Last posts on nomos2024-03-29T07:50:34+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/nomos/atom.xmlA lirehttp://frenchwindows.hautetfort.com/about.htmlReligion and Neonationalism in Europe (2020)tag:frenchwindows.hautetfort.com,2020-10-15:62701922020-10-15T22:36:00+02:002020-10-15T22:36:00+02:00 How do religions contribute to contemporary nation-building processes ?...
<p><a href="http://frenchwindows.hautetfort.com/media/00/00/555885598.png" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6181660" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://frenchwindows.hautetfort.com/media/00/00/1805048121.png" alt="10.5771_9783748905059_big.png" /></a>How do religions contribute to contemporary nation-building processes ?</p><p>Thanks to <strong>Florian Höhne, Torsten Meireis</strong> (Ed.), this impressive 2020 book sheds new light on the complex relationships between religion and (neo)nationalism.</p><p>T<em>he contributions to this volume analyse the complex relations between religious traditions, groups and ideas on the one hand, and (neo-)nationalism on the other. They do so on a conceptual level as well as with regard to concrete contexts and countries. They shed light on these relations from historical, sociological, theological and ethical perspectives, and contribute to the discourse on neo-nationalism, populism and public theology. While the first part of the book situates religion and (neo-)nationalism in a globalised world, the second puts the concepts of neo-nationalism, populism, religion in context. The third part presents different case studies (particularly from European countries), and the final part concludes with ethical and political perspectives.</em></p><p>Please notice that this book includes a significant contribution from <strong>Philippe Portier</strong> (EPHE, former GSRL director),</p><p>Philippe Portier, "Neo-Nationalism and Religion in France" (p.255 - 272).</p><p><a href="https://www.nomos-elibrary.de/10.5771/9783748905059-255/neo-nationalism-and-religio"><strong>Link</strong></a></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlCarl Schmitt et les relations internationales...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-11-18:52232602013-11-18T16:05:00+01:002013-11-18T16:05:00+01:00 Les Presses universitaires de Rennes viennent de publier Carl Schmitt :...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les Presses universitaires de Rennes viennent de publier <strong><em>Carl Schmitt : Nomos, droit et conflit dans les relations internationales</em></strong>, un ouvrage collectif dirigé par <strong>Ninon Grangé</strong>. On trouvera dans ce livre, outre deux textes inédits de <strong>Carl Schmitt</strong> (« <em>Le concept de piraterie</em> » ; « <em>Sur les deux grands "dualismes" du système juridique contemporain</em> » ), une contribution de <strong>Ninon Grangé</strong> intitulée « <em>Carl Schmitt, Ernst Jünger et le spectre de la guerre civile. L’individu, le "soldat", l’État.</em> ».</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4330545" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/1155824160.jpg" alt="Nomos droit et conflit.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">" Carl Schmitt, théoricien sous la république de Weimar de la « dictature souveraine », se voulut le juriste du IIIe Reich. Connu pour ses travaux de constitutionnaliste, il fut aussi un penseur du politique capable d’appréhender et de critiquer le droit international en mobilisant des connaissances, et parfois des partis pris, à la fois historiques et philosophiques. Ce volume relit Schmitt sous l’angle précis de sa réflexion sur les relations internationales. "</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLa quatrième dimension !tag:metapoinfos.hautetfort.com,2010-07-19:28305702010-07-19T17:51:00+02:002010-07-19T17:51:00+02:00 Nous reproduisons l'éditorial de Robert de Herte (alias Alain de Benoist...
<p>Nous reproduisons l'éditorial de <strong>Robert de Herte</strong> (alias <strong>Alain de Benoist</strong>) dans le numéro 136 de la revue <strong><em>Eléments. </em></strong>Ce numéro, dont le dossier central est consacré au nécessaire dépassement, par le haut, du clivage droite - gauche, est disponible actuellement en kiosque ou <a href="http://www.revue-elements.com/elements-la-Nouvelle-Droite-est-elle-de-gauche-.html">ici</a> :</p> <div style="text-align: center;"><img id="media-2081076" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/922942496.jpg" alt="AdB.jpg" /></div> <blockquote> <div style="text-align: justify;"> <p><span style="font-size: medium;"><strong>La quatrième dimension</strong></span></p> <p><br /> <br /></p> <p>Trois grandes doctrines politiques concurrentes ont été successivement engendrées par la modernité: le libéralisme au XVIII<sup>e</sup> siècle, le socialisme au XIX<sup>e</sup> siècle, le fascisme au XX<sup>e</sup> siècle. La dernière apparue, le fascisme, est aussi celle qui a le plus vite disparu. La chute du système soviétique n'a pas mis fin aux aspirations socialistes, ni même à l'idée communiste. Le libéralisme, lui, semble être le grand vainqueur de la compétition. Ce sont en tout cas ses principes, portés par l'idéologie des droits de l'homme, qui dominent au sein de la Nouvelle Classe planétaire et restent aujourd'hui les plus diffusés dans le cadre de la mondialisation.</p> <p>Aucune doctrine n'est intégralement fausse. Elle contient toujours des éléments de vérité. Faisons-en un panorama (plus que) rapide. A retenir du libéralisme: l'idée de liberté, associée à celle de responsabilité, le refus des déterminismes par trop rigides, la notion d'autonomie, la critique de l'étatisme, une certaine tendance girondine et décentralisatrice. A rejeter: l'individualisme possessif, la conception anthropologique d'un producteur-consommateur recherchant son meilleur intérêt du fait de ce qu'Adam Smith appelait son« penchant à trafiquer», c'est-à-dire de sa propension à l'échange, l'idéologie du progrès, l'esprit bourgeois, le primat des valeurs utilitaires et marchandes, le paradigme du marché, le capitalisme enfin. A retenir du socialisme: sa critique de la logique du capital, qu'il a été le premier à analyser dans toutes ses dimensions économiques et extra-économiques, le sens du commun et l'exigence de le renouveler, l'idée que la société se définit comme un tout (le holisme, fondateur de la sociologie), la volonté d'émancipation, la notion de solidarité, l'idée de justice sociale. A rejeter: l'historicisme, l'étatisme, la tendance à l'égalitarisme et à l'hypermoralisme doloriste. A retenir du fascisme: l'affirmation de la spécificité et de l'identité des peuples et des cultures nationales, le goût des valeurs héroïques, le lien entre l'éthique et l'esthétique. A rejeter: la métaphysique de la subjectivité, le nationalisme, le darwinisme social, le racisme, l'ordre moral, l'anti-féminisme primaire, le culte du chef, et encore l'étatisme.</p> <p>La 4<sup>e</sup> théorie politique, celle dont le XXI<sup>e</sup> siècle a de toute évidence besoin, sera-t-elle une doctrine radicalement nouvelle ou fera-t-elle la synthèse de ce qu'il y avait de meilleur dans celles qui l'ont précédée? C'est en tout cas à l'ébauche de cette théorie que ce que l'on a appelé la «Nouvelle Droite» n'a cessé, depuis plus de quarante ans, de s'employer.</p> <p>Le XXl<sup>e</sup> siècle sera aussi celui du 4<sup>e</sup> Nomos de la Terre (l'ordre général des relations de pouvoir à l'échelle internationale). Le premier Nomos, celui des peuples vivant relativement à l'écart les uns des autres, a pris fin avec la découverte du Nouveau Monde. Le deuxième Nomos, représenté par l'ordre eurocentrique des États modernes (l'ordre westphalien), s'est achevé avec la Première Guerre mondiale. Le troisième Nomos fut celui qui a régné à partir de 1945, avec le système de Yalta et le condominium américano-soviétique. Que sera le 4<sup>e</sup> Nomos? Il peut prendre la forme d'un monde unipolaire américanocentré, d'un vaste marché planétaire, c'est-à-dire d'une immense zone de libre-échange, ou au contraire d'un monde multipolaire, où les grands blocs continentaux, à la fois puissances autonomes et creusets de civilisation, joueraient un rôle régulateur vis-à-vis de la mondialisation, préservant ainsi la diversité des modes de vie et des cultures qui font la richesse de l'humanité.</p> <p>Mais on peut tout aussi bien dire que nous sommes entrés dans une 4<sup>e</sup> guerre mondiale. La Première guerre mondiale (1914-18), qui s'est achevée au profit de la City de Londres, avait abouti au démantèlement des empires austro-hongrois et ottoman. Les deux grands vainqueurs de la Deuxième Guerre mondiale (1939-45) ont été les États-Unis d'Amérique et la Russie stalinienne. La troisième guerre mondiale correspond à la guerre froide (1945-89). Elle s'est terminée avec la chute du Mur de Berlin et la désintégration du système soviétique, principalement au profit de Washington. La quatrième guerre mondiale a commencé en 1991. C'est la guerre des États-Unis contre le reste du monde, guerre multiforme, aussi bien militaire qu'économique, financière, technologique et culturelle, indissociable de l'arraisonnement général du monde par l'infinité du capital.</p> <p><span style="font-style: normal;">L'évolution de la guerre ne dépend pas seulement des avancées technologiques en matière d'armements, mais aussi de la succession des institutions et des formes politiques auxquelles elle a toujours été liée. On peut ainsi dire que les formes strictement militaires de conflit ont elles-mêmes connu quatre phases successives à l'époque moderne: d'abord la guerre des États souverains, liée à l'apparition avec Hobbes et Machiavel de la politique moderne, par dépossession de la théologie au profit de la souveraineté strictement politique. Les guerres sont alors menées au nom du seul intérêt des États. Ce sont encore des guerres limitées et circonscrites, des guerres</span> <span style="font-style: normal;">à</span> <em>justus hostis,</em> <span style="font-style: normal;">où l'on défend avant tout un ordre politique particulier. Vient ensuite la« guerre démocratique» des peuples devenus à leur tour souverains au</span> <span style="font-style: normal;">XVIIIe</span> <span style="font-style: normal;">siècle (qui est aussi celle des partisans irréguliers, avec les premières guérillas, dans le contexte d'une montée des nationalismes), où l'on défend avant tout un territoire. Au</span> <span style="font-style: normal;">XIX</span><sup><span style="font-style: normal;">e</span></sup> <span style="font-style: normal;">siècle, on voit apparaître la guerre au nom de l'humanité, moralisante et criminalisatrice, qui est aussi une guerre idéologique où l'on défend avant tout des principes abstraits. Elle marque déjà le retour de la «guerre juste» (sa première forme étant la guerre de Sécession américaine). La 4</span><sup><span style="font-style: normal;">e</span></sup> <span style="font-style: normal;">forme de guerre est aujourd'hui la guerre contre la « terreur » (ou « guerre des étoiles ») qui est aussi une guerre asymétrique totale.</span></p> <p><span style="font-style: normal;">A</span> <span style="font-style: normal;">bien des égards, nous sommes ainsi entrés dans la quatrième dimension. L'entrée dans cette quatrième dimension fait approcher de l'heure de vérité. Il s'agit de savoir quels seront en ce nouveau siècle la configuration générale des choses, les lignes de force majeures, les enjeux principaux, les clivages décisifs. Pour l'heure, nous sommes encore dans l'inter-règne. Mais d'ores et déjà se pose la question essentielle: l'énigme du sujet historique dans un monde où la domination de la Forme</span><span style="font-style: normal;">-</span><span style="font-style: normal;">Capital, pourtant soumise à de terribles contradictions internes, semble se renforcer tous les jours. Quel sera le sujet historique qui fera basculer les choses? Être un sujet historique, et non pas un objet de l'histoire des autres, exige une pleine conscience de soi, ainsi que la conscience de la façon dont elle peut se déployer vers ses possibles. Heidegger parlait du</span> <em>Dasein,</em> <span style="font-style: normal;">cet être-là tissé par le temps vécu, qui est toujours en attente de lui-même. Il y a un</span> <em>Dasein</em> <span style="font-style: normal;">des peuples, au sens politique de ce terme. Les peuples sont en attente de la fin de leur aliénation en tant que peuples. Face à la forme objectivée du travail, qui est le capital, il leur faut s'instaurer comme le sujet historique de notre temps, afin de redevenir les sujets de leurs pratiques sociales.</span></p> <p><strong>Robert de Herte</strong></p> </div> </blockquote>