Last posts on occidental2024-03-28T23:26:50+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/occidental/atom.xmlZedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlSommes-nous des ”Occidentaux” ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2022-12-09:64158982022-12-09T10:00:00+01:002022-12-09T10:00:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous une mise au point de Laurent Ozon , cueillie...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Nous reproduisons ci-dessous une mise au point de <strong>Laurent Ozon</strong>, cueillie sur sa boucle <em>Telegram</em> et consacrée au débat qui monte dans les milieux identitaires sur la question de l'Occident...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Essayiste et analyste politique, tenant d'une écologie localiste et identitaire, premier promoteur de l'idée de remigration, Laurent Ozon est l'auteur de l'excellent essai intitulé <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2014/09/21/france-annees-decisives-5451788.html"><strong><em>France, années décisives</em></strong></a> (Bios, 2015).</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6407714" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/3040047602.png" alt="Occident.png" /></p><blockquote><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Sommes -nous des "Occidentaux" ?</span></strong></p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Pour répondre à cette question il faut préalablement définir le sens de ce concept. Il y a plusieurs définitions de ce qu'est l'Occident. La première : l'Occident c'est ce qui est à l'Ouest. A l'ouest de quoi ? Chez les platistes ou dans un monde qui n'a pas compris la rotondité de la terre et découvert l'Amérique ça peut se défendre. Genre au 14e siècle. Parce que depuis, nous savons que nous sommes à l'Est des États-Unis qui sont eux-mêmes à l'Est de la Chine et personne n'imagine nommer la Chine "Occident" pour autant. Définition foireuse, on oublie ! . Deuxième justification possible : Si on nous appelle "occidentaux" et nos pays l'Occident alors nous sommes l'Occident. Que cela soit imprécis et daté peu importe, c'est une convention de language qu'il faut accepter. Curieux pour des personnes qui se disent identitaires, de se laisser nommer et définir par d'autres non ? Mais il y a des précédents dans l'histoire et peu flatteurs (Deutsch, Slave, etc.). C'est évidemment un argument très faible d'autant qu'il faut avoir peu voyagé pour croire que ce vocable est si souvent utilisé pour nous définir à l'étranger. On pourrait par ailleurs s'étendre sur le processus mimétique identitaire et ses renforcements sous contraintes conflictuelles mais ce n'est pas le sujet. Pour les "occidentistes" donc, l'Occident est un mot ancien que nous devrions utiliser autrement aujourd'hui pour nous désigner, pour désigner la civilisation commune qui s'étend de l'Amérique du Nord à l'Europe de l'Ouest. Peu importe le sens initial de ce mot, l'important c'est ce que nous voudrions qu'il dise. Nous partagerions une civilisation avec les États-Unis et le Canada et par acte affirmatif, nous décidons d'appeler ça "Occident ! </span></p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">On a là un truc intéressant. </span></p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">D'où quelques questions : sommes-nous réellement le même bloc ethno-civilisationnel que les États-Unis ? Que nous soyons "etatsuniés" culturellement depuis quelques décennies comme d'autres pays et peuples dans le monde c'est indéniable. Mais est-ce notre identité ? Est-ce notre culture ? Est-ce notre histoire ? Est-ce notre géographie ? Sont-ce nos intérêts ? N'avons-nous pas de proximité civilisationnelle, géographique, culturelle, religieuse, ethno-culturelle ou d'intérêts communs avec la Russie qui n'est pas l'Occident ? Avec les autres pays méditerranéens qui ne sont pas l'Occident ? La Finlande, l'Australie ou l'Ukraine sont-elles "occidentales" ? La Géorgie est-elle "occidentale" ? Nous sommes un pays de longue culture catholique et l'Amérique du sud est principalement de culture catholique est-elle"occidentale" ? Israël qui est à l'Est du Maroc, est-il un pays occidental ? </span></p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">On aurait certainement beaucoup étonné Goethe, Copernic, Hypathie d'Alexandrie, Vernadsky, Rabelais ou Cervantès, Nietzsche ou Selma Lagerlöf, Léonard de Vinci ou Archimède en les qualifiant d'occidentaux. Claude Monnet "occidental"? Martin Heidegger "occidental" ? Napoléon ou Bismarck "occidentaux" ? </span></p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Mais bon, revenons à nos moutons. Après avoir répondu à ces questions on arrive évidemment à un constat : "ok ce n'est pas un concept géographique, culturel, religieux, ou d'intérêts, c'est un ensemble techno-economique et ethnique partageant des valeurs communes". </span></p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">On avance. </span></p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Il n'est donc pas question de religion, de géographie, d'histoire ni même réellement de culture. On désignerait alors par "Occident" le "monde blanc-caucasien" moderne et ceux qui portent la volonté de s'y agréger et qui sont de souches caucasiennes. </span></p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Précision : on dit "blanc" chez les WASP, ce qui met hors-jeu les méditerranéens qui parlent français ("Speake White !"), qu'ils portent ou non des chemises hawaïenne. Il faut évidemment que ces "blancs" (on en reparlera aussi de ça) soient non musulmans. pourquoi non-musulmans et non non-juifs ou non-boudhistes ? Parce que nous serions en guerre "à mort" avec le "monde musulman" (l'Indonésie aussi ?) ou le "tiers-monde" (concept remis au goût du jour récemment : en clair tout ce qui n'est pas "occidental"). </span></p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Donc poursuivons! Peu importe la culture, la géographie, l'histoire, la continuité territoriale,. Un Occidental serait un habitant blanc de l'Occident, non-musulman, non-russe. Ainsi, selon cette définition, BHL est bien-sûr plus "occidental" que Éric Zemmour (oui, et on n'est pas assimilationniste normalement si on est essentialiste). Patrick Bruel ou Kim Kardashian sont plus "occidentaux" que le pianiste russe Alexandre Malofeev. Sympa. </span></p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Bref, n'en jetons plus. Le concept d' "Occident" peut à la rigueur désigner la continuité transnationale du monde anglo-saxon judéo-chrétien (mieux vaudrait donc le désigner directement ainsi) et toutes ses colonies mentales et économiques (mais un identitaire ne peut se définir comme un colonisé n'est-ce pas ?). Mais pour un Français, un Polonais, un Serbe ou un Allemand, bref, pour nous, ce concept ne dit rien de ce que nous sommes, de qui sont nos amis, nos frères en culture ou en spiritualité, de qui sont nos partenaires, de ce qu'est notre culture et notre histoire, des dynamiques économiques, technologiques, politiques que nous devons suivre. </span></p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Le concept d'Occident désigne un périmètre de soumission. Se dire "occidental" dans le contexte actuel c'est ni plus ni moins plier le genou comme un vulgaire joueur de foot de l'équipe d'Angleterre, devant une puissance impériale et messianique dirigée par une élite corrompue et toxique. Se dire "occidental" c'est aussi se mutiler de notre histoire méditerranéenne, eurasienne et nier notre culture profonde. </span></p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Les valeurs de cet occident parlons-en ! Le seul occident réel actuel (puisque tous les autres critères doivent êtres oubliés pour une définition immédiate qui se croit pragmatique), c'est la Cancel Culture. L'Occident réel est un empire moribond qui ne tient debout que grâce à une dette abyssale tirée sur le travail et les ressources du monde par un budget militaire phénoménal et une industrie médiatique du mensonge. L'Occident réel, ce sont les milliardaires de la Silicon Valley qui se font construire des bunker en Nouvelle-Zélande. L'Occident réel c'est un complexe de transnationales contrôlées par des mafias financières qui détruisent nos peuples, notre économie, nos libertés, notre santé, nos cultures. </span></p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> Alors qui sommes nous ? Des enfants, des pères, des habitants d'un lieu, issus de familles qui vivent ici depuis des centaines voire des milliers d'années. Elles ont des noms, nos pays et nos langues en ont déjà aussi. </span></p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Occidental ? Pour faire la guerre à qui et pour le compte de qui ? Se dire "occidental" aujourd'hui, c'est se dire colonisé, soumis et heureux de l'être. Se dire occidental quand on est un Français ou un Européen, c'est passer à l'ennemi. </span></p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Laurent Ozon</strong> (<em>Boucle Telegram Ozon</em>, 7 décembre 2022)</span></p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"> </p><p class="moz-quote-pre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">PS : Pour répondre à l'objection "réduire les USA à leurs élites toxiques c'est gênant". En effet, nous avons les mêmes chez nous, mais ce n'est pas le sujet en fait. Nous pouvons avoir de la sympathie et des affinités avec des individus de toutes les parties du monde mais le sujet ici est "Sommes nous des Occidentaux?" et non "Puis-je avoir des potes dans le Minnesota ?".</span></p></blockquote>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlFin du Mondetag:lapinos.hautetfort.com,2015-08-02:56656492015-08-02T16:33:16+02:002015-08-02T16:33:16+02:00 Ce qui garantit la fin du monde occidental n'est pas tant ses errements...
<p style="text-align: justify;"><strong>Ce qui garantit la fin du monde occidental n'est pas tant ses errements économiques ou écologiques, comme on dit aujourd'hui, que l'étouffement de la science par les sciences sociales ; c'est en effet ce que cache l'expression de "science sociale" - l'idolâtrie de la science. Comme l'idolâtrie est le contraire de l'amour, l'idolâtrie est le contraire de la science.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Cette haine occidentale de la science, sous couvert d'apologie, est un phénomène auquel il est difficile de ne pas accorder une cause surnaturelle. L'explication que donne Nitche à la décadence dans son chapitre <em>"Humain, trop humain"</em>, si elle fournit quelques clefs et pistes, ne débouche pas moins sur une impasse (*comme je l'ai déjà expliqué sur ce blog dans plusieurs notes, comment attribuer le cancer de l'anthropologie au christianisme, alors même que les écritures saintes s'opposent à un quelconque calcul anthropologique).</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Les écologistes admettent en général qu'il est aussi difficile de remédier à la gabegie économique de l'Occident qu'il est facile d'en faire le constat. Tous ne voient pas à quel point les élites politiques sont contraintes par la fatalité, comme un paquebot lancé à vive allure vers un iceberg aperçu trop tard. Il est aussi difficile pour un homme politique d'être écologiste que d'être honnête, au stade populiste de la civilisation occidentale.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Eh bien, ce qu'il est impossible de faire dans le domaine, somme toute primaire de l'économie, on peut encore moins concevoir que cela puisse être accompli dans le domaine de la science ; en effet, si la gabegie économique représente une menace, à terme, pour les élites politiques, la science, quant à elle, n'est d'aucun profit social ou politique. Shakespeare et Marx ont montré à quel point l'histoire et l'art politique sont deux domaines étrangers l'un à l'autre. On ne peut retirer aucune leçon de l'histoire sur le plan politique, mais seulement sur le plan individuel. Jamais aucune leçon n'a été retirée de l'histoire sur le plan politique, bien que la culture totalitaire s'efforce de démontrer l'inverse.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Il est légitime de se demander, à la suite de Bacon-Shakespeare, si l'attentat contre la science n'est pas la finalité poursuivie par la civilisation occidentale. Le progrès de la science, explique Bacon, se heurte à la condition humaine, et par conséquent à la politique, dans la mesure où celle-ci n'a pas d'autre but que de procurer à l'humanité un certain équilibre, compte tenu des lois de la biologie. Or la politique moderne s'appuie sur les sciences sociales, ce qui fait d'elle une politique, non pas seulement étrangère au domaine scientifique, mais hostile. La prétention de la politique occidentale totalitaire est d'apporter un remède à la condition humaine. Cette prétention ou cette promesse est comme un poison versé dans l'oreille du peuple.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>On objectera que la fin de la civilisation occidentale insane n'est pas la fin du monde à proprement parler. On objectera que la civilisation peut repartir de zéro, voire qu'il y a eu au cours du temps des civilisations-champignons, comme il y a des villes-champignons.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Ce serait manquer d'observer ce qui fait la caractéristique de l'Occident moderne, à savoir non seulement la domination du reste du monde par la force et par la ruse démagogique, mais en outre l'Occident moderne se présente comme une civilisation ultime et définitive, une solution heureuse au monde.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Les civilisations et les nations ne sont pas seulement menacées par la folie et l'aliénation, les catastrophes écologiques provoquées par la gabegie d'élites orgueilleuses, elles le sont aussi par la science.</strong></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlL'Occident sucre les fraisestag:lapinos.hautetfort.com,2013-06-18:51004892013-06-18T10:54:00+02:002013-06-18T10:54:00+02:00 Le but de l’art occidental est d’empêcher l’apocalypse. Ainsi ne peut-il...
<p class="MsoListParagraph" style="text-align: justify; text-indent: 0.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1;">Le but de l’art occidental est d’empêcher l’apocalypse. Ainsi ne peut-il simplement exalter la vie et la beauté, l'imitation de la nature, comme les civilisations antiques.</p><p class="MsoListParagraph" style="text-align: justify; text-indent: -0.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1;">Mais l’art occidental ne peut que retarder l’apocalypse. Fortinbras, ton heure vient.</p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa tyrannie de l'horlogetag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-06-25:22480482009-06-25T00:32:00+02:002009-06-25T00:32:00+02:00 La tyrannie de l'horloge Ex:...
<h3 style="text-align: center"><span style="font-size: x-small;"><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1059197742.jpg" alt="ecran-horloge.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1828214" name="media-1828214" /></span></h3> <p style="text-align: center"> </p> <h3><span style="font-size: x-large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;">La tyrannie de l'horloge</span></span></span></h3> <div class="posttext"> <div class="posttext-decorator1"> <div class="posttext-decorator2"> <p align="justify"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><span style="color: #99ccff;">Ex:</span> <a href="http://frontalternationaliste.hautetfort.com/"><span style="color: #99ccff;">http://frontalternationaliste.hautetfort.com/</span></a></strong></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><span style="color: #99ccff;">"En aucun domaine, les sociétés occidentales existantes ne se distinguent des sociétés antérieures, qu’elles soient européennes ou orientales, que dans celui de la conception du temps. Pour le Chinois ou le Grec anciens, pour le berger arabe ou le paysan mexicain d’aujourd’hui, le temps est représenté par le cours cyclique de la nature, l’alternance du jour et de la nuit, le passage de saison en saison. Les nomades et les agriculteurs mesuraient et mesurent encore leurs jours depuis le lever jusqu’au coucher du soleil et leurs années en fonction du temps de la semence et du temps de la récolte, de la chute des feuilles et de la fonte des neiges dans les lacs et rivières.</span></strong></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><span style="color: #99ccff;">Le paysan travaillait en fonction des éléments, l’artisan tant qu’il pensait nécessaire de perfectionner son produit. Le temps était perçu à l’intérieur d’un processus de changement naturel et les hommes n’étaient pas intéressés par son décompte exact. C’est pourquoi des civilisations hautement développées sous d’autres aspects usaient des moyens les plus primitifs pour mesurer le temps : le sablier avec son filet de sable ou d’eau, le cadran solaire inutilisable par temps couvert et la bougie ou la lampe dont la partie non consumée d’huile indiquait les heures. Tous ces dispositifs étaient approximatifs et inexacts, qui plus est, rendus souvent peu sûrs par les aléas météorologiques ou la paresse de l’approvisionneur. Nulle part dans le monde antique ou médiéval, il n’y eut plus d’une petite minorité d’hommes concernée par le temps en terme d’exactitude mathématique.</span></strong></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><span style="color: #99ccff;">L’homme moderne occidental vit toutefois dans un monde régi par les symboles mathématiques et mécaniques du temps de l’horloge. L’horloge dicte ses mouvements et domine ses actions. L’horloge transforme le temps, de processus naturel qu’il était, en marchandise, qui peut être quantifiée, achetée et vendue comme de la soupe et du raisin. Et, parce que sans quelques moyens de garder l’heure exacte, le capitalisme industriel n’aurait jamais pu se développer et ne pourrait continuer à exploiter les travailleurs, l’horloge représente un élément de tyrannie mécanique dans la vie des hommes modernes, plus puissant que n’importe quelle autre machine."</span></strong></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><span style="color: #99ccff;">George Woodcock</span></strong></span></span></p> <div style="clear: both;"></div> </div> </div> </div>