Last posts on saint-empire2024-03-28T20:11:47+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/saint-empire/atom.xmlRatatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlCritique de ”L'Europe : tradition, identité, empire et décadence”tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-04-30:64408622023-04-30T14:48:41+02:002023-04-30T14:48:41+02:00 Critique de "L'Europe : tradition, identité, empire et décadence"...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6443399" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3713229260.jpg" alt="0f42c36176e50ea365b3462c6e36f196.jpg" width="628" height="692" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Critique de "L'Europe : tradition, identité, empire et décadence"</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par Hyperbola Janus</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.hiperbolajanus.com/posts/resena-europa-tradicion-identidad-imperio-decadencia/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Europe : Tradition, Identité, Empire et Décadence,</em> par Armin Mohler, Carlos X. Blanco, Julius Evola, Matteo Luca, Robert Steuckers</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">★★★★★</span></strong></p><h1 class="product_title entry-title"><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><em><strong><span style="font-size: 14pt; color: #999999;">EUROPA<br /><span class="subtitulo">TRADICIÓN, IDENTIDAD, IMPERIO y DECADENCIA</span></span></strong></em></span></h1><div class="autor-libro"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://editorialeas.com/autor/armin-mohler/">Armin Mohler</a>, <a style="color: #999999;" href="https://editorialeas.com/autor/carlos-xavier-blanco-martin/">Carlos Xavier Blanco Martín</a>, <a style="color: #999999;" href="https://editorialeas.com/autor/julius-evola/">Julius Evola</a>, <a style="color: #999999;" href="https://editorialeas.com/autor/matteo-luca-andriola/">Matteo Luca Andriola</a> y <a style="color: #999999;" href="https://editorialeas.com/autor/robert-steuckers/">Robert Steuckers</a></span></strong></div><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Editeur : EAS (<a style="color: #999999;" href="https://editorialeas.com/producto/europa-2/">https://editorialeas.com/producto/europa-2/</a> )</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Année : 2022 | Pages : 136</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">ISBN : 978-8419359025</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6443401" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/476848568.jpg" alt="europatradicionidentidadimperioydecadencia_web.jpg" width="482" height="677" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>L'Europe : tradition, identité, empire et décadence</em> est un ouvrage collectif qui nous présente une variété de thèmes vraiment attrayants qui, bien qu'a priori très différents les uns des autres, font partie de nos propres racines politico-culturelles et intellectuelles, et plus particulièrement de certaines, aux contours tranchés, de la pensée dissidente ou politiquement incorrecte. La pensée de Julius Evola et d'Oswald Spengler nous sert de guide et d'itinéraire et façonne l'idée de Tradition, d'Empire ou de technique. L'avant-propos de David Engels nous offre une série d'orientations pour nous situer dans le cadre de l'ouvrage, en insistant particulièrement sur l'idée de crise existentielle et la menace qui pèse sur l'avenir de notre civilisation. Il s'agit d'une défense implicite du véritable Occident, de ses valeurs transcendantes et héroïques, de ce que nous appelons souvent la "civilisation de l'être", par opposition à l'Europe d'aujourd'hui, que nous pouvons englober sous l'étiquette toujours trompeuse d'"Occident", en l'occurrence l'"Occident postmoderne", qui est la conséquence de développements ultérieurs dérivés de toute cette culture moderne et bourgeoise qui a ses racines dans les Lumières et la pensée des Lumières et qui brandit aujourd'hui les bannières du multiculturalisme, du transhumanisme, de la culture de masse et, en bref, de la déshumanisation de l'homme et de sa conversion en un simple produit sur le marché mondial.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Oswald Spengler et Julius Evola</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans ces conditions et face à un horizon incertain, il n'y a pas d'autre choix que de défendre des principes anciens et pérennes, ceux qui ont fini par articuler "l'autre Europe", d'où la nécessité de défendre la valeur de la Tradition et des grands archétypes qui constituent son héritage et son patrimoine, comme le rappelle Carlos X Blanco d'un point de vue clairement spenglérien. Ce sentiment de continuité et d'appartenance, issu de processus historiques complexes et d'une ethnogenèse à la confluence de peuples divers tels que les Celtes, les Romains et les Germains, est ce qui a construit l'Europe et s'est nourri à son tour de sources traditionnelles de la plus haute antiquité, en particulier dans le bassin méditerranéen, carrefour de peuples et de civilisations depuis l'aube de la civilisation.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La crise de la Tradition, ou sa grande dissimulation, comme le souligne l'auteur asturien, se trouve dans l'aveuglement et le manque de perspective historique de l'époque actuelle, qui ignore la valeur d'une tradition ancestrale en propageant de fausses antithèses et dichotomies qui n'ont rien à voir avec nos racines et notre identité. La menace de devenir des peuples fellahisés (Spengler) en antithèse à l'homme faustien, véritable architecte de la culture européenne occidentale, et qui représente l'homme décadent et médiocre de notre époque, incapable de faire face aux défis à venir.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6443402" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2236774609.jpg" alt="157d737697f7d4af6d0ae2cf8ccc193c.jpg" width="430" height="655" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À partir d'une conception dualiste de l'inspiration évolutive, Blanco souligne l'importance décisive, dans le cadre de l'esprit faustien qui animait l'Europe d'autres temps, de la tradition celtique-nordique, expression du pôle viril et aristocratique de l'existence, solaire et guerrier, pour combattre l'esprit qui anime ce principe de civilisation sclérosé et sans vie du pôle lunaire et féminin qui représente le substrat méridional et afro-sémitique présent dans notre civilisation, qui a acquis une importance totale dans l'Occident post-moderne. C'est le modèle de civilisation qui trouve ses derniers échos au Moyen Âge sous la figure de l'archétype du guerrier et du chevalier, avec les symboles de l'Imperium et des luttes du Saint Empire contre l'Église, incarnant les pôles solaire et lunaire de l'existence représentés respectivement dans les catégories des Gibelins et des Guelfes. Julius Evola voyait dans le "conflit des investitures" bien plus qu'une lutte pour la suprématie dans le domaine du contingent afin de défendre la Tradition dans un sens pur et authentique, le sens primordial, celui des débuts, avec son unité primordiale régalienne/sacrée contre un christianisme d'inspiration sacerdotale et théocratique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les peuples barbares et nordiques-païens ont un impact positif sur la construction de l'ordre féodal qui caractérise l'ethos médiéval, et sur ce processus de transfiguration qui transforme le barbare en chevalier, et qui fait revivre dans le christianisme l'élément romain sous une nouvelle aura spirituelle et transcendante dans ce qu'Evola lui-même qualifierait de dernière des grandes étapes historiques dans lesquelles la Tradition, obéissant à sa signification primordiale, s'est transformée en une véritable tradition, obéissant à sa signification primordiale, s'est manifestée dans toute sa splendeur sous l'exemple paradigmatique du Saint Empire romain, et en même temps c'est l'ère de l'homme faustien spenglérien, animé d'une soif de conquête, bâtisseur des grands cycles historiques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le contraste se trouve dans l'Occident capitaliste moderne, véritable bourbier de dégénérescences et de perversions, sous l'empire d'une anthropologie libérale qui abaisse l'homme, le subordonne à la technique et le réduit à la servitude, à l'exploitation et le condamne finalement à sa propre autodestruction. D'où la nécessité de redécouvrir les archétypes anciens, et avec eux la Tradition dont ils sont porteurs, face au démonisme de l'économie et de la technologie auquel l'homme moderne s'est abandonné.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le concept d'Empire, dont Rome est l'archétype universel, fait l'objet d'une analyse dans l'article suivant de l'auteur belge Robert Steuckers, <em>L'idée impériale en Europe.</em> Dans sa définition de base, l'empire apparaît comme l'incarnation d'une autorité transcendante, capable de s'imposer à des peuples divers et hétérogènes, en reconnaissant une hiérarchie qui va du général au particulier. Steuckers nous offre une synthèse historique du développement de l'empire, de Rome au Saint-Empire romain germanique en passant par le royaume franc, et avec lui l'idée d'Europe, qui est associée à une nouvelle vision du monde, une anthropologie traditionnelle dans laquelle prévalent le principe de subsidiarité et une conception organique du social, en contraste évident avec le centralisme jacobin d'inspiration libérale et toutes ses formules analogues. Face aux nouveaux défis auxquels l'homme et la société sont confrontés à partir de la seconde moitié du XXe siècle, il est nécessaire de revitaliser un corpus idéologique d'inspiration traditionnelle capable d'impliquer l'homme dans la construction de son avenir, d'en faire un acteur direct des formes de gouvernement, ce qui rappelle dans une large mesure le modèle espagnol traditionaliste avec l'implication des "corps intermédiaires" dans les tâches d'organisation et de gouvernement, au-delà du parlementarisme libéral et des oligarchies servies par la partitocratie.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6443403" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2086123618.jpg" alt="b721f920562c77c3cc077afd824b1d30.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La réflexion de Steuckers se poursuit en approfondissant l'idée impériale dans la section suivante, où il nous propose une vision de l'Empire à travers Charles Quint, et plus particulièrement à travers son médecin, Andrés Laguna, dont le témoignage permet de parfaitement contextualiser les difficultés et les menaces qui pèsent sur l'Empire : la réforme luthérienne et les guerres de religion qui ont détruit l'ordre œcuménique chrétien issu du Moyen Âge, les menaces de l'ennemi extérieur turco-ottoman et plus tard, à partir de Philippe II, l'hostilité résolue des papes romains. Tous ces facteurs ont contribué à affaiblir le projet impérial paneuropéen que l'empereur Charles Quint avait projeté sur une Europe déchirée par des conflits internes. L'héritage de ces siècles se projette également sur le carrefour actuel d'une Europe affaiblie et soumise à l'impérialisme anglo-saxon d'outre-Atlantique, face auquel, si elle veut encore s'affirmer comme un pôle géopolitique dans le monde, avec une voix et une influence, elle doit s'intéresser aux nouveaux blocs internationaux qui se forment dans un cadre plus large qui concerne les politiques eurasiatiques et la consolidation et la projection de l'héritage européen dont nous sommes les gardiens.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le chapitre suivant, Evola et Spengler, également rédigé par Robert Steuckers, l'auteur analyse deux figures fondamentales qui servent de fil conducteur à l'ensemble du livre, afin d'exposer les différences entre l'Italien et l'Allemand. Bien qu'ils soient très proches, puisque dans leurs œuvres respectives ils ont tous deux entrepris une analyse morphologique de l'histoire, <em>Révolte contre le monde moderne</em> et <em>Déclin de l'Occident</em> (Vol. I et Vol. II), Evola a toujours considéré que l'historien allemand restait en quelque sorte prisonnier des schémas intellectuels de la modernité, avec l'absence de cette dualité et dichotomie marquée entre le monde traditionnel et le monde moderne, si caractéristique du traditionaliste romain. Comme Nietzsche, Evola reproche à Spengler d'être redevable aux idéologies modernes, en particulier à celles post-romantiques qui se nourrissent d'un activisme vitaliste qui caractérise l'homme faustien, dans la définition spenglérienne duquel il le voit représenté par un volontarisme immanent qui n'a pas la verticalité et la transcendance aristocratico-virile proposée par la pensée évolienne. La critique d'Evola est trop dure et il nie toute influence de l'auteur allemand sur sa propre œuvre, ce qu'Attilio Cucchi estime très nuancé, détectant des traces de cette pensée dans la critique du bolchevisme et de l'américanisme ainsi que dans le césarisme politique représenté par le fascisme.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6443405" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2167666893.jpg" alt="IMG_20200923_231136.jpg" width="433" height="605" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6443408" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/226031102.jpg" alt="9788827213759_0_200_0_75.jpg" width="242" height="332" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À la suite de l'article de Steuckers, le présent ouvrage nous offre un texte très révélateur de Julius Evola, <em>Le mythe et l'erreur de l'irrationalisme,</em> inclus dans son ouvrage <em>L'arc et la massue</em> (1968), où il se concentre sur la critique de l'irrationalisme auquel adhèrent une multitude de courants de la pensée moderne, engendrés pour la plupart au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle, et qui, au lieu de prendre pour référence l'esprit et un principe supérieur d'objectivité transcendante, se concentrent sur le mysticisme au service de la vie, qui constituent un danger égal ou supérieur au rationalisme avec des mouvements comme l'existentialisme ou des auteurs comme Bergson ou Jung, qui définit une antithèse fausse et limitée entre le rationalisme et l'irrationalisme incapable d'opérer une synthèse supérieure de niveau ontologique-métaphysique capable d'agglutiner toute la connaissance de la réalité dans une théorie de l'Être qui nous renvoie au monde des principes et à l'unité primordiale des origines. Ainsi, la connaissance du monde moderne est réduite à des catégories purement humaines, à des spéculations philosophiques et à une connaissance abstraite incapable de connaître la substance profonde des choses. C'est la raison de l'incompréhension et des obstacles insurmontables qui existent entre le monde traditionnel et le monde moderne, et qui est intimement liée à un processus régressif de décadence et d'involution dans lequel la perte du sacré et la défiguration du principe intellectuel sont des clés fondamentales, et en ce sens les travaux de René Guénon et de Frithjof Schuon sont un complément indispensable. L'Occident post-moderne actuel n'est rien d'autre que la conséquence de ces processus de dissolution qu'Evola décrit parfaitement dans cet écrit de la fin des années 60 qui, rappelons-le, coïncide avec les années de ce que l'on appelle la contre-culture, où l'on retrouve nombre d'éléments idéologiques qui ont servi par la suite à cimenter ce que l'on appelle aujourd'hui l'idéologie woke (idéologies du genre, transhumanisme, destruction des valeurs traditionnelles...).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Deux écrits majeurs sur la figure d'Oswald Spengler occupent le devant de la scène dans la dernière partie de l'ouvrage, sous la plume de Robert Steuckers et Carlos X Blanco, </span></strong><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Las matrices prehistóricas de civilizaciones antiguas en la obra posthumous de</em> <em>Spengler</em></span></strong><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em> </em>et <em>Tecnicidad, biopolítica y</em> <em>decadencia : Commentaires sur le livre d'Oswald Spengler "L'homme et la technique", </em>qui soulignent l'originalité de la classification morpho-psychologique de l'histoire de l'auteur allemand, au-delà des catégorisations progressives et linéaires habituelles de l'historiographie académique et officielle, en utilisant des analogies avec la vie naturelle et en mettant en évidence un type humain très particulier, dominé par un élan d'action volontariste applicable et élevé par la maîtrise de la technique appliquée à la guerre et à la conquête, qui donne un sens absolu à leur vie et trouve sa plus haute expression dans le char comme arme, et nous pouvons en trouver l'expression historique chez les Grecs, les Romains, les Indo-Aryens et les Chinois, ce qui, après la publication du <em>Déclin de l'Occident</em>, l'amène à s'interroger sur l'importance accordée à la civilisation faustienne, cela conduit Steuckers à émettre l'hypothèse d'une réorientation de la pensée spenglérienne vers des positions eurasiatiques et un rejet des peuples anglo-saxons et thalassocratiques, qui auraient trahi la solidarité germanique.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-64434
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlPourquoi le ”De Monarchia” de Dante reste d'actualitétag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-11-15:63491692021-11-15T12:01:56+01:002021-11-15T12:01:56+01:00 Pourquoi le "De Monarchia" de Dante reste d'actualité par...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6310717" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3761823218.jpg" alt="images-60645f41da8dc215896152.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Pourquoi le "De Monarchia" de Dante reste d'actualité</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Roberto Russano </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ex: https://www.barbadillo.it/101632-perche-resta-attuale-il-de-monarchia-di-dante/</strong></span></p><p><span style="color: #99cc00;"><em><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le texte de Dante révèle, surtout à ceux qui l'examinent à la lumière des principes intemporels de la Tradition, sa valeur métapolitique et, par conséquent, nettoyé des contingences historiques qui ont accompagné sa naissance, il montre sa pertinence substantielle à une époque de crise profonde où notre avenir apparaît incertain et voilé d'ombres menaçantes</span></strong></span></em></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Parmi les œuvres composées par Dante Alighieri, la <em>Monarchia, </em>ou <em>De Monarchia </em>comme on l'appelle sans cérémonie, est un traité politique en trois livres datant des dernières années de la vie du génie florentin dans lequel il intervient pour soutenir l'origine divine et directe du pouvoir impérial contre les prétentions papales qui reconnaissaient l'empereur comme un simple <em>potestas indirecta in temporalibus. </em>Le pape Boniface VIII, quelques années seulement avant la rédaction de l'œuvre de Dante, avait réaffirmé la thèse papale avec la bulle <em>Unam Sanctam,</em> tandis que Dante, en bon Gibelin, avait épousé, avec quelques aménagements formels, la "théorie des deux soleils", formulée à la fin du cinquième siècle de notre ère par le pape Gélase Ier dans une lettre à l'empereur d'Orient Anastase et l'avait défendue, avec une foule d'arguments tirés principalement de l'autorité des Saintes Écritures, dans le troisième livre de son traité, arrivant à la conclusion que "la faculté de conférer le pouvoir dans la sphère temporelle est contraire à la nature de l'Église" (III, XIV, 9).</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6310720" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3936525045.jpg" alt="Pape-Gelase.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong>Gélase I, pape de 492 à 496.</strong></em></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Empire et l'Eglise catholique</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une lecture superficielle du texte de Dante peut donner au lecteur l'impression d'être en présence d'une œuvre inévitablement datée, destinée aux spécialistes de la pensée politique médiévale au même titre que la masse ostensible d'écrits qui, au cours du Moyen Âge, ont plaidé en faveur de l'une ou l'autre institution dans la longue dispute pour la suprématie impliquant la papauté et l'empire, ou, tout au plus, en présence d'un texte certes fondamental pour reconstruire la pensée politique de Dante mais, sur le fond, dépourvu d'actualité. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sans aucun doute, de l'époque de Dante à nos jours, des transformations historiques radicales ont eu lieu : d'une part, l'un des deux objets du litige, le pouvoir impérial, qui était déjà entré en crise dans la phase finale du Moyen Âge avec la naissance des États nationaux, l'opposition de l'Église et des Communes, après un long et irrépressible déclin, a définitivement cessé d'exister au début du siècle dernier avec la disparition des derniers empires de l'histoire pouvant être définis comme tels, à savoir les empires austro-hongrois, ottoman, russe et chinois ; d'autre part, l'Église catholique elle-même, dont la papauté est l'institution faîtière, après avoir perdu son unité avec la Réforme protestante et, par la suite, tout pouvoir temporel avec la naissance de l'État italien, lutte aujourd'hui pour survivre, en préservant sa propre nature et sa mission, dans une société séculaire qui a remplacé la parole chrétienne par la parole scientiste et relativiste, tandis que les églises se vident de plus en plus et que les belles cathédrales médiévales, autrefois symbole du pouvoir de la foi, sont transformées de lieux de culte en complexes muséaux destinés à recevoir des hordes de visiteurs distraits du monde globalisé.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6310722" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/800750023.jpg" alt="388px-DanteFresco.jpg" width="401" height="621" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">A la lumière de la Tradition</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, une lecture plus attentive du texte de Dante révèle, surtout à ceux qui l'examinent à la lumière des principes intemporels de la Tradition, sa valeur métapolitique et, par conséquent, nettoyé des contingences historiques qui ont accompagné sa naissance, montre sa pertinence substantielle à une époque de crise profonde dans laquelle notre avenir apparaît incertain et voilé par des ombres menaçantes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6310724" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3872008606.jpg" alt="5118AfMxmgL._SX326_BO1,204,203,200_.jpg" />Entre-temps, l'un des éléments fondateurs sur lesquels se construit toute l'œuvre de Dante est la vision que - en adaptant à la pensée du poète suprême un concept cher au théologien Raimon Panikkar, comme le propose Gianni Vacchelli dans sa belle "initiation" à Dante - nous pourrions définir comme cosmo-théandrique en ce qu'elle articule, dans une perspective trinitaire, théologie, cosmologie et anthropologie. Selon cette vision traditionnelle, dont Dante est le porte-parole et que nous connaissons bien à travers la <em>Divine Comédie,</em> l'homme ne naît pas par hasard et n'est pas non plus jeté de manière inexplicable dans une existence dénuée de sens dont le seul but est la mort, mais il a été créé par Dieu à son image et à sa ressemblance, comme l'élément central d'un cosmos ordonné au sein duquel, en utilisant la liberté qui est un élément essentiel de sa personne, il traverse son existence terrestre pour rejoindre son Créateur à la fin de celle-ci. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les pouvoirs politiques et spirituels ont pour tâche de l'aider dans ce transit, plus ou moins bref, en réveillant en lui, tout d'abord, la conscience de ses origines extraterrestres et en le guidant vers le but final. En particulier, selon Dante, "la Monarchie temporelle, qui se définit comme Empire, est la principauté unique et étendue sur tous les hommes dans leur durée terrestre, ou plutôt dans le domaine et sur les questions qui ont une dimension terrestre" (I, II, 2). </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'action des deux pouvoirs requiert donc une investiture supérieure qui tire sa légitimité d'en haut, de Dieu lui-même, et doit s'inspirer de principes et de comportements d'origine sacrée et transcendante qui ont fait l'objet d'une révélation à travers les Écritures mais qui, par respect pour l'<em>analogia entis </em>qui façonne l'univers, sont en même temps également présents dans la configuration créaturelle de l'homme et de la nature. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La légitimation d'en haut reste aux représentants des deux pouvoirs dans la mesure où ils se conforment aux principes sacrés ainsi établis afin de remplir la mission spirituelle et métapolitique qui leur est confiée : selon Dante, l'empire est, précisément en vertu de sa structure constitutive dans laquelle le pouvoir est conçu comme <em>missio et servitium, </em>la forme politique capable de garantir cette correspondance, assurant paix, justice et bonheur à ses gouvernés. A cet égard, le poète suprême s'exprime en ces termes "...le genre humain est plus heureusement ordonné quand il est réglé, quant à ses mouvements et à ses moteurs, par un seul prince qui agit comme un seul moteur et selon une seule loi en fonction d'un seul mouvement... Donc, la présence d'une Monarchie, ou de cette principauté unique appelée Empire, paraît indispensable au bonheur terrestre" (I, IX, 2-3).</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6310730" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/4067219796.JPG" alt="Otton2.JPG" width="422" height="601" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La nostalgie de l'Empire</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Après avoir connu au siècle dernier les désastres du nationalisme et la crise continue de la démocratie parlementaire de plus en plus à la merci d'un pouvoir économique qui ne connaît pas de limites dans la recherche du profit, aujourd'hui, même face à l'urgence migratoire et aux excès de la souveraineté, nous revenons sur nos pas et regardons avec intérêt et un peu de nostalgie les empires du passé qui ont su assurer la coexistence pacifique d'ethnies aux histoires, langues et religions différentes: il est significatif qu'un chercheur faisant autorité comme Remi Brague (2), face au risque réel d'un échec de l'idée d'Europe et du déclin définitif de l'Occident, ait proposé comme exemple possible à imiter la "voie romaine", le modèle impérial romain contaminé et fécondé par le christianisme, dont la caractéristique est représentée, selon le chercheur français, par la "nature secondaire", c'est-à-dire la capacité d'accueillir dans un véritable écoumène les cultures précédentes ou, en tout cas, d'autres cultures, tout en conservant sa propre identité. Pour présenter sa thèse suggestive, Brague se réfère à Dante qui, dans le livre II du <em>De Monarchia, </em>discute de la mission universelle de l'Empire romain. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6310732" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/786965552.jpg" alt="41vL+7LSTFL.jpg" />La proposition de Brague pose naturellement une série de problèmes et de nœuds à résoudre, dont celui d'identifier une forme d'investiture pour un gouvernement néo-impérial capable de concilier la participation populaire et le caractère sacré de la fonction et des objectifs : dans ce cas aussi, on pourrait s'inspirer de l'expérience romaine-chrétienne avec des modifications et des ajouts appropriés pour l'adapter au présent.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Enfin, les mots avec lesquels Dante, dans l'incipit du <em>De Monarchia,</em> indique la raison principale qui l'a poussé à écrire son traité restent imprimés : tout intellectuel qui se respecte doit employer ses talents à écrire des œuvres significatives pour le bénéfice des générations futures. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est possible d'interpréter largement le message de Dante comme un appel très actuel à la responsabilité du savoir à un moment de l'histoire où l'on assiste de plus en plus à une nouvelle " trahison des clercs " face aux pièges de la pensée unique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">(1) Gianni Vacchelli, L'"actualité" de l'expérience de Dante. Un'inizizione alla Commedia, Mimesis,2014, pp.369 ; de Vacchelli voir aussi le plus récent "Dante e la selva oscura", Lemma Press, 2018, pp.179.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">(2) Rémi Brague, L'avenir de l'Occident. Dans le modèle romain le salut de l'Europe, Bompiani,2016, pp.225.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">*La traduction italienne du texte de Dante est tirée du site Dante Online.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlEduard Alcántara : ”L'Imperium est la forme la plus achevée et la plus complète d'organisation socio-politique”tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-06-10:63211052021-06-10T11:42:22+02:002021-06-10T11:42:22+02:00 Eduard Alcántara: "L'Imperium est la forme la plus achevée et la plus...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6267023" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3000529194.jpg" alt="Armorial_équestre_Toison_dor_-_Frédéric_IV_de_Moers-813x1200.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Eduard Alcántara: "L'Imperium est la forme la plus achevée et la plus complète d'organisation socio-politique"</strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: https://elcorreodeespana.com/libros/167428483/Eduard-Alcantara-El-Imperium-es-la-forma-mas-acabada-y-mas-completa-de-organizacion-politico-social.html</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6267024" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1934247357.png" alt="indexlie.png" />La maison d'édition <em>Letras Inquietas</em> vient de publier Imperium, <em>Eurasia, Hispanidad y Tradición,</em> une œuvre collective avec la participation de Carlos X. Blanco, Eduard Alcántara et Robert Steuckers. Les essais qui composent le livre recherchent dans la Tradition, dans l'Histoire et dans le présent, les éléments conceptuels nécessaires à une théorie de l'Empire qui rejette le modèle actuel, absorbant, prédateur et "impérialiste". À cette occasion, EL CORREO DE ESPAÑA s'entretient avec Eduard Alcántara, philosophe et expert de la pensée traditionaliste.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Qu'est-ce que l'Imperium ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour la Tradition, la notion d'Imperium représente l'aspiration à transférer l'Ordre cosmique (l'Ordo dont on parlait au Moyen Âge ou le Ritá védique) aux constructions politico-sociales conçues par l'homme. Il s'agit de faire en sorte que le microcosme soit le reflet du macrocosme. Nous parlons de la prétention de consommer ce que l'adage hermétique-alchimique dit quand il exprime que "ce qui est en haut est en bas". L'harmonie qui régit dans les domaines célestes et qui a son corrélat dans la musique des sphères dont parlait déjà Pythagore, doit aussi régir dans les domaines terrestres. Les forces subtiles (numina) constituent le nerf de la charpente cosmique et, de même qu'elles s'interpénètrent de manière à harmoniser la dynamique du macrocosme, l'homme doit, au moyen du rite sacré, les activer afin que, par leur opérativité, elles rendent possible que l'harmonie qui gouverne en Haut gouverne aussi ici-bas sous la forme de l'Imperium ou du Regnum, tous deux donc de caractère sacré.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quelles sont les implications de l'Imperium pour la Tradition et vice versa ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si l'ensemble du cadre nouménique a pour cause première d'harmonisation la force centripète représentée par le Premier Principe indéfinissable, indéterminé et éternel (Brahman, pour l'hindouisme) qui est à son origine, l'Imperium fonctionne de manière similaire, puisque toutes ses composantes agissent et interagissent en harmonie en "tournant" autour de la figure de l'Empereur comme axe vertébral, car il est revêtu de cette aura sacrée qui dégage un prestige, une dignité supérieure et une majesté qui ne nécessitent, par nature, aucune force coercitive pour maintenir la cohésion des différents corps sociaux, administratifs et territoriaux qui font partie de cet Imperium. L'empereur, dans la Tradition, assume le rôle de <em>Pontifex,</em> ou bâtisseur de ponts, entre le monde métaphysique et le monde physique. Il est donc la clé de la sacralisation des sociétés dont il est le recteur et le guide. Il agit comme un catalyseur et un exemple pour ceux qui, par volonté et potentiel spirituel, s'aventurent sur le chemin rigoureux, méthodique et ardu de la <em>metanoia, </em>de la transsubstantiation ou <em>remotio</em> intérieure, de la réalisation spirituelle. De même, à ceux qui n'ont pas cette volonté et ce potentiel, elle rend possible l'approche, par la participation à son projet, des vérités transcendantes.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6267025" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3408007119.jpg" alt="adler-der-sonne-288587.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quelle a été l'influence de l'Imperium dans l'évolution de l'histoire en général et de l'hispanité en particulier ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Monde de la Tradition s'est toujours efforcé de se constituer en Imperium comme la forme la plus complète et la plus aboutie d'organisation politico-sociale. Il comprenait parfaitement que la fonction impériale était celle qui incarnait et reflétait le plus fidèlement les ordonnancements et les harmonies des plans métaphysiques de la réalité. C'est pourquoi nous l'avons vu se réaliser sous des latitudes lointaines : au Japon, en Chine, en Perse, à Rome ou dans l'Europe du Saint Empire romain germanique. En Amérique, l'Espagne se heurte à une forme d'empire déjà dégradée, dont la survie repose uniquement sur l'usage de la force. Il a rencontré un empire aztèque tombé dans une sorte de rituel du sang, de la coupe tellurique ; il a interagi avec des forces préternaturelles et non surnaturelles. Il a également rencontré un empire inca centré sur les cultes d'une solarité décadente et non olympique. Une solarité qui ne dérive pas du Principe Suprême et éternel, qui par essence est imperturbable, mais une solarité qui naît et meurt, qui est donc changeante et qu'ils tentent de réveiller en la nourrissant continuellement de sacrifices humains sanglants. Si nous faisons un parallélisme avec l'univers mythologique grec, nous dirions que le monde inca n'accomplissait pas de rites pour activer les pouvoirs du dieu solaire, immuable et olympien Apollon, mais du dieu soleil Hélios, qui meurt et ressuscite sans cesse. L'Espagne devient Imperium, et ainsi la monarchie hispanique remplace les formes dissolues des empires amérindiens précolombiens par un Imperium fidèle aux vérités impérissables et éternelles de la Tradition. En Amérique, en Europe et même en Asie, avec les Philippines, une Idée spirituelle, la Catholicité, et la figure qui l'incarnait (différents monarques) ont maintenu la cohésion de l'Imperium pendant trois siècles sans maintenir, une fois établie, pratiquement aucune force militaire d'origine péninsulaire dans les différents territoires qui s'y conformaient, parce que la dignité sacrée de l'Idée qu'elle incarnait est devenue le pôle d'attraction qui l'a rendu possible. Son existence de trois siècles constitue un fait quasi-miraculeux si l'on tient compte des temps qui couraient alors dans une Europe qui avait vu naître un humanisme et un anthropocentrisme qui poussaient l'homme à une sorte de solipsisme qui le faisait se regarder le nombril et tourner le dos au fait Transcendant. Une Europe où dominaient le subjectivisme, le relativisme et l'impossibilité de connaître le Supérieur en raison de l'irruption du protestantisme. Une Europe dans laquelle la raison d'Etat (la fin machiavélique qui justifie les moyens) s'élevait au-dessus des considérations d'ordre sacré ou dans laquelle le rationalisme cartésien du 17ème siècle et le mal nommé illuminisme du 18ème siècle luttaient avec succès pour laminer toute Vérité Supérieure en n'entrant pas dans la compréhension courte du raisonnement humain. Pourtant, même au cours du XVIIIe siècle, le miracle de l'Imperium hispanique ou de la Monarchie hispanique a survécu.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6267026" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/495005003.jpg" alt="Kaiser_Karl_V._(1500-1558)_im_Harnisch,_Bildnis_in_halber_Figur_(Tizian).jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Après Rome, l'Imperium s'est manifesté, selon vous, dans le Saint-Empire romain germanique et, plus tard, dans la tentative de récupération conçue par Charles Quint...</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Oui, sans être trop polémique, on peut dire que le second prend le relais du premier et le troisième du second. Le Saint Empire Romain (S.I.R.G.) montre clairement cette intention de continuité jusque dans son nom même de Romain. Il représente une tentative de restauration du défunt Empire romain d'Occident. Malheureusement, en raison surtout de l'issue des guerres entre Guelfes et Gibelins à partir du XIIe siècle (les guerres dites des Investitures), le S.I.R.G. se dilue en raison du triomphe du camp guelfe, qui finit par enlever la <em>potestas sacra</em> à l'Empereur. Les conséquences en seraient finalement désastreuses, car désacraliser le chef du S.I.R.G. finirait par désacraliser, par osmose, tous les corps sociaux et territoriaux qui étaient sous son égide et accélérerait, de la sorte, tout un processus de décadence qui n'a guère eu de frein jusqu'à nos jours délétères. En fait, le seul frein a été mis par Charles V avec son projet de Monarchie Universelle qui, pour commencer, vivifierait les restes anodins et sans âme de ce qui avait été le S.I.R.G.. et, en outre, non seulement de la restituer à son territoire d'origine mais, surtout, à son être constitutif, qui n'était autre que celui de son essence spirituelle sous la forme de la catholicité ; D'où, par exemple, sa détermination à mettre fin au schisme protestant et son non-conformisme de simple catholique dévot face à la politique infâme du pape Clément VII, comme il l'a démontré avec le Sac de Rome de 1527; peut-être une gueule de bois gibeline de l'empereur Charles face au guelfisme symbolisé par la papauté ? Nous pouvons donc tracer des liens qui unissent l'Empire romain, le S.I.R.G. et l'Empire hispanique.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tradition contre monde moderne : qu'est-ce que l'un et qu'est-ce que l'autre ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La tradition consiste à vivre en se concentrant sur le Haut. C'est pourquoi les structures et les organismes politico-sociaux sont substantialisés et concrétisés de telle sorte qu'ils permettent à l'homme de vivre en consonance avec le Transcendant, même dans sa vie quotidienne la plus insignifiante ; ainsi, chacune de ses actions deviendra une sorte de rite. La tradition agit comme si elle était une force qui sacralise l'existence terrestre. La Tradition, par essence sacrée, est intemporelle et peut, par conséquent, se manifester et se concrétiser à n'importe quel moment de l'évolution de l'histoire de l'homme, bien que, certainement, plus le kali-yuga, dont parlent les textes sapientiels indo-aryens (ou l'âge de fer, auquel fait allusion le Grec Hésiode) devient omni-hégémonique, plus la possibilité d'une Restauration de l'Ordre Traditionnel se produit sous une certaine latitude. Le monde moderne, quant à lui, représente le triomphe de la matière sur l'Esprit. Au début, sa prépondérance n'est pas totale mais progressivement, parfois avec des accélérations brutales, son hégémonie devient de plus en plus étouffante et aliénante. Jamais le monde n'a été aussi grossièrement et extrêmement matérialiste, mais, comme nous l'avons souligné plus haut, la prostration actuelle est le résultat de l'action d'une série de facteurs et de processus de dissolution, tels que l'humanisme, l'anthropocentrisme, le protestantisme, le relativisme, le rationalisme, le positivisme, les Lumières, le "nouveau" monde, positivisme, les Lumières ou/et les révolutions libérales et communistes, les sous-produits culturels tels que l'évolutionnisme darwinien, l'utilitarisme ou la psychanalyse pour aboutir au dépotoir actuel, consumériste, individualiste, nihiliste et de relativisme et de subjectivisme faisant partie intégrante de la postmodernité. Voyez donc que le seul antidote intégral pour affronter le monde moderne corrosif et dissolvant est le monde de la Tradition.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6267027" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2191183676.jpeg" alt="uNxnLDxynjZ1C29Ja6QePZyQ.jpeg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En quoi l'Imperium diffère-t-il de l'impérialisme exercé, par exemple, par les États-Unis ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous avons vu que l'Imperium a une base métaphysique, tandis que l'impérialisme a une base matérielle, que ce soit en vue d'une domination simplement expansive-territoriale ou à des fins économiques-mercantilistes. L'Imperium prétend créer la civilisation et l'impérialisme se déplace avec des prétentions de pillage et d'exploitation des ressources matérielles (énergie, nourriture,...). L'impérialisme anglais, hollandais ou français présentait un caractère colonialiste plus qu'évident, consistant dans le pillage par la métropole des ressources des colonies et dans la non-industrialisation de celles-ci afin qu'elles n'aient d'autre choix que d'acheter les produits fabriqués dans les industries de la métropole. Par exemple, dans le cas des Anglais, ils sont allés jusqu'à détruire les métiers à tisser en Inde ou à couper les pouces des tisserands à Ceylan pour couper toute concurrence textile possible avec les industries métropolitaines. Là où les puissances impérialistes avaient l'habitude de créer des usines commerciales, l'Espagne, en revanche, a fondé des villes et les a dotées d'aqueducs et d'infrastructures de toutes sortes. Ses routes pénétraient vers l'intérieur car il s'agissait de civiliser l'ensemble du territoire. Ainsi, contrairement aux usines côtières anglaises ou néerlandaises, les villes étaient fondées et refondées à des centaines de kilomètres de la côte, car l'objectif n'était pas seulement de remplir les cales des navires marchands, mais aussi de diffuser le catholicisme et ses vecteurs culturels, tels que la langue, la scolastique et la théologie. La Bible a été traduite dans un bon nombre de langues précolombiennes (toutes non grammaticales jusqu'à l'arrivée des Espagnols), comme le quechua et le nahuatl. Vingt-cinq universités et un grand nombre de Colegios Mayores ont été fondés, ouverts à tout sujet de la couronne espagnole ; certaines de ces universités ont été créées un siècle avant que les Anglais ne fondent la première dans leurs colonies américaines : l'université de Harvard en 1636. Le cas des États-Unis est également paradigmatique de ce qui a été et est un empire prédateur, aux antipodes de l'Imperium Hispanico. Au XVIIe siècle, c'est la doctrine de la Destinée manifeste qui a guidé dans une large mesure l'élan colonialiste américain. Les protestants en général et les puritains en particulier qui sont arrivés sur le territoire des 13 colonies l'ont brandi comme un argument expansionniste. Selon eux, les nouveaux colons auraient été désignés par Dieu pour avoir, comme les Juifs avec la terre promise d'Israël, leur terre de promesse. La conquête de nouveaux territoires et l'enrichissement économique qui en découle seraient les signes du choix préalable que le Très-Haut en aurait fait ; dans la lignée, cette idée, des dogmes calvinistes qui, par ailleurs mais dans cette même lignée, ont tant contribué à l'apparition et à l'expansion ultérieures du capitalisme (une contribution, disions-nous, essentielle du calvinisme en particulier comme du protestantisme en général). Cette doctrine de la Destinée Manifeste a pris de nouveaux envols depuis la fin du 18ème siècle (avec l'indépendance des 13 colonies) et est arrivée jusqu'à nos jours avec la conviction que les Américains ont été choisis par la divinité pour exporter et implanter (par la force ou par la ruse) la démocratie dans le monde entier. Leur impérialisme repose donc sur le principe d'une souveraineté populaire (si chère à la démocratie) par laquelle le pouvoir n'est pas légitimé par le Haut (il n'a pas d'origine sacrée) mais par le Bas, par un démos qui un jour peut établir, par la moitié plus un des votes, que les valeurs à défendre sont certaines et le lendemain en choisir d'autres, brisant ainsi toute validité des Vérités et Valeurs éternelles qui ont toujours donné la stabilité aux sociétés traditionnelles et ont toujours été leurs points de référence supérieurs. Nous ne révélons aucune preuve qui n'est pas connue si nous dénonçons que derrière cet empressement "généreux" et "détaché" à étendre la démocratie à toute la planète, se cachent des intérêts économiques non dissimulés qui, dans leur avidité, n'ont aucune limite par rapport aux confins du monde.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Les États ont déjà défenestré toute aspiration à constituer des unités politiques qui les dépassent et qui ont en vue un but élevé, parce que, au contraire, ils n'aspirent plus à restaurer l'Imperium. " Est-il encore possible de récupérer l'Imperium et la Tradition ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La restauration de l'Ordre traditionnel et de sa forme impériale nous semble très compliquée étant donné les temps de dissolution que nous traversons dans tous les ordres, mais ce n'est pas un obstacle pour nous de soutenir qu'il n'est pas impossible que cela se produise. Le susdit Hésiode a écrit dans son œuvre Travaux et Jours que même dans les périodes de plus grande dispersion et de tribulations, il était possible de restaurer l'âge d'or dont parlait la mythologie grecque. L'homme n'est pas un être fatal, au destin irrévocablement écrit d'avance. Pour la Tradition, l'homme est libre de tracer son chemin, tant intérieur qu'extérieur, tout comme il chérit cette liberté qui peut lui permettre d'entreprendre un combat dont le but est de renverser le désordre ambiant et d'illuminer une nouvelle ère libérée des chaînes et des fardeaux lourds et aliénants que le monde moderne place depuis longtemps dans son empressement à bestialiser l'homme en l'amputant de sa dimension Transcendante.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Carlos X. Blanco, Eduard Alcántara et Robert Steuckers: <span style="color: #99cc00;"><em>Imperum, Eurasia, Hispanidad y Tradición. </em></span>Letras Inquietas (juin
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlFrédéric II de Souabe : une perspective méta-historique sur l'Europetag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-01-02:62877722021-01-02T00:05:00+01:002021-01-02T00:05:00+01:00 Frédéric II de Souabe : une perspective méta-historique sur l'Europe...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6209884" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1555558914.jpg" alt="Frederick-II-13th-century-Holy-Roman-Emperor-Museo-Provinciale-Campano-Capua-Italy.jpg" width="515" height="657" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Frédéric II de Souabe : une perspective méta-historique sur l'Europe</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Andrea Virga</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex : <a style="color: #999999;" href="https://www.geopolitica.ru/es">https://www.geopolitica.ru/es</a></span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;"><em><strong><span style="color: #999999;">Traduction de Juan Gabriel Caro Rivera</span></strong></em></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'anniversaire du 26 décembre (ou 826<sup>ème</sup> anniversaire de la naissance de Frédéric II de Hohenstaufen, Empereur romain et roi de Sicile) est l'occasion idéale pour nous de réfléchir à certains aspects strictement méta-historiques et méta-politiques de notre discours, à partir du symbole que nous avons choisi pour représenter le GRECE italien.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En effet, contrairement au symbole originel du centre d'études historiques en France, représenté par le nœud breton, récupéré par la suite par certaines expériences politiques italiennes, l'homologue italien du GRECE a décidé d'opter pour un plan stylisé du château de Frédéric II lui-même, soulignant ainsi, en toute cohérence, la défense par le GRECE des différences ethno-culturelles en fonction de nos spécificités nationales. Alors que le premier fait référence au substrat celtique profond qui imprègne une grande partie de l'Europe centrale et occidentale, de l'Atlantique au Danube et des Orcades au Pô, un héritage d'une époque antérieure aux processus de romanisation et de christianisation, le second, qui conserve également une forme radiale d'origine solaire, est la projection d'un contexte spatio-temporel différent, même s'il appartient entièrement à la civilisation européenne.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6209885" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/899556338.jpg" alt="ab1ad17c3818188947b1c65c5f5c0acb.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Castel del Monte, comme des centaines d'autres châteaux construits ou rénovés, a été construit par Frédéric II dans l'intention de renforcer son autorité dans le royaume de Sicile sur une colline près d'Andria, au cœur des terres des Pouilles. La raison politique de sa création correspond donc à la recomposition de l'autorité centrale face à la fragmentation féodale. Le projet de monarchie universelle réalisé par les Staufen préfigurait - il est vrai - l'avènement de l'État moderne (bien que dans une perspective qui transcendait les frontières nationales), mais, d'autre part, il constituait une restauration de l'ordre impérial romain qui s'était désintégré en Occident huit siècles auparavant et qui, à cette époque, s'effondrait également à l'Est sous les coups des Croisés et des Turcs. Ainsi, un réseau de châteaux fidèles au souverain empêchait toute action centrifuge des barons et des municipalités. Les grands espaces du Nord, les forêts sombres, les mers orageuses, les friches gelées, les forêts brumeuses, sont pour nous les porteurs de la menace d'un chaos informe, s'il n'y a pas la pierre d'un <em>vallum,</em> d'un <em>castrum,</em> d'une <em>via,</em> d'un <em>templum,</em> qui impose au cosmos la <em>civitas.</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De plus, son architecture complexe révèle, pour citer un document de l'UNESCO, "une fusion harmonieuse d'éléments culturels de l'Europe du Nord, du monde islamique et de l'Antiquité classique", affirmant ainsi une véritable synthèse non seulement des cultures présentes à l'époque du Royaume de Sicile (cultures grecque, latine, arabe et juive, normande et souabe), mais aussi des racines qui ont contribué à donner vie à la <em>Kultur</em> européenne (comme l'explique Spengler), dénotant ainsi une réelle rupture avec le monde méditerranéen classique : c'est l'union entre les vestiges de la civilisation gréco-romaine classique avec les populations "barbares" d'origine indo-européenne et la religion chrétienne qui a une origine au Moyen-Orient. Si, dans la pensée des intellectuels français, la Méditerranée est souvent apparue comme une barrière - et les cultures grecque et romaine ont parfois été réinterprétées de façon anachronique comme l'œuvre des élites "aryennes" - pour nous, Italiens, les descendants ainés de Rome, le rapport avec les rives orientale et méridionale de la <em>Mare Nostrum </em>ne peut être que totalement différent.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6209886" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/436159866.jpg" alt="hrr-friedrich-ii-koenig.jpg" width="503" height="695" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Notre petit sous-continent, qui est une péninsule dans une péninsule d'Eurasie, entourée par les Alpes, a vu l'afflux et la fusion du Nord (Latins, Gaulois, Achéens, Goths, Lombards) et du Sud (Phéniciens, Pélasgiens, Tyrrhéniens, Byzantins, Arabes). Nous ne sommes pas un corps étranger à l'Europe, comme on l'a dit à tort, trompé par la controverse économique actuelle, mais le cœur de l'Empire, où Charlemagne et Charles Quint, Otton et Barberousse, empereurs romains et germaniques, ont été couronnés ; où Saint Benoît a commencé à répandre la Croix du Christ et les manuscrits de Virgile dans toute l'Europe ; où les pas des pèlerins et les caravanes de marchands se sont succédé lors de la traversée des Alpes. Mais nous sommes en même temps un quai qui se projette vers la mer du milieu, vers l'Afrique et le Levant, où depuis des millénaires nous négocions et dialoguons au moyen de l'or et du fer. Il n'y avait pas de ports sans <em>emporium</em> dans nos républiques, et les flottes de nos villes rivalisaient pour les mers avec celles des royaumes et des empires.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Enfin, sur le plan symbolique, Castel del Monte est la véritable couronne impériale en pierre, toujours baignée par le soleil, et qui est sous le signe du huit (8). C'est le nombre naturel qui suit le sept et représente donc ce qui est au-delà de la perfection terrestre : le ciel d'étoiles fixes et incorruptibles que l'on trouve après les sept planètes en mouvement, mais surtout, selon la symbolique chrétienne, c'est le huitième jour, le jour de la résurrection, le dimanche où il n'y a pas de coucher de soleil. Bien sûr, ce n'est pas par hasard que les Baptistères, depuis le début de l'ère chrétienne, avaient huit côtés. Toutefois, les principales références, pour le cas présent, sont au nombre de deux : la chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle, érigée par Charlemagne et devenue plus tard le lieu de sépulture, ainsi que le siège du couronnement des rois d'Allemagne ; et le Dôme du Rocher à Jérusalem, construit sur la première pierre de laquelle le monde a été créé, où Adam a été formé, où Abraham a lié Isaac pour le sacrifier, où Salomon a placé l'Arche d'Alliance, où Muhammad a commencé son voyage vers l'autre monde, où la trompette du Jugement dernier sera sonnée et les Templiers ont consacré, pour une brève période, une église latine. Castel del Monte, géographiquement, se trouve à peu près à mi-chemin entre ces deux villes (bien que plus proche de la première), non loin du sanctuaire de Saint-Michel Archange sur le Monte Sant'Angelo et du port de Bari, sur les chemins des pèlerins. Frédéric lui-même était un empereur croisé - et les Croisades n'étaient-elles rien d'autre que des pèlerinages armés, comme le rappelle Cardini ? - couronné à Aix-la-Chapelle ainsi qu'à Rome et à Jérusalem.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6209887" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3571727740.jpg" alt="der-sarkophag-des-stauferkaisers-friedrich-ii-im-dom-von-palermo-6491629c-28c6-4941-a4c8-b196d6c06647.jpg" width="453" height="680" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cela dit, la figure de ce grand souverain italo-germanique n'est pas seulement une inspiration pour l'Italie, mais pour toute l'Europe. Son règne correspond à la période de plus grande puissance du Saint Empire romain au plus fort de la période classique du Moyen Âge, entre la Renaissance de l'an 1000 et la crise du XIVe siècle. Outre le royaume de Sicile, qui comprenait toute l'Italie du Sud, les frontières impériales s'étendaient de l'Ems au Tibre, de la Vistule au Rhône, en passant par la Provence et la Silésie, la Toscane et la Frise. Les États croisés de Jérusalem et l'Ordre Teutonique ont juré allégeance à l'Empereur, étendant leurs domaines à l'Orient. Les autres rois ont également reconnu, au moins d'un point de vue formel, la supériorité de leur rang. Frédéric, appelé Constantin par sa mère à sa naissance, a extrait des ruines de Constantinople l'idée que l'Empereur était le Vicaire du Christ, et donc que l'Empereur était à égalité avec le Pape, ce qui a conduit à la création des thèses et revendications de la faction gibeline qui seront exposées au cours des siècles suivants. Ce Premier (et le plus authentique) Reich était l'embryon d'une véritable unité européenne supranationale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Grâce à tout cela, nous pouvons mener une réflexion plus approfondie sur les relations entre l'Europe et l'Occident et, surtout, sur le rôle que le premier devrait jouer dans ce monde globalisé, dans le contexte de l'unipolarité occidentale dirigée par les États-Unis et qui cède la place à l'émergence d'un monde de plus en plus multipolaire, déterminé par la montée de puissances émergentes comme la Chine. Les réactions apocalyptiques, qui parlent d'une "révolution mondiale des peuples de couleur" ou de la "fin de l'homme blanc", tout en constituant une forme de ressentiment au sens nietzschéen, sont fondamentalement anachroniques. D'un point de vue radicalement anti-libéral, comme le nôtre, la Belle Époque durant laquelle l'homme blanc chrétien occidental dominait le monde n'était pas un âge d'or digne de susciter un deuil aujourd’hui : c'était plutôt une époque où, derrière le voile de la suprématie et du progrès technique, se préparait une double guerre fratricide qui, en trente ans (1914-1945), a réduit notre continent à un satellite et à une frontière entre deux superpuissances. Pendant ce temps, l'exploitation impérialiste qui a lieu en Afrique et en Asie a jeté les bases des grandes inégalités entre le Nord et le Sud du monde, qui sont la cause des flux migratoires actuels devenus non durables. Pendant ce temps, la société bourgeoise et industrielle européenne a commencé à uniformiser et à dévorer toutes les traditions locales, à commencer par les langues considérées comme "minoritaires".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6209888" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/978995991.jpg" alt="6869.jpg" width="460" height="648" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, si l'on considère les cycles historiques dans leur intégralité, on s'aperçoit que l'exceptionnalité de l'Occident n'a occupé que l'espace de quelques siècles dans l'ensemble de l'histoire universelle. Avec sa fin, la Grande Divergence qu'elle représentait se referme sur les grandes civilisations orientales prêtes à retrouver la place qu'elles avaient sur la scène mondiale bien avant le XIXe siècle. L'Europe que nous devons construire et viser est donc politiquement celle de <em>Federico</em> et non l'Europe victorienne des chauvinismes nationalistes conflictuels qui contrastent avec la tendance à l'unité dans la diversité appliquée au niveau continental ; au lieu d'une hégémonie mondiale et d'une concurrence inter-impérialiste, nous voulons un équilibre et une coopération multipolaire entre les grands espaces. En outre, il convient de rappeler aujourd'hui que le règne de Frédéric II a coïncidé avec l'émergence de la <em>Pax Mongolica,</em> une époque où l'Orient était unifié sous le sceptre de fer de Gengis Khan et de ses disciples, ce qui a permis de maintenir ouvertes de nouvelles routes commerciales de l'Adriatique à la mer Jaune : une époque qui anticipait le rêve chinois actuel de créer un réseau de routes commerciales terrestres et maritimes destinées à relier plus étroitement les deux côtes de l'Eurasie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous tournons alors notre regard pour dépasser l'image de cette Europe qui, consciente des limites imposées par la sagesse païenne et la doctrine chrétienne, et qui dialogue en position de force avec les forts et traite les faibles avec justice, sans sujétion ni arrogance, qui sait répondre avec une sérénité apollinienne aux défis de l'Extrême-Orient et de l'Extrême-Orient, qui oppose les sirènes faustiennes à la sagesse épicurienne du <em>Stupor Mundi :</em> "Idiots comme nous sommes, nous voulons tout conquérir, comme si nous avions le temps de tout posséder."</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlReichsidee und Großraumtag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-11-08:62754332020-11-08T10:19:10+01:002020-11-08T10:19:10+01:00 Reichsidee und Großraum Von Alexander Markovics Der...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6189672" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1224485670.png" alt="Coat_of_arms_of_Austro-Hungarian_Empire_1846.png" /></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt;"><strong><span style="font-family: arial black, sans-serif;">Reichsidee und Großraum</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;">Von Alexander Markovics</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Der Begriff „Reich“ ist in der deutschen Geschichte besonders wirkmächtig. Das kann man alleine schon daran erkennen, dass sich über den größten Teil der deutschen Geschichte von Karl dem Großen bis zum Ende des Zweiten Weltkrieges die Herrschaftsformen auf deutschem Gebiet als „Reich“ bezeichneten. Sowohl das Heilige Römische Reich mit seiner hierarchischen Ständegesellschaft, Fürsten und dem Kaiser an der Spitze, als auch der im Spiegelsaal von Versailles proklamierte Nationalstaat des Zweiten Reiches, sowie das Dritte Reich des nationalsozialistischen Führerstaates trugen allesamt diese Bezeichnung. Erst im Zuge der deutschen Niederlage 1945 trat plötzlich die Republik – in ihrer liberalistischen (BRD) und kommunistischen (DDR) Prägung – auf die Bühne der deutschen Geschichte. Zudem erlangten im Zuge der Proteste gegen die merkelsche Coronapolitik die sogenannten „Reichsbürger“ steigende Bekanntheit, die die Legitmität und Souveränität der BRD bestreiten. Angesichts dieser Verwirrung der Begriffe scheint es notwendig, den Begriff des Reiches klarzustellen und der Frage nachzugehen, ob das Reich das Potenzial dazu hat die Zukunft Deutschland und Europas zu bestimmen.</span></strong></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Wollen wir zum Ursprung des Reiches und damit der Reichsidee gehen, müssen wir in der indoeuropäischen Geschichte weit zurückgehen, genauer gesagt zum Weltreich Alexander des Großen. Im Zuge der Eroberung des iranischen Achämenidenreiches kam es nicht nur zur Eroberung des Nahen Osten durch Alexander von Makedonien, sondern auch zu einer geistigen Symbiose. Dadurch entstand nicht nur der Hellenismus – der zur Grundlage der europäischen Kultur wurde – sondern es fand das Denken der Iraner auch erstmals Eingang in das griechische Denken. So wie die Hellenen ab Alexander durch ihr Denken den Nahen Osten und Europa beeinflussten, taten dies vor ihnen die ebenfalls indoeuropäischen Achämeniden in ihrem Weltreich von Ägypten bis Persien. Dadurch kamen die Griechen in den Kontakt mit der Geschichte im Sinne einer zielgerichteten, heilgeschichtlichen Entwicklung und der Idee des Messias, dem Sajoschant, der am Ende der Zeiten die Armeen der Dunkelheit vernichten und dem Licht zum Sieg verhelfen sollte. Dieser dem Hellenismus vorangehende „Iranismus“ wurde somit neben dem Denken der Griechen zur Grundlage der europäischen Zivilisation, wie der russische Philosoph Alexander Dugin in seinen einführenden Vorlesungen zur Noomachie darlegt. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6189673" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1863643632.jpg" alt="kopien-kroenungsinsignien-p.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Da unsere Geschichtsschreibung durch griechische Quellen und Historiker geprägt ist und wir somit die Eroberungszüge Alexanders nur aus der Sicht der Eroberer, nahm man diese Errungenschaften als Produkt des griechischen bzw. jüdischen Denkens (durch das Alte Testament) wahr. Im Römischen Reich, welches das Erbe der Griechen antrat, trat nun eine konkrete Vorstellung des Reiches dazu. So war bereits das heidnische Rom ein Herrschaftsgebiet, dass verschiedenste Völker und Stämme unter seiner Führung vereinte. Dabei tolerierte das Reich die Existenz verschiedener Völker in den von ihnen besiedelten Ländern und übernahm sogar Teile ihres religiösen Kultes. Zwar herrschte das Zentrum Rom über weite Teile des heutigen Europas, Nordafrikas und des Nahen Ostens nicht nur militärisch, sondern auch kulturell im Sinne des hellenistischen Denkens welches mit den römischen Legionen verbreitet wurde, jedoch duldete es eine gewisse Autonomie der unterworfenen Völker, solange diese nicht in den Aufstand gegen Rom traten. An seiner Spitze stand schließlich der römische Kaiser, der als oberster Brückenbauer „pontifex maximus“ auch eine sakrale Funktion inne hatte und somit kein rein weltlicher Herrscher war, sondern auch die göttliche Ordnung verkörperte. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mit dem Christentum als Staatsreligion veränderte sich auch die Reichsideologie. Der Kaiser wurde zum Stellvertreter Jesus Christus auf Erden, dem die Aufgabe zufiel, die Ankunft des Antichristen zu verhindern. Er wurde damit zum Katehon, zum Aufhalter des Antichristen. Mit dem Zusammenbruch des Kaiserreiches, so die christliche Weltsicht, würde sich der Teufel von seinen Ketten in der Hölle befreien und die Herrschaft der Dunkelheit unter der Führung der scharlachroten Frau auf Erden begründen. Diese würde dann erst mit der zweiten Ankunft Jesus Christus auf Erden und dem Jüngsten Gericht beendet werden. Das christliche Reich war somit in der Vorstellung seiner Bewohner eine Friedensordnung, welche diese vor dem Bösen bewahren sollte. Mag in der heutigen aufgeklärten Gesellschaft das alles sehr ungewöhnlich klingen, so glaubten die Menschen in Europa bis zum Ende der Renaissance an diese Art von Gesellschaft. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6189674" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3460285421.png" alt="Holy Roman I Don't Even Know.png" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6189675" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2451037016.jpg" alt="Deutschland_im_XVI._Jahrhundert_(Putzger).jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Das erste deutsche Reich, oder besser gesagt das Heilige Römische Reich, ab dem 15. Jahrhundert mit dem Zusatz „Deutscher Nation“ versehen, verstand sich selbst als Fortführung des Römischen Reiches, unter deutscher Führung. Seine Gesellschaft war im Gegensatz zur heutigen Massendemokratie hierarchisch geprägt. Der erste Stand dieser Ständegesellschaft war der geistige Adel, die Priesterschaft welche das Primat der Idee symbolisierte, gefolgt vom weltlichen Kriegeradel, den Fürsten die in ihrer Wächterfunktion Schutz und Schirm boten, sowie an letzter Stelle den Bauern, welche die materielle Grundlage der Gesellschaft garantierten. Nicht das bürgerliche Individuum und seine materiellen Interessen standen im Mittelpunkt der Gesellschaft, sondern die Geistlichkeit und die Religion, die Menschen waren nach Ständen geordnet und besaßen Rechte und Pflichten. So wie sich das Reich aus seinen Gliedern zusammensetzte, bildete das Volk eine Einheit von Bauern, Adeligen und Geistlichen ab, an dessen Spitze der Kaiser stand. Dieser stand nicht nur über seinen Fürsten, sondern auch über den anderen christlichen Königen und nahm eine Mittlerfunktion zwischen ihnen ein – dieses System von Führung und Gefolgschaft wurde erst durch das Machstreben der Päpste und ihrer Unterstützung Frankreichs untergraben. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Das Reich bot durch seinen hierarchischen Aufbau die Möglichkeit der Koexistenz einer Vielzahl von Herrschaftsformen in einem ganzen. Freie Städte und Klöster waren seine Glieder, genauso wie größere Fürstentümer, die es vor Übergriffen schützte. Die Abwehr der Türken stellte dabei einen der großen Erfolge dieser Politik dar. Somit war es sicherlich kein Nationalstaat im heutigen Sinne, sondern mehr ein Flickenteppich, der jedoch in der Lage war im Sinne des Subsidaritätsprinzips und der Autonomie regionale Angelegenheiten auch regional zu lösen und Gefahren von Außen abzuwehren. Ebenso war es multi-kulturell im Sinne eines Nebeneinanders verschiedenster Völker und Kulturen unter einem Kaiser, nicht multi-ethnisch wie Berlin-Kreuzberg. So existierte auch ein Reichsitalien als Nebenland, Slawen lebten in zahlreichen Gebieten im Osten und Süden des Reiches, ebenso wie Franzosen im Westen. Unter dem „Staunen der Welt“ wie Kaiser Friedrich der II. von Hohenstaufen genannt wurde, erstreckte sich das Reich sogar bis nach Sizilien. Vor diesem Hintergrund kam es schließlich auch erstmals zur Herausbildung einer europäischen Identität – galt den Europäern bis dahin Asien als Sehnsuchtsort und Platz des Paradies in der sakralen Geographie, wurde im 17. Jahrhundert Europa selbst als Paradies verstanden und erhielt ein eigenes Bewusstsein. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6189676" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3392157492.jpg" alt="41Slx8ar6bL._SX328_BO1,204,203,200_.jpg" />Die Kartenbilder der „Königin Europa“ aus dieser Zeit legen Zeugnis davon ab. Wie widerständig diese Ordnung war, können wir daran erkennen, dass sie sogar den für die Deutschen katastrophalen 30 Jährigen Krieg überlebte und erst von Napoleon, dem Nationalstaat und der Aufklärung zu Fall gebracht wurden. Soviel zur Geschichte des Reiches – doch inwiefern kann es ein Modell für die Zukunft sein? Wie der konservative Revolutionär Carl Schmitt in seiner Schrift zum „Nomos der Erde“ darlegte, haben die Europäer durch ihren Versuch im Rahmen des modernen Kolonialismus die ganze Welt europäisch zu machen ihr eigenes Wesen verloren. Mit dem Ende des Zweiten Weltkriegs ist es auch als eigener politischer Pol verschwunden und zum Spielball fremder Mächte geworden. Schmitt argumentiert hier wie schon in seiner 1941 erschienen Schrift zur „Großraumordnung mit Interventionsverbot für raumfremde Mächte“ für die Schaffung eines europäischen Großraumes, der in seinem Wesen dem mittelalterlichen Reich gleichkommt. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Im Unterschied zum liberalen Staat, so Schmitt, definiert sich das Reich durch ein politisch erwachtes Volk, als Träger der politischen Ordnung, dessen Idee in den Großraum ausstrahlt. Eine solche Idee ist der christliche Reichsgedanke mit dem Konzept des Katehon, der über den Erhalt der Friedensordnung wacht und feindliche Mächte abwehrt. Vor dem Hintergrund der entstehenden Multipolaren Welt, in der bereits Russland und China eigene Großräume errichten, können die Reichsidee und das Konzept des Katheon also Orientierung für die Zukunft dienen. Angesichts der gegenwärtigen Krise der westlichen Ordnung können sich Deutschland und Europa durch die Orientierung an der eigenen Geschichte wieder eine Zukunft geben, um das gegenwärtige geistige Vakuum zu füllen. Das Anknüpfen an die Tradition bedeutet dabei nicht ein stures Festhalten an der Vergangenheit, sondern eine Umlegung der Ideen unserer Ahnen auf Gegenwart und Zukunft, um wieder an die Ewigkeit anknüpfen zu können. Angesichts der nicht nur für Christen apokalyptisch wirkenden Zustände in Europa wäre es an der Zeit, dass die Deutschen wieder ihre Rolle als reichsbildendes Volk annehmen und abermals eine gerechte Friedensordnung in Vielfalt errichten.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLA PROPHETIE DE HROSVITHA Prophéties et propagande de guerretag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-06-23:61599142019-06-23T13:11:27+02:002019-06-23T13:11:27+02:00 LA PROPHETIE DE HROSVITHA Prophéties et propagande de guerre...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6005612" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3230301091.jpg" alt="Roswitha_Denkmal_06.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>LA PROPHETIE DE HROSVITHA</strong></span></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Prophéties et propagande de guerre</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par Théodulf</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Hrosvitha (ou Hroswitha, ou Rosvitha, ou Hroswitte) de Gandersheim, née vers l’an 935 et morte après 975, était abbesse du monastère de Gandersheim en Saxe, fondé en 852 par Liudolf (un descendant de Widukind). Hrosvitha (qui veut à peu près dire : « A la forte voix ») est aujourd’hui considérée comme la première poétesse et dramaturge allemande. Elle était lettrée et écrivait en latin. Il faut noter qu’à son époque l’Allemagne était pour la première fois proche de son unité, sous la férule du duché de Saxe et de la dynastie des Othon.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le codex contenant les œuvres de la prolifique poétesse (des légendes métriques, six pièces de théâtre, et des poèmes épiques) fut découvert en 1492 ou 1493 par l’érudit allemand Conrad Celtes dans un couvent bénédictin. Celtes le publia à Nuremberg en 1501. L’œuvre de Hrosvitha devint célèbre à partir du XVIe siècle. L’authenticité du codex fut contestée en 1868 par un universitaire allemand, avec des arguments assez faibles. Aujourd’hui les spécialistes modernes ne contestent plus son authenticité, et de nombreux travaux lui ont été consacrés. Certains y décèlent même les traces d’un « féminisme » précoce !</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce qui est beaucoup plus mystérieux, c’est que Hrosvitha aurait aussi écrit une prophétie assez troublante où l’abbesse allemande aurait « vu » une tentative d’hégémonie germanique, suivie d’une ruine complète, dans un futur éloigné (comme plusieurs autres voyants ultérieurs, elle aurait confondu les deux guerres mondiales dans une même vision). Cette prophétie (qui, et cela est déjà suspect, ne semble pas figurer dans le codex retrouvé par Celtes) est connue sous le nom de <em>Tuba saeculorum</em> (Le Clairon des siècles).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans son livre <em>Prophéties et prophètes de tous les temps</em> (Pygmalion 1991), Pierre Carnac écrit d’une manière assez sibylline que la prophétie était « méconnue » du public avant la Première Guerre mondiale et qu’elle « fut publiée par les soins des Alliés » car elle annonçait la défaite finale de l’Allemagne. Plus surprenant, le spécialiste de l’ésotérisme Pierre Riffard présente cette prophétie sous un jour plutôt favorable (et en donne le texte in extenso) mais reste prudent (voir Pierre Riffard, <em>L’ésotérisme</em>, Robert Laffont, 1990, pp. 676-678).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le texte de la « prophétie » est précédé d’un inquiétant quatrain :</span></strong></p><p><span style="color: #ccffcc;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Clamor validus Allemanorum</em></span></strong></span></p><p><span style="color: #ccffcc;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Tuba influet saeculorum</em></span></strong></span></p><p><span style="color: #ccffcc;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Quos fuerunt et quos fuerant</em></span></strong></span></p><p><span style="color: #ccffcc;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Verba cruenta scriptorum.</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le cri puissant d’Alemanie</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Souffle dans le clairon des siècles</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et clame en paroles sanglantes</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce qui fut et ce qui sera.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et ce sera un siècle écoulé après la chute de l’empereur de France, restaurateur du Saint Empire, né dans une île, mort dans une île.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6005607" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2739902723.jpg" alt="hros.jpg" />Ce sera un siècle terrible parmi les siècles. Les peuples tomberont sous toi, Allemagne, et ta puissance sera si grande que le monde entier s’alliera contre toi.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Neuf siècles auront apposé leur sceau au Livre de Dieu, depuis l’heure où les choses à venir furent révélées à la vierge de Gandersheim.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et des peuples viendront des deux faces de la terre et alors commenceront les temps embrasés décrits au Livre de la Colère.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’héritier du Grand Othon sentira tout le poids de la terre sur son épée. Le char flamboyant d’Elie volera dans les airs, et l’enfer vomira ses rocs et ses laves embrasées.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et les montagnes seront renversées et leurs tours tomberont, et toute merveille s’écrasera par terre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et sur les troupes et sur les grands peuples qui se dresseront contre l’Empire, pleuvra une pluie de boue, des grêles de pierres, de feu et de soufre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Saint Empire, relevé sous le 249<sup>e</sup> pape, sacré sous le 253<sup>e</sup>, entendra venir sa destinée quand mourra le 255<sup>e</sup> fils de Pierre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Alors l’Allemagne, de son épée, frappera de si grands coups que le monde croira venue l’heure de sa perte.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’air sera tout empli des sauterelles de fer prédites par l’apôtre Jean, car le temps des moissons sera venu.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il y aura sur la terre des Gaules une grande bataille entre deux fleuves, et le puissant empire sentira trembler son épée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et les peuples creuseront des trous comme les taupes et dans l’air se répandra l’odeur de la mort.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais quand la terre de Germanie sera recouverte de neige, par les portes d’Orient et par les portes d’Occident, coulera comme un déluge de sang, sur l’Empire, l’innombrable invasion des peuples.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il y aura trois grandes batailles entre les trois grands fleuves qui arrosent et limitent le Saint Empire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et ce sera la fin de l’Allemagne…</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une année entière sera révolue quand s’agenouilleront autour du cercueil du dernier empereur, quatre empereurs.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il n’y aura plus de Saint Empire, et sur ses ruines naîtront l’empire du Christ et celui de l’Antéchrist.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais la guerre règnera entre les deux parties de l’Allemagne, et les ennemis se rejoindront.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jusqu’au temps de la Guerre Rouge, prévue au Livre de la Colère, et du Grand Empire d’Orient, qui sera le dernier empereur de la Terre.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">ANALYSE DU TEXTE</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Tentons maintenant de décoder la prophétie. « L’empereur de France… né dans une île, mort dans une île » est bien sûr Napoléon 1<sup>er</sup> (il abdique en 1814, et la Grande Guerre commence en 1914). « La Vierge de Gandersheim » désigne la voyante elle-même. Le Livre de la Colère désigne probablement l’Apocalypse de Jean.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’Allemagne du Kaiser (« l’héritier du Grand Othon », qualificatif qui peut aussi bien s’appliquer à Hitler, rétrospectivement) fit effectivement face à une coalition mondiale. La numérotation des papes peut donner lieu à diverses interprétations, selon qu’on compte les papes par individus ou par consécrations (par ex., l’un des papes historiques fut élu trois fois). Le Saint Empire (dissous en 1806 par Napoléon 1<sup>er</sup>) « relevé » peut s’appliquer à la création de la Confédération germanique en 1815, sous le pape Pie VII. Guillaume 1<sup>er</sup> fut proclamé empereur en 1871, sous le pape Pie X (mort précisément en 1914). Les « sauterelles de fer » (les obus), la « grande bataille entre deux fleuves » et la phrase suivante décrivent parfaitement la bataille de la Marne et la guerre de tranchées.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6005608" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/614885426.jpg" alt="hrosman.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour un lecteur moderne, et en supposant que la prophétie soit authentique (c’est-à-dire rédigée avant l’an mille !), l’invasion finale de l’Allemagne et les « trois grandes batailles entre les trois grands fleuves » semblent s’appliquer à l’invasion alliée du printemps 1945 et aux fleuves Rhin, Danube et Oder. Les « quatre empereurs » pourraient désigner Roosevelt, Churchill, Staline (réunis à Yalta) et De Gaulle (absent à Yalta, mais qui parvint <em>in extremis</em> à entrer dans le cercle des « Quatre Grands » et à obtenir une zone d’occupation), à moins qu’il ne s’agisse de Truman, Churchill, Attlee et Staline (réunis à Potsdam en juillet 1945).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Toujours en acceptant l’hypothèse de l’authenticité, la voyante se serait trompée en parlant d’« une année entière » révolue après la mort de l’empereur germanique, mais ce serait une défaillance excusable, puisqu’elle aurait « vu » des événements distants de plus de neuf siècles ; elle aurait peut-être pu « voir » l’image de l’attentat du 20 juillet 1944 où la mort passe si près du dictateur que la voyante aurait pu faire une confusion « émotionnelle ». Le « cercueil » du dernier empereur germanique peut faire penser au bunker de Berlin. La « fin de l’Allemagne » fut en tous cas, dans la réalité historique, la fin de l’hégémonie allemande sur le continent.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La naissance de l’empire du Christ et de celui de l’Antéchrist s’appliquerait parfaitement (du moins du point de vue de la fervente chrétienne qu’était la « voyante ») à la naissance des deux blocs, au partage de l’Allemagne et à la guerre froide, puis à la « jonction » des deux blocs ennemis (puisque le bloc communiste s’est désintégré en 1991 et que le système capitaliste s’est ensuite imposé à toute l’Europe).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quant à la dernière phrase de la prophétie, elle est particulièrement inquiétante et s’accorderait tout à fait avec l’évolution géopolitique actuelle dans la zone Asie-Pacifique. Certains géopoliticiens comparent l’Asie actuelle à l’Europe d’avant 1914, avec des pays de plus en plus surarmés et des tensions multiples, des systèmes d’alliance, une puissance montante (la Chine, à la place de l’Allemagne) menaçant l’hégémonie politico-militaro-économique d’une thalassocratie (les Etats-Unis, à la place de l’Angleterre victorienne). Les Etats-Unis ont d’ailleurs sérieusement renforcé leur présence militaire dans le Pacifique (le fameux « pivot » et le « containment »).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La prophétie semble donc être d’une précision hallucinante. Mais tout cela n’est-il pas trop beau pour être vrai ? Pourrait-il s’agir d’une « forgerie » ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le texte de la prophétie figurerait dans <em>Hrotsvithoe Opera</em>, éd. Weidmann, Berlin, 1902, XXIV (en latin). Une traduction partielle de Josane (bien Josane) Charpentier figure dans <em>Le Livre des prophéties</em>, éd. R. Morel, non-datée, pp. 84-87 (ouvrages mentionnés par Riffard dans une note en bas de page). Mais tout ceci serait à vérifier plus précisément (seule la consultation d’un exemplaire de l’ouvrage allemand précité pourrait éclaircir ce point). Sur le web, l’expression de <em>Tuba saeculorum</em> n’apparaît sur aucun site sérieux (ou seulement par des citations rapportées) ; on la trouve seulement sur des sites occultistes, ultrareligieux (notamment hispanophones) ou farfelus. Voilà déjà une indication défavorable.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce qu’on sait, c’est que le texte de la prophétie apparut dans un ouvrage en français publié au début de la guerre : Gabriel Langlois, <em>Les prophéties relatives à la guerre de 1914-15</em> (58 pages, publié en 1915) ; la notice en fin de fascicule indique : « Nancy-Paris. Librairie Militaire Berger-Levrault. Nov. 1915 ». La date et le pays de publication (en pleine guerre mondiale, dans un pays belligérant) éveillent déjà les soupçons. En temps de guerre, on fait flèche de tout bois… A noter que la bataille de Verdun n’avait pas encore eu lieu à ce moment, mais la guerre de tranchées avait déjà commencé, ce qui rend plausible le passage concerné de la « prophétie ». La brochure contient aussi une analyse de l’écriture du Kaiser Guillaume II, ainsi que son horoscope.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En faisant quelques recherches sur ce Gabriel Langlois, on découvre que c’était un ardent patriote, et qu’il fut l’auteur de plusieurs autres ouvrages « patriotiques » (dont un préfacé par un archevêque), notamment d’un livre hystériquement antiallemand : <em>L’Allemagne barbare</em> (341 pages, également publié en 1915, chez Walter et Cie). Voici les titres des chapitres :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- La race allemande, ses origines, ses destinées, selon M. de Quatrefages </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Le premier barbare allemand : Attila </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- L’Allemagne tortionnaire </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Le dieu allemand protecteur des crimes : Martin Luther </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Le Kaiser, un empereur criminel et fou </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- François-Joseph, le vieillard sanguinaire </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Abdul-Hamid, l’assassin couronné </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Les Allemands méprisés par les Allemands </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Appel des 93 et réponse de M. Emile Boutroux.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6005609" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1358651073.JPG" alt="Bad_Gandersheim_-_Stiftskirche_-_Westwerk.JPG" />Voilà de la bonne propagande de guerre ! Or il semble bien que ce Gabriel Langlois fut le premier à livrer une version français
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL’ultime vestige du Saint-Empire romain germaniquetag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-12-15:60086002017-12-15T09:01:39+01:002017-12-15T09:01:39+01:00 L’ultime vestige du Saint-Empire romain germanique par...
<header id="cb-standard-featured"><div id="cb-fis-wrap" class="cb-entry-header cb-fis cb-style-standard"><p style="text-align: center;"><img id="media-5738225" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1091259139.jpg" alt="Gutenberg.jpg" /></p><h1 class="entry-title cb-entry-title cb-single-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>L’ultime vestige du Saint-Empire romain germanique</strong></span></h1><div class="cb-byline cb-font-header"><div class="cb-author cb-byline-element"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="http://eurolibertes.com/author/georges-feltin-tracol/">par Georges Feltin-Tracol</a></span></strong></span></div><span style="font-size: 12pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><span style="font-size: 14pt;">Ex: http://eurolibertes.com</span> </span></strong></span></div></div></header><section class="cb-entry-content entry-content clearfix"><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 6 août 1806, sur un ultimatum de Napoléon I<sup>er</sup>, l’empereur François II de Habsbourg signait la dissolution du Saint-Empire romain germanique, proclamait l’Empire d’Autriche et prenait le nom de François I<sup>er</sup>. Cette décision forcée mettait un terme définitif aux 1 200 – 1 300 entités souveraines de cette étonnante structure géopolitique <em>mitteleuropéenne</em>.<span id="more-7971"></span></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pourtant, deux cent onze ans plus tard demeure en plein cœur des Alpes entre Suisse et Autriche son dernier vestige : la principauté de Liechtenstein. Ce territoire de 160 km² et de 37 000 habitants, dont la capitale est Vaduz, est surtout connu des Français pour être un ancien « paradis fiscal ». En union économique et douanière avec la Confédération helvétique, cette principauté a rejoint l’ONU en 1990 et participe à l’Association européenne de libre-échange, à l’Espace économique européen ainsi qu’à l’espace Schengen. Le Conseil de l’Europe la surveille néanmoins avec une très grande attention, car les canons de la démocratie oligarchique et ploutocratique n’y sont pas appliqués.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans <em>La doctrine anarcho-royaliste</em> (2017, 395 p., 9,90 €), Rodolphe Crevelle, principal responsable du <em>Lys Noir</em>, encense la principauté traitée de « Cuba anarcho-royaliste ». La famille princière a donné son nom au pays si bien que son chef est prince <em>de</em> et <em>à</em> Liechtenstein. La titulature n’est pas anodine. Au début des années 2000, Son Altesse Sérénissime Hans-Adam II fit adopter par référendum une révision constitutionnelle lui accordant de larges prérogatives exécutives, quitte à froisser Montesquieu et son équilibre imbécile des pouvoirs. Avec Monaco, le Liechtenstein est le dernier État d’Europe où le souverain règne et <em>gouverne</em>. Afin de bien montrer aux parlementaires du <em>Landtag</em> qu’il est plus démocrate qu’eux, le prince régnant permet aussi des procédures de démocratie directe et le recours au référendum.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5738226" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1745543880.gif" alt="liechtenstein-sf.gif" /></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La situation politique n’est depuis plus figée dans un bipartisme stérile et convenu. Les conservateurs du <em>Parti progressiste des citoyens</em> (35,2 % aux législatives de cette année) et les démocrates chrétiens de l’<em>Union patriotique</em> (33,7 %) qui alternent au gouvernement, ont vu l’apparition de la <em>Liste libre</em>, fondée en 1985, d’obédience sociale-démocrate – écologiste (12,6 %), et, en 2013, des <em>Indépendants</em> (18,4 %) au programme très flou, parfois qualifié de « populiste », voire « libertarien ». Si l’un des premiers élus est un mécanicien travesti, dès 2015, les <em>Indépendants</em> se sont élevés contre les quotas de « migrants » imposés par Bruxelles.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le gouvernement princier a en effet fait accueillir quelques dizaines de clandestins extra-européens. Il faut reconnaître que l’accueil des réfugiés est une habitude locale. Le Liechtenstein était cher au cœur d’Alexandre Soljenitsyne. Le célèbre dissident soviétique n’oublia jamais qu’en 1945, la principauté accepta la présence de quelque 500 soldats de la 1<sup>re</sup> Armée nationale russe qui venaient de combattre les Soviétiques aux côtés des forces allemandes. Malgré les pressions diplomatiques formidables des Alliés occidentaux et de Moscou, Vaduz ne céda jamais, refusa de livrer ces Russes blancs au NKVD et tint tête à l’URSS de Joseph Staline. Cet épisode méconnu fit l’objet en 1993 d’un film de Robert Enrico, <em>Vent d’Est</em>.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce bel exemple montre que la fermeté de caractère constitue la base déterminante de toute véritable souveraineté politique.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bonjour chez vous !</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Cette chronique hebdomadaire du Village planétaire a été diffusée sur Radio Libertés le 8 décembre 2017.</em></span></strong></span></p></section>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlRobert Steuckers: ”Vivir en el territorio de un Imperio significa cumplir una tarea espiritual”tag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-11-29:60039222017-11-29T15:06:49+01:002017-11-29T15:06:49+01:00 Robert Steuckers: "Vivir en el territorio de un Imperio significa...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5730355" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2138733691.jpg" alt="rs-mari-0930409a7d4e3f63dc794c5e.jpg" /></p><h1 style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Robert Steuckers: "Vivir en el territorio de un Imperio significa cumplir una tarea espiritual"</span></strong></span></h1><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://latribunadelpaisvasco.com</span> </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Por su indudable interés, ofrecemos un revelador fragmento de la <a style="color: #999999;" href="http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2017/11/26/european-union-euro-skepticism-western-civilization-eurasianism-and-slavic.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">entrevista</a> concedida a la web "Euro-Synergies" por el pensador identitario belga Robert Steuckers, destacado defensor de la unidad euroasiática y uno de los miembros fundadores del movimiento filosófico conocido como “Nueva Derecha”. En español Steuckers ha publicado su libro <a style="color: #999999;" href="http://amzn.to/2BtNKzT" target="_blank" rel="noopener noreferrer">“Sinergias identitarias” </a>(Editorial Eas, 2016). En exclusiva para <em>La Tribuna del País Vasco,</em> publicamos este fragmento traducido, en el que se destacan sus ideas sobre el emperador Carlos I de España y V de Alemania y la figura del “katehon”, resistencia o contención del caos y la decadencia (Traduccion: Carlos X. Blanco).</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5730352" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/998134464.jpg" alt="RS-EEcover.jpg" />Bori Nad (Serbia): <span style="color: #ff6600;"><em>En 2016, publicó el libro <a style="color: #ff6600;" href="http://amzn.to/2Bwe8Jv">"The European Enterprise: Geopolitical Essays"</a>. Explora los fundamentos históricos, culturales y espirituales de los principales imperios europeos, es decir, el principio del Reich, el cual no es equivalente a "nación" (si lo entiendo bien), y considera que el desarrollo natural de Europa se ha visto obstaculizado o evitado por la "civilización occidental". Usted presta especial atención al "tema ruso": el espacio ruso y el concepto de Eurasia. ¿Por qué es necesario en la era de la globalización o ante los intentos de los Estados Unidos por imponerse como una hegemonía mundial o "globalizar" su propio modelo político y económico?</em></span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Robert Steuckers: De hecho, he explorado y seguiré explorando el pasado europeo, ya que la amnesia es la peor enfermedad que puede sufrir un cuerpo político. No se puede pensar en Europa sin pensar simultáneamente la noción de Imperio y la así llamada "forma romana". Carl Schmitt era muy consciente de ser el heredero de la "forma romana", ya sea pagana / imperial o católica, formas heredadas por la "nación alemana". Actualmente, nadie niega la importancia de Schmitt en el ámbito de la teoría política. Algunos círculos de la Nueva Izquierda estadounidense, como “Telos", incluso han promovido sus obras en el Nuevo Mundo más allá de cuanto habían soñado los pocos estudiantes alemanes de las obras de Schmitt. El Imperio Romano se basaba geográfica e hidrográficamente en el Mar Mediterráneo y el Danubio: el "Mar Medio" aseguraba la comunicación entre el Valle del Ródano y Egipto, entre Grecia e Hispania, etc. y el enlace del Danubio entre el sur de Alemania y el Mar Negro y más allá de esta área póntica, las legendarias Cólcide y Persia, que más tarde serán mitificadas por la orden de caballería del vellocino de oro, creada por Felipe, duque de Borgoña en 1430.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5730353" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1728167110.jpg" alt="RS-SIcover.jpg" />Después de la caída del Imperio Romano, existió la conocida "translatio imperii ad Francos" y más tarde, después de la Batalla de Lechfeld en 955, una "translatio imperii ad Germanos". La parte central de Europa se convirtió así en el núcleo del Imperio, estando ahora centrada en el Rin, el Ródano y el Po. El eje del Danubio se cortó al nivel de las "Puertas de hierro", más allá del cual el área bizantina se extendía hacia el este. El Imperio Bizantino fue el heredero directo del Imperio Romano: allí la legitimidad nunca fue disputada. La comunidad del Monte Athos es un centro espiritual que en fecha reciente ha sido plenamente reconocido por el presidente ruso Putin. El Imperio Romano-Germánico (más tarde Austriaco-Húngaro), el Imperio Ruso como heredero de Bizancio y la comunidad religiosa del Monte Athos comparten los mismos símbolos de una bandera dorada con un águila bicéfala negra, remanente de un antiguo culto tradicional persa donde las aves aseguraban el vínculo entre la Tierra y los Cielos, entre los hombres y los dioses. El águila es el ave más majestuosa que vuela en las alturas más elevadas en el cielo, y se convirtió obviamente en el símbolo de la dimensión sagrada del Imperio.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Vivir dentro de los marcos territoriales de un Imperio significa cumplir una tarea espiritual: establecer en la Tierra una armonía similar a la que muestra el orden celestial. La paloma que simboliza el Espíritu Santo en la tradición cristiana tiene de hecho la misma tarea simbólica que el águila en la tradición imperial: asegurar el vínculo entre el reino uránico (Urano Griego / Varuna Védico) y la Tierra (Gaia). Como miembro de un Imperio, me veo obligado a dedicar toda mi vida a tratar de alcanzar la perfección del orden aparentemente perfecto de los cuerpos celestes. Es un deber ascético y militar presentado por el arcángel Miguel, también una figura derivada de los seres hombre / pájaro de la mitología persa que los hebreos trajeron de su cautividad babilónica. El emperador Carlos V intentó encarnar el ideal de esta caballería a pesar de los pequeños pecados humanos que conscientemente cometió durante su vida. Él permaneció verdaderamente humano, un pecador, y dedicó todos sus esfuerzos a mantener vivo el Imperio, a hacer de él una muralla contra la descomposición, que es la tarea del "katechon" según Carl Schmitt. Nadie mejor que el francés Denis Crouzet ha descrito esta tensión perpetua que el Emperador vivió en su maravilloso libro, "Charles Quint, Empereur d'une fin des temps" (Odile Jacob, París, 2016). Estoy leyendo este libro muy grueso una y otra vez, lo que me ayudará a precisar mi visión del mundo imperial y entender mejor lo que Schmitt quiso decir cuando consideró a la Iglesia y al Imperio como fuerzas "katechon". Este capítulo está lejos de ser cerrado.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5730356" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3535077254.jpg" alt="RS-portuND.jpg" />Crouzet explica en su libro que la Reforma alemana y europea quería "precipitar" las cosas, aspirando al mismo tiempo a experimentar animadamente el "eschaton", el fin del mundo. Esta teología de la precipitación es el primer signo exterior del modernismo. Lutero, de una manera bastante moderada, y los otros actores de la Reforma, de una manera extrema, querían el fin de un mundo (el fin de una continuidad histórica) que consideraban profundamente infectado por el mal.<br /> Carlos V, explica Crouzet, tiene una actitud imperial y de "katechon" (resistencia, contención). Como emperador y siervo de Dios en la Tierra, tiene que frenar el proceso de "escatón" para preservar a sus súbditos de las aflicciones de la decadencia.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> Después de Lutero, los elementos puritanos extremistas de la Reforma en el norte de Francia, Holanda, Münster y Gran Bretaña harán que esta "teología de la precipitación" sea aún más impaciente, incluso la Inglaterra anglicana y el reino anglicano en las Trece Colonias de América del Norte, tal y como los acontecimientos trágicos lo atestiguan: la decapitación del rey Carlos I debido a la revolución puritana de Cromwell. Esta forma de ver la historia como una maldición profunda ha sido heredada por los Padres Fundadores en los futuros Estados Unidos. Con la tradición deísta en Inglaterra y en la tradición política Whig tanto en Gran Bretaña como en América del Norte, esta "teología de la precipitación" se racionalizará hábilmente y a ella se le dará un barniz iluminado que culminará en el plan del presidente Wilson para purgar el mundo del mal. La "filosofía de la precipitación" (y no la "teología") de los filósofos franceses conducirá a una escatología política secular bajo la sombra de la guillotina, bajo la cual todos los que supuestamente frenaron el proceso tuvieron que perecer preventivamente. Después de Wilson, varios diplomáticos estadounidenses acuñarán principios que impiden que la propia soberanía de los Estados se exprese mediante el lanzamiento de todo tipo de proyectos proactivos con o sin guerras. Desde el colapso del sistema soviético, la "teología de la precipitación", disfrazada de manera racional, se volverá una vez más disparatada. Ya conoce los resultados: una catástrofe en los Balcanes, un punto muerto en Iraq, una guerra interminable en Siria y Afganistán. La "teología de la precipitación" como característica del mundo occidental, del mundo liderado por el hemisferio occidental o por los reinos al oeste de Europa occidental o de Europa central, no ofrece una solución valiosa a los problemas que inevitablemente ocurren en el mundo imperfecto bajo el Uranos perfecto o los Cielos. Los puntos de vista de Carlos V consistieron en desacelerar el proceso y dirigir operaciones militares moderadas contra los rebeldes. Era una mejor postura de todos modos.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En los años noventa, descubrí que China y muchos otros países asiáticos desarrollaron una forma alternativa de armonizar las relaciones internacionales, excluyendo, entre otras cosas, el principio post-wilsoniano de intervenir violentamente en los asuntos de otros países. Este es el principio adoptado no solo por la China de Xi Ping hoy sino también por Putin y Lavrov. La alternativa china excluye, por ejemplo, la política de "cambio de régimen" que ha arrojado a Irak y Siria en estas atroces guerras civiles que los regímenes baasistas anteriores pudieron sabiamente evitar, aunque sin piedad. Pero, ¿no es mejor tener un implacable régimen "katechon" aunque imperfecto que ver a cientos de miles de personas inocentes son asesinadas en ataques sin sentido, bombardeos, o masacres talibanes / salafistas? La "teología de la precipitación" de los Estados Unidos post-puritanos / neo-Wilsonianos y de los musulmanes salafistas ha creado caos en países que, de otro modo, estarían tranquilos. ¿Acaso el propio Lutero no advirtió a sus contemporáneos que el diablo podía usar el lenguaje teológico (o "neolengua") para engañar al pueblo?</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.html«El católico gibelino», de Attilio Mordinitag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-11-12:59975402017-11-12T02:13:00+01:002017-11-12T02:13:00+01:00 «El católico gibelino», de Attilio Mordini Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5719810" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1859418503.jpg" alt="emperor-romans.jpg" /></p><h1 class="post-title entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>«El católico gibelino», de Attilio Mordini</strong></span></h1><p><span style="font-size: 12pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.hiperbolajanus.com</span> </span></strong></span></p><div id="post-body-5259077886538886202" class="post-body entry-content"><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Desde Hipérbola Janus siempre hemos considerado la espiritualidad, en un amplio sentido, como el <em>leivmotiv</em> y guía fundamental en cada una de nuestras publicaciones. Comenzamos con una compilación de artículos tradicionales en torno a la figura de <a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2014/10/primer-e-book-la-venta.html">Julius Evola</a>, continuamos con algunas corrientes esotéricas vinculadas a una cierta herencia decimonónica con <a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2014/12/puerta-hermetica-kremmerz.html">Giuliano Kremmerz</a>, y en lo posterior <a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2015/01/arthur-moeller-van-den-bruck-espanol.html">Moeller Van den Bruck</a>, más cercano a una concepción tradicional, aristocrática y orgánica dentro del ámbito de la política, y menos orientada a la metafísica. Sucesivamente <a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2015/02/joseph-de-maistre.html">De Maistre</a> y <a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2015/04/emmanuel-malynski.html">Malynski</a> se convirtieron en motivo de poderosas críticas al mundo moderno; desde la defensa de la contrarrevolución antiliberal en el caso del primero, y desde la teoría de la conspiración en el del segundo. Tras este compendio de obras fundamentales con las que abrimos nuestra actividad editorial, nos adentramos en la geopolítica, y dentro de ésta en una perspectiva muy particular de ésta, tal y como es el <a style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/watch?v=gA-QvuVJSBA">Eurasianismo</a> con sus figuras más destacadas, y tal es el caso de <a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2015/06/geopolitica-rusia-aleksandr-duguin.html">Aleksandr Duguin</a> y <a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2015/10/cibergeopolitica-leonid-savin.html">Leonid Savin</a>, dentro de esta corriente de la ciencia política hemos profundizado recientemente con dos obras más dedicadas al Islam, las cuales trataban sobre la figura de <a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2016/07/mahmud-ahmadineyad-justicia-espiritualidad.html">Mahmud Ahmadineyad</a> y ciertos equívocos en torno a conceptos concretos de la <a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2016/06/el-falseamiento-del-yihad-y-de-la.html">fe islámica</a>.</span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5719811" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/411854505.jpg" alt="AM-ghi.jpg" />En toda esta trayectoria hemos percibido la necesidad de seguir profundizando en la vía de la espiritualidad, y si en su momento hemos querido mostrar perspectivas muy concretas del mundo islámico, ahora, en estos tiempos en los que la religiosidad y las grandes verdades del Espíritu se han visto erosionadas de forma irreversible, consideramos que cierta visión tradicional del Catolicismo se integraba perfectamente en los propósitos y finalidades que, desde nuestros inicios, hemos proyectado. Dentro de las corrientes del tradicionalismo católico podríamos incluir al propio <a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2015/03/arthur-moeller-van-den-bruck-joseph-de-maistre.html">Joseph De Maistre</a>, uno de los iconos fundamentales de la contrarrevolución liberal, testigo directo de la Revolución Francesa y uno de los primeros, y más feroces, críticos de la Modernidad. No obstante, no han faltado las visiones críticas en relación a esa Modernidad dentro de las trincheras católicas, es evidente que desde la perspectiva de un cristianismo preconciliar, más cercanas en el tiempo, que como es el caso del autor que nos ocupa, reviste un carácter muy particular.</span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5719816" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/118422002.jpg" alt="AM-portrait.jpg" />Attilio Mordini, autor de la presente obra, fue un autor muy especial, tanto a nivel literario, como pensador, así como en su propia vida personal. Su paso por este mundo fue relativamente corto y accidentado. De origen florentino, vivió unos años dramáticos, los más trascendentales del pasado siglo, y acabó participando como voluntario en el Frente del Este durante la Segunda Guerra Mundial. Durante los últimos años de guerra se adhirió a la República Social Italiana, y cuando ésta cayó acabó vagando por Italia, camino de Roma. Finalmente, como ocurrió con muchos combatientes italianos que apoyaron el régimen precedente, Mordini acabó siendo detenido por los partisanos y sometido a un juicio del que finalmente sería absuelto. Durante su estancia en la cárcel sufrió todo tipo de penalidades y maltratos, que a muy temprana edad le hicieron contraer tuberculosis, una <a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2014/12/dolor-y-muerte.html">enfermedad</a> que le acompañaría hasta el fin de sus días. Nuestro autor, nacido en 1923, vivió todos los dramáticos acontecimientos de su época a una temprana edad, tal es así que su formación y desarrollo intelectual sólo pudo completarse una vez terminada la guerra. Se licenció en lengua y literatura por la Universidad de Florencia, en la facultad de Magisterio, para finalmente convertirse en profesor de la Universidad de Kiel en los años que precedieron a su muerte, la cual acontecería, desgraciadamente, en 1966, a la temprana edad de 43 años. No obstante, y pese a lo prematuro de su desaparición, dejó una obra amplia y variada sobre diversos temas relacionados con la Tradición, y además se convirtió en uno de los principales revulsivos de la escena tradicionalista italiana de los años 60. Fue el promotor de algunos congresos tradicionalistas como el que tuvo lugar en mayo de 1962 en la ciudad de Nápoles, y en el que, a través de una serie de ponencias, desarrolló los principales elementos de su doctrina.</span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Cuando hablamos de Attilio Mordini es preciso hablar de catolicismo, pero debemos hacerlo desde una perspectiva muy particular. El lector que se adentre en «El católico gibelino» no hallará un catecismo de doctrina católica estándar, ni un compendio de sermones desarrollados única y exclusivamente desde las fuentes bíblicas. Leer a Attilio Mordini es descubrir una visión católico-cristiana totalmente diferente, de una amplitud y un valor inestimable, capaz de unir, bajo una voluntad inequívocamente ecuménica, a corrientes de pensamiento, fuentes y autores diversos. Bajo una concepción providencial de la historia, y tomando como referencia el ejemplo del Sacro Imperio Romano Germánico, como encarnación ideal del «Imperio Universal», Mordini nos muestra la ortodoxia de un cristianismo que es la culminación de su <a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2014/11/comprendiendo-la-tradicion.html">idea de Tradición</a>, de la Redención del hombre en el Verbo Divino, en una especie de reintegración en la Tradición Primordial.</span></strong></span></div><div style="text-align: left;"><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5719812" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3617124444.jpg" alt="miles.jpg" /></span></strong></span></p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Se trata de un conjunto de escritos recopilados por Fabrizio Carli en la edición original italiana, los cuales nos remiten a revistas tradicionalistas y ponencias de congresos en los que nuestro autor florentino participó activamente durante los últimos años de su vida. Como bien se apunta en el título, que es especialmente sugerente, el «católico gibelino» de Mordini es un católico que aspira a un ecumene universal, a restaurar los vínculos primordiales entre lo <a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2014/12/experiencia-sagrado.html">sagrado</a>, entre la función sacerdotal que ejerce de consagrador necesario de todas las acciones humanas, y la función política, asociada a la voluntad de Imperio, que es capaz de reunir en la persona del emperador las dos cualidades fundamentales, aquella del Rex Pontifex, capaz de restaurar esa doble función en una única persona eliminando cualquier dicotomía y contraste negativo entre el <a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2015/04/sacralidad-honor-politica.html">poder espiritual y aquel temporal</a>. El «Conflicto de las Investiduras» entre gibelinos y güelfos adquiere la categoría de lucha universal, de <a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2015/01/la-cualidad-de-lo-eterno.html">enfrentamiento metahistórico</a> más allá de la cronología del Medievo. Los gibelinos, como baluarte de la Tradición y promotores del Imperio Universal frente a los güelfos, representantes de las corrientes disgregadoras de la Modernidad, mantienen una pugna atemporal, que desde el ocaso del Medievo y la fundación de las naciones modernas, naturalmente opuestas a la misión gibelina del Imperio, han ido ganando terreno a medida que hemos ido cayendo en el abismo del desarrollo científico e industrial, con el creciente papel de la razón y el prejuicio frente a los dogmas católicos y el edificio cristiano, ya bimilenario, cimentado sobre un hecho único en la historia de la espiritualidad y las religiones, como es la Encarnación del Verbo, la idea de Cristo como realidad divina encarnada en hombre, como figura universal cuya cruz, símbolo de martirio y Salvación, se proyecta sobre la oscuridad de un mundo que ya ha entrado en una dinámica de caídas y autodestrucción que parece irreversible. Además, tal y como se concibe en los tiempos presentes, la estricta separación entre esos poderes, espiritual y temporal, no deja de ser una señal inequívoca de esa decadencia, para Mordini es la sociedad que ha perdido ese vínculo fundamental con la Revelación Divina y la misión Redentora de Jesús. En este sentido hay una frase muy reveladora que Attilio Mordini que nos remite a esa misma acción disgregadora de la modernidad, que vemos en su obra <em><a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2015/06/neolengua-perdida-conciencia.html">Verità del Linguaggio</a></em>:</span></strong></span></div><div style="text-align: left;"><blockquote class="tr_bq"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>Si la jerarquía es unidad, no es concentración de poder. La igualdad de todos bajo un solo jefe, como la nivelación de los órdenes y las clases auspiciado por las varias ideologías socialistas son dos aspectos del mismo materialismo, la mayor parte de las veces inconsciente el primero, querido y ambicionado por los hombres mediocres el segundo. No existe concepción verdaderamente espiritual de la vida y del mundo que no ame manifestarse en órdenes, justo como la ley armónica de los nueve coros angélicos.</em></span></strong></span></blockquote></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La obra de Attilio Mordini permanece inédita en parte, como ha ocurrido con otros autores de la Tradición, bien por prejuicio o por olvido intencionado, han acabado siendo condenadas al ostracismo, cuando al margen de los grandes autores de la Tradición, como puedan ser <a style="color: #999999;" href="http://www.hiperbolajanus.com/2015/06/rene-guenon-fascismo.html">René Guénon</a> o Julius Evola entre los más conocidos, el ámbito de la Tradición Perenne comprende un mosaico de autores con suficiente amplitud y doctrinas como para revalorizar continuamente las corrientes críticas frente a la modernidad y el fondo sapiencial que las nutre. </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">El libro ya se encuentra disponible en formato papel con encuadernación de <a style="color: #999999;" href="http://amzn.to/2e29vzU" target="_blank" rel="noopener noreferrer">tapa blanda a través de Amazon</a>, como también es posible adquirirlo a través de email.</span></strong></span></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.html”The Holy Roman Empire” with Peter H. Wilsontag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-01-13:58984212017-01-13T22:33:58+01:002017-01-13T22:33:58+01:00 "The Holy Roman Empire" with Peter H. Wilson...
<div id="watch-header" class="yt-card yt-card-has-padding"><div id="watch7-headline" class="clearfix"><div id="watch-headline-title"><p style="text-align: center;"><img id="media-5544805" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3125525796.jpg" alt="holyromanempire4002732.jpg" /></p><h1 class="watch-title-container"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span id="eow-title" class="watch-title" dir="ltr" title=""The Holy Roman Empire" with Peter H. Wilson">"The Holy Roman Empire" with Peter H. Wilson</span></strong></span></h1></div></div><div id="watch7-user-header" class=" spf-link "><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><a class="yt-user-photo g-hovercard yt-uix-sessionlink spf-link " style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UCYhXyRdOsPAx3zVWSZk1q1Q" data-ytid="UCYhXyRdOsPAx3zVWSZk1q1Q" data-sessionlink="itct=CDAQ4TkiEwjc7LWXh8DRAhUOi1UKHdkFBh4o-B0"><span class="video-thumb yt-thumb yt-thumb-48 g-hovercard" data-ytid="UCYhXyRdOsPAx3zVWSZk1q1Q"><span class="yt-thumb-square"><span class="yt-thumb-clip"><img src="https://yt3.ggpht.com/-1gz4LiTQawU/AAAAAAAAAAI/AAAAAAAAAAA/AfW_82k_ylg/s88-c-k-no-mo-rj-c0xffffff/photo.jpg" alt="Traditionalism" width="48" height="48" data-ytimg="1" /> </span></span></span></a></strong></span><div class="yt-user-info"><span style="color: #99cc00; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><a class="g-hovercard yt-uix-sessionlink spf-link " style="color: #99cc00;" href="https://www.youtube.com/channel/UCYhXyRdOsPAx3zVWSZk1q1Q" data-ytid="UCYhXyRdOsPAx3zVWSZk1q1Q" data-sessionlink="itct=CDAQ4TkiEwjc7LWXh8DRAhUOi1UKHdkFBh4o-B0">Traditionalism</a></strong></span></div></div></div><div id="action-panel-details" class="action-panel-content yt-uix-expander yt-card yt-card-has-padding" tabindex="0"><div id="watch-description" class="yt-uix-button-panel"><div id="watch-description-content"><div id="watch-description-clip"><div id="watch-description-text" class=""><p id="eow-description" class=""><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Rana Mitter reads a new history of the Holy Roman Empire written by Chichele Professor of History Peter H. Wilson.</span></strong></span></p><p class=""><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/m3c8WHFPhrE" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></div></div></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlImpressionen der Reichsideetag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-04-26:57927352016-04-26T00:05:00+02:002016-04-26T00:05:00+02:00 Impressionen der Reichsidee von Johannes Konstantin...
<div id="rt-menu" class="allpage"><div class="component-content"><p style="text-align: center;"><img id="media-5354399" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3567913192.jpg" alt="flagge-xxxx.jpg" /></p><span style="font-size: 36pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Impressionen der Reichsidee</strong></span><div id="k2Container" class="itemView"><div class="itemHeader"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt;"> </span></div><div class="itemHeader"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span class="itemAuthor" style="color: #999999;">von Johannes Konstantin Poensgen </span></strong></span></div><div class="itemHeader"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt;"><strong><span class="itemAuthor" style="color: #999999;">Ex: http://www.blauenarzisse.de </span></strong></span></div><br class="itemPrintLink" /><div class="itemBody"><div class="itemIntroText"><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #99cc00;"><strong><span class="dquo">„</span>Der Ghibellinische Kuss“ versammelt Aufsätze, Thesen und Reden Hans-Dietrich Sanders zur Wiederherstellung des deutschen Reiches.</strong></span></p></div><div class="itemFullText"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="letter"><img id="media-5354396" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2190401103.jpg" alt="sander_der-ghibellinische.jpg" />H</span>ans-Dietrich Sander (geb. <span class="numbers">1928</span>) ist den jüngeren oft nur noch als Kolumnist der Zeitschrift <em>Neue Ordnung</em> bekannt. Seine letzte Buchpublikation, <em>Die Auflösung aller Dinge: Zur geschichtlichen Lage des Judentums in den Metamorphosen der Moderne</em>, liegt achtundzwanzig Jahre zurück. Sanders Karriere gehörte zu denjenigen, die mit dem fortschreitenden Anziehen der Daumenschrauben in der Bundesrepublik der <span class="numbers">80</span>er beendet wurden.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Sander ließ sich damals nicht unterkriegen und machte mit seinen Staatsbriefen weiter, die er bis <span class="numbers">2001</span> herausgab. Sanders Spätwerk, insbesondere seine Überlegungen zur ghibellinischen Reichsidee, liegen daher nicht als Monographie, sondern in Form einer Reihe von in über einem Jahrzehnt entstandener Artikel vor. Es ist sehr begrüßenswert, das eine Sammlung der bedeutendsten dieser Schriften jetzt unter dem Titel <em>Der Ghibellinische Kuss</em> im Arnshaugk-Verlag erschienen ist.</span></strong></p><h1 style="visibility: visible;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Sander und sein Herausgeber sind nicht immer klar zu trennen</span></strong></span></h1><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Neben der Tatsache, dass eine Reihe von Einzelaufsätzen nicht die beste Darstellungsweise des Themas ist, leidet dieses Buch jedoch noch unter einem anderen Strukturfehler. Im Wunsch, manche Texte dem Fortgang der Zeit anzupassen, griff der Herausgeber Heiko Luge zum Mittel der fortgeltenden Historisierung. Dass heißt, die alten Texte wurden an manchen Stellen der heutigen Lage angepasst. Vermutlich aus Altersgründen geschah dies jedoch nicht durch Sander selbst, sondern „nach Rücksprache mit dem Autor“ durch Luge.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">An manchen Stellen sind daher Sander und sein Herausgeber schwer zu unterscheiden, zumal „nach Rücksprache mit dem Autor“ eine interpretationsoffene Formulierung ist. Bei einem Werk tieferen Inhalts handelt es sich aber nicht um einen Werbetext oder eine Gebrauchsanweisung, deren Autorschaft unerheblich ist. Das Lesen solcher Texte stellt eine Form der Verständigung zwischen Autor und Leser dar. Kurz, wenn Sander, aus welchen Gründen auch immer, nicht in der Lage war, sie selbst durchzuführen, hätte man die fortschreitende Historisierung besser unterlassen.</span></strong></p><h1 style="visibility: visible;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Das Reich als europäische Ordnungsmacht</span></strong></span></h1><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Dass der <em>Ghibellinische Kuss</em> trotzdem ein bedeutendes Buch ist, liegt sowohl an der Problemstellung, wie am Lösungsvorschlag. Die erste ist, je nach Perspektive, die deutsche Frage in der Mitte Europas, oder die europäische Frage um Deutschland herum. Die erste gilt vielen als mit der Wiedervereinigung beantwortet. Was die Frage der europäischen Selbstbehauptung betrifft, so ist über kein Thema mehr Tinte ergebnislos verspritzt worden.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5354397" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2480760657.jpg" alt="sander2xxx.jpg" />Auf der einen Seite stehen hier die Eurokraten und ihre Claqueure, die selbst dort, wo sie die Fehler ihre Baus erkennen, keine Korrektur im Blick haben, auf der anderen Seite die Europakritiker, die entweder zu achtundzwanzig einzelnen Nationalstaaten zurückwollen – immer noch die realistischste Nicht-Lösung; oder aber sich in die Charles de Gaulle zugeschriebene Formulierung eines „Europas der Vaterländer“ flüchten, von dem keiner weiß, wie es aussehen, noch weniger was es zusammenhalten soll.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Sander hat all dem den Reichsgedanken voraus. Von diesem Fundament lassen sich Konturen einer um Deutschland als Hegemonialmacht gestalteten europäischen Ordnung entwickeln. Diese Ordnung, die die europäischen Völker um den Kern eines deutschen Nationalstaats gruppiert, ihnen Schutz gewährt und sie in ihrer Eigenart bewahrt, ist nach Sander Inhalt der ghibellinischen Reichsidee. Mit seinem auf Thomas Hobbes zurückgreifenden Herrschaftsbegriff, der Gegenseitigkeit von Schutz und Gehorsam, vermag er zudem die strukturelle Grundbedingung eines handlungsfähigen europäischen Raumes anzugeben.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Mit der Herrschaft des Reiches setzt sich Sander über die schwammigen Vorstellungen einer „europäischen Einigung“ hinweg, die bestenfalls weder Schutz gewährt, noch Gehorsam verlangt, schlimmstenfalls diesen einfordert, ohne jenen überhaupt geben zu können.</span></strong></p><h1 style="visibility: visible;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Die drei Verbote</span></strong></span></h1><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Wer aber in der ghibellinischen Idee Rezepte für das Hier und Heute sucht, wird bei Sander enttäuscht werden. Er weiß zu gut, dass das heutige Deutschland nicht über die nötigen Mittel verfügt, nicht materiell, aber erst recht nicht geistig, dass es nicht „reichfähig“ ist. Aus dieser Einsicht schreibt er auch mehr für die Zukunft als für die Gegenwart, um die Idee des Reiches, der einzigen Ordnung, deren Europa aus eigener Kraft ohne einen äußeren Hegemon fähig ist, nicht in Vergessenheit geraten zu lassen. Dass zudem erst der ganz aktuelle Saustall ausgemistet werden muss, bevor es an langfristige Planungen geht, sollte jedem offensichtlich sein.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Wenn aber ein unabhängiges Europa möglich sein soll, so muss es zu einem eigenständigen Großraum werden. Nach den Erfahrungen der Globalisierung ergänzt Sander das „Interventionsverbot für raumfremde Mächte“ Carl Schmitts um ein „Immigrationsverbot raumfremder Stämme und Völkerschaften“, sowie um ein „Investitionsverbot raumfremden Kapitals“. Ob es möglich ist, die Globalisierung, die One World der Technik und des Verkehrs durch raumordnungspolitische Dekrete zu bannen, darf aber bezweifelt werden. Die Alternative dürfte jedoch ein immer weiter ausuferndes Chaos sein, dass aufgrund seiner schieren Ausmaße von keiner Ordnungsmacht mehr zu bändigen wäre, wie das Reich auf europäischem Boden eine darstellen könnte.</span></strong></p><h1 style="visibility: visible;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Leider keine kulturmorphologische Grundlage</span></strong></span></h1><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5354398" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1601660879.jpg" alt="sander3xxx.jpg" />Es bleibt die Frage der „Reichfähigkeit“ der Deutschen. Dass wir in der Lage sind über den eigenen Tellerrand hinauszublicken und ganz Europa im Blick zu haben, dies haben wir in unserer Geschichte mehrfach bewiesen, zuletzt ironischerweise unter Angela Merkel in der Eurokrise, während der es den Deutschen als einzigen nicht nur um kurzfristige Eigeninteressen ging. Zusammen mit unserer Mittellage und unserer relativen Macht betrachtet, ist Sander daher uneingeschränkt beizupflichten, dass eine europäische Ordnung nur von Deutschland ausgehen und um Deutschland herum gestaltet werden kann.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Sanders Ausführungen zu den Deutschen sind allerdings allzu oft reine Behauptungen. Um die Reichstauglichkeit der deutschen Volksseele genauer auszumessen, fehlt Sander leider die kulturmorphologische Grundlage. So verliert sich der promovierte Geistesgeschichtler bisweilen im Strom seiner Eindrücke, insbesondere, wenn es um die Bedeutung des Christentums, des römischen Erbes und beider Beziehung zum Germanentum geht, einem Thema, das unzählige Denker zu wüstesten Assoziationen verleitet hat.</span></strong></p></div></div></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa forme politique Du Saint Empire Romain Germaniquetag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-12-18:57323012015-12-18T00:05:00+01:002015-12-18T00:05:00+01:00 La forme politique du Saint Empire Romain Germanique Extrait de...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5242922" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1115153694.png" alt="roman-empire-1648-3.png" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;" align="CENTER"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><font style="font-size: 20pt;" size="5">La forme politique du Saint Empire Romain Germanique</font></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;" align="CENTER"><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Extrait de l'ouvrage de Gaëlle Demelemestre, <span style="color: #99cc00;"><em>Les deux souverainetés et leur destin, Le tournant Bodin-Althusius</em>,</span> éd. Cerf, 2011, pp. 134-142</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;" align="CENTER"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="font-family: arial black,sans-serif;">Ex: http://www.in-limine.eu</span> </span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5242902" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2815254790.jpg" alt="gaelle9782204095174.jpg" />Nous ne sommes pas familiers de la forme impériale développée par le Saint Empire romain germanique réunissant les territoires italiens, bourguignon et germanique à l'origine, émancipant par la suite les deux premiers. Elle s'étend pourtant sur près de neuf siècles, et constitue le grand modèle institutionnel duquel se démarqua l'État souverain. Si Pufendorf a pu le qualifier de « monstre politique », « <em>irregulare aliquod corpus et montro simile</em> », il n'en reste pas moins que sa longévité nous incline à considérer sérieusement la forme institutionnelle de ce pouvoir. Nous en rappellerons brièvement les éléments essentiels, d'un point de vue normatif plus qu'historique. Le titre de Saint Empire romain germanique, <em>das Heilige Römische Reich deutscher Nation</em>, ne commence à être utilisé qu'à la fin du XVe siècle. Mais il n'est encore ni une appellation officielle, ni une seule utilisée pour décrire la situation politique de l'Empire germanique. L'ambition de cette désignation consiste à trouver un critère discriminant d'appartenance des différents peuples germaniques à une structure politique commune.</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Son but premier sera donc de distinguer ceux qui appartiennent à la nation allemande de ceux qui sont liés à l'empire sans faire partie de la nation germanique. Il est forgé en réaction à la situation politique contemporaine des territoires germaniques, dont l'appartenance à la structure impériale n'est pas clairement fixée. « La peur de perdre la liberté », suscitée par les incursions nombreuses de souverains non germaniques au sein des territoires germaniques, provoque, à l'origine, un besoin de savoir distinguer les Germains des autres nations.</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><font style="font-size: 11pt;" size="2">Une sorte de fièvre obsidionale s'empara d'elle (l'Allemagne). Le vocabulaire des documents officiels reflète cette émotion patriotique. On y trouve de plus en plus souvent après 1430 les mots de </font><font style="font-size: 11pt;" size="2"><em>deutsche Lande</em></font><font style="font-size: 11pt;" size="2">, les « pays allemands ». Ces terres étaient occupées par le peuple allemand, la nation. Une précision était indispensable car au concile, la « nation germanique » englobait les Scandinaves, les Hongrois et les Polonais[...]</font><font size="3"><a class="sdfootnoteanc" style="color: #999999;" href="http://www.in-limine.eu/2015/12/la-forme-politique-du-saint-empire-romain-germanique-par-gaelle-demelemestre.html#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a></font></span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><font size="3">Se caractérisant par la multiplicité des peuples mis en présence, l'Empire germanique court le risque d'un éclatement de sa pertinence s'il ne parvient à trouver un principe d'identification, discriminant ceux qui sont germains et ceux qui ne le sont pas.</font></span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><font size="3">Mais lequel trouver si l'Empire se caractérise, par nature, par sa diversité ethnique ?</font></span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><font style="font-size: 11pt;" size="2">Le trait qui déterminant l'appartenance à cette nation, c'était la langue, </font><font style="font-size: 11pt;" size="2"><em>deutsche Zunge</em></font><font style="font-size: 11pt;" size="2">. L'Allemagne est donc la patrie de ceux dont l'allemand est la langue maternelle, mais la vocation politique de cette nation s'étend au-delà des frontières de l'Allemagne ; la direction de l'Empire lui appartient. La titulature l'affirme avec de plus en plus de netteté, accolant d'abord en 1441 </font><font style="font-size: 11pt;" size="2"><em>sacrum imperium</em></font><font style="font-size: 11pt;" size="2"> et </font><font style="font-size: 11pt;" size="2"><em>germanica natio</em></font><font style="font-size: 11pt;" size="2">, puis utilisant le génitif qui marque la possession, </font><font style="font-size: 11pt;" size="2"><em>heilig römisches Reich der deutschen Nation</em></font><font style="font-size: 11pt;" size="2"> ; enfin, en 1486, apparaît la formulation définitive, </font><font style="font-size: 11pt;" size="2"><em>Heiliges Römisches Reich deutscher Nation</em></font><font style="font-size: 11pt;" size="2">. Ces mots ne désignent pas la partie de l'empire peuplée d'allemands ; ils proclament haut et fort que l'Empire appartient aux Allemands</font><font size="3">.<a class="sdfootnoteanc" style="color: #999999;" href="http://www.in-limine.eu/2015/12/la-forme-politique-du-saint-empire-romain-germanique-par-gaelle-demelemestre.html#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a></font></span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><font size="3">Ainsi fut trouvé le critère d'identification des peuples allemands – leur langue -, et avancée la spécificité de leur nature – l'aspiration vers la forme politique de l'empire qu'ils revendiquent comme composante de leur identité.</font></span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><font size="3">La signification politique de cette appellation emprunte à l'histoire un cadre de référence très connoté. Si elle recouvre une forme d'organisation politique tout à fait particulière, elle se revendique de la plus grande figure institutionnelle qui soit : l'empire. Le terme de </font><font size="3"><em>Reich</em></font><font size="3">, </font><font size="3"><em>Imperium</em></font><font size="3">, décrit « une puissance de commandement (</font><font size="3"><em>Herrschaftsgewalt</em></font><font size="3">) supérieure<a class="sdfootnoteanc" style="color: #999999;" href="http://www.in-limine.eu/2015/12/la-forme-politique-du-saint-empire-romain-germanique-par-gaelle-demelemestre.html#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a> » qui, par son appellation même, transcende quelque chose – ce dont le génitif « nation allemande » ne rend pas compte. Cette expression à première vue tautologique de </font><font size="3"><em>Herrschaftsgewalt – Herr-schaft </em></font><font size="3"><span style="font-style: normal;">pouvant signifier « pouvoir », ou « domination », et </span></font><font size="3"><em>Gewalt</em></font><font size="3"><span style="font-style: normal;"> « autorité » - décrit pourtant assez bien la nature de l'empire : il repose en effet sur une forme d'autorité pouvant œuvrer par l'utilisation du pouvoir. L'expression mêle deux natures d'obligation différentes. L'autorité n'a en effet pas besoin du pouvoir pour s'exercer ; elle échoue si elle doit utiliser le pouvoir de contraindre. L'obligation commandée par une relation de pouvoir, à l'inverse, use de la capacité à contraindre. Le descriptif d'une autorité disposant en plus d'un pouvoir serait alors contradictoire. </span></font><font size="3"><em>En fait, la figure impériale conjugue la forme de l'autorité qui légitime l'usage du pouvoir, et la capacité à en user</em></font><font size="3"><span style="font-style: normal;">. Ceci lui confère deux ordres de réalité différents : l'autorité ressort de la légitimité qui lui est reconnue d'avoir des actions positives, tandis que la catégorie du pouvoir traduit son mode d'action. Il s'agit d'une forme de pouvoir légitimée par sa nature impériale. Cette duplicité situe le domaine d'exercice du principe impérial au-delà des autres formes de pouvoir existantes, puisqu'il est celui qui les permet, qui les valide, qui les reconnaît. </span></font><font size="3"><em>La réalité impériale se constitue donc en regard d'un ordre de réalité qu'elle dépasse, d'une diversité qu'elle subsume</em></font><font size="3"><span style="font-style: normal;">. Nanti de ces deux dimensions, </span></font><font size="3"><em>le pouvoir impérial est donc par nature supérieur à toutes les autres formes de pouvoir, qu'il n'est pas chargé de nier, mais de reconnaître en les dépassant</em></font><font size="3"><span style="font-style: normal;">.</span></font></span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><font size="3"><span style="font-style: normal;">La première caractéristique de l'Empire est de distinguer et d'héberger trois natures d'obligation : celle engendrée par l'autorité de l'empereur, celle découlant de son pouvoir de contraindre, et celle qu'il fait exister en la reconnaissant, incarnée par le pouvoir des membres de l'Empire. Les schèmes de la forme impériale ne pourront en conséquence pas coïncider avec ceux d'une collectivité structurée par un pouvoir souverain. Dès ce début de définition, nous voyons qu'il n'y aura pas dans l'Empire un seul pouvoir homogène s'exerçant sur un territoire défini, mais à l'inverse une multiplicité de pouvoirs coexistant par l'intermédiaire de leur reconnaissance commune de l'autorité impériale. </span></font><font size="3"><em>La réalité impériale ne se caractérise donc pas par la cristallisation unitaire du pouvoir politique, mais à l'inverse comme une transversalité, un principe embrassant par nature un divers dont l'autonomie sera plus ou moins respectée, et qu'il aura comme caractéristique d'unir</em></font><font size="3"><span style="font-style: normal;">. D'où sa nature paradoxale, et l'émergence d'une gageure prometteuse : l'empire entend rassembler du différent sans l'unifier, en l'unissant par le biais d'un principe subsumant commun, à l'opposé du mouvement premier de la souveraineté d'homogénéisation de la population. La réalité impériale n'a pas besoin de requérir l'homogénéité de ses territoires parce qu'elle incarne l'universel réalisé pratiquement par la diversité particulière des populations ; concernant le Saint Empire germanique sur lequel nous travaillons ici, « il s'agissait bien plus d'un pouvoir universel, transpersonnel, qui se concevait comme détaché d'un territoire particulier ou d'un peuple<a class="sdfootnoteanc" style="color: #999999;" href="http://www.in-limine.eu/2015/12/la-forme-politique-du-saint-empire-romain-germanique-par-gaelle-demelemestre.html#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc"><sup>4</sup></a> ».</span></font></span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><font size="3"><span style="font-style: normal;">L'Empire germanique est une réalité transversale, qui regroupe dans la période du Moyen Age des territoires italiens, bourguignons et allemands. Il ne recouvre pas un espace précis parce que les membres de l'Empire y sont rattachés par des traités différents, et peuvent en être soustraits. Ainsi, les cantons suisses prendront leur autonomie de l'Empire, en 1389, sans que cela le déstructure. L'Empire n'a ni frontières naturelles, ni frontières conventionnelles. S'il ne se laisse pas définir par une certaine géographie, l'homogénéité de sa population lui fait encore plus défaut, puisqu'il n'a pas comme condition la nécessité de renvoyer à une population homogène de mœurs, de langage ou de coutumes. L'hétérogénéité de ses territoires et de ses populations fait partir de sa réalité. Si le Saint Empire romain germanique reprend une référence à l'Empire romain, c'est justement parce qu'il entend s'inscrire, comme lui, au-delà de frontières et de populations particulières ; il y a dans la forme de l'Empire une aspiration à l'universel, la tentative de dépasser le particulier par quelque chose de plus englobant, de plus universel, supérieur aux simples déterminations phénoménales. </span></font><font size="3"><em>La diversité en son sein n'est pas comprise comme un obstacle à la possibilité de l'exercice du pouvoir, mais à l'inverse comme une de ses composantes</em></font><font size="3"><span style="font-style: normal;">. </span></font></span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><font size="3"><img id="media-5242923" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2944118197.jpg" alt="ottonen.jpg" />Mais l'Empire romain auquel on est renvoyé n'est pas celui de César et d'Auguste ; c'est celui de Constantin. Charlemagne inaugure cette <em>Renovatio Imperii </em>en se faisant couronner par le pape en 800 : l'onction papale seule pouvait assurer la mission sacrée remplie par l'empereur. Par ce geste, Charlemagne entendait reprendre le modèle romain d'une union politique de peuples divers, usant de l'autorité spirituelle pour valider ses décisions. Ce qui réinscrit le mouvement de l'Empire germanique dans la forme de l'Empire romain, et permet à l'empereur de distinguer son pouvoir de celui des autres princes allemands, de le placer dans un rapport de transcendance repris de la référence à l'Empire romain. Il permet de fonder la supériorité du pouvoir de l'empereur et inscrit par là la forme impériale dans le mouvement d'un devenir historique précis, en reprenant le critère de l'universalité et en y adjoignant le critère de protection que son pouvoir devra prendre comme fil conducteur, assumé par l'adjectif <em>heilig</em>.</font></span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><font size="3">La <em>Heiligkeit</em> de l'Empire signale en effet la liaison que le pouvoir impériale entretiendrait comme par nature avec le pouvoir divin. Cette désignation inscrit la forme d'organisation politique, par lesquelles les territoires germaniques seront unis, dans des registres très différents. La référence à l'Empire romain renvoie à la volonté de gouverner une multitude de peuples sous un même principe ; la caractérisation de ce pouvoir subsumant comme <em>heilig</em> inscrit la quantité de cette fonction dans le cadre de l'universalité, comme principe rassembleur, sacré. Il signale aussi que le pouvoir d'Empire n'est pas compris dans le seul cadre des réalités terrestres, mais qu'il les oriente vers leur destination spirituelle. Cette appellation n'inscrit cependant pas la réalité impériale dans une dépendance envers le pouvoir ecclésiastique. Otton I<sup>er</sup> parvient à allier l'autorité spirituel au pouvoir temporel, mais très vite les revendications du pape se font plus précises. La querelle des Investitures de 1074 à 1123, puis le grand interrègne de 1257 à 1273 et la volonté de se séparer de la logique du pouvoir terrestre provoquent sa sécularisation ; mais c'était alors pour mieux légitimer la nécessaire dépendance de ce pouvoir à l'égard de l'autorité pontificale.</font></span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><font size="3">Frédéric Hohenstaufen parvient, à la fin du XIIéme siècle, à asseoir sa légitimité en s'appuyant sur les ducs et les princes, cherchant par là à émanciper le pouvoir impérial de l'autorité papale. Les relations entre le pape et l'empereur seront très conflictuelles, mais assez rapidement l'empereur recevra sa légitimité de son élection, et non de son couronnement. La charge impériale ne sera plus alors dépendante de l'onction, mais du choix effectué par les princes électeurs :</font></span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><font size="3"><font style="font-size: 11pt;" size="2">Charles Quint fut le dernier – après qu'il fut choisi roi en 1519 et couronné à Aix-la-Chapelle – à se laisser encore oindre Empereur en 1530 à Bologne par le pape. Par la suite, les empereurs prétendront à ce titre par l'élection de la Diète d'empire</font><a class="sdfootnoteanc" style="color: #999999;" href="http://www.in-limine.eu/2015/12/la-forme-politique-du-saint-empire-romain-germanique-par-gaelle-demelemestre.html#sdfootnote5sym" name="sdfootnote5anc"><sup>5</sup></a>.</font></span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><font size="3"><img id="media-5242927" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/833618501.jpg" alt="ottonIIouIII.jpg" />Mais les deux autorités se heurtent encore violemment. Il était fait usage du célèbre faux de Constantin – la « Donation de Constantin » - pour légitimer les revendications ecclésiastiques<a class="sdfootnoteanc" style="color: #999999;" href="http://www.in-limine.eu/2015/12/la-forme-politique-du-saint-empire-romain-germanique-par-ga
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlHeiliges Römisches Reich deutscher Nationtag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-09-13:56835062015-09-13T00:05:00+02:002015-09-13T00:05:00+02:00 Heiliges Römisches Reich deutscher Nation Ich stand auf hohem...
<p><iframe width="420" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://www.youtube.com/embed/CflIIVJ5bms" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Heiliges Römisches Reich deutscher Nation</strong></span><br /><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ich stand auf hohem Berge:</span></strong><br /><br /><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ich stand auf hohem Berge</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">sah runter ins tiefe Tal</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ein Schifflein sah ich schweben</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">darin drei Grafen warn.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Der jüngste von den Grafen</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">der in dem Schifflein saß</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">gab mir einmal zu trinken</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">aus einem venedischen Glas</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">"Ach Mädchen, du wärst schön genug,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">wärst Du nur ein wenig reich;</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">fürwahr, ich wollt Dich nehmen,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">wär´n wir einander gleich." </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Er zog von seinem Finger</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">ein goldenes Ringelein.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">"Nimm hin, Du Hübsche, Feine,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">das soll dein Denkmal sein."</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Was soll ich mit dem Ringe,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">den ich nicht tragen kann?</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ich bin ein armes Mädchen,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">das stehet mir nicht an. </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Und weil ich ja nicht reich bin,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">daß es dem Herren frommt,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">will ich die Zeit abwarten,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">bis meinesgleichen kommt." </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">"Wenn deinesgleichen nun nicht kommt,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">was willst du fangen an?"</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">"Dann geh ich in ein Kloster,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">will werden eine Nonn´." </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Es stand wohl an ein Vierteljahr,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">dem Grafen träumte es schwer,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">daß sein herzallerliebster Schatz,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">ins Kloster gegangen wär. </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">"Steh auf, mein Knecht und tummle Dich,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">sattle mir und dir ein Pferd;</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Wir wollen reiten Tag und Nacht,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">der Weg ist des Reitens wert!"</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Und als der Graf geritten kam,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">wohl vor des Klosters Tür,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">fragt er nach seiner Liebsten,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">ob sie wohl darinnen wär. </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Sie kam heraus geschritten,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">in einem schneeweißen Kleid.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ihr Haar war abgeschnitten,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">zur Nonn´ war sie bereit. </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Sie kam mit einem Becher,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">den sie dem Ritter bot;</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">er trank und ein paar Stunden</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">danach war er schon tot. </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ihr Mädchen laßt Euch raten,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">schaut nicht nach Geld und Gut.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Sucht Euch einen braven Burschen,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">der euch gefallen tut.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlEvola e Dante. Esoterismo ed Imperotag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-05-18:56208262015-05-18T00:05:00+02:002015-05-18T00:05:00+02:00 Evola e Dante. Esoterismo ed Impero Autore: Giovanni Sessa...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5037453" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2626458478.jpg" alt="Dante_exile.jpg" /></p><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Evola e Dante. Esoterismo ed Impero</strong></span></h2><p class="timestamp" style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Autore: <a title="Articoli scritti da: Giovanni Sessa" href="http://www.centrostudilaruna.it/autore/giovanni-sessa/" rel="author"><span style="color: #c0c0c0;">Giovanni Sessa</span></a></span></strong></span></p><p class="timestamp" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0;"><span style="font-size: large;">Ex: http://www.centrostudilaruna.it</span> </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a href="http://www.latestadiferro.org/os/product_info.php?manufacturers_id=138&products_id=2256"><span style="color: #c0c0c0;"><img class="alignright size-medium wp-image-11773" style="float: right;" src="http://www.centrostudilaruna.it/wp-content/uploads/evola-e-dante-216x300.jpg" alt="evola-e-dante" width="216" height="300" /></span></a>Tra i molti libri dedicati ad Evola nel 2014, in occasione del quarantennale della scomparsa, vale senz’altro la pena ricordare il volume di Sandro Consolato <a href="http://www.latestadiferro.org/os/product_info.php?manufacturers_id=138&products_id=2256" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;"><em>Evola e Dante. Ghibellinismo ed esoterismo</em></span></a>, pubblicato dalle edizioni Arya (per ordini: <a href="mailto:arya@oicl.it"><span style="color: #c0c0c0;">arya@oicl.it</span></a>, euro 18,00). Il valore di questo lavoro va colto nella organicità della trattazione, nell’uso accorto delle fonti e dei documenti, nell’elaborazione di tesi esegetiche che non risentono né dei limiti della denigrazione preconcetta, né della semplice esaltazione agiografica. Peraltro, il tema trattato, presenta aspetti di grande rilevanza per la contestualizzazione storico-teoretica dell’opera evoliana. Il saggio è strutturato in quattro densi capitoli preceduti da una premessa e seguiti dalle conclusioni dell’autore e da una postfazione di Renato Del Ponte.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Consolato rileva come l’interesse mostrato da Evola per Dante, fosse assai diversificato: il tradizionalista si occupò, a più riprese, degli aspetti puramente esoterici del Poeta, di quelli esoterico-politici, ed infine della sua teoria dell’Impero. Per quanto attiene al primo, molti giudizi evoliani sono influenzati dalla sagace capacità interpretativa di Luigi Valli. Questi si distinse, sulla scorta del Pascoli esegeta di Beatrice, nel leggere l’espressione <em>Fedeli d’amore</em> che compare nella <em>Vita Nova</em>, riferita a compagni “dello stesso Dante in una fraternità esoterica ghibellina” (p. 14). A parere di Evola, ricorda l’autore, Valli destrutturò i criteri interpretativi dominanti allora la critica dantesca, quello estetico e quello centrato sulla ortodossia cattolica. Il cuore dell’esoterismo dell’Alighieri sarebbe racchiuso nel mistero della “Donna”, operante non solo nell’opera citata, ma anche nella <em>Commedia</em>, come confermato dalla lezione del Marezkovskij. “Donna-Beatrice” sarebbe figura evocante simbolicamente tre significati a lei consustanziali: La “Sapienza santa”, la dottrina segreta, l’organizzazione detentrice e custode della segretezza della dottrina. Tale Sapienza corrisponde a ciò che <span class="bm_keywordlink"><a href="http://www.libriefilm.com/category/autori/aristotele"><span style="color: #c0c0c0;">Aristotele</span></a></span> aveva definito<em> intellectus agens</em>, impersonale e di origine extra-umana. Evola ritiene che amore e donna risveglino ciò che nell’uomo di senso comune è solo in potenza, <em>possibile</em> ma non <em>agente</em>, così come avviene nelle pratiche tantriche “l’elemento shivaico che prima dell’unione con la donna è inerte e inane” (p. 22). Per questo, la “donna” genera un essere nuovo, un essere latore di <em>salus</em>.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-5037457" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/360473811.jpg" alt="Dante-Statue_6537.jpg" />Rispetto all’interesse evoliano per il dato esoterico-politico nell’Alighieri, è opportuno ricordare che la cerca del Poeta è sintonica, e la cosa è accortamente rilevata da Consolato, a quella che maturò negli ambienti graalici in rapporto al problema dell’Impero. Caratterizzata, in particolare, dal continuo riferirsi al motivo dell’imperatore latente, mai morto e per questo atteso e al Regno isterilito, simbolizzato in modo paradigmatico dall’Albero <em>secco</em> che rinverdirà con il rimanifestarsi nella storia dell’Impero, per l’azione del <em>Veltro-Dux</em>. L’Impero, per esser tale, deve far riferimento ad un <em>re-sacerdote</em> il cui modello è Melchisedec, custode della funzione attiva e di quella contemplativa. L’autore suggerisce che in tema di Veltro e relativamente alla sua esegesi storico-politica, Evola si richiama alla lezione di Alfred Bassermann, grazie alla quale egli coglie come Dante, in tema, si sia fermato a metà strada, “la sua concezione dei rapporti tra Chiesa e Impero rimase imperniata su di un dualismo limitatore…tra vita contemplativa e vita attiva” (p. 39). Lo stesso esoterismo dell’Alighieri era legato ad una sorta di via iniziatica platonizzante, non pienamente giunta a rilevare, come accadrà nel puro templarismo, che l’iniziazione regale risolve in sé i due momenti del Principio, contemplazione ed azione. In questo contesto, suggerisce Consolato, deve essere letta la polemica di Cecco d’Ascoli nei confronti dell’Alighieri, attaccato in quanto “deviazionista” rispetto all’iniziazione propriamente regale. In questi termini, Dante è il simbolo più proprio, per Evola, dell’età in cui visse, il <a href="http://www.centrostudilaruna.it/category/sezioni/storia/medioevo/"><span style="color: #c0c0c0;">medioevo</span></a>. Età in cui la Tradizione tornò ad affacciarsi ma nei panni spuri e dimidiati del cattolicesimo.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">In merito al tema dell’Impero, nonostante i limiti su ricordati, Evola vede in Dante un predecessore, in quanto “il pensiero di Evola è stato…un pensiero fondamentalmente monarchico, perché…egli trasferì l’ideale della sua giovanile ascesi filosofica…nella figura dell’Adepto…e poi pose questo…al centro e al vertice del suo ideale di Impero e di civiltà” (p. 48). Tale idea di <em>Ordnung</em>, si pone ben oltre i suoi surrogati moderni, in quanto espressione di un Potere dall’alto, con-sacrato e mirato a indurre nella comunità una Pace reale e non meramente fittizia. Capace, pertanto, di far sorgere negli uomini di ogni tempo quella spinta anagogica, verso l’Alto, che la tradizione classica, ha detto essere scopo essenziale del Politico. La <em>Dittatura</em>, sintesi delle prospettive filosofico-politiche della modernità maturate lungo la linea speculativa hobbesiano-schmittiana, può placare solo momentaneamente il conflitto, ma resta semplicemente il luogo della contraddizione eternamente riemergente. Ciò non significa che Evola ci inviti a non operare, a non agire. In quanto filosofo della pratica, nelle drammatiche contingenze dei primi anni Quaranta, e la cosa è riportata ancora una volta da Consolato, richiamò “l’ideale che Dante difese, affermando che l’Impero doveva essere cosa dei Romani” (p. 61). Fu la contingenza storica a dettare in quel frangente il necessario riavvicinamento di Italia e Germania, ed Evola “contrariamente a quanto sostenuto nello stesso Terzo Reich dalle correnti più strettamente nazionaliste, razziste e pangermaniste”(p. 62), era convinto che l’idea imperiale fosse l’unica a poter avvicinare i due popoli.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Probabilmente, per capire appieno le ragioni della prossimità di Evola e Dante, è bene far riferimento a <span class="bm_keywordlink"><a href="http://www.libriefilm.com/category/autori/platone"><span style="color: #c0c0c0;">Platone</span></a></span>, o meglio a un <span class="bm_keywordlink"><a href="http://www.libriefilm.com/category/autori/platone"><span style="color: #c0c0c0;">Platone</span></a></span> correttamente interpretato come filosofo politico e non come pensatore <em>sic et simpliciter </em>metafisico e pre-cristiano. A questo <span class="bm_keywordlink"><a href="http://www.libriefilm.com/category/autori/platone"><span style="color: #c0c0c0;">Platone</span></a></span> assomigliava davvero Dante, la cui vocazione realizzativa fu ben colta da Gian Franco Lami quando scrisse “egli si fece carico d’incarnare, di persona, l’uomo classico, conforme alla realtà politica più antica” (<em>Tra utopia e utopismo. Sommario di un percorso ideologico</em>, Il cerchio, Rimini 2008, p. 139, a cura di G. Casale). Tentò, ma non vi riuscì del tutto, come ricordato da Evola e Consolato.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlIconografia e simboli del potere imperialetag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-04-15:53314132014-04-15T00:05:00+02:002014-04-15T00:05:00+02:00 Iconografia e simboli del potere imperiale Autore: Giovanni...
<h2 style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;"><strong>Iconografia e simboli del potere imperiale</strong></span></h2><p class="timestamp" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Autore: <a title="Articoli scritti da: Giovanni Balducci" href="http://www.centrostudilaruna.it/autore/giovanni-balducci/" rel="author"><span style="color: #c0c0c0;">Giovanni Balducci</span></a></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: http://www.centrostudilaruna.it</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img class="alignright size-full wp-image-11237" style="margin: 10px; float: left;" src="http://www.centrostudilaruna.it/wp-content/uploads/aquila1.jpg" alt="aquila" width="229" height="243" />Il filosofo tedesco Ernest Cassirer ebbe ad affermare che l’uomo è “animal symbolicum”, “animale simbolico”, nella sua opera <em>Saggi sull’uomo</em> scriverà infatti: «La ragione è un termine assai inadeguato per comprendere tutte le forme della vita culturale dell’uomo in tutta la loro ricchezza e varietà. Ma tutte queste forme sono forme simboliche. Per conseguenza, invece di definire l’uomo <em>animal rationale</em>, possiamo definirlo <em>animal symbolicum</em>. Così facendo indichiamo ciò che specificamente lo distingue e possiamo capire la nuova strada che si è aperta all’uomo, la strada verso la civiltà.» (1)</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Come ogni altro fenomeno umano, anche la politica, nel senso più alto del termine, è da sempre stata soggetta ad un processo di simbolizzazione. Ciò è riscontrabile soprattutto attraverso lo studio della scienza araldica, o dell’iconografia, sia del potere temporale che di quello spirituale, spesso in passato strettamente connessi.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Nell‘iconografia occidentale, ad esempio, l’Imperatore è spesso stato accostato ai significati simbolici dell’aquila, in quanto ritenuto investito dall’alto, per la sua peculiarità di vedere oltre, di essere in qualche modo un chiaro-veggente, un illuminato, qualità queste attribuite tradizionalmente al rapace. Nel <em>Bestiaire</em> di Philippe de Thaon del 1126, infatti, si leggono questi versi sull’aquila: «L’aquila è la regina degli uccelli; essa mostra un esempio molto bello. Giustamente in latino la chiamiamo “chiaro-veggente”, perché guarda il sole quando è più luminoso e sebbene lo guardi fissamente, tuttavia non distoglie lo sguardo» (2).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a href="http://www.libriefilm.com/saggio-sulluomo/10694" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;"><img class="alignleft size-full wp-image-11238" style="margin: 10px; float: left;" src="http://www.centrostudilaruna.it/wp-content/uploads/cassirer-saggio-sull-uomo.jpg" alt="cassirer-saggio-sull-uomo" width="161" height="240" /></span></a>Il <a title="simbolo" href="http://www.centrostudilaruna.it/category/sezioni/temi/simboli/"><span style="color: #c0c0c0;">simbolo</span></a> dell’aquila fu <em>signum</em> delle legioni di Roma, inoltre proprio sotto forma di aquila si pensava che le anime dei Cesari liberatesi del corpo assurgessero all’immortalità solare. L’aquila era altresì ritenuta sacra al dio del cielo e padre degli dèi Giove. Scriverà <a title="Julius Evola" href="http://www.centrostudilaruna.it/category/sezioni/autori/julius-evola/"><span style="color: #c0c0c0;">Julius Evola</span></a> che “fra gli stessi Aztechi si vede figurar l’aquila a indicare il luogo per la capitale del nuovo impero”, e che “il <em>ba</em>, concepito come la parte dell’essere umano destinata ad esistenza eterna celeste in stati di gloria, nei geroglifici egizi è figurato spesso da uno sparviero, equivalente egizio dell’aquila”. Inoltre “Nei <em>Rg-Veda</em> l’aquila porta ad Indra la mistica bevanda che lo costituirà a signore degli déi” (3).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Quando Costantino trasferì la sede imperiale da Roma a Costantinopoli l’aquila bicipite divenne simbolo dell’intero territorio dell’Impero Romano d’Occidente e d’Oriente, stante a rappresentare le due capitali dell’Impero. L’aquila bizantina sarà adottata, in seguito, da Mosca, in qualità di nuova Costantinopoli. Per l’Impero Russo l’aquila bicipite stava a simboleggiare i poteri temporale e spirituale riuniti nell’unica persona dello zar. In seguito le due teste dell’aquila russa passarono a simboleggiare le due parti del continente, fra Europa ed Asia, sulle quali si estendeva il territorio russo. In Occidente, invece, l’aquila bicipite, nera in campo dorato, divenne il simbolo del Sacro Romano Imperatore; il primo ad adottarla in questa forma fu Ludovico il Bavaro nel 1345 e, più tardi, l’Imperatore Sigismondo quando ascese al trono imperiale nel 1410.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Un altro dei simboli più rappresentativi dell’Impero (oltre che del Papato) è il c.d. globo crucigero (<em>globus cruciger</em>): una sfera con in cima apposta una croce. Esso rappresenta il dominio di Cristo (la croce) sul cosmo (la sfera), ed è, inoltre, presente sulla tiara papale, essendo il Papa considerato “padre dei principi e dei re, rettore del mondo, vicario in terra di Cristo”. Altresì la croce, quale doppia congiunzione di punti diametralmente opposti, rappresenta il simbolo dell’unità degli estremi, ad esempio il cielo e la terra. In essa si congiungono tempo e spazio e per ciò, ancor prima dell’avvento del cristianesimo, fu considerata come simbolo universale della mediazione. La croce, per ciò stesso, diviene emblema dell’Imperatore per la sua funzione di mediatore fra Dio e gli uomini, in quanto detentore di un potere temporale assunto per mandato divino. Il Globo terrestre sormontato dalla Croce, inoltre, è l’insegna del potere imperiale iniziaticamente considerato, dell’imperio esercitato sull’Anima del Mondo, ossia sul fluido vitale universale che anima i corpi siderali: secondo un’antica tradizione chi riesce a coagulare tale fluido e a dissolverne a volontà le coagulazioni, comanda all’Anima del Mondo e detiene il supremo potere magico.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Altri simboli connessi al potere e all’autorità regale ed imperiale sono lo scettro, legato da analogia con l’“asse del mondo” (per quanto concerne l’Oriente si ricordi il complementare simbolo del <em>vajra</em> o <em>dorje</em> della tradizione buddhista) ed il trono, legato al “polo” e al “centro immobile”. Similmente in Oriente alla figura del <em>chakravartin</em> (sovrano universale) è connesso l’ancestrale simbolo dello swastika, avente anch’esso un significato “polare”.</span></strong></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a href="http://www.amazon.it/gp/product/8827212248/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&camp=3370&creative=24114&creativeASIN=8827212248&linkCode=as2&tag=librnovi-21"><span style="color: #c0c0c0;"><img class="size-full wp-image-7771 alignright" style="float: left;" src="http://www.centrostudilaruna.it/wp-content/uploads/rivolta-contro-il-mondo-moderno.jpg" alt="rivolta-contro-il-mondo-moderno" width="240" height="240" /></span></a>Una parte centrale nell’ampio spettro della simbologia imperiale è rivestita dal simbolo del Sole. Il Sole, astro luminoso che dà vita, luce e calore è l’epifania suprema del divino. Così si esprimerà Dante sulla simbologia solare per rappresentare il divino: «non esiste cosa visibile, in tutto il mondo, più degna del sole di fungere da simbolo di Dio, poiché esso illumina con vita visibile prima se stesso, poi tutti i corpi celesti e terreni». Il Sole rappresenta l’Imperatore, investito del principio di autorità massima ed universale, ma anche detentore della più elevata nobiltà d’animo. A tal proposito <span class="bm_keywordlink"><a href="http://www.centrostudilaruna.it/sezioni/autori/mircea-eliade/"><span style="color: #c0c0c0;">Mircea Eliade</span></a></span> affermò che «sarebbe bene insistere sull’affinità della teologia solare con le <em>élites</em>, siano sovrani, eroi, iniziati o filosofi». Anche in Giappone al potere imperiale è accostato il simbolismo solare, quello della dea Amaterasu ōmikami, Dea del Sole e progenitrice della dinastia regnante. Il Sole è altresì emblema del Re del Mondo, e Cristo è designato dalla liturgia cattolica col titolo di <em>Sol Justitiae</em>: il Verbo è effettivamente il “Sole spirituale”, cioè il vero “Centro del Mondo”. Il simbolismo solare per indicare Cristo è molto adoperato nella Bibbia, inoltre, presso i primi cristiani Cristo è raffigurato non come un essere dalle fattezze umane, ma come un sole fiammeggiante: non a caso il monogramma IHS sormontato da una croce e posto dentro una razza fiammante è uno dei più comuni cristogrammi. Anche al giorno d’oggi il simbolismo del Sole per indicare il Cristo è molto adoperato, basti pensare agli ostensori, aventi per lo più la forma di disco solare. Curiosamente il simbolismo solare è attribuito anche ad un’altra figura soterica, quella del principe Siddhārtha Gautama, il Buddha storico, spesso rappresentato nell’iconografia tradizionale recante dietro il capo il disco solare.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Altro simbolo che accomuna il Cristo e il grande Filosofo indiano è quello del leone: il supremo insegnamento del Buddha infatti sarà indicato come il “Ruggito del leone”, ed un leone è anche il simbolo della tribù di Giuda descritta nell’Antico Testamento, dalla quale discendeva Gesù Cristo. Il leone è universalmente considerato quale simbolo di regalità, di potenza e di nobiltà, è l’animale re della Savana per i popoli dell’Africa subsahariana. Nella tradizione islamica, l’Imam Alì, nominato direttamente dal Profeta Maometto assunse gli epiteti di Ghadanfar, leone, o Asadullah, leone di Dio. Nell’astrologia il segno zodiacale del Leone è il domicilio del Sole. I leoni sono stati a lungo venerati nel Vicino e nell’Estremo Oriente e furono utilizzati dai vari governanti come simboli del potere regale, proprio come lo erano in Europa: il leone, con la sua fama di animale dotato di gran forza, di coraggio, di nobiltà, così conforme all’ideale della cavalleria medievale fu utilizzarlo come figura ornamentale sulle armi dei Franchi (Merovingi e Carolingi). Mentre in Inghilterra l’introduzione del leone quale simbolo araldico è da attribuirsi ad Enrico II, che adottò uno stemma rosso con un leone rampante d’oro. Per il suo coraggio ed eroismo Riccardo I d’Inghilterra fu insignito dell’epiteto “Cuor di Leone”. Leone fu inoltre il nome di molti imperatori e papi.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Note</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">(1) Ernest Cassirer, <em>Saggi sull’uomo</em>, Mimesis, Milano, 2011.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> (2) <em>Le Bestiaire</em>, Éd. Emmanuel Walberg, Genève, Slatkine Reprints, 1970.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> (3) Julius Evola, <a title="Rivolta contro il mondo moderno" href="http://www.amazon.it/gp/product/8827212248/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&camp=3370&creative=24114&creativeASIN=8827212248&linkCode=as2&tag=librnovi-21" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;"><em>Rivolta contro il mondo moderno</em></span></a>, Edizioni Mediterranee, Roma, 1998.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL’oeuvre politique d’Alcuin à la cour de Charlemagnetag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-09-08:51577832013-09-08T00:05:00+02:002013-09-08T00:05:00+02:00 L’oeuvre politique d’Alcuin à la cour de Charlemagne Nicolas...
<h1 style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong><a title="" href="http://www.lebreviairedespatriotes.fr/04/09/2013/histoire/loeuvre-politique-dalcuin-a-la-cour-de-charlemagne/" rel="bookmark"><span style="color: #ff6600;">L’oeuvre politique d’Alcuin à la cour de Charlemagne</span></a></strong></span></h1><p class="postinfo" style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"><a title="Articles par Nicolas Champion" href="http://www.lebreviairedespatriotes.fr/nicolas-champion/" rel="author"><span style="color: #c0c0c0;">Nicolas Champion</span></a></span></strong></span></p><p class="postinfo" style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: http://www.lebreviairedespatriotes.fr</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-4240428" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/942449348.jpg" alt="Alcuin.jpg" />« Une rencontre entre deux grands hommes eut d’heureuses conséquences » écrit l’historien Pierre Racine en introduction de son article sur Alcuin, paru dans le magnifique ouvrage de Jacques Le Goff, <em>Hommes et Femmes du Moyen-Age</em>. Il est vrai que la rencontre entre le moine northumbrien Alcuin et le roi des Francs Charles à Parme, en Italie aux alentours de 780, bouleversa les rapports entre l’Église et la royauté pippinide, et inaugura ce que les historiens appellent la « première renaissance carolingienne ». Bien que l’oeuvre d’Alcuin à la cour de Charlemagne ait de nombreux aspects, nous verrons ici les évolutions politiques qu’a connues le règne de Charlemagne, attribuées en grande partie à Alcuin mais également dues à la volonté propre du souverain.</span></strong></p><h2 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Origine et formation</span></strong></span></h2><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Alcuin naît en Northumbrie – région de York, en Angleterre – aux environs de 730. Issu sans doute de famille noble, Alcuin fait ses études à l’école de la cathédrale d’York en tant qu’élève d’Aelbert. Devenu bibliothécaire de l’école en 766, il est nommé maître d’école en 780 où il enseigne la littérature classique, la grammaire antique et les mathématiques, base du comput — calcul destiné à fixer la date des fêtes mobiles du calendrier ecclésiastique —, tout en subordonnant les sciences profanes à la Bible dont l’exégèse est selon lui la base du savoir. Cette même année, Alcuin fait la rencontre qui va changer sa vie, Charles, roi des Francs, à Parme. Impressionné par les qualités intellectuelles et la vivacité d’esprit de l’ecclésiastique, le roi l’invite à le suivre à la cour en 781.</span></strong></p><h2 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Rôle politique</span></strong></span></h2><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Alcuin va jouer un rôle majeur dans la politique carolingienne de cette fin du VIIIe siècle. De 782 à 796, il dirige l’école palatine où sont formés les enfants des nobles de l’entourage du roi. Dès son arrivée au service du souverain franc, il va célébrer en ce roi sacré le Christ Roi et Prêtre.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Déjà à la mort du pape Hadrien Ier fin 795, Alcuin voyait en le roi franc un « nouveau David », à la fois roi et prophète : <em>« Le Christ, de nos jours, a concédé à son peuple comme rector (souverain) et doctor (professeur) un roi David de même virtus (mérite, valeur) et de même foi</em>. »</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dans une autre lettre datée du 26 décembre 796, jour de l’accession de Léon III au trône pontifical, Alcuin, sur ordre de son maître Charles, déclare à l’intention du souverain pontife :</span></strong></p><p style="padding-left: 30px; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">«<em>Voici quelle est notre tâche. À l’extérieur, protéger, les armes à la main, avec le secours de la grâce divine, la sainte Église du Christ de l’invasion des païens et de la dévastation des infidèles; et à l’intérieur, défendre le contenu de la foi catholique. La vôtre, très saint Père, par la prière de vos mains levées au ciel à l’instar de Moïse, est d’aider notre armée jusqu’à ce que, par votre intercession, sous la conduite et par le don de Dieu, le peuple chrétien ait toujours la victoire sur les ennemis de son saint nom et que Notre Seigneur Jésus-Christ soit glorifié dans le monde entier</em>. <em>» </em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-4240435" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1577278666.jpg" alt="Alcuin prés.jpg" />Cette lettre montre bien à quel point le pape, jusqu’alors souverain des âmes des chrétiens, est relégué au rang de simple puissance sacerdotale, n’ayant plus qu’un rôle de prière. Charles, de par son sacre, reçoit directement ses ordres de Dieu, et n’a donc aucune autre autorité au-dessus de lui. Le roi possède ainsi à la fois le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel, car il a en charge et la sauvegarde de son royaume et le salut des âmes des chrétiens, rôle qui appartenait auparavant au souverain pontife. Dans les faits, Charlemagne profite de la faiblesse politique du pape Léon III, qui est d’ailleurs chassé de son trône par une révolte romaine, et qui ne se rétablit sur le Saint-Siège qu’avec l’intervention du roi franc.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Alcuin, dans de nombreuses lettres à son maître, l’exhortait à ne pas obéir aux autorités ecclésiastiques. Dans l’une de ces lettres, il précise l’ordre hiérarchique du monde chrétien:</span></strong></p><p style="padding-left: 30px; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em>« Trois dignités ont été jusqu’ici les plus élevées au monde. La première est la dignité apostolique qui donne le droit de gouverner en qualité de vicaire le siège du bienheureux Pierre, prince des apôtres. Comment celui qui le détient a été traité, je le sais par vous-même – </em>il est question ici de la révolte contre Léon III. <em>La deuxième est la dignité impériale avec l’administration séculière de la seconde Rome – </em>Constantinople est le siège de l’empire d’Orient. <em>Par quel acte impie le maître de l’Empire a été dépossédé non par des étrangers, mais par ses propres concitoyens, tout le monde le sait</em> – Irène, veuve de l’Empereur Léon IV prit le pouvoir à la mort de son mari. Mais lorsque son fils Constantin VI devint majeur en 790, elle lui fit crever les yeux et le détrôna<em>. La troisième est la dignité royale que Notre Seigneur Jésus-Christ vous a donnée en partage pour faire de vous le chef du peuple chrétien, plus puissant que le Pape et l’Empereur, plus remarquable par votre sagesse, plus grand par la noblesse de votre gouvernement. »</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il est flagrant ici qu’Alcuin place Charlemagne au-dessus des deux grandes autorités de l’époque, le Pape et l’Empereur. En réalité, la chose est plutôt évidente : le pape est faible et dépend entièrement du bon vouloir de Charlemagne pour conserver son trône, et le siège impérial d’Orient est vacant. Alcuin appelle alors son maître à remplir seul les deux fonctions de pape et d’Empereur : c’est la théocratie impériale que met en place Alcuin en suggérant à Charlemagne d’accéder à l’Empire, ce qui sera fait à la Noël 800.</span></strong></p><h2 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Conclusion</span></strong></span></h2><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Alcuin meurt abbé de Saint Martin de Tours — poste qu’il occupait depuis 796 — en 804, soit dix ans avant Charlemagne. Il a été question ici de l’influence d’Alcuin dans le domaine politique à la cour de Charlemagne : comment s’est peu à peu développée l’idée de théocratie impériale, remise en question de la théorie gélasienne – du nom du pape Gélase au Ve siècle – qui voulait la dualité du pouvoir entre temporel et spirituel ainsi que la primauté de ce dernier sur le premier. Cependant, à la mort de Charlemagne en 814, Louis, seul héritier de l’Empereur, va peu à peu perdre de l’influence et de son autorité auprès des ecclésiastiques en réaffirmant la doctrine gélasienne. L’Empereur sera même évincé du pouvoir par son fils Lothaire en 833.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Nicolas Champion</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="text-decoration: underline; font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Sources :</span></strong></span></p><ul><li style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">CHELINI Jean, <em>Histoire religieuse de l’Occident médiéval</em>, Paris, Pluriel, 2010</span></strong></li><li style="text-align: left;"><strong><span style="line-height: 13px; font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">GAUVARD Claude, D<em>ictionnaire du Moyen Age</em>, Paris, PUF, 2012</span></strong></li><li style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">GUILLOT Olivier, RIGAUDIERE Albert, SASSIER Yves, <em>Pouvoirs et institutions de la France médiévale</em>, Paris, Armand Collin, 2011</span></strong></li><li style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">LE GOFF Jacques, <em>Hommes et Femmes du Moyen-Age</em>, Paris, Flammarion, 2012</span></strong></li></ul>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlPour honorer le ”Grand Héritage” ou comment il faudrait pavoiser...tag:euro-synergies.hautetfort.com,2010-09-24:29098852010-09-24T00:30:00+02:002010-09-24T00:30:00+02:00 Les flamboyantes bannières du "Grand Héritage" Termonde, 4 septembre...
<p><span style="font-size: xx-large; color: #c0c0c0; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Les flamboyantes bannières du "Grand Héritage"</strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: medium; font-family: trebuchet ms,geneva;">Termonde, 4 septembre 2010. Visite de Pavel Toulaiev dans la cité flamande. Sur les façades de l'Hôtel de Ville, les couleurs de Bourgogne et de Charles-Quint, le splendide aigle bicéphale!</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: medium; font-family: trebuchet ms,geneva;">A Termonde, on honore le "Grand Héritage" de Marie de Bourgogne, comme le nommait l'historien Luc Hommel.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: medium; font-family: trebuchet ms,geneva;">Magnifique vision dans un pays soumis à la grisaille de politiciens sans substance et sans foi!</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: medium; font-family: trebuchet ms,geneva;">Quelle merveille que ces couleurs face aux fadeurs des tricolores qui ne nous ont apporté que déboires, déchéances, vulgarités et malheurs!</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium; font-family: trebuchet ms,geneva;"><img id="media-2657418" style="margin: 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3919369875.JPG" alt="DSC01008.JPG" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-2657423" style="margin: 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3573350179.JPG" alt="DSC01009.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-2657424" style="margin: 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/313544439.JPG" alt="DSC01010.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-2657433" style="margin: 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/802187079.JPG" alt="DSC01011.JPG" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; color: #c0c0c0; font-family: arial black,avant garde;">Photos: RS </span></p>
L'Hérétiquehttp://heresie.hautetfort.com/about.htmlAnticorps médiatiques, les blogs...tag:heresie.hautetfort.com,2009-05-05:21778442009-05-05T15:12:00+02:002009-05-05T15:12:00+02:00 François Bayrou réserve une place de choix à internet et particulièrement...
<p>François Bayrou réserve <a href="http://blogdelaredaction.lesdemocrates.fr/">une place de choix à internet et particulièrement aux blogs dans son Abus de pouvoir</a>. Il achève son chapitre après avoir observé que l'information est désormais verrouillée en France, tout du moins, dans les médias traditionnels. Il reste toutefois un espoir...</p> <p><i>Mais internet, par essais et par erreurs, constitue dès aujourd’hui un réseau d’informations, réactif, souple, non limité par la longueur des “papiers”, non domesticable, capable d’opposer à la prise de contrôle et au rideau de fumée une réponse appropriée. C’est naturel : toute agression inédite sur un corps vivant, fait naitre des anticorps, un système immunitaire, des résistances nouvelles</i>.</p> <p>Bayrou compare souvent les peuples à des organismes complexes, dotés d'un psychisme propre, et disposant de défenses immunitaires quasi-calquées sur la biologie humaine. J'avais été intéressé, <a href="http://heresie.hautetfort.com/archive/2009/05/03/abus-de-pouvoir-le-sens-de-l-histoire.html">dans une première note</a>, par l'application des avancées de la psychanalyse à l'inconscient collectif d'un peuple quand sa mémoire est blessée. Et je retrouve l'esprit de cette métaphore dans cette nouvelle comparaison. Plus encore, l'idée qu'internet est une réaction immunitaire à la désinformation et au conformisme médiatique ambiants me plaît bien.</p> <p><i>Bref, on le “tient” moins, et pas du tout s’agissant des blogs, des mille contributeurs qui relaient et relaient l’information non conforme ou dissidente</i>.</p> <p>Il y a en effet, une spécificité des blogs, au milieu d'Internet, et une spécificité française, de surcroît, puisque la France est le pays d'Europe où est ouvert le plus grand nombre de blogs. La blogosphère est suffisamment organisée pour pouvoir communiquer, se constituant parfois en réseaux, certains très ouverts comme <a href="http://cozop.com/">CoZop</a>, d'autres plus politiques ou idéologogiques. Et en même temps, les liens sont suffisamment distendus entre eux pour en rendre impossible le moindre contrôle.</p> <p><img src="http://dalilol.nexenservices.com/dominic/asterix2.jpg" alt="asterix2.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />Quand je me représente les blogs, j'ai deux références qui me viennent à l'esprit : en premier lieu, historiquement, le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Empire_romain_germanique">Saint-Empire Germanique</a>, c'est à dire une myriade de principautés et de royaumes suffisamment liés entre eux pour élire un chef (<a href="http://www.wikio.fr/blogs/top">classement wikio</a> ?) et passer des traités défensifs, et en même temps, suffisamment rivaux pour être en conflits permanents les uns avec les autres. Mais je reprends simplement la tentative de définition de wikipedia ; remplacez Saint-Empire par Blogosphère, et vous allez bien rigoler...</p> <p><i>L'Empire ne peut être compris ni comme un État fédéral ni comme une confédération. Il n'est ni une simple aristocratie ni une oligarchie. Toutefois, l'Empire présente des caractéristiques de toutes ces formes étatiques. L'histoire du Saint-Empire est marquée par la lutte quant à sa nature. Tout comme il n'est jamais parvenu à briser les entêtements régionaux des territoires, l'Empire s'est morcelé dans une confédération informe</i>...</p> <p>Et en second lieu, c'est à une bande dessinée que je pense : <a href="http://pagesperso-orange.fr/ecolecachin.valenton/lecture%20ecrit/asterix/album%201%20a%2012.htm">Astérix et les Goths</a> de Gosciny et Uderzo. On a l'explication personnelle de Gosciny sur l'incapacité des Goths à se constituer en nation jusqu'à fort tard, après le passage d'Astérix et d'Obélix.</p> <p>Bref, tu m'étonnes, François, que la blogosphère, c'est pas demain la veille que quelqu'un va parvenir à la contrôler. J'ajoute que le MoDem en sait quelque chose avec ses propres réseaux, puisque c'est de l'intérieur du flux MoDem, informel, il est vrai, d'<a href="http://connexion-democrate.com/">Antonin Moulart</a> (non d'un Bayrou, il a choisi le jour où je parle de lui pour flanquer <a href="http://www.demosweb.eu/">Demos web</a> en maintenance ....##$!!&) que les critiques les plus dures (parfois fort injustes, au demeurant) envers Bayrou et le MoDem sont venues.</p>