Last posts on nostalgie
2024-03-29T14:33:01+01:00
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Neriel
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Mort d'un pays
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2024-02-15T10:37:22+01:00
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Il n'y a plus ! Il n'y a pas. (Peut-être n'a-t-il jamais eu ?) Chères...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6512084" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://filelalaine.hautetfort.com/media/01/00/2253847371.jpg" alt="nostalgie, présent, humour, humeur du jour, France" /></p><p>Il n'y a plus ! Il n'y a pas. (Peut-être n'a-t-il jamais eu ?)</p><p>Chères unes et chers uns,</p><p>aujourd'hui je me suis fait une raison. A contre cœur, le cœur lourd, la larme à l’œil la gorge nouée.</p><p>J'accepte difficilement cette vérité. J'ai tergiversé longtemps pour l'admettre.</p><p>J'ai perdu la France !</p><p>Celle que j'ai connue à dix-huit ans, lorsque je suis arrivée à Orly.</p><p>Celle que j'ai partagé dans les cafés et les bistrots du centre ville, celle découverte sur les marchés et les quais des fleuves.</p><p>La France des écrivains célèbres et des idéologues révolutionnaires; la France de la haute couture, des parfums et de l'Art; la France qui fait rêver; la France qui suscite le désir.</p>
Christian COTTET-EMARD
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2023-02-06T01:44:00+01:00
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Écrire revient pour moi à penser la nuit aux ciels de la journée et le...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6422878" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/01/170671787.JPG" alt="carnet,note,journal,blog littéraire de christian cottet-emard,écriture,littérature,nostalgie,rêve,christian cottet-emard,saudade,ciel,jour,nuit,chat,processus" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Écrire revient pour moi à penser la nuit aux ciels de la journée et le jour aux ciels de la nuit. C’est une activité qui relève de la nostalgie de certains rêves éveillés bien que je ne sois pas moi-même quelqu’un de systématiquement nostalgique ou obsédé par les rêves, un état d’esprit qui s’apparente un peu à la <em>saudade</em> sans que je sois pour autant sûr que ce mot portugais impossible à traduire en français définisse au mieux cet étrange processus. </span></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 10pt;"><img id="media-6422879" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/02/1315974366.JPG" alt="carnet,note,journal,blog littéraire de christian cottet-emard,écriture,littérature,nostalgie,rêve,christian cottet-emard,saudade,ciel,jour,nuit,chat,processus" /></span></em></p><p style="text-align: left;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 10pt;">Vu de ma fenêtre, ces dernières semaines.</span></em></p><p style="text-align: left;"> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript"> <!--Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');//--></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
MCSJuan
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Poésie, deux recueils. Les jours suffisent à son émerveillement, d'Anne-Lise Blanchard. Et Seule, Biskra, d'Henri Touito
tag:tramesnomades.hautetfort.com,2022-06-29:6389380
2022-06-29T18:14:00+02:00
2022-06-29T18:14:00+02:00
Deux recueils différents mais qui ont en commun le rapport avec le temps,...
<p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-6368910" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/02/01/403167650.jpg" alt="les jours suffisent à son émerveillement,anne-lise blanchard,seule biskra,henri touitou,éditions unicité,unicité,poésie,exil,nostalgie,mémoire,humanisme" />Deux recueils différents mais qui ont en commun le rapport avec le temps, la recherche, dans la mémoire, de la confrontation avec des souvenirs de joies, de bonheurs passés. Parfois des instants fugitifs, parfois des moments plus intenses, ou même des périodes. Voyage dans des lieux d’autrefois, retour vers des visages, des émotions. En lisant on retrouve un même trouble, car cela invite à prolonger la page avec ses propres confrontations avec ce qui fut. On part dans un ailleurs qui a du mal à être vraiment ailleurs car l’ancrage de mémoire est une identité.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-6368911" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/01/01/1143156243.jpg" alt="les jours suffisent à son émerveillement,anne-lise blanchard,seule biskra,henri touitou,éditions unicité,unicité,poésie,exil,nostalgie,mémoire,humanisme" />Différents car le regard n’est pas le même, quand il vient d’une source féminine ou d’une nostalgie masculine. Même si ce qui concerne l’enfance rejoint encore un autre espace. Le style n’est pas le même non plus, bien sûr, mais il y a une proximité des univers par ce qui est dit de certaines expériences et par une dimension éthique (qu’on peut nommer autrement, peut-être, mais c’est l’intention qui contient cela), et c’est pourquoi j’ai eu envie de les associer. Et je crois qu’ils pourraient aimer se lire…</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">....................................................................</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="text-decoration: underline;"><em><img id="media-6368912" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/02/01/403167650.2.jpg" alt="les jours suffisent à son émerveillement,anne-lise blanchard,seule biskra,henri touitou,éditions unicité,unicité,poésie,exil,nostalgie,mémoire,humanisme" />Les jours suffisent à son émerveillement</em></span>. J’avais raté le livre d’<span style="text-decoration: underline;">Anne-Lise Blanchard</span>, en 2018, à sa parution. Et j’ai donc pris du retard sur d’autres parus depuis (chez Ad Solem notamment). J’ai lu d’elle certains ouvrages, mes préférés étant <em>Apatride vérité</em>, <em>La Courbe douce de la grenade</em>, <em>Le Bleu violent de la vie</em>. (<em>Apatride vérité,</em> j’en rends compte dans la note sur les publications de <span style="text-decoration: underline;">Vincent Rougier</span>, mais sans reproduction de la couverture, indisponible). Je ferai plus tard une note de parcours…</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Donc voici celui-ci, L<em>es jours suffisent à son émerveillement</em> (éditions Unicité). Le lisant j’ai été surprise, je ne m’attendais pas à ce livre, peut-être confondu avec un autre, annoncé. Prose poétique, une écriture qui lui va bien.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Émerveillement et parcours de joies, c’est une réponse à la vie qui sépare de moments vécus, un regard qui donne sens à ce qui pourrait être effacé par l’oubli.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Espaces du dedans dans ce parcours qui saisit des bribes d’instants, des lieux et des présences, des objets, des couleurs, des fleurs et même des insectes, des parfums. Mais il y a les pertes et le présent qui se heurte aux souvenirs. Car les vies sont aussi des deuils que les joies passées rendent amers. Espaces du dehors, le réel fait des rencontres de vécus qui se mêlent aux siens, le monde des autres, dont leurs douleurs.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Les joies ont la douceur de l’huile d’olive du goûter d’enfance, les tristesses des parfums qui font ressurgir des images</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Générations, lieux, espaces perdus, espaces créés, c’est le mystère du rapport au réel, multiple et contradictoire. Se recueillir sur des tombes change la mort en présence paradoxale, un effacement de l’absence par les gestes de l’acceptation de ce qui est. Et nourrir un chaton est l’affirmation des promesses faites par la vie à la vie. Promesses, ce livre en tisse plusieurs, pour en énoncer une, surtout, celle de la présence à soi et au monde, dans les mots et hors des mots.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Elle ne dit pas Je mais <em>Elle</em>. La répétition de ce pronom, anaphore parfois, crée une distance. Ainsi les émotions ne sont plus seulement les siennes mais deviennent celles de toute femme qui ferait retour sur des vécus devenus universels. Autre répétition, première page, bref paragraphe de touches légères pour des souvenirs fugaces, trois fois la phrase qui évoque se termine par le groupe <em>elle sourit</em>.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>Parfois un visage ou un paysage la traversent, elle sourit.</em></span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Manière d’indiquer l’intention. Pas la tristesse mais un plaisir de remémoration, non recherchée, mais saisie telle qu’elle apparaît. Beaucoup de verbes, car la mémoire est celle d’actions, de sensations, de gestes. Cela crée une dynamique souterraine. La ponctuation forte marque des phrases courtes, comme si le point était un espace de silence, pour retrouver l’image qui revient. Mais aussi une reprise de souffle, quand le souvenir fait rester en apnée un instant.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Comme dans un voyage raconté. <em>Saint-Guilhem-le-désert</em> (…).</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>C’est un flux sans aucun sens. Il n’y a rien à voir. Il n’y a pas à respirer. La foule est serrée. On ne voit pas les coins de rue</em>.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Elle l’écrit à propos d’une visite dans un cimetière. Mais la phrase prend un sens qui éclaire tout le livre. <em>On n’a pas le droit d’oublier</em>.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Mais se souvenir est aussi une douleur. La tristesse est surtout présente dans le dernier texte, comme un adieu à ce qui a été évoqué, et aux saisons.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>L’hiver puis le printemps sont passés</em>. (…)<em> Aujourd’hui la maison reste dans le silence. </em>(…) <em>Elle dépose les bouquets sur la table, en face des trois couverts. Elle accomplit ces gestes à côté d’elle-même. Elle pleure. Elle pleure tout ce qui s’est défait.</em></span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Cependant ne pas oublier le titre, car il inscrit la démarche dans l’inverse de la tristesse, le parcours proposé montrant la force des moments vécus, de l’attention au concret, d’une présence corps et âme à la beauté des choses, à une lumière dans tout.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">LIENS...</span></span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="text-decoration: underline;"><em>Les jours suffisent à son émerveillement</em></span>, <span style="text-decoration: underline;">la page des éditions Unicité</span>... <a style="color: #0563c1;" href="http://www.editions-unicite.fr/auteurs/BLANCHARD-Anne-Lise/les-jours-suffisent-a-son-emerveillement/index.php">http://www.editions-unicite.fr/auteurs/BLANCHARD-Anne-Lise/les-jours-suffisent-a-son-emerveillement/index.php</a></span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="text-decoration: underline;">Maison des écrivains et de la littérature, sa page</span>… <a style="color: #0563c1;" href="http://www.m-e-l.fr/anne-lise-blanchard,ec,831">http://www.m-e-l.fr/anne-lise-blanchard,ec,831</a></span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="text-decoration: underline;">Bibliographie et citations sur Babelio</span>… <a style="color: #0563c1;" href="https://www.babelio.com/auteur/Anne-Lise-Blanchard/247826">https://www.babelio.com/auteur/Anne-Lise-Blanchard/247826</a></span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">..............................................................................................</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="text-decoration: underline;"><em><img id="media-6368913" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/01/01/1143156243.2.jpg" alt="les jours suffisent à son émerveillement,anne-lise blanchard,seule biskra,henri touitou,éditions unicité,unicité,poésie,exil,nostalgie,mémoire,humanisme" />Seule, Biskra</em></span>. Le personnage principal du livre d’<span style="text-decoration: underline;">Henri Touitou</span> est une ville, celle de l’enfance, d’un exil, ville regrettée passionnément. C’est l’histoire d’un retour pour tenter de mettre du présent dans une réalité qui échappait. Il faut dire que sa ville a tout pour fasciner, entre montagne et désert, ce désert qui fascine même ceux qui sont nés loin de lui. La ville d’enfance a été rêvée constamment, mais l’exil l’a éloignée, et on peut craindre de l’avoir en partie inventée. Elle est particulière, car au sud-est de l’Algérie c’est une ville à la frontière du désert envoûtant. Retourner c’est accepter de reconnaître sa nostalgie et décider de l’affronter.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Ce ne peut être qu’un voyage vers soi-même car avec la nostalgie il y a plusieurs rapports possibles.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">S’y enfermer en ressassant des regrets inutiles et risquer de changer la vérité du passé et des lieux.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Revenir et comparer le réel et le rêve (ou fantasme).</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Revenir, ou pas, mais penser autrement son identité, en se sachant aussi de tout lieu autant que d’un seul. Né là ou là, par hasard. Enfant là ou là, par hasard. Se savoir multiple c’est faire un grand écart intérieur, exilé sans l’être car le lieu perdure, en soi et loin de soi, mais réel.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="text-decoration: underline;">Henri Touitou</span> décide un accomplissement singulier, en se référant à <span style="text-decoration: underline;">William Wordsworth</span> refusant l’affliction, <em>bien que rien ne puisse ramener l’heure de cette splendeur dans l’herbe</em>. Et reprenant son expression (<em>point d’affliction</em>) il affirme…</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>Non, point d’affliction et loin, je l’espère, de la tyrannie diffuse des regrets</em>. Et il choisit d’entamer une sorte de reconstruction de conscience en se lançant <em>dans le récit de ce lieu, de cette ville, enracinée en moi</em>.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Sa ville c’est la <em>lumière</em>. Mais aussi, il le sait, le lieu qui figure une <em>nostalgie des origines </em>(il évoque <span style="text-decoration: underline;">Mircea Eliade</span>), qui dépasse la simple histoire du lieu, du rapport avec ce lieu, pour signifier aussi un questionnement plus métaphysique, dont l’autre recherche serait à la fois une vérité et un masque.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Et donc il revient (très longtemps après), le vivant comme l’aboutissement d’une <em>exigence vitale</em>, la réponse à une <em>urgence extrême</em>. Il vit son retour accompagné des mots d’écrivains, ceux des <em>Nourritures terrestres</em> de <span style="text-decoration: underline;">Gide</span>, ceux de l’écrivain algérien H<span style="text-decoration: underline;">amid Grine</span>, natif de Biskra, ou ceux du poète libanais <span style="text-decoration: underline;">Shafik Maalouf</span>, un exilé qui écrivant sur le <em>paradis de l’enfance</em> le nomme <em>là-bas</em>, comme le font tous ceux qui traversent des frontières d’exil, et comme le fait aussi Henri Touitou… pour qui <em>là-bas</em> est aussi une <em>blesssure</em>.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Il marque une rupture dans le récit avec un poème. Poème de peintre, qu’il est. Anaphore, aussi (figure qui doit avoir un lien avec le travail sur la mémoire…), reprise du groupe <em>Retourner là-bas</em>. Comme si le désir avait besoin de s’écrire d’abord pour s’accomplir. Le poème ne dit que le lieu, sa beauté, comme un <em>écrin</em>. Suivent des exergues intérieurs, pour introduire une étape du livre. <span style="text-decoration: underline;">Lawrence Durrell</span> sur le lien avec le <em>paysage</em> originel, et <span style="text-decoration: underline;">Herman Melville</span>, pour l’importance de la <em>mémoire</em>.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Dire le sens de l’écriture sur cette perte et ce retour.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>J’écris pour faire lien avec une perte, une absence</em>. (…)</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>J’écris pour ne plus être dans les creux et les secrets</em>.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Pour faire <em>trace</em>, pour se sentir vouloir <em>exister</em> (il cite <span style="text-decoration: underline;">Cioran</span>). Au-delà même des mémoires de guerre (Algérie), guerre, affrontée comme une <em>énigme</em>, comme la <em>noire béance</em> ouverte en lui par la perte.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Évidemment Ulysse est là. Le méditerranéen mythique. Ulysse de <span style="text-decoration: underline;">Gabriel Audisio</span> et de <span style="text-decoration: underline;">Michel Diaz</span> (voir mes recensions sur leurs livres), mais pas le même, chacun en a une vision. Ulysse de la mer, qui est une sorte de patrie transférentielle. </span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Conscient d’un effet de sidération, résultat d’un ensemble (guerre, exil) il fait appel à la <em>hache</em> de Kafka, <em>qui fend la mer gelée en nous</em>. Comme si cette fois la hache du livre était de celui qu’il écrit, lui, même si des auteurs le peuplent.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Il est donc là, revenu à Biskra. Or la terre ce sont aussi des êtres. Et voici une silhouette connue, une femme, Arafa, élégante, là par hasard car vivant maintenant à Alger. Un beau portrait de femme à la conscience libre. Et au café ce sont des échanges avec des collégiens d’autrefois, vieillis bien sûr, des visages reconnus (Moustafa, Selim, Abdelhamid)… Et puis la rue, sa rue, sa maison. Mais le temps efface les marques… Rencontre, aussi, d’architectes, avec qui il sort de la ville.</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Autre visage, littéraire (et mystique), <span style="text-decoration: underline;">Isabelle Eberhardt</span>, qui séjourna à Biskra…</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Retour et regard. Rappel du rôle de la peinture dans sa vie, le visible recréé pour retrouver un ancrage autrement. Et, signe troublant, un livre dans la bibliothèque du collège, lu autrefois, et toujours là, au titre conforme à ce retour, <em>Un homme se penche sur son passé</em>. Passé, le nouveau nom d’une place est aussi celui, il s’en souvient, d’un massacre (El Halia, 20 août 55). J’ai lu le livre de <span style="text-decoration: underline;">Louis Arti</span>, poète-chanteur, sur cela, <em>El Halia, Le sable d’El Halia</em> (il est un des rares survivants, enfant, de ce village de mineurs). L’ombre d’une tuerie su la beauté de la ville retrouvée. Cela prend sens des pages plus loin, quand Henri Touitou parle du <em>rituel mystique</em>, imaginaire, que serait tracer un fil symbolique, <em>pour s’arracher au néant obscur de la haine</em>, mais aussi <em>au silence et aux larmes</em>. Pour rejoindre quelque chose de sacré, <em>là où tout redevient signifiant</em>. Retour guérisseur, au sens que lui donne <span style="text-decoration: underline;">Jankélévitch</span> qu’il cite (<em>par le biais du retour</em>, par l’<em>aller et retour</em>).</span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="text-decoration: underline; font-size: 12pt;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">LIENS…</span></span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="text-decoration: underline;"><em>Seule, Biskra</em>, la page des éditions Unicité</span>… <a style="color: #0563c1;" href="http://editions-unicite.fr/auteurs/TOUITOU-Henri/seule-biskra/index.php">http://editions-unicite.fr/auteurs/TOUITOU-Henri/seule-biskra/index.php</a></span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="text-decoration: underline;">Henri Touitou peintre, page Singulart</span>… <a style="color: #0563c1;" href="https://www.singulart.com/fr/artiste/touitou-henri-14429">https://www.singulart.com/fr/artiste/touitou-henri-14429</a></span></p><p style="font-family: Calibri, 'sans-serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="text-decoration: underline;">Page sur le site de Véronique Chemla</span>, présentation complète, et explications très intéressantes qu’il donne de sa démarche (peinture et écriture)... <a style="color: #0563c1;" href="http://www.veroniquechemla.info/2010/10/le-peintre-henri-touitou.html">http://www.veroniquechemla.info/2010/10/le-peintre-henri-touitou.html</a></span></p>
galavent
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Mort de l'oiseau
tag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2022-04-22:6377875
2022-04-22T02:32:54+02:00
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L’oiseau est mort Était-il un oiseau de malheur Ou celui du bonheur...
<p style="padding-left: 120px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">L’oiseau est mort</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Était-il un oiseau de malheur</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Ou celui du bonheur</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Il ne verra plus ses yeux vivants</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Son plumage coloré</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Il n’entendra plus son chant</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Qui, tous les matins</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Le réveillait heureux</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">De vivre une nouvelle journée</span></p>
Houdaer
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Remise à niveau (english) #159
tag:houdaer.hautetfort.com,2022-01-24:6362068
2022-01-24T06:36:45+01:00
2022-01-24T06:36:45+01:00
<p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/02/110525848.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6328217" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/02/3378854884.jpg" alt="nostalgia.jpg" /></a></p><p style="text-align: left;"> </p>
Pourny
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Vivre avec son temps
tag:michelpourny.hautetfort.com,2021-10-04:6341481
2021-10-04T11:48:00+02:00
2021-10-04T11:48:00+02:00
J ’ai reçu la visite d’un témoin de Jéhovah qui semblait...
<p class="western" align="justify"> </p><p class="western" align="justify"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-large;"><strong>J</strong></span></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">’ai reçu la visite d’un témoin de Jéhovah qui semblait étonné de l’aménité de mon accueil mais aussi d’apprendre que je lisais la Bible. Il faut croire que peu de gens la lisent. La lecture n’est plus le passe-temps favori dans nos sociétés, quand aux Ecritures, elles sont un recueil de textes anciens écrits par des personnes prisonnières de leur temps, parfois trop inspirées pour voir et relater les choses telles qu’elles sont. Un monde créé il y a quelques milliers d’années, un homme et une femme à l’origine de l’humanité, des patriarches vivant plusieurs siècles, des buissons qui s'embrasent sans se consumer, des lois gravées dans le marbre et inapplicables, des peuples massacrés, une cruauté sans bornes et pourtant voulue par le Créateur, des miracles à tire-larigot, un homme mort et qui ressuscite. Historiens et scientifiques accordent avec le sourire que ce sont là de beaux contes. L’Eglise bien obligée de se mettre au diapason de la science retient ce qui ne peut pas être contredit : le mystère, l’inconnaissable, elle se bat avec des armes redoutables, ses martyrs et ses saints, la foi inébranlable de millions d’hommes et de femmes en un dieu qui sauvera le monde. Mais la Bible ? Ses livres qui montrent tout ce dont l’homme et la femme sont capables dans le pire et le meilleur ? Leçons d’amour et de fraternité, manigances et trahisons, hypocrisie des prêtres, exaltation des religieux installés, extraordinaires paraboles de Jésus, que l’on croie ou que l’on ne croie pas il est dommage que cette richesse reste inaccessible aujourd’hui, en particulier à nos enfants.</span></p><p class="western" align="justify"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Si ce n’était que la Bible ! Mais le sourire des historiens et scientifiques cités plus haut crispe aussi le visage des personnes à qui on évoque les préceptes de Sénèque ou la morale de Kant. Que nos actions soient guidées par un impératif catégorique, quelle horreur aujourd’hui ! Allez donc enseigner qu’il faut agir de telle façon que l’action de chacun puisse être érigée en règle universelle, vous allez provoquer les quolibets, même un président ne pourrait pas le dire. Des millions de tablettes et d’ipades colporteraient aussitôt la nouvelle, des milliers d’individus rompus au déclenchement et à l’entretien des rumeurs iraient fouiller dans le passé et montrer que les actes ne sont pas en rapport avec les bons principes philosophiques.</span></p><p class="western" align="justify"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Un philosophe s’aventurerait à estimer que la maladie de notre société vient de l’oubli ou du mépris de principes et d’obligations qui réglaient hier les rapports entre les gens, on lui rétorquerait que c’était loin d’être mieux hier en lui rappelant les crimes et les guerres et qu’aujourd’hui le pire des attentats ne fait que quelques centaines de morts. Ne versez surtout pas dans la nostalgie, c’est démodé, désuet, ringard. Ne dites jamais que c’était mieux hier, non pas parce que c’est faux, mais parce qu’il faut vivre avec son temps, sans réfléchir, sans se mettre en cause, sans prendre le moindre recul par rapport à « ce qui se fait », sans lever -ne serait-ce que le temps de monter dans le train- le nez de son téléphone qui diffuse toutes les « infos » disponibles. Informations tronquées non seulement par le pouvoir politique, mais par tous les pouvoirs à commencer par moi-même qui ne veut pas voir les choses en face.</span></p><p class="western" align="justify"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ne pas voir c’était plus difficile AVANT. Quand il n’y avait pas d’écran et qu’on regardait le paysage. On était moins distrait. On lisait ce qu’on décidait de lire. Les racistes et les antisémites pullulaient, on savait qui ils étaient, dans quels brûlots ils écrivaient. Aujourd’hui vous demandez à des élèves de faire une recherche sur l’univers concentrationnaire, ils vous impriment des textes négationnistes sans le savoir car on peut diffuser toutes les sornettes possibles sans être contraint d’apposer sa signature au bas d’une déclaration. L’anonymat convient parfaitement à ces nouveaux modes d’expression qui circulent dans tous les tuyaux comme une eau qu’on empoisonnerait en secret. Impunément.</span></p><p class="western" align="justify"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">On a renversé le « c’était mieux hier » en affirmant que « c’est mieux maintenant ». Cela s’accompagne d’un mépris non seulement pour le passé, mais pour tout ce qui le rappelle. On respecte le patrimoine pour en faire une pièce de musée. La langue, l’orthographe, la grammaire, la calligraphie, les majuscules, allez, à la poubelle ! Le latin et le grec sont-ils encore utiles quand on communique par SMS, comme si notre histoire tournait en boucle pour revenir peut-être un jour aux signaux de fumée.</span></p><p class="western" align="justify"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Les chefs d’œuvre des inventeurs du cinéma doivent faire sourire quand les effets spéciaux d’aujourd’hui renvoient Méliès dans les cinémathèques. On ne dit plus « trucage » mais « image virtuelle ». La technologie rend la virtualité tellement vraisemblable qu’on la confond avec la réalité. Par hologramme un orateur peut s’adresser aux foules à deux endroits différents. On se demande même si bientôt la même foule pourra défiler dans les rues de deux villes différentes. Et pourquoi seulement deux ? Un million de personnes manifestant simultanément à Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux et Lille cela ne ferait jamais qu’un million en tout, mais hormis la poudre aux yeux, par rapport à l’époque où les manifestants étaient de chair et d’os, le compte n’y serait pas. On pourra même faire défiler dans mon village un million de personnes derrière un calicot exigeant le rétablissement du bureau de poste.</span></p><p class="western" align="justify"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Quand les belles choses ne sont plus enseignées, plus vues, plus écoutées, la musique n’émeut plus personne. L’appassionata, une messe de Bach, la Symphonie pathétique, le gospel et le blues ne parviennent pas aux oreilles des enfants. Ils sont pourtant élèves de collège et de lycée.</span></p><p class="western" align="justify"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Comme je voudrais qu’un jour on se retrouve quelque part avec les petits, sans téléphone, sans tablette. Que nous. Et que, sur un disque qui grésille, on écoute une chanson.</span></p><p class="western" align="justify"> </p><p class="western" align="center"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Il nous faut regarder</span></p><p class="western" align="center"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ce qu’il y a de beau…</span></p><p class="western" align="center"> </p><p class="western" align="center"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">§</span></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
http://surduvent.hautetfort.com/about.html
Nelly SACHS dans les LOINTAINS
tag:surduvent.hautetfort.com,2021-01-21:6290512
2021-01-21T21:30:00+01:00
2021-01-21T21:30:00+01:00
Dans les lointains bleus où s'en va l'allée rouge des...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6214836" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/01/02/1931492323.jpg" alt="montgolfière,couchant,crépuscule," /></p><p> </p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Dans les lointains bleus</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">où s'en va l'allée rouge des pommiers</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">aux pieds racinaires montant à l'assaut du ciel,</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">la nostalgie est distillée</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">pour tous ceux qui vivent dans la vallée.</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Le soleil, couché au bord du sentier</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">avec des baguettes magiques,</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">impose une halte aux voyageurs.</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Ils s'immobilisent</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">dans le cauchemar de verre,</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">tandis que le grillon finement gratte</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">à la porte de l'invisible</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">et la pierre en dansant</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">métamorphose en musique sa poussière.</span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: 11pt; font-family: 'Trebuchet MS'; color: #000000; padding-left: 40px; text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #333333;"><strong>Nelly SACHS</strong></span>, Exode et métamorphose, trad. Mireille Gansel, Verdier, 2002</span></p><p> </p><p> </p>
J.-P. Chauvin
http://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.html
Nos landes, de la nostalgie à l'espérance.
tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2020-09-16:6263901
2020-09-16T22:20:19+02:00
2020-09-16T22:20:19+02:00
En ces temps étranges et plutôt moroses, la littérature reste...
<p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">En ces temps étranges et plutôt moroses, la littérature reste souvent un refuge, non pour seulement s’évader des contrariétés du moment, mais pour penser au-delà des mots d’ordre du « politiquement correct » et des injonctions du conformisme moralisateur toujours en recherche de sorcières à brûler… Et c’est ainsi que je relis les romans « chouanniques » de <strong>Barbey d’Aurevilly</strong> et de <strong>Jean de La Varende</strong>, tout en les complétant par les études historiques sur ce même sujet des chouanneries, signées de <strong>Roger Dupuy</strong>, de <strong>G. Lenôtre</strong>, d’<strong>Anne Bernet</strong> ou encore de <strong>Jean Guillot</strong>. Mais le roman n’est pas qu’une histoire, c’est aussi un merveilleux révélateur des temps évoqués et des cadres anciens, parfois effacés de nos mémoires autant que des paysages : ainsi, dans les premières pages de « <strong>L’ensorcelée</strong> », Barbey d’Aurevilly, ce royaliste nostalgique hanté par le tragique, décrit-il la lande de Lessay comme le témoin d’un monde condamné à disparaître sous la grande marée du progrès et de l’industrialisation. Et ses lignes presque désespérées, souvent passées inaperçues et peu citées par les critiques littéraires, me paraissent porter en elles un message qui ne peut laisser indifférent le vieux royaliste sensible à la préservation de la nature et de ses rythmes et aspects que je suis.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">« <strong>(Les landes) sont comme les lambeaux, laissés sur le sol, d’une poésie primitive et sauvage que la main et la herse de l’homme ont déchirée. Haillons sacrés qui disparaîtront au premier jour sous le souffle de l’industrialisme moderne ; car notre époque, grossièrement matérialiste et utilitaire, a pour prétention de faire disparaître toute espèce de friche et de broussailles aussi bien du globe que de l’âme humaine. Asservie aux idées de rapport, la société, cette vieille ménagère qui n’a plus de jeune que ses besoins et qui radote de ses lumières, ne comprend pas plus les divines ignorances de l’esprit, cette poésie de l’âme qu’elle veut échanger contre de malheureuses connaissances toujours incomplètes, qu’elle n’admet la poésie des yeux, cachée et visible sous l’apparente inutilité des choses. </strong>» La condamnation de ce que deviendra l’industrialisation en France, après ses ravages commis en Angleterre sur les paysages comme sur les hommes et les corps ouvriers, ne se limite donc pas à celle de l’asservissement technique des populations productives mais s’inquiète des effets sur les esprits et les âmes, dans un mouvement qui préfigure celui, plus encoléré encore, de Georges Bernanos dans ses essais publiés sous les titres de « <strong>La France contre les robots</strong> » et de « <strong>La liberté, pour quoi faire ?</strong> », entre autres. Ce message, pour nostalgique qu’il apparaisse, est-il si inactuel que cela ? L’asséchement des marais ; la disparition des friches devant la conquête de l’agriculture productiviste, de plus en plus éloignée des rythmes climatiques et végétaux ; l’artificialisation de ces landes souvent liée à l’urbanisation des littoraux puis à la rurbanisation contemporaine : tout cela s’est fait en même temps que le déracinement des populations, destinées alors à devenir des masses de consommateurs plutôt que des êtres enracinés, ou, dans le temps de la IIIe République, à se réduire à des citoyens-soldats dont le droit de vote, pouvoir nécessaire mais mal ordonné (trop souvent pour des raisons liées à la structure parlementariste de la République quand il aurait fallu privilégier la proximité et la « fédération », au sens a-centralisateur du terme), obligeait aussi à l’acceptation (bien peu volontaire, en fait) de « porter la besace et le fusil », ce que le pourtant républicain Anatole France ne pardonnait pas à la Révolution française, retrouvant ainsi le sentiment des premiers chouans et des Vendéens de 1793… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Quand Barbey écrivait « <strong>L’ensorcelée</strong> », le Second Empire déployait ses ailes, et le Progrès semblait y trouver son compte, Haussmann et les frères Pereire interprétant celui-ci comme la victoire de l’ordre urbain et bourgeois, fort peu sensible aux friches inutiles, aux broussailles sauvages et à la poésie des paysages naturels comme à celle des rêveurs de plume… Le matérialisme s’engageait dans une marche qui semblait devoir être triomphante et incontestée, si ce n’est par quelques partisans de l’ancien Ordre des choses et des âmes : Barbey était de ces derniers, et ce « chouan du cygne » jetait son désespoir à travers les pages de ses romans. Et pourtant, cette nostalgie n’est-elle pas, aujourd’hui, la source de quelque belle espérance, non d’un improbable retour en arrière mais d’une rupture avec le sens obligatoire de l’Histoire que le XIXe siècle semblait avoir préparé et imposé en attendant ce XXe siècle qui fut surtout celui des impasses ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">« <strong>Pour peu que cet effroyable mouvement de la pensée moderne continue, nous n’aurons plus, dans quelques années, un pauvre bout de lande où l’imagination puisse poser son pied pour rêver, comme le héron sur une de ses pattes. Alors, sous ce règne de l’épais génie des aises physiques qu’on prend pour de la Civilisation et du Progrès, il n’y aura ni ruines, ni mendiants, ni terres vagues, ni superstitions comme celles qui vont faire le sujet de cette histoire (…). </strong>» Et Barbey engage sa plume dans une histoire tragique qui, fatalement, semble mal terminer, quand, pourtant, elle peut ouvrir de multiples champs de réflexion sur la nature même de l’humanité et de ce qu’il faut, absolument, sauvegarder en elle : cela impose, sans doute, de réfléchir à cette société de consommation (« <strong>ce règne de l’épais génie des aises physiques </strong>», est-ce donc cela ?) qui est la nôtre sans que nous ne nous résignions à en accepter la domination, cette société que, en définitive, nous pourrions appeler « <strong>dissociété</strong> » à la suite du philosophe Marcel de Corte… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Le désespoir de Barbey mérite l’attention, et je ne suis pas insensible aux couleurs de la nostalgie et à ses accents, en particulier en cette veille d’automne qui s’annonce rude, autant sur le plan social que politique, voire géopolitique… Mais <strong>la nostalgie ne peut fonder une politique, même si elle peut, parfois, nous rassurer</strong> : « notre enfance » et « le temps jadis » nous font souvent un matelas confortable de souvenirs et de sensations sur lequel nous aimons nous étendre, mais nous pourrions, si nous prenions garde, nous endormir sans même l’espoir d’un réveil princier ! <strong>Bernanos complète Barbey en nous rappelant que le désespoir se doit d’être surmonté, et qu’alors, il devient ce moteur de notre action politique que l’on nomme l’espérance</strong>. Cette espérance qui nous fait un devoir de poursuivre, inlassablement, ce combat royaliste destiné à rendre à la France un État digne de ce nom et de son histoire, et de rendre à notre société les rêves que la modernité a cru pouvoir remplacer éternellement par l’avidité consumériste… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
Jacques-Emile Miriel
http://jemiriel.hautetfort.com/about.html
Littérature et gastronomie
tag:jemiriel.hautetfort.com,2020-05-26:6241415
2020-05-26T15:13:00+02:00
2020-05-26T15:13:00+02:00
L'exemple de Sénèque Le confinement a cloué les...
<p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em><strong>L'exemple de Sénèque</strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Le confinement a cloué les Français chez eux, ne leur laissant presque pour seule occupation ludique que la cuisine. Nous n'avons pas souffert d'une pénurie de ravitaillement, et nous avions encore la liberté d'aller chez nos fournisseurs habituels faire nos courses. C'était le minimum vital, et beaucoup en ont profité pour approfondir, à leur façon, l'art culinaire. Bref, nous avons pris du poids, et avec le déconfinement est arrivé tout naturellement l'heure de la diète, afin de perdre les kilos superflus que deux mois d'inactivité nous avaient légués.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Dans une de ses <em>Lettres à Lucilius</em>, Sénèque se moque gentiment de son correspondant à propos de l'importance trop grande qu'il accorde à la nourriture. Au moment de mourir, c'est-à-dire, puisqu'il s'agit de Sénèque, au moment de se suicider, il ne faudra rien regretter, y compris les banquets quotidiens, source sans doute d'un plaisir très vif pour Lucilius. Sénèque a en quelque sorte percé son ami à jour, et lui fait cette ironique leçon de morale : "Avoue-le, écrit Sénèque, ce n'est pas la haute politique, ce ne sont pas les affaires, ce n'est pas l'observation même de la nature qui t'inspirent du regret, te rendent si lent à mourir : tu t'en vas le cœur gros du marché aux vivres, que tu as vidé." Pour apprécier ce trait, il faut lire la note du traducteur qui nous apprend que, dans la bonne société romaine, les gourmets allaient eux-mêmes faire leurs emplettes. En somme, Sénèque insinue que Lucilius aura non seulement "dévalisé", comme on dit, les boutiques pour pouvoir consommer des mets raffinés, tel un illustre gourmand, mais qu'il aura préféré cette passion à la sagesse stoïcienne – et donc au suicide, évoqué par Sénèque dans ces pages. </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em><strong>Ryoko Sekiguchi</strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Je ne lis pas souvent des livres sur la gastronomie, mais je suis, dans la vie quotidienne, plutôt comme Lucilius : j'aime manger de bonnes choses. Lorsque, dans un roman, l'auteur évoque la nourriture, je suis toujours intéressé. Aussi, ai-je été récemment tenté par la lecture d'un court essai de l'écrivain japonaise francophone Ryoko Sekiguchi, paru dans la collection "Folio". Le titre ne me disait rien, <em>Nagori</em>, mais le sous-titre, très japonais, était plus explicite : "La nostalgie de la saison qui vient de nous quitter". On sent tout de suite que l'auteur va nous faire prendre un chemin où littérature et gastronomie seront étroitement liées. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Fille d'une cuisinière japonaise, Ryoko Sekiguchi est née à Tokyo en 1970. Lors de ses études, elle est amenée à choisir le français par amour pour l'art culinaire de notre pays. Elle a étudié à la Sorbonne l'histoire de l'art, et la plupart de ses livres ont été directement écrits en français. En février dernier, elle publiait chez Bayard <em>La Terre est une marmite</em>, au titre évocateur. <em>Nagori</em>, quant à lui, date de 2018. Lors de cette première parution, beaucoup de critiques avaient salué la performance, dont le célèbre François Simon, journaliste gastronomique dont on ne voit jamais le visage dans les médias.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Le mot "nagori" désigne en japonais une saison qui est passée, et dont quelques rares traces demeurent, comme un souvenir évanescent. Ce thème, d'une grande richesse, permet à Ryoko Sekiguchi d'entrelacer diverses considérations sur ce que nous mangeons à telle ou telle période de l'année, mais aussi de filer la métaphore sur la nostalgie et le regret. Se nourrir redevient avec elle une expérience de l'intime, qui ouvre sur des sensations ou des sentiments oubliés, perdus. Comment arrive-t-on à se rapprocher de ce qui s'enfuit ? "Nagori" est la dernière saison, qui ne reviendra plus, du moins le croit-on. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Lorsque nous savourons un plat complexe, manger peut être ressenti comme une quête spirituelle, ainsi que le montre l'auteur, par exemple dans cet extrait : "Parfois, c'est l'imagination d'un goût inconnu qui fait le détour par un ingrédient, ou qui initie une aventure odysséenne avec un produit fermenté. Faire se rencontrer une vie et une autre, c'est les promettre toutes deux à une vie nouvelle. Deux vies qui ont connu des temporalités, des âges et des saisons différentes se retrouvent sur un même plan, et deviennent capables de vivre une autre vie, une fois assimilés."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Le petit livre de Ryoko Sekiguchi est rempli de ce genre de pépite. À lire délicatement et délicieusement...</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ryoko Sekiguchi, <em>Nagori</em>, "La nostalgie de la saison qui vient de nous quitter". Éd. Gallimard, collection "Folio". – Sénèque, <em>Lettres à Lucilius</em>. Lettre n° 77. Éd. Laffont, collection "Bouquins". </span></p>
Ed
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Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois *
tag:whatamistilldoinghere.hautetfort.com,2020-05-08:6236759
2020-05-08T11:19:27+02:00
2020-05-08T11:19:27+02:00
J'ai envie de vous présenter un livre. Il a 73 ans. Au début il n'existait...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">J'ai envie de vous présenter un livre. Il a 73 ans. Au début il n'existait pas. Mais deux frère et sœur sans enfant, dont je pourrais vous raconter l'histoire un jour, Fernand et Alice, donnaient leur amour à leurs petits-neveux et nièces en leur offrant des vacances, des moments heureux dans un jardin, et des lectures. La revue Lisette fut achetée toutes les semaines, puis les numéros furent reliés pour en faire un livre. Fernand, ancien ingénieur, était en retraite, avait vécu deux guerres, et voulait toujours apprendre plus. Malgré tout cela, il n'avait pas perdu son optimisme, sa foi en l'humanité, le modernisme, l'avenir. Un relieur qui avait sa boutique pas loin lui a appris la technique. C'est ainsi que mon grenier est plein de livres divers, de plus ou moins grand intérêt, mais merveilleusement reliés. Cet "album de Lisette", comme je l'appelais enfant, a fait mon bonheur. J'ai tout lu, en négligeant sans doute un peu trop les pages couture et tricot. Aujourd'hui, en période de confinement, je le regrette. Sinon, oui, j'ai tout lu. J'y ai acquis autant de principes moraux de base que d'esprit critique. Car oui, certains textes me faisaient sourire, ou bondir, mais j'y puisais ce qu'il y avait d'émotion et de nostalgie universelle. Et savoir que ma mère avait feuilleté ces pages, sans les abîmer du tout, donnait à cette lecture encore plus de valeur. Je pense que je vais relire le roman-feuilleton "Nicole au Pays des Dollars", et me demande quelle idéologie il véhiculait !</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6130136" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://whatamistilldoinghere.hautetfort.com/media/01/01/1591225737.jpg" alt="IMG_20200508_105131.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6130137" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://whatamistilldoinghere.hautetfort.com/media/02/01/3628883751.jpg" alt="IMG_20200508_105101.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6130134" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://whatamistilldoinghere.hautetfort.com/media/00/00/3853129349.jpg" alt="IMG_20200508_105041.jpg" /></p><p style="text-align: left;">* Pierre Dumayet</p><p style="text-align: justify;"> </p>
nauher
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Vespa Roma
tag:off-shore.hautetfort.com,2020-02-24:6215037
2020-02-24T13:40:43+01:00
2020-02-24T13:40:43+01:00
« Au sein de l'inventaire des moyens de déplacement qu'effectue le...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">« Au sein de l'inventaire des moyens de déplacement qu'effectue le photographe [Bernard Plossu], la <em>vespa</em> occupe une place particulière. Objet cinématographique par excellence depuis les années cinquante jusqu'au <em>Caro diario</em> de Nanni Moretti, la vespa est le symbole de la fluidité dans un monde engorgé, mais aussi celui de la démocratie du transport, de la belle mécanique accessible à tous. Le deux-roues semble consubstantiel à la ville méditerranéenne : il sied au climat, à l'étroitesse des rues, aux formes pentes qui découragent le cycliste. Sa photogénie ne reçoit jamais de démenti. Le conducteur du scooter est assuré de séduire : il a pour lui la jeunesse et l'absence de prétention. La vespa incarne à merveille le design de l'Europe méridionale en tant qu'il produit beaucoup d'effets avec une apparente économie de moyens, et qu'il assigne d'emblée au déplacement une dimension ludique : elle offre, comme autant de sacoches légères, de petites primes de plaisir. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Cette brève et très claire évocation de la Vespa par Jean-Louis Fabiani t’a ramené plus de trente ans en arrière, alors que tu découvrais Rome pour la première fois, et plus particulièrement à une fin d’après-midi, non loin du cimetière protestant, où tu étais venu rendre hommage à John Keats. Il était cinq heures et le petit magasin, pour faire tes courses avant de repartir au lido d’Ostia, n’était pas encore ouvert. Il aurait dû l’être mais tu découvrais depuis une semaine la qualité élastique de la sieste transalpine. Il faisait chaud et sur la porte de l’enseigne : <em>chiuso</em>. Alors, pour échapper à la lassitude, et parce que l’agitation de la gare Ostiense te répugnait, tu t’assis à même le sol, contre un mur, à un carrefour, et bientôt commença un ballet dont tu avais déjà observé quelques épisodes, furtivement, et dont tu pus pendant plus d’une demi-heure, vérifier la spectaculaire permanence.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">A la croisée des quatre voies, chacun arrivait avec une désinvolture klaxonnante pour signifier qu’il allait passer. On freinait à peine ; on se frôlait ; on accélérait ; on râlait ; on esquivait. Et cette singulière anarchie sans conséquence grave (ni glissade, ni accrochage) n’était pas le seul fait des automobilistes, avec la carrosserie en bouclier. Loin de là. Les deux-roues y tenaient le rôle principal. Ils semblaient s’amuser de tout. Deux-roues ? Pour être plus précis : les Vespa. En solo, ou en duo, avec la belle derrière, en amazone. Sans casque. C’était encore le temps mémorable des cheveux au vent. Imagine-t-on, à l’instar de Moretti, Cary Grant et Audrey Hepburn avec un intégral ou un bol, dans <em>Vacances</em> <em>romaines</em>. Tout, dans ce trompe-la-mort, au carrefour, à peine une décélération, donnait à la Vespa et à ses périlleux pilotes, une dimension jubilatoire et, bien sûr, cinématographique, comme le rappelle Fabiani. L’abeille piquait ta curiosité et tu n’espérais pas qu’une catastrophe vînt ternir cette démonstration du hasard heureux. Les météores suivent leur trajectoire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Tu avais donc l’occasion de vérifier que l’Italien et la Vespa étaient inséparables, quasi consubstantiels. Partout sur les trottoirs, dans les cours, dans les ruelles ; partout le devoir de composer avec leur art de se faufiler ; et sur les grands axes, des nuées où se mélangeaient les banlieusards, les gandins, les cravatés et même, parfois, les soutanes. En ce début des années 80, ces équipées doucement sauvages te donnaient l’illusion de te plonger dans la Rome des années 50, de sentir l’insouciance trouble d’une vie exubérante essayant de s’accommoder des règles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">La Vespa avait, jusque dans la ligne, l’élan gracile de sa <em>désignation</em>. Elle était moins un mode de transport qu’un idéal de fluidité et un modèle chevaleresque, quand un garçon invitait une fille <em>pour faire un tour</em>. Il y avait en elle une esthétique ronde, quasi féminine. En France, nous avions l’immonde mobylette, le 102 ou 103 Peugeot, qui n’était rien d’autre qu’un gros vélo motorisé. D’un côté, le charme ; de l’autre, la grossièreté. Quand on regardait la Vespa, tu voyais une frontière dans l’art de la séduction. La séduction par la conduction. Tout un programme.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Au fil des années et de tes retours à Rome, tu as déploré que la Vespa soit lentement mise au rebut, au profit du scooter. De l’italien à l’anglais, il y a un monde. L’anglicisation de la planète est un signe éminemment mortifère. Seuls les imbéciles de la communication universelle peuvent béatement s’y retrouver. Le problème, c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux. Le scooter, on le comprend aisément, n’est pas la Vespa, mais une imitation customisée pour territoires sécuritaires/sécurisés et pour les adeptes de la gadgétisation à outrance. Le scooter glisse lentement vers la moto de ville pour actifs CSP+ ou pour petits frimeurs de banlieue. Ce ne sont plus les formes douces de la version italienne mais la modélisation mastoc, bourgeoise et empesée d’un univers qui étale son désir insatiable de confort. La <em>frime </em>tendre et juvénile a laissé la place à la bouffissure satisfaite. De fait, le scooter est un des <em>objets</em> les plus hideux de notre époque. Il pue l’assise et l’ambition. La Vespa n’est plus qu’un vestige. Comme beaucoup de signes par quoi nous marquions des différences spatiales et culturelles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Le déclin de la petite abeille suit la disparition des frontières et de la monnaie. Les douaniers sont des spectres ; tu paies en euros ; les rues romaines sont scooterisées. Il ne faut pas croire au hasard, en la matière, et la désolation qui t’habite est un paysage où les éléments les plus étrangers en apparence se disposent de manière très <em>efficace. </em>Tu n’es pas de ceux que la practicité du monde (ne pas s’arrêter à la douane ; ne pas montrer ses papiers) et la rationalité économique (plus de changes ; plus de dévaluation) fascinent. Au contraire. Parce qu’un monde unique n’en est plus un. La Vespa est italienne et toutes les années où tu as pu retourner dans ce pays, du temps de la frontière et de la lire, tu en as eu le cœur net. Sa relégation, au-delà de quelques ajustements <em>pour faire moderne </em>est un sujet qui t’attriste. Cela n’a rien à voir avec la nostalgie, moins encore avec ce goût frelaté du patrimoine. Ton regret compte moins que ce sentiment diffus d’une muséologie des différences, les vraies, celles qui donnent du sens et de l’histoire à la vie, pour permettre le triomphe de l’uniformité libérale.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">(1)Jean-Louis Fabiani, préface à Bernard Plossu, <em>L'Europe du sud contemporaine</em>, Images en manœuvres Editions, 2000</span></p>
nauher
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Sémaphore
tag:off-shore.hautetfort.com,2020-01-27:6208225
2020-01-27T14:15:00+01:00
2020-01-27T14:15:00+01:00
Elle est dans le vrai, celle qui écrit que « la nostalgie, c’est ce...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Elle est dans le vrai, celle qui écrit que « la nostalgie, c’est ce qui fait rentrer chez soi, quitte à y trouver le temps qui passe, la mort et, pire, la vieillesse, plutôt que l’immortalité ». Mille fois raison. Et qu’on ne revient pas pour retrouver ce qui nous a manqué mais pour aller bien au-delà du chemin parcouru. Il ne s’agit pas de retrouver les empreintes de nos anciennes pérégrinations, loin s’en faut. Plutôt : prendre la traverse, le fossé, charger dans le taillis et passer les murets. On ne revient jamais <em>pour le même</em>. On gravite autour du mystère qu’on a laissé et qui ne peut être mystère que parce qu’on l’a laissé mystère, et qu’on ne peut le savoir être là que parce que l’indicible nous manque. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Vous découvrez Séville, ou Ely, ou le Bosphore. Figures étrangères. <em>Là</em>, c’est d’une envergure plus nette, et plus <em>grave</em>. Cet autre endroit vers lequel vous voulez revenir, vous en savez assez, et donc trop peu, pour espérer le redécouvrir. Une expérience différente, parce que différée. Le <em>là</em> d’une musique intérieure qui ne vous a jamais quitté, alors que tous les nuages de tous les ciels sont en cohue dans votre mémoire…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </span></p>
Lizouzou
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”Nostalgie Friends” de Kelsey Miller
tag:lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com,2019-12-09:6194418
2019-12-09T17:48:48+01:00
2019-12-09T17:48:48+01:00
Ce livre parlera forcément aux fans de la série FRIENDS ! Ce qui est...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6062644" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com/media/02/02/211051579.jpg" alt="nostalgie,friends,kelsey,miller,harper collins,série" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Ce livre parlera forcément aux fans de la série FRIENDS ! Ce qui est largement mon cas car je suis fan absolue de cette série, que je regarde encore et toujours !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Kelsey Miller est journaliste et comme beaucoup de monde, fan de la série Friends ! Elle a alors cherché à en savoir plus sur cette série phénomène. Comment a-t-elle été créée ? Comment se sont passés les castings ? Pourquoi a-t-elle toujours autant de succès encore aujourd'hui ? L'auteure s'évertue à apporter la réponse à toutes ces questions à travers différents chapitres.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Le livre s'ouvre sur la vie des créateurs de Friends, à savoir : David Crane, Marta Kauffman et Kevin Bright. On y apprend ce qu'ils faisaient avant la série, et comment, ils ont réussi à en faire une série culte. </span><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Puis vient ensuite le casting. Chaque personnage y est détaillé et nous découvrons également le parcours des différents acteurs avant qu'ils aient accès à leur rôle phare dans Friends.</span><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">S'en suit, le début de la série, comment elle a été perçue au départ, la notoriété grandissante et le vécu des auteurs sur tout ça.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">L'auteure s'applique aussi à aborder de grands sujets de notre société qui ont été exploité dans la série ou qui ont pu faire débat, comme l'homosexualité, l'absence ou le peu de personnages blacks ou encore la religion. Pour cela, l'auteure s'applique à faire intervenir des personnes extérieures à la série pour recueillir leurs avis.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Certains sujets ont fait polémique et l'auteure en parle également. C'est le cas pour la revalorisation des six acteurs principaux. Néanmoins, on apprend pas mal de choses sur les coulisses de cette série, avec des histoires de droits de diffusion assez énorme pour l'époque et le parallèle qui est fait avec d'autres séries phares aux États-Unis comme Seinfeld.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Et enfin, l'auteure nous raconte les raisons de l'arrêt de la série (au grand dam des fans...) mais comme toute les bonnes choses ont une fin, c'était nécessaire !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Le point de vue de l'auteure est assez objectif. On sent qu'elle aime la série mais elle sait en pointer les défauts quand il le faut. Ce livre permet d'avoir une vision plus large de la série, avec ses qualités et ses défauts.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Bref, ce documentaire nous apprend des choses inédites sur les coulisses de la série, mais qui est tout de même traité d'un point de vue sociologique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Je remercie énormément <a href="https://www.harpercollins.fr/" target="_blank" rel="noopener">les éditions Harper Collins</a> !</span></p>
Pourny
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Regrets
tag:michelpourny.hautetfort.com,2019-10-05:6180729
2019-10-05T19:46:54+02:00
2019-10-05T19:46:54+02:00
O n nous dit, sondage à l’appui que 80% des...
<p> </p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> <strong><span style="font-size: 18pt;">O</span></strong>n nous dit, sondage à l’appui que 80% des français sont profondément touchés par la disparition de Jacques Chirac.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Tant de gens seraient donc profondément attachés à la personne de l’ancien président ? A la façon dont il dirigeait la France ? N'y aurait-il pas dans cette sympathie affichée pour l’ancien premier magistrat la volonté de montrer une aversion pour le nouveau ? Une béance comparable à celle qui séparait l’Empereur, le Grand, le Conquérant…de Napoléon le petit. Mais d’autres nous disent que celui que l’on pleure n’avait rien fait d’exceptionnel, alors que l’autre, réformateur et apôtre du renouveau est montré par les rues sur des portraits qu’on tient à l’envers, vilipendé par des foules grimées en jaune et accusé de s’en prendre à tout ce que l’histoire passée avait fait de bien.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> J’en tire un premier enseignement : même si cela ne sert pas l’avenir de la nation, ne rien tenter en se contentant de maintenir les choses en l’état peut conduire au prix de quelques poignées de mains et de verres de bon vin, à la popularité. Faut-il qu’ils ne soient plus au pouvoir pour qu’enfin les présidents soient aimés ? Condition nécessaire mais non suffisante, d’autres que Jacques Chirac ne figureront pas dans les manuels d’histoire. Mais aujourd’hui que des décisions –lourdes car trop tardives- soulèvent la désapprobation de millions de gens, l’exercice du pouvoir n’est pas le meilleur moyen de séduire le peuple.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Mais si la disparition d’un homme qui a présidé à la destinée du pays il y a douze ans –douze ans aujourd’hui c’est une éternité- si son absence nous fait tant de peine, au-delà de la personne n’est-ce pas une époque que l’on regrette, quand on était plus jeune et que ce sont surtout les bons souvenirs qui nous reviennent ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> On nous avait dit et répété : ce n’était pas mieux avant ! Les philosophes s’y étaient mis aussi, nous énumérant toutes les catastrophes qui s’abattirent sur nos parents et grands parents, les guerres et les fascismes toutes catégories confondues, et puis tout d’un coup voilà qu’un homme qui a présidé à la destinée du pays pendant douze ans disparaît. Et les médias, confortés par le sondage, nous disent qu’en réalité, au-delà de l’homme, c’est une époque que 80% des français regrettent. L’idée selon laquelle c’est mieux aujourd’hui en prend un coup.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Que cela ne nous empêche pas de rendre un hommage particulier aux hommes qui le méritent, et d’abord à Jacques Chirac pour son courage quand pour la première fois depuis la guerre et l’occupation on entendit ces mots :</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"> <em>"Transmettre la mémoire du peuple juif, des souffrances et des camps. Témoigner encore et encore. Reconnaître les fautes du passé, et les fautes commises par l’État. Ne rien occulter des heures sombres de notre Histoire, c’est tout simplement défendre une idée de l’Homme, de sa liberté et de sa dignité. C’est lutter contre les forces obscures, sans cesse à l’œuvre. Cet incessant combat est le mien autant qu’il est le vôtre."</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Discours prononcé lors des commémorations de la Rafle du Vel’d’Hiv’ — 16 juillet 1995</span></p><p style="text-align: center;"><br /><span style="font-size: 12pt;">§</span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Ariaga
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Enfermement
tag:ariaga.hautetfort.com,2019-06-04:6156006
2019-06-04T10:36:57+02:00
2019-06-04T10:36:57+02:00
Photo Ariaga Comme du sable, le temps glisse entre mes doigts....
<p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/02/02/3901024672.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-5999156" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/02/02/2550702421.jpg" alt="écriture,poésie,nostalgie,photo,laboratoire,enfermement,nature,ariaga" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt;">Photo Ariaga</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Comme du sable, le temps glisse entre mes doigts.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Dans la dernière partie de ma vie, obsédée par l'idée de l’inaccompli je me fige dans la bulle de l'intellect.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">La porte de la créativité et de la poésie se ferme.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Je ronronne dans le déjà fait que je cisèle à l'infini.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Et pourtant ... dans ce théâtre d'ombres quelque chose pulse encore.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Un grand désir de partager encore du vrai , du profond , dans ce Laboratoire déserté.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Être à nouveau en accord avec les vibrations de la vie et de la nature.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Entendre murmurer à l'oreille de mon cœur le vieil alchimiste compagnon de Jung.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Oui, amis de ma quête, aidez moi ...</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> Ariaga</span></p><p> </p><p> </p>
Bruno Chiron
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White Rabbit Dream, transgressif et sensible
tag:www.bla-bla-blog.com,2019-01-29:6123931
2019-01-29T00:00:00+01:00
2019-01-29T00:00:00+01:00
L’univers de Nicolas Le Bault fait partie de ces découvertes assez...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/00/46223769.jpg" id="media-6046575" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’univers de <a href="http://www.nicolaslebault.com" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Nicolas Le Bault</a> fait partie de ces découvertes assez incroyables qui vous transportent dans un monde rarement vu : un vrai cabinet de curiosités, qu’il déploie aujourd’hui dans le second volume de la revue d’avant-garde<em> <a href="https://whiterabbitprod.bigcartel.com" target="_blank" rel="noopener noreferrer">White Rabbit Dream</a></em>. Le fil conducteur choisi par Nicolas Le Bault et les autres artistes qui le côtoient – Twotom Land, Cendres Lavy, Stéphane Rengeval et Frederika Abbate – est la nostalgie, une nostalgie projetée dans des scènes riches et inventives.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le volume 2 de<em> White Rabbit Dream</em> est en soi une vraie œuvre d’art : véritable magazine transgressif, à la fois roman graphique et revue expérimentale. Le lecteur y trouvera les personnages familiers de Nicolas Le Bault : ces poupées inquiétantes, à fois créatures perverses et victimes expiatoires.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">On peut aussi y découvrir les planches baroques et élégantes de <a href="http://www.twotom.fr" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Towtom Land</a>, mais aussi, dans le deuxième chapitre, les dessins au lavis de la bien-nommée <a href="http://www.cendreslavy.net" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Cendres Lavy</a> : ces enfants ou pré-adolescents figés dans des autoportraits surréalistes renvoient au style faussement naïf de Nicolas Le Bault.</span></p><blockquote><p style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #00ccff;">Un vrai cabinet de curiosités</span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Stéphane Rengeval (<em>Chapter III</em>) est l’une des très belles découvertes de ce volume. Les thèmes abordés sont d’une noirceur indéniable : danses sataniques, étreinte douloureuse pour ne pas dire viol, personnage masqué. La facture des dessins de Stéphane Rengeval prend le contre-pied de ces thématiques : traits délicats, visages féminins angéliques et corps dans des mouvements fluides, à l’image de cette petite contorsionniste.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>White Rabbit Dream,</em> revue atypique ressemble à un de ces nombreux groupes de punk-rock : capable de transgression en même temps que de créations d’une finesse à fleur de peau.</span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Towtom Land, Cendres Lavy, Stéphane Rengeval, Nicolas Le Bault et Frederika Abbate,<br /><em>White Rabbit Dream, La Nostalgie</em>, vol. 2, 2018, 30 p.</strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="https://whiterabbitprod.bigcartel.com" target="_blank" rel="noopener noreferrer">https://whiterabbitprod.bigcartel.com</a></strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="http://www.nicolaslebault.com" target="_blank" rel="noopener noreferrer">http://www.nicolaslebault.com</a></strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="http://www.cendreslavy.net" target="_blank" rel="noopener noreferrer">http://www.cendreslavy.net<br /></a><a href="http://www.twotom.fr" target="_blank" rel="noopener noreferrer">hhttp://www.twotom.fr</a><br /></strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2016/12/20/au-dela-du-miroir-5889191.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">"Au-delà du miroir"</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/Kf9ttZnR5_k" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong><a style="color: #808080;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Likez, partagez</a>, <a style="color: #808080;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #808080;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a> </strong>les blablas de Bla Bla Blog !</span></p>
Jacques GIMARD
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NOSTAL-ZIK N°14
tag:nostaljg.hautetfort.com,2019-01-21:6122691
2019-01-21T18:31:00+01:00
2019-01-21T18:31:00+01:00
DOUCE COMPTINE Quel est le secret pour qu’une chanson pour...
<p><img src="http://nostaljg.hautetfort.com/media/01/02/2177003388.jpg" id="media-5942356" alt="" /></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;"><span style="color: #993300; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: Arial, sans-serif;">DOUCE COMPTINE</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><img id="media-5942355" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://nostaljg.hautetfort.com/media/00/00/3328316844.jpg" alt="Aldebert-B.jpg" />Quel est le secret pour qu’une chanson pour enfants échappe à la mièvrerie ? Il suffit d’écouter celle écrite et composée par <span style="color: #993300;">Aldebert</span> — <em>C’est quoi la vie ?</em> — pour deviner la réponse !</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;">Une mélodie cristalline jouée au piano. Un dialogue anodin entre une petite fille et son père au cours d'une promenade complice. Une curiosité insatiable sur des instants, sur des sentiments, sur des mots, parfois trop galvaudés, qui interrogent notre enfance. Des réponses imagées où la poésie vient caresser la vérité : autant de pépites, rares et scintillantes, qui nous réconcilient avec la bonne chanson française.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;">Ni légère ni sentencieuse, ni facile ni démago, cette douce comptine réveille le gamin </span><span style="font-family: Arial, sans-serif;">qui sommeille en nous. Elle nous rappelle surtout les joies d’une paternité où la transmission se nourrit de tendres émotions. Un chef-d’œuvre musical tout en délicatesse qui s’écoute en boucle pour mieux le méditer. Une chanson que tous les papas auraient aimé écrire. Moi comme les autres…</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/D1H7uyWL4bU" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><br /></span></p>
Zébra
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Caricature Alain Delon
tag:fanzine.hautetfort.com,2018-02-24:6029170
2018-02-24T00:08:49+01:00
2018-02-24T00:08:49+01:00
La Semaine de Zombi. Samedi.
<p><strong>La Semaine de Zombi. Samedi.</strong></p><p style="text-align: center;"><a href="http://fanzine.hautetfort.com/media/01/01/3235235317.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5773692" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/01/01/3972639831.jpg" alt="webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,caricature,alain delon,nostalgie,dessin,presse,satirique,zombi,editorial cartoon" /></a></p>
Pourny
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Vivre avec son temps
tag:michelpourny.hautetfort.com,2018-01-08:6015206
2018-01-08T11:56:27+01:00
2018-01-08T11:56:27+01:00
J ’ai reçu la visite d’un témoin de Jéhovah qui...
<p> </p><p> </p><p style="text-align: justify;"><br /> <span style="font-size: 12pt;"> <span style="font-size: 18pt;"><strong>J</strong></span>’ai reçu la visite d’un témoin de Jéhovah qui semblait étonné de l’aménité de mon accueil mais aussi d’apprendre que je lisais la Bible. Il faut croire que peu de gens la lisent. La lecture n’est plus le passe-temps favori dans nos sociétés, quand aux Ecritures, elles sont un recueil de textes anciens écrits par des personnes prisonnières de leur temps, parfois trop inspirées pour voir et relater les choses telles qu’elles sont. Un monde créé il y a quelques milliers d’années, un homme et une femme à l’origine de l’humanité, des patriarches vivant plusieurs siècles, des buissons qui s'embrasent sans se consumer, des lois gravées dans le marbre et inapplicables, des peuples massacrés, une cruauté sans bornes et pourtant voulue par le Créateur, des miracles à tire-larigot, un homme mort et qui ressuscite. Historiens et scientifiques accordent avec le sourire que ce sont là de beaux contes. L’Eglise bien obligée de se mettre au diapason de la science retient ce qui ne peut pas être contredit : le mystère, l’inconnaissable, elle se bat avec des armes redoutables, ses martyrs et ses saints, la foi inébranlable de millions d’hommes et de femmes en un dieu qui sauvera le monde. Mais la Bible ? Ses livres qui montrent tout ce dont l’homme et la femme sont capables dans le pire et le meilleur ? Leçons d’amour et de fraternité, manigances et trahisons, hypocrisie des prêtres, exaltation des religieux installés, extraordinaires paraboles de Jésus, que l’on croie ou que l’on ne croie pas il est dommage que cette richesse reste inaccessible aujourd’hui, en particulier à nos enfants.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Si ce n’était que la Bible ! Mais le sourire des historiens et scientifiques cités plus haut éclaire aussi le visage des personnes à qui on évoque les préceptes des Anciens ou la morale de Kant. Que nos actions soient guidées par un impératif catégorique, quelle horreur aujourd’hui ! Allez donc enseigner qu’il faut agir de telle façon que l’action de chacun puisse être érigée en règle universelle, vous allez provoquer les quolibets, même un président ne pourrait pas le dire. Des millions de tablettes et d’ipades colporteraient aussitôt la nouvelle, des milliers d’individus rompus au déclenchement et à l’entretien des rumeurs iraient fouiller dans le passé et montrer que les actes ne sont pas en rapport avec les bons principes philosophiques.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Un philosophe s’aventurerait à estimer que la maladie de notre société vient de l’oubli ou du mépris de principes et d’obligations qui réglaient hier les rapports entre les gens, on lui rétorquerait que c’était loin d’être mieux hier en lui rappelant les crimes et les guerres et qu’aujourd’hui le pire des attentats ne fait que quelques centaines de morts. Ne versez surtout pas dans la nostalgie, c’est démodé, désuet, ringard. Ne dites jamais que c’était mieux hier, non pas parce que c’est faux, mais parce qu’il faut vivre avec son temps, sans réfléchir, sans se mettre en cause, sans prendre le moindre recul par rapport à « ce qui se fait », sans lever -ne serait-ce que le temps de monter dans le train- le nez de son téléphone portable qui diffuse toutes les « infos » disponibles. Informations tronquées non seulement par le pouvoir politique, mais par tous les pouvoirs à commencer par moi-même qui ne veut pas voir les choses en face.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Ne pas voir c’était plus difficile AVANT. Quand il n’y avait pas d’écran et qu’on regardait le paysage. On était moins distrait. On lisait ce qu’on décidait de lire. Les racistes et les antisémites pullulaient, on savait qui ils étaient, dans quels brûlots ils écrivaient. Aujourd’hui vous demandez à des élèves de faire une recherche sur l’univers concentrationnaire, ils vous impriment des textes négationnistes sans le savoir car on peut diffuser toutes les sornettes possibles sans être contraint d’apposer sa signature au bas d’une déclaration. L’anonymat convient parfaitement à ces nouveaux modes d’expression qui circulent dans tous les tuyaux comme une eau qu’on empoisonnerait en secret. Impunément.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> On a renversé le « c’était mieux hier » en affirmant que « c’est mieux maintenant ». Cela s’accompagne d’un mépris non seulement pour le passé, mais pour tout ce qui le rappelle. On respecte le patrimoine pour en faire une pièce de musée. La langue, l’orthographe, la grammaire, la calligraphie, les majuscules, allez, à la poubelle ! Le latin et le grec sont-ils encore utiles quand on communique par SMS, comme si notre histoire tournait en boucle pour revenir peut-être un jour aux signaux de fumée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Les chefs d’œuvre des inventeurs du cinéma doivent faire sourire quand les effets spéciaux d’aujourd’hui renvoient Méliès dans les cinémathèques. On ne dit plus « trucage » mais « image virtuelle ». La technologie rend la virtualité tellement vraisemblable qu’on la confond avec la réalité. Par hologramme un orateur peut s’adresser aux foules à deux endroits différents. On se demande même si bientôt la même foule pourra défiler dans les rues de deux villes différentes. Et pourquoi seulement deux ? Un million de personnes manifestant simultanément à Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux et Lille cela ne ferait jamais qu’un million en tout, mais hormis la poudre aux yeux, par rapport à l’époque où les manifestants étaient de chair et d’os, le compte n’y serait pas. On pourra même faire défiler dans mon village un million de personnes derrière un calicot exigeant le rétablissement du bureau de poste.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Quand les belles choses ne sont plus enseignées, plus vues, plus écoutées, la musique n’émeut plus personne. L’appassionata, une messe de Bach, la Symphonie pathétique, le gospel et le blues ne parviennent pas aux oreilles des enfants. Ils sont pourtant élèves de collège et de lycée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Comme je voudrais qu’un jour on se retrouve quelque part avec les petits, sans téléphone, sans tablette. Que nous. Et que, sur un disque qui grésille, on écoute une chanson.</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em>Il nous faut regarder</em></span><br /><span style="font-size: 12pt;"><em>Ce qu’il y a de beau</em></span><br /><span style="font-size: 12pt;"><em>Le ciel gris ou bleuté</em></span><br /><span style="font-size: 12pt;"><em>Les filles au bord de l'eau</em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">§</span></p><p style="text-align: center;"><br /><br /></p>
Littérature de partout
http://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.html
Rainer Maria Rilke, La mélodie de l'amour et de la mort du cornette Christoph Rilke
tag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2017-07-09:5961511
2017-07-09T05:00:00+02:00
2017-07-09T05:00:00+02:00
...
<p style="text-align: center;"> <img id="media-5657077" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/00/00/3934811254.jpg" alt="Rainer-Maria-Rilke.jpg" /></p><p style="padding-left: 150px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> Chevaucher, chevaucher, chevaucher, le jour, la nuit, le jour.</span></p><p style="padding-left: 150px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> Chevaucher, chevaucher, chevaucher.</span></p><p style="padding-left: 150px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> Et la vaillance est maintenant si lasse et la nostalgie si grande. Il n’y a plus de montagnes, à peine un arbre. Rien n’ose se lever. Des cahutes étrangères sont accroupies assoiffées près de puits envasés. Nulle part une tour. Et partout le même tableau. On a deux yeux en trop. La nuit seulement, on croit parfois connaître le chemin. Peut-être que nous refaisons sans cesse la nuit le trajet que nous avons péniblement gagné sous un soleil étranger ? C’est possible. Le soleil est pesant, comme chez nous en plein été. Mais nous avons fait nos adieux en été. Les robes des femmes brillèrent longtemps sur la verdure. Et nous chevauchons maintenant depuis longtemps. On ne peut donc qu’être en automne. Du moins là où des femmes tristes nous connaissent.</span></p><p style="padding-left: 150px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 150px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Rainer Maria Rilke, <em>La mélodie de l’amour et de la mort su cornette Christoph Rilke</em>, traduction Roland Crastes de Paulet, Alia, 2017, p. 11.</span></p>
MILIQUE
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TENTATION HASARDEUSE
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2017-06-09:5949772
2017-06-09T08:19:00+02:00
2017-06-09T08:19:00+02:00
TENTATION HASARDEUSE C'est comme si le nauséeux...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5636710" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/02/2926288131.jpg" alt="au magma présent de l'écriture,fédéraliste,élections,captial,syrien,fédéralrégionaliste,concret,nostalgie,soviétique,économique,abandonner,unifier,conclusion,négociation,neutre,vladimir poutine,pragmatique," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt; color: #008000;"><strong>TENTATION HASARDEUSE</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>C'est comme si le nauséeux flux de la mer</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'obligeait à vomir sur les joies de la veille.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Surtout, ne pas être anéanti au réveil,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Ne pas avoir les yeux noyés de larmes</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Alors que s'insinue le long de son passé</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La foi entamée qu'il était l'actuel présent.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Une ombre obstinée à désirer l'acte de vivre</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Se dissipe à la lumière d'une réalité avérée</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Qui le séduit par pure tentation hasardeuse</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>D'un chemin plus catégorique au quotidien</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Qui lui fermerait les portes d'une vie inutile,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dans l'accalmie éprouvée à mourir de si peu.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
nauher
http://off-shore.hautetfort.com/about.html
Larbaud, la sensibilité itinérante
tag:off-shore.hautetfort.com,2017-04-04:5752892
2017-04-04T12:07:13+02:00
2017-04-04T12:07:13+02:00
J'ai déjà évoqué ce grand écrivain qu'est Valery Larbaud ( ici et ici )....
<p style="background: white; text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">J'ai déjà évoqué ce grand écrivain qu'est Valery Larbaud (<a href="http://off-shore.hautetfort.com/archive/2014/06/15/la-malediction-du-voyageur.html">ici</a> et <a href="http://off-shore.hautetfort.com/archive/2010/05/24/valery-larbaud-de-toutes-les-litteratures.html">ici</a>). Et les tenants du cosmopolitisme, bêtes comme des oies, ignares comme des parvenus dignes du monsieur Prudhomme dont se gaussait Verlaine, avec son esprit juste milieu et ses pantoufles, feraient bien de le lire pour comprendre combien cet homme si magnifique était à la fois un esprit du monde, du lointain, et un esprit du proche, de cette âme du lieu que des incultes, dont le plus grand mérite est le plus souvent d'être des héritiers des Trente Glorieuses, regardent comme une tare et un effroi de bien nourris.</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">On peut tout détruire et je ne vois pas de différence philosophique entre les islamistes de l'EI qui saccagent Palmyre et les partisans très modernes et libéraux de la mise en scène du patrimoine à des fins commerciales.</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Je suis un nostalgique. J'aime la lenteur et je me souviens de mon premier voyage en train, tout enfant, entre Rennes et Combourg, et l'oncle qui nous attendait avec sa Dauphine. Un signe, dirait une mienne connaissance. Une rencontre déjà prévue avec Chateaubriand.</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Mais laissons nos souvenirs. Il faut se taire et lire Larbaud, dont les mots, la mélodie fluctuante, comptent bien plus que notre mélancolie. Il sait, avec magie et sensibilité, évoquer un lieu abandonné (ce qui, au fond, est un moindre mal, à côté de <span style="color: #000080; background-color: #ffffff;"><a style="color: #000080; background-color: #ffffff;" href="http://off-shore.hautetfort.com/archive/2016/08/17/2-h-17.html">celui qu'on détruit</a></span>).</span></p><p style="background: white;"><span style="color: #000000;"> </span></p><p style="background: white;"><span style="color: #000000;"> </span></p><p style="background: white;"><span style="color: #000000;"> </span></p><p style="background: white;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">L'ancienne gare de Cahors</span></strong></span></p><p><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Voyageuse ! ô cosmopolite ! à présent</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Désaffectée, rangée, retirée des affaires.</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Un peu en retrait de la voie,</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Vieille et rose au milieu des miracles du matin,</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Avec ta marquise inutile,</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Tu étends au soleil des collines ton quai vide</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> (Ce quai qu'autrefois balayait</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> La robe d'air tourbillonnant des grands express)</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Ton quai silencieux au bord d'une prairie,</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Avec les portes toujours fermées de tes salles d'attente,</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Dont la chaleur de l'été craquelle les volets...</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Ô gare qui as vu tant d'adieux,</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Tant de départs et tant de retours,</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Gare, ô double porte ouverte sur l'immensité charmante</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> De la Terre, où quelque part doit se trouver la joie de Dieu</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Comme une chose inattendue, éblouissante ;</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Désormais tu reposes et tu goûtes les saisons</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Qui reviennent portant la brise ou le soleil, et tes pierres</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Connaissent l'éclair froid des lézards ; et le chatouillement</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Des doigts légers du vent dans l'herbe où sont les rails</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Rouges et rugueux de rouille,</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Est ton seul visiteur.</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> L'ébranlement des trains ne te caresse plus :</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Ils passent loin de toi sans s'arrêter sur ta pelouse,</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Et te laissent à ta paix bucolique, ô gare enfin tranquille</span><br /><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Au cœur frais de la France.</span></p><p><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Valery Larbaud, <em>Les Poésies d'A.O.Barnabooth</em>, 1913</span></strong></span></p><p><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"> </span></p>
Elisabeth
http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/about.html
LA CHANSON DE PAUL (Serge Reggiani)
tag:boulevarddesresistants.hautetfort.com,2017-02-09:5909156
2017-02-09T17:30:48+01:00
2017-02-09T17:30:48+01:00
<p><br /><iframe width="360" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/-T69I2aj-4I?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
Ariaga
http://ariaga.hautetfort.com/about.html
Dix portraits de chats
tag:ariaga.hautetfort.com,2017-01-18:5899927
2017-01-18T10:41:00+01:00
2017-01-18T10:41:00+01:00
Ces derniers temps, l'état du monde m'avait un peu assombrie. Rien de mieux...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Ces derniers temps, l'état du monde m'avait un peu assombrie. Rien de mieux que les chats pour redonner la joie de vivre. C'est pourquoi, toujours dans l'esprit de la célébration des dix ans du Laboratoire, je vous propose dix portraits de chats . Ce sont chats que mon appareil a saisis au hasard des rues ou des maisons ; sauf la chartreuse qui est mienne. Sous une forme ou une autre, ils ont illustré des textes ou figurent dans l'album photo. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Pour ceux qui préfèrent Jung aux chats, ou qui aiment les deux, je publie sur le site <a href="http://www.jung-reve-alchimie.fr/">C.G.Jung, rêve, alchimie, homéopathie,</a> un texte intitulé : <a href="http://www.jung-reve-alchimie.fr/ariaga-ecrits-jung/cheminements-et-rencontres-de-cg-jung/sauver-lumiere-conscience/">Sauver la lumière de la conscience.</a><br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/01/00/1105564088.jpg" target="_blank"><img id="media-5547724" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/01/00/763332688.jpg" alt="photos,chats,portraits,nostalgie,animaux,nature,ariaga,jung" /></a></p><p style="text-align: center;">Ariaga, chat aimez moi ...</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/01/2231783717.jpg" target="_blank"><img id="media-5547726" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/01/3293962190.jpg" alt="photos,chats,portraits,nostalgie,animaux,nature,ariaga,jung" /></a></p><p style="text-align: center;">Ariaga, chat chandelier</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/01/01/1525883982.jpg" target="_blank"><img id="media-5547728" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/01/01/1039330805.jpg" alt="photos,chats,portraits,nostalgie,animaux,nature,ariaga,jung" /></a></p><p style="text-align: center;">Ariaga, chat élégant</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/01/00/4222249914.jpg" target="_blank"><img id="media-5547729" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/01/00/2785322481.jpg" alt="photos,chats,portraits,nostalgie,animaux,nature,ariaga,jung" /></a></p><p style="text-align: center;">Ariaga, chat à la fenêtre bleue</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/01/3670983035.jpg" target="_blank"><img id="media-5547730" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/01/1492331862.jpg" alt="photos,chats,portraits,nostalgie,animaux,nature,ariaga,jung" /></a></p><p style="text-align: center;">Ariaga, noble chatte de rue</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/00/1319500299.jpg" target="_blank"><img id="media-5547732" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/00/426222142.jpg" alt="photos,chats,portraits,nostalgie,animaux,nature,ariaga,jung" /></a></p><p style="text-align: center;">Ariaga, chat regard saphir</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/02/3833686781.jpg" target="_blank"><img id="media-5547733" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/02/1625892355.jpg" alt="photos,chats,portraits,nostalgie,animaux,nature,ariaga,jung" /></a></p><p style="text-align: center;">Ariaga, chat prudent ...</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/02/00/2927467724.jpg" target="_blank"><img id="media-5547734" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/02/00/1865489574.jpg" alt="photos,chats,portraits,nostalgie,animaux,nature,ariaga,jung" /></a></p><p style="text-align: center;">Ariaga, chat en méditation</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/00/608465452.jpg" target="_blank"><img id="media-5547735" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/00/293880862.jpg" alt="photos,chats,portraits,nostalgie,animaux,nature,ariaga,jung" /></a></p><p style="text-align: center;">Ariaga, chat en planque</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/01/01/4256560495.jpg" target="_blank"><img id="media-5547737" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/01/01/833363622.jpg" alt="photos,chats,portraits,nostalgie,animaux,nature,ariaga,jung" /></a></p><p style="text-align: center;">Ariaga, chat facteur</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Pourquoi j'ai mis mon nom sous tous ces chats ? D'abord, comme je l'ai déjà expliqué, parce que je me fais piquer mes photos mais peut être aussi parce que, dans chacun de ces chats, il y a un peu de moi ...</p><p style="text-align: justify; padding-left: 60px;">Ariaga</p>
J.-P. Chauvin
http://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.html
Le royalisme n'est pas une nostalgie.
tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2017-01-03:5894218
2017-01-03T12:36:08+01:00
2017-01-03T12:36:08+01:00
Dans le cadre de la nouvelle enquête sur la Monarchie, il me semble...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Dans le cadre de la nouvelle enquête sur la Monarchie, il me semble important de répondre aux objections faites à la Monarchie, ne serait-ce que pour dissiper les malentendus sur la Monarchie elle-même et préciser ce que nous entendons par Monarchie « à la française », ce qui nous semble en faire une nécessité dans ce monde-ci et pour la nation française, si particulière et si diverse à la fois. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Les objections, effectivement, ne manquent pas et cela sur tous les terrains : historique, politique ou social, moral parfois, etc. Mais il faut aussi une part d'humilité dans les réponses à celles-ci : <strong>être royaliste ne signifie pas avoir réponse à tout, mais chercher celles-ci quand des questions se posent ou nous sont posées</strong> ; cela signifie aussi <strong>actualiser certaines idées, les accommoder, non pour les amenuiser, mais pour les rendre plus efficaces en notre temps</strong> qui, qu'on le regrette ou non, n'est pas celui d'hier ou d'il y a deux siècles. Le royaliste que je suis refuse que la nostalgie prenne le pas sur les réalités, et c'est en politique qu'il faut aborder les défis contemporains :<strong> la Monarchie n'est pas et n'a jamais été figée dans le temps, car elle est un axe et non un carcan !</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Cela n'est donc pas cette attitude « de feuille morte » qui consiste à suivre sans réagir le cours du ruisseau et du temps. Au contraire, l'attitude royaliste « active » consiste à vouloir agir dans et sur ce monde ou, du moins, dans et sur celui qui nous est proche, qui est nôtre avant que d'être celui des autres, à l'échelle de la commune, de la profession, de la région et de la nation, ce « plus vaste et complet cercle communautaire existant réellement », pourrait-on dire en paraphrasant Maurras. <strong>Alors que la nostalgie est trop souvent la marque d'un renoncement politique, le royalisme politique se veut le moyen de relier Tradition et Actualité en des institutions « traditionnelles dans leurs principes, modernes dans leurs pratiques »</strong>, tout simplement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Aussi, nous nous intéresserons à répondre aux objections d'abord politiques plus encore qu'historiques, sans négliger néanmoins le fait que <strong>l'histoire est le champ privilégié d'un « empirisme organisateur » qui se doit d'être réaliste sans pour autant céder à l'idéologie du « réalisme »</strong> vantée par certains et dénoncée par Bernanos comme la marque d'un conformisme fataliste : les réalités sont aussi le résultat de l'action des hommes et de leur politique, et elles ne sont pas condamnées à être absolument figées dans un « présentisme » insupportable et oublieux de la mémoire des peuples et des familles. « <strong>Toute vraie tradition est critique</strong> », affirmait l'écrivain de Martigues : il est important de <strong>ne pas confondre la transmission avec la seule conservation idéologique</strong>... Si je peux me définir comme <strong>traditionaliste</strong> (politiquement et civiquement parlant), je ne peux que me défier du conservatisme qui, aujourd'hui, est d'abord républicain, faute d'oser penser « autre chose que ce qui existe en ce moment-même »... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p>
Jean-Pierre WILLEMS
http://willemsconsultants.hautetfort.com/about.html
AVANT IL Y AVAIT LA MINI-JUPE D’ARLETTE
tag:willemsconsultants.hautetfort.com,2017-01-02:5893259
2017-01-02T00:37:00+01:00
2017-01-02T00:37:00+01:00
Faut-il voir une relation entre le laborieux 8 en maths au...
<p style="text-align: justify;">Faut-il voir une relation entre le laborieux 8 en maths au baccalauréat et le gros barbu un peu crado qui nous les enseignait, et le 16 en économie et la splendide eurasienne qui nous initiait aux politiques économiques internationales ? Est-ce un hasard si j’ai été volontaire pour suivre des cours de dactylo au collège, ce dont je me félicite tous les jours, parce qu’ils étaient assurés par Arlette qui s’habillait comme Barbarella, c’est à dire très court ? Qui peut se souvenir d’un enseignant qui a marqué sa scolarité sans que n’entre dans la relation une part de séduction ?</p><p style="text-align: justify;">J’y repense avec un peu de nostalgie lorsque Alice, l’avatar qui me sert de guide dans mon programme d’e-learning, me prodigue ses conseils, avec un rien de la voix rauque de Monica Vitti. On est tout de même loin des jupes d’Arlette.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5536310" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/02/02/1384295099.jpg" alt="IMG_1708.jpg" width="422" height="257" /></p>
Fernand Louis Olbec
http://lafaceclairedelanuit.hautetfort.com/about.html
les gaulois
tag:lafaceclairedelanuit.hautetfort.com,2016-11-26:5864059
2016-11-26T04:30:00+01:00
2016-11-26T04:30:00+01:00
Les GAULOIS « Najat si tu savais... Si tu savais...
<p style="background: white;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></p><p style="background: white;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Les GAULOIS</span></strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><br /> « Najat si tu savais...<br /> Si tu savais Najat, comme on était fiers et heureux, nous les Rinaldi, les <br /> Fernández, les Ribolowski, les Sebbah, les Piemontesi, les Van de Kerkof, nous les Bernstein, les Bogossian , les Campana, les Suchodolsky ... d'ecouter, les doigts encore douloureux et engourdis par la bataille de boules de neige de la récré, notre maître d'école nous parler de nos ancêtres gaulois qui avaient combattu les armées de César à Alésia et de nos ancêtres Francs qui avaient fait de Clovis leur roi.<br /> Si tu savais Najat, comme c'était bon, pour les petits français de neuf ans que nous étions, de faire mordre la poussière aux Anglais aux côtés de notre ancêtre Bertrand Duguesclin, connétable de France, de chevaucher aux côtés de notre ancêtre Bayard, le chevalier sans peur et sans reproche.<br /> Si tu savais <em>Najat, </em>comme c'était pénible pour nous de souffrir en sonnant du cor avec notre ancêtre Roland le Preux, mortellement blessé à Ronceveaux . Évidemment que nous savions, nous qui avions des noms si difficiles à prononcer ou à écrire, que nos héros n'étaient pas nos ancêtres et que nos ancêtres avaient eu d'autres héros.<br /> Mais c'était si bon de croire le contraire, rien qu'une heure par semaine » entre la récitation des fables de la fontaine et la psalmodie des tables de multiplication Nostalgie quand tu nous tiens. ! L’école , la communale de notre enfance a fait des petits français que nous étions ,un peuple aux souvenirs et références communes sur fond d’un nationalisme qui l’a parfois mené à la guerre il faut le dire. En s’ouvrant aux dimensions de l’Europe et en se projetant dans l’avenir sans négliger les techniques modernes de communication.l’école donnera une autre dimension à la culture commune.. L’Europe est plus qu’un marché commun, c’est un continent ou se vit la démocratie et une grande liberté depuis plus de 50 ans , depuis que se sont effondrées les dictatures. Celles de Hitler, de Mussolini , de Franco et de Salazar . depuis aussi plus récemment que le rideau de fer s’est levé à , Berlin, Budapest, Belgrade, Varsovie , Prague, Riga, Talion et Vilnius .Les héros modernes de cette construction s’appellent Monnet, Shuman,Adénauer, Gaspéri. et s’il faut rappeler d’autres héros européens qui font partie du patrimoine et ont pour leur part travaillé à l’unité de l’Europe, de Jules Caesar à de Gaule ,on peut citer Charlemagne, Saint Bernard, Napoléon, Jean paul 11(dit jipitou)et the last but non the list Jacques Delors, .Mais cela Najat tu le sais.et les écoliers de France et de Navarre le sauront si on leur en parle.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> .</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Européens, ils seront fiers et heureux comme leurs ainés même s'ils n’apprennent plus par cœur les fables de monsieur de la Fontaine.et qu’internet ou les machines à calculer les dispensent de chanter les tables de multiplication.</span></p>
Littérature de partout
http://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.html
Antoine Emaz, Cambouis
tag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2016-11-19:5871859
2016-11-19T05:00:00+01:00
2016-11-19T05:00:00+01:00
...
<p style="text-align: center;"> <img id="media-5497863" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/02/00/4035552070.jpg" alt="424950374.jpg" /></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Il ne faut pas briller, mais luire. Les images les plus faibles ont la résonance la plus longue. Celles qui flashent durent leur éclair, pas davantage.</span></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Vieux disque de Dylan, <em>Blonde on blonde</em>, et temps gris dehors. Correspondance entre cette lumière faible, de saison, et la vieillerie intacte de la chanson. Aucune nostalgie, seulement voir-entendre du temps.</span></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Loin de la poésie, au sens où la langue n’interfère pus avec ce qui est. Les arbres et la pluie sont, sans demander leur reste de mots. Comme si les cordes internes étaient détendues, qu’il n’y avait plus qu’un désir de laisser filer le temps pour se refaire.</span></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">« Ajoutez quelquefois, et surtout effacez » (Boileau <em>Art poétique</em>). Juste. On n’a jamais fini d’enlever du trop.</span></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Si tu n’écris pas de poèmes, ne te soucie pas. Tu ne devais pas en écrire. Ou tu n’étais pas à la hauteur. Ou tu n’avais pas besoin, intensément, d’en écrire. Et voilà. Laisse aller, attends.</span></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Antoine Emaz, <em>Cambouis</em>, Seuil, 2009, p. 23, 46, 69, 93, 124.</span></p>
galavent
http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/about.html
Visite dans un autre temps, au Palais de Queluz
tag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2016-11-13:5873596
2016-11-13T07:52:00+01:00
2016-11-13T07:52:00+01:00
Un ciel bleu pur, un petit froid sec, les yeux émerveillés, nous nous...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook',serif; font-size: 12pt;">Un ciel bleu pur, un petit froid sec, les yeux émerveillés, nous nous sommes promenés dans le palais, suite d’interminables salles, et dans les jardins, petits, mais pleins de charme. Une visite dans un autre temps, au rythme des pas et de l’évocation d’un passé révolu.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook',serif; font-size: 12pt;">La salle de bal, qui imite la galerie des glaces de Versailles :</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-5500721" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/01/00/1490718869.JPG" alt="800px-Palácio_Queluz_interior_1.JPG" /></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;">La chapelle :</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-5500722" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/02/00/22026246.JPG" alt="1-16-11-08 Palais de Queluz (7).JPG" /></span></p><p><span style="font-family: 'Century Schoolbook',serif; font-size: 12pt;">De petits patios où les enfants devaient s’amuser :</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-5500723" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/02/01/838590141.JPG" alt="1-16-11-08 Palais de Queluz (23).JPG" /></span></p><p><span style="font-family: 'Century Schoolbook',serif; font-size: 12pt;">La bibliothèque d’art équestre de dom Pedro :</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-5500724" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/02/01/1557137068.JPG" alt="1-16-11-08 Palais de Queluz (32).JPG" /></span></p><p><span style="font-family: 'Century Schoolbook',serif; font-size: 12pt;">Les jardins :</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-5500725" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/00/02/3043555561.JPG" alt="1-16-11-08 Palais de Queluz (90).JPG" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-5500727" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/02/02/3260600956.JPG" alt="1-16-11-08 Palais de Queluz (79).JPG" /></span></p><p><span style="font-family: 'Century Schoolbook',serif; font-size: 12pt;">Le potage des petits princes :</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-5500728" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/01/00/565972672.JPG" alt="1-16-11-08 Palais de Queluz (109).JPG" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook',serif; font-size: 12pt;">L’école portugaise d’art équestre au fond des jardins du Palais. Je n’ai pas été très convaincu par l’art équestre du cavalier que nous avons vu travailler, brutal parfois, enfermant son cheval dans un trot ramassé, sans amplitude du geste, bref une équitation comme on en voit trop, sans liberté et sans élégance :</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-5500729" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/01/01/334305715.JPG" alt="1-16-11-08 Palais de Queluz (65).JPG" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook',serif;">Une après-midi pleine de charmes, dans des jardins coincés entre les autoroutes dont les bruits étaient heureusement tamisés par les arbres. Irréelle…</span> </span></p>
Bonjour
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Fin de Blog ?
tag:l-electronlibre.hautetfort.com,2016-10-03:5855695
2016-10-03T15:21:00+02:00
2016-10-03T15:21:00+02:00
Ce blog, né il y a plusieurs années, le 23 janvier 2006 très exactement,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 12pt;">Ce blog, né il y a plusieurs années, le 23 janvier 2006 très exactement, plus de dix ans, donc, présente des signes évidents de fatigue... Il est fort peu alimenté, depuis quelque temps déjà.Mais l'électron reste libre. Peut-être n'y aura-t-il-il plus à lire, ici. Peut-être. En tous cas, je remercie tous les fidèles, les abonnés, les lecteurs de passage, pour leur compréhension, leur patience, leur indulgence, leurs commentaires. Je ne supprime pas le blog, il en restera ce qu'il en restera.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000000; font-size: 14pt;">rony</span></span></em></p><p style="text-align: justify;"> </p>
GregDamon
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Exterminateur d'accordéoniste/ Mes métiers #7
tag:gregoiredamon.hautetfort.com,2016-09-27:5852246
2016-09-27T07:00:00+02:00
2016-09-27T07:00:00+02:00
je me passe les mains à la solution hydro-alcoolique j'espère que ce...
<p><span style="font-size: 14pt;">je me passe les mains à la solution hydro-alcoolique</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">j'espère que ce type n'avait pas une maladie de peau</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">du genre qui suite des trucs jaunâtres</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">du genres qui te fait des cloques rouges partout sur le visage</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">sensible comme des muqueuses en camping deux étoiles</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">mais je suis bien content</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">ni moi</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">ni les Tos du bar la Bascule</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">ni les trentenaires chauves avec lunettes rondes et porte-bébé</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">n'auront plus à se taper Amélie Poulain à l'accordéon tous les dimanches</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">moi</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">je n'ai jamais pu saquer les fascistes</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">qui se permettent de décider quel genre de nostalgie</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">je dois m'infliger</span></p><p> </p>
VALERIE BERGMANN
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Ils ne sont pas humains ces gens là...
tag:valeriebergmann.hautetfort.com,2016-08-31:5842081
2016-08-31T15:27:00+02:00
2016-08-31T15:27:00+02:00
Brd des corneilles Il est bien loin ce Brd de l'oisiveté Qui regarda...
<ol><li>Brd des corneilles</li></ol><p>Il est bien loin ce Brd de l'oisiveté <br />Qui regarda passer de nombreuses années de ta vie à l'ombre d'un soleil caché mais pourtant bien présent avec le recul du temps passé <br />Mais les corneilles avaient vieilli <br />Et s'étaient avilies...<br />Ils ont vendu le nid que ceux d'antan avaient si soigneusement mis de cotè , protégé, pour leurs descendances <br />Vous n'avez pas d'atténuantes circonstances <br />L'attrait financier a balayé d'une signature infâme ce qu'il y avait de plus sacré dans votre âme <br />Et la mémoire égarée vous avez tout gâché pour aller vivre en d'autres lieux bien moins sacrés<br />Respirer loin des cieux de votre enfance et fait fi du seul être qui vit partir un à un ses aïeux sur l'autre rive<br />Et depuis ce, elle dérive loin des étages jadis occupés de sa maison, ce Marseille perdu dans ses nostalgiques pensées ....</p>
Ariaga
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Le chat attend une lettre
tag:ariaga.hautetfort.com,2016-08-25:5839738
2016-08-25T11:34:26+02:00
2016-08-25T11:34:26+02:00
Chat attendant le courrier. Ariaga . Ce chat, photographié dans ma...
<p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/01/01/815103762.jpg" target="_blank"><img id="media-5440892" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/01/01/3748573713.jpg" alt="écriture,nostalgie,photos,chats,félins,courrier,pensées" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt;">Chat attendant le courrier. Ariaga</span>.</p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Ce chat, photographié dans ma rue sur une boite aux lettres, m'emplit de nostalgie. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Il attend du courrier. Il va avoir besoin de l'infinie patience qui caractérise ces merveilleux petits félins. En effet, qui reçoit encore des lettres ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Je parle de vraies lettres. Celles d'une écriture inconnue qui attisent la curiosité. Celles attendues, reconnues, ouvertes le cœur battant. Celles qui arrivent, on n'y crois plus, après une très longue attente. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Les cartes postales qui font voyager.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Non je ne reçois plus de courrier manuscrit. Seulement des mails, SMS, coups de fil. Rien qui se déguste et je regrette. C'est probablement cela vieillir ...</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/00/1675590612.jpg" target="_blank"><img id="media-5440895" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/00/2561425849.jpg" alt="écriture,nostalgie,photos,chats,félins,courrier,pensées" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Le chat, lui, même si c'était interdit, à continué à attendre. Et il a eu raison, une lettre est arrivée ! Il faut toujours garder espoir ...</span></p><p style="text-align: justify; padding-left: 90px;"><span style="font-size: 12pt;">Ariaga</span></p>
Littérature de partout
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Marie de Quatrebarbes, La vie moins une minute
tag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2016-08-24:5839166
2016-08-24T05:23:18+02:00
2016-08-24T05:23:18+02:00
...
<p style="text-align: center;"> <img id="media-5439808" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/01/00/2802540820.jpg" alt="2493305637.jpg" /></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Café de la paix. Ici, tout va bien</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">le goût de rien, l’épée rentrée dans le thorax</span></p><p style="padding-left: 270px;"><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">j’ai la lèpre</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">. Mais si, je vous jure : <em>j’ai la lèpre</em></span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">au point du jour, à point fermé le dimanche</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">je dors sous l’étendard, fait chaud là-dessous</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Mon sommeil me murmure</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">« les mots sont importants »</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">on en discute avec les morts</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">jusqu’ici, tout va bien</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Qu’es-ce que vous prendrez Mademoiselle ?</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">la nature est docile</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">cette façon délicate d’être soi-même</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">attentive aux gestes du détail</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Je vis en rythmes économes</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">compte et recompte les boutons tombés du peignoir</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">j’ai été cette petite fille solitaire</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">la garder encore un peu près de moi</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">être pour elle la porte ouverte du château</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">enfermer ma jeunesse dans son cœur</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">une fois si vieille, peut-être</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">les retrouvailles rebattues</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">elles commencent ici pour nous</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Marie de Quatrebarbes, <em>La vie moins une minute</em>,</span></p><p style="padding-left: 270px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Lanskine, 2014, p. 64.</span></p>
Jean-Pierre WILLEMS
http://willemsconsultants.hautetfort.com/about.html
Nostalgie
tag:willemsconsultants.hautetfort.com,2016-08-10:5834885
2016-08-10T00:05:00+02:00
2016-08-10T00:05:00+02:00
Tout voyage est une nostalgie. Peut être de part sa fin annoncée. Peut être...
<p style="text-align: justify;">Tout voyage est une nostalgie. Peut être de part sa fin annoncée. Peut être parce que l'on sait que l'on ne repassera jamais dans ce coin là, que l'on ne regardera jamais plus cette rue, ce ciel, cette lumière, ces gens que l'on croise et ceux avec lesquels on échange quelques mots. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5430545" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/02/317062214.jpg" alt="IMG_8201.jpg" width="385" height="269" /></p><p style="text-align: justify;">Cette nostalgie, inhérente au voyage, elle vous saisit plus profondément à la vue d'un rémouleur des temps pas encore post-modernes. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5430546" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/01/3553752120.jpg" alt="IMG_8232.jpg" width="380" height="296" /></p><p style="text-align: justify;">Où lorsque vos pas croisent une station service qui ne sait pas encore que les années 70 sont terminées. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5430548" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/02/02/1320817438.jpg" alt="IMG_7528.jpg" width="395" height="215" /></p><p style="text-align: justify;">La nostalgie, dans sa version superficielle, c'est un peu de vintage et les couleurs de son enfance. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5430549" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/02/2157984094.jpg" alt="IMG_8277.jpg" /></p><p style="text-align: justify;">Et de manière plus profonde, ce qui vous a marqué, avec lequel vous vivez et qui contribue à vous changer tous les jours. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5430550" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/02/1797231585.jpg" alt="IMG_8357.jpg" /></p><p style="text-align: justify;">On n'est pas à Londres, mais le propre de la nostalgie est d'abolir temps et distances. Alors on peut être persuadé que c'est bien ici que les Pink Floyd ont enregistré leur meilleur album. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5430552" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/01/266390782.jpg" alt="IMG_8271.jpg" width="338" height="355" /></p><p style="text-align: justify;">C'est également ici que l'on joue sa vie comme on joue on flipper : on gagne, on perd, mais toujours on espère s'en refaire une petite...gratuite !</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5430553" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/02/02/2269424928.jpg" alt="IMG_7764.jpg" width="369" height="272" /></p><p style="text-align: justify;">Pourquoi les années 80 ont-elles cette odeur de 70 alors qu'elles en furent la négation presqu'absolue ? </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5430554" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/00/1705073711.jpg" alt="IMG_8380.jpg" width="376" height="176" /></p><p style="text-align: justify;">Et pourquoi ces vallons, battus par l'Océan Indien, sont-ils absolument semblables aux grands plateaux de l'Alentejo ? parce qu'ils suscitent tous deux l'envie de s'y établir, de mener une vie chamanique et d'écrire, ou alors parce qu'ils inscrivent en vous, irrémédiablement, un peu de saudade, une tenace nostalgie ?</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5430556" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/02/615951273.jpg" alt="IMG_6265.jpg" width="396" height="264" /></p><p style="text-align: center;"> </p>
MILIQUE
http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.html
NOSTALGIE INFERTILE
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2016-06-27:5812849
2016-06-27T12:58:00+02:00
2016-06-27T12:58:00+02:00
NOSTALGIE INFERTILE Acceptons cette évidence: cette...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5391717" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/01/1285364496.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt; color: #008000;"><strong>NOSTALGIE INFERTILE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Acceptons cette évidence: cette loi-là est incontournable!</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il faut très universellement ajouter chaque année d'un temps</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Qui, à force de réitération faut-il le dire, calme bien des ardeurs,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Et fait se dissoudre, dans le colimaçon oublieux des souvenirs,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La grâce pulpeuse de l'extrême mais trop éphémère jeunesse.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il ne sert à rien cependant de se réfugier dans l'infertile nostalgie</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Car il reste encore à vivre ce passé de demain qu'est aujourd'hui</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Afin de s'accorder la plénitude possible d'un bonheur confortable.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il convient donc d'exacerber l'indéfectible optimisme et l'étonnante</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Capacité à encourager l'espoir, caractéristique majeure de l'homme,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Et d'exalter l'avide curiosité qui, en marge du réel et de ses facticités,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Saura autoriser l'accès jusque-là réservé des émotions fondamentales.</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Ainsi, l'omniprésente petite voix intérieure qui, dans la savante alchimie</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Proposée au fil du possible et de l'imaginaire, dira les moments essentiels </strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Mer de la tranquillité sous la lune aptes à peupler le jardin de nos délices.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Acceptons-en la simple évidence: cette loi-là est incontournable</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Qui donne libre cours à l'enluminure de nos émerveillements</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pour forcer l'amplitude jusqu'à atteindre le point d’équilibre,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pour s'éprouver enfin en état d'épanouissement. Quand même.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
nauher
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Les frontières de la Vespa
tag:off-shore.hautetfort.com,2016-06-10:5813588
2016-06-10T23:36:00+02:00
2016-06-10T23:36:00+02:00
« Au sein de l'inventaire des moyens de déplacement...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5392911" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://off-shore.hautetfort.com/media/01/00/3912762976.jpg" alt="vespa,italie,rome,jean-louis fabiani,modernité,uniformité,nostalgie,objets" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">« Au sein de l'inventaire des moyens de déplacement qu'effectue le photographe [Bernard Plossu], la <em>vespa</em> occupe une place particulière. Objet cinématographique par excellence depuis les années cinquante jusqu'au <em>Caro diario</em> de Nanni Moretti, la vespa est le symbole de la fluidité dans un monde engorgé, mais aussi celui de la démocratie du transport, de la belle mécanique accessible à tous. Les deux-roues semble consubstantiel à la ville méditerranéenne : il sied au climat, à l'étroitesse des rues, aux formes pentes qui découragent le cycliste. Sa photogénie ne reçoit jamais de démenti. Le conducteur du scooter est assuré de séduire : il a pour lui la jeunesse et l'absence de prétention. La vespa incarne à merveille le design de l'Europe méridionale en tant qu'il produit beaucoup d'effets avec une apparente économie de moyens, et qu'il assigne d'emblée au déplacement une dimension ludique : elle offre, comme autant de sacoches légères, de petites primes de plaisir. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Cette brève et très claire évocation de la Vespa par Jean-Louis Fabiani t’a ramené plus de trente ans en arrière, alors que tu découvrais Rome pour la première fois, et plus particulièrement à une fin d’après-midi, non loin du cimetière protestant, où tu étais venu rendre hommage à John Keats. Il était cinq heures et le petit magasin, pour faire tes courses avant de repartir au lido d’Ostia, n’était pas encore ouvert. Il aurait dû l’être mais tu découvrais depuis une semaine la qualité élastique de la sieste transalpine. Il faisait chaud et sur la porte de l’enseigne : <em>chiuso</em>. Alors, pour échapper à la lassitude, et parce que l’agitation de la gare Ostiense te répugnait, tu t’assis à même le sol, contre un mur, à un carrefour, et bientôt commença un ballet dont tu avais déjà observé quelques épisodes, furtivement, et dont tu pus pendant plus d’une demi-heure, vérifier la spectaculaire permanence.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">A la croisée des quatre voies, chacun arrivait avec une désinvolture klaxonnante pour signifier qu’il allait passer. On freinait à peine ; on se frôlait ; on accélérait ; on râlait ; on esquivait. Et cette singulière anarchie sans conséquence grave (ni glissade, ni accrochage) n’était pas le seul fait des automobilistes, avec la carrosserie en bouclier. Loin de là. Les deux-roues y tenaient le rôle principal. Ils semblaient s’amuser de tout. Deux-roues ? Pour être plus précis : les Vespa. En solo, ou en duo, avec la belle derrière, en amazone. Sans casque. C’était encore le temps mémorable des cheveux au vent. Imagine-t-on, à l’instar de Moretti, Gregory Peck et Audrey Hepburn avec un intégral ou un bol, dans <em>Vacances</em> <em>romaines</em>. Tout dans ce trompe-la-mort, au carrefour, à peine une décélération, donnait à la Vespa et à ses périlleux pilotes, une dimension jubilatoire et, bien sûr, cinématographique, comme le rappelle Fabiani. L’abeille piquait ta curiosité et tu n’espérais pas qu’une catastrophe vînt ternir cette démonstration du hasard heureux. Les météores suivent leur trajectoire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Tu avais donc l’occasion de vérifier que l’Italien et la Vespa étaient inséparables et quasi consubstantiels. Partout sur les trottoirs, dans les cours, dans les ruelles ; partout le devoir de composer avec leur art de se faufiler ; et sur les grands axes, des nuées où se mélangeaient les banlieusards, les gandins, les cravatés et même, parfois, les soutanes. En ce début des années 80, ces équipées doucement sauvages te donnaient l’illusion de te plonger dans la Rome des années 50, de sentir l’insouciance trouble d’une vie exubérante essayant de s’accommoder des règles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">La Vespa avait, jusque dans la ligne, l’élan gracile de sa <em>désignation</em>. Elle était moins un mode de transport qu’un idéal de fluidité et un modèle chevaleresque, quand un garçon invitait une fille <em>pour faire un tour</em>. Il y avait en elle une esthétique ronde, quasi féminine. En France, nous avions l’immonde mobylette, le 102 ou 103 Peugeot, qui n’était rien d’autre qu’un gros vélo motorisé. D’un côté, le charme ; de l’autre, la grossièreté. Quand on regardait la Vespa, tu voyais une frontière dans l’art de la séduction. La séduction par la conduction. Tout un programme.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Au fil des années et des retours à Rome, tu as déploré que la Vespa soit lentement mise au rebut, au profit du scooter. De l’italien à l’anglais, il y a un monde. L’anglicisation de la planète est un signe éminemment mortifère. Seuls les imbéciles de la communication universelle peuvent béatement s’y retrouver. Le problème, c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux. Le scooter, on le comprend aisément, n’est pas la Vespa, mais une imitation customisée pour territoires sécuritaires/sécurisés et pour les adeptes de la gadgétisation à outrance. Le scooter glisse lentement vers la moto de ville pour actifs CSP+ ou pour petits frimeurs de banlieue. Ce ne sont plus les formes douces de la version italienne mais la modélisation mastoc, bourgeoise et empesée d’un univers qui étale son désir insatiable de confort. La <em>frime </em>tendre et juvénile a laissé la place à la bouffissure satisfaite. De fait, le scooter est un des <em>objets</em> les plus hideux de notre époque. Il pue l’assise et l’ambition. La Vespa n’est plus qu’un vestige. Comme beaucoup de signes par quoi nous marquions des différences spatiales et culturelles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Le déclin de la petite abeille suit la disparition des frontières et de la monnaie. Les douaniers sont des spectres ; tu paies en euros ; les rues romaines sont scooterisées. Il ne faut pas croire au hasard, en la matière, et la désolation qui t’habite est un paysage où les éléments les plus étrangers en apparence se disposent de manière très <em>efficace. </em>Tu n’es pas de ceux que la practicité du monde (ne pas s’arrêter à la douane ; ne pas montrer ses papiers) et la rationalité économique (plus de changes ; plus de dévaluation) fascinent. Au contraire. Parce qu’un monde unique n’en est plus un. La Vespa est italienne et toutes les années où tu as pu retourner dans ce pays, du temps de la frontière et de la lire, tu en as eu le cœur net. Sa relégation, au-delà de quelques ajustements <em>pour faire moderne </em>est un sujet qui t’attriste. Cela n’a rien à voir avec la nostalgie, moins encore avec ce goût frelaté du patrimoine. Ton regret compte moins que ce sentiment diffus d’une muséologie des différences, les vraies, celles qui donnent du sens et de l’histoire à la vie, pour permettre le triomphe de l’uniformité libérale.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><font>(1)Jean-Louis Fabiani, préface à Bernard Plossu, <em>L'Europe du sud contemporaine</em>, Images en manœuvres Editions, 2000</font></span></p>
nauher
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Chateaubriand ou la puissance de la terre
tag:off-shore.hautetfort.com,2015-12-21:5734290
2015-12-21T20:47:38+01:00
2015-12-21T20:47:38+01:00
Année au crépuscule. Sordide et vulgaire. Comment la finir ?...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Année au crépuscule. Sordide et vulgaire. Comment la finir ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">L'incesssante tentation de Saint-Malo, et paradoxe, revient la page qui suit, d'un Chateaubriand s'en allant aux Amériques. Pas avec l'ardeur de ces conquérants contemporains en quête de fortune et de folie, mais avec l'art nuancé de l'attachement indéfectible du breton perdu dans un monde qui s'effondre. Lire Chateaubriand est un bonheur rare, partagé par peu désormais, puisqu'il est désuet, anachronique et dérisoirement français. Nous dirons, nous : <em>terriblement</em> français.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p><em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">"Mes regards restaient attachés sur Saint-Malo.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Je venais d'y laisser ma mère tout en larmes. J'apercevais les clochers et les dômes des églises où j'avais prié avec Lucile, les murs, les remparts, les forts, les tours, les grèves où j'avais passé mon enfance avec Gesril et mes camarades de jeux ; j'abandonnais ma patrie déchirée, lorsqu'elle perdait un homme que rien ne pouvait remplacer. Je m'éloignais également incertain des destinées de mon pays et des miennes : qui périrait de la France ou de moi ? Reverrai-je jamais cette France et ma famille ?</span></em><br /><em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Le calme nous arrêta avec la nuit au débouquement de la rade ; les feux de la ville et les phares s'allumèrent : ces lumières qui tremblaient sous mon toit paternel semblaient à la fois me sourire et me dire adieu, en m'éclairant parmi les rochers, les ténèbres de la nuit et l'obscurité des flots.</span></em><br /><em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Je n'emportais que ma jeunesse et mes illusions ; je désertais un monde dont j'avais foulé la poussière et compté les étoiles, pour un monde de qui la terre et le ciel m'étaient inconnus. Que devait-il m'arriver si j'atteignais le but de mon voyage ? Égaré sur les rives hyperboréennes, les années de discorde qui ont écrasé tant de générations avec tant de bruit seraient tombées en silence sur ma tête ; la société eût renouvelé sa face, moi absent. Il est probable que je n'aurais jamais eu le malheur d'écrire ; mon nom serait demeuré ignoré, ou il ne s'y fût attaché qu'une de ces renommées paisibles au-dessous de la gloire, dédaignées de l'envie et laissées au bonheur. Qui sait si j'eusse repassé l'Atlantique, si je ne me serais point fixé dans les solitudes, à mes risques et périls explorées et découvertes, comme un conquérant au milieu de ses conquêtes !</span></em><br /><em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Mais non ! je devais rentrer dans ma patrie pour y changer de misères, pour y être toute autre chose que ce que j'avais été.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Cette mer, au giron de laquelle j'étais né, allait devenir le berceau de ma seconde vie : j'étais porté par elle, dans mon premier voyage, comme dans le sein de ma nourrice, dans les bras de la confidente de mes premiers pleurs et de mes premiers plaisirs.</span></em><br /><em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Le jusant, au défaut de la brise, nous entraîna au large, les lumières du rivage diminuèrent peu à peu et disparurent. Épuisé de réflexions, de regrets vagues, d'espérances plus vagues encore, je descendis à ma cabine : je me couchai, balancé dans mon hamac au bruit de la lame qui caressait le flanc du vaisseau. Le vent se leva ; les voiles déferlées qui coiffaient les mâts s'enflèrent, et quand je montai sur le tillac le lendemain matin, on ne voyait plus la terre de France.</span></em><br /><em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;"> Ici changent mes destinées : «Encore à la mer ! Again to sea !» (Byron.)"</span></em></p>
Neriel
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Un Soupir
tag:filelalaine.hautetfort.com,2015-12-07:5727556
2015-12-07T08:44:42+01:00
2015-12-07T08:44:42+01:00
La Nuit est cruelle Morphée voyage dans d'autres contrées Et pendant...
<p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La Nuit est cruelle</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Morphée voyage dans d'autres contrées</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Et pendant qu'il t'offre ses bras</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">J'attends la caresse de l'Aurore</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Elle tarde à venir</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Un soupir</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Pour cette nuit interminable</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Pour l'heure qui s'éternise</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Un soupir pour ton regard </span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">clos</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Qui rêve...</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Impossible de fuir</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Les larmes deviennent gouttes de pluie et noient</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">L'univers</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Dans une amère certitude de néant</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Comme il est nu et triste </span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Un vers de poésie qu'on ne peut partager !</span></p><p> </p><p> </p>
Neriel
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Lettre à S. (suite)
tag:filelalaine.hautetfort.com,2015-11-30:5724197
2015-11-30T11:54:00+01:00
2015-11-30T11:54:00+01:00
Si précieux et si fragile Si pur et si parfait Si unique et si...
<p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;">Si précieux et si fragile </span></span></p><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;">Si pur et si parfait</span></span></p><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;">Si unique et si intense </span></span></p><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;">que je n'ai pas su le préserver dans mon cœur et mon âme.<br /></span></span></p><p> </p><p> </p><p> </p><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p> </p>
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Pas de programmes locaux sur NRJ, Chérie FM et Nostalgie à Toulouse en raison de « menaces »
tag:pdf31.hautetfort.com,2015-11-19:5718623
2015-11-19T09:38:00+01:00
2015-11-19T09:38:00+01:00
Publié par Guy Jovelin le 19 novembre 2015 Les personnels des stations...
<p style="text-align: justify;">Publié par Guy Jovelin le 19 novembre 2015</p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les personnels des stations locales du groupe NRJ <strong>(NRJ, Chérie FM, Nostalgie)</strong> ont été priés de rester chez eux jeudi, à la demande de la direction,<strong> suite à des « menaces » contre le groupe</strong>, selon un courriel interne dont l’AFP a obtenu copie. <strong>Les antennes locales de Toulouse des trois radios émettaient ce jeudi un programme national et n’étaient pas joignables.</strong></span></p><div class="entry-content"><div id="attachment_1618" class="wp-caption alignleft" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/medias-midi-pyrenees/wp-content/blogs.dir/363/files/2015/11/12188183_1007620659260623_6391505985256577933_o.jpg"><img class="size-large wp-image-1618" src="http://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/medias-midi-pyrenees/wp-content/blogs.dir/363/files/2015/11/12188183_1007620659260623_6391505985256577933_o-1024x649.jpg" alt="© Facebook NRJ Toulouse" width="565" height="358" data-original="http://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/medias-midi-pyrenees/wp-content/blogs.dir/363/files/2015/11/12188183_1007620659260623_6391505985256577933_o-1024x649.jpg" /></a></span><p class="wp-caption-text"><span style="font-size: 10pt;">© Facebook NRJ Toulouse</span></p></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Interrogée par l’AFP, la direction de NRJ n’a pas souhaité commenter cette décision, intervenue quelques jours après les attentats de Paris. <em>« Nous avons saisi comme vous le savez les autorités judiciaires », « concernant les menaces à l’encontre du groupe NRJ, qui ont circulé sur les réseaux sociaux pour la journée du 19 novembre »</em>, indique la direction dans ce courriel envoyé mercredi à tous les salariés du groupe.</span><br /><span style="font-size: 10pt;"><em>« Il semblerait qu’il s’agisse d’une plaisanterie de très mauvais goût. Néanmoins, nous avons pris la décision de dispenser d’activité et donc de présence dans les locaux, l’ensemble des collaborateurs »</em>, travaillant dans les antennes locales, indique le groupe dans son courriel.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>« La musique peut être diffusée depuis Paris, mais il n’y aura pas de décrochage régional, d’information le matin ou d’émissions l’après-midi »,</em> a précisé à l’AFP l’animateur d’une station, sous couvert de l’anonymat.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">A Toulouse, les trois antennes locales des radios du groupe sont hébergés dans les même locaux, allées Jean Jaurès.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">FV (avec AFP)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Source : <a href="http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/">http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/</a></span></p></div>
GOUTTES D'EAU
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l'Homme de Leucade
tag:gouttesdo.hautetfort.com,2015-09-07:5681372
2015-09-07T18:10:53+02:00
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Le livre qui m’a réjoui quelques soirées est sorti des rayonnages où il sommeillait depuis quelques décennies<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>grâce à une conversation inopinée que j’ai tenu au printemps dernier avec une de mes sœurs. Nous parlions désert et peintures rupestres, objet des attentions d’un certain <em>Étienne</em><span style="font-style: normal;"> auquel je concoctais un sort peu enviable. Tout à coup, ma soeurette entreprit une recherche dans sa bibliothèque. Elle possède une bonne mémoire car en très peu de temps, elle réussit à<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>extraire des rayonnages un ouvrage aux pages jaunies, exhalant cette odeur très particulière de papier vieilli. Il s’agissait de </span><strong><em>l’Homme de Leucade</em></strong><span style="font-weight: normal; font-style: normal;">, d’un certain </span><strong>Hammond Innes</strong><span style="font-weight: normal;">.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Je confesse que ni l’auteur ni le titre n’étaient porteurs d’évocation en ce qui me concerne. Mais la mémoire de mon aînée avait conservé le plaisir de sa lecture d’alors, le charme des<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>aventures maritimes pimentées du mystère des civilisations perdues. Loin, très loin des lectures d’actualité, me voici donc partant en <em>archéo-lecture</em> sur les traces d’un plaisir ancien. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.45pt; line-height: 150%;">Hammond Innes (1913-1998) était<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>un auteur britannique d’origine écossaise, amoureux de la mer et des espaces vierges et dangereux. Homme d’aventures lui-même, il s’est inspiré de son expérience militaire durant la seconde guerre mondiale et de ses<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>voyages pour créer des personnages ordinaires confrontés malgré eux à des situations retorses, la localisation des intrigues ajoutant au suspens.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.45pt; line-height: 150%;">Le narrateur de <em>l’Homme de Leucade</em> est un jeune homme déjà en position délicate cependant, quand s’ouvre le roman. Nous ignorons pourquoi, mais il semble aux abois quand il s’introduit dans<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>la maison de son père en son absence. Il a besoin de discrétion et d’argent. Malheureusement, dans cette situation, la recherche de solutions à ces deux problèmes engendre justement d’autres dangers. Pour fuir ses dilemmes, il choisit de remplir une mission délictueuse, non sans s’être d’abord offert le luxe de refuser de venir en aide à ce père qu’il déteste, alors que des amis de celui-ci lui ont exposé leur<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>grande inquiétude concernant ce savant archéologue, âgé et peut-être en perte de moyens.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.45pt; line-height: 150%;">Embarqué sur un voilier appartenant à un couple d’aventuriers anglais manifestement peu regardant sur les législations, Paul van der Voort s’apprête donc à recueillir et convoyer quelques pièces de contrebande sorties illégalement de Turquie. Une inspiration le mène à céder aux divers messages reçus concernant la disparition de ce père pourtant haï. Soupçonné de communisme,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> Pieter van der Voort est maintes fois décrit comme un savant fantasque, misanthrope, capable de fausser les présentations de ses recherches pour faire admettre ses intuitions… Bref, reconnu pour sa passion, il semble aussi considéré comme peu fiable. Bien entendu, cette convergence d’opinions contradictoires excite la curiosité de son fils Paul. Le jeune homme décide de prendre quelques jours pour tenter de retrouver son paternel et il débarque sur les différentes îles de la mer Égée, sur les traces des fouilles menées successivement par le savant.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>C’est alors que commencent d’autres soucis, principalement en la personne du commissaire Kotiadis, policier détaché d’Athènes, et dont l’intérêt pour Pieter Van der Voort est manifestement soutenu par une défiance sans pareille.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.45pt; line-height: 150%;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>S’il n’était aussi daté,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> par le traitement<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>unipolaire de la guerre froide notamment, ce roman pourrait parfaitement rester rangé dans les rayonnages destinés aux adolescents. Mais je doute que nos jeunes soient aujourd’hui sensibles à ce spectre du communisme noyautant les milieux scientifiques afin de s’octroyer le prestige de découvertes concernant les débuts de l’humanité. Au regard des créations actuelles, cinéma, séries ou livres, le traitement de l’intrigue peut sembler gentillet, ce qui date aussi le roman. Mais la surprise tient à un certain décalage : les recherches archéologiques en Grèce ne concernent pas l’Antiquité, mais une période bien antérieure, et c’est plausible. Cet <em>homme de Leucade</em><span style="font-style: normal;"> est retombé dans l’oubli, les strates nouvelles de la profusion éditoriale<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ont recouvert<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Hammond Innes d’une poussière cristallisée par quatre décennies. Mais qui sait si un jour, quelque archéologue des temps futurs n’exhumera-t-il pas cet ouvrage représentant un<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>genre perdu d’œuvres fictionnelles ? </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5150680" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://gouttesdo.hautetfort.com/media/01/00/294400444.jpg" alt="L'homme de Leucade183.jpg" /></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><!--[if gte mso 9]><xml> <o:DocumentProperties> <o:Template>Normal</o:Template> <o:Revision>0</o:Revision> <o:TotalTime>0</o:TotalTime> <o:Pages>1</o:Pages> <o:Words>7</o:Words> <o:Characters>43</o:Characters> <o:Lines>1</o:Lines> <o:Paragraphs>1</o:Paragraphs> <o:CharactersWithSpaces>52</o:CharactersWithSpaces> <o:Version>11.1539</o:Version> </o:DocumentProperties> <o:OfficeDocumentSettings> <o:AllowPNG/> </o:OfficeDocumentSettings></xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:DoNotShowRevisions/> <w:DoNotPrintRevisions/> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery>0</w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery> <w:DisplayVerticalDrawingGridEvery>0</w:DisplayVerticalDrawingGridEvery> <w:UseMarginsForDrawingGridOrigin/> </w:WordDocument></xml><![endif]--> <!--StartFragment--></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.45pt; line-height: 150%;">L’homme de Leucade</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.45pt; line-height: 150%;">Hammond Innes</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.45pt; line-height: 150%;">Albin Michel 1972</p><p style="text-align: left;"><!--EndFragment--></p><p><!--EndFragment--></p>
tiniak
http://pavupapri.hautetfort.com/about.html
Mais l'eau...
tag:pavupapri.hautetfort.com,2015-08-29:5677087
2015-08-29T19:33:00+02:00
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C'est le soir à nouveau Ça rampe sur le monde Ça range les colombes et...
<p><img src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/00/2144898804.gif" id="media-5142701" alt="" /></p><div>C'est le soir à nouveau</div><div>Ça rampe sur le monde</div><div>Ça range les colombes</div><div>et puis, ça fait le beau</div><div>- citadin jus d'orange !</div><div>qui vous masque des anges</div><div>la course, tout là-haut</div><div> </div><div style="padding-left: 30px;">Mais l'eau danse</div><div style="padding-left: 30px;">et, pendant que j'y pense</div><div style="padding-left: 30px;">il y passe un écho</div><div> </div><div>Plus tard, il fera nuit...</div><div>Maintenant, c'est de l'or</div><div>habillant l'An-Dehors</div><div>mieux qu'une douce pluie</div><div>briquant tous les trottoirs</div><div>- quotidiennes z'histoires !</div><div>dont le jour se réduit</div><div> </div><div style="padding-left: 30px;">Et l'eau coule</div><div style="padding-left: 30px;">pendant que se déroule</div><div style="padding-left: 30px;">éternel, Aujourd'hui</div><div> </div><div>C'est le soir sur le fleuve</div><div>et les larmes du saule</div><div>me caressent l'épaule</div><div>Un pas sage est à l'œuvre</div><div>Il fourbit quelque rêve</div><div>où la parole est brève</div><div>et plaque un rai au sol</div><div> </div><div style="padding-left: 30px;">Mais l'eau file</div><div style="padding-left: 30px;">pendant que se distillent</div><div style="padding-left: 30px;">de nos amours les preuves</div><div> </div><div>Il fera nuit, bientôt...</div><div>Je fredonne un chant triste</div><div>à ma joie qui résiste</div><div>au fond de ce carnet</div><div>si léger que Poucet</div><div>et plein de graves mots</div><div> </div><div style="padding-left: 30px;">Mais l'eau pleure</div><div style="padding-left: 30px;">tandis que j'ai au cœur</div><div style="padding-left: 30px;">un lent soir à nouveau</div><div> </div><div> </div><div style="text-align: right;"><span style="color: #888888;">tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></div>
David Cizeron
http://incarnations.hautetfort.com/about.html
Autochtonie
tag:incarnations.hautetfort.com,2015-04-29:5612954
2015-04-29T21:48:00+02:00
2015-04-29T21:48:00+02:00
I Ce serait une piètre oraison que s'excuser les...
<p><img src="http://incarnations.hautetfort.com/media/00/01/3996182357.jpg" id="media-5022944" alt="" /></p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">I</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;"> Ce serait une piètre oraison que s'excuser</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 90px;">les morts manquent ;</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 90px;">ils rendent bègues</p><p style="margin-bottom: 0cm;"> C'est un paysage qui se répète.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Un paysage que j'ai vu enfant</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Les collines</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Et les sapins sombres</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Les fermes au standard européen</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Une terre paysanne dont je suis</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Mais dont je ne voulais pas.</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">Je suis né de la terre</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">D'une répétition</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">Comme langue fourchue</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">II</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Je suis né d'une terre paysanne qui m'effrayait.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Je ne me reconnaissais pas comme du cru</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">J'ai crains d'avoir les mains sombres,</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">et fortes du cul-terreux</p><p style="margin-bottom: 0cm;">par manque d'affection.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">L'affection vient avec l'éloignement,</p><p style="margin-bottom: 0cm;">elle vient d'un sentiment</p><p style="margin-bottom: 0cm;">de mitoyenneté,</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Je suis né d'un paysage en sursis et d'un foyer,</p><p style="margin-bottom: 0cm;">D'une terre d'une génération de plus,</p><p style="margin-bottom: 0cm;">précédant la précédente.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Cette terre où l'on descend</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 60px;">Les corps.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">III</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Je suis né d'une répétition qui me dépasse</p><p style="margin-bottom: 0cm;">La nostalgie est un paysage de collines,</p><p style="margin-bottom: 0cm;">de sapins sombres, et de pacages</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Promis au bâti.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Je connais les noms de chaque famille</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">qui habite ici - reliquats de fraternités contadines ;</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Il n'en reste que de vieux os</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Et des jardins potagers.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">La nostalgie est un désarroi</p><p style="margin-bottom: 0cm;">qui m'est trop cher, et fragile pour être confié.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Je céderai plus volontiers ma terre natale</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">à qui accepte ses morts</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">l'histoire, le mythe ou le mythe de l'histoire.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">IV</p><p> </p><p>Ce serait une piètre oraison que questionne</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Sur quelle extraction je me fonde.</p><p style="text-indent: 0.02cm; margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">Pourquoi remonter à l'origine ?</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Je suis d'une généalogie rustique,</p><p style="margin-bottom: 0cm;">D'une race agreste</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Qui ouvrageait la terre</p><p style="margin-bottom: 0cm;">sans la posséder.</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">Je ne saurais plus comprendre</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">Comment se transmets la terre</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">à travers les corps.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Né d'une terre immémoriale</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Ma mémoire ne remonte pas au-delà</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">De deux générations.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">V</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Comment se transmet-elle à travers les corps ?</p><p style="margin-bottom: 0cm;">La terre, étends sa gouvernance</p><p style="margin-bottom: 0cm;">selon tel catéchisme, positif.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Les corps passés sont une masse,</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Plus nombreux que les vivants</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 60px;">Que les morts se reposent,</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 60px;">nous laisserons s'effacer leur stèle !</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Depuis la butte, je vois la terre où j'ai grandit</p><p style="margin-bottom: 0cm;">un paysage de collines et de sapins sombres</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Le toit de la maison familiale</p><p style="margin-bottom: 0cm;">C'est une bonne terre</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">La terre de laquelle nous sommes nés,</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 60px;">n'est jamais mauvaise.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">VI</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Nous la laissons se reposer, retournée tant de fois</p><p>au soc, à la bêche, écrasées les mottes</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Chacun – en somme – nié d'une terre</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">oubliée, en jachère ;</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">l'histoire est morte</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">l'avenir est hors sol</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">l'origine contrôlée</p><p style="margin-bottom: 0cm;">l'homme n'est qu'un outil qui s'échange.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Un plan d'occupation des sols est une conquête méthodique</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">– une guerre de position contre le paysage</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Contre la civilisation vivrière de champs et vergers et des pacages</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Je suis nié d'une terre vivrière et vivante</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 90px;">Et pourtant l'autochtone.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">VII</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Ce serait une piètre oraison que poursuivre.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Je suis d'une génération qui pourchasse ;</p><p style="margin-bottom: 0cm;">et celui qui pourchasse ne sait plus,</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Se vit comme l'interruption,</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 60px;">interruptible.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Je n'ai pas choisi de travailler la terre, sciemment</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Déjà, la génération précédente</p><p style="padding-left: 30px;">- non plus</p><p style="margin-bottom: 0cm;">La génération précédent la précédente</p><p style="margin-bottom: 0cm;">N'en a pas montré trop de regrets</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Nous avions honte de n'être pas urbains.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">J'ai fait des études ; elles m'ont fait perdre</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">toute détermination.</p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">VIII</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Je suis le puîné d'une terre qui ne décline pas</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 90px;">Son rejeton,</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 90px;">à l'heure du remembrement</p><p style="margin-bottom: 0cm;">C'est un paysage arraché de haies, de murets</p><p style="margin-bottom: 0cm;">et de frondaisons que j'ai vu – en dernier</p><p style="margin-bottom: 0cm;">L'inédit et les appétences arrachent les haies, les murets</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Et les frondaisons...</p><p style="margin-bottom: 0cm;">arracheraient les stèles s'ils le pouvait.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">La terre vivrière ne rapporte plus rien</p><p style="margin-bottom: 0cm;">- L'on connaît la fuite</p><p style="margin-bottom: 0cm;">la terre paysanne n'est plus retournée,</p><p style="margin-bottom: 0cm;">à peine nous retournerons</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 60px;">à la terre.</p><p> </p>
fredlautre
http://lantidote.hautetfort.com/about.html
BERTRAND REDONNET, AUTEUR
tag:lantidote.hautetfort.com,2015-03-26:5590308
2015-03-26T09:00:00+01:00
2015-03-26T09:00:00+01:00
2/2 La place qu’occupe Bertrand dans la fratrie est une...
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;"><img id="media-4982949" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/1946486847.jpg" alt="REDONNET BERTRAND SILENCE CHRYSANTHEMES.jpg" />2/2</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 8.5pt; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">La place qu’occupe Bertrand dans la fratrie est une place à part. Au milieu de ces « <em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">manards </span></em></span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">» que sont ses frères, futurs artisans, ouvriers ou paysans, il fait figure d’ « <em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">intello </span></em></span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">», il passe du temps à lire et à écrire. L’auteur consacre des pages parfois ferventes aux relations étroites qu’il entretient et cultive avec ces deux activités, et rend hommage à l’instituteur qui lui a montré « </span></span><em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">le chemin à suivre</span></span></em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;"> » et qui lui permet, en se retournant sur son parcours d’affirmer : « </span></span><em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">… J’ai toujours eu l’impression de n’obéir qu’à moi-même </span></span></em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">» (p. 89).</span><span> <span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large;">Autrement dit : c'est à l'école qu'on apprend la liberté individuelle : bel éloge de l'école d'avant l'effondrement.</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 8.5pt; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">Bertrand Redonnet retrace quelques scènes de cette vie campagnarde d’avant la mécanisation de l’agriculture et des hommes qui la font (le cochon, le repas familial, les relations avec les voisins, l’entraide au moment des travaux). Il évoque surtout cette vie de liberté en contact direct avec les éléments et la nature, avec ses côtés aventureux à l’occasion, avec ses bambées dans les chemins, ses grimpées aux arbres, bref, l’enfance insouciante et banale de tous ceux qui ont eu la chance de connaître ce monde et qui ont du mal à considérer la modernisation autrement que comme un saccage.</span><span> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 8.5pt; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">Pas de nostalgie pour autant : constater que les conditions d’existence se sont appauvries, enlaidies et compliquées, ça ne se réduit pas à regretter « </span></span><em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">le bon vieux temps</span></span></em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;"> ». Déplorer l’état de la réalité qui nous est faite n’a rien à voir avec le refrain : « </span></span><em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">C’était mieux avant</span></span></em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;"> ». Tout dépend de l’attitude. Celle de l’auteur fait une bonne place à la réflexion sur le monde comme il va mal. La colère face à ce que les hommes du présent font du monde et de l'humanité ne se réduit pas à la nostalgie pour le paradis perdu, l'enfance, le temps passé.</span><span><br /></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 8.5pt; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">Certains épisodes retiennent l’attention, drôles ou plus dramatiques. Les frères qui se fabriquent un radeau "insubmersible" pour naviguer sur la rivière voisine ; l’auteur qui se fait prendre par les gendarmes avec la boîte d’allumettes dans la poche, après qu’une meule de foin a brûlé, acte qui plonge la mère dans la honte et fait passer le gamin pour dangereux auprès de tout le monde ; le séjour au pensionnat, avec la première autorisation de sortie accordée le jour de la Toussaint, qui donne son titre au livre (p. 71).</span><span> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 8.5pt; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">Là où l’auteur établit une sorte de cousinage avec le lecteur que je suis, c’est dans la référence à Georges Brassens, constante, souvent signalée comme telle, mais souvent aussi plus indirecte et souterraine, au travers de citations plus ou moins explicites, mais pas toujours. La première, par exemple : « </span></span><em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">Il est à la fois aurore et crépuscule et son hymen avec les ténèbres lui est promis dès le premier souffle</span></span></em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;"> » (p. 16). Ceux qui ne connaissent pas « </span></span><em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">Oncle Archibald</span></span></em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;"> » n’y verront que du feu (« </span></span><em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">Et notre hymen à tous les deux était prévu depuis le jour de ton baptême</span></span></em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;"> »).</span><span> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 8.5pt; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">On trouve encore « </span></span><em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">Erreur on ne peut plus funeste</span></span></em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;"> » (L’orage, p. 24) ; « </span></span><em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">un arbre</span></span></em><span><span class="apple-converted-space"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;"> </span></span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">" nullement de métier" » (Le grand chêne, p. 43) ; « </span></span><em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">j’abandonnai la partie, mais</span></span></em><span class="apple-converted-space"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;"> </span></em></span><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">"sur le chemin du Ciel ne feignis plus jamais de faire un pas" » (Le mécréant, p. 69) ; « </span></span><em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">Le cœur serré, j’espère que le croque mort qui t’a emporté a eu l’infinie bonté de te conduire à travers Ciel, au Père éternel ou ailleurs </span></span></em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">» (L’auvergnat, p. 78, bel hommage au frère mort, qui m’a touché pour une raison personnelle voisine) ; « <span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"><em>... et je n'en souffre pas avec trop de rigueur </em></span>» (La tondue, p. 178) ; « <span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"><em>champ de navets </em></span>» (Le vieux Léon, p. 140).</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 8.5pt; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">J’arrête là : je n’en finirais pas.</span><span> <span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large;">J'ajoute quand même que Redonnet a écrit un<span class="apple-converted-space"> <span style="text-decoration: underline;">Georges Brassens, poète érudit</span></span>, ce qui explique la présence du chanteur dans le récit, en filigrane, mais aussi en personne, un peu partout. Disons-le : sans avoir étudié la question au même degré, je me suis trouvé en pays de connaissance. Comme l'auteur, je suis du genre à suer du Brassens par tous les pores de la mémoire.</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 8.5pt; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">Chacun des quinze chapitres qui composent le livre de Bertrand Redonnet est construit selon le principe musical du contrepoint (ou contre-chant, et pourquoi pas contrechamp), et se clôt sur un personnage récurrent : un lundi, jour de marché, un « </span></span><em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">colosse moustachu </span></span></em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">» fait irruption dans l'écurie où le gamin attend on ne sait trop quoi, et lui demande s’il a des cordes parce que, dit-il, il va acheter des volailles au marché. Je ne dirai rien de la façon dont s’achève cette série de quinze « </span></span><em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">flashes </span></span></em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">», juste du choc, efficace et brutal, qu’elle produit.</span><span> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 8.5pt; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">La prose de Bertrand Redonnet est d’une belle simplicité, travaillée sans affectation, souvent poétique, et donne de la saveur à cette visite dans la campagne poitevine. L’auteur ne déteste pas les régionalismes qui lui reviennent : métives, détervirer, … même si je n’approuve pas des expressions comme « </span></span><em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">litornes aux abois </span></span></em><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">» (p. 71) ou « <em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">des mouches et des taons vampirisés </span></em></span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">» (p. 50). Ce qui domine, c'est la prose ample. Je recommande les premiers chapitres, particulièrement inspirés.</span><span><br /></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 8.5pt; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">A lire<span class="apple-converted-space"> <span style="text-decoration: underline;">Le Silence des chrysanthèmes</span></span>, je n’ai vraiment pas perdu mon temps. Merci, monsieur Redonnet.</span><span> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 8.5pt; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">Voilà ce que je dis, moi.</span><span> </span></span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p>
Olivier Leguay
http://www.inclassablesmathematiques.fr/about.html
Spock est mort, vive Spock
tag:www.inclassablesmathematiques.fr,2015-02-27:5568263
2015-02-27T19:12:00+01:00
2015-02-27T19:12:00+01:00
Spock, vient de mourir, mais tentez de le retrouver en résolvant ce...
<p> </p><p style="text-align: justify;">Spock, vient de mourir, mais tentez de le retrouver en résolvant ce problème de maths de 1983. A vos règles et compas.</p><p style="text-align: justify;">Vous pourrez cultiver votre anglais en passant et prendre quelques idées si vous enseignez les mathématiques.</p><p><img src="http://www.inclassablesmathematiques.fr/media/02/01/1295217719.jpg" alt=""/></p><p class="first-text" style="text-align: justify;" data-textannotation-id="98a5832495a72f0b4ff977303213e68a"><a href="http://www.jstor.org/stable/27963519" target="_blank">Published</a> in the May 1983 issue of the journal <em>Mathematics Teacher</em>, this amazing math problem challenges students to locate the USS Enterprise's missing first officer—in 50 minutes or less—using compass and straightedge. Are you up to the task, cadet?</p><p style="text-align: justify;" data-textannotation-id="c8825fb666f449b53d30b91883959534">This is a <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Compass-and-straightedge_construction" target="_blank">compass-and-straightedge construction</a> math problem, so you'll need to put down your laptop and do this old school. The map of the <em>Star Trek</em> galaxy—complete with the Romulan Neutral Zone and Tholian Web—is reproduced below, followed by the original step-by-step instructions.</p><p style="text-align: justify;" data-textannotation-id="79c40111c09f0985524511e6785fca5c">Now,<em> go find Spock</em>.</p><p style="text-align: justify;" data-textannotation-id="79c40111c09f0985524511e6785fca5c"><a href="http://io9.com/can-you-find-spock-by-solving-this-1983-math-problem-1635944364" target="_blank">http://io9.com/can-you-find-spock-by-solving-this-1983-math-problem-1635944364</a></p>
Jean-Pierre WILLEMS
http://willemsconsultants.hautetfort.com/about.html
Souvenirs, souvenirs
tag:willemsconsultants.hautetfort.com,2014-12-29:5522040
2014-12-29T00:54:00+01:00
2014-12-29T00:54:00+01:00
C'est en forgeant que l'on devient forgeron et en rangeant que l'on devient...
<p style="text-align: justify;">C'est en forgeant que l'on devient forgeron et en rangeant que l'on devient rongeur, mais non, que l'on devient nostalgique. Parce que c'est l'occasion pour certains oubliés de reparaître au risque de vous faire douter de votre passé. Parmi les surgissants, le premier bouquin publié sur la formation, dont j'avais à la fois rédigé le contenu et composé la couverture. L'éditeur de l'époque, le CARIF Midi-Pyrénées bénéficiait de subsides provenant de l'Europe et plus particulièrement du Programme Intégré Méditerranéen (PIM) qui oeuvrait à l'intégration des pays de l'Europe du Sud dans ce qui était encore la Communauté Economique Européenne. Et il n'avait pas fallu me forcer beaucoup pour rédiger cet ouvrage consacré à la Formation Professionnelle en Espagne, ce qui me permit d'ailleurs quelques virées à Barcelone...pour chercher de la documentation bien évidemment. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4829267" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/00/4149258840.jpg" alt="4110331437.jpg" width="306" height="457" /></p><p style="text-align: justify;">C'est en hommage à ces échappées Barcelonaises que j'avais choisi une oeuvre de Miro pour illustrer cette Espagne colorée qui n'en avait pas terminé avec la movida. Car nous étions en 1990, en juin précisément lorsque sorti l'ouvrage qui présentait l'Espagne, son organisation, son système éducatif, la formation professionnelle initiale et la formation continue. Et tant qu'à verser dans la nostalgie, 1990 c'est aussi l'année de sortie de ce beau film à la poésie surannée, porté par un Jean Rochefort exceptionnel. Je crois n'avoir jamais manqué d'y penser lorsque je vais chez la coiffeuse. </p><p style="text-align: center;"><br /><iframe width="480" height="270" src="http://www.youtube.com/embed/UpjkjCvTwck?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
MILIQUE
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UN MAL PROVISOIRE 1
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2014-12-09:5454726
2014-12-09T09:27:00+01:00
2014-12-09T09:27:00+01:00
UN MAL PROVISOIRE 1 C'est le début...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4701503" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/00/1163414828.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span class="highlight">UN MAL PROVISOIRE</span><span class="highlight"><br /></span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span class="highlight">1</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">C'est le début de l'errance et des rejets,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">De ce temps ou <span class="highlight">la</span> vie avait un sens</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Et reflétait l'éternelle nouveauté de ce qui a lieu.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"> <br /></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Cependant, <span class="highlight">la</span> <span class="highlight">nostalgie</span> n'est qu'un mal provisoire,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Une sorte de maladie du temps au langage subtil</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Dont l'enjeu est d'affirmer à quel point l'immuable est précaire.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Elle transforme l'horizon en mémoire dénuée de souvenirs</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span class="highlight">La</span> soumettant ainsi aux aléas coupables du hasard.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">A certains moments, elle semble immotivée,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Mais ce sentiment de déchirure s'estompe vite</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Tant elle paraît soluble dans les strates de l'espoir.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">(A SUIVRE...)</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">P. MILIQUE</strong></span></p>
Opapilles
http://opapilles.hautetfort.com/about.html
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
tag:opapilles.hautetfort.com,2014-12-07:5502256
2014-12-07T05:26:00+01:00
2014-12-07T05:26:00+01:00
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, Les souvenirs et les regrets...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,<br />Les souvenirs et les regrets aussi<br />Mais mon amour silencieux et fidèle<br />Sourit toujours et remercie la vie.<br />Je t´aimais tant, tu étais si jolie.<br />Comment veux-tu que je t´oublie?<br />En ce temps-là, la vie était plus belle<br />Et le soleil plus brûlant qu´aujourd´hui.<br />Tu étais ma plus douce amie<br />Mais je n´ai que faire des regrets<br />Et la chanson que tu chantais,<br />Toujours, toujours je l´entendrai!<br /><iframe frameborder="0" width="460" height="259" src="//www.dailymotion.com/embed/video/xc4f9i" allowfullscreen></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/xc4f9i_mouloudji-1969-les-feuilles-mortes_webcam" target="_blank">--MOULOUDJI-(1969) "les feuilles mortes...</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/dividu" target="_blank">dividu</a></i>
GregDamon
http://gregoiredamon.hautetfort.com/about.html
La nostalgie
tag:gregoiredamon.hautetfort.com,2014-08-18:5430253
2014-08-18T22:20:56+02:00
2014-08-18T22:20:56+02:00
Cher Gr()f, C'est sympa de googueuliser les vieux pote s. Tu pourrais...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Cher Gr()f,</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">C'est sympa de<a href="http://gregoiredamon.hautetfort.com/archive/2014/08/10/15-ans-avec-les-spheres-5425935.html#comments"> googueuliser les vieux pote</a>s. Tu pourrais ajouter que la BO était <em>La Vierge au Dodge 51</em>, qu'on avait des ampoules aux pieds, que des histoires de gonzesses se profilaient, qu'il était impossible qu'on ne devienne pas des rock-stars, qu'un type nous avait dit que la musique passait avec les boutons, qu'on était nés à la fête de la châtaigne de Saint-Pal-de-Mons, que nos dieux tutélaires s'appelaient Christian de la BAM et Bonne Répé, </span><span style="font-size: large;">et que, malgré le fait qu'on n'était que des petits cons qui faisaient du rock, on savait déjà que notre pire ennemi était la flemme. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">La preuve, on était le seul groupe du 4-2 à ne pas amener de bière à la salle de répète. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">De cette époque, je garde une impression générale de sérieux, de foi et d'acharnement qui me fait dire que, malgré tout, on n'a pas complètement planté nos quinze ans. <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Bien sûr, Bercy était pas prêt à nous ouvrir les bras à hauteur de nos prétentions.<br /></span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Moi, j'ai mis des années à m'en remettre. Il a fallu des années de gratte désaccordée dans des bars miteux et une jolie collection de refus d'éditeur avant d'accepter. Et puis, j'ai découvert la poésie contemporaine et les performances pour retrouver les sensations qu'on avait quand on enflammait la scène de la salle des fêtes du lycée du Mazel (43). </span><span style="font-size: large;">C'est très bien comme ça. </span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">On n'est pas tous morts, et c'est déjà pas mal. Il n'y a que deux choses qui me surprennent : d'en être arrivé connement à la nostalgie, et que toi aussi tu aies fini <a href="http://www.dailymotion.com/video/xldnac_blake-lost-found-teaser_music">dans la poésie</a>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">En attendant, je vais me remettre au boulot, sinon ce sera Titanic dans les grandes eaux du sentimentalisme.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Et le monde n'a qu'à être comme il est, aussi décevant et antipoétique que possible, que c'est bien, que ça entretient la rage. <br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p>