Last posts on rentes2024-03-28T18:21:25+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/rentes/atom.xmlAtelier des Idéeshttp://www.notreputeaux.com/about.htmlLE CAPITAL AU XXIème SIECLE. THOMAS PIKETTY.tag:www.notreputeaux.com,2014-08-10:54011432014-08-10T17:36:00+02:002014-08-10T17:36:00+02:00 LE CAPITAL AU XXIème SIECLE. THOMAS PIKETTY. Les livres du...
<p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">LE CAPITAL AU XXIème SIECLE. THOMAS PIKETTY.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"><img src="http://www.notreputeaux.com/media/02/00/1082416444.png" alt="" width="197" height="300" align="left" hspace="12" /></span><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;">Les livres du Nouveau Monde. Seuil. 25 €.</span></strong></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">« Thomas Piketty vient de nous rappeler que l’héritage est un chemin plus sûr vers la richesse que l’entreprise et le travail. » Alain Touraine.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">« Le livre démolit le mythe le plus cher des conservateurs : leur insistance à considérer que nous vivons dans une méritocratie dans laquelle la grande richesse est gagnée et méritée. » Paul Krugman.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;">Thomas Piketty est directeur d’études à l’EHESS et professeur à l’école d’économie de Paris. La lecture de son livre de 976 pages « Le capital au XXIème siècle », résultat de 15 ans de recherches, est un important travail d’une cinquantaine d’heures tant la précision du vocabulaire spécifique nécessaire à la compréhension des lois économiques, la finesse des démonstrations, l’abondance des<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>graphiques et des tableaux et la nouveauté des conclusions requièrent du lecteur une concentration soutenue. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Après la lecture, une attention particulière doit être portée aux critiques contre Thomas Piketty surtout énoncées par des idéologues ultra-conservateurs.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;">La démarche de recherche, écrit Thomas Piketty, est systématique et méthodique, à défaut d’être pleinement scientifique<em style="mso-bidi-font-style: normal;">.</em></span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">L’auteur est sans doute le plus grand économiste politique et historique d’aujourd’hui : l’expérience historique demeure la principale source de connaissances. Sa thèse fait l’objet de <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>commentaires internationaux : Paul Krugman et Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, par exemple, également préoccupés par la question de la cupidité et des inégalités de revenus, débattent avec lui, aux Etats-Unis, à propos surtout de l’étude approfondie des inégalités aux USA, de Piketty, extension du travail déjà novateur de Kuznets.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Thomas Piketty se distingue par la fiabilité, la diversité<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et la taille considérable de ses sources. Il a utilisé deux sources principales, la World<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Top Incomes Database (WTID), issue du travail combiné d’une trentaine de chercheurs mondiaux et une seconde source en<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>sous-ensembles : les déclarations de revenus issues des impôts, les déclarations de successions issues des impôts, les sources patrimoniales… </span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Ses nouvelles connaissances appuyées sur des faits établis critiquent les théories économiques passées, usant trop de modèles mathématiques et de spéculations idéologiques. Il travaille sur le long terme historique et sur un espace très vaste, celui du monde et de nombreux états, ce qui est<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>nouveau. Il introduit l’économie au sein d’une pluralité de disciplines et d’approches salariales <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et sociales, patrimoniales et culturelles. Il n’oublie pas les apports de la littérature : ceux d’Honoré de Balzac et de Jane Austen, par exemple, connaisseurs des patrimoines de leurs temps. Il s’oppose à tout combat bipolaire tel que celui de 1917- 1989, dont les affrontements entre capitalisme et communisme, entre autres, ont stérilisé la recherche. </span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Son but est d’éclairer sur le danger d’aujourd’hui que représentent le décrochage des plus hautes rémunérations et, plus encore, la concentration extrême des patrimoines qui menacent les valeurs de méritocratie et de justice sociale des sociétés démocratiques.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Thomas Piketty décrypte donc le passé économique pour proposer des solutions<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>d’inversion des tendances antidémocratiques. Les informations suivantes choisies pour leur importance ne prétendent évidemment pas être exhaustives.</span></span></strong></p><ol style="list-style-type: decimal; direction: ltr;"><li style="color: #002060; font-style: normal; font-weight: bold;"><p style="text-align: justify; color: #000000; font-style: normal; font-weight: normal; margin-top: 0cm; margin-bottom: 0pt; mso-list: l0 level1 lfo1;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;">Des constats.</span></strong></p></li><li style="color: #002060; font-family: 'Calibri','sans-serif'; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: bold;"><p style="text-align: justify; color: #000000; font-family: 'Calibri','sans-serif'; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; margin-top: 0cm; margin-bottom: 8pt; mso-list: l0 level1 lfo1;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;">Des propositions.</span></strong></p></li></ol><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Des constats.</span></span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;">L’inégalité mondiale oppose des pays où le revenu moyen par habitant est de l’ordre de 150-250 € par mois (l’Afrique subsaharienne, l’Inde) à des pays où le revenu par habitant atteint 2500- 3000 € par mois (l’Europe occidentale, l’Amérique du Nord, le Japon) entre dix et vingt fois plus. </span>La moyenne mondiale, qui correspond approximativement au niveau de la Chine, se situe autour de 600- 800 € par mois. L’expérience historique suggère que le principal mécanisme permettant la convergence entre pays est la diffusion des connaissances, au niveau international comme au niveau domestique.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Les inégalités de revenus augmentent.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;">Le patrimoine des plus riches s’accroît</span>.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;">Le rendement du capital est supérieur au taux de croissance</span>. Une grande partie de la richesse est ainsi siphonnée vers les plus riches. Entre 1987 et 2013, le patrimoine global mondial a augmenté de 4 % par an pour 3.3 % de croissance. Le patrimoine des plus riches a augmenté de 6.8 % par an, 3 fois plus vite que le patrimoine moyen par adulte. La principale force déstabilisatrice du capitalisme est liée au fait que le taux de rendement privé du capital<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>r peut être fortement et durablement plus élevé que le taux de croissance du revenu et de la production g. L’inégalité r > g implique que les patrimoines issus du passé se recapitalisent plus vite que le rythme de progression de la production et des salaires. Cette inégalité exprime une contradiction logique fondamentale. L’entrepreneur tend inévitablement à se transformer en rentier et à dominer de plus en plus fortement ceux qui ne possèdent que leur travail. Une fois constitué, le capital se reproduit tout seul, plus vite que ne s’accroît la production. Le passé dévore l’avenir.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;">Les héritiers seront de plus en plus favorisés</span>. Après avoir chuté à la suite des 2 guerres mondiales, le patrimoine mondial qui représentait de 2 à 3 années de revenu planétaire en 1950, atteint de 4 à 5 années de revenu aujourd’hui. Si rien n’est fait, il représentera 7 années de revenus en 2100 et sera réparti de façon de plus en plus inégalitaire.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #002060;">Des propositions</span></span>.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Le problème de l’inégalité r > g n’admet pas de solution simple. La croissance peut certes être encouragée, en investissant dans la formation, la connaissance et les technologies non polluantes. Mais cela ne fera pas monter la croissance à 4 % ou<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>5% par an. L’expérience indique que seuls des pays en situation de rattrapage par rapport à d’autres, comme l’Europe pendant les Trente Glorieuses, ou la Chine et les pays émergents aujourd’hui, peuvent croître à de tels rythmes. Pour les pays qui se situent à la frontière technologique mondiale, et donc un jour ou l’autre pour la planète dans son ensemble, tout laisse à penser que le taux de croissance ne peut guère dépasser 1 %- 1.5 %, par an à long terme, quelles que soient par ailleurs les politiques suivies.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Avec un rendement moyen du capital de l’ordre de 4 %-5 %, il est donc probable que l’inégalité r> g redevienne la norme au XXIème siècle, comme elle l’a toujours été dans l’histoire…Au XXème siècle, ce sont les guerres qui ont fait table rase du passé et qui ont fortement réduit le rendement du capital, donnant ainsi l’illusion d’un dépassement structurel du capitalisme et de cette contradiction fondamentale.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">On pourrait certes taxer assez fortement le rendement du capital de façon à abaisser le rendement privé au- dessous du taux de croissance. Mais si l’on fait cela de façon trop massive et trop uniforme, alors on risque de tuer le moteur de l’accumulation et d’abaisser encore un peu plus le taux de croissance. Les entrepreneurs n’auront même pas le temps de se transformer en rentiers puisqu’il n’y en aura plus.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;">La bonne solution est l’impôt mondial et progressif annuel sur le capital : une utopie utile</span>. Il est ainsi possible d’éviter la spirale inégalitaire sans fin, tout en préservant les forces de la concurrence et les incitations à ce que<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de nouvelles accumulations primitives se produisent sans cesse. Par exemple nous avons évoqué la possibilité d’un barème d’imposition avec des taux limités à 0.1 % ou 0.5 % par an sur les patrimoines inférieurs à 1 million d’euros, 1 % entre 1 et 5 millions d’euros, 2 % entre 5 et 10 millions d’euros et pouvant monter jusqu’à 5 % ou 10 % par an pour les fortunes de plusieurs centaines de millions ou plusieurs milliards d’euros. Cela permettrait de contenir la progression sans limite des inégalités patrimoniales mondiales, qui s’accroissent actuellement à un rythme qui n’est pas soutenable à long terme, ce dont même les plus ardents défenseurs du marché autorégulé feraient bien de se soucier. L’expérience historique indique en outre que des inégalités de fortune aussi démesurées n’ont pas grand-chose à voir avec l’esprit d’entreprise et ne sont d’aucune utilité pour la croissance. Elles ne sont d’aucune « utilité commune » pour reprendre la belle expression de l’article premier de la Déclaration de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>1789 …</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">La difficulté est que cette solution, l’impôt progressif sur le<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>capital, exige un très haut degré de coopération internationale et d’intégration politique régionale…Elle n’est pas à la portée des<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Etats-nations dans lesquels se sont bâtis les compromis sociaux précédents…Un tel impôt peut toutefois être instauré à une échelle régionale ou continentale en commençant par les pays qui le souhaitent.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Pour réduire la dette publique, la solution la plus satisfaisante consiste à prélever un impôt exceptionnel sur le capital privé. Par exemple, un impôt proportionnel de 15 % sur tous les patrimoines privés rapporterait près d’une année de revenu national et permettrait donc de rembourser immédiatement toutes les dettes publiques.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Il semble qu’il n’y a pas véritablement<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>d’autre choix, pour reprendre le contrôle du capitalisme que de faire le pari de la démocratie jusqu’au bout, en particulier à l’échelle européenne…</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">La crainte est que les réponses apportées ne soient modestes et inefficaces par exemple sous la forme de replis nationalistes de diverses natures.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Le marché et le vote ne sont que deux façons polaires d’organiser les décisions collectives : de nouvelles formes de participation et de gouvernance sont à inventer. La transparence économique et financière est un enjeu de gouvernance démocratique…Plutôt que de s’inquiéter de la dette publique (qui est très inférieure aux patrimoines privés, et qui dans le fond peut-être supprimée assez facilement) il serait plus urgent de se soucier d’augmenter notre capital éducatif et d’éviter que notre capital culturel ne se dégrade…Le patrimoine public net est certes quasi nul du fait des dettes publiques mais le patrimoine privé est tellement élevé que la somme des deux n’a jamais été aussi élevée depuis un siècle. Donc l’idée selon laquelle nous serions sur le point de laisser des dettes honteuses à nos enfants et petits- enfants…n’a tout simplement aucun sens !...</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Les chercheurs en sciences sociales de toutes les disciplines, les journalistes et les médiateurs de tous supports, les militants politiques et syndicaux de toutes tendances, et surtout tous les citoyens devraient s’intéresser sérieusement à l’argent, à sa mesure, aux faits et aux évolutions qui l’entourent. Ceux qui en détiennent beaucoup n’oublient jamais de défendre leurs intérêts. Le refus de compter fait rarement le jeu des plus pauvres. »</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Image : http://mollat.com<span style="mso-tab-count: 2;"> </span>Annie Keszey</span></strong></p>
Atelier des Idéeshttp://www.rupture-et-metamorphose.org/about.htmlLE CAPITAL AU XXIème SIECLE. THOMAS PIKETTY.tag:www.rupture-et-metamorphose.org,2014-07-02:54011332014-07-02T17:29:00+02:002014-07-02T17:29:00+02:00 . Les livres du Nouveau Monde. Seuil. 25 €. ...
<p><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">.</span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"><img src="http://www.rupture-et-metamorphose.org/media/00/00/2273646540.png" alt="" width="197" height="300" align="left" hspace="12" /></span><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;">Les livres du Nouveau Monde. Seuil. 25 €.</span></strong></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">« Thomas Piketty vient de nous rappeler que l’héritage est un chemin plus sûr vers la richesse que l’entreprise et le travail. » Alain Touraine.</span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">« Le livre démolit le mythe le plus cher des conservateurs : leur insistance à considérer que nous vivons dans une méritocratie dans laquelle la grande richesse est gagnée et méritée. » Paul Krugman.</span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;">Thomas Piketty est directeur d’études à l’EHESS et professeur à l’école d’économie de Paris. La lecture de son livre de 976 pages « Le capital au XXIème siècle », résultat de 15 ans de recherches, est un important travail d’une cinquantaine d’heures tant la précision du vocabulaire spécifique nécessaire à la compréhension des lois économiques, la finesse des démonstrations, l’abondance des<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>graphiques et des tableaux et la nouveauté des conclusions requièrent du lecteur une concentration soutenue. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Après la lecture, une attention particulière doit être portée aux critiques contre Thomas Piketty surtout énoncées par des idéologues ultra-conservateurs.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;">La démarche de recherche, écrit Thomas Piketty, est systématique et méthodique, à défaut d’être pleinement scientifique<em style="mso-bidi-font-style: normal;">.</em></span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">L’auteur est sans doute le plus grand économiste politique et historique d’aujourd’hui : l’expérience historique demeure la principale source de connaissances. Sa thèse fait l’objet de <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>commentaires internationaux : Paul Krugman et Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, par exemple, également préoccupés par la question de la cupidité et des inégalités de revenus, débattent avec lui, aux Etats-Unis, à propos surtout de l’étude approfondie des inégalités aux USA, de Piketty, extension du travail déjà novateur de Kuznets.</span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Thomas Piketty se distingue par la fiabilité, la diversité<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et la taille considérable de ses sources. Il a utilisé deux sources principales, la World<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Top Incomes Database (WTID), issue du travail combiné d’une trentaine de chercheurs mondiaux et une seconde source en<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>sous-ensembles : les déclarations de revenus issues des impôts, les déclarations de successions issues des impôts, les sources patrimoniales… </span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Ses nouvelles connaissances appuyées sur des faits établis critiquent les théories économiques passées, usant trop de modèles mathématiques et de spéculations idéologiques. Il travaille sur le long terme historique et sur un espace très vaste, celui du monde et de nombreux états, ce qui est<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>nouveau. Il introduit l’économie au sein d’une pluralité de disciplines et d’approches salariales <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et sociales, patrimoniales et culturelles. Il n’oublie pas les apports de la littérature : ceux d’Honoré de Balzac et de Jane Austen, par exemple, connaisseurs des patrimoines de leurs temps. Il s’oppose à tout combat bipolaire tel que celui de 1917- 1989, dont les affrontements entre capitalisme et communisme, entre autres, ont stérilisé la recherche. </span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Son but est d’éclairer sur le danger d’aujourd’hui que représentent le décrochage des plus hautes rémunérations et, plus encore, la concentration extrême des patrimoines qui menacent les valeurs de méritocratie et de justice sociale des sociétés démocratiques.</span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Thomas Piketty décrypte donc le passé économique pour proposer des solutions<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>d’inversion des tendances antidémocratiques. Les informations suivantes choisies pour leur importance ne prétendent évidemment pas être exhaustives.</span></span></strong> </p><ol style="list-style-type: decimal; direction: ltr;"><li style="color: #002060; font-style: normal; font-weight: bold;"><p style="text-align: justify; color: #000000; font-style: normal; font-weight: normal; margin-top: 0cm; margin-bottom: 0pt; mso-list: l0 level1 lfo1;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;">Des constats.</span></strong></p></li><li style="color: #002060; font-family: 'Calibri','sans-serif'; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: bold;"><p style="text-align: justify; color: #000000; font-family: 'Calibri','sans-serif'; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; margin-top: 0cm; margin-bottom: 8pt; mso-list: l0 level1 lfo1;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;">Des propositions.</span></strong> </p></li></ol><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Des constats.</span></span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;">L’inégalité mondiale oppose des pays où le revenu moyen par habitant est de l’ordre de 150-250 € par mois (l’Afrique subsaharienne, l’Inde) à des pays où le revenu par habitant atteint 2500- 3000 € par mois (l’Europe occidentale, l’Amérique du Nord, le Japon) entre dix et vingt fois plus. </span>La moyenne mondiale, qui correspond approximativement au niveau de la Chine, se situe autour de 600- 800 € par mois. L’expérience historique suggère que le principal mécanisme permettant la convergence entre pays est la diffusion des connaissances, au niveau international comme au niveau domestique.</span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Les inégalités de revenus augmentent.</span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;">Le patrimoine des plus riches s’accroît</span>.</span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;">Le rendement du capital est supérieur au taux de croissance</span>. Une grande partie de la richesse est ainsi siphonnée vers les plus riches. Entre 1987 et 2013, le patrimoine global mondial a augmenté de 4 % par an pour 3.3 % de croissance. Le patrimoine des plus riches a augmenté de 6.8 % par an, 3 fois plus vite que le patrimoine moyen par adulte. La principale force déstabilisatrice du capitalisme est liée au fait que le taux de rendement privé du capital<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>r peut être fortement et durablement plus élevé que le taux de croissance du revenu et de la production g. L’inégalité r > g implique que les patrimoines issus du passé se recapitalisent plus vite que le rythme de progression de la production et des salaires. Cette inégalité exprime une contradiction logique fondamentale. L’entrepreneur tend inévitablement à se transformer en rentier et à dominer de plus en plus fortement ceux qui ne possèdent que leur travail. Une fois constitué, le capital se reproduit tout seul, plus vite que ne s’accroît la production. Le passé dévore l’avenir.</span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;">Les héritiers seront de plus en plus favorisés</span>. Après avoir chuté à la suite des 2 guerres mondiales, le patrimoine mondial qui représentait de 2 à 3 années de revenu planétaire en 1950, atteint de 4 à 5 années de revenu aujourd’hui. Si rien n’est fait, il représentera 7 années de revenus en 2100 et sera réparti de façon de plus en plus inégalitaire.</span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #002060;">Des propositions</span></span>.</span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Le problème de l’inégalité r > g n’admet pas de solution simple. La croissance peut certes être encouragée, en investissant dans la formation, la connaissance et les technologies non polluantes. Mais cela ne fera pas monter la croissance à 4 % ou<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>5% par an. L’expérience indique que seuls des pays en situation de rattrapage par rapport à d’autres, comme l’Europe pendant les Trente Glorieuses, ou la Chine et les pays émergents aujourd’hui, peuvent croître à de tels rythmes. Pour les pays qui se situent à la frontière technologique mondiale, et donc un jour ou l’autre pour la planète dans son ensemble, tout laisse à penser que le taux de croissance ne peut guère dépasser 1 %- 1.5 %, par an à long terme, quelles que soient par ailleurs les politiques suivies.</span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Avec un rendement moyen du capital de l’ordre de 4 %-5 %, il est donc probable que l’inégalité r> g redevienne la norme au XXIème siècle, comme elle l’a toujours été dans l’histoire…Au XXème siècle, ce sont les guerres qui ont fait table rase du passé et qui ont fortement réduit le rendement du capital, donnant ainsi l’illusion d’un dépassement structurel du capitalisme et de cette contradiction fondamentale.</span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">On pourrait certes taxer assez fortement le rendement du capital de façon à abaisser le rendement privé au- dessous du taux de croissance. Mais si l’on fait cela de façon trop massive et trop uniforme, alors on risque de tuer le moteur de l’accumulation et d’abaisser encore un peu plus le taux de croissance. Les entrepreneurs n’auront même pas le temps de se transformer en rentiers puisqu’il n’y en aura plus.</span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;">La bonne solution est l’impôt mondial et progressif annuel sur le capital : une utopie utile</span>. Il est ainsi possible d’éviter la spirale inégalitaire sans fin, tout en préservant les forces de la concurrence et les incitations à ce que<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de nouvelles accumulations primitives se produisent sans cesse. Par exemple nous avons évoqué la possibilité d’un barème d’imposition avec des taux limités à 0.1 % ou 0.5 % par an sur les patrimoines inférieurs à 1 million d’euros, 1 % entre 1 et 5 millions d’euros, 2 % entre 5 et 10 millions d’euros et pouvant monter jusqu’à 5 % ou 10 % par an pour les fortunes de plusieurs centaines de millions ou plusieurs milliards d’euros. Cela permettrait de contenir la progression sans limite des inégalités patrimoniales mondiales, qui s’accroissent actuellement à un rythme qui n’est pas soutenable à long terme, ce dont même les plus ardents défenseurs du marché autorégulé feraient bien de se soucier. L’expérience historique indique en outre que des inégalités de fortune aussi démesurées n’ont pas grand-chose à voir avec l’esprit d’entreprise et ne sont d’aucune utilité pour la croissance. Elles ne sont d’aucune « utilité commune » pour reprendre la belle expression de l’article premier de la Déclaration de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>1789 …</span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">La difficulté est que cette solution, l’impôt progressif sur le<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>capital, exige un très haut degré de coopération internationale et d’intégration politique régionale…Elle n’est pas à la portée des<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Etats-nations dans lesquels se sont bâtis les compromis sociaux précédents…Un tel impôt peut toutefois être instauré à une échelle régionale ou continentale en commençant par les pays qui le souhaitent.</span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Pour réduire la dette publique, la solution la plus satisfaisante consiste à prélever un impôt exceptionnel sur le capital privé. Par exemple, un impôt proportionnel de 15 % sur tous les patrimoines privés rapporterait près d’une année de revenu national et permettrait donc de rembourser immédiatement toutes les dettes publiques.</span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Il semble qu’il n’y a pas véritablement<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>d’autre choix, pour reprendre le contrôle du capitalisme que de faire le pari de la démocratie jusqu’au bout, en particulier à l’échelle européenne…</span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">La crainte est que les réponses apportées ne soient modestes et inefficaces par exemple sous la forme de replis nationalistes de diverses natures.</span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Le marché et le vote ne sont que deux façons polaires d’organiser les décisions collectives : de nouvelles formes de participation et de gouvernance sont à inventer. La transparence économique et financière est un enjeu de gouvernance démocratique…Plutôt que de s’inquiéter de la dette publique (qui est très inférieure aux patrimoines privés, et qui dans le fond peut-être supprimée assez facilement) il serait plus urgent de se soucier d’augmenter notre capital éducatif et d’éviter que notre capital culturel ne se dégrade…Le patrimoine public net est certes quasi nul du fait des dettes publiques mais le patrimoine privé est tellement élevé que la somme des deux n’a jamais été aussi élevée depuis un siècle. Donc l’idée selon laquelle nous serions sur le point de laisser des dettes honteuses à nos enfants et petits- enfants…n’a tout simplement aucun sens !...</span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Les chercheurs en sciences sociales de toutes les disciplines, les journalistes et les médiateurs de tous supports, les militants politiques et syndicaux de toutes tendances, et surtout tous les citoyens devraient s’intéresser sérieusement à l’argent, à sa mesure, aux faits et aux évolutions qui l’entourent. Ceux qui en détiennent beaucoup n’oublient jamais de défendre leurs intérêts. Le refus de compter fait rarement le jeu des plus pauvres. »</span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Image : http://mollat.com<span style="mso-tab-count: 2;"> </span>Annie Keszey</span></strong></p><p> </p>
Atelier des Idéeshttp://www.atelier-idees.org/about.htmlLE CAPITAL AU XXIème SIECLE. THOMAS PIKETTYtag:www.atelier-idees.org,2014-07-02:54011172014-07-02T17:18:00+02:002014-07-02T17:18:00+02:00 Les livres du Nouveau Monde. Seuil. 25 €. ...
<p><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"><img src="data:image/png;base64,/9j/4AAQSkZJRgABAQEAYABgAAD/2wBDAAoHBwkHBgoJCAkLCwoMDxkQDw4ODx4WFxIZJCAmJSMgIyIoLTkwKCo2KyIjMkQyNjs9QEBAJjBGS0U+Sjk/QD3/2wBDAQsLCw8NDx0QEB09KSMpPT09PT09PT09PT09PT09PT09PT09PT09PT09PT09PT09PT09PT09PT09PT09PT09PT3/wAARCAEsAMUDASIAAhEBAxEB/8QAHwAAAQUBAQEBAQEAAAAAAAAAAAECAwQFBgcICQoL/8QAtRAAAgEDAwIEAwUFBAQAAAF9AQIDAAQRBRIhMUEGE1FhByJxFDKBkaEII0KxwRVS0fAkM2JyggkKFhcYGRolJicoKSo0NTY3ODk6Q0RFRkdISUpTVFVWV1hZWmNkZWZnaGlqc3R1dnd4eXqDhIWGh4iJipKTlJWWl5iZmqKjpKWmp6ipqrKztLW2t7i5usLDxMXGx8jJytLT1NXW19jZ2uHi4+Tl5ufo6erx8vP09fb3+Pn6/8QAHwEAAwEBAQEBAQEBAQAAAAAAAAECAwQFBgcICQoL/8QAtREAAgECBAQDBAcFBAQAAQJ3AAECAxEEBSExBhJBUQdhcRMiMoEIFEKRobHBCSMzUvAVYnLRChYkNOEl8RcYGRomJygpKjU2Nzg5OkNERUZHSElKU1RVVldYWVpjZGVmZ2hpanN0dXZ3eHl6goOEhYaHiImKkpOUlZaXmJmaoqOkpaanqKmqsrO0tba3uLm6wsPExcbHyMnK0tPU1dbX2Nna4uPk5ebn6Onq8vP09fb3+Pn6/9oADAMBAAIRAxEAPwD2aiiigAooooAKKKKACiiigAooooASioLu9t7GEy3UqxRjgsx4z2rPPinRcnOpW4/4FRZiujXorJ/4SnRT01K3/wC+qcniXSJHVI9Qt2ZiFADdSaLMLo1KWkBzRQMWiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKQ0AITzjIoB+n51mO0rX92jwsERVMLDdhjgk9D7Cq0ct2dNgmNoxuX2+bEHZSgI5xngn2/CiwXRuZ+n50ufpWZfbreS2MMburybZSCxKrtJzwfUAfjVeaS6BuzBAWWExmEEkGVSAXA569ce9FmF0bWT7fnRk+351kTvPFrFvDHAz2rLmSXJJVjn39h+dRxSXb2Dym13XIbAiLMuRkjr2OB/nNFmK6Nvd9Pzpc/Ssq73R2kMlvC7SO6K4JYlVJAY4B7DNR2clzLPCtxbGFJIPMch2+V92NvX05o1GVfHTFPDcjKMkSxnH/Aq8qnaRJ5biZhLE7bmcLho/qPT3r1HxxCkfhebbnmROrE9/evMlBdGAGeDxVxehz1dxpCkAqSQefwq5pSE6nakE485P5iq8OnukiLGjeU2MxgZKe49vatQW0Onapp4jnZt06bllj2sPmHb0p3IR64Dj06etLnPp+dUryBhbSNagGfqgd22k+h54qmsl08kZSxdUcxZDyHI3Z3556rgfXNZnWbJJ9vzoz9PzrGD3bafbzG3bzjIomiyQQCSCRz24NPi897y7i8oqiHbAxLYf5QeeemSRRYLo1t30/OjOfT86xrKW4uJYRNbPCjwBmyzfLIGwy9enpS3jXUF/FHbW7SW8hTMgYnbyQ3f0xj8aLMLo18/T86XOPT86wg9/JZuyWKLMkaOEaRvmbJ3R9fQcH3okuLz7UyRWj+VhSNxYFfkZj35+YKMe9FhXRug0pNUtMaV7FWnUpKwBZCD8pIBxzV2gYtFFFABRRRQBGYI2YsyKSe+KT7NDyTEmT/s1JRRZBci+zQ/880/Kk+yw8fuk4/2amoosO7Ivs0PP7pOfQUfZYf8Ankn/AHzUtFFkFyE2sOMCNB+FH2SDGPKTHTpU1FFkF2cx46hji8Kz7FC/OnQe9ebRuLcPKxA+XAyf6e1e3PGki7ZFVlPZhkVGbS3Ix5EX/fApp2MpQ5ne54fbPex3hmMyyCZyWaJgW+UZ6dhilh1OR9c02a5nSa4kuI1yGztXcODXt4tYcf6mLP8AuCgWduCD5EWQcghBxVcyI9j5gLWBufKQ5Oc4o+yQf88k65+7U2KDWdkdGpF9mh27fLTH0oFtCAP3a8dOKloosguyL7LDwfKTI/2aPs0Oc+UmfpUtFOyC5ELaAZ/dJz7UgtYc58tP++amoosguNSNUGFUD6Cn0UUCCiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigBKKM1Xvrl7W2aSK3kuHBAEaYBOSB1P1oAsUVix6881zdww2MjtaXEcEpVgcbgDuHqBu5q5peprqQuisbRm3uHt2yc5K45H507CuXqMUZpNwIyDmkMdRTd3GaAwJx3oAWk6UufSsS48RLBPqqG2kI01EkmZSCSrKWyB3wAaErg2bWcUpNUYNQF0I3t4XeCWATpOCAjZ6L65xz0pdI1JNW0q2vUVo1nTeEY8iiwXL1JTHdUUu5CooJYk8AUwXcBEJE0Z88Zi+YfPxnj145oAmozSZA79KUHNAC0UUUAFFFFABRRRQAUUUUAFFFFACU0jINOooA53w+jprmvsyOqy3KPGzKQGAjUZB781lNb3Vvp2pTQx3CznWRJGVVs7C6ZIHdSu6u1x/Olp3J5Tkr8aj5eun979tLL/ZuzP3do24/wCBbs5/lUWpR3zTa6f3+8adEYRFux53z5Ke+cV2RANAQYx2ouLlOUaW6gvLptt5JAdIV2WLO5pQTnaT/Hgiq1q92TqsMc80CvbWzW7iNpADyGP+123Yx3rtMYGBRgA5p3DlMjw9JdPaTLe26xSxzMoaJ2Mcg4O5d3IByePUGs6205NQ8TeIY7yOX7LcpAoHKrKAhDDPf0NdSKTHNK4+UwTG0PiwJErraLpxXao/dhg4wMdM4/SsTw3LqVroosXs5I7v7AWsJdrbM8/I/YOG9eoPtXcDil7ii4cpytvYyy6MZDcXDTPprxS27KfmkI5LZ/izkfjUEMK+T4Tl8t/LgBWY7D8h8kjB9OePrXY4FGwFcdBRcXKc/ZW9xB4jvrRhK9nIUvI5GckIfutGPTkbse5roMYqrYWRsoAjzSTyYAaSTlm9M1bobKirC0UUUhhRRRQAUUUUAFFFFABRRRQAUUUUAJUN2WW0lZGKsqEgj1FTVDd5+yTAAklCAAMknFDGtzP8L3s+peHbK9upN808Qd8AAZ+lXpb23gfbNNGjYBwzdicCsHRJLvRvBVnEbGeW8ggC+Qq87vTPT9aYmlSSXetJqUMzxX/llSnddm0px0wc/nUJuyN5Qi5ybdlf9TqN35VAl/bS5Ec8bYXcfm7ev096p6vZT3Xhu7s7NjHPJbtHGS3Q7cDJ/rWfPbRyaMJV0ppr2GxaEQv8vBABj9OcdvSm27mcYp7s24763mV2jmRgg3Ng9B6/SiO+tp2QRzxuXGUw2Q309a5y1t54tWuLhoZVgk0xYlJj2qGUtlcdsAjrVTSrOfUPB/huG1jMbwyQztJ0CouckHvkcY96XMzR0Y2vf+rG9PqyaZaaje3V0lxBA/EcKjfGMD5Tzyc89qvPqNtGFMkyKGBK5PUDr+Vcxe6Zd3Gn+KI47Z911KrwDGDIAiDj8QavX4nub+Py7Jgps5FS48v59xx8n+znrkjtQpMHTi+v9WX/AAS3f300Wu6PDbyr5F2ZA4AB3AIWGDWyOlcjYWd0sfhbdbTL9jjZbjK/6s+Xt5/GuuHIFOLbJqxUbJf1qxaKKKoxCiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKSgCKW5hhIEsqJkcZYD60G4iLJGZE3uMhdwyfp61z+tpLNqMyR2ZLNp8iR3AUkuWPMY7DoDk1XtYJk/4Re4khlEdtA8U5KnKMYwBkdeoPNQ5O5sqKte/wDVjqI5I5lYRujqp2na2cEdqZ9qt98g82PMY+cbhlfr6VleGYZYTqZngeEy38kihxjKkDBqprdrPFq6atYWskrwlYrqED/j5jzngdynUfiKfM7XEqa5+W50H2223MpniygBYbxlfr6VHcalaWsUskkqYhjMrqDlgoB5xWHrVrIupR6xY2ksjwhUuYVUg3MZORgd2XqPyqwls0/jGWd4HNtJp4iLOmFJ3klfyNHN0K9mrXv/AF2NKK4F/DNH5csXygbmXghhng/jj60zTIINJsbbTUnDeSgjTeRuI7fjVyOFYo9iAhQAMZrnJbbUIdbM9k8jwvdL51pcRAqBjBljfqOKHpqTFc11eyNVWuJbe9/0+2Vt7CGWNQfJXHRgTyRz6VYs7kTWgkleEuo/eeW2VB9fb1rk7nTL2ax1hYLeVS+qpcFNuDNENm7Hr0PHtV3XdIe70/UpdME73NykQkBO0SIrZKgcc7cj9KSk+xo6cdE3v/wDV1nUjBoN/c2UqedbwNIpGD0GR+FWoL1BZW8txKqtJGrHJ65GTWNrNnFdaZqk9pazG7uLEwjAPzDB2oF9eTUcVncJrdrcXCyrbtpywqQmfLcHLAjHGR39qLtMXJFw31/4Y6ZWDKGHIPIIp1UtJsotP0yC1gEgiiG1BK2Wx2yau1aOd2voLRRRQAUUUUAFFFFABRRRQAUUUUAFFFFACYzSBR6U6kzQAhGOlJtznPenUDmgBCuRijbz+FOooASkxznjNOpuKAAKOc4o2jBHY0YpaAE2/wCFBUZzjmnUUAIBiloooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKSloAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooAKKKKACiiigAooooA8mb4t6krEf2daY9N7Un/AAtzUv8AoH2n/fbVwXWlzivOVafc+qeAw/8AL+Z3n/C3NS/6B1p/32aP+Fual/0DrT/vs1wdFHtancX1HD/yfmd5/wALc1L/AKB1p/32aP8Ahbmpf9A60/77NcHRR7WfcPqOH/k/M7w/F3Uv+gdaf99tQPi5qX/QOtP++2rg6ckUjrlY3bnHyqSKPbVO4fUcOvsndf8AC3NS/wCgdaf99tS/8Lc1L/oHWn/fbVwpilVSxhkAUZJKEAfpSMGQLvUruGRkdRT9rPuH1HDv7KO6/wCFu6l/0DrT/vtqP+Fu6l/0DrT/AL7auDope1qdw+o4f+T8zvP+Fu6l/wBA60/77aj/AIW7qX/QOtP++2rg6KPa1O4fUcP/ACfmd5/wtzUv+gdaf99mj/hbmpf9A60/77NcHmjNHtancPqOH/k/M7z/AIW5qX/QOtP++zR/wtzUv+gdaf8AfZrg80Ue1qdw+o4f+T8zvP8Ahbmpf9A60/77NH/C3NS/6B1p/wB9muDoo9rU7h9Rw/8AJ+Z3n/C3NS/6B1p/32aP+Fual/0DrT/vs1wdFHtancPqOH/k/M7z/hbmpf8AQOtP++zR/wALc1L/AKB1p/32a4Oij2s+4fUcP/J+Z33/AAtzUe+nWh/4G1FcHiij20+4/qGH/l/MbSUppKzR1MKKKKACiiigAIzXReF/FOpaPNb2Fi0SwT3K71ePceSAefpXPZqfT5Eh1K1kkO1EnRmPoAQTVRbTujOrCM4WkrnefETxXqdhq95pEDwrZy24VgYst8y881N4g0rTL7TfDR1XUxZR/ZVjjCR7mdiF/ID1965bx3qVpq/iiW7sZlmgaJFDgEDIHI5qz4q1mx1C08PJaXCym0gCzAAjYfl9R7GtpT1lfU8+nQtGkoqz629Bk/gi7j8Yf2Fbyh8r5onYYAjxySPrxipm8I6ZqFvejQdXe8vLIFpIpItokA67TWpeeMdPt/iKupQSm50+S1WCRowcrnqce3FQabcaD4QGoX9jqy6jcXMZit4UQjaCc/Mfy/Ki0LsftK/Knreytpu+t+34GbpvhWwuPDEGt6hqrWduZSjjytx4OBj3NaNz4G0mxvLZbrXytvfY+yBYsu+e57AcjnvmsubU7WT4aW2lrMDdpdF2iwchSTz6d6t+I9a068uPDL21ysi2UcazkA/uyCue3saS5Lbdi37eUviaTb6dOnQoS+FVtfFVxpF9qMFtb24DtcyHG5SAQAM8sc9Knu/C9hJ4cutV0e+uZ47QgSx3EHl5Bxyp/Gt1df0KXx7qN7NNC0UsCra3Lxl1jcLycYqK71+1PhLVrG78QrqV9OF8vERWPqPlXjHrmnyws/mQ6te8d/s9Pv6fqinL4J03To7SPVNVuILi5TeHW3zAmR0L1yF1ALe7mhWSOURsVEsRyjgdwfSvQ9K12xs/sclr4oaPT1UefYXqeY4/2VOOlcPrtza32uXl1YRCK2lkJjQDH447Z61NRRSTRthp1XNqd/6+S/Uz6KKKxO0KKKKACiiigAooooKFNJSmkoRLCiiigANTW9pc3Qb7PbzTY6+XGWx+VRAZr0j4TM0dlrLrjKlCMjvtNXTjzOxhia3sabmlc8+k069hQtLZ3KKO7QsB/Ko4InuH2Qo8khGQkaljXo3hbx1r2r6/b2d3aQvBLnzCsLKUAB5z0/8A107TrK2sPjJJDaBEjaBpNi9FYryBVqmnazOd4ucHKM46pX3POFtpmmNusExnH/LIId35daZLG8LlJEZHT7yuMEfhXoGlDHxrugBxvl4/7Z1rN4Qjm8W6nrurJ/oULB4YcZMm1RliB2BBwO9CpN7dwljVBrmXRP7+h5dLZ3EMZlmtpo4sD52jIX88U8aVqDIDHY3bKRkEQtg/pWr4s8VXPie4bdmOxjB8mAH/AMePqf5V6Rq99ren+GdJbw/afaJmjQSL5e7C7B70Rpxlez2HVxNSmoXirvz2PIH06/giZprO5jjXks8RUD6nFKul6gwBXT7sg8giFuf0rrvEPiHxfNok8GsacLazmGx5DDjBzxzn2q74P8datqGvafpU3kG3KlDiMg4CnHOfakoRvYqVeqqbmop28/8AgHDHSr8ZL2F4O5Pkt/hSJpt7NGGhsbp42GVZYSQR65xXe+MvHOraX4ivNMtRbfZ1RR88ZJ+ZRnnPvVHwl431b+0NJ0cfZxab0g5jO7bjHXPWjkjzctxKtXdP2nKu+/T7jkTpWpgHNhd47/uG/wAKi+yXX2fz/s03kAZMnlnaPx6V6V438baroGvtaWf2fyhCr/PGScnPfNZXw78QRrcT6Jf4e1vy2zf90OfvL9D/ADpunHm5biWIqul7Xk89+hwqI8jqkaM7twFUZJp81tPbsqXMMkLnkLIhUkfjXpnh7wjF4W1fU9U1Q/6JYg/ZWfupGS31AO365rz/AFvWZte1ee/nLAucImfuIPuiplDlWu5rSxPtptQXurr59jPooorM6QooooAWiiigoDSUppKESwooooAXOK9H+EztHZayy43KUIz67TXnA5q7p+s6hpSSpp93JbrMQZAmPmq6c1CVznxVJ1qbgup0knxT1xoWVYbFCR98Rk4/DNN+HlxLd+PY7i5kMk8kcrO56k4rkMZqexvrrTLpbmxmaGdQQHXrg9aaqO6cmTLCwVOUaas2ju9LIPxquiv9+T/0AVoXnjqfTPiDNZXjIulptgOB9wkA7yfqcH2rzmLV7+HUzqUd1It8SSZhjJyMH26VBd3k+oXD3F5IZp5Pvu3U1XtWlp3uZSwSnJOe3Lb/AIJ1HxB8L/2Je/brNQdPuiSNvSN/T6HtXaa6fEB8M6QfDfmGbYgl2beF2f7XvXl03iDVLjTf7PmvZZLTaE8p8EYHQdM8YqzF4x8QQxJFFqk6xoAqqAvAHTtTVSKbt1JnhqsowUmm49+pqa7beNptIlGspM1lHiR9xjwMd+OapeAePG2mn/af/wBANVbrxVrl7bSW91qU0sEi7XQhcEflWdaXs9hcpcWkrRTx52uvUZGKhyXMmrm8aU/ZShKyv22N/wCIYx41vz/sx/8AoIql4SIHjDSc9PtC1nXt7c6hctcXkzTTPjc7dTjgUy3uJbS4juLeQxzRncjjqp9aTkufmLjSao+z8rfgdX8UDu8YsP8Ap3j/AJmuQWR48SRsVdDlSOoIP+NWb/ULrVLn7RfTtNNgLvbGcDoKrgZ+npSlLmdyqEHTpxg+iPTviRe3DeD9JVpD/pDK0oH8fyZ/nXmPar19rOo6jbQ297dvNFB/q1bGF4x2HpVDGaqpPnlcjC0HRp8rCiiiszoCiiigBaKKKCgNJSmkoRLCiiigAooooAKKKKACiiigBaSlGM8nAq7Fpcs9sktntnY4DKjDMZOeGB5A9+lNK5Lko7lGirX9nXBTcEBGCThgeAAT+jClvbEWawA7xI5cMpx8u1yvaizDmjfcqUUUUigooooAKKKKACiiigAooooAKKKKChcUYpw6D6UUWsK19RlFOooHyjaKdRQHKNop1FAco2inUUByjcc1MLmdSrJKysuACODgdBUdFAuUkS7uI1KRysqnOQOnIwfzwKbLcTzsGmlZyCSCfc5P5mmClNO4uVDaKdRSK5RtFOooDlG0U6igOUbRTqKA5RtFOooDlAc0VIiAr+NFNRb1RjKrGLsz/9k=" alt="" width="197" height="300" align="left" hspace="12" /></span><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;">Les livres du Nouveau Monde. Seuil. 25 €.</span></strong></span></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">« Thomas Piketty vient de nous rappeler que l’héritage est un chemin plus sûr vers la richesse que l’entreprise et le travail. » Alain Touraine.</span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">« Le livre démolit le mythe le plus cher des conservateurs : leur insistance à considérer que nous vivons dans une méritocratie dans laquelle la grande richesse est gagnée et méritée. » Paul Krugman.</span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;">Thomas Piketty est directeur d’études à l’EHESS et professeur à l’école d’économie de Paris. La lecture de son livre de 976 pages « Le capital au XXIème siècle », résultat de 15 ans de recherches, est un important travail d’une cinquantaine d’heures tant la précision du vocabulaire spécifique nécessaire à la compréhension des lois économiques, la finesse des démonstrations, l’abondance des<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>graphiques et des tableaux et la nouveauté des conclusions requièrent du lecteur une concentration soutenue. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Après la lecture, une attention particulière doit être portée aux critiques contre Thomas Piketty surtout énoncées par des idéologues ultra-conservateurs.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></span></span></strong> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;">La démarche de recherche, écrit Thomas Piketty, est systématique et méthodique, à défaut d’être pleinement scientifique<em style="mso-bidi-font-style: normal;">.</em></span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">L’auteur est sans doute le plus grand économiste politique et historique d’aujourd’hui : l’expérience historique demeure la principale source de connaissances. Sa thèse fait l’objet de <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>commentaires internationaux : Paul Krugman et Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, par exemple, également préoccupés par la question de la cupidité et des inégalités de revenus, débattent avec lui, aux Etats-Unis, à propos surtout de l’étude approfondie des inégalités aux USA, de Piketty, extension du travail déjà novateur de Kuznets.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Thomas Piketty se distingue par la fiabilité, la diversité<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et la taille considérable de ses sources. Il a utilisé deux sources principales, la World<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Top Incomes Database (WTID), issue du travail combiné d’une trentaine de chercheurs mondiaux et une seconde source en<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>sous-ensembles : les déclarations de revenus issues des impôts, les déclarations de successions issues des impôts, les sources patrimoniales… </span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Ses nouvelles connaissances appuyées sur des faits établis critiquent les théories économiques passées, usant trop de modèles mathématiques et de spéculations idéologiques. Il travaille sur le long terme historique et sur un espace très vaste, celui du monde et de nombreux états, ce qui est<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>nouveau. Il introduit l’économie au sein d’une pluralité de disciplines et d’approches salariales <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et sociales, patrimoniales et culturelles. Il n’oublie pas les apports de la littérature : ceux d’Honoré de Balzac et de Jane Austen, par exemple, connaisseurs des patrimoines de leurs temps. Il s’oppose à tout combat bipolaire tel que celui de 1917- 1989, dont les affrontements entre capitalisme et communisme, entre autres, ont stérilisé la recherche. </span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Son but est d’éclairer sur le danger d’aujourd’hui que représentent le décrochage des plus hautes rémunérations et, plus encore, la concentration extrême des patrimoines qui menacent les valeurs de méritocratie et de justice sociale des sociétés démocratiques.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Thomas Piketty décrypte donc le passé économique pour proposer des solutions<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>d’inversion des tendances antidémocratiques. Les informations suivantes choisies pour leur importance ne prétendent évidemment pas être exhaustives.</span></span></strong></p><ol style="list-style-type: decimal; direction: ltr;"><li style="color: #002060; font-style: normal; font-weight: bold;"><p style="text-align: justify; color: #000000; font-style: normal; font-weight: normal; margin-top: 0cm; margin-bottom: 0pt; mso-list: l0 level1 lfo1;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;">Des constats.</span></strong></p></li><li style="color: #002060; font-family: 'Calibri','sans-serif'; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: bold;"><p style="text-align: justify; color: #000000; font-family: 'Calibri','sans-serif'; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; margin-top: 0cm; margin-bottom: 8pt; mso-list: l0 level1 lfo1;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060;">Des propositions.</span></strong></p></li></ol><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #002060;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Des constats.</span></span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;">L’inégalité mondiale oppose des pays où le revenu moyen par habitant est de l’ordre de 150-250 € par mois (l’Afrique subsaharienne, l’Inde) à des pays où le revenu par habitant atteint 2500- 3000 € par mois (l’Europe occidentale, l’Amérique du Nord, le Japon) entre dix et vingt fois plus. </span>La moyenne mondiale, qui correspond approximativement au niveau de la Chine, se situe autour de 600- 800 € par mois. L’expérience historique suggère que le principal mécanisme permettant la convergence entre pays est la diffusion des connaissances, au niveau international comme au niveau domestique.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Les inégalités de revenus augmentent.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;">Le patrimoine des plus riches s’accroît</span>.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;">Le rendement du capital est supérieur au taux de croissance</span>. Une grande partie de la richesse est ainsi siphonnée vers les plus riches. Entre 1987 et 2013, le patrimoine global mondial a augmenté de 4 % par an pour 3.3 % de croissance. Le patrimoine des plus riches a augmenté de 6.8 % par an, 3 fois plus vite que le patrimoine moyen par adulte. La principale force déstabilisatrice du capitalisme est liée au fait que le taux de rendement privé du capital<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>r peut être fortement et durablement plus élevé que le taux de croissance du revenu et de la production g. L’inégalité r > g implique que les patrimoines issus du passé se recapitalisent plus vite que le rythme de progression de la production et des salaires. Cette inégalité exprime une contradiction logique fondamentale. L’entrepreneur tend inévitablement à se transformer en rentier et à dominer de plus en plus fortement ceux qui ne possèdent que leur travail. Une fois constitué, le capital se reproduit tout seul, plus vite que ne s’accroît la production. Le passé dévore l’avenir.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;">Les héritiers seront de plus en plus favorisés</span>. Après avoir chuté à la suite des 2 guerres mondiales, le patrimoine mondial qui représentait de 2 à 3 années de revenu planétaire en 1950, atteint de 4 à 5 années de revenu aujourd’hui. Si rien n’est fait, il représentera 7 années de revenus en 2100 et sera réparti de façon de plus en plus inégalitaire.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #002060;">Des propositions</span></span>.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Le problème de l’inégalité r > g n’admet pas de solution simple. La croissance peut certes être encouragée, en investissant dans la formation, la connaissance et les technologies non polluantes. Mais cela ne fera pas monter la croissance à 4 % ou<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>5% par an. L’expérience indique que seuls des pays en situation de rattrapage par rapport à d’autres, comme l’Europe pendant les Trente Glorieuses, ou la Chine et les pays émergents aujourd’hui, peuvent croître à de tels rythmes. Pour les pays qui se situent à la frontière technologique mondiale, et donc un jour ou l’autre pour la planète dans son ensemble, tout laisse à penser que le taux de croissance ne peut guère dépasser 1 %- 1.5 %, par an à long terme, quelles que soient par ailleurs les politiques suivies.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Avec un rendement moyen du capital de l’ordre de 4 %-5 %, il est donc probable que l’inégalité r> g redevienne la norme au XXIème siècle, comme elle l’a toujours été dans l’histoire…Au XXème siècle, ce sont les guerres qui ont fait table rase du passé et qui ont fortement réduit le rendement du capital, donnant ainsi l’illusion d’un dépassement structurel du capitalisme et de cette contradiction fondamentale.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">On pourrait certes taxer assez fortement le rendement du capital de façon à abaisser le rendement privé au- dessous du taux de croissance. Mais si l’on fait cela de façon trop massive et trop uniforme, alors on risque de tuer le moteur de l’accumulation et d’abaisser encore un peu plus le taux de croissance. Les entrepreneurs n’auront même pas le temps de se transformer en rentiers puisqu’il n’y en aura plus.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;">La bonne solution est l’impôt mondial et progressif annuel sur le capital : une utopie utile</span>. Il est ainsi possible d’éviter la spirale inégalitaire sans fin, tout en préservant les forces de la concurrence et les incitations à ce que<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de nouvelles accumulations primitives se produisent sans cesse. Par exemple nous avons évoqué la possibilité d’un barème d’imposition avec des taux limités à 0.1 % ou 0.5 % par an sur les patrimoines inférieurs à 1 million d’euros, 1 % entre 1 et 5 millions d’euros, 2 % entre 5 et 10 millions d’euros et pouvant monter jusqu’à 5 % ou 10 % par an pour les fortunes de plusieurs centaines de millions ou plusieurs milliards d’euros. Cela permettrait de contenir la progression sans limite des inégalités patrimoniales mondiales, qui s’accroissent actuellement à un rythme qui n’est pas soutenable à long terme, ce dont même les plus ardents défenseurs du marché autorégulé feraient bien de se soucier. L’expérience historique indique en outre que des inégalités de fortune aussi démesurées n’ont pas grand-chose à voir avec l’esprit d’entreprise et ne sont d’aucune utilité pour la croissance. Elles ne sont d’aucune « utilité commune » pour reprendre la belle expression de l’article premier de la Déclaration de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>1789 …</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">La difficulté est que cette solution, l’impôt progressif sur le<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>capital, exige un très haut degré de coopération internationale et d’intégration politique régionale…Elle n’est pas à la portée des<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Etats-nations dans lesquels se sont bâtis les compromis sociaux précédents…Un tel impôt peut toutefois être instauré à une échelle régionale ou continentale en commençant par les pays qui le souhaitent.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Pour réduire la dette publique, la solution la plus satisfaisante consiste à prélever un impôt exceptionnel sur le capital privé. Par exemple, un impôt proportionnel de 15 % sur tous les patrimoines privés rapporterait près d’une année de revenu national et permettrait donc de rembourser immédiatement toutes les dettes publiques.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Il semble qu’il n’y a pas véritablement<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>d’autre choix, pour reprendre le contrôle du capitalisme que de faire le pari de la démocratie jusqu’au bout, en particulier à l’échelle européenne…</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">La crainte est que les réponses apportées ne soient modestes et inefficaces par exemple sous la forme de replis nationalistes de diverses natures.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Le marché et le vote ne sont que deux façons polaires d’organiser les décisions collectives : de nouvelles formes de participation et de gouvernance sont à inventer. La transparence économique et financière est un enjeu de gouvernance démocratique…Plutôt que de s’inquiéter de la dette publique (qui est très inférieure aux patrimoines privés, et qui dans le fond peut-être supprimée assez facilement) il serait plus urgent de se soucier d’augmenter notre capital éducatif et d’éviter que notre capital culturel ne se dégrade…Le patrimoine public net est certes quasi nul du fait des dettes publiques mais le patrimoine privé est tellement élevé que la somme des deux n’a jamais été aussi élevée depuis un siècle. Donc l’idée selon laquelle nous serions sur le point de laisser des dettes honteuses à nos enfants et petits- enfants…n’a tout simplement aucun sens !...</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Les chercheurs en sciences sociales de toutes les disciplines, les journalistes et les médiateurs de tous supports, les militants politiques et syndicaux de toutes tendances, et surtout tous les citoyens devraient s’intéresser sérieusement à l’argent, à sa mesure, aux faits et aux évolutions qui l’entourent. Ceux qui en détiennent beaucoup n’oublient jamais de défendre leurs intérêts. Le refus de compter fait rarement le jeu des plus pauvres. »</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Image : http://mollat.com<span style="mso-tab-count: 2;"> </span>Annie Keszey</span></strong></p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlLes patrons manifestent pour leur compétitivitétag:creseveur.hautetfort.com,2012-10-29:48806662012-10-29T11:24:33+01:002012-10-29T11:24:33+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-3813731" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/01/01/1266576078.JPG" alt="Manifestation de patrons.JPG" /></p>
icnidhttp://anvedj.hautetfort.com/about.htmlC'est très vilain de montrer du doigttag:anvedj.hautetfort.com,2012-02-11:45959422012-02-11T22:43:22+01:002012-02-11T22:43:22+01:00 C'est très vilain de montrer du doigt … Les SDF n'ont qu'à quitter la...
<p>C'est très vilain de montrer du doigt …<br /><br />Les SDF n'ont qu'à quitter la France, puisqu'ils n'ont pas de lieu pour les accueillir. Et comme les chômeurs vont devenir SDF, puisqu'ils ne peuvent pas justifier d'une activité rémunératrice, ils vont aussi quitter la France. Et c'est ainsi que la France sera un pays heureux. J'oubliais les délinquants, mais comme nos rois du béton ont trouvé là matière à se rémunérer, les prisons « concédées » vont pousser comme des champignons, offrant en plus des emplois peu rémunérés, donc rentables, ce qui va permettre d'assainir rapidement tout le pays. <br /><br />C'est quand même un peu léger comme propositions politiques. Il est temps que les citoyens réfléchissent et votent avec leurs tripes au lieu d'écouter les conseils financiers qui nous ruinent un peu tous les jours pour le plus grand bonheur des parasites en tous genres qui nous gouvernent.<br /><br />Qu'ils soient cadres politiques, cadres supérieurs, professions protégées, et autres corporations directement issues de l'Ancien Régime, ils n'ont de cesse de reprocher au peuple de coûter trop cher. Autrefois, c'était pour payer les danseuses, les dentelles, la Cour, car il fallait tenir « son rang » !, mais aujourd'hui, ils n'ont plus ces excuses, et pourtant, la musique est la même, ils ne comprennent rien à l'organisation sociale, ne pensent qu'à eux-mêmes, à leurs rentes, leurs vacances, leurs niveaux de vie, la dernière marque à la mode, … <br /><br />Je vous propose donc de réfléchir à un référendum sur la participation des riches à l'obligation de créer des emplois à partir d'un niveau de revenu donné :<br /><br /><strong>1 - Êtes-vous pour ou contre l'obligation de créer des emplois en France ?</strong><br /><br /><strong>2 – Si vous êtes pour, à partir de quel niveau de revenu cette obligation doit-elle s'appliquer ?</strong><br /> (revenus de 60000, 80 000, 100 000, 150 000 euros.)<br /><br /></p>