Last posts on rubrique-à-brac2024-03-28T23:42:25+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/rubrique-à-brac/atom.xmlfredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlMAIGRET + BOURREL = BOUGRETtag:lantidote.hautetfort.com,2022-06-17:63874112022-06-17T09:02:00+02:002022-06-17T09:02:00+02:00 Le Commissaire Maigret est plus connu que le Commissaire Bourrel, et ce...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Le Commissaire Maigret est plus connu que le Commissaire Bourrel, et ce n'est que justice. Car Maigret est un véritable, authentique, incontestable personnage littéraire, auquel j'ai ici même rendu hommage à de nombreuses reprises. Alors que Bourrel est une gentille et familiale fabrication télévisuelle, dont les deux meilleurs moments me semblent toujours être la géniale trompette du générique (vous savez, cette entrée en matière comme un envol vers les sommets de l'aigu, musique de Marc Lanjean, trompette de Pierre Thibaud) et le "Bon dieu mais c'est bien sûr" de la fin, devenu "Bon sang mais c'est bien sûr", sans doute après protestations de l'Eglise catholique, encore puissante à l'époque.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6366088" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/3774817828.jpg" alt="CHAROLLES ET SECRETAIRE 1 1.jpg" width="501" height="694" /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">De ces deux archétypes du policier à la française (qui vaut mieux que le germanique "Inspecteur Derrick", avouez-le), Gotlib a fait une sorte de synthèse hautement délirante et sophistiquée, autant par les stéréotypes assumés que par les déductions suprêmement pataphysiques de l'excellent commissaire Bougret, assisté de l'excellent inspecteur Charolles.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6366089" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/3507961017.jpg" alt="CHAROLLES ET SECRETAIRE 2 1.jpg" width="469" height="573" /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">C'est justement de lui qu'il sera question ici. Attention, pas dans ses occupations principales d'adjoint policier du Commissaire Bougret, mais dans l'obscurité des coulisses administratives de la police judiciaire et du quai des Orfèvres, je veux parler des relations qu'il entretient au fil des épisodes avec la délicieuse Germaine, secrétaire-dactylo de la P.J. On constatera que ces relations, sans suivre une trajectoire bien nette, sont marquées par une mutuelle attraction, parfois passionnée, toujours brutalement interrompue par l'irruption du grand chef, dont on voit la silhouette se découper dans la vitre de la porte.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6366090" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/2002794253.jpg" alt="CHAROLLES ET SECRETAIRE 3 1.jpg" width="495" height="490" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Qu'on ne cherche pas, en général, de l'originalité dans les aventures de Bougret et Charolles. Au contraire, Gotlib se vautre avec délectation dans les stéréotypes, auxquels il fait subir, de vignette en vignette, des distorsions légères, quoique lourdes de plein de significations socio-psycho-économo-chrono-logiques.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6366091" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/2999388547.jpg" alt="CHAROLLES ET SECRETAIRE 4 1.jpg" width="521" height="437" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ainsi de ces répliques qui reviennent dans presque chaque épisode : « </span><em style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Comme indice, c'est plutôt faible </em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">» ; « </span><em style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Tu me les convoques demain matin pour un interrogatoire </em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">» ; « </span><em style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ah patron, c'que vous êtes fort </em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">» ; « </span><em style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">En route vers de nouvelles aventures ! </em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">», etc.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6366092" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/347079223.jpg" alt="CHAROLLES ET SECRETAIRE 5 1.jpg" width="494" height="478" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Répliques plantées comme des balises, comme des refrains, comme des amers autour desquels viennent danser les variations inventées par l'auteur pour la jubilation du lecteur pour raconter les enquêtes aussi fulgurantes qu'irrésistibles du commissaire Bougret et de l'infatigable et placide inspecteur Charolles, stoïque souffre-douleur à l'occasion.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6366093" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/2909666801.jpg" alt="CHAROLLES ET SECRETAIRE 6.jpg" width="488" height="488" /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Leurs aventures, dans <span style="text-decoration: underline;">La Rubrique-à-Brac</span>, ne comportent guère plus de sept épisodes, auxquels il faut ajouter celui de "Sherlock Bougres", qui s'éloigne, par anglomanie galopante, des "canons" de la série, et celui de "Bougrex", qui pastiche le film-feuilleton de Louis Feuillade en 1916, au temps du cinéma muet.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6366095" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/2200900382.jpg" alt="CHAROLLES ET SECRETAIRE 7 1.jpg" width="473" height="534" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Je ne sais pas si le tandem Bougret-Charolles est la figure la plus marquante de l'univers gotlibien, car mine de rien, le dessinateur est tout de même le père du professeur Burp, zoologiste célèbre quoique, disons ... original, de Superdupont, le super-héros 100% franchouillard et patriote, et de quelques autres personnages bien sentis sortis de son cerveau fertile et de sa main habile.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Pour ceux qui ne sont pas des mordus de Gotlib en général, de la Rubrique-à-Brac en particulier et spécifiquement du Commissaire Bougret, il est bon de savoir que Gotlib, pour les besoins de la série, rassemble quelques copains à lui. Il donne sa propre bobine à l'inspecteur Charolles (qu'il affuble d'une moustache baladeuse et hitléro-compatible) et celle de Gébé (Georges Blondeaux à l'état-civil) au commissaire.<img id="media-6366121" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/2902079558.jpg" alt="humour,bande dessinée,gotlib,revue pilote,rubrique-à-brac,commissaire bougret," width="131" height="119" /></span></p><p style="text-align: left;"><img id="media-6366118" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/2756979407.jpg" alt="humour,bande dessinée,gotlib,revue pilote,rubrique-à-brac,commissaire bougret," width="94" height="158" /><img id="media-6366120" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/332434833.jpg" alt="humour,bande dessinée,gotlib,revue pilote,rubrique-à-brac,commissaire bougret," width="110" height="110" /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> <img id="media-6366119" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/1711652551.jpg" alt="humour,bande dessinée,gotlib,revue pilote,rubrique-à-brac,commissaire bougret," width="107" height="154" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">L'un des suspects, celui que l' "enquête" innocente systématiquement, Aristidès Othon Frédéric Wilfrid, est Fred, auteur de la magnifique série <span style="text-decoration: underline;">Philémon</span>, reconnaissable à sa moustache, et dont c'est le vrai nom. L'autre a la tête de coupable par prédestination de René Goscinny, patron de la revue <span style="text-decoration: underline;">Pilote</span>. L'intérêt de la chose, c'est que celui-ci porte ici le nom de Blondeaux Georges, qui se trouve être le patronyme de Gébé, qui a la tête du commissaire – j'espère que vous suivez. Inutile de préciser que Gotlib fait subir à tous ces personnages des traitements graphiques et des métamorphoses variés, incongrus, déroutants et inattendus. </span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlMÉLENCHON ET LA POLICEtag:lantidote.hautetfort.com,2022-06-16:63872582022-06-16T09:00:00+02:002022-06-16T09:00:00+02:00 DISPONIBLES DANS NOTRE GRANDE SÉRIE : LES AVENTURES DE JEAN-LUC...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">DISPONIBLES DANS NOTRE GRANDE SÉRIE : </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">LES AVENTURES DE JEAN-LUC <span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">MÉLENCHON.</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> 1 - MÉLENCHON PERSISTE ET SIGNE.<br />2 - MÉLENCHON A LA PLAGE.<br />3 - MÉLENCHON AGGRAVE SON CAS.<br />4 - MÉLENCHON FAIT DU SKI.<br /></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">5 - MÉLENCHON SE FAIT BEAUCOUP D'AMIS.<br />6 - MÉLENCHON PART EN VACANCES AU VÉNÉZUELA.<br />7 - MÉLENCHON COSMONAUTE.<br />8 - MÉLENCHON DÉTECTIVE.<br />9 - MÉLENCHON SE FAIT ENCORE REMARQUER.<br />10 - MÉLENCHON JOUE DU PIPEAU.<br />11 - MÉLENCHON FAIT UNE EXCELLENTE TÊTE DE GONDOLE (suggéré le 17/6 par H., après discussion avec un membre actif de la NUPES au marché).</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">(Rayez les mentions indésirables et ajoutez autant de titres qu'il vous semblera nécessaire. On pourrait peut-être lancer un concours, non ?) </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6365824" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/216973630.jpg" alt="SERRER LA MAIN D'UN FLIC (2).jpg" width="512" height="689" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">C'est évidemment un dessin de Marcel Gotlib (<span style="text-decoration: underline;">La Rubrique-à-brac</span>). J'ai juste enlevé deux petites bulles.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlAH VOUS DIRAI-JE MAMAN ...tag:lantidote.hautetfort.com,2022-06-14:63867532022-06-14T09:00:00+02:002022-06-14T09:00:00+02:00 ... OU : COMMENT LA DÉRISION FRACASSE LE RÊVE. Voilà comment les choses...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">... OU : COMMENT LA DÉRISION FRACASSE LE RÊVE.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Voilà comment les choses se présentent : Gotlib prend une chansonnette traditionnelle ancienne. Il sait que Mozart en a fait une de ses œuvres les plus connues, avec sa mélodie simplissime qui, dans une tout premier temps, peut faire croire aux apprentis pianistes que l'avenir leur appartient, mais dont les variations qui suivent se chargent très vite de donner une fessée carabinée à leurs chimères. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">C'est un peu la même chose avec la double page dans laquelle Gotlib nous livre deux traductions dessinées de la chansonnette. La page 426 est couverte de fioritures, guirlandes, rubans de satin, petites fleurs, petits cœurs, petits oiseaux, petits amours, gracieusetés et courbettes galantes. La page 427, maintenant, se charge d'administrer une volée de bois vert à ces rêveries adolescentes et à la page précédente. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Et Gotlib n'y va pas de main morte. Pour mieux « <em>éparpiller par petits bouts façon puzzle </em>» les jolis sentiments, les bonnes manières et le "bon-goût" exquis hérités du très vieux temps, il nous emmène brutalement dans une cambrousse profonde plus vraie et plus crasse que nature, la France de la glèbe épaisse, de la bouse de vache, des sabots de bois et de la rudesse des vieilles mœurs paysannes. On trouvera ci-dessous quelques-unes de ces vignettes, placées deux à deux en antithèses.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">LE RÊVE</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364933" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/4210593619.jpg" alt="AH VOUS DIRAI JE 1 1.jpg" width="508" height="397" /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">LA RÉALITÉ</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364934" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/3176723843.jpg" alt="AH VOUS DIRAI JE 1 2.jpg" width="491" height="446" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">*****************************************************</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364952" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/1416689473.5.jpg" alt="001.jpg" width="496" height="419" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6365228" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/332434833.3.jpg" alt="humour,bande dessinée,gotlib,rubrique-à-brac,ah vous dirai-je maman,mozart" width="495" height="510" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">*****************************************************</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364935" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/3406861774.jpg" alt="AH VOUS DIRAI JE 2 1.jpg" width="478" height="516" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6365229" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/2360405790.jpg" alt="humour,bande dessinée,gotlib,rubrique-à-brac,ah vous dirai-je maman,mozart" width="482" height="402" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">*****************************************************</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364940" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/1835507322.jpg" alt="AH VOUS DIRAI JE 3 1.jpg" width="495" height="471" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6365230" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/717743274.2.jpg" alt="humour,bande dessinée,gotlib,rubrique-à-brac,ah vous dirai-je maman,mozart" width="479" height="598" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">*****************************************************</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364937" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/2831196404.jpg" alt="AH VOUS DIRAI JE 4 1.jpg" width="500" height="500" /><img id="media-6364939" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/4016101924.jpg" alt="AH VOUS DIRAI JE 4 2.jpg" width="484" height="448" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">*****************************************************</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Conclusion, Moralité et Résultat des Courses.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364932" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/2595969614.jpg" alt="AH VOUS DIRAI JE 5.jpg" width="507" height="479" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">*****************************************************</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Gotlib, briseur de rêves ! Bousilleur d'idylles ! Saccageur de mignardises ! Broyeur d'amourettes ! — Bon, cela dit, certains diront peut-être que ce sont la bergère et son gominé perruqué qui euphémisent outrageusement la réalité. Car concrètement, qu'y a-t-il derrière le « <em>Andiam</em> » ("Allons-y !", traduction libre) que le roué Don Giovanni lance à la « <em>giovin principiante </em>» Zerline dans l'opéra de Mozart ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Et que va-t-il se passer dans le "Temple de l'Amour" dessiné par Gotlib dans l'avant-avant-dernière vignette, celle où - entre autres - un angelot déverse sur les amoureux tout un pot de confiture de groseille (c'est écrit sur l'étiquette) ? Et celle qui suit, où l'Anatole, cul-terreux de profession, par son comportement, explicite clairement l'intention jusque-là cachée de l'innocente chansonnette ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Hein ! On sait comment ça finit, ce genre d'histoires ! Vils suborneurs ! Enfin, nous vivons par bonheur à une époque où ça ne risque plus d'arriver : le terrible dragon [#metoo] mène une veille vigilante et griffue. Les jeunes filles naïves et innocentes qui sortent tout juste des couvents ou des pensionnats d'aujourd'hui peuvent être rassurées.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlUNE FACÉTIE DE GOTLIBtag:lantidote.hautetfort.com,2022-06-13:63866002022-06-13T09:00:00+02:002022-06-13T09:00:00+02:00 ÊTRE LÉONARD (A BRETELLES) OU RIEN. Voilà ce qu'on trouve en...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">ÊTRE LÉONARD (A BRETELLES) OU RIEN.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364653" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/560806941.jpg" alt="RAB COUV 2.jpg" width="442" height="606" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Voilà ce qu'on trouve en couverture du gros volume recensant toutes les pièces du grand-œuvre de Maître Gotlib, et rassemblant les cinq volumes immarcescibles de la <span style="text-decoration: underline;">Rubrique-à-Brac</span>. Je passe sur son "Homme de Vitruve" (Léonard de Vinci) à la bretelle pendante et au "marcel" tire-bouchonné, de même que sur le doigt d'honneur adressé à Adam par Dieu en personne sur le plafond de la Sixtine et en page de garde. Intéressons-nous, pour le moment, à la ligne d'écriture que la coccinelle examine à la loupe et qui est ici rigoureusement illisible. Voici ce que ça donne avec la bonne longueur d'onde (compactée pour rester lisible dans la largeur).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364664" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/2379532240.jpg" alt="RAB COUV ENDROIT.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Même avec une bonne loupe, ça reste hiéroglyphique. Et maintenant, retournons l'énigme, et qu'apparaît-il sous nos yeux ébahis ?</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364666" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/2595243478.jpg" alt="RAB COUV ENVERS.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Voilà Gotlib : il a juste oublié sa liste des courses en pleine façade de son monument (car l'intégrale de la <span style="text-decoration: underline;">Rubrique-à-brac</span> est un monument). Et pour corser la chose, il nous la donne à lire dans un miroir. Bon, c'est de l'humour. Juste une facétie. Pas besoin d'épiloguer.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlVERS LE VRAI TARZANtag:lantidote.hautetfort.com,2022-06-10:63861322022-06-10T09:00:00+02:002022-06-10T09:00:00+02:00 Tout le monde connaît, de près ou de loin, le personnage de Tarzan, cette...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Tout le monde connaît, de près ou de loin, le personnage de Tarzan, cette icône sortie de l'imagination d'Edgar Rice Burroughs en 1912. On sait sans doute aussi qu'une kyrielle de dessinateurs (Foster, Rex Maxon, Juhré, ...) se sont ensuite appliqués, à partir de 1928, à traduire ses aventures en "comic strips" (bandes dessinées). Je passerai sur toutes les aventures cinématographiques du héros, à commencer par son incarnation par Johnny Weissmuller (douze films entre 1930 et 1940).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364184" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/3130126548.jpg" alt="humour,bande dessinée,gotlib,tarzan,rubrique-à-brac,edgar rice burroughs,burne hogarth" width="463" height="399" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Le plus célèbre reste Burne Hogarth (ci-dessus), sans doute à cause de sa façon fort académique de magnifier l'anatomie musculaire du héros. C'est Hogarth qui a définitivement fixé les canons de l'esthétique tarzanienne (tarzanesque ? tarzaniale ? tarzanoïde ? tarzaniforme ?). Il venait apporter la touche finale à tout un processus d'élaboration, dont les multiples et tortueuses étapes qui en ont précédé l'achèvement sont un peu tombées dans l'oubli. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">C'est grâce aux patientes et inlassables recherches du professeur Gotlib que nous sommes aujourd'hui en mesure de reconstituer le long et laborieux cheminement de la figure de Tarzan, de la première ébauche malgracieuse à la perfection finale du héros populaire.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">1<br />Grolarzan.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364182" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/2434632705.jpg" alt="humour,bande dessinée,gotlib,tarzan,rubrique-à-brac,edgar rice burroughs,burne hogarth" width="501" height="435" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">2</span><br /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">Maigrichonzan.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 24pt;"><img id="media-6363872" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/3768183919.jpg" alt="TARZAN 3.jpg" width="534" height="300" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">3<br />Tatarzanzan, le primate archaïque.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 24pt;"><img id="media-6363874" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/1564519907.jpg" alt="TARZAN 1 L'HOMME SINGE.jpg" width="523" height="594" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">4<br />Et puis enfin Tarzan, l'homme civilisé de la forêt.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;"><img id="media-6363875" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/1387868287.jpg" alt="TARZAN 4.jpg" width="528" height="486" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">Le voilà, le vrai Tarzan : c'est celui qui passe le balai dans la jungle. Encore merci, professeur Gotlib.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">***</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Note à l'intention des puristes tarzanolâtres : oui, je sais que d'autres artistes sont venus après Hogarth, pour perpétuer l'existence du héros de papier. Oui, les travaux de Dan Barry, de Bob Lubbers, et même de Russ Manning ne sont pas négligeables. Mais j'espère qu'on me permettra de marquer ici une préférence indéfectible (ci-dessous, Tarzan contre les Métabélés : ça, c'est du dessin).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364169" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/2139411146.jpg" alt="humour,bande dessinée,gotlib,tarzan,rubrique-à-brac,edgar rice burroughs,burne hogarth" width="486" height="275" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Note à l'intention des puristes gotlibolâtres : si je me suis permis d'effacer, dans les quelques vignettes retenues, ce qui n'est que décor anecdotique, c'est dans l'intention de laisser jaillir l'essentiel du trait, pour que paraisse dans toute sa force le génie du grand Marcel Gotlib. Halley louïa ! Gloria !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Note à l'intention des mêmes : Grolarzan et Maigrichonzan sont des inventions de Gotlib en personne. L'élucubration Tatarzanzan, c'est "tout de mon cru" (citation du Transcendant Satrape Luc Etienne). </span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlUNE HISTOIRE DE MÉTHANE ...tag:lantidote.hautetfort.com,2022-06-06:63853892022-06-06T09:00:00+02:002022-06-06T09:00:00+02:00 ... CONTÉE PAR TONTON GOTLIB. Ou : l'effet de serre expliqué à nos...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">... CONTÉE PAR TONTON GOTLIB.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ou : l'effet de serre expliqué à nos enfants.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">On commence à savoir ce que sont le CO², ses tenants, ses aboutissants et la catastrophe future que nos débauches de production et de consommation nous promettent. On connaît sans doute moins le méthane (CH4), à côté duquel le CO² fait figure de lilliputien, de "petit bras", voire de "bras cassé" en matière d'effet de serre.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6362925" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/3809081767.jpg" alt="VACHE 1.jpg" width="539" height="427" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Dessin confondant de précision et d'exactitude, reconnaissons-le.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Certains prédisent que, enfin libérées sous l'action du réchauffement climatique, les gigantesques réserves de CH4 contenues dans les sols surgelés du permafrost (pergélisol si vous voulez) vont bientôt se lancer à l'assaut de l'atmosphère terrestre pour bien faire comprendre à l'humanité ce que "réchauffement" veut dire.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6362927" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/378101607.jpg" alt="VACHE 5.jpg" width="498" height="496" /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Accessoirement, quelques bonnes âmes (des âmes damnées ?) incriminent les troupeaux de bovins qui permettent à nos assiettes de se fournir en bavette d'aloyau, pendant de filet, araignée, manteau, entrecôte, poire et autres muscles délectables à déguster saignants.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6362928" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/2580130503.jpg" alt="VACHE 3.jpg" width="496" height="637" /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">La raison de cette incompréhensible vindicte ? Le méthane (CH4) que produisent ces animaux pourtant pacifiques. Les accusateurs des bêtes désignent, quand ils sont mal informés, l'orifice anal par où s'échapperait le gaz criminel. En réalité, le méthane bovi-sourcé s'exhalerait par l'orifice buccal. Ce n'est donc pas un pet, mais un rot, ce dernier bruit moins ignoble que l'autre, c'est du moins ce que dit Montaigne dans ses <span style="text-decoration: underline;">Essais</span> (authentique).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6362929" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/736720599.jpg" alt="VACHE 4.jpg" width="495" height="529" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Observons les bulles de gaz : c'est ça, le méthane.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Evidemment, plus l'humanité mange de viande bovine, plus la viande, quand elle est encore sur pattes, produit du CH4, c'est humain, pardon, c'est bovin. C'est ce qu'explique très bien le professeur Gotlib en quelques schémas scientifiques éclairants, en détaillant pour nous le mécanisme de la digestion tel qu'il se déroule dans l'estomac complexe de ce bétail généreux.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6362930" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/1816726535.jpg" alt="VACHE 7.jpg" width="492" height="627" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6362931" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/3547968102.jpg" alt="VACHE 9.jpg" width="495" height="630" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Même la coccinelle n'en revient pas.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6362934" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/3994655702.jpg" alt="VACHE 8.jpg" width="475" height="509" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><em>Méthane, deuxième service.</em></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6362932" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/2876328397.jpg" alt="VACHE 11.jpg" width="494" height="636" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6362935" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/3973133085.jpg" alt="VACHE 12.jpg" width="493" height="631" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Méthane, troisième service.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="text-decoration: underline;">Conclusion logique</span>. On l'a compris, l'un des grands responsables de l'effet de serre à l'origine de l'excessif réchauffement climatique est donc un animal herbivore, végétarien et même "végan" (quand on ne lui fait pas absorber des farines issues de l'équarrissage de ses congénères). Avouez qu'on a bien raison de manger de cette viande-là. Merci, professeur Gotlib, pour cet exposé aussi rigoureux que lumineux.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Signé : professeur Burp.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlCELUI QUI REPEINT SON PLAFONDtag:lantidote.hautetfort.com,2021-03-16:63037002021-03-16T09:00:00+01:002021-03-16T09:00:00+01:00 Tu connais pas l'histoire de celui qui ... ? C'est un certain monsieur...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Tu connais pas l'histoire de celui qui ... ? C'est un certain monsieur Macron (surnommé Achille Talon) qui repeint le plafond du salon de son pavillon de banlieue. Son voisin Jean Castex (surnommé Hilarion Lefuneste), qui a besoin de son échelle, survient. Et voici ce qui arrive.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6237649" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/3890042172.jpg" alt="LE FOU QUI.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">A noter qu'Achille Talon ne risquait absolument rien, vu qu'il avait confondu, dans sa précipitation, le pot de peinture acrylique avec le pot de colle à prise rapide. </span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlDES DÉLITS COMME S'IL EN PLEUVAITtag:lantidote.hautetfort.com,2021-03-10:63024682021-03-10T09:00:00+01:002021-03-10T09:00:00+01:00 L'atmosphère devient de plus en plus difficilement respirable. 1 - On...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">L'atmosphère devient de plus en plus difficilement respirable.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">1 - On apprend que deux professeurs de l'IEP Grenoble sont accusés d'<span style="color: #ff0000;">islamophobie</span>, un des grands mots à la mode, devenu à la fois un slogan et un étendard, brandis pour faire taire et punir. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">2 - On apprend que l'élève de Samuel Paty (autre <span style="color: #ff0000;">islamophobe <span style="color: #000000;">bien connu des services de police</span></span>) qui a dénoncé son prof était absente en cours lorsque celui-ci a évoqué les caricatures de Mahomet. Il en est mort. Il paraît que ce sont deux camarades qui lui ont bourré le mou. J'espère qu'elle ne se sent pas très bien aujourd'hui.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">3 - On apprend que Marieke Lucas Rijneveld, citoyenne des Pays-Bas, a la peau trop blanche pour être la traductrice officielle d'Amanda Gorman, la poétesse noire qui a fait sensation lors de la cérémonie d'investiture de Joe Biden. J'en conclus que désormais seul un cheval sera autorisé à écrire un livre traitant des races équines.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">4 - On apprend (mais ça, c'est tous les jours) qu'un abominable <span style="color: #ff0000;">sexisme</span> règne en France et fait peser sur les femmes une chape de plomb, un couvercle de préjugés, de <span style="color: #ff0000;">stéréotypes</span>, d'idées reçues, bref, disons le mot et tranchons la chose : d'un <span style="color: #ff0000;">patriarcat</span> totalement hors de saison.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">5 - On apprend ... non, j'arrête là, ce serait trop triste.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ras le bol !</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">***</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">J'invite tous ceux (et toutes celles) qui récriminent contre cette société qui tolère de telles injustices à faire un tour en Arabie saoudite, paradis des femmes soumises à l'ordre masculin ; au Niger, paradis des esclavagistes modernes ; à Ciudad Juarez (Mexique), où il arrive qu'au détour d'un chemin on tombe sur le cadavre sans tête d'une femme ; dans de nombreux pays où il ne fait pas bon afficher son homosexualité, sous peine de mort ; etc., etc., etc. Et à se dire, à l'instar d'un certain Machin-Truc-Chose (Talleyrand ?) : « <em>Quand je me regarde, je me désole, quand je me compare, je me console </em>». </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Car quand j'entends le ton excité, et parfois hystérique, de certains militants, je reste sur le cul, ahuri, à me demander ce qu'est devenu mon pays : autant je me balade dans des rues tranquilles au milieu de gens ordinaires qui vaquent à leurs occupations ordinaires, autant les médias que j'écoute ou que je lis me crient dans les oreilles que rien ne va plus entre les hommes et les femmes, entre les blancs et les noirs, entre les gens normaux et les homosexuels, entre les populations de culture chrétienne et les musulmans, etc., etc., etc. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">J'ajoute (11 mars) que je suis effaré par une sorte d'empressement malsain de masses de gens à revendiquer le statut de « victime », ce mot devenu un sésame qui ouvre toutes sortes de portes de plateaux médiatiques et qui ferme la bouche à toutes les critiques qui pourraient être formulées.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Marre !</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">***</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Et qu'on se le dise, je continuerai à me marrer comme un fou en relisant l'histoire du Petit Chaperon Rouge mise à la sauce africaine par Marcel Gotlib dans sa Rubrique-à-Brac. Pensez, dans cette version qui aurait dû depuis longtemps être brûlée en place publique par tout ce que la France compte de décolonialistes et d'antiracistes, les noirs vont jusqu'à parler petit nègre.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">***</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 24pt;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">LES CONTES DE CHARLES PERRAULT REVUS ET CORRIGÉS PAR GOTLIB.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 24pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">(attention au défilé des stéréotypes racistes !)</span></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 24pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">*</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6235487" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/4137446449.jpg" alt="CHAPERON1.jpg" width="532" height="469" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6235488" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/2973505249.jpg" alt="CHAPERON2.jpg" width="468" height="549" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6235489" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/2354855761.jpg" alt="CHAPERON3.jpg" width="472" height="488" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6235490" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/1048372033.jpg" alt="CHAPERON4.jpg" width="474" height="490" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6235491" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/52218609.jpg" alt="CHAPERON5.jpg" width="480" height="580" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6235492" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/2044500369.jpg" alt="CHAPERON7.jpg" width="493" height="561" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6235493" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/4220259904.jpg" alt="CHAPERON8.jpg" width="494" height="408" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6235494" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/3337365488.jpg" alt="CHAPERON9.jpg" width="441" height="630" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6235495" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/2406007705.jpg" alt="CHAPERON10.jpg" width="452" height="424" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6235496" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/2986928681.jpg" alt="CHAPERON11.jpg" width="459" height="398" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6235497" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/4121465081.jpg" alt="CHAPERON12.jpg" width="464" height="766" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Je me demande quand même pourquoi la coccinelle pleure à la fin. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Est-ce parce que le conteur africain fait une synthèse qui lui semble hérétique des contes de Charles Perrault ? </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Est-ce parce qu'elle trouve que Gotlib, cette fois, va trop loin en matière de racisme ? </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Est-ce parce qu'elle plaint le crocodile (qui s'est bien fait avoir) et qu'elle mêle ses larmes aux siennes ? </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Est-ce parce qu'elle n'a tout simplement rien compris au baragouin du conteur Gotlib africain ? </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ou pire : est-ce parce qu'elle entrevoit ce qu'il ne peut manquer d'arriver aux mânes de Marcel Gotllib : un procès haineux, du genre de ce qu'ont subi il n'y a pas si longtemps celles d'Hergé à propos de son immortel Tintin au Congo ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlQUAND LE COVID-19 FAIT RIREtag:lantidote.hautetfort.com,2021-03-01:63004782021-03-01T08:09:00+01:002021-03-01T08:09:00+01:00 ATTENTION : LE VIRUS ATTAQUE !!! Et vous savez quoi ? Les gens se...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">ATTENTION : LE VIRUS ATTAQUE !!!</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6231860" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/4003943563.jpg" alt="RAB 1.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Et vous savez quoi ? Les gens se sont mis à rire. Je veux dire : à se fendre la bobèche. A se tirebouchonner. A se rouler par terre. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Comme le prouvent les expériences scientifiques que mène ce scientifique sérieux et méthodique sur un sujet particulièrement réceptif à la Science. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6231867" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/444051992.jpg" alt="RAB364.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">QUE DES IRRESPONSABLES, JE VOUS DIS !!!!</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLE FLÉAU DES HUMORISTEStag:lantidote.hautetfort.com,2019-05-13:61455172019-05-13T09:00:00+02:002019-05-13T09:00:00+02:00 18.000 Dix-huit mille, Sandrine Blanchard ne dit pas où elle a trouvé...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">18.000 </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Dix-huit mille, Sandrine Blanchard ne dit pas où elle a trouvé ce chiffre pour écrire son article dans Le Monde du 21/23 avril 2019 (titre : "Quand les humoristes se bousculent", car oui, ça se bouscule au portillon). 18.000, c’est le nombre de représentations données en 2017 de spectacles mettant en scène des humoristes (contre 7.380 en 2006, ça a plus que doublé en une dizaine d'années), dans des "stand-ups" ou autres. La profession recrute en masse. Il y a pléthore. L'usine à produire des comiques fonctionne à plein régime. Qu'est-ce qu'on rigole !</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5990481" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/2299029789.jpg" alt="RAB66.jpg" width="476" height="443" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le service militaire dans le souvenir de deux pères : celui de l'élève Chaprot (c'est lui qui raconte, et par écrit) et M. Raffray.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le rire s'est rué sur la population comme autrefois la vérole sur le bas clergé (breton), et plus personne n'échappe à l'injonction de Big Brother : de même qu'il y avait un hygiénique "deux minutes de la haine" chaque jour dans l'univers de 1984 (George Orwell), de même vous n'échapperez pas, dans la grille de vos chaînes préférées, à l'obligatoire créneau réservé à la dilatation de la rate à heure fixe : "Qu'est-ce qu'on rigole !".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Je ne sais pas vous, mais moi, je trouve effarant le chiffre de 18.000 spectacles comiques offerts aux Français en une seule année. Et chaque semaine, ce n’est pas moins d’une vingtaine de comiques professionnels (on dit "chroniqueurs") qui s’abattent sur France Inter,</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5990482" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/3928867049.jpg" alt="RAB116.jpg" width="418" height="390" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5990750" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/3096179058.jpg" alt="journal le monde,sandrine blanchard,quand les humoristes se bousculent,stand-up,gotlib,bande dessinée,rubrique-à-brac,élève chaprot,big brother,george orwell 1984,journal le progrès,philippe bouvard,le petit théâtre de bouvard,france inter,publicité,théâtre tête d'or,lyon,laurent baffie,ong,humanitaire,biaffrogalistan,amnesty international,médecins sans frontières,krach 1929" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5990751" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/2246826178.jpg" alt="journal le monde,sandrine blanchard,quand les humoristes se bousculent,stand-up,gotlib,bande dessinée,rubrique-à-brac,élève chaprot,big brother,george orwell 1984,journal le progrès,philippe bouvard,le petit théâtre de bouvard,france inter,publicité,théâtre tête d'or,lyon,laurent baffie,ong,humanitaire,biaffrogalistan,amnesty international,médecins sans frontières,krach 1929" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5990752" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/936051922.jpg" alt="journal le monde,sandrine blanchard,quand les humoristes se bousculent,stand-up,gotlib,bande dessinée,rubrique-à-brac,élève chaprot,big brother,george orwell 1984,journal le progrès,philippe bouvard,le petit théâtre de bouvard,france inter,publicité,théâtre tête d'or,lyon,laurent baffie,ong,humanitaire,biaffrogalistan,amnesty international,médecins sans frontières,krach 1929" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Une page de pure virtuosité graphique.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">chaîne publique, aux heures de grande écoute, comme autant d'hyènes (je pense évidemment à celle de Gotlib). Et je ne compte pas les annonces de spectacles comiques dans les pages « divertissements » (parfois même « culture » !) du journal Le Progrès. Et la peste soit des "chroniqueurs humoristes" dans toutes sortes d'émissions audiovisuelles ! C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’ai rayé France Inter de mon paysage auditif – l’autre étant l’invasion de l’antenne par la publicité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">J’étais à chaque fois horriblement consterné par les balivernes et les niaiseries débitées par l’un ou l’autre de ces sinistres, auxquelles les autres membres de l’équipe faisaient semblant de s’écrouler bruyamment de rire : j’imagine que l’obligation de rire était dans le cahier des charges de chacun, par contrat. Je trouve humiliante cette sorte d'entreprise (humiliante pour l'auditeur, je précise). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Il m’est arrivé, dans le temps, d’entrevoir à la télévision une émission de Philippe Bouvard, rendez-vous impérieux de comiques professionnels payés pour débiter à heure fixe des blagues drôlissimes et des jeux de mots farcis de quelques salacités, que tout ce petit monde faisait semblant de trouver irrésistibles. Et j’ai le regret de l’avouer : j’ai toujours été accablé devant Les Guignols de l’info, les rares fois où j’y ai assisté. Et pourtant, ces émissions étaient plébiscitées par l'audimat.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5990483" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/2876068559.jpg" alt="RAB237.jpg" width="367" height="471" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Victor de l'Aveyron, l' "enfant sauvage", au spectacle du Dr Itard, le soir à la veillée (vu par Gotlib).</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Je dois être vraiment marginal : je vois une forme d’avachissement intellectuel et moral dans cette colonisation des chaînes publiques et privées par des gens payés pour faire croire qu’il existe encore des raisons de se marrer (mais il m'arrive de me marrer en entendant certains se prendre très au sérieux quand ils débitent avec componction et conviction leurs enfilades de flatulences à la mode). Quand il m’arrive – par erreur – de tomber sur de tels clowns stipendiés pour-heures-de-grande-écoute, j’ai l’impression de débarquer d’une planète située à des années-lumière, tant m’échappe la drôlerie supposée des propos tenus par les uns et les autres. Il est fort possible que ces saltimbanques me jugeraient un bien triste sire s’il m’arrivait de croiser leur route. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Dans le même genre de constat, il arrivait à une personne à laquelle je tenais beaucoup d’aller au théâtre Tête d’Or (généralement du « boulevard »), situé sur l’avenue de Saxe à Lyon. La dernière pièce qu’elle est allée voir (un machin de Laurent Baffie) lui a laissé l’impression désagréable d’être en complet déphasage avec l’ensemble des spectateurs, et avec l’époque : cette personne est restée de marbre d’un bout à l’autre, alors que la salle riait à se faire éclater la rate à la moindre saillie. Question de génération peut-être.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5990484" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/444051992.jpg" alt="RAB364.jpg" width="375" height="429" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">L'H.A.I. (homme à idée) inventant une slogan publicitaire pour "les pâtes qui font rire" (je ne sais plus quelle marque, mais il me semble bien ...).</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Ce déluge de conneries – factices qui plus est – n’est pas selon moi un signe de bonne santé, mais l’indice alarmant d’un avilissement. Ces drôleries pas drôles me font penser à « du mécanique plaqué sur du vivant », mais pas au sens où l’entendait Bergson dans Le Rire. Ce sont plutôt des machines qui tournent à vide, et où, pourtant, les auditeurs se rassemblent (en foule, mais chacun chez soi) pour, disent-ils, passer un bon moment. L'industrie du rire ne sert à rien d'autre qu'à la "gestion du stress de la population" : c'est un truc de DRH soucieux de maintenir au "beau fixe" le moral du personnel et de prévenir tout ce qui risquerait d'entraver sa productivité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Quelle perspective étrange : on admet l’enlaidissement de la réalité, pourvu que dans certains créneaux de la journée, on puisse « se détendre », « décompresser », « déstresser ». Tout se passe comme si la dégradation des conditions d’existence était considérée comme normale ou inéluctable, et qu’on acceptait de s’y plier parce que « c’est comme ça », et qu’après tout, quelques moments de divertissements quels qu’ils soient permettaient de les supporter. Les gens se disent : « Plus ça va mal autour de moi, plus j’ai besoin de réconfort et de dilatation des viscères ». Réflexe de survie en milieu hostile, sans plus. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Cela reste un très mauvais signe de l’état du monde qui nous entoure. Rien de plus terrible, en vérité, que ce rire de commande, ce rire administré, ce rire institutionnel, cette injonction de rire par ordonnance, fût-elle médicale. On aura beau me dire « défouloir », « soupape de sécurité », et tout ce qu’on veut, je reste convaincu que, quand le rire devient un besoin primordial, quand le rire devient le nouvel impératif social, je sens l'imposture, et j'augure mal de l’état de la société : plus il faut rire, plus je me dis qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de Danemark (c'est une citation).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Pour savoir comment va le monde, rien de tel que de prendre sa température (et je ne parle pas du changement climatique, mais du monde humain). L’épidémie de « besoin-de-rire » qui a gagné la France est un excellent moyen pour cela. Pour prendre la température du monde, j'avais proposé il y a déjà un certain temps, de mesurer la misère humaine en se servant de l’étalon humanitaire. Je crois que le rire peut servir tout aussi valablement de thermomètre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Voyons l’humanitaire. Quand les situations de crises et les urgences (catastrophes naturelles, guerres, persécutions, famines et autres joyeusetés humaines) se multiplient, comme on en a l’impression de plus en plus vive, on observe qu’un sentiment de culpabilité diffus se répand dans les populations qui n'en sont pas les victimes, et cela produit presque mécaniquement leur altruisme, parce qu'elles n’ont pas à en souffrir. Et cet altruisme peut prendre une ampleur parfois impressionnante, parce que les gens éprouvent tout à coup, devant les images-chocs, des émotions violentes qui les poussent à réagir aussitôt par la générosité.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5990489" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/1622663544.2.jpg" alt="RAB366.jpg" width="580" height="332" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Campagne télévisée de sensibilisation de la population sur la crise au Biaffrogalistan. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Et plus l’altruisme grandit, plus les petites associations, pauvres et logeant dans des bureaux miteux, qui se proposaient au début de venir en aide aux malheureux du monde, se transforment en poids-lourds (Amnesty International, 1960 ; Médecins sans frontières, 1968, guerre du Biafra ; …), au point d’être devenues en quelques décennies des entreprises multinationales très riches et très administrées. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Quand Amnesty a ouvert à Lyon (angle rue de la Platière-quai de la Pêcherie) une boutique où les sympathisants pouvaient se procurer toutes sortes de colifichets siglés "Amnesty International", je me suis dit qu'il y avait un gros ver dans le beau fruit des bonnes intentions. J'avais même reçu une enveloppe publicitaire contenant LE crayon (ostensiblement siglé), vous savez, cette "arme" contre toutes les dictatures. Pitoyable. Les multinationales de ces chevaliers blancs ne fonctionnent plus, depuis nombre d'années, dans l'esprit qui les a fait surgir, mais selon leur logique propre de machine à collecter des fonds, où les frais de fonctionnement ont fini par engloutir de bonnes parts de la générosité publique. La "grande cause" initiale est devenue un prétexte.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Leur taille de mastodontes (dont la prospérité est cependant fondée sur la charité publique) a justifié, dans l’enseignement supérieur, la création de filières diplômantes destinées à former un haut encadrement très bien payé et tout désireux d’y faire carrière. Au point que l’homme de la rue finit par se demander ce qu’il reste de l’altruisme initial dans des structures qui reproduisent fidèlement le modèle du monde qui a créé les situations dramatiques à l’origine de leur naissance. Pour ma part, je ne sais pas ce que seraient aujourd'hui ces ONG caritatives s'il n'y avait pas eu à l'époque les magazines d'information illustrés et la télévision (cf. le Gotlib ci-dessus).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Soit dit en passant, on observe, après un demi-siècle d’action humanitaire, que les situations qui nécessitent les interventions d’urgence de l’armée humanitaire n’ont pas cessé de proliférer et de s’aggraver. Preuve, s’il en était besoin, que toutes les bonnes intentions du monde qui animent l’humanitaire ne servent strictement à rien en ce qui concerne la marche du monde, se réduisant à traiter exclusivement des conséquences de drames, souvent dans la précipitation et le désordre (voir Aceh, Népal, Haïti, …), et jamais des causes concrètes qui lui échappent par nature. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">L’humanitaire n’est rien d’autre qu’un aveu d’impuissance, en même temps que la réaction, souvent épidermique, du désespoir devant l’ensauvagement du monde. L'humanitaire, c'est la petite cuillère qui entreprend de vider l'océan. L'humanitaire ne réfléchit pas et ne se pose pas de questions : il a le nez au ras de l'urgence. Il y a dans l'humanitaire quelque chose d'une bêtise obtuse et farouche.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">L’article de Sandrine Blanchard dans Le Monde du 21/23 avril dernier met en évidence une inflation identique du côté de l’offre de divertissement comique à la télévision et dans les salles de spectacle. Pour plus que doubler entre 2006 et 2017 (de 7.380 à 18.000), il faut que quelque chose de grave se soit passé. Bon, on me dira qu’Hollywood a produit à la chaîne des films de délassement (de diversion) dans les années qui ont suivi le krach de 1929, et que la crise de 2008 est passée par là.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5990485" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/2359378416.jpg" alt="RAB421.jpg" width="472" height="297" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Fin d'un épisode d'un feuilleton télévisé américain auquel Gotlib n'a rien compris parce qu'il a manqué le début, qui exposait la problématique.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">J’ai cependant tendance à ne pas me laisser rassurer par ce rapprochement. Mais je m’arrêterai là pour ce qui est de l’analyse des causes. Je me borne ici à faire part d’une impression pas drôle du tout : plus le monde est en mauvais état, plus devient pressante et massive l’urgence humanitaire, et plus devient impérieuse l’injonction de rire, de ne pas s’en faire, de voir le bon côté de la vie, de « positiver ». Et inversement, plus on me presse de donner (ma compassion, mon argent, mon temps, mon bénévolat, etc.), et plus on me propose de rire aux blagues d’armées de comiques troupiers professionnels toujours plus nombreuses, plus je me dis que non, le monde ne va pas bien.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5990486" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/540602765.jpg" alt="RAB443.jpg" width="456" height="474" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Une des mésaventures d'un adepte des blagues du 1er Avril qui ratent toutes, cette année-là.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Et qu'il y a de l'aveuglement sur la réalité dans la réaction humanitaire, comme il y a de la dénégation dans la réaction d'hilarité. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Deux hyperinflations : deux symptômes du mal.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Note : j'aime bien me marrer, mais je ne délègue à aucun guignol (non, pas celui de Lyon : tous les autres) le soin de m'épanouir les zygomatiques.</span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlL'HOMMAGE DE GOTLIB A REISERtag:lantidote.hautetfort.com,2014-01-05:52623682014-01-05T09:00:00+01:002014-01-05T09:00:00+01:00 DEVINETTE : OHÉ AMI, SAURAS-TU ME DIRE QUI EST L'INTRUS ? IL...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4389249" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/3483623103.jpg" alt="TAC AU TAC REISER 0.jpg" /><img id="media-4388941" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/4072929039.jpg" alt="TAC AU TAC REISER 1.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">DEVINETTE : OHÉ AMI, SAURAS-TU ME DIRE QUI EST L'INTRUS ? </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">IL EST VRAI QU'ILS SONT TOUS DES "<em>DESSINATEURS HUMORISTES</em>".</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">(On ne sait pas très bien ce que Bernard Buffet a devant lui : aspirine effervescente ou alcool ?) <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">Il y eut à une certaine époque, à la télévision française (qui s’appelait alors ORTF), une drôle d’émission, en même temps qu’une émission drôle. Jean Frapat, son producteur, l’avait appelée <span style="text-decoration: underline;">Tac au tac</span>.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4388938" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/3043200479.jpg" alt="TAC AU TAC REISER 2.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">Le principe était simple : quatre (en général) dessinateurs de BD se retrouvaient sur le plateau de treize à vingt heures pour se battre en duel par dessins interposés, dans des matchs d’improvisation (sortes de « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">jam sessions</span></em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;"> » sur papier où les artistes « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">faisaient le bœuf </span></em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">») où il s’agissait pour eux de se donner la réplique – amusante dans la mesure du possible – dans des dialogues parfois endiablés.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4388937" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/2281940079.jpg" alt="TAC AU TAC REISER 3.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">Le résultat final (une œuvre forcément collective) était toujours inattendu, parfois simplement rigolo (Gébé contre Bretécher), parfois grandiose (Druillet, Forest, Franquin, Gigi). J’y reviendrai. Pour le moment, après avoir cité l’hommage de Reiser à l’écrivain Georges Perec, je voudrais donner une idée de l’hommage qu’un autre dessinateur célèbre a rendu à Reiser : Marcel Gottlieb, dit Gotlib.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4388935" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/975403135.jpg" alt="TAC AU TAC REISER 4.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">Gotlib est connu pour diverses séries, telles <span style="text-decoration: underline;">Hamster Jovial</span>, <span style="text-decoration: underline;">Pervers Pépère</span>, <span style="text-decoration: underline;">Gai Luron</span>, <span style="text-decoration: underline;">Les Dingodossiers</span> et autres <span style="text-decoration: underline;">Rhââ Lovely</span>. Mais son œuvre maîtresse reste sans conteste les cinq volumes de la <span style="text-decoration: underline;">Rubrique-à-brac</span>. L’hommage dont je parle figure dans le quatrième.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4388932" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/121852367.jpg" alt="TAC AU TAC REISER 5.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">Reiser était bien vivant quand il fut publié dans <span style="text-decoration: underline;">Pilote</span>, cette revue de Goscinny si essentielle pour ceux qu’intéresse l’histoire de la BD. La double planche s’intitule « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">Tac au tac s’anoblit </span></em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">» (sans vouloir chicaner Gotlib, j’aurais plutôt dit « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">s’ennoblit », </span></em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="line-height: 115%; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: Arial;">mais basta</span><span style="line-height: 115%; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">).</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4388928" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/1088629535.jpg" alt="TAC AU TAC REISER 6.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">TOUT LE MONDE RECONNAÎTRA, DANS LA BOUCHE DE DALI, UNE CITATION DU FILM <strong><span style="text-decoration: underline;">ARSENIC ET VIEILLES DENTELLES</span></strong>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">Le dessinateur raconte une émission de <span style="text-decoration: underline;">Tac <span style="mso-tab-count: 1;"> </span>au tac</span> purement virtuelle et imaginaire, où Jean Frapat aurait invité les trois peintres français les plus connus dans le monde : Bernard Buffet, Salvador Dali et Pablo Picasso.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4388842" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/2105737903.jpg" alt="TAC AU TAC REISER 7.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">BON, LE BRAS D'HONNEUR DE REISER, CE N'EST PAS LA "QUENELLE", MAIS AU MOINS, TOUT LE MONDE S'ACCORDE SUR LE SENS A ACCORDER AU GESTE.</span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Mais pour fendiller le piédestal orgueilleux où trônaient les trois icônes prestigieuses, il a placé ce chien dans le jeu de quilles qui portait le nom de Reiser. J’avoue que comme déboulonnage de statues, cette idée me ravit. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi. </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlBRAVO SAN ANTONIO !tag:lantidote.hautetfort.com,2013-08-31:51400072013-08-31T09:00:00+02:002013-08-31T09:00:00+02:00 "LES ESCLAVES AU BRESIL : IL SE FIT ECRASER LA TÊTE ENTRE DEUX...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4212233" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/1880577108.jpg" alt="NEGRE TAMPON.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">"LES ESCLAVES AU BRESIL : IL SE FIT ECRASER LA TÊTE ENTRE DEUX TAMPONS".</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">LE COMMISSAIRE BOUGRET VERRAIT ÇA, IL CONCLURAIT QUE LE GARS N'EST PEUT-<img id="media-4232661" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/1172948534.jpg" alt="journal des voyages,littérature,frédéric dard,san antonio,bérurier" />ÊTRE PAS VENU LÀ DE SON PLEIN GRÉ, ET QUE CE N'EST PEUT-ÊTRE PAS UN SUICIDE.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">"AH PATRON, C'QUE VOUS ÊTES FORT !", S'ECRIERAIT ALORS L'INSPECTEUR CHAROLLES.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">***</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"><img id="media-4212416" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/3126488269.jpg" alt="SA2 BERURIER AU SERAIL.jpg" />Car c’est sûr, les meilleurs San Antonio sont ceux où Frédéric Dard y va joyeusement du calembour minable, de la niaiserie délicieuse, de la blague de bistrot, de la brève de comptoir à deux balles, bref, quand il lâche les chevaux-vapeur à l’inspiration, à l’imagination. Dans le registre minable ou dérisoire si possible. Quand il débride le moteur de Ferrari qu’il a sous le capot de son bolide verbal. Quand il lâche la bonde au fleuve puissant de l’invention lexicale. C’est là, je le dis, qu’il est le meilleur. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Un bon San Antonio, c’est celui où la langue jubile. Que dis-je, effervesce, érupte, éructe, turgesce, éjacule et surrectionne. Certes, on est dans le registre populo, familier, argotique, mais je n'y peux rien : l'argot entre dans le corpus des langues, vivantes ou mortes, que je pratique avec délectation, chaque fois que l'occasion m'en est fournie. Sans l'argot, la langue française ne se mâcherait pas avec autant de gourmandise. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Et il me faut bien reconnaître que, dans <span style="text-decoration: underline;">Du Mouron à se faire</span>, elle est<img id="media-4212427" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/1507535270.jpg" alt="SA2 FAUT ÊTRE LOGIQUE.jpg" /> obligée de se faire reluire elle-même, la langue, parce que personne ne lui fait rien, à la pauvrette, qu’elle fait tapisserie (comme on ne dit plus) et que, réduite à se palucher elle-même, la « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">joie </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» qui en résulte n’a rien à voir avec les étoiles, les planètes et les galaxies qui l’illuminent quand quelqu’un d’assez doué la chatouille et l’entreprend comme il faut, là où il faut et en profondeur. Dans ce volume, la langue doit se contenter de l’orgasme du pauvre. Si on peut appeler ça un orgasme. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Certes Karl Marx disait : « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>A chacun selon ses besoins. De chacun selon ses moyens</em></span> », mais on n'est pas obligé de le croire. Cela veut dire qu'on ne peut pas toujours être au top. Enfin, je crois : on ne m'a jamais demandé de faire le traducteur, ce qui fait que je n'ai jamais essayé de transcrire de langue charabiesque en langue galimatiesque.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">C'est vrai aussi qu'à l'opposé, il arrive à Dard d'en faire trop. Quand il est trop Dard, en quelque sorte. Pardon. Dans <span style="text-decoration: underline;">J'ai essayé : on peut !</span> (le titre est excellent et, pour une fois, justifié et expliqué, mais il ne faut rien exagérer), il en fait des tonnes, il en rajoute dans la sanantoniaiserie, dans la digression parasite, dans le méandre sinueux (« <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Pléonasme, sortez des rangs !</em></span> », braillait l'adjudant de Fernand Raynaud), dans le détour filandreux, dans le festonnement ornemental, dans le plissement associatif des idées, que le lecteur en perd totalement de vue l'argument, l'intrigue et la dramaturgie. C'est dommage. Comme si San Antonio virait à la littérature expérimentale. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Non, Frédéric Dard n'est pas James Joyce : un seul suffit amplement (moi qui ai lu <span style="text-decoration: underline;">Ulysse</span>, parfaitement, oui monsieur, je ne sais pas trop, d'ailleurs, ce que les thuriféraires de l'Irlandais lui trouvent de si génial. Ah si, c'est vrai, il paraît qu'il a cassé les (attention les yeux !) « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>codes narratifs</em></span> »). Je salue bien bas, mais je n'en pense pas moins : qu'est-ce qu'on en a à faire, franchement, des codes narratifs ? Frédéric Dard brille de tous ses feux quand il a trouvé l'équilibre de son déséquilibre. Je ne sais pas si vous suivez.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4212235" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/680035879.jpg" alt="SA1 LA VERITE EN SALADE.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"><img id="media-4212428" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/942577161.jpg" alt="SA2 LES ANGES SE FONT PLUMER.jpg" />Et cet équilibre, il peut le trouver. La preuve, si vous ouvrez <span style="text-decoration: underline;">La Vérité en salade</span>, vous vous rendez tout de suite compte que vous avez tiré un bon numéro. D’abord à cause des « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">témoignages </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» affichés à la porte d’entrée, tous plus « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">san antoniesques </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» les uns que les autres, comme celui de Monsieur Vermot, profession Almanach : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Vos San-Antoniaiseries nous font beaucoup de tort </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». Ou celui-ci : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Les bras m’en tombent</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> », signé La Vénus de Milo. C’est idiot, mais c’est sympa. Ça met en confiance. Ça se met à la hauteur du lecteur. Je veux dire que ça accepte de descendre jusqu’au lecteur. Ça con-descend, même, on pourrait dire.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je n’y peux rien, quand je lis ça à l’entrée de la<img id="media-4212429" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/4180849475.jpg" alt="SA2 SALUT MON POPE.jpg" /> boutique, j’ai envie d’aller voir de plus près ce qu’il y a en magasin. Ça me coupe les vacances agréablement, parce que ça me fait oublier un moment l’ennui qui accompagne presque toujours ces parenthèses de vacuité existentielle, aussi vides que les dimanches après-midi des enfances mornes et familiales. Autrefois. C’en est curieux : comment se fait-il que les vacances soient devenues synonymes de bain de jouvence, de compensations bénéfiques et de réparations salutaires de tout le mal que représente la vie normale pour une foule invraisemblable de gens ? </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"><img id="media-4212430" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/828168366.jpg" alt="SA2 SAN ANTONIO POLKA.jpg" />Moi qui demeure, quoi qu’il arrive, d’une courtoisie de qualité nippone (ni mauvaise), j’imagine bien ce que dirait San Antonio en pareille circonstance : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Mais bande de loquedus, si la vie normale vous stresse, pourquoi acceptez-vous sans barguigner de la mener, fidèlement et obstinément, jour après jour ? Alors ça, ça me les coupe, ça me les brise, ça me les menu ! Je ne sais pas, moi, ma vie normale me semble normale. Je veux dire qu’elle me contente à peu près. Individuellement, je veux dire. Et je dis bien « à peu près ». Mais enfin, vous rêvez à quoi, vous ? C’est quoi, cette caricature d’existence : onze mois de labeur chiant, un mois d’éclate ? Ça rime à quoi, ce cinéma ? </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Bon, au lieu de s’exciter bêtement, on va fermer le clapoir du<img id="media-4212431" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/2443812545.jpg" alt="SA2 TU VAS TRINQUER SAN ANTONIO.jpg" /> commissaire, bien qu’on ne puisse pas dire qu’il ait entièrement tort. C’est vrai que l’obsession vacancière, qui consiste en réalité à fuir sa propre maison en espérant se fuir soi-même, pour aller à grands frais s’entasser dans des boîtes de conserve de masse, pourvu que la conserverie soit en bord de mer, tout ça me semble assez épileptique, sudoripare et pestilentiel. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLE PORTATIF DE PHILIPPE MURAYtag:lantidote.hautetfort.com,2013-05-10:50663992013-05-10T09:00:00+02:002013-05-10T09:00:00+02:00 OUI, JE SAIS, CE N'ETAIT PAS ENCORE L'EURO *** Ça fait une...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4094576" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/1286650895.jpg" alt="VEYRON 56 7.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">OUI, JE SAIS, CE N'ETAIT PAS ENCORE L'EURO</span></p><p style="text-align: center;">***</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ça fait une paie que je n’ai pas évoqué la haute figure de Philippe Muray. C’est regrettable : lire un peu de Philippe Muray chaque jour, c’est une excellente hygiène de l’esprit, en même temps que ça permet d’affûter la lame du regard jeté sur notre époque. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">C’en est au point qu’au sujet de la pensée de Philippe Muray, je pourrais dire la même chose que Tonton Georges (mais lui, c’est d’une femme qu’il parle) : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Tout est bon chez elle, Y a rien à jeter</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ». Quoique je ne sois pas sûr qu’on puisse vraiment parler de la « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">pensée</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> » de Philippe Muray. Il ne se prétendit jamais philosophe, Dieu merci. Après tout, je ne trouve rien de plus pertinent que « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">regard </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». Un regard acéré, pour sûr. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je n’ai pas lu <span style="text-decoration: underline;">tout</span> Philippe Muray, juste les essais, et ses entretiens avec Elisabeth Lévy dans <span style="text-decoration: underline;">Festivus festivus</span> (Fayard, 2005). Même pas tous les essais : j’ai calé, je l’avoue humblement, au bout de deux centaines de pages (sur 670) de <span style="text-decoration: underline;">Le 19<sup>ème</sup> siècle à travers les âges</span>. Qu’est-ce qu’il a aussi besoin de faire bourgeonner à l’infini son cumulo-nimbus conceptuel ? La prolixité, moi, j’ai du mal. Et dans ce bouquin, s'il y a des idées proprement géniales, je n'y peux rien, la surabondance de l'expression m'intimide au point de me paralyser. Mais promis, je vais tâcher de m'y remettre.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">En dehors de ça, je m’étais carrément régalé à la lecture du gros (1800 pages) volume publié par Les Belles Lettres, regroupant sous le titre <span style="text-decoration: underline;">Essais</span> (2010) tout ce que Philippe Muray a publié dans des revues diverses et variées, articles plus ou moins développés, plus ou moins regroupés par thèmes, par dates ou par supports. Successivement, ça donne <span style="text-decoration: underline;">L'Empire du Bien</span>, <span style="text-decoration: underline;">Après l'histoire</span>, <span style="text-decoration: underline;">Exorcismes spirituels</span>. Comme le conclut le rapport déposé par Superdupont sur la nouille française dans la <span style="text-decoration: underline;">Rubrique-à-brac</span> (Marcel Gotlib, bien sûr) : « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Rien que du bon : 98 %, Sel, 2 %</em></span>».</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4094930" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/309523205.jpg" alt="NOUILLE FRANCAISE.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Franchement, pour qui veut confirmer et conforter l’exécrable opinion qu’il a du « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">monde tel qu’il est</span></em><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;"> </span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">», c’est une lecture de nécessité vitale, apte à rendre au suicidaire l’envie de retarder le geste fatal (dans le <span style="text-decoration: underline;">813</span> de Maurice Leblanc, c’est ce qu’aura seulement réussi à faire Arsène Lupin, avec son obscur Leduc (le trop bien nommé), dont il aurait voulu poser le cul sur le prestigieux trône du grand-duché de Deux-Ponts-Veldenz). </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Quel est le propos de Philippe Muray, pour ce que je peux en connaître ? Pour résumer et simplifier, il n’a pas un « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>système</em></span> » à proprement parler, simplement il regarde, il écoute, il existe et il juge. Ce qu’il reproche à l’époque, c’est tout d’abord qu’il n’aime pas qu’on se paie sa tête en se payant de mots. Car on est à l’époque du bobard généralisé, du travestissement et du détournement des mots, de l’instauration du règne du langage perverti.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ce qui me plaît aussi, dans la démarche de Muray, c’est qu’il refuse cette espèce de lâcheté tiédasse qui doit, paraît-il, habiller la pensée de tout universitaire qui se respecte : Muray n’est pas de ces « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">intellos</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> » qui développent à n’en plus finir des argumentaires spécieux et interminables pour montrer qu’ils ont examiné la question sous toutes les coutures, et décider de ne rien décider tout en s’efforçant d’entortiller un peu de fantôme de réalité dans l’inextricable réseau de lianes de leurs raisonnements ou dans le serpentin labyrinthique de l’alambic de leurs systèmes abstrus. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Philippe Muray ne consent pas : il existe.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p>