Last posts on parisianisme2024-03-29T10:09:19+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/parisianisme/atom.xmlRatatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa critique du Testament de Dieu de Bernard-Henry Lévy (1979)tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-05-12:60509562018-05-12T12:08:27+02:002018-05-12T12:08:27+02:00 La critique du Testament de Dieu de Bernard-Henry Lévy (1979)...
<div class="post-outer"><div class="post hentry"><div class="post-footer"><div class="post hentry"><p style="text-align: center;"><img id="media-5813696" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/4192036036.jpg" alt="bhl-clown.jpg" width="595" height="275" /></p><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La critique du <em>Testament de Dieu</em> de Bernard-Henry Lévy (1979)</strong></span></div><div class="post hentry"><div class="post-body entry-content"><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"> </span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.oragesdacier.info</span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">La critique du <em>Testament de Dieu</em> de Bernard-Henri Lévy par Pierre Vidal-Naquet dans <em>Le Nouvel Observateur</em> en juin 1979, la réponse de BHL et le commentaire de Cornelius Castoriadis</span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Pierre Vidal-Naquet à la rédaction du <em>Nouvel Observateur</em> (18 juin 1979)</strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Monsieur le Directeur, </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-5813694" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3737232831.jpg" alt="bhltd.jpg" />Votre publication a eu récemment l’occasion de faire écho de façon favorable au livre de Bernard-Henri Lévy, <em>Le Testament de Dieu</em>, publié aux Éditions Grasset dans la collection « Figures ». Je pense que votre bonne foi a été surprise. [Il suffit, en effet, de jeter un rapide coup d’œil sur ce livre pour s’apercevoir que loin d’être un ouvrage majeur de philosophie politique, il fourmille littéralement d’erreurs grossières, d’à-peu-près, de citations fausses, ou d’affirmations délirantes. Devant l’énorme tapage publicitaire dont bénéficie cet ouvrage, et indépendamment de toute question politique et notamment de la nécessaire lutte contre le totalitarisme, <span class="Apple-style-span">il importe de rétablir, dam les discussions intellectuelles, un minimum de probité</span>.] Je n’entends pas fournir ici une liste complète des erreurs de Bernard-Henri Lévy, cela demanderait un gros volume ; je me contenterai d’une simple anthologie de « perles » dignes d’un médiocre candidat au baccalauréat. [Qu’il s’agisse d’histoire biblique, d’histoire grecque ou d’histoire contemporaine, </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><span class="Apple-style-span">Monsieur Bernard-Henri Lévy affiche, dans tous les domaines, la même consternante ignorance</span>, la même stupéfiante outrecuidance, qu’on en juge :] Monsieur Bernard-Henri Lévy place au « 7e jour » (p. 238) de la création le péché originel. Il faut croire qu’Adam et Ève ont profité du repos du Seigneur ; mais cette précision surprendra les lecteurs de la <em>Genèse</em> ; prenant le Pirée pour un homme, il fait (p. 79) d’Halicarnasse un auteur grec ; de <em>l’Antigone</em> de Sophocle, tragédie représentée à Athènes en 442 av. J.-C. et dont l’action se passe dans la Thèbes du second millénaire, il fait une pièce qui nous informe sur Thèbes à la fin du Ve siècle (p. 87) ; c’est comme si la Phèdre de Racine était utilisée comme document sur la Crète au temps de Louis XIV ; il fait (p. 79) de textes qui s’échelonnent entre le Ier siècle av. J.-C. et le Ier siècle ap. J.-C. des témoignages datant du temps de la « romanité expirante » ; c’est simplement se tromper de trois ou quatre siècles ; Robespierre, qui organisa le culte de l’Être Suprême, est accusé de « mise à mort du Dieu Un et Souverain » (p. 106) ; un texte de Benjamin Constant (1818) et un autre de Fustel de Coulanges (1864) sont déclarés (p. 42) « à peu près contemporains » et c’est même le premier qui fait « spectaculairement écho » au second. À ce compte, on pourrait déclarer « à peu près contemporains » le <em>J’accuse</em> de Zola (1898) et l’<em>Appel du 18 juin</em> du général de Gaulle ; de Staline, il est dit que, « au milieu de l’année 1928, […] il lance les masses sur la Place Rouge, à l’assaut d’un parti qui l’a mis en minorité et retarde pour l’heure la procession du socialisme » (p. 23). Et cette mise en minorité et cette manifestation sont une pure invention ; Bernard-Henri Lévy cite (p. 278, note 49) la « déposition d’Himmler » au procès de Nuremberg. Ce dut être une déposition fantomatique, car Himmler s’est suicidé après son arrestation, par les troupes anglaises, le 23 mai 1945 ; etc.</span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">II me semble que ce petit relevé suffit et qu’il est de nature à intéresser vos lecteurs. Le véritable problème n’est donc pas de « critiquer » le livre de Bernard-Henri Lévy, car il est en deçà de toute critique ; il est de se demander : 1) Comment un normalien, agrégé de philosophie selon ce que nous apprend la couverture du livre, peut-il se mépriser lui-même et mépriser ses lecteurs au point de leur infliger une pareille « science » et se comporter, pour utiliser son propre vocabulaire (pp. 78-79), <span class="Apple-style-span">comme un « bateleur analphabète »</span> ? 2) Comment il peut se faire que, sans exercer le moindre contrôle, un éditeur, des journaux, des chaînes de télévision lancent un pareil produit, comme on lance une savonnette, <span class="Apple-style-span">sans prendre les garanties de qualité que l’on exige précisément d’une savonnette ?</span> Est-ce cela la « Barbarie à visage humain » ? </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes sentiments les meilleurs. </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Pierre Vidal-Naquet </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Pierre Vidal-Naquet réplique à Bernard-Henri Lévy (<em>Le Nouvel Observateur</em>, 25 juin 1979) </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Comme un petit élève de jadis, coiffé, injustement, du bonnet d’âne, par son instituteur, Bernard-Henri Lévy proteste, et comme on le comprend. Agrégé lui-même, et le disant bien haut, il affirme que j’aurais voulu le faire comparaître « au grand tribunal des agrégés ». Sculptant, avec l’aide des médias, sa propre statue, il affirme que j’ai écrit un « rapport de police philosophique » parce que j’ai dressé une petite anthologie de ses innombrables erreurs, anthologie que j’ai adressée à quelques journaux, non à tous, puisque je n’ai écrit, par exemple, ni au Figaro-Magazine d’Alain de Benoist et Michel Droit, ni à Minute, ni à la presse communiste. Parce que j’ai suggéré que la production intellectuelle ne devait pas relever purement et simplement de la production marchande, quelles que soient les inévitables interférences, me voilà accusé de vouloir faire établir un contrôle <em>« sur la production des idées et leur circulation », </em>et d’être animé d’une <em>« rage dénonciatrice »</em>. </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-5813699" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2159996507.jpg" alt="bhl_imposteur.1265713998.jpg" />Il est bon pourtant d’analyser les arguments de Bernard-Henri Lévy. Il y en a de quatre types : </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><em>L’aveu limité</em>. Il reconnaît une « grossière erreur » :<span class="Apple-style-span"> il a fait témoigner Himmler, mort, au procès de Nuremberg</span>. Mais c’est toute sa note, p. 278, note 49, qui est un tissu d’inventions. Ne va-t-il pas jusqu’à écrire que c’était la Gestapo, non la SS, qui s’occupait des chambres à gaz ? </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><em>Qu’est-ce que tout cela aux yeux du philosophe « hégélien » qui raisonne à l’échelle des siècles ? </em>Et c’est ainsi que l’on peut rendre contemporains un texte de Ben¬amin Constant en 1818, et un texte de Fustel de Coulanges en 1864, faire commencer le temps de la « romanité expirante » avant même l’époque d’Auguste. Je crains que l’explication ne soit plus simple et ne s’appelle : <span class="Apple-style-span">légèreté</span>. S’il a déclaré presque contemporain de Fustel le texte de Constant, n’est-ce pas simplement parce qu’il a lu ce texte dans une édition de 1861 ? </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><em>Lecture faite, persiste et signe</em>. Et c’est ainsi que Robespierre, qui fit voter, le 18 floréal an II (7 mai 1794), que « le peuple français reconnaît l’existence de l’Être Suprême et l’immortalité de l’âme » et pourfendit en termes sanglants l’athéisme et les athées, se voit taxer d’« athéisme militant ». C’est encore ainsi que Bernard-Henri Lévy invoque l’autorité de Ciliga pour la manifestation de masse que Staline aurait organisée, en 1928, contre le Parti qui l’a mis en minorité, sur la place Rouge. Aux pages indiquées (50-51) de Dix ans au pays du mensonge déconcertant, Ciliga ne dit rien de tel, et pour cause : il se fait simplement l’écho de rumeurs circulant dans les milieux troskistes sur ce qui se passerait… si Staline était mis en minorité – chose du reste, je le précise, parfaitement inconcevable. </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><em>Je n’ai pas dit cela</em>. Le malheur est précisément qu’il l’a dit, ou plutôt écrit. Ayant pris le Pirée pour un homme et Halicarnasse pour un nom de famille, comme on dit Chevreuse ou Saint-Simon, il croit m’apprendre qui est Denys d’Halicarnasse. Appellerait-on, en français, le romancier médiéval Chrétien de Troyes simplement : Troyes, ou le tyran Denys de Syracuse simplement : Syracuse ? Le philosophe a-t-il évoqué à propos de 1’<em>Antigone</em> de Sophocle, la Thèbes de la fin du Ve siècle avant Jésus-Christ – se trompant, s’il s’agit de la cité, d’un millénaire, et s’il s’agit de la pièce, de plusieurs dizaines d’années –, il fait comme s’il n’avait parlé que de la Grèce du Ve siècle. Enfin, si ce spécialiste de la Bible n’a pas parlé, pages 235-236, de la « thèse absurde » du péché originel commis « au septième jour », il en a bel et bien parlé à la page que j’ai citée, et qui est la page 238. </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Querelles de grimauds que tout cela, cuistrerie ? Mais non, <em>Le Testament de Dieu</em> n’est pas un roman ni même un pamphlet, il se veut œuvre d’érudition et relève, à ce titre, de la critique, en gros et en détail. </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Mais il y a plus grave. Bernard-Henri Lévy a parlé à mon propos de « pure et simple falsification ». C’est une expression dure à entendre pour un historien de métier et de vocation. Soit. Voyons un peu ce que nous apprend la critique des textes. Dans <em>Le Monde</em> du 5 janvier 1978, Bernard-Henri Lévy accorde un entretien à Gilbert Comte. On y lit ceci, qui fut dicté comme sien par le philosophe lui-même. Il s’agit de la langue française : « Je crois que la langue française est à la fois ma plus chère maladie et ma seule patrie possible. L’asile et l’antre par excellence. L’armure et l’arme par excellence. Un des lieux, en tout cas, où je me tienne en ce monde. » Beau texte. Mais une version, sans doute, « à peu près contemporaine », puisqu’elle date du 23 décembre 1941, lui fait « spectaculairement écho ». La voici : « Même si je n’étais pas un animal essentiellement français, […] la langue française serait encore pour moi la seule patrie imaginable, l’asile et l’antre par excellence, l’armure et l’arme par excellence, le seul “lieu géométrique” où je puisse me tenir en ce monde pour y rien comprendre, y rien vouloir ou renoncer. » <span class="Apple-style-span">Il s’agit d’une lettre de Saint-John Perse (Alexis Saint-Léger-Léger) à Archibald MacLeish, et on la trouvera dans les Œuvres complètes du poète (collection de la Pléiade), page 551. « Pure et simple falsification », avez-vous dit ? </span></span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Pierre Vidal-Naquet </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><p style="text-align: center;"><img id="media-5813700" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/768020033.jpg" alt="pilpoul.jpg" width="615" height="288" /></p><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Cornelius Castoriadis, « L’industrie du vide » (<em>Le Nouvel Observateur</em>, 9 juillet 1979)</strong></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"> </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Il est regrettable que la lettre de Pierre Vidal-Naquet publiée dans <em>Le Nouvel Observateur</em> du 18 juin 1979 (p. 42) ait été amputée de quelques passages importants : « II suffit, en effet, de jeter un rapide coup d’œil sur ce livre pour s’apercevoir que, loin d’être un ouvrage majeur de philosophie politique, il fourmille littéralement d’erreurs grossières, d’à-peu-près, de citations fausses ou d’affirmations délirantes. Devant 1’énorme tapage publicitaire dont bénéficie ce livre, et indépendamment de toute ques-tion politique et notamment de la nécessaire lutte contre le totalitarisme, il importe de rétablir, dans les discussions intellectuelles, un minimum de probité […]. Qu’il s’agisse d’histoire biblique, d’histoire grecque ou d’histoire contemporaine, <span class="Apple-style-span">M. Bernard-Henri Lévy affiche, dans tous les domaines, la même consternante ignorance, la même stupéfiante outrecuidance</span>, qu’on en juge : […]. » </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Shmuel Trigano avait corroboré d’avance ce jugement, quant à l’histoire et l’exégèse bibliques, dans <em>Le Monde</em> (25 mai 1979). Il est simplement indécent de par-er à ce propos de « jeu de la cuistrerie » et de prétendre que l’on veut « censurer toute parole qui n’aurait point d’abord comparu au grand tribunal des agrégés », comme a le front de le faire quelqu’un qui occupe les médias presque autant que la « bande des quatre » et pour y produire un vide de la même qualité. Vidal-Naquet n’a pas demandé aux responsables des publications de « renforcer le contrôle sur la production des idées et leur circulation ». <span class="Apple-style-span">Il s’est dressé contre la honteuse dégradation de la fonction critique dans la France contemporaine</span>. De cette dégradation, il est évident que les direc-teurs des publications sont aussi responsables – comme ils 1’étaient (et le restent) d’avoir, pendant des décennies, présenté ou laissé présenter comme « socialisme » et « révolution » le pouvoir totalitaire des Staline et des Mao. Mais peut-être que l’auteur, du haut de la nouvelle « éthique » qu’il veut enseigner au monde, nous dira-t-il, comme naguère les « philosophes du désir », que « la responsabilité est un concept de flic » ? Peut-être n’a-t-il qu’une notion carcérale et policière de la responsabilité ? </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><p style="text-align: center;"><img id="media-5813701" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2318570137.jpg" alt="bhlpasse.jpg" /></p><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Dans la « République des Lettres », il y a – il y avait avant la montée des imposteurs – des mœurs, des règles et des standards. Si quelqu’un ne les respecte pas, c’est aux autres de le rappeler à l’ordre et de mettre en garde le public. Si cela n’est pas fait, on le sait de longue date, la démagogie incontrôlée conduit à la tyrannie. Elle engendre la dest
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes nouveaux néocons: une imposture française?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-04-19:59347102017-04-19T19:21:35+02:002017-04-19T19:21:35+02:00 Les nouveaux néocons: une imposture française? Auteur :...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5608747" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2223831999.jpeg" alt="néoconsFR.jpeg" /></p><h1 style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Les nouveaux néocons: une imposture française?</strong></span></h1><div class="wrap" style="text-align: left;"> </div><div class="news-info" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Auteur : <a style="color: #999999;" href="http://www.madaniya.info/2017/04/18/nouveaux-neocons-une-imposture-francaise/" target="_blank">Tigrane Yegavian</a></span></strong></span></div><div class="news-info" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://zejournal.mobi </span></strong></span></div><div class="news-text" align="justify"><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On croyait les pompiers pyromanes de Saint-Germain-des-Prés carbonisés par la funeste aventure de leurs mentors américains en Afghanistan et en Irak. Après avoir tenté de propager «leur révolution droit-de-l’hommiste» en Géorgie et en Ukraine et allumé la mèche de l’incendie libyen, les voici de retour. Tous aux abris !</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">1- La firme BHL et ses grenouillages médiatiques : revue de détails</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Après avoir cumulé tant de fiascos, la sagesse aurait voulu qu’ils affichent un profil bas. Chassés piteusement de la porte de l’Histoire, ils reviennent par la fenêtre, en route pour de nouvelles aventures interventionnistes, armés de leurs réseaux au sein de l’establishment parisien.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">SOS Racisme, Licra, Urgence Darfour, Urgence Syrie… autant d’acronymes racoleurs pour mieux endormir les masses à coup d’indignations sélectives et sur commande. «Ils», ce sont les néoconservateurs français. Des agents d’influence, directeurs de conscience, intellectuels médiatiques qui picorent dans la main de l’inoxydable milliardaire en francs Bernard-Henri Lévy, dit BHL.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nombreux ont été les lanceurs d’alerte à démasquer l’imposture de ces faux humanistes, vrais va-t-en-guerre autoproclamés héritiers d’André Malraux ou de Raymond Aron. On ne compte plus les documentaires et ouvrages dévoilant leur discours charriant le vrai, le vraisemblable et le faux. Ils jouissent d’un accès libre dans les médias parisiens amis et partenaires (Le Point, L’Obs, L’Express, Le Monde, Le JDD, Libération, Arte…). Ce qui ne les empêche pas de disposer de leurs propres relais, comme feu la revue Le Meilleur des mondes et son avatar, La Règle du jeu.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Autant de cénacles néoconservateurs bien-pensants dans lesquels les émules de BHL et de Wolfowitz donnent le ton, dessinent les contours et les limites du Bien et du Mal, n’hésitent pas à jeter l’anathème sur le premier «théoricien du complot» venu. Des professionnels du verbe et de la persuasion devant les caméras qui pianotent allègrement leur rengaine sur les maux de l’humanité.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">2- Un grand détournement, des anciens soixante huitards maoistes, trotskistes</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Anciens soixante-huitards maoïstes, trotskistes, convertis à la fin de la décennie 1960 à la mondialisation heureuse chère à Alain Minc, ces droits-de-l’hommistes, thuriféraires du droit d’Israël à coloniser et réprimer impunément ses indigènes palestiniens, ont compris depuis belle lurette que l’obsessionnel combat contre les fachos et les antisémites de tous bords ne fait plus recette. Aussi assiste-t-on depuis les années 1980 à un habile enfumage, sorte de décloisonnement communautaire en trompe-l’œil destinée à élargir les thèmes et les terrains d’actions. Dans cette galaxie d’ONG (SOS Racisme, Collectif Urgence Darfour, Urgence Syrie, etc.), le procédé est simple :</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">occuper simultanément et autant que possible le terrain de diverses causes (combat contre la négation des génocides arménien et rwandais, défense des Roms, etc.), coopter des militants extérieurs à leur réseau en échange d’une éphémère visibilité.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">3- Benjamin Abtan, L’Egam, un SOS Racisme bis pour l’UE</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La scène se passe le 21 septembre 2016 dans le grand amphi Émile-Boutmy de Sciences Po Paris, le même où des années durant l’honorable Dominique Strauss-Kahn dispensait son cours aussi magistral que soporifique.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À la tribune, des représentants des associations estudiantines de Sciences Po, Jeunes Écolo, Jeunes Socialistes, Unef, Uni, Dominique Sopo, président de SOS Racisme, bref le gratin du bobo parisien «progressiste» dans une représentation frisant la caricature. L’ONG European Grassroots Antiracist Movement, ou Egam, chapeaute l’événement. Quoi de plus normal, quand on va à la pêche aux subventions, que de se présenter comme «le» mouvement antiraciste européen par excellence auprès des fonctionnaires de Bruxelles….</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5608749" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/614267905.jpg" alt="EGAM-940x310.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour cette conférence sur la Turquie, Benjamin Abtan, maître de cérémonie, et ses amis ont réuni un casting de choix. Le très atlantiste Bernard Kouchner y cohabite avec des responsables politiques et militants associatifs kurdes de Turquie, mais aussi des militants de la société civile (Arméniens, Kurdes gauchisants…) d’Istanbul, des représentants de la communauté arménienne de France, invités à témoigner chacun à tour de rôle sur la scène. Tous dénoncent la violente répression en cours en Turquie et la situation déplorable des minorités. Pas de débat, peu de questions, mais une rivalité dans l’art oratoire de la dénonciation. La mine grave, Benjamin Abtan semble bien rodé à l’exercice.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La lecture de sa fiche sur le site de La Règle du jeu et du réseau Linkedin nous apprend qu’après avoir été élu à la tête de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) de 2005 à 2007 et un court passage dans le conseil en affaires, cet ancien cadre de l’ONG SOS Racisme, proche de Dominique Sopo, a été conseiller des droits de l’homme de Bernard Kouchner lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nulle mention, par contre, de son passage dans le cabinet de l’ex-garde des Sceaux Christine Taubira. Si ce n’est qu’il est coauteur, en 2007, d’un ouvrage sur le génocide tutsi (Rwanda. Pour un dialogue des mémoires(1)) et s’affiche en défenseur engagé des droits de l’homme, pourfendeur de tous les négationnismes.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Outre l’Egam, qu’il dirige depuis sa création en 2010, Benjamin Abtan a habilement fondé dans la foulée du décès d’Elie Wiesel le «réseau Elie Wiesel», qui se présente comme le «réseau européen de parlementaires pour la prévention des génocides des crimes de masse et contre le négationnisme». À la tête de cet organisme droit de l’homiste, il s’engage, notamment, dans «la défense des Roms, ou encore pour la reconnaissance du génocide arménien»(2). Encore une astuce que d’emprunter le nom de ce rescapé des camps de la mort, hâtivement qualifié de «conscience du xxe siècle», oubliant par là qu’il était également un actif soutien des colons israéliens extrémistes au soir de sa vie.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">4- Les «commémorations tours»</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au milieu des années 2000, l’UEJF et SOS Racisme ont initié une nouvelle formule : les «commémorations tours». Le Rwanda d’abord, la Turquie ensuite. Le message est simple et efficace : «pour la solidarité des naufragés contre la concurrence des mémoires», ce nouveau visage du racisme et de l’antisémitisme, comme le martèlent à l’envi Abtan et ses petits camarades de SOS Racisme.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À peine créée, l’Egam a fait du voyage à Istanbul le 24 avril, date de commémoration du génocide des Arméniens de 1915, une sorte de rituel. Sont du voyage des délégations mixtes comprenant des membres de l’Egam et des associations arméniennes de France cooptées (Collectif Van, UGAB).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si d’aucuns saluent leur courage d’aller crier le mot «génocide» dans la gueule du loup, d’autres s’irritent du militantisme lucratif de ce réseau en apparence trans européen.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C’est notamment le cas d’Araz K., journaliste arménien de Turquie, pour qui les gesticulations d’Abtan dans les rues d’Istanbul ne se font que face à une caméra. «Benjamin fait des pieds et des mains pour pouvoir être le plus proche des caméras. Chaque 24 avril il répète la même scène ; le reste de l’année, on n’entend généralement pas parler de lui», tance-t-il. Il faut bien avoir de quoi justifier les demandes de subventions !</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Fin 2014, l’Egam serait parvenue à décrocher une enveloppe du Conseil régional d’Île-de-France de 60.000 euros sur un budget de 121.000 euros, dont 28.000 euros en frais de personnel et 8.400 euros en frais de gestion rien que pour le déplacement d’une délégation à Istanbul pour le centenaire du génocide des Arméniens (3). Juste avant que le Conseil régional passe à droite, en octobre 2015, ils ont attribué à l’Egam 30 000 euros pour le 101e anniversaire du génocide arménien (4). Militant à temps plein, Benjamin Abtan semble être aussi passé dans l’art de maquiller son salaire aux frais des contribuables.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">5- Bernard Schalscha et sa microscopique structure «Association France-Syrie Démocratie»</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans sa stratégie de captation de ressources (matérielles et symboliques), le patron de l’Egam peut compter aussi sur la synergie mise en place avec des structures amies issues de la même mouvance :</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">SOS Racisme, Licra, Femen, Ni putes ni soumises, UEFJ, Confédération étudiante, Collectif Urgence Darfour…une structure millefeuilles sur laquelle viennent se greffer d’autres organisations chaque fois qu’on a besoin de leur caution symbolique.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Collectif Urgence Darfour, Ibuka, Collectif Van font partie d’un même réseau, et c’est souvent les mêmes personnes qui animent les dynamiques communes. Parmi elles, citons Bernard Schalscha, secrétaire général de l’association France Syrie démocratie (5), structure confidentielle créée de toutes pièces sur le modèle de Collectif Urgence Darfour et membre du comité de rédaction de La Règle du jeu, où il s’exprime notamment sur les questions liées aux droits de l’homme.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Soixante-huitard, «laïcard», obsédé par l’islamisme, son allure faussement négligée contraste avec les chemises impeccablement repassées de son mentor millionnaire. Toujours est-il que cet homme qui parle à l’oreille de BHL parraine le conseil des ex-musulmans, ce groupe d’«athées» fondé en 2013 (6) par le transfuge palestinien Waleed al-Husseini, auteur d’un pamphlet contre l’Autorité palestinienne (7). Du pain béni pour les militants islamophobes de tout poil, à commencer par la sulfureuse Caroline Fourest…(8).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quand Schalscha est quelque part, son ami de toujours Jacky Mamou n’est jamais bien loin. Cet ancien trotskiste soixante-huitard French doctor en son temps, président de Médecins du Monde de 1996 à 2000, actuellement à la tête du Collectif Urgence Darfour, a le pedigree du parfait néoconservateur assumé, notamment de par sa proximité avec le Cercle de l’Oratoire (9).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Créé au lendemain des attaques du 11 septembre 2011, ce cercle néoconservateur informel d’amis se réunissant pour échanger leurs opinions sur les sujets d’actualité rassemble une palette d’écrivains chercheurs et journalistes atlantistes sous la houlette de l’ancien trotskiste et journaliste franco-israélien Michel Taubmann.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Citons, parmi ses membres, Bernard Kouchner, André Glucksmann (mort en novembre 2015) et son essayiste de fils Raphaël, le philosophe Pascal Bruckner, le consultant et ex-porte-parole de la milice des Forces libanaises en France Antoine Basbous, le géopoliticien Frédéric Encel, le chercheur Bruno Tertrais, le journaliste Philippe Val, ainsi que Mohammed Abdi, ex-secrétaire général de l’association Ni putes ni soumises…</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sans doute Schalscha croit-il en ce que lui et ses amis réalisent au nom d’une certaine conception de la liberté et du respect de la dignité humaine. Aussi, il n’a pas hésité à embrasser l’ardeur des associations engagées dans la promotion du régime de l’ancien président géorgien au milieu des années 2000, comme il l’a fait pour la Syrie(10).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">6- Raphael Glucksman et le commerce lucratif en Géorgie et en Ukraine…</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Entre les «révolutionnaires» de Tbilissi et ceux de Saint-Germain-des-Prés, la lune de miel a duré tant que le fantasque Mikhaïl Saakachvili, enfant chéri de Washington, était au pouvoir. Depuis, le héros de la révolution des roses de 2003 a échangé sa nationalité géorgienne contre un plat de lentilles américano-ukrainien.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5608750" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/16274705.jpg" alt="démocratie-déstabilisée.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Déjà en mars 2010, SOS Racisme, dont le responsable de l’international à l’époque n’était autre que Benjamin Abtan, œuvrait en France pour promouvoir la Géorgie alors qu’au même moment Tbilissi menait une politique de discrimination contre les minorités nationales et religieuses du pays, notamment une violente répression policière contre les Arméniens de la région de Samskhe-Djavakhetie.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En dépit des rapports accablants de l’Onu, du Conseil de l’Europe et d’ONG antiracistes de France, rien n’a été fait pour dénoncer ces violences. Bien au contraire! À croire que leurs fréquents déplacements à Tbilissi sur les pas de leur gourou BHL, parti la fleur aux dents sur-le-champ de bataille, n’avaient qu’une finalité :</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">prendre position contre Moscou, intervenir en faveur des réfugiés de la guerre russo-géorgienne de 2008, et, dans une moindre mesure, cimenter l’alliance entre la Géorgie et Israël.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans son communiqué daté du 8 mars 2008, SOS Racisme et l’Union des étudiants juifs de France annonçaient hardiment la tenue d’un «concert de solidarité avec les réfugiés et pour eux un plus grand camp de réfugiés situé à la lisière de la ligne de démarcation d’Abkhazie(11).</span></strong
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlAndré Glucksman: du maoïsme à l’humanitairetag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-11-15:57160312015-11-15T00:03:00+01:002015-11-15T00:03:00+01:00 André Glucksman: du maoïsme à l’humanitaire Jan Marejko...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-5213404" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1533196652.jpg" alt="glucksmann-le-29-aout-2008_bf1cfab7c91253ce21c5f5f82b2c3cd1.jpg" /></p><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #cc99ff;"><strong>André Glucksman: du maoïsme à l’humanitaire</strong></span></h1><div id="post-aside"><div id="author-bio"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span class="author-name" style="color: #999999;"><span class="author vcard"><a style="color: #999999;" href="http://lesobservateurs.ch/archives/?invite_meta=18192">Jan Marejko</a></span></span></strong></span><div class="author-meta"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Philosophe, écrivain, journaliste</span></strong></span></div></div><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.lesobservateurs.ch</span> </span></strong></span></div></header><div class="entry-content"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les hommages à cet ex-nouveau philosophe mort mercredi affluent de toutes parts. Comme presque tous les hommages, ils sont vides et creux avec cette différence qu’ils ont une étrange résonance lorsqu’on connaît l’histoire des intellectuels parisiens issus de mai 68. Étrange, en effet, parce que l’itinéraire d’André Glucksman interpelle et que, dans les commentaires que j’ai lus ou entendus, je n’ai constaté aucune interrogation, aucun étonnement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Il est vrai que la mort, aujourd’hui est devenue une grande blanchisseuse qui lisse tout ce qui a été dit et fait par un homme. Il suffit de mourir pour être sanctifié. On en vient à regretter les procès en canonisation avec longue récolte d’informations puis analyses et débats. Au moins, dans l’Église catholique, ce n’est pas parce que quelqu’un meurt qu’il est un saint. Aujourd’hui, dans notre bienheureuse laïcité avec Vincent Peillon comme saint patron, il suffit de mourir pour connaître une assomption jusqu’au plus haut des cieux et recevoir post-mortem les hommages de François Hollande ou d’Angela Merkel.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">J’ai une fois demandé à des admirateurs d’un écrivain mort s’ils avaient quelque critique à lui adresser. On m’a jeté un regard noir. Pour eux je crachais dans la soupe ou tirais sur l’ambulance. Soit on porte un homme aux nues soit on le pousse dans les enfers. Quand un homme meurt, comme Glucksman, il est tout de suite béatifié sans procès, à moins que, comme cela est arrivé à tant d’intellectuels de valeur, il ne soit rejeté dans des ténèbres extérieures, sans procès non plus.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Un être qui a vécu, pris position, s’est défendu dans livres et article, comme l’a fait André Glucksman, mérite mieux que cela. Il mérite qu’on s’interroge sur son parcours, et qu’on tente de répondre aux questions qu’il soulève. C’est la meilleure manière de lui rendre hommage. Or le parcours de Glucksman soulève une grave question : du maoïsme, il a passé à l’humanitaire, mais pas seulement. Il est devenu atlantiste, a soutenu l’intervention américaine en Irak et même Nicolas Sarkozy en 2007. Cela aurait dû faire obstacle à sa béatification par les intellectuels parisiens, mais non ! Il est mort, on le lisse !</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5213405" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1495204587.jpg" alt="gluck1,204,203,200_.jpg" />Glucksman a été l’assistant de Raymond Aron et <em>après</em> est devenu maoïste. Pour moi qui ai été élève d’Aron, il y a là quelque chose d’incompréhensible, parce que j’appelle Aron aujourd’hui, avec tendresse et admiration, mon caisson de décontamination. Il m’a permis de sortir des délires révolutionnaires ou messianiques dans lesquels je m’étais égaré. Eh bien, il semble que sur Glucksman, Aron a eu l’effet inverse puisque c’est après avoir été son assistant qu’il est entré dans le plus fanatique des mouvements du vingtième siècle, le maoïsme. Il n’est pas possible qu’Aron, modèle de douceur et d’intelligence critique, ait fait de lui le « disciple » d’un monstre comme Mao devant qui Gengis Khan et Attila sont des enfants de cœur. Comment Glucksman (si sensible à la misère humaine après sa période maoïste) a-t-il pu s’associer à un mouvement qui glorifiait l’un des plus grands tueurs de l’histoire ? Il ne s’agit pas de l’accabler mais de s’interroger sur cette métamorphose. Ce qui me frappe est que ni lui, ni ses amis, dont plusieurs ont été impliqués dans le maoïsme, ne s’interrogent là-dessus. Ils se contentent de dire que Soljenitsyne leur a ouvert les yeux sur le totalitarisme. Tant mieux, mais c’est court.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Comment passe-t-on, comme Glucksman, de l’adoration d’un régime totalitaire, comme l’a été le maoïsme, à l’humanitaire ? Cette question reste sans réponse chez les intellectuels parisiens qui tournent en rond dans leurs concepts. Pour comprendre le totalitarisme, il faut sortir des concepts et voir que le totalitarisme n’est pas une dictature. Il ne tombe pas du ciel comme un météore. L’oppression totalitaire ne vient pas de l’extérieur mais sait rendre les hommes complices ou collabos de ce qui les opprime.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">De ce régime abominable, Alain Besançon dit qu’il est une « bête nouvelle ». Pour lui, l’Église n’a pas su voir cette bête. Les intellectuels parisiens non plus. Pourquoi cette bête est-elle nouvelle ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Au corps politique, elle inocule un virus aussi inattendu que le sida. Les lignes entre bourreaux et victimes deviennent floues, les premiers se retrouvant à la place des seconds ou inversement, comme sur une bande de Moebius où le recto devient verso sans qu’on s’en rende compte. Quel est le ressort secret de ce mécanisme satanique ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Il est que le totalitarisme sait tourner à son profit notre plus profonde aspiration, celle qui nous fait nous élancer vers ce que les chrétiens appellent le « royaume ». Il explique aux futurs bourreaux et victimes qu’il va, avec leur concours, les amener au paradis. Tous les hommes aspirent au paradis (rebaptisé société sans classe sur les fonts baptismaux de la révolution). Cette aspiration est si forte qu’elle peut conduire au sacrifice, à l’immolation de soi. Pour comprendre ces choses, il faut quitter le paradigme libéral dans lequel on ne peut pas imaginer d’autre moteur aux actions humaines que le désir d’améliorer son bien-être, sa qualité de vie. Le totalitarisme ne s’appuie pas là-dessus mais sur l’aspiration à un autre monde. En d’autres termes, il s’appuie sur ce qu’il y a de plus sacré en l’homme pour progresser. Par-là, il est infiniment pervers.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Voilà ce que Glucksman n’a pas compris et que n’a pas non plus compris la grande majorité des intellectuels aujourd’hui. Pas étonnant puisque, pour comprendre, il faut entrer dans le domaine du religieux ou du sacré, domaine dans lequel les esprits éclairés, laïques, émancipés, ne veulent pas entrer ou ont peur d’entrer.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Dans ce domaine, André Glucksman n’est pas non plus entré. Significativement il a glissé brutalement du rêve d’une révolution mondiale à l’humanitaire. C’est par là qu’il est retombé dans le paradigme de la modernité pour lequel seuls comptent les besoins, terrestres. Peut-être pas, pour lui, la qualité de la vie, mais en tout cas la survie à tout prix. Quand on a perdu ses rêves révolutionnaires, seule reste la misère du monde et l’engagement pour la faire diminuer. On passe du rêve d’un homme nouveau à la guérison du malheur des hommes par le biais des droits de l’homme ou l’aide au développement. Rony Braumann, ancien maoïste et ancien président de <em>Médecins sans frontières</em> a connu le même parcours. Ce désir de sauver les hommes paraît noble, mais on peut se demander, avec Benoît XVI, s’il n’a pas des effets désastreux. Pour ce pape, en effet, les droits de l’homme et l’aide au développement, en voulant changer en pain les pierres de la misère ou de l’injustice, ont finalement donné des pierres à la place du pain.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Il doit y avoir un lien entre le maoïsme (le fanatisme révolutionnaire) et l’humanitaire, mais lequel ? Tout ce que je trouve est que l’un et l’autre proviennent du désir de changer ou sauver le monde. C’est peut-être à ce désir qu’il faut renoncer pour faire un peu de bien, comme Mère Theresa. André Glucksman, lui, n’y a pas renoncé.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Jan Marejko, 12 novembre 2015</span></strong></p></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlStuff Our Betters Liketag:euro-synergies.hautetfort.com,2011-10-09:38091882011-10-09T00:05:00+02:002011-10-09T00:05:00+02:00 Stuff Our Betters Like By James J. O'Meara Ex:...
<p id="BlogDate"><span style="color: #ff6600; font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Stuff Our Betters Like</strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0; font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>By <span style="text-decoration: underline;">James J. O'Meara</span> </strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0; font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Ex: http://www.counter-currents.com/</strong></span></p><div id="BlogContent"><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a href="http://cdn.counter-currents.com/wp-content/uploads/2011/10/stuff-parisians-like-by-olivier-magny.jpg" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;"><img class="alignright size-full wp-image-18436" style="float: left;" title="stuff-parisians-like-by-olivier-magny" src="http://cdn.counter-currents.com/wp-content/uploads/2011/10/stuff-parisians-like-by-olivier-magny.jpg" alt="" width="226" height="297" /></span></a><span style="font-size: medium; color: #ffcc99;">Olivier Magny</span></span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> <em><a href="http://www.amazon.com/gp/product/0425241181/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&tag=countercurren-20&linkCode=as2&camp=217145&creative=399373&creativeASIN=0425241181" rel="external"><span style="color: #ffcc99;">Stuff Parisians Like: Discovering the Quoi in the Je Ne Sais Quoi</span></a> <sup>[2]</sup><img style="border: medium none ! important; margin: 0px ! important;" src="http://www.assoc-amazon.com/e/ir?t=countercurren-20&l=as2&o=1&a=0425241181&camp=217145&creative=399373" alt="" width="1" height="1" border="0" /></em></span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> New York: Berkley, 2011.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ffcc99; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Chris Lehmann</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> <em><a href="http://www.amazon.com/gp/product/1608461521/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&tag=countercurren-20&linkCode=as2&camp=217145&creative=399373&creativeASIN=1608461521" rel="external"><span style="color: #ffcc99;">Rich People Things: Real-Life Secrets of the Predator Class</span></a> <sup>[3]</sup><img style="border: medium none ! important; margin: 0px ! important;" src="http://www.assoc-amazon.com/e/ir?t=countercurren-20&l=as2&o=1&a=1608461521&camp=217145&creative=399373" alt="" width="1" height="1" border="0" /></em></span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Chicago: Haymarket Books, 2011.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Considering how Christian Lander’s <em>Stuff White People Like</em>, first the blog, then the book, then the sequel, created more than a little frisson among the NPR crowd (see the Counter-Currents reviews <a href="http://www.counter-currents.com../2010/12/explicit-whiteness-christian-landers-stuff-white-people-like/" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">here</span></a> <sup>[4]</sup> and <a href="http://www.counter-currents.com../2010/12/smells-like-white-guilt-christian-landers-whiter-shades-of-pale/" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">here</span></a> <sup>[5]</sup>) it’s surprising we haven’t seen more knock-offs or outright parodies (along the lines of <em>The Job of Sex</em> or <em>Bored of the Rings</em>); in fact, as far as I know, these are the very first (not counting the rather differently intended but invaluable provocateur of White consciousness, <a href="http://stuffblackpeopledontlike.blogspot.com/" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">Stuff Black People Don‘t Like</span></a> <sup>[6]</sup>).</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Stuff Parisians Like</em> shares its title and numbered format with SWPL. Turns out, it’s an excellent format for studying <em>le vie Parisiene</em>, since “reaching a form of happiness in Paris” (the Parisiene is never just “happy” like an American — despite “the fact that all Parisians deliberately wear American clothes, watch American movies, listen to American music, use American words or fantasize about American celebrities . . . when hearing the phrase “Les Américains”, the Parisian will implacably … just be taken over by one overpowering thought . . . “Oui, mais les Américains, ils sont cons”) entails “internalizing certain codes and refusing certain habits” (p. 75).</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">But while Lander writes as a mildly cynical member of the group, establishing, as the more perceptive reviewers noted, his credentials precisely by gently mocking but never really challenging his group’s tastes and ideas (WASPs do love self-criticism and <em>faux</em> objectivity, after all!), Magny writes as a Parisian, <em>oui</em>, (apparently a restaurateur and oenophile no less, to judge from his website, where you can “Optimize your future interactions with Homo Parisianus [by] browsing <a href="http://www.o-chateau.com/stuff-parisians-like/full-list-of-stuff-parisians-like.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">the full list of <em>Stuff Parisians Like</em>…</span></a> <sup>[7]</sup>”), but with a difference; he disagrees heartily with his confreres, and seems to be something of a . . . well, conservative, I guess. <em>Horreurs!</em></span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Which comes first, the dyspeptic view or the conservatism, is a toss up. Suffice to say, it makes for some very penetrating observations about an urban type that has not only fascinated Americans, but also seems remarkably like some of our own domestic species.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Thus while filled with cultural tidbits such as</span></strong></span></p><ul><li><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Fans of “continental dining” should beware that the cheese course has given way to just coffee, although the addition of a little <em><a href="http://www.o-chateau.com/stuff-parisians-like/le-caramel-au-beurre-sale.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">beurre sale</span></a> <sup>[8]</sup></em> will make the sweetest concoction acceptably ascetic;</span></strong></span></li></ul><ul><li><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Wine, too is <em>passé</em>; lunch means water – San Pellegrino, or <a href="http://www.o-chateau.com/stuff-parisians-like/san-pe.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">San-Pé</span></a> <sup>[9]</sup>, to the American’s amusement – dinner perhaps beer, a party definitely only hard liquor;</span></strong></span></li></ul><ul><li><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a href="http://www.o-chateau.com/stuff-parisians-like/calling-people-after-their-licence-plate.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">License plate numbers reveal the driver’s place of origin</span></a> <sup>[10]</sup> as well as their character; the very best is 75 – Paris, of course – and the others ‘smell of mud’ or ‘depression’ in various numerical ratios, while also revealing their driving habits — “C’est ce con de 27 qui bloque tout le monde depuis deux heures.”</span></strong></span></li></ul><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">along with some surprises — the Parisian <a href="http://www.o-chateau.com/stuff-parisians-like/considering-artists-as-slackers.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">despises artists</span></a> <sup>[11]</sup>, who are perceived as lazy and un-credentialed (state-funded art degrees are almost unknown, a pretty good idea it seems to me) unlike the busy graduates of the <em><a href="http://www.o-chateau.com/stuff-parisians-like/les-grandes-ecoles.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">grandes Ecoles</span></a> <sup>[12]</sup></em>; the Parisian loves not art but his idea of France’s cultural heritage — and stuff you only need to have read an Edmund White to know — the <a href="http://www.o-chateau.com/stuff-parisians-like/lile-saint-louis.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">L’ile Saint-Louis</span></a> <sup>[13]</sup> is the place to be! <a href="http://www.o-chateau.com/stuff-parisians-like/the-luxembourg-gardens.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">The Luxembourg Gardens</span></a> <sup>[14]</sup> are the place to be seen! — we also learn that</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Parisians have an opinion about most things, thus making it clear they have a significant knowledge about most things in life.</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Having theories takes this to the next level.</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Theories prove that not only does the Parisian have more information and knowledge than other people, but he also processed that information through his own personal filter. The superiority filter. Parisians will use theory after theory but never warning that these are theories. Other people, including Parisians, will be fooled and will inevitably reach the conclusion that this Parisian is extremely <em>cultivé</em> and intelligent.</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">It is important to realize that very few Parisians form their own theories. Most Parisians repeat theories they heard on TV, or from their really smart uncle. No actual credit is ever given to the actual source. The actual source is always the Parisian. (pp. 89-90)</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Theories, of course, are not facts; who needs facts when you have theories?</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">The Parisian, no matter how much he is into freedom of mind and against propaganda, rarely bothers to double-check his facts. He remains vastly foreign to elements that might otherwise feed and qualify his reflections. (p. 254)</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">While the American Leftist might have an opinion about, say, the Dalai Lama, the Parisian has a theory:</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Le Dalai Lama is good. China is bad. Amen.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">And that leads to some stuff those on the Alternative Right, or even non-Democrats, will recognize:</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Worldwide, a fascist is a follower or an admirer of the pre-WWII Italian Fascist regime.</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">In Paris, a fascist is anyone who disagrees with a Parisian and makes a point.</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">The rarest use of the word <em>facho</em> is to define extreme right wing people. More common use of the word is to be found in situations when someone expresses beliefs and thoughts that are unacceptable to Parisians. The more brutally true the statement is, the more <em>facho</em> the person who says it is.</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Calling someone a <em>facho</em> is a fantastic way for Parisians to win a conversation. [See “<a href="http://www.o-chateau.com/stuff-parisians-like/winning-conversations.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">Winning Conversations</span></a> <sup>[15]</sup>”]. When a Parisian’s dabbling is countered by superior, non-PC, implacable reasoning, the opponent will be called a <em>facho</em>. To seal the victory, the Parisian will say, “On peut pas discuter avec toi.” And walk away. Victory. (pp. 169-70)</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Or, as Charlie Sheen would say, “Winning!”</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Interestingly, both “Calling People <em>Fachos</em>” and “Le Dalai Lama” are not part of the “complete” list on his website; as he says himself:</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">If your opinion is susceptible to reach a significant number of people through a given media, Parisians will start a petition against you. It’s best to behave really . . .</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">One reviewer has suggested that the book’s disparaging remarks about Parisian nightlife and parties are a cheap attempt to drum up business for his wine bar. These more political passages, and his reticence about them, lead me to think he knows his Parisians too well.</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Do not support small businesses — that will make you a fascist.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a href="http://www.o-chateau.com/stuff-parisians-like/wearing-black.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">Dressed in black</span></a> <sup>[16]</sup> and lacking testosterone ["There are three types of males in Paris: the gay-looking homosexuals, the gay-looking heterosexuals, and men over fifty"], the Parisian may seem familiar; didn’t we meet them that time in New York?</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Calling people <em>beaufs</em> is a wonderful thing for Parisians. It allows them to assert conveniently their superiority while not going through the trouble of enduring a painstaking analysis that might lead them to interrogations about themselves or others.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">But of course, it would be too easy to mock the <em>beauf</em> (the “redneck” if you will) for <a href="http://www.o-chateau.com/stuff-parisians-like/thinking-that-not-wearing-white-socks-makes-you-a-better-person.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">wearing white socks</span></a> <sup>[17]</sup> or liking football.</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Superior perceived social status is acquired by mocking habits and attitudes that are typical of upper class or even better – rich people. “He’s spending the weekend in Deauville? Can’t believe it, <em>quel beauf!</em>”; “Is he really driving a Hummer? <em>Quel gros beauf!</em>” By striking his audience with an unsuspected <em>beauf</em> designation, the Parisian scores serious social points: “Did he really take his nephew to Disney Land? <em>Quel beauf!</em>” The ultimate goal is to make all the people surrounding the Parisian wonder if, compared to him, they are not ultimately complete <em>beaufs</em>. (p. 7)</span></strong></span></p><div><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Le <em>Beauf</em> Americain</span></strong></span></div><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Yes, indeed, the New York State of Mind, and the feeling is mutual:</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Paris is every Parisians’ wife. New York is their mistress. Parisians know how living with your wife gets old.</span></strong></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">NY gear is very popular, especially amongst the younger generation of Parisians. The I Love New York T-shirt is a must. Worn properly, it is considered very chic in Paris. Less stylish people will opt for a NYPD T shirt. FDNY gear is exclusively reserved for the gay community in Paris. (p. 130)</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Each section ends with a Helpful Tip (“When in doubt, just say <em>putain</em>”) and instructions on how to “Sound Like a Parisian” (which, I am sure, must contain its share of booby traps).</span></strong></span></p><div style="text-align: center;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">* * *</span></strong></span></div><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a href="http://cdn.counter-currents.com/wp-content/uploads/2011/10/richpeoplethings.jpg" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;"><img class="alignright size-medium wp-image-18437" style="float: left;" title="richpeoplethings" src="http://cdn.counter-currents.com/wp-con
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlMore Pie for Monsieur Lévytag:euro-synergies.hautetfort.com,2011-02-07:30929782011-02-07T00:20:00+01:002011-02-07T00:20:00+01:00 More Pie for Monsieur Lévy by Taki Theodoracopulos Ex:...
<p><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;"><strong>More Pie for Monsieur Lévy</strong></span></p><p><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">by Taki Theodoracopulos</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: <a href="http://takimag.com/">http://takimag.com/</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;"><span style="font-size: medium;"><img id="media-2877430" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1116040399.jpg" alt="BHLarton492-139x190.jpg" /></span>About fifteen years ago I received a very polite letter from Belgium asking me to list three of the most pompous and self-important people in the UK. It came with a self-addressed return envelope and stamp. The writer was known as <em>l’entarteur,</em> a man who would approach the pompous and vainglorious and shove a pie in their face. He would never insult the victims nor use foul language—in fact, he always remained silent—and he assured me in his letter that he used only the finest ingredients and freshest milk in his pies.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">The first potential target who came to my mind was Edward Heath, but I immediately took his name off the list. Heath was too bloated, his face too red, and the last thing I wished was for him to have a stroke while covered in a lemon-meringue pie. <em>L’entarteur</em> agreed, and we started a lively correspondence. One of the candidates I submitted was not a Brit, but Algerian-born Frog Bernard-Henri Lévy, whom my Belgian buddy had already pelted with pies on at least three occasions. Four is a good round number, suggested yours truly.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">One month later at the airport in Nice Lévy got blasted by l’entarteur like never before. The pie was giant size, and the cream made him look like a Yeti while he fumbled around and screamed bloody murder. Then <em>les gendarmes</em> interfered and arrested my friend, who offered no resistance. One thing the onlookers noticed was that the fuzz had trouble making the arrest because they were laughing so hard. Led in front of a judge, my NBF promised he would no longer throw pies on BHL (as the pompous Lévy is known in the land of cheese) and was let off with a fine for disturbing the peace. We lost touch with each other after that.</span></strong></p><div class="pullquote"><p><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">“There are those, mind you, who take Lévy seriously—French image-makers, PR hucksters, and other such modern pests—but serious people do not.”</span></strong></p></div><p><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;"><img id="media-2877436" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1998073958.jpg" alt="gloupier.jpg" />Last week I almost got on a plane to Paris to help continue my Belgian friend’s good work, but I got lazy and went skiing instead. There is no pie big enough to make the bum BHL mend his wicked ways. His latest outrage involves Stéphane Hessel, a German-born Jew whose father emigrated to France in 1924 when Stéphane was seven. Hessel’s father was the model of one of the two lovers in <em>Jules et Jim,</em> the novel which later became a very popular film. Stéphane served in the French Army, became a prisoner of war, escaped, and joined de Gaulle. Dispatched to France to help organize the Resistance, he was captured, tortured, and sent to Buchenwald. While being transferred to Bergen-Belsen, he escaped again.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">After the war he was named ambassador and worked with the United Nations. Honors and awards followed. Late last year—his 93rd—he published his book <em>Be Indignant!,</em> his defense of Palestinians under brutal Israeli occupation. The book became an overnight bestseller, moving 600,000 copies in three months. (<a href="http://takimag.com/article/Stéphane_hessel_from_resistance_to_indignance" target="blank">Charles Glass Books</a>, an imprint of London’s <a href="http://www.quartetbooks.co.uk/bookpages/taki.html" target="_blank">Quartet Books</a>, has landed the UK rights and will publish it shortly.)</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;"><img id="media-2877439" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1580436055.jpg" alt="StephaneHessel.jpg" />Hessel’s alma mater, the École Normale Supérieure, invited him to speak to the students. Then a pro-Israeli website objected. In comes our hero, Bernard-Henri Lévy, the multi-millionaire son of an Algerian timber tycoon, and one whose father I am sure never donned a military uniform for France or any other country. Lévy objected virulently to Hessel’s invitation, and the 93-year-old was silenced.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Well, I have not been silenced. I met the self-publicist and self-proclaimed philosopher once, and it was not pleasant. His trademark white shirt open to his navel was there for all to see—in the French Embassy, of all places—and his current squeeze, a blonde with whom I used to step out, introduced us. Lévy tried to stare me down like bullies do in sleazy clubs, but it didn’t work. I know how to handle phonies, and he’s as phony as they come. There are those, mind you, who take Lévy seriously—French image-makers, PR hucksters, and other such modern pests—but serious people do not. As a historian BHL has offered a very dark picture of French history in an attempt to draw attention to himself as an independent thinker. He is nothing of the kind and has never come up with a single philosophical proposition. In fact, he has been caught in his refutation of Kant quoting “the famous French philosopher Botul,” naively falling for a <a href="http://articles.latimes.com/2010/feb/12/world/la-fg-france-levy12-2010feb12" target="blank">spoof</a> perpetrated by a journalist who’d had enough of BHL’s phony pomposity.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Although I regret not having shoved a pie in his face, or a knuckle sandwich for that matter, what he did to the Pearl family deserved much more than lemon pies. BHL wrote a very bad book on Daniel Pearl’s murder but fictionalized it to the extent that Pearl’s widow and family were outraged, accusing Lévy’s ego of getting in the way of the truth. BHL’s methods are vile and, in the case of Israeli outrages against unarmed Palestinians, downright disgusting. No outrage by Israeli Zionists has ever caught his attention, but the moment the 93-year-old Hessel’s name came up, there was BHL, peacock-like, denouncing a fellow Jew who fought for his adopted country against the Nazis and suffered as a result.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Such are the joys of modern celebrities posing as <em>hommes sérieux.</em> BHL is a boaster and an impostor, a shameless publicity freak who has given philosophy a bad smell. We need to bake more pies. In a better world, he’d be eating knuckle sandwiches.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes dernières frasques libertaires et déontologiques de BHLtag:euro-synergies.hautetfort.com,2011-01-29:30786132011-01-29T00:25:00+01:002011-01-29T00:25:00+01:00 Les dernières frasques libertaires et déontologiques de BHL Ex:...
<p><span style="font-size: xx-large; color: #ff6600; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Les dernières frasques libertaires et déontologiques de BHL</strong></span></p><div class="yiv1243674692crayon article-chapo-3520 chapo"><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Ex: <a class="yiv1243674692moz-txt-link-freetext" rel="nofollow" href="http://www.acrimed.org/article3520.html" target="_blank">http://www.acrimed.org/article3520.html</a></span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><img id="media-2859269" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1121881836.jpg" alt="BHL_par_Mor-2-cece2.jpg" />Encore BHL ? Oui, encore ! Mais pourquoi un tel acharnement ? Parce que l’année 2011 débute en fanfare pour le philosophe en chemise blanche, décidément sur tous les fronts. Et parce que cette fausse grandeur est en charge de la surveillance de plusieurs médias. Pauvres médias !</span></strong></span></p></div><div class="yiv1243674692crayon article-texte-3520 texte entry-content"><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">BHL a-t-il aidé à la censure de Stéphane Hessel ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">C’est en tout cas ce qu’affirme Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), dans un <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=23242&returnto=accueil/main&artyd=70" target="_blank">éditorial</a> publié le 13 janvier sur le site du Crif. Richard Prasquier se félicite de l’annulation d’une conférence qui devait se dérouler à l’Ecole normale supérieure, en présence de Stéphane Hessel, mais aussi, entre autres, d’Elisabeth Guigou, de Benoît Hurel (Syndicat de la magistrature), de Leïla Shahid (représentante de la Palestine à Bruxelles) ou encore de Michel Warshawski (militant israélien). Le thème de la conférence était la solidarité avec les militants de la campagne de boycott d’Israël poursuivis en justice.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Le CRIF affirme que c’est grâce à son action que la directrice de l’ENS, Monique Canto-Sperber, a décidé d’annuler la conférence. Et, au détour d’une phrase, rend hommage à Valérie Pécresse, au rectorat de Paris, <em>« ainsi qu’à Claude Cohen Tanoudij, prix Nobel de Physique, Bernard Henri Lévy et Alain Finkielkraut, tous anciens élèves de l’Ecole normale supérieure »</em>. La phrase ne souffre d’aucune ambiguité : les trois « anciens » seraient, comme la ministre et le rectorat, intervenus auprès de la direction de l’ENS. BHL, <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://www.acrimed.org/article3062.html" target="_blank">ami d’Israël</a>, aurait-il participé de près ou de loin à ce qui ressemble à s’y méprendre à une atteinte à la liberté d’expression ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Pendant cinq jours, BHL ne réagit pas à l’éditorial de Richard Prasquier. C’est le 18 janvier, alors que « l’affaire » commence à faire du « buzz » (nous y reviendrons dans un prochain article), qu’il se signale. D’une curieuse manière. C’est en effet au <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20110118.OBS6489/bernard-henri-levy-dement-avoir-recommande-l-annulation-du-debat-avec-stephane-hessel.html" target="_blank"><em>Nouvel Obs</em></a>, et non au Crif, que BHL fait parvenir le démenti qui suit :</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><em>« Je rentre des Etats-Unis et apprends qu’un débat autour de l’opération BDS a été annulé à l’Ecole normale. Contrairement à ce que laisse entendre votre site, je ne suis intervenu ni auprès de madame Canto-Sperber ni auprès de quiconque pour recommander l’annulation de ce débat. Je suis, par principe, même et surtout quand le désaccord est profond, partisan de la confrontation des points de vue – pas de leur "annulation" »</em>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Dont acte.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Dont acte ? Ou presque.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">De deux choses l’une : </span></strong></span><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">– soit le Crif dit la vérité, et BHL tente désespérément de se démarquer de cette initiative peu glorieuse, probablement en raison du « buzz » qu’elle a suscité ; </span></strong></span><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">– soit le Crif ment. Mais dans ce cas, pourquoi BHL qui, chacun le sait, se sent très concerné par tout ce qui le concerne, a-t-il attendu cinq jours avant de réagir ? Pourquoi ne pas avoir exigé qu’un <em>erratum</em> soit publié sur le site de ceux qui sont à la source de cette « mauvaise » information, et non sur le site du <em>Nouvel Obs</em>, qui s’est contenté de la relayer ? Et pourquoi Richard Prasquier n’a-t-il pas, à l’heure où nous écrivons, changé la moindre virgule de son éditorial du 13 janvier ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Autant de questions qui, pour l’instant, demeurent sans réponse. On ne doute pas que l’affaire ne manquera pas de connaître de nouveaux développements et rebondissements. A l’image d’une autre affaire impliquant BHL, celle qui l’oppose à Bernard Cassen.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">BHL salit de nouveau Bernard Cassen...</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Nous l’avions rapporté dans <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://www.acrimed.org/article3507.html" target="_blank">un précédent article</a> : dans son <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://www.lepoint.fr/editos-du-point/bernard-henri-levy/l-honneur-des-musulmans-23-12-2010-1278475_69.php" target="_blank">Bloc-notes du 23 décembre</a>, BHL commettait une bourde infamante : confondre, en évoquant les « Assises contre l’islamisation de l’Europe », Bernard Cassen, ancien directeur du <em>Monde diplomatique</em>, et Pierre Cassen, animateur de Riposte laïque. Cette utile confusion avait permis à Bernard-Henri de remettre au goût du jour l’un de ses thèmes favoris : les passerelles entre « rouges » et « bruns ». Si la bourde a été rapidement corrigée, BHL n’a toujours pas présenté ses excuses à Bernard Cassen. Bien au contraire...</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">En effet, dans son <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://www.lepoint.fr/editos-du-point/bernard-henri-levy/comment-sauver-les-chretiens-d-orient-06-01-2011-127203_69.php" target="_blank">Bloc-notes du 6 janvier</a>, il remet le couvert, évoquant <em>« le double procès que</em> [lui] <em>intentent, pour le même article, un groupuscule d’extrême droite et un ancien du </em>Monde diplo ». Par un (pas très) subtil procédé rhétorique, BHL réussit finalement là où il avait échoué deux semaines plus tôt : amalgamer Bernard Cassen et l’extrême droite. L’usage de l’expression <em>« double procès </em> » est en effet lourde de sens : Cassen et le Bloc identitaire n’étaient peut-être pas côte à côte aux « assises », mais ils le sont désormais dans une croisade commune contre le philosophe en chemise blanche. En somme, BHL, adepte de la prophétie auto-réalisatrice, avait raison avant tout le monde. Soyons certains que cette clairvoyance ne manquerait pas, si l’affaire devait prendre une tournure judiciaire, d’être saluée par les tribunaux.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">… et offre une tribune au Bloc identitaire</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Tribunaux que la direction du <em>Point</em> semble vouloir éviter, puisqu’elle a accordé au Bloc identitaire, sympathique groupement de jeunes gens épris de valeurs progressistes, un <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://www.lepoint.fr/editos-du-point/bernard-henri-levy/droit-de-reponse-du-bloc-identitaire-et-mise-au-point-de-bernard-henri-levy-13-01-2011-129597_69.php" target="_blank">droit de réponse</a> aux approximations de Bernard-Henri Lévy. Comme <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://www.acrimed.org/article3507.html" target="_blank">nous l’avions signalé</a>, l’accusation de « tentative d’assassinat contre Jacques Chirac » portée contre cette organisation était des plus contestables : le Bloc identitaire en tant que tel n’existait pas à l’époque, et c’est Maxime Brunerie, un proche de l’ancêtre du Bloc, Unité radicale, qui avait tenté de tirer sur le chef de l’Etat.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Le Bloc identitaire a donc pu, grâce à la rigueur de BHL, s’adresser, entre autres, au lectorat du <em>Point</em>. Une audience quantitativement inédite pour une organisation qui, bien qu’elle récuse le terme de groupuscule, n’a pas franchement pignon sur rue. Et même si Bernard-Henri a rédigé une « <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://www.lepoint.fr/editos-du-point/bernard-henri-levy/droit-de-reponse-du-bloc-identitaire-et-mise-au-point-de-bernard-henri-levy-13-01-2011-129597_69.php" target="_blank">mise au point</a> » à la suite du droit de réponse, le résultat est là : BHL aura offert, à cause de la démesure et de l’emphase habituelles de ses propos, une formidable tribune au Bloc, sans aucun doute ravi de cette publicité à moindres frais. Nous présentons à BHL toutes nos félicitations, auxquelles nous nous empressons d’en ajouter d’autres, au sujet de son courage et de sa lucidité quant à la révolution tunisienne.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">BHL et la Tunisie, épisode 1 : le résistant de la 26e heure</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Les quelques motivés qui suivent l’actualité du philosophe médiatique ont constaté qu’il a été, durant de longues semaines, silencieux sur la situation en Tunisie. Et soudain, le miracle est arrivé.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Le 13 janvier, (veille du départ de Ben Ali), depuis les États-Unis où il se trouve alors, Bernard-Henri Lévy lance – sur l’antenne d’Europe 1 – un <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://www.dailymotion.com/video/xgkf5j_la-regle-du-jeu-et-bhl-soutiennent-les-hackers-anti-ben-ali_news" target="_blank">appel</a> dont le retentissement dépasse, et de loin, l’Appel de Londres lancé par le général de Gaulle. Le site « officieux » de BHL se charge, dès le lendemain, de <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://www.bernard-henri-levy.com/tunisie-la-regle-du-jeu-et-bhl-soutiennent-les-hackers-anti-ben-ali-13739.html" target="_blank">mettre en valeur cette initiative</a>. Les bonnes causes sont avant tout celles qui sont bonnes à la promotion de BHL-Moi-Je. </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Extrait : <em>« Les Tunisiens vivent leur 1789. Et Bernard-Henri Lévy est de ceux qui ont compris que, pour gagner une bataille comme celle-ci, le Net est aujourd’hui un outil incontournable. Il sait les risques juridiques qu’il prend. Mais que faisaient d’autres ceux et celles de ses aînées qui, naguère, signaient des appels pour l’avortement ou pour l’insoumission dans la guerre d’Algérie. C’est la même logique, toujours »</em>. Quand BHL ne met pas lui-même en scène sa légendaire modestie, ses amis se chargent de le faire pour lui.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Mais quelle est donc la prouesse qui nous a valu ce modeste éloge ? Le résistant BHL a posté un message sur Twitter <em>via</em> le compte de sa revue <em>La règle du jeu</em> : <em>« Hackers de tous les pays, unissez-vous. Soutenez les Anonymous. Piratez, bloquez les sites officiels de la Tunisie de Ben Ali. BHL »</em>. Les <em>Anonymous</em> sont des <em>hackers</em> qui, depuis plusieurs semaines, multipliaient les attaques informatiques contre les sites du régime tunisien… sans avoir attendu le réveil de BHL.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Et pourtant, toujours <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://www.bernard-henri-levy.com/tunisie-la-regle-du-jeu-et-bhl-soutiennent-les-hackers-anti-ben-ali-13739.html" target="_blank">sur le site</a>, on apprend que, malgré le retard à l’allumage de BHL, son « Tweet » <em>« a fait le tour de la Toile »</em>. Vérification faite, le tour fut rapide, comme en témoigne cette capture d’écran, réalisée plus de quarante-huit heures après la publication de l’appel :</span></strong></span></p><p> </p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Un écho international à la hauteur du courage de Bernard-Henri, résistant de la vingt-sixième heure.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">BHL et la Tunisie, épisode 2 : Arabes, musulmans, même combat !</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Après la chute de Ben Ali, Bernard-Henri ne tient plus en place. Dans son <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://www.lepoint.fr/editos-du-point/bernard-henri-levy/lecons-tunisiennes-20-01-2011-130659_69.php" target="_blank">Bloc-notes du 18 janvier</a>, titré <em>« Leçons tunisiennes »</em>, il tire, à chaud, ses premiers bilans de la révolte populaire. On apprend ainsi que l’un des éléments notables du soulèvement tunisien est qu’il s’agit d’une <em>« insurrection arabe »</em> (c’est la deuxième <em>« leçon »</em>) : <em>« Eh oui. Rappelez-vous ceux qui nous disaient qu’il y a des peuples faits pour la révolte et d’autres qui ne le sont pas »</em>. Pour BHL, les événements de Tunisie sont la démonstration qu’il n’y a pas de peuple imperméable aux principes démocratiques : <em>« les principes démocratiques sont des principes universels »</em>. Même les Arabes, donc ! Saluons le courage avec lequel Bernard-Henri se défend contre la droite xénophobe et néo-coloniale...</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Suit alors une prophétie quasi planétaire : <em>« Aujourd’hui, la Tunisie. Demain, la Libye de Kadhafi. La Syrie de la famille Assad. Peut-être l’Iran d’Ahmadinejad »</em>. Une déclaration qui nous vaudra peut-être un <em>erratum</em> de plus puisque, cher Bernard-Henri, les Iraniens ne sont pas Arabes : ce sont des Perses. Mais c’est vrai qu’après tout la majorité d’entre eux sont aussi des musulmans. L’amalgame est d’autant plus fâcheux qu’il est courant chez ceux que BHL prétend pourfendre dans sa chronique, <em>« ces apôtres de la guerre des civilisations pour qui l’idée même d’un pays musulman et, en particulier, arabe ouvert aux droits de l’homme était une contradiction dans les termes »</em>. On espère que Bernard-Henri saura, avant de nous infliger ses prochaines « leçons » politico-philosophiques, réviser ses leçons d’histoire-géographie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Selon les fans de BHL, BHL triomphe aux Etats-Unis</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Cette approximation est peut-être une conséquence de l’épuisant séjour de BHL aux États-Unis, destiné à promouvoir le livre coécrit avec Michel Houellebecq, <em>Ennemis publics</em> : une tournée qui, d’après le site de la revue de BHL, fut, comme l’annonce le titre de l’article qui lui est consacré, un <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://laregledujeu.org/2011/01/15/4328/triomphe-aux-usa-pour-bernard-henri-levy-et-michel-houellebecq/" target="_blank"><em>« Triomphe, aux USA, pour Bernard-Henri Lévy et Michel Houellebecq »</em></a>. Promotion réussie d’un livre, dont on nous dit qu’ <em>« il semble qu’il soit parti pour faire un tabac »</em>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">En témoigneraient, notamment, les critiques de la presse écrite états-unienne. Maria de França, qui a signé l’article de <em>La règle du jeu</em>, mentionne ainsi <em>« <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://online.wsj.com/article/SB10001424052748704803604576078321011525158.html?KEYWORDS=Bernard-Henri+L%C3%A9vy" target="_blank">la critique</a>, excellente, signée par Sam Munson dans le </em>Wall Street Journal<em> »</em>. Une critique, il est vrai, plutôt élogieuse. Puis l’article évoque <em>« Les deux critiques, moins favorables mais importantes, signées, dans le </em>New-York Times<em>, par Dwight Garner (page culturelle quotidienne) et Ian Buruma (supplément Livres du week end) »</em>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Les extraits qui suivent, tirés de la <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://www.nytimes.com/2011/01/16/books/review/Buruma-t.html?_r=1&src=me" target="_blank">critique de Ian Buruma</a>, montrent ce que <em>La règle du jeu</em> appelle une critique <em>« moins favorable »</em> :</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">– <em>« On peut lire ce livre, un dialogue entre deux célèbres auteurs français, comme un roman comique, une brillante satire traitant de la vanité des écrivains </em>[…]<em> ». </em></span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">– <em>« Le </em>running gag<em> qui imprègne l’ensemble de la discussion est cette vaine prétention selon laquelle BHL, l’intellectuel le plus célébré et le plus </em>médiatique [<a id="yiv1243674692nh1" class="yiv1243674692spip_note" title="En français dans le texte." rel="nofollow" href="http://www.acrimed.org/article3520.html#nb1" target="_blank">1</a>]<em> en France, et</em> […] <em>l’auteur de best-sellers Michel Houellebecq seraient détestés, persécutés et méprisés par à peu près tout le monde </em>[…]<em> ». </em></span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">– <em>« Ce qui est hilarant </em>[…]<em> est l’usage des hyperboles </em>[…]<em> ». </em></span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Et encore :</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">– « [A propos de la façon dont BHL revendique ses « engagements » (Daniel Pearl, Ayaan Hirsi Ali, Sarajevo, etc.)] : <em>c’est ce que les Allemands appellent un Hochstapler, quelque chose qui se situe entre le vantard et l’imposteur, une célèbre figure comique dans la littérature européenne. (...) »</em></span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">– <em>« Tout est brillamment exécuté. Mais je crains d’avoir à dire que rien de tout ceci n’est destiné à être lu comme un roman comique. Tout est fait avec le plus grand sérieux du monde »</em>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Etc.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Une critique <em>« moins favorable »</em> ? BHL et ses amis ont, décidément, le triomphe modeste, et manient tout aussi bien l’euphémisme que l’hyperbole. C’est sans doute cela, le « style BHL », complément indispensable de la rigueur et de la probité qu’il met au service du microcosme médiatique et de sa surveillance.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Parole de pape</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Un style dont l’emphase et la solennité tiennent en général lieu d’argumentation.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Dans son <a class="yiv1243674692spip_out" rel="nofollow" href="http://www.lepoint.fr/editos-du-point/bernard-henri-levy/comment-sauver-les-chretiens-d-orient-06-01-2011-127203_69.php" target="_blank">Bloc-notes du 6 janvier</a>, BHL professe : <em>« Benoît XVI est parfaitement fondé à dire que les chrétiens sont, aujourd’hui, à l’échelle de la planète, le groupe religieux "en butte au plus grand nombre de persécutions" »</em>. Aucun chiffre, aucune enquête, ne viennent étayer ce propos nuancé. Il faut dire que la source de BHL est connue pour sa modération et son objectivité.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Rideau.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Julien Salingue (avec Henri et Serge)</span></strong></span></p></div>