Last posts on obscène2024-03-28T11:14:52+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/obscène/atom.xmlfredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLES BELLES HISTOIRES ...tag:lantidote.hautetfort.com,2017-05-12:59426442017-05-12T09:00:00+02:002017-05-12T09:00:00+02:00 ... DE TONTON BÉROALDE. Il ne faut pas se formaliser, en lisant Le...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">... DE TONTON BÉROALDE. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">Il ne faut pas se formaliser, en lisant Le Moyen de parvenir de Béroalde de Verville (1556-1626), de ce que les noms des personnages qui interviennent dans les joyeux et savants dialogues portent une infinité de noms divers, parmi lesquels on trouve Pétrarque, Paracelse, Erasme, Amyot, Rabelais, Albert le Grand, et tant d’autres plus exotiques ou antiques. A croire que toute l’humanité savante s’est rassemblée ici, pour festoyer et deviser gaiement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">On ne s’étonnera donc pas que l’anecdote qui suit (qu’on pourrait intituler « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">la dispute de la bouche et du con</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;"> », comme il y eut, dans des temps plus obscurs, à ce qu'on raconte, des "disputationes" du con et et du cul, travesties en chansons paillardes par la modernité) soit racontée par un certain : </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">« </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">TITE-LIVE : Par le plus saint faux serment que je fais à la race féminine (qui me nomme "le bonhomme Trompecon") ! j’oubliais mon conte, pensant à la folie que vous faites sur la comparaison du temps passé. Je ne croyais pas que ce qu’il y a mille ans qui est passé et anéanti soit plus vieux que ce qui passe tous les jours et qui va dans le sac de vieillesse, dans l’écrin de l’oubli, et ce qu’on propose de plus ou moins vieux est d’aussi bonne grâce que la question de Martin Chabert, qui aimait trois filles, auxquelles il dit pour arrêt un jour : "Mes fillettes mignonnes, je ne puis vous épouser toutes trois, bien que je vous aime de toute ma loyale fressure </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">[de toutes mes tripes]</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;"> et plus chacune l’une que l’autre. Je ne sais comme faire, sinon qu’il faut que j’aie à choisir et, pour nous ôter de cette peine, je vous dirai, si vous voulez, un moyen : c’est que j’épouserai celle qui me dira la plus naïve vérité de ce que je lui demanderai". Elles s’y accordèrent. "Or çà ! dit-il, lequel est le plus vieux de votre chose ou de votre bouche ?" J’ai quasi bronché des mâchoires, mais pourquoi dit-on "confiture" ? Que ne dit-on "ficontures" ou "fiturescon" ? Et tant d’autres mots qui commencent ainsi : comme congrégation, conscience …</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">ELPIS : C’est bien entendu par un philosophe ! Ne savez-vous pas bien qu’il est devant et jamais derrière ? Et pourtant il faut le colloquer en la tête.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">– … le charpentier qui demanda au curé : "Pourquoi dites-vous "dominus vobiscum" ? Que ne dites-vous "dominus vobiscul" ? Le curé lui dite : "Pourquoi dites-vous "un compas" ? Que ne dites-vous "un culpas" ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">– Sainte Marande ! vous avez raison, mais faites parler ces filles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">– L’aînée répondit "C’est mon cela qui est le plus vieux, d’autant qu’il a de la barbe et ma bouche n’en a point". La seconde : "C’est ma bouche qui est la plus vieille, parce qu’elle a des dents et mon petit n’en a point". La petite dit : "Je dis comme ma sœur. – Dites donc, mignonne, une belle raison comme nous". Elle pétillait et frétillait comme une marmotte déchaînée : "C’est, dit-elle, ma bouche qui est la plus vieille, pour autant qu’elle est sevrée et mon con tète tous les jours".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">– Ha ! ha ! hé !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">– Or, devinez, vous autres, et jugez laquelle a le mieux dit, afin que Martin soit le marié comme les autres.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">– Jean ! par la certe Dieu ! dit Copeau – aussi était-il tout réformé –, alors, j’aimerais autant ma chambrière qui, nous oyant ainsi discourir, me reprocha que, si ce n’était leur cas, que je ne saurions que dire ! Et là-dessus ma dit : "Vous qui en savez tant, si vous aviez trouvé un con tout seul, que lui diriez-vous ?" </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">Note : Elpis est un mot grec signifiant "espoir". Tous ceux qui ont un jour appris le grec ont croisé cette très vieille blague (qui date forcément d'après l'invention du chemin de fer) : </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;"><span style="font-size: 16.0pt; font-family: 'Georgia','serif'; color: #1b1b1f; background: white;">"ουκ έλαβον πόλιν αλλα γαρ ελπις εφη κακα"</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: black;"><span style="font-size: 16pt; color: #1b1b1f; background: white;"><span style="font-size: 14pt;">Phrase</span> <span style="font-size: 14pt;">qui peut se traduire phonétiquement : "Où qu'est la bonne Pauline ? A la gare, elle pisse et fait caca", et sémantiquement : "Je n'ai pas pris la ville, mais l'espoir a dit des choses fausses". </span></span></span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlFÉLIN POUR ELLE 8tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2016-02-11:57365022016-02-11T06:18:00+01:002016-02-11T06:18:00+01:00 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste...
<p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5240100" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/00/1158122061.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"><span style="background-color: #ffffff; font-family: arial black,sans-serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;"><strong>A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.<br />Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 18pt; color: #008000; font-family: arial black,sans-serif;"><strong>FÉLIN POUR ELLE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; color: #008000; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 18pt;"><span style="color: #008000;">8</span><br /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="color: #0000ff;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Oui: le silence! Il n'y a rien d'étonnant à cela tant, je le sais, elle a toujours préféré le retrait et la pudeur aux vantardises et autres exhibitions obscènes. Mais le seul, ça n'a pas beaucoup de sens. C'est vrai qu'elle touche au cœur, parce qu'elle éprouve l'intense besoin de communiquer ses émotions. En fait, elle parle en se taisant. </span></strong></span><span style="color: #008000; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><br clear="none" /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #0000ff;"><strong>Alors elle tranche dans le vif le carcan des structures en mettant en avant son amour des mots. Elle écrit. Car l'acte d'écrire est une des seules façons de s'exprimer en se taisant. L'écriture est cette voix aphone issue d'une âme qu'un seul regard parfois empêche d'asphyxier. C'est ainsi que tu as le privilège de la lire dans l'exposé douloureux mais sincère de ses quêtes inabouties.</strong></span></strong></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="color: #008000; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><br clear="none" /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong>Je comprends Eliott, je comprends.</strong></span></strong></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; color: #0000ff;"><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><br clear="none" /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong>Il faut dire aussi que, même sans vouloir s'engager dans une logique de catastrophe, force est de constater que la réalité ouvre à des situations aussi étranges que paradoxales. En perpétuelle transformation, elle est capable de stupéfiantes métamorphoses. Tout cela nourrit l'évidente incertitude proposée par l'inévitable rencontre avec toute une série d'obstacles. C'est une situation difficile peu compatible en apparence et, pire encore, ouvertement antagoniste parfois.</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong>Alors, de traumatismes incessants en brutales oppositions, les conséquences engendrées ne peuvent être que destructrices. Ce parcours chaotique laisse, cela arrive, d'indélébiles stigmates. </strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong>Mais j'ai pour elle une irrésistible envie d'espérance, plus forte encore que tout autre sentiment: que l'intensité du réel présent lui soit génératrice de l'exacte énergie du demain. Tu sais, la beauté a pour caractéristique essentielle de savoir jaillir soudain du fugace. Je sais que Nancy sera à l'endroit juste au moment précis.</strong></span></strong></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><strong>(A SUIVRE)</strong></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><strong>P. MILIQUE</strong></strong></span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlJE ME REPROCHE 31tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2014-01-31:52386522014-01-31T09:51:00+01:002014-01-31T09:51:00+01:00 JE ME REPROCHE 31 Je me reproche De ne...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3064386" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/02/3862471554.jpg" alt="REPROCHE.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #008000;"><strong>JE ME REPROCHE </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #008000;"><strong>31</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde; color: #0000ff;">Je me reproche </span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde; color: #0000ff;">De ne jamais </span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde; color: #0000ff;">Chercher à affiner </span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde; color: #0000ff;">La justesse de mes propos.</span></strong></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlJE ME REPROCHE 6tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-11-23:36664092013-11-23T17:45:00+01:002013-11-23T17:45:00+01:00 Je me reproche la bassesse De tous les alibis utilisés,...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3064386" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/02/3862471554.jpg" alt="REPROCHE.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-large;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #003366;">Je me reproche la bassesse</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-large;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #003366;">De tous les alibis utilisés,</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-large;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #003366;">Sans exception,</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-large;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #003366;">Qui permettent d'être lâche</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-large;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #003366;">Et de pleurnicher sur soi, sans fin,</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-large;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #003366;">De manière</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-large;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #003366;">Obscène.</span></strong></span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlLE BLUES DE L'AMPUTEtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-11-23:36510562013-11-23T00:48:00+01:002013-11-23T00:48:00+01:00 LE BLUES DE L'AMPUTE Elle a fait de lui son chez elle...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3056155" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/01/3254736326.jpg" alt="amputé.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p align="CENTER"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><span style="font-size: large;">LE BLUES DE L'AMPUTE</span><br /><br /><br />Elle a fait de lui son chez elle<br />Obscène et incontrôlable kyrielle.<br />Une douleur stridente s'installe<br />Souffrance absolue, noire et brutale.<br /><br />Rien ne peut contenir l'active prolifération<br />Galopante et abjecte d'autant de collections.<br />L'infection fourbe et monstrueuse se propage<br />Saturée de prédateurs fous et anthropophages.<br /><br />Quand la guerre engagée un certain jour se perd<br />Il comprend rapidement, ils n'en font pas mystère,<br />Les docteurs vaincus et accablés se taisent <br />Il n'y aura pas d'avenir autrement qu'en prothèse.<br /><br />C'est ce supplice féroce qui depuis tout ce temps<br />Le brise au quotidien de lourds et vifs tourments.<br />Que tout cela se termine pour enfin anoblir<br />Cette volonté farouche qui ne voulait faiblir.<br /><br />L'acte est effectué et le calvaire en est réduit<br />A le quitter contraint plutôt qu'en éconduit.<br />Un soulagement vrai, en effet magistral,<br />Le rend vainqueur d'un hier où ce fut animal.<br /><br />Mais rien jamais n'est vraiment facile<br />Aussi pas de regrets, seulement l'indélébile.<br />Le manque apparaît, indescriptible fatras<br />De ce qui a été, qui plus jamais ne sera.<br /><br />Image désolante au souvenir de ce qu'il fut<br />Mémoire irrémédiable de ce qui est perdu<br />Il tente de trouver un sens à l'issue inexorable<br />De ce déni de justice inouï autant qu'inacceptable.<br /><br />Ce n'est pas seulement une bribe soustraite au hasard du monde<br />C'est la dilatation de l'unité de vie qui est moribonde<br />Enveloppe qui davantage encore s'échappe et se diffracte<br />En questions taraudeuses sur l'absence inexacte.<br /><br />Il est partie prenante de ce drame impuni<br />De ce doute qui s'ouvre en fragments d'infini.<br />L'incomplet, c'est la conséquence du corps éreinté,<br />Fautive trahison qu'exige la nécessité.<br /><br />Sensations d'éclatement, de rupture, de dérives,<br />Ne peuvent s'exprimer qu'en étant destructives.<br />Alternative désespérée unissant des scissions d'existence<br />Qui révèlent les échos rugissants de son propre silence.<br /><br />Profondément perturbé, il perd de sa prestance<br />Dans ce conflit cruel dont il fait sa pitance.<br />Étrange confrontation à une violence totalitaire<br />D'un ultime champ de tension qui ne veut pas se taire.<br /><br />Furie noire, fulgurance rare et plaintive,<br />Taillée dans le nerf à nu d'une toile rétive<br />Assemblage fou d'éclats d'urgence et d'effractions<br />En l'insatiable subir d'une grande malédiction.<br /><br />Préoccupations taciturnes comme un genre d'égarement<br />Dont l'enjeu principal se délite précisément<br />Labyrinthique atmosphère tissée de décadence<br />D'une perfide détresse qui se fait évidence.<br /><br />Les certitudes lacérées et le bonheur en sang<br />Ne plus rien entendre que pépiement au vent<br />D'un réel existentiel pesant et désinvolte<br />Circonstancié encore d'incandescente révolte.<br /><br />Il croyait avoir gagné. Sauf que le soleil complice s'est voilé<br />Lorsque son œil rebelle a saisi le cauchemar coupé.<br />Liberté inconsciente en quête d'un devenir arc-en-ciel<br />Expression colorée d'un rêve terni d'irrationnel.<br /><br />En son tréfonds maintenant qu'est passée la stupeur<br />Règnent en chaos la tristesse, l'atrabile et la peur<br />Et se conjugue en creux l'étonnement d'être avec celui d'avoir été<br />Au fil des notes dissonantes et tuméfiées du blues de l'amputé.<br /><br /><br /><br />P. MILIQUE</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><center><table style="width: 20px; height: 84px;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="3"><colgroup><col width="4*" /> <col width="2*" /> <col width="244*" /> <col width="2*" /> <col width="4*" /></colgroup><tbody><tr><td rowspan="2" valign="TOP" width="2%"> </td><td valign="TOP" width="1%"> </td><td width="95%"><p align="CENTER"> </p><p align="CENTER"> </p><p align="CENTER"><strong></strong><span style="font-size: xx-small;"><br style="font-size: xx-small;" /></span></p></td><td valign="TOP" width="1%"> </td><td rowspan="2" valign="TOP" width="2%"> </td></tr><tr><td colspan="3" valign="TOP" width="97%"> </td></tr><tr><td colspan="5" width="100%"> </td></tr></tbody></table></center>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlDANSE IMMOBILEtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-10-13:31601992013-10-13T01:00:00+02:002013-10-13T01:00:00+02:00 DANSE IMMOBILE De quel poids pèse la...
<p style="text-align: center;"><img id="media-2955191" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/02/2034951561.jpeg" alt="DANSE.jpeg" /> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong>DANSE IMMOBILE</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>De quel poids pèse la solitude ?</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>On use d'artifices qui donnent l'illusion,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Prompts à nous répandre </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Dans la basse célébration des apparences.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Cependant, quelques difficultés dans la réflexion,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Génèrent aussitôt un léger changement de perception.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Apparaît alors une lente dissolution des énergies</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Qui soumet une volonté à l'ordinaire</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Peu assujettie aux faiblesses .</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Et nous habitons désormais une étonnante zone d'ambiguïté,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Où nos gesticulations résolument grotesques</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>S'évanouissent progressivement dans une étouffante danse immobile.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Un espace hasardeux où l'on doute des vérités les mieux établies,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Simplement parce que, rebelles encore,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Les voilà échappées de leur terreau d'origine.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Voilà que nous inventons, acharnés,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>De longues nuits troubles qui traquent l'aléatoire,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Ouvrent des fissures qui dévoilent obscènes,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Un néant peut-être primordial,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Un endroit mal déterminé</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Et pourtant séduisant d'une autre vie</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Somptueuse de richesse.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>La solitude est grand isolement certes,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Mais tellement préférable à l'intolérable compromis !</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Jean-Louis Benoîthttp://jeanlouisbenoit.hautetfort.com/about.htmlPour Dieu, changez l'esprit du gouvernement, car, je vous le répète, cet esprit-là vous (nous) conduit à l'abîmetag:jeanlouisbenoit.hautetfort.com,2010-01-22:25742482010-01-22T22:30:00+01:002010-01-22T22:30:00+01:00 L'argumentaire développé pour défendre le niveau de rémunération prévu...
<p><!--StartFragment--></p> <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span>L'argumentaire développé pour défendre le niveau de rémunération prévu pour Proglio repose sur cette évidence, soulignée par Copé, qu'il faut payer les grands managers à leur prix, au prix du marché,</span></p> <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span>car ces gens-là... ça n'a pas de prix!</span></p> <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span>Il est vrai que les gens de "l'élite" de la nation nous ont coûté bien cher.</span></p> <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span>Avant la Révolution les aristocrates considéraient, après Boulainvilliers qu'ils descendaient d'une autre origine, des guerriers germains venus de Franconie, ce qui amena l'abbé Siéyès, devenu laïc et représentant du peuple à leur proposer de retourner dans leurs forêts de Franconie.</span></p> <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><b>Aujourd'hui disons "chiche!" à tous ces impayables que le monde entier nous envie</b><span>. Qu'ils partent à l'étranger et n'en reviennent pas, qu'ils renoncent à leur citoyenneté française, de même que tous ces pauvres exilés de l'impôt, ces amis de Monsieur et du Fouquet's<img name="media-2235079" src="http://jeanlouisbenoit.hautetfort.com/media/02/00/349057970.4.jpeg" id="media-2235079" alt="images.jpeg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><img style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" alt="images.jpeg" id="media-2235096" src="http://jeanlouisbenoit.hautetfort.com/media/02/02/349057970.3.jpeg" name="media-2235096" /><br /></span></p> <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><strong><i>"Pourquoi (le peuple) ne renverrait-il pas dans les forêts de la Franconie toutes ces familles qui conservent la folle prétention d’être issues de la race des conquérants et d’avoir succédé à leurs droits ?"</i></strong></p> <p style="text-align: left;" class="MsoNormal"><span>Voyons ce que dit Obama :</span></p> <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><strong><i>«Je suis déterminé a récupérer chaque centime dû au peuple américain et ma détermination ne peut être que renforcée lorsque je vois les profits énormes et les bonus obscènes dans les sociétés mêmes qui doivent leur survie au peuple américain, lequel continue de souffrir de la récession»<img style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" alt="images.jpeg" id="media-2235098" src="http://jeanlouisbenoit.hautetfort.com/media/01/02/349057970.4.jpeg" name="media-2235098" /><br /></i></strong></p> <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><strong><i>Et relisons le discours que Tocqueville prononce à la Chambre, un mois jour pour jour avant le déclenchement de la révolution de 1848 parce que le pouvoir en place, par son immoralité, par l'égoïsme d'une classe qui détenait, comme aujourd'hui, tous les pouvoirs économiques et financiers, amenait naturellement à la révolution.</i></strong></p> <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><strong><i>Identité de situation? Même pas, la situation actuelle est encore pire puisque tout est entre les mains d'une Nomenklatura bornée et cupide!</i></strong></p> <p class="MsoNormal" align="center"><span>DISCOURS PRONONCÉ</span></p> <p class="MsoNormal" align="center"><span>À LA CHAMBRE DES DEPUTES,</span></p> <p class="MsoNormal" align="center"><span>LE. 27 JANVIER 1848,</span></p> <p class="MsoNormal" align="center"><span>DANS LA DISCUSSION DU PROJET D'ADRESSE</span></p> <p class="MsoNormal" align="center"><span>EN RÉPONSE AU DISCOURS</span></p> <p class="MsoNormal" align="center"><span>DE LA COURONNE<a name="_ftnref"></a></span></p> <p class="MsoNormal"> </p> <p class="MsoNormal"><span>M. de Tocqueville : Mon intention n'est pas de continuer la discussion particulière qui est commencée. Je pense qu'elle sera reprise d'une manière plus utile lorsque nous aurons à discuter ici la loi des prisons<a name="_ftnref"></a>. Le but qui me fait monter à cette tribune est plus général.</span></p> <p class="MsoNormal"><span>Le paragraphe 4, qui est aujourd'hui en discussion<a name="_ftnref"></a>, appelle naturellement la Chambre à jeter un regard général sur l'ensemble de la politique intérieure, et particulièrement sur le côté de la politique intérieure qu'a signalé et auquel se rattache l'amendement déposé par mon honorable ami, M. Billault<a name="_ftnref"></a>.</span></p> <p class="MsoNormal">C'est cette partie de la discussion de l'adresse que je veux présenter à la Chambre.</p> <p class="MsoNormal"><span>Messieurs, je ne sais si je me trompe, mais il me semble que l</span><strong>'état actuel des choses, l'état actuel de l'opinion, l'état des esprits en France, est de nature à alarmer et à affliger</strong><span>. Pour mon compte, je déclare sincèrement à la Chambre que, pour la première fois depuis quinze ans j'éprouve une certaine crainte pour l’avenir; et ce qui me prouve que j'ai raison, c'est que cette impression ne</span> <span>m'est pas particulière :</span> <span>je crois que je puis en appeler à tous ceux qui m'écoutent, et que tous me répondront que, dans les pays qu'ils représentent, une impression analogue subsiste; qu'</span><strong>un certain malaise, une certaine crainte a envahi les esprits</strong><span>; que, pour première fois peut-être depuis seize ans, le sentiment, l'instinct de l'instabilité, ce sentiment précurseur des révolutions, qui souvent les annonce, qui quelquefois les fait naître, que ce sentiment existe à un degré très grave dans le pays.</span></p> <p class="MsoNormal"><span>Si j'ai bien entendu ce qu'a dit l'autre jour en finissant M. le ministre des Finances<a name="_ftnref"></a>, le cabinet admet lui-même la réalité de l'impression dont je parle; mais il l'attribue à certaines causes particulières, à certains accidents récents de la vie politique, à des réunions qui ont agité les esprits, à des paroles qui ont excité les passions<a name="_ftnref"></a>.</span></p> <p class="MsoNormal"><span>Messieurs, je crains qu'en attribuant le mal qu'on confesse <span>aux</span> causes qu'on indique, on ne s'en prenne pas à la maladie, mais aux symptômes. Quant à moi, je suis convaincu que la maladie n'est pas là ; elle est plus générale et plus profonde. Cette maladie, qu'il <span>faut</span> guérir à tout prix, et qui, croyez-le bien, nous enlèvera tous entendez-vous bien, si nous n'y prenons garde,</span> <strong><span style="text-decoration: underline;">c’est l'état dans lequel se trouvent l'esprit public, les mœurs publiques. Voilà où est la maladie ; c'est sur ce point que je veux attirer votre attention. Je crois que les mœurs publiques, l'esprit public sont dans un état dangereux ; je crois, de plus, que le gouvernement a contribué et contribue de la manière la plus grave à accroître ce péril. Voilà et qui m'a fait monter à la tribune.<img name="media-2235081" src="http://jeanlouisbenoit.hautetfort.com/media/01/02/349057970.3.jpeg" id="media-2235081" alt="images.jpeg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" /><br /></span></strong></p> <p class="MsoNormal"><strong><span style="text-decoration: underline;">Si je jette, Messieurs, un regard attentif sur la classe qui gouverne, sur la classe qui a des droits politiques, et ensuite sur celle qui est gouvernée, ce qui se passe dans l'une et dans l'autre m'effraye et m'inquiète.</span></strong> <span>Et pour parler d'abord de ce que j'ai appelé la classe qui gouverne (remarquez que je prends ces mots dans leur acception la plus générale : je ne parle pas seulement de la classe moyenne, mais de tous les citoyens, dans quelque position qu'ils soient, qui possèdent et exercent des droits politiques); je dis donc que ce qui existe d</span><strong><span style="text-decoration: underline;">ans la classe qui gouverne m'inquiète et m’effraie. Ce que j'y vois, messieurs, je puis l’exprimer par un mot: les mœurs publiques s'y altèrent, elles y sont déjà profondément altérées; elles s'y altèrent de plus en plus tous les jours; de plus en plus, aux opinions, aux sentiments, aux idées communes, succèdent des intérêts particuliers, des visées particulières, des points de vue empruntés à la vie et à l'intérêt privés.</span></strong></p> <p class="MsoNormal"><span>Mon intention n'est point de forcer la Chambre à s'appesantir, plus qu'il n'est nécessaire, sur ces tristes détails; je me bornerai à m'adresser à mes adversaires eux-mêmes, à mes collègues de la majorité ministérielle. Je les prie de faire pour leur propre usage une sorte de revue statistique des collèges électoraux qui les ont envoyés dans cette Chambre; qu'ils composent une première catégorie de ceux qui ne votent pour eux que par suite, non pas d'opinions politiques, mais de sentiments d'amitié particulière ou de bon voisinage. Dans une seconde catégorie, qu'ils mettent ceux qui votent pour eux, non pas dans un point de vue d'intérêt public ou d'intérêt général, mais dans un point de vue d'intérêt purement local. À cette seconde catégorie, qu'ils en ajoutent une troisième composée de ceux qui votent pour eux, pour des motifs d'intérêt purement individuels, et je leur demande si ce qui reste est très nombreux ; je leur demande si ceux qui votent par un sentiment public désintéressé par suite d'opinions, de passions publiques, si ceux-là forment la majorité <span>des</span> <span>électeurs qui leur ont conféré le mandat de député ; je m’assure qu’ils</span> découvriront aisément le contraire. Je me permettrai encore de leur demander si, à leur connaissance, depuis cinq ans, dix ans, le nombre de ceux qui votent pour eux par suite d'intérêts personnels et par<span>ticuliers, ne croît pas sans cesse; si le nombre de ceux qui votent</span> pour eux par opinion publique ne décroît pas sans cesse?</span> <strong><span style="text-decoration: underline;">Qu'ils me disent enfin, si, autour d'eux, sous leurs yeux, il ne s'établit pas peu à peu, dans l'opinion publique, une sorte de tolérance singulière pour les faits dont je parle, si, peu à peu, il ne se fait pas une sorte de morale vulgaire et basse, suivant laquelle l'homme qui possède des droits politiques se doit à lui-même, doit à ses enfants, à sa femme, à ses parents, de faire un usage personnel de ces droits dans leur intérêt si cela ne s'élève pas graduellement jusqu’à devenir une espèce de devoir de père de famille? Si cette morale nouvelle, inconnue dans les grands temps de notre histoire, inconnue au commencement de notre Révolution, ne se développe pas de plus en plus, et n'envahit pas chaque jour les esprits? Je le leur demande.<img name="media-2235082" src="http://jeanlouisbenoit.hautetfort.com/media/02/02/349057970.2.jpeg" id="media-2235082" alt="images.jpeg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><br /></span></strong></p> <p class="MsoNormal"><strong><span style="text-decoration: underline;">Or, qu'est-ce que tout cela, sinon une dégradation successive et profonde, une dépravation de plus en plus, complète des mœurs publiques?</span></strong></p> <p class="MsoNormal"><span>Et si, passant de la vie publique à la vie privée, je considère ce qui s'y passe, si je fais attention à tout ce dont vous avez été témoins, particulièrement depuis un an, à tous ces scandales éclatants, à tous ces crimes, à toutes ces fautes, à tous ces délits, à tous ces vices extraordinaires que chaque circonstance a semblé faire apparaître de toutes parts, que chaque instance judiciaire révèle<a name="_ftnref"></a>; si je fais attention à tout cela, n'ai-je pas lieu d'être effrayé?</span> <strong><span style="text-decoration: underline;">N'ai-je pas raison de dire que ce ne sont pas seulement chez nous les mœurs publiques qui s'altèrent, mais que ce sont les mœurs privées qui se dépravent?</span></strong> <span>(Dénégations au centre.)</span></p> <p class="MsoNormal"><strong><span style="text-decoration: underline;">Et remarquez, je ne dis pas ceci à un point de vue de moraliste, je le dis à un point de vue politique ; savez-vous quelle est la cause générale, efficiente, profonde, qui fait que les mœurs privées se dépravent? C'est que les mœurs publiques s'altèrent. C'est parce que la morale ne règne pas dans les actes principaux de la vie, qu'elle ne descend pas dans les moindres. C'est parce que l'intérêt a remplacé dans la vie publique les sentiments désintéressés, que l'intérêt fait la loi dans la vie privée.</span></strong></p> <p class="MsoNormal"><span>On a dit qu'il y avait deux morales : une morale politique et une morale de la vie privée. Certes, si ce qui se passe parmi nous est tel <span>que je le vois, jamais la fausseté d'une telle maxime n'a été prouvée d'une manière plus éclatante et plus malheureuse que de nos jours. <span>Oui, je le crois, j</span><strong><span style="text-decoration: underline;">e crois qu'il se passe dans nos mœurs privées quelque chose qui est de nature à inquiéter, à alarmer les bons citoyens, et je crois que ce qui se passe dans nos mœurs privées tient en grande partie à ce qui arrive dans nos mœurs publiques</span></strong>. (Dénégations au centre,)</span></span></p> <p class="MsoNormal"><span>Eh ! messieurs, si vous ne m'en croyez pas sur ce point, c</span><strong><span style="text-decoration: underline;">royez-en au moins l'impression de l'Europe. Je pense être aussi au courant que personne de cette Chambre de ce qui s'imprime, de ce qui se dit sur nous en Europe</span></strong><strong><span style="text-decoration: underline;"><a name="_ftnref"></a>.</span></strong></p> <p class="MsoNormal"><span>Eh bien! je vous assure dans la sincérité de mon cœur, que je suis non seulement attristé, mais navré de ce que je lis et de ce que j'entends tous les jours; je suis navré quand je vois le parti qu'on tire contre nous des faits dont je parle, les conséquences exagérées qu'on en fait sortir contre la nation tout entière, contre le caractère national tout entier; je suis navré quand je vois à quel degré la puissance de la France s'affaiblit peu à peu dans le monde; je suis navré quand je vois que non seulement la puissance morale de la France s'affaiblit...</span></p> <p class="MsoNormal"><span>M. Janvier : Je demande la parole. (Mouvement.)</span></p> <p class="MsoNormal"><span>M. de Tocqueville : ... mais la puissance de ses principes, de ses idées, de ses sentiments.</span></p> <p class="MsoNormal"><span>La France avait jeté dans le monde, la première, au milieu du fracas du tonnerre de sa première révolution, des principes qui, depuis, se sont trouvés des principes régénérateurs de toutes les sociétés modernes. C'a été sa gloire, c'est la plus précieuse partie d'elle-même. Eh bien! Messieurs, ce sont ces principes-là que nos exemples affaiblissent aujourd'hui. L'application que nous semblons en faire nous-mêmes fait que le monde doute d'eux. L'Europe qui nous regarde commence à se demander si nous avons eu raison ou tort; elle se demande si, en effet, comme nous l'avons répété tant de fois, nous conduisons les sociétés humaines vers un avenir plus heureux et plus prospère, ou bien si nous les entraînons à notre suite</span> <span>vers les misères morales et la ruine.</span> <strong><span style="text-decoration: underline;">Voilà, Messieurs, ce qui me fait le plus de peine dans le spectacle que nous donnons au monde. Non seulement il nous nuit, mais il nuit à nos principes, il nuit à notre cause, il nuit à cette patrie intellectuelle à laquelle, pour mon compte, comme Français, je tiens plus qu'à la patrie physique et matérielle, qui est sous nos yeux</span></strong><span>. (Mouvements divers.)</span></p> <p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span>Messieurs, si le spectacle que nous donnons produit un tel effet vu</span> <span>de loin, aperçu des confins de l'Europe, que pensez-vous qu'il produise, en France même, sur</span> <strong>ces classes qui n'ont point de droits</strong><span>, et <span>qui, du sein de l'oisiveté politique à laquelle nos lois les condamnent,</span> <span>nous regardent seuls agir sur le grand théâtre où nous sommes? Que p</span><span>ensez-vous que soit l'effet que produise sur elles un pareil spectacle?</span></span></p> <p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span>Pour moi, je m'en effraye.</span> <strong>On dit qu'il n'y a point de péril, parce qu'il n'y a pas d'émeute ; on dit que, comme il n'y a pas de désordre matériel à la surface de la société, les révolutions sont loin de nous.</strong></p> <p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span>Messieurs, permettez-moi de vous dire que je crois que vous vous</span> <span>trompez. Sans doute, le désordre n'est pas dans les faits, mais il est</span> <span>entré bien profondément dans les esprits. Regardez ce qui se passe</span> <span>au sein de ces classes ouvrières qui, aujourd'hui, je le reconnais, sont</span> <span>tranquilles. Il est vrai qu'elles ne sont pas tourmentées par les passions</span> <span>politiques proprement dites, au même degré où elles en ont été <span>tourmentées jadis; mais ne voyez-vous pas que leurs passions, de</span> <span>politiques, sont devenues sociales? Ne voyez-vous pas qu'il se répand</span> peu à peu dans leur sein des opinions, des idées, qui ne vont point seulement à renverser telles lois, tel ministère, tel gouvernement même, mais la société, à l'ébranler sur les bases sur lesquelles elle <span>repose aujourd'hui? N'écoutez-vous pas ce qui se dit tous les jours</span> dans leur sein? N'entendez-vous pas qu'on y répète sans cesse que <span>t</span><strong><span style="text-decoration: underline;">out ce qui se trouve au-dessus d'elles est incapable et indigne de les gouverner; que la division des biens faite jusqu'à présent dans le monde est injuste; que la propriété repose sur dès bases qui ne sont pas les bases équitables? Et ne croyez-vous pas que, quand de telles opinions prennent racine, quand elles se répandent d'une manière presque générale, quand elles descendent profondément dans les masses, elles doivent amener tôt ou tard, je ne sais pas quand, je ne sais comment, mais elles doivent amener tôt ou tard les révolutions les plus redoutables</span></strong><strong><span style="text-decoration: underline;"><a name="_ftnref"></a> ?</span></strong></span></p> <p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span>Telle est, Messieurs, ma conviction profonde ; je crois que nous <span>nous endormons à l'heure qu'il est sur un volcan (Réclamations), j'en</span> suis profondément convaincu<a name="_ftnref"></a>. (Mouvements divers.)</span></p> <p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span>Maintenant permettez-moi de rechercher en peu de mots devant <span>vous, mais avec vérité et une sincérité complète, quels sont les véri</span><span>tables auteurs, les principaux auteurs du mal que je viens de chercher</span> à décrire?</span></p> <p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span>Je sais très bien que les maux de la nature de ceux dont je viens de parler ne découlent pas tous, peut-être même principalement, du <span>fait des gouvernements. Je sais très bien que les longues révolutions</span> <span>qui ont agité et remué si souvent le sol de ce pays ont dû laisser dans</span> les âmes une instabilité singulière; je sais très bien qu'il a pu se <span>rencontrer dans les passions, dans les excitations des partis, certaines</span> <span>causes secondaires, mais considérables, qui peuvent servir à expliquer</span> <span>le phénomène déplorable que je vous faisais connaître tout à l'heure;</span> mais j'ai une trop haute idée du rôle que le pouvoir joue dans ce monde pour ne pas être convaincu que, lorsqu'il se produit un très grand mal dans la société, un grand mal politique, un grand mal moral, le pouvoir n'y soit pas pour beaucoup.</span></p> <p class="MsoNormalCxSpMiddle"><strong><span style="text-decoration: underline;">Qu'a donc fait le pouvoir pour produire le mal que je viens de vous décrire? Qu'a fait le pouvoir pour amener cette perturbation profonde dans les mœurs publiques, et ensuite dans les mœurs privées? Comment y a-t-il contribué?</span></strong></p> <p class="MsoNormalCxSpMiddle"><strong><span style="text-decoration: underline;">Je crois, Messieurs, qu'on peut, sans blesser personne, dire que le gouvernement a ressaisi, dans ces dernières années surtout, des droits plus grands, une influence plus grande, des prérogatives plus considérables, plus multiples que celles qu'il avait possédées à aucune autre époque.</span></strong> <span>Il est devenu infiniment plus grand que n'auraient jamais pu se l'imaginer, non seulement ceux qui l'ont donné, mais même ceux qui l'ont reçu en 1830. On peut affirmer, d'une autre part, que <strong><span style="text-decoration: underline;">le principe de la liberté as reçu moins de développement que personne ne s'y serait attendu</span></strong> <span>alors. Je ne juge pas l'événement,</span> <span>je cherche la conséquence. Si un résultat si singulier, si inattendu,</span> un retour si bizarre des choses humaines, a déjoué de mauvaises <span>passions, de coupables espérances,</span> <strong><span style="text-decoration: underline;">croyez-vous qu'à sa vue beaucoup de nobles sentiments, d'espérances désintéressées, n'aient pas été atteints; qu'il ne s'en soit pas suivi pour beaucoup de cœurs honnêtes</span></strong></span> <strong><span style="text-decoration: underline;">une sorte de désillusionnement de la politique, un affaissement réel des âmes</span></strong><strong><span style="text-decoration: underline;"><a name="_ftnref"></a> ?</span></strong></p> <p class="MsoNormal"><span>Mais c</span><strong>'est surtout la manière dont ce résultat s'est produit, la manière détournée, et jusqu'à un certain point subreptice, dont le résultat a été obtenu, qui a porté à la moralité publique un coup funeste.</strong> <span>C'est en ressaisissant de vieux pouvoirs qu'on croyait avoir abolis en Juillet, en faisant revivre d'anciens droits qui semblaient annulés, en remettant en vigueur d'anciennes lois qu'on jugeait abrogées, en appliquant les lois nouvelles dans un autre sens que celui <span>dans lequel elles avaient été faites, c'est par tous ces moyens détournés,</span> <span>par cette savante et patiente industrie que le gouvernement a enfin repris plus d'action, plus d'activité et d'influence qu'il n'en avait peut-être jamais eu en France en aucun temps<a name="_ftnref"></a>.</span></span></p> <p class="MsoNormal"><span>Voilà, messieurs, ce que le gouvernement a fait, ce qu'en particulier <span>le ministère actuel a fait. Et pensez-vous, messieurs, que cette manière,</span> que j'ai appelée tout à l'heure détournée et subreptice, de regagner peu à peu la puissance, de la prendre en quelque sorte par surprise, en se servant. d'autres moyens que ceux que la constitution lui avait d<span>onnés ; croyez-vous que ce spectacle étrange de l’adresse et du savoir-</span>faire, donné publiquement pendant plusieurs années, sur un si vaste théâtre, à toute une nation qui le regarde, croyez-vous qu'un tel spectacle ait été de nature à améliorer les mœurs publiques?(...)</span></p> <p class="MsoNormal">Je vous disais tout à l'heure que ce mal amènerait tôt ou tard, je ne sais comment, je ne sais d'où elles viendront, mais amènerait tôt <span>ou tard les révolutions les plus graves dans ce pays : soyez-en convaincus.</span></p> <p class="MsoNormal"><strong><span style="text-decoration: underline;">Lorsque j'arrive à rechercher dans les différents temps, dans les différentes époques, chez les différents peuples, quelle a été la cause efficace qui a amené la ruine des classes qui gouvernaient, je vois bien tel événement, tel homme, telle cause accidentelle ou superficielle ; mais croyez que la cause réelle, la cause efficace qui fait perdre aux hommes le pouvoir, c'est qu'ils sont devenus indignes de le porter</span></strong> <span>(Nouvelle sensation.)</span></p> <p class="MsoNormal"><span>Songez, Messieurs, à l'ancienne monarchie; elle était plus forte que vous, plus forte par son origine ; elle s'appuyait mieux que vous sur d'anciens usages, sur de vieilles mœurs, sur d'antiques croyances; elle était plus forte que vous, et cependant elle est tombée dans la poussière. Et pourquoi est-elle tombée? Croyez-vous que ce soit par tel accident particulier? Pensez-vous que ce soit le fait de tel homme, le déficit, le serment du jeu de paume, Lafayette, Mirabeau? Non, Messieurs ;</span> <strong><span style="text-decoration: underline;">il y a une cause plus profonde et plus vraie, et cette cause c'est que la classe qui gouvernait alors était devenue, par son indifférence, par son égoïsme, par ses vices, incapable et indigne de gouverner.</span></strong> <span>(Très bien! très bien!)</span></p> <p class="MsoNormal"><span>Voilà la véritable cause.</span></p> <p class="MsoNormal"><span>Eh! Messieurs, s'il est juste d'avoir cette préoccupation patriotique dans tous les temps, à quel point n'est-il pas plus juste encore de l'avoir dans le nôtre? Est-ce que vous ne ressentez pas, par une sorte d'intuition instinctive qui ne peut pas s'analyser, mais qui est certaine, que le sol tremble de nouveau en Europe? (Mouvement.) Est-ce que vous ne sentez pas... que dirai-je? un vent de révolutions qui est dans l'air <a name="_ftnref"></a>? Ce vent, on ne sait où il naît, d'où il vient, ni croyez-le bien, qui il enlève : et c'est</span> <strong><span style="text-decoration: underline;">dans de pareils temps que vous restez calmes en présence de la dégradation des mœurs publiques, car le mot n'est pas trop fort.</span></strong></p> <p class="MsoNormal"><span>Je parle ici sans amertume, je vous parle, je crois, même sans esprit de parti; j'attaque des hommes contre lesquels je n'ai pas de colère; mais enfin je suis obligé de dire à mon pays ce qui est ma conviction profonde et arrêtée. Eh bien! ma conviction profonde et arrêtée, c'est que les mœurs publiques se dégradent, c'est que la dégradation des mœurs publiques vous amènera, dans un temps court, prochain peut-être, à des révolutions nouvelles. Est-ce donc que la vie des rois tient à des fils plus fermes et plus difficiles à briser que celle des autres hommes? Est-ce que vous avez, à l'heure où nous sommes, la certitude d'un lendemain ? Est-ce que vous savez ce qui peut arriver <span>en France d'ici à un an, à un mois, à un jour peut-être? Vous l'ignorez;</span> mais ce que vous savez, c'est que la tempête est à l'horizon, c'est <span>qu'elle marche sur vous ; vous laisserez-vous prévenir par elle? (Inter</span>ruption au centre.)</span></p> <p class="MsoNormal"><span>Messieurs, je vous supplie de ne pas le faire; je ne vous le demande pas, je vous en supplie; je me mettrais volontiers à genoux devant vous, tant je crois le danger réel et sérieux, tant je pense que le signaler n'est pas recourir à une vaine forme de rhétorique. Oui, le danger est grand! conjurez-le quand il en est temps encore; corrigez le mal par des moyens efficaces, non en l'attaquant dans ses symptômes, mais en lui-même.</span></p> <p class="MsoNormal"><span>On a parlé de changements dans la législation. Je suis très porté à croire que ces changements sont non seulement utiles, mais nécessaires : ainsi je crois à l'utilité de la réforme électorale<a name="_ftnref"></a>, à l'urgence de la réforme parlementaire; mais je ne suis pas assez insensé, Messieurs, pour ne pas savoir que ce ne sont pas les lois elles-mêmes qui font la destinée des peuples ; non, ce n'est pas le mécanisme des lois</span> <span>qui produit les grands événements de ce monde: ce qui fait les événements, Messieurs, c'est l'esprit même du gouvernement. Gardez les lois si vous voulez; quoique je pense que vous ayez grand tort de le faire, gardez-les; gardez même les hommes, si cela vous fait plaisir, je n'y fais, pour mon compte, aucun obstacle; mais, p</span><strong>our Dieu, changez l'esprit du gouvernement, car, je vous le répète, cet esprit-là vous conduit à l'abîme</strong><span>. (</span><strong><span style="text-decoration: underline;">Vive approbation à gauche</span></strong><span>.)<img name="media-2235085" src="http://jeanlouisbenoit.hautetfort.com/media/02/02/638884374.jpg" id="media-2235085" alt="colloque.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><br /></span></p> <p class="MsoNormal">(La droite comme la gauche oublient ou ignorent que de son élection, en 1839, à 1848, Tocqueville a siégé à gauche!)</p> <p class="MsoNormal"> </p> <!--EndFragment-->