Last posts on norme2024-03-28T23:50:49+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/norme/atom.xmlA lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlHypernormativité et christianismetag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2024-03-04:64883592024-03-04T09:36:00+01:002024-03-04T09:36:00+01:00 "Les protestations des agriculteurs européens contre l’excès de «...
<p><em><img id="media-6516785" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/01/01/43323035.jpg" alt="GHl3n6gX0AAufPE.jpg" />"Les protestations des agriculteurs européens contre l’excès de « paperasse » se réduisent-elles à une manipulation des syndicats de l’agro-industrie ? Une orientation néolibérale favorable à la dérégulation souffle certes sur les braises du mécontentement. Certains flairent l’opportunité pour plus de profit. Mais la clameur paysanne, excédée par le poids écrasant des formulaires et des normes, est trop assourdissante pour ne pas révéler aussi une tendance de fond : depuis les années 1980, nos sociétés dites « occidentales » se sont engagées dans une course à l’hypernormativité. Tout est prétexte à une règle, une loi ou un décret.</em></p><p><em>Dans son principe, la norme est utile. Elle participe au processus de civilisation. Elle peut permettre de contrecarrer la loi du plus fort, de réduire les abus, grâce à des critères procéduraux ou qualitatifs qui s’imposent à tous. Loin de forcément « compliquer » les choses, la norme, en principe, est là pour simplifier. Ce qui se joue aujourd’hui n’est donc pas la pertinence de la norme, mais son inflation démesurée, sur des échelles multiples. (...) </em></p><p><em>L’âge hypernormatif a des conséquences sur le champ chrétien."</em></p><p>Pour lire la suite de ma dernière chronique dans <a href="https://www.la-croix.com/religion/dans-une-societe-hypernormative-des-chretiens-en-quete-de-liberte-20240303"><em>La Croix</em></a>, cliquez ici (<a href="https://www.la-croix.com/religion/dans-une-societe-hypernormative-des-chretiens-en-quete-de-liberte-20240303"><strong>lien</strong></a>)</p><h2> </h2>
Carmen SERGHIE LOPEZhttp://www.cefro.pro/about.htmlCerveau et comportement (relecture)tag:www.cefro.pro,2023-07-01:64496812023-07-01T16:39:00+02:002023-07-01T16:39:00+02:00 ( Photo- Villefranche-sur-mer ) Cette note propose une relecture,...
<p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;"><img id="media-6458191" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.cefro.pro/media/01/00/550848644.JPG" alt="cerveau,comportement,thérapies brèves,norme,négativité,socialiser" /></span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">(<em>Photo- Villefranche-sur-mer</em>)</span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">Cette note propose une relecture, en version simplifiée, d’un contenu qui traite des sciences du comportement humain à notre époque où les concepts de « santé » et de « maladie » ne semblent plus tellement reliés à une « norme » rigidement définie. La recherche biologique montre que le cerveau et l’organisme disposent toujours de ressources pour que l’individu puisse trouver une solution créative à ses problèmes, transformer un handicap en atout, et exploiter ainsi son potentiel caché.</span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222;">Pour les citations, ainsi que pour les références, on pourra retrouver la note dans son intégralité ici :</span> <a href="http://www.cefro.pro/archive/2018/09/29/cerveau-et-comportement.html"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif';">http://www.cefro.pro/archive/2018/09/29/cerveau-et-comportement.html</span></a><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222;"> </span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;"> </span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">L’émotion, la cognition et le comportement forment le triangle d’or des neurosciences sciences cognitives qui se proposent d’expliquer la personne humaine par la connaissance du cerveau. Mais nous savons que déjà la philosophie, l’art, la littérature ont porté, au fil des siècles, une réflexion constante sur l’homme en tant que corps, âme, esprit, être de parole et de relation.</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">Les sciences du comportement humain ne cessent de prendre de l’ampleur depuis le début des années 1990, sous la forme des <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">sciences cognitives</span></em>, qui s’inscrivent dans un idéal social majeur : celui de l’individu capable de convertir ses handicaps en atouts en exploitant son <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">« potentiel caché »</span></em>. Un défaut vu et connu devient une qualité potentielle. <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">« La psychologie ne peut dire aux gens comment ils devraient vivre</span></em> - écrit </span><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;">Bandura</span></strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;"> - <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">elle peut cependant leur fournir les moyens d’effectuer un changement personnel et social »</span></em>. Le but des neurosciences cognitives est de voir comment le <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">biologique</span></em>, le <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">psychologique</span></em> et le <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">social</span></em> agissent de concert sur les <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">circuits neuronaux</span></em>, et comment trouver une forme de vie acceptable.</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">En passant, dans leur évolution, d’approches standardisées à des programmes individualisés et flexibles, les neurosciences cognitives permettent de nos jours le développement d’une <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">science du comportement</span></em> qui prend en compte la singularité individuelle. Nous sommes entrés dans un monde où l’amélioration de soi réussie fait de nous des personnes plus fortes et plus capables de coopérer avec autrui, de travailler pour un bien commun.<em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';"> Agir sur l’individu</span></em> et <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">sur la relation</span></em> permet l’augmentation de la valeur de la personne, l’<em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">élargissement de soi</span></em>. Le nouvel individualisme est que chacun devienne son propre psychologue, qu’il puisse <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">arriver ainsi au bien-être par la compréhension de soi,</span></em> donc par l’intelligence appliquée à soi-même. Ce changement est amorcé dans les années 1950, quand le monde de la psychothérapie se composait de pratiques diverses, comme la psychanalyse, les méthodes proposées par des postfreudiens (</span><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;">Eric Fromm</span></strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">), ou la psychologie humaniste de </span><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;">C. Rogers</span></strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;"> </span><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">ou de </span><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;">A. Maslow</span></strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">, préoccupés par le <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">sujet sain et le développement de son potentiel</span></em>. Il existe des thérapies offrant des services de <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">conseil</span></em>, de <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">guidance ou de support</span></em> quelconque dans les universités ou les entreprises, pour des personnes qui ne sont pas des cas psychopathologiques. Ces thérapies ne sont pas seulement destinées aux malades névrosés, elles peuvent être employées pour accroître les possibilités de chacun, dans son travail, ses études, sa vie amoureuse ou familiale. C’est ainsi que la psychologie évolue en se démocratisant, en permettant à l’homme ordinaire de devenir l’expert de lui-même, car le savoir est disponible et l’expertise n’a qu’à passer dans les mains de chacun.</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">En 1977, </span><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;">Albert Bandura</span></strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;"> présente sa </span><strong><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;">Théorie de l’auto-efficacité</span></em></strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;"> fondée sur l’affirmation que les procédures psychologiques, quelles que soient leurs formes, servent de moyens de création et de renforcement de l’efficacité personnelle. <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">C’est la perception de l’efficacité personnelle qui entraîne, chez le sujet, les changements comportementaux</span></em>, il faut aider le sujet à s’aider lui-même, à être l’agent de son propre changement. Il s’agit de produire un cercle vertueux où le sentiment de compétence contribue à motiver le sujet, état qui renforce à son tour le sentiment de compétence. Les individus eux-mêmes ont entre leurs mains à la fois la liberté accrue de choisir <strong><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">et</span></strong> l’autocontrôle. Une nouvelle dynamique se met en place, une dynamique positive de <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">motivation-compétence</span></em> qui rend l’individu capable de s’accomplir avec des libertés élargies de choisir. La créativité, l’initiative individuelle, le choix sont valorisés, car ils placent l’accent sur la capacité d’agir de l’individu et sur les comportements créatifs et innovants. Un <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">individualisme de capacité</span></em> voit le jour, la figure de l’individu créateur de valeurs connaît une extension considérable.</span></p><p><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">Toute vie devrait avoir la possibilité d’accéder à une individualité positive</span></em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">. Les découvertes en neurosciences vont dans ce sens : chaque cerveau, comme chaque être humain, est unique, l’un et l’autre sont marqués par un développement qui est l’expérience même de l’individu. Avec l’imagerie cérébrale, on franchit une autre étape, on entre dans l’ère de la biologie qui construit un pont entre le cerveau et l’esprit. Les technologies d’imagerie cérébrale, les sciences du cerveau et les sciences cognitives vont aboutir au lancement du projet américain </span><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;"><strong>Human Brain Project</strong></span></em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;"> des années 1990. La conscience, les émotions, le jugement, la mémoire deviennent des objets de recherche dans les laboratoires. Dans les années 1990, parler d’émotions n’était encore affaire que de philosophes, d’artistes et de littéraires. Mais des spécialistes du cerveau s’en mêlent. Entre autres, l’Américain </span><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;">Joseph Le Doux</span></strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">, professeur de neurophysiologie à l’université de New York, établit une nouvelle hypothèse à partir de travaux menés sur le circuit de la peur chez les rats. Il montre qu’une partie des stimuli arrivant à notre cerveau via les organes sensoriels n’est pas immédiatement traitée dans le cortex préfrontal, siège de nos pensées rationnelles, mais dans une structure profonde et très ancienne : </span><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;">l’amygdale</span></em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">. </span><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;">Joseph Le Doux</span></strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;"> </span><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">affirme alors que nous possédons un circuit des émotions, rapide, et un circuit du raisonnement, plus lent. Nous aurions donc <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">deux routes cérébrales</span></em>, l’une basse, rapide, <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">émotionnelle</span></em>, l’autre haute, lente, <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">rationnelle</span></em>, explique </span><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;">Daniel Goleman</span></strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">, psychologue clinicien américain, dans son ouvrage « </span><em><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;">L’Intelligence relationnelle </span></strong></em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">». La route basse emprunte des circuits neuraux qui traversent le tronc cérébral, l’amygdale et d’autres structures automatiques à l’importance majeure tels que le cortex cingulaire antérieur et le cortex orbitofrontal. Le neuroscientifique </span><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;">Antonio Damasio</span></strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;"> va faire une découverte majeure : ces deux voies sont indispensables à notre bon fonctionnement.</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">L’initiative américaine lancée en 2013 de construire, sur le modèle du décryptage du génome humain, une cartographie approfondie de l’activité cérébrale, associe des équipes de neurosciences et de nanotechnologies (</span><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;">Brain Activity Map Project</span></em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">). A l’aide de cette cartographie et de la base de données, il faudra voir comment les différences entre les individus, et donc entre les façons dont leurs cerveaux respectifs sont câblés, sont reliées à leurs comportements, à leurs pensées, à leurs émotions, à leurs sentiments, à leurs expériences.</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">La distance entre le biologique, le psychologique et le social est en train d’être comblée, une véritable science du comportement prenant en compte la singularité individuelle, une science personnalisante se dessine. Le cerveau est vu comme un système remarquablement plastique, qui fait que l’organisme crée en permanence une organisation et un ordre nouveaux qui répondent à la modification spécifique de ses dispositions et de ses besoins. Dans cette perspective, les concepts de « santé » et de « maladie » ne semblent plus tellement reliés à une « norme » rigidement définie. La recherche biologique montre que le cerveau et l’organisme disposent toujours de ressources pour que l’individu puisse trouver une solution créative à ses problèmes. L’individu est capable de surmonter la diminution causée par le mal, grâce à une création (une formule propre) qui correspond à ses besoins, et cela parce que <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">le cerveau possède une remarquable souplesse de fonctionnement</span></em> (connaissance distribuée, plasticité synaptique).</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">Les nombreuses thérapies cognitives-comportementales deviendront plus sensibles aux variations individuelles dans la physiologie et les gènes, plus orientées vers l’individualisation des résultats, et la science du comportement pourra alors mobiliser des acteurs de la clinique comme du social. La philosophie générale des neurosciences à ce jour consiste à <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">corréler mécanismes cérébraux, comportements, pensées ou émotions.</span></em> L’enjeu scientifique et l’enjeu moral ou social sont indissociables de la thérapie, de l’individu concret, et les trois aspects, biologique, psychologique et sociologique s’entremêlent au point de confondre la plasticité cérébrale et la plasticité au sens de l’éducabilité de l’individu ou de ses capacités à changer. Les thérapies, qu’elles soient psychodynamiques faisant appel à l’interprétation, ou cognitives-comportementales faisant appel à des pratiques d’entraînement, toutes partagent à présent un support social généralisé, basé sur des rituels de réparation pour refaire son être moral. Si ces rituels caractérisent toute société humaine (l’anthropologie les appelle des rites propitiatoires), dans les sociétés individualistes ils consistent à <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">faire du mal une partie de soi en le socialisant</span></em>, en le convertissant par un atout.</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">Prenons l’exemple de la </span><em><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #003366; background: white;">thérapie narrative</span></strong></em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222; background: white;">, l’une des thérapies brèves. Son but est de guider les patients vers un <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">renouveau identitaire</span></em> et l’enrichissement de leurs possibilités. La vie est considérée du point de vue de celui qui en fait le récit, elle devient donc une <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">histoire</span></em> et son narrateur, la personne qui consulte, en est l’auteur. L’identité du narrateur, forgée par son histoire, devient une entité mobile qui peut se redéfinir au gré des narrations, et des <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">alternatives au récit dominant</span></em> sont racontées et validées par le narrateur (patient/client). Cette <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">conception narrative de l’identité</span></em> constitue une révolution en psychologie. Cette navigation en collaboration permet d’envisager l’histoire de vie comme peuplée d’événements « uniques », existants et oubliés. Ce sont des conversations appelées <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">externalisantes</span></em>, dont le but est d’objectiver un problème, par opposition à la pratique culturelle courante d’objectiver les personnes. Elles permettent d’avoir une expérience de son identité qui soit distincte du problème. Le problème devient le problème, il ne devient pas la personne. Dans les conversations externalisantes, les <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">métaphores</span></em> jouent un rôle extrêmement important, car elles correspondent aux compréhensions spécifiques qu’a le narrateur (client/patient) de la vie et de sa propre identité.</span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana','sans-serif'; color: #222222;">Dans la société individualiste moderne, ces exercices de l’autonomie, qui sont en fait des rites modernes de réparation de son être moral, apprennent à l’individu comment devenir un agent de son propre changement. Par exemple, dans le traitement de certaines psychoses, les efforts pour établir du sens, pour construire des ponts entre les idées ou pour inventer de nouveaux styles de vie, témoignent d’un authentique travail de création. Ce trajet de transformation personnelle consiste donc en une <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">socialisation de la négativité</span></em>, car le mal est intégré comme une partie de soi. Ces pratiques s’insèrent dans la longue histoire des exercices spirituels et des pratiques de l’intériorité en Occident. Ils sont à ce jour les <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">exercices émotionnels à destination de tous</span></em>. Car la vie sociale actuelle offre des possibilités largement accrues de <em><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif';">convertir des émotions incontrôlables en socialisant la négativité</span></em>. Aux Etats-Unis, les groupes, programmes et organisations dirigés par une personne avec une sérieuse maladie mentale sont deux fois plus nombreux que les organisations de santé mentale dirigées par un professionnel. L’idée est de socialiser la négativité, en fixant la signification sur un support: écrire, parler aux autres en nommant et en objectivant les symptômes. Vivre dans une société, c’est participer d’un sens commun -les croyances partagées- par lequel l’individu agit spontanément comme le
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa norme et l’exceptiontag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-02-19:62985812021-02-19T10:40:46+01:002021-02-19T10:40:46+01:00 La norme et l’exception par Yohann Sparfell Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6229066" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3275379038.jpg" alt="07-image-min.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span style="line-height: 100%;">La norme et l’exception</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt; color: #999999;">par Yohann Sparfell</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt; color: #999999;">Ex: http://www.in-limine.eu </span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="line-height: 100%; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aujourd’hui, l’engouement impulsif qui nous enjoint à ressembler à ce qui nous est présenté comme une attitude et un aspect extérieur « normal », un modèle publicitaire ou un patron comportemental, n’est rien de plus, en réalité, que le produit d’une certaine conception du normatif. Il y a un effet une différence notoire entre s’appliquer, au sein d’une communauté humaine, à instaurer un ensemble de codes moraux destinés à ce que soit rendu possible la vie commune, à ce que chacun puisse y trouver du sens, et imposer, d’au-dessus d’une société moderne, des règles comportementales visant à contrôler les réactions individuelles aux stimuli émanant des impératifs systémiques.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="line-height: 100%; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le premier cas, en effet, la norme n’est pas quelque chose qui se verrait soumise à un ensemble de lois mathématiques et statistiques, découlant par conséquent de catégories sous-jacentes et inférieures comme dans le second cas, mais d’une convention entre les membres d’une communauté ; convention dont l’origine est éminemment supérieure et hautaine car procédant d’une intuition que chaque homme est une partie inséparable de l’Être et du Tout. Si, dans une société moderne, l’homme se doit de se soumettre à des forces irrationnelles telluriques qui prennent la forme d’impératifs à visées quantitatives et adaptatives, au sein d’une communauté traditionnelle, au contraire, il ne se laisse « dominer » que par ce au travers quoi il donne du sens à sa vie et il peut s’affirmer dans son être-là (dans sa « liberté ») : le Bien commun.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="line-height: 100%; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au sein de la Modernité, il paraît donc malvenue, de façon bien plus profonde et intensive, qu’un individu puisse faire preuve d’originalité. Ce que nous appelons de la sorte, de nos jours, ne saurait donc être que le fruit d’une normativité déclinée en de multiples occurrences tous plus expressifs les uns que les autres dans leur façon de marquer une soumission inconsciente aux règles du « calcul ». Celles-ci, que l’on pourrait fort justement rapprocher du concept heideggérien d’ « ar-raisonnement », assujettissent les êtres à une fonctionnalité « technique » dont l’origine se situerait bien dans la montée historique d’un besoin de prévisibilité et d’anticipation (mais qui accompagne spécifiquement sinon exclusivement l’apparition de l’hégémonie du Marché et du profit bourgeois). Les soit-disant originalités tout comme la soit-disant diversité ne répondent en fait qu’à une nécessité de maintenir une apparence de richesse culturelle et de pluralité d’initiatives, alors qu’elles ne sont que des expressions téléguidées d’une standardisation du mode même de pensée.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="line-height: 100%; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6229069" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1285519848.jpg" alt="martin_heidegger_1939585.jpg" />Pourrions-nous dire, effectivement, que nous pensons aujourd’hui par nous-mêmes ? La feinte consistant à répondre positivement à cette question est fort amène, mais elle ne saurait camoufler aux esprits perspicaces, sous ses beaux atours, que nous avons acquis depuis quelques temps une capacité hors du commun à nous laisser gouverner par des injonctions, très souvent - et à dessein - contradictoires, émanant des puissances médiatiques officielles, modes y compris. Nous sommes en effet de nos jours, et ce de plus en plus, dirigés par ce que l’on nomme des « impératifs », qui ne le sont que parce que nous nous sommes laissés entraîner dans une chaîne sans fin de « raisons » et de « résultats ». La « raison » qui nous guide n’est plus réellement la nôtre au regard des injonctions qu’elle nous impose à ne plus penser à la nature de nos êtres, mais plutôt à l’obligation de satisfaire <em>à</em> nos intérêts ! Au fond, c’est toujours la même logique, déclinée sous diverses modalités, qui commande les hommes et leurs pensées.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="line-height: 100%; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Autrefois, il est vrai que ce fut la culture qui servait de fondement au devenir des hommes. Ils en ressentaient le poids de l’héritage et tâchaient de subjuguer leurs actes et leurs pensées au devoir qui leur était intimement suggéré d’en honorer la perpétuation (il était bien question alors de perpétuer un mode de vie par lequel ils pouvaient garder force et espoir d’accéder à l’autonomie). Dans la Modernité, il n’est question que de survie, de mettre en sécurité sous le sceau de nos convictions nos « conditions » de vie, parce que nous avons perdu toute notion d’autonomie. Nous nous raccrochons en cela aux multiples éclosions de la foi et de l’espérance, ravalées au rang de vulgaires croyances à l’égard de certains cheminements humains collectivement admis qui nous engagent à sombrer corps et âme dans un rationalisme conformiste : la science exacte par exemple, si ce n’est surtout elle, au travers de son outils mathématique, et désormais statistique. Or, une orientation vers l’autonomie ne pourrait être engagée qu’au mieux si nous restons capables de questionner nos propres fondements culturels et d’inciter ceux-ci à évoluer dans un sens ou un autre selon le Réel auquel nous nous trouvons confrontés.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="line-height: 100%; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et que nous commande donc le Réel, au-delà des faits qui ne sont en vérité toujours que des interprétations fondées sur des espérances (des « <em>conséquences supervisables de causes données</em> » - Heidegger) tellement qu’ils sont sélectionnés pour les besoins d’une « certification » du réel ? De savoir, en quelque sorte, le « lire », d’en considérer humblement la présence au travers de notre interprétation culturelle et des limites humaines à notre captation de ce qu’Il est en son être. Certains y parviennent plus que d’autres, et c’est là que doit apparaître l’exception qui parfois brise la norme et renforce une humanité dans la quête de son autonomie. Aujourd’hui, le conformisme scientifique (au sens large de prescription ontologique – puisqu’il s’agit d’une manifestation occulte de l’être – d’un mode d’ek-sistence) entrave une telle possibilité dans la présence au présent et limite l’exception à son simulacre, c’est-à-dire à celle qui confirme la règle.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="line-height: 100%; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il devient de plus en plus clair qu’il nous faudra bien, au-delà de la nécessité de dépasser les blocages intellectuels inhérents à ce normativisme d’essence scientifique, dépasser aussi l’acceptation commune du phénomène culturel qui aujourd’hui est mis à mal par cette occultation de l’Être. Il nous faudra bien, en d’autres termes, acquérir une compréhension supérieure des modalités de l’Être dans l’histoire en partant, pour ce faire, d’une analyse critique de ce qui nous mène aujourd’hui à l’impossibilité radicale d’une auto-détermination du sens. Pour le dire encore autrement, nous pensons qu’il nous sera indispensable d’accéder à une conscience durable et partagée de la raison pour, ainsi que de la façon par, laquelle nous avons éternellement le besoin de nous acheminer vers une quête de sens et d’identité. Ainsi en est-il de la nature de l’homme, et il ne s’agit ni plus ni moins que d’une attitude révolutionnaire-conservatrice que de conquérir la connaissance nous permettant d’appréhender les subtilités et les ressorts de cette quête ontologique, ainsi que des risques qui s’y dissimulent.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6229071" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2064910929.jpg" alt="1980the-nazi-jurist-601x400.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="line-height: 100%; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La norme sise en la Modernité nous interdit pourtant une telle quête car il est dans sa nature de prescrire les motifs de « l’homme en société ». Ces motifs sont intériorisés, appliqués vers un objectif non point commun mais collectif, grégaire et superstitieux. Les comportements peuvent être tout autres si nous leur laissons la latitude nécessaire à <em>dire</em> simultanément l’étrangeté et l’intimité de l’être de l’homme singulier (« <cite>Pour reconnaître si c'est Dieu qui nous fait agir, il vaut bien mieux s'examiner par nos comportements au dehors que par nos motifs au dedans » </cite><cite><span style="font-style: normal;">Pascal, fragment d’une lettre à M Perrier, 1661). Alors ici prend naturellement tout son sens le mot exception qui, s’opposant à la norme, l’incite à emprunter un tout autre chemin que celui par lequel elle s’enferre dans une rigueur toute théorique. La norme échappe ainsi au normativisme et préfigure un monde où, tout en confirmant la règle, elle élève l’exception, </span></cite><cite><span style="font-style: normal;">suite à </span></cite><cite><span style="font-style: normal;">son assomption </span></cite><cite><span style="font-style: normal;">et son in-corporation</span></cite><cite><span style="font-style: normal;">,</span></cite><cite><span style="font-style: normal;"> comme l’élément de sa propre perpétuation et de sa propre force. </span></cite><cite><span style="font-style: normal;">Une force qui fait que la norme prend alors elle-même de la verticalité (à l’opposé de l’horizontalité uniformisante du normativisme) tout en s’élevant de cet assomption et de cet in-corporation des diverses occurrences aléatoires de l’exception (l’apparition salvatrice de la diversité des personnalités). </span></cite></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 100%;"><cite><span style="font-style: normal;">Yohann Sparfel</span></cite></span>l.</span></strong></p>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlConvictions religieuses et ajustement à la normetag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2019-05-23:61531612019-05-23T10:05:00+02:002019-05-23T10:05:00+02:00 “Si le croyant ne peut s’affranchir de la règle commune au nom de sa...
<p><a href="https://www.gsrl-cnrs.fr/16-mai-2019-article-la-laicite-francaise-une-exception-historique-des-principes-partages/" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-5994762" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/00/3272768472.jpg" alt="28682100460180L.jpg" /></a>“Si le croyant ne peut s’affranchir de la règle commune au nom de sa liberté de religion, la reconnaissance pleine et entière de celle-ci conduit dans certaines situations à des ajustements de la règle de droit. Ce dossier présente les mécanismes susceptibles d’être mis en œuvre pour résoudre les tensions entre plusieurs droits fondamentaux, droit à l’égalité, non-discrimination et liberté de religion, afin de concilier impératif juridique et impératif religieux. Les varia questionnent également les relations entre droit et religion à propos des symboles religieux en Italie, de la situation des cultes au Brésil ou de la laïcité comme principe partagé par tous les États de droit.”</p><p>Un numéro passionnant, avec en particulier un article de Valentine Zuber (<a href="https://www.gsrl-cnrs.fr/16-mai-2019-article-la-laicite-francaise-une-exception-historique-des-principes-partages/">lien</a>).</p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlLA VIE 2tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2015-07-24:56307922015-07-24T14:09:00+02:002015-07-24T14:09:00+02:00 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5057066" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/01/2274697639.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="page-break-before: always;" align="CENTER"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: Arial Black,sans-serif;">A l'attention des multiples lecteurs</span></span></strong> <strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: Arial Black,sans-serif;">qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.<br />Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...</span></span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong>LA VIE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong>2<br /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Il rejette avec violence les normes contraignantes,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Et s'oblige à débusquer en lui la part d'intolérance,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>La vision rassérénée et contradictoire du monde</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Pour le tenir toujours sur la pointe acérée du paradoxe,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Aussi pour n'être jamais plus suspecté de complaisance</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>N'existant en vrai que dans la gravité de la mortification.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>La vie est un boitement de l'intérieur au fil de la permanence.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Il perçoit dans le bref éclat d'une évidence jusqu'alors</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Obscurcie, cette vie qui s'organise dans la lenteur pour</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Contrer un vide seulement troublé par les coïncidences.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>(A SUIVRE...)</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlLa ruée vers l'ortag:willemsconsultants.hautetfort.com,2015-03-20:55868482015-03-20T09:24:00+01:002015-03-20T09:24:00+01:00 Fini les bugs, les mauvais virus, le site en carafe....terminé. Mardi 17...
<p style="text-align: justify;">Fini les bugs, les mauvais virus, le site en carafe....terminé. Mardi 17 mars 2015 la CNCP a officiellement ouvert l'inventaire des certifications non diplomantes et la possibilité pour tout organisme certificateur de demander l'inscription des certifications qu'il délivre. Chaque problème résolu déclenchant le problème suivant puisque comme on le sait depuis Chirac, les emmerdements volent en escadrille, reste maintenant à gérer le trop plein. Car potentiellement ce sont des dizaines de milliers de certifications qui pourraient relever de l'inventaire et pour les organismes certificateurs l'inscription tient lieu à la fois de Graal et de mine d'or. Mais si la ruée vers l'Or a permis de bâtir des fortunes, elle a aussi créé beaucoup de villes fantômes. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4976831" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/02/522008863.jpg" alt="IMG_7820.jpg" width="403" height="259" /></p><p style="text-align: justify;">En effet, les obstacles sont nombreux. Tout d'abord se détacher de l'action de formation et intégrer que mettre en place une certification ce n'est pas évaluer les acquis de formation et systématiser des Quizz à la fin de ses stages (à ceux qui envisageaient cette solution : laissez tomber, échec garanti). Ensuite construire des dispositifs de certification et transformer ses formateurs en évaluateurs (en même temps, un formateur qui n'est pas capable d'évaluer le résultat de son travail...). Enfin trouver l'entité politique qui voudra bien porter la demande de certification devant la CNCP. On mesure combien vont s'épuiser en route et n'arriveront pas au bout du chemin où découvriront en arrivant que les meilleures places sont déjà prises. Et l'on prétendra ici que cette liquidation programmée de ceux pour lesquels la route sera trop longue ou trop complexe fait partie intégrante des objectifs de la réforme, ce que devrait nous confirmer la seconde lame prévue pour l'année prochaine : après la certification des formations nous aurons la certification des organismes. La ruée vers l'Or est partie, la normalisation aussi. </p>
L'Hérétiquehttp://heresie.hautetfort.com/about.htmlQui va autoriser ou interdire les nouveaux aliments ?tag:heresie.hautetfort.com,2014-11-06:54838932014-11-06T13:00:00+01:002014-11-06T13:00:00+01:00 Marielle de Sarnez signale dans sa dernière lettre la venue d' un texte...
<p>Marielle de Sarnez signale dans sa dernière lettre la venue d'<a href="http://lalettredemarielledesarnez.eu/newsletters/lettre-de-marielle-de-sarnez-n45/textes-legislatifs-a-venir/">un texte législatif très important</a> au Parlement européen dans peu de temps : il s'agit de fixer les règles et procédures pour autoriser de nouveaux aliments sur le marché européen.</p><p>Je ne suis pas expert de la chose mais j'ai lu avec beaucoup d'attention<a href="http://www.senat.fr/leg/ppr13-309.html"> les conclusions d'une commission sénatoriale sur le sujet </a>et il ne m'a semblé y lire que de bonnes choses.</p><p>Ce que je comprends, c'est que la Commission voudrait simplifier les processus en ne confiant qu'à un seul organisme de contrôle, européen cela va de soi, l'EFSA et, en somme s'asseoir tranquillement sur nos agences sanitaires nationales. Je ne dis pas qu'elles sont parfaites, et je reconnais qu'un aliment peut attendre jusqu'à dix ans avant de se voir enfin autorisé, mais elles ont le mérite de multiplier les précautions. </p><p>Marielle de Sarnez suggérait de ne pas traiter de la même manière les aliments traditionnels d'autres pays et les fabrications ex-nihilo ou presque à partir de nano-particules alimentaires. </p><p>Eh bien je suis d'accord et voilà ce que je propose : à l'Union européenne de valider l'existant, c'est à dire des plantes ou autres consommées par d'autres populations ailleurs dans le monde. Mais quand il s'agira de nourritures artificielles, le principe de subsidiarité devrait s'appliquer à 100% et chaque pays décider des règles qu'il applique.</p><p>On peut évidemment se dire que cela créera des niveaux de sécurité alimentaire variables d'un pays à l'autre, mais, comme Français, je préfère l'exigence dans mon pays à un dénominateur européen commun le plus petit.</p><p>Puisque Marielle de Sarnez sera rapporteur pour le groupe ADLE sur l’avis qui sera rédigé par la commission parlementaire du commerce international, je ne cache pas que j'attendrai avec impatience ses premières conclusions et ses premiers éclairages.</p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlLe savoir-faire du rattag:willemsconsultants.hautetfort.com,2014-10-29:54785062014-10-29T01:10:54+01:002014-10-29T01:10:54+01:00 Pourquoi parle-t-on de rat de bibliothèque ? parce que le rat dévore tout ce...
<p style="text-align: justify;">Pourquoi parle-t-on de rat de bibliothèque ? parce que le rat dévore tout ce qu'il trouve, sans discernement, comme le bibliomane lit tout ce qui lui tombe sous l'oeil ? aimant les bibliothèques et lisant absolument tout ce qui passe à ma portée, j'ai toutefois tendance à prendre l'appellation pour un compliment. Au demeurant, l'avantage du comportement ratier, à savoir de tout dévorer, c'est que l'on fait parfois de belles surprises. Ainsi aujourd'hui, cherchant quelques définitions terminologiques, je compulse la norme AFNOR X50-150 (cela pourrait être le nom d'un robot de la guerre des étoiles) et tombe soudain sur la définition du Savoir-être ! persuadé depuis toujours que le savoir-être n'existe pas, qu'il est une supercherie conceptuelle et que la compétence n'est jamais que du faire, je salive d'avance (mon côté rat...) à la lecture de la définition. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4740836" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/02/00/772533361.jpg" alt="images.jpg" width="302" height="261" /></p><p style="text-align: center;">Exemple de savoir-faire relationnel</p><p style="text-align: justify;">Et voici ce que les normalisateurs osent écrire : "Savoir-être : savoir-faire relationnel". Redevenons un instant cartésien (le rat est impulsif de nature et calculateur par culture) : si le savoir-être est un savoir-faire, pourquoi avoir créé le savoir-être si le savoir-faire suffisait ? et pourquoi démontrer par l'absurde l'incapacité qu'il y a à définir en tant que tel le savoir-être si on ne le ramène pas au savoir-faire ? Conforté dans l'idée que l'être relève de la métaphysique et non de la gestion des ressources humaines et que le faire est le royaume de la compétence, je peux retourner à ma bibliothèque, tel un bon rat alléché par tout ce qu'il reste à découvrir. </p>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlAurélie Foglia, Gens de peinetag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2014-08-05:54219422014-08-05T05:00:00+02:002014-08-05T05:00:00+02:00 On pourrait prendre le titre pour guide de...
<p><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4647035" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/01/00/727113385.2.jpg" alt="th-1.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>On pourrait prendre le titre pour guide de lecture et l'on isolerait sans difficulté mots et fragments qui renvoient à l'extrême pauvreté, à la difficulté de vivre, à l'humiliation, à l'absence d'avenir : « les Bafoués », « Gens derniers », « Gens de rien », « ils crient misère ». Ces "gens de peine" seraient analogues à ceux dont La Bruyère écrivaient qu'« </span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu’ils ont semé.</span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> » <sup>(1)</sup> Si le sous-titre de cette première partie de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Gens de peine</em>, "Vies de" évoque les "Vies de saints", nulle individuation pourtant ; être "gens de rien" est le sort commun, et la catégorie inclut d'autres que les miséreux, longue liste qui, plus avant dans le livre commence dans la littérature avec Apollinaire, Corbière (gens de voyage, de mer) : « on les traite poètes de parasites » et comprend tous les sans nom, « noms nocturnes », « comédiens inconnus ». Le lecteur suivra jusqu'au bout ce motif de l'indifférenciation, les "gens" deviennent foule et coupent les têtes (« pâles comme reines »), acceptent la domination et se gardent de penser, « dans l'enchantement des chaînes ». Bref, « Gens norment » et personne n'y échappe : « Je suis compris dans la masse / d'un tous », et les gens, avec le temps, composent des « Milliards de myriades de morts ».</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>À ce motif s'en mêle un autre, autour de la question du nom, ce qui apparaît dans les trois autres sous-titres : "Les Dénommés", "Tailleurs de noms" et "Chez les hommonymes". Quels que soient les noms portés, tous disparaissent sans retour et « personne ne les appelle ». Des personnalités plus ou moins médiatiques portant des noms qui renvoient à autre chose qu'à la personne elle-même : Olivier Sibille (journaliste — la sibylle était prophétesse), Myriam Roman (professeure), Renaud Muselier (homme politique — la muselière bâillon) ; il n'y a aucune adéquation entre celle qui enseigne la littérature et son nom, et sont relevés des noms (tous "existent") qui mettent en évidence l'arbitraire de la dénomination des personnes (Négrier, Péan, Percepied, Bohème, Javelot, etc.) et, au moins apparemment, des lieux (Mondeville, Mouguerre, le marché des Enfants Rouges), les uns et les autres liés à l'histoire ; on peut compléter par Foglia, mot italien pour désigner la feuille. S'ajoutent des noms tirés de la littérature, Madame Malgloire (dans <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Les Misérables</em>), Jean Trou Verbier (dans <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Le Drame de la vie</em> de Novarina) ou la Cacanie (dans Musil), et au Jean Valjean de la fiction répond le Jean Grosjean écrivain.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>L'homonymie de "Gens" et "Jean" entraîne des transformations variées, la fête du solstice d'été devenant la Saint-Gens, substitution visible dans un calligramme titré "Les Métamorphoses" où s'inscrivent sur la page les lettres dispersées de "Gens" et "Jean", "a" et "s" étant les seules lettres à la périphérie. Une saynète met en scène des Jean, numérotés de 0 à 7, puis apparaissent un 16, un 40, un 47593 : tous équivalents, Jean ou Gens « mènent des vies, / démènent des vies / surmènent des vies / se dévident ». Mais si le "je" ne se distingue pas de l'ensemble, "Gens" peut remplacer "je" — ou "il(s)", ou "tu" : « Gens comme Temps / est au singulier pluriel », et cette indifférenciation affirmée est visible dans les marques d'accord des verbes : à côté de « Gens ne s'appellent pas », « Gens jonglai » , et les personnes grammaticales peuvent se succéder : « Gens ne parle pas / en leur propre nom ». Cette sortie des règles en suscite d'autres, et "on" vaudra pour "nous" (« on vivotons »), "ils" pour "vous" ((« ils portez »), "nous" pour "ils" ((« Sous peu nous êtrons — et clamsent »), ici avec un mot-valise ("être" + "étron"), -<em style="mso-bidi-font-style: normal;">ons</em> pour la terminaison du futur.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Ces entorses à la grammaire s'accordent au désordre lié à ce que sont les "gens de peine" et au trouble introduit sur ce que sont les noms. À l'homonymie "Gens" / "Jean", répondent tout au long du texte de légères transformations dans les mots, par le changement d'une consonne : « comme les arbres perdent [...] comme les arbres pendent », ou d'une voyelle : « nous ne tombons pas<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>[...] nous tombeaux », « Gens soucieux / Gens sociaux », etc., l'ajout ou la suppression d'une lettre dans une syllabe (« Gens copulent corpulents ») ou d'une syllabe dans un mot (« ânonnent-anonyment », « secrétaires-sectaires »), etc. On relèvera aussi les nombreuses allitérations (« Gens muets mutilés de mots ») et les vers dans lesquels un mot termine un groupe tout en commençant un autre (« Gens lambdas / se fondent dans la fourmilière / les enfourne »).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>On voit par les quelques exemples retenus qu'avec les motifs de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Gens de peine</em>, jamais abandonnés, se construit un ensemble à la tonalité sombre. Les gens de peine et les autres parlent certes d'amour, mais si souvent « devant écran » pensent haine, guerre, mort ; ce n'est pas hasard si est évoquée la nécropole de Souains et les « corps couverts de boue ». Mais l'exergue emprunté à Vigny, vers de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">L'esprit pur</em> , « Tous sont morts en laissant leur nom sans auréole », prévenait le lecteur.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="color: #0000ff;">Aurélie Foglia, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Gens de peine</em>, NOUS, 2014, 112 p., 12 €. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="color: #ff0000; font-size: medium;">Article paru dans <em>Sitaudis</em> le 1er août 2014.</span></span></p><p><!--[if gte mso 9]><xml> <o:OfficeDocumentSettings> <o:AllowPNG/> </o:OfficeDocumentSettings></xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:TrackMoves>false</w:TrackMoves> <w:TrackFormatting/> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning/> <w:DrawingGridHorizontalSpacing>18 pt</w:DrawingGridHorizontalSpacing> <w:DrawingGridVerticalSpacing>18 pt</w:DrawingGridVerticalSpacing> <w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery>0</w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery> <w:DisplayVerticalDrawingGridEvery>0</w:DisplayVerticalDrawingGridEvery> <w:ValidateAgainstSchemas/> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables/> <w:DontGrowAutofit/> <w:DontAutofitConstrainedTables/> <w:DontVertAlignInTxbx/> </w:Compatibility> </w:WordDocument></xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:LatentStyles DefLockedState="false" LatentStyleCount="276"> </w:LatentStyles></xml><![endif]--> <!--[if gte mso 10]><style> /* Style Definitions */table.MsoNormalTable{mso-style-name:"Tableau Normal";mso-tstyle-rowband-size:0;mso-tstyle-colband-size:0;mso-style-noshow:yes;mso-style-parent:"";mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;mso-para-margin:0cm;mso-para-margin-bottom:.0001pt;mso-pagination:widow-orphan;font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman";mso-ascii-font-family:Cambria;mso-ascii-theme-font:minor-latin;mso-hansi-font-family:Cambria;mso-hansi-theme-font:minor-latin;mso-ansi-language:EN-GB;mso-fareast-language:EN-US;}</style><![endif]--> <!--StartFragment--> <!--EndFragment--></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlQUI EST NORMAL ?tag:lantidote.hautetfort.com,2013-06-11:50925242013-06-11T09:00:00+02:002013-06-11T09:00:00+02:00 DES AVEUGLES EN TRAIN DE LIRE, PAR AUGUSTE SANDER...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4136590" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/2892751987.jpg" alt="SANDER 7 AVEUGLES.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">DES AVEUGLES EN TRAIN DE LIRE, PAR <span style="text-decoration: underline;"><strong>AUGUSTE SANDER</strong></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">(l'oeuvre de ce photographe vaut qu'on s'y attarde quelque temps)</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">***</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Nous avons vu hier que tout ce qui est normal se situe sur une ligne droite, figurant le déroulement rectiligne du temps, le temps normal, où chaque minute est égale à toutes les autres, précédentes ou suivantes, et que tout segment de droite coupant cette ligne, perpendiculairement ou non, est appelé, selon les cas, « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>incident</em></span> », « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>accident</em></span> » ou « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>catastrophe</em></span> ». C'est ce segment de droite, cette sécante qui personnifie, non, j'exagère, disons qui figure l'anormal. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Dans une vie parfaitement et perpétuellement normale, rien n'arriverait. L'ordinaire n'est pas un événement. L'ordinaire exclut l'événement. L'ordinaire, c'est : « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Le petit chat est mort</em></span> ». Ou alors le : « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Rien</em></span> », noté par Louis XVI dans son journal un certain 14 juillet 1789. Lui a-t-on assez reproché !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Alors c’est vrai que, jusqu’à présent, j’ai soigneusement évité d’aborder de front les questions qui fâchent. Quand on pose la question : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Qui est normal ? </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">», ou sa frangine bessonne (si si, ça existe, même que ça veut dire "monozygote") : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Qui est anormal ? </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">», tant qu’il s’agit de critères physiques, la réponse est tellement évidente qu’il n’y a pas trop de débats ou d’engueulades. Tout le monde est à peu près d’accord.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je dis « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">à peu près </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">», parce que ça va déjà commencer à réagir, si je dis que je range parmi les anormaux tous les gens qui se déplacent en fauteuil roulant. Il faudra donc que je précise, si je prends le risque de passer pour un salaud, que l’un des critères de base pour définir une personne normale, est la bipédie qui lui sert de mode de déplacement : deux jambes terminées par deux pieds en état de marche. On sera peut-être d’accord là-dessus, non ?</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Même chose pour les membres supérieurs. Il m’est arrivé de manger, au 16, quai Tilsitt (1<sup>er</sup> étage, angle de la rue Sala, en face de l’église Saint-Georges et de la passerelle du même nom), à la table du docteur JD, dont l’épouse fut – avec une autre tante M. – la plus délicieuse vieille dame que j’aie jamais connue. Un bras du docteur JD (droit ou gauche, je ne sais plus) s’arrêtait au-dessus du coude. Pour manger sa viande, il n’avait besoin de personne, mais d’un couteau bien affûté. Un vrai rasoir, mais quand même une belle dextérité.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Le docteur JD était-il normal ? J’ai envie de répondre « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">oui </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">», mais assorti d’un « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">presque </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». Juste parce qu’il était obligé de faire pas tout à fait comme tout le monde. Disons si vous voulez qu’il y avait quelque chose de pas normal chez lui. Un bras en moins, qu’on le veuille ou non, ça suffit pour faire une sacrée différence. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Et si certains handicapés sont d’admirables virtuoses du fauteuil roulant, cela n’en fait toujours pas des gens normaux. Sinon il n’y aurait pas lieu, par exemple, d’organiser des Jeux Olympiques spéciaux. Tout simplement parce qu’il faut qu’ils trouvent des solutions, qu’ils luttent, qu’ils compensent, qu’ils surmontent. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Le moindre geste, le moindre mouvement que les gens normaux accomplissent au quotidien sans même y penser, les met face à autant d'épreuves. Qu'on ne me dise pas, dans ces conditions, que les infirmes et autres handicapés sont « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>comme tout le monde</em></span> », ou alors en l'assortissant d'un « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>presque</em></span> ». Qu'on me comprenne : je ne parle pas d'eux en termes de valeur d'être humain, mais bien de tares (encore un mot qu'on va me reprocher, je sens) physiques. Et de différences concrètes. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Les gens normaux n'ont pas à penser à leur corps. Les gens normaux n'ont presque pas de corps. Dans la maladie et le handicap, le corps prend le pouvoir. Et quand c'est le corps qui commande, quand tu es sans arrêt obligé de tenir compte de ses limites, et donc de limiter tes ambitions, la vie devient difficile. Parfois impossible, comme c'est arrivé pas très loin de chez moi récemment. Dans la vie normale, le corps sait se faire oublier, et se contente du rôle ordinaire de simple objet de perception et d'action. De séduction. La vie, quoi.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je signale en passant aux amateurs d’étymologie la curieuse origine du mot « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">handicap </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» : il s’agissait d’un jeu anglais consistant à se disputer des objets personnels déposés dans un chapeau, à un prix proposé par un arbitre. Traduit en français, ça donne : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Main dans le chapeau</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ». En anglais : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Hand in cap</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ». Et c’est pour égaliser les chances des parieurs que les meilleurs chevaux auraient été lestés de poids variables, « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">handicaper </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» devenant synonyme de « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">amoindrir les chances des meilleurs, pour donner leurs chances aux moins bons, pour donner du palpitant aux paris et faire battre le palpitant des parieurs </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». Les sources semblent sérieuses. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">L’amusant de l’histoire est un éclairage original : l’ « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">égalité </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» (à la française) n’est pas exactement l’ « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">égalité des chances</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> » (à l’anglaise). Chez les uns, l’affaire est politique, donc grave ; chez les autres, c’est de l’ordre du jeu et du plaisir aristocratique. Ah, parlez-moi de l’ « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">égalité des chances </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">», dans l’Ecole française ! Vincent Peillon, Grand Sorcier, verse-nous ton Mana quotidien d’ « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">égalité des chances</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> » !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Bref, une personne handicapée physique n’est « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">pas exactement comme tout le monde</span></em><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;"> </span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">», c’est-à-dire qu’elle n’est pas normale. Et cela se mesure à son degré de dépendance des autres. Plus elle a besoin des autres, moins elle est normale. Est-ce qu’une telle phrase est obscène ? Alors qu’on me dise ce que c’est, un malade. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Une personne handicapée physique est anormale, juste parce qu’elle a une maladie définitive. Juste parce qu’elle n’est pas dans la norme, c’est-à-dire qu’elle se situe hors de l’immense majorité statistique, quelle que soit son habileté dans le maniement du fauteuil roulant. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Plus elle dépend des autres, plus elle est anormale, puisque nous raisonnons sur la base de l’autonomie personnelle des individus. Depuis la Révolution de 1789, et plus exactement le 26 août : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Article I : Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». C'est une Déclaration qui a fait du bruit, paraît-il.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Un socle en basalte, en porphyre, en granit, en ce que vous voulez, mais de toute façon sculpté dans une roche inusable, indestructible. Plus tu es libre, moins tu dépends. Plus tu dépends, moins tu es libre ; moins tu es libre, moins tu es normal. Pas de liberté sans un corps qui sait se faire oublier.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Message en passant à tous les adeptes du SM, ces malades de dominer ou de soumettre, qui le prendront comme ils voudront, et qui pourront toujours me répliquer qu’une déviance est une preuve de créativité par rapport à la norme, donc une preuve de liberté. Ouais. Pourquoi pas ? Bien sûr. Certainement. Si vous y tenez. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">On ne m'enlèvera pas de l'idée qu'il est anormal d'être incapable d'avoir un orgasme sans infliger ou se faire infliger des souffrances physiques ou morales, à coups de fouet ou d'humiliation. Disons le mot : c'est une déviance. Osons le mot "perversion". J'espère que les gens qui s'adonnent à ces « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>plaisirs</em></span> » le font comme s'ils étaient dans un jeu de rôles. Mais cela n'est pas certain. Ce n'est d'ailleurs pas exclusif. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Loin de moi l'idée de faire je ne sais quelle police des moeurs, mais je n'aime pas qu'on veuille me faire prendre ma vessie pour une lanterne. « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Et alors ? - Et alors il se brûle</em></span> » (Pierre Dac et Francis Blanche, <span style="text-decoration: underline;">Le Sâr Rabindranath Duval</span>).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Consentants, certes, légalement majeurs, certes, mais pour accéder à la qualité de "humainement majeur", l'âge administratif ne suffit pas. Et puis "majorité humaine", ça ne figure ni sur la carte d'identité, ni dans le casier judiciaire. Nulle part. Est-ce un tort ? Et qui aurait l'autorité et la hauteur de vue pour en décider ? L'égalité, qu'elle soit un but, une condition préalable ou un processus administratif, exclut de son champ la condition humaine, puisque, formulée ainsi, c'est-à-dire philosophiquement, elle est strictement la même pour tous. Mais je me dis que la notion de "majorité humaine" n'est pas complètement vide de sens.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Accessoirement, je note que, de nombreuses années après que l'homosexualité a été supprimée de la liste des affections mentales, l'APA (American Psychiatric Associ
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlQUI EST NORMAL ?tag:lantidote.hautetfort.com,2013-06-08:50906262013-06-08T09:00:00+02:002013-06-08T09:00:00+02:00 ELLES SONT TOUJOURS UN PEU GLAUQUES, LES PHOTOS DE DON MAC...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4133694" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/1362672340.jpg" alt="MAC CULLIN 2 DON.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">ELLES SONT TOUJOURS UN PEU GLAUQUES, LES PHOTOS DE <strong><span style="text-decoration: underline;">DON MAC CULLIN</span></strong> : JE NE SAIS PAS VOUS, MAIS MOI, JE ME DEMANDE SI LE CHAT EST NORMAL. IL VIENT DE MANGER ?</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">***</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">La voilà donc, la réponse à la question lancinante posée par ces quelques billets. Qui est anormal ? Eh bien sur un critère précis, c’est les quelques pelés et tondus (2 % de chaque côté) rejetés aux extrêmes de la base de la cloche. Et il y a fort à parier que, quel que soit le critère choisi, quand vous STATISTIFIEZ une population, vous arrivez à carillonner de la même façon. Pour trouver les anormaux, regardez sur les bords de la cloche. Pas d’erreur possible, c'est quand la masse de ceux qui sont au centre disent : « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Ils sont pas comme nous</em></span> ».</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4133691" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/1100744566.gif" alt="COURBE GAUSS QI.gif" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">AUTRE CLOCHE DE GAUSS, AVEC LE QI EN ABSCISSE</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Prenez des critères physiques, comme la taille ou le poids. Par exemple, même avec la montée de l’obésité, je ne veux pas trop m’avancer, mais je ne suis pas sûr que Capel (grandes tailles et personnes fortes) ait vu ses ventes s’accroître outre-mesure. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">De toute façon, je ne parle pas de l’obésité courante, banalisée, celle dont on parle ordinairement, de l’obésité qui court les rues (scuse l'humour) de nos jours. Je parle évidemment des obèses exceptionnels, des tas de chair grandioses et luxuriants, de ceux qui s’exhibaient autrefois dans les foires ou les cirques.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4133891" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/676828840.jpg" alt="OBESITE FEMMES.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;"> JE TRADUIRAIS "WUNDERKINDER" : ENFANTS PHENOMENAUX</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Certes, la taille des gens progresse et toutes les marques de vêtements ont dû modifier leurs patrons pour accompagner le mouvement, mais, d’une part, le pourcentage des individus <span style="text-decoration: underline;">anormalement</span> gros a-t-il à ce point changé ? Et d’autre part, cela doit-il nous empêcher de dire que c’est <span style="text-decoration: underline;">anormal</span> ? Quand un être humain, à force de poids, se fusille en peu d’années les chevilles, les genoux, parfois les hanches, est-il obscène de dire que c’est anormal ?</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Prenez des critères mentaux si vous voulez, comme le QI, ce célèbre Quotient Intellectuel mis au point par Alfred Binet et Théodore Simon en 1905 (LE Binet-Simon), censé mesurer l’intelligence mais mesurant en réalité l’aptitude à répondre à des tests conçus pour qu’on y réponde. Mais laissons la controverse. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Le QI, en dessous de 80, je suis désolé, mais s’il peut être qualifié d’ « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">anormal </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">», c’est juste parce qu’il concerne une infime minorité de la population : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">débile léger </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">», peut-on lire sur le dossier médical. Et je ne parle pas des QI de 60. Les bords extrêmes de la cloche de Gauss, encore une fois. Le débile léger peut-il être considéré comme normal ? Non. Il a sa place, bien sûr, mais c'est une place à part. Encore une fois : non, il n'est pas « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>comme tout le monde</em></span> ». Oui, finalement, c'est une bonne formule : il n'est pas comme tout le monde.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Viendrait-il à l’idée de quelqu’un d’estimer qu’un mongolien – pardon, il faut dire trisomique, c’est les progrès de la science – est « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>normal </em></span>» ? Non, j’espère. D’ailleurs si le test prénatal (amniocentèse ou autre) est positif, quelle future mère ne se réjouirait pas qu’on la fasse avorter ? Si un mongolien – pardon, trisomique – n’est pas normal, c’est qu’il est <span style="text-decoration: underline;">anormal</span>, n'est-ce pas M. de La Palisse ? </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">La précaution abortive concerne d'ailleurs toutes les malformations détectables à l'échographie : qui aurait envie de mettre au monde un phocomèle (voir note en bas) ? Quoi, eugénisme ? Bien sûr, et alors ? Quoi, Hitler a gagné ? Mais l'avortement, il est autorisé ou pas ? On est en démocratie ou pas ? On a envie d'avoir des enfants <span style="text-decoration: underline;">normaux</span>, ou pas ? On a la science et les outils ou pas ? </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Regardez l'Inde : quelle femme aurait l'idée bizarre d'avoir envie de mettre au monde une fille ? Même que des échographistes itinérants proposent leurs services aux futures mères. C'est Hitler, mais en douceur. De l'Hitler préventif, en quelque sorte. L'eugénisme, c'est totalitaire et nazi, mais c'est la science qui dit que c'est bien et sans danger, et qui l'installe. Et ça change tout. Ah bon ? Ça change tout ? Content de l'apprendre.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Prenez le critère que vous voulez, la conformation physique, les capacités intellectuelles, la sexualité (pardon, dans la novlangue, il faut dire « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>orientation sexuelle</em></span> »), les relations sociales ou autre, la norme est donnée par la moyenne, la moyenne est donnée par la statistique. Autour de l’axe de la moyenne s’ébauche la partie haute de la cloche où le statisticien loge une grosse majorité de la population. Sur les bords de la cloche, le long de l’abscisse (c'est en bas), la fraction, qui peut être infinitésimale, de ceux qui s’écartent le plus de la moyenne : les anormaux. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Question subsidiaire : y a-t-il un moyen sûr de reconnaître un anormal à son aspect extérieur ? La réponse est non. En cas d’anomalie physique, aisément et immédiatement identifiable, pas de problème. Sinon, c’est la bouteille à l’encre. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Comme le constate Hannah Arendt à Jérusalem au procès d’Eichmann (prénom Adolf (= « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>noble loup</em></span> »), c’est une coïncidence, mais même aujourd’hui, en France et en Allemagne, ça ne doit pas courir les rues, les Adolf, à moins que ...), un homme <span style="text-decoration: underline;">anormal</span> ressemble à un homme <span style="text-decoration: underline;">normal</span> comme une goutte d’eau à une autre goutte d'eau. Comme disait Karl Marx : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Si l’apparence des choses coïncidait avec leur essence, la science serait totalement inutile </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». J'ai trouvé cette citation chez Philippe Muray. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">La justice non plus, soit dit en passant, ne servirait à rien. Ben oui quoi, si l'apparence collait à l'essence, le Mal se verrait comme le nez au milieu de la figure, et la Nature ferait le nécessaire : le boulot de sélection pour lequel elle n'est pas payée. A défaut, un chirurgien à gages pas trop gourmand ferait l'affaire. </span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Qui ne serait prêt à payer ?</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">« <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Wah, cette parole est forte !</em></span> », s'exclame Tatanka Ohitika, Montagnais, alias "Le rêve de la pierre sacrée".</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Mais aujourd’hui, ce n’est pas moi qui vais remettre sur le tapis le vieux débat Nature / Culture, qui commence à me râper menu le fromage de la tête (et autres parties intimes).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4135811" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/3034687131.jpg" alt="photographie,don mac cullin,humour,norme,normal anormal,statistique,moyenne,nature culture,eugénisme,hitler,hannah arendt,adolf eichmann,philippe muray,phocomèle" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Note : je me rends compte que j'ai omis de préciser le sens de "phocomèle". Le terme désigne un individu né avec des "membres de phoque", c'est-à-dire avec les pieds directement branchés sur le bassin et les mains directement aux épaules. J'ai croisé la route d'un gamin presque normal quant aux jambes (mais ...), et les mains comme j'ai dit. La grande frayeur de l'institutrice était de le voir jouer au football avec les copains. On la comprend : il vaut mieux s'écorcher les mains que se fracasser le crâne. Je ne sais pas ce qu'il est devenu.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlQUI EST NORMAL ?tag:lantidote.hautetfort.com,2013-06-07:50906252013-06-07T09:04:00+02:002013-06-07T09:04:00+02:00 ON PEUT S'APPELER ELLIOTT ERWITT , ÊTRE UN GRAND PHOTOGRAPHE,...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4133674" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/1708135014.jpg" alt="ERWITT 16.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">ON PEUT S'APPELER <strong><span style="text-decoration: underline;">ELLIOTT ERWITT</span></strong>, ÊTRE UN GRAND PHOTOGRAPHE, ET GARDER UN HUMOUR JUVENILE, PRIMESAUTIER ET, POUR TOUT DIRE, FACETIEUX.</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;">***</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Alors cette fois, à force de tourner autour, il va bien falloir y arriver, il va falloir le dire, ce que tu as sur le cœur. Tu vas finir par avouer : qui est normal ? Tu vas la déballer, ta marchandise, blogueur à rallonge ? Bon, maintenant, je crois qu’on peut y aller. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Mais j’aimerais que les quelques lecteurs de ces modestes billets soient convaincus que j’ai moins tourné autour du pot que je n’ai essayé de voir ce qui se passait dans les environs du pot, pour situer l’objet dans son paysage, avec les résonances qui vont avec, quelques harmoniques pour faire bon poids, au moins telles que je les entends.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Celui qui est normal, c’est celui qui est dans la moyenne. J’ai dit pis que pendre de la moyenne, de la statistique et de tout ce qui s’ensuit. Certes, mais voilà, ce n’est pas moi qui ai décidé de vivre avec les autres. J’ai bien été obligé de « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">faire avec</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ». Pas moi non plus qui ai décidé que ces autres formeraient tout autour une « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">société de masse</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ». Et ça c’est autrement compliqué à gérer qu’une tribu. Comme on dit : il faut faire avec, et développer les outils adéquats. Parce qu’on ne peut pas faire autrement. Du moins, je crois.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ce que je regrette, c’est de m’être brouillé très tôt avec les mathématiques. Mais je défie quiconque a eu Monsieur Guigues en 6<sup>ème</sup> et 5<sup>ème </sup>de devenir un crack méritant la médaille Fields (prix Nobel pour les math.). Si tel n’avait pas été le cas, j’aurais ici même expliqué en long et en large la courbe de Gauss, cette grosse cloche qui lance la volée de ses plus belles vibrations quand tout le monde se retrouve sous le même carillon, ne laissant sur les marges que les marginaux. Ceux qui s’écartent trop de la moyenne.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4133677" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/2849945468.jpg" alt="COURBE GAUSS.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">CE N'EST PAS MOI QUI L'AI ECRIT, "NORMALE" </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Tout le monde a compris. Voilà : celui qui est normal, c’est celui qui est, avec tout le monde, sous la partie la plus large de la cloche de la courbe de Gauss. La norme c’est ça : la loi de la majorité. Et même de l’immense majorité. Par exemple, les humains normaux sont dotés de deux yeux. Ceux qui n’en ont qu’un sont, en plus d’être anormaux, des cyclopes. Parmi eux, ceux qui s’appellent Polyphème sont en plus méchants. Heureusement, ils sont moins futés qu’Ulysse.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4133682" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/4184225043.jpg" alt="CYCLOPE BOCAL.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">PETIT POLYPHÈME EN PUISSANCE, QUE DE SAGES MESURES SANITAIRES PROPHYLACTIQUES ONT HEUREUSEMENT EMPÊCHÉ DE NUIRE.</span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Cela les rejette très loin du centre de la cloche de Gauss, et les rapproche du même coup de la gauche de Dieu, c’est-à-dire tout ce qui s’abouse dans les chaudrons de Satan. Tous les Polyphème sont des anormaux. Dieu n’en veut pas (pas des Polyphème, des anormaux en général), qu’est-ce qu’il en ferait ? C’est même peint sur le mur du fond – du côté droit pour le spectateur – de la Chapelle Sixtine, pour dire que je n’invente rien, et que tout ça est vrai. Heureusement, Dieu ne fait plus la loi. Pour dire que la laïcité sert à quelque chose.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Même chose en ce qui concerne l’intelligence, comme le montre le graphique (plus haut). Combien ils sont, au centre ? 68%. Ce sont les tout à fait normaux. A gauche et à droite, vous avez deux fois 2% de marginaux, ceux qui sont carrément au-delà du plafond, et ceux qui sont relégués tout au fond de la classe, sous le plancher, on espère que c’est près d’un radiateur. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Entre les deux vous avez ce qu'on pourrait appeler les "presque", qui aimeraient bien aller vers les extrêmes, mais qui n'osent pas franchir le pas, qui restent plus ou moins attachés à la masse qui occupe le centre, parce qu'on a l'impression de rester au chaud. Pour le franchir, le pas, il faut s'appeler François Augiéras, Antonin Artaud ou Donatien-Alphonse-François (les prénoms de Sade). Il faut accepter d'être unique, donc d'être épouvantablement seul, et qui plus est, en butte à l'hostilité et aux pires tribulations. Il faut du courage, ou alors être un peu inconscient. Et il faut surtout ne pas pouvoir faire autrement.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Pour arriver à ça, il faut assumer d'être anormal. Comme un « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>signe particulier</em></span> » sur les anciennes cartes d'identité.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je note qu’il y a autant de petits génies que de grands débiles. Sans doute pour compenser. Je veux dire que les surdoués sont aussi <span style="text-decoration: underline;">anormaux</span> que les attardés mentaux. Le problème des attardés mentaux, c’est peut-être qu’ils sont moins aptes (peut-être qu’ils s’en préoccupent un petit peu moins) à vouloir faire le bonheur des autres. Pour ça peut-être aussi que je me méfie des surdoués : ils pensent trop aux autres, à mon goût, c'est sans doute pour ça qu'on les appelle des politiciens. Quoi, surdoué, François Hollande ?</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Eh bien merde alors, je l'aurais pas cru ! De quoi y perdre son latin ou son dentier.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlPaul Claudel, Accompagnementstag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2012-12-24:49348212012-12-24T05:05:00+01:002012-12-24T05:05:00+01:00 Du côté de chez Ramuz III Le...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3891181" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/00/00/1401910647.13.jpeg" alt="Paul Claudel, Accompagnements, Ramuz, norme, grammaire, français parlé" /></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 78.0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="color: #0000ff;">Du côté de chez Ramuz</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 78.0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span><span style="font-family: Baskerville; font-size: 14pt;">III</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 78.0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 78.0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> Le français parlé est beaucoup trop oublié aujourd'hui au profit du français écrit, qui est un français écrit artificiel et desséché et qui a apporté une contrainte détestable à notre "parlure" vivante, matière infiniment délectable.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 78.0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> La grammaire ne devrait pas être autre chose qu'une recommandation prudente du meilleur usage et le musée des formes les plus délicates de l'idiome. Rien ne lui donne le droit de s'arroger l'autorité d'un code.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 78.0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> Le grammairien a des principes ridicules : celui-ci entre autres, qu'une forme n'est légitime que quand elle est analysable rationnellement.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 78.0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> Il proscrira donc ces formes charmantes "écoutez voir", nous deux lui", parce qu'elles ne sont pas analysables grammaticalement. Émile Faguet condamne "nous deux li", mais il n'hésite pas à écrire "en en enlevant".</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 78.0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> La plus grande mauvaise foi règne dans toutes ces questions. Toutes les grammaires à partir de Vaugelas indiquent que la règle du bon parler français est l'usage, mais en réalité on ne tient aucun compte de cet usage né des nécessités du français tel qu'il est fait pour nos poumons et notre boîte sonore. J'ai fait l'éducation de mes cinq enfants. Tous ont dit naturellement "pareil que" au lieu de "pareil à". N'importe, les millions de petits Français qui ont employé cette locution depuis les Serments de Strasbourg ont tort et c'est une demi-douzaine de pédants sans contact avec la vie et la réalité qui a raison. On dit "va-t-en", mais on ne peut dire "il va-à-Paris". "Je pars à Paris" est la véritable forme phonétique. "Je pars pour Paris" est une bouillie imprononçable. "Malgré que" est phonétiquement excellent. "Quoique", "bien que", au contraire, sont des freins usés et claqués.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 78.0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> Aussi il ne faut pas être surpris de constater que grammairiens, pédants et néo-classiques aient fait la conspiration du silence autour du très grand romancier C.-F. Ramuz qui a apporté tant de nouveauté : vocabulaire, syntaxe, tant d'invention dans les tours, les dessins, et l'emploi de "tous" les temps au lieu de l'éternel imparfait.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 78.0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 78.0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="color: #0000ff;">Paul Claudel, <em>Accompagnements</em>, dans <em>Œuvres en prose</em>, textes établis et annotés par Jacques Petit et Charles Galpérine, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1965, p. 585.</span></span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlMARIAGE HOMO, MENAGE EGO !tag:lantidote.hautetfort.com,2012-09-25:48419372012-09-25T09:00:00+02:002012-09-25T09:00:00+02:00 Pensée du jour : « Alors que l'économie du Nouveau Monde a tout d'abord...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Pensée du jour : « <span style="font-family: impact,chicago;">Alors que l'économie du Nouveau Monde a tout d'abord entamé un processus d'amélioration progressive, elle a eu tendance, au cours de son expansion, à se transformer en un nivellement par le bas, jusqu'à atteindre un point mort de médiocrité et de banalité. Finalement, elle a cherché à effacer toutes les différences entre haut et bas, bon et mauvais, entre ce qui se développe et ce qui se dégrade, en niant même l'existence de valeurs, ou du moins d'en établir la hiérarchie</span> ».</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: right; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">LEWIS MUMFORD</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: right; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Nous parlions de deux normes concurrentes.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Soit dit en passant, je doute fort que deux normes concurrentes puissent coexister : il y a LA norme (sociale, statistique, sexuelle, ...), un point, c'est tout. Que certains aient du mal à l'admettre, peut-être. Mais priver un groupe humain de toute norme revient à imiter Cléopâtre (celle d'Astérix) plongeant des perles dans le vinaigre (sa boisson préférée) d'une coupe qu'elle passe à son goûteur (« <em><span style="font-family: book antiqua,palatino;">Pouah ! J'ai horreur du vinaigre trop perlé</span></em> », dit celui-ci). Les perles se dissolvent. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Ensuite, que certains aient du mal à intérioriser cette norme, et qu'ils se sentent exclus de ce fait, c'est forcément possible. Cela montre au moins qu'une société humaine n'est pas une société de numéros exclusivement assignés à une fonction. La norme étant le cadre, on espère qu'à l'intérieur de ce cadre normatif, on puisse laisser flotter les rubans et laisser respirer l'animal.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Que des individus échappent à la normalisation inhérente à <span style="text-decoration: underline;">toute</span> vie en collectivité et à toute société, je trouve ça plutôt rassurant. Il serait même fort inquiétant que quiconque soit normal à 100 %. Pour moi, normal à 100 %, c'est un robot. Ou JEAN-LOUIS TRINTIGNANT dans <span style="text-decoration: underline;">Le Conformiste</span> (BERNARDO BERTOLUCCI, 1970). </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Et qu'il y ait du particulier, du local, de l'arbitraire, du coutumier et du contingent dans la norme, (comme le hurlent les « déconstructeurs »), c'est absolument certain : c'est même pour ça qu'elle est faite, la norme ! Séparer le normal de l'anormal. Impossible de faire autrement !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">La fonction de la norme, en dehors de son aspect statistique (mesurer des moyennes), est exactement de faire le départ entre un « soi » et un « non-soi ». La norme n'a pas seulement à voir avec une loi morale, l'intolérance, des obligations. Elle a aussi à voir avec quelque chose de nature <span style="text-decoration: underline;">identitaire</span>. Mais je reviendrai une autre fois sur ce mot de norme qui fait peur, et qui me semble indispensable et structurant. Indispensable <span style="text-decoration: underline;">parce que</span> structurant.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Dire qu'il pourrait y avoir deux normes ? Autant dire qu'il n'y en aurait plus du tout. Peut-être, après tout, est-ce l'objectif inavoué ? L'abolition des critères ? Le nivellement (voir "pensée du jour") ? Après, ça ne dit rien des attitudes et comportements que la majorité doit adopter à l'égard de ceux qui ne sont pas dans la norme (par choix ou par nécessité, je pense aux handicapés, par exemple). </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">C’est ainsi qu’on discerne finalement, dans cette catégorie d'homosexuels, deux réclamations contradictoires : afficher un label « non-conforme », tout en réclamant comme un droit une estampille de « conformité ». C'est le non-conformiste qui exigerait d'être considéré comme conforme. Bizarre façon de tordre le sens des mots. Une façon de manger en même temps à deux râteliers opposites. Cela sent le sophisme pur et simple. Il faudrait clarifier. Ce n'est pas net. Au minimum, c'est de l'intimidation, façon hooligan du PSG.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Ça ne vous paraît pas bizarre ? La logique de cet homosexuel est d'ordre (qu'on me pardonne le mot) oxymorique : on ne peut guère, théoriquement, désirer à la fois quelque chose et son contraire. Ou alors c'est le signe d'une légère ambivalence. Peut-être pire. Une aberration notionnelle ? Une perversion intellectuelle ? Un dévoiement moral ? Un cheval de course ? Un raton laveur ?</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">C'est ainsi que, après avoir campé la silhouette de « Barbe-Noire », l'homosexuel individualiste, non-conformiste et ostensiblement hors de toute institution, nous voyons se dessiner l'autre silhouette homosexuelle. Tout le monde connaît bien maintenant le couple Bidochon, imaginé par CHRISTIAN BINET. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Eh bien, la figure qui me semble correspondre le mieux à cet homosexuel-là, qui veut gagner sur tous les tableaux, pourrait se résumer dans une formule oxymorique du genre : le BIDOCHON CONQUISTADOR. Alexandre le Grand part à la conquête du monde, mais sans oublier ses pantoufles, et la petite laine que bobonne lui a tricotée pendant qu'il courait les routes, en prévision des soirées fraîches sous la tente.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3757402" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/1671852833.jpg" alt="BIDOCHON 4.jpg" /><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Ben si, réfléchissez. D’un côté, le fier colonisateur de territoires occupés par des populations (et administrés selon des principes) dont il nie la légitimité, et qu’il va chasser de leur trône, il en est sûr, il a le vent en poupe. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">D’un autre côté, le couple façon <span style="text-decoration: underline;">Bonne soirée</span>, avec charentaises et feu dans la cheminée, qui ne rêve que popote, ragoût de mouton préparé par Germaine, routine dans la chaleur des jours qui se suivent, enfants qui courent dans le jardinet. La duplicité de l'image a quelque chose de pathétique. </span><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Quel horizon, ma parole ! </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Vu la tournure des évolutions récentes, et vu le caractère résolument « en dehors » de l’homosexuel antédiluvien (Barbe-Noire), il me semble que le plus bel avenir est promis au « Bidochon conquistador », façon PIERRE BERGÉ (le financier de la revue <span style="text-decoration: underline;">Têtu</span> qui, après une amère déception avec BERNARD BUFFET, trouva le repos de l'âme et la stabilité conjugale (sans épousailles) auprès de YVES SAINT-LAURENT, ils furent heureux et eurent beaucoup de duplicata). J'espère que cette idée éclaircit le titre de cette note. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Bienvenue au Bidochon Conquistador de la cause homosexuelle ! Flamberge au vent. Et bon vent (amical, dans le fond), pour finir, aux homosexuels « normaux » (là, je suis quand même obligé de mettre les guillemets) : laissons-les vivre ! </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Et réciproquement, s'il vous plaît ! </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">FIN</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.html”GENRE” ET BOURRE ET RATATOUILLEtag:lantidote.hautetfort.com,2011-10-15:38172472011-10-15T09:00:00+02:002011-10-15T09:00:00+02:00 Je vais vous dire, ça commence à me fatiguer. Voilà qu’ils remettent ça,...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Je vais vous dire, ça commence à me fatiguer. Voilà qu’ils remettent ça, les adeptes du « genre ». Ma parole, ils ont le feu quelque part. C’est pire que « un, deux, trois, soleil ! » : on n’a pas encore tourné le dos qu’ils ont déjà avancé de trois cases. L’offensive bat son plein. Comment ? Mais bien sûr, que c’est une offensive ! Ils ont déjà réussi quelque chose, c’est à mettre le bazar dans les points de repère. Remarque, peut-être qu’ils étaient suffisamment mal en point et que le bazar y était déjà. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Quand j’entends deux intellectuels (j’ai oublié les noms, mais ils sont forcément éminents, parce qu’ils étaient chez ALAIN FINKIELFRAUT, sur France Culcul Ture) se chicorner comme samedi dernier, je me dis que les gars ont fait très fort. Tout le monde s’y est mis, tout le monde place son mot (moi y compris). La dame, elle disait comme ça que le genre, hé ben le genre, mon gars, c’est pas une « théorie », c’est une « substance », comme j’te l’dis. Si c’est ça être philosophe, je pouffe.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Le Monde</span></span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> s’y est mis aussi, et pas qu’un peu : trois grandes pages, enfin presque, parce qu’une bonne part de la surface est occupée par les très seyantes photos d’une série pertinemment intitulée « Androgyne », de <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>THIBAULT STIPAL, qui confirme assez bien ce que je disais ici même le 5 octobre, et qui annonce très clairement la couleur de l’offensive en question.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">En un mot comme en cent : le « genre » est le char d'assaut de l'offensive homosexuelle. On est dans une guerre <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>idéologique. C’est, si je puis ainsi dire, le « coin » enfoncé dans la brèche faite à la normalité sexuelle (je ne mets pas de guillemets au mot normalité, qui effarouche tant certains). Le but de l’offensive, c’est évidemment la prise de la citadelle de la normalité et la promotion de l’homosexualité en norme. L’habileté de la chose, c’est évidemment qu’elle n’est pas annoncée comme explicitement d’origine homosexuelle, mais qu’elle se présente dans le décor et sous le masque neutres de la science et du discours objectif. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Or, si l’on considère la norme comme un outil statistique, l’hétérosexualité<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>est la norme de l’histoire de l’humanité. Je me permets d’ajouter que, en l’absence d’une norme hétérosexuelle, je me demande où en serait l’humanité. Par ailleurs, est-il tout à fait illégitime et incompréhensible que la norme statistique soit devenue normative, c’est-à-dire s’impose à tous ? Si c'est le cas, j'aimerais qu'on me l'explique autrement que par l'argument de l'odieux arbitraire que ferait peser l'ordre hétérosexuel sur l'humanité. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Bien sûr, TOUTES les institutions humaines, depuis qu'il y en a, sont essentiellement <span style="text-decoration: underline;">arbitraires</span> dans leur conception, leur mise en place et leur mise en oeuvre, à commencer par la façon dont la sexualité est instituée. J'aimerais aussi qu'on m'explique par quels miracles l'humanité aurait pu éviter de procéder ainsi. S'agit-il d'autre chose que d'instaurer des règles, des codes, des conventions, des institutions, pour rendre possible la vie avec les autres ? </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Tous les peuples se sont donné à eux-mêmes leurs propres règles, fondées sur l'idée qu'ils se faisaient de leur identité. J'aimerais qu'on m'explique sur quels concepts <span style="text-decoration: underline;">universels</span> on s'appuie pour contester cet arbitraire-là (et un universel qui ferait spontanément un adhésion unanime, évidemment). Existe-t-il une unité de mesure admise par tout le monde qui permette de mesurer la <span style="text-decoration: underline;">légitimité</span> de cet arbitraire-là ? Non. Sinon, je ne sais plus ce que c'est que la différence avec l'autre, non plus que la tolérance. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">En fait, il est impossible de légitimer, dans l'absolu et selon la nature, l'institution humaine, parce qu'elle est d'ordre conventionnel, et qu'il ne saurait y avoir de convention naturelle. L'expression « convention naturelle » est un oxymore, une contradiction dans les termes. Vouloir remplacer le sexe par le « genre », c'est donc uniquement vouloir <span style="text-decoration: underline;">substituer un arbitraire à un autre</span>. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">On aura beau argumenter, pérorer, ratiociner tant qu’on voudra, on aura beau inventer des utérus artificiels, des grossesses masculines et autres fantaisies « meilleurdesmondesques », la norme veut qu’un homme anatomique et une femme anatomique s’emboîtent pour se perpétuer. Le socle et la condition de l’humanité, c’est la différence des sexes. Cette réalité NATURELLE ne plaît pas à tout le monde. Et la norme elle-même est maintenant considérée comme épouvantable et philosophiquement rédhibitoire. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Le problème, avec le MILITANT (le conducteur du char d’assaut, Act Up, PIERRE BERGÉ, tout ce qu’on voudra), c’est qu’il n’a aucune envie de discuter de quoi que ce soit avec qui que ce soit. Lui, il a sa vérité, il combat pour une cause, et il n’aura de cesse que de l’avoir fait triompher de ses ennemis. Alors pour lui, l’habillage neutre de la « science » est une précaution très utile. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Car il faut que ça se sache : oui, ce sont des homosexuels qui ont inventé, et surtout diffusé le « genre », à commencer par la fondatrice des « études de genre », JUDITH BUTLER, qui s’inspire des travaux de MICHEL FOUCAULT. S’ils ne l’ont pas inventé à proprement parler, sans eux, il n’aurait jamais connu un tel succès. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">JUDITH BUTLER ne s’en cache aucunement : elle est lesbienne depuis l’âge de quatorze ans. Quant à MICHEL FOUCAULT, cette Tour Eiffel de la pensée française exportée aux Etats-Unis, il était homosexuel et ne s’en cachait guère. C’est grâce à lui, par exemple, que MATHIEU LINDON (<span style="text-decoration: underline;">Ce qu’aimer veut dire</span>, éditions P. O. L.) a « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">revendiqué son homosexualité, commencé à se rendre dans les backrooms et assumé ce que les méchantes langues disaient alors de lui</em> : "pédé, drogué et ami de Michel Foucault" » (site bibliobs.nouvelobs).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Le « genre », à cet égard, c’est une trouvaille, dont la théorie (j’ai l’impression d’être bouché quand j’entends nier que c’en soit une) est fondée sur un truisme : le sexe psychologique ne correspond pas forcément au sexe anatomique. La belle affaire ! Quelle découverte majeure !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Il est vrai que la théorie du « genre » va plus loin : elle postule qu’il ne faut pas ériger en « donnée naturelle » ce qui n’est que l’effet d’une « construction culturelle ». C’est entendu, « on ne naît pas femme, on le devient » (c’est de l’affligeante SIMONE DE BEAUVOIR). C’est entendu, on ne naît pas homme, on le devient. La belle affaire ! Tous ces gens redécouvre le binôme « NATURE / CULTURE » ! Je leur fais remarquer qu’ils devraient séance tenante se pencher sur le cas du fil à couper le beurre, de l’eau tiède, et de tout un tas d’inventions à refaire.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">Là où les militants d’Act Up et autres chars d’assaut du « genre » deviennent des prestidigitateurs, c’est quand ils font tout simplement disparaître le socle « naturel » derrière la « construction culturelle ». Désolé, le « genre » n'abolit pas le sexe. Désolé, les gars, l’humain a beau être un produit de plus en plus raffiné et élaboré de nos « constructions culturelles », il reste quelque chose, tout au fond. Ben oui quoi : l’animal, la bête, enfin ! La Nature. L’ACQUIS n’a pas encore éliminé totalement l’INNÉ. Ça viendra peut-être. On en sera alors arrivé à la conclusion des <span style="text-decoration: underline;">Particules élémentaires</span> de MICHEL HOUELLEBECQ. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;">A suivre …</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial;"> </span></p>
màsphttp://www.loeilcrie.fr/about.htmlnormal, quoi. rien à dire. [Dialogue de l'oeil n°20]tag:www.loeilcrie.fr,2011-02-28:31174382011-02-28T19:16:00+01:002011-02-28T19:16:00+01:00 - Qu'est ce que tu vois? - Normal. - Normal? - Oui,...
<p><span style="color: #cc9900; font-size: small;"><strong><span style="font-family: courier new,courier;">- Qu'est ce que tu vois?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #cc9900; font-family: courier new,courier;">- Normal.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #cc9900; font-family: courier new,courier;">- Normal?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #cc9900; font-family: courier new,courier;">- Oui, normal. Standard, quoi. Rien à dire, je veux dire!</span></strong></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #cc9900; font-family: courier new,courier;">- Mais ça veut dire quoi, standard, pour un paysage qui se présente à toi?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #cc9900; font-family: courier new,courier;">- Ben ça veut dire, bah, rien...</span></strong></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #cc9900; font-family: courier new,courier;">- Qu'il n'y a plus rien à remarquer du monde?</span></strong></span></p><p><span style="color: #cc9900;"><a href="http://www.loeilcrie.fr/media/00/02/1110330901.JPG" target="_blank"><img id="media-2910386" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://www.loeilcrie.fr/media/00/02/1562764468.JPG" alt="normal,sans commentaire,rien à dire,platitude,norme,normalisation,désenchantement" width="216" height="162" /></a></span></p><p> </p><p> </p>
mh,http://www.lalettredemh.com/about.htmlTarnacquien vous ?tag:www.lalettredemh.com,2008-12-11:19425662008-12-11T13:45:38+01:002008-12-11T13:45:38+01:00 Vous n'avez pas de téléphone portable ? Vous vivez à la campagne ?...
<p>Vous n'avez pas de téléphone portable ?</p> <p>Vous vivez à la campagne ?</p> <p>Feriez bien de vous méfier...</p> <p><i><a target="_blank" href="http://www.rue89.com/2008/12/10/sabotages-sncf-ils-ont-ete-condamnes-des-la-perquisition">Il y a une volonté de criminaliser tout ce qui n'est pas dans la norme. Tout ce qui est de l'ordre de la désobéissance civile et active est amalgamé à des comportements criminels, alors que ce sont des attitudes qui ne mettent jamais en cause la vie des gens sous aucune forme.<br /> Cette situation met en lumière une vraie dérive du droit. On leur a reproché de ne pas avoir de téléphones portables, de ne pas vouloir se soumettre à la biométrie, voire de vivre à la campagne, comme on a reproché à d'autres d'aller à la mosquée.</a></i></p> <p>mh,</p>
Pascal Adamhttp://theatrummundi.hautetfort.com/about.htmlFautetag:theatrummundi.hautetfort.com,2008-06-06:16495122008-06-06T00:30:00+02:002008-06-06T00:30:00+02:00 Plus je regarde ce monde de nouvelles normes abjectes autour de moi, plus...
<p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Plus je regarde ce monde de nouvelles normes abjectes autour de moi, plus je le regarde mettre en place son néant satisfait de toc et de misère, plus l’idée me traverse le crâne de m’y coller une balle.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Mais cette redondance déjà me dissuade.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt" class="MsoNormal"> </p>