Last posts on orthodoxie2024-03-29T16:17:26+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/orthodoxie/atom.xmlRatatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlEcclésiologie russe : les étapes de l'historicisme orthodoxe russetag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-01-03:64784502024-01-03T15:54:12+01:002024-01-03T15:54:12+01:00 Ecclésiologie russe: les étapes de l'historicisme orthodoxe russe...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6501495" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2180624398.jpg" alt="8412_3_44.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Ecclésiologie russe: les étapes de l'historicisme orthodoxe russe</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Alexandre Douguine</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.geopolitika.ru/en/article/russian-ecclesiology-stages-russian-orthodox-historicism</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'adoption de l'orthodoxie par le grand-duc de Kiev Vladimir a été le point de départ de l'historicité chrétienne en Russie, qui couvre presque toute l'histoire de ce pays - à l'exception de la période soviétique et de l'ère des réformes libérales. Cette historicité était elle-même un processus complexe et multidimensionnel, qu'il serait erroné de décrire comme une pénétration progressive et unidirectionnelle de la culture orthodoxe byzantine dans l'environnement populaire, parallèlement au remplacement des idées préchrétiennes ("païennes"). Il s'agit plutôt de différentes phases de la synthèse temporelle entre le byzantinisme et la civilisation démétriaque slave orientale, phases déterminées par la corrélation différente des structures principales - l'idéologie byzantine au niveau de l'élite et la réception du christianisme par le peuple en tant que tel.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous pouvons distinguer les phases suivantes, déterminées par les différentes configurations de cette relation.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Début de la synthèse et de la formation du noyau principal de la perception russo-chrétienne (10ème-12ème siècles - centralisme kiévien) ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Différenciation primaire dans la formation de la tradition orthodoxe russe en fonction des pôles de la fracture du monde russe (plusieurs siècles) ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Formation de deux pôles de la tradition orthodoxe à l'époque mongole - la Russie de Vladimir (Moscou) et le Grand-Duché de Lituanie (durée: plusieurs siècles) ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Formation de l'orthodoxie moscovite (Moscou la troisième Rome) - plusieurs siècles ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Tentative de "purification" de l'orthodoxie de tout ce qui est "païen" (cercle de Bogolyubtsy), modernisation et schisme (un siècle) ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Orthodoxie moderniste, influence de la Russie occidentale et formation parallèle de vieux croyants dans l'Empire russe au 18ème siècle ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Slavophilie et conservatisme orthodoxe (aînés, renouveau du byzantinisme) - fin du 19ème siècle ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Sophistique, recherche religieuse des personnages de l'âge d'argent et projets d'unification - fin du 20ème siècle ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Persécution et marginalisation de l'Église pendant la période soviétique (1917-1991) ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - L'abolition de l'idéologie athée normative et le retour partiel à l'orthodoxie pendant les réformes libérales et les premières décennies du troisième millénaire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Chacune de ces périodes historiques avait sa propre sémantique et sa place dans la structure générale de l'histoire russe. Dans le même temps, la relation entre la foi populaire et l'idéologie officielle a également changé, ce qui a créé une configuration particulière des proportions de l'orthodoxie russe dans chacune des phases.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6501498" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2105252125.jpg" alt="1200px-KiewerRus.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6501499" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/728104329.jpg" alt="5d136b3415e9f930e07c1e55.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6501500" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4018449503.jpg" alt="030.jpg" width="397" height="589" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La première phase se caractérise par une corrélation assez lâche entre les éléments chrétiens et pré-chrétiens, lorsque les élites - y compris la prêtrise orthodoxe, dirigée par l'épiscopat byzantin et, plus largement, les maîtres grecs - étaient généralement tolérantes à l'égard des croyances populaires et ne recouraient à la répression que lorsque les païens remettaient directement en question la nouvelle religion, appelant à la rébellion contre elle et à un retour au polythéisme. Cette tolérance initiale a permis au noyau originel de l'orthodoxie russe d'émerger, de construire des structures profondes de correspondances et d'homologies sémantiques entre la tradition indo-européenne (mais surtout paysanne !) des anciens Slaves et la religion chrétienne sous sa forme byzantine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au cours de la deuxième phase, cette vision du monde, qui s'était développée dans ses grandes lignes et était commune à toutes les parties de la Rus' kiévienne, a commencé à se diviser partiellement, répétant au niveau culturel la géographie politique de la fragmentation. Cependant, l'homologie religieuse et politique était partielle et relative, et la communauté religieuse et culturelle en général l'emportait sur l'éloignement progressif de la Rus' occidentale (Galicie-Volhynie et Polotsk) de la puissance croissante de la Rus' orientale (Rostov-Suzdal, plus tard Vladimir), ainsi que sur un certain isolement de la Rus' septentrionale (Novgorod et Pskov). Cependant, dès cette époque, une division stylistique entre les deux pôles de l'orthodoxie russe - l'occidental et l'oriental - se dessine de manière très grossière et presque imperceptible. Sur l'orthodoxie occidentale, les nations catholiques voisines (principalement les Polonais et les Hongrois, ainsi que Rome elle-même) ont exercé une influence beaucoup plus grande que sur la Russie de Vladimir, qui est restée plus étroitement liée non seulement à Byzance, mais aussi au noyau de l'orthodoxie russe formé au cours de la première phase. On pourrait dire que le centre même de la tradition orthodoxe russe a déjà commencé à se déplacer vers l'est à ce stade.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6501501" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1885524939.jpg" alt="Russia-Sacking-of-Suzdal-by-Batu-Khan-in-February-1238-Mongol-Invasion-of-Russi.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À l'époque mongole, cette division, apparue au cours de la deuxième phase de l'historicité orthodoxe, est devenue encore plus prononcée, car la Russie orientale et la Russie occidentale se sont retrouvées dans le contexte de deux polarités différentes: la Horde d'Or et le Grand-Duché de Lituanie, qui a rejoint la Pologne catholique après l'Union de Krewo/Kreva. Alors que les Mongols, dont les souverains se sont convertis à l'islam après Khan Uzbek (vers 1283 - 1341), étaient tolérants ou du moins indifférents à l'orthodoxie de leurs sujets russes, la Pologne catholique, au contraire, cherchait activement à influencer la population russe et ses idées religieuses. Cela a exacerbé les différences, mais n'a pas conduit à une perte de l'unité de base. Parallèlement, en Russie occidentale, l'idéologie officielle des élites s'est rapprochée du catholicisme, tandis que la masse du peuple - les paysans - est restée fermement attachée à la tradition orthodoxe, ce qui a entraîné une tension particulière entre l'idéologie officielle et la vision du monde des gens du peuple dans cette partie du monde russe. En Russie orientale, pendant la période mongole, cette stratification ne s'est pas produite, ce qui s'est pleinement manifesté au cours de la phase suivante.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6501502" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1440844954.jpg" alt="d88i0887.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La quatrième phase s'est manifestée de manière particulièrement frappante en Russie moscovite, où une nouvelle idéologie s'est formée après la fin de la domination de la Horde d'or: le catéchisme russe (Moscou - la troisième Rome), lorsque la chute de Byzance et la disparition presque simultanée de la Horde d'or ont entraîné le transfert de la mission de l'orthodoxie universelle à l'État et au peuple russes. Dans ce cas, la spécificité de l'orthodoxie russe (dans sa forme fondamentale, déjà kyivane et préservée en Russie orientale) a été réalisée comme preuve de l'élection eschatologique. Nous trouvons quelque chose de similaire un peu plus tôt chez les Bulgares (au cours du Premier et du Second Empire) et dans la puissance serbe, en particulier à l'époque de Dusan le Fort (1308 - 1355) [1], et dans une certaine mesure également dans la Valachie de Vlad III (1431 - 1476) et la Moldavie de Stefan cel Mare [2] (1429 - 1504). Au cours de cette phase, et en particulier à l'époque d'Ivan IV (1530-1584), on assiste à une harmonisation du christianisme populaire et officiel, dans un nouveau tournant qui propose à nouveau la synthèse entre l'élite et le peuple du début de la période kiévienne. Ici, non seulement la conscience chrétienne atteint les plus hautes profondeurs de la culture populaire, mais l'esprit populaire s'élève également jusqu'aux plus hauts sommets du pouvoir d'État, influençant la personnalité du souverain lui-même, qui devient le premier tsar russe de l'histoire (auparavant, le souverain suprême de l'État russe était le grand-duc).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6501503" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2593130196.jpg" alt="Portrait_of_Patriarch_Nikon.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au cours de la phase suivante, qui comprend la période des troubles et les premiers Romanov, la synthèse moscovite de l'ère du Terrible commence à s'affaiblir progressivement. Le cercle bogolien, au sein duquel les figures de proue du schisme à venir, le patriarche Nikon (1605 - 1681) (tableau, ci-dessus) et le protopope Avvakum (1620 - 1682), se créent autour d'Alexis Michailovitch (1629 - 1676), se donne pour tâche une nouvelle purification du christianisme, visant à l'expurger des résidus de la tradition populaire, tâche de purification qui reçoit cependant une interprétation différente de la part des partisans de la révision des livres et des réformes ecclésiastiques de Nikon et des Vieux-Croyants qui se rangent du côté d'Avvakum. Les premiers sont favorables à une certaine modernisation de la tradition dans l'esprit de l'approche russo-occidentale (à des fins pragmatiques pour faciliter la conquête des terres russo-occidentales par la Pologne), tandis que les seconds, au contraire, tiennent fermement à l'orthodoxie moscovite et à ses fondements, car ils y voient la garantie de l'accomplissement du choix et de la mission <em>katekonique </em>de la Russie. Tout cela aboutit à une scission, dans laquelle l'orthodoxie officielle, qui a remporté la victoire au sein de l'élite, poursuit la ligne de la modernisation bien plus que Nikon lui-même, qui avait initié les réformes, ne l'avait prévu, et l'ancienne croyance se répand largement parmi le peuple, bien qu'elle ne prenne pas un avantage décisif (en grande partie en raison de la répression des vieux croyants par l'État). Ainsi, la "nouvelle croyance" adopte une position de plus en plus hostile à l'égard de l'"orthodoxie populaire", tandis que la vieille croyance tente de fixer artificiellement le style moscovite, transformant la tradition en une idéologie conservatrice. Dans le même temps, les vieux croyants commencent par associer l'"apostasie" de Nikon et de ses partisans à l'influence de la Russie occidentale, donnant ainsi aux conflits religieux une dimension géopolitique, que l'on remarque déjà à l'époque de la fragmentation (deuxième phase).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au cours de la sixième phase, les transformations de l'orthodoxie russe se sont poursuivies selon les trajectoires tracées par le schisme. Au niveau de l'élite, après Pierre, la reconstruction de la tradition orthodoxe se poursuit dans une tonalité moderniste, et pas tant dans une tonalité russe occidentale, comme au début des réformes de Nikon, et en partie grecque (compte tenu du rôle des patriarches grecs dans le concile de 1666-1667), mais directement ouest-européenne (ici, les motifs catholiques et protestants augmentent fortement). Ce processus s'accompagne d'une sécularisation et d'une séparation nette entre l'aristocratie dirigeante et le cœur du peuple. Le paysan devient un objet et une marchandise, il n'est plus reconnu. En réponse à cela, le vétéro-fidéisme se répand parmi le peuple et de nombreuses nouvelles sectes apocalyptiques et extatiques apparaissent, remettant directement ou indirectement en question l'orthodoxie officielle. Dans ces courants, de nombreux motifs préchrétiens de la civilisation paysanne, soigneusement conservés par les Vieux-Croyants sous leur forme christianisée et qui éclatent sous de nouvelles formes grotesques dans les sectes russes, se font à nouveau sentir. En même temps, l'orthodoxie russe occidentale apparaît à un moment donné plus "conservatrice" que les tendances modernistes et séculières de la période post-pétrinienne (18ème siècle), ce qui complique encore l'ensemble du tableau.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À partir de la fin du 18ème siècle, le processus inverse se développe progressivement: l'orthodoxie russe (dans sa dimension populaire, byzantino-moscovite) retrouve progressivement sa place dans la société russe dans son ensemble. Ce processus est lié à la renaissance des Anciens et de l'Hésychasme athonite (parallèlement en Moldavie et en Russie) et, plus tard, au mouvement slavophile, qui critique la modernisation et l'européanisation de l'ère pétrinienne et appelle à un retour aux idéaux de la Russie moscovite et à une vision du monde correspondante unissant les deux parties de la société russe: l'élite occidentalisée (mais toujours monarchique et nominalement orthodoxe) et le peuple russe (paysannat). Ainsi, pour la troisième fois - cette fois en tant que projet et compréhension du destin historique et religieux du peuple russe - une synthèse religieuse est tentée entre l'élite dirigeante et les gens du peuple. Le slavophilisme devient progressivement l'idéologie officielle du régime tsariste et inspire la culture de l'âge d'or russe. Symboliquement, la foi unitarienne, qui vise à unir l'ancien rite et la hiérarchie de l'église officielle, a été établie exactement en 1800, marquant un jalon dans l'historicité religieuse.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6501504" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2331354344.jpg" alt="Nikolai_Alexandrowitsch_Jaroschenko_-_Wladimir_Sergejewitsch_Solowjow_-_(MeisterDrucke-1071308).jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Après les slavophiles, le problème de la religiosité populaire, de ses relations avec l'orthodoxie officielle et l'État, a été placé au centre de l'attention pendant l'âge d'argent de la culture russe. Chez Vladimir Soloviev, le fondateur de la philosophie religieuse russe, la tentative de comprendre la spécificité de l'orthodoxie russe et sa relation avec l'État russe, le christianisme universel et l'histoire des sociétés européennes a abouti à la thèse la plus importante de l'unité et de la <em>gestalt </em>de la Sainte-Sophie comme clé de compréhension de l'identité et de la mission russes dans l'histoire du monde. En même temps, les figures de l'âge d'argent russe et les principaux représentants de la sophiologie - V. Rozanov, P. Florensky, S. Bulgakov, N. Berdiaev (1874 - 1948), D. Merejkovsky (1865 - 1941), A. Blok (1880 - 1921), A. Biély (1880 - 1934), Vyach Ivanov (1866 - 1949), etc. - ont également été la clé de la compréhension de l'identité et de la mission russes dans l'histoire du monde. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans cette huitième phase, l'orthodoxie elle-même est problématisée dans ses rapports avec le christianisme occidental (K. Leontiev (1831 -- 1891), V. S
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa guerre en Ukraine et la crise de l'Occidenttag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-09-03:64594832023-09-03T13:43:19+02:002023-09-03T13:43:19+02:00 La guerre en Ukraine et la crise de l'Occident par Giacomo...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><img id="media-6472408" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1070905794.jpg" alt="000_32JD9DD.jpg" width="577" height="324" /></strong></span></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La guerre en Ukraine et la crise de l'Occident</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #999999;"><strong>par Giacomo Gabellini </strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #999999;"><strong>Source : L'Antidiplomatico & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/la-guerra-in-ucraina-e-la-crisi-dell-occidente </strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Quelles sont les principales raisons des graves erreurs de jugement commises par les décideurs politico-militaires occidentaux dans la guerre en Ukraine ?</strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Je pense que les raisons de ces erreurs de calcul stupéfiantes résident dans le sentiment de toute-puissance qui a envahi les classes dirigeantes américaines depuis l'effondrement de l'Union soviétique. Cette perception déformée a atrophié la pensée critique et alimenté un mépris substantiel pour le reste du monde ; le conformisme rampant qui en résulte a entravé leur capacité à évaluer de manière réaliste leur propre potentiel et celui de l'ennemi et à comprendre les implications stratégiques de leurs choix politiques. Ils ont ainsi délibérément transformé la question ukrainienne d'une crise régionale en un défi existentiel pour la Russie, sans réaliser pleinement les dangers liés à la décision d'acculer le plus grand pays du monde avec plus de 6000 ogives atomiques et des lanceurs hypersoniques capables de les acheminer jusqu'à la cible. Ils ont ainsi sous-estimé la capacité industrielle, la cohésion sociale, les compétences technologiques et la force militaire latente de la Fédération de Russie, tout en surestimant sa capacité de conditionnement et de dissuasion à l'égard des pays tiers, l'impact des sanctions et les implications de la tendance croissante à la "militarisation" du dollar et des circuits dans lesquels circule la monnaie américaine. </strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Ils ont ainsi cru pouvoir étrangler l'économie russe comme ils l'avaient fait pour l'économie chilienne dans les années 1970, convaincre facilement le reste du monde de se joindre à la campagne de sanctions orchestrée par l'Occident contre la Fédération de Russie, et infliger une défaite stratégique sur le champ de bataille en s'appuyant sur la supériorité supposée de leur doctrine militaire et de leurs systèmes d'armement. </strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>En ce qui concerne la Chine, ils ont fait des erreurs de calcul comparables, voire pires. Ils ont cru pouvoir l'"occidentaliser" en l'intégrant dans l'ordre mondialisé, et en favorisant ainsi la délocalisation de ses milliers d'usines de production vers la première puissance démographique du monde, qui, au fil des millénaires, est restée remarquablement fidèle à elle-même en s'appuyant sur un patrimoine culturel inestimable. Ils ont ainsi créé les conditions de la transformation d'un pays très pauvre en une superpuissance universelle, avec des intentions ouvertement anti-hégémoniques. Un résultat stupéfiant.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6472409" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/332323062.jpg" alt="C-Wright-Mills-Archive-Photos-Getty-Images-58b87fdf5f9b58af5c28e157.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6472410" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/442766038.jpg" alt="550chwrm3.jpg" /></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>S'agit-il des erreurs d'une classe dirigeante ou d'une culture entière ?</strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Je pense qu'il s'agit du fruit empoisonné d'un processus généralisé de "barbarisation" culturelle. Aux États-Unis, le concept parétien de "circulation des élites" a été appliqué au point de dégénérer en un système bien connu de "portes tournantes", déjà analysé par Charles Wright Mills (photo) dans son excellent <em>The Power Elite.</em> Soldats, politiciens, banquiers et financiers passent avec une grande facilité du public au privé, puis de nouveau au public, donnant lieu à des enchevêtrements d'intérêts particuliers profondément opposés à ceux de la nation dans son ensemble. La fonction politique devient ainsi l'otage de l'affairisme le plus flagrant, qui s'exprime sous la forme d'une association très particulière que l'ancien analyste de la CIA Ray McGovern (photo, ci-dessous) a appelé le "complexe militaro-industriel-congrès-intelligence-médias-université-tank de réflexion", dans lequel la circulation de l'argent par le biais de pots-de-vin interconnecte les médias, les universités, les "think tanks", les agences d'espionnage et le Congrès, en orientant les directions stratégiques de la puissance publique. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6472414" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2149517270.jpg" alt="Ray_McGovern.jpg" /></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>L'ampleur des efforts de propagande visant à façonner l'opinion publique nationale et à "créer un consensus" dans le pays donne la mesure du niveau de corruption atteint par les États-Unis, qui, à mon avis, tendent à ressembler de plus en plus à l'Union soviétique des années 1980. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6472419" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1611879976.jpg" alt="2019_Nikolay_Ryzhkov.jpg" /></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Ces derniers temps, lorsque je réfléchis à l'ampleur de la dégradation qui caractérise aujourd'hui les États-Unis, je me souviens souvent des évaluations amères faites à l'époque par Nikolai Ivanovic Ryžkov (photo, ci-dessus), ancien fonctionnaire et homme politique soviétique, à propos de son pays. L'abrutissement du pays", déclarait Ryžkov, "a atteint son apogée: après cela, il n'y a plus que la mort. Rien n'est fait avec soin. Nous nous volons nous-mêmes, nous prenons et donnons des pots-de-vin, nous mentons dans nos rapports, dans les journaux, depuis le podium, nous nous révoltons dans nos mensonges et pendant ce temps, nous nous donnons des médailles les uns aux autres. Tout cela du haut vers le bas et du bas vers le haut".</strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>La guerre en Ukraine est la manifestation d'une crise de l'Occident. Est-elle réversible ? Si oui, comment ? Si non, pourquoi ?</strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Je dirais que oui. Certes, l'Occident a encore de nombreuses flèches à son arc, mais il me semble qu'il est en train de glisser de manière irréversible sur une pente très raide. Comme j'ai tenté de l'expliquer dans mes propres travaux, le conflit russo-ukrainien a révélé <em>urbi et orbi </em>le manque de fiabilité de l'"Occident collectif" et l'arbitraire du soi-disant "ordre fondé sur des règles" dont les porte-parole de Washington vantent sans relâche les vertus inexistantes. Mais surtout, elle a mis en lumière la faiblesse structurelle des Etats-Unis et la fausse conscience des classes dirigeantes euro-américaines, qui présentent le conflit russo-ukrainien comme un affrontement entre démocraties et autocraties, alors que le reste du monde y voit une guerre par procuration entre l'OTAN et la Russie, cette dernière tenant tête économiquement et militairement à l'ensemble de l'Alliance atlantique. Je suis tout à fait d'accord avec Emmanuel Todd pour dire que "la résilience de l'économie russe pousse le système impérial américain vers le précipice". </strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Personne n'avait prédit que l'économie russe résisterait à la "puissance économique" de l'OTAN. Je pense que les Russes eux-mêmes ne l'avaient pas prévu. Si l'économie russe résistait indéfiniment aux sanctions et parvenait à épuiser l'économie européenne, où elle reste sur le terrain, soutenue par la Chine, le contrôle monétaire et financier américain sur le monde s'effondrerait et, avec lui, la possibilité pour les États-Unis de financer leur énorme déficit commercial à partir de rien. Cette guerre est donc devenue existentielle pour les Etats-Unis". Les États-Unis auraient besoin d'une "adaptation en douceur" à un monde en mutation rapide, mais le pays ne dispose pas d'un appareil de direction à la hauteur de la tâche.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6472428" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2882008089.jpg" alt="1 L3UajEK3l7Hxej__uiLuOQ.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6472430" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3677141372.jpg" alt="patriach-kirill-of-russian-orthodox-church.jpg" /></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>La Chine et la Russie, les deux puissances émergentes qui contestent la domination unipolaire des États-Unis et de l'Occident, ont, depuis l'effondrement du communisme, renoué avec leurs traditions culturelles prémodernes : le confucianisme pour la Chine, le christianisme orthodoxe pour la Russie. Pourquoi ? Le retour au passé, littéralement "réactionnaire", peut-il s'enraciner dans une société industrielle moderne ?</strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>La redécouverte des racines culturelles a permis à la Chine et à la Russie d'ériger de "grandes murailles" suffisamment solides pour résister à la tentative obstinée du tout américain d'occidentaliser le monde entier. La redécouverte du passé constitue un formidable outil pour ces deux Etats-civilisations, en vue d'affirmer leur identité propre et différenciée, et de resserrer la société autour de valeurs millénaires spécifiques. </strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong>Je crois que "greffer" ces traditions dans une société moderne est une tâche difficile en général, mais pour des nations comme la Chine et la Russie, elle peut être beaucoup moins ardue car ce sont des pays qui n'ont jamais vraiment renié leur passé. D'une manière ou d'une autre, les pierres angulaires de ces deux cultures ont toujours resurgi, même lorsqu'elles ont été soumises à de rudes épreuves telles que la révolution culturelle ou les projets soviétiques visant à créer ce que l'on appelle "l'homme du futur". La dérive nihiliste de l'Occident, en revanche, rend particulièrement difficile la mise en œuvre d'un processus de réévaluation du passé similaire à celui mené par la Chine et la Russie.</strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa persécution des Orthodoxes ukrainiens passée sous silencetag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-07-25:64539172023-07-25T18:09:20+02:002023-07-25T18:09:20+02:00 La persécution des Orthodoxes ukrainiens passée sous silence...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6464394" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1015340861.jpg" alt="monasterio-de-las-cuevas-de-kiev-2.jpg" width="578" height="295" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>La persécution des Orthodoxes ukrainiens passée sous silence</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 10pt;"><strong>Source: https://zurzeit.at/index.php/die-verschwiegene-christenverfolgung-in-der-ukraine/?fbclid=IwAR1vMCQsWkgDWaOKiCBhB4xQLJPvUnR0ZSUlZWOY9skmAAn-oyhU-ijH958</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Bernard Tomaschitz</strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Une conférence de haut niveau du Centre d'études géostratégiques consacrée à un sujet hautement explosif</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'Union européenne ne cesse d'affirmer que son soutien, y compris militaire, à l'Ukraine a pour but de défendre les "valeurs" européennes. En réalité, le régime de Zelenski bafoue les droits de l'homme fondamentaux, en particulier lorsqu'il s'agit de Russes de nationalité ukrainienne. L'Église orthodoxe ukrainienne, à ne pas confondre avec l'Église orthodoxe d'Ukraine, fidèle à Zelenski et placée sous l'égide du Patriarcat de Constantinople, est particulièrement touchée par ce phénomène. L'Église orthodoxe ukrainienne fait l'objet de nombreuses formes de persécution, notamment l'occupation violente de l'un des plus anciens centres du monde orthodoxe, le monastère troglodytique de Kiev (photo, ci-dessus).</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6464395" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2571658797.jpg" alt="PHOTO-2023-07-24-13-14-26.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Alors que les médias occidentaux restent muets sur ces graves violations des droits de l'homme, la section autrichienne du Centre d'études géostratégiques a organisé le 22 juillet à Vienne une conférence sur les violations des droits religieux, avec un accent particulier sur l'Église orthodoxe ukrainienne dans le contexte des événements actuels.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6464396" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/753187113.jpg" alt="372144.p.jpg" width="346" height="461" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'archiprêtre Slađan Vasić (photo, ci-dessus) a estimé que, du point de vue du droit canonique, l'Église orthodoxe ukrainienne est la seule Église orthodoxe régulière en Ukraine, dont l'existence ne peut être contestée. Cependant, il y aurait des "preuves de génocide", de "destruction ukrainienne de l'Eglise orthodoxe", a expliqué Daniel Kovalik. Ce professeur de droit humanitaire américain s'est récemment rendu dans le Donbass et a fait état d'églises et de monastères dans cette région qui ont été et sont toujours attaqués par l'armée ukrainienne. Il pense que le gros problème est que les médias mondiaux ignorent ces faits qui sont documentés : "La guerre contre les Russes ethniques, la population russophone et les fidèles de l'Eglise sous l'égide du Patriarcat de Moscou se poursuit depuis 2014 et je pense que nous pouvons la qualifier de génocide".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'archiprêtre Paisius voit également une persécution de l'Église en Ukraine a fait référence à l'histoire des Balkans et à ce qui s'y est passé en Bosnie-Herzégovine, au Kosovo et à Metohija, etc. </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dragana Trifković, directrice du Centre d'études géostratégiques de Serbie, a placé la persécution de l'Église orthodoxe ukrainienne dans un contexte géopolitique : pour que l'OTAN puisse contrôler l'Ukraine, les centres de pouvoir mondialistes, c'est-à-dire les États-Unis, tentent d'approfondir les schismes dans l'ensemble du monde orthodoxe et le patriarche œcuménique Bartholomée [de Constantinople] les y aide beaucoup. Et Mme Trifković a également fait référence aux Balkans : "Comme exemple de la destruction de l'orthodoxie par les centres de pouvoir mondialistes, je voudrais citer le fait qu'au Kosovo et en Metohija, plus de 150 églises et monastères serbes datant du Moyen-Âge ont été détruits par des terroristes albanais lorsque l'OTAN a pris le contrôle de cette région".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Vous pouvez lire le rapport complet de cette conférence en anglais sur :</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><a style="color: #999999;" href="https://geostrategy.rs/en/geopolitics/1424-conference-in-austria-violation-of-religious-rights-attack-on-the-ukrainian-orthodox-church"><span style="color: #ffcc99;">https://geostrategy.rs/en/geopolitics/1424-conference-in-austria-violation-of-religious-rights-attack-on-the-ukrainian-orthodox-church</span></a></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlGuerre de religion en Ukrainetag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-02-15:64284932023-02-15T20:49:22+01:002023-02-15T20:49:22+01:00 Guerre de religion en Ukraine Alexandre Markovics La...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6425478" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/4081685999.jpg" alt="kiev-eglise-orthodoxe.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Guerre de religion en Ukraine</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Alexandre Markovics</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La persécution des chrétiens au cœur de l'Europe: ce que l'on ne connaît habituellement qu'au Moyen-Orient se produit désormais en Ukraine, sous les yeux fermés de l'opinion publique occidentale. Depuis le coup d'État de l'OTAN en 2014, le régime ukrainien tente désespérément de se débarrasser de toutes ses racines culturelles communes avec la Russie et, en fin de compte, aussi de sa foi commune avec la Russie, en agissant de manière de plus en plus extrême. Actuellement, il s'en prend principalement à un élément de son identité: l'église orthodoxe. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Avec l'intensification du conflit depuis le 24 février 2022, les forces ukrainiennes ont attaqué de plus en plus souvent les prêtres russophones, les humiliant publiquement devant l'assemblée de leurs ouailles et les forçant à quitter le lieu de culte sous la menace des armes. Les messes sont de plus en plus souvent prises d'assaut par des hommes armés et les fidèles sont contraints d'entonner l'hymne national ukrainien. Cela semble d'autant plus absurde que c'est précisément au départ de Kiev, la capitale de la Rus' de Kiev, qu'est partie l'évangélisation des Slaves de l'Est. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Par la suite, il était indiscutable que Kiev relevait de la sphère d'influence de l'Église orthodoxe russe et non de l'Église grecque de Constantinople. Cependant, dans le cadre de la guerre culturelle actuelle entre l'OTAN et la Russie, non seulement les églises russes brûlent dans le Donbass, comme l'église de la Toussaint de Sviatohirsk qui a été "accidentellement" bombardée par l'artillerie ukrainienne le 4 juin 2022, mais Constantinople a soudainement commencé à contester l'autorité de l'Église russe sur l'Ukraine. En Ukraine se reproduisait ainsi un modus operandi déjà observé 30 ans plus tôt en Yougoslavie avec l'exemple de l'Eglise monténégrine: une église nationale fut alors mise en place de toutes pièces afin de créer de force une identité nationale. Mais en Ukraine, la persécution a continué: peu avant la fin de l'année, des agents des services secrets ukrainiens ont pris d'assaut le célèbre monastère troglodyte de Kiev, l'un des principaux sanctuaires de l'Église orthodoxe ukrainienne. Le plus absurde est que l'Église orthodoxe ukrainienne avait déjà renoncé à Moscou en mai 2022, car elle avait condamné l'attaque contre l'Ukraine. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6425479" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3881241024.jpg" alt="6a00d834515f9b69e20240a4eb435c200b-800wi.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais cela n'a pas suffi au gouvernement de Kiev: une chanson patriotique russe chantée dans une église du monastère a suffi pour déclencher l'assaut. Officiellement, ils prétendaient rechercher des armes et des groupes de saboteurs cachés dans le monastère. Bien qu'aucune arme n'ait été trouvée, l'église s'est vue interdire de continuer à utiliser le monastère, de nombreux livres ont été confisqués et les droits d'utilisation ont été transférés à la fin de l'année à l'Église orthodoxe d'Ukraine, qui porte le même nom et qui a été fondée en 2019, et qui brille non seulement par sa ligne pro-LGBT, mais aussi par sa loyauté inconditionnelle envers Kiev. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alors qu'avant la guerre, il était indifférent de savoir si l'on parlait russe ou ukrainien dans une église, cette question est désormais érigée en guerre de religion, qui fera sans aucun doute encore de nombreuses victimes. On peut espérer que l'héritage culturel de l'Ukraine n'en souffrira pas davantage.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe socialisme orthodoxe et les ”images de l'avenir”tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-02-13:64280042023-02-13T13:08:22+01:002023-02-13T13:08:22+01:00 Le socialisme orthodoxe et les "images de l'avenir" Andrei...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6424803" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/342568684.jpg" alt="7941f35129c97dd3efaf1322ba0d6e52.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le socialisme orthodoxe et les "images de l'avenir"</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Andrei Kosterin</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 10pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/socialismo-ortodosso-e-immagini-del-futuro?fbclid=IwAR0GkdOUmZH2qAyNF5wHjplNlFafretXSCp5Sl2bjqHtWGmj8gxN4pKavlc</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">I.</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les critiques modernes du socialisme ressemblent parfois à des névrosés qui ont subi dans leur enfance un "traumatisme" dont ils ne se souviennent même pas (mais dont ils ont été informés par des "bienfaiteurs" comme Soljenitsyne) et auquel ils attribuent tous leurs échecs, ceux qui se sont effectivement produits et ceux qui, pour la plupart, ne se sont jamais produits (le phénomène du "profit perdu"). Mais s'il n'y avait pas eu de révolution - nous serions 500 millions, comme l'a dit Mendeleïev, mais s'il n'y avait pas eu de révolution - la Russie serait une idylle bénigne comme dans <em>L'été du Seigneur</em> d'Ivan Chmelev, et s'il n'y avait pas eu de révolution - la Russie aurait obtenu Constantinople, les détroits et serait devenue une puissance mondiale égale à la Grande-Bretagne. La liste de ce qui aurait pu arrivé "s'il n'y avait pas eu de révolution" est vraiment inépuisable.....</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est une position très confortable, une position de déterminisme historique (sinon de fatalisme) pour expliquer le présent par le passé. Mais cette position a un défaut évident: elle ne laisse aucune place à l'avenir. L'avenir est strictement déterminé par le passé: la Volga se jette dans la mer Caspienne. Point final.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Projet Blanc, arrivé au pouvoir dans les années 1990, a eu une occasion historique de construire son avenir. Cependant, les idéologues et les maîtres d'œuvre du nouveau Projet Blanc étaient moins préoccupés par l'avenir que par le passé. Non seulement ils ont souillé le passé, prenant un plaisir presque masochiste à le dénigrer, mais ils ont agressivement implanté ce point de vue dans la conscience publique. Et l'avenir ? Il n'y avait pas d'avenir dans cette production idéologique blanche-libérale. Tandis que les "conservateurs" et les directeurs dans les coulisses de la vengeance avaient une vision d'avenir, avec une idéologie suicidaire de consommation frivole, radicalement égoïste et pas trop moralement chargée qui nous a été imposée: "Vivez ici et maintenant", "Prenez tout de la vie", "Ne vous laissez pas dépérir", "Laissez le monde entier attendre"...</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On pourrait dire que le Projet Blanc n'avait pas de plan, ou qu'il n'était pas destiné à tout le monde, mais seulement à quelques privilégiés. Les masses se voyaient offrir au mieux une "porkopolis", un état de sobriété sur le modèle du "socialisme" scandinave. Le peuple russe frissonnera bientôt devant une image aussi terne et vulgaire de l'avenir (comme il a frissonné à la fin des années 1980 devant le "goulash-communisme" de Khrouchtchev-Brejnev, qu'il a jeté impitoyablement du bateau de l'histoire).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Après la crise de 2008, cependant, il est rapidement apparu que l'économie capitaliste mondiale ne dispose pas des ressources nécessaires pour rendre toute l'humanité heureuse, même avec une maigre ration de ragoût et de lentilles. Selon une récente confession diplomatique du diplomate en chef de l'UE, Josep Borrell: "L'Europe est un jardin, nous avons créé ce jardin... Tout [ici] fonctionne, c'est la meilleure combinaison de liberté politique, de perspective économique et de cohésion sociale... Le reste du monde n'est pas vraiment un jardin". La plupart du reste du monde est une jungle. Et la jungle peut envahir le jardin". Bolivar ne peut pas supporter deux personnes et, comme les événements ultérieurs l'ont montré, le premier candidat à l'expulsion du jardin des fleurs était la Russie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un deuxième projet, le "capitalisme inclusif" de Klaus Schwab, dépeint un avenir encore plus décourageant. 'Le camp de concentration électronique", "l'esclavage numérique": cette liste est loin d'être exhaustive avec ses épithètes dont les "capitalistes inclusifs" ont réussi à se faire gratifier par les esprits avisés de la tendance conservatrice.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">II</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous pouvons anticiper l'objection selon laquelle la version libérale du projet blanc, tel que décrit ici, est loin d'être exhaustive. Il existe également une aile droite-conservatrice, monarchiste et parfois nationaliste (le "Projet russe") qui s'oppose implicitement à l'aile libérale décrite ci-dessus (le "Projet occidental"). C'est vrai, mais, au grand regret de tous, le Projet russe est largement engagé dans la même </span></strong><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">chose</span></strong><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> que le Projet occidental : un ressentiment sans fin et une confusion tout aussi infinie avec le Projet rouge. Le Projet russe n'est pas tant préoccupé par la lutte contre l'hégémonie du Projet occidental que par les phobies du Projet rouge, mort depuis longtemps.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6424805" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1142320356.jpg" alt="ed3295582f1a16947e981f8a082e9fcf.jpg" width="409" height="682" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ffcc99;">Alors pourquoi le Projet russe est-il plus disposé à s'aligner sur le Projet occidental que sur le Projet rouge ?</span> En partie parce que le Projet rouge est également hétérogène et peut être décomposé en deux composantes: la composante marxiste (Komintern) et la composante relevant de la gauche conservatrice, nationale-bolchevique - également des projets occidentaux et russes, mais en tant que parties non pas du Projet blanc, mais du Projet rouge. Il est révélateur qu'en s'opposant au Projet rouge, la droite conservatrice russe pointe toutes ses flèches principalement sur le projet du Komintern, plaçant le projet national-bolchevique en dehors de sa critique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La raison principale est que le Projet Blanc ne dispose pas d'une "image de l'avenir". N'en ayant pas devant elle comme étoile directrice (ou du moins dans la mémoire du Navigateur), elle s'immerge dans le passé, idéalisant certains moments et en diabolisant d'autres. Bien sûr, le projet de la droite conservatrice russe (que l'on peut qualifier sans trop d'erreurs de "projet orthodoxe") a une image du futur : l'idéal de la Sainte Russie. Cet idéal est beau et élevé, et confère à ses partisans, les orthodoxes, la grâce de Dieu et la foi dans le triomphe de la vérité du Christ sur terre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, cet idéal est trop élevé, trop détaché du monde des mortels, trop étranger. Le croyant, à moins qu'il ne se soit entièrement consacré au service de Dieu et retiré dans un monastère, n'ayant aucun moyen de combiner le Haut avec le Bas, est condamné à mener une double vie. L'idéal reste un idéal inaccompli et la vie quotidienne oblige à devenir, au mieux, un "prisonnier de la conscience" et, au pire, à rechercher le compromis et à se résigner au péché de cupidité, presque universellement répandu.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les partisans du projet orthodoxe se rangent le plus souvent du côté de l'"<em>uranopolitisme</em>" (rejet de toute méthode sociale d'organisation du monde), invoquant le salut individuel et s'appuyant sur la célèbre maxime de saint Séraphin de Sarov: "Tiens fermement l'esprit de paix et des milliers seront sauvés autour de toi". Cette maxime est excellente, mais comment s'applique-t-elle à l'environnement spirituel et social d'aujourd'hui ? Peut-on sauver des gens qui non seulement ne veulent pas être sauvés, mais qui deviennent furieux à la simple mention de l'orthodoxie ? Et sommes-nous très différents des Corinthiens, que l'apôtre Paul a essayé d'admonester en disant: "Ne vous y trompez pas : les mauvaises fréquentations corrompent les bonnes mœurs"?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce serait la moitié du problème de cette illusion: on veut être sauvé en une seule personne, que Dieu lui vienne en aide. Cependant, réalisant l'impossibilité de réaliser l'idéal de la Sainte Russie en tant qu'idéal social à partir de la position de l'<em>uranopolitisme</em>, les partisans de ce dernier commencent à lutter contre ceux qui ont un idéal social et cherchent à le réaliser. Et ce sont précisément les partisans du Projet rouge qui sont les premiers à être attaqués. Nous constatons ici une surprenante unanimité des projets occidentaux et orthodoxes, qui leur permet de s'unir (bien que tactiquement) dans le cadre du projet blanc.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">III.</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une alternative à la vision moderniste, consistant à dire "l'avenir se construit à partir du passé", est la vision traditionaliste, très vraie et très chrétienne, qui nous dit "le temps s'écoule de l'avenir vers le passé": "La raison principale n'est pas la "cause causale", mais la "cause-but", c'est-à-dire "pour quoi faire ?". Nous avons cessé de comprendre ce pour quoi nous vivons : nous survivons, nous luttons ou nous essayons de résister. En effet, cette disparition d'une raison d'être, la disparition d'un futur significatif - ceci est devenu fatal <...> en effet, le temps découle du futur, le temps a un but. C'est comme si nous avions oublié ce but, nous avons oublié la dimension future. C'est juste que le passé prédétermine notre présent à tel point que notre présent est déjà devenu le passé pour le futur. Et puis il n'y a pas d'avenir, il s'échappe, il recule... En fin de compte, peu importe ce qui était, ce qui est - seul compte ce qui sera. L'objectif est bien plus important que la source ; le rendement est bien plus important que le résultat. Réfléchissons au but, au sens, permettons à l'avenir de venir en nous, permettons à l'avenir de se produire, sinon sous le tas du passé nous ne pourrons même pas le regarder.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6424807" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1683478076.jpg" alt="606bed757d279fc380e0d0fe5ac85d4c.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme s'ils écoutaient Douguine, les idéologues du "Projet rouge" placent l'avenir au centre, s'efforçant de toutes leurs forces de l'atteindre, quel qu'en soit le coût. Le Projet rouge est tombé sur un terrain fertile: le peuple russe, qui ne peut vivre sans avenir, qui est prêt à endurer n'importe quelle adversité pour le bien de l'avenir, la victoire et seulement la victoire est importante. Et pour le prix, ils ne résisteront pas à l'attrait de cet avenir. Dans ce contexte, nous devons considérer tous les innombrables sacrifices, crimes et souffrances du peuple russe - tout était justifié par un grand objectif : non seulement survivre et rester dans l'Histoire, mais aussi restaurer la grande mission, presque oubliée: l'établissement de la Vérité de Dieu sur terre, la Vérité russe. Dans le sens orthodoxe, ce sacrifice expiatoire du peuple russe sur la croix était justifié et avait une profonde signification historique et symbolique. Le peuple est allé à la Croix pour le triomphe de la vérité du Christ. Et c'est la victoire de la Grande Victoire Patriotique qui a prouvé la validité du Projet Rouge dans sa réincarnation stalinienne (nationale-bolchévique).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Avec toute notre profonde sympathie pour la période stalinienne de l'histoire russe, nous sommes forcés d'admettre son incohérence spirituelle à bien des égards. L'"image de l'avenir" dessinée par les bolcheviks était marxiste, moderniste. Ce n'était pas la Sainte Russie, mais une carte dessinée à la hâte, au crayon rouge, sans autres couleurs ni nuances. C'était un régime d'héroïsme diurne, où il n'y avait pas de demi-mesures et où seules et exclusivement des réponses radicales se manifestaient. Dans un changement de paradigme, le sujet radical a assumé l'autorité. Dans les années 1920, les "commissaires aux casques poussiéreux" sont devenus tels - ils ont pris l'entière responsabilité d'eux-mêmes, car ils étaient les opérateurs de l'image du futur dont ils rêvaient et que nous lisons dans les films soviétiques de l'ère stalinienne.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les bolcheviks construisaient le paradis sur terre et ne s'en cachaient pas. Staline croyait-il à cette hérésie chiliastique? Il est peu probable que nous le sachions - et Staline est tombé dans une telle "force majeure" qu'il n'a pas eu le temps de réfléchir à ce sujet. La collectivisation, l'industrialisation, la Grande Guerre patriotique, la restauration de l'économie, la création d'un bouclier nucléaire: toutes ces tâches ont exigé un effort énorme, une super-concentration des ressources et du pouvoir entre les mains de l'État. C'était du socialisme, mais d'un genre particulier: un socialisme de mobilisation, autoritaire et forcé.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et lorsque, après la mort de Staline, il a été possible de respirer tranquillement et de désactiver le mode de mobilisation d'urgence, le socialisme a également été éteint de manière quelque peu imperceptible, mais pas immédiatement. L'idéal a commencé à s'estomper, le "bien-être des travailleurs" est devenu une fin en soi. L'idéal du socialisme tardif était vulgaire et ingrat, c'est pourquoi il a été rejeté sans regret par le peuple russe. Cependant, les idéologues de la perestroïka, profitant de la crise spirituelle soviétique tardive, ont tout chamboulé: ils ont diabolisé le socialisme en général tout en réhabilitant la bourgeoisie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Était-il possible de sauver le socialisme soviétique ? Il s'agit d'une question difficile. Comme nous le savons, la genèse du système détermine son fonctionnement. Le capitalisme, né de l'expansion coloniale, du vol et de l'exploitation, était devenu par essence une forme de vol et de violence légalisée d'une partie de la société contre une autre. de certains pays contre d'autres. Le socialisme soviétique, qui a commencé comme un socialisme marxiste, n'est jamais sorti du lit de Procuste de la théorie européenne. Elle n'a jamais laissé Dieu, le souffle bienveillant et animateur du Saint-Esprit, entrer dans son centre.....</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">IV.</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Alors que le capitalisme est critiqué sur la base des valeurs, le socialisme l'est rarement et est critiqué presque exclusivement sur les aspects historiques de sa réalisation. Bien sûr, on peut et on doit critiquer le socialisme marxiste pour sa position athée et profondément matérialiste.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais si nous essayons, dans l'esprit de la synthèse Rouge-Blanc, de prendre tout le meilleur du projet Rouge-Blanc et de proposer le socialisme orthodoxe comme image de l'avenir de la Russie, qui, à part les dogmatiques les plus obstinés, aura de sérieuses objections à cette tentative grandiose ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les idées du socialisme orthodoxe circulent depuis longtemps dans la pensée publique, rencontrant l'incompréhension, le rejet ou la critique pour les défauts du "vieux" socialisme. Alors, peut-être le temps est-il venu de prendre plus au sérieux les idées du socialisme orthodoxe, qui non seulement dresse un tableau imaginaire de l'avenir, mais trace également la route pour y parvenir?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le socialisme orthodoxe est né dans la communauté de Jérusalem, dans cet exemple béni de communauté chrétienne primitive que saint Jean Chrysostome ne se lassait pas d'admirer : "Voyez comme elle a immédiatement réussi : (en se référant à Actes 2:44) non seulement dans les prières, non seulement dans l'enseignement, mais aussi dans la vie ! C'était une compagnie angélique, car ils n'appelaient rien à eux... Avez-vous vu le succès de la piété ? Ils renoncèrent à leurs biens et se réjouirent, et grande fut leur joie, car les biens qu'ils avaient gagnés étaient plus grands. Personne ne s'est rebellé, personne n'a envié, personne ne s'est disputé, il n'y ava
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe post-stalinisme de Poutinetag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-20:63929332022-07-20T18:23:10+02:002022-07-20T18:23:10+02:00 Le post-stalinisme de Poutine Markku Siira Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6374081" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2977059160.jpeg" alt="tspfoto-formate-onlinestalin-putinjpg.jpeg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Le post-stalinisme de Poutine</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Markku Siira</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Source: https://markkusiira.com/2022/06/27/putinin-jalkistalinismi/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Nous ne pouvons pas comprendre ce qui se passe actuellement en Ukraine si nous considérons le président russe Vladimir Poutine comme un simple fou et n'essayons pas de comprendre son inquiétant projet géophilosophique", écrit l'Italien Roberto de Mattei dans une revue néoconservatrice américaine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De Mattei, qui est apparemment occidentalo-centré, considère les mouvements géopolitiques de Poutine comme carrément "révolutionnaires", car il adopte une approche propagandiste de l'ouverture du sujet par le marxisme-léninisme et le stalinisme. L'Église orthodoxe russe reçoit également sa part de critiques.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De Mattei fait référence aux idées d'un autre Italien, le philosophe Augusto Del Noce, qui, selon lui, fournissent "des outils d'interprétation utiles pour comprendre l'objectif de Poutine".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6374082" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1497045666.jpeg" alt="P1300372-3-scaled-1200x675.jpeg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Prof. Roberto de Mattei.</span></strong></em></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour Del Noce, "l'idée de révolution est formulée de manière plus complète et cohérente dans le virage marxiste de la philosophie spéculative vers la philosophie pratique".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La déclaration de Marx dans ses célèbres <em>Thèses sur Feuerbach</em> (1845) - "les philosophes n'ont fait qu'expliquer le monde de différentes manières, mais leur tâche est de le changer" - exprime une nouvelle relation entre la pensée révolutionnaire et la réalité.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais la vérité des idées se mesure dans la pratique - c'est-à-dire dans le résultat historique de l'action politique. La pensée révolutionnaire avait deux objectifs : renverser l'ancien et établir un ordre radicalement nouveau. Le philosophe conservateur Del Noce a soutenu qu'en fin de compte, ces deux objectifs s'annuleraient mutuellement.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette contradiction a donné lieu à une dispute entre les deux héritiers de Lénine, Lev Trotsky et Joseph Staline. Trotsky a accusé Staline de trahir la révolution en consolidant le pouvoir de l'État, des autorités et de la bureaucratie en Russie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alors que Staline voulait promouvoir un socialisme d'État nationaliste, les banquiers américains, qui faisaient partie des "cosmopolites sans racines" autour de Trotski, voulaient que les cercles de capitaux privés exercent le pouvoir suprême et que les grandes entreprises dirigent le monde en réseau à la place des États.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En 1985, alors que les fondations de l'Union soviétique commencent à s'effriter, la perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev, visant à réformer le système économique, fait la une des journaux. Cependant, le programme de réforme a échoué et l'appareil d'État a tenté de piloter l'éclatement de l'Union soviétique.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6374083" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3116305366.jpg" alt="1200px-Vladimir_Shlapentokh.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Vladimir Shlapentokh.</span></strong></em></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Gorbatchev est remplacé par Boris Eltsine. Selon Vladimir Shlapentokh (photo), un sociologue russe qui a émigré aux États-Unis, l'empire communiste a été remplacé par un "empire féodal" caractérisé par la "collaboration du crime organisé et de l'ancienne nomenklatura communiste". La contribution américaine n'est pas mentionnée ici, bien que le magazine <em>Time </em>ait un jour ouvertement jubilé en affirmant que ce sont les Américains qui ont aidé Eltsine à accéder au pouvoir.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6374084" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3809363767.jpg" alt="TimeYanks.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Del Noce est mort en 1989, quelques semaines seulement après la chute du mur de Berlin. Il avait prédit que le marxisme devrait céder la place au "pragmatisme de la civilisation technologique".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne a été signée à Nice le 7 décembre 2000. La Charte des droits fondamentaux ignore complètement les racines chrétiennes de l'Europe, car la religiosité traditionnelle ne cadre pas avec les plans des eurocrates qui exécutent la volonté de l'élite qui dirige l'Occident. Selon Del Noce, "le marxisme est mort à l'Est mais s'est concrétisé à l'Ouest".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6374085" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2342113767.jpg" alt="im-462548.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Augusto del Noce.</span></strong></em></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'année même de l'adoption de la charte laïque de l'UE, Vladimir Poutine a été élu président de la Fédération de Russie. Dès le début, il a défini sa position politique à la fois contre l'héritage de Gorbatchev et contre la domination de l'Occident libéral. Les positions de l'administration Poutine étaient plus conservatrices que celles de l'Occident arc-en-ciel.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Gorbatchev voulait achever le processus de démantèlement du stalinisme entamé par Nikita Khrouchtchev, sans abandonner les enseignements de Lénine. "La "source idéologique de la perestroïka" est Lénine, a-t-il déclaré, affirmant que les œuvres de Lénine doivent être "réinterprétées" et "repensées" afin de comprendre en profondeur la méthode léniniste. Gorbatchev a cherché à éliminer les vestiges du stalinisme au sein du système soviétique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De Mattei affirme que Poutine est, au contraire, un post-stalinien, "parce qu'il préfère revenir à Staline plutôt qu'à Lénine". Poutine présente Staline comme une figure patriotique qui a restauré l'unité territoriale et la grandeur morale de la Russie pendant la Seconde Guerre mondiale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Selon Poutine, c'est grâce à Staline que l'Union soviétique est redevenue une grande puissance après mai 1945. Le régime de Staline a gagné la "grande guerre patriotique" en réveillant les sentiments nationalistes et la solidarité spirituelle des Russes, qui avaient été détruits par "l'internationalisme de classe".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour Poutine, "Staline a redéfini le rôle de la Russie soviétique dans la Seconde Guerre mondiale en restaurant ses valeurs patriotiques et en s'opposant au nazisme". Mais il a également restauré ses valeurs religieuses à travers l'orthodoxie et le patriarcat de Moscou.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Après les batailles de Stalingrad et de Koursk, le 4 septembre 1943, Staline reçoit la visite du métropolite Sergei de Moscou et de Kolomna, du métropolite Alexy de Leningrad et de Novgorod, et du métropolite Nikolai de Kiev et de Galitch.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6374086" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/57131367.jpg" alt="5de107d085600a3e962a586c.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le ministre des Affaires étrangères, Viatcheslav Molotov, le directeur du NKGB, Vsevolod Merkulov, et le colonel Georgii G. Karpov, chargé de surveiller les organisations religieuses, ont également assisté à la réunion. L'historien Adriano Roccucci considère cette rencontre comme un tournant dans les relations entre l'Église et les Soviétiques.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Afin d'impliquer l'Église russe dans ses plans visant à étendre l'influence de l'Union soviétique, Staline profite de cette réunion pour autoriser la convocation d'un concile et l'élection d'un nouveau patriarche. Quatre jours plus tard, le 8 septembre, la Conférence des évêques de l'Église orthodoxe russe s'est réunie à Moscou. Dix-neuf évêques y ont participé.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lors de ce concile, le vieux métropolite Sergei (Stragorodsky, 1867-1944) a été élu patriarche de Moscou et de toute la Russie, suite au décès du patriarche Tikhon (Bellavin, 1865-1925). Un synode de six membres a également été élu, dont Alexy I (Simansky, 1877-1960), qui a été élu patriarche après la mort de Sergei en 1944.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6374087" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/4022914396.jpg" alt="AlessioII600.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alexis II.</span></strong></em></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Aux deux patriarches de Staline ont succédé Pimen (Izvekov, 1910-1990), dont la tâche était de démontrer au monde les vertus de la politique soviétique, et Alexei II (Riduger, 1929-2008), qui représentait le groupe hiérarchique "brejnévien". En 2009, l'actuel patriarche Kirill (Vladimir Mikhailovich Gundyayev) a été élu à la tête de l'Église orthodoxe russe.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Deux ans après que Poutine soit devenu président de la Fédération de Russie, l'orthodoxie a été déclarée "religion d'État" en vertu de la loi réformée de 1997 sur la liberté de religion. La loi reconnaît également l'islam, le judaïsme et le bouddhisme comme "religions traditionnelles" en Russie, mais pas le catholicisme romain.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De Mattei se plaint que l'Église catholique n'est pas autorisée à mener des "activités de conversion" en Russie. La "mission impériale" de la Russie est, selon lui, non seulement liée aux ambitions géopolitiques de Poutine, mais aussi "au désir du Patriarcat de Moscou d'exercer son autorité religieuse en dehors des frontières de la Russie et dans toute l'ancienne Union soviétique, contre l'ingérence du Patriarcat de Constantinople et, surtout, du Vatican".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De Mattei, un catholique, estime que Poutine a redonné à la Russie "la dimension messianique du communisme" en proposant une "voie de salut" pour l'Europe, comprenant "la rupture des liens géopolitiques avec les États-Unis" et "la rupture des liens religieux avec l'Église de Rome".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Je n'ai pas personnellement observé Poutine faire des déclarations contre l'Église catholique, et sa conception de l'économie de marché ne peut être décrite comme "communiste" en aucun cas, mais les arguments de De Mattei s'inscrivent certainement dans la ligne adoptée par le magazine religieux-politique <em>First Things,</em> qui met l'accent sur le "judéo-christianisme" américain.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6374089" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/714360760.jpg" alt="7bf92553-48f2-4c90-b09c-485f8d073541.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De Mattei, considéré comme un traditionaliste, défend les unitariens catholiques romains d'Ukraine et le régime corrompu de Kiev, bien que le supposé "post-stalinisme" de Poutine offre peut-être une alternative plus authentiquement conservatrice au nihilisme de l'ordre libéral de l'Occident.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlSur le rôle des églises orthodoxes dans le conflit ukrainientag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-03-18:63720662022-03-18T13:55:15+01:002022-03-18T13:55:15+01:00 Sur le rôle des églises orthodoxes dans le conflit ukrainien...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6342757" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3918542716.jpeg" alt="cq5dam.thumbnail.cropped.1500.844.jpeg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Sur le rôle des églises orthodoxes dans le conflit ukrainien</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Erich Körner-Lakatos</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://zurzeit.at/index.php/ueber-die-rolle-der-orthodoxen-kirchen-im-ukraine-konflikt/</span></strong></span><br /><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Patriarcat de Moscou se retrouve presque seul</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les relations entre les différentes églises chrétiennes orthodoxes, qui ne sont pas dénuées de conflits, ont encore été exacerbées par l'invasion russe du pays voisin occidental. Jusqu'à présent, il y avait les querelles bien connues entre le chef honorifique à Constantinople (Istanbul), le patriarche œcuménique Bartholomée Ier, largement impuissant mais respecté en tant que <em>primus inter pares,</em> d'une part, et les différentes églises nationales autocéphales, donc pratiquement indépendantes, d'autre part.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cyrille Ier, le patriarche de "Moscou et de toute la Rus", a toujours revendiqué la primauté de la Troisième Rome. Ces derniers temps, on a également entendu parler de querelles entre les orthodoxes de Serbie et l'Église orthodoxe monténégrine reconstituée, rattachée auparavant au royaume indépendant jusqu'en 1918, où il est également question de choses très séculières, à savoir la propriété des bâtiments religieux. Il en va de même pour le conflit entre le patriarche orthodoxe serbe de Belgrade et la jeune Église orthodoxe macédonienne.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6342762" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1832354023.jpg" alt="1200px-Christ_the_Savior_Cathedral_Moscow.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans la tradition de l'alliance entre le trône et l'autel qui existe depuis l'époque des tsars, le chef de l'Eglise moscovite Cyrille Ier est entièrement du côté de son ami Vladimir Poutine, qui se présente comme un chrétien fervent, ce qui est toutefois difficile à croire pour un agent du KGB. Il convient de noter que la mère de Poutine a fait baptiser le petit Vladimir en secret. L'Église orthodoxe russe bénéficie d'une aide financière considérable de l'État pour la (re)construction d'églises et de monastères. Le prince de l'Eglise et le président ont en commun leur aversion pour l'Occident, qu'ils considèrent comme décadent. Cela s'est traduit par exemple par la persécution sévère du groupe Pussy Riots (en français : "émeutes des chattes") par l'État. Pour leur apparition peu ragoûtante dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou le 21 février 2012, ces "dames" seront jugées par le tribunal pénal. Poutine et le patriarche en sont très satisfaits.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De l'autre côté, l'Église gréco-catholique ukrainienne, qui s'appuie sur un grand nombre de fidèles (plus de quatre millions) dans l'ouest de l'Ukraine, avec à sa tête l'archevêque majeur de Kiev, Sviatoslav Shevchuk. Il s'agit d'une communauté religieuse à mi-chemin entre le catholicisme latin et l'orthodoxie. Depuis 1596 (en vertu de l'Union de Brest), elle reconnaît le Saint-Père de Rome comme chef de l'Église et se considère comme faisant partie de l'Église catholique. Persécutés à l'époque par Staline, ces "Uniates" célèbrent la liturgie selon le rite byzantin <em>(ritus graecus)</em> et défendent sans réserve une Ukraine indépendante.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il en va de même pour l'Eglise orthodoxe ukrainienne, qui s'est détachée du Patriarcat de Moscou, se considère comme une Eglise autocéphale et est reconnue comme telle par le Patriarche œcuménique. Elle proteste contre l'invasion du pays. Ensuite, il existe encore en Ukraine une église orthodoxe qui reconnaît le patriarche de Moscou comme son chef. Pour elle, une prise de position s'avère particulièrement délicate, car elle est assise entre deux chaises - ses fidèles ukrainiens et la hiérarchie. Quelle est sa décision ? Très clairement, elle se positionne contre l'invasion. Il en résulte un rapprochement surprenant avec la branche autocéphale, avec laquelle elle se disputait jusqu'ici pour réunir des fidèles et pour gérer les biens de l'Église.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa guerre de religion de Vladimir Poutinetag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-03-11:63705992022-03-11T10:10:26+01:002022-03-11T10:10:26+01:00 La guerre de religion de Vladimir Poutine Vladimir Poutine a...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6340990" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3611800147.jpg" alt="1136_000_par1309590.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La guerre de religion de Vladimir Poutine</strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Vladimir Poutine a attaqué l'Ukraine animé par un dessein politico-religieux ultra-conservateur. L'autonomie de Kiev signifie également l'autocéphalie de l'Église orthodoxe ukrainienne</strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;">Andrea Molle</span> </span></strong></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;">Source: https://www.dissipatio.it/putin-dostoevskij-ucraina/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En Occident, nous sommes certains que Poutine a envahi l'Ukraine uniquement pour des raisons géopolitiques, stratégiques ou économiques et nous oublions un facteur fondamental de la politique russe contemporaine : la religion. C'est parce que, malheureusement, en Occident, la religion est considérée comme un élément irrationnel, ou tout au plus comme une expérience privée et en tout cas sans rapport avec la dynamique de la politique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En réalité, on pourrait dire, à mon avis, que l'invasion est pour Poutine un acte profondément religieux. Ou plutôt une étape dans son projet de recréer un État impérial chrétien sur le modèle des anciens empires préindustriels : une entité étatique qui réunit le pouvoir temporel et spirituel, se proposant alors comme l'unique référence internationale pour ceux qui rejettent la laïcité, qu'elle soit de type néo-libéral individualiste en Occident, ou de type collectiviste socialiste en Chine. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le plan de Poutine s'inscrit dans un cadre contre-révolutionnaire plus complexe dans lequel les franges traditionalistes de l'orthodoxie russe, du protestantisme évangélique américain et du traditionalisme catholique convergent dans le cadre d'une unité supranationale inspirée du christianisme médiéval. Le dénominateur commun de cette agrégation est le désir de réaffirmer la pureté de la foi chrétienne en opposition au sécularisme décadent du monde occidental et au pouvoir croissant de la Chine et du monde islamique, tel qu'envisagé par Samuel Huntington.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De ce point de vue, nous pouvons également comprendre la dynamique de l'action de désinformation promue par le Kremlin ces dernières années. Si nous analysons son contenu, tant textuel que visuel (mèmes), nous pouvons mettre en évidence des lignes de tendance qui reposent largement sur le fondamentalisme chrétien. Pour cette raison, ils ont immédiatement gagné l'approbation des mouvements traditionalistes et identitaires. Au fil des ans, ils ont également alimenté l'idée que Poutine est une sorte de figure messianique, la seule entité politique capable aujourd'hui de contrer la dégradation et l'immoralité prêtées à la civilisation occidentale en la restaurant aux splendeurs d'un supposé âge d'or.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6340994" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1977440196.jpg" alt="6347903lpw-6347900-jpg_3930983.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aux États-Unis, le nationalisme chrétien s'est incarné à la fois dans le monde subversif du suprémacisme blanc et dans le monde institutionnel du courant "théo-con" et de la soi-disant alt-right, initialement promue par Steve Bannon et qui voit aujourd'hui plusieurs représentants politiques siéger au Congrès américain. L'Europe catholique, en revanche, a posé un sérieux problème pour la réalisation de cette convergence transnationale. L'élection du pape François en 2013 s'est avérée capable d'endiguer la formation d'un axe transversal entre les deux côtés de l'Atlantique. Malgré les nombreuses tentatives faites tant par les Américains, par exemple à travers leur soutien au Brexit ou l'ouverture d'un think tank dirigé par Bannon lui-même à Rome, que par les Russes, avec les fréquents voyages en Europe du philosophe politique et représentant du courant mystique et noétique au sein de l'orthodoxie Aleksandr Gelyevich Dugin (Douguine), le projet n'a jamais vraiment pris pied sur le vieux continent. Il y a toutefois eu l'émergence d'un courant traditionaliste quantitativement important au sein de l'Église catholique, mais il n'a jamais réussi à créer une masse critique suffisante pour promouvoir un véritable schisme. C'est ici, d'ailleurs, que l'on trouve bon nombre des partisans européens de Poutine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En Russie, grâce également à l'application des préceptes de la Quatrième théorie politique de Douguine, Poutine a réussi à promouvoir l'Église orthodoxe comme point de référence de ce mouvement, gagnant ainsi à la fois la sympathie des évangéliques américains et l'intérêt des traditionalistes européens. Ces dernières années, Poutine a vu sa popularité croître en tant que point de référence moral de ce monde. Et c'est là que se pose, à mon avis, la question ukrainienne : l'Église orthodoxe ukrainienne n'a jamais reconnu la prétention de Moscou à la primauté et c'est un sérieux problème pour Poutine, car, dans la théologie orthodoxe qu'il a embrassée, Kiev occupe religieusement la deuxième place après Jérusalem.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6340997" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3330380271.jpg" alt="tour_img-517426-145.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour faire court, en 980, le prince Vladimir le Grand a unifié les actuelles Russie, Biélorussie et Ukraine en un seul royaume. Se tournant vers Constantinople, Vladimir décide de se convertir au christianisme, épousant l'une des princesses impériales et faisant passer l'ensemble du royaume sous l'égide de l'église byzantine. Dès lors, Kiev devient un centre névralgique de l'Empire byzantin, comme en témoigne sa riche architecture religieuse. C'est également pour cette raison qu'au XIIIe siècle, la ville a été soumise aux tentatives de conquête d'autres princes russes et d'envahisseurs mongols, qui ont fini par s'installer dans ce qui est aujourd'hui Moscou, donnant naissance à l'Église orthodoxe russe, qui est devenue avec le temps l'une des églises les plus riches et les plus puissantes du monde oriental. La profonde tension entre le siège patriarcal de Moscou et l'Église ukrainienne a duré jusqu'à la chute de l'URSS, lorsque cette dernière a recommencé à se tourner vers Kiev. Avec la dissolution du bloc soviétique, les tensions ethniques bien connues ont commencé, entraînant l'émergence de tendances autonomistes parmi les minorités russes, comme par exemple en Crimée et aujourd'hui dans le Donbass, pour lesquelles la religion a toujours représenté un élément fondamental de leur identité ethnique. En 2018, l'Église orthodoxe ukrainienne unifiée s'est rendue complètement indépendante de Moscou, en réactivant l'ancien siège patriarcal à Kiev avec le <em>placet</em> du Patriarcat œcuménique de Constantinople.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Poutine et les autorités religieuses russes ont vivement protesté et ont tenté d'imposer leur primauté en s'appropriant la figure de Vladimir le Grand, prétendant qu'il n'était pas ukrainien mais russe. La proximité de Kiev avec le patriarcat de Constantinople, qui a toujours été le sommet de l'orthodoxie et qui, au fil du temps, a adopté des positions progressistes sur diverses questions religieuses et sociales, a été considérée comme une menace directe pour le pouvoir du patriarcat de Moscou, qui aspire au contraire à devenir le symbole du conservatisme et du traditionalisme chrétien dans le monde entier.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour le président russe, dont la fortune politique est également due à sa capacité à faire appel aux sentiments religieux de son peuple, prendre parti contre Kiev était nécessaire pour légitimer ses propres aspirations politiques et religieuses. Vladimir Poutine a commencé à se considérer comme le véritable héritier de Vladimir le Grand, se voyant comme une sorte de Vladimir II, en mission pour reconstruire l'âme et les frontières de la Sainte Mère Russie. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6341001" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2946968677.jpg" alt="GettyImages-621055750-687x1024.jpg" width="430" height="642" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cela explique pourquoi l'existence même de l'Ukraine en tant qu'État indépendant et prétendant au rôle d'unificateur et de "christianisateur" des peuples russes est lue par Poutine presque comme une offense personnelle. Pour Poutine et l'Église de Moscou, l'invasion est donc devenue une partie indispensable de la croisade pour reconquérir la terre sainte de l'orthodoxie, dans laquelle Kiev figure comme une seconde Jérusalem.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cela explique également la participation forcée de la Biélorussie au conflit. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si, quand on écoute attentivement les discours de Poutine, on y trouve de nombreuses références pseudo-religieuses et eschatologiques à ce conflit. Enfin, un élément très important est la fréquence et la quasi-intimité de ses contacts passés et présents avec Israël (Jérusalem), la Turquie (Constantinople) et l'Italie (Rome) : des pays qu'il considère peut-être secrètement comme les seuls dignes d'interagir sur un pied de quasi-égalité avec la Russie, dans la mesure où ils sont les héritiers de ces mêmes empires auxquels il fait évidemment référence. En ce sens, l'Italie devrait peut-être occuper un rôle de premier plan dans les négociations, au lieu d'être éclipsée comme toujours par la France et l'Allemagne, pays envers lesquels Poutine ne cache pas un certain mépris paternaliste. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est difficile de faire des prédictions sur l'avenir du conflit, mais il est certain que les sanctions fondées sur la conception de la Russie comme un acteur rationnel influencé uniquement par des facteurs économiques ne suffisent pas. Poutine voit son combat comme une croisade contre l'hérésie et la décadence morale occidentale, où la renaissance de la Russie est inspirée et approuvée par Dieu. C'est pourquoi il sera très difficile de trouver une solution à la crise avec les outils auxquels nous avons été habitués jusqu'à présent, car Poutine ne peut même pas envisager de céder ses prétentions sur l'Ukraine. </span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa Troisième Rome et le « Culte de la Victoire »tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-05-28:63187422021-05-28T19:29:40+02:002021-05-28T19:29:40+02:00 La Troisième Rome et le « Culte de la Victoire » par...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6262879" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1627658464.jpg" alt="sundayorthodoxy.jpg" /></p><h1><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La Troisième Rome et le « Culte de la Victoire »</strong></span></h1><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par <a style="color: #999999;" href="http://katehon.com/person/vladimir-karpets">Vladimir Karpets</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aujourd’hui, nous pouvons parler ouvertement de développer une « religion civique » en Russie, le « culte de la Victoire », en la combinant avec une « nouvelle idéologie nationale », qui est en gestation depuis longtemps. De plus, pour quelques « nouveaux étatistes » et pour une partie des communistes, incluant le contexte plus large des « soviets », de l’« URSS-2 », etc., c’est presque le salut, alors que pour d’autres, particulièrement les libéraux et les « petits-nationalistes », et même les « régionalistes » (ou séparatistes, si vous préférez), cela cause une tempête d’émotions. La sympathie pour notre armée et opposants politiques de la dernière guerre mondiale unit une variété de groupes : des libéraux aux nazis russes, des oligarques juifs aux antisémites quasi-déments. Malheureusement, certains membres du dénommé « spectre blanc » s’y sont joints, et à notre avis, n’ont fait que pousser les Russes à se détourner de la « cause blanche », d’une sympathie qui était plus répandue au début des années 90. Il faut noter que cela ne concerne pas « le fascisme et l’antifascisme » de l’idéologie nationale-socialiste (c’est une question particulière), mais surtout la campagne militaire de l’Allemagne dans les années 40.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6262880" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3093543696.jpg" alt="unnameddefvic.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, le « culte de la Victoire » existe manifestement, et certains pensent qu’il a remplacé (même dans l’Union Soviétique) le « culte de la révolution ». D’autres, au contraire, pensent qu’en le renforçant, nous perpétuons notre « héritage soviétique », rendant le « culte d’Octobre » irrévocable. En tous cas, nous ne portons pas de jugement: que chacun tire ses propres conclusions. Le sens est important, et nous devons commencer par le concept de « religion civique ». N’importe laquelle, mais pas celle-ci… Littéralement, le « citoyen » est un « bourgeois », un simple résident d’une ville. Donc, un paysan ou un militaire n’est pas un citoyen. Un Russe n’est pas un « citoyen », un « monsieur », un « ami » - il peut tout être, même un « cher » ou un « bon homme ». Mais pas un « citoyen ». Un « citoyen » est un « chef » ou un « enquêteur ».</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6262881" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3632761408.jpg" alt="unnameddefvicsol.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous devrions prendre cela en compte. Ni la « société civile » ni la « religion civique » ne viennent « de chez nous ». Mais de quoi s’agit-il ? Et quel lien cela a-t-il avec l’Orthodoxie ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En fait, la Troisième Rome, qui fut nommée aux XVIe/XVIIe siècles (par le Métropolite Zosime à Philothée de Pskov) en relation avec l’héritage de la Nouvelle (Seconde) Rome, l’« Empire des Romains » chrétien (l’empire byzantin) après la chute de l’Empire russe et de l’URSS « athée », légitimise soudain l’héritage de l’Ancienne (Première) Rome avec la Rome préchrétienne et partiellement le début de la Rome chrétienne, ce qui est clairement « spontané ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme nous le savons, l’ancienne Rome avait des cultes religieux parallèles (c’est-à-dire associés à l’Autre monde), qui comportaient un hommage à l’empereur en tant que Pontifex Maximus, le plus grand constructeur-de-pont. L’adoration du « génie de l’Empereur », c’est-à-dire l’« esprit gardien », était accomplie en brûlant de l’encens à coté de sa statue. Nous devons noter que l’encens était brûlé mais qu’il n’y avait pas de sacrifice (et surtout pas de sacrifice humain), ainsi qu’on le suppose parfois, et pas à l’Empereur lui-même mais seulement à son « génie ». Cela n’a rien en commun avec la forme originelle du vrai « paganisme » ontologique, c’est-à-dire les sacrifices humains. En fait, c’est tout à fait différent de ce qui était pratiqué par les plus anciens prêtres et rois (mais pas par tous).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6262884" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/210884887.jpg" alt="21035934-sculpture-sur-pierre-de-la-déesse-nike-dans-les-ruines-de-l-ancienne-ephèse-en-turquie.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le véritable « culte de la Victoire » était lié à ce culte qui, en fait, « changea de visage ». L’Autel de la Victoire qui était situé dans le bâtiment du Sénat (la Curie) incluait une statue en or de la Victoire avec des ailes et tenant la couronne de lauriers du vainqueur dans une main. Elle fut placée ici par Octave en 29 av. J.C. L’autel fut enlevé de la Curie par l’Empereur Constantin II en 357, y fut replacé par Julien l’Apostat, puis à nouveau enlevé par Gratien en 382. Cela fut suivi par des changements radicaux. En 381, l’Empereur Théodose le Grand (qui était le co-souverain à cette époque) adopta une loi privant les apostats chrétiens de tous leurs droits civiques. En 382, Gratien refusa de porter le titre de <em>Pontifex Maximus</em>. Après la mort de Gratien, le préfet de Rome Quintus Aurelius Symmachus demanda à plusieurs reprises à Valentinien II de restaurer l’autel. Ses demandes soulevèrent une forte opposition de la part de Saint Ambroise, et Symmachus dit que la destruction de l’Autel de la Victoire était une barbarie injustifiée. Cet autel était « la garantie d’un accord général et de la loyauté de chacun » ; il était le gardien de la gloire de Rome et de la moralité romaine. Toutes les autres demandes pour restaurer l’autel furent rejetées, mais il fut restauré par l’usurpateur Eugène durant son bref règne en 392-394, puis il fut définitivement enlevé du bâtiment du Sénat. Son sort ultérieur est inconnu.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C’était plutôt une cérémonie symbolique, pas un culte ; du moins, nous n’avons aucune information sur de véritables « mises à mort et résurrections » ou à d’autres cultes romains durant cette époque. Si elles étaient réelles, nous en aurions quelques indications. Les sophistes et Socrate ont vécu bien longtemps avant cela, et pourtant les mystères sacrés ont apparemment tout préservé.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En fait, l’Union Soviétique avait à peu près la même chose. En même temps, la nature du culte est la chose importante, et voyons maintenant comment ses participants l’expliquent. Si la victoire soviétique de 1945 fut expliquée par l’invincibilité de l’idéologie communiste ou du « patriotisme du peuple soviétique » (parfois, Staline disait « des Russes »), après le rejet de l’aspect « soviétique », et spécialement après l’effondrement de l’URSS, le renouveau de la mémoire de l’aspect spirituel de la Victoire et le renouveau par Staline de la position de l’Eglise russe et le lien entre la prière des croyants et la victoire militaire commencèrent. Cela s’est conservé, et c’est très bien. De plus, c’est la position de l’Eglise qui était partiellement légitimée et qui légitime encore le pouvoir soviétique pour de nombreux croyants orthodoxes, contribuant ironiquement au « bloc des communistes et des non-membres du Parti » (bien qu’aujourd’hui les deux ont d’une certaine manière échangé leur place: la minorité communiste n’est pas au pouvoir).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous devons être honnêtes. Personnellement, j’ai clairement une attitude orthodoxe envers la « Grande Victoire » et je peux voir que tout le monde ne voit pas les choses de cette manière, et je ne parle pas de la « classe créative » et de l’opposition délibérée, mais de la « majorité morale », de la « majorité soviétique », qui a généralement conservé la vision-du-monde « soviétique ». Pour beaucoup d’entre eux, toute révision de la vision soviétique est vue comme une trahison. Il y a beaucoup de gens qui ont cette opinion, et bien sûr, ils ont raison de leur point de vue.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pendant les années d’anarchie, les libéraux réussirent à discréditer tout ce qui était « non-soviétique ». Ceux pour qui la « marque URSS » s’était transformée en fonds de commerce politique spéculent là-dessus (c’est un phénomène nouveau, mais très caractéristique). Il y a ceux qui ne peuvent pas « accepter » les tragiques antinomies de l’Ancien Testament dans le christianisme, et qui s’orientent donc vers un « nouveau paganisme ». Il y a ceux qui ne sont pas prêts à accepter la base ascétique de l’Eglise et qui remarquent donc avec enthousiasme que les croyants orthodoxes ne la respectent pas, particulièrement les prêtres. Et il y a les simples incroyants (bien que cela soit une illusion). Mais le fait demeure : la « minorité immorale » veut surtout que la « majorité morale » entre en conflit avec l’Eglise. La dernière tentative sérieuse fut faite sous Khrouchtchev, et s’il était resté au pouvoir, elle aurait probablement été victorieuse. Khrouchtchev, contrairement aux « intellectuels athées des années 1920 », misait sur les « gens ordinaires ». Il ne faut pas se faire d’illusions ici.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En général, la situation avec le « culte de la Victoire » rappelle la période entre les règnes de St. Constantin le Grand (306-337) et de St. Théodose le Grand (379-384, co-souverain avec Gratien, –395), le dernier souverain de l’Empire non-divisé. Il fut le premier de tous les empereurs romains à ne pas se faire appeler <em>Pontifex Maximus, </em>et l’empire s’effondra sous son règne. Sans remettre en question la sainteté de St. Ambroise (qui ne dépend pas de sa position politique, mais de ses réussites et de ses dons spirituels), nous pouvons nous demander: Symmaque avait-il politiquement raison, même historiquement? En tous cas, c’est ainsi que cela se passa, et la Nouvelle (Seconde) Rome, entièrement basée sur un christianisme strict, exista pendant plus de mille ans, la durée maximale pour un empire, d’après la théorie des cycles historiques. Et cela sans le culte de la Victoire.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6262892" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1139019974.jpg" alt="unnamedflorovski.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le fameux article « L’Empire et le Désert » de l’archiprêtre Giorgy Florovsky fut écrit du point de vue d’un « homme de l’Eglise », l’<em>Ecclesia</em>, et non de l’Empire. Il écrit : « le monachisme n’était pas considéré originellement comme une voie pour des hommes particuliers, mais plutôt comme une application cohérente des vœux chrétiens universaux et obligatoires. Parmi tous les compromis historiques, c’était un appel et un rappel puissant. Mais le pire compromis apparut quand le monachisme fut réinterprété comme une voie exceptionnelle. Non seulement la société chrétienne fut divisée en “religieux” et en “laïcs”, mais l’idéal chrétien lui-même fut rejeté, ce qui introduisit une distinction insidieuse entre “essentiel” et “mineur”, “obligatoire” et “optionnel”, entre “règle” et “conseil”. En fait, toutes les “règles” chrétiennes sont des conseils, et tous les “conseils” sont obligatoires. L’esprit de compromis s’introduit dans la réalité chrétienne, quand “bon” à la place de “meilleur” est officiellement permis et même encouragé. Ce compromis est peut-être presque inévitable, mais il doit être honnêtement reconnu comme un compromis ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Florovsky, dont le parcours est très caractéristique, commença ses œuvres scientifiques et littéraires en tant que patriote orthodoxe russe et membre du mouvement eurasiste, et termina sa vie en œcuméniste convaincu et en partisan de la politique US. Le lien épistémologique entre l’« Empire » et le « désert » est facilement visible dans son cas. Florovsky était un partisan du « Christianisme raffiné » et n’aimait pas l’idée d’Empire. D’une manière générale, c’est une position « judéo-chrétienne » et pas « helléno-chrétienne », bien que l’archiprêtre Georgy était ethniquement russe.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C’est la position de la « justesse destructrice ». On peut reconnaître la justesse de la vision de l’archiprêtre Georgy. L’Empire était un compromis, spécialement dans des questions importantes comme le mariage, la vie de famille, et l’ascétisme. Il y a de nombreuses indications historiques que la persécution des chrétiens ne fut pas associée au refus de « brûler de l’encens » en hommage à l’Empereur, mais au refus (spécialement de la part des femmes chrétiennes) d’une vie sexuelle, incluant le mariage, ce qui causa l’irritation de la foule romaine. Oui, quand l’Empire refusa d’accepter cela, une grande partie des évêques accepta l’impératif du mariage du corps « pour le bien du monde », puisque « le sel commençait à perdre de son pouvoir ». Mais le contraire est vrai aussi, à savoir la « pratique religieuse » régulière et l’« ascétisation » de l’Empire. La transformation complète en église, avec toutes ses conséquences, aurait signifié son autodestruction. La position juste de Florovsky est morte, et même sacrifiée. Non seulement un « compromis » était nécessaire, mais aussi une « justification du compromis ». De même qu’au temps de l’URSS, il y avait besoin d’une justification du « compromis de Souslov » entre le socialisme « révolutionnaire » et le socialisme « réel », et peu de gens à part Souslov comprenaient cette « dialectique défensive ». Maintenant cela ne compte plus : il n’y a plus d’Union Soviétique, et le « marxisme-léninisme » est mort. Mais la combinaison du « chrétien » et du « pas trop chrétien » dans la société russe moderne est extrêmement importante.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En fait, cela revient en fin de compte à la relation entre « Rome et Jérusalem ».</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6262897" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3212623628.jpg" alt="Ivan_the_Terrible_cropped.jpe.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il y eut des tentatives de construire la Nouvelle Jérusalem à l’intérieur de Moscou : le Palais de l’<em>Opritchina </em>d’Ivan le Terrible. La foudre l’incendia, mais personne ne fut brûlé. Le Tsar comprit (il comprenait toujours tout) que la construction devait être stoppée. Boris Godounov voulut reconstruire le Kremlin en accord avec l’image de Jérusalem; le sort de Moscou durant le Temps des Troubles est bien connu. Le patriarche Nikon le construisit près de Moscou, mais pas à Moscou. La situation fut compliquée par la réforme désastreuse, incluant la « réforme du Livre » – elle eut bien lieu, mais le monastère fut construit quand même.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le contexte soviétique laïc, « inférieur », nous pouvons réduire le problème aux concepts de compromis d’une part, et d’utopie d’autre part. Durant les années soviétiques, peu avant la fin de l’Union Soviétique, le même utopisme (bien que différemment interprété) apparut dans les appels à « faire de Moscou une ville communiste modèle » (ironiquement, selon Florovsky).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous devons revenir directement au culte. La liturgie orthodoxe est claire maintenant. « Le culte de la Victoire », tel qu’il existait à Rome, n’était pas vraiment religieux. S’il en avait quelques éléments (brûler de l’encens, comme un écho du sacrifice des victimes), nous n’en avons aucun. Le « culte de la Victoire » est stérile. Oui, le « culte de la Victoire » est une sorte de religion (un lien entre les gens de ce monde et de l’Autre monde) de la « majorité morale » nationale-soviétique, qui continue à être soviétique (sans porter de jugement), en dépit de la « minorité créative et immorale ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais, à la différence du vieux christianisme romain et du vieux « paganisme » romain, l’Orthodoxie et le « culte de la Victoire » dans l’actuelle période de transition de la « Nouvelle Russie » ne se contredisent pas, comme aujourd’hui dans la controverse
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlEschatologie du conflit russo-turctag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-05-28:63187392021-05-28T19:03:13+02:002021-05-28T19:03:13+02:00 Eschatologie du conflit russo-turc Netwars Euro...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6262863" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3594026343.jpg" alt="dmitriev_orenburgsky_nikolai_1_grand_prince_nikolai_nikolaevich_enters_trnovo_in_1877.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Eschatologie du conflit russo-turc</strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="http://katehon.com/razdely/netwars"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;">Netwars</span></a></span></strong></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong><a style="color: #99cc00;" href="http://katehon.com/civilizations/euro-continentalism">Euro Continentalism</a></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Solidarité orthodoxe</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 26 novembre 2015 dans le centre d’Athènes, des protestataires ont brûlé les drapeaux US et turc lors d’une manifestation pro-russe. Une manifestation similaire a eu lieu en Bulgarie. Les deux pays sont des voisins et des adversaires historiques de la Turquie, et sont peuplés principalement par des coreligionnaires de la Russie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les récents événements du Moyen-Orient ont accru les sentiments antiturcs parmi les peuples orthodoxes chrétiens à l’intérieur de l’espace byzantin : Grecs, Serbes, Bulgares et Roumains. Les tensions croissantes ont conduit beaucoup de gens dans la région et dans d’autres pays orthodoxes chrétiens, incluant la Russie, à se référer aux prophéties des Saints orthodoxes sur la guerre entre la Russie et la Turquie.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Prophéties orthodoxes</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Père Paisius du Mt. Athos et beaucoup d’autres Saints orthodoxes, incluant Saint Cosmas d’Etolie, ont prophétisé que l’Istanbul moderne redeviendra un jour orthodoxe, et très probablement à l’intérieur de notre temps de vie. Selon la prophétie, la Turquie mènera une guerre contre la Russie, et sera vaincue et démembrée.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6262864" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2220820539.jpg" alt="paisij-svyatogorec-starec-prorochestva-starca-paisiya-svyatogorca.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6262867" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/312526947.jpg" alt="unnamedcosmas.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">D’après Saint Paisius, dans la guerre entre la Russie et la Turquie, les Turcs croiront d’abord qu’ils sont en train de gagner, mais cela conduira à leur destruction. Les Russes, pour finir, gagneront et s’empareront de Constantinople. Après cela, elle sera donnée à la Grèce.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les saints prédisent qu’un tiers des Turcs repartiront d’où ils sont venus, des profondeurs de la Turquie. Un autre tiers sera sauvé parce qu’ils deviendront chrétiens, et le dernier tiers sera tué dans cette guerre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La prophétie la plus importante qui circule, et qui peut le plus facilement être justifiée en ce moment, est que la Turquie sera disséquée en trois ou quatre parties, et que l’une des parties appartiendra à un Kurdistan indépendant.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La position des islamistes radicaux</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Du point de vue des radicaux sunnites, les récents événements seront suivis par la Grande Guerre, où la Russie combattra les musulmans et représentera la force de Dadjal (l’Antéchrist).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ils soutiennent le président islamique turc Erdogan dans sa lutte possible contre la Russie. Ils s’opposent fortement à l’Iran, et perçoivent les musulmans chiites comme des hérétiques. Donc l’alliance russe-chiite est perçue par eux comme une menace apocalyptique.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6262872" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/186557702.jpg" alt="indexhossein.jpg" />La vision de l’islam continental</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’éminent érudit islamique contemporain Sheikh Imran Hossein rejette leur opinion, et appelle les musulmans à rendre Constantinople aux chrétiens orthodoxes. Il dit que cela se produira après la Grande Guerre, où les forces du vrai islam combattront aux cotés des chrétiens orthodoxes contre la Turquie. Cette prédiction est basée sur les arguments suivants :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- De ce point de vue, la Russie est la Rūm du Coran, mentionnée dans la sourate ar-Rum, et elle sera l’alliée des vrais croyants musulmans contre le Dadjal (Antéchrist). Dans son interprétation, Rum (dérivé de Rome) est la Troisième Rome, la civilisation orthodoxe russe et chrétienne qui succède à l’empire byzantin, la Seconde Rome, et pas à l’Occident.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- L’Empire ottoman et la Turquie furent toujours un instrument du Dadjal et de l’Occident judéo-chrétien ou athée, dans le combat contre l’islam authentique et l’Orthodoxie. La conquête de Constantinople d’après le Prophète Mahomet surviendrait à la fin des temps.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Par conséquent la conquête de Constantinople en 1453 par le Sultan Muhammad Fatih n’avait rien à voir avec la prophétie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Les Etats pétroliers wahhabites du Golfe Persique aussi bien que les extrémistes pseudo-Islamiques sont des hérétiques du monde musulman et ont été créés avec l’aide des puissances atlantistes. Et en tant qu’hérétiques ils combattront aux cotés de Dadjal dans la guerre à venir.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">D’après Imran Hossein, une armée géante d’Etats islamiques non-fondamentalistes (Iran, Egypte, Syrie) attaquera et vaincra la Turquie. Ce sera la Malhama (grande guerre) prophétisée par le Prophète Muhammad, qui conduira à la conquête de Constantinople. Après la victoire des vrais musulmans, la ville sera rendue aux chrétiens orthodoxes. Après cela, les deux armées combattront contre le Dadjal qui sera soutenu par l’Occident moderne et Israël dans le pays de Syrie.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La vision des "dispensationalistes" américains</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les protestants radicaux américains ont toujours perçu la Russie comme une menace apocalyptique. Cette vision est basée sur leur interprétation d’Ezéchiel 38-39. Ce groupe est très puissant aux USA et dans l’élite américaine. Ils croient que la Russie est le Magog biblique et qu’avec la Perse (Iran), Israël sera attaqué et envahi, et ce dernier sera soutenu par les protestants américains. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6262873" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1335927167.jpg" alt="2876a988381449f6e254ccf9fcecfb2a.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #ffcc99;"><em>Magog par Russell Dauterman.</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le renforcement de la présence russe au Moyen-Orient est considéré par eux comme une menace imminente, et dans toute guerre potentielle ils croient que la Russie est la force de Satan.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Etranges alliances</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C’est étrange, mais le fait qu’en dépit des différences religieuses dans les croyances des fondamentalistes protestants américains pro-Israël et des radicaux sunnites, leurs vues concernant la Russie sont très proches. Tous deux pensent et agissent comme si la Russie et l’Iran étaient leurs ennemis eschatologiques. Tous deux croient qu’ils combattront dans une bataille d’Armageddon contre la Russie. Cette question révèle la nature atlantiste du radicalisme sunnite moderne. Conduits par ces vues, les islamistes voudront toujours être un instrument dans les mains des Atlantistes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans l’autre camp se trouvent les forces de l’islam traditionaliste, qui est davantage pro-russe que pro-occidental. Son eschatologie géopolitique coïncide presque avec l’eschatologie orthodoxe chrétienne. Cela crée un espace pour forger une autre alliance, l’alliance du Monde Orthodoxe et de l’Islam Traditionnel.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlMontenegro : la «contre-révolution colorée orthodoxe» a fait tomber le régimetag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-09-03:62610862020-09-03T18:54:12+02:002020-09-03T18:54:12+02:00 Montenegro : la «contre-révolution colorée orthodoxe» a fait tomber le...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-6167189" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/4250493572.jpg" alt="h_55863153.jpg" /></p><h1 class="entry-title"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Montenegro : la «contre-révolution colorée orthodoxe» a fait tomber le régime</strong></span></h1></header><div class="entry-content clearfix"><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>source : <a style="color: #999999;" href="https://antipresse.net/montenegro-fin-de-djukanovic/">antipresse.net</a></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce 30 août 2020 a pris fin le règne du plus ancien dictateur d’Europe. Depuis 1991, cet homme gouvernait par la corruption et l’intimidation un Etat largement gangrené par l’économie mafieuse et passait son temps, ces derniers mois, à jeter en prison ses opposants.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Vous avez dit Loukachenko? Vous avez tout faux! Milo Djukanović, le premier ministre et président du Monténégro, n’avait plus lâché le pouvoir depuis 29 ans, soit trois ans de plus que son collègue biélorusse. Le pouvoir de ce «félon de bande dessinée» était brutal et grotesque sous bien des aspects, au point qu’il avait été distingué comme <a style="color: #999999;" href="https://www.occrp.org/en/poy/2015/">Homme (le plus corrompu) de l’année 2015</a> par l’OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project). Mais on ne vous a pratiquement jamais parlé de ce tyran parce qu’il était <em>«our man in the Balkans»</em>. Djukanović était en effet solidement arrimé au bloc occidental et n’avait pas hésité à faire entrer son pays dans l’OTAN, sans consultation populaire. Ce malgré la désapprobation d’une large part de la population — ou justement à cause d’elle. Il a également, cela va sans dire, planté un couteau dans le dos de la Serbie en reconnaissant l’indépendance du Kosovo.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’homme de l’UE/OTAN qui tenait l’Etat-casino de l’Adriatique a été pratiquement égalé dans les urnes par la coalition «Pour l’avenir du Monténégro», une alliance de partis démocrates et pro-serbes. Son appui sur la minorité albanaise et musulmane n’a pas suffi, cette fois, à le sauver. Avec 35% des voix seulement, Djukanović ne sera plus en mesure de former un gouvernement.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6167190" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3988603020.jpg" alt="AD4HF5732AYBZXPXZYZQA4C3FU.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous constatons sans surprise qu’une fois de plus les médias de grand chemin ont totalement raté non seulement un événement, mais tout un processus politique et historique qui s’est étendu sur toute l’année 2020. Depuis l’adoption, en décembre 2019, d’une loi religieuse confisquant les biens de l’Eglise orthodoxe serbe, le gouvernement monténégrin a fait face à des processions constantes, pacifiques mais massives atteignant jusqu’à 100’000 personnes (pour un pays d’un demi-million d’habitants!). A l’origine, les fidèles de l’Eglise historique entendaient simplement marquer leur refus d’être intégrés à une «Eglise du Monténégro» montée de toutes pièces. En accusant imprudemment Belgrade de manipuler ce mouvement, et en fermant sa frontière avec la Serbie, Djukanović a lui-même élevé le différend au niveau d’une crise politique et géopolitique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette «contre-révolution colorée» façon orthodoxe, à la différence des soulèvements d’Ukraine ou de Biélorussie, a été largement occultée par les médias occidentaux. Elle représentait pourtant le plus important mouvement populaire et démocratique en Europe depuis une année. Le départ du potentat est un succès exceptionnel auquel les manifestants n’osaient même pas rêver. Son «tombeur», Zdravko Krivokapić, novice total en politique, a justement émergé à la faveur du mouvement de défense de l’Eglise orthodoxe serbe, dont il était un cofondateur. En ayant obstinément fermé les yeux sur ce processus, les médias de grand chemin se trouvent aujourd’hui bien en peine pour expliquer la déconfiture du système Milo.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Monténégro est certes un Etat minuscule, mais le renversement des rapports de forces qu’il vient de vivre aura des répercussions stratégiques. Le ralliement impopulaire à l’OTAN, imposé par la seule volonté du président déchu, sera sans doute mis en question. D’autre part, il est évident que le gouvernement voisin de Belgrade, occupé à vaciller entre Est et Ouest, cessera pour un moment de caresser l’idée d’une reconnaissance du Kosovo.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Malgré les efforts d’occultation de leurs médias, on peut espérer que d’autres gouvernements d’Europe, y compris à l’ouest, tirent la leçon de la contre-révolution monténégrine.</span></strong></span></p><ul><li><span style="color: #ccffcc;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’Antipresse a été l’une des rares sources francophones à rendre compte des manifestations du Monténégro dès le commencement. Voir Slobodan Despot: <a style="color: #ccffcc;" href="https://antipresse.net/orthodox-flashmob-une-contre-revolution-de-couleur-dans-les-balkans/">«Orthodox flashmob, une contre-révolution de couleur dans les Balkans»</a>, Antipresse 222, 01/03/2020; Slobodan Despot: <a style="color: #ccffcc;" href="https://antipresse.net/montenegro-lechec-dune-identite-fabriquee-orthodox-flashmob-2/">«Monténégro, l’échec d’une identité fabriquée (Orthodox flashmob, 2)»</a>, Antipresse 223, 08/03/2020.</span></strong></span></li></ul></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlKonstantin Leontiev, l'inaudibletag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-12-07:61955472019-12-07T00:34:00+01:002019-12-07T00:34:00+01:00 Konstantin Leontiev, l'inaudible par Thierry Jolif...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6064326" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2025287626.jpg" alt="Leont'eveeeee.jpg" width="403" height="566" /></p><h3><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Konstantin Leontiev, l'inaudible</span></strong></span></h3><h3><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">par Thierry Jolif </span></strong></span></h3><h3><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(Infréquentables, 10)</span></strong></span></h3><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.juanasensio.com</span> </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 14pt;"><em><span style="color: #99cc00;">«La flatterie politique [...] n'est absolument pas obligatoire en littérature.»</span> </em></span><br />Konstantin Leontiev.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Infréquentable, à coup sur, Konstantin Leontiev l'est. Non qu'il le fut, de son vivant. Certainement pas. Sûrement même le fut-il moins, bien moins, que Dostoïevski ou Tolstoï aux yeux d'une grande partie de la bonne société de l'époque. Actuellement, par contre, il l'est évidemment, pour la très simple raison qu'il est mort, et pour la tout aussi simple raison qu'il n'a pas eu l'excellente idée de laisser à la postérité une œuvre immortelle selon les actuels canon de l'immortalité. </span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le voici donc bel et bien frappé d'oubli et, conséquemment, contraint de se voir classer parmi les infréquentables, non pas seulement en raison de son décès mais aussi, et surtout, à cause, précisément, de ses écrits. En fait, pas tant à cause de ses écrits mais bien plutôt en conséquence de son écriture ! De son style ! Style que lui reprochaient déjà ses contemporains, trop clair, trop «latin» pour les slavophiles, trop russe pour les occidentalistes. Politiquement concret et précis, sans sentimentalisme, extrêmement réaliste et profondément religieux, philosophiquement spirituel (et pas spiritualiste) et rigoureux, ni romanesque, ni romantique, aucunement utopique. Ainsi Leontiev, en dehors de son infréquentabilité physique due à son trépas, demeure stylistiquement infréquentable ! </span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est hélas à peu près certain que, selon les très actuels critères qui font qu'un écrivain est «lisible» ou mérite d'avoir des lecteurs, notre très oublié Leontiev serait recalé. Il suffit, pour s'en convaincre, de relire une seule petite phrase du penseur russe : «L'idée du bien général ne contient rien de réel» (1).</span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6064327" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/585563775.jpg" alt="kl-kar.jpg" />Qui, parmi les lecteurs contemporains, souhaite encore lire de pareilles formules, et qui, parmi les marchands qui font profession de fournir de la matière imprimée, aurait encore envie de fourguer une telle camelote ? Non, soyons sérieux, ce genre de sortie, et plus encore le comportement qu'elle suppose, datent d'une autre époque, époque, fort heureusement, révolue pour nous, qui sommes gens évolués et accomplis. En outre, le bonhomme eu l'impudence de critiquer Dostoïevski ! Du moins, ce qui à notre époque revient au même, certaines idées avancées par l'auteur des <em>Frères Karamazov</em>. Ainsi l'obscur et impudent, à propos de <em>Crime et châtiment</em>, a-t-il osé écrire que «Sonia... n'a pas lu les Pères de l'Église» ! Voilà qui le rend «suspect» et par trop réactionnaire, même pour les chrétiens ! Pourtant Leontiev ne dit pas là autre chose que Chesterton lorsque celui-ci écrit qu’«En dehors de l'Église les Évangiles sont un poison», proposition raisonnable et si juste de la part d'un Britannique. «Toutes les idées modernes sont des idées chrétiennes devenues folles» : là encore, l'amateur éclairé opinera du chef et se régalera d'une telle sagacité bien audacieuse. Mais que ce grand Russe, petit écrivain compromis par sa «proximité avec le régime», se permette d'écorcher, pour les mêmes motifs, ce que la Russie nous a donné de meilleur, qu'il s'en prenne à ce style psychologique qui a fait, justement, le régal des belles âmes, voilà ce qui est proprement impardonnable. </span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">J'aurais pu écrire «Leontiev l'illisible» mais alors je n'aurais pas touché juste. Notre époque peut tout lire, tout voir, tout entendre, et elle le veut d'ailleurs. En fait, plus qu'elle ne le veut elle le désire, et même ardemment ! Son incapacité est ailleurs : «J'entends mais je ne tiens pas compte.» Cela vous rappelle quelque chose ? Toute ressemblance avec des faits réels n'est nullement fortuite. Cette confession est révélatrice de cet autisme tant individuel que collectif et, à la fois, paradoxalement, volontaire et inconscient. </span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'écriture de Leontiev est donc devenue inaudible. Notre temps désire tout entendre mais il ne sait plus écouter. Or, une telle écriture demande un réel effort d'attention et d'écoute. Leontiev, pourrais-je dire, a écrit, de son vivant, pour «ces quelques-uns dont il n'existe peut-être pas un seul». Depuis son décès, cette vérité est encore plus cinglante. Un autre écrivain russe, grand solitaire également, Vassili Rozanov, écrivait de Leontiev qu'il était plus «nietzschéen que Nietzsche». </span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pendant une brève période ces deux contempteurs de leur époque entretinrent une correspondance. Ils se fréquentèrent donc, du moins par voie épistolaire. Rien de très étonnant à cela tant ces deux caractères, pourtant si profondément différents l'un de l'autre, se trouvèrent, tous deux, radicalement opposés à tout ce qui faisait les délices intellectuelles de leur siècle. Rien d'étonnant non plus à ce que leurs tombes aient été rapidement profanées et détruites par les persécuteurs socialistes; leur «infréquentabilité» devenait ainsi plus profonde, et plus large même, <em>post-mortem</em>. (Rozanov avait tenu à être inhumé auprès de Leontiev, dans le cimetière du monastère de Tchernigov à Bourg-Saint-Serge). </span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Inaccessible Konstantin Leontiev l'est, sans nul doute possible. Né charnellement en janvier 1831, né au ciel en novembre 1891 après avoir reçu la tonsure monastique sous le nom de Kliment à la Trinité Saint-Serge. Ce russe, typiquement XIX<sup>e</sup> et pourtant si terriblement, si prophétiquement «moderne» qui vécut en une seule vie les carrières de médecin militaire, de médecin de famille, de journaliste, de critique littéraire, de consul, de censeur..., côtoya aussi tous ceux qui, inévitablement, lui faisaient de l'ombre, Soloviev, Dostoïevski, Tolstoï. Inévitablement, à cause de leur talent, certes, mais aussi parce qu'ils furent toujours plus «libéraux» que lui, qui ne put jamais se résigner à l'être. </span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Inaccessible plus encore qu'infréquentable, car tout ce qui «sonne» un peu trop radicalement réactionnaire est, on le sait, furieusement réprimé par notre époque douce et éclairée et qui a su, si bien, </span></strong><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">retenir les leçons du passé. Les excités tel que Leontiev ne peuvent qu'être dangereux (pensez donc, défenseur d'une ligne politique byzantino-orthodoxe : même un Alexandre Duguin, de nos jours, dénonce ceux de ces compatriotes qui se laissent aller à ce rêve-là). Même à leur corps défendant, même s'ils sont, par ailleurs, nous pouvons bien le reconnaître, des «êtres délicieux», nous ne saurions tolérer leur imprécations obscurantistes. De même qu'en France un Léon Bloy, c'est «amusant»; c'est, nous pouvons bien le concéder, stylistiquement admirable (surtout à le comparer à nos actuels <em>littératueurs</em>, pisse-copies patentés d'introversions fumeuses et professionnels de la communication et du marketing), mais non, philosophiquement, allons, soyons sérieux, tout cela est dépassé, dépassé parce que faux, pis : incorrect ! </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Oui, en quelque sorte, à nos oreilles éduquées par d'autre mélopées, plus suaves, la tonalité de Leontiev sonne méchamment; c'est bien cela ! Pour notre moralisme, que nous pensons si rationnel et si réaliste, les propos de Leontiev sont affreusement méchants, et ce d'autant plus qu'il y mit lui-même toute sa force de conviction non moins réellement réaliste, mais d'un réalisme qui sut rester non matérialiste et non idéologique, d'un réalisme outrageusement chrétien. Et c'est au nom de ce christianisme réaliste que Leontiev osa adresser ses reproches à Léon Tolstoï, à Dostoïevski, à Gogol aussi (l'un des buts littéraires avoués de Leontiev était de mettre fin à l'influence de ce dernier sur les lettres russes !). Comble de l'audace perfidement rétrograde, qui scandalise plus aujourd'hui qu'alors ! À tous ceux qui étaient tentés de justifier la mélasse socio-démocratique par le christianisme, voire à faire de celui-ci rien de moins que l'essence même de cette eau-de-rose truandée, Leontiev rappelait quelques utiles vérités. Tout comme les authentiques musiques traditionnelles des peuples sont, à l'opposé des soupes sirupeuses avariées du <em>new age</em>, fortes et rugueuses aux oreilles non-initiées et ne dévoilent leur vraie douceur qu'après une longue intimité dans la chaleur de la langue et de l'esprit, le christianisme, à l'opposé de la doucereuse tolérance socio-démocrate, est austère et exigeant avant que d'être accueillante et lumineuse bonté ! </span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6064329" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/944473007.jpg" alt="kl-berd.jpg" />Et puis surtout, que pourrions-nous bien en faire de ce furieux vieux bonhomme qui a osé écrire </span></strong><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>L'Européen moyen, idéal et outil de la destruction universelle</em> ? Puisque, ne l'oublions pas, la littérature «vraie» doit être, nécessairement, engagée; c'est-à-dire, au-delà de critiques de pure forme, aller, toujours, dans le sens du courant. Or, nous y sommes d'ores et déjà en la belle et unie Europe, nous y sommes depuis un bon bout de temps dans ce moment historique, dans cet événement des événements qui va durer encore et encore, en plein dans cette heureuse période de l'unification, dans l'heureuse diversité des êtres équitablement soumis aux choses. Certes, avec des heurts et quelques accidents de parcours, mais bénins en somme, insignifiants même, au regard du grand espoir de «paix universelle» vers lequel tous, dans une belle unanimité, nous tendons. En tout cas nous y sommes bel et bien, oui en Europe ! Alors, quel besoin aurions-nous de nous auto-flageller en lisant ce «grand-russien» décédé, dépassé, déclassé ?</span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Eh bien il se trouve que la distance s'avère souvent nécessaire pour mieux se connaître. Pour nous autres, très fréquentables européens moyens et contemporains, quelle plus grande distance que celle qui nous sépare de cet inclassable russe ? </span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce grand-russien qui, de son vivant, s'ingénia à se montrer implacable envers l'européen moyen pourrait bien s'avérer, par ses écrits, un viatique pour le même à l'heure d'une renaissance russe qui pourrait offrir à une Europe épuisée et ridiculisée par quelques décennies d'une politique frileuse, cupide et aveugle à son être authentique, de regagner une place qui lui est véritablement propre, possibilité à envisager sans fol optimisme puisque Leontiev lui-même insistait sur le fait que «la véritable foi au progrès doit être pessimiste».</span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Conservateur comme il l'était, Konstantin Leontiev faisait partie de cette race d'hommes qui savait encore que sentiments (et non sentimentalisme) et intelligence aiguisée, loin d'être antinomiques, sont intimement liés. Ainsi, c'est avec une acuité et une intelligence épidermique que notre auteur se montrait absolument et irrémédiablement opposé à l'idéologie du progrès, du bien et de la paix universelles, idéologie dont il avait su flairer les relents dans les différents partis en présence de son temps. Refusant cette idéologie comme une utopie mortifère qu'il identifiait à un état d'indifférence, degré zéro de toute activité humaine, il refusait aussi à la politique de se projeter vers un hypothétique futur, vers le lointain, lui assignant pour seul objectif le «prochain» : «[…] cette indifférence est-elle le bonheur ? Ce n'est pas le bonheur, mais une diminution régulière de tous les sentiments aussi bien tristes que joyeux.»</span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dès lors, comme tout authentique conservateur, ce que Leontiev souhaitait conserver ce n'était certainement pas un système politique ou économique quelconque ou bien quelques grands et immortels principes : «Tout grand principe, porté avec esprit de suite et partialité jusqu'en ses conséquences ultimes, non seulement peut devenir meurtrier, mais même suicidaire.» Non, ce que Leontiev aimait et voulait voir perdurer c'était bien la véritable diversité humaine, les différences dont notre époque, si douce et éclairée, nous enseigne qu'elles sont sources de conflits et d'agressions tout en en faisant une promotion trompeuse : «L'humanité heureuse et uniforme est un fantôme sans beauté et sans charme, mais l'ethnie est, bien entendu, un phénomène parfaitement réel. Qu'est ce qu'une ethnie sans son système d'idées religieuses et étatiques ?» (2). </span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Toute la philosophie de l'histoire développée par Konstantin Leontiev projette sur ces questions une lumière qui, bien que crue, est loin d'être aussi cynique que ses contempteurs voudraient le faire croire.</span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">«La liberté, l'égalité, la prospérité (notamment cette prospérité) sont acceptés comme des dogmes de la foi et on nous affirme que cela est parfaitement rationnel et scientifique. Mais qui nous dit que ce sont des vérités ? La science sociale est à peine née que les hommes, méprisant une expérience séculaire et les exemples d'une nature qu'ils révèrent tant aujourd'hui, ne veulent pas admettre qu'il n'existe rien de commun entre le mouvement égalitaro-libéral et l'idée de développement. Je dirais même plus : le processus égalitaro-libéral est l'antithèse du processus de développement» (3).</span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour Leontiev, cette loi de l'histoire qu'il nomme processus de développement est une «marche progressive de l'indifférencié, de la simplicité vers l'originalité et la complexité», mais loin de tendre vers une amélioration constante, vers un bonheur complet et épanoui, qui n'est, en définitive, qu'une abstraction, cette marche connaît une forme d'arrêt qui se traduit par une simplification inverse dont Leontiev analyse trois phases : le mélange, le nivellement et, finalement, l'extinction.</span></strong></div><div class="posttext-decorator2"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6064330" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/714018158.jpg" alt="kl-eurom.jpg" />Selon lui, cette loi quasi cyclique s'observe dans tous les domaines des civilisations historiques. Et, ce que nous appelons unanimement progrès, il le distingue très nettement de ce processus de développement, le nommant «diffusion» ou «propagation» et l'attachant à cette phase dissolvante de «simplification syncrétique secondaire» : «[…] l'idée même de développement correspond, dans les sciences exactes d'où elle a été transférée dans le champs historique, à un processus complexe et, remarquons-le, souvent contraire au processus de diffusion, de propagation, en tant que processus hostile à ce mécanisme de diffusion» (4).</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ainsi, dans les pages de son maître-livre <em>Byzantinisme et slavisme</em>, Leontiev scrute scrupuleusement les mouvements, les courants, lumineux et obscurs de l'histoire, leurs lignes droites, leurs déviations, leurs dérivations, sans jamais se laisser prendre aux rets des lumières crépusculaires des idéologies. Admirateur avoué de l'idée byzantine et de sa réception créatrice en Russie, Leontiev refusera pourtant l'idéal slavophile, tout autant, mais cela paraît plus «logique», que l'occidentalisme. Profondément fidèle, quoiqu'avec une élégante souplesse, à la vision des lignes de force et de partage qu'il avait su dégager de l'histoire ancienne
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlChristianisme orthodoxe et économie (ASSR)tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2019-06-04:61562762019-06-04T09:30:00+02:002019-06-04T09:30:00+02:00 Les relations entre les religions et l’économie, que celle-ci soit...
<p><em><img id="media-5999588" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/02/3310620036.jpg" alt="cover-small200-1.jpg" />Les relations entre les religions et l’économie, que celle-ci soit considérée comme un champ de l’activité sociale ou comme une discipline scientifique, constituent depuis longtemps un domaine de recherche interdisciplinaire doté d’une importante bibliographie (...)</em></p><p><em>Notamment dans le contexte des débats qui ont suivi la crise économique grecque, ce dossier s’intéresse plus particulièrement au christianisme orthodoxe dans le sud-est européen. Il est intéressant de remarquer que deux des auteurs, qui ont historiquement marqué le plus fortement la réflexion sur le rapport entre religion et économie, Karl Marx et Max Weber, sont fortement présents dans le débat contemporain sur l’Europe du sud-est.(...) </em></p><p><em>Lire la <a href="https://journals.openedition.org/assr/39010">suite</a> et découvrir ce beau numéro 185 des ASSR ici <a href="https://journals.openedition.org/assr/39002">(lien). </a><br /></em></p>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlChristianisme orthodoxe & économie (sud-est européen, ASSR)tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2019-03-12:61351502019-03-12T00:00:00+01:002019-03-12T00:00:00+01:00 Au cours de ces dernières années, la crise économique qui a secoué en...
<p><em><a href="https://www.ehess.fr/fr/revue/archives-sciences-sociales-religions-n%C2%B0185"><img id="media-5963066" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/01/648105286.jpg" alt="assr-185-couverture-hd.jpg" /></a>Au cours de ces dernières années, la crise économique qui a secoué en priorité l’Europe du Sud, réputée majoritairement orthodoxe ou catholique, a remis à l’ordre du jour la question jadis posée par Max Weber du rapport entre les appartenances religieuses et « l’esprit du capitalisme ». </em><br /><em>Certains observateurs ont aussi vu dans le mode procédural de construction de l’Union européenne l’action d’une Europe du Nord d’inspiration protestante, à laquelle ces sociétés du sud peineraient à se plier. Il n’appartient pas à une revue comme les Archives de se positionner dans ce type de débat, bien souvent réducteur. La question du rapport entre orthodoxie et économie mérite néanmoins d’être posée, y compris à l’aune de la crise présente, dans la manière dont elle constitue le fait religieux en observatoire des mutations contemporaines des sociétés de l’Europe méditerranéenne d’une part, du questionnement de la relation entre Église et État à l’épreuve de la sécularisation d’autre part. </em></p><p><em>C’est l’objet de ce dossier </em>proposé par le <strong>n°185</strong> des <a href="https://www.ehess.fr/fr/revue/archives-sciences-sociales-religions-n%C2%B0185">Archives de Sciences Sociales des Religions</a> (janvier-mars 2019).</p><p><a href="https://www.ehess.fr/fr/revue/archives-sciences-sociales-religions-n%C2%B0185"><strong>Lien.</strong></a><em> <br /></em></p>
La Vaillantehttp://lavaillante.hautetfort.com/about.htmlGenèse d'une rencontre d'Artisans de Paixtag:lavaillante.hautetfort.com,2019-03-09:61344642019-03-09T08:02:00+01:002019-03-09T08:02:00+01:00 Voici le texte de présentation de la nouvelle page enrichie de L a...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #ba0000;"><strong><em><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Voici le texte de présentation de la nouvelle page enrichie de </span></em><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;">L</span><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;">a Vaillante</span><em><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;"> : </span></em></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 10pt;"><strong><a href="http://lavaillante.hautetfort.com/artisans-de-paix.html">Artisans de Paix - ou le désir de rencontrer l'(A)autre</a></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #003300;"><a style="color: #003300;" href="http://www.artisans-de-paix.org/fr"><img id="media-5961780" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/01/767726727.jpg" alt="Logo Artisans de Paix.jpg" width="306" height="305" /></a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 18pt;"><span style="font-family: Helvetica; color: #003300;">Genèse d'une rencontre d' <a href="http://lavaillante.hautetfort.com/artisans-de-paix.html"><em><span style="font-size: 24pt;">a</span>rtisans de <span style="font-size: 24pt;">p</span>aix</em></a></span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #003300;"> <span style="font-size: 14pt;">Le 19 janvier 2018, Paula Kasparian m’appela au téléphone pendant 1h47 où elle me présenta l’association Artisans de Paix (site : <em><span style="color: #e00b0b;"><a style="color: #e00b0b;" href="http://www.artisans-de-paix.org">artisans-de-paix.org</a></span></em>) dont elle est la présidente. Cette association de dialogue œcuménique et interreligieux, je ne la connaissais pas.<br /><br /></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #003300;"><img id="media-5961782" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/00/180361939.jpg" alt="Genèse Livre des Miroirs Artisans de Paix.jpg" />Le 13 mars suivant, à l’occasion d’une soirée de conférences intitulées <em>La communion des saints, horizon et fondement des Fraternités Artisans de Paix</em>, je fis une présentation d’un livre écrit à 4 mains en 2014 (non édité) pour le dialogue islamo-catholique à partir de textes de la tradition respective des deux fois, Miroir catholique et Miroir musulman. C'est Camel Bechikh de l'association <em><a href="http://lavaillante.hautetfort.com/une-raison-d-esperance.html">Fils de France</a></em> qui m'avait mise en contact avec le futur auteur du Miroir musulman, spécialiste du soufisme, Slimane Reski. <em>Le livre des miroirs</em>, c’est son titre, a alors trouvé un espace où vivre cette rencontre des spiritualités avec Artisans de Paix. Ce soir du 13 mars 2018, l’enseignant en hagiologie de l’Institut Saint-Serge, Anatole Negruta, attisa ma curiosité sur la vision orthodoxe du saint Sacrement. <span style="font-size: 12pt;">(Ci-dessous : Dessin pour présenter la Genèse du <em>Livre des miroirs</em>)</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5961795" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/01/3142602715.jpg" alt="Genèse Livre des Miroirs Artisans de Paix2.jpg" width="620" height="877" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #003300;"> Quelques temps plus tard, j’assistai pour la première fois aux vigiles du samedi à l’église orthodoxe Alexandre Nevsky de la rue Daru (Paris 8), où le geste des fidèles embrassant les icônes m’a beaucoup touchée, ainsi que les allers-venues du prêtre entre le Saint des saints et l’ensemble de l’église qu’il encensait abondamment dans les chants profonds des voix masculines russes.<br /><br /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #003300;"><iframe width="300" height="169" src="https://www.youtube.com/embed/q0A4uuQHLkE" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #003300;"> Le 2 juin 2018, j'assistais au concert en avant-première <em>Les Voix de l'Unité </em>dans la chapelle du séminaire Saint-Sulpice d'Issy-les-Moulineaux dont c'était les portes ouvertes et commandai l'album édité en septembre. Comme le dit la jaquette : "cet album est le fruit de l'amitié entre de futurs prêtres catholiques et orthodoxes : ceux du <a href="http://seminairesaintsulpice.fr/">séminaire Saint-Sulpice d'Issy-les-Moulineaux</a> et ceux du <a href="https://www.seminaria.fr/">séminaire russe Sainte-Geneviève d'Épinay-sous-Sénart</a> (Essonnes). Formant un même chœur, ils partagent leurs si riches traditions liturgiques et musicales." Ce très beau moment d'œcuménisme en action m'amène à souhaiter inviter le Père <a href="https://www.youtube.com/watch?v=4yWR5WUxAg4">Alexandre Siniakov</a>, recteur du séminaire orthodoxe russe, à venir nous parler de<strong> </strong>la vision orthodoxe de la Présence réelle au Saint Sacrement et celle de la présence sacramentelle dans les icônes. <br /> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #003300;"><img id="media-5961790" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/01/4210196963.jpg" alt="Ste Jeanne de France (anonyme).jpg" />Le 20 novembre 2018, nous avons eu une réunion de prière interreligieuse à <a href="http://www.lamaisonsoufie.fr/">La Maison Soufie</a> de Saint-Ouen, un de ces précieux espaces où vivre la rencontre de nos spiritualités, où j’ai donné en partage ceci : <span style="color: #e00b0b;"><em><a style="color: #e00b0b; text-decoration: underline;" href="http://lavaillante.hautetfort.com/archive/2018/12/07/faire-silence-pour-ecouter-priere-de-la-fraternite-eucharistique-catholique.html">Faire silence pour écouter - Prière de la Fraternité Eucharistique (catholique) d'Artisans de Paix</a></em></span>. Le président de cette association est le maître soufi (Hajj) Abd El Hafid Benchouk, chargé de mission de la Fraternité Islamique d'Artisans de Paix.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #003300;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #003300;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #003300; font-size: 14pt;"> Le week-end suivant, nous avions la retraite interreligieuse annuelle des Artisans de Paix au Centre Spirituel Carme d’Avon, où a été confirmé mon désir de pénétrer dans les profondeurs de la spiritualité des orthodoxes, grâce à l’enseignement du Pasteur Alain Joly (chargé de mission de la Fraternité Eucharistique (luthérienne) d'Artisans de Paix). Le thème général de cette retraite était : <em>À la suite d’Elie, écouter la voix du silence fin : entrer dans le geste éternel de la création</em>. Le pasteur Alain Joly nous a fait découvrir, dans le texte grec, au début de la lettre de saint Paul aux Colossiens, l’hymne « Le Christ, premier-né avant toute création » (Col 1, 12-20).</span></p><p style="padding-left: 30px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #003300;"><span style="font-family: Helvetica;">Dans la joie, vous rendrez grâce à Dieu le Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints, dans la lumière.</span></span></p><p style="padding-left: 30px; text-align: justify;"><span style="color: #003300;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Helvetica;">Nous arrachant au pouvoir des ténèbres, il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé : </span></span><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Helvetica;">en lui nous avons la rédemption, le pardon des péchés.</span></span></span></p><p style="padding-left: 30px; text-align: justify;"><span style="color: #003300;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Helvetica;">Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né, avant toute créature : </span></span><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Helvetica;">en lui, tout fut créé, dans le ciel et sur la terre. Les êtres visibles et invisibles, Puissances, Principautés, Souverainetés, Dominations, tout est créé par lui et pour lui.</span></span></span></p><p style="padding-left: 30px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #003300;"><span style="font-family: Helvetica;">Il est avant toute chose, et tout subsiste en lui.</span></span></p><p style="padding-left: 30px; text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #003300; font-size: 12pt;">Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église : c’est lui le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il ait en tout la primauté.</span></p><p style="padding-left: 30px; text-align: justify;"><span style="color: #003300;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt;">Car Dieu a jugé bon qu’habite en lui toute plénitude </span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt;">et que tout, par le Christ, lui soit enfin réconcilié, faisant la paix par le sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #003300;"> Au cours de sa méditation de l’hymne, le pasteur a évoqué le Christ image de Dieu, « icône » en grec, qui désigne la substance. Et au milieu de l’hymne, le 55<span style="font-size: 12pt;"><sup>ème</sup></span> mot « sunestèkèn » signifie "se tient". Le Christ est l’accès à Dieu, sa récapitulation, l’agir du Christ qui tient tout. "En lui tout se tient". Dans l’hymne en grec, ce mot « sunestèkèn » est précédé de 54 mots, et 54 mots le suivent jusqu’au point final. Ce terme est donc le pivot du texte grec <span style="font-size: 12pt;">(souligné en rouge dans l’image ci-dessous) </span>en harmonie avec le sens profond de « sunestèkèn » indiquant le Christ comme l’accès même à Dieu, en qui Dieu récapitule toute sa création, dont il est la tête.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5961796" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/02/3849396218.jpg" alt="Hymne Col 1,12-20.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #003300;"> Tandis que le pasteur nous révélait quelques-uns des mystères de cette hymne aux Colossiens, l’image d’une icône qui m’est familière (puisque je prie avec elle tous les matins) s’invita à mon esprit et prit toute la place. En fin d’enseignement le pasteur nous lut un extrait du livre de la Sagesse [au chapitre 7 où la sagesse est : "effluve" (de la puissance de Dieu), "émanation", "reflet", "miroir sans tache" (de Dieu), "image" (icône)], que je reproduits ici avec la petite image de cette icône orthodoxe russe du XVII<sup>è</sup> intitulée, en italien, <em>Sagesse et Rédemption</em>. J’avais cette petite image sur moi. Je la montrai au pasteur qui me dit plus tard que <em>l’icône est la vérité</em> (« Vera icona » : <em>véronique</em> située en haut à gauche du portrait du Christ).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5961800" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/01/4207870027.jpeg" alt="Christo %22Sapienza & Redenzione%22.jpeg" width="608" height="442" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #003300;"> Entretemps, le 5 décembre 2018, lors du Conseil d’Administration, je suis devenue chargée de mission de la Fraternité eucharistique (catholique) des Artisans de Paix. Était confirmé par-là mon désir de poursuivre plus particulièrement la rencontre interreligieuse avec l’islam et de pénétrer la spiritualité orthodoxe.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #003300;">Le 15 décembre 2018, Paula Kasparian, Jean-Luc Castel (chargé de mission de la Fraternité Bouddhique d’Artisans de Paix) et moi-même étions invité par l'imam Tarik Abou Nour (chargé des Relations Publiques des Artisans de Paix avec les traditions musulmanes) à exposer les enjeux et méthodes du dialogue interreligieux à la Grande Mosquée d'Évry-Courcouronnes, où nous accueillit le recteur et fondateur de l'Association Culturelle des Musulmans d'Île-de-France, Khalil Merroun.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #003300;"><img id="media-5961786" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/00/4284720426.jpg" alt="Icône Christ Mont Athos.jpg" />Le 20 janvier 2019, en fin de la semaine de prière pour l’Unité des chrétiens, je sortais d’une petite retraite au Centre Spirituel Carme d’Avon autour pour <a href="https://www.centrespirituel-avon.org/programme#c8=2019-1-9&c8=2040-12-31&b_start=0">découvrir le Grand Carême orthodoxe</a> avec l’église orthodoxe roumaine locale (représenté par le Père Emilian Marinescu). C’est le passionnant Père Marc-Antoine Costa de Beauregard (chargé des homélies sur l’émission hebdomadaire « Lumière de l’Orthodoxie » de Victor Loupan, sur Radio Notre-Dame…) qui nous dévoila la vision orthodoxe du Carême. Ce dimanche-là, Paula m’avait demandé d’animer les chants de la messe pour l’unité plurale des Artisans de Paix. Ce que je fis avec bonheur, et pour la première fois…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #003300;"> Voici que vous est donc conté ma première année avec Artisans de Paix. Cette page enrichie vous communiquera des textes de fond ayant trait à la vie de l’association, mais pas seulement. D’autres propositions se font jour qui alimentent mon engagement dans la rencontre œcuménique et interreligieuse.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #003300;"><img id="media-5961944" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/01/1434865145.jpg" alt="Reliquaire, Icône, Autel.jpg" />Ainsi de la théologie développée par le bienheureux Christian de Chergé, prieur du monastère Notre-Dame de l’Atlas à Tibhirine (Algérie), au contact des musulmans. J’ai eu la chance de bénéficier durant une année des homélies du moine cistercien Armand Veilleux, en résidence au monastère des bénédictines de Vanves <span style="font-size: 12pt;">(Prieuré Sainte-Bathilde, où j’ai moi-même résidé de l’été 2016 à l’été 2017. J’habite maintenant dans Vanves)</span>. Cet abbé émérite de Chimay (abbaye de Scourmont) fut très proche de la communauté des moines de Tibhirine, ayant été le numéro deux de l’ordre cistercien-trappiste. Deux mois avant leur enlèvement, il effectuait une retraite comme visiteur général là-bas. À son retour de la béatification des 19 martyrs d’Algérie à Oran, le 8 décembre 2018, je le rencontrai à Vanves à trois reprises, avant qu’il ne rentre en Belgique. Il accepta de me communiquer le texte d’une conférence qu’il donna à Bruxelles à l’occasion des 20 ans de leur assassinat, pour célébrer leur vie donnée : <span style="color: #e00b0b;"><em><a style="color: #e00b0b; text-decoration: underline;" href="http://lavaillante.hautetfort.com/archive/2019/02/11/la-rencontre-de-l-autre-au-coeur-de-la-violence-le-message-d-6128077.html">La rencontre de l’Autre au cœur de la violence : Le message des sept moines de Tibhirine</a></em></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #003300;"> Enfin, je prépare en ce moment un texte sur la spiritualité de la rencontre avec les musulmans, par Christian de Chergé, avec l’épisode évangélique de la Visitation… Vision prophétique du dialogue interreligieux ! <em>À suivre…</em></span><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #003300; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><br /><br /><img id="media-5961934" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/01/1931864711.6.jpg" alt="Jehanne Sandrine du SC & de la SE.jpg" />Sandrine Treuillard</span></strong></span></p><div class="gmail_attr"><span style="color: #003300; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Chargée de mission de la Fraternité Eucharistique (catholique)<br />des Artisans de Paix<br /></em></span></div><div class="gmail_attr"> </div><p style="text-align: center;"><img id="media-5961809" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/02/3888602422.jpg" alt="La Visitation d'Arcabas.jpg" /></p><p style="text-align: center; padding-left: 180px;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 10pt; color: #003300;"><strong>La Visitation d'Arcabas</strong><br />voir le texte du Père Pascal Sevez, s.j. :</span><br /><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 10pt;"><a href="https://psevezsj.com/2017/08/15/la-visitation-darcabas/">https://psevezsj.com/2017/08/15/la-visitation-darcabas/</a></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #222222;">Retrouvez ce texte parmi ceux de la page enrichie <br /></span></span></span><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lavaillante.hautetfort.com/artisans-de-paix.html">Artisans de Paix - ou le désir de rencontrer l'(A)autre</a></span></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa théophanie : la signification cosmique du baptême du Christtag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-01-12:61197642019-01-12T00:54:00+01:002019-01-12T00:54:00+01:00 Théologie politique: La théophanie : la signification cosmique du...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5937498" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/86056361.jpg" alt="baptX.jpg" width="593" height="332" /></p><h1><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ccffcc;"><strong>Théologie politique:</strong></span></h1><h1><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La théophanie : la signification cosmique du baptême du Christ</strong></span></h1><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="http://katehon.com/countries/russia">Russia</a></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="http://katehon.com/person/steve-turley">Steve Turley</a></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Traduction française de Chlodomir</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Depuis des siècles, l’Eglise Orthodoxe s’est appropriée le 6 janvier comme l’occasion de se souvenir et de commémorer le baptême du Christ par Jean dans le fleuve Jourdain. La célébration est connue sous le nom de « Théophanie », qui vient de l’ancien grec « apparition d’un dieu ». Dans des passages comme Mathieu 3:13-17, Marc 1:9-11, et Luc 3:21-22, le baptême de Jésus marque la première manifestation explicite de la Sainte Trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour l’Eglise des premiers temps, il était hautement significatif qu’une telle manifestation divine soit associée au rite du baptême, car une telle association reliait la vraie nature du Créateur à la vraie nature de la création. En d’autres mots, la révélation de Dieu en tant que Trinité était inextricablement liée à la révélation de Dieu en tant que Créateur et Rédempteur du cosmos.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’étude de Kilian McDonnell sur les dimensions cosmiques du baptême de Jésus dans la première pensée chrétienne remarque que le témoignage unanime de ces premiers auteurs était que le Christ fut baptisé non pour ses propres péchés mais pour la purification du cosmos [1]. Ignace d’Antioche, qui était un élève de l’Apôtre Jean, écrivit que Jésus fut baptisé pour sanctifier les eaux du monde et accomplir ainsi la parfaite vertu (Eph. 18:2 ; Smyrn. 1:1). Le martyr Justin (100-165 apr. J.C.) dit que l’onction de Jésus par l’Esprit servait à établir l’identité de Jésus en tant que roi messianique et donc l’incarnation du Logos primordial par lequel toutes les choses furent faites (Dial. 88). La Démonstration de la Prédication Apostolique d’Irénée comprend le baptême de Jésus comme l’intermédiaire par lequel le Père accomplit l’onction du cosmos matériel par l’Esprit, un acte qui révélait dans le temps et dans l’espace l’onction pré-temporelle du Christ par le Père avant la création [2].</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le site du fleuve Jourdain amplifiait la signification cosmique du baptême du Christ. Dans des textes extra-canoniques juifs comme la Vie d’Adam et Eve, le fleuve Jourdain était le fleuve qui coulait dans le Jardin d’Eden. Les chrétiens reprirent cette tradition et l’appliquèrent au baptême du Christ. Hippolyte de Rome (170-235 apr. J.C.) identifiait le Jourdain à un fleuve cosmique allant et venant dans le Paradis restauré dans le Christ, et Grégoire de Nysse (335-394 apr. J.C.) voyait toutes les eaux baptismales comme des extensions du Jourdain, englobant le monde entier, et ayant sa source dans le Paradis.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’iconographie de la Théophanie témoigne de la signification paradisiaque du Jourdain. Dans le texte juif, la Vie d’Adam et Eve, Adam, ayant été expulsé du Paradis, reste plongé jusqu’au cou dans le Jourdain pendant quarante jours comme acte de repentance pour son péché. Dans l’icône, le Christ se tient debout dans le Jourdain, soit nu soit à peine vêtu, s’identifiant ainsi avec la nudité originelle d’Adam dans le Paradis.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour ces premiers chrétiens, l’effet sanctifiant que Jésus eut sur les eaux du Jourdain rend toutes les eaux dignes de servir pour le baptême, de sorte que les chrétiens baptisés participent en fait à une manifestation proleptique [*] de la nouvelle création. Clément d’Alexandrie, après avoir déclaré que le Christ était le chef de toute la création, écrivit : « Pour cette raison le Sauveur fut baptisé, bien qu’il n’en ait pas besoin, afin de sanctifier toutes les eaux pour ceux qui seraient régénérés » (Sélection des Ecrits prophétiques, 4, 5) [3]. L’Enseignement Arménien de Saint Grégoire fournit une appropriation particulièrement pertinente du baptême du Christ pour les chrétiens. C’est le rôle de l’Esprit d’ordonner le cosmos, de changer le désordre en ordre. Quand Adam commit le péché, l’Esprit abandonna non seulement Adam mais le cosmos tout entier. Le baptême du Christ, « en marquant les eaux de ses propres pas, (…) les sanctifia et les rendit purifiantes ». La restauration de la création implique donc « la gloire de l’adoption », dans laquelle le baptême de Jésus restaure l’Esprit pour une nouvelle humanité habitant un ordre créé renouvelé. L’identité de l’initié est dérivée de l’identité de Jésus puisque toutes deux sont forgées au moment du rajeunissement de la création.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Théophanie est donc un jour de fête qui célèbre le fait que la totalité du cosmos a été incorporée dans la vie, la mort et la résurrection transformatives du Christ. Le Créateur trine rédime la créature aussi bien que la création dans sa propre auto-manifestation en tant que Créateur, Rédempteur, et Sanctificateur. La Théophanie est donc une commémoration de l’Un par qui toutes les choses sont faites, et en qui toutes les choses sont renouvelées.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">***</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">N’hésitez pas à vous inscrire pour obtenir votre e-book gratuit (en anglais) : <em>The Face of Infinite Love: Athanasius on the Incarnation</em> (Le visage de l’amour infini : Athanase sur l’Incarnation).</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">[1] The Baptism of Jesus in the Jordan: The Trinitarian and Cosmic Order of Salvation (Collegeville: The Liturgical Press, 1996), 24.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">[2] McDonnell, Baptism of Jesus, 58.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">[*] Proleptique : qualifie un événement qui est fixé ou daté d'après une méthode ou une ère chronologique qui n'était pas encore établie au moment où l’événement en question s’est produit. (NDT)</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">[3] McDonnell, Baptism of Jesus, 55.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlThe Empire Splits the Orthodox World – Possible Consequencestag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-10-22:60989652018-10-22T12:11:22+02:002018-10-22T12:11:22+02:00 The Empire Splits the Orthodox World – Possible Consequences...
<section class="open"><div class="section-holder"><p style="text-align: center;"><img id="media-5903610" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3672964520.jpg" alt="cross.jpg" width="585" height="452" /></p><p id="p_1_1" class="container"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span class="contents">The Empire Splits the Orthodox World – Possible Consequences</span></strong></span></p><p class="container"><span style="font-size: 18pt; color: #999999; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span class="contents">Ex: http://www.unz.com</span></strong></span></p><p class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">In previous articles about this topic I have tried to set the context and explain <a style="color: #999999;" title="http://www.unz.com/tsaker/why-orthodox-churches-are-still-used-as-pawns-in-political-games/" href="http://www.unz.com/tsaker/why-orthodox-churches-are-still-used-as-pawns-in-political-games/">why most Orthodox Churches are still used as pawns in purely political machinations</a> and how the <a style="color: #999999;" title="http://www.unz.com/tsaker/the-abomination-of-desolation-standing-in-the-holy-place/" href="http://www.unz.com/tsaker/the-abomination-of-desolation-standing-in-the-holy-place/">most </a><a style="color: #999999;" title="http://www.unz.com/tsaker/the-abomination-of-desolation-standing-in-the-holy-place/" href="http://www.unz.com/tsaker/the-abomination-of-desolation-standing-in-the-holy-place/">commentators who discuss these issues today are using words and concepts in a totally twisted, secular and non-Christian way</a> (which is about as absurd as discussing medicine while using a vague, misunderstood and generally non-medical terminology). I have also written articles trying to explain how <a style="color: #999999;" title="http://www.unz.com/tsaker/a-negative-view-of-christianity-and-religion-in-general/" href="http://www.unz.com/tsaker/a-negative-view-of-christianity-and-religion-in-general/">the concept of “Church” is completely misunderstood nowadays and how many Orthodox Churches today have lost their original patristic mindset</a>. Finally, I have tried to show <a style="color: #999999;" title="http://www.unz.com/tsaker/the-ancient-spiritual-roots-of-russophobia/" href="http://www.unz.com/tsaker/the-ancient-spiritual-roots-of-russophobia/">the ancient spiritual roots of modern russophobia</a> and how the <a style="color: #999999;" title="http://www.unz.com/tsaker/us-options-in-the-ukraine-trigger-a-religious-war/" href="http://www.unz.com/tsaker/us-options-in-the-ukraine-trigger-a-religious-war/">AngloZionist Empire might try to save the Ukronazi regime in Kiev by triggering a religious crisis in the Ukraine</a>. It is my hope that these articles will provide a useful context to evaluate and discuss the current crisis between the Patriarchate of Constantinople and the Moscow Patriarchate.</span></strong></span></p><p id="p_1_2" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">My intention today is to look at the unfolding crisis from a more “modern” point of view and try to evaluate only what the political and social consequences of the latest developments might be in the short and mid term. I will begin by a short summary.</span></strong></span></p><p id="p_1_3" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The current context: a summary</span></strong></span></p><p id="p_1_4" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The Patriarchate of Constantinople has taken the official decision to:</span></strong></span></p><ol><li><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Declare that the Patriarch of Constantinople has the right to unilaterally grant autocephaly (full independence) to any other Church with no consultations with any the other Orthodox Churches.</span></strong></span></li><li><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cancel the decision by the Patriarch of Constantinople Dionysios IV in 1686 transferring the Kiev Metropolia (religious jurisdiction overseen by a Metropolite) to the Moscow Patriarchate (a decision which no Patriarch of Constantinople contested for three centuries!)</span></strong></span></li><li><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lift the anathema pronounced against the “Patriarch” Filaret Denisenko by the Moscow Patriarchate (in spite of the fact that the only authority which can lift an anathema is the one which pronounced it in the first place)</span></strong></span></li><li><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Recognize as legitimate the so-called “Ukrainian Orthodox Church – Kiev Patriarchate” which it previously had declared as illegitimate and schismatic.</span></strong></span></li><li><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Grant actual grand full autocephaly to a future (and yet to be defined) “united Ukrainian Orthodox Church”</span></strong></span></li></ol><p id="p_1_5" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Most people naturally focus on this last element, but this might be a mistake, because while illegally granting autocephaly to a mix of nationalist pseudo-Churches is most definitely a bad decision, to act like some kind of “Orthodox Pope” and claim rights which only belong to the entire Church is truly a historical mistake. Not only that, but this mistake now forces every Orthodox Christian to either accept this as a <em>fait accompli</em> and submit to the megalomania of the wannabe Ortho-Pope of the Phanar, or to reject such unilateral and totally illegal action or to enter into open opposition. And this is not the first time such a situation has happened in the history of the Church. I will use an historical parallel to make this point.</span></strong></span></p><p id="p_1_6" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The historical context:</span></strong></span></p><p id="p_1_7" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The Church of Rome and the rest of the Christian world were already on a collision course for several centuries before the famous date of 1054 when Rome broke away from the Christian world. Whereas for centuries Rome had been the most steadfast bastion of resistance against innovations and heresies, the influence of the Franks in the Church of Rome eventually resulted (after numerous zig-zags on this topic) in a truly disastrous decision to add a single world (<em><a style="color: #999999;" title="https://orthodoxwiki.org/Filioque" href="https://orthodoxwiki.org/Filioque">filioque</a> -</em> “and the son” in Latin) to the Symbol of Faith (the <em>Credo</em> in Latin). What made that decision even worse was the fact that the Pope of Rome also declared that he had the right to impose that addition upon all the other Christian Churches, with no conciliar discussion or approval. It is often said that the issue of the <em>filioque</em> is “obscure” and largely irrelevant, but that is just a reflection of the theological illiteracy of those making such statements as, in reality, the addition of the <em>filioque</em> completely overthrows the most crucial and important Trinitarian and Christological dogmas of Christianity. But what *is* true is that the attempt to unilaterally impose this heresy on the rest of the Christian world was at least as offensive and, really, as sacrilegious as the <em>filioque</em> itself because it undermined the very nature of the Church. Indeed, the Symbol of Faith defines the Church as “catholic” (Εἰς μίαν, Ἁγίαν, Καθολικὴν καὶ Ἀποστολικὴν Ἐκκλησίαν”) meaning not only “universal” but also “whole” or “all-inclusive”. In ecclesiological terms this “universality” is manifested in two crucial ways:</span></strong></span></p><p id="p_1_8" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">First, all Churches are equal, there is no Pope, no “historical see” granting any primacy just as all the Apostles of Christ and all Orthodox bishops are also equals; the Head of the Church is Christ Himself, and the Church is His Theadric Body filled with the Holy Spirit. Oh I know, to say that the Holy Spirit fills the Church is considered absolutely ridiculous in our 21<sup>st</sup> century post-Christian world, but check out these words from the Book of Acts: “<em>For it seemed good to the Holy Ghost, and to us</em>” (Acts 15:28) which clearly show that the members of the Apostolic Council in Jerusalem clearly believed and proclaimed that their decisions were guided by the Holy Spirit. Anyone still believing that will immediately see why the Church needs no “vicar of Christ” or any “earthly representative” to act in Christ’s name during His absence. In fact, Christ Himself clearly told us “<em>lo, I am with you always, even unto the end of the world. Amen</em>” (Matt 28:20). If a Church needs a “vicar” – then Christ and the Holy Spirit are clearly not present in that Church. QED.</span></strong></span></p><p id="p_1_9" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Second, crucial decisions, decisions which affect the entire Church, are only taken by a Council of the entire Church, not unilaterally by any one man or any one Church. These are really the basics of what could be called “traditional Christian ecclesiology 101” and the blatant violation of this key ecclesiological dogma by the Papacy in 1054 was as much a cause for the historical schism between East and West (really, between Rome and the rest of Christian world) as was the innovation of the <em>filioque</em> itself.</span></strong></span></p><p id="p_1_10" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">I hasten to add that while the Popes were the first ones to claim for themselves an authority only given to the full Church, they were not the only ones (by the way, this is a very good working definition of the term “Papacy”: the attribution to one man of all the characteristics belonging solely to the entire Church). In the early 20<sup>th</sup> century the Orthodox Churches of Constantinople, Albania, Alexandria, Antioch, Bulgaria, Cyprus, Greece, Poland, and Romania got together and, under the direct influence of powerful Masonic lodges, decided to adopt the Gregorian Papal Calendar (named after the 16<sup>th</sup> century Pope Gregory XIII). The year was 1923, when the entire Russian Orthodox Church was being literally crucified on the modern Golgotha of the Bolshevik regime, but that did not prevent these Churches from calling their meeting “pan Orthodox”. Neither did the fact that the Russian, Serbian, Georgian, Jerusalem Church and the Holy Mountain (aka “<a style="color: #999999;" title="https://orthodoxwiki.org/Mount_Athos" href="https://orthodoxwiki.org/Mount_Athos">Mount Athos</a>”) rejected this innovation stop them. As for the Papal Calendar itself, the innovators “piously” re-branded it as “improved Julian” and other such euphemism to conceal the real intention behind this.</span></strong></span></p><p id="p_1_11" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Finally, even the fact that this decision also triggered a wave of divisions <em>inside</em> their own Churches was not cause for them to reconsider or, even less so, to repent. Professor C. Troitsky was absolutely correct when <a style="color: #999999;" title="http://orthodoxinfo.com/ecumenism/photii_1.aspx" href="http://orthodoxinfo.com/ecumenism/photii_1.aspx">he wrote</a> that “<em>there is no doubt that future historians of the Orthodox Church will be forced to admit that the Congress of 1923 was the saddest event of Church life in the 20th century</em>” (for more on this tragedy see <a style="color: #999999;" title="http://orthodoxinfo.com/ecumenism/photii_1.aspx" href="http://orthodoxinfo.com/ecumenism/photii_1.aspx">here</a>, <a style="color: #999999;" title="http://orthodoxinfo.com/ecumenism/zervakos_calendar.aspx" href="http://orthodoxinfo.com/ecumenism/zervakos_calendar.aspx">here</a> and <a style="color: #999999;" title="http://orthodoxinfo.com/ecumenism/ea_calendar.aspx" href="http://orthodoxinfo.com/ecumenism/ea_calendar.aspx">here</a>). Here again, one man, Ecumenical Patriarch Meletius IV (Metaxakis) tried to “play Pope” and his actions resulted in a massive upheaval which ripped through the entire Orthodox world.</span></strong></span></p><p id="p_1_12" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">More recently, the Patriarch of Constantinople tried, once again, to convene what he would want to be an Orthodox “Ecumenical Council” under his personal authority when in 2016 (yet another) “pan Orthodox” council was convened on the island of Crete which was attended by the Churches of Alexandria , Jerusalem , Serbia , Romania , Cyprus , Greece, Poland , Albania and of the Czech Lands and Slovakia. The Churches of Russia, Bulgaria, Georgia and the USA (OCA) refused to attend. Most observers agreed that the Moscow Patriarchate played a key role in undermining what was clearly to be a “robber” council which would have introduced major (and fully non-Orthodox) innovations. The Patriarch of Constantinople never forgave the Russians for torpedoing his planned “ecumenical” council.</span></strong></span></p><blockquote><p id="p_1_13" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> Some might have noticed that a majority of local Churches did attend both the 1923 and the 2016 wannabe “pan Orthodox” councils. Such an observation might be very important in a Latin or Protestant context, but in the Orthodox context is is absolutely meaningless for the following reasons: </span></strong></span></p></blockquote><p id="p_1_14" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The theological context:</span></strong></span></p><blockquote><p id="p_1_15" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> In the history of the Church there have been many “robber” councils (meaning illegitimate, false, councils) which were attended by a majority of bishops of the time, and even a majority of the Churches; in <a style="color: #999999;" title="http://thesaker.is/obedience-in-christianity-a-reply-to-an-important-question/" href="http://thesaker.is/obedience-in-christianity-a-reply-to-an-important-question/">this article</a> I mentioned the life of Saint Maximos the Confessor (which you can read in full <a style="color: #999999;" title="https://www.johnsanidopoulos.com/2010/01/life-of-st-maximus-confessor.html" href="https://www.johnsanidopoulos.com/2010/01/life-of-st-maximus-confessor.html">here</a>) as a perfect example of how one single person (not even a priest!) can defend true Christianity against what could appear at the time as the overwhelming number of bishops representing the entire Church. But, as always, these false bishops were eventually denounced and the Truth of Orthodoxy prevailed. </span></strong></span></p></blockquote><blockquote><p id="p_1_16" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> Likewise, at the False Union of Florence, when all the Greek delegates signed the union with the Latin heretics, and only one bishop refused to to do (Saint Mark of Ephesus), the Latin Pope <a style="color: #999999;" title="http://orthodoxinfo.com/ecumenism/stmark.aspx" href="http://orthodoxinfo.com/ecumenism/stmark.aspx">declared in despair</a> “<em>and so we have accomplished nothing!</em>”. He was absolutely correct – that union was rejected by the “Body” of the Church and the names of those apostates who signed it will remain in infamy forever. I could multiply the examples, but what is crucial here is to understand that <em>majorities, large numbers or, even more so, the support of secular authorities are absolutely meaningless in Christian theology and in the history of the Church</em> and that, with time, all the lapsed bishops who attended robber councils are always eventually denounced and the Orthodox truth always proclaimed once again. It is especially important to keep this in mind during times of persecution or of brutal interference by secular authorities because even when they *appear* to have won, their victory is always short-lived. </span></strong></span></p></blockquote><p id="p_1_17" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">I would add that the Russian Orthodox Church is not just “one of the many” local Orthodox Churches. Not only is the Russian Orthodox Church by far the biggest Orthodox Church out there, but Moscow used to be the so-called “Third Rome”, something which gives the Moscow Patriarchate a lot of prestige and, therefore, influence. In secular terms of prestige and “street cred” the fact that the Russians did not participate in the 1923 and 2016 congresses is much bigger a blow to its organizers than if, say, the Romanians had boycotted it. This might not be important to God or for truly pious Christians, but I assure you that this is absolutely crucial for the wannabe “Eastern Pope” of the Phanar…</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5903614" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1124373827.jpg" alt="Christ_the_Savior_Cathedral_Moscow.jpg" width="556" height="594" /></p><p id="p_1_18" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Who is really behind this latest attack on the Church?</span></strong></span></p><p id="p_1_19" class="container"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span class="contents" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">So let’s begin by stating the obvious: for all his lofty titles (“<em>His Most Divine All-Holiness the Archbishop of Constantinople, New Rome, and Ecume
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlVers un nouveau schisme d’Orient ?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-10-22:60989072018-10-22T09:52:21+02:002018-10-22T09:52:21+02:00 Vers un nouveau schisme d’Orient ? par Georges FELTIN-TRACOL...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-5903409" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3664076444.jpg" alt="Ukraine-affiliée-au-Patri.jpg" width="600" height="337" /></p><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Vers un nouveau schisme d’Orient ?</strong></span></h1><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Georges FELTIN-TRACOL</span></strong></span></h1><span style="font-size: 12pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.europemaxima.com</span> </span></strong></span></header><div class="entry-content" style="text-align: left;"><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La décision du 14 septembre dernier a déjà fait l’effet d’une bombe atomique dans le monde orthodoxe. Le patriarcat de Moscou rompait une partie de ses liens avec le patriarcat œcuménique de Constantinople, ce qui signifiait l’absence d’émissaires moscovites aux assemblées épiscopales, aux commissions et autres structures présidées par des représentants du Phanar, la résidence du patriarche Bartholomée I<sup>er</sup>. En matière liturgique, les églises russes ne prient plus pour lui. Il s’agit d’une nouvelle rupture de communion dont le précédent remontait en 1999 à propos de la juridiction appropriée des orthodoxes d’Estonie. La rupture est devenue définitive le 15 octobre dernier. Moscou ne reconnaît plus l’autorité de Constantinople !</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La cause de cette crise majeure, semblable au Grand Schisme d’Occident (1378 – 1417/1422), porte sur l’Ukraine. En dehors des minorités juives, musulmanes et païennes et malgré une augmentation sensible de l’athéisme d’une part et des sectes évangéliques protestantes financées par Washington, d’autre part, l’Ukraine reste une nation chrétienne profondément divisée. À l’Ouest vivent les catholiques de rite grec encore appelés de façon péjorative « uniates », soit des orthodoxes qui reconnaissent le magistère romain. Chez les orthodoxes, la situation est plus compliquée encore. L’Église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Moscou promeut l’union étroite entre la Russie poutinienne et l’Ukraine, berceau de la <em>Rus’</em>. Elle doit cependant composer avec deux autres factions pour l’instant non reconnues par les autres Églises orthodoxes : l’Église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Kyïv fondée en 1992 et une Église orthodoxe autocéphale ukrainienne apparue en 1920, surtout présente en Galicie. Il faut enfin compter avec les Églises orthodoxes ukrainiennes de la diaspora sous juridiction du patriarcat de Constantinople…</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À l’initiative du président ukrainien Petro Porochenko, l’Église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Kyïv et l’Église orthodoxe autocéphale ukrainienne viennent de se rapprocher. Elles négocient leur éventuelle union et tentent en échange d’obtenir de Bartholomée I<sup>er</sup> la reconnaissance canonique, à savoir l’autocéphalie.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En 2007, Vladimir Poutine réussissait la communion eucharistique et l’unité canonique entre l’Église russe hors frontières et le patriarcat de Moscou qui ne veut surtout pas de cette autocéphalie qui la priverait de la moitié de ses fidèles et n’hésite plus à contester ouvertement l’autorité du Phanar. En juin 2016, lors d’un concile panorthodoxe tenu en Crète sous la présidence de Bartholomée I<sup>er</sup>, les patriarcats d’Antioche, de Moscou, de Géorgie et de Bulgarie, refusèrent de s’y rendre. Le principal motif en était la trop grande proximité de Constantinople avec l’hérésie moderne romano-germanique occidentale. Entre aussi en jeu le long contentieux sur l’héritage byzantin revendiqué par les deux parties. Par ailleurs, le patriarche Kirill de Moscou n’oublie pas que le patriarche de Constantinople fut le troisième dignitaire de l’Empire ottoman et qu’il doit être depuis les débuts de la République de nationalité turque, ce qui le place sous la tutelle indirecte d’Ankara. En outre, son entourage serait sensible aux sollicitations étatsuniennes.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le patriarcat de Constantinople voit donc son autorité contestée. Ce n’est pas une nouveauté. Depuis les années 1960, l’un des vingt monastères qui forment la République monastique du Mont-Athos en Grèce, Esphigmenou, est en rébellion ouverte au nom de la tradition vieille-calendariste. Il ne serait pas étonnant que le patriarcat de Moscou se décide maintenant de soutenir en toute discrétion cette vieille opposition.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="right"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Georges Feltin-Tracol</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 95, diffusée sur <em>Radio-Libertés</em>, le 19 octobre 2018.</span></strong></span></p></div><footer class="entry-footer"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette entrée a été publiée dans <a style="color: #999999;" href="http://www.europemaxima.com/category/en-premiere-ligne/chronique-hebdomadaire-du-village-planetaire/" rel="category tag">Chronique hebdomadaire du Village planétaire sur Radio-Libertés</a>, <a style="color: #999999;" href="http://www.europemaxima.com/category/en-premiere-ligne/" rel="category tag">EN PREMIÈRE LIGNE</a>. Sauvegarder le <a style="color: #999999;" href="http://www.europemaxima.com/vers-un-nouveau-schisme-dorient-par-georges-feltin-tracol/" rel="bookmark">permalien</a>.</span></strong></span></footer>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlTroisième Rome: de Dostoïevski à Jean Parvulescotag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-03-02:60307352018-03-02T00:05:00+01:002018-03-02T00:05:00+01:00 Réservation obligatoire: cercledubonsens@hotmail.com
<p style="text-align: center;"><img id="media-5776594" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2834708727.jpg" alt="CBS-james.jpg" width="611" height="297" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 18pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial black, sans-serif;">Réservation obligatoire: cercledubonsens@hotmail.com </span></strong></span></p>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlMgr Berthet, président du conseil national pour l’unité des chrétiens et les relations avec le judaïsmetag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2017-10-03:59826492017-10-03T00:02:00+02:002017-10-03T00:02:00+02:00 Mgr Didier Berthet, évêque de Saint-Dié depuis juin 2016, a été élu...
<p><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/02/02/940692276.jpg" id="media-5692871" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">Mgr Didier Berthet, évêque de Saint-Dié depuis juin 2016, a été élu par ses pairs à la tête du conseil national pour l’unité des chrétiens et les relations avec le judaïsme.</span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">« C’est un grand honneur que mes frères évêques m’ont réservé en me confiant cette mission qui réunit deux services de l’épiscopat français : l’unité des chrétiens et les relations avec le judaïsme. Une partie de la mission de l’évêque se déroule aussi à l’extérieur de son diocèse pour porter la parole de Dieu ».</span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">Depuis son engagement, il a toujours cultivé des liens avec les autres communautés chrétiennes.</span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">« La question de l’unité des chrétiens est essentielle dans le monde actuel. Nous travaillons à de nouveaux échanges avec la communauté orthodoxe et à des rencontres œcuméniques fortes avec elle et les protestants. Cela participe à la continuité de l’église universelle. Quant aux relations avec le judaïsme, elles sont aussi très importantes. N’oublions pas que nous sommes très liés depuis l’origine. Nous ne sommes pas face à face car nous venons du judaïsme. La mission au sein du conseil intègre des contacts fraternels, un dialogue théologique et des représentations ».</span></p></blockquote>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlSt Julien-le-Pauvre à Paris, carrefour de christianismestag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2017-06-29:59585792017-06-29T11:37:00+02:002017-06-29T11:37:00+02:00 Une curiosité de l'architecture religieuse de Paris: St...
<p style="text-align: center;"><a id="media-5652253" href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/01/757101437.jpg"><img id="media-5652252" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/02/757101437.jpg" alt="christianisme, paris, chrétiens d'orient, église melkite, catholicisme, protestantisme, orthodoxie, gospel, musique, paris" /></a></p><p>Une curiosité de l'architecture religieuse de Paris: <a href="https://www.sjlpmelkites.com/">St Julien-le-pauvre</a>, en face de Notre Dame de Paris. Une église grecque-catholique melkite avec une superbe iconostase...; qui organise aussi par ailleurs de très nombreux concerts Gospel en soirée. A la croisée entre catholicisme (rattachement institutionnel), liturgie grecque via St Jean Chrysosthome (influence orthodoxe), langue arabe et protestantisme (via la musique Gospel).</p>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlOrthodoxies en interactionstag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2017-06-16:59546482017-06-16T00:48:22+02:002017-06-16T00:48:22+02:00 Une passionnante journée d'études sur les ORTHODOXIES, organisée aujourd'hui...
<p>Une passionnante journée d'études sur les ORTHODOXIES, organisée aujourd'hui au GSRL par Marie-Amélie Salabelle, Detelina Tocheva et Virginie Vaté!</p><p>Cliquer ci-dessous pour agrandir le programme, et argumentaire ici (<a id="media-5645358" href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/02/347256927.pdf"><strong>PDF</strong></a>).</p><p style="text-align: center;"><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/02/1573322098.jpg" target="_blank"><img id="media-5645356" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/02/2593752989.jpg" alt="AFFICHE_04_BD (glissé(e)s).jpg" /></a></p>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlSaint-Nicolas-de-Port fête la Saint Nicolas d'ététag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2017-06-06:59514172017-06-06T00:05:00+02:002017-06-06T00:05:00+02:00 Chaque lundi de Pentecôte, la paroisse de Saint-Nicolas-de-Port célèbre...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">Chaque lundi de Pentecôte, la paroisse de Saint-Nicolas-de-Port célèbre la fête de la translation des reliques de saint Nicolas de Myre à Bari, évènement survenu en 1087.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">La sainte messe était concélébrée par l'abbé Munier, vicaire général du diocèse de Nancy et de Toul, l'abbé Jacquot, recteur de Saint-Nicolas, et l'abbé Coinsmann, prêtre diocésain, en présence du clergé orthodoxe toujours fidèle à cette cérémonie qui réunit l'Eglise latine et l'Eglise byzantine, les deux poumons de la chrétienté.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">La traditionnelle procession a mené ensuite fidèles et clergé dans les rues de la cité portoise, autour de la basilique.</span></p><p><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/02/01/2893513394.JPG" id="media-5639761" alt="" /></p>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlDictionnaire historique de la Vierge Marietag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2017-04-28:59319982017-04-28T00:00:00+02:002017-04-28T00:00:00+02:00 Fabienne Henryot, Lorraine expatriée en Suisse spécialiste de l'histoire...
<p><img src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/00/00/3062241698.3.jpg" id="media-5604392" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">Fabienne Henryot, Lorraine expatriée en Suisse spécialiste de l'histoire religieuse en Lorraine, et Philippe Martin, qui enseigna à l'Université de Lorraine avant de rejoindre Lyon, historien des formes extériorisées de la piété catholique, nous offrent un étonnant dictionnaire dédié à la Vierge Marie. On y découvre de nombreux exemples du culte marial ou de ses manifestations tirés de l'histoire religieuse des anciens duchés de Lorraine et de Bar</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">Aujourd'hui le culte de la Vierge est aussi florissant qu'il l'était hier, et l'intérêt du présent dictionnaire sans équivalent est de montrer la richesse et la multiplicité de ses facettes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">Marie est présente dans les maisons et les églises, mais aussi dans les bandes dessinées, les contes pour enfants, le cinéma... Elle est celle vers laquelle, depuis des siècles, s'élèvent des prières. Elle est universelle avec des sanctuaires connus de tous, mais aussi locale avec ses fontaines sacrées, ses arbres mystérieux. Elle est priée par des dévots, mais aussi par des footballeurs ou des marins. C'est devant Notre-Dame d'Aparecida que sont déposés tous les mois 19 000 objets et ex-voto. C'est en son nom que les Loups de la Nuit parcourent les routes de Russie et d'Europe centrale sur leurs motos, c'est toujours en clamant son nom, un rosaire à la main, que les Philippins se sont élevés contre la dictature. Marie est de toutes les causes, de tous les temps et de tous les continents.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">Pour décrire les innombrables modalités du culte rendu à Notre-Dame, ce dictionnaire de 150 entrées en développe quatre types. Les premières sont des articles généraux, synthèses de sujets déjà bien étudiés (apparitions, Immaculée Conception, mariolâtrie...). Les deuxièmes abordent les dévots, confessions constituées (orthodoxes, protestants...) ou groupes sociaux moins évidents (motards, footballeurs, marins...). Les troisièmes visitent des sanctuaires (Aparecida, Fatima, Guadalupe, Lourdes...). Enfin, les dernières laissent la parole aux critiques ou aux remises en cause.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">L'ensemble dessine les contours d'une histoire qui s'articule autour de trois moments forts : le début du XVIe siècle lorsque la figure mariale s'affirme comme un étendard face au protestantisme et qu'en conséquence, les dévotions personnelles ou collectives s'amplifient ; le milieu du XIXe marqué par l'émergence de nouveaux hauts lieux et par la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception ; le milieu du XXe, temps où le concile Vatican II recentre une piété mariale que d'aucuns jugent envahissante.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">Les 150 articles rassemblés dans ce volume racontent une histoire de cinq siècles de foi, de luttes et de rapprochement, d'affirmations identitaires et de syncrétisme, d'universalité et de régionalisme. Ils nous donnent à voir la puissance d'une dévotion universelle toujours d'actualité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">Passionnant !</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><blockquote><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">‡ Dictionnaire historique de la Vierge Marie, Fabienne Henryot et Philippe Martin (dir.), éditions Perrin, 2017, 567 p. (27 €).</span></strong></span></p></blockquote>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlUn ténor évangélique américain rejoint les Églises orthodoxestag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2017-04-17:59336182017-04-17T00:35:00+02:002017-04-17T00:35:00+02:00 Lassés des querelles d'égos puériles, de ce qu'ils estiment être un...
<p><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/01/1279967697.9.jpg" target="_blank"><img id="media-5607184" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/01/1305095716.17.jpg" alt="CM Capture 1.jpg" /></a>Lassés des querelles d'égos puériles, de ce qu'ils estiment être un manque de profondeur spirituelle et une fâcheuse tendance à réinventer ce qui existe déjà, nombre d'évangéliques se convertissent chaque année à la foi orthodoxe.</p><p>Cette dernière présente, pour les évangéliques, plusieurs attraits préférentiels par rapport à l'offre romaine, notamment une piété et une ecclésiologie orthodoxes jugée bien plus bibliques que celles des catholiques, et un sens mystique qui donne un rôle significatif à l'Esprit Saint.</p><p>Dans les années 1990, le ralliement à l'orthodoxie de l'ex-évangélique <strong>Franck Schaeffer</strong> (fils du grand apologète évangélique américain <strong>Francis Schaeffer</strong>) avait fait grand bruit (<a href="http://www.jacwell.org/reviews/Books/dancing_alone.htm"><strong>lien</strong></a>).</p><p>Ces derniers jours, un autre ralliement évangélique à la foi orthodoxe secoue fortement le monde évangélique états-unien. Il s'agit de celui du célèbre apologète et auteur <strong>Hank Hannegraaf</strong>, surnommé "Bible Answer Man".</p><p>Il a officiellement rejoint la semaine passée l'<strong>Eglise grecque orthodoxe</strong>.</p><p><a href="http://www.christianpost.com/news/bible-answer-man-hank-hannegraaf-leaves-evangelicalism-joins-greek-orthodox-church-180035/">Lien.</a></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL'Eurasie et ses racines spirituellestag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-01-29:59041422017-01-29T01:30:00+01:002017-01-29T01:30:00+01:00 L'Eurasie et ses racines spirituelles...
<div id="watch-header" class="yt-card yt-card-has-padding"><div id="watch7-headline" class="clearfix"><div id="watch-headline-title"><p style="text-align: center;"><img id="media-5554857" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1792754972.png" alt="leroy-e1478091312171.png" /></p><h1 class="watch-title-container"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span id="eow-title" class="watch-title" dir="ltr" title="L'Eurasie et ses racines spirituelles">L'Eurasie et ses racines spirituelles</span></strong></span></h1></div></div><div id="watch7-user-header" class=" spf-link "><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a class="yt-user-photo g-hovercard yt-uix-sessionlink spf-link " style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UCqfhEBf-OXhwW1DCoeffUWg" data-ytid="UCqfhEBf-OXhwW1DCoeffUWg" data-sessionlink="itct=CDAQ4TkiEwi84MfZguPRAhUVslUKHXycCKIo-B0"><span class="video-thumb yt-thumb yt-thumb-48 g-hovercard" data-ytid="UCqfhEBf-OXhwW1DCoeffUWg"><span class="yt-thumb-square"><span class="yt-thumb-clip"><img src="https://yt3.ggpht.com/-qCMqrftvZf8/AAAAAAAAAAI/AAAAAAAAAAA/dyOWfoVlU8k/s88-c-k-no-mo-rj-c0xffffff/photo.jpg" alt="Cercle de l'Aréopage" width="48" height="48" data-ytimg="1" /> </span></span></span></a></span></strong></span><div class="yt-user-info"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a class="g-hovercard yt-uix-sessionlink spf-link " style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UCqfhEBf-OXhwW1DCoeffUWg" data-ytid="UCqfhEBf-OXhwW1DCoeffUWg" data-sessionlink="itct=CDAQ4TkiEwi84MfZguPRAhUVslUKHXycCKIo-B0">Cercle de l'Aréopage</a></span></strong></span></div></div></div><div id="action-panel-details" class="action-panel-content yt-uix-expander yt-card yt-card-has-padding" tabindex="0"><div id="watch-description" class="yt-uix-button-panel"><div id="watch-description-content"><div id="watch-description-clip"><div id="watch-description-text" class=""><p id="eow-description" class=""><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Visitez le site du Cercle de l’Aréopage :</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="http://cercleareopage.org/" target="_blank" rel="nofollow noopener" data-url="http://cercleareopage.org" data-servicelink="CC8Q6TgYACITCLzgx9mC49ECFRWyVQodfJwIoij4HQ" data-target-new-window="True">http://cercleareopage.org</a></span></strong><br /><br /><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Conférence au Cercle de l'Aréopage:</span></strong></span><br /><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Eurasie et ses racines spirituelles</span></strong></span><br /><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Par Emmanuel Leroy</span></strong></span><br /><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Retrouvez les évènements du Cercle : </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="http://cercleareopage.org/conf%C3%A9rences-du-cercle" target="_blank" rel="nofollow noopener" data-url="http://cercleareopage.org/conf%C3%A9rences-du-cercle" data-servicelink="CC8Q6TgYACITCLzgx9mC49ECFRWyVQodfJwIoij4HQ" data-target-new-window="True">http://cercleareopage.org/conf%C3%A9r...</a></span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lisez La Relance de la Tradition: Notes sur la situation de l'Église</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Broché:</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="http://tinyurl.com/h6c52ho" target="_blank" rel="nofollow noopener" data-url="http://tinyurl.com/h6c52ho" data-servicelink="CC8Q6TgYACITCLzgx9mC49ECFRWyVQodfJwIoij4HQ" data-target-new-window="True">http://tinyurl.com/h6c52ho</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour liseuse:</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="http://tinyurl.com/ztehnyd" target="_blank" rel="nofollow noopener" data-url="http://tinyurl.com/ztehnyd" data-servicelink="CC8Q6TgYACITCLzgx9mC49ECFRWyVQodfJwIoij4HQ" data-target-new-window="True">http://tinyurl.com/ztehnyd</a></span></strong></p><p class=""><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/mkHXk5S_328" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></div></div></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlChristophe Levalois : comprendre la royauté pour comprendre nos princes contemporainstag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-01-21:59018812017-01-21T10:42:00+01:002017-01-21T10:42:00+01:00 Christophe Levalois : comprendre la royauté pour comprendre nos...
<div id="watch-header" class="yt-card yt-card-has-padding"><div id="watch7-headline" class="clearfix"><div id="watch-headline-title"><p style="text-align: center;"><img id="media-5550705" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1282974723.JPG" alt="CHLV2518891002.JPG" /></p><h1 class="watch-title-container"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span id="eow-title" class="watch-title" dir="ltr" title="Christophe Levalois : comprendre la royauté pour comprendre nos princes contemporains">Christophe Levalois : comprendre la royauté pour comprendre nos princes contemporains</span></strong></span></h1></div></div><div id="watch7-user-header" class=" spf-link "><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a class="yt-user-photo g-hovercard yt-uix-sessionlink spf-link " style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UC_yjQfBPiWxHtvyZ-Qg_nOg" data-sessionlink="itct=CDAQ4TkiEwjkw4GKu9XRAhVHh1UKHZBOCqQo-B0" data-ytid="UC_yjQfBPiWxHtvyZ-Qg_nOg"><span class="video-thumb yt-thumb yt-thumb-48 g-hovercard" data-ytid="UC_yjQfBPiWxHtvyZ-Qg_nOg"><span class="yt-thumb-square"><span class="yt-thumb-clip"><img src="https://yt3.ggpht.com/-JAINHCQktw0/AAAAAAAAAAI/AAAAAAAAAAA/j0za_sgaK8Q/s88-c-k-no-mo-rj-c0xffffff/photo.jpg" alt="Radio Sputnik" width="48" height="48" data-ytimg="1" /> </span></span></span></a></span></strong></span><div class="yt-user-info"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a class="g-hovercard yt-uix-sessionlink spf-link " style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UC_yjQfBPiWxHtvyZ-Qg_nOg" data-sessionlink="itct=CDAQ4TkiEwjkw4GKu9XRAhVHh1UKHZBOCqQo-B0" data-ytid="UC_yjQfBPiWxHtvyZ-Qg_nOg">Radio Sputnik</a></span></strong></span></div></div></div><div id="action-panel-details" class="action-panel-content yt-uix-expander yt-card yt-card-has-padding" tabindex="0"><div id="watch-description" class="yt-uix-button-panel"><div id="watch-description-content"><div id="watch-description-clip"><div id="watch-description-text" class=""><p id="eow-description" class=""><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La fonction royale a marqué les sociétés humaines traditionnelles à travers le monde et son lien avec le sacré était son trait premier. Cette figure peut-elle éclairer l’échec actuel du politique ?</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Entretien avec Christophe Levalois, historien, prêtre orthodoxe et auteur de l'ouvrage 'La royauté et le sacré' (Le cerf, 2016) : <a class="yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/17697/la-royaute-et-le-sacre-poche" target="_blank" rel="nofollow noopener" data-servicelink="CC8Q6TgYACITCOTDgYq71dECFUeHVQodkE4KpCj4HQ" data-target-new-window="True" data-url="https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/17697/la-royaute-et-le-sacre-poche">https://www.editionsducerf.fr/librair...</a></span></strong></p><p class=""><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/CNCr_Iehsdo" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></div></div></div></div></div>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlCélébrations du dimanche: livre à la rencontre du kaléidoscope chrétientag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2016-11-30:58809412016-11-30T00:10:42+01:002016-11-30T00:10:42+01:00 A l'heure où les marchands de cloisons font fortune, et où la peur de...
<p><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/01/1947108554.jpghttp://www.editions-empreinte.com/11379-celebrations-du-dimanche-la-grande-diversite-des-expressions-de-la-foi-chretienne.html" target="_blank"><img id="media-5513897" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/01/507598759.jpg" alt="ThinkstockPhotos-160058249.jpg" /></a>A l'heure où les marchands de cloisons font fortune, et où la peur de l'autre entrave la rencontre, il faut lire et savourer l'ouvrage que <strong>Michel Sommer</strong> nous propose, aux éditions <a href="http://www.editions-empreinte.com/11379-celebrations-du-dimanche-la-grande-diversite-des-expressions-de-la-foi-chretienne.html"><strong>Empreinte Temps Présen</strong></a>t (2016).</p><p>Ce livre original et passionnant a été rédigé à la suite de 30 visites d'Églises différentes, en France, Suisse, Allemagne, Italie, toutes dénominations et confessions confondues (catholiques, protestantes, anglicane, orthodoxes, évangéliques et charismatiques) dans le courant d’une même année.</p><p>L’auteur a ainsi consigné ses observations et ses impressions pour nous faire entrer dans l’univers de chaque célébration mais il nous offre aussi une analyse théologique et liturgique de chaque pratique qui invite à la réflexion.</p><p>Pour découvrir cet ouvrage, que j'ai eu l'honneur de préfacer, cliquer ici (site des <a href="http://www.editions-empreinte.com/11379-celebrations-du-dimanche-la-grande-diversite-des-expressions-de-la-foi-chretienne.html">éditions Empreinte</a>). </p>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlUne somme sur l'orthodoxie en Allemagnetag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2016-10-24:58648202016-10-24T00:41:00+02:002016-10-24T00:41:00+02:00 C'est un quasi scandale intellectuel: les Eglises orthodoxes restent...
<p><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/01/4035468380.jpg" target="_blank"><img id="media-5486259" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/01/3505401612.jpg" alt="51VlY34zd8L._SX317_BO1,204,203,200_.jpg" /></a>C'est un quasi scandale intellectuel: <strong>les Eglises orthodoxes</strong> restent très largement sous-étudiées en France, alors que leurs effectifs et leurs réseaux ont considérablement augmenté depuis 1989, année de la chute du Rideau de Fer qui séparait Europe de l'Est et Europe de l'Ouest.</p><p>Alors qu'une superbe cathédrale orthodoxe (russe) vient d'être inaugurée à Paris, faisant pour une fois la "une" des médias, qui restent par ailleurs largement silencieux sur les réalités orthodoxes en France, signalons que nos amis allemands viennent de publier, eux, <a href="https://www.amazon.co.uk/Orthodoxie-Deutschland-Thomas-Bremer/dp/3402131749"><strong>une synthèse annoncée comme remarquable sur l'orthodoxie en Allemagne</strong></a>. Elle a été conduite sous la direction de Thomas Bremer, Assaad Elias Kattan et Reinhard Thöle.</p><p>A quand une somme équivalente sur l'orthodoxie en France?</p><p> </p><p><a href="https://www.amazon.co.uk/Orthodoxie-Deutschland-Thomas-Bremer/dp/3402131749">Lien.</a></p><p> </p>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlDéfinir l’hétérodoxie dans le protestantisme (appel à com)tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2016-10-12:58594992016-10-12T00:00:00+02:002016-10-12T00:00:00+02:00 Je relaye bien volontiers cet appel à communication publié sur le site du...
<p><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/02/3479337929.pnghttp://grhp.hypotheses.org/1077" target="_blank"><img id="media-5477042" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/02/1345420637.png" alt="Bandeau-GRHP-3-copie.png" width="173" height="60" /></a>Je relaye bien volontiers cet appel à communication publié sur le site du <a href="http://grhp.hypotheses.org/1077">GRHP</a>.</p><p><em>La Réformation est née d’une protestation contre des pratiques, les indulgences, qui semblaient révéler que l’Église s’était éloignée de l’Évangile. Il fallait par conséquent revenir à l’enseignement du Christ. Très rapidement, pourtant, les réformateurs se sont divisés sur la cène, la prédestination, l’inspiration des Écritures, etc. L’élaboration de confessions de foi, leur imposition aux populations, l’enseignement fourni par les pasteurs et prodigué dans les écoles et les collèges ont permis la formation de nouvelles orthodoxies.</em></p><p>Pour lire la suite, cliquer ici (<a href="http://grhp.hypotheses.org/1077"><strong>lien</strong></a>).</p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlGEOPOLITICA DELL’ORTODOSSIAtag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-09-23:58512682016-09-23T00:05:00+02:002016-09-23T00:05:00+02:00 GEOPOLITICA DELL’ORTODOSSIA di Claudio Mutti* Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5461535" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/4057826111.jpg" alt="alexis-ii-avait-restaure-leglise-orthodoxe-russe.jpg" /></p><h2><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>GEOPOLITICA DELL’ORTODOSSIA</strong></span></h2><div class="entry"><div class="justify"><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">di Claudio Mutti*</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.eurasia-rivista.org</span> </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5461542" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3435567092.jpg" alt="claudio mutti,géopolitique,russie,orthodoxie,religion,politique internationale,europe,affaires eruopéennes" />Il titolo di questo numero di “Eurasia” è stato palesemente suggerito da quello di un’omonima opera di François Thual<sup>1</sup> che, prendendo in esame il caso esemplare del cristianesimo ortodosso, mostra come il fattore religioso, lungi dal ridursi a dato secondario o sovrastrutturale, possa fornire ad un soggetto politico un patrimonio di miti e di simboli, fino a costituire un motore determinante delle sue azioni e delle sue scelte. Certo, agli studiosi di geopolitica si offre la possibilità di sottoporre ad un’indagine analoga anche altre grandi religioni che, dopo aver occupato spazi diversi del continente eurasiatico, hanno fondato ciascuna una propria civiltà, ciascuna ispirando le dinamiche del proprio spazio rispettivo; e in effetti non mancano, nella letteratura di settore, gli studi concernenti le implicazioni geopolitiche delle varie forme religiose<sup>2</sup>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Per quanto riguarda in modo specifico l’Ortodossia, è stato detto che a renderla particolarmente idonea all’approccio geopolitico è il suo caratteristico rapporto con la terra. “In nessun’altra area come in quella di tradizione ortodossa – scrive uno studioso – il problema della terra intesa come <em>imperskaja zemljà</em> (‘terra imperiale’), sacra per definizione, riveste tanta importanza. (…) il pensiero imperiale-territoriale, di matrice religiosa, è centrale nella concezione ortodossa (…) nella cultura politica di stampo bizantino-ortodosso la terra assume un carattere sacrale, che ne determina non solo l’inviolabilità, ma anche la santità dell’espansione: la <em>Svjataja Russkaja Zemljà</em> (‘Santa Terra Russa’) è per esempio speculare alla <em>Srpska Sveta Zemlja</em> (‘Santa Terra Serba’)”<sup>3</sup>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La geopolitica dell’Ortodossia è quindi intimamente collegata ad una concezione che, formatasi in epoca bizantina, è stata trasmessa alle entità statuali che hanno ricevuto l’eredità di Bisanzio.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Tra gli elementi costitutivi di tale concezione, risulta centrale l’idea della <em>translatio imperii</em>, ossia del trasferimento della funzione imperiale da Roma a Bisanzio e da Bisanzio a Mosca. Tale <em>translatio</em> ebbe il suo inizio storico nel 324, quando Costantino fondò una seconda capitale nella parte orientale dello Stato romano, cosicché nel 381 il patriarca bizantino poteva affermare di essere secondo soltanto a Roma, dal momento che “Costantinopoli è la nuova Roma”<sup>4</sup>. Mille anni dopo, nel 1393, quando l’“eresia latina” si era ormai definitivamente installata a Roma e Bisanzio veniva minacciata da ogni parte, il patriarca costantinopolitano Antonio IV rivolse le sue aspettative verso la Russia, ricordando al “gran principe” moscovita Vasilij I che i cristiani dovevano avere una sola Chiesa e un solo <em>basileus ton Romaion</em>. Ancora un secolo e, nel 1492, quarant’anni dopo la conquista ottomana di Costantinopoli, il metropolita Zosimo presentò la candidatura di Mosca: “Costantino il Grande fondò la nuova Roma, san Vladimiro battezzò la Russia, ora Ivan III è il nuovo Costantino della nuova Costantinopoli, Mosca”<sup>5</sup>. Una ventina d’anni più tardi, il monaco Filoteo di Pskov formulò in una lettera allo zar Ivan III la teoria di Mosca quale terza Roma: “Tutti gl’imperi cristiani arrivarono alla loro fine e sono stati riuniti nell’unico impero del nostro sovrano, secondo i libri profetici, cioè nell’impero russo. Due Rome sono cadute, ma la terza è già in piedi e non ci sarà una quarta”<sup>6</sup>.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5461537" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3883915754.jpg" alt="bigf94cc.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">A tradurre in termini geopolitici l’ideale della Santa Russia ortodossa e bizantina saranno, paradossalmente, i rappresentanti del dispotismo illuminato russo. Pietro il Grande (1682-1721) e Caterina II (1762-1796), per i quali il richiamo ai valori religiosi e alla difesa dei cristiani ortodossi costituivano una fonte di legittimazione delle loro conquiste, assoggettarono sì la Chiesa, ma ne recuperarono il messaggio ideologico. “A partire dall’inizio del XVIII secolo – scrive Thual – la geopolitica estera russa è in una fase di espansione continua; la gestione quotidiana di questo spazio imperiale e la diplomazia russa si ispireranno a due principi: la difesa dell’Ortodossia, una specie di panortodossismo che avrà un ruolo più importante del panslavismo per quanto concerne la politica estera russa. Se la nascita dei temi ideologici risale al periodo precedente a quello dei Romanov, sarà proprio questa dinastia a riattualizzarli ed a farli passare dallo stadio di mito, di suggestione collettiva, allo stadio di schema d’azione e di canovaccio per il comportamento politico”<sup>7</sup>. Caterina II, in particolare, concepì l’idea di far sorgere nella penisola balcanica una sorta di nuovo impero bizantino, alla testa del quale si sarebbe insediato un membro della famiglia imperiale russa. Tale disegno non si realizzò, ma col trattato di Küçük Kaynarca del 1774 Caterina ottenne che da quel momento in poi lo Zar di Russia parlasse a nome di tutti gli ortodossi sudditi della Sublime Porta. Da allora la fede ortodossa continuò a nutrire gli obiettivi specifici della geopolitica russa: la riconquista di Costantinopoli e delle vie di comunicazione tra il Mar Nero e il Mediterraneo, la trasformazione dei paesi ortodossi dei Balcani in Stati satelliti della Russia, il recupero dell’Armenia e dei Luoghi Santi in Palestina.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">A questa visione geopolitica, incentrata sul rapporto conflittuale tra Russia e Turchia, Konstantin Leont’ev (1831-1891), il “Nietzsche russo”<sup>8</sup>, contrappone una tesi ben diversa: le due potenze eurasiatiche, in quanto espressioni di due civiltà minacciate entrambe dalla sovversione liberale e democratica proveniente da Occidente, dovrebbero trovare i termini di un’intesa e costituire una barriera di spirito tradizionale<sup>9</sup>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Leont’ev rimase <em>vox clamantis in deserto</em>; ma in un certo modo la sua tesi è stata confermata, sia pure da un punto di vista diametralmente opposto, dal teorico dello “scontro delle civiltà”, il quale fissa la frontiera della civiltà occidentale “là dove finisce il cristianesimo occidentale e iniziano l’islamismo e l’ortodossia”<sup>10</sup>. Il simbolismo geografico è eloquente: alla Mezzaluna islamica, che dai Balcani giunge al Caucaso attraverso l’Anatolia, si unisce la Croce ortodossa, l’asse della quale, radicato in Palestina, attraversa l’isola di Cipro e giunge a Costantinopoli, per dirigersi poi verso la Romania, dove si congiungono i due bracci: quello serbo e quello russo<sup>11</sup>.</span></strong></p><p><span style="color: #ff9900;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">* <em>Direttore di “Eurasia”.</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">______________________________________________________________</span></strong></p><ol><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">F. Thual, <em>Géopolitique de l’Orthodoxie</em>, Institut de Relations Internationales et Stratégiques, Paris 1993; ed. it. <em>Geopolitica dell’Ortodossia</em>, Saggio introduttivo di A. Vitale, Società Editrice Barbarossa, Milano 1995. Dello stesso autore, in italiano: <em>Il mondo fatto a pezzi</em>, Edizioni all’insegna del Veltro, Parma 2008.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Per limitarci all’attività di François Thual, possiamo citare <em>Géopolitique du chiisme, </em>Arléa, Paris 1995 e <em>Géopolitique du Bouddhisme, </em>Editions des Syrtes, Brest 2002.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">A. Vitale, <em>Saggio introduttivo</em> a: F. Thual, <em>Geopolitica dell’Ortodossia</em>, cit., pp. 8-9.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">R. Lee Wolff, <em>The Three Romes: The Migration of an Ideology and the Making of an Autocra</em>t, in “Daedalus”, primavera 1959, p. 294.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">In <em>Pamjatniki drevnerusskogo kanoničeskago prava</em>, I, St-Peterburg 1908, pp. 795 ss.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">V. Malinin, <em>Starec Eleazarova monastyria Filofei i ego poslanija</em>, Kiev 1901, suppl. pp. 54.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">F. Thual, <em>Geopolitica dell’Ortodossia</em>, cit., p. 49.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">N. Berdjaev, <em>Konstantin Leont’ev. Očerk iz istorii russkoj religioznoj mysli, </em>YMCA Press, Paris 1926, pp. 37-39.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">K. Leont’ev, <em>Bizantinismo e mondo slavo</em>, Edizioni all’insegna del Veltro, Parma 1987. Per una presentazione del pensiero di Leont’ev si veda A. Ferrari, <em>La terza Roma</em>, Edizioni all’insegna del Veltro, Parma 1986.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">S. P. Huntington, <em>Lo scontro delle civiltà e il nuovo ordine mondiale,</em> Garzanti, Milano 2000, p. 230.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">11. Cfr. O. Clément, <em>La Chiesa ortodossa</em>, in: <em>Storia delle religioni </em>a cura di Henri-Charles Puech, 10. <em>Il cristianesimo medievale</em>, Universale Laterza, Bari 1977, p. 165.</span></strong></li></ol></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe mystère des apostats adjarestag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-06-24:58185432016-06-24T00:05:00+02:002016-06-24T00:05:00+02:00 Bob Woodward Le mystère des apostats adjares...
<header><p style="text-align: center;"><img id="media-5401442" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1263799848.png" alt="Flag_of_Adjara.svg.png" /></p><p class="author"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Bob Woodward</span></strong></span></p><h1 class="post-title title"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong><a class="permalink" style="color: #ff6600;" title="En 1991, 75 % des Adjares, en Géorgie, étaient musulmans. Aujourd’hui, ils sont devenus à 75 % orthodoxes. Comment expliquer ces conversions, apparemment uniques au monde ? À quelle heure débute l’office à l’église Saint-Nicolas de Batoumi le dimanche..." href="http://www.decryptnewsonline.com/2016/06/le-mystere-des-apostats-adjares.html"><span style="font-size: 24pt;"> Le mystère des apostats adjares</span> </a></strong></span></h1></header><div class="body"><div class="ob-sections"><div class="ob-section ob-section-images ob-default"><div class="ob-row-1-col"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.decryptnewsonline.com</span></strong></span></div></div><div class="ob-section ob-section-text"><div class="ob-text"><p><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">En 1991, 75 % des Adjares, en Géorgie, étaient musulmans. Aujourd’hui, ils sont devenus à 75 % orthodoxes. Comment expliquer ces conversions, apparemment uniques au monde ?</span></strong></span></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> À quelle heure débute l’office à l’église Saint-Nicolas de Batoumi le dimanche matin ? La question embarrasse l’employée de l’hôtel President Plaza, l’un des plus grands établissements de la ville, à un coup d’accélérateur du siège de la République autonome d’Adjarie et du consulat d’Iran. Il est vrai que dans cette province de Géorgie, baignée par la mer Noire, la population ne maîtrise guère l’anglais. Tous les documents, comme les plaques dans les rues, sont en géorgien ou en russe. L’employée finit par suggérer de rejoindre l’Eglise Saint-Nicolas vers 9 heures. En fait, l’office fonctionne étrangement comme un self-service. Les fidèles, hommes, femmes (la tête systématiquement couverte) et enfants entrent et sortent à leur guise, après avoir longuement embrassés les icônes et s’être signés à de multiples reprises.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Ce curieux va et vient dure presque toute la matinée. Le prêtre ne pourra guère nous renseigner, il ne parle que russe et géorgien. Une étudiante, tout sourire, diplômée dans la langue de Shakespeare, arrive à notre secours. Nous lui posons la question : « Comment se fait-il que la majorité des habitants de la République autonome d’Adjarie, au sein de la Géorgie, aient, en deux décennie, abandonné l’islam pour l’orthodoxie ? ». La jeune fille s’excuse, elle n’est pas au courant, et préfère s’esquiver rapidement…</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5401444" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/707897164.jpg" alt="adjarie-carte.jpg" /></span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Pourtant les faits sont là, l’Adjarie, conquise par les Ottomans au XVIIe siècle, devient très majoritairement musulmane. En 1878, cette province de 3 000 km2 tombe dans le giron de l’Empire russe. En 1991, après la chute du communisme et l’indépendance de la Géorgie, l’Adjarie fait sécession. Jusqu’en 2004, cette République “indépendante“ est gouvernée par un dictateur de confession musulmane, Aslan Abachidzé, aujourd’hui en fuite. Depuis, l’Adjarie (400 000 habitants) est revenue dans le giron de la Géorgie. Selon les documents officiels, en 1991, 75 % des Adjariens étaient musulmans. Ils sont aujourd’hui à 75 % orthodoxes. Comment expliquer ces conversions massives ? Dans une longue interview parue en décembre 2012, Dimitri, le métropolite de Batoumi (la capitale de l’Adjarie), par ailleurs neveu d’Elie II, le patriarche de Géorgie, raconte qu’il a été nommé prêtre de la paroisse de Saint-Nicolas de Batoumi en 1986. À cette époque, il n’y avait qu’une seule église orthodoxe à Batoumi.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Dimitri assure que « cette métamorphose de toute une région, cette conversion de l’islam à l’orthodoxie, ou plutôt ce retour aux sources, à la foi des ancêtres », s’est déroulé sous ses yeux. Ainsi, le 13 mai 1991, « 5 000 musulmans et athées devinrent orthodoxes. La même année fut ouverte l’école ecclésiastique à Khulo et le lycée ecclésiastique Saint-André, la première école secondaire religieuse en URSS ». Le métropolite de Batoumi affirme que les Adjariens, convertis de force à l’islam par les Ottomans, étaient, en fait, restés chrétiens de coeur. Selon ses déclarations, ils continuaient à porter secrètement une croix, ils peignaient des œufs de Pâques, ils conservaient des icônes dans leurs habitations. Dimitri ajoute que beaucoup de prêtres viennent de familles musulmanes. Le recteur du séminaire serait le petit-fils d’un mollah, formé à Istanbul. Comment expliquer des conversions interroge le site Provoslavie i mir (L’orthodoxie et le monde) : « C’est la volonté divine. C’est un miracle de Dieu, inexplicable du seul fait de la prédiction », répond Dimitri.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> La grande mosquée de Batoumi est à quelques rues de l’Eglise Saint-Nicolas, à proximité du port. Première constatation : elle est effectivement beaucoup moins fréquentée que le lieu de culte orthodoxe. Malgré tout, certaines publications locales dénoncent un « retour à l’islam soutenu par la Turquie ». Mais durant notre séjour en Adjarie, nous n’avons pas constaté cette « présence islamique turque assez conséquente », due à « l’arrivée massive de missionnaires », notamment des prédicateurs disciples du Turc Süleyman Hilmi Tunahan. Le poste frontière de Sarpi, avec la Turquie, n’est qu’à une vingtaine de kilomètres de Batoumi. Si la capitale de l’Adjarie est devenue très majoritairement chrétienne, en revanche, les petits villages dans les montagnes adjares n’ont pas encore renié le Prophète. La bourgade de Khulo, à plus de deux heures de route de la mer Noire, compte une mosquée et une madrasa. Certaines personnes âgées continueraient de parler turc nous a-t-on dit, sans que nous puissions le vérifier. Pour le visiteur venu de l’extérieur, les deux religions paraissent cohabiter sans heurts. Les Adjares vous indiquent sans réticence les chemins de l’église ou de la mosquée la plus proche. Personne n’évoque d’éventuelles persécutions vis-à-vis des religions minoritaires. Toutefois, ces conversions massives restent un sujet tabou. D’autant que les autres musulmans de Géorgie (autour de 10 % de la population) ne paraissent pas adopter aussi rapidement l’orthodoxie. Notamment les Kistines, une ethnie tchétchène, près de la frontière avec la Tchétchénie et le Daghestan, et les chiites de Géorgie orientale, voisine de l’Azerbaïdjan.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> <img id="media-5401445" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/151953785.jpg" alt="adj.jpg" />« Il faut comprendre que l’Eglise orthodoxe est un pilier fondamental de notre identité nationale. Dans le passé, nous avons été envahis par tous nos grands voisins, les Perses, les Ottomans, les Russes. S’il n’y avait pas eu le ciment de la religion, il n’y aurait même plus de peuple géorgien », souligne Alina Okkropiridze, ancienne journaliste et traductrice. Après soixante-dix ans d’athéisme d’Etat, au temps de l’URSS, Zviad Gamsakhourdia, le premier président géorgien, a voulu créer un Etat « national et orthodoxe ». Son successeur, Edouard Chevarnadze, ancien ministre des Affaires étrangères de l’URSS, a eu soin « d’annoncer sa conversion à l’orthodoxie, de se faire baptiser et de choisir pour directeur de conscience le patriarche Elie II, à la tête de l’Eglise géorgienne depuis 1977 », rappelle le site suisse Religioscope.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> En clair, depuis deux décennies, le pouvoir, les médias, les partis nationalistes ne cessent de répéter qu’un vrai Géorgien doit être avant tout orthodoxe. Cela suffit-il pour expliquer, comme l’affirme le métropolite Dimitri, « le retour à la foi des ancêtres » des Adjares ? Fin août, dans le district d’Adiguéni, au sud-ouest de la Géorgie, les autorités ont démonté un minaret sous prétexte que les droits de douane n’avaient pas été acquittés pour les matériaux de construction. Des musulmans qui s’opposaient à la destruction de l’édifice ont été arrêtés. « Une façon peu “orthodoxe“ d’agir qui n’a pour finalité que l’exil du peuple musulman », dénonce un site local dans un article intitulé « Géorgie : le minaret de la discorde ».</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Vingt années, c’est le temps qu’il a fallu à la République autonome d’Adjarie pour passer de l’Islam au christianisme. Un Islam implanté depuis trois siècles! A la fin des années 1980, la population était très majoritairement musulmane. Dans tout le pays, il n’y avait qu’une seule église en activité dans sa capitale de Batoumi. Aujourd’hui, 75% des Adjars sont chrétiens. Il s’agit en fait d’un retour aux sources vers la foi ancestrale. La République d’Adjarie est rattachée à la Géorgie, malgré ses velléités d’indépendance à la chute de l’URSS.</span></strong></p></div></div><div class="ob-section ob-section-text"><div class="ob-text"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Dans toutes les compétitions sportives, actuellement, les Géorgiens se font remarquer par leurs marques de dévotions chrétiennes, et pourtant…</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> En 301 après Jésus-Christ, la Géorgie, évangélisée par Saint-André, a fait du christianisme sa religion officielle, juste après sa voisine l’Arménie. Dés 484, l’Église apostolique géorgienne est autocéphale et le restera. Mais l’Empire ottoman finit par conquérir l’Adjarie à la fin du xvie siècle. Sous sa domination musclée les Adjars sont devenus des Géorgiens musulmans. Après la guerre entre la Russie et la Turquie (1877-1878) l’Adjarie, rattachée d’abord à l’Empire russe jusqu’à la première guerre mondiale, est de nouveau réclamée et envahie par la Turquie. Elle finit pourtant en 1921, par être rattachée à l’URSS, réintégrant la Géorgie, mais dans un statut d’autonomie religieuse, selon la condition expresse imposée par la Turquie à l’URSS. C’est ainsi que l’Adjarie devient la seule république Soviétique fondée sur l’appartenance religieuse, sous le nom de République socialiste soviétique autonome d’Adjarie, rattachée à la République socialiste soviétique de Géorgie.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Mais profitant de ce statut particulier, à partir de 1982, des milliers de musulmans adjars se font baptiser. A Pâques, des centaines de baptêmes étaient célébrées. Le 13 mai 1991, 5000 musulmans et athées se convertissent d’un bloc à la religion orthodoxe! 1991 c’est aussi la chute de l’Empire soviétique et l’indépendance de la Géorgie. Or l’Adjarie aspire à l’indépendance vis-à-vis de la Géorgie en s’appuyant sur la Russie qui a, d’ailleurs, une base militaire russe sur son sol. Mais à cette époque la Russie tournée vers l’Occident est faible et finira par délaisser la région secouée par une révolution de couleur à la Soros. C’est dans ce contexte qu’aujourd’hui l’Adjarie est très majoritairement retournée au baptême de ses ancêtres d’avant le XVIè siècle et sa conquête musulmane féroce; 75% de sa population est à présent chrétienne orthodoxe.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> En 1982, fut ouvert le monastère de Skhalt’a et des milliers d’habitants de la région qui étaient jusque là musulmans, ont été baptisés. La même année l’école ecclésiastique de Khulo et le lycée ecclésiastique Saint-André ouvrent, c’est la première école secondaire religieuse d’une Union soviétique au bord de la décomposition. En 1989 a été ouverte à Batoumi la cathédrale de la Nativité de la Mère de Dieu.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Il semble, selon l’archevêque Dimitri, principal acteur de ces baptêmes de masse, que les conversions forcées à l’islam chez les Adjars très attachés à leurs traditions religieuses, n’aient pas réussi à éradiquer totalement leur foi chrétienne, ce qui expliquerait probablement les conversions de masse.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Selon lui « de forts courants patriotiques traversèrent toute la Géorgie. Les Adjars ont compris qu’on les avait obligés à se convertir à l’islam par la force. Notre objectif principal était de convertir l’intelligentsia. (…) Lorsque nous l’avons convertie, elle nous a aidés dans la prédication. » « Les Adjars ont compris qu’ils étaient géorgiens, c’est-à-dire chrétiens, et se sont convertis. Ils ont toujours gardé les traditions. Lorsqu’ils faisaient cuire le mchadi (le pain traditionnel géorgien), ils traçaient dessus une croix. De même, lorsqu’ils préparaient leur beurre. Au XIXème siècle certains portaient une croix secrètement, peignaient des œufs à Pâques. On conservait encore des icônes dans les maisons. Alors que je voyageais en Haute Adjarie, je me rappelle avoir rencontré une famille qui me montra une croix cachée. Toujours est-il que la population locale avait une attitude prévenante envers le christianisme. »</span></strong></p></div></div></div></div>
galaventhttp://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/about.htmlHymne chérubinique, Bortnianskytag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2016-06-06:58114112016-06-06T07:50:00+02:002016-06-06T07:50:00+02:00 https://www.youtube.com/watch?v=wLzJrQyzSJc Une fois de...
<p><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #333333;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=wLzJrQyzSJc">https://www.youtube.com/watch?v=wLzJrQyzSJc</a> </span></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #333333;"><br /><iframe width="480" height="270" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://www.youtube.com/embed/wLzJrQyzSJc?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: 10pt;">Une fois de plus la musique liturgique orthodoxe enchante les sens, l’intellect et le cœur de sa pureté. Elle fait dissoudre les impuretés de l’âme, conduit aux frontières du monde divin et noue fait presque prendre la tangente.</span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLe retour de la Russie...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-01-09:57415922016-01-09T10:00:00+01:002016-01-09T10:00:00+01:00 Le 5 janvier 2016, Martial Bild et Élise Blaise recevaient, sur ...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le 5 janvier 2016, <strong>Martial Bild</strong> et <strong>Élise Blaise</strong> recevaient, sur <em><a href="http://www.tvlibertes.com/">TV libertés</a></em>, <strong>Ivan Blot</strong> à l'occasion de la sortie de son livre <strong><em>La Russie de Poutine</em></strong> (Bernard Giovanangeli, 2015). Ancien député européen et président de l'association "Démocratie directe", Yvan Blot a récemment publié <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2011/05/31/l-oligarchie-au-pouvoir.html"><em><strong>L'oligarchie au pouvoir</strong></em></a> (Economica, 2011), <em><strong>La démocratie directe</strong></em> (Economica, 2012), <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2013/03/31/les-faux-prophetes.html"><em><strong>Les faux prophètes</strong></em></a> (Apopsix, 2013) et <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2014/07/28/nous-les-descendants-d-athena-5418651.html"><strong><em>Nous les descendant d'Athéna</em></strong></a> (Apopsix, 2014).</span></p><p> </p><p><iframe width="468" height="263" src="https://www.youtube.com/embed/jZJQcMr9a0Y" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlEschatology of the Russian-Turkish conflicttag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-12-14:57303162015-12-14T00:05:00+01:002015-12-14T00:05:00+01:00 Eschatology of the Russian-Turkish conflict Netwars...
<div class="region region-content"><div id="block-system-main" class="block block-system"><div class="content"><div class="content node-article"><div class="field field-name-field-topics field-type-taxonomy-term-reference field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p style="text-align: center;"><img id="media-5239406" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2365469755.gif" alt="horsemen_thumb.gif" /></p><h1 class="page-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Eschatology of the Russian-Turkish conflict</strong></span></h1><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="http://katehon.com/topics/netwars">Netwars</a></span></strong></span></div></div></div><div class="field field-name-field-civilization field-type-taxonomy-term-reference field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="http://katehon.com/civilizations/euro-continentalism">Euro Continentalism</a></span></strong></span></div><div class="field-item even"><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.katehon.com</span> </span></strong></span></div></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Orthodox solidarity</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">On November 26th, 2015 in the center of Athens, protestors burned the US and Turkish flags at a pro-Russian rally. A similar rally was held in Bulgaria. Both countries are Turkey’s neighbors and historical adversaries, and are populated mostly by Russia’s coreligionists.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">The recent events in the Middle East increased anti-Turkish sentiments among Christian Orthodox peoples within post-Byzantine space: Greeks, Serbs, Bulgarians and Romanians. The increasing tensions led many people in the region and in other Christian Orthodox countries, including Russia, to refer to the prophecies of Orthodox Saints about war between Russia and Turkey.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">Orthodox prophesies</span> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Elder Paisius of Mt. Athos and many other Orthodox saints, including Saint Cosmas of Aetolia, have prophesied that modern Istanbul will once again become Orthodox, and most probably within our lifetime. According to the prophecy, Turkey will lead a war against Russia, and will be defeated and dismembered.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">According to Saint Paisius, in the war between Russia and Turkey, the Turks will at first believe they are winning, but this will lead to their destruction. The Russians, eventually, will win and take over Constantinople. After that, it will be given to Greece.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">The saints predict that a third of the Turks will go back to where they came from, the depths of Turkey. Another third will be saved because they will become Christians, and the other third will be killed in this war.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">The most important prophesy that is believed, which can most clearly be justified right now, is that Turkey will be dissected into three or four parts, and one of the parts will belong to an independent Kurdistan.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">The position of Radical Islamists</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">From the point of view of Sunni-radicals, the recent events will be followed by the Great War, where Russia will fight against Muslims as the force of Dajal (the Antichrist).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">They support Turkish Islamic President Erdogan in his possible fight against Russia. They strongly oppose Iran, and perceive Shia-Muslims as heretics. So the Russian-Shia alliance is perceived by them as an Apocalyptic threat.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">The view of Continental Islam</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">The prominent contemporary Islamic scholar Sheikh Imran Hosein rejects this opinion, and urges Muslims to return Constantinople to the Orthodox Christians. He says it will come back after the Great War, where the forces of true Islam will fight alongside Orthodox Christians against Turkey. That prediction is based on the next arguments:</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">· From his point of view, Russia is Rūm of the Qur’an, mentioned in Surat ar-Rum, and that it will be the ally of true believing Muslims against the Dajjal (Antihrist). In his interpretation Rum (derived from Rome) is the Third Rome, Russia and Christian Orthodox civilization that succeed Byzantium, the Second Rome, and not the Occident.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">· The Ottoman Empire and Turkey always was an instrument of Dajjal and the Judeo-Christian or Atheist West, in the fight against authentic Islam and Orthodoxy. The conquest of Constantinople according to the Prophet Muhammad would occur at the end times.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">· Therefore the 1453 conquest of Constantinople by Sultan Muhammad Fatih had nothing to do with the prophecy.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">· Wahhabi petro-states of the Persian Gulf as well as pseudo-Islamic extremists are heretics of the Muslim world and were created with the help of the Atlanticist powers. And as heretics they will fight on the side of Dajjal in the coming war.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">According to Imran Hosein, a giant army of Islamic non-fundamentalist states (Iran, Egypt, Syria) will attack and defeat Turkey. It will be the Malhama (great war) prophesied by the Prophet Muhammad, that will lead to the conquest of Constantinople. After the victory of true Muslims, the city will be returned to Orthodox Christians. After that, both armies will fight against the Dajjal who will be backed by the modern Occident and Israel in the land of Syria.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">The view of American Dispensationalists</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">American radical Protestants have always perceived Russia as an Apocalyptic threat. This view is based on their interpretation of Ezekiel 38 – 39. This group is very strong in the US and in the American elite. They believe that Russia is the Biblical Magog and that together with Persia (Iran), Israel will be attacked and invaded, the latter of which will be backed by American Protestants.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">The strengthening Russian presence in the Middle East is considered by them as an imminent threat, and in any potential war they believe that Russia is Satan’s force.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Strange Alliances</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">It is strange, but the fact that despite the religious differences in beliefs of American Protestant pro-Israel fundamentalists and Sunni-radicals, their views regarding Russia are very close. Both think and act as though Russia and Iran are their eschatological enemy. Both believe that they will fight in an Armageddon battle against Russia. This issue reveals the Atlanticist nature of modern Sunni radicalism. Driven by these views, Islamists always will be a tool in the hands of Atlanticists.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">On the other side are the forces of traditionalist Islam, that is more pro-Russian than pro-Western. Its geopolitical eschatology almost coincides with the Christian Orthodox one. This creates space for the forging of another alliance, an alliance of the Orthodox World and Traditional Islam.</span></strong></p></div></div></div></div></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlDe Hagia Sophia als Turks zoenoffer aan de Russen?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-12-06:57264862015-12-06T00:05:00+01:002015-12-06T00:05:00+01:00 Door: Harry De Paepe Ex: http://www.doorbraak.be De...
<div class="cotegory-title"><p style="text-align: center;"><img id="media-5232829" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1470940612.jpg" alt="hagia_sophia_1.jpg" /></p><h1 id="article-author" style="font-weight: bold; font-size: 12px;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Door: Harry De Paepe</span></strong></span></h1><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.doorbraak.be</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>De Hagia Sophia als Turks zoenoffer aan de Russen?</strong></span></p></div><div id="article-nodeview"><p><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Russische parlementsleden willen de Hagia Sophia terug, dat meldde het Nederlandse <em><a style="color: #99cc00;" href="http://www.katholieknieuwsblad.nl/nieuws/moskou-wil-aya-sofia-terug" target="_blank">Katholiek Nieuwsblad</a></em>.</span></strong></span></p></div><div class="article_content"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Sergej Gavrilov sprak de wens namens verschillende leden van de Doema uit. Gavrilov is overigens, ironisch genoeg, lid van de communistische fractie in het parlement. Het idee komt niet zo maar, het is een onderdeel van een campagne die in 2006 werd opgestart.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Een Grieks-Amerikaans idee</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Met de steun van 'invloedrijke Amerikaanse zakenmannen', volgens één bron, werd in het genoemde jaar het 'Comité voor de bevrijding van de Hagia Sophia' opgericht in Manhattan. Jawel, in de Verenigde Staten. Op dat moment nam een Amerikaan van Griekse oorsprong, <a style="color: #999999;" href="http://www.ellines.com/en/achievements/467-president-of-the-hellenic-american-union/" target="_blank">Chris Spirou</a>, het voortouw. De man is de voorzitter van de Hellenic-American Union en was de ooit kandidaat-gouverneur voor New Hampshire van de Democraten. In het Amerikaanse congresgebouw op 20 juni 2007, werden de doelstellingen van het comité besproken door de Congressional Human Rights Caucus, een comité van parlementsleden uit de twee partijen van de Verenigde Staten. Chris Spirou kon er op steun rekenen.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5232831" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2101626297.jpg" alt="hagia-sophia-01mmmm.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">De aandacht van de Russische media</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">In 2009 probeerde de man en zijn comité een Byzantijnse misviering te laten plaatsvinden in de van oorsprong christelijke bidplaats in het hart van Istanbul. Hij richtte een brief aan de toen nog premier Reccep Tayyip Erdoğan met de vraag om op 17 september 2010, de feestdag van de heilige Sophia, een eredienst te kunnen organiseren in de Hagia Sophia. Het verzoek werd hem geweigerd met 'te provocatief' als reden.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Zo belandde het verhaal in het vizier van de Russische media. In 2013 startte het Turkse parlement een onderzoek naar de mogelijkheid om de Hagia Sophia om te toveren in een moskee. Het gebouw doet immers sinds de tijd van Kemal Atatürk dienst als museum. De regerende AKP partij is het idee geenszins ongenegen en enkele prominente leden uitten hierover hun steun. Dat leidde dan weer tot spanningen met buurland Griekenland, waar men sprak van 'een belediging van miljoenen christenen wereldwijd'. Vooral de orthodoxe christenen voelen zich door de ideeën geschoffeerd.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5232835" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/654121107.jpg" alt="hagia_sophialllll.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Nu de internationale spanningen tussen Turkije en Rusland zijn opgelopen, treedt het idee van Chris Spirou weer in het voetlicht. De Russische groep parlementairen onder leiding van Gavrilov zien in een teruggave van de Hagia Sophia 'een vriendelijke stap'. 'De Russische kant is bereid om materieel te ondersteunen en een groep van Russische restaurateurs en wetenschappers aan te bieden voor de restauratie van het oecumenische christelijke monument. Zo'n zet zou Turkije en de islam helpen om aan te tonen dat goede wil de politiek overstijgt.'</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Een oude droom</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Dat plots de Russen met dit idee komen aandraven, hoeft niet als een verrassing te komen. De theorie van Rusland als het Derde Rome is eeuwenlang een van de beweegredenen geweest in de buitenlandse politiek van de grootmacht. Het tsarendom zag zich als opvolger van het verloren gegane Byzantijnse Rijk. In 1915 lag er in volle Eerste Wereldoorlog het plan op tafel om Istanbul in te lijven, met de goedkeuring van de Britten en de Fransen. Sergej Sazonov, de invloedrijke minister van Buitenlandse Zaken van de tsaar, telegrafeerde op 18 maart 1915 heel duidelijk aan zijn ambassadeur in Parijs: 'Op 8 maart j.l. heeft de Franse ambassadeur mij in naam van zijn regering verklaard dat Frankrijk genegen is zich op de meest welwillende wijze ten aanzien van de tenuitvoerlegging van de in mijn telegram aan u uiteengezette wensen van Rusland ten aanzien van de zeestraten en Constantinopel, op te stellen.'</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Of Rusland zich heden nog zo zeker mag weten van de welwillendheid van Frankrijk is ten zeerste te betwijfelen. Alleszins toont de wens van de Russische parlementsleden aan dat het verleden verre van dood is.</span></strong></p></div>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlCandidatures ouvertes pour le Prix 2016 CECEF (mémoire 2e cycle)tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2015-10-18:57018052015-10-18T01:00:00+02:002015-10-18T01:00:00+02:00 En cette rentrée universitaire, signalons l'ouverture des inscriptions...
<p><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/01/1532696626.jpg" target="_blank"><img id="media-5187248" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/01/1693099457.jpg" alt="CECEF.jpg" width="102" height="107" /></a>En cette rentrée universitaire, signalons l'ouverture des inscriptions pour candidater au<strong> prix 2016</strong> du conseil d’Eglises chrétiennes en France (CECEF). Ce prix d’un montant de <span style="background-color: #ffff99;">2000 euros</span> récompense un <strong>mémoire de second cycle portant sur les questions œcuméniques</strong>.</p><p> </p><p><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/00/1376666032.pdf"><strong>PDF</strong></a> avec plus d'infos ici (<a id="media-5187247" href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/00/1376666032.pdf"><strong>lien</strong></a>).</p>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlGéopolitique des religions: parution de l'ATLAS DES RELIGIONS 2015tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2015-03-06:55735632015-03-06T00:28:00+01:002015-03-06T00:28:00+01:00 L’Atlas des religions publié par La Vie et Le Mond e...
<p><strong><em><a href="http://boutique.lemonde.fr/le-monde-hors-serie-atlas-des-religions.html"><img id="media-4931638" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/02/3091471112.jpg" alt="Atlas des religions.jpg" /></a><a href="http://boutique.lemonde.fr/le-monde-hors-serie-atlas-des-religions.html">L’Atlas des religions</a></em> publié par <em>La Vie </em>et <em>Le Mond</em>e est devenu un classique</strong>, traduit et diffusé jusqu’en Amérique latine et réédité en librairie. Après une première édition en <span style="background-color: #ffff99;">2007</span>, puis une seconde en <span style="background-color: #ffff99;">2011</span>, voici la troisième mouture <span style="background-color: #ffff99;">2015</span>, tout juste sortie des kiosques.</p><p>On y trouvera des statistiques et une cartographie profondément remaniées, éclairant les dynamiques spatiales, renouvelant les données quantitatives, multipliant les analyses synthétiques, éclairées par des infographies très soignées et des dossiers géopolitiques sensibles (en particulier sur le "défi islamiste").</p><p>Un "must" indispensable sur le sujet, où l'on retrouvera aussi deux double-pages, l'une sur le protestantisme mondial, l'autre sur les évangéliques dans le monde.... signées par votre serviteur.</p><p><a href="http://boutique.lemonde.fr/le-monde-hors-serie-atlas-des-religions.html">Lien.</a></p>
AR GEDOUR MAG - Le Bloghttp://www.ar-gedour-mag.com/about.html”La Divine liturgie selon le rite de St Jean Chrysostome” ... en bretontag:www.ar-gedour-mag.com,2014-11-10:54864352014-11-10T00:00:00+01:002014-11-10T00:00:00+01:00 La Bretagne voit ce mois-ci paraître plusieurs ouvrages religieux en...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><img id="media-4754255" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.ar-gedour-mag.com/media/01/01/4233622433.JPG" alt="Yann Aourc'hen.JPG" /><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #333333;">La Bretagne voit ce mois-ci paraître plusieurs ouvrages religieux en breton. Après le "</span><a href="http://www.ar-gedour-mag.com/archive/2014/10/12/embannet-eo-bet-katekiz-an-iliz-katolik-diverradur-e-brezhoneg.html" target="_blank">Compendium du catéchisme de l'Eglise Catholique</a><span style="color: #333333;">" édité par Imbourc'h, les éditions</span> </span></span></span></span><em><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-style: normal;"><a href="http://an.treizher.over-blog.com/" target="_blank">An Treizher</a> </span></span></span></em><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"> <span style="color: #333333;">viennent de publier deux ouvrages dans le cadre de leur nouvelle collection : </span></span></span><span style="color: #333333;"><em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-style: normal;">Awen </span></span></em><span style="font-family: Arial, sans-serif;">(Esprit). L’objet de cette collection est de publier des ouvrages, études ou traductions, de théologie chrétienne. Sa motivation première est le travail incomparable, tant par sa qualité que par sa quantité, de Turiaw ar Menteg, qui, linguiste et homme d’église de Bretagne, a travaillé des années durant à la rencontre et à la quête d’unité avec l’Orient chrétien et l’Orthodoxie. Ces travaux sont depuis des décennies la base de la prière de nombreux chrétiens brittophones. </span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-small; color: #333333;"><em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-style: normal;">Awen</span></span></em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"> souhaite tout d’abord lui répondre en éditant ce trésor que constitue le résultat de ses recherches : traductions de livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, homélies, dictionnaires et lexiques, textes spirituels ou liturgiques, Livre des Heures constituent eux-mêmes une bibliothèque qui permettra à chacun de puiser dans la spiritualité de l’Eglise d’Orient. Quant à leur qualité, Turiaw ar Menteg, linguiste brittophone de naissance, maîtrisant en outre les dialectes des évêchés de Vannes et de Tréguier, n’avait de cesse de confronter notre langue à celles de nos racines linguistiques et spirituelles : le gaélique et le grec. Ces textes et traductions montrent sa connaissance intime de la spiritualité orthodoxe autant que de la spiritualité occidentale. S’éloignant des préjugés et des clichés, il « passait », en profondeur et avec humilité, avec pour seul objet l’enracinement dans l’Eglise indivise. </span><em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-style: normal;">Awen</span></span></em><span style="font-family: Arial, sans-serif;">, en publiant ces travaux, espère permettre aux personnes en quête de cette unité de se rencontrer, et publier de nombreux futurs écrits et traductions.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-small; color: #333333;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;">Ainsi donc, les Editions An Treizher annoncent la publication de deux traductions en breton de Turiaw ar Menteg, qui pour la première fois ne le sont pas </span><em><span style="font-family: Arial, sans-serif;">ad experimentum</span></em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"> :</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-small; color: #333333;"><strong> </strong> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-small;"><a href="http://an.treizher.over-blog.com/article-an-aviel-hervez-sant-yann-an-doueoniour-124712428.html" target="_blank"><em><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;">L’Evangile selon saint Jean le Théologien</span></span></strong></em></a><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;">, <span style="color: #333333;">nouvelle traduction, établie pour la première fois sur la Bible grecque des Septante. Cet Evangile est le plus important en matière de christologie, car il énonce la divinité du Christ en faisant explicitement de Jésus le </span></span></span><span style="color: #333333;"><em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-style: normal;">logos</span></span></em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"> incarné.</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-small;"><strong> </strong><span style="color: #000000;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-small;"><a href="http://an.treizher.over-blog.com/article-an-oferenn-santel-sant-yann-aourc-hen-124712495.html" target="_blank"><em><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;">La Divine liturgie selon le rite de saint Jean Chrysostome</span></span></strong></em></a><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><em><strong> :</strong></em><span style="color: #333333;"> l'Eglise orthodoxe utilise trois liturgies eucharistiques : celle de saint Basile (utilisée une dizaine de fois dans l'année, particulièrement durant le Grand Carême), la liturgie des Présanctifiés (en semaine, durant le Grand Carême), et la liturgie dite de saint Jean Chrysostome, utilisée tout le reste de l'année.</span></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-small; color: #333333;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;">Ces deux traductions correspondent à la fois à une nécessité liturgique - celle d’une prière d’Eglise, belle, littéraire et unifiée - et à une exigence théologique, utilisant un vocabulaire exprimant au plus juste la foi des Eglises chrétiennes d’Orient.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-small; color: #333333;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;">Les éditions </span><em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-style: normal;">An Treizher</span></span></em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"> travaillent actuellement à la publication du </span><strong><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><em><span style="font-weight: normal;">Dictionnaire de théologie</span></em></span></strong><span style="font-family: Arial, sans-serif;"> de Turiaw ar Menteg. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small; color: #333333;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="color: #333333;">Pour en savoir plus ou commander,</span> <a href="http://an.treizher.over-blog.com/" target="_blank">rendez-vous sur le site de l'éditeur</a>. </span></span> </span></p>
Boreashttp://verslarevolution.hautetfort.com/about.htmlLe musttag:verslarevolution.hautetfort.com,2014-10-10:54657282014-10-10T22:09:00+02:002014-10-10T22:09:00+02:00 Le patriarche du FSB (pardon, de l'église orthodoxe de Moscou) et la...
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://verslarevolution.hautetfort.com/images/Le%20patriarche%20Kirill%20et%20son%20SU-35.jpg" alt="Le%20patriarche%20Kirill%20et%20son%20SU-35.jpg" width="560" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><em><strong>Le patriarche du FSB (pardon, de l'église orthodoxe de Moscou) et <a href="https://fr.news.yahoo.com/le-patriarche-cyrille-re%C3%A7oit-en-cadeau-un-avion-201401262--sector.html" target="_blank">la mobylette qu'on lui a offerte</a> pour le remercier de son esprit charitable</strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; font-family: times new roman,times;">Si vous ne deviez lire qu'un seul texte sur la crise ukrainienne cette semaine, lisez <a href="http://cestpassecretcestdisret.blogspot.fr/2014/10/indifference-face-au-sort-des.html" target="_blank">celui-ci</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; font-family: times new roman,times;">C'est chez l'ami @Symmaque et c'est à ne pas manquer. Surtout si vous êtes un affreux cul béni. Ça vous changera du Salon Beige et de Patrice de Plunkett.</span></p>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.html”Je vous salue Marie, Salut,” - Choeur du Monastère de Valaamtag:www.chemindamourverslepere.com,2014-07-12:54089812014-07-12T05:15:00+02:002014-07-12T05:15:00+02:00 ( disque "Triomphe de l'Orthodoxie" )
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><iframe width="360" height="270" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/fdF2gqKHfsI?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><span style="font-size: small;">(<span style="color: #008080;"><a title="disque "Triomphe de l'Orthodoxie"" href="http://valaam.ru/ru/cd/view.php?id=744" target="_blank"><span style="color: #008080;">disque "Triomphe de l'Orthodoxie"</span></a></span>)</span></span></p>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMéditation : le mystère de la Communiontag:www.chemindamourverslepere.com,2014-06-20:53962412014-06-20T07:10:00+02:002014-06-20T07:10:00+02:00 « Le plus parfait et le plus intime de nos entretiens avec Dieu, savoir le...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« Le plus parfait et le plus intime de nos entretiens avec Dieu, savoir le mystère de la Communion, où nous faisons mention non point de telle et telle grâce, mais en général de tous les biens que nous tenons de Dieu, soit que nous les détenions en fait, soit qu'ils nous restent réservés pour l'avenir, il était juste de lui donner le nom d'Eucharistie. Il convenait que son nom fût tiré non point des supplications auxquelles nous condamnent notre misère, mais de l'infinie libéralité de Dieu.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Sans doute, dans ce rite sacré, nous faisons à la fois acte de supplication et d'action de grâces à Dieu ; mais l'action de grâces est œuvre de Dieu, et la supplication est œuvre de l'infirmité humaine. L'action de grâces porte sur un plus grand nombre d'objets ; la supplication, sur un plus petit nombre. La première, en effet, porte absolument sur tous les biens ; la seconde, sur quelques-uns seulement. Aussi convenait-il d'appeler ce sacrement <em>Eucharistie</em>, en empruntant son nom aux éléments les meilleurs et les plus nombreux. C'est ainsi que l'homme, quoique participant quelque chose de l'être privé de raison, est pourtant appelé animal raisonnable, désigné de la sorte par la partir la meilleure et la plus noble de sa nature.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Une autre raison, au surplus, c'est que Celui qui le premier célébra ce rite sacré, Notre Seigneur Jésus-Christ, l'accomplit et l'institua non pas en suppliant, mais seulement en rendant grâces au Père. Voilà pourquoi l’Église, qui a reçu de Lui ce sacrement tout fait, le désigne ainsi sous le nom d'<em>Eucharistie</em>. »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><span style="color: #008080;"> <a title="St Nicolas Cabasilas (Nikovlao Kabavsila, 1322-1391)" href="http://nominis.cef.fr/contenus/saint/7337/Saint-Nicolas-Cabasilas.html" target="_blank"><span style="color: #008080;"><strong>St Nicolas Cabasilas</strong></span></a></span> (Nikovlao Kabavsila, 1322-1391), théologien orthodoxe, fêté ce jour.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><em>Explication de la Divine Liturgie</em> (ch. LII), Trad. de S. Salaville, A.A., SC n°4, Éditions du Cerf, 1943.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><img id="media-4603741" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/00/00/3736784824.jpg" alt="Saint_Nicolas-Cabasilas_1.jpg" /></span></p>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlPrix de 2000 euros pour une recherche sur l'oecuménismetag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2014-04-14:53464652014-04-14T00:47:00+02:002014-04-14T00:47:00+02:00 Le Conseil d'Eglises Chrétiennes en France (CECEF) comprend trois...
<p><img id="media-4519824" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/02/3342091311.14.jpeg" alt="Unknown.jpeg" />Le <a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/01/01/785530813.pdf"><strong>Conseil d'Eglises Chrétiennes en France (CECEF)</strong></a> comprend trois délégations composées d'un nombre égal de sept membres chacune: catholique, protestante et orthodoxe. Le saviez-vous? Le CECEF propose un prix biennal de 2000 euros pour "encourager la rédaction de travaux universitaires qui portent sur les questions oecuméniques et/ou qui favorisent le rapprochement des chrétiens". </p><p>Lauréats visés: un travail de recherche en théologie ou en sciences humaines de type 2e cycle universitaire.</p><p>Il reste deux petites semaines pour<a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/01/01/785530813.pdf"><strong> déposer le mémoire en PDF</strong></a>, il n'est pas trop tard!</p><p>Réglement ici (<a id="media-4519826" href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/01/01/785530813.pdf">lien</a>).</p>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.html1er dimanche de Grand Carême en Orthodoxie : Dimanche du Triomphe de l'Orthodoxietag:www.chemindamourverslepere.com,2014-03-09:53177952014-03-09T07:33:24+01:002014-03-09T07:33:24+01:00 Liturgie de Saint Basile (Hymne des Chérubins et Grande Entrée)...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><iframe width="360" height="270" src="http://www.youtube.com/embed/sQrYp6x9Io4?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><span style="font-size: small;"><strong>Liturgie de Saint Basile (Hymne des Chérubins et Grande Entrée)<br /><span style="color: #008080;"><a title="Paroisse byzantine St Irénée de Lyon" href="http://paroibyzantinedelyon.free.fr/" target="_blank"><span style="color: #008080;">Paroisse byzantine St Irénée de Lyon</span></a></span></strong></span></span></p>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlNoël ! Les Pussy Riots enfin libéréestag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2013-12-24:52539872013-12-24T00:00:00+01:002013-12-24T00:00:00+01:00 Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova , les deux membres...
<p><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/00/3058385318.jpg" target="_blank"><img id="media-4376591" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/00/2463221499.jpg" alt="southparkpussyriot.jpg" /></a><strong>Maria Alekhina</strong> et <strong>Nadejda Tolokonnikova</strong>, les deux membres du<a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/archive/2012/08/09/les-pussy-riots-heritieres-des-prophetesses-quaker.html"> groupe néopunk<strong> Pussy Riot </strong></a>qui étaient encore emprisonnées en Russie, ont été <a href="http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/12/23/une-pussy-riot-remise-en-liberte_4338854_3214.html">libérées hier</a>, lundi 23 décembre 2013, après avoir été amnistiées.</p><p>Qu'il y ait une opération de communication de la part de <strong>Vladimir Poutine</strong>, à quelques encablures des JO de Sotchi, est une évidence. Il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'un très beau <strong>cadeau de Noël pour tous les défenseurs de la liberté d'expression</strong> (blasphème compris).</p><p>La série <a href="http://www.youtube.com/watch?v=gZWYCcIorDk">South Park, qui avait présenté en novembre 2012 un Jésus appelant à la libération des jeunes femmes</a>, nous gratifiera-t-elle d'un épisode en forme d'épilogue?</p><p>Rappelons que les trois jeunes femmes avaient été accusées d'avoir profané la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cathédrale_du_Christ-Sauveur_de_Moscou"><strong>cathédrale du Christ-Sauveur</strong></a> à Moscou le 21 février 2012 à l'occasion d'une provocation chantée destinée à décrédibiliser le président Poutine. </p><p>Avec l'assentiment des autorités de l'Eglise orthodoxe russe, elles avaient été ensuite condamnées le 17 août 2012 à 2 ans de camp pour "<strong>vandalisme motivé par la haine religieuse</strong>", par des "actes sacrilèges, blasphématoires". L'une d'entre elle, Ekaterina Samoutsevitch (au centre sur la photo ci-dessous) avait été libérée suite à une procédure d'appel. Les deux autres (inoxydables têtes brûlées) étaient restées <a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/archive/2012/08/21/liberte-en-cage-pussy-riots.html">incarcérées dans des conditions très difficiles</a>. </p><p>Sacrilège ou pas, on leur souhaite un très très joyeux temps de Noël 2013, avec leur liberté de mouvement enfin retrouvée.</p><p style="text-align: center;"><a href="http://fabiusmaximus.files.wordpress.com/2012/09/20120925-pussy-riot.jpg" target="_blank"><img id="media-4376601" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/01/2650959136.jpg" alt="20120925-pussy-riot.jpg" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Pour lire un <a href="http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/12/23/les-pussy-riot-de-la-priere-punk-a-l-amnistie-de-poutine_4338898_3214.html"><strong>récapitulatif</strong></a> complet de l'histoire, cliquer ici (<a href="http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/12/23/les-pussy-riot-de-la-priere-punk-a-l-amnistie-de-poutine_4338898_3214.html">synthèse du quotidien <strong><em>Le Monde</em></strong></a>)</span></p>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlOecuménisme : des événements considérables se préparent entre l'orthodoxie russe et les catholiquestag:plunkett.hautetfort.com,2013-12-05:52389752013-12-05T07:46:00+01:002013-12-05T07:46:00+01:00 Orthodoxie.com : « Le patriarche Cyrille de Moscou a été...
<p><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><strong>Orthodoxie.com : <em>« Le patriarche Cyrille de Moscou a été invité aux JMJ qui se dérouleront en Pologne, à Cracovie, en 2016... » </em><span style="font-style: normal;">Radio Notre-Dame :</span><em> « On assisterait alors à une rencontre historique entre le pape et le chef de l'Eglise orthodoxe russe... »</em> Presque aussi remarquable : fin novembre, à Varsovie, s'est tenue une conférence russo-polonaise sur l'avenir du christianisme en Europe. Un climat Est-Ouest bien différent de ce que racontent les médias parisiens : </strong></span></span></span></p><p> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><strong>Radio Notre-Dame</strong></span><strong> :</strong></span></p><p> </p><p style="margin-right: 1.01cm;" align="JUSTIFY"><a name="content"></a><a name="content1"></a> <span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><< </span></span><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Le cardinal polonais Stanislaw Dziwisz, archevêque de Cracovie </span></span><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">[NDPP : et ancien secrétaire personnel de Jean-Paul II]</span></span><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">, a officiellement invité le Patriarche de Moscou et de toute la Russie, Kirill, à participer en juillet 2016 aux <a href="http://www.krakow2016.com/fr/" target="_blank"><span style="color: #000000;">Journées Mondiales de la Jeunesse qui auront lieu à Cracovie</span></a>. L'invitation a été renvoyée dimanche dernier 1er décembre au métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département pour les relations extérieures du Patriarcat de Moscou, en visite en Pologne. </span></span><em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">"Le Patriarche est attendu avec un grand enthousiasme"</span></span></em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">, a confié le cardinal Dziwisz à la presse locale, ajoutant que sa venue répondrait à </span></span><em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">"un désir de beaucoup de personnes"</span></span></em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">. Dès qu'il aura transmis l'invitation à l'intéressé, le métropolite Hilarion apportera une réponse au cardinal Dziwisz. Mais le Patriarche Kirill aime la Pologne, a assuré le métropolite, ce qui présage une réponse positive. Si le Patriarche Kirill se rendait aux JMJ, il rencontrerait sûrement le Pape.La rencontre entre les deux chefs religieux est un projet déjà ancien, mais encore jamais réalisé. C'est pourquoi lors d'une conférence sur </span></span><em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">"L'avenir du christianisme en Europe : le rôle des Églises et des peuples polonais et russes"</span></span></em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">, organisée en Pologne, et à laquelle participait le métropolite Hilarion, on a demandé à ce dernier si une rencontre entre le Patriarche et le Pape était vraiment possible. </span></span></span></p><p style="margin-right: 1.01cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">"On dit toujours, </span></span></em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">a-t-il répondu</span></span><em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">, que puisque cette rencontre sera historique, étant donné qu'un Patriarche de Moscou et de toute la Russie n'a jamais rencontré un Pape, celle-là devra être préparée avec beaucoup de soin et de précaution. Nous avons donc plus à cœur le contenu de la rencontre que son aspect protocolaire. Il faut évaluer les fruits que nous attendons. Ce n'est pas tant l'objectif en soi qui compte, que le début d'une nouvelle page dans les relations entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique romaine"</span></span></em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">. Le métropolite a rappelé à ce sujet les </span></span><em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">"conflits, les malentendus, et le prosélytisme"</span></span></em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"> qui ont assombri les relations bilatérales dans le passé, ajoutant qu'au 20e siècle certaines actions accomplies avaient provoqué des</span></span><em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">"souffrances qui restent encore vives aujourd'hui".</span></span></em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"> Le métropolite fait là référence aux années 1980-1990 et à la question de la propriété des églises que se disputent les orthodoxes et les gréco-catholiques d'Ukraine. </span></span></span></p><p style="margin-right: 1.01cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"> </span></span><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Le responsable du Patriarcat de Moscou a ajouté qu'un des thèmes centraux d'une éventuelle rencontre entre le Pape et le Patriarche serait la situation des chrétiens persécutés au Moyen-Orient et dans le monde entier. </span></span><em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">"Il faudra débattre des mesures à prendre au moins pour arrêter l'exode massif des chrétiens des régions dans lesquelles ils ont vécu pendant des siècles et qui sont le berceau du christianisme"</span></span></em><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">, a-t-il affirmé. >></span></span></span></p><p> </p><p> </p><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Arial, sans-serif;"><strong><span style="font-size: small;">Eglise orthodoxe russe, d</span></strong></span><span style="color: #000000; font-family: Arial, sans-serif;"><strong><span style="font-size: small;">épartement des affaires ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou </span></strong>:</span></p><p> </p><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><< Le 30 novembre 2013, à l’Université Cardinal Stefan Wyszynski de Varsovie, la conférence russo-polonaise <em>« L’avenir du christianisme en Europe : le rôle des Églises et des peuples polonais et russe »</em> a terminé ses travaux. Avant la séance finale, des distinctions « Mérite dans le domaine de la tolérance – 2013 » ont été remises. Cette distinction est conférée par la fondation « Tolérance » à ceux qui œuvrent à la promotion de la collaboration et de la mise en place de bonnes relations entre représentants de différentes confessions et de différents peuples sur la base du principe d’égalité. </span></span><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">L’éminente distinction a été remise au métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, et à l’archevêque en retraite Henryk Muszynski, ancien métropolite de Gniezno et Primat de Pologne.</span></span></span></p><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">A l’issue de la cérémonie, le métropolite Hilarion a remarqué qu’il considérait cette distinction comme une reconnaissance de l’efficacité des efforts entrepris pour promouvoir la réconciliation des peuples polonais et russe et le développement de la coopération entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique de Pologne. <em>« Nous nous inspirons de l’exemple du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et de l’archevêque Jozef Mihalik, qui ont signé l’an dernier un message historique adressé aux peuples de Pologne et de Russie,</em> a poursuivi le métropolite Hilarion. <em>Aujourd’hui, nos rencontres sont consacrés à une réflexion sur les termes de ce message, sur les moyens d’appliquer ce qu’ils préconisent. J’aimerais souhaiter à tous ceux qui ont participé à la conférence qu’ils continuent sur cette voie, afin que nous ne parvenions pas seulement à nous tolérer, mais à nous comprendre pleinement, afin que, suivant les termes du message, chaque Russe voi</em><em>e</em><em> un frère dans chaque Polonais, et vice-versa. Dieu fasse qu’il en soit ainsi, Dieu fasse que la nouvelle page que nous avons commencé à rédiger, continue le livre de l’histoire de nos relations, que celles-ci ne soient plus troublées, mais se développent progressivement pour le bien de nos peuples et la gloire de Dieu. »</em></span></span></p><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">La séance de clôture, dont le thème était <em>« Russie – Pologne. Orthodoxie – catholicisme. Avenir » </em>était présidée par le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du DREE, l’évêque W. Polak, secrétaire général de la Conférence épiscopale de Pologne.</span></span></p><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Au cours de son intervention, le président du DREE a constaté : <em>« Nos histoires ont beaucoup en commun, mais c’est dans notre situation actuelle et dans la façon dont nous envisageons l’avenir qu’il y a le plus de similitude. J’estime que nous devons nous rencontrer plus souvent afin de discuter de problèmes concrets. Parmi eux, la présence des symboles chrétiens dans l’espace public des pays européens, la défense des valeurs chrétiennes traditionnelles, dont les valeurs familiales, la naissance et l’éducation des enfants, la défense de la vie humaine de la conception à la mort naturelle, etc. Sur tous les points que je viens de citer, orthodoxes et catholiques sont parfaitement d’accord. Nous avons de quoi dire au monde laïc, nous pouvons aider les gens à trouver leur chemin et à vivre conformément à la doctrine morale chrétienne. »</em> Le métropolite a également cité la collaboration dans le domaine de l’enseignement, les échanges culturels, le développement des pèlerinages, de l’action caritative et du ministère social.</span></span></p><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Le président du DREE a constaté que les contacts russo-polonais pouvaient se développer dans les sphères les plus variées. <em>« Les contacts entre nos Églises se développent de façon positive et dynamique, nous avons été témoins de moments historiques comme la signature du message commun aux peuples de Russie et de Pologne l’an dernier. En même temps, la méfiance mutuelle existe toujours. Nous comprenons que pour dépasser les ressentiments accumulés, il faudrait non pas une année, mais plus d’une décennie, et même plus d’une génération. Les Églises apportent une réelle contribution à l’œuvre de réconciliation entre nos peuples. Je suis donc plus enclin à l’optimisme qu’au pessimisme ».</em></span></span></p><p style="margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Répondant à une question sur une éventuelle rencontre entre le Patriarche de Moscou et le Pape, le métropolite Hilarion a répondu qu’il ne pouvait pas dire actuellement quand cette rencontre deviendrait possible : </span></span><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><em>« Nous disons toujours que, puisque cette rencontre sera historique aucun Patriarche de Moscou et de toute la Russie n’ayant jamais rencontré aucun Pape, elle doit être préparée avec beaucoup de soin et de précaution. Nous avons moins en vue l’aspect protocolaire que le contenu de la rencontre. Il faut déterminer quels fruits nous en attendons. Elle n’est pas un but en soi, ce qui compte, c’est de commencer une nouvelle page dans les relations entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique romaine. De même que les relations entre la Pologne et la Russie, les relations entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique romaine ont été assombries par des conflits, des malentendus, du prosélytisme. Même au XX siècle, nous avons dû faire face à une situation dont les plaies restent vives aujourd’hui encore : dans les années 80-90, les gréco-catholiques d’Ukraine occidentale</em> <em>expulsaient les orthodoxes de leurs églises, il reste encore des villes et des villages dans lesquels les orthodoxes n’ont plus de lieu de prière. Et je pense que cette rencontre doit tout naturellement ouvrir une nouvelle page, mais nous devons auparavant tourner les pages précédentes. »</em></span></span></span></p><p style="margin-right: 1.01cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Si une rencontre a lieu entre le Pape et le Patriarche de Moscou, l’un des thèmes centraux en sera la situation des chrétiens au Moyen Orient et dans tous les pays où les chrétiens sont persécutés. Il faudrait discuter des mesures à prendre pour tout au moins arrêter l’exode massif des chrétiens des régions où ils ont vécu des siècles durant et qui sont de plus le berceau du christianisme.</span></span></p><p style="margin-right: 1.01cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Le métropolite Hilarion a ensuite répondu à une question sur l’essence de <em>« l’âme russe »,</em> qui, selon lui, a été modelée par la foi orthodoxe.</span></span></p><p style="margin-right: 1.01cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Au soir du même jour, les délégués participants à la conférence « Avenir du christianisme en Europe : le rôle des Églises et des peuples polonais et russe » ont assisté avec la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou aux vêpres célébrées dans la cathédrale catholique Saint-Jean-Baptiste de Varsovie.</span></span></p><p style="margin-right: 1.01cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Après la célébration, le métropolite Hilarion de Volokolamsk a lu le document final de la conférence, repris ensuite en polonais.</span></span></p><p style="margin-right: 1.01cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Une réception officielle a terminé les travaux de cette conférence, qui s’inscrivait dans la ligne du message commun aux peuples de Russie et de Pologne signé le 17 août 2012 par le Patriarche de Moscou et le Président de la conférence épiscopale de Pologne. >></span></span></p><p> </p><p> </p>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlZoom sur saint Nicolas... Un autre regard sur le Saint Patron des Lorrainstag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2013-10-28:51997732013-10-28T00:00:00+01:002013-10-28T00:00:00+01:00 En trois chapitres, ce sympathique ouvrage jette un regard original sur...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/00/02/3099568971.jpg" target="_blank"><img id="media-4292872" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/00/02/2922693830.jpg" alt="st nicolas.jpg" /></a>En trois chapitres, ce sympathique ouvrage jette un regard original sur le grand saint patron des Lorrains : saint Nicolas. La vie exceptionnelle de saint Nicolas est relatée sur quatorze tableautins de bois peints à l'intention des pèlerins de Saint-Nicolas-de-Port. Les miracles qui sont évoqués sur ces peintures correspondent à ceux qui figurent sur certaines icônes byzantines. Mais ici, saint Nicolas porte une mitre comme les évêques latins et les images nous parlent d'autant plus qu'elles sont peintes à la manière occidentale.</p><p style="text-align: justify;">C'est à travers ces images que nos ancêtres connaissaient leur saint patron. le vrai saint Nicolas n'est pas loin et chacun des hauts faits présentés est à l'origine d'un patronage, d'une légende ou d'un usage.</p><p style="text-align: justify;">En dehors de Marie, aucun saint n'a connu dans la Chrétienté une aussi grande popularité que saint Nicolas dont le culte est présent en Lorraine depuis près de mille ans. Il est au coeur de notre histoire et ne cesse d'être une référence ; il est le point de convergence de toutes les composantes de notre région. Son image est présente sur nos chemins, dans nos églises et jusque dans nos foyers.</p><p style="text-align: justify;">Très tôt, les marchands se sont placés sous son patronage et parcouraient l'Europe pour se retrouver sur les grandes foires. Saint Nicolas qui est au coeur des échanges, est aussi au coeur de la fête, cette fête de lumière, cette merveilleuse fête des enfants que toute la Lorraine célèbre le 6 décembre, jour de sa naissance au Ciel.</p><p style="text-align: justify;">Dans cet album magnifiquement illustré, Saint Nicolas vient à notre rencontre ; sa vie, son patronage et son intervention dans la vie quotidienne des Lorrains nous sont présentés avec talent grâce aux textes de Jean-François Tritschler, chancelier de la confrérie Saint-Nicolas de Yutz, et aux clichés de Denise Bloch qui a su traduire sa curiosité pour le saint patron des Lorrains dans ses représentations les plus variées provenant des quatre coins de la Lorraine.</p><p style="text-align: justify;">Un "zoom" qui fera découvrir au curieux le saint Nicolas des Lorrains tel qu'on le connaît, mais surtout tel qu'on ne le connaît pas.</p><p> </p><blockquote><p><strong><span style="color: #ffff00;">‡ Zoom sur saint Nicolas, Denise Bloch et Jean-François Tritschler, éditions Association d'idées, 2013, 109 p., ill. (35 €).</span></strong></p></blockquote>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.html50.000 Syriens chrétiens demandent la nationalité russetag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2013-10-18:51988852013-10-18T00:00:00+02:002013-10-18T00:00:00+02:00 Un article de L'Orient Le Jour , repris par le portail...
<p><a href="http://www.cairn.info/revue-archives-de-sciences-sociales-des-religions-2013-2.htm"><img id="media-4291512" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/01/00/2357441403.jpg" alt="ASSR_162_L148.jpg" /></a>Un article de<a href="http://www.lorientlejour.com/article/837792/pres-de-50000-chretiens-syriens-demandent-la-nationalite-russe.html"><em><strong> L'Orient Le Jour</strong></em></a>, repris par le portail <a href="http://www.orthodoxie.com/actualites/pres-de-50-000-chretiens-syriens-demandent-la-nationalite-russe/"><strong>Orthodoxie.com</strong></a>, nous révèle que 50.000 chrétiens syriens auraient demandé la nationalité russe, comme protection contre la violence des rebelles syriens, "soutenus par l'Occident" (dixit).</p><p>L'attraction de la <strong>Russie</strong> et du Patriarcat de Moscou, dans le contexte du drame syrien, renvoie plus globalement aux recompositions de l'<a href="http://www.cairn.info/revue-archives-de-sciences-sociales-des-religions-2013-2.htm"><strong>orthodoxie russe</strong></a> aujourd'hui, "partie à la reconquête des âmes avec l'appui des autorités étatiques" (<em>ASSR</em>). L'occasion de rappeler l'immense intérêt du robuste dossier coordonné par <a href="http://www.cairn.info/revue-archives-de-sciences-sociales-des-religions-2013-2.htm"><strong>Kathy Rousselet</strong> pour les <em>Archives de Sciences Sociales des Religions</em></a> (avril-juin 2013). Intitulé "L'orthodoxie russe aujourd'hui", c'est un "must" pour les chercheurs.</p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlPutin saluta il tradizionalismo, nucleo dell’identità nazionale della Russiatag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-10-04:51873292013-10-04T00:05:00+02:002013-10-04T00:05:00+02:00 Putin saluta il tradizionalismo, nucleo dell’identità nazionale della...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4273040" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/146182650.jpg" alt="kirill-putin.jpg" /></p><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Putin saluta il tradizionalismo, nucleo dell’identità nazionale della Russia</strong></span></h2><center></center><p style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"><a href="http://en.rian.ru/russia/20130919/183591728/Putin-Hails-Traditionalism-as-Core-of-Russias-National-Identity.html" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;"><em>RIA Novosti</em></span></a> & http://www.statopotenza.eu </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il presidente russo Vladimir Putin propaganda il tradizionalismo come cuore dell’identità nazionale della Russia, lamentando minacce come la globalizzazione e il multiculturalismo, l’unità per un “mondo unipolare” e l’erosione dei valori cristiani, tra cui un esagerato concentrarsi sui diritti delle minoranze sessuali.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> “<em>Senza i valori al centro del cristianesimo e delle altre religioni del mondo, senza norme morali plasmate nel corso dei millenni, i popoli perderanno inevitabilmente la loro dignità umana</em>“, ha detto Putin, rivolgendosi a diverse centinaia di funzionari russi e stranieri, studiosi e altre figure pubbliche in una conferenza promossa dal Cremlino nella Russia nordoccidentale. In un discorso e una sessione aperta della durata di oltre tre ore, Putin ha criticato aspramente “<em>i Paesi euro-atlantici</em>“, dove “<em>ogni identità tradizionale,… tra cui l’identità sessuale, viene rifiutata.” “C’è una politica che equipara le famiglie con molti bambini a famiglie dello stesso sesso, la fede in Dio alla fede in Satana</em>“, ha detto durante la 10.ma riunione annuale del cosiddetto <em>Valdai Club</em>, trasmessa in diretta dalla televisione russa e dai siti di informazione. “<em>Il diritto di ogni minoranza alla diversità deve essere rispettata, ma il diritto della maggioranza non deve essere messa in discussione</em>“, ha detto Putin.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Putin si orienta verso una retorica conservatrice da quando è tornato al Cremlino per la terza volta, nel 2012, dopo un periodo di quattro anni come Primo ministro. Ha promosso regolarmente i valori tradizionali nei discorsi pubblici, una mossa che gli analisti politici vedono come tentativo di mobilitare la base elettorale conservatrice di fronte al crescente malcontento pubblico e al rallentamento dell’economia. Molti valori liberali criticati nel suo discorso sono stati associati alla classe media urbana, forza trainante delle grandi proteste anti-Cremlino a Mosca, dopo le controverse elezioni parlamentari alla fine del 2011.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Traduzione di Alessandro Lattanzio</span></strong></p>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlConférence-débat de l'AIDOP sur l'accueil des migrants (28 mai 2013)tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2013-05-28:50815912013-05-28T00:00:00+02:002013-05-28T00:00:00+02:00 L’ Agence Internationale Diplomatie et Opinion Publique (AIDOP ) a...
<p><strong><img id="media-4119973" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/00/1695066676.jpg" alt="prod-8-188x891.jpg" />L’<a href="http://blog-aidop.com/?page_id=4">Agence Internationale Diplomatie et Opinion Publique (AIDOP</a>)</strong> a été fondée par des chrétiens le 1er mai 2003 à Paris autour du religieux dominicain <span style="background-color: #ffff99;">Jean-Paul Durand op</span>, canoniste et moraliste. Cet organisme est non confessionnel et sans appartenance politique. C’est un organisme de recherche et de formation éthiques; il organise des colloques, des conférences-débats. Le 28 mai 2013, il propose à 20H une conférence-débat à Paris avec le Pr Vasili Leb sur le thème du <strong>rôle de l'Eglise orthodoxe de Roumanie dans l'accueil des migrants</strong> (<a href="http://blog-aidop.com/?page_id=4">lien vers le site d l'AIDOP</a>).</p>