Last posts on routiers2024-03-29T00:24:10+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/routiers/atom.xmlSolkohttp://solko.hautetfort.com/about.htmlLes routiers sont sympastag:solko.hautetfort.com,2015-01-18:55367142015-01-18T18:34:00+01:002015-01-18T18:34:00+01:00 C’est bien connu. Et ils en font la preuve en annonçant un préavis de grève...
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Palatino Linotype', serif; font-size: medium; color: #000000;">C’est bien connu. Et ils en font la preuve en annonçant un préavis de grève menaçant de bloquer le pays tout entier. Moyen, diront les esprits caustiques, de l’extraire de la pompeuse léthargie dans laquelle la rouerie politique vient de le plonger suite aux attentats. En même temps que des routiers, on va donc reparler d’Emmanuel Macron et du travail du dimanche, des soldes de janvier et des résultats de la Ligue 1. Se souviendra-t-on que la France venait tout juste d’être rétrogradée du 5<sup>e </sup>au 6<sup>e</sup> rang parmi ce qu’on appelle les puissances économiques mondiales. Pas sûr. Et puis, quelle importance ? Le personnage le plus populaire de France serait bientôt le ministre de l’Intérieur, 69 % pour <em>le Parisien</em>, quel bonheur ! Allez défendre la liberté de la presse après ça !</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Palatino Linotype', serif; font-size: medium; color: #000000;">Alexandre Vialatte fut un prophète en son temps, qui dans ses chroniques, de toute chose énoncée, tirait pour rigoler la grandeur – consécutive ou concomitante - d’Allah. Songer qu’en 2015, le pays de Rabelais en serait à se demander tout en s’entre-sondageant s’il est bon ou non de publier des caricatures de Mahomet… franchement, quelle question existentielle d’envergure ! Depuis les débats sur la nature de la grâce suffisante ou nécessaire, on peut dire que la conscience religieuse du citoyen ordinaire a grimpé en flèche et que la profondeur des questions qui le tourmentent a atteint de vertigineux abîmes. Car au risque de creuser ma tombe avec mon stylo, je vais vous dire, caricaturer ou non Mahomet, je m’en contrefiche, tant la question me parait pour le coup<em> importée</em>. Le problème – et il est d’envergure – c’est qu’on réduise à d’aussi vaines controverses ce qu’on appelle, un air grave dans la pupille en se tenant à bonne distance du micro, « la liberté d’expression ». </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Palatino Linotype', serif; font-size: medium; color: #000000;">A propos de liberté d’expression, je ne comprends pas ceux qui veulent réduire celle des tenants de « la théorie du complot ». Cela revient à dire que seuls ceux qui possèdent la vérité garantie, authentifiée toutes preuves en mains, auraient droit à la parole. Dites donc ! On entendrait alors voler les mouches sur les plateaux télé, principalement dans les périodes de campagnes électorales. Remarquez, une mouche qui vole et fait bzzz bzzzz, ça murmure des choses à l’oreille, les soirs caniculaires de juin, et certaines lignes éditoriales et partisanes ne sont guère plus complexes ni variées que ce son curieusement répétitif qui finit par rentrer par l’oreille et envahir tout le crâne au point qu’on ne goûte plus au délice du repos jusqu’à ce que, muni d’un journal replié sur lui-même et qui enfin sert à quelque chose, on aplatisse l’insecte dans son jus ragoutant contre la paroi d’un mur ou le bord d’une commode.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Palatino Linotype', serif; font-size: medium; color: #000000;"> Mais le principe même de liberté d’expression consiste à laisser parler tout le monde, les sages comme les fous, les avisés comme les excentriques, les élus comme les électeurs. Après tout, un propos sage devrait se distinguer d’un propos fou de lui-même dans l’esprit des braves gens. Il semble que nos élites n’en soient plus aussi certaines. Ce qui ne manque pas d’alimenter, soit dit en passant, ladite théorie. Le serpent se mord la queue et c’est ainsi, serait-on tenté de dire en chœur avec Vialatte, qu’Allah est grand. Mais ce qui pouvait se dire dans les années soixante risque de ne plus pouvoir se dire en 2015, tant la prudence devient partout de mise. </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Palatino Linotype', serif; font-size: medium; color: #000000;">Je souhaite bon courage à nos âmes vertueuses et gouvernantes qui veulent mettre fin aux prétendues rumeurs en partant à la pèche au citoyen responsable. Car des théories du complot, il y en a toujours eu. Dans son Journal daté du 3 janvier 1915, ça fait tout juste un siècle, Léon Bloy (devenu à son corps défendant personnage de Houellebecq) note que l’assassinat de l’archiduc François Ferdinand et de sa femme était sans doute une <em>machination</em> (le mot sonne mieux que <em>complot</em>, ne trouvez-vous pas ?) On avait besoin, poursuit-il, </span><span style="font-family: 'Palatino Linotype', serif; font-size: medium;">d’<span style="color: #000000;">un </span></span><span style="color: #000000;"><em><span style="font-family: 'Palatino Linotype', serif; font-size: medium;">grief</span></em><span style="font-family: 'Palatino Linotype', serif; font-size: medium;">. Et puis il a cette phrase, sublime, dont tous les lecteurs de</span><em style="font-family: 'Palatino Linotype', serif; font-size: medium;"> Soumission</em><span style="font-family: 'Palatino Linotype', serif; font-size: medium;"> ne saisiront pas l’humble portée : « Les dessous de l’histoire ne seront connus qu’au Jugement dernier lorsque la parole sera donnée à l’empereur des démons ».</span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Palatino Linotype','serif';"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Mais revenons à nos routiers. Leurs camions ne sont plus équipés de sièges Louis XVI et tous ne sont plus de séditieux mélomanes comme au temps de Jean Yanne ; ils demeurent pourtant sympas, oui, de ramener un «<em> peuple</em> » ivre de vanité, et dont le président rondouillard se déclare sans rire perché au centre du monde, au quotidien le plus ordinaire, à ses records de pauvres et de chômeurs, et de gens désemparés de plus en plus incapables d’en découdre avec le Réel, et qui seraient tout juste bon, malgré les efforts depuis 40 ans, de réforme en réforme, de l’école de la République, à comploter à l’angle du comptoir devant un ballon de blanc ou un thé à la menthe en maugréant sa colère jusqu’aux prochaines élections. La France de 2015, quoi, rien que du bien normal…</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4853374" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/02/02/3625497542.jpg" alt="léon bloy,houellebeq,soumission,littérature,france,macron,routiers,grève,ligue 1,vialatte,prophète,caricature," /></p><p style="text-align: center;">Carte postale Trésors du <em>Journal de Spirou</em> couverture du 57e album du journal - 1985</p>
Le Corbeau 78http://corboland78.hautetfort.com/about.htmlLa bonne enseignetag:corboland78.hautetfort.com,2012-08-29:48155072012-08-29T07:00:00+02:002012-08-29T07:00:00+02:00 Août peut-être, à moins que ce ne soit juillet, en tout cas c’est un été de...
<p>Août peut-être, à moins que ce ne soit juillet, en tout cas c’est un été de la fin des années cinquante. Papa, maman, ma sœur et moi, dans la voiture familiale, une <a href="http://corboland78.hautetfort.com/archive/2008/01/13/a-cote-de-la-plaque.html"><span style="color: #ff0000;">Peugeot 203</span></a> noire, ma préférée des voitures dans lesquelles mon père nous faisait traverser la France quand j’étais gamin.</p><p>Il fait beau et chaud, dans mes souvenirs d’enfance tous les étés sont beaux. Nous sommes partis vers une plage quelconque, nous sommes tous gais à l’idée de ces vacances et de ces paysages merveilleux que nous allons découvrir grâce aux routes nationales et aux départementales qui s’enfoncent dans le pays. Midi vient de sonner au clocher d’un village, mes parents envisagent le moment du déjeuner et ma mère, penchée sur la carte routière Michelin pliée sur ses genoux, cherche une ville proche où nous pourrions trouver un restaurant, mais ce ne sont que hameaux et villages par ici. Mon père accélère et à l’approche d’une bourgade, un panneau puis une enseigne familière nous signalent la présence d’un Routier. </p><p><img id="media-3720106" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://corboland78.hautetfort.com/media/01/02/1840148644.jpg" alt="120829 La bonne enseigne.jpg" />Les restaurants Routiers, tout un monde, une époque et une ambiance. Point de rendez-vous des camionneurs, nous étions certains d’y manger correctement à un prix d’ami, aujourd’hui nous dirions que le rapport qualité/prix était avantageux.</p><p>A côté de l’auberge, un grand parking où les camions et autres véhicules prenaient leurs aises, surface de terre gravillonnée le plus souvent sans ombre. Les semi-remorques s’y engouffraient dans la poussière et les gaz d’échappement, grincements des boites de vitesses et coups de klaxons – comme des barrissements d’éléphants - pour signaler aux copains déjà attablés qu’ils arrivaient. Parfois, un petit atelier attenant avec une pompe à essence Fina ou Motul, un peu craspec mais décoré des beaux géraniums rouges plantés dans un gros pneu de camion en guise de cache-pot.</p><p>Nous entrons dans la salle du restaurant où nous sommes accueillis par un brouhaha de voix, d’odeurs de cuisine, de dessous d’aisselles et de fumée de cigarettes. Nappes à carreaux sur les tables, assorties aux rideaux des fenêtres donnant sur la route. Nous dénichons une table dans un coin de la salle. Les miettes de pain sur la toile cirée témoignent du passage récent d’un client. Une serveuse passe en coup de vent, un coup d’éponge sur la table d’une main, tandis que l’autre nous tend le menu, et elle file vers d’autres clients.</p><p>Chaque tablée la hèle, « Du pain ! », « Un autre carafon de vin ! », la pauvre fille court à droite et à gauche mais dans la bonne humeur générale et sans oublier de lâcher une vanne ou deux aux habitués qui la charrient de plus belle, encouragés par ses répliques spontanées. En cuisine, on devine quand la porte s’ouvre à la volée, un gros moustachu qui sue devant ses fourneaux, le patron qui jongle avec ses poêles et la bassine à frites qui empeste le graillon dans tout l’établissement. </p><p>La serveuse, des assiettes réparties en équilibre précaire sur les avant-bras, distribue des steaks-frites et des harengs pommes à l’huile aux routiers pressés d’en finir pour reprendre la route. Les hommes en marcel pas bien net engloutissent leurs repas, certains s’épongent le front d’un large mouchoir en tissu à carreaux avant d’allumer des Gitanes, signe pour la patronne qui tient la caisse de leur préparer l’adition.</p><p>Nous ne sommes pas pressés, nous sommes en vacances. La salle est devenue plus silencieuse, les chauffeurs la désertent un par un ou par petits groupes, les bruit des moteurs qui ronflent sur le parking, les pneus qui crissent sur les graviers. Le soleil tape dur, lentement le silence se fait et ce sont les grillons et criquets qui prennent le relai.</p><p>Le moustachu est sorti de sa cambuse, il boit un café avec un vieil habitué de la maison, la serveuse débarrasse les tables sous l’œil de la patronne qui consent à abandonner sa caisse pour lui prêter main forte. Je termine ma part de tarte aux pommes, ma mère sort des francs de son porte-monnaie et les tend à mon père pour qu’il règle la note. Quand nous remontons dans la voiture, les sièges nous brûlent le cul et le volant est à peine touchable. Qu’importe, la vie est belle, nous partons en vacances. </p>
Kyralhttp://blogdeblagues.hautetfort.com/about.htmlRoutiers, routières...tag:blogdeblagues.hautetfort.com,2012-04-30:46853002012-04-30T08:00:00+02:002012-04-30T08:00:00+02:00 Pourquoi les routiers exigent-ils le treizième mois ? Pour qu'il y ait...
<p><span style="font-size: small; color: #000000;">Pourquoi les routiers exigent-ils le treizième mois ?</span></p><p><span style="font-size: small; color: #eee8aa; background-color: #eee8aa;">Pour qu'il y ait une fille de plus dans le calendrier.</span></p><p><em><span style="font-size: small; color: #000000;">Pour voir la réponse, sélectionnez la zone colorée.</span></em></p>
Kyralhttp://blogdeblagues.hautetfort.com/about.htmlLes routiers sont sympastag:blogdeblagues.hautetfort.com,2011-08-14:37416642011-08-14T08:00:00+02:002011-08-14T08:00:00+02:00 Un camionneur s'arrête pour prendre un café dans un bar. Trois voyous se...
<p><span style="font-size: small; color: #000000;">Un camionneur s'arrête pour prendre un café dans un bar. Trois voyous se lèvent et se dirigent vers lui.</span><br /><span style="font-size: small; color: #000000;">L'un des loubards prend sa clope et l'éteint dans le café du routier. Celui-ci, ne voulant pas d'histoires, se lève et se dirige vers la sortie. Mais le deuxième loubard lui fait un croche-pied et il s'étale de tout son long.</span><br /><span style="font-size: small; color: #000000;">Eclat de rire général.</span><br /><span style="font-size: small; color: #000000;">Le troisième s'approche et lui renverse sa bière sur la tête.</span><br /><span style="font-size: small; color: #000000;">Finalement, le routier arrive à sortir, sous les huées.</span><br /><span style="font-size: small; color: #000000;">Un des loubards dit au patron :</span><br /><span style="font-size: small; color: #000000;">- Quel naze, ce mec ! Il sait pas éteindre les clopes, il sait pas marcher et il sait même pas boire.</span><br /><span style="font-size: small; color: #000000;">Le patron jette un coup d'oeil par la fenêtre.</span><br /><span style="font-size: small; color: #000000;">- Il sait pas conduire non plus, il vient d'écraser vos trois motos avec son camion.</span></p>
Le Corbeau 78http://corboland78.hautetfort.com/about.htmlL’arrivée d’un train en gare de La Ciotattag:corboland78.hautetfort.com,2010-02-16:26120442010-02-16T14:14:58+01:002010-02-16T14:14:58+01:00 L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat, ou L'Arrivée d'un train à La...
<p>L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat, ou L'Arrivée d'un train à La Ciotat, est un film des frères Lumière tourné en 1895 et présenté pour la première fois en janvier 1896. La tradition veut que l'image d'un train qui venait directement vers lui ait terrifié le public, criant et courant vers l'arrière de la salle.</p> <p>J'avais un peu ces images en tête quand lundi matin Maryse a investi nos locaux. Vous n'êtes pas sans savoir que la malheureuse a été éjectée - manu militari ou presque - de ses bureaux abandonnés par ses compagnons de route partis vers d'autres horizons. Un temps il fût question de l'expédier vers la rue Châteaudun mais des complications administratives retardant le voyage, nous l'avons accueillie par humanité, dans un élan ne nous coûtant que DAL !</p> <p>Pour reprendre l'image de l'entame de cette note, l'arrivée de Maryse ce fût comme garer un semi-remorque sur la place de parking où habituellement repose ma Twingo. Un coup de volant à droite, un coup à gauche, bing, bang, le camion stabilisé il restait à en vider le contenu qui maintenant gît épars répandu dans - presque - toutes les pièces. A l'heure où j'écris cette notule il ne subsiste plus qu'un petit problème, il semble que Maryse ait des ennuis avec sa clé de contact pour entrer dans la cabine ! Pfft ! Les routiers sont sympas ! </p> <p style="text-align: center;"><img src="http://corboland78.hautetfort.com/media/00/02/481766303.gif" alt="camions004.gif" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-2282717" /></p>