><strong><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;">C'est dans le dernier chapitre "Les coulisses" que la vérité est dévoilée : la plupart des animaux ont été dressés ou imprégnés, c'est à dire que l'animal a été élevé tout bébé par et en présence de l'homme dans le seul but du tournage. Nul doute que le travail des dresseurs et imprégnateurs soit de qualité et réalisé avec passion.<br /></span></span></strong></p></blockquote><p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; line-height: 150%;" align="center"><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/PEGBTibvov8" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; line-height: 150%;" align="justify"><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;">En revanche pourquoi ne pas l'avoir précisé clairement : quel crédit en réalité doit-on accorder à ce que rapporte le livre sur la présence de ces animaux dans Paris ?</span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; line-height: 150%;" align="justify"><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;">En tant que riverain, une famille de hérissons vit sur le pas de ma porte, les chauve-souris se gavent d'insectes à la tombée du jour et le renard se montre parfois au bout de l'allée qui borde la voie ferrée. </span></span></p><blockquote><p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; line-height: 150%;" align="justify"><strong><span style="color: #000080; font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;">La vie sauvage à Paris n'est donc pas un mythe, mais ce livre, et j'imagine aussi le film, nous entraîne sur un terrain qui privilégie les belles images, certes, mais qui a manifestement peu à voir avec la vérité.</span></span></strong></p></blockquote><p style="text-align: center;"><img id="media-5528915" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/01/2666976481.jpg" alt="paris,ville,urbain,animaux,sauvages,frédéric fougea,catherine sauvat,la martinière" width="600" height="405" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;">Il ne manque pourtant pas de photographes animaliers talentueux à l'image d'un Fabien Bruggmann qui a photographié les castors en pleine ville de Lyon (<a href="http://www.naturama.fr/naturama/nos-publications/livre-le-castor-en-region-lyonnaise/" target="_blank"><em>Le castor en région lyonnaise</em> de Fabien Bruggmann et Bruno Fouillat</a></span></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;">).</span></span></span></span></p><blockquote><p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; line-height: 150%;" align="justify"><span style="color: #000080;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;">Malgré tout en cette période de fêtes, les fictions animalières du livre et du film, les tribulations du renardeau dans la ville lumière ou les vols majestueux des oies sous les ponts de Paris séduiront petits et grands.</span></span></strong></span></p></blockquote><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 150%; text-align: right;" align="justify"><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;">Pascal Hémon<br /></span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: xx-small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: transparent;">Photographies © </span></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: transparent;">Frédéric Fougea</span></span></span></span></span><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;"> </span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5528913" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/02/3871173810.jpg" alt="paris,ville,urbain,animaux,sauvages,frédéric fougea,catherine sauvat,la martinière" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-weight: normal;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;">La plus belle ville du monde, la vie sauvage à Paris</span></span></em></span><span style="color: #000000;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: transparent none repeat scroll 0% 0%;"> par Frédéric Fougea, texte de Catherine Sauvat, préface d'Anne Hidalgo. 192 pages - 32 € (<a href="http://www.editionsdelamartiniere.fr/ouvrage/la-plus-belle-ville-du-monde/9782732474335" target="_blank">éditions de La Martinière</a>).</span></span></span></span></p>
Cassiopée
http://unpolar.hautetfort.com/about.html
Les temps sauvages, de Ian Manook
tag:unpolar.hautetfort.com,2015-03-19:5586403
2015-03-19T15:45:06+01:00
2015-03-19T15:45:06+01:00
Une chronique de Jacques . Les temps sauvages ... dans...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-4975910" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://unpolar.hautetfort.com/media/02/02/1976265825.png" alt="temps_sauvages.png" /> <span style="color: #0000ff; font-size: small; font-family: times new roman,times;"><strong><em>Une chronique de <span style="text-decoration: underline;"><a href="http://unpolar.hautetfort.com/chroniques-de-jacques.html" target="_self"><span style="color: #0000ff; text-decoration: underline;">Jacques</span></a>.</span></em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><em>Les temps sauvages</em>... dans ce deuxième volet de la trilogie en cours d’écriture de Ian Manook, l’auteur adresse un clin d’œil à Joseph Kessel, dont l’un des derniers romans, publié en 1975 chez Gallimard, porte le même titre. Mais alors que l’histoire de Kessel se passe en 1918 en Sibérie, l’intrigue très contemporaine imaginée par Ian Manook vagabonde entre la Mongolie, la Russie... et la France, plus précisément la ville du Havre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Si Oulan Bator et les steppes mongoles ont à nouveau, pour notre plus grand plaisir, une place centrale dans le récit, nous découvrons également la ville de Krasnokamensk, où se trouve la plus grande mine d’uranium de Russie et où l’oligarque Mikhaïl Khodorkovski, condamné pour vol et fraude fiscale, a été détenu dans la célèbre colonie pénitentiaire G 14/10, réputée pour être la plus dure et la plus isolée du pays.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Les principaux personnages du premier roman sont toujours là, fidèles au poste, et en premier lieu le désormais célèbre flic d’Oulan Bator, Yeruldelgger, marqué par son éducation dans le mystérieux et légendaire Septième Monastère ainsi que par des drames dans sa vie personnelle, que nous découvrons peu à peu. Bien que cette vie tourmentée l’ait rendu dur et violent, il reste malgré tout généreux, imprévisible, toujours attaché aux traditions de son pays... Mais Yeruldelgger ne sera pas le seul enquêteur central du livre, puisque Ian Manook introduit un nouveau personnage, le flic français Zarzavadjian qui qui va, à partir de la ville du Havre, tirer un des fils de l’intrigue, ce qui va l’amener à croiser Yeruldelgger en Mongolie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Au centre de cette intrigue dans laquelle la corruption au plus haut niveau des états est centrale et qui s’appuie sur un fond de trafics en tout genre (y compris d’enfants), nous allons retrouver le richissime, inquiétant et corrompu Erdenblat. L’ennemi juré et beau-père de Yeruldelgger, dont l’obsession est de tuer son gendre de ses propres mains, va monter une machination contre lui pour parvenir à ses fins. Machination dont un des versants comporte une accusation de meurtre contre Yeruldelgger, l’autre versant étant lié à la disparition de Gantulga, le jeune protégé du policier</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">C’est Oyun, la jeune collègue de Yerulgelgger qui ouvre la danse avec une étrange scène de crime sous le blizzard de la steppe mongole (le dzüüd) : le cadavre gelé d’un yack grogneur surmonte celui tout aussi gelé d’un cheval, qui surmonte lui-même celui de son cavalier. Un début aussi fantastiquement délirant que celui d’un roman de Fred Vargas et qui impose au lecteur d’échafauder les hypothèses les plus baroques pour trouver une explication crédible. Comme dans les romans de Vargas, nous finirons par avoir une explication rationnelle à ce mystère, mais ce point de départ nous permet d’emblée de mieux appréhender le mode de fonctionnement de Ian Manook quant à l’écriture : débrider son imagination, en partant du principe que la réalité est parfois aussi folle que nos pires délires, tout en parsemant son histoire d’un luxe de détails précis, d’anecdotes vraies, de descriptions fouillées de personnages et de lieux qui nous permettent d’y croire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">L’enquête que mène Oyun va-t-elle être l’un des éléments des multiples fils que Yeruldelgger va tirer pour sauver sa peau et retrouver Gantulga ? Ce qui est sûr, c’est qu’Oyun va se retrouver elle-même en grand danger, même si elle vit une histoire d’amour brûlante qui va peut-être se révéler pour elle plus dangereuse que prévu.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Pour construire son intrigue, l’auteur joue avec habileté sur plusieurs tableaux en construisant un polar, qui est aussi un roman de suspense, d’action et d’aventure qui ne néglige pas la dimension psychologique des personnages. <em>Qui trop embrasse, mal étreint</em>, dit le dicton : on pourrait craindre que le pari ne soit difficile à tenir, et que l’auteur ne coure le risque de lasser le lecteur par une trop grande superficialité liée au choix même de l’exercice qu’il s’est imposé. En réalité, il n’en est rien. Car pour donner de la chair à son histoire, Ian Manook a compris qu’il devait avant tout créer des personnages puissants, originaux, dont les contradictions comme la force ont leur source dans leur biographie habilement distillée, et cela même pour de nombreux personnages secondaires. C’est le cas pour Gourian, le séduisant militaire qu’Oyun a rencontré sur la scène de crime, dont elle va être amoureuse et qui va se révéler très différent de ce qu’il semblait être. Mais aussi pour Zarzavadjian, le flic français ou pour l’étrange flic russe Akounine, personnage secondaire qui va aider Yeruldelgger quand son enquête. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">L’autre élément fort qui fait l’originalité du livre, c’est le contraste entre les traditions millénaires des nomades des grandes steppes mongoles, et la modernité rutilante qui commence à apparaitre dans certains coins de la ville encore crasseuse d’Oulan Bator. Le murissant Yeruldelgger aime la steppe et sa culture ancestrale, pendant que la jeune Oyun préfère la ville... question de génération ou de culture ? Le lecteur appréciera.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Avec ses chapitres courts, qui ne dépassent pas quatre pages, et son écriture scénaristique qui semble avoir puisé son inspiration dans les meilleures séries télévisées américaines, ce deuxième opus de Ian Manook est aussi vif, enlevé et dense que le premier.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Une belle réussite, d’un remarquable nouvel auteur français !</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> </span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Jacques<strong>, </strong><em><span style="text-decoration: underline;"><a href="http://www.un-polar.com/"><strong>lectures et chroniques</strong></a></span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><strong><em>Les temps sauvages</em></strong></span><br /><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><strong><em>Ian Manook</em></strong></span><br /><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><strong><em>Éditions Albin-Michel (28 janvier 2015)</em></strong></span><br /><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><strong><em>528 pages</em></strong></span></p><p> </p>
fredlautre
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JOURNAL DES VOYAGES 32
tag:lantidote.hautetfort.com,2013-08-15:5124002
2013-08-15T09:00:00+02:00
2013-08-15T09:00:00+02:00
Je suis toujours en vacances, mais … j'ai toujours cet innommable goût pour...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je suis toujours en vacances, mais … j'ai toujours cet innommable goût pour les têtes coupées de main d'homme. Aujourd'hui j'améliore : j'introduis la tête dans la cuisine, grâce au</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4213852" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/2753642971.JPG" alt="0 COLL 9.JPG" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Le <span style="text-decoration: underline;">Journal des Voyages</span> offre en effet tellement de destinations palpitantes, d’aventures mémorables, de phénomènes qui défient l’imagination, qu’il n’est guère besoin de sortir de chez soi pour frémir d’angoisse et de volupté. En ce saint jour de la sainte Assomption de notre très Sainte Mère la Vierge Marie, je vous invite à un sacré banquet. Appelons-le, si vous le voulez bien,</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">LE DÎNER DE TÊTES.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ce qui n'a pas grand-chose à voir avec le "dîner de cons". Quoique, quoique : c'est peut-être tendre, allez savoir. Sans doute suffit-il de bien le cuisiner. J'aurais pu intituler ce billet : « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Gastronomie cannibale</em></span> ».</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Aujourd'hui, la rubrique sera en effet culinaire, pour ne pas dire gastronomique, comme on peut s'en apercevoir avec délectation sur l'image ci-dessous. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4185921" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/4120207269.jpg" alt="TÊTE CUITE.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">JE NOTE QUE LA TÊTE A ENCORE L'AIR DE SOUFFRIR</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ma foi, comme il paraît qu'il faut s'adapter aux habitudes et coutumes des populations autochtones ... Comme dit un des proverbes bantous préférés d'Alexandre Vialatte : « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Il n'y a pas de bas morceau dans le gras missionnaire</em></span> » (je cite de mémoire, mais les fidèles reconstitueront).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4204008" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/2503215406.jpg" alt="TÊTE BIEN CUITE.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">"HORREUR ! CE SONT DES DEBRIS HUMAINS QUI BOUILLENT DANS CES MARMITES"</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Cela dit, mangerais-je de ce gros ver blanc dont les Aborigènes d'Australie raffolent, et qu'ils trouvent sous les écorces des arbres ? La réponse n'est pas donnée d'avance, surtout si le gros ver blanc en question m'était présenté en steak tartare et non assaisonné. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4197321" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/4182942231.jpg" alt="TÊTE 5 AOÛT 83.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">"CHEZ LES CANNIBALES. PREPARATION DES TÊTES HUMAINES : LES PIERRES CHAUDES SONT ARROSEES D'EAU "</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Il faut s'adapter, nous dit-on. Il faut être tolérant. Certes, vous en discourez à votre aise, mesdames et messieurs qui <span style="text-decoration: underline;">imposez la tolérance</span> à l'égard de toutes les fantaisies humaines plus ou moins fantaisistes que le <span style="text-decoration: underline;">Journal des Voyages</span> a laissées sur sa route (mais qui ne parle jamais de <a href="http://www.canal-u.tv/video/cerimes/ceremonies_d_excision_chez_les_banda_linda.10661">l'excision du clitoris</a> des filles, qui fait curieuseme</span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">nt pousser des cris d'orfraie à tous les fanatiques et à toutes les fanatiques de la tolérance à l'égard des "coutumes autres", c'est-à-dire des différences). A commencer par la consommation des têtes de ses semblables, en tartare, en friture, en bouilli, en rôti, enfin, selon la recette que vous préférez.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4197325" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/4183981641.jpg" alt="TÊTES 9 SEPT 83.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">"LES CHINOIS CHEZ EUX : DANS CES PANIERS D'OSIER SONT DES TÊTES D'HOMMES ET DE FEMMES"</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Cela dit, parlez franchement, monsieur l'explorateur en charentaises : mangeriez-vous de la tête humaine cuite, comme s'apprêtait à le faire la brave femme aux seins tombants (plus haut) accroupie devant sa marmite, dont votre arrivée intempestive a retardé la satisfaction de l'appétit, et qui attend pour le (satis)faire que vous ayez passé votre chemin ? Que feriez-vous si le maître-queux vous apportait (comme ici, au milliardaire Largo Winch) la tête de votre meilleur ami sur la table du festin auquel vous avez convié quelques centaines de riches ?</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4196155" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/1659356039.jpg" alt="LARGO WINCH H.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">APPETISSANT, NON, AINSI PRÉSENTÉ ? (TIRÉ DE LA SERIE "LARGO WINCH")</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">« <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Vous reprendrez bien un peu de ma tête ? - Avec plaisir, elle est succulente.</em></span> ». Je confirme : bien grillée, la cervelle est le morceau le mieux venu.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p>
Boreas
http://verslarevolution.hautetfort.com/about.html
Les « sauvages », c'est nous
tag:verslarevolution.hautetfort.com,2012-02-25:4612618
2012-02-25T01:16:00+01:00
2012-02-25T01:16:00+01:00
Albert Bierstadt (1830-1902) : Campement indien, tard dans...
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://verslarevolution.hautetfort.com/images/Albert%20Bierstadt%20%3A%20campement%20indien%2C%20tard%20dans%20l%27apr%C3%A8s-midi%2C%201862.jpg" alt="" width="560" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><em><strong><a href="http://www.albertbierstadt.org/Indian-Encampment--Late-Afternoon-large.html" target="_blank">Albert Bierstadt</a> (1830-1902) : Campement indien, tard dans l'après-midi (1862)</strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">J'ai écrit <a href="http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2012/02/17/le-parthenon-et-beaubourg.html" target="_blank">ailleurs</a> que libéralisme et communisme se réclament tous deux d’une « philosophie » qui, finalement, a tout d’une religion laïcisée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Deux remarques complémentaires. </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Primo, à lire les modernes sectateurs des « sciences » et de la technologie, on se rend compte qu’ils prennent vraiment leurs lointains aïeux pour des crétins.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Croient-ils vraiment que l’héliocentrisme est une découverte de la Renaissance ? Croient-ils vraiment que les Anciens l’ignoraient, vu la somme de leurs connaissances par ailleurs, et que <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Almageste" target="_blank">l’Almageste</a> soit l’oeuvre d’une espèce d’Hubert Reeves de l’Antiquité, qui n’avait d’autre priorité que l’astronomie ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">On peut se rendre compte, notamment <a href="http://www.ldi5.com/" target="_blank">ici</a>, de l’ampleur de notre ignorance, concernant quantité de questions dont le scientisme à la mode prétend avoir fait le tour, alors qu’en réalité, nous sommes un peu (mais sans l’innocence requise) comme <a href="http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2010/12/06/l-archeologie-heretique.html" target="_blank">Alice rencontrant le Lapin blanc</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Pour le monde ancien (et je schématise volontairement), ce que les Grecs appelaient <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_des_Formes" target="_blank">les Archétypes</a> est une réalité, sur tous les continents.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">On a, par exemple, une trace encore vivante de l’origine chamanique de cette perception des choses, chez les Aborigènes d’Australie et leur Alcheringa, le « <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Temps_du_r%C3%AAve" target="_blank">Temps du Rêve</a> », pour l’explication duquel je renvoie aux livres d’Elvezia Gazzotti, dite <a href="http://www.archerjulienchampagne.com/article-7020349.html" target="_blank">Lotus de Païni</a>, « Les trois totémisations » et « La magie et le mystère de la femme », qui ont été réédités chez <a href="http://arma-artis.com/" target="_blank">Arma Artis</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Ou encore, <a href="http://www.baikalnature.fr/guides/86584" target="_blank">en Sibérie</a>, en Amérique centrale avec <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nahual" target="_blank">le Nagualisme</a>, ou même en Corse avec <a href="http://www.loriginel.com/content/mazzerisme-un-chamanisme-corse.html" target="_blank">le Mazzérisme</a>, etc. Lire <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mircea_Eliade" target="_blank">Mircea Eliade</a>, par exemple. Bref.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Dans ce système de perception ou de représentation, comme on voudra, système qui a fait l’objet d’une intellectualisation croissante par les peuples-phares de notre Antiquité égyptienne et européenne, à cause de l’écriture, il n’y a pas de séparation entre le visible et l’invisible, entre le sacré et le profane, entre l’homme et la nature.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Pour Aristote ou Pythagore, le polythéisme, la mythologie, les histoires et les géographies légendaires, les sacrifices et les rites, tout cela était aussi réel que l’est, pour vous et moi, l’espace cybernétique créé par ce blog. A la différence près qu’ils n’étaient pas dupes des phénomènes tangibles qui, à leurs yeux, ne remettaient aucunement en cause le monde de l’intangible, prioritaire et, en quelque sorte, plus réel que le monde phénoménal. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">C’est ainsi que, si de nos jours un blog est, concrètement, une parodie, très justement dite « virtuelle », de la vraie communication, ou même de la médiation chamanique ou rituelle (parce que poster sur un blog est une parodie de rituel religieux), ce n’est que parce que, pour les besoins de la religion moderne de la technologie et du « progrès », il singe les anciennes pratiques que rien n’a réussi à remplacer.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Il vaut donc mieux, et je dirais même il est inévitable, pour les fidèles de la religion parodique moderne, de mépriser les anciennes religions, en les affublant des qualificatifs les plus méprisants tels que « ignorance », « superstition », « obscurantisme », « fanatisme »…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Qu’en savent-ils, au juste ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Rien.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Que savent-ils, au juste, de la prétendue infériorité intellectuelle de nos lointains aïeux ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Rien, sinon qu’ils utilisent, pour la déduire de leurs ridicules investigations, des grilles de lecture qu’ils ont forgées de toutes pièces, pour les besoins de leur cause, comme Darwin a inventé le chaînon manquant et Teilhard de Chardin (et/ou Charles Dawson) l’homme de Piltdown.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">En réalité, aucune des bases de la physique moderne n’arrive à se dépêtrer du fait que l’expérimentateur influe sur l’expérience et que les résultats de toute recherche en la matière sont, par conséquent, subjectifs et soumis au matérialisme de leurs auteurs, eux-même empêtrés dans des conceptions différentes de la matière (laquelle, « scientifiquement », a une furieuse tendance théorique à… <a href="http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-paul-baquiast/230212/propos-de-universe-nothing-de-lawrence-krauss" target="_blank">se dématérialiser de plus en plus</a>).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Personnellement, la lecture de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Schopenhauer" target="_blank">Schopenhauer</a> et de <a href="http://www.ladifference.fr/+-klima-+.html?index=1&titre=K" target="_blank">Ladislav Klima</a>, dont les conclusions rejoignent les enseignements traditionnels de l’<a href="http://maharajnisargadatta.blogspot.com/" target="_blank">Advaïta Védanta</a>, par exemple, me « parlent » bien davantage que toutes ces simagrées.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Il faut dire que je ne suis pas moderne.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Secundo, même si, à mon sens (je vais essayer de faire court, parce que je l’ai déjà dit ailleurs, notamment <a href="http://fortune.fdesouche.com/19521-l%E2%80%99occident-comme-declin" target="_blank">ici</a>), les religions du Livre représentent une considérable dégénérescence par rapport aux sagesses traditionnelles, la Réforme et Vatican II ont représenté, à leur tour, une chute dans le rapport au monde religieux et donc ritualisé, qu’entretenait la Chrétienté catholique médiévale, pénétrée de philosophie et de symboles païens et qui avait, par une osmose progressive, résorbé et stabilisé les dérives du christianisme originel, véritablement révolutionnaire par bien des aspects, au mauvais sens du terme.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">En fait, il s’est agi, dans les deux cas (mais bien plus encore, pour le premier, dans le cadre du calvinisme que dans celui du luthéranisme, et également davantage, pour le second, dans le cadre de la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ologie_de_la_lib%C3%A9ration" target="_blank">théologie de la libération</a> que dans celui de la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Concile_Vatican_II#La_liturgie" target="_blank">modernisation des rites</a>), d’une véritable rupture avec les traditions et donc, avec la dimension supra-humaine de la représentation populaire du monde.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Au point qu’on peut dire, sans que cela doive vraiment choquer, que le catholicisme moderne a presque rejoint le communisme dans sa conception matérialiste des choses, étant en tout cas bien plus soucieux de temporalité que de spiritualité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Mgr Gaillot, ou Mgr Desmond Tutu, par exemple, sont des illustrations de ce glissement, pendant bisounours aux innombrables et populaires sectes protestantes anglo-saxonnes, qui n’ont rien de mieux à faire, entre deux lubies créationnistes pour atrophiés du bulbe, que de télévangéliser à coups de dollars, aux USA comme en Afrique, ou de brûler des pages du Coran pour prouver que leur vérité est la seule qui vaille et que tout le reste est promis à un Satan de carnaval.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">On est loin des Mystères d’Eleusis, on est encore plus loin du « Temps du Rêve ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">C’est le « progrès », paraît-il.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Mais il est vrai que « <em>en 1984, le plus intelligent sera le moins normal</em> » (George Orwell).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Et que dans « Le meilleur des mondes » d’Huxley, les « <em>sauvages</em> », c'est nous.</span></p>
fredlautre
http://lantidote.hautetfort.com/about.html
COMMENT J'AI APPRIS A AIMER LIRE
tag:lantidote.hautetfort.com,2011-10-11:3817149
2011-10-11T09:18:00+02:00
2011-10-11T09:18:00+02:00
Eloge de la « littérature populaire » (suite). ...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Eloge de la « littérature populaire » (suite).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Parenthèse sur <span style="text-decoration: underline;">Le Journal des voyages</span>.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">L’un des responsables de mon goût spontané pour la littérature populaire, cette littérature de seconde zone, et pour tout dire « vulgaire », je le dénonce ici vigoureusement : c’est <span style="text-decoration: underline;">Le Journal des voyages</span>. Il était complet (une quinzaine d’énormes volumes rouges à vignette vert sombre plus quatre volumes étroits et moins jolis) sur les rayons de la bibliothèque grand-parentale, et avec quelle volupté mauvaise je me plongeais dans cette revue de la fin du 19<sup>ème</sup> siècle. Il y avait évidemment les illustrations (deux pages de textes, deux pages illustrées : on n’illustrait qu’une face du papier). Des illustrations extraordinaires à mes yeux. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Pensez donc : un homme a introduit sa tête entre deux tampons de wagons sous l’œil du contrôleur horrifié et levant les bras au ciel, dans un train parcourant les plaines de l’ouest américain ; dans la cabine d’un bateau, deux hommes se font face, autour d’une table, l’un vient d’enfoncer un long poignard dans la table, en y clouant la main de l’autre ; un « sauvage » est attaché à un poteau, et son congénère lui plante un couteau dans l’œil sans que celui-ci cesse de faire un sourire épouvantable. Si mes parents avaient su … Mais quand nous ouvrions ces énormes bouquins, mes sœurs et moi, nous étions tellement tranquilles qu’il ne leur serait jamais venu à l’idée de nous interrompre. C’est grand et ça ne sait pas, que voulez-vous ? C’était avant la télé.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Donc il y avait les illustrations, bien faites pour fasciner les gamins, mais aussi pour épouvanter le tranquille bourgeois parisien de l’époque : une montgolfière en train de s’abîmer dans un océan en furie, un navire tout en noir ballotté dans les 40<sup>ème</sup> rugissants, un bateau à voile pris dans les glaces arctiques avec des hommes en détresse dérapant sur le pont glissant, de curieuses cérémonies devant de curieuses constructions dans je ne sais quelles îles du Pacifique. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Tenez, je vous lis le sommaire des illustrations d’un volume de 1877 : les compagnons de Stanley ; fumeurs d’opium ; les incendies au Japon ; soldats turcs en prière ; une tombe qui ne s’ouvrira pas. C’est tout à fait engageant. La revue raffolait (en fait, c’étaient les lecteurs, bien sûr) d’ « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">histoires de pirates, flibustiers et autres écumeurs des mers</em> », de tout ce qui concernait les « gauchos » et la Patagonie, des « barbiers chinois en Californie », d’un « équipage dévoré par des requins ». Le pacifique bourgeois parisien se dit qu’il a bien raison de rester chez lui. Pas comme Fenouillard qui entraîne dans les pires tribulations sa petite famille, de Saint-Rémy-sur Deule (Somme-Inférieure), soit lui-même Agénor, son épouse, ainsi que Cunégonde et Artémise, leurs deux pestes. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Donc, je disais qu’il y avait les illustrations, mais il y avait les textes, aussi et principalement, qui servaient de prétextes aux graveurs chargés chaque semaine d’impressionner le lecteur. Je me rappelle, par exemple, un récit dont l’action se passe quelque part (dans le Pacifique, peut-être, peut-être en Afrique, en tout cas il fait très chaud). L’un des personnages voit tout d’un coup quelque chose qui bouge SOUS LA PEAU de son compagnon, au niveau du front, quelque chose de long qui se déplace. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">L’un des « indigènes » présents se munit d’un fin bâton bien cylindrique et d’un couteau, et lui fait comprendre qu’il faut intervenir. Il incise la peau, saisit l’une des extrémités de la chose, et commence à tourner son petit bâton et à enrouler la chose autour. Effectivement, ça s’enroule, et ça ressemble à un ver. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">« C’est un ver », dira placidement le médecin de l’expédition, le soir au campement. Plus précisément, cette infâme saloperie est une « filaire de Médine », ou « dragonneau ». Une des joyeusetés que vous rencontrerez s’il vous prend la fantaisie d’aller vous balader dans des coins pour lesquels vous n’êtes pas fait. « Vous ne pourrez pas dire<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>qu’on ne vous a pas prévenu. – Oui monsieur, bien monsieur. » </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Et monsieur Martin acquiesce, pose le <span style="text-decoration: underline;">Journal des voyages</span>, rechausse les pantoufles dont il s’était débarrassé pour se chauffer les pieds devant la cheminée, se lève de son fauteuil à l’appel de madame, et va déguster le délicieux ragoût de mouton qui flatte depuis un moment son odorat. Pardon, je reviens à mon sujet. C’était juste pour restituer l’ambiance.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Alors, les textes, on a compris : ce ne sont que cavalcades impétueuses, expéditions à haut risque aux antipodes, si possible dans quelque peuplade barbare (à l’époque elles n’étaient pas encore toutes exterminées, encore moins habituées à décapsuler une bouteille de coca-cola, ce progrès radical de la civilisation), aventures dans des forêts impénétrables ou dans des contrées désolées voire désertiques. C’était l’âge d’or de la consommation frénétique de récits d’aventures, des aventures <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>accomplies au péril de sa vie, mais sans jamais la perdre, parce qu’il fallait pouvoir raconter. Pas fou à ce point-là. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Il y avait aussi la description des mœurs bizarres en vigueur sur la planète, toutes plus bizarres et exotiques les unes que les autres. On passait de je ne sais quel temple hindou aux scarifications de telle tribu d’Afrique, des marchandages sans fin quelque part en Arabie aux cruelles cérémonies d’initiation des garçons dans telle tribu indienne du Canada. Je ne suis pas sûr cependant que le regard était obligatoirement condescendant, voire colonialiste. Il reste que cette feuille (il n’y a pas d’autre mot) vendait du « sauvage » comme s’il en pleuvait. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Fin de la parenthèse sur <span style="text-decoration: underline;">Le Journal des voyages</span>. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">A suivre bientôt, en compagnie d'Arsène Lupin.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p>
Lizouzou
http://lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com/about.html
”Retour aux mots sauvages” de Thierry Beinstingel
tag:lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com,2011-02-11:3102265
2011-02-11T17:50:00+01:00
2011-02-11T17:50:00+01:00
"Le nouveau" est un homme d'une cinquantaine d'année qui vient de...
<p><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #800080; font-size: small;"><p style="text-align: center;"><img id="media-2888513" style="margin: 0.7em 0;" src="http://lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com/media/00/01/4216070592.jpg" alt="retour,mots,sauvages,beinstingel" /></p></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #800080; font-size: small;">"Le nouveau" est un homme d'une cinquantaine d'année qui vient de perdre son emploi d'électricien et qui se retrouve aujourd'hui opérateur dans un centre d'appel. Tout son monde s'en trouve changé : il doit d'abord changer de prénom et devient Eric, il doit apprendre à réciter des phrases qui deviendront à force automatique, ce n'est plus ses mains d'électricien qui travaillent mais sa voix d'opérateur... Alors que les médias parlent de plus en plus des suicides dans les entreprises, "Eric" se remet à courir pour éviter la pression et se lie d'amitié avec des clients.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #800080; font-size: small;">J'aime les livres qui traitent du monde du travail, et là je ne suis pas du tout déçue. Je l'ai d'ailleurs lu très rapidement. On suit l'évolution du personnage : son arrivée dans l'entreprise, ses conversations avec les clients et son quotidien avec sa famille. Ce roman est criant de vérité et tout à fait d'actualité ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #800080; font-size: small;"><span style="text-decoration: underline;">Petites citations pour la route </span>:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #800080; font-size: small;">- "Et dire que c'est son nouveau travail : devenir une Maryse avec une voix d'hôtesse. Il n'y arrivera jamais; il sent à nouveau sa gorge se nouer comme cela lui est arrivé bien des fois depuis qu'on lui a dit que son boulot disparaissait."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #800080; font-size: small;">- "Mais on circule sans se voir comme on se parle sans se voir, dans une parfaite indifférence au mieux, au pire dans le mépris."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #800080; font-size: small;">- "Combien d'entre nous se sont fait poignarder dans le dos par un chéfaillon, un collègue envieux, un directeur matamore, trop heureux d'utiliser la règle du TU pour jouer au copain."</span></p>