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Alain Nadal
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Le sens du sabbat
tag:berechit-etc.hautetfort.com,2021-02-21:6299325
2021-02-21T10:30:00+01:00
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Le sens du sabbat Remarque : Contrairement aux autres dimanches, le...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #800080;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Le sens du sabbat</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Remarque : Contrairement aux autres dimanches, le message n’a pas été enregistré. Désolé !</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> <span style="font-size: 12pt;"> </span></span>Le message de ce matin comporte deux parties distinctes, avec un point commun : Le Sabbat. La première partie est une réflexion sur le choix que Dieu à fait de mettre à part le jour du Sabbat. La seconde partie portera sur le sens du Sabbat.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Le court passage que je vais lire dans la Genèse, se situe après que l’auteur ait décrit tout ce que Dieu a créé, depuis le commencement jusqu’au 6<sup>e</sup> jour. Souvenons-nous que l’homme et la femme qui ont été créés en dernier.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Lecture de Gn 1,31-2,3.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>On a souvent fait remarqué qu’après chaque acte de création<span class="Apple-converted-space"> </span>(la lumière, les astres, les espèces animales…) le texte dit : « <em>Dieu vit que cela était bon</em> ». Mais après la création de l’homme et de la femme, le texte précise : « <em>Dieu vit alors tout ce qu’il avait fait, et voici : c’était </em><strong><em>très</em></strong><em> bon</em> ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Deux versets plus loin (Gn 2, 2), la version Louis Second traduit : « <em>Dieu</em><strong><em> se reposa</em></strong><em> au 7</em><em><sup>e</sup></em><em> jour de toute l’œuvre qu’il avait faite </em>».<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Le texte hébreu ne parle pas de repos. En effet, Dieu ne se fatigue pas, comme peut le faire un homme. Le texte hébreu dit : « Dieu <strong>arrêta</strong> son œuvre ». Et ce verbe « arrêter » a donné le mot « Sabbat ». On pourrait dire : Dieu <em>fit sabbat</em> par rapport à son œuvre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Les théologiens se sont demandé pourquoi Dieu avait cessé de créer après le 6<sup>e</sup> jour. Toutes les réponses ne sont pas identiques. Je retiendrai seulement le sens que Jacques Ellul donne à cette cessation de création : « L’œuvre de création s’achève, dit-il, quand Dieu place dans cet univers l’être minuscule qu’est l’homme, mais qui est capable de ce que le reste de la création est incapable : L’amour. À ce moment, la Création est en effet achevée. Puisque l’amour de Dieu ne tombera pas dans le vide et le silence, Dieu peut cesser de créer » (<em>Ce que je crois</em>, Grasset, Paris 1987, p. 204).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Je voudrais maintenant attirer l’attention sur deux verbes du v. 3 : bénir et sanctifier. « <em>Dieu </em><strong><em>bénit</em></strong><em> le 7</em><em><sup>e </sup></em><em>jour et le </em><strong><em>sanctifia</em></strong><em>, car en ce jour, Dieu s’était reposé</em> (avait fait sabbat) <em>de toute l’œuvre qu’il avait créée </em>».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>« <strong>Bénir</strong> », cela veut dire : « Dire du bien de… ». Dieu dit du bien de ce 7<sup>e</sup> jour. Il le déclare bon.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Cela ne veut pas dire que les autres jours n’étaient pas bons. Cela signifie que Dieu accorde à ce jour-là un caractère spécialement positif.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>« <strong>Sanctifier</strong> », cela veut dire : « mis à part ». Dieu sépare ce 7<sup>e</sup> jour des autres jours, et il le consacre. Calvin a écrit : « Dieu a béni ce jour de repos afin qu’il fût sanctifié (mis à part) à tout jamais ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Avons-nous pris conscience de l’importance que Dieu accorde au sabbat ? Est-ce que la bénédiction et de la sanctification que Dieu accorde au 7<sup>e</sup> jour nous parle encore aujourd’hui ? Si oui, comment se manifeste-t-elle ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Dans notre société, pour l’écrasante majorité de nos concitoyens, tous les jours ont la même valeur, contrairement à ce que Dieu a voulu et établi. Et pour nous, chrétiens, qu’en est-il ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Dès le début de l’Église les premiers chrétiens d’origine juive (les judéo-chrétiens) et ceux d’origine païenne (les pagano-chrétiens) observaient le sabbat ensemble dans les synagogues avec leurs frères juifs. Et pour célébrer la résurrection de Jésus, dont les femmes avaient découvert le tombeau vide « de grand matin » « le premier jour de la semaine », ils prolongeaient le Sabbat par une prière particulière, après le coucher du soleil le samedi, heure qui marquait la fin du sabbat et le commencement du dimanche.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Ces premiers chrétiens, presque exclusivement Juifs au début, n’avaient pas du tout la volonté de rompre avec le sabbat Juif. On le voit dans de nombreux passages des Actes de apôtres (3,1 ; 5,19 ; 9,20 ; 13,5 ; 13 14 ; 13 44 ; 14,1). Mais progressivement, des tensions sont apparues entre Juifs et Judéo-chrétiens. Plus tard, au IV<sup>e </sup>siècle, lorsque l’État est devenu « chrétien » avec l’empereur Constantin — un syncrétiste adepte du dieu-soleil et attiré par le culte de Mythra, qui s’est fait baptiser sur son lit de mort — la rupture a été consommée<span class="Apple-converted-space"> </span>volontairement, lorsque le 7 mars 321,<span class="Apple-converted-space"> </span>l’État a imposé le<span class="Apple-converted-space"> </span>dimanche comme jour de repos et de culte, et s’est mis à compter les jours de minuit à minuit, s’opposant ainsi aux Juifs qui comptent les jours du coucher du soleil jusqu’au coucher du soleil suivant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Nos frères Adventistes, dès la création de ce mouvement chrétien en 1863, aux États-Unis, ne se sont pas alignés sur l’ensemble de la chrétienté, puisqu’ils célèbrent leurs cultes le samedi, comme les Juifs,<span class="Apple-converted-space"> </span>pour rester fidèle au 4<sup>e</sup> commandement de Dieu. Et on estime qu’une vingtaine d’Églises chrétiennes dans le monde sont fidèles au Sabbat, ce qui représente environ 10 millions de pratiquants.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>En célébrant les cultes le dimanche, les églises chrétiennes dans leur ensemble ne se sont-elles pas privées de la bénédiction de Dieu sur le Sabbat ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Je pose sérieusement la question. En effet, nulle part dans la Bible on peut lire que les Dix Commandements ont été abrogés. Le commandement sur le Sabbat, qui est au centre du Décalogue, et qui est le plus long et le plus détaillés de tous, gardera comme les 9 autres, toute sa valeur jusqu’à la fin des temps. La séparation des Juifs et des chrétiens, avec toutes les horreurs que cela a entrainées, n’a pas été la volonté de Dieu, mais bien celle des hommes qui ont voulu s’affranchir de leurs attaches judaïques. Une autre preuve de la volonté de s’affranchir du judaïsme est la fixation du jour de Pâque qui se célébrait le 14 du mois de Nisan. Le concile de Nicée, en 325, a décidé que Pâques se célébrerait désormais le dimanche après la Pâque juive.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>« L’Église chrétienne dans son ensemble ayant donné son aval à l’adoption du dimanche, à la place du sabbat institué par Dieu, ne semble pas s’être rendue compte qu’elle agissait ainsi au mépris des mises en garde formelles de l’Écriture : « <em>Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité, ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres </em>? (2 Co 6,14) (Paul Nouan, <em>Un jour à part, p. 82).</em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>J’en viens maintenant à la seconde partie du message, où il est aussi question de Sabbat : <strong>Lecture de Mc 2,23-3,6</strong>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Il est facile d’imaginer la scène familière que ce texte nous décrit : Jésus et ses disciples marchent le long d’un champ de blé. Comme ils ont faim, (le texte parallèle de Mt 12.1 le précise) les disciples arrachent quelques épis qu’ils froissent dans leurs mains, et ils en mangent les grains.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Quoi de plus normal pour un homme de faire ce geste pour calmer une fringale ? Cela semble tellement naturel, qu’on ne devrait même pas le remarquer. Eh bien, ce n’est pas naturel pour les Pharisiens qui assistent à cette scène, car ceci se passe un jour de sabbat. Or, selon la tradition, arracher des épis dans un champ était considéré comme moissonner, donc travailler. Et dans la loi que Dieu a donnée à Moïse, il est interdit de travailler le jour du sabbat. Les Pharisiens font donc une leçon de morale à Jésus <em>: Vois, pourquoi font-ils </em><em>ce qui n’est pas permis</em><em> un jour de sabbat</em> ? (v 24). Remarquez au passage que les Pharisiens ne s’en prennent pas aux « coupables » mais à leur Maître. On sent qu’ils ont un compte à régler avec Jésus !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Dans cette affaire, les Pharisiens se sentent les gardiens de la Loi que Dieu a donnée aux hommes, et semblent plus <em>respectueux</em> de la Loi que Jésus lui-même, qui ne trouve rien à redire à ce que font ses disciples. Jésus serait-il laxiste par rapport à la Loi de Dieu ? N’accorde-t-il pas de valeur à cette loi divine sur le sabbat ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Pour aborder ce problème qui divise gravement Jésus et les Pharisiens (les autorités religieuses), au point qu’ils veulent faire mourir Jésus (3.6), regardons le texte de cette Loi :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em>Tu travailleras 6 jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le 7</em><em><sup>e</sup></em><em> jour est le sabbat de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui réside chez toi. Car en 6 jours l’Éternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve et il s’est </em><strong><em>reposé</em></strong><em> le 7</em><em><sup>e</sup></em><em> jour : c’est pourquoi l’Éternel a </em><strong><em>béni</em></strong><em> le jour du sabbat et l’a </em><strong><em>sanctifié</em></strong> (Ex 20.9-10). (Remarquez que le texte de l’Exode reprend les 2 mêmes verbes de Genèse : Bénir et Sanctifier)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Qu’est-ce qui est important dans ce commandement ? Ce n’est pas l’interdiction ! C’est l’idée de <strong>repos </strong>de<strong> bénédiction<span class="Apple-converted-space"> </span></strong> et de <strong>sanctification</strong>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Le repos et la bénédiction : N’oublions pas qu’à l’époque où Dieu a donné ce commandement, les congés payés n’existaient pas ; pas de pont de l’Ascension, pas de RTT ! Les hommes<span class="Apple-converted-space"> </span>et les femmes travaillaient tous les jours, sans exception. Le sabbat est donc un merveilleux cadeau que Dieu fait aux hommes, un jour de liberté où l’homme pourra se reposer. Et comme on l’a vu, c’est un cadeau que Dieu fait à tous les hommes, esclaves ou hommes libres, Juifs ou non, et même aux animaux de trait. Dieu a décrété le sabbat pour le <strong><em>repos</em></strong> de l’homme et des bêtes de somme. Mais aussi pour qu’il soit au bénéfice de sa bénédiction : <em>c’est pourquoi l’Eternel a</em><em> béni</em><em> le jour du sabbat…</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">La sanctification : Dieu a sanctifié ce jour, c’est-à-dire, l’a <em>mis à part</em>, pour que dans cette liberté qui lui est offerte, pendant l’interruption de son travail, l’homme puisse trouver du temps pour honorer Dieu, son Créateur. Dans ce sens, le sabbat est aussi un signe d’alliance que Dieu fait avec son peuple. Bref, le sabbat est la manifestation de l’amour et de la grâce de Dieu. Dieu a tout fait pour le bien et le bonheur de l’homme, en lui octroyant du repos et en lui permettant de s’approcher de Lui à travers un culte et la prière.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Cette volonté de Dieu d’offrir à l’homme repos, liberté et communion avec Lui, les Pharisiens (les soi-disant gardiens de la Loi) en ont fait une loi oppressive. Au fil des ans, ils avaient ajoutés des articles nouveaux à la Loi sur le sabbat, au point que les Juifs devaient tenir compte de plus de 200 interdictions liées au sabbat : Comme l’a écrit Jean Valette avec beaucoup d’humour : <em>Rien de plus fatigant que le jour du repos</em> !<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Là où Dieu voulait donner un peu liberté à l’homme par rapport au travail, le religieux dit : <em>Ce n’est pas permis </em>! Interdit de cueillir des grains lorsqu’on a faim ; de guérir quelqu’un, de marcher plus de 3 km, de faire du feu, d’appuyer sur un bouton d’ascenseur pour rentrer chez soi, etc…. si c’est un sabbat.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Quand l’intention de Dieu était de<em> </em><strong><em>libérer</em></strong> l’homme par la loi, les religieux ont fait de la loi une <strong><em>prison</em></strong> pour l’homme. Lorsque Dieu place l’homme au centre quand il édicte une loi, les religieux placent la loi au centre, comme si la loi n’avait d’autre but qu’elle-même.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>C’est ce que Jésus veut faire comprendre aux Pharisiens de notre texte lorsqu’il dit : <em>le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat</em> (v. 27). J’ai envie d’ajouter : « <em>Le Sabbat a été fait </em><strong><em>pour le bonheur</em></strong><em> de l’homme…</em> »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Ni dans ses paroles ni dans ses pratiques, Jésus n’a jamais contesté la Loi par principe. Ce qu’il veut, c’est que les religieux recentrent la Loi sur sa mission originelle voulue par Dieu. Qu’elle est-elle cette mission ? Faire accéder l’homme au vrai bonheur fondé sur une relation étroite avec Dieu. Cette relation voulue par Dieu passe aussi par le repos.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>La loi a une fonction de <strong><em>libération</em></strong> de l’homme et, de ce fait, une fonction de <strong><em>révélation</em></strong> de l’intention de Dieu. Par un glissement tragique, la Loi en est venue à diriger les regards de l’homme non pas vers Celui dont elle devait témoigner, mais vers elle-même. Par un extraordinaire abus d’autorité, les Pharisiens ont transformé une loi qui avait pour but de libérer l’homme,<span class="Apple-converted-space"> </span>en une liste d’interdits contraires à l’intention de Dieu, et qui enferment les hommes<span class="Apple-converted-space"> </span>et les rendent esclaves de lois humaines qui transforment la foi en religion. Karl Barth avait bien raison de dire que la religion est le contraire de la foi.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Si Dieu demande à l’homme d’observer le sabbat, ce n’est pas parce qu’il a le <strong><em>devoir</em></strong> de le faire ; c’est parce que l’homme a<em> </em><strong><em>besoin</em></strong> de goûter le repos et la paix que Dieu lui accorde ce jour-là. Dieu n’est pas un juge uniquement occupé à faire respecter la Loi. C’est un Père<span class="Apple-converted-space"> </span>aimant qui à travers la Loi veut procurer aux hommes la liberté.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Comment comprendre la seconde partie du v 28 : <em>Le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat</em>, <strong>de sorte que <em>le Fils de l’homme est maître même du sabbat</em></strong><em> </em>?<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"> </span>Dieu a tout soumis à Jésus, comme nous le disent plusieurs passages de l’Écriture (He 2.8 ; Mt 28.18 ; Eph 1.22). Cette soumission n’implique pas ici une idée de contrainte. Mais plutôt de seigneurie. Parce qu’il est Dieu incarné, Jésus connaît parfaitement l’esprit de cette loi divine. Et c’est la raison pour laquelle il n’hésite pas à guérir les malades et faire du bien le jour du sabbat. En agissant ainsi, il était au cœur du sens profond du sabbat, car il mettait l’homme au centre, en le libérant de la maladie, des démons, des infirmités, etc.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><
Jacques-Emile Miriel
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Le repos du septième jour
tag:jemiriel.hautetfort.com,2018-04-24:6046088
2018-04-24T15:30:00+02:00
2018-04-24T15:30:00+02:00
La religion chrétienne a toujours laissé une place...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"> <em>La religion chrétienne a toujours laissé une place prépondérante au </em>désœuvrement<em>, comme notre note précédente l'avait montré. Le travail n'est bien sûr pas minimisé, mais remis à sa juste place. Le Christ parlait volontiers, dans ses paraboles, du lys des champs : "ils ne travaillent ni ne filent, disait-il ; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux". De même que les efforts de Dieu, dans la création du monde, étaient tournés vers le repos du septième jour, de même dans la tradition juive les heures de la semaine aboutissent au sabbat, où il est interdit de rien faire. Le pape Benoît XVI pouvait écrire, dans son exhortation apostolique </em>Sacramentum Caritatis<em>, à propos du Jour du Seigneur chez les catholiques, jour sacré de repos : "Cela a un sens précis, constituant une</em> relativisation du travail, <em>qui est ordonné à l'homme : le travail est pour l'homme et non l'homme pour le travail." Et plus loin, le pape continue : "C'est dans le jour consacré à Dieu que l'homme comprend le sens de son existence ainsi que de son travail."</em><em> Pour illustrer cette idée féconde, je reviendrai à saint Augustin et à un passage qui m'a particulièrement frappé des</em> Confessions<em>, au Livre IX, alors que j'en faisais une énième relecture.</em><em> </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"> Nous sommes à un moment de sa vie où saint Augustin se tourne lentement vers la religion catholique. Sa conversion fut progressive, on le sait, et il en livre dans ses <em>Confessions </em>toutes les grandes étapes. Il décrit ainsi son état d'esprit : "Et déjà mon âme était libre des soucis qui la rongeaient : l'ambition, le goût d'acquérir, de se vautrer, de gratter la gale des passions." Il sent néanmoins qu'il lui reste un pas à faire. Et ce pas est à faire en direction d'un désœuvrement salvateur. En effet, Augustin était encore professeur de rhétorique, un professeur brillant, certes, voué à accomplir une belle carrière. Mais il se rend compte, dans le même temps, que ce travail le retient dans une certaine pesanteur, qui lui interdit de progresser spirituellement. D'où sa décision d'arrêter, comme il le raconte, s'adressant à Dieu :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"> "je décidai, sans l'arracher avec fracas, de soustraire, en douceur, à la foire aux bavardages le ministère de mon enseignement : je ne voulais plus voir une jeunesse – attachée non à ta Loi, non à ta paix, mais aux menteuses folies et aux joutes du forum – se procurer dans mes discours des armes pour nourrir leur délire"</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"> Le tableau qu'il trace de sa profession d'alors n'est guère enviable. Il prend conscience de cette foire d'empoigne, dans tout ce qu'elle peut avoir de dégradant. Il sent que ce n'est plus ce qu'il recherche : "je n'avais plus de place en moi pour cette âpreté au gain, qui était l'adjuvant habituel de mes lourdes tâches". Il parle même, dans ce passage, de "la chaire du mensonge", qui l'empêche d'être "maître de moi". Il n'y a pas à dire, la décision d'Augustin est des plus sérieuses. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"> Il va donc la mettre en pratique, mais sans brutalité, en attendant les "vacances de vendanges" qui se profilaient bientôt : "Je décidai de patienter jusque là, et de prendre mon congé selon l'usage." On voit ici combien le retrait d'Augustin se veut discret, patient. Ce changement d'état doit se produire sans esclandre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"> Le jour de la "libération" arrive enfin. C'est l'épisode de la retraite à Cassiciacum, où Augustin se trouve en compagnie de ses amis et de sa mère, et où il se livre dans le recueillement à des travaux littéraires. On peut dire que c'est à partir de cet instant qu'il met à profit sa vocation essentielle. Toute sa vie future est inscrite dans cette transition du brouhaha professionnel vers ce nouvel "otium", lieu de silence et de désœuvrement. Il lit les Écritures, et peut conclure ce chapitre des <em>Confessions </em>par cette invocation solennelle, qui résume si bien la révolution qui s'est accomplie dans son esprit :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"> "Déjà mes biens n'étaient plus au-dehors de moi, et je ne les cherchais plus avec mes yeux de chair à la lumière de ce pauvre soleil d'ici-bas : à vouloir sa joie au-dehors, on a tôt fait de s'éparpiller dans le vide, en se répandant dans le visible et le temporel, monde d'apparences qu'on lèche de son imagination famélique."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"> Pour conclure, je voudrais rappeler que le chapitre final de ce livre, les <em>Confessions</em>, est aussi une invocation au grand repos du sabbat ("Nous aussi, au sabbat de la vie éternelle, / Nous nous reposerions en toi"). Il y a là plus qu'une indication pour nous, lecteurs modernes, perdus que nous sommes dans l'agitation vaine du monde.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">J'ai utilisé la traduction des <em>Confessions</em> de Patrice Cambronne, parue dans le volume de la Pléiade (1998) édité sous la direction de Lucien Jerphagnon.</span></p>
Jean-Marie Thévoz
http://clamans.hautetfort.com/about.html
Métier, vocation... et retraite.
tag:clamans.hautetfort.com,2017-05-04:5940222
2017-05-04T16:30:05+02:00
2017-05-04T16:30:05+02:00
2 Thessaloniciens 3 30.4.2017 Métier, vocation... et retraite....
<p>2 Thessaloniciens 3 </p><p>30.4.2017</p><p>Métier, vocation... et retraite.</p><p> </p><p>2 Thessaloniciens 3 : 6-10 1 Corintihiens 7 : 20-24 Matthieu 20 : 1-10</p><p>Télécharger le texte : </p><p> <a id="media-5618053" href="http://clamans.hautetfort.com/media/02/00/987356190.pdf">P-2017-04-30.pdf</a></p><p>Chers frères et sœurs en Christ,</p><p>Nous sommes à la veille du 1er mai : la fête du travail. Aussi j’aimerais vous parler du travail, à travers la vie et à travers le temps, en passant notamment par la Réforme.</p><p>Le travail a été reconnu — dès le récit de création de la Genèse (Gn 3:19) — comme faisant partie de la condition, la dure condition humaine. On n’y échappe pas. Mais, il ne doit pas pour autant tout envahir, d’où la préservation d’un espace sans travail : le sabbat.</p><p>Dans le Nouveau Testament, Jésus ne fait pas de doctrine du travail. Il raconte simplement des paraboles qui mettent en scène la vie quotidienne, et donc le travail ou des travailleurs. Au détour de ces paraboles, ils posent des valeurs. Avec les ouvriers de la 11e heure, il propose comme un salaire minimum : tous devraient pouvoir manger à leur faim et nourrir leur famille après leur travail. Il relève l’attente de fidélité, de confiance entre le maître et le gestionnaire, le maître et le serviteur. Une attente précédée de la remise de bien avec confiance, comme dans la parabole des talents. Le travail est également valeur de test dans les petites choses en vue d’en confier de plus grandes. Les paraboles évoquent également la générosité de la nature et de Dieu, l’aspiration à la prospérité et au partage.</p><p>Chez Paul, se pose la question de la spécificité chrétienne. Qu’est-ce que le chrétien a ou fait de spécial dans le monde ? Eh bien, le chrétien ne fait rien de spécial. Il agit « pour le Seigneur» dans tout ce qu’il fait.</p><p>Dans un contexte où Paul attend le retour du Christ pour le lendemain, il propose une posture « attentiste » : que chacun garde sa place et agisse à sa place comme un chrétien, c’est-à-dire en faisant bien ce qu’il fait. À l’attention de ceux qui croient qu’on peut tout arrêter et attendre il dit : « que celui qui ne veut pas travailler, arrête aussi de manger » (2 Thes. 3:10).</p><p>Pour Paul, le changement, la libération est intérieure, il n’y a pas lieu de changer le régime social, seulement changer les relations courtes, avec ses proches, son conjoint etc. et se tourner vers le Seigneur.</p><p>Lus littéralement ces propos de la lettre aux Corinthiens vont conduire à un grand conservatisme social. Le compartimentage de la société entre propriétaires-dirigeant en haut, et travailleurs-paysans en bas, s’est pérennisé. A ces deux classes sociales est venue s’ajouter celle des moines et des clercs, formée de ceux qui voulaient consacrer toute leur existence à Dieu. C’est dans ce type de société en trois classes que naît Luther. Celui qui veut consacrer sa vie à Dieu n’a que le choix d’entrer dans les ordres, devenir moine. À cette époque, c’est le chemin de l’excellence devant Dieu.</p><p>Ce que Luther va découvrir, c’est que ce qui est présenté comme le plus souhaitable aux yeux de Dieu est une imposture. Ce chemin ne peut pas procurer le salut. Aucun chemin humain ne le peut. Le salut est donné par grâce. Une fois le salut reçu le croyant est animé de reconnaissance et libéré d’un grand poids, ce qui lui donne de l’énergie pour agir.</p><p>Luther découvre que cette énergie libérée peut être mise au service de Dieu et du prochain et qu’il y a mille manières d’être utile à la société et à autrui. Dieu n’appelle pas à être moine pour lui plaire, il appelle chacun à mettre ses compétences particulières au service du prochain et de la société.</p><p>Ainsi, tout à coup, chacun a une place donnée dans la société (on retrouve Paul parlant aux Corinthiens) chacun est appelé à travailler où il est pour le bien commun. Chacun est appelé, c’est-à-dire chacun reçoit ou doit trouver sa vocation pour trouver sa place, son utilité dans la société.</p><p>Le service de Dieu passe par le métier, le métier apporte un service qui contribue à l’édification d’une société où chacun a une place, un rôle, une vocation. Tout métier trouvé son utilité. Tout chrétien se trouve placé à pied d’égalité avec les autres par cet appel à servir la société, c’est la vocation générale à contribuer au bien commun. Et chacun doit trouver à quoi il est appelé : sa vocation particulière. Cela implique un processus de discernement pour choisir sa voie, une responsabilité pour se donner les moyens de devenir compétent dans cette vocation. Parfois la vocation personnelle est d’abord reconnue par les proches : « dis donc, tu es particulièrement doué pour cela, pourquoi ne pas le mettre au service de la communauté, en faire ton métier ? »</p><p>La vocation devient métier et contribue autant à l’utilité sociale qu’au plaisir de celui qui la pratique. Ce plaisir ou cet épanouissement personnel étaient déjà reconnus comme faisant partie du discernement de la vocation. Voir sa vocation comme un appel qui vient de Dieu et comme l’occasion de servir Dieu amène un état d’esprit qui pousse au soin, à l’application, à l’amour du travail bien fait. Le travail devient prière, il est exécuté devant Dieu, <em>soli Deo gloria</em>, sans recherche d’approbation, de reconnaissance sociale.</p><p>Au XXe siècle est apparu un phénomène nouveau : la retraite. La retraite vient bouleverser le travail comme vocation ! S’il y a une vocation, comment pourrait-elle s’arrêter à une date déterminée par quelqu’un d’autre ? En même temps, être libéré de la contrainte de « gagner sa vie » ouvre des horizons nouveaux, en tout cas pour ceux dont le travail n’a pas coïncidé avec leur vocation profonde.</p><p>La retraite pose une deuxième fois la question de la vocation. Parce qu’on ne peut pas rester sans rien faire, sans but. Nous avons besoin de sens, nous avons besoin de nous sentir utile, d’avoir le sentiment d’accomplir quelque chose.</p><p>Notre société a beaucoup limité, réduit le sens de l’utilité. Elle nous dit : seul est utile celui qui est productif. Mais c’est un langage économique réducteur. L’utilité sociale (s’il faut garder ces termes) passe par des phases successives.</p><p>On commence par une phase d’apprentissage, d’éducation, d’études, d’accumulation de savoir. Ensuite on continue par l’application de ces savoirs dans des savoir-faire, c’est l’étape productive. Elle peut déboucher sur une phase de transmission, de partage des savoirs et des savoir-faire. Mais il y a encore une phase, sous-évaluée et sous-estimée, qui est la phase du savoir être, de la sagesse, du rayonnement.</p><p>Cette phase ne dépend pas de notre mobilité, de nos forces, de notre état de santé. Cette phase repose sur les compétences relationnelles, sur notre être, sur notre vocation la plus spirituelle. Elle peut s’exercer partout, même en EMS.</p><p>Où en sommes-nous dans ses phases ? Saurons-nous passer d’une phase à l’autre ? Saurons-nous nous préparer, nous former pour ne pas rester dans la perte de la phase précédente, mais dans le gain de l’étape suivante ? L’Eglise peut être le lieu de développement de cette progression. Le culte, le partage biblique, la vie communautaire de l’Eglise devraient être une aide dans ses passages, un lieu de croissance en savoir-être et en rayonnement. Ce chemin, nous pouvons le faire ensemble.</p><p>Amen</p><p>© Jean-Marie Thévoz, 2017</p>
Jean-Marie Thévoz
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A quoi sert le dimanche ?
tag:clamans.hautetfort.com,2015-11-19:5718842
2015-11-19T16:56:00+01:00
2015-11-19T16:56:00+01:00
Exode 20 15.11.2015 A quoi sert le dimanche ? Exode 20 :...
<p>Exode 20<br />15.11.2015<br />A quoi sert le dimanche ?<br /><br />Exode 20 : 1-2+8-11 Marc 2 : 23-28<br /><br />Télécharger : <a id="media-5218347" href="http://clamans.hautetfort.com/media/00/00/3087421827.pdf">P-2015-11-15.pdf</a></p><p><br />Chères paroissiennes, chers paroissiens, <br />Vous avez reçu, cette fois, avec votre journal Bonne Nouvelle, la <a href="http://clamans.hautetfort.com/media/00/00/420112888.pdf">brochure</a> : « Réformés ? Et alors ? 40 thèmes pour agir… » Des thèmes pour repenser notre vie et notre action comme protestants dans notre monde. Des thèmes de réflexion pour repenser notre façon de marquer notre appartenance au Christ dans ce monde. <br />Aujourd’hui j’ai choisi le thème 18 qui porte sur la place du dimanche dans notre société et dans nos vies. Pour les chrétiens, le dimanche a une certaine importance, on y tient, mais en même temps il pourrait disparaître en tant que jour de repos pour tous. Certains se demandent pourquoi ne pas ouvrir les centres commerciaux le dimanche. Pourquoi ne pas travailler le dimanche ? Alors nous nous demandons : comment revaloriser le dimanche ou bien comment faire — comme chrétien, comme protestants — pour que nos dimanches deviennent quelque chose d’enviable ? Comment valoriser ce jour de congé pas comme les autres dans une société du 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, une société de l’agitation, du stress et du travail acharné ?<br />D’où vient ce jour de congé, ce jour de repos ? Avant de nommer le sabbat et de voir ce qu’il recouvre, j’aimerais signaler que dans les civilisations voisines d’Israël, il y avait aussi des jours chômés. Chez les babyloniens, le 15e jour du mois était « jour d’expiation», on n’y travaillait pas. En Mésopotamie, il y avait des jours dits « jours de malheur» où il ne fallait pas avoir d’activités, celles-ci risquant de mal tourner. <br />Dans cet environnement-là, et le Décalogue vient proclamer : « Moi le Seigneur, j’ai béni le jour du sabbat et je veux qu’il me soit consacré. » (Ex 20:11) Le sabbat n’est pas institué pour conjurer le malheur, il est institué comme une bénédiction. C’est souligné par le récit de la création où Dieu lui-même se repose le septième jour. <br />Il y a du bon dans le fait d’arrêter ses tâches, son travail. Le sabbat est d’abord une bénédiction, qui vient comme une sorte d’antidote à la malédiction posée sur le travail lorsqu’Adam et Eve ont été chassés du jardin d’Eden. Vous vous souvenez du « tu cultiveras la terre à la sueur de ton front » (Gn 3:19). Une brèche est ouverte dans la nécessité du travail pour laisser passer un souffle et apporter du repos. <br />A. Cet aspect « libération du travail » est le premier aspect du sabbat. C’est rompre la chaîne infernale des jours épuisants. C’est déclarer qu’il existe autre chose dans la vie que le labeur, la production, le rendement, la productivité, l’efficacité. Il y a place pour autre chose. La vie ne se réduit pas à « métro boulot dodo ». <br />Dans ce sens-là, le sabbat n’est ni privation, ni interdiction, il s’agit d’une libération, et l’ouverture d’un espace où l’on peut souffler et se ressourcer. Lorsque les pharisiens ont transformé cela en liste d’interdit, Jésus intervient pour redonner la priorité à la libération, d’où toutes les guérisons qu’il effectue le jour du sabbat. C’est pourquoi Jésus redonne à l’humain la maîtrise du sabbat : « Le sabbat n’a pas été fait pour l’homme, pas l’homme pour le sabbat » (Mc 2:28). <br />Voilà le premier aspect du sabbat : sortir l’être humain de l’enfermement que peut représenter le travail, la production, la performance. Ce message a un sens — plutôt à contre-courant — dans notre monde qui ne jure que par « plus de productivité », « plus de croissance », au risque d’anéantir la planète. <br />B. Le deuxième aspect du sabbat et le fait de consacrer ce temps à Dieu. Il y a là la volonté d’un décentrement radical. Toute la semaine, on est avec le nez dans le guidon, à pédaler pour avancer et produire ; le jour du repos on peut lever le nez du guidon et se demander : pourquoi ? Pourquoi fais-je tout cela ? Pourquoi ou pour quoi est-ce que je me tue à la tâche ? Où vais-je ? Quel est le sens ?<br />Consacrer le sabbat à Dieu, c’est sortir de soi, c’est s’ouvrir à des dimensions qui nous dépassent, c’est reconnaître qu’il y a quelque chose qui me surplombe. Je ne suis pas le centre du monde ! C’est sortir de ses besoins et de ses affaires pour regarder autour de soi, élargir son horizon. C’est faire place à la communauté qui nous entoure et considérer les besoins communs, communautaires. <br />Quand la société délimite cinq jours de travail et deux de jours de loisirs, pour soi, pour se divertir, pour se remettre en forme, pour être prêt à recommencer à travailler le lundi, ce n’est pas faire sabbat. La société des loisirs n’est pas une forme moderne de sabbat, c’est juste une façon de faire tourner la société de consommation et de production pendant les jours fériés. <br />Les loisirs sont des occupations, comme le travail. Le sabbat se voudrait un temps dés-occupé. Un temps où nous ne sommes pas occupés mais disponibles. Un temps où nous ne sommes pas préoccupés, mais dépréoccupés de tout, un temps libre, un temps libéré. Un temps libéré du travail et des préoccupations, un temps libéré de soi pour être ouvert aux autres. Un temps non occupé par du « faire », pour être libre d’ « être » : être soi, être avec les autres, être avec Dieu. <br />Ce temps ne peut pas être commandé, ordonné, prescrit. On ne peut pas prescrire d’être ! On peut par contre y aspirer, y tendre, se mettre en condition pour que cet état puisse émerger. On peut faire de la place pour favoriser ce passage à l’être. <br />Le protestantisme déteste les règles et les prescriptions. Le protestantisme ne comporte pas d’obligation. On ne va donc pas reformuler une obligation de maintenir une journée sabbatique. Mais par contre, dans notre monde agité, stressé, préoccupé, nous pourrions être témoins d’une autre façon d’envisager et le travail et les congés. <br />Nous pourrions être témoins de cette libération de l’asservissement au travail qui baigne notre société. Nous pourrions témoigner que la consommation, y compris des loisirs, n’est pas la seule façon d’être au monde. Nous pourrions marquer comment notre relation à Dieu, en même temps bénit et limite notre travail. Comment notre relation à Dieu nous invite à tenir davantage compte des autres dans notre façon de consommer ou dans notre façon de tout attendre de la croissance économique. <br />Dans notre façon d’être — dans notre travail comme dans nos congés — nous pouvons témoigner des bénédictions que Dieu nous donne, en montrant combien il nous libère et combien il nous ressource. <br />Amen<br />© Jean-Marie Thévoz, 2015</p>
Le Sciapode
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Lutte pour une dague subtile, une nuit de sabbat?
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2015-08-08:5667191
2015-08-08T00:45:00+02:00
2015-08-08T00:45:00+02:00
F.Picot, sans titre, 1887 Dans une...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5118384" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/02/2690931556.jpg" alt="F.Picot 1887]_edited (2).jpg" /></p><p style="text-align: center;">F.Picot, sans titre, 1887</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: large;"> Dans une brocante récemment fréquentée je suis tombé sur cette peinture intrigante, comme une jeune sorcière en transe s'évaporant vers la nuit qui la cernait de toutes parts... Etrange scène, non? Où cela se passait-il? Dans quel caveau, dans quelle geôle, car l'on voyait des dalles au bas de la composition... Ou une nuit de sabbat? Et cette seconde femme (ou homme?) au visage déterminé, presque inquiétant (cheveux longs, habillée d'une robe brune immense, comme trop grande pour elle, traînant à terre), derrière la silhouette sur le point de s'évanouir, oubliant tout ce qui se passe autour d'elle, appuyée sur un immense balai (d'où l'hypothèse d'une sorcière...)? Cette seconde femme brune (homme?) surgit en catimini, la main gauche descendant vers la dague cachée sous le bas de la jambe gauche, ou dévoilant ce poignard seulement en finissant de relever la robe de la jeune sorcière au poitrail déjà dénudé (est-ce la même femme brune qui l'aura dépoitraillée à la minute précédente?), d'un geste qui veut dénoncer le perfide coutelas... Mais dénoncer à qui? Au public peut-être qui regarde la scène au théâtre? Car on pense à un épisode de pièce de théâtre, une histoire un peu érotico-frénétique, traitée ici par un quelconque peintre du XXe siècle imitant un peintre pompier fin XIXe (le panneau cartonné, peut-être entoilé, de facture trop récente pour être du XIXe, est signé "F.Picot, 1887"), pourquoi pas un illustrateur féru de "fantasy" type Frazetta, comme me l'a suggéré un ami peintre, Guy Girard (on aurait ainsi affaire à une fausse peinture XIXe -le sujet, la licence qu'elle manifeste, la technique trahissent un peintre du XXe siècle selon Guy- créée par un illustrateur amateur de supercherie...)?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: large;"> J'ai parlé de la main gauche de la femme (ou de l'homme) placée derrière la "sorcière" en extase, et qui relève la jupe pour dévoiler le coutelas, mais que dire de sa main droite qui, de l'autre côté du corps de la femme nue, juste sous le téton discrètement caché derrière l'immense manche à balai (dessiné maladroitement, il fait un coude au niveau du sol comme si son axe avait été subitement déplacé ; d'autres maladresses se laissent voir, la longueur du buste de la femme nue par exemple), entre sous la jupe retroussée pour aller probablement dans le giron de cette femme dénudée, comme pour une caresse intime et intrusive....? C'est cette dimension leste de l'image qui fait penser à une conception très contemporaine proche de l'illustration fantastique, il semble bien qu'on doive donner à Guy Girard quitus pour son hypothèse.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: large;"> Si cela vous dit quelque chose, ne vous gênez pas, donnez-nous quelques éclaircissements, ou obscurcissements, à votre préférence...</span></p>
Littérature de partout
http://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.html
Walter Benjamin, Rastelli raconte, traduction Philippe Jaccottet
tag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2015-05-10:5618981
2015-05-10T05:00:00+02:00
2015-05-10T05:00:00+02:00
...
<p style="text-align: center;"> <img id="media-5034356" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/01/00/3453516858.jpg" alt="walter-benjamin-300x200.jpg" /></p><p></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;" lang="FR"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Le souhait</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;" lang="FR"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;" lang="FR"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Un soir, pour la fin du sabbat, les juifs étaient réunis dans une misérable auberge d’un village de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Hasidim</em>. C’étaient des gens du coin, à l’exception d’un individu que personne ne connaissait, un homme en haillons, particulièrement misérable, accroupi dans l’ombre du poêle, tout au fond de la salle. On avait parlé à bâtons rompus. Soudain, quelqu’un demanda quel souhait chacun ferait, si on lui en accordait un. L’un voulait de l’argent, l’autre un gendre, le troisième un établi neuf, et ainsi de suite.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;" lang="FR"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Quand chacun eut opiné, il ne resta plus que le mendiant du coin du poêle. Celui-ci n’obtempéra aux questionneurs que de mauvaise grâce et non sans hésiter :</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;" lang="FR">— Je<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>voudrais être un roi très puissant, régnant sur une vaste contrée, et qu’une nuit, comme je dormirais dans mon palais, l’ennemi franchit la frontière et qu’avant les premières lueurs de l’aube ses cavaliers eussent atteint mon château sans rencontrer de résistance et que, brutalement tiré de mon lit, sans même le temps de passer un vêtement, j’eusse dû prendre la fuite, en chaise, traqué jour et nuit sans relâche par monts et vaux, forêts et collines, jusqu’à trouver refuge ici même, sur un banc, dans un coin de votre auberge. Tel est mon souhait.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;" lang="FR"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Les autres se regardaient, interloqués.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;" lang="FR">— Et qu’en aurais-tu de plus ? demanda quelqu’un.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;" lang="FR">— Une chemise, répondit le mendiant.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;" lang="FR"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;" lang="FR">Walter Benjamin, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Rastelli raconte</em>, traduction Philippe Jaccottet, Points / Seuil, 1987, p. 92-93.</span></p><p style="text-align: center;"> </p>
la bouche plein de terre
http://manoeuvres.hautetfort.com/about.html
La carte postale du jour ...
tag:manoeuvres.hautetfort.com,2014-07-05:5405370
2014-07-05T20:34:33+02:00
2014-07-05T20:34:33+02:00
Dans l'abîme, voilà où était ma place ; dans les trous de serpents, les...
<blockquote><p><em><strong><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Dans l'abîme, voilà où était ma place ; dans les trous de serpents, les nids des rats, dans les repaires nauséabonds et visqueux des êtres maudits" </span></strong></em><br /><strong><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">- Franz Werfel</span></strong></p></blockquote><p style="text-align: center;"><img id="media-4619270" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://manoeuvres.hautetfort.com/media/01/01/1216551984.jpg" alt="samedi 5 juillet 2014.jpg" /></p><p><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Je me souviens d'avoir découvert ce groupe gothique à cause, </span><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">principalement, du nom de leur label : L'invitation au suicide, et d'avoir </span><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">découvert grâce à celui-ci (et à son fondateur Yann Farcy), pêle-mêle, la </span><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">peinture de Max Ernst et Fernand Khnoppf, les écrits d'Isidore Ducasse et ceux </span><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">de Jean Lorrain, qui ont marqué mon adolescence et me hantent encore.</span><br /><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Je me souviens de cette légende qui disait que la superbe fille rousse qui </span><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">officiait au magasin de disques Matchbox (à Genève) piquait les livrets des pochettes, et </span><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">je n'ai donc pas été surpris d'avoir une copie de cet album sans livret à </span><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">l'intérieur (et donc sans tracklist), ce qui ne m'a jamais trop chagriné jusqu'à ce </span><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">jour.</span><br /><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Je me souviens avoir toujours pensé que l'album <em><strong>Catastrophe Ballet</strong> </em>était le </span><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">plus romantique de leur discographie, le plus bowiesque et de fait le plus réussi, </span><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">aujourd'hui le seul que je puisse encore écouter, surtout sur les titres </span><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">les plus lancinants comme ce troublant Blue Hour :</span></p><blockquote><p><em><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Can we coincide with drama?</span></em><br /><em><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">WIll we live to tell our sons?</span></em><br /><em><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">The cancer of childhood continues to grow</span></em><br /><em><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">nine days seven times</span></em><br /><em><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">lost our first to a thousand answers</span></em><br /><em><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">lost our sight to to tide</span></em><br /><em><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">can we look away</span></em><br /><em><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">or must we look inside?</span></em><br /><em><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Or must we look inside?</span></em></p></blockquote><p><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Et c'est en dénichant ce <em><strong>Sabbat</strong> </em>de <strong>Maurice Sachs</strong> que j'ai eu l'idée de ressortir le disque des <strong>Christian Death</strong>, allez savoir pourquoi... l'homosexualité de l'un et de l'autre ? le fait de "recycler", dans la littérature pour l'un et la musique pour l'autre, les douleurs de la vie ? <strong>Sachs</strong> est rancunier, avide, mesquin, et brillant, il mourra misérablement, laissant ce formidable journal (ici dans une ancienne version du livre de poche avec une couverture irrésistible!), et ce beau passage sur Max Jacob :</span></p><blockquote><p><em><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Contrairement à Cocteau, il faisait un bien véritable aux jeunes gens qui l'approchaient, parce que dans le tumulte de son caractère dénué de calculs, on distinguait assez vite la part de névrose et celle de bonté réelle. Et sauf qu'il vous poussait avec un peu trop d'entêtement au catholicisme (mais moins violemment que Bloy qui disait au visiteur impie : allez d'abord vous faire baptiser, revenez me voir ensuite"), il ne vous donnait que de bons conseils.</span></em><br /><em><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il me rendit d'abord le signalé service de m'encourager à écrire un livre, que je n'ai jamais publié, mais qui me fit beaucoup de bien à écrire. (C'est extraordinaire comme cela vous vide de vos humeurs la composition d'un roman ! On y sue ses amertumes exactement comme on transpire ses acidités en faisant de la culture physique. C'est sans doute pour cela que tout le monde écrit de nos jours : par hygiène, notre époque étant la plus hygiénique que notre civilisation ait connue ; mais les livres étant écrits, il est recommandable de ne pas les publier, car toute publication engendre des humeurs nouvelles.)</span></em></p></blockquote>
Prieto
http://www.chemindamourverslepere.com/about.html
12 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise
tag:www.chemindamourverslepere.com,2013-03-12:5013119
2013-03-12T09:49:03+01:00
2013-03-12T09:49:03+01:00
Guérison le jour du sabbat (à la piscine de Bézatha) (Jn 5, 1-16)...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><strong>Guérison le jour du sabbat (à la piscine de Bézatha)</strong></span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><strong>(Jn 5, 1-16)</strong></span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« Le jour du sabbat, il était imposé à tous, sans exception, de ne faire aucun travail et de se reposer dans l'inactivité. Comment donc le Seigneur a-t-il pu rompre le sabbat ?... En vérité, grandes sont les œuvres de Dieu : il tient en main le ciel, fournit la lumière au soleil et aux autres astres, donne la croissance aux plantes de la terre, maintient l'homme en vie... Oui, tout existe et demeure au ciel et sur terre par la volonté de Dieu le Père ; tout vient de Dieu et tout existe par le Fils. Il est en effet la tête et le principe de tout ; en lui tout a été fait (Col 1,16-18). Et c'est de la plénitude contenue en lui que, selon l'initiative de sa puissance éternelle, il a ensuite créé chaque chose.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Or, si le Christ agit en tout, c'est nécessairement par l'action de celui qui agit dans le Christ. Et c'est pourquoi il dit : "Mon Père travaille chaque jour et moi aussi je travaille" (Jn 5,17). Car tout ce que fait le Christ, Fils de Dieu habité par Dieu le Père, est l'œuvre du Père. Ainsi chaque jour tout est créé par le Fils, car le Père fait tout dans le Fils. Donc l'action du Christ est de tous les jours ; et, à mon avis, les lois de la nature, les formes des corps, le développement et la croissance de tout ce qui vit manifestent cette action. »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><strong>Saint Hilaire</strong> (v.315-367), <em>Traité sur le Psaume 91</em> (3) ; PL 9,495 (Trad. Orval rev.).</span></p>
Prieto
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23 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise
tag:www.chemindamourverslepere.com,2013-01-23:4965713
2013-01-23T09:21:00+01:00
2013-01-23T09:21:00+01:00
L'homme à la main sèche - Guérison le jour du sabbat (Mc 3, 1-6 ; cf Mt...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><strong>L'homme à la main sèche - Guérison le jour du sabbat (Mc 3, 1-6 ; cf Mt 12, 9-14 & Lc 6, 6-11)</strong></span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« Jésus-Christ guérit encore ici cet homme le jour du sabbat pour justifier davantage ses apôtres. Les antres évangélistes remarquent que Jésus-Christ ayant mis cet homme au milieu des Juifs, leur demanda s’il était permis de faire du bien au jour du sabbat. [...]</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Jésus-Christ demeure dans sa douceur ordinaire. Il guérit ce malade et il leur répond pour faire retomber leurs piéges sur eux, pour nous apprendre la modération, et pour faire voir leur dureté inhumaine. Saint Luc remarque qu’il fit mettre cet homme "au milieu" des Juifs (Lc VI,8) : non qu’il eût quelque crainte d’eux, mais pour les aider à rentrer en eux-mêmes et pour les toucher de compassion. [...]</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">[...] il leur demande : "S’il était permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal", et il leur fait cette question : "Qui d’entre vous ayant une brebis", et le reste...</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Saint Marc rapporte "que Jésus-Christ les regardait" (Mc III,5), en leur faisant cette question, afin que son regard pût encore aider à les toucher de compassion. Mais tout cela ne put faire aucun effet sur leur endurcissement. Il guérit cet homme par sa seule parole, quoique souvent ailleurs il impose les mains sur les malades pour les guérir. Et cette circonstance rendait ce miracle encore plus grand. Mais rien ne pouvait adoucir les Juifs, le paralytique était guéri, et eux devenaient plus malades encore par là. Jésus-Christ avait tâché, et par ses paroles, et par ses raisons, et par ses actions de les faire revenir et de les gagner. Mais voyant que leur opiniâtreté était inflexible, il les quitte et il fait son oeuvre.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">"Alors il dit à cet homme : Etendez votre main, et l’ayant étendue elle fut rendue saine comme l’autre." Que font à cela les Juifs ? Ils sortent d’avec Jésus-Christ, ils s’assemblent et ils consultent entre eux pour lui dresser quelque piége.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">"Mais les pharisiens étant sortis tinrent du conseil ensemble contre lui sur les moyens qu’ils pourraient prendre pour le perdre." Il ne les avait blessés en rien, et ils voulaient le faire périr. Tant il est vrai que l’envie est cruelle et furieuse, et qu’elle n’épargne ni amis, ni ennemis. Saint Marc dit qu’ils se lièrent avec les hérodiens, pour voir ensemble comment ils perdraient Jésus-Christ. Mais que fait ici le Sauveur, cet agneau si doux et si paisible? Il se retire pour ne pas les aigrir davantage. "Mais Jésus, sachant leurs pensées, se retira de ce lieu." Où sont maintenant ceux qui croient qu’il serait à souhaiter que Dieu fît aujourd’hui des miracles comme autrefois? Jésus-Christ fait bien voir par ce qui lui arriva alors, que les esprits rebelles ne se rendent point aux miracles même. Tout ce qui se passe dans cette guérison miraculeuse montre clairement que les Juifs avaient accusé injustement les apôtres.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Il est à remarquer que plus Jésus-Christ faisait du bien aux hommes, plus ses ennemis s’en aigrissaient. S’ils le voient ou guérir les corps, ou convertir les âmes, ils entrent en furie, et ils cherchent les moyens de l’accuser. Lorsque chez le pharisien il change miraculeusement la pécheresse, ils le condamnent. Lorsqu’il mange avec les publicains et les pécheurs, ils le calomnient. Et ils conspirent ici pour le perdre, après qu’il a guéri cette main desséchée. Mais considérez, je vous prie, comme Jésus-Christ continue de faire son oeuvre. Il guérit les malades comme auparavant, et il tâche en même temps d’adoucir et de guérir les esprits. »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><strong>Saint Jean Chrysostome</strong>, <em>Homélie XL sur Saint Matthieu</em> (1-2), in Oeuvres complètes (tome VIII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Source : <span style="color: #008080;"><a title="Abbaye Saint Benoît" href="http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/chrysostome/matthieu/040.htm" target="_blank"><span style="color: #008080;">Abbaye Saint Benoît</span></a></span>.</span></p>
Prieto
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22 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise
tag:www.chemindamourverslepere.com,2013-01-22:4964768
2013-01-22T09:45:46+01:00
2013-01-22T09:45:46+01:00
Le jour du sabbat (Mc 2, 23-28 - cf Mt 12, 1-8 & Lc 6, 1-5) « Il...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><strong>Le jour du sabbat (Mc 2, 23-28 - cf Mt 12, 1-8 & Lc 6, 1-5)</strong></span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« Il est appelé "le maître du sabbat" parce qu'il le défendait comme sa propriété. L'eût-il anéanti? il en avait le droit. Connais-tu un plus légitime seigneur que le fondateur d'une institution ? Mais tout maître qu'il était, il le respecta, afin de prouver que le Créateur ne l'avait pas détruit en faisant porter l'arche d'alliance autour de Jéricho. Encore une fois, c'était une œuvre divine recommandée par Dieu lui-même, et destinée à préserver les 1185 âmes de ses serviteurs contre les hasards de la guerre.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Qu'il ait témoigné quelque part son aversion pour les sabbats, d'accord. Mais ce mot, vos sabbats, indiquait suffisamment qu'il ne s'agissait point de ses propres sabbats, mais des sabbats de l'homme, célébrés sans la crainte de Dieu par un peuple chargé de prévarications, "qui n'aimait Dieu que du bout des lèvres, et non du fond du cœur." Telles n'étaient point ses solennités à lui, solennités d'accord avec sa loi, "légitimes, pleines de délices", et inviolables, comme il le déclare par le même prophète.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Ainsi le Christ n'a pas profane le sabbat. Il en a conservé la loi, et quand il soutenait d'un peu de nourriture la vie de ses disciples qui avaient faim, et quand il rétablissait la main séchée du malade, répétant par ses actions non moins que par ses paroles : "Je ne suis pas venu détruire la loi, mais l'accomplir." Marcion ne lui a pas fermé la bouche par ce mot. Il a réellement accompli la loi, en interprétant l'esprit de la loi, en éclairant les hommes sur la nature de ses prohibitions, en exécutant ce qu'elle permet, en consacrant par sa bienfaisance un jour déjà sanctifié par la bénédiction du Père dès l'origine du monde. Il répandait dans ce jour les grâces divines que son ennemi n'eût pas manqué d'accorder à des jours différents, de peur de relever l'excellence du sabbat du Créateur, et de restituer à cette solennité les œuvres qu'elle réclamait. Si c'est également à pareil jour que le prophète Elisée rendit à la vie le fils de la Sunamite, tu reconnais donc, ô Pharisien, et toi aussi, Marcion, que le Créateur exerçait anciennement la bienfaisance, délivrait une âme et la sauvait de la mort le jour du sabbat. Ainsi mon Christ n'a rien fait de nouveau, rien que d'après l'exemple, la douceur, la compassion et la prédiction du Créateur ; car il accomplit encore ici une prophétie qui regardait une guérison spéciale : "Mains tremblantes, vous vous êtes fortifiées, comme tout à l'heure les genoux débiles" du paralytique. »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><strong>Tertullien</strong>, <em>Contre Marcion</em>, Livre IV (XII), in "Oeuvres de Tertulien" Tome I, Trad. Eugène-Antoine de Genoude, Paris, Louis Vivès, 1852 (Seconde Edition).</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Source : <span style="color: #008080;"><a title="Oeuvres de Tertullien" href="http://www.tertullian.org/french/french.htm" target="_blank"><span style="color: #008080;">Oeuvres de Tertullien</span></a></span>.</span></p>
Prieto
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29 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise
tag:www.chemindamourverslepere.com,2012-10-29:4880293
2012-10-29T08:15:00+01:00
2012-10-29T08:15:00+01:00
Le jour du Sabbat (Lc 13, 10-17) « Nous ne voyons pas que les paroles...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><strong>Le jour du Sabbat (Lc 13, 10-17)</strong></span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« Nous ne voyons pas que les paroles de la Genèse : "Au jour du sabbat Dieu s’est reposé de ses oeuvres" (2,2) se soient réalisées en ce septième jour de la création, ni même qu'elles se réalisent aujourd'hui. Nous voyons toujours Dieu au travail. Il n'y a pas de sabbat où Dieu cesse de travailler, pas de jour où il ne "fasse se lever son soleil sur les bons et sur les méchants et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes" (Mt 5,45), où il ne "fasse pousser l'herbe sur les montagnes et les plantes au service des hommes" (Ps 146,8)..., où il ne "fasse mourir et vivre" (1Sm 2,6). </span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Ainsi, le Seigneur répond à ceux qui l'accusaient de travailler et de guérir le jour du sabbat : "Mon Père travaille jusqu'à maintenant, et moi aussi je travaille" (Jn 5,17). Il montrait par là que, durant le temps de ce monde, il n'y a pas de sabbat où Dieu se repose de veiller à la marche du monde et aux destinées du genre humain... Dans sa sagesse de Créateur il ne cesse d’exercer sur ses créatures sa providence et sa bienveillance "jusqu’à la fin du monde" (Mt 28,20). Donc le vrai sabbat où Dieu se reposera de tous ses travaux sera le monde futur, quand "s'enfuiront douleur, tristesse et gémissements" (Is 35,10), et que Dieu sera "tout en tous" (Col 3,11). »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><strong>Origène</strong> (v.185-253), <em>Homélies sur les Nombres</em>, n°23 (Trad. SC 29).</span></p>
Kurgan
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Danse avec le diable
tag:dieunaussprechlichenkulteneditions.hautetfort.com,2012-10-01:4851754
2012-10-01T17:52:00+02:00
2012-10-01T17:52:00+02:00
Octobre – décembre 2012 : Trimestre de l’apocalypse ! (...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; color: #ff0000; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Octobre – décembre 2012 : </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #ff0000; font-size: small;"><strong><span style="font-family: Verdana; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Trimestre de l’apocalypse ! ( J-81 )<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; color: #ff0000; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Sabbats et sorcières ! </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: Verdana; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Daniel LACOTTE : </span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 1pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: small;"><strong><span style="font-family: Verdana; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">« Danse avec le diable – Une histoire des sorcières »</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 3pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">« Le Malin pointe le bout de son nez dès que les premières peuplades préhistoriques tentent de se concilier les faveurs de l’au-delà ». En partant de cette approche inédite, Daniel Lacotte nous raconte comment le diable sut se métamorphoser et s’adapter à chaque période de l’histoire.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Devins, magiciens, sorciers et guérisseurs côtoient jeteurs de sort ou dieux cornus. De rumeurs en dénonciations et tortures, des innocents sont jetés au feu purificateur des bûchers qui ne s’éteindront qu’à la fin du XVIIe siècle. La Philosophie des Lumières et les avancées de la science finiront par détruire la version d’un diable réel, présent ici bas. Il sera aussitôt remplacé par un malin sournoisement chevillé au corps de chaque individu. Le monde change, mais d’immuables démons continuent de nous hanter.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 3pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><strong>Table des matières :</strong> Les métamorphoses de Satan (Devins, magiciens ou guérisseurs – Totem, amulette et religion – Cornes du diable contre dieux cornus – Magie d’Etat et sorcellerie populaire – Petits dieux convertis en démons – De Briançon à Lausanne en passant par Arras – Cherchez la femme) / A la gloire de Lucifer (La rencontre du malin – Messe noire et sabbat – Jeteurs de sort – Art divinatoire et magie blanche – Loups-garous) / La chasse aux sorcières (De la rumeur à l’accusation – La prison – Tortures pour un aveu – Le feu purificateur – Contagions névrotiques) / Destins tragiques (Gilles de Rais – Nicole de Vervins – Marthe Brossier – Louis Gaufridy – Urbain Grandier – Thomas Boullé – Les sorciers de La Haye-du-Puits<span style="mso-spacerun: yes;"> –</span> L’affaire des Poisons – Les sorcières de Salem) / Nouveaux tentateurs (L’ombre des Lumières – Les « modernes » – Immuables démons).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 3pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">France Loisirs – 2003 – 249 pages – <strong>20,5 x 13 cms </strong>– 300 grammes.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Reliure cartonnée brune avec titre et nom d’auteur en doré sur tranche + jaquette couleurs.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Etat = Quelques toutes petites marques de manipulation et/ou stockage sur la jaquette… sans quoi il serait « comme neuf » ! Très bel exemplaire, nickel ! </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">>>> <span style="text-decoration: line-through;"><strong>6,50 €uros.</strong></span> <span style="color: #0000ff;">/ Vendu ! Temporairement indisponible.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #ff0000;"><img id="media-3771486" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://dieunaussprechlichenkulteneditions.hautetfort.com/media/01/02/3288041351.jpg" alt="daniel lacotte,danse avec le diable,une histoire des sorcières,sorcellerie,sabbat,diable,sorcier,satan,lucifer,envoûtements,urbain grandier,loudun,gilles de rais,salem,messe noire,messes noires,magie noire" /></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><strong>Ailleurs =</strong> 9 €uros sur abebooks.fr et livre-rare-book.com</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">10 €uros sur maremagnum.com<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>/ 11,99 €uros sur ebay </span></p>
Prieto
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10 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise
tag:www.chemindamourverslepere.com,2012-09-10:4828242
2012-09-10T08:45:00+02:00
2012-09-10T08:45:00+02:00
Guérison d'un homme à la main sèche (Lc 6, 6-11 ; cf Mt 12, 9-14 et Mc 3,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Guérison d'un homme à la main sèche (Lc 6, 6-11 ; cf Mt 12, 9-14 et Mc 3, 1-6)</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« N’admirez-vous point, mes frères, la bonté et la tendresse du Sauveur ? Il met cet homme au milieu d’eux, afin de les toucher par la seule vue de sa misère, et que la compassion prenant la place de la malignité et de l’envie, ils rougissent de perdre la douceur naturelle à l’homme pour agir avec une brutalité barbare et inhumaine. Mais ces coeurs de pierre, que rien ne peut amollir et qui semblent avoir déclaré la guerre à l’humanité, trouvent bien plus de délices à noircir la réputation du Sauveur, qu’à voir un miracle qui guérit cet homme. Ils montrent doublement leur malice, et par le dessein formé de contredire Jésus-Christ en tout, et par cette opiniâtreté si étrange avec laquelle ils s’opposaient à la guérison des autres...</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Jésus-Christ demeure dans sa douceur ordinaire. Il guérit ce malade et il leur répond pour faire retomber leurs piéges sur eux, pour nous apprendre la modération, et pour faire voir leur dureté inhumaine. Saint Luc remarque qu’il fit mettre cet homme "au milieu" des Juifs : non qu’il eût quelque crainte d’eux, mais pour les aider à rentrer en eux-mêmes et pour les toucher de compassion...</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">"Alors il dit à cet homme : Etendez votre main, et l’ayant étendue elle fut rendue saine comme l’autre." Que font à cela les Juifs ? Ils sortent d’avec Jésus-Christ, ils s’assemblent et ils consultent entre eux pour lui dresser quelque piège...</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Il est à remarquer que plus Jésus-Christ faisait du bien aux hommes, plus ses ennemis s’en aigrissaient. S’ils le voient ou guérir les corps, ou convertir les âmes, ils entrent en furie, et ils cherchent les moyens de l’accuser. Lorsque chez le pharisien il change miraculeusement la pécheresse, ils le condamnent. Lorsqu’il mange avec les publicains et les pécheurs, ils le calomnient. Et ils conspirent ici pour le perdre, après qu’il a guéri cette main desséchée. Mais considérez, je vous prie, comme Jésus-Christ continue de faire son oeuvre. Il guérit les malades comme auparavant, et il tâche en même temps d’adoucir et de guérir les esprits. »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><strong>Saint Jean Chrysostome</strong>, Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu, <em>Homélie XL</em> (1-2), in Oeuvres complètes (Tome VIII) traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Source : <a title="Abbaye Saint Benoit" href="http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/chrysostome/matthieu/index.htm" target="_blank"><span style="color: #000000;">Abbaye Saint Benoît</span></a></span></p>
Prieto
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20 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise
tag:www.chemindamourverslepere.com,2012-07-20:4786151
2012-07-20T08:16:00+02:00
2012-07-20T08:16:00+02:00
« Je dis d'abord un mot du sabbat, pour bien asseoir la question à l'égard...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« Je dis d'abord un mot du sabbat, pour bien asseoir la question à l'égard de notre Christ, ce qui n'aurait pas lieu si le Dieu qu'il annonce "n'était le maître du sabbat." On ne demanderait pas pourquoi il abolit le sabbat, s'il était venu pour l'abolir. Or l'abolir était un devoir, s'il tenait sa mission d'un Dieu étranger, et personne n'eût témoigné de surprise en le voyant fidèle à sa mission. Ils s'étonnaient donc parce que prêcher le Dieu Créateur et porter atteinte à ses solennités, leur paraissait contradictoire. Et ici, afin de ne pas nous répéter chaque fois que l'adversaire appuie ses objections sur quelque |182 nouvelle réforme du Christ, mettons en tête de la question un point capital, et posons ce principe: chaque institution nouvelle souleva une discussion, parce que jusqu'à ce jour rien n'avait encore été ni publié, ni discuté sur une divinité nouvelle. Conséquemment, on ne saurait arguer de la nouveauté des institutions que le Christ promulguait une divinité étrangère, puisque cette nouveauté elle-même, signalée long-temps d'avance par le Créateur, cesse de surprendre dans le Christ. Il eût donc fallu préalablement exposer au grand jour la Divinité, pour introduire sa doctrine à la suite, parce que c'est le Dieu qui accrédite la doctrine, et non la doctrine qui accrédite le dieu; à moins que Marcion, au lieu de connaître par la voie du Maître ses Ecritures où tout est perverti, n'ait connu le Maître par la voie des Ecritures.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Cela établi, je continue. Le Christ renverse le sabbat, dites-vous! Il ne fait que marcher sur les traces du Créateur. En effet, quand il lit porter pendant sept jours l'arche d'alliance autour des remparts assiégés de Jéricho, il viola aussi le sabbat, comme le pensent ceux qui attribuent au Christ la même infraction, ignorant que ni le Christ, ni le Créateur, n'ont manqué à la loi du sabbat...</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">[...]</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Il est appelé "le maître du sabbat" parce qu'il le défendait comme sa propriété. L'eût-il anéanti? il en avait le droit. Connais-tu un plus légitime seigneur que le fondateur d'une institution? Mais tout maître qu'il était, il le respecta, afin de prouver que le Créateur ne l'avait pas détruit en faisant porter l'arche d'alliance autour de Jéricho. Encore une fois, c'était une œuvre divine recommandée par Dieu lui-même, et destinée à préserver les |185 âmes de ses serviteurs contre les hasards de la guerre.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Qu'il ait témoigné quelque part son aversion pour les sabbats, d'accord. Mais ce mot, vos sabbats, indiquait suffisamment qu'il ne s'agissait point de ses propres sabbats, mais des sabbats de l'homme, célébrés sans la crainte de Dieu par un peuple chargé de prévarications, "qui n'aimait Dieu que du bout des lèvres, et non du fond du cœur." Telles n'étaient point ses solennités à lui, solennités d'accord avec sa loi, "légitimes, pleines de délices", et inviolables, comme il le déclare par le même prophète.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Ainsi le Christ n'a pas profane le sabbat. Il en a conservé la loi, et quand il soutenait d'un peu de nourriture la vie de ses disciples qui avaient faim, et quand il rétablissait la main séchée du malade, répétant par ses actions non moins que par ses paroles : "Je ne suis pas venu détruire la loi, mais l'accomplir." Marcion ne lui a pas fermé la bouche par ce mol. Il a réellement accompli la loi, en interprétant l'esprit de la loi, en éclairant les hommes sur la nature de ses prohibitions, en exécutant ce qu'elle permet, en consacrant par sa bienfaisance un jour déjà sanctifié par la bénédiction du Père dès l'origine du monde. Il répandait dans ce jour les grâces divines que son ennemi n'eût pas manqué d'accorder à des jours différents, de peur de relever l'excellence du sabbat du Créateur, et de restituer à cette solennité les œuvres qu'elle réclamait. Si c'est également à pareil jour que le prophète Elisée rendit à la vie le fils de la Sunamite, tu reconnais donc, ô Pharisien, et toi aussi, Marcion, que le Créateur exerçait anciennement la bienfaisance, délivrait une ame et la sauvait de la mort le jour du sabbat. Ainsi mon Christ n'a rien fait de nouveau, rien que d'après l'exemple, la douceur, la compassion et la prédiction du Créateur; car il accomplit encore ici une prophétie qui regardait une guérison spéciale : "Mains tremblantes, vous vous êtes fortifiées, comme tout à l'heure les genoux débiles" du paralytique. »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><strong>Tertullien</strong> (v.155- † après 220), <em>Contre Marcion</em>, Livre IV (XII), in "Oeuvres de Tertulien" Tome I, Trad. Eugène-Antoine de Genoude, Paris, Louis Vivès, 1852 (Seconde Edition).</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Source : <a title="Oeuvres de Tertullien" href="http://www.tertullian.org/french/french.htm" target="_blank"><span style="color: #000000;">Oeuvres de Tertullien</span></a>.</span></p>
Prieto
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Mai : le mois de la Vierge Marie - 26ème jour
tag:www.chemindamourverslepere.com,2012-05-26:4729391
2012-05-26T08:24:00+02:00
2012-05-26T08:24:00+02:00
Vingt-sixième jour : Sanctification du Dimanche Dieu nous a ordonné de...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: georgia,palatino; font-size: small;"><strong>Vingt-sixième jour : Sanctification du Dimanche</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: georgia,palatino; font-size: small;">Dieu nous a ordonné de Lui consacrer le septième jour de chaque semaine et de nous livrer au repos en mémoire de celui qu’il a voulu prendre Lui-même après avoir accompli l’œuvre de la création.</span><br /><span style="color: #000000; font-family: georgia,palatino; font-size: small;"> L’Ecriture Sainte nous parle de la sévérité avec laquelle le sabbat, qui était le dimanche des Juifs, s’observait chez eux.</span><br /><span style="color: #000000; font-family: georgia,palatino; font-size: small;"> La Sainte Famille fut encore en cela un modèle de perfection accomplie ; hélas ! à notre époque, cette loi si sage qui a pour but, non seulement de nous faire glorifier Dieu, mais encore de nous forcer à prendre un repos nécessaire à la nature après six jours de travail, est trop souvent violée, même parmi les chrétiens. Si nous nous abstenons des œuvres serviles, faisons-nous vraiment du dimanche un jour de prières ? Assistons-nous toujours à la Messe et aux offices religieux ? Sans doute, le Seigneur permet quelques innocentes récréations ; mais à la condition qu’elles ne deviendront pas l’unique occupation d’un jour qui est le sien. Nous nous plaignons de n’avoir point, pendant la semaine, le temps de penser aux choses de Dieu autrement que pour accomplir les actes qui nous sont rigoureusement demandés : prière du matin, prière du soir, etc. Que du moins le dimanche soit employé à nous occuper d’une seule affaire, de l’affaire essentielle pour nous, celle du salut.</span><br /><br /><span style="color: #000000; font-family: georgia,palatino; font-size: small;"> <strong>Exemple</strong>. – Dioclétien avait, sous peine de mort, défendu aux chrétiens d’assister aux offices divins. Toutefois Saint Saturnin, Sainte Victoire et plusieurs autres Saints de l’Afrique ne se laissèrent pas ébranler par ces menaces. Lorsqu’on se fut emparé de leur personne, on les mit à la torture, on les déchira avec des ongles, mais au milieu de tous ces supplices, ils déclarèrent avec fermeté que l’assistance aux offices du dimanche était pour eux un devoir indispensable, et que celui qui le négligeait, se rendait coupable d’un crime énorme. Pour nous, nous faisons notre possible pour le remplir. Jamais nous ne manquons d’assister aux assemblées religieuses. Nous sommes fidèles au précepte divin, dût notre fidélité nous coûter la vie !</span><br /><span style="color: #000000; font-family: georgia,palatino; font-size: small;"> Ces martyrs moururent en prison des blessures qu’ils avaient reçues l’année 304.</span><br /><br /><span style="color: #000000; font-family: georgia,palatino; font-size: small;"> <strong>Prière de Saint Thomas d’Aquin</strong>. – Ô bienheureuse et très douce Vierge Marie, Mère de Dieu, Reine des Anges, voici que je me jette dans le sein de votre bonté, vous recommandant aujourd’hui et tous les jours de mon existence, mon corps, mon âme, toutes mes actions, mes pensées, mes désirs, toute ma vie et la fin de mes jours, afin que, par votre intercession, ils tendent tous au bien, selon la volonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il.</span><br /><br /><span style="color: #000000; font-family: georgia,palatino; font-size: small;"> <strong>Résolution</strong>. – Je sanctifierai le dimanche en assistant aux offices, et jamais, sous aucun prétexte, je ne me livrerai au travail.</span><br /><span style="color: #000000; font-family: georgia,palatino; font-size: small;"> Ô Marie, Vase insigne de dévotion, priez pour nous.</span><br /><br /><span style="color: #000000; font-family: georgia,palatino; font-size: small;"> "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.</span><br /><span style="color: #000000; font-family: georgia,palatino; font-size: small;"> <em>Approbation</em> + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.</span><br /><span style="color: #000000; font-family: georgia,palatino; font-size: small;"> <em>Imprimatur</em> Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.</span></p>
Fernand Louis Olbec
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une femme courbée
tag:lafaceclairedelanuit.hautetfort.com,2010-05-29:2733811
2010-05-29T01:05:00+02:00
2010-05-29T01:05:00+02:00
« Elle était toute courbée et ne pouvait se redresser...
<div style="text-align: left"></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><img name="media-2443810" src="http://lafaceclairedelanuit.hautetfort.com/media/02/01/1817852470.jpg" alt="femme courbée,mal dressée.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" id="media-2443810" /></p> <div style="text-align: left;"></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;">«<span style="font-size: medium;"> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Elle était toute courbée et ne pouvait se redresser</i> » et cela depuis 18 ans (1). C’était<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> dans une synagogue, pendant l’office, un jour de Sabbat, dans un village sur la route vers Jérusalem. « <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">Jésus la voit et lui adresse la parole ».</i></b></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"> <span style="font-family: Calibri;">François(2) nous a mimé la pauvre femme. S’il avait eu le temps, il nous aurait tous entraînés à mimer la scène. Nous étions 18 dans ce cercle biblique : 9 pour faire la femme ,9 pour faire Jésus ! C’était logique.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> C’était compter <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>sans l’âge des participants, leur crainte de ne pouvoir<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> se redresser, « le vent peut tourner, n’est ce pas ? » Si on leur avait laissé le choix, Je crois que les 18<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> du cercle biblique<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> auraient<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> mimés Jésus en laissant à François <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>seul <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le soin de mimer la femme courbée. Mauvais calcul, car pour adresser<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> la parole à cette femme<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> pliée en deux, Jésus<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> a du se pencher<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> encore plus, au raz<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> du plancher. Après avoir mimé<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> la pauvre femme courbée, François<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> s’est<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> redressé, a fait quelques pas, s’est retourné et a mimé Jésus, plié en deux, les reins et le <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>front courbés <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>parlant à la femme <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>les yeux dans les yeux. Et <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>tout d’un coup, sans discours,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> ce fût le choc : dans ce jeu de rôle, où nous entrainait François, Dieu <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">se faisait homme</b>, « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">en tout semblable aux hommes»(3) .</i>Le Verbe, la Parole de Dieu se faisait<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> chuchotement. Le Grand Messie <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>devenait un petit frère, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Le Fils de Dieu, un <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>fils d’homme et le fils du très haut, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>devenait le « très bas ». Le <strong>Grand</strong> Prophéte se pliait en deux , se faisait tout <strong>petit</strong> pour parler <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>à cette femme courbée.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Calibri;">Le <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>regard <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de Jésus a suffit, elle s’est redressée, « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Aussitôt elle devint droite et<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> se mit à rendre gloire à Dieu »</i></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></i><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">C’</b>est comme moi, a dit quelqu’un : Depuis 4 ans, on accompagne <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>une famille de Rom, on <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>leur apporte <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>des colis. Une OQTF (4) concernant le papa a bouleversé la donne. Avec des amis d’autres<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> associations et mouvements, on s’est mobilisé <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>pour qu’un sursis <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>lui soit accordé et que les enfants puissent<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> terminer l’année scolaire. Jusque là on descendait sur le terrain pour <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>apporter une aide, ce jour là, solidaire, avec eux, <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">on est<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> descendu dans la rue</b>.</span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">C</b>’est comme moi a dit quelqu’un d’autre, les visiteurs d’hôpitaux s’efforcent<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> de ne pas rester debout<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> face au malade couché. On<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> nous conseille<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> même de <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>nous asseoir pour ne pas dominer le malade et <strong>se mettre à sa hauteur</strong>, comme le fit Jésus dans cette synagogue quelque part sur la route qui monte à Jérusalem .</span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 10pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"> Depuis 18 ans, courbée dans son coin cette femme <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>faisait partie du paysage, plus personne ne la voyait .Sa présence à la synagogue le jour du sabbat <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ne dérangeait <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>pas<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> pour peu qu’elle restat dans l’ombre. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>En la regardant « à hauteur d’homme », si l’on peut dire, Jésus<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> la fait revivre, il lui donne d’exister<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> et la voila qui<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> se redresse. « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Femme te voila libérée de ton infirmité ».</i>On ne peut vivre debout<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> que<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> si d’autres croient en nous, on ne peut se redresser, agir et vivre que<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> sous le regard <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de ceux qui<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> nous font confiance et nous invitent, solidaires, à vivre debout. Voila le vrai miracle <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>vécu ce jour <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de sabbat <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>dans cette synagogue<i style="mso-bidi-font-style: normal;">.</i> Bien sur cela dérange le bon ordre de la cérémonie, le chef rouspète . Jésus le<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>remet en place(5) Aujourd’hui comme du temps de Jésus mettre debout<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> des gens<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> écrasés<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> fait désordre, bouleverse<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> le bon ordre des choses.Si ça vous<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> défrise, envoyez vos réclamations à " paradis . fr" et priez St Web d'ouvrir des "liens" fraternels avec les courbés de la terre . "Debout les courbés de la terre" ! ( Ca se chante ! monsieur Goegle vous donnera paroles et partition. Si vous ne trouvez pas demandez au voisin quand il rentre de manif.Il connait la musique et la chanson).</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 10pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">(1)Luc ch. 13/11</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 10pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">(2) François c'est le pasteur venu en voisin dans ce cercle biblique qui étudie l'évangile de Luc. .Y a pas à dire,les réformés ont de l'evangile une perception plus immédiate ,moins cérébrale.L'oecuménisme a du bon.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 10pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">(3) philippiens ch.2/7</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 10pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">(4) OQTF : obligation de quitter le territoire français.<img src="http://lafaceclairedelanuit.hautetfort.com/media/01/00/1073102221.jpg" alt="femme-corbee-nisotw.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-2485640" /></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 10pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">(5) Luc ch.13/15 :"esprits pervertis"!</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 10pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 10pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">Deux images contrastées de femmes" mal dressées" !. La haut, les 18 ans d'infirmité pésent lourd,ci-contre le bronze faisait sans doute sa gymnastique et "le vent a tourné". Je l'ai mise ci- contre aprés hésitation pour vous montrer combien il faut s'abaisser pour parler à celui qui est trés bas.</span></span></span><span style="font-size: small; font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"> Essayez donc !</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 10pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 10pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 10pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 10pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 10pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-spacerun: yes;"><span style="font-size: small; font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 10pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Calibri;"><span style="color: #000000;"> </span></span></p>
Fernand Louis Olbec
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L'AURORE
tag:lafaceclairedelanuit.hautetfort.com,2008-07-26:1699013
2008-07-26T11:10:00+02:00
2008-07-26T11:10:00+02:00
Les 5 doigts du matin,Regard sur Maimby en Thiérache...
<p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 18pt;">Les 5 doigts du matin,Regard sur Maimby en Thiérache ardennaise. Le pays où l'on arrive jamais.<br /></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">« Doigts de rose » ou de givre</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Oranges, rouges ou gris</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Voici l’aube qui se lève</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">« Dans son berceau de brumes »</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Chanter le levant</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">L’espoir brut du matin</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Et le café brulant</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Pénétrer la nuit</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Y faire naître le jour</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Quand le ciel se déchire et s’ajoure</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Lundi : jour de la lune</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">L’aube est citron, l’aube est orange</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Comme c’est étrange</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Les longues trainées de basses brumes</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Écharpent les plis et les bosses de la vaste clairière</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Orange et citron, ciel agrume</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Dessus la ligne sombre des grands bois.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Mardi : jour de Mars</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Tout est rose ce matin</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Tout est rose et serein</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Rien ne bouge</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Dans la danse immobile</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Du tremble d’or</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Jaillit un soleil rouge</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Dessus la ligne sombre des grands bois.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Jour de Mercure : Mercredi</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Au vert dans le matin gris</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Ovins blancs et bœufs roux</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Et la - bas au delà des prairies</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Une vague clarté</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Dans un ciel dépoli</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Dessus la ligne sombre des grands bois</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;"> Jour de Jupiter : Jeudi</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Le givre a dressé l’herbe en épi</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;"> Le sidéral est bleu nuit,</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;"> Cristal et gelure</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;"> Le jour hésite, silence et rosée blanche</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Les nefs de ligne rayent l’azur </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Dessus la ligne sombre des grands bois</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;"> Jour de vénus : Vendredi</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Dans sa couverture anthracite</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Saigne un soleil hématite</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Levant boréal et vent de noroit</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Les arbres se couchent comme balais d’écurie</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;"> Espadons mauves et loques rouges</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Dessus la ligne sombre des grands bois</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">« Quand l’aurore aux doigts de roses</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;"> Jaillit de son berceau de brume »(1)</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;"> Orange, rose ou gris, sang ou givre</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;"> Joie sauvage et matin frileux</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Trop tôt, trop clair, mais déjà ivre</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Du trop plein de ciel bleu </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;"> Fernand Louis Olbec</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 32.2pt; text-indent: -18pt; text-align: justify;"><!--[if !supportLists]--><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: 11pt;">(1)<span style="font: 7pt 'Times New Roman'; font-size-adjust: none; font-stretch: normal;"> </span></span></em> <em><span style="font-size: 11pt;">Homére Odyssée Chant 8</span></em></span><!--[endif]--></p><p><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="color: #ff0000;">Le soleil se lève t’il le samedi et le dimanche ? A suivre . . .</span></span></span></p>
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L'histoire du Sabbat (1), par Jean Luc Chandler
tag:www.dixmai.com,2008-04-28:1592989
2008-04-28T00:00:00+02:00
2008-04-28T00:00:00+02:00
Joseph Bates est le champion du sabbatisme au sein de l’adventisme. Entre...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><img src="http://www.dixmai.com/media/00/00/1648372999.jpg" id="media-988316" alt="1095806759.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" /><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Joseph Bates est le champion du sabbatisme au sein de l’adventisme. Entre août 1846 et janvier 1849, il publie quatre fois le livre, <i>Seventh day Sabbath,</i> augmenté à chaque nouvelle édition. Dans l’esprit des baptistes du septième jour, le sabbat est simplement le jour correct d’adoration mais pour l’adventiste Bates, il est bien plus que cela. C’est un jour de joie, d’actes de bienfaisance, un mémorial de la création, une fête de la famille, un avant-goût du ciel, une vérité biblique à restaurer et un élément clé de la trame prophétique. Pour lui, l’histoire et la théologie sont indissociables. Cette approche influencera les études des chercheurs adventistes sur le sabbat. Elle aboutira à trois observations historiques et à une perspective eschatologique. Nous présentons ici un résumé très compact des recherches entre 1846 et aujourd’hui.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><b><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Le changement du jour du repos</span></b></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">La première observation historique des chercheurs adventistes est que la pratique chrétienne générale du sabbat a progressivement été abandonnée après la mort des apôtres. Citons quelques ouvrages de référence : <i>History of the Sabbath</i> de John Andrews, <i>Du sabbat au dimanche</i> de Samuele Bacchiochi, ou <i>The Sabbath in Scripture and History</i> de Kenneth Strand.<br /> L’historien Flavius Josèphe a indiqué que les sabbatistes (les Juifs et les chrétiens) étaient disséminés à travers tout l’empire romain. Après la mort des apôtres, des chrétiens ont cherché à se dissocier des Juifs. Pour une raison toute simple ! Entre l’an 66 et la moitié du II ème siècle, l’Empire romain a mâté plusieurs révoltes juives dans le sang. Ne faisant aucune distinction entre les Juifs et les chrétiens, les autorités romaines (généralement tolérantes envers les religions) les ont persécutés. La méprise est facile : les deux groupes observent le sabbat, ils ont les mêmes pratiques alimentaires, ils refusent de vénérer les idoles, d’offrir de l’encens aux autels dédiés au culte de l’empereur et de proclamer que « César est seigneur ». Par contraste, seul « le Christ est Seigneur » est le cri de ralliement des chrétiens. <span> </span><br /> Ignace, l’évêque d’Antioche en Syrie, a rapporté que pour se démarquer du Judaïsme et se rendre plus acceptables aux yeux des autorités romaines, les dirigeants chrétiens de Rome et d’Alexandrie ont transferré le culte de leurs assemblées du septième au premier jour de la semaine – appelé le <i>dies solis</i>, « le jour du soleil », chez les romains – vers l’an 115. Ce changement local va paver la route aux empereurs romains pour introduire un changement général deux siècles plus tard.<br /> Les persécutions n’ont fait qu’accroître le nombre des chrétiens dans l’Empire. Selon Tertullien, un père de l’Eglise, « le sang des martyrs est une semence pour l’Evangile ». Aussi l’empereur Constantin décide de changer de tactique. En 313, il déclare le christianisme une religion légale. Il offre le soutien du trône et l’argent du Trésor public aux chrétiens. En 321, il va plus loin. Il promulge le <i>dies solis</i> à la place du sabbat comme le jour chrétien de repos, une habile manoeuvre politique pour s’assurer la double allégeance des chrétiens et des païens. Il n’y a plus de choix de seigneurie, Christ <i>ou</i> César, mais à la place un compromis alléchant : Christ <i>et</i> César.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Après deux siècles de controverses et d’observations de deux jours de repos durant la semaine, d’une transformation du sens du sabbat par des jeûnes répétés et imposés le samedi – ce que les premiers chrétiens et les Juifs n’ont jamais fait - pour en faire 24 heures de tristesse, et non de célébration des oeuvres de Dieu, l’observation du sabbat disparaît progressivement chez la plupart des chrétiens au début du VI ème siècle.<span> </span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><b><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">L’adoration universelle du Dieu-du-ciel</span></b><br /> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">La seconde observation, historico-anthropologique, est que l’adoration du Dieu unique a été universelle aux débuts de l’humanité. Les anthropologues feront la même constatation – mais peu voudront l’avouer - que les missionnaires chrétiens, à savoir que « 90% des religions tribales dans le monde sont imprégnés de présuppositions monothéistes » (Don Richardson, <i>L’éternité dans leur coeur,</i> p.49). Les chercheurs chrétiens, qui acceptent l’historicité des récits de la Genèse, concluent que l’adoration universelle d’un Être suprême a déviée et a dégénérée, après l’épisode de la tour de Babel et la dispersion mondiale qui suivit, vers celle de la nature (le panthéisme), ce qui a conduit au culte des éléments naturels (le polythéisme) comme le ciel, la terre, la mer, le soleil, les étoiles, les rois ou les héros de l’antiquité. <span> </span><br /> On retrouve une constante dans de nombreuses cultures : l’existence d’une divinité primitive, le plus souvent appelée « le Dieu-du-ciel », qui a les mêmes attributs que le Dieu de la Bible : un Créateur de toutes choses, éternel, omniscient, omnipotent, compatissant et juste. Comme dans la Bible, certaines tribus l’appellent « l’Eternel ». Dans une recherche, reconnue pour sa qualité, sur les cultures dites « primitives » comme les tribus amérindiennes, aborigènes ou africaines, l’anthropologue Wilhelm Schmidt a compilé durant la décennie 1930 tous les « allias du Tout-Puissant » dans le monde. A sa stupéfaction, il a dû écrire six livres et 4500 pages pour les détailler tous. Depuis, plus de mille autres exemples ont été découvert. Un fait embarrassant pour les penseurs rationalistes – et mis sous silence ! Car il dément la théorie qui affirme, à l’instar du récent roman <i>Abraham</i> de René Guitton, que le patriarche a inventé Dieu.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana"><span> </span><span> </span> <span> </span><span> </span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><b><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">La préservation du sabbat</span></b><br /> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">La troisième observation, historico-anthropologique, soutient que les récits des évènements antérieurs à la dispersion mondiale (Genèse 11.8-9) ont été préservés dans de nombreuses cultures à travers le monde. Des centaines de traditions du monde entier rapportent l’histoire de la création et du déluge sous des formes déformées et corrompues par le panthéisme et le polythéisme des religions locales.<br /> Les chercheurs chrétiens concluent que ces récits bibliques ont été transmis par Noé aux post-diluviens. Dans certains cas, leur transmission originale est pratiquement restée intacte. Dans l’ouvrage <i>Genesis and the mystery Confucius couldn’t solve,</i> Ethel Nelson et Richard Broadberry décrivent le déchiffrage des premiers scripts chinois. A leur surprise, ils découvrent que l’écriture chinoise a été inventée pour consigner l’histoire des évènements rapportés dans Genèse 1-9, un livre probablement écrit par Moïse sept siècles plus tard. Les pictogrammes racontent la création du monde, la chute, la promesse d’un Sauveur et le déluge dans les mêmes termes que la Bible. Le nom ShangTi, l’unique divinité en Chine lors de sa fondation en 2205 av.JC (deux siècles avant Abraham !), est phonétiquement similaire à El Shaddaï, un des noms hébreux de Dieu, notamment dans le dialecte cantonnais qui le prononce ShangDaï.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Les chercheurs adventistes notent que le sabbat a été mondialement préservé à travers les siècles. Des ouvrages comme <i>The Almost Forgotten Day</i> de Mark Finley ou <i>Sabbath Root</i> de Charles Bradford par exemple l’attestent abondamment.<br /> En Asie, des gens ont observé le sabbat pendant des siècles, notamment en Inde, en Perse (l’Iran) et en Chine. Les chrétiens de St. Thomas, les Nestoriens, les Jacobites, les Maronites, les Arméniens et des Kurdes étaient connus pour leur sabbatisme. En Inde, des moines bouddhistes du III ème siècle ont été<span> </span> sabbatistes. Au XIX ème siècle, les Taipings de la Chine ont affirmé que leur observation du sabbat remontait à l’époque de leurs ancêtres. Selon un proverbe chinois, le sabbat est un mémorial : « le septième jour qui revient ».<br /> A travers l’Afrique, de nombreux peuples ont observé le sabbat (parfois jusqu’à aujourd’hui), au moins depuis l’époque de Salomon, qui l’a transmis lui-même à la reine de Saba, et donc à l’Ethiopie via l’Arabie. L’Eglise chrétienne d’Ethopie est le seul groupe chrétien dans le monde à avoir observé le sabbat sans discontinuer de l’époque des apôtres à aujourd’hui. Les Abyssiniens, les Falashas d’Ethiopie, les Akans et les Ashantis du Ghana, les Yorubas du Nigéria ou les Coptes d’Egypte et d’Ethiopie, étaient réputés pour leur sabbatisme. Au point qu’Onyamee, le Dieu-du-ciel des Akans, signifie « le Dieu du samedi ». Certains esclaves africains déportés aux Amériques et en Arabie étaient des sabbatistes.<br /> En Europe, plusieurs groupes chrétiens ont été sabbatistes, notamment les Celtes, les Pasaginis, les Vaudois, les Bohémiens et les baptistes du septième jour. A différentes périodes de l’histoire chrétienne, le sabbatisme a touché la Grande-Bretagne, l’Irlande, la France, l’Italie, la Suisse, l’Allemagne, la Scandinavie, la Grèce, la Russie et la Hongrie.<br /> Aux Amériques, bien avant les voyages de Christophe Colomb, Maniilaq, le chef d’une tribu de l’Alaska, a converti tous ses sujets au sabbatisme après avoir reçu des visions sur le sabbat, la nouvelle terre et la venue glorieuse future de « Celui-qui-est-d’En-haut ». Ce fait est attesté dans les parchemins de la Compagnie commerciale de la baie d’Hudson et la tradition orale amérindienne. Pendant plusieurs siècles, les Sioux, les Cheyennes et d’autres tribus amérindiennes se sont transmis la prédiction que le Créateur viendra purifier la terre. Aux Etats-Unis, le comte Nicolas de Zinzendorf, le fondateur de l’église morave, a dirigé sa congrégation sabbatiste de Bethléhem en Pennsylvanie.<span> </span> <span> </span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana"><span> </span><span> </span><span> </span> <span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span></span><br /> <b><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Une vérité à restaurer</span></b><br /> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Joseph Bates est le premier sabbatiste qui présente une perpective eschatologique du sabbat. Il en est profondément convaincu : Dieu a préservé la Bible et les vérités oubliées comme le sabbat d’une totale disparition et de toutes les attaques. Il a mis tout en oeuvre pour disséminer sa connaissance dans le monde. Salomon indique que Dieu <i>« a implanté au tréfonds de l’être humain le sens de l’éternité »</i> (Ecclésiaste 3.11). Plus tard, Ellen White affirmera que des « parcelles » ou des « gemmes précieux » de vérité ont été préservés dans de nombreuses cultures mais qu’une connaissance complète de Dieu sera proclamée partout dans le monde durant le temps de la fin.</span> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana"><br /> A la lecture d’Apocalypse 12.17-14.13, Bates conclut que toutes les vérités bibliques seront restaurées avant le retour de Jésus. Que le sabbat sera au coeur du débat : « A qui doit-on donner son allégeance ? A Dieu ou à l’homme ? » Avec l’énergie qui le caractérise, Bates s’efforcera de présenter ce message. D’abors aux millérites. Puis au reste du monde.</span></p>
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Jospeh Bates (2/2) par Jean Luc Chandler
tag:www.dixmai.com,2008-04-27:1592978
2008-04-27T11:13:00+02:00
2008-04-27T11:13:00+02:00
En mai 1845, Joseph Bates conclut que les millérites ont commis une grave...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><img src="http://www.dixmai.com/media/02/01/2120228867.jpg" id="media-988287" alt="1523651125.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" /><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">En mai 1845, Joseph Bates conclut que les millérites ont commis une grave erreur à la conférence d’Albany en affirmant qu’il ne s’est rien passé le 22 octobre 1844. Cette décision, qu’il considère être une apostasie, lui restera toute sa vie en travers de la gorge. Il écrit : « Je ne peux m’empêcher de penser que notre position est correcte à propos du <i>cri de minuit,</i> que nous avons été au mariage [une allusion à la parabole des dix vierges de Matthieu 25] et que la porte est fermée... Nos frères déchus se rendront bientôt compte de leur triste erreur » (<i>Jubilee Standard,</i> 29 mai 1845).<br /> Pendant deux ans, Joseph Bates étudiera sa Bible afin de trouver un sens à la situation. Il produira la première analyse historico-théologique adventiste sur les évènements qui secouèrent le millérisme en 1844-1845. Dans son esprit, l’histoire et la théologie sont indissociables. Il publiera deux livres : l’un sur les spiritualistes et l’autre sur les albanistes. Afin de comprendre son raisonnement, avançons un peu dans le temps.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><b><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Analyse historique</span></b></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">En mai 1846, Bates publie <i>The Opening Heavens</i> afin de réfuter la dérive spiritualiste. Il remarque que quelques « milliers de personnes qui attendaient le retour personnel du Seigneur Jésus dans le ciel en ces jours de la fin, ont, dans leur déception, abandonné la seule position scripturaire et enseignent maintenant qu’il est revenu en esprit » dans le coeur des croyants (p.1). Pour Bates, les spiritualistes se fourvoient en donnant une signification symbolique au retour du Christ. Il cite les textes bibliques qui indiquent que son avènement sera visible.<span> </span></span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">En 1847, dans <i>Second Advent Way Marks and High Heaps</i>, Bates analyse l’histoire du millérisme et du courant albaniste de 1840 à 1847. Le titre du livre est inspiré d’un texte biblique :</span></p> <div align="justify"> <blockquote><i><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">« Dresse-toi des signaux, balise ton parcours, fais bien attention au sentier et au chemin que tu empruntes. Reviens, ô communauté d’Israël ». (Jérémie 31.21)</span></i> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana"><b><span> </span></b></span></blockquote> </div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Bates décrit l’histoire de l’adventisme comme un parcours balisé de signaux prophétiques. Selon lui, au départ tous les millérites ont suivi les premiers signaux (les 2300 jours prophétiques de Daniel 8.14, le message des trois anges d’Apocalypse 14) mais après 1844, les albanistes ont ignoré d’autres signaux comme l’instruction du jugement et le sabbat.<br /> Bates estime que les dirigeants millérites ont détourné les albanistes de leur boussole prophétique historique. Ils oublient comment Dieu les a guidé dans le passé. Il le dit à William Miller, à Joshua Himes et à Josiah Litch. Dans une longue lettre, il reproche à Miller de s’être retourné contre sa propre logique. Des années plus tard, Bates se lamentera qu’en suivant les dirigeants millérites, des dizaines de milliers d’albanistes n’ont pas fait cause commune avec les sabbatistes – les seuls à préserver intact l’héritage spirituel millérite. A cause de cela, leur mission d’annoncer le retour du Christ au monde entier sera rendue bien plus ardue.</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><br /> <b><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">L’origine du sabbat</span></b><br /> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Retournons en 1845. Joseph Bates s’écrie souvent : « Oh comme j’aime ce sabbat ! » Pendant quelques mois, il a quelques doutes à cause de certains spiritualistes qui – temporairement – adorent Dieu ce jour là. Il rejette totalement leur fanatisme. Mais le sabbat lui apparaît comme une grande vérité biblique et une préparation au retour de Jésus. Dans cette période troublée du millérisme, la redécouverte de ce jour de repos renforce sa conviction que l’adventisme est un mouvement guidé par Dieu. Ce raisonnement est typiquement connexioniste ! Comme Joshua Himes et James White, Bates est un ancien membre de l’Eglise chrétienne – aussi appelée la connexion chrétienne. Les connexionistes croient que toutes les vérités bibliques doivent être restaurées. Bates observe que l’origine du sabbat est très ancienne. Elle remonte à la création :</span></p> <blockquote><i><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">« Au septième jour, Dieu avait achevé de créer tout ce qu’il avait créé. Alors il se reposa ce jour là de toutes les oeuvres qu’il avaient accomplies. Il bénit le septième jour, il en fit un jour qui lui est réservé, car, en ce jour-là, il se reposa de toute l’oeuvre de création qu’il avait accomplie. » (Genèse 2.2-3)</span></i> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana"><span> </span><span> </span><span> </span></span></blockquote> <div align="justify"></div> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Les sabbatistes conclueront que Dieu a créé le monde en six jours afin de graver un mémorial perpétuel de son acte créateur à la fin du cycle de la semaine. Il s’est reposé le septième jour pour donner un exemple. S’il avait créé le monde en une fraction de seconde, célébrer « l’anniversaire » de cet évènement aurait été impossible. Le sabbat rappelle sa puissance créatrice et son autorité sur ses créatures. C’est le jour de l’adoration universelle du Créateur. <span> </span><span> </span><span> </span><br /> Ils relèveront que les patriarches et les prophètes l’ont fidèlement observé : Adam, Seth, Hénoc, Noé, Moïse, Josué, Samuel, David, Elie, Esaïe, Daniel, Esdras ou Jean-Baptiste. Ils notent que Jésus s’est fait appeler « le Seigneur du sabbat » (Matthieu 12.8). Lui et les apôtres l’ont aussi fidèlement observé (Luc 14.16, Actes 17.2). On ne trouve pas la moindre trace dans la Bible et l’histoire d’un changement du jour du repos au sein de l’Eglise chrétienne primitive. Pour Bates, <span> </span>cette vérité biblique doit être restaurée. Il décide de s’y employer en écrivant un livre.</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><b><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana"> </span></b></p> <div align="justify"></div> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><b><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Un projet sans moyens</span></b><br /> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Bates s’assied un matin, avec une Bible et une concordance sur la table. Il a à peine commencé à écrire que sa femme, Prudence, sort de la cuisine : « Joseph, je n’ai pas assez de farine pour finir le pain ». Bates se rend à la boutique la plus proche. Il achète la farine demandée. De retour chez lui, il se remet au travail. Mais peu de temps après, Prudence revient le voir. Elle n’arrive pas à y croire :</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">- Toi, capitaine Bates. Un homme qui a navigué sur toutes les mers du monde, tu es allé m’acheter quatre livres de farine !</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">- Prudy, j’ai dépensé pour cette farine tout l’argent qu’il me reste sur terre.</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Prudence est effondrée. Elle ignorait que son mari avait dépensé toute sa fortune pour annoncer le retour du Christ.</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">- Qu’allons-nous faire ?, sanglote-t-elle.</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">- Je vais écrire un livre afin de répandre la vérité sur le sabbat dans le monde entier.</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">- Mais comment allons-nous vivre ?</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">- Le Seigneur pourvoira !</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">- Le Seigneur pourvoira ! C’est toujours ce que tu dis.</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">C’en est trop pour Prudence. Les yeux remplis de larmes, elle s’enfuit dans sa chambre. Accoudé à la table, Joseph continue à écrire. Mais une demi-heure plus tard, il a l’étrange impression qu’une lettre l’attend au bureau de poste. Il va voir sur le champ. Il y a en effet une lettre pour lui. Mais il n’a pas d’argent pour payer le timbrage de cinq cents. Aussi il demande au postier d’ouvrir la lettre. Quand celui-ci s’exécute, un billet de dix dollars tombe sur le sol. Il provient d’un millérite qui a ressenti que Bates en a besoin. Le capitaine se rend dans une boutique. Il achète un baril de farine et d’autres vivres. Un coursier les dépose devant sa maison. Bates se rend immédiatement à l’imprimerie pour commander l’impression de mille brochures sur le sabbat. Il ne sait pas comment il obtiendra l’argent pour régler cette dépense mais il fait confiance à Dieu. Après cela, sans rien dire, il entre par la porte de derrière de sa maison et il se remet au travail. Prudence arrive bientôt toute excitée :</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">- Joseph, viens voir. D’où viennent ces choses ? J’ai dit au coursier que cela ne m’appartenait pas mais il a dit que c’était bien l’endroit qui lui avait été désigné.</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">- Bien. Je pense que tout est en ordre.</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">- Mais d’où cela vient ?</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">- Le Seigneur l’a envoyé.</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">- Oh oui, le Seigneur l’a envoyé. C’est toujours ce que tu dis.</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">- Lis et tu apprendras d’où cela vient, dit Joseph en lui tendant la lettre.</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">En la lisant, des larmes, de joie cette fois, montent aux yeux de Prudence. « Joseph, comment ai-je pu manquer de foi à ce point ? »</span></p> <div align="justify"></div> <div align="justify"></div> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana"> </span><br /> <b><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Le fondateur</span></b><br /> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Après cette expérience, c’est une évidence pour Bates : Dieu guide le mouvement adventiste. Aussi il avancera avec foi dans l’écriture du livre sur le sabbat. Les meilleures biographies – <i>Outrider of the Apocalypse</i> de Godfrey Anderson ou <i>Joseph Bates</i> de George Knight – le soulignent : il est le premier théologien et d’une certaine manière le premier historien adventiste. Il partira à la recherche de tous les acteurs qui poseront les bases de la future Eglise adventiste du septième jour. Avant l’organisation officielle de celle-ci en 1863, c’est lui qui présidera le plus souvent ses réunions importantes. Dans un sens, il en est le vrai fondateur. L’historien Everett Dick l’appelle « le pionnier des pionniers » sabbatistes (<i>Founders of the Message,</i> p.105). James White dira de lui : « Ceux qui le connaissent le mieux et le plus longtemps l’ont en très haute estime ».</span></p>
fades
http://www.dixmai.com/about.html
Joseph Bates : le vrai fondateur de l'adventisme sabbatiste (1/2 de JL Chandler)
tag:www.dixmai.com,2008-03-24:1529840
2008-03-24T03:12:08+01:00
2008-03-24T03:12:08+01:00
Bates et le millérisme Joseph Bates est un sacré personnage !...
<div align="justify"><b><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Bates et le millérisme</span></b></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Joseph Bates est un sacré personnage ! Dans son <i>Autobiography,</i> il narre une vie bourrée d’aventures palpitantes. C’est le cinquième des sept enfants de Joseph et Deborah Bates. Il a grandit à New Bedford, un port dans le Massachussetts, qui est la capitale de la pêche à la baleine aux Etats-Unis. L’attraît de la mer ! Bates n’y a pas résisté. A quinze ans, il s’engage dans la marine marchande. Pendant vingt-et-un ans, il mènera une existence pleine de risques et de voyages exotiques à travers les mers de la Caraïbe, de l’Amérique du Sud, de l’Europe et de la Russie. Il a tout connu : les tempêtes, les naufrages, le péril de la noyade et l’abordage des pirates. Son bateau se trouvera piégé au beau milieu de batailles navales entre l’Angleterre, les Etats-Unis et la France. Il sera prisonnier des Anglais en 1812.</span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Dans un sens, son mariage en 1816 à Prudence Nye, une amie d’enfance, a contribué à le « stabiliser ». En 1822, il devient le capitaine d’un navire. Et à ce moment là, il réforme ses habitudes de santé. Il abandonne totalement l’alcool et le tabac. Deux ans plus tard, il trouve une Bible - le Nouveau Testament - que Prudence a glissée dans sa malle de voyage. Il la lit assidûment. Il découvre l’amour et la grâce de Dieu. En 1827, il est baptisé par immersion et il devient un membre de l’Eglise chrétienne – autrement appelée la connexion chrétienne. <span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><br /> Après avoir amassé une petite fortune (11 000 dollars), Bates se retire de la marine en 1828. Mais ce jeune « retraité » ne reste pas inactif. Il s’occupe des propriétés de son père. Pendant douze ans, il s’implique dans deux causes : la tempérance et l’abolition de l’esclavage. A ses propres frais, il fait aussi bâtir une école d’instruction professionnelle pour des jeunes garçons.<br /> En automne 1839, Bates entend parler de William Miller. Il rejette l’idée d’une date pour le retour du Christ mais son intérêt s’avive quand quelqu’un lui dit que Miller soutient ses arguments par un grand nombre de textes bibliques. Il lit son ouvrage : <i>Evidences de l’Ecriture et de l’histoire sur la seconde venue de Christ, vers 1843.</i> En mars 1841, à son invitation, Miller prêche à Fairhaven et New Belford. Bates est impressionné ! Il remarque : « Sa prédication était très intéressante et très en avance sur ses écrits » (<i>Autobiography,</i> p.256). <i><span> </span></i><span> </span><i><span> </span></i><span> </span><span> </span><span> </span><br /> Bates déploie toute son énergie dans la prédication du retour du Christ. Il occupe de hautes responsabilités dans l’organisation millérite. C’est lui qui présidera la conférence générale de mai 1842, l’un des rassemblements les plus importants de l’histoire du mouvement. Il dépense toute sa fortune pour faire avancer la nouvelle. En mars 1844, il vend sa maison pour payer ses dettes car il ne veut rien devoir à personne lorsque Jésus revient. Après le désappointement, il va poursuivre, avec cette même détermination, sa quête des éléments de vérité comme on rassemble les pièces d’un puzzle. Mais pour comprendre ce qui va se passer, remontons un peu en arrière dans le temps. <span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><br /> </span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><b><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Les millérites sabbatistes</span></b><br /> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Vers 1840, l’Eglise baptiste du septième jour, qui a été fondée à Londres en 1617 avant de s’exporter aux Etats-Unis en 1671, connaît une période de réveil spirituel. Ces quelques milliers de chrétiens sabbatistes américains agitent la question du sabbat parmi les protestants. Au début de l’année 1844,<span> </span> Rachel Oaks – ou Oakes – (1809-1868), une baptiste du septième jour de l’état de New York, qui visite sa fille Delight à Washington dans le New Hampshire, parle du sabbat aux gens de la communauté. Le premier converti est apparemment William Farnsworth, son beau-frère, et celui qui l’aurait convaincue sur la doctrine du retour du Christ. Un autre converti est Frederick Wheeler, un pasteur et un fermier méthodiste millérite. Durant un service de communion, celui-ci invite les participants à « obéir à Dieu et à garder en toutes choses ses commandements » durant l’attente du retour de Jésus. Emoustillée par son injonction, Oaks lui rend une visite amicale. Elle le met au défi d’observer les dix commandements, et en particulier le quatrième :</span></p> <div align="justify"> <blockquote> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><i><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">« Pense à observer le jour du sabbat et fais-en un jour consacré à l’Eternel. Tu travailleras six jours pour faire tout ce que tu as à faire. Mais le septième jour est le jour du repos consacré à l’Eternel, ton Dieu ; tu ne feras aucun travail ce jour là... Car en six jours, l’Eternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, mais le septième jour il s’est reposé. C’est pourquoi l’Eternel a béni le jour du sabbat et en a fait un jour qui lui est consacré. » (Exode 20.8-11)<span> </span> <span> </span></span></i></p> </blockquote> </div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">La remarque d’Oaks touche profondément Wheeler. Il fait une recherche biblique sur le sabbat et en mars 1844, il se met à l’observer. Plusieurs membres suivent son exemple. La congrégation de Washington est la seule congrégation millérite sabbatiste. Mais vers la fin de l’été 1844, d’autres millérites auraient accepté la doctrine du sabbat. C’est le cas de Thomas Preble (un prédicateur baptiste qui accompagna parfois Miller dans ses voyages), apparemment par l’intermédiaire de Rachel Oaks. En septembre 1844, le journal millérite, <i>The Midnight Cry,</i> note à plusieurs reprises l’activité des baptistes du septième jour. Ouverts à la recherche biblique, ses rédacteurs n’ont pas d’avis tranché sur le sabbat. A leur opinion, « la loi ne demande pas aux chrétiens de mettre à part un moment particulier comme un temps consacré » mais ils concèdent que si l’étude de la Bible convainc une personne du contraire, elle doit aussi conclure que « le moment particulier que Dieu nous demande de sanctifier est le septième jour de la semaine, qui est <span> </span>le samedi » (LeRoy Froom, <i>Prophetic Faith of our Fathers, vol.4,</i> p.944).<br /> A quelques semaines du 22 octobre, Wheeler et Preble ne sentent pas la nécessité de convaincre leurs amis millérites sur un changement de jour de repos. Mais après le désappointement, Preble écrit un article dans le journal <i>Hope of Israel</i> du 28 février. C’est le premier article millérite sur le sabbat. En mars 1845, il publie aussi un tract sur le sujet. <span> </span><br /> Les participants de la conférence d’Albany de mai 1845 n’ignorent pas le point de vue de Preble mais ils décident ne pas s’associer à qu’ils considèrent être une caractéristique du Judaïsme. Et déjà, les albanistes se désignent officieusement comme des « adventistes du premier jour » comme pour se démarquer des adventistes « du septième jour ». En fait dans leur esprit, les millérites qui se réunissent le sabbat sont des spiritualistes – dont ils veulent absolument se distancer - car certains (plus nombreux que le minuscule courant sabbatiste) se sont mis à l’observer. Pas très longtemps ! Dès l’été 1846, la pratique du sabbat disparaît parmi eux. L’historien Merlin Burt observe que, dans leur quête fanatique de nouveautés spirituelles, ces spiritualistes ont essayé le sabbat sans saisir sa vraie signification théologique : ils ne l’ont pas lié à la création et aux dix commandements (Clyde Hewitt, <i>Midnight and Morning,</i> p.271-272). <span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><br /> Moins de trois ans après son acceptation du sabbat, Preble renonce aussi à l’observer quand il obtient la gestion d’une grande propriété. Il ne veut pas s’abstenir de faire des transactions commerciales le samedi. Néanmoins, sa contribution à l’adventisme est significative car son article et son tract sur le sabbat attireront l’attention de Joseph Bates et de John Andrews (un adolescent de 15 ans), deux futurs fondateurs de l’adventisme sabbatiste. De son coté, Rachel Oaks observera le sabbat jusqu’à la fin de ses jours. Elle deviendra une adventiste du septième jour quelques mois avant sa mort en 1868 – après que ses doutes soient levés sur des rumeurs qu’elle a entendues sur James et Ellen White. A ses funérailles, Stephen Haskell saluera son héritage spirituel : « Elle dort mais le résultat d’avoir introduit le sabbat parmi les adventistes est bien vivant » (<i>Review and Herald,</i> 3 mars 1868). <i><span> </span></i><span> </span> <span> </span> <span> </span><span> </span><span> </span><span> </span></span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: center" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana"> </span></p> <div align="justify"></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><b><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Bates et le sabbat</span></b><br /> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">En avril 1845, Joseph Bates, à 52 ans, lit l’article et le tract de Thomas Preble sur le sabbat. Dans l’introduction du tract, celui-ci cite une déclaration de William Miller affirmant que le sabbat a été créé pour « être un signe éternel et une alliance perpétuelle », un fait qui prouve « sans l’ombre d’un doute qu’il s’impose de la même manière et pour la même raison à l’Eglise chrétienne comme aux Juifs » (<i>According to the Commandment,</i> p.3). Miller a-t-il songé à observer le sabbat ? En a-t-il été dissuadé à cause des spiritualistes ? On n’en sait rien.<span> </span> <span> </span><span> </span> <span> </span> <span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><br /> Avec sa minutie habituelle, Bates étudie le sujet à fond. Il compare les arguments de Preble avec la Bible. En quelques jours, il est convaincu qu’il n’y a jamais eu de changement biblique du jour de repos. Peu après, en avril ou en mai 1845, il rend visite à Frederick Wheeler car il a entendu parler de sa congrégation sabbatiste de Washington dans le New Hampshire. Il arrive chez lui vers 22 heures. La famille Wheeler est déjà couchée. Bible en main, les deux hommes discutent toute la nuit et jusqu’après midi le jour suivant. Puis Bates prend le chemin du retour. Sur un pont, à l’entrée de New Bedford, il croise James Hall. Celui-ci le salue :</span></p> <div align="justify"> <blockquote> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">- Qu’elles sont les nouvelles, capitaine Bates ? </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">- Les nouvelles sont que le septième jour est le sabbat et que nous devons l’observer.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">-<span> </span> Eh bien je m’en vais à la maison lire ma Bible et regarder cela.</span></p> </blockquote> </div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify" align="justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Après avoir croisé Hall, l’infatigable Bates assiste à une réunion millérite. Avec le tract de Preble à la main, il parle du sabbat. Deux semaines plus tard, Hall et sa femme se mettent à l’observer. Quelques millérites se joignent à eux. Pour Bates, le sabbat est une vérité essentielle. Nous verrons pourquoi dans la seconde partie de cet article.</span></p>
fades
http://www.dixmai.com/about.html
Leçon pour une laïcité ouverte par l’Angola.
tag:www.dixmai.com,2008-01-10:1402959
2008-01-10T11:43:29+01:00
2008-01-10T11:43:29+01:00
La situation démocratique de nombres d’ex colonies africaines reste...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><img src="http://www.dixmai.com/media/02/02/e96ce4cc74ad046bcae0db483bc64651.gif" id="media-765521" title="Angola" alt="5734cd685e115e4d1dc03cd9567f785e.gif" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" /><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">La situation démocratique de nombres d’ex colonies africaines reste précaire. Les besoins humanitaires sont sans précédent. Sur ces terrains la structure humanitaire adventiste qu’est l’ADRA réalise un incomparable travail. Le 9 janvier, le <a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/afrique/20080109.FAP9255/au_kenya_le_recul_des_violences_napaise_pas_la_crise_hu.html">Nouvel Observateur dans sa version en ligne</a> et <a href="http://www.adventiste.org/actualites.php?date=2008-01-09%2020:53:45">le site officiel de l’Eglise Adventiste</a>, reprenaient une même dépêche qui signalait cette forte implication et la difficulté de l’engagement adventiste dans des pays marqués par l’instabilité politique, comme c’est le cas au Keynia.</span></p>
PP
http://plunkett.hautetfort.com/about.html
”Modernisation de la société” : le prophète Amos n'est pas d'accord
tag:plunkett.hautetfort.com,2007-09-22:1229768
2007-09-22T00:00:00+02:00
2007-09-22T00:00:00+02:00
...s'il s'agit de l'argent-roi :
<em><strong>...s'il s'agit de l'argent-roi :</strong></em>
fades
http://www.dixmai.com/about.html
Eglise Adventiste et scrutin présidentiel aux Antilles (mis à jour)
tag:www.dixmai.com,2007-04-22:1000230
2007-04-22T12:50:00+02:00
2007-04-22T12:50:00+02:00
Je devais vous publier la présente note après les élections...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><img src="http://www.dixmai.com/images/thumb_Vote.jpg" alt="medium_Vote.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" /><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Je devais vous publier la présente note après les élections présidentielles autour du lien entre politique et valeurs adventistes aux Antilles à la lumière des élections présidentielles. Mais vous êtes nombreux à anticiper en demandant si les adventistes antillais participent au vote. Dans un récent échange <a href="http://www.droitdesreligions.net/" title="Droit des religions">Sébastien Lherbier, animateur du site droit des religions</a> me sensibilisait sur le choix de hauts dirigeants, adventistes aux Antilles, de ne pas se rendre aux urnes. <a href="http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-898945,0.html">Dans Le Monde daté du 21 avril 2007,</a> un important dirigeant de la Fédération Adventiste de la Martinique indique que "<i>le quatrième commandement ordonne que le samedi soit réservé à l'adoration de Dieu".</i> Par conséquent il indique ne pas participer au scrutin tout en laissant le libre choix aux membres des communautés adventistes. </span> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Il faut dire que depuis plusieurs mois, les adventistes antillais se posent une question : faut-il aller voter ou pas aux élections présidentielles qui se déroulent pour les deux tours un samedi dans les DFA (Départements français d’Amérique) ?</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Aux Antilles les adventistes sont connus pour leur sens civique. Il n’est pas surprenant parfois de voir des candidats envoyer des signes positifs à l’électorat adventiste. Cependant le déroulement du vote, un jour avant l’hexagonal, les samedis 21 avril et 5 mai, interfère avec la pratique adventiste du sabbat. Les adventistes antillais se demandent s’il n’y a pas incompatibilité entre le vote et le souci de consacrer toutes actions vers le divin. En effet, pour l’adventisme, en particulier dans son développement antillais, le sabbat est « un jour mis à part », « consacré ». De fait plusieurs pasteurs adventistes (pas tous) ont indiqué ne pas participer aux scrutins du 21 et 5 mai. Mais il ne faut pas croire que le débat est pourtant tranché. Beaucoup de membres, loin de cette position indique que « croire en Dieu n’implique pas de subir les choix des non croyants ». De plus, comme me l’indiquait un cadre adventiste, « Dieu demande de prier pour les dirigeants », le vote serait une manière « de laisser Dieu mettre en place des dirigeants qui nous laisseraient pratiquer notre foi ». Plus largement, le vote un jour du sabbat repose aux Antilles les liens entre valeurs citoyennes et valeurs religieuses adventistes. Il traduit également les dynamismes qui traversent l’adventisme. En effet, dans le début des années 80 l’adventisme antillais refusait toute implication avec le politique, même si les adventistes votent depuis toujours. Il faut voir là, le contrecoup d’un littéralisme millénariste. Puis, début des années 90 le temps du libre choix des membres fut un principe neutre qui s’imposa. Avec le milieu des années 90 marqué par la montée d’une instabilité sociale au centre de laquelle nous retrouvons les mouvements syndicaux d’obédience indépendantiste, les membres acceptèrent par souci de défendre des acquis sociaux de s’impliquer plus en plus dans le politique, via parfois des syndicats.</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana"><br /> D'un point uniquement technique, la fermeture des bureaux de votes à 20h00 adopté pour les Antilles permet de surmonter le débat.</span> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">En effet à pareille heure le sabbat a de forte chance d'être clos. Rappelons</span> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">que ce dernier est balisé entre deux couchés de soleil. Cependant la question reste posée. Il reste à voir comment l’émergence du « libre choix » et de la nécessité de s’impliquer dans la vie de la cité va résister aux Antilles à une lecture rigoriste du sabbat. Affaire à suivre...</span></p>
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La loi du dimanche (National Sunday Law), l’esclavage et perception antillaise du judaïsme [Mise à jour]
tag:www.dixmai.com,2007-03-01:907764
2007-03-01T00:05:00+01:00
2007-03-01T00:05:00+01:00
Mise à jour le 18/06/2016 de la note publiée initialement 01/03/2007/....
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a href="http://www.dixmai.com/images/medium_Code_noir_loi_du_dimanche001.2.jpg" target="_blank"><img style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left;" src="http://www.dixmai.com/images/thumb_Code_noir_loi_du_dimanche001.2.jpg" alt="medium_Code_noir_loi_du_dimanche001.2.jpg" /></a><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">Mise à jour le 18/06/2016 de la note publiée initialement 01/03/2007/. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">L’ouvrage de Jean Marcussen "La loi du dimanche" a obtenu un succès phénoménal dans l’Eglise Adventiste. Il faut dire qu’outre le fait que cet ouvrage soit écrit par un adventiste, il mobilise un élément important du discours millénariste adventiste, à savoir la crainte que s’impose de nouveau au</span> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">monde l’obligation d’observer le dimanche comme jour de repos dominical, au détriment du sabbat. L’adoption d’une telle législation est pour l’Eglise Adventiste une étape vers la parousie et une affirmation de son discours eschatologique. Cette vision adventiste de la « National Sunday Law » peut contribuer positivement au questionnement sur les liens entre croyances adventistes, et judaïsme et perception antillaise de l'adventisme. </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">Je m’explique…</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">Aujourd'hui les passions autour de l'esclavage pointent du droit la place des juifs dans l'histoire de l'esclavage. Le sujet est sensible. Il doit être remis dans son champ historique et surtout la structuration du capitalisme entre le XVe et XIXe siècle. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">Il me semble, qu'en "ne voulant pas être esclave de l'esclavage qui asservi mes pères" (Frantz Fanon), il est opportun de souligner que l'adventisme, tel qu'il est vécu et représenté est un espace de convergence entre judaïsme et descendants d'esclaves en contexte postesclavagiste. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">Notons par exemple la forte présence d’Israël dans le champ lexical adventiste. Ce dernièr n’est pas sans rapprochement symbolique avec les Antilles, terre de migration, de souffrance, théâtre d’un crime contre l’humanité, peuple de diaspora où la projection permanente dans un futur à construire est omniprésente (n'allons quand même pas trop loin dans les rapprochements).</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;"><br />La loi du dimanche autorise à construire un rapprochement encore plus fort. Et cela nous le retrouvons dans le Code Noir de 1685. Dès l’article premier de celui-ci l’injonction est faite aux officiers du Roi « de chasser hors de nos îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme aux ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d’en sortir… » (Attention, il faut, je le répète plus globalement analyser la structuration du capitalisme à cette époque). Intéressant de constater qu’en cette période la discrimination touchait noirs (esclaves) et juifs (limités dans les possibilités de faire commerce), même s’il faille noter que l’esclavage était en destination des nègres. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">De plus, la notion d'esclavage dans le judaïsme renferme un ensemble de loi de protection pour l'esclave incompatibles avec le système esclavagiste. La durée de l'esclavage, la possibilité d’émancipation les années sabbatiques, le repos hebdomadaire... faisait qu'une application rigoriste du judaïsme en terre d'esclavage était paradoxal. Mais, on le sait, maintes d'être humains ne s'embarrassent pas des paradoxes!<br /></span><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">Revenons au propos: ce voisinage de situation est déjà un élément qui permet de ne pas opposer chercher l'opposition narcissique entre juifs et esclavage noir dans l'histoire. Je parle d'opposition narcissique car celui qui l'a réalise en général part de la primauté de sa souffrance sur celles des autres. Même si elles sont de dimensions, de reconnaissances, d'intensités, de durées différentes... la leçon de l'Histoire est de fédérer les injustices pour les dépasser et non les opposer. D'ailleurs les souffrances juives et de l'esclavage connaissent </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">des points de croisement dans l’histoire.<br /></span><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;"> Revenons. L’article 6 du Code noir de 1685 (et l’article 5 du Code noir de 1724) imposent aux esclaves « d’observer les jours de dimanche et fêtes qui sont gardés par nos sujets de la religion catholique, apostolique et romaine ». Deux populations étaient ainsi visées. Les juifs qui devaient abandonner le sabbat et les nègres, esclaves, qui se voyaient officiellement forcés d’adopter les rites catholiques. Encore une fois bien que le crime touchait avec plus de cruauté les noirs, les juifs connaissaient une discrimination simultanément. D'aucuns disent que si les juifs étaient exclus c'était pour endiguer leur implication et les avantages attendus. C'est peut être vrai. Mais il faut noter le ciblage de ces deux populations, mêmes si elles n'avaient aucun rapprochement.<br /> Pour ce qui concerne l’adventisme, alors qu’il raisonne dans un avenir la National Sunday Law, les populations antillaises (descendantes d'esclaves) ont historiquement déjà vécues les drames de celle-ci, donnant à la vision dramatique qu’a l’adventisme de la National Law, une existence historique, bien réelle.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">Dans l'espace Antillais adventiste le judaïsme est conçu comme un espace de libertés à protéger pour le bénéfice de tous, y compris ceux des populations noires. L'histoire du judaïsme de son élection à aujourd'hui en passant par la pérégrination, son âge d'or, sa souffrance au XXè siècle, est une transposition de l'histoire noire! C'est donc la perception d'une souffrance commune est prépondérante. Elle résume à partir de drames, la possibilité pour Dieu de sauver les situations les plus extrêmes. De fait, le parcours du peuple juif demeure un modèle, une situation type que doit connaître tous les peuples qui acceptent d'appliquer les préceptes divins.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">La valeur ajouté que l'adventisme considère avoir est classiquement celle retenue dans le christianisme autour du messie. Outre cela les adventistes du septième jour ont donc en commun la crainte que la National Sunday Law marque le retour d'injustices contre les juifs mais aussi les adventistes et tous les sabbatistes. Ainsi, particulièrement en terre antillaise, les adventistes sont particulièrement réceptifs à toutes les formes d'agression, d'injustice relatés sur les juifs et les adventistes, toutes interprétées comme des indices de la parousie.</span></p>
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Leçon à partir de la participation adventiste à la BSA
tag:www.dixmai.com,2006-12-28:802407
2006-12-28T09:45:00+01:00
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Nous avons déjà noté dans des notes précédentes que l’Eglise Adventiste...
<img src="http://www.dixmai.com/images/thumb_BSA.jpg" alt="medium_BSA.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" /><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Nous avons déjà noté dans des notes précédentes que l’Eglise Adventiste n’est pas la seule institution religieuse à observer le sabbat. La <i><a href="http://www.biblesabbath.org/">Bible Sabbath Association</a></i> regroupe en son sein plus de 400 groupes religieux sabbatiques dont le plus important est l’Eglise Adventiste. Les autres groupes résultent souvent de schismes et de sous schismes de l’Eglise Universelle de Dieu. (Cf. l’article de <a href="http://www.religioscope.com/notes/2002/001_sabbat.htm">Religioscope</a> sur le BSA).</span>
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Adhésion à la Fédération protestante : clin d’œil à l’histoire adventiste. (3)
tag:www.dixmai.com,2006-09-11:638394
2006-09-11T23:50:00+02:00
2006-09-11T23:50:00+02:00
L’analyse de l’adhésion à la fédération protestante de l’Eglise Adventiste...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify"><img src="http://www.dixmai.com/images/thumb_16th_Street_Baptist_Church.jpg" alt="medium_16th_Street_Baptist_Church.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" /><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">L’analyse de l’adhésion à la fédération protestante de l’Eglise Adventiste du 7<sup>ème</sup> Jour a réveillé beaucoup de débats au sein des communautés locales adventistes. Certains adventistes pensaient que cela permettrait de capitaliser des ressources pour être mieux reconnu dans l’espace religieux français. Pour d’autres c’était trahir l’identité d’adventiste, qui pour eux c’était forgé par opposition au protestantisme. Ce débat est de mon avis intéressant. Il permet de mettre en évidence les différentes représentations qu’ont les membres de leur église. En outre il démontre, comme j’aime à le montrer, que les organisations religieuses minoritaires ne sont pas des lieux d’une constante homogénéité. Du point de vue historique ce débat, qui est loin d’être clos dans l’adventisme français, conduit à noter que l’adventisme dans son histoire a toujours été un espace de liens ambivalents avec le monde protestant. Une illustration demeure l’émergence du groupe.</span> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana"><a href="http://www.dixmai.com/archive/2006/05/22/aux-origines-de-l%E2%80%99adventisme-1-le-millerisme.html">Je vous ai déjà noté, rapidement (c’est malheureusement l’une des contraintes du blog), que l’adventisme était issu d’un mouvement de réveil millénariste le millérisme, du nom de son premier initiateur, William Miller. Miller a longtemps été influencé par la doctrine baptiste du retour du Christ.</a></span> <span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Insatisfaite par les démonstrations baptistes, il étudia rigoureusement l’eschatologie biblique au travers principalement du livre de Daniel. Il détermina que le retour du Christ était pour octobre 1844. Cette année-là marqua la fin du millérisme. De cette fin, allait naître, entre autre, l’Eglise Adventiste du 7<sup>ème</sup> Jour. Sans qu’il le sache, Miller avait des contemporains qui étaient arrivé à la même conclusion que lui. Le Jésuite Manuel Lacunza (1730-1801), Gutierrez de Rozas, juriste mexicain, d’Adam Burwell missionnaire anglais au Canada, le Pasteur anglican Robert Scott, Pierre-Jean d’Algier, ou encore du grand missionnaire Joseph Wolff avait tous la même conviction que Miller.</span></p>
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La pratique adventiste du Sabbat (3)
tag:www.dixmai.com,2006-08-21:608285
2006-08-21T12:30:00+02:00
2006-08-21T12:30:00+02:00
Lors de deux précédentes notes, j’illustrais l’importance du sabbat chez...
<img src="http://www.dixmai.com/images/thumb_Plaque_Eglise_Adventiste_de_Mouscron.JPG" alt="medium_Plaque_Eglise_Adventiste_de_Mouscron.JPG" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" /> <p style="text-align: justify" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; color: black; font-family: Verdana">Lors de deux précédentes notes, j’illustrais l’importance du sabbat chez les adventistes. A cette occasion j’invitais à constater que des adventistes n’hésitaient pas à vivre des conflits, lors de leur conversion notamment, pour « obtenir » leur sabbat. Voyons dans cette expression, le droit de pouvoir avoir une pratique religieuse en accord avec les convictions adventistes sur le sabbat. En d’autres termes il s’agit d’obtenir le droit de ne pas avoir une activité qui serait conçue comme en désaccord avec le 4<sup>ème</sup> commandement. Je rapportais que <a href="http://www.dixmai.com/archive/2006/07/11/la-pratique-du-sabbat-chez-les-adventistes-11.html">certains adventistes obtenaient une reconnaissance juridique, principalement au Canada, leur permettant d’observer le sabbat</a>. Comprendre au niveau des membres, l’acceptation du sabbat et des conséquences parfois conflictuelles, qu’elle entraine dans des interactions sociales, implique de considérer ce choix comme rationnel. C’est ce que j’insinuais en fin de <a href="http://www.dixmai.com/archive/2006/07/18/la-pratique-du-sabbat-chez-les-adventistes-2.html">dernière note sur le sabbat</a>. Mais dire que les adventistes sont rationnels dans leur pratique sabbatique est évidemment à contre courant, d’une vision pathologique du religieux. De mon avis considérer que les individus sont « influencés, fou, manipulé » est simpliste. <a href="http://www.dixmai.com/archive/2006/08/08/les-religions-minoritaire-et-le-lavage-de-cerveau-autour-de.html">C’est un refus de la complexité du social et une méconnaissance des incidences et préconceptions de telles affirmations</a>. Personnellement, je remarque, lors de mes hebdomadaires observations dans des églises adventistes, ne pas être en relation avec des fous. Au contraire, les individus rationnalisent fortement leurs pratiques religieuses, dont le choix d’observer le sabbat. C’est d’ailleurs le cas dans d’autres groupes religieux minoritaires, taxés facilement d’êtres des espaces de manipulations (je ne dis pas qu’il n’existe pas de groupes dangereux mais ils ne sont pas la norme).<br /> Considérer les adventistes dans leur choix d’observer le sabbat comme des individus rationnels, implique d’approcher cette rationalité autour de deux points (d’autres peuvent s’y greffer). Premièrement, à partir des parcours des individus ont peut observer les choix qu’ils opèrent, en observant l’évaluation qu’ils construisent. Deuxièmement la rationalisation des adventistes s’observe également dans le discours, légitimant l’observation du sabbat. Au sens de Boudon, il s’agit là d’observer la construction des bonnes raisons d’agir de l’adventiste. C’est en ce sens que j’ai choisi de vous livrer ici un résumé du discours adventiste sur l’actualité et l’importance du sabbat. Notez qu’il ne s’agit pas ici de commenter la légitimité de ce discours, mais d’apprécier (au sens scientifique) la rationalisation adventiste du sabbat. De plus cela implique une forte intrusion dans la théologie adventiste. Bien qu’aguerrit à celle-ci, je ne me reconnais aucune légitimité, entant que sociologue pour la commenter. Je me contente donc de vous transmettre un résumé autour de 5 points, réalisé par Maurice Pollin, lors d’une prédication de ce dernier le samedi 19 aout à l’Eglise Adventiste de Mouscron en Belgique.</span></p> <p style="text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-align: justify" class="MsoNormal"><a href="http://www.dixmai.com/files/L_acutalite_du_Sabbat_de_Maurice_Pollin.pdf">Version PDF du texte Pollin</a></p>
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La pratique du Sabbat chez les adventistes (2)
tag:www.dixmai.com,2006-07-18:569663
2006-07-18T09:35:00+02:00
2006-07-18T09:35:00+02:00
Je défends l’idée qu’il faut, à côté des apports de chercheurs complètement...
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana">Je défends l’idée qu’il faut, à côté des apports de chercheurs complètement extérieurs aux groupes religieux, insérer des regards de l’intérieur desdits groupes, pour mieux les comprendre. Vivre avec ces derniers, profiter de l’apport de chercheurs membres de l’organisation, écouter, recueillir les paroles des individus, sont nécessaires à la construction du savoir sociologique. Loin de moi l’idée de "compromission" (le terme me cause problème). Il faut rendre compte respectueusement, mais sans "complaisance" scientifique du groupe analysé. Pour illustrer, je vous livre un extrait de mon carnet d’enquête, écrit, quelques minutes dans un café, après une observation au sein d’une communauté de l’Eglise Adventiste du 7<sup>ème</sup> Jour dans le Nord de la France.</span></p>
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La pratique du sabbat chez les adventistes (1)
tag:www.dixmai.com,2006-07-11:562598
2006-07-11T22:20:00+02:00
2006-07-11T22:20:00+02:00
Le 30 juin dernier une cour fédérale américaine statua en faveur d’un...
<span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana"><img src="http://www.dixmai.com/images/thumb_court.jpg" alt="medium_court.jpg" style="border-width: 0px; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left" />Le 30 juin dernier une cour fédérale américaine statua en faveur d’un employé adventiste observateur du sabbat. Pour la première fois, la cour imposa le paiement de dommages au demandeur. Les faits sont rapportés par l’<i>Adventist News Network</i> qui ajoute que la cour a pris en compte la perte de niveau de vie. La cour stipule également vouloir dissuader l’accusé, UPS (United Parcel Service), qui ne respecta pas la liberté de culte de Todd Sturgill. Ce dernier était employé depuis 19 ans chez UPS quand il a rejoint l'église adventiste en mai 2004. Cette situation où un adventiste s’oppose à son employeur en raison de la pratique sabbatique n’est pas isolée. Elle permet de revenir sur l’importance de cette pratique chez les adventistes.</span>