Last posts on pharisiens2024-03-28T17:36:15+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/pharisiens/atom.xmlO.Bhttp://vivrecestlechrist.hautetfort.com/about.htmlLes récits de la Passion 03tag:vivrecestlechrist.hautetfort.com,2014-04-16:53484122014-04-16T14:26:00+02:002014-04-16T14:26:00+02:00 Textes tirés du livre du P. Raymond E. Brown - " Lire les Évangiles...
<p><strong style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: small;">Textes tirés du livre du P. Raymond E. Brown - " Lire les Évangiles pendant la Semaine sainte et à Pâques " - Cerf 2009</span></em></strong></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: x-small; color: #ff0000;"><strong>15</strong></span><strong> Les causes de la mort de Jésus</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L'exacte responsabilité des autorités juives dans la mort de Jésus est une question compliquée. La tradition juive ancienne du <span style="color: #0000ff;">Talmud de Babylone</span> admet sans ambages la responsabilité juive dans la "pendaison" de Jésus, la veille de la pâque, "parce qu'il égarait Israël" (<span style="color: #0000ff;">Sanhedrin</span> 43a). Cependant des écrivains juifs modernes ont rejeté tout ou partie d'un implication juive dans la <span style="color: #0000ff;">crucifixion</span>. On avance fréquemment l'argument suivant : la procédure légale du <span style="color: #0000ff;">Sanhédrin</span> décrite dans les évangiles ne concorde pas avec la loi juive exposée dans la <span style="color: #0000ff;">Michna</span> et ne peut refléter la réalité. Mais la <span style="color: #0000ff;">Michna</span>, qui date des environs de 200 de notre ère, est la codification écrite de la loi orale des <span style="color: #0000ff;">Pharisiens</span> ; or au temps de Jésus, ce sont les prêtres <span style="color: #0000ff;">sadducéens</span>, et non les Pharisiens, qui avaient la haute main sur le Sanhédrin et ils rejetaient la loi orale, prétendant s'appuyer sur la seule loi écrite de l'Ancien Testament. Le <span style="color: #0000ff;">procès de Jésus</span> tel que le racontent les évangiles ne violent pas la lettre de la loi écrite. On ne peut donc pas si <span style="color: #ff0000; font-size: x-small;"><strong>16</strong></span> facilement nier pour des raisons techniques toute responsabilité juive. En tout cas, cela nous remet en mémoire que si, durant son ministère, Jésus a été en discussion avec les Pharisiens, les Juifs qui ont le plus directement participé à sa condamnation à mort sont les prêtres, peut-être mis en colère par ses critiques prophétiques du Temple. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">On peut fouiller plus avant, recherchant de quelle façon et jusqu'à quel point les prêtres et le Sanhédrin furent impliqués. Un distingué commentateur juif, Paul Winter, a voulu donner la priorité au récit lucanien (évangile de Luc) du <span style="color: #0000ff;">procès de Jésus</span> parce que, à la différence de Marc et de Matthieu, Luc ne rapporte aucune convocation de témoins et aucune condamnation à mort de Jésus par des Juifs. Mais le fait que Luc ne rapporte pas de sentence de mort ne signifie nullement que, dans son esprit, les chefs juifs fussent dégagés de toute responsabilité dans la mort de Jésus, car ailleurs, il parle de leur rôle avec insistance (Ac 2,36 ; 4,10 ; 5,30 ; 7,52 ; 10,39 ; 13, 27-29). Cependant, à la différence du jugement en bonne et due forme par le <span style="color: #0000ff;">Sanhédrin</span> réuni dans la nuit, comme le rapportent Marc et Matthieu (ce dernier précisant que le <span style="color: #0000ff;">Grand Prêtre</span> était <span style="color: #0000ff;">Caïphe</span>), en Luc il n'y a que des questions informelles posées par le Sanhédrin dans la matinée. Quant à Jean, il ne rapporte aucune session du Sanhédrin après l'<span style="color: #0000ff;">arrestation de Jésus</span>, mais seulement un interrogatoire de police, dirigé par le<span style="color: #0000ff;"> Grand Prêtre Hanne</span> (18,19-24).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #ff0000; font-size: x-small;"><strong>17</strong></span> Confusion supplémentaire : Jean 18, 3.12 indique que, parmi ceux qui avaient arrêté Jésus, il y avait, outre des policiers juifs envoyés par le <span style="color: #0000ff;">Grand Prêtre</span>, des soldats romains avec leur tribun. Les soldats romains n'auraient pas pris part à cette action sans l'ordre ou au moins la permission du préfet ; ainsi donc, si l'information de Jean est exacte, <span style="color: #0000ff;">Pilate</span> devait savoir d'avance qu'on arrêtait Jésus et peut-être même l'avoir ordonné. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il n'est pas impossible que <span style="color: #0000ff;">Pilate</span> ait entendu des rumeurs selon lesquelles Jésus serait le <span style="color: #0000ff;">Messie</span> (le roi oint de la maison de David, que beaucoup de Juifs attendaient) et qu'il ait aidé les autorités juives du <span style="color: #0000ff;">Sanhédrin</span> à l'arrêter, voulant qu'elles fassent une enquête sur lui. Certains, faisant partie de ces autorités, auraient déjà nourri des inquiétudes religieuses et de l'hostilité à l'égard de Jésus (craignant par exemple qu'il ne soit un <span style="color: #0000ff;">faux prophète</span>). Mais ils auraient pu expliquer qu'ils ne faisaient qu'obéir aux ordres en remettant Jésus aux autorités romaines qui décideraient, parce que Jésus, interrogé, n'avait pas nié être le <span style="color: #0000ff;">Messie</span>. (Notez bien que je dis " n'avait pas nié " ; la réponse de Jésus à la question " es-tu le Messie ?" diffère d'un évangile à l'autre : " Je le suis ", en Marc ; " Tu le dis" en Matthieu ; " Si je vous le dis, vous ne me croirez pas" en Luc ; voir Jn 10, 24-25) De tout temps, les gens religieux ont obtenu ce qu'ils voulaient par l'intermédiaire des autorités séculières agissant pour leurs propres intérêts. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il faut faire attention à de telles subtilités de peur que la lecture liturgique des récits de la Passion ne soit à l'origine d'accusations simplistes de culpabilité. Comme je le signalerai en étudiant les récits l'un après l'autre, Matthieu ("tout le peuple", 27,25) aussi bien que Jean ("les Juifs", tout du long) généralisent de façon hostile, de sorte que la participation à l'exécution de Jésus va au-delà même de l'ensemble des autorités juives. A partir de là, quelques théologiens chrétiens célèbres (Augustin, Jean Chrysostome, Thomas d'Aquin, Martin Luther) ont émis des déclarations sur le devoir des chrétiens de haïr ou de <span style="color: #ff0000; font-size: x-small;"><strong>18</strong></span> châtier les Juifs parce qu'ils ont tué le Seigneur ! Les craintes modernes d'un <span style="color: #0000ff;">antijudaïsme</span> qui serait la conséquence des récits de la Passion ne sont donc pas sans fondement. Une des solutions proposées a été de retirer les passages "antisémites" des lectures liturgiques de la Passion ; c'est une sorte de réaction à la "ne pas dire du mal, ne pas voir le mal, ne pas entendre le mal". Mais retirer les passages choquants est une façon de faire dangereuse qui permettra aux auditeurs de la version expurgée d'accepter sans réfléchir tout ce qui est dans la Bible. Les récits "améliorés" par excision perpétueront l'idée fausse que tout ce qu'on entend dans la Bible doit toujours être imité parce que c'est "révélé" par Dieu et que tout ce que fait ou pense un auteur sacré est garanti par l'<span style="color: #0000ff;">inerrance</span>. A mon avis, il vaut mieux continuer à lire les récits de la Passion entiers pendant la Semaine sainte, sans les soumettre aux coupures qui nous semblent bonnes, et faire suivre cette lecture d'une prédication qui explique avec force que semblable hostilité entre chrétiens et Juifs ne peut se poursuivre aujourd'hui, qu'elle est contraire à notre compréhension fondamentale du christianisme. Tôt ou tard, les chrétiens auront à affronter les limitations qu'imposent aux Ecritures les conditions dans lesquelles elles ont été écrites. Ils devront bien comprendre que certaines attitudes dont témoignent les Ecritures sont certainement explicables à leur époque mais ne peuvent être acceptables si on les adopte aujourd'hui. Ils doivent tenir compte du fait que Dieu a donné sa révélation dans des mots humains. Les chrétiens rassemblés qui écoutent la lecture de la Passion, pendant la Semaine sainte, n'en auront conscience que si on prend la peine de le leur préciser. Lire les passages qui ont une consonance antijuive <span style="color: #ff0000; font-size: x-small;"><strong>19</strong> </span> sans les commenter est irresponsable et détourne d'une juste compréhension de la mort de notre Seigneur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">A suivre...</span></p>
O.Bhttp://vivrecestlechrist.hautetfort.com/about.htmlOn demande des pécheurs 12tag:vivrecestlechrist.hautetfort.com,2014-04-08:53411462014-04-08T06:00:00+02:002014-04-08T06:00:00+02:00 Série de textes tiré du livre de Bernard Bro, O.P : "On demande des...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em><strong>Série de textes tiré du livre de Bernard Bro, O.P : "On demande des pécheurs" Cerf, Ed 2007. Première édition 1969</strong></em><br /></span></p><p><span style="font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">(...)</span></p><p><span style="color: #ff0000; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><span style="font-size: x-small;">[77]</span></strong></span></p><p><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>Voir ce qui est <br /></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">(...) En nous appelant à partager son amitié, Dieu ne nous appelle pas à l'illusion. Toute vie avec Dieu ne peut naître et exister que dans le désir de la lumière, parce que c'est une vie fondée sur un amour. Entrer en amitié avec Dieu, ce sera accepter qu'il prenne au sérieux l'éducation de notre bonheur et donc qu'il veuille nous faire sortir de l'illusion qui, à chaque instant, nous menace. Si le Christ, tout Fils de Dieu qu'il était, a commencé sa vie par la lutte, par le combat de la vérité dans les <span style="color: #0000ff;">tentations au désert</span>, et s'il l'a terminée par la bataille, par l'agonie, comment en serait-il autrement pour nous ? <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">Il s'agit d'être réaliste. Le médecin, qui sait pourtant tout d'une maladie par ses symptômes extérieurs, a cependant besoin que le malade s'en explique, que le malade dise ce qu'il ressent, et qu'il en prenne conscience. <span style="font-size: x-small; color: #ff0000;"><strong>78</strong></span> Que voulez-vous que fasse un médecin en face de celui qui ne veut pas se savoir malade ? Que peut faire un sauveur en face de celui qui ne veut pas sortir de sa prison ? Jamais le Christ ne cherche, dans ses rencontres avec les hommes, à dissimuler ce qui est faiblesse, péché, maladie. La première venue de Dieu dans une vie commence toujours par accroître la <span style="color: #0000ff;">lucidité</span>. Le Christ ne peut pas venir sans révéler ce qui est, simplement ce-qui-est. Comme la lumière, elle n'ajoute rien, mais elle fait voir la réalité. Il ne cache pas à la Samaritaine, à Pierre, à Marie-Madeleine, à Matthieu, au publicain, ce qu'ils sont : des êtres faibles et pécheurs. Quelle action de grâces qui est la sienne devant le centurion ou Zachée, quand ils acceptent la lumière ! Mais quelle déception devant les <span style="color: #0000ff;">pharisiens</span> qui ont des alibis ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">Le Christ n'est reçu que de ceux qui ont reconnu leur impossibilité à organiser seuls leur existence, c'est-à-dire de ceux qui ont admis que leur vie est dominée par la <span style="color: #0000ff;">loi du péché</span> et la loi du progrès. Nous ne sommes pas seulement des adolescents qui ont besoin d'apprendre à devenir des hommes, mais aussi des infirmes blessés, incapables, par conséquent, non seulement de trouver le <span style="color: #0000ff;">salut</span>, non seulement d'atteindre sans un long délai leur accomplissement d'une foi adulte, mais encore d'utiliser les moyens de leur <span style="color: #0000ff;">guérison</span>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">Et Dieu pour nous guérir - merveilleuse délicatesse - propose de nous rééduquer, de nous sauver au cœur même de notre mal. Il ne tient pas compte du péché, il nous propose simplement de reconnaître, comme nous le pouvons, avec nos limites, ce qui a été. Reconnaître ce qui est, voilà l'<span style="color: #0000ff;">aveu</span>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">Dans la <span style="color: #0000ff;">confession</span>, Dieu nous demande simplement d'apprendre, en vérité, à quel point nous avons besoin de salut, car nous ne le savons jamais assez. <em>Nous éduquer à voir ce qui est</em>, voilà ce que vient faire la <strong><span style="font-size: x-small; color: #ff0000;">[79]</span></strong> confession. Et l'aveu nous oblige à faire naître en nous une <span style="color: #0000ff;">humilité</span> décidée à opérer des actes même peut-être très simples, aussi simples que, pour <span style="color: #0000ff;">Naaman</span> le général syrien, de se baigner dans le Jourdain, de se baigner dans la lumière de Dieu, de prendre Dieu et la vérité au sérieux. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><em><strong><span style="color: #000000; font-size: medium;">A suivre...</span></strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;"> P. Bernard Bro, o.p</span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlExit la Shoahtag:lapinos.hautetfort.com,2013-03-31:50322372013-03-31T22:55:00+02:002013-03-31T22:55:00+02:00 L'ordre moral s'est reconstitué après la dernière guerre autour du thème...
<p style="text-align: justify;">L'ordre moral s'est reconstitué après la dernière guerre autour du thème central bien noir de la Shoah. Pour plusieurs raisons, cet ordre moral est désormais à bout de souffle. La première raison est qu'il est de plus en plus difficile de faire éprouver de la culpabilité, à mesure que l'époque du crime s'éloigne et que les liens avec les protagonistes de la guerre se distendent.</p><p style="text-align: justify;">Les Français d'origine maghrébine réclament plutôt une morale fondée sur les crimes perpétrés par l'armée française en Afrique. Tout du moins, ils se sentent peu de responsabilité dans un conflit opposant des Occidentaux entre eux, et les conséquences de ce conflit.</p><p style="text-align: justify;">De fait, ceux qui devraient se sentir le plus liés à ces génocides ou ces massacres odieux, à travers le temps, sont les acteurs de l'économie capitaliste, puisque la concurrence économique débridée entre nations fanatisées par des slogans républicains entraîna la succession des conflits mondiaux. Le sens de la civilisation est facile à pénétrer : il devient très complexe, dès lors que les moralistes s'emparent de l'histoire pour tenter de lui donner un sens moral. Sur ce terrain, la trahison de l'esprit critique français a atteint une intensité inégalée. Personne n'a protesté, me semble-t-il, contre la mise en examen des nouvelles générations, à l'aide des crimes de leurs aïeux, commis pour de l'argent. Contre l'invention de péchés nouveaux. Un Bernanos ou une Simone Weil, je suppose, n'aurait pas laissé passer ça.</p><p style="text-align: justify;">Après avoir indiqué l'essoufflement d'un clergé, "faute de paroissiens", quasiment, il faut dire que ce catéchisme apparemment "judéo-chrétien" ne l'est pas. Un juif authentique, obéissant à dieu et non à l'Etat d'Israël, sait parfaitement la supercherie de "l'éthique juive" ; il y a la loi de Moïse, un point c'est tout. L'éthique est un truc d'Allemand ou de nazis. Même les Français athées, dans l'ensemble, n'en ont rien à cirer des galimatias de Heidegger ou d'Hannah Arendt, qui ne font que renouveler ceux de Pangloss inutilement. De même quand Benoît XVI, ou n'importe quel de sa clique nous parle "d'éthique chrétienne", on sait que c'est un imposteur qui se moque de l'apôtre Paul.</p><p style="text-align: justify;">L'idée que la morale peut-être universelle n'est pas chrétienne. Tout ce qui n'est pas universel appartient à César, et les chrétiens ne le lui disputent pas. La bourgeoisie démocrate-chrétienne n'a fait que prouver par ses forfaits qu'en matière d'éthique, chacun voit midi à sa porte. Il y a une étonnante coïncidence entre la démocratie-chrétienne et la clef de l'enfer.</p><p style="text-align: justify;">Victimisation : à Jésus-Christ, crucifié, on substitue les victimes juives de la Shoah : mais Jésus-Christ n'est pas une victime. Il ne l'est ni pour ses assassins Juifs et Romains, parce qu'il est coupable, ni pour ses disciples, puisqu'il est ressuscité. On trouve, dans le Christ-victime, l'opération des clercs du moyen-âge pour rendre le christianisme compatible avec la morale publique, c'est-à-dire pour récupérer la charge ecclésiastique proposée par l'Esprit-Saint à tous les hommes. Pour lui signifier qu'il n'est pas un dieu païen, le dieu d'Abraham arrête son geste de sacrificateur. De même la colère du Messie est sur les marchands d'offrandes dans le Temple. Le sacrifice est essentiellement païen. Sans sacrifice, pas de soldat. Porter les armes n'est pas chrétien. Etre passé par les armes pour refuser de le faire, c'est ça qui est chrétien. Etre passé par les armes pour refuser de le faire, c'est dominer le monde. C'est comme ça, c'est écrit. Aucun curé ne pourra jamais changer ça. Pas même Nitche, avec ses moustaches de légionnaire de Satan.</p><p style="text-align: justify;">L'Antéchrist procure la volonté au soldat. L'Esprit procure la force de donner à cette volonté un sens qui n'est pas celui du droit naturel.</p><p style="text-align: justify;">La meilleure preuve que la victimisation des Juifs n'a rien de juif ni de chrétien, mais qu'elle est une tartufferie hénaurme et dangereuse, c'est que jamais les prophètes juifs et chrétiens ne s'adressent aux élites, qui les haïssent suivant une règle multimillénaire, que Nitche s'est dernièrement seulement contenté de rappeler. Les prophètes tiennent toujours compte de l'intense corruption spirituelle des élites. Or, bien sûr, la victimisation ne vient pas des victimes ou du peuple ; elle vient comme la démocratie d'un souci des élites de manipuler le peuple en le flattant. Plus la distance est artificiellement abolie entre les élites et le peuple, plus ce dernier doit se méfier qu'on ne soit en train de l'entraîner à l'abattoir.</p>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.html6 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglisetag:www.chemindamourverslepere.com,2012-10-06:48561762012-10-06T09:15:00+02:002012-10-06T09:15:00+02:00 "Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">"Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits." (Lc 10, 17-24)</span></strong><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« Quoi donc ! est-ce qu’il se réjouit de la perte de ceux qui n’ont pas voulu croire ? Nullement, mais Dieu garde cette conduite très sage pour notre salut. Lorsque les hommes s’opposent à la vérité, et refusent de la recevoir, il ne les force point, mais il les rejette, afin qu’ayant méprisé celui qui les appelait, et ne s’étant point corrigés de leurs désordres, ils rentrent en eux-mêmes, en se voyant rejetés, et qu’ils commencent à désirer ce qu’ils avaient négligé. Cette conduite servait aussi à rendre plus ardents ceux qui avaient embrassé la foi.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Ces mystères donc, si grands et si divins, ne pouvaient être révélés aux uns sans que Jésus-Christ en ressentît de la joie, ni cachés aux autres, sans lui causer une profonde tristesse, comme il le témoigna en effet en pleurant sur cette Ville malheureuse. Ce n’est donc point parce que ces mystères sont cachés aux sages que Jésus-Christ se réjouit, mais parce que ce qui était caché aux sages était révélé aux petits. C’est ainsi que saint Paul dit : "Je rends grâces à Dieu de ce qu’ayant été auparavant esclaves du péché, vous avez obéi du fond du coeur à la doctrine de l’Evangile, à laquelle vous vous êtes conformés comme à votre modèle." (Rm VI, 7). Il ne se réjouit pas de ce qu’ils avaient été esclaves du péché, mais de ce qu’ayant été tels, ils se sont convertis à Dieu.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Jésus-Christ, par ce mot de "sages", entend les scribes et les pharisiens. Et il parle de la sorte pour relever le courage de ses disciples, en leur représentant que tout pécheurs et grossiers qu’ils sont, ils ne laissent pas d’avoir reçu des lumières et des connaissances que les sages et les prudents avaient laissé perdre. Jésus-Christ marque donc par ce mot de "sage" non ceux qui le sont véritablement, mais ceux qui le croient être, parce qu’ils ont cette sagesse que le monde estime. Aussi il ne dit pas : "Et vous les avez révélées" aux fous et aux insensés, mais "aux petits", c’est-à-dire à ceux qui sont simples et sans déguisement. Ce qui fait voir que si ces faux sages n’ont pas reçu cette grâce, ç'a été par une grande justice de Dieu.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Il nous avertit aussi par ces paroles de fuir la vaine gloire, et de rechercher avec ardeur la simplicité et l’humilité. C’est ce que saint Paul marque clairement et avec force, lorsqu’il dit : "Que nul ne se trompe soi-même : Si quelqu’un d’entre vous pense être sage selon le monde, qu’il devienne fou à l’égard du monde pour devenir vraiment sage." (Cor. III, 17). C’est dans cette sainte folie que paraît la grâce de Dieu. »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><strong>Saint Jean Chrysostome</strong> (v.345-407), Commentaires sur l'Evangile selon Saint Matthieu, <em>Sermon XXXVIII</em> (1), in Oeuvres complètes (Tome VII) traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Source : <a title="Abbaye Saint Benoît" href="http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/chrysostome/matthieu/index.htm" target="_blank"><span style="color: #000000;">Abbaye Saint Benoît</span></a>.</span></p>
O.Bhttp://vivrecestlechrist.hautetfort.com/about.htmlScandale chez Lévitag:vivrecestlechrist.hautetfort.com,2011-11-24:38804562011-11-24T07:18:00+01:002011-11-24T07:18:00+01:00 [33] cf. évangile selon Marc, chapitre 2, versets 13 à 17 (Mc 2,...
<p><span style="font-size: small;">[33] cf. évangile selon Marc, chapitre 2, versets 13 à 17 (Mc 2, 13-17)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">En sortant donc de Capharnaüm pour se rendre sur la rive du lac, Jésus passe devant l'octroi où se tient Lévi.<span style="color: #993366;"> Lévi</span> est un employé chargé de percevoir, pour le fisc du roi Hérode Antipas, les taxes sur les marchandises qui passent la frontière voisine. Le système douanier d'alors n'était pas minutieusement réglementé comme celui d'aujourd'hui. Une sorte de "fermier général", comme on disait en France sous le règne de Louis XIV, avait acheté au <span style="color: #993366;">roi Hérode</span> le droit de percevoir les taxes, et il déléguait à des subalternes comme Lévi le soin de récupérer le capital engagé, avec une marge correspondant au service rendu. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Etait-ce parce qu'ils cédaient à une pression exercée par l'employeur ou à la tentation de profiter d'une position de force, toujours est-il que Lévi et ses collègues avaient la triste réputation de s'enrichir indûment. Ils en étaient alors d'autant plus détestés et méprisés. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">De plus, manipulant de l'argent qui passe de main en main, de l'argent païen, ils étaient classés dans la catégorie des "impurs", c'est-à-dire des gens qui n'ont pas accès à Dieu, des gens par conséquent, avec qui on ne fraie pas, des gens qu'on laisse en marge, qu'on ne salue pas et qu'on n'inviterait sûrement pas à sa table. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> (...)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">En passant devant l'octroi, Jésus voit Lévi. Il ne se contente pas d'enregistrer sa présence, il le voit. On peut imaginer que Jésus arrête un instant son regard sur Lévi, peut-être même que leurs regards se croisent. Et Jésus saisit tout de suite sa condition de paria. Alors chose impensable pour Lévi et scandaleuse pour les témoins bien-pensants de la scène, Jésus lui adresse la parole. Mieux, il l'appelle, lui [34] Lévi le méprisé et le rejeté, lui le "pauvre type", lui le "sale type". Il l'appelle à entrer dans le groupe des disciples, de ces gens qui accompagnent Jésus et partagent son existence errante, pour découvrir sous sa direction les mystères du Règne de Dieu. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Jésus va même jusqu'à se laisser inviter chez Lévi, en compagnie d'autres gens du même acabit. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">(...)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les gens sérieux, "respectables" comme dit la traduction en français courant, lui en font pourtant le reproche : on ne se commet pas, protestent-ils, avec des gens qui se placent ouvertement en marge de la volonté de Dieu, des gens qui n'observent pas les règles élémentaires du pur et de l'impur, des gens qui ignorent délibérément la loi de Dieu. Bien pire : en acceptant de frayer avec eux, on se rend soi-même impur, on se situe donc volontairement dans le camp des adversaires de Dieu, dans le camp des "pécheurs", comme on disait. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Des <em>pécheurs</em> : le grand mot est lâché. (...) Ainsi pour ces pharisiens qui s'appliquent à observer scrupuleusement les commandements divins, la loi de Dieu est devenue un moyen de juger : un moyen de se juger soi-même en règle (ou non) avec Dieu, mais aussi un moyen de juger les autres et de condamner ceux qui n'ont pas fait le même choix. s'arrogeant ainsi au nom de la loi divine le droit de juger les autres, ils se mettent à la place de Dieu, le seul juge. Ils sont si bien persuadés d'être en règle avec lui, d'être des justes, qu'ils ne peuvent s'imaginer que Dieu ait un autre point de vue que le leur. (...)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">[35] Une fois de plus Jésus surprend tout le monde par la position qu'il prend. Lui ne juge pas, il vient guérir et guérir en particulier les dégâts causés par les pharisiens et leurs émules de tous les âges et de toutes les civilisations. Au lieu de condamner et d'exclure, il appelle. A Lévi il fait cet honneur inouï de l'inviter à venir avec lui. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Vous le remarquerez, pour prendre le contre-pied des pharisiens, Jésus ne passe pas dans le camp opposé, il ne prend pas le parti des collecteurs de taxes et des "pécheurs". Il ne leur donne pas raison contre les pharisiens. (...) Si les uns ont tort, les autres n'ont pas forcément raison. Pour Jésus (...) la solution ne consiste pas à prendre le parti opposé à ceux qu'il conteste. Jésus n'est jamais contre, il est avec. (...) Là où nous autres humains avons construit des murs infranchissables, Jésus ouvre des portes, une porte, la porte du Règne de Dieu.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>Suis-moi</em>, dit-il ainsi à Lévi, le laissé-pour-compte. Cet appel est aussi simple et bref que chargé d'avenir pour celui qui l'entend. C'est le même appel auquel ont déjà répondu Simon et André, puis Jacques et Jean....</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #993366;">Suivre Jésus</span>, c'est d'abord devenir son élève, en étant là pour écouter ce qu'il dit et voir ce qu'il fait. Je pense que tout lecteur assidu de l'évangile est quelqu'un qui commence à suivre Jésus. Mais<span style="color: #993366;"> suivre Jésus</span>, c'est aussi l'accompagner sur la route surprenante et imprévue du Règne de Dieu et partager avec lui non seulement les aléas de son existence, mais les risques de son choix. C'est s'exposer, en particulier, à être rejeté - et peut-être condamné - comme lui par ceux qui n'admettent pas d'autre choix que celui qu'ils ont fait eux-mêmes ; par tous ceux qui détiennent une vérité et qui en font la vérité ; par tous ceux qui découpent l'humanité en deux camps, le leur et celui des méchants ; par tous ceux qui ne supportent pas d'être mis en cause, même par la troisième voie, celle du<span style="color: #993366;"> Règne de Dieu</span> que Jésus vient suivre lui-même et proposer à tous. (...)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">[36] <em>Il se leva</em>, raconte l'évangile, <em>et le suivit</em>. Jusqu'alors Lévi était assis, immobile à la place qu'il avait choisie ou que les circonstances lui avait imposée, peu importe, assis en tout cas dans une situation où les autres le tenaient enfermé. Et puis Jésus est passé, et Lévi <em>s'est levé</em>. (...)</span></p><p style="text-align: center;"><strong><em><span style="font-size: small;">Jean-Marc Babut - Actualité de Marc - Edition du Cerf, 2002, coll. lire la Bible</span></em></strong></p>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlCelui qui nous libère des clans et des partis...tag:plunkett.hautetfort.com,2011-04-03:31723462011-04-03T12:02:00+02:002011-04-03T12:02:00+02:00 Jean 9, 1-41 , quand les pharisiens excluent l'aveugle guéri :...
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="color: #ff0000;"><em>Jean </em>9, 1-41<em>,</em> quand les pharisiens excluent l'aveugle guéri :</span></span></span></strong></span></p><p> </p><p style="margin-bottom: 0.3cm; line-height: 200%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Jésus vient de guérir un aveugle de naissance, en faisant sur ses yeux le geste de la Création (Genèse 2, 7) :</span></span></span></p><p style="margin-left: 0.95cm; margin-bottom: 0.3cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: small;"> <span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-style: normal;"><< On amène aux pharisiens cet homme qui avait été aveugle. Or, c'était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue [tout travail est interdit le jour du sabbat] et lui avait ouvert les yeux... Certains pharisiens disaient :</span><em> « Celui-là</em> [Jésus] <em>ne vient pas de Dieu, puis qu'il n'observe pas le repos du sabbat. » </em><span style="font-style: normal;">D'autres répliquaient :</span><em> « Comment </em><em><strong>un homme pécheur</strong></em><em> pourrait-il accomplir des signes pareils ? ». </em><span style="font-style: normal;">Ainsi donc ils étaient divisés. Alors ils s'adressent de nouveau à l'aveugle :</span><em> « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu'il t'a ouvert les yeux ? » </em><span style="font-style: normal;">Il dit :</span><em> « C'est un prophète.» </em><span style="font-style: normal;">Les juifs</span> [trad.TOB :<em> </em><span style="font-style: normal;">'les autorités juives'</span>) <em> </em><span style="font-style: normal;">ne voulaient pas croire que cet homme, qui maintenant voyait, avait été aveugle. C'est pourquoi ils convoquèrent ses parents et leur demandèrent :</span><em> « Cet homme est bien votre fils et vous dites qu'il est né aveugle ? Comment se fait-il qu'il voie maintenant ? » </em><span style="font-style: normal;">Les parents répondirent :</span><em> « Nous savons que c'est bien notre fils et qu'il est né aveugle. Mais comment il peut voir à présent, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour s'expliquer. » </em><span style="font-style: normal;">Ses parents parlaient ainsi parce qu'ils avaient peur des juifs [TOB : 'des autorités juives'].</span> Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l'homme qui avait été aveugle et ils lui dirent : <em>« Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme</em> [Jésus] <em>est un pécheur. »</em> <span style="font-style: normal;">Il répondit :</span> <em>« Est-ce un pécheur ? Je n'en sais rien ; mais il y a une chose que je sais : j'étais aveugle, et maintenant je vois. »</em> Ils lui dirent alors : <em>« Comment a-t-il fait pour t'ouvrir les yeux ? »</em> Il leur répondit : <em>« Je vous l'ai déjà dit, et vous n'avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m'entendre encore une fois ? Serait-ce que vous aussi vous voulez devenir ses disciples ? »</em> Ils se mirent à l'injurier : <em>« C'est toi qui est son disciple ! Nous, c'est de Moïse que nous sommes les disciples. Moïse, nous savons que Dieu lui a parlé ; quant à celui-là,</em><em><span style="font-weight: normal;"> nous ne savons pas</span></em><em><strong> d'où il est.</strong></em><em>» </em>L'homme leur répondit : <em>« Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d'où il est, et pourtant il m'a ouvert les yeux. Comme chacun sait, Dieu n'exauce pas les pécheurs... »</em> Ils répliquèrent : <em><span style="font-weight: normal;">« Tu es tout entier plongé dans le péché </span></em><em><strong>depuis ta naissance,</strong></em><em> et tu nous fais la leçon ? »</em> Et ils le jetèrent dehors.</span></span></span></p><p style="margin-left: 0.95cm; margin-bottom: 0.3cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: small;"> <span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">...Jésus dit alors : <em><strong>« Je suis venu en ce monde pour une remise en question :</strong></em><em> pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »</em> Des pharisiens qui se trouvaient avec lui entendirent ses paroles et lui dirent : <em>« Serions-nous des aveugles, nous aussi ? »</em> Jésus leur répondit : <em>« Si vous étiez des aveugles, vous n'auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : 'Nous voyons !', votre péché demeure. »</em> >></span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #999999; font-size: small;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Commentaire</span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em><strong>« Un homme pécheur » - </strong></em><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">D</span></span>ans le contexte du culte du Temple renforcé par la spiritualité pharisienne, cette expression a un autre sens que dans le contexte chrétien. </span></span></span><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">La cécité de l'aveugle-né l'empêche de suivre les prescriptions de pureté rituelle pharisiennes : </span></span></span><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">donc</span></span></span><em><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"> «</span></span></span><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"> tu es plongé tout entier dans le péché depuis sa naissance</span></span></span><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"> », </span></span></span></em><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">l</span></span></span><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">ui lancent-ils</span></span></span><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">...</span></span> </span><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Les pharisiens (<em>Perouchîm :</em> « les Séparés ») veillent en effet à la <em>séparation</em> systématique du pur et de l'impur. Pour eux, le « pécheur » n'est pas simplement un individu qui aurait mal agi : c'est un impur intrinsèque ! Même si son impureté n'est pas volontaire, il doit être écarté parce qu'il est exclu du fluide de sacralité émanant du Temple. </span></span></span><em></em></p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><strong>Jésus déclaré </strong><em><strong>« pécheur »</strong></em><strong> -</strong> Pour les pharisiens, la Création repose sur la <em>séparation</em> des éléments ; mais en « re-créant » (guérissant) un impur, Jésus <em>unit</em> au lieu de séparer – et il nie le système pur/impur sur lequel repose le culte. Donc Jésus est un subversif. Et il se pose en antithèse des pharisiens : sa révolution (effacer la distinction du pur et de l'impur) casse le système de « garanties », la « haie » dressée par les pharisiens autour de la Torah en multipliant les préceptes de pureté supplémentaires... Ces préceptes (les <em>gezérot</em>) visaient à protéger toujours plus la pureté de la vie quotidienne en surenchérissant sur des normes déjà terriblement précises. D'où l'imprécation de Jésus contre eux : <em>« Vous chargez les hommes de charges difficiles à porter, mais vous-mêmes vous ne touchez pas à ces charges, fût-ce d'un seul de vos doigts ! »</em> (Luc 11, 38 s., trad. Chouraqui). En outre il a guéri l'aveugle un jour de sabbat, faute haïssable... Fabriquer quelque chose (fût-ce de la boue), ou porter quelque chose, ou même ordonner à un paralytique guéri de porter son brancard (Jean 5, 8-9), sont des ouvrages de base<em> (avot melakha)</em> interdits pendant le sabbat : cf Michnah, <em>Chabbat</em> VII, 2 (235). Jésus est donc dénoncé publiquement par les militants de la piété.</span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><strong>Jésus brise le nationalisme –</strong> En mettant en cause les préceptes de pureté, il fomente une révolution : supprimer l'éthique de <span style="text-decoration: underline;">séparation</span>, c'est déboucher sur une universalité <span style="text-decoration: underline;">transnationale</span> annoncée à plusieurs reprises par les prophètes. Mais incompatible avec l'esprit pharisien... </span></span> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><strong>Jésus doit donc être supprimé -</strong> Faisant <em>« voler en éclats »</em> (André Paul) toutes les manières <span style="text-decoration: underline;">d'exclure</span> les impurs (pécheurs, étrangers, malades, et même morts), Jésus sape le système judaïque d'alors en toutes ses variantes : essénienne, pharisienne, sadducéenne. Quand on connaît la signification <em>« vitale »</em> du système de pureté juif de cette époque, on comprend que les pharisiens voient Jésus comme ayant la prétention atroce de faire entrer les morts légaux (les impurs) dans la société des « vivants » (le monde des purs). Prétention et entrée dont <span style="text-decoration: underline;">le rappel de Lazare à la vie</span> (« rentrée » d'un mort de quatre jours dans la société des vivants) sera l'exemple-limite ! Non seulement Jésus détourne Israël du <em>« droit chemin »</em> (la <em>halakha</em>), mais il rend le monde au chaos originel (le <em>tohou wa-bohou,</em> Genèse 1,2) ; tout ce qu'il a pu dire et faire à l'appui de cette révolution, même les signes bienfaisants, peut donc être interprété à charge [1]. D'où l'accélération du complot contre lui à la veille de la Semaine Sainte : ce complot est monté par les sadducéens pour leurs propres raisons (le Temple), mais les pharisiens – qui leur sont hostiles en principe – vont les laisser faire.</span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><strong>Leçon pour nous aujourd'hui - </strong><span style="font-weight: normal;"> Catholiques (donc chrétiens, faut-il espérer),</span><strong> </strong><span style="font-weight: normal;">n</span>e soyons pas des pharisiens. Lisons les historiens spécialistes de la Palestine au Ier siècle : les pharisiens se posaient en «<em> dernier carré »,« seuls mainteneurs d'un avenir fidèle » </em><span style="font-style: normal;">;</span> ils se posaient en <em>« indispensables »</em> sans qui la religion dégénérerait ; ils agissaient en agents d'influence, mais se posaient en <em>« victimes d'une époque décadente »</em> ; et ils se posaient en seuls militants droits et sincères, alors que Jésus les traitait de <em>« sépulcres blanchis »</em> (allusion à un rite de pureté devenu signe d'orgueil). Le simple fait de parler autrement qu'eux, et d'ouvrir des débats sur des sujets dont ils niaient l'existence, revenait à s'en faire des ennemis : et d'autant plus féroces qu'ils se pensaient sincères. Ceux qui se fondent sur le passé et l'orgueil de clan <em>« ne donnent pas leur foi à Jésus qui seul peut les arracher au péché »,</em> dit l'exégète... Méditons là-dessus. Cette leçon s'adresse à nous tous.</span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> _________</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">[1] D'où plus tard la<em> baraïta</em> (« enseignement extérieur ») du Talmud assurant que Jésus a été <em>« pendu pour sorcellerie ». </em></span></span> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> <span style="color: #000000;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">PS/ Dans le texte de l'évangile, j'ai donné en deux endroits la traduction oecuménique, plus proche de la réalité contextuelle. Comment en effet les parents (juifs) de l'aveugle pourraient-ils avoir peur <em>« des juifs »</em> ? Ce genre d'approximation laissait autrefois les auditeurs chrétiens interpréter faussement l'Evangile.</span></span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p>
O.Bhttp://vivrecestlechrist.hautetfort.com/about.htmllà se joue votre vietag:vivrecestlechrist.hautetfort.com,2010-05-27:27621032010-05-27T09:15:00+02:002010-05-27T09:15:00+02:00 Qu'est-ce que les gens découvraient en Jésus Christ pour le suivre, pour...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Qu'est-ce que les gens découvraient en Jésus Christ pour le suivre, pour suivre un type que les autorités n'avaient pas reconnu ? Ils découvraient en lui une puissance absolument pure de toute domination qui les séduisait, parce qu'une telle puissance est aimable. Mais pour l'accueillir et aller vers elle, pour y adhérer, il fallait aller contre toutes les pressions sociales. C'est pourtant avec un esprit libre de ce genre qu'on fait des hommes ! Et il a fallu beaucoup de courage aux apôtres du Christ pour s'engager à sa suite.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">" Le Christ, c'est l'homme pour les autres ", dit-on parfois. C'est d'abord l'homme pour son Père, et il n'est l'homme pour les autres que parce qu'il est d'abord l'homme pour son Père." (p.134)</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br /> " Qu'est-ce une culture ? " la réponse devrait être simple. Selon moi, la culture d'un homme, la culture humaine, porte d'abord sur le jugement de l'homme. Le jugement nous sert à conduire notre vie. On peut multiplier les formules à l'infini, mais, essentiellement, un homme cultivé, c'est celui qui, sur une question, va droit au coeur du sujet. Il s'agit d'une culture du jugement. (...) Dans les Evangiles, le conflit entre le Christ et les pharisiens porte justement sur cette question. Le Christ reproche aux pharisiens de manquer de jugement. Leur culture de la foi est déficiente. Ils ne savent plus où est l'essentiel. Alors, ils ne peuvent plus se conduire et encore moins conduire les autres. (P.138)</span></p> <p style="text-align: justify;">(...) Saint Paul ne discute pas de ce qui divisait les Corinthiens. Il leur dit : " Le Christ et la connaissance du Christ, la rencontre personnelle du Créateur dans le Christ, c'est là que se joue votre vie et c'est là l'essentiel." L'existence de l'Eglise, sa vie quotidienne, dépend de la foi formée de ceux qui adhèrent à l'Eglise. Il n'y a pas de foi par procuration. Et quand Jésus dit : " Ta foi t'a sauvé ", il ne peut s'agir que d'une foi approfondie.<br /> Nous devons prendre conscience de notre responsabilité de chrétiens. nous ne pouvons pas faire jouer cette responsabilité dans une pouponnière où chacun pense qu'il n'est pas responsable de l'Eglise, qu'il y a des curés pour cela et qu'ils sont responsables pour moi. (P.142)</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: center;"></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><strong><em>Pierre Ganne - " Etes-vous libre ?" Ed. Anne Sigier 2008 - ISBN 978- 2 - 89129 - 556 - 7</em></strong></span></p>
O.Bhttp://vivrecestlechrist.hautetfort.com/about.htmlchemin de pardon (1)tag:vivrecestlechrist.hautetfort.com,2009-11-26:24854202009-11-26T09:00:00+01:002009-11-26T09:00:00+01:00 (...) Cette conscience du pardon de Dieu apparaît tout...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">(...) Cette conscience du pardon de Dieu apparaît tout particulièrement dans l'étrange récit de la guérison du paralytique au début le l'évangile selon saint Marc (cf. Mc 2, 1-12). Un homme, porté sur une civière, est introduit auprès de Jésus par le toit à l'intérieur d'une maison bondée. Cet épisode donne lieu à une déclaration de celui-ci sur le pardon des péchés qui provoque intérieurement l'accusation de blasphème de la part des pharisiens. Cette même accusation sera reprise par le grand prêtre au moment du procès lorsque Jésus se présentera comme le Juge véritable, « <span style="color: #0000ff;">le Fils de l'Homme siégeant à la droite du Tout-Puissant</span> » (Mc 14,64). Représentons-nous un peu la scène: Jésus se trouve à Capharnaüm dans la maison de Pierre où s'entasse une foule compacte. Le moment est solennel: il annonce la Parole. Voilà quatre hommes portant un paralytique qui percent le toit en torchis d'un trou suffisamment large pour faire descendre un brancard. Nous pouvons imaginer le temps que cela a pris, la quantité de poussière et de matériaux reçue par les auditeurs de Jésus et sans doute par Jésus lui-même, le mouvement de cette foule qui se voit contrainte de réceptionner l'infirme et de lui faire une place. Durant tout ce temps, Jésus est interrompu dans sa proclamation de la Parole. Il voit cependant dans cette véritable intrusion le signe d'une confiance admirable. Il déclare alors à l'infirme: « Tes péchés sont pardonnés. » Ce n'était pas vraiment ce que celui-ci attendait, mais Jésus ne s'en soucie pas. Il lit dans la pensée de ses adversaires l'accusation de blasphème et justifie alors son acte en guérissant l'infirme par sa seule parole: « <span style="color: #0000ff;">Lève-toi; prends ton brancard et rentre chez toi</span>. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Jésus ne proclamera un tel pardon des péchés qu'une seule autre fois dans les évangiles. Saint Luc rapporte en effet un épisode dont le contexte est à nouveau celui d'une intrusion provocante (cf. Lc 7,36-50). Un pharisien offre dans sa maison un repas à Jésus, voici qu'entre une prostituée. Elle se tient derrière le Maître et arrose ses pieds de ses pleurs. Elle les essuie avec ses cheveux, les couvre de baisers, puis les inonde d'un parfum précieux. Jésus, pour d'autres motifs que dans l'épisode précédent, a dû avoir quelques difficultés à poursuivre la conversation avec son hôte. Là aussi, il discerne les pensées secrètes de ce dernier: « Si cet homme était prophète, il saurait que cette femme est une pécheresse ! »</span> <span style="font-size: small;">Après un habile dialogue avec celui-ci pour justifier son acte, il fait à la femme cette déclaration qui étonne les témoins: « <span style="color: #0000ff;">Tes péchés sont pardonnés !</span> » Les bénéficiaires d'un pardon explicite de la part le Jésus sont donc à deux reprises des personnes qui ont osé une intrusion spectaculaire auprès de lui.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><em>Olivier Rousseau - L'inconnu en chemin - DDB, 2008 pp.99-100</em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
O.Bhttp://vivrecestlechrist.hautetfort.com/about.htmlRendez-vous de nuit (1)tag:vivrecestlechrist.hautetfort.com,2009-09-05:23540992009-09-05T08:00:00+02:002009-09-05T08:00:00+02:00 Qui était Nicodème ? C'était une des plus importantes personnalités du...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;">Qui était Nicodème ? C'était une des plus importantes personnalités du pays, très en vue, docteur de la Loi, l'un des principaux de la secte des pharisiens. La Loi d'Israël avait une autorité absolue, ayant été donnée à Moïse par Dieu lui-même. Au nom de la Loi, dont ils s'étaient institués les gardiens, les pharisiens assuraient dans tout le pays le rôle de censeurs de ce qui se pensait, de ce qui se disait, de ce qui se faisait. Accablante et redoutable tâche, redoutée de tous en effet.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;">Donc après mille précautions, ce Nicodème se ménage auprès de Jésus un rendez-vous de nuit. Cela commence bien. Dès le début de sa vie publique, Jésus est un personnage suspect. Un notable important ne peut pas le rencontrer seul à seul au grand jour sans encourir les plus grands risques pour sa réputation, pour son prestige, pour sa liberté, peut-être pour ses biens. Jésus est un homme qu'il n'est pas du tout convenable de rencontrer seul. Diable ! c'est déjà grave, une telle situation. Dans une nation essentiellement religieuse, Jésus rencontrera toujours contre lui la secte des pharisiens, gardien de la Loi, pour tenter de lui barrer la route : à la fin, ce sont eux qui auront sa peau (...)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;">Donc Nicodème, pharisien éminent, avec une surface sociale importante, rencontre Jésus de nuit, après s'être assuré qu'il n'était pas suivi. Ceux qui l'accuseraient de lâcheté n'ont pas connu les terreurs de la clandestinité et les précautions de la résistance intérieure.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;">A l'époque, Israël était un pays occupé par deux occupants, et des deux l'occupation étrangère était la moins pesante. Rome était puissance occupante. Mais la secte des pharisiens s'était attribué dans la nation le rôle d'une Inquisition féroce. Ces deux puissances tyranniques, Rome et les pharisiens, ne s'accorderont qu'un seul jour sur un seul point, le meurtre juridique de Jésus, et dans la circonstance, c'est plutôt Rome qui traînera les pieds. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;">Donc Nicodème vient voir Jésus de nuit. Sans révéler encore toute l'étendue de son enseignement, Jésus va tout de suite à l'essentiel. Cet essentiel est, il restera toujours, fondé sur la véracité inébranlable de son témoignage personnel : s'il parle, c'est parce qu'il a autorité pour parler. Et cette autorité découle du fait que lui, il sait. La foi, que tout au long de l'Evangile réclame de tous ceux qui l'approchent, est tout le contraire d'une crédulité, c'est le contraire de la "foi du charbonnier". Déjà, dans son Prologue, Jean avait dit : </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-size: x-small;">Dieu, nul ne l'a jamais vu.</span> <span style="font-size: x-small;">Le Fils, l'Unique, qui est dans le sein du Père,</span></span> <span style="font-size: x-small;"><span style="color: #0000ff;">nous en a fait la narration</span>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;">Pauvre Nicodème ! Qu'est-il venu faire dans cette maison ? Jésus le secoue, comme on secoue un prunier pour en faire tomber les fruits.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #0000ff;">Vous refusez notre témoignage ! Si je vous raconte les choses terrestres et que vous restiez incrédules, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses célestes ?</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;">Jésus dit à peu près ceci : Moi, qui sais, je vous affirme que l'homme est plus que ce qu'il est dans son être terrestre, il est appelé à de futures et imminentes transfigurations. Croyez-m'en et prenez-en le risque. Mais quoi ! je ne peux rien contre votre volonté libre. Si déjà vous refusez de me croire quand je vous parle de votre vocation immédiate, comment ne resteriez-vous pas incrédule quand je vous parlerai de votre demain et de votre transfiguration céleste ? Le Christ nous sollicite de devenir qui nous sommes véritablement.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><em>R.L Bruckberger - "La Révélation de Jésus-Christ" - Grasset 1983</em></span> </p><p style="text-align: justify;"> </p>