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Parution du numéro 67 de War Raok
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2023-09-16T14:35:04+02:00
2023-09-16T14:35:04+02:00
Parution du numéro 67 de War Raok EDITORIAL ...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6475532" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2662563560.jpg" alt="1330695-un-homme-tient-un-drapeau-breton-a-nantes-en-loire-atlantique.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Parution du numéro 67 de <em>War Raok</em></strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>EDITORIAL </strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">Union dans l’action et dans les esprits</span> </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La situation actuelle de la France nous autorise à esquisser quelques sourires moqueurs, et nous ne sommes pas, nous Bretons, les seuls à regarder notre plus proche voisin sombrer lentement, s’affaiblir et devenir de plus en plus effacé face aux nouveaux grands de ce monde ! Quand on est faible et que l’on veut se faire passer pour puissant on prend un air vaniteux, on se montre même prétentieux, on mène des opérations de prestige qui prennent malheureusement des proportions tout à fait pathologiques. L’État français en est coutumier depuis plusieurs années et, dépité, il souffre d’un besoin névrotique de grandeur. Conscient de l’artifice de son existence, il se croit dans la nécessité de provoquer un sentiment de supériorité autour de ses réalisations qu’il qualifie de grandioses… et, comme d’habitude, il sombre dans un ridicule assez douloureux ! </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Oui, le bateau France prend l’eau ! Nous, Bretons, pourrions nous réjouir de ce déclin, de cette déliquescence, nous ravir de voir le pays des « Droits de l’Homme », pays qui nie l’existence de notre peuple, de notre nation, ce pays qui nous prive de nos libertés et de nos droits nationaux, qui embastille les peuples basque, corse, catalan, flamand, alsacien, occitan… se perdre et s’abîmer. Eh bien non. Laissons notre voisin gérer son naufrage et les problèmes qu’il s’est créés, pensons à notre Bretagne, épargnons à notre peuple les cruels événements qui font entrevoir l’abîme et arrêtons une gangrène qui se profile inéluctablement. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Faut-il quitter le bateau ? La réponse est évidente ! La société française est malade, touchée et faussée dans ses assises… Alors sauvons la Bretagne. Mais pour cela, un minimum d’unité, d’union politique devient une question de vie ou de mort. Les Bretons, dans leur grande majorité, s’en rendent compte par moments, pour retomber tout de suite après dans leur individualisme, faute d’une certitude qui devrait les engager et déterminer leur conduite. Pourquoi leur « mauvaise conscience » n’est-elle pas devenue conscience et conscience opérante ? Pourquoi les appels à l’union sont-ils restés sans prise sur les partis bretons ? Pourquoi l’impératif de l’union des forces politiques bretonnes n’a-t-il trouvé, sur peu de plan, les instruments aptes à faire valoir son exigence et à entraîner la Bretagne sur la voie de l’émancipation ? </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les raisons sont multiples. Tout d’abord, l’union n’a pas trouvé son instrument « intellectuel ». Union ne signifie pas juxtaposition, ni alignement comme le souhaiteraient certains, mais synthèse, analyse permettant de découvrir, pour chaque élément de la réalité bretonne ainsi dénombrée, le coefficient permettant de le situer suivant son poids spécifique et de reconstituer cette réalité dans ses articulations concrètes. Attention toutefois à ne pas s’épargner l’effort d’identifier le meilleur point d’application en vue des buts à atteindre.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’union n’a pas trouvé non plus son instrument « moral ». Dans cette carence, l’intelligence a sa part de responsabilité. On se satisfait bien souvent d’une fausse analyse et l’on finit par se contenter de programme approximatif aux dépens non seulement de l’efficacité mais aussi du caractère. On accepte toute abdication d’une véritable pensée nationaliste devant les raccourcis dialectiques de l’action… La cohérence entre la pensée et l’action se trouve ainsi compromise ce qui désarme les consciences et les livre au désarroi. Il faut, une fois pour toute, mettre à l’écart, se débarrasser et dénoncer les sectaires, idéologues, imposteurs et autres arrivistes qui s’opposent constamment à toute initiative d’union ainsi que leurs travers pernicieux. Ces gens ne travaillent malheureusement pas pour la Bretagne ! </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Enfin, l’union n’a pas trouvé son instrument « politique », c’est-à-dire avoir une vue d’ensemble de tous les éléments de la vie nationale bretonne permettant de les articuler suivant leur importance et leur conformité aux intérêts du peuple breton.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour conclure, une véritable union nationale bretonne se doit de faire la part du présent et de l’avenir, assurer, à travers les nécessités, la sauvegarde des intérêts permanents de la Bretagne, tels qu’ils sont déterminés par son histoire, sa géographie et par les valeurs mûries dans sa civilisation. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Padrig MONTAUZIER.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6475531" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/4043636426.2.jpg" alt="War Raok n°67.jpg" width="416" height="589" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>SOMMAIRE WAR RAOK N° 67</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Spécial été : 52 pages</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Éditorial, page 3</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Buan ha Buan, page 4</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Géopolitique : Conflit en Serbie et au Kosovo ?, Page 13</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Notre Europe :L’Europe, la mort ou la capitulation, page 15</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tribune libre : L’activisme écologiste et utopique..., page 17</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Billet d’humeur : La “substitution ethnique" dans la société fluide, page 19</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Société : Un enseignement enraciné, page 20</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Religion : Christianisme orthodoxe et chrétienté celtique, page 22</span></strong></span></p><p><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Hent an Dazont</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Votre cahier de 4 pages en breton, page 24</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Histoire : Géopolitique de la Bretagne, page 29</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Symbole sacré : La roue celtique, page 33</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6475533" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1338133794.jpg" alt="celtes.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tradition : La tradition indo-européenne chez les Celtes, page 35</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Plantes et santé : Ti al louzoù … aujourd’hui, page 37</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Terre de Celtie : Cornouailles : une identité celtique qui perdure, page 39</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Civilisation celtique : Littératures écrites et orales des civilisations celtiques, page 44</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nature : Les sauterelles, Grillons, criquets, courtilières, page 47</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lip-e-bav : L’artichaut breton farci, page 49</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Keleier ar Vro : La Bretagne défigurée, page 50</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bretagne sacrée : Les rochers sculptés de Rothéneuf, page 51</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6475534" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/4070452368.jpg" alt="istockphoto-118847011-612x612.jpg" /></p>
Ratatosk
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Balade folciste dans le Cantal
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-05-05:6441721
2023-05-05T16:42:35+02:00
2023-05-05T16:42:35+02:00
Balade folciste dans le Cantal par Georges FELTIN-TRACOL...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6444810" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/856561122.jpg" alt="1300166-Cantal.HD.jpg" /></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Balade folciste dans le Cantal </strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Georges FELTIN-TRACOL</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Plus étendue que la Slovénie, la région Auvergne – Rhône-Alpes (69.711 km²) comprend la Métropole de Lyon et douze départements qui couvrent un territoire des Alpes à une large part du Massif Central. Situé au Sud-Ouest de cette entité administrative, mais au sein d’un vieil ensemble montagneux complexe, le Cantal est son département le moins peuplé (environ 150.000 hab.).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6444812" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/351542487.png" alt="Sans-titre.png" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6444813" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/690641174.jpg" alt="cantal.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">À l’écart des principaux axes de communication routière, ce territoire mériterait d’être mieux connu des Français et des Européens. Les flancs des Monts du Cantal, une imposante structure volcanique éteinte d’Auvergne d’une superficie de 2500 km², constituent des châteaux d’eau naturels. Au pied de ses principaux sommets – le Plomb du Cantal (1855 m d’altitude), le Puy Mary (1783 m) ou le Puy Griou (1690 m) – se présentent de vastes entailles géologiques creusées par les glaciers qu’occupent des vallées (Cère, Jordanne, Alagnon, Doire, etc.) d’accès difficile entrecoupées de plateaux, d’origine basaltique, plus ou moins élevés appelés « planèzes ».</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6444814" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2770005536.jpg" alt="xaintrie.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">La disposition centrale du volcan géant endormi organise au fil des ères géologiques divers bassins marneux et d’autres plateaux, cristallins ceux-là. Dans sa périphérie, on trouve au Nord-Ouest le commencement du plateau limousin des Millevaches, au Sud-Ouest la mystérieuse et attachante Xaintrie, au Nord-Est, le très âpre plateau basaltique du Cézallier aux paysages steppiques (que partage aussi le département du Puy-de-Dôme) et au Sud-Est, les débuts de l’Aubrac riche en monuments mégalithiques, et l’horst (soulèvement d’une partie de la croûte terrestre) faillé de la Margeride qui relève aussi des départements de la Haute-Loire et de la Lozère. Très faiblement peuplé pour cause de conditions de vie rudes, en particulier en hiver long de six à sept mois, la Margeride recèle une forte radio-activité naturelle, car riche en uranium.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6444816" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/261503784.jpg" alt="4510582158_90c1e21f15_b.jpg" /></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Tome</em> et <em>cantalès</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Le département éponyme englobe ce massif volcanique. De 5741 km², il garde son caractère paysan. Distant à vol d’oiseau de 550 km de Paris et à 631 m d’altitude, son chef-lieu, Aurillac (25.700 hab.), bénéficie de la proximité d’une aire traditionnelle d’élevage et de la culture vitale de la châtaigne, la bien nommée Châtaigneraie. On pratique sur les pentes une polyculture céréalière vivrière quand les champs ne servent pas à la belle saison à l’estive du bétail. </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Dans le patois local d’origine occitane, le <em>cantalès</em> désigne le responsable des vachers qui travaillaient en altitude. La nuit venue, les vachers se réfugiaient dans des <em>burons</em> (maisons austères en pierre couvertes d’ardoise ou de lauzes). Souvent détruits ou disparus, certains d’entre eux sont toutefois restaurés et deviennent des auberges ou des chambres d’hôtes.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6444817" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3487686991.jpg" alt="fourme-de-cantal-aop-cantal.com.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Avec le lait de vache, les éleveurs fabriquent la fourme du Cantal, un fromage à pâte broyée et pressée. D’une hauteur cylindrique de 40 cm et d’un diamètre de 30 à 50 cm, ce produit rustique s’obtient par emprésurage. Le lait caillé est découpé, puis pressé, d’où on extrait le <em>sérum</em> qu’on émiette ensuite dans un moulin spécial. Pétri et salé, le cylindre moulé – la <em>tome</em> – se met dans une toile. Une fois démoulée, la tome passe à la cave où elle s’affine et est périodiquement frottée avant toute consommation.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si dans l’histoire, le Cantal appartient à la Haute-Auvergne, les différences ne sont pas que géo-morphologiques avec sa voisine basse-auvergnate. Tandis que la Basse-Auvergne autour de Clermont-Ferrand pratique le droit coutumier d’origine germanique, la Haute-Auvergne suit le droit écrit d’origine romaine. Rome a d’ailleurs laissé des marques prédominantes. Avec Mauriac (3500 hab.), Saint-Flour (6500 hab.) est la seconde sous-préfecture du Cantal. Or Aurillac a longtemps dépendu du diocèse… sanflorain.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6444818" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3892217139.jpg" alt="st-flour-1600x900.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6444821" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1073261438.jpg" alt="saint-flour-shutterstock-1819446473-62865a9a09a87241468093.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Connu dès l’époque romaine en tant que <em>Mons Indiciacum</em> parce que la cité construite au sommet d’un promontoire rocher massif, permettait aux voyageurs de se repérer de loin, la ville doit son nom à Santi Flori, un ermite apôtre évangélisateur de l’Auvergne. Ce phare terrestre a été une place forte stratégique qui surveille la vallée du L’Ander. Érigée au cours du XV<sup>e</sup> siècle en pierre volcanique, sa cathédrale témoigne de l’attachement de sa population aux croyances populaires catholiques affirmées. Une anecdote historique veut que pendant les Guerres de Religion (1560 – 1598), un certain Brisson, consul du bourg aurait repoussé toute une troupe huguenote à grands coups de hache ! Les archives signalent la présence dans la nef de la cathédrale aux XVI<sup>e</sup> et XVII<sup>e</sup> siècles d’une Vierge noire. Les madones noires aux origines toujours énigmatiques sont nombreuses dans le Massif Central (Mauriac, Borée...).</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Enracinement spirituel</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le fait religieux modèle le territoire. La ville d’Aurillac provient d’un site monastique près de la Jordanne bâti à la fin du IX<sup>e</sup> siècle par Saint Géraud. Mais Aurillac doit une certaine renommée à l’un des siens: Gerbert (vers 938 – 1003). Écolâtre formé à l’abbaye de Saint Géraud, puis en Catalogne et à Reims, le clerc Gerbert étudie diverses sciences dont les mathématiques. Conseiller écouté de l’archevêque reimois Adalbéron qui désire que la Francie occidentale intègre enfin le Saint-Empire romain germanique sans pour autant soutenir la candidature à la couronne des Francs du duc Charles de Basse-Lotharingie (ou de Lothier), l’oncle carolingien du défunt roi Louis V, Gerbert d’Aurillac contribue par ses conseils avisés auprès des Grands à l’élection en 987 du comte de Paris et duc des Francs, petit-fils d’un roi des Francs, Hugues Capet. Un bel exemple d’hétérotélie qui empêche la <em>renovatio de la res publica</em>, soit le renouvellement de l’État impérial ottonien! </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6444824" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2224182725.jpg" alt="gerbert-pape.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Promu à son tour archevêque de Reims en 991, il réussit une réforme ecclésiastique qui le conduit à prendre en 998 la tête du diocèse de Ravenne. Le 2 avril 999, il devient souverain pontife sous le nom de Sylvestre II. Son court pontificat combat fortement la simonie.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6444825" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2919352095.jpg" alt="Garabit.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Non loin de Saint-Flour aux portes de la Lozère, le viaduc ferroviaire de Garabit franchit la vallée de la Truyère. Premier ouvrage métallique érigé en France, ce pont-rail indispensable pour la liaison Clermont-Ferrand – Béziers a été conçu par l’ingénieur Léon Boyer et construit entre 1882 et 1884 par Gustave Eiffel. Le viaduc montre l’excellence du savoir-faire français. À 122 m de hauteur du cours d’eau, un pont long de 564 m repose sur cinq piliers implantés sur les deux rives.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Par-delà son folklore qui s’efface peu à peu des mémoires, de son relief majestueux et d’un patrimoine en voie de disparition, le Cantal tend vers une indéniable transcendance matérialisée par les contours du département. On y devine le pendentif porté par les membres de l’Ordre de la Toison d’Or, cette confrérie chevaleresque à vocation européenne fondée à Lille en 1430 par le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, dans l’espoir de renouer avec l’esprit héroïque des Croisades. Ce n’est pas une coïncidence si la forme de ce département fait penser à cet honneur qui engageait à vie son détenteur.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans l’inextricable trame à venir de la méta-histoire, il est fort probable que le département du Cantal inscrit au cœur orographique du Massif Central joue un rôle non négligeable. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6444826" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/768714886.jpg" alt="chai.jpg" width="383" height="244" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C’est sur ces terroirs altiers, hauts lieux telluriques sanctifiés par de mystérieuses statues virginales que convergent le feu des volcans et l’eau des sources, parfois brûlantes (Chaudes-Aigues), la terre des forêts et l’air. Une éventuelle topogenèse (ou développement spirituel d’un lieu) peut y surgir à condition que surgisse un processus original de « passionarité » (Lev Goumilev), c’est-à-dire qu’une population, native ou non, choisisse d’y couler, d’y fondre, d’y tremper sa mentalité. Les divers paysages du Cantal reflètent en effet un aspect archaïque certain, mais la présence du chef-d’œuvre de Garabit représente aussi une nette incursion futuriste. L’isolement de ces contrées en fait finalement des havres propices à l’implantation pérenne de bases autonomes auto-suffisantes, de <em>cantalès</em> matériels pour des êtres différenciés, des bastions d’une survie personnelle et d’une reconquête collective. </span></strong></p><p style="text-align: left;" align="right"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">GF-T</span></strong></p><ul><li style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;"> D’abord mis en ligne sur <em>Les lansquenets d’Europe</em>, le 25 avril 2023.</span></strong></li></ul><p> </p>
Ratatosk
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Parution du numéro 66 de la revue War Raok
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-03-15:6433361
2023-03-15T21:28:26+01:00
2023-03-15T21:28:26+01:00
Parution du numéro 66 de la revue War Raok EDITORIAL ...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6432661" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1111431520.jpg" alt="thumwrmars23bnail.jpg" width="457" height="647" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Parution du numéro 66 de la revue <em>War</em> <em>Raok</em></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>EDITORIAL </strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Il faut oser affronter l’État français et son ministère de l’Éducation coloniale </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>De plus en plus de voix s’élèvent pour que soit enseigné, de façon officielle, l’Histoire de la Bretagne aux jeunes élèves bretons. Un enseignement obligatoire et non pas une certaine « liberté pédagogique » des enseignants qui consiste à enseigner l’Histoire de France à travers des exemples locaux afin d’agrémenter et embellir le programme ! Voilà le subterfuge, l’échappatoire du ministère français de l’Éducation nationale pour ne pas intégrer officiellement l’Histoire de la Bretagne dans tous les programmes scolaires. Une fidélité aux règles intangibles imposées par les Grands Maîtres de l' Éducation nationale depuis le 19ème siècle.</strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La République française a choisi de laisser les enfants bretons dans l’ignorance de leur Histoire</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Cette Histoire de la nation bretonne, véritable roman national au cœur de notre identité, serait-elle si sulfureuse pour que lʼÉtat français et sa belle République souhaitent la passer sous silence ? Une connaissance parfaite susciterait-elle une prise de conscience et éveillerait-elle soudain un désir d’émancipation au sein du peuple breton ?</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Les motifs du refus d’enseigner cette grande Histoire du peuple breton se trouvent en fait dans ces deux interrogations ! Nos braves « Hussards noirs de la République française » ont bien flairé le danger et lorsqu’ils daignent évoquer notre Histoire, ils la falsifient et osent les pires contrefaçons. On va même user des pires arguments fallacieux et s’adjoindre la collaboration de piètres historiens nourris par des visions idéologiques peu recommandables.</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Ainsi, on apprend que les Bretons tireraient leur origine des tribus gauloises qui occupaient l’Armorique avant notre ère. Que la langue bretonne serait un miraculeux échantillon conservé de la langue que l’on parlait dans toute la Gaule… et donc que les Bretons seraient ainsi deux fois Français, puisque descendants directs des grands guerriers blonds aux yeux bleus, que la mythologie officielle assigne pour aïeux lointains à l’ensemble des hommes qui habitent entre l’Atlantique, le Rhin et les Alpes.</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>La vérité est toute autre messieurs. Le berceau historique de notre ethnie est l’Île de Bretagne, où vivaient entre autres peuples, des hommes qui parlaient une langue apparentée à celle des Celtes continentaux et qui possédaient un type physique assez différent. </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Peu à peu refoulés vers l’Ouest suite aux diverses invasions, ils ne parvinrent à se maintenir que dans les deux péninsules occidentales de l’Île : le Pays de Galles et la Cornouailles où leurs fils habitent encore. Étaient-ils trop nombreux pour ces territoires ? Toujours est-il qu’ils se mirent à émigrer vers l’Armorique toute proche. L’Armorique ainsi repeuplée devint la Bretagne.</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>On voit déjà combien, par cette brève première partie de notre Histoire, les débuts de la Bretagne la font différente de la France et l’erreur que l’on commettrait en l’assimilant à une quelconque et vulgaire province française.</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>La suite de son histoire ne fit que creuser le fossé qui séparait la Bretagne, dès l’origine, de ses voisins de l’Est ! A peine établis en Armorique, les Bretons durent lutter contre les assauts successifs des Francs et repousser les multiples tentatives d’invasion pour sauvegarder leur liberté. Du point de vue historique, une chose est certaine, et personne ne le niera, la Bretagne vécu indépendante pendant de très longs et heureux siècles. Je ne vous ferai pas l’histoire de cette glorieuse période où les souverains bretons donnèrent au pays une prospérité remarquable et où les autres nations regardaient avec envie ce petit peuple européen actif et entreprenant.</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>L’État français et sa République n’ont eu de cesse de répéter aux Bretons qu’ils n’avaient pas d’Histoire ! Il nous faut maintenant mettre un terme à cette politique bornée où se mêlent peur et méfiance, mais aussi totalitarisme et négationnisme culturel piliers jacobins de l’Éducation nationale française.</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Il faut abattre cette féodalité. </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Padrig MONTAUZIER.</strong></span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6432663" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2600283119.jpg" alt="62126fe1568ce_s-manif-nouveau-referendum-l-a-en-bgne-et-plus-grand-drapeau-breton-du-monde-00-00-06-19.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Sommaire <em>War Raok</em> n°66</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Buhezegezh vreizh page 2 </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Editorial page 3 (Padrig Montauzier)</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Buan ha Buan page 4 (Julien Dir, Yann Vallérie)</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6432667" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2337201767.jpg" alt="100Drapeaux.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Europe </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Réflexion sur l’identité européenne page 10 (Enric Ravello)</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Tribune libre </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>L’Occident a tendu un piège perfide aux Russes ? Page 12 (Peter G. Feher)</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Histoire </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Deux peuples, deux destins page 14 (Fulup Perc’hirin)</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Politique </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Immigration : la prochaine étape du libéralisme page 17 (Enric Ravello Barber)</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Hent an Dazont </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Votre cahier de 2 pages en breton page 18 (Tepod Mab Kerlevenez/Eostig Pont-Eon)</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Solidairté Kosovo </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Le convoi de Noël, contre vents et marées page 23 (Goulc’hen Danio de Rosquelfen)</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6432666" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3368821626.jpg" alt="herboristerie-les-bienfaits-des-plantes-sur-notre-organisme_c14e8ad2daee15bb.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Plantes et santé </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>L’herboristerie… et le pouvoir des plantes page 25 (Jérôme Marchin)</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Civilisation celtique </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Littératures écrites et orales des civilisations celtiques page 27 (Fulup Perc’hirin)</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Nature </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Le ver de terre page 31 (Per Manac’h)</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Lip-e-bav </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Soupe de poisson à la bretonne page 33 (Youenn ar C’heginer)</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Keleier ar Vro </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Le Gwenn ha Du de l’Hôtel de ville de Saint-Nazaire page 34 (Meriadeg de Keranflec’h)</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Bretagne sacrée </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Le dolmen de la Roche-aux-fées page 35 (Per Manac’h)</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6432665" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2294855545.jpg" alt="La-Roche-aux-Fées.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> </strong></span></p>
Ratatosk
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Comment faire disparaître radicalement le patrimoine français ?
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-12-27:6419128
2022-12-27T20:24:42+01:00
2022-12-27T20:24:42+01:00
Comment faire disparaître radicalement le patrimoine français?...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6412236" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/927614046.jpg" alt="web21-180816091820-porte-de-rocamadour-a-saint-cirq-lapopie-lot-tourisme-teddy-verneuil-640x1024.jpg" width="536" height="859" /></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Comment faire disparaître radicalement le patrimoine français?</strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Pierre-Emile Blairon</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">… et tous ces vieux villages qui puent le monde traditionnel et la bouse de vache ? Rien de plus simple ! pas de bombes, pas de chars d’assaut : l’économie d’énergie ! Fallait y penser ! C’est à la mode et ça ne tue personne !</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dystopies</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>"Dommage que ça ne tue personne, d’ailleurs... ça aurait fait d’une pierre deux coups !", se sont dit les frères Big Brother et Big Pharma, obséquieusement relayés par les organes de presse, et d’ajouter : "depuis le temps qu’on s’échine à essayer de réduire cette population de gueux ! Nous avons pourtant employé tous les moyens. La pandémie : ça n’a pas marché, ils ont travaillé comme des cochons, les laborantins de Wu-Fu, résultat : pas mieux qu’une bonne grippe de derrière les fagots, comme ils disent chez les ploucs. Le vaccin, oui, ça fonctionne, il y a beaucoup de morts et d’éclopés, mais ça n’est pas suffisant, il nous reste des milliards de doses à écouler. La guerre, c’est bien, ça fait tourner les usines, mais il y en a certains qui ne sont pas d’accord et qui n’arrêtent pas de nous mettre des bâtons dans les roues ; là, nous nous sommes carrément faits rouler dans la farine".</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>C’est alors que, au moment même où tout ce beau monde mondialiste était dans le désarroi total, le lobby des BTP (Bâtiments et Travaux Publics), une structure économique qui existe dans un vieux pays, la France, d’un vieux continent, l’Europe, eut l’idée de leur proposer la bonne affaire, une lueur d’espoir pour ne pas sombrer dans la neurasthénie : "si on ne peut pas se débarrasser des habitants, on pourra toujours éradiquer tous ces agglomérats hideux et moisis de maisons délabrées ou, au moins, les cacher à notre vue en attendant de les remplacer par des grandes tours pour y loger nos futurs esclaves, comme l’avait si bien imaginé ce bon Le Corbusier pour détruire Paris <a style="color: #999999;" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>."</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6412239" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3550614663.jpg" alt="det_hs_village_12_lapopie_is_chaume_zelg.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6412240" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3118906700.jpg" alt="thumbprojdysnail.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce petit passage d’introduction amusant (?), en forme de conte moderne (de Noël ?), était bien sûr une dystopie. Qu’est-ce qu’une dystopie ? C’est un récit de fiction qui décrit un monde où l’utopie, du genre <em>« tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil »</em>, loin de se réaliser, a accouché d’un monde catastrophique. <em>1984</em>, de George Orwell, ou <em>Le Meilleur des Mondes</em>, d’Aldous Huxley, sont des dystopies. Tout comme la république, la démocratie… ou l’architecture de Le Corbusier.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Deux lois mortifères et un règlement stupide : le « diagnostic de performance énergétique »</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La vérité, c’est que c’est Ségolène Royal, alors ministre de l’écologie<a style="color: #999999;" href="#_ftn2" name="_ftnref2"> [2]</a>, qui a initié ce processus destructeur en faisant adopter un décret (du 30 mai 2016) qui obligera les propriétaires des maisons (anciennes ou pas) à isoler leurs bâtiments par l’extérieur, une absurdité que <em>Le Canard Enchaîné</em> du 17 août 2016 fut l’un des premiers à dénoncer (voir l’article).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6412242" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1523930261.jpg" alt="thumdecroyalbnail.jpg" width="651" height="388" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce décret a été conforté par deux lois qui vont dans le droit fil des mesures contraignantes liées au possible « pass énergétique » qui viendrait remplacer, ou, pire, doubler, le « pass médical » dont rêvent tous les dictateurs de la planète. On peut lire dans un article paru dans <em>Les dernières nouvelles d’Alsace </em>: <em>« Faut-il asseoir la transition énergétique sur un champ de ruines, celui de notre patrimoine ? Malgré d’inventives initiatives individuelles, la maison à colombages perd du terrain, en Alsace : chaque année, elles seraient plus de 300 à finir en petit bois. Le phénomène n’est pas près de s’inverser depuis la promulgation de deux lois aux amers effets secondaires : la loi climat et résilience (2021), qui établit le principe du zéro artificialisation nette et la loi énergie climat (2019), qui vise l’interdiction progressive à la location de passoires thermiques, pour favoriser des rénovations thermiques à mener tambour battant, puisque l’État leur assigne un caractère d’urgence climatique. Deux lois vertueuses en apparence, mais qui font peser sur le bâti ancien une pression inédite et mortifère : l’une en accélérant la densification des centres des communes, ce qui se fera parfois en ratiboisant l’ancien, et l’autre en prônant une rénovation qui ne tient pas compte des caractéristiques bioclimatiques du bâti ancien et qui aboutira à sa ruine. Les matériaux naturels ont en effet besoin de respirer, ce que ne permet pas l’utilisation de polystyrène expansé avec lequel on recouvre de plus en plus souvent les colombages… Depuis cet été, des voix s’élèvent pour dénoncer cette catastrophe qui s’annonce, à savoir que le bois "pourrisse" derrière sa nouvelle coque étanche. »</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6412245" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3701016790.jpg" alt="660.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6412246" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/5371274.jpg" alt="5fc4f00cd7253_img_7071-5101864.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">A ces deux lois vient s’ajouter une mesure plus ancienne (2016) : le « <em>diagnostic de performance énergétique</em> » (DPE), obligatoire lui aussi lors de la vente ou de la location d’un bâtiment ; ces diagnostics ont vu éclore quantité d’entreprises qui flairaient l’affaire juteuse, toutes aussi incompétentes les unes que les autres, qui conduisent les propriétaires à effectuer des travaux inutiles et coûteux (voir les associations de défense des consommateurs, dont la revue <em>Que Choisir</em> d’octobre 2022).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les associations de défense du patrimoine sont vent debout contre ces mesures</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 2 novembre 2022, la sénatrice Sabine Drexler alertait le gouvernement sur les conséquences dramatiques de cet ensemble de mesures sur le patrimoine français qui ne pourrait y survivre (voir son intervention sur Youtube).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 18 novembre 2022, il y a donc un mois, le G7, regroupement des principales associations de défense du patrimoine bâti, sous la conduite de <em>Maisons paysannes de France</em>, envoyait une lettre ouverte (comme un SOS ou une bouteille à la mer) à leurs ministres de tutelle : ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et ministre de la Transition énergétique (Amusant, non, ces ministères de « transition », ce qui veut dire qu’ils ne sont là que provisoirement, en attendant le <em>great reset</em> ou les <em>pass</em> écologique et énergétique ? Et que veut dire « cohésion des territoires » si ce n’est : uniformisation ?)</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Voici deux extraits de cette lettre ; nous sourirons malicieusement à la petite phrase : « <em>Nous n’imaginons pas un seul instant qu’il s’agisse d’un choix volontaire », </em>comme si les rédacteurs de la loi auraient pu « oublier » que la France existait avant 1948<em> :</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em> « Étonnamment, la loi climat & résilience ne mentionne pas le bâti ancien (d’avant 1948) qui ne peut pourtant pas être confondu avec celui d’avant 1975 - dit des “30 glorieuses” - ni rangé dans la catégorie des “passoires thermiques”. Ce bâti ancien, qui constitue l’un des atouts de l’esthétique et de l’attractivité de nos villes et de nos campagnes, appelle certes des travaux pour améliorer sa performance énergétique, mais dans le respect de ses matériaux et de l’écosystème qu’il constitue. Si ces travaux ne respectent pas ce qu’il est - un bâti bioclimatique par nature - et le confondent avec ce qu’il n’est pas - une passoire thermique - loin de l’inscrire dans la durée, ils vont le condamner irrémédiablement. Nous n’imaginons pas un seul instant qu’il s’agisse d’un choix volontaire. C’est donc une omission de la part des rédacteurs de la loi, qu’il est urgent et vital de corriger. […]</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> « <em>La disparition programmée de nos menuiseries anciennes, des croisées et des portes - illustrations des savoir-faire du menuisier, du sculpteur, du serrurier ou du verrier - au profit de modèles standardisés, généralement en PVC, n’est pas acceptable. L’âme centenaire de nos maisons ne doit pas être effacée par des productions de l’industrie qui n’ont rien de durable. L’isolation par l’extérieur qui détruit toute ornementation en saillie des façades pour y arrimer des dalles souvent en polystyrène, ramène l’architecture à un simple gabarit et la met en péril. Que penser d’une isolation par l’intérieur substituant au second œuvre ancien et à ses décors, des boîtes en placoplâtre ? Nous nous opposons à cette extinction patrimoniale de masse, à cette négation de l’architecture offerte à tous, annihilant les diversités régionales, les statuts, les époques ou les styles de ces bâtiments. Ce nivellement industriel, consistant souvent à plastifier nos logements, loin de sauver la planète, nous déshumanise et prive les Français de leur héritage artisanal et artistique le plus immédiat. Pour tous les acteurs, il est urgent de mettre en œuvre une politique cohérente de formation technique et patrimoniale qui, comme le confirment certains médias, fait visiblement défaut aujourd’hui. Nos associations sont contactées par de nombreux propriétaires désemparés à la lecture des résultats du nouveau DPE, devenu opposable et qui débouche dans la plupart des cas sur une préconisation d’isolation par l’extérieur, avec des matériaux et des techniques qui font fi de la valeur patrimoniale des façades et des logiques de fonctionnement de leurs matériaux, tous sensibles à l’humidité et perspirants. Devant la catastrophe annoncée, nous attirons votre attention sur ces carences d’une loi qui, appliquée dans l’urgence, risque d’avoir des conséquences néfastes sur le bâti ancien... »</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6412256" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/316551879.png" alt="91476740png-64fc-ad631.png" /></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La France, premier pays touristique au monde</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Et, comme en France moderne, tout finit par des chiffres (en France traditionnelle, c’était des chansons, chaque époque a ses priorités), en voici quelques-uns qui prouvent abondamment que ce gouvernement n’en a rien à faire des Français, de la France, de son avenir, et encore moins de son histoire, de son legs patrimonial ou de son rayonnement dans le monde.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Chiffres disponibles de 2019: la France est la première destination touristique mondiale: 90 millions de touristes internationaux en 2019, et la troisième destination pour les recettes engrangées par ce tourisme. Ces touristes ont dépensé en France 170 milliards d’euros pour cette année-là.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">En terme d’activité professionnelle, le tourisme emploie 2 millions de salariés directs et indirects et constitue 7 % du PIB français.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Pourquoi les touristes viennent-ils si nombreux en France ? Parce que si la France n’est peut-être pas le plus beau pays du monde (en tout cas, peu s’en faut), il est à coup sûr celui qui offre la plus grande diversité, à la fois de paysages, de monuments, d’architectures locales admirablement et consciencieusement préservées (ces villages et ces petites villes de culture harmonieusement dessinés au fil des siècles et où il fait si bon flâner), de gastronomies et de cultures régionales enracinées, de patrimoine artistique et historique (que la Révolution n’a pas réussi à totalement éradiquer), il bénéficie d’un climat tempéré qui fait qu’il est possible de visiter le pays à peu près tout le long de l’année selon les régions, d’un ensoleillement maximum dans ses régions du sud, et enfin, il dispose de structures d’accueil (hôtellerie et restauration) qui offrent un large choix à la portée de tous les budgets.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Croyez-vous que ces touristes seront encore là lorsque toute cette richesse patrimoniale aura été saccagée ? Pensez-vous qu’ils se déplaceront pour visiter des quartiers sinistres peuplées de tours, pour traverser des zones industrielles sans fin, ou pour croiser des villages aseptisés composés de maisons toutes aussi semblables les unes que les autres ?</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">La qualité de vie n’est pas une question de richesse matérielle, et même ces « élites » mondialistes, avec tout l’argent dont elles disposent (qu’elles auront volé aux peuples), quand elles sortiront de leurs bunkers, seront alors obligées de vivre dans un monde où toute beauté aura été effacée.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Pierre-Emile Blairon.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> En 1922, l’architecte Le Corbusier, préfiguration des transhumanistes, avait imaginé de raser tous les bâtiments anciens sur la rive droite de la Seine à Paris (sauf les églises) pour y construire 18 gratte-ciel qui logeraient entre 500 000 et 700 000 habitants (voir la maquette du projet dit « Voisin »)</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> Avant de prendre un peu de plomb dans la tête depuis ses derniers revirements, ce qui nous permet de saluer ici sa <em>bravitude</em>).</span></strong></p>
Ratatosk
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Parution du n°63 de War Raok
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-24:6393473
2022-07-24T14:58:06+02:00
2022-07-24T14:58:06+02:00
Parution du n°63 de War Raok EDITORIAL Nous n’avons...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6374876" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1312144212.jpg" alt="iWR63ndex.jpg" width="533" height="755" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 36pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Parution du n°63 de War Raok </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>EDITORIAL </strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Nous n’avons jamais tant envie de sortir d’une maison que lorsque l’on y est enfermé de force !</strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le jacobinisme, fruit de la Révolution française, sévit impitoyablement sur ce pauvre Hexagone. D’autant plus dangereux qu’il se pare de toutes les qualités et vertus, et apparaît encore pour la grande majorité des hommes politiques français comme une nécessité ! Il est un des pires fléaux auquel il faut ajouter ce colonialisme exercé par l’État français, depuis l’avènement de sa belle Révolution, à l’encontre des peuples ethniques comme le peuple breton. Est-il utile de rappeler que cette Révolution française prétendant libérer le peuple du pouvoir absolu du Roi en rétablissait un autre encore plus absolu avec son système totalitaire. </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Bretagne qui, depuis la perte de son indépendance, jouissait d’une large autonomie, a vu, par un tour de passe-passe, ses libertés purement et simplement supprimées car assimilées à des privilèges. Dorénavant, il faut une Bretagne incolore, docile, soumise qui ne soit plus qu’une banale province française, que le reflet de cette France issue des Lumières.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On cherche ainsi à rendre les Bretons amnésiques et à effacer toute trace de souvenirs historiques ! Dans quelques temps plus tard on commettra sans vergogne, au nom de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, les pires excès, les pires crimes. La France s’est faite par le fer, le feu et le sang reconnaissent volontiers les jacobins et c’est pourquoi ils pensent qu’elle ne peut se maintenir que par la contrainte et la coercition. Ils n’ont pas compris que la contrainte engendre obligatoirement des réactions, légitimes et parfois violentes, et que l’on a jamais tant envie de sortir d’une maison que lorsque l’on y est enfermé de force. Ils ne se demandent jamais comment on peut être ou devenir autonomiste, souverainiste ou indépendantiste Breton, Corse, Flamand, Catalan, Basque...etc. Ils jugent et condamnent sans chercher à comprendre. Leurs actions néfastes n’ont que trop duré.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La France reste aujourd’hui le pays le moins évolué de toute l’Europe occidentale </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Depuis qu’ils sont au pouvoir, nos braves et indécrottables jacobins, épris de liberté, pratiquent en fait le centralisme démocratique. Sûrs d’eux, insensibles au temps qui passe, aux évolutions géopolitiques, ils demeurent immuables dans leurs convictions. Par leur aplomb, leur suffisance, ils donnent à leur République une renommée usurpée. L’ « Une et Indivisible » commence sérieusement à se fissurer, l’Europe des peuples sans État est en marche ! On entend des craquements dans la charpente vermoulue et fatiguée de l’édifice France aux fondations instables et mal assurées. </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jacobins, fanatiques « nationalistes » (les guillemets s’imposent car la France n’est pas une nation mais un État composé de nations) n’ont pas compris qu’en favorisant le nivellement, ils sont en train de creuser eux-mêmes leur propre tombe. Une véritable nation, un véritable peuple ne peuvent être qu’une communauté ethnique.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En fait les tenants de l’indivisibilité de la République française ne font-ils pas tout pour détruire leur République ? Ils se plaignent aujourd’hui ! Ils gémissent et pleurent même… Par leurs conceptions irréalistes et universalistes ils ont amené leur France à ce degré de dissolution et d’inconsistance que l’on connaît aujourd’hui.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour le peuple breton et les autres peuples embastillés dans la forteresse France, une émancipation s’impose et si l’ennemi reste encore aujourd’hui la République française, qui s’essouffle et qui n’engendre guère plus aucun enthousiasme, un nouvel ennemi menace et met en danger notre civilisation européenne et l’ensemble de nos peuples européens... Et contre cet ennemi-là nous devrons opposer un front résolu et sans faille.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Padrig MONTAUZIER</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>SOMMAIRE N° 63</strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Buhezegezh vreizh</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Editorial</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Buan ha Buan</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dossier Environnement</span></strong></span></p><ul style="text-align: left;"><li><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’écologie pervertie au profit d’une idéologie politique</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les prédicateurs de la mondialisation</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Génération Greta. Comment la peur de l’effondrement mobilise toute une société et ses médias</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Éclairer la Bretagne. Sans indépendance énergétique pas d’autonomie économique !</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En conclusion du dossier</span></strong></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Hent an Dazont</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Votre cahier de 4 pages en breton</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Politique</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quand les petits remplacements mènent au Grand Remplacement</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tribune libre</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nations et nationalismes : la grande confusion</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Santé</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De pauvres fruits et légumes</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6374874" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2492641687.png" alt="Capture d’écran 2021-05-27 à 16-38-53.png" /></span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tradition</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le symbolisme du cerf</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Civilisation celtique</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Littératures écrites et orales des civilisations celtiques</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nature</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Petit musicien de nos foyers : le grillon</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6374875" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/345510976.jpg" alt="acheter-andouille-guemene-778x778.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lip-e-bav</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Andouille de Guéméné poêlée et lapin au cidre</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Keleier ar Vro</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La longue affaire du Bugaled Breizh</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bretagne sacrée</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les cimetières marins</span></strong></p><p style="text-align: left;"> </p>
Ratatosk
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Ballades païennes en Velay
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-06-25:6388744
2022-06-25T20:15:19+02:00
2022-06-25T20:15:19+02:00
Ballades païennes en Velay par Georges FELTIN-TRACOL La...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6367935" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2433076844.jpg" alt="le-site-du-puy-en-velay-795x555.jpg" width="597" height="417" /></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Ballades païennes en Velay</strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Georges FELTIN-TRACOL </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 12pt;">La fin de l’année scolaire approche, les élèves commenceront bientôt leurs grandes vacances estivales. Et s’ils visitaient en compagnie de leurs parents le Velay ? Cette province du Languedoc sous l’Ancien Régime correspond aux deux tiers de l’actuel département de la Haute-Loire. Au Nord, le Velay touche le Livradois. À l’Ouest, l’arrondissement de Brioude relève de l’Auvergne tandis qu’au Sud, à partir du gros bourg de Saugues où séjournait fréquemment le jeune Maurice Barrès, débute le Gévaudan, cette terre frappée à la fin du XVIII<sup>e</sup> siècle par une terrible bête tueuse de femmes et d’enfants. En 2017 au terme d’une enquête remarquable, Pierric Guittaut a révélé dans <em>La Dévoreuse. Le Gévaudan sous le signe de la Bête 1764-1767 </em>(Éditions de Borée) l’identité certaine de l’animal.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6367936" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/4113096041.jpg" alt="ob_705dde_mezenc.jpg" /></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 12pt;">Terrain volcanique avec la chaîne des Sucs, le massif du Meygal et le majestueux Mont Mézenc (photo), le Velay détient un riche patrimoine historique. Natif du Puy-en-Velay, épris de son terroir, Bruno Mestre, âgé de 25 ans, vient de publier aux Éditions de la flandonnière <em>Le Velay païen. Histoire et mythologie</em> (2021, 200 p., 28 €). Préfacé par Bernard Sergent et débutant par un prologue de l’ethnomusicologue Didier Pierre, par ailleurs directeur des <em>Cahiers de Haute-Loire</em> dont l’un des fondateurs fut l’universitaire Jean Merley, cet ouvrage magnifiquement illustré de photographies souvent prises par l’auteur explore l’héritage païen à travers des lieux superbes et leurs légendes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 12pt;"><img id="media-6367937" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3135955231.jpg" alt="thvelayumbnail.jpg" width="337" height="503" />Bruno Mestre parcourt les chemins du Velay afin d’observer les pierres à bassins, les polissoirs néolithiques, les pierres à capules, les pierres à empreintes et autres signes en arceau ou « fer à cheval ». On y croise en outre des menhirs, des bornes militaires d’origine romaine ou une magnifique croix celtique médiévale. Il en existe une autre, tout aussi belle, sur le versant rhodanien du Pilat au-dessus de Condrieu. Mais est-elle d’époque ou plus récente ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 12pt;">Le paganisme en terre vellave remonte aux tribus préhistoriques, aux Celtes, aux éventuels Ligures (hypothèse très contestée par les spécialistes), aux marchands grecs et aux Romains. Par des textes clairs et explicatifs qui allient la prospection en archives et l’enquête sur place, Bruno Mestre lève un large pan méconnu de l’histoire départementale pré-chrétienne. Par les indices qu’il recueille, il confirme le syncrétisme pagano-chrétien.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6367938" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2127698062.jpg" alt="4548341-6812849.jpg" width="397" height="596" /></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 12pt;">Le Puy-en-Velay demeure l’un des points de départ du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Sa cathédrale au style unique à la fois byzantin, roman et gothique abrite une Vierge noire dont l’allure se distingue des autres Vierges noires présentes dans le Massif Central. L’auteur y voit une permanence du culte de la déesse Isis, voire de la Déesse-Mère préhistorique. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6367939" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3772156198.JPG" alt="Rocher_St_Michel_à_Aiguilhe.JPG" /></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 12pt;">La cathédrale a été érigée sur le Mont Anis. Non loin se dressent le rocher Corneille (du dieu gaulois Cernunnos) et le dyke d’Aiguilhe surmonté d’une chapelle désaffectée dédiée à l’archange saint Michel. Si l’ami Arnaud Bordes y place dans les entrailles de cet amas d’origine volcanique le siège de la puissante société secrète plurimillénaire Murcie dans <em>Pop Conspiration</em> (Auda Isarn, 2013), Bruno Mestre rappelle que « le rocher d’Aiguilhe fait partie, avec les sites de Skellig Islande en Irlande, de Michael’s Mount au Royaume-Uni, du Mont-Saint-Michel en Normandie ou du Mont-Gargano en Italie, du réseau européen des sanctuaires mikhaëliques. Tous ces sites sont reliés par une “diagonale sacrée“ ».</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6367940" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/566006666.jpg" alt="la-forteresse-de-polignacc-photo-progres-remy-perrin-1628846088.jpg" width="550" height="366" /></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 12pt;">À cinq – six kilomètres de la cathédrale se présente l’immense forteresse médiévale de Polignac située sur la commune éponyme. Construit au cours du Moyen Âge par la principale famille noble du Velay dont une branche règne aujourd’hui à Monaco, sur un éperon d’origine volcanique de 806 mètres « qui lui donne l’aspect quasi-irréel d’un paquebot rocheux flottant dans sa vallée », ce vaste complexe fortifié compte un « puit de l’oracle » et un masque d’Apollon. Le site de Polignac serait-il la « copie conforme du sanctuaire de Delphes ? » L’auteur estime que « les rapprochements que l’on peut faire entre Delphes et Polignac sont nombreux… et suspects ! » Il démythifie finalement la légende dorée du temple d’Apollon ou de Belenos...</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 12pt;">Neuf itinéraires de découvertes pédestres parachèvent l’ouvrage. Bruno Mestre fait preuve d’une très grande honnêteté intellectuelle. Son <em>Velay païen</em> est un hymne d’affection pour sa patrie charnelle fière et sauvage malgré la péri-urbanisation. Son travail minutieux ravira tous les passionnés des mythes celtiques, les érudits folkloristes et autres amoureux d’histoire locale. Il célèbre en outre un département assez méconnu (ce qui n’est pas plus mal). C’est donc un livre enrichissant d’accès facile. Finissons par un jeu de mot très aisé : <em>Le Velay païen</em> est un Mestre-livre ! </span></strong></p><p style="text-align: left;" align="right"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">GF-T</span></strong></p><ul><li><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 12pt;"> « Vigie d’un monde en ébullition », n° 38, mise en ligne le 21 juin 2022 sur <em>Radio Méridien Zéro</em>.</span></strong></li></ul>
Ratatosk
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Asturies, mythologie et identité
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-04-03:6374742
2022-04-03T13:09:00+02:00
2022-04-03T13:09:00+02:00
Un pays ignoré, un livre inconnu Asturies, mythologie et...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6346499" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/579404104.jpg" alt="asturies-montagnes.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Un pays ignoré, un livre inconnu</strong></span></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Asturies, mythologie et identité</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Compte rendu du livre de Cristobo de Milio Carrín: <em>La</em> <em>Creación del mundo y otros mitos asturianos.</em></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>La création du monde et autres mythes asturiens</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Carlos X. Blanco, Professeur de philosophie (Ciudad Real)</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://decadenciadeeuropa.blogspot.com/2022/04/un-pays-ignore-un-livre-inconnu.html</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6346501" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2490742098.jpg" alt="cristobo.jpg" /><span style="color: #ff6600;">Résumé :</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous proposons une critique de ce livre sur la mythologie asturienne, <em>La Creación del Mundo, y otros Mitos Asturianos,</em> où sont exposés les mythes du folklore asturien recueillis à la lumière de comparaisons avec la mythologie celtique et d'autres domaines. Carrin expose les survivances d'une ancienne religion européenne, répandue dans la zone atlantique, mais occultée par l'obsession espagnole pour tout ce qui tourne autour du latin et de la Méditerranée. Ils fournissent également des indices sur les raisons pour lesquelles les asturiens ignorent largement ces questions cruciales.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>We offer a review of this book on Asturian mythology, La Creación del Mundo, y otros Mitos Asturianos where myths are exposed in Asturian folklore collected in the light of comparisons with Celtic mythology and other fields. Carrin exposes the survivals of an ancient European religion, widespread in the Atlantic area, but obscured by the Spanish obsession for all things around Latin and Mediterranean. Also provide clues about why asturianists largely ignore these critical issues</em></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un excellent livre</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le manque de temps, une substance fugitive, nous impose la restriction de n'écrire des critiques que sur des livres excellents. Si, en plus de l'excellence, nous ajoutons la condition d'être inconnu, inaccessible, peu fréquenté, nous nous trouvons devant ce que l'on peut sans doute qualifier de "trésor" (<em>ayalga</em> est le mot asturien qui vient à l'esprit). <em>La création du monde et autres mythes asturiens</em>, de Cristobo de Milio Carrín, est, sans aucun doute, l'un de ces trésors cachés, peu connus, qui méritent une plus large audience (Carrín, 2008). Un trésor, une <em>ayalga</em>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cristobo de Milio a travaillé pendant de longues années de silence et sans aucun soutien officiel ou académique (pour autant que je sache), à la rédaction d'un volume épais mais lisible consacré à la mythologie asturienne. L'édition, réalisée par l'auteur lui-même, est soignée et comporte quelques photographies dans ses pages centrales. La structure du livre en différentes parties, avec un résumé à la fin de chacune d'elles, ainsi que des conclusions et une bibliographie étendue, font de ce travail un objet précieux pour l'étudiant érudit de la mythologie, non seulement asturienne et péninsulaire, mais européenne en général.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Centré sur la mythologie asturienne, le livre de Cristobo est l'une des rares tentatives, je ne sais pas si c'est la première, visant à son interprétation au-delà de la vulgarisation. La mythologie asturienne est une grande inconnue, et ce sont les folkloristes des XIXe et XXe siècles qui ont tenté d'extraire un catalogue d'êtres féeriques des légendes populaires, de la tradition orale du peuple paysan.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6346500" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2774519132.gif" alt="asturien-map-lng.gif" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dès l'époque du romantisme du XIXe siècle, le courant de la culture celtique a commencé à se répandre parmi les chercheurs les plus périphériques d'une Espagne qui se reconnaissait officiellement plus latine et méditerranéenne qu'atlantique. Comme on le sait, c'est en Galice que la culture celtique a attiré le plus grand nombre d'adeptes et que la production littéraire et savante celtique est encore assez abondante (Beramendi, 2007).</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Celtisme et Covadonguismo.</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous pouvons maintenant comparer la Galice à une Asturie qui est aveugle à elle-même, à ses propres sources ethnologiques et historiques, une Asturie victime du "Covadonguismo", c'est-à-dire victime d'une idéologie que ses propres élites propagent depuis de nombreuses années : que "les Asturies sont l'Espagne et le reste est une terre conquise", que les Asturies n'ont d'entité et d'importance historique et ethnologique que dans la mesure où elles ont dû être le "berceau" d'une nation espagnole pratiquement éternelle, préexistante dès la préhistoire et, bien sûr, en gestation dans cet étrange acte de Covadonga, au début du VIIIe siècle.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Parmi certains rochers féroces, on prétend que des Asturcantabriens non moins féroces, dirigés par un Goth et avec l'objectif de restaurer une monarchie gothique perdue au profit des Maures - une monarchie plutôt inamicale et éloignée des intérêts et des motivations des farouches montagnards asturiens - ont vaincu la plus grande puissance de l'époque, l'Islam. Ce n'est pas le moment de revenir sur la bataille de Covadonga, elle-même un mythe fondateur, bien que basé sur des événements réels. Mais il est important dans cette revue d'expliquer la raison du blocage du celtisme dans les Asturies et, par la suite, la raison de la méconnaissance du livre de Cristobo Carrín.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Covadonga, le Gesta ou mythe fondateur, est un mythe classique "des débuts", mais des débuts de quoi ? De la nation espagnole uniquement? Ce préjugé, cette idée non critique et neutralisante, l'idée d'une Espagne déjà préexistante au VIIIe siècle, et même renaissante à partir des précédents goths et romains, est ce qui a bloqué l'idée de Covadonga comme acte fondateur, comme "Mythe des commencements" d'une autre peuple, le peuple asturien <em>sensu stricto</em>. Le fait que les Asturiens aient en partie absorbé l'idée qu'"ils sont les Espagnols purs", a bloqué la recherche objective des racines celtiques des Asturiens qui, comme les Cantabres, les Galiciens et d'autres peuples du nord-ouest de la péninsule ibérique, sont partagés dans un <em>continuum</em> difficile à remettre en question du point de vue archéologique, ethnique, folklorique, etc.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bien sûr, le celtisme du XXIe siècle est très différent de celui qui était défendu dans le passé. Aujourd'hui, il s'agit du sauvetage d'une civilisation, la civilisation celtique, qui était globale et large, et qui existait bien au-delà de la diversité des races et des ethnies que ce monde mental rassemblait. L'élément religieux et culturel est le plus remarquable de tous ceux qui l'ont caractérisé, bien que l'art, les armes, les sépultures et autres témoignages matériels ne fournissent guère de preuves complètes de l'univers mental des Celtes. Dans la péninsule ibérique, et plus encore dans le Nord-Ouest de celle-ci à l'époque préromaine et romaine (étant donné la latinisation superficielle de ces régions, même après l'arrivée des musulmans), nombreux sont ceux qui préfèrent parler de culture "atlantique", comme si le choix d'un terme géographique réduisait les connotations raciales indésirables - pour certains - qui sont généralement attachées au terme celte. Mais peu importe: plus personne n'accepte l'homogénéité raciale des peuples celtiques, et il n'existe pas de critère trop objectif pour indiquer le plus haut degré de "celtisme" d'un peuple.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au siècle dernier, on a utilisé le critère de la survie linguistique: il n'y a pas de survie des langues celtiques dans la péninsule ibérique, a-t-on dit, comme dans les îles britanniques et en Bretagne, et par conséquent, l'astur, le cantabrique et le galicien seraient en dehors de cet univers mental. Il est aujourd'hui reconnu, au contraire, que le Nord-Ouest de la péninsule - dans son ensemble - était une région importante de la civilisation celtique. Les témoignages linguistiques, archéologiques, ethnologiques, etc. s'accumulent pour former une masse énorme que la romanité académique s'acharne inutilement à ignorer.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6346502" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/4086481278.jpg" alt="7893730956_7147ffbde9_b.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Romanomanie</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous appelons <em>romanomanie</em> (Carrín et Álvarez Peña, 2011) toutes les tentatives académiques, surtout archéologiques, visant à minimiser l'importance des cultures "indigènes" ou "préromaines" du Nord-Ouest de la Péninsule, et surtout des Asturies, mettant plutôt en évidence la mission civilisatrice de l'Empire romain dans une zone dont l'influence - incontestable, par ailleurs - était plutôt pauvre ou discrète par rapport aux autres régions de l'ancienne Hispanie (le Nord-Ouest était une véritable limite de la barbarie, c'est-à-dire de la non-romanité, par rapport aux régions levantines et méridionales de l'Espagne, par exemple). L'agrandissement d'un Gijón/Xixón romain, d'une supposée "Ruta de la Plata", la dissimulation et l'abandon délibéré des importantes fortifications défensives de La Carisa, et un long etc, ont dessiné le paysage d'une Archéologie d'un Gijón/Xixón romain et ont dessiné le paysage d'une archéologie asturienne fortement infiltrée par les débats idéologiques, dans laquelle Rome apparaît - curieusement et pittoresquement - pour certains politiciens et gestionnaires régionaux et municipaux - comme une transcription de l'"Espagne", tandis que les Asturiens, n'étant pas reconnus comme un peuple homogène et suffisamment fort pour constituer un contre-pouvoir résistant à l'Empire, contre toute évidence scientifique, apparaissent désormais comme les fantômes nationalistes ou séparatistes qui menacent le rêve centraliste jacobin d'une Espagne unitaire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est pour le moins curieux que des événements qui se sont déroulés il y a deux mille ans suscitent autant de boursouflures parmi les forces centralistes représentées dans les Asturies (PSOE, PP, VOX, Podemos), et que les Asturiens, bien que par des moyens inconscients et à travers des complexes psychologiques difficiles à expliquer, continuent d'être un peuple inconfortable. Ces Asturiens qui ont résisté à Rome (et plus tard à l'Islam) semblent être l'archétype de ce que les Asturiens continuent d'être au fond d'eux-mêmes : un groupe ethnique qui ne semble colonisé et oublieux de lui-même qu'en apparence. Ceux qui souffrent de cette romanophilie ont tendance à se placer idéologiquement dans la sphère du nationalisme espagnol, un type de nationalisme qui exclut normalement les périphéries et qui s'identifie, de manière raisonnée ou non, à l'idée de l'Empire. L'Empire hispanique (aujourd'hui, simplement, le Royaume d'Espagne) serait le prolongement de cet Empire de Rome.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'université tourne le dos</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans les Asturies, l'introduction tendancieuse, voire le veto à l'introduction elle-même, de certaines sciences humaines et sociales (comme l'anthropologie culturelle ou l'ethnologie) à l'Université a dépendu de diverses circonstances curieuses, circonstances qui remontent à la fin de l'ère franquiste. Le rôle joué par des egos trop influents et très valorisés, comme celui de Gustavo Bueno, a empêché jusqu'à présent la création d'études académiques en Anthropologie (ou Ethnologie), qui pourraient mettre en valeur l'énorme patrimoine que le peuple asturien nous a laissé dans son histoire. La culture asturienne a été négligée par l'Université d'Oviedo, une institution absente de tant de réalités fondamentales de la Principauté, et surtout inattentive aux choses du pays où se trouve l'Université. Dernièrement, des manuels ou des ouvrages généraux consacrés à l'étude de la culture ou de l'anthropologie des Asturies sont apparus (par exemple, Adolfo García, 2008), mais dans ce domaine, il me semble que la fertilisation et la culture continuent de dépendre des efforts individuels plutôt que du soutien institutionnel.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6346503" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/714674717.png" alt="1200px-Flag_of_Asturias.svg.png" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Le travail des individus</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si l'on laisse de côté l'inaction des universitaires et des institutions en matière d'ethnologie, il convient de souligner le travail méritoire de certaines personnes qui mettent au jour l'immense patrimoine oral du peuple asturien, sans le moindre préjugé romanomaniaque ou espagnoliste. Je fais référence au collectif <em>Belenos</em> qui, depuis de nombreuses années, publie une excellente revue (<em>Asturies, Memoria Encesa d'un País</em>) et organise des rencontres scientifiques au cours desquelles, malgré le climat hostile qui règne dans les Asturies à l'égard de la culture celtique, il transmet à la société l'image correcte de ce pays : un vieux pays atlantique, fortement lié aux autres peuples du nord-ouest de la péninsule ibérique (Galice, Lleón, Cantabrie), mais avec des liens très anciens et plus étroits qu'on ne le pense avec les autres pays atlantiques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En face de la <em>Mare Nostrum</em>, la Méditerranée, il y avait jusqu'à l'époque moderne une autre mer, plus au nord, qui devait aussi être un vecteur de communication et de jumelage des peuples. En fait, comme on le disait dans l'Antiquité, les Asturies étaient bordées au nord, avec la mer entre les deux, par les îles britanniques et les côtes d'Aquitaine et de Bretagne. Avant l'obsession de l'asphalte des autoroutes et la manie de l'AVE [train à grande vitesse], qui afflige tant d'Asturiens aujourd'hui, la mer était un moyen de communication culturelle plus rapide et plus efficace, bien plus que ces chemins de chèvres qui, presque jusqu'à aujourd'hui, faisaient communiquer la Principauté avec le plateau, c'est-à-dire avec l'Espagne. Ces routes, d'ailleurs, étaient fermées aux calèches pendant les chutes de neige de l'hiver. Les Asturies ont été liées pendant des milliers d'années à ces autres régions et pays d'Europe.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Alberto Álvarez Peña est membre de Belenos et auteur prolifique de livres sur la mythologie asturienne (Álvarez Peña, 2001). Nombre de ses textes peuvent être lus dans la maison d'édition Picu Urriellu, des livres dans lesquels apparaissent de magnifiques dessins du chercheur et diffuseur du folklore asturien lui-même. Contrairement à ses prédécesseurs, comme Aureliano del Llano ou Constantino Cabal, l'œuvre d'Alberto A. Peña n'est pas contaminée par des préjugés espagnolistes, castillanisants.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est bien connu que les précédents chercheurs en folklore asturien avaient tendance à considérer la culture asturienne comme un sous-système de la supposée culture espagnole, parallèlement à leur conception de la langue: ils avaient tendance à considérer l'asturien (dont les informateurs s'exprimaient toujours dans certaines de ses variantes) comme un sous-système de l'espagnol ou du castillan. Le celtisme plus ou moins diffus, mais jamais aussi explicite que celui de la Galice, me semble avoir été subordonné à la théorie de l'"héritage commun" des Hispaniques, sans parler des liens atlantistes avec la Bretagne, l'Irlande, l'Écosse, le Pays de Galles... Alberto Peña rompt avec cette tendance, il fait aussi du travail de terrain, c'est-à-dire qu'il profite des derniers informateurs
Ratatosk
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Conflit ukrainien : les Hellènes oubliés - A propos d'un groupe ethnique pratiquement inconnu
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-03-22:6372747
2022-03-22T17:37:00+01:00
2022-03-22T17:37:00+01:00
Conflit ukrainien : les Hellènes oubliés A propos d'un groupe...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6343836" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1609930815.jpg" alt="0_cut_min_5-768x768.jpg" width="560" height="560" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Conflit ukrainien : les Hellènes oubliés</strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>A propos d'un groupe ethnique pratiquement inconnu</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Erich Körner-Lakatos</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://zurzeit.at/index.php/ukraine-konflikt-die-vergessenen-hellenen/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La minorité grecque du sud de l'Ukraine est pratiquement absente de la couverture médiatique, bien qu'elle soit également touchée par la guerre russo-ukrainienne. Il en va tout autrement en Grèce, où le Parlement s'est penché sur leur sort le 1er mars. Athènes a déjà protesté auprès de l'ambassadeur russe contre la mort de douze civils appartenant à cette ethnie - ils sont morts lors de bombardements russes sur le village de Sartana. Réponse des Russes : les soldats ukrainiens sont responsables de leur mort. Dès le 31 janvier 2022, le ministre des Affaires étrangères Nikos Dendias s'est rendu sur place et a assuré les Grecs de l'est de l'Ukraine que la Grèce entendait les protéger. Entre-temps, des plans d'évacuation sont mis en place à Athènes pour les Grecs d'Ukraine qui doivent quitter leur maison à cause des combats.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Odessa, Marioupol, Sébastopol : les noms de ces villes sonnent familiers, presque naturels, aux oreilles des Grecs. La région située sur la côte de la mer Noire joue déjà un rôle important dans la mythologie grecque.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6343844" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2914753038.png" alt="Ancient_Greek_Colonies_of_N_Black_Sea.png" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les Grecs ont fondé des colonies sur ce qui est aujourd'hui la côte ukrainienne de la mer Noire dès le VIe siècle avant Jésus-Christ. La plupart des Grecs vivant aujourd'hui en Ukraine sont les descendants de Grecs pontiques de la région du Pont (montagne située sur la côte sud de la mer Noire) après la chute de l'empire chrétien de Trébizonde en 1461.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Aujourd'hui encore, la minorité hellénique d'Ukraine compte entre 100.000 et 150.000 personnes. Une petite partie d'entre eux est installée à Odessa, la plupart à Marioupol et dans 29 villages autour de cette ville portuaire de l'est de l'Ukraine. Marioupol, ville portuaire sur la mer d'Azov, avec ses 500.000 habitants, compte aujourd'hui 91.548 Grecs selon le dernier recensement.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6343849" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/636302530.jpg" alt="greek-festival-ukraine-8-credit-bella-terzi-facebook-1024x681.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, le nombre de personnes d'origine grecque est probablement beaucoup plus élevé en raison des mariages mixtes entre Grecs ethniques et citoyens ukrainiens, qui sont très répandus, en particulier dans l'est de l'Ukraine. Outre l'ukrainien et le russe, ces "Grecs de Crimée" ou "Grecs du Pont", comme on les appelle également, parlent un dialecte grec qu'ils appellent la langue "roumaine". Le terme "roumain", ici, vient de l'auto-désignation des Grecs de l'Empire byzantin (romain d'Orient), qui s'appelaient Ῥωμαῖοι (Rhoméi), c'est-à-dire : Romains.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La ville de Marioupol a été fondée en 1778 suite à un décret de l'impératrice Catherine la Grande, à proximité d'une colonie cosaque. Elle devait servir de nouveau foyer aux Grecs lorsque ceux-ci durent fuir la Crimée pour éviter les Ottomans qui occupaient alors la péninsule.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les combats actuels autour de Marioupol sont suivis de très près en Grèce. Depuis le début des combats, c'est-à-dire depuis le 22 février 2022, la ville - dont le nom signifie en grec la "ville de Marie" - est disputée, personne n'est en sécurité. Cela entraîne ces dernières semaines en Grèce un changement notable de l'opinion publique sur la Russie. Traditionnellement, une grande partie de la société grecque est plutôt favorable à la Russie, certains parlent même d'une amitié éternelle avec le grand frère du Nord-Est.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6343851" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/451875482.jpg" alt="Kapodistrias2.jpg" width="368" height="543" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La majorité de la population des deux pays appartient à l'Église orthodoxe. Grecs et Russes ne se sont jamais affrontés. La révolution grecque de 1821 a été préparée par la "Filiki Eteria" (Société des amis), une organisation secrète fondée à Odessa. Ioannis Kapodistrias, qui devint en 1828 le premier gouverneur de l'État grec libre après l'indépendance de l'Empire ottoman, était auparavant ministre des Affaires étrangères de la Russie tsariste. Même récemment, la Grèce s'est plutôt efforcée de servir de pont entre l'Occident, auquel elle se sent appartenir, et la Russie. Athènes a toujours été très sensible aux préoccupations de Moscou.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est désormais terminé. Le 25 février, le cabinet d'Athènes a pris une décision concernant la fourniture d'équipements militaires à l'armée ukrainienne.</span></strong></span></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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RÊVES
tag:surduvent.hautetfort.com,2021-07-01:6323692
2021-07-01T21:30:00+02:00
2021-07-01T21:30:00+02:00
lumière de la feuille au bout des racines...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6271387" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/02/02/2512575307.jpg" alt="feuilles," /></p><p> </p><p style="padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">lumière</span></p><p style="padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';"> </span></p><p style="padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">de la feuille</span></p><p style="padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">au bout des racines</span></p><p style="padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';"> </span></p><p style="padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">journées</span></p><p style="padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">au fond des rêves</span></p><p> </p><p> </p>
Ratatosk
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Importance du celtisme dans les Asturies
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-05-31:6319251
2021-05-31T18:46:12+02:00
2021-05-31T18:46:12+02:00
Importance du celtisme dans les Asturies Carlos X. Blanco...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6263701" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2662445903.jpg" alt="asturias.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Importance du celtisme dans les Asturies</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #999999;"><strong>Carlos X. Blanco</strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quelle est l'importance du celtisme, au-delà de la curiosité scientifique ? Son importance en termes de préoccupations identitaires ne fait aucun doute. Le passé celtique des Asturies, partagé avec celui de nombreuses régions de la péninsule ibérique, est très remarquable. En fait, si nous nous débarrassons du préjugé linguistique de certains étrangers (seules les nations qui conservent un parler celtique seraient celtiques), il existe en Espagne et au Portugal des témoignages accablants de la présence celtique, ainsi que de la celtisation profonde de nombreux peuples autochtones dont nous sommes issus. Ces super-vies vont au-delà des archives archéologiques ou de quelques traces dans la toponymie, par exemple. Ce sont des "expériences" qui s'actualisent dans une myriade de rituels, de festivals, d'habitudes collectives. Le fait que dans le Pays Asturien (qui dépasse largement l'actuelle Principauté et s'étend à ce qui, au début du Moyen Âge, était un Royaume dans le nord-ouest de la péninsule), tant de rituels, de fêtes, d'habitudes et de physionomies celtiques aient été préservés ne peut s'expliquer uniquement par un isolement séculaire. L'isolement des Asturies et du nord-ouest de l'Espagne par rapport aux territoires qui, plus tard, ont été le théâtre de l'histoire de la grande politique, du grand destin, n'explique pas tout. Il s'agit d'une considération purement négative d'un fait : le fait qu'il existe une celticité très marquée dans notre pays. Outre ce factum, pris dans un sens positif, il faut tenir compte d'une chose qui passe généralement inaperçue : des racines solides, une volonté collective et persistante de rester ce que nous sommes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Du celtisme asturien, de nombreux points doivent être clarifiés, et mis au milieu de tous, aussi bien du côté des détracteurs que devant les yeux des partisans. Le premier de ces points est qu'il n'est pas possible d'être ni détracteur ni partisan. C'est un fait, un substrat factuel qui est là, attendant d'être de plus en plus exploré. Ce substrat ne contredit en rien la profonde romanisation de nombreuses zones de la Principauté actuelle. Rome nous a légué la langue et de nombreuses institutions. L'étude historique d'un pays implique l'analyse des différentes couches de sa constitution, ainsi que la dialectique et la synthèse de ces substrats. La romanisation du Nord-Ouest lui-même a été très différente de celle des régions du sud et de l'est de l'Espagne : le substrat est informé par les structures de colonisation d'une manière différente. Ici, les Romains sont venus avec le feu et l'épée, pas comme alliés. C'est là que se déroulent les guerres asturiennes, bien plus féroces que les guerres de Gaule et de Germanie de l'époque. On ne colonise pas ou on ne gouverne pas de la même manière un peuple soumis manu militari, et avec une grande distance ethnique d'eux, comme un peuple ami, préalablement soumis à l'influence des civilisations méditerranéennes. Rome y a trouvé de véritables peuples "barbares", c'est-à-dire des altérités inassimilables sauf par la guerre et l'asservissement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et c'est là qu'intervient le principal facteur identitaire du celtisme, qui a pu jouer un rôle politique et culturel majeur. Mais, comme ce fut le cas pour la langue asturienne, elle n'a finalement joué aucun rôle. Je pense que cela n'a pas été le cas en raison du lavage de cerveau des "impérialistes hispaniques" dans une large mesure. Les Asturiens, comme d'autres peuples voisins et ethniquement très proches (Galice, Cantabrie, León), ont une conscience assez diffuse de l'existence de deux "Espagnes". Plus d'Espagne "rouge" et "bleue", car la bipolarité de la guerre civile est déjà loin derrière nous, et le clivage purement idéologique, en plus d'être désastreux, n'est plus opérant au XXIe siècle. Je me réfère plutôt au clivage entre l'Espagne atlantique et l'Espagne méditerranéenne, qui a servi à de nombreux Asturiens ayant une conscience identitaire - à droite ou à gauche du spectre idéologique - à trouver un miroir dans lequel revoir leurs propres racines, leurs entrailles, leurs particularités face à un moule "castellaniste" et jacobin fondamentalement méditerranéen.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6263702" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3942054069.jpg" alt="6eaece99bd7d43689087a0cac77f88a0602c0066640a16bb148d7bf2782756c9.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Espagne castillaniste sent déjà le cadavre. Le schéma que les hispanistes castillanocentriques d'aujourd'hui utilisent n'est rien d'autre qu'une transposition du schéma de l'impérialisme romain. Ce que Gustavo Bueno, père et fils, ce dernier avec ses acolytes et ses pseudonymes, ont fait au cours des dernières décennies n'est rien d'autre que de défendre des idées extrêmement usées et discréditées, les idées d'un impérialisme que j'appelle absorbant, dont le paradigme est Rome et que l'Espagne des Habsbourg a à peine essayé d'imiter. VOX même, et les régénérateurs qui ont précédé ce mouvement, se sont fait une idée absolument déformée de l'Empire hispanique, une idée jacobine, qui ne correspond pas du tout à la nature agglutinante de la couronne espagnole des Habsbourg, plus proche de l'impérialisme également agglutinant de ses parents autrichiens. J'appelle Empire agglutinant celui qui centralise au sommet -dans une Couronne et dans la même idée spirituelle de -Communauté de destin- une hétérogénéité de territoires, de juridictions, de principautés, de villes, de royaumes. L'Empire à la manière du Saint Empire romain germanique, ainsi que de l'Empire austro-hongrois, mais surtout de celui-ci, était plutôt une idée : l'idée d'une fédération efficace d'égaux dans la diversité. L'extrême droite espagnole, ainsi que l'extrême gauche espagnole, se sont donné la main sur ce point. L'intérêt de vouloir nous imposer à tous une vision uniforme, unitaire, homogène, jacobine. Certains, en revitalisant l'idée d'un Empire hispanique qui n'était en rien une transcription de l'Empire romain en pleine modernité. Ce n'est pas parce que la Couronne des Habsbourg d'Espagne était encore totalement imprégnée de droit et de philosophie politique germaniques. Une union par le haut, par la Couronne et par les grandes maisons nobles, une union de la diversité. Gustavo Bueno et ses proches (dans les différents sens du mot "proches") veulent nous confondre tous, en faisant de l'Empire espagnol (XVIe-XVIIe siècles) un Empire absorbant, alors qu'il s'agissait, en réalité, d'un Empire agglutinant, bien que l'hégémonie castillane ait certainement été excessive et même préjudiciable à cette même nationalité.</span></strong></p><p> </p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
Les ennemis du poète
tag:cottetemard.hautetfort.com,2020-10-18:6270601
2020-10-18T00:31:00+02:00
2020-10-18T00:31:00+02:00
La plupart des ennemis du poète sont de passage Ils font...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6182484" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/01/4115714319.jpeg" alt="ennemis,ennemis du poète,résistance,combat,occident,pays,identité,racines,france,pays profond,pays natal,culture chrétienne,estime-toi heureux©, orage-lagune-express éditions, droits réservés, ennemis du poète, hymnes, christian cottet-emard, poésie, littérature, blog littéraire de christian cottet-emard, rue déserte, ombre" /></p><p class="p1"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">La plupart des ennemis du poète sont de passage</span></p><p class="p1"> </p><p class="p1"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Ils font souche ou carrière ou roulent poussés par le vent comme des amas de brindilles et de racines coupées et sont contraints de subsister un certain temps en ces contrées paisibles qu’ils veulent changer comme ils veulent te changer toi aussi</span></p><p class="p1"> </p><p class="p1"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Naturellement ils se cassent vite les dents à cette tâche lugubre et repartent un beau jour un très beau jour lassés et furieux non sans avoir cependant provoqué quelques dégâts</span></p><p class="p1"> </p><p class="p1"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">De leur défaite et des dégâts qu’ils ont causés ils conçoivent une nostalgie et les voici sans cesse revenant sous ces cieux qu’ils ont voulu changer mais qui les ont changés et vaincus</span></p><p class="p1"> </p><p class="p1"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Et toi toujours pareil à toi-même comme ce pays profond est toujours pareil à lui-même il t’arrive parfois de les apercevoir errant sans âme au détour d’une rue ombreuse et déserte du soir</span></p><p class="p1"> </p><p class="p1"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Et tu t’arrêtes un instant pour les voir passer comme on s’assoit au bord du fleuve à regarder glisser les corps des ennemis du poète bercés par l’onde sûre et tranquille</span></p><p class="p1"> </p><p class="p1"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 10pt;"><em>© Éditions Orage-Lagune-Express. Photo et retouche Christian Cottet-Emard.</em></span></p><p class="p1"> </p><p class="p1"> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript"><!--Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');//--></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Carmen SERGHIE LOPEZ
http://elargissement-ro.hautetfort.com/about.html
JOYEUX NOËL !
tag:elargissement-ro.hautetfort.com,2019-12-17:6198996
2019-12-17T15:14:21+01:00
2019-12-17T15:14:21+01:00
( Mes photos- Carte de voeux Bug Art ) Dans ma petite bibliothèque...
<p><span style="font-size: 10pt;"><img id="media-6069493" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://elargissement-ro.hautetfort.com/media/00/02/2323465120.JPG" alt="noël,europe,moyen age,civilisation,racines" /></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">(<em>Mes photos- Carte de voeux Bug Art</em>)</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Dans ma petite bibliothèque à Nice, j’ai gardé le numéro d’un mensuel consacré à la construction européenne, intitulé <strong><span style="color: #003366;"><em>Une âme pour l’Europe. Un enjeu pour les chrétiens</em></span></strong>. C’était en 1999, l’époque où je réfléchissais à mon projet professionnel lié à l’élargissement (le projet, ou l’état d’esprit, dont ce blog témoignage depuis quinze ans). Le visage de l’Europe a bien changé en vingt ans, cette « <em>âme</em> » évoquée dans le titre s’étiolant de plus en plus.</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Plus loin, un court texte que j’ai choisi pour les quelques faits historiques fondamentaux qu’il rappelle. Je l’ai choisi aussi en souvenir de mes travaux de thèse sur le Moyen Age européen, créateur de philosophie, de littérature, d’un idéal humain, d’une réflexion sur l’amour, sur l’éthique du cœur et sur la morale de la collectivité, à savoir sur le Sujet singulier et sur le Sujet social..</span></p><blockquote><p><em><span style="font-size: 10pt; color: #003366;">Moines et moniales, bâtisseurs de l’Europe</span></em></p><p><span style="font-size: 10pt; color: #003366;">Saint Benoît fonde ses premiers monastères en 529. Il inspire un vaste mouvement d’évangélisation et de spiritualité en Europe, mouvement qui avait déjà commencé avant lui avec saint Martin de Tours, Jean Cassien… Les moines irlandais qui parviennent sur le continent au 6<sup>e</sup> siècle, évangélisent le milieu rural européen et, par leurs voyages, tissent des liens culturels entre les régions. Plus tard, Cluny, fondé en 910, rayonne sur toute l’Europe, tant par sa puissance économique que par sa contribution à la liturgie et à la culture européenne : rédaction de chroniques, de vies de saints, copie de grands textes religieux et philosophiques, mais aussi développement de l’art roman. Par leurs relations avec le pouvoir, les moines sont aussi des pacificateurs -souvenons-nous de la Trêve de Dieu- et de véritables « civilisateurs ».</span></p><p><span style="font-size: 10pt; color: #003366;">Au 12 e siècle, l’ordre cistercien, par son activité de défrichage et de domestication de la nature, de création d’industries, va véritablement faire l’Europe. Les moines répandent partout leur savoir-faire et construisent en fait un véritable modèle économique et social. Par leurs relations institutionnelles se crée un maillage de l’Europe qui diffuse ainsi une culture commune, une architecture religieuse commune, une manière de vivre…</span></p><p><span style="font-size: 10pt; color: #003366;">Les moines ont ainsi été les pères fondateurs de l’Europe de la culture ainsi que de l’économie agricole. Au 13 e siècle apparaissent de nouvelles formes de vie religieuses : les ordres mendiants (Dominicains et Franciscains surtout). C’est à eux que revient la responsabilité de faire l’Europe des villes et des universités.</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">(<span style="color: #003366;">J.-C.L .</span>) <span style="color: #003366;"><strong><em>Fêtes & Saisons</em></strong></span>, <span style="color: #003366;"><em>Janvier, 1999</em></span></span></p><p><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #003366;"><em><img id="media-6069492" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://elargissement-ro.hautetfort.com/media/01/01/1172088418.JPG" alt="noël,europe,moyen age,civilisation,racines" /></em></span></span></p></blockquote>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Aphorismes à la racine
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-05-06:6148917
2019-05-06T09:49:00+02:00
2019-05-06T09:49:00+02:00
Aphorismes à la racine par Georges FELTIN-TRACOL Ex:...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-5987634" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3379149581.jpg" alt="51329146_318355048789455_2056155792946036194_n.jpg" /></p><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Aphorismes à la racine</strong></span></h1><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>par Georges FELTIN-TRACOL</strong></span></h1><div class="entry-meta" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span class="posted-on" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;">Ex: http://www.europemaxima.com </span><time class="entry-date published" datetime="2019-05-05T13:53:07+00:00"></time></span></strong></span></div></header><div class="entry-content"><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Après Nietzsche, Benny Lévy et Pierre Boutang, Rémi Soulié continue sa pérégrination littéraire avec un recueil de méditations, d’aphorismes et de réflexions au titre énigmatique. Par « racination », il part en quête de nos racines généalogiques (ne parle-t-on pas d’« arbre » ?), anthropologiques et culturelles de la pérennité albo-européenne. Il juge ce terme préférable à celui d’« identité ». « Dans la démocratie marchande, l’identité est une part de marché et de l’« offre politique » parmi d’autres, comme la sécurité ou la souveraineté, ni plus, ni moins (p. 81). »</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il devine et s’inquiète en effet de l’acception <em>explosi</em><em>ve</em> qu’il recèle parce qu’« il est aussi une façon haineuse de vivre son particularisme et son universalisme (p. 105) ». « Dès lors que l’affirmation identitaire est une réaction aux flux, à la mondialisation hors-sol, poursuit-il, elle reste prisonnière des termes qu’elle combat, comme la contre-révolution de la révolution ou l’alter-mondialisme de la mondialisation (p. 84). »</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces objections n’empêchent pas <em>Racination</em> d’être un bel <em>hymne</em> chthonien aux terroirs, en particulier au Rouergue natal de l’auteur. Originaire de Decazeville, ville de charbon, Rémi Soulié se considère « par nomination, un autochtone, un indigène (p. 36) ». En ces temps de tyrannie douçâtre, c’est osé et courageux. Son cas s’aggrave en puisant chez Vico, Hölderlin et Heidegger. En outre, crime ô combien suprême !, il clame son amour charnel pour le cher Pays noir; cette patrie charnelle où « la francisation y fut tardive et l’occitan parlé plus pur (p. 64) ».</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Occitanophone, l’auteur en devient d’autant plus suspect aux yeux du républicanisme hexagonal sourcilleux. Ainsi dépeint-il « Marianne, la femme sans corps, lestée de son poids de chair, la femme de tête, la vache barriolée de Zarathoustra (p. 136) ». L’effervescence patriotarde ne fascine pas ce lointain compatriote de Louis de Bonald. « Au sens moderne donc révolutionnaire, jacobine, républicain, français, la nation se réduit à une idée et à une volonté, peau de chagrin qui ne garde même plus le souvenir de la <em>gens</em> non plus que du peuple, auxquels ont été substitués des artefacts agglomérés. Au peuple fictif une souveraineté et des droits fictifs; rapt puis viol des libertés réelles et des franchises au pays des Francs (p. 73). »</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5987635" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1950978770.jpg" alt="l3nJ779K.jpg" /></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Oui, cette République à vocation universaliste et cosmopolite infecte la France, pervertit son esprit et corrompt ses peuples natifs. Elle participe au désenchantement de l’Hexagone et à sa dépolitisation. « On ne mesure sans doute pas, avant la République, ce que nous fit perdre un roi qui se déclara “ Roi des Français ” et non plus “ Roi de France ”, comme si un roi ne l’était pas aussi des sources et des forêts, des fées et des montagnes, des ciels et des chemins (pp. 104 – 105). » Conséquence de l’« insupportable modernité de la nation et, <em>a fortiori</em>, du nationalisme, dont sont exempts la cité, l’empire et le royaume : la prose des codes y a défait la poésie des fées (p. 76) ». Nous payons au prix fort la traîtrise de l’usurpateur Louis-Philippe d’Orléans et de l’idée impériale plus que mitigée de Napoléon I<sup>er</sup>, empereur <em>des</em> Français.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’auteur raille donc avec justesse « un pléonasme, la “ société ouverte ”, conçue comme un antipode symbolique de la “ communauté ” (p. 17) ». Cette dernière est en réalité synonyme d’enracinement. Rémi Soulié n’hésite pas à en rappeler la signification. « L’enracinement désigne rien moins, pour les mortels, que l’identité de l’être et de l’habitation (p. 26). » Par ailleurs, il « implique une dimension communautaire et organique, mais, aussi, la conscience d’un héritage à faire fructifier, donc, la mémoire d’une dette à l’endroit de ceux qui nous ont précédés : l’homme se pense lui-même comme un débiteur, non un créancier, un homme de devoirs avant d’être un sujet de droits (pp. 24 – 25) ».</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Attention, toutefois, pas de méprise, ni d’amalgame ! <em>Racination</em> n’est nullement un manifeste politique. C’est plutôt un questionnement <em>poétique</em> dans son sens étymologique primordial, à savoir <em>poiesis </em>(« faire, créer »), afin de réagir au chaos ambiant. « Faute de poètes […] il est impossible que l’ordre règne, le poème étant la véritable “ force de l’ordre ” (p. 109). » Le recours poétique s’impose au moment où « le règne antéchristique se caractérise par la volonté de réaliser le paradis – falsifié, par nature – sans Dieu et d’instaurer le règne de l’Homme – sans Dieu -, donc, de la Bête (p. 161) ».</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Rémi Soulié pose ainsi les prolégomènes d’un « État poétique », précurseur d’un « Empire du Soleil » si cher à Frédéric Mistral. Loin, bien loin, très loin donc des remugles politiciens et de l’écume électoraliste… </span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="right"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Georges Feltin-Tracol</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">• Rémi Soulié, <em>Racination</em>, Pierre-Guillaume de Roux, 2018, 210 p., 23 €.</span></strong></span></p></div>
Bruno Chiron
http://www.bla-bla-blog.com/about.html
Alice Zeniter et les trois âges de la vie
tag:www.bla-bla-blog.com,2018-08-11:6071844
2018-08-11T11:31:00+02:00
2018-08-11T11:31:00+02:00
Fresque familiale, roman somptueux qui se lit d’une traite et autopsie...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/00/2179696399.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6049391" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/00/1265712147.jpg" alt="alice zeniter,harkis,algérie,guerre d’algérie,immigration,racines,rivesaltes,joncques" /></a>Fresque familiale, roman somptueux qui se lit d’une traite et autopsie contemporaine sur le thème du déracinement, <em>L’Art de perdre</em> d’Alice Zeniter (éd. Flammarion) est à placer parmi les très grands livres français de ces dernières années, un livre qui pourrait d’ailleurs sous peu devenir un classique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Classique est du reste l’agencement de L’Art de perdre, un agencement qui arrive paradoxalement à désarçonner le lecteur : en structurant son roman en trois parties, correspondant aux trois personnages de son récit – le grand-père Ali, le père Hamid puis sa fille Naïma – Alice Zeniter compose une histoire à trois voix, dans trois époques et avec trois membres d’une même famille, les Zekkar. Cette composition adroite donne une épaisseur et une vie indéniables à l’histoire d’une famille ballottée par l’Histoire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ali est le patriarche de cette saga familiale, un ancien journalier misérable devenu, par un coup du destin incroyable, propriétaire terrien, exploitant fortuné et notable respecté. Cela se passe dans l’Algérie française des années 40 et 50. Autour de lui, tournent une famille soudée et un village hors du temps. </span><span style="font-size: 10pt;">Lorsque les premiers soubresauts de la guerre d’indépendance algériennes éclatent, Ali, qui a porté les armes du côté des Forces Françaises Libres pendant la seconde guerre mondiale, hésite sur la conduite à tenir. Le FLN pousse la population à rejeter l’occupant français. Sauf que le respectable dignitaire kabyle est tiraillé entre son statut d’ancien combattant, "<em>la conservation de ce qu’il a acquis</em>," son mépris pour les résistants du FLN (des <em>"bandits"),</em> les histoires de rivalités entre clans du village et aussi la pression de l’Histoire. Pour Ali, il est dit que la France ne laissera pas tomber l’Algérie, si bien que c’est moins par conviction que par pragmatisme qu’il devient <em>"harki,"</em> un harki finalement moins engagé que pris au piège d’une guerre sale. À la fin du conflit algérien, cette posture et ce refus de s’aligner du bon côté lui vaut d’être un paria dans son pays, menacé de mort, et de devoir émigrer en France.</span></p><blockquote><p style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>"<em>Le racisme, cette forme avilie et dégradée de la lutte des classes</em>"</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La partie suivante du roman (<em>"La France froide</em>") est écrite sous l’angle d’Hamid. Elle est consacrée à ces déracinés de l’Algérie française, d’abord au camp de Rivesaltes, puis celui de Jouques dans les Bouches-du-Rhône, avant une installation qui sera définitive dans la froide et humide Orne. Alice Zeniter fait du fils d’Ali celui qui se détache de ses racines, les rejette loin de lui, établit une coupure avec sa famille et se marie avec Clarisse, une attachante et douce Française. Le silence, les non-dits et la souffrance muette ("<em>C’est facile pour vous, les épargnés</em>,"écrit l’auteure, reprenant un dialogue d’Arnaud Desplechin) constituent le cœur de son expérience d’enfant immigré. Hamid est le portrait admirable de densité de fils de harki intégré, communiste et incapable de penser au retour vers l’Algérie : "<em>Il se dit parfois que s'échapper prend plus de temps que prévu, et que s'il n'a pas fui aussi loin de son enfance qu'il le souhaiterait, la génération suivante pourra reprendre là où il s'est arrêté.</em>" Dans les années 70 et 80, Hamid, comme son père d’ailleurs, font également l’expérience du racisme, cette "<em>bêtise crasse [qui] est la forme avilie et dégradée de la lutte des classes [et] est l'impasse idiote de la révolte.</em>"</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le retour vers le pays des origines sera finalement fait lors de la génération suivante, avec Naïma. C’est l’objet de la troisième partie du livre, "<em>Paris est une fête.</em>" La Guerre d’Algérie est lointaine et ce pays est une contrée à la fois étrangère et magnétique pour la petite-fille d’Ali. Que faire de ses racines ? La jeune Parisienne bobo travaille dans une galerie d’art contemporain et vit une relation très indépendante avec un homme marié. Que de chemin familial depuis Ali, le grand-père et patriarche qu’elle a connu toute petite et qui n’a rien voulu dire de son passé ! À cela s’ajoute l’histoire qui resurgit, via cette fois les attentats terroristes en France. La route vers ses racines, Naïma le fera à travers un voyage professionnel, inattendu et bouleversant. Elle y trouvera des réponses, des questions mais aussi des visages, semblant boucler, contre toute attente, la boucle de son histoire familiale. </span><br /><span style="font-size: 10pt;">Alice Zeniter, loin de faire un récit de harkis, a écrit une fresque passionnante sur ces hommes et ces femmes coincées entre deux pays.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>L’Art de perdre</em> a été couronné par un très mérité Prix Goncourt des Lycéens en 2017. Le titre du roman, choc et énigmatique, s’éclaire grâce aux vers de la poétesse américaine <a href="http://www.carnetlecture.com/poesie/lart-elizabeth-bishop/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Elisabeth Bishop</a> : "<em>Dans l'art de perdre il n'est pas dur de passer maître. / J'ai perdu deux villes, de jolies villes. Et, plus vastes, / des royaumes que j'avais, deux rivières, tout un pays. / Ils me manquent, mais il n'y eut pas là de désastre.</em>" Naïma, l’extraordinaire personnage féminin de L’Art de perdre, l’expérimentera dans sa chair après son premier voyage en Algérie : "<em>Elle ne veut plus partir d’ici. Elle veut absolument rentrer chez elle.</em>"</span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Alice Zeniter, <em>L’Art de perdre</em>, éd. Flammarion, 2017, 507 p.</strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="https://www.facebook.com/AliceZeniter/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Page Facebook d'Alice Zeniter</a></strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Voir aussi :<a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2014/08/15/albert-camus-l-ete-5428716.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">"L'été avec Albert Camus"</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/0E07LY1JeDE" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
Prieto
http://www.chemindamourverslepere.com/about.html
Campagne de l'AED : « Il n’y a pas d’Europe sans le Christ »
tag:www.chemindamourverslepere.com,2018-08-06:6070847
2018-08-06T11:29:03+02:00
2018-08-06T11:29:03+02:00
Le cardinal Puljic, ici avec le cardinal Schönborn à Sarajevo en mars...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><img id="media-5849753" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/02/01/2758522968.jpg" alt="cardinaux-puljic-schonborn-sarajevo-mars-2018_600.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"><span class="didascalia_img" style="font-size: 10pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Le cardinal Puljic, ici avec le cardinal Schönborn à Sarajevo en mars 2018. (AFP or licensors)</span></p><h1 class="article__title"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">L’archevêque de Sarajevo invite l’Europe à redécouvrir ses racines chrétiennes</span></h1><div class="article__subTitle"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Pour le cardinal Vinko Puljic, afin de lutter contre le radicalisme islamique, les chrétiens européens doivent d’abord redécouvrir leur propre identité.</span></div><div class="article__text"><p><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><em>«L’Europe doit redécouvrir ses propres racines, sa propre identité chrétienne. Seulement comme ça, elle ne devra pas craindre le radicalisme islamique.»</em> Le cardinal Puljic s’est exprimé en ces termes en soutien à une campagne lancée par l’antenne italienne de l’AED, l’Aide à l’Église en Détresse, sur le thème <em>«Il n’y a pas d’Europe sans le Christ», </em>en soutien des étudiants du séminaire Redemptoris Mater de Vinnitsa, en Ukraine, et de l’agrandissement du centre pour les jeunes saint Jean-Paul II de Sarajevo.</span></p><h3><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><strong>Près de 10 000 catholiques émigrent chaque année de la Bosnie et Herzégovine</strong></span></h3><p><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Le cardinal Puljic a expliqué à l’AED la situation difficile de ce pays balkanique, d’où émigrant chaque année près de 10 000 catholiques. <em>«C’est depuis la fin de la guerre que notre petite communauté continue à diminuer d’année en année, à cause de l’absence d’égalité que soit au niveau politique ou au niveau juridique. Certains ne trouvent pas de travail, d’autres en revanche ont un emploi mais ne réussissent plus à vivre dans un pays dans lequel ils ne jouissent pas des mêmes droits que les autres citoyens»</em>.</span></p><h3><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><strong>La discrimination des catholiques</strong></span></h3><p><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Les catholiques sont en effet discriminés dans chacune des entités instituées par les accords de Dayton en 1995 : au sein de la Fédération croato-musulmane, parce qu’ils ne sont pas musulmans, et dans la République serbe de Bosnie-Herzégovine, parce qu’ils sont majoritairement d’origine croate. Le cardinal dénonce les responsabilités de la communauté internationale, <em>«qui ne nous a pas offert à nous, les catholiques, la même aide qu’aux autres groupes»</em>.</span></p><h3><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><strong>L’engagement de l’Église locale pour la promotion de la tolérance</strong></span></h3><p><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">L’Église locale cherche à favoriser un climat de tolérance à travers différentes initiatives, spécialement adressées aux jeunes dans le Centre Saint Jean-Paul II, qui accueille aussi des jeunes d’autres religions. <em>«Mais ne nous pouvons pas tout faire seuls, car nous sommes une petite réalité»</em>, remarque l’archevêque de Sarajevo, qui s’inquiète aussi de la diffusion de l’islamisme radical.</span></p><h3><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><strong>La menace de l’islamisme en Bosnie-Herzégovine</strong></span></h3><p><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><em>«Il y a beaucoup d’investissements de la part des pays arabes qui construisent des mosquées et même des villages entiers pour y faire vivre ceux qui viennent ici depuis leurs nations. Avec les musulmans slaves nous avons de bons rapports, mais avec les islamistes radicalisés provenant du monde arabe, il est difficile de dialoguer. Surtout parce que, spécialement au niveau politique, ils ignorent notre présence.»</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Ce pays est une porte d’entrée vers l’Europe pour l’islam radical. <em>«Malheureusement, l’Europe ne connaît pas bien l’islam et ne comprend pas ce que cela signifie de vivre côte-à-côte avec le radicalisme islamique»</em>. Pour contrer ce phénomène, le cardinal estime qu’il faut partir de la redécouverte des racines chrétiennes. <em>«Aujourd’hui, l’attention n’est portée qu’au matérialisme et non pas à la dimension spirituelle de l’homme. L’Europe doit apprendre à cultiver ses racines chrétiennes, autrement elle continuera à craindre le radicalisme.»</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Source : <span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" href="https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2018-08/bosnie-sarajevo-racines-chretiennes.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Vatican News</a></span>.</span></p></div>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
”La plante humaine ne peut être ce qu'elle est sans ses racines”...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2018-03-10:6031706
2018-03-10T10:00:00+01:00
2018-03-10T10:00:00+01:00
Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Michel Maffesoli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par <strong>Michel Maffesoli</strong> à <a href="http://www.bvoltaire.fr/"><em>Boulevard Voltaire</em></a> à l'occasion de la sortie de son essai <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2018/02/01/etre-postmoderne-6022655.html"><em><strong>Être postmoderne</strong></em></a> (Cerf, 2018). Penseur de la post-modernité, Michel Maffesoli est l'auteur de nombreux ouvrages marquants comme <em><strong>La violence totalitaire</strong></em> (1979), <em><strong>L'ombre de Dionysos</strong></em> (1982), <strong><em>Le temps des tribus</em></strong> (1988), <em><strong>La part du diable</strong></em> (2002) ou, dernièrement, avec Hélène Strohl, <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2014/01/15/les-nouveaux-bien-pensants-5272813.html"><em><strong>Les nouveaux bien-pensants</strong></em></a> (Editions du Moment, 2014).</span></p><p> </p><p> <iframe width="320" height="180" frameborder="0" src="//www.dailymotion.com/embed/video/x6fklzb" allowfullscreen="allowfullscreen" allow="autoplay"></iframe></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Politique des racines
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-03-09:6032365
2018-03-09T00:35:00+01:00
2018-03-09T00:35:00+01:00
"Enracinement", par Manon Potvin Politique des racines...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-5779464" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/663096973.jpg" alt="enracinement_M.jpg" width="649" height="314" /></p><h1 class="entry-title" style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #ffcc99;"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Enracinement", par Manon Potvin</span></em></span></h1><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Politique des racines</span></strong></span></h1><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">par Georges FELTIN-TRACOL</span></strong></span></h1><div class="entry-meta" style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span class="posted-on" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.europemaxima.com</span><time class="entry-date published" datetime="2018-03-04T17:14:06+00:00"></time></span></strong></span></div></header><div class="entry-content" style="text-align: left;"><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5779470" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3156002590.jpg" alt="GB-limites.jpg" />En 2014, dans le sillage de la « Manif pour Tous », Gaultier Bès se faisait connaître par <em>Nos limites. Pour une écologie radicale</em>, un essai co-écrit avec Marianne Durano et Axel Nørgaard Rokvam. Le succès de cet ouvrage lui permit de lancer en compagnie de la journaliste du groupe <em>Le Figaro</em>, Eugénie Bastié, et de Paul Piccarreta, la revue trimestrielle d’écologie intégrale d’expression chrétienne <em>Limite</em>.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au deuxième trimestre 2017, Gaultier Bès a publié <em>R</em><em>adicalisons-nous !</em> qui use et parfois abuse des métaphores végétales. Il a néanmoins averti que « la métaphore (“ transport ”, en grec) n’est pas un rapport d’identité, mais d’analogie (p. 27) ». Le titre est déjà un savoureux contre-pied à l’opinion médiatique ambiante qui pourchasse toute manifestation de radicalité. Pour les plumitifs stipendiés, la radicalité signifie l’extrémisme. « Tous ceux qui sortent des sentiers battus, on les disqualifie en les traitant d’<em>extrémistes</em> (ou d’« ultra », de “ khmers ”, d’« ayatollas », et bien sûr de “ radicaux ” (p. 13). » Pour preuve, les terroristes islamistes. Or, « l’extrémisme se pense toujours contre, en marge, aux extrémités, par rapport à un centre dont elle cherche toujours à s’éloigner. La radicalité, au contraire, se suffit à elle-même. Elle va au bout de sa propre logique (p. 114) » parce qu’elle part de la <em>racine</em> du sujet et/ou du diagnostic. Les militants radicaux ne sont surtout pas des dingues extrémistes bien souvent manipulés par des officines discrètes… Tout le contraire des « <em>djihadistes</em> [qui] sont de nulle part et de partout. Leurs places fortes sont semblables en cela aux grandes places financières, multiculturelles, cosmopolites même (p. 110) ». Les « soldats du Califat universel » sont en réalité des triples déracinés du point de vue de la géographie, de la culture et de l’histoire. L’auteur aurait pu les qualifier d’« individus unidimensionnels » au sens marcusien du terme.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Radicalité et enracinement</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5779473" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/542310191.jpg" alt="GB-rad.jpg" />Dans sa préface, Jean-Pierre Raffin estime quant à lui que la radicalité « est une notion noble qui fait appel aux fondements, aux racines de notre être, de notre vie en société puisque l’être humain est un être social qui, dépourvu de liens, disparaît ou sombre dans la démence (p. 7) ». Gaultier Bès prévient aussi que « sans la profondeur de l’enracinement, la radicalité se condamne à n’agir qu’en surface et se dégrade en extrémisme. Sans la vigueur de la radicalité, l’enracinement n’est qu’un racornissement, qui, faute de lumière, conduit à l’atrophie (p. 16) ». Il se réfère beaucoup à la philosophe Simone Weil malgré une erreur sur l’année de son décès, 1943 et non 1944, en particulier à son célèbre essai sur l’<em>Enracinement</em>.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il existe une évidente complémentarité entre <em>radicalité</em> et <em>enracinement</em>. Il entend « réhabiliter la notion de radicalité et montrer qu’elle n’est viable qu’à condition d’être enracinée (p. 12) ». Il insiste volontiers sur le fait que « l’enracinement […] n’est pas nostalgique, mais politique. Il ne rêve à aucune restauration, il ne fantasme aucun âge d’or, il se pense plutôt comme une force révolutionnaire, une quête de justice qui s’appuie sur une tradition non-violente. […] Ce n’est ni une <em>réaction</em> ni un <em>figement</em>, mais un mouvement spirituel, une <em>actualisation</em> dynamique qui s’appuie sur le passé pour mieux embrasser l’avenir (pp. 19 – 20) ». Par conséquent, il désapprouve l’expression de « Français de souche ». Il a raison. Il y a plus d’une décennie, un rédacteur de <em>Terre et Peuple</em> privilégiait « l’expression “ Européen de racine ” à celle d’« Européen de souche » couramment employé parmi nous, car la racine c’est vivant alors que la souche est morte (1) ».</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5779474" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1314502600.jpg" alt="gaultier-bes-french-author-c2a9yves-samuelciric.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Gaultier Bès</span></strong></em></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">S’appuyer sur les racines n’implique pas un quelconque fixisme. Outre la nécessité d’éviter deux tentations, « celle du <em>statu quo</em> (p. 15) » et « celle de la table rase, et elle est à la mode. Le Progrès rase <em>gratis</em> ! (p. 15) », Gaultier Bès conçoit l’identité « comme une continuité permanente, c’est-à-dire comme une réalité à la fois durable et mouvante, évolutive et constante (p. 63) ». L’identité est comme la vie d’un homme : l’allure physique d’une même personne varie au fil de l’âge. L’identité française de 2018 n’est pas celle de 1830 et encore moins celle de 1580. Elle repose pourtant sur un socle ethnique indubitable d’origine boréenne. Gaultier Bès n’évoque pas ce patrimoine génétique et anthropologique commun. Pour lui, « les peuples ont des racines qui les rattachent et à un territoire et à une histoire, et que les nations qu’ils forment au gré des circonstances sont moins des radeaux de fortune que des “ maisons communes ” (p. 75) ». L’expression « maison commune » serait-il un clin d’œil (incongru ?) au mouvement métapolitique naguère animé par Laurent Ozon ? Gaultier Bès connaîtrait-il par ailleurs les travaux de l’excellent revue <em>Le recours aux forêts</em> qu’Ozon dirigea dans les années 1990 ? Cette belle revue défendait déjà l’enracinement et l’écologie réelle, étudiait Jacques Ellul et Bernard Charbonneau et se doutait que « l’enracinement sans radicalité est artificiel, la radicalité sans enracinement superficielle (p. 80) ».</span></strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Identité(s) et politique</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Gaultier Bès se montre parfois sinon ambigu, pour le moins confus. Il considère que « l’identité comme le chemin le plus sûr vers l’altérité (p. 52) ». Très bien ! Mais comment concilier cette indispensable altérité quand il écrit par ailleurs que la France est une vieille nation politique, un État-nation qui s’est édifié sur un déracinement concerté des peuples, des territoires et des métiers, sur l’ethnocide des campagnes et la suppression des corporations ? Certes, « l’État-Nation n’est pas l’alpha et l’oméga de la vie politique, reconnaît-il. C’est moins, à l’instar de la laïcité, une “ valeur ” qu’un principe de gouvernement (p. 70) ». Émanation de la Modernité, l’État-nation déracine tout, y compris ces nations que sont les ethnies et les peuples. Mondialisme inassumé et partiel, il arrase les différences essentielles. Il aurait pu introduire dans sa réflexion la notion clé de <em>terroir</em>. Il semble l’oublier. Or, sans terroir, l’enracinement se révèle impossible. Le terroir est l’appropriation par le sang, l’égrégore communautaire, l’histoire et la culture, le sol investi par les génies de lieu. La nation dans sa fibre la plus authentique, avant de subir une évolution stato-nationale, coïncidait à « une culture enracinée dans le terroir (<em>bodenständig Kulture</em>) (2) ». Pourquoi dès lors vouloir opposer la nation à l’empire, cette forme politique qui met en cohérence des nations culturelles plus ou moins proches, dont il ne paraît pas saisir les implications pratiques de ces diversités mises à l’unisson ? Le modèle impérial diverge de la fallacieuse construction dite européenne. Il déplore les transferts de souveraineté stato-nationale prévues par les traités européens vers une strate européenne inexistante du fait de leur dépolitisation de ses instances. Il en résulte leur <em>neutralisation politique</em> (Carl Schmitt). </span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’Europe n’est pas le miroir du monde, mais la consécration d’un polyculturalisme enraciné et autochtone. « La <em>polis</em> ne saurait se superposer au <em>cosmos</em> (p. 71) », et ce, malgré que « mondialisation culturelle et globalisation économique sont les deux faces d’une seule et même médaille (p. 76) ». Certes, « contre la <em>City</em> et son monde, précise-t-il plus loin, être radical, c’est user pleinement de son droit de cité (p. 123) ». Ce droit de cité ne présuppose-t-il pas l’établissement de <em>limites</em>, appelées par exemple <em>frontières</em> non seulement en géopolitique, mais aussi d’un point de vue juridique ? Force est de constater que Gaultier Bès n’aborde pas ce sujet brûlant. En effet, quelque soit sa nature, un État se doit d’établir des <em>bornes</em> tant territoriales que civiques. L’appartenance à une citoyenneté suppose une distinction <em>radicale</em> entre les citoyens et les autres, et justifie la <em>préférence nationale</em>. En bon Français, Gaultier Bès confond <em>citoyenneté</em> et <em>nationalité</em>. « La nation est une fiction ? Sans doute ! Mais elle est une fiction utile, condition d’une vie politique que soit autre chose que la chambre d’enregistrement des grandes firmes mondialisées (p. 64). » La nation comme peuple vivant n’est jamais fictive. C’est la citoyenneté qui l’est, surtout à l’heure de ces saloperies de réseaux sociaux et de matraquage télévisuel incessant, sans oublier les méfaits de la partitocratie. Le temps est venu de dissocier la nation et l’État. La première retrouve son caractère communautaire et identitaire; le second prend enfin une tournure spécifiquement politique en devenant sciemment <em>communautariste</em> autochtone et en promouvant un aspect authentiquement <em>plurinational</em>. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5779476" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/481442836.jpg" alt="racines1.jpg" /></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’auteur aurait pu se référer à l’excellente <em>Note sur la suppression générale des partis politiques</em> de Simone Weil. L’État-nation meurt d’un leurre démocratique et de la malfaisance des partis politiques. Outre la politicaillerie et l’invasion de la Technique, la croyance en une illusoire « fin de l’histoire (Francis Fukuyama) » favorise le pacifisme, abolit les volontés et ricane du citoyen prêt à se sacrifier pour sa cité et les siens. Le courage a déserté le Vieux Continent. Citoyenneté et <em>res publica</em> demeurent pourtant des concepts hautement polémogènes. La cité n’existe qu’à travers la perception, réelle ou supposée, d’un danger plus ou moins imminent envers elle. Du coup, le paragraphe « La nation et la paix » évacue le conflit comme permanence politique et nécessité historique. La lecture d’un ouvrage méconnu de Régis Debray, <em>Le code et le glaive</em> (3), lui aurait été profitable dans une perspective « nationiste ».</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Gaultier Bès confond aussi le tribalisme, manifestation tangible de l’hyper-modernité ultra-individualiste, du communautarisme, véritable bête noire de la <em>doxa</em> ordo-républicaine hexagonale. Oublie-t-il que l’Ancienne France d’avant 1789 était un agencement dynastique de communautés multiples et variées ? On ne peut mettre dans une même équivalence des démonstrations néo-tribales suscitées par le consumérisme libéral (adeptes des <em>rave parties</em>, <em>vegans</em>, féministes hystériques,<em> gays</em>) et l’affirmation salutaire de communautés spirituelles, ethniques, culturelles et linguistiques. Les droits à la différence charnelle et à la reconnaissance institutionnelles ne concernent que les Alsaciens, les Basques, les Bretons, les Catalans, les Corses, les Savoisiens, voire les musulmans, et nullement les fumeurs de <em>shit</em>, les joueurs de boules ou les fans de <em>piercing</em> ! Seule la renaissance de communautés organiques enracinées favoriserait un renouveau démocratique de proximité. L’auteur constate que « la politique se meurt de n’être plus qu’<em>une grande surface</em> où le citoyen-consommateur erre, éperdu, entre les rayons pleins de promesses et de programmes affriolants (pp. 13 – 14) ». Bref, « il nous faut repenser <em>radicalement</em> la politique. La remettre à sa place (p. 15) ». Comment remédier à la dépréciation du politique ? Par l’intermédiaire des AMAP, des SEL, des coopératives, des jardins partagés, du recyclage généralisé, des monnaies locales ? Toutes ces excellentes initiatives n’influent cependant qu’en marge de la « société liquide (Zygmunt Bauman) ». Le tissage des liens sociaux participe au réenracinement et au maintient de son identité, de sa liberté et de sa souveraineté. « Plus un peuple a des racines solides, plus il a de ressources pour préserver son indépendance (p. 68). » Que faire alors quand les racines s’étiolent et se sclérosent ? C’est le cas pour des Français de plus en plus hors-sol.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Affranchissement du local</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5779477" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1527924420.jpg" alt="racines2.jpg" />Gaultier Bès fait finalement trop confiance aux racines. Il a beau distinguer « l’image végétale des “ racines [à] celle, toute minérale, des “ sources ” (p. 25) », il se méprend puisque l’essence bioculturelle de l’homme procède à la fois aux <em>racines</em>, aux <em>sources</em> et aux <em>origines</em>. Ces dernières sont les grandes oubliées de son propos. Ce n’est toutefois qu’en prenant acte de cette tridimensionnalité que l’enracinement sera complet. Pourtant, il prend soin de préciser que « le global n’est pas l’universel, c’est l’extension d’un local hégémonique (p. 76) ». L’avertissement fait penser à l’opuscule du Comité invisible, <em>À </em><em>nos amis</em>. Le local « est une contraction du global (4) ». « Il y a tout à perdre à revendiquer le local contre le global, estime le Comité invisible. Le local n’est pas la rassurante alternative à la globalisation, mais son produit universel : avant que le ne soit globalisé, le lieu où j’habite était seulement mon territoire familier, je ne le connaissais pas comme “ local ”. Le local n’est que l’envers du global, son résidu, sa sécrétion, et non ce qui peut le faire éclater (5). » Outre le collectif d’ultra-gauche, Guillaume Faye s’interrogeait sur l’ambivalence du concept. « L’enracinement doit […] se vivre comme point de départ, la patrie comme base pour l’action extérieure et non comme “ logés ” à aménager. Il faut se garder de vivre l’enracinement sous sa forme “ domestique ”, qui tend aujourd’hui à prévaloir : chaque peuple “ chez soi ” pacifiquement enfermé dans ses frontières; tous folkloriquement “ enracinés ” selon une ordonnance universelle. Ce type d’enracinement convient parfaitement aux idéologues mondialistes. Il autorise la construction d’une superstructure planétaire où s’intégreraient, privés de leur sens, normés selon le même modèle, les nouveaux “ enracinés ” (6). »</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En lisant <em>R</em><em>adicalisons-nous !</em>, on a l’impression que l’enracinement des peuples du monde entier assurerait une paix universelle, ce qui est à la fois irréaliste et fort naïf. En effet, l’auteur écarte les facteurs d’imprévisibilité de l’histoire. Même si tout un chacun (re)trouverait un enracinement
Elisabeth
http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/about.html
Quelques citations en relation avec mon livre qui vient de paraître chez TheBookEdition
tag:boulevarddesresistants.hautetfort.com,2017-10-20:5991147
2017-10-20T15:12:19+02:00
2017-10-20T15:12:19+02:00
Tous les souvenirs de nos parents, de nos ancêtres, sont inclus dans nous...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; background-color: #ffff99;">Tous les souvenirs de nos parents, de nos ancêtres, sont inclus dans nous </span>(François DOLTO).</p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif;">Nous étions là, nous ne sommes plus, nos enfants continuent notre histoire</span>.</p><p><span style="font-size: 10pt; background-color: #ccffff;">On ne change pas en un jour un mode de vie hérité de ses ancêtres </span>(Richard COWPER).</p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces papiers, ces parchemins laissés là depuis longtemps ne demandaient pas mieux que de revenir au jour. Ces papiers n'étaient pas des papiers mais des vies d'hommes</span> (Jules MICHELET).</p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; background-color: #ffff99;">Les vivants ne peuvent rien apprendre aux morts, les morts, au contraire, instruisent les vivants </span>(F. R. de CHATEAUBRIAND).</p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ceux qui sont morts ne sont jamais partis. Ils sont dans l'ombre qui s'éclaire. Et dans l'ombre qui s'épaissit. Les morts ne sont pas sous la terre. Ils sont dans l'arbre qui frémit. Ils sont dans le bois qui gémit. Ils sont dans l'eau qui coule. Ils sont dans l'eau qui dort</span> (Birago DIOP).</p><p><img id="media-5708870" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/media/02/02/2444140700.jpg" alt="citations,ancêtre,écriture,enfants,famille,racines" /></p>
Prieto
http://www.chemindamourverslepere.com/about.html
Méditation - de l'amour-propre à l'amour de Dieu
tag:www.chemindamourverslepere.com,2017-07-12:5962294
2017-07-12T05:05:00+02:00
2017-07-12T05:05:00+02:00
« Ah ! ce besoin de se regarder, de s'examiner, de s'éplucher, de se tâter...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">« Ah ! ce besoin de se regarder, de s'examiner, de s'éplucher, de se tâter le pouls, sous prétexte de se bien connaître !... Quelle funeste illusion ! Que d'âmes tombent dans ce piège tendu par l'amour-propre !... Certes, il faut s'examiner pour les fautes réelles et palpables, afin de les déplorer et d'en empêcher le retour, en prenant des résolutions pratiques... Mais, s'il s'agit des mille imperfections, fruits de notre corruption originelle, quand même on arriverait à les bien connaître, où serait le profit ? Pour atteindre directement ces défauts, les moyens manquent. Il faut recourir à des moyens indirects. [<em>Ce point sera approfondi demain</em>]</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> Sachons-le bien : la main de Dieu est seule assez fine pour saisir les moindres racines du mal dans notre pauvre nature et pour les arracher. Voulons-nous donc à la fois connaître parfaitement nos misères et nous en délivrer ?... Au lieu de nous regarder nous-mêmes, regardons Dieu et conjurons-le de faire tout seul un travail dont nous sommes incapables. Il le fera, en nous aidant à nous perdre de plus en plus dans son amour. Ces misères ne sont pas autre chose que les mille fibres de l'amour-propre ; or, le tombeau de l'amour-propre est un amour de Dieu poussé jusqu'à l'oubli complet de soi-même. »</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> <strong>P. Ludovic de Besse</strong> (1831-1910), <em>La science de la Prière</em> (Chap. VI), Troisième édition, Coll. « Il Poverello » 1ère série XXXII, Société et Librairie S. François d'Assise, Paris - Librairie J. Duculot, Éditeur, Gembloux (Belgique), 1903.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><img id="media-5658305" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/00/00/633201380.jpg" alt="enfant-miroir_1a.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">(<span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" href="https://nameberry.com/blog/double-trouble-name-plus-nickname-search" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Source photo</a></span>)</span></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
http://surduvent.hautetfort.com/about.html
LECTURE AU JARDIN (4/4)
tag:surduvent.hautetfort.com,2017-06-10:5951648
2017-06-10T21:30:00+02:00
2017-06-10T21:30:00+02:00
Yves BARRÉ , lisant entre les carrés du Jardin Mosaïque Il a...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5640230" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/01/02/4229904971.jpg" alt="yves barré,jardin mosaïque,courtils,racines," /></p><p style="text-align: center;"><a title="voir son blog" href="http://ahoui.eklablog.com" target="_blank">Yves BARRÉ</a>, lisant entre les carrés du Jardin Mosaïque</p><p> </p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">Il a dit</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">et parfois dialogué</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">bien que planté seul</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">plus artichaut que persil</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">la vie secrète des courtils</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">au plus profond de leurs racines</span></p><p> </p><p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
http://surduvent.hautetfort.com/about.html
LECTURE AU JARDIN (2/4)
tag:surduvent.hautetfort.com,2017-06-08:5951642
2017-06-08T21:30:00+02:00
2017-06-08T21:30:00+02:00
Attendant les auditeurs (finalement, la plupart seront debout) ...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5640214" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/00/00/1300478606.jpg" alt="jardin mosaïque,chaises," /></p><p style="text-align: center;">Attendant les auditeurs (finalement, la plupart seront debout)</p><p style="text-align: center;"> </p><p> </p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">J'ai dit</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">et parfois imaginé</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">- mes racines rampant sous le goudron -</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">ce qu'il m'apparaît des jardins</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">travaillés de mon regard</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">bien plus que de mes mains</span></p><p> </p><p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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NOS RACINES
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2017-04-18T21:45:43+02:00
2017-04-18T21:45:43+02:00
Nées de la grand-nuit d'avant nous dans cette terre-ci ou celle-là...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5608239" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/00/01/1365336050.jpg" alt="terre,pieds," /></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">Nées de la grand-nuit d'avant nous</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">dans cette terre-ci</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">ou celle-là pourquoi pas</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">nos racines ne valent</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">que pour l'élan qu'elles nous donnent</span></p><p> </p><p> </p><p> </p>
Ratatosk
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L'IRREDENTISMO CORSO
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-02-28:5916096
2017-02-28T15:56:04+01:00
2017-02-28T15:56:04+01:00
L'IRREDENTISMO CORSO Alessandro Maria Raffone Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5574747" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/847570992.jpg" alt="arritti_le_premier_numero.jpg" /></p><h1 class="page-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>L'IRREDENTISMO CORSO</strong></span></h1><div class="region region-content"><div id="block-system-main" class="block block-system"><div class="content"><div class="content node-article"><div class="field field-name-field-autor field-type-entityreference field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="http://katehon.com/it/person/alessandro-maria-raffone">Alessandro Maria Raffone</a></span></strong></span></div><div class="field-item even"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.katehon.com </span></strong></span></div></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Con il Trattato di Versailles, firmato dai rispettivi plenipotenziari il 15 maggio 1768, la Repubblica di Genova offrì la riottosa e fiera isola di Corsica al Regno di Francia, come garanzia per i debiti contratti con Parigi pari a due milioni di lire genovesi. La situazione politica dell’isola, al momento del passaggio di consegne, era in piena ribellione contro l’occupazione genovese, che continuò anche contro i francesi guidati dal grande patriota Pasquale Paoli.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’anelito indipendista fu schiacciato con la battaglia di Ponte Nuovo, tra l’8 e il 9 maggio 1769, dai francesi, che in seguito alla vittoria occuparono tutta la Corsica, ma ciononostante non riuscirono a troncare i radicati e plurisecolari rapporti commerciali e culturali con la Penisola italiana.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il decreto di riunione della Corsica alla Francia, ultimo atto dell’annessione francese verso l’isola del Mediterraneo, avvenne il 30 novembre 1789. L’italianità era però molto forte, tanto che il filologo e storico Niccolò Tommaseo, in collaborazione con il magistrato e poeta di Bastia Salvatore Viale, tra gli anni 30 e 40 dell’800 studiò il vernacolo corso, influenzato dalla Toscana, definendolo come il più puro dei dialetti italiani. Per tutto il resto del secolo vi fu una sorta di divisione degli ambiti linguistici: il vernacolo corso venne considerato adatto solo a soggetti giocondi, farseschi, popolareschi, mentre per i soggetti più seri la scelta ricadeva sull'italiano.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il cambiamento di rotta francese avvenne con Napoleone III e la sua francesizzazione che comportò l’imposizione della lingua, delle leggi e dei costumi francesi. Si arrivò addirittura al mancato riconoscimento dei titoli di studio rilasciati dalle Università italiane. Diversi garibaldini e patrioti italiani erano di provenienza corsa, come per esempio Leonetto Cipriani di Centuri che terminò la sua folgorante carriera politica e militare diventando senatore del Regno d’Italia. Dopo la prima guerra mondiale, l’ambito dell’italianità isolana andò peggiorando a causa della politica sciovinistica francese che pretendeva di annullare ogni riferimento culturale italiano della Corsica, scardinando di pari passo anche i legami politici e commerciali. Fu in questo contesto che nacque, per reazione, in Corsica un appassionato movimento irredentista che si diffuse in tutta la popolazione ed in tutti gli strati sociali.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5574749" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/319648701.jpg" alt="Bastia-regionales-corse_scalewidth_714.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La situazione economica, già precaria, era diventata disastrosa: molti corsi furono costretti ad emigrare, a fare delle scelte di campo. Chi si appoggiò alla Francia riuscì a trovare un lavoro nell’amministrazione e nell’esercito coloniale francese, chi vedeva un futuro, per l’isola, nell’Italia, come molti intellettuali, si recarono a studiare e a lavorare in Italia. In Corsica, nel frattempo si verificarono continui, meschini scontri tra clans, tra “parrocchie” autonomiste e gruppetti codini di vecchi pensionati dell’impero coloniale francese, per la spartizione di quote locali di potere.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Con l’avvento di Mussolini al potere crebbe, in Italia, l’interesse per i territori di cultura e lingua italiane ancora non riuniti a Roma, come per esempio Corsica e Malta. In contemporanea crebbe in Corsica e nelle altre zone irredente un sentimento fortissimo favorevole a Roma, avvantaggiato peraltro dalle conquiste sociali del Regime.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quotidiani come Il Telegrafo di Livorno e L’Isola di Sassari, tra gli altri, che pubblicavano settimanalmente una pagina riguardante la vita corsa. Contemporaneamente fiorirono riviste a carattere spiccatamente còrso e irredentista, come: Corsica antica e moderna, di Francesco Guerri, nome di battaglia, “Mimmo Grosso”, e L’idea còrsa, diretta da Anton Francesco Filippini. Uno tra i primi intellettuali corsi favorevoli all’Italia fu Petru Rocca, nato a Vico il 28 settembre 1887. Dopo aver partecipato alla Prima Guerra Mondiale, fondò, nel 1920, la rivista A Muvra, organo di informazione del Partitu Corsu d’Azzione (PCdA).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Questo partito nel 1927 fu rinominato Partitu Corsu Autonimistu la cui costituzione voleva scrivere Rocca con l’obiettivo di una resistenza corsa verso la Francia. Avendo preso una forte impronta antifrancese nel 1939 il partito fu bandito nel 1939 con l’accusa di aver collaborato con Mussolini. La già ricordata rivista A Muvra esponeva in continuazione l’obiettivo fisso dei suoi redattori: l’unione della Corsica all’Italia. Altri patrioti furono Petru Giovacchini, Marco Angeli e Bertino Poli, i quali fondarono nei primi anni Trenta i Gruppi di Azione Corsa, allo scopo di svolgere attività culturale e politica per l'annessione della Corsica al Regno. Mentre i primi due trattavano argomenti vari e letterari, Poli espresse un contenuto più politico con opere come Il pensiero irredentista còrso e le sue polemiche, pubblicato a Firenze nel 1940, e A Corsica di dumani, pubblicata a Livorno nel 1943. Quello che però aderì più concretamente e fattivamente al fascismo e che riscosse quindi maggiore apprezzamento presso le autorità italiane fu Petru Giovacchini.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Questi nacque a Canale Verde il primo gennaio 1910 da un’antica nobile famiglia, italiana per cultura, sentimenti, tradizioni. I suoi antenati si erano sempre battuti per l’italianità della Corsica. Simeone Giovacchini, fatto prigioniero durante i primi moti antifrancesi, morì nella fortezza di Tolone senza mai aver rinnegato i suoi ideali di libertà dallo straniero. Un altro antenato, Anghieluvisu, partecipò attivamente al Risorgimento italiano come capo dei Pennuti, i Carbonari corsi. Petru Giovacchini si trasferì a Bastia per studiare al Liceo Nazionale, e si dice che già da adolescente collaborasse a periodici riguardanti l’autonomismo corso. Nel 1927, avendo deciso di dover scrivere su un settimanale risolutamente irredentista, fondò il Primavera, che però venne presto sequestrato comportando per Giovacchini l’espulsione dal liceo. Nei due anni successivi pubblicò due raccolte di canti patriottici dialettali: Musa casalinga e Rime notturne. Nel 1930 si iscrisse alla Facoltà di Medicina presso l’Università di Pisa, ma, essendo poi tornato in Corsica per assistere il padre gravemente ammalato, fu costretto a prestare il servizio militare di leva, subendo persecuzioni e violenze durante la ferma, finita la quale gli venne negata la possibilità di concludere gli studi in Italia. Si trasferì all’Università di Pavia dove fondò, nel 1933, i Gruppi di Cultura Còrsa nel novembre dello stesso anno. Ben presto questi gruppi si trasformarono nei già ricordati Gruppi d’Azione Corsa. Petru Giovacchini fu volontario in Africa Orientale, arruolato nel 147° battaglione CC.NN. Fu volontario anche in Spagna, come ufficiale medico della Milizia, distinguendosi per valore, ottenendo decorazioni ed il trasferimento in servizio permanente per meriti di guerra. Quando l’Italia entrò in guerra, 10 giugno 1940, Petru chiese di combattere in prima linea per la liberazione della Corsica dal giogo francese, ma il Comando Generale della Milizia ritenne che sarebbe stato molto più producente sfruttare le sue abilità dialettiche nel campo della propaganda. La dichiarazione di guerra alla Francia e la conquista della Corsica da parte delle truppe italiane, dettero speranza agli irredentisti, ma Mussolini rinviò la formalizzazione dell’annessione alla fine della guerra, per non inimicarsi la Francia di Vichy. Nel 1942 fu proposto come Governatore della Corsica non appena fosse terminato l’immane conflitto bellico.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5574754" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2189903381.jpg" alt="Giovacchini_P..jpg" />Nel febbraio 1943, in Sardegna, fu costituito un Battaglione Corso, inquadrato nella 73° Legione Camice Nere. Questo episodio rappresentò il culmine della collaborazione tra corsi e italiani. Dopo l’8 settembre, ancor prima della rioccupazione della Corsica da parte delle truppe golliste, fu sequestrato dai partigiani locali e in seguito condannato a morte il colonnello Petru Simone Cristofini, con l’accusa di aver collaborato con le autorità italiane e tedesche presenti sull’isola e per aver fornito informazioni sulla resistenza locale. Venne fucilato ad Algeri nel novembre 1943, dopo che il colonnello ebbe tentato il suicidio lanciandosi da una finestra del tribunale al quarto piano. Sua moglie, Marta Renucci, prima donna in Corsica a fare la giornalista, fu condannata a cinque anni di reclusione, che dovette scontare nelle carceri di Algeri, i beni dei coniugi vennero confiscati. Con le stesse accuse furono condannati a morte il colonnello Pantalacci ed il figlio Antoine, che però riuscirono a fuggire in tempo in Italia. Un altro colonnello, Pascal Mondielli, fu condannato all’ergastolo per collaborazionismo. Dopo l’otto settembre, Petru Giovacchini (foto) affidò l’organizzazione irredentista a Giuseppe Mastroserio e si trasferì al Nord per arruolarsi nella Rsi insieme agli amici Angeli e Poli. Non tornarono più in Francia, pendendo sulla loro testa la pena di morte.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Corte di Giustizia di Bastia, nell’autunno del 1946, condannò a morte in contumacia Giovanni Luccarotti, un lontano discendente di Pasquale Paoli, Pietro Luigi Marchetti, giornalista, Bertino Poli, Marco Angeli e Petru Giovacchini, tutti latitanti, rifugiati in Italia, dove vivevano in semiclandestinità per evitare la giustizia francese. A pesanti pene detentive furono condannati altri imputati: Petru Rocca a quindici anni di lavori forzati, deportato alla Guiana; Yvis Croce, conservatore degli archivi di Stato della Corsica a cinque anni di lavori forzati; don Domenico Parlotti, canonico della cattedrale di Bastia e scrittore dialettale a dieci anni di reclusione, morì in carcere; don Giuseppe Damiani, direttore didattico a cinque anni di lavori forzati. Risultarono condannate anche due donne: Margherita Ambrosi, vedova del poeta Piazzoli che aveva esaltato l’Italia a cinque anni di reclusione e Maria Rosa Alfonsi, giovane parrucchiera di Ajaccio, in contumacia a cinque anni di lavori forzati. Fu condannato a due anni di reclusione Angelo Giovacchini, fratello di Petru. Tutti furono ritenuti colpevoli di aver attentato alla sicurezza nazionale. I loro beni vennero confiscati, eccezion fatta per Angelo Giovacchini. Mentre il sindaco di Pastricciola, Marco Leca, venne condannato alla degradazione nazionale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La repressione francese, seguita alla vittoria degli eserciti alleati, fu durissima; ogni movimento autonomista fu soppresso. Si volle proibire e annullare ogni ricorso alla lingua italiana e perfino al dialetto còrso. Gli alunni delle varie scuole, quando venivano sorpresi a parlare in dialetto, venivano espulsi e finanche percossi. Fu una repressione feroce. Persino la Chiesa cattolica, che aveva fino allora sempre adoperato l’italiano nelle omelie, nelle prediche, nelle comunicazioni ufficiali, fu costretta ad usare il francese sotto la minaccia di arresti e di persecuzioni. Gli irredentisti, poi, vennero perseguitati accanitamente, braccati, arrestati, processati, condannati, deportati. La francesizzazione dell’isola venne perseguita con una vera e propria colonizzazione imposta con l’insediamento di coltivatori francesi profughi dall’Algeria,e non solo, i famosi Pieds Noirs ai quali furono concessi i migliori terreni demaniali dell’isola. Venne favorita anche la speculazione turistica straniera ed infine, per coronare l’opera, fu trasferita la Legione Straniera a Corte. Queste manovre di carattere neocoloniale hanno, credo, snaturato completamente il quadro etnico della Corsica.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></p></div></div></div></div></div></div></div>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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SOUVENIR
tag:surduvent.hautetfort.com,2016-12-10:5884604
2016-12-10T21:30:00+01:00
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souvenir électrique de nos racines et nous sommes...
<p> </p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">souvenir électrique</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">de nos racines</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"> </span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">et nous sommes consumés</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"> </span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">mangeoire vide</span></p><p> </p><p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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RACINES
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2016-12-09T21:30:00+01:00
2016-12-09T21:30:00+01:00
sous terre les racines incolores mais...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5520140" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/02/02/3903651619.jpg" alt="terre,racines," /></p><p> </p><p> </p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">sous terre les racines</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">incolores</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"> </span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">mais chargées d'une lumière</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">ici interdite</span></p><p> </p><p> </p>
tiniak
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Roots
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2016-10-30T19:12:32+01:00
2016-10-30T19:12:32+01:00
Le fleuve est noir et parle aux nues Dessus, la rue va, sans espoir Je...
<p>Le fleuve est noir et parle aux nues<br />Dessus, la rue va, sans espoir<br />Je marche dans les pas du soir<br />Sa rêverie m'est plus aiguë</p><p>Mes fers aux pieds sont invisibles<br />Le fouet claque dans un regard<br />Je chante : "On se verra plus tard"<br />(un code puisé dans la Bible)</p><p>Un enfant me touche la main<br />Son parent l'en détourne, vite !<br />Je lui adresse mon invite<br />Il est pâle; il est incertain...</p><p>Là, taire embrase mes racines !<br />Oh, nulle pitié dans mon cœur<br />Je suis l'inconcevable Ailleurs<br />Je suis plus près qu'une cousine</p><p>Savoie, tu t'es rangée plus tard...<br />mais sur quel fart vas-tu skier ?<br />Réunion, tu t'es oubliée<br />à envier Madagascar ?</p><p>Je vais me faire un columbo<br />en raillant la fin des ans pires !<br />Je vais te lire comment dire<br />autre chose que mon négro</p><p>L'espèce, nôtre, est noire au fond<br />(vois-tu un peu ce qui te gène ?)<br />Oh, tu peux ranger ta gégène...<br />Bientôt finis, les roux, les blonds !</p><p>Mes parents m'ont nommé David<br />Depuis, j'engrange la question :<br />"Quand reverrai-je Salomon<br />pourfendre les temples avides</p><p>disant : que Justice est Raison<br />que l'Homme est meuble, mais censé<br />exercer toute sa pensée<br />pour que règne le seul Pardon</p><p>Possible...</p><p>Nulles fautes ! Eh ! Que l'erreur<br />tangible...<br />de se penser plus qu'infaillible<br />que ton frère ou ta sœur"</p><p>Aminh ? Amen ? Et quoi encore !?!<br />Je vais crever au pied de l'arbre<br />Je vais y loger mon palabre<br />Tu me lis ? C'est que je suis mort</p><p>Sans nom...</p><p>Autre que celui de ta maison</p><p> </p><p style="text-align: right;"><img id="media-5490651" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/02/344989393.gif" alt="slavery,esclavage,yes,WTF" /></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #808080;">tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span><br /><span style="color: #808080;">pour un Impromptu Littéraire - </span><a title="D'autres textes sur le même thème ? Chez Les Impromptu LIttéraires, bien sûr..." href="http://impromptuslitteraires.blogspot.fr/2016/10/tiniak-racines.html" target="_blank">tiki#271</a></p><p> </p>
Estrella Oscura
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Soyez imprudents les enfants de Véronique Ovaldé
tag:lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com,2016-10-02:5855323
2016-10-02T15:48:00+02:00
2016-10-02T15:48:00+02:00
Soyez imprudents les enfants de Véronique Ovaldé , Flammarion, 2016,...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5469024" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/media/02/02/3238077627.jpg" alt="Soyez imprudents les enfants.jpg" /><br /><span style="font-size: 14pt;"><strong><em>Soyez imprudents les enfants</em> de Véronique Ovaldé</strong></span>, Flammarion, 2016, 343p. <br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><strong>On prend les mêmes et on recommence</strong> : une jeune fille un peu paumée, un peu quelconque, au nom exotique, mais dont on sent toute l'exception poindre sous la fadeur de l'adolescence ; une contrée étrangère prise entre les couleurs d'un fantasme rêveur et une histoire compliquée, parfois sanglante - en tout cas, les morts rôdent et ils sont louches ; une présence masculine à la fois charismatique et fantomatique, l'envie d'un ailleurs qui taraude tous et toutes - c'est la caractéristique des Bartolome ; et cette envie de connaître, de creuser, de découvrir qui l'on est, d'où l'on vient et, conséquemment, ce qu'on fait là. </p><p style="text-align: justify;">C'est presque sur ces considérations générales qui résument tous les livres que j'ai lus jusqu'ici d'Ovaldé que je serais tentée de m'arrêter pour résumer ce dernier opus, <em>Soyez imprudents les enfants</em>. Parce qu'il ne déroge concrètement pas à la règle. </p><p style="text-align: justify;">Je vais tout de même faire un petit effort et souligner que cette fois-ci, en lieu et place de <a href="http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/archive/2011/08/28/ce-que-je-sais-de-vera-candida-de-veronique-ovalde.html">Vera Candida dont je garde décidément un merveilleux souvenir</a>, ou de <a href="http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/archive/2013/11/23/la-grace-des-brigands-de-veronique-ovalde-5214642.html">Maria Cristina Väätonen dont je m'étais passablement ennuyée</a>, <strong>c'est Atanasia Bartolome qui tient le premier rôle du roman.</strong> <strong>Sa découverte fortuite du peintre Roberto Diaz Uribe à treize ans conditionne son avenir en une sorte de passion obsessionnelle</strong> qui la pousse à lire compulsivement tout ce qui touche à cet illustre peintre, dont elle découvre bientôt qu'il s'agit de son oncle. Vient ensuite le temps des voyages : à Paris, où elle fraye avec un historien de l'art alcoolique et, plus tard, à Barales avec une parente froide et énigmatique pour percer le secret de cet ovni magnétique. <strong>A travers cette quête de Diaz Uribe, c'est évidemment sa propre identité que cherche et construit Atanasia</strong> puisqu'elle déroule patiemment l'histoire de sa famille jusqu'à dénicher le dernier maillon, ultimement, en posant la bonne question à sa mère - et ainsi commencer à <em>être</em> sans l'ombre ou la lumière de Diaz Uribe en fond de tableau. </p><p style="text-align: justify;">Je m'étais déjà ennuyée à la lecture de <em>La grâce des brigands</em>, ayant l'impression de relire <em>Ce que je sais de Vera Candida</em> en moins bien, en plus poussif, en péniblement recyclé. Cette impression n'est qu'accrue à la lecture de <em>Soyez imprudents</em>... Véronique Ovaldé a eu l'heur, un beau jour, de découvrir un succulente recette de conte moderne, entre rêve et cruauté et sous lequel point l'exacte réalité (recette dont, il faut bien le dire, elle a piqué quelques ingrédients aux grands noms du réalisme magique, mais puisque c'est avec un brio évident, on lui donne raison à 100%). Depuis ce jour, <strong>elle cuisine à l'envi les mêmes ingrédients</strong>, envoyant un peu de poudre aux yeux des lecteurs avec des noms de personnages à coucher dehors. <strong>Malheureusement, à force d'être réchauffés, les ingrédients sont décidément beaucoup moins bons. </strong></p><p style="text-align: justify;">J'étais pourtant prête à replonger dans son talent, à être à nouveau étonnée, baladée, enthousiasmée. Au lieu de louer le titre, je l'ai acheté. Bref, je lui accordais encore toute ma confiance. Je ne referai pas la même erreur la prochaine fois. <br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-5469070" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/media/01/00/1063690956.gif" alt="ovaldé,soyez imprudents les enfants,diaz uribe,peinture,suicide,rentrée littéraire,roman initiatique,racines,conte,famille,histoire,art" width="309" height="216" /><a href="http://delivrer-des-livres.fr/challenge-1-rentree-litteraire-2016/">Challenge Rentrée Littéraire 2016 chez Hérisson</a></p><p style="text-align: justify;"><strong>1ere participation</strong></p>
Ratatosk
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Ce régionalisme peu connu
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-09-14:5847030
2016-09-14T00:08:00+02:00
2016-09-14T00:08:00+02:00
Ce régionalisme peu connu par Georges FELTIN-TRACOL Au...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-5453990" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/876672489.jpg" alt="normandiedrapeu.jpg" /></p><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Ce régionalisme peu connu</strong></span></h1><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Georges FELTIN-TRACOL</span></strong></span></h1></header><div class="entry-content"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Au cours des quarante dernières années, la République française fut souvent confrontée aux revendications, parfois violentes, de mouvements régionalistes, autonomistes, voire indépendantistes, en Corse, au Pays Basque, en Bretagne sans oublier des contrées d’Outre-mer. La Catalogne du Nord, l’Occitanie, le Pays Nissart, la Savoie, l’Alsace connurent, eux aussi à un degré moindre, des réclamations similaires. On ignore en revanche qu’il existe en Normandie un mouvement régionaliste.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">C’est l’histoire de ce régionalisme peu connu qu’étudie Franck Buleux. Son travail sort au moment où les régions basse- et haute-normandes s’unissent pour former une seule entité régionale : la Normandie. Cette unification constituait la raison d’être majeure du <em>Mouvement Normand</em> (MN). Fondé le 29 septembre 1969 à Lisieux par le député gaulliste Pierre Godefroy, l’universitaire Didier Patte et l’écrivain Jean Mabire, il se nomme avant 1971, <em>Mouvement de la Jeunesse de Normandie</em> (MJN) et rassemble, d’une part, les militants anti-communistes de la <em>Fédération des étudiants rouennais</em> (FER), et, d’autre part, les notables pro-gouvernementaux de l’URN (Union pour la région normande). « Le MJN se veut, non pas l’interlocuteur des masses, mais celui des élus. Il ne se fixe pas des objectifs électoraux, mais son rôle est de convaincre les élus normands de la nécessité, historique comme économique, d’unifier la Normandie (p. 103). »</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5454009" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2423105677.png" alt="normandiemouvemenbt.png" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La Normandie une et diverse</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Son dynamisme en fait vite le promoteur d’une identité normande enchâssée dans plusieurs cercles d’appartenance culturelle et politique spécifiques. « La Normandie, observe Franck Buleux, composée de fortes distinctions géographiques naturelles (notamment par la différence des sols) estimées au nombre de vingt-sept pays (le pays d’Ouche, le pays de Caux, le pays d’Auge, le pays de Bray, la Hague, le Val de Saire, le Cotentin, l’Avranchin, le Mortanais, le Passais, le Bessin, le Bocage, le Houlme, la campagne ou plaine de Caen, la campagne ou plaine d’Alençon, le Lieuvin, le Hiémois, le Thimerais, le Roumois, la Campagne du Neufbourg, la plaine de Saint-André, la Madrie, le Vexin, le Talou, l’Aliermont, le Petit Caux et le Perche) connaît aussi une distinction linguistique (p. 10). » S’ouvrant sur la Manche, la Normandie entre en résonance certaine avec le monde anglo-saxon (qu’il serait plus juste de dire « anglo-normand » !) et la Scandinavie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5454007" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3111108765.jpg" alt="buleux.jpg" />Franck Buleux s’intéresse longuement à la revue d’inspiration nordiciste <em>Viking</em> de Jean Mabire. « Fondée en mars 1949 et diffusée à partir de cette même date, y compris en kiosques dans l’ensemble des départements normands et dans la Capitale, [elle] se qualifia comme “ la revue des Pays Normands ” ou les “ Cahiers de la jeunesse des pays normands ”. Elle va illustrer, tout au long de sa pagination et de son existence, cette identification de la terre normande à son passé scandinave. Cette revue […] produisit un ensemble de 27 numéros entre mars 1949 et le printemps 1958 (p. 44). »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Contrairement à quelques groupuscules indépendantistes loufoques brièvement mentionnés, le <em>Mouvement Normand</em> « rejettera, dès son origine, toute volonté séparatiste vis-à-vis de la France qui entraînerait l’indépendance normande (p. 117) ». Il préfère se définir régionaliste <em>et</em> français. Il réclame par conséquent une véritable et profonde décentralisation. En effet, « au-delà de la réunification, l’objectif concomitant du MN est la reconnaissance d’un réel “ pouvoir régional ”, ce qui le distingue d’autres mouvements de droite, souvent considérés comme proches. Ainsi, Didier Patte reprochera généralement à la droite, ainsi qu’à l’extrême droite nationale, d’être certes, toutes deux, favorables à la réunification, mais d’être beaucoup plus réticentes à la mise en place d’un pouvoir régional, avec la dévolution de certaines prérogatives au profit d’une assemblée normande (p. 116) ».</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Des actions plus culturelles que politiques</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">N’hésitant pas, le cas échéant, à présenter des candidats aux élections, le <em>Mouvement Normand</em> investit en priorité la métapolitique et l’influence auprès des élus locaux. Sa défense acharnée des intérêts normands du Cotentin à la vallée de la Seine, du littoral de la Manche à la Suisse normande, contrarie régulièrement les initiatives strictement localistes et presque égoïstes des maires, des conseils généraux et des conseils régionaux.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Afin de faire avancer ses idées qui ne se limitent pas à la seule unification normande puisqu’il aborde en permanence les questions économiques et d’aménagement du territoire, le <em>Mouvement Normand</em> dispose de deux périodiques : <em>L’Unité Normande</em> à tonalité politique et <em>Culture Normande</em> consacrée aux problèmes culturels. Franck Buleux n’évoque en revanche pas le médiat sur Internet, <em>TVNormanChannel</em> (TVNC), lancé en 2010. Son étude démontre finalement qu’en dépit du centralisme parisien multiséculaire et malgré l’unicité uniformisatrice propre à l’idéologie égalitariste républicaine, un régionalisme <em>enraciné</em> et conséquent aide au maintien du caractère pluraliste des nombreux terroirs qui façonnent cette « Europe en miniature », la France.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Georges Feltin-Tracol</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">• Franck Buleux, <span style="color: #ff6600;"><em>L’unité normande. Réalité historique et incertitude politique</em>,</span> Paris, L’Harmattan, coll. « Connaissance des Régions », 2015, 261 p., 26,50 €.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">• D’abord mis en ligne sur <em>Euro-Libertés</em>, le 19 juillet 2016.</span></strong></p></div><footer class="footer"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">URL to article: http://www.europemaxima.com/ce-regionalisme-peu-connu-par-georges-feltin-tracol/ </span></strong></p><p id="print-link" style="text-align: right;"> </p></footer>
Zed
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Le bon air latin...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-08-25:5838806
2016-08-25T14:02:00+02:00
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Les éditions Fayard viennent de publier sous l'égide de l' Association le...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions Fayard viennent de publier sous l'égide de l'<strong>Association le Latin dans les littératures européennes</strong> un essai collectif intitulé <strong><em>Le bon air latin</em></strong>. Une défense et illustration de la langue latine à l'heure où son enseignement dans les collèges et les lycées est condamné à mort par l'alliance des technocrates et des pédagogistes fous...</span></p><p> </p><p><img id="igImage" class="image-stretch-vertical" style="max-width: 1400px; max-height: 2230px; display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/81UDvsEjgyL.jpg" alt="" width="347" height="552" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" Le bon air latin, c’est un souffle qui a donné naissance à notre langue, et n’a cessé depuis, contre vents et marées, d’assurer son allure.</span><br /><span style="font-size: 10pt;">C’est lui qui inspire au français sa richesse d’invention lexicale, sa précision grammaticale, sa musicalité propre et – bien peu s’en rendent compte – sa stabilité dans la traversée des siècles. Si les Français peuvent encore aujourd’hui lire Descartes, Molière, Voltaire ou Victor Hugo, c’est parce que, parmi les forces vives et fécondes qui poussent à l’évolution d’une langue, l’influence latine a toujours exercé sa modération sur le français.</span><br /><span style="font-size: 10pt;">Un français coupé de sa respiration latine, tel que le projettent les réformes successives de l’Éducation nationale – au nom d’un égalitarisme qui ne profite qu’aux initiés –, c’est le baragouin que nous voyons se répandre autour de nous dans les médias, dans les arts, dans la politique, dans le commerce, dominé par le pire de ce que nous pouvons emprunter à la belle langue anglaise. On réussira ainsi à en dégoûter non seulement les étrangers qui continuent de s’intéresser à notre culture, mais surtout les Français eux-mêmes.</span><br /><span style="font-size: 10pt;">Certes, l’« air » du latin, sous la férule des <em>maîtres</em>, n’a pas toujours soufflé telle une douce brise, mais il ne tient qu’à nous maintenant de lui rendre toutes ses folles bouffées et de le faire circuler librement dans une fidélité avertie à sa tumultueuse histoire.</span><br /><span style="font-size: 10pt;">Il n’y va donc pas de la nostalgie de quelques pédants grincheux mais de notre avenir. Quel français voulons-nous ? À cette question répondent les contributeurs prestigieux de ce volume. Ils abordent sans érudition qui pèse la question de la langue dans toutes ses perspectives.</span><br /><span style="font-size: 10pt;">Ce <em>bon air latin </em>fournit au grand public l’information indispensable pour se prononcer sur un sujet essentiel puisqu’il conditionne la vitalité de l’esprit français dans le monde de demain. "</span><br /><span style="font-size: 10pt;"> </span></p></blockquote>
nauher
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L'obstination
tag:off-shore.hautetfort.com,2016-07-26:5829738
2016-07-26T09:26:51+02:00
2016-07-26T09:26:51+02:00
Alors qu'il était ambassadeur à Rome, Chateaubriand envisagea un temps...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Alors qu'il était ambassadeur à Rome, Chateaubriand envisagea un temps d'être inhumé dans cette ville, et plus précisément à Saint-Onuphre, là même où Le Tasse, après avoir si longtemps vécu dans le couvent adjacent, a sa sépulture. La proximité même de ce grand écrivain seyait à l'insigne mémorialiste.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">"</span></em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"><em><span id="word_id_220">Si</span> <span id="word_id_221">j</span>'<span id="word_id_222">ai</span> <span id="word_id_223">le</span> <span id="word_id_224">bonheur</span> <span id="word_id_225">de</span> <span id="word_id_226">finir</span> <span id="word_id_227">mes</span> <span id="word_id_228">jours</span> <span id="word_id_229">ici</span>, <span id="word_id_230">je</span> <span id="word_id_231">me</span> <span id="word_id_232">suis</span> <span id="word_id_233">arrangé</span> <span id="word_id_234">pour</span> <span id="word_id_235">avoir</span> <span id="word_id_236">à </span><span id="word_id_237">Saint</span>-<span id="word_id_238">Onuphre</span> <span id="word_id_239">un</span> <span id="word_id_240">réduit</span> <span id="word_id_241">joi</span><span id="word_id_242">gnant</span> <span id="word_id_243">la</span> <span id="word_id_244">chambre</span> <span id="word_id_245">où</span> <span id="word_id_246">le</span> <span id="word_id_247">Tasse</span> <span id="word_id_248">expira</span>. <span id="word_id_249">Aux</span> <span id="word_id_250">moments </span><span id="word_id_251">perdus</span> <span id="word_id_252">de</span> <span id="word_id_253">mon</span> <span id="word_id_254">ambassade</span>, <span id="word_id_255">à</span> <span id="word_id_256">la</span> <span id="word_id_257">fenêtre</span> <span id="word_id_258">de</span> <span id="word_id_259">ma</span> <span id="word_id_260">cellule</span>, <span id="word_id_261">je</span> <span id="word_id_262">continuerai</span> <span id="word_id_263">mes </span><span id="word_id_264">Mémoires</span>. <span id="word_id_265">Dans</span> <span id="word_id_266">un</span> <span id="word_id_267">des</span> <span id="word_id_268">plus</span> <span id="word_id_269">beaux</span> <span id="word_id_270">sites</span> <span id="word_id_271">de</span> <span id="word_id_272">la</span> <span id="word_id_273">terre</span>, <span id="word_id_274">parmi</span> <span id="word_id_275">les</span> <span id="word_id_276">orangers</span> <span id="word_id_277">et</span> <span id="word_id_278">les </span><span id="word_id_279">chênes</span> <span id="word_id_280">verts</span>, <span id="word_id_281">Rome</span> <span id="word_id_282">entière</span> <span id="word_id_283">sous</span> <span id="word_id_284">mes</span> <span id="word_id_285">yeux</span>, <span id="word_id_286">chaque</span> <span id="word_id_287">matin</span>, <span id="word_id_288">en</span> <span id="word_id_289">me</span> <span id="word_id_290">mettant</span> <span id="word_id_291">à </span><span id="word_id_292">l</span>'<span id="word_id_293">ouvrage</span>, <span id="word_id_294">entre</span> <span id="word_id_295">le</span> <span id="word_id_296">lit</span> <span id="word_id_297">de</span> <span id="word_id_298">mort</span> <span id="word_id_299">et</span> <span id="word_id_300">la</span> <span id="word_id_301">tombe</span> <span id="word_id_302">du</span> <span id="word_id_303">poète</span>, <span id="word_id_304">j</span>'<span id="word_id_305">invoquerai</span> <span id="word_id_306">le</span> <span id="word_id_307">génie</span> <span id="word_id_308">de</span> <span id="word_id_309">la </span><span id="word_id_310">gloire</span> <span id="word_id_311">et</span> <span id="word_id_312">du</span> <span id="word_id_313">malheur</span>."</em></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Le Tasse, dans une représentation très romantique, synthétise à la fois la grâce de la création et le malheur de l'artiste dans un monde qui le persécute. C'est un poncif des <em>Mémoires. </em>Il y a donc, en partie, une raison démesurée à cet attrait pour la tombe romaine, et spécialement dans cet endroit. Cela n'exclut pas une certaine sincérité du projet (ou du moins de l'imaginaire qu'il suscite).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Mais, on le sait, Chateaubriand n'en fit rien, quoiqu'une plaque évoque ce désir. À la même époque, en effet, il commence les discussions avec les autorités de Saint-Malo, pour obtenir le droit d'être enterré sur sa terre natale. Elles aboutiront un peu plus tard et ce que nous connaissons aujourd'hui sera prêt en 1838, dix ans avant la disparition de l'écrivain.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;"> Il préfère donc le Grand Bé et le repos solitaire face aux remparts de Saint-Malo, ce qui ne diminue en rien son sens du spectaculaire et d'aucuns diront son orgueil et sa vanité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Si l'on veut bien se débarrasser de ces considérations morales sur la prétention de François-René, prétention somme toute relative quand on considère l'ego des médiocrités qui nous gouvernent et celui des nullités qui décryptent le monde dans les médias, si l'on s'en tient, au-delà du génie et du souffle des lieux, les pentes du Gianicolo et le promontoire maritime, à la radicale opposition du symbole, on ne peut qu'être touché par le choix de l'écrivain. Face à la double ostentation du mythe, celui de la Ville éternelle, de Rome comme berceau de ce que nous sommes, celui de l'écriture, de la parentèle littéraire où se mélangent admiration et rivalité, se dressent l'attachement indélébile à l'enfance, à l'habité, et le sens serein des racines. Après tant de vicissitudes et de voyages, après tant de bouleversements et d'aventures, le Grand Bé fixe pour l'éternité le grave témoignage de la profondeur d'un homme pour lequel l'histoire propre a croisé, sans jamais être défaite par elle, l'Histoire de son temps. Saint-Malo n'est pas qu'une péripétie de la naissance, ou le siège mythifié/mystifiant d'une mise en scène de soi (comme on sait si bien le faire aujourd'hui). Qu'on relise simplement le cinq premiers livres des <em>Mémoires d'Outre-tombe</em>. La ville natale demeure le port d'attache, et le chant de l'âme.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Sur ce point, Chateaubriand est un enraciné, un voyageur sans oubli du point où il est parti, et <em>où il a vécu</em>. Son envie de connaître le monde, d'y tracer son chemin ne le font jamais abandonner ou renier son enfance. Pour être, d'une certaine manière, un cosmopolite, il demeure à jamais malouin. Ce lien est serein et ferme. Il n'a pas cette tournure qui désormais abîme le monde, cette revendication idiote et fantasmée qu'on entend si souvent, autour des origines familiales. Car l'origine comme fin n'a de sens que si on y a des souvenirs profonds et construits. Non lorsqu'on ne connaît ce lieu que par l'acte de naissance des parents, voire des grands-parents, ou comme villégiature d'une quinzaine l'an, l'été. Généalogie réelle pour une culture de pacotille, une revendication creuse. Glorification du lieu par le biais d'un maillot de foot. Langue à moitié connue sans y afférer l'art qui devrait s'y rattacher. Et pour le pire des cas, sépulture en une terre quasi inconnue. Le monde présent veut des citoyens du monde capables de détruire et de vilipender le lieu où ils sont nés, capables de jouer aveuglément avec une terre à demi étrangère. De tout cela naît des orphelins de la pensée, vindicatifs et affaiblis. On les nourrit de fantasmes dérisoires qui mettent à vif une frustration glaçante. Tout autant qu'on nous serine avec la citoyenneté du monde, on déracine doublement les individus. Ils n'ont rien <em>là-bas</em>. Ils ne construisent rien <em>ici.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Nul doute que Chateaubriand ait aimé Rome, se soit senti romain et que la tentation ait été forte de satisfaire sa grandeur littéraire. Mais il ne devait pas au Capitole et à Saint-Pierre ce qu'il avait reçu des douceurs de l'église Saint-Vincent et des déambulations sur les remparts. La tombe si particulière du Grand Bé peut offenser l'égalitarisme contemporain et la bouse républicaine. Ce n'est pas très important au regard de ce qu'elle signifie au profond : un retour modeste à la terre plutôt que la gloire aux yeux du monde, et la paradoxale humilité de s'en remettre à ce qui l'a précédé.</span></p>
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Nos ancêtres ? Rien n’a changé, ce sont toujours les Gaulois !
tag:pdf31.hautetfort.com,2016-05-19:5803951
2016-05-19T14:44:00+02:00
2016-05-19T14:44:00+02:00
Publié par Guy Jovelin le 19 mai 2016 N’allons pas chercher...
<p style="text-align: justify;">Publié par Guy Jovelin le 19 mai 2016</p><header class="post-header"><div><figure class="image-overlay"><span style="font-size: 10pt;"><img src="http://cdn.bvoltaire.fr/media/2016/05/gaulois-1.jpg" alt="" width="400" height="138" /></span></figure></div><p><span style="font-size: 10pt;">N’allons pas chercher ailleurs notre héritage.</span></p></header><div class="post-content clearfix"><section class="admag-block"><div class="row"><div class="col-md-3" style="text-align: justify;"><div id="noauthorcol" class="news-feed"><div><span style="font-size: 10pt;"><img src="http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=boulevard-voltaire-21&l=as2&o=8&a=208067949X" alt="" width="1" height="1" border="0" />Les fossoyeurs de la France qui sont au pouvoir n’ont de cesse de falsifier la mémoire de notre peuple, voire de la souiller ; à preuve l’épisode tragi-comique de la commémoration du centenaire de la bataille de Verdun où nos « élites » n’avaient rien trouvé de plus symbolique que d’inviter à cette occasion un « rappeur » noir antifrançais.</span></div></div></div><div class="col-md-9"><article class="simple-post clearfix"><div class="pf-content"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Cette triste affaire n’est que l’une des nombreuses opérations de harcèlement que mènent nos politiciens de gauche et de droite pour éradiquer de notre mémoire tout ce qui a fait la gloire de notre pays. Ils semblent aussi s’être ligués pour semer la confusion sur les origines de la France afin de mieux la dépouiller de son identité, et c’est ainsi qu’on a pu entendre des déclarations de nos gouvernants qui auraient fait pleurer de rire (ou pleurer tout court) n’importe quel écolier des années 50 ou 60.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Non, les racines de la France ne sont pas musulmanes, comme l’affirmaient Jacques Attali ou Jacques Chirac, elles ne sont pas plus juives, selon les dires de Nicolas Sarkozy, et le ramadan n’est pas <em>« une fête qui fait partie du patrimoine culturel français »</em>, comme le prétend le maire de Paris, Anne Hidalgo.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Elles ne sont pas non plus « helléno-chrétiennes » ou « judéo-chrétiennes ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les racines sont ce qui nous ramène au plus loin de notre passé et au plus profond de notre vérité et elles ne sont pas fluctuantes. Elles sont le socle immuable de notre croissance.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les racines de la France sont gauloises, c’est-à-dire émanant du peuple celte qui s’est établi à partir du VI<sup>e</sup> siècle avant J.-C. sur la totalité du territoire français actuel et une partie de l’Italie du Nord, et qui s’est battu pour son indépendance contre l’envahisseur romain sous la bannière de son héros, Vercingétorix.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ce substrat ethnique originel a, certes, varié tout au long des siècles qui ont suivi son implantation avec les nombreuses migrations de nos cousins indo-européens qui ont traversé notre territoire et y ont laissé leur trace. Des greffes nombreuses, spirituelles avec le christianisme et la monarchie, techniques et politiques avec les Romains, philosophiques avec les Grecs, ont réussi et ont permis à la France de devenir le phare de l’Europe… jusqu’à la Révolution, qui a détruit une grande partie de notre patrimoine humain, architectural, artistique, spirituel et culturel.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les universitaires de tous bords (et même du nôtre) évaluent avec condescendance la civilisation celte sous prétexte qu’elle n’a pas utilisé l’écriture (volontairement, pour ne pas figer la mémoire !) et qu’elle n’a pas laissé de grandes œuvres architecturales ou civilisationnelles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Nous ne sommes pas pour autant les fils d’Homère ou de la Louve.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">N’allons pas chercher ailleurs notre héritage, nous n’avons pas à rougir de la spiritualité de nos druides anciens, de la vaillance de nos guerriers, de la créativité de nos artisans et de nos artistes qui ont donné à la France son raffinement et sa place dans le monde.</span></p><p style="text-align: justify;"> <a title="Articles par Pierre-Émile Blairon" href="http://www.bvoltaire.fr/auteur/pierreemileblairon" rel="author">Pierre-Émile Blairon</a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Source : <a href="http://www.bvoltaire.fr/">bvoltaire</a></span></p></div></article></div></div></section></div>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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Nos RACINES
tag:surduvent.hautetfort.com,2016-05-09:5799625
2016-05-09T21:30:00+02:00
2016-05-09T21:30:00+02:00
Nées de la grand-nuit...
<p> </p><p><img id="media-5366499" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/00/01/2501121513.jpg" alt="terre,racines," /></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">Nées de la grand-nuit d'avant nous</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">dans cette terre-ci</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">ou celle-là pourquoi pas</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">nos racines ne valent</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">que pour l'élan qu'elles nous donnent</span></p><p> </p><p> </p>
GOUTTES D'EAU
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Brooklyn
tag:gouttesdo.hautetfort.com,2016-03-07:5770473
2016-03-07T09:36:36+01:00
2016-03-07T09:36:36+01:00
Entre l’Irlande des années 50 et Brooklyn, où elle est pratiquement exilée,...
<p>Entre l’Irlande des années 50 et Brooklyn, où elle est pratiquement exilée, Eilis Lacey va devoir trouver sa place et le sens de sa vie. Quelle est la part du libre-arbitre pour une jeune fille d’origine très modeste, élevée par sa mère et sa sœur aînée, Rose ?</p><p>Le roman dresse d’abord le tableau sociétal d’une famille ordinaire, dans une petite ville du Sud-est de la République d’Irlande. Colm Tòibìn évoque sa ville natale, l’emprise des traditions et du conformisme, les conventions sociales, les difficultés d’une société où le niveau de vie est laminé par la menace du chômage. Évitant tout pathos, l’auteur dresse l’état des lieux tel qu’il est ressenti par son héroïne, une toute jeune fille, admirative de l’aisance acquise par sa sœur aînée. Rose travaille et dispose d’un salaire suffisant pour aider leur mère devenue veuve très tôt. Rose incarne le futur, elle est moderne, autonome, même si en fait nous allons découvrir qu’elle se sacrifie à sa mère. Aussi presse-t-elle Eilis, comme tout le monde, de quitter la petite ville pour rejoindre Brooklyn et sa communauté irlandaise sous la tutelle morale du Père Flood pour s’offrir au moins un avenir.</p><p>Ce roman raconte la déchirure du départ, le courage d’affronter l’inconnu et la nostalgie tenace des racines coupées. Bien que situé dans les années 50, le sujet reste d’une actualité brûlante si l’on songe aux millions de personnes jetées sur les routes d’Europe en quête d’un meilleur ailleurs.</p><p>Par de très brèves allusions, l’exil économique forcé des frères Lacey en Grande-Bretagne, le poids des conventions sociales qui gèrent même les relations amoureuses, l’autorité naturellement admise de l’Église en la personne bienveillante du père Flood, Colm Tòibìn montre avec justesse combien nos choix sont entravés. Mais il offre à Eilis la force de rebondir grâce à l’autonomie de jugement que son déracinement douloureux lui apporte. Tel est le prix de l’affranchissement, et le dépassement des préjugés inhérents à chaque groupe social. L’arrivée à Brooklyn est difficile, la micro-société recréée dans la pension tenue par la veuve Kehoe semble bien rebutante avec son lot de jeunes femmes obligées au vivre ensemble sous la férule artificielle de la maîtresse des lieux. Moins naïve qu’elle apparaît aux yeux de ses co-pensionnaires, Eilis gagne progressivement sa place dans ce nouveau monde. Les tuteurs moraux que représentent le Père Flood et la veuve Kehoe sont esquissés avec subtilité, ce sont eux qui permettent en fin de compte à la jeune femme de se tracer une ligne de conduite. Jusqu’à ce qu’un drame la rappelle au pays.</p><p>Cette dernière partie du roman est poignante. À peine sortie du deuil de l’Exil, Eilis est confrontée à une autre perte, nouveau deuil qui la ramène en Irlande. Elle y découvre à quel point sa mère, incarnation de l’ancien monde, est pesante. Entre réconfort des retrouvailles avec ses amis, où elle bénéficie d’un regard valorisant, et culpabilité de trahir l’attente de ceux qui l’ont accueillie là-bas, que va choisir Eilis ? Ce retour à Enniscorthy représente un nœud drastique. Eilis est tentée par le retour, déchirée par la responsabilité de la parole donnée. Jusqu’aux dernières pages, il est difficile de connaître le sort que se réserve la jeune femme. Ce sera pour elle comme pour chacun de nous, l’obligation de s’imposer un choix, si douloureux et contraignant soit-il. L’occasion pour Colm Tòibìn, qui se fonde sur sa propre expérience, de démontrer combien chaque étape franchie recèle en même temps l’impossibilité de retour en arrière.</p><p style="text-align: center;"><a href="http://gouttesdo.hautetfort.com/media/00/01/1989847485.jpg" target="_blank"><img id="media-5313224" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://gouttesdo.hautetfort.com/media/00/01/2979665335.jpg" alt="Brooklyn214.jpg" /></a></p><p>Brooklyn</p><p>Colm Tòibìn</p><p>Robert Laffont 2011</p><p>Et pour éd 10/18 : 201 ISBN :978-2-264-05648-1</p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p>
nauher
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La Raison du sol
tag:off-shore.hautetfort.com,2016-02-01:5707522
2016-02-01T17:12:55+01:00
2016-02-01T17:12:55+01:00
Pour être, il faut avoir les pieds au sol. Peut-être notre...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000;"><span style="font-size: large; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour être, il faut avoir les pieds au sol. Peut-être notre hyper-modernité, à force d'élévation, d'ascenseurs à haute vitesse, d'escalators en tout genre et de constructions aux étages incalculables, l'a-t-elle oublié... Pourtant, l'homme, c'est l'humus, par le biais de la racine indo-européenne </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large; line-height: 17.9200000762939px;">*ghyom. Ce qui se décompose pour nourrir, ce qui est là, dans la durée, ce qui s'installe : le terreau de son histoire, au-delà de lui-même. À ce titre, la filiation n'est que la prolongation de l'assignation au monde qui nous entoure.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large; line-height: 17.9200000762939px;">La Raison du sol n'est pas l'inertie faisandée qu'en font ses détracteurs mais l'indice de ma relation à ce même sol, et par relation il faut entendre à la fois le lien et l'histoire, ce formidable scénario de cendres, de poussières et de boue qui m'assigne doucement ; le chemin inventorié mainte et mainte fois que j'emprunte et le grave répertoire des empreintes, les miennes et celles du prédécesseur. Je ne sais pas m'orienter sans ce sextant sur la mer du temps et les vicissitudes des années. Tous les exilés le savent : ce n'est pas nostalgie (maladie de la guerre s'il en est, déterminée au XVIIIe siècle) que de sentir sa foulée se dérober dans l'ornière du passage qui reste passage, mais bien plus de ne pouvoir rebattre le terreau connu.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large; line-height: 17.9200000762939px;">Même les plus cosmopolites, qui chantent à tue-tête le besoin du voyage, concèdent qu'en quelque lieu, oui, là est leur enracinement, là demeurent leur havre et leurs silences les plus profonds. Ils mentent, et deux fois : aux autres et à eux-mêmes, ces gargouilles du passeport rempli, ces haineux de la répétition (alors qu'ils sont justement dans la répétition, la plus mortelle, celle de l'épuisement prétentieux face à un monde qu'on ne peut épuiser, sinon à le méconnaître totalement). Il n'y a pas à les envier, non plus qu'à les plaindre, mais à ne pas leur ressembler. </span></span></p>
Ratatosk
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Le nouveau numéro du magazine Terre et peuple est sorti
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-10-18:5701017
2015-10-18T00:05:00+02:00
2015-10-18T00:05:00+02:00
Le nouveau numéro du magazine Terre et peuple est sorti En...
<h3 id="p7" style="text-align: center;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><a href="http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2015/10/15/le-nouveau-numero-du-magazine-terre-et-peuple-est-sorti-5700190.html"><span style="color: #ff6600;">Le nouveau numéro du magazine Terre et peuple est sorti</span></a></span></h3><p style="text-align: center;"><a href="http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/02/3070603066.jpg" target="_blank"><img id="media-5184573" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/02/905239267.jpg" alt="12108934_890829990996781_6094088375572231701_n.jpg" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;">En savoir plus <strong><a href="http://www.terreetpeuple.com/terre-et-peuple-magazine-communaute-6/569-terre-et-peuple-magazine-n-65-automne-2015/1315-sommaire-tp-mag-n-65.html" target="_blank"><span style="color: #ff6600;">cliquez ici</span></a></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;">Terre et peuple organisera sa prochaine table ronde le dimanche 29 novembre à Rungis</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/02/1014144443.jpg" target="_blank"><img id="media-5184574" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/02/2323238610.jpg" alt="11224527_954363297967417_6475038974400739245_n.jpg" /></a></p>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
L'antiquité européenne à l'honneur !...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2015-09-03:5676687
2015-09-03T16:00:00+02:00
2015-09-03T16:00:00+02:00
Les éditions Heimdal viennent de lancer un nouveau trimestriel, disponible...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Heimdal viennent de lancer un nouveau trimestriel, disponible en kiosque, intitulé <em><strong>Antiquité - Le magazine de l'antiquité européenne</strong></em>. Comme toujours avec cet éditeur, l'iconographie est particulièrement soignée. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Une belle et utile initiative à l'heure où nos gouvernants veulent effacer dans les les programmes scolaires les enseignements consacrés aux racines antiques de notre civilisation...</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5141937" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/1305561750.jpg" alt="Antiquité 1.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong>Au sommaire :</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>LA GAULE ROMAINE</strong> : Evreux et Vieil-Evreux , ville et sanctuaire,</p><p style="text-align: justify;"><strong>HISTOIRE ROMAINE</strong> : Antonin Le pieux, symbole de la vertu romaine,</p><p style="text-align: justify;"><strong>CITÉ ANTIQUE</strong> : Le temple d’Antonin et Faustine,</p><p style="text-align: justify;"><strong>ARMÉES ANTIQUES </strong>: Le hoplite à Marathon et L’armée romaine augustéenne,</p><p style="text-align: justify;"><strong>CIVILISATION</strong> : L’âge du fer en Scandinavie et Le vin gaulois,</p><p style="text-align: justify;"><strong>MYTHES ET RELIGIONS</strong> : Les Vestales,</p><p style="text-align: justify;"><strong>ART ANTIQUE</strong> : La Niobide mourante et Sir Laurence Alma-Taméda,</p><p style="text-align: justify;"><strong>MYTHES ET LÉGENDES</strong> : Le Festin de Pélée et Le Groupe du Laocoon,</p><p style="text-align: justify;"><strong>CUISINE ANTIQUE</strong> : La cuisine romaine,</p><p style="text-align: justify;"><strong>COLLECTIONS ANTIQUITÉS</strong> : Le Musée Imaginaire,Des rubriques</p><p style="text-align: justify;"><strong>BIBLIOTHÈQUE</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>EN BREF</strong>…</p></blockquote>
Ratatosk
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Comment découvrir le génie celtique en Espagne
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-08-25:5674023
2015-08-25T00:05:00+02:00
2015-08-25T00:05:00+02:00
Comment découvrir le génie celtique en Espagne Peu et...
<div id="xma30004000" class="xhstitre"><p style="text-align: center;"><img id="media-5136595" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3013253074.jpg" alt="galice-Castro-de-santa-Trega--5-.jpg" /></p><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Comment découvrir le génie celtique en Espagne </strong></span></div><div class="xhsillu"> </div><div id="xmt30" class="xhschapo"><span style="font-size: large; color: #99cc00; font-family: arial black,avant garde;"><strong> Peu et bien peuplée, économique aussi, sûre, riche de sa terre et du travail spirituel de ses enfants, cette Espagne hauturière mérite le voyage au sens le plus fort du terme. </strong></span></div><div class="xsauteurcol"><div class="auteurboxavatar"> </div><div class="xauteurboxlabel"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> <a title="Articles par Nicolas Bonnal" href="http://www.bvoltaire.fr/auteur/nicolasbonnal" rel="author"><span style="color: #c0c0c0;">Nicolas Bonnal</span></a> </span></strong></span></div><div class="xauteurboxjob"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> Ecrivain </span></strong></span></div><div class="xauteurboxjob"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: http://www.bvoltaire.fr </span></strong></span></div><div class="xauteurboxbio"> </div><div class="auteurboxacheter"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img style="border: none !important; margin: 0px !important;" src="http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=boulevard-voltaire-21&l=as2&o=8&a=208067949X" alt="" width="1" height="1" border="0" /></span></strong></div><div class="xpub120600"><div id="beacon_3d120179cf" style="position: absolute; left: 0px; top: 0px; visibility: hidden;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img src="http://cat.fr.eu.criteo.com/delivery/lg.php?cppv=1&cpp=MT88HHw1eWpsOW05UjAzTzZoRmRzVE1semMzMFM0WFdEMi9EV24vRFZDVzdKb3A2M3E5M0pUVzl0TWNEQWZtM0hFRkdzZ3ZRWmE4Z1ZpVmxNcmppUFNRcTMxdmZJVDFHcklRTzRyaFg5bmdQeHFyUEZLZXBxeGRpcDJLeS9YTy9XbThkZHkzNDdUTnJzd1RtbEFGaGY5WkdyeUdnOG9Ud3U0amowTXRJV3MvSEU4ejdLVVhPK1hyYS9WdzZJc01HdGIwRnNYZzdNS3Q2Z2JRTGk5WjFoZEY2WDllMzluOXZTRGQzMkNpZ25vc3orZGRJPXw%3D" alt="" width="0" height="0" /></span></strong></div></div></div><div class="pf-content"><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Colonisatrice et civilisatrice du monde, bien plus que l’Angleterre ou l’Amérique qui lui volèrent son empire (tous les pays conquis devenaient chrétiens, toutes les capitales ou missions des patrimoines de l’humanité), l’Espagne dispose d’une côte atlantique moins connue et défigurée que la nôtre, très variée, et qui renferme encore une belle énergie tellurique que je qualifierai de celtique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Une fois passé Bilbao (Bilbo, en basque ; un autre clin d’œil de Tolkien), la côte cantabrique est la première destination à découvrir avec la ville de Santander, une très royale station balnéaire, avec de sensationnelles falaises (<em>acantilado</em>, en espagnol) et le village de Santillana del Mar (celui de notre Gil Blas), une des merveilles médiévales du monde. La Cantabrie possède les pics d’Europe qui mettent à portée d’océan une chaîne sauvage, initiatique à souhait et haute de deux mille mètres. Comme tout le nord de l’Espagne, la Cantabrie est renommée pour sa gastronomie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les Asturies sont célèbres pour leur résistance à l’envahisseur musulman au VIIIe siècle, pour leur délicat art préroman, qui orne notamment la belle capitale d’Oviedo. Ce « paradis naturel », comme on dit avec fierté dans le coin, a préservé ses villages romans ou ses stations balnéaires, comme celle de Ribadesella. Terre de sorcellerie et de celtitudes (si j’ose dire), les Asturies sont en soi un petit monde, avec des rias, des forêts de hêtres, des criques féeriques et une belle innocence de la population autochtone.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">À l’est des Asturies, sur la frontière avec la légendaire Galice, on trouve deux endroits magiques : le site de Taramundi (relisez Guénon pour comprendre ce mot de Tara) et celui de Los Oscos. Ici, les gens ont décidé de vivre hors du temps et de nos espaces protocolaires. C’est une vie de Hobbit qui nous attend avec un forgeron autrichien nommé Fritz, venu vivre par là avec sa famille.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Le vert de ces contrées est un enchantement (c’est un alexandrin).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-5136597" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3044019722.jpg" alt="galvisuel-Castros-celtes.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">En Galice, je ne saurais trop recommander la plage des cathédrales (on dit <em>praia das catedrais</em> en gallicien), un ensemble impressionnant de roches arquées qui ornent le bord d’une falaise et donnent au site l’apparence fantastique d’une cathédrale sortie du beau rêve hugolien. Ce n’est certes pas la seule merveille de cette province extrême : on peut citer le site de pèlerinage de San Andrés de Teixido (pas recyclé et détourné celui-là) et la sierra de Capelada, dont les <em>acantilados</em> se jettent dans la mer d’une hauteur de six cents mètres. Ici, on renoue avec le cosmos et même leur monde ne peut plus nous atteindre. Les druides nous accompagnent, et les navigateurs celtes des Imrama.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-5136598" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1262893464.jpg" alt="gal-erosion-marine_5896_wide.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Peu et bien peuplée, économique aussi, sûre, riche de sa terre et du travail spirituel de ses enfants, cette Espagne hauturière mérite le voyage au sens le plus fort du terme. Nos maîtres le savaient, qui erraient dans ces parages du vieil Occident, ce lieu qui se tient plus près de l’origine, comme disait Heidegger.</span></strong></p></div><div class="signature"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> <a title="Articles par Nicolas Bonnal" href="http://www.bvoltaire.fr/auteur/nicolasbonnal" rel="author"><span style="color: #c0c0c0;">Nicolas Bonnal</span></a> </span></strong></div>
Littérature de partout
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Guillevic, Accorder - Être un arbre
tag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2015-08-09:5667333
2015-08-09T05:00:00+02:00
2015-08-09T05:00:00+02:00
Être un arbre Être un arbre J’en ai vu...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5118638" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/01/01/295000232.jpg" alt="AVT_Eugene-Guillevic_3904.jpg" /></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Être un arbre</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">Être un arbre</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">J’en ai vu</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Me signifier</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">Qu’ils refusaient,</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 90px;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; line-height: 200%; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Me prenaient à témoin</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; line-height: 200%; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">De leur insurrection.</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Ce n’est pas quand je le désire</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">Que je suis arbre,</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Mais quand l’arbre,</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">À son heure,</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Décide</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">Que je suis son double</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Et jamais</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; line-height: 200%; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 200%; font-family: Baskerville;">Je ne me suis récusé</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; line-height: 200%; padding-left: 90px;"> </p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Non, je ne me dégagerai pas</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">Des racines</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Je vis</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Comme si toutes les racines</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: Baskerville;">Passaient par moi,</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Me nourrissant</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">D’une partie de cette sève</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Qu’il leur faut composer.</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Guillevic, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Accorder, poèmes, 1933-1996</em>,</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">édition établie par Lucie Albertine Guillevic,</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Gallimard, 2013, p. 71-72.</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 4cm; text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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PENCHANT POUR LE FLOU
tag:surduvent.hautetfort.com,2015-06-05:5634453
2015-06-05T21:30:00+02:00
2015-06-05T21:30:00+02:00
Comment venir à l'hébreu ? par un...
<p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5063866" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/01/01/3765359184.jpg" alt="reflets,racines," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p> </p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;">Comment venir à l'hébreu ?</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;">par un penchant pour le flou, d'une langue où les voyelles sont fioritures et changent leurs teintes au fil de l'eau</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;">où les consonnes n'ont besoin ni des lèvres ni des dents pour saisir le monde</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;">où les verbes, de racines communes produisent des essences paradoxales</span></p><p> </p><p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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LE MOT ET LA CHOSE
tag:surduvent.hautetfort.com,2015-06-02:5632571
2015-06-02T21:30:00+02:00
2015-06-02T21:30:00+02:00
Pourquoi étudier l'hébreu ? pour apprendre à...
<p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5060648" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/02/00/574903061.jpg" alt="sable,désert," /></p><p> </p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;">Pourquoi étudier l'hébreu ?</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;">pour apprendre à se passer d'être, accepter que se mêlent les racines du mot et de la chose, de la lettre et du miracle</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;">vérifier si Moïse portait des cornes, si Ève était faite de chair et de côte<br /><br /></span><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;">et ne plus jamais soupirer d'impuissance : <em>c'est de l'hébreu...</em></span></p><p style="padding-left: 120px; text-align: justify;"> </p><p style="padding-left: 60px;"> </p><p style="padding-left: 60px;"> </p>
Zed
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La hantise des tenants du « pédagogisme » ? Le « roman national » ! ...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2015-05-23:5626366
2015-05-23T10:00:00+02:00
2015-05-23T10:00:00+02:00
Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d' Alain de Benoist , cueilli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'<strong>Alain de Benoist</strong>, cueilli sur <a href="http://www.bvoltaire.fr/"><em>Boulevard Voltaire</em></a> et consacré </span><span style="font-size: small;">à la réforme des programmes scolaires...</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5011350" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/4285958275.2.jpg" alt="Alain de Benoist 2.jpg" width="442" height="340" /></p><p> </p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong>La hantise des tenants du « pédagogisme » ? Le « roman national » !</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>La dernière réforme scolaire, associée à un énième projet de refonte des programmes, vaut en ce moment à Najat Vallaud-Belkacem une volée de bois vert. Outre l’abandon programmé du grec et du latin, la grande victime est l’enseignement de l’histoire. Il fut pourtant un temps où la gauche aimait l’histoire ; la sienne, tout au moins… Pourquoi cet acharnement ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">De quoi l’histoire est-elle le nom ? Elle est le nom du monde d’avant. Ceux qui veulent faire du passé table rase, ceux qui prétendent faire apparaître un <em>« homme nouveau »</em> n’aiment pas le monde d’avant. Pourquoi ? Parce qu’il témoigne d’un autre système de pensée, d’un autre modèle d’organisation politique, d’autres valeurs que celles dont ils se réclament. Aux premiers siècles de notre ère, les moines chrétiens battaient les campagnes pour abattre et mutiler les statues païennes, scier les colonnades, détruire et incendier les temples, pour la même raison que les djihadistes s’en prennent aujourd’hui aux chefs-d’œuvre de la culture pré-islamique : faire disparaître les témoignages du monde d’avant. Cet iconoclasme n’épargne pas l’Histoire. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ceux qui se réclament aujourd’hui de la « République » ont apparemment oublié que les auteurs de la Révolution française avaient constamment à l’esprit l’exemple de Sparte et de Rome. Relisons Rousseau : <em>« Quand on lit l’histoire ancienne, on se croit transporté dans un autre univers et parmi d’autres êtres. Qu’ont de commun les Français, les Anglais, les Russes avec les Romains et les Grecs ? […] Les fortes âmes de ceux-ci paraissent aux autres des exagérations de l’Histoire. Comment eux qui se sentent si petits penseraient-ils qu’il y ait eu de si grands hommes ? Ils existèrent pourtant »</em> (<em>Considérations sur le gouvernement de Pologne</em>).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Comme Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem est de toute évidence une idéologue. Mais ramener la réforme à sa personne ne mène pas loin, sinon à des invectives, c’est-à-dire à rien du tout. Elle inscrit en fait ses pas dans le sillage de ceux qui l’ont précédée, à commencer par les gouvernements de droite, du <em>« collège unique »</em> de René Haby (1975) à la suppression de la formation des maîtres (2008). Sa réforme est d’ailleurs clairement d’inspiration libérale, car il n’y a rien de plus conforme à l’idéologie libérale que de considérer l’élève comme un individu appelé à <em>« construire lui-même ses savoirs »</em>. Il ne faut par ailleurs pas s’y tromper : les parents sont très souvent complices d’une conception économiste et utilitariste de l’école. Najat Vallaud-Belkacem a beau répéter pieusement que le goût du grec et du latin est le fait d’une <em>« élite »</em>, les élites bourgeoises ne jurent aujourd’hui que par la langue anglaise et par l’économie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Plus inquiétant encore, à en croire Éric Zemmour, l’enseignement de l’histoire pourrait bientôt se résumer à celui du <em>« bien »</em> contre le <em>« mal »</em>. À quand l’overdose ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La hantise des tenants du <em>« pédagogisme »</em>, ils le disent eux-mêmes, c’est le <em>« roman national »</em>. Certes, l’histoire et la mémoire sont deux choses bien distinctes. Mais dans l’enseignement scolaire, les deux se confondent inévitablement : pour un jeune Français, apprendre l’histoire de France, c’est apprendre qu’il n’est pas seulement le fils de son temps, mais l’héritier d’une longue lignée d’hommes et de femmes qui se référaient à d’autres valeurs que celles qu’on lui enseigne aujourd’hui. Il risque alors de les comparer, et peut-être de finir par penser que <em>« c’était mieux avant »</em>. Voilà ce que l’on veut éviter. Occulter la continuité permet de gommer la nécessité de transmettre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Il y a pour cela trois moyens : ne plus enseigner l’histoire, la démanteler ou la noyer dans le flou de <em>« l’interdisciplinaire »</em>, n’en retenir que les événements dévalorisants. L’esclavage, la traite négrière, la colonisation, les persécutions antijuives (« Shoah ») sont désormais prétextes à d’incessantes repentances par lesquelles les pouvoirs publics veulent suggérer à quel point nous sommes coupables (on remarquera au passage que, parmi les pages noires, on n’évoque ni la dévastation du Palatinat par les troupes de Louis XIV ni le génocide vendéen). La transformation des programmes d’histoire en cours de morale, oblative et lacrymale, développe ainsi une <em>« forme de culpabilité nationale »</em>, révélatrice d’une France ouverte à tout sauf à elle-même, d’un pays <em>« qui ne sait pas trop où il va et ne sait donc pas dire d’où il vient »</em> (Pierre Nora).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le résultat a bien été décrit par l’écrivain tchèque Milan Hübl, mort en 1989 : <em>« Pour liquider les peuples, on commence par leur enlever leur mémoire. On détruit leurs livres, leur culture, leur histoire. Puis quelqu’un d’autre écrit d’autres livres, leur donne une autre culture, leur invente une autre histoire. Ensuite, le peuple commence lentement à oublier ce qu’il est et ce qu’il était. Et le monde autour de lui l’oublie encore plus vite. »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Autrefois, une réforme scolaire de gauche se voyait contrée par des trublions de droite, et une réforme de droite par des opposants de gauche. Mais là, l’opposition semble unanime. Qu’est-ce qui est en train de changer ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le fait nouveau, c’est le grand divorce de la <em>« gauche »</em> et des intellectuels. La droite, qui n’a jamais beaucoup aimé les intellectuels, a longtemps cru qu’<em>« intellectuel de gauche »</em> était un pléonasme. Aujourd’hui, nous avons un Premier ministre, Manuel Valls, qui s’en prend publiquement à Michel Onfray et à Emmanuel Todd. Le premier riposte en le traitant de <em>« crétin »</em>, le second en se demandant s’il est <em>« vraiment bête »</em>. Najat Vallaud-Belkacem traite de <em>« pseudo-intellectuels »</em> tous ceux qui ont dénoncé son projet de réforme : Pascal Bruckner, Pierre Nora, Jacques Julliard, Régis Debray, Danièle Sallenave et tant d’autres. Au même moment, dans <em>Libération</em>, un collectif d’intellectuels de gauche, et non des moindres (José Bové, Sylviane Agacinski, Yvette Roudy, Martine Segalen, Nathalie Heinich, Marie-Josèphe Bonnet, etc.), publie un manifeste <em>« Pour l’arrêt immédiat de la gestation pour autrui »</em>. Le divorce, décidément, est consommé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Alain de Benoist</strong>, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 21 mai 2015)</span></p></blockquote>
Ratatosk
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Cherchons la puissance dans nos racines
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-05-11:5618607
2015-05-11T00:05:00+02:00
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Cherchons la puissance dans nos racines Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5033564" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2195512534.jpg" alt="racinesssssxxxxccxcxcx.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large;">Cherchons la puissance dans nos racines</span></p><div class="entry-meta" style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: http://fortune.fdesouche.com</span></strong></span></div><div class="entry-meta" style="text-align: left;"> </div><div class="entry-meta" style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">par Michel de Kemmeter</span></strong></span></div><div class="entry-content"><p style="text-align: left;"><span style="font-size: medium; font-family: arial black,avant garde; color: #99cc00;"><strong> Michel de Kemmeter, référence de l’économie systémique en Belgique, et spécialiste en transition économique, nous invite à plonger dans de nouvelles dimensions de l’économie et de la société.</strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les générations Z et Alpha ont tendance à lâcher leurs racines. Culturelles, historiques, terre natale, familiales. Elles ne les connaissent plus. Le 20ième siècle est « has been ». On voyage, on étudie à l’étranger, on change de religion, on se marie entre cultures, on déménage de continent. Sauf que… les racines font la puissance. Comme l’arbre. L’ancrage fait le sentiment de sécurité, la confiance en soi. Ce qui permet de rester droit, vertical, quand l’adversité passe par là.</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Si on ne connaît pas d’où on vient, si nous ne connaissons pas nos origines, difficile de construire du nouveau, de porter un fruit sain. Et c’est pareil pour une entreprise, ainsi que pour une société tout entière.</span></strong></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Vos ascendants familiaux : que faisaient-ils comme métier, qu’avaient-ils comme passions ? Car ces excellences – dormantes parfois – coulent déjà dans vos veines.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Votre terre natale : certains peuples plus que d’autres, ont un attachement puissant à leur terre, un affectif qui nourrit, qui ancre. Un globe-trotteur a difficile à s’ancrer dans sa puissance car toujours en mouvement, comme une plante en pot. Aimer sa terre, s’y promener, s’y connecter, offre une puissance. C’est en allant ailleurs qu’on apprécie la sienne. S’attacher à sa terre nous invite aussi à en prendre soin.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">[...]</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Notre religion d’origine aussi nous conditionne, qu’on le veuille ou non. Leurs dogmes sont la trame de notre comportement, et parfois revenir à ses valeurs de base spirituelles peut nous offrir une nouvelle puissance. S’arrêter au dogme aveugle, sans remise en question, nous pousse parfois dans un intégrisme qui ferme au progrès.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Nos histoires personnelles, ses épreuves et joies, ses rêves et passions, ses aspirations et ambitions, ses souffrances et épanouissements, sont à cartographier, à mettre en perspective par rapport à qui nous sommes aujourd’hui et à ce que nous voulons signifier pour le monde. Chaque rêve est inspiré et amène de la vie. Chaque épreuve est une initiation qui demande à nous ouvrir sur une facette de nous-même. C’est en se connectant à nos racines, à notre lien à la terre, que la vraie confiance peut naître.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Lorsque nous travaillons avec des dirigeants, à chaque fois, nous allons chercher ce qui a motivé le créateur de cette entreprise à la démarrer. L’impulsion d’origine du démarrage de l’entreprise est une racine profonde et puissante, qui demande de s’y connecter.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Et finalement, notre système économique… si nous voulons le réinventer, le durabiliser, il faut absolument connaître son histoire. C’est en comprenant comment nous avons été conditionnés psychologiquement, et en se connectant à ce qui importe réellement dans cette époque, que nous pourrons penser à long terme et activer une nouvelle créativité d’innovation au service du progrès collectif.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a href="http://www.lesoir.be/847465/article/demain-terre/economie-positive/2015-04-10/cherchons-puissance-dans-nos-racines" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">Le Soir</span></a></span></strong></p></div>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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PAUL MORAND DANS LE GAZ
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2015-04-17T21:30:00+02:00
2015-04-17T21:30:00+02:00
... C'est parce que leurs racines paissent le gaz que...
<p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"> </p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"> </p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;">...</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;">C'est parce que leurs racines paissent le gaz</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;">que l'ombre des marronniers est bleue.</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;"> </span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: right;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: small;"><span style="color: #333300;"><strong>Paul MORAND</strong></span>, Feuilles de température, 1920.</span></p><p style="padding-left: 60px; text-align: right;"> </p><p style="padding-left: 60px; text-align: right;"> </p><p><img src="http://surduvent.hautetfort.com/media/02/01/4173712565.jpg" alt=""/></p>
Ratatosk
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War Raok n°42
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5.4pt;mso-para-margin:0cm;mso-para-margin-bottom:.0001pt;mso-pagination:widow-orphan;font-size:11.0pt;font-family:"Calibri","sans-serif";mso-ascii-font-family:Calibri;mso-ascii-theme-font:minor-latin;mso-fareast-font-family:"Times New Roman";mso-fareast-theme-font:minor-fareast;mso-hansi-font-family:Calibri;mso-hansi-theme-font:minor-latin;mso-bidi-font-family:"Times New Roman";mso-bidi-theme-font:minor-bidi;}</style><![endif]--></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'AkzidenzGroteskBE-BoldExIt','sans-serif'; mso-bidi-font-family: AkzidenzGroteskBE-BoldExIt; mso-ansi-language: EN-GB;" lang="EN-GB"><img id="media-4985512" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3237882416.png" alt="wr42.png" /></span></em></strong><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;"><strong><span lang="EN-GB">War Raok</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #99cc00;"><strong><span lang="EN-GB">SOMMAIRE N°42</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"><span lang="EN-GB">Buhezegezh vreizh </span></span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"><span lang="EN-GB">Editorial </span></span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"><span lang="EN-GB">Buan ha Buan </span></span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><strong><
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
A propos de l'Occitanie
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-02-03:5549766
2015-02-03T00:05:00+01:00
2015-02-03T00:05:00+01:00
À propos de l’Occitanie par Robert-Marie MERCIER La...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4887931" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2837721081.jpg" alt="drapeau-occitan.jpg" /></p><p id="BlogTitle"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;">À propos de l’Occitanie</span></p><p><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0;">par Robert-Marie MERCIER</span></p><div id="BlogContent"><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; text-align: justify; text-indent: 14.0px; font: 12.0px Verdana; min-height: 15.0px;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La question de l’existence d’une « Occitanie » a toujours suscité des débats, parfois enflammés, et souvent faussés par la confusion existant, et parfois entretenue par certains, entre défenseurs de la langue et prosélytes d’une mythique entité politique.</span></strong></span></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; min-height: 15px; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Nous allons essayer d’y voir plus clair et, ce, sans volonté de polémique et d’affrontements stériles. Étant les ardents défenseurs d’un pays dont la langue, le nissart, ou plutôt les langues: nissart et gavouòt, font partie de ce grand ensemble des langues d’Oc (appelé officiellement occitan par l’éducation nationale française), nous avons recherché dans l’Histoire les traces de cette « Occitanie ».</span></strong></span></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; min-height: 15px; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 10px Verdana; text-align: right;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">« Rien ne serait plus contraire à la vérité que de voir dans l’affirmation de l’identité culturelle de chaque nation, l’expression d’un chauvinisme replié sur soi-même. Il ne peut y avoir de pluralisme culturel que si toutes les nations recouvrent leur identité culturelle, admettent leurs spécificités réciproques et tirent profit de leurs identités enfin reconnues. »</span></strong></em></span></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 10px Verdana; min-height: 12px; text-align: right;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 10px Verdana; text-align: right;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">M. Amadou Mahtar M’Bow, directeur général sénégalais de l’U.N.E.S.C.O.</span></strong></em></span></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; min-height: 15px; text-align: right;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">C’est seulement après que j’eusse eu vingt ans que j’entendis, pour la première fois parler d’Occitanie. C’est dire si ce concept est récent au regard de notre histoire. Et, il faut savoir que la perception, voire la compréhension, de ce concept regroupait tout et son contraire. Il est vrai qu’au premier abord, le fait d’évoquer l’Occitanie évoquait une vision romantique d’un Éden disparu, dans nos jeunes esprits, conscients qu’ils appartenaient à une culture et à une histoire qu’on leur avait confisqué. Cela était d’autant plus vrai chez nous, dans le Pays Niçois, que nous avions gardé ce côté rebelle et cet esprit de résistance qui caractérise les habitants de ce petit bout de terre à l’extrémité des Alpes.</span></strong></span></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; min-height: 15px; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Dans la foulée du grand mouvement de Mai 68, caractérisé, à droite comme à gauche, par cette contestation de la société de consommation et (déjà) du système mondialiste marchand, la lutte politique enclenchée par le monde étudiant s’appuyait sur des revendications culturelles fortes qui précédaient les exigences politiques et sociales.</span></strong></span></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4887934" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1110181250.gif" alt="carteocc.gif" /></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; min-height: 15px; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Dans le sud de l’Hexagone, un mouvement issu du <em>Comité occitan d’études et d’action</em> (C.O.E.A.), <em>Lucha Occitana</em> (Lut’Oc) était en pointe dans le combat pour la reconnaissance culturelle et politique des populations des territoires de langue d’Oc. Lut’Oc avait compris l’importance décisive de la culture comme précurseur essentiel de la lutte politique. Il n’était plus question de séparer la pensée de l’action. Nous retrouvons derrière tout cela, la philosophie d’Antonio Gramsci qui affirmait (à juste titre) que la pensée précédait l’action et que la prise de pouvoir culturel était un préalable indispensable à la prise de pouvoir politique. Cette vision était partagée, en 1968, aussi bien par de jeunes intellectuels issus de la droite (mais ayant rompu avec la droite politique) que par de jeunes intellectuels de gauche (ayant rompu avec les partis institutionnels) tous en lutte contre la société de consommation. Les uns comme les autres mettront en avant la notion gramscienne « d’intellectuels organiques ».</span></strong></span></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; min-height: 15px; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">C’est par cette mise en valeur de la culture et particulièrement de l’art, que Lut’Oc permit à plusieurs artistes engagés de devenir des prototypes de l’intellectuel organique militant de la cause occitane. En prenant cette nouvelle voie, Lut’Oc voulait aller au delà de la vision purement « économiste » du C.O.E.A. C’est ainsi que ses militants s’engagèrent dans les mouvements sociaux populaires du Sud (lutte des viticulteurs, lutte sur le Larzac…). Il faut dire que leur action fut largement favorisée par les mouvements d’émancipation qui éclataient au sein de la jeunesse un peu partout dans le monde, de Berkeley à Prague et de Rome à Berlin, dans ce grand ébranlement international des consciences que fut Mai 1968. Nous pourrions, sans problème, établir un parallèle entre l’action de Lut’Oc et l’action de Frédéric Mistral lors de la révolution de 1848 qui secoua fortement la société de l’époque.</span></strong></span></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; min-height: 15px; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Mais, (et Gramsci le soulignera) toutes les révolutions politiques issues du « Printemps des peuples » de 1848 en Europe ont échoué (y compris celle du <em>Félibrige</em> en Occitanie). Car cette société moderne avait profondément changée par rapport à l’époque du mouvement des Encyclopédistes (qui amènera la révolution bourgeoise de 1789 en France). Un mouvement populaire bref et spontané ne pouvait plus renverser un pouvoir central établi à la suite d’un évènement imprévu à la manière des Vêpres siciliennes qui, au XIII<span style="font-style: normal; line-height: normal; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; font-feature-settings: normal; font-language-override: normal; font-kerning: auto; font-synthesis: weight style; font-variant: normal;">e</span> siècle, permirent aux Palermitains de se libérer, en quelques jours, du joug capétien (1). Un évènement spontané de cet ampleur ne peut plus réussir depuis le « Printemps des peuples » de 1848. La société des pays modernes (État centralisé, contrôle par le pouvoir central des forces de répression, contrôle de l’information, institutions intermédiaires mises en place par le pouvoir central, notion d’État-Providence…) avait tellement évolué que, encore (et surtout) de nos jours, les forces d’émancipation d’un peuple qui voudraient transformer un État occidental de type jacobin (É.O.T.J.), doivent, auparavant, avoir investi (ou neutralisé) les principales institutions culturelles soumises au (ou contrôlées par le) pouvoir politique centralisateur. C’est ce que les réseaux sociaux ont rendu possible, aujourd’hui, en Écosse ou en Catalogne. Ces réseaux sociaux qui peuvent redonner une fierté, alors perdue, au peuple, culpabilisé qu’il avait été, pendant si longtemps, par l’idéologie dominante émanant du pouvoir central, au point d’instiller ce « sentiment de honte d’être soi-même ». C’est exactement ce qui s’est passé parmi les peuples de langue d’Oc, en faisant intérioriser par ceux-ci la <em>vergonha</em> (la honte) d’être eux-mêmes.</span></strong></span></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; min-height: 15px; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Ce mécanisme intellectuel et moral pour aboutir à la destruction de la culture des peuples fut rendu possible en mettant en place les conditions pour que la langue de l’administration centrale française se substitue à celle du cœur et des sentiments depuis que tout le Sud (de langue d’Oc) fut intégré au Royaume de France à la fin du XIII<span style="font-style: normal; line-height: normal; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; font-feature-settings: normal; font-language-override: normal; font-kerning: auto; font-synthesis: weight style; font-variant: normal;">e</span> siècle. De ce fait et à la différence de l’Écosse (indépendante jusqu’en 1707), ou de la Catalogne (qui perdit son autonomie en 1714) et qui, de ce fait, ont pu s’appuyer sur un sentiment national ancien pour construire leur avenir européen, l’Occitanie n’a jamais pu exister en tant que nation. La seule référence que l’on puisse faire avec un territoire existant (relativement autonome) est la période de l’Empire romain lorsque existait une grande province allant de la rive droite du Var jusqu’à l’Espagne appelé la Narbonnaise. De même, une différence existe avec le Pays Niçois, qui ne fut annexé frauduleusement qu’en 1860 et ne se résigna pas puisque dix ans plus tard, après la chute du Second Empire, celui-ci exprima, légalement, dans les urnes, sa volonté de reprendre son indépendance (ceci amènera la « République une et indivisible » à employer les armes pour annuler des élections démocratiques) (2).</span></strong></span></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; min-height: 15px; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">C’est pourquoi il faudrait que les « occitanistes » actuels regardent la réalité en face au lieu de la fuir dans le <em>pantaï</em> (le rêve) d’une Histoire fantasmée.</span></strong></span></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; min-height: 15px; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">L’Histoire… parlons en… quelle fut l’attitude des peuples de langue d’Oc tout au long de leur histoire. À la fin du XIII<span style="font-style: normal; line-height: normal; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; font-feature-settings: normal; font-language-override: normal; font-kerning: auto; font-synthesis: weight style; font-variant: normal;">e</span> siècle, tout le territoire que les « Occitanistes » appellent aujourd’hui « l’Occitanie » est intégré au Royaume de France, à l’exception de la Provence et du Comtat Venaissin (et bien entendu du Comté de Nice – alors appelé Provence Orientale- qui a toujours eu une histoire particulière). Durant tout ce temps, nos « occitanistes » eurent-ils des occasions de s’émanciper ? Plutôt dix fois qu’une ! Des preuves, en voici.</span></strong></span></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4887941" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/286507838.png" alt="CarteAH_France_296.png" /></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; min-height: 15px; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">En 1429, l’héritier du trône, le futur Charles VII, ne contrôle que le « royaume de Bourges », soit pour l’essentiel, des provinces occitanophones (y compris l’Aunis, la Saintonge et le Poitou qui parlent encore des dialectes proches du limousin), et pourtant, aucun mouvement irrédentiste ne se développe pour autant. Bien au contraire, les meilleurs compagnons d’armes de Jeanne d’Arc, qui veut « <em>bouter les Anglois</em> » hors de France, sont pratiquement tous issus de l’Armagnac. C’est en gascon qu’ils se parlent dans leurs régiments : à tel point que les Anglais appellent la Jeanne venue de Lorraine, « l’Armagnageoise »! Voilà la réalité!</span></strong></span></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; min-height: 15px; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Continuer à regarder la réalité en face, c’est aussi se souvenir du fonctionnement, un siècle plus tard, d’un vaste ensemble politique méridional, les Provinces Unies du Midi, de 1573 à 1594. Au lendemain des massacres de la Saint-Barthélemy, les protestants du Royaume de France décident de s’administrer eux-mêmes pour sauver leur peau. Nulle visée séparatiste ne se fera jour : ils se placent, de leur propre volonté, sous l’autorité d’un seigneur de sang royal, le Prince Henri de Condé. La lecture du « Règlement » des Provinces Unies du Midi est, sur ce point, sans ambiguïté : leur objectif n’est pas de faire sécession mais de rendre à la France « la grandeur de son renom, l’intégrité de son État avec la fermeté des lois ». Voilà la réalité !</span></strong></span></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; min-height: 15px; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Continuer à ne pas se voiler la face, c’est se souvenir, tout simplement, que l’hymne national français s’appelle <em>La Marseillaise</em> et que s’il en est ainsi, c’est que le bataillon des cinq cents Fédérés, venus de Marseille à l’appel du gouvernement girondin qui avait décrété la Patrie en danger, va jouer un rôle déterminant dans la prise du Palais royal des Tuileries le 10 août 1792. Ce jour-là commence ce que beaucoup d’historiens appellent la Deuxième Révolution. La Première Révolution, commencée par la prise de la Bastille par le peuple en juillet 1789, avait généré une monarchie constitutionnelle. L’action du bataillon des Marseillais, engendre cette Deuxième Révolution qui permet d’établir la République. Ce moment, essentiel, de la chute de l’Ancien Régime est d’ailleurs évoqué dans le très beau film de Jean Renoir, en 1938, <em>La Marseillaise</em>. Voilà la réalité !</span></strong></span></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; min-height: 15px; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Regarder encore la réalité, c’est se souvenir, également, de la « Ligue du Midi » dans le dernier tiers du XIX<span style="font-style: normal; line-height: normal; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; font-feature-settings: normal; font-language-override: normal; font-kerning: auto; font-synthesis: weight style; font-variant: normal;">e</span> siècle, alors que la Guerre de 1870 – 1871 vient de provoquer la chute du Second Empire. Tout le Nord de la France, de l’Alsace à la Normandie et de l’Orléanais à la Picardie est occupé par les forces allemandes. Une confédération des régions non encore envahies se crée le 18 septembre à Marseille. Elle réunit treize départements dont ceux de la ville phocéenne mais aussi de Lyon, Saint-Étienne, Narbonne, Toulouse et Limoges. Son objectif ? S’instituer en État indépendant ? Non, simplement participer activement à la défense de la Patrie : « Ce que nous voulons, ce n’est pas former une association politique méridionale en dehors des autres régions de la France… La République doit rester unie et indivisible, mais vu les circonstances, il y a lieu de former une sorte de confédération provisoire qui nous permettrait d’agir de concert. Le Midi pourra peut-être sauver le Nord, si nous unissons les forces des départements du Midi. » Voilà la réalité !</span></strong></span></p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; min-height: 15px; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; text-indent: 14px; font: 12px Verdana; text-align: left;"><span style="color: #c0
loren
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.:être déraciné:.
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2014-09-24T18:33:00+02:00
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...
<p> </p><p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://entreparenthese.hautetfort.com/media/01/01/867452498.2.jpg" target="_blank"><img id="media-4766098" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://entreparenthese.hautetfort.com/media/01/01/3935477196.2.jpg" alt="linogravure,maison,racines" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://entreparenthese.hautetfort.com/media/00/02/2848237047.2.JPG" target="_blank"><img id="media-4766099" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://entreparenthese.hautetfort.com/media/00/02/1338657084.2.JPG" alt="linogravure,maison,racines" /></a></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p>
lafautearousseau royaliste
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Le conseil de Goethe
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2014-08-08T00:09:00+02:00
2014-08-08T00:09:00+02:00
" Ce que tu as hérité de tes pères, acquiers-le, pour le posséder"...
<blockquote><p style="text-align: left;"><img id="media-4651214" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/2491274512.jpg" alt="403px-Goethe_IMG_7805.jpg" /></p><p><span style="font-size: medium; font-family: helvetica;">" Ce que tu as hérité de tes pères, acquiers-le, pour le posséder"</span></p><p><span style="font-size: medium; font-family: helvetica;">Goethe, <em>Faust</em>, 1808</span></p><p> </p></blockquote>
Ratatosk
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R. Roudier: lettre ouverte au président
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2014-07-25T00:05:00+02:00
2014-07-25T00:05:00+02:00
Le nouveau livre de Richard Roudier sur le découpage anti-identitaire de...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #ff6600; font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large;"><a href="http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2014/07/22/le-nouveau-livre-de-richard-roudier-sur-le-decoupage-anti-id-5415273.html"><span style="color: #ff6600;">Le nouveau livre de Richard Roudier sur le découpage anti-identitaire de la France</span></a></span></p><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><p><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:TrackMoves/> <w:TrackFormatting/> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning/> <w:ValidateAgainstSchemas/> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:DoNotPromoteQF/> <w:LidThemeOther>FR</w:LidThemeOther> <w:LidThemeAsian>X-NONE</w:LidThemeAsian> 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href="http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/02/3761458793.jpeg" target="_blank"><img id="media-4636216" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/02/3061414637.jpeg" alt="Couverture.jpeg" /></a></p><p style="background: white; margin: 0cm 0cm 6pt; text-align: center; vertical-align: top;"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;"><em>«Monsieur le Président, un gouvernement doit toujours avoir une méthode visible à chacun et celle-ci ne doit jamais paraître de son invention, sinon…</em></span></strong></p><p style="background: white; margin: 0cm 0cm 6pt; text-align: center; vertical-align: top; -ms-word-wrap: break-word;"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;"><em>Sinon, il laissera infailliblement la place aux soupçons d’arbitraire ou d’arrangements louches. Ainsi, tout découpage territorial sera forcément suspect s’il n’obéit pas à une méthode vérifiable par tous, y compris jusq
.
http://pdf31.hautetfort.com/about.html
Marine Le Pen, chantre de la laïcité : et les racines chrétiennes de la France ?
tag:pdf31.hautetfort.com,2014-04-07:5341518
2014-04-07T10:11:37+02:00
2014-04-07T10:11:37+02:00
Publié par Guy Jovelin Marine Le Pen, présidente du Front National...
<div class="news-body"><div class="news-body">Publié par Guy Jovelin<br /><div class="news-desc"><div class="news-photo thumbnail"><a title="Marine Le Pen, chantre de la laïcité : et les racines chrétiennes de la France ?" href="http://www.parti-de-la-france.fr/actualite/4287/marine-pen-chantre-laicite-et-racines-chretiennes-france"><img src="http://www.parti-de-la-france.fr/files/image/actualite/thumb.small.laicite_marine_lepen_coul11.jpg" alt="Marine Le Pen, chantre de la laïcité : et les racines chrétiennes de la France ?" /></a></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Marine Le Pen, présidente du Front National recevait cette semaine à Nanterre les élus des onze communes gérées par son parti depuis les dernières élections municipales. </span><a class="readmore" href="http://www.parti-de-la-france.fr/actualite/4287/marine-pen-chantre-laicite-et-racines-chretiennes-france"><span style="font-size: small;">Lire la suit</span>e</a></p></div></div></div>
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La lumière reviendra...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-01-02:5259657
2014-01-02T10:05:00+01:00
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Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d' Alain de Benoist , cueilli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'<strong>Alain de Benoist</strong>, cueilli sur <a href="http://www.bvoltaire.fr/"><em>Boulevard Voltaire</em></a> et consacré aux racines païennes de l'Europe, à la fête de Noël et au consumérisme...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Alain de Benoist vient de publier aux éditions Pierre-Guillaume de Roux un essai intitulé <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2013/11/10/les-demons-du-bien-5218039.html"><strong><em>Les démons du Bien</em></strong></a>, dont vous pouvez lire <a href="http://www.polemia.com/les-demons-du-bien-dalain-de-benoist/">une excellente présentation</a> par Bruno Guillard sur le site de <a href="http://www.polemia.com/les-demons-du-bien-dalain-de-benoist/"><em>Polémia</em></a>.<br /></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4341755" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/2292600298.png" alt="alain de benoist,turbocapitalisme,hollande,taubira,révolution" width="266" height="299" /></p><p> </p><p> </p><blockquote><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;">Que Noël soit devenu une « fête du consumérisme » est une abjection…</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Au risque de se répéter en filant la métaphore horticole à propos des fameuses « racines chrétiennes » de l’Europe, ne serait-il pas plus opportun d’évoquer des racines païennes, un tronc chrétien et des branches judéo-musulmanes ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Plus que fameuses, les « <em>racines chrétiennes</em> » de l’Europe me paraissent surtout fumeuses. Si les mots ont un sens, les racines sont ce qui plonge au plus profond, ce qui touche à l’origine. Or, sans même remonter au néolithique, ou plus haut, il est évident que les racines de l’Europe renvoient à l’Antiquité préchrétienne, en l’occurrence aux cultures gréco-romaines, celto-germaniques et balto-slaves qui sont attestées des siècles, et parfois des millénaires, avant la naissance du Christ. Les poèmes homériques, composés avant même que la Bible ne fût écrite, ne feraient-ils pas partie de nos racines ? Pas plus que les présocratiques, la République romaine, la religion celtique ou les constructions mégalithiques de Stonehenge et de Newgrange ? Soyons sérieux un instant. Nul ne peut nier le rôle du christianisme dans l’histoire de l’Europe, mais parler de « <em>racines chrétiennes</em> » est une autre histoire. Sur le plan spirituel, les racines de l’Europe, ce sont les religions de l’Antiquité. Faire comme si les cultures de l’Antiquité préchrétienne n’avaient pas existé revient tout simplement à amputer la mémoire européenne de sa longue durée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Cela dit, votre métaphore horticole me laisse un peu sceptique. Elle évoque une histoire strictement linéaire qui ne me paraît pas correspondre à la réalité. Si l’on veut faire apparaître la pluralité dialectique des éléments ayant contribué à l’histoire de l’Europe, je crois plus fructueux de conjuguer approche synchronique et approche diachronique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Jadis fête païenne, puis fête de la Nativité pour les catholiques, Noël est aujourd’hui devenu surtout une fête du consumérisme. Peut-on résumer les choses comme cela ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Comme chacun le sait, ou devrait le savoir, les <em>Évangiles</em> (qu’ils soient canoniques ou apocryphes) sont totalement muets sur la date de naissance de celui que ses contemporains appelaient Ieschoua ben Miriam, et que nous connaissons sous le nom de Jésus. Vers 245, Origène déclarera d’ailleurs « <em>inconvenant</em> » qu’on s’occupe d’une telle question. Ce n’est en fait qu’à partir du IIe ou du IIIe siècle que l’on se mit en devoir de fixer une date pour la naissance de Jésus. On produisit alors des affirmations totalement contradictoires. Le <em>De Pascha Computus</em>, longtemps attribué à Cyprien de Carthage, se prononça pour le 28 mars, tandis que les communautés chrétiennes d’Orient en tenaient pour le 6 janvier, date correspondant chez les Grecs à l’Épiphanie de Dionysos. En Occident, la date du 25 décembre s’est probablement imposée pour contrecarrer l’influence du culte de Mithra, dont on célébrait ce jour-là la renaissance annuelle, peu après les Saturnales romaines. C’était également le jour où, sous l’Empire, on commémorait la fête de Sol Invictus, le « Soleil invaincu ». La première mention latine du 25 décembre comme fête de la Nativité remonte à l’an 354, la célébration proprement dite semblant avoir été instituée sous Honorius, qui régna en Occident de 395 à 423. Noël ne deviendra toutefois une fête d’obligation qu’au concile d’Agde, en 506. Justinien, en 529, en fit un jour férié.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Que Noël soit aujourd’hui devenu une « <em>fête du consumérisme</em> » est évidemment une abjection. L’un des contributeurs de <em>Boulevard Voltaire</em> en a profité, dans une chronique récente, pour mettre en cause « <em>quelque dieu païen de la consommation</em> ». Je serais bien curieux de savoir à quelle divinité il faisait allusion. Dans quel texte sacré du paganisme aurait-il d’ailleurs pu trouver un éloge de la « <em>consommation</em> » ? Dans le <em>Hávamál</em> ? Les <em>Mabinogion</em> ? L’<em>Atharva-Véda</em> ? L’<em>Iliade</em> ou l’<em>Odyssée</em> ? L’ancienne théologie romaine ? La vérité est que la « <em>consommation</em> », au sens que nous donnons à ce terme, est constamment condamnée dans le paganisme antique. Voyez le mythe de Midas, le mythe de Gullveig, la « malédiction de l’or » dans la religion germanique. La consommation marchande relève de cette démesure que les Grecs appelaient hybris – et aussi de cette chrématistique que dénonce Aristote en des termes dénués de toute équivoque. Elle relève enfin du domaine de la production et de la reproduction que les Anciens considéraient comme clairement subordonné à ceux de la guerre et de la souveraineté politique et spirituelle (la « <em>troisième fonction</em> » dans le schéma dumézilien de l’idéologie tripartite des Indo-Européens). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Vous avez vous-même publié un livre intitulé <em><a href="http://www.amazon.fr/gp/product/B003WPLRKC/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&camp=1642&creative=19458&creativeASIN=B003WPLRKC&linkCode=as2&tag=boulevard-voltaire-21">Fêter noël. légendes et traditions</a><img style="border: none !important; margin: 0px !important;" src="http://ir-fr.amazon-adsystem.com/e/ir?t=boulevard-voltaire-21&l=as2&o=8&a=B003WPLRKC" alt="" width="1" height="1" border="0" /></em>, qui a connu depuis 1982 deux éditions successives. Entre renouveau païen et naissance du Christ, autre forme de renouvellement, quel sens donner aujourd’hui à cette célébration ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">En Europe, depuis des millénaires, les hommes se sont réunis autour du feu au moment du solstice d’hiver, durant cette période où règnent le froid, l’obscurité et la nuit, pour aider le soleil à reprendre sa course et dire leur confiance dans le retour de la vie. Le sapin de Noël, cet arbre qui reste toujours vert, en est le symbole le plus connu. Quel que soit le sens que l’on donne à ce moment de l’année – les « <em>Douze nuits</em> » qui vont de la Sainte-Lucie des Suédois à Noël ou de Noël au 6 janvier, date de l’ancienne Épiphanie –, qu’il s’agisse de fêter la nativité du Christ ou de célébrer l’éternel enchaînement des saisons, il est toujours question d’une renaissance. À Rome, la déesse du solstice d’hiver était Diva Angerona, que l’on représentait la bouche bandée ou scellée, un doigt sur les lèvres pour commander le silence. Moment de fête joyeuse et de chants émouvants, Noël devrait être en effet également un moment de gravité, de silence et de recueillement. Dans le monde où nous vivons, où la valeur marchande s’est imposée à toutes les autres, on peut même faire de sa célébration un acte de foi : c’est au plus noir de la nuit, lorsque tout paraît froid, triste et glacé, qu’il faut se convaincre que la lumière reviendra.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Alain de Benoist</strong>, propos recueillis par Nicolas Gauthier (<em>Boulevard Voltaire</em>, 29 décembre 2013)<br /></span></p></blockquote>