Last posts on révolutionnaires2024-03-28T09:40:10+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/révolutionnaires/atom.xmlPournyhttp://michelpourny.hautetfort.com/about.htmlLes sondages ne disent pas touttag:michelpourny.hautetfort.com,2018-12-04:61104782018-12-04T18:57:00+01:002018-12-04T18:57:00+01:00 S i 80% des français soutiennent les personnes qui...
<p> </p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> <span style="font-size: 18pt;"><strong>S</strong></span>i 80% des français soutiennent les personnes qui portent des gilets jaunes, n’ayons pas peur des mots : on est à la veille de la Révolution. C’est ce que penserait quelqu’un qui ne nous connaît pas, une personne étrangère ignorant tout de la France et de ses habitants. Mais à nous on ne la fait pas. Les révolutionnaires d’ici sont surtout actifs le dimanche dans les réunions de famille, le soir devant la télévision ou lors des enquêtes d’opinion. Il y en a même de tendance jusqu’auboutiste, certains font peur. On se verrait bientôt la tête au bout d’une pique. Pour le bonheur de tous, ce ne sont que des orages, des tempêtes dans des verres pas toujours remplis d’eau.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Ma première réaction à l’écoute de ces sondages a donc été l’étonnement, puis je me dis que le vent avait tourné, que les français allaient enfin mettre leurs actes en accord avec leurs paroles. Eh bien cette fois, c’est le cas. Sincère il faut l’être, et courageux, pour passer une nuit entière près d’un rond point balayé par le vent du nord afin de tenir un barrage et faire entendre que depuis des décennies des gens qui travaillent dur ont été oubliés. Ces femmes et ces hommes-là je les ai vus et je leur tire mon chapeau, en souhaitant que leur combat aboutisse. Mais il y en a d’autres, par millions, qui s’arrangent pour passer le rond point en affichant un gilet jaune. Pourquoi leur en vouloir ? Il faut bien qu’ils se rendent au travail, qu’ils aillent faire leurs courses, qu’ils conduisent leurs enfants à l’école.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Il faudrait interpréter les sondages plus raisonnablement : en réalité 80% des français sont opposés <strong>à l’augmentation des prix du carburant</strong>. Je me demande même si on ne frôle pas les 100%.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">§</span></p>
.http://pdf31.hautetfort.com/about.htmlAux sources du 14 Juillettag:pdf31.hautetfort.com,2017-07-16:59634892017-07-16T08:34:00+02:002017-07-16T08:34:00+02:00 Publié par Guy Jovelin le 16 juillet 2017 Par...
<p><span class="box-article-link box-article-facebook-like"> Publié par Guy Jovelin le 16 juillet 2017</span> </p><header class="box-header"><div class="post-article-title"> <img src="http://size.blogspirit.net/hautetfort.com/lafautearousseau/733/media/01/02/4187725800.jpg" srcset="http://size.blogspirit.net/hautetfort.com/lafautearousseau/1466/media/01/02/4187725800.jpg 2x" alt="" width="526" height="306" /></div></header><section class="clearfix box-body"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Par Jérémy Loisse</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Il est des idées, des analyses, des rappels historiques, et, finalement, des constations, que nous ne sommes plus seuls à exprimer, que nous n'avons même plus la peine d'exprimer, tant elles sont aujourd'hui partagées, diffusées. Il est même bon, voire préférable, que cela soit publié sur d'autres médias que royalistes, d'autres médias que les nôtres. Ainsi de cette excellente réflexion de Jérémy Loisse, parue hier, 15 juillet, sur</strong> <strong><em>Boulevard Voltaire</em>. S'étonnera-t-on que nous préférions reprendre ainsi ces vérités dites par d'autres, notamment sur ce que fut la Révolution ? Hé bien, l'on aurait tort. Que l'on y réfléchisse. Bravo à l'auteur ! <em>LFAR</em> </strong><strong> </strong></span></p><p><span style="font-size: 10pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-5659990" style="float: left;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/1973622705.jpg" alt="ba4cf6877969a6350a052b6bf5ac64e2.jpeg.jpg" /><span style="font-size: 10pt;">En ce jour du 14 juillet 2017, il n’est jamais mauvais de rappeler ce que fut cette journée et à quoi elle donna naissance.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le 14 juillet 1789, les révolutionnaires prennent la Bastille pour libérer sept détenus qui y étaient emprisonnés :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>•</strong> Jean Béchade, Bernard Laroche, Jean La Corrège et Jean-Antoine Pujade, quatre faussaires accusés d’avoir falsifié des lettres de change ;</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>•</strong> le comte Hubert de Solages, criminel coupable de deux tentatives d’assassinat sur son frère frère aîné, ainsi que de viol, vol et assassinat sur sa terre de Trévien ;</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>•</strong> Auguste Tavernier, supposé complice de Robert-François Damiens, l’auteur d’une tentative d’assassinat (régicide) sur Louis XV</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>•</strong> le comte de Whyte de Malleville, embastillé pour démence à la demande de sa famille.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ces sept détenus sont tous à l’image de cette révolution : entre la démence, la falsification, le meurtre et le régicide. Les révolutionnaires jugeaient sans preuve, condamnaient sans motif, guillotinaient sans pitié. À voir les flots d’émotions que suscitent ces cris de « liberté, égalité, fraternité » et les flots de sang versés par ces mêmes personnes, on ne saurait oublier le proverbe qui dit que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Les meurtres des ecclésiastiques, le saccages des églises, le renversement des mœurs, les massacres de septembre 1792, massacres de la guerre de Vendée et de la Chouannerie, la Terreur, le Tribunal révolutionnaire, Louis XVI et Marie-Antoinette guillotinés après des mascarades de procès auxquels les procès staliniens n’auraient rien à envier, la profanation des tombes de la basilique Saint-Denis, les révolutionnaires jetant les cendres de plus de 170 personnes, dont des rois et reines de France, des princes, des serviteurs du royaume ainsi que des religieux, dans des fosses communes… Voilà ce qu’étaient les actes de cette révolution.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Comment ne pas trembler à l’écoute des noms de ses sanglants prophètes tels que Robespierre, Saint-Just, Marat ou Fouquier-Tinville ? Des loups maçonniques assoiffés de sang. La Révolution fut un leurre, mais un leurre entaché de crimes, de meurtres d’hommes, de femmes et d’enfants. Voyez ces trois mots mensongers de liberté (qui enchaîna la France), d’égalité (qui mit la France en dessous de toutes les nations) et de fraternité (qui amena les Français dans la période la plus fratricide de toute son Histoire). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Je conclurai en citant Alexandre Soljenitsyne : </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">« <em>La Révolution française s’est déroulée au nom d’un slogan intrinsèquement contradictoire et irréalisable : liberté, égalité, fraternité. […] liberté et égalité tendent à s’exclure mutuellement, sont antagoniques l’une de l’autre ! La liberté détruit l’égalité sociale – c’est même là un des rôles de la liberté -, tandis que l’égalité restreint la liberté, car, autrement, on ne saurait y atteindre. Quant à la fraternité, elle n’est pas de leur famille. Ce n’est qu’un aventureux ajout au slogan…</em> » </span></p><div class="postquote" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><a title="Articles par Jérémy Loisse" href="http://www.bvoltaire.fr/auteur/jeremyloisse/" rel="author">Jérémy Loisse</a></strong></span></div><div class="postquote" style="text-align: justify;"> </div><div class="postquote" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Source : <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2017/07/15/histoire-actualite-aux-sources-du-14-juillet-5963398.html">lafautearousseau</a></span></div></section>
Pournyhttp://michelpourny.hautetfort.com/about.htmlIl n'y a plus que les fous pour brandir un étendardtag:michelpourny.hautetfort.com,2015-11-06:57119972015-11-06T10:15:29+01:002015-11-06T10:15:29+01:00 S i vous cherchez les révolutionnaires, soulevez...
<p> </p><p> </p><p><strong><span style="font-size: 10pt;"> <span style="font-size: 24pt;">S</span>i vous cherchez les révolutionnaires, soulevez les tapis, fouillez les poubelles, suivez les caniveaux, mais si vous pensez que je dis cela parce que je les méprise à cause du score lamentable qui est le leur lors des consultations électorales, vous faîtes fausse route. Qu’un parti politique ne soulève l’enthousiasme que de deux ou trois pour cent des français n’est pas une preuve d’erreur ni de faiblesse. Il faut examiner aussi qui sont les français, par respect pour eux –dont je suis- j’éviterai de rappeler ce qu’en disait De Gaulle. Et puis, et puis, on a vu dans le passé des partis frôlant et même dépassant les 99% du corps électoral sans être pour autant des exemples à suivre. On a même vu des partis tellement appréciés par les pouvoirs en place qu’on ne leur opposait pas d’adversaire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 10pt;"> Non, je ne me moque pas des révolutionnaires. Je dis seulement qu’ils sont tombés bien bas. Je vois, à quelques mètres de moi dans cette bibliothèque les œuvres de Marx et d’Engels. Dans toutes les éditions, celles de Moscou en langues étrangères (les yeux fermés je les reconnais à cause de l’odeur du papier, inimitable, ceux qui connaissent comprendront), Pléiade en papier bible, Editions Sociales, celles que je préfère, parce que c’est ma jeunesse, elles ont été lues et relues, annotées, soulignées, elles abritent même encore des marque-pages, simple bouts de papier que je redécouvre quarante ans après, sur lesquels j’avais inscrit des remarques, même des choses à ne pas oublier, le pain, la cartouche de gauloises bleues, l’heure et la date d’une réunion, le nombre de journaux vendus, les noms des contacts. A l’étage en dessous, il y a Lénine… bon je m’arrête là, ce n’est pas par crainte qu’un lecteur malveillant débarque chez moi une de ces nuits et me débarrasse de ces trésors. Je partage l’avis du poète qui dans les stances à un cambrioleur note avec satisfaction que le monte-en-l’air a laissé sa guitare en place. Les cambrioleurs s’en prennent rarement aux œuvres des pionniers du socialisme, ils préfèrent emporter les produits manufacturés du méchant capitalisme de monopole : bijoux, cartes de crédit…et autres babioles ayant valeur d’échange et prometteuses de plus-value.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 10pt;"> Vois-tu, Karl, je suis profondément triste. Car non content de disparaître de la surface du globe, l’idéal communiste a emporté avec lui l’espoir que tu as fait naître en moi comme à des millions d’autres, d’un monde meilleur. Avant, nous vivions en préparant l’avenir, et même plus, si l’on était à l’Est, en le construisant. Maintenant, nous restons interdits, sur place, bras ballants, ne sachant que faire, où porter notre regard. Le seul horizon qui nous fait encore rêver est celui du passé. Je parle pour moi. L’inconscient, l’imbécile que je fus. Car pour des millions d’autres le passé ne fut pas un rêve, mais un cauchemar. Et j’ai dû, moi l’enfant gâté, me frot</span><span style="font-size: 10pt;">ter longtemps les yeux en lisant L'archipel du goulag.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 10pt;"> Ma jeunesse, te souviens-tu Jeannot, à Andrésy sur la pente de l’Hautil, sous la tente dans ton jardin, aux premières chaleurs, je revenais de Paris avec une pile de brochures des Œuvres et je mets une majuscule. L’idéologie allemande, Travail salarié et capital, Les luttes de classes en France, Le manifeste du parti communiste… Un jour, tu m’as vu débarquer avec un gros pavé (trois ans avant 68 !), en papier celui-là, on est resté à le regarder, à essayer de comprendre les premières lignes de la préface. C’était L’anti-Dühring, et le sous-titre, Monsieur Dühring bouleverse la science. Nous n’étions pas si bêtes, j’étais en terminale, tu étais en seconde mon lascar, et quand on a sérieusement mis le nez dans le texte, on a compris plein de choses, notre premier contact avec le Grand, l’Immense Matérialisme Historique. Et nous riions ! Les autres, les profanes, s’ils nous avaient vus, nous auraient pris pour des fous. Te rappelles-tu de quoi nous riions ? De la façon dont Engels tournait en ridicule le pauvre mécanisme scientiste d’un monsieur qui n’avait rien compris à la dialectique. Mais alors vraiment rien compris. Et l’époque était passionnante pour une autre raison. Tout était clair. Les choses étaient blanches ou noires. Pas de demi-mesure. Pas d’hésitation, pas de doute, pas de oui mais. La classe ouvrière internationale avait déjà libéré des millions de kilomètres carrés. Les soviétiques construisaient la société future et s’apprêtaient à dépasser les USA dans tous les domaines, agriculture, industrie, et s’envolaient avec Gagarine, Titov, Valentina Terechkova, ils entraînaient avec eux la moitié de l’Europe. La Chine en mettait un coup aussi et on soupçonnait un frémissement en Afrique, en Amérique latine et en France où les mineurs en 63 avaient montré la voie à suivre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 10pt;"> Où es-tu Jeannot, disparue, envolée jeunesse, veau, vache, cochon, couvée. Tout est perdu. « A pu » comme dit le tout petit en écartant les bras quand il a consommé le contenu de son bol. Le vide. Zéro. Là-bas, le communisme c’était l’enfer. Ici, une morale d’esclave a envahi les rues, les écrans et les ondes. L’angélisme chrétien le plus éculé a réduit les derniers bastions de résistance et infiltré la gauche dans ses moindres recoins. Les masses populaires des villes et des campagnes restent scotchées devant le téléton, et donnent aux pauvres le peu qui leur reste. Les riches, quand ce n’est pas sur l’or, roulent des mécaniques. Ils sont socialistes, mais contrairement à leurs prédécesseurs, au lieu de faire l’histoire, ils la caressent dans le sens du poil. Ils ne sont pas les seuls, le flot est trop fort, impétueux, impossible à remonter. Et puis les autres arrivent, hyènes en tenue de camouflage, les envoyés d’Allah, ceux d’avant, d’il y a longtemps, d’avant les Lumières, avec leurs esclaves, leurs imams, leurs cagoules, leur violence, leur bêtise. D’ici je les vois rire. A la république blessée ils montrent déjà les crocs. Elle, blessée, l’étendard en berne, appelle à son secours. Marianne, Marianne, ne vois-tu rien venir ?</span></strong></p><p> </p>
Pournyhttp://michelpourny.hautetfort.com/about.htmlTrotski réveille-toi !tag:michelpourny.hautetfort.com,2015-10-21:57035392015-10-21T10:08:55+02:002015-10-21T10:08:55+02:00 Le temps est révolu, c’était la grande époque....
<p><span style="font-family: 'Monotype Corsiva', 'Courier New', cursive;"><span> </span></span></p><p> </p><p><strong><span style="font-size: small;">Le temps est révolu, c’était la grande époque.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">Oh certes, ils n’étaient pas nombreux,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">et n’avaient pas place dans les médias.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">Mais le nombre n’est pas tout. Il n’est même rien.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">La notoriété n’est rien</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">quand seule compte la conviction</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">au prix certes d’un trop plein d’assurance, d’une pincée d’intolérance.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">Mais qui aurait jeté la pierre à ces gens courageux</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">qui pensaient ce qu’ils disaient,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">qui vivaient ce qu’ils pensaient,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">qui vivaient conformément à ce qu’ils pensaient,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">qui interrompaient leurs études,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">qui brisaient leur carrière,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">qui rompaient les liens familiaux,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">pour, aux premières lueurs de l’aube,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">contre toute attente,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">contre courant,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">contre parti, syndicat et police associés, parfois aussi</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">contre ceux qu’ils voulaient défendre,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">aux portes des usines porter la voix de la révolution,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">Révolution qu’ils ne verraient jamais, le savaient-ils ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">Qui aurait jeté la pierre à ces gens courageux </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">qui combattaient, oui c’étaient des combattants,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">qui combattaient pour assurer un avenir à l’humanité</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">car ils en étaient sûrs, ils l’avaient lu dans les livres :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">l’humanité a un avenir</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">au-delà des guerres, de l’esclavage, de l’exploitation des hommes,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">au-delà de la misère,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">un avenir qu’ils allaient chercher</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">contre toute attente,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">contre courant,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">contre parti, syndicat et police associés et parfois aussi</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">contre ceux qui n’avaient rien lu dans les livres,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">en ces temps où la parole révolutionnaire avait encore un sens.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">Qui aurait jeté la pierre à ces gens courageux ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">qui n’avaient tué ni maltraité personne,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">qui n’étaient que parole,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">qui n’avaient qu’une parole,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">Chacun a le droit de vivre, enfant, femme, homme, noir, blanc, abattons</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">les frontières,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">les dogmes,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">les privilèges.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">Seulement voilà,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">les pères fondateurs, les grands de grands,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">les Karl Marx et Friedrich Engels,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">les Lénine et Trotski dorment du sommeil des justes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">Et, tel le peuple élu adorant les idoles en l’absence de Moïse,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">nos insurgés ont perdu toute mesure,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">et la classe ouvrière, du fond de son jardin n’entendant plus leurs appels,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">en grand désarroi les révolutionnaires d’un autre âge</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">cherchent <em>ailleurs</em> logis où se mettre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">Ils prennent tout ce qui passe,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">délinquants de banlieue, criminels de guerre, négationnistes, et vont jusqu’à entendre</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">les sirènes des pires ennemis des libertés.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">Drapeau rouge en tête, tout ce beau monde passe en cortège</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">et le Hamas est dans leurs rangs.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;">Trotski, réveille-toi, ils sont devenus fous.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p align="CENTER"><strong><span style="font-size: small;">§</span></strong></p>
diazdhttp://mosaikradio.hautetfort.com/about.htmlCHANSONS REVOLUTIONNAIREStag:mosaikradio.hautetfort.com,2015-06-21:56000712015-06-21T09:29:00+02:002015-06-21T09:29:00+02:00 Sur Mosaik Radio l'évènement c'est tous les jours : diffusion de...
<p>Sur Mosaik Radio l'évènement c'est tous les jours : diffusion de chansons Rouges, de chansons Révolutionnaires, de chansons de lutte avec des émissions spéciales le 21 juin, jour de la fête de Musique, tous les vendredi et samedi de 17h à 18h et le dimanche de 14h à 15h, et tous les jours, toutes les heures : MOSAIK RADIO, la radio de toutes les musiques et de toutes les infos.</p><div><a title="Google-Traduction-Français-en-anglais " onclick="window.open('http://www.google.com/translate?u='+encodeURIComponent(location.href)+'&langpair=fr%7Cen&hl=fr&ie=UTF8'); return false;" rel="nofollow" target="_blank"><img style="cursor: pointer;" title="Google-Traduction-Français-en-anglais " src="http://i321.photobucket.com/albums/nn397/rodney2006_2008/flag_usa.gif" alt="Google-Translate-English to French " width="24" height="18" border="0" /></a> <a title="Traduire français en German" onclick="window.open('http://www.google.com/translate_p?u='+encodeURIComponent(location.href)+'&langpair=fr%7Cde&hl=fr&ie=UTF8'); 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margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://mosaikradio.hautetfort.com/media/02/01/3328230642.jpg" alt="chansons rouges,révolutionnaires" /></a>Parmi les chansons : L'Internationale, la Marseillaise, Le chant des partisans, La Carmagnole, le chiffon rouge, Paris brûle t-il, le Drapeau Rouge, la Cucaracha, On lâche rien, Potemkine, We-Shall Overcame, Plaine ma Plaine, Bellacio, El pueblo unido jamas sera vencido, Ca ira, ça ira, La Commune, Joe Hill, Grandola Vila Morena, El paso del Ebro, Hasta Siempre, En groupe, en ligue, en procession, La manif, Le chant du départ, No pasaran, La Varsovienne, La carmagnole, La jeune garde, Rouge, A la Huelga, Demain, Soyouz et bien d'autres...</p><p><iframe width="440" height="249" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x1lx1n" allowfullscreen=""></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x1lx1n_l-internationale_music" target="_blank">L'INTERNATIONALE</a> <em>par <a href="http://www.dailymotion.com/E-Mosaique" target="_blank">E-Mosaique</a></em></p>
Pournyhttp://michelpourny.hautetfort.com/about.htmlOn ne la nomme plus, elle est partouttag:michelpourny.hautetfort.com,2014-08-26:54344412014-08-26T10:32:33+02:002014-08-26T10:32:33+02:00 U n mot qui n'est plus à la mode, qu'on...
<p align="CENTER"><span><em><strong> </strong></em></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-size: large; color: #0000ff;"> U</span>n mot qui n'est plus à la mode, qu'on employait beaucoup autrefois, bien souvent immodérément il faut bien reconnaître, un mot qui sortait de la bouche de personnes qui avaient ceci en commun qu'elles faisaient de la politique, qu'elles prenaient parti, qu'elles s'engageaient -ne nous emballons pas, on sait maintenant que l'engagement n'est pas toujours un exemple à suivre- mais surtout ce qu'il faut retenir, c'est que ces personnes étaient du bon côté, celui du progrès, de la morale, oserai-je lâcher ce terme qui depuis le grand Platon a provoqué chez tant de philosophes en herbe ce frémissement qui vous prend au bas du dos et remonte, vertèbre par vertèbre jusqu'au sommet du crâne pour un dernier frisson transcendantal, allez je lâche: le souverain Bien. Oui ces personnes étaient du bon côté, elles le savaient et nous aussi on le savait, car on nous le répétait sans cesse. Il ne se passait pas quelque chose dans le monde sans qu'on nous rappelle ce qu'il fallait penser... si on voulait creuser son trou du bon côté. Et ceux qui ne creusaient pas, ou mal, où là où il ne fallait pas étaient perdus pour la cause, et définitivement classés "réactionnaires". </span></strong></p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: small;">Le mot est passé de mode. <em>Réaction</em>. Pourquoi donc? Je regarde autour, je la vois partout. Car voyez-vous, la chose n'est pas cantonnée en politique, malheureusement. Vieille comme le monde, riche d'une expérience infinie, elle est rusée la coquine, elle va fourrer son nez là où ne l'attend pas. Attention au piège! Le béotien moyen, ce fut mon cas pendant un quart de siècle je sais de quoi je parle, le béotien moyen qui entend le mot regarde instinctivement à droite. Il a raison question réaction, à droite ça déborde. Au point d'inonder les alentours. Pas seulement dans la plaine. Même les montagnards sont atteints, les penseurs de l'extrême, ou leurs adeptes. </span></strong></p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: small;">Il faut noter ce fait étrange que des gens qui prônent la révolution sont dans bien des domaines réactionnaires. Il n'y a qu'à voir quelle résistance fut la leur avant d'admettre qu'un homme pouvait aimer un homme, qu'une femme pouvait aimer une femme. Comme souvent, ce sont les gens qui ont le plus tardé à admettre l'inévitable qui sont les premiers un beau jour à clamer haut et fort ce qu'il faut penser... après que le verrou du tabou a sauté. Alors c'est amusant de les voir descendre par milliers dans la rue pour faire entendre leur symphonie du progrès. Et là, si vous émettez quelques réserves, ou si vous parlez comme eux-mêmes le faisaient avant-hier, attention à vous! Non je plaisante, vous ne risquez rien, au pire peut-être le silence à votre passage devant la machine à café ou dans ces réunions de famille où l'on évite adroitement les sujets qui dérangent. Allez dire que c'est un acte contraire aux droits humains que de voiler sa femme, vous ne risquerez rien non plus, à l'heure où je parle vous pourrez encore circuler librement, mais vous aurez droit à une leçon du genre: il faut respecter les différences culturelles et le vivre ensemble, et ce sera déjà un moindre mal pour vous si on ne vous assène pas un cours d'anti-racisme. Il y a quarante ans les révolutionnaires regardaient les religions comme un opium pour les peuples, c'est tout juste si aujourd'hui ils voient en elles un moyen de libération. Quarante ou cinquante années ont suffi pour qu'une génération d'hommes et de femmes, par une mutation extraordinaire, oubliant l'idéal révolutionnaire, déposant leurs idées et les armes, rejoignent le cortège des policiers de la pensée. </span></strong></p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: small;">La réaction fait aussi bon ménage avec la science. Avant d'aborder la question, une constatation : les mathématiques, les sciences et les techniques développent le raisonnement. L'intelligence et l'ouverture d'esprit c'est moins sûr. Faut-il rappeler les résistances d'une grande partie du corps médical quand à la légalisation, et surtout à la pratique de l'avortement? Tentez simplement, sur le mode questionnant, timidement, à mi-mots, de suggérer à un scientifique pur et dur -les scientifiques le sont souvent- que des témoins dignes de foi auraient éventuellement vu dans le ciel un objet volant non identifié, c'est toute la science du monde qui va vous rire au nez. Quelle rupture avec le passé quand la science s'interrogeait, écoutait, découvrait, avec quel courage! Car la réaction de l'époque pratiquait la Question à l'aide de moyens persuasifs. </span></strong></p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: small;">Il y a un domaine où la réaction est à l'aise, c'est la technologie. Non mais regardez-les! Ils se croient libérés parce qu'ils communiquent sans fil où ils veulent quand ils veulent, métro, bus, à pied, en vélo, en moto, au cinéma, au musée et jusqu'à votre table quand leur musique préfabriquée interrompt toutes les conversations. Et ceux-là qui commettent viols, crimes et génocides, ne sont-ils pas reliés par satellite? Ah! S'il suffisait de coller un téléphone portable à son oreille, de surfer sur tout ce qui bouge, de manipuler tablettes, smart phone, gépéesses et écrans les plus sophistiqués en trois, quatre ou cinq dimensions pour enfin ouvrir son esprit... Si l'informatique change beaucoup les choses dans notre vie, pesons les mots. La qualifier de révolution est exagéré. S'il y a révolution un jour, ce sera dans le comportement des hommes, sinon ce n'est pas intéressant. Si tous ces instruments rendaient les gens plus intelligents, respectueux des autres et de la langue, de la grammaire et de l'orthographe. Mais non, grave erreur, grammaire et orthographe colportent une mauvaise image, celle de l'ordre prescrit. Horreur! Pour celui qui ne respecte plus rien, et surtout pas les règles, tout est facile, s'obtient sans effort. C'est un danger qui nous guette, de croire qu'en méprisant les conventions, nous serions libres. Entre celui qui respecte la loi et celui qui s'en affranchit, le plus réactionnaire n'est pas celui qu'on croit. Ce type, qui écrit à cent à l'heure dans un langage incompréhensible une sorte de message qu'un autre au volant aussi recevra en temps réel, quelle est sa vision du monde, sa conception de la vie, qu'enseigne-t-il à ses enfants, saura-t-on jamais s'il était entré, avant qu'il ne se tue sur la route, dans la modernité ? </span></strong></p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: small;"> </span></strong></p><p align="CENTER"><span style="color: #0000ff;"><strong><span style="font-size: small;">§</span></strong></span></p>
Ferrierhttp://thomasferrier.hautetfort.com/about.htmlL’esprit révolutionnaire : légitimité vs légalitétag:thomasferrier.hautetfort.com,2013-04-28:50574142013-04-28T21:16:00+02:002013-04-28T21:16:00+02:00 Comment définir une personnalité ou un parti révolutionnaire ?...
<div class="postbody" style="text-align: justify;"><img src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/01/01/774434111.png" alt="" /></div><div class="postbody" style="text-align: justify;"> </div><div class="postbody" style="text-align: justify;"><img id="media-4079531" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left;" title="" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/02/473983745.jpg" alt="révolution,révolutionnaires,légalité,légitimité,mariage pour tous,démission du président de la république" width="328" height="232" />Comment définir une personnalité ou un parti révolutionnaire ? Comment distinguer celui qui ambitionne d’être « calife à la place du calife » et celui qui cherche à mettre fin, purement et simplement, au « califat » ?<br /><br />Un non-révolutionnaire, même s’il peut utiliser une phraséologie apparentée à différents phénomènes historiques révolutionnaires antérieurs, admet et reconnaît le pouvoir auquel il aspire. Ainsi, celui qui veut être président de la république, même s’il est fondamentalement opposé au titulaire du mandat en question, préfèrera que celui-ci reste en fonction le temps de sa mandature plutôt que de voir la fonction affaiblie par une démission anticipée par exemple.<br /><br />Cela explique aisément pourquoi aucun responsable politique de premier plan, qu’il soit issu d’un parti politique modéré ou d’un parti plus radical (Front de gauche, Front national), n’a appelé à la démission du président en exercice, se limitant à demander la dissolution de l’assemblée nationale et la convocation de nouvelles élections anticipées. Or, avec 24% d’opinions favorables dans le dernier sondage BVA/Le Parisien, et une opposition de plus en plus massive, il est permis de s’interroger sur le maintien d’un président qui a visiblement perdu toute légitimité, en moins d’un an, et qui a été élu sans brio dans un contexte où son prédécesseur était rejeté par de nombreux citoyens et en ayant fait des promesses démagogiques qu’il n’était nullement en mesure de réaliser.<br /><br />En revanche, un mouvement authentiquement révolutionnaire n’hésiterait pas à remettre en question non seulement la légitimité du président en exercice et de l’assemblée, mais celle des lois qui auraient été votées. Prenons l’exemple du « mariage pour tous ». Plusieurs maires ont fait savoir que, même si la loi est votée et validée par le conseil constitutionnel, ils refuseront de l’appliquer et ne marieront pas des homosexuels. Pour le moment, selon un sondage récent, 43% des français soutiendraient les maires qui agiraient en ce sens, mais 57% d’entre eux en revanche condamnent ce type d’actions, exigeant des élus qu’ils respectent la loi. Cela pose la question du rapport à la loi, puisque une loi illégitime doit être considérée comme sans valeur.<br /><br />Un parti systémique, même s’il est opposé à un tel mariage, aura beaucoup de mal à oser annuler une loi votée, dès que cette dernière est présentée comme un « progrès » ou comme un acquis. Et il est de coutume notamment en France de ne pas revenir en arrière lorsqu’un nouveau droit est consenti. C’est pourtant contraire aux principes révolutionnaires qui ont animé les hommes de 1789, qui ont complètement aboli les privilèges en même temps qu’ils détrônaient le roi, devenu d’abord monarque constitutionnel puis perdant littéralement la tête. En outre, même s’il a finalement le courage d’abroger la loi, il n’en annulera nullement les conséquences et s’interdira toute mesure rétroactive. <br /><br />Ainsi le FN a annoncé qu’il annulerait la loi sur le « mariage pour tous », en croyant bon d’ajouter l’expression « sans rétroactivité », précisant ainsi que ceux qui seraient mariés selon cette loi le resteraient. De même, l’UMP a expliqué qu’il convertirait le « mariage pour tous » en « union civile », se limitant donc à une mesure cosmétique, parce qu’une union civile et un mariage devant le maire, c’est exactement la même chose. En vérité, même cette mesurette, l’UMP hésite à la prendre et comme le Parti Populaire en Espagne, à peine élu, il oubliera illico presto cette promesse contextuelle. Le FN ne ferait d’ailleurs pas différemment, vu le peu d’entrain de sa cheftaine à prendre position sur ce sujet.<br /><br />En revanche, un parti révolutionnaire pour qui le « mariage pour tous » n’a pas de sens ne saurait se contenter d’annuler une loi pour l’avenir mais ambitionnerait de revenir réellement en arrière, et d’annuler aussi dans le passé les effets de cette loi devenue caduque. Les révolutionnaires de 1789 ont supprimé les lois de la monarchie, pouvoir légal mais considéré comme illégitime, de même que le pouvoir léniniste a annulé les dettes qu’avait l’empire russe à l’égard des autres pays occidentaux.<br /><br />Un autre type de révolution est celui « par les urnes ». Dans ce cadre là, les révolutionnaires se soumettent à la loi officielle mais tout en la contestant. Ils aspirent en revanche à l’abolir de manière rétroactive. C’est une révolution davantage stratégique, qui respecte les formes tout en ne cédant rien sur le fond. Pour eux, « tout ce qui a été fait, peut être défait », y compris sur des questions sensibles comme les règles en matière de nationalité ou des droits concédés à une minorité.<br /><br />Le révolutionnaire ne se contente pas de revendiquer le pouvoir tel qu’il est défini par ses adversaires qui en sont détenteurs, il revendique le fait de redéfinir le pouvoir futur. Il ne se limite pas à une contestation de forme concernant les institutions dont il aspire au renversement, mais conteste le fond, les assises mêmes, y compris idéologiques, sur laquelle elles se sont bâties. <br /><br />Qu’il ambitionne de faire la révolution par la rue ou par l’urne, qu’il souhaite agir de l’intérieur par l’application du principe de subversion ou de l’extérieur en bénéficiant du soutien populaire, il n’accepte pas ce qui a été réalisé ou voté avant lui, même s’il peut feindre dans un premier temps de s’y soumettre, en attendant des jours meilleurs. Ainsi, le principe de l’auto-proclamation constitutionnelle, qui n’est ni plus ni moins qu’un coup d’état démocratique, repose sur la légitimité de ses acteurs, une légitimité qui ne peut être conférée que par le peuple souverain, car c’est la plus puissante. Un pouvoir royal, sauf aux époques reculées, repose par nature sur la légalité mais non sur la légitimité.<br /><br />C’est ainsi qu’il faut s’interroger sur la nature des institutions françaises, dont on affirme qu’elles seraient républicaines, sous la Vème république, malgré le pouvoir exorbitant, en apparence du moins, du président. Que ce dernier soit incapable de véritablement gouverner, et surtout d’être en mesure d’agir concrètement sur les problèmes économiques, est un autre problème. D’ailleurs, moins il peut agir sur le réel, se limitant alors un pouvoir de nocivité et notamment à des mesures sociétales, flattant telle ou telle communauté, tel ou tel lobby, selon les circonstances, et bénéficiant d’une relative mansuétude ou partialité des media, plus il tient à son maigre pouvoir symbolique.<br /><br />La question est donc de savoir si le fait d’élire un homme comme président, pour un mandat de cinq ans, justifierait que ce dernier reste coûte que coûte en place alors même qu’il est rejeté par la majorité des citoyens. Cela s’apparente bien à un pouvoir de nature monarchique, inamovible pendant une certaine durée en tout cas. Qu’il n’y ait aucun moyen, à l’exception d’un très complexe recours à une haute cour, en bénéficiant du soutien de 2/3 des députés et sénateurs, cas rarissime sur le principe qui ne pourrait concerner qu’un président ayant manifestement perdu tout discernement, de se séparer d’un chef de l’état dont le peuple ne veut plus, est en démocratie anormal.<br /><br />Le général De Gaulle, qui a initié ce mode de fonctionnement institutionnel, a toujours veillé à engager sa responsabilité sur les lois qu’il proposait et a cherché le plus souvent possible par le biais du référendum à tester l’opinion. C’est lorsqu’il a perdu celui sur la refonte du Sénat qu’il a démissionné, estimant qu’il ne bénéficiait plus de la confiance du peuple. Or, depuis de nombreuses années, les chefs d’état et de gouvernement n’ont recours que rarement au principe du référendum et jamais en outre n’engagent leur mandat. Ils ne respectent donc pas dans l’esprit les principes qui ont été mis en place depuis 1958. A défaut d’introduire le principe du mandat impératif, dont l’application n’est pas aisée, on pourrait attendre de nos gouvernants qu’ils aient le courage de le remettre en jeu et de ne pas s’entêter à rester au pouvoir lorsque le peuple souhaite fondamentalement leur départ.<br /><br />Seul De Gaulle a eu, par un souci constant d’être au service des intérêts du peuple et à l’écoute de celui-ci, le courage de démissionner. Le régime présidentiel à la française n’a de sens qu’en souscrivant à cette logique, car sinon il vaut mieux à défaut un système parlementaire, aussi peu gouvernable soit-il, plutôt que de céder à des vestiges de monarchie, une monarchie décadente qui plus est. Que la Pompadour du président vive aux frais du contribuable n’est que le symbole le plus manifeste d’un régime qui n’a plus de républicain que le nom, et pour qui la démocratie a été remplacée par l’oligarchie, celle des partis, des lobbies et des media.<br /><br />A partir du moment où un pouvoir est illégitime, ce qu’il entreprend est sans valeur et disparaîtra avec lui. Les mesures prises par un système à l’agonie ne durent que jusqu’à son extinction. Le révolutionnaire entend instaurer un nouveau système, quand les populistes de base, qui ne sont révolutionnaires qu’en paroles, ne cherchent qu’à hériter d’un corps putrescent.<br /><p style="text-align: justify;"><strong>Thomas FERRIER (PSUNE)</strong></p></div>
Pournyhttp://michelpourny.hautetfort.com/about.htmlSouffle un peu camarade, le vieux monde est toujours là !tag:michelpourny.hautetfort.com,2012-11-17:49007162012-11-17T19:50:00+01:002012-11-17T19:50:00+01:00 Q ue sont-ils devenus ces révolutionnaires qui voulaient...
<p><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> <span style="color: #ff0000; font-size: x-large;">Q</span>ue sont-ils devenus ces révolutionnaires qui voulaient rétablir la communauté humaine dans ses droits, remettre le pouvoir à ceux qui travaillent, à ceux qui souffrent, libérer la femme, condamner l’usage de l’opium, en combattant les sectes et les religions remparts de l’injustice, instruire tous les enfants du monde, partager les richesses, supprimer les frontières, mettre fin à toutes les guerres, émanciper l’humanité ? Que sont-ils devenus ? Je les cherche partout. Dans les rues, sur les ondes, à la une, à la deux, à la trois, ils ne sont nulle part. </span></strong><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"> Ils se sont métamorphosés. D’où la difficulté de les découvrir. On sait que la cagoule est à la mode, mais voleurs à la tire et terroristes ne sont pas seuls à pratiquer l’art de la dissimulation. Nos cachottiers de l’extrême gauche ne voilent pas leurs visages, c’est leur passé qu’ils escamotent. Ils ont tout oublié. Les enjeux du monde ne seraient pas ce qu’ils sont, on dirait qu’il fallait bien que jeunesse se passe. <em>Cours camarade le vieux monde est derrière toi</em>, c’était avant. Le vieux monde est devant, derrière, partout, et le vieux révolutionnaire embarrassé, las, bedonnant, se demande discrètement si toutes ces gesticulations ne furent pas du bruit pour rien. </span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"> Certains sont devenus architectes, d’autres journalistes. Certains ont rencontré l’islam, d’autres encore produisent du fromage de chèvre. Beaucoup se sont confectionné un nid douillet en politique, ils ont pris la carte d’un parti, de gauche. On a sa conscience de classe, par Saint Marx nom de Dieu ! Sauf dans la vie courante, où l’on s’arrange pour éviter les désagréments liés à la fréquentation du peuple. Pour le choix d’un quartier, d’une école. La mixité sociale, c’est l’avenir, mais pas pour leurs enfants, pas dans l’immédiat. Cela fait partie de ce que leurs maîtres à penser appelaient le programme maximum. Celui-là, pour eux, pour leur famille et leurs biens, ils l’ont assimilé. C’est d’ailleurs le seul programme qu’ils appliquent, de dire qu’on maintient le cap de la lutte finale pour le socialisme, ça ne mange pas de pain. Pour le reste, le pain justement, l’amélioration de la vie quotidienne des travailleurs des villes et des campagnes, ils s’en foutent, mais alors à un point qu’il n’y a pas un superlatif pour en donner la mesure.</span></span></strong><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"> Les autres, ultra minoritaires, sont restés en gros fidèles à leurs principes. En gros. Car il leur est impossible de parler aujourd’hui de révolution, de dictature du prolétariat, du pouvoir aux soviets, de construction du communisme, quand l’écrasante majorité de la population n’a qu’une idée en tête : s’enrichir. Acheter une maison, un écran plat, un camping car, tondre la pelouse, changer de voiture, s’équiper d’un GPS, se rendre aux sports d’hiver ou en thalassothérapie, cultiver son jardin. Les autres, ceux qui ont tout perdu, emploi, santé, maison, jardin, famille, n’ont plus le cœur à entendre des discours, encore moins à se battre. Comment voulez-vous faire la révolution avec ça ? Putain de peuple ! Il n’est plus comme avant. Désemparés trotskistes, maoïstes, anarchistes ont rasé leurs barbichettes, fait un brin de toilette, et sont devenus de bons républicains tout à fait respectables. Nos révolutionnaires professionnels aujourd’hui, assis sagement dans des salles trop grandes pour eux, abominent le capitalisme, l’impérialisme américain, la finance mondiale, écoutent des discours fleuves et défendent les <em>acquis</em>. L’archipel du Goulag étant passé par là, les gros mots : prolétariat, comités d’usine, soviets, communisme, ne sortent plus de leur bouche. Compatissants, les gens les écoutent et les gratifient de zéro virgule cinq pour cent des voix. </span></span></strong><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"> On chante encore l’Internationale, mais c’est un chant d’adieu. Comme quand j’étais petit, en nous séparant à la fin de la colonie de vacances. Ce n’est qu’un au revoir mes frères, ce n’est qu’un au revoir. On avait la larme à l’œil.</span></span></strong><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"> C’est une petite flamme qui s’éteint. </span></span></strong></p><p><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></p><p align="center"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">§</span></p>
Philippe Landeuxhttp://philippelandeux.hautetfort.com/about.htmlL'IMPOSTURE DES LUMIERES (présentation pour RL)tag:philippelandeux.hautetfort.com,2012-09-03:48221822012-09-03T18:27:00+02:002012-09-03T18:27:00+02:00 « Cet air de liberté au-delà des frontières, Aux peuples étrangers qui...
<p style="text-align: justify; padding-left: 240px;"><span style="font-size: small;">« Cet air de liberté au-delà des frontières,</span><br /><span style="font-size: small;">Aux peuples étrangers qui donnait le vertige, </span><br /><span style="font-size: small;">Et dont vous usurpez aujourd’hui le prestige,</span><br /><span style="font-size: small;">Elle répond toujours du nom de Robespierre,</span><br /><span style="font-size: small;">Ma France. »</span></p><p style="padding-left: 240px; text-align: right;"><span style="font-size: small;">Jean Ferrat, Ma France</span></p><p style="text-align: center;"><br /><strong><span style="font-size: medium;">A FORCE D’ETRE EBLOUI PAR LES LUMIERES </span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium;">ON DEVIENT AVEUGLE</span></strong></p><p style="text-align: center;"> <span style="font-size: small;">Présentation de <a title="L'imposture des Lumières" href="http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2012/08/20/l-imposture-des-lumieres.html" target="_blank">L’IMPOSTURE DES LUMIERES </a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;">pour et publiée par <a title="Riposte Laïque : A force d'être ébloui..." href="http://ripostelaique.com/a-force-detre-ebloui-par-les-lumieres-on-devient-aveugle.html" target="_blank">Riposte Laïque</a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Je savais depuis longtemps que les Encyclopédistes et autres philosophes tels Voltaire que l’on appelle « les Lumières » n’étaient pas la tasse de thé de Robespierre, rousseautiste comme tous les vrais révolutionnaires (Marat, Saint-Just, Couthon, etc.). « <em>La plus puissante et la plus illustre</em> [secte], déclara-t-il dans son discours du 18 floréal an II (7 mai 1794), <em>était celle qui fut connue sous le nom d'encyclopédistes. Elle renfermait quelques hommes estimables et un plus grand nombre de charlatans ambitieux. Plusieurs de ces chefs étaient devenus des personnages considérables dans l'Etat : quiconque ignorerait son influence et sa politique, n'aurait pas une idée complète de la préface de notre Révolution. Cette secte, en matière politique, resta toujours au-dessous des droits du peuple : en matière de morale, elle alla beaucoup au-delà de la destruction des préjugés religieux.</em> » Mais c’est la conférence donnée en juin dernier par Marion Sigaut, historienne, sur l’anti-humanisme des Lumières qui a attiré mon attention sur le sujet et m’a donné les éléments pour comprendre cette hostilité. </span><br /><br /><span style="font-size: medium;">Les Lumières dont l’oligarchie nous rebat les oreilles depuis deux siècles ne sont pas les humanistes que l’on croit ; leur idéal ne fut pas celui de la Révolution, du moins celui des révolutionnaires. C’est donc une maladresse, pour ne pas dire une forfaiture, que d’associer les Lumières et la Révolution, comme d’appeler « philosophes des Lumières » tous les philosophes de cette époque, et « révolutionnaires » tous les acteurs de la Révolution. Outre que ces amalgames empêchent de rien comprendre à cette époque, ils flattent les uns sans raison et relègue les autres, plus méritants, dans l’oubli. </span><br /><br /><span style="font-size: medium;">J’ai donc écrit un texte sur le sujet, à la fois résumé et commentaire de ladite conférence. Etant très documenté (de nombreux textes en notes), il est trop long pour être publié ici. En voici néanmoins le lien :</span><br /><br /><a title="L'imposture des Lumières" href="http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2012/08/20/l-imposture-des-lumieres.html" target="_blank"><span style="font-size: medium;">http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2012/08/20/l-imposture-des-lumieres.html</span></a><br /><br /><span style="font-size: medium;">Les textes cités font apparaître que les Lumières désiraient jouir tout de suite et le plus possible, sans entrave pour eux et à quelque prix que ce soit pour les autres, pour les pauvres en particulier. S’ils chahutaient les « grands », ils méprisaient le peuple destiné, selon eux, à les servir. Ils dénonçaient à l’occasion de réels abus, mais proposaient, à leur avantage, des solutions pire encore. Ces hommes n’ont jamais mérité du peuple et de l’humanité ! Les droits du citoyen, le bien public, la souveraineté du peuple, la paix sociale, l’indépendance nationale, la justice, l’Egalité, la Liberté, la vertu, la patrie, la postérité… des mots sous leur plume ! des foutaises dans leur esprit !</span><br /><br /><span style="font-size: medium;">Ainsi n’ont-ils jamais réclamer l’abolition de l’esclavage, mais seulement la fin de la traite devenue non-rentable. C’est d’ailleurs par l’esclavage (dans une cage de fer et sous les coups) qu’ils voulaient remplacer la peine de mort, et c’est encore à l’esclavage, dans les colonies, qu’ils vouaient les mendiants et les orphelins des hôpitaux. Ils envisageaient aussi de confier les orphelins à des paysans qui leur refuseraient toute tendresse et les soumettraient à leur place au tirage de la milice. Le peuple n’était pas « digne d’être instruit » ! Pour éviter qu’il ne tombe dans la débauche, il fallait supprimer les fêtes de village et inciter voire forcer les paysans à travailler gratos le dimanche après-midi. Ne devait évidemment avoir le droit de cité que les propriétaires. Enfin, en matière économique, suppression de la police des subsistances, suppression des corporations, « laissez faire, laissez passer », autrement dit, liberté pour les riches d’acheter, d’accaparer, de spéculer, d’affamer le peuple et de le réprimer en cas de révolte. L’aristocratie des riches, voilà ce que prônaient les Lumières ! voilà quelle fut, sous la Révolution, la ligne des Constituants et des Girondins après eux !</span><br /><br /><span style="font-size: medium;">La Constituante (les Lumières appliquées) [voir en bas de page les repères historiques sur la Révolution] avait fait semblant d’abolir les privilèges en les décrétant rachetables (nuit du 4 août 1789), divisé les citoyens en deux classes (actifs et passifs), instauré le suffrage censitaire, exclu les pauvres de la garde soi-disant nationale, adopté la loi martiale, maintenu la peine de mort (Robespierre fut le premier à en réclamer en vain l’abolition), perpétué l’esclavage, dépossédé l’Eglise au profit des bourgeois, restauré un roi parjure, brisé les corporations, interdit les associations d’ouvriers, interdit les pétitions, instauré ce que nous appelons aujourd’hui l’ultra-libéralisme ; bref, elle avait systématiquement favorisé riches et puissants. Les Girondins, quant à eux, défenseurs de la haute bourgeoisie, s’illustrèrent en jetant la France dans une guerre contre toute l’Europe au nom de la Liberté (en réalité pour renflouer les caisses publiques et garnir les coffres privés), et en la précipitant dans la guerre civile. L’Histoire qualifie tous ces braves gens de « modérés » !</span><br /><br /><span style="font-size: medium;">C’est Robespierre qui, à la Constituante, avait défendu, souvent seul, les droits de la nation, du peuple, des ouvriers, des pauvres, de la presse, des soldats du rang, du bas clergé, des juifs (23 décembre 1789), des Noirs, etc.. Ce sont les Montagnards (Jacobins) qui supprimèrent la distinction entre citoyens passifs et actifs, abolirent réellement les droits féodaux (17 juillet 1793), armèrent le peuple, assurèrent le pain, gelèrent le prix des denrées et produits de première nécessité, firent la guerre aux sangsues publiques, projetèrent l’institution de l’école gratuite et obligatoire, envisagèrent un système de sécurité sociale, abolirent l’esclavage (4 février 1794), etc., sans parler du fait que c’est eux qui surent mobiliser les forces de la nation pour sauver la patrie que les Girondins orgueilleux et inconséquents avaient mise en danger. C’est la déclaration des droits de 1793, inspirée de celle de Robespierre, plus audacieuse, notamment sur la question de la propriété (garantie par la société et bornée comme tout droit), qui respire l’humanisme. Quoique suspendue aussitôt en raison des circonstances, c’est la Constitution de 1793 (24 juin), pas celle de 1791, que le peuple fit sienne et réclama jusqu’au milieu du XIXe siècle. Ce ne sont pas les Girondins, mais les Jacobins qui, à défaut d’être imités, inspirèrent le peuple dans les grands moments de conquêtes sociales et de résistance nationale (1814, 1871, 1940). Ce ne sont pas les Jacobins, les révolutionnaires, les Rousseau, mais les Girondins, les Constituants, les Encyclopédistes, les Voltaire, en un mot les Lumières qui ouvrirent la voie de l’élitisme crapuleux, du cynisme politique, de l’universalisme utilitaire, de la tartufferie droits-de-l’hommiste, de l’ingérence propre sur elle, du colonialisme, de la guerre impérialiste (de rapine), de l’immigrationnisme (néo-esclavagisme), de l’anti-populisme (euphémisme pour anti-populaire, anti-patriotique, anti-démocratique), de l’européisme, du mondialisme, etc.</span><br /><br /><span style="font-size: medium;">Ainsi, quand on parle des Lumières et de la Révolution comme d’un idéal, sans trop connaître ces sujets, à quelle ligne idéologique pense-t-on réellement : à celle des Lumières ou à celle des révolutionnaires ? Qui était réellement humaniste, progressiste et démocrate ? Les révolutionnaires bien sûr, et en premier lieu Robespierre qui formula pour la garde nationale la devise qui est devenue et est encore celle de la « République ». </span><br /><br /><span style="font-size: medium;">Ce n’est donc pas rejeter l’idéal des révolutionnaires, considérés à tort comme celui des Lumières, que de démystifier les philosophes dits « des Lumières » eux-mêmes et rétablir la vérité au sujet des uns et des autres ; ce n’est jamais que rendre à César ce qui est à César ; c’est le devoir de tout honnête homme. A qui profite d’ailleurs la confusion qui soit interdit de creuser le cas des Lumières —et il ne faut pas creuser longtemps pour découvrir la supercherie — soit empêche de connaître les révolutionnaires dont le discours est encore révolutionnaire à bien des égards ? A qui, si ce n’est aux oligarques qui, à tort ou à raison, se réclament des Lumières pour en imposer au peuple ? Peut-on combattre un système en adoptant ses mythes et sa novlangue ?</span><br /><br /><span style="font-size: medium;">C’est pourtant dans ce piège que sont tombés, dernièrement, Jean Pavée et Cyrano. « <em>Que cache le réquisitoire contre Voltaire, si ce n’est la volonté de déconsidérer les Lumières, la République et la France ?</em> » (Jean Pavée, 13 août 2012) « <em>Nous aimons trop la France des Lumières, la Liberté, la vie, le rire, l’amour, l’humour, le vin, la spécificité de nos belles régions, la bonne chair, l’esprit gaulois, pour les abandonner sans combattre à l’islam des ténèbres, sa charia, son obscurantisme, son totalitarisme, son cléricalisme, son racisme, son sexisme, son antisémitisme, son homophobie, sa culture de la mort, ses voiles, son halal, son ramadan obligatoire, son jihad et ses casernes-mosquées. Nous aimons trop la liberté et la France des Lumières pour les abandonner à l’islam des ténèbres.</em> » (Cyrano, 20 août 2012) Ces craintes seraient compréhensibles, ces arguments seraient recevables si les Lumières avaient été les patriotes et les démocrates supposés. Or ce n’est pas le cas. L’idéal invoqué ici n’est pas celui des Lumières à proprement parler. </span><br /><br /><span style="font-size: medium;">Pourquoi les Français devraient-ils se sentir agressés quand est renversée une idole qui n’a jamais eu que du mépris pour le peuple ? Pourquoi des démocrates devraient-ils intervenir pour sauver la réputation des zélateurs de l’aristocratie des riches ? Pourquoi des patriotes mêleraient-ils leur cause à celle de « philosophes » qui n’ont jamais regardé les hommes et les nations que comme leurs jouets et leurs faire-valoir ? Il ne faut certes pas créer un vide, mais il faut arrêter de prendre des vessies pour des lanternes. Le peuple français a eu dans son histoire assez d’hommes et de femmes exemplaires pour l’inspirer dans tous les combats sans qu’il ait besoin de s’accrocher aux héros factices que ses ennemis lui fourguent à dessein. La résistance nationale a moins besoin d’un Voltaire que d’un Vercingétorix, d’un Charles Martel, d’une Jeanne d’Arc, d’un Robespierre, d’un Saint-Just, d’un Gambetta, d’un De Gaulle, d’un Jean Moulin, etc.. Dans la circonstance, le bon mot de Voltaire : « <em>Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire</em> » est sans doute moins utile que cette maxime de Saint-Just : « <em>Pas de liberté pour les ennemis de la Liberté</em> » ou encore que cet article de la constitution de 1793, adopté le 18 juin (ironie de l’Histoire !) : « <em>Le peuple français ne fait point la paix avec un ennemi qui occupe son territoire</em> ». </span><br /><br /><span style="font-size: medium;">Non ! ce n’est pas nous désarmer que de lâcher l’épée en carton que nos ennemis nous ont collée dans les mains. Que les oligarques et les traîtres à la patrie gardent leurs Lumières ; le peuple français est résolu à se sauver lui-même et redevient révolutionnaire.</span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: medium;">Philippe Landeux</span><br /><span style="font-size: medium;">21 août 2012</span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-size: small;">VOUS AIMEZ ? PARTAGEZ !</span></strong></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-size: small;">REVOLUTION : REPERES HISTORIQUES</span></strong><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-size: small;">1789</span></strong><br /></span></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: small;"><strong>5 mai</strong> – Réunion des Etats généraux à Versailles. Robespierre est député du Tiers Etat d'Arras.</span><br /><span style="font-size: small;"><strong>15, 16, 17 juin</strong> – Les députés du Tiers Etat se déclarent Assemblée Nationale.</span><br /><span style="font-size: small;"><strong>27 juin</strong> – Louis XVI accepte la réunion des députés des trois Ordres (Noblesse, Clergé, Tiers Etats).</span><br /><span style="font-size: small;"><strong>9 juillet</strong> – L’Assemblée Nationale proclame que son objet est la rédaction d’une constitution.</span><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-size: small;">1791 </span></strong><br /></span></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: small;"><strong>21 juin</strong> – Fuite du roi. Repris, il est rétabli sur le trône.</span><br /><span style="font-size: small;"><strong>17 juillet</strong> – Massacre des Parisiens (demandant la déchéance du roi) au Champ de Mars par la garde bourgeoise dite nationale.</span><br /><span style="font-size: small;"><strong>30 septembre</strong> – Fin de la session de l’Assemblée constituante</span><br /><span style="font-size: small;"><strong>1er octobre</strong> – Ouverture de la session de l’Assemblée législative. Robespierre n’est plus député. L’Assemblée est dominée par les Girondins. </span><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: small;">1792</span></span></strong></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: small;"><strong>20 avril</strong> – La France déclare la guerre à l’Empereur d’Autriche.</span><br /><span style="font-size: small;"><strong>10 août</strong> – Parisiens et fédérés des départements (marseillais et bretons) prennent d’assaut les Tuileries et renversent la monarchie.</span><br /><span style="font-size: small;"><strong>21 septembre</strong> – Réunion de la nouvelle Assemblée dite Convention. La monarchie est abolie en France. Robespierre est député (élu de Paris). L’Assemblée est dominée par les Girondins, élus en province. </span><br /><span style="font-size: small;"><strong>22 septembre</strong> – Proclamation de la République.</span><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-size: small;">1793</span></strong><br /></span></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: small;"><strong>11 mars</strong> – Massacre de Machecoul et début de l’insurrection en Vendée.</span><br /><span style="font-size: small;"><strong>2 juin</strong> – Les Girondins sont chassés de la Convention, désormais dominée par les Montagnards (Jacobins).</span><br /><span style="font-size: small;"><strong>27 juillet</strong> – Robespierre est appelé au Comité de salut public.</span><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-size: small;">1794</span></strong><br /></span></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: small;"><strong>27 juillet</strong> (9 thermidor an II) – Robespierre est décrété d’arrestation. Libéré par la Commune, il est repris et exécuté le lendemain. La bourgeoisie triomphe. La Révolution (au vrai sens du terme) est terminée.</span><br /></span></p>
Pournyhttp://michelpourny.hautetfort.com/about.htmlLa distinctiontag:michelpourny.hautetfort.com,2012-05-09:47096112012-05-09T10:01:15+02:002012-05-09T10:01:15+02:00 L ’expérience invite à se méfier de ceux qui parlent au...
<p><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> <span style="font-size: x-large;">L</span>’expérience invite à se méfier de ceux qui parlent au nom de tous. Le simple bon sens fait la différence entre un ouvrier qui défend son emploi et une personne qui défend l’emploi des ouvriers. Que le premier défende son emploi c’est dans la nature des choses, et s’il parle au micro, qui mettra en doute la sincérité de ses propos ? Le responsable syndical sera écouté avec circonspection, car s’il est parfois comme ouvrier en situation précaire, il est aussi engagé dans un autre combat, celui de sa crédibilité auprès des siens, et vis-à-vis de ceux qui l’interrogent, peut-être même de la France entière. Quand au responsable politique tenant un meeting devant la porte de l’usine en pleine période électorale, il faudrait être naïf ou membre du même parti pour croire en la sincérité de son discours. </span></strong><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"> Et c’est là un paradoxe : plus on s’éloigne de la vie réelle, plus les idées foisonnent et sont belles. Avez-vous déjà entendu un père ou une mère de famille réduits au minimum vital après la perte de leur emploi vous parler de nationalisation de l’industrie et des banques, de l’expropriation du capital, de socialisme, de droits de l’homme et de la société future d’amour et de partage ? Ce sont là des idées généreuses et magnifiques qui ne peuvent jaillir que d’un esprit libéré de tout souci matériel. Il faut vivre bien et avoir fait de longues études pour croire qu’on va sauver le monde. On peut comprendre le regard méfiant porté par l’ouvrière, le paysan ou le chômeur sur cet être venu d’ailleurs qui vole à leur secours. Trop distingué pour être honnête. Cela cache quelque chose. Distingué, distinct. Distinct. Voilà le mot. </span></span></strong><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"> Sur la planète Extrême Gauche il était de bon ton de dire –peut-être est-ce encore le cas- que l’avant-garde ouvrière doit accompagner la lutte de la classe du même nom, tout en étant <em><span style="text-decoration: underline;">distincte</span></em> de celle-ci. Oui, forcément distincte car on ne peut pas confondre quelqu’un qui sait et quelqu’un qui ne sait pas. L’ouvrière licenciée, le petit producteur de lait, le chômeur longue durée ne savent qu’une chose : qu’ils sont dans la mouise et n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Le révolutionnaire lui, sait qu’un jour, comme la cuisinière de Lénine, ils seront au pouvoir réglant du même coup tous les problèmes de l’humanité. Gros bêta qu’il est le menu peuple ne sait rien de tout cela. Et encore il faut préciser. Pris individuellement, ces gens sont d’une ignorance crasse sur tout ce qui concerne leur avenir. En groupe, c’est différent et c’est là toute la force de la conception révolutionnaire : elle réside dans la notion de <em>classe</em>. L’ouvrier individuel n’est rien, c’est un niais incapable de comprendre la première ligne d’un programme politique. La classe ouvrière par contre –quand elle se réveille, et c’est le rôle de l’avant-garde de la stimuler- peut prendre conscience qu’elle est une force, et alors là… Vous allez me dire que les exemples historiques d’un tel réveil ne sont pas enthousiasmants, certes. Mais c’étaient des ballons d’essai, la prochaine fois tout va bien se passer.</span></span></strong><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"> J’étais au service militaire en 1971, sursitaire. Ceux dans mon cas étaient une minorité. Certains étaient des militants d’extrême gauche, encore tout émoustillés par le cataclysme de Mai 68. N’était-ce pas surprenant de voir ces antimilitaristes s’empresser de postuler pour les EOR (école d’officiers de réserve) ? Alors que le plus grand nombre des appelés, pour des broutilles, se faisaient sucrer leur permission, se tapaient les manœuvres, les rassemblements au coup de sifflet pour le seul plaisir d’un adjudant sadique ayant fait ses armes en Algérie on imagine comment. Des appelés qui, après avoir crapahuté dans la boue jusqu’à la tombée de la nuit, devaient encore nettoyer leur arme sous les yeux inquisiteurs de qui ? D’un troufion de notre âge déjà maréchal des logis après trois mois de classes, qui nous obligeait à rentrer de manœuvre en rang par deux et au pas parce que nous avions entonné des chants qui n’avaient rien de militaire. Il était instituteur dans le civil… </span></span></strong><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"> Si des liens d’amitié se sont créés dans cette caserne, ce ne fut pas nécessairement entre jeunes de même milieu social. Il y eut même quelques échanges intéressants entre des étudiants et de très jeunes engagés, enfants de mineurs qui depuis la fermeture des mines (on était en Lorraine) n’avaient pour tout avenir que celui proposé par l’armée. Mais le plus extraordinaire, ce fut James. </span></span></strong><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"> Pour toujours, l’image de ce jeune homme, esprit et corps, restera gravé dans ma mémoire. C’était un jeune ouvrier qui travaillait dans une usine d’emballages de la région parisienne. Le premier soir, on faisait connaissance. On avait étalé sur la table saucisson, camembert et une ou deux bouteilles, on commençait à peine à tartiner, accompagnés par des chansons de Brassens que certains connaissaient par cœur, et aussi parce que l’un d’entre nous était venu faire ses classes avec son arme, une guitare sèche. On commençait à peine. Soudain la porte de la chambre s’ouvre avec fracas. Un hurlement. En réalité, nous l’avons appris par la suite, c’était une injonction, dans une forme très exclamative : « Garde à vous ! ». En langage ésotérique, et aussi parce que c’est plus stimulant, on n’entend que « vououou !!! ». Nous eûmes à peine le temps de lâcher les tartines, il posa délicatement son avant-bras sur le bord de la table et le fit glisser jusqu’à l’autre bord. Bouteilles, saucisson, pain, fromage : tout était par terre. Je reviens dans trois minutes, tout sera en ordre. On était debout au pied de nos lits, sidérés.</span></span></strong><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"> C’est alors que tout commença. Pour sortir, l’individu posa sa main sur la poignée de la porte, quand on entendit une petite voix fluette mais claire et distincte prononcer ces quelques mots : « On n’est pas des bêtes pour nous parler comme ça. »</span></span></strong><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"> James n’était pas antimilitariste comme vous et moi, parce que ceci parce que cela, la guerre est une chose affreuse et tout le pataquès. Non. James était antimilitariste par essence. Son âme, son corps étaient antimilitaristes, ses fesses aussi malheureusement, le préhominien chargé de l’élevage des bleus dans notre batterie le comprit bien vite, aidé par ses rangers. Notre copain, les larmes me viennent aux yeux d’en parler comme ça, notre copain avait un problème de coordination dans ses mouvements, je dirais dyslexie, mais on me dit que cela concerne l’écriture. Bref, il mettait un temps fou à nouer ses lacets, il fermait sa vareuse en décalant les boutons, en plus il lui fallait toujours un temps de réflexion avant de répondre à un stimulus. Dans la vie courante c’est un handicap, dans l’armée une mutinerie. Pour l’appel du matin au rassemblement, comme des moutons nous dévalâmes l’escalier de la caserne pour nous ranger en ordre sous le regard satisfait du gradé de service. James manquait à l’appel. Il apparut enfin, chemise sortant du pantalon, veste mal boutonnée, un lacet déjà défait et le béret dressé en cône au-dessus de la tête par une mèche rebelle. </span></span></strong><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"> Dès le premier jour, on sait qui est qui. Il y a ceux qui rient et ceux qui ne rient pas. On remarqua bien vite que ceux qui riaient des maladresses de James restaient, face aux pitreries lamentables de ceux qui donnaient des ordres et signaient les permissions, des spectateurs sérieux et attendris. Mais la solidarité de quelques soldats de la batterie fut indéfectible. Au coup de sifflet du matin, on ne descendait pas tant que notre copain n’avait pas lacé ses rangers. On l’aidait même. James, où es-tu ? Qu’es-tu devenu ?</span></span></strong><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"> Voyez, j’étais parti pour dire des méchancetés de ces intellectuels à la noix qui donnent des conseils au peuple, et me voilà entraîné dans mes souvenirs. Oui, j’ai fait de belles rencontres à l’armée, il y avait Ronan aussi. Bon j’arrête là. Et pendant que nous piochions dans la cour de la caserne, punis d’avoir signé une pétition contre les brutalités de l’adjudant qui avait poussé James dans l’escalier, d’autres menaient la vie de château, maréchaux des logis au bout de trois mois de classes, faisaient des comptes, grattait le papier dans les bureaux, et je vous prie de croire que parmi ces gens, il y avait de fameux révolutionnaires, avant-garde de la classe ouvrière, mais distincte. Je ne me rappelle pas tout, mais je doute que ces braves soldats aient mis un jour au cours de manœuvres un seul pied dans la boue. </span></span></strong><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"> On ne dresse pas les hommes à coup de grandes idées. Il y a des ouvriers, des cultivateurs, des pêcheurs, des instituteurs, des gens qui ont fait des études en usine, dans les champs ou en mer, ou dans les écoles en présence des enfants, qui en savent plus que d’autres qui n’ont fréquenté que les livres. Ce n’est pas un pamphlet contre la culture, celle des Grandes Ecoles, encore moins contre les systèmes philosophiques. C’est une constatation : ceux qui parlent le plus sont trop souvent ceux qui en savent le moins. Il leur arrive d’être dangereux, quand ils se font les porte-parole de ceux qu’ils ne connaissent que par les livres. Et bien que ces intellectuels se déclarent souvent athées, cette manie qu’ils ont d’intégrer les hommes dans leurs plans a quelque chose à voir avec le dogmatisme religieux. Contrairement à la statue sculptée avec amour par Pygmalion, qu’Aphrodite anima et lui donna comme femme, aucun ouvrier n’est jamais sorti vivant d’un manuel sur la théorie de la lutte des classes. Beaucoup de travailleurs ont souffert quand il s’est agi d’appliquer à la virgule près de grandes idées qui n’étaient pas aussi généreuses qu’on l’avait laissé croire. Des millions d’hommes, des peuples entiers ont souffert. A la tête de ces états une bureaucratie implacable car sûre de détenir la vérité montrait à tous que les sacrifices étaient nécessaires. Nomenclature instruite et avertie, elle profitait du travail du peuple, s’enrichissait, habitait des résidences de luxe, à l’écart, distincte.</span></span></strong> </p><p><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></p><p align="center"><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">§</span></strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></p><p><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></p>
Philippe Landeuxhttp://philippelandeux.hautetfort.com/about.htmlPENSEE DU JOUR : raretétag:philippelandeux.hautetfort.com,2012-01-19:42594442012-01-19T13:46:00+01:002012-01-19T13:46:00+01:00 Les révolutions sont rares parce que les hommes sont rarement...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Les révolutions sont rares parce que les hommes sont rarement révolutionnaires.</span></p><p><span style="font-size: small;">Extrait de <a title="Qu'est-ce que le Civisme ?" href="http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2011/12/09/qu-est-ce-que-le-civisme.html" target="_blank">Qu'est-ce que le Civisme ?</a></span></p>
Pedroshttp://xyzabcd.hautetfort.com/about.htmlLa dite Gauche est aussi coupable que la Droite et le reste ... Ils sont tous complices !tag:xyzabcd.hautetfort.com,2011-12-10:39014962011-12-10T10:26:59+01:002011-12-10T10:26:59+01:00 La Gauche n’a aucunement aidé les hommes à se connaître ...
<p> </p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><strong><span>La Gauche n’a aucunement aidé les hommes à se connaître<span> </span>eux-mêmes ! Ils commettent donc des « bêtises » !</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 36pt; text-indent: -18pt; line-height: normal;"><strong><span><span>1)<span style="font: 7pt 'Times New Roman';"> </span></span></span></strong><strong><span>Elle a refusé de leur apprendre !</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 36pt; text-indent: -18pt; line-height: normal;"><strong><span><span>2)<span style="font: 7pt 'Times New Roman';"> </span></span></span></strong><strong><span>Elle a même élu un Monsieur Sarkozy qui a osé proclamer (avant d’être élu !) que se connaître soi-même était stupide !</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><strong><span>Si la Droite n’y a aucun intérêt (à court terme), la Gauche ou/et les dits « humanistes » sont « toujours plus » coupables ! </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal;"><strong><span>La théorie des 3 cerveaux de MacLean est-elle dépassée ou exploitable? </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal;"><span> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal;"><strong><span>Le mode de fonctionnement du cerveau humain (Ce que l’on en connaît) est-il suffisamment diffusé </span></strong><span>? </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><em><span>(Le masculin neutre sera employé) </span></em></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>La théorie du cerveau triunique représente trois cerveaux distincts apparus successivement au cours de l’évolution de l'espèce humaine : un cerveau reptilien, puis un cerveau paléomammalien (apparenté au cerveau limbique) et enfin un cerveau néomammalien (apparenté au néocortex). </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Introduit par Paul Mac Lean en 1969, cette vision de l'organisation neuroanatomique est un outil théorique, aujourd'hui controversé, permettant de modéliser l'architecture fonctionnelle du cerveau et l'organisation générale de ses principales aires en relative interdépendance. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><em><span>Si depuis cette hypothèse, les relations entre ces différentes parties sont apparues plus larges, il semble que, globalement, schématiquement, cette modélisation permet de mieux s’appréhender, de mieux comprendre les comportements (À commencer par soi-même !) </span></em></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Une critique de ce concept (trouvée dans Wikipédia) est placée à la fin de l’article. Son opposition est-elle frontale ? Je ne crois pas. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><strong><span><a title="Arthur Koestler" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Koestler">Arthur Koestler</a>, Henri Laborit <a href="http://www.biopsychosociology.org/">Site dédié à Henri Laborit</a>, ont commenté, développé, cette information.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><strong><span>CONCRETEMENT, les décideurs de la « Société de consommation », donc les gouvernements de la Droite (dite libérale), n’ont aucun intérêt à chercher à saborder leur « fonds de commerce » !</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Les grandes lignes du mode de fonctionnement du cerveau décrites dans cette théorie étant vérifiables, la démystification des secrets de l’épanouissement de cette Société factice, basée sur les illusions, sur « l’avoir » momentané, voire fugace, plutôt que sur « l’être », serait suicidaire ! </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>N’est-il pas « toujours plus » (t. p.) évident que son ressort se résume en un unique processus : l'exploitation tous azimuts des manques, frustrations, stress du cerveau des émotions, via des propositions t. p. alléchantes de plaisirs compensatoires momentanés, s'étiolant dès que touchés, incitant aussi au renouvellement de l'opération d'achat ! Avant, dans le cas idéal, la tombée sous dépendance ! Voir les « accros », les « surendettés », l’addiction à la pulsion « T. p.», etc.. Et l'addiction au sexe ! </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>NE DOIT-ON PAS REGRETTER PROFONDÉMENT QUE LA DITE GAUCHE AIT TOUJOURS PRÉFÉRÉ IGNORER LES RÔLES FONDAMENTAUX DES 3 CERVEAUX, AIT JOUÉ LE JEU DES CAPITALISTES ? ! </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><strong><em><span>Le plus amusant ou navrant, ne serait-ce pas que notre DSK (Maintenant d’une renommée 2 fois internationale), incapable de maîtriser son « cerveau des émotions », ait été victime de sa puissance ? ! </span></em></strong></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Ne savait-il pas qu'entre autres choses, en dehors de la mémorisation, de l’enregistrement qualitatif des divers événements, de la gestion du pilotage automatique, des habitudes, des conditionnements, du surmoi, cette composante du cerveau était chargée de la quête du plaisir basique (du 1er degré) ? ! ! ! </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>N’avait-il pas lu les ouvrages d’Henri Laborit (Biologiste et philosophe pendant ses heures de loisir, éjecté du Nobel pour anticonformisme, 1914-1995) tels « Biologie et structure », « Eloge de la fuite » ? ! </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Quel manque ! L’étude de ces deux bouquins remplacerait avantageusement les cours de philo de Terminale ! </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>1) Comment la Gauche, qui a été au pouvoir (1981-1995), peut-elle justifier l’absence de diffusion dans les écoles du b-a ba des rôles fondamentaux des trois cerveaux ? ! </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Et qui l’a empêché de la réclamer ensuite ? ! </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><em><span style="text-decoration: underline;"><span>2) Si les gens se « connaissaient mieux », en France, en 2011, une femme mourrait-elle tous les deux ou trois jours suite à des violences conjugales ? ! Y aurait-il environ 75 000 viols répertoriés parmi approximativement 190 000 tentatives (Dont 1/3 dans le milieu familial) ? ! Et Marie Trintignant … ? ! </span></span></em></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><strong><span>La dite Gauche n’est-elle pas responsable de cet « h é n a u r m e » gâchis ? ! Si ! Bien sûr ! (Comment demander à quelqu’un de conduire correctement une automobile sans apprentissage ? !) </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span style="text-decoration: underline;"><span>3) Ne serait-ce pas <strong>M. Sarkozy</strong> qui, avant le scrutin et le face à face, aurait déclaré à M. Onfray :<strong> « Je n'ai jamais rien entendu d'aussi absurde que la phrase de Socrate : Connais-toi toi-même »</strong>, avant de continuer en insistant sur l’influence primordiale des gènes ! (V. Internet) ? !</span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>N’aurait-il pas suffi que notre Ségolène, lors du face-à-face, l’interpellât (pour imiter M Sarkozy via M. Guaino) et lui demandât de s’expliquer : « Affirmez-vous que le meilleur moyen d’utiliser un appareil hyper sophistiqué est d’improviser et de ne pas disposer du mode d’emploi ? »…</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><em><span>N’aurait-il pas été obligé d’avouer que, pour lui, c’était DIEU qui guidait les humains, qu’il fallait juste suivre son instinct et son intuition ! </span></em></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span style="text-decoration: underline;"><span>Les Français(es) n’auraient alors absolument pas gobé son « histoire de bon Dieu » ou « de Père Noël » ! Et donc ne l’auraient pas élu ! </span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>4) A noter aussi qu’aucun responsable politique de la dite GAUCHE, syndicaliste, révolutionnaire, marxiste, athée, matérialiste, rationaliste, journaliste, n’a profité de cette imputation au moins paradoxale pour le déstabiliser ! </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Les gentil(le)s « frères et sœurs » de la Jeanne d’Arc du 21ème siècle ne souhaitaient-ils/elles pas qu’elle échouât ? ! </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><em><span>(Il est vrai qu’ils/elles n’avaient peut-être pas tort : le soir des résultats, de son balcon, n’a-t-elle pas remercié ses électeurs/trices de l’avoir élue virtuellement en 2012 ? ! Plus « surréaliste », Est-ce imaginable ? !) </span></em></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>(Une remarque. Je n’ai jamais compris, une fois Sarkozy élu, pourquoi les journalistes, les intellectuels, les philosophes, ne sont pas revenus sur cette stupidité prononcée. J’ai attendu, j’ai posé plusieurs fois la question aux médias, notamment à Edwy Plenel -je suis abonné à Mediapart- ! Aucune réponse !)</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><strong><span>5) Heureusement que DSK est tombé le 14 mai 2011 ! </span></strong><span>Sinon, quelle défaite, raclée, en 2012 s’il avait fallu attendre la sortie de l’affaire du Carlton, au bon moment, par l’UMP ! </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><strong><span>6) Et que penser d’une maire de Lille (35 heures/semaine) sourde et aveugle ? ! Et d’un Monsieur « Normal »</span></strong><span> tout aussi peu et mal renseigné, voulant éviter à tout prix la moindre vague (Ce qu’il a réussi parfaitement en tant que secrétaire au point de fossiliser le Parti) ? !</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>7) Qui pourrait croire qu’aucun « poids lourd » ne connaissait l’addiction de DSK, ses prestations depuis des années et décennies, sans retenir, en contrepartie, un réel défaut de carrure et d’envergure chez ces soi-disant « cadors » ? ! </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Inversement, puisqu’ils étaient forcément « au parfum », comment ne pas conclure sur le même constat ou évidence ? ! </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal;"><em><span>(Les pseudo-révolutionnaires, M. Mélenchon, Le NPA, les Verts, s'étendent-ils plus ouvertement sur les caractéristiques du dit homme ? ! A part leurs discours reposant sur le mensonge de sa rationalité, sur le « Si … alors… », le crédo ressassé depuis des siècles, ? ? ?)</span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal;"><span> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><strong><span>SUR LE PLAN PERSONNEL, la théorie des trois cerveaux de MacLean me permet d'interpréter sans beaucoup d'incompréhension tout ce qui se passe dans le monde, et les personnes et les faits divers (et catastrophes) actuels. </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><em><span style="text-decoration: underline;"><span>POURQUOI LES SPECIALISTES tels Jean-Didier Vincent, Damasio, Pracontal, s’ils remettent trop en question la théorie des 3 cerveaux, demeurent-ils dans leurs Tours d’ivoire ? ! Qu’attendent-ils pour éclairer les dits humains ? ! (J’en ai aperçu au moins un s’emporter, victime de son cerveau des émotions, dans une émission TV ! ! !) </span></span></em></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><strong><span>Critique du concept </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Le concept du cerveau triunique est contesté par Michel de Pracontal dans son livre L'Imposture scientifique en dix leçons. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>La théorie des trois cerveaux est un modèle vulgarisée par Arthur Koestler où le cerveau humain est présenté en analogie avec un empilement de trois couches géologiques, qui seraient au sens évolutionnaire des éons strictement indépendants, structures cérébrales héritées par l'évolution. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>La totale indépendance de trois cerveaux clairement distincts est aujourd'hui rejetée par de nombreux scientifiques, ceux-ci préférant considérer les aires cérébrales comme des ensembles en interaction. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>À ce titre Jean-Didier Vincent dans La biologie des passions préfère le modèle d'état central fluctuant. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Mais ceci n'empêche pas la partie paléontologique et évolutive de la théorie d'être justifiée : le cerveau humain est le résultat de périodes de céphalisation successives. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>À titre d'exemple d'interaction et d'interdépendance, dans le cas de la peur les sens apportent le message stressant pour l'organisme; le message nerveux visuel passe des globes oculaires au cortex visuel primaire situé, comme son nom l'indique, dans le néocortex avant de rejoindre les régions thalamiques sous corticales et parvenir à l'amygdale, situés selon le modèle du cerveau triunique dans la partie paléo-mammalienne, avant de transmettre les signaux appropriés aux modifications corporelles, notamment à la substance grise périaqueducale chargée de provoquer la contraction musculaire et située, encore selon le modèle triunique, au sein du cerveau reptilien. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Bien que cette totale indépendance des trois cerveaux clairement distincts soit réfutée, la neuropathologie nous a accidentellement offert un exemple d'humain sans cortex préfrontal, illustrant du coup une certaine indépendance des autres structures à son égard et corroborant ainsi leur antériorité évolutive; le cortex préfrontal s'ajoutant aux structures préexistantes étant la plus récente. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Cet exemple nous est donné par le cas de Phineas Gage, un accidenté ayant survécu à la perte, au sens propre, de son cortex-frontal. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Le cas Phineas démontre que le cortex-frontal, bien qu'il participe à toutes, n'est indispensable à aucune des activités motrices ou perceptives, c'est-à-dire les activités les plus anciennes phylogénétiquement partant, et celles-ci bénéficient donc d'une certaine indépendance. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>En d'autres termes, même si des connexions relient le cortex-frontal aux autres aires néo-corticales de même qu'aux structures sous-corticales et notamment au stratium (donc le cerveau reptilien), ces aires conservent une relative autonomie. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>En revanche, des lésions de ce cortex s'accompagnent de troubles à la fois cognitifs et affectifs. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>De plus, le cortex préfrontal, illustration de sa relative indépendance, a pour fonction de supprimer les influences - internes ou externes - potentiellement sources d'interférence avec la réalisation anticipée du comportement. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><strong><span>Notes et références</span></strong><span> Michel de Pracontal, L'Imposture scientifique en dix leçons, Paris, La Découverte, coll. « Sciences et société », 2001, 335 p. (ISBN 2707132934) (OCLC 46676918) Le cerveau à tous les niveaux| <a title="http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_05/i_05_cr/i_05_cr_her/i_05_cr_her.html" href="http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_05/i_05_cr/i_05_cr_her/i_05_cr_her.html">http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_05/i_05_cr/i_05_cr_her/i_05_cr_her....</a> </span><span lang="EN-US">[archive Colin Blakemore, Mechanics of the Mind, Cambridge University Press, 1977</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Jean-Didier Vincent, La biologie des passions, Paris, Odile Jacob, 2002 </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span lang="EN-US">Joaquin M. Fuster, The Prefontal cortex: Anatomy, physiology and Neuropsychology of the Frontal Lobe, New York, Raven Press, 1980 </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><strong><span>Concept parents Latéralisation</span></strong><span> La vision des cerveaux au pluriel existe aussi dans le sens de "latéralisation". Cela va d'une répartition admise de certaines fonctions à des considérations parfois jugées plus hasardeuses. Par exemple, Sperry qui a eu le Prix Nobel de médecine en 1981 pour ses travaux scientifiques sur les hémisphères cérébraux, exprimait par ailleurs une vision de cerveaux multiples, pour laquelle il a été largement critiqué comme allant trop loin dans l'interprétation. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><strong><span>Bibliographie</span></strong><span> Mac Lean, Paul D., 1970-78, Les trois cerveaux de l'homme, Paris, Robert Laffont, 200, ISBN 2-221-06873-4. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>De Pracontal, Michel, L'imposture scientifique en dix leçons, Seuil, 2005, ISBN 2-02-063944-0. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><strong><span>L'émotion, source de la conscience Article paru dans l'édition du 16.10.10 Le Monde Damasio</span></strong><span>, </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>l'émergence de nos sentiments et de nos pensées trouve son origine dans ce que nous avons de commun avec des organismes simples, dépourvus de cerveau</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>En montrant comment les émotions sont au cœur de notre organisation sociale et cognitive, il a donné aux neurosciences son supplément d'âme.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Mondialement connu pour ses travaux théoriques et expérimentaux, le neurobiologiste portugais Antonio Damasio, directeur de l'Institut du cerveau et de la créativité à l'université de Californie du Sud (Los Angeles), explore inlassablement les liens entre le corps et entre le corps et l'esprit. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Dans son dernier ouvrage, L'Autre Moi-Même. Les nouvelles cartes du cerveau, de la conscience et des émotions (Odile Jacob, 416 p., 24,90 euros), il tente de cerner l'ensemble des processus biologiques et évolutifs qui ont abouti, chez l'homme, à la conscience et à la notion de soi.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Nous l'avons interrogé lors de son passage à Paris. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Le premier chapitre de votre livre s'intitule « Redémarrage ». </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Pourquoi ? Parce que ma réflexion sur les découvertes récentes des neurosciences m'a conduit, ces dernières années, à un pro
Pedroshttp://xyzabcd.hautetfort.com/about.htmlDes mondes différents peuvent exister et s'opposer ! DÉJA SUR TERRE !tag:xyzabcd.hautetfort.com,2011-12-07:38979262011-12-07T17:38:00+01:002011-12-07T17:38:00+01:00 Sur la planète Terre, en schématisant, au moins deux Mondes et donc deux...
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Sur la planète Terre, en schématisant, au moins deux Mondes et donc deux référentiels de logique s’entrechoquent ! </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><em><span>A priori, pourquoi des particules ne pourraient-elles pas constituer d’autres structures évolutives … ? </span></em></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><em><span>(Le masculin neutre sera utilisé)</span></em><strong></strong></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>On pourrait évidemment décrire un grand nombre de mondes ou d’espaces de vie différents.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>Je me contenterai ici des deux les plus stigmatisés par les uns et les autres !</span></p><p class="MsoListParagraph" style="margin-left: 18pt; text-indent: -18pt; line-height: normal;"><strong><span style="font-size: 18pt;"><span>1)<span style="font: 7pt 'Times New Roman';"> </span></span></span></strong><strong><span style="font-size: 18pt;"><a href="http://www.parismatch.com/Conso-Match/Mode/Photos/Chanel-a-la-fete"><span style="color: blue;">Chanel à la fête</span></a></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span><a href="http://www.parismatch.com/Conso-Match/Mode/Photos/Chanel-a-la-fete"><span style="color: blue;">En cette période festive assombrie par la crise de la dette, Karl Lagerfeld a rompu la morosité a...</span></a> <em>Photo Benoit Tessier / Reuters</em></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>En cette période festive assombrie par la crise de la dette, Karl Lagerfeld a rompu la morosité ambiante le temps d’un voyage hors du temps entre la France et l’Inde. Anna Mouglalis, Ayo, Virginie Ledoyen ou encore Elisa Sednaoui et Astrid Berges-Frisbey faisaient partie des prestigieux invités ayant assisté à la présentation de cette collection "Paris-Bombay" (hors saison), ayant pour autre but de rendre hommage à toutes les petites mains que comprennent les ateliers de la Maison.<em>Photo Benoit Tessier / Reuters</em></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><strong><em><span>Il est aisé d’imaginer une remarque LOGIQUE d’un participant aux festivités Chanel : </span></em></strong></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><em><span>« Enfin, un moment de calme et de réjouissance … tel que je les aime ! </span></em></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><em><span>Quand même, on a beau s’être blindé(e), quand on voit partout ces salauds de pauvres dans les rues et ailleurs, ça pourrait gâcher un peu le spectacle de la vie … si on se laissait aller ! On tomberait facilement dans le sentimentalisme, le pathos, voire le misérabilisme, si … !</span></em></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><em><span>Mais qu’est-ce qu’ils ont à tous à se rassembler partout où je passe ?<span> </span>Comment peuvent-ils être prévenus ?<span> </span>Bizarre ! A très Chère ! Vous ne me ferez pas croire qu’il n’y a pas un côté paranormal incompréhensible dans la vie ! »</span></em></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><span>N’est-il pas clair que compte tenu du REFERENTIEL adopté par le « riche » conditionné par sa famille, ses professeurs (d’établissements catholiques), son environnement sur-ouaté, le raisonnement est cohérent et légitime ? </span></p><p class="MsoListParagraph" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt 18pt; text-indent: -18pt; line-height: normal;"><strong><span><span>2)<span style="font: 7pt 'Times New Roman';"> </span></span></span></strong><strong><span><span> </span>N’EST-CE PAS PRECISEMENT CE QUE NE COMPRENNENT PAS LES MILITANTS DE GAUCHE ET LES SYNDICALISTES, encore plus les PSEUDO-REVOLUTIONNAIRES BOBOS ? ! </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal;"><em><span style="text-decoration: underline;"><span>Ceux-ci et celles-ci, par leurs baratins soi-disant rationnels et « logiques » dans leur petit espace ou microcosme tout en mots et illusions et fantasmes, ne sont-ils/elles pas aussi décalé(e)s de la REALITE que ce type égocentrique ? ! </span></span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal;"><span>L’échec programmé de la Révolution marxiste russe, basé sur le « rationalisme », sur la croyance en « l’homme rationnel », a-t-il apporté quelques renseignements à M. Mélenchon, au NPA ? ! NON ! Ils sont forcément sympathiques, généreux, « humanistes mais Ils continuent à évoquer le principe d’Archimède concernant l’eau, celui qui a permis de résoudre les problèmes des robinets. <span style="text-decoration: underline;">Pour eux, il suffit de prendre l’argent là où il est en trop ! Fastoche ! De gré ou de force ! </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal;"><strong><em><span>A ce qu’ils/elles sont amusant(e)s quand ils/elles récitent leur(s) catéchismes (dirait l’équivalent du Monsieur X-Chanel … de gauche) ! </span></em></strong><em></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal;"><span>Mais choisit-on d'être ou de « croire » être (plutôt qu'être ou ne pas être) ? ! </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal;"><span>Et peut-être que<span> </span>importe, vu de l'Après-vie ? </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal;"><span>Sinon, tout ne serait-il pas monstrueux, absurde, un total non-sens ? ! <span> </span></span></p><p> </p><p class="MsoNormal"><span style="line-height: 115%;"> </span></p><p> </p>
O.Bhttp://vivrecestlechrist.hautetfort.com/about.htmlLa Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres (1)tag:vivrecestlechrist.hautetfort.com,2011-10-08:38134882011-10-08T12:20:51+02:002011-10-08T12:20:51+02:00 [20] Au XIX e siècle, la révolution industrielle a engendré le...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">[20] Au XIX e siècle, la <span style="color: #800080;">révolution industrielle</span> a engendré le <span style="color: #800080;">prolétariat</span>, la <span style="color: #800080;">misère</span> des taudis et des conditions de travail inhumaines. Les prolétaires ont été livrés sans défense à la machine capitaliste qui ne pouvait pas fonctionner sans écraser et avilir les hommes qu'elle employait. <span style="color: #800080;">L'idéologie libérale</span> avait hérité de l'individualisme de la législation de 1789 qui, entre autres choses, avait en 1791 aboli les corporations. Les prolétaires ne pouvaient donc pas s'organiser légalement pour se défendre : ni droit au travail ni droit syndical, aucune législation sociale. La conquête de ces droits élémentaires ne pourra s' obtenir que par une lutte longue et sanglante. En attendant, partisans et adversaires de cette société libérale ne pouvaient pas ne pas se poser la question des <span style="color: #800080;">pauvres</span> et de la pauvreté. Et les uns et les autres ne pouvaient guère éviter de la poser en référence à l'Evangile. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">D'un côté, les chrétiens, confondus en masse avec la société bourgeoise libérale, n'allaient tout de même pas oublier que "la Bonne Nouvelle est annoncé aux pauvres". Mais que faire, théologiquement parlant, de ces prolétaires, de ces pauvres, victimes d'une société dont les chrétiens bourgeois étaient partie prenante ? Le Christ n'a-t-il pas béatifié les pauvres, ces mêmes <span style="font-size: x-small;">[21]</span> pauvres dont la condition est intolérable ? Comment dès lors supprimer, sans précautions et sans nuances, une condition que l'Evangile semble auréoler de sa lumière ? D'autre part, tenter de transformer radicalement, "révolutionnairement", cette situation revient à scier la branche sur laquelle on est assis. Faut-il détruire une société dont on ne peut tout de même pas dire que tout est pourri ? La présence même de l'Eglise, de la religion, au sein de ce monde interdit ces dispositions extrêmes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">De l'autre côté, les adversaires, les <span style="color: #800080;">révolutionnaires</span>, les "<span style="color: #800080;">socialistes</span>" voyaient l'Eglise et les chrétiens enkystés dans l'idéologie et les structures libérales. Les uns, qui se réclamaient d'une inspiration chrétienne, tels certains socialistes utopiques, ont tenté de ressaisir l'Evangile en dehors de l'Eglise, ou contre elle. D'autres ont opté pour la voie radicale de l'athéisme, rejetant à la fois l'Eglise et l'Evangile. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> A suivre....prochain post</span></p><p style="text-align: center;"><em><strong><span style="font-size: x-small;"> " Le pauvre et le prophète" de Pierre Ganne - éd. Anne Sigier, 2003 ISBN 2-89129-438-6 </span></strong></em></p>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlLes révolutionnaires désavoués par leur successeur....tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2007-03-11:9262572007-03-11T21:40:00+01:002007-03-11T21:40:00+01:00 Le 11 mars 2007...
<p> Le 11 mars 2007 restera-t-il comme date historique ?</p> <p> Ce jour là, intervenant en soirée au cours des Journaux Télévisés des principales chaînes, Jacques Chirac a annoncé qu'il ne briguerait pas de troisième mandat. Quelques personnalités étaient invités à commenter ses propos, dont son ancien Premier Ministre, Jean Pierre Raffarin.</p> <p> Celui ci raconta l'anecdote suivante:</p> <p> Juste avant le déclenchement de la Guerre en Irak, Silvio Berlusconi (favorable à la guerre) se rendit à Paris, où Jacques Chirac (farouchement hostile à la guerre) essaya de le convaincre, mais en vain. Chirac lança à Berlusconi -c'est ce qu'affirme Raffarin-: <strong>"On n'exporte pas la démocratie dans des fourgons blindés !"</strong> La formule est bien tournée, et sa justesse a malheureusement été confirmée par le désastre que l'on sait...Mais l'intérêt de l'anecdote rapportée par J.P. Raffarin est ailleurs.</p> <p> N'est ce pas la première fois, et de plus la première fois à ce niveau, que la politique suicidaire des révolutionnaires peut être considérée comme ouvertement critiquée et condamnée ? Ces révolutionnaires qui ont déclaré la guerre à l'Europe, mettant à feu et à sang, sans aucune raison valable et pendant près de vingt cinq ans, ce continent ou nous comptions une large majorité d'amis et d'admirateurs ?</p> <p> Bien sûr, Chirac ne pensait pas à la Convention, mais à Bush, quand il prononçait cette phrase; et J.P. Raffarin ne se doutait probablement pas que nous ferions le rapprochement; il n'empêche, la phrase est dite, et nous posons une question simple à l'héritier des révolutionnaires:</p> <p> Monsieur le Président, vous qui êtes un adepte de la repentance et du devoir de mémoire, allez vous tirer toutes les conclusions qui s'imposent de cette fort juste intervention auprès de Silvio Berlusconi ? Allez vous déclarer que les révolutionnaires ont eu tort, eux aussi, lorsqu'ils ont propagé par la force et la brutalité ce qu'ils appelaient, eux aussi, <strong>"leur idéaux démocratiques" ?</strong></p> <p><strong> </strong> Et tant que vous y êtes, allez vous enfin faire mémoire des 800.000 morts de la Révolution et du Génocide Vendéen ? Le premier des génocides, perpétré par ceux qui sont les ancêtres et les inspirateurs des Waffen SS, dont le premier nom fut <strong>"Colonnes Infernales"....</strong></p>