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Christian COTTET-EMARD
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Une nouvelle pour l'été
tag:cottetemard.hautetfort.com,2020-07-28:6254208
2020-07-28T00:11:00+02:00
2020-07-28T00:11:00+02:00
Amoureux trois quarts d'heure Sylvain s’éloigna du groupe car il...
<p style="text-align: center;"><em><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Amoureux trois quarts d'heure</span></strong></em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6157011" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/00/1055721488.jpg" alt="mariage d'automne, christian cottet-emard, éditions germes de barbarie, le fleix, périgord, aquitaine, blog littéraire de christian cottet-emard,feu de camps,guitare,forêt,nuit,étoiles,voûte céleste,fête,été,genévrier,sapin,cyclomoteur,honda amigo,braise,septième symphonie de Mahler,Nachtmusik,andante amoroso,épicéa,cigarettes,bière,vin,piquette,sandwich,saucisse,pain,baguette,tente,camping,usine" /></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Sylvain s’éloigna du groupe car il ne s’était pas trouvé seul depuis la veille. La lune éclairait le plateau et les seuls intermédiaires entre la voûte céleste et l’arrondi des prairies étaient les buissons de buis et de genévriers aux silhouettes tour à tour inquiétantes et rassurantes. Il marcha quelques instants dans l’herbe et retrouva vite le chemin qui descendait vers la forêt. Plus bas, le chemin s’élargissait en une route goudronnée qui serpentait jusqu’au-dessus de la bourgade où habitaient la plupart des filles et des garçons réunis ce week-end autour du feu de camps. Ceux qui avaient renoncé à la promenade nocturne continuaient de jeter dans le foyer de grandes brassées de genévrier. </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Sylvain n’entendait plus crépiter les flammes qui s’élevaient avec les rires vers la voie lactée mais il flairait encore le parfum du feu. Lorsqu’il eut rejoint la route goudronnée, le silence et l’humidité des futaies l’enveloppèrent. Il avançait d’un pas régulier qui s’accordait bien avec le rythme de sa rêverie. Combien de temps marcherait-il ainsi ? Il n’en avait pas idée. De toute manière, il ne pouvait pas s’égarer puisque la route menait jusqu’à la ville et comme il n’avait pas l’intention de rentrer chez ses parents, il n’aurait qu’à faire demi-tour pour remonter au campement lorsqu’il le déciderait. </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Déambuler seul dans la forêt en pleine nuit constituait une expérience inédite. Une nouvelle porte semblait s’ouvrir sur le monde. Ses camarades partageaient-ils la même sensation ? Bon nombre d’entre eux n’en étaient pas à leur premier feu de camps et avaient déjà l’habitude de sortir le soir pour aller faire la fête. Dans le groupe, quelques filles avaient déjà plus d’expérience et de maturité que lui. </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">La veille, tout le monde s’était donné rendez-vous à la sortie de la ville, en bas de la route qui montait au plateau. Certains s’accrochaient à deux par cyclomoteur, d’autres transportaient les provisions dans les sacoches de l’engin. Sylvain avait hérité d’un solide chargement de pain. Plusieurs garçons chevauchaient des bécanes aux couleurs des années soixante. Sylvain roulait quant à lui sur un <em>Amigo</em> jaune tout neuf qui semblait prêt à faire le tour de la planète. </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Avec l’aide d’un grand frère qui venait d’obtenir son permis de conduire, les plus âgés du groupe avaient acheminé puis monté les tentes depuis deux jours. Ils n’étaient pas mécontents de voir arriver le reste de la troupe avec les victuailles. Après quelques bières, on relança le feu dès le crépuscule en déposant de l’épicéa et du genévrier sur les braises. Le grand frère était remonté faire un tour après avoir acheté des saucisses qu’on fit aussitôt griller. On arrosa les hot-dogs d’une piquette que l’air frisquet du plateau transforma en nectar. La fringale générale n’épargna pas une miette des baguettes pourtant réservées au petit déjeuner. Demain serait un autre jour. </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Quelqu’un gratta l’éternelle guitare et le genièvre pétilla dans les flammes odorantes très tard dans la nuit. Presque tout le monde tomba d’accord pour une balade au clair de lune, excepté le grand frère et ses copains qui bossaient à l’usine à quatre heures du matin. Sylvain tenta d’imaginer quel effet cela pouvait faire de se retrouver à l’usine à quatre heures du matin après avoir passé une partie de la nuit à boire, manger et raconter des blagues autour d’un feu de sapin et de genévrier. </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Maintenant, il marchait d’un pas régulier sur le goudron parfois soulevé par de grosses racines. De puissantes senteurs d’épicéa et de pin s’échappaient de cuvettes obscures et se dispersaient dans un léger souffle de brise qui retombait aussitôt. La forêt semblait se contenter de ces courtes respirations qui avaient à peine effleuré les chevelures des filles, tout à l’heure, autour du feu. Au début de sa promenade solitaire, Sylvain avait entendu leurs rires étouffés à mesure qu’il s’éloignait mais maintenant, le silence n’était rompu que par un froissement d’aile invisible ou le craquement d’une branche sèche. Pour se donner de l’assurance, il s’imprégna du quatrième mouvement de la septième symphonie de Mahler, l’andante amoroso « Nachtmusik » . </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Peut-être avait-il marché trop loin, ce qui l’obligerait à remonter très tard au campement. Son seul désir était désormais de rejoindre le groupe qui devait déjà se reconstituer autour du feu. Sylvain regarda sa montre. Finalement, il n’avait pas pu marcher aussi longtemps qu’il en avait eu l’impression. Les autres étaient peut-être tout près, derrière quelques virages, un peu plus haut sur la route. Pourquoi n’était-il pas resté avec les filles, en particulier avec Prune qui lui avait souri quand leurs regards s’étaient croisés au moment d’allumer le foyer ? Le sourire espiègle de Prune, ses joues empourprées par la bonne chaleur du feu et le grand air, sa voix douce, quelle idée de préférer de solennelles rêveries à cette magie toute neuve... Que devait-elle penser de lui en cet instant ? </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Cette route forestière moirée sous le clair de lune, ce paysage qui lui évoquait Verlaine, Laforgue, ces grands arbres qui berçaient encore sous leurs ramures les féeries de son enfance, tout n’était plus qu’un décor à l’abandon, un cahier interrompu aux premières pages. La vie était auprès de Prune, il devait se rapprocher d’elle, prononcer son prénom, Anita, et non pas ce surnom, Prune, qui lui venait d’on ne sait qui. Anita ! Anita ! Il allait l’appeler par son prénom et lorsqu’elle l’entendrait l’appeler « Anita ! » au milieu de la forêt, « Anita ! » , elle comprendrait qu’il la préférait, elle, bien sûr, si fraîche et lumineuse, si présente et chaleureuse, qu’il la préférait évidemment aux fantômes du monde ancien. Elle le saurait, elle en aurait la certitude, comme lui. Et les autres qui entendraient prononcer son prénom ne trouveraient rien à redire à une telle évidence. « Anita ! » Les autres ne s’étonneraient pas d’entendre la jeune fille lui répondre et l’appeler à son tour dans la nuit fantasque pour qu’il vienne enfin à elle dans le présent qu’elle incarnait et qu’il ne fallait pas manquer de vivre sans se poser trop de questions. Ce n’était pas bien compliqué, finalement. « Anita ! Anita ! »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Sylvain tressaillit et cessa d’appeler. Un virage un peu plus loin libéra une tache claire qui prit rapidement les contours d’une silhouette. Quelqu’un marchait à sa rencontre. Sylvain ne reconnut personne du campement. Il n’avait pas d’autre choix que de continuer d’avancer lui aussi. Dans la poche droite de son pantalon, il n’avait que son couteau suisse qu’il avait utilisé pour tailler de petites branches de bois sec. </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Lorsque Sylvain put distinguer le visage de l’homme qui s’approchait, ils échangèrent un salut en même temps. L’homme s’arrêta puis repris son souffle. Il flottait dans un imperméable léger et Sylvain lui donna une cinquantaine d’années. Son expression semblait bienveillante. En restant à distance, l’homme dévisagea Sylvain avec intensité et déclara : « il y a du monde cette nuit dans la forêt. Je viens de croiser un groupe de jeunes gens. Des amis à vous peut-être ? » Sylvain se sentit soulagé. Les autres n’étaient pas loin. Ils l’avaient sûrement entendu appeler. « Je vais les rejoindre » dit Sylvain. « Bien sûr, jeune homme, rejoignez-les. » Et l’inconnu s’éloigna d’un pas lent. </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Quelques minutes après, Sylvain retrouva les autres qui marchaient en direction du plateau en plaisantant. Un des garçons était bien éméché. Prune riait bruyamment à chacune de ses pitreries. Elle semblait un peu ivre elle aussi. On s’assit autour du feu qu’un copain cafardeux du grand frère venait de ranimer en y jetant de grosses ramures d’épicéa. On fit circuler un paquet de cigarettes. Le garçon éméché saisit la guitare et frotta les cordes avec une branche comme s’il jouait du violoncelle. Sylvain détourna les yeux et demanda aux autres si le type qui se baladait sur la route tout à l’heure leur avait dit quelque chose. « Un type ? Quel type ? On n’a vu personne. » </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Prune eut un petit rire. Sylvain la dévisagea. Un coup d’œil à sa montre lui indiqua que d’après ses calculs, il avait dû être amoureux d’elle à peu près trois quarts d’heure.</span></p><p style="text-align: center;" align="JUSTIFY"><em><img id="media-5943417" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/02/4216383790.jpg" alt="mariage d'automne,christian cottet-emard,nouvelles,éditions germes de barbarie,le fleix,dordogne,aquitaine,périgord,oyonnax,librairie mille feuilles,ain,rhône-alpes auvergne,france,haut bugey,la rolls verte,©éditions germes de barbarie,droits réservés,copyright,blog littéraire de christian cottet-emard,rolls corniche,médiathèque municipale oyonnax,centre culturel aragon oyonnax,littérature,fiction" /></em></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><em>Nouvelle extraite de mon recueil </em><em><a href="https://germesdebarbarie.blogspot.com/2017/12/mariage-dautomne-un-recueil-de.html">Mariage d'automne, éditions germes de barbarie</a>, 2017. Tous droits réservés © éditions Germes de barbarie 2017.</em></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><em>Pour Oyonnax et sa région, ce livre est disponible en prêt à la médiathèque municipale d'Oyonnax au centre culturel Aragon.</em></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><strong><em>Une lecture de Mariage d'automne par <a href="http://dpobel.over-blog.com/2017/07/cote-court-cottet-jardin.html">Didier Pobel</a> :</em></strong></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><em>S'il fallait définir - quelle idée, on vous l'accorde! - les nouvelles de Christian Cottet-Emard, ce serait, disons, des traces. Traces de temps, traces d'amour, traces de vie. Quelque chose comme ces "grands rectangles clairs" laissés par les tableaux retirés d'un mur évoqués dans le sixième texte. L'intrigue a toujours la minceur d'un fil. Un barbecue noyé par l'orage sous lequel clapote "la ruine de nos existences". Les noces d'une amie où un invité chômeur, "pas à sa place", doute de son cadeau. Les manigances d'un étrange couple en Rolls verte. Les retrouvailles entre un vieil écrivain et une femme dont elle fut jadis brièvement l'amante...</em></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><em> Les protagonistes existent à peine. L'un d'eux s'adonne à la simple "observation de l'air", un autre se réconforte à la vue d'un forsythia au bord d'une voie ferrée. Il s'appelle Mhorn. Pas étonnant qu'il appartienne tout particulièrement à cette "morne confrérie de nouveaux nomades exilés" traversant ces proses aux volutes syntaxiques de cigare où affleure une mélancolie acidulée que ne renieraient ni Henri Calet ni Jules Laforgue en vadrouille à la fin du recueil.</em></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><em> Un ouvrage qui, quoique intitulé Mariage d'automne, pourrait bien offrir toutes les vertus d'une délicieuse lecture d'été. À l'ombre des "nuages lenticulaires". Ou au bord d'un lac bugiste. Instantanés, scènes intimistes. Côté court, Cottet jardin.</em></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript"><!--Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');//--></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Christian COTTET-EMARD
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Une nouvelle pour l'été
tag:cottetemard.hautetfort.com,2020-07-25:6253791
2020-07-25T18:47:00+02:00
2020-07-25T18:47:00+02:00
Beignets ! Qui veut des beignets ? « Beignets ! Qui veut des...
<p class="p1" style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><strong>Beignets ! Qui veut des beignets ?</strong></span></em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6156530" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/02/1130348410.JPG" alt=" mariage d'automne, christian cottet-emard, éditions germes de barbarie, le fleix, périgord, aquitaine,blog littéraire de christian cottet-emard,plage,été,mer,baignade,danger,baïne,océan,parasol,ciel,dune,fanions,cerfs-volants,sauveteurs,baignade dangereuse,vague,beignet,fiction,nouvelle,nage,natation,nager,faire la planche,sable,écume,statue de sel,hallucination" /></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">« Beignets ! Qui veut des beignets ? Beignets ! » criait dans le sable la petite étudiante râblée. Elle poussait son cri de guerre commercial mais son appel se suspendait dans les airs comme les fanions, les cerfs-volants et les avions en plastique qui tournoyaient au-dessus des parasols bariolés.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">« Il n’y a pas trop de vagues, je vais nager un peu » dit-il à sa femme qui lisait. Après quelques foulées parmi les serviettes et les châteaux de sable, il marcha dans l’écume en prenant soin de vérifier qu’il se trouvait au milieu de l’aire de baignade matérialisée par deux fanions. Il entra dans l’eau sans peine, commença de nager alors qu’il avait encore pied, grimpa quelques petites vagues et profita du calme de l’océan ce jour-là pour faire un peu la planche. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Dès qu’il voyait enfler une vague un peu plus haute que les autres, il se repositionnait sur le ventre et se laissait soulever en gardant un œil sur les sauveteurs perchés au sommet de leurs sièges métalliques. Dès qu’il se sentait dériver vers la limite de baignade, il nageait vigoureusement de manière à regagner le milieu de la zone surveillée aménagée entre les dangereuses baïnes. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Après un bon quart d’heure de bain, une légère fatigue l’alerta sur la nécessité de retourner au sec mais au même moment, il réalisa qu’il se trouvait immobilisé dans une sorte de cuvette invisible. Il ne sentait aucun courant le tirer vers le large mais il ne pouvait presque pas progresser en direction de la plage pourtant assez proche. Il décida d’accentuer son effort mais rien n’y fit, pas moyen de rentrer. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Un regard vers les sauveteurs lui confirma qu’il ne s’était pas éloigné mais qu’il était bien bloqué dans ce qui ressemblait à un tourbillon alors qu’à quelques mètres devant lui, d’autres nageurs regagnaient le bord sans problème. Il força un peu plus sur les bras en veillant à ne pas s’épuiser dans des mouvements désordonnés qui risquaient non seulement de l’essouffler mais encore d’alerter les sauveteurs. Réapparaître sur la plage dans les bras d’un sauveteur, il n’avait aucune envie de connaître cette honte, mais l’idée l’effleurait maintenant de les appeler au cas où ses forces déclineraient trop vite. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Il se sentait en effet de plus en plus fatigué. Pour ne rien arranger, une vague qu’il n’avait pas vu arriver se brisa sur lui. Il émergea du bouillonnement le souffle de plus en plus court. Son cœur battait plus vite. Un début de panique le gagna. Il se trouvait pourtant toujours à la même faible distance de la plage et des sauveteurs. Pour reprendre son souffle, il décida de se laisser flotter quelques instants sans nager en espérant qu’une vague en formation finirait par le hisser hors de cette nasse. Il pria surtout pour qu’aucune grosse vague ne se forme plus loin derrière et ne vienne le rouler trop violemment dans les flots alors qu’il se sentait de plus en plus en perte d’énergie.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Une sensation étrange l’envahissait. Le monde autour de lui semblait devenu subitement gris. Le ciel, l’océan et la plage avaient perdu leurs couleurs. Tout était d’un gris uniforme, comme s’il se trouvait désormais prisonnier d’une photo en noir et blanc mal développée. « Eh bien voilà comment ça va finir » , pensa-t-il avec dépit. « Je suis né en 1959 et ça va finir ainsi. Jamais je n’aurais prévu que cela finisse de cette manière. J’aurais dû manger un sandwich avant de me baigner » . </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Il pensa à sa femme qui avait toujours été là pour lui, d’un amour infatigable, aux vacances gâchées, à sa fille qui n’était pas venue avec eux et à qui il se reprochait maintenant de ne pas avoir pris le temps de dire qu’elle devait se montrer toujours prudente, qu’elle devait se méfier de la baignade, même entre les fanions... La preuve.... Plus jamais de beignets, plus jamais de sandwichs, plus jamais... </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Maintenant, au milieu de cette eau grise, il sentait le froid l’envahir. Il tourna encore une fois la tête en direction du large lorsqu’il vit grandir une très grosse vague, sombre, plombée, sinistre. Mais la vague ne s’effondra pas sur lui. Elle semblait en suspens, bloquée dans son ascension. Au sommet de sa crête d’écume, se tenait une statue de femme, une belle femme. « Belle, certes, très belle même, mais pas vraiment mon genre » , pensa-t-il. Cette statue était aussi une statue de sel. Il se dit qu’il ne fallait pas la regarder, qu’il lui fallait détourner les yeux et regarder en direction de la plage quoiqu’il arrive, regarder absolument la plage et surtout pas cette statue. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Il détourna donc les yeux, tourna le dos à la statue, s’allongea sur le ventre en fixant la plage et attendit la chute de la vague. Il sentit alors une force le soulever et le pousser vers les parasols qui reprenaient progressivement leurs couleurs. Il distinguait le sien et voyait sa femme qui était là comme elle avait toujours été là pour lui.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Il entendait aussi la petite étudiante râblée qui poussait son cri de guerre commercial « Beignets ! Beignets ! Qui veut des beignets ? Beignets ! »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Comme la vie en couleur était étrange, vraiment. Bien plus étrange que la statue de sel au sommet de la grande vague.</span></p><p class="p1" style="text-align: center;"> </p><p class="p1" style="text-align: center;"><em><img id="media-5943417" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/02/4216383790.jpg" alt="mariage d'automne,christian cottet-emard,nouvelles,éditions germes de barbarie,le fleix,dordogne,aquitaine,périgord,oyonnax,librairie mille feuilles,ain,rhône-alpes auvergne,france,haut bugey,la rolls verte,©éditions germes de barbarie,droits réservés,copyright,blog littéraire de christian cottet-emard,rolls corniche,médiathèque municipale oyonnax,centre culturel aragon oyonnax,littérature,fiction" /></em></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><em>Nouvelle extraite de mon recueil </em><em><a href="https://germesdebarbarie.blogspot.com/2017/12/mariage-dautomne-un-recueil-de.html">Mariage d'automne, éditions germes de barbarie</a>, 2017. Tous droits réservés © éditions Germes de barbarie 2017.</em></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><em>Pour Oyonnax et sa région, ce livre est disponible en prêt à la médiathèque municipale d'Oyonnax au centre culturel Aragon.</em></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><strong><em>Une lecture de Mariage d'automne par <a href="http://dpobel.over-blog.com/2017/07/cote-court-cottet-jardin.html">Didier Pobel</a> :</em></strong></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><em>S'il fallait définir - quelle idée, on vous l'accorde! - les nouvelles de Christian Cottet-Emard, ce serait, disons, des traces. Traces de temps, traces d'amour, traces de vie. Quelque chose comme ces "grands rectangles clairs" laissés par les tableaux retirés d'un mur évoqués dans le sixième texte. L'intrigue a toujours la minceur d'un fil. Un barbecue noyé par l'orage sous lequel clapote "la ruine de nos existences". Les noces d'une amie où un invité chômeur, "pas à sa place", doute de son cadeau. Les manigances d'un étrange couple en Rolls verte. Les retrouvailles entre un vieil écrivain et une femme dont elle fut jadis brièvement l'amante...</em></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><em> Les protagonistes existent à peine. L'un d'eux s'adonne à la simple "observation de l'air", un autre se réconforte à la vue d'un forsythia au bord d'une voie ferrée. Il s'appelle Mhorn. Pas étonnant qu'il appartienne tout particulièrement à cette "morne confrérie de nouveaux nomades exilés" traversant ces proses aux volutes syntaxiques de cigare où affleure une mélancolie acidulée que ne renieraient ni Henri Calet ni Jules Laforgue en vadrouille à la fin du recueil.</em></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><em> Un ouvrage qui, quoique intitulé Mariage d'automne, pourrait bien offrir toutes les vertus d'une délicieuse lecture d'été. À l'ombre des "nuages lenticulaires". Ou au bord d'un lac bugiste. Instantanés, scènes intimistes. Côté court, Cottet jardin.</em></p><p class="p1"> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript"><!--Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');//--></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
Une nouvelle pour l'été
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2020-07-18T19:09:00+02:00
2020-07-18T19:09:00+02:00
La Rolls verte Antoine se p erdait souvent dans la...
<p class="p1" style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><strong>La Rolls verte</strong></em></span></p><p class="p1" style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><img id="media-5943416" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/00/3716306591.jpg" alt="mariage d'automne,christian cottet-emard,nouvelles,éditions germes de barbarie,le fleix,dordogne,aquitaine,périgord,oyonnax,librairie mille feuilles,ain,rhône-alpes auvergne,france,haut bugey,la rolls verte,©éditions germes de barbarie,droits réservés,copyright,blog littéraire de christian cottet-emard,rolls corniche,médiathèque municipale oyonnax,centre culturel aragon oyonnax,littérature,fiction" /></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Antoine se p</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">erdait souvent dans la contemplation d’une tache contre le mur de son bureau, la trace d’une grosse araignée qu’il avait écrasée quelques années auparavant et qui était restée là, tel le morne trophée d’une demi-décennie d’assemblées générales et de collisions au carrefour. Le jour où la Rolls verte se gara devant l’agence du quotidien local où Antoine végétait dans un emploi de rédacteur photographe, un rayon de soleil estival éclairait crûment la tache. La secrétaire indiqua le bureau d’Antoine à un jeune couple puis se déplaça en direction de la vitrine pour admirer la Rolls verte au volant de laquelle patientait un chauffeur. Sans chauffeur, une Rolls n’est pas tout à fait une Rolls, pensa Antoine à ce moment-là. Le jeune couple qui avait trouvé porte close à l’Office de tourisme voisin de l’agence cherchait à rejoindre une direction qu’il était impossible d’indiquer clairement en raison du plan de circulation complexe récemment inauguré. Pendant qu’Antoine réfléchissait au moyen de renseigner les visiteurs, ils se chamaillèrent un peu à propos de l’heure à laquelle ils devaient se présenter là où ils étaient attendus. Antoine apprit ainsi qu’ils s’appelaient Ricardo et Rozana. Ricardo était un jeune homme brun au teint mat et Rozana une jolie rousse aux yeux verts. Sa beauté espiègle fut sans doute pour quelque chose dans la décisiond’Antoine de les accompagner pour les emmener sur la bonne route. Au volant de son Ami 6 exténuée, Antoine avait du mal à quitter des yeux le rétroviseur qui encadrait l’image de la Rolls verte glissant dans les rues désertes du centre ville. À l’embranchement, Antoine fit demi-tour et indiqua d’un geste la nouvelle direction. Ricardo et Rozana le remercièrent par de grands signes de la main. De retour à l’agence, songeur, Antoine passa le reste de l’après-midi à bavarder avec la secrétaire sur le thème de la Rolls verte. Antoine n’y entendait rien en voitures mais un pigiste qui collectait des résultats sportifs assura qu’il s’agissait d’une Rolls Corniche, probablement un modèle datant de 1971.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Le dimanche suivant, son dernier jour de travail avant les vacances, Antoine se leva d’un peu moins mauvaise humeur que d’habitude parce qu’il couvrait un concert du festival classique qui se tenait à l’abbatiale. Dans la foule des estivants, des touristes de passage et des abonnés au festival, quelques femmes portaient des chapeaux. Fidèle à son habitude, Antoine se posta à l’abri des regards dans une des chapelles, ce qui lui donnait non seulement une vue sur le public et sur la scène mais encore l’avantage d’une excellente acoustique. Pour prendre des photos sans déranger les artistes, Antoine utilisait un vieil appareil à téléobjectif réglé de manière à se passer de flash. Il plaisait à Antoine de reconvertir ainsi cette antiquité qui avait servi à couvrir de stupides matches de foot dans la région lyonnaise. C’est en orientant le téléobjectif vers un chapeau rose au milieu du public qu’Antoine vit apparaître Ricardo et Rozana dans le cadre. Rozana portait une petite robe rouge qui dévoilait ses épaules graciles et sa peau blanche piquetée de lentilles. Ricardo lui parla à l’oreille et Antoine appuya sur le déclencheur. Le chapeau rose coiffait une vieille dame au maintient rigide qui discutait avec Ricardo et Rozana en s’éventant avec le programme du concert. À l’entracte, Ricardo et Rozana trouvèrent Antoine sur le parvis de l’abbatiale, l’invitèrent à prendre un verre dans la semaine et le présentèrent à la vieille dame qui répondit à peine à son salut. Antoine détourna vite les yeux de son regard froid dans lequel il lui semblait lire une vague réprobation.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Antoine sonna à la porte de la maison de maître où séjournaient Ricardo et Rozana jusqu’à la fin de l’été. Il fut accueilli avec chaleur par le jeune couple et éprouva un vif soulagement lorsque Ricardo l’informa du récent départ de la vieille dame à destination de Turin où elle avait sa résidence principale.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">«Tante Martha à dû rentrer plus tôt que prévu. Allons fêter ça autour d’un verre.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">— Tu exagères, Ricardo » , dit Rozana en riant.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Maintenant, Antoine ne regrettait plus d’avoir accepté l’invitation du jeune couple à la sortie du concert. Il avait hésité, notamment lorsque Ricardo et Rozana lui avaient indiqué l’adresse de cette demeure de la fin du dix-neuvième siècle dont il avait parfois longé le parc en voiture lors de ses pérégrinations professionnelles. Pendant plusieurs jours, Antoine se vit franchir le portail au volant de son Ami 6 pourrie qu’il serait peut-être contraint de garer à côté de la Rolls verte. Fallait-il prévoir des fleurs pour la vieille dame? Le plus simple était d’oublier cette invitation mais cela n’était guère correct vis-à-vis de Ricardo et Rozana. Finalement, Antoine gara son Ami 6 à côté de la Rolls verte et gravit l’escalier de la terrasse en espérant se débarrasser au plus vite de son bouquet.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">« Comme c’est gentil » dit Rozana. Elle l’embrassa sur les deux joues et disposa les fleurs dans un vase qui se trouvait déjà au milieu d’un guéridon abrité par un parasol. Ricardo apporta du Champagne. « On a de la chance, tante Martha adore le Champagne » plaisanta Ricardo en remplissant les flûtes. Lorsqu’Antoine prit congé, Ricardo lui serra la main et s’excusa de devoir aller répondre au téléphone. Rozana accompagna Antoine jusqu’à la voiture. Elle s’appuya contre la portière pour faire obstacle. « À demain, dit-elle » et elle ne libéra le passage que lorsque Antoine répondit : « eh bien oui, à demain. » À l’embranchement, Antoine manqua la direction de la nationale et rentra par la petite route à flanc de montagne. Le soleil couchant éclairait les pins noirs d’Autriche et les sapins. Dans le grand virage, le miroitement du lac se dévoila un instant avant de laisser la place aux futaies d’épicéas qui étiraient leurs ombres sur le goudron. Le lendemain en début d’après-midi, Antoine acheta des mignardises et reprit la petite route. Tout en bas, le lac était bleu comme la mer et pas un nuage ne troublait le ciel. Ricardo vint tout de suite à la rencontre d’Antoine et lui serra chaleureusement la main. « Nous avons cru que tu avais eu un empêchement, dit Rozana, mais je vois que tu as apporté de quoi te faire pardonner. » Elle ouvrit tout de suite la boîte de mignardises et en picora plusieurs pendant que Ricardo apportait le thé. Antoine ne buvait jamais de thé. « Je parie qu’Antoine préfère le café » dit Rozana. Antoine protesta. « Inutile, dit Ricardo, Rozana lit dans les pensées. Je vais te faire un café. » Antoine tenta de le dissuader mais Rozana lui fit les gros yeux. « Il est trop tard aujourd’hui, mais demain, nous irons faire un tour en voiture, nous préparerons un pique-nique, dit Rozana. Antoine, pouvons-nous compter sur toi vers dix heures ? Après, il y a le deuxième concert du festival à 17h, tu n’as pas oublié Ricardo ? »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Une fois rentré, malgré l’heure tardive, Antoine passa l’aspirateur dans la voiture en prévision du pique-nique mais en pure perte car Ricardo et Rozana avaient décidé de profiter des congés du chauffeur pour prendre la Rolls. Ricardo conduisait en souplesse en suivant la direction indiquée par Antoine. Parfois, des gens s’arrêtaient au passage de la Rolls verte et la suivaient du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse de leur champ de vision. Après une montée assez raide à flanc de montagne au-dessus du lac, la Rolls traversa des vallonnements puis des prairies avant une série de virages en lisière de la forêt d’épicéas dont chaque aiguille brillait sous le soleil. Antoine indiqua un belvédère ombragé qui laissait suffisamment de place à Ricardo pour garer la voiture. Ce point de vue révélait le vert émeraude d’un autre lac beaucoup plus petit incrusté dans l’immensité du massif forestier. Antoine expliqua qu’il suffisait de descendre par la route forestière pour accéder à ce site classé particulièrement prisé par les estivants amateurs de baignade. L’idée enthousiasma Rozana mais Antoine recommanda de réserver cette excursion à un autre jour car l’arrivée de la Rolls risquait de provoquer un attroupement. Deux jours après, la vieille Ami 6 d’Antoine les conduisit au bord du petit lac. Ricardo et Rozana se baignèrent tout l’après-midi. Antoine les regarda effectuer plusieurs traversées sans parvenir à leur expliquer sa répulsion à se baigner dans les lacs ou les rivières. Assis sur le plaid où ils avaient déposé leurs vêtements, Antoine admirait leur manière de nager et de marcher, leur élégance naturelle lorsqu’ils revenaient vers lui pour se sécher au soleil avant de retourner dans l’eau.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Depuis le début de ses vacances, Antoine passait ses journées en compagnie de Ricardo et Rozana. Pendant cet été exceptionnellement lumineux pour la région, il en perdait presque la notion du temps, surtout les jours de baignade qui obéissaient toujours aux mêmes insouciants rituels. Le soir, ils dînaient sur la terrasse où montaient les parfums des buis et des massifs de roses anciennes. Parfois, l’humeur de Ricardo et Rozana s’assombrissait subitement et une étrange mélancolie voilait ces instants heureux mais le malaise se dissipait aussi vite qu’il avait surgi. Lorsqu’Antoine rentrait chez lui, il ouvrait les fenêtres de son appartement et restait un long moment immobile dans la brève et tiède nuit d’été à peine troublée par de lointaines notes de musique. Le jour du concert de clôture du festival, une heure avant de partir, Ricardo se plaignit d’une migraine et préféra s’allonger dans l’obscurité. Pour couper court aux hésitations d’Antoine et Rozana, il dit sèchement : « Vous n’allez pas renoncer au concert parce que j’ai mal à la tête. » La fin du séjour de Ricardo et Rozana dans la maison de leur tante approchait. « Le chauffeur nous conduit à Genève où nous devons voir de la famille puis nous rentrons à Turin » soupira Rozana. Antoine trouva une place près du parvis de l’abbatiale et gara sa voiture. Il faisait très chaud sur le parvis et frais à l’intérieur. Dès le début des <a href="https://www.youtube.com/watch?v=JlOU5St8Xc4"><em>Marines</em> d’Edward Elgar</a>, Rozana se couvrit avec la veste qu’ Antoine tenait posée sur les genoux. Il regretta de ne pas avoir pensé à faire ce geste lui-même et ajusta plus confortablement la veste sur les épaules nues de Rozana. Elle tourna la tête et lui sourit longuement, comme si elle n’écoutait plus la musique. À la fin du troisième tableau, <em><a href="https://www.youtube.com/watch?v=hlmMXN26sww">Sabbath Morning at Sea</a></em>, Rozana saisit le poignet d’Antoine et le tint serré jusqu’à la fin du morceau. Dans la voiture, sur le chemin du retour, ils restèrent silencieux jusqu’au portail de la maison. Antoine arrêta le moteur. « On ne peut pas faire ça à Ricardo » dit-il. Rozana entoura le visage d’ Antoine de ses deux mains, le regarda fixement et murmura : « sauve-moi, sauve-nous. »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Le lendemain, Antoine resta chez lui. Il tentait une fois de plus de réfléchir, de décrypter les paroles de Rozana lorsque Ricardo lui téléphona en fin d’après-midi. Sa voix était lointaine, monocorde comme détachée : « nous t’attendions aujourd’hui. Tu sais que nous partons bientôt. Rozana est triste de ne pas t’avoir vu. » Antoine passa les jours suivants sans répondre au téléphone. Lorsqu’il se décida, il entendit la voix de la secrétaire qui lui communiquait les dates de ses prochains congés hebdomadaires. Il avait oublié que ses vacances étaient presque terminées. Le vendredi, Rozana l’appela et lui apprit que Ricardo avait pris un avion pour rentrer directement à Turin. « Vous vous êtes disputés ? » s’inquiéta Antoine.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">— Non, nous ne nous sommes pas disputés. S’il te plaît Antoine, ne dis rien et écoute-moi. Dimanche, je t’enverrai la voiture. Le chauffeur s’arrêtera en bas de chez toi à midi et t’attendra une demi-heure. Antoine, nous pourrions partir ensemble. Ce serait bien, vraiment bien. À dimanche, Antoine. Toute la journée de samedi, Antoine essaya sans succès de joindre Rozana par téléphone. Dimanche, après une nuit sans sommeil, il s’assit devant la fenêtre. Sa valise était bouclée depuis la veille. La Rolls verte s’arrêta à midi dans la rue déserte. Il avait encore la main sur la poignée de sa valise lorsqu’il suivit des yeux la voiture qui s’éloigna une demi-heure après.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Antoine reprit le travail dans son agence qu’il trouvait plus sordide que jamais et passa la première partie de l’automne dans l’accablement. Parfois, sa vieille Ami 6 le menait devant le portail cadenassé de la maison de maître. Peu avant la Toussaint, il s’arrêta le cœur battant devant le portillon ouvert. Le cadenas avait disparu. Il sortit de la voiture, longea l’allée de buis qui menait à la terrasse et sonna. Pendant qu’il scrutait le parc sous le ciel bas, il entendit la porte s’ouvrir. La tante de Ricardo et Rozana lui envoya le même regard qu’elle lui avait réservé la première fois sur le parvis de l’abbatiale. « Je vous attendais, j’étais certaine que vous viendriez un jour, vous ou un autre, mais c’est inutile, vous devez rentrer chez vous. Vous savez, Ricardo et Rozana mènent leur vie et vous menez la vôtre. Vous ne devez pas vous interposer. Ils ont un rang à tenir. Vous ne pouvez pas comprendre, les personnes comme vous ne peuvent pas comprendre. » Antoine descendit l’escalier de la terrasse. Son pas crissa sur le gravier de l’allée. Il avait déjà franchi le portail lorsqu’une voix l’appela. Il reconnut le chauffeur de la Rolls verte qui le saluait. Antoine demanda : « comment vont Ricardo et Rozana ? » Le chauffeur s’approcha et Antoine posa la question qui lui brûlait les lèvres : « sont-ils toujours ensemble ? » Le chauffeur semblait hésitant. « Ensemble, je veux dire fiancés » insista Antoine. Le chauffeur marqua un long silence et regarda Antoine dans les yeux. Il hésita encore à parler puis se décida : « Je ne vous ai rien dit mais je pense qu’il n’est peut-être pas trop tard pour que vous sachiez que Monsieur Ricardo et Mademoiselle Rozana ne peuvent et ne doivent être fiancés puisqu’ils sont frère et sœur. »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><em><img id="media-5943417" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/02/4216383790.jpg" alt="mariage d'automne,christian cottet-emard,nouvelles,éditions germes de barbarie,le fleix,dordogne,aquitaine,périgord,oyonnax,librairie mille feuilles,ain,rhône-alpes auvergne,france,haut bugey,la rolls verte,©éditions germes de barbarie,droits réservés,copyright,blog littéraire de christian cottet-emard,rolls corniche,médiathèque municipale oyonnax,centre culturel aragon oyonnax,littérature,fiction" /></em><em>Nouvelle extraite de mon recueil </em><em><a href="https://germesdebarbarie.blogspot.com/2017/12/mariage-dautomne-un-recueil-de.html">Mariage d'automne, éditions germes de barbarie</a>, 2017. Tous droits réservés © éditions Germes de barbarie 2017.</em></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><em>Pour Oyonnax et sa région, ce livre est disponible en prêt à la médiathèque municipale d'Oyonnax au centre culturel Aragon.</em></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><em>Une lecture de Mariage d'automne par <a href="http://dpobel.over-blog.com/2017/07/cote-court-cottet-jardin.html">Didier Pobel</a> :</em></span></strong></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">S'il fallait définir - quelle idée, on vous l'accorde! - les nouvelles de Christian Cottet-Emard, ce serait, disons, des traces. Traces de temps, traces d'amour, traces de vie. Quelque chose comme ces "grands rectangles clairs" laissés par les tableaux retirés d'un mur évoqués dans le sixième texte. L'intrigue a toujours la minceur d'un fil. Un barbecue noyé par l'orage sous lequel clapote "la ruine de nos existences". Les noces d'une amie où un invité chômeur, "pas à sa place", doute de son cadeau. Les manigances d'un étrange couple en Rolls verte. Les retrouvailles entre un vieil écrivain et une femme dont elle fut jadis brièvement l'amante...</span></em></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> Les protagonistes existent à peine. L'un d'eux s'adonne à la simple "observation de l'air", un autre se réconforte à la vue d'un forsythia au bord d'une voie ferrée. Il
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
Le resto qu'il faut (cela vaut aussi pour la Saint-Valentin).
tag:cottetemard.hautetfort.com,2020-02-14:6212651
2020-02-14T11:46:00+01:00
2020-02-14T11:46:00+01:00
La matinée se terminait lorsque la porte de la chambre s’ouvrit...
<p style="text-align: left;"><img id="media-6090697" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/02/1663372334.jpg" alt="blog littéraire de christian cottet-emard,saint-valentin,amoureux,fête des amoureux,mariage d'automne,christian cottet-emard,éditions germes de barbarie,le fleix,périgord,aquitaine,bien le bonjour de l'adjudant kaiser,fiction,restaurant,choix du restaurant,resto,patates,pommes de terre,frites,rose,rosier sir edward elgar" /><img id="media-6090698" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/02/195687091.jpg" alt="blog littéraire de christian cottet-emard,saint-valentin,amoureux,fête des amoureux,mariage d'automne,christian cottet-emard,éditions germes de barbarie,le fleix,périgord,aquitaine,bien le bonjour de l'adjudant kaiser,fiction,restaurant,choix du restaurant,resto,patates,pommes de terre,frites,rose,rosier sir edward elgar" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPSMT, serif;">La matinée se terminait lorsque la porte de la chambre s’ouvrit brusquement. Un jeune gars au physique de taurillon traversa la pièce en boitillant et jeta son sac sur le lit le plus proche de la fenêtre. Il s’assit, inspecta nerveusement les lieux et demanda avec un fort accent méridional : </span></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPSMT, serif;">« tu crois qu’on aura des frites à midi ? » </span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPSMT, serif;">Louis répondit d’un haussement d’épaules. Dès lors, le type ne s’arrêta plus de parler, rendant toute lecture impossible. Il raconta qu’il était de Marseille, qu’il avait subi un claquage en crapahutant et qu’il allait être réformé lors de la commission suivant celle de vendredi. « Quand je serai sorti, j’emmènerai ma copine au resto. Et pour Noël aussi. » Pour ne pas avoir à répondre à son bavardage, Louis se laissa gagner par le sommeil. Lorsqu’il se réveilla, le gars le toisa avec perplexité. </span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPSMT, serif;">« Toi, quand tu pionces, tu fais pas semblant. J’ai essayé de te réveiller pour la bouffe mais pas moyen. Alors tant pis, j’y suis allé car ici, vaut mieux pas être le dernier à se servir. En plus, on a eu des frites. Dis-donc, je voulais te demander, quel genre de resto tu conseilles pour sortir une nana ? » </span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPSMT, serif;">Louis hésita à répondre. L’amateur de frites semblait sympathique mais il se méfiait de l’infirmier qui avait les yeux partout. Après l’allusion menaçante à la commission de réforme, il se tenait d’autant plus sur ses gardes mais il se décida. </span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPSMT, serif;">« Ta copine, il faut lui payer un restaurant où tu puisses te sentir à l’aise. Pas un truc trop guindé où tu passerais plus de temps à surveiller tes couverts qu’à lui faire la conversation. » Le type hocha la tête. « Tu veux dire un resto pas trop snob ?</span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;">— <span style="font-family: TimesNewRomanPSMT, serif;">Oui, c’est ça, pas trop guindé, mais pas un routier quand même. Pour une fois, tu te passeras de frites. »</span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPSMT, serif;">Au lieu de réagir à la plaisanterie, l’autre sembla noter scrupuleusement le conseil. « Sûr, t’as raison, surtout pour Noël, ajouta-t-il sur un ton des plus sérieux. »</span></span></p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="color: #000000; font-size: 10pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPSMT, serif;">Extrait de <em>Bien le bonjour de l'adjudant Kaiser</em>, nouvelle tirée de mon recueil <em>Mariage d'automne</em>, © <a href="https://germesdebarbarie.blogspot.com/2017/12/mariage-dautomne-un-recueil-de.html">éditions Germes de barbarie</a>.</span></span></strong></p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="color: #000000; font-size: 10pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPSMT, serif;">La photo de la rose est un détail de la rose <a href="https://www.youtube.com/watch?v=I7bi_VFQUk0">Sir Eward Elgar.</a></span></span></strong></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 10pt;">(Musique du lien, <em>Salut d'amour</em> de <a href="https://www.google.com/search?q=sir+edward+elgar&rlz=1C5CHFA_enFR755FR755&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwi339bb79DnAhUBcBQKHdWkBmUQ_AUoAXoECBEQAw&biw=1256&bih=629">Sir Edward Elgar</a>)</span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript"><!--Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');//--></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
Carnet / Francis Poulenc et la Rolls verte
tag:cottetemard.hautetfort.com,2019-06-06:6156486
2019-06-06T02:57:00+02:00
2019-06-06T02:57:00+02:00
Une amie qui a lu mon livre Mariage d’automne me suggère de développer...
<p class="p3" style="text-align: justify;"><span class="s2" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Une amie qui a lu mon livre <a href="https://germesdebarbarie.blogspot.com/2017/12/mariage-dautomne-un-recueil-de.html"><em>Mariage d’automne</em></a> me suggère de développer l’une des nouvelles du recueil, <a href="http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2019/01/23/la-rolls-verte-6123315.html"><em>La Rolls verte</em></a>, en un roman. C’est amusant car j’avais eu la même idée peu après la publication en 2017. J’ai donc décidé de suivre le conseil. J’avais ménagé une conclusion ouverte à la nouvelle, ce qui va me faciliter la tâche. Plusieurs lecteurs et lectrices avaient interprété à leur façon cette histoire, ce qui prouve qu’elle est adaptée aux développements romanesques.</span></p><p class="p3" style="text-align: justify;"><span class="s2" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><img id="media-5999916" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/01/1781884550.jpg" alt="christian cottet-emard,la rolls verte,nouvelle,mariage d'automne,éditions germes de barbarie,le fleix,dordogne,périgord,blog littéraire de christian cottet-emard,poèmes du bois de chauffage,musique,francis poulenc,génie français,concerto pour piano francis poulenc,éric le sage,orchestre philharmonique de liège,stéphane denève direction,rca red seal,littérature,fiction,musique au secours du roman" />Il se trouve que l’élément déclencheur de l’écriture de <em>La Rolls verte</em> a été l’écoute du <a href="https://www.youtube.com/watch?v=ttNpzolgnIg">concerto pour piano de Francis Poulenc</a>, une œuvre moins légère qu’il n’y paraît malgré une alternance continuelle entre le divertissement et un lyrisme toujours contenu où affleurent impertinence et discrète mélancolie. <a href="https://www.youtube.com/watch?v=-bfvV4RcUIs">Francis Poulenc</a> incarne pour moi la quintessence du génie français de son époque, celui qui nous fait souvent si cruellement défaut aujourd’hui. </span></p><p class="p3" style="text-align: justify;"><span class="s2" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">J’espère que je parviendrai à irriguer ce roman avec ce concerto que je connais par cœur. Comme toujours, je ne suis pas certain de réussir mais certains indices me confortent dans ce choix, notamment la vision quasi cinématographique des différents épisodes que je veux raconter. Lorsque je suis dans une telle disposition, je n’ai même plus l’impression d’écrire mais de raconter un film que j’ai vu à quelqu’un. Chaque fois que je procède ainsi, j’arrive au but que je me suis fixé.</span></p><p class="p3" style="text-align: justify;"><span class="s2" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Une fois de plus, je mesure l’importance cruciale de la musique dans mon processus d’écriture. Dès que j’en écoute moins, ma créativité et ma production baissent. D’ailleurs, désormais, chaque fois que je publierai un nouveau livre, je mentionnerai à la fin du volume les œuvres musicales écoutées pendant la période de rédaction, même si le lien entre elles et ce que j’écris peut sembler ténu. C’est ce que j’ai fait à la fin de mes <a href="https://germesdebarbarie.blogspot.com/2018/09/poemes-du-bois-de-chauffage-et-autres.html"><em>Poèmes du bois de chauffage</em></a>.</span></p><p class="p3" style="text-align: justify;"> </p><p class="p3" style="text-align: justify;"><em><span class="s2" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><strong>Note /</strong> L'enregistrement du concerto pour piano de <a href="https://www.poulenc.fr/?Biographie">Francis Poulenc</a> auquel je fais référence est celui du pianiste Éric Le Sage avec Stéphane Denève à la direction de l'orchestre philharmonique de Liège (RCA red seal), cf. image ci-dessus.</span></em></p><p class="p3" style="text-align: justify;"><em><span class="s2" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> </span></em></p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript"><!--Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');//--></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Christian COTTET-EMARD
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Grands et petits désordres sous la comète Hale-Bopp
tag:cottetemard.hautetfort.com,2019-05-27:6154135
2019-05-27T10:26:00+02:00
2019-05-27T10:26:00+02:00
Pendant que la comète Hale-Bopp grossit dans le soir d’avril ton jour...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5996293" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/00/2171524770.jpg" alt="poèmes du bois de chauffage,christian cottet-emard,éditions germes de barbarie,le fleix,aquitaine,périgord,blog littéraire de christian cottet-emard,comète hale-bopp,cosmos,astronomie,ciel,espace,univers,comète,hale bopp,avril 1997,c1995 o1,librairie mille feuilles oyonnax,ain,haut bugey,rhône-alpes auvergne,france,europe" /></p><p align="LEFT"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;">Pendant que la comète Hale-Bopp grossit dans le soir d’avril ton jour de congé rétrécit</span></span></span></p><p align="LEFT"> </p><p align="LEFT"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;">Ils sont tous là à s’extasier devant cette boule de neige sale en cette année 1997 de grands et petits désordres </span></span></span></p><p align="LEFT"> </p><p align="LEFT"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;">Année semblable aux autres si ce n’est le passage de la comète Hale-Bopp dénomination officielle C/1995 O1 qui paraît-il vaporise six cents tonnes de glace par seconde produit trois cents tonnes d’eau par seconde ça te fait une belle jambe</span></span></span></p><p align="LEFT"> </p><p align="LEFT"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;">Et alors six cents ou trois cents tonnes d’eau ou de bouse par seconde qu’est-ce que ça peut te faire </span></span></span></p><p align="LEFT"> </p><p align="LEFT"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;">Grand désordre habituel sur la planète Terre le temps qui manque</span></span></span></p><p align="LEFT"> </p><p align="LEFT"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;">Petit désordre exceptionnel devant ta porte d’entrée le président d’un club sportif qui donne de sa personne en participant à la tournée des membres honoraires il te demande d’adhérer tu lui réponds d’une voix douce parce qu’il ne sert à rien d’être impoli et agressif </span></span></span></p><p align="LEFT"> </p><p align="LEFT"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;">Que c’est l’année de la comète année pour toi encore moins favorable que les autres à l’adhésion à un club sportif car année spéciale durant laquelle tu craches à toi tout seul six cents tonnes d’exécration du sport par seconde</span></span></span></p><p align="LEFT"> </p><p align="LEFT"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;">Et que si le président sportif persiste à te fourguer à défaut de sa satanée carte de membre honoraire un de ses satanés prospectus tu en feras un petit tas de confettis auquel tu mettras le feu non sans avoir par la suite pris soin de pisser sur les cendres</span></span></span></p><p align="LEFT"> </p><p align="LEFT"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;">Les incontinences cosmiques de la comète C/1995 O1 la carte de membre honoraire les prospectus du président du club sportif et puis quoi encore</span></span></span></p><p align="LEFT"> </p><p align="LEFT"><em><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><strong>Photo /</strong> Comète Hale-Bopp, avril 1997.</span></span></em></p><p><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 10pt;"><strong>Extrait de </strong>Poèmes du bois de chauffage et autres récits de l'homme invisible</span></em></p><p class="p1"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 10pt;">© Éditions Germes de barbarie 2018</span></em></p><p class="p1"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 10pt;"><span class="s1"> </span><span class="s1">Plus d'informations sur le livre :</span></span></em></p><p class="p1"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 10pt;"><span class="s1"><a href="http://germesdebarbarie.blogspot.com/2018/09/poemes-du-bois-de-chauffage-et-autres.html">Éditions</a> Germes de barbarie</span></span></em></p><p class="p1"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 10pt;"><span class="s1">Pour Oyonnax et sa région : en vente à la <a href="http://www.lainpact.fr/article-mille-feuilles-sylvie-allombert-blanc-oyonnax,23957.htm">librairie Mille Feuilles</a>, rue Anatole France, Oyonnax (Ain)</span></span></em></p><p class="p1"> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript"><!--Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');//--></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Christian COTTET-EMARD
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Annie Delpérier
tag:cottetemard.hautetfort.com,2019-03-27:6139181
2019-03-27T00:17:00+01:00
2019-03-27T00:17:00+01:00
J'ai appris par mon ami et éditeur Bernard Deson la disparition d'Annie...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5971383" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/00/2030234489.jpg" alt="blog littéraire de christian cottet-emard,hommages,annie delpérier,revue la toison d'or,périgord,bernard deson,revue instinct nomade,éditions germes de barbarie,poésie,littérature,chartreuse de pécharmant,bergerac,issigeac,la force,jean dalba,marc cazalis,simone grignon,jean chèvre,josé correa" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">J'ai appris par mon ami et éditeur Bernard Deson la disparition d'Annie Delpérier, éditrice et écrivaine. Loin de cette région du Périgord qui me convient si bien et où j'aurais probablement trouvé une terre humainement plus accueillante à mon activité littéraire, je n'ai pas pu fréquenter beaucoup cette passionnée de littérature et de poésie. Je lui suis reconnaissant de m'avoir publié dans sa revue <em>La Toison d'or</em>. J'avais été sensible à cette marque d'attention. Je relaie ici une partie de l'hommage que lui rend Bernard Deson dans sa revue.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> </span><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Triste nouvelle : la disparition d'Annie Delpérier ce samedi 23 mars. J'ai souhaité lui rendre hommage en rédigeant son portrait et en le publiant en toute fin du <a href="https://germesdebarbarie.blogspot.com/2019/03/instinct-nomade-n3-faut-il-canoniser.html">numéro 3 d'Instinct nomade</a>. En voici un extrait :</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">« Je vous aime tous » : lorsque ce court SMS m’est parvenu, mon cœur s’est serré car cette fois-ci j’ai senti qu’il n’y aurait pas de nouvelle rémission. Destinataire du même message d'adieu que moi, le peintre José Correa a pris ses pinceaux et tracé ce magnifique portrait<span class="text_exposed_show"> d'Annie Delpérier. Trois jours plus tard, le 23 mars 2019 à 6H du matin, elle nous quittait. Ce n’est pas sans émotion que j’évoque cette femme d'exception qui avait le talent rare de poser la lumière sur ceux qu'elle aimait qu’ils soient peintres, poètes, romanciers, historiens ou philosophes. Annie était une femme-orchestre : éditrice, traductrice, poétesse douée, productrice d'émissions de radio, meneuse de revue (littéraire) et animatrice (socio-culturelle). Et la liste n'est pas close car elle possédait d'autres cordes à son arc comme lobbyiste (elle avait un talent fou pour obtenir que telle ou telle municipalité donne un nom de rue selon ses désirs : Jean Dalba a désormais sa Promenade à Bergerac, Marc Cazalis sa bibliothèque à La Force, Simone Grignon et Jean Chèvre leur rue à Issigeac). Et Annie n'hésitait pas à s'impliquer quand une cause lui semblait juste, par exemple en créant un atelier d'écriture en milieu pénitentiaire ou en aidant un poète roumain à trouver une patrie d'adoption. (...)</span></span></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript">// <![CDATA[Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');// ]]></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Christian COTTET-EMARD
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De l'efficacité des couvertures « papier cadeau » !
tag:cottetemard.hautetfort.com,2019-03-14:6135941
2019-03-14T18:36:04+01:00
2019-03-14T18:36:04+01:00
//...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5964741" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/02/4070174858.jpg" alt="poèmes du bois de chauffage,et autres récits de l'homme invisible,littérature,récit,poésie,poème narratif,éditions germes de barbarie,le fleix,dordogne,périgord,oyonnax,centre hospitalier du haut bugey,kiosque,ain,rhône alpes auvergne,haut bugey,france,europe,blog littéraire de christian cottet-emard,édition,publication,christian cottet-emard,couverture livre,librairie mille feuilles oyonnax,photographie,portrait,photo marie caredda,comptoir,restauration,café,lecture,pause café,casse-croûte,livre,recueil" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript">// <![CDATA[Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');// ]]></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
GregDamon
http://gregoiredamon.hautetfort.com/about.html
Lectures à Périgueux les 8 et 9 mars 2019
tag:gregoiredamon.hautetfort.com,2019-03-01:6132485
2019-03-01T06:48:00+01:00
2019-03-01T06:48:00+01:00
Cher monde cruel, Les temps sont durs mais...
<p style="text-align: center;"><img class="mfp-img" style="max-height: 635px;" src="https://ferocemarquise.org/wp-content/uploads/2019/02/Affiche-Expoesie-2019_bis.jpg" alt="" /></p><p> </p><p> </p><p><span style="font-size: 14pt;">Cher monde cruel,</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 14pt;">Les temps sont durs mais des choses chouettes se passent.<br /></span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Par exemple, la semaine prochaine, je serai à Périgueux pour le <a href="https://ferocemarquise.org/expoesie-2019/" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><strong>Festival Expoésie 2019</strong>.</a></span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Merci à <strong>Hervé Brunaux</strong>, organisateur du festival et par ailleurs grand manitou de la belle revue <a href="https://ferocemarquise.org/ouste-n27-conspiration-2019/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Ouste</a>, une des premières qui a eu l'idée bizarre de me publier, quand j'étais jeune et innocente.</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 14pt;">Je lirai donc :</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 14pt;">- le vendredi 8 <a href="https://www.perigueux-maap.fr/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">au Musée d'art et d'archéologie du Périgord</a>, à 14h avec <strong>Anette Lenz</strong>, <strong>Zoé</strong>, le <strong>Collectif Estampe Reliure artistique</strong> et les <strong>éditions du salon</strong> ;</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">- le samedi 9 toujours au MAAP, à 12h, avec <strong>Thézame Barrême</strong> ;</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">- le samedi 9 à 19h30 à la <a href="https://www.guinguette-barnabe.fr/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Guinguette de Barnabé</a>, avec <strong>Anna Serra</strong>, <strong>Christophe Manon</strong> et <strong>Thézame Barrême</strong>, et une musique-performance de <strong>Ludovic Barbut</strong>.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 14pt;">On peut voir le programme complet <a href="https://ferocemarquise.org/wp-content/uploads/2019/02/Expoesie-2019-programme.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ici</a>.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Ou <a href="https://fr.calameo.com/read/005464580e16c515fb659" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ici</a>.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Et contempler tout le beau monde qui est programmé <a href="https://ferocemarquise.org/auteurs-artistes-invites/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ici</a>.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Bise.</span></p>
Christian COTTET-EMARD
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La Rolls verte
tag:cottetemard.hautetfort.com,2019-01-24:6123315
2019-01-24T01:04:00+01:00
2019-01-24T01:04:00+01:00
Antoine se perdait souvent dans la contemplation d’une tache contre le mur...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><img id="media-5943416" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/00/3716306591.jpg" alt="mariage d'automne,christian cottet-emard,nouvelles,éditions germes de barbarie,le fleix,dordogne,aquitaine,périgord,oyonnax,librairie mille feuilles,ain,rhône-alpes auvergne,france,haut bugey,la rolls verte,©éditions germes de barbarie,droits réservés,copyright,blog littéraire de christian cottet-emard,rolls corniche,médiathèque municipale oyonnax,centre culturel aragon oyonnax,littérature,fiction" />Antoine se perdait souvent dans la contemplation d’une tache contre le mur de son bureau, la trace d’une grosse araignée qu’il avait écrasée quelques années auparavant et qui était restée là, tel le morne trophée d’une demi-décennie d’assemblées générales et de collisions au carrefour. Le jour où la Rolls verte se gara devant l’agence du quotidien local où Antoine végétait dans un emploi de rédacteur photographe, un rayon de soleil estival éclairait crûment la tache. La secrétaire indiqua le bureau d’Antoine à un jeune couple puis se déplaça en direction de la vitrine pour admirer la Rolls verte au volant de laquelle patientait un chauffeur. Sans chauffeur, une Rolls n’est pas tout à fait une Rolls, pensa Antoine à ce moment-là. Le jeune couple qui avait trouvé porte close à l’Office de tourisme voisin de l’agence cherchait à rejoindre une direction qu’il était impossible d’indiquer clairement en raison du plan de circulation complexe récemment inauguré. Pendant qu’Antoine réfléchissait au moyen de renseigner les visiteurs, ils se chamaillèrent un peu à propos de l’heure à laquelle ils devaient se présenter là où ils étaient attendus. Antoine apprit ainsi qu’ils s’appelaient Ricardo et Rozana. Ricardo était un jeune homme brun au teint mat et Rozana une jolie rousse aux yeux verts. Sa beauté espiègle fut sans doute pour quelque chose dans la décisiond’Antoine de les accompagner pour les emmener sur la bonne route. Au volant de son Ami 6 exténuée, Antoine avait du mal à quitter des yeux le rétroviseur qui encadrait l’image de la Rolls verte glissant dans les rues désertes du centre ville. À l’embranchement, Antoine fit demi-tour et indiqua d’un geste la nouvelle direction. Ricardo et Rozana le remercièrent par de grands signes de la main. De retour à l’agence, songeur, Antoine passa le reste de l’après-midi à bavarder avec la secrétaire sur le thème de la Rolls verte. Antoine n’y entendait rien en voitures mais un pigiste qui collectait des résultats sportifs assura qu’il s’agissait d’une Rolls Corniche, probablement un modèle datant de 1971.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Le dimanche suivant, son dernier jour de travail avant les vacances, Antoine se leva d’un peu moins mauvaise humeur que d’habitude parce qu’il couvrait un concert du festival classique qui se tenait à l’abbatiale. Dans la foule des estivants, des touristes de passage et des abonnés au festival, quelques femmes portaient des chapeaux. Fidèle à son habitude, Antoine se posta à l’abri des regards dans une des chapelles, ce qui lui donnait non seulement une vue sur le public et sur la scène mais encore l’avantage d’une excellente acoustique. Pour prendre des photos sans déranger les artistes, Antoine utilisait un vieil appareil à téléobjectif réglé de manière à se passer de flash. Il plaisait à Antoine de reconvertir ainsi cette antiquité qui avait servi à couvrir de stupides matches de foot dans la région lyonnaise. C’est en orientant le téléobjectif vers un chapeau rose au milieu du public qu’Antoine vit apparaître Ricardo et Rozana dans le cadre. Rozana portait une petite robe rouge qui dévoilait ses épaules graciles et sa peau blanche piquetée de lentilles. Ricardo lui parla à l’oreille et Antoine appuya sur le déclencheur. Le chapeau rose coiffait une vieille dame au maintient rigide qui discutait avec Ricardo et Rozana en s’éventant avec le programme du concert. À l’entracte, Ricardo et Rozana trouvèrent Antoine sur le parvis de l’abbatiale, l’invitèrent à prendre un verre dans la semaine et le présentèrent à la vieille dame qui répondit à peine à son salut. Antoine détourna vite les yeux de son regard froid dans lequel il lui semblait lire une vague réprobation.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Antoine sonna à la porte de la maison de maître où séjournaient Ricardo et Rozana jusqu’à la fin de l’été. Il fut accueilli avec chaleur par le jeune couple et éprouva un vif soulagement lorsque Ricardo l’informa du récent départ de la vieille dame à destination de Turin où elle avait sa résidence principale.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">«Tante Martha à dû rentrer plus tôt que prévu. Allons fêter ça autour d’un verre.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">— Tu exagères, Ricardo » , dit Rozana en riant.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Maintenant, Antoine ne regrettait plus d’avoir accepté l’invitation du jeune couple à la sortie du concert. Il avait hésité, notamment lorsque Ricardo et Rozana lui avaient indiqué l’adresse de cette demeure de la fin du dix-neuvième siècle dont il avait parfois longé le parc en voiture lors de ses pérégrinations professionnelles. Pendant plusieurs jours, Antoine se vit franchir le portail au volant de son Ami 6 pourrie qu’il serait peut-être contraint de garer à côté de la Rolls verte. Fallait-il prévoir des fleurs pour la vieille dame? Le plus simple était d’oublier cette invitation mais cela n’était guère correct vis-à-vis de Ricardo et Rozana. Finalement, Antoine gara son Ami 6 à côté de la Rolls verte et gravit l’escalier de la terrasse en espérant se débarrasser au plus vite de son bouquet.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">« Comme c’est gentil » dit Rozana. Elle l’embrassa sur les deux joues et disposa les fleurs dans un vase qui se trouvait déjà au milieu d’un guéridon abrité par un parasol. Ricardo apporta du Champagne. « On a de la chance, tante Martha adore le Champagne » plaisanta Ricardo en remplissant les flûtes. Lorsqu’Antoine prit congé, Ricardo lui serra la main et s’excusa de devoir aller répondre au téléphone. Rozana accompagna Antoine jusqu’à la voiture. Elle s’appuya contre la portière pour faire obstacle. « À demain, dit-elle » et elle ne libéra le passage que lorsque Antoine répondit : « eh bien oui, à demain. » À l’embranchement, Antoine manqua la direction de la nationale et rentra par la petite route à flanc de montagne. Le soleil couchant éclairait les pins noirs d’Autriche et les sapins. Dans le grand virage, le miroitement du lac se dévoila un instant avant de laisser la place aux futaies d’épicéas qui étiraient leurs ombres sur le goudron. Le lendemain en début d’après-midi, Antoine acheta des mignardises et reprit la petite route. Tout en bas, le lac était bleu comme la mer et pas un nuage ne troublait le ciel. Ricardo vint tout de suite à la rencontre d’Antoine et lui serra chaleureusement la main. « Nous avons cru que tu avais eu un empêchement, dit Rozana, mais je vois que tu as apporté de quoi te faire pardonner. » Elle ouvrit tout de suite la boîte de mignardises et en picora plusieurs pendant que Ricardo apportait le thé. Antoine ne buvait jamais de thé. « Je parie qu’Antoine préfère le café » dit Rozana. Antoine protesta. « Inutile, dit Ricardo, Rozana lit dans les pensées. Je vais te faire un café. » Antoine tenta de le dissuader mais Rozana lui fit les gros yeux. « Il est trop tard aujourd’hui, mais demain, nous irons faire un tour en voiture, nous préparerons un pique-nique, dit Rozana. Antoine, pouvons-nous compter sur toi vers dix heures ? Après, il y a le deuxième concert du festival à 17h, tu n’as pas oublié Ricardo ? »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Une fois rentré, malgré l’heure tardive, Antoine passa l’aspirateur dans la voiture en prévision du pique-nique mais en pure perte car Ricardo et Rozana avaient décidé de profiter des congés du chauffeur pour prendre la Rolls. Ricardo conduisait en souplesse en suivant la direction indiquée par Antoine. Parfois, des gens s’arrêtaient au passage de la Rolls verte et la suivaient du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse de leur champ de vision. Après une montée assez raide à flanc de montagne au-dessus du lac, la Rolls traversa des vallonnements puis des prairies avant une série de virages en lisière de la forêt d’épicéas dont chaque aiguille brillait sous le soleil. Antoine indiqua un belvédère ombragé qui laissait suffisamment de place à Ricardo pour garer la voiture. Ce point de vue révélait le vert émeraude d’un autre lac beaucoup plus petit incrusté dans l’immensité du massif forestier. Antoine expliqua qu’il suffisait de descendre par la route forestière pour accéder à ce site classé particulièrement prisé par les estivants amateurs de baignade. L’idée enthousiasma Rozana mais Antoine recommanda de réserver cette excursion à un autre jour car l’arrivée de la Rolls risquait de provoquer un attroupement. Deux jours après, la vieille Ami 6 d’Antoine les conduisit au bord du petit lac. Ricardo et Rozana se baignèrent tout l’après-midi. Antoine les regarda effectuer plusieurs traversées sans parvenir à leur expliquer sa répulsion à se baigner dans les lacs ou les rivières. Assis sur le plaid où ils avaient déposé leurs vêtements, Antoine admirait leur manière de nager et de marcher, leur élégance naturelle lorsqu’ils revenaient vers lui pour se sécher au soleil avant de retourner dans l’eau.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Depuis le début de ses vacances, Antoine passait ses journées en compagnie de Ricardo et Rozana. Pendant cet été exceptionnellement lumineux pour la région, il en perdait presque la notion du temps, surtout les jours de baignade qui obéissaient toujours aux mêmes insouciants rituels. Le soir, ils dînaient sur la terrasse où montaient les parfums des buis et des massifs de roses anciennes. Parfois, l’humeur de Ricardo et Rozana s’assombrissait subitement et une étrange mélancolie voilait ces instants heureux mais le malaise se dissipait aussi vite qu’il avait surgi. Lorsqu’Antoine rentrait chez lui, il ouvrait les fenêtres de son appartement et restait un long moment immobile dans la brève et tiède nuit d’été à peine troublée par de lointaines notes de musique. Le jour du concert de clôture du festival, une heure avant de partir, Ricardo se plaignit d’une migraine et préféra s’allonger dans l’obscurité. Pour couper court aux hésitations d’Antoine et Rozana, il dit sèchement : « Vous n’allez pas renoncer au concert parce que j’ai mal à la tête. » La fin du séjour de Ricardo et Rozana dans la maison de leur tante approchait. « Le chauffeur nous conduit à Genève où nous devons voir de la famille puis nous rentrons à Turin » soupira Rozana. Antoine trouva une place près du parvis de l’abbatiale et gara sa voiture. Il faisait très chaud sur le parvis et frais à l’intérieur. Dès le début des <a href="https://www.youtube.com/watch?v=JlOU5St8Xc4"><em>Marines</em> d’Edward Elgar</a>, Rozana se couvrit avec la veste qu’ Antoine tenait posée sur les genoux. Il regretta de ne pas avoir pensé à faire ce geste lui-même et ajusta plus confortablement la veste sur les épaules nues de Rozana. Elle tourna la tête et lui sourit longuement, comme si elle n’écoutait plus la musique. À la fin du troisième tableau, <em><a href="https://www.youtube.com/watch?v=hlmMXN26sww">Sabbath Morning at Sea</a></em>, Rozana saisit le poignet d’Antoine et le tint serré jusqu’à la fin du morceau. Dans la voiture, sur le chemin du retour, ils restèrent silencieux jusqu’au portail de la maison. Antoine arrêta le moteur. « On ne peut pas faire ça à Ricardo » dit-il. Rozana entoura le visage d’ Antoine de ses deux mains, le regarda fixement et murmura : « sauve-moi, sauve-nous. »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Le lendemain, Antoine resta chez lui. Il tentait une fois de plus de réfléchir, de décrypter les paroles de Rozana lorsque Ricardo lui téléphona en fin d’après-midi. Sa voix était lointaine, monocorde comme détachée : « nous t’attendions aujourd’hui. Tu sais que nous partons bientôt. Rozana est triste de ne pas t’avoir vu. » Antoine passa les jours suivants sans répondre au téléphone. Lorsqu’il se décida, il entendit la voix de la secrétaire qui lui communiquait les dates de ses prochains congés hebdomadaires. Il avait oublié que ses vacances étaient presque terminées. Le vendredi, Rozana l’appela et lui apprit que Ricardo avait pris un avion pour rentrer directement à Turin. « Vous vous êtes disputés ? » s’inquiéta Antoine.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">— Non, nous ne nous sommes pas disputés. S’il te plaît Antoine, ne dis rien et écoute-moi. Dimanche, je t’enverrai la voiture. Le chauffeur s’arrêtera en bas de chez toi à midi et t’attendra une demi-heure. Antoine, nous pourrions partir ensemble. Ce serait bien, vraiment bien. À dimanche, Antoine. Toute la journée de samedi, Antoine essaya sans succès de joindre Rozana par téléphone. Dimanche, après une nuit sans sommeil, il s’assit devant la fenêtre. Sa valise était bouclée depuis la veille. La Rolls verte s’arrêta à midi dans la rue déserte. Il avait encore la main sur la poignée de sa valise lorsqu’il suivit des yeux la voiture qui s’éloigna une demi-heure après.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Antoine reprit le travail dans son agence qu’il trouvait plus sordide que jamais et passa la première partie de l’automne dans l’accablement. Parfois, sa vieille Ami 6 le menait devant le portail cadenassé de la maison de maître. Peu avant la Toussaint, il s’arrêta le cœur battant devant le portillon ouvert. Le cadenas avait disparu. Il sortit de la voiture, longea l’allée de buis qui menait à la terrasse et sonna. Pendant qu’il scrutait le parc sous le ciel bas, il entendit la porte s’ouvrir. La tante de Ricardo et Rozana lui envoya le même regard qu’elle lui avait réservé la première fois sur le parvis de l’abbatiale. « Je vous attendais, j’étais certaine que vous viendriez un jour, vous ou un autre, mais c’est inutile, vous devez rentrer chez vous. Vous savez, Ricardo et Rozana mènent leur vie et vous menez la vôtre. Vous ne devez pas vous interposer. Ils ont un rang à tenir. Vous ne pouvez pas comprendre, les personnes comme vous ne peuvent pas comprendre. » Antoine descendit l’escalier de la terrasse. Son pas crissa sur le gravier de l’allée. Il avait déjà franchi le portail lorsqu’une voix l’appela. Il reconnut le chauffeur de la Rolls verte qui le saluait. Antoine demanda : « comment vont Ricardo et Rozana ? » Le chauffeur s’approcha et Antoine posa la question qui lui brûlait les lèvres : « sont-ils toujours ensemble ? » Le chauffeur semblait hésitant. « Ensemble, je veux dire fiancés » insista Antoine. Le chauffeur marqua un long silence et regarda Antoine dans les yeux. Il hésita encore à parler puis se décida : « Je ne vous ai rien dit mais je pense qu’il n’est peut-être pas trop tard pour que vous sachiez que Monsieur Ricardo et Mademoiselle Rozana ne peuvent et ne doivent être fiancés puisqu’ils sont frère et sœur. »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><img id="media-5943417" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/02/4216383790.jpg" alt="mariage d'automne,christian cottet-emard,nouvelles,éditions germes de barbarie,le fleix,dordogne,aquitaine,périgord,oyonnax,librairie mille feuilles,ain,rhône-alpes auvergne,france,haut bugey,la rolls verte,©éditions germes de barbarie,droits réservés,copyright,blog littéraire de christian cottet-emard,rolls corniche,médiathèque municipale oyonnax,centre culturel aragon oyonnax,littérature,fiction" /></span></em><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Nouvelle extraite de mon recueil </span></em><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><a href="https://germesdebarbarie.blogspot.com/2017/12/mariage-dautomne-un-recueil-de.html">Mariage d'automne, éditions germes de barbarie</a>, 2017. Tous droits réservés © éditions Germes de barbarie 2017.</span></em></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Pour Oyonnax et sa région, ce livre est en vente à la <a href="http://www.lainpact.fr/article-mille-feuilles-sylvie-allombert-blanc-oyonnax,23957.htm">librairie Mille Feuilles</a>, rue Anatole France, Oyonnax et disponible en prêt à la médiathèque municipale d'Oyonnax au centre culturel Aragon.</span></em></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript">// <![CDATA[Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');// ]]></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
Parfois le chat
tag:cottetemard.hautetfort.com,2018-12-27:6116100
2018-12-27T00:36:00+01:00
2018-12-27T00:36:00+01:00
Parfois le chat me regarde d’un air sérieux comme mon père ...
<p style="text-align: left;" align="LEFT"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><img id="media-5931701" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/02/1335344454.JPG" alt="chat,félin,yeux dechat,christian cottet-emard,poèmes du bois de chauffage,éditions germes de barbarie,le fleix,périgord,dordogne,aquitaine,france,europe,blog littéraire de christian cottet-emard,littérature,poésie,poèmes narratifs,librairie mille feuilles oyonnax,ain,haut bugey,rhône alpes," /></span></p><p align="LEFT"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Parfois le chat me regarde d’un air sérieux comme mon père</span></p><p align="LEFT"> </p><p align="LEFT"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: TimesNewRomanPSMT, serif;"><span style="font-size: medium;">L’air de dire <em>tu sais on n’est pas sur Terre pour rigoler tous les jours</em></span></span></span></p><p align="LEFT"> </p><p align="LEFT"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: TimesNewRomanPSMT, serif;"><span style="font-size: medium;">Alors pourquoi ?</span></span></span></p><p align="LEFT"> </p><p align="LEFT"> </p><p align="LEFT"><span style="font-size: medium;"><em><span style="color: #000000;"><span style="font-family: TimesNewRomanPSMT, serif;">Extrait de mes <a href="https://germesdebarbarie.blogspot.com/2018/09/poemes-du-bois-de-chauffage-et-autres.html">Poèmes du bois de chauffage et autres récits de l'homme invisible</a>, éditions Germes de barbarie. </span></span></em></span><span style="font-size: 10pt;"><em><span style="color: #000000;"><span style="font-family: TimesNewRomanPSMT, serif;">(Pour Oyonnax et sa région, livre en vente à la <a href="http://www.lainpact.fr/article-mille-feuilles-sylvie-allombert-blanc-oyonnax,23957.htm">librairie Mille feuilles,</a> rue Anatole France, Oyonnax)</span></span></em></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: 10pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><strong>Précision :</strong> cette illustration n'est destinée qu'à cette note en ligne et ne figure pas dans l'ouvrage. Il s'agit d'un détail d'art de rue que j'ai photographié en me promenant à Lyon. </span></em></span></p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript">// <![CDATA[Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');// ]]></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
« Risques et périls » de Bernard Deson distingué par Lettres et Arts du Périgord
tag:cottetemard.hautetfort.com,2018-12-17:6113496
2018-12-17T01:02:00+01:00
2018-12-17T01:02:00+01:00
L'Académie des Lettres et des Arts du Périgord vient de récompenser...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">L'Académie des Lettres et des Arts du Périgord vient de récompenser l'anthologie poétique personnelle <a href="https://germesdebarbarie.blogspot.com/2017/12/risques-et-perils-anthologie-poetique.html?fbclid=IwAR3IY3vm4XfgH8bsjcy_DDtgV1by5Ub2o_Mq0ORSwFEqVqvsd5FEr1yi_Ow">Risques et périls</a> en attribu<span class="text_exposed_show">ant à son auteur, Bernard Deson, le Prix de poésie Paul Courget (remis tous les deux ans). La cérémonie a eu lieu le jeudi 13 décembre à Bergerac.</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5927989" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/01/2737274333.jpg" alt="académie des lettres et des arts du périgord,prix de poésie paul courget,bergerac,périgord,dordogne,bernard deson,poésie,littérature,risques et périls,anthologie poétique personnelle,orage-lagune-express éditions,germes de barbarie éditions,blog littéraire de christian cottet-emard" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5927993" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/00/435945412.jpg" alt="académie des lettres et des arts du périgord,prix de poésie paul courget,bergerac,périgord,dordogne,bernard deson,poésie,littérature,risques et périls,anthologie poétique personnelle,orage-lagune-express éditions,germes de barbarie éditions,blog littéraire de christian cottet-emard" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript">// <![CDATA[Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');// ]]></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
À qui veut traverser la rue pour trouver mon dernier livre à Oyonnax (librairie Mille Feuilles)
tag:cottetemard.hautetfort.com,2018-10-19:6098208
2018-10-19T00:34:00+02:00
2018-10-19T00:34:00+02:00
Puisque je suis né dans la région d'Oyonnax, je suis évidemment...
<p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><img id="media-5902033" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/00/2269918612.jpg" alt="poèmes du bois de chauffage, christian cottet-emard, éditions germes de barbarie, le fleix, périgord, et autres récits de l'homme invisible, édition, parution, publication, littérature, récits-poèmes, poésie narrative, la vie au bord, paysage évasion, la lune du matin, blog littéraire de christian cottet-emard, postface de preben mhorn, club littéraire des amateurs de cigares,librairie mille feuilles oyonnax,ain,haut bugey,rhône alpes auvergne,france,europe,oyonnax" /><span style="color: #ff0000;">Puisque je suis né dans la région d'Oyonnax, je suis évidemment un auteur local à Oyonnax. Voici donc un message local. Normal non ?</span></span></em></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Je sais bien que la mention <em>poèmes</em> sur la couverture d’un livre produit l’effet d’un puissant répulsif, surtout dans une ville comme Oyonnax dans l’Ain où il est tout à fait normal de ne pas être prophète en son pays. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Je suis conscient d’aggraver mon cas en intégrant ce mot fatal, <em>poèmes</em>, au titre du recueil que je viens de publier grâce au soutien d’un <a href="https://germesdebarbarie.blogspot.com/">éditeur</a> qui est aussi un ami depuis trente-sept ans. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Je reconnais qu’intituler <a href="http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2018/09/07/poemes-du-bois-de-chauffage-presentation-de-l-editeur-6082821.html"><em>Poèmes</em> des textes qui n’en sont pas</a> et sous-titrer <em>récits</em> l’ensemble du recueil puisse être perçu comme la première atteinte de sénilité ou le dernier signe de provocation immature d’un vieil ado accroché à ses racines de frêne et d’épicéas. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Dans ce contexte dramatique, je peux quand même annoncer une bonne nouvelle aux quelques oyonnaxiens qui me font l’amabilité de me lire sans pour autant se montrer désireux de confier leur numéro de carte bleue à des sites de vente par correspondance : mon dernier livre ainsi que l’avant-dernier d’ailleurs, sont disponibles à la <a href="http://www.lainpact.fr/article-mille-feuilles-sylvie-allombert-blanc-oyonnax,23957.htm?fbclid=IwAR35CTdX5olnL2YCHO9VMRql-wNB2JlKVHDcAGGUXveYHVOAkkLeX4ixj1g">librairie Mille Feuilles</a>, rue Anatole France. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Que dire de ce livre dont la couverture a été pensée tout exprès pour économiser l’énergie et le papier nécessaires à la confection d’un paquet cadeau ? </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">J’indique pour ma part qu’il est tout particulièrement destiné aux gens qui ont peur de la poésie mais qui ont parfois quand même envie de lire autre chose que des romans. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">On y trouve des histoires qui peuvent être lues dans le désordre sans se forcer. Si vous en lisez une par jour, le livre durera un peu moins d’un an puisqu’il compte un peu plus de deux cents pages, ce qui est quand même économique. Pardon mais dès qu’il s’agit de calcul, je ne peux pas être plus clair.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Voici un extrait de la postface (pourquoi une postface plutôt qu’une préface ?) Parce qu’il y a toujours un avant et un après. C’est l’après qui a gagné.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><strong><em>Extrait de la postface :</em></strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><em>... Des poèmes fabriqués avec ce que l’auteur avait sous la main, une grosse pierre, des brins d’herbe, du bois sec, des bâches qui claquent comme des voiles dans le vent, des branchages tombés, une petite cafetière italienne, des souliers usés, une encyclopédie pour enfants intitulée « Pourquoi, comment ? » , un parasol qui a déteint, une guirlande de Noël électrique, une photo d’oiseau mort, un rétroviseur de tramway de Lisbonne et un portrait de femme peint sur tôle ondulée. Car ce que nous nommons très doctement poésie, est-ce si éloigné de ce bric-à-brac ?</em></span></p><p> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript">// <![CDATA[Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');// ]]></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Christian COTTET-EMARD
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Poèmes du bois de chauffage : présentation de l'éditeur
tag:cottetemard.hautetfort.com,2018-09-07:6082821
2018-09-07T00:21:39+02:00
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Dans la même veine que Jim Harrison ou plus près de nous de James Sacré,...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><img id="media-5872448" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/01/2269918612.jpg" alt="poèmes du bois de chauffage, christian cottet-emard, éditions germes de barbarie, le fleix, périgord, et autres récits de l'homme invisible, édition, parution, publication, littérature, récits-poèmes, poésie narrative, la vie au bord, paysage évasion, la lune du matin, blog littéraire de christian cottet-emard, postface de preben mhorn, club littéraire des amateurs de cigares, journées des écritures de cluny, site clunisien, journées du patrimoine" />Dans la même veine que Jim Harrison ou plus près de nous de James Sacré, Christian Cottet-Emard a écrit au jour le jour une sorte de journal poétique au ras des mots. Pas d'effets de manche, pas de fioritures, juste l'essentiel saisi dans l'urgence. Si le poète mène une vie quotidienne percluse de routines et de mauvaises habitudes il l'assume pleinement et la sublime : </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">"Le matin tu n'arrives pas à te lever tôt tu aimerais / rejoindre l'aube pour vivre plus / L'aube avec ses beaux sentiments / mais tu n'adhères pas tu n'y crois pas (pas encore / pas avant dix heures pas avant l'heure du facteur". </span></em></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Tout lyrisme semble exclu de ces pages et c'est tant mieux. La poésie est là, dans chaque geste, dans chaque regard posé sur les objets du quotidien, dans une bouteille de whisky, dans une montagne de bûches que le camion du livreur vient de benner. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Christian Cottet-Emard est entré en poésie à reculons un jour de neige sur les hauteurs du Jura qui l'hébergent depuis son départ volontaire de la ville industrielle de l'Ain qu'il n'avait jamais quittée jusque là. Les cinq sens aux aguets, il vit, tout simplement, sans demander son reste : </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">"Tu as longtemps cru que la poésie était un diamant à extraire de la boue / Qu'il fallait s'acharner à le trouver puis à le tailler jusqu'à la perfection qui n'est pourtant pas du monde des humains / mais non le diamant naît des catastrophes et les provoque".</span></em></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Bernard Deson</span></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><a href="https://germesdebarbarie.blogspot.com/">Éditions Germes de barbarie</a>, 218 pages, 11,50 €</span></em></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><strong>Rappel :</strong> La sortie officielle de mon petit dernier correspondra à la date d'un excellent salon du livre, les <a href="http://journeesdesecrituresdecluny.fr/jdec2018">Journées des écritures de Cluny</a> les 15 et 16 septembre prochains. J'aurai le plaisir d'y présenter cet ouvrage le samedi.</span> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript">// <![CDATA[Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');// ]]></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Christian COTTET-EMARD
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Parution
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2018-09-01T00:23:00+02:00
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La sortie officielle de mon petit dernier correspondra à la date d'un...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">La sortie officielle de mon petit dernier correspondra à la date d'un excellent salon du livre, les <a href="http://journeesdesecrituresdecluny.fr/jdec2018">Journées des écritures de Cluny</a> les 15 et 16 septembre prochains. J'aurai le plaisir d'y présenter cet ouvrage le samedi.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5858734" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/02/2269918612.jpg" alt="poèmes du bois de chauffage,christian cottet-emard,éditions germes de barbarie,le fleix,périgord,et autres récits de l'homme invisible,édition,parution,publication,littérature,récits-poèmes,poésie narrative,la vie au bord,paysage / évasion,la lune du matin,blog littéraire de christian cottet-emard,postface de preben mhorn,club littéraire des amateurs de cigares,journées des écritures de cluny,site clunisien,journées du patrimoine" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">218 pages. 11,50 €</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript">// <![CDATA[Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');// ]]></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Littérature de partout
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Paysages (Périgord)
tag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2017-05-10:5941871
2017-05-10T05:00:00+02:00
2017-05-10T05:00:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-5620807" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/01/01/1932477789.jpg" alt="DSC_0034.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5620808" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/02/02/1848276453.jpg" alt="DSC_0044.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5620809" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/00/01/3859954159.jpg" alt="DSC_0068.jpg" /></p>
Littérature de partout
http://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.html
Paysages d'automne
tag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2015-12-28:5735994
2015-12-28T05:00:00+01:00
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<p style="text-align: center;"><img id="media-5250342" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/01/00/2445412606.jpg" alt="DSC_0063.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5250343" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/00/00/921448049.jpg" alt="DSC_0032.JPG.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5250344" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/02/02/1029421187.jpg" alt="DSC_0001.jpg" /></p>
Le Sciapode
http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/about.html
Des créateurs intimes-ingénus comme s'il en pleuvait: connaissez-vous Honoré Levasseur?
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2014-04-24:5354434
2014-04-24T15:09:00+02:00
2014-04-24T15:09:00+02:00
De passage dans le Périgord j'ai rencontré Thierry...
<p style="text-align: justify;"> <span style="font-size: large; font-family: book antiqua,palatino;">De passage dans le Périgord j'ai rencontré Thierry Bucquoy, collectionneur passionné d'art populaire, d'art singulier, et d'art naïf que je connaissais déjà à travers son <a href="http://thierryb.over-blog.com/">blog</a>, ce qui fait de lui une sorte de cousin de ce que je tente de faire pour ma part (la somme de toutes les collections bousculerait passablement le système de valeurs en vigueur je crois). J'adore visiter les collections des autres si elles entretiennent un air de famille avec les miennes et surtout si elles proposent des objets ou des créateurs populaires inconnus au bataillon bien que fort originaux et séduisants. Comment ne m'étaient-ils pas tombés devant les yeux, me dis-je à chaque fois, c'est à croire que j'évolue dans un monde trop parallèle, trop étanche aux autres réseaux. Est-ce que ce serait peut-être même parfois presque dangereux psychologiquement de chercher à s'aventurer dans d'autres trames? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: book antiqua,palatino;"> Le principe de ce blog étant d'établir et de jeter autant que faire se peut des passerelles en tous genres entre des mondes analogues, appartenant tous peu ou prou à l'empire du merveilleux populaire ou surréaliste, je me dois d'aller pêcher dans ces mondes parallèles.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4532129" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/1707315096.jpg" alt="collections d'art populaire,art naïf,honoré levasseur,périgord,merveilleux populaire,mondes parallèles,passerelles" width="445" height="586" /></p><p style="text-align: center;">Honoré Levasseur, <em>Château Cendrillon 1886 Eurodisneyland</em>, mars 1987, peinture sur carton, env. 70x50cm, coll. privée</p><p style="text-align: center;"><img id="media-4532135" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/1444220026.jpg" alt="collections d'art populaire,art naïf,honoré levasseur,périgord,merveilleux populaire,mondes parallèles,passerelles" /></p><p style="text-align: center;">Honoré Levasseur, sans titre (chez le maréchal-ferrant), sans date relevée, coll. privée</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: book antiqua,palatino;"> Quelqu'un aurait-il des renseignements sur Honoré Levasseur? Les deux peintures ci-dessus, conservées par le même collectionneur, ne sont accompagnées d'aucune information permettant de situer leur auteur. L'un des deux tableaux est daté de 1987. Il peut laisser supposer que le créateur est toujours de ce monde et qu'il officie encore. Cela semble être un Naïf contemporain, ce qui prouve que l'art du même nom existe toujours aujourd'hui. Il ne figure pas sur la Toile, étant resté collé au grand Réel sans doute.<br /></span></p>
Marquis des Chouans
http://richemont.hautetfort.com/about.html
XXXème Journée Légitimiste d'Issigeac
tag:richemont.hautetfort.com,2011-04-30:3307812
2011-04-30T21:49:00+02:00
2011-04-30T21:49:00+02:00
Dimanche 8 mai 2011 XXXème journée légitimiste d'Issigeac...
<p><span style="font-size: large; font-family: georgia,palatino;"><strong><em><span style="color: #ff0000;">Dimanche 8 mai 2011</span></em></strong></span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: georgia,palatino;"><em><span style="font-size: medium;">XXXème journée légitimiste d'Issigeac</span></em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia,palatino;"><em><span style="font-size: medium;">en présence de L.L.A.A.R.R. le prince et la princesse Michel de Bourbon-Parme</span></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3009095" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://richemont.hautetfort.com/media/02/02/432382627.JPG" alt="Michel de Bourbon-parme" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia,palatino;"><em><span style="font-size: medium;">Conférence : "<strong>Des services spéciaux aux camps Viet-Minhs, mémoires d'un Prince dans la tourmente</strong>".</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia,palatino;"><em><span style="font-size: medium;">par S.A.R. le prince Michel de Bourbon-Parme qui dédicacera son dernier ouvrage</span></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3009098" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://richemont.hautetfort.com/media/02/02/593232936.jpg" alt="Michel de Bourbon-parme, conférence, issigeac, légitimité, périgord, uclf" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia,palatino;"><em><span style="font-size: medium;"> </span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino;"><em><span style="text-decoration: underline;"><strong>Renseignement et inscriptions </strong></span>: </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino;"><em>Cercle Légitimiste du Périgord</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino;"><em>Fondargent 24560 Issigeac</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino;"><em>Tél : 05 53 58 72 51</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino;"><em>Courriel : <a href="mailto:fondargent@orange.fr">fondargent@orange.fr</a></em></span></p>
Phil Cham
http://philippechamosset.hautetfort.com/about.html
Inauguration Saveurs du Périgord - le 31 janvier 2011
tag:philippechamosset.hautetfort.com,2011-02-05:3087948
2011-02-05T06:33:00+01:00
2011-02-05T06:33:00+01:00
Inauguration au Kiosque animation de la ville de Seynod, de la...
<p style="text-align: center;"><a href="http://philippechamosset.hautetfort.com/media/02/00/471255161.jpg" target="_blank"><img id="media-2871263" style="margin: 0.7em 0;" src="http://philippechamosset.hautetfort.com/media/02/00/675999674.jpg" alt="310120111010.jpg" /></a></p><p style="text-align: justify;">Inauguration au Kiosque animation de la ville de Seynod, de la traditionnelle période du Périgord à Seynod : un flot de saveurs, de parfums et de fruits. Miel, vinaigre, huiles aux différents parfums, des rillettes, des mousses, de la truffe, des vins (à consommer avec modération, notamment l'apéritif aux coings)... De beaux moments de convivialité, d'échanges et de plaisir !</p><p style="text-align: justify;">Une petite visite s'impose, un jumelage avec le Périgord aurait même été évoqué... !</p>
For ever moules
http://flmba.hautetfort.com/about.html
drôle de nature
tag:flmba.hautetfort.com,2009-11-21:2478574
2009-11-21T21:25:00+01:00
2009-11-21T21:25:00+01:00
Chers amis, la nature est ainsi faite qu'elle réserve...
<p> Chers amis, la nature est ainsi faite qu'elle réserve d'étranges surprises...</p> <p> Comme vous ne le savez surement pas, les membres fondateurs du F.L.M.B.A se sont tour à tour expatriés à l'intérieur des terres. Pour ma part, le Périgord est devenu une terre d'accueil. C'est d'ailleurs dans ce cadre de verdure que la nature m'a rattrapée à l'image d'une reproduction un peu hors du commun. En effet, que penseriez-vous de la future naissance issue d'un croisement d'un anne et d'un canard gras ?? ... !! J'en arrive à me poser de multiples questions quand à cet événement prévu par le non-moins fameux Docteur vétérinaire-obstréticien (le Dr Coicau) pour le 24 avril 2010. Tétu comme un anne ou chieur comme un canard... ou les deux ?</p> <p> Je vous soumets alors l'idée de parier sur cette naissance et laisser par le biais de notre page "commentaires" vos suggestions sur cet exceptionnelle et étrange maturation à venir. Quel pourrait être le nom de ce animal, son poids et sa taille, la durée exacte de gestation et par conséquent la date exacte de naissance ? Bien sur, d'autres commentaires sont les bienvenus.</p> <p> Bien entendu, ce pari est sous contrôle du Cerveau du F.L.M.B.A , Du Docteur es-biologie qu'est le professeur Couscous ex interne de la faculté de Tél-Aviv en région parisienne, Des services sociaux du F.L.M.B.A qui se joignent au projet et bien sur de votre serviteur (témoin occulaire de l'exceptionnel événement à venir .</p>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIS
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Les vosgiens investissent dans la truffe
tag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2009-10-30:2439461
2009-10-30T00:00:00+01:00
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La Chambre d'Agriculture des Vosges expérimente une plantation de truffes...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="font-family: Tahoma; color: blue; font-size: 10pt;">La Chambre d'Agriculture des Vosges expérimente une plantation de truffes dans le pays de Neufchâteau.</span></b></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 10pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 10pt;"><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/00/02/86239120.jpg" alt="truffes vosgiennes.jpg" id="media-2067039" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />« <i>Allez cherche !</i> », commande Xavier Boulangé. Sa chienne, un colley barbu ne se fait pas prier pour fourrer sa truffe dans les feuilles mortes. L'animal va, vient, jappe, s'arrête, gratte le sol et déterre un joli diamant noir : une truffe de Bourgogne d'au moins 40 grammes, bien dure, à la chair marron veinée de blanc.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 10pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 10pt;">Xavier Boulangé, conseiller forestier à la Chambre d'Agriculture, sort un morceau de gruyère de sa poche et le tend à l'animal. Aussitôt, la chienne reprend ses recherches. Nous sommes dans une forêt du pays de Neufchâteau. Un secteur où le champignon pousse à l'état naturel. <i>« C'est ici qu'on en trouve le plus, mais il y en a également du côté de Rambervillers, Châtel-sur-Moselle, Dompaire, Martigny-les-Bains. La truffe pousse sur des terrains calcaires très alcalins à 7 pH et plus. Il faut aussi des arbres en symbiose comme le chêne, le tilleul, le charme ou le noisetier.»</i></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 10pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 10pt;"><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/01/00/1987986647.jpg" alt="truffes des vosges.jpg" id="media-2067043" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />Comment ces truffes sont-elles arrivées jusque dans les Vosges ? <i>« C'est simple, elles n'en sont jamais parties, mais on les avait un peu oubliées »</i>, explique le conseiller agricole en rappelant qu'à la fin du XIXe siècle, 1.000 tonnes de truffes étaient annuellement commercialisées en France contre à peine 50 tonnes aujourd'hui. <i>« Il y avait même une production significative dans l'Est de la France »</i> ajoute-il. Depuis déjà quelques années, la Bourgogne, la Meuse ont entamé la reconquête du marché. Des groupements de producteurs se sont mis en place, se sont structurés.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 10pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 10pt;">Dans les Vosges, on en est encore aux prémices. Il y a deux ans, la Chambre d'Agriculture a mis en place une truffière expérimentale autour de Neufchâteau. <i>« 700 plants mychorisés ont été mis en terre. Il faudra patienter encore 8 ans avant d'espérer une première récolte. Mais l'idée est surtout de tester différentes variétés avec ce sol pour disposer d'informations et accompagner des agriculteurs qui souhaiteraient développer une truffière »</i>, explique Xavier Boulangé, convaincu qu'il y a un marché à prendre. <i>« La demande est forte. Et même si elle est moins cotée que la truffe du Périgord, la truffe de Lorraine a des qualités gustatives équivalentes et se vend autour de 400 euros le kilo. »</i> Quand on sait que la production moyenne oscille entre 15 et 20 kg par hectare et par an, on aura compris que la truffe peut-être un excellent moyen de valoriser les friches et autres anciens vergers. Une réalité qu'a bien comprise un agriculteur d'Harmonville qui nourrit le projet de lancer une truffière de 2 ha.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 10pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="font-family: Tahoma; color: blue; font-size: 10pt;">• La commune de Langley, située entre Charmes et Portieux, accueillera le dimanche 8 novembre la première fête de la truffe et des produits du terroir</span></b><span style="font-family: Tahoma; color: blue; font-size: 10pt;">. Outre un marché aux truffes fraîches de Lorraine, le public pourra assister à des démonstrations de recherche avec chien truffier. Conférences et projections vidéo sur la trufficulture en Lorraine, vente de plants truffiers sont également au programme. Contact : 06.76.00.93.83.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 10pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 10pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 10pt;">[d’après l’Est Républicain | 27.10.09]</span></p>
MuMM
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Beynac & Castelnaud
tag:mumm.hautetfort.com,2007-10-01:1244160
2007-10-01T20:00:00+02:00
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L e 1er octobre 1405, Magne de Castelnaud épousa en...
<p align="justify"> <em><strong>L</strong>e 1er octobre 1405, Magne de Castelnaud épousa en secondes noces Pons de Beynac.</em></p> <p align="justify">(En général, on visite les deux châteaux, si près placés, comme une sorte de couple adversaire, yin et yang du Périgord. La date là importe peu. Jours de juillet 1995, je crois, à Prigonrieux.)</p> <p align="justify"> </p>
Oderik
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Voyage dans le Périgord
tag:lesvoyagesoderik.hautetfort.com,2007-07-20:1147702
2007-07-20T10:46:16+02:00
2007-07-20T10:46:16+02:00
Nouvelle rubrique sur le blog la découverte de la France. On va dans des...
<p><img src="http://lesvoyagesoderik.hautetfort.com/media/01/00/5566293c27ee87aa2db2ac70840c45e3.jpg" alt="6e74126ed377d89c71eec5b4d38af810.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-463728" />Nouvelle rubrique sur le blog la découverte de la France. On va dans des pays lointains et on ne connais pas tout les coins sympas de notre belle contrée.</p> <p>Pour démarrer le Périgord, une région que j'ai bien aimé visiter en randonnant, un paysage vert, un temps chaud, des vieilles pierres, une excellente gastronomie, encore pas trop de monde bref un endroit à connaitre avec la ville de Sarlat (photo), Bergerac, la Dordogne, la Vézère, les grottes de Lascaux, le site de Cro-magnon....</p> <p>Si vous connaissez des bons coins faites-nous les connaitre.</p> <p> </p> <p>-------------------------</p> <p><img width="45" src="http://lesvoyagesoderik.hautetfort.com/media/01/00/f173a130b1abbabd4be660971be4b96f.jpg" alt="ba8c2e702d188c5d638f0e4700594030.jpg" height="90" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-463739" /></p> <p>Bouillon-blanc (!??!)</p> <p>Duodi 2 Thermidor</p>