Last posts on salluste2024-03-29T15:07:31+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/salluste/atom.xmlRatatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlA quand la décadence finale ? De Salluste et Juvénal à nos jourstag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-10-24:61853832019-10-24T23:55:00+02:002019-10-24T23:55:00+02:00 A quand la décadence finale ? De Salluste et Juvénal à nos...
<header class="box-header"><h1 style="text-align: left;"> </h1><p style="text-align: center;"><img id="media-6048621" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/834955688.jpg" alt="Rosen-des-Heliogabal-Alma-Tadema-Roses-of-Heliogabalus-Alma-Tadema-2.jpg" /></p><h1 style="text-align: left;"><a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2019/10/20/a-quand-la-decadence-finale-6184367.html"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600; font-family: arial black, sans-serif; font-size: 24pt;">A quand la décadence finale ? De Salluste et Juvénal à nos jours</span></span></strong></a></h1><div class="post-article-title" style="text-align: left;"><div><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Tomislav Sunic</span></strong></span></div><div><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com</span> </span></strong></span></div></div></header><section class="clearfix box-body"><p class="post-title single-title" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Tomislav Sunic, cueilli sur le site <a style="color: #999999;" href="https://www.noussommespartout.fr/"><em>Nous sommes partout</em></a> et consacré à la notion de décadence. Ancien professeur de sciences politiques aux États-Unis et ancien diplomate croate, Tomislav Sunic a publié trois essais en France, <em><a style="color: #999999;" href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2010/11/13/homo-americanus.html">Homo americanus</a></em> (Akribéia, 2010) et <em>La Croatie: un pays par défaut ?</em> (Avatar Editions, 2010) ainsi qu'un recueil de textes et d'entretiens, <em><a style="color: #999999;" href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2014/04/06/chroniques-des-temps-postmodernes-5341078.html">Chroniques des Temps postmodernes</a></em> (Avatar, 2014).</span></strong></p><p class="post-title single-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">A quand la décadence finale ? De Salluste et Juvénal à nos jours</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Anciens, c’est à dire nos ancêtres greco-germano-gallo-slavo-illyro-romains, étaient bien conscients des causes héréditaires de la décadence quoiqu’ils attribuassent à cette notion des noms fort variés. La notion de décadence, ainsi que sa réalité existent depuis toujours alors que sa dénomination actuelle ne s’implante solidement dans la langue française qu’au XVIIIème siècle, dans les écrits de Montesquieu.<span class="easy-footnote"><sup>1</sup></span> Plus tard, vers la fin du XIXème siècle, les poètes dits « décadents », en France, étaient même bien vus et bien lus dans les milieux littéraires traditionalistes, ceux que l’on désigne aujourd’hui, de façon commode, comme les milieux « d’extrême droite ». Par la suite, ces poètes et écrivains décadents du XIXème siècle nous ont beaucoup marqués, malgré leurs mœurs souvent débridées, métissées, alcoolisées et narcotisées, c’est-à-dire malgré leur train de vie décadent.<span class="easy-footnote"><sup>2</sup></span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En Allemagne, vers la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, bien que moins régulièrement qu’en France, le terme « Dekadenz » était également en usage dans la prose des écrivains réactionnaires et conservateurs qu’effrayaient le climat de déchéance morale et la corruption capitaliste dans la vie culturelle et politique de leur pays. Il faut souligner néanmoins que le mot allemand « Dekadenz », qui est de provenance française, a une signification différente dans la langue allemande, langue qui préfère utiliser son propre trésor lexical et dont, par conséquent, les signifiants correspondent souvent à un autre signification. Le bon équivalent conceptuel, en allemand, du mot français décadence serait le très unique terme allemand « Entartung », terme qui se traduit en français et en anglais par le lourd terme d’essence biologique de « dégénérescence » et « degeneracy », termes qui ne correspondent pas tout à fait à la notion originale d’ « Entartung » en langue allemande. Le terme allemand « Entartung », dont l’étymologie et le sens furent à l’origine neutres, désigne le procès de dé-naturalisation, ce qui n’a pas forcément partie liée à la dégénérescence biologique. Ce mot allemand, vu son usage fréquent sous le Troisième Reich devait subir, suite à la fin de la Deuxième Guerre mondiale et suite à la propagande alliée anti-allemande, un glissement sémantique très négatif de sorte qu’on ne l’utilise plus dans le monde de la culture et de la politique de l’Allemagne contemporaine. <span class="easy-footnote"><sup>3</sup></span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><sup><br /></sup>En Europe orientale et communiste, durant la Guerre froide, le terme de décadence n’a presque jamais été utilisé d’une façon positive. À sa place, les commissaires communistes fustigeaient les mœurs capitalistes des Occidentaux en utilisant le terme révolutionnaire et passe-partout, notamment le terme devenu péjoratif (dans le lexique communiste) de « bourgeois ». En résumé, on peut conclure que les usagers les plus réguliers du terme « décadence » ainsi que ses plus farouches critiques sont les écrivains classés à droite ou à l’extrême droite.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On doit ici soulever trois questions essentielles. Quand la décadence se manifeste-t-elle, quelles sont ses origines et comment se termine-t-elle ? Une foule d’écrivains prémodernes et postmodernes, de J.B. Bossuet à Emile Cioran, chacun à sa façon et chacun en recourant à son propre langage, nous ont fourni des récits apocalyptiques sur la décadence qui nous conduit à son tour vers la fin du monde européen. Or force est de constater que l’Europe se porte toujours bel et bien malgré plusieurs décadences déjà subies à partir de la décadence de l’ancienne Rome jusqu’à celle de nos jours. À moins que nous ne soyons, cette fois-ci, voués – compte tenu du remplacement des peuples européens par des masses de peuplades non-européennes – non plus à la fin d’UNE décadence mais à LA décadence finale de notre monde européen tout court.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6048622" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3604003801.jpg" alt="gobineau.jpg" />Avant que l’on commence à se lamenter sur les décadences décrites par nos ancêtres romains et jusque par nos auteurs contemporains, et quelle que soit l’appellation qui leur fut attribuée par les critiques modernes, « nationalistes », « identitaires », « traditionalistes de la droite alternative, » « de la droite extrême » et j’en passe, il est essentiel de mentionner deux écrivains modernes qui signalèrent l’arrivée de la décadence bien que leur approche respective de son contenu et de ses causes fut très divergente. Ce sont l’Allemand Oswald Spengler avec son <em>Déclin de l’Occident</em>, écrit au début du XXème siècle, et le Français Arthur de Gobineau avec son gros ouvrage <em>Essai sur l’inégalité des races humaines</em>, écrit soixante ans plut tôt. Tous deux étaient des écrivains d’une grande culture, tous deux partageaient la même vision apocalyptique de l’Europe à venir, tous deux peuvent être appelés des pessimistes culturels avec un sens du tragique fort raffiné. Or pour le premier de ces auteurs, Spengler, la décadence est le résultat du vieillissement biologique naturel de chaque peuple sur terre, vieillissement qui l’amène à un moment historique à sa mort inévitable. Pour le second, Gobineau, la décadence est due à l’affaiblissement de la conscience raciale qui fait qu’un peuple adopte le faux altruisme tout en ouvrant les portes de la cité aux anciens ennemis, c’est-à-dire aux Autres d’une d’autre race, ce qui le conduit peu à peu à s’adonner au métissage et finalement à accepter sa propre mort. À l’instar de Gobineau, des observations à peu près similaires seront faites par des savants allemands entre les deux guerres. On doit pourtant faire ici une nette distinction entre les causes et les effets de la décadence. Le <em>tedium vitae</em> (fatigue de vivre), la corruption des mœurs, la débauche, l’avarice, ne sont que les <em>effets </em>de la disparition de la conscience raciale et non sa cause. Le mélange des races et le métissage, termes mal vus aujourd’hui par le Système et ses serviteurs, étaient désignés par Gobineau par le terme de « dégénérescence ». Selon lui, celle-ci fonctionne dorénavant, comme une machine à broyer le patrimoine génétique des peuples européens. Voici une courte citation de son livre : <em>« Je pense donc que le mot dégénéré, s’appliquant à un peuple, doit signifier et signifie que ce peuple n’a plus la valeur intrinsèque qu’autrefois il possédait, parce qu’il n’a plus dans ses veines le même sang, dont des alliages successifs ont graduellement modifié la valeur ; autrement dit, qu’avec le même nom, il n’a pas conservé la même race que ses fondateurs ; enfin, que l’homme de la décadence, celui qu’on appelle l’homme dégénéré, est un produit différent, au point de vue ethnique, du héros des grandes époques</em>. » <span class="easy-footnote"><sup>4</sup></span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><sup><br /></sup>Et plus tard, Gobineau nous résume peut-être en une seule phrase l’intégralité de son œuvre : « <em>Pour tout dire et sans rien outrer, presque tout ce que la Rome impériale connut de bien sortit d’une source germanique ».</em><span class="easy-footnote"><sup>5</sup></span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><sup><br /></sup>Ce qui saute aux yeux, c’est que soixante ans plus tard, c’est-à-dire au début du XXème siècle, l’Allemand Oswald Spengler, connu comme grand théoricien de la décadence, ne cite nulle part dans son œuvre le nom d’Arthur de Gobineau, malgré de nombreuses citations sur la décadence empruntées à d’autres auteurs français.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous allons poursuivre nos propos théoriques sur les causes du déclin de la conscience raciale et qui à son tour donne lieu au métissage en tant que nouveau mode de vie. Avant cela, il nous faut nous pencher sur la notion de décadence chez les écrivains romains Salluste et Juvénal et voir quel fut d’après eux le contexte social menant à la décadence dans l’ancienne Rome.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6048624" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3732787176.jpg" alt="Juvenal_Nuremberg_Chronicle.jpg" />L’écrivain Salluste est important à plusieurs titres. Primo, il fut le contemporain de la conjuration de Catilina, un noble romain ambitieux qui avec nombre de ses consorts de la noblesse décadente de Rome faillit renverser la république romaine et imposer la dictature. Salluste fut partisan de Jules César qui était devenu le dictateur auto-proclamé de Rome suite aux interminables guerres civiles qui avaient appauvri le fonds génétique de nombreux patriciens romains à Rome.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Par ailleurs Salluste nous laisse des pages précieuses sur une notion du politique fort importante qu’il appelle « metus hostilis » ou « crainte de l’ennemi », notion qui constituait chez les Romains, au cours des guerres contre les Gaulois et Carthaginois au siècle précèdent, la base principale de leur race, de leur vertu, de leur virilité, avec une solide conscience de leur lignage ancestral. Or après s’être débarrassé militairement de « metus Punici » (NDLR: crainte du Cathaginois) et de « metus Gallici» (NDLR: crainte du Gaulois), à savoir après avoir écarté tout danger d’invasion extérieure, les Romains, au milieu du IIème siècle avant notre ère, ont vite oublié le pouvoir unificateur et communautaire inspiré par « metus hostilis » ou la « crainte de l’Autre » ce qui s’est vite traduit par la perte de leur mémoire collective et par un goût prononcé pour le métissage avec l’Autre des races non-européennes.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Voici une courte citation de Salluste dans son ouvrage, <em>Catilina</em>, Chapitre 10.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« Ces mêmes hommes qui avaient aisément supporté les fatigues, les dangers, les incertitudes, les difficultés, sentirent le poids et la fatigue du repos et de la richesse… L’avidité ruina la bonne foi, la probité, toutes les vertus qu’on désapprit pour les remplacer par l’orgueil, la cruauté, l’impiété, la vénalité</em>. »<span class="easy-footnote"><sup>6</sup></span>.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Crainte de l’autre</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La crainte de l’ennemi, la crainte de l’Autre, notion utilisée par Salluste, fut aux XIXème et XXème siècles beaucoup discutée par les historiens, politologues et sociologues européens. Cette notion, lancée par Salluste, peut nous aider aujourd’hui à saisir le mental des migrants non-européens qui s’amassent en Europe ainsi que le mental de nos politiciens qui les y invitent. Certes, la crainte de l’Autre peut être le facteur fortifiant de l’identité raciale chez les Européens de souche. Nous en sommes témoins aujourd’hui en observant la renaissance de différents groupes blancs et identitaires en Europe. En revanche, à un moment donné, le <em>metus hostilis,</em> à savoir la crainte des Autres, risque de se transformer en son contraire, à savoir l’<em>amor hostilis</em>, ou l’amour de l’ennemi qui détruit l’identité raciale et culturelle d’un peuple. Ainsi les Occidentaux de souche aujourd’hui risquent-ils de devenir peu à peu victimes du nouveau paysage multiracial où ils sont nés et où ils vivent. Pire, peu à peu ils commencent à s’habituer à la nouvelle composition raciale et finissent même par l’intérioriser comme un fait naturel. Ces mêmes Européens, seulement quelques décennies auparavant, auraient considéré l’idée d’un pareil changement racial et leur altruisme débridé comme surréel et morbide, digne d’être combattu par tous les moyens.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6048625" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1050670494.jpg" alt="salllivre.jpg" />Nul doute que la crainte de l’Autre, qu’elle soit réelle ou factice, resserre les rangs d’un peuple, tout en fortifiant son homogénéité raciale et son identité culturelle. En revanche, il y a un effet négatif de la crainte des autres que l’on pouvait observer dans la Rome impériale et qu’on lit dans les écrits de Juvénal. Le sommet de l’amour des autres, ( l’ <em>amor hostilis)</em> ne se verra que vers la fin du XXème siècle en Europe multiculturelle. Suite à l’opulence matérielle et à la dictature du bien-être, accompagnées par la croyance à la fin de l’histoire véhiculée par les dogmes égalitaristes, on commence en Europe, peu à peu, à s’adapter aux mœurs et aux habitudes des Autres. Autrefois c’étaient Phéniciens, Juifs, Berbères, Numides, Parthes et Maghrébins et autres, combattus à l’époque romaine comme des ennemis héréditaires. Aujourd’hui, face aux nouveaux migrants non-européens, l’ancienne peur de l’Autre se manifeste chez les Blancs européens dans le mimétisme de l’altérité négative qui aboutit en règle générale à l’apprentissage du « déni de soi ». Ce déni de soi, on l’observe aujourd’hui dans la classe politique européenne et américaine à la recherche d’un ersatz pour son identité raciale blanche qui est aujourd’hui mal vue. A titre d’exemple cette nouvelle identité négative qu’on observe chez les gouvernants occidentaux modernes se manifeste par un dédoublement imitatif des mœurs des immigrés afro-asiatiques. On est également témoin de l’apprentissage de l’identité négative chez beaucoup de jeunes Blancs en train de mimer différents cultes non-européens. De plus, le renversement de la notion de « metus hostilis » en « amor hostilis » par les gouvernants européens actuels aboutit fatalement à la culture de la pénitence politique. Cette manie nationale-masochiste est surtout visible chez les actuels dirigeants allemands qui se lancent dans de grandes embrassades névrotiques avec des ressortissants afro-asiatiques et musulmans contre lesquels ils avaient mené des guerres meurtrières du VIIIe siècle dans l’Ouest européen et jusqu’au XVIIIe siècle dans l’Est européen.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’engouement pour l’Autre extra-européen – dont l’image est embellie par les médias et cinémas contemporains – était déjà répandu chez les patriciens romains décadents au Ier siècle et fut décrit par le satiriste Juvénal. Dans sa IIIème satire, intitulée <em>Les Embarras de Rome</em> (Urb
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlA quand la décadence finale ? De Salluste et Juvénal à nos jourstag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-04-02:61406632019-04-02T00:54:00+02:002019-04-02T00:54:00+02:00 A quand la décadence finale ? De Salluste et Juvénal à nos jours...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5973473" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3445122166.jpg" alt="SALLUSTIUS.jpg" width="518" height="671" /></p><h1 class="uk-article-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>A quand la décadence finale ?</strong></span></h1><h1 class="uk-article-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>De Salluste et Juvénal à nos jours</strong></span></h1><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Tomislav Sunic</span></strong></span></p><div class="tm-article-content"><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Anciens, c’est à dire nos ancêtres gréco-germano-gallo-slavo-illyro-romains, étaient fort conscients des causes héréditaires de la décadence quoiqu’ils attribuassent à cette notion des noms fort variés. La notion de décadence, ainsi que sa réalité existent depuis toujours alors que sa dénomination actuelle ne s’implante solidement dans la langue française qu’au XVIIIème siècle, dans les écrits de Montesquieu.<sup>i</sup> Plus tard, vers la fin du XIXème siècle, les poètes dits « décadents », en France, étaient même bien vus et bien lus dans les milieux littéraires traditionalistes, ceux que l’on désigne aujourd’hui, de façon commode, comme les milieux « d’extrême droite ». Par la suite, ces poètes et écrivains décadents du XIXème siècle nous ont beaucoup marqué, malgré leur mœurs souvent débridées, métissées, alcoolisées et narcotisées, c’est-à-dire malgré leur train de vie décadent.<sup>ii</sup></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En Allemagne, vers la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, bien que moins régulièrement qu’en France, le terme « Dekadenz » était également en usage dans la prose des écrivains réactionnaires et conservateurs qu’effrayaient le climat de déchéance morale et la corruption capitaliste dans la vie culturelle et politique de leur pays. Il faut souligner néanmoins que le mot allemand « Dekadenz », qui est de provenance française, a une signification différente dans la langue allemande, langue qui préfère utiliser son propre trésor lexical et dont, par conséquent, les signifiants correspondent souvent à un autre signification. Le bon équivalent conceptuel, en allemand, du mot français décadence serait le très unique terme allemand « Entartung », terme qui se traduit en français et en anglais par le lourd terme d’essence biologique de « dégénérescence » et « degeneracy », termes qui ne correspondent pas tout à fait à la notion originale d’ « Entartung » en langue allemande. Le terme allemand « Entartung », dont l’étymologie et le sens furent à l’origine neutres, désigne le procès de dé-naturalisation, ce qui n’a pas forcément partie liée à la dégénérescence biologique. Ce mot allemand, vu son usage fréquent sous le Troisième Reich devait subir, suite à la fin de la Deuxième Guerre mondiale et suite à la propagande alliée anti-allemande, un glissement sémantique très négatif de sorte qu’on ne l’utilise plus dans le monde de la culture et de la politique de l’Allemagne contemporaine.<sup>iii</sup></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En Europe orientale et communiste, durant la Guerre froide, le terme de décadence n’a presque jamais été utilisé d’une façon positive. À sa place, les commissaires communistes fustigeaient les mœurs capitalistes des Occidentaux en utilisant le terme révolutionnaire et passe-partout, notamment le terme devenu péjoratif (dans le lexique communiste) de « bourgeois ». En résumé, on peut conclure que les usagers les plus réguliers du terme « décadence » ainsi que ses plus farouches critiques sont les écrivains classé à droite ou à l’extrême droite.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On doit ici soulever trois questions essentielles. Quand la décadence se manifeste-t-elle, quelles sont ses origines et comment se termine-t-elle ? Une foule d’écrivains prémodernes et postmodernes, de J.B. Bossuet à Emile Cioran, chacun à sa façon et chacun en recourant à son propre langage, nous ont fourni des récits apocalyptiques sur la décadence qui nous conduit à son tour vers la fin du monde européen. Or force est de constater que l’Europe se porte toujours bel et bien malgré plusieurs décadences que elle a déjà subies à partir de la décadence de l’ancienne Rome jusqu’à celle de nos jours. À moins qu’on ne soit, cette fois-ci, voués – compte tenu du remplacement des peuples européens par des masses de peuplades non-européens – non plus à la fin d’UNE décadence mais à LA décadence finale de notre monde européen tout court.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5973475" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1397512479.jpeg" alt="sallustiuscongiura-catilina-ac9f6bc3-0abc-4cc0-b8c0-bee138b08f52.jpeg" />Avant que l’on commence à se lamenter sur les décadences décrites par nos ancêtres romains et jusque par nos auteurs contemporains, et quelle que soit l’appellation qui leur fut attribuée par les critiques modernes, « nationalistes », « identitaires », « traditionalistes de la droite alternative, » « de la droite extrême » et j’en passe, il est essentiel de mentionner deux écrivains modernes qui signalèrent l’arrivée de la décadence bien que leur approche respective du contenu et des causes de la décadence fut très divergente. Ce sont l’Allemand Oswald Spengler avec son <em>Déclin de l’Occident</em>, écrit au début du XXème siècle, et le Français Arthur de Gobineau avec son gros ouvrage <em>Essai sur l'inégalité des races humaines</em>, écrit soixante ans plut tôt. Tous deux étaient des écrivains d’une grande culture, tous deux partageaient la même vision apocalyptique de l’Europe à venir, tous deux peuvent être appelés des pessimistes culturels avec un sens du tragique fort raffiné. Or pour le premier de ces auteurs, Spengler, la décadence est le résultat du vieillissement biologique naturel de chaque peuple sur terre, vieillissement qui l’amène à un moment historique à sa mort inévitable. Pour le second, Gobineau, la décadence est due à l’affaiblissement de la conscience raciale qui fait qu’un peuple adopte le faux altruisme tout en ouvrant les portes de la cité aux anciens ennemis, c’est-à-dire aux Autres d’une d’autre race, ce qui le conduit peu à peu à s’adonner au métissage et finalement à accepter sa propre mort. À l’instar de Gobineau, des observations à peu près similaires seront faites par des savants allemands entre les deux guerres. On doit pourtant faire ici une nette distinction entre les causes et les effets de la décadence. Le <em>tedium vitae</em> (fatigue de vivre), la corruption des mœurs, la débauche, l’avarice, ne sont que les <em>effets </em>de la disparation de la conscience raciale et non sa cause. Le mélange des races et le métissage, des termes qui sont mal vus aujourd’hui par le Système et ses serviteurs, étaient désignés par Gobineau par le terme de « dégénérescence ». Selon lui, celle-ci fonctionne dorénavant, comme une machine à broyer le patrimoine génétique des peuples européens. Voici une courte citation de son livre :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Je pense donc que le mot dégénéré, s’appliquant à un peuple, doit signifier et signifie que ce peuple n’a plus la valeur intrinsèque qu’autrefois il possédait, parce qu’il n’a plus dans ses veines le même sang, dont des alliages successifs ont graduellement modifié la valeur ; autrement dit, qu’avec le même nom, il n’a pas conservé la même race que ses fondateurs ; enfin, que l’homme de la décadence, celui qu’on appelle l’homme dégénéré, est un produit différent, au point de vue ethnique, du héros des grandes époques</em>.<sup>iv</sup></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et plus tard, Gobineau nous résume peut-être en une seule phrase l’intégralité de son œuvre : « <em>Pour tout dire et sans rien outrer, presque tout ce que la Rome impériale connut de bien sortit d'une source germanique ».</em><sup>v</sup></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce qui saute aux yeux, c’est que soixante ans plus tard, c’est-à-dire au début du XXème siècle, l’Allemand Oswald Spengler, connu comme grand théoricien de la décadence, ne cite nulle part dans son œuvre le nom d’Arthur de Gobineau, malgré de nombreuses citations sur la décadence empruntées à d’autres auteurs français.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">* *</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous allons poursuivre nos propos théoriques sur les causes du déclin de la conscience raciale et qui à son tour donne lieu au métissage en tant que le nouveau mode de vie. Avant cela, il nous faut nous pencher sur la notion de décadence chez les écrivains romains Salluste et Juvénal et voir quel fut d’après eux le contexte social menant à la décadence dans l’ancienne Rome.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5973477" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/507572425.jpg" alt="sallustiusmd22789398788.jpg" />L’écrivain Salluste est important à plusieurs titres. Primo, il fut le contemporain de la conjuration de Catilina, un noble romain ambitieux qui avec nombre de ses consorts de la noblesse décadente de Rome faillit renverser la république romaine et imposer la dictature. Salluste fut partisan de Jules César qui était devenu le dictateur auto-proclamé de Rome suite aux interminables guerres civiles qui avaient appauvri le fonds génétique de nombreux patriciens romains à Rome.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Par ailleurs Salluste nous laisse des pages précieuses sur une notion du politique fort importante qu’il appelle « metus hostilis » ou « crainte de l’ennemi », notion qui constituait chez les Romains, au cours des guerres contre les Gaulois et Carthaginois au siècle précèdent, la base principale de leur race, de leur vertu, de leur virilité, avec une solide conscience de leur lignage ancestral. Or après s’être débarrassé militairement de « metus Punicus » et de « metus Gallicus », à savoir après avoir écarté tout danger d’invasion extérieure, les Romains, au milieu du IIème siècle avant notre ère, ont vite oublié le pouvoir unificateur et communautaire inspiré par « metus hostilis » ou la « crainte de l’Autre » ce qui s’est vite traduit par la perte de leur mémoire collective et par un goût prononcé pour le métissage avec l’Autre des races non-européennes.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Voici une courte citation de Salluste dans son ouvrage, <em>Catilina</em>, Chapitre 10.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Ces mêmes hommes qui avaient aisément supporté les fatigues, les dangers, les incertitudes, les difficultés, sentirent le poids et la fatigue du repos et de la richesse… L'avidité ruina la bonne foi, la probité, toutes les vertus qu'on désapprit pour les remplacer par l'orgueil, la cruauté, l'impiété, la vénalité</em>.<sup>vi</sup></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La crainte de l’ennemi, la crainte de l’Autre, notion utilisée par Salluste, fut aux XIXème et XXème siècles beaucoup discutée par les historiens, politologues et sociologues européens. Cette notion, lancée par Salluste, peut nous aider aujourd’hui à saisir le mental des migrants non-européens qui s’amassent en Europe ainsi que le mental de nos politiciens qui les y invitent. Certes, la crainte de l’Autre peut être le facteur fortifiant de l’identité raciale chez les Européens de souche. On en est témoin aujourd’hui en observant la renaissance de différents groupes blancs et identitaires en Europe. En revanche, à un moment donné, le <em>metus hostiles,</em> à savoir la crainte des Autres, risque de se transformer en son contraire, à savoir l’<em>amor hostiles</em>, ou l’amour de l’ennemi qui détruit l’identité raciale et culturelle d’un peuple. Ainsi les Occidentaux de souche aujourd’hui risquent-ils de devenir peu à peu victimes du nouveau paysage multiracial où ils sont nés et où ils vivent. Pire, peu à peu ils commencent à s’habituer à la nouvelle composition raciale et finissent même par l’intérioriser comme un fait naturel. Ces mêmes Européens, seulement quelques décennies auparavant, auraient considéré l’idée d’un pareil changement racial et leur altruisme débridé comme surréel et morbide, digne d’être combattu par tous les moyens.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5973479" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2994332121.jpg" alt="juvenal-livre.jpg" /></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nul doute que la crainte de l’Autre, qu’elle soit réelle ou factice, resserre les rangs d’un peuple, tout en fortifiant son homogénéité raciale et son identité culturelle. En revanche, il y a un effet négatif de la crainte des autres que l’on pouvait observer dans la Rome impériale et qu’on lit dans les écrits de Juvénal. Le sommet de l’amour des autres, ( l’ <em>amor hostiles)</em> ne se verra que vers la fin du XXème siècle en Europe multiculturelle. Suite à l’opulence matérielle et à la dictature du bien-être, accompagnées par la croyance à la fin de l’histoire véhiculé par les dogmes égalitaristes, on commence en Europe, peu à peu, à s’adapter aux mœurs et aux habitudes des Autres. Autrefois c’étaient Phéniciens, Juifs, Berbères, Numides. Parthes et Maghrébins et autres, combattus à l’époque romaine comme des ennemis héréditaires. Aujourd’hui, face aux nouveaux migrants non-européens l’ancienne peur de l’Autre se manifeste chez les Blancs européens dans le mimétisme de l’altérité négative qui aboutit en règle générale à l’apprentissage du « déni de soi ». Ce déni de soi, on l’observe aujourd’hui dans la classe politique européenne et américaine à la recherche d’un ersatz pour son identité raciale blanche qui est aujourd’hui mal vue. A titre d’exemple cette nouvelle identité négative qu’on observe chez les gouvernants occidentaux modernes se manifeste par un dédoublement imitatif des mœurs des immigrés afro-asiatiques. On est également témoin de l’apprentissage de l’identité négative chez beaucoup de jeunes Blancs en train de mimer différents cultes non-européens. De plus, le renversement de la notion de « metus hostiles » en « amor hostiles » par les gouvernants européens actuels aboutit fatalement à la culture de la pénitence politique. Cette manie nationale-masochiste est surtout visible chez les actuels dirigeants allemands qui se lancent dans de grandes embrassades névrotisées avec des ressortissants afro-asiatiques et musulmans contre lesquels ils avaient mené des guerres meurtrières du VIIIe siècle dans l’Ouest européen et jusqu’au XVIIIe siècle dans l’Est européen.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’engouement pour l’Autre extra-européen – dont l’image est embellie par les médias et cinémas contemporains – était déjà répandu chez les patriciens romains décadents au Ièr siècle et fut décrit par le satiriste Juvénal. Dans sa IIIème satire, intitulée <em>Les Embarras de Rome</em> (Urbis incommoda), Juvénal décrit la Rome multiculturelle et multiraciale où pour un esprit raffiné comme le sien il était impossible de vivre...</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Dans ces flots d’étrangers et pourtant comme rien</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Depuis longtemps déjà l’Oronte syrien</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Coule au Tibre, et transmet à Rome ses coutumes,</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Sa langue, ses chanteurs aux bizarres costumes...</em><sup>vii</sup></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Juvénal se plaint également des migrants juifs dans ses satires, ce qui lui a valu d’être taxé d’antisémitisme par quelques auteurs contemporains.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Maintenant la forêt et le temple et la source</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Sont loués à des Juifs, qui, pour toute ressource,</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Ont leur manne d’osier et leur foin de rebut.</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Là, chaque arbre est contraint de payer son tr
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlSalluste et les derniers instants de la République romainetag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-11-12:59984382017-11-12T12:56:01+01:002017-11-12T12:56:01+01:00 Salluste et les derniers instants de la République romaine par...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5721222" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3189245150.jpg" alt="salltitre.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Salluste et les derniers instants de la République romaine</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Charles Guiral</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://lenouveaucenacle.fr</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5721223" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3325843686.gif" alt="sall2.gif" />Les éditions Allia ont fait paraître il y a quelques mois, dans la paisible tiédeur d’une fin d’été, une nouvelle traduction de <em>La Guerre de Jugurtha</em> écrite par Salluste peu de temps après l’assassinat politique de César. L’excellent travail philologique mené par Nicolas <span class="_5yl5">Ghiglion</span> nous permet de nous faire une idée assez juste de cette fin de règne républicain et nous fait entrer de plain-pied dans un monde en proie à la désolation, à la corruption et aux assassinats.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Les souvenirs que je conserve de <em>La Guerre de Jugurtha</em> sont surtout liés à un traumatisme scolaire, puisque, n’ayant alors aucune idée claire sur cette guerre que mena la République romaine aux confins de son empire, je devais affronter, sur le terrain miné de la version latine, la langue sèche et concise de l’auteur Salluste, qui, pour les latinistes hésitants, est aussi périlleuse à traduire que l’historien Thucydide pour les hellénistes confirmés. Nicolas <span class="_5yl5">Ghiglion</span>, dans cette nouvelle traduction publiée aux éditions Allia, relève avec intelligence le défi de traduire une œuvre complexe tant par sa langue que par le sujet qu’elle traite. Les quelques pages d’introduction placées au seuil du livre sont parfaitement éclairantes et nous permettent de saisir pleinement l’importance que revêt ce texte pour la compréhension du monde romain antique.</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>« Salluste nous entraîne au cœur d’un conflit qui, quoique se déroulant à des centaines de kilomètres du centre du pouvoir romain, aura des conséquences irréversibles pour la République ».</em></span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">S’agit-il pour autant d’une énième traduction de <em>La Guerre de Jugurtha </em>? On peut faire confiance au fondateur et directeur des éditions Allia, Gérard Berreby, pour ne pas se hasarder à publier une traduction d’un texte latin sans autre objectif que de concurrencer les Belles Lettres. Il s’agit plutôt de redonner à ce texte antique la place qui lui revient non seulement dans la littérature dite ancienne, mais aussi dans notre littérature contemporaine. Je me suis plongé dans ce texte comme on se plonge dans un roman d’aventures. Salluste nous entraîne au cœur d’un conflit qui, quoique se déroulant à des centaines de kilomètres du centre du pouvoir romain, aura des conséquences irréversibles pour la République.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5721220" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1698900203.jpg" alt="sall1.jpg" /></span></strong></span></p><h5><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Salluste et la société romaine</span></strong></span></h5><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">L’intrigue est assez simple : un roi d’Afrique du Nord (la région de Numidie) décide de se révolter contre le pouvoir romain qui, ne pouvant accepter cela, tente d’éteindre coûte que coûte la sédition. Jusque-là, rien de compliqué. Jugurtha est le petit-fils d’un grand roi numide, Massinissa avec lequel les Romains avaient conclu un traité de paix qui assurait une forme de stabilité dans la province d’Afrique. Il fut adopté et élevé par son oncle, après la mort de son père, l’aîné des fils de Massinissa. Très rapidement il se distingue de ses deux cousins, Adherbal et Hiempsal, par sa témérité et sa volonté de fer. Massinissa, sentant le pouvoir lui échapper, tente de se débarrasser de ce jeune homme qui commence à faire de l’ombre à ses deux fils naturels. Malheureusement la <em>virtus</em> – c’est-à-dire le courage et la valeur – de Jugurtha lors de la guerre de Numance conduit l’Etat romain à en faire son favori. Il est trop tard. Jugurtha a pris conscience du pouvoir qu’il a désormais et si son orgueil le conduit dans un premier temps à se débarrasser de ses ennemis intérieurs, il ne tardera pas à se retourner contre le Sénat et le peuple romain. Rome, sans le vouloir, a offert à Jugurtha les armes par lesquelles ce dernier tentera de la détruire. Salluste ne nous signale-t-il pas d’ailleurs que le jeune chef numide a appris le latin lors de la guerre de Numance !</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>« L’historien dresse inlassablement la liste de ceux qui préfèrent « prostituer la République » plutôt que de la défendre à tout prix ».</em></span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Le portrait que Salluste dresse de la société romaine à une époque où la République vit ses derniers instants constitue un véritable avertissement pour les siècles à venir. C’est la lutte de la cupidité contre la morale, de la lâcheté contre la <em>virtus</em>. Les passions se déchaînent et, au milieu du fracas des armes, au milieu des invectives, certains hommes se dressent pour dénoncer les maux qui ravagent la République tandis que d’autres s’activent dans l’ombre pour l’enterrer, en amassant au passage quelques richesses. On ne s’étonnera pas que la cupidité soit l’apanage quasiment exclusif de la noblesse romaine, et que la <em>virtus </em>soit un des signes distinctifs de la plèbe – Salluste est plébéien ! – et de ceux qui la composent. L’historien dresse inlassablement la liste de ceux qui préfèrent « prostituer la République » plutôt que de la défendre à tout prix. C’est d’abord le consul Lucius Calpurnius Bestia qui vend l’Afrique à Jugurtha pour quelques poignées d’or. L’armée et les plus hauts gradés n’échappent pas à la corruption et au déshonneur, à l’image du général Aulus qui, se trouvant en difficulté et acculé par Jugurtha, préfèrera accepter des conditions de repli infamantes plutôt que de mourir au combat. <em>O tempora, o mores </em>! Il est loin le temps des Mucius Scaevola !</span></strong></span></p><h5><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Noblesse et plèbe</span></strong></span></h5><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>« Je ne viens pas vous exhorter à prendre les armes contre l’injustice, comme l’ont souvent fait vos ancêtres. Il n’est pas besoin de violence, pas besoin de sécession : vos ennemis, par leur conduite, ont rendu leur ruine inévitable. »</em></span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Certains nobles sont pourtant prêts à aller à l’encontre de leur caste en prenant la défense de la République et en soutenant la plèbe. La séparation entre la plèbe et la noblesse n’est pas aussi nette que Salluste voudrait nous le faire croire. Ainsi, alors que Caïus Baebius, pourtant issu de la plèbe, est prêt à vendre son âme et son honneur à Jugurtha, c’est Caïus Memmius, noble romain et premier lanceur d’alerte de l’histoire, qui prend la parole devant le peuple afin de l’exhorter à agir contre Jugurtha. On notera d’ailleurs l’étonnante modernité de ce discours que Salluste reproduit intégralement dans son ouvrage. Il nous semblerait presqu’entendre Etienne de La Boétie, dans son <em>Discours de la servitude volontaire</em>, seize siècles plus tard : « Je ne viens pas vous exhorter à prendre les armes contre l’injustice, comme l’ont souvent fait vos ancêtres. Il n’est pas besoin de violence, pas besoin de sécession : vos ennemis, par leur conduite, ont rendu leur ruine inévitable. » De la même manière, le proconsul Metellus, envoyé en Afrique pour remettre de l’ordre et découvrant une armée en proie aux turpitudes, fait montre d’une grande valeur. Salluste, malgré les origines nobles de ce personnage, se voit dans l’obligation de faire son éloge. Cependant ce dernier, malgré toutes ses qualités, ne pourra pas être sauvé. Chassez le naturel, il revient au galop ! La perfidie naturelle de Metellus, propre à tous les nobles, réapparaît lorsqu’un certain Marius, <em>homo novus</em>, sans origine patricienne mais plein d’une bonne volonté toute plébéienne, fait son apparition en terre africaine pour venir prêter main forte aux légions romaines. On dirait presque du Zola avant l’heure ! Son ascendance et son hérédité patriciennes le condamnent.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5721226" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/560213335.jpg" alt="soldati-romani-roman-warriors.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Il est difficile, à la lecture de Salluste, de ne pas être frappé par les ressemblances avec notre propre histoire. Et on en vient à croire, à l’instar de Bossuet, que les civilisations déclinent périodiquement et que ce que Salluste nous raconte ici n’est qu’un exemple parmi d’autres, dans une vision cyclique de l’histoire, du déclin des civilisations à travers les siècles. Ce n’est donc pas étonnant qu’on retrouve certaines idées de Salluste dans des textes modernes. Que penser, par exemple, de cette théorie énoncée au paragraphe XLI, selon laquelle la guerre serait un moyen généreux de maintenir la vertu, tandis que la paix n’apporterait que faiblesse et mollesse, que l’on retrouve quasiment mot pour mot dans le petit traité politique d’Emmanuel Kant intitulé <em>Projet de paix perpétuel ?</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Salluste, à la manière d’un guide qui nous mènerait à travers les ruines d’une grande civilisation disparue en nous racontant ce qu’elle fut du temps où elle était florissante, nous parle de notre histoire. Il est temps d’écouter la voix des Anciens.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a style="color: #999999;" href="https://www.editions-allia.com/fr/livre/790/la-guerre-de-jugurtha"><em>La Guerre de Jugurtha,</em> sur le site des éditions Allia </a></span></strong></span></p>
Notehttp://almasoror.hautetfort.com/about.html11 septembre : billet anniversairetag:almasoror.hautetfort.com,2013-09-11:50975542013-09-11T09:30:00+02:002013-09-11T09:30:00+02:00 L'année dernière, âme-soeur, tu sondais l a question du mariage et du...
<p>L'année dernière, âme-soeur, tu sondais l<a href="http://almasoror.hautetfort.com/archive/2012/09/11/mariage-et-patronyme.html" target="_blank">a question du mariage et du patronyme</a>.</p><p>Mais l'année d'avant tu ouvrais <a href="http://almasoror.hautetfort.com/archive/2010/09/11/tryptique-de-salluste-ii.html" target="_blank">le deuxième volet d'un triptyque dédié à Salluste</a>.</p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.universdesara.org/" target="_blank"><img id="media-4144535" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://almasoror.hautetfort.com/media/02/00/4182767965.jpg" alt="salluste" /></a></p>
Le Blog de Chevreusehttp://leblogdechevreuse.hautetfort.com/about.htmlLa Folie des Grandeurstag:leblogdechevreuse.hautetfort.com,2012-12-08:48869172012-12-08T13:22:00+01:002012-12-08T13:22:00+01:00 Don Salluste : Et maintenant Blog , flattez moi ! Blog , après...
<p><strong>Don Salluste</strong> : Et maintenant Blog , flattez moi !<span class="citation"><a title="La Folie des Grandeurs chevrotine" href="http://leblogdechevreuse.hautetfort.com/media/01/02/3965304911.JPG" target="_blank"><img id="media-3841592" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leblogdechevreuse.hautetfort.com/media/01/00/3726697958.jpg" alt="don,genot,salluste,carte,tourisme,touristique" /></a></span></p><p><strong>Blog</strong> <span class="citation"><strong><em>, après une légère hésitation </em></strong>: Monseigneur a </span><span class="citation"><a id="media-3841648" title="La Folie des Grandeurs " href="http://leblogdechevreuse.hautetfort.com/media/01/02/3965304911.JPG" target="_blank"><span class="citation">le plus grand p</span><span class="citation">lan de ville de toutes les villes de la communauté de communes de la Haute Vallée de Chevreuse!</span></a></span></p><p><strong>Don Salluste</strong><span class="citation"> : C'est pas une flatterie ça, c'est vrai !</span></p><p><strong>Blog</strong> <span class="citation"><strong>, <em>timidement</em> </strong>: j'avais pensé à autre chose mais... mais j'ose pas...</span></p><p><strong>Don Salluste</strong><span class="citation"> : Allez, allez!</span></p><p><strong>Blog</strong> <span class="citation"><strong>, <em>sans conviction, devant l'insistance de Don Salluste</em> </strong>: Monseigneur est... beau.</span></p><p><strong>Don Salluste</strong><span class="citation">, <em>après s'être précipité devant une psychée pour s'observer attentivement et sceptiquement</em>: Est-ce que vous pensez vraiment ce que vous dites ?</span></p><p><strong>Blog</strong> <span class="citation"><strong>, <em>résigné</em> </strong>: Eh bien je flatte !</span></p><p><span class="citation"><br /><strong><em>. Le Blog de Chevreuse - 8 décembre 2012</em></strong></span></p><p><span class="citation"><strong><em>. 41 eme anniversaire de la sortie du film de Gérard Oury</em></strong><br /></span></p>
Notehttp://almasoror.hautetfort.com/about.htmlTriptyque de Salluste IIItag:almasoror.hautetfort.com,2010-09-13:28908802010-09-13T07:36:00+02:002010-09-13T07:36:00+02:00 Photo : Mavra Nicolaievna Vonogrochneïeva Voici le...
<p style="text-align: center;"> <img id="media-2636845" style="margin: 0.7em 0;" src="http://almasoror.hautetfort.com/media/01/01/991210060.JPG" alt="vanité mavra.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><em>Photo : Mavra Nicolaievna Vonogrochneïeva</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><em><br /></em></span></p><p><strong>Voici le troisième volet d'un triptyque sallustien proposé par <a href="http://universdesara.org/">Sara</a>, <a href="http://almasoror.hautetfort.com/archive/2010/09/09/tryptique-de-salluste.html" target="_blank">Volonté</a>, <a href="http://almasoror.hautetfort.com/archive/2010/09/11/tryptique-de-salluste-ii.html" target="_blank">Valeur</a>, Vanité (les titres sont d'elle), trois extraits courts et clairs du grand auteur romain.</strong></p><p> </p><p> </p><p class="Corps" style="text-align: center;">III</p><p class="Corps" style="text-align: center;">La vanité</p><p class="Corps" style="text-align: justify;">"Parmi ces moyens, il en est toutefois qui ne semblent guère devoir être recherchés de nos jours. Ainsi, notamment, les magistratures et les commandements, bref, tout ce qui a rapport aux charges publiques. Les honneurs, en effet, ne servent plus à récompenser le mérite, et ceux qui arrivent au pouvoir par l’intrigue n’en retirent ni plus de sécurité ni plus de considération. Quant à vouloir s’imposer à ses concitoyens par la violence, c’est toujours chose odieuse, même si l’on se donne pour but de réformer des abus. D’autant plus que tout changement de régime présage des calamités, des proscriptions, des cruautés de toutes sortes. Quant à s’épuiser en vains efforts et, pour prix de ses peines, ne recueillir que des haines, - c’est là le comble de la folie. A moins que par une folie encore plus grande on ne soit possédé de la honteuse et exécrable tentation de faire le sacrifice de son honneur et de son indépendance à la puissance d’un quelconque ambitieux".<span style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: windowtext;"> </span></p><p> </p><p class="Corps">Guerre de Jugurtha</p><p class="Corps">Salluste</p><p class="Corps">Gallimard La Pléïade, 1968</p>
Notehttp://almasoror.hautetfort.com/about.htmlTriptyque de Salluste IItag:almasoror.hautetfort.com,2010-09-11:28908752010-09-11T07:32:00+02:002010-09-11T07:32:00+02:00 Photo : Mavra Nicolaievna Vonogrochneïeva Voici le second...
<p style="text-align: center;"><img id="media-2636842" style="margin: 0.7em 0;" src="http://almasoror.hautetfort.com/media/02/00/1573328830.JPG" alt="Valeur Mavra.JPG" /><em><br /><span style="font-size: x-small;">Photo : Mavra Nicolaievna Vonogrochneïeva</span></em></p><p> </p><p><strong>Voici le second volet d'un triptyque sallustien proposé par <a href="http://universdesara.org/">Sara</a>, <a href="http://almasoror.hautetfort.com/archive/2010/09/09/tryptique-de-salluste.html" target="_blank">Volonté</a>, Valeur, <a href="http://almasoror.hautetfort.com/archive/2010/09/13/tryptique-de-salluste-iii.html" target="_blank">Vanité</a> (les titres sont d'elle), trois extraits courts et clairs du grand auteur romain.</strong></p><p> </p><p class="Corps" style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;">II</span></p><p class="Corps" style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;">La valeur</span></p><p class="Corps" style="text-align: justify;"> Puisque l’être humain est fait de chair et d’esprit, toutes nos réactions dérivent nécessairement de l’un ou de l’autre. Aussi la beauté, la richesse, la force physique et tous les avantages similaires sont-ils passagers tandis que l’éclat des oeuvres de l’esprit demeure impérissable. Pour tout dire, les biens matériels, ayant un commencement ont inévitablement une fin, puisque tout ce qui naît doit mourir et tout ce qui croît finit par vieillir. Seul l’esprit, indestructible, immortel, maître suprême du genre humain, régit tout, domine tout et n’est lui-même dominé par rien. D’autant plus étrange est l’égarement de ceux qui, esclaves des plaisirs corporels, passent leur vie dans la volupté et dans l’inaction, laissant languir dans l’abandon et dans le désoeuvrement leur intelligence, autrement dit la meilleure et la plus noble partie de leur nature humaine, et cela quand tant de moyens s’offrent à elle pour acquérir la gloire la plus haute.</p><p class="Corps" style="text-align: justify;"> </p><p class="Corps">Guerre de Jugurtha</p><p class="Corps">Salluste</p><p class="Corps">Gallimard La Pléïade, 1968</p><p> </p>
Notehttp://almasoror.hautetfort.com/about.htmlTriptyque de Sallustetag:almasoror.hautetfort.com,2010-09-09:28908682010-09-09T12:31:00+02:002010-09-09T12:31:00+02:00 Photo : Mavra Nicolaievna Vonogrochneïeva Voici le premier...
<p style="text-align: center;"><img id="media-2636825" style="margin: 0.7em 0;" src="http://almasoror.hautetfort.com/media/00/00/1939738627.JPG" alt="volonté Mavra.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><em>Photo : Mavra Nicolaievna Vonogrochneïeva</em></p><p> </p><p>Voici le premier volet d'un triptyque sallustien proposé par <a href="http://universdesara.org/">Sara</a>, Volonté, Valeur, Vanité (les titres sont d'elle), trois extraits courts et clairs du grand auteur romain.</p><p> </p><p><!--[if gte mso 9]><xml> <o:OfficeDocumentSettings> <o:PixelsPerInch>72</o:PixelsPerInch> <o:TargetScreenSize>544x376</o:TargetScreenSize> </o:OfficeDocumentSettings> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables /> <w:SnapToGridInCell /> <w:ApplyBreakingRules /> <w:WrapTextWithPunct /> <w:UseAsianBreakRules /> <w:UseFELayout /> </w:Compatibility> <w:DoNotOptimizeForBrowser /> </w:WordDocument> </xml><![endif]--> <!--[if gte mso 10]> <mce:style><! /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-fareast-font-family:"Times New Roman";} --> <!--[endif]--></p><p class="Corps"> </p><p class="Corps" style="text-align: center;">I</p><p class="Corps" style="text-align: center;">La volonté</p><p class="Corps"> </p><p class="Corps">"L’homme a tort de se plaindre de son sort, de ce que, faible et enfermé dans les limites d’une brève existence, il dépende plus du hasard que du mérite.</p><p class="Corps">Pour peu qu’on y réfléchisse on verra, au contraire, qu’il n’est rien de plus grand, rien de plus noble que l’homme, et que s’il manque quelque chose à sa nature, c’est moins la force et le temps que l’art de s’en servir. L’esprit est le maître suprême des destinées humaines. Si, guidé par lui, l’homme marche à la gloire par la voie du mérite, il atteint les sommets de la puissance, de la force, de la noblesse et n’a pas besoin de richesses qui ne peuvent donner à personne ni l’honneur, ni la sagesse, ni les autres vertus. Si, au contraire, entraîné par le dérèglement des passions, il s’abandonne à l’indolence et aux plaisirs des sens, après quelques instants de funestes voluptés, ayant vu dépérir par son inertie, et ses forces, et son temps, et son intelligence, - il s’en prend à la faiblesse de sa nature, il rejette sur les circonstances un mal dont lui seul est responsable.</p><p class="Corps">Si les hommes se souciaient autant de ce qui est le vrai bien, s’ils faisaient autant d’efforts pour combattre ce qui lui est contraire, inutile, souvent même nuisible, ils dépendraient moins des circonstances que les circonstances ne dépendraient d’eux et telle serait la grandeur atteinte par eux que de mortels qu’ils sont, la gloire les rendrait immortels".</p><p class="Corps"> </p><p> </p><p class="Corps">Guerre de Jugurtha</p><p class="Corps">Salluste</p><p class="Corps">Gallimard La Pléïade, 1968</p><p> </p><p>On peut lire de <a href="http://philo-lettres.pagesperso-orange.fr/salluste.htm" target="_blank">bonnes choses sur Salluste ici</a>.</p>