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”Protestants continue to support Macron” (interview)
tag:frenchwindows.hautetfort.com,2022-04-21:6377857
2022-04-21T23:52:00+02:00
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Amid fear and polarisation, French evangelicals share “hope” as “churches...
<p><img id="media-6350896" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://frenchwindows.hautetfort.com/media/00/00/3819514025.jpg" alt="france,presidential elections 2022,emmanuel macron,protestants,evangelicals,far right" />Amid fear and polarisation, French evangelicals share “hope” as “churches continue to multiply”, says historian</p><p>Uncertainty and discontentment give the far-right a chance to win the Presidential election on Sunday.</p><p>But Protestants continue to support Macron, says researcher Sebastien Fath.</p><p><a href="https://evangelicalfocus.com/europe/16461/amid-fear-and-polarisation-french-evangelicals-look-ahead-with-hope-as-churches-continue-to-multiply-says-historian">Link</a></p>
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”Douze protestants qui ont fait la France” : une traversée de l'histoire par Frédérick Casadesus
tag:plunkett.hautetfort.com,2019-10-22:6184944
2019-10-22T19:41:00+02:00
2019-10-22T19:41:00+02:00
Marie Durand et les prisonnières de la tour de Constance à...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6047778" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/02/01/2516287084.jpg" alt="marie durand.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;"><strong><span style="color: #808080;"><em>Marie Durand et les prisonnières de la tour de Constance à Aigues-Mortes</em></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #808080;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: 12pt;">Douz protestants : notamment </span><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-size: 12pt;">Jean Calvin, Marguerite de Navarre, Henri IV, Théophraste Renaudot, Marie Durand... Une traversée de l'histoire de France, inattendue au regard de lecteurs catholiques mais très instructive – et extrêmement vivante :</span> </span></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"><img id="media-6047781" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/02/1841978860.6.jpg" alt="maxresdefault.jpg" /><span style="color: #000000;">Membre de la quatrième génération d’une nombreuse dynastie de musiciens et d'artistes, Frédérick Casadesus, h</span></span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">istorien de formation, écrit notamment dans <em>Réforme</em> où il traite de la politique, des idées et de la musique classique. A la radio <em>Fréquence protestante, </em>il anime des émissions d’actualité et de musique. Il veille sur la communication des éditions genevoises <em>Labor et Fides..</em>. C’est donc un calviniste assumé : d’où ce livre, aux éditions du Cerf, qui est une vue cavalière de l’histoire de France à travers douze portraits, de Jean Calvin à Michel Rocard. Je le recommande au catholique : il y trouvera des perspectives auxquelles il n’est peut-être pas habitué.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;">Le livre s’intitule <em>Douze protestants qui ont fait la France</em>. Frédérick Casadesus veut dire qu’ils sont inséparables à des titres divers (parfois décisifs) du destin historique, politique et culturel de ce pays. Les nations sont des fleuves aux eaux multiples. Prétendre trier ces eaux est une dystopie propre aux époques de confusion mentale : quoi que l’on pense d’un courant intellectuel et moral si l’on est d'un autre courant, leur coexistence appartient au monde des réalités.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;">On prend donc beaucoup d’intérêt à voir comment Frédérick Casadesus situe ses douze personnages disparates dans le flux de l’histoire française. J’en choisis quatre :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">►</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> Ouvrant le livre, le portrait de <strong>Calvin</strong> le présente en constructeur par le <em>“langage”</em> et la “<em>pédagogie”</em> d’un universalisme <em>“typiquement français”, </em>séparé du germanisme radical de Martin Luther par un <em>“écart considérable de culture”</em>… À propos du déclenchement et des relances des guerres de religion – 1562 à 1598 –, le livre met en lumière le rôle (chez les huguenots et chez les ligueurs) des clans de la haute noblesse française perpétuellement en révolte contre le roi</span><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> [1]</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">. Le cycle sanglant de ces huit guerres est-il à mettre au compte des persistances de l’esprit féodal, plutôt que d’en accuser exclusivement les calvinistes ou (tendance actuelle) les catholiques ? Casadesus ne l’affirme pas : mais on le lit entre les lignes.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">►</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> Le chaleureux portrait d’<strong>Henri IV</strong> pose la question-clé : <em>“Était-il possible, en France, qu’il y eût un seul monarque et cependant deux confessions chrétiennes ?” </em>Oui, pensaient les “politiques” mais aussi les calvinistes modérés (ce sera d’ailleurs, après 1688, le symbole de la croix huguenote imitant celle de l’ordre royal du Saint-Esprit). La coexistence de deux “religions” sous un seul roi était une solution française, aux antipodes de ce qui se passait dans les pays luthériens (la foi du prince imposée à ses sujets), ou en Angleterre (le roi chef de l’Eglise), ou dans l’Espagne des rois <em>“très catholiques”</em>… En un parcours acrobatique et mortel, tout en ruses à contre-courants,<em> “le roi de Navarre fait la France à la godille avec tout le génie que nous accorde la grâce”</em> : ressuscitant un Etat supérieur aux factions, il lègue aux Français l’édit de Nantes qui <em>“distingue notre pays des autres nations d’Europe”</em> – et que Louis XIV aura l’aveuglement de <em>“détruire en une nuit”, </em>produisant ainsi l’une des causes de la future Révolution.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">►</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> <strong>Théophraste Renaudot </strong>est un autre exemple de protestant à géométrie variable, plaçant le bien commun au-dessus de l’identité confessionnelle. Médecin des pauvres, pionnier des dispensaires, il voulait convertir au social le Père Joseph et le Conseil de Régence de Marie de Médicis. Bloqué par les catholiques dévots, il se convertit à l’Eglise romaine en 1625 : le social vaut bien une messe, pensait cet imitateur du Béarnais ; la conversion permet à Théophraste<em> "de faire aboutir un projet dont les contours dépassaient de beaucoup son propre destin : venir en aide aux plus pauvres”,</em> souligne Frédérick Casadesus… En 1629 Renaudot ouvre avec le soutien de Richelieu une sorte de Pôle Emploi, le “Bureau d’adresses”, et le dote d’une feuille de renseignements (qui deviendra en 1631 <em>La Gazette,</em> hebdomadaire d’informations générales). Casadesus donne à cette action sociale <em>“une source huguenote”. </em>On peut lui rappeler que le prêtre Vincent de Paul poursuivra en catholique des objectifs proches de ceux de Renaudot, mais cette convergence n’est pas une objection. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">►</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> Poignant est le cas de <strong>Marie Durand</strong> (trente-huit ans prisonnière à Aigues-Mortes dans la tour de Constance) : cette victime de la répression louis-quatorzienne prend rang chez Casadesus parmi les personnages ayant <em>“fait la France”. </em>L’auteur ne m’en voudra pas de lui proposer ma lecture de son évocation de Marie Durand : la nation française n’est pas seulement une œuvre politique, elle s’est “faite” – et se “fait” encore – sur le plan de la conscience collective (sans quoi l’Etat bâtit sur le sable) ; et l’Etat abuse quand il porte atteinte à des familles de conscience. Il y a une ressemblance profonde entre la lutte des Camisards de 1702 et celle des Vendéens de 1793. Versailles lançant les dragons sur les Cévennes fait penser à la Convention lançant Turreau sur le Bas-Poitou : dans les deux cas, le Progrès – l’idée que s’en fait le pouvoir – écrase des <em>“habitans fanatiques”,</em> autant dire des peuplades de sauvages… La résistance incroyablement longue de Marie Durand et de ses codétenues, et ce mot de <em><span style="font-size: 12pt;">RÉSISTER</span> </em>gravé par elles en patois du Vivarais (<span style="font-size: 12pt;"><em>REGISTER</em></span>) dans la pierre de leur geôle, témoignent contre l’aveuglement du pouvoir en ce “siècle de Louis XIV” qui va de 1635 à 1715 et que François Bluche qualifiera de <em>“siècle d’accueil aux vaillants jacobins”.</em> Les théoriciens de 1793 mettront toute résistance au compte de la <em>“superstition”</em> : ce sera cohérent avec leur théorie. Mais le vieux Louis XIV et son Conseil (Louvois, Le Tellier, Le Peletier) asservissent le catholicisme à un plan politique, ce qui est sacrilège ; un sacrilège béni jusqu’à sa mort (1704) par Bossuet, théologien très discutable d’un despotisme en rupture avec l’idéal ancien du roi-justicier. Tous les grands notables catholiques n’avaient d’ailleurs pas applaudi à la révocation de l’édit de Nantes [2] : Vauban, Bégon l’intendant de La Rochelle, d’Aguesseau l’intendant du Languedoc, et six évêques ou archevêques (Paris, Reims, Châlons, Soissons, La Rochelle, Saint-Pons), se désolidariseront ouvertement de la révocation ! Ces choses étant rappelées, on ne peut qu’approuver Casadesus d’élever Marie Durand sur les autels de la mémoire nationale. Entre ici, Marie, avec ton terrible cortège…</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6047792" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/00/01/1729019617.jpg" alt="histoire,protestants" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;">J’arrête là mes coups de sonde dans ce livre très riche. Il séduira les amateurs d’histoire en relief – qui auront d’autres surprises en découvrant, par exemple, les aspects inconnus du baron Haussmann ou de Ferdinand Buisson. Et c’est un livre qui tombe à pic, à l’heure où les médias offrent leur caisse de résonance à un “combat culturel” qui voudrait annuler soixante ans de travaux d’historiens – et qui se réduit à exhumer les idées mortes de la droite bourgeoise des années 1930. Une nation ne se résume pas en slogans et images d’Epinal.<em> “Un piano ne s’accorde pas suivant la succession des sons, mais en passant du registre grave à l’aigu, du médium au grave, à l’aigu de nouveau. L’harmonie des douze notes provient de leur divergence”,</em> écrit l’auteur – musicien comme tous les Casadesus.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 8pt; color: #000000;"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">__________</span><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'Verdana', sans-serif; color: #000000;">[1] Cf. aussi les chapitres 5 à 7 de l’étude d’Arlette Jouanna <strong><em>Le devoir de révolt</em>e<em> : la noblesse française et la gestation de l’Etat moderne,</em></strong><em> 1559-1661</em> (Fayard 1989). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">[2] <em>“Mme de Maintenon n’a eu aucune part à la révocation de l’édit de Nantes. Ses ennemis n’ont commencé à lui attribuer une influence sur cette décision désastreuse que plus de trente ans après l’événement (Madame Palatine, Saint-Simon), et la thèse d’une Mme de Maintenon acharnée contre les protestants ne repose que sur quatre lettres fabriquées au XVIII</em></span><em><span style="font-size: 8.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">e</span><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"> siècle par La Beaumelle, lettres dont le caractère apocryphe a été surabondamment prouvé depuis plus d’un siècle.”</span></em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"> Venue du protestantisme, Mme de Maintenon </span><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">–</span><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"> dont la propre famille subit les violences – n’écrira ni ne prononcera un mot en faveur de la décision de son époux. [cf. Françoise Chandernagor, article <em>Maintenon</em> dans le monumental <strong><em>Dictionnaire du Grand siècle,</em></strong> dir. François Bluche, Fayard 1990. Rappelons que l'historien Bluche s'était converti au protestantisme, tendance Pierre Chaunu, et avait exercé les fonctions de pasteur à Gérardmer). </span></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6047782" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/02/01/1791063306.jpg" alt="2019-09-casadesus-protestants-7-plat-1-5d6fd99297c60.jpg" /></p>
Loup
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Les Protestants de Saint-Nazaire
tag:saint-nazaire.hautetfort.com,2019-03-08:6134427
2019-03-08T21:20:00+01:00
2019-03-08T21:20:00+01:00
Décor de la façade de la Fraternité de Saint-Nazaire ...
<p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5961914" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/01/02/3296623595.jpg" alt="temple,saint-nazaire,protestant,protestants,jospin,le-berre,sohier" /></p><p style="text-align: center;"><em>Décor de la façade de la Fraternité de Saint-Nazaire</em></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">La communauté protestante de Saint-Nazaire comporte peu de représentants à Saint-Nazaire, pourtant elle fut très active dans le développement de la ville et du port.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><strong>De la réforme à lâabolition de lâÃdit de Nantes</strong> :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">On a prétendu au 19<sup>ème</sup> siècle quâil y avait eu un pasteur à Saint-Nazaire en 1563, élément repris et popularisé par Justin Vincent et Eugène Orieux dans « <em>Histoire et géographie de la Loire-Inférieure</em> », publiée en 1895. En réalité, il nâen fut jamais nommé un, en réalité le Synode tenu à La Rocher-Bernard en février 1562 avait prié les pasteurs de Guérande et du Croisic de desservir Saint-Nazaire où la communauté était de quelques âmes dont on ignore les noms, faute de registre. Certes, deux familles seigneuriales nazairiennes, les Le Pennec, seigneurs du Boisjoalland, et les Rohan-Poulduc, seigneur de Heinlex, étaient protestants, et employaient chez eux des protestants, mais ceux-ci vivaient à lâannée en leur château escoublacais et manoir guérandais, plutôt quâen leurs manoirs nazairiens.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Quant à lâexistence dâun registre protestant disparu des archives du Tribunal de Saint-Nazaire en 1920, Charles Nicol a démontré dans son ouvrage « <em>Enfants de Luther et de Calvin</em> », (Ed. de Matignon, 1997), quâil y a confusion avec le registre de Blain qui se trouva aux archives du Tribunal de Saint-Nazaire par erreur, et que Kerviler identifie comme étant celui de Blain dans ses Bio-Biographies bretonnes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Les douze édits restrictifs envers le culte protestant émanant du Conseil du Roi entre 1661 et 1679, rendirent lâappartenance à ce culte très difficile. Une véritable machine de persécutions fut mise en place, réduisant le droit de prêche des pasteurs, nuisant jusquâà lâensevelissement des morts, permettant la destruction de temple au profit dâéglises, incitant les catholiques à la haine, fermant les yeux sur les exactions des soldats. Beaucoup de protestants se mirent à abjurer leur Foi pour avoir la Paix. Mais lâabjuration était mal vue dans leur ville dâorigine, ainsi on vit des protestants faire des centaines de kilomètres pour abjurer, et en refaire encore des centaines pour sâétablir comme catholiques dans une paroisse où personne ne les connaissait. Ainsi trouve-t-on dans le registre paroissial de Saint-Nazaire, à la date du 12 décembre 1662 celles dâAntoine Charier, 25 ans, natif « <em>de Saint-Savigné, évêché de Saintes </em>», et de Jan Gourdon, 20 ans, natif « <em>de Moise, évêché de La Rochelle</em> », deux bourgades dont nous nâavons trouvé trace.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Une troisième abjuration, celle dâEtienne Bonnet, un Poitevin, eut lieu le 6 novembre 1681. Mais on ne trouve aucune abjuration de nazairien, et ce même après la révocation de lâÃdit de Nantes par lâÃdit de Fontainebleau du 17 octobre 1685, alors quâon trouve dans les registres de Batz et du Croisic des abjurations dâhabitants de ces communes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">En 1687 à Paimboeuf et Saint-Nazaire, trente protestants poitevins et mayennais en fuite sur des navires anglais, (<em>Lindever</em> et <em>Rebecca</em>), furent arrêté sur dénonciation. Les armateurs nantais qui avaient armé ces navires furent mis en prison.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><strong>Le retour des protestants à Saint-Nazaire</strong> :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Câest le trafic maritime qui ramena le protestantisme à Saint-Nazaire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le 23 novembre 1857, Thoralf August Jacobsen, fils dâun pasteur officiant au port de Kalundborg, 15 ans et demi, matelot de lâ<em>Oresund</em>, navire danois, se tua en tombant dâun mât vers 16 h.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><img id="media-5961900" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/00/02/2301381958.4.jpg" alt="saint-nazaire, protestant" width="687" height="202" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><em>Acte de décès de Thoralf August Jacobsen</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Déclaré en mairie de Saint-Nazaire, câest sur le registre protestant de Nantes quâon le retrouve pour son inhumation en cette ville. à lâépoque on ne mélangeait en effet pas les morts non-catholiques avec les catholiques. Le protestantisme ne concernant que des marins et des voyageurs étrangers. Cependant en 1858 fut créé un carré protestant à Saint-Nazaire, au cimetière de La Briandais, carré que le maire, René Guilouzo, aussi mauvais administrateur, que mauvais médecin, et exécrable individu, proposa en juin 1859 de constitué en carré « <em>réservé aux dissidents</em> » quâil proposa de séparer dâun mur des catholiques, et de doter dâune porte séparée. Lâidée étaient dây mettre tous les non catholiques et aussi les suicidés⦠Déjà en 1855, lâépouse du commissaire de Guérande, madame Deligny, née britannique, avait manqué dâêtre mise avec les suicidés, et une polémique provoquée par monseigneur Jaquemet, évêque de Nantes, pourfendeur autoproclamé du protestantisme et de ses écoles, avait échauffé les esprits.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le premier enterrement protestant nazairien est celui dâEugénie Borel, âgée de 30 ans, le 12 novembre 1858, et dont on ne sait hélas rien de plus, car le registre de décès de 1858 a été perdu durant la dernière-guerre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le premier baptême protestant (connu) ayant eu lieu à Saint-Nazaire fut pratique par le célébré pasteur nantais Jean Sohier de Vermandois, (1809-1874).</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><img id="media-5961901" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/00/01/3465295766.jpg" alt="saint-nazaire, protestant" width="639" height="174" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><em>Acte de naissance de Charles-Henry Göbelbecker</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Lâenfant, Charles-Henry Göbelbecker, né le 13 juillet 1861, (et déclaré le 14), était fils de Charles-Louis Göbelbecker, brasseur à Saint-Nazaire, originaire de Bavière, et de Christine-Fredericka Seiche<a href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>. Les parrains furent les Nazairiens Amélie Kauffman, (épouse de Jean-Jacques, commis chaudronnier), et Henri Violon, chaudronnier, originaire de Suisse. Ce baptême se fit au domicile des parents. Plusieurs autres eurent lieu dans lâannées, et très vite plus de 30 protestants durent répertoriés par le Consistoire de Nantes, qui évalua que le nombre de Nazairiens protestants, tous cultes confondus, devait être dâune centaine. En janvier 1863 les famille Violon, Becker, Bourcard, Camus, Steifel, Smith, Zelling, ainsi que la veuve Lucion, et Jules Bagot, demandèrent lâinstante assistance du Consistoire. Aussi, dans sa séance du 19 décembre 1862, le Consistoire décida de louer une pièce où le culte serait célébré une fois par semaine. On loua pour cela deux pièces de son appartement au docteur Guichet, qui officiait à Paimboeuf et intervint durant lâépidémie de fièvre jaune de 1861. Il logeait à Saint-Nazaire au-dessus des bureaux de la Compagnie Général Transatlantique, rue de La Paix.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le protestantisme étant toujours mal vu en France durant lâEmpire, et étant assimilé aux étrangers, la première célébration du culte le 15 mars 1863 par le pasteur nantais Benjamin Vaurigaud (1818-1883), fit sâexciter les Catholiques. Le sous-préfet de Savenay, Louis-Emmanuel de Chastellux, fit un rapport et dénombra 120 à 130 personnes ayant assisté au culte. On a du mal à concevoir autant de gens dans deux pièces dâun appartement, même si cela devait être deux vastes salons. Au demeurant, la municipalité de Saint-Nazaire avait été informée, et le maire, René Guilouzo, sâétait vu remettre le 16 mars la somme de 65 francs 59 centimes, issus dâune collecte pour lâouverture du culte protestant à Saint-Nazaire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Ce pendant le nombre de protestants augmenta à Saint-Nazaire, et bénéficia du flux constant de voyageurs et de marins désireux de suivre lâOffice.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><strong>La construction du temple </strong>:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Les Protestants nazairiens réclamaient lâédification dâun temps en 1871, espérant être appuyés par le premier adjoint, Ernest Bachelot-Villeneuve<a href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>, un médecin républicain, que Mac-Mahon, président royaliste, releva de ses fonction avec le reste du Conseil en 1874. On commanda des plans à lâarchitecte nantais Georges Durant-Gasselin (1840-1911)<a href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>, mais lâon manquait dâargent. Aussi, on se décida de louer un local rue du Prieuré, à lâépicier Brerette. Mais en décembre 1876, le loyer commença a être impayé. Brerette trouva la solution en louant le lieu pour des réceptions, sans informer le pasteur Fargues qui avait remplacé le pasteur Vaurigaud. Le mobilier, (chaises, tapis, tables), appartenait à la communauté. Le Pasteur porta plainte auprès du Procureur de La République le 9 mars 1877 pour « <em>violation du temple protestant de Saint-Nazaire</em> ». Il sâétait en effet aperçu la veille quâon y donnait un bal masqué pour célébrer la mi-carême. Les livres des paroissiens, et la robe du Ministre avaient étaient jetés pêle-mêle dans un coin. Pire, les musiciens étaient les chantres de la paroisse Saint-Gohard, ce qui ralluma la haine entre les communautés religieuses ! Le procureur, Charles Marion de Procé se déclara incompétent dans la mesure où il nây avait pas eu signature dâun bail, que les loyers étaient impayés. Brerette dit « <em>ne pas avoir pensé à mal </em>». Le Procureur dissuada le pasteur Fargues dâaller plus loin. Au demeurant il nây avait pas de représentant « <em>autorisé de la communauté protestante à Saint-Nazaire. Il fut alors nommé un comité de trois membres pour servir de lien entre les fidèles et les pasteurs de Nantes<a name="_ftnref2"></a>, comité augmenté de deux membres en 1880 </em>»<em>. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le culte était alors bimensuel. Les fidèles emmétrèrent le vÅu que deux fois par mois un service soit présidé par un laïque, et que une fois par mois il y ait un service en langue anglaise pour les marins et résidents britanniques, dont la communauté était alors importante à Saint-Nazaire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">On loua une maison à monsieur Pelletier⦠Mais la location se trouva partagée avec une madame Duau, qui sous-loua à une maquecrelle ! Ainsi le 22 avril 1881 nouvelle plainte pour violation du Temple, par « des filles publiques » ! Câen fut trop pour les fidèles qui réclamèrent au Consistoire des comptes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le secrétaire général de la mairie était lâun dâentre eux, il se nommait Varenne, et sollicitât le Maire dâalors, Auguste Desanges, pour une participation à lâédification dâun temple. Celui-ci ne voulait pas. Varenne pensa contourner lui forcer la main en lui demandant de lui dresser la liste des protestants de la commune, avec pour commentaire « <em>En cas négatif, vous nâaurez quâà me retourner la présente lettre avec le mot : néant</em> ». La lettre fut renvoyée avec un « <em>NEANT</em> » dans la margeâ¦</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le pasteur Fragues estimait ses paroissiens à « <em>30 à 50</em> », « <em>80 personnes à lâarbre de Noël</em> », et « <em>12 à 15 élèves assidus à lâécole du dimanche </em>» ; Varren lui estimait quâon pouvait réunir 300 personnes au culte, il est vrai quâil comptait sur lâévangélisation des ouvriers de Penhoët et Trignac qui fuyait le culte catholique, sans imaginer que les ouvriers tendaient à lâathéisme, et aux chiffres du Consulat britannique de Nantes qui évaluait 4.000 à 7.000 marins transitant par an, susceptibles de suivre le culte. En 1889, le pasteur Lassalle, pasteur itinérant de la Société Centrale dâÃvangélisation, qui assurait un culte hebdomadaire jusquâen 1894, informa avoir une paroisse de 50 à 60 protestants, dont 25 à 30 suivant le culte régulièrement, et une quinzaine dâenfants à lâécole du dimanche.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Ce fut finalement le banquier et industriel nantais Hyppolite Durant-Gasselin, (1839-1929), frère de lâarchitecte nommé plus haut, et héritier de la fortune de Thomas Dobrée, qui prit en charge le dossier<a href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>. Il fit faire lâacquisition dâune parcelle de 345 m² rue de Cran par le Consistoire auprès de monsieur Perthuis pour 6.000 fr. Une somme de 10.000 francs fut réunie pour lâédification du temple. Cette somme était issue de dons divers à hauteur de 6.000 fr (on avait placé des troncs dans les consulats des pays protestants), 3.000 fr collectés, dâun don du gouvernement de 1.000 fr, pour la construction du temple, confiée à nouveau à lâarchitecte Georges Durant-Gasselin. Celui-ci renvoya les plans du temps quâil avait dessiné en 1872, avec quelques modifications, quâil ne factura pas, et écrivit au pasteur Dartigue à Nantes, quâil se refusait de reprendre le dossier, ayant été profondément découragé par les difficultés administratives que lui faisaient les autorités. La municipalité de Saint-Nazaire ne voulait pas lâédification de ce temple. à cela sâajouta des difficultés à rassembler le reste de la somme nécessaire pour lâédification. On réduisit finalement la taille du projet pour en faire un lieu de 174 places possible, en serrant les chaises au maximum, et la Mairie valida le projet.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/00/02/447105306.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6283437" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/00/02/2575984205.jpg" alt="temple,saint-nazaire,protestant,protestants,jospin,le-berre,sohier" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><em><span style="color: #000000;"><span style="font-family: times new roman, times, serif;"><span style="font-size: 12pt;">Plan du temple, Archives Départementales de Loire-Atlantique, 85V1/2 ; cliquer pour </span><span style="font-size: 16px;">agrandir</span><span style="font-size: 12pt;">.</span></span></span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">La première pierre fut posée le 21 juin 1888, mais lâargent manquait toujours. Comme la spéculation avait toujours cours à Saint-Nazaire, on divisa une partie de la parcelle pour la revendre aux enchères, le 21 avril 1898. La communauté protestante augmentait pourtant, ainsi que le nombre de marins scandinaves et allemands, du fait de lâouverture en 1891 sur le port de la succursale de la société Hailaust, exportatrice de bois du nord de lâEurope. Des dons arrivèrent de Philadelphie, dâAllemagne et de Suisse. Un emprunt de 3.000 fr remboursable en cinq annuités fut contracté.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Lâ
PP
http://plunkett.hautetfort.com/about.html
La ”déclaration conjointe” catholique et luthérienne
tag:plunkett.hautetfort.com,2016-10-31:5868078
2016-10-31T19:31:00+01:00
2016-10-31T19:31:00+01:00
"Être des hérauts fidèles de l'amour de Dieu pour toute l'humanité" :...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #808080; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>"Être des hérauts fidèles de l'amour de Dieu pour toute l'humanité" :</strong> </span></p><p style="text-align: center;"><strong>DECLARATION CONJOINTE<br /> à l’occasion de la commémoration commune catholique-luthérienne de la Réforme<br /> </strong>Lund, 31 octobre 2016</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>«Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi»</em> (<em>Jn</em> 15, 4).</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>D’un cœur reconnaissant</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Par cette déclaration conjointe, nous exprimons notre joyeuse gratitude à Dieu pour ce moment de prière commune dans la cathédrale de Lund, alors que nous commençons l’année commémorative du cinquième centenaire de la Réforme.<strong> Cinquante années d’un dialogue œcuménique soutenu et fructueux entre catholiques et luthériens</strong> nous ont aidés à surmonter beaucoup de différences et ont approfondi notre compréhension et notre confiance réciproques. En même temps,<strong> nous nous sommes rapprochés les uns des autres à travers le service commun à nos prochains</strong> – souvent dans des circonstances de souffrance et de persécution. Grâce au dialogue et au témoignage partagé, nous ne sommes plus des étrangers les uns pour les autres. Plutôt, nous avons appris que ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous divise.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Du conflit à la communion</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Alors que nous sommes profondément reconnaissants pour les dons spirituels et théologiques reçus à travers la Réforme, nous confessons aussi et déplorons devant le Christ que<strong> luthériens et catholiques ont blessé l’unité visible de l’Église.</strong> Des différences théologiques ont été accompagnées de préjudices et de conflits, et la religion a été instrumentalisée à des fins politiques.<strong> Notre foi commune en Jésus-Christ et notre baptême réclament de nous une conversion quotidienne</strong> par laquelle nous rejetons les désaccords et les conflits historiques qui empêchent le ministère de la réconciliation. Tandis que le passé ne peut pas être changé,<strong> le souvenir et la manière de se souvenir peuvent être transformés.</strong> Nous prions pour la guérison de nos blessures et des mémoires qui assombrissent notre regard les uns sur les autres. Nous rejetons catégoriquement toute haine et toute violence, passées et présentes, surtout celles qui s’expriment au nom de la religion. Aujourd’hui,<strong> nous entendons Dieu nous demander de mettre de côté tout conflit.</strong> Nous reconnaissons que nous sommes libérés par la grâce pour cheminer vers la communion à laquelle Dieu continue de nous appeler tous.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Notre engagement pour le témoignage commun</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Tandis que nous surmontons ces épisodes de l’histoire qui pèsent sur nous, <strong>nous nous engageons à témoigner ensemble de la grâce miséricordieuse de Dieu, rendue visible dans le Christ crucifié et ressuscité.</strong> Conscients que la manière dont nous vivons les relations façonne notre témoignage de l’Évangile, nous nous engageons pour d’ultérieurs progrès dans la communion enracinée dans le baptême, alors que nous cherchons à lever les obstacles persistants qui nous empêchent d’atteindre la pleine unité. <strong>Le Christ désire que nous soyons un, de façon que le monde puisse croire</strong> (cf. Jn 17, 21).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Beaucoup de membres de nos communautés aspirent à recevoir l’Eucharistie à une même table, comme expression concrète de la pleine unité. Nous faisons l’expérience de la souffrance de ceux qui partagent leur vie tout entière, mais ne peuvent pas partager la présence rédemptrice de Dieu à la table eucharistique. Nous reconnaissons notre responsabilité pastorale commune pour répondre à la soif et à la faim spirituelles de nos fidèles d’être un dans le Christ. Nous désirons ardemment que cette blessure dans le Corps du Christ soit guérie. C’est l’objectif de nos efforts œcuméniques, que nous voulons faire progresser, y compris en renouvelant notre engagement pour le dialogue théologique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Nous prions Dieu afin que les catholiques et les luthériens soient capables de témoigner ensemble de l’Évangile de Jésus-Christ, invitant l’humanité à écouter et à recevoir la bonne nouvelle de l’action rédemptrice de Dieu. Nous demandons à Dieu inspiration, encouragement et force, en sorte<strong> que nous puissions rester ensemble pour servir, en défendant la dignité et les droits humains, surtout ceux des pauvres, travaillant pour la justice,</strong> et rejetant toutes les formes de violence. Dieu nous demande <strong>d’être proches de ceux qui aspirent à la dignité, à la justice, à la paix et à la réconciliation.</strong> Aujourd’hui, de manière particulière, nous élevons nos voix pour la fin de la violence et de l’extrémisme qui touchent de si nombreux pays et communautés, et d’innombrables sœurs et frères dans le Christ. Nous exhortons les luthériens et les catholiques <strong>à travailler ensemble pour accueillir les étrangers,</strong> pour aider ceux qui sont forcés à fuir à cause de la guerre et de la persécution, et pour défendre les droits des réfugiés et de ceux qui cherchent l’asile.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Plus que jamais, nous réalisons que notre service commun dans le monde doit <strong>s’étendre à la création de Dieu qui souffre de l’exploitation et des conséquences d’une cupidité insatiable.</strong> Nous reconnaissons le droit des générations futures à jouir du monde de Dieu dans toutes ses potentialités et dans toute sa beauté. Nous prions <strong>pour un changement des cœurs et des esprits qui conduise à prendre soin de la création,</strong> avec amour et responsabilité.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Un dans le Christ</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">À cette heureuse occasion, nous exprimons notre gratitude à nos frères et sœurs représentant les diverses communions et communautés chrétiennes mondiales qui sont présentes et se joignent à nous dans la prière. Tandis que nous renouvelons notre engagement à marcher du conflit vers la communion, nous le faisons en tant que membres du même Corps du Christ, auquel nous sommes incorporés par le baptême. Nous invitons nos partenaires œcuméniques à nous rappeler nos engagements et à nous encourager. Nous leur demandons de continuer de prier pour nous, de cheminer avec nous, pour nous soutenir dans l’observance des engagements enracinés dans la prière que nous formulons aujourd’hui.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Appel aux catholiques et aux luthériens du monde entier</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Nous lançons un appel à toutes les paroisses et à toutes les communautés luthériennes et catholiques pour qu’elles soient audacieuses et créatives, joyeuses et pleines d’espérance dans leur engagement à poursuivre la grande aventure devant nous. Au lieu des conflits du passé, le don de Dieu de l’unité entre nous devrait guider notre coopération et approfondir notre solidarité. En nous rapprochant dans la foi au Christ, en priant ensemble, en nous écoutant les uns les autres, en vivant l’amour du Christ dans nos relations, <strong>nous, catholiques et luthériens, nous nous ouvrons nous-mêmes à la puissance du Dieu Trinitaire.</strong> Enracinés dans le Christ et en témoignant de lui, nous renouvelons notre détermination à <strong>être des hérauts fidèles de l’amour sans limite de Dieu envers toute l’humanité.</strong> >></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p>
A lire
http://frenchwindows.hautetfort.com/about.html
Regardsprotestants: Gateway into the French-speaking protestant world
tag:frenchwindows.hautetfort.com,2014-05-22:5375471
2014-05-22T18:51:15+02:00
2014-05-22T18:51:15+02:00
Better late than never: let's emphasize the great value of ...
<p><a href="http://www.regardsprotestants.com/"><img id="media-4567608" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://frenchwindows.hautetfort.com/media/00/00/767650979.jpeg" alt="DownloadedFile.jpeg" /></a></p><p>Better late than never: let's emphasize the great value of <a href="http://www.regardsprotestants.com/"><strong class="spip">Regardsprotestan</strong><strong>ts</strong></a>, a French-speaking website dedicated to news from a Protestant perspective. The <strong>Pastor Eugène Bersier Foundation</strong>, with the help of WordAppeal, has launched it at the beginning of 2013.</p><p class="spip">A unique and remarkable gateway into the French-speaking Protestant world, <a class="spip_out" href="http://www.regardsprotestants.com/" target="_blank">www.regardsprotestants.com</a> unites content from about 60 French Protestant media (blogs, TV, press, radio, etc.). From society to faith, culture and international affairs, the website covers all topics that are making headlines around the world. This new website - completely free - is gaining a growing attendance. It is aimed at people of the Protestant faith, and more broadly, to anyone interested in religion. </p><p class="spip">To know more, click <a href="http://www.wordappeal.com/spip.php?article207">here</a>. </p>
AR GEDOUR MAG - Le Blog
http://www.ar-gedour-mag.com/about.html
Les protestants aussi chantent en breton !
tag:www.ar-gedour-mag.com,2013-10-04:5187269
2013-10-04T00:00:00+02:00
2013-10-04T00:00:00+02:00
Le saviez-vous ? Nous trouvons de nombreux recueils de cantiques...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; color: #333333;">Le saviez-vous ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; color: #333333;">Nous trouvons de nombreux recueils de cantiques bretons catholiques. Ce qu'on connaît moins, ce sont les cantiques que les protestants proposaient aussi en breton. Avant tout, soulignons ici que le protestantisme, présent notamment dans la noblesse bretonne au XVIème siècle mais déclinant après la révocation de l'Edit de Nantes, renaîtra en Bretagne au XIXème siècle. En Bretagne, ce sont les Gallois qui seront vecteurs de cette nouvelle évangélisation protestante, et en particulier avec le pasteur Jenkins qui débarquera en 1834 et apprendra le breton. Ainsi, avec l'écrivain Guillaume Le Coat, il a traduit la Bible en breton et fondé la Mission bretonne de Tremel. </span><span style="color: #333333; font-family: 'trebuchet ms', geneva;">Certaines contrées se rappellent encore des colporteurs évangéliques. </span><span style="color: #333333; font-family: 'trebuchet ms', geneva;">Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire l'article </span><a style="font-family: 'trebuchet ms', geneva;" href="http://protestantsbretons.fr/docs-cont/les-missions-galloise-en-bretagne-en-1913/" target="_blank">les missions galloises en Bretagne</a><span style="color: #333333; font-family: 'trebuchet ms', geneva;">. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; color: #333333;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-family: 'trebuchet ms', geneva;">Les protestants évangéliques ont participé au développement de la langue bretonne, grâce à cette traduction de la Bible en breton et la composition de cantiques bretons pour le culte, diffusés par des colporteurs, financés par des associations évangéliques. Ces cantiques basés sur des mélodies galloises ou des airs traditionnels bretons rencontrent un grand succès auprès des populations locales. </span><span style="color: #333333; font-family: 'trebuchet ms', geneva;">Des recueils ont donc été publiés.</span><span style="color: #333333; font-family: 'trebuchet ms', geneva;"> et notamment le recueil </span><em style="font-family: 'trebuchet ms', geneva;">Kanouennoù kristen</em><span style="color: #333333; font-family: 'trebuchet ms', geneva;"> avec les harmonisations des cantiques. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; color: #333333;">Un lecteur nous a fait découvrir est celui-ci : <em>Kanouennoù kristen evit servich ilizoù Breiz Izel</em>. Il doit en exister d'autres, et nous remercions nos lecteurs protestants de l'éclairage et de la documentation qu'ils pourraient apporter à ce sujet. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; color: #333333;">Il est intéressant de souligner ici que le <em>Bro Gozh ma zadoù</em>, hymne national breton composé par Taldir Jaffrenou sur l'air gallois <em>Hen Wlad fy Nadhaù</em>, est le fruit de ces missions galloises. En effet, le pasteur Jenkins avait mis des paroles en breton sur ce chant du Pays de Galles sous le titre <em>Doue ha va Bro</em>, chant qui inspira Taldir pour le <em>Bro Gozh</em>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva; color: #333333;">Reste maintenant à savoir si les églises protestantes bretonnes chantent toujours en breton... </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.ar-gedour-mag.com/media/00/02/2355334067.JPG" target="_blank"><img id="media-4272957" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.ar-gedour-mag.com/media/00/02/888769090.JPG" alt="IMG_2039.JPG" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #3d3d3d; font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: xx-small;">Cliquez sur l'image pour l'agrandir / Klikañ war an tresadenn evit brasaat anezhañ.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.ar-gedour-mag.com/media/01/00/2831835988.JPG" target="_blank"><img id="media-4272963" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.ar-gedour-mag.com/media/01/00/439397870.JPG" alt="IMG_2054.JPG" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva;">Trugarez au Pasteur Keller (Centre missionnaire de Carhaix) pour le recueil dont vous pouvez découvrir quatre pages ci-dessus. </span></em></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #3d3d3d; font-family: 'trebuchet ms', geneva; font-size: xx-small;"><br /></span></p>
A lire
http://frenchwindows.hautetfort.com/about.html
French Protestant History on iTunes
tag:frenchwindows.hautetfort.com,2013-06-19:5117298
2013-06-19T18:35:00+02:00
2013-06-19T18:35:00+02:00
Who wants to discover French protestants in an easy, user-friendly way?...
<p><a href="https://itunes.apple.com/us/app/library-french-protestantism/id441519885?mt=8"><img id="media-4175473" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://frenchwindows.hautetfort.com/media/01/01/4222985155.jpg" alt="Meromedia.jpg" /></a>Who wants to discover French protestants in an easy, user-friendly way? Wait a minute, iTunes has something for you. The <strong>Protestant Library</strong> was created as an extension of the Internet site <a href="http://www.museeprotestant.org">www.museeprotestant.org</a>, of the <a href="http://www.museeprotestant.org/index.php?Lget=EN">Virtual Museum of French Protestantism</a> (Pasteur <strong>Eugène Bersier Foundation of French Protestant History</strong>).</p><p>The first volume, "History of Protestant France" exposes the main characteristics of Protestant France from the XVIth to XXth century: of Calvin's time to the Edict of Nantes and to the 1905 law, including the period of the “Desert”. Click <a href="https://itunes.apple.com/us/app/library-french-protestantism/id441519885?mt=8">here for more <strong>(link)</strong></a></p>
PP
http://plunkett.hautetfort.com/about.html
Loi Taubira : l'avis des protestants évangéliques
tag:plunkett.hautetfort.com,2013-05-22:5076875
2013-05-22T09:38:00+02:00
2013-05-22T09:38:00+02:00
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<p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><strong><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><img id="media-4112330" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/00/02/3135004936.jpg" alt="cnef[1].jpg" /></span></span></strong></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><strong><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"> Communiqué d'aujourd'hui :</span></span></strong></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: small;">22 mai 2013</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="LEFT"><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: CenturyGothic-Bold, sans-serif;"><strong>MARIAGE POUR TOUS : APRÈS LA PROMULGATION </strong></span><span style="font-family: CenturyGothic-Bold, sans-serif;"><strong>DE LA LOI, </strong></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="LEFT"><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: CenturyGothic-Bold, sans-serif;"><strong>LE CNEF DIT SA PRÉOCCUPATION</strong></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="font-weight: normal; margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) regrette vivement qu’ait été adoptée, puis promulguée une loi, dite loi Taubira, qui dénature profondément l’institution du mariage. Il déplore tout aussi vivement les nouvelles dispositions que cette loi comporte et qui ont pour conséquence de bouleverser les conceptions de la parenté et de la filiation et ce, au détriment </span></span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">des plus faibles, les enfants.</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Dès septembre 2012, le CNEF avait pris position contre ce qui n’était encore qu’un projet de loi. Outre des questions de croyance, il avait fait valoir des arguments de bon sens. Depuis lors , les événements ont montré qu’il était loin d’être seul à les défendre.</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Dans ces circonstances, le CNEF tient à affirmer que, pour les évangéliques, les positions éthiques ne sauraient relever du seul plan législatif. Elles procèdent tout d’abord de questions de croyance et de conscience. C’est pourquoi les protestants évangéliques attendent des autorités que, conformément à la Constitution et à la loi, elles respectent leur droit à vivre selon leurs convictions en matière de mariage, de sexualité, de filiation et d’éducation des enfants et à les défendre publiquement.</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Maintenant que la loi est promulguée, la préoccupation du CNEF est triple : </span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">- encourager ses membres à rester fermes sur ces questions d’éthique sans déroger au commandement de l’amour du prochain enseigné par le Christ ;</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">- aider au développement d’une pastorale respectueuse qui tout à la fois accueille et écoute les personnes qui ont fait d’autres choix de vie et leur expose clairement ce que l’Évangile dit ;</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">- veiller aux enjeux qui se feront jour autour des questions de la procréation médicalement assistée et de la gestation pour autrui pour les couples de même sexe.</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Quant à <em>La Manif Pour Tous</em> qui appelle à une large manifestation le dimanche 26 mai et à d’autres actions militantes, le CNEF partage l’esprit de résistance pacifique qui l’anime, mais laisse chacun de ses membres juge de l’opportunité d’y participer.</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="LEFT"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><em><strong>Le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) a été créé officiellement le 15 juin 2010. Organe représentatif, il rassemble plus de 70% des Églises évangéliques et plus d’une centaine d’organisations paraecclésiastiques. Il est membre de l’Alliance évangélique européenne et de l’Alliance évangélique mondiale.</strong></em></span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="LEFT"><span style="color: #c23986;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><strong><a href="http://www.lecnef.org/">www.lecnef.org</a></strong></span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #1a1a1a;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">157, rue des Blains</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="LEFT"><span style="color: #1a1a1a;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">92220 BAGNEUX</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="LEFT"><span style="color: #1a1a1a;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">01 45 46 54 18</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="LEFT"> </p>
A lire
http://frenchwindows.hautetfort.com/about.html
Face of France's 'Good King Henri IV' reconstructed
tag:frenchwindows.hautetfort.com,2013-03-02:5018805
2013-03-02T09:38:00+01:00
2013-03-02T09:38:00+01:00
For lovers of French political and religious History, this is great news:...
<p><a href="http://frenchwindows.hautetfort.com/media/01/02/905829703.jpg" target="_blank"><img id="media-4020071" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://frenchwindows.hautetfort.com/media/01/02/1695801446.jpg" alt="pb-130212-king-henri-reconstruction-jsa-3.jpg" /></a>For lovers of French political and religious History, this is great news: the face of <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Henry_IV_of_France">"<strong>Good Henri IV</strong>"</a>, the highly revered French king who died 400 years ago in 1610, has been reconstructed by a <a href="http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/france/9870454/Face-of-Frances-Good-King-Henri-IV-reconstructed-400-years-after-his-death.html">team of French researchers led by<strong> Philippe Charlier</strong></a>. Using scans of the skull believed to belong to the monarch, they created a very lively portrait of what Henry the fourth (<strong>a former Huguenot</strong>) looked like.</p><p>"Bravo"! (<a href="http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/france/9870454/Face-of-Frances-Good-King-Henri-IV-reconstructed-400-years-after-his-death.html"><strong>link here</strong></a>)</p>
PP
http://plunkett.hautetfort.com/about.html
Semaine pour l'unité des chrétiens - Crise hongroise - Peut-on être catholique et d'extrême droite ?
tag:plunkett.hautetfort.com,2012-01-20:4566482
2012-01-20T13:30:00+01:00
2012-01-20T13:30:00+01:00
Débat de la semaine à RND (Victor Loupan, Antoine Nouis et moi) :...
<p style="margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0.3cm; line-height: 200%; text-align: left;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff0000; font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><em>Débat de la semaine</em> à RND (Victor Loupan, Antoine Nouis et moi) :</strong></span><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><a href="http://www.radionotredame.net/"><span style="font-style: normal; color: #000000;"> <br /></span></a></span></span></p><p><span style="color: #ffffff;">-</span><a href="http://www.radionotredame.net/"><span style="font-style: normal; color: #000000;">http://www.radionotredame.net/rnd_player_plus.php?date=2012-01-20&url=http://notredameradio.s3.amazonaws.com/legranddebat_20120120.mp3&title=Le%20D%C3%A9bat%20de%20la%20Semaine</span></a></p><p> </p><p> </p><p><span style="color: #ffffff;">-(</span></p>
PP
http://plunkett.hautetfort.com/about.html
Ce soir 9 décembre à Compiègne : ”le christianisme, religion du déni du corps ?”
tag:plunkett.hautetfort.com,2011-12-09:3894659
2011-12-09T10:40:00+01:00
2011-12-09T10:40:00+01:00
Vous êtes invités à la conférence-débat que j'anime ce vendredi soir au...
<p><span style="color: #ff0000; font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong>Vous êtes invités à la conférence-débat que j'anime ce vendredi soir au temple baptiste de Compiègne.</strong></span></p>
PP
http://plunkett.hautetfort.com/about.html
”Catholiques” et ”protestants” convertis au salafisme ?
tag:plunkett.hautetfort.com,2011-11-02:3851197
2011-11-02T12:38:00+01:00
2011-11-02T12:38:00+01:00
C'est la seule affirmation discutable de l'enquête de Samir Amghar :...
<p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #ff0000; font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">C'est la seule affirmation discutable de l'enquête de Samir Amghar : </span></strong></span><span style="color: #000000;"><a href="http://www.slate.fr/story/45709/salafiste-francais"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">http://www.slate.fr/story/45709/salafiste-francais</span></span></span></a></span></p><p> </p><p style="margin-right: 0.85cm; margin-bottom: 0.2cm; line-height: 200%; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: verdana,geneva; color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">Cette enquête (telle que la résume Ariane Bonzon pour <em>Slate</em>) est pleine de choses originales, donc salubres. </span></span> </span></p><p style="margin-right: 0.85cm; margin-bottom: 0.2cm; line-height: 200%; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: verdana,geneva; color: #000000;"> <span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">Le seul point sur lequel on doive discuter Amghar concerne les convertis au salafisme. </span></span> </span></p><p style="margin-right: 0.85cm; margin-bottom: 0.2cm; line-height: 200%; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: verdana,geneva; color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">Qu'ils soient français-de-souche, d'accord. Mais <em>« catholiques ou protestants »</em>, non ! Nés dans des familles « catholiques » ou « protestantes », peut-être.... Mais nul n'est catholique ou protestant s'il n'a pas <em>personnellement</em> la foi au Christ.</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.85cm; margin-bottom: 0.2cm; line-height: 200%; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: verdana,geneva; color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">Et nul ne perd la foi au Christ : ce qu'on peut perdre, c'est un sentiment d'appartenance à un milieu officiellement chrétien (ce sentiment n'est pas la foi) ; ou une allégeance à l'idée qu'on se faisait du christianisme (cette idée étant par ailleurs étrangère à la foi chrétienne). </span></span> </span></p><p style="margin-right: 0.85cm; margin-bottom: 0.2cm; line-height: 200%; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: verdana,geneva; color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">La foi est la</span> confiance <em>personnelle</em> envers la <em>personne</em> de Jésus-Christ ressuscité, Fils du Père au sein de la Tri-Unité divine. Elle est un feu toujours nouveau qui carbonise nos idées reçues, y compris les idées « religieuses ». Ce feu-là ne se perd pas comme on perd son parapluie : quand on est habité de ce feu, on n'a aucune envie de l'échanger contre le salafisme.</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.85cm; margin-bottom: 0.2cm; line-height: 200%; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: verdana,geneva; color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">Donc les convertis salafistes censés venir du « catholicisme » ou du « protestantisme », viennent en fait (dans notre société devenue multicommunautaire) de familles qui se croyaient chrétiennes parce qu'elles n'étaient pas musulmanes. Sans plus. Et c'est trop peu... C'est si peu que les rejetons de ces familles finissent salafistes le jour où ils en ressentent l'envie : soit par soif religieuse, soit sous une influence. </span></span></span></p><p style="margin-right: 0.85cm; margin-bottom: 0.2cm; line-height: 200%; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: verdana,geneva; color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">Face à ce problème, on ne va pas se solidariser avec les crétins phobiques de <em>Charlie Hebdo</em></span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;"> ! La démarche adéquate est de faire connaître ce qu'est réellement la foi au Christ. Tout ce qui n'évangélise pas est inutile ou nocif.</span></span></span><span style="color: #000000; font-size: small; font-family: verdana,geneva;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span></span></p><p><span style="color: #000000; font-size: small; font-family: verdana,geneva;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;"><br style="font-size: small;" /></span></span></span></p>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Retour à Killybegs...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-08-22:3724645
2011-08-22T10:38:00+02:00
2011-08-22T10:38:00+02:00
Ceux qui ont aimé Mon traître (Livre de poche , 2009), le roman de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ceux qui ont aimé <em><strong>Mon traître </strong></em>(Livre de poche , 2009), le roman de <strong>Sorj Chalandon</strong>, se devront de lire <em><strong>Retour à Killybegs</strong></em> qui sort dans quelques jours chez Grasset et dans lequel l'auteur adopte le point de vue de Tyrone Meehan, "son" traître, dans son parcours qui le conduit du combat pour l'indépendance au sein de l'IRA à la trahison de sa cause et de son peuple et à sa mort...</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3136082" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/878886778.jpg" alt="Retour à Killybegs.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">« Maintenant que tout est découvert, ils vont parler à ma place. L'IRA, les Britanniques, ma famille, mes proches, des journalistes que je n'ai même jamais rencontrés. Certains oseront vous expliquer pourquoi et comment j'en suis venu à trahir. Des livres seront peut-être écrits sur moi, et j'enrage. N'écoutez rien de ce qu'ils prétendront. Ne vous fiez pas à mes ennemis, encore moins à mes amis. Détournez-vous de ceux qui diront m'avoir connu. Personne n'a jamais été dans mon ventre, personne. Si je parle aujourd'hui, c'est parce que je suis le seul à pouvoir dire la vérité. Parce qu'après moi, j'espère le silence. »</span><br /><span style="font-size: small;">Killybegs, le 24 décembre 2006</span><br /><span style="font-size: small;">Tyrone Meehan</span></p></blockquote>
PP
http://plunkett.hautetfort.com/about.html
Le débat UMP sur la laïcité s'enfonce dans le ridicule
tag:plunkett.hautetfort.com,2011-03-30:3166924
2011-03-30T10:21:00+02:00
2011-03-30T10:21:00+02:00
Ce débat lancé par un parti ' 'ajouterait de la confusion'', déclarent...
<p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff0000; font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Ce débat lancé par un parti '<em>'ajouterait de la confusion'', </em>déclarent les représentants des religions. Or l'impulsion du débat venait de l'Elysée... De son côté, profitant du climat de fièvre créé par l'annonce de ce débat, un énervé (ex-conseiller personnel de Sarkozy) lance une initiative qui indigne la communauté juive :</span></strong></span></p><p> </p><p style="margin-bottom: 0.2cm; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Les <strong>catholiques</strong> (cardinal André Vingt-Trois), les <strong>protestants </strong>(pasteur Claude Baty), les <strong>orthodoxes</strong> (métropolite Emmanuel), les <strong>musulmans</strong> (Mohammed Moussaoui, CFCM), les <strong>juifs</strong> (grand rabbin Gilles Bernheim) et les <strong>bouddhistes</strong> (révérend Olivier Wang-Genh) soulignent que les responsables des religions en France </span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em>"travaillent ensemble pour une laïcité de bonne intelligence", </em></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-style: normal;">et rappellent </span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">que </span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em>"la laïcité est un des fondements de notre vouloir vivre ensemble" </em></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">: </span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em>"Veillons à ne pas dilapider ce précieux acquis", </em></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">disent-ils, jugeant </span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em>"capital, pendant cette période pré-électorale, de bien garder sereinement le cap en évitant amalgames et risques de stigmatisation". </em></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-style: normal;">Ils interrogent :</span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em> "Le débat est toujours signe de santé et de vitalité... Mais un parti politique, fût-il majoritaire, est-il la bonne instance pour le conduire seul ?" </em></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-style: normal;">Et i</span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">ls demandent que l'on n'ajoute pas de </span><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em>"confusion"</em></span></strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"> à <em>"</em></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em>la période de trouble que nous traversons".</em></span></span></p><p style="margin-bottom: 0.2cm; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><strong>La confusion est d'abord à l'Elysée,</strong> où le n'importe quoi semble faire loi depuis 2007. En janvier, <strong>Sarkozy prenait comme <em>"conseiller à la diversité"</em> un certain</strong> <strong>Abderrahmane Dahmane,</strong> après l'avoir nommé inspecteur général de l'Education nationale et chevalier de la Légion d'honneur. <strong>Quelques semaines plus tard, Dahmane était débarqué en catastrophe : </strong>on venait de s'apercevoir que c'était un communautariste extrémiste et un... nationaliste algérien virulent. Aujourd'hui Dahmane déclare, sur le site <strong><em>TSA-Algérie, </em></strong><span style="font-style: normal;">que le débat sur la laïcité est d'abord une insulte aux</span><em> "valeurs algériennes" </em> : <em>"Nous n'allons pas trahir nos martyrs qui se sont battus pour préserver leur islamité et leur culture musulmane contre le colonialisme",</em> dit-il, avant de traiter Dalil Boubakeur (Grande Mosquée de Paris) de... <em>"traître".</em> Traître à quoi ? À l'islam ? Non : <strong>au nationalisme algérien,</strong> parce que Boubakeur envisageait plus ou moins de participer au fameux débat ! Dahmane déclare :</span></span></p><p style="margin-left: 0.95cm; margin-bottom: 0.2cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">"Je m'adresse au président de la République algérienne et à nos compatriotes</span></span></strong><em><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;"> [algériens] pour qu'ils refusent d'être ainsi stigmatisés et marginalisés dans la société française.... C'est très simple, aujourd'hui c'est l'Algérie qui budgétise la Mosquée de Paris. Les Algériens et l'ensemble des musulmans de toute nationalité qui ont une admiration pour l'Algérie et sa révolution sont étonnés que nous budgétisions des traîtres. Comment le président de la République algérienne, qui est quand même le garant des valeurs de la révolution, peut-il continuer à budgétiser une mosquée à la tête de laquelle il y a un traître? Je le dis sincèrement, il faut que le président mette fin à cette situation. Il y a des centaines de mosquées attachées à l'Algérie que nous pouvons financer."</span></span></em> </span></span></p><p style="margin-bottom: 0.2cm; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Dans la foulée, Dahmane lance une initiative capable de créer des troubles en France : en allusion aux étoiles jaunes de l'Occupation, <strong>il va distribuer des <em>"étoiles vertes"</em> aux musulmans</strong>, soi-disant pour protester contre le débat. <em>"Nous avons demandé la fabrication de plus de 600.000 étoiles pour le moment et dès que nous les aurons nous les distribuerons dans les banlieues. Ca va être porté, de toutes les façons ils la porteront",</em> dit-il. Aussitôt, <strong>réaction hostile du CRIF :</strong> l'idée de l'étoile verte est <em>"grotesque", </em>observe Richard Prasquier. Etc.</span></span></p><p style="margin-bottom: 0.2cm; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Ne nous indignons pas que Dahmane soit un nationaliste algérien, il en a le droit. <strong>Notons plutôt l'amateurisme de l'Elysée.</strong> Introniser n'importe qui [*] à n'importe quel poste juste pour l'effet d'annonce, quitte à s'en mordre les doigts dix minutes après... Harceler le pape de demandes d'audience à répétition juste pour la photo, puis laisser le ministre de l'Intérieur faire des déclarations qui, prises au mot, interdiraient le métro aux prêtres en col romain... Vouloir livrer des armes lourdes à des insurgés libyens dont on ne sait rien et qui peuvent être infiltrés par AQMI <em>(Al-Qaeda au Maghreb islamique).</em>.. Et lancer un pseudo-débat sur les religions, sujet difficile, pour s'en servir à des fins électorales en laissant penser qu'on critique les musulmans... Dans tous les domaines, ce quinquennat porte le sceau de l'incompétence et du tape-à-l'oeil.<br /></span></span></p><p style="margin-bottom: 0.2cm; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><br /><span style="color: #000000;">_________</span></p><p style="margin-bottom: 0.2cm; line-height: 150%;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif; color: #000000;"><span style="font-size: x-small;">[*] Par exemple l'éphèbe culturiste Boris Boillon (autre énervé, mais dans le genre atlantiste) : il avait été conseiller personnel de Sarkozy avant d'être envoyé à Tunis, où il fit l'effet que l'on sait.</span></span></p><p style="margin-bottom: 0.2cm; line-height: 150%;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #ffffff;">-</span><br /></span></span></span></p>
Le Corbeau 78
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Henri IV à Saint-Germain-en-Laye
tag:corboland78.hautetfort.com,2010-11-04:2971089
2010-11-04T07:00:00+01:00
2010-11-04T07:00:00+01:00
Le MAN de Saint-Germain-en-Laye propose actuellement une magnifique...
<p><img id="media-2730916" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://corboland78.hautetfort.com/media/01/00/1054070811.jpg" alt="101104 affiche Henri IV .jpg" />Le <strong><a href="http://corboland78.hautetfort.com/archive/2010/09/06/amerindiens-de-guyane.html#more">MAN</a> </strong>de Saint-Germain-en-Laye propose actuellement une magnifique exposition sur Henri IV qu’il ne faut absolument pas manquer. L’affiche annonce directement le thème : <em>Henri IV - Prince de la paix, Patron des arts. </em> Et de fait, l’exposition aborde deux sujets distincts à savoir le rôle d’artisan de la paix et d’amoureux des arts que fût ce roi amateur de poule au pot comme le proclame la légende.</p><p>Court rappel chronologique pour replacer les faits dans leur contexte. Naissance de Henri à Pau le 13 décembre 1553 (Si vous avez visité le château de Pau, vous avez vu le berceau dans la carapace de tortue !), son père Antoine de Bourbon est catholique, sa mère Jeanne d’Albret native de Saint-Germain-en-Laye est protestante. 1569, troisième Guerre de Religion, Henri est considéré comme le chef du parti protestant. 1572, massacres de la Saint-Barthélemy où près de 3000 protestants sont exécutés. 1589, Henri devient l’héritier légitime du trône. 1593, il abjure le protestantisme et est sacré roi de France (« Paris vaut bien une messe ! »). 1598, en adoptant l’Edit de Nantes il rétablit la paix intérieure et en signant le traité de Vervins la paix extérieure. 1610, le roi populaire est assassiné par Ravaillac le fanatique catholique. </p><p>La première partie de l’exposition est consacrée à l’Edit de Nantes, acte qui prône la tolérance religieuse et permet aux catholiques et aux protestants de vivre leur foi librement. C’est la première fois en Europe qu’un royaume autorise deux religions à cohabiter. L’élaboration de ce document est une réussite mêlant le génie politique et la concertation entre les négociateurs, il mettra fin aux guerres de religions. Préalablement avaient été signés les Edits de Saint-Germain en 1562 et 1570 avant d’aboutir au fameux Edit de Nantes signé le 30 avril 1598. Ces précieux documents sont donnés à voir ici (ci-dessous l’Edit de Nantes).</p><p><img id="media-2730918" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://corboland78.hautetfort.com/media/00/00/1954438682.jpg" alt="101104 Henri IV Edit Nantes.jpg" /> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p>La seconde partie de l’exposition, plus légère sur le fond est aussi plus simple à appréhender car elle nous permet de découvrir le château et le parc de Saint-Germain-en–Laye tels que Henri IV les avait voulus quand il arrive ici en 1594. Si vous êtes de la région ou si vous connaissez le château, vous vous régalerez à la vue des gravures et de l’immense maquette qui nous permettent d’imaginer ce qu’étaient les lieux à cette époque, un des plus beaux jardins d’Europe. Pour faire court, si aujourd’hui c’est très beau, jadis c’était merveilleux ! Sept terrasses de jardins s’étalent du château jusqu’aux bords de Seine, des grottes de rocailles peuplées d’automates, des plans d’eau.</p><p>Avant d’en finir, pour remettre les deux thèmes de l’exposition dans leur perspective historique, l’Edit de Nantes sera révoqué par Louis XIV en 1685 entraînant la destruction des temples et l’instauration de mesures policières (« les dragonnades », persécutions des protestants pour les convertir) ainsi que l’exil de 250 000 personnes vers la Suisse et l’Allemagne. Quant aux jardins, beautés éphémères, quelques dizaines d’années plus tard à partir de 1777 le futur Charles X (L’imbécile !) commencera à les faire démolir pour édifier un nouveau palais qui ne verra jamais le jour à cause de la Révolution. L’Histoire n’est qu’un éternel recommencement. </p><p>Une exposition que je vous conseille vivement pour la diversité des documents montrés, les Edits (en chair et en os ! si on peut dire), des tableaux, des gravures, des lettres autographes d’Henri, une épée-pistolet à silex ( !), la grande maquette très explicite etc. Cerise sur le gâteau, l’entrée est gratuite alors là …</p><p> </p><p>MAN dans le Château de Saint-Germain-en-Laye – devant la gare du RER A – entrée libre de 10h à 17h tous les jours sauf le mardi – Du 10 octobre 2010 au 3 janvier 2011 </p><p> </p><p> </p>
sdd
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Assemblée Oecuménique
tag:lesdouze.hautetfort.com,2010-01-06:2545298
2010-01-06T17:35:00+01:00
2010-01-06T17:35:00+01:00
Vendredi 22 janvier 2010 à 19h.30 Cathédrale de Liège ...
<p style="text-align: center;"> </p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">Vendredi 22 janvier 2010 à 19h.30</span></p> <p style="text-align: center;">Cathédrale de Liège</p> <p style="text-align: center;"> </p> <p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-size: x-large;">Grande assemblée</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-size: x-large;">Œcuménique</span></span></p> <p style="text-align: center;"> </p> <p style="text-align: center;">Célébration biblique et de prière</p> <p style="text-align: center;"> </p> <p style="text-align: center;"><span style="color: #ff6600;">Organisée par la Concertation Oecuménique</span></p> <p style="text-align: center;"><span style="color: #ff6600;">des Eglises chrétiennes de la Province de Liège</span></p> <p style="text-align: center;"> </p> <p style="text-align: center;">« De tout cela, c'est vous qui êtes les témoins »</p> <p style="text-align: center;">Luc 24, 48</p> <p style="text-align: center;"> </p> <p style="text-align: center;"> </p> <p style="text-align: center;">avec des représentants des Eglises orthodoxes russe, grecque et syriaque, protestante unie de Belgique</p> <p style="text-align: center;">et l'Evêque de Liège</p> <p style="text-align: center;">vous pouvez <a href="http://lesdouze.hautetfort.com/files/Ass%20Oecum%C3%A9nique%2014-janv%202010.pdf" target="_blank">télécharger l'affiche</a></p> <p style="text-align: center;"> </p>
Blop
http://impromptu.hautetfort.com/about.html
Fortune de France
tag:impromptu.hautetfort.com,2009-12-18:2501363
2009-12-18T16:50:00+01:00
2009-12-18T16:50:00+01:00
Fortune de France est une oeuvre de Robert Merle , écrite de 1977 à...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-2145569" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://impromptu.hautetfort.com/media/00/00/1164882173.gif" alt="Fortune de France 3.gif" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>Fortune de France</em> est une oeuvre de <a href="http://impromptu.hautetfort.com/archive/2009/03/30/livres-a-commenter.html" target="_self">Robert Merle</a>, écrite de 1977 à 2004 (année de la mort de l'auteur). La première partie, soit les 6 premiers volumes de la série, sont de loin mes préférés.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La raison essentielle en est que Robert Merle a eu l'audace d'écrire ses romans dans une langue proche de celle utilisée par les français du XVIe siècle. Le récit se déroule en effet entre 1550 et 1600, sous les règnes successifs de Charles IX, Henri III et Henri IV. Le héros, Pierre de Siorac, est périgourdin ; le roman intègre donc dans son récit de nombreuses expressions en langue d'oc, ainsi que des archaïsmes d'époque propres à la langue d'oïl (le français d'aujourd'hui). La lecture devient savoureuse, aventureuse, vivante, en perpétuel mouvement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>Fortune de France</em> est un roman historique dans toute sa noblesse : vraiment romanesque et vraiment historique. Les six premiers volumes mêlent habilement la petite histoire et la grande. Ce n'est pas le cas des sept derniers, plus proches du cours d'histoire que du roman, et qui abandonnent la langue colorée de la Renaissance. C'est historiquement justifié, mais, dès lors, l'ennui pointe son nez...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><img id="media-2145570" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://impromptu.hautetfort.com/media/02/01/1920057459.gif" alt="Fortune de France 6.gif" />Pierre de Siorac est un personnage très attachant, très libre aussi. D'abord catholique, puis protestant, et à nouveau catholique, il incarne toutes les contradictions de son époque, traversée de guerres religieuses incessantes. Pierre est aussi un coureur de jupon assumé, honnête avec tous (et toutes) comme avec lui-même. Cette fraîcheur, cette absence de pruderie et cette distance à la fois respectueuse et critique vis à vis de la question religieuse me plaisent beaucoup.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le tout premier tome, éponyme de la série, est sans doute un peu difficile à lire ; c'est le brouillon à partir duquel Robert Merle a tiré les petites merveilles que sont les 5 volumes suivants. Alors, lancez-vous : vous vous évaderez dans l'histoire tumultueuse de notre pays...</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333;"><span style="font-size: xx-small;">Livre de poche, 1977-2004</span></span></p><ol><li><span style="color: #333333;"><span style="font-size: xx-small;"><em>Fortune de France</em></span></span></li><li><span style="color: #333333;"><span style="font-size: xx-small;"><em>En nos vertes années</em></span></span></li><li><span style="color: #333333;"><span style="font-size: xx-small;"><em>Paris ma bonne ville</em></span></span></li><li><span style="color: #333333;"><span style="font-size: xx-small;"><em>Le prince que voilà</em></span></span></li><li><span style="color: #333333;"><span style="font-size: xx-small;"><em>La violente amour</em></span></span></li><li><span style="color: #333333;"><span style="font-size: xx-small;"><em>La pique du jour</em></span></span></li></ol><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333;"><span style="font-size: xx-small;">Genre : historique</span></span></p>
voyageur
http://tousleschemins.hautetfort.com/about.html
La grotte des hérétiques à Tende
tag:tousleschemins.hautetfort.com,2008-05-15:1618148
2008-05-15T17:40:00+02:00
2008-05-15T17:40:00+02:00
Ce dimanche de mai, avec quelques amis, nous montons, au rocher de Maïma...
<p><span style="color: #3366ff;"><strong>Ce dimanche de mai, avec quelques amis, nous montons, au rocher de Maïma et à la chapelle Saint-Sauveur au-dessus de Tende.</strong></span></p> <p><span style="color: #3366ff;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Itinéraire</span> : La balade part du centre de Tende, (balisage PR jaune) puis on s’élève par les balises 70, 71, 361, 349, pour redescendre par la 68 et après un crochet à la chapelle St Sauveur revenir sur la ville que l’on domine à la 67. Il faut compter 4 à 5 heures de marche et il y a 750 m de dénivelé. La montée est sans pitié et la descente très raide. Le descriptif complet est dans le guide « Alpes maritimes Mercantour de Reinhard Scholl aux éditions Rother au numéro 46. On ne trouve pas ce circuit dans le topo rando « haut pays » du conseil général. Le raccord pour atteindre la chapelle est impressionnant mais bien sécurisé avec des mains courantes en câble d’acier. On coupe d’ailleurs la via ferrata de Tende et l’on a le plaisir de voir évoluer les courageux, à hauteur d’une passerelle qui relie deux rochers et sur une tyrolienne spectaculaire.</strong></span></p> <p><span style="color: #3366ff;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Une énigme</span> nous a tracassés ce jour là : Le topo et la carte signalaient une « grotte des hérétiques » que nous avons aperçue de loin, sans l’atteindre ni en savoir plus. Quelle est l’histoire qui s’y rattache ? Peut-on y accéder ? Et comment ?</strong></span></p> <p><span style="color: #3366ff;"><strong>Internet n’avait rien révélé. De retour je vais à un trésor d’archives confié par une amie de longue date qui a patiemment découpé tous les articles publiés depuis des années, dans Nice-matin, sur le patrimoine et l’arrière pays. Là nos questions trouvent enfin une réponse. Merci Jeannine !</strong></span></p> <p><span style="color: #3366ff;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Légende</span> : On la raconte encore, à Tende, à l’heure de l’apéritif ou les soirs d’hiver, autour d’un feu de cheminée. Il y a là-haut, sous le rocher de Maïma qui surplombe la ville, un trésor caché dans une grotte. Cette caverne, les anciens l’appelaient «la grotte des Cauettes ». Elle servait de refuge aux protestants, alors nombreux à Tende et persécutés. Ils y tenaient secrètement leur culte et ils auraient caché là, un formidable trésor accumulé durant des années pour faciliter leur exode, le jour où il faudrait définitivement quitter la ville. Depuis, malgré de nombreuses recherches, jamais personne n’a pu localiser le trésor ni s’en emparer. Mais il est toujours quelque part là-haut dans une des nombreuses cavités inaccessibles qui trouent la paroi.</strong></span></p> <p><span style="color: #3366ff;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Histoire</span> : Dans la région, au XVIème siècle, les protestants vivaient en paix, sous la protection du comte Claude de Lascaris, lui-même de foi réformée. Lorsque le très catholique Honoré de Lascaris succéda à Claude, la répression contre les hérétiques se durcit. En 1572, année du massacre de la St Barthélemy, deux factions s’opposèrent à Tende. D’un côté, les catholiques, groupés autour d’Urfée, marquise et sœur du comte Honoré et de l’autre, les calvinistes autour du comte de Villars, frère de Claude Lascaris. Le village se partagea en deux camps hostiles et les protestants furent chassés durement. L’histoire, elle, ne mentionne pas le trésor.</strong></span></p> <p><span style="color: #3366ff;"><strong>Alors ? Trésor caché ou pas ? Le site est protégé et inscrit à l’inventaire des fouilles archéologiques à entreprendre…A suivre !</strong></span></p> <p><span style="color: #3366ff;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Accès</span> : Depuis Tende, on peut monter à la grotte des hérétiques en 45 minutes, en passant par le cimetière puis les balises 66,67,68 et en suivant aux intersections le fléchage « voie des hérétiques », sans doute un peu après l’embranchement pour la chapelle, en montant. Elle est à l’altitude 1100m. Il n’est pas certain qu’il sera plus intéressant d’y monter que de la regarder d’en dessous comme nous nous sommes contentés de le faire ce dimanche là. Elle est suffisamment impressionnante comme cela. Il paraît que c’est une belle salle de 10x12 m. L’entrée en est barrée par un mur où se découpe encore l’encadrement d’une porte. Cela nous l’avons vu de loin. A l’intérieur, deux chaires de pierre naturelle se font vis-à-vis.</strong></span></p> <p><em><span style="color: #3366ff;"> Pour les curieux, on pourra se reporter à « Tende et la Brigue » de Giorgio Beltrutti aux éditions du Cabri.</span></em></p>
lafautearousseau royaliste
http://lafautearousseau.hautetfort.com/about.html
Le mot de la fin...
tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2007-07-10:1135470
2007-07-10T18:15:00+02:00
2007-07-10T18:15:00+02:00
Benoit XVI a donc...
<p> Benoit XVI a donc promulgué son <strong>"motu proprio",</strong> accompagné d'une <strong>"Lettre aux évêques"</strong> dans laquelle il écrit, entre autre, que ce texte se propose essentiellement et explicitement <strong>"la réconciliation interne au sein de l'Église".</strong> C'est l'abbé Philippe Laguérie qui a fait le <strong>"commentaire"</strong> le plus serein, le plus apaisé et -somme toute- le plus juste et le plus intelligent sur ce <strong>"motu proprio": "Ce n'est pas la victoire d'un camp contre un autre, c'est la victoire de toute l'Église, qui reprend ses sources et ses fondements et les propose à l'ensemble de ses prêtres et à l'ensemble de ses fidèles. ...Personne n'a gagné, ou plutôt tout le monde a gagné aujourd'hui...."</strong></p>
Yannick Fer
http://yannickfer.hautetfort.com/about.html
Nouvel album : tour de l'île et aperçu de la diversité religieuse à Moorea
tag:yannickfer.hautetfort.com,2007-03-18:937839
2007-03-18T12:35:00+01:00
2007-03-18T12:35:00+01:00
Lors du recensement de 1971 – le dernier prenant en compte les...
<div align="justify"><img src="http://yannickfer.hautetfort.com/images/thumb_catholiques_haapiti.jpg" alt="medium_catholiques_haapiti.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" height="88" width="118" />Lors du recensement de 1971 – le dernier prenant en compte les appartenances religieuses – la population de Moorea était à 80% protestante, membre de l’église évangélique de Polynésie française (église protestante ma’ohi depuis 2004). Les catholiques représentaient 13,3% et les autres églises rassemblaient à peine 200 personnes, sur les 5058 habitants que comptait l’île : 120 adventistes, 62 mormons (église de Jésus-Christ des saints des derniers jours) et 13 sanito (église réorganisée de Jésus-Christ des saints des derniers jours). Pas de témoins de Jéhovah recensés, ni de pentecôtistes, un seul « protestant dissident » et 1,5% de « sans religion ».</div> <div align="justify"><br /> Aujourd’hui, Moorea compte près de 15000 habitants (14163 selon le recensement de 2002), presque trois fois plus qu’en 1971. C’est une île touristique, la seconde en termes de fréquentation, derrière Tahiti et devant Bora Bora : 61% des touristes en Polynésie française y passent au moins une nuit, soit environ 120000 visiteurs par an, essentiellement français et nord-américains. C’est aussi une île qui a connu, comme l’ensemble des îles de Polynésie française, une diversification rapide des appartenances religieuses à partir des années 1980. <b><span style="color: #000000;">L’album « Moorea, tour de l’île »</span></b>, réalisé avec Gwendoline Malogne-Fer en <b>février 2007</b>, donne un aperçu de cette diversification à travers sa partie la plus visible, la plus immédiatement repérable : les lieux de culte publics qui jalonnent les 60 kilomètres de route entourant l’île.</div> <div align="justify"><br /> - Première constatation, la croissance de certains villages où se concentrent à la fois la population et les lieux de culte, comme à Haapiti, sur la côte sud-est, qui compte 3463 habitants au recensement de 2002 (1153 en 1977) et des églises de cinq confessions différentes, ou dans la vallée de Pao Pao, au nord.</div> <div align="justify"><br /> <img src="http://yannickfer.hautetfort.com/images/thumb_EPM_papetoai.jpg" alt="medium_EPM_papetoai.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" height="90" width="121" /> - On note aussi la prédominance des <b><span style="color: #336600;">temples protestants</span></b>, les plus nombreux, à quoi il faut ajouter les <i>fare ‘amuira’a</i>, lieux de réunions des sous-groupes paroissiaux (<i>‘amuira’a</i>) organisés selon un découpage territorial : on en compte entre deux et quatre par paroisse – il y a cinq paroisses à Moorea. La particularité du protestantisme à Moorea tient à l’influence, plus forte ici qu’ailleurs, du renouveau théologique et culturel diffusé par la commission d’animation théologique de l’EPM. Ces travaux théologiques mettent l’accent sur le retour à la terre et à la culture ma’ohi, qu’une tradition héritée des premiers missionnaires a selon eux refoulées hors du protestantisme, niant ainsi l’identité profonde (<i>iho tumu</i>) des Polynésiens. Ils se sont traduit concrètement par l’introduction de la célébration de la sainte cène avec des éléments locaux comme le taro, le ‘uru (fruit de l’arbre à pain) ou la noix de coco. D’autres innovations sont directement inspirées de cette réflexion théologique et suscitent moins de réserves : l’introduction dans le temple des instruments de musique, de fleurs ou l’allègement des vêtements portés par les pasteurs et des diacres (paréo, chemises aux motifs polynésiens au lieu de la veste occidentale). Les paroisses les plus engagées dans le renouveau théologique et liturgique sont celles de Moorea<b>*</b>. Mais toutes les paroisses ne partagent pas cet engouement, comme celle de Haapiti où à Papetoai, où cette question a conduit en 1999 à une scission. Une partie des paroissiens de Papetoai (Moorea), qui refusaient que la sainte cène soit célébrée avec de l’eau de coco et le fruit de l’arbre à pain, ont en effet quitté l’église et rejoint un mouvement protestant dissident animé par un pasteur de Raiatea démis par l’église en 1995.</div> <div align="justify"><br /> <img src="http://yannickfer.hautetfort.com/images/thumb_mormons_afareiatu.jpg" alt="medium_mormons_afareiatu.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" height="94" width="126" /> - Ensuite, à Moorea comme dans beaucoup d’îles, on remarque le nombre et l’aspect récent des <span style="color: #006600;"><b>temples mormons</b></span>, plus précisément ceux de l’église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Il existe en effet en Polynésie française – où les missions mormones se sont implantées dès 1844, à Tubuai (îles Australes) puis aux Tuamotu – deux églises mormones. La seconde, église réorganisée de Jésus-Christ des saints des derniers jours, appelée couramment « sanito » (« saint ») et qui se présente aujourd’hui sous le nom de « communauté du Christ », se contente de lieux de culte modestes et privilégie les réunions à domicile. Tandis que la première (6,5% de la population polynésienne environ, contre 3,6% pour les sanito) multiplie les constructions et les rénovations de temples. Le 22 novembre 2005, La Dépêche de Tahiti titrait ainsi en une « Un milliard FCFP [8,4 millions d’euros] investi en 2005, Mormons : toujours plus d’églises ».</div> <div align="justify"><br /> <img src="http://yannickfer.hautetfort.com/images/thumb_temoins_haapiti.jpg" alt="medium_temoins_haapiti.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" height="92" width="124" /> - Si les Mormons étaient déjà présents en 1971, deux nouveaux mouvements religieux ont depuis fait leur apparition à Moorea : les <b><span style="color: #006600;">témoins de Jéhovah</span></b>, implantés en Polynésie française depuis la fin des années 1950 et qui ont construit une salle du royaume à Haapiti ; et les <b><span style="color: #006600;">pentecôtistes</span></b>, avec une église des assemblées de Dieu dans la vallée de Paopao. Ces assemblées, apparues officiellement en 1982 à Tahiti, n’ont lancé des campagnes missionnaires à Moorea que sept ans plus tard, en 1989. Entre-temps, des assemblées avaient ouvert aux Iles Sous-le-Vent à Huahine (en 1984) et à Raiatea en 1985. Mais l’organisation de ces campagnes et l’ouverture d’églises dépend moins souvent de la proximité géographique que des réseaux de relations disponibles : en 1989, c’est grâce à l’invitation d’une convertie fréquentant l’assemblée de Tahiti qu’une campagne missionnaire a pu être organisée à Moorea. Les premières conversions ont eu lieu à Maatea, au sud de l’île, où existe encore aujourd’hui une cellule de maison, qui se réunit chaque semaine dans une salle aménagée près de la maison d’un membre de l’église.</div> <div align="justify"></div> <div align="justify">- Aux lieux de culte visibles, il faudrait en effet ajouter, pour mesurer plus précisément la diversité religieuse à Moorea, tous les endroits où se réunissent régulièrement des groupes pentecôtistes locaux, au sein des assemblées de Dieu comme à Maatea ou en dehors d’elles : on en compte au moins deux sur l’île, animés par d’anciens pasteurs des assemblées. Au-delà du pentecôtisme, plusieurs mouvements, peu importants, moins institutionnalisés ou plus discrets échappent eux aussi à l’observateur qui ne repère que les lieux de culte publics. C’est sans doute le cas de la foi bahá’í. À l’occasion d’un détour par Temae, au nord-ouest, on aperçoit aussi un bâtiment annonçant une assemblée du « Nouvel Israël » (Iseraela Api). D’autres groupes, que les sociologues classent dans la catégorie des « nouveaux mouvements religieux (NMR) » ou « mystiques-esotériques », sont aussi présents en Polynésie française et vraisemblablement à Moorea : New Age, néo-hindouïsme, etc... sans oublier des groupes surveillés par les pouvoirs publics car considérés comme « sectaires » (Mandarom, scientologie, raëliens notamment).<br /> <br /> <b>*</b> G. Malogne-Fer, 2006, « L’émergence d’une théologie de la libération au sein de l’église évangélique de Polynésie française », The Pacific Journal of Theology (Fidji) n°35, pp. 84 à 108.</div>