Last posts on s-f2024-03-29T15:51:15+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/s-f/atom.xmlGreg Armatoryhttp://dartetdamour.hautetfort.com/about.htmlMauvais Genre 2016 : du génie créatif français ! [Cinéma/Jeux Vidéo]tag:dartetdamour.hautetfort.com,2016-03-28:57809562016-03-28T21:51:00+02:002016-03-28T21:51:00+02:00 Cette année le parrain du festival n'était autre que Thierry Frémont...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><img class="shrinkToFit" src="http://www.actusf.com/spip/IMG/image/jean-laurent/mauvais%20genre%202016%20affiche%202016.jpg" alt="http://www.actusf.com/spip/IMG/image/jean-laurent/mauvais%20genre%202016%20affiche%202016.jpg" width="364" height="547" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: 10pt;">Cette année le parrain du festival n'était autre que Thierry Frémont (inoubliable héros du film <span style="color: #3366ff;"><a style="color: #3366ff;" href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2013/11/20/les-films-francais-qui-m-ont-fait-aimer-le-cinema-francais-c-5225781.html">Les Démons de Jésus</a></span>)</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;">Le Festival Mauvais Genre fête ses dix ans cette année et on est très heureux pour lui. Mettant en avant le cinéma et l'art étiqueté souvent comme underground, de genre, il rassemble en vérité une créativité qui va bien au-delà de ces clichés.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;">Fantastique, poésie, post-apo, drame, surréalisme, S-F, horreur, il brasse large et l'occasion lui est donnée de le prouver via des courts-métrages, des longs et des conférences.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;">C'est justement à deux conférences que j'ai décidé d'assister qui avait en commun l'intérêt de révéler le travail titanesque d'un studio indépendant français qui parvient au départ juste par passion à atteindre un degré de maîtrise et des ambitions impressionnants qui ouvrent des perspectives enthousiasmantes pour le cinéma et le jeu vidéo en France. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;">Personne ne les attendait, mais tout le monde les espérait. A vous de juger.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><iframe width="420" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/qHMD4PjaYsU" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><em>Le studio Seth Ickerman s'était déjà fait connaître il y a six ans avec un fan movie intitulé Kaydara sur l'univers de Matrix. Les deux auteurs ont dû tout inventer et se former sur le tas niveau effets spéciaux et mise en scène. On aime ou pas, mais d'avoir eu le privilège de voir les coulisses du film permet de mesurer à quel point les deux artistes (ils ont tout fait eux-mêmes) ont mouillé la chemise et chauffé les neurones pour concevoir des plans ultra complexes qui ont demandé un travail admirable de compositing (assemblage de prises de vue réelles, détourages, incrustations, maquettes, créations numériques). A noter qu'un autre de leurs courts, une parodie intitulée Ratrix, fait office d'introduction.</em> <br /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><iframe width="420" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/Xg40kJB0xyE" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: 12pt;">En 2014, Mauvais Genre leur commandait le teaser du festival. Bien leur en a pris, car les deux artistes nous offre une séquence qui allie à merveille délire futuriste et onirisme. Moi qui rêve d'être de nouveau ému par des effets spéciaux (en attendant de l'être par la 3D) je me plais à penser qu'ils sont sur la bonne voie pour ça.</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000;"> <iframe width="420" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/er416Ad3R1g" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><em>Le studio avait illustré leur teaser du festival d'une musique de Carpenter Brut. La mayonnaise ayant bien pris, c'est Carpenter Brut qui a sollicité le duo pour mettre en images l'un de ses clips. Résultat : une virée dans un univers surréaliste et sublime. Ceux-là étaient faits pour se rencontrer.</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><em><iframe width="420" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/OEZockvJ2PI" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><em>Et enfin, la cerise sur le gâteau : le trailer de leur projet le plus ambitieux : un véritable film destiné aux salles. Le script est terminé, le producteur est trouvé (un membre du studio d'effets spéciaux Buff Company !) reste encore pas mal d'étapes (trouver un acteur connu qui puisse vendre le film, tourner en anglais,...), mais c'est en bonne voie et ça, ça fait super plaisir surtout quand on sait combien il est difficile de monter un film de SF en France. Croisons les doigts et soutenons-les autant que possible, ils le méritent vraiment et nous aussi d'ailleurs !</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><em>D'avoir pu voir toutes ces vidéos projetées sur grand écran ont fait pour beaucoup dans l'effet qu'elles ont eu sur moi et il est indéniable que de les voir seulement sur internet en amoindrit énormément l'impact, je tenais à le souligner.</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><em><img class="spotlight" style="width: 463px; height: 259px;" src="https://scontent-lhr3-1.xx.fbcdn.net/hphotos-xtl1/t31.0-8/12901114_1009214259157460_7893120918135181542_o.jpg" alt="" /></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><em>L'animateur aux côtés du Studio Seth Ickerman à savoir R-One Chaff et Savitri Joy Gonfard (à droite) avec lequel j'ai pu discuter de précieuses minutes.</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><em><iframe width="420" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/DA0vlDiqGSg" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><em>RageQuit n'est plus seulement un terme pour désigner le fait de quitter brusquement une session jeu vidéo sous l'effet de la colère et de la frustration, c'est aussi désormais un studio indépendant français de jeux vidéo qui commence à faire parler de lui. Paul Chadeisson, directeur créatif, graphiste spécialisé dans la conception des décors, est venu nous parler de son prochain jeu et nous en a ouvert les coulisses ainsi que ceux de <span style="color: #3366ff;"><a style="color: #3366ff;" href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2014/11/15/mes-grosses-desillusions-sur-360-jeux-video-5490362.html">Remember Me</a></span> via une pléthore d'illustrations faites à la palette graphique. On a ainsi pu explorer un Paris futuriste sous toutes les coutures ainsi que leur nouvel univers qui prend place dans le ciel sous forme d'un shooter nerveux en apparence simple, mais en réalité très travaillé en amont. Au passage il nous a assuré que le design du film Blade Runner l'avait énormément influencé et qu'il reste une référence pour nombre d'artistes.<br /></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><em>Le studio a choisi le ciel plutôt que l'espace afin de se démarquer de la concurrence, et l'a peuplé de tout un tas d'objets usuels connus sur terre comme des plateformes pétrolières, des containers, des grues, ce qui donne un look très original à ce Strike Vector X. Le premier jeu de cette série en devenir s'est bien vendu sur Steam (c'était une exclu PC) on souhaite le même succès à ce nouvel opus pour consoles. Info exclusive : Paul a annoncé qu'il serait également porté sur PC prochainement !</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><em>Pour terminer j'en profite pour placer le trailer de Hardcore Henry qui était visible en avant-première au festival. Un pur film de geeks, aussi audacieux que mutant, que je compte bien voir à sa sortie.</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><em><iframe width="420" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/UI1Ovh5JnOE" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #000000;"><em>Pour conclure : Vive les amateurs, vive les fans, vive les passionnés qui nous font rêver souvent mieux que les gros studios et leurs gros budgets !</em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em>Si vous avez aimé, vous aimerez peut-être :</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2015/05/30/kung-fury-videos-court-metrages-5631181.html"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px;" src="http://cmanews.net/wp-content/uploads/2015/11/kungfury.jpg" alt="Afficher l'image d'origine" width="410" height="247" /></em></span></a></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: small;"><span style="background-color: #ffffff;">Ce blog c'est pas juste un passe-temps</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">j'y bosse dur tous les jours</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">Je ne te demande pas d'argent</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">mais juste en retour</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">un petit commentaire</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">Ce sera mon salaire</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">C'est plus précieux que ça en a l'air</span></span></em></span></p>
Greg Armatoryhttp://dartetdamour.hautetfort.com/about.htmlLes Chroniques de Zarlia : L'Arc de Kaheillys T.1 Prophétiestag:dartetdamour.hautetfort.com,2013-03-28:50292262013-03-28T15:10:00+01:002013-03-28T15:10:00+01:00 J'ai le plaisir de vous annoncer la disponibilité d'un roman écrit par...
<p style="text-align: center;"><img id="prodImage" src="http://ecx.images-amazon.com/images/I/51mLLyncGJL._SS500_.jpg" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">J'ai le plaisir de vous annoncer la disponibilité d'un roman écrit par un artiste talentueux et sympathique rencontré sur un festival de jeux. Son livre est disponible sur amazone à ce lien :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #3366ff;"><strong><a href="http://www.hautetfort.com/admin/posts/Les%20Chroniques%20de%20Zarlia%20:%20L'Arc%20de%20Kaheillys%20T.1%20Prophétie" target="_self"><span style="color: #3366ff;">Les Chroniques de Zarlia : L'Arc de Kaheillys T.1 Prophéties</span></a></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">En rupture actuellement, mais comme il le dit lui-même, ça ne va pas durer, alors à surveiller de très près !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;">Sa page Facebook :</span> <strong><span style="color: #3366ff; font-size: medium;"><a href="http://www.facebook.com/lacotte.quentin?notif_t=fbpage_fan_invite" target="_self"><span style="color: #3366ff;">Quentin Lacotte</span></a></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #3366ff; font-size: medium;"><span style="color: #3366ff;"><br /></span></span></strong></span></p><p> </p><p style="text-align: left;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: small;"><span style="background-color: #ffffff;">Ce blog c'est pas juste un passe-temps</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">j'y bosse dur tous les jours</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">Je ne te demande pas d'argent</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">mais juste en retour</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">un petit commentaire</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">Ce sera mon salaire</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">C'est plus précieux que ça en a l'air</span></span></em></span></p>
Greg Armatoryhttp://dartetdamour.hautetfort.com/about.htmlTotal Recall - Mémoires Programmées [Cinéma/Critiques]tag:dartetdamour.hautetfort.com,2012-12-21:49354082012-12-21T22:08:00+01:002012-12-21T22:08:00+01:00 On le sait, Hollywood a beaucoup de mal à trouver de nouvelles idées, ou...
<p style="text-align: center;"><img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px;" src="http://media.melty.fr/article-1006652-ajust_614/total-recall-memoires-programmees.jpg" alt="" width="502" height="308" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">On le sait, Hollywood a beaucoup de mal à trouver de nouvelles idées, ou plutôt les nouvelles idées ne l'intéressent pas forcément, car souvent jugées trop risquées financièrement. A coups de suites, de remakes et de reboots omniprésents, elle tente désespérément de nous offrir du neuf avec du vieux. Parmi ce déluge de photocopies d'un intérêt forcément très inégal, est sorti Total Recall annexé d'un sous-titre afin de se démarquer de l'original avec l'ami Schwarzy, culte au demeurant pour de nombreuses raisons. Au-delà de l'assurance de voir une oeuvre bien inférieure à la version Verhoeven, pouvait-on espérer au moins un honnête divertissement ? La réponse est un grand OUI. Mais c'est loin d'être tout et ça , c'est la bonne surprise.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/media/02/01/814652657.jpg" target="_blank"><img id="media-4761423" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://dartetdamour.hautetfort.com/media/02/01/2487443056.jpg" alt="total recall mémoires programmées,s-f,action futuriste,anticipation,colin farell,kate beckinsale,jessica biel" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-size: small;"><em> Comme dirait l'ami Beetlejuice : " En avant pour la grande éclate !!!"</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;">En revenant vers la base même du récit de <span style="color: #3366ff;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2014/09/10/conference-de-philip-k-dick-metz-1977-5444844.html" target="_self"><span style="color: #3366ff;">Philip K. Dick</span></a></span>, le film offre déjà une variation intéressante. Relative évidemment, puisque les fans de la Planète Rouge seront navrés d'apprendre que Mars n'est plus au programme. L'histoire générale, elle, reste globalement la même. Se rêvant agent secret, Doug Quaid va finir par céder aux sirènes de la technologie Rekall qui permet de se façonner des souvenirs sur mesure. Mais à peine commencée, l'expérience va virer au cauchemar : son véritable passé va le rattraper brutalement. Le fantasme visant à briser la monotonie de sa vie va devenir pour lui si réel qu'il aura tout le mal du monde à démêler le vrai du faux, et à dissocier ses alliés de ses ennemis. Heureusement, il va se découvrir un redoutable talent pour rallier les premiers à sa cause et se débarrasser des seconds.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Evidemment, lorsqu'on connait la première version, on est en terrain connu et on se dit qu'il serait bien bête de vouloir nous repondre les mêmes rebondissements. Si la narration est sensiblement la même (des rebelles luttant contre une corporation totalitaire, le héros mangeant aux deux râteliers) on découvre avec bonheur qu'elle jongle habilement entre séquences incontournables et nouveaux angles de vue. Il faut dire que l'auteur n'est pas un inconnu. Kurt Wimmer est le réalisateur/scénariste de Equilibrium (une autre référence SF) et celui à qui l'on doit aussi l'adaptation de <span style="color: #3366ff;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2014/08/02/sphere-cinema-critiques-5421785.html" target="_self"><span style="color: #3366ff;">Sphere</span></a></span> ainsi que le script de <span style="color: #3366ff;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2013/04/04/salt-cinema-critiques.html" target="_self"><span style="color: #3366ff;">Salt</span></a></span>, le mémorable thriller d'espionnage avec Angelina Jolie. Avec ce remake, Wimmer se montre donc à la hauteur de la tâche en évitant largement le copié/collé et en parvenant malgré tout à honorer son modèle et à nous passionner jusqu'au bout.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/media/00/00/3637004238.jpg" target="_blank"><img id="media-4761425" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://dartetdamour.hautetfort.com/media/00/00/3043040392.jpg" alt="total recall mémoires programmées,s-f,action futuriste,anticipation,colin farell,kate beckinsale,jessica biel" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; color: #000000;"><em>"La confiance ça se mérite", le crédo de Doug Quaid pour rester en vie !</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Mais un autre élément de taille vient renforcer l'intérêt du film : l'action ! Celle-ci est d'une intensité et d'une inventivité qu'on avait pas vues depuis un moment. Len Wiseman (Die Hard 4) a su pleinement exploiter des éléments comme la verticalité des décors, la technologie ou encore la pesanteur pour donner aux nombreuses fusillades et course-poursuites une intensité et une originalité exemplaires. Dans cette entreprise, nul doute qu'il a été une nouvelle fois secondé avec brio par Patrick Tatopoulos. Le designer français n'est pas lui aussi un novice dans son domaine. On lui doit l'aspect visuel et les créatures de rien moins que Stargate, Independance Day, Godzilla et la saga Underworld créee - je vous le donne en mille - par Wiseman himself et dont Tatopoulos a dirigé le troisième épisode. On ne change pas une équipe qui gagne ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Et justement, le réalisateur a su enrichir son casting d'acteurs chevronnés vus notamment dans Underworld. La féline Kate Beckinsale joue avec beaucoup d'ardeur une garce impitoyable, reprenant parfaitement le rôle de Sharon Stone tout en intégrant également dans son personnage celui de Richter, le chasseur de têtes incarné par Michael Ironside dans la version 90's. On retrouve également Bill Nighy (le vampire Viktor de Underworld) dans le rôle du mystérieux Matthias malheureusement beaucoup moins mémorable que Kato, son homologue version mutante. Le vilain Cohaagen, lui, est incarné par Brian Cranston (<span style="color: #3366ff;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2014/10/01/godzilla-cinema-critiques-5459453.html" target="_self"><span style="color: #3366ff;">Godzilla</span></a></span>) dont les amateurs de série télé ont reconnu depuis longtemps le talent dans Malcolm et surtout Breaking Bad. Au centre de tout ce beau monde, Colin Farell (<span style="color: #3366ff;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2014/01/17/le-nouveau-monde-cinema-critiques-5274302.html" target="_self"><span style="color: #3366ff;">Le Nouveau Monde</span></a></span>), convaincant en homme traqué qui doute - beaucoup - et dessoude - beaucoup aussi. A ses côtés la belle et athlétique Jessica Biel (<span style="color: #3366ff;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2013/01/13/the-secret-cinema-critiques.html" target="_self"><span style="color: #3366ff;">The Secret</span></a></span>, Furtif) qui lui prête main forte et dont le duel avec Kate aurait d'ailleurs mérité plus de soin.<br /></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/media/01/01/2560250335.jpg" target="_blank"><img id="media-4761427" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://dartetdamour.hautetfort.com/media/01/01/1422939100.jpg" alt="total recall mémoires programmées,s-f,action futuriste,anticipation,colin farell,kate beckinsale,jessica biel" /></a></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="color: #000000; font-size: small;">Kate Beckinsale en mode chien de chasse. La poursuite en aérocars est très réussie tant du point visuel que chorégraphique, rassasiant notre vision fantasmée du futur. (Au fait c'est pour quand les voitures volantes en vrai ???)</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Tous ces ingrédients se mêlent donc habilement pour constituer un film d'espionnage et de SF fort recommandable, bourré d'idées et d'adrénaline, le tout servi par un visuel particulièrement bien léché. A ce titre la mégalopole avec sa pluie diluvienne, ces publicités géantes et ses enseignes lumineuses n'est pas sans rappeler celle du mythique Blade Runner. On regrette juste les lens flare répétés et inutiles qui ne semblent être là que pour appuyer l'esthétique et l'aspect SF. Ce n'est pas <span style="color: #3366ff;"><a href="http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/J-J-Abrams-va-guerir-de-son-addiction-aux-lens-flare-c-est-promis-3862612" target="_self"><span style="color: #3366ff;">J.J. Abrahms</span></a></span> qui dira le contraire.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">L'humour est également au rendez-vous avec plusieurs clins d'oeil à la version 90's et en prime un gag furtif sur l'actuel président américain. Quand on se souvient à quoi on pouvait s'attendre, on apprécie encore plus le résultat, une sorte de chaînon manquant entre Minority Report (déjà avec Farell) et Demolition Man. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Pas toujours facile de repérer l'arbre caché par la forêt. Mais ce Total Recall se révèle aussi indispensable que son aîné, qu'il complète parfaitement dans un tout autre style.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/media/01/00/2105309273.jpg" target="_blank"><img id="media-4761422" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://dartetdamour.hautetfort.com/media/01/00/2118518497.jpg" alt="total recall mémoires programmées,s-f,action futuriste,anticipation,colin farell,kate beckinsale,jessica biel" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: small;"><em>Des robots au look épuré, très esthétiques, mais c'est pas une raison pour laisser le méchant Cohaagen les répandre sur Terre !</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><em> </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><em> </em></span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="color: #000000; font-size: medium;"><em><span style="background-color: #ffffff;">Ce blog c'est pas juste un passe-temps</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">j'y bosse dur tous les jours</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">Je ne te demande pas d'argent</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">mais juste en retour</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">un petit commentaire</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">Ce sera mon salaire</span><br /><span style="background-color: #ffffff;">C'est plus précieux que ça en a l'air</span></em></span></p>
Greg Armatoryhttp://dartetdamour.hautetfort.com/about.htmlDeux Milliards et Deux Vies [Nouvelles/Uchronie]tag:dartetdamour.hautetfort.com,2012-10-25:48771112012-10-25T20:19:00+02:002012-10-25T20:19:00+02:00 J'ai déjà eu l'occasion de vous parler de mon meilleur ami Hervé Smagghe....
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">J'ai déjà eu l'occasion de vous parler de mon meilleur ami Hervé Smagghe. Il contribue beaucoup à l'amélioration et à l'exposition de mon blog et j'en profite pour le remercier une nouvelle fois au passage.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Il se trouve qu'il est également auteur, pas autant qu'il le voudrait, certes, mais cela ne l'a pas empêché de pondre deux petites perles. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">La nouvelle qui suit est classée dans un genre littéraire bien spécifique : l'Uchronie. Cette dernière consiste à revisiter un fait historique sous un angle différent de celui que l'on connait. Un bon exemple : le roman Le Maître du Haut Château de Philip K. Dick qui raconte la victoire du IIIè Reich sur les Alliés durant la seconde guerre mondiale.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Je vous souhaite d'avance une bonne lecture. N'hésitez pas à laisser des commentaires pour donner votre avis et partagez votre ressenti avec Hervé qui se fera un plaisir de vous répondre.<br /></span></p><p style="text-align: center;"><br /><img src="http://dartetdamour.hautetfort.com/media/02/01/2691103875.png" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">– Leader one, ici Black Eagle. Je viens d’être touché par un tir provenant du sol. Demande assistance pour appontage d’urgence.</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Bien reçu, Black Eagle. La piste sera dégagée à votre arrivée. Quelle est l’étendue de vos dégâts ?</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Les deux tuyères gauches de mon appareil sont endommagées.</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Attention Black Eagle, j’ai deux échos ennemis sur mon radar à environ trois heures !</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Envoyez-moi de l’aide, je n’arriverai jamais jusqu’au porte-avion !</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Bien reçu Black Eagle. Nous faisons le nécessaire.</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> « Merde, il ne manquait plus que ça ! » pensa le sergent Jonathan Miller.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Les deux chasseurs irakiens seraient bientôt sur lui. Il savait pertinemment que l’aide demandée ne serait jamais sur place à temps. Il lui fallait trouver une solution, seul. A cette altitude, avec de telles avaries, il n’avait aucune chance de sortir victorieux d’un combat aérien. Il enfonça le manche de son appareil vers l’avant et son chasseur plongea aussitôt en piqué.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Jonathan pilotait un McDonnell Douglas, modèle AV-8B, plus connu sous le nom de Harrier. Cet avion fraîchement mis en service avait déjà fait ses preuves depuis le début de l’opération Tempête du Désert. Sa petite taille rendait le Harrier beaucoup plus manœuvrable que la plupart des chasseurs conventionnels. Armé d’un canon rotatif de 25 millimètres et équipé d’une charge offensive de presque 8 tonnes, il pouvait néanmoins atteindre une vitesse de pointe d’environ 1000 km/h. D’imposantes tuyères orientables ornaient chaque côté du Harrier. Elles permettaient au chasseur un décollage et un atterrissage vertical. Une vraie révolution dans le monde de l’avionique !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Jonathan savait qu’avec deux tuyères endommagées un atterrissage vertical lui était interdit. Il connaissait parfaitement les possibilités de son appareil : il était considéré par sa hiérarchie comme l’un des meilleurs pilotes au monde sur ce type de chasseur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Arrivé à 200 mètres d’altitude, Jonathan tira sur le manche du Harrier qui peina à se redresser. Lorsqu’il y parvint, l’avion n’était plus qu’à une vingtaine de mètres au-dessus du sol. Il ne pourrait jamais espérer prendre de vitesse les deux Mirages F1-E lancés à sa poursuite. Ces chasseurs, sortis tout droit des usines françaises Dassault, étaient parmi les avions les plus rapides au monde. Leur vitesse pouvait atteindre Mach 2 soit deux fois et demi la vitesse de pointe du Harrier.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Jonathan survolait à présent une rivière qu’il décida de longer. Cette manœuvre lui fit gagner du temps. Naviguant sous le plancher radar, les chasseurs ennemis peinèrent à retrouver le Harrier. Un signal sonore retentit dans le cockpit du sergent Miller : l’un des Mirages ennemis venait de tirer une roquette à guidage thermique. Jonathan n’eut d’autre choix que de pousser les réacteurs du Harrier à leur pleine puissance. Cette brusque accélération l’obligea à effectuer des manœuvres que nul autre pilote n’aurait osé tenter. Son avion filait à présent à près de 900 km/h le long des méandres de la rivière, tandis que le missile se rapprochait inexorablement de lui. Jonathan tira d’un coup sec le manche de son appareil. L’avion se redressa et fila à la verticale. Il passa à toute allure entre les deux chasseurs irakiens qu’il avait préalablement repérés sur son radar, suivi de près par la roquette. Les pilotes, bien que surpris par la manœuvre de l’américain, n’eurent aucun mal à se dégager de la trajectoire du Harrier, évitant ainsi d’être pris pour cible par le missile.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Jonathan continua sur sa lancée et constata avec regret que la roquette n’avait percuté aucun des deux Mirages. Il adopta donc une autre tactique. Arrivé à 13 000 mètres d’altitude, il effectua un demi-tour et plongea de nouveau sur les chasseurs irakiens. Il coupa brusquement les gaz à 6000 mètres et tomba en chute libre. Rien ne garantissait que l’avion parviendrait à redémarrer. Le missile, qui réagissait à la chaleur des réacteurs, perdit sa cible et se remit aussitôt en acquisition : deux cibles s’offraient désormais à lui, droit devant. Le Harrier en perdition fila sur la gauche des deux appareils ennemis et la roquette percuta l’un d’eux. L’onde de choc provoquée par la déflagration frappa de plein fouet le second chasseur qui explosa à son tour. Jonathan n’eut pas le temps de se réjouir car son appareil se rapprochait dangereusement du sol. Un sentiment d’inquiétude l’envahit. Les deux tuyères encore opérationnelles refusaient obstinément de se remettre en marche. A la verticale, il lui était impossible de s’éjecter. Miller n’avait plus le choix : il tira de toutes ses forces sur le manche et enfonça le palonnier. L’avion partit aussitôt en vrille. Bien que téméraire, cette manœuvre permit à Jonathan de s’éjecter de son appareil.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">La seconde suivante, le Harrier percutait le sol dans une explosion de fumée noire. La violence de l’éjection fit perdre connaissance au sergent Miller qui planait au dessus du sol, suspendu à son parachute tel un pantin inanimé. Lorsqu’il revint à lui, la première image qu’il vit fut le sol à moins de 3 mètres sous ses pieds. Il était déjà trop tard pour tenter quoi que ce soit. Un hurlement de douleur s’échappa de sa gorge lorsque ses deux jambes se brisèrent comme des allumettes en percutant le sol…</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">***</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Jonathan se réveilla en sursaut, le front perlé de sueur. Il lui fallut quelques instants pour se remémorer l’endroit où il se trouvait : sa chambre. Vingt-cinq années s’étaient écoulées et pourtant la douleur aux jambes perdurait. Le médecin de la base d’El Toro, où il était stationné, lui avait expliqué que cette souffrance était psychosomatique. Le choc post-traumatique dû à son accident en territoire ennemi l’avait marqué à vie telle une plaie toujours à vif. Cela faisait pourtant bien cinq ans qu’il ne s’était pas réveillé aussi brusquement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Jonathan massa péniblement ses jambes jusqu’à ce que la douleur s’estompe quelque peu. Il se leva ensuite et se dirigea vers la salle de bains. La nuit était encore noire. Elle promettait d’être longue, il en était certain. Après s’être rafraîchi, il vit son visage dans le miroir qui lui renvoya l’image d’un homme que la guerre du Golf avait brisé vingt-cinq ans plus tôt. Le crash avait gâché sa vie et sa carrière. Avec un tel talent de pilote, le sergent-major Jonathan Miller aurait eu tôt fait d’être promu capitaine. Au lieu de cela, ses supérieurs lui avaient annoncé sans grand ménagement qu’il ne pourrait sans doute plus jamais voler. Voler, c’est ce qui l’avait poussé à s’engager et à gravir les échelons de l’armée dans un seul but : se tenir derrière le manche d’un chasseur. Les sensations qu’il ressentait en vol étaient uniques, une coulée d’adrénaline qui le faisait se sentir vivant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Mais tout cela lui avait été enlevé. Il avait dû se battre contre sa hiérarchie afin de pouvoir arpenter de nouveau le bitume des pistes d’envol. Pour ce faire, il passa du statut de pilote de chasse à celui de chef mécanicien en aéronautique. Le sergent-major Miller était le seul soldat de l’U.S. Air Force à posséder un grade de loin supérieur à sa fonction. Il avait en charge la maintenance des avions de chasse de la base d’El Toro en Californie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Cependant le temps des Harriers était depuis longtemps révolu. L’année 2015 était déjà bien entamée et aujourd’hui les drones équipaient 90% de la flotte américaine. Ces escadrilles de petits chasseurs commandées à distance étaient devenues le fleuron de l’Air Force qui se targuait de ne plus mettre en danger la vie de leurs pilotes. Une nouvelle génération de soldats avait vu le jour. Des pilotes sans expérience du vol réel, des pilotes incapables de voler aux commandes d’un Harrier, des pilotes dont la seule qualité était avant tout le sang-froid.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Chaque fois que Jonathan pénétrait dans la « salle de pilotage », il avait la sensation de voir des adolescents addicts aux jeux vidéo. Seule différence au tableau, cette pièce était sans aucun doute la plus silencieuse de la base. Finies les sensations fortes, les décharges d’adrénaline et autres excitations en tout genre. Il détestait cette salle beaucoup trop terre à terre pour le vol aérien.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Heureusement de temps en temps, son ami et supérieur, le capitaine Nick Turner s’arrangeait pour lui octroyer des missions de convoyage. L’objectif était simple : piloter les vieux avions au rebus à destination des différents musées militaires du territoire américain. A chaque fois, Jonathan était transporté à l’idée de piloter à nouveau. Quelle ne fut pas sa joie lorsqu’il lut l’ordre de mission qui émanait du bureau de Nick. Il était chargé de convoyer un Harrier jusqu’au musée naval de la base de Pearl Harbor dans le pacifique. Jonathan leva les yeux au ciel et remercia le Créateur de le laisser se mettre à nouveau aux commandes d’un Harrier. D’ordinaire les missions de convoyage concernaient surtout des bombardiers. Mais là, il s’agissait d’un chasseur, autant dire du pain béni pour ce doux rêveur de Miller.</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> Evidemment, Nick ne le laisserait jamais décoller sans une sérieuse remise à niveau, soit cinq bonnes heures de vol sur l’appareil. Jonathan eut toutes les peines du monde à réprimer son excitation. Depuis son accident, il n’avait jamais plus piloté de Harrier. Il lui tardait donc d’accomplir sa mission qui n’aurait lieu que dans trois semaines. Un vol comme celui-là nécessitait une grande préparation de la part du pilote. Il lui fallait s’entraîner au vol : décollage, atterrissage et même appontage. En effet son plan de vol prévoyait une escale pour refaire le plein de kérosène à bord du California, le dernier-né des porte-avions américains, fleuron de la Navy. Cette escale, Jonathan la trouvait inutile. Dans le temps, on lui aurait laissé faire son ravitaillement en vol. Mais ce genre d’opération était aujourd’hui considérée comme dangereuse et par conséquent inutile. Au lieu de cela, il devrait faire le plein et passer une nuit à bord du porte-avions. Encore une idée stupide que de ne pas piloter de nuit afin de ne surtout pas prendre de risques. Il se dit que sans les risques que les pilotes avaient pris, leur liberté si chèrement acquise au cours des guerres, ne serait peut-être qu’une lointaine illusion. Alors penser qu’une guerre puisse se gagner sans prise de risque, telle était la véritable illusion aux yeux de Jonathan.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">– Jonathan ? Jonathan, tu es avec moi là ? demanda le capitaine Turner.</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Euh oui, oui, Nick. Excuse-moi, j’étais perdu dans mes pensées. Où en étions-nous déjà ?</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Le California, Jonathan. Tu passeras la nuit à bord et tu repartiras le lendemain matin à 6h30.</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – A vos ordres Capitaine, ironisa le pilote.</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – C’est ça, fait le mariole. Si j’étais toi, je me demanderais comment remercier mon capitaine pour m’avoir dégoté cette mission de dilettante, lança Nick sur le ton de la plaisanterie.</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Quoi, tu veux que je te ramène une Hawaïenne peut-être ?</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Non, sérieusement. Trêve de plaisanterie, le porte-avions sera en alerte rouge ce jour-là. Alors il faudra que tu te fasses tout petit.</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Alerte rouge, mais pourquoi ?</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Phase de test, c’est tout ce qu’on a bien voulu me répondre en haut lieu.</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Ça sent les tests d’armement à plein nez.</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Quoiqu’il en soit, motus et bouche cousue. Et ça c’est un ordre tout ce qu’il y a de plus officiel.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">***</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Trois semaines plus tard, Jonathan était paré à accomplir sa dernière mission. Dernière car il savait qu’une occasion comme celle-ci ne se représenterait sans doute plus. Aussi avait-il informé Nick de son souhait de partir à la retraite dès la fin de cette mission. Le capitaine avait bien tenté de retenir son ami mais il savait déjà que c’était peine perdue. Ce fut donc avec regret que Nick accepta de faire les démarches nécessaires au départ précipité de Jonathan.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">– Ainsi je boucle la boucle, pensa Miller. Tour de contrôle, ici Black Eagle. Je suis paré au décollage.</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Bien reçu Black Eagle. Vous avez l’autorisation de décoller. Bon vol et soyez prudent.</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Merci tour de contrôle. Je tacherai de revenir en un seul morceau.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Le Harrier roula doucement jusqu’à la piste d’envol. Là, Jonathan lança les réacteurs du chasseur à pleine puissance ce qui ne manqua pas de le plaquer au fond de son siège. Il ne fallut que quelques secondes au Harrier pour prendre son envol. L’adrénaline coulait déjà à flot dans les veines du pilote. Il prit rapidement de l’altitude car il était déjà aux portes de Los Angeles. Les consignes étaient claires : 7000 mètres, tel était le plancher imposé par sa hiérarchie pour survoler la Cité des Anges. Jonathan se sentait à nouveau vivant, sentiment qu’il n’avait plus ressenti depuis vingt-cinq ans maintenant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Dix minutes plus tard, le Harrier survolait l’océan Pacifique et Jonathan abaissa son plancher à 1500 mètres. Là débuta pour lui une longue série d’acrobaties aériennes. Il commença avec prudence et augmenta la difficulté des figures à mesure que ses sensations en vol lui revenaient. Des larmes de joie coulaient de ses yeux embués. Il ne parvenait plus à contrôler la décharge émotionnelle que lui procurait son corps. Il volait dans une sorte de béatitude complète. Peu de gens savent apprécier ce qu’ils définissent plus tard comme étant le plus beau jour de leur vie. Dans son cas, aucun doute n’était permis : il avait pleinement conscience de vivre les plus beaux instants de sa vie. Seule la radio vint interrompre ce moment de pur plaisir.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">– Black Eagle, ici la tour de contrôle de l’USS California. Veuillez ralentir votre vitesse d’approche pour votre appontage.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">En jetant un coup d’œil à l’horloge de son cockpit, Jonathan constata avec regret que cela faisait presque trois heures qu’il était en vol. Trois heures qui n’avaient duré qu’un instant, le temps d’un battement de cils, pensa Jonathan. La première partie de son trajet s’achevait déjà. Ce fut avec beaucoup de regrets dans la voix qu’il répondit :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">– Bien reçu, tour de contrôle, je réduis les gaz.</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Le pont étant surchargé pour la durée de nos exercices, veuillez procéder à un atterrissage vertical.</span><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;"> – Je procède, répondit-il d’une voix platonique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">L’appontage vertical, bien qu’excitant, ne fut qu’une simple formalité pour Jonathan. Une fois posé, il coupa les réacteurs, mais ne sortit pas
Greg Armatoryhttp://dartetdamour.hautetfort.com/about.htmlCloud Atlas [Vidéos/Trailers]tag:dartetdamour.hautetfort.com,2012-10-08:48543152012-10-08T19:05:00+02:002012-10-08T19:05:00+02:00 Quand les créateurs de la saga Matrix s'associent au réalisateur du...
<p style="text-align: center;"><iframe width="420" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/WDxsPWpwdMo?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: small;">Quand les créateurs de la saga Matrix s'associent au réalisateur du <span style="color: #3366ff;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2012/05/15/le-parfum-un-film.html" target="_self"><span style="color: #3366ff;">Parfum</span></a></span> et de Cours Lola Cours, on peut s'attendre à un film phénoménal. Ce trailer en tout cas nous en fait la promesse. On pense à des oeuvres majeures du genre comme <span style="color: #3366ff;"><a href="http://dartetdamour.hautetfort.com/archive/2010/01/25/mr-nobody.html" target="_self"><span style="color: #3366ff;">Mr. Nobody</span></a></span> et The Fountain, ce qui augure du meilleur. En tous les cas, l'émotion sera certainement au rendez-vous ! Et vous ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-size: small;"><br /></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small; color: #000000;"><em><span style="background-color: #ffffff;">T’as aimé…ou pas</span></em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small; color: #000000;"><em><span style="background-color: #ffffff;">T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas</span></em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small; color: #000000;"><em><span style="background-color: #ffffff;">Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !</span></em></span></p>