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Les relations transfrontalières et transnationales du Pakistan et le rôle de la Russie
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-01-31:6483051
2024-01-31T19:58:48+01:00
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Les relations transfrontalières et transnationales du Pakistan et...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6508960" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3245634573.jpg" alt="536ee8bfaacbd5cc4f760bd9266b9a86.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Les relations transfrontalières et transnationales du Pakistan et le rôle de la Russie</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Marina Bakanova</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://www.geopolitika.ru/article/transgranichnye-i-transnacionalnye-otnosheniya-pakistana-i-rol-rossii</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Pakistan, l'un des grands pays nés de l'effondrement de l'Inde britannique, a hérité de relations complexes en matière de politique transfrontalière et transnationale. La situation géopolitique associée à l'ingérence anglo-saxonne dans la région n'a fait que compliquer ces relations. Par ailleurs, le Pakistan, en tant que région située à la jonction de l'Asie du Sud et de l'Asie centrale, est très important pour les intérêts politiques, économiques et culturels de la Russie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette problématique n'est pratiquement pas prise en compte par la communauté scientifique russe, alors que l'actuel "demi-tour de la Russie vers l'Est" nécessite une étude approfondie. Tout d'abord, pour la mise en œuvre efficace des projets économiques pakistano-russes, l'amélioration des relations avec l'Iran et la Chine, et la résolution du problème afghan.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien que le Pakistan puisse actuellement se targuer d'être tout au plus un leader régional, sa position est stratégiquement importante d'un point de vue géopolitique. Dans le sens ouest-est, le Pakistan est au carrefour des routes terrestres et maritimes entre le Moyen-Orient, l'Asie du Sud et la Chine (potentiellement l'Extrême-Orient), et dans le sens nord-sud, il offre aux pays d'Asie centrale l'accès le plus proche à la mer d'Oman. Enfin, le Pakistan est un membre actif de l'OCS et de l'OCI, et un membre potentiel des BRICS.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6508961" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1396720756.jpg" alt="La-Cour-supreme-pakistanaise-sonne-probablement-la-fin-du-Premier-ministre-Imran-Khan.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces dernières années, le Pakistan a fait preuve d'une certaine capacité à faire face et à s'adapter aux défis mondiaux et aux changements géopolitiques. Mais cela est dû en grande partie à l'ancien Premier ministre Imran Khan (photo), puis aux crises politiques et économiques qui ont empêché le gouvernement intérimaire de poursuivre une politique étrangère ambitieuse. Il convient de noter que les choses pourraient changer radicalement après les élections du 8 février 2024, notamment en cas de victoire du PLM-N du clan des Sharifs, qui bénéficie d'un soutien extrêmement faible à l'heure actuelle, mais qui devrait l'emporter en éliminant son principal rival, le PTI.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le fait même de la création du Pakistan est une véritable bombe à retardement, mise en place dès la politique britannique et assidûment alimentée par la posture du mouvement national indien pendant la Seconde Guerre mondiale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien que la division de l'Inde britannique ait été déclarée sur la base de la religion, de nombreux territoires "musulmans" ont été incorporés à l'Inde en raison de la proximité territoriale, du succès des pressions exercées par les dirigeants britanniques ou des guerres éclair de l'armée indienne. En fait, l'héritage résiduel du territoire pakistanais a d'abord posé des problèmes transfrontaliers et transnationaux. Et si la frontière officielle avec l'Inde était au moins documentée (sans compter la situation distincte du Cachemire), le reste n'était pas résolu. Ainsi, au nord-ouest, la ligne Durand n'est pas reconnue par le gouvernement afghan (et absolument aucune version d'un quelconque gouvernement installé à Kaboul) et par certains nationalistes pachtounes du territoire de Khyber Pakhtunwa. La frontière avec l'Iran est critiquée par les séparatistes du Baloutchistan qui réclament la création d'un pays séparé pour eux, assemblés à partir des territoires du Baloutchistan pakistanais et iranien. Inutile de parler du Cachemire, la frontière avec l'Inde et la frontière avec la Chine sont toujours en question, et le statut du Gilgit-Baltistan, ainsi que des populations qui y vivent, n'a pas encore été déterminé.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6508962" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1205596735.jpg" alt="Major_ethnic_groups_of_Pakistan_in_1980_borders_removed.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6508963" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3666110333.png" alt="1200px-Kashmir_map-es.svg.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La politique de partenariat stratégique global de l'URSS avec l'Inde a contribué à geler le conflit du Cachemire, qui est l'une des questions clés de la politique pakistanaise contemporaine, mais n'a pas pu contribuer à le résoudre définitivement. Cela s'explique principalement par la position exclusivement pro-indienne de Moscou, qui est restée inchangée depuis 1947. En même temps, sa solution pourrait non seulement contribuer à améliorer les relations entre l'Inde et le Pakistan, mais aussi à "diluer" la présence de la Chine dans la région. D'ailleurs, la position de la Chine, qui soutient sans ambiguïté le Pakistan dans l'affaire du Cachemire, se comprend ici aussi : tout transfert des territoires du Cachemire (et du Gilgit-Baltistan par la même occasion) entraînera un arrêt complet des projets chinois d'accès à la mer d'Oman, à l'Afghanistan et à l'Iran, ce qui est tout à fait dans les "mains" de l'Inde, qui cherche à évincer Pékin de "sa" région.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La guerre d'Afghanistan et la méthode du contingent soviétique consistant à "faire pression" sur les Afghans au Pakistan ont provoqué une crise humanitaire dans le pays, qui n'a pas été résolue à ce jour et qui intensifie la confrontation entre Islamabad et Kaboul, étant l'une des questions clés de la politique interethnique. La politique d'expulsion des Afghans, appliquée activement depuis novembre 2023, est une conséquence directe à la fois de la guerre afghane et de la réduction des programmes humanitaires de l'ONU sur fond de crise économique au Pakistan. Il convient de noter que dans le cadre des relations soviéto-afghanes amicales, la reconnaissance de la ligne Durand en tant que frontière officielle entre les deux pays pouvait être favorisée, mais qu'elle est aujourd'hui sérieusement entravée. La situation est vraiment compliquée. En effet, l'Afghanistan moderne se positionne comme un État pachtoune, et ce malgré le fait que la plupart des Pachtounes vivent sur le territoire du Pakistan (et d'ailleurs, à l'exception de quelques personnalités politiques, ne cherchent pas à vivre en Afghanistan), et que sur le territoire même de l'Afghanistan vivent de grands peuples d'Asie centrale, dont les représentants sont généralement plus nombreux que les Pachtounes.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6508964" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/706675203.png" alt="Distribution_of_Pakistanis_speaking_Balochi_or_Brahui_as_a_first_language_in_1998.png" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6508965" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3146389215.png" alt="640px-Belutschische_Sprache_Balochi_language.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La question du Baloutchistan complique considérablement les relations avec l'Iran. En effet, les autorités d'Islamabad et de Téhéran partagent le même point de vue : le Baloutchistan indépendant n'a pas le droit d'exister et, dans une certaine mesure, c'est historiquement justifié, puisqu'il n'y a jamais eu d'État baloutche unifié, mais seulement plusieurs principautés disparates.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, l'opposition séparatiste du Baloutchistan a trouvé un bon soutien, à la fois moral et monétaire, auprès de l'Occident global, ce qui aboutit tôt ou tard à la création de groupes terroristes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette situation, entre autres problèmes, ralentit considérablement le développement des relations entre le Pakistan et l'Iran, en particulier les relations commerciales. Il convient de noter que l'opposition du Baloutchistan, à son tour, entrave activement le développement du nationalisme au Baloutchistan, empêchant le développement de minorités nationales sur le territoire contrôlé, telles que les Brahui, les Pachtounes, les Harareis et les Siddis. Ce sont les actes terroristes au Baloutchistan qui créent des problèmes à la Chine dans son initiative "Belt and Road" avec l'accès à Gwadar.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cela dit, il convient de noter que, d'une manière ou d'une autre, toutes les affaires transfrontalières pakistanaises fondées sur des questions transnationales sont des héritages de la colonisation britannique et de la politique du grand jeu de la fin du 19ème siècle. Compte tenu des relations actuelles entre le Sud global et la Russie, le Pakistan est en fait entouré d'États amis ou loyaux envers Moscou, et l'influence russe (non unilatérale bien sûr et pas uniquement en sa faveur) pourrait contribuer à leur résolution, ainsi qu'à la réduction du degré de tension dans la région. Toutefois, des difficultés se posent également à cet égard. Le fait est que la stratégie de sécurité nationale du Pakistan, adoptée en janvier 2022 (sous le régime du PTI et, par conséquent, considérablement déformée et violée par l'intérim), mentionne la Russie et le cadre de coopération avec elle: "Le Pakistan cherche à redéfinir son partenariat avec la Russie dans les domaines de l'énergie, de la coopération en matière de défense et de l'investissement. Les relations ont déjà pris un élan positif et le Pakistan continuera à s'efforcer de maximiser les avantages mutuels. La Russie, les pays d'Asie centrale et le Pakistan sont également des partenaires importants dans la réalisation de nos objectifs communs de paix et de stabilité en Afghanistan". Dans le même temps, le concept de politique étrangère russe de 2023 ne mentionne pas le Pakistan séparément en principe.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'aide de la Russie au Pakistan pour résoudre les problèmes transfrontaliers et transnationaux pourrait faciliter considérablement les relations de Moscou avec les pays d'Asie du Sud dans leur ensemble, et contribuer à la construction d'un modèle efficace de monde multipolaire, mais pour l'instant, cela ne vaut probablement pas la peine d'espérer.</span></strong></span></p>
Ratatosk
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Élections au Pakistan: la main de Londres se tend vers le bouton nucléaire islamique
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-01-26:6482180
2024-01-26T17:40:31+01:00
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Élections au Pakistan: la main de Londres se tend vers le bouton...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6507469" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1086682457.jpg" alt="fcbe710467e195be58f3c8abea0bf368.jpg" width="478" height="960" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Élections au Pakistan: la main de Londres se tend vers le bouton nucléaire islamique</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Leonid Savin</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.geopolitika.ru/article/vybory-v-pakistane-ruka-londona-tyanetsya-k-islamskoy-yadernoy-knopke</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 8 février, des élections législatives se tiendront au Pakistan, pays officiellement membre du "club nucléaire". Ces élections se dérouleront dans le contexte d'une longue crise politique résultant de la destitution du Premier ministre pakistanais Imran Khan et de son arrestation pour des motifs douteux au printemps 2023, alors que l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif, déjà condamné pour corruption, est rentré de Londres et a repris la tête du parti de la <em>Ligue musulmane-N.</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6507470" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3760088107.jpg" alt="10230421ce35da5.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La lettre "N" correspond au nom de Nawaz Sharif, car le parti s'est scindé en deux factions dans les années 90 et les noms de leurs dirigeants ont été utilisés pour les distinguer. Si l'on en juge par le fait que les militaires ont permis à Sharif de rentrer au pays et que le tribunal l'a acquitté des accusations portées contre lui et l'a autorisé à se présenter aux élections, un accord sur sa future carrière politique a été conclu.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais la <em>Ligue musulmane-N</em> a perdu sa popularité d'antan. Des problèmes se posent au sein de l'organisation et la promotion par Sharif de ses proches à des postes gouvernementaux fait l'objet de critiques de la part de l'opinion publique. Néanmoins, l'establishment espère que Nawaz Sharif sera le prochain chef de gouvernement.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Qui est choisi et qui participe</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Outre les membres de l'Assemblée nationale et du Sénat (le pays dispose d'un parlement bicaméral), des représentants seront élus dans les assemblées législatives des quatre provinces qui constituent le Pakistan fédéral.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Assemblée compte 336 sièges, dont la majorité (266 députés) représente les sujets de la Fédération: Punjab (141 députés), Sindh (61), Khyber Pakhtunkhwa (45), Baloutchistan (16) et, séparément, la région de la capitale, Islamabad (3). Dix autres sièges sont répartis entre les minorités religieuses (chrétiens, hindous, sikhs, bouddhistes et païens) et 60 sont des quotas pour les femmes.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6507471" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3404789906.png" alt="440px-Pakistan_(-claims),_administrative_divisions_-_de_-_colored_2018.svg.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Pendjab étant considéré comme la province la plus importante en raison de sa forte population, il fait déjà l'objet de tractations entre les partis, et le clan Sharif espère au moins s'emparer de l'assemblée provinciale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'intrigue électorale ne s'arrête pas au retour de Nawaz Sharif.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Politiquement, le Pakistan est un mélange tumultueux de néo-féodalisme, de structures claniques, de solidarité ethnique et de diverses tendances musulmanes (de l'islamisme radical au soufisme traditionnel). Tous ces éléments se fondent dans les partis politiques d'une manière particulière. Lors des élections de 2018, les représentants de 12 partis et de 13 indépendants, sur une liste d'environ 40 partis, ont accédé à l'Assemblée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au Baloutchistan, le Parti du peuple du clan familial Bhutto-Zardari est traditionnellement représenté. Le Pendjab est dirigé par la famille Sharif et sa <em>Ligue musulmane-N</em> (dont le siège se trouve à Lahore, la capitale culturelle du pays).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le Khyber Pakhtunkhwa, le <em>Mouvement pour la justice</em> d'Imran Khan est récemment devenu populaire (le facteur ethnique pachtoune y joue un rôle important), mais le <em>Parti national Awami</em> y est également actif. L'organisation radicale <em>Jamaat-i Islami </em>(dont les activités sont interdites dans la Fédération de Russie) occupe également une position forte, car de nombreux partisans des mêmes idées vivent au Waziristan.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"<em>La Ligue musulmane K</em> tente de gagner quelques sièges au Pendjab. Il y a un certain nombre de petits partis qui peuvent avoir des positions fortes au niveau provincial mais qui perdent du terrain face aux poids lourds au niveau national.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Derrière tout cela se trouve l'establishment, qui décide qui soutenir et qui ostraciser. Les gardiens de l'État sont traditionnellement les militaires. L'Occident fait pression sur eux pour qu'ils démocratisent le système politique. Les militaires font semblant de faire des concessions et de mettre en œuvre des réformes démocratiques.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6507472" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1841073969.jpg" alt="thumbs_b_c_45852cf61cc7a2fcc019ab9768fdccd5.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Persécution de l'ancien premier ministre et de son parti</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Étant donné que le <em>Mouvement pour la justice</em> de l'ancien premier ministre Imran Khan, qui a été arrêté, est activement mis hors jeu de diverses manières, depuis les arrestations jusqu'aux injonctions des tribunaux, il existe deux options pour la situation générale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le premier scénario, certains politiciens de l'équipe de Khan auront accès au processus électoral pour se défouler et montrer un semblant de résultats objectifs. Tout dépendra ensuite de l'acceptation d'un tel compromis par les représentants du mouvement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La seconde option est de réduire au maximum le champ de leur participation afin de marginaliser les partisans de Khan dans tout le pays. Dans ce cas, il existe un risque de désobéissance sociale et d'émeutes, si ce n'est pas à Islamabad même, mais ailleurs, notamment à Peshawar.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'électorat de base du <em>Mouvement pour la justice </em>est la jeunesse active, qui est pratiquement exclue des ascenseurs sociaux et qui critique l'establishment et la possible réélection de Nawaz Sharif. Imran Khan étant connu pour sa lutte acharnée contre la corruption, la répression contre son parti est perçue comme un retour à la dictature militaire avec une façade de vieux clans déjà connus pour de nombreux scandales.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Plus tôt, un tribunal a interdit l'utilisation du symbole du <em>Mouvement pour la justice</em> qui a la forme d'une chauve-souris. Pour cette raison, les candidats du mouvement ont demandé à se présenter en tant qu'indépendants avec leurs propres symboles.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans ces circonstances, la direction du parti tente d'obtenir de ses membres la discipline et la coordination nécessaires, tandis que l'establishment mise sur l'atomisation du parti et le suivi de chaque ancien candidat pour finalement discréditer et détruire le "Mouvement" de Khan.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6507473" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/825811551.jpeg" alt="159235.jpeg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Depuis sa prison, Imran Khan promet à ses adversaires de l'establishment et des partis politiques un "bon choc" le jour du scrutin. En général, il considère que ce qui lui est arrivé, à lui et à son parti, n'est rien d'autre qu'un "plan londonien". Il considère que toutes les actions de la Commission électorale du Pakistan, de la police et de l'Agence fédérale d'investigation depuis son arrestation font partie d'une conspiration contre lui et son parti.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Les gens sont kidnappés et torturés et s'ils n'obtempèrent pas, ils finissent aux soins intensifs", a-t-il récemment déclaré. Imran Khan avait déjà accusé les États-Unis d'être à l'origine de son éviction, car il avait reçu des menaces par l'intermédiaire de l'ambassadeur du Pakistan dans ce pays.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il convient de rappeler qu'Imran Khan était en visite officielle à Moscou le jour du début de l'opération spéciale en Ukraine, le 24 février 2022. Il n'a pas annulé les réunions et n'a pas condamné les actions de la Russie, même à son retour au Pakistan, bien que les ambassadeurs des pays occidentaux aient exigé qu'il le fasse.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bushra Bibi, l'épouse d'Imran Khan, est elle aussi en disgrâce et son ex-mari l'a poursuivie en justice pour avoir prétendument violé les normes de la charia relatives à la période précédant le remariage. Par ailleurs, même l'ancien ministre de l'intérieur Sheikh Rashid a été arrêté le 16 janvier dans l'affaire des pogroms qui ont éclaté pour protester contre l'arrestation d'Imran Khan.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Facteurs externes</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La campagne électorale n'a pu qu'être affectée par l'attaque de missiles iraniens sur le quartier général présumé des terroristes au Baloutchistan le 17 janvier. Deux enfants ont été tués et plusieurs autres blessés, selon la partie pakistanaise. Islamabad a rappelé son ambassadeur d'Iran et a ensuite apporté une réponse symétrique.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6507474" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3221078440.jpg" alt="Balochistan-Iran-Pakistan.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La subtilité, cependant, est que les séparatistes baloutches constituent une menace à la fois pour le Pakistan et pour l'Iran, où ils figurent sur la liste des organisations terroristes. On sait qu'ils bénéficient du soutien de l'Occident et que le mouvement <em>Jandallah </em>a été supervisé par la CIA. Il pourrait s'agir d'un exemple parfait de forces extérieures provoquant un conflit entre deux pays.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">D'autres problèmes se posent également au Pakistan</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il s'agit tout d'abord de l'activité des talibans pakistanais (organisation dont les activités sont interdites en Russie), qui sont une "branche" du mouvement afghan. Le Pakistan tente de faire pression sur les talibans afghans (organisation interdite en Russie) pour qu'ils prennent des mesures significatives contre leur branche pakistanaise. En octobre dernier, le Pakistan a décidé d'expulser tous les Afghans qui n'ont pas de papiers en règle. Ils sont deux millions dans le pays et plusieurs centaines de milliers ont déjà quitté le pays.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Pakistan connaît également de graves problèmes d'inflation et de dette extérieure.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le FMI a accordé un nouveau prêt pour rembourser la dette, mais a exigé une réduction des aides sociales et des réformes structurelles. Cela a entraîné une hausse des prix du gaz et de l'électricité. La population s'est considérablement appauvrie en 2023, ce qui a contribué aux tensions sociales.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il convient de noter que le Pakistan figure sur la liste des pays amis de la Russie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bien qu'aucune intensification particulière des relations économiques, politiques et scientifico-culturelles n'ait été observée ces dernières années. La Russie est présente au Pakistan principalement dans l'industrie du gaz et la métallurgie (une usine à Karachi, construite pendant l'ère soviétique).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6507476" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2583862979.jpg" alt="pak-china-railway-CPEC.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les principaux projets d'infrastructures et de technologies de l'information sont depuis longtemps supervisés par la Chine, qui est le principal bailleur de fonds du pays. Le corridor économique Chine-Pakistan, avec le port en eau profonde de Gwadar, est un projet clé de l'initiative chinoise "Belt and Road". La Chine apporte également son aide par le biais de divers prêts et produits. Et pour le Pakistan, cette coopération est également importante en raison de la nécessité de contenir l'Inde, avec laquelle il a un différend territorial au sujet du Cachemire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Par ailleurs, si Nawaz Sharif devient premier ministre, il est peu probable que les relations avec la Russie s'en ressentent.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il était en Russie pour le sommet de l'OCS et des BRICS à Ufa en 2015, lorsque le Pakistan a été admis au sein de l'OCS. Par ailleurs, quel que soit le candidat au pouvoir, la Chine conservera également sa position. Il est probable que les intérêts des principaux partenaires du Pakistan, la Turquie et l'Arabie saoudite, n'en souffriront pas non plus.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais la question se pose de savoir si les relations avec l'Occident continueront à se refroidir, comme c'était le cas sous la présidence d'Imran Khan. Nawaz Sharif est connu pour ses liens avec les Britanniques, et il est peu probable que Londres rate l'occasion d'exercer son influence par l'intermédiaire de son homme.</span></strong></p>
lanvert
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Détentions et expulsions massives des réfugié·es afghans au Pakistan
tag:lanvert.hautetfort.com,2023-11-23:6472424
2023-11-23T21:26:10+01:00
2023-11-23T21:26:10+01:00
Publié le 23.11.2023 par Amnesty International. Ces dernières années, de...
<p style="text-align: justify;">Publié le 23.11.2023 par Amnesty International.</p><div class="src-client-components-Article-__Article___Chapo" style="text-align: justify;"><section class="src-client-components-HTMLSerializer-__HTMLSerializer___HTMLSerializer"><p class="">Ces dernières années, de nombreux Afghan·es ont fui le régime taliban vers les pays voisins, tels que le Pakistan. Au lieu d’y être accueilli·es dignement, ces personnes sont en butte à des vagues d’arrestation et de détention arbitraires. Le 17 septembre 2023, le ministre de l’Intérieur pakistanais, Sarfraz Bugti, a durci le ton en leur ordonnant de quitter le pays. Depuis, les réfugiées afghan·es, et notamment les femmes, vivent dans la crainte d’être renvoyées de force.</p></section></div><div style="text-align: justify;"> </div><section class="src-client-components-HTMLSerializer-__HTMLSerializer___HTMLSerializer"><p class="" style="text-align: justify;">Le 17 septembre, le gouvernement pakistanais a lancé un ultimatum, ordonnant à tous les « étrangers non enregistrés » de quitter le pays avant le 1er novembre. </p><p class="" style="text-align: justify;">Depuis cette annonce, ce sont plus de 170 000 Afghan·e·s, selon les chiffres officiels, qui ont fui le pays par crainte de représailles. Un grand nombre de ces personnes vivaient au Pakistan depuis des dizaines d’années. </p><p class="" style="text-align: justify;">Leur sort est incertain<strong>. </strong>Notamment celui des milliers de femmes et de filles qui avaient fui les persécutions sexistes des talibans dans leur pays. </p></section><p class="uppercase" style="text-align: justify;"><strong>Des commerçant·es afghan·es arrêtés arbitrairement et dépouillés </strong></p><p class="" style="text-align: justify;">Le 1er novembre, au moins 12 petits commerçants titulaires d’une carte de citoyen afghan en cours de validité ont été détenus pendant plus de 24 heures aux postes de police de Nishtar Colony et de Garden Town, à Lahore, sans être présentés devant un tribunal ni avoir fait l’objet d’un procès-verbal introductif. </p><p class="" style="text-align: justify;">Le 24 octobre, des commerçants afghans d’Akbari Mandi à Lahore ont été fouillés pour trouver leurs papiers par des individus en civil qui se sont présentés comme des policiers et ont saisi 500 000 roupies pakistanaises (environ 1 650 euros) en liquide. </p><p class="uppercase" style="text-align: justify;"><strong>Des réfugié·es afghan·es expulsés et leurs maisons démolies </strong></p><p class="" style="text-align: justify;">Jusqu’à présent, la police enregistrait les dossiers des personnes rentrées illégalement dans le pays. Désormais, le gouvernement menace d’enfermer ces personnes dans des centres de détention. </p><div class="src-client-components-HTMLSerializer-__HTMLSerializer___exergue" style="text-align: justify;"><p>Des avertissements ont été diffusés par le biais de tracts ou de haut-parleurs indiquant que toute personne qui fournirait un logement à des réfugié·e·s afghans sans-papiers aurait une amende ou serait arrêtée. </p></div><p class="" style="text-align: justify;">Selon Farah*, une journaliste vivant à Peshawar, alors que la plupart des Afghan·e·s sont refusés, « <em>les propriétaires qui proposent des concessions demandent un loyer cinq fois plus élevé qu’en temps normal</em> ». </p><p class="" style="text-align: justify;">Depuis début octobre, plusieurs <em>katchi abadis </em>(quartiers informels) où s’étaient installés des réfugiée·s afghans ont été démolis par l’Office de développement de la capitale (CDA) à Islamabad, sans vraiment respecter la procédure légale ni diffuser d’avertissement.</p><p class="" style="text-align: justify;">Des maisons ont été détruites alors que les affaires des habitants se trouvaient encore à l’intérieur. </p><p class="uppercase" style="text-align: justify;"><strong>Des personnes séparées de leurs familles et placées en centres de détention </strong></p><p class="" style="text-align: justify;">Selon le gouvernement, 49 centres de détention (également appelés centres de « rétention » ou de « transit ») ont été créés. D’autres pourraient également voir le jour à travers le Pakistan. Ces centres d’expulsion n’ont pas été bâtis en vertu d’une loi précise et sont gérés en parallèle du système légal. Ils portent atteinte aux droits à la liberté et à un procès équitable. </p><div class="src-client-components-HTMLSerializer-__HTMLSerializer___exergue" style="text-align: justify;"><p>Les familles sont parfois sans nouvelles de leurs enfants expulsés en lieu inconnu . </p></div><section class="src-client-components-HTMLSerializer-__HTMLSerializer___HTMLSerializer"><p class="" style="text-align: justify;">Nous avons pu constater que les détenu·es sont privés de leurs droits (notamment celui de consulter un avocat et de communiquer avec leur famille), dans au moins sept de ces centres. En outre, aucune information n’a été rendue publique. Nous avons pu confirmer auprès de journalistes que les médias n’ont pas non plus accès à ces centres, ce qui pose question en matière de transparence. </p><p class="" style="text-align: justify;">Il est donc difficile pour les familles de retrouver leurs proches<strong>.</strong> Elles sont parfois sans nouvelles de leurs enfants expulsés en lieu inconnu . </p><section class="src-client-components-HTMLSerializer-__HTMLSerializer___HTMLSerializer"><p class="uppercase" style="text-align: justify;"><strong>Retourner en Afghanistan n’est pas une option </strong></p><p class="" style="text-align: justify;">Des milliers de réfugié·e·s afghans risquent d’être renvoyés vers l’Afghanistan, sous régime taliban, où leur vie et leur intégrité physique sont en péril. Si le gouvernement pakistanais ne met pas fin rapidement aux expulsions, il privera des milliers d’Afghan·es en danger, particulièrement les femmes et les filles, de leur droit à la sécurité, à l’éducation et à des moyens de subsistance. </p><p class="" style="text-align: justify;"><strong>Environ 200 journalistes afghans sont également menacés</strong> au Pakistan d’après le Forum international des journalistes pakistanais et afghans. </p></section></section><div style="margin-top: 40px;"><div class="src-client-components-Button-__Button___buttonWrapper" style="text-align: center;"><a class="src-client-components-Button-__Button___button" href="https://www.amnesty.fr/petitions/des-visas-pour-la-liberte-des-femmes-afghanes-persecutees"><span style="font-size: 24pt;"><strong>Signer notre pétition</strong></span></a></div><div class="src-client-components-Button-__Button___buttonWrapper" style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://images.prismic.io/amnestyfr/42c79497-10e3-4ed9-88bf-f941de773aed_Femme-afghane-min.jpg?auto=compress,format" alt="42c79497-10e3-4ed9-88bf-f941de773aed_Femme-afghane-min.jpg?auto=compress,format" width="542" height="361" /></p><p style="text-align: center;">Une femme afghane © Kiana Hayeri / Amnesty International</p></div><div class="src-client-components-Button-__Button___buttonWrapper" style="text-align: center;"> </div></div>
Ratatosk
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La dérive de Porro. Les prêts en yuans sont de la vassalité, les prêts en dollars sont bons et justes
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-11-11:6470632
2023-11-11T13:43:00+01:00
2023-11-11T13:43:00+01:00
La dérive de Porro. Les prêts en yuans sont de la vassalité, les...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6489045" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4208907114.jpg" alt="8006cdb3-4f4d-11eb-a88b-02fe89184577.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>La dérive de Porro. Les prêts en yuans sont de la vassalité, les prêts en dollars sont bons et justes</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Enrico Toselli</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://electomagazine.it/la-deriva-di-porro-i-prestiti-in-yuan-sono-vassallaggio-quelli-in-dollari-sono-buoni-e-giusti/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La dérive de Nicola Porro, libertarien italien et directeur adjoint de <em>Il Giornale,</em> ne connaît plus d'obstacles. Et tandis qu'il s'emploie à expliquer que l'urgence humanitaire est représentée par quelques écrits sur les murs et non par le massacre de plus de 4000 enfants à Gaza, son site héberge un article fondamental de Leopoldo Gasbarro, qui s'emploie à démontrer que la méchante Chine est en train d'acheter l'Argentine et le Pakistan. Dans le cas de Buenos Aires, par exemple, en prêtant de l'argent aux Argentins pour payer les dettes au Fonds monétaire international contrôlé par les États-Unis.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais cela ne suffit pas. Gasbarro le porriste, souverainiste en puissance de confession crosettiste, s'indigne parce que le paiement n'a pas été effectué en dollars mais en yuans. Une preuve évidente de "vassalité", selon les amis de Porro. Ceux-ci considèrent évidemment le dollar comme la monnaie nationale de l'Argentine, puisqu'un paiement dans la monnaie de Washington ne serait pas de la vassalité. Ou, peut-être, auraient-ils préféré la défaillance de Buenos Aires, pour permettre aux maîtres américains d'intervenir directement dans la politique argentine. Après tout, pour les Yankees, l'Amérique latine est leur arrière-cour, ils doivent donc pouvoir faire ce qu'ils veulent.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais Gasbarro va plus loin. Car l'arrière-cour ne doit s'appliquer qu'à Washington. Ce n'est pas comme si Pékin pouvait faire la même chose pour le Pakistan voisin. En continuant à prêter de l'argent avec lequel Islamabad rembourse l'habituel Fonds monétaire international. En bref, les dettes doivent être contractées exclusivement auprès d'institutions contrôlées par les États-Unis. À des taux plus élevés et avec des contrôles obsessionnels non pas sur les aspects financiers mais sur les aspects politiques et culturels. Après tout, les atlantistes sont les bons, y compris les banquiers et les usuriers. Tous les autres sont mauvais et doivent se conformer.</span></strong></span></p>
Ratatosk
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Le Pakistan refuse de participer au ”Sommet pour la démocratie”
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-03-29:6435780
2023-03-29T19:00:47+02:00
2023-03-29T19:00:47+02:00
Le Pakistan refuse de participer au "Sommet pour la démocratie"...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6436004" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1188253340.jpg" alt="80fb588f2340031a1f4f9585618412c6.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Le Pakistan refuse de participer au "Sommet pour la démocratie"</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://katehon.com/ru/news/pakistan-otkazalsya-ot-uchastiya-v-sammite-za-demokratiyu</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mardi, 28 Mars 2023</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Pakistan ne participera pas au deuxième "Sommet pour la démocratie" car il n'est pas prêt à prendre "certains engagements nationaux" que ce mode de dialogue international implique. Voilà ce qu'a déclaré mardi le bureau de presse du ministère des Affaires étrangères de la République islamique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> "Le Pakistan n'a pas participé au sommet, qui a été lancé en 2021 et qui exigeait des pays qu'ils prennent certains engagements nationaux. Le processus du sommet est maintenant à un stade avancé, le Pakistan s'engagera donc avec les États-Unis et les pays coprésidents sur une base bilatérale pour promouvoir et renforcer les principes et les valeurs démocratiques, ainsi que pour promouvoir les droits de l'homme et lutter contre la corruption", a déclaré le ministère pakistanais des Affaires étrangères dans un communiqué.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Nous sommes reconnaissants aux États-Unis et aux pays coprésidents d'avoir invité le Pakistan à participer au deuxième sommet pour la démocratie qui se tiendra les 29 et 30 mars 2023. Nous apprécions notre amitié avec les États-Unis. Sous l'administration du président Joe Biden, nos relations ont évolué de manière tangible. Nous restons déterminés à renforcer notre coopération pour la paix, la stabilité et la prospérité", a déclaré le bureau.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6436006" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/239782794.jpg" alt="2023-summit-for-democracy-mainpage.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le deuxième sommet pour la démocratie se tiendra sous forme virtuelle et sera coprésidé par la Zambie, le Costa Rica, les Pays-Bas, la République de Corée et les États-Unis les 29 et 30 mars.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le premier sommet sur la démocratie a été organisé par les États-Unis par vidéoconférence en décembre 2021. Les autorités américaines ont invité 110 États et territoires à y participer. La liste comprend l'île de Taïwan, mais pas la Chine, ainsi que la Russie, la Turquie, l'Égypte et d'autres pays. Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a noté que l'événement représentait principalement les pays qui suivent la politique de Washington, ainsi que certains de ceux qui, avec leur propre vision de l'ordre international, veulent maintenir de bonnes relations avec les États-Unis.</span></strong></span></p>
lanvert
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Après les inondations, le Pakistan a besoin de réparations, pas de charité
tag:lanvert.hautetfort.com,2022-09-14:6401175
2022-09-14T22:12:31+02:00
2022-09-14T22:12:31+02:00
Extraits de l’article de Farooq Tariq ; publié le 13 septembre...
<p style="text-align: justify;"><strong><a href="http://www.cadtm.org/Apres-les-inondations-le-Pakistan-a-besoin-de-reparations-pas-de-charite"><span style="font-size: 14pt;"><small>Extraits de l’article de <small>Farooq Tariq </small>; publié le 13 septembre par le CADTM </small></span></a></strong></p><div class="chapo" style="text-align: justify;"><p>À l’heure où nous écrivons ces lignes, plus d’un tiers du Pakistan est sous les eaux. Des inondations soudaines, générées par des pluies de mousson exceptionnelles, ont jusqu’à présent coûté la vie à <a class="spip_out" href="https://khybernews.tv/pakistan-floods-relief-operation-under-way-as-death-toll-rises-to-1350/" target="_blank" rel="external noopener">1350 personnes</a>. Un million de bâtiments résidentiels sont totalement ou partiellement endommagés, laissant plus de <a class="spip_out" href="https://www.reuters.com/world/asia-pacific/un-issues-flash-appeal-160-million-help-pakistan-with-floods-2022-08-30/" target="_blank" rel="external noopener">50 millions de personnes déplacées</a>.</p></div><div class="texte"><p style="text-align: justify;">On s’attend à ce que les inondations ajoutent <a class="spip_out" href="https://www.reuters.com/world/asia-pacific/initial-economic-losses-pakistan-floods-least-10-bln-planning-minister-2022-08-29/" target="_blank" rel="external noopener">10 milliards de dollars de dommages</a> à une économie déjà chancelante. Plus de 793 900 têtes de bétail sont mortes, privant ainsi les familles pakistanaises d’une source essentielle de subsistance. Près d’un million d’hectares de cultures et de vergers ont été touchés.</p><p style="text-align: justify;">Ces conséquences sont indéniablement le symptôme d’une crise climatique qui s’accélère. Bien qu’il produise <a class="spip_out" href="https://www.youtube.com/watch?v=AYby2QbU4UQ" target="_blank" rel="external noopener">moins d’un pour cent des émissions</a> mondiales de carbone, le Pakistan subit certaines des pires conséquences de la crise climatique. Au cours des vingt dernières années, le pays a été régulièrement classé parmi les dix pays les plus vulnérables au monde dans l’indice mondial des risques climatiques. Comme le dit Julien Harneis, coordinateur humanitaire des Nations unies au Pakistan : « Cette super inondation est due au changement climatique - les causes sont internationales ».</p><p style="text-align: justify;">(...)</p><p style="text-align: justify;">Les inondations ont suscité une vague d’aide étrangère, l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) ayant versé 30 millions de dollars, qui s’ajoutent à une contribution de 3 millions de dollars des Nations unies. L’ONU lance un nouveau plan d’aide aux victimes des inondations au Pakistan, tandis que ses représentant·es se font l’écho des appels à une hausse des contributions du monde entier. Mais tout ceci est loin d’être suffisant.</p><p style="text-align: justify;">Alors que les organisations humanitaires se démènent pour trouver des fonds d’urgence, un visage familier est revenu sur le devant de la scène. Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment approuvé une demande de sauvetage en prévoyant le versement de <a class="spip_out" href="https://www.reuters.com/world/asia-pacific/pakistan-finance-minister-imf-board-approves-release-over-11-bln-bailout-funds-2022-08-29/" target="_blank" rel="external noopener">1,1 milliard de dollars au pays</a>. À première vue, cela peut sembler vital pour le redressement du Pakistan, mais l’accumulation de dettes supplémentaires sur un pays déjà en proie à une crise financière ne fera que provoquer un nouveau désastre.</p></div><p>(...)</p><p style="text-align: justify;">Si les institutions internationales suspendaient le recouvrement des dettes, le Pakistan n’aurait pas besoin de nouveaux prêts. L’argent envoyé hors du Pakistan pour rembourser les créanciers internationaux pourrait être consacré au relogement des millions de personnes déplacées. Le Pakistan a besoin d’au moins quatre ans pour reconstruire son économie et réparer les dégâts causés par les inondations et les fortes pluies.</p><p style="text-align: justify;">Cependant, une question plus large demeure : qui doit payer pour la crise climatique ? Pourquoi le Pakistan devrait-il contracter le moindre emprunt pour payer les conséquences d’une crise qu’il n’a pas provoquée ? La ministre pakistanaise du climat, Sherry Rehman, a déclaré au <a class="spip_out" href="https://www.theguardian.com/world/2022/sep/04/pakistan-floods-reparations-climate-disaster" target="_blank" rel="external noopener">Guardian</a> que les objectifs mondiaux en matière d’émissions et les réparations doivent être reconsidérés, étant donné la nature accélérée et implacable des catastrophes climatiques qui frappent des pays comme le Pakistan.</p><p style="text-align: justify;">Bien sûr, réparer l’apartheid climatique et régler la crise ne se limite pas à un simple chèque, et de nombreuses autres mesures sont nécessaires pour soutenir le peuple pakistanais dans la catastrophe à laquelle il est confronté.</p><p style="text-align: justify;">Cependant, sans allègement de la dette ou financement pour compenser les pertes et les dommages, le cycle de la dette et des crises climatiques du Pakistan ne peut que s’aggraver.</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://www.cadtm.org/local/cache-vignettes/L640xH450/arton21033-ef0be.jpg?1663064816" alt="arton21033-ef0be.jpg?1663064816" /></p>
lanvert
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Double peine pour le Pakistan, noyé sous les inondations et les dettes
tag:lanvert.hautetfort.com,2022-09-06:6399825
2022-09-06T22:07:28+02:00
2022-09-06T22:07:28+02:00
Extraits de l' article du CADTM du 06.09.2022 Les inondations...
<p style="text-align: justify;">Extraits de l'<a href="https://www.cadtm.org/Double-peine-pour-le-Pakistan-noye-sous-les-inondations-et-les-dettes">article du CADTM du 06.09.2022</a></p><p style="text-align: justify;">Les inondations dévastatrices qui ont frappé le Pakistan ont tué plus de 1 200 personnes, dont 400 enfants, depuis le 14 juin. Elles ont déplacé environ 33 millions de personnes et compromis les moyens de subsistance de la population avec la perte d’environ un million de têtes de bétail. En outre, les inondations ont emporté au moins un million de maisons et endommagé autant d’hectares de terres agricoles, soit 45 % des cultures du Sind, du sud du Pendjab et du Baloutchistan, laissant présager une pénurie alimentaire imminente. Ces inondations sans précédent ont frappé l’économie pakistanaise de plein fouet, provoquant des pertes de l’ordre de 10 milliards de dollars<span class="spip_note_ref"> [<a id="nh1" class="spip_note" href="https://www.cadtm.org/Double-peine-pour-le-Pakistan-noye-sous-les-inondations-et-les-dettes#nb1" rel="appendix">1</a>]</span> selon les premières estimations. Au total, un tiers du Pakistan, soit une superficie équivalente à celle du Royaume-Uni, a été inondé. Pourtant, les dettes et les paiements extérieurs du pays limitent considérablement la capacité du gouvernement à aider la population touchée par ces terribles inondations. Après les dernières méga-inondations de 2010, le pays vacille à nouveau sous l’effet d’une catastrophe d’une ampleur inimaginable.</p><p style="text-align: justify;">(...)</p><p style="text-align: justify;">Bien que les dernières inondations soient d’une nature différente de celles de 2010 – ces dernières étaient des crues soudaines alors que celles auxquelles le Pakistan fait face actuellement sont des crues fluviales – dans les deux cas, on peut affirmer que les dommages causés par les deux catastrophes sont le résultat du changement climatique et de politiques de développement très critiquables. Au cours des 17 dernières années, le Pakistan a connu trois crises majeures - avant la crise actuelle. Bien que la nature et l’ampleur de ces crises aient été différentes, deux d’entre elles ont été causées par des risques naturels – le tremblement de terre de 2005, qui a touché 3,5 millions de personnes, et les inondations de 2010, qui ont frappé plus de 20 millions de personnes.</p><p style="text-align: justify;">Un autre aspect essentiel de cette catastrophe en cours est le terrible impact du changement climatique sur le Pakistan. Le pays, qui produit moins de 1 % des émissions mondiales de CO<sub>2</sub>, est l’un des États qui subissent les pires conséquences de la crise climatique. Au cours des 20 dernières années, il a été régulièrement classé parmi les dix pays les plus vulnérables par l’Indice mondial des risques climatiques (IRC). Les catastrophes climatiques, qui touchent des millions de personnes au Pakistan, vont être de plus en plus nombreuses et de plus en plus graves. Aujourd’hui, ces inondations sont provoquées par des pluies torrentielles de 400 à 500 % supérieures à la normale et par la fonte des glaciers ; à l’avenir, c’est la pénurie d’eau qui fera peser un plus grand risque sur la survie de millions de personnes.</p><p style="text-align: justify;">Les multiples crises liées au Covid-19, ses impacts économiques, l’exacerbation des difficultés pré-pandémiques et la hausse des catastrophes liées au climat sont déjà des raisons plus que suffisantes pour justifier l’annulation des dettes du Pakistan. Les terribles inondations qui ont frappé le pays ont rendu cette mesure encore plus urgente. Il serait tout à fait inhumain pour les prêteurs – publics et privés – de ne pas répondre à cette demande.Dans de telles circonstances, une annulation immédiate de la dette est une demande minimale puisque le Pakistan n’est plus en mesure de rembourser ses prêts et que ces inondations ont aggravé la situation économique du pays. Dans le contexte actuel, compte tenu de la règle de l’ONU sur « l’état de nécessité », le Pakistan doit être autorisé à utiliser les fonds disponibles pour répondre aux besoins vitaux des 33 millions de personnes touchées par les inondations et non pour rembourser sa dette, sans être poursuivi pour manquement à ses engagements.</p><p style="text-align: justify;">Enfin, et surtout, les pays riches doivent assumer une part proportionnelle à leurs responsabilités dans les actions mondiales en faveur du climat, afin de mettre un terme au changement climatique catastrophique dont le Pakistan est la pire victime. Il est grand temps de leur rappeler leurs obligations en matière de financement de la lutte contre le réchauffement climatique, afin de remédier aux pertes et aux dommages tels que ceux que subit actuellement le peuple pakistanais.</p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.cadtm.org/Abdul-Khaliq?lang=fr"><span id="nom">Abdul Khaliq </span></a></p><p>CADTM Pakistan</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://www.cadtm.org/local/cache-vignettes/L640xH421/arton21018-f7b99.jpg?1662390321" alt="arton21018-f7b99.jpg?1662390321" /></p>
Ratatosk
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L'interconnexion de la BRI et de l'INSTC complètera le puzzle eurasien
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-08-22:6397411
2022-08-22T22:10:24+02:00
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L'interconnexion de la BRI et de l'INSTC complètera le puzzle eurasien...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6380797" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3498884803.png" alt="3181a90e-617a-4954-9c07-d0ab49d70f5c_1474x836.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">L'interconnexion de la BRI et de l'INSTC complètera le puzzle eurasien</span><br /></span></strong></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Pepe Escobar</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt; color: #999999;">Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/un-puzzle-eurasiatico-linterconnettivita-bri-e-instc-completera-il-puzzle</span></strong></span></p><p><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial', 'sans-serif';">Interconnecter l'Eurasie intérieure est un acte d'équilibre taoïste : ajouter une pièce à la fois, patiemment, à un puzzle géant. Cela demande du temps, des compétences, une vision et, bien sûr, de grandes découvertes.</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Récemment, en Ouzbékistan, une pièce essentielle a été ajoutée au puzzle en renforçant les liens entre l'initiative "Belt and Road" (BRI) et le corridor international de transport Nord-Sud (INSTC).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Le gouvernement de Mirzoyev à Tachkent est profondément engagé à stimuler un autre corridor de transport d'Asie centrale : un chemin de fer Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan-Afghanistan.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Cette question était au centre d'une réunion entre le président du conseil d'administration de <em>Temir Yullari</em> - les chemins de fer nationaux ouzbeks - et ses homologues du Kirghizstan et d'Afghanistan, ainsi que des cadres de la société logistique chinoise <em>Wakhan Corridor.</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6380799" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/4178737677.jpg" alt="instcsdfklhgdkljh.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">En ce qui concerne l'intersection complexe du Xinjiang avec l'Asie centrale et du Sud, il s'agit d'une initiative révolutionnaire, qui fait partie de ce que j'appelle la guerre du corridor économique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Les Ouzbeks ont présenté de manière pragmatique le nouveau corridor comme essentiel pour le transport de marchandises à des tarifs réduits - mais cela va bien au-delà de simples calculs commerciaux.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Imaginez, en pratique, des conteneurs de marchandises arrivant par train de Kashgar, dans le Xinjiang, à Osh, au Kirghizstan, puis à Hairatan, en Afghanistan. Le volume annuel devrait atteindre 60.000 conteneurs rien que la première année.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Cela serait crucial pour développer le commerce productif de l'Afghanistan, loin de l'obsession de l'"aide" comme au temps de l'occupation américaine. Les produits afghans pourraient enfin être facilement exportés vers les voisins d'Asie centrale et aussi vers la Chine, par exemple vers le marché dynamique de Kashgar.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Et ce facteur de stabilisation renforcerait les coffres des talibans, maintenant que les dirigeants de Kaboul sont très intéressés par l'achat de pétrole, de gaz et de blé russes à des prix très avantageux.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial', 'sans-serif';">Comment faire revenir l'Afghanistan dans le jeu</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Cette voie ferrée pourrait également donner lieu à un projet routier qui traverserait le corridor ultra-stratégique de Wakhan, ce que Pékin envisage depuis quelques années déjà.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Le Wakhan est partagé par le nord de l'Afghanistan et la région autonome de Gorno-Badakhshan au Tadjikistan: une longue bande géologique aride et spectaculaire qui s'étend jusqu'au Xinjiang.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6380800" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3011723131.jpg" alt="6a919eb3c5347d03811482fa8700c3ca.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Il est désormais clair non seulement pour Kaboul, mais aussi pour les membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), que les Américains humiliés ne rendront pas les milliards de dollars "confisqués" des réserves de la Banque centrale afghane - ce qui permettrait au moins d'atténuer la crise économique actuelle et la famine de masse imminente en Afghanistan.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Le plan B consiste donc à renforcer les chaînes d'approvisionnement et de commerce de l'Afghanistan, actuellement dévastées. La Russie prendra en charge la sécurité de l'ensemble du carrefour de l'Asie du Sud et du Centre. La Chine fournira la majeure partie du financement. Et c'est là qu'intervient le chemin de fer Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan-Afghanistan.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">La Chine voit la route à travers le Wakhan - une proposition très compliquée - comme un autre corridor BRI, se connectant au <em>Pamir Highway</em> au Tadjikistan, repavée par la Chine, et aux routes du Kirghizstan, reconstruites par la Chine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">L'Armée populaire de libération (APL) a déjà construit une route d'accès de 80 km depuis la section chinoise de la route du Karakoram - avant qu'elle n'atteigne la frontière avec le Pakistan - jusqu'à un col de montagne dans le Wakhan, actuellement accessible uniquement aux voitures et aux jeeps.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">La prochaine étape pour les Chinois serait de continuer sur cette route pendant 450 km jusqu'à Fayzabad, la capitale provinciale du Badakhshan afghan. Cela constituerait le couloir routier de réserve pour le chemin de fer Chine-Asie centrale-Afghanistan.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6380801" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2271336659.jpg" alt="navbharat-times-29.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Le point essentiel est que les Chinois, ainsi que les Ouzbeks, comprennent parfaitement la position extrêmement stratégique de l'Afghanistan: non seulement en tant que carrefour entre l'Asie centrale et l'Asie du Sud, relié aux principaux ports maritimes du Pakistan et de l'Iran (Karachi, Gwadar, Chabahar) et à la mer Caspienne via le Turkménistan, mais aussi en aidant l'Ouzbékistan enclavé à se connecter aux marchés d'Asie du Sud.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Tout ceci fait partie du labyrinthe des couloirs de la BRI; et en même temps, il se croise avec l'INSTC en raison du rôle clé de l'Iran (lui-même de plus en plus lié à la Russie).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Téhéran est déjà engagé dans la construction d'une voie ferrée vers Herat, dans l'ouest de l'Afghanistan (il a déjà reconstruit la route). De cette façon, l'Afghanistan sera inclus à la fois dans la BRI (dans le cadre du Corridor économique Chine-Pakistan, CPEC) et dans l'INSTC, ce qui donnera une impulsion à un autre projet: un chemin de fer Turkménistan-Afghanistan-Tadjikistan (TAT), qui sera relié à l'Iran et donc à l'INSTC.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial', 'sans-serif';">Du Karakoram à Pakafuz</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">La route du Karakoram - dont la partie nord a été reconstruite par les Chinois - pourrait tôt ou tard avoir une consœur ferroviaire. Les Chinois y réfléchissent depuis 2014.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">En 2016, une voie ferrée reliant la frontière Chine-Pakistan à Gilgit, dans les régions du nord, et descendant ensuite jusqu'à Peshawar, avait été incluse dans le projet de corridor économique Chine-Pakistan (CPEC). Mais rien ne s'est passé: le chemin de fer n'a pas été inclus dans le plan à long terme 2017-2030 du CPEC.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Cela pourrait se produire au cours de la prochaine décennie : l'ingénierie et la logistique constituent un énorme défi, comme ce fut le cas pour la construction de la route du Karakorum.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Et puis il y a l'aspect "suivre l'argent". Les deux principales banques chinoises qui financent les projets de l'IRB - et donc le CPEC - sont la <em>China Development Bank</em> et l'<em>Export Import Bank</em>. Même avant la crise sanitaire, ils réduisaient déjà leurs prêts. Et avec la crise sanitaire, ils doivent maintenant équilibrer les projets étrangers avec les prêts nationaux pour l'économie chinoise.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Au lieu de cela, la priorité en matière de connectivité s'est déplacée vers le chemin de fer Pakistan-Afghanistan-Ouzbékistan (Pakafuz).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6380802" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1714021887.jpg" alt="3208351.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">La section clé de Pakafuz relie Peshawar (la capitale des zones tribales) à Kaboul. Une fois achevé, nous verrons la ligne Pakafuz interagir directement avec le futur chemin de fer Chine-Asie centrale-Afghanistan : un nouveau labyrinthe BRI directement relié à l'INSTC.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Tous ces développements révèlent leur réelle complexité lorsque nous voyons qu'ils font simultanément partie de l'interaction entre la BRI et l'INSTC et de l'harmonisation entre la BRI et l'Union économique eurasienne (UEEA).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">En substance, en termes géopolitiques et géoéconomiques, la relation entre les projets BRI et EAEU permet à la Russie et à la Chine de coopérer à travers l'Eurasie, tout en évitant une course à la domination dans le <em>Heartland</em>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Par exemple, Pékin et Moscou sont tous deux d'accord sur la nécessité primordiale de stabiliser l'Afghanistan et de l'aider à gérer une économie durable.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Parallèlement, certains membres importants de la BRI - comme l'Ouzbékistan - ne font pas partie de l'EAEU, mais cela est compensé par leur adhésion à l'OCS. Dans le même temps, l'entente BRI-EEA facilite la coopération économique entre les membres de l'UEE tels que le Kirghizstan et la Chine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Pékin a en effet obtenu l'approbation totale de Moscou pour investir en Biélorussie, au Kazakhstan, au Kirghizstan et en Arménie, tous membres de l'UEE. L'EAEU, dirigée par Sergei Glazyev, et la Chine discutent conjointement d'une future devise ou d'un panier de devises excluant le dollar américain.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial', 'sans-serif';">La Chine se concentre sur l'Asie centrale et occidentale</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Il ne fait aucun doute que la guerre par procuration qui se déroule en Ukraine entre les États-Unis et la Russie crée de sérieux problèmes pour l'expansion de la BRI. Après tout, la guerre des États-Unis contre la Russie est aussi une guerre contre le projet BRI.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Les trois principaux corridors de l'IRB du Xinjiang vers l'Europe sont le Nouveau pont terrestre eurasien, le Corridor économique Chine-Asie centrale-Asie occidentale et le Corridor économique Chine-Russie-Mongolie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Le nouveau pont terrestre eurasien utilise le chemin de fer transsibérien et une deuxième liaison qui traverse le Xinjiang-Kazakhstan (via le port continental de Khorgos) puis la Russie. Le corridor qui traverse la Mongolie est en fait deux corridors : l'un va de Beijing-Tianjin-Hebei à la Mongolie intérieure puis à la Russie ; l'autre va de Dalian et Shenyang puis à Chita en Russie, près de la frontière chinoise.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6380803" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/470599934.jpg" alt="maxrekhorgossdefault.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6380804" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2530287487.jpg" alt="2017-01-26-15.01.40-1200x900.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Actuellement, les Chinois n'utilisent pas le pont terrestre et le corridor mongol autant que par le passé, principalement en raison des sanctions occidentales contre la Russie. L'accent actuel de la BRI est mis sur l'Asie centrale et l'Asie occidentale, avec une branche bifurquant vers le golfe Persique et la Méditerranée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Et c'est ici que nous voyons un autre niveau d'intersection très complexe se développer rapidement: la manière dont l'importance croissante de l'Asie centrale et de l'Asie occidentale pour la Chine se mêle à l'importance croissante de la CIST pour la Russie et l'Iran dans leur commerce avec l'Inde.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Appelons-le le vecteur amical de la guerre des couloirs de transport.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Le vecteur dur - la guerre réelle - a déjà été mis en place par les suspects habituels. Ils sont, comme on peut s'y attendre, déterminés à déstabiliser et/ou à détruire tout nœud d'intégration BRI/INSTC/EAEU/SCO en Eurasie, par tous les moyens nécessaires: en Ukraine, en Afghanistan, au Baloutchistan, dans les "stans" d'Asie centrale ou au Xinjiang.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">En ce qui concerne les principaux acteurs eurasiens, il s'agit d'un train anglo-américain qui ne mène nulle part.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #999999;">Publié dans <em>The Craddle</em><br /></span></strong></p>
Ratatosk
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Inde contemporaine : identité postcoloniale
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2022-08-17T22:03:32+02:00
2022-08-17T22:03:32+02:00
Inde contemporaine: identité postcoloniale par l'équipe de...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6379683" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2825340424.jpg" alt="iStock-458091953.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Inde contemporaine: identité postcoloniale</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par l'équipe de Katehon.com</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Source: https://www.geopolitika.ru/article/sovremennaya-indiya-postkolonialnaya-identichnost</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La formation de l'Inde et du Pakistan</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La phase post-coloniale de l'histoire de l'Inde commence le 15 août 1947, lorsque l'Inde a obtenu sa pleine indépendance de la domination britannique. Depuis lors, l'Inde est présente dans le monde en tant qu'État indépendant d'une manière qui, historiquement, n'avait jamais existé auparavant, ni en termes de forme politique, ni en termes de frontières, ni en termes de critère d'identité fondamentale. C'était une Inde entièrement nouvelle, qui clôturait l'ère de la modernisation coloniale et commençait celle de la modernisation nationale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les possessions britanniques en Inde et les territoires sous domination britannique jusqu'à la déclaration d'indépendance se sont retrouvés démembrés par l'administration britannique sortante en deux entités, l'Inde et le Pakistan, selon des critères religieux. Cependant, les indépendantistes nationaux eux-mêmes n'avaient pas, au départ, une position unifiée sur la partition ou l'unité - cela a fait l'objet de vifs débats, qui ont conduit à des affrontements sanglants entre hindous et musulmans lorsque la partition a commencé. Cela est principalement dû au fait que dans les deux États, l'Inde et le Pakistan, le modèle idéologique final est resté longtemps indéfini, et que tout dépendait de la situation spécifique dans laquelle les hindous et les musulmans pouvaient ou non trouver une solution commune. L'administration coloniale britannique était également complice de ce processus, cherchant à établir dans ses anciennes colonies un système sociopolitique qui lui permettrait de continuer à exercer une influence importante sur ces pays - en matière d'idéologie, de politique, d'économie, etc.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379685" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1648988315.png" alt="Partition_of_India_1947_en.svg.png" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ainsi, les États post-coloniaux suivants émergent dans le sous-continent indien - et plus largement, dans la zone, de la civilisation hindoue :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- L'Inde elle-même (avec la dominance religieuse de l'hindouisme, mais une importante minorité islamique - particulièrement massive et politiquement active dans l'État du Cachemire) ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Les États islamiques du Pakistan (avec des politiques strictement anti-indiennes) au nord et du Bangladesh (avec des politiques pro-indiennes) à l'est (qui était à l'origine une seule entité politique, le Pakistan occidental et oriental) ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Népal (où le bouddhisme domine) ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Sri Lanka.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La division en un État islamique et un État hindou, c'est-à-dire le Pakistan et l'Inde, s'est accompagnée de flambées de violence des deux côtés. Le Pakistan oriental, appelé plus tard Bangladesh, faisait partie du Bengale, artificiellement coupé de l'État indien ; les territoires du Jammu-et-Cachemire ainsi que du Pendjab avaient une population mixte, ce qui a conduit à des conflits territoriaux prolongés et à des actes de terreur récurrents. La division des territoires administratifs en territoires islamiques et hindous n'était pas stricte à l'époque de l'influence islamique maximale en Inde, ni pendant la période de colonisation britannique. Malgré toute la différence de religions, il s'agissait d'une population unique d'une civilisation commune, bien qu'avec des strates différentes. La division post-coloniale de l'Inde a représenté entorse à l'horizon indien, qui a été artificiellement et violemment démembré en plusieurs composantes. L'espace même de l'Inde pré-indépendance était polycentrique et multiethnique. Il y avait des zones dominées par l'une ou l'autre religion, des formes mixtes et intermédiaires ainsi que des enclaves de communautés archaïques ou d'entités mystico-religieuses originales. Cette polycentricité ainsi que les <em>varnas </em>et les <em>jatas </em>ont fait de l'Inde une mosaïque civilisationnelle, bien que la structure de cette mosaïque soit soumise à une logique civilisationnelle interne, largement manifestée par l'Historial indien. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au moment de l'indépendance, ce processus subtil et naturel de dynamique civilisationnelle a été artificiellement interrompu et remplacé par le tracé rigide de plusieurs lignes de partage administratives, tracées très grossièrement et sans tenir compte de la structure indienne elle-même. Non seulement le Pakistan est devenu une création post-coloniale artificielle, mais l'Inde elle-même s'est conformée aux frontières conventionnelles sans continuité univoque avec les empires indiens du nord, les puissances islamiques ou les États du sud. Les dirigeants de l'Inde et du Pakistan ont été contraints de créer leurs nations dans des conditions totalement artificielles, en déplaçant de force d'énormes masses de population (étant donné la forte démographie de la société indienne), en procédant à des nettoyages ethniques, souvent accompagnés de violences et de bains de sang.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379686" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3069278988.jpg" alt="fullnehru.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Indépendance et démocratie : Jawaharlal Nehru</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Après la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1946, des mutineries armées ont éclaté dans l'armée indienne et un mouvement de masse visant à expulser le contingent britannique et l'administration coloniale du pays a débuté. Simultanément, les frontières ethno-religieuses entre hindous et musulmans se polarisent, s'accompagnant d'un nettoyage ethnique et de pogroms dans de nombreuses villes et zones à la population traditionnellement mixte.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lors des élections, le Congrès national indien remporte la majorité dans huit provinces, qui deviendront plus tard la base du nouvel État indien. Jawaharlal Nehru [1] (1889-1964) devient le premier Premier ministre de l'Inde. Il est le président du Congrès national indien et un proche associé et adepte de la cause de Gandhi. Nehru, contrairement à Gandhi, est né dans la <em>Brahman varna, </em>c'est-à-dire qu'il représentait la caste la plus élevée. Le père de Jawaharlal Nehru, Motilal Nehru (1861-1931), était également un participant actif de la lutte de libération nationale et le leader du Congrès national indien. Comme de nombreux leaders de la résistance indienne, Nehru a reçu son éducation en Angleterre. Dès sa jeunesse, il a accepté que Jawaharlal Nehru combatte les Britanniques, se retrouvant à plusieurs reprises en prison, où il a passé au total plus de dix ans.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379707" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3956488956.jpg" alt="gandhi-nehru-fb_013116074329.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au début de l'année 1947, l'Angleterre décide de se retirer définitivement du territoire de l'ancienne colonie, mais avant d'accorder l'indépendance aux Indiens, les Britanniques favorisent la partition du territoire entre les musulmans, représentés par Jinnah, qui s'unissent dans le dominion du Pakistan, qui comprend l'actuel Pakistan à l'ouest et le Bangladesh à l'est, et les hindous et les sikhs, qui forment la base de l'Inde moderne. Le 14 août 1947, l'État du Pakistan est proclamé et le 15 août 1947, l'État de l'Inde est déclaré.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Trois ans après sa création, l'Inde devient une république parlementaire totalement indépendante le 26 janvier 1950.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Jawaharlal Nehru a dirigé le pays dans la première phase et est resté à la tête du pays jusqu'en 1964.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nehru adhère à des idées de gauche, en partie en sympathie avec le communisme et l'expérience soviétique (il se qualifie ouvertement et à plusieurs reprises de "socialiste") et en partie avec le système capitaliste de l'Ouest. C'est ainsi qu'il s'est retrouvé dans une position typique des pays qui ont créé le mouvement des non-alignés, dans lequel l'Inde a joué le rôle principal, avec la Yougoslavie de Josip Broz Tito (1892 -- 1980) et le mouvement panarabe sous la houlette de l'Egyptien Gamal Abdel Nasser (1918 - 1970).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En devenant indépendante, l'Inde a dû faire face à plusieurs défis géopolitiques :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Problèmes avec le Pakistan au sujet du territoire contesté dans l'État du Jammu-et-Cachemire, qui compte une importante population islamique ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- des différends territoriaux avec la Chine sur certaines parties du Tibet, que les deux pays revendiquent comme leur propriété ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- plus tard, après la mort de Nehru, les relations avec les Sikhs, qui se sentent lésés par l'idéologie dominante de l'hindouisme et entreprennent de créer un État sikh séparé, le Khalistan, deviennent tendues ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- parallèlement, le nationalisme et le séparatisme dravidien prenaient forme dans le sud de l'Inde, en particulier dans l'État du Mail Nadu.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379708" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3649405163.jpg" alt="gettyimages-515516530.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Indira Gandhi</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien que la première guerre indo-pakistanaise ait éclaté sous Nehru entre 1947 et 1948, les guerres se sont poursuivies même après que la fille de Nehru, Indira Gandhi (1917 -1984), ait succédé à son père comme premier ministre de l'Inde. Puisque la mère d'Indira Ghani ainsi que son père appartenaient aux <em>varnas </em>brahmaniques, elle était à juste titre rattachée à ces <em>varnas </em>en termes d'hindouisme. Mais Indira Gandhi elle-même a épousé un politicien et écrivain zoroastrien (<em>parsa</em>), Feroz Gandhi (1912-1960) et a commis une erreur contre les coutumes de l'hindouisme. Ainsi, la progéniture d'Indira Gandhi et de Feroz Gandhi (les fils Rajiv et Sanjay) appartenait à la catégorie hors-caste des <em>tchandalas</em>, <em>dalits</em>, intouchables par la loi hindoue.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Indira Gandhi a été élue Premier ministre en 1966 après le décès de Lal Bahadur Shastri (1904 -1966), qui n'avait occupé ce poste que pendant deux ans. Sous Shastri, la deuxième guerre indo-pakistanaise a éclaté en 1965, avec des hostilités majeures au Cachemire et au Pendjab.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Indira Gandhi, comme Lala Bahadur Shastri qui a dirigé l'Inde avant elle, et même avant son père Jawaharlal Nehru, avait des opinions de gauche et poursuivait la ligne politique du Mouvement des non-alignés [2].</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379709" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3909066615.jpg" alt="1547577603_6.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En 1971, une autre guerre indo-pakistanaise éclate sous Indira Gandhi, qui décide du sort du Pakistan oriental. La population du Pakistan oriental, qui n'avait pas de lien territorial direct avec le Pakistan occidental, se considérait comme un peuple distinct (principalement des Bengalis), qui éprouvait du ressentiment face à Islamabad (au Pakistan occidental) pour déni de droits et politiques visant à supprimer l'identité bengalie. Dans ce cas, le facteur islamique ne constituait pas une base assez solide pour maintenir un État unifié et, à bien des égards, une Inde hindoue mais généralement laïque semblait plus proche des habitants du Pakistan oriental. Le rejet par Islamabad de l'indépendance du Pakistan oriental a conduit à une guerre dans laquelle l'Inde, sous la direction d'Indira Gandhi, a pris le parti du Pakistan oriental.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'armée pakistanaise a été la première à lancer une attaque de missiles sur l'Inde, visant la ville d'Agra. L'Inde a répondu par des frappes symétriques et a lancé une invasion du Pakistan oriental, défendant simultanément ses territoires à la frontière avec le Pakistan occidental.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En conséquence, les Indiens ont été victorieux, ce qui a entraîné la sécession du Pakistan oriental et son indépendance en tant que nouvel État indépendant, le Bangladesh. La guerre n'a duré que 13 jours. L'URSS a soutenu Indira Gandhi et la création de l'État indépendant du Bangladesh, avec Dhaka comme capitale. Dans le même temps, Moscou a garanti le soutien de l'Inde si la Chine et les États-Unis, qui s'étaient rangés du côté du Pakistan occidental, intervenaient dans la guerre. La victoire d'Indira Gandhi dans cette guerre a considérablement renforcé la position géopolitique de l'Inde, qui est devenue l'hégémon incontesté dans tout le sous-continent indien. Pour le Pakistan, il s'agit d'une défaite sévère, puisque le pays a perdu la moitié de sa marine, un quart de sa force aérienne et un tiers de son armée.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Néanmoins, un peu plus tard dans les années 1970, l'Inde est entrée dans une période de crise politique et Indira Gandhi s'est révélée être une dirigeante coriace en imposant une urgence nationale et en assumant des pouvoirs d'urgence (essentiellement dictatoriaux) face à des menaces croissantes. Au cours de cette période, elle a promulgué une loi de stérilisation forcée pour les hindous en raison du problème de la croissance démographique catastrophique et d'autres lois qui ont été rejetées par le public.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379710" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3152918089.jpg" alt="12960753-1620315727426-72a0dce1fd787.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Par la suite, Indira Gandhi perd les élections, mais en 1980, elle redevient Premier ministre. Au cours de son deuxième mandat au pouvoir, il y a un conflit avec les Sikhs. Jarnail Singh Bindrawal (1947 - 1984) (photo), chef des Sikhs du mouvement politico-religieux Damdami Taksal, et du principal parti sikh, l'Akali Dal, a affronté les forces indiennes, s'emparant du sanctuaire le plus sacré des Sikhs, le Temple d'or (Darbar Sahid) à Armsar, au Pendjab, et y a établi un centre de défense militaire. Indira Gandhi a ordonné la prise d'assaut du sanctuaire, qui a fait un nombre important de victimes des deux côtés. Cela a tendu les relations entre les hindous et les sikhs et suscité le séparatisme sikh au Pendjab (avec un projet de création d'un État sikh séparé, le Khalistan): un problème aigu en Inde. L'opération menée par l'armée indienne pour écraser le soulèvement sikh a été appelée <em>Opération Blue Star.</em> Les Sikhs, vaincus dans la confrontation directe avec les troupes indiennes, ont répondu par une vague d'attaques terroristes et d'assassinats politiques. L'une des victimes était Indira Gandhi elle-même, tuée par des gardes du corps sikhs qui se vengeaient de l'assaut et de la profanation de leur sanctuaire, le Temple d'or.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-637971
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Pakistan: le peuple contre le parlementarisme
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-04-23:6378117
2022-04-23T13:19:28+02:00
2022-04-23T13:19:28+02:00
Pakistan: le peuple contre le parlementarisme par Maxim...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6351248" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1987427527.jpg" alt="WO-AT488_PAKIST_P_20140821175642.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Pakistan: le peuple contre le parlementarisme</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Maxim Medovarov</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://www.ideeazione.com/il-popolo-contro-il-parlamentarismo/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le coup d'État constitutionnel qui a eu lieu au Pakistan a non seulement entraîné des changements significatifs dans la situation géopolitique, mais est également devenu le reflet d'une vieille tendance: l'opposition du peuple au parlementarisme oligarchique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le système politique pakistanais est caractérisé par une instabilité extrême, des coups d'État et des assassinats constants. Aucun des premiers ministres du pays, depuis sa fondation par les Britanniques en 1947 jusqu'à aujourd'hui, n'a effectué un mandat complet. Cependant, pour la première fois dans l'histoire du Pakistan, un coup d'État a eu lieu sous la forme d'un vote de défiance de la majorité parlementaire à l'égard du cabinet d'Imran Khan.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pendant un demi-siècle, le Pakistan a été divisé en plusieurs parties et spolié par deux clans oligarchiques: la famille Sharif, étroitement liée aux républicains américains, aux monarchies arabes et aux entreprises chinoises, et la famille Bhutto-Zardari, orientée vers les démocrates américains et les élites britanniques. Imran Khan a défendu la volonté du peuple, qui veut échapper à la pauvreté et aux mains de ces deux clans, en prenant le poste de premier ministre en 2018, puis en installant son collègue Arif Alvi comme président.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour la première fois dans l'histoire du Pakistan, Imran Khan a commencé à construire un État-providence, islamique dans sa base doctrinale, mais résolument tolérant envers toutes les minorités religieuses. Ses subventions sociales pour l'électricité et l'essence ont permis à des dizaines de millions de Pakistanais de sortir de la pauvreté. Sa géopolitique indépendante défie l'Occident anglo-américain, vise une forte coopération militaire avec la Russie et la Chine et le règlement des relations avec l'Inde. La montée en puissance des Talibans en Afghanistan a joué en faveur du Pachtoune Imran Khan, lui assurant une arrière-garde solide sans les troupes américaines.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6351249" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3847580904.jpg" alt="FP_0HxlX0Ac8APa.jpg large.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Grâce à une intervention directe, les Anglo-Américains ont pris le contrôle de certains députés des partis mineurs et ont obtenu une majorité de deux ( !) voix au Parlement. Bien que le président Alvi ait publié un décret pour dissoudre le parlement, la Cour suprême s'est rangée du côté des conspirateurs et a permis au parlement illégitime d'élire le gouvernement de coalition oligarchique Sharif-Zardari, soutenu par un certain nombre de petits partis, dont des islamistes purs et durs et des séparatistes belliqueux. Le peuple, privé des avantages sociaux par le premier décret de Sharif, est resté fidèle à Imran Khan et organise d'innombrables manifestations pour son retour. L'Iran et l'Afghanistan apportent un soutien de facto à Imran Khan, même si les perspectives de son retour au pouvoir sont sombres, l'état-major de l'armée pakistanaise étant rempli de marionnettes américaines.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est évident que Shahbaz Sharif n'a pas l'intention de rompre les projets communs avec la Chine et la Russie. Mais il succombera sans doute aux sanctions occidentales, car, selon lui, le Pakistan est un pays trop pauvre pour mener une politique indépendante, et donc, en général, les décrets de Washington doivent être respectés. Une déclaration aussi humiliante est devenue un autre stigmate pour la famille Sharif, des corrompus notoires et des fonctionnaires corrompus qui ont déjà été jugés à de nombreuses reprises.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est curieux que Sharif et Zardari accusent Imran Khan de gaspiller le budget pour les besoins sociaux et de se préparer à un défaut de paiement - mais pendant ce temps, dans la région voisine du Sri Lanka, on assiste à un effondrement complet de l'État, à des émeutes de la faim, au manque de pain et de carburant, précisément à cause de la ploutocratie proche des États-Unis: les gouvernements des trois frères Rajapaksa, qui ont reçu des prêts du FMI et, sur ordre de Biden, ont laissé leur pays sans charbon au nom de l'"énergie verte". Une révolte nationale a entraîné le changement de certains ministres sri-lankais, mais dans l'ensemble, le régime Rajapaksa est maintenu à flot par un parlement ploutocratique obéissant.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'opposition du peuple au parlement est très ancienne. Elle s'est manifestée clairement aux 18ème, 19ème et 20ème siècles dans différents pays. La peur pathologique des référendums dans la plupart des régimes oligarchiques-parlementaires d'Europe occidentale et orientale est bien connue. Bien sûr, un référendum peut aussi être falsifié ou formulé de manière incorrecte, mais néanmoins, c'est le parlementarisme qui est le plus souvent en nette contradiction avec la voix du peuple, non pas en tant que collection d'individus atomiques, mais en tant que tout organique (sociologie de Hans Freyer). C'est pourquoi une situation anormale s'est développée au Pakistan, où la grande majorité des gens soutiennent activement Imran Khan et une politique étrangère totalement indépendante, mais ne peuvent rien faire contre les députés ploutocrates, dont beaucoup ont été soudoyés au dernier moment.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6351250" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1833555893.jpg" alt="4e0725cea25c1675abdfcf49eca2b5dd.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Inutile de dire que depuis 30 ans, l'Ukraine rampe dans une frénésie sanglante, précisément parce qu'elle a refusé à maintes reprises d'appliquer les résultats de ses propres référendums sur l'autonomie de la Transcarpathie (1991), l'autonomie du Donbass (1994), la création du Sénat et la fédéralisation (référendum de Koutchma de 2000), jusqu'à ce que les référendums populaires de 2014 infligent une blessure mortelle à cette entité ploutocratique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais la Moldavie suit le même chemin, où maintenant - et ce n'est pas la première fois - une majorité russophobe artificiellement imbriquée de plusieurs députés (parfois 51 sur 100, parfois 60 sur 100 - cela s'est passé de différentes manières) adopte des "lois tyranniques" qui provoquent un rejet et un rejet de masse au sein du peuple. En réponse à l'interdiction parlementaire cynique du ruban de Saint-Georges et des lettres Z et V par le parlement moldave, le nord de la république (Balti) et le sud (Gagaouzie) ont lancé des manifestations sous ces symboles, défendant leur dignité et leur insoumission face au despotisme lâche de Chisinau.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le parlementarisme ploutocratique de la Moldavie ou du Sri Lanka n'est que la copie caricaturale d'un original tout aussi ploutocratique: le parlementarisme à la française et à l'anglaise. Aujourd'hui, alors que le consensus réel de Boris Johnson ou Joe Biden est tombé à 30% (et que Macron au premier tour n'a obtenu que 28% des voix sur une participation de 70%), mais que le peuple n'a pas la moindre chance de les rejeter, cela est plus évident que jamais. Mais plus la restructuration de l'ensemble du système des relations internationales avance, plus l'effondrement de la ploutocratie parlementaire se rapproche. Les événements au Pakistan peuvent devenir un déclencheur du processus mondial à cet égard.</span></strong></span></p>
Ratatosk
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Le corridor de transport nord-sud (NSTC) est un projet d'intégration trans-civilisationnelle
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-04-17:6377067
2022-04-17T14:56:34+02:00
2022-04-17T14:56:34+02:00
Le corridor de transport nord-sud (NSTC) est un projet...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6349664" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/521149479.jpg" alt="north-south-transport-corridor-scaled.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le corridor de transport nord-sud (NSTC) est un projet d'intégration trans-civilisationnelle</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Andrew Korybko</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;">Source: https://katehon.com/en/article/north-south-transport-corridor-trans-civilizational-integration-project</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le NSTC représente la convergence physique des grands plans stratégiques de la Russie, axés sur le sud, qui visent à équilibrer les ancrages irano-pakistanais de son pivot de l'Oumma dans cette partie particulière du supercontinent avec le Néo-NAM qu'elle poursuit conjointement avec l'Inde. L'optique trans-civilisationnelle est extrêmement importante car elle montre que la prédiction du soi-disant "choc des civilisations" de Huntington n'était qu'un exemple de vœu pieux mal intentionné (si ce n'est une proposition politique provocante) et qu'elle a été incontestablement remise en question par la convergence des civilisations entre le christianisme oriental, l'islam et l'hindouisme incarnée par le NSTC.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'émergence de l'ordre mondial multipolaire (ou "nouvel ordre mondial" comme l'appelle le président américain Joe Biden) a été accélérée par les conséquences induites par la réponse sans précédent et dûment planifiée depuis longtemps par l'Occident dirigé par les États-Unis dès qu'a commencé l'opération militaire spéciale en cours de la Russie en Ukraine, que l'Amérique a elle-même provoquée. L'une des tendances les plus importantes de cette transition systémique mondiale est la montée des civilisations en tant qu'acteurs internationaux, qui a été prédite en détail par l'universitaire russe Leonid Savin dans son livre de 2020 <em>Ordo Pluriversalis : The End Of Pax Americana And The Rise Of Multipolarity</em> que l'auteur a chroniqué ici peu après sa sortie. Le corridor de transport nord-sud (NSTC) entre la Russie, l'Azerbaïdjan, l'Iran et l'Inde - et qui peut aussi facilement s'étendre au Pakistan voisin pour renforcer le commerce bilatéral croissant avec la Russie - jouera un rôle irremplaçable à cet égard.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6349666" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/112665684.jpg" alt="imaNSTCges.jpg" width="428" height="225" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6349667" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1750045209.jpg" alt="logo.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce projet ambitieux relie la civilisation chrétienne orthodoxe orientale de la Russie aux civilisations musulmanes de l'Azerbaïdjan, de l'Iran et du Pakistan, ainsi qu'à la civilisation majoritairement hindoue de l'Inde. Étant donné que l'Inde, l'Iran et le Pakistan sont devenus plus importants que jamais pour la Russie en raison de leur neutralité de principe qui leur permet de lui servir de soupape de pression économique stratégique, il ne fait aucun doute que le NSTC, auquel les deux premiers pays participent et le troisième pourrait éventuellement le faire aussi, deviendra un projet phare multipolaire aux côtés du gazoduc Pakistan Stream (PSGP) et du PAKAFUZ. Ce que tous ces projets ont en commun, c'est qu'il s'agit de <span style="color: #ffcc99;">projets de connectivité Nord-Sud,</span> ce qui prouve que la grande réorientation stratégique de la Russie vers le Sud après 2014 n'était pas purement axée sur la Chine comme beaucoup le pensaient, mais que Moscou a équilibré son "pivot vers l'Oumma" et sa vision "néo-NAMienne" avec l'Inde.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cela ne veut pas dire que la Chine ne joue pas un rôle crucial dans la grande stratégie russe - en vérité, ces deux grandes puissances servent de double moteur à l'ordre mondial multipolaire émergent - mais simplement que le Kremlin a sagement cherché à éviter de manière préventive toute dépendance disproportionnée potentielle vis-à-vis de la République populaire par le biais de ces initiatives complémentaires axées sur le Sud. Le "pivot de l'Oumma" fait référence à la priorité qu'il accorde à des partenaires non traditionnels à majorité musulmane comme l'Iran et le Pakistan, tandis que le Neo-NAM est le plan officieux des relations russo-indiennes, par lequel ces deux pays cherchent conjointement à créer un troisième pôle d'influence dans la phase de transition bimultipolaire entre unipolarité et multipolarité. Le Pivot de l'Oumma et le Néo-NAM s'équilibrent l'un l'autre, ce qui équilibre à son tour la Chine dans cette grande stratégie kissingerienne post-moderne poursuivie par la Grande Puissance eurasienne.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6349668" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/4050220470.jpg" alt="211310.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le NSTC représente la convergence physique des plans stratégiques de la Russie axés sur le sud, qui visent à équilibrer les ancrages irano-pakistanais de son pivot de l'Oumma dans cette partie particulière du supercontinent avec le Néo-NAM qu'elle poursuit conjointement avec l'Inde. L'optique trans-civilisationnelle est extrêmement importante car elle montre que la prédiction du soi-disant "choc des civilisations" de Huntington n'était qu'un exemple de vœu pieux mal intentionné (si ce n'est une proposition politique provocante) et a été indiscutablement remise en question par la convergence des civilisations entre le christianisme oriental, l'islam et l'hindouisme incarnée par le NSTC. Cela constitue un exemple puissant pour la communauté internationale (qui, dans ce contexte, fait également référence à la société civile mondiale) à deux égards : premièrement, cela réfute l'"inévitabilité" du choc des civilisations ; et deuxièmement, cela montre que la Chine n'en a pas le monopole.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour développer ce dernier point, on a considéré jusqu'à présent que l'initiative<em> Belt &</em> <em>Road</em> (BRI) de la Chine était le seul moyen physique de rassembler diverses civilisations à travers l'objectif commun d'un commerce, d'un investissement et d'un développement socio-économique mutuellement bénéfiques, mais l'existence même du NSTC montre que la Russie et ses partenaires azerbaïdjanais, iraniens, indiens et peut-être même bientôt pakistanais peuvent tous s'unir pour poursuivre ce même objectif. En fait, la Chine a également un rôle crucial à jouer dans le NSTC puisque le pacte de partenariat stratégique conclu au printemps dernier avec l'Iran aurait vu la République populaire accepter d'investir plus de 400 milliards de dollars dans la République islamique au cours du prochain quart de siècle, ce qui se traduira probablement par des investissements impressionnants dans les infrastructures pour faciliter le NSTC à certains égards, notamment en termes de connectivité irano-pakistanaise du fait que ce dernier accueille le CPEC.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"La quête de souveraineté économique de la Russie n'est pas synonyme d'isolationnisme", contrairement à ce que certains observateurs occidentaux ont faussement prétendu, car personne ne peut nier la vision transcivilisationnelle et transcontinentale avancée par le NSTC dans lequel Moscou joue un rôle clé. "Le coup de judo géo-économique de Poutine vient de renverser les tables financières de l'Occident" après que le dirigeant russe a décrété que tous les contrats de gaz avec les pays nouvellement conçus comme inamicaux, tels que ceux de l'UE, doivent être payés en roubles, ce qui aura pour conséquence soit de soutenir le rouble s'ils s'y conforment, soit de risquer une crise économique totale en Occident s'ils refusent, les deux résultats étant bénéfiques à Moscou à leur manière. Dans le contexte de la présente analyse, ces derniers développements signifient que l'importance stratégique du NSTC va continuer à augmenter pour toutes ses parties prenantes, qui pourraient prospectivement s'étendre pour inclure également leurs autres partenaires du Sud.</span></strong></p>
Ratatosk
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Coup d'Etat contre Imran Khan, guerre en Ukraine et initiative chinoise ”Belt & Road”
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-04-15:6376857
2022-04-15T17:11:36+02:00
2022-04-15T17:11:36+02:00
Coup d'Etat contre Imran Khan, guerre en Ukraine et initiative...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6349287" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/331614851.jpg" alt="im-512228.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Coup d'Etat contre Imran Khan, guerre en Ukraine et initiative chinoise "Belt & Road"</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Shaban Syed</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://www.geopolitika.ru/es/article/golpe-de-estado-contra-imran-khan-guerra-de-ucrania-e-iniciativa-de-la-ruta-y-cinturon</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On pourrait se demander quelle est la corrélation entre le coup d'État de changement de régime au Pakistan, la guerre en Ukraine et l'initiative "Belt and Road" de la Chine. La réponse est assez simple pour les analystes et observateurs proches des manœuvres politiques américaines, comme le journaliste américain Caleb Maupin, qui explique la corrélation en quelques lignes. "<span style="color: #ffcc99;">Les monopolistes de Wall Street veulent briser le Corridor économique Chine-Pakistan et stopper le développement dans toute l'Asie centrale. Le retrait de Khan fait partie de cette stratégie</span>".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, la corrélation est peut-être visible pour la plupart, mais apparemment pas au Pakistan. La controverse se poursuit avec les partis d'opposition, les éléments des médias et même le pouvoir judiciaire qui réfutent avec véhémence les affirmations de Khan selon lesquelles les États-Unis ont fomenté une opération de changement de régime contre lui. Même après que Khan ait présenté une lettre envoyée par le sous-secrétaire d'État pour le Sud, Donald Lu (photo, ci-dessous), qui résume que "les relations américaines avec le Pakistan ne s'amélioreront pas tant que Khan ne sera pas démis de ses fonctions".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6349289" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1911950499.jpeg" alt="breaking-us-diplomat-donald-lu-admits-before-congress-he-contacted-pakistani-officials-on-pm-imran-visit-to-russia-1649099047-3625.jpeg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les affirmations de Khan n'ont sans doute pas été réfutées par la majorité de la population pakistanaise, consciente qu'il n'y a pas si longtemps, sous le président Bush, le premier ministre pakistanais Pervez Musharraf s'était entendu dire que les États-Unis bombarderaient le Pakistan pour le ramener "jusqu'à l'âge de pierre" si le pays ne coopérait pas à la guerre américaine contre l'Afghanistan ; le public n'a pas non plus oublié les crimes de guerre qui ont suivi et que les États-Unis et leurs alliés ont perpétrés au nom de la lutte contre la "terreur", avec des rapports horribles sur les tortures subies à Abu Gharib, par exemple, où des mères irakiennes emprisonnées ont été forcées de regarder leurs enfants se faire violer par des soldats américains.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pourtant, ceux qui réfutent les allégations de changement de régime de Khan ne se préoccupent pas des crimes de guerre de l'OTAN, principalement la Ligue musulmane du Pakistan (PML) et le Parti du peuple pakistanais (PPP), qui ont tous deux un passé dûment documenté de scandales financiers, de détournement de fonds publics et d'acquisitions de penthouses à Londres et à New York. On peut affirmer que même les médias pakistanais sont complices, car beaucoup ont des intérêts particuliers, comme l'<em>Express Tribune,</em> par exemple, qui est affilié au <em>New York Times </em>et dont on attend qu'il projette le point de vue des États-Unis. Son principal argument est que, depuis que les États-Unis se sont retirés d'Afghanistan, ils n'ont pas besoin du Pakistan pour mener leurs opérations et ne s'intéressent donc pas à ses affaires intérieures.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les réfractaires semblent être sur la même longueur d'onde que Washington, la fonctionnaire américaine Lisa Curtis, qui a servi sous les présidents Bush et Trump, déclarant : "Il est hautement improbable qu'un fonctionnaire américain s'implique dans la politique interne du Pakistan. Je pense qu'Imran Khan essaie de jouer la 'carte de l'Amérique' pour obtenir le soutien de sa base".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est difficile de prendre cette observation au sérieux si l'on considère que depuis la Seconde Guerre mondiale, la CIA s'est immiscée dans les affaires intérieures de nombreux pays et a financé quelque quatre-vingt-dix opérations de changement de régime depuis la Seconde Guerre mondiale dans le but d'installer un gouvernement favorable aux États-Unis.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La question à examiner est de savoir pourquoi la lettre indique que les relations américano-pakistanaises ne s'amélioreront pas si Imran Khan n'est pas destitué.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Se pourrait-il que sous le mandat de Khan, le Pakistan soit devenu moins un État client des États-Unis et ait rejoint l'ordre mondial multipolaire émergent dirigé par la Chine et la Russie, qui s'oppose à l'ordre du jour mondial hégémonique unipolaire des États-Unis ? Pour Washington, qui en était venu à dépendre du Pakistan en tant qu'État vassal doté d'un système judiciaire et d'une politique faibles et flexibles, Khan, autrefois considéré comme un "chouchou de l'Occident", était devenu un dangereux handicap.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6349292" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/4140261283.jpg" alt="china-s-one-belt-one-road-project-tremendous-impact-upon-pak-economy-huang-li-dong-1513927386-9168.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Après l'expulsion des États-Unis d'Afghanistan, Khan, avec le soutien de l'armée, a refusé d'autoriser les bases militaires américaines au Pakistan. Il a établi une politique étrangère indépendante en refusant de devenir un pion des États-Unis comme les dirigeants précédents, établissant des alliances stratégiques avec l'Iran, la Russie et la Chine, que les États-Unis décrivent continuellement comme une "menace mondiale".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Toutefois, ce qui a peut-être été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase pour les États-Unis et l'UE, c'est le fait que Khan soit allé rendre visite à Poutine pour discuter de questions commerciales à un moment où la Russie avait commencé ses opérations en Ukraine et avait également refusé de se plier à la pression des États-Unis et de l'UE pour condamner les actions russes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tout cela à un moment où Washington ralliait ses alliés pour qu'ils rejoignent l'OTAN et condamnent les opérations russes en Ukraine et où l'armée américaine se préparait à affronter la Russie et la Chine. Récemment, le président des chefs d'état-major interarmées, le général Mark Milley, a demandé un budget énorme de 773 milliards de dollars car, a-t-il dit, "la Chine et la Russie, qui disposent chacune d'importantes capacités militaires... cherchent à changer fondamentalement l'ordre mondial actuel fondé sur des règles" et doivent être affrontées.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6349293" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2331130777.jpeg" alt="400893_8301830_updates.jpeg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Outre un budget énorme, le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a également fait valoir que les États-Unis "doivent faire beaucoup plus" pour "tendre la main aux alliés de l'Amérique". Un exemple de cette "main tendue" a été illustré récemment lorsque l'Autriche a lancé un ultimatum à l'Inde pour lui dire que son achat continu de systèmes d'armes russes n'est "pas dans son intérêt" et qu'il y aura une "demande" pour que les dirigeants de New Delhi échangent certains de ces systèmes contre des armes américaines et alliées.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Afin d'exercer un "effet de levier" sur les dirigeants mondiaux pour qu'ils se rallient à la guerre fomentée par les États-Unis et l'OTAN en Ukraine, où l'OTAN déverse des millions de dollars en armes, installe des bases militaires et des laboratoires d'armes biologiques, Washington n'a jusqu'à présent pas réussi à "mettre la main" sur Khan.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Contrairement aux réfractaires qui affirment que les États-Unis n'ont pas procédé à un changement de régime au Pakistan parce que ce pays n'est pas assez important, on peut affirmer qu'il est plus important et la raison en est simple, l'initiative "Belt and Road" de la Chine, dans laquelle le Pakistan joue un rôle clé.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'ambitieuse initiative "Belt and Road" (BRI) de la Chine et le corridor économique Chine-Pakistan (CECP) vont transformer le paysage géopolitique mondial, en reliant de nombreux pays à travers le monde, en créant des corridors de connectivité pour renforcer le développement par le commerce et l'investissement. Les États-Unis sont particulièrement mécontents du projet de chemin de fer Pakistan-Afghanistan-Ouzbékistan (PAKAFUZ), qui reliera les pays enclavés d'Asie centrale et l'Afghanistan au Pakistan et à la mer d'Oman et, à l'horreur des États-Unis, facilitera l'accès terrestre de la Russie à l'Asie du Sud.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Washington sait que les économistes prédisent l'ascension fulgurante des économies asiatiques et le nouveau siècle asiatique et ont déjà mis en place une stratégie visant à provoquer un "chaos fabriqué" dans la région et à entraver les projets de développement économique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Selon la doctrine Rumsfeld/Cebrowski et le rapport RAND de 2016, intitulé "Le chaos fabriqué", l'équilibre changeant des forces sera réajusté, la BRI sera détruite et toute menace de la Chine, de la Russie, du Pakistan et de l'Iran sera neutralisée. Dans le même ordre d'idées, le document de 2019 de RAND intitulé "Extending Russia : Competing from Advantageous Ground" se concentre sur l'engagement de la Russie dans les conflits de souveraineté et l'exploitation des tensions dans le Caucase du Sud, ce qui explique l'échec de l'opération de changement de régime de la CIA au Kazakhstan au début de cette année.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La même politique est évidente en Ukraine, où les États-Unis et leurs alliés ont financé une révolution de couleur, où Victoria Nuland, qui était sous-secrétaire d'État aux affaires européennes et eurasiennes, distribuait visiblement des "rafraîchissements" et encourageait le coup d'État. Aujourd'hui, les groupes néo-nazis soutenus par l'Occident causent des atrocités indicibles avec des armes occidentales, déstabilisent la région et fabriquent le "chaos".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6349294" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1992633318.png" alt="sei-2017-news-china-graphic-1488x797.png" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le plus gros problème auquel est confronté le Pakistan est que si Khan ne remporte pas les prochaines élections, le pays pourrait redevenir un État vassal que les États-Unis peuvent contrôler et soumettre à leurs diktats. Même si l'"État profond" du Pakistan ne le permet pas, dans le passé, ils n'ont pas pu empêcher le détournement de fonds publics et la remise d'un trésor presque vide au gouvernement PTI lorsqu'il est arrivé au pouvoir.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Selon Andrew Korbyko, un analyste géopolitique qui a beaucoup écrit sur l'IRB et les questions connexes liées à l'Asie du Sud et à l'Asie centrale, avait averti : "Le retour du Pakistan au statut de vassal des États-Unis en cas de réussite de la campagne américaine de changement de régime contre le Premier ministre Khan pourrait donc déstabiliser l'Asie du Sud". Il souligne que non seulement le développement économique du Pakistan fera un pas en arrière, mais qu'un dirigeant pakistanais installé par les États-Unis pourrait politiser le CPEC et PAKAFUZ et ainsi compliquer les liens avec la Chine et la Russie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"En d'autres termes", affirme-t-il, "le Pakistan pourrait être exploité" par l'empire américain en déclin dans sa quête de domination hégémonique "<span style="color: #ffcc99;">pour porter un coup sévère aux processus de connectivité multipolaire dans le cœur géostratégique de l'Eurasie</span>".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le chemin à parcourir s'annonce difficile. Toutefois, une lueur d'espoir réside dans le fait que le Pakistan n'a jamais eu de leader aussi populaire et respecté qu'Imran Khan. Les médias occidentaux se sont bien gardés de montrer les millions de personnes qui sont sorties pour le soutenir alors que le coup d'État contre lui se déroulait. Selon les observateurs de l'histoire, avec ce type de soutien, Khan reviendra au pouvoir ou connaîtra le sort de Zulfikar Ali Bhutto et de ces dirigeants qui ont refusé d'être les pions des États-Unis et des puissances occidentales.</span></strong></span></p>
Ratatosk
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Interrègne au Pakistan
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-04-13:6376663
2022-04-13T23:10:00+02:00
2022-04-13T23:10:00+02:00
Interrègne au Pakistan par Leonid Savin Source:...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6349030" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1119579939.png" alt="Shahbaz-Sharif_Imran-Khan_bandiera-Pakistan_IdeeAzione.png" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Interrègne au Pakistan</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Leonid Savin</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;">Source: https://www.ideeazione.com/interregno-in-pakistan/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 9 avril 2022, une majorité de l'Assemblée nationale du Pakistan a voté pour démettre le Premier ministre Imran Khan de ses fonctions. Bien que la chambre haute du parlement ait été précédemment dissoute par le président Arif Alvi, la Cour suprême a jugé cette action inconstitutionnelle, permettant aux parlementaires de se réunir à nouveau pour un vote de défiance. Suite à la démission du premier ministre, le procureur général du pays, Khalid Javed Khan, a démissionné.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'opposition a applaudi, tandis que les partisans d'Imran Khan sont descendus dans les rues d'Islamabad, Lahore, Karachi, Peshawar et d'autres grandes villes. Imran Khan a promis de lancer une lutte contre le coup d'État orchestré par des puissances étrangères. Les forces armées et la police ont été mises en état d'alerte, les mesures de sécurité ont été renforcées et les contrôleurs d'aéroport ont reçu l'ordre de ne pas permettre aux fonctionnaires et aux politiciens de quitter le pays sans autorisation appropriée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 10 avril, lors d'une réunion de l'Assemblée nationale, l'opposition a désigné Shahbaz Sharif comme nouveau chef du gouvernement. Un autre candidat à la tête du gouvernement, issu du parti Mouvement pour la justice, a été désigné par le désormais ancien ministre des Affaires étrangères, Shah Mahmood Qureishi. Le vote à l'Assemblée nationale a eu lieu le 11 avril. Cependant, le parti Mouvement pour la justice a boycotté le choix du premier ministre, qui a néanmoins obtenu le quorum nécessaire. Cette procédure annule les élections anticipées annoncées précédemment, qui auront désormais lieu comme prévu en 2023.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour une image complète du terrain de jeu politique, des précisions supplémentaires sont nécessaires.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le leader de la Ligue musulmane-N, Nawaz Sharif, et sa fille Maryam ont été condamnés pour corruption sous le règne d'Imran Khan, qui s'est montré particulièrement zélé dans la lutte contre la corruption, le copinage et autre corruption politique (bien que Nawaz Sharif ait auparavant démissionné pour cette raison, ce qui a conduit à des élections anticipées dans lesquelles le parti de Khan, <em>Movement for Justice,</em> a gagné). Alors qu'il était déjà condamné et qu'il purgeait sa peine (sept ans et une lourde amende), Nawaz Sharif a été autorisé à se rendre à Londres pour un traitement médical, mais n'est jamais rentré dans le pays pour continuer à purger sa peine. Lui-même, comme ses proches, représente un important clan oligarchique au Pendjab, ce qui a amené certains médias à dire que le frère de Nawaz, Shahbaz Sharif, deviendra le nouveau Premier ministre. Comme son frère, Shahbaz Sharif a un passé criminel et fait l'objet d'une enquête depuis 2018 pour corruption dans des contrats de construction et blanchiment d'argent.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6349031" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3504216960.jpg" alt="maryam-and-nawaz.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nawaz Sharif et sa fille</span></strong></em></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La capitale de ce clan se trouve en Grande-Bretagne. Il est intéressant de noter que l'une des initiatives d'Imran Khan était une tentative de retour des fonds qui ont été exportés vers son pays d'origine. Une amnistie a même été déclarée, bien que peu de riches aient fait preuve d'un quelconque esprit de patriotisme. Et lorsque les ambassadeurs de l'UE ont tenté de faire pression sur Imran Khan pour qu'il condamne les actions de la Russie, le refus instinctif du Premier ministre Shahbaz Sharif a été qualifié d'insulte, aggravant les relations avec l'Europe, et il a donc dû démissionner.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'autre grande force d'opposition, le Parti du peuple pakistanais, qui a sa circonscription dans le Sindh, s'est également opposé au départ aux réformes d'Imran Khan et l'a critiqué de toutes les manières possibles. L'ancien président et co-président du parti, Asif Ali Zardari, qui représente également l'oligarchie, a été accusé de corruption en 1990 et a passé deux ans en prison. Il a étudié en Grande-Bretagne et y a également ses centres. Corruption mise à part, il a été accusé de trafic de drogue et a des problèmes mentaux.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Feu Benazir Bhutto, son épouse et première femme chef d'État, était activement engagée auprès des États-Unis même lorsqu'elle était dans l'opposition au gouvernement du général Musharraf.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est par son intermédiaire que les idées visant à saper l'establishment militaire pakistanais ont été transmises et que la Maison Blanche en a repris les graines en commençant à faire pression sur Islamabad pour qu'il organise des élections démocratiques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selon certaines rumeurs, Bilawal Bhutto-Zardari (fils de feu Benazir Bhutto et de Zardari) pourrait prendre le poste de ministre des Affaires étrangères dans le nouveau gouvernement. Étant donné la succession entre les clans familiaux du parti, cela est tout à fait possible malgré son jeune âge (33 ans). Entre-temps, il a déclaré que cette décision serait prise par son parti.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quant aux évaluations des raisons de l'intervention, on dit généralement qu'elles résident dans la position indépendante d'Imran Khan, ainsi que dans ses liens avec la Chine et la Russie. Imran Khan, en effet, s'est révélé être une figure remarquable qui, peu après son arrivée au pouvoir, a déclaré que le Pakistan ne serait pas une monnaie d'échange dans les jeux des autres pays et ne soutiendrait pas l'Occident dans ses guerres régionales. Khan a refusé de condamner les actions de la Russie et se trouvait à Moscou en visite officielle lorsque l'opération spéciale en Ukraine a commencé. Mais on ne peut pas dire qu'il ait adopté une position pro-russe. Bien sûr, sous lui, la question de la dette du Pakistan, qui était "en suspens" depuis l'Union soviétique et empêchait nos pays [NDLR : l'auteur est russe] d'intensifier leur coopération commerciale et économique, a été résolue. La fin de la question a permis à la partie russe de participer au projet de gazoduc <em>Pakistan Stream,</em> bien qu'avec certaines restrictions dues aux sanctions. Le Pakistan, quant à lui, a augmenté ses achats de céréales à la Russie et prévoit d'augmenter les volumes en 2022.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6349032" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/995330066.jpg" alt="E2sgT-2XEAAUolT.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quant à la Chine, la coopération entre les deux pays a commencé à se renforcer au début des années 1970. C'est le Pakistan qui a servi d'intermédiaire entre la Chine et les États-Unis, ce qui a conduit à la visite du président Richard Nixon à Pékin en 1972 et au début d'une coopération active entre les anciens ennemis (Washington s'était fixé pour objectif d'arracher la Chine à l'influence de l'URSS, ce qu'il a effectivement fait). Depuis, la Chine est devenue non seulement le partenaire politique du Pakistan, mais aussi son bailleur de fonds économique, en finançant un projet clé de son "initiative Belt and Road", le corridor économique Chine-Pakistan, qui comprend la gestion par Pékin du port en eau profonde de Gwadar. La dépendance à l'égard de la Chine est trop importante. Il est donc peu probable que le futur gouvernement prenne la peine de détériorer les relations avec son principal donateur. En tant que gouverneur du Punjab, Shahbaz Sharif a conclu des accords directs avec la Chine, qui ont permis le lancement de grands projets d'infrastructure, tout en évitant les clameurs politiques. Par conséquent, pour Pékin, sa candidature serait tout à fait acceptable. L'ambassade de Chine au Pakistan a officiellement déclaré que, quelle que soit la personne au pouvoir, les relations entre les deux pays resteront amicales.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le règlement en Afghanistan reste une question importante. Imran Khan a fait d'importants progrès dans l'intégration des Pachtounes des zones frontalières du nord-ouest, qui, sous sa direction, ont été rebaptisées Khyber Pakhtunkhwa. Pour la même raison, les Talibans (interdits en Russie), dont l'épine dorsale est constituée de Pachtounes, causaient une certaine anxiété à Islamabad, anxiété qui a conduit à une série de négociations et d'accords nécessaires. Mais il convient également de mentionner que les États-Unis ont presque ouvertement accusé le gouvernement d'Imran Khan d'aider les talibans, ce qui allait conduire à la chute de Kaboul et à la fuite honteuse de l'armée américaine d'Afghanistan. Selon la partie américaine, le Qatar a joué un bon rôle de médiateur et les Américains n'auront donc pas besoin des services du Pakistan. Dans le contexte du gel des avoirs en Afghanistan et du refus américain de continuer à financer le programme d'aide au Pakistan, on peut supposer que Washington agira désormais envers Islamabad avec un bâton plutôt qu'une carotte.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De manière générale, la crise politique actuelle touche avant tout le Pakistan. Les gouverneurs du Pendjab, du Sind et de Khyber Pakhtunkhwa sont susceptibles de démissionner. Une autre division des portefeuilles conduira à un examen des projets et initiatives en cours (par exemple, Imran Khan a soutenu activement les initiatives environnementales et les programmes sociaux). Le choix de Shahbaz Sharif comme premier ministre indique la victoire d'une oligarchie aux connexions étrangères. Son frère Nawaz pourra certainement revenir dans le pays et les charges contre lui seront abandonnées, ce qui soulèvera des questions sur l'état du droit dans ce pays.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans son article intitulé "Le masochisme comme politique", un chroniqueur d'un grand quotidien pakistanais, qui tente de saisir les détails des procès en cours, écrit qu'"aujourd'hui, nous fantasmons sur ceux qui peuvent offrir la plus grande "surprise" en faisant dévier nos adversaires et sur la façon dont l'État de droit sera sacrifié à notre propre ego la prochaine fois."</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6349033" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3914259496.jpg" alt="facebook_post_image_1626089457.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il y a un "mais". La principale force politique au Pakistan, malgré l'apparence de démocratie, est l'armée. C'est auprès d'eux qu'Imran Khan a reçu un soutien lors des élections de 2018. Il est tout à fait possible que le soutien tacite des militaires à la candidature de Shahbaz Sharif soit dû au fait qu'ils ont un dossier sur lui, et qu'il ne fera donc pas de gestes drastiques qui pourraient nuire à leurs intérêts.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Après tout, le mot "crise" d'origine grecque reflète bien la situation actuelle : c'est une rupture ou une phase de transition. Le Pakistan peut opter pour la souveraineté et une voie vers la multipolarité, comme cela a été fait sous Imran Khan, ou revenir au niveau d'un satellite des puissances occidentales.</span></strong></p>
Ratatosk
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L'héritage multipolaire d'Imran Khan ne pourra jamais être complètement démantelé
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-04-13:6376661
2022-04-13T23:05:00+02:00
2022-04-13T23:05:00+02:00
L'héritage multipolaire d'Imran Khan ne pourra jamais être...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6349026" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1670281683.png" alt="Imran_khan_disegno_pakistan_bandiera.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>L'héritage multipolaire d'Imran Khan ne pourra jamais être complètement démantelé</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Andrew Korybko</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://www.ideeazione.com/leredita-multipolare-di-imran-khan-non-potra-mai-essere-completamente-smantellata/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est difficile de prédire ce qui va se passer au Pakistan, un pays qui a toujours été caractérisé par des intrigues politiques et des changements radicaux soudains qui en prennent souvent beaucoup au dépourvu, mais il est clair que l'héritage multipolaire d'Imran Khan ne pourra jamais être complètement démantelé. Aussi imparfait que soit son premier mandat, on ne peut nier qu'il a eu un impact immense en termes de remodelage des perceptions au pays et à l'étranger, notamment grâce à sa politique de sécurité nationale multipolaire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le succès de l'opération de changement de régime orchestrée par les États-Unis au Pakistan a fait craindre que l'école de pensée pro-américaine au sein de l'establishment de ce pays ne tente de démanteler certaines des réalisations de leurs pairs multipolaires sous le gouvernement de l'ancien Premier ministre Imran Khan. Bien qu'il reste à voir si une tentative sera faite dans ce sens, il ne fait aucun doute qu'il est impossible de démanteler complètement son héritage multipolaire. C'est parce que le PTI, autrefois au pouvoir, est devenu depuis un mouvement véritablement multipolaire qui exprime clairement cette vision du monde prometteuse aux masses, contrairement à ses concurrents qui n'ont pas de vision du monde cohérente (si tant est qu'ils en aient une, à part être pro-US). Cette évolution aura des conséquences considérables sur l'avenir politique intérieur du Pakistan.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien que les relations du pays avec la Russie aient commencé à s'améliorer sous plusieurs gouvernements, ce n'est que sous le PTI qu'elles sont devenues stratégiques après avoir gagné en substance grâce à une coopération étroite sur l'Afghanistan, le pipeline Pakistan Stream (PSGP) et le PAKAFUZ. En fait, c'est en raison du voyage de l'ancien premier ministre à Moscou fin février, contre la volonté déclarée des États-Unis, que l'hégémonie unipolaire en déclin a déclenché son coup d'État de facto contre lui, exploitant les différences politiques préexistantes au sein du pays ainsi que son processus constitutionnel pour le renverser à titre de sanction. Cela signifie que le bilan de la politique étrangère de son gouvernement avec cette grande puissance eurasienne sera toujours inextricablement lié à l'héritage de l'ancien Premier ministre Khan.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien que cela reste à jamais l'aspect le plus dramatique de son mandat en matière de politique étrangère, pour des raisons évidentes liées à la manière scandaleuse dont son mandat s'est terminé, ce n'était pas la seule réalisation multipolaire à son actif. D'une importance similaire, son refus courageux d'accueillir des bases américaines après l'évacuation chaotique des États-Unis d'Afghanistan en août dernier, sacrifiant ainsi ce qu'il considérait sincèrement comme les intérêts nationaux objectifs de son pays. L'ancien Premier ministre Khan a également défié les pressions occidentales dirigées par les États-Unis en demandant sans ménagement aux quelque deux douzaines d'ambassadeurs européens à Islamabad qui ont enfreint le protocole diplomatique en condamnant publiquement la Russie : "Sommes-nous vos esclaves ? Ce message facilement compréhensible incarnait la vision pro-souveraineté qui a défini son mandat.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6349029" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/139045249.jpg" alt="20220330-img-le-pakistan-revendique-sa-neutralite-face-la-guerre-en-ukraine-1.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En outre, il a fait plus que tout autre dirigeant pakistanais avant lui pour attirer l'attention du monde sur la position de son pays à l'égard du conflit non résolu du Cachemire : son discours de 2019 devant l'Assemblée générale des Nations unies, un peu plus d'un mois après l'abrogation unilatérale de l'article 370 par New Delhi, est considéré comme l'une des marques de fabrique de son premier mandat. Il ne fait aucun doute que la perception mondiale de l'Inde a progressivement commencé à changer pour le pire en raison de la mise du Cachemire au centre de la politique étrangère du Pakistan. Étant donné le caractère patriotique de cette question pour le Pakistanais moyen, on peut dire qu'elle a galvanisé les masses sous sa direction, ce qui contribue à expliquer son immense popularité et celle de son parti.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On peut en dire autant de la passion avec laquelle il a mené sa campagne anti-islamophobie. L'ancien Premier ministre Khan ne tolérait aucun manque de respect envers le prophète Mahomet ou ses adorateurs, où que ce soit dans le monde. Cela a été aussi globalement associé à son premier mandat que son soutien au Cachemire. Bien que ni l'un ni l'autre n'ait obtenu beaucoup de résultats tangibles, ils étaient hautement symboliques et poursuivis avec une sincérité incontestable par la force de ses convictions personnelles. Ils ont rallié les masses et généré beaucoup d'attention positive pour le Pakistan dans le monde entier. Ces campagnes ont également permis aux Pakistanais moyens de se sentir très fiers de leur pays.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il convient également de mentionner que c'est sous l'ancien Premier ministre Khan que le Pakistan a finalement promulgué sa première politique de sécurité nationale en janvier. Ce document peut être objectivement décrit comme l'articulation d'une vision véritablement multipolaire par son interdiction de la politique des blocs et son accent sur la géo-économie au lieu de la géopolitique. Cette double rupture avec le passé a été provoquée par l'école multipolaire de l'establishment de son pays qui soutenait ces politiques en contraste avec la vision supposée différente de leurs collègues pro-US. Malgré le départ de ce leader multipolaire, on s'attend à ce que ceux qui, au sein de l'Establishment, partagent sa vision du monde et ont contribué à la mettre en œuvre dans la politique, fassent de leur mieux pour maintenir cette vision multipolaire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces observations expliquent pourquoi dimanche, le lendemain de son éviction du pouvoir et juste avant l'annonce du nouveau gouvernement lundi, des rassemblements en sa faveur ont eu lieu dans tout le pays. Contrairement au PMLN et au PPP, les deux autres grands partis du pays qui se sont donné la main pour le déposer, le PTI n'est pas considéré comme un parti régional. Il jouit également d'une réputation de lutte contre la corruption, ce qui le distingue des deux autres pays qui ont été victimes de l'impression d'être corrompus jusqu'à la moelle. Ils sont également considérés par beaucoup comme des représentants de l'ancien système de gouvernement que beaucoup accusent d'être à l'origine des problèmes persistants du Pakistan, que même l'ancien Premier ministre Khan n'a pas pu résoudre malgré tous ses efforts au cours des dernières années de son mandat. Une autre observation importante est que de larges segments de la jeunesse et de l'intelligentsia soutiennent l'ancien premier ministre.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En effet, il a exprimé de manière convaincante sa vision du "Naya (nouveau) Pakistan" et a pris des mesures tangibles pour la mettre en pratique, tant au niveau des messages puissants associés à ses campagnes en faveur du Cachemire et contre l'islamophobie que des résultats associés au rapprochement rapide avec la Russie qu'il a supervisé. La vision géo-économique de la politique de sécurité nationale et l'interdiction de la politique des blocs ont rempli les Pakistanais d'espoir que leur pays changeait enfin pour le mieux avec son temps. De nombreuses personnes méprisaient la façon dont leur allié américain officiel avait profité d'elles pendant la "guerre mondiale contre la terreur". Elles ont donc vu dans les politiques de l'ancien Premier ministre Khan une alternative pro-pakistanaise aux politiques pro-US de ses prédécesseurs qui avaient causé tant de souffrances.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Résister aux États-Unis n'était pas considéré comme "anti-américain" mais comme pro-Pakistan, ou plus simplement, comme une expression longtemps attendue du respect de soi et de la souveraineté que ce peuple fier désire depuis des décennies voir ses dirigeants afficher publiquement. La célèbre déclaration de leur ancien premier ministre "absolument pas" en réponse à une question sur l'accueil de bases américaines les a remplis de fierté car il a fait ce qu'aucun dirigeant précédent n'avait jamais pu faire, même si cela a finalement contribué à lui coûter son poste. Quels que soient les efforts de l'école pro-américaine de l'Establishment, elle ne pourra pas effacer l'impression dans le cœur de nombreux Pakistanais qu'Imran Khan représente vraiment le "Naya Pakistan" qu'ils ont le sentiment d'avoir enfin mérité de connaître de leur vivant, tandis que l'opposition soutenue par les États-Unis représente un retour au passé honteux.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les perceptions sont la réalité, comme certains l'ont prétendu de manière provocante, et elles constituent également une puissante force de mobilisation, comme en témoignent les rassemblements nationaux de soutien à l'ancien premier ministre dimanche. Son PTI a commencé comme un mouvement anti-corruption qui s'est transformé en un mouvement véritablement multipolaire qui a impressionné la conscience politique et de classe du peuple, y compris la conscience des affaires étrangères et l'importance d'une approche équilibrée de la transition systémique mondiale en cours vers la multipolarité. Pour ces raisons, on peut en quelque sorte qualifier son mandat de "révolutionnaire" pour les changements sociopolitiques qu'il a déclenchés parmi les masses. Le fait qu'il ait rassemblé derrière lui de larges segments de l'intelligentsia, ainsi que de nombreux Pakistanais d'outre-mer, est également un exploit.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est difficile de prédire ce qui se passera au Pakistan, un pays qui a toujours été caractérisé par des intrigues politiques et des changements radicaux soudains qui en prennent souvent beaucoup au dépourvu, mais il est clair que l'héritage multipolaire d'Imran Khan ne pourra jamais être complètement démantelé. Il a laissé son empreinte sur son peuple, qui s'inspire aujourd'hui de l'exemple qu'il a donné pendant son mandat, notamment pour restaurer sa fierté et le respect du monde pour son pays. Aussi imparfait que soit son premier mandat, on ne peut nier qu'il a eu un impact immense en termes de remodelage des perceptions au pays et à l'étranger, notamment grâce à sa politique de sécurité nationale multipolaire. Il s'agit d'une réalité que l'école de l'establishment pro-américain et l'opposition soutenue par les États-Unis ne peuvent effacer de la conscience publique et sont donc obligées d'accepter.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Publié par Idee e Azione en partenariat avec OneWorld</span></strong></span></p>
Ratatosk
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La position diplomatique du Pakistan sur la crise ukrainienne
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-03-25:6373249
2022-03-25T14:36:13+01:00
2022-03-25T14:36:13+01:00
La position diplomatique du Pakistan sur la crise ukrainienne...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6344446" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/590428917.jpg" alt="imran-khan-military-GettyImages-1239432654.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>La position diplomatique du Pakistan sur la crise ukrainienne</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Saima Afzal</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://www.geopolitica.ru/en/article/pakistans-diplomatic-stance-ukraine-crisis</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Pakistan est un pays pacifique et sa politique étrangère vise à promouvoir les normes internationalement reconnues des relations interétatiques qui comprennent le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de tous les États, la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres États et la non-agression et le règlement pacifique des différends. Si nous examinons la crise actuelle entre la Russie et l'Ukraine, le Premier ministre pakistanais Imran Khan, lors de sa visite à Moscou les 23 et 24 février, a regretté la récente situation bellogène entre la Russie et l'Ukraine et a espéré que la diplomatie pourrait éviter un conflit militaire. Il a également souligné la nécessité de régler les différends par le dialogue et la diplomatie. Le dirigeant pakistanais a réaffirmé que son pays cherchait à établir des liens équilibrés avec les grandes puissances mondiales et ne ferait partie d'aucun bloc politique mondial.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Historiquement, l'Ukraine occupe une position géographique stratégique en Europe. Jusqu'à la dissolution de l'Union soviétique en 1991, la Russie et l'Ukraine faisaient partie de l'Union soviétique. Contemporain, le conflit Russie-Ukraine a commencé lorsque la Russie a tenté d'empêcher le pays de rejoindre l'OTAN car il représente une menace pour sa sécurité nationale. Fondamentalement, Moscou veut garder l'Ukraine dans son bloc, arguant qu'elle serait une menace pour la sécurité russe, si elle rejoignait l'OTAN.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, le Pakistan entretient des relations bilatérales avec la Russie et l'Ukraine et, tout en maintenant sa politique de neutralité, le Pakistan s'abstient d'interférer dans les affaires intérieures des deux États et demande à résoudre leur problème par voie diplomatique. Le Pakistan est resté en marge du débat de l'ONU sur la crise russo-ukrainienne. Pourtant, les hauts diplomates de 22 pays, dont les États membres de l'Union européenne, ont conjointement appelé le gouvernement pakistanais à soutenir une résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies condamnant l'action de la Russie en Ukraine. Une déclaration commune signée par 22 pays de l'Union européenne a exhorté le Pakistan à se joindre à eux pour condamner les actions de la Russie. Le 2 mars 2022, le Conseil de sécurité des Nations Unies a convoqué une session spéciale de l'Assemblée générale des Nations Unies pour adopter une résolution de condamnation de la Russie. Il s'agissait d'une session rare, convoquée après 20 ans. Cependant, lors de cette session de l'AGNU, 141 pays ont voté contre la Russie et 35 pays, dont l'Inde, la Chine, le Pakistan et les EAU, se sont abstenus de voter. Le Pakistan a son propre intérêt national et sa propre stature et ne veut pas faire partie d'un quelconque bloc politique et être utilisé contre un État. Bien que le Pakistan ait fait l'objet de pressions de la part de l'Occident pour les favoriser en mettant la Russie sur la touche dans la guerre en Ukraine.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6344462" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1856939536.jpg" alt="fiches_info-marche-du-jour-hausse-des-previsions-de-production-de-ble-en_russie-et-australie-pour-2021.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Ukraine et la Russie représentent ensemble un quart du commerce mondial des céréales et constituent un tiers des exportations mondiales de blé et d'orge. L'Ukraine est le cinquième plus grand exportateur de blé au monde et, en 2021, le Pakistan a importé 39 % de ses importations totales de blé d'Ukraine. En raison de la crise globale entre la Russie et l'Ukraine, le commerce dans cette région sera affecté et les prix des produits de base resteront élevés. Le Pakistan a également l'intention d'acheter deux millions de tonnes de blé à la Russie et de construire un gazoduc de plusieurs milliards de dollars. La situation actuelle entre la Russie et l'Ukraine affectera directement ou indirectement le Pakistan.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Actuellement, les dirigeants pakistanais cherchent à stabiliser d'urgence l'économie du pays, frappée par l'inflation, en augmentant la productivité intérieure et en attirant les investissements étrangers. La toute première politique de sécurité nationale du Pakistan, dévoilée plus tôt cette année, a réaffirmé l'aspiration du gouvernement à l'intégration régionale et contenait même des dispositions provisoires pour de meilleures relations avec son grand rival, l'Inde. Le document appelait également à "réimaginer le partenariat du pays avec la Russie en matière d'énergie, de coopération en matière de défense et d'investissement". Pour atteindre ses objectifs économiques, le Pakistan est conscient qu'il doit maintenir la paix régionale et éviter de s'empêtrer dans le maillage croissant de la politique de puissance mondiale. Le Pakistan préconise un dialogue direct entre la Russie et l'Ukraine et met l'accent sur la solution diplomatique du conflit.</span></strong></span></p>
Ratatosk
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Afghanistan: Une frontière sans ”date de péremption”
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-02-26:6367864
2022-02-26T17:37:54+01:00
2022-02-26T17:37:54+01:00
Afghanistan: une frontière sans "date de péremption" Victor...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6337825" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1891407994.jpg" alt="afghanistan (5).jpg" width="590" height="471" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Afghanistan: une frontière sans "date de péremption"</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Victor Dubovitsky</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aujourd'hui, le mot Afghanistan est sur toutes les lèvres, même pour ceux qui ne s'intéressent pas du tout aux affaires internationales, et encore moins à la politique : nous avons assisté à une défaite trop inattendue et trop honteuse pour ce pays que sont les Etats-Unis, et pour l'"Occident uni". La défaite des forces britanniques lors de la première guerre anglo-afghane (1838-1842) a peut-être été bien plus dévastatrice, mais l'absence d'Internet et de télévision a sauvé les Britanniques de la honte. Cependant, Jalalabad (où le seul survivant des 16.000 hommes de la garnison de Kaboul, l'Anglais William Bryden, est parvenu le 13 janvier 1842), ainsi que le passage de Khyber tout proche, étaient et sont des lieux largement connus à l'époque et aujourd'hui : mais au 19ème siècle, les intérêts de Kaboul et d'Islamabad s'opposaient.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Échappée d'une "pension honoraire"</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'histoire des revendications mutuelles, qui font aujourd'hui trembler la frontière afghano-pakistanaise, a commencé pendant l'hiver 1879, curieusement à plus d'un demi-millier de kilomètres de Kaboul - dans le Turkestan russe. Le mardi 9 Muharram, 1297 de l'Hégire, ce qui correspond au 11/23 décembre 1879, quatre cavaliers sont partis de Samarkand vers l'est - vers la vallée de Fergana. Les chevaux turkmènes Argamaks-Akhalteke aux jambes fines transportaient le prétendant au trône de l'émir d'Afghanistan (Abdurahman Khan / photo ci-dessous) et ses plus proches associés dans l'obscurité hivernale qui précédait l'aube. Cet événement, peu remarqué par les personnes non informées, a marqué le début d'une nouvelle phase dans l'histoire de ce pays.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6337829" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3946009251.jpg" alt="4265d167f1d665b62de7cc582c565acd.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le départ de l'héritier du trône, âgé de trente-cinq ans, qui vivait avec sa famille depuis plus de dix ans dans une "pension de famille honoraire", gérée par les autorités russes en Asie centrale, a été mis en scène comme une évasion : il fallait endormir la vigilance des "marins éclairés", qui craignaient l'apparition en Afghanistan d'un prétendant au trône populaire, mais indésirable pour eux. Pour la Russie, l'arrivée au pouvoir à Kaboul d'un "retraité honoraire" était extrêmement importante : lorsqu'en novembre 1879, la nouvelle de la déposition de l'émir Muhammad Yaqub Khan est arrivée d'Afghanistan, il est devenu clair en Russie que les Britanniques entendaient gérer le démembrement de l'Afghanistan. Leur prochaine étape aurait été d'envoyer leurs mandataires dans les provinces indépendantes et semi-indépendantes de Kunduz, Darwaz et Badakhshan, ou (ce qui était particulièrement indésirable) de tenter une occupation directe de ces terres. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La position de la Russie en Asie centrale et de son allié, le khanat de Boukhara, aurait alors été menacée. N'aurait-il pas été préférable d'écarter les rivaux les plus dangereux d'"Albion" et de placer à la tête de ces régions un homme qui avait bénéficié de l'hospitalité russe pendant dix ans ? Car le descendant direct des émirs d'Afghanistan - Abdurahman Khan - avait le droit de revendiquer le pouvoir au moins dans les territoires du nord de la rive gauche de l'Amu Darya, portant le nom commun de Chor-Viloyat.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lorsqu'il prend le pouvoir à Kaboul au printemps 1880, il mène une politique très indépendante, annexant de vastes territoires par le feu et l'épée. Le nouvel émir a définitivement considéré toutes les terres peuplées de Pachtounes comme des territoires inféodés à sa personne. Mais l'est du Pachtounistan ("pays pachtoune"), d'une superficie d'environ 150.000 kilomètres carrés, qui faisait partie de l'empire Durrani jusqu'en 1819, a été conquis par les souverains sikhs du Punjab, puis par les Britanniques après l'effondrement de leur empire. Dans cette situation, la réaction de Londres n'était pas difficile à prévoir : l'indépendance dont a fait preuve l'ancien "retraité" a obligé "Foggy Albion" à soulever la question d'une frontière bien définie entre l'Afghanistan et la plus grande des colonies britanniques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'<em>Indian Bureau of Surveying</em> (une organisation servant à des opérations de reconnaissance plutôt qu'à organiser des expéditions scientifiques) s'est rapidement saisi de l'affaire, envoyant des équipes de géomètres militaires au Pachtounistan. À l'automne 1893, les cartes anglaises ont révélé une ligne brisée complexe s'étendant sur 2670 km (1660 miles), et 12.000 km (7460 miles). Le 12 novembre 1893, un traité entre l'émir afghan, Abdurahman Khan, et le secrétaire aux affaires étrangères de l'administration coloniale britannique, Lord Henry Mortimer Durand, a établi une nouvelle frontière qui est devenue internationalement connue sous le nom de ligne Durand.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6337831" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1642489162.jpg" alt="244durl91.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est difficile de dire à ce stade ce qui a poussé l'énergique émir afghan à accepter une telle frontière, qui divisait le Pashtunistan dans son intégralité. Cependant, connaissant les réalités politiques de la fin du 19ème siècle, on peut très probablement supposer qu'il considérait cette frontière comme une ligne temporaire balisant son autorité territoriale (le "mouvement frontalier" constant en Afghanistan dans toutes les directions, de Herat et Kattagan aux Pamirs, en est la confirmation). Cela est indirectement indiqué par le fait que les autorités afghanes ultérieures n'ont pratiquement jamais reconnu la ligne Durand comme une frontière d'État légitime. Néanmoins, les réalités politiques du Moyen-Orient ont changé de manière spectaculaire avec l'apparition de cette frontière : un État doté d'une frontière légale en vertu du droit européen est apparu entre l'Inde britannique (c'est-à-dire la Grande-Bretagne) et l'Empire russe. À l'époque, il semblait peu important qu'il n'y ait aucune démarcation nulle part - les bornes pourraient être établies encore plus tard. Ainsi, le "retraité honoraire" avait accompli sa tâche.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un héritage scandaleux</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aujourd'hui, il existe douze provinces afghanes (Nimroz, Helmand, Kandahar, Kabul, Paktika, Khost, Paktia, Logar, Nangarhar, Kunar, Nuristan et Badakhshan) et trois unités administratives afghanes (province du Baloutchistan, province de Khyber Pakhtunkhwa et région du Gilgit-Baltistan) qui se trouvent le long de la ligne Durand du côté pakistanais (parties de l'ancienne Inde britannique). Sur le plan géopolitique et géostratégique, la "ligne" proverbiale est l'une des frontières les plus dangereuses au monde.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En juillet 1949, l'Afghanistan a officiellement déclaré qu'il ne reconnaissait pas la ligne Durand ; depuis lors, pas un seul gouvernement afghan, y compris même le régime des Talibans, lié au Pakistan, n'a osé le faire. Ainsi, la question de la frontière entre l'État afghan et le Pakistan, qui reste à ce jour la plus aiguë dans les relations entre les deux pays, a également été "suspendue". Les Pachtounes, qui ont dirigé l'Afghanistan pendant presque toutes les périodes de son histoire, sont animés par le désir tenace de réunir toutes leurs tribus en un seul État (le projet du "Grand Pachtounistan") ; ce facteur, quelles que soient les circonstances, persistera, entretenant la suspicion et la méfiance dans les relations afghano-pakistanaises. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Pakistan, quant à lui, a été et reste inflexible sur le fait que l'Afghanistan doit reconnaître le traité de la ligne Durand qu'il a signé il y a plus d'un siècle et respecter la frontière entre les deux pays. Islamabad ignore ainsi la revendication des Afghans selon laquelle la frontière tracée par les Britanniques pendant la période de domination coloniale a de facto privé l'Afghanistan de l'ensemble de ses terres ancestrales pachtounes sous contrôle pakistanais. Ces approches diamétralement opposées de la frontière ne pouvaient que conduire à une confrontation politique (et sporadiquement militaire) entre Kaboul et Islamabad.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En 1976, le président afghan de l'époque, Sardar Mohammed Daud Khan, a reconnu la ligne Durand comme la frontière internationale entre le Pakistan et l'Afghanistan. Il a fait cette déclaration, qui a gravement porté atteinte à sa réputation dans son pays, lors de sa visite officielle à Islamabad.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Après le retrait soviétique d'Afghanistan et, par la suite, la chute du gouvernement laïc du pays (effectivement à partir de l'automne 1994), on a assisté à une augmentation de l'aide apportée aux Talibans par les forces armées, les services de renseignement et les agences de sécurité du Pakistan. L'organisation islamique militante, fondée par les services de renseignements militaires pakistanais, contrairement à l'Alliance des Sept, créée pour combattre les Soviétiques, était inconditionnellement subordonnée aux Pakistanais. Après l'entrée des combattants talibans dans Kaboul (fin septembre 1996), Islamabad a tenté de servir de médiateur entre les dirigeants talibans et leurs opposants. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En 1996, le Pakistan a immédiatement reconnu le gouvernement formé par les talibans à Kaboul. Il s'est avéré être le premier et le seul gouvernement dans l'histoire de l'Afghanistan à trouver son soutien total. Le gouvernement taliban a essentiellement agi sous la dictée des dirigeants militaires et politiques pakistanais, qui cherchaient à renforcer leur position stratégique dans la région.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6337835" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/410317288.jpg" alt="gettyimages-1204741992_sq-3c44139a6d911a6808e51029cb6b2c39be861256.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il convient de noter que la transformation du territoire pakistanais en un refuge pour les groupes armés afghans a créé des problèmes aigus pour Islamabad lui-même. La crise de 1979-1989 (associée à la présence des troupes soviétiques en Afghanistan, puis à l'intensification des opérations des moudjahidines contre le gouvernement du président Najibullah) a créé un ensemble de problèmes pour le Pakistan qui a considérablement compliqué la situation intérieure du pays. Les tendances négatives qui ont alors émergé persistent à ce jour. Les déchirements ethniques, tribaux et sectaires ne s'arrêtent pas d'un coup au Pakistan. Les sunnites tuent les chiites et les membres de la secte Ahmadiyya. En conséquence, le rêve des pères fondateurs du Pakistan, Mohammad Ali Jinnah et Alam Iqbal, est plus insaisissable que jamais.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Changement de vecteur ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les relations du Pakistan avec l'Afghanistan voisin sont restées très tendues depuis le renversement du régime taliban en 2001. La question non résolue de la frontière coloniale est restée une pierre d'achoppement dans les relations bilatérales. Compte tenu de l'ouverture de la frontière et de la possibilité de circuler librement dans les deux sens, les autorités afghanes pro-occidentales ont souvent accusé leurs homologues pakistanais d'être de connivence avec l'infiltration de combattants sur le territoire afghan (qui, selon elles, est l'une des principales causes de la déstabilisation constante de l'Afghanistan), et parfois de la favoriser. De leur côté, les autorités pakistanaises ont déclaré que ces affirmations étaient grotesques. En particulier, Kaboul a vivement critiqué les accords de trêve conclus en 2005-2006 par Islamabad avec les talibans locaux au Sud et au Nord du Waziristan, ainsi que les accords similaires conclus au printemps 2008. Du point de vue des autorités afghanes, ces manœuvres politiques ont permis aux talibans de gagner du répit et de regrouper leurs forces. Il y a eu de plus en plus de cas où le Pakistan a été ouvertement accusé de soutenir directement les talibans opérant en Afghanistan afin d'influencer directement le cours de la situation et de l'utiliser dans le sens des intérêts d'Islamabad.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Enfin, le mois d'août 2021 est arrivé et les talibans soutenus par le Pakistan ont pris le pouvoir, transformant l'État islamique d'Afghanistan en Émirat d'Afghanistan. Les nouveaux maîtres de Kaboul, malgré les nombreuses années d'aide d'Islamabad à leur mouvement, sont restés inflexibles sur la non-reconnaissance de leur frontière orientale. Le fait qu'ils aient vaincu un Occident uni leur a également donné confiance. Commençant par la démolition de poteaux frontaliers et de clôtures en fil de fer, ils sont rapidement passés à la destruction de postes frontières, puis à des fusillades.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les reportages sur les affrontements armés le long de la ligne Durand, non seulement dans la ceinture pachtoune mais aussi dans la ceinture baloutche du sud, ont abondé pendant l'hiver 2021-2022. Des dizaines de soldats pakistanais et de combattants de l'Armée de libération du Baloutchistan étaient déjà en train de se mobiliser. Cela signifie que non seulement le Pakistan et l'Afghanistan, mais aussi l'Iran, étaient en difficulté. La question du "Grand Baloutchistan", éclipsée par le conflit afghan depuis trente ans, devient un véritable problème pour les trois États à la fois.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6337838" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/4288163224.jpg" alt="33737.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6337839" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3835204128.jpeg" alt="1492115106.jpeg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il y a trois ou quatre mois, les propagandistes pakistanais faisaient, dans tous les sens du terme, l'éloge des talibans afghans et se réjouissaient activement de leur retour au pouvoir à Kaboul. Aujourd'hui, les utilisateurs pakistanais des médias sociaux sont de plus en plus désillusionnés par leurs "amis talibans", car le boomerang du djihad qu'Islamabad a lancé plus tôt contre Kaboul semble revenir à son point de départ. Par exemple, les attaques contre les forces de sécurité pakistanaises et les fonctionnaires civils se produisent presque quotidiennement dans les districts du Sud et du Nord du Waziristan depuis des mois. Les principaux responsables sont les militants du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), un parti affilié aux talibans afghans, également interdit en Russie. Les terroristes talibans pakistanais ont attaqué des barrages routiers et des véhicules appartenant à l'armée pakistanaise et aux agences de renseignement.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6337840" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1156112094.jpg" alt="e0732eb0198387836756216c31c2bd9f37eda741_1.jpg" width="340" height="627" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6337841" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1111227972.jpg" alt="HR3KFDDQTWIQP2VXCV6GPUD26A.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les militants ont de plus en plus recours à la tactique du sniper, utilisant des armes de fabrication occidentale abandonnées dans la panique du départ des Américains et des Britanniques. Le nombre de victimes parmi les militaires, les policiers et les civils dans le Pachtounistan pakistanais est devenu si élevé que les autorités officielles ont classé ces statistiques. On estime qu'au moins vingt membres du personnel de sécurité pakistanais sont tués chaque mois dans la seule région de Khyber Pakhtunkhwa. Les tentatives d'Islamabad (l'officiel) de négocier la paix avec les talibans pakistanais ont échoué, malgré la médiation active du réseau Haqqani, la faction dominante au sein des talibans afghans qui entretient des liens étroits avec l'ISI du Pakistan. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Plus récemment, l'armée pakistanaise a tenté d'attaquer les chefs de "leurs talibans" qui se cachent dans la province de Kunar, dans l'est de l'Afghanistan, à l'aide de drones, mais avec apparemment peu de succès. Dans le même temps, les attaques du Pakistan contre les colonies afghanes ont suscité des réactions de plus en plus négatives, voire agressives, de la part de nombreux combattants et commandants de terrain des talibans afghans. Ces derniers sont déjà ouvertement favorables à l'idée de "poursuivre le djihad" par son "transfert" de l'Afgha
Ratatosk
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Un nouvel axe géopolitique en devenir ? Arabie Saoudite - Iran - Pakistan - Chine
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-12-28:6357194
2021-12-28T18:35:37+01:00
2021-12-28T18:35:37+01:00
Un nouvel axe géopolitique en devenir? Arabie Saoudite - Iran -...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6321282" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1630184949.JPG" alt="89d6f1ea-0a11-11e7-8938-48dffbf7165d_image_hires.JPG" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Un nouvel axe géopolitique en devenir? Arabie Saoudite - Iran - Pakistan - Chine</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Peter Logghe</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: Nieuwsbrief Knooppunt Delta - Nr. 164 - December 2021</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le programme nucléaire iranien a régulièrement fait la une de la presse par le passé ; le fait que les États-Unis soient à couteaux tirés avec l'Iran y est probablement pour beaucoup. La politique nucléaire saoudienne est beaucoup plus discrète. En 2008, les États-Unis et l'Arabie saoudite ont signé un accord sur l'utilisation non militaire de l'énergie nucléaire produite par l'Arabie saoudite. En novembre 2021, l'Arabie saoudite a annoncé qu'elle allait bientôt annoncer qui sera en charge du programme nucléaire, avec 4 candidats restants.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'énergie nucléaire et l'Arabie saoudite continuent de provoquer des troubles, mais pas dans le monde occidental. En 2003, il y a déjà eu un tollé dans la région lorsqu'il est apparu que le royaume saoudien voulait fabriquer la bombe atomique. En 1988, les Saoudiens ont acheté aux Chinois des missiles qui peuvent atteindre n'importe quelle cible au Moyen-Orient. Et en 1984, une équipe militaire saoudienne, dont faisait partie le prince Sultan, alors ministre de la défense, a été reçue au Pakistan où elle a visité les installations nucléaires en compagnie de Nawaz Sharif, alors Premier ministre du Pakistan. Le scientifique pakistanais, Abdul Qadeer Khan, père spirituel de la bombe atomique pakistanaise, a fourni au prince saoudien des informations sur l'énergie nucléaire et la bombe atomique. En 2012, le Pakistan et l'Arabie saoudite ont signé un accord de coopération mutuelle sur l'énergie nucléaire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La question a longtemps été minimisée par les États-Unis : l'Arabie saoudite n'a-t-elle pas été un allié privilégié des États-Unis pendant des décennies ? Les relations entre les États-Unis et l'Arabie saoudite semblent se détériorer sous l'influence de la nouvelle politique étrangère "idéaliste" de Biden. Le président John Biden a souligné que sa politique étrangère serait désormais déterminée par les droits de l'homme - même si ces droits sont interprétés de manière hypocrite par les États-Unis dans leurs relations avec certains pays comme la Colombie et le Maroc.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La politique étrangère "idéaliste" crée des tensions entre les États-Unis et l'Arabie saoudite. Par exemple, les rebelles houthis au Yémen (qui luttent contre le régime légal yéménite, soutenu par l'Arabie saoudite) ne sont plus considérés comme des terroristes par les États-Unis. Les États-Unis ont également annulé un contrat de vente d'armes à l'Arabie saoudite. </span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </span></strong></span><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Chine exploite toutes les failles laissées par l'Occident</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le programme nucléaire saoudien a été lancé en 2018 avec le soutien de la Chine. Israël et les États-Unis ne sont pas à l'aise avec cela. Pékin a aidé à mettre en place une usine saoudienne pour extraire le <em>yellowcake </em>des minerais d'uranium. Se pourrait-il que Riad penche de plus en plus vers de bonnes relations diplomatiques avec Pékin plutôt que de poursuivre ses relations avec les États-Unis ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si ce scénario se vérifie, les autorités pakistanaises pourraient bien être la passerelle vers de nouvelles relations sino-saoudiennes élargies. Ce n'est peut-être pas sans importance que le royaume saoudien a décidé, début octobre, d'offrir au Pakistan - qui connaît de graves difficultés économiques - une enveloppe financière de 4,2 milliards de dollars.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il n'est pas surprenant que des rumeurs fassent état d'un nouvel axe Chine-Arabie saoudite-Pakistan, dont la plaque tournante serait le port de Gwadar au Pakistan, sur les rives de la mer d'Oman. Islamabad a cédé le contrôle du port à une entreprise d'État chinoise en 2013. Le port revêt une importance stratégique pour la Chine, car plus de la moitié du pétrole importé par la Chine provient de la région du Golfe et passe par le détroit d'Ormuz, situé à 650 kilomètres à peine de Gwadar. Gwadar est l'un des principaux points économiques de la route chinoise "One Belt One Road"</span></strong></span></p><p><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lors de sa visite au Pakistan au mois de février 2021, le prince saoudien Sultan a annoncé que le royaume allait investir dans la raffinerie de pétrole de Gwadar. La Chine et l'Arabie saoudite ont de lourds intérêts géoéconomiques dans les infrastructures pakistanaises.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À la lumière du partenariat entre la Chine, le Pakistan et l'Arabie saoudite, le partenariat entre la Chine et l'Iran revient également sur le devant de la scène. La Chine pourrait jouer le rôle de médiateur afin d'accélérer l'amélioration des relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran. Après tout, l'Arabie saoudite, qui est actuellement plutôt isolée sur le plan géopolitique, a besoin de nouveaux partenaires. Si le royaume saoudien parvient à optimiser ses relations avec la Chine et à mettre sur les rails ses relations avec l'Iran, alors les ambitions nucléaires de l'Arabie saoudite pourront également se concrétiser. En tout état de cause, elle ne favorisera pas le calme géopolitique au Moyen-Orient et en Asie centrale, mais elle modifie fondamentalement le cadre géopolitique de la région. </span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Peter Logghe</span></strong></span></p>
Ratatosk
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Jihad Inc.: de l'opération Gulmarg à la chute de Kaboul
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-10-23:6345525
2021-10-23T11:23:39+02:00
2021-10-23T11:23:39+02:00
Jihad Inc.: de l'opération Gulmarg à la chute de Kaboul...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6305471" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2640525753.jpeg" alt="War1947-48.jpeg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong><em>Jihad Inc.:</em> de l'opération Gulmarg à la chute de Kaboul</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Sergio Restelli</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: https://it.insideover.com/terrorismo/jihad-inc-dalloperazione-gulmarg-alla-caduta-di-kabul.html</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 22 octobre 1947 reste dans les mémoires comme le moment de la naissance du "Jihad Inc", au cours duquel le Pakistan a commencé à utiliser la religion pour mener à bien des génocides contre des populations locales et leurs cultures, un <em>modus operandi</em> qui a également été mis en œuvre au Pakistan oriental (l'actuel Bangladesh) qui, bien qu'il ait réussi à se libérer en 1972, a eu des conséquences traumatisantes qui ont marqué de nombreuses autres générations à venir.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le <em>modus operandi </em>du "Jihad inc" est le même que celui utilisé en Afghanistan encore aujourd'hui, où des groupes issus des tribus talibanes sont entraînés et armés par l'armée pakistanaise, avec des soldats pakistanais en civil, ont contribué à la prise de Kaboul et à l'assaut du Panjshir. Il est donc nécessaire de faire un retour en arrière afin de clarifier, d'éclairer et de raconter les événements réels qui se sont déroulés au Cachemire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Immédiatement après son indépendance, l'Inde a choisi de rester une nation démocratique laïque et de protéger constitutionnellement ses minorités, mais ce n'était pas le cas du Pakistan, qui s'est au contraire déclaré "nation islamique et théocratique" sans aucun respect pour sa diversité ethnique et a décidé de persécuter non seulement ses minorités, mais aussi les musulmans d'Inde qui avaient émigré vers la république islamique nouvellement établie. C'est précisément le début du djihad qui est la raison d'être du Pakistan, de ses forces armées et de sa politique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 22 octobre 1947, le Pakistan a mené son premier djihad au Cachemire. L'effet fut si dévastateur qu'aujourd'hui encore, 74 ans plus tard, les gens se souviennent de ces jours d'horreur comme du "Jour noir". L'ampleur de l'horreur et de la destruction était inimaginable et le chaos de ces jours-là, la trahison du Pakistan, les viols et les meurtres commis par la milice tribale armée libérée par l'armée pakistanaise, restent gravés dans la psyché de chaque Cachemiri, même aujourd'hui.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6305473" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3691307954.jpg" alt="Kashmir-Tribals-Raid-1947-Indo-Pak-War.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quelques mois après la partition, les Pakistanais sont entrés au Cachemire en violation de toutes les règles et de tous les accords conclus précédemment et ont lancé une attaque armée contre l'État de Jammu-et-Cachemire avec l'aide de tribus, venues de la région actuelle des zones tribales sous administration fédérale (FATA). Les milices tribales ont été entraînées, approvisionnées en munitions et dirigées par l'armée pakistanaise. Ils ont pillé, violé et tué des centaines d'innocents dans la vallée, quelle que soit leur religion. Les trésors du Cachemire ont été pillés. Certains parents ont empoisonné leurs filles, préférant qu'elles meurent dans la dignité. Des milliers d'hommes ont été convertis de force à l'islam. Des enfants innocents ont été massacrés. Des centaines de milliers d'hommes se sont retrouvés sans abri. Il était impossible d'estimer le nombre d'orphelins.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6305474" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/222584174.jpg" alt="Ek3EGrfUcAEnsER.jpg" width="410" height="603" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le major général Akbar Khan de l'armée pakistanaise, qui a organisé l'attaque et l'a appelée "Opération Gulmarg", a eu l'occasion de raconter son succès dans le livre "Raiders in Kashmir", dans lequel il révèle le premier des nombreux cas de perfidie du Pakistan.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le <em>modus operandi</em> du Pakistan consistait à créer une guerre au nom de l'Islam dans le seul but de massacrer des innocents. C'est précisément la raison pour laquelle le 22 octobre est devenu un rappel de l'objectif du Pakistan d'anéantir le Cachemire et sa culture.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une stratégie très similaire, initialement conçue pour capturer et soumettre le Cachemire, a été utilisée par le Pakistan en Afghanistan. Un groupe sunnite wahhabite, qui n'a rien en commun avec la culture millénaire de l'Afghanistan, impose son éthique religieuse et sociale, faisant disparaître le peuple afghan et son identité, au nom de la religion, avec le soutien appuyé de l'armée et des services de renseignement pakistanais (ISI).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Baramulla, creuset des cultures cachemirie, pendjabi et britannique, reste l'exemple le plus effroyable de violations des droits de l'homme. Des femmes ont été enlevées en 1947 et vendues comme esclaves sur les marchés de Rawalpindi et Peshawar ou envoyées dans des territoires tribaux éloignés. En leur honneur, de nombreux hommes se sont jetés dans la rivière Jhelum ou dans des puits fermés. Ceux qui ont résisté ont été mutilés ou tués sans pitié et leurs corps ont été jetés dans la rivière Jhelum. Selon certains témoins oculaires, l'eau de la rivière a changé de couleur à cause de la grande quantité de sang.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le cas le plus horrible s'est produit au collège, couvent et hôpital de Saint-Joseph, le lieu le plus médiatisé de tout le raid. Les religieuses, les prêtres, la congrégation et les patients de l'hôpital ont été violés et massacrés. Parmi eux se trouvaient un certain nombre d'Européens, dont le lieutenant-colonel Dykes et son épouse, une Britannique qui avait accouché quelques jours plus tôt ; Mère Teresalina, une jeune religieuse espagnole ; Mère Aldertrude, la mère supérieure adjointe ; et M. Jose Barretto, un Anglo-Indien qui fut tué dans le jardin avant que les religieuses chrétiennes ne s'alignent devant un peloton d'exécution. Ces hommes sont décrits comme des "montagnards sauvages aussi agiles que des chats sauvages" qui "ont pillé la chapelle du couvent jusqu'à la dernière poignée en laiton".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6305475" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3547956929.jpg" alt="_98761146_dykeswedding1940_976.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ironiquement, le colonel Dykes du régiment sikh, qui a été envoyé en Inde au milieu des années 1930 pour aider au transfert de pouvoir, était diplômé de Sandhurst où l'un de ses camarades de promotion, Akbar Khan, a plus tard planifié l'invasion du Cachemire le 22 octobre, où Dykes a été assassiné (ci-dessus, le Lt-Colonel Dykes et son épouse).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Pakistan n'a jamais présenté d'excuses pour les violations des droits de l'homme commises par son armée, même s'il en revendique souvent la paternité. Il est profondément attristant de voir comment la Commission des droits de l'homme des Nations unies et Amnesty International ont choisi d'ignorer ce massacre. L'attaque de la mission St Joseph, située dans les paisibles contreforts de l'Himalaya, a marqué le début d'un djihad visant à reconquérir le Cachemire, le "Paradis sur Terre".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Depuis ce jour de 1947, où plus de 35.000 Cachemiris ont perdu la vie, le Cachemire est devenu la région la plus militarisée du monde. Les Cachemiris vivent dans une terre brisée et le Pakistan est responsable de décennies de violence. Cette stratégie, qui a débuté avec l'opération Gulmarg, a été ensuite suivie par l'armée pakistanaise au Pakistan oriental (aujourd'hui Bangladesh). Le nettoyage ethnique et le génocide, ainsi que l'imposition de normes socio-culturelles, n'ont abouti qu'à la balkanisation du Pakistan en un nouveau pays, le Bangladesh, en 1971. Le Pakistan a laissé derrière lui des décennies de traumatisme, de mort et de destruction. Avec la chute de Kaboul aux mains des talibans le 15 août, ce 22 octobre prend une signification plus grande, sans jamais oublier comment et où tout a commencé. Il faut espérer que la communauté internationale, au moins maintenant, prêtera attention à cette menace de portée mondiale.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6305477" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2683452042.jpg" alt="Neeulm_Valley_AJK_(Arang_Kel).jpg" /></p>
Ratatosk
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L'Iran se présente judicieusement comme canal pour le commerce russo-pakistanais
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-07-30:6329731
2021-07-30T15:09:51+02:00
2021-07-30T15:09:51+02:00
L'Iran se présente judicieusement comme canal pour le commerce...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6281248" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1583592288.jpg" alt="3411350.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>L'Iran se présente judicieusement comme canal pour le commerce russo-pakistanais</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Andrew Korybko</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La proposition faite le 16 juillet par le consul général iranien au Pakistan, selon laquelle son pays pourrait servir d'intermédiaire pour le commerce russo-pakistanais, est d'une extrême importance stratégique car elle témoigne d'une conscience aiguë du rôle de la République islamique dans l'environnement géo-économique en rapide évolution de l'Eurasie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'environnement géo-économique de l'Eurasie évolue rapidement à la lumière de plusieurs événements interconnectés survenus au cours de l'année écoulée. L'accord conclu en février pour la construction d'une voie ferrée trilatérale entre le Pakistan, l'Afghanistan et l'Ouzbékistan (PAKAFUZ) a remis en question la viabilité stratégique de la branche orientale du corridor de transport Nord-Sud (E-NSTC), qui relie le port iranien de Chabahar, contrôlé par l'Inde, à l'Afghanistan et aux républiques d'Asie centrale (RCA). Kaboul a enfoncé un nouveau clou dans le cercueil de ce projet le mois dernier, lors de la réunion trilatérale virtuelle des ministres des affaires étrangères, aux côtés des plus hauts diplomates de Pékin et d'Islamabad, en s'engageant à s'appuyer sur le projet phare de l'initiative "Belt & Road Initiative" (BRI), à savoir le corridor économique Chine-Pakistan (CPEC). Bien que la Russie reste officiellement intéressée par le NSTC, le ministre des affaires étrangères Sergey Lavrov a approuvé avec enthousiasme la connectivité entre l'Asie centrale et l'Asie du Sud lors d'une conférence d'actualité dans la capitale ouzbèke de Tachkent à la mi-juillet, ce qui peut être interprété comme l'approbation par Moscou de PAKAFUZ et la volonté d'utiliser ce projet pour atteindre l'Asie du Sud.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6281249" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2017110028.jpg" alt="thediplomat-2021-02-24-12.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6281250" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2973202929.jpg" alt="China-Pakistan-Iran-Map.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En l'état actuel des choses, l'Iran ne peut pas compter sur le NSTC autant qu'il l'avait initialement prévu. Cette initiative facilitera probablement encore un peu le commerce russo-indien, comme prévu, mais loin de ce que les observateurs les plus optimistes avaient espéré. La consolation stratégique de la République islamique est que la plate-forme d'intégration à six nations proposée par l'Azerbaïdjan deviendra probablement sa nouvelle priorité et reliera ainsi plus étroitement l'Iran à la Russie et aux quatre autres membres de cette plate-forme. Malgré cela, Téhéran préférerait toujours devenir un acteur économique transrégional en Eurasie, vision qu'il entend faire progresser grâce à l'accord de partenariat stratégique de 25 ans conclu en mars avec la Chine. J'ai écrit à l'époque que cette évolution qui change la donne pourrait être mise à profit pour faciliter le commerce russo-pakistanais grâce à l'expansion occidentale du CPEC vers la République islamique (W-CPEC+), où il se déroulerait alors essentiellement parallèlement au tracé initial du NSTC. Certains critiques étaient sceptiques quant à cette vision ambitieuse, mais mon point de vue vient d'être confirmé par le consul général d'Iran au Pakistan.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'<em>Express Tribune</em> a rapporté que M. Mohammad Reza Nazeri a déclaré le 16 juillet, alors qu'il s'exprimait lors de la première session de la réunion de facilitation des affaires entre le Pakistan et l'Iran, que l'Iran est un bénéficiaire du CPEC et peut faciliter le commerce du Pakistan avec l'Asie centrale et la Russie. Cette déclaration suggère très clairement qu'il a une conscience aiguë du rôle de la République islamique dans l'environnement géo-économique en rapide évolution de l'Eurasie. L'E-NSTC ayant été rendu largement superflu par le PAKAFUZ, ce qui a également réduit la viabilité stratégique de sa fonction principale de facilitation du commerce russo-indien, il est logique que l'Iran se positionne comme un canal pour le commerce russo-pakistanais afin de racheter l'importance transrégionale de ce projet pour relier l'Europe orientale à l'Asie du Sud. Il peut également servir de solution de rechange temporaire au commerce transafghan entre les deux pays, tant que la situation dans ce pays enclavé reste violente et instable. En d'autres termes, l'Iran se rend enfin compte de l'importance de la connectivité russo-pakistanaise de nos jours et souhaite donc jouer un rôle important pour la faciliter.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6281251" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/380685045.jpg" alt="imagesPIR.jpg" width="572" height="320" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Guidé par cette approche flexible de l'environnement géoéconomique en rapide évolution de l'Eurasie, l'Iran peut, de manière réaliste, conserver son importance géoéconomique transrégionale, même si la fonction initiale de connectivité russo-indienne de la NSTC a été réduite en raison des récents développements liés à PAKAFUZ et du réalignement général de New Delhi sur l'Occident (notamment par son respect du régime de sanctions unilatérales anti-iraniennes des États-Unis). L'afflux attendu de capitaux chinois et les projets de connectivité dont ils pourraient être responsables à la suite de leur accord de partenariat stratégique de 25 ans pourraient considérablement renforcer l'attrait de la connectivité transrégionale de l'Iran, notamment en ce qui concerne la facilitation du commerce russo-pakistanais. L'extension du W-CPEC+ à la Russie via l'Iran et l'Azerbaïdjan améliorerait également la viabilité du concept de l'Anneau d'or pour l'assemblage d'un nouveau réseau multipolaire dans le cœur de l'Eurasie, ce qui servirait les intérêts stratégiques de tous les pays concernés.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Andrew Korybko</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Analyste politique américain</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Source: <span style="color: #ff6600;">http://oneworld.press/?module=articles&action=view&id=2133</span></span></strong></span></p>
Ratatosk
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La Russie s'engage dans le Pakistan Stream
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-06-02:6319440
2021-06-02T00:05:00+02:00
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La Russie s'engage dans le Pakistan Stream La participation des...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6264123" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2768932352.jpg" alt="pak.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>La Russie s'engage dans le Pakistan Stream</strong></span><br /><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La participation des entreprises russes à la construction du gazoduc pakistanais revêt une grande importance économique et géopolitique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le 28 mai, un accord bilatéral sur la construction du gazoduc Pakistan Stream a été conclu à Moscou. Le document a été signé par Nikolay Shulginov, ministre russe de l'énergie, et Shafqat Ali Khan, ambassadeur, au nom du Pakistan. Il a également été annoncé que sa mise en œuvre pratique va maintenant commencer.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cet accord est en préparation depuis 2015 sous le nom original de "gazoduc Nord-Sud" et il a une signification géopolitique importante pour les deux pays.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Aspects techniques</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> Le nouveau pipeline aura une longueur de 1100 kilomètres. Il aura une capacité de transport annuelle de 12,3 milliards de mètres cubes. Le coût est estimé à 2,5 milliards de dollars. Le gazoduc reliera les terminaux de gaz liquéfié des ports de Karachi et de Gwadar, dans le sud du Pakistan, aux centrales électriques et aux installations industrielles du nord. À l'origine, la Russie devait détenir une participation de 51 % et gérer le projet pendant 25 ans. Mais les sanctions occidentales ont bouleversé ces plans. Maintenant, la participation russe sera de 26%. Mais la partie russe aura un droit de regard décisif sur le choix des contractants, sur la conception, l'ingénierie, les fournitures et la construction.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il existe deux projets potentiels au Pakistan : le gazoduc en provenance d'Iran, qui n'a pas encore été construit, et le gazoduc Turkménistan-Afghanistan-Pakistan-Inde (TAPI), dont on a beaucoup parlé mais qui n'a jamais été lancé. Ce dernier projet a été gelé en raison de la situation instable en Afghanistan. Par conséquent, le Pakistan Stream est le plus prometteur en termes d'attente d'un retour immédiat une fois sa construction achevée.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le rôle et les intérêts de la Russie</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si les intérêts du Pakistan sont clairs, la participation de la Russie au projet apporterait un certain nombre d'avantages directs et indirects.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Premièrement, la participation de la Russie au projet lui-même vise à obtenir certains dividendes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Deuxièmement, la participation russe doit être considérée sous l'angle de la "politique d'image".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Troisièmement, la Russie équilibrera la présence excessive de la Chine au Pakistan, car depuis de nombreuses années, Pékin est le principal donateur et participant dans ces projets d'infrastructure.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quatrièmement, la Russie étudiera plus attentivement les possibilités du corridor économique Chine-Pakistan afin d'y participer et de l'utiliser comme une porte maritime méridionale pour l'UEE (port en eau profonde de Gwadar). Le gazoduc Pakistan Stream suivra en fait le même itinéraire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cinquièmement, étant donné les réserves de gaz naturel au Pakistan même (province du Baloutchistan), la Russie, qui s'est révélée être un partenaire fiable disposant de l'expertise technique nécessaire, pourra, dans quelque temps, participer également au développement des champs gaziers nationaux.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sixièmement, la présence de la Russie favorisera automatiquement sa participation à d'autres projets bilatéraux ; avec l'économie dynamique et la croissance démographique du Pakistan, elle élargit les possibilités de commerce, d'industrie et d'affaires.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Septièmement, la présence russe renforce la tendance à la multipolarité, surtout dans une situation où l'Inde suit les États-Unis et s'engage dans divers projets suspects et déstabilisants de type "quadrilatéral" (comme l'a mentionné le ministre russe des affaires étrangères Sergey Lavrov).</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6264124" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2873409428.jpg" alt="Pakistan_2002_CIA_map.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Redécouvrir le Pakistan</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Début avril, Sergey Lavrov s'est rendu à Islamabad, où il a discuté d'un large éventail de coopérations entre les deux pays, allant de la coopération militaire et technique au règlement de la situation dans l'Afghanistan voisin. Évidemment, ce voyage a également accéléré la signature de l'accord sur la construction du gazoduc (l'autre sujet dans la sphère énergétique était l'atome pacifique). Le président russe Vladimir Poutine a également transmis aux dirigeants pakistanais le message de sa volonté de "faire table rase" dans les relations bilatérales.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'amélioration et le développement des contacts avec ce pays sont importants pour la Russie en raison de sa position géostratégique. Tant dans le cadre de l'intégration eurasienne actuelle, y compris la conjonction avec l'initiative chinoise "Une ceinture, une route", que dans le cadre de la Grande Eurasie à venir. On peut prévoir les voix des détracteurs de ce rapprochement : "qu'en est-il du soutien aux moudjahidines en Afghanistan dans les années 1980 et de la coopération avec les États-Unis ? Toutefois, le Pakistan ne fait plus partie des alliances avec Washington, et le Premier ministre Imran Khan a déclaré à plusieurs reprises que son pays ne participerait à aucune aventure étrangère. La formule de Carl Schmitt selon laquelle il n'y a pas d'amis et d'ennemis éternels en politique confirme ces changements. En outre, l'engagement du Pakistan avec d'autres pays et sa participation à diverses organisations internationales peuvent également profiter à la Russie.</span></strong></span></p>
Ratatosk
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Racines historiques de la théorie des « deux nations » en Inde
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-03-23:6305197
2021-03-23T13:48:32+01:00
2021-03-23T13:48:32+01:00
Racines historiques de la théorie des « deux nations » en...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6240425" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1635917859.png" alt="Partage_de_l'Inde.svg.png" width="502" height="586" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Racines historiques de la théorie des « deux nations » en Inde</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Par Daniele Perra</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ex: https://www.eurasia-rivista.com/ </strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>"Nous ne sommes pas des Afghans ni des Tartares ou des Turcs,</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>nous sommes nés d'un seul jardin, d'une seule branche bourgeonnante.</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Distinguer les couleurs et les odeurs est une faute grave pour nous,</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>car nous avons tous, un seul et unique, engendré le printemps".</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(M. Iqbal, quatrain XX, <em>Messages de l'Orient)</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'idée de deux nations distinctes dans le sous-continent indien n'a pas accompagné tout le parcours politique de Muhammad Ali Jinnah. Ce ne fut le cas qu'à partir du milieu des années 1930, face à la crainte que le nationalisme indien ne se transforme rapidement en nationalisme hindou (l'adoption du <em>Vande Mataram</em> comme hymne du Congrès inquiète Jinnah, qui y voit un chant "idolâtre" fondé sur la "haine des musulmans") [1]. C’est alors que cette idée prend une place prépondérante dans la pensée du père fondateur du Pakistan. Et Jinnah lui-même était fermement convaincu que cette idée n'était pas nouvelle du tout. En fait, elle n'est pas un produit de la modernité, mais est née au moment même où le premier hindou, également pour échapper au système rigide des castes, s'est converti à l'Islam.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6240426" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2053090843.jpg" alt="8544a40f2082ed622527a48311293be4.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ali Jinnah.</span></strong></em></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'idée que la théorie des deux nations a une origine prémoderne, bien qu'elle ne soit pas articulée en référence au concept moderne d'État-nation, n'est pas sans fondement. À la veille de la deuxième bataille de Tarain, le sultan des Ghurides [2] Mu'izz al-Din suggère à son rival, le souverain hindou Prithiviraj du Chahamana, une sorte de partition <em>ante litteram</em> par une division de l'Hindoustan qui anticipe largement les idées proposées par Muhammad Iqbal dans son discours d'Allahabad en 1930. Selon l'historien persan Firishta (1560-1620), les musulmans avaient droit à la région de Sirhind, au Punjab et au Multan, tandis que les hindous avaient droit au reste de l'espace subcontinental.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'idée que les hindous et les musulmans représentaient inévitablement deux communautés distinctes, difficiles à faire coexister l'une avec l'autre, était récurrente à l'époque moghole.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La dynastie d'origine turco-mongole, bien qu'adhérant formellement au courant sunnite de l’islam (de rite juridique hanafite), a eu un rapport assez complexe (et en phases alternées) avec la religion. La religion, en fait, a été conçue principalement comme un instrument du pouvoir politico-militaire. Babur (1483-1530), fondateur de la famille impériale, par exemple, n'a redécouvert la ferveur religieuse que lorsqu'il était sur le point de faire la guerre aux Rajputs belliqueux de Rana Sanga : des guerriers hindous connus pour la pratique consistant à tuer leurs propres femmes et enfants dans l'imminence d'une défaite pour éviter d'être réduits en esclavage par les vainqueurs. Ainsi, à l'approche de la bataille de Khanua (1527), Babur déclara solennellement à ses hommes :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Nobles et soldats! Celui qui participe à la fête de la vie doit, avant la fin, boire à la coupe de la mort. Il vaut donc mieux mourir avec honneur que de vivre dans l'infamie. Le Très-Haut nous a fait grâce. Il nous a maintenant placés dans une situation où, si nous tombons au combat, nous mourrons en martyrs; si nous survivons, nous serons les vengeurs victorieux de Sa Sainte Cause. Nous jurons donc d'un commun accord sur la Sainte Parole de Dieu [le Coran] qu'aucun d'entre nous ne pensera même un seul instant à tourner le dos à cette guerre; ou à se retirer de la bataille et du massacre qui suivra jusqu'à ce que son âme soit séparée de son corps "[3].</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6240427" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2236028110.jpg" alt="akbar.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><strong><em><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Akbar le Grand.</span></em></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Toujours à l'époque moghole, bien que sous le règne d'Akbar (petit-fils de Babur), l'idée d'incompatibilité entre hindous et musulmans a trouvé une nouvelle fortune avec la prédication d'Ahmad al-Faruqi al-Sirhindi (1564-1624). Membre de la confrérie Naqshabandi, Sirhindi a non seulement théorisé l'interdépendance entre les pratiques soufies et la Shari'a, mais, malgré les critiques des milieux orthodoxes, a soutenu la supériorité de la Réalité du Coran (haqiqat-i quran) et de la Réalité de la Ka'ba sur la Réalité du Prophète (haqiqat-i Muhammadi); cette doctrine aura une influence décisive sur le développement des théories de l'exégèse coranique et de la méthodologie du philosophe pakistanais Fazlur Rahman Malik (1919-1988). Ravivant la tension constante dans l'histoire de l'Islam entre préservation et innovation, Sirhindi est devenu le porte-parole d'une bataille acharnée pour la redécouverte de la pureté originelle de l'Islam face à la tentative impériale de construire une forme religieuse syncrétique, tentative visant à aplanir les divergences au sein de l'Empire. Cet épisode mérite une brève enquête.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'histoire de l'empereur moghol Akbar est assez complexe. Bien qu'il ait réussi à satisfaire ses ambitions de conquête en plaçant l'Hindoustan sous son pouvoir, Akbar a toujours montré une tendance à la mélancolie (peut-être causée par de fréquentes crises d'épilepsie) qui transparaît dans l'inscription qu'il a dictée pour le majestueux portail de la Jama Masjid (la mosquée du vendredi, qu'il avait fait construire à Fatehpur Sikri, après la conquête du Gujarat) : " Le monde est un pont: passez-le, mais ne construisez pas de maison dessus [...] Le monde ne dure qu'une heure : passez-la dans la prière "[4].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Toujours à Fatehpur Sikri, en 1575, l'empereur a voulu établir un centre d'investigation philosophico-religieux, connu sous le nom d'Ibadhat Khana, dont l'objectif initial était de surmonter les différences entre les divers courants de l'Islam pour redonner à la religion sa force et sa pureté originelles. Cependant, surtout après l'ouverture des portes du centre par Akbar et la participation subséquente au débat de représentants d'autres religions (juifs, chrétiens, zoroastriens, hindous, etc.), son sentiment d'appartenance à l'Islam (bien qu'il n'ait jamais été complètement répudié) s'est lentement estompé. En particulier, 1578 est l'année du tournant (peut-être dû à une crise d'épilepsie plus lourde que d'habitude au cours d'une expédition de chasse): il passe du statut de souverain musulman orthodoxe à celui de réformateur radical.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme on retrouve dans la pensée d'Akbar l'idée que le rituel exécuté mécaniquement et sans conscience intérieure rend le culte de Dieu inutile, le roi était extrêmement intéressé et fasciné par le soufisme. Cet intérêt l'a cependant amené à convoquer non seulement des maîtres du courant ésotérique de l'Islam comme Shaikh Tajuddin (qui a identifié la doctrine soufie de l'unité de l'être avec le monisme de la métaphysique hindoue), mais aussi des samanas (ascètes bouddhistes et jaïns), des yogis, des brahmanes et des savants zoroastriens. En effet, à partir de 1580, sous l'influence du zoroastrien Dastur Mahyragi Rana, Akbar adopte également en public les rites de l'ancienne religion iranienne. Mais le conflit avec les autorités orthodoxes de l'islam a commencé dès 1579, lorsque, à l'occasion de l'anniversaire de la naissance du prophète Mahomet (qui tombait cette année-là le 26 juin), il a lu pour la première fois et conclu la <em>khutba</em> (le sermon du vendredi) dans le Jama Masjid en prononçant les mots "Allahu Akbar".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette expression est assez célèbre et courante en Islam. Elle suscita cependant l'ire des oulémas orthodoxes qui l'interprétèrent non pas avec le sens traditionnel "Dieu est plus grand", mais avec la volonté du souverain d'affirmer sa propre divinité, puisqu'elle pouvait aussi se prêter à un "Akbar est Dieu" plus que blasphématoire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quelques mois après l'événement, Akbar a obtenu de certains érudits religieux de la cour un document le déclarant Sultan-i adil (souverain vertueux). Ce document, fondé sur le dicton coranique "obéissez à Dieu, obéissez au Prophète et à ceux d'entre vous qui détiennent l'autorité", lui permettait, entre autres, d'agir en tant qu'arbitre dans les affaires religieuses et d'émettre un décret contraignant (pour autant qu'il soit conforme au Coran) pour le bien de l'empire en cas de conflit d'opinions entre les savants.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Akbar s'est servi de ce stratagème pour promulguer en 1582 sa propre religion syncrétique, le <em>Din Ilahi,</em> en opposition ouverte à l'orthodoxie islamique, qu'il considérait, comme le rapporte l'historien Firishta précité, comme un obstacle à ses idées. Cette nouvelle religion se présentait comme un credo syncrétique, dont le but était de trouver un point de convergence entre toutes les croyances, afin que tous puissent l'approuver tout en restant fidèles à leurs propres croyances. Il s'agissait d'une religion "régicentrique", qui, à certains égards, peut rappeler l'expérience monothéiste solaire du pharaon égyptien Akhénaton et dont les connotations étaient principalement socio-politiques. L'idée fondamentale défendue par Akbar était que la vénération du souverain faisait partie de la même vénération de Dieu ; et que la vénération de Dieu, pour le souverain, n'était rien d'autre que la pratique d'une administration conforme à la justice.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Outre le caractère assez confus de la doctrine, l'expérience d'Akbar échoua non seulement en raison du caractère élitiste (pseudo-initiatique) que le souverain voulait donner à sa "religion", mais aussi en raison de l'hostilité des érudits musulmans orthodoxes et de la réticence des communautés majoritaires respectives de l'Empire à s'amalgamer entre elles. En fait, malgré les efforts d'Akbar, les "deux nations" du sous-continent avaient déjà été largement consolidées.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un autre précurseur de l'idée des "deux nations" est Sayyed Ahmad Barelvi (1786-1832), qui a tenté de convaincre les Pachtounes d'abandonner définitivement leur droit coutumier particulier et de construire un "État islamique" par le biais du djihad offensif contre le royaume sikh de Ranjit Singh. Avant lui, un autre représentant musulman qui mérite qu'on s'y attarde est sans doute Shah Waliullah (1703-1762), l'inspirateur du mouvement <em>déobandi </em>qui, au cours du XVIIIe siècle, a invité le fondateur de l'empire Durrani dans l'actuel Afghanistan, Ahmad Shah Abdali (1722-1772) [5], à intervenir dans le sous-continent pour défendre les musulmans contre les persécutions hindoues.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6240434" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/717765106.jpg" alt="Ahmad-Shah-Abdali.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ahmad Shah Abdali.</span></strong></em></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, celui à qui l'on attribue généralement la première formulation de l'idée de deux nations distinctes dans le sous-continent indien est Sayyed Ahmad Khan : le fondateur de <em>l'Anglo-Oriental</em> <em>Muhammadan College</em> d'Aligarh, par lequel il proposait d'éduquer une nouvelle classe dirigeante musulmane "occidentalisée" (il n'est pas surprenant que sa pensée ait été prise comme référence idéologique sous le régime désastreux de Pervez Musharraf). Son nom mérite toutefois une attention particulière car c'est à partir de ses réflexions que la théorie des "deux nations" a pris un caractère proprement moderne et structuré, également en réponse anticipée au développement ultérieur des idées sur le "nationalisme composite", dont l'origine est principalement due à la pensée de Bipin Chandra Pal (1858-1932) [6] dans la première décennie du XXe siècle. Ainsi, Ahmad Khan a déclaré dans un discours prononcé en 1883 à Patna, dans l'Inde actuelle, "Mes amis, il existe en Inde deux nations importantes qui se distinguent par les noms d'hindous et de musulmans. Tout comme le corps humain possède certains organes principaux, de la même manière, ces deux nations représentent les deux principaux membres de l'Inde" [7].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En prenant note de la paternité de l'idée, il convient de noter que l'historiographie pakistanaise a mené une enquête approfondie pour savoir qui a été la première personne à formuler de manière accomplie au 20e siècle le projet de construire deux nations distinctes en Inde britannique. L'historien Sheikh Muhammad Ikram, par exemple, rapporte que la déclaration suivante du juge Abdur Rahim au congrès de la Ligue musulmane à Aligarh en 1925 a suscité une certaine consternation : "Les hindous et les musulmans ne sont pas deux sectes différentes comme les catholiques et les protestants en Angleterre, mais forment deux communautés distinctes de personnes, et se considèrent ainsi. Leurs attitudes respectives à l'égard de la vie, leurs cultures distinctes, leurs habitudes sociales et leurs civilisations, leur histoire et leurs traditions, non moins que la religion, les divisent si complètement que le fait d'avoir vécu pendant environ mille ans dans le même pays n'a rien fait pour les fusionner en une seule nation [...] Chacun d'entre nous, Indiens musulmans, voyageant par exemple en Afghanistan, en Perse ou en Asie centrale, chez les musulmans de Chine, chez les Arabes ou les Turcs, se sentiront toujours chez eux, retrouvant des coutumes auxquelles ils sont déjà habitués. Au contraire, en Inde, nous nous trouvons complètement étrangers à toutes les questions sociales dès que nous traversons la rue et entrons dans la partie de la ville où vivent nos compatriotes hindous."[8]</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6240438" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1166936448.jpg" alt="1373087248_d92404d22d_b.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nehru et Jinnah.</span></strong></em></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, l'exposé philosophique et politique de la théorie des "deux nations" est généralement attribué à Muhammad Iqbal et à Muhammad Ali Jinnah. Le premier, en effet, dans le discours déjà cité d'Allahabad, a promu l'idée d'une forme d'"autonomie au sein de l'Empire britannique" (ou sans lui) pour les musulmans du sous-continent. Selon le poète et penseur (qui a également reconnu comment les Britanniques exploitaient les divisions entre hindous et musulmans pour des raisons géopolitiques) [9], la création d'un "État islamique" était dans le meilleur intérêt de l'Inde et de l'islam lui-même. En fait, elle aurait représenté une force fondamentale pour la sécurité, la paix et l'équilibre des pouvoirs au sein d'un sous-continent dont l'unité devait être reconstruite non pas dans la négation des différences, mais dans l'harmonie et la coopération mutuelles [10]. Cette position est également résumée dans la déclaration faite par Iqbal en réponse aux accusations de Jawaharlal Nehru après l'échec de la série de tables rondes organisées à Londres au début des années 1930 sur les réformes à adopter en Inde. En voici un extrait : "En conclusion, je veux poser une question directe au Pandit Jawaharlal : comment le problème indien peut-il être résolu si la communauté majoritaire ne veut ni accorder la protection minimale nécessaire à la protection d'une minorité de 80 millions de personnes, ni accepter l'existence d'un tiers, mais continuer à parler d'un nationalisme qui ne fonctionne qu'à son propre avantage ? Cette position ne peut admettre que deux alternatives. Soit la majorité indienne doit accepter pour elle-même le rôle d'agent pérenne de l'impérialisme britannique en Orient, soit le pays doit être redistribué sur la base des affinités historiques, religieuses et cu
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Le triangle Chine-Inde-Pakistan : enfin la détente ?
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-03-14:6303382
2021-03-14T12:46:20+01:00
2021-03-14T12:46:20+01:00
Vladimir Terehov : Le triangle Chine-Inde-Pakistan :...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6237001" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/227343649.jpg" alt="mcms.php.jpg" /></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Vladimir Terehov :</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Le triangle Chine-Inde-Pakistan : enfin la détente ?</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><a style="color: #999999;" href="https://journal-neo.org/">https://journal-neo.org/</a></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La conversation téléphonique qui eut lieu le 25 février 2021 entre les ministres des Affaires étrangères de l'Inde et de la Chine (Subrahmanyam Jaishankar et Wang Yi) fut tout à fait remarquable quant à la manière d’évaluer le jeu politique dans la région indo-pacifique et dans le monde en général. Pour la première fois depuis septembre dernier, lorsque les mêmes ministres s'étaient rencontrés à Moscou à l'occasion du prochain forum ministériel des États membres de l'OCS, les deux géants asiatiques ont eu un contact direct au niveau gouvernemental.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ma prédiction, annonçant la fin d'un autre cycle de détérioration des relations sino-indiennes, semble heureusement se confirmer. Jusqu'à présent, nous pouvons prudemment espérer leur amélioration ultérieure, car ainsi les "forces extérieures" ne pourront pas, une fois de plus, se réchauffer cyniquement les mains au feu qu’elles auront allumé chez autrui.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Entre-temps, les initiateurs du projet Quad (composé de l'Australie, de l'Inde, des États-Unis et du Japon), dont la dernière conférence ministérielle régulière s'est tenue le 18 février, nourrissent des espoirs non dissimulés quant à la possibilité prochaine d’une confrontation sino-indienne. Le Quad est la pâte à partir de laquelle la tarte de l'OTAN asiatique est censée être cuite. Cette dernière devrait remplacer l'inutile "OTAN tout court", c'est-à-dire un dinosaure politique qui a dépassé depuis longtemps le temps qui lui était imparti dans l'histoire.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6237002" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3213787307.jpg" alt="jaishankar-Wang-Yi-1200-1.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un commentaire paru dans le journal chinois <em>Global Times</em> décrit la conversation entre Subrahmanyam Jaishankar et Wang Yi comme "un signal de la fin de la confrontation (sino-indienne) et une intention commune de rétablir des liens bilatéraux". Il s'agit de sortir enfin de l'impasse dans les négociations pluriannuelles entre les délégations des deux pays pour résoudre le conflit au Ladakh, qui a été dans sa phase la plus dangereuse depuis des décennies.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le <em>Global Times</em> note que le désaccord sur la frontière subsiste et rapporte (en se référant à une "source interne à l'Inde") que, lors d'une conversation téléphonique, les ministres ont convenu "de ne pas permettre au dit désaccord de déboucher sur de graves différends".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une telle interprétation de la conversation est cohérente avec le rapport officiel du ministère chinois des affaires étrangères (qui a attiré l'attention sur l'affirmation de Wang Yi selon laquelle les relations entre l'Inde et la Chine ne se limitent pas aux questions frontalières et que des efforts conjoints pour les améliorer davantage et créer un climat de "coopération pragmatique" sont tout à fait possibles.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Notez également les autres signaux positifs que Pékin envoie à Delhi. En particulier, comment a été présenté au public (pour la première fois après des mois de silence) un témoignage vidéo sur l'un des incidents survenus l'été dernier dans la région montagneuse où se déroule le conflit frontalier et sur la cérémonie funéraire des quatre gardes-frontières chinois qui ont alors trouvé la mort.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lors d'une conférence de presse le 22 février, un porte-parole officiel du ministère chinois des affaires étrangères a déclaré son "soutien à l'Inde" en tant qu'hôte du prochain sommet des BRICS et sa "volonté de travailler avec elle" dans divers domaines abordés par le forum.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6237003" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2179275061.jpg" alt="infographie-3597-tertrais-carte-inde-chine_6264672.jpg" width="537" height="595" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6237005" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3051077518.jpg" alt="unnamedconflitICH.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Récemment, dans la rhétorique officielle qui accompagne le vieux conflit du Ladakh, on ne peut s'empêcher de déceler des signes de la prise de conscience par Pékin de son rôle particulier de deuxième puissance mondiale. Sa politique étrangère ne peut être prise en otage par des incidents relativement mineurs. Après tout, il ne s'agit pas de lutter contre l'Inde, mais pour elle. Pendant ce temps, sur la scène internationale, il est facile de voir, une fois encore, ceux qui ne sont pas du tout intéressés par le succès de ce type de lutte pour l’apaisement des tensions en Asie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À cet égard, le vecteur de transformation de la propre politique étrangère de l'Inde, où il existe un très large éventail d'opinions sur la question des relations avec la RPC, revêt une importance cruciale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le même rapport du ministère chinois des Affaires étrangères sur le contenu de la conversation téléphonique, dont question, note que S. Jaishankar a fait référence au "consensus atteint à Moscou", qui a prédéterminé le succès des négociations ultérieures des délégations militaires des deux parties engagées dans le conflit. Jaishankar a également exprimé la volonté de son pays de "prendre en compte le développement à long terme des relations avec la Chine ... et de les remettre sur les rails".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quant à la presse indienne, ses commentaires sur l'importance de la conversation entre les deux ministres, sur les résultats du dernier (et 10ème) cycle de négociations visant à résoudre le conflit au Ladakh et sur l'état général de la situation sur l'ensemble des frontières communes (qui s'étendent sur environ 3 500 km) sont généralement plus modérés que ceux des médias de la RPC. En particulier, citant des sources du commandement des forces terrestres, l'APL parle de la modernisation des infrastructures frontalières près des États indiens du nord-est, Arunachal Pradesh et Sikkim.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En utilisant des informations "provenant de sources gouvernementales", on suggére que le sujet d'une éventuelle visite du dirigeant chinois Xi Jinping en Inde en relation avec le sommet (prévu) des BRICS, ne soit pas encore à l’ordre du jour. Puisque rien n'est encore clair sur la date de l'événement lui-même, en raison de l’épidémie de SRAS-CoV-2.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6237006" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2424485142.jpg" alt="soldats-indiens-chinois-discutent-frontiere-octobre-2006_0_1399_947.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Des signaux tout aussi contradictoires ont été notés sur la question d'un éventuel revirement de l'Inde (suite aux très récentes tentatives américaines, qui sont similaires à celles de la période Trump-Pompeo). Ce revirement viserait à comprimer de manière globale le champ des relations commerciales et économiques avec la RPC. Mais il est tout de même important que le sujet soit au moins discuté.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'apaisement des tensions dans les relations sino-indiennes ne pouvait qu'avoir un effet positif sur l'état des relations de l'Inde avec le Pakistan, l'allié le plus proche de la Chine. Comme il y a quatre ans, une autre initiative de paix pakistanaise a été menée par les militaires, qui ont longtemps été à l'étroit derrière les autorités "civiles" officielles. Cela, une fois de plus, est sans aucun doute un facteur positif dans le contexte des réalités pakistanaises, comme d'ailleurs pour un certain nombre d'autres pays "en développement".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le 2 février, le commandant des forces terrestres, le général Qamar Javed Bajwa, a déclaré que "le moment est venu de tendre une main pour que la paix s’installe dans toutes les directions". Il n'est pas indifférent de noter le moment choisi pour ladite déclaration. Premièrement, le Pakistan se débat dans un nouveau stade de détérioration de sa situation politique interne, qui mérite toutefois un examen séparé.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Deuxièmement, cela fait maintenant deux ans que le dernier conflit armé sérieux avec l'Inde a éclaté après une attaque terroriste sauvage au Jammu-et-Cachemire, qui avait incité le même général Qamar Javed Bajwa à formuler des remarques très dures contre l'Inde. En fait, divers aspects de la situation dans cet État ont été au centre du conflit entre le Pakistan et l'Inde depuis l'indépendance des deux pays à la fin des années 1940.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est désormais prouvé que la déclaration de Qamar Javed Bajwa n'était pas spontanée, mais qu'elle était le résultat de négociations menées par des représentants des deux pays "à huis clos" au cours des mois précédents. Il s'agissait essentiellement d'un processus unifié visant à atténuer les tensions aiguës dans les relations de l'Inde avec ses deux principaux adversaires. Quant au Pakistan, le 24 février, un accord a été signé avec son représentant militaire afin d'éviter de nouveaux affrontements chauds sur la ligne dite de contrôle effectif, qui sépare les deux pays dans la région du Jammu-et-Cachemire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Notons une circonstance importante qui semble avoir largement contribué à l'ajustement de la ligne de conduite de l'Inde vis-à-vis de ces deux pays opposants. Il s'agit d'un autre pas vers le développement du problème des droits de l'homme en relation avec la situation dans ce même état de Jammu et Cachemire. Dans la seconde moitié du mois de février, l'Inde a dû accepter pour la deuxième fois un voyage "d'inspection" dans cet État par un groupe de représentants d'ambassades étrangères (occidentales pour la plupart) en Inde.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les "activistes des droits de l'homme" professionnels ne dorment pas non plus. Surtout ceux de l'ONU. Le gouvernement indien a dû une fois de plus réprimander publiquement ces bureaux bruyants, qui mettent leur nez là où leur maître (américain) actuel, toujours en coulisse, le marchand de vent mondial, leur dit de le faire. La liste des "marchandises", proposées par ces bureaux, est dominée par des contrefaçons portant les étiquettes "liberté", "démocratie" et "droits de l'homme".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6237007" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2446873021.jpg" alt="_82436050_pakistan_china_roadmap_624map.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La détente imminente dans le triangle Chine-Inde-Pakistan est importante en soi, car elle concerne trois pays dotés de l'arme nucléaire et représentant une population totale d'environ 3 milliards de personnes. Les deux premiers ont été le moteur de l'activité économique mondiale ces dernières années.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais le fait que cette détente réduise la marge de manœuvre des escrocs mondialistes habituels, en particulier de ceux qui se sont récemment arrogés l'autorité de la "première puissance mondiale", n'est pas le point le moins important.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Vladimir Terehov, expert des questions de la région Asie-Pacifique, en exclusivité pour le magazine en ligne "New Eastern Outlook".</span></strong></span></p>
Ratatosk
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Comment la Turquie, l'Iran et le Pakistan se connecteront dans le ”Bri” chinois
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-02-04:6295442
2021-02-04T18:06:57+01:00
2021-02-04T18:06:57+01:00
Comment la Turquie, l'Iran et le Pakistan se connecteront dans le "Bri"...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6224200" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2050613405.png" alt="map-iti.png" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Comment la Turquie, l'Iran et le Pakistan se connecteront dans le "Bri" chinois</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Giuseppe Gagliano</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex : <a style="color: #999999;" href="https://www.startmag.it">https://www.startmag.it</a></span></strong></span></p><p><span style="color: #ccffcc;"><em><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Turquie, l'Iran et le Pakistan ont annoncé qu'ils allaient relancer la ligne ferroviaire Istanbul-Téhéran-Islamabad (Iti). Une étude approfondie dusujet par Giuseppe Gagliano.</span></strong></span></em></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Hier comme aujourd'hui, le développement des infrastructures ferroviaires constitue un aspect fondamental pour le développement économique. Ce n'est pas un hasard si la Turquie, l'Iran et le Pakistan ont annoncé qu'ils allaient relancer la ligne ferroviaire Istanbul-Téhéran-Islamabad (Iti), un projet qui avait déjà été mis en place en 2009. Malgré de nombreux essais, la liaison ferroviaire n'était pas encore pleinement opérationnelle. En fait, certains problèmes d'infrastructure doivent encore être résolus avant que cet important axe ferroviaire puisse être mis en place dans le cadre de l'initiative chinoise "Ceinture et route" (Bri – <em>Belt & Road Initiative).</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une fois pleinement opérationnel, le chemin de fer pourra promouvoir le commerce dans d'autres pays, notamment l'Afghanistan, l'Azerbaïdjan et cinq États d'Asie centrale, dans le cadre de l'Organisation de coopération économique, une plateforme de développement, de commerce et d'investissement fondée en 1985 par l'Iran, la Turquie et le Pakistan. Le train pourra parcourir les 6500 km qui séparent le Pakistan de la Turquie en seulement 11,5 jours, contre 45 jours habituellement par voie maritime.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selon de récents rapports des médias, le service pourrait également être relié au Xinjiang en Chine par la ligne ferroviaire Mainline-1 du Pakistan. En fait, l'un des projets les plus importants du corridor économique Chine-Pakistan (Cpec) est le projet ML-1, dans le cadre duquel les lignes ferroviaires existantes du Pakistan seront modernisées pour permettre aux trains de circuler deux fois plus vite qu'aujourd'hui.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce projet, approuvé par le principal organe économique du Pakistan en août 2020, coûtera 6,8 milliards de dollars, la Chine apportant 90 % du financement. Le projet devrait être achevé à la fin de l'année 2026.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6224202" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2999639952.jpg" alt="492148_82238807-556x321.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Tout à l'heure, nous avons parlé des problèmes qui ont empêché l'achèvement de ce projet dans les délais voulus. Eh bien, premièrement, le retard de cette importante infrastructure ferroviaire a été causé par les sanctions économiques contre l'Iran ; deuxièmement, seuls les trajets de trains de marchandises ont été testés, même si l'itinéraire a été reconnu par les Nations unies comme un corridor international.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Troisièmement, les liaisons ferroviaires du Pakistan doivent être modernisées pour être reliées aux lignes internationales. Le chemin de fer pakistanais sera relié à la ligne de chemin de fer Iti via Quetta, dans la province du Baloutchistan, au sud-ouest du pays. La ligne ferroviaire Quetta-Taftan, qui sera utilisée pour le train Iti, a été construite il y a un siècle et doit être modernisée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En août dernier, le ministre pakistanais des chemins de fer a annoncé qu'une étude de faisabilité pour la modernisation proposée avait été réalisée et que 694 millions de dollars seraient dépensés pour les réparations nécessaires. Ce processus devra être achevé rapidement afin que le train Iti puisse être mis en service dans les délais prévus.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En ce qui concerne l'Iran, cette infrastructure est très pertinente car elle peut contribuer à relancer l'économie du pays frappé par les sanctions américaines. Pour Téhéran, il s'agit d'une route commerciale alternative attrayante car les pays de l'OCDE commercent en monnaie locale et donc, en temps de crise et de guerre, ces routes commerciales alternatives sont très précieuses et rentables.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En outre, le projet ferroviaire Iti peut également promouvoir d'importants axes ferroviaires dans le cadre de l'initiative chinoise "Belt and Road". En effet, la Chine considère que les liaisons de transport iraniennes font partie de l'initiative et donc de sa projection de puissance.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6224203" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2446724516.jpg" alt="GUO 1.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour se rendre compte de l'importance réelle de cette infrastructure, pensons au fait que le 4 décembre, un train d'exportation en provenance de Turquie est parti pour la Chine et est arrivé à Xian, dans la province de Shaanxi, le 19 décembre, devenant ainsi le premier train à relier la Turquie à la Chine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le train a suivi l'itinéraire de transit international de la mer Caspienne via la ligne ferroviaire Bakou-Tbilissi-Kars. La route Iti est désormais beaucoup moins compliquée et, en reliant Pékin à l'Iran et à la Turquie via le Pakistan, elle peut devenir un élément important de l'initiative chinoise "Belt and Road".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bien sûr, le tracé du train ITI va également accroître l'importance stratégique et économique du Pakistan, mais cela ne sera possible que si Islamabad est en mesure de renforcer son infrastructure ferroviaire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Avec cette nouvelle ligne ferroviaire, la Turquie, l'Iran et le Pakistan se positionneront sans aucun doute comme une plaque tournante importante entre l'Europe et l'Asie. Mais cette nouvelle ligne de fret augmentera également la connectivité et les échanges entre les trois pays. Le commerce régional est limité. Par exemple, seulement 1,26% des exportations du Pakistan sont destinées à la Turquie et moins de 0,1% à l'Iran.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour que cela soit rentable, le Pakistan, l'Iran et la Turquie devront nécessairement mieux coordonner leurs politiques économiques afin que les entreprises locales utilisent cette nouvelle ligne.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette ligne permettra aux entreprises étrangères d'accroître leurs échanges commerciaux avec la Turquie, l'Iran et le Pakistan. Les entreprises européennes pourront alors trouver de nouveaux marchés dans les trois pays afin de créer de nouvelles relations économiques.</span></strong></p>
Ratatosk
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The Albanians of Afghanistan, the 2300-years old unwritten History
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-08-21:6258740
2020-08-21T12:07:44+02:00
2020-08-21T12:07:44+02:00
The Albanians of Afghanistan, the 2300-years old unwritten History...
<div class="mtm _5pco _2zpv" data-testid="post_message" data-ft="{"tn":"K"}"><div><div id="id_5f3f95a5242753f06045147" class="text_exposed_root text_exposed"><p style="text-align: center;"><img id="media-6163438" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2648663968.jpg" alt="117953586_112788107205904_6815005213648331284_n.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>The Albanians of Afghanistan, the 2300-years old unwritten History</strong></span></p><h5 id="js_132" class="_7tae _14f3 _14f5 _5pbw _5vra" data-ft="{"tn":"C"}"><span class="fwn fcg"><span class="fwb fcg" data-ft="{"tn":";"}"><a href="https://www.facebook.com/profile.php?id=100006323702647&__tn__=C-R&eid=ARASzQ_Z9I-JstQ3rb3xSYQ9hVqEJcdltdZAUjx659PNjF4_gK53C1lKnKDxeGFDejKOQnriKpIc9MR6&hc_ref=ARRzyJykptBv19qg4OJLXlLpENAbrZrp0u019w72jQy85dqdcxIjd6MvRVqe75vNYkU&fref=nf&__xts__%5B0%5D=68.ARBbeKWxhitncVNicHmR0FNwiEoPIbR9DyA03ssi8UoL3UQDbcqyxuM-zeC7y0mmKs2QupsmW8y3ommldtsO6NhxgRVIISE4HrMkOCd4h0PChWyBA_Fc5rKFBqpXw8NZy4WVjufY9f1mR6H7GNAxJAGqwxDRTn1de_bJCG29edOrad1nHOeBuWybnsHqWkL4YonoIWQK7rqNY33gR2ZcE_QFnkGTZqfOtR1Tgo3odtsHbtKYnb9ylFMlwbGVnbwrRUgKmqPPQdnb6iT5sYx71TyTZmsLYYSnXzWkgdIwO2snE0PPEQp_j_kzMgr0q-tpVGruCLEwt4zcQ9VR0VX_qBx9RRy82BjXemMB6j8zJMRgR-i2sAj6gw" data-hovercard="/ajax/hovercard/user.php?id=100006323702647&extragetparams=%7B%22__tn__%22%3A%22%2CdC-R-R%22%2C%22eid%22%3A%22ARASzQ_Z9I-JstQ3rb3xSYQ9hVqEJcdltdZAUjx659PNjF4_gK53C1lKnKDxeGFDejKOQnriKpIc9MR6%22%2C%22hc_ref%22%3A%22ARRzyJykptBv19qg4OJLXlLpENAbrZrp0u019w72jQy85dqdcxIjd6MvRVqe75vNYkU%22%2C%22fref%22%3A%22nf%22%2C%22directed_target_id%22%3A2508383229401740%7D" data-hovercard-prefer-more-content-show="1" data-hovercard-referer="ARRzyJykptBv19qg4OJLXlLpENAbrZrp0u019w72jQy85dqdcxIjd6MvRVqe75vNYkU"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black, sans-serif;"><span style="color: #999999;">Jean-Jacques Vinamont</span></span></a><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #999999;"><span aria-hidden="true"></span> <em class="_gb8 img sp_-BZYZUkhrwv sx_935a2e"><u>&</u></em> <a class="_wpv" style="color: #999999;" href="https://www.facebook.com/groups/2508383229401740/?ref=nf_target&fref=nf&__xts__%5B0%5D=68.ARBbeKWxhitncVNicHmR0FNwiEoPIbR9DyA03ssi8UoL3UQDbcqyxuM-zeC7y0mmKs2QupsmW8y3ommldtsO6NhxgRVIISE4HrMkOCd4h0PChWyBA_Fc5rKFBqpXw8NZy4WVjufY9f1mR6H7GNAxJAGqwxDRTn1de_bJCG29edOrad1nHOeBuWybnsHqWkL4YonoIWQK7rqNY33gR2ZcE_QFnkGTZqfOtR1Tgo3odtsHbtKYnb9ylFMlwbGVnbwrRUgKmqPPQdnb6iT5sYx71TyTZmsLYYSnXzWkgdIwO2snE0PPEQp_j_kzMgr0q-tpVGruCLEwt4zcQ9VR0VX_qBx9RRy82BjXemMB6j8zJMRgR-i2sAj6gw&__tn__=C-R" data-hovercard="/ajax/hovercard/group.php?id=2508383229401740&extragetparams=%7B%22fref%22%3A%22nf%22%7D&ref=nf_target" data-hovercard-prefer-more-content-show="1">Renaissance Paienne Européenne (via facebook)</a></span></span></span></h5><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">We are dealing with a unique case of the existence of our ancestors, the Illyrians, in ano<span class="text_exposed_show">ther corner of the world, with thousands of kilometers away, which could shed light on their history, but also can enrich our historiography. Because it was a hideaway for thousands of years, they have kept alive popular features, language and Arberesh-Pelasgian-Illyrian-Albanian customs.<br /></span></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span class="text_exposed_show" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">The discovery</span><br /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span class="text_exposed_show" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">There is existence of Illyrians in the region Indochina in Qafiristan (today Nuristan), a place where Afghanistan, Pakistan, China and Tajikistan, are met, precisely in the area where some time ago was killed Bin Laden, originally discovered by American screenwriter James Hilton, who shot a documentary titled Lost Horizons. In May 1983, Ernesto Skura wrote on League newspaper of Antonio Bellushi an article entitled "The Illyrians in Afghanistan." The same thing did in his book "Arvanites" the great historian of Albanian descent, Aristides Kola, which describes the time of placement of the Illyrians in this distant place.</span></strong></span></p><div class="text_exposed_show"><p style="text-align: center;"><img id="media-6163439" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2058254437.jpg" alt="Hunza_Valley.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The most stable hypothesis, descendants of Alexander's army</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">History explored to date shows that they are descendants of 6000 Illyrian fighters fled their country after the assassination of king Kliti by Alexander the Great around 300 BC. They remained there, because of distance they could not return home, but settled in this region, where they were forced to marry local women. Their language was called "burrashka", the language of men, while women spoke another language. Now this language is called again "burrashka", but is mixed and not written.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Language, many words are vestiges of Albanian</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The characteristics of these residents are different from those of the Pakistanis, they live longer, are taller and have brown hair, they make and drink wine as none of these areas and the region where they live. Valley where they live nowadays is called "hundëza" (small nose) and really it closes with a spout between two mountains that surround it. Another site called is called "balta" (mud). The mounting in front is called Torabora (falling snow). Another mountain next to the valley is covered with glaciers, that slide over time. This mountain is called "rakaposhi" (falling downwards).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Although the country is mountainous, it is very prolific in producing vegetables, fruits and various grains, such as: potatoes, peas, cucumbers, wheat, corn, barley, apricots, pears, apples, peaches, plums, figs, cherries , grapes, watermelon, etc., products that locals does not cultivate. The inhabitants are excellent farmers and have created a stunning and majestic system of rooftops and irrigation that connect and feed terraces with. People are very friendly and helpful to each other. President of Hundzës has the title Mir (the best). Their largest holiday is the solar New Year (as Pelasgians and Arberesh), called Naurosh (wish us) and falls on March 21.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6163440" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1803446524.jpg" alt="hunza-turkleri.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6163441" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1307913521.jpg" alt="pakistan-hunza-gallery-Alamy_FPXMAY.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The Hunza are very different compared with the Pakistanis with dark skin or the Afghans and the Chinese. Hunza are white skinned with red cheeks. Most of the 50 thousand Hunza have blue, green or gray eyes, and hairs ranging from the yellow of maize to the black of raven. Some children also have red hair. Up in the mountains is a great tribe called Kalash and their similarity with European ancestors leaves you dumbfound. Kalash gods headed by the god Di-Zau (Sun-Zeus). Kalash display on their gates a symbol which expresses their ancient origins of Illyrian and their connection to Alexander the Great, two-horned goat (the goat of Skanderbeg had two horns on the helmet). A wild flower in yellow that children gather it in the mountain or field is called "Bisha". Men wear white pants called "shalëvare" (hanged saddle), while women call their shirt kamish (worn in the flesh). Hundza dances are accompanied by drums, pipes or nozzles and the dancers jump to catch it around the circle. An important folk dance is the dance of the swords, which is always danced by men and the dancers wear colorful robes called "kamarbunde".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6163442" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1036641501.jpg" alt="popolazione-hunza.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Scholar Dr. J. M. Hoffman has twice visited Hunza and draw the following conclusions: The settlement of the Illyrians is where Afghanistan, Pakistan, China, Tajikistan are meet and is part of Pakistan. The valley where they live today is called spout (small nose). It closes with a spout area, surrounded by two mountains 6000-7500 meters above sea level. A swampy place there is called Clay, etc.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6163443" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4212922065.jpg" alt="19396016195.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Livre recencé en 1987 dans "Orientations"</span></strong></em></span></p></div></div></div></div>
Ratatosk
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Jordi Magraner, l'homme qui devint ”Roi” !
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-05-10:6237060
2020-05-10T00:26:00+02:00
2020-05-10T00:26:00+02:00
Jordi Magraner, l'homme qui devint "Roi" ! Via...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6130580" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3447843226.jpg" alt="jordi32.jpg" width="535" height="607" /></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 24pt;">Jordi Magraner, l'homme qui devint "Roi" !</span> </strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Via Facebook/Emmanuel Leroy</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jordi Magraner était un zoologiste français d'origine catalane que j'ai rencontré dans les années 80 dans la région <span class="text_exposed_show">lyonnaise où il travaillait alors. A la fin de cette décennie, il quitta la France pour un tour du monde avec quelques amis, mais quand ils furent arrivés au Pakistan, aux confins de l'Hindou Kouch, ils découvrirent une région très semblable au biotope alpin, et surtout un peuple relique, les Kalashs, et subjugués, ils s'installèrent sur place pour découvrir cette région sauvage et ses habitants, ces derniers ayant réussi à conserver leur paganisme ancestral malgré l'environnement islamique. </span></span></strong></p><p><strong><span class="text_exposed_show" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les amis de Jordi rentrèrent en France au bout de quelques mois, mais lui est resté sur place, il a appris leur langue, s'est vêtu comme eux, a vécu comme eux, et quand je l'ai retrouvé en 2001, là-bas où il m'avait convié avec un groupe d'amis, nous avons assisté à la grande cérémonie regroupant les habitants des 3 vallées kalashes où il fut revêtu de la robe des Anciens qui le plaçait dans la position de "Grand homme du peuple kalash", car comme dans les sociétés indo-européennes archaïques, et notamment chez les Celtes, les Germains ou les Slaves, il n'y avait pas de roi, sauf dans les temps de guerre où l'assemblée des Anciens, élisait celui d'entre eux qui leur paraissait le plus apte à les conduire, mais pour la durée de la guerre seulement. Jordi avait fait un travail considérable pour la découverte et la préservation de cette société, véritable témoignage survivant de notre plus haute antiquité. </span></strong></p><p><strong><span class="text_exposed_show" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sa formation de scientifique l'avait amené aussi à s'intéresser de manière rigoureuse aux histoires locales de "yétis" et il en avait tiré un travail de grande qualité (disponible ici : <a style="color: #999999;" href="https://daruc.pagesperso-orange.fr/hominidesreliquesasiecentrale.pdf?fbclid=IwAR2Y1EII02_7aL26G1QDhtbRNURiUplJ7kyTeQgaYSl1sj86vUK19GWgsc8" target="_blank" rel="noopener nofollow" data-ft="{"tn":"-U"}" data-lynx-mode="asynclazy" data-lynx-uri="https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fdaruc.pagesperso-orange.fr%2Fhominidesreliquesasiecentrale.pdf%3Ffbclid%3DIwAR2Y1EII02_7aL26G1QDhtbRNURiUplJ7kyTeQgaYSl1sj86vUK19GWgsc8&h=AT0WxB_mZlAuLNWdY9btQOsMzpBOw-Zl9r1ZUYf2sTgP3MHEFcPg50LfXlpQ3nlnTVxpLciFz_Lq2sHJF6WNbxNW0WxzDiG6v9kPpwzf4f_1OicSmtWjg-ddQQasyL_vqbGZh-Xu9-RaBBfJN0ItDrc3cab_HvNIR7w">https://daruc.pagesperso-orange.fr/hominidesreliquesasiecen…</a>). Mais comme il touchait à tout, il était en contact régulier avec le commandant Massoud, qui habitait si je puis dire, de l'autre côté de la montagne, c'est-à-dire à une bonne semaine de voyage à cheval avec le franchissement de sommets à plus de 5000. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6130581" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1696487070.jpg" alt="F.Becquelin,anthropologue,genevieve et les garconsIN MEMORIUM.jpg" /></p><p><strong><span class="text_exposed_show" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce voyage devait être l'occasion pour mes amis et moi, de rencontrer le Lion du Panshir, mais ce dernier fut malheureusement assassiné par deux Tunisiens, 2 jours avant le 11 septembre 2001, probablement sous commandite américaine. L'invasion de l'Afghanistan était prévue pour bientôt, et il ne fallait pas que les Tadjiks soient en position de force. Mais le travail de Jordi gênait aussi beaucoup de monde. Les équipes scientifiques grecques, très présentes dans cette région de Chitral pour démontrer à toutes forces que ces peuples sont des descendants directs de guerriers d'Alexandre le Grand, ce qui n'était qu'une jolie légende, maintenant prouvée par les différentes études génétiques qui ont été faites au début des années 2000. </span></strong></p><p><strong><span class="text_exposed_show" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jordi, en défendant la culture kalashe, dérangeait aussi les Talibans et les milieux musulmans très infiltrés par le wahhabisme depuis que les Américains avaient introduit cette doctrine dans la région par l'intermédiaire de leur agent Ben Laden pour lutter contre les Soviétiques dans les années 80. Mais il dérangeait aussi les services pakistanais de l'ISI, très en cheville à l'époque avec leurs homologues de la CIA. </span></strong></p><p><strong><span class="text_exposed_show" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bien évidemment, je n'imagine pas une seconde les archéologues grecs, aussi remontés qu'ils aient pu être contre le travail de Jordi qui démontait le leur, vouloir s'attaquer physiquement à lui. Pourtant, il fut assassiné dans la nuit du 2 au 3 août 2002 en compagnie d'un de ses serviteurs. Le ou les coupables n'ont jamais été retrouvés, mais un autre de ses serviteurs, d'origine afghane, a disparu pendant la nuit. Ils furent probablement drogués puis égorgés durant leur sommeil. Sa mort fut une grande perte pour le peuple kalash en voie d'extinction lente par acculturation à son environnement musulman. On n'aime pas beaucoup les kafirs là-bas. Ishpata baya Jordi !</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6130582" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2052252997.jpg" alt="pakistan10.jpg" /></p>
Ratatosk
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Expansion du corridor économique Chine-Pakistan (CPEC) - Téhéran veut construire « l’anneau d’or »
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-02-11:6211936
2020-02-11T11:39:31+01:00
2020-02-11T11:39:31+01:00
Expansion du corridor économique Chine-Pakistan (CPEC) Téhéran...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6089531" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2833254239.jpeg" alt="7decbb3d-3250-48af-be43-2e58695cecee.jpeg" /></p><h1 class="page-title"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Expansion du corridor économique Chine-Pakistan (CPEC)</span></strong></span></h1><h1 class="page-title"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Téhéran veut construire «l’anneau d’or»</span></strong></span></h1><div class="region region-content"><div id="block-system-main" class="block block-system"><div class="content"> </div></div></div><div class="field field-name-field-country field-type-taxonomy-term-reference field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">par Andrew Korybko </span></span></strong></div><div class="field-item even"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://www.katehon.com</span> </span></strong></div></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les processus d’intégration eurasienne menés par l’Initiative la Ceinture et la Route (BRI) sont l’une des caractéristiques des relations internationales contemporaines, et l’Anneau d’Or pourrait éventuellement devenir la pièce maîtresse de ces efforts si la proposition du O-CPEC+ de l’Ambassadeur Hosseini aboutit, surtout si elle est menée en parallèle avec le N-CPEC+.</span></strong></p><p class="s3"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="s7"><span class="bumpedFont15">L’Ambassadeur iranien au Pakistan a partagé ses plans visionnaires pour le CECP+, le néologisme devenu populaire au Pakistan ces temps-ci pour désigner l’expansion du </span></span><a style="color: #999999;" href="https://sputniknews.com/columnists/201704241052940823-cpec-multipolar-world-future/%20/t%20_blank"><span class="s8"><span class="bumpedFont15">Corridor Économique Chine-Pakistan</span></span></a><span class="s7"><span class="bumpedFont15"> le long de différents axes géographiques tels que ceux du nord (N-CECP+), de l’ouest (O-CECP+) et du sud (S-CECP+). </span></span><a style="color: #999999;" href="https://www.aa.com.tr/en/middle-east/iranian-envoy-proposes-new-alliance-of-5-countries/1724935%20/t%20_blank"><span class="s8"><span class="bumpedFont15">L’Agence </span></span><span class="s6"><span class="bumpedFont15">Anadolou</span></span></a><span class="s7"><span class="bumpedFont15">de Turquie a fait état de la conférence de l’Ambassadeur Seyyed Mohammad Ali Hosseini à l’Institut d’Études Stratégiques d’Islamabad (IESI) en début de semaine, qui mérite d’être analysée plus en profondeur.</span></span></span></strong></p><p class="s3"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="s7"><span class="bumpedFont15">Selon l’Ambassadeur Hosseini, « </span></span><span class="s6"><span class="bumpedFont15">la mise en place d’un réseau ferroviaire entre Gwadar </span></span><span class="s6"><span class="bumpedFont15">et</span></span><span class="s6"><span class="bumpedFont15"> Chabahar et sa liaison avec l’Europe et l’Asie Centrale via l’Iran, va entraîner un développement économique majeur dans la région. </span></span><span class="s6"><span class="bumpedFont15">D’autre part, la construction d’une voie ferrée sur le territoire pakistanais vers la Chine, reliant les deux ports, conduira au développement économique de cette région</span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15"> ».</span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15"> En pratique, cela répondrait à </span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15">ce</span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15"> que j’ai écrit sur le O-CECP+ dans mon analyse sur CGTN en avril dernier intitulée « </span></span><a style="color: #999999;" href="https://news.cgtn.com/news/3d3d414f30457a4d34457a6333566d54/index.html%20/t%20_blank"><span class="s6"><span class="bumpedFont15">Le CECP+ est la clé pour atteindre les objectifs d’intégration régionale</span></span></a><span class="s7"><span class="bumpedFont15"> ».</span></span></span></strong></p><p class="s3"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="s7"><span class="bumpedFont15">Dans cet article, j’ai écrit que « </span></span><span class="s6"><span class="bumpedFont15">la récente visite du Premier Ministre pakistanais Khan en Iran a vu les deux pays voisins s’entendre pour approfondir leur coopération, qui pourrait vraisemblablement évoluer vers une route commerciale terrestre du O-CECP+ passant par la République Islamique pour rejoindre Islamabad et les partenaires de Pékin en Turquie, qui pourrait être associée à un corridor maritime parallèle reliant le point terminal du CECP de Gwadar aux royaumes du Golfe</span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15"> ».</span></span></span></strong></p><p class="s3"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="s7"><span class="bumpedFont15">C’est exactement ce que l’Ambassadeur Hosseini a proposé lors de sa conférence à l’IESI (moins la partie concernant les royaumes du Golfe), qui pourrait révolutionner le rôle géostratégique de l’Iran dans </span></span><a style="color: #999999;" href="https://www.geopolitica.ru/en/article/21st-century-geopolitics-multipolar-world-order%20/t%20_blank"><span class="s8"><span class="bumpedFont15">l’ordre mondial multipolaire émergent</span></span></a><span class="s7"><span class="bumpedFont15"> et, par conséquent, en faire l’un des pays les plus importants de </span></span><a style="color: #999999;" href="http://intel-101.com/constructive-criticisms-of-chinas-silk-road/%20/t%20_blank"><span class="s8"><span class="bumpedFont15">la BRI</span></span></a><span class="s7"><span class="bumpedFont15"> si elle est mise en œuvre avec succès dans le temps. </span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15">Cela pourrait avoir des implications économiques importantes, mais aussi politiques.</span></span></span></strong></p><p class="s3"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="s7"><span class="bumpedFont15">L’ambassadeur est également cité par l’Agence </span></span><span class="s6"><span class="bumpedFont15">Anadolou</span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15">comme ayant déclaré que « </span></span><span class="s6"><span class="bumpedFont15">des pays comme l’Iran, le Pakistan, la Turquie, la Russie et la Chine ont le potentiel de former une nouvelle alliance pour un meilleur avenir de la région</span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15"> ». Si la Chine </span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15">et</span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15"> la Russie évitent le terme « alliance » pour décrire leurs relations étroites avec d’autres pays, l’intention de ses propos est suffisamment claire dans la mesure où il appelle à un partenariat stratégique renforcé entre ces cinq pays. Cela devient une possibilité réaliste entre la Chine, le Pakistan, l’Iran </span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15">et</span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15"> la Turquie si le O-CECP+ est mené à bien.</span></span></span></strong></p><p class="s3"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="s7"><span class="bumpedFont15">Quant à la Russie, elle pourrait être associée à cette proposition ambitieuse de connectivité si le O-CECP+ est élargi pour l’inclure via l’Azerbaïdjan en suivant la voie proposée par le Corridor de Transport International Nord-Sud que ces deux pays, l’Iran et l’Inde, tentent de construire. En outre, la création d’un corridor commercial entre la Russie et le Pakistan via l’Afghanistan et l’Asie Centrale de l’après-guerre (</span></span><a style="color: #999999;" href="https://oneworld.press/?module=articles&action=view&id=1282%20t%20_blank"><span class="s8"><span class="bumpedFont15">N-CECP+</span></span></a><span class="s7"><span class="bumpedFont15">) pourrait grandement contribuer à faire de Moscou une plus grande partie prenante de ce quintet stratégique </span></span><a style="color: #999999;" href="https://www.globalresearch.ca/pakistan-the-global-pivot-state/5668621%20/t%20_blank"><span class="s8"><span class="bumpedFont15">centré sur le CECP</span></span></a><span class="s7"><span class="bumpedFont15"> que certains ont appelé « </span></span><a style="color: #999999;" href="https://orientalreview.org/2018/03/31/from-bandwagoning-against-eurasia-to-circling-the-wagons-in-the-center-of-it/%20/t%20_blank"><span class="s8"><span class="bumpedFont15">l’Anneau d’Or</span></span></a><span class="s7"><span class="bumpedFont15"> ».</span></span></span></strong></p><p class="s3"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="s7"><span class="bumpedFont15">Les processus d’intégration eurasienne menés par la BRI sont l’une des caractéristiques des relations internationales contemporaines, et l’Anneau d’Or pourrait éventuellement devenir la pièce maîtresse de ces efforts si la proposition de l’Ambassadeur Hosseini du O-CECP+ aboutit, surtout si elle est réalisée en parallèle avec le N-CECP+. Les cinq États piliers de cette vision de la connectivité pourraient être reliés entre eux </span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15">et</span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15"> aux États qui se trouvent entre eux (Afghanistan, Azerbaïdjan et Républiques d’Asie Centrale) par une multitude de corridors ferroviaires et de transport construits par la Chine.</span></span></span></strong></p><p class="s3"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="s7"><span class="bumpedFont15">Par ces moyens, la Chine fonctionnerait comme le moteur de l’intégration eurasienne </span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15">et</span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15"> lierait plus étroitement tous les pays concernés dans une Communauté de destin partagé. </span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15">L’interdépendance complexe qui résulterait de cette vision ferait de chaque partie une plus grande partie prenante du succès de l’autre, avec la construction de mégaprojets multilatéraux offrant à leurs citoyens des opportunités économiques sans précédent.</span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15"> </span></span><span class="s7"><span class="bumpedFont15">L’Anneau d’Or centré sur le CECP renforcerait donc la stabilité du cœur géostratégique de l’Eurasie.</span></span></span></strong></p><p class="s3"><strong><span class="s9" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="bumpedFont15">Andrew Korybko</span></span></strong></p><p class="s4"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="s10">Source : </span><span style="color: #99cc00;"><a style="color: #99cc00;" href="https://www.mondialisation.ca/expansion-du-corridor-economique-chine-pakistan-cpec-teheran-veut-construire-lanneau-dor/5641460"><span class="s11">Mondialisation.ca</span></a></span></span></strong></p></div></div></div><fieldset class="collapsible group-links field-group-fieldset form-wrapper collapse-processed"><legend><span style="color: #ff6600;"><strong><span class="fieldset-legend" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a class="fieldset-title" style="color: #ff6600;" href="https://katehon.com/fr/article/expansion-du-corridor-economique-chine-pakistan-cpec-teheran-veut-construire-lanneau-dor">Related links</a></span></strong></span></legend><div class="fieldset-wrapper"><div class="field field-name-field-int-link field-type-entityreference field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a style="color: #99cc00;" href="https://katehon.com/fr/article/la-reaction-de-la-chine-au-virus-ete-epoustouflante"><span style="color: #ccffcc;">La réaction de la Chine au virus a été époustouflante</span></a></span></strong></span></div></div></div></div></fieldset>
fakakir
http://snpsp1.hautetfort.com/about.html
Conseil de sécurité: le Pakistan dénonce le soutien d'Obama à l'Inde ,boutef aussi!!!!
tag:snpsp1.hautetfort.com,2019-11-09:2981649
2019-11-09T10:58:32+01:00
2019-11-09T10:58:32+01:00
zoom Le Pakistan s'est...
<p><span class="rub"> </span></p><div class="clear"> </div><div class="article"><h1> </h1><div style="position: relative; float: right; top: 10px;"><a title="Taille du texte normale" href="http://www.elwatan.com/depeches/conseil-de-securite-le-pakistan-denonce-le-soutien-d-obama-a-l-inde-10-11-2010-98517_167.php"><img class="ico-a moins" src="http://www.elwatan.com/img/trans.gif" alt="Taille du texte normale" /></a><a title="Agrandir la taille du texte" href="http://www.elwatan.com/depeches/conseil-de-securite-le-pakistan-denonce-le-soutien-d-obama-a-l-inde-10-11-2010-98517_167.php"><img class="ico-a plus" src="http://www.elwatan.com/img/trans.gif" alt="Agrandir la taille du texte" /></a></div><p class="indic"><span class="date-publi"> </span></p><a class="img_zoom_article_presse" href="http://www.elwatan.com/images/2010/11/10/photo-1289392300575-2-0_183131.jpg"><img src="http://www.elwatan.com/images/2010/11/10/photo-1289392300575-2-0_183131_465x348.jpg" alt="Le Pakistan s'est dit mercredi "très inquiet et fortement déçu" par le soutien apporté par le président américain Barack Obama à la candidature de l'Inde à un siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU." /></a><div style="position: relative;"><div class="foto-copy"><a class="zoom" title="Le Pakistan s'est dit mercredi "très inquiet et fortement déçu" par le soutien apporté par le président américain Barack Obama à la candidature de l'Inde à un siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU." href="http://www.elwatan.com/images/2010/11/10/photo-1289392300575-2-0_183131.jpg">zoom</a></div></div><div id="foto-leg" class="foto-leg">Le Pakistan s'est dit mercredi "très inquiet et fortement déçu" par le...</div><div id="foto-leg-cache" style="display: none;">Le Pakistan s'est dit mercredi "très inquiet et fortement déçu" par le soutien apporté par le président américain Barack Obama à la candidature de l'Inde à un siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU.</div><div class="outils " style="height: 15px;"><img id="media-2742801" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://snpsp1.hautetfort.com/media/01/01/772533361.6.jpg" alt="images.jpg" /></div><div id="texte" class="texte"><p>Le Pakistan a dénoncé mercredi le soutien du président américain Barack Obama à la candidature de l'Inde à un siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, se disant "très inquiet et fortement déçu" par cet appui "incompréhensible" à son rival régional.<br />Lors d'un conseil des ministres tenu mercredi, "le gouvernement s'est dit très inquiet et fortement déçu par la décision américaine de soutenir la demande de l'Inde d'être membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.<br />Barack Obama a apporté son soutien à cette candidature indienne au conseil de sécurité lundi lors d'une visite à New Delhi, en invitant son hôte à prendre sa place "légitime" parmi les puissances mondiales.<br />"Il est incompréhensible de voir que les Etats-Unis apportent leur soutien à l'Inde, qui a un historique douteux en matière de respect des principes et résolutions de l'ONU", ajoute la résolution du gouvernement pakistanais.<br />Le Pakistan en veut pour preuve "le non-respect par l'Inde des résolution de l'ONU au Cachemire et la violation systématique et à grande échelle des droits de l'homme fondamentaux des habitants du Cachemire", une région himalayenne à majorité musulmane divisée entre l'Inde et le Pakistan mais que les deux pays revendiquent dans sa globalité.<br />Plusieurs résolution de l'ONU ont appelé à l'organisation d'un référendum permettant aux habitants du Cachemire de choisir entre l'Inde et le Pakistan, sans être suivies d'effet.<br />L'Inde est farouchement opposée à toute intervention extérieure concernant ce conflit, et M. Obama avait provoqué la colère lorsqu'il avait suggéré, avant d'arriver au pouvoir, une médiation américaine dans cette région.<br />Le Cachemire a provoqué deux des trois guerres que se sont livrées l'Inde et le Pakistan depuis leur indépendance concomitante, née en 1947 de la partition très sanglante de l'empire britannique des Indes.<br />Les deux pays ont entamé en 2004 de laborieuses négociations de paix, interrompues par l'Inde après les attaques menées par un commando islamiste pakistanais qui avaient fait 186 morts à Bombay en novembre 2008.<br />Depuis près d'un an et sous la pression de Washington qui cherche une stabilité régionale, de hauts responsables se sont de nouveau rencontrés pour tenter de remettre le dialogue sur les rails.<br />"Je crois que le Pakistan et l'Inde ont un intérêt à réduire les tensions entre eux", a déclaré lundi M. Obama. "Mais les Etats-Unis ne peuvent imposer une solution sur ces problèmes", a-t-il ajouté.<br />Dimanche à Bombay, M. Obama avait appelé l'Inde et le Pakistan à travailler ensemble pour résoudre leurs différends, soulignant que New Delhi avait le plus grand intérêt à la réussite de son rival dans la lutte contre l'extrémisme.<br />Le Pakistan progresse contre le "cancer" de l'extrémisme mais "pas aussi vite que nous le voudrions", avait-il ajouté.<br />Le seul survivant du commando de dix hommes lourdement armés qui mené les attaques de Bombay avait déclaré qu'ils avaient été recrutés, entraînés et équipés par le mouvement Lashkar-e-Taïba (LeT), avec un soutien de certains membres des services de renseignement et de l'armée du Pakistan.</p></div><h5 class="signature">AFP</h5></div>
IndianSamourai
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Le Cachemire pour les nuls
tag:www.indiansamourai.com,2019-10-28:6177997
2019-10-28T08:30:00+01:00
2019-10-28T08:30:00+01:00
Le Cachemire est une « petite » région montagneuse au nord de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Le Cachemire est une « petite » région montagneuse au nord de l’Inde où il fait bon vivre. Normalement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">D’abord centre de l’hindouisme puis du bouddhisme, le Cachemire a connu son premier dirigeant musulman en 1339. Il est ensuite passé entre les mains des Mogholes, des Afghans et des Sikhs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">En 1846, à l’issue de la première guerre Anglo-sikhe, le Cachemire a été cédé par les Sikhs à l’Angleterre, qui en fit un État indépendant. En raison de sa taille – c’était le deuxième territoire des Indes (à peu près un tiers de la France, pour 10 millions d’habitants) –, les Britanniques n’avaient pas vraiment les ressources de l’occuper et ils le vendirent à Gulab Singh, lui-même hindou. La vraie indépendance ne fut que de courte durée car une dizaine d’années plus tard, cet État princier fut mis sous la souveraineté de l’Angleterre, et ce jusqu’en 1947.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.indiansamourai.com/media/00/01/336965532.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6035143" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.indiansamourai.com/media/00/01/1193677767.jpg" alt="Inde,Cachemire,Kashmir,Indus,Pakistan,Chine,Modi,crise de l'eau,barrages" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Au moment de la partition, les Anglais demandèrent aux Etats de leur Empire de choisir leur camp : musulman (Pakistan) ou hindou (Inde). À ce moment-là, le Cachemire est un État à majorité musulmane dirigé par un Maharajah hindou qui, lui, préfèrerait tout bonnement l’indépendance, ni indien ni pakistanais. Ce fut donc le statu quo, l’attentisme, d’août à octobre 1947. Mais ça titillait dur Indiens et Pakistanais d’annexer cette région, et ce sont ces derniers qui cédèrent les premiers à la tentation. Le Cachemire demanda alors de l’aide à l’Inde, qui n’accepta qu’à la condition que le Maharajah signe l’accession du Cachemire à l’Union indienne. Avec toutefois un petit bémol : le Cachemire conserva le pouvoir d’avoir une constitution séparée, d’avoir son propre drapeau et d’être autonome quant à son administration interne. Mais surtout, seuls les Cachemiris avaient le droit d’acheter des terres dans la région. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Fin. Ou début de la débâcle pour cette région désormais disputée et « occupée » par l’Inde, le Pakistan et la Chine (qui a profité des échauffourées pour s’immiscer dans le conflit dans les années 60). L’Inde administre l’État du Jammu-et-Cachemire, le Pakistan les territoires de l’Azad Cachemire et du Gilgit-Baltistan et la Chine la région de l’Aksai Chin et la vallée de Shaksgam.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.indiansamourai.com/media/02/00/3492306868.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6035144" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.indiansamourai.com/media/02/00/919621336.jpg" alt="Inde,Cachemire,Kashmir,Indus,Pakistan,Chine,Modi,crise de l'eau,barrages,colonie,décolonisation,indépendance,hindou,musulman,Chine" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">En août 2019, l’Inde a décidé de retirer à la région du Cachemire qu’elle administre son statut spécial (le fameux article 370), dans l’esprit « t’es Indien ou tu l’es pas » – même si l’Inde n’a pas jugé nécessaire de poser la question au peuple cachemiri (on voit ce que ça a donné avec le Brexit, hein), et a préféré y aller manu militari (c'est-à-dire en isolant la population, coupant les télécommunications etc. pendant plusieurs semaines, la région étant une poudrière, les droits de l'homme ne font pas le poids). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Prochaine étape annoncée : récupérer la partie contrôlée par le Pakistan (<a title="article" href="https://www.indiatoday.in/india/story/eam-jaishankar-pakistan-occupied-kashmir-india-neighbour-1600129-2019-09-17" target="_blank" rel="noopener">article</a>). À l’heure où le monde craint les attaques terroristes des extrémistes musulmans, M le Modi n’a pas froid aux yeux. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Au-delà des idéologies nationalistes et religieuses – disons que le conflit de février 2019 entre l’Inde et le Pakistan mené haut la main par le Premier Ministre lui a en grande partie valu sa réélection en mai – la région est aussi importante en termes de ressources d’eau. Surtout pour le Pakistan. Le Pakistan dépend entièrement de l’Indus pour son réseau hydrographique – d’ailleurs, peu après l’indépendance, l’Inde a fermé certains robinets (intentionnellement ou pas, on ne sait pas) et le Pakistan l’aurait senti passer. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Le bassin hydrographique de l’Indus est divisé entre le Pakistan, qui représente environ 60% de la superficie du bassin versant, l’Inde (20%), l’Afghanistan (5%) et le Tibet (15%). L’Inde dépend de l'Indus au nord-ouest (Punjab, Haryana, Rajasthan) et du Gange au nord-est. L’Indus prend sa source au Tibet, traverse le Ladakh, passe par le PoK (le Cachemire occupé par le Pakistan) avant de terminer au Pakistan.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> Selon le Traité de l’Eau de l’Indus, signé en 1960 par le Pakistan et l’Inde, le premier a des droits exclusifs sur les affluents occidentaux (Indus, Jhelum et Chenab qui prennent tous deux source dans le Cachemire indien) et la seconde sur les affluents orientaux (Sutlej-Beas et Ravi). De plus, ce traité autorise l’Inde à exploiter le potentiel hydroélectrique des rivières Jhelum et Chenab, tant que cela ne réduit ni ne retarde l’approvisionnement en eau du Pakistan - ce qui est souvent subjectif et a fréquemment requis l'intervention d'instances internationales d'arbitration. En ce moment d'ailleurs, l’Inde a de gros projets de barrages, ce qui inquiète ses voisins. Par ailleurs, le Pakistan et l’Inde ont déjà beaucoup endommagé l’Indus pour permettre l’irrigation et l’hydroélectricité de la région.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.indiansamourai.com/media/02/00/1161596652.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6035145" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.indiansamourai.com/media/02/00/3737196270.jpg" alt="Inde,Cachemire,Kashmir,Indus,Pakistan,Chine,Modi,crise de l'eau,barrages,colonie,décolonisation,indépendance,hindou,musulman,Chine,eau,rivières" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.indiansamourai.com/media/01/01/3518907051.png" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6036123" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.indiansamourai.com/media/01/01/2744117243.png" alt="inde,cachemire,kashmir,indus,pakistan,chine,modi,crise de l'eau,barrages,colonie,décolonisation,indépendance,hindou,musulman,eau,rivières" /></a></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong>Update :</strong> Depuis mi-octobre, les lignes fixes sont rétablies et les lignes de téléphonie post-paids également.</span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Srinagar ne répond plus
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-09-23:6177761
2019-09-23T10:01:41+02:00
2019-09-23T10:01:41+02:00
Srinagar ne répond plus par Georges FELTIN-TRACOL Ex:...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-6034675" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3296949957.jpg" alt="Srinagar.jpg" /></p><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial black, sans-serif;">Srinagar ne répond plus</span></strong></span></h1><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial black, sans-serif; color: #999999;">par Georges FELTIN-TRACOL</span></strong></span></h1><p><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial black, sans-serif; color: #999999;">Ex: http://www.europemaxima.com</span></strong></span></p></header><div class="entry-content"><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le 5 août dernier, en séance plénière de la <em>Rajya Sabha</em>, la chambre haute du Parlement qui représente les États et les territoires de l’Union indienne, le ministre fédéral de l’Intérieur, Amit Shah, par ailleurs président du BJP (Parti du peuple hindou) au pouvoir, lisait un décret présidentiel supprimant l’exception constitutionnelle du Cachemire indien.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Malgré la rébellion maoïste naxalite au Bengale-Occidental, au Karnataka et au Bihar, la question du Cachemire demeure le facteur principal de tension entre les trois puissances nucléaires indienne, pakistanaise et chinoise. À l’indépendance en 1947, la partition de l’ancien empire britannique des Indes s’effectue selon le critère religieux, ce qui favorise la formation d’un État musulman, le Pakistan alors constitué de deux territoires bien distincts : le Pakistan occidental, soit l’actuel Pakistan, et le Pakistan oriental qui accèdera à l’indépendance en 1971 sous le nom de Bangladesh.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au moment de la partition territoriale, des millions d’hindous et de musulmans abandonnent leurs domiciles et s’installent dans leurs nouveaux États respectifs. Plusieurs souverains mahométans dont les sujets sont hindous auraient souhaité intégrer le Pakistan, mais leurs territoires enclavés en Inde furent prestement annexés et démembrés par les autorités centrales indiennes. Le <em>maharadjah</em> du Cachemire, Hari Singh, était lui un hindou régnant sur une population musulmane. Il rêvait d’un État indépendant, mais, face aux manœuvres pakistanaises, il décida finalement d’intégrer la jeune Union indienne, ce qui provoqua en partie la première des trois guerres indo-pakistanaises (1947, 1967 et 1971). Le Cachemire se retrouve depuis divisé. Le Pakistan contrôle le Nord-Ouest, les régions de Gilgit – Baltistan et de l’Azad Cachemire (« Cachemire libre » en ourdou). L’Inde en conserve le Sud-Est qui reçoit en 1950 le statut d’un État fédéré autonome, le Jammu-et-Cachemire. En 1962, au terme d’une guerre-éclair, l’Inde perd la vallée de Shaksgam au profit de la Chine qui la nomme Aksai Chin. Aujourd’hui, le glacier de Siachen est revendiqué par Pékin, La Nouvelle-Delhi et Islamabad. Alliée du Pakistan, la Chine reconnaît à demi-mot les revendications pakistanaises sur l’ensemble du Cachemire à l’exception bien sûr de l’Aksai Chin.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6034680" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1306592071.png" alt="CJ-carte.png" /></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le décret du président Ram Nath Kovind, avec l’approbation du Premier ministre triomphalement réélu ce printemps, le nationaliste Narendra Modi, abroge les articles 370 et 35 A de la Constitution. Au 31 octobre prochain, le Jammu-et-Cachemire sera rétrogradé au rang de territoire de l’Union scindé en deux entités différentes : d’une part, le Jammu-et-Cachemire proprement dit avec le Jammu à majorité hindouiste et la vallée musulmane du Cachemire, d’autre part, le Ladakh à majorité bouddhiste. La révocation de ces articles constitutionnels supprime <em>de facto</em> la discrimination légale qui réservait la propriété foncière et immobilière aux seuls Cachemiris. Le gouvernement indien entend faire du Cachemire ce que les Chinois font aux régions rétives du Tibet et Xinjiang ouïghour, à savoir faciliter le peuplement massif des hindous.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le matin du 5 août, le Jammu-et-Cachemire était coupé du monde : plus de communications, lignes aériennes interrompues, routes bloqués par des barrages militaires, touristes évacués la veille en urgence. La capitale, Srinagar, était soumise à un état de siège informel. La démonstration de force est aisée. L’armée indienne y maintient de nombreuses troupes en raison d’un voisinage conflictuel et du soulèvement indépendantiste plus ou moins islamiste lancé en 1989. Cette insurrection est encouragée et soutenue par les redoutables services secrets pakistanais.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Depuis quatorze mois, le Jammu-et-Cachemire traversait enfin une grave crise politique. En juin 2018, le BJP se retirait de la coalition gouvernementale locale, renversait le gouvernement et rendait l’État fédéré ingouvernable. En l’absence d’un parlement régional suspendu, il revenait dès lors au gouverneur de l’État, le représentant officiel du gouvernement indien, Satya Pal Malik, d’administrer directement la région et d’entériner la décision présidentielle.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une course de vitesse démographique s’engage désormais. Les musulmans du Cachemire expriment leur impatience; ils pourraient dans les prochains mois ou dans les prochaines années renforcer la révolte séparatiste afin de devenir pakistanais ou d’obtenir l’indépendance. Le BJP veut par cet exemple entamer l’« hindounisation » du pays. Fin août, des milliers d’habitants de l’Assam ont été déchus de leur nationalité indienne. Le réveil national de l’Inde vient de commencer. </span></strong></p><p style="text-align: left;" align="right"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Georges Feltin-Tracol </span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 139, mise en ligne sur <em>TV</em><em> Libertés</em>, le 16 septembre 2019.</span></strong></p></div><footer class="entry-footer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette entrée a été publiée dans <a style="color: #999999;" href="http://www.europemaxima.com/category/en-premiere-ligne/chronique-hebdomadaire-du-village-planetaire/" rel="category tag">Chronique hebdomadaire du Village planétaire sur Radio-Libertés</a>, <a style="color: #999999;" href="http://www.europemaxima.com/category/en-premiere-ligne/" rel="category tag">EN PREMIÈRE LIGNE</a>. Sauvegarder le <a style="color: #999999;" href="http://www.europemaxima.com/srinagar-ne-repond-plus-par-georges-feltin-tracol/" rel="bookmark">permalien</a>.</span></strong></footer>
Prieto
http://www.chemindamourverslepere.com/about.html
Pakistan – Enlèvement et conversions forcées à l’Islam de jeunes chrétiennes et hindoues
tag:www.chemindamourverslepere.com,2019-04-01:6140574
2019-04-01T09:10:06+02:00
2019-04-01T09:10:06+02:00
Lahore (Agence Fides) – « Il est urgent que le nouveau gouvernement...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><img id="media-5973286" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/00/01/1198199712.jpg" alt="pakistan-femmes.jpg" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Lahore (Agence Fides) – « Il est urgent que le nouveau gouvernement pakistanais d’Imran Khan mette en place des mesures sérieuses et efficaces pour protéger les jeunes, chrétiennes et hindoues, qui subissent de continuelles violences physiques et morales ». Tel est l’appel remis à l’Agence Fides par Anjum James Paul, responsable laïc chrétien, enseignant d’une école publique et Président de la Pakistan Minorities Teachers Association. Il observe que « le festival de Holi est devenu un jour de deuil pour les hindous en ce que deux sœurs, Ravina, 13 ans, et Rina, 15 ans, qui vivent dans le Sindh, ont été enlevées le 20 mars et converties de force à l’ìslam ». Le responsable remarque que « de même, une jeune chrétienne de 13 ans, Sadaf Khan, a été enlevée, convertie à l’islam et contrainte à s’unir en mariage avec un musulman en février dernier au Pendjab ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">« Ces actes – poursuit-il – sont intolérables. L’heure est venue de décider si les jeunes chrétiennes et hindoues ont le droit de vivre librement ou bien si elles doivent vivre cachées, en étant exposées à de dangereux crimes qui demeurent impunis ». « Nous exhortons avec force le gouvernement à garantir la vie des femmes pakistanaises chrétiennes et hindoues et à prendre des mesures afin de bloquer la plaie des enlèvements, des conversions et des mariages forcés, en affrontant les violations des droits des minorités religieuses au Pakistan ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">S’adressant au Premier Ministre pakistanais, Imran Khan, Anjum James Paul dit à Fides : « Nous nous souvenons de ses promesses de protéger les droits des minorités religieuses faites au cours de la campagne électorale de 2018. Les minorités religieuses souffrent à cause de la discrimination et de la persécution au Pakistan », concluant : « Contre cet horrible phénomène qui foule aux pieds les droits fondamentaux élémentaires de la vie, de la liberté de conscience et de la religion, il faut un plan d’action national qui bloque les enlèvements, les conversions à l’islam et les mariages forcés ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Selon des communiqués envoyés à l’Agence Fides par l’Église au Pakistan, quelques 1.000 jeunes chrétiennes et hindoues sont enlevées au Pakistan chaque année. De nombreux autres cas ne font pas même l’objet d’une plainte, du fait de la complicité de la police ou d’une magistrature complaisante qui décourage les minorités d’entreprendre des actions légales. Les femmes des communautés religieuses minoritaires – le Pakistan compte environ 2% de population hindoue et 1,5% de population chrétienne – vivent dans une condition de « double vulnérabilité », exposées à des abus et à des discriminations en tant que femmes et en tant que non musulmanes. (PA)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Source : <span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" href="http://www.fides.org/fr/news/65770-ASIE_PAKISTAN_De_la_necessite_d_un_plan_d_action_national_contre_le_phenomene_des_jeunes_chretiennes_et_hindoues_enlevees_et_converties_a_l_islam" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Agence Fides</a></span> (23/03/2019)</span></p>
Prieto
http://www.chemindamourverslepere.com/about.html
Asia Bibi définitivement acquittée
tag:www.chemindamourverslepere.com,2019-01-29:6124760
2019-01-29T18:57:00+01:00
2019-01-29T18:57:00+01:00
Ce mardi matin la Cour Suprême du Pakistan a rejeté l'appel à un...
<p style="text-align: center;"><a href="https://www.vaticannews.va/fr/monde/news/2019-01/asia-bibi-justice-pakistan-michel-protain.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img class="cq-dd-image initial loaded" src="https://www.vaticannews.va/content/dam/vaticannews/multimedia/2018/11/08/asia2956559169_62156287.jpg/_jcr_content/renditions/cq5dam.thumbnail.cropped.750.422.jpeg" alt="La chrétienne pakistanaise Asia Bibi a été emprisonnée pour blasphème en 2010." data-original="/content/dam/vaticannews/multimedia/2018/11/08/asia2956559169_62156287.jpg/_jcr_content/renditions/cq5dam.thumbnail.cropped.750.422.jpeg" data-was-processed="true" /></a></p><div class="title__separator"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Ce mardi matin la Cour Suprême du Pakistan a rejeté l'appel à un nouveau procès visant la mère de famille chrétienne, acquitté le 31 octobre dernier. Asia Bibi pourrait désormais quitter son pays où elle est menacée de mort par les islamistes.</span></div><div class="title__separator"> </div><div class="title__separator"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Entretien réalisé par Olivier Bonnel-Cité à lire sur <span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" title="Asia Bibi définitivement acquittée" href="https://www.vaticannews.va/fr/monde/news/2019-01/asia-bibi-justice-pakistan-michel-protain.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Vatican News</a></span>.</span><br /></strong></div>
MCSJuan
http://tramesnomades.hautetfort.com/about.html
Gérard Dubois, ”regard artistique sur la peine de mort”
tag:tramesnomades.hautetfort.com,2019-01-26:6123965
2019-01-26T23:41:00+01:00
2019-01-26T23:41:00+01:00
Le titre peut surprendre quand on sait de quoi on parle. D'horreur, de...
<div><img id="media-6158183" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/00/02/1878703104.png" alt="e.c.p.m,ensemble contre la peine de mort,abolition,peine de mort,congrès mondial contre la peine de mort,gérard dubois,asia bibi,pakistan,mohamed mkhaïtir,mauritanie,serge atlaoui,indonésie,ashraf fayad,arabie saoudite" />Le titre peut surprendre quand on sait de quoi on parle. D'horreur, de terreur, de haine, de barbarie. </div><div>La peine de mort.</div><div>Mais justement, cette persistance archaïque des modalités de traitement des crimes, concerne par son horreur même les artistes, et eux en premier lieu.</div><div>Car comment pouvoir créer de la beauté par les mots, la musique, ou les images, si on reste indifférent au sort d'humains qui, pendant qu'on écrit, pendant qu'on crée, souffrent la torture dans un couloir de la mort ? Car cette attente de la mort ou de la grâce est une torture, un martyre. </div><div>Aucun crime ne justifie que nous devenions collectivement nous aussi, par délégation, criminels. Car si on accepte cela on partage la condamnation et la mise à mort. </div><div>Et, drame supplémentaire, des innocents vivent cette terreur, anéantis par cette injustice.</div><div>La vivent aussi des poètes, des blogueurs, des artistes, des militants des droits humains, des dissidents refusant des dictatures. Condamnés pour avoir dérangé un régime d'oppression ou des intérêts. </div><div> </div><div>Dans des poèmes on peut crier contre cela. </div><div>Sur des blogs on peut, en marge de son art si son art ne sait comment traiter ce sujet, dire. Informer.</div><div> </div><div>Penser à la question de la peine de mort quand on suit la défense de personnes précises, ce n'est plus abstrait, on y met des visages, comme celui de <span style="text-decoration: underline;">Serge Atlaoui</span>, innocent prisonnier du couloir de la mort depuis dix ans en Indonésie, ou celui de condamnés sauvés du pire mais encore prisonniers, comme le poète palestinien <span style="text-decoration: underline;">Ahsraf Fayad</span> (prisonnier en Arabie saoudite, pour des poèmes) ou le blogueur mauritanien <span style="text-decoration: underline;">Mohamed Mkhaïtir</span> (qui devrait être libéré depuis plus d'un an et ne l'est toujours pas...), ou <span style="text-decoration: underline;">Asia Bibi</span> (Pakistanaise chrétienne condamnée à mort pour un "blasphème" - avoir bu de l'eau, souillée par elle d'après les intégristes - puis acquittée après des années de prison, mais son sort est remis en question, par la protestation des islamistes et la cour qui accepte un appel contre son jugement d'acquittement). Sur ces personnes, voir les liens dans les marges de ce blog, listes à leur nom.</div><div> </div><div><span style="text-decoration: underline;">Gérard Dubois</span>, illustrateur français qui vit au Canada, a créé un visuel pour le 7ème congrès mondial contre la peine de mort. </div><div>Il a cherché à faire passer un message. Sur ce que devient l'être qui se sait condamné, comme s'il portait la mort en lui, comme s'il perdait son visage de chair.</div><div>Dans un entretien il explique sa démarche. (Et c'est sur la page d'<strong>ECPM</strong> - <span style="text-decoration: underline;"><strong>Ensemble Contre la Peine de Mort</strong></span> - qui donne le programme du congrès et des infos diverses).</div><div>Voici... </div><div><a class="" href="http://congres.ecpm.org/gerard-dubois-regard-artistique-sur-la-peine-de-mort/" target="_blank" rel="nofollow noopener noreferrer">http://congres.ecpm.org/gerard-dubois-regard-artistique-sur-la-peine-de-mort/</a></div><div><span style="text-decoration: underline;">Citation</span> : " Il me paraissait important de mettre l’humain en avant, la personne humaine, celle qui est derrière la condamnation. / </div><blockquote><div>Lorsque j’ai esquissé cette superposition des deux visages, l’un mort, l’autre vivant, tout m’est apparu en place, tant sur le fond que la forme."</div></blockquote>
lanvert
http://lanvert.hautetfort.com/about.html
Le calvaire sans fin d'Asia Bibi au Pakistan
tag:lanvert.hautetfort.com,2018-11-09:6103865
2018-11-09T21:17:25+01:00
2018-11-09T21:17:25+01:00
Omar Waraich est directeur adjoint du programme Asie du Sud à Amnesty...
<p style="text-align: justify;">Omar Waraich est directeur adjoint du programme Asie du Sud à Amnesty International. Il revient sur la difficile libération de cette chrétienne accusée de "blasphème".</p><p class="" style="text-align: justify;">La vie d'Asia Bibi est toujours en danger. <a class="react-router-link" href="https://www.amnesty.fr/actualites/asia-bibi">Acquittée le 31 octobre par la Cour suprême du Pakistan, qui a annulé sa condamnation à mort pour blasphème</a>, cette ouvrière agricole chrétienne ne peut pas quitter le pays. Après le verdict, des foules violentes ont laissé éclater leur colère, proférant des menaces et se livrant à des destructions. Elles ont assiégé les grandes villes. Bloqué des axes principaux. Incendié des voitures, des bus et des bâtiments, et même menacé la vie du Premier ministre, du président de la Cour suprême et du chef des armées. Pourtant, au lieu de dire haut et fort que ces violences n'auront pas d'incidence sur l'affaire d'Asia Bibi, les autorités ont cédé aux pressions.</p><p class="" style="text-align: justify;">Mercredi soir, des informations ont annoncé qu'elle avait finalement quitté le pays. De hauts responsables de l'Union européenne et son avocat, qui a dû se réfugier temporairement aux Pays-Bas, ont déclaré qu'elle se trouvait à bord d'un avion quittant le Pakistan. Par la suite, le gouvernement a affirmé qu'elle avait été transférée d'une prison où il ne pouvait garantir sa sécurité et conduite en lieu sûr à Islamabad. L'agitation déclenchée par son possible départ n'a fait que renforcer la détermination des extrémistes religieux, qui se préparent à organiser de grandes manifestations après la prière du vendredi cette semaine.</p><p class="" style="text-align: justify;">Pour Khadim Hussain Rizvi, leader de Tehreek-e-Labbaik (Mouvement de dévotion au prophète), son exécution est la seule issue possible.</p><p class="" style="text-align: justify;">Pour les extrémistes religieux, la loi ne fait sens que si elle se conforme à leur vision de l'islam. En cas de divergence, les fondamentalistes tels que Khadim Hussain Rizvi exercent des pressions en se positionnant comme les vrais représentants de l'islam.</p><p class="" style="text-align: justify;">Rien ne suscite plus d’indignation au Pakistan que l'accusation de blasphème : une simple allégation suffit à mettre en péril la vie d'un citoyen. Dans le cas d'Asia Bibi, aucune preuve n’établit qu’elle ait jamais tenu les propos dont elle est accusée. Les juges sont terrifiés à l'idée de prononcer des acquittements, craignant d’être à leur tour pris pour cible. Des avocats de la défense ont été tués en plein tribunal. Des témoins et des proches de victimes ont dû entrer dans la clandestinité. Et les autorités, au lieu de défendre fermement les droits humains, cèdent docilement le terrain à ceux qui recourent à la violence pour supprimer ces droits.</p><p class="" style="text-align: justify;">Pour Khadim Hussain Rizvi et ses partisans, il n'existe pas plus noble cause que d'appeler à la vengeance pour une offense présumée au prophète Mahomet.</p><p class="" style="text-align: justify;">Dans un pays où 3 % seulement de la population n'est pas musulmane, il réussit à promouvoir un discours qui met en avant le péril perpétuel que court l'islam. Il invite ses adeptes à prendre les choses en main eux-mêmes – y compris en ôtant des vies. Afin de maintenir cette hystérie violente, ses partisans font valoir qu'une offense a été commise et qu'elle doit être sanctionnée. Ils ne sont jamais soulagés d'apprendre que l'accusation était fausse, que les preuves sont inexistantes et que l'accusé est innocent.</p><p class="" style="text-align: justify;"><img style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://www.valeursactuelles.com/sites/default/files/styles/image_article/public/2018-11/SIPA_00882824_000007.jpg?itok=I6MdWWwE" alt="SIPA_00882824_000007.jpg?itok=I6MdWWwE" width="269" height="188" />Les autorités pakistanaises ont balayé d'un revers de main les revendications du mouvement, supprimé toute couverture médiatique de ses initiatives, interdit ses manifestations pacifiques et placé ses leaders en détention. En revanche, lorsqu'il s'agit de l'usage de la violence par Rizvi et ses partisans, ils ont de toute évidence le champ libre.</p><p class="" style="text-align: justify;">La principale menace pour la sécurité du pays était incarnée par les talibans, austères et tenants d'une lecture littéraliste de l'islam, qui se sont emparés de vastes zones de territoire, se sont livrés à des attentats meurtriers dans les grandes villes du pays et ont tué des milliers de soldats pakistanais. Rares sont ceux qui soupçonnaient que la section dirigée par Rizvi au sein du courant barelvi, auquel appartiennent la majorité des Pakistanais et qui a longtemps été considéré comme une branche paisible et mystique de la foi, s'en prendrait également à l'État, et d'une manière des plus insidieuses. Les partisans de Rizvi ne sont pas confinés dans les collines des zones tribales, mais ont la capacité d'influencer des foules au cœur du pays.</p><p class="" style="text-align: justify;">Chaque nouvel espoir généré par ses engagements audacieux a rapidement été brisé : lorsqu'il s’est engagé à accorder la nationalité pakistanaise à des réfugiés bangladais et afghans, à nommer un membre issu de la minorité ahmadie au sein de son Comité de conseil économique ou à faire appliquer le jugement de la Cour suprême et affronter les foules de Rizvi qui menacent de recourir à la violence.</p><p class="" style="text-align: justify;">L'an dernier, Imran Khan et son parti ont volontiers soutenu la rhétorique et les pratiques violentes de Rizvi, accusant le précédent gouvernement de faire partie d'un « complot international » désireux d’affaiblir l'islam et obtenant la démission du ministre de la Justice. Lors de la dernière élection, Khadim Hussain Rizvi a formé un parti qui a recueilli plus de 2 millions de votes à l'issue d'une campagne dotée d'un financement important – mais douteux.</p><p class="" style="text-align: justify;">Cependant, Rizvi ne convoite pas de mandat électoral. Il a compris que le véritable pouvoir peut s'exercer dans la rue. Nul besoin d'avoir le plus grand nombre de votes, il suffit d'avoir le plus grand nombre de partisans violents. C'est la conséquence d'un passé calamiteux qui a consisté à céder face aux groupes armés ou à les soutenir pour des bénéfices cyniques, à court terme. Et cela finit toujours par se retourner contre eux.</p><p class="" style="text-align: justify;">Difficile de savoir ce qui va se passer pour Asia Bibi. Il est pénible de penser au calvaire qui l'attend si elle n'a pas encore quitté le pays, après huit années passées dans le couloir de la mort pour un crime qu'elle n'avait pas commis et qui ne devrait même pas être un crime.</p><p class="" style="text-align: justify;">Ce qui est clair en revanche, c'est que le gouvernement, loin de protéger les faibles et les marginalisés qui en ont le plus besoin et de s'opposer aux puissantes forces de l'intolérance qui le mettent à l’épreuve, renonce à ses engagements en faveur des droits humains.</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://www-images.christianitytoday.com/images/73390.jpg?w=700" alt="73390.jpg?w=700" /></p><p class="" style="text-align: justify;"> </p><p class="" style="text-align: justify;"> </p>
francois
http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com/about.html
Il faut sauver Asia Bibi
tag:dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com,2018-11-07:6103206
2018-11-07T16:44:00+01:00
2018-11-07T16:44:00+01:00
L’évangile de Saint Jean raconte le rencontre de Jésus avec la...
<p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Cambria;">L’évangile de Saint Jean raconte le rencontre de Jésus avec la Samaritaine : fatigué Jésus est assis près du puits de Jacob. Arrive une Samaritaine venue puiser de l’eau, Jésus lui dit « <em>donne moi à boire </em>» car il n’a rien pour puiser. Les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains qu’ils considèrent comme impurs. Leur demander de la nourriture c’est aussi se souiller. Pourtant le dialogue commence.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Cambria;">Le sort d’Asia Bibi est à rapprocher de ce passage de l’Evangile ; cette femme a été condamnée à mort parce que chrétienne elle a bu à un puits réservé aux musulmans. Elle a refusé d’abjurer sa foi et elle a déjà fait huit ans de prison. Sa grâce au bénéfice du doute a déclenché un tel mouvement chez les intégristes fanatiques que le gouvernement a du la réincarcérer et lui interdire de quitter le territoire. </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Cambria;">Quelle différence de comportement avec Jésus ne rejetant personne et avec la chrétienté enseignant l’amour du prochain.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Cambria;">Il faut voir ainsi jusqu’où conduit l’Islam appliqué à la lettre par des intégristes et le rejet que rencontrent ceux qui ne lui appartiennent pas.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Cambria;">Il y a de nombreux intégristes en France qui doivent applaudir à la condamnation d’Asia Bibi, il faut prendre cette affaire comme un avertissement sur ce à quoi conduit cette religion.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Cambria;">Asia Bibi est une femme admirable que nous devons sauver : il doit bien y avoir assez de moyens de pression sur le Pakistan, notamment économiques, pour l’obliger à permettre son départ du pays, l’Occident doit agir et sauver Asia Bibi. Ensuite la France s’honorerait de l’accueillir et d’assurer sa sécurité. </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Cambria;">Nous nous sommes indignés du sort de </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Cambria;">Sergueï Skripal, le transfuge russe assassiné en Angleterre et de celui de Jamal Khashoggi, assassiné dans l’enceinte du consulat saoudien à Istanbul, le sort d’Asia Bibi qui n’a aucune justification rationnelle est encore plus condamnable.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Cambria;">Il faut sauver Asia Bibi </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Cambria;"> </span></p>
A lire
http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.html
Pakistan: Asia Bibi acquittée
tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2018-11-01:6101617
2018-11-01T10:10:00+01:00
2018-11-01T10:10:00+01:00
Mère de famille condamnée à mort pour blasphème , la détenue...
<p><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/00/1563192612.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5908804" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/00/1864343274.jpg" alt="45130773_10213298302908185_1604512593949491200_n.jpg" /></a>Mère de famille condamnée à mort pour <span style="background-color: #ffff99;">blasphème</span>, <strong>la détenue pakistanaise Asia Bibi</strong> a fait l'objet, depuis plusieurs années, d'une double campagne: d'un côté, des militants islamistes extrémistes ont plaidé pour sa mise à mort (ils continuent).</p><p>De l'autre, des militants des libertés ont plaidé pour son acquittement. La conclusion de cette affaire, déjà évoquée plusieurs fois dans ce blog (<a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/tag/asia+bibi">lien</a>), est tombée: <strong>Asia Bibi est finalement acquittée </strong>par la plus haute juridiction du pays, soutenue par le premier ministre Imran Khan (<a href="https://www.geo.tv/latest/216799-pm-imran-khan-to-address-the-nation-shortly">lien</a>). Sa mort sociale au Pakistan est cependant un fait.Toujours gravement menacée, elle prépare son expatriation, pour sauver sa vie et celle des siens.</p><p><a href="https://www.lci.fr/international/la-chretienne-asia-bibi-acquittee-mais-toujours-menace-de-mort-au-pakistan-2103133.html">Lien.</a></p>
Prieto
http://www.chemindamourverslepere.com/about.html
Innocentée, Asia Bibi est condamnée à l’exil
tag:www.chemindamourverslepere.com,2018-11-01:6101598
2018-11-01T08:55:00+01:00
2018-11-01T08:55:00+01:00
L’AED se réjouit de l’acquittement d’Asia Bibi, première femme condamnée à...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><em>L’AED se réjouit de l’acquittement d’Asia Bibi, première femme condamnée à mort au titre de la loi anti-blasphème et emprisonnée depuis 9 ans au Pakistan, mais déplore l’impérieuse nécessité qui la conduit aujourd’hui à fuir son pays pour sauver sa vie. </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><a href="https://www.aed-france.org/innocentee-asia-bibi-est-condamnee-a-lexil/" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><img id="media-5908785" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/01/02/1115760176.jpg" alt="asia bibi,acquittée,pakistan,musulmans," /></span></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">La Cour suprême a annoncé aujourd’hui qu’Asia Bibi était acquittée. Première femme condamnée à mort au Pakistan au titre de la loi anti-blasphème, cette mère de famille chrétienne a été emprisonnée pendant 9 ans après avoir été accusée d’avoir <em>« insulté »</em> le prophète Mahomet – ce qu’elle a toujours fermement nié.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><strong>Un interminable drame judiciaire</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">L’AED se réjouit de cette décision de justice qui reconnait l’innocence d’Asia Bibi et tient à saluer l’engagement de son avocat, Me Saif-ul-Mulook, et le courage des magistrats. Malgré la pression exercée par les groupes fondamentalistes, ceux-ci ont pris une décision juste et rationnelle qui met fin à un trop long drame judiciaire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Pour autant, Asia Bibi et ses proches sont en danger de mort. Ils vont devoir fuir leur pays car de simples allégations de blasphème suffisent à motiver des lynchages. Le 4 novembre 2014, un couple de chrétiens accusés de <em>« blasphème »</em> avait été brûlé vif dans un four de la briqueterie où il travaillait.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><strong>Vers une jurisprudence Asia Bibi ? </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Pour Marc Fromager, directeur de l’AED, <em>« Après 9 ans de captivité et une permanente menace de mort, comment ne pas se réjouir pour la libération d’Asia Bibi ? Nous ne pouvons que féliciter les autorités pakistanaises pour leur courage, cette décision entraînant évidemment des troubles parmi les extrémistes musulmans du pays et exposant directement les juges à payer cette sentence de leur vie. On se souvient que le gouverneur du Penjab, Salman Taseer, avait été assassiné en 2011 simplement pour avoir pris la défense d’Asia Bibi. Nous espérons que ce jugement servira de jurisprudence pour en terminer avec les lois anti-blasphème au Pakistan. »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">A cette occasion, l’AED dénonce fermement les lois anti-blasphème en vigueur au Pakistan. Cette législation inique, souvent instrumentalisée pour régler des conflits personnels, sème la terreur dans ce pays et entretient la confusion entre religiosité et fanatisme religieux. L’AED appelle les autorités de ce pays à bâtir un authentique État de droit, ce qui implique de reconnaître la liberté religieuse, et de libérer les 130 personnes actuellement détenues en raison de cette législation controversée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Au service des chrétiens persécutés, l’AED s’est résolument engagée aux côtés d’Asia Bibi et de sa famille. En octobre 2010, elle avait pris l’initiative de mobiliser l’opinion publique internationale, ce qui avait sans doute sauvé la jeune femme d’une mise à mort expéditive. Par la suite, l’Église catholique au Pakistan avait appelé à adopter une certaine discrétion sur cette affaire, afin de ne pas compromettre une éventuelle libération, et l’AED avait alors apporté un discret soutien moral, spirituel et financier à Asia Bibi et à ses proches.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" href="https://www.aed-france.org/innocentee-asia-bibi-est-condamnee-a-lexil/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Communiqué de presse de l'AED</a></span> - Mareil-Marly, le 31 octobre 2018</span></p>
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http://pdf31.hautetfort.com/about.html
Pakistan : condamnée à mort pour «blasphème» et emprisonnée depuis 10 ans, une chrétienne bientôt fixée sur son sort
tag:pdf31.hautetfort.com,2018-10-11:6096079
2018-10-11T10:01:00+02:00
2018-10-11T10:01:00+02:00
Publié par Guy Jovelin le 11 octobre 2018 Par perubu le...
<p style="text-align: justify;">Publié par Guy Jovelin le 11 octobre 2018</p><div id="home-main"><article id="post-area" class="post-1086337 post type-post status-publish format-image has-post-thumbnail hentry category-monde tag-asia-bibi tag-blaspheme tag-chretienne tag-condamnation tag-islamistes tag-minorites tag-pakistan tag-prison post_format-post-format-image"><div class="post-extra-panel" style="text-align: right;">Par <a title="Articles par perubu" href="http://www.fdesouche.com/author/perubu" rel="author">perubu</a> le 10/10/2018</div><div class="post-extra-panel" style="text-align: right;"> </div><div id="content-area"><div class="post-image"><span style="font-size: 10pt;"><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.fdesouche.com/miniatures/620x400/1086337.jpg" alt="" width="474" height="306" data-src="http://www.fdesouche.com/miniatures/620x400/1086337.jpg" /></span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>En prison depuis près de dix ans, Asia Bibi, cette chrétienne accusée de blasphème, est devenue le symbole d’une minorité opprimée dans ce pays, l’un des pires au monde en matière de tolérance religieuse. Les juges de la Cour suprême pourraient décider de son sort cette semaine. Mais cette instance est elle-même confrontée à la pression directe des fondamentalistes islamistes.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le verdict devait être rendu par la Cour suprême pakistanaise ce lundi 8 octobre. Mais après trois heures de débat, trois juges sur les dix-sept ont demandé à ce qu’il soit différé. Dans la balance : l’acquittement ou la potence, la peine réservée aux blasphémateurs dans ce pays où l’islam est religion d’Etat et où la pression des fondamentalistes s’exerce jusqu’au sommet des institutions, en particulier judiciaires. Le juge en chef de cette cour, Saqib Nisar, a demandé aux médias de ne pas commenter cette décision. «<em>Il n’y a plus de raisons que le jugement s’éternise désormais, il devrait être donné sous quelques jours</em>», estime la journaliste Anne-Isabelle Tollet, qui a consacré deux livres à Asia Bibi. […]</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">«<em>Un verdict favorable prouverait que le Pakistan n’est pas soumis à la pression des fondamentalistes et enverrait ainsi un message d’ouverture au monde entier. </em>»[…] Si les hauts magistrats décident de maintenir la peine, son ultime recours sera d’implorer la grâce d’Arif Alvi, élu début septembre à la tête de l’Etat. Mais le chef de l’Etat est un proche d’Imran Khan, Premier ministre depuis août. Après une première vie de star et de succès dans le sport, cette figure adulée s’est convertie à la politique et a fait amende honorable auprès des religieux. Il est partisan de la loi anti-blasphème.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20181009-asia-bibi-pakistan-blaspheme-mort-chretienne" target="_blank"">rfi</a> via <a href="http://www.fdesouche.com/1086337-pakistan-condamnee-a-mort-pour-blaspheme-et-emprisonnee-depuis-10-ans-une-chretienne-bientot-fixee-sur-son-sort">fdesouche</a></span></p></div></article></div>
Prieto
http://www.chemindamourverslepere.com/about.html
Urgence prière pour Asia Bibi
tag:www.chemindamourverslepere.com,2018-10-08:6095473
2018-10-08T20:30:00+02:00
2018-10-08T20:30:00+02:00
Asia Bibi a été condamnée à mort pour "blasphème" en novembre...
<table class="devicewidthinner" style="width: 601px; height: 918px;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0" align="center" bgcolor="#FFFFFF"><tbody><tr><td style="text-align: justify;"><p><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><em><a title="AED" href="https://www.aed-france.org/" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img src="http://promail.givexpert.org/promail/images/aedfrance/ACN-20160121-34830.jpg" width="600" height="563" /></a><br /><br />Asia Bibi a été condamnée à mort pour "blasphème" en novembre 2010 au Pakistan. A Islamabad <span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" href="https://www.aed-france.org/pakistan-dernier-espoir-judiciaire-pour-asia-bibi/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ce lundi 8 octobre</a></span>, le dernier recours possible a été examiné : </em><strong><em>c'est le dernier recours judiciaire pour cette femme en prison depuis 9 ans.</em></strong><em> Dans ce dossier particulièrement délicat, les audiences ont fait l'objet de renvois à de nombreuses reprises – les magistrats subissant des menaces de la part des islamistes.</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Dans un pays où l'islam est religion d'État, cette affaire particulièrement médiatisée divise l'opinion publique car le blasphème constitue un sujet extrêmement sensible. De simples allégations se terminent régulièrement par des lynchages et les chrétiens, minorité persécutée, sont fréquemment visés.*</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Si la Haute Cour devait confirmer la sentence, seule une grâce présidentielle pourrait sauver Asia Bibi. Le nouveau Premier ministre pakistanais, Imran Khan a déclaré durant la dernière campagne électorale qu'il soutenait la législation en vigueur.</span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"> Au service des chrétiens persécutés, l'AED s'est résolument engagée aux côtés d'Asia Bibi et de sa famille. L'Eglise catholique au Pakistan a appelé à adopter une certaine discrétion sur cette affaire, afin de ne pas compromettre l'éventuelle libération d'Asia Bibi et de ne pas mettre en danger ses proches.</span></p><p style="text-align: justify;" align="center"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">L'AED continue d'apporter un soutien moral, spirituel et financier à Asia Bibi et à sa famille : <strong>Aujourd'hui, nous vous invitons à <span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" href="https://www.aed-france.org/mur-de-prieres/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">prier pour la libération d'Asia Bibi</a></span>.</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><em>* Selon la Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale du Pakistan, 964 personnes ont été condamnées pour blasphème entre 1986 et 2009. Parmi eux, on compte 479 musulmans, 119 chrétiens, 340 ahmadis, 14 hindous et dix appartenant à d'autres religions.</em></span></p><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><img style="float: right;" src="http://promail.givexpert.org/promail/images/aedfrance/ACN-20170705-57658_4f74c.jpg" width="184" height="277" align="right" /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">S<em>eigneur,<br /> <br /> Partout dans le monde aujourd'hui,<br /> tant de chrétiens sont emprisonnés,</em></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><em>comme Asia Bibi au Pakistan.<br /> <br /> Nous te prions aujourd'hui tout spécialement pour elle,<br /> Et nous te confions aussi ses persécuteurs.<br /> <br /> Que le sacrifice et le pardon de ceux qu'ils oppriment<br /> les mènent sur un chemin de conversion.</em></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><em>Amen.</em></span></div></td></tr></tbody></table><p><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"> Source : <span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" title="AED" href="https://www.aed-france.org/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Aide à l’Église en Détresse</a></span>.</span></p>
Zébra
http://fanzine.hautetfort.com/about.html
Le Pays des Purs***
tag:fanzine.hautetfort.com,2018-06-03:6056794
2018-06-03T22:49:00+02:00
2018-06-03T22:49:00+02:00
"Le Pays des Purs" (traduction de "Pakistan") est un reportage en...
<p style="text-align: justify;"><em>"Le Pays des Purs"</em> (traduction de "Pakistan") est un reportage en bande-dessinée à partir des souvenirs<img id="media-5824198" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/02/02/4096233080.jpg" alt="webzine,bd,zébra,fanzine,gratuit,bande-dessinée,kritik,critique,pays des purs,pakistan,hubert maury,sarah caron,benazir bhutto,islamabad,scoop,evelyn waugh,boite a bulles" /> de Sarah Caron, photographe pour la presse magazine, illustrés par Hubert Maury (la présentation de l'éditeur sous-entend qu'il est son compagnon).</p><p style="text-align: justify;">Proche du dessin-animé, le style d'H. Maury évoque "Tintin" ; mais la comparaison s'arrête à peu près là. Partie à Islamabad dans l'espoir d'y faire une photo sensationnelle ou de glaner un scoop, Sarah Caron va avoir la chance de pouvoir photographier Benazir Bhutto quelques jours avant son assassinat (2007).</p><p style="text-align: justify;">Sarah Caron ne manque pas de souligner que Benazir Bhutto, surnommée "BB" par son entourage, est un personnage exceptionnel, une véritable star de cinéma. Mieux que quiconque elle représentait le Pakistan, pays neuf issu de la partition de l'Inde, peuplé de plus de 200 millions d'habitants en majorité musulmans.</p><p style="text-align: justify;">Or une star de cinéma, ce n'est pas grand-chose : une sorte de mascotte. D'ailleurs Sarah Caron indique que Benazir Bhutto se savait condamnée, ayant été mise "hors jeu" politiquement ; sa renommée internationale s'est retournée contre elle.</p><p style="text-align: justify;"><em>"Le Pays des Purs"</em> esquisse un portrait peu reluisant des élites politiques pakistanaises, Benazir Bhutto inclusivement. Sans doute ce portrait est-il assez réaliste. Sans rentrer dans les détails fastidieux des magouilles politico-diplomatiques, <em>"Le Pays des Purs" </em>laisse entrevoir un panier de crabes où la pureté n'apparaît que sous la forme de la pure violence, omniprésente : violence policière, violence populaire, violence des ethnies rebelles. La violence impure de l'argent, plus insidieuse, se laisse deviner dans l'ombre.</p><p style="text-align: justify;">On peut reprocher à Hubert Maury d'idéaliser sa compagne, d'en faire une sorte de Tintin au féminin, munie de son appareil photo et de ses valeurs occidentales humanistes. Quelques éléments vont dans ce sens : Sarah Caron fait preuve d'un courage à la limite de la témérité et n'hésite pas à s'aventurer dans des zones dangereuses. Cela dit la BD montre la réalité du métier de reporter, qui n'est guère reluisante non plus.</p><p style="text-align: justify;">Les auteurs ne cachent pas que c'est avant tout l'opportunisme qui fait prendre à la photographe un vol pour le Pakistan agité, en quête de "scoops" et de photos sensationnelles. La photo de Benazir Bhutto commandée par le <em>"Time magazine"</em> est un cliché qui occulte presque tout : la peur de "BB" de mourir, sa fin prochaine, la complexité des complots politiques en train de se nouer. On comprend que la presse occidentale est avide de telles photos pour une clientèle qui consomme l'information, appuyant des thèses préfabriquées.</p><p style="text-align: justify;">A ceux qui trouveraient cette BD un peu trop "gentille" avec les reporters, on conseillera de lire <em>"Scoop" </em>(1938), satire féroce du milieu des reporters par Evelyn Waugh, qui fut lui même correspondant du <em>"Daily Telegraph"</em> de Londres en Ethiopie lorsque ce territoire excitait la convoitise du Royaume-Uni et celle de l'Italie rivale.</p><p style="text-align: justify;"><strong><em>Le Pays des Purs</em>, par Sarah Caron et Hubert Maury, éd. La Boîte à Bulles, 2017.</strong></p>
Ratatosk
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Afghanistan : les diplomates chinois dament le pion aux Américains
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-01-04:6014033
2018-01-04T13:34:17+01:00
2018-01-04T13:34:17+01:00
Afghanistan : les diplomates chinois dament le pion aux...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5747764" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1495497993.jpg" alt="chineafghpak.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Afghanistan : les diplomates chinois dament le pion aux Américains</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ex : <a style="color: #999999;" href="http://www.zuerst.de">http://www.zuerst.de</a> </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Beijing/Kaboul. La Chine essaie en ce moment de chercher un compromis voire une solution dans la conflit afghan et pourrait très bien obtenir le succès voulu : les diplomates chinois, en effet, sont parvenus à amener l’Afghanistan à engager un dialogue pacificateur avec le Pakistan dans le cadre de la lutte anti-terroriste. Le gouvernement chinois avait préalablement suggéré aux Afghans un programme d’investissement de plusieurs milliards. L’année 2018 pourrait donc bien couronner de succès les efforts chinois à Kaboul car Beijing est prêt à accepter les Talibans à la table des négociations.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En déployant cette stratégie diplomatique originale, la Chine sera d’emblée plus sûre de ses succès que les Etats-Unis, dont la politique afghane s’est avéré un désastre complet. Les observateurs de la politique internationale considèrent que ces chances chinoises d’obtenir de meilleurs résultats vient tout simplement du fait qu’ils cherchent équilibre et harmonie tandis que les Etats-Unis viennent de critiquer violemment le Pakistan et n’ont qu’une seule politique en Afghanistan, celle de ne perpétrer que des coups de force militaires. Les Chinois, eux, peuvent se présenter comme des « amis » du gouvernement pakistanais alors que les Américains ne soutiennent que des politiques conduisant à des conflits de longue durée dans la région. </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’initiative chinoise en Afghanistan s’inscrit dans le cadre de l’initiative dit de la “Route de la Soie”. La région de l’Hindou Kouch joue un rôle important dans cet énorme projet géopolitique, géostratégique et infrastructurel. Beijing y suit bien sûr une politique visant à sécuriser ses propres intérêts et ceux-ci postulent évidemment que la paix règne dans la région et que le conflit cesse de connaître une « escalade » perpétuelle. </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour les Chinois, l’Afghanistan a un rôle concret à jouer sur l’échiquier eurasien où doit s’articuler le projet de la “Route de la Soie”. Le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, l’a expliqué : « Sur le long terme, nous envisageons de relier le corridor pakistanais avec le corridor économique du centre de la Chine puis avec le corridor économique ouest-asiatique à travers le territoire afghan ». </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’initiative chinoise en Afghanistan prolonge une tendance qui s’est mise en œuvre au cours des derniers mois : la Chine, en effet, a étendu son influence non seulement dans son environnement géographique immédiat mais aussi dans des régions plus éloignées d’elle, ce qui a amplifié l’éventail de ses intérêts géostratégiques, à un moment où les Etats-Unis se heurtent de manière de plus en plus frontale avec ses partenaires asiatiques et autres. Beijing renforce son réseau de relations internationales en optant pour une diplomatie visant l’équilibre et l’harmonie tandis que les Américains, en misant sur la force brutale et l’intransigeance impérialiste, accumulent les problèmes sans y apporter de solution.</span></strong></span></p>
Jean-Luc ROMERO-Michel
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Viceroy’s house, l’histoire tragique de la création de l’Inde et du Pakistan
tag:www.romero-blog.fr,2017-11-11:5995744
2017-11-11T00:05:00+01:00
2017-11-11T00:05:00+01:00
Un long vol pour San Francisco a au moins l’avantage de me permettre de...
<p style="text-align: justify;">Un long vol pour San Francisco a au moins l’avantage de me permettre de visionner des films récents que, vie militante oblige, je n’ai jamais le temps de voir en cinéma. J’ai donc pu apprécier le bouleversant film historique Viceroy’s house réalisé par Gurinder Chadha !<br />Le pitch, est-ce besoin de vous le rappeler ? Après 300 ans en Inde, les Anglais annoncent qu’ils vont enfin quitter cette colonie.<br />Un nouveau vice-roi a été nommé pour assurer le changement.<br />Arrière-petit-fils de la reine Victoria, Lord Mountbatten, est ce vice-roi - il a déjà libéré la Birmanie.<br />Après tant d’années de lutte pour abolir le joue anglais, à la veille de cette partition, la haine entre Hindous, Sikhs et musulmans est à son comble ! Le vice-roi a donc la responsabilité immense de décider les conditions de la partition entre Inde et Pakistan.<br />Ce film retrace magistralement la complexité de cette indépendance avec un vice-roi humain et compréhensif magistralement interprété. Face aux meurtrières luttes communautaires, et pas informé que Churchill a en fait prévu de longue date la partition, Lord Mountbatten accélère le processus et malgré la désapprobation du sage Ghandi.<br />Au delà de la fidèle fresque historique, ce film narre aussi une émouvante histoire d’amour entre une musulmane et un hindou. Une histoire impossible qui rend ce film attachant et déchirant.<br />14 millions de personnes furent déplacées. Un million de personnes tuées.<br />Au final, un film sur la naissance de deux États sur fond d’immenses drames humains.</p>
ITENARASA
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Pukhtu : Primo - DOA
tag:quel-bookan.hautetfort.com,2017-11-10:5997890
2017-11-10T22:03:00+01:00
2017-11-10T22:03:00+01:00
Furor arma ministrat* 2008, entre Afghanistan et zones tribales du...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><img id="media-5720284" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://quel-bookan.hautetfort.com/media/01/00/608346386.jpg" alt="pukhtu primo,doa,afghanistan,pakistan,conflit américano-afghan,guerre sans fin,trafics drogue et armes qui s'auto-alimentent,profits et profiteurs de guerre,reportage" /><span style="background-color: #000000; color: #ffffff; font-size: 12pt;">Furor arma ministrat*</span></span></p><p style="text-align: justify;">2008, entre Afghanistan et zones tribales du Pakistan, mercenaires américains, G.I., et terroristes s'affrontent, les uns prétendument pour faire le bien, les autres prétendument contre le mal. Derrière les raisons géo-politiques du conflit, des intérêts et enjeux de tous ordres qui n'ont rien de noble.<br />Qu'ils soient mercenaires, soldats, espions, chefs de clan locaux, narcotrafiquants, moudjahidines, talibans, reporters ou juste membres de la population locale, tous les protagonistes de cette histoire sont en enfer, jouets d'un conflit qui les dépasse.</p><p style="text-align: justify;">Il est très compliqué pour moi d'écrire un avis sur ce roman. J'ai le sentiment de n'avoir toujours pas digéré ma lecture tant ce récit est dense. Dense quant à la masse d'informations, échanges, points de vue, termes, personnages qui le composent.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Pukhtu Primo</strong> c'est comme une fourmilière avec une infinité de galeries, certaines en surface, beaucoup souterraines. C'est pour le coup très riche et réclame une grande concentration pour ne pas se perdre dans la trame des évènements.</p><p style="text-align: justify;">La trame c'est une équipe de mercenaires, les 6N, embauchés par une société privée américaine (entendez par là, société écran de... ?) pour aller dézinguer des chefs terroristes planqués en terre afghane. S'ils en profitent sous couvert de leurs missions pour faire un peu de business local et s'en mettre dans le nez ou les poches, ça n'est censé regarder personne (et pourtant...). Le problème c'est qu'avec eux, les dommages collatéraux sont notoires, ils ne sont pas là pour s'embarrasser de détails humains hein. Sher Ali, contrebandier et chef de clan pachtoune, va en faire durement les frais. Ivre de colère, abandonnant ce qui lui reste d'humanité, l'homme va se lancer dans une terrible vendetta et s'allier aux ennemis de l'Amérique.<br />Si vous ajoutez à ce fil rouge, les investigations d'un reporter qui met son nez là où ça pue, un trafic de barils d'une substance servant à la fabrication de l'héroïne, le trafic d'héroïne lui-même alimentant à un niveau international le trafic d'armes, et donc la guerre, alors le décorum du roman est posé.</p><p style="text-align: justify;">Nous n'avons sans doute pas attendu <strong>Pukhtu Primo</strong> pour réaliser que la guerre c'est moche, sale, horrible. DOA nous montre aussi qu'elle est vicieuse et lâche dans les faits, qu'elle est sans pitié, aveugle et ne sert que les intérêts de quelques-uns à travers le monde.<br />Il s'évertue aussi dans son roman à disséquer à travers sa multitude de personnages les mécanismes des faits de guerre qui conduisent à la déshumanisation. Que ce soit certains de nos mercenaires qui dézinguent parfois à tout-va, presque avec jubilation hommes, femmes, enfants ou les talibans et leurs enfants kamikazes ou, plus près de nous encore, la descente aux enfers d'une jeune femme, il y a de quoi vous mettre le cœur au bord des lèvres.<br />Cela se retrouve encore dans la froideur des rapports d'opérations qui parsèment le récit, rapports qui égrènent laconiquement les morts (soldats et autres morts collatéraux...).<br />Les faits sont trashs, certaines scènes vraiment dures. C'est la guerre, on n'est pas là pour faire semblant.</p><p style="text-align: justify;">Et pourtant, le lecteur se gardera bien de tous jugements (bien que l'envie de clouer au pilori quelques-uns soit là) parce qu'en temps de guerre, en zone de conflits rien n'est simple quand il est question de survie. L'auteur aura su dresser des portraits d'hommes et femmes complexes, sans concessions, à la frontière entre la vie et la mort, non manichéens surtout. Certains contre toute attente provoquent même de l'empathie, d'autres inspirent une certaine indulgence. Tous (ou presque) appellent la compassion.<br />Si jugement il y a, il se fera sur ceux qui œuvrent dans l'ombre à rendre la guerre toujours plus profitable au détriment de vies humaines.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Pukhtu Primo</strong> est un roman choral qui vous donnera peut-être comme à moi le sentiment d'avoir plongé dans un récit de guerre à la limite du documentaire ou du reportage tant il s'ancre dans une réalité dont nos médias se font mal l'écho. Le ton souvent cynique est assez percutant. Il y a peu de temps mort, de respiration tout au long de ces 800 pages, le lecteur est, au même titre que les protagonistes du roman, placé dans une tension quasi permanente. Vu le pavé, ce n'est pas plus mal je vous dirai. La fin est ouverte. Affaire à suivre.<br />Que vous dire de plus sinon que <strong>Pukhtu Primo</strong> est un grand roman de guerre, noir de chez noir, qui donne à réfléchir. C'est en tout cas, un roman où les Hommes ne sont pas oubliés.</p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: #000000;"><em><span style="color: #ffffff;">"D'après la presse pakistanaise, entre juin 2004 et février 2008, les missiles tirés par des avions sans pilote auraient tué entre cinq et dix responsables djihadistes et environ trois cent civils. Soit un ratio de un pour quarante, i.e. un taux de réussite de 2,5%. Difficile de continuer à parler de bombardements ciblés après examen de ces statistiques. Bien sûr, les États-Unis rejettent ces chiffres. Il est probable que moins de civils aient péri et que le nombre réel de combattants soit plus élevé. Néanmoins, chaque nouvelle victime collatérale ne fait que renforcé un profond sentiment antiaméricain."</span> </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #000000;"><em>"Amel a le même air fatigué ce soir. Celui des gens qui sortent trop et regardent dehors pour ne rien voir dedans. Les intranquilles qui se fuient."</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #000000;"><em>"La guerre est mère de toutes les commémorations, mais c'est une mauvaise mère, elle ne respecte rien, ni les grandes idées, ni les hommes, elle les dévore et leur survit. Toujours."</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #000000;"><em>"A cet instant, elle pose sur lui le regard d'une vraie maman, se lève, vient le prendre dans ses bras et il se laisse aller contre elle, comme autrefois. Il y a dans cette étreinte l'avant-goût amer de la perte à venir. Il va être tellement seul."</em></span></p><p style="text-align: justify;">Merci aux <span style="text-decoration: underline; color: #000080;"><strong><a style="color: #000080; text-decoration: underline;" href="http://www.folio-lesite.fr/Catalogue/Folio/Folio-policier/Pukhtu">Editions Folio</a></strong></span> pour ce partenariat. La suite <em>Pukhtu Secundo</em> est parue le 07/09/2017.</p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 8pt;">*la fureur fournit des armes</span></p>
A lire
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Au pays des purs, une BD choc et éclairante sur le Pakistan
tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2017-05-21:5945832
2017-05-21T00:00:00+02:00
2017-05-21T00:00:00+02:00
Pakistan, 2007. Sarah Caron réalise un reportage sur ce pays en pleine...
<p><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/01/988141385.jpg" target="_blank"><img id="media-5628547" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/01/2228531651.jpg" alt="Le-pays-des-purs.jpg" /></a><em>Pakistan, 2007. Sarah <strong>Caron</strong> réalise un reportage sur ce pays en pleine mutation. Elle parvient à passer quelques jours aux côtés de Benazir Bhutto (ancienne Première Ministre récemment rentrée d'exil), quelques semaines avant son assassinat. </em></p><p><em>La photo-reporter rencontre aussi des talibans, se risque dans les zones tribales et traverse une bourgade transformée en atelier de fabrication d'armes. A travers cette BD adaptée de ses écrits, c'est un portrait du Pakistan aussi passionnant qu'inquiétant que dresse Sarah Caron (dBd).</em></p><p> </p><p><a href="http://livre.fnac.com/a10452889/Sarah-Caron-Au-pays-des-purs?Origin=fnac_google"><strong>Lien.</strong> </a></p>
diazd
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Facebook complice de la « chasse aux impies »
tag:emediacom.hautetfort.com,2017-04-04:5929200
2017-04-04T15:24:54+02:00
2017-04-04T15:24:54+02:00
Lina Sankari, Humanite.fr Le réseau social accepte de supprimer les...
<p><span style="background-color: #0000ff; color: #ffffff;">Lina Sankari, Humanite.fr</span></p><p><strong><a href="http://emediacom.hautetfort.com/media/01/02/3074565951.png" target="_blank"><img id="media-5599687" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://emediacom.hautetfort.com/media/01/02/3305135985.png" alt="facebook.png" /></a>Le réseau social accepte de supprimer les pages « blasphématoires » afin de se conformer à la législation pakistanaise et de ne pas perdre 25 à 30 millions d’utilisateurs actifs.</strong></p><div class="field field-name-field-news-text field-type-text-long field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p>Pas de doute, en 2015, Marc Zuckerberg était « Charlie ». Deux ans plus tard, le patron de Facebook serait plutôt charia. À tel point que le réseau social a reçu les satisfécits du ministre de l’Intérieur pakistanais, Chaudhry Nisar Ali Khan, pour son engagement à bannir les contenus blasphématoires de ses pages. Au Pakistan, en effet, on ne touche pas au prophète.</p><p>Une loi sur le blasphème permet même de condamner à mort ou de prison à perpétuité l’outrage à l’islam, en réalité souvent utilisé dans le cadre de règlements de compte personnels, politiques – à l’encontre des progressistes- des laïcs, des soufis ou de la minorité chrétienne. Le blasphème reste une question extrêmement sensible, et de simples accusations peuvent déclencher des lynchages. </p><p>Toute référence à une éventuelle réforme de la loi sur le blasphème donne lieu à des sit-in de plusieurs jours voire à des assassinats. À ce titre, Mumtaz Qadri, meurtrier d’un gouverneur favorable à une réforme, avait été élevé au rang de héros par les islamistes. Actuellement, dix-sept personnes croupissent dans le couloir de la mort pour blasphème, dont la chrétienne Asia Bibi. Le texte condamne « ceux qui, par des paroles ou des écrits, des gestes ou des représentations visibles avec des insinuations directes ou indirectes, insultent le nom sacré du prophète ».</p><h2>Islamabad n’a pu que se féliciter de voir Facebook rentrer dans les rangs</h2><p>Qu’à cela ne tienne pour Facebook qui préfère conserver ses 25 à 30 millions d’utilisateurs pakistanais actifs plutôt que de se voir interdit dans le pays. Ainsi, le vice-président du réseau social a-t-il pris soin d’adresser un courrier au ministre de l’Intérieur afin de lui assurer qu’il prenait « très au sérieux les préoccupations soulevées par le gouvernement pakistanais ».</p><p>Islamabad n’a pu que se féliciter de voir Facebook rentrer dans les rangs. « Un grand progrès », a-t-il assuré. Pour faire montre de sa bonne volonté, l’entreprise a même donné des gages : une soixantaine de pages bloquées dont quarante-cinq ces derniers jours. En 2015, Facebook avait reçu des menaces d’un islamiste pakistanais pour avoir laissé publier du contenu lié à Mahomet. À l’époque, Marc Zuckerberg assurait qu’il ne laisserait aucun « groupe d’extrémistes faire taire les idées et les différentes voix sur son réseau social ». Il ajoutait même : « je m’engage à construire un service où on peut parler librement sans crainte de la violence ». La preuve !</p></div></div></div>
A lire
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Index mondial de la persécution des chrétiens (PO): le rapport 2017
tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2017-01-11:5897420
2017-01-11T11:48:27+01:00
2017-01-11T11:48:27+01:00
Spécialisée dans l'aide aux chrétiens persécutés, l'ONG chrétienne...
<p><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/01/1279967697.9.jpg" target="_blank"><img id="media-5543279" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/01/1305095716.16.jpg" alt="CM Capture 1.jpg" /></a>Spécialisée dans l'aide aux chrétiens persécutés, l'ONG chrétienne évangélique <a href="https://www.portesouvertes.fr/">Portes Ouvertes</a> propose depuis plusieurs années un <strong>index mondial de la persécution des chrétiens</strong>.</p><p>L'<a href="https://www.portesouvertes.fr/"><strong>index 2017</strong></a> vient de sortir, et est consultable, sous la forme de larges extraits, sur le site de l'ONG (<a href="https://archive.powebtool.net/index/2017/impc/file/assets/common/downloads/W2W-11-FR.pdf">lien</a>). On y apprend notamment que le Nigeria, Le Pakistan et Le Kénya sont les pays où le plus grand nombre de chrétiens ont été tués pour leur foi en 2016. Douze pays, sur les 50 de l'index, n'accordent quasiment aucune reconnaissance légale aux chrétiens. Par ailleurs,<strong> les décès comptabilisés de chrétiens par persécution ont été divisés par six, comparativement à 2015</strong>, notamment parce que l'Etat Islamique, DAECH (grand persécuteur des minorités religieuses non sunnites) est aujourd'hui largement sur la défensive. </p><p><a href="https://www.portesouvertes.fr/">Lien.</a></p>
Ratatosk
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Kashmir, The World’s Most Dangerous Border
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-09-27:5853017
2016-09-27T08:40:00+02:00
2016-09-27T08:40:00+02:00
K ashmir, The World’s Most Dangerous Border By Eric...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5465253" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1709133797.jpg" alt="kashmirsoldiers.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>K<a style="color: #ff6600;" title="Kashmir, The World’s Most Dangerous Border" href="https://www.lewrockwell.com/2016/09/eric-margolis/worlds-dangerous-border/" rel="bookmark">ashmir, The World’s Most Dangerous Border</a></strong></span></p><div class="two-cols inner container clearfix"><div class="main-col"><div id="post-605369" class="blog-box blog-post post-type-article"><div class="clearfix post-info"><p class="authors"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">By <a style="color: #999999;" title="Posts by Eric Margolis" href="https://www.lewrockwell.com/author/eric-margolis/?ptype=article" rel="author">Eric Margolis</a></span></strong></span></p><p class="authors"><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://www.lewrockwell.com</span> </span></strong></span></p><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">The divided south Asian mountain state of Kashmir is like a volcano: forgotten when quiescent, but terrifying when it comes alive.</span></strong></span></div><div class="blog-content clearfix"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">After the first India-Pakistan War in 1947, in which the British Indian Raj was divided into Hindu and Muslim-dominated states, India ended up with two-thirds of the formerly independent mountain state of Kashmir, and the new state of Pakistan with a scrubby, poor third known as Azad Kashmir.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Rebellion and attempts at secession have flared ever since in Indian-ruled Kashmir which has a restive Muslim-majority, and minorities of Sikhs and Hindus. In fact, the Kashmir conflict is now the world’s oldest major crisis. The UN’s calls for a plebiscite to determine Kashmir’s future have been ignored by India.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">A week ago, Kashmiri militants attacked an Indian Army brigade base at Uri that sits near the 1948-49 cease-fire line known as the Line Of Control (LOC). Seventeen Indian regular soldiers died along with four militants. New Delhi rushed 10,000 soldiers to Kashmir, boosting Indian military strength in the mountain state to over 500,000 men.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">It is a grave mistake for the world to ignore Kashmir. My first book, “<a style="color: #999999;" href="https://www.amazon.com/dp/0415934680?tag=lewrockwell&camp=213381&creative=390973&linkCode=as4&creativeASIN=0415934680&adid=1V220ESW6KHVC8X3GTMY&"><em>War at the Top of the World</em></a>,” explored the Kashmir crisis and Indian-Pakistani-Chinese-Tibetan rivalries in the Karakoram and Himalaya mountain ranges ( a work inspired by my talks with the Dalai Lama). A decade ago I called Kashmir the ‘world’s most dangerous crisis.’ It remains so today.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">India and Pakistan, both nuclear-armed states with powerful armed forces and medium-ranged missiles, remain at scimitar’s drawn over Kashmir for which they’ve fought two big wars and innumerable clashes.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5465254" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3576160249.jpg" alt="Kashmir.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">I’ve been under fire twice along the Kashmir Line of Control and another time further north on the ill-demarcated border leading to the 5,000 meters high Siachen Glacier, the world’s highest war.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Most Azad Kashmiris want union with Pakistan (though a minority favor total independence of historic Kashmir, which is roughly the size of England. ) India insists Kashmir is an integral part of the Indian Union and not open to any discussion. Making matters even more complex, Pakistan gave a strategic chunk of vertiginous northern Kashmir called Aksai Chin to neighboring China. India claims it back. China claims Indian-ruled Ladakh, also known as ‘Little Tibet.’</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">India calls Kashmiri Muslim militants “terrorists” and accuses Pakistan of waging “cross-border terrorism.” Pakistan accuses India of savage oppression in Kashmir that includes extra-judicial killings, kidnapping, reprisals on civilians and widespread torture, charges supported by Indian human rights groups.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">This dispute was not of international consequence until India, then Pakistan, developed nuclear weapons and the means to deliver them by missiles and aircraft. Both states are estimated to have around 100 nuclear devices deployed.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Over the past 20 years, India’s growing economy has allowed it to greatly expand its large military forces, now the world’s third largest. They now outnumber Pakistan by at least 2.5 to 1 in manpower, warplanes, artillery, and armor. Granted, a portion of India’s military forces are deployed to watch the long Himalayan border with China. In my book, I suggested that the two Asian superpowers would eventually go to war in the Himalayas and over control of Burma (Myanmar).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Even so, India could use its potent armored corps to cut narrow Pakistan in half within days. As a result, Pakistan developed tactical and strategic weapons to offset India’s crushing conventional superiority. So far, Islamabad’s nuclear strategy has worked. India’s government has repeatedly rejected the army’s requests to charge into Azad Kashmir and northern Pakistan Punjab after brazen Pakistani border incursions.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">However, another border clash in Kashmir, such as last week’s attack at Uri, could ignite serious fighting between old enemies India and Pakistan, raising the risk of full-scale war and even intervention by China to rescue its old ally, Pakistan. This week, China conducted a small-scale training exercise in Pakistan, a clear warning to India.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5465256" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2530980950.jpg" alt="soldierskashmir.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">For the rest of the world, the most frightening aspect of this tinderbox border, the world’s most militarized along with the Korean DMZ, is that both sides have only three minutes warning time of enemy air and missile attack.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">That’s at best. Electronic systems in India and Pakistan are often unreliable and fault-ridden. A false alarm of incoming warplanes and missiles would force a ‘use it or lose it’ response. Risks of accidents are very high.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">A nuclear exchange between Pakistan and India would kill or seriously injure tens of millions in South Asia, pollute its ground water for decades or longer, and release clouds of radioactive dust around the globe.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">This is not some Hollywood apocalypse. Shooting is a daily event on the Line of Control. The fanatical hatred between India and Pakistan remains constant. Nuclear war is more likely to start between India and Pakistan than anywhere else. Preventing one should be a primary diplomatic goal for the world’s powers.</span></strong></p><p class="article-author-archives-link"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a style="color: #ff6600;" href="https://www.lewrockwell.com/author/eric-margolis/">The Best of Eric Margolis</a></span></strong></span></p></div><div class="clearfix blog-footer"><p class="post-bio"><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Eric Margolis [<a style="color: #ffcc99;" href="mailto:eric@ericm.org">send him mail</a>] is the author of <a style="color: #ffcc99;" href="http://www.amazon.com/exec/obidos/tg/detail/-/0415934680/lewrockwell/">War at the Top of the World</a> and the new book, <a style="color: #ffcc99;" href="http://www.amazon.com/gp/product/1554702216?ie=UTF8&tag=lewrockwell&linkCode=xm2&camp=1789&creativeASIN=1554702216">American Raj: Liberation or Domination?: Resolving the Conflict Between the West and the Muslim World</a>. See <a style="color: #ffcc99;" href="http://www.ericmargolis.com/">his website</a>.</span></strong></span></p><p class="post-copyright"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Copyright © 2016 Eric Margolis</span></strong></p><p class="post-another-post"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Previous article by Eric Margolis: <span style="color: #ff6600;"><a class="next-post" style="color: #ff6600;" href="https://www.lewrockwell.com/2016/09/eric-margolis/crisis-korean-peninsula/" rel="next">Crisis on the Korean Peninsula</a></span></span></strong></p></div></div></div></div>
A lire
http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.html
Alsace-Moselle: vers l'abrogation du délit de blasphème
tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2016-07-13:5825764
2016-07-13T00:00:00+02:00
2016-07-13T00:00:00+02:00
En France, le délit de blasphème , ou assimilé, a souvent été utilisé pour...
<p><img id="media-5414005" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/01/01/2392889163.jpg" alt="maxnewsworldtwo336678.jpg" />En France, <strong>le délit de blasphème</strong>, ou assimilé, a souvent été utilisé pour restreindre les libertés (cf. le très bon livre de <strong>Jean Boulègue</strong>, <a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/archive/2010/02/04/25-ans-de-debats-sur-le-blaspheme-passes-au-crible.html">Le blasphème en procès</a>). Dans bien des pays, il est toujours utilisé comme arme contre les minoritaires, notamment au Pakistan, où il est responsable de l'incarcération de nombreux chrétiens, notamment <strong>Asia Bibi</strong>, toujours emprisonnée (<a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/archive/2011/06/02/condamnee-a-mort-pour-blaspheme.html">lien</a>).</p><p>C'est pourquoi, au nom de la laïcité, un <a href="http://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/moselle/droit-local-un-amendement-pour-supprimer-le-delit-de-blaspheme-1029875.html">amendement (833) a été déposé puis adopté</a>, à l'Assemblée Nationale, pour supprimer le délit de blasphème toujours en vigueur dans le droit local d'Alsace-Moselle.</p><p>Mais la Navette parlementaire (AN/Sénat) doit encore faire son travail avant une adoption définitive, ouvrant vers l'étape (logique) suivante: mettre enfin un terme au financement discriminatoire par l'argent public de certains clergés, en Alsace-Moselle. Pour faire mieux coïncider principe et réalité de la laïcité.</p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
L’Inde et le Pakistan entrent dans le Groupe de Shanghai le jour du Brexit
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-07-08:5823398
2016-07-08T00:05:00+02:00
2016-07-08T00:05:00+02:00
L’Inde et le Pakistan entrent dans le Groupe...
<article class="hnews hentry item"><div id="title"><div style="text-align: center; margin-top: -3px;"><p style="text-align: center;"><img id="media-5410098" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1427068470.jpg" alt="flags1-2.jpg" /></p><h1 class="titre_serif_1 crayon article-titre-192685 entry-title" style="margin-top: -2px; margin-bottom: 2px; text-align: left;"> </h1><h1 class="titre_serif_1 crayon article-titre-192685 entry-title" style="margin-top: -2px; margin-bottom: 2px; text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>L’Inde et le Pakistan entrent dans le Groupe de Shanghai le jour du Brexit</strong></span></h1><div class="titre_serif_3 byline author vcard" style="font-size: 1.1em; margin-bottom: 5px; text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par <span class="fn">Alfredo Jalife-Rahme</span></span></strong></span></div><div class="titre_serif_3 byline author vcard" style="font-size: 1.1em; margin-bottom: 5px; text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span class="fn" style="color: #999999;">Ex: http://www.voltairenet.org</span></strong></span></div></div><div class="chapo crayon article-chapo-192685 entry-content"><p><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Pour le professeur Alfredo Jalife-Rahme, le principal géopoliticien latino-américain, la concomitance de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et de l’entrée de l’Inde et du Pakistan dans l’Organisation de coopération de Shanghai marque le basculement du monde. Désormais, la déglobalisation est en marche.</span></strong></span></p></div></div></article><div class="ligne" style="margin-top: 0px;"><div class="grille_400_1"><div class="zoom_texte entry-content"><article><div class="texte_sans crayon article-texte-192685 "><dl class="spip_document_167505 spip_documents spip_documents_center"><dt></dt><dt class="crayon document-titre-167505 spip_doc_titre" style="width: 350px;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’Organisation de coopération de Shanghai représente désormais les deux tiers de la population mondiale. Elle comprend la première économie mondiale (la Chine) et la première puissance militaire conventionnelle (la Russie).</span></strong></dt></dl><p class="lettrine"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La chute du Mur de Berlin en 1989 avait imposé l’unipolarité stratégique des États-Unis, et la globalisation financière toxique, ce qui a répandu une inégalité monstrueuse, aux niveaux local, régional et global, assortie de chômage massif et d’une austérité asphyxiante. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le Brexit, un demi-siècle après l’étape pernicieuse de dérégulation thatchériste, et vingt-sept ans après la chute du Mur de Berlin, ouvre le chemin à une douloureuse déglobalisation [<a id="nh1" class="spip_note" style="color: #999999;" title="Hacia la desglobalización, par Alfredo Jalife-Rahme, Jorale/Orfila (2007), (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb1" rel="footnote">1</a>] ; cela implique des changements géostratégiques, et accentue le dynamisme de la multipolarité.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le Brexit constitue la plaque tectonique en mouvement : et cet ébranlement aura des conséquences profondes pour le nouvel ordre global que je qualifie de tripolaire : États-Unis, Russie et Chine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">À court et moyen terme, le Brexit équivaut à la chute du Mur de Berlin.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">À plus long terme, à l’échelle du temps long de Fernand Braudel, c’est un anti-Waterloo : c’est un renversement de tendance par rapport à la trajectoire ascendante de la Grande-Bretagne depuis sa victoire militaire décisive, il y a 201 ans, dans l’ancienne Belgique, devenue précisément siège d’une Union Européenne en voie de dislocation.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Pour l’éditorialiste du <em>Global Times</em> chinois, « le futur paysage de la politique globale va probablement conduire des changements d’envergure, comparables à ceux dont on a la trace dans l’histoire géologique avec la fracture de l’ancien super-continent Gondwana il y a 180 millions d’années » [<a id="nh2" class="spip_note" style="color: #999999;" title="“Shock waves of UK exit’s impact will rearrange the face of global politics (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb2" rel="footnote">2</a>].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les pions dispersés de l’UE vont se partager entre la Russie et les États-Unis, la Chine restant à l’arrière-plan.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Dans la façon dont les trois super-puissances racontent la chose, se dessine peut-être le noyau du nouvel ordre global qui va naître du Brexit : les États-Unis disent que c’est la Russie qui a gagné, la Chine assure que c’est le dollar qui a gagné et l’euro qui a perdu, tandis que la Russie assure que c’est la Chine qui a gagné.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">De façon prémonitoire, trois jours avant le Brexit, le diabolique méga-spéculateur George Soros —qui a sérieusement contribué au démantèlement de l’Union européenne et de l’euro, en maniant à sa guise migrants et capitaux mobiles—, entrevoyait déjà la Russie comme la puissance globale émergente, dans le mouvement même de la vaporisation de l’Union [<a id="nh3" class="spip_note" style="color: #999999;" title="“Soros sees Russia emerging as global power as EU fades”, Andy Bruce & (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb3" rel="footnote">3</a>].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5410099" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/478491879.jpg" alt="LInde-et-le-Pakistan-à-la-frontière-de-Wagah..jpg" />Le Premier ministre de Hongrie, Victor Orban, avait déjà souligné la responsabilité de Soros, quand il a favorisé la crise migratoire du Proche-Orient afin de faire couler l’Europe [<a id="nh4" class="spip_note" style="color: #999999;" title="“Hungarian Prime Minister accuses billionaire investor George Soros of (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb4" rel="footnote">4</a>].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Ce n’est pas par hasard si Soros est déjà l’un des principaux bénéficiaires du tsunami financier causé par le Brexit, pour avoir misé sur l’effondrement de la Bourse et la hausse de l’or [<a id="nh5" class="spip_note" style="color: #999999;" title="“Billionaire Soros Was ‘Long’ on Pound Before Vote on Brexit”, Francine (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb5" rel="footnote">5</a>].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Maintenant, Soros fait le pari d’anéantir la principale banque allemande/européenne, la Deutsche Bank, de façon à avantager les banksters de Wall Street et de la City [<a id="nh6" class="spip_note" style="color: #999999;" title="“Soros had Deutsche Bank ’short’ bet at time of Brexit fallout”, Arno (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb6" rel="footnote">6</a>].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Mon article de l’année dernière aura été prémonitoire : « La Grande Bretagne quitte l’Europe pour la Chine : une alliance géofinancière avec hollandisation », tandis que la complémentarité des plus grandes réserves de devises de la Chine avec le savoir-faire financiériste de la City construit l’échafaudage multipolaire pour le nouvel ordre géofinancier du XXI° siècle [<a id="nh7" class="spip_note" style="color: #999999;" title="« Gran Bretaña abandona a EU por China : alianza geofinanciera con (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb7" rel="footnote">7</a>].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Proche de ma façon d’aborder le sujet, c’est Thierry Meyssan, directeur du Réseau Voltaire, qui ajoute que le Brexit, appuyé par la reine d’Angleterre et la réorientation de la Grande-Bretagne vers le yuan chinois, équivaut à la chute du Mur de Berlin et accélère la redistribution des cartes de la géopolitique mondiale [<a id="nh8" class="spip_note" style="color: #999999;" title="« Le Brexit redistribue la géopolitique mondiale », Thierry Meyssan, Réseau (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb8" rel="footnote">8</a>].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Dans mon article précédent [<a id="nh9" class="spip_note" style="color: #999999;" title="“Brexit : ganó el nacionalismo británico/Perdió la globalización/Derrota de (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb9" rel="footnote">9</a>], je soulignais la simultanéité géostratégique suivante : le jour même où l’UE commençait à imploser, le groupe de Shanghai (OSC) se réunissait, pour son seizième sommet, à Tachkent (Ouzbékistan), où se sont retrouvés le tsar Vladimir Poutine et le mandarin Xi, et ils approuvaient le protocole d’adhésion de deux grands poids lourds nucléaires : l’Inde et le Pakistan [<a id="nh10" class="spip_note" style="color: #999999;" title="« Ташкентская декларация », Сеть Вольтер, 24 июня 2016." href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb10" rel="footnote">10</a>]. C’est bien la fin d’une ère [<a id="nh11" class="spip_note" style="color: #999999;" title="« "Un nuevo significado, un nuevo peso" : La organización que unirá casi a la (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb11" rel="footnote">11</a>].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">En fait il y a eu deux poussées géostratégiques dans la mesure où, le lendemain du Brexit et après avoir assisté au sommet du Groupe de Shanghai à Tachkent, Poutine a réalisé une visite de deux jours en Chine, pour y approfondir les liens stratégiques avec Xi.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Et ces deux rencontres, celle de Tachkent et celle de Pékin, ont été escamotées par les médias désinformateurs de l’Occident angoissé.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Avec son sarcasme légendaire, le tsar Poutine, sept jours avant le Brexit, admettait, lors de la réunion financière de Saint-Pétersbourg, que les États-Unis « sont encore probablement la seule superpuissance mondiale », au moment où il « se prépare à travailler avec celui qui héritera de la présidence à Washington, quel qu’il soit », sans pour autant « accepter que les États-uniens lui dictent la conduite à tenir » [<a id="nh12" class="spip_note" style="color: #999999;" title="« Presidente ruso Putin dice acepta rol de superpotencia de EEUU, diluye (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb12" rel="footnote">12</a>].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le jour même du Brexit, deux puissances nucléaires du sous-continent indien étaient admis dans le Groupe de Shanghai, ce qui veut dire : 110 à 120 ogives nucléaires pour l’Inde [<a id="nh13" class="spip_note" style="color: #999999;" title="“Indian nuclear forces, 2015”, Hans M. Kristensen & Robert S. Norris, (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb13" rel="footnote">13</a>], et de 110 à 130 ogives pour le Pakistan [<a id="nh14" class="spip_note" style="color: #999999;" title="“Pakistani nuclear forces, 2015”, Hans M. Kristensen & Robert S. Norris, (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb14" rel="footnote">14</a>].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le <em>Daily Times</em> en déduit que l’adhésion du Pakistan est fort significatif, sur la scène géopolitique en plein bouleversement [<a id="nh15" class="spip_note" style="color: #999999;" title="“Pakistan’s entry at SCO significant in changing geopolitical scenario”, (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb15" rel="footnote">15</a>].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Avec moins d’enthousiasme cependant que le Pakistan, <em>The Hindu</em> exulte à l’idée que l’Inde et le Pakistan vont être des membres de plein droit de l’OSC ; on peut supposer que la Chine parraine le Pakistan, et la Russie l’Inde [<a id="nh16" class="spip_note" style="color: #999999;" title="“India, Pakistan become full SCO members”, The Hindu, July 11th, (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb16" rel="footnote">16</a>].</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5410101" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1065376610.jpg" alt="indpakb-11df-a32c-efefa2debf59.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Or tout n’est pas rose dans le Groupe de Shanghai, car, selon Yang Jin, de l’Académie des Sciences sociales de Chine, la « crise financière globale, les prix en baisse des matières premières de première nécessité (<em>staple commodities</em>) et la détérioration des échanges qui découle des sanctions économiques appliquées à la Russie ont exercé des effets négatifs sur la stabilité (sic) et l’économie des membres de l’OCS », alors que « les grandes puissances (autrement dit les États-Unis, et plus précisément le « plan Brzezinki ») sont intervenus en profondeur dans les affaires régionales, perturbant les intérêts conjoints des membres de l’OCS », ce qui « a rendu difficile leur coopération circulaire » ; car à côté du binôme des superpuissances que sont la Chine et la Russie, quatre pays centre-asiatiques (Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan et Ouzbékistan) qui en sont membres, se disputent territoires, ressources en eau et ethnicité [<a id="nh17" class="spip_note" style="color: #999999;" title="“SCO needs to overcome diverse demands”, Yang Jin, Global Times, June 26th, (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb17" rel="footnote">17</a>].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’adhésion de l’Inde et du Pakistan au Groupe de Shanghai va-t-il lui donner un nouvel élan, après seize sommets décevants ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le problème de l’élargissement de l’OCS est qu’elle doit définir son objectif principal, la met face à un dilemme : constituer un bloc de sécurité militaire euro-asiatique pour contrecarrer l’Otan, ou intégrer sans plus un vulgaire bloc mercantiliste.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le rapprochement entre l’ours russe et le dragon chinois, voilà l’évènement. Le <em>People’s Daily</em> affirme que l’association entre la Chine et la Russie sera un tournant implacable (sic) [<a id="nh18" class="spip_note" style="color: #999999;" title="“China, Russia pledge "unswerving" partnership”, People’s Daily, June 27th, (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb18" rel="footnote">18</a>], tandis que Cao Siqi explique que la Chine et la Russie fortifient la stabilité globale et ont atteint un consensus contre l’hégémonie US [<a id="nh19" class="spip_note" style="color: #999999;" title="“China, Russia to strengthen global stability”, Cao Siqi, Global Times, June (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb19" rel="footnote">19</a>].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Dans le <em>Global Times</em>, un éditorialiste considère que la pression des États-Unis resserre les liens entre la Chine et la Russie, alors que Washington est incapable d’abattre le dragon chinois et l’ours russe en même temps [<a id="nh20" class="spip_note" style="color: #999999;" title="“US pressure spurs closer Sino-Russian ties”, Global Times, June 27th, (...)" href="http://www.voltairenet.org/article192685.html#nb20" rel="footnote">20</a>].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’ancien régime est mort, vive la nouvelle ère !</span></strong></p></div><div style="margin-top: 7px; margin-bottom: 10px; text-align: right;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class="titre_serif_3" style="color: #999999;" href="http://www.voltairenet.org/auteur120333.html?lang=fr">Alfredo Jalife-Rahme</a></span></strong></div><p class="texte_sans_3b" style="padding-top: 7px;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Traduction </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> <a style="color: #999999;" href="http://www.voltairenet.org/auteur125321.html?lang=fr">Maria Poumier</a></span></strong></p><p class="texte_sans_3b" style="padding-top: 7px;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Source </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> <a style="color: #999999;" href="http://www.voltairenet.org/auteur124000.html?lang=fr">La J
E. S.
http://www.upgradepc.review/about.html
Résistance à la conscience
tag:www.upgradepc.review,2016-06-15:5815413
2016-06-15T13:52:00+02:00
2016-06-15T13:52:00+02:00
Maudits pauvres, ils nous gâcheraient notre belle résistance! ...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5396054" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.upgrade-pc.fr/media/01/02/1133724907.jpg" alt="resist.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><em>Maudits pauvres, ils nous gâcheraient notre belle résistance!</em></p><p style="text-align: justify;"> Manipuler les réseaux sociaux pour stopper ou encourager des crises, détourner l'attention, désinformer est une activité à plein temps et même un métier souvent payé par un contribuable ignorant cette profession <em>démocratique (</em>à la sauce républicaine pas celle d'un Chouard<em>) </em>dans les pays occidentaux.</p><p style="text-align: justify;">A cette fin, différentes méthodes sont utilisées, elles peuvent même bien gérées renverser le sens des mots et servir la propagande. Il y a des sujets moteurs, la GPA, la corrida, l'islamisme, l'Algérie... Les naïfs, les jeunes démarrent au quart de tour et se déchirent, gobant tout et n'importe quoi. Le principal est de distraire des sujets importants (les décisions qui changent notre vie avec la macro-économie et la politique étrangère), d'empêcher toute recherche et réflexion en jouant sur l'émotion et au final, de tuer la prise de conscience.</p><p style="text-align: justify;">A titre d'exemple, voici une vidéo qui circule et qui doit vous<em> interpeler</em> sous peine d'être réac, macho, donc populiste donc facho etc. De quoi s'agit t-il ? Rien moins que de faire passer la soif de consommation à l'occidentale de bourgeoises pakistanaises pour ce qu'elle n'est pas, un acte de résistance.</p><p style="text-align: justify;"><iframe width="480" height="270" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://www.youtube.com/embed/E6zrYRl0CFw?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: justify;">Car cette revendication consiste à pouvoir sans risque boire des sodas à la terrasse des cafés. Si personne de bon sens ne soutiendra l'agression de ces personnes pour une telle activité, on se demande bien s'il s'agit de résistance car un acte consommation est avant tout privé. Mais rendre le privé public et dissimuler l'action publique au regard de celui qui paye la note est de l'ordre des choses.</p><p style="text-align: justify;">Car dans un pays où des millions de personnes crèvent de faim, dans un pays ou les drones américains tuent par centaines depuis des années femmes et enfants en tombant régulièrement sans déclaration de guerre, la priorité réside t-elle dans le loisir de bourgeoises geignant leur peine dans des tweets en américain ?</p><p style="text-align: justify;">Je suis cependant certain que le message aura son lot de poires, de militant(e)s concernés par cette horreur qui relègue bombardements, inondations et famines loin au dernier plan. D'ailleurs, on se demande bien pourquoi les médias traitent des manifestations contre la loi El Khomri devant de tels drames qui tirent des larmes (imaginez les actionnaires du secteur cola !).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5396061" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.upgrade-pc.fr/media/02/01/3840510252.jpg" alt="neuneus.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><em>Parfois la tache permet de faire la lumière</em></p><p style="text-align: justify;">Si on ne sait s'il faut rire ou pleurer de cette farce grossière, on constate que l'incohérence à force d'être matraquée gagne aussi nos rues. Ainsi, ce 14 juin, on pouvait voir des extrémistes souiller les murs à 50 cm de CRS indifférents.</p><p style="text-align: justify;">Oui cette belle extrême gauche se disant anticapitaliste montre bien comment elle sert la population,. le touriste donnant du travail étant rejeté, toujours en américain car on utilise la langue de celui qui commande (et paye les cadres mais chut !) mais on souhaite la bienvenue aux migrants pseudo réfugiés faisant baisser les salaires mais pas le chômage. Tout est dit.</p><p style="text-align: justify;"> Non, franchement, après avoir bien réfléchi, on ne suivra pas les médias ou les bobos émus dans cette fausse résistance qui ne vise en rien à s'opposer aux agressions dont est victime la population du pakistanaise pas plus qu'on ne marchera dans la manipulation de casseurs ne servant pas, bien au contraire, les revendications justifiées des salariés français.</p><p style="text-align: justify;">Le show n'encourage en rien une quelconque résistance alors que dans tout l'Occident intellectuels et lanceurs d'alertes découvrent la prison, les persécutions financières et la triste nécessité de l'exil. Là devrait être la mobilisation, la fraternelle solidarité.</p><p style="text-align: justify;">Les parodies dégradantes médiatisées visent juste à promouvoir une collaboration au service d'un ordre marchand étranger.</p><p style="text-align: justify;">Les citoyens conscients n'ont plus l'âge du cirque qu'ils ne marchent pas au pas de l'oie.</p>
Prieto
http://www.chemindamourverslepere.com/about.html
Pakistan : le témoignage du 3ème vendredi de Carême
tag:www.chemindamourverslepere.com,2016-03-04:5769331
2016-03-04T19:45:00+01:00
2016-03-04T19:45:00+01:00
"C'est avec douleur, avec beaucoup de douleur, que j'ai appris les...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><em>"C'est avec douleur, avec beaucoup de douleur, que j'ai appris les attentats terroristes d'aujourd'hui, contre deux églises de la ville de Lahore, au Pakistan, qui ont provoqué de nombreux morts et blessés. Les chrétiens sont persécutés. Nos frères versent leur sang, seulement parce qu'ils sont chrétiens."</em> Pape François, 15 mars 2015.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">Chers amis,</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">"Je vous remercie pour tout ce que vous faites" : c'est avec ces mots que le Pape François a accueilli à Rome ce mardi 1er mars 2016 une délégation de l'AED, accompagnée de <strong>Mgr Joseph Coutts, archevêque de Karachi et Président de la Conférence des évêques du Pakistan</strong>, qui a concélébré la messe avec le Saint Père.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">Cette semaine, je vous invite à découvrir son témoignage :</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/hs6NMAOLlsw?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><strong>Extraits du témoignage de Mgr Coutts :</strong> </span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">"Ce que nous constatons depuis deux décennies maintenant, c'est qu'il y a une nouvelle forme d'islam qui pénètre au Pakistan et un peu partout dans le monde. Vous avez entendu parler d'Al Qaida, des Talibans, de Boko Haram en Afrique et maintenant de Daech au Proche Orient. Tous ces groupes ont un impact au Pakistan. <strong>En 2014, une église a été attaquée</strong> un dimanche matin au moment de la messe par un kamikaze, plus de 100 chrétiens sont morts sur le coup et beaucoup d'autres ont été blessés. (...) Le gouvernement maintenant assure un peu plus notre protection, dès qu'il y a un rassemblement les policiers viennent entourer l'église. Mais nous vivons toujours dans cette tension, nous nous demandons toujours quand cela va-t-il de nouveau arriver, où cela se passera-t-il la prochaine fois ? <strong>Mais la foi des gens au Pakistan est très forte.</strong>"</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">Je vous invite, chers amis, à <strong>prier cette semaine pour nos frères du Pakistan</strong>, et à <strong>soutenir les projets de Mgr Coutts</strong>, qui lutte pour les droits des chrétiens. Il vous remercie pour votre générosité qui fait vraiment la différence.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">Merci pour votre prière et votre générosité. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">Marc Fromager,</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">Directeur de l'AED</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">Source : <span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" title="Aide à l'Eglise en Détresse" href="http://careme.aed-france.org/" target="_blank">Aide à l'Eglise en Détresse</a></span> (AED).</span></p><p style="text-align: center;"><a title="AED - formulaire de don" href="https://don.aed-france.org/careme2016-pakistan" target="_blank"><img id="media-5311137" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/01/02/4267791669.jpeg" alt="pakistan,témoignage,mgr joseph coutts,archevêque,karachi" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia,palatino,serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>PS : pour soutenir les projets de Mgr Coutts, <span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" href="https://don.aed-france.org/careme2016-pakistan" target="_blank">faites un don.</a></span></strong></span></span></p>