Last posts on parvulesco2024-03-28T18:23:05+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/parvulesco/atom.xmlArchaïonhttp://archaion.hautetfort.com/about.htmlJean Parvulesco ou la conspiration permanentetag:archaion.hautetfort.com,2021-01-24:62969102021-01-24T20:15:00+01:002021-01-24T20:15:00+01:00 Jean Parvulesco, vu par le mythique Eric Steppenwolf ...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6226534" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://archaion.hautetfort.com/media/01/02/3707431123.3.jpeg" alt="littérature,parvulesco" /></p><p style="text-align: center;"> Jean Parvulesco, vu par le mythique Eric Steppenwolf </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6226458" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://archaion.hautetfort.com/media/00/00/1873355711.jpg" alt="3229893_original.jpg" /></p><p style="text-align: center;">Jean Parvulesco et Ezra Pound</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">La récente publication d'un ouvrage pour le moins décevant autour de l'écrivain Jean Parvulesco est l'occasion de remettre en ligne quelques textes que j'ai naguère consacrés à cet ami disparu.</span></em></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 24px; text-align: center;">"Notre solitude est la solitude des ténèbres finales"</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">Nous retrouvant il y a peu dans son pigeonnier du XVIème, un spritz à la main, nous refaisons l'Empire, et le voici qui s'exclame : "je suis un conjuré depuis… 1945". Tout est dit de cet écrivain énigmatique (près de quarante volumes publiés, et toujours clandestin comme en 62) qui, livre après livre, creuse le même sillon pourpre, celui du gaullisme de la Forêt Noire, un gaullisme mâtiné de tantrisme et de géopolitique eurasienne. L'homme a connu Heidegger et Pound ; il a fréquenté l'amiral Dönitz (après le 8 mai 45, semble-t-il) et Maurice Ronet; il a été l'ami et le confident d'Abellio et du regretté Dominique de Roux. Godard l'a fait apparaître dans <em>A bout de souffle</em> sous les traits de Melville, Rohmer lui a donné un rôle dans <em>L'arbre, le maire et la médiathèque. </em></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6226467" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://archaion.hautetfort.com/media/00/02/4275350191.jpg" alt="Melv.jpg" /></p><p style="text-align: center;">Jean Parvulesco, sous les traits de Jean-Pierre Melville, dans <em>A bout de souffle</em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">De son perchoir, le Prêtre Jean reste en contact avec les activistes des profondeurs, de Moscou à Buenos Aires. Mieux, il suit à la trace les écrivains secrets d'aujourd'hui, la fine fleur de l'underground: Dupré, d'Urance, Mata, Bordes, Novac, Mourlet, Marmin et quelques autres rôdeurs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">Deux livres imposants marquent son retour sur la scène, un roman, <em>Un Retour en Colchide</em>, et un recueil d'essais, <em>La Confirmation boréale</em>. Deux aérolithes que nous devons au courage d'éditeurs qu'il convient de saluer. La démarche de Jean Parvulesco peut se définir comme suit : <em>irrationalité dogmatique</em>. Roman de cape et d'épée, journal intime, programme d'action révolutionnaire : le Prêtre Jean mêle le tout pour révéler ses intuitions et poursuive le combat contre "le gouffre noir de l'aliénation ". Comprenne qui devra.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 24pt;">(...)</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6226454" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://archaion.hautetfort.com/media/00/01/1139965115.jpg" alt="743786.jpg" /></p><p style="text-align: center;">Jean Parvulesco et son ami Raymond Abellio</p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><em>Qui était donc Jean Parvulesco?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">Eternel conjuré, Jean Parvulesco est surtout un infatigable travailleur : il signe aujourd'hui son dixième roman depuis 1978, parmi lesquels le mythique <em>Les Mystères de la Villa Atlantis</em> (L'Age d'Homme), qui, avec tous les autres, forme une somme où l'ésotérisme et l'érotisme se mêlent au Grand Jeu. Fidèle au mot de son ami de Roux, Parvulesco aura appliqué Nerval en politique …et vice versa. L'homme a survécu aux camps de travail staliniens, s'est évadé d'une geôle titiste, a traîné ses bottes dans les décombres de Vienne, avant de suivre les cours de Jean Wahl à la Sorbonne, d'approcher Heidegger, Evola et Pound.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">Etrange et attachant personnage que cet écrivain mythiquement né à Lisieux en 1929, compatriote d'Eliade, ami d'Abellio (voir son essai <em>Le Soleil rouge de Raymond Abellio</em>, Ed. Trédaniel) comme de Dominique de Roux, lecteur de Bloy, Meyrink, Lovecraft. De Jean Parvulesco un expert en clandestinité tel que Guy Dupré a pu écrire qu’il témoignait de "l'entrée du tantrisme en littérature". Et en effet, chacun des romans de Jean Parvulesco peut aussi être lu comme un rituel de haute magie. C'est dire si l'œuvre reste dans l'ombre, d'autant que son auteur ne mâche pas ses mots sur notre présente déréliction. A ses vaticinations qui prédisent sans trembler un cataclysme purificateur Parvulesco ajoute des visions géopolitiques d'une troublante acuité. Avec une habileté démoniaque, l'écrivain passe d'un registre à l'autre, tantôt aux lisières du burlesque (camouflage?), tantôt prophétique - et toujours servi par une écriture hypnagogique.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 24px;">.</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 24px;">..</span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">Ses deux récents livres, publiés par Alexipharmaque, l'étonnante maison d'Arnaud Bordes, illustrent bien les obsessions de cet auteur qui incarne une tradition mystique et combattante. <em>Le Sentier perdu</em> nous fait rencontrer Ava Gardner et Dominique de Roux, tout en évoquant (invoquant?) Thérèse de Lisieux ou Leni Riefenstahl. Tout Parvulesco se retrouve dans ces couples improbables. Est-ce un journal, un essai sur le gaullisme révolutionnaire, un roman chiffré, un programme d'action métapolitique? Le sujet: la fin d'un monde en proie à la grande dissolution dans l'attente d'un embrasement cosmique. Une spirale prophétique, pour citer l'un de ses essais. <em>Dans la Forêt de Fontainebleau</em> se présente lui (faussement) comme un roman stratégico-métaphysique sur le rôle messianique de la France, clef de voûte du bloc continental, et du catholicisme comme unique voie de salut. J'ignore ce que pensent les évêques de ce catholicisme mâtiné de tantrisme et de tir au Beretta, mais après tout qu'importe. Enfin, Parvulesco actualise le mythe du Grand Monarque, en l'occurrence Louis XVI, miraculeusement sauvé du néant par une conspiration d'élus. Rites érotiques et meurtres rituels, cisterciens et barbouzes, Versailles et le Vaucluse: pas un temps mort dans ce roman sans pareil!</span></p><p style="text-align: center;"> <img id="media-6226460" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://archaion.hautetfort.com/media/02/00/4217749359.2.jpg" alt="138814226_3708446802511399_1910211601913449999_n.jpg" /></p><p style="text-align: center;">Avec Jean Parvulesco, à la librairie L'Age d'Homme, rue Férou</p><p> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><strong>Entretien avec Jean Parvulesco</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><em>Christopher Gérard: En première ligne sur le front des Lettres depuis trente ans au moins, vous vous revendiquez d'une "nouvelle littérature grand-européenne fondée sur l'Etre". Comment définissez-vous ce combat d'hier et d'aujourd'hui?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">Jean Parvulesco : Je pense que l'heure est vraiment venue pour reconnaître qu'en réalité toutes les littératures européennes ne constituent qu'une seule grande littérature, expression d'une même civilisation et d'un même destin, d'une même <em>prédestination</em>. Avec l'avènement et l'affirmation de l'oeuvre visionnaire de Martin Heidegger, la civilisation européenne s'est vue rappelée à l'ordre, sommée de se tourner à nouveau vers l'être, comme lors de ses origines antérieures, polaires et hyperboréennes. Origines premières que l'on a totalement oubliées dans les temps plus récents, avec les troubles profonds et les effondrements de l'actuelle dictature du non-être. Certes, à présent le grand renouveau ontologique et suprahistorique pressenti par les nôtres est encore à peine visible, maintenu encore dans l'ombre, mais déjà engagé irréversiblement à contre-courant par rapport à la situation du désastre actuel de la civilisation européenne sur le déclin, menacée à terme d'une extinction définitive. Aujourd'hui, en apparence tout au moins, le spectacle des actuelles littératures européennes est donc celui d'une insoutenable désolation, d'une soumission inconditionnelle aux abjectes exigences de notre déchéance acceptée comme telle. Mais, en réalité, sous les amoncellements écrasants des pesanteurs de l'état antérieur d'assujettissement au non-être, le feu du nouvel état, du nouveau renouvellement annoncé, brûle, dévastateur, qui très bientôt, va l'emporter. A condition que nous autres, de notre côté, nous soyons capables de faire le nécessaire, de <em>forcer le destin</em>. De faire ce qu'il nous incombe de prendre sur nous, révolutionnairement, pour que le grand renversement final puisse se produire dans les temps et dans toutes les conditions requises. Pour que la <em>Novissima Aetas</em> se laisse venir. Car tel s'avère être, en fin de compte, le mystère de la délivrance finale, que <em>tout dépend de nous</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">Cependant, la situation encore indécise des groupes, des communautés et des instances actives, des personnalités de pointe qui incarnent l'actuelle offensive du "grand renouveau" occultement déjà en cours, fait que ceux-ci doivent se maintenir, pour un certain temps, dans l'ombre, n'avancer que souterrainement. Mais cela va bientôt devoir changer. A mesure que nous allons pouvoir sortir de l'ombre, les autres vont devoir y entrer.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><em>Comment vous situez-vous sur cette actuelle "ligne de front" ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">En premier lieu, ces derniers vingt ans, j'ai écrit une trentaine d'ouvrages de combat, dont dix grands romans d'avant-garde "engagés en première ligne". Des romans faisant partie, dans leur ensemble, d'un cycle arthurien de douze titres. A présent, il me reste deux romans à publier, soit <em>Un Voyage en Colchide</em>, dont je viens de terminer la rédaction finale, ainsi que le dernier ouvrage du cycle de douze, dont, pour le moment, je ne pense pas pouvoir révéler le titre. Bien sûr, j'ai eu, pendant tout ce temps, et j'ai encore en continuation <em>d'autres activités</em>, dont je ne pense pas non plus pouvoir parler ici. Question de cloisonnement: on me guette au tournant, sûr.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><em>Quelles ont été les grandes lectures, celles qui ont le plus contribué à votre évolution créatrice ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">Je commencerai par le Gobineau des <em>Pléiades</em>. Ensuite, le groupement des occultistes anglo-saxons, Bram Stoker, Bulwer-Lytton, Arthur Machen, Algernon Blackwood, Dennis Wheatley, John Buchan, Talbot-Mundy. Et aussi Maurice Leblanc, Gustav Meyrink, Raoul de Warren, Henri Bosco, André Dhotel, Biély, Boulgakov. Ainsi que les plus grands, Ezra Pound, Joyce, Hamsun, Heidegger, Céline, Heimito von Doderer. Et René Daumal, Drieu la Rochelle, Raymond Abellio, Guy Dupré.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">Je dois vous avouer que j'ai beaucoup et très vivement apprécié votre roman <em>Maugis</em>, sur lequel je me suis réservé le droit de faire un important article, livrer toutes les raisons, y inclus les plus cachées, de la fascination obstinée que ce roman n'a pas fini d'exercer sur moi.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">Je citerai aussi les romans de David Mata, et surtout son <em>Hermann</em> que viennent de publier, à Pau, les éditions Alexipharmaque, dirigées par Arnaud Bordes. Enfin, il me semble que je dois parler des activités des éditions DVX qui, dans le Vaucluse, se sont destinées à faire paraître, sous la direction de Guillaume Borel, toute une série de mes écrits inédits. Le dernier publié, en octobre prochain, s'intitule <em>Six sentiers secrets dans la nuit</em>. Il s'agit de critiques littéraires d'actualité, représentatives du combat de salut qui est le nôtre. Six instances <em>de haut passage</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><em>Que pensez-vous de la prochaine rentrée littéraire ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">Une chose d'une inconcevable saleté, d'une nullité totale, d'un exhibitionnisme à la fois éhonté et sans doute inconscient. On est arrivé au dernier degré de l'imbécillité et de l'imposture avantageuse. Ce sont les derniers spasmes de l'assujettissement de l'être aux dominations du non-être. <em>Le Figaro</em> en date du 21 août 2007 consacre deux pages entières, dont une première en couleurs, à la "rentrée littéraire en vingt titres". On y lit: Olivier Adam, <em>A l'abri de rien</em>, "Olivier Adam se met dans le peau d'une femme à la dérive, qui abandonne son mari et ses deux enfants pour aide aux réfugiés clandestins". Et Mazarine Pingeot, "Une femme tente d'expliquer à son mari les raisons pour lesquelles elle a tué et congelé, à sa naissance, l'enfant qu'elle avait porté en secret". Et on annonce 727 romans de la même eau, qui seront publiés d'ici à la fin octobre. Il n'y a plus rien à faire, le dispositif en pleine expansion de l'aliénation anéantissante, de la prostitution suractivée de la conscience européenne que l'on nous impose, a atteint son but, <em>ses buts</em>. A telle enseigne que la rédaction du <em>Figaro</em> précise que "nous vous présentons ici vingt titres qui feront l'actualité, cela ne présage en rien de leur qualité littéraire".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">Paris, août MMVII</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 24px;">.</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 24px;">..</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><strong><em>IMPERIUM ULTIMUM</em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><em>Quelques propos recueillis à l’équinoxe de printemps 1998</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><em>Mais qui êtes-vous donc ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">Jean Parvulesco : Qui suis-je ? Un combattant dépersonnalisé de l’actuelle montée révolutionnaire souterraine, montée impériale grand-continentale eurasiatique en marche vers l’installation politico-historique de notre futur Empire Eurasiatique de la Fin. Inconditionnellement engagé dans ce combat, depuis longtemps déjà, je ne me reconnais plus d’origines personnelles, ni d’autre avenir que celui de la poursuite, jusqu’au bout, de l’entreprise révolutionnaire finale qui est aujourd'hui la nôtre. Toutes mes activités créatives ou de subversion supérieure, toute ma conscience de moi-même et du monde, et jusqu’à mon existence même, dans son cours le plus immédiat, appartiennent donc au grand combat impérial souterrain actuellement en train de s’affirmer, et dans lequel je vois l’accomplissement d’une volonté providentielle finale, qui va vers l’avènement apocalyptique du <em>Regnum Sanctum</em>. (…)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;">J'ai choisi de me sacrifier sciemment pour la cause qui est la nôtre, de me dépouiller de toute prétention de vie personnelle avouable, de tout assujettissement de carrière ou de montée sociale, de tout céder, d’avance, aux impératifs visionnaires de notre combat : je n’existe plus, je ne suis plus que le “concept absolu” du grand combat révolutionnaire impérial en cours. Je crois qu’en ce qui me concerne, il s’agit peut-être d'un nouveau genre de militantisme, d'un "activisme transcendantal", qui correspond d’ailleurs au déjà fort exhaussement du niveau auquel se pose désormais le fait du combat politique lui-même, engagé à l’avant-garde d'une histoire arrivant à son terme, s’apprêtant à se dédoubler en son propre contraire lors de son passage à l’au-delà de l’histoire, à la "transhistoire" qui vient. Un "activisme transcendantal" à la disposition du nouvel Ordre combattant qui régira le monde à venir et son histoire ; une histoire, avec un mot de Heidegger, encore <em>imprépensable</em>. Raymond Abellio, dans <em>Heureux les Pacifiques </em>: <em>"</em>Nous n’allo
Rébellionhttp://rebellion.hautetfort.com/about.htmlDialogue entre Arnaud Bordes et Jean Parvulescu : Pour une révolte littéraire au Monde Modernetag:rebellion.hautetfort.com,2014-12-21:55094952014-12-21T22:13:29+01:002014-12-21T22:13:29+01:00 Dialogue entre Arnaud Bordes et Jean...
<p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4821876" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://rebellion.hautetfort.com/media/01/01/26117907.jpg" alt="80.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"><strong> </strong></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><em>Dialogue entre Arnaud Bordes et Jean Parvulescu paru dans Rébellion</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><em>Qui êtes-vous, Arnaud Bordes ? D’où venez-vous, qu’elles sont vos origines effectives, vos antécédents ? Quelle idée vous faite-vous, secrètement, de vous-même ? Ces aveux sont-ils difficiles ?</em></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"> Mes activités balancent entre l’édition – éditions Alexipharmaque ; l’écriture de recueils de nouvelles, <em>Le Plomb</em> (A contrario), <em>Voir la Vierge </em>(Auda Isarn), <em>Le bazar de Clodagh </em>(Auda Isarn) ; la chronique littéraire dans quelques revues ; la lecture.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> Mes origines sont entre Charentes et Castille (mais seraient-elles autres, que j’en serais aussi satisfait). De moi-même, je n’ai pas d’idée, fût-elle secrète. Je me fiche assez de savoir qui je suis, laissant ces questions à l’adolescence, aux autres. J’ai des passions, que je tente de cultiver, qui m’aident : les anciens médicastres tels Ambroise Paré, Galien, les choses mornes, la littérature fantastique, la décadente aussi, et la naturaliste que je révère, les femmes au profil aquilin, les films de zombies (il n’y a pas, d’évidence, de meilleures critiques sociologiques), la musique industrielle, les « artificialistes » tels Julien Offroy de La Mettrie, Balthazar Gracián, certain ésotérisme, Fulcanelli, Dujols, Guénon, Gordon et, puisque occasion m’est donnée, et sans flatterie, votre œuvre irradiante cher Jean Parvulesco.</span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><em>Comment avez-vous conçu la mise en œuvre, à Pau, des éditions Alexipharmaque ? A quelle inspiration avez-vous cédé, en l’occurrence ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> Il me semblait dommage, sinon parfaitement absurde, que des auteurs d’importance ne soient pas plus souvent, ou pas assez, ou pas du tout, édités. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> Donner à de jeunes talents l’occasion d’être publiés.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> Revenir, simplement mais fermement, loin des modes et des suffrages, pour d’avisés lecteurs, aux fondamentaux, aux textes : un style exigeant, un imaginaire ample, une pensée fervente, cohérente, référencée, une esthétique ; arpenter des verticalités, des hiérarchies également.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> Y eut-il jamais là, comme vous le sous-entendez peut-être, quelque magique inspiration ? Le saurai-je ? A moins de considérer la proximité de Lourdes et, véritable «<em>coincidentia oppositorum</em> », la présence, en 1920, à Pau, qui n’est autrement que passionnante monotonie et platitude géomantique, de cet instrument de tortures, beau, coruscant et entre tous apocryphe, appelé La Vierge de fer…</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><em>Quel est le programme de vos prochaines parutions ? Est-ce un secret ?</em></span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"> Nombreux sont les aléas auxquels est confrontée une modeste maison telle qu’Alexipharmaque (parfaitement indépendante et sans subvention aucune). Des publications se précisent toutefois : <em>La morale de l’histoire</em> d’Arnaud Nîmes - roman incisif sur les liens étroits entre libre échangisme économique et transgression sexuelle, critique coupante du libéralisme libertaire. ; <em>L’enfer de caniches </em>de Raphaël Lambin - variation fiévreuse, noire, cruelle, gyrovague, sur le sain, célèbre, adage de Céline : « L’amour, c’est l’infini à la portée des caniches » ; assurément un autre essai du brillant cinéphile Ludovic Maubreuil…</span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><em>Quelle est votre attitude à l’égard d’un éventuel projet pour la création d’une Société des Ecrivains Européens non-conformistes ?</em></span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"> Je suis perplexe. Je ne crois pas aux sociétés d’écrivains, je n’ai pas foi en le non-conformisme, qui ne se revendique pas, ne se partage pas (sous peine, par définition, de ne l’être plus), qui se vit intérieurement, tel un exil intérieur, si l’on veut jungerien, hielscherien. Je tiens plus pour des convergences et des solidarités tacites, d’autant plus pérennes et profondes qu’en effet tacites, des entraides souterraines et efficaces.</span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"> </p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><em>Croyez-vous à un prochain redressement décisif des actuelles littéraires françaises et européennes, à l’avenir, proche ou plus lointain, à la fois prévu et imprévu ? A l’avènement d’une nouvelle pensée européenne disposée à une confrontation décisive avec les tenants, visibles ou cachées, de l’œuvre négative de l’ennemi intérieur de notre civilisation, l’ennemi de l’être transcendantal de notre propre histoire et de tout ce que nous sommes ?</em></span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"> Au risque de vous apparaître d’un pessimisme excessif, je n’y crois pas non plus – sinon à quelques surrections ponctuelles, résurgences isolées, précisément imprévues. </span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"> En outre, dès lors qu’on y souscrit, telle est l’économie des cycles temporels : cycles qui, on le sait, sont ordre supérieur, instruisent l’Histoire, prescrivent, alternativement comme progressivement, or et harmonie, fer et chaos. Et, s’il est un ennemi, il n’est que l’expression de cette catastrophe lente qu’est notre âge de fer. Et, de même, s’il est un avènement ou un redressement, voire un retournement, il sera l’expression d’un autre âge – âge d’or, donc. Ne serait-ce pas encourir le péril de l’Inversion, que de vouloir forcer, hâter, provoquer, les desseins de Dieu, de la Providence, ou du Cosmos ? N’oublions pas : le temps ne respecte pas ce que l’on fait sans lui.</span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><em>Quelles sont les orientations profondes des littératures actuelles qui vous semblent correspondre le plus avec propres vues ?</em></span></p><p style="font-style: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> Il y a, pour n’en citer que quelques-uns uns, d’excellents auteurs : Jérôme Leroy, Pierre Bordage, Andreas Eschbach, Guy Dupré… Pour autant, je n’aperçois pas d’orientations profondes et d’ensemble dans les littératures actuelles. Et, du reste, je ne lui en demande pas tant, à la littérature. Qu’elle soit comme susdit, qu’elle soit d’abord sa propre ambition ne serait déjà pas si mal et suffirait. Ne l’accablons pas de trop de finalités. La littérature n’a jamais rien changé, à part elle-même, et, disons, quelques instants de vie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> <span style="font-style: normal;">Mais</span><span style="font-style: normal;">les critères de J. L. Borges, aussi, pourraient être avancés : la circularité – quand une œuvre revient se boucler sur elle-même ; la nécessité – quand une œuvre ne comporte rien d’arbitraire, d’aléatoire, de fortuit ; la totalité – quand une œuvre contient l’ensemble des possibles.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> <span style="font-style: normal;">Au niveau théorique, et quelle que soit l’obédience, il y a des travaux évidemment incontournables : ceux d’Alain de Benoist, Michel Clouscard (in memoriam) Alexandre Douguine, Jean-Claude Michéa, </span><em><em><span style="color: #000000;"><span style="font-weight: normal;">Slavoj Žižek,</span></span></em></em><span style="font-style: normal;">Alain Soral, Jacques Ellul (in memoriam) et, pourquoi pas, si je puis me permettre, car publiés chez Alexipharmaque, ceux de Rodolphe Badinand (</span><em>Requiem pour la Contre-Révolution</em><span style="font-style: normal;">), ceux de Louis Alexandre et Jean Galié (</span><em>Rébellion, l’alternative socialiste révolutionnaire européenne)</em><span style="font-style: normal;">.</span></span></p><p style="font-style: normal; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><em>Comment, d’après vous, pourrions-nous lutter, faire face à l’intolérable pression actuelle d’une certaine « police de la pensée », en France et dans toute l’Europe, voire dans le monde entier ? Serait-il concevable que celle-ci puisse durer, en continuité, longtemps encore ?</em></span></p><p style="font-style: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> Simplement, avec patience et persévérance, en faisant ce que nous avons à faire. Et puisque la police de la pensée procède souvent par conspiration du silence, profitons-en, faisons-le nôtre ce silence, qui est aussi espace et étendues, en le(s) remplissant, de bruits autant que d’harmoniques.</span></p><p style="font-style: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> Police de la pensée qui, paradoxalement, en nous reléguant, crée les conditions d’éprouver des valeurs qui, normalement, et d’après nombre d’auteurs de prédilection, nous importent (le devraient, du moins) : une forme d’ascèse, de discipline, d’allant vers l’essentiel, de radicalité.</span></p><p style="font-style: normal; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><em>En effet, comment faut-il à présent contre-attaquer, d’une manière vraiment décisive, l’entreprise de barrage permanent et de démantèlement poursuivi par l’«ennemi intérieur » et son « pouvoir rampant », pour qu’à n’en plus finir ils fassent obstacle à la présence-là de l’expression renouvelante et vive des nôtres ? Comment nous organiser offensivement, en toute lucidité, pour faire face à l’arrêt de mort que l’on nous signifie ?</em></span></p><p style="font-style: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> Soit l’exigence et, par conséquent, un saut qualitatif dans une forme d’esseulement. Soit la facilité et la médiocrité et, par conséquent, peut-être, un saut quantitatif dans les suffrages.</span></p><p style="font-style: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> On ne peut pas à la fois dénoncer l’« ennemi intérieur » (et sa manifestation systémique) et en même temps se donner d’exister en utilisant son mode pullulant d’expression.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> <span style="font-style: normal;">Cesser de se poser, souvent, par rapport au « pouvoir rampant ». Mais s’imposer à nous-mêmes, être notre propre </span><em>autorité</em><span style="font-style: normal;">.</span></span></p><p style="font-style: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> Pourrait-on s’appuyer sur une révolte populaire ? Qui adviendra, s’il y a lieu. Ne nous leurrons toutefois pas. Il n’y aura pas de soulèvement inspiré (ou si peu) par une idéologie, une théorie, quelle qu’elle soit. Une juste exaspération prévaudra, surtout. </span></p><p style="font-style: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> En outre, que nous le voulions ou pas, nous sommes tous plutôt tertiarisés, dans l’échange et l’économie de services, la maîtrise des signes, des abstractions. Et donc plutôt, fatalement, dans nos personnes mêmes, en quelque sorte, dématérialisés – quasi-apraxiques aussi. Or, quand prédominaient encore le primaire et le secondaire, que le travail était relié à la matière, à sa concrète dureté, le potentiel réactif, la capacité d’action, n’étaient-ils pas d’autant plus fermes ? </span></p><p style="font-style: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> Nous ne sommes, désormais, ni dans la matière (se rappellerait-elle naturellement, régulièrement, à nous) ni dans l’esprit, le spirituel. Nous sommes dans cette zone intermédiaire, flottante, indifférenciée, tentaculaire, de leurres, qu’est le Spectacle (Spectacle dont, d’ailleurs, la prolifération est simultanée à l’émergence du tertiaire).</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><em>Et ne vous semblerait-il donc pas que, en attendant, la nécessité de la mise en place, de notre côté, d’un « dispositif de réseaux suractivés d’ensemble » devant pénétrer en profondeur le front actuel de la vie culturelle conventionnelle, totalement dévoyée par les agents de terrain et les foyers de la surveillance continuelle au service suractivé de la conspiration en place, « la conspiration du non-être » et du « politiquement correct ». Là, il s’agit, pour nous autres, d’une question de vie ou de mort.</em></span></p><p style="font-style: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Même réponse que précédemment.</span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><em>Comment comprenez-vous le problème de l’énigmatique présence en continuité de Dominique de Roux ? Etes-vous sensible à son œuvre littéraire de rupture, à sa propre vie aventureuse et tragique ? Que pensez-vous de l’étrange - de l’inquiétante – emprise qu’il semblerait exercer à présent sur toute une frange de l’actuelle génération de jeunes écrivains qui montent en ligne ?</em></span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"> Je n’entends rien à Dominique de Roux, à sa littérature du moins, que je ne saurais juger mais qui, décidément, ne m’a jamais enchanté.</span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"> En revanche, je veux bien comprendre que le personnage fascine, reître ardent qui tailla des brèches, donna, presque sacrificiellement, presque oblativement, de sa personne, pour que soient des éditions, des revues, pour que des noms, des écrivains, oubliés et anathématisés, resurgissent. Mais il ne suffit pas de s’en réclamer, d’en être influencé, de le citer, quand, à la fin, l’on ne fait qu’y poser, en restant concentré sur sa plume, son ego, son petit dandysme droitard. Pourquoi ces jeunes gens ne créent pas, par exemple, de maison d’éditions, des revues, ou ne partent pas vers des confins géopolitiques ? Pour, précisément, incarner mieux, perpétuer, l’activisme, le combat, la guerre, portés par Dominique de Roux – sa manière d’abnégation. </span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"> </p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><em>Connaissez-vous l’œuvre géniale de Henri Bosco, à présent, déjà, tout à fait méconnue ? Et plus particulièrement son immense roman nuptial et cosmogonique, </em>Un rameau dans la nuit <em>?Ne croyez-vous pas qu’il serait de vos devoirs d’état de reprendre la parution de ses livres, de réveiller l’attention des nôtres sur l’importance significative d’une affirmation de son œuvre ?</em></span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"> Si l’œuvre d’Henri Bosco ressortit certainement à l’ésotérisme, elle est d’abord tentative chaque fois renouvelée d’appréhender les mystères, ascension et descension dans leurs abîmes, supérieurs et inférieurs. </span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"> Mystères qui seraient comme autant de monstruosités en tant qu’ils échappent au langage. Les mystères, semble nous dire Henri Bosco, ne participent pas à l’humanité, à l’humain, d’où leur monstruosité. Et l’humain ne peut dire l’inhumain. Les mystères sont tels parce qu’ils sont indescriptibles, innommables. Un mystère ne correspond à rien, peut-être même pas à lui-même. Un mystère est, selon l’étymologie, plus <em>anomal</em> qu’anormal : il est sans loi, contraire à la loi, à la règle et, donc, contraire au langage, puisque le langage ordonne, puisque le langage légifère. Un mystère <em>contredit</em> ou, mieux, il est un <em>non-dit</em> ou mieux encore, un <em>non radical</em>, <em>un non sans nom</em>… Pour définir un mystère, il faudrait inventer une langue <em>mystérieuse</em>… Ce à quoi s’emploie Henri Bosco dont le langage, sous de simples dehors, est troublant et épiphanique. De là, également, une hantise, cette sensation d’une sourde monstruosité à l’affût dans les paysages, les décors de ses romans. </span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"> Romans où le mystère serait aussi avertissement, une sorte de borne se manifestant dans le labyrinthe de la nature – dans le labyrinthe du monde - pour signifier à celui qui s’est égaré qu’il est vraiment allé trop loin, et que s’il ne veut pas être, dans le sens d’une damnation, être perdu à tout jamais et, pourquoi pas, transformé en monstruosité, il doit s’employer avec diligence à revenir sur ses pas.</span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"> Plus qu’<em>Un rameau dans la nuit, </em>j’apprécie <em>Le mas Théotime</em> et <em>Malicroix</em> où les mystères, monstres de ténèbres et clartés, sont angoissants à souhait. </span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"> Quant à le rééditer, c’est à envisager.</span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"> </p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><em>Comment situez-vous les écrits philosophiques, ainsi que les doctrines géopolitiques d’avant-garde d’Alexandre Douguine ? N’est-il pas question, dit-on, que vous éditiez un grand volume d’entretiens inédits avec lui ? N’est-il pas question que vous vous rendiez vous-même à Moscou pour faire ces entretiens ?</em></
Rébellionhttp://rebellion.hautetfort.com/about.htmlRébellion 45 disponible !tag:rebellion.hautetfort.com,2011-01-17:30603182011-01-17T01:56:00+01:002011-01-17T01:56:00+01:00 P04EDITORIAL Impuissance démocratique P07IN MEMORIAM Jean...
<p style="text-align: left;"><img id="media-2838710" style="margin: 0.7em 0;" src="http://rebellion.hautetfort.com/media/01/00/4027600182.png" alt="Rébellion45-1.png" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">P04EDITORIAL</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">Impuissance démocratique</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">P07IN MEMORIAM</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">Jean Parvulesco</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">P08ENTRETIEN </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">Bernard Conte/La tiers-mondialisation</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">de la planète en marche</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">P10CHRONIQUES EUROPEENNES</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">D’anti-européiste<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>à euro-phobe : </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">Le passage d’une opinion politique à une pathologie</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">P11><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Il neige à Dublin</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">P12SOCIETE</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">Liberté des anciens et liberté des modernes</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">P14ACTIVISME</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">Manipulation, infiltration, provocation...</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">Ce qu’un révolutionnaire doit savoir de la répression</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">P15><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Qui fut Victor Serge ?</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">P16POLEMIQUE</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">Communisme & Complotisme.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">Contre les délires complotistes anti-communistes</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">P21LIVRE</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">L’Occident vire t-il à droite ?</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">P22CULTURE</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">Chuck Palahniuk.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">American Psycho</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">Disponible contre 4 euros à notre adresse :</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial; font-size: 9pt;">Rébellion c/o RSE BP 62124 31020 TOULOUSE cedex 02.</span></strong></p><p> </p>
Rébellionhttp://rebellion.hautetfort.com/about.htmlUne mise en abîme : L’ étrange Knut Hamsun de Jean Parvulesctag:rebellion.hautetfort.com,2010-04-07:26870062010-04-07T09:01:00+02:002010-04-07T09:01:00+02:00 Chronique parue dans Rébellion 32 – Septembre/Octobre...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: small;"><strong> </strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: medium;">Chronique parue dans Rébellion 32 – Septembre/Octobre 2008</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: medium;"><img id="media-2378481" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://rebellion.hautetfort.com/media/00/02/1846069544.jpg" alt="hamsun-728543.jpg" />Le propos de Jean Parvulesco s’inscrit dans la ligne de réapparition de l’oeuvre de l’écrivain norvégien Knut Hamsun sur lequel la revue Nouvelle Ecole de 2006 avait fait paraître un numéro et dans lequel Michel d’Urance, auteur d’un essai récent sur l’ancien prix Nobel de Littérature aux éditions Pardès, avait déjà produit un article révélant « l’oeuvre métaphysique » de celui-ci, d’après l’interprétation qu’en donne aujourd’hui Jean Parvulesco. Ce dernier s’attache dans une nouvelle brochure à déchiffrer, s’appuyant sur le travail d’essai biographique de Michel d’Urance, le noyau ultime, la matrice profonde de l’oeuvre hamsunien. Il s’agit donc d’une mise en abîme du travail de Michel d’Urance, grâce à laquelle se révèlent la profondeur cachée et l’étrangeté d’Hamsun. Jean Parvulesco rend opératoire le décryptage de celui-ci au moyen du concept « géopolitique fondamental de l’ « ancien sentier européen » évoqué par Michel d’Urance, initialement dans Nouvelle Ecole. Que révèle cet « ancien sentier européen » ? « La clef opérative de toute ouverture ontologique de la situation politico-historique et civilisationnelle qui est, dramatiquement, celle du «Grand Continent» eurasiatique, et plus particulièrement de la plus Grande Europe continentale à l’heure actuelle ». Voilà de quoi justifier l’intérêt porté à la signification de l’existence des héros hamsuniens.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: medium;">Jean Parvulesco évoque fort poétiquement le destin de ces derniers, authentiques « vagabonds mystiques » errant, semble-t-il aveuglément, vers leur lieu, leur centre, de prédestination ontologique. Il insiste sur le fait que Michel d’Urance met en avant le processus de « différenciation du héros à l’épreuve de la conquête de soi-même ». Il y aurait là un présage littéraire adressé à tous les Européens auquel ces derniers –nos contemporains- feraient bien de prêter attention, car il n’y a pas d’autre issue au gouffre sur lequel nous sommes penchés et qui est celui de la béance ouverte entre l’être et l’existence. Où la littérature s’élève au niveau du « travail philosophique ». En effet, ne doit-on pas se poser la question de ce que signifie une « vie accomplie » ? Jean Parvulesco parle de « reliance » de l’être à l’existence, de « projection de l’être hors de lui-même » qui va se configurer sous une « certaine forme de destin ». Mais cette configuration sera assumée par les « vagabonds mystiques » chargés, alors, d’une « mission spéciale » ; assumée et donc différenciée. De sorte que toute existence en action est ainsi fondée originellement et non pas suspendue dans le vide du néant, cher à l’existentialisme sartrien. Raymond Abellio, lui-même, avait critiqué fort judicieusement la désespérance de la philosophie sartrienne, en montrant que de la néantisation du monde donné (en soi) par la conscience (pour soi) ne pouvait surgir une véritable communauté des consciences (la rencontre d’autrui est toujours réificatrice dans l’Etre et le Néant). Ce type d’existentialisme s’éloigne au plus haut point de l’ancien sentier européen, étrangement désocculté en revanche par Knut Hamsun. De sorte, que la vie de celui-ci, apparaît comme étant une « percée de l’être ». En regard de laquelle percée, les contingences historiques, politico-historiques, vécues par le norvégien, acquièrent un sens plus profond qu’une historiographie superficielle ne pourait le laisser penser. Son soutien indéfectible à Adolf Hitler n’était-il pas plutôt un « engagement final avec l’Allemagne » mais comme en « étranger parallèle » au nazisme ? C’est là que Knut Hamsun nous révèlerait, en fait, son secret d’après Jean Parvulesco : « l’idée d’une Grande Allemagne continentale, centre polaire de l’Europe et du «Grand Continent» eurasiatique ». Il va sans dire que cela ne pouvait satisfaire la vulgate nationale socialiste. Hamsun avait perçu dans un contexte fort peu favorable les lignes de force d’une géopolitique hostile au capitalisme et en particulier à l’Angleterre et aux Etats-Unis, porteurs d’un « anti-destin matérialiste » évidemment aux antipodes de la vision boréale et eurasiatique du grand écrivain. Actualisant le propos, Jean Parvulesco écrit : « Le plus grand péril pour la Nouvelle Europe, pour la plus Grande Europe continentale, «hyperboréenne», c’était l’impérialisme matérialiste de la conjuration politique anglo-américaine en cours d’affirmation planétaire, tout comme aujourd’hui. Il s’agissait –il s’agit- de la confrontation finale de deux mondes apocalyptiquement antagonistes : un seul de ces deux mondes sera amené à survivre ».</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: medium;">Sûrement par d’autres voies, les peuples européens seront appelés à résoudre cette alternative, s’ils veulent surmonter « la déréliction européenne ». Ce qu’il y a également, d’irréductiblement européen chez Knut Hamsun est son évocation de l’amour et du soubassement mystérieux, mystique de la féminité ouvrant à la passion le chemin de la transfiguration de l’existence dans des expériences limites.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: medium;">En dernier lieu, la portée ontologique de l’oeuvre hamsunien se dévoile dans la figure ultime du héros, pas si fictif que cela, chez lequel la vie est scandée par ce mouvement de reprise et d’ascension conduit par le « Je transcendantal » se dépouillant progressivement de ses oripeaux successifs, et au terme duquel, il atteint son identité finale. Jean Parvulesco pose alors la question : « ce «je» se posant au-delà de toute attache ne serait-il pas, aussi, une figuration apaisante de «Dieu»? » En conséquence, ne vaut-il pas la peine d’emprunter le chemin nous conduisant vers l’ancien sentier européen ?< </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: Arial;">L’étrange Knut Hamsun.</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: Arial;">Jean Parvulesco. Ed. DVX.</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: Arial;">A commander à : dvxeditions@gmail.com</span></strong></span></p>
Rébellionhttp://rebellion.hautetfort.com/about.htmlConférence sur l'oeuvre de Jean Parvulescotag:rebellion.hautetfort.com,2009-11-15:24688942009-11-15T18:07:00+01:002009-11-15T18:07:00+01:00 Conférence sur l'oeuvre de Jean Parvulesco le mardi 17 novembre, 20h30 à...
<p style="text-align: center;">Conférence sur l'oeuvre de Jean Parvulesco le mardi 17 novembre, 20h30 à l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm à Paris.</p> <div style="text-align: center"><img src="http://rebellion.hautetfort.com/media/00/01/1678847177.jpg" alt="parvu.jpg" id="media-2103125" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div>