Last posts on réel2024-03-29T03:03:11+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/réel/atom.xmlOlivier Leguayhttp://www.inclassablesmathematiques.fr/about.htmlLa joie et le réeltag:www.inclassablesmathematiques.fr,2022-10-15:64067052022-10-15T22:53:49+02:002022-10-15T22:53:49+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-6394555" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.inclassablesmathematiques.fr/media/02/02/3099458572.jpeg" alt="rosset,joie , réel" /></p>
Olivier Leguayhttp://www.inclassablesmathematiques.fr/about.htmlIllusions de pensées et fuite en avanttag:www.inclassablesmathematiques.fr,2022-10-15:64066492022-10-15T14:18:21+02:002022-10-15T14:18:21+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-6394444" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.inclassablesmathematiques.fr/media/01/00/928953496.jpeg" alt="A55F7A98-3AE1-4BEE-9E2F-673E28E8A344.jpeg" /></p>
galaventhttp://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/about.htmlCharme discrettag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2022-08-25:63977352022-08-25T04:32:02+02:002022-08-25T04:32:02+02:00 Oui, je ne suis plus J’enrage de n’être rien Mais peut-on être et ne...
<p style="padding-left: 120px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Oui, je ne suis plus</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">J’enrage de n’être rien</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Mais peut-on être et ne pas être ?</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Le tout n’est qu’un effet</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Sur la compréhension</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Cherche encore et toujours</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Ce qui meut le monde</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Tu entends des sons</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Tu vois le mouvement</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Tu goûtes sa présence</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Tu te délectes de ces instants</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Et rien ne te fait bouger</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Tu as beau ne pas savoir</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Rien ne te pousse à croire</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Beaucoup n’y songent plus</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Ils ne rêvent plus du monde</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Ils l’utilisent sans savoir sa valeur</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Avec avidité et dédain</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">J’ai un jour découvert</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Le charme discret de cette merveille</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Comment ne pas tomber</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">De l’existence à l’essence même des choses ?</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Ne pas se laisser séduire par le réel</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Qui n’a rien à voir avec le dur et le mouvement ?</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Ah, si le monde était monde... </span></p>
E. S.http://www.upgradepc.review/about.htmlCovidisme, climatisme, anti-syrianismetag:www.upgradepc.review,2021-11-14:63491172021-11-14T05:28:00+01:002021-11-14T05:28:00+01:00 L e Berlin-Baghdad construit entre 1910 et 1940, passant par la...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6310406" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.upgradepc.review/media/01/01/632257874.jpg" alt="Baghdad_Railway.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> L<em>e Berlin-Baghdad construit entre 1910 et 1940, passant par la Turquie (toujours ciblée en 2021 pour son canal du Bosphore voulu par Erdogan) est une des causes de la Première Guerre mondiale. La nouvelle ne fera pas moins de victimes.<br /></em></p><p style="text-align: justify;">"Covidisme, climatisme, anti-syrianisme : même combat ?" se demande avec pertinence France Soir</p><p style="text-align: justify;">Oui, il s'agit bien d'une seule et même guerre, celle du Capitalisme dominant en crise et devant encore une fois détruire son rival européen et briser toute tentative d'union entre l'Europe de l'Ouest et l'Est.<br />Cet Est, ce sont les immensités russes et leurs ressources (dont le fameux gaz) et c'est aussi plus au sud le pétrole recherché par l'Allemagne avant la première guerre mondiale.<br />Il est normal qu'une Europe vassalisée depuis 1945 échappe aux B-52 et que s'imposent en leur place mensonge climatique et Terreur sanitaire même si le degré de destruction économique, sociale et humaine n'est pas le même et ne servira à rien malgré les efforts acharnés des collabos.</p><p style="text-align: justify;"><span class="VIiyi" lang="fr"><span class="JLqJ4b ChMk0b" data-language-for-alternatives="fr" data-language-to-translate-into="en" data-phrase-index="0" data-number-of-phrases="9">Peter William Ford (né le 27 juin 1947) est un diplomate anglais qui a été ambassadeur britannique à Bahreïn de 1999 à 2003 et en Syrie de 2003 à 2006.</span> <span class="JLqJ4b ChMk0b" data-language-for-alternatives="fr" data-language-to-translate-into="en" data-phrase-index="6" data-number-of-phrases="9">Après avoir terminé ses études d'arabe, il a travaillé à Beyrouth, Riyad, Paris et au Caire avant d'être nommé ambassadeur britannique à Bahreïn ainsi qu'en Syrie de 2003 à 2006.</span> <span class="JLqJ4b ChMk0b" data-language-for-alternatives="fr" data-language-to-translate-into="en" data-phrase-index="8" data-number-of-phrases="9">Retraité du service diplomatique en 2006, il devient Représentant du Commissaire général de l'UNRWA dans le monde arabe.</span></span> </p><p style="text-align: justify;">Son constat, celui du mensonge de la politique menée par une Europe soumise et allant contre ses intérêts pour ceux d'ennemis de fait ne trouvera pas sa place sur les fameux grands médias où la vérité est qualifiée de complotisme, le jugement logique de la propagande de guerre.</p><p style="text-align: justify;"><br /><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/aFcVixGFDOU?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: justify;"><em><span class="VIiyi" lang="fr"><span class="JLqJ4b" data-language-for-alternatives="fr" data-language-to-translate-into="en" data-phrase-index="0" data-number-of-phrases="1">Le canal d'Istanbul est un projet de voie navigable artificielle au niveau de la mer, qui est prévu par la Turquie en Thrace orientale, reliant la mer Noire à la mer de Marmara, et donc les mers Égée et Méditerranée. Le canal d'Istanbul coupera en deux le côté européen actuel d'Istanbul et formerait ainsi une île entre l'Asie et l'Europe (l'île aurait un rivage avec la mer Noire, la mer de Marmara, le nouveau canal et le Bosphore). La nouvelle voie navigable contournerait le Bosphore actuel, un point capital. Le canal vise à minimiser le trafic maritime dans le Bosphore depuis des années en total surcharge. Il devrait avoir une capacité de 160 transits de navires par jour – similaire au volume actuel de trafic à travers le Bosphore, où la congestion du trafic laisse les navires faire la queue souvent pendant des jours pour traverser le détroit. Certains analystes ont émis l'hypothèse que la principale raison de la construction du canal était de contourner la Convention de Montreux, qui limite le nombre et le tonnage des navires de guerre des puissances non originaires de la mer Noire qui pourraient entrer en mer via le Bosphore, ainsi que d'interdire les péages sur le trafic en le traversant. En janvier 2018, le Premier ministre turc Binali Yıldırım a d'ailleurs annoncé que le canal d'Istanbul ne serait pas soumis à la Convention de Montreux ce qui pourra désenclaver la flotte russe un peu plus et bientôt offrir une voie d'exportation élargie aux produits russes (dont les matières premières dont Washington veut priver l'Europe pour écouler les siennes au prix fort) et aux marchandises venant d'Asie. L'UE</span></span> a pris les devant de l'évolution défendue courageusement par Erdogan en imposant dès l'été 2021 des taxes d'importation et des ralentissements de plusieurs semaines sur les produits chinois même les plus insignifiants. Si votre gadget à 2€ venant de Chine et acheté sur AliExpress, Alibaban, Wish, Banggood, GearBest... n'arrive pas au bout de 2 mois malgré une livraison en 10 jours payée (et depuis un moment une TVA française déjà réglée en Chine !), ne cherchez pas, la guerre Covid-Climat ou peu importe son nom menteur est passée par là...</em></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">,A lire sur France Soir : <a href="https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/ambassadeur-peter-ford"><span style="font-size: 10pt;">"Covidisme, climatisme, anti-syrianisme : même combat ?" Ambassadeur Peter Ford</span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">"Dans ce debriefing, l'ambassadeur se concentre sur la question de la propagande : pour lui, le récit officiel sur la crise "Covid" repose sur le même <em>modus operandi</em> que la guerre de propagande lancée contre les trois États laïcs que sont l'Irak, la Libye et la Syrie. On peut voir des images de nourissons "débranchés" dans un hôpital de Koweit… Ou d'enfants "suffoquant sous les armes chimiques" en Syrie, ou encore des images de vieillards agonisant dans les couloirs des hôpitaux de Bergamo. Selon Peter Ford, c'est un schéma identique à celui déployé dans la guerre de propagande "réchauffement climatique".</span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
E. S.http://www.upgradepc.review/about.htmlCeux qui se couchent et ceux qui se lèventtag:www.upgradepc.review,2021-06-08:63208042021-06-08T16:03:00+02:002021-06-08T16:03:00+02:00 Le retour du réel est toujours sain et légitime, tout le contraire du...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6266554" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.upgradepc.review/media/02/02/4196005296.jpg" alt="zip.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><em>Le retour du réel est toujours sain et légitime, tout le contraire du politique</em></p><h3>« Ce cœur qui haïssait la guerre… »</h3><p style="text-align: justify;">Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille !<br />Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit,<br />Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine.<br />Et qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent,<br />Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne,<br />Comme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au combat.<br />Écoutez, je l’entends qui me revient renvoyé par les échos.<br />Mais non, c’est le bruit d’autres cœurs, de millions d’autres cœurs battant comme le mien à travers la France.<br />Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs,<br />Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaises<br />Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre :<br />Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !<br />Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,<br />Mais un seul mot : Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères<br />Et des millions de Français se préparent dans l’ombre à la besogne que l’aube proche leur imposera.<br />Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées,<br />du jour et de la nuit.</p><p><strong>Robert Desnos</strong>, 1943</p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARDhttp://surduvent.hautetfort.com/about.htmlMatthieu MESSAGIER et le POÈMEtag:surduvent.hautetfort.com,2021-01-19:62905112021-01-19T21:30:00+01:002021-01-19T21:30:00+01:00 nous sommes fils des bêtes étiages communicants sans...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6214835" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/01/01/415781495.jpg" alt="ailes,papillon," /></p><p> </p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; text-align: justify; padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt;">nous sommes fils des bêtes</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">étiages communicants</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">sans retards ni coursives</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">et les calques usés du réel</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">nous servent encore</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">à emballer le poème frais</span></p><p style="padding-left: 40px; text-align: right;"> </p><p style="padding-left: 40px; text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #993300;"><strong><span style="font-family: 'Trebuchet MS';">Matthieu MESSAGIER</span></strong></span><span style="font-family: 'Trebuchet MS'; color: #4a4d5f;">, Poèmes sans tain autres sauvageries, Flammarion, 2010</span></span></p><p> </p><p> </p>
O.Bhttp://vivrecestlechrist.hautetfort.com/about.htmlPrier avec le P. Guardini : 22e jourtag:vivrecestlechrist.hautetfort.com,2020-11-14:62768802020-11-14T12:27:00+01:002020-11-14T12:27:00+01:00 C'est devant ce Dieu aussi que nous devons porter ces grands intérêts de la...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">C'est devant ce Dieu aussi que nous devons porter ces grands intérêts de la communauté : les décisions de l'histoire, les besoins de la nation, les misères du temps. Chacun est responsable de l'ensemble du monde. La mesure de nos possibilités effectives et de nos activités est le plus souvent très petite ; mais par la prière chacun peut prendre dans son cœur tout l'ensemble et le porter là où est le maître suprême des destinées. Dieu ne force pas l'homme, car il l'a créé libre. Il ne le conduit que par le jeu de la liberté. Mais les portes de la liberté s'ouvrent en deux endroits : </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">dans l'action elle-même, et dans la prière d'amour qui porte devant Dieu l'intérêt commun. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Mais ce caractère naturel et sacré de la <span style="color: #0000ff;">demande</span> peut aussi être mis en question. Il peut arriver que l'homme trouve difficile cette prière, peut-être même impossible, à certaines périodes, et qu'il ait à en refaire l'apprentissage. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Le cours de la vie apporte des déceptions. Il se peut que dans une grande détresse on ait prié, et qu'on croie n'avoir pas été exaucé. On s'est senti abandonné ; on a cherché Dieu et on ne l'a pas trouvé... De plus, l'homme s'endurcit avec le temps, il se repose sur ses propres forces et cherche à se contenter de ce qu'il peut atteindre. Tout cela décourage la prière, et fait que le cœur la trouve insensée... C'est alors que la foi doit être plus forte que le sentiment. Il faut que l'homme se convainque de l'amour de Dieu et prie cet amour même lorsque le cœur pense que cela n'a pas de sens. S'il <span style="color: #0000ff;">persévère</span>, il s'apercevra qu'il est <strong><span style="color: #0000ff;">exaucé</span></strong>, mais peut-être d'une manière tout différente qu'il ne s'y attendait. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Il se peut encore qu'on ait le sentiment que Dieu est indifférent et qu'il ne se préoccupe pas de l'homme, qu'il vit dans un univers lointain, tandis que l'homme se heurte à l'expérience terrestre qui est sans issue. Celui qui a beaucoup <strong><span style="color: #0000ff;">souffert</span></strong> risque de tomber en de telles pensées, surtout s'il n'a pas, comme on dit, la main heureuse et que tout semble lui résister ; s'il appartient à ces catégories d'êtres lourds, tourmentés, pour qui tout semble tourner mal. Ceux-là, en réalité, ont besoin d'un climat d'amour humain, qui leur montrerait que les choses ne sont pas comme ils le pensent. Tant que cet amour lui manque, l'homme doit s'en tenir à la foi qui lui dit que Dieu l'aime, et recommencer sans cesse à vivre dans cette foi. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">L'homme peut aussi avoir l'impression que Dieu est irréel, qu'il n'est qu'une idée pieuse, une atmosphère sacrale, quelque chose de beau, mais de lointain et de fuyant qui n'a pas sa place dans la réalité de la vie... Dans ce cas l'homme doit apprendre que Dieu est l'être réel, plus réel que les choses, vivant et puissant. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Evidemment, il faut se donner du mal pour arriver à cette certitude, qui ne s'obtient pas seulement avec l'intelligence, mais avec le cœur. Il faut se dire que l'esprit peut s'aveugler, le sentiment s'émousser, le cœur se remplir d'amertume, et il faut chercher sérieusement et honnêtement un point d'appui qui soit au-dessus de tout cela. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Dieu est <span style="color: #0000ff;"><strong>réel</strong></span> ; mais sa réalité est d'une nature très élevée. C'est lui qui a créé les choses et les puissances qui nous entourent, qui les a établies dans leur forme véritable, dans l'être réel. Il ne fait pas , en quelque sorte, concurrence à cet être en exigeant une ouverture par où passer. Tout ce qui existe constitue le "monde", c'est-à-dire un système de relations plein de sens, sans lacunes ; Dieu respecte tous ses droits. Il a le respect de la véritable grandeur qui ne se met pas impatiemment en valeur. Il fait confiance au cœur de l'homme, et attend qu'il sache reconnaître la réalité divine dans les choses, derrière elles, au-dessus et au-delà d'elles ; et l'homme en est capable s'il en a la volonté. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">L'homme qui a fait connaissance avec la dureté inexorable de l'existence peut aussi avoir l'impression que Dieu est faible en face du monde. Tout semble se passer comme par une sorte de nécessité. Les lois de la nature sont inexorables, l'histoire est faite d'événements qui ont leurs conséquences, et ces conséquences à leur tour deviennent causes. La vie de chacun est liée aux conditions extérieures, aux capacités intérieures et au passé. Il semble que dans tout cela il n'y ait plus de place pour l'action, le don, le secours de Dieu, et que la demande soit ridicule... Mais ici encore l'homme a beaucoup à apprendre. Il faut qu'il se rende compte que si son expérience contient une part de vérité, celle-ci n'est que limitée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Cette conception des choses amène la mort de la <strong><span style="color: #0000ff;">foi enfantine</span></strong> qui, par plus d'un aspect, est apparentée aux contes des fées, et elle donne naissance à l'attitude de l'adulte, qui a affaire avec la réalité. Dans une certaine mesure cette expérience est bonne ; mais elle peut aussi devenir destructive, si elle durcit et emprisonne l'homme. Il faut donc qu'il considère que la réalité, avec les lois qui la commandent, reste dans la main de Dieu, et que Dieu aime l'homme et veut entrer en accord avec son cœur et sa volonté. S'il y réussit, la liberté de l'homme devient le point de départ d'une transformation du monde. Car <strong>le monde n'est pas achevé</strong> ; il s'accomplit par l'attitude intérieure de l'homme, de chaque homme, de celui dont il s'agit dans chaque cas. Pour chacun le monde est différent, suivant ses attitudes et sa conduite. C'est ici que l'on peut faire l'expérience de l'action de Dieu ; et la <span style="color: #0000ff;">demande</span> est - avec la disponibilité et l'obéissance - ce mouvement où l'effort de l'homme cherche sans cesse à reprendre contact avec Dieu. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Pour l'expérience courante ce sont les objets matériels qui semblent la <span style="color: #0000ff;">vraie réalité</span>, les événements du monde semblent avoir la vraie puissance, et tout se passe comme s'ils diminuaient la réalité de Dieu et sa puissance. J'ai donc à me plonger dans la pensée de la réalité éternelle et infinie de Dieu et à me rendre compte que tout n'existe et ne subsiste que par lui et devant lui. Je dois réfléchir à l'activité de Dieu et me dire qu'il ne travaille pas comme un homme qui prend un outil et s'en sert, mais qu'il agit de mille manières différentes et mystérieuses à travers l'être même des choses qui sont à son service.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Mais le point où Dieu applique son action directement, c'est le cœur de l'homme, sa volonté et son amour vivants. <strong><span style="color: #0000ff;">L'orgueil</span></strong> qui veut vivre par ses propres forces, peut, lui aussi, fermer le chemin de la <span style="color: #0000ff;">demande</span>, comme aussi la fierté qui se replie sur elle-même après une déception, ou encore la susceptibilité qui a honte de <span style="color: #0000ff;">demander</span>. L'homme trop fier ne veut pas prier ; cependant il lui faut reconnaître que son attitude est dangereuse. La fierté est un endurcissement qui détruit tout. <strong>Nous vivons de la grâce de Dieu</strong> <strong> et la vérité aussi bien que l'humilité consistent à le reconnaître et à agir en conséquence</strong>. L'<strong><span style="color: #0000ff;">homme orgueilleux</span></strong> devra en faire l'apprentissage ; mais il lui faudra apprendre en même temps que sa conception de la générosité et de l'aide de Dieu est fausse. Il a oublié que Dieu respecte l'homme. Sur ce point, une certaine forme de piété a fait beaucoup de mal. C'est celle qui croit glorifier Dieu en abaissant l'homme. Quand elle parle de la <span style="color: #0000ff;"><strong>miséricorde de Dieu</strong></span>, on dirait qu'il s'agit d'un riche qui jette une aumône à un mendiant. Tout un vocabulaire sacré : amour, bonté, grâce, exaucer, aider, donner, est empoisonné par un mépris et une condescendance qui ne peuvent que révolter un homme qui a le sens de l'honneur. La vérité est tout autre. L'homme n'est pas méprisable. Il a péché, et nous sentons ce que cela signifie lorsque nous jetons un regard sur l'histoire de l'humanité déchue,sur notre histoire, et lorsque nous essayons de vivre quelque peu ce que le Christ a souffert pour ce péché. Tout cela est exact ; et cependant tout cela n'anéantit pas la dignité originelle dans laquelle l'homme a été créé ; c'est même elle qui donne à la faute son caractère terrible. Ainsi tout ce qui de Dieu vient à l'homme est signe d'un grand respect, et tout ce qui va de l'homme à Dieu doit contenir ce que le respect de Dieu rend possible la dignité. C'est pourquoi la <span style="color: #0000ff;">demande</span> a quelque chose de digne, et si elle est exaucée cela ne va pas contre l'honneur. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">La <span style="color: #0000ff;"><strong>prière de demande</strong></span> est de tous les temps. Elle ne convient pas seulement au temps de la détresse, elle est un appel constant à sa puissance créatrice et à sa grâce sanctifiante. C'est bien pour cela qu'elle implique toujours cette condition : " <em>non pas selon ma volonté, mais selon la vôtre</em> " (Jn 26,39). Nous ne savons pas si ce que nous <span style="color: #0000ff;">demandons</span> dans notre détresse est bon. Nous ne savons pas si l'orientation que nous voudrions donner à une situation donnée est la bonne. Notre vie ne ressemble pas au travail d'un commerçant ou d'un architecte, qui font des plans et ensuite s'y conforment. <strong>Notre vie n'est faite qu'en partie de ce que nous voyons et comprenons ; la plus grande part appartient au secret de Dieu</strong>. La prière de demande doit tenir compte de cela. Aussi est-elle disposée à accepter tout ce que Dieu juge bon. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">N'oublions pas non plus que dans toute <span style="color: #0000ff;">demande</span>, est contenue la volonté de celui qui la fait ; et pas seulement la bonne volonté, le désir justifié de l'être et de la vie, ni l'effort en vue de l'action et de la création, mais aussi la mauvaise volonté, l'égoïsme qui considère sa propre existence comme le centre du monde et voudrait tout soumettre à ses exigences. Cette volonté anime aussi la<span style="color: #0000ff;"> demande</span> qui est adressée à Dieu ; pour que cette <span style="color: #0000ff;">demande</span> soit valable devant le Dieu Saint, Seigneur de toutes choses, il faut qu'elle se soumette à son jugement, et soit prête à être écartée ou transformée par lui. Au fond de toute demande il y a la <span style="color: #0000ff;">demande des demandes</span> : "<em>Que votre volonté soit faite</em>", et cela non seulement parce qu'elle est irrésistible et inévitable, mais parce qu'elle est vraie et sainte et contient tout ce qui mérite d'être. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Disons enfin que la <span style="color: #0000ff;">prière de demande</span> ne s'adresse pas seulement à la justice suprême, à la puissance, à l'ordre, mais à l'amour du Dieu vivant. Or l'amour est liberté ; il est sans rien d'antérieur, don et création ; c'est à cela que la demande doit donner le champ libre. Cette prière n'a rien d'autre à faire valoir que sa détresse, son besoin, son appel pour que l'amour de Dieu agisse et crée, sans autre cause que lui-même. "<em> Que votre volonté soit faite et non la mienne</em>" signifie en définitive : "Que votre amour agisse." </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><em> </em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><em><span style="font-size: medium;">A suivre...</span></em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><em><strong><span style="font-size: medium;">Romano Guardini - Initiation à la prière - Éditions du Seuil (1961)</span></strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Romano Guardini (1885-1968). Après avoir étudié la théologie à Freising et Tübingen, il rédige un travail de doctorat sur saint Bonaventure. Il enseigne à Berlin, à Tübingen, puis à Munich de 1948 jusqu'à sa mort. En 1965, il refuse par humilité le titre de cardinal que lui propose le pape Paul VI. Il est l'un des plus grands théologiens du XXe siècle.</span></p><p><strong><em> </em></strong></p>
E. S.http://www.upgradepc.review/about.htmlLe masque ne sert qu'à protéger l'exploiteur de la révoltetag:www.upgradepc.review,2020-08-13:62572502020-08-13T07:53:00+02:002020-08-13T07:53:00+02:00 For the second time in three years, Saudi Arabia is slashing the...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6161318" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.upgradepc.review/media/02/01/3823769709.jpg" alt="Covid, mensonge, crise, capitalisme, réel, masque, propagande, économie" /></p><p class="has-text-align-center has-medium-font-size" style="text-align: justify;"><strong> For the<a href="https://blinks.bloomberg.com/news/stories/OTJ7GC6S972A" target="_blank" rel="noopener"> second time </a>in three years, Saudi Arabia is slashing the volume of crude it’s sending to America in an attempt to force down stockpiles in the world’s most visible oil market and thereby hasten the rebalancing of supply and demand (Bloomberg 9/08/2020). </strong><em>Le vrai motif du retour de la muselière du masque est là et pas dans une menace sanitaire simple outil autoritaire de notre soumission.</em><em>Il n'y a pas de reprise depuis 2002, il n'y en pas en 2020 et il n'y en aura plus jamais. </em><em>Le Capitalisme est en train de crever, victime de ses contradictions et seul l'homme de la rue n'a pas le droit d'en être informé. </em><em>Pour faire face à une colère sociale légitime, les sanctions de la population pour motif Covid ou autre ne vont cesser de se multiplier, surtout si on laisse faire.</em></p><p class="has-text-align-center has-medium-font-size" style="text-align: justify;">Le seul objectif du capitalisme mondial en sa crise catastrophique irrésistible, c’est d’étouffer partout la respiration du prolétariat universel…</p><p class="has-text-align-center" style="text-align: justify;">Alors que le virus saisonnier classique a fini de s’en aller en son insignifiance <em>habituelle</em> en raison des températures estivales, la cybernétique du fétichisme de la marchandise absolutiste, de manière insidieusement continuelle et de façon de plus en plus <em>délirante</em>, persiste à intensifier la production psychotique-industrielle de la propagande étatique et médicale <em>coronavirale</em>.</p><p class="has-text-align-center"><br /><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/OQI_qAHQJuY?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><div class="" dir="auto"><div id="jsc_c_54x" class="ecm0bbzt hv4rvrfc ihqw7lf3 dati1w0a" data-ad-comet-preview="message" data-ad-preview="message"><div class="j83agx80 cbu4d94t ew0dbk1b irj2b8pg"><div class="qzhwtbm6 knvmm38d"><div class="kvgmc6g5 cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><em>Exemple du mensonge des tests de positivité Covid, cette positivité que la propagande des médias et des états transforme en malades imposant à des villes voire à un pays la nécessité du masque et ce deux bons mois après la fin d'une épidémie marginale concernant des personnes très âgées et/ou à multiple pathologies. </em><em>La démocratie du Capital ment, elle ment tout le temps et sur tous les sujets.</em></div></div></div></div></div></div><p class="has-text-align-center" style="text-align: justify;">Ainsi, aujourd’hui, paniqué par la décomposition généralisée de la domestication capitaliste, le gouvernement mondial du spectacle de la marchandise en crise universelle, suivi de toutes les <em>flicailleries</em> sanitaires, nous menace d’un nouveau reconfinement afin de rendre le port du masque policièrement obligatoire dans tous les lieux où la rencontre qui pourrait faire intelligence de vie et de combat doit <em>sans fin</em> s’enfermer dans la docile crétinerie <em>surveillée</em> de la mort lente…</p><p class="has-text-align-center" style="text-align: justify;">Contre la domination de toutes les vérités officielles de la marchandise <em>inexorable</em> et toutes ses cliques capitalistes, en toutes les droites et toutes les gauches de la merde progressiste de la dépravation scientifique, nous devons affirmer que nous n’accepterons <strong><em>jamais</em></strong> de finir comme clownesques esclaves des charlataneries démocratiques et médiatiques de notre déportation dans le masquage à vie de la police pharmacologique de la <em>servitude volontaire</em>…</p><p class="has-text-align-center"><br /><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/c3V6DxmOy8o?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p class="has-text-align-center" style="text-align: justify;"><em><span class="oi732d6d ik7dh3pa d2edcug0 qv66sw1b c1et5uql a8c37x1j muag1w35 ew0dbk1b jq4qci2q a3bd9o3v knj5qynh oo9gr5id hzawbc8m" dir="auto">Retour au réel sur le Covid avec Alexandra Henrion-Caude, généticienne de réputation mondiale et ancienne directrice de recherche à l’Inserm : l'épidémie et pas la pandémie, l'anachronisme aberrant du masque cet été, les bavures et mensonges politique et la base du traitement ayant prouvé son efficacité. Quelques dizaines de minutes accessibles détruisant la propagande des grands médias. A voir absolument.</span></em></p><p class="has-text-align-center" style="text-align: justify;">A rebours de toutes les propagandes étatiques de l’esclavage salarial totalitaire, nous disons donc définitivement <strong><em>Merde à l’école de la soumission ! </em></strong>Nous nous préparons ainsi, et dès maintenant, le <strong><em>retour radical</em></strong> des luttes de classe prolétarienne et humaines de l’automne qui arrive afin de balayer l’ignoble puanteur de la liberté despotique du profit…</p><p class="has-text-align-center"> </p>
galaventhttp://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/about.htmlDistanciationtag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2020-04-18:62309002020-04-18T03:32:00+02:002020-04-18T03:32:00+02:00 Il est deux heures. Je prends un café dans la cuisine après m’être levé...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800080;">Il est deux heures. Je prends un café dans la cuisine après m’être levé dans le noir, avoir enfilé ma robe de chambre et être descendu par le petit escalier menant au rez de chaussée. Comme d’habitude, tout ceci se fait sans une véritable conscience de ce que je fais. Mes gestes sont machinaux, je ne pense à rien réellement, je cuits dans mon bouillon de pensée, sans savoir réellement ce que je fais. Mes gestes ne sont pas réellement vécu et soupesés, je me laisse aller dans la pesanteur de la nuit. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800080;">Et, brusquement, je me regarde faire, je contemple ce petit vieux qui semble radoter, qui se laisse aller dans ses attitudes mécaniques et ne voit pas son ridicule. Oui, je ne prends pas de distance entre moi et ce que je fais, la vie que je mène. Je ne vois pas mon esclavage et je vis dans l’habitude sans conscience des secondes qui passent, des minutes qui s’écoulent, des heures qui s’enchaînent, des jours accumulés dans un sommeil indécent, des mois sans distanciation par rapport à cette vie vécue, des années perdues par manque de concentration sur le don de la vie qui nous est donné.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800080;">Pourtant l’existence n’a pas d’âge, elle est tout simplement, immuable et grandiose, à condition d’y prendre garde, de ne pas s’endormir dans le brouillard du temps et de l’espace. Je vois maintenant le fond de l’existence comme un tableau qui défile, immobile, figé, dressé entre moi et la réalité. Je contemple la maison, la cuisine, les objets usuels qui m’appartiennent. Je vis au milieu d’eux, comme un autre objet, confondu avec eux, comme un décor de théâtre. Je ne suis qu’un élément du décor, sans dimension, sans aucune distanciation entre lui et moi. Tout s’écoule automatiquement, je ne suis qu’un objet parmi d’autres, qui remue un peu plus, mais la plupart du temps sans savoir ce qu’il fait, ce qu’il veut réellement, sans conscience de cette distance y intégrer entre son existence et son environnement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800080;">Alors j’ouvre le dictionnaire et cherche le mot : distanciation, fait de créer une distance entre soi et la réalité. Il y a donc bien une réalité, bien réelle, qui est notre environnement, c’est-à-dire le monde qui nous entoure, que l’on observe et connaît par nos sens, et ce soi qui serait nous-même et que j’appelle moi. Je remarque aussitôt qu’il s’agit du « fait, pour un auteur, un metteur en scène, un acteur, de créer une certain distance entre le spectacle et le spectateur, afin de développer l’esprit critique de celui-ci, par le choix du sujet, par certaines techniques de mise en scène, par le jeu des acteurs<a style="color: #800080;" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> ». Mais ce n’est pas qu’un artifice de théâtre développé par <span class="st"> Brecht pour désigner l'effet par lequel l'acteur se dissocie de son personnage </span>. D’une manière générale, il s’agit du « recul pris vis-à-vis de ce qu’on dit, de ce qu’on fait, de ce qu’on montre ». Ainsi il y aurait mon personnage, celui que je regarde faire et moi, autre, prenant une distance par rapport à lui-même, s’observant agir et même penser d’une manière différente de ce qu’il fait habituellement. Je me regarde jouer ma vie sans y être impliqué pleinement, avec une distance entre ce moi qui me colle à la peau et un soi autre qui me fait vivre en relief, avec une troisième dimension qui ne lui est pas habituelle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800080;">Mais je me demande aussitôt qui est vrai entre ces deux personnes, celui se fond dans le paysage ou celui qui se regarde vivre sans y mêler sensations, sentiments et raison. Cela suppose donc qu’il existe quelque chose d’autre en nous qui peut agir différemment et auquel on ne prend généralement pas garde. Celui-ci existe également. Mais qu’est-il ? Sans réponse immédiate à la question, je prends au jeu de la distanciation. Je voie le plan en deux dimensions dans lequel je vis, je me vois me voyant, comme la lentille d’une lunette qui réfléchit cette destinée et compare l’image à la réalité. Mais quel est le plus réel ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800080;">Nous en reparlerons, bien que je n’aie pour l’instant pas de solution claire à ce défi : le moi ou le soi ?</span></p><p> </p><p><a href="#_ftnref1" name="_ftn1"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">[1]</span></a> CNRTL, https://cnrtl.fr/definition/distanciation//0</p>
galaventhttp://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/about.htmlUniverstag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2019-09-19:61769292019-09-19T07:20:00+02:002019-09-19T07:20:00+02:00 Dans la grisaille du bouillon de matières inorganisées...
<p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6033378" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/01/02/2052869392.jpg" alt="19-09-19 E23B.jpg" /></p><p align="center"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800080;">Dans la grisaille du bouillon de matières inorganisées</span></p><p align="center"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800080;">Naissent peu à peu au commencement de l’univers</span></p><p align="center"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800080;">Entente et coopération</span></p><p align="center"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800080;">Pour créer des particules organisées</span></p><p align="center"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800080;">Qui feront du cosmos ce qu’il est</span></p><p align="center"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800080;">Un Tout conscient et évolutif</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino, serif; color: #800080;">Construisant le réel à partir de l’imaginaire</span></p><p style="text-align: center;"> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARDhttp://surduvent.hautetfort.com/about.htmlDÉMENTtag:surduvent.hautetfort.com,2019-03-23:61365802019-03-23T21:30:00+01:002019-03-23T21:30:00+01:00 dément le réel aliéné rien n'existe ...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5965949" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/01/00/767806039.jpg" alt="ombres,feuilles," /></p><p> </p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">dément</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">le réel aliéné</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">rien n'existe</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">que l'histoire qu'on invente</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">et celles qu'on croit</span></p><p> </p><p> </p>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlChristian Prigent, Ça tourne, notes de régietag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2017-10-03:59847902017-10-03T05:38:10+02:002017-10-03T05:38:10+02:00 ...
<p style="text-align: center;"> <img id="media-5696738" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/02/01/3574462369.jpg" alt="Prigent.jpg" /></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Littérature = affrontement catastrophique à l’innommable. </span></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Je pars de ceci qui concerne empiriquement TOUS les êtres parlants : qu’aucun des discours positifs (science, morale, idéologie, religion…) ne rend compte de l’expérience que nous faisons intimement, chacun pour notre compte, du monde (de la manière dont le réel nous affecte). Parce que le monde (le monde dit « extérieur » société, politique, histoire — et le monde « intérieur » — nos « cieux du dedans » — mémoire, inconscient, imaginaire) ne nous vient pas comme sens, mais comme confusion, affects ambivalents, jouissance et souffrance mêlées, chaos, fuite, polyphonie insensée.</span></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Christian Prigent, <em>Ça tourne, notes de régie</em>, L’Ollave, 2017, p. 22.</span></p>
galaventhttp://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/about.htmlUn rêvetag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2017-09-30:59840612017-09-30T07:10:00+02:002017-09-30T07:10:00+02:00 Un rêve est-il vrai ? Ou plutôt, un rêve est-il réel ? Comment répondre...
<p style="padding-left: 150px;"><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Un rêve est-il vrai ?</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Ou plutôt, un rêve est-il réel ?</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Comment répondre à cette question ?</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Le rêve t’embarque et tu vas</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Attentif aux personnes et aux biens</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Mais sans pouvoir sur eux</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Alors qu’eux abusent de toi</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Le rêve t’impose son déroulement </span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Et choisit lui-même son rythme</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Tu te souviens même avoir déjà vécu</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">De semblables circonstances</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Qui, parfois, t’ont amené à d’autres réactions</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Le rêve t’entraine en d’autres territoires</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Où la volonté importe peu</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Seul compte la ténacité et l’honnêteté </span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Le courage reflue en toi</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Tu te sens invincible, mais précaire</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">L’ombre ne suffit plus à te cacher</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">L’opprobre t’accompagne malicieusement </span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Jusqu’au point de rupture</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Là, tu sors ton mouchoir et le tache</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">De ton sang rouge et brillant</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Mais ton souvenir va au-delà</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Dans l’azur bleuté de la liberté</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Vers ce que certains pensent folie</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Et que tu baptises vérité</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Celle-ci serait-elle le vide</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">L’absence de pensées, voire d’existence ?</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Oui, je comprends, quelle folie !</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">La liberté ? Ne plus avoir à choisir ! </span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Tout s’impose par soi-même</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Le choix est contrainte et effort</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Il faut peser le pour et le contre</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Hésiter entre deux maux ou deux biens</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Comment ne plus pouvoir choisir </span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Et, malgré tout, y être astreint </span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Quelle prison imaginaire…</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Le rêve le plus réel pourrait-il n’être</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Qu’un rêve vide d’images et de sons ?</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Dans ce cas rêve et réalité se rejoignent</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Finalement qu’est-ce qu’un trou noir :</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Un passage entre le palpable et l’impalpable </span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Entre le zéro et l’infini</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Entre le tout et le rien </span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Entre la réalité et le rêve ?</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Qu’en sais-tu puisque personne n’en revient !</span></p><p> </p>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlPascal Quignard, Petits traités, IItag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2017-08-10:59701002017-08-10T05:00:00+02:002017-08-10T05:00:00+02:00 ...
<p><span style="font-size: 5.5pt; font-family: Tahoma; color: #66666a;"> </span><span style="font-size: 5.5pt; font-family: Tahoma; color: #66666a;"> </span></p><p style="text-align: center;"> <img id="media-5670827" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/02/02/2100461059.jpg" alt="pascal guignard,petits traités,ii,livre,réel,corps" /></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: #66666a;"> </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: #66666a;"> </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: #66666a;">Un livre est assez peu de chose, et d’une réalité sans nul doute risible au regard d’un corps. Il ne se transporte au réel que sous les dimensions qui ne peuvent impressionner que les mouches, exalter quelques blattes peut-être, étonner les cirons. Parfois l’œil d’un escargot enfant.</span></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: #66666a;"> </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: #66666a;"> </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: #66666a;">Il introduit dans le réel une surface dont les côtés excèdent rarement douze à vingt centimètres, et l’épaisseur d’un doigt.</span></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: #66666a;"> </span></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Pascal Quignard,</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;"> <em>Petits traités, II</em></span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">, Maeght, 1980, p. 83.</span></p><p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARDhttp://surduvent.hautetfort.com/about.htmlRÉVEILtag:surduvent.hautetfort.com,2017-07-13:59623342017-07-13T21:30:00+02:002017-07-13T21:30:00+02:00 terre ferme je me réveille comme s'essouffle...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5658350" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/02/01/1049837623.jpg" alt="parquet," /></p><p> </p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">terre ferme</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"> </span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">je me réveille</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">comme s'essouffle l'albatros</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"> </span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">le pied au plancher</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"> </span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">nœuds du réel</span></p><p> </p><p> </p>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlChristian Prigent, Ça tourne, notes de régietag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2017-07-13:59625902017-07-13T05:00:00+02:002017-07-13T05:00:00+02:00 ...
<p> </p><p style="text-align: center;"> <img id="media-5658702" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/02/00/3574462369.jpg" alt="Prigent.jpg" /></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">[à propos de <em>Grand-mère Quéquette</em>]</span></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">De quoi ça parle (ce livre, mes ivres en général) ? Du <em>réel</em>.</span></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Je le redis, martèle, n’ai sûrement pas fini de le ressasser (il n’est pas sourd… — la pire des surdité étant sans doute ma propre incrédulité).</span></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Je pars de ceci, qui concerne empiriquement tous les êtres parlants : qu’aucun des discours positifs (science, morale, idéologie, religion…) ne rend compte de l’expérience que nous faisons intimement, chacun pour notre compte, du monde (de la manière dont le réel nous affecte). Parce que le monde (le monde « extérieur » — société, politique, histoire — et le monde « intérieur » — nos « cieux du dedans » : mémoire, inconscient, imaginaire) ne nous vient pas comme sens, mais comme confusion, affects ambivalents, jouissance et souffrance mêlées, chaque fois polyphonie insensée.</span></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Christian Prigent, <em>Ça tourne, notes de régie</em>, L’Ollave, 2017, p. 21.</span></p>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlShoshana Rappaport-Jaccottet, Écrire c'est liertag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2017-05-20:59458432017-05-20T10:44:46+02:002017-05-20T10:44:46+02:00 ...
<p style="text-align: center;"> <img id="media-5628691" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/00/02/3968559178.jpg" alt="shoshana rappaport-jaccottet,Écrire c’est lier,dialoguer,réel,mémoire,voix" /></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;"> Écrire c’est lier</span></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Écrire, c’est lier. Comment ficeler le bouquet ? D’emblée, pouvoir contrarier les catégories, donner à voir une géographie du cœur, mouvante, pudique, sensible. Ingrédient décisif, il faut déposer en douceur quelques phrases choisie pour la circonstance. (Chronologie du présent.) Disposer d’un temps propice hors de l’inquiétude, de l’interrogation. Déjouer les effets d’attente. Pas d’évidence expressive. « Nous n’avons pas la verticale. » Soit. Dialoguer avec le monde, — dialogue fragile, fluide, nécessaire, être dans la vie, et donner un sens plus pur aux mots de la tribu. « C’est comme ça. » Comment toucher, remuer, atteindre ? Choses perceptibles, choses de la pensée. Asseoir le trouble, et penser à « l’a-venir » ? Déplorer les mots rompus à toutes les besognes. Merveilles, babioles. Aucune ne mord sur le réel. Ne pas passer à côté : offrande du jour festif, la fidélité donne de la mémoire. (Saisir la réflexion à sa racine, là où se réalise l’ample tessiture des registres, sa vocation à remonter les chemins. Dire et faire : avec quel lexique rendre l’immédiateté de la voix, du geste, de la vitalité libre ? Latéralité du regard. De ce regard-là qui fixe, évalue, désigne, discerne, construit tel cadastre à sa mesure. Posséder un lieu où se tenir debout, vaille que vaille, quel que soit le fond. Invention, méditation, et attention perceptive.</span></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 210px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Shoshana Rappaport-Jaccottet, <em> Écrire c’est lier</em>, dans (Collectif) <em>le grand bruit, pour fêter les 80 ans de Michel Deguy</em>, Le bleu du ciel, 2010, p. 207.</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;"> </span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlSUR LES AILES DU RÊVE 2tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2016-11-12:58600392016-11-12T09:48:00+01:002016-11-12T09:48:00+01:00 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5477859" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/02/1071470793.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-family: arial black,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.</strong></span><br /><span style="color: #0000ff; font-family: arial black,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...</strong> </span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt; color: #008000;"><strong>SUR LES AILES DU RÊVE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt; color: #008000;">2<br /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Car enfin, à quoi peut-il bien servir de jouer à cache-cache ainsi avec le réel? </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Tout comme le fait l'endeuillé qui, s'affichant le regard masqué par d'imposantes lunettes noires ne fait qu'exhiber son chagrin aux yeux de tous, les apparences portent en elles les indices immanents propres à les démasquer. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>A un point tel qu'elle ne soit guère plus que transparence indûment exaltée.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Elles jouent beaucoup de la brèche proposée par l'absence, mais c'est un bonheur le plus souvent temporaire, de réflexion rationnelle à même d'aiguiser le sens critique.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il faut dire qu'elles ne craignent pas de sévir sur un registre particulièrement fourbe. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Si on ne s'en tenait qu'au premier degré, sans y prendre garde davantage, elles auraient tôt fait de nous persuader que les dindons sont des vautours, que les volcans ne sont que les parangons d'un enfer à venir, ou que les proliférations de soupçons générées au quotidien ne peuvent être prises pour ce qu'elles sont, c'est à dire … des preuves de sagesse!</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>(A SUIVRE...)</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Carmen SERGHIE LOPEZhttp://www.cefro.pro/about.htmlL'(in)adaptation au réeltag:www.cefro.pro,2016-08-15:58366582016-08-15T15:52:00+02:002016-08-15T15:52:00+02:00 ( Photo: Greenville, Caroline du Sud ) Je vous propose...
<p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1471265454978_2467"><img id="media-5434483" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.cefro.pro/media/00/02/3064377238.jpg" alt="Glasser, thérapie, réel, responsabilité " />(<em>Photo: Greenville, Caroline du Sud</em>)</span></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1471265454978_2467">Je vous propose la relecture d'une théorie qui met en rapport les besoins psychologiques essentiels et la responsabilité: <span style="color: #003366;"><strong><em>la thérapie par le réel</em></strong></span> (<span style="color: #003366;"><strong>William Glasser</strong></span>), mentionnée aussi <a href="http://www.cefro.pro/archive/2014/03/31/therapies.html">dans une note antérieure</a> avec le lien vers une présentation de l'ouvrage en question. Les besoins psychologiques essentiels de l’être humain ne sont pas différents selon les cultures, mais inhérents à la race humaine: aimer et être aimé, et se sentir utile à soi-même et aux autres. </span><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1471265454978_2468">Selon le psychiatre américain, la personne qui a besoin d'un traitement psychiatrique souffre d'abord et avant tout <span style="color: #000000;">d</span><strong><span style="color: #003366;"><em>'inadaptation</em></span></strong> et cela quelle que soit la façon dont elle exprime son problème (<em>psychose, troubles du comportement, dépression,</em> etc.). <strong><em><span style="color: #003366;">L'inadaptation</span></em></strong> signifie que le patient est incapable de satisfaire ses besoins essentiels. Plus l'individu sera incapable de satisfaire ses besoins à un degré élevé, et plus la sévérité des symptômes sera grande. Alors, comment vivent les personnes les plus adaptées, celles qui arrivent à satisfaire leurs besoins dans la société? Pour répondre à cette question le <span style="color: #003366;"><strong>Dr. Glasser</strong></span> suggère qu'à tout moment de notre vie nous devons être lié à au moins une personne qui peut elle-même satisfaire ses besoins de façon adéquate. Sans cette personne clé qui nous aide à supporter le quotidien de la vie et nous donne le courage de continuer notre route, nous commençons à satisfaire nos besoins de façon <span style="color: #003366;"><em><strong>irréaliste</strong></em></span>. Ceci peut entraîner l'éclosion de symptômes anxieux et aller jusqu'au refus complet de la réalité. (…) </span></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1471265454978_2469"><em>"Les gens n'agissent pas de façon irresponsable parce qu'ils sont malades; ils sont malades parce qu'ils agissent de façon irresponsable".</em> </span></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1471265454978_2469">Dans l'approche analytique, les conflits mentaux inconscients sont plus importants que les problèmes conscients. Il est important de les faire connaître au malade à l'aide de l'interprétation des rêves, du transfert et d'associations libres, mais en même temps il est nécessaire d'éveiller la responsabilité du patient, et ne pas le laisser se livrer en excusant son comportement sur la base de motivations inconscientes. Comme tout le monde, les patients psychiatriques ont sûrement des raisons inconscientes de se conduire comme ils le font. <em>Mais faire de la thérapie ne signifie pas faire la recherche des causes du comportement humain.</em> Même si un client connaît la raison inconsciente de chaque geste qu'il pose, il ne change pas nécessairement son comportement, tout simplement parce que le fait de connaître les causes ne le conduit pas à la satisfaction de ses besoins. En somme, mettre l'accent sur l'inconscient éloigne le patient de son irresponsabilité et lui donne une autre bonne excuse pour éviter de faire face à la réalité.</span> (…)</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1471265454978_2471"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1471265454978_2472" style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #003366;"><strong>Glasser</strong></span> croit que pour faire cesser un comportement insatisfaisant, le malade doit <strong><span style="color: #003366;"><em>pouvoir satisfaire ses besoins de façon réaliste et responsable</em></span>.</strong> Pour y arriver, le patient doit faire face au monde réel qui l'entoure, et ce monde inclut des <em><strong><span style="color: #003366;">normes de comportement</span></strong></em>. Le rôle du thérapeute est de confronter les comportements du patient à ces normes et de lui faire juger la qualité de ce qu'il fait. Si les patients psychiatriques ne jugent pas leur propre comportement, ils ne changeront pas.</span></p><p> <span style="color: #003366;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">"Le Dr. Glasser est aussi renommé pour avoir utilisé ses théories afin d'influencer une plus large part de nos sphères sociales comme l'éducation, le management, le mariage, et récemment pour la promotion de la santé mentale comme enjeux de santé publique, pour en nommer quelques-unes. En dernier lieu, mais non le moindre, il a été notable pour avoir averti le public en général à propos de sa profession et des dangers inhérents à celle-ci." (https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Glasser)</span></em></span></p>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlAntonio Porta, Les rapports : recensiontag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2015-10-02:56935622015-10-02T06:40:46+02:002015-10-02T06:40:46+02:00 On ne connaît pas Antonio Porta...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5172199" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/02/01/734145553.jpg" alt="Porta.jpg" /></p><p> </p><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>On ne connaît pas Antonio Porta (1935-1989) en France. Quelques textes dans la revue <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Change</em> en 1969 ont été suivis de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Choisir la vie</em>, ensemble de poèmes traduits par Joseph Guglielmi, épuisé depuis longtemps, et c’est donc un bonheur de lire aujourd’hui la belle traduction de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">I rapporti</em> (1966). De l’avant-garde poétique italienne des années 1960 à laquelle appartenait Porta, seuls ont un peu franchi la frontière les œuvres de Nanni Balestrini — pour des romans — et d’Edoardo Sanguineti — dont les éditions NOUS ont donné <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Corollaire</em> en 2013 ; leur anthologie manifeste <em style="mso-bidi-font-style: normal;">I Novissimi</em> reste inconnue, tout comme les activités du "Gruppo 63" qui réunissait de nombreux écrivains (dont Umberto Eco, G. Manganelli, G. Scabia, etc.) et des créateurs de différentes disciplines.</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;">Les rapports</em> est précisément lié aux questions, toujours d’actualité, que se posait le "Gruppo 63" : comment rompre avec la narration classique, comment rendre compte avec des mots de la complexité du réel ? Pour Porta, l’absence de lisibilité du monde aboutit dans les poèmes de la fin des années 1950 et des années 1960, comme l’analyse Judith Balso dans la postface, à « une destruction délibérée de toute lisibilité narrative ou linéaire »<sup>(1)</sup>. Chacun voit en même temps, dès qu’il regarde autour de lui, un nombre très élevé d’événements, d’actions, et la linéarité du langage<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>permet seulement de les rapporter successivement. Porta ne peut rien contre cette contrainte mais, en quelque sorte, la déborde par exemple avec une énumération sans hiérarchie, du moins apparente, de propos :</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">« oui, c’est ça, drogue, sels pour le bain, la visite</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">au château, oh les beaux jours, » « lutte</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>pour la paix, désarmement, mais condamnation de la coexistence,</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">moins de bureaucrates et plus de soldats, » « pour des milliers</span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">de marins des millions d’objets inutiles, » « il est essentie</span> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">de tout entendre, » « le désir vrai est de se blanchir »</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>L’allusion à Beckett (et sans doute à Kafka dans ce contexte) n’est pas indifférente, référence à celui qui a mis en morceaux des codes du théâtre. Une autre manière de rompre avec la narration et le lyrisme naît de l’emploi, dans nombre de poèmes, d’un "il" qui ne renvoie pas à un sujet identifiable ; ainsi est brisé tout processus d’identification, toute tentation lyrique ; « Il n’y a plus personne. Et toutes les personnes à la fois », comme l’écrit la traductrice à propos de cette « troisième personne impersonnelle » (De Francesco), et l’on sort donc de toute représentation :</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Chaque jour il trouve le seuil brûlé,</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">une paire de chaussure, une prise de ta-</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">bac, en marge, l’anéantissement, une jour-</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">née de soulagement [...]</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Ce qui est cependant lisible du monde, c’est la violence sous toutes ses formes, et elle est explorée sans détours : coups de fusil, noyade, yeux qui éclatent, éventration, incendie, accident, inondation... ; elle gagne même les animaux, puisque « Des chiens mordent les passants ». Il existe peut-être une autre violence, qui consiste à ne pas choisir de dire ce qu’il est possible de dire, ou plutôt d’écrire quelque chose et son contraire : « Il sème le germe du doute, / tout est clair, tout est o- / bscur », « [...] dans la fente la lumière, l’obscurité, / derrière le rideau il y a la nuit le jour ». <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Dans cette indécision où aucune forme n’est reconnaissable, le corps humain lui-même peut perdre son apparence et se métamorphose ; il devient animal (« Je fus pris de terreur en devenant lièvre ») ou se défait, se démembre (« le nez fend pour devenir salive la lèvre / en remontant au-dessus des dents [etc.] ». Sortie sans retour du "je" de toute identité et, par là, de la tradition poétique — et l’on peut se demander si le choix d’un pseudonyme (Antonio Porta pour Leo Paolazzi) n’appartient pas aussi au projet poétique.</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Le refus de la narration, c’est le refus d’un ordre, la mise en cause d’une poésie (et d’une prose) qui prétend donner des choses une image, donc d’être au fond rassurante : tout pourrait être représenté. On comprend que le projet de Porta, et celui du "Gruppo 63", était politique et qu’il n’avait pas choisi le camp des bien pensants. L’essentiel était de chercher : pour lui, « découvrir, au moins, telle est la fin de l’art, / l’image d’un homme, nous ».</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Baskerville; color: #0000ff;">Antonio Porta, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Les rapports</em>, traduit de l’italien par Caroline Zekri, préface d’Alessandro De Francesco, postface de Judith Balso, éditions NOUS, 128 p., 18 €. <span style="color: #ff0000;">Cette recension a été publiée par Sitaudis le 5 septembre 2015.</span><br /></span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">______________________________</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">1. Sur la question de la lisibilité aujourd’hui, on peut lire les actes d’un colloque : Bénédicte Gorrillot, Alain Lescart, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">L'illisibilité en questions</em>, avec M. Deguy, J-M. Gleize, C. Prigent, N. Quintane, Septentrion, 2014.</span></p><p> </p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlEN MÈCHES DE SOUVENIRS 4tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2015-09-18:56557372015-09-18T11:07:00+02:002015-09-18T11:07:00+02:00 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><img id="media-5099005" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/00/3104850699.2.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></span></p><p style="page-break-before: always;" align="CENTER"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: Arial Black,sans-serif;">A l'attention des multiples lecteurs</span></span></strong> <strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: Arial Black,sans-serif;">qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.<br />Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...</span></span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong>EN MÈCHES DE SOUVENIRS</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong> 4</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Fulgurante préhension d'un étonnant réel trop réel dans la conscience</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>D'un échec fortuit qui violemment déconcerte, perturbe et blesse.</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>La brutalité précise de telles émotions confirme par les larmes</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>A quel point dans la vie il est dur de prétendre parvenir jusqu'à soi.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Ma préoccupation de ce fait est devenu d'un tout autre ordre</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Puisqu'elle me conduit, chaque jour, de douleurs en douleurs</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Jusqu'au désir de ne plus être avant que la proximité de la mort,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Par bonheur, ne me révèle en creux indéchiffrable prix de la vie.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Il n'empêche que régulièrement, le silence se fait trop assourdissant.</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Et cependant...</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>(FIN)</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlPascal Quignard, Petits traités, IItag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2015-08-31:56775162015-08-31T05:00:00+02:002015-08-31T05:00:00+02:00...
<p style="text-align: center;"> <img id="media-5143393" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/02/00/3486013727.jpg" alt="quignard-pascal.jpg" /></p><p></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 163.05pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Un livre est assez peu de chose, et d’une réalité sans nul doute risible au regard d’un corps. Il ne se transporte au réel que sous les dimensions qui ne peuvent impressionner que les mouches, exalter quelques blattes peut-être, étonner les cirons. Parfois l’œil d’un escargot enfant.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 163.05pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Il introduit dans le réel une surface dont les côtés excèdent rarement douze à vingt centimètres, et l’épaisseur d’un doigt.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 163.05pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 163.05pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Pascal Quignard, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Petits tréités, II</em>, Maeght, 1980, p. 83.</span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlA L’ÉPICENTRE DE NOS RÊVES 3tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2015-06-05:55940342015-06-05T09:57:00+02:002015-06-05T09:57:00+02:00 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4989248" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/01/775721911.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /> </p><p style="page-break-before: always;" align="CENTER"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: Arial Black,sans-serif;">A l'attention des multiples lecteurs</span></span></strong> <strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: Arial Black,sans-serif;">qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.<br />Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...</span></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span class="highlight">A L’ÉPICENTRE DE NOS RÊVES</span></strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span class="highlight">3</span></strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"> </p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Le refus du réel proposé invite alors à voir le monde tel qu'il devrait se traduire à l'épicentre de nos rêves.</strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Même s'il est à considérer que tout cela est quelque peu boiteux, pessimisme et optimisme sont jumeaux et interchangeables.</strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Ainsi l'espoir rend-il triste alors même que c'est de <span class="highlight">la</span> tristesse qu'il naît. Et puis <span class="highlight">la</span> tristesse manque terriblement sérieux quand <span class="highlight">la</span> <span class="highlight">joie</span>, elle, ne parvient pas à s'y prendre.</strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Ce qui fait que c'est une bien chaste volupté que de consentir à <span class="highlight">la</span> <span class="highlight">joie</span>.</strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">(A SUIVRE...)</strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"> </p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">P. MILIQUE</strong></span></p>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlPascal Quignard, Les mots sur le bout de la languetag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2015-04-19:56062382015-04-19T05:00:00+02:002015-04-19T05:00:00+02:00...
<p style="text-align: center;"> <img id="media-5010567" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/01/00/907667143.jpg" alt="5026069.jpg" /></p><p></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>La poésie, le mot retrouvé, c’est le langage qui redonne à voir le monde, qui fait réapparaître l’image intransmissible qui se dissimule derrière n’importe quelle image, qui fait réapparaître le mot dans son blanc, qui réanime le regret du foyer toujours trop absent dans le langage qui l’aveugle, qui reproduit le court-circuit en acte au sein de la métaphore. Les images ont besoin de mots retrouvés comme les hommes , chez qui le langage est second, tombant perpétuellement sous la nécessité d’être réagencés par la langage — d’être de nouveau acquis à l’idée de langage ; c’est-à-dire le vrai langage ; c’est-à-dire le langage où le réel est défaillant, où l’enfance remonte en même temps qu’Eurydice, où le sevrage les poursuit dans leur dos, où le désir de nouveau redresse le corps vers l’avant, érige, c’est-à-dire le langage où le ot manque.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Pascal Quignard, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Les mots sur le bout de la langue, </em>P.O.L, 1993, p. 77-78.</span></p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlFinkielkraut, le réel et le droittag:willemsconsultants.hautetfort.com,2014-09-19:54504202014-09-19T01:32:00+02:002014-09-19T01:32:00+02:00 Alain Finkielraut a des obsessions et elle ne sont guère joyeuses : la...
<p style="text-align: justify;">Alain Finkielraut a des obsessions et elle ne sont guère joyeuses : la disparition du monde classique, la fin de la littérature, la remise en cause de l'ordre établi, l'irruption de comportements qu'il ne comprend guère, l'envahissement par la technologie et quelques autres sombres idées fixes. On le remarquera, l'optimisme n'est chez lui ni un naturel, ni une volonté. Et d'ailleurs les optimistes technophiles comme Michel Serres le désespèrent. Parmi les leitmotivs de Finkielkraut, comme chez tous les déclinistes, l'idée fortement ancrée que tous ceux qui ne pensent pas comme eux sont dans le déni du réel. Réalité le recul du niveau des élèves, la prolifération des femmes voilées, les parisiens scotchés à leur smartphone et à candycrush dans le métro,...toutes occasions de vérifier qu'il a bien raison de penser ce qu'il pense. Sauf qu'à ne voir que les smartphones il ne voit plus le reste. Le fait que la proportion de lecteur de livres papiers soit plus importante chez les personnes ayant le plus de technologie (ordinateur, smartphone, tablette...) que chez les autres lui demeure étrangère. Bref une réalité certes, mais très parcellaire. Très classiquement, et malgré ses dénégations, Finkielkraut n'a pas franchi le cap de penser contre lui-même, mais n'est pas Sartre qui veut. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4694851" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/00/3580071934.jpg" alt="capa1.jpg" width="375" height="267" /></p><p style="text-align: center;">Robert Capa - Homme réel mourant pour des idées</p><p style="text-align: justify;">Mais ce soir, il n'était même plus question de réel. S'embarquant sans béquille ni lumière sur des terrains inconnus, voici que Finkielkraut nous annonce que le CDI est une protection telle que les entreprises ne peuvent embaucher car elles savent qu'il leur sera impossible de se séparer d'un salarié incompétent et que s'il venait à un chef d'entreprise l'hasardeuse idée de procéder à un tel licenciement, il se retrouverait illico aux prud'hommes. Rappelons donc un petit morceau de réalité : chaque année plus de 800 000 salariés sont licenciés, dont les deux tiers pour motif personnel, le plus souvent lié à une faute ou une insuffisance. Et sur ces deux tiers, le taux de contentieux est inférieur à 25 %, soit environ 180 000 contentieux par an pour 18 millions de salariés. Un taux de 1 % de conflictualité judiciaire. Finkielkraut, comme tous les pseudos-réalistes, cherche ses clés sous la lumière du lampadaire et il est persuadé que ce qu'il voit est identique à ce qu'il ne voit pas, ou plus. Autrement dit, il est persuadé que ce qu'il connaît lui permet de juger de ce qu'il ne connaît pas. Ce qui on en conviendra, n'est pas très réaliste. </p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlGERMINATION FÉCONDE 1tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2014-09-07:54137642014-09-07T09:06:00+02:002014-09-07T09:06:00+02:00 GERMINATION FÉCONDE 1 Subtils passeurs de visible...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4633491" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/00/1771296970.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong>GERMINATION FÉCONDE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong> 1</strong></span></p><p style="text-align: center;"><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Subtils passeurs de visible dans la chair du réel, ils accaparent le soleil</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Et, fins messagers du vent, apprivoisent l'espace d'ondes persistantes.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Rares porteurs de présent, ils figent l’éphémère de leur danse commune,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Germination féconde transcendée de substance à la naissance du geste,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Écoute attentive de l'harmonie d'un monde inscrit dans la permanence</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>En écho de rêves trousseurs de beau sachant relier l'utopie au possible.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Temps majuscule réinventé sans cesse d'un essentiel tapi dans le banal,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Gageure d'une aube à l'étroit qui convie sa lueur au colloque des sens.</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Une petite musique de l'âme prolonge d'horizons la beauté libératrice,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Yin et yang final d'un patchwork de lumières aux froissements apaisés.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>(A SUIVRE...)</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlIvar Ch’Vavar, Travail du poèmetag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2014-08-14:54247662014-08-14T05:00:00+02:002014-08-14T05:00:00+02:00 Le réel n’est pas ce que je vois, parce que je ne vois pas ce qui...
<p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-top: .1pt; margin-right: 0cm; margin-bottom: .1pt; margin-left: 127.6pt; mso-para-margin-top: .01gd; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 127.6pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 18.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: black; mso-fareast-language: FR;">Le réel n’est pas ce que je vois, parce que je ne vois pas ce qui est là (pourtant bien là). Je ne vois rien du tout de ce qui est là. — Ce que j’appelle l’effet de réel, c’est quand je vois ce qui est là. Cela m’arrive. — Soit dans la</span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: black; mso-fareast-language: FR;"> </span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 18.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: black; mso-fareast-language: FR;">"réalité" (immédiatement), soit dans une œuvre, par exemple en écoutant un morceau de musique, regardant un tableau ou un film, lisant un poème ou une page de roman. — Je n’ai jamais pu admettre qu’une œuvre soit moins "réelle" que la "réalité". On appelle souvent poésie l’œuvre où se produit un effet de réel : qui fait qu’on accède au réel, une sorte d’"illumination" ou je ne sais pas quoi qui fait qu’on voit, et que soi-même on devient réel, on</span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: black; mso-fareast-language: FR;"> <em style="mso-bidi-font-style: normal;">est</em></span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 18.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: black; mso-fareast-language: FR;">, on ne souffre plus du "trop peu de réalité", et c’est l’</span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: black; mso-fareast-language: FR;">harmonie</span></em><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: black; mso-fareast-language: FR;"> </span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 18.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: black; mso-fareast-language: FR;">des Navahos ou la</span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: black; mso-fareast-language: FR;"> <em style="mso-bidi-font-style: normal;">vie unitive</em> </span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 18.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: black; mso-fareast-language: FR;">des bouddhistes : le réel… On</span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: black; mso-fareast-language: FR;"> </span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 18.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: black; mso-fareast-language: FR;">peut appeler poésie l’acte créateur qui constitue cette œuvre et donne à travers elle accès au réel… Souvent faut-il l’intercession d’un créateur pour voir ce qui est. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4651563" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/01/02/1903675662.5.jpg" alt="th.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin-top: .1pt; margin-right: 0cm; margin-bottom: .1pt; margin-left: 127.6pt; mso-para-margin-top: .01gd; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 127.6pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 18.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: black; mso-fareast-language: FR;">Les peupliers de Monet sont là et les vieux souliers de Van Gogh, les rochers de Cézanne, on apprend à voir en regardant ces tableaux ; et la musique de Bach, de Nielsen ou de Schnittke, on apprend à entendre la musique du monde. Le monde est là et un talus de Rimbaud est là, un ciel de Pierre Jean Jouve ; et Thomas Hardy ou Bernanos, Dostoïevski nous montrent des hommes et des femmes réels, et quand on lit</span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: black; mso-fareast-language: FR;"> <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Soleil hopi</em> </span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 18.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: black; mso-fareast-language: FR;">de Talayesa il y a des parois rocheuses qui sont là vraiment, présentes verticalement. — L’art n’a pas d’autre message. Ou s’il en a d’autres, ils n’appartiennent pas au même plan (plan du réel), le seul message de l’art, c’est que le réel est là, qu’il faut seulement tomber de le voir, comme qui dirait, et on est dans l’harmonie, ou l’acuité ou l’évidence, je ne sais pas comment vous appelleriez ça.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-top: .1pt; margin-right: 0cm; margin-bottom: .1pt; margin-left: 127.6pt; mso-para-margin-top: .01gd; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 127.6pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 18.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: black; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p><!--[if !mso]><style>v:* {behavior:url(#default#VML);}o:* {behavior:url(#default#VML);}w:* {behavior:url(#default#VML);}.shape {behavior:url(#default#VML);}</style><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <o:OfficeDocumentSettings> <o:AllowPNG/> </o:OfficeDocumentSettings></xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:TrackMoves>false</w:TrackMoves> <w:TrackFormatting/> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning/> <w:DrawingGridHorizontalSpacing>18 pt</w:DrawingGridHorizontalSpacing> <w:DrawingGridVerticalSpacing>18 pt</w:DrawingGridVerticalSpacing> <w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery>0</w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery> <w:DisplayVerticalDrawingGridEvery>0</w:DisplayVerticalDrawingGridEvery> <w:ValidateAgainstSchemas/> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables/> <w:DontGrowAutofit/> <w:DontAutofitConstrainedTables/> <w:DontVertAlignInTxbx/> </w:Compatibility> </w:WordDocument></xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:LatentStyles DefLockedState="false" LatentStyleCount="276"> </w:LatentStyles></xml><![endif]--> <!--[if gte mso 10]><style> /* Style Definitions */table.MsoNormalTable{mso-style-name:"Tableau Normal";mso-tstyle-rowband-size:0;mso-tstyle-colband-size:0;mso-style-noshow:yes;mso-style-parent:"";mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;mso-para-margin:0cm;mso-para-margin-bottom:.0001pt;mso-pagination:widow-orphan;font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman";mso-ascii-font-family:Cambria;mso-ascii-theme-font:minor-latin;mso-fareast-font-family:"Times New Roman";mso-fareast-theme-font:minor-fareast;mso-hansi-font-family:Cambria;mso-hansi-theme-font:minor-latin;}</style><![endif]--> <!--StartFragment--> <!--EndFragment--></p><p class="MsoNormal" style="margin-top: .1pt; margin-right: 0cm; margin-bottom: .1pt; margin-left: 127.6pt; mso-para-margin-top: .01gd; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 127.6pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 18.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: blue; mso-fareast-language: FR;">Ivar Ch’Vavar,</span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: blue; mso-fareast-language: FR;"> <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Travail du poème</em></span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 18.0pt; font-family: Baskerville; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; color: blue; mso-fareast-language: FR;">, Préface de Laurent Albarracin, édition des Vanneaux, 2011, p. 121.</span></p>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlZbigniew Herbert, Hermès, le chien et l'étoiletag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2014-08-01:54189572014-08-01T05:00:00+02:002014-08-01T05:00:00+02:00 La...
<p style="text-align: center; padding-left: 60px;"><img id="media-3234477" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/01/00/1401910647.5.jpeg" alt="imgres.jpeg" /></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> <span style="color: #0000ff;"> La chambre meublée</span></span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span><span class="Apple-style-span" style="font-family: Baskerville; font-size: 19px;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Dans cette chambre il y a trois valises</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">un lit qui n’est pas à moi</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">une armoire et le moisi de sa glace</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">quand j’ouvre la porte</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">les objets se figent</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">une odeur connue m’assaille</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">de sueur insomnie et literie</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">un petit tableau au mur</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">montre le Vésuve</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">avec un panache de fumée</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">je n’ai pas vu le Vésuve</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">je ne crois pas aux volcans actifs</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">le deuxième tableau</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">est un intérieur hollandais</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">dans la pénombre</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">des mains de femme</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">inclinent un pot</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">d’où s’écoule une tresse de lait</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">sur la table un couteau une serviette</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">un pain un poisson une grappe d’oignons</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">si on suit la lumière dorée</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">en montant trois marches</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">par la porte entrebâillée</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">on voit un carré de jardin</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">les feuilles respirent la lumière</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">les oiseaux soutiennent la douceur du jour</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">un monde faux</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">tiède comme du pain</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">doré comme une pomme</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">du papier peint arraché</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">des meubles non apprivoisés</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">les taies des glaces sur le mur</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">voilà l’intérieur réel</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 16.5px; padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">dans cette chambre à moi</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">et à trois valises</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">le jour fond</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">en une flaque de sommeil</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="color: #0000ff;">Zbigniew Herbert, <em>Œuvres poétiques complètes I, Corde </em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="color: #0000ff;"><em>de lumière</em> suivi de <em>Hermès, le chien et l’étoile</em> et de <em>Étude </em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="color: #0000ff;"><em>de l’objet</em>, édition bilingue, traduction du polonais par </span></span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="color: #0000ff;">Brigitte Gautier, Le Bruit du temps, 2011, p. 223 et 225.</span></span></p>
theurichttp://nouvelhumanisme.hautetfort.com/about.htmlCe que nous cache la crise.tag:nouvelhumanisme.hautetfort.com,2014-03-09:52275172014-03-09T14:43:00+01:002014-03-09T14:43:00+01:00 La croyance en la toute puissance d'une pensée économique de gauche à...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">La croyance en la toute puissance d'une pensée économique de gauche à droite sensée, en des utopies édéniques, résoudre tous les affres que l'humanité a cru transcender tous les problèmes, toutes les traverses, nous a ébloui tant de temps que nous en avons tous perdu l'habitude</span> <span style="font-size: medium;">de nous interroger sur sa valeur.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">Elle ne fut que celle du rêve, de celui qui fait l'histoire.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">Aujourd'hui, en dernier rejeton, le néolibéralisme, en sa fin prochaine, nous montre l'achèvement de cette époque qui, en près de deux cents ans, a rythmé le monde.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Sachez, lecteur, que plus personne ou presque ne croit en ce néolibéralisme et le communisme, quand il n'est pas oublié, ne fait plus que fantasmer.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Ici, en sa gouvernance, l'Union-Européenne n'a plus que des comédiens ne faisant que semblant et de rares et derniers acteurs, derniers à encore agir, pour le bien de tous croient-ils, pauvre d'eux lorsque leur univers explosera.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">L'Amérique, elle, se noie et dans son effroi de sa mort prochaine, appuie la tête sous l'eau de tous ceux voulant l'aider, jusqu'à ses diplomates et son présidents ne pouvant retenir les mots de dédain et d'injure à l'endroit de l'Europe, de la France, de l'Angleterre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Ailleurs, partout dans le reste du monde, les fils d'épées s'aiguisent, les ententes futures se nouent, le jeu complexe des forces débute, la politique, si longtemps refroidie, se rallume et vite s'échauffe à l'approche de la fin du dernier des géants, du dernier empire, de l'empire ultime et finissant: l'U.S..</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Ensuite, déjà, la première ronde du temps va bientôt se refermer sur notre espèce encore enfant, ce qui a commencé il y a deux cent mille ans s'achèvera en quelque décennies, lisez Pierre Grou ("les arbres de l'évolution" P.grou, J. Chaline, L. Nottale), vous comprendrez, un monde nouveau s'ouvre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Ou nous ne serons plus.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">D'ici peu ces puissantes forces de la politique vont reprendre leurs danses, bénéfiques et macabres.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Avant que n'émerge, en nous, une moderne humanité de laquelle nous ne savons encore rien, les folles passions retentirons du plus profond des gorges d'Homo Sapiens Sapiens.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">L'Europe, la France, bien qu'aujourd'hui reniflant le fondement de ses dominateurs en sa crainte d'elle-même, de sa fureur meurtrière, de ses passés délires sanglants, l'Europe, bientôt plus, bientôt désagrégée (nul ne peut diriger une nation hors l'assentiment du peuple sans un jour disparaître) peut seule, de son Paris central, endiguer ces passions.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Mais pour cela il lui faudra puissance et probité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Ainsi, dans peu de temps, il nous faudra, il faudra que chacun d'entre nous participe au relèvement de notre pays, de l'Europe mais au-delà nous allons devoir réinvestir et reprendre les chantiers que nos anciens avaient laissés en plan dans leurs lubies de la pure économie: la connaissance, le savoir, la conquête du doute et, surtout, la pratique, la mise en pratique, l'application de la probité.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Certes nombreux sont ceux croyant que nous avons atteint le summum de notre intelligence, que toute découverte ne peut qu'être close, que notre monde est fini, compris, découvert.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Or, même si la question du comment fut si bien reconnu, celle du pourquoi n'a pas toujours sa réponse et c'est le pourquoi qui dit de la cause à l'effet, du causal à l'effet:</span></p><h3><span style="color: #0000ff;"><a href="http://nouvelhumanisme.hautetfort.com/archive/2012/11/16/idee-n-10-essai-de-reflexion-sur-la-causalite.html"><span style="color: #0000ff;">Idée n° 10) Essai de réflexion sur la causalité.</span></a></span></h3><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Or ce n'est là que le fruit de l'apparence qui s'habille toujours du parfum de vérité pour nous cacher ces bribes de réalité que nous nous devons, nous, êtres humains, nous, Homo Sapiens Sapiens, découvrir pas à pas: de comprendre que répondre au comment n'est pas de même que de répondre au pourquoi.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Nous cherchons souvent les chemins</span><span style="font-size: medium; color: #000000;"><span style="font-size: medium; color: #000000;"> des certitudes</span> en ceux</span><span style="font-size: medium; color: #000000;"><span style="font-size: medium; color: #000000;"> des apparences</span> en nous égarant au-dedans des labyrinthes de nos dogmes, certitude et apparence sont frères.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Ainsi sommes-nous.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Et le paradoxe nous en montre le chemin, lui qui n'est, en vrai, qu'une vérité en devenir.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Si le contraire d'une vérité profonde est une autre vérité profonde, chaque vérité n'est que l'étape transitoire vers la compréhension d'une nouvelle vérité, toujours plus proche du réel.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Parce que ce qui compte c'est le réel, et plus nous nous approchons de lui, plus il nous abreuve de questions, toujours plus ardues, toujours plus complexes, c'est cela la vie d'un être humain: l'aventure de soi avec les autres êtres humains de rendre intelligible le monde.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Cela n'est pas l'individualisme, l'individualisme est l'état transitoire de notre humanité pour lui permettre de grandir, une adolescence, une ébauche de reconnaissance de soi, par soi et par les autres.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Cela, c'est l'individualité qui est la volonté inextinguible de vouloir apprendre à vivre le savoir vivre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Et "croire - ne pas croire" ne seraient-ils pas de même essence, de même matière, chacun disant oui ou non sans savoir vraiment de quoi il s'agit, si vraiment cela existe, si ce que nous percevons est une cause ou un effet?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Ou si cela existe vraiment, ou si c'est autre chose que ce que nos sens discernent, découvrent, éprouvent, si cela était d'un sens autre?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Croire ou savoir, il faut choisir, si nous savons, nous savons, si nous croyons, nous croyons mais nous pouvons savoir que nous ignorons, là nous ne croyons plus, du-moins éloignons-nous de la croyance.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Parce que, en cela, un cerveau humain peut-il vivre sans croire?</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Je suis athée, d'aucune religion, d'aucune philosophie, je ne crois en rien si ce n'est de croire que je ne crois en rien, en mien paradoxe, et je souffre de savoir le bientôt malheur de l'homme.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Je sais aussi que notre esprit est bâti pour la catastrophe, la vie elle-même s'est bâtie le long des catastrophes, elles, elles sont l'un des piliers, l'un des moteurs incontournable de l'évolution et rien ni personne ne peut y interférer, même les plus grands saints, même les plus grands sages.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Mais il est possible d'en limiter les ravages, autant que faire se peut, en ne voulant que ce que l'on peut.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Ce bouleversement en marche nous atteint déjà tous et l'ignorance est une façon dérisoire de s'en protéger et pire que tout, de vouloir ignorer que nous sommes ignorants, je suis un ignorant qui s'ignore, nous sommes tous des ignorants qui s'ignorent.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Comme nos sens ne perçoivent qu'un fin filet du cours impétueux et irrésistible des informations qui nous traversent, la compréhension que nous en avons en est presque autant limitée..., presque, voilà le mot, c'est ce presque qui fait le sage et le fou.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Alors, faites ce que vous avez à faire mais faites le bien, personne ne vous jugera sauf vous-même, mais ce juge est le plus terrible qu'il soit, surtout si il se tait, surtout si il est inconscient.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Connais-toi toi même disait Socrate, rien ne peut être la cause de lui-même disait Bouddha, aime ton prochain comme toi-même disait Jésus, voilà le temps qui passe et ces leçons commencent à être comprises, sont enfin comprises.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Vous ne vous rendez pas compte que l'époque n'est plus celle d'hier mais elle vous a changé, m'en suis-je vraiment rendu compte moi-même, elle nous change tous, sinon écrirais-je cela?.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: medium; color: #000000;">Nous sommes à l'aube du temps, à l'aube de l'histoire, hier encore c'était la préhistoire, notre devenir est entre nos mains à tous, notre responsabilité est grande, ne la gâchons pas.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;">L'époque est incertaine, commençons par le commencement, comprenons la!<br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; color: #000000;">THEURIC</span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlDISPARAITRE DANS LE PRÉVISIBLE 4tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2014-03-09:53019732014-03-09T09:04:00+01:002014-03-09T09:04:00+01:00 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4447336" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/02/3280928177.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="page-break-before: always;" align="CENTER"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: Arial Black,sans-serif;">A l'attention des multiples lecteurs</span></span></strong> <strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: Arial Black,sans-serif;">qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.<br />Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...</span></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; page-break-before: always; text-align: center;"><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #008000;">DISPARAITRE DANS LE PRÉVISIBLE</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; page-break-before: always; text-align: center;"><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #008000;">4<br /></span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; page-break-before: always; text-align: center;"> </p><p style="margin-right: 0.58cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Il n'est plus qu'à souhaiter de réelles, grosses et bonnes bouffées d'oxygène.</strong></span></p><p style="margin-right: 0.58cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>A espérer que la vie consente à passer encore des plats au fumet savoureux</strong></span></p><p style="margin-right: 0.58cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Et qu'elle se mette à chanter, chaque jour et tous azimuts sa plus belle mélodie.</strong></span></p><p style="margin-right: 0.58cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>A travers l'avancée naturelle des jours, sa nature même sera toujours présente</strong></span></p><p style="margin-right: 0.58cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Avec ses beautés concrètes afin qu'il ne reste plus qu'à savourer les doux échos,</strong></span></p><p style="margin-right: 0.58cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Des reflets dans le devenir d'une existence exacte comme une tendre poésie.</strong></span></p><p style="margin-right: 0.58cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Ce serait comme excès de vie salvateur, une gestuelle disponible et infinie, porteuse</strong></span></p><p style="margin-right: 0.58cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>De cette incertitude fusionnelle et immédiate, bénéficiaire des sentiments initiés. </strong></span></p><p style="margin-right: 0.58cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-right: 0.58cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Grâce à sa disponibilité sans limites, elle fera ressortir son impérieuse nécessité</strong></span></p><p style="margin-right: 0.58cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Et poursuivra, de sa tendresse affectueuse, son chemin énigmatique et altier. </strong></span></p><p style="margin-right: 0.58cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>(FIN)</strong></span></p><p style="margin-right: 0.58cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-right: 0.58cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Bonjourhttp://l-electronlibre.hautetfort.com/about.htmlLe temps passetag:l-electronlibre.hautetfort.com,2014-02-23:53061842014-02-23T18:12:00+01:002014-02-23T18:12:00+01:00 Reste-t-il quelque chose à dire ? Des mois de silence. Des blogs en...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4453483" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://l-electronlibre.hautetfort.com/media/00/01/3832916433.jpg" alt="bouquet couteau contemporain 2012.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; line-height: 115%; font-family: 'Comic Sans MS'; font-size: 12pt;">Reste-t-il quelque chose à dire ? Des mois de silence. Des blogs en suspens, le temps passe. Les relations changent, diminuent, disparaissent, reviennent parfois. C’est un monde virtuel, pareil à l’autre, la proximité en moins.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Un monde avec une histoire. Des histoires, celles de chacune et chacun des habitants de ce que l’on nomme la blogosphère, elle-même supplantée par ce que l’on qualifie désormais de « réseaux sociaux ». On se demande de quel social il peut bien s’agir. Des lieux que tout le monde peut envahir, squatter, investir, sans se rendre compte de l’œil peu virtuel qui scrute et engrange la vie privée des membres, calcule les raisons de leur fréquentation, inventorie leurs goûts, leurs habitudes, leurs relations<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>pour leur proposer plus ou moins directement des « affaires » en général commerciales, à chaque instant, sans que personne n’ai rien demandé. Social, dites-vous ? Même les plateformes d’hébergement des blogs s’y<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>mettent. Ainsi, WP vous impose de la pub sur vos billets, à moins que vous acceptiez de verser une obole annuelle pour en débarrasser votre site…<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; line-height: 115%; font-family: 'Comic Sans MS'; font-size: 12pt;">Quelque chose à dire ? Le temps passe. Et ces « machins » s’installent partout, laissant peu d’autonomie, même si et surtout quand l’on se croit à l’abri.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; line-height: 115%; font-family: 'Comic Sans MS'; font-size: 12pt;">Quelque chose à dire ? Le temps passe. Un anniversaire de plus, en somme, toujours les mêmes mots. La chanson demande « Que sont devenues les fleurs du temps qui passe ? » </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="color: #000000; line-height: 115%; font-family: 'Comic Sans MS'; font-size: 12pt;">rony</span></p><p style="text-align: center;"> </p>
letisonehttp://pasteurtjomp-epc.hautetfort.com/about.htmlLA NATURE, LUE HORS DU REEL, RENSEIGNE SUR LE VISAGE DE DIEUtag:pasteurtjomp-epc.hautetfort.com,2014-02-17:53011792014-02-17T17:55:17+01:002014-02-17T17:55:17+01:00 Parfois, il est utile, sous la croix, de se projeter hors du...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4446225" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pasteurtjomp-epc.hautetfort.com/media/00/01/3274631349.gif" alt="TJR HORS TEMPS.gif" /></p><p style="text-align: center;"> </p><div id="id_53023758c14a79076654022" class="text_exposed_root text_exposed" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Parfois, il est utile, sous la croix, de se projeter hors du temps, hors du réel, pour pouvoir le saisir, et en mesurer la beauté, la féerie, le raffinement: alors, là, loin des laideurs de ce temps, ces laideurs produites par la faiblesse <span class="text_exposed_hide">...</span><span class="text_exposed_show">de la chair, la haine, la jalousie, l'injustice, le mal et cette envie de faire mal, tout s'estompe, et la nature créée par Dieu nous éclaire, elle nous renseigne sur le visage de Dieu, elle nous force à revoir nos priorités pour la vie. Oui, nous pouvons revenir d'un voyage hors du temps et transformer le temps dans lequel nous vivons, c'est possible. Il faut juste y croire, et porter sa Croix. Mais, acceptes- tu déjà de voyager hors de ton réel?</span></span></div><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlJean Tardieu, Formeriestag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2013-12-25:52538522013-12-25T05:00:00+01:002013-12-25T05:00:00+01:00 Comme bientôt...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4376449" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/02/02/3716306591.6.jpg" alt="imgres.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Comme bientôt</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Grains de sable les étoiles</em>)</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Comme</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">j'entends déjà</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">mourir ma raison ma mémoire</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">dans les chantiers déments de l'avenir</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">soit que j'ouvre la porte</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">ou que je <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>la referme sur</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">l'obscurité qui m'enfante et qui m'efface</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">et qui livre au néant radieux le réel</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">toujours promis aussitôt dérobé</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">bientôt</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">ne seront plus les signes de tous noms</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">que grains de sable au fond des arches creuses</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">où fut le tendre globe de nos yeux et où</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">circule et se dérobe nu</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">le solitaire espace</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">et sonneront les sons des mots</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">toujours repris et déformés de bouche en bouche</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">et déjà dans ma voix</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">depuis longtemps</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">ils se sont sans rien</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">dire entrechoqués jusqu'à</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">l'éclatement</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">et redisant et redisant rabâchent</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">un seul époumoné murmure</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">car c'était toi oui c'était moi</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">l'un qui profère l'autre se tait</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">l'un qui parle et l'autre entend</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">si c'est lui c'est aussi moi</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">c'est vous aussi mais nul ne vient nul n'apparaît</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">pour interrompre ou désigner</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">l'origine et la fin sinon</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">cet astre obtus porté vers l'astre</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">et cent mille qui viennent</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">vers cent mille autres qui s'en vont</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">en s'enfonçant dans cette nuit</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">inconcevable</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">où le miracle me fascine m'éblouit</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">me fait vivre me tue</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">mais sans remède</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Jean Tardieu, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Formeries</em>, Gallimard, 1976,</span></p><p style="padding-left: 60px;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">p. 35-36.</span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlUN SON DANS LE SILENCE 2tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-10-20:51576422013-10-20T09:27:00+02:002013-10-20T09:27:00+02:00 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4240182" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/01/2738219468.jpg" alt="au magma present de l'ecriture," /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial black,avant garde;">A l'attention </span><span style="font-size: small; font-family: arial black,avant garde;">des multiples lecteurs</span></strong></span> <span style="color: #0000ff;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial black,avant garde;">qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.<br /> Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #339966;"><strong>UN SON DANS LE SILENCE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #339966;"><strong>2</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #339966;"><strong><br /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Il n’est pas improbable que je ne te parle là que d’un réel inexistant !</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>D’un monde d’indifférents peut-être. Mais, faire comme si le soleil…</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Tu sais, mes mots ne font que poser une équation aux termes inconnus.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>En mon tréfonds, je joue avec tes mains, avec tes regards, avec tes lèvres.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Je joue à chavirer en une apnée bienfaitrice. Je joue à être bien ensemble.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Je joue avec le prolixe du pas encore donné, avec l’émouvant du déjà reçu.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Je garde partout sur moi les marques de ta présence éloquente de volupté,</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Et j’accompagne partout ton urgence démesurée, attentif à ne pas te perdre.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>De cet éclat d’insaisissable il ne restera rien : au soleil noir de ton absence</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Ton amour balise s’est peu à peu atomisé en un lourd silence réprobateur</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Me condamnant à rejoindre l’ombre impétueuse des frontières inassouvies.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>(FIN)<br /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>P. MILIQUE</strong></span><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #339966;"><strong> <br /></strong></span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlINSTANTS ORDINAIREStag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-10-12:31535042013-10-12T05:45:00+02:002013-10-12T05:45:00+02:00 INSTANTS ORDINAIRES Elle existe cette force...
<p style="text-align: center;"><img id="media-2948326" style="margin: 0.7em 0;" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/01/349057970.jpeg" alt="images.jpeg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong>INSTANTS ORDINAIRES</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Elle existe cette force naturelle,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Cette troublante relation qui laisse entrevoir</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Derrière le réel, un monde enchanté.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Pourquoi ne pas prendre en considération</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>L'importance de ce rêve niché en chacun de nous ?</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Cette femme souriante, lumineusement belle,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Sait prendre tendrement soin de son paradis secret.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Le sourire aux lèvres, cette grande contemplatrice de nuages,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Virtuose de la couleur, habite un paysage champêtre</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Peuplé d'images chatoyantes et d'oiseaux étonnants.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Plus tard, lorsque le jour se déchire</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Et que le regard saturé d'enluminures</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Recouvre l'horizon d'un voile de brume légère,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Elle emprunte, au cœur du flamboiement crépusculaire,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>La porte solaire qu'elle est seule à percevoir,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Pour y rencontrer les présences mystérieuses qui bousculent les nôtres.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Oui, elle existe cette force naturelle,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Cette troublante relation qui laisse entrevoir</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Derrière le réel, un monde enchanté.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Et cette lumineuse femme-là a su mériter </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Le privilège rare de vivre ces instants ordinaires</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Que les gens ordinaires ne vivent pas.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Boreashttp://verslarevolution.hautetfort.com/about.htmlÇa manque de sueurtag:verslarevolution.hautetfort.com,2013-09-15:51672412013-09-15T23:16:45+02:002013-09-15T23:16:45+02:00
<p><iframe width="560" height="420" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/6Mb8tp_mkiI" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlL’HOMME ÉTRANGERtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-07-21:50990632013-07-21T09:55:00+02:002013-07-21T09:55:00+02:00 L’HOMME ÉTRANGER C’est avec une réelle...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4146996" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/02/2049435860.jpg" alt="FORTIFICATIONS.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><div><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-large; color: #008000;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';">L’HOMME ÉTRANGER</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';"><br /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';">C’est avec une réelle constance que cela s’impose :</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';">Nous nous préservons au cœur de la beauté charnelle</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';">A laquelle on s’identifie, animale ou végétale,</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';">Pour se soustraire du mieux que l’on peut</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';">A cette humanité cruelle et désincarnée</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';">Dont l’attitude fielleuse nous est étrangère.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';"> </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';">Pour ce faire, on s’établit un périmètre de protection</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';">Au sein duquel l’atmosphère nous est plus arc-en-ciel.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';"> </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';">Et cependant, un jour l’inéluctable se produit :</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';">Le monde, absurde et cruel, nous rattrape</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';">Et interpelle à nouveau nos étonnements d’enfants.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';"> </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: 'Arial Black','sans-serif';">P. MILIQUE </span></strong></span></p></div>
Notehttp://almasoror.hautetfort.com/about.html5tag:almasoror.hautetfort.com,2013-07-06:50896392013-07-06T16:02:00+02:002013-07-06T16:02:00+02:00 « L'enfant de ce monde, qui est tout ce que nous connaissons...
<p style="text-align: center;"><a href="http://www.universdesara.org/" target="_blank"><img id="media-4132157" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://almasoror.hautetfort.com/media/01/00/2400921262.jpg" alt="Louis Mure-Latour, Le triomphe de l'Amour sur le fanatisme et le matérialisme, Sara, enfant, Réel, mystère,5" /></a></p><p><object id="gsSong2337407024" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="250" height="35" data="http://grooveshark.com/songWidget.swf" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="window" /><param name="allowScriptAccess" value="always" /><param name="flashvars" value="hostname=grooveshark.com&songID=23374070&style=metal&p=0" /><param name="src" value="http://grooveshark.com/songWidget.swf" /><img src="http://www.hautetfort.com/admin/javascript/tinymce/themes/advanced/img/trans.gif" class="mceItemMedia mceItemFlash" width="250" height="35" data-mce-json="{'video':{},'params':{'wmode':'window','allowScriptAccess':'always','flashvars':'hostname=grooveshark.com&songID=23374070&style=metal&p=0','src':'http://grooveshark.com/songWidget.swf'},'object_html':'<span><a href="http://grooveshark.com/search/song?q=Zbigniew%20Preisner%20Offertorium" title="Offertorium by Zbigniew Preisner on Grooveshark">Offertorium by Zbigniew Preisner on Grooveshark</a></span>'}" alt="" /></object></p><p><span class="st">«</span>L'enfant de ce monde, qui est tout ce que nous connaissons de nous, lit selon ses facultés..., il ne peut saisir que le voile qui lui cache la chose. Sa main, ses yeux, son intelligence, tout en lui, est le rempart qui lui ravit le Réel<span class="st">»</span>.</p><p>Louis Mure-Latour, <em>Le triomphe de l'Amour sur le fanatisme et le matérialisme</em>, t. III, p. 178, § 234.</p>
Kralyhttp://lessongesdunenuit.hautetfort.com/about.htmlLa Physique Quantique : aux frontières du réel...tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2013-06-01:50854172013-06-01T05:00:00+02:002013-06-01T05:00:00+02:00
<p><iframe width="560" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/5H5Nu6TFRWo" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlINTEMPORELLE UTOPIEtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-01-06:49161532013-01-06T09:01:00+01:002013-01-06T09:01:00+01:00 INTEMPORELLE UTOPIE Tout est à vendre en ce...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><img id="media-3864487" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/01/1652468662.jpeg" alt="FEMME 50 ANS.jpeg" /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><br /></strong></span></p><div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>INTEMPORELLE UTOPIE </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Tout est à vendre en ce bas monde</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Sauf les rêves lorsqu'ils sont le réel!</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>La voilà dépositaire d'un bel âge encore,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Celui qui favorise, elle le démontre au quotidien,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>La découverte riche et instructive de l'essentiel.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Elle semble maintenir avec facilité le temps à distance!</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Aussi n'est pas déjà advenu celui d'accepter</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>L'affaiblissement systémique proposée par l'évidence.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Chaque année qui cohabite avec la précédente</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Avive d'une coloration nouvelle la vie, et l'embellit.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Il est si fascinant son désir gonflé de profusion,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Lorsqu'il soumet l'utopie réaliste et saisit l'instant présent.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Chacun d'entre nous possède un univers singulier</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Forcément irréductible aux comportements pluriels.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Elle, elle traverse le sien au rythme inconnu de l'éternel,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Assurée qu'elle est par cet avenir porteur et apaisé</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>De quelques bouquets lourds de trésors encore méconnus.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Elle caresse la surface des jours comme on lit un poème,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Et continue à décrypter avec attention les libres pages du hasard</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Au moment précis où chacun des chapitres en gésine</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>En exacerbe avec fierté l'intensité capiteuse.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Qu'il est donc important d'intemporel cet âge</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Qui offre aux lendemains le luxe d'une telle lenteur... </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>P. MILIQUE </strong></span></p></div>
Nuits hirsuteshttp://nuitshirsutesetpagesfoutraques.hautetfort.com/about.htmlMa conception de la littérature?tag:nuitshirsutesetpagesfoutraques.hautetfort.com,2012-10-15:48664422012-10-15T20:11:00+02:002012-10-15T20:11:00+02:00 "Pourquoi devrait-on se prendre le réel en pleine gueule?...
<p> </p><br /><p> </p><br /><p>"Pourquoi devrait-on se prendre le réel en pleine gueule? Vivre ça consiste quand même à essayer de le contourner. Parce que le réel c'est qu'on est un morceau de viande qui va mourir et pourrir. Donc vivre c'est quand même refuser une forme de réalité par la réflexion et l'imaginaire."</p><br /><p> Édouard Baer dans "à nous Paris"</p><br /><br /><br />http://www.anous.fr/
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlSEDUISANTE FUGACITEtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2012-08-03:47189362012-08-03T09:45:00+02:002012-08-03T09:45:00+02:00 SEDUISANTE FUGACITE Loin du bonheur...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3585206" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/01/2098199573.jpeg" alt="INTRO 2.jpeg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium;">SEDUISANTE FUGACITE </span> </strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium;">Loin du bonheur superficiel obtenus à crédit,</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium;">Se définissent les paramètres étonnants du réel.</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium;">Le ressenti du monde tel qu'il sait se fait jour</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium;">Impose les modulations nimbées et mystérieuse</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium;">D'une voix attachante réputée peu commune,</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium;">Qui, une fois effleurées les contradictions futiles de l'existence,</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium;">Propose l'invraisemblable simplicité et le dépouillement.</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium;">De cette belle rencontre qui va tout bouleverser</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium;">Naît un aller-retour rythmé entre soi et l'autre</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium;">Porteur généreux d'essentielles valeurs humaines.</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium;">Au cœur de cette délicate horlogerie qu'est la vie,</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium;">La séduisante fugacité de l'instant rejoint l'authentique</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium;">D'une audace fière proposée en redoutable défi.</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium;">P. MILIQUE </span></strong></p>
kl lothhttp://kl-loth-dailylife.hautetfort.com/about.htmlDimanche estival…tag:kl-loth-dailylife.hautetfort.com,2012-07-22:47882252012-07-22T22:59:00+02:002012-07-22T22:59:00+02:00 Un dimanche de juillet paisible… si ce n'est le vent froid qui secoue les...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Un dimanche de juillet paisible… si ce n'est le vent froid qui secoue les arbres et les végétaux…</span><br /><span style="font-size: small;">Soudain sur la place des pneus qui crissent, des coups de frein, des accélérations brusques.</span><br /><span style="font-size: small;">Coup d'œil rapide par le balcon : quelques voitures de police probablement à la poursuite de présumés malfaiteurs, disparaissant aussitôt du champ de vision. Gyrophare.</span><br /><span style="font-size: small;">Puis encore une voiture qui repasse par ici, qui repassera par là… à toute allure.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Juste un instant. Une scène du réel qui ne se donne guère à voir. Seule la fiction, ses mises en scène habiles, permettent d'en être spectateur. Moteur !</span></p><p><span style="font-size: small;"><img id="media-3680062" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://static.hautetfort.com/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" alt=" http://kl-loth-dailylife.hautetfort.com/media/02/02/1849143662.mp4" /></span></p>
Boreashttp://verslarevolution.hautetfort.com/about.htmlLe meilleur imitateur-humoriste de France...tag:verslarevolution.hautetfort.com,2012-04-21:46877262012-04-21T20:55:00+02:002012-04-21T20:55:00+02:00 ... c'est Laurent Gerra, bien sûr. En attendant la mascarade de demain,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">... c'est Laurent Gerra, bien sûr.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">En attendant la mascarade de demain, la caricature paraît déjà plus vraie que le spectacle réellement proposé par la partitocratie. Comme quoi, se moquer du spectacle remet le réel au premier plan.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">C'est le cas, notamment, de la désopilante imitation de l'éternel parachuté électoral Jack Lang, incarnation du provincialisme des élites parisiennes, technocratiques et/ou cosmopolites et de leurs larbins bobos</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">, débarqué cette fois dans les Vosges, avec un clin d'oeil récurrent à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Vanony" target="_blank">Claude Vanony</a>, comique local <a href="http://www.dailymotion.com/video/xckmg8_claude-vanony-les-parisiens_fun" target="_blank">pas tendre pour les ploucs de la capitale</a></span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Finement cachée - car Gerra est un type très fin, qui sait très bien jusqu'où il peut aller et comment - derrière le grotesque de la farce rabelaisienne, derrière la truculence et la verdeur du langage, on peut entendre une vraie charge contre le mépris de ces oligarques pour les provinces, les campagnes et les traditions locales d'un peuple français avec lequel ils ne partagent rien</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"> et dont ils n'ont qu'une vision utilitaire, <a href="http://www.pileface.com/sollers/article.php3?id_article=319" target="_blank">théoriciens qu'ils sont de la « <em>France moisie</em> »</a> (pour eux, en quelque sorte, la </span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">« <em>Bête des Vosges</em> » dans ces sketchs</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">).<br /></span></p><p> </p><p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xq94hh"></iframe></p><p> </p><p><iframe width="560" height="420" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xq6jgf"></iframe></p><p> </p><p><iframe width="560" height="420" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xq43d1"></iframe></p><p><iframe width="560" height="420" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xpyobh"></iframe></p><p> </p><p><iframe width="560" height="420" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xpcctn"></iframe></p><p> </p><p><iframe width="560" height="420" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xp84w1"></iframe></p><p> </p><p><iframe width="560" height="420" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xp2k9t"></iframe></p><p> </p><p><iframe width="560" height="420" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xoqz32"></iframe></p>
Oriane BORJAhttp://orianeborja.hautetfort.com/about.htmlGouverner par le chaostag:orianeborja.hautetfort.com,2012-03-23:46492912012-03-23T11:25:00+01:002012-03-23T11:25:00+01:00 Gouverner par le chaos Anonyme Pouvez-vous nous...
<div class="cHeadline"><img id="media-3501708" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://orianeborja.hautetfort.com/media/01/01/3385215236.jpg" alt="Politique manipulation réel méthode de résistance" />Gouverner par le chaos</div><table id="t_auteur" class="cAuteur" style="width: 100%;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0"><tbody><tr><td>Anonyme</td><td><div align="right"> </div></td></tr></tbody></table><div class="cBox" align="justify"><img id="image" class="aaaImages" src="http://www.voxnr.com/c_images/icono/1203/gouverner-pa77be-a70ab.jpg" alt="Gouverner par le chaos" name="image" width="155" align="right" border="0" /><div class="cTexte"><strong>Pouvez-vous nous expliquer la genèse de cet essai et le choix de l’anonymat ?</strong><br /><br />Comme beaucoup de monde, j’ai été frappé par ce que l’on a appelé l’affaire de Tarnac. Pour rappel, fin 2008, une dizaine de jeunes gens vivant essentiellement dans le village corrézien de Tarnac se fait arrêter de manière extrêmement brutale et médiatique par la police et les brigades de l’anti-terrorisme avec comme chef d’inculpation le sabotage de voies ferrées de Trains à Grande Vitesse. Le nom de Julien Coupat ressort particulièrement car il est supposé être le cerveau de ce groupe appartenant à l’ultra gauche et auteur d’un ouvrage intitulé <em>L’insurrection qui vient</em>, rédigé sous le prête-nom de « Comité invisible » et qui annoncerait les actes de terrorisme à venir.<br /><br />Cette publication d’inspiration plutôt situationniste fait suite à d’autres, notamment celles du groupe Tiqqun, dont la plus connue est la fameuse « théorie de la Jeune-Fille » (jeunisme et féminisme comme outils de contrôle social). Ayant circulé moi-même pendant des années dans les milieux d’extrême gauche, d’abord à l’université de Paris 8 (Vincennes/Saint-Denis) où j’ai fait mes études, puis dans les squats et les réseaux anarcho-autonomes-libertaires, pour finir par l’action syndicaliste sur mon lieu de travail, il m’est arrivé à plusieurs reprises, dans des soirées ou des réunions, de croiser la route de certains membres de cette nébuleuse intellectuelle et militante. Quelle ne fut pas ma surprise quand je les ai vus placés au cœur de l’attention médiatique, et en plus de cette façon ! Même si je n’ai jamais été un de leurs amis proches, j’ai senti le vent du boulet passer, car nous fréquentions les mêmes cercles. Je n’ai pas pu m’empêcher de me sentir concerné par ce qui leur arrivait et j’ai donc commencé à suivre systématiquement tout ce qui touchait à cette affaire.<br /><br />Dans la même période, quelqu’un m’avait demandé de faire une conférence sur l’ingénierie sociale, thème sur lequel je travaillais depuis un certain temps. Quand il a commencé à apparaître que ce groupe de Tarnac n’était qu’un bouc émissaire, les dégradations de voies ferrées ayant été revendiquées par des écologistes allemands, je me suis mis à rédiger un texte qui associerait les deux thèmes qui m’occupaient. Après l’annulation du projet de conférence, je suis parti sur l’écriture d’un article assez long, qui a rapidement atteint la taille d’un opuscule. N’ayant pas encore d’éditeur à l’époque, je l’ai mis directement sur Internet, avec le titre « Ingénierie sociale et mondialisation ». Par solidarité et hommage envers ce groupe de Tarnac, j’ai repris le prête-nom d’auteur de « Comité invisible », ce qui a attiré l’attention de quelques personnes, dont Aude Lancelin, qui en a fait un article dans <em>Le Nouvel Observateur</em>. Quand les éditions Max Milo l’ont publié dans une version revue et augmentée, nous avons demandé à Éric Hazan, l’éditeur du premier Comité invisible, s’il acceptait de nous accorder la franchise, et il a refusé. D’où la publication sous anonymat, car l’identité des auteurs n’a pas d’importance, seul compte le texte, que j’ai écrit comme un manuel d’introduction à quelque chose de méconnu, pas pour attirer l’attention sur moi.<br /><br /><strong>Gouverner par le chaos porte pour sous-titre « Ingénierie sociale et mondialisation ». Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ? En quoi est-elle liée à la mondialisation ?</strong><br /><br />En un mot, l’ingénierie sociale, le <em>social engineering</em>, consiste à considérer le fait social comme un objet. Normalement, le fait social est considéré comme subjectif. Un groupe social est constitué par des sujets individuels, qui, ensemble se mettent à constituer un sujet collectif. Ça, c’est l’approche classique, qui induit un rapport d’interlocution, puisqu’on est dans des rapports intersubjectifs, de sujets à sujets. Ces rapports d’interlocution sont médiatisés par le langage (du moins par un code) et peuvent être pacifiques, belliqueux, neutres, ou de toute autre nature. Dans tous les cas, on s’adresse la parole, oralement ou par écrit, voire on s’apostrophe, on s’engueule ou on se menace, mais on reste des « sujets parlants », comme dit la psychanalyse. En un mot, je produis des signes et j’attends qu’on me réponde.<br /><br />À l’opposé, dans une approche d’ingénierie, la sphère du sujet parlant est littéralement zappée. Tout est dé-subjectivé. Ici, on ne se parle plus. Autrui n’est donc plus l’adresse d’une interlocution mais l’objet d’une gestion, d’un contrôle, d’un management. Les idées, les émotions, les vécus, tout est objectivé. Autrui, mais aussi soi-même, peuvent alors être décrits comme des objets « en chantier », c’est-à-dire à reconfigurer, à reformater, à réinitialiser, un peu comme en informatique, en génétique ou dans le BTP, d’où l’appellation d’ingénierie, qui n’est même pas métaphorique. Il s’agit bel et bien de « faire des travaux » sur la subjectivité, de recombiner les parties, etc. Cette mécanisation de l’humain vient directement de l’approche cybernétique. Quelque part, c’est le mépris maximum pour le vivant. En même temps, c’est le type de relation à autrui que l’Occident libéral-libertaire essaie de normaliser sous le concept de « mondialisation » : relation instrumentale, de soi à soi, ou de soi à autrui.<br /><br />Compte tenu que sur un chantier il est souvent moins coûteux de tout casser et de tout reconstruire à neuf que de modifier l’ancien, on voit où cela peut mener dans les sociétés humaines. Cela revient à normaliser un rapport à autrui complètement psychopathe. 1) Le sujet est un objet, 2) je peux le détruire pour un bien supérieur (ou que j’estime tel). Je sais qu’il existe en France un diplôme d’ingénierie sociale pour les gens qui veulent travailler dans le social. Mais justement, le vrai travail social est aux antipodes de l’esprit de l’ingénierie et consiste à réinjecter du langage, de l’interlocution, du sujet parlant, donc du respect, dans les couches populaires. À mon humble avis, le nom de ce diplôme devrait être changé.<br /><br /><strong>Qui sont, aujourd’hui, les principaux ingénieurs sociaux ?</strong><br /><br />On pourrait reformuler : qui, aujourd’hui, considère autrui comme un objet ? Je cite pas mal de noms dans mon bouquin. Ils se répartissent en catégories. Globalement, il faut distinguer :<br /><br />1) les « petites mains », qui font de l’ingénierie sociale au quotidien dans leur travail et qui sont souvent des idiots utiles du système, tous ces gens qui travaillent dans le consulting, le management, le marketing, le business, la stratégie militaire, le Renseignement, l’informatique de haut niveau (intelligence artificielle, cryptologie), la robotique, la sécurité des systèmes, etc. ;<br /><br />2) les « concepteurs », qui sont souvent des esprits très brillants, plus ou moins conscients du danger de leurs recherches, les Norbert Wiener, Kurt Lewin, Pavlov, Skinner, Albert Bandura et autres Gregory Bateson ;<br /><br />3) les « salauds », eux-mêmes subdivisés en deux sous-catégories : les financiers dans la haute banque, avec leur projet de gouvernement mondial, écrit noir sur blanc et assumé en toutes lettres par un David Rockefeller dans ses Mémoires ; et les planificateurs tels que Edward Bernays (et la « com’ »), Milton Friedman (et la stratégie du choc), Zbigniew Brzezinski (et le tittytainement) ou Georges Soros (et les révolutions colorées).<br /><br />Quant au corpus bibliographique, il est assez vaste et n’est pas toujours perçu comme procédant d’une même inspiration. On peut citer quelques célèbres textes aux origines douteuses, ce qui n’a à ce stade aucune importance car c’est la méthodologie qu’il faut retenir comme <em>Armes silencieuses pour guerres tranquilles</em>, voire le plan Pike-Mazini ; ensuite, tout ce qui tourne autour de la guerre cognitive/guerre psychologique/guerre culturelle (Gramsci, la mémétique) ; les publications de l’École de Guerre Économique fondée par Christian Harbulot ; les recherches de l’historien de la publicité Stuart Ewen, notamment son ouvrage <em>Consciences sous influence </em>qui synthétise beaucoup de données.<br /><br />Deux textes récents définissent également des programmes : le mémo révélé par Wikileaks de Charles Rivkin, ambassadeur des USA en France, qui ambitionne de reformater la culture française dans un sens plus américanophile en s’appuyant sur les minorités, et l’étude pour la RAND Corporation de la féministe Cheryl Benard, <em>Civil democratic Islam. Partners resources and strategies</em>, qui vise à adapter l’Islam à la modernité libérale occidentale.<br /><br /><strong>Politique et manipulation ne sont-elles pas traditionnellement liées ? L’ingénierie sociale possède-t-elle une spécificité, un caractère de nouveauté ?</strong><br /><br />Du point de vue de la morale, la politique s’adresse à des sujets que l’on cherche à convaincre en s’adressant à leur raison. Mais du point de vue de la Realpolitik, c’est plutôt la manipulation qui l’emporte, et depuis longtemps effectivement. Ensuite, on peut manipuler un corps social de deux façons : une façon « conservatrice », à la Platon ou à la Machiavel, et une façon « progressiste », à la Joseph Goebbels ou à la Bernard-Henri Lévy. Autrement dit, il y a deux manières de faire du contrôle social : par la construction d’un ordre conservateur simple, ou par la construction d’un ordre à partir du chaos. L’ordre conservateur construit et impose un ordre unique, le même pour tout le monde, auquel on peut s’opposer de l’extérieur.<br /><br />En revanche, l’ordre à partir du chaos, l’ordre progressiste, détruit pour construire, il impose son ordre en semant le désordre au préalable. C’est la différence entre contrôle social simple et ingénierie sociale : la même chose pour tout le monde, ou alors deux poids et deux mesures. En effet, dans un cadre d’ingénierie, je ne dois pas être moi-même affecté par la déstabilisation que je provoque, au risque de ne plus pouvoir la provoquer. Je dois donc réussir à me dissocier, à me désolidariser, à me distancier de l’objet social que je déstabilise. L’opération de calcul de ce découplage a pour nom « shock testing », test de choc. C’est le complément organique de la stratégie du choc du capitalisme, dont la méthodologie doit veiller à faire en sorte que les chocs provoqués n’affectent pas en retour ceux qui les provoquent. Luis de Miranda, dans <strong>L’art d’être libre au temps des automates</strong>, évoque ce sujet assez confidentiel. Je vais tenter d’en résumer les grandes lignes.<br /><br />Quand l’ordre s’impose à tout le monde et se répète à l’identique au fil du temps, c’est le signe que l’on se trouve dans un système de société traditionnel, conservateur. Mais quand mon ordre et ma puissance s’appuient nécessairement sur la déstabilisation d’autrui, c’est le signe qu’on est entré dans le mode de fonctionnement du capitalisme, où les riches ne peuvent s’enrichir qu’en appauvrissant les pauvres et en semant le chaos dans leur mode de vie. Pour faire mieux accepter le chaos et la déstabilisation aux populations, on a appelé ça du « progressisme ».<br /><br />Dans le vocabulaire du management, c’est de la « conduite du changement », ou changement dirigé. L’ingénierie sociale est le mode de contrôle social spécifique du capitalisme, qui consiste donc à dissocier le système en lui appliquant des boucles de feed-back positif. Pour revenir aux mécanismes de feed-back de la cybernétique appliqués à la société, on a l’opposition entre ce que l’on appelle les « boucles négatives », qui homogénéisent et égalisent le système avec un effet de thermostat régulateur qui oriente vers une moyenne, et les « boucles positives » qui découplent le système en accusant les différences. C’est cette accentuation des différences aboutissant à une dissociation croissante des classes sociales qui est aujourd’hui recherchée.<br /><br />Ce travail perpétuel de désolidarisation intentionnelle de l’oligarchie vis-à-vis du peuple, Bourdieu l’a appelée « la distinction ». Son analyse est poursuivie par les Pinçon-Charlot. De nos jours, cette distinction passe par la création d’espaces de vie physiquement dissociés, en édifiant des apartheids de toutes sortes, mentaux ou physiques, comme le mur que les Israéliens dressent en Palestine, ou les gated communities, ghettos de riches protégés par des milices privées et qui fleurissent dans de nombreux pays.<br /><br />L’étude de ces procédures d’ingénierie sociale permet de comprendre pourquoi il n’y aura pas d’effondrement économique global à la « Mad Max », c’est-à-dire hors de contrôle et qui impacterait toutes les classes sociales, pas plus en France qu’en Suisse, d’ailleurs. Pour en rester à ces deux pays, la France permet d’envahir militairement d’autres pays (Afghanistan, Côte d’Ivoire, Libye) et la Suisse est une place forte de la finance cosmopolite en Europe. Le tourisme de luxe est également très développé dans ces deux pays. Pourquoi voulez-vous que l’oligarchie se mette à casser ses jouets ? Les pays sont des outils, des instruments, et les diverses crises actuelles sont toutes provoquées et sous contrôle.<br /><br />Un effondrement global impacterait aussi la qualité de vie de trop nombreux riches, et ce n’est pas le but de la manœuvre. Les dominants du système ne détruiront le système que dans la mesure où ils ne seront pas touchés en retour. Ils ne sont pas masochistes et ne vont pas se mettre à scier la branche sur laquelle ils sont assis. Ce qu’ils veulent, c’est purger le système de leurs adversaires mais sans être affectés eux-mêmes, donc sans détruire intégralement le système, du moins dans un premier temps, car ils appliqueront la politique de la terre brûlée s’ils voient qu’ils ont perdu.<br /><br />Pour éviter d’en arriver là, le processus de découplage des classes sociales piloté par l’oligarchie doit se faire sans heurt et sans risque pour elle. Cette atténuation des conséquences se modélise précisément en termes de shock testing par l’application du calcul balistique aux circuits socioéconomiques afin de répondre à la question : comment minimiser le choc en retour dans une partie du système qui inflige un impact à une autre partie du système ?<br /><br />La cybernétique a été inventée entre autres pour calculer et minimiser le choc en retour et l’effet de recul subis par un véhicule ou un canon au moment d’un tir de missile. Les résultats des tirs de projectiles ont été ensuite transposés dans une sorte de balistique sociale, inscrite dans un vrai programme de calcul des impacts. En effet, à tout choc infligé, il y a un choc en retour, c’est une loi universelle. Quand on inflige un coup à autrui, il y a toujours le contrecoup. En termes balistiques : l’effet de recul.<br /><br />L’oligarchie essaie toujours de s’affranchir des limites et des conditionnements universels, ce qui l’a conduite à se poser la question : comment frapper autrui sans se faire mal soi-même ? Comment détruire l’ennemi sans conséquences pour soi ? Comment réduire le choc en retour quand je provoque une crise ? Comment faire pour qu’il n’y ait aucun coût à infliger des coups ? En termes hindouistes, comment supprimer tout karma ? En termes monothéistes, comment abolir toute culpabilité ? En termes orwelliens, comment s’extraire de la décence commune ? En termes psychanalytiques, comment abolir tout surmoi, toute vergogne, toute empathie, tout scrupule, et devenir un parfait sociopathe pervers ? En clair : comment les riches vont-ils s’y prendre pour éliminer physiquement les pauvres sans que cela ne provoque trop de remous, révoltes, révolutions, insurrections, donc une instabilité trop forte du système global dans lequel ils vivent aussi ? Pour l’oligarchie, la mixité sociale reste l’ennemi numéro 1.<br /><br />Afin de réduire ces effets de choc en retour, il faut donc déjà dissocier physiquement les circuits des flux de valeurs économiques et symboliques, les infrastructures matérielles (eau, gaz, électricité, transports, alimentation, éducation, etc.), ainsi que les populations elles-mêmes en les faisant vivre dans des espaces différenciés, avec des quartiers de riches et des quartiers de pauvres. Cette désolidarisation existe déjà, mais pas encore suffisamment. Les riches et les pauvres vivent encore de manière trop entrelacée et imbriquée, trop solidaire, d’où l’attaque massive de tout ce qui est facteur d’égalité, services publics, États-nations, afin de tout privatiser et de morceler la société en fonction du capital de chacun.<br /><br />Ce patient travail de découplage des parties a besoin de normaliser les chocs afin que le peuple accepte de souffrir. Des laboratoires de sociologie travaillent notamment sur la notion d’« acceptabilité du risque », ou comment faire accepter le risque aux populations ? On peut, par exemple, communiquer sur « les excès » du principe de précaution, comme le font Jean de Kervasdoué dans <em>La peur est au-dessus de nos moyens. Pour en finir avec le principe de précaution</em>, ou Alain Madelin dans divers éditoriaux. Le principe de précaution et son arsenal juridique sont des problèmes pour l’oligarchie car ils protègent le peuple contre les risques qu’elle veut lui faire courir. Le principe de précaution, comme tout dispositif légal, induit une certaine rigidité qui fait obstacle à la flexibilité libérale et à la « société liquide » (Zygmunt Bauman) que le Pouvoir cherche à normaliser. Ce principe fait donc obstacle à une docilité totale, à l’instrumentalisation complète et à la réduction du peuple à un objet complètement plastique. On remarquera que cette acceptation du risque est elle-même toujours découplée. Les producteurs d’OGM ou de pesticides chimiques mangent bio, comme l’ont prouvé des activistes américains en fouillant leurs poubelles. Et quand il était premier ministre, Tony Blair voulait faire interdire des compléments alimentaires que lui-même et ses enfants utilisaient.<br /><br /><strong>Quelles sont ses méthodes ? Aidée par les découvertes scientifiques – notamment cybernétique et psychologie sociale – l’ingénierie sociale, arme du pouvoir, sait anticiper sur nos réactions, écrivez-vous. Cela peut même aller jusqu’à les provoquer. Pourriez-vous développer ?</strong><br /><br />On peut effectivement programmer des al
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLe plus nouveau des philosophes !...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-07-30:37223352011-07-30T10:18:00+02:002011-07-30T10:18:00+02:00 Nous reproduison ci-dessous un article d' Alain de Benoist consacré à...
<p><span style="font-size: small;">Nous reproduison ci-dessous un article d'<strong>Alain de Benoist</strong> consacré à <strong>Clément Rosset</strong> et son livre intitulé <em><strong>Le réel - Traité de l'idiotie</strong></em>, ouvrage qui est régulièrement réédité aux Edistions de Minuit. Cet article a été publié initialement dans le <em>Figaro magazine</em> en 1978...</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3133073" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/406258613.2.jpg" alt="Traité de l'idiotie.jpg" width="289" height="373" /></p><p style="text-align: center;"> </p><blockquote><p> </p><p align="center"><span style="font-size: small;"><strong>LE PLUS NOUVEAU DES PHILOSOPHES</strong></span></p><p align="center"><span style="font-size: small;"><strong>Clément Rosset et la réalité des choses</strong></span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;"> </span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">« Au centre du cosmos, le pouvoir n'est plus souverain, mais anonyme ». On pense à cette phrase de Jünger en lisant le très remarquable ouvrage que vient de publier le jeune philosophe Clément Rosset, professeur à la faculté de Nice, ouvrage dans lequel il approfondit des thèses déjà présentées dans <em>La philosophie tragique</em> (PUF, 1960), <em>Logique du pire</em> (PUF, 1971), <em>L'Anti-nature</em> (PUF, 1973) et <em>Le réel et son double</em> (Gallimard, 1976), En s'efforçant – vingt siècles après les Grecs – de penser le monde comme chaos. Et en affirmant que toute réalité est « idiote », c'est-à-dire, au sens étymologique premier, unique et singulière, sans <em>double</em> ni <em>reflet</em>.</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">Les hommes ont toujours eu du mal à accepter que les choses soient ce qu'elles sont – et non ce qu'elles « pourraient » ou « devraient » être. « L'homme est mauvais conducteur de la réalité », disait Reverdy. Aujourd'hui plus que jamais, nombreux sont ceux qui disent : « L'utopie ou la mort! » – sans voir que c'est la même chose. Loin de remédier à ce penchant, les philosophes s'y sont précipités. Dans <em>L'île de la raison</em>, de Marivaux, tout le monde finit par quitter ses illusions et se rendre à l'évidence. Tous, sauf un : le philosophe. C'est que le philosophe, trop souvent, ne peut s'empêcher, soit de récuser le réel, soit de l'assortir d'une projection, d'un miroir, d'un double (on connaît le « mythe de la caverne », chez Platon.) Toujours le sollicite l'idée d'une « valeur ajoutée », permettant l'interprétation d'un sens supposé. En donnant au monde une « signification » imaginaire, en y voyant la manifestation d'un « ordre » ou l'ébauche d'une « direction », le philosophe croit élucider l'énigme par excellence. Il croit enrichir le réel, alors qu'il le dévalue subtilement – en l'aliénant au sens propre, c'est-à-dire en l'assujettissant à une autre chose que ce qu'il est.</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">Dans cette recherche d’un sens global, Clément Rossé voit une « maladie endémique ». Le philosophe qui disserte sur le sens des choses, dit-il, révèle seulement, par sa dévotion pour le « double » qu'il accole au réel, son incapacité profonde à affronter la réalité de l'absence de sens. La vérité est que le monde est chaos. Il ne contient de sens que celui que nous y mettons. Il n'y a pas de sens de l'histoire, pas de clef universelle du devenir, pas de secret des choses. Ou plutôt, le secret des choses, c'est qu'il n'y a pas de secret. Le monde, comme l'inconscient, ne cache qu'une chose : il cache qu'il n'a rien à cacher.</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">La question de savoir si le monde relève du hasard ou de la nécessité n'est pas moins oiseuse, car ces deux termes ne sont que deux façons de désigner une <em>même </em>chose. Toute réalité, est in-signifiante parce qu'elle est à la fois fortuite et déterminée. Là où il y a une volonté, dit-on, il peut y avoir un chemin. Oui, mais là où il y a un chemin, il ne peut qu’y avoir une volonté. « Il suffit, pour s'en rendre compte, d'essayer de marcher au hasard – tâche impossible s'il en est. On peut bien, il est vrai, se déplacer sans intention déterminée ou tituber d'un pas d'ivrogne : l'itinéraire qu'on aura suivi en fin de compte n'en aura pas moins tous les caractères de la détermination ». Autrement dit : « On peut faire tout ce qu'on veut, on ne pourra jamais pour autant faire n'importe quoi ». Quoi qu'on fasse, ce sera toujours quelque chose. Tout ce qui est hasardeux est en même temps nécessaire, car rien n'échappe à la nécessité d'être quelque chose. La faculté d'exister n'importe où ne dispense pas de la nécessité d'exister quelque part. Bref, écrit Clément Rosset, citant le romancier Malcolm Lowry, tout ce qui advient se fait <em>somehow anyhow </em>: « De toute façon d'une certaine façon ». Conclusion : de ce que les choses sont (inévitablement) comme elles sont (et non autrement), on ne peut tirer l'idée qu'elles ont un sens.</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">Clément Rosset dénonce donc, avec bonheur, ceux pour qui l'histoire s'explique par un facteur priviligié (la classe, le sexe, l'économie, la race, la « nature », etc.) ; ceux pour qui le monde n'est qu'un aperçu (mineur et parfois illusoire) de ce qui existe vraiment ; ceux qui s'imaginent que le monde devrait être autre chose que ce qu'il est (et que notre rôle est de le « changer »). Et il décrit deux types de théoriciens particulièrement courants aujourd'hui : l'« illusionniste » et l'« inguérissable ».</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">L'« illusionniste » est celui pour qui le sens du réel réside dans un « objet manquant » – « manquant à sa place » – qui se dérobe toujours, et qu'il fait « voir » (en coulisse) par simple pouvoir de suggestion. Parmi les « illusionnistes » modernes, on pourrait citer Kafka et la « Loi », Georges Bataille et le « désir », Jacques Lacan et le « signifiant », Jacques Derrida et la « différence ». L'« inguérissable », quand à lui, est ce type de dévot qu'aucun démenti ne décourage, car s'il admet que le monde puisse ne pas avoir tel ou tel sens, il n'admettra jamais qu'il puisse n'en avoir aucun. Il remplace alors les certitudes du dogme par une dogmatique de l'incertitude. « En principe général, écrit l'inguérissable Gilles Deleuze, on a d'autant plus raison qu'on a passé sa vie à se tromper ». « Ainsi, commente Rosset, se déplace l'apparence du sens, c'est-à-dire le non-sens, au long du fil d'une interminable circulation de la folie : la “vérité” était hier à Moscou, elle est aujourd'hui à San Francisco, elle sera demain dans la philosophie chinoise, l'écologie ou l'alimentation macrobiotique ».</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">Face aux doctrines « déréalisantes », Clément Rosset recommande d'admettre le monde comme il est. Non seulement de l'admettre, mais de le <em>vouloir</em> comme il est. Non seulement de le vouloir, mais de chercher à le renforcer dans ce qu'il est. Il préconise donc l'amour du réel, cette « grâce » qui prend la forme d'une <em>allégresse</em> – cet amour qui n'est pas seulement l'amour de la vie ni l'amour des autres, ni l'amour de soi, ni l'amour de Dieu, mais qui est, d'abord et avant tout, l'amour de ce qui est. L'amour, l'acceptation et le désir, sans aucun double « correctif », de ce miroir unilatéral qu'est la réalité.</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">Une telle démarche, jubilatoire et tragique, n'équivaut nullement à un refus d'agir sur le monde, ni à une quelconque résignation. Elle est même au contraire la condition <em>sine qua non</em> d'une action efficace. C'est en effet dans la mesure où rien n'est prévu, où rien n'est joué, que tout reste possible. Rendre le réel au « non-sens », ce n'est pas le dévaluer ni le décrire comme absurde ou comme inintéressant, ou encore comme anodin, mais le rendre riche de toutes les possibilités. Le monde, en fin de compte, n'est riche que de son absence de signification grâce à laquelle il peut être le lieu de <em>toutes</em> les significations. Il est riche en tant que chaos, parce qu'à ce chaos l'homme – le seigneur des <em>formes</em> – peut à chaque instant donner sa marque. C'est peut-être en renonçant à trouver du sens dans le monde que nous aurons quelque chance, un jour, de pouvoir en mettre.</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;"><strong>Alain de Benoist</strong> (<em>Le Figaro magazine</em>, 4-5 février 1978)</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;"> </span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">Clément Rosset, <em>Le réel. Traité de l’idiotie</em>, Minuit.</span></p></blockquote>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlIvar Ch'Vavar, Travail du poèmetag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2011-06-22:36824032011-06-22T05:00:00+02:002011-06-22T05:00:00+02:00 Le réel n’est pas ce que je vois, parce que je ne vois pas ce qui est là...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 120px;"><span style="font-size: large;">Le réel n’est pas ce que je vois, parce que je ne vois pas ce qui est là (pourtant bien là). Je ne vois rien du tout de ce qui est là. — Ce que j’appelle l’effet de réel, c’est quand je vois ce qui est là. Cela m’arrive. — Soit dans la <span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;">"réalité" (immédiatement), soit dans une œuvre, par exemple en écoutant un morceau de musique, regardant un tableau ou un film, lisant un poème ou une page de roman. — Je n’ai jamais pu admettre qu’une œuvre soit moins "réelle" que la "réalité". On appelle souvent poésie l’œuvre où se produit un effet de réel : qui fait qu’on accède au réel, une sorte d’"illumination" ou je ne sais pas quoi qui fait qu’on voit, et que soi-même on devient réel, on <em style="mso-bidi-font-style: normal;">est</em>, on ne souffre plus du "trop peu de réalité", et c’est l’<em style="mso-bidi-font-style: normal;">harmonie</em> des Navahos ou la <em style="mso-bidi-font-style: normal;">vie unitive</em> des bouddhistes : le réel… On <img id="media-3084530" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/01/02/349057970.2.jpeg" alt="images.jpeg" />peut appeler poésie l’acte créateur qui constitue cette œuvre et donne à travers elle accès au réel… Souvent faut-il l’intercession d’un créateur pour voir ce qui est. Les peupliers de Monet sont là et les vieux souliers de Van Gogh, les rochers de Cézanne, on apprend à voir en regardant ces tableaux ; et la musique de Bach, de Nielsen ou de Schnittke, on apprend à entendre la musique du monde. Le monde est là et un talus de Rimbaud est là, un ciel de Pierre Jean Jouve ; et Thomas Hardy ou Bernanos, Dostoïevski nous montrent des hommes et des femmes réels, et quand on lit <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Soleil hopi</em> de Talayesa il y a des parois rocheuses qui sont là vraiment, présentes verticalement. — L’art n’a pas d’autre message. Ou s’il en a d’autres, ils n’appartiennent pas au même plan (plan du réel), le seul message de l’art, c’est que le réel est là, qu’il faut seulement tomber de le voir, comme qui dirait, et on est dans l’harmonie, ou l’acuité ou l’évidence, je ne sais pas comment vous appelleriez ça.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff; font-size: large;">Ivar Ch’Vavar, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Travail du poème</em>, Préface de Laurent Albarracin, édition des Vanneaux, 2011, p. 121.</span></p>
Nuits hirsuteshttp://nuitshirsutesetpagesfoutraques.hautetfort.com/about.htmlRosettatag:nuitshirsutesetpagesfoutraques.hautetfort.com,2011-04-28:33053832011-04-28T23:10:39+02:002011-04-28T23:10:39+02:00 Une jeune femme court. Une jeune femme a un entretien d'embauche....
<p class="MsoNormal" style="line-height: 14.4pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="line-height: 14.4pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; color: black; font-size: 10.5pt;"><span style="color: #000000;">Une jeune femme court. Une jeune femme a un entretien d'embauche. Une jeune femme vit dans un camping. Une jeune femme a des bottes crottées. Une jeune femme n'a rien sur son cv. Une jeune femme cherche du travail. C'est bourré de fautes d'orthographe. Y a de la détermination dans le regard. Pas de larmes. Une jeune femme est en guerre. Elle est un personnage de fiction. Elle n'est plus un personnage de fiction. Une métaphore. Un être de chair et c'est la guerre. </span><br /><br /><span style="color: #000000;">La misère c'est la guerre. Pas de pitié à avoir. Y 'a des mains à mordre. Elle n'est pas belle. Elle est remontée comme une pendule. Elle sortira de la rivière. Elle est en guerre contre le reste de l'humanité. Pas de pitié. On peut mentir. On peut tricher. Tous les coups sont permis. Elle vit dans une caravane. Un terrain vague. C'est du cinéma. Ce n'est plus du cinéma. Un emploi à trouver. Il faut sortir de la misère. Elle s'écorche les jambes. Elle fait partie du spectateur. On ne l'oubliera pas. On peut lui mettre une tarte à Rosetta, ça ne sert à rien. Dégueulasses ses bottes. Elle nous a remué les tripes. Et on n'est pas prêt de l'oublier. Une guerre. </span><br /><br /><span style="color: #000000;">Rosetta, c'est l'hiver 54 à elle toute seule. </span><br /><br /><span style="color: #000000;">On sait qu'elle s'en sortira. Elle fracasse le cinéma contre le mur du réel. On ne brise pas une telle volonté comme une fenêtre de camping car.</span></span></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARDhttp://surduvent.hautetfort.com/about.htmlJean-Damien ROUMIEU et le RÉELtag:surduvent.hautetfort.com,2011-04-12:31947872011-04-12T21:30:00+02:002011-04-12T21:30:00+02:00 Qui tient le sceptre du réel ? Ni toi, ni...
<blockquote><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Trebuchet MS,sans-serif; font-size: small;">Qui tient</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Trebuchet MS,sans-serif; font-size: small;">le sceptre</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Trebuchet MS,sans-serif; font-size: small;">du réel ?</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Trebuchet MS,sans-serif; font-size: small;">Ni toi, ni moi,</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Trebuchet MS,sans-serif; font-size: small;">ni le réel.</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Trebuchet MS,sans-serif; font-size: small;">Tout va, tout vient</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Trebuchet MS,sans-serif; font-size: small;">et tout repose</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Trebuchet MS,sans-serif; font-size: small;">sous le regard</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Trebuchet MS,sans-serif; font-size: small;">des lointains.</span></p></blockquote><p style="text-align: center;"> </p><p> </p><p style="text-align: right;"><span style="font-family: Trebuchet MS,sans-serif; font-size: small;"><span style="color: #800000;"><strong>Jean-Damien ROUMIEU</strong></span>, revue Multiples n° 78.</span></p><p style="text-align: right;"> </p><p style="text-align: right;"><span style="font-family: Trebuchet MS,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLe déni du réel...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2010-11-13:29847532010-11-13T11:30:00+01:002010-11-13T11:30:00+01:00 Le livre du sociologue Hugues Lagrange , Le déni des cultures , publié...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le livre du sociologue <strong>Hugues Lagrange</strong>, <strong><em>Le déni des cultures</em></strong>, publié au Seuil, a suscité un tollé chez les bonnes âmes de la bienpensance en osant bousculer les vérités enseignées par le catéchisme politiquement correct sur l'immigration et la délinquance. Nous reproduisons ici un article de la philosophe <strong>Chantal Delsol</strong>, publié par Valeurs actuelles, qui revient sur cette polémique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></p><p><img id="media-2746798" style="margin: 0.7em auto; display: block;" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/00/1266503731.jpg" alt="Déni des cultures.jpg" /></p><p> </p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong>Le déni du réel</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L’émotion souvent haineuse qu’a suscitée le livre d’Hugues Lagrange, <em>le Déni des cultures </em>(Éditions du Seuil), est en elle-même significative. Un tabou a été touché.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Il y a des pans entiers de la réalité que l’on ne doit même pas nommer – faute de les faire exister ? Et bien des soi-disant penseurs disent clairement que la langue de bois représente une nécessité démocratique…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">En l’occurrence, la langue de bois veut que l’on ne nomme pas les cultures, qu’on ne les distingue pas, qu’on n’en fasse pas un facteur d’explication. Or voilà un auteur – un chercheur sérieux et pondéré, non un histrion – qui explique en partie les problèmes d’échec scolaire et de délinquance par des causes culturelles. On le voue aux gémonies. Il se fait insulter dans les médias. Pourtant, il produit des enquêtes chiffrées et argumentées après un long travail sur le terrain, il reste prudent toujours, il n’enrobe pas cela d’une opinion personnelle : bref, c’est un scientifique. Et naturellement il peut se tromper en tant que scientifique, mais dans ce cas, il faudrait lui opposer d’autres enquêtes et d’autres arguments : on l’injurie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>On peut se demander pourquoi une société si fière de son multiculturalisme</strong>, de son côté black-blanc-beur, refuse avec hargne que soient étudiées les différentes cultures avec ce qu’elles recèlent de conséquences sur les comportements des individus. Ce qui ressemble à une grossière contradiction. En réalité, la diversité est considérée comme un avantage si l’on ne regarde que son côté folklorique : quelle fierté de voir une équipe de France multicolore – ce qui rassure notre réputation de pays accueillant. Mais tout ce que cela signifie en termes de manières de vivre, d’organisation familiale, d’éducation… surtout n’en pas parler ! Cela ferait ressortir des disparités profondes, et naturellement des hiérarchies sous-entendues (dans quelles familles sait-on éduquer à l’autonomie ?). Ce qui est insupportable à notre prétention égalitaire. Cela semblerait jeter sur l’une ou l’autre culture un opprobre moral : certaines manières de vivre fabriquent des délinquants… La république aime la diversité, à condition qu’elle ne se décline pas.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Au fond, ce que l’on reproche à Hugues Lagrange, c’est de ne pas confirmer cette certitude imposée qui nous vient du marxisme : les malheurs de l’individu, et surtout ceux qui l’écartent de la société, sont le fruit exclusif de sa situation socioéconomique. Tout ce qui différencie un individu – en termes d’éducation, de réussite scolaire, de civilité – proviendrait de sa classe sociale et de son niveau de revenus. Ainsi, les plus pauvres devraient être mal élevés, et les plus riches, situés en haut de l’échelle sociale, en état de réussite morale et scolaire. (Quelle sale injure pour tant de familles dans la gêne qui jettent tous leurs soins, avec succès, dans l’entreprise éducative ! Quelle cécité devant certains enfants de la haute bourgeoisie qui se comportent comme des voyous !)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Cette analyse des comportements par les causes exclusivement économiques a été abandonnée depuis longtemps : il s’agit d’un parti pris matérialiste, qui met l’argent au-dessus de tout et croit que tout arrive grâce à lui. Nous savons que bien d’autres facteurs entrent en ligne de compte. Que certaines organisations familiales, que certaines éducations développent davantage la politesse, la violence, le sens du travail ou le machisme, il suffit d’un peu de bon sens pour le savoir – l’essentiel étant de ne pas proférer des généralités stéréotypées et de ne pas généraliser à partir de quelques cas… d’où l’importance de la sociologie. Dire que la culture n’existe pas et que l’individu se résume à son porte-monnaie et à sa position sociale, c’est valoriser l’avoir au détriment</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">de l’être. Nous ne sommes pas seulement ce que nous possédons. Nous sommes, et surtout, caractérisés par des comportements, des habitudes, des humeurs, des rites, dont nous héritons en partie par transmission de longue date et qui nous enracinent dans un art de vivre singulier.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Quant à voir sous ces analyses de la culture un <em>a priori</em> racialiste, ou raciste</strong>, c’est un amalgame qui ne grandit pas ses auteurs. Cela signifie que toute évocation d’une différence ressort au racisme. Toute affirmation concernant une culture est raciste. Dire : “tel groupe favorise la polygamie” ou “tel groupe favorise le machisme” serait raciste. Avancer ces affirmations serait “faire le jeu de Le Pen”, comme Simone de Beauvoir disait que dire la vérité sur l’Union soviétique était “faire le jeu de la droite”. Autrement dit, toute vérité qui risquerait de favoriser les arguments d’un adversaire serait à nier avec virulence. Dans ce manichéisme, c’est la réalité qui s’égare. Le but unique est de contrecarrer l’adversaire, mais, pour finir, on ne sait plus ce qui en fait un adversaire, puisque les affirmations sont triées non pas en fonction de leur vérité mais en fonction du bien ou du mal qu’elles procurent à l’adversaire. Ce devient un combat obscur, dominé par les émotions, et où la raison n’a plus sa place. La recherche non plus, évidemment. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Chantal Delsol </strong>(<em><a href="http://www.valeursactuelles.com/parlons-vrai/parlons-vrai/d%C3%A9ni-r%C3%A9el20101104.html">Valeurs actuelles</a></em>, 4 novembre 2010)</span></p></blockquote>