Last posts on polémiste2024-03-28T17:11:51+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/polémiste/atom.xmlKralyhttp://lessongesdunenuit.hautetfort.com/about.htmlOnfray, le philosophe polémiste...tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2015-06-13:56388772015-06-13T05:00:00+02:002015-06-13T05:00:00+02:00
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Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlUtopie des usuriers !tag:metapoinfos.hautetfort.com,2010-06-24:28044852010-06-24T22:27:00+02:002010-06-24T22:27:00+02:00 Le grand écrivain anglais G.K. Chesterton est bien connu en France...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le grand écrivain anglais <strong>G.K. Chesterton</strong> est bien connu en France pour ses romans (Le Napoléon de Notting Hill) ou ses enquêtes policières (le Père Brown), mais on connait moins bien ses écrits de polémiste anti-capitaliste et anti-moderne. La publication d'<em><strong>Utopie des usuriers</strong></em> aux éditions de l'Homme nouveau est une bonne occasion pour découvrir cette facette de son oeuvre.</span></p><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><img id="media-6045590" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/3352932291.jpg" alt="chesterton,usure,capitalisme,polémiste,anti-capitaliste" /></p></div><blockquote><div style="text-align: justify;"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">"Lecteur, attention ! Dans ce livre, Chesterton est en colère. Face à une société aux mains des puissances de l’argent, l’écrivain, habituellement si débonnaire, ne cache pas son écœurement et dissèque quelques aspects d’un système qui peu à peu donne tous les droits à l’argent au détriment des anciennes valeurs morales. À son habitude, il ne suit pas une démonstration rigoureuse et conserve son humour pour pourfendre les fauteurs de scandales, les puissants du moment.</span></p><p><span style="font-size: 10pt;"> Livre de colère, essai d’hier pour aujourd’hui, <em>Utopie des usuriers</em> nous apprend qu’il y a un moment où le silence se fait complice et qu’il faut se réveiller au moins pour respecter son propre honneur.</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">On trouvera aussi dans ce livre 18 autres essais à travers lesquels Chesterton aborde la question irlandaise, l’industrialisme prussien, la Révolution française, le mauvais journalisme ou la situation sociale de son temps. Lors de sa publication en 1917, l’ouvrage ne fut pas publié en Angleterre, en raison de sa virulence, mais directement à New York.Il est aujourd'hui publié pour la première fois en France.</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Né en Grande-Bretagne en 1874, mort en 1936, G.K. Chesterton a bâti une œuvre immense (essais, poésie, biographies, romans, dessins). Il est reconnu comme l’un des « monstres » de la littérature anglaise du XXe siècle. On le redécouvre en France aujourd’hui après la parution de l’intégrale de ses romans policiers (Father Brown) et de l’édition de ses deux grands essais : <em>Hérétiques</em> et <em>Orthodoxie</em> (Climats).<!--EndFragment-->"</span></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p></div></blockquote>
Solkohttp://solko.hautetfort.com/about.htmlMais où sont les polémistes d'antan ?tag:solko.hautetfort.com,2009-07-17:22898822009-07-17T01:27:00+02:002009-07-17T01:27:00+02:00 Le 9 novembre 1944, Georges Bernanos rédige un article, « La France...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><span style="color: #000000;">Le 9 novembre 1944, Georges Bernanos rédige un article, « <em><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">La France dans le monde de demain</span></em> », que je relisais ce matin. (1) Et tandis que le bus tournait dans les rues sombres de la ville où ne se distinguait vraiment que le rond des lampadaires dans une brume sale et de pollution, je me disais que les polémistes de naguère croyaient encore à la possibilité de bousculer la société par le moyen d'un livre. (« <i style="mso-bidi-font-style: normal;">J'ai la conviction de parler au nom d'un grand nombre de Français</i> » écrit Bernanos). De quelque bord qu'ils fussent, ils croyaient à leur cause. (« <i style="mso-bidi-font-style: normal;">O vous qui me lisez, commencez par le commencement, commencez par ne pas désespérer de la Liberté</i> ») Tels les anciens soldats, ils allaient, armés de figures, de lyrisme et de naïveté dans le sillon de leurs lignes. S'ils n'étaient pas tous prêts à <i style="mso-bidi-font-style: normal;">mourir pour des idées</i>, du moins croyaient-ils que la parole avait encore le pouvoir d'alerter les hommes, qu'il suffisait pour cela de mettre le paquet, voire d'en rajouter une louche. Extrait de cet article de Bernanos, contre la <em>civilisation des machines,</em> à laquelle il oppose ce qui reste de la civilisation des Droits de l'Homme :</span></span></p> <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center"><img src="http://solko.hautetfort.com/media/00/00/2046476821.jpg" alt="4853-medium.jpg" name="media-1879576" id="media-1879576" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><span style="color: #000000;">« <em>L'énorme mécanisme de la Société moderne en impose à vos imaginations, à vos nerfs, comme si son développement inexorable devait tôt ou tard vous contraindre à livrer ce que vous ne lui donnerez pas de plein gré. Le danger n'est pas dans les machines, sinon nous devrions faire ce rêve absurde de les détruire par la force, à la manière des iconoclastes qui, en brisant les images, se flattaient d'anéantir aussi les croyances. Le danger n'est pas dans la multiplication des machines, mais dans le nombre sans cesse croissant d'hommes habitués, dès leur enfance, à ne désirer que ce que les machines peuvent donner. Le danger n'est pas que les machines fassent de vous des esclaves, mais qu'on restreigne indéfiniment votre Liberté au nom des machines, de l'entretien, du fonctionnement, du perfectionnement de l'Universelle Machinerie. Le danger n'est pas que vous finissiez par adorer les machines, mais que vous suiviez aveuglément la Collectivité - dictateur, Etat ou Parti - qui possède les machines, vous donne ou vous refuse la production des machines. Non, le danger n'est pas dans les machines, car il n'y a d'autre danger pour l'homme que l'homme même.</em> <strong><i><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Le danger est dans l'homme que cette civilisation s'efforce en ce moment de former</span></i></strong> ».</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><span style="color: #000000;">Où en sommes-nous, quelquessoixante quatre ans plus tard ? A lire le bouquin <strong><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">d'Olliver Dyens,</span></strong> <em><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">La condition inhumaine</span></em>, qui se veut une réflexion critique sur ce même sujet, nous serions en plein marasme. Nous serions devenus, au centre des machines qui nous font naître, nous surveillent, nous guérissent, nous alimentent, nous instruisent, construisent nos villes et nos maisons, « <strong><i><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">une machine qui palpite</span></i></strong> »... L'homme, autrement dit, cet homme dont Bernanos redoutait la venue serait là. Cet homme, ce serait vous, moi, nous. Fort de ce constat, Olliver Dyens arrête là la polémique, sur cette belle vue de l'esprit.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><span style="color: #000000;">En comparant l'écriture de Bernanos et celle de Dyens, la pensée de l'un et le simple constat de l'autre, on voit à quel point la technique a intégré, via la promotion de la linguistique et celle des sciences humaines, l'espace de la littérature comme celui de l'édition. Si bien que, ô vaste ironie, ô vaste fumisterie, même la pensée critique- même la polémique-, est devenue une <em><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">technique. </span></em>Je ne suis pas en train de dire que les polémistes du passé écrivaient sans technique : ils maîtrisaient évidemment toutes les règles de l'éloquence. Mais ils ne se laissaient pas, du moins les meilleurs d'entre eux, maîtriser par elle. Leur démonstration donnait encore à entendre la voix de leur passion, celle de leur désir, celle de leur colère. La sincérité de Bloy, malgré -et même contre le langage-, est, par exemple, évidente. Celle de Bernanos ne l'est pas moins.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><span style="color: #000000;">Si je trouve, dans l'édition contemporaine, si peu de polémistes dignes de ce nom, n'est-ce donc pas à cause « <em><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">de cet homme habitué dès son enfance à ne désirer que ce que les machines peuvent donner</span></em> », cet homme que cette civilisation s'est efforcé, depuis une cinquantaine d'années, de former ?</span></span></p> <div style="text-align: center"><img src="http://solko.hautetfort.com/media/02/01/1425447923.jpg" alt="ollivier-dyens-la-condition-inhumaine-2008_1204105084.jpg" name="media-1879577" id="media-1879577" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <p>(1)Il se trouve en annexe dans l'édition de poche de <em>La France contre les robots.</em></p>