Last posts on progressiste2024-03-28T23:52:48+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/progressiste/atom.xml.http://pdf31.hautetfort.com/about.htmlLe Vatican détruit encore une communauté pas assez progressiste : départ de 90% des soeurstag:pdf31.hautetfort.com,2018-11-18:61061732018-11-18T09:14:00+01:002018-11-18T09:14:00+01:00 Publié par Guy Jovelin le 18 novembre 2018 Mis à jour le 16 novembre 2018...
<p style="text-align: left;">Publié par Guy Jovelin le 18 novembre 2018</p><p style="text-align: right;">Mis à jour le 16 novembre 2018 Auteur par admin4<br /><img id="media-5915947" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pdf31.hautetfort.com/media/02/01/1521050856.jpg" alt="soeurs.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Après les florissants Franciscains de l’Immaculée persécutés par le Vatican pour s’être tournés vers la messe de toujours, après les sœurs d’Auerbach en Allemagne ou les sœurs contemplatives de Saint-Jean en France, une autre communauté, modeste, est victime de ses goûts pas assez progressistes : les Petites sœurs de Marie, implantées en France et qui gèrent quatre maisons de retraite situées dans les diocèses de Laval et de Toulouse. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">« Tout est parti d’une visite d’inspection diligentée par le Vatican, qui a abouti à un chapelet de griefs : « trop de prières, une gestion des sœurs trop cadrée, un habit religieux trop traditionnel… » L’Eglise catholique enjoint la congrégation à fusionner avec la maison de retraite, dont elle est la fondatrice, mais qui est gérée depuis par une association. » <a href="http://www.europe1.fr/societe/trop-de-prieres-un-habit-trop-traditionnel-epinglees-par-le-vatican-des-religieuses-de-mayenne-entrent-en-resistance-3775466">(Source)</a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La mère supérieure et la maîtresse des novices ont été exilées dans des monastères éloignés (700 km pour la Supérieure, qui a interdiction d’entrer en contact avec les membres de sa communautés) et remplacées par trois commissaires modernistes. Tous les appels canoniques et les appels à la miséricorde ont été ignorés. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Un des commissaires, Sœur Geneviève Médevielle, enseigne à l’Institut catholique de Paris et <a href="https://synodequotidien.wordpress.com/reception/soeur-genevieve-medevielle/">soutient</a> que ceux qui sont en situation de concubinage adultère pourraient communier… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le 17 septembre, le cardinal Braz de Aviz, chef de la Congrégation pour les religieux, a ordonné aux sœurs d’accepter ces commissaires « sans réserve » pour ne pas être renvoyées. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le 7 novembre, 34 soeurs sur 39 ont annoncé qu’elles avaient décidé en conscience de demander la dissolution de leurs voeux…</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Source : <a href="http://www.contre-info.com/le-vatican-detruit-encore-une-communaute-pas-assez-progressiste-depart-de-90-des-soeurs#more-54762">contre-info</a></span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlUN JOUR MAL NEtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2017-10-02:59789932017-10-02T08:52:00+02:002017-10-02T08:52:00+02:00 UN JOUR MAL NE Le jour est vilainement...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5685828" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/01/3306879517.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><div> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt; color: #008000;"><strong>UN JOUR MAL NE</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le jour est vilainement gris</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Et le ciel n'est que crépuscule.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>C'est un jour décidément mal né</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Où le soleil brille de son absence.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le matin, il se demande combien de ces jours</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Vont encore passer avant qu'ils se retrouvent.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Parfois, il regarde par la fenêtre avec l'espoir</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>De l'apercevoir au loin, rayonnante et unique.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il lui a dit combien ça n'en finit plus d'être sans elle,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Combien elle lui manque au plus infime de l'instant.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Elle est ce soleil de toujours qui maintenant vient à lui</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Et présente ce sourire arqué d'amour qui déjà l'apaise.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Elle est en lui, réalité lumineuse qui le porte, convaincue.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Atelier des Idéeshttp://www.notreputeaux.com/about.htmlRévolution. C'est notre combat pour la France. Emmanuel Macron.tag:www.notreputeaux.com,2016-12-04:58826822016-12-04T14:34:49+01:002016-12-04T14:34:49+01:00 Editions XO 2016. 17.90 €. En noir : les extraits discontinus...
<p><strong><span style="font-size: 14pt;">Editions XO 2016. 17.90 €.</span></strong></p><p><strong>En noir : les extraits discontinus originels</strong></p><p><strong><span style="color: #0070c0;">Ce livre de 268 pages est divisé en 16 chapitres</span></strong><strong> : Ce que je suis. Ce que je crois. Ce que nous sommes. La grande transformation. La France que nous voulons. Investir dans notre avenir. Produire en France et sauver la planète. Eduquer tous nos enfants. Pour vivre de son travail. Faire plus pour ceux qui ont moins. Réconcilier les France. Vouloir la France. Protéger les Français. Maîtriser notre destin. Refonder l’Europe. Rendre le pouvoir à ceux qui font. Chacun d’entre nous est le fruit de son histoire...</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Cette courte présentation d’un livre dense, en 3 pages, ne peut suffire et ne se substitue pas à la lecture complète.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Emmanuel Macron est candidat à l’élection présidentielle de 2017 : un candidat singulier, instruit, cultivé, expérimenté, de 38 ans. Il n’appartient actuellement à aucun parti politique, de droite ou de gauche, et s’adresse à tous les Français, au-dessus, au-delà du tripartisme. Ses études supérieures, ses missions et professions dans de hautes fonctions des secteurs privés et publics lui ont donné une connaissance de la France d’une profondeur exceptionnelle, rare en politique. Il connaît les évolutions des états soumis à la mondialisation et, à partir d’une conscience aigüe des changements en cours, il propose une VISION pour la France. </span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Il est un progressiste (terme exceptionnellement utilisé par François Hollande lors de son renoncement), réformateur, libéral à partir de sa confiance en l’homme, un libéral éclairé </span></strong><strong>: « Pour comprendre la dynamique propre du monde il faut faire preuve de discernement : lutter contre la finance sans finalité et encourager la finance qui permet d’investir. Or, depuis la crise de 2008, nous avons collectivement fait le contraire... » <span style="color: #002060;">Il veut que les plus pauvres et les plus faibles soient protégés sans être discriminés. Il consent volontiers à être qualifié d’homme de gauche (<em>c’est-à-dire social</em>). Il comprend la dynamique propre du monde qu’il souhaite changer. En effet, ses propositions d’actions inédites dans les secteurs explorés dans ce livre reposent sur une connaissance rare de la situation présente, ce qui lui permet de distancer, <em>de démoder</em>, tous les politiques connus du moment. </span>Il veut avancer vers une grande transformation sans se contenter de rafistoler un modèle créé pour avant-hier, parce que ce n’est pas la France.</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Après la lecture du livre, quelques mots et expressions prédominent, tous inscrits dans des développements <em>pensés </em>et en dehors du cadre traditionnel, usé: liberté, progrès, égalité, humanité, justice, honneur, réalisme, autonomie, évaluation , innovation, efficacité, prospérité, mobilité, capital humain, transition énergétique, fibre numérique, économie de l’excellence, nouvelle économie, clean- tech, finance verte, nouvelles protections, nouvelles sécurités, goût de l’avenir, nouvelle démocratie, homme capable...</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;"> [Les boucliers de son projet sont la laïcité, un bouclier de sécurité qui donnerait la visibilité sur cinq ans aux gendarmes et aux policiers et un bouclier social. Emmanuel Macron pense que le déremboursement des petits soins voulu par François Fillon est une erreur.]</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Respectueux de sa famille, attaché à la langue française et à la littérature, qu’il connaît, il aime la France. </span></strong><strong><span style="color: black;">« La France est aimée pour le rang qu’elle tient. La voix qu’elle porte. Pour sa culture, sa force, son peuple, sa langue, ses talents. Elle est elle-même, forte et fière, quand elle tient ce rang. Elle y est toujours prête. Il lui faut simplement reconstituer ses forces. Nous en sommes là...</span></strong></p><p><strong>Affronter la réalité du monde nous fera retrouver l’espérance...</strong></p><p><strong>Vouloir la France, c’est vouloir ses valeurs...</strong></p><p><strong>Si nous voulons avancer, faire réussir notre pays et construire une prospérité du XXIème siècle dans le droit fil de notre Histoire, il nous faut agir. Car la solution est en nous. Elle ne dépend pas d’une liste de propositions qui ne se feront pas. Elle ne saurait émerger de la construction de compromis bancals. Elle se fera grâce à des solutions différentes qui supposent une révolution démocratique profonde. Elle prendra du temps. Elle ne dépend que d’une chose : notre unité, notre courage, notre volonté commune »...</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Emmanue</span></strong><span style="color: #002060;">l <strong>Macron, par sa formation, appartient à l’élite de la Nation, il le sait, sans appartenir au système ni à l’antisystème parce qu’il est libre et l’a prouvé. Son parcours relève de l’excellence : études de philosophie à Nanterre où il rencontre</strong> <strong>le philosophe Paul Ricœur. </strong></span><strong>« ... Aux côtés de Paul Ricœur, j’ai appris le siècle précédent et appris à penser l’Histoire. Il m’a enseigné la gravité avec laquelle on doit appréhender certains sujets et certains moments tragiques »...<span style="color: #002060;">Il entre à l’ENA et y cumule des stages formateurs au service de l’Etat, à l’ambassade de France au Nigeria puis à la préfecture de l’Oise où il se lie à ceux qui resteront ses amis : Michel Jau, Henry Hermand*, Michel Rocard* (décédés). Bien noté à la fin de l’ENA, il peut choisir et opte pour l’inspection des finances. Il sillonne la France, pendant quatre ans et demi, </span>pour apprendre à analyser, décortiquer les mécanismes multiples qui font la vie de l’Etat et de ses agents.<span style="color: #002060;"> Puis, pendant six mois, il devient rapporteur général adjoint de la Commission pour la libération de la croissance française présidée par Jacques Attali. Il a pu s’ouvrir à de multiples sujets qu’il n’a ensuite jamais quittés. Puis, il choisit de quitter le secteur public pour le secteur privé : il entre à la banque d’affaires Rothschild.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">En 2012, librement, il quitte cette banque pour retrouver le service de l’Etat. IL devient Secrétaire général adjoint auprès de François Hollande, jusqu’en 2014, quand il décide de partir. Plus tard, rappelé par François Hollande, il devient ministre de l’Economie, de l’industrie et du numérique... </span></strong><strong>« Après les attentats de l’automne 2015, la renonciation à une stratégie indispensable pour saisir les nouvelles opportunités économiques dans notre pays, l’absence de véritable volonté réformiste et d’une plus grande ambition européenne et le choix d’un débat stérile autour de la déchéance de nationalité- débat qui divisait le pays sans apporter de réponse à ce qui venait de se produire- me sont apparus comme des erreurs-voire parfois de véritables fautes politiques. Alors que la crise et la désespérance sociale nourrissaient l’extrémisme et la violence, au moment où nos voisins ont su trouver les solutions pour réduire durablement le chômage, le véritable état d’urgence à déclarer était à mes yeux économique et social. Je n’ai pas dissimulé ces désaccords... »</strong></p><p><strong>« ...C’est à mon pays seul que va mon allégeance, non à un parti, à une fonction ou à un homme. Je n’ai accepté les fonctions que j’ai eues que parce qu’elles me permettaient de servir mon pays. Je l’ai dit au premier jour et je n’ai pas varié ensuite. Lorsque les obstacles mis sur ma route, l’absence de renouvellement des idées et des hommes, le manque terrible d’imagination, l’engourdissement général, m’ont montré qu’aucune action utile n’était plus possible, j’en ai tiré les conséquences en démissionnant. Ma conception de l’action publique, ce n’est ni celle de la gestion de carrière ni celle du ticket dans la file. C’est celle de l’engagement partagé fondé sur le service. Rien d’autre ne compte à mes yeux, et surtout pas les critiques, ou les calomnies de ceux dont la loyauté va, non à leur pays, mais à un système dont ils ont parfaitement compris tout ce que le fonctionnement pouvait leur assurer d’avantages et de prébendes... »</strong><strong> </strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Parce que la réforme majeure est celle du système éducatif, il paraît nécessaire d’observer les propositions d’Emmanuel Macron dans le chapitre VIII : Eduquer nos enfants.</span></strong></p><p><strong>« L’Ecole est le combat premier...Car nous devons refuser tout ce qui conduit à l’assignation des Français à leurs différentes origines...Notre système éducatif maintient les inégalités, voire les accentue au lieu de les réduire... Les élèves manquent de confiance en eux et dans l’institution. Les parents sont anxieux. Surtout les enseignants se battent dans l’indifférence d’un système bureaucratique qui ne sait plus reconnaître ni leurs efforts ni leurs mérites...Commençons donc par l’objectif prioritaire d’une école maternelle et d’une école élémentaire plus performantes et plus justes... »</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Emmanuel Macron propose un grand plan de réinvestissement concernant aussi les réseaux d’éducation prioritaire, le dédoublement des classes de CP, la formation et l’accompagnement des enseignants, l’investissement dans des personnels non-enseignants et l’amélioration de la médecine à l’école. Le financement se fera en revenant sur plusieurs des dernières réformes inutiles et coûteuses. Il développera la scolarisation précoce, utile pour tous et surtout pour les enfants des milieux défavorisés afin d’enseigner davantage le vocabulaire et de parfaire l’acquisition du langage. Ce sont en effet les conditions de base reconnues pour apprendre à lire. Il veut désenclaver les quartiers afin de combattre le déterminisme social et scolaire, rétablir les classes bi-langues, réformer l’orientation avant et après le baccalauréat afin d’éradiquer l’actuel gâchis des 100 000 élèves qui quittent le système sans diplôme ni formation et des nombreux bacheliers égarés dans des formations universitaires inadaptées. L’enseignement professionnel, négligé, doit être développé et les entreprises appelées à participer aux formations. La gestion de ces filières serait transférée aux régions. Les défis de l’université ne sont pas minces. Le nombre d’étudiants s’accroit plus vite que les possibilités d’accueil, des millions d’emplois sont en train d’être transformés dans les usines, les banques et les assurances mais l’université ne saisit pas ces opportunités et le taux de chômage reste élevé.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">D’autres correctifs au système sont explicités : le recours à l’e-learning pour renforcer l’apprentissage de la lecture, par exemple. </span></strong></p><p><strong>« Dans ce contexte, si nous voulons réussir, nous devons leur donner davantage d’autonomie pédagogique et de moyens. Protéger les étudiants les plus modestes avec une véritable aide sociale, permettre aux universités de faire contribuer les étudiants les plus aisés, avoir les moyens d’attirer les meilleurs enseignants, d’ouvrir les bibliothèques universitaires en soirée et en fin de semaine...Comment y parvenir ? Grâce aux enseignants ! »</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Emmanuel Macron veut sortir de la rigidité administrative, celle des règles des mutations, des textes réglementaires dont les circulaires qui maintiennent un fonctionnement lourd et inefficace du système. Il faut développer l’autonomie des écoles, des équipes, des établissements pour contrer un mode de fonctionnement paralysant et donc faire évaluer ces nouveaux modes de fonctionnement par une instance d’évaluation indépendante et puissante. Des équipes pourraient se regrouper et même s’engager dans la création d’écoles, de collèges, de lycées radicalement nouveaux.</span></strong></p><p><strong>« Alors oui, la Révolution de l’Ecole est possible parce que nous la ferons avec eux. »</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Les faiblesses majeures du système éducatif sont parfaitement connues par Emmanuel Macron qui s’engage à y remédier, ce que n’ont pas fait ses prédécesseurs. </span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Dans un autre chapitre, Emmanuel Macron écrit : </span></strong><strong>« J’ai conscience que cette refonte de l’organisation de l’Etat viendra heurter des habitudes »...<span style="color: #002060;">Cela vaut aussi pour le système éducatif</span>.</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">De nombreuses transformations et particulièrement la transformation des institutions européennes rencontreront certainement de très fortes oppositions. Il lui faudra être <em>pédagogue. </em></span></strong></p><p><strong>« Les révolutions numérique, écologique, technologique, industrielle qui se profilent, sont considérables. La France doit y prendre part. Elle ne doit pas laisser l’écart se creuser avec les Etats-Unis ou, plus encore, avec la Chine, ce pays-continent qui démontre, chaque jour un peu plus, sa puissance. Nous n’y parviendrons qu’à deux conditions : relancer l’Europe, notre chance dans la mondialisation, et retrouver la confiance en nous-mêmes, l’énergie qui nous manque depuis tant d’années, mais que je sais présente dans le peuple français. Pour cela, chacun en France, doit, de nouveau, avoir sa place. Pour mener ce combat, la responsabilité du président de la République est immense. Un président n’est pas seulement investi d’une action. Il porte aussi, de manière moins visible, tout ce qui dans l’Etat transcende la politique : les valeurs de notre pays, la continuité de son histoire, et, de manière cachée, la vigueur et la dignité d’une vie publique.</strong></p><p><strong>J’y suis prêt... »</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Emmanuel Macron ne nous propose pas des rêves mais de possibles <em>réalités</em> inattendues, surprenantes, motivantes : un renouveau du « politique », un lien fraternel sincère entre un sujet d’élite et le peuple : enfin !</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Le programme d’Emmanuel Macron sera analysé avec une concentration exceptionnelle. Le peuple ne veut plus être trahi par ses représentants.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Annie Keszey.</span></strong></p>
Atelier des Idéeshttp://www.rupture-et-metamorphose.org/about.htmlRévolution. C'est notre combat pour la France. Emmanuel Macron.tag:www.rupture-et-metamorphose.org,2016-12-04:58826812016-12-04T14:31:21+01:002016-12-04T14:31:21+01:00 Editions XO 2016. 17.90 €. En noir : les extraits discontinus...
<p><strong><span style="font-size: 14pt;">Editions XO 2016. 17.90 €.</span></strong></p><p><strong>En noir : les extraits discontinus originels</strong></p><p><strong><span style="color: #0070c0;">Ce livre de 268 pages est divisé en 16 chapitres</span></strong><strong> : Ce que je suis. Ce que je crois. Ce que nous sommes. La grande transformation. La France que nous voulons. Investir dans notre avenir. Produire en France et sauver la planète. Eduquer tous nos enfants. Pour vivre de son travail. Faire plus pour ceux qui ont moins. Réconcilier les France. Vouloir la France. Protéger les Français. Maîtriser notre destin. Refonder l’Europe. Rendre le pouvoir à ceux qui font. Chacun d’entre nous est le fruit de son histoire...</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Cette courte présentation d’un livre dense, en 3 pages, ne peut suffire et ne se substitue pas à la lecture complète.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Emmanuel Macron est candidat à l’élection présidentielle de 2017 : un candidat singulier, instruit, cultivé, expérimenté, de 38 ans. Il n’appartient actuellement à aucun parti politique, de droite ou de gauche, et s’adresse à tous les Français, au-dessus, au-delà du tripartisme. Ses études supérieures, ses missions et professions dans de hautes fonctions des secteurs privés et publics lui ont donné une connaissance de la France d’une profondeur exceptionnelle, rare en politique. Il connaît les évolutions des états soumis à la mondialisation et, à partir d’une conscience aigüe des changements en cours, il propose une VISION pour la France. </span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Il est un progressiste (terme exceptionnellement utilisé par François Hollande lors de son renoncement), réformateur, libéral à partir de sa confiance en l’homme, un libéral éclairé </span></strong><strong>: « Pour comprendre la dynamique propre du monde il faut faire preuve de discernement : lutter contre la finance sans finalité et encourager la finance qui permet d’investir. Or, depuis la crise de 2008, nous avons collectivement fait le contraire... » <span style="color: #002060;">Il veut que les plus pauvres et les plus faibles soient protégés sans être discriminés. Il consent volontiers à être qualifié d’homme de gauche (<em>c’est-à-dire social</em>). Il comprend la dynamique propre du monde qu’il souhaite changer. En effet, ses propositions d’actions inédites dans les secteurs explorés dans ce livre reposent sur une connaissance rare de la situation présente, ce qui lui permet de distancer, <em>de démoder</em>, tous les politiques connus du moment. </span>Il veut avancer vers une grande transformation sans se contenter de rafistoler un modèle créé pour avant-hier, parce que ce n’est pas la France.</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Après la lecture du livre, quelques mots et expressions prédominent, tous inscrits dans des développements <em>pensés </em>et en dehors du cadre traditionnel, usé: liberté, progrès, égalité, humanité, justice, honneur, réalisme, autonomie, évaluation , innovation, efficacité, prospérité, mobilité, capital humain, transition énergétique, fibre numérique, économie de l’excellence, nouvelle économie, clean- tech, finance verte, nouvelles protections, nouvelles sécurités, goût de l’avenir, nouvelle démocratie, homme capable...</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;"> [Les boucliers de son projet sont la laïcité, un bouclier de sécurité qui donnerait la visibilité sur cinq ans aux gendarmes et aux policiers et un bouclier social. Emmanuel Macron pense que le déremboursement des petits soins voulu par François Fillon est une erreur.]</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Respectueux de sa famille, attaché à la langue française et à la littérature, qu’il connaît, il aime la France. </span></strong><strong><span style="color: black;">« La France est aimée pour le rang qu’elle tient. La voix qu’elle porte. Pour sa culture, sa force, son peuple, sa langue, ses talents. Elle est elle-même, forte et fière, quand elle tient ce rang. Elle y est toujours prête. Il lui faut simplement reconstituer ses forces. Nous en sommes là...</span></strong></p><p><strong>Affronter la réalité du monde nous fera retrouver l’espérance...</strong></p><p><strong>Vouloir la France, c’est vouloir ses valeurs...</strong></p><p><strong>Si nous voulons avancer, faire réussir notre pays et construire une prospérité du XXIème siècle dans le droit fil de notre Histoire, il nous faut agir. Car la solution est en nous. Elle ne dépend pas d’une liste de propositions qui ne se feront pas. Elle ne saurait émerger de la construction de compromis bancals. Elle se fera grâce à des solutions différentes qui supposent une révolution démocratique profonde. Elle prendra du temps. Elle ne dépend que d’une chose : notre unité, notre courage, notre volonté commune »...</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Emmanue</span></strong><span style="color: #002060;">l <strong>Macron, par sa formation, appartient à l’élite de la Nation, il le sait, sans appartenir au système ni à l’antisystème parce qu’il est libre et l’a prouvé. Son parcours relève de l’excellence : études de philosophie à Nanterre où il rencontre</strong> <strong>le philosophe Paul Ricœur. </strong></span><strong>« ... Aux côtés de Paul Ricœur, j’ai appris le siècle précédent et appris à penser l’Histoire. Il m’a enseigné la gravité avec laquelle on doit appréhender certains sujets et certains moments tragiques »...<span style="color: #002060;">Il entre à l’ENA et y cumule des stages formateurs au service de l’Etat, à l’ambassade de France au Nigeria puis à la préfecture de l’Oise où il se lie à ceux qui resteront ses amis : Michel Jau, Henry Hermand*, Michel Rocard* (décédés). Bien noté à la fin de l’ENA, il peut choisir et opte pour l’inspection des finances. Il sillonne la France, pendant quatre ans et demi, </span>pour apprendre à analyser, décortiquer les mécanismes multiples qui font la vie de l’Etat et de ses agents.<span style="color: #002060;"> Puis, pendant six mois, il devient rapporteur général adjoint de la Commission pour la libération de la croissance française présidée par Jacques Attali. Il a pu s’ouvrir à de multiples sujets qu’il n’a ensuite jamais quittés. Puis, il choisit de quitter le secteur public pour le secteur privé : il entre à la banque d’affaires Rothschild.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">En 2012, librement, il quitte cette banque pour retrouver le service de l’Etat. IL devient Secrétaire général adjoint auprès de François Hollande, jusqu’en 2014, quand il décide de partir. Plus tard, rappelé par François Hollande, il devient ministre de l’Economie, de l’industrie et du numérique... </span></strong><strong>« Après les attentats de l’automne 2015, la renonciation à une stratégie indispensable pour saisir les nouvelles opportunités économiques dans notre pays, l’absence de véritable volonté réformiste et d’une plus grande ambition européenne et le choix d’un débat stérile autour de la déchéance de nationalité- débat qui divisait le pays sans apporter de réponse à ce qui venait de se produire- me sont apparus comme des erreurs-voire parfois de véritables fautes politiques. Alors que la crise et la désespérance sociale nourrissaient l’extrémisme et la violence, au moment où nos voisins ont su trouver les solutions pour réduire durablement le chômage, le véritable état d’urgence à déclarer était à mes yeux économique et social. Je n’ai pas dissimulé ces désaccords... »</strong></p><p><strong>« ...C’est à mon pays seul que va mon allégeance, non à un parti, à une fonction ou à un homme. Je n’ai accepté les fonctions que j’ai eues que parce qu’elles me permettaient de servir mon pays. Je l’ai dit au premier jour et je n’ai pas varié ensuite. Lorsque les obstacles mis sur ma route, l’absence de renouvellement des idées et des hommes, le manque terrible d’imagination, l’engourdissement général, m’ont montré qu’aucune action utile n’était plus possible, j’en ai tiré les conséquences en démissionnant. Ma conception de l’action publique, ce n’est ni celle de la gestion de carrière ni celle du ticket dans la file. C’est celle de l’engagement partagé fondé sur le service. Rien d’autre ne compte à mes yeux, et surtout pas les critiques, ou les calomnies de ceux dont la loyauté va, non à leur pays, mais à un système dont ils ont parfaitement compris tout ce que le fonctionnement pouvait leur assurer d’avantages et de prébendes... »</strong><strong> </strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Parce que la réforme majeure est celle du système éducatif, il paraît nécessaire d’observer les propositions d’Emmanuel Macron dans le chapitre VIII : Eduquer nos enfants.</span></strong></p><p><strong>« L’Ecole est le combat premier...Car nous devons refuser tout ce qui conduit à l’assignation des Français à leurs différentes origines...Notre système éducatif maintient les inégalités, voire les accentue au lieu de les réduire... Les élèves manquent de confiance en eux et dans l’institution. Les parents sont anxieux. Surtout les enseignants se battent dans l’indifférence d’un système bureaucratique qui ne sait plus reconnaître ni leurs efforts ni leurs mérites...Commençons donc par l’objectif prioritaire d’une école maternelle et d’une école élémentaire plus performantes et plus justes... »</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Emmanuel Macron propose un grand plan de réinvestissement concernant aussi les réseaux d’éducation prioritaire, le dédoublement des classes de CP, la formation et l’accompagnement des enseignants, l’investissement dans des personnels non-enseignants et l’amélioration de la médecine à l’école. Le financement se fera en revenant sur plusieurs des dernières réformes inutiles et coûteuses. Il développera la scolarisation précoce, utile pour tous et surtout pour les enfants des milieux défavorisés afin d’enseigner davantage le vocabulaire et de parfaire l’acquisition du langage. Ce sont en effet les conditions de base reconnues pour apprendre à lire. Il veut désenclaver les quartiers afin de combattre le déterminisme social et scolaire, rétablir les classes bi-langues, réformer l’orientation avant et après le baccalauréat afin d’éradiquer l’actuel gâchis des 100 000 élèves qui quittent le système sans diplôme ni formation et des nombreux bacheliers égarés dans des formations universitaires inadaptées. L’enseignement professionnel, négligé, doit être développé et les entreprises appelées à participer aux formations. La gestion de ces filières serait transférée aux régions. Les défis de l’université ne sont pas minces. Le nombre d’étudiants s’accroit plus vite que les possibilités d’accueil, des millions d’emplois sont en train d’être transformés dans les usines, les banques et les assurances mais l’université ne saisit pas ces opportunités et le taux de chômage reste élevé.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">D’autres correctifs au système sont explicités : le recours à l’e-learning pour renforcer l’apprentissage de la lecture, par exemple. </span></strong></p><p><strong>« Dans ce contexte, si nous voulons réussir, nous devons leur donner davantage d’autonomie pédagogique et de moyens. Protéger les étudiants les plus modestes avec une véritable aide sociale, permettre aux universités de faire contribuer les étudiants les plus aisés, avoir les moyens d’attirer les meilleurs enseignants, d’ouvrir les bibliothèques universitaires en soirée et en fin de semaine...Comment y parvenir ? Grâce aux enseignants ! »</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Emmanuel Macron veut sortir de la rigidité administrative, celle des règles des mutations, des textes réglementaires dont les circulaires qui maintiennent un fonctionnement lourd et inefficace du système. Il faut développer l’autonomie des écoles, des équipes, des établissements pour contrer un mode de fonctionnement paralysant et donc faire évaluer ces nouveaux modes de fonctionnement par une instance d’évaluation indépendante et puissante. Des équipes pourraient se regrouper et même s’engager dans la création d’écoles, de collèges, de lycées radicalement nouveaux.</span></strong></p><p><strong>« Alors oui, la Révolution de l’Ecole est possible parce que nous la ferons avec eux. »</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Les faiblesses majeures du système éducatif sont parfaitement connues par Emmanuel Macron qui s’engage à y remédier, ce que n’ont pas fait ses prédécesseurs. </span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Dans un autre chapitre, Emmanuel Macron écrit : </span></strong><strong>« J’ai conscience que cette refonte de l’organisation de l’Etat viendra heurter des habitudes »...<span style="color: #002060;">Cela vaut aussi pour le système éducatif</span>.</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">De nombreuses transformations et particulièrement la transformation des institutions européennes rencontreront certainement de très fortes oppositions. Il lui faudra être <em>pédagogue. </em></span></strong></p><p><strong>« Les révolutions numérique, écologique, technologique, industrielle qui se profilent, sont considérables. La France doit y prendre part. Elle ne doit pas laisser l’écart se creuser avec les Etats-Unis ou, plus encore, avec la Chine, ce pays-continent qui démontre, chaque jour un peu plus, sa puissance. Nous n’y parviendrons qu’à deux conditions : relancer l’Europe, notre chance dans la mondialisation, et retrouver la confiance en nous-mêmes, l’énergie qui nous manque depuis tant d’années, mais que je sais présente dans le peuple français. Pour cela, chacun en France, doit, de nouveau, avoir sa place. Pour mener ce combat, la responsabilité du président de la République est immense. Un président n’est pas seulement investi d’une action. Il porte aussi, de manière moins visible, tout ce qui dans l’Etat transcende la politique : les valeurs de notre pays, la continuité de son histoire, et, de manière cachée, la vigueur et la dignité d’une vie publique.</strong></p><p><strong>J’y suis prêt... »</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Emmanuel Macron ne nous propose pas des rêves mais de possibles <em>réalités</em> inattendues, surprenantes, motivantes : un renouveau du « politique », un lien fraternel sincère entre un sujet d’élite et le peuple : enfin !</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Le programme d’Emmanuel Macron sera analysé avec une concentration exceptionnelle. Le peuple ne veut plus être trahi par ses représentants.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Annie Keszey.</span></strong></p>
Atelier des Idéeshttp://www.atelier-idees.org/about.htmlRévolution. C'est notre combat pour la France. Emmanuel Macron.tag:www.atelier-idees.org,2016-12-04:58826792016-12-04T14:25:03+01:002016-12-04T14:25:03+01:00 Editions XO 2016. 17.90 €. En noir : les extraits...
<p><strong><span style="font-size: 14pt;">Editions XO 2016. 17.90 €.</span></strong></p><p><strong> </strong><strong>En noir : les extraits discontinus originels</strong></p><p><strong><span style="color: #0070c0;">Ce livre de 268 pages est divisé en 16 chapitres</span></strong><strong> : Ce que je suis. Ce que je crois. Ce que nous sommes. La grande transformation. La France que nous voulons. Investir dans notre avenir. Produire en France et sauver la planète. Eduquer tous nos enfants. Pour vivre de son travail. Faire plus pour ceux qui ont moins. Réconcilier les France. Vouloir la France. Protéger les Français. Maîtriser notre destin. Refonder l’Europe. Rendre le pouvoir à ceux qui font. Chacun d’entre nous est le fruit de son histoire...</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Cette courte présentation d’un livre dense, en 3 pages, ne peut suffire et ne se substitue pas à la lecture complète.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Emmanuel Macron est candidat à l’élection présidentielle de 2017 : un candidat singulier, instruit, cultivé, expérimenté, de 38 ans. Il n’appartient actuellement à aucun parti politique, de droite ou de gauche, et s’adresse à tous les Français, au-dessus, au-delà du tripartisme. Ses études supérieures, ses missions et professions dans de hautes fonctions des secteurs privés et publics lui ont donné une connaissance de la France d’une profondeur exceptionnelle, rare en politique. Il connaît les évolutions des états soumis à la mondialisation et, à partir d’une conscience aigüe des changements en cours, il propose une VISION pour la France. </span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Il est un progressiste (terme exceptionnellement utilisé par François Hollande lors de son renoncement), réformateur, libéral à partir de sa confiance en l’homme, un libéral éclairé </span></strong><strong>: « Pour comprendre la dynamique propre du monde il faut faire preuve de discernement : lutter contre la finance sans finalité et encourager la finance qui permet d’investir. Or, depuis la crise de 2008, nous avons collectivement fait le contraire... » <span style="color: #002060;">Il veut que les plus pauvres et les plus faibles soient protégés sans être discriminés. Il consent volontiers à être qualifié d’homme de gauche (<em>c’est-à-dire social</em>). Il comprend la dynamique propre du monde qu’il souhaite changer. En effet, ses propositions d’actions inédites dans les secteurs explorés dans ce livre reposent sur une connaissance rare de la situation présente, ce qui lui permet de distancer, <em>de démoder</em>, tous les politiques connus du moment. </span>Il veut avancer vers une grande transformation sans se contenter de rafistoler un modèle créé pour avant-hier, parce que ce n’est pas la France.</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Après la lecture du livre, quelques mots et expressions prédominent, tous inscrits dans des développements <em>pensés </em>et en dehors du cadre traditionnel, usé: liberté, progrès, égalité, humanité, justice, honneur, réalisme, autonomie, évaluation , innovation, efficacité, prospérité, mobilité, capital humain, transition énergétique, fibre numérique, économie de l’excellence, nouvelle économie, clean- tech, finance verte, nouvelles protections, nouvelles sécurités, goût de l’avenir, nouvelle démocratie, homme capable...</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;"> [Les boucliers de son projet sont la laïcité, un bouclier de sécurité qui donnerait la visibilité sur cinq ans aux gendarmes et aux policiers et un bouclier social. Emmanuel Macron pense que le déremboursement des petits soins voulu par François Fillon est une erreur.]</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Respectueux de sa famille, attaché à la langue française et à la littérature, qu’il connaît, il aime la France. </span></strong><strong><span style="color: black;">« La France est aimée pour le rang qu’elle tient. La voix qu’elle porte. Pour sa culture, sa force, son peuple, sa langue, ses talents. Elle est elle-même, forte et fière, quand elle tient ce rang. Elle y est toujours prête. Il lui faut simplement reconstituer ses forces. Nous en sommes là...</span></strong></p><p><strong>Affronter la réalité du monde nous fera retrouver l’espérance...</strong></p><p><strong>Vouloir la France, c’est vouloir ses valeurs...</strong></p><p><strong>Si nous voulons avancer, faire réussir notre pays et construire une prospérité du XXIème siècle dans le droit fil de notre Histoire, il nous faut agir. Car la solution est en nous. Elle ne dépend pas d’une liste de propositions qui ne se feront pas. Elle ne saurait émerger de la construction de compromis bancals. Elle se fera grâce à des solutions différentes qui supposent une révolution démocratique profonde. Elle prendra du temps. Elle ne dépend que d’une chose : notre unité, notre courage, notre volonté commune »...</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Emmanue</span></strong><span style="color: #002060;">l <strong>Macron, par sa formation, appartient à l’élite de la Nation, il le sait, sans appartenir au système ni à l’antisystème parce qu’il est libre et l’a prouvé. Son parcours relève de l’excellence : études de philosophie à Nanterre où il rencontre</strong> <strong>le philosophe Paul Ricœur. </strong></span><strong>« ... Aux côtés de Paul Ricœur, j’ai appris le siècle précédent et appris à penser l’Histoire. Il m’a enseigné la gravité avec laquelle on doit appréhender certains sujets et certains moments tragiques »...<span style="color: #002060;">Il entre à l’ENA et y cumule des stages formateurs au service de l’Etat, à l’ambassade de France au Nigeria puis à la préfecture de l’Oise où il se lie à ceux qui resteront ses amis : Michel Jau, Henry Hermand*, Michel Rocard* (décédés). Bien noté à la fin de l’ENA, il peut choisir et opte pour l’inspection des finances. Il sillonne la France, pendant quatre ans et demi, </span>pour apprendre à analyser, décortiquer les mécanismes multiples qui font la vie de l’Etat et de ses agents.<span style="color: #002060;"> Puis, pendant six mois, il devient rapporteur général adjoint de la Commission pour la libération de la croissance française présidée par Jacques Attali. Il a pu s’ouvrir à de multiples sujets qu’il n’a ensuite jamais quittés. Puis, il choisit de quitter le secteur public pour le secteur privé : il entre à la banque d’affaires Rothschild.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">En 2012, librement, il quitte cette banque pour retrouver le service de l’Etat. IL devient Secrétaire général adjoint auprès de François Hollande, jusqu’en 2014, quand il décide de partir. Plus tard, rappelé par François Hollande, il devient ministre de l’Economie, de l’industrie et du numérique... </span></strong><strong>« Après les attentats de l’automne 2015, la renonciation à une stratégie indispensable pour saisir les nouvelles opportunités économiques dans notre pays, l’absence de véritable volonté réformiste et d’une plus grande ambition européenne et le choix d’un débat stérile autour de la déchéance de nationalité- débat qui divisait le pays sans apporter de réponse à ce qui venait de se produire- me sont apparus comme des erreurs-voire parfois de véritables fautes politiques. Alors que la crise et la désespérance sociale nourrissaient l’extrémisme et la violence, au moment où nos voisins ont su trouver les solutions pour réduire durablement le chômage, le véritable état d’urgence à déclarer était à mes yeux économique et social. Je n’ai pas dissimulé ces désaccords... »</strong></p><p><strong>« ...C’est à mon pays seul que va mon allégeance, non à un parti, à une fonction ou à un homme. Je n’ai accepté les fonctions que j’ai eues que parce qu’elles me permettaient de servir mon pays. Je l’ai dit au premier jour et je n’ai pas varié ensuite. Lorsque les obstacles mis sur ma route, l’absence de renouvellement des idées et des hommes, le manque terrible d’imagination, l’engourdissement général, m’ont montré qu’aucune action utile n’était plus possible, j’en ai tiré les conséquences en démissionnant. Ma conception de l’action publique, ce n’est ni celle de la gestion de carrière ni celle du ticket dans la file. C’est celle de l’engagement partagé fondé sur le service. Rien d’autre ne compte à mes yeux, et surtout pas les critiques, ou les calomnies de ceux dont la loyauté va, non à leur pays, mais à un système dont ils ont parfaitement compris tout ce que le fonctionnement pouvait leur assurer d’avantages et de prébendes... »</strong></p><p><strong> </strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Parce que la réforme majeure est celle du système éducatif, il paraît nécessaire d’observer les propositions d’Emmanuel Macron dans le chapitre VIII : Eduquer nos enfants.</span></strong></p><p><strong>« L’Ecole est le combat premier...Car nous devons refuser tout ce qui conduit à l’assignation des Français à leurs différentes origines...Notre système éducatif maintient les inégalités, voire les accentue au lieu de les réduire... Les élèves manquent de confiance en eux et dans l’institution. Les parents sont anxieux. Surtout les enseignants se battent dans l’indifférence d’un système bureaucratique qui ne sait plus reconnaître ni leurs efforts ni leurs mérites...Commençons donc par l’objectif prioritaire d’une école maternelle et d’une école élémentaire plus performantes et plus justes... »</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Emmanuel Macron propose un grand plan de réinvestissement concernant aussi les réseaux d’éducation prioritaire, le dédoublement des classes de CP, la formation et l’accompagnement des enseignants, l’investissement dans des personnels non-enseignants et l’amélioration de la médecine à l’école. Le financement se fera en revenant sur plusieurs des dernières réformes inutiles et coûteuses. Il développera la scolarisation précoce, utile pour tous et surtout pour les enfants des milieux défavorisés afin d’enseigner davantage le vocabulaire et de parfaire l’acquisition du langage. Ce sont en effet les conditions de base reconnues pour apprendre à lire. Il veut désenclaver les quartiers afin de combattre le déterminisme social et scolaire, rétablir les classes bi-langues, réformer l’orientation avant et après le baccalauréat afin d’éradiquer l’actuel gâchis des 100 000 élèves qui quittent le système sans diplôme ni formation et des nombreux bacheliers égarés dans des formations universitaires inadaptées. L’enseignement professionnel, négligé, doit être développé et les entreprises appelées à participer aux formations. La gestion de ces filières serait transférée aux régions. Les défis de l’université ne sont pas minces. Le nombre d’étudiants s’accroit plus vite que les possibilités d’accueil, des millions d’emplois sont en train d’être transformés dans les usines, les banques et les assurances mais l’université ne saisit pas ces opportunités et le taux de chômage reste élevé.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">D’autres correctifs au système sont explicités : le recours à l’e-learning pour renforcer l’apprentissage de la lecture, par exemple. </span></strong></p><p><strong>« Dans ce contexte, si nous voulons réussir, nous devons leur donner davantage d’autonomie pédagogique et de moyens. Protéger les étudiants les plus modestes avec une véritable aide sociale, permettre aux universités de faire contribuer les étudiants les plus aisés, avoir les moyens d’attirer les meilleurs enseignants, d’ouvrir les bibliothèques universitaires en soirée et en fin de semaine...Comment y parvenir ? Grâce aux enseignants ! »</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Emmanuel Macron veut sortir de la rigidité administrative, celle des règles des mutations, des textes réglementaires dont les circulaires qui maintiennent un fonctionnement lourd et inefficace du système. Il faut développer l’autonomie des écoles, des équipes, des établissements pour contrer un mode de fonctionnement paralysant et donc faire évaluer ces nouveaux modes de fonctionnement par une instance d’évaluation indépendante et puissante. Des équipes pourraient se regrouper et même s’engager dans la création d’écoles, de collèges, de lycées radicalement nouveaux.</span></strong></p><p><strong>« Alors oui, la Révolution de l’Ecole est possible parce que nous la ferons avec eux. »</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Les faiblesses majeures du système éducatif sont parfaitement connues par Emmanuel Macron qui s’engage à y remédier, ce que n’ont pas fait ses prédécesseurs. </span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Dans un autre chapitre, Emmanuel Macron écrit : </span></strong><strong>« J’ai conscience que cette refonte de l’organisation de l’Etat viendra heurter des habitudes »...<span style="color: #002060;">Cela vaut aussi pour le système éducatif</span>.</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">De nombreuses transformations et particulièrement la transformation des institutions européennes rencontreront certainement de très fortes oppositions. Il lui faudra être <em>pédagogue. </em></span></strong></p><p><strong>« Les révolutions numérique, écologique, technologique, industrielle qui se profilent, sont considérables. La France doit y prendre part. Elle ne doit pas laisser l’écart se creuser avec les Etats-Unis ou, plus encore, avec la Chine, ce pays-continent qui démontre, chaque jour un peu plus, sa puissance. Nous n’y parviendrons qu’à deux conditions : relancer l’Europe, notre chance dans la mondialisation, et retrouver la confiance en nous-mêmes, l’énergie qui nous manque depuis tant d’années, mais que je sais présente dans le peuple français. Pour cela, chacun en France, doit, de nouveau, avoir sa place. Pour mener ce combat, la responsabilité du président de la République est immense. Un président n’est pas seulement investi d’une action. Il porte aussi, de manière moins visible, tout ce qui dans l’Etat transcende la politique : les valeurs de notre pays, la continuité de son histoire, et, de manière cachée, la vigueur et la dignité d’une vie publique.</strong></p><p><strong>J’y suis prêt... »</strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Emmanuel Macron ne nous propose pas des rêves mais de possibles <em>réalités</em> inattendues, surprenantes, motivantes : un renouveau du « politique », un lien fraternel sincère entre un sujet d’élite et le peuple : enfin !</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Le programme d’Emmanuel Macron sera analysé avec une concentration exceptionnelle. Le peuple ne veut plus être trahi par ses représentants.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060;">Annie Keszey.</span></strong></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlL’homo reactus, le progressiste et le conservateur...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2015-11-13:57137262015-11-13T10:00:00+01:002015-11-13T10:00:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Valentin Fontan-Moret ,...
<p>Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de <span style="font-weight: 400; font-size: 10pt;"><strong>Valentin Fontan-Moret</strong></span>, cueilli sur <a href="http://philitt.fr/"><em>Philitt</em></a> et consacré au conservatisme face au tempérament réactionnaire et au progressisme...</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5209038" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/00/149069315.jpg" alt="Voyageur.jpg" /></p><blockquote><p class="name post-title entry-title"><span style="font-size: 10pt;"><strong>L’homo reactus, le progressiste et le conservateur</strong></span></p></blockquote><div class="entry"><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Confondus à tort et à dessein dans le langage médiatique, le réactionnaire et le conservateur</strong><strong> ont pourtant de quoi nourrir une querelle d’importance. Leur rapport au temps et à l’Histoire les distingue en même temps qu’il structure leur comportement politique et esthétique. </strong><strong><br /> </strong><span style="font-weight: 400;"><br /> Rien n’est moins évident que de définir le réactionnaire, et nombreux sont ceux qui continuent d’entretenir le flou. Si Joseph de Maistre et Louis de Bonald sont parfois présentés comme les réactionnaires archétypaux, ils ne répondent pourtant pas à cette définition communément admise, qui est aussi la nôtre, selon laquelle le réactionnaire souhaite un retour en arrière. Ces penseurs dont la téléologie était avant tout chrétienne, ont laissé la place à un vague héritier que nous appellerons <em>homo reactus.</em> Réactionnaire contemporain manifestement plus influencé par la pensée moderne, idéaliste et républicaine héritée des Lumières, que par la tradition eschatologique catholique, à l’image de messieurs Onfray et Zemmour. Ceux-là n’en ont guère après la Révolution française, mais bien plus après la très bourgeoise et parodique révolte de mai 68. Et pendant que l’<em>homo reactus</em> s’écharpe avec son pendant progressiste, le conservateur s’impose, avec une vision nouvelle de l’Histoire, comme une alternative salutaire.<br /> </span><span style="font-weight: 400;"><br /> </span><strong>L’</strong><strong><em>Homo reactus</em></strong><strong> au pays du progrès</strong><span class=" wp-image-11502"><br /> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-weight: 400;">En réalité, la petite armée des réactionnaires médiatisés valide à son insu les postulats de ses adversaires. La modernité, dans laquelle la Révolution française nous a jetés en donnant corps aux idées des Lumières, repose sur une téléologie moralisée, héritée de la pensée d’Hegel. La pensée moderne conçoit l’Histoire de façon linéaire : des âges sombres de la nuit des temps, l’humanité progresserait sans cesse vers la « </span><em><span style="font-weight: 400;">fin de l’Histoire</span></em><span style="font-weight: 400;"> », soit vers le triomphe des Lumières libérales et rationalistes. Le temps qui passe serait synonyme de croissance irrépressible, inévitable et nécessaire du Dieu Progrès. Le sort de l’humanité serait la convergence de tous les êtres qui, unis dans le même Esprit – au sens hégélien du terme, et selon cette idée que la raison de l’homme est semblable à celle de Dieu – peuplent la Terre. Ainsi pour Hegel, l’absolu progrès est incarné par Napoléon I<sup>er</sup>, porteur de la lumière révolutionnaire universaliste et républicaine, entrant majestueux dans Iéna en 1806 : là est la fin de l’Histoire, le progrès absolu qui gagnera le monde entier à force de conquêtes. À l’horizon se dessine l’avènement de l’État universel et homogène rêvé par le commentateur et continuateur d’Hegel Alexandre Kojève.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Telle est l’idée qui continue d’alimenter la logique des progressistes de tout crin. La téléologie, d’imprégnation chrétienne, a paradoxalement gagné le camp de l’athéisme en contaminant, des Lumières jusqu’au marxisme, des philosophies anti-chrétiennes. Mais telle est aussi la conception que les réactionnaires contemporains valident, en s’affirmant en hommes du passé portant des idées du passé. Des idées révolues en somme, dépassées par la marche du prétendu progrès, confondue avec celle du temps, à laquelle ils assistent hagards et néanmoins contents de leur impuissance qui pare leurs propos d’un tragique dont ils goûtent l’amertume.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-weight: 400;">Le rapport dialectique qui oppose le progressiste à l’</span><em><span style="font-weight: 400;">homo reactus</span></em><span style="font-weight: 400;"> ne joue résolument pas en faveur de ce dernier, à moins que sa quête ne soit qu’esthétique. Lui qui valide la téléologie dominante et se place du côté des destitués, des perdants, de l’obsolescence, ne peut rien attendre du présent. Son discours est comme inopérant, inapte à influencer le cours des choses. Tout juste pourra-t-il convaincre quelques-uns de ses auditeurs les moins rongés par la morale médiatique du caractère aussi dramatique qu’inévitable de la marche du temps. Mais n’a-t-il pas tort sur ce point ?</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>De Burke à Mohler : une philosophie alternative de l’Histoire<br /> </strong><span class=" wp-image-11504"><br /> Si le triomphe de la philosophie linéaire déchristianisée de l’Histoire est à dater de la Révolution française et de la controverse qu’elle a suscité dans toute l’Europe, on ne peut pas faire l’impasse sur <a href="http://philitt.fr/2014/11/17/edmund-burke-gouverner-avec-le-peuple-et-la-tradition/">l’intuition d’Edmund Burke</a>, contemporain de ce grand chambardement, qui structure la pensée conservatrice. Contre l’obsession révolutionnaire de la mise à mort de l’ordre ancien au profit d’un progrès compris comme une sorte de <em>deus ex machina</em>, Burke croit à l’évolution. Pierre Glaudes parle de « <em>sédimentation</em> » : le présent se nourrit du passé et l’Histoire apparaît donc comme un mouvement de réforme ou de restauration permanente. C’est l’exact inverse de l’idéologie révolutionnaire et néo-idéaliste qui consiste en une dialectique de la destruction et de la reconstruction, le présent se construisant contre le passé.<br /> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-weight: 400;">Plus radicaux, les auteurs de la Révolution conservatrice allemande prolongent l’intuition de Burke en rupture totale avec cette conception résolument moderne de l’Histoire. Armin Mohler, disciple d’Ernst Jünger et historien de la Révolution conservatrice, nous invite à considérer l’Histoire non pas de façon linéaire, ni même purement cyclique, mais sphérique, à la suite de Friedrich Nietzsche. Si l’idée hégélienne que nous avons définie autant que la conception cyclique de l’histoire sont frappées d’un certain fatalisme, concevoir le temps comme une sphère revient à considérer que toutes les bifurcations sont toujours possibles. Il n’y a plus de sens inévitable, de début ni de fin, de progrès ou de déclin contre lesquels toute tentative humaine serait vaine ! Le cycle n’a pas non plus totalement disparu, mais c’est une infinité de cycles différents que la sphère représente. </span><span style="font-weight: 400;"><br /> </span><span style="font-weight: 400;"><br /> </span><span style="font-weight: 400;">Il y a donc une place pour l’inattendu, autant dire pour la volonté, chère aux nietzschéens. Ainsi Robert Steuckers, disciple d’Armin Mohler, écrit : « </span><em><span style="font-weight: 400;">Cela signifie que l’histoire n’est ni la simple répétition des mêmes linéaments à intervalles réguliers ni une voie linéaire conduisant au bonheur, à la fin de l’histoire, au Paradis sur la Terre, à la félicité, mais est une sphère qui peut évoluer (ou être poussée) dans n’importe quelle direction selon l’impulsion qu’elle reçoit de fortes personnalités charismatiques. » </span></em><span style="font-weight: 400;">L</span><span style="font-weight: 400;">‘hypothèse de la résignation s’abolit totalement dans cette philosophie de l’Histoire, et il revient aux hommes de bonne volonté de donner forme au lendemain. Car la Révolution conservatrice allemande ne s’en remet guère à Dieu, à la Providence, ni à une vague idée de l’évolution de la société. Mais elle croit à l’incarnation et aux figures, au héros et aux chefs charismatiques. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-weight: 400;">D’un côté, l</span><span style="font-weight: 400;">‘</span><span style="font-weight: 400;">enthousiasme béat et autodestructeur des progressistes dont « <em>les conceptions linéaires dévalorisent le passé, ne respectent aucune des formes forgées dans le passé, et visent un télos, qui sera nécessairement meilleur et indépassable » </em>(Steuckers)<em>. </em>De l’autre, la passivité mortifère des réactionnaires qui peut conduire au nihilisme. Par contraste, on comprend que le conservatisme est un art de l’action et de l’appréhension du réel, et non pas seulement de la réflexion philosophique. Le conservatisme est une attitude qui convient à la réalité du temps présent et à la nécessité du choix, et non pas une posture contemplative.<br /> </span><span style="font-weight: 400;"><br /> </span><strong>L’attitude conservatrice ou l’agir dans l’Histoire<br /> </strong><span style="font-weight: 400;"><br /> </span><span style="font-weight: 400;">Le conservateur n’est pas figé dans le passé (ou dans le futur, dans la fuite en avant incarnée par le progressisme), mais bien ancré dans le présent. Non pas qu’il se contente bêtement d’approuver toute nouveauté, au contraire, son attitude consiste à préférer le familier à l’inconnu, la réalité du présent au futur incertain. Mais lorsque l’inévitable se produit, le conservateur refuse la résignation. Ainsi Michaël Oakeshott, dans </span><em><span style="font-weight: 400;">Du Conservatisme</span></em><span style="font-weight: 400;">, tente de décrire l’attitude conservatrice : « </span><em><span style="font-weight: 400;">En outre, être conservateur ne signifie pas simplement être hostile au changement (comportement qui peut être idiosyncrasique) ; c’est également une manière de s’accommoder aux changements, activité imposée à tous. »</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-weight: 400;">L’exemple de la technique dans les années 1930, après le traumatisme causé par la Première Guerre mondiale, est frappant. Le réactionnaire s’insurge, vocifère contre cette technique aliénatrice et destructrice, prométhéenne et dégénérée… À croire qu’il envisagerait qu’on puisse la dés-inventer ! Face à cette réaction sans doute légitime mais néanmoins absurde, le conservateur avise : Ernst Jünger qui, mieux que quiconque, a vu la technique destructrice en action, fait naître quelques années plus tard l’idée d’une technique dite mobilisatrice. De même que Carl Schmitt s’appropriera l’idée de démocratie. Au régime parlementaire bourgeois, il oppose sa vision d’un lien fort entre la race et les chefs qu’elle se choisit. Du socialisme au bolchévisme, des sciences à la technique, la Révolution conservatrice allemande reprend toutes les innovations de son époque à son compte. </span><span class=" wp-image-11505"><br /> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400; font-size: 10pt;">Le conservateur ne rejette pas par principe toute nouveauté. Il ne pourrait d’ailleurs la rejeter qu’intellectuellement, mais en aucun cas effectivement. Il l’admet, et se l’approprie. Il ne considère pas d’abord le changement comme foncièrement bon ou, à l’inverse, comme profondément mauvais, mais il entend le subordonner à des valeurs qu’il croit éternelles. Là est l’objet de sa démarche : conserver l’ordre élémentaire des choses dans l’Histoire en soumettant les réalités de son époque à quelque chose qui les transcende. Le conservateur ne s’oppose pas au temps qui passe, il s’oppose à la dégénérescence, au péril et à l’incertitude. Il n’entend pas conserver le temps passé, les idées du passé, les réalités du passé, mais simplement ce qui constitue le centre de gravité de cette sphère qu’est l’Histoire. C’est l’idée qu’un certain nombre de choses ne doit pas disparaître, à cause de la négligence, du mépris et du détachement et surtout pas de la destruction volontaire. Les progressistes l’ont dans le dos, les réactionnaires en pleine face, mais tous deux sont dans le vent. Paisible, le conservateur rit des agités des deux camps : lui, bâtit l’avenir les deux pieds dans le présent.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400; font-size: 10pt;"><strong>Valentin Fontan-Moret</strong> (Philitt, 26 octobre 2015)</span></p></blockquote></div>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlCATHOLIQUE ET FRANÇAIStag:lantidote.hautetfort.com,2015-07-07:56526272015-07-07T09:00:00+02:002015-07-07T09:00:00+02:00 J’ai tenté voilà quelque temps (4 mai dernier) d’expliquer comment on peut...
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">J’ai tenté voilà quelque temps (4 mai dernier) d’expliquer comment on peut être à la fois de très-gauche et de très-droite. Très-gauche pour tout ce qui est répartition des richesses et réduction des inégalités, très-droite pour tout ce qui concerne la vie des gens dans la société. Je me demandais (en réalité, je faisais semblant, parce que) comment c’était possible. Et j'avais l'impression d'être un peu seul, très bizarre et carrément anormal. Rafael Correa vient de m’apporter un soutien de choix et la caution de son prestige.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Rafael Correa est président de l’Equateur. Je ne connais de lui ni maille ni mie. Je sais juste qu’il a reçu le pape François le 5 juillet. Un dimanche. Une messe monstre doit être célébrée aujourd'hui. Et voici ce que Correa déclare à cette occasion : « </span><em><span style="font-size: 14pt;">Je suis très progressiste en matière économique et sociale, très conservateur sur les sujets de société</span></em><span style="font-size: 14pt;"> ». Bon sang mais c’est bien sûr ! </span><span style="font-size: 14pt;"> On peut donc être, à la fois, "conservateur" et "progressiste". Je n'utiliserais pas ces mots, mais l'idée est là.</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><img id="media-5094852" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/1270215124.jpg" alt="RAFAEL CORREA 7 JUILLET 2015.jpg" /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">C'est ainsi qu'est présenté Rafael Correa, président de l'Equateur.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Eh oui, c’est sûrement ça : je suis catholique, et je ne le savais pas ! Je ne dis pas ça parce que j’ai la foi – si je l'avais, je le saurais, j'aurais été informé –, mais à cause de l'article publié par Le Monde (daté 7 juillet) au sujet du président de l’Equateur. J’appartiens sûrement à ces « </span><em><span style="font-size: 14pt;">catholiques zombies</span></em><span style="font-size: 14pt;"> » qui ont, selon Emmanuel Todd, parcouru les artères des villes de France le 11 janvier (encore un dimanche, tiens !).</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Et pourtant non : je n’ai pas marché dans les rues de Lyon le 11 janvier, monsieur Todd. J’ai été impressionné, ça oui, par la masse de ceux qui ont marché, par le silence, aussi, qui a marqué le défilé lyonnais, pas de banderoles, pas de revendications ! Mais je n’ai pas marché. Ne me demandez pas pourquoi : j’étais en deuil de Cabu et de quelques autres.</span><span style="font-size: 14pt;"> Ça ne peut pas se partager.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Et pourtant, si je pense aux dernières trouvailles « </span><em><span style="font-size: 14pt;">sociétales </span></em><span style="font-size: 14pt;">» qui passent pour des « </span><em><span style="font-size: 14pt;">progrès </span></em><span style="font-size: 14pt;">», des « </span><em><span style="font-size: 14pt;">avancées démocratiques</span></em><span style="font-size: 14pt;"> » décisives, dans la direction d’un parfaite « </span><em><span style="font-size: 14pt;">égalité </span></em><span style="font-size: 14pt;">» entre les individus (mariage homo, ventres féminins à louer, …), obtenus de longue lutte par les abrogateurs frénétiques des « </span><em><span style="font-size: 14pt;">discriminations </span></em><span style="font-size: 14pt;">», des « </span><em><span style="font-size: 14pt;">racismes </span></em><span style="font-size: 14pt;">», des « </span><em><span style="font-size: 14pt;">stigmatisations </span></em><span style="font-size: 14pt;">», je suis obligé de l’avouer : je suis catholique. Même si ce n’est pas vrai.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Voilà, je suis d’accord avec le président Correa, même si je ne confesse pas sa foi. Je respecte une certaine rigidité en matière de mœurs, j’éprouve de la révolte devant la montée des inégalités économiques et sociales. C’est tout, mais ça me fait plaisir de me sentir moins seul.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Et au sujet des inégalités, je dirai ceci : d'abord qu'il y en a de deux sortes. Les plus cruciales, qui conditionnent tout le reste, sont les inégalités économiques et sociales. Toutes les autres (inégalités multiples), par rapport à ça, c'est de la roupie de sansonnet. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Je me rappelle ce petit bouquin par lequel Pierre Rey achevait sa psychanalyse, <span style="text-decoration: underline;">Une Saison chez Lacan</span>. Sa dette chez le maître était montée à haute altitude. Son insolvabilité devenue trop inconfortable, il décida d'écrire un best-seller. L'argent qu'il se mit à gagner lui permit de solder toutes ses dettes, et même au-delà. Il en avait tiré cet enseignement : les gens riches sont plus libres que les gens pauvres. Plus un monde sera inégalitaire, plus il favorisera la violence. C'est mon opinion, et je la partage. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><img id="media-5094870" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/2895042490.jpg" alt="catholique et français,preogressiste,conservateur,réactionnaire,extrême-droite,extrême-gauche,rafael correa,pape françois,président équateur,journal le monde,catholiques zombies,emmanuel todd,attentat charlie hebdo 7 janvier,11 janvier,cabu,charlie hebdo,wolinski,bernard maris,discrimination,stigmatisation,racisme" /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Je suis moins préoccupé par l’établissement d’une égalité parfaite entre les citoyens jusque dans les moindres recoins de l'existence sociétale, que par la résurgence incroyable des inégalités économiques et sociales, parfois abyssales. J’ai moins la passion de l’égalité en toutes matières que je n’éprouve la rage devant les inégalités triomphantes qui s’affichent de plus en plus « </span><em><span style="font-size: 14pt;">décomplexées </span></em><span style="font-size: 14pt;">» et arrogantes, au gré des démissions de plus en plus empressées et serviles des pouvoirs politiques devant les pouvoirs économiques et financiers.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Voilà le secret de la chose. Si je peux me revendiquer catholique par un attachement à la tradition dans laquelle j’ai grandi, ce n’est pas par amour de l’égalité, mais par haine des inégalités indues, injustes, injustifiées, intolérables. Et je suis révolté par le fait que les luttes sociales aient disparu, au profit des seules « </span><em><span style="font-size: 14pt;">luttes sociétales</span></em><span style="font-size: 14pt;"> ». Pour le plus grand plaisir des puissants, qui se disent : plus il y aura de ces luttes sociétales, plus on oubliera que nous existons. C’est excellent pour nos affaires.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Les homosexuels, les féministes, les musulmans devraient réfléchir à ça, plutôt que de s’exalter pour le triomphe idéologique du minoritorat (excusez ce néologisme inélégant, qui voudrait traduire le pouvoir de nuisance acquis par toute minorité « </span><em><span style="font-size: 14pt;">opprimée </span></em><span style="font-size: 14pt;">»). Quelle merveilleuse manœuvre de diversion ! Quel beau rideau de fumée ! Quel magnifique bouclier humain se sont constitué là les puissants ! Ils se frottent les mains : plus on verra « </span><em><span style="font-size: 14pt;">les associations</span></em><span style="font-size: 14pt;"> » lutter pour davantage d’ « </span><em><span style="font-size: 14pt;">égalités </span></em><span style="font-size: 14pt;">», plus ils pourront dormir sur leurs deux oreilles.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Militants homosexuels, militantes féministes, militants islamiques ou noirs, tous ces combattants-pour-les-droits, ulcérés des « </span><em><span style="font-size: 14pt;">discriminations </span></em><span style="font-size: 14pt;">» et « </span><em><span style="font-size: 14pt;">stigmatisations </span></em><span style="font-size: 14pt;">» qu’ils disent qu’ils subissent, me font l’effet d’enfants gâtés, de gosses de riches, gavés de jouets dont ils ne savent plus que faire, à qui des gens très malins et très calculateurs sont ravis de refiler des hochets qui détournent l’attention du public de l’essentiel (business, Davos, paradis fiscaux : les affaires sérieuses, quoi).</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Car pendant ce temps, les vraies inégalités prospèrent, s’accroissent, se multiplient et s’aggravent. Elles caracolent là-bas, très loin hors de notre vue. Et il y a fort à parier que, plus elles caracoleront, plus les puissants verront d’un œil favorable les appels à combattre l’homophobie, le sexisme, le racisme ou l’islamophobie.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Une façon d'aller vers la guerre. Et peut-être de la souhaiter.</span></p><p><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times, serif;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p>
hoplitehttp://hoplite.hautetfort.com/about.htmlanatomie du chaos (n+1)tag:hoplite.hautetfort.com,2015-02-13:28922142015-02-13T16:29:41+01:002015-02-13T16:29:41+01:00 Finalement, en matière de laxisme jud...euh de justice,...
<p><object width="480" height="385" data="http://www.youtube.com/v/krRUMPrhyv4?fs=1&hl=fr_FR" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="wmode" value="transparent" /><param name="data" value="http://www.youtube.com/v/krRUMPrhyv4?fs=1&hl=fr_FR" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowscriptaccess" value="always" /><param name="src" value="http://www.youtube.com/v/krRUMPrhyv4?fs=1&hl=fr_FR" /><param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p><p> </p><blockquote><p>Finalement, en matière de laxisme jud...euh de justice, les Belges font encore mieux que les Français, la preuve:</p></blockquote><div><blockquote><p><em>"Le seul suspect de l’agression du métro de la Porte de Namur (un usager jeté sur les rails) est sorti après 84 jours.</em></p><p><em><a title="Plus d'infos sur BRUXELLES" href="http://www.dhnet.be/search/?query=BRUXELLES">BRUXELLES</a> Le seul suspect appréhendé après l’agression de la station Porte de Namur considérée comme la plus violente de l’année sur le réseau bruxellois a été libéré depuis plusieurs mois. Le jeune Bruxellois qui avait été interpellé après que les télés eurent diffusé la vidéo de l’agression, une vidéo qui a fait le tour de la planète, a été libéré après moins de trois mois. </em><em>La nuit du 31 décembre au 1er janvier, la victime, Lyuben, un étudiant de 22 ans, avait été jetée, du haut de la mezzanine, sur les voies du niveau -2 de la station de métro.</em></p><p><em>Mais depuis sa sortie de l’IPPJ, le jeune homme, qui est suivi par un assistant de justice, n’a plus fait plus reparler de lui, selon le parquet de Bruxelles qui veut indiquer que le système a quand même des réussites. </em><em>Interpellé le 12 février, ce garçon de 16 ans a quitté l’IPPJ de Braine-le-Château le 7 mai, après 84 jours. Pour démentir des informations qui avaient circulé, le mineur d’âge n’était pas connu du parquet pour appartenance à une bande urbaine.</em></p><p><em>Quant à la victime, qui avait assisté le jour des faits au traditionnel feu d’artifice du nouvel an, elle est résolue à oublier comment des jeunes l’ont balancé dans le vide pour le faire tomber sur les rails 10 mètres plus bas. Elle se souvient de ce qui a précédé et de son réveil aux urgences de l’hôpital Érasme, mais n’a aucun souvenir de la chute proprement dite.</em></p><p><em>La nuit de la Saint-Sylvestre, la Stib avait maintenu le trafic bien après minuit et d’ailleurs augmenté les passages. </em><em>Deux témoins avaient ramassé la victime inconsciente sur les voies et l’avaient déposée sur le quai. Lyuben leur doit la vie. </em><em>Selon le substitut Jean-Marc Meilleur, porte-parole, l’enquête n’est pas terminée. Des suspects sont recherchés.</em></p><p><em>La libération du suspect après moins de trois mois n’implique pas que le jeune homme en est quitte. Un dessaisissement est intervenu. Le suspect est suivi par un juge de la jeunesse. </em><em>Mais le parquet note que l’absence d’antécédent et le comportement convenable de l’adolescent sont autant d’éléments en sa faveur." </em><em>Gilbert Dupont</em></p></blockquote><p><em>"comportement convenable"...lol!</em></p><p>ah ah ah alors si la victime est résolue à oublier, c'est cool!</p></div><p>Pareto, cet Italien génial, théoricien du Politique dont je parlais tantôt, avait expliqué que derrière tout pouvoir, quelles que soient les justifications qu’il se donne, il y a une minorité qui en tient les rênes, une minorité dominante, une oligarchie. <em>Tant que cette oligarchie donne une image du monde compatible à la réalité visible et tant que cette élite est prête à la défendre, le pouvoir connaît une période de stabilité. Dés l’instant où ces conditions font défaut, on est en situation prérévolutionnaire.</em></p><p>Va y a voir de plus en plus de boulot de la part des sociologues d'etat et autres cloportes journaleux pour expliquer à la cohorte de bulots qui me sert de congénères que ce genre de criminels parés des magnifiques atours de la Diversité sont autre chose que des barbares à empaler d'urgence (mon côté chrétien).</p><p>La <em>botte souveraine de la réalité</em>, disait Trotskiste. Ca vient. (hein, TP?)</p><p>Sinon, je recommande à tous la lecture de l'essai "De la souveraineté " de Michel Drac qui apres avoir détaille l'effondrement programme des nations europeenes explique bien comment il va falloir reconstruire d'en bas un monde vivable sur les ruines de l'euro mondialisme, le concept de réserve fractionnaire çhaque jour un peu plus légitime par le chaos exponentiel que produisent nos systémiques a jet continu et, pour certains, sans meme en avoir un minimum conscience. Quant aux autres, euhh, le pal ca me paraît bien.</p><p><img id="media-2637803" src="http://static.hautetfort.com/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" alt=" http://hoplite.hautetfort.com/media/02/02/2147832659.mp3" /></p>
Boreashttp://verslarevolution.hautetfort.com/about.htmlLordon progressiste, Michéa conservateurtag:verslarevolution.hautetfort.com,2013-07-11:51188392013-07-11T02:58:00+02:002013-07-11T02:58:00+02:00 Euh... J'ai pô tout compris ! Frédéric Lordon, très...
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://verslarevolution.hautetfort.com/images/Lordon%20ahuri.jpg" alt="Lordon%20ahuri.jpg" width="560" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><strong><em>Euh... J'ai pô tout compris !</em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Frédéric Lordon, <a href="http://verslarevolution.hautetfort.com/tag/fr%C3%A9d%C3%A9ric+lordon" target="_blank">très pertinent quand il se limite aux sujets économiques</a>, vient de pondre deux petites analyses critiques de la pensée de Jean-Claude Michéa, qui ne décevront que les naïfs et confirment juste qu'en réalité, l'auteur du <em>Complexe d'Orphée</em> a décidément raison de distinguer <a href="http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/10/08/la-vraie-gauche.html" target="_blank">la vraie gauche</a>, à laquelle il appartient sans aucun doute, de la fausse, <a href="http://www.polemia.com/les-mysteres-de-la-gauche-de-lideal-des-lumieres-au-triomphe-du-capitalisme-absolu-de-jean-claude-michea/" target="_blank">dernièrement épinglée</a>, qui inclut manifestement Lordon et ses pareils, ces derniers étant pourtant en général bien plus médiocres que celui-ci. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">C'est à lire <a href="http://maxleroy.fr/lordon_michea.jpg" target="_blank">là</a> et <a href="http://www.revuedeslivres.fr/michea-le-meilleur-le-bizarre-et-le-pire-par-frederic-lordon/" target="_blank">ici</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Au plan social, Lordon se déclare clairement progressiste, là où <a href="http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2012/05/13/jean-claude-michea-l-illusion-du-clivage-droite-gauche.html" target="_blank">Michéa est conservateur</a>, ce qui déplaît grandement à nos bonnes consciences degôche, électoralement dépendantes de leur clivage artificiel d'avec une droâte tout aussi fausse que leur gôche, et inconsciemment bourgeoises (à l'appellation <em>bobo</em>, bourgeois bohème, je préfère <em>bourgeois</em> tout court, <a href="http://www.alaindebenoist.com/pdf/le_bourgeois.pdf" target="_blank">beaucoup plus signifiant en profondeur</a>). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Mais si, dans l'analyse du progressisme, Michéa est intelligent,</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"> Lordon, ultra-conformiste (Bourdieu à la rescousse), n'est qu'un intellectuel, aux arguments aussi faux que tarabiscotés</span>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Au point qu'en lisant <a href="http://blog.mondediplo.net/2013-07-08-Ce-que-l-extreme-droite-ne-nous-prendra-pas" target="_blank">un autre article</a> récent de sa part (passons sur quelques critiques relativement fondées du FN qu'on y trouvera aussi, ce n'est pas le sujet ici), je me dis que décidément, les gauchistes, même sympathiques, culturés, la langue et le clavier bien pendus, restent d'indécrottables agents du </span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">« </span></span></span>Système</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"> »</span></span></span>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Classiquement, comme Mélenchon l'apparatchik rabatteur du PS, ces extrémistes républicains affirment, contre toute réalité historique et juridique (cf. les textes constitutionnels), que la Révolution aurait érigé en principe l'immigrationnisme et l'indistinction ethnique. Ils seraient bien sûr dans l'impossibilité de le prouver, on est donc prié de les croire sur parole.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Il est piquant de voir le principal penseur antilibéral français attaqué par l'une des icônes de la gogôche anticapitaliste à la Mélenchon, dont le plus pressé est la régularisation des immigrés clandestins, comme si l'indéniable déflation salariale par l'immigration était principalement le fait de ceux-ci... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Au passage, le sieur Lordon se garde bien, du haut de sa science tout universitaire, d'aller demander aux ouvriers </span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">autochtones</span></span></span></span> ce qu'ils en pensent, comme de remarquer que <a href="http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/displayArticle.php?articleId=96" target="_blank">bien des libéraux partagent sa sympathie</a>, <a href="http://archives-fr.novopress.info/11328/de-l%E2%80%99administration-au-patronat-les-collabos-de-l%E2%80%99immigration-clandestine/" target="_blank">voire son idée</a>. Au contraire, souligner l'adhésion du MEDEF à l'idéologie du vivre-ensemble lui sert, via une contorsion mentale grotesque, à accuser le patronat de servir</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"> au FN</span> la soupe de la xénophobie économique !<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Mais là où il culmine dans la mauvaise foi et le conformisme les plus répugnants, c'est lorsqu'il </span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">s'élève contre le </span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">« </span></span></span></span>fixisme</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"> »</span></span></span> social de l'ordre ancien, sans jamais observer que la sécurité et la protection de l'emploi étaient souvent bien plus forts sous l'Ancien Régime, société organique avec son système des <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Corporation_%28Ancien_R%C3%A9gime%29" target="_blank">corporations</a>, que dans la mondialisation néo-libérale</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">, que pourtant il condamne</span>, société éclatée et atomisée où les syndicats ne sont que des garanties d'exploitation politiquement correcte. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Lordon, en définitive, se montre incapable de dépasser ses parti-pris idéologiques. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Quand il finasse interminablement pour essayer de démontrer que Michéa ne saurait pas ce qu'est la <em>common decency</em>, la décence commune chère à Orwell, laquelle ne serait qu'un concept creux, il ne fait que tomber dans le relativisme le plus minable et le plus artificiel, en niant à grand renfort de poncifs bien-pensants ce qui est une évidence culturelle et anthropologique pour le commun des mortels enraciné dans la morale européenne plurimillénaire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Quand il fait l'éloge du </span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">« </span></span></span></span></span>bougisme</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"> »,</span></span></span></span> voire du nomadisme modernes, on croirait lire de l'Attali...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">J'ai la flemme de dresser la liste de toutes les pâles critiques lordonesques, comme par exemple celle consistant à reprocher à Michéa de ne pas accorder aux prétendues solutions prônées par Marx et Engels la même valeur qu'à leurs analyses économiques et sociales, ou encore celle par laquelle il prétend imputer au populo les mêmes perversions et responsabilités qu'aux élites, sans réaliser qu'il rejoint par là, dans une conception universaliste et très pessimiste de la nature humaine, les penseurs libéraux du <em>moindre mal</em>...<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Non, décidément, ce Lordon-là, faible penseur caché derrière une rhétorique alambiquée qui ne peut faire illusion que sur les gogos, est un piètre Lordon, un Lordon de commande, un Lordon aux ordres de sa chapelle plus ou moins mélenchoniste, une fade décalcomanie du Lordon brillant et décapant en guerre contre la Bourse et le capitalisme débridé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Lordon, merde quoi ! Tu vaux mieux que ça. Tes attaques contre Michéa ne prouvent qu'une chose : il a raison, et ça vous dérange, vous les bourgeois degôche.<br /></span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLA NOUILLE ET LE RUTABAGAtag:lantidote.hautetfort.com,2013-06-13:50962882013-06-13T09:00:00+02:002013-06-13T09:00:00+02:00 LIBERATION , POUR MIEUX EMANCIPER LA FEMME, ERIGE LA PIPEUSE EN...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4142539" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/3106143105.jpg" alt="NEXT 54.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;"><span style="text-decoration: underline;">LIBERATION</span>, POUR MIEUX EMANCIPER LA FEMME, ERIGE LA PIPEUSE EN MODELE</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">(MAIS "je vois tes dents")</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">LE PROGRESSISME NOUVEAU EST ARRIVÉ</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">***</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">J’en étais resté à la logique de notre monde en ruine (Hermann Broch, <span style="text-decoration: underline;">Logique d’un monde en ruine</span>, éditions de l’Eclat, 2005), qui peut se résumer dans cette forte formule : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Moi d’abord</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ». J’avançais (avec prudence mais fermeté d'âme) que la norme, c’est d’abord, à l’inverse de cette logique individualiste, la logique majoritaire de modes de vie, de règles, de coutumes, de pratiques sur lesquelles il se fait un consentement général. </span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Le problème du consentement général, c’est qu'il est horriblement compliqué d'en inventorier et énumérer les éléments. Il est plus facile de dire ce qu'il exclut.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Tout simplement parce que la norme repose sur un ensemble de choses non dites. Et non dites parce qu’évidentes : c’est le mode de vie, qui peut se résumer dans cette forte formule : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">C’est comme ça </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». Certes, le consentement général, quand on est français, se visualise dans un drapeau bleu-blanc-rouge, un béret, une baguette, des charentaises . Bidochon, quoi. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Bidochon, c’est-à-dire stéréotype. Caricature. Comme on sait, le stéréotype est faux et mensonger. Mais il condense. Il condense peut-être des choses qui ne sont plus, mais il perdure. Il est loin, le temps où Gotlib pouvait faire rire quelques générations autour du personnage de Superdupont, sorte de Superbidochon, mais enfin, il reste une référence. Peut-être même qu'il y a de la vérité là-dedans.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">C’est cette formule qui permet de faire un départ assez net (mais pas trop) entre le normal et l'anormal. En forçant le trait, on pourrait s’inspirer de ce programme de vie dessiné par des jeunes quand on leur demande comment ils envisagent l’avenir : fonder une famille, avoir un travail, faire des enfants, avoir une voiture, … (authentique, évidemment). On ne se doute pas combien les jeunes sont effroyablement conformistes. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Rendez-vous compte : ils veulent faire comme les autres. Ils veulent faire comme tout le monde. Être dans la norme. Il est là, le consentement général. Ensuite, on voit que la mise en œuvre de ce programme revêt l’infinité des formes que revêtent les individus, avec leur histoire personnelle, qui sert de centre à leur univers, comme c’est le cas pour chacun de nous autres, occidentaux.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Chez nous, donc, les gens vont sur deux jambes et deux pieds en état de marche, dans leur immense majorité. Chez nous, peu de gens se promènent avec une crête de cheveux verts ou violets dressée, héroïque, au <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>milieu du crâne rasé. Chez nous, dans leur immense majorité, les gens convolent en justes noces</span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>avec un partenaire « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">du sexe opposé </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» (variante : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">d’un genre qu’on n’a pas</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> », c’est Guy Béart qui chantait ça, déjà le « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">genre </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">», on n’en sort pas !). Sinon, ils « <em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">cohabitent </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». Ah ce verbe qui commence par une question (« </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">quoi ?</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ») et qui finit par une réponse.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">On a compris, l’immense majorité de la population est formée de gens dont la vie, dans ses infinies variétés individuelles, est relativement homogène. Appelons cet ensemble « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Population Majoritaire</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ». C'est un animal qui pond un œuf, plein de jaune et de blanc à la fois homogène et divers. Un oeuf baptisé « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">La Norme</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ». Comme tout œuf, celui-ci a une coquille, mais un peu spéciale, parce que, ni trop dure ni trop molle, elle est, en fait, plastique. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">La coquille est faite pour signaler le poste frontière qui signale qu'on va sortir du territoire de la norme. En-deçà, on peut voisiner en bonne entente entre voisins, même quand on ne s’apprécie guère. Au-delà, certains envisagent, par exemple, de marier du masculin avec du masculin. Au-dedans, la forme de tout ça est un peu indéterminée. Au-dehors, les formes se découpent beaucoup plus nettement. Il est plus facile de dire ce qui n'est pas normal que ce qui est normal.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Le consentement général forme donc une réalité molle, difficile à saisir. Un exemple : le voisin, on ne le connaît pas bien, mais ça ne viendrait pas à l’esprit de ne pas le saluer dans l’escalier. Ce salut peut être qualifié de normal. </span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Le problème, aujourd’hui, c’est qu’il est de plus en plus introuvable, le « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">consentement général</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ». L’œuf majoritaire semble avoir perdu sa coquille. Le blanc et le jaune se sont répandus sur le sol. On patauge dans le glaireux. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Note : Ben non, pas de nouille, pas de rutabaga. Comme dans <span style="text-decoration: underline;">Le Parapluie de l'escouade</span>, d'Alphonse Allais, où il n'est question ni de parapluie, ni d'escouade.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p>
Boreashttp://verslarevolution.hautetfort.com/about.htmlJean-Claude Michéa flingue le libéralismetag:verslarevolution.hautetfort.com,2010-11-29:30068212010-11-29T02:25:00+01:002010-11-29T02:25:00+01:00 Jean-Claude Michéa , prof de philo (en général, je n'aime ni les profs, ni...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Mich%C3%A9a" target="_blank">Jean-Claude Michéa</a>, prof de philo (en général, je n'aime ni les profs, ni les profs de philo en particulier, dont <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ladislav_Klima" target="_blank">Ladislav Klíma</a> disait qu'on les fabrique à partir de la crotte de chien ; mais celui-là est une exception), est l'auteur de plusieurs livres, influencés par la pensée de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Orwell" target="_blank">George Orwell</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Dans l'un d'entre eux en particulier, "<a href="http://www.marianne2.fr/Quand-Jean-Claude-Michea-taquine-la-droite-liberale-et-la-gauche-bien-pensante_a78775.html" target="_blank">L'empire du moindre mal</a>", il démontre que <a href="http://aevigiran.over-blog.com/article-jean-claude-michea---l-empire-du-moindre-mal-45641844.html" target="_blank">le libéralisme</a> (économique, politique, peu importe, fondamentalement c'est la même chose, avec des variantes dont se servent certains "puristes" pour tenter de faire croire, ou se persuader eux-mêmes, qu'il y existerait des différences radicales - un peu comme entre sectes chrétiennes protestantes aux Etats-Unis) ; que le libéralisme, donc, est en réalité <a href="http://www.lepoint.fr/archives/article.php/199481" target="_blank">plus progressiste que le collectivisme marxiste lui-même</a>, lequel est notamment moins enclin à la libéralisation des moeurs et donc, à la destruction définitive des structures sociales.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">En effet, après la faillite de celui-ci, le libéralisme poursuit, dans la même voie matérialiste, l'achèvement du constructivisme utopique fondateur des "Lumières", ambitionnant prétendument de réaliser, sous les auspices du "Progrès", au moyen de la croissance et de la "liberté", </span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"> le bonheur de l'Humanité</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">En fait, <a href="http://acontretemps.org/spip.php?article217" target="_blank">un cauchemar totalitaire croissant</a>, désormais <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Transhumanisme" target="_blank">transhumaniste</a>, dans le cadre d'une guerre des classes au sujet de laquelle un des plus distingués parangons des élites libérales, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Warren_Buffett" target="_blank">Warren Buffett</a>, troisième fortune mondiale, a élégamment déclaré : </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">"</span><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;"><em>La guerre des classes existe, c’est un fait. Mais c’est la mienne, celle des riches, qui mène cette guerre et nous sommes en train de la remporter</em></span><span style="font-family: times new roman,times;"> </span></span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">" (<a href="http://www.nytimes.com/2006/11/26/business/yourmoney/26every.html?_r=1&ex=1165554000&en=02ed48ae1473efe0&ei=5070" target="_blank">New York Times, 26 novembre 2006</a>).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">L'orgueil précède la chute...<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">En tout cas, cette toute récente interviouve nous montre ce dont Michéa est capable en moins de vingt minutes, sans notes ni stylo. Ça flingue dur. Avec un fin sourire, en plus.</span></p><p> </p><p><iframe width="560" height="322" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xfnts4"></iframe></p>
hoplitehttp://hoplite.hautetfort.com/about.htmlde la gauche moderne et de la cailleratag:hoplite.hautetfort.com,2009-11-07:24557972009-11-07T00:50:00+01:002009-11-07T00:50:00+01:00 Normal 0 21 MicrosoftInternetExplorer4...
<p><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables /> <w:SnapToGridInCell /> <w:WrapTextWithPunct /> <w:UseAsianBreakRules /> </w:Compatibility> <w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--> <!--[if gte mso 10]> <mce:style><! /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman";} --> <!--[endif]--></p> <div style="border: 1pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;"> <p class="MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;"><a href="http://hoplite.hautetfort.com/media/02/01/1036593532.jpg" target="_blank"><img src="http://hoplite.hautetfort.com/media/02/01/56949980.jpg" id="media-2087334" alt="fue1CohnBendit.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-2087334" /></a>« Dans la culture de gauche (ou encore <i>progressiste</i>, ou encore <i>moderniste</i>), toute porte fermée constitue, par définition, une provocation intolérable et un crime contre l’esprit humain. C’est donc, de ce point de vue, un impératif catégorique que d’ouvrir, et de laisser ouvertes, <i>toutes</i> les portes existantes (même si elles donnent sur la voie et que le train est en marche). Tel est, en dernière instance, le fondement métaphysique de <i>cette peur panique d’interdire</i> quoi que ce soit, qui définit un si grand nombre d’éducateurs et de parents, qui, pour leur confort intellectuel, tiennent à tout prix à « rester de gauche ». Il convient naturellement d’ajouter que, selon le circuit classique des compensations de l’inconscient, cette peur d’interdire se transforme assez vite en <i>besoin forcené d’interdire</i> (par la pétition, la pression de la rue, le recours au tribunal, etc.) tout ce qui n’est pas politiquement correct. On reconnaît ici la triste et contradictoire psychologie de ces nouvelles classes moyennes dont la Gauche moderne (une fois liquidé son enracinement populaire) est devenue le refuge politique de prédilection. »</p> <p class="MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;"> </p> <!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables /> <w:SnapToGridInCell /> <w:WrapTextWithPunct /> <w:UseAsianBreakRules /> </w:Compatibility> <w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 10]> <mce:style><! /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman";} --><!--[endif]--> <p class="MsoNormal">« Si l’on parle, en effet, de <i>l’intégration à une société</i>, c’est-à-dire de la capacité pour un sujet de<a href="http://hoplite.hautetfort.com/media/00/01/854318344.jpg" target="_blank"><img src="http://hoplite.hautetfort.com/media/00/01/1751744274.jpg" id="media-2087519" alt="racaille1.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-2087519" /></a> s’inscrire aux différentes places que prescrit <i>l’échange symbolique</i>, il est clair que cette <i>fraction</i> <i>modernisée du Lumpen</i> n’est pas « intégrée », qu’elles que soient, par ailleurs, les raisons concrètes (familiales et autres) qui expliquent ce défaut d’intégration. S’il s’agit, en revanche, de <i>l’intégration au système capitaliste</i>, il est évident que la <i>Caillera</i> est infiniment mieux intégrée à celui-ci (elle a parfaitement assimilé les éloges que le Spectacle en propose quotidiennement) que ne le sont les populations indigènes et immigrées, dont elle assure le contrôle et l’exploitation à l’intérieur de ces <i>quartiers expérimentaux</i> que l’Etat lui a laissé en gérance. En assignant à toute activité humaine un objectif unique (<i>la thune</i>), un modèle unique (la transaction violente ou <i>bizness</i>) et un modèle anthropologique unique (<i>être un vrai chacal)</i>, la <i>Caillera</i> se contente, en effet, de recycler, à l’usage des périphéries du système, la pratique et l’imaginaire qui en définissent le Centre et le Sommet. L’ambition de ses membres n’a, certes, jamais été d’être la négation en actes de l’Economie régnante. Ils n’aspirent, tout au contraire, qu’à devenir les <i>golden boys des bas-fonds</i>. »</p> <p class="MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">JC Michéa, L’enseignement de l’ignorance, 1999.</p> </div>
Chris PERROThttp://chris-perrot.hautetfort.com/about.htmlProgressiste à l'eau de rosetag:chris-perrot.hautetfort.com,2009-09-08:23493912009-09-08T14:19:00+02:002009-09-08T14:19:00+02:00 - Position du Parti Communiste Français sur la question de l'eau -...
<div align="center"><img src="http://chris-perrot.hautetfort.com/images/want-me.gif" alt="gestion de l'eau à Brest - Maxime Paul - PCF" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt" /></div> <div>- <a target="blank" href="http://www.pcf.fr/spip.php?article938">Position du Parti Communiste Français sur la question de l'eau</a><br /> <br /> - <a target="blank" href="http://brest-eau-publique.net/index.php/La_position_du_Parti_Socialiste_en_1987">La position "idéologique" du Parti Socialiste brestois en 1987</a><br /> <br /> - <a target="blank" href="http://www.elus-socialistes-bmo.fr/spip.php?article258">La position du Parti Socialiste brestois en 2009</a><br /> Le débat ne doit pas être idéologique (sic)</div>
hoplitehttp://hoplite.hautetfort.com/about.htmlDes Lois et de la ”désobéissance civile”.tag:hoplite.hautetfort.com,2007-10-07:12544072007-10-07T15:00:00+02:002007-10-07T15:00:00+02:00 A midi, ce jour, j’écoutais, comme souvent, France Inter et ses émissions...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">A midi, ce jour, j’écoutais, comme souvent, France Inter et ses émissions hallucinantes de parti pris et de propagande progressiste. Pourquoi alors ne pas écouter plutôt La flûte enchantée, pourrait-on me rétorquer ? Plusieurs raisons à cela. Parce que j’écoute aussi Die Zauberflöte, parce qu' il est toujours nécessaire de se familiariser avec la novlangue progressiste qui règne en maître sur nos média et parce qu’il m’est physiquement impossible d’écouter tout autre radio commerciale saturée de messages publicitaires toujours plus ahurissants de débilité (au sens propre).</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Ce jour, donc, à la fin d’une émission de la mi journée présentée par une pintade enthousiaste formatée au politiquement correct, portant sur certains apports linguistiques (indéniables) de l’Arabe à nos belles langues romanes cet ersatz de journaliste termina l’émission par cette phrase merveilleuse de courage et d’engagement citoyen: « <i><strong>et les mots, contrairement aux hommes, ne peuvent pas être expulsés</strong>. </i>»</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Il n’y a pas si longtemps, une telle assertion sur une chaîne du service public aurait suffit à mettre un terme ipso facto à la carrière inepte de cette pasionaria de la cause sans papieriste. Aujourd’hui, sous les flots continus de la propagande progressiste appellant à la désobéissance civile, c'est-à-dire à la simple transgression de la loi commune, un tel manquement au devoir de réserve de la part de journalistes du service public non seulement ne choque plus que quelques esprits encore lucides, dont votre serviteur, mais parait sans doute naturel au plus grand nombre.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">A travers certains faits de société comme le combat pour la régularisation inconditionnelle des « sans-papiers » alias de simple délinquants, le refus, sinon de la culture, mais aussi de l’expérimentation des OGM par des organismes de recherche publics, le climat d’insurrection armée qui règne de façon chronique dans de nombreux ghettos Africains de notre territoire, on peut mesurer à quel point les notions de justice, d’injustice, et d’obéissance aux lois de la Cité ont subit un dévoiement profond.</font></p> <p><font size="3" face="Times New Roman">Qu’il me soit permis de recourir encore une fois aux Anciens, notamment à Platon, pour illustrer le sens originel de ces concepts, autrefois vivants et chargés de sens, aujourd’hui de simples coquilles vides dans la bouche de politiciens veules et surtout incultes.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Dans son Criton, Platon relate les derniers moments de Socrate, alors condamné à mort par ses pairs pour apostasie et corruption de la jeunesse. Son ami Criton, bien décidé à lui éviter la ciguë par la fuite et l’exil, mène avec son maître une réflexion philosophique sur les notions de justice et d’injustice. Socrate, à l’issue d’un court dialogue, et faisant intervenir un troisième interlocuteur-les Lois-, démontre à son ami qu’il vaut mieux affronter la mort plutôt que de contrevenir aux lois de la cité et ainsi commettre l’injustice.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Pour les Grecs, dont la raison de vivre était que la vie ait un sens et non pas qu’elle soit agréable, l’alternative qui s’offrait à celui qui était en désaccord avec les Lois de la Cité était simple : l’exil ou bien convaincre ses pairs de la nécessité de changer ces dernières. Par contre, et c’est le sens de la réflexion de Socrate à quelques heures de son trépas, celui qui élevé dans le respect des Lois de la Cité, y contrevient doit subir le jugement de ses pairs et l’accepter pour ne pas commettre l’injustice.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Socrate : « <i>Eh bien, considère la chose sous le jour que voici. Suppose que, au moment ou nous allons nous évader d’ici, viennent se dresser devant nous les Lois et l’Etat, et qu’ils nous posent cette question :</i> </font></p> <font size="3"><font face="Times New Roman">Les Lois : « <i>Dis-moi, Socrate, qu’as-tu l’intention de faire ? Ce que tu entreprends de faire, est-ce autre chose que de tramer notre perte à nous, les Lois et l’Etat, autant qu’il est dans ton pouvoir ? Crois-tu vraiment qu’un Etat arrive à subsister et à ne pas chavirer, lorsque les jugements rendus y restent sans force, et que les particuliers se permettent d’en saper l’autorité et d’en tramer la perte ? (…)</i></font></font> <p><font size="3" face="Times New Roman">Socrate : <i>Que répliquons-nous à ce discours, Criton ? Les Lois ont-elles tort ou ont-elles raison ?</i> </font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Criton : <i>Pour ma part, je crois qu’elles ont raison</i>. </font></p> <font size="3"><font face="Times New Roman">Les Lois : <i>Considère donc, Socrate, si nous n’avons pas raison de dire qu’il est injuste d’entreprendre de nous traiter comme tu projettes de le faire. Nous qui t’avons mis au monde, nourri, instruit, nous qui vous avons, toi et les autres citoyens, fait bénéficier de la bonne organisation que nous étions en mesure d’assurer, nous proclamons pourtant, qu’il est possible à tout Athénien qui le souhaite, après qu’il a été mis en possession de ses droits civiques et qu’il a fait l’expérience de la vie publique et pris connaissance de nous, les Lois, de quitter la Cité, à supposer que nous ne lui plaisons pas, en emportant ce qui est à lui, et aller là ou il le souhaite. (…)</i></font></font> <font size="3"><font face="Times New Roman"><i>Mais si quelqu’un de vous reste ici, expérience faite de la façon dont nous rendons la justice et dont nous administrons la Cité, celui-là, nous déclarons que désormais il est vraiment d’accord avec nous pour faire ce que nous pourrions lui ordonner de faire. Et nous affirmons que, s’il n’obéit pas, il est coupable à trois titres : parce qu’il se révolte contre nous qui l’avons mis au monde, parce que nous l’avons élevé, et enfin parce que, ayant convenu de nous obéir, il ne nous obéit pas sans même chercher à nous faire changer d’avis</i>. »</font></font> <font size="3" face="Times New Roman">(Criton, 49e-50b)</font> <p><font size="3" face="Times New Roman"> </font><font size="3" face="Times New Roman">Les mots ne peuvent donc pas "être expulsés" car eux n'ont pas transgressé la loi. La véritable injustice est donc bien la désobéissance à la loi commune. Ceux qui sont en désaccord avec nos lois ont tous loisirs de s’exiler sous des cieux plus favorables (s’ils existent) ou bien d’essayer légalement, dans le respect des usages, de changer la loi.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Que des journalistes du service public ou des hommes en charges de l’autorité publique (maires parrainant des « sans papiers » ou préfets refusant d’exécuter les décisions de justice à l’égard de simples délinquants, enseignants manquants gravement au simple devoir de reserve) ne soient pas sanctionnés, que leur « résistance citoyenne » soit valorisée alors même qu’elle contrevient directement à nos lois, que nombre d’organisations subversives puissent imposer leur discours par la violence et la coercition, tout cela montre assez bien l’état de déliquescence de notre société.</font></p> <p><font size="3" face="Times New Roman">Pour terminer sur une note d’espoir, dans la même émission « citoyenne », il était demandé à une petite fille de 11 ou 12 ans de nommer un aventurier ; in petto je pensais alors immédiatement à Marco Polo, Giotto, Reinhold Messner ou Thémistocle… Non! La petite fille répondit : « <i>aujourd’hui l’aventure est sociale, l'aventurier, c'est Coluche et ses restos du coeur</i>. » La relève est donc assurée.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Bon dimanche !</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><a target="_blank" href="http://hoplite.hautetfort.com/media/00/02/b2b80e75cf0fd1c2292b5cd0c0adf95c.jpg"><img name="media-591225" src="http://hoplite.hautetfort.com/media/00/02/b2b80e75cf0fd1c2292b5cd0c0adf95c.jpg" alt="b2b80e75cf0fd1c2292b5cd0c0adf95c.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-591225" /></a>(La mort de Socrate, par David)</p>
hoplitehttp://hoplite.hautetfort.com/about.htmlHaïr son ennemi?tag:hoplite.hautetfort.com,2007-02-22:8970622007-02-22T21:05:00+01:002007-02-22T21:05:00+01:00 En démissionnant récemment de son poste de secrétaire national à...
<p><font color="#000000"><font size="3"><font face="Times New Roman">En démissionnant récemment de son poste de secrétaire national à l’économie et la fiscalité du PS, Eric Besson, qui m’a l’air largement plus intègre que la moyenne des apparatchiks socialistes, a sévèrement critiqué la campagne présidentielle menée par Ségolène Royal.</font></font> <font size="3"><font face="Times New Roman">Aussi bien sur la <b>forme</b> (entourage peu crédible, conseillers incompétents (les « truffes » de B Tapie..), mise à l’écart des éléphants du parti à la carrure pourtant avérée, amateurisme global, et désinvolture à son égard), que sur le <b>fond</b> (archaïsme d’une ligne économique toujours ambiguë vis a vis de l’économie de marché et souvent plus proche de la « rupture avec le capitalisme », déconnexion entre l’économie et le social, etc.).</font></font></font></p> <p><font color="#000000"><font size="3"><font face="Times New Roman">Plus intéressant, Besson, faisant référence à sa <i>« relation cordiale</i> » avec Sarkozy, a pu dire :</font></font> <font size="3"><font face="Times New Roman"><b>« <i>Il n’y a qu’en France que l’on se croit obligé de haïr ceux du camp politique opposé</i>.</b> » (1)</font></font></font></p> <p><font color="#000000"> <font size="3"><font face="Times New Roman">Réflexion intéressante…Faut-il haïr son ennemi ? Est-ce une spécificité Française ?</font></font> <font size="3"><font face="Times New Roman">La référence martiale n’est pas anodine, et l’extrapolation du terrain politique au terrain militaire, à mon avis légitime.</font></font></font></p> <p><font color="#000000"><font size="3"><font face="Times New Roman">Jusqu’en 1914, nous vivions en Europe selon un « ordre européen », fondé sur la conscience forte d’une appartenance à une même famille de peuples entre lesquels les guerres devaient rester limitées et soumises au « <i>droit des gens européens ou jus publicum europeum</i> » (2) défini en 1648 sur les ruines de la chrétienté, lors du traité de Westphalie qui mit fin aux désastres des guerres de religion et de la guerre de trente ans.</font></font> <font size="3"><font face="Times New Roman">Ce droit européen impliquait une parfaite symétrie entre les états. Chacun reconnaissait que la cause des autres était juste. Cette conception permettait de négocier des traités avec l’ennemi de la veille sans en faire un criminel. Il était seulement un adversaire ayant lutté pour une cause juste. Et il pouvait devenir l’allié du lendemain.</font></font></font></p> <p><font color="#000000"><font size="3"><font face="Times New Roman">Ce droit européen fut contesté une première fois durant les guerres de la Révolution. Les révolutionnaires Français donnèrent en effet d’emblée à leur guerre un <b>caractère idéologique</b>, prétendant au monopole de la juste cause et justifiant la haine illimitée de l’ennemi (les « <i>tyrans</i> »).</font></font> <font size="3"><font face="Times New Roman">Le XIX éme siècle renoua avec la pratique des conférences et du respect de l’adversaire mais tout rebascula de nouveau en 1914, puis en 1939, deux guerres civiles européennes dramatiques, suicidaires.</font></font> <font size="3"><font face="Times New Roman">Pour Dominique Venner, <i>« le concert européen reposait sur des valeurs de civilisation communes à toutes les élites dirigeantes</i> » (3) « <i>Or, depuis la fin du XIX éme siècle, la démocratisation de la vie publique, l’arrivée au pouvoir de couches nouvelles, remettent en cause ce véritable club international qui avait jusque la géré les affaires européennes.</i> » (4)</font></font> <font size="3"><font face="Times New Roman">En d’autres termes, les valeurs fondatrices de la civilisation européenne avait été abandonnées au profit des passions nationalistes et des haines entre européens.</font></font> <font size="3"><font face="Times New Roman">Cette mobilisation passionnelle, cette <b>haine de l’ennemi</b>, ne doit rien aux principes de l’ancienne Europe, respectueuse du <i>jus publicum europaeum,</i> car elle est un héritage direct de la Révolution Française.</font></font></font></p> <p><font color="#000000"><font size="3"><font face="Times New Roman">Après 1870, partout en Europe, le nationalisme d’origine révolutionnaire avait contaminé les esprits, même ceux qui, à l’exemple de Charles Maurras, étaient les adversaires déclarés de 1789.</font></font> <font size="3"><font face="Times New Roman">Les révolutionnaires substituèrent d’emblée la haine des autres (« aristocrates », « étrangers ») à l’ancestrale fidélité à la patrie. Et pour éveiller un sentiment national qui n’allait pas de soi, il fallut désigner un ennemi absolu, exhorter à une lutte à mort dont témoignent les paroles de la Marseillaise : « <i>qu’un sang impur abreuve nos sillons</i> ».</font></font> <font size="3"><font face="Times New Roman">Il fallut imposer l’idée que la France était d’une nature essentiellement différente à l’Allemagne, et non un peuple ami parmi les peuples Européens. Que la première était l’incarnation du droit, de la liberté, de la civilisation, alors que l’autre n’était que barbarie.</font></font> <font size="3"><font face="Times New Roman">La haine du voisin- de l’ennemi- fut ainsi instrumentalisée comme un facteur de cohésion nationale capable d’apporter un exutoire aux divisions sociales ou politiques qui déchiraient le pays. (l’ennemi pouvait aussi être intérieur, comme en témoigne le génocide Vendéen)</font></font> <font size="3"><font face="Times New Roman">La logique de haine de l’ennemi accompagne donc naturellement la criminalisation et la volonté de destruction du vaincu. Cette vision nouvelle, « révolutionnaire » des conflits Européens permettra d’imposer aux vaincus des sanctions économiques et politiques particulièrement lourdes et injustes. Le but étant de détruire, au moins d’affaiblir durablement l’ennemi.</font></font></font></p> <p><font size="3"><font color="#000000" face="Times New Roman">Revenant dans le champ politique contemporain, il est permis à chacun de constater que le respect de l’adversaire politique, tout au moins de ses idées, n’est pas la valeur dominante dans la classe politique. Terrorisme intellectuel et politiquement correct règnent en maîtres, et tend à s’imposer l’idée qu’ existerait un camp du « <i>Bien et de la vertu universelle</i> » (comme disait Philippe Muray), naturellement progressiste, versus le camp obscur de la Réaction aux idéaux naturellement autoritaires…</font></font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><a href="http://hoplite.hautetfort.com/media/01/02/224082170.jpg" target="_blank"><img src="http://hoplite.hautetfort.com/media/01/02/224082170.jpg" id="media-1004714" alt="224082170.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" name="media-1004714" /></a><br /> <font color="#000000" face="Times New Roman" size="3">« La mise à l’index est la mise en joue des temps de trève » notait Jules Vallès. La disqualification de l’adversaire par la condamnation morale et la dénonciation édifiante est la méthode de guerre politico culturelle héritée des totalitarismes, ou l’on retrouve l’esprit Robespierriste- éliminer l’adversaire au nom du Bien, de la Raison, du Progrès, des Lumières ou de la Révolution. Il s’agit de faire de l’adversaire un criminel, un « scélérat », un ennemi du peuple », un « salaud », en lui appliquant une épithète injurieuse choisie dans un court répertoire : « fasciste », « raciste », « sioniste », « réac », récemment enrichi par « islamophobe », « homophobe » et « néoréac ». "(5)</font></p> <p><font size="3"><font face="Times New Roman"><font color="#000000">(1) Le Figaro :</font> <a href="http://www.lefigaro.fr/election-presidentielle-2007/20070221.WWW000000383_verbatim_les_raisons_du_depart_d_eric_besson.html"><font color="#000000">http://www.lefigaro.fr/election-presidentielle-2007/20070221.WWW000000383_verbatim_les_raisons_du_depart_d_eric_besson.html</font></a></font></font></p> <p><font size="3"><font color="#000000" face="Times New Roman">(2) Dominique Venner, Le siècle de 1914. p 72.</font></font></p> <p><font size="3"><font color="#000000" face="Times New Roman">(3) idem, p 73.</font></font></p> <p><font size="3"><font color="#000000" face="Times New Roman">(4) Georges-Henri Soutou, L’ordre Européen du XVIé au XX é siecle, p 129.</font></font></p> <p><font color="#000000" face="Times New Roman" size="3">(5) PA Taguieff, Les contre-réactionnaires, Denoel 2007.</font></p>