Last posts on roncevaux2024-03-29T02:08:19+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/roncevaux/atom.xmllafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlÉphéméride du 15 Aoûttag:lafautearousseau.hautetfort.com,2023-08-15:22673252023-08-15T03:25:00+02:002023-08-15T03:25:00+02:00 Au col de Roncevaux, le monastère... ...
<p style="text-align: right;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><strong>Au col de Roncevaux, le monastère...</strong></span></span></p><p style="text-align: right;"> </p><p style="text-align: right;"> </p><p style="text-align: right;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><strong>357 : Julien l'Apostat écrase les Alamans à Strasbourg</strong></em></span> </span></div><div> </div><div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Récit d'Ammien Marcellin, Histoires, XVI, XII, 36-37 :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><strong><img id="media-5852177" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/1495410076.2.jpg" alt="15 aout,lepine,poliomyelite,institut pasteur,louis xi,roncevaux,jesuites,loyola,alamans,julien l'apostat,strasbourg,ammien marcellin" width="262" height="372" />"...Quand les accents des trompettes eurent, selon l'usage, donné de part et d'autre le signal du combat, la lutte s'engagea avec violence. Pendant un temps, on se lança des javelots et les Germains se précipitèrent avec plus de hâte que de prudence; brandissant leurs armes de la main droite, ils fondirent sur nos escadrons de cavalerie, grinçant des dents affreusement. Leurs cheveux flottants se hérissaient avec plus de fureur que d'habitude, et de leurs yeux rayonnait une sorte de rage. </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><strong>Dressant leur opiniâtreté contre eux, nos soldats protégeaient leur tête derrière le rempart de leur bouclier et, tirant leurs épées ou brandissant leurs javelots qui les menaçaient de mort, ils épouvantaient leurs adversaires...</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><strong>Avec un acharnement extrême on en vint au corps à corps... Le ciel résonnait des grands cris poussés par les vainqueurs et les blessés..."</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p></div><div><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;"><em><strong><a style="color: #000080;" href="http://miltiade.pagesperso-orange.fr/bataille-Argentorate.htm" target="_blank" rel="noopener noreferrer">http://miltiade.pagesperso-orange.fr/bataille-Argentorate.htm</a></strong> </em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/88059071.23.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5095754" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/2482906768.24.jpg" alt="16 aout,comines,louis xi,atr 42,la meije,alpes,alpinisme,charles viii" /></a></span></p><p style="text-align: center;"> </p></div><p><img src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/2797761840.jpg" id="media-6161747" alt="" /></p><p><span style="color: #000080; font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em><strong>778 : Bataille de Roncevaux</strong></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Charlemagne est parti combattre les Maures en Espagne, appelé par l'émir de Saragosse, dans les propos duquel il avait placé une excessive confiance. Arrivé devant la ville, non seulement celle-ci ne pactise pas avec lui mais, l'émir ayant été renversé, elle lui oppose une résistance farouche... Après plusieurs mois d'un siège infructueux, qui devient périlleux, il faut se rendre à l'évidence : l'expédition est un échec, et le retour <em>au pays</em> s'impose.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Charlemagne voulait, au moins, incorporer à son Empire les régions chrétiennes du sud des Pyrénées, mais celles-ci refusèrent : elles avaient réussi à ne pas tomber - ou si peu de temps - sous le joug islamique, ce n'était pas pour s'inféoder à un autre empire, fût-il chrétien... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Charlemagne brûla donc - ou laissa une partie de ses soldats brûler... - la ville de Pampelune, pour punir ces Basques qui n'avaient pas voulu de lui... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Et, pour se venger, les Basques - pourtant chrétiens - attaquèrent son arrière-garde au passage des cols pyrénéens...</span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/2085260748.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/1649236465.jpg" alt="RONCEVAUX.jpg" /></a></span><span style="font-size: medium;"> <br /></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em>Au col de Roncevaux...</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Dans ses <em>Annales carolingiennes</em> (<strong><em>"Vita Caroli", "Vie de Charlemagne"</em></strong><em>)</em> Eginhard raconte bien, en effet, comment, après une campagne en Espagne, l'arrière-garde de Charlemagne, menée par le gouverneur de la marche de Bretagne, Roland, dut faire face à une attaque surprise des Basques (appelés aussi Vascons) dans un col des Pyrénées, les Franc étant massacrés jusqu'au dernier; ce n'est que dans des manuscrits postérieurs qu'apparaîtra la localisation de l'événement au <em>col de Roncevaux</em>; et dans des manuscrits encore plus récents que l'histoire sera totalement "transformée", et les Basques remplacés par des Sarrasins (au nombre de 100.000, ce qui est proprement irréaliste, pour ne pas dire plus...), Charlemagne devenant donc un héros de <em>la Croix contre le Croissant</em> : e<span class="need_ref" style="cursor: help;" title="Ce passage nécessite une référence.">n pleine époque de <em>reconquête</em> sur l'Islam, aussi bien en Espagne qu'en Orient, le texte et les données initiales <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/1043431011.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5433483" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/2271974863.jpg" alt="15 aout,lepine,poliomyelite,institut pasteur,louis xi,roncevaux,jesuites,loyola,alamans,julien l'apostat,strasbourg,ammien marcellin" /></a>d'Éginhard furent donc ré-interprétées sans la moindre gêne dans une <strong><em>Chanson de Roland</em></strong> écrite dans le but de donner un fondement historique aux <em><strong>Croisades</strong></em> en Orient et à la <strong><em>Reconquista</em></strong> en Espagne, transformant au passage une guerre territoriale en une guerre sainte contre les Infidèles... </span> </span></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Dans la "nouvelle version", on exalte essentiellement (mais pas seulement...), parmi les victimes des sarrasins, l'obscur marquis de Bretagne, appelé Roland, dont parlait Éginhard. Mais, dans cette nouvelle trame, développée au XIème siècle en quatre mille vers, sous la forme d'une <em>Chanson de geste,</em> Roland est devenu le neveu adoré de Charlemagne et ses ennemis sont les cent mille sarrasins du roi Marsile (une autre invention...). Pour avoir trop longtemps refusé de sonner le cor, ce qui aurait alerté l'empereur et lui aurait permis de venir secourir son arrière-garde, Roland finit par mourir héroïquement dans le défilé de Roncevaux...</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Dans sa vision d'une société carolingienne largement fantasmée, le poète projette en réalité les valeurs propres à la société féodale du XIème siècle : l'honneur chevaleresque, la fidélité du vassal à son seigneur et la guerre sainte menée contre les infidèles...<br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> </span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/1637423199.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/1407085626.jpg" alt="RONCEVAUX 1.jpg" width="335" height="409" /></a></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em>Si les puristes, linguistes et autres "savants" tiennent la très courte "Séquence (ou Cantilène) de Sainte Eulalie" (29 vers !...) pour le premier texte poétique "français", c'est-à-dire écrit dans la langue d'oïl de l'époque, qui deviendra lentement "notre français", c'est bien <strong>La Chanson de Roland</strong> (4.000 vers dans sa version la plus ancienne, formant un ensemble construit et cohérent) qui peut être regardé comme le premier texte véritable de notre littérature nationale, et comme son premier chef d'oeuvre :<br /></em></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-size: medium;"><a href="http://www.la-litterature.com/dsp/dsp_display.asp?NomPage=1_ma_011f_Litterature" target="_self"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva;"><strong><em>http://www.la-litterature.com/dsp/dsp_display.asp?NomPage=1_ma_011f_Litterature</em></strong></span></a></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/342936245.2.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5725058" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/3931444686.2.jpg" alt="15 aout,lepine,poliomyelite,institut pasteur,louis xi,roncevaux,jesuites,loyola,alamans,julien l'apostat,strasbourg,ammien marcellin" width="181" height="257" /></a><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Trouvères et troubadours, Chanson de Roland, Légendes Arthuriennes, Tristan et Yseult : quatre de nos Éphémérides reviennent sur la naissance de notre littérature nationale et sur ses thèmes fondateurs : </span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em>• l'Éphéméride du <strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/03/01/ephemeride-du-20-avril.html">20 avril</a></strong> (sur les Troubadours Bernard de Ventadour et Bertrand de Born); </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em>• celle du<strong> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/03/02/ephemeride-du-27-avril.html">27 avril </a></strong>(sur Xavier Langlais et les romans du Roi Arthur); </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em>• celle du <strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/07/01/ephemeride-du-15-aout.html">15 août</a></strong> (sur la Chanson de Roland); </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em>• et celle du <strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/07/03/ephemeride-du-29-aout.html">29 août</a> </strong>(sur Joseph Bédier et Tristan et Yseult).</em></span></p></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"> </span><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/88059071.23.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5095754" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/2482906768.24.jpg" alt="16 aout,comines,louis xi,atr 42,la meije,alpes,alpinisme,charles viii" /></a></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"> </span></div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="color: #000080; font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em><strong>1461 : Sacre de Louis XI</strong></em></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Deux extraits de Jacques Bainville, <em>Histoire de France</em>, chapitre VII, <em>L'unité sauvée, l'ordre rétabli, la France reprend sa marche en avant :</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><strong>1. :</strong> <strong>"...Louis XI avait sur les grands féodaux l'avantage de l'organisation royale, de l'armée permanente laissée par Charles VII. "Le roi est toujours prêt", disait avec dépit le Téméraire. Quand le duc de Bourgogne arriva, Louis XI avait déjà mis hors de jeu les ducs de Bourbon et de Nemours, grâce à quoi une bataille, qui eut lieu à Montlhéry (1465), fut indécise et Louis XI put rentrer dans Paris qu'il dispensa d'impôts pour être plus sûr de sa fidélité, car la trahison courait partout, même au camp royal, ce qui explique beaucoup des rancunes que garda le roi et des sévérités qu'il eut plus tard. Une bataille à Montlhéry ! Représentons-nous la faiblesse d'un gouvernement dont le sort se jouait à quelques lieues de sa capitale...</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> </span></p><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/791296553.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5433484" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/2121158538.jpg" alt="15 aout,lepine,poliomyelite,institut pasteur,louis xi,roncevaux,jesuites,loyola,alamans,julien l'apostat,strasbourg,ammien marcellin" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em>Louis XI</em></span></p></div><div style="text-align: center;"> </div><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><strong>2. : ...D'ailleurs, il recueillait de toutes parts. Le bon roi René, le roi d'Aix, mourait bientôt lui laissant l'Anjou, tandis que la Provence, allant à un héritier sans enfants, revenait peu après à la France. Un accident de cheval enlevait Marie et mettait fin aux dernières difficultés de la succession de Bourgogne. La paix d'Arras fut conclue avec Maximilien. Alors Louis XI posséda paisiblement. Picardie, Bourgogne, Provence et Roussillon, Maine et Anjou : voilà ce qu'il laissait à la France. Énorme progrès, non seulement par l'étendue et la richesse de ces provinces, mais parce qu'elles groupaient ce qui était épars et formaient autant de barrières contre les invasions. On ne peut mieux dire que Michelet : <em>"Le royaume, jusque-là ouvert, se ferma pour la première fois et la paix perpétuelle fut fondée pour les provinces du centre."</em> </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><strong>De plus, la grande féodalité ennemie de l'État s'éteignait. Il ne restait plus à craindre que la maison de Bretagne. Louis XI avait achevé de réduire les grands vassaux; le duc de Nemours fut décapité. Déjà le connétable de Saint-Pol l'avait été pour trahison. Enfin, autre résultat du règne : dès 1475 il avait été signé à Picquigny, avec l'Angleterre, une paix définitive, qui fermait la guerre de Cent Ans..."</strong></span></p><p> <span style="font-size: medium;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/1102002472.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0px; margin: 0.7em auto; display: block;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/1662442982.jpg" alt="louis XI 1.jpg" /></a></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em><strong>Dans notre album <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/des-celtes-a-nos-jours-l-aventure-france-par-les-cartes/"><span style="color: #000080;">L'aventure France racontée par les cartes</span></a> voir la photo <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/des-celtes-a-nos-jours-l-aventure-france-par-les-cartes/3297634315.html" target="_self"><span style="color: #000080;">"La France face à la Maison de Bourgogne"</span></a> et les deux suivantes, "Acquisitions de Louis XI" et "À Royaume nouveau, outils nouveaux : création de la Poste"</strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Pourtant, malgré la grandeur de son règne et son indéniable habileté, Louis XI compte au nombre des rares rois de France à avoir été faits prisonniers : voir l'<strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/12/26/eephemeride-du-11-fevrier.html">Éphéméride du 11 février</a></strong>...</span><br /></em></span></p><p><span style="font-size: medium;"> </span><span style="font-size: 12pt;"><em> </em></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"> </span><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/88059071.23.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5095754" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/2482906768.24.jpg" alt="16 aout,comines,louis xi,atr 42,la meije,alpes,alpinisme,charles viii" /></a></p><p><span style="font-size: medium;"> </span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="color: #000080; font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em><strong>1534 : Fondation de l'ordre des Jésuites</strong></em></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Le Basque Ignace de Loyola et six de ses amis prononcent leurs vœux de chasteté et de pauvreté dans la chapelle de Montmartre. Ils fondent un nouvel ordre, la <em>Compagnie de Jésus</em> ou les <em>Jésuites</em>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Ignace de Loyola sera canonisé en 1622. La Compagnie sera dissoute par le pape en 1773, et rétablie en 1814.</span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/1481811316.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/320385951.JPG" alt="LOYOLA.JPG" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em>Portrait, par Jacopino del Conte</em></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><strong><em><a href="https://www.herodote.net/27_septembre_1540-evenement-15400927.php">https://www.herodote.net/27_septembre_1540-evenement-15400927.php</a></em></strong></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-s
Feuillyhttp://feuilly.hautetfort.com/about.htmlHistoire, légende et littératuretag:feuilly.hautetfort.com,2007-08-17:11800702007-08-17T15:45:00+02:002007-08-17T15:45:00+02:00 Commémorons, avec quelques jours de retard, la mort de Roland,...
<img src="http://feuilly.hautetfort.com/media/00/02/bfa828fe26bdfd25c95aab7535919cc1.jpg" id="media-501905" alt="887a414cf6e52ee6e2ee14e49e2d622b.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /> Commémorons, avec quelques jours de retard, la mort de Roland, survenue comme chacun sait à Roncevaux le 15 août 778. Trois siècles plus tard, cet épisode tragique (l’arrière-garde de l’armée de Charlemagne avait été massacrée par les Basques, lesquels, soit dit en passant, ne faisaient que se venger de la destruction de Pampelune, tout en ruinant les prétentions franques dans la région du grand Sud-Ouest) allait donner lieu à la Chanson de Roland, un de nos premiers grands textes littéraires. On sait que Charlemagne (qui n’était pas encore empereur puisqu’il n’allait le devenir qu’en l’an 800) était parti assiéger Saragosse (Zaragoza) afin de lutter contre les musulmans et faire progresser la foi chrétienne. Ce que l’on sait moins, c’est qu’en 777, le gouverneur musulman de Saragosse, le wali Sulayman ibn al-Arabi était allé trouver Charlemagne pour se plaindre de l’émir de Cordoue (Abd er-Rahman 1er), lequel venait de rejeter l'autorité du calife de Bagdad (Al-Mansour) . Or, Charlemagne avait tout intérêt à soutenir le calife dans la mesure où celui-ci avait comme ennemi naturel l'empereur chrétien de Byzance (qui risquait de faire de l’ombre à Charlemagne). En luttant contre l'émir de Cordoue, l’aspirant empereur se faisait bien voir du Calife de Bagdad en qui il espérait sans doute trouver un allié futur. De plus, cette guerre serait l’occasion de s’imposer dans le Sud et de défendre le monde chrétien contre la pression musulmane. En 778, il traverse donc les Pyrénées et prend Pampelune, Barcelone et Gérone. Mais pendant que l’émir de Cordoue monte à sa rencontre avec son armée, Charlemagne apprend que sa frontière sur le Rhin est menacée par les Saxons. Il lui faut donc remonter au plus vite. D’autant plus que les Chrétiens qui vivaient sous occupation musulmane ne se plaignent pas vraiment de leur sort (ils devaient juste payer une taxe à l’occupant) dans la mesure où les musulmans, minoritaires, les laissaient relativement libres. Difficile, pour Charles, d’apparaître en libérateur dans ces conditions. Il préfère donc faire demi-tour et, après avoir détruit les murs de Pampelune, il repasse les Pyrénées. C’est là que survient l’épisode de Roland, lequel est raconté par le moine Eginhard dans la <em>Vita Caroli Magni</em>. Il faudra trois siècles pour que cet incident finalement mineur (Roland n’est qu’un obscur préfet de la Marche de Bretagne) devienne la chanson épique que nous connaissons. Ce n’est d’ailleurs que dans ce texte qu’on présente Roland comme le neveu de Charlemagne (voir manuscrit d’Oxford). Eginhard ne dit rien de tel. Nous touchons donc du doigt le génie de la création littéraire qui déforme et amplifie un fait (par ailleurs déjà très ancien) pour en faire une œuvre nationale. Car il est évident que les Chansons de geste, outre leur qualité artistique, répondent à des besoins précis : glorifier les ancêtres afin de poser les bases de la nouvelle société en train de se créer, lui donnant ainsi une sorte de légitimité. Tous les peuples ont agi de la sorte, que ce soit les Grecs (Iliade et Odyssée) ou les peuples nordiques (Veda). Plus tard, ces chansons de geste deviendront ce que nous appelons le roman.