Last posts on polétique
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tiniak
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Essor aimant
tag:pavupapri.hautetfort.com,2019-01-03:6117738
2019-01-03T10:23:00+01:00
2019-01-03T10:23:00+01:00
J 'ai levé ma petite échelle contre la grisaille du monde En assumerai la...
<p><strong>J</strong>'ai levé ma petite échelle<br />contre la grisaille du monde<br />En assumerai la faconde<br />l'entier embrassé par le ciel</p><p style="padding-left: 30px;"><strong>E</strong>h, pourquoi pas ?</p><p><strong>P</strong>our m'affranchir de la matière<br />je veux quitter son socle dur<br />atteindre et jouir de l'azur<br />en nourrir mon sort sur la terre</p><p style="padding-left: 30px;"><strong>A</strong> mon retour...</p><p><strong>R</strong>accorder le rêve à mon âme<br />et lui en laisser en offrande<br />voilà tout ce que j'en demande<br />voilà comment brûle ma flamme</p><p style="padding-left: 30px;"><strong>S</strong>eule et profonde</p><p> </p><p style="text-align: right;"> </p><p style="text-align: right;"><a href="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/02/3349391966.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5934294" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/02/1992544817.jpg" alt="poésie,tiniak écrit pour,timor rocks,photographie,intention,polétique" /></a></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #808080;">(cliquer pour afficher en grand)</span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #808080;">tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span><br /><span style="color: #808080;">pour une "Carte postale" de <a title="Atteindre le visuel mensuel sur le site dédié..." href="https://tinyurl.com/yb83uo8d" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Timor Rocks</a>, photographies</span><br /><span style="color: #808080;">car je souscris à ce qu'il dit : <a title="Atteindre le site du photographe..." href="https://www.ernestotimor.com/on-a-deux-vies/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">"On a deux vies"</a></span></p><p> </p>
tiniak
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sûre prise
tag:pavupapri.hautetfort.com,2018-03-19:6035737
2018-03-19T21:02:00+01:00
2018-03-19T21:02:00+01:00
L 'œil vif et le regard curieux gravement malicieux elle remet en jeu son...
<p><strong>L</strong>'œil vif et le regard curieux<br />gravement malicieux<br />elle remet en jeu son titre de Markise<br />à lever la surprise<br />dans le champ de l'instant<br />où flotte un mouvement qui rameute le sens<br />interroge l'essence<br />vient à brouiller la mise<br />et s'efface en riant dès la prochaine prise</p><p><strong>O</strong>ù que logent ses ombres<br />des propos satisfaits, elle n'est pas du nombre<br />et, dans sa profonde heure<br />cultive une abyssale noblesse de cœur</p><p><strong>U</strong>n allant coloré dore ses intentions<br />de feuilles enfantines<br />cultivées à Berlin<br />pour fleurir à son front<br />comme autant de boutons à son coffret d'épines</p><p><strong>I</strong>mpossible mission remise au goût du jour<br />avec obstination, sur un meuble métier<br />elle veut embrasser des fantômes, des fours<br />des ballons dans la cour, le pied à l'Être y est !</p><p><strong>S</strong>es robes tuent le temps<br />d'un éternel élan vers un soudain espace<br />sa chair est, sans menace<br />un aveu délirant</p><p><strong>E</strong>lle remet en jeu son titre de Markise<br />(vous dis-je, à chaque prise !)<br />l'âme dans l'objectif<br />et le geste amoureux, sincère, suggestif</p><p style="text-align: right;"><img id="media-5786310" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/00/927489904.jpg" alt="Photographie, insta, poésie, tiniak, Louise Markise" /><br /><span style="color: #808080;">tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #808080;">Dédié à <a title="Découvrez-la déjà sur FB... et + si affinités ;)" href="https://www.facebook.com/louisemarkise/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Louise Markise</a> (photographie en illustration)</span></p>
tiniak
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azoz5 : Conscience
tag:pavupapri.hautetfort.com,2016-02-25:5764969
2016-02-25T10:05:00+01:00
2016-02-25T10:05:00+01:00
Vu chez ~zoz .. Conscience : ~ Le cœur a besoin de l'esprit pour...
<p>Vu chez <a title="atteindre "Mon Abécédaire" de 'GF écriture, chez ~zoz.. hop !" href="http://gferlandecriture.weebly.com/mon-abeacuteceacutedaire.html" target="_blank">~zoz</a>..<br /><br /></p><p><strong>Conscience :</strong></p><p>~ Le cœur a besoin de l'esprit pour exister et s'exprimer, même les yeux sont muets si l'esprit est absent</p><p><strong>Réponse philopoLétique :</strong></p><p>L'univers a créé l'Homme pour avoir, ne fusse qu'un instant, conscience de lui-même; de là qu'un seul poème touche à l'universel et la boucle est bouclée, pour encore un moment.</p><p> </p><div style="text-align: right;"><p style="text-align: left;"><img id="media-5303159" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/02/3123122648.gif" alt="poLétique,~zoz..,conscience,universalité,poésie,aphorismes" /></p><span style="color: #808080;">tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></div><div style="text-align: right;"><span style="color: #808080;">en réponse à l'un des</span> <a title="Où atteindre les aphorismes de ~zoz.." href="http://gferlandecriture.weebly.com/aphorismes-et.html" target="_self">Aphorismes</a><span style="color: #808080;"> de ~zoz..</span></div>
tiniak
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Mes trois farces
tag:pavupapri.hautetfort.com,2015-09-08:5682007
2015-09-08T22:56:00+02:00
2015-09-08T22:56:00+02:00
A mes chers amis en écriture, L'Arpenteur d'étoiles et Vegas-sur-Sarthe...
<div style="text-align: right;"><span style="color: #3366ff;">A mes chers amis en écriture, L'Arpenteur d'étoiles et Vegas-sur-Sarthe</span></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><p style="text-align: right;"><img id="media-5151873" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/01/2163843806.2.gif" alt="weird,writer,thriller" /></p>J'étais monté - peut-être, oh ! jusqu’au 26ème étage de cette urbaine tour, moderne au possible, bordée de pelouses réfractives, balayée de tout côté par des projecteurs programmés pour. Un truc en verre dehors, béton dedans et que sais-je de tous ses ornements intérieurs possiblement fait pour charmer ses occupants.</div><div style="text-align: justify;">Je respirais avec difficulté au sortir de cet ascenseur qui m'avait infligé, dans une cabine transparente et pressurisée, une élévation vertigineuse vers le pallier ultime de ma destination. Bon ! Pour dire... que je ne m'attendais pas au pire, mais que je me trouvais soudain baigné dedans, convoqué par un commissaire, en pleine nuit, pour quelque sombre affaire exigeant que je vienne ici, à cette heure nocturne, alors qu’une charmante personne s’occupait fort bien de mes… voilà, quoi !</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">« Toc-toc » timide à la porte, « Entrez ! » expéditif, et, de la sorte, j’entrais donc en l’appartement prescrit par sms. Un rien contracté dans la raie des fesses; que pouvait bien me vouloir la force publique en pareil moment idyllique ?</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Un bonhomme, bonhomme et sexagénaire, m’enjoint de m’asseoir d’un geste calme, autoritaire et presque distrait à la fois.</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Il me le demanda, je confirmai mon identité. Il me présenta la photo d’Océane, ma jeune et brune collaboratrice et j’attestai de sa personne. Il prit une cigarette et l’alluma sans mot dire. Je fis de même, ce qui l’intrigua, sembla-t-il ; à moins qu’il ne réalisât alors qu’il n’était pas vraiment chez lui.</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Vite expédiées les convenances, recherche d’alibi, de proximité, de distance, il avança un mobile, de façon à peine détournée, qui me laissa d’abord interdit, mais à quoi je sus répliquer : « ah, non, vraiment… aucune idée ».</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Il m’avait présenté le portrait quasi cubiste d’une femme blonde au regard brouillé. Nos cigarettes consumées, un silence s’installa.</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">« N’étiez-vous pas à la vente de ce portrait, samedi dernier à Vannes ? » dit-il ensuite, en regardant ailleurs. Je lui affirmai me souvenir de la vente, mais pas de ce tableau.</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Il soupira, me soumit un médaillon entre ses doigts jaunis par le tabac, le sourcil interrogatif.</div><div style="text-align: justify;">Je ne pus me départir d’un rictus. Une lumière lui vint de sous ses paupières grasses. Le portrait qu’il contenait pouvait bien dater du XVIIIème siècle. Je déclarai avec aplomb n’avoir pas connaissance de ce visage.</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Il me questionna sur mes horaires, mes déplacements pour la nuit dernière. Je lui en exposai les détails. Il extirpa une nouvelle cigarette de son étui froissé, l’alluma, me regarda d’un air durement suspicieux, mais me proposa de quitter les lieux.</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Rentré chez moi, je me demandai ce qui avait bien pu l’amener à faire le lien entre Océane, son aïeule, et le cambriolage de la galerie que j’avais commandité pour être exécuté la veille.</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">D’ici à ce qu’il le trouve… Il faudra encore qu’il le prouve !</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></div><div style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">pour un Impromptu Littéraire - tiki#243</span></div><div style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">...dans l'espoir (quasi certain) d'attiser le regard de mes chers <a title="L'Arpenteur d'étoiles, visible sur ses plus récentes productions décrits..." href="http://impromptuslitteraires.blogspot.fr/search/label/Arpenteur%20d%27%C3%A9toiles" target="_self">Arpenteur</a> et <a title="Découvrez avec bonheur l'esprit caustique de ce talentueux sapajou..." href="http://vegas-sur-sarthe.blogspot.com/" target="_blank">Vegas</a> ;)</span></div></div>
tiniak
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nouvelle donne
tag:pavupapri.hautetfort.com,2014-09-03:5439537
2014-09-03T08:55:00+02:00
2014-09-03T08:55:00+02:00
Je grave d'un nom le revers Souvenir à-même la peau J'ai nagé jusqu'au...
<div>Je grave d'un nom le revers</div><div>Souvenir à-même la peau</div><div>J'ai nagé jusqu'au fond des mers</div><div>Je n'ai jamais vu Mexico</div><div> </div><div>Le Slumbush a mangé ma main</div><div>Au moment de hurler au loup</div><div>(quand bien même je saigne encore</div><div> alors, autant combler le trou)</div><div> </div><div>Meure le socle des forêts</div><div>Je n'ai pas rangé ce matin</div><div>Pour avoir brisé nos jouets</div><div>L'enfant mort-né des tentations</div><div> </div><div>Ce matin, je mâche un lotus</div><div>La tempête navigue au près</div><div>Par cette couronne d'amour</div><div>Je lie ma fièvre au masculin</div><div> </div><div> </div><div style="text-align: right;"><p style="text-align: right;"><img id="media-4676957" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/02/1103252690.2.gif" alt="poésie,nouvelle donne,playlist,musicale idée,manifeste poétique,polétique" /></p><span style="color: #888888;">tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></div>
tiniak
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Onzième nuit
tag:pavupapri.hautetfort.com,2014-08-26:5434215
2014-08-26T16:26:00+02:00
2014-08-26T16:26:00+02:00
C'est bientôt la douzième nuit, ma chère alarme Choisis-le avec soin l'œil...
<div>C'est bientôt la douzième nuit, ma chère alarme</div><div>Choisis-le avec soin l'œil qui va se fermer</div><div>Par l'autre, grand ouvert, un monde va passer</div><div>Déjà, le Lent Demain vient déposer les armes</div><div> </div><div>Sur ses genoux de vieille est tombée, rousse, l'heure</div><div>Ses cheveux colorés pissent dans les nuages</div><div>La ville ramassée dégrafe ses corsages</div><div>Dans un demi-sommeil, tremblent d'anciens bonheurs...</div><div> </div><div>« D'où m'es-tu revenu, catastrophique amour ? »</div><div>« Comme on t'a bien coiffée, ma sublime grand-mère ! »</div><div>« Oui, c'est après ton sein que j'ai couru, Mystère... »</div><div>« Ma fille à quatre mains vient chanter dans ma cour »</div><div> </div><div>Les bruits de cette nuit se rhabillent d'orange</div><div>Une idée après l'autre, un règne d'oubli croît</div><div>Tout se résume enfin à ma dernière foi</div><div>Au premier coup sonné, j'entends pleurer mes anges</div><div> </div><div>Et ça vibre là-haut, dans le ciel incertain !</div><div>(je n'en crois pas un mot, mais c'est bon de le dire)</div><div>Ah, ça y est ! J'ai brisé la forme et son empire</div><div>autant y retourner, c'est toujours du bon pain...</div><div> </div><div>« Encore une chanson, s'il-te-plaît, ma mémoire... »</div><div>« Bon, le numéro neuf... Va pour la nostalgie... »</div><div>« De toutes, je suis veuf ! et voilà l'ironie... »</div><div>« J'aime tant ces fantômes, leur faconde, leur gloire... »</div><div> </div><div>Là, au septième coup, je ne fais plus le fier</div><div>Avec cet œil fermé, j'ai l'air d'être imbécile !</div><div>Je me sens égaré, en volontaire exil</div><div>Le monde me pénètre, et c'est pas mince affaire !</div><div> </div><div>Une pèche écrasée me ravive la bouche</div><div>Une vaste nuée prépare son vacarme</div><div>Une mort annoncée n'arrache aucune larme</div><div>Un malingre poucet regrette un peu sa couche</div><div> </div><div>« Bonsoir, tristes mortels aux sourires béats ! »</div><div>« Allez ! Vous revoilà, musique et tes visages... »</div><div>« Quoi... ?! Je les ai signés mes plus-vibrants-z'hommages ! »</div><div>« Ah, non ! Foin des missels au maussade nougat… »</div><div> </div><div>Purée sans champignons, la nuit avance vite</div><div>Le doute qui s'invite a le goût de ta chair</div><div>- toi, qui m'auras tué plus qu'une fois hier...</div><div>Je garde un œil fermé sur ta larme hypocrite</div><div> </div><div>Par l'autre, un monde passe et me vide les sangs</div><div>La nuit se rafraîchit, même si loin du fleuve</div><div>Quelques belles z'amours s'illusionnent de preuves</div><div>Leur vie, de guerre lasse, isole, incidemment</div><div> </div><div>« Bon, c'est bien beau tout ça, mais on touche à l'ultime... »</div><div>« L'aube ne viendra pas, je l'ai décommandée... »</div><div>« Que s'arrête mon pas, mais perdurent mes fées ! »</div><div>« Plus rien à condamner, revenons à l'infime »</div><div> </div><div>Mais l'aurore déjà lève son hypothèque</div><div>Le rêve doit finir</div><div> </div><div style="text-align: right;"><span style="color: #888888;"> </span></div><div style="text-align: right;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/02/3576727618.JPG" alt="3576727618.JPG" /></div><div style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></div><div style="text-align: right;"><span><span style="color: #888888;">écrit le 24 août 2014, date anniversaire pour tous ceux qui lui furent chers et l'ont aimée.</span></span></div>
tiniak
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immobile pugilat
tag:pavupapri.hautetfort.com,2014-08-22:5432247
2014-08-22T13:37:00+02:00
2014-08-22T13:37:00+02:00
P our ce nouveau reflet de ta belle personne voici l'or annoncé dans le...
<div><strong>P</strong>our ce nouveau reflet de ta belle personne</div><div>voici l'or annoncé dans le ciel qui résonne</div><div> </div><div><strong>U</strong>ne ombre a dépassé l'heure de se revoir</div><div>où la duplicité s'offre un nouveau boudoir</div><div> </div><div><strong>G</strong>lisse une main plus haut, que vibre cette scène</div><div>et sa lutte au cordeau avec les meubles chêne</div><div> </div><div><strong>I</strong>t lives on a fake, you see, le vilain soir</div><div>dont tu te prémunis derrière un cheveu noir</div><div> </div><div><strong>L</strong>a vie t'arrache un œil, mets dans l'autre ton âme !</div><div>depuis son vaste seuil en réchappent tes flammes</div><div> </div><div><strong>A</strong>valanche de mots, les pas dans le couloir</div><div>tiennent dans ta photographie, dans son miroir</div><div> </div><div><strong>T</strong>u floutes les parties qui disent qui tu es</div><div>dans les bras reverdis d'un fauteuil fatigué</div><div> </div><div> </div><div> </div><div style="text-align: right;"><p style="text-align: right;"><img id="media-4665332" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/00/3048432773.jpg" alt="Gaëna da Sylva,photographie,sensuelle,nip,seat" /></p><span style="color: #888888;">tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></div><div style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">pour une photographie de <a title="Atteindre le site de l'artiste Québecquoise" href="http://gaenadasylva.blogspot.ca" target="_blank">Gaëna da Sylva</a></span></div><div> </div>
tiniak
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split et ideat
tag:pavupapri.hautetfort.com,2014-07-26:5417691
2014-07-26T23:00:30+02:00
2014-07-26T23:00:30+02:00
Tant de foi mise à la pesée sans pouvoir en tirer parti ? Quoi d'hier en...
<div>Tant de foi mise à la pesée</div><div>sans pouvoir en tirer parti ?</div><div>Quoi d'hier en cet aujourd'hui</div><div>ouvre des raisons d'espérer ?</div><div> </div><div>Ils font le moins bon, le meilleur</div><div>du sentiment, de l'esprit, l'âme</div><div>d'un bord à l'autre de la trame</div><div>tissent, navettes, les humeurs</div><div> </div><div>De sang, de platine, d'argile</div><div>d'herbe écrasée sous le pas lent</div><div>(et sourd, et peut-être innocent)</div><div>l'enchevêtrement, fil à fil</div><div> </div><div>Que survienne au plus pur dessein</div><div>l'accidentelle déchirure</div><div>une apaisante tessiture</div><div>vibre sous de câlines mains</div><div> </div><div>Comme le rêve est insipide</div><div>est la joie sans lumineux ors</div><div>quand ils n'ont pas pris leur essor</div><div>depuis les terreaux apatrides</div><div> </div><div>De même, toi qui n'es plus rien</div><div>que l'idée que j'ai pu m'en faire</div><div>je raccommode ton mystère</div><div>à mon intime va-et-vient</div><div> </div><div>Qu'importe qu'au-delà des nues</div><div>jeté sans espoir de retour</div><div>mon regard poursuive son cours</div><div>cette errance le constitue</div><div> </div><div>Je demeure à mon postulat</div><div>rigoureux, l'artisan fidèle</div><div>de l'hasardeuse ritournelle</div><div>filant le split et l'idéat</div><div> </div><div> </div><div style="text-align: right;"><p style="text-align: right;"><img id="media-4640109" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/02/1308657701.gif" alt="métier à tisser" /></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></p></div><div style="text-align: right;"><span style="color: #888888;"> </span></div>
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Tant que le sable y est...
tag:pavupapri.hautetfort.com,2014-07-25:5416574
2014-07-25T01:06:00+02:00
2014-07-25T01:06:00+02:00
Immuablement si changeante que l'est la frange littorale aux chromatiques...
<div>Immuablement si changeante</div><div>que l'est la frange littorale</div><div>aux chromatiques vespérales</div><div>se maquille d'humeurs l'attente</div><div> </div><div>Au bout, tintera le signal</div><div>d'un nouvel égal sentiment</div><div>mais c'est ici, dans le suspens</div><div>que chaque instant m'est un régal</div><div> </div><div>Parvenu à l'intersection</div><div>de la mer et sa métaphore</div><div>au sablier, je boude encore</div><div>l'inévitable solution</div><div> </div><div>En acrobate, j'improvise</div><div>une mâchoire à crémaillère</div><div>pour empêcher que l'hémisphère</div><div>ne s'écoule trop à sa guise</div><div> </div><div>Sur ce rivage, il n'y pas foule</div><div>que des songes panoramiques</div><div>et des lueurs antinomiques...</div><div>De l'autre côté, c'est le moule !</div><div> </div><div> </div><div style="text-align: right;"><p style="text-align: right;"><img id="media-4638482" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/01/4008042045.gif" alt="crémaillère" /></p><span style="color: #888888;">tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></div><div style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">pour un Impromptu Littéraire - <a title="Atteindre sur le site des Impromptus Littéraires..." href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2014/07/25/13662-tiniak-logorallye" target="_blank">tiki#218 </a> </span></div>
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fausses rimes en aphorisme
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2014-07-10T18:09:00+02:00
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Le comble du sentiment n'est, quand le sens y ment, qu'éminemment. ...
<p>Le comble du sentiment n'est, quand le sens y ment, qu'éminemment.</p><div> </div><div style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tnk</span></div>
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poêtre
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2014-03-15T00:17:00+01:00
2014-03-15T00:17:00+01:00
Sur la page nubile et son aube inviolée je répands mon carné,...
<div>Sur la page nubile et son aube inviolée </div><div>je répands mon carné, l'alentour et son rêve </div><div>goutte à goutte, ma dose </div><div> </div><div>Des mots, la chair et le sang prennent fête et causent </div><div>du corps de l'âme au flanc invisible des choses </div><div>à telle oreille amie, supposée inconnue </div><div>telle autre familière à combler de nouveau </div><div>avec des chorégies rechapées au goudron </div><div>qui revêt le chemin, glissé à travers chants </div><div>d'hier, de maintenant </div><div>dans un vacarme rond </div><div> </div><div>Quand paraît la lumière</div><div>aux rideaux entr'ouverts</div><div>n'en pas faire mystère</div><div>ni gâcher sa vertu</div><div>mais boire à son tonneau le meilleur de son jus</div><div>pour la soif et peut-être y voir un peu plus clair</div><div>maintenant mieux qu'hier</div><div>puisque le soleil fond</div><div> </div><div>Des mots ! Du corps ! De l'âme !</div><div>et, à rideaux tirés sur la carne qui saigne</div><div>l'embrasement d'un fleuve où tremper le calam</div><div> </div><div>Qui rêvait en chemin de boire en société</div><div>le meilleur de son jus - mystère mis en perce ?</div><div>Qui chante maintenant d'Hier la mise à pied ?</div><div> </div><div>Je vais signer ma peau sur un ciel aux arrêts</div><div>voir si ça fait jaser un cent de passereaux</div><div>(que mon reflet dans l'eau soit encore au bas quai</div><div>qu'il pêche au moulinet, qu'il brûle au brasero</div><div>ou que l'aient piétiné grenouilles z'et crapauds)</div><div>et puis, chemin faisant, je viendrai souligner</div><div>d'un trait de khôl lampant ton sourire au pas sage</div><div>lissant du paysage un boudeur horizon</div><div> </div><div>Debout, à ta fenêtre</div><div>je bois le miel fondant</div><div>du soleil mollissant</div><div>sur son peigne de hêtres</div><div>Et puis, le ramenant</div><div>à mes yeux de poêtre</div><div>pour ton regard aimant</div><div>il s'en faudra de peu que j'embrasse ton nom</div><div> </div><div style="font-size: 10.909090995788574px; text-align: right;"><p style="text-align: right;"><img id="media-4480839" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/00/2567100069.jpg" alt="calam,almost grown" /></p><span style="color: #808080;">tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></div><div style="text-align: right;"><span style="text-align: right; font-size: 10.909090995788574px; color: #808080;">pour un Impromptu Littéraire - tiki</span><a style="text-align: right; font-size: 10.909090995788574px; color: #336699;" title="atteindre le billet sur le site des IMPROMPTUS LITTÉRAIRES..." href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2014/03/14/13298-tiniak-printemps-des-poetes" target="_blank">#206</a> </div>
tiniak
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olive
tag:pavupapri.hautetfort.com,2014-01-26:5281821
2014-01-26T15:03:00+01:00
2014-01-26T15:03:00+01:00
Prostrés devant la fraîcheur nue de l'olive ogive entrée à peine en sa...
<div><p style="text-align: left;"><img id="media-4417045" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/00/1837883859.gif" alt="olive" /></p>Prostrés devant la fraîcheur nue de l'olive</div><div>ogive entrée à peine en sa maturité</div><div>le vieux et sa pitchoune salivent.</div><div>Nul plaisir ne fut tant désiré.</div><div>Qui de nous sût jamais d'où l'intime commande</div><div>sans craindre de rougir, ou devoir avouer</div><div>l'irrépressible envie, sensuelle et gourmande.</div><div> </div><div>D'un rien parfois surgi</div><div>comme un vent de saison, tout s'éclaircit.</div><div>Et la grave lenteur à l'œuvre par ici</div><div>force attachant le pas de l'homme</div><div>et son souffle à sa loi, peut s'alléger soudain</div><div>de tous ses désarrois. Même si, du parvis</div><div>que nul mystère ancien n'arpente désormais</div><div>sans valable raison, réclament de l'adoration</div><div>les voiles rouges et mirifiques d'un pénible pensum.</div><div> </div><div>Suffise à son bonheur l'élan rafraîchissant.</div><div>A chaque âge les fruits de sa maturité.</div><div>Un bouquet de pensées pour un mot bienveillant.</div><div>Autant d'inattendues que de saisons passées.</div><div> </div><div>Nous lisons des magies dans les flaques</div><div>et buvons leur liqueur nostalgique et patraque.</div><div> </div><div>Dans nos yeux vos chères appétences</div><div>et la pure injonction de leur simple jouvence</div><div>ont jailli hors la vaine malice.</div><div>Et cette vérité du regard entre nous</div><div>cet élixir, or moelleux de vin doux</div><div>sobrement suspendu, écoule sa lenteur</div><div>baigne sans noyer l'heure</div><div>pour laquelle un instant rejoue d'éternité</div><div>la droite inclination de nos gourmands bonheurs</div><div>tant espérée, quand l'alentour se meurt</div><div>d'amour pour la saison et sa vive couleur.</div><div> </div><div style="font-size: 10.909090995788574px; text-align: right;"><span style="color: #808080;">tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></div><div style="text-align: right;"><span style="color: #808080; font-size: 10.909090995788574px; text-align: right;">pour un Impromptu Littéraire - tiki</span><a style="font-size: 10.909090995788574px; text-align: right; color: #336699;" title="atteindre le billet sur le site des IMPROMPTUS LITTÉRAIRES..." href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2014/01/25/13095-tiniak-tradution-imaginaire" target="_blank">#203</a></div><div style="text-align: right;">...particulièrement tordu puisqu'il s'agissait de composer une traduction fictive d'un poème de Vesna Parun, proposé en langue croate :</div><div> </div><div><strong>USNULI MLADIĆ</strong></div><div> </div><div>Prostrt na žalu sjenovitog zatona
</div><div>leži kao ograđeni vinograd
</div><div>usamljen i valovima okrenut.
</div><div>Njegovo lice ljupko je i ozbiljno.
</div><div>Ne znam je li ljepša grana šipkova
</div><div>puna cvrkuta ptičjeg, ili pregib
</div><div>njegova pojasa, gipkiji od guštera.</div><div> </div><div>Slušam tutanj niske grmljavine
</div><div>koja se izvija s mora, sve to bliže.
</div><div>I skrivena u lišću stare agave
</div><div>motrim kako grlo mladića postaje galeb</div><div>i odlijeće put sunca, klikćući sjetno
</div><div>u žutim oblacima. A iz bronce
</div><div>njegova raskošnog trbuha diže se mrko
</div><div>cvjetna vrlet, na kojoj se odmaraju
</div><div>prekrasne vile i kraljice iz bajkâ.</div><div> </div><div>Šušti žalo i more je posivjelo.
</div><div>Zlatne sjenke zasjeniše vinograd.
</div><div>Stubovi oblaka penju se u daljini.
</div><div>Munje dotiču šumovitu uvalu.</div><div> </div><div>Udišem miris ljeta u nasadima
</div><div>i puštam se da me opaja nagost bilja.</div><div> </div><div>Zatim gledam svoje blistave ruke
</div><div>i bedra pjenom morskom pozlaćena
</div><div>iz kojih teče ulje maslinika.
</div><div>I vraćajući mirne oči k njemu
</div><div>koji spava, uronjen u huku
</div><div>spore oluje, prastar kao agava,
</div><div>mislim puna rasijane žudnje
</div><div>koliko bijelih ptica raskriljenih
</div><div>dršće u modrim gudurama oblačnim
</div><div>tog tijela, koje tišinom zbunjuje
</div><div>šumor mora i samoću trava.</div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #333333;">La consigne n'aura fait qu'exacerber l'inventivité des participants qui se sont livrés à des exercices de haute voltige; encore un bel exemple de la qualité des échanges sur le site des IMPROMPTUS LITTÉRAIRES... Bravo à toutes et tous !!</span></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Découvrez l'exacte traduction du <em><a title="atteindre la page..." href="http://horslesmurs.ning.com/profiles/blogs/vesna-parun-19222010">Jeune homme endormi</a></em> de Vesna Parun.</div><div style="text-align: justify;"><p style="text-align: center;"><img id="media-4417027" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/02/2214538362.gif" alt="Oilbhe - Prénom d'origine Irlandaise, se prononçant Olive.gif" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: verdana, geneva; font-size: 12px; text-align: justify;"><strong>Oilbhe</strong> - Prénom d'origine Irlandaise, se prononçant "Olive"</span></p></div>
tiniak
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Considérante cosmogonie
tag:pavupapri.hautetfort.com,2013-03-14:5015344
2013-03-14T13:17:00+01:00
2013-03-14T13:17:00+01:00
Je me suis réveillé, la tempête était là sauvage et ravageant des fronts...
<p>Je me suis réveillé, la tempête était là<br />sauvage et ravageant des fronts sempiternels<br />Je fus éparpillé en tant de ribambelles<br />qu'il est d'exponentiels trajets et rectorats<br />par les landes cosmiques<br /><br />Dès lors, j'eus mille vies, plus une autre à lutter<br />avec les rugissants, et seule, à l'épicentre<br />à donner de la voix par la force du ventre<br />en n'ayant pour appui qu'un peu d'ombre à ses pieds<br />signifiante et tantrique<br /><br />La multiplicité ensemençait le jour<br />et piquait sur la nuit des yeux mirobolants<br />tandis que ventre et signe, irrévocablement<br />investis par le chant, unifiaient leurs contours<br />dans un geste identique<br /><br />Oh, danse, densité !<br />Fuse, diversité !<br />Je suis le monde seul sans être seul au monde<br /><br />La tempête passée<br />un jour d'éternité<br />m'éveille à la pensée qu'être, qu'aimer se fondent<br />sur une mécanique<br />songeuse et organique<br />vivace arithmétique<br />faite de chair et d'ondes<br /><br />Métaphysique m'en, Féconde !<br />Sensuelle Joie furibonde !<br /><br />À la belle - et dans la seconde<br />où le rouge et le blanc se mêlent<br />de nous faire un sang d'immortels<br />sous le ciel qui grossit déjà<br />une tempête à bout de bras,<br />je me lance en un tour de fronde<br />contre de sinistres constats<br />immondes<br />auxquels je ne me résous pas<br />mais destine mon potentiel<br />Tantra !</p><p style="text-align: center;"><a href="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/02/3117357155.jpg" target="_blank"><img id="media-4014673" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/02/2614247015.jpg" alt="poésie,tantrisme" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #888888;">tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK<br /><span style="color: #888888;">pour un Impromptu Littéraire - tiki#176</span></span></p>
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La passion, la paresse et l'art
tag:pavupapri.hautetfort.com,2012-11-30:4914146
2012-11-30T13:23:00+01:00
2012-11-30T13:23:00+01:00
Dormir, dans le chagrin du vent avec, du roi Léo, la palme de crin blanc...
<p>Dormir,<br />dans le chagrin du vent<br />avec, du roi Léo, la palme de crin blanc<br />flottant à l'hémistiche<br />où la terre et le ciel de l'un l'autre s'entichent<br />et baisent goulûment<br />leurs lèvres détrempées<br />Dormir sans s'inquiéter<br />qu'approchent, pas à pas<br />d'autres et cætera - ils passeront leur tour !<br />Dormir après l'amour qui nous a dévasté<br />l'esprit, le sang, la chair et leur tendre pourtour<br />le ventre dans la main<br />imprégnés du parfum qui monte, en fumerolles<br />du sol</p><div class="post-content"><p>Dormir,<br />dans les hautes largesses<br />d'un très ancien ami<br />sous le mouvant tamis de sa robe sauvage<br />accueillant nos paresses<br />il se dit une messe à l'aube de la vie<br />un frétillant hommage<br />une douce homélie roulant sous ton corsage<br />aux pans rouges, froissés<br />aux pans déboutonnés<br />encadrant mon visage et ta ronde chaleur<br />délivrant ta pâleur, engourdie, rassasiée<br />à la complicité d'un monde sans orgueil<br />pour la félicité<br />de l’œil</p><p>Dormir,<br />dans la roue du chariot<br />transportant l'écheveau de la dernière Parque<br />vers son prochain monarque<br />- le pauvre, il a bon dos !<br />sans rien perdre du fil, subtil, qui fut le nôtre<br />tandis que tout se vautre et pourrit en silence<br />dans ce qui fut le corps de notre jouissance<br />et qui cède sa marque<br />- à de tristes julots ? pour un sabot (ferré !) ?<br />Dormir, désemparé<br />- c'est-à-dire, sublime !<br />Dormir, dans l'inconnue folie d'un évident regard<br />dévidant sa bobine, allégorique, intime<br />pour l'art</p><p style="text-align: right;"> </p><p style="text-align: left;"><img id="media-3861230" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/02/1768925229.jpg" alt="poésie,polétique,dormeur du val,de grâce !,manifeste" /></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #888888;">tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span><br /><span style="color: #888888;">pour un Impromptu Littéraire - <a title="Atteindre sur le site d'écriture ludique..." href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2012/11/30/11584-tiniak-dormir-dans-le-chagrin-du-vent" target="_blank">tiki#166</a></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #888888;">Illustration : georges Jeanclos</span><br /><span style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">voir sur <a title="Atteindre le site..." href="http://peupledepapier.blogspot.fr/search?q=jeanclos" target="_blank">"Peuple de papier"</a></span></span></p></div>
tiniak
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Le monde, tôt ou tard
tag:pavupapri.hautetfort.com,2012-10-29:4876393
2012-10-29T06:08:10+01:00
2012-10-29T06:08:10+01:00
Tirant sur les arceaux actionnant des poulies d'une machinerie matinale et...
<p>Tirant sur les arceaux actionnant des poulies<br />d'une machinerie matinale et sans Eve<br />s'écartent les rideaux sur un jour pâle et gris<br />s'enclenche ma partie; quotidien, je me lève</p><p>L'horloge a bien tourné, elle arbore un sourire<br />quand je l'ai vue partir, la veille, se coucher<br />l'âme toute fâchée, grognant son déplaisir<br />quoi que j'aie pu lui dire ou vinsse l'embrasser</p><p>Constatant le boulot qu'il faut encore abattre<br />de "cartouches de plâtre" annote mon carnet<br />Puis, je vais claironner sur des flaques saumâtres<br />l'amorce d'un théâtre et sa fatalité</p><p>J'arrive à Bonne Enseigne avec le nez qui coule<br />J'enlève ma cagoule et, ce livre à la main<br />(dont je sais le refrain, l'odeur, qui me chamboulent)<br />j'en récite à la foule une once de chagrin</p><p>Avant de s'y asseoir et de s'y restaurer<br />j'hésite, que dresser : la table ou l'abreuvoir ?<br />Déjà, dans le couloir, meuglent des affamés<br />Ils vont tout saboter de ce bon réfectoire...</p><p>Une cloche a sonné... Chaos : esprits, oreilles !<br />Collégial appareil, où t'en vas-tu sombrer ?<br />Un monde, tôt ou tard, exige des merveilles<br />Solitaire, l'abeille à son tambour inné ?</p><p>Je traverse le pont, dessous, flottent les ans<br />Y laisse mon content d'âges sans redditions<br />Quelques jeunesses font - mystérieusement !<br />par applaudissements fête à ce lent plongeon</p><p>En nageant sur le dos, j'ai regagné mon lit<br />L'horloge me sourit et tintent les arceaux<br />Je ferme les rideaux sur l'impudique nuit<br />où ton rêve sévit - oui, je me couche tôt !</p><p style="text-align: right;"><img id="media-3813373" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/01/1093997731.JPG" alt="autre chose que le monde" /></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span><br /><span style="color: #888888;">pour un Impromptu Littéraire - tiki#<a title="Atteindre sur le site d'écriture ludique..." href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2012/10/25/11429-tiniak-autre-monde" target="_blank">162</a></span></p><p><br /> </p>
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Le Jodel
tag:pavupapri.hautetfort.com,2012-10-10:4861269
2012-10-10T16:23:00+02:00
2012-10-10T16:23:00+02:00
Quel est donc ce parfum aux étranges épices ? Des senteurs s'y empressent...
<p>Quel est donc ce parfum aux étranges épices ?<br />Des senteurs s'y empressent<br />feria d'artifices<br />où ne s'expriment pas de populaires liesses<br />mais une intimité de l'âme et ses humeurs</p><p>Quelle est cette lueur dépourvue de pigment ?<br />Des foisons d'arcs-en-ciel<br />y vont tremper le flanc<br />pour se désemparer des orages véniels<br />et nourrir de sang frais le pétale des fleurs</p><p>Quelle est cette oraison que murmurent les arbres ?<br />L'écorce, gorgée d'ors<br />aux veinures de marbre<br />vibre une mélodie où la vie et la mort<br />se prennent par la main et s'élancent en chœur</p><p>Quelle est cette matière inconnue de mes doigts ?<br />J'y cherche une réponse<br />qui me vienne de toi<br />- foin de comparaisons, je n'en tiens pas une once !<br />éprouvant de ta peau la nouvelle douceur</p><p>Quelle est cette saveur à la chère incongrue ?<br />Je trousse les babines<br />des crocs m'y sont venus<br />J'ai faim comme jamais d'improbables rapines<br />me sors de la poitrine une vaste clameur :</p><p>Ainsi, Bel Aujourd'hui, voici ton Premier Jour<br />Je m'enivre les sens à ce que tu proposes<br />La journée bien connue s'habille d'Autre Chose<br />avec un Lent demain pour éternel amour</p><p> </p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;"><span style="color: #742600;"><span style="color: #808080;"><span style="color: #888888;"><span style="color: #742600;"><span style="color: #808080;"><a href="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/01/4251266969.jpg" target="_blank"><img id="media-3785214" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/01/800315214.jpg" alt="have a seat, Rosy..." /></a>tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK<br /><span style="color: #888888;">pour un Impromptu Littéraire - <a title="Atteindre le site..." href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2012/10/11/11359-tiniak-premier-jour" target="_blank">tiki#160</a></span></span></span></span></span></span></span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #3366ff;"> (Vois-tu, ami Boris,<br />il y eut bien, ce jour</span><br /><span style="color: #3366ff;"> tout à fait autre chose que le jour</span>)</p>
tiniak
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l'autre jour
tag:pavupapri.hautetfort.com,2012-10-07:4857640
2012-10-07T14:47:00+02:00
2012-10-07T14:47:00+02:00
Deux doigts sur les veines de son marbre prends le pouls de l'aube...
<p style="text-align: center;"><a href="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/01/3788476432.jpg" target="_blank"><img id="media-3780289" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/01/2538664912.jpg" alt="©Gaëna da Sylva, photographe" /></a></p><p style="padding-left: 60px;">Deux doigts sur les veines de son marbre <br />prends le pouls de l'aube <br />nappe sous les arbres</p><p style="padding-left: 60px;">Au rire incongru logé dans l'air <br />mesure l'augure <br />d'un souffle de vair</p><p style="padding-left: 60px;">Accomplie du jour et de la nuit<br />la partie de chasse<br />efface l'ennui</p><p style="padding-left: 60px;">Plus d'une heure à moudre dans les murs<br />du pain quotidien<br />la farine sûre</p><p style="padding-left: 60px;">S'ouvrent alors des mains en miroir<br />où décline Aujourd'hui vers le soir</p><p style="padding-left: 60px;">Par un feu plus grave<br />et sanguinolent<br />la pierre de Caen pointe l'étrave</p><p style="padding-left: 60px;">Glissant par la Manche<br />un bras désireux<br />le fleuve noueux sous moi s'épanche</p><p style="padding-left: 60px;">Ranimées ficelles<br />de mon inventaire<br />quand je jette à la mer mes dentelles</p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;"><span style="color: #742600;"><span style="color: #808080;"><span style="color: #888888;"><span style="color: #742600;"><span style="color: #808080;">tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK<br /><span style="color: #888888;">pour un Impromptu Littéraire, motivé par <a title="atteindre sa publication sur Les Impromptus Littéraires..." href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2012/10/01/11311-g-balland-dentelles-a-la-mer" target="_blank">GBalland</a> - <a title="atteindre sur le SITE D'ECRITURE LUDIQUE..." href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2012/10/07/11337-tiniak-dentelles-a-la-mer">tiki#159</a></span></span></span></span></span></span></span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;"><span style="color: #742600;"><span style="color: #808080;"><span style="color: #888888;"><span style="color: #742600;"><span style="color: #808080;"><span style="color: #888888;">Illustration : <a title="atteindre le site de l'artisite..." href="http://gaenaphotographie.com/">Gaëna da Sylva, photographe</a>.</span></span></span></span></span></span></span></p>
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compliment circonstanciel
tag:pavupapri.hautetfort.com,2012-04-25:4692163
2012-04-25T09:40:00+02:00
2012-04-25T09:40:00+02:00
à l'une et l'autre de mes deux Dehors s'est invité avec son cri de...
<p style="text-align: right;"><span style="color: #3366ff;">à l'une et l'autre de mes deux</span></p><p>Dehors s'est invité avec son cri de mouette <br />des bronzes de clocher dans sa lumière crue <br />Là-bas n'en finit pas de calmer sa tempête <br />Ici a les yeux secs, il ne pleut déjà plus</p><p>Maintenant se réjouit de conserver son calme <br />(Après saura toujours se laisser désirer !) <br />Hier pèse un long bras sur feuillet de palme <br />il a des précédents en réserve à curer</p><p>Ici et Maintenant coude à coude s'épaulent<br />C'est entendu : Là-bas se garde pour Après<br />Hier s'est découvert une ombre à embrasser<br />La tempête a porté vers Ailleurs son beau rôle</p><p>La fillette penchée sur son devoir décolle<br />La fenêtre évasive avait tout pour lui plaire<br />Elle a laissé au sol un cahier de grammaire<br />et va circonstancier au ciel ses idées folles</p><p>en compléments d'objet</p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></p><p style="text-align: right;"><img id="media-3553830" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/02/4156741721.JPG" alt="évasion polétique" /></p><p style="text-align: right;"> </p><p><a style="font-size: 14px; font-weight: bold;" href="http://www.xtranormal.com/watch/13346014/en-polesie" target="_blank">En PoLésie</a><br />by: <a href="http://www.xtranormal.com/profile/8055933" target="_blank">tiniak</a></p><p><iframe id="xtranormal_En PoLésie" name="xtranormal_En PoLésie" width="320" height="240" style="width: 320px; height: 209px;" src="http://www.xtranormal.com/xtraplayr/13346014/en-polesie" marginwidth="0" marginheight="0" border="0" frameborder="0" scrolling="auto"></iframe></p>
tiniak
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Du calme
tag:pavupapri.hautetfort.com,2012-03-02:4620952
2012-03-02T14:05:00+01:00
2012-03-02T14:05:00+01:00
(et de l’usage qui peut s’en faire avant le drame) Où allaient dans la...
<p><span style="color: #000000;"><strong>(et de l’usage qui peut s’en faire avant le drame)</strong></span></p><p><br />Où allaient dans la main du soir <br />qui leur fit signe à la fenêtre <br />mes années rechapées de lettres <br />pour une aumône dérisoire ?</p><p>Je m'en souciais modérément <br />désireux de savourer l'heure <br />jouissant de l'oubli à demeure <br />enfin le cœur obéissant</p><p>Passe l'ombre et sa jupe orange<br />Courez, rires ! à vos ivresses<br />Je suis en paix, plus qu'une messe<br />plus que l'hindou au bord du Gange</p><p>Je me conjugue au féminin<br />me campe l'allure au couteau<br />formule mon nombre au tableau<br />mijote ma carne en festins</p><p>Sous son pilier de cathédrale<br />ai le front à porter du ciel<br />la vanille ou le caramel<br />jusqu'au vertus philosophales</p><p>Embouchant les cors de l'orage<br />mène battue contre l'hiver<br />ni lent demain ni long hier<br />qu'à l'instant pur un plein hommage</p><p>Vêtu de mon intime essence<br />immobile et à bon endroit<br />je suis l'absence d'ingérence<br />affranchie des dieux et des lois</p><p>Je bois du temps le vin de palme<br />n'ai d'âge que celui du jour<br />que vient annoncer douce et calme<br />l'aube discrète dans la cour</p><p><img id="media-3466903" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/01/595096710.JPG" alt="little bout d'A." />Bientôt reviendront les "peut-être"<br />les ans rechapés de mon être<br />l'ivresse et ses abois sans faim<br />l'hier et le trop lent demain</p><p>labyrinthes en cauchemar<br />les mains tendues dans le brouillard<br />j'avancerai, ma carne d'homme<br />dans le commun capharnaüm</p><p>Avancerai, quoi qu’il en coûte<br />mortel empreint d’un calme doute</p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span> </p>
tiniak
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Bouddha cuité sous le manteau
tag:pavupapri.hautetfort.com,2012-02-20:4606344
2012-02-20T12:44:00+01:00
2012-02-20T12:44:00+01:00
Mon nombre, mon ombre… se chiffre en insignes décombres amassés par...
<p><img id="media-3448510" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/00/1286385586.jpg" alt="Ôm" /></p><p>Mon nombre, mon ombre…<br />se chiffre en insignes décombres<br />amassés par quelques sous-fifres<br />que poussent des porions chétifs<br />au débouché de l'Expérience<br />en pas de deux pensées pansées pour une danse<br />fût-il<br />que ne s'y soldatesque aucun geste gracile<br />mais que s'y devant lues s'y ferrent<br />les partialités éphémères<br />(moins pugnaces que sentencieuses<br /> à défaut d'être bienheureuses)<br />à la bague au doigt du Néant<br />assis sur son féroce ouvrage de Titan</p><p>Ô mœurs, que meure<br />la vacuité de mes ardeurs<br />autant pour la règle du sang<br />(du sang toujours en mouvement)<br />que pour l'art<br />de se coltiner au hasard<br />le sens<br />qui n'embrasse pas l'évidence<br />mais joue tranquille sa folie<br />s'applaudit en fin de partie<br />pour la gloire<br />de s'être ingénié à formuler son histoire <br />(et l’omet là, errant, errant<br /> à son écritoire océan)</p><p>Hypocrisie, ma haine entière<br />te regarde droit dans ses bottes<br />pisser seule dans ta culotte<br />les indigences délétères<br />sur quoi se fondent les émois de mes bons pairs<br />qui vagabondent leurs abois dans l'atmosphère</p><p>Vois, je dresse mon nom de roi<br />pour te renvoyer à ton vide<br />(je suis la loi des apatrides)<br />et non, merci, je n'ai pas froid<br />(aux yeux, ni au chien, ni ailleurs)<br />et fais mes rides, à demeure</p><p>Ô Sentence ! Oh là, triste face !<br />Je laisse aux vôtres, guerre lasse<br />et peine à jouir, peur ou fatigue<br />œillades pour un cent de figue<br />grimaces perdues pour le rire<br />et l'absence de projet pour ne pas finir<br />tête à cul<br />dans la vérité seule abrupte et impromptue</p><p>Ô temple au ras des pataquès<br />que ne mouilles-tu ta chemise<br />au-delà du Qu'On Se Le Dise<br />et que n'entends-tu à confesse<br />la déité des poLétiques :<br />ce monde est mort au symbolique<br />et s'acharne sur son bidet<br />à réfuter des ricochets<br />le bel orgueil<br />de jamais laisser à la marge aucun écueil<br />(à tout prendre même les bords<br /> fleurent l'encens et l'hellébore)</p><p>Et l’homme est là, et ran ! et ran !<br />Il agite le sentiment<br />comme on tambourine un mouchoir<br />incapable de dire adieu à son histoire</p><p>Ô grâce<br />ne me fais pas dévier d'un iota de ma place<br />la mienne propre à l'âge pur<br />qui s'en remet à l'aventure<br />d'aimer et vivre<br />et te regarde l'entier redorer mes cuivres !<br />(déjà dix manches<br /> et bientôt tous ces culs de poêle à fond étanche)</p><p>Bouts d'acuité sous le manteau<br />acheminés de bas en haut<br />fébrile encens, tes fumerolles<br />n'occultent pas la bonhommie de mon idole</p><p>Ah, s’il a le sourire gris !<br />Ah, l’est-y pas tout assagi !<br />À son front tous les météores<br />semblent surgis amers d’Alors<br />et vont luisant<br />arches de roman terrifiant<br />singer au ciel des nuits falotes<br />l’atemporel éclat du rire de Melmoth</p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;"><span style="color: #888888;"><img id="media-3448532" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/02/1640159535.jpg" alt="poésie,polétique,manifeste,melmoth ou l'homme errant,little buddha" />tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span><br />Je vous recommande vivement la lecture de <span style="text-decoration: underline;"><em>Melmoth ou l'Homme errant</em></span> de Charles Maturin (1820), un des premiers grands romans terrifiants; le <em>Faust</em> irlandais, en nettement plus sombre, un régal de frisson !</span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">en médaillon, une compo d'après <a title="atteindre le site de L'ARTSITE..." href="http://www.fergalfitzpatrick.com/contact.html" target="_blank">Fergal Fitzpatrick</a>.</span></p><p style="text-align: right;"><img id="media-3450467" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/02/4047906861.jpg" alt="Melmoth ou l'homme errant" /> </p><p style="text-align: right;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="color: #888888;">Et ci-dessous, pour le plaisir des yeux : </span></p><h3 class="title">Caspar David Friedrich</h3><p style="text-align: left;"><a href="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/01/2039959846.JPG" target="_blank"><img id="media-3448549" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/01/1904244112.JPG" alt="Paroies de craie sur Rügen" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #333399;">(click to enlarge pix)</span></p><p style="text-align: right;"> </p>
tiniak
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Le style au fou
tag:pavupapri.hautetfort.com,2012-02-17:4603319
2012-02-17T16:23:00+01:00
2012-02-17T16:23:00+01:00
Dans un cancan fou deux bouquets de roses Ça fait quelque chose arrivé au...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3444032" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/02/796308867.gif" alt="Grand fou, va !" /></p><p>Dans un cancan fou<br />deux bouquets de roses<br />Ça fait quelque chose<br />arrivé au bout<br />de la scène<br />achevant le vaste opéra de la semaine</p><p>Au décor fuient des pointillés<br />perspectives millimétrées<br />sur l'ample feuillet dramatique<br />de l'acte ultime et magnifique<br />chapitrant<br />comment tirer sa référence du Vivant</p><p>Côté jardin court à la ligne<br />un ballet rangé : pas de signes,<br />sottes carpes tourbillonnant<br />pis que derviches ottomans,<br />souriantes pattes de mouches<br />entrechats griffant de ta bouche<br />là, mon cou<br />de géant balayant l'ensemble d'un œil fou</p><p>Un cri s'écrit en lettres molles<br />tout au long de la farandole<br />Un pâté, piètre funambule<br />chute à point nommé sa virgule<br />près de l'édicule érigée<br />semble-t-il à tout autre effet<br />La pirouette tragicomique<br />allège la fin prophétique<br />du spectacle<br />où s'agrègent les destinées en dures macles</p><p>Pour le final<br />couvert de taches toutes neuves<br />sentimental<br />rassemblant ses rives de fleuve<br />glisse aux pans de papier buvard<br />le rideau de toile jacquard<br />entre la scène<br />et la prochaine orchestration de la semaine</p><p>À l’épigraphe, je l’assume<br />passez l’éponge et l’encre sur mon style, Ô plumes<br />Ô fortes !<br />Et plaise à nos esprits qu'un rêve en sorte</p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span><br />pour un Impromptu Littéraire - <a title="atteindre sur le site d'écriture LUDIQUE..." href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2012/02/17/10525-tiniak-mon-stylo-n-en-fait-qu-a-sa-tete" target="_blank">tiki#143</a></span></p>
tiniak
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recette
tag:pavupapri.hautetfort.com,2011-11-30:3887808
2011-11-30T00:15:00+01:00
2011-11-30T00:15:00+01:00
(pour un pas possible vers un autre monde) P rendre le temps...
<p><strong><img id="media-3317483" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/01/4123846250.jpg" alt="may i think?" />(pour un pas possible vers un autre monde)</strong></p><p><br /> </p><p><strong>P</strong>rendre le temps par la peau du cou <br />le déposer sur ses genoux <br />avec délicatesse <br />lui faire la promesse <br />qui suit : <br />« je te laisse courir dès que, fini l'ennui <br /> expire <br /> le délai imparti à mon besoin de lire <br /> ce monde <br /> autrement qu'une solitude ronde »</p><p><strong>A</strong>giter l'air du bout des doigts<br />s'émerveiller à chaque fois<br />de la danse légère<br />qu'imprime à la poussière<br />ce trouble<br />dans les rais lumineux que la branche dédouble<br />dehors<br />d'où montent la rumeur et la ruée des corps<br />fragiles<br />destinées frénétiquement serviles</p><p><strong>S</strong>avoir<br />sans y fonder aucun espoir<br />quelle est la saveur de l'oubli<br />l'esprit suçant comme une éponge<br />le moindre signe au moindre bruit<br />que murmure la paix d'un songe</p><p>...</p><p><strong>P</strong>assables moments suspendus<br />à la venue d'un rêve entier<br />amollisez du sablier<br />la bascule lente et goulue</p><p><strong>O</strong>ubli, rappelle-moi d'ici<br />que je ne connais d'autre monde<br />que celui d'où le rêve abonde<br />et donne un sens à l'aujourd'hui</p><p><strong>S</strong>onner la trompe sous les murs<br />que s'élargisse aux vibrations<br />incapables d'absolution<br />petite et moussue, la fissure</p><p><strong>S</strong>e mettre à pétrir à deux mains<br />la poitrine d'un paysage<br />farineux dans la brume sage<br />où pointe un giboyeux tétin</p><p><strong>I</strong>lluminés de fête orange<br />applaudir à l'écho sonore<br />de nos rires dans un décor<br />qui nous soit plaisamment étrange</p><p><strong>B</strong>order le menton du sommeil<br />qui s'est emparé de la chair<br />à jamais douce et familière<br />presque semblable et sans pareille</p><p><strong>L</strong>ire tout ça et s'endormir<br />sachant oublier de mourir</p><p><strong>E</strong>ntendre le temps qui s'en va<br />servir ailleurs un autre glas<br />quand l'aube aura déjà l'idée<br />de ranimer le balancier</p><p> </p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span><br /><span style="color: #888888;">pour un Impromptu Littéraire - tiki#<a title="atteindre sur le site d'écriture ludique des IMPROMPTUS LITTERAIRES..." href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2011/11/30/10203-tiniak-recette">137</a></span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">ci-dessous : Matisse, <em>Le bonheur de vivre</em>, 1905-06.</span></p><p style="text-align: right;"><a href="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/02/345137083.jpg" target="_blank"><img id="media-3317485" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/02/2843442634.jpg" alt="Matisse_Le bonheur de vivre, 1905-06.jpg" /></a></p><ul><li><div style="text-align: right;">Notes : <span style="color: #000000;">900</span> | Commentaires : <span style="color: #000000;">1297</span></div></li><li><div style="text-align: right;">Visites ce mois : <span style="color: #000000;">5 396</span></div></li><li><div style="text-align: right;"><span style="color: #000000;">Visiteurs uniques : 809</span></div></li></ul><p style="text-align: right;">Merci, à vous !!<br />votre tiniak </p>
tiniak
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Adam et les fourmis
tag:pavupapri.hautetfort.com,2011-09-03:3763655
2011-09-03T11:43:00+02:00
2011-09-03T11:43:00+02:00
Totalité mineure, un caillou sous nos pieds va sa révolution tranquille et...
<p><img id="media-3182626" style="margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em; float: right;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/02/3794034999.jpg" alt="fourmi" width="98" height="62" />Totalité mineure, un caillou sous nos pieds<br />va sa révolution tranquille et orbitale<br />Que je m'y penche un peu et je m'y fais du mal<br />aussi des pieds de nez<br />puisant au poudrier de mon sentimental<br />de quoi me faire un masque en suivant mon sentier</p><p>Parlant de nez, dessous passe un rang de fourmis<br />Vous l'ai-je déjà dit ? Je suis un rien rêveur<br />parmi les Petits Riens qui me laissent songeur<br />et m'offrent l'aujourd'hui<br />comme l'aveugle aimant souffre un bouquet de fleurs<br />pour avoir l'intuition des couleurs de la vie</p><p><img id="media-3182628" style="margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em; float: right;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/00/70343752.JPG" alt="ANTS2A.JPG" />Non, sans blague !<br />L'infiniment petit (qui passe sous mon nez)<br />ne sait pas l'aujourd'hui, n'a pas l'humilité<br />nécessaire<br />qui faisait conclusion chez Candide (Voltaire)<br />et nous offrait d'aller cultiver nos jardins<br />plutôt que s'occuper du sort... des fourmis, tiens !<br />Mais voilà, c'est ma dague !<br />et me l'enfonce au cœur comme une peine vague</p><p>Eh, salut météore !<br />Je t'aurais reconnu d'entre les mille morts<br />que me souhaite<br />(quand, c'est vrai, j'ai trop bu et n'ai plus "…tout' ma tête…")<br />Le monde est fou, ici...<br />Débouchons un Lewis à nos vices transis !<br />Hurlons !... Quoi ? Je suis seul ?<br />Eh bien, je prends le vide du ciel pour linceul</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3182632" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/00/2841758308.jpg" alt="ants_arrow.jpg" /></p><p>Mais... (j'ai une question) qui fait des ricochets ?<br />Qui jette des cailloux dans la nuit étoilée<br />Qui prend pour une bille<br />cette péréquation de matière, de vrille<br />et de songe habitée ?<br />De là qu'il nous fallait nommer le monde : chance !<br />espoir ! destination ! carrière d'importance !<br />ou nous asseoir dessus<br />écoutant les fourmis nous grignoter le cul</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0px;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/00/2565091927.jpg" alt="2565091927.jpg" /></p><p>Bien le bon jour, ma Dame...<br />Si j'en crois votre port, vous logez haut votre âme<br />(par contre le tétin...<br /> n'est plus de ceux qu'un monde abouche pour sa faim)<br />Ô Nuptiale<br />Vous ai-je déclamé tout mon être ? Partiale !<br />Comme vous, déclinais<br />sans frémir et terrestre, avec mon vin mauvais<br />bouchonné à la diable<br />à picorer mes miettes du doigt sur la table<br />et vous le rendant bien<br />au passage<br />ce regard de dédain sous votre maquillage<br />- mais seul, et pour moi-même<br /> ne sachant plus à qui donner du « je vous aime »<br />quand soudain m'avisai que j'avais ce caillou<br />là, juste sous mes pieds<br />J'y tombai à genoux, l'emphase sidérée<br />affranchi d'habituelles arguties (d'errer,<br />quoi… d'aller voir<br />et de me raconter en fantasques histoires)<br />Ce sera tout ? Bonsoir !</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3182629" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/00/245157161.jpg" alt="ants3x.jpg" /></p><p>Un caillou après l'autre, je sais<br />ça nous conduit toujours devant l'Ogre, Poucet</p><p>Ris, cochon ! Vaste blague !<br />Pas restée bien longtemps à son fourreau, la dague</p><p>Que me serve<br />d'aller chercher des pouls au cheveu de Minerve<br />et me visse<br />à ce foutu caillou le piquant de mes vices<br />(femme, vin, cigarette, écriture...<br /> pas d'quoi fouetter un chien, mais quelques aventures)<br />le cocasse<br />qui me fait préférer <em>La Vie est dégueulasse</em><br />à Victor<br />et me pousse à quérir quelques sous d'hellébore<br />pour mon thé sous le ciel<br />en me remémorant toute, ma ritournelle</p><p>Adieu, Dames, fourmis, mystères intrinsèques<br />J'envoie d'un coup de nez ce caillou chez les Grecs !<br />Et pif !<br />juge que je n'en ai pas moins contemplatif<br />le Verbe<br />(tant que Qui-Vous-Savez file son train dans l'herbe)</p><p>Totalité mineure<br />que n’ai-je ce caillou à la place du cœur !</p><p style="text-align: right;"> </p><p style="text-align: right;"><img id="media-3182631" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/02/1720360608.jpg" alt="ants_blam.jpg" /></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #808080;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></span><br /><img style="margin: 0.7em 0px;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/images/fourmis_028.gif" alt="fourmis_028.gif" /> </p>
tiniak
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miroiteries controversées
tag:pavupapri.hautetfort.com,2011-08-13:3739989
2011-08-13T11:28:56+02:00
2011-08-13T11:28:56+02:00
Pour nourrir mon esprit, je songe à des ripailles 1 fêtes de ciels...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3155371" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/01/3434215639.JPG" alt="comète" /></p><p>Pour nourrir mon esprit, je songe à des ripailles<span style="font-family: verdana,geneva; font-size: xx-small; mso-fareast-font-family: 'MS Mincho'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: JA; mso-bidi-language: AR-SA;"><sup><span style="font-size: xx-small;">1</span></sup></span><br />fêtes de ciels charnus gavés de corps célestes<br />qu'animerait mon âme, où mes rêves en reste<br />auront imaginé de replètes pagailles</p><p>J'y vois la muse aveugle inspirer l'imbécile<br />et la douleur se tordre de félicité<br />Le chaos s'ordonnant des spontanéités<br />exigerait que tout se libère avec style</p><p>Au kiosque regarni de torsades et voiles<br />se joueront en échos les orgues diatoniques<br />au bourdon rédempteur des modes pathétiques<br />prisés de trop courues substanticides moelles</p><p>Y flotteront aux sons cuivrés de vent sans terre<br />les oripeaux légers de ludiques écoles<br />où le savoir aurait le goût du Pomerol<br />et le prix mérité la métrique des vers</p><p>Le féminin égal aux mâles prétentions<br />n'aura plus à choisir entre matrice et sens<br />mais à juger comment lier nature et puissance<br /><img id="media-3155374" style="margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em; float: right;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/00/4223475462.JPG" alt="comète sword" />par souci de justice autant que par passion</p><p>Et la Guerre de Troie sera bien la dernière<span style="font-family: verdana,geneva; font-size: xx-small; mso-fareast-font-family: 'MS Mincho'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: JA; mso-bidi-language: AR-SA;"><sup>2</sup></span><br />de quoi faire l'éloge auprès des âmes neuves<br />que des mythes anciens leur conscience s'abreuve<br />au récit magnifiant les grandeurs éphémères</p><p>Que l'ultime combat soit encore la paix<br />de mourir à l'endroit où il a fait bon vivre<br />partageant le miroir d'un seul et même livre :<br />l'Autre, ni dieu ni maître, et qui nous ressemblait</p><p style="text-align: right;"><span style="color: #808080;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000066;"><img id="media-3155402" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/01/3335261100.jpg" alt="Lagarde et Michard" />1. Relevez, tels qu'annoncés par le premier quatrain, les effets de miroirs déclinés dans les strophes suivantes.</span><br /><span style="color: #000066;">2. A la lumière de ce vers, expliquez les ressorts classiques de la structure d'ensemble.</span><br /><span style="color: #000066;">3. A quel vers de quel fameux poème de Jules Laforgue (très prisé par l'auteur) la construction en miroirs de ce poème fait-elle référence ?<br /><span style="color: #000066;">4. Que révèle l'ajout d'un tel exercice à cette publication ?</span></span></p><p style="text-align: right;">[merci de ne pas prendre cette facétie trop au sérieux ;P ]</p>
tiniak
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allégations fluviales
tag:pavupapri.hautetfort.com,2011-07-20:3714318
2011-07-20T16:48:00+02:00
2011-07-20T16:48:00+02:00
Fleuve, mon fleuve où tout se noie arbres, lunes, ciels - mais sans moi !...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3128044" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/00/2101313716.JPG" alt="fleuve" /></p><p>Fleuve, mon fleuve où tout se noie<br />arbres, lunes, ciels - mais sans moi !<br />t'ai-je dit que ta pente est douce<br />et, comme s'y mirent les mousses<br />qu'à mon heure, j'y plonge aussi<br />mon trop-plein de langueurs aux pleurs inassouvis ?<br /><br />Fleuve, mon fleuve de patience<br />où se charrient de nos romances<br />le sang des pactes avortés<br />les sourires désabusés<br />le fer blanc des cœurs que convoitent<br />les navrants socs de nos breloques d'ouvre-boîte<br /><br />Quand je confie à ta livrée<br />le flot tari de mes pensées<br />mon esprit prend les coloris<br />mouvants de ton cours assagi<br />par quelque force inéluctable<br />au langage oublié de moi et mes semblables<br /><br />Être saule et te caresser<br />cygne et nager dans tes reflets<br />ragondin pour fouiller tes berges<br />vent pour jouer à ployer tes verges...<br />Ma conscience te suffit-elle<br />à t'écouler vers ton baiser d'or et de sel ?<br /><br />Fleuve, mon fleuve au lent passage<br />aux antédiluviens hommages<br />glissant sous les arches des ponts<br />comme frappés d'inanition<br />dis-moi juste à quelle heure on dîne<br />que je lave mes mains aux larmes de la bruine<br /><br />Quand tu chopes la chair de poule<br />à la surface de ta houle<br />c'est sous l'effet d'une risée<br />où la saison vient s'annoncer<br />que les seuls oiseaux savent lire<br />et que dévoie le trouble émoi de mon délire</p><p> </p><p style="text-align: right;"><span style="color: #808080;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></span></p>
tiniak
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ornières
tag:pavupapri.hautetfort.com,2011-06-28:3694492
2011-06-28T19:59:00+02:00
2011-06-28T19:59:00+02:00
Souvent, je me prends pour cet être que je suis cet être à ciel ouvert...
<p style="text-align: left;"><img id="media-3099629" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/00/3529065642.jpg" alt="pas,pieds,géant,tiniak,manifeste" /></p><p>Souvent, je me prends pour cet être que je suis<br />cet être à ciel ouvert arpentant les endroits<br />d'un monde où la raison régie par d'autres lois<br />fait lumière d'étrange et nourrit celui-ci</p><p>Je marche dans les pas de géants méconnus<br />Les yeux plus grands que le centre de l'univers<br />les mains battant le ciel comme on chahute un frère<br />je tombe à chaque trace aux rives décousues</p><p>Mes rimes embrassées, je vais, la bouche sèche<br />et recomptant mes pieds à chaque nouveau pas<br />(j'en ai deux à l'arrêt; un seul touche du plat<br /> la terre où l'autre cherche à se faire une crèche)</p><p>Je vois dans chaque trace un puits dans le désert<br />mais je mange du sable, de la boue, du feu<br />avant d'en mesurer le sage, le précieux<br />à verser pour ma gourde et me lier ces matières</p><p>J'étais hier encore au creux d'un pas immense<br />à danser comme un fou dans mon rire affamé<br />Je ne pus me sortir de ses parois laquées<br />sans le mage concours des fées nues de l'enfance</p><p>Un soir que je longeais la lèvre d'une faille<br />les chansons et les bruits montant du défilé<br />avaient cette harmonie que les pluies de l'été<br />savent tirer des sols ivres de retrouvailles</p><p>Peut-être l'avant-veille, au bord d'une aube bise<br />j'avais trempé les mains dans des reflets joueurs<br />Ils se couraient après - promesses de chaleur<br />faisant progresser l'or parmi les ombres grises</p><p>Je suis tombé de haut dans de fines empreintes<br />tombé de tout mon long dans de vieux marigots<br />tombé sur mes genoux tombés dans le panneau<br />pour tomber de fatigue au chevet d'une plainte</p><p>(aussi, je prends le goût des choses périssables<br /> pour tomber amoureux d'elles à tout instant<br /> qu'il nous est donné d'échanger un air aimable<br /> en croisant mes lacets dans leurs pas de géant)</p><p>Et je vais par ici, par là, où long me semble<br />être d'éternité le premier étalon<br />J'irai dans leurs "allez !", j'irai dans leurs "valons !"<br />mon regard de Poucet sur sa branche qui tremble</p><p>Alors j'aurai couru de familiers enfers<br />donné un coup d'épaule au rocher de Sisyphe<br />applaudi l'opéra d'ombrageux incisifs<br />formé le rigodon des sanglots de la terre</p><p>Quand j'en aurai tout bu des litrons z'et des pots<br />ronflerai dans des paumes pantagruéliques<br />entendrai des lapins hoqueter "hic ! mes triques..."<br />et des rhinocéros exiger le huis clos</p><p>Pour une ultime fois, répondant à l'appel<br />de trompettes enjouées, de guitares marines<br />j'irai piquer du nez dans quelque autre ravine<br />au moment opportun... selon ma ritournelle...</p><p style="text-align: right;"><br /><span style="color: #808080;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span><br /><span style="color: #888888;"><em>"...orne hier "</em> pour un Impromptu Littéraire - <a title="atteindre sur le SITE d'écriture ludique..." href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2011/06/28/9597-tiniak-souvent-je-me-prends-pour" target="_blank">tiki#122</a><br /></span></span></p>
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joyeux noème
tag:pavupapri.hautetfort.com,2011-05-18:3505095
2011-05-18T09:39:00+02:00
2011-05-18T09:39:00+02:00
Étire-moi la vue jusqu’à ce point précis qui réfute l'ennui et propage...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3037353" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/01/3961698055.jpg" alt="thierry hoyau" /></p><p style="padding-left: 30px;">Étire-moi la vue jusqu’à ce point précis<br />qui réfute l'ennui et propage l'essence<br /><br />À ce point d’évidence où les bruits et les murs<br />égalent de l'azur la sereine clarté<br /><br />Même les yeux fermés, accuser du regard<br />le prochain avatar d'un songe aventureux<br /><br />Absurde et lumineux, dans cette contention<br />qui porte la raison à vibrer comme un rire<br /><br />Au moment d'aboutir et de t'apercevoir<br />je ne veux rien savoir que le bonheur d'y être<br /><br />À l’endroit de te reconnaître<br /><br /></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span><br /><span style="color: #000000;"><span style="color: #888888;">Illustration : Thierry Hoyau, </span><em><a title="atteindre l'espace de l'ARTISTE..." href="http://www.hoyau.com/?p=76">Penseur</a></em> <span style="color: #888888;">- 2010</span></span></p>
tiniak
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scolairature
tag:pavupapri.hautetfort.com,2011-04-04:3174348
2011-04-04T23:51:24+02:00
2011-04-04T23:51:24+02:00
Longeant les rives de l'Euphrate, l'homme retourné sur ses pas en a l'idée...
<p><img id="media-2971081" style="margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em; float: right;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/01/1338321003.jpg" alt="poésie,manifeste,polétique,scolaire" />Longeant les rives de l'Euphrate,<br />l'homme retourné sur ses pas<br />en a l'idée de l'écriture...<br /><em>Je rature</em> mes pattes d'oie<br />pour la forme</p><p>Danse d'ombres sur la paroi<br />la brute apprend de sa caverne<br />que les dieux sont des balivernes<br />que <em>mon ciel</em> bascule sans foi<br />chaque jour</p><p>Dans la marge au liseré rouge<br />s'amoncèlent les entrelacs<br />d'un dessin qui n'en finit pas<br />de se prendre <em>pour une </em>gouge<br />effilée</p><p>L'ordre claque au bout de la règle<br />- c'en est fini de ricaner !<br />Compère, on s'est bien fait choper<br />Gardons quand <em>même</em> un œil espiègle<br />sur la cour</p><p>Je trotte sans avoir conscience<br />d'être au moment de renoncer<br />aux maternelles cajolées<br />que me quitte déjà l'<em>enfance</em><br />au tableau</p><p>Longeant les rives de mon vers<br />la feuille éprise du son mat<br />que mon écriture <em>acrobate</em><br />je pille son bagage ouvert<br />sur le sol<br />et cligne sur mes pattes d'oie</p><p>(Dois-je d'être allé à l'école<br /> que j'écrive ainsi, <em>de traviole</em> ?)</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-2971083" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/01/4136992666.JPG" alt="poésie,manifeste,polétique,scolaire" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #888888;">Pour un Impromptu Littéraire - <a title="atteindre sur le site des IMPROMPTUS LITTERAIRES..." href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2011/04/04/9212-tiniak-souvenir-de-potache">tiki #112</a></span><br /><span style="color: #888888;">tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #888888;">Vous me la copierez, sans foi :</span><br />"Je rature mon ciel pour une même enfance acrobate"</p>
tiniak
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poétaire
tag:pavupapri.hautetfort.com,2011-01-13:3063359
2011-01-13T09:20:00+01:00
2011-01-13T09:20:00+01:00
Poésie ramassée par taire implose ou rue des logorrhées alluviales...
<p style="padding-left: 60px;"><span style="color: #000000;"><img id="media-2843195" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/01/511191880.gif" alt="apache%20972.gif" />Poésie ramassée par taire</span><br /><span style="color: #000000;">implose ou rue des logorrhées</span><br /><span style="color: #000000;">alluviales chargées de faire</span><br /><span style="color: #000000;">le ménage avant d'amarrer</span><br /><span style="color: #000000;">au ponton de l'imaginaire</span><br /><span style="color: #000000;">où j'attends sur l'embarcadère</span><br /><span style="color: #000000;">le prochain vaisseau fantôme et</span><br /><span style="color: #000000;">son lot d'exotiques pensées</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="color: #000000;">Hors de moi, peau et terre</span><br /><span style="color: #000000;">dès qu'un jour a le dos tourné</span><br /><span style="color: #000000;">pour l'emploi que mon corps sert</span><br /><span style="color: #000000;">j'embrasse ma destinée</span><br /><span style="color: #000000;">(je suis pirate de l'ère)</span></p><p style="text-align: right; padding-left: 60px;"><span style="color: #888888;">tiniak © <span style="color: #808080;">2011</span></span><span style="color: #888888;"><span style="color: #808080;"> DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></span></p><p style="text-align: right;"><img id="media-2841842" style="margin: 0.7em 0;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/00/801806099.jpg" alt="souris-moi" /></p>
tiniak
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Le cri du papillon
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-12-22:3037469
2010-12-22T13:26:00+01:00
2010-12-22T13:26:00+01:00
Papillon chassant l'autre d'un seul battement d'aile le cauchemar d'un...
<div><p style="text-align: left;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/images/fly-in-luv.gif" alt="fly-in-luv.gif" /></p>Papillon chassant l'autre</div><div>d'un seul battement d'aile</div><div>le cauchemar d'un roi étouffe un ouragan</div><div>la main devant ta bouche</div><div>Le cri que j'y recueille fait mouche</div><div>et couronne mon front de ravage océan</div><div> </div><div>Levant des sables noirs en volutes épiques</div><div>une tempête est née à l'autre bout du songe</div><div>déchire du volcan la robe ourlée d'éponge</div><div>et lance des coraux singer les météores</div><div>vers le chaos d'un ciel où tous les dieux sont morts</div><div>sans un cri, ni verser</div><div>aucun sang sur la terre et ses glorieux palais</div><div> </div><div>Celui que je recueille</div><div>m'écrit des libellules</div><div>Mon regard les poursuit au ras d'un lit de fleuve</div><div>Il y passe des nuits les amours qui s'abreuvent</div><div>comme ces papillons défiant les gravités</div><div>l'un de l'autre</div><div>tandis que sur le fleuve un grand saule se vautre</div><div> </div><div>À cet endroit précis</div><div>du monde que j'oublie</div><div>la main devant ta bouche et l'œil à son festin</div><div>je laisse les regrets au triste souverain</div><div>et te donne en retour mon cri contre le tien</div><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/images/fly4away.gif" alt="fly4away.gif" /></span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak © <span style="color: #808080;">2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></span></p>
tiniak
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trio à cinq branches
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-12-21:3036954
2010-12-21T23:35:00+01:00
2010-12-21T23:35:00+01:00
Allons, monsieur Madame Entendre, toucher, voir - Et rameuter l'histoire...
<p><img id="media-2810171" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/02/1932086840.jpg" alt="Tout doux, Ray" />Allons, monsieur<br /> Madame<br />Entendre, toucher, voir</p><p>- Et rameuter l'histoire ? Ah non, pardon... merci<br />- Toucher... oui, mais sentir ? on peut ? goûter aussi ?<br />- Résolument... au passage...<br />- En tirerons-nous pas tout de même avantage ?</p><p>…</p><p>- C'est bon, je vous écoute<br />- Oui, nous sommes toute ouïe, sans doute<br />- Résolument ?<br />- Pour sûr !<br />- Si je peux juste emprunter cette couverture ?</p><p>Allons, monsieur<br />Madame<br />Entendre les refrains qui calmeront vos peurs</p><p>Sur le tour, modelées, vos terrestres terreurs<br />ne sont pas si profondes<br />qu'elles puissent jamais porter comme les ondes<br />toute l'intensité que le chant des baleines<br />propage sous nos pieds, répondant aux sirènes<br />sur le même livret qu'aux temps immatériels<br />quand le potier régnait en son nom d'immortel</p><p>- Ça sonne plutôt bien<br />- Redites un peu, voir<br />- Oublions ça, poursuivez, voulez-vous ?<br />- Il a dit quoi déjà de ma peur du noir ?<br />- Rien<br />- Et après, on va où ?</p><p>Allons, monsieur<br />Madame<br />Éprouver du toucher la naissance des flammes</p><p>Caresser en retour les cuisses qui nous livrent<br />qu'il en soit par amour ou besoin de survivre<br />c'est d'y prêter douceur et force d'exister<br />et de grandir un peu en sachant redonner<br />du sensible<br />plutôt que s'embraser pour les choses miscibles<br />et geindre quand l'écuelle et trop froide ou sans sel<br />vraiment pas consommable à l'aune de l'échelle<br />de valeur<br />qui prend pour étalon notre petit bonheur</p><p>- Donc, nous serions des chiens !<br />- Il a dit "écuelle"<br />- Raccommodez-moi bien<br />- Eussiez-vous curatelle... même, c'en serait trop !!</p><p>Allons, monsieur<br />Madame...<br />Et si le temps était, pour nous, venu de voir ?</p><p>Voir le temps comme il est (une valse éblouie)<br />humblement résignés à n'y pas compter guère<br />et s'attacher pourtant par le moindre viscère<br />au croûton plantureux... y borderons nos lits<br />jusqu'au jour<br />où le drapé des nuits n'aura plus de contour</p><p>- Ben... et cette Autre qui passe<br /> sous le coude, logé "La Vie est dégueulasse"<br /> et qui siffle des vins, âpres, régurgités<br /> qu'on les dirait cuvés depuis l'Antiquité !<br />- Avec ça qu'elle à l'air de savoir où aller<br /> comme si notre terre était à nouveau plate<br /> et qu'il nous faille encore honorer ses pénates !<br />- Ho ! Ho ! Figure<br /> ne sais-tu pas qu'au monde, il n'est plus d'aventure ?</p><p>Allons, monsieur<br />Madame...<br />Être n'est pas donné qu'aux êtres pourvus d'âmes</p><p>- Quoi d'autre alors, les pierres ?<br />- Un caillou de Poucet vaut son lot de magie...<br />- Eh, pas de ces antédiluviennes bactéries ?!<br />- Sinon, quel ordre mammifère ?<br />- Tout en a, je vous dis<br />- Il délire<br />- Ou elle est folle<br />- Ne suis en vérité que pensée ou parole<br />- Sans blague !<br /> (allons plutôt pêcher quelque raie pastenague)</p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;"> </span></p><p style="text-align: right;"><img id="media-2810173" style="margin: 0.7em 0;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/01/1932086840.jpg" alt="doudou, raie" /></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak - Ruades © </span><span style="color: #808080;">2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK<br /><span style="color: #808080;">pour un Impromptu Littéraire - <a style="color: #336699;" title="atteindre sur le SITE D'ECRITURE LUDIQUE..." href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2010/12/22/8634-tiniak-fantaisie-impromptue-1"><span style="color: #336699;">tiki#98</span></a></span></span></p><p> </p>
tiniak
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tiniak out, definitly
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-12-19:3033335
2010-12-19T15:16:00+01:00
2010-12-19T15:16:00+01:00
T irer l'oubli à soi I mperceptiblement, gris sourire N 'avoir pas de...
<p><strong>T</strong>irer l'oubli à soi<br /><strong>I</strong>mperceptiblement, gris sourire<br /><strong>N</strong>'avoir pas de pensée qui ne se puisse dire<br /><strong>I</strong>rriguer le carné d'un sang qui fasse foi<br /><strong>A</strong>rrimer l'asyndète à la paronomase<br /><strong>K</strong>aléidoscoper chaque mot, d'une phrase</p><p>Refuser de rester devant l'iconostase<br />Etre un poinçon dans l'aube, aiguillon pernicieux<br />Vivifiant d'oraisons l'ample morgue des cieux<br />Eparpiller des dieux les poussières d'emphase</p><p>Dans les bras du possible, en veilleur assoupi<br />Elaborer d'un songe une vue de l'esprit<br />Benoîtement courir après les météores<br /><strong>O</strong>stensiblement luire<br /><strong>U</strong>topiquement fuir<br /><strong>T</strong>ant encore à donner qu'à ravir d'infantiles trésors</p><p style="text-align: right;"> </p><p style="text-align: right;"> <span style="color: #888888;">tiniak © <span style="color: #808080;">2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></span></p>
tiniak
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edouard37 - opéra
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-12-18:3032352
2010-12-18T16:18:00+01:00
2010-12-18T16:18:00+01:00
Tout dépensé me voilà riche d’une Autre Terre en friche...
<p><span style="color: #404040; font-size: x-small;"><span style="line-height: 19px;"> </span></span></p><p style="text-align: left;"><img id="media-2804086" style="margin: 0.7em 0;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/01/768846972.JPG" alt="monnaie athénienne" /></p><p><span style="color: #000000; font-family: verdana, geneva;">Tout dépensé<br />me voilà riche<br />d’une Autre Terre en friche</span></p><p><span style="color: #000000; font-family: verdana, geneva;">Dire le jeu que c’est que ce<br />rire à se dépenser le Je ;<br />s’émettre<br />(un cri de fleur à la fenêtre ?)<br />en jurant ses Grands Yeux<br />vent debout sous l’essieu<br />du lent chariot qui vient de naître<br />et passe, sans chevaux ni maître<br />au feu</span></p><p><span style="color: #000000; font-family: verdana, geneva;">Avoir pour seul enfer « j’ai mieux »<br />(ah, l’écritoire laborieux !)<br />et comme paradis sur terre<br />d’obtenir un Non-Lieu<br />d’en être le dépositaire<br />d’y former quelques vœux<br />si gourmands que goûteux<br />puis, chacun d’eux les satisfaire<br />en creux</span></p><p><span style="color: #000000; font-family: verdana, geneva;">Valeur ajoutée, ton regard<br />qui m’invente un nom tous les jours</span></p><p><span style="color: #000000; font-family: verdana, geneva;">Il connaît tous mes noms de foire<br />à les pendre au fond de la cour</span></p><p><span style="color: #000000; font-family: verdana, geneva;">Dans la signature, une fronde<br />envoie tournoyer dans les airs<br />vers les fronts géants de ce monde<br />au prix de l’âme et de la chair<br />une volée féconde :<br />les fruits de l’Autre Terre abondent !</span></p><p><span style="color: #000000; font-family: verdana, geneva;">« Touchez ma bosse, mon feigneur »<br />(Il est dehors… avec son chien)<br />« Nous l’allons montrer : tout haleur… »<br />(Il a dépensé fontainien)<br />« Ah, c’est pas tout ça ; ’faut qu’ j’y aille »<br />(Kessila dans l’ nœil, une paille ?)</span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak © <span style="color: #808080;">2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK<br /><span style="color: #808080;">pour un Défi du samedi <a title="atteindre sur le SITE d'écriture LUDIQUE..." href="http://samedidefi.canalblog.com/archives/2010/12/18/19864378.html">#128</a></span></span></span></p>
tiniak
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Moyenne en treize ors
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-12-06:3017230
2010-12-06T23:47:00+01:00
2010-12-06T23:47:00+01:00
(et des Pousse-Hier) C'est pas tout d'être sans figure fantôme...
<p><span style="color: #3366ff;">(et des Pousse-Hier)</span></p><p style="text-align: left;"><img id="media-2791468" style="margin: 0.7em 0;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/01/2999804562.jpg" alt="Louise BOURGEOIS" /></p><p>C'est pas tout d'être sans figure<br />fantôme familier des intimes postures<br />- à quoi pourrais-tu ressembler si je devais te peindre<br /> ou que je veuille étreindre<br /> ton feu désincarné ?<br />Sache au moins être mieux-disant<br />que bavards et bons sentiments<br />à m'encombrer l'oreille<br />à l'orée du sommeil<br />et compter que je m'émerveille<br />pour une resucée<br />de leur triste cuvée<br />signée Monts & Parvaux de Pitié</p><p>Par quelle insigne investiture<br />te prend-il de coller<br />à ma lente aventure ?<br />Du calme ! du calme, tout beau...<br />C'est bien assez pour mon cerveau<br />de femmes, d'enfants - ces héraults<br />clamant tout, haut et fort<br />de mes inimitiés,<br />tandis que j'emploie mon entier<br />à tendre le décor<br />des ceci, des cela<br />nettoyés les et caetera<br />pour y trouver à peine<br />de quoi redorer la semaine</p><p>L'immeuble est droit sous la toiture<br />dedans, la société<br /> le doigt sur la couture ;<br />devant passeront les cabots<br /> avec leurs colliers de grelots<br />braillant des litanies<br />aux sournoises hypocrisies bourgeoises,<br />gardant sous le couvert de l'heure en leurre ardoise<br />le blanc maintien de la tablée<br />où siège des promises nées<br />le franc port de leurs hautes destinées...<br /><img id="media-2786091" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/01/3779186883.jpg" alt="Louise BOURGEOIS, 1947." />si haut et fort portées<br />qu'aucun aboi n'en peut jamais troubler<br />l'hermétique secret</p><p><a href="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/02/1513460201.jpg" target="_blank"></a>Fantôme, alors<br />je te vêts comme un gant...<br />Flou Carnivore et Piètre en Bâtiment<br />allons dehors<br />aux chiens prêter main forte<br />tirer des bords<br />en très sonore et fraternelle escorte</p><p>Nos voix se mêlant au concert<br />des arrogants six Pieds Sous Taire<br />moyennons, toutefois<br />de tendre sur les toits<br />notre toile aux treize ors</p><p>prenant à notre compte, celui des météores</p><p> </p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span><br /><span style="color: #888888;">Illustration : Louise BOURGEOIS, </span><span style="font-family: Tahoma, Geneva, sans-serif; line-height: 13px;"><strong style="font-size: 11px;">Femme-maison, 1946-1947.</strong></span></p>
tiniak
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Lettre aveugle
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-11-30:3008809
2010-11-30T17:18:00+01:00
2010-11-30T17:18:00+01:00
Le temps m'aura manqué peut-être à l'abribus...
<p><img id="media-2774954" style="margin: 0.7em 0;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/02/113968718.jpg" alt="watcha waiting 4?" /></p><p>Le temps m'aura manqué<br /> peut-être à l'abribus<br /> peut-être avant la pluie<br />peut-être au moment même où, se voyant réduit<br />à ce pli cacheté au sceau de l'abandon<br />il se préféra lettre<br /> aveugle, sans fenêtre<br />et devoir s'en remettre à plus humble parti<br />sans autre garantie que sa destination<br />ne déroute un espoir<br />et se voie signifier fin de non recevoir<br /> <br />Au retour du courrier - voyez la bell' nature !<br />la valse des regrets tourne à l'investiture<br />et forme ces projets :</p><p> Si j'avais le temps dans la poche<br /> je marierais Poucet à la Mouche du Coche<br /> qu'ils émiettent le mien sur la neige<br /> au passage fantoche de leur cortège</p><p> Si j'avais le temps pour voyage<br /> attellerais mon rêve à son fol équipage<br /> et d'en piétiner les firmaments<br /> confierais au chaos comme à la nuit je mens</p><p> Si j'avais le temps comme rive<br /> clapoterais du pied dans sa fraîche salive<br /> et de humer au vent son haleine<br /> accorderais mon sang au chant de la sirène</p><p>Mais le temps, je l'ai dit, m'aura manqué ce soir<br />et je n'ai qu'une lettre sans nom dans la poche<br />Les fenêtres bientôt moucheront leurs encoches<br />en tirant sur la rue des plis de velours noir</p><p> </p><p> </p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;"><a title="atteindre le SITE d'écriture LUDIQUE..." href="http://samedidefi.canalblog.com/tag/%23126">DDS</a> + Impromptu Littéraire - <a title="atteindre le SITE d'écriture LUDIQUE..." href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2010/11/30/8505-tiniak-la-nuit-je-mens">tiki#95</a></span></p>
tiniak
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jour naît
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-11-20:2994846
2010-11-20T20:34:00+01:00
2010-11-20T20:34:00+01:00
Les ongles granuleux d'avoir creusé l'insaisissable je caresse mon rêve à...
<p style="text-align: center;"><img id="media-2758781" style="margin: 0.7em 0;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/02/954934270.jpg" alt="Leopold Survage, 1921" /></p><p>Les ongles granuleux d'avoir creusé l'insaisissable<br />je caresse mon rêve à l'or infatigable<br />Qu'un embarras de firmament quitte enfin les toitures<br />Que cesse, incontinent ! cette déconfiture<br /> C'est que j'ai ouvert le coffret<br /> Maintenant, c'est à moi de jouer<br /> sans crayons ni peinture<br />mais de quoi raccorder au monde un autre devanture</p><p> Et j'en sors<br /> (et j'en passe !)<br /> Et fi des silhouettes lasses<br /> (ou alors, dans un coin<br /> dévolu aux rhumes des foins)</p><p>À repeindre le ciel au gré de songes improbables<br />je puise en mon ivresse un camaïeu de sables<br />que je répands allégrement sur la toile nocturne<br />et pare de brillants son Ombre taciturne<br /> À moi ! tous les fous de Bassan<br /> Allons déloger l'océan<br /> de sa niche profonde<br />à la faveur des yeux fiévreux qui reluquent le monde</p><p> C'est magie,<br /> mon trésor<br /> Prête-moi que j'en use encore<br /> et que j'aille rimer<br /> la faille aux mûres engorgées</p><p>Car c'est bonheur de dépenser tout ce monde réel<br />Délire ses fatalités,<br />c'est mon trésor ! et tout son miel<br />coule en chaque journée<br />une liqueur d'éternité</p><p>Coule, en chaque journée<br />une liqueur d'éternité !</p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;"><p style="text-align: right;"><img id="media-2758774" style="margin: 0.7em 0;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/02/523786673.jpg" alt="dig it!" /></p></span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK<br />pour un </span><a title="atteindre le SITE d'écriture LUDIQUE..." href="http://samedidefi.canalblog.com/tag/%23124">Défi Du Samedi #124</a><br /><span style="color: #888888;">Illustration d'en-tête : Leopold Survage, <em>Ville</em> - 1921.</span></p>
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patines
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-10-15:2943833
2010-10-15T11:54:41+02:00
2010-10-15T11:54:41+02:00
(ex-statique) Tous les feux sont au rouge (et l'histoire attendra)...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #3366ff;">(ex-statique)</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-2696041" style="margin: 0.7em 0;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/01/2691766579.JPG" alt="MARGELLE.JPG" /></p><p>Tous les feux sont au rouge (et l'histoire attendra)<br />plus rien en moi ne bouge et ne souhaite éprouver<br />que l'absolu vertige où peuvent s'engouffrer<br />le déni du Grand Ordre et la fin des constats</p><p>Je ne veux contempler que l'espace intérieur<br />où bercer de mes peurs les fronts désemparés<br />qui m'auront démembré plus souvent qu'à mon heure<br />quand je m'y commettais à feindre d'ignorer</p><p>Venez donc, lumignons, simulacres de rire<br />me reprocher encore une orgie d'impudences<br />je vous enfilerai à mon doigt, sans frémir<br />puisqu'en dehors de Ça, il n'est aucune offense</p><p>Je suis là, comme un fleuve inerte à la marée<br />dont les chevaux patinent à forcer l'allure<br />et brisent leurs jarrets dans cette chevelure<br />où le saule incompris fait mine de sombrer</p><p>Impassibles, mon sang, mon souffle, ma passion<br />je puis enfin sourire au désert, à la pluie<br />et me laisser au cœur surgir une affliction<br />qui n'a d'autre dessein que se mirer au puits</p><p>Maintenant que tout meurt en ayant tout soldé<br />des pamphlets, des humeurs et des vieilles rengaines<br />j'accueille en ma demeure une hargne vilaine<br />en caresse les flancs pour mieux la patiner</p><p style="text-align: right;"><br /><span style="color: #888888;">tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></p>
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au passage
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-08-25:2870559
2010-08-25T00:25:00+02:00
2010-08-25T00:25:00+02:00
(définitions manifestes) Le poing fermé sur son parfum, la fleur d'un...
<p><span style="color: #3366ff;"><div style="text-align: left;"><img id="media-2613011" style="margin: 0.7em 0;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/01/3621345668.JPG" alt="RADIS.JPG" /></div>(définitions manifestes)</span></p><p><span style="color: #000080;">Le poing fermé sur son parfum, la fleur d'un jour</span><br /><span style="color: #000080;">Un rêve, dans son œuf : jamais, toujours</span><br /><span style="color: #000080;">La rondeur enflée du galet, pour sa mémoire vive</span><br /><span style="color: #000080;">Le lent trajet de lune à l'autre rive</span><br /><span style="color: #000080;">Un désir bientôt veuf</span><br /><span style="color: #000080;">D'un trait, le violon neuf</span><br /><span style="color: #000080;">Le soliloque du mot simple à la rime impossible</span><br /><span style="color: #000080;">L'essence et le mystère indéfectibles</span><br /><br /><span style="color: #000080;">La surprise des évidences</span><br /><span style="color: #000080;">Des gestes quotidiens, la danse</span><br /><span style="color: #000080;">Des mots pris au pied de la lettre</span><br /><span style="color: #000080;">la dégringolade, et d'en naître</span><br /><span style="color: #000080;">riche d'une autre langue</span><br /><span style="color: #000080;">qui pourrait - comme en plein été se boit un jus de mangue</span><br /><span style="color: #000080;">tout épaissir</span><br /><span style="color: #000080;">et rafraîchir, des pensées à la bousculade,</span><br /><span style="color: #000080;">l'idée qui se formait durant la promenade</span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #000080;">Alors, surgit du radis-chien l'aboi métrique</span><br /><span style="color: #000080;">sonnant la charge des embruns océantiques</span><br /><span style="color: #000080;">dont le vent pataquesse</span><br /><span style="color: #000080;">les larmes prophétiques</span><br /><span style="color: #000080;">annonçant de nos politesses</span><br /><span style="color: #000080;">le naufrage cyclique</span><br /><br /><span style="color: #000080;">Pourtant, voici l'aurore</span><br /><span style="color: #000080;">en aube rouge sang</span><br /><span style="color: #000080;">qui maudit les enfants</span><br /><span style="color: #000080;">aux goûts anthropophages</span><br /><span style="color: #000080;">elle étend son mirage encore</span><br /><span style="color: #000080;">aux lisières boisées</span><br /><span style="color: #000080;">où s'endorment le mage</span><br /><span style="color: #000080;">et la fraîche rosée</span><br /><br /><span style="color: #000080;">Puis, passe la fille au panier fleuri et fructueux</span><br /><span style="color: #000080;">une main sur la hanche</span><br /><span style="color: #000080;">un oubli dans les yeux</span><br /><span style="color: #000080;">pour elle, sous la branche basse</span><br /><span style="color: #000080;">l'ombre est un nouveau jeu</span><br /><br /><span style="color: #000080;">Moi, de la regarder partir</span><br /><span style="color: #000080;">comme on lâche un soupir</span><br /><span style="color: #000080;">de peur qu'un mot de trop n'en lasse</span><br /><span style="color: #000080;">le plaisir</span><br /><span style="color: #000080;">je n'ose davantage</span><br /><span style="color: #000080;">pour ce qu'elle m'inspire</span><br /><span style="color: #000080;">à son passage</span><br /><span style="color: #000080;">trahir son âge</span><br /><span style="color: #000080;">que le songe à venir</span><br /><span style="color: #000080;">s’emploie seul à le définir</span><br /><br /></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></p>
tiniak
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balcons fleuris
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-07-08:2819830
2010-07-08T11:07:00+02:00
2010-07-08T11:07:00+02:00
Aux balcons, le fumeur est Auguste aussi le petit, pierres, à son...
<div style="text-align: center;"><span style="color: #000080;"><img id="media-2549689" style="margin: 0.7em 0;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/01/841804028.JPG" alt="BALCON.JPG" /></span></div> <p><span style="color: #000080;">Aux balcons, le fumeur est Auguste<br /> aussi le petit, pierres, à son flanc<br /> cependant que, lingère, une femme rajuste<br /> au dos du tablier de toile bayadère<br /> habilement le nœud de ses fines lanières<br /> et se demande juste, à présent, ce qui l'est<br /> dans ce tableau brossé - disons, pour l'œil artiste<br /> moins pour la parité... des sexes ;<br /> il en est que je vexe ou que je tarabuste<br /> allez, je le sais bien</span></p> <p><span style="color: #000080;"><span style="font-family: verdana,geneva;">Ah, peste ! Peste ! Peste, que cet écrit !<br /> Mais ne vais pour autant pas retourner ma veste, dis !</span></span></p> <p><span style="color: #000080;"><span style="font-family: verdana,geneva;">Lors donc, le buste leste et le verbe studieux<br /> j'affirme, sans conteste craindre - quoi, si peu !<br /> Oui, le tableau est juste, est, résonne, harmonieux<br /> écho de ce qui est comme on le voit d'ici<br /> la grisaille du monde à nos balcons fleuris</span></span></p> <p style="text-align: right;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="color: #808080;">tiniak<br /> © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></span></p> <p style="text-align: right;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="color: #808080;">29/6/2010</span></span></p>
tiniak
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Poche trône
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-05-31:2768695
2010-05-31T17:51:00+02:00
2010-05-31T17:51:00+02:00
Le livre dans ma poche est plus lourd que moi-même Je le lis pour...
<div style="text-align: left;"><img id="media-2488754" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/02/369263517.jpg" alt="livre-ouvert.jpg" name="media-2488754" /></div><p>Le livre dans ma poche est plus lourd que moi-même<br />Je le lis pour moi-même, il est plus lourd encore<br />Je le lis pour le dire et il prend un essor<br />que j'ai bien peine à suivre<br />Parole ! c'est un jet, ce bonhomme de livre...<br /><br />Toi, tu as embarqué à son bord<br />mais moi, je suis resté là, dehors<br />accrochant mon entier à chaque phrase dite<br />le souffle ravagé par la moindre virgule<br />au rythme soutenu d'un point par crépuscule<br />- ça fera bientôt plus d'un mois, dites !<br />que cette occupation m'habite<br />et de page tournée en page résonnante<br />je ne sens pas le livre amorcer sa descente;<br />pendant qu'à ton hublot tu comptes les paliers du ciel<br />savourant tous les mots qui disent "tu es belle"<br />"ah, tu le savais bien" et "cela va sans dire"<br />Mais si ! mais justement ! et mon état empire :<br />le temps, je ne sais plus ce que c'était avant<br />le geste, un paragraphe, une ellipse... la peste !<br />la mer, un drap qui vole aux bras des lavandières<br />le vent de sa forêt égaille la volière<br />et ça piaille !<br />(les oiseaux ne savent pas le braille)<br />nous avons pris tant de hauteur<br />que je ne connais plus ni le nom de l'auteur<br />ni le titre du livre en édition de poche<br />- je pourrais regretter la boue sous mes galoches<br />mais dans ce tourbillon littéraire<br />je ne suis pas d'humeur à regagner la terre<br /><br />...alors, je lis<br />pour la joie de te boire ivre d'écrits<br /><br />Quoi, déjà la dernière page ?<br />mais tu sors de ta poche un autre bel ouvrage<br />et le tends<br />pour que nous repartions d'un tout nouvel élan</p><p> </p><p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></p>
tiniak
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logorrhée
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-05-03:2729864
2010-05-03T20:24:00+02:00
2010-05-03T20:24:00+02:00
(Délit de verbiage) Des logorrhées libératoires j'en ai des...
<p><span style="color: #3366ff;">(Délit de verbiage)</span></p> <div style="text-align: left;"><span style="color: #000080;"><img id="media-2439282" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/00/1004006714.JPG" alt="Pec30marasme.JPG" /></span></div> <p><span style="color: #000080;">Des logorrhées libératoires<br /> j'en ai des baquets plein la cour<br /> où trempent des bris de miroirs<br /> surnagent de vaines amours<br /> <br /> Ça fume un peu au crépuscule</span> <span style="color: #000080;"><br /> - vous choisirez : matin ou soir,<br /> tout : le délit des tubercules<br /> le jus des yeux usés d'y voir<br /> <br /> le ciment boueux des paroles<br /> dont l'effritement s'agglomère<br /> avec les serments à la colle<br /> et les pitoyables prières<br /> <br /> J'en ai aussi pour mes humeurs<br /> et mes envies de gris sourire<br /> aux appétits enjoliveurs<br /> dispendieux et pince-sans-rire<br /> <br /> Ça ploppe, ça nauséabonde<br /> ça flatule des afflictions<br /> peinées que la Terre soit ronde<br /> et l'univers en expansion<br /> <br /> De regrets point, mais que de rages<br /> au goût de revanche avortée<br /> litanie des faibles courages<br /> l'enthousiasme procrastiné<br /> <br /> Dramaturgiques abreuvoirs<br /> sièges d'auréoles aveugles<br /> bouches bées crânes, cernes noirs<br /> qui ne pleurent plus ni ne beuglent<br /> <br /> Votre silence abasourdi<br /> soit le Cri de Munsch en suspens<br /> affligeant de catatonie<br /> l'aliénation du sentiment<br /> <br /> À vos stupeurs de gélatine<br /> viennent s'empêtrer les marasmes<br /> de vos capitales lettrines<br /> aux totalitaires fantasmes<br /> <br /> Ce trop plein d'aigreurs qui m'encombre<br /> la vue, la poitrine et le sang<br /> j'en régurgite la part d'ombre<br /> au comble de l'écœurement<br /> <br /> D’un baquet l’autre, mes crachats<br /> curent mon esprit saturé<br /> de gras et pompeux postulats<br /> m’exonèrent d’une saignée<br /> <br /> À mon tour de verser des fleuves<br /> jusqu'aux chimers océantiques<br /> pour faire à l'Aujourd'hui peau neuve<br /> et manifeste poLétique</span></p> <p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #000080;">Je sais comme la Terre est plate<br /> - sinon, quels sauts dans l'inconnu ?<br /> Adieu, Corbeau ! Siffle, mainate<br /> le ciel à la jupe fendue<br /> <br /> J’écoute le chant du vivant<br /> bruire son ample symphonie<br /> de la fourmi à l’ouragan<br /> sur le bourdon des tectonies<br /> <br /> Je bois des pluies de météores<br /> les brandons perdus pour l’enfer<br /> leur cuivre est plus propre que l'or<br /> à nous apporter la lumière.</span></p> <p> </p> <p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK<br /> pour un <a title="atteindre le SITE D'ECRITURE ludique" href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2010/05/03/7539-tiniak-la-part-dombre">Impromptu Littéraire</a> - tiki#76.<br /></span></p> <p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">Illustration : Jacques PECLERS, dit Pec (1930-2000)</span><br /> <span style="color: #888888;">Toile "avortée", initialement intitulée <a title="...satisfaire une curiosité ?" href="http://j.daumierpec.free.fr/toiles_anciennes.htm"><em>Marasme</em></a>.<br /></span></p>
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L'Oublieux
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-04-17:2706896
2010-04-17T20:57:00+02:00
2010-04-17T20:57:00+02:00
L'Oublieux sa porte, lui devant qui s'éloigne autant que son pas...
<p><span style="color: #000080;"><img src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/02/1266126192.JPG" id="media-2410438" alt="porte-cles.JPG" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" />L'Oublieux<br /> sa porte,<br /> lui devant qui s'éloigne<br /> autant<br /> que son pas l'accompagne<br /> et l'hier, à demeure<br /> sur sa porte palière, pleure<br /> - et ça pleure misère<br /> tout le vain dénuement<br /> de son petit quart d'heure en fer blanc<br /> <i><br /> Postulat admettant<br /> par défaut le mouvement :</i></span></p> <p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #000080;">« lumière vent debout<br /> lumière vent arrière<br /> villes... paysages...<br /> sans garde-barrière sage<br /> flopée, le tout-venant<br /> aux visages béants<br /> qu'autant d'ombres partagent<br /> sans aucun arrimage au temps<br /> dont je ne sais plus l'âge et moins le dénouement »<br /> <br /> Nulle trace après l'huis</span> <span style="color: #000080;"><br /> Rien à tirer au puits de l'histoire<br /> ni palette du blanc au noir<br /> ni l'odeur véhicule<br /> ni pleurs qui coagulent<br /> et pas le moindre nom où placer la virgule ;<br /> exempte de ciment sa forme adjectivale<br /> ne l'oblige à compter ni en bien ni en mal<br /> les jalons de sa trajectoire tendue<br /> hélicoïdale absolue<br /> dans un bel aujourd'hui fantasque et contigu</span></p> <p><span style="color: #000080;"><i>Vient la tentation (salutaire ?)<br /> des contemplations stationnaires :</i></span></p> <p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #000080;">vent debout les microbes, les astres<br /> et la poussière des cadastres !<br /> escadrons-les, nos complots lumineux<br /> pour fondre sans attendre et puis fendre ces yeux<br /> aux appétits amphigouriques<br /> d'aspiration cosmogonique<br /> où pourraient disparaître<br /> nos précieux alambics<br /> n'était le bon goût d'hydromel<br /> de nos crémeux et vastes ciels<br /> <br /> « Hélice, hélas</span> <span style="color: #000080;"><br /> comme tout se fracasse<br /> contre cette invisible passe<br /> qui me tient droit et dos au mur<br /> indéfectible devanture<br /> que seul un charriot<br /> mû par quatre chevaux<br /> parvient à franchir chaque soir<br /> tirant dans son sillage un sombre promenoir »</span></p> <p><span style="color: #000080;"><i>Où la contrainte exponentielle<br /> absorbe le référentiel :</i></span></p> <p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #000080;">« Bon vent à vous, les arriérés<br /> héritages sans intérêts<br /> si mon sang ne vous albumine<br /> c'est de craindre que vos rapines<br /> l'assèchent<br /> et que s'engouffrent dans la brèche<br /> les voleurs dans leurs jarres d'huile<br /> les mousses rongeant la tuile<br /> et de Poucet les pauvres quignons inutiles »<br /> <br /> La tête faite comme un saule</span> <span style="color: #000080;"><br /> épanche sur son épaule<br /> une frange mouvante aux bras tentaculaires<br /> s'y attardent - poissons aux destins éphémères,<br /> des matières vivantes<br /> des embryons de signes<br /> qui tiennent compagnie à ses humeurs malignes<br /> et des vers<br /> résolvant les énigmes qui dansent dans l'air</span></p> <p><span style="color: #000080;">l'Oublieux, bouche ouverte<br /> et sa plume diserte<br /> effaçant trait pour trait le monde qu'elle nomme<br /> tel un maître forain démonte son barnum<br /> vide son encrier sur une page planche<br /> - crisse, grincheux archet tes baroques dimanches !<br /> que noircisse la vierge trame<br /> et les bris de l'ennui s'écoulant du calame<br /> recouvrent un semblant d'âme<br /> sous le saule<br /> à la tignasse moite<br /> par-dessus l'épaule, droite</span></p> <p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak ©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK<br /></span></p>
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Les pieds sûrs
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-04-14:2701577
2010-04-14T14:08:00+02:00
2010-04-14T14:08:00+02:00
(conjonction de subordinations) Que je m'arrête, elle s'en va...
<p><b><span style="color: #3366ff;">(conjonction de subordinations)</span></b></p> <div style="text-align: left"><img src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/02/16989329.jpg" id="media-2404885" alt="mandala.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <p>Que je m'arrête, elle s'en va<br /> recule à chacun de mes pas<br /> fait mine d'avaler le ciel<br /> où elle tient dans la kyrielle<br /> sa place bleue</p> <p style="padding-left: 30px;">mais</p> <p>Que je l'écoute, elle me chante<br /> un rêve de rives atlantes<br /> une homélie d'amples murmures<br /> que répercutent les ramures<br /> aussi les fleuves</p> <p style="padding-left: 30px;">ou</p> <p>Qu'importe qu'ait passé la faux<br /> quand plongent mes doigts sous sa peau<br /> le poignet dans son fin duvet<br /> je la sens frémir et vibrer<br /> toute sa chair</p> <p style="padding-left: 30px;">et</p> <p>Que m'est douce la tessiture<br /> qui lui traverse la cambrure<br /> quand son chant crache des geysers<br /> ou fertilise l'atmosphère<br /> de cendres chaudes</p> <p style="padding-left: 30px;">donc</p> <p>Que je sois œil, oreille, bouche<br /> main fouillant ses âges farouches<br /> mon désir où mon songe naît<br /> lui voue le fantasque souhait<br /> d'être son ombre</p> <p style="padding-left: 30px;">or</p> <p>Que l'heure soit tendre ou brutale<br /> ses humeurs vives ou létales<br /> elle est toute à son avantage<br /> à n'être qu'à son propre ouvrage<br /> sans inquiétude</p> <p style="padding-left: 30px;">ni</p> <p>- quelles que soient les destinées<br /> des richesses, des pauvretés<br /> attachées aux prémonitions<br /> qu'inspire sa révolution,<br /> aucun espoir</p> <p style="padding-left: 30px;">car</p> <p><img src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/01/445846365.jpg" id="media-2404887" alt="pied.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" />Qu'elle poursuive où je m'arrête<br /> sa course de ronde charrette<br /> emporte gloire et incurie<br /> aux apatrides écuries<br /> de l'univers</p> <p style="padding-left: 30px;"><i>contre mon besoin de rêver<br /> que je vole à son alentour<br /> je sais devoir marcher toujours<br /> les pieds sur terre</i></p> <p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak ©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></p>
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Nietzsche et Veau
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-03-26:2671498
2010-03-26T22:33:00+01:00
2010-03-26T22:33:00+01:00
Ou personne parle et c'est intéressant, ou L'On bavarde et c'est...
<div style="text-align: center"><img src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/01/562446033.jpg" id="media-2358627" alt="nietzsche.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" name="media-2358627" /></div> <p style="padding-left: 30px;"><i>Ou personne parle et c'est intéressant, ou L'On bavarde et c'est navrant.</i></p> <p style="padding-left: 30px;">Un veau dépouillé de dorure<br /> allongé sur son piédestal<br /> voit passer d'altière posture<br /> un homme au front philosophal<br /> <br /> L'homme paraissant l'ignorer<br /> le veau en mal de bavardage<br /> le harangue et veut questionner<br /> au fond cette personne sage :<br /> <br /> - Qu'appelles-tu vanité pure ?<br /> - Dire : "Je sais que je n’ sais rien".<br /> - Qu'appellerais-tu raison pure ?<br /> - Savoir qu'il n'est dieu ni de bien.<br /> <br /> - S'il n'est pas de bien quoi de bon ?<br /> - Tout ce que l'on jugera tel.<br /> - Et comment en jugerait-on ?<br /> - Ainsi que l'on goûte le miel.<br /> <br /> - Que définis-tu propre à l'Homme ?<br /> - Songe, parole et intention.<br /> - Quel en est le Pandémonium ?<br /> - La peur et ses compromissions.<br /> <br /> - Où peut se trouver le courage ?<br /> - À prendre la mort par le bras...<br /> - N'en diras-tu pas davantage ?<br /> - ...pour la mener où l'idée va.<br /> <br /> - Quoi de la vie et de la mort ?<br /> - Qu'il en va du chaos, de l'ordre.<br /> - Et d'après la vie, quoi encore ?<br /> - Ce qu'il peut en rester à mordre.<br /> <br /> - Où perçois-tu de la beauté ?<br /> - Au-delà des choses sensibles.<br /> - Qu'est-ce que l'acte de créer ?<br /> - Faire de la beauté tangible.<br /> <br /> - Qu'as-tu fait de beau, aujourd'hui ?<br /> - Regarder voler une mouche.<br /> - Et de ce vol, qu'as-tu appris ?<br /> - Par grand vent, de fermer la bouche.</p> <p style="text-align: right;"> </p> <div style="text-align: right"><span style="color: #888888;"><img src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/01/582120310.jpg" id="media-2358630" alt="veau.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" name="media-2358630" /></span></div> <p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak ©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK<br /> Illustration : Edvard Munch, <i>Friedrich Nietsche,</i> 1906.</span></p>
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rêve 232
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-03-11:2647138
2010-03-11T14:48:00+01:00
2010-03-11T14:48:00+01:00
Rêve, manière d'être au monde sans l'être, mais sang sans quoi le monde ne...
<p>Rêve, manière d'être au monde<br /> sans l'être, mais sang<br /> sans quoi le monde ne peut être<br /> ou n'est que cauchemar<br /> <br /> <img src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/01/47967766.jpg" id="media-2328415" alt="232.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" />Rêve est<br /> de l'art-né</p> <p>Il va,
nourrissant de beautés le regard<br /> tromper son monde
<br /> fumer du lard
<br /> épandre son lisier barbare
<br /> sur les lauriers fanés de l'Histoire<br /> pour un florissant gai savoir</p> <p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak ©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></p>
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À lui seul
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-03-02:2632925
2010-03-02T13:52:00+01:00
2010-03-02T13:52:00+01:00
Lui seul au centre et l’inconnu autour Dans l’attente fébrile, l’âme...
<p>Lui seul au centre et l’inconnu autour<br /> Dans l’attente fébrile, l’âme hors le jour</p> <p>Il aboie des « à moi ! » au fond du puits des âges<br /> qui ne le troublent pas ; ni moins, ni davantage<br /> que le son de sa voix dans sa mémoire<br /> lui disant son histoire et qu’il n’écoute pas</p> <p>Lui seul comme une porte avec la clé dessus</p> <p>Pas de murs – sans toi,<br /> pas de toit – sans cible,<br /> que le ciel invisible<br /> et la déroute des chemins<br /> qui lui compose des lointains comme vague contour</p> <p>L’huis seul et l’alentour</p> <p>Lui devant<br /> clé en main<br /> et soudain, plus de porte</p> <p>Lui devant rien, c’est tout<br /> Lui seul avec la clé au cou</p> <p>Lui avec rien dans la culotte<br /> au milieu d’un vague lui-même<br /> comme un vague terrain de je<br /> avec lui en plein dans les yeux<br /> Lui qui s’agite alors un peu</p> <p>Lui qui s’agite un peu et marmotte<br /> des « c’est pas moi, c’est lui »<br /> (… « c’est pas moi », c’est tout lui)</p> <p>Lui comme un grand Rien tout entier<br /> et tout à faire à sa portée<br /> Lui qui a perdu en chemin<br /> la clé des fous du Tout Ou Rien</p> <p>Lui qui revient alors<br /> au centre du décor<br /> et revenant à lui<br /> s’en dore</p> <p>Lui, enfant-roi des météores<br /> et l’univers autour<br /> et puis la mort du jour<br /> qui l’assure de son amour</p> <div><img src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/00/1530995369.jpg" alt="dessin_porte.jpg" id="media-2310853" style="margin: 0.7em 0px; float: right; border-width: 0px;" /></div> <p>Toute chose luisante<br /> à lui comme une rente<br /> viagère</p> <p>Lui, trésor éphémère<br /> attendant de sa faim première<br /> le retour</p> <p>Et quand tout l’alentour s’anime<br /> lui comme un signe s’y imprime</p> <p>De l’être deux lettres suffisent<br /> pour qu’à ce jeu Lui s’éternise</p> <p>Et</p> <p>Tandis que dans tes yeux<br /> avec le point du jour<br /> la maison recouvre son toit<br /> avec ses murs comme des bras</p> <p>il est là, sur le seuil<br /> ce moi nu, qui t’accueille</p> <p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></p> <p style="text-align: right;"> </p>
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alors
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-02-27:2628509
2010-02-27T12:15:39+01:00
2010-02-27T12:15:39+01:00
Ah, l'or alors ! mon doux sommeil au tien dissemblable, est pareil à la...
<p><span style="color: #cc3300;">Ah, l'or alors !<br /> mon doux sommeil<br /> au tien dissemblable, est pareil<br /> à la petite mort vermeil<br /> qui m'appesantit le corps<br /> plus sûrement que le soleil<br /> dehors, vivace<br /> écrasant l'ombre sur la place</span></p> <p><span style="color: #cc3300;">Alors, à l'or<br /> j'invente un signe<br /> à vue, la connivence digne<br /> de ce nom dont on fait grand cas<br /> pour mieux brandir à bout de bras<br /> l'histoire entière<br /> faite éphémère<br /> et brûlante comme ce tas<br /> de bois de chauffe<br /> qui me charpente pas à pas<br /> quand je vais au-devant de toi<br /> mon somme,<br /> avec en bouche un goût de pomme</span></p> <p><span style="color: #cc3300;">Pomme d'or et pommade orange<br /> mais alors à l'orée du songe<br /> qui me démange ?<br /> qui me ronge ?</span></p> <div style="text-align: right"><img src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/00/02/1904222121.jpg" alt="pommedor.jpg" id="media-2304864" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></p>
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folir
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-02-18:2615144
2010-02-18T20:07:00+01:00
2010-02-18T20:07:00+01:00
À la folie, je me dédis du serment que mes pairs ont fait à notre...
<div style="text-align: left"><img src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/02/224234112.jpg" id="media-2286974" alt="GEG, Le fou au regard si doux" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <p>À la folie, je me dédis<br /> du serment que mes pairs<br /> ont fait à notre terre<br /> d'y rester bien assis<br /> lisant des tragédies<br /> pour tromper leurs petit's misères<br /> et le mortel ennui<br /> où, liquoreux, prospèrent<br /> nos insatiables appétits<br /> <br /> À la folie d'aimer !<br /> Je brûle mes années<br /> au brasier vif et parfumé<br /> où la correspondance<br /> des <i>"corps et âme</i>" en surbrillance<br /> et des <i>"Vous me plaisez"</i><br /> coule un plomb argentique<br /> dont je viens démouler<br /> les chaînons d'affres idylliques<br /> <br /> À la folie de voir,<br /> je cercle mon œil noir<br /> d'oranges rais azimutés<br /> en abscisses désordonnées<br /> selon des appétences<br /> égaillant mon regard<br /> bien au-delà de l'évidence<br /> à travers les miroirs<br /> - fenêtres sourdes à nos sens<br /> <br /> À la folie d'attendre...<br /> parmi l'ombre et la cendre<br /> savourer l'or qui vient me prendre<br /> à cet endroit précis<br /> où je ne sais quoi de l'oubli<br /> ou de l'inadvertance<br /> me réfute une danse<br /> et me tient dans ses bras ambrés<br /> avec le temps tout englué<br /> <br /> À la folie de dire :<br /> égarer mon sourire<br /> entre le ciel et l'oreiller<br /> que puissent jaillir du secret<br /> quelques vers à finir<br /> quand le jour doit mourir<br /> et qu'un monde moins circonspect<br /> rêve sous le rideau tiré<br /> d'une nuit de délire</p> <p style="padding-left: 30px;">Folir ! Folir ! Folir !<br /> d'aimer, de voir et puis d'attendre<br /> enfin s'entendre dire</p> <p> </p> <p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">© 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span><br /> <span style="color: #888888;">illustration : Geg, <a title="Alain Gégout, peintre... ACTU" href="http://sans-pitre.blog.tdg.ch/archive/2009/04/08/le-fou-au-regard-si-doux.html"><i>Le fou au regard si doux</i></a>, 2009</span><br /> <span style="color: #888888;">(série des "flo")<br /></span></p>
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à l'occasion, frémir
tag:pavupapri.hautetfort.com,2010-02-05:2594533
2010-02-05T11:24:00+01:00
2010-02-05T11:24:00+01:00
à l'occasion, frémir juste assez pour le dire que le rêve s'attarde...
<p style="padding-left: 30px;">à l'occasion, frémir<br /> juste assez pour le dire<br /> que le rêve s'attarde<br /> volute de bouffarde<br /> et coule, miel orange<br /> un sang doux, fraternel<br /> où rien n'est plus étrange<br /> (mes ailes exceptées)<br /> que le temps, cette histoire<br /> qui pointe son doigt blanc dans le noir</p> <p style="padding-left: 30px;">au frémissement d'être<br /> la longe s'assouplit<br /> et l'œil à la fenêtre<br /> s'en fuit</p> <div style="text-align: right;"><img src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/01/00/1756249824.jpg" alt="normal_lg.jpg" id="media-2260017" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <p style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></p>
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Intime ite
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2010-01-28T18:45:00+01:00
2010-01-28T18:45:00+01:00
( I nspection des T ravaux É crits) De ma vie je ne puis...
<p><strong>(<span style="color: #000000;">I</span>nspection des <span style="color: #000000;">T</span>ravaux <span style="color: #000000;">É</span>crits)</strong></p> <p> </p> <p>De ma vie je ne puis regarder sans frémir<br /> le rideau sombre qui transpire<br /> et m'embrouille le songe<br /> que j'en tire la longe<br /> ou qu'il m'aspire en éperdu<br /> et délicieux mensonge</p> <p>Ah ! ces rideaux à la fenêtre<br /> tirés sur le cours de mon être...<br /> on dirait plutôt des pelures<br /> d'oignons voués à la friture;<br /> ma carne en est toute imprégnée !<br /> Dites-moi ce que vous voulez<br /> qu'alors je vous en dise<br /> et, dans la minute, j'en freeze !!</p> <p>Ah, déconfiture ! Ah, gelée !<br /> Ah, la saumure des années...<br /> ça sent fort dans l'arrière-cour<br /> où stagnent de vieilles amours</p> <p>De ma vie tu veux tout savoir :<br /> les tâches dures à ravoir<br /> Petit Poucet à son perchoir<br /> le carnaval des demi-mots<br /> les griffures dessous la peau<br /> et pourquoi je n'ai pas de slip<br /> ni de caleçon sous mes nippes;<br /> et puis, bien sûr, le tout dans l'heure...</p> <p>Tout savoir, hein... parce que tu m'aimes<br /> et veux comprendre mes poLèmes...<br /> Oh, le beau projet d'aventure !<br /> (ordonné par exequatur<br /> et tout l'intérêt génital<br /> de la femelle pour le mâle)<br /> Je suis ton jules, cela vaut-il<br /> d'examiner tous mes exils ?</p> <p>Quoi ! mon vers n'y suffirait pas ?</p> <p>Tu dis "continent", je pense "île"<br /> mais que je distille - attention !<br /> quelques "ils" en place de "on"<br /> où que j'écrive "île", allons donc !<br /> tu redoutes l'isolation</p> <p>Dis-je incontinent "pisse !" ou "chiasse"<br /> ou que <em>La Vie est dégueulasse</em><br /> filigrane mes allusions<br /> à la charge viennent questions<br /> sondages, raclures de fond<br /> et bonnet d'âne qui menace</p> <p>Puis, voyant que je n'en ai cure<br /> (des sermons, des bonnes figures)<br /> tu m'interroges : est-ce de l'art<br /> ou déraison ?<br /> ou, fumigènes dans le square,<br /> illusion dépourvue d'histoire ?<br /> séduction ?</p> <p>Ce n'est pas à moi de trancher<br /> quand je me livre à volonté<br /> au flux de mes inhibitions;<br /> que de forme émerge le fond<br /> c'est le mystère<br /> qui met en reine PoLésie<br /> de la lumière.</p> <div style="text-align: center"><span style="color: #888888;"><img src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/01/461515940.jpg" alt="hurler.jpg" id="media-2245738" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></span></div> <p style="text-align: center;"><span style="color: #888888;">tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></p> <p style="text-align: center;"> </p>